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002. Interview : Survivre à l’éducation nationale (et garder le sourire) - Maud cover
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La Grenade Hypnotique

002. Interview : Survivre à l’éducation nationale (et garder le sourire) - Maud

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19min |06/11/2025|

4

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Description

Episode interview avec Maud, ensemble nous échangeons sur le parcours de Maud et le thème de la pédagogie résiliente, comment survivre à l’éducation nationale (et garder le sourire). Des découvertes passionnantes et riches de sens.


Information utiles :


Contact de Maude

https://www.linkedin.com/in/maud-letellier-015770193/


Le livre de Maude #pasdevague :

https://www.amazon.fr/pas-vague-Maud-LETELLIER/dp/1709132566 


Ses inspirations :


  • Discours Federer

https://youtu.be/LnfOJDZm-9U?si=KWKrfFDdz2Vy8G6e

  • Carole Dweck

TEDx : https://youtu.be/J-swZaKN2Ic?si=dWJemAUNxRyNUHpj

Livre : Osez vraiment réussir : Changez d'état d'esprit, 2024 : ici


Ses coups de cœur littérature jeunesse qu'elle à la joie de nous partager :

  • Je suis moi et personne d’autre, Baptiste Beaulieu, 2024 (album, dès 6 ans)

  • La dictature des petites couettes, Illya GREEN, 2014 (album, dès 6 ans)

  • Le succès et l’échec, Brigitte LABBÉ, 2020 (goûter philo, dès 7 ans)

  • On n’est pas si différents, Claire CANTAIS, 2014 (album, dès 5 ans)

  • La déclaration des droits des mamans et des papas, Elisabeth BRAMI, 2016 (album, dès 6 ans)

  • Allez les filles ! Je me défends du sexisme, Emmanuelle PIQUET, 2020 (témoignages, dès 10 ans)

  • Ma vraie nature, Fanny VANDERMEERSCH , 2023 (roman, dès 11 ans)

  • Renversante,  Florence HINCKEL, 2019 et 2022 (romans, dès 11 ans)

  • Les petites reines, Clémentine BEAUVAIS, 2015 (roman, ou BD, dès 13ans)

  • Demandez-leur la lune, Isabelle PANDAZOPOULOS 2020 (roman, dès
    13 ans)


L'article de blog sur l'inclusivité que j'ai évoqué dans l'épisode : ici


Heureuse de vous accueillir sur La Grenada Hypnotique,


Je suis, Céline Renou, Hypnothérapeute et votre hôtesse de bord sur La Grenade Hypnotique.


www.celinerenou.com


Inscription à la newsletter pour avoir accès à des articles de blog qui dégoupillent les idées reçues et rejoindre la communauté : ici (en bas de la page).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bienvenue à bord de la grenade hypnotique, le podcast pour celles et ceux qui ont envie de se dire que c'est ok d'être différent, unique et complémentaire. Le podcast qui rassemble au-delà des différences, parce que parfois ça fait juste du bien de s'écouter et de se respecter. Et je suis Céline Renou, votre hôtesse de bord sur la grenade hypnotique. Aujourd'hui, je vous invite à rencontrer Maud, une personne qui par son regard, ses choix, son chemin de vie m'a touchée profondément. J'ai rencontré Maud à la Mijoteuse, un espace de coworking à Colomiers. Ce qui m'a frappée, c'est sa manière de voir, dire et de sentir le monde, grâce à ses expériences. Et vous verrez au fil de l'échange que le thème de la résilience va naturellement s'inviter dans la conversation. Bonjour Maud.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Alors Maud, pour te présenter raffinement, si tu devais être un fruit, un objet ou autre chose, toi tu serais quoi ?

  • Speaker #1

    Alors en tout cas, pour rester dans le thème naturel, je pense que je serais une tornade. C'est le surnom que m'a donné la grand-mère de mon conjoint, elle m'a appelée la tornade blonde. Donc ça m'est resté, je trouve que ça représente un petit peu mon côté dynamique dans l'action. Même si j'en ai l'air bien le côté destructeur quand même. de la tornade. J'espère ne pas détruire.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça transforme.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça transforme.

  • Speaker #0

    Ça transforme là où ça passe. Non,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Et si tu avais un super pouvoir pour la journée, tu choisirais lequel ?

  • Speaker #1

    Alors, si on exclut les super pouvoirs qui guériraient le monde entier, parce que ça, évidemment, ça serait prioritaire, je choisirais de pouvoir débrancher les préjugés, que ce soit dans ma tête ou dans celle des autres, quoique ça guérirait sûrement aussi beaucoup de choses dans le monde, je pense. je pense.

  • Speaker #0

    C'est possible. Ça peut être un antidote à la portée de tous, assez puissant. Et en trois mots, quels seraient tes talents spontanés ?

  • Speaker #1

    Alors, le mot talent, je trouve qu'il est un peu monté de sens pour beaucoup de gens. On pense souvent que ce sont des dons innés qu'on a dès la naissance, que ce sont des cadeaux. Les talents, en fait, pour moi, c'est des choses qui se développent au cours de la vie ou alors, il faudrait utiliser un autre mot, je ne sais pas. Mais en tout cas, ce message, Ça m'importe moins. Et si je devais en choisir trois, ça serait la persévérance, la créativité, et puis souvent les gens remarquent mon rire, alors je vais dire le rire contagieux. En tout cas, cette contagion est importante pour moi, dans le partage.

  • Speaker #0

    C'est plutôt un talent sympa ça, le rire contagieux. Ça fait aussi des miracles dans le monde, le rire. Là, en quelques mots, quelles sont les vagues que tu apprends encore à traverser ?

  • Speaker #1

    Je dirais de me détacher du regard des autres. Donc, tu as bien fait récord à ce que je disais tout à l'heure, le super pouvoir, pouvoir débrancher les préjugés. Voilà, donc c'est ça, je pense, c'est le point sur lequel il faut encore que j'avance.

  • Speaker #0

    Le regard des autres. Là, tu as du bol parce que c'est les oreilles. Aujourd'hui, on va parler du sujet de la résilience. Qu'est-ce qui fait que c'est un sujet important pour toi et qui fait partie de ta vie ?

  • Speaker #1

    Je pense que tout le monde rencontre des difficultés et les surmonte au cours de sa vie. Ce n'est pas un sujet qui est particulier à moi. Mais en tout cas, je pense que ça a été particulièrement compliqué pour moi parce que j'ai été habituée jeune à ce que tout se passe comme prévu. Je voulais faire des études d'anglais, j'ai fait des études d'anglais. Je voulais devenir un stit, je suis devenue un stit. J'ai passé mon permis, j'étais dans les cases et tout, tracé. Et donc, ça a été particulièrement difficile quand j'ai rencontré les obstacles. Bon, de toute façon, ça aurait été dur quand même, même si j'avais été plus habituée. Et donc, la résilience, elle s'est imposée deux, trois fois dans la vie. J'ai traversé des périodes difficiles et pas d'autre choix que de les surmonter, en fait.

  • Speaker #0

    Et du coup, on va aller un peu plus loin sur le sujet de la résilience, en fait. Pour toi, c'est quoi précisément et comment tu le définirais pour qu'on sache vraiment de quoi on parle ?

  • Speaker #1

    D'abord, l'injonction à la résilience, c'est un truc qui vraiment me pose souci. C'est un mot dont j'avais horreur il y a quelques temps, j'ai encore un petit peu de mal avec, parce qu'il y a ce mot qui disait « tout ce qui ne te rend pas te rend plus fort » . Je trouve que c'est complètement faux, évidemment. Quand on est au fond du trou et qu'on nous arrive des tuiles pas possibles, on ne peut pas dire que ça nous rend plus fort. Mais par contre, il y a toujours quelque chose. de positif qui va en sortir et nous ouvrir probablement une nouvelle voie ou développer une nouvelle compétence. Donc au final, cette notion de rebond, elle est réelle, elle est réellement là. L'injonction, par contre, est délétère.

  • Speaker #0

    Et toi, du coup, si je comprends bien, pour toi, la résilience, c'est vraiment ce phénomène qu'il se passe quelque chose de naturel quand on est face à des difficultés qui fait qu'on en tire quelque chose, mais c'est quelque chose qui... Il n'y a pas une arque qui ne force pas mais qui vient naturellement.

  • Speaker #1

    Oui, comme dans la nature, tu verses du béton, il y a une catastrophe naturelle, les fleurs, les arbres, la nature va trouver un endroit, va trouver une manière de continuer.

  • Speaker #0

    Comme des fois on voit des images où tu as une fleur qui pousse dans le goudron, ou une image qui est utilisée. Est-ce que tu peux me raconter un moment où il est devenu évident et incontournable pour toi cette notion de résilience ?

  • Speaker #1

    C'était quand j'étais saignante et on vivait des moments très compliqués avec toute l'équipe de l'école, face à une situation harcelante. Et ça a été tellement difficile de ne pas se sentir soutenue par la hiérarchie, par la structure éducation nationale, que pour moi c'est devenu impératif de partir. Je suis partie avec mon conjoint faire un tour du monde et je n'ai jamais réintégré l'éducation nationale. Après, il y a eu encore un événement plus tard dans ma vie, une maladie a traversé et ça a été un deuxième déclic.

  • Speaker #0

    Et justement, ce déclic, cette graine, comment ça a germé en toi ?

  • Speaker #1

    Comme je disais tout à l'heure, ça a été assez naturel, ça s'est imposé à moi. J'ai beaucoup entendu de gens me dire que j'étais très courageuse. C'était impensable, il y a 15 ans, de quitter un poste avec la sécurité de l'emploi, etc. Ça se fait plus maintenant, j'ai l'impression, j'entends beaucoup plus de monde autour de moi. Mais on m'a regardée avec des yeux ronds, ou alors on m'a dit « t'as beaucoup de courage » . Moi, je ne me sentais pas du tout courageuse, j'avais juste pas le choix, en fait. Je ne pouvais pas rester. Donc j'ai traversé des périodes compliquées à faire des petits boulots, etc. J'étais quand même pleine d'énergie, parce que j'étais quelque part délivrée d'un certain point.

  • Speaker #0

    Délivrée avec la tornade qui t'agit à l'intérieur. Oui, c'est ça. Et comment tout ça, cette expérience, où tu as eu des murs à traverser, des déclics, comment ça a transformé ta manière de voir la vie, les choses, le monde, toi et ta façon de vivre ?

  • Speaker #1

    Je me savais persévérante, mais plus pour atteindre l'objectif que je m'étais déjà fixé. Et ce que ça m'a appris sur moi, en fait, c'est cette capacité à changer d'objectif et à me réinventer. Et la deuxième épreuve, celle de la maladie, elle m'a appris complètement autre chose. Elle m'a appris que même si je suis quelqu'un de... Voilà, la tornade, il faut toujours que ça aille vite, je suis très impatiente, etc. Mais j'ai appris lors de ce moment-là que je savais aussi me poser. J'avais pas le choix en fait, mon niveau d'énergie était extrêmement bas. J'ai beaucoup appris sur moi.

  • Speaker #0

    La première épreuve, ça t'a appris cette capacité à se remettre en question, au niveau de l'objectif, de changer de direction, à s'orienter autrement. Et puis la deuxième, à se poser quoi.

  • Speaker #1

    À prendre le temps.

  • Speaker #0

    À se poser, se reposer. Où justement la tornade, bah pouf, accalmie quoi.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Comment maintenant, dans ta vie, comment ça t'a changé ?

  • Speaker #1

    Le fait d'avoir déjà fait une première reconversion professionnelle, je pense que ça a aussi facilité le fait que j'en fasse une deuxième. Suite à ces petits boulots, j'avais pris un emploi dans l'immobilier qui ne me comblait pas. C'était plus un job alimentaire. Et au final, j'avais un fort besoin de revenir à la pédagogie. Et donc, j'ai naturellement, enfin naturellement ou pas, mais par les expériences passées, je me suis permise. Je me suis donné les moyens de faire une reprise d'études. J'ai fait un master en ingénierie pédagogique, puis j'ai trouvé un emploi dans la conception pédagogique, qui correspond quand même beaucoup plus à mes valeurs et à mes besoins.

  • Speaker #0

    Tu t'es orientée en restant dans le cœur de ce que tu aimes faire, la pédagogie.

  • Speaker #1

    Donc ce que ça m'apprend plus maintenant, c'est d'être plus à l'écoute de mes besoins. et pas me freiner parce que c'était ce que j'avais prévu et ça doit être comme ça en fait.

  • Speaker #0

    D'être dans cette ligne droite qui est tracée. Est-ce qu'il y a encore des résistances ou des obstacles que tu apprends à apprivoiser ?

  • Speaker #1

    Comme je disais tout à l'heure, je reste très impactée par la peur du préjugé. C'est un côté ambivalent, je suis un peu entre les deux. D'une part, je sais que moi je suis capable de changer de direction, de faire des choses différentes et de l'autre, je reste dans cette crainte qu'on ne croit pas capable. Je vais par exemple me traîner parce que j'ai un parc professionnel un peu atypique, et du coup je vais me dire, je n'ai pas une crédibilité de quelqu'un qui a un parcours beaucoup plus ancré, beaucoup plus linéaire, beaucoup plus logique. Par exemple, ce genre de choses sont très présentes dans ma tête.

  • Speaker #0

    Et tu vois, je voulais te demander, pour toi, ce qu'il y a derrière préjugé ? Tu as peur d'être impactée par des préjugés, des idées reçues ? J'entends... que tu dis en disant que quelqu'un doit faire un parcours linéaire, c'est comme ça, c'est comme ça, c'est ça qui fait qu'on a confiance en une personne, qu'on lui donne de la valeur, qu'elle est crédible, qu'on la croit crédible. C'est bien ça que tu mets derrière les préjugés.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Un préjugé, c'est vraiment au sens propre du terme, c'est jugé avant de savoir. On va juger sur, tu as fait telle étude, ou tu as eu telle expérience professionnelle, ou tu as eu telle, et on va juger avant de savoir vraiment ce que vaut la personne.

  • Speaker #0

    Là, on est dans ce contexte professionnel. Il y a autre chose que tu mets derrière préjugés, autre que l'aspect professionnel ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis moins victime d'autres préjugés. Mais après, dans le monde, évidemment, au niveau diversité et inclusion, c'est ultra impactant. Je dis ça, mais non, en tant que femme, je subis aussi beaucoup de préjugés. Mais enfin, je veux dire, il y a des populations qui en vivent plus que moi.

  • Speaker #0

    Puis des fois, nous, on en fait sans s'en rendre compte aussi. Ça exagère. et bien c'est le principe du sujet qui est pas volontaire quoi ouais ça c'est sûr et d'ailleurs tu vois sur le thème de l'inclusivité j'ai fait un article de blog sur le sujet d'accord toi aujourd'hui si tu devais conseiller une ressource un partage un livre une rencontre pour aller plus loin sur la résilience ou d'autres sujets parce qu'on parlait aussi du talent on parlait aussi du rapport à l'échec qui finalement l'échec c'est ce qui nous permet d'apprendre apprendre. Toi, qu'est-ce que tu aimerais partager, conseiller, pour que des personnes puissent aller plus loin ?

  • Speaker #1

    J'aimerais partager les travaux d'une chercheuse américaine qui, moi, m'ont vraiment fait redécouvrir la pédagogie autrement et porter un regard très différent sur des postures ou des automatismes langagiers qu'on a dans notre culture française, qui s'appelle Carol Dweck, et donc qui a travaillé sur l'état d'esprit fixe et l'état d'esprit de croissance. On imprègne très tôt. en fait dans l'éducation de nos enfants sans le vouloir. Si on parle de tu es très doué, tu es très intelligent, au lieu de tu es très capable de faire des efforts ou des choses qu'on met en valeur différemment, on valorise beaucoup les super-pouvoirs. On a des super-héros au cinéma, machin, enfin beaucoup là-dedans.

  • Speaker #0

    D'ailleurs je te demandais ce serait quoi ton super-pouvoir.

  • Speaker #1

    Oui. Et dans le sport aussi, d'être repéré parce qu'on a un talent, etc. Et je trouve que là on commence à changer de regard et on a des gens qui portent des valeurs très différentes. Je le vois tous les jours à la télé, ne serait-ce qu'avec les émissions de casting, les émissions où on se juge, et alors du coup on met beaucoup en valeur le travail des gens, la persévérance, c'est pas encore pour cette fois mais continue. Et puis il y a Roger Federer, que je trouve aussi vraiment être un porte-parole de ce rapport à l'échec, il explique qu'en fait tout le monde le voit comme, l'associe avec la réussite permanente, et en fait non, il ne gagne que 57% de ses points. Donc le vrai talent pour lui, c'est la capacité à échouer et continuer quand même. Il a fait un discours devant des étudiants américains que je trouve très, très inspirant.

  • Speaker #0

    Ok, tu nous l'enverras.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    avec plaisir. Je le mettrai en description. La chercheuse américaine dont tu parles, c'est des livres, c'est des conférences ? Alors,

  • Speaker #1

    ce qui est bien avec cette chercheuse, c'est qu'elle est aussi autrice grand public. Elle a une capacité à vulgariser énormément. Elle s'appelait Carol Dweck, je ne sais plus. Je crois qu'il y a un livre qui s'appelle Oser réussir. Elle a écrit plusieurs livres au grand public. Elle n'a pas fait que des articles de recherche qui sont lisibles. Et des fois,

  • Speaker #0

    ça peut être lisible, les articles scientifiques.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est des fois des barrières qu'on se met à nous-mêmes. Et donc, elle a fait des livres qui sont accessibles. Oui,

  • Speaker #1

    elle a fait un TSEX aussi qui est super. Ah, ben voilà.

  • Speaker #0

    Tout le monde verra. En tout cas, moi, je ne la connais pas et ça me donne envie d'en savoir plus. Et toi qui est passionnée de pédagogie, mais j'imagine aussi de littérature jeunesse, est-ce que toi tu aurais des partages à faire en termes d'auteur, de titre, pour transmettre dès le plus jeune âge des compétences sur le développement cognitif des plus jeunes, émotionnel et puis relationnel ?

  • Speaker #1

    Oui, il existe vraiment maintenant un tas d'ouvrages qui sortent des stéréotypes et vraiment de cette culture un peu traditionnelle.

  • Speaker #0

    Par exemple ?

  • Speaker #1

    Par exemple, des livres qui vont aller à l'encontre des stéréotypes de genre. Des injonctions, quand on est une fille, il faut agir comme ça, quand on est un garçon, il faut agir comme ça, qui vont beaucoup parler des émotions. Et pour le côté social, parler de communication, de rapport à l'autre, de consentement, il y a tout un tas de thématiques qui sont abordées maintenant dans la littérature jeunesse, qui est vraiment très très riche.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as des auteurs qui te viennent là ? Ou sinon, tu me les enverras et je les mettrai en description.

  • Speaker #1

    Il y a Iliagreen, par exemple, que je trouve très original dans ses albums, même au niveau graphique. Et puis j'ai tout un tas de références sous le coup de « Je te les enverrai » .

  • Speaker #0

    Ok, super, je te remercie. Et sinon, toi, est-ce que tu as des actualités que tu aimerais partager, un projet, quelque chose qui te tient à cœur ?

  • Speaker #1

    Un projet que j'aimerais partager, qui n'est pas encore très très mûr, mais j'aimerais vraiment trouver un lien avec le terrain et la classe. Et donc je voudrais faire des interventions pour... développer les compétences psychosociales des enfants. Je suis beaucoup moins attirée par les maths français, les maths académiques, comme je pouvais l'être avant. J'ai vraiment changé de regard parce qu'on n'a pas trop parlé. Mais du coup, ma deuxième reconversion, c'est vraiment dans les compétences psychosociales, dont l'état d'esprit de croissance. Donc voilà, ça me tiendrait vraiment à cœur de retrouver un côté terrain et pas être que côté conception.

  • Speaker #0

    Et ça, comment ça pourrait se matérialiser concrètement ? Ça passerait par une association ? Ce serait un poste ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense par des associations, parce que la formation des enseignants au niveau académique, tout ça, c'est assez... Mais par contre, les associations ont vraiment un impact et un levier puissant. Elles sont vraiment un levier puissant parce que, je pense justement, ils sont hors hiérarchie. Ils ont un contact très différent. Ils viennent apporter une compétence et ça ne vient pas d'une injonction hiérarchique, en fait. Voilà, donc je pense que ça serait un bon... J'ai très envie aussi d'être ancrée dans le local. Si je peux trouver des écoles et collèges columérines ou proches coloniés, ce serait génial.

  • Speaker #0

    Pour clôturer, et toi, comment tu fais pour t'écouter et te respecter ?

  • Speaker #1

    Comme on dit parfois, les coordonnées les plus mal chaussées. En fait, les coordonnées les plus mal chaussées, parce que je connais plein de techniques et de choses que je devrais mettre en place au quotidien pour... à nourrir ses compétences psychosociales. Et je ne mets pas forcément en place, mais en tout cas, ce qui, pour moi, est très utile pour m'écouter, c'est discuter avec mes proches, en fait. Après, chacun a un fonctionnement différent, mais moi, je sais que le fait de formuler les choses aux autres, ça ne va pas forcément être pour qu'ils les entendent, c'est pour les clarifier pour moi, en fait. Et par exemple, quand on appelle des amis qu'on n'a pas vus depuis six mois, le fait de se rendre compte des choix qu'on a fait, de quoi j'ai parlé, Ça montre ce qui était important dans ma vie pendant ces six mois et ça fait ressortir des besoins qu'il faut que j'écoute. Donc, les discussions avec mes proches.

  • Speaker #0

    Je te remercie beaucoup, Maud.

  • Speaker #1

    C'est moi.

  • Speaker #0

    Je te remercie beaucoup. Merci d'avoir été avec nous dans la Grenade Hypnotique. Un espace pour souffler, réfléchir, se relier. Et si cette rencontre vous a touché, n'hésitez pas à partager, à en parler autour de vous et à faire circuler cette voix unique. A bientôt pour un prochain épisode, toujours un peu hors du temps. Et si vous aimez voyager avec la grenade hypnotique, je vous invite à en parler autour de vous, à partager ce podcast avec vos proches, vos amis, vos collègues, ceux à qui cela pourrait faire du bien. Parce qu'on a tous besoin parfois d'un espace pour respirer, ralentir et se reconnecter à soi. Vous pouvez aussi laisser un avis, une note, un commentaire sur votre plateforme d'écoute chouchou, une indépendante ou une plus connue comme Spotify, Apple Podcasts ou Deezer. Cela m'aide énormément à faire connaître le podcast et à le faire grandir. Et si vous avez des idées, des envies, des suggestions ou même des thèmes que vous aimeriez que l'on explore ensemble, écrivez-moi, mon mail est dans la description. Je serai ravie d'enrichir la Grenade Hypnotique avec vous. Et si vous avez envie ou besoin d'un accompagnement plus individualisé et personnalisé, toutes les informations sont sur mon site internet. Je le mets en description. Merci d'être là, merci pour votre écoute et l'intérêt que vous portez à la Grenade Hypnotique. Et surtout, merci de faire partie de cette aventure un peu hors du temps.

Description

Episode interview avec Maud, ensemble nous échangeons sur le parcours de Maud et le thème de la pédagogie résiliente, comment survivre à l’éducation nationale (et garder le sourire). Des découvertes passionnantes et riches de sens.


Information utiles :


Contact de Maude

https://www.linkedin.com/in/maud-letellier-015770193/


Le livre de Maude #pasdevague :

https://www.amazon.fr/pas-vague-Maud-LETELLIER/dp/1709132566 


Ses inspirations :


  • Discours Federer

https://youtu.be/LnfOJDZm-9U?si=KWKrfFDdz2Vy8G6e

  • Carole Dweck

TEDx : https://youtu.be/J-swZaKN2Ic?si=dWJemAUNxRyNUHpj

Livre : Osez vraiment réussir : Changez d'état d'esprit, 2024 : ici


Ses coups de cœur littérature jeunesse qu'elle à la joie de nous partager :

  • Je suis moi et personne d’autre, Baptiste Beaulieu, 2024 (album, dès 6 ans)

  • La dictature des petites couettes, Illya GREEN, 2014 (album, dès 6 ans)

  • Le succès et l’échec, Brigitte LABBÉ, 2020 (goûter philo, dès 7 ans)

  • On n’est pas si différents, Claire CANTAIS, 2014 (album, dès 5 ans)

  • La déclaration des droits des mamans et des papas, Elisabeth BRAMI, 2016 (album, dès 6 ans)

  • Allez les filles ! Je me défends du sexisme, Emmanuelle PIQUET, 2020 (témoignages, dès 10 ans)

  • Ma vraie nature, Fanny VANDERMEERSCH , 2023 (roman, dès 11 ans)

  • Renversante,  Florence HINCKEL, 2019 et 2022 (romans, dès 11 ans)

  • Les petites reines, Clémentine BEAUVAIS, 2015 (roman, ou BD, dès 13ans)

  • Demandez-leur la lune, Isabelle PANDAZOPOULOS 2020 (roman, dès
    13 ans)


L'article de blog sur l'inclusivité que j'ai évoqué dans l'épisode : ici


Heureuse de vous accueillir sur La Grenada Hypnotique,


Je suis, Céline Renou, Hypnothérapeute et votre hôtesse de bord sur La Grenade Hypnotique.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bienvenue à bord de la grenade hypnotique, le podcast pour celles et ceux qui ont envie de se dire que c'est ok d'être différent, unique et complémentaire. Le podcast qui rassemble au-delà des différences, parce que parfois ça fait juste du bien de s'écouter et de se respecter. Et je suis Céline Renou, votre hôtesse de bord sur la grenade hypnotique. Aujourd'hui, je vous invite à rencontrer Maud, une personne qui par son regard, ses choix, son chemin de vie m'a touchée profondément. J'ai rencontré Maud à la Mijoteuse, un espace de coworking à Colomiers. Ce qui m'a frappée, c'est sa manière de voir, dire et de sentir le monde, grâce à ses expériences. Et vous verrez au fil de l'échange que le thème de la résilience va naturellement s'inviter dans la conversation. Bonjour Maud.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Alors Maud, pour te présenter raffinement, si tu devais être un fruit, un objet ou autre chose, toi tu serais quoi ?

  • Speaker #1

    Alors en tout cas, pour rester dans le thème naturel, je pense que je serais une tornade. C'est le surnom que m'a donné la grand-mère de mon conjoint, elle m'a appelée la tornade blonde. Donc ça m'est resté, je trouve que ça représente un petit peu mon côté dynamique dans l'action. Même si j'en ai l'air bien le côté destructeur quand même. de la tornade. J'espère ne pas détruire.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça transforme.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça transforme.

  • Speaker #0

    Ça transforme là où ça passe. Non,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Et si tu avais un super pouvoir pour la journée, tu choisirais lequel ?

  • Speaker #1

    Alors, si on exclut les super pouvoirs qui guériraient le monde entier, parce que ça, évidemment, ça serait prioritaire, je choisirais de pouvoir débrancher les préjugés, que ce soit dans ma tête ou dans celle des autres, quoique ça guérirait sûrement aussi beaucoup de choses dans le monde, je pense. je pense.

  • Speaker #0

    C'est possible. Ça peut être un antidote à la portée de tous, assez puissant. Et en trois mots, quels seraient tes talents spontanés ?

  • Speaker #1

    Alors, le mot talent, je trouve qu'il est un peu monté de sens pour beaucoup de gens. On pense souvent que ce sont des dons innés qu'on a dès la naissance, que ce sont des cadeaux. Les talents, en fait, pour moi, c'est des choses qui se développent au cours de la vie ou alors, il faudrait utiliser un autre mot, je ne sais pas. Mais en tout cas, ce message, Ça m'importe moins. Et si je devais en choisir trois, ça serait la persévérance, la créativité, et puis souvent les gens remarquent mon rire, alors je vais dire le rire contagieux. En tout cas, cette contagion est importante pour moi, dans le partage.

  • Speaker #0

    C'est plutôt un talent sympa ça, le rire contagieux. Ça fait aussi des miracles dans le monde, le rire. Là, en quelques mots, quelles sont les vagues que tu apprends encore à traverser ?

  • Speaker #1

    Je dirais de me détacher du regard des autres. Donc, tu as bien fait récord à ce que je disais tout à l'heure, le super pouvoir, pouvoir débrancher les préjugés. Voilà, donc c'est ça, je pense, c'est le point sur lequel il faut encore que j'avance.

  • Speaker #0

    Le regard des autres. Là, tu as du bol parce que c'est les oreilles. Aujourd'hui, on va parler du sujet de la résilience. Qu'est-ce qui fait que c'est un sujet important pour toi et qui fait partie de ta vie ?

  • Speaker #1

    Je pense que tout le monde rencontre des difficultés et les surmonte au cours de sa vie. Ce n'est pas un sujet qui est particulier à moi. Mais en tout cas, je pense que ça a été particulièrement compliqué pour moi parce que j'ai été habituée jeune à ce que tout se passe comme prévu. Je voulais faire des études d'anglais, j'ai fait des études d'anglais. Je voulais devenir un stit, je suis devenue un stit. J'ai passé mon permis, j'étais dans les cases et tout, tracé. Et donc, ça a été particulièrement difficile quand j'ai rencontré les obstacles. Bon, de toute façon, ça aurait été dur quand même, même si j'avais été plus habituée. Et donc, la résilience, elle s'est imposée deux, trois fois dans la vie. J'ai traversé des périodes difficiles et pas d'autre choix que de les surmonter, en fait.

  • Speaker #0

    Et du coup, on va aller un peu plus loin sur le sujet de la résilience, en fait. Pour toi, c'est quoi précisément et comment tu le définirais pour qu'on sache vraiment de quoi on parle ?

  • Speaker #1

    D'abord, l'injonction à la résilience, c'est un truc qui vraiment me pose souci. C'est un mot dont j'avais horreur il y a quelques temps, j'ai encore un petit peu de mal avec, parce qu'il y a ce mot qui disait « tout ce qui ne te rend pas te rend plus fort » . Je trouve que c'est complètement faux, évidemment. Quand on est au fond du trou et qu'on nous arrive des tuiles pas possibles, on ne peut pas dire que ça nous rend plus fort. Mais par contre, il y a toujours quelque chose. de positif qui va en sortir et nous ouvrir probablement une nouvelle voie ou développer une nouvelle compétence. Donc au final, cette notion de rebond, elle est réelle, elle est réellement là. L'injonction, par contre, est délétère.

  • Speaker #0

    Et toi, du coup, si je comprends bien, pour toi, la résilience, c'est vraiment ce phénomène qu'il se passe quelque chose de naturel quand on est face à des difficultés qui fait qu'on en tire quelque chose, mais c'est quelque chose qui... Il n'y a pas une arque qui ne force pas mais qui vient naturellement.

  • Speaker #1

    Oui, comme dans la nature, tu verses du béton, il y a une catastrophe naturelle, les fleurs, les arbres, la nature va trouver un endroit, va trouver une manière de continuer.

  • Speaker #0

    Comme des fois on voit des images où tu as une fleur qui pousse dans le goudron, ou une image qui est utilisée. Est-ce que tu peux me raconter un moment où il est devenu évident et incontournable pour toi cette notion de résilience ?

  • Speaker #1

    C'était quand j'étais saignante et on vivait des moments très compliqués avec toute l'équipe de l'école, face à une situation harcelante. Et ça a été tellement difficile de ne pas se sentir soutenue par la hiérarchie, par la structure éducation nationale, que pour moi c'est devenu impératif de partir. Je suis partie avec mon conjoint faire un tour du monde et je n'ai jamais réintégré l'éducation nationale. Après, il y a eu encore un événement plus tard dans ma vie, une maladie a traversé et ça a été un deuxième déclic.

  • Speaker #0

    Et justement, ce déclic, cette graine, comment ça a germé en toi ?

  • Speaker #1

    Comme je disais tout à l'heure, ça a été assez naturel, ça s'est imposé à moi. J'ai beaucoup entendu de gens me dire que j'étais très courageuse. C'était impensable, il y a 15 ans, de quitter un poste avec la sécurité de l'emploi, etc. Ça se fait plus maintenant, j'ai l'impression, j'entends beaucoup plus de monde autour de moi. Mais on m'a regardée avec des yeux ronds, ou alors on m'a dit « t'as beaucoup de courage » . Moi, je ne me sentais pas du tout courageuse, j'avais juste pas le choix, en fait. Je ne pouvais pas rester. Donc j'ai traversé des périodes compliquées à faire des petits boulots, etc. J'étais quand même pleine d'énergie, parce que j'étais quelque part délivrée d'un certain point.

  • Speaker #0

    Délivrée avec la tornade qui t'agit à l'intérieur. Oui, c'est ça. Et comment tout ça, cette expérience, où tu as eu des murs à traverser, des déclics, comment ça a transformé ta manière de voir la vie, les choses, le monde, toi et ta façon de vivre ?

  • Speaker #1

    Je me savais persévérante, mais plus pour atteindre l'objectif que je m'étais déjà fixé. Et ce que ça m'a appris sur moi, en fait, c'est cette capacité à changer d'objectif et à me réinventer. Et la deuxième épreuve, celle de la maladie, elle m'a appris complètement autre chose. Elle m'a appris que même si je suis quelqu'un de... Voilà, la tornade, il faut toujours que ça aille vite, je suis très impatiente, etc. Mais j'ai appris lors de ce moment-là que je savais aussi me poser. J'avais pas le choix en fait, mon niveau d'énergie était extrêmement bas. J'ai beaucoup appris sur moi.

  • Speaker #0

    La première épreuve, ça t'a appris cette capacité à se remettre en question, au niveau de l'objectif, de changer de direction, à s'orienter autrement. Et puis la deuxième, à se poser quoi.

  • Speaker #1

    À prendre le temps.

  • Speaker #0

    À se poser, se reposer. Où justement la tornade, bah pouf, accalmie quoi.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Comment maintenant, dans ta vie, comment ça t'a changé ?

  • Speaker #1

    Le fait d'avoir déjà fait une première reconversion professionnelle, je pense que ça a aussi facilité le fait que j'en fasse une deuxième. Suite à ces petits boulots, j'avais pris un emploi dans l'immobilier qui ne me comblait pas. C'était plus un job alimentaire. Et au final, j'avais un fort besoin de revenir à la pédagogie. Et donc, j'ai naturellement, enfin naturellement ou pas, mais par les expériences passées, je me suis permise. Je me suis donné les moyens de faire une reprise d'études. J'ai fait un master en ingénierie pédagogique, puis j'ai trouvé un emploi dans la conception pédagogique, qui correspond quand même beaucoup plus à mes valeurs et à mes besoins.

  • Speaker #0

    Tu t'es orientée en restant dans le cœur de ce que tu aimes faire, la pédagogie.

  • Speaker #1

    Donc ce que ça m'apprend plus maintenant, c'est d'être plus à l'écoute de mes besoins. et pas me freiner parce que c'était ce que j'avais prévu et ça doit être comme ça en fait.

  • Speaker #0

    D'être dans cette ligne droite qui est tracée. Est-ce qu'il y a encore des résistances ou des obstacles que tu apprends à apprivoiser ?

  • Speaker #1

    Comme je disais tout à l'heure, je reste très impactée par la peur du préjugé. C'est un côté ambivalent, je suis un peu entre les deux. D'une part, je sais que moi je suis capable de changer de direction, de faire des choses différentes et de l'autre, je reste dans cette crainte qu'on ne croit pas capable. Je vais par exemple me traîner parce que j'ai un parc professionnel un peu atypique, et du coup je vais me dire, je n'ai pas une crédibilité de quelqu'un qui a un parcours beaucoup plus ancré, beaucoup plus linéaire, beaucoup plus logique. Par exemple, ce genre de choses sont très présentes dans ma tête.

  • Speaker #0

    Et tu vois, je voulais te demander, pour toi, ce qu'il y a derrière préjugé ? Tu as peur d'être impactée par des préjugés, des idées reçues ? J'entends... que tu dis en disant que quelqu'un doit faire un parcours linéaire, c'est comme ça, c'est comme ça, c'est ça qui fait qu'on a confiance en une personne, qu'on lui donne de la valeur, qu'elle est crédible, qu'on la croit crédible. C'est bien ça que tu mets derrière les préjugés.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Un préjugé, c'est vraiment au sens propre du terme, c'est jugé avant de savoir. On va juger sur, tu as fait telle étude, ou tu as eu telle expérience professionnelle, ou tu as eu telle, et on va juger avant de savoir vraiment ce que vaut la personne.

  • Speaker #0

    Là, on est dans ce contexte professionnel. Il y a autre chose que tu mets derrière préjugés, autre que l'aspect professionnel ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis moins victime d'autres préjugés. Mais après, dans le monde, évidemment, au niveau diversité et inclusion, c'est ultra impactant. Je dis ça, mais non, en tant que femme, je subis aussi beaucoup de préjugés. Mais enfin, je veux dire, il y a des populations qui en vivent plus que moi.

  • Speaker #0

    Puis des fois, nous, on en fait sans s'en rendre compte aussi. Ça exagère. et bien c'est le principe du sujet qui est pas volontaire quoi ouais ça c'est sûr et d'ailleurs tu vois sur le thème de l'inclusivité j'ai fait un article de blog sur le sujet d'accord toi aujourd'hui si tu devais conseiller une ressource un partage un livre une rencontre pour aller plus loin sur la résilience ou d'autres sujets parce qu'on parlait aussi du talent on parlait aussi du rapport à l'échec qui finalement l'échec c'est ce qui nous permet d'apprendre apprendre. Toi, qu'est-ce que tu aimerais partager, conseiller, pour que des personnes puissent aller plus loin ?

  • Speaker #1

    J'aimerais partager les travaux d'une chercheuse américaine qui, moi, m'ont vraiment fait redécouvrir la pédagogie autrement et porter un regard très différent sur des postures ou des automatismes langagiers qu'on a dans notre culture française, qui s'appelle Carol Dweck, et donc qui a travaillé sur l'état d'esprit fixe et l'état d'esprit de croissance. On imprègne très tôt. en fait dans l'éducation de nos enfants sans le vouloir. Si on parle de tu es très doué, tu es très intelligent, au lieu de tu es très capable de faire des efforts ou des choses qu'on met en valeur différemment, on valorise beaucoup les super-pouvoirs. On a des super-héros au cinéma, machin, enfin beaucoup là-dedans.

  • Speaker #0

    D'ailleurs je te demandais ce serait quoi ton super-pouvoir.

  • Speaker #1

    Oui. Et dans le sport aussi, d'être repéré parce qu'on a un talent, etc. Et je trouve que là on commence à changer de regard et on a des gens qui portent des valeurs très différentes. Je le vois tous les jours à la télé, ne serait-ce qu'avec les émissions de casting, les émissions où on se juge, et alors du coup on met beaucoup en valeur le travail des gens, la persévérance, c'est pas encore pour cette fois mais continue. Et puis il y a Roger Federer, que je trouve aussi vraiment être un porte-parole de ce rapport à l'échec, il explique qu'en fait tout le monde le voit comme, l'associe avec la réussite permanente, et en fait non, il ne gagne que 57% de ses points. Donc le vrai talent pour lui, c'est la capacité à échouer et continuer quand même. Il a fait un discours devant des étudiants américains que je trouve très, très inspirant.

  • Speaker #0

    Ok, tu nous l'enverras.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    avec plaisir. Je le mettrai en description. La chercheuse américaine dont tu parles, c'est des livres, c'est des conférences ? Alors,

  • Speaker #1

    ce qui est bien avec cette chercheuse, c'est qu'elle est aussi autrice grand public. Elle a une capacité à vulgariser énormément. Elle s'appelait Carol Dweck, je ne sais plus. Je crois qu'il y a un livre qui s'appelle Oser réussir. Elle a écrit plusieurs livres au grand public. Elle n'a pas fait que des articles de recherche qui sont lisibles. Et des fois,

  • Speaker #0

    ça peut être lisible, les articles scientifiques.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est des fois des barrières qu'on se met à nous-mêmes. Et donc, elle a fait des livres qui sont accessibles. Oui,

  • Speaker #1

    elle a fait un TSEX aussi qui est super. Ah, ben voilà.

  • Speaker #0

    Tout le monde verra. En tout cas, moi, je ne la connais pas et ça me donne envie d'en savoir plus. Et toi qui est passionnée de pédagogie, mais j'imagine aussi de littérature jeunesse, est-ce que toi tu aurais des partages à faire en termes d'auteur, de titre, pour transmettre dès le plus jeune âge des compétences sur le développement cognitif des plus jeunes, émotionnel et puis relationnel ?

  • Speaker #1

    Oui, il existe vraiment maintenant un tas d'ouvrages qui sortent des stéréotypes et vraiment de cette culture un peu traditionnelle.

  • Speaker #0

    Par exemple ?

  • Speaker #1

    Par exemple, des livres qui vont aller à l'encontre des stéréotypes de genre. Des injonctions, quand on est une fille, il faut agir comme ça, quand on est un garçon, il faut agir comme ça, qui vont beaucoup parler des émotions. Et pour le côté social, parler de communication, de rapport à l'autre, de consentement, il y a tout un tas de thématiques qui sont abordées maintenant dans la littérature jeunesse, qui est vraiment très très riche.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as des auteurs qui te viennent là ? Ou sinon, tu me les enverras et je les mettrai en description.

  • Speaker #1

    Il y a Iliagreen, par exemple, que je trouve très original dans ses albums, même au niveau graphique. Et puis j'ai tout un tas de références sous le coup de « Je te les enverrai » .

  • Speaker #0

    Ok, super, je te remercie. Et sinon, toi, est-ce que tu as des actualités que tu aimerais partager, un projet, quelque chose qui te tient à cœur ?

  • Speaker #1

    Un projet que j'aimerais partager, qui n'est pas encore très très mûr, mais j'aimerais vraiment trouver un lien avec le terrain et la classe. Et donc je voudrais faire des interventions pour... développer les compétences psychosociales des enfants. Je suis beaucoup moins attirée par les maths français, les maths académiques, comme je pouvais l'être avant. J'ai vraiment changé de regard parce qu'on n'a pas trop parlé. Mais du coup, ma deuxième reconversion, c'est vraiment dans les compétences psychosociales, dont l'état d'esprit de croissance. Donc voilà, ça me tiendrait vraiment à cœur de retrouver un côté terrain et pas être que côté conception.

  • Speaker #0

    Et ça, comment ça pourrait se matérialiser concrètement ? Ça passerait par une association ? Ce serait un poste ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense par des associations, parce que la formation des enseignants au niveau académique, tout ça, c'est assez... Mais par contre, les associations ont vraiment un impact et un levier puissant. Elles sont vraiment un levier puissant parce que, je pense justement, ils sont hors hiérarchie. Ils ont un contact très différent. Ils viennent apporter une compétence et ça ne vient pas d'une injonction hiérarchique, en fait. Voilà, donc je pense que ça serait un bon... J'ai très envie aussi d'être ancrée dans le local. Si je peux trouver des écoles et collèges columérines ou proches coloniés, ce serait génial.

  • Speaker #0

    Pour clôturer, et toi, comment tu fais pour t'écouter et te respecter ?

  • Speaker #1

    Comme on dit parfois, les coordonnées les plus mal chaussées. En fait, les coordonnées les plus mal chaussées, parce que je connais plein de techniques et de choses que je devrais mettre en place au quotidien pour... à nourrir ses compétences psychosociales. Et je ne mets pas forcément en place, mais en tout cas, ce qui, pour moi, est très utile pour m'écouter, c'est discuter avec mes proches, en fait. Après, chacun a un fonctionnement différent, mais moi, je sais que le fait de formuler les choses aux autres, ça ne va pas forcément être pour qu'ils les entendent, c'est pour les clarifier pour moi, en fait. Et par exemple, quand on appelle des amis qu'on n'a pas vus depuis six mois, le fait de se rendre compte des choix qu'on a fait, de quoi j'ai parlé, Ça montre ce qui était important dans ma vie pendant ces six mois et ça fait ressortir des besoins qu'il faut que j'écoute. Donc, les discussions avec mes proches.

  • Speaker #0

    Je te remercie beaucoup, Maud.

  • Speaker #1

    C'est moi.

  • Speaker #0

    Je te remercie beaucoup. Merci d'avoir été avec nous dans la Grenade Hypnotique. Un espace pour souffler, réfléchir, se relier. Et si cette rencontre vous a touché, n'hésitez pas à partager, à en parler autour de vous et à faire circuler cette voix unique. A bientôt pour un prochain épisode, toujours un peu hors du temps. Et si vous aimez voyager avec la grenade hypnotique, je vous invite à en parler autour de vous, à partager ce podcast avec vos proches, vos amis, vos collègues, ceux à qui cela pourrait faire du bien. Parce qu'on a tous besoin parfois d'un espace pour respirer, ralentir et se reconnecter à soi. Vous pouvez aussi laisser un avis, une note, un commentaire sur votre plateforme d'écoute chouchou, une indépendante ou une plus connue comme Spotify, Apple Podcasts ou Deezer. Cela m'aide énormément à faire connaître le podcast et à le faire grandir. Et si vous avez des idées, des envies, des suggestions ou même des thèmes que vous aimeriez que l'on explore ensemble, écrivez-moi, mon mail est dans la description. Je serai ravie d'enrichir la Grenade Hypnotique avec vous. Et si vous avez envie ou besoin d'un accompagnement plus individualisé et personnalisé, toutes les informations sont sur mon site internet. Je le mets en description. Merci d'être là, merci pour votre écoute et l'intérêt que vous portez à la Grenade Hypnotique. Et surtout, merci de faire partie de cette aventure un peu hors du temps.

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Description

Episode interview avec Maud, ensemble nous échangeons sur le parcours de Maud et le thème de la pédagogie résiliente, comment survivre à l’éducation nationale (et garder le sourire). Des découvertes passionnantes et riches de sens.


Information utiles :


Contact de Maude

https://www.linkedin.com/in/maud-letellier-015770193/


Le livre de Maude #pasdevague :

https://www.amazon.fr/pas-vague-Maud-LETELLIER/dp/1709132566 


Ses inspirations :


  • Discours Federer

https://youtu.be/LnfOJDZm-9U?si=KWKrfFDdz2Vy8G6e

  • Carole Dweck

TEDx : https://youtu.be/J-swZaKN2Ic?si=dWJemAUNxRyNUHpj

Livre : Osez vraiment réussir : Changez d'état d'esprit, 2024 : ici


Ses coups de cœur littérature jeunesse qu'elle à la joie de nous partager :

  • Je suis moi et personne d’autre, Baptiste Beaulieu, 2024 (album, dès 6 ans)

  • La dictature des petites couettes, Illya GREEN, 2014 (album, dès 6 ans)

  • Le succès et l’échec, Brigitte LABBÉ, 2020 (goûter philo, dès 7 ans)

  • On n’est pas si différents, Claire CANTAIS, 2014 (album, dès 5 ans)

  • La déclaration des droits des mamans et des papas, Elisabeth BRAMI, 2016 (album, dès 6 ans)

  • Allez les filles ! Je me défends du sexisme, Emmanuelle PIQUET, 2020 (témoignages, dès 10 ans)

  • Ma vraie nature, Fanny VANDERMEERSCH , 2023 (roman, dès 11 ans)

  • Renversante,  Florence HINCKEL, 2019 et 2022 (romans, dès 11 ans)

  • Les petites reines, Clémentine BEAUVAIS, 2015 (roman, ou BD, dès 13ans)

  • Demandez-leur la lune, Isabelle PANDAZOPOULOS 2020 (roman, dès
    13 ans)


L'article de blog sur l'inclusivité que j'ai évoqué dans l'épisode : ici


Heureuse de vous accueillir sur La Grenada Hypnotique,


Je suis, Céline Renou, Hypnothérapeute et votre hôtesse de bord sur La Grenade Hypnotique.


www.celinerenou.com


Inscription à la newsletter pour avoir accès à des articles de blog qui dégoupillent les idées reçues et rejoindre la communauté : ici (en bas de la page).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bienvenue à bord de la grenade hypnotique, le podcast pour celles et ceux qui ont envie de se dire que c'est ok d'être différent, unique et complémentaire. Le podcast qui rassemble au-delà des différences, parce que parfois ça fait juste du bien de s'écouter et de se respecter. Et je suis Céline Renou, votre hôtesse de bord sur la grenade hypnotique. Aujourd'hui, je vous invite à rencontrer Maud, une personne qui par son regard, ses choix, son chemin de vie m'a touchée profondément. J'ai rencontré Maud à la Mijoteuse, un espace de coworking à Colomiers. Ce qui m'a frappée, c'est sa manière de voir, dire et de sentir le monde, grâce à ses expériences. Et vous verrez au fil de l'échange que le thème de la résilience va naturellement s'inviter dans la conversation. Bonjour Maud.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Alors Maud, pour te présenter raffinement, si tu devais être un fruit, un objet ou autre chose, toi tu serais quoi ?

  • Speaker #1

    Alors en tout cas, pour rester dans le thème naturel, je pense que je serais une tornade. C'est le surnom que m'a donné la grand-mère de mon conjoint, elle m'a appelée la tornade blonde. Donc ça m'est resté, je trouve que ça représente un petit peu mon côté dynamique dans l'action. Même si j'en ai l'air bien le côté destructeur quand même. de la tornade. J'espère ne pas détruire.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça transforme.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça transforme.

  • Speaker #0

    Ça transforme là où ça passe. Non,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Et si tu avais un super pouvoir pour la journée, tu choisirais lequel ?

  • Speaker #1

    Alors, si on exclut les super pouvoirs qui guériraient le monde entier, parce que ça, évidemment, ça serait prioritaire, je choisirais de pouvoir débrancher les préjugés, que ce soit dans ma tête ou dans celle des autres, quoique ça guérirait sûrement aussi beaucoup de choses dans le monde, je pense. je pense.

  • Speaker #0

    C'est possible. Ça peut être un antidote à la portée de tous, assez puissant. Et en trois mots, quels seraient tes talents spontanés ?

  • Speaker #1

    Alors, le mot talent, je trouve qu'il est un peu monté de sens pour beaucoup de gens. On pense souvent que ce sont des dons innés qu'on a dès la naissance, que ce sont des cadeaux. Les talents, en fait, pour moi, c'est des choses qui se développent au cours de la vie ou alors, il faudrait utiliser un autre mot, je ne sais pas. Mais en tout cas, ce message, Ça m'importe moins. Et si je devais en choisir trois, ça serait la persévérance, la créativité, et puis souvent les gens remarquent mon rire, alors je vais dire le rire contagieux. En tout cas, cette contagion est importante pour moi, dans le partage.

  • Speaker #0

    C'est plutôt un talent sympa ça, le rire contagieux. Ça fait aussi des miracles dans le monde, le rire. Là, en quelques mots, quelles sont les vagues que tu apprends encore à traverser ?

  • Speaker #1

    Je dirais de me détacher du regard des autres. Donc, tu as bien fait récord à ce que je disais tout à l'heure, le super pouvoir, pouvoir débrancher les préjugés. Voilà, donc c'est ça, je pense, c'est le point sur lequel il faut encore que j'avance.

  • Speaker #0

    Le regard des autres. Là, tu as du bol parce que c'est les oreilles. Aujourd'hui, on va parler du sujet de la résilience. Qu'est-ce qui fait que c'est un sujet important pour toi et qui fait partie de ta vie ?

  • Speaker #1

    Je pense que tout le monde rencontre des difficultés et les surmonte au cours de sa vie. Ce n'est pas un sujet qui est particulier à moi. Mais en tout cas, je pense que ça a été particulièrement compliqué pour moi parce que j'ai été habituée jeune à ce que tout se passe comme prévu. Je voulais faire des études d'anglais, j'ai fait des études d'anglais. Je voulais devenir un stit, je suis devenue un stit. J'ai passé mon permis, j'étais dans les cases et tout, tracé. Et donc, ça a été particulièrement difficile quand j'ai rencontré les obstacles. Bon, de toute façon, ça aurait été dur quand même, même si j'avais été plus habituée. Et donc, la résilience, elle s'est imposée deux, trois fois dans la vie. J'ai traversé des périodes difficiles et pas d'autre choix que de les surmonter, en fait.

  • Speaker #0

    Et du coup, on va aller un peu plus loin sur le sujet de la résilience, en fait. Pour toi, c'est quoi précisément et comment tu le définirais pour qu'on sache vraiment de quoi on parle ?

  • Speaker #1

    D'abord, l'injonction à la résilience, c'est un truc qui vraiment me pose souci. C'est un mot dont j'avais horreur il y a quelques temps, j'ai encore un petit peu de mal avec, parce qu'il y a ce mot qui disait « tout ce qui ne te rend pas te rend plus fort » . Je trouve que c'est complètement faux, évidemment. Quand on est au fond du trou et qu'on nous arrive des tuiles pas possibles, on ne peut pas dire que ça nous rend plus fort. Mais par contre, il y a toujours quelque chose. de positif qui va en sortir et nous ouvrir probablement une nouvelle voie ou développer une nouvelle compétence. Donc au final, cette notion de rebond, elle est réelle, elle est réellement là. L'injonction, par contre, est délétère.

  • Speaker #0

    Et toi, du coup, si je comprends bien, pour toi, la résilience, c'est vraiment ce phénomène qu'il se passe quelque chose de naturel quand on est face à des difficultés qui fait qu'on en tire quelque chose, mais c'est quelque chose qui... Il n'y a pas une arque qui ne force pas mais qui vient naturellement.

  • Speaker #1

    Oui, comme dans la nature, tu verses du béton, il y a une catastrophe naturelle, les fleurs, les arbres, la nature va trouver un endroit, va trouver une manière de continuer.

  • Speaker #0

    Comme des fois on voit des images où tu as une fleur qui pousse dans le goudron, ou une image qui est utilisée. Est-ce que tu peux me raconter un moment où il est devenu évident et incontournable pour toi cette notion de résilience ?

  • Speaker #1

    C'était quand j'étais saignante et on vivait des moments très compliqués avec toute l'équipe de l'école, face à une situation harcelante. Et ça a été tellement difficile de ne pas se sentir soutenue par la hiérarchie, par la structure éducation nationale, que pour moi c'est devenu impératif de partir. Je suis partie avec mon conjoint faire un tour du monde et je n'ai jamais réintégré l'éducation nationale. Après, il y a eu encore un événement plus tard dans ma vie, une maladie a traversé et ça a été un deuxième déclic.

  • Speaker #0

    Et justement, ce déclic, cette graine, comment ça a germé en toi ?

  • Speaker #1

    Comme je disais tout à l'heure, ça a été assez naturel, ça s'est imposé à moi. J'ai beaucoup entendu de gens me dire que j'étais très courageuse. C'était impensable, il y a 15 ans, de quitter un poste avec la sécurité de l'emploi, etc. Ça se fait plus maintenant, j'ai l'impression, j'entends beaucoup plus de monde autour de moi. Mais on m'a regardée avec des yeux ronds, ou alors on m'a dit « t'as beaucoup de courage » . Moi, je ne me sentais pas du tout courageuse, j'avais juste pas le choix, en fait. Je ne pouvais pas rester. Donc j'ai traversé des périodes compliquées à faire des petits boulots, etc. J'étais quand même pleine d'énergie, parce que j'étais quelque part délivrée d'un certain point.

  • Speaker #0

    Délivrée avec la tornade qui t'agit à l'intérieur. Oui, c'est ça. Et comment tout ça, cette expérience, où tu as eu des murs à traverser, des déclics, comment ça a transformé ta manière de voir la vie, les choses, le monde, toi et ta façon de vivre ?

  • Speaker #1

    Je me savais persévérante, mais plus pour atteindre l'objectif que je m'étais déjà fixé. Et ce que ça m'a appris sur moi, en fait, c'est cette capacité à changer d'objectif et à me réinventer. Et la deuxième épreuve, celle de la maladie, elle m'a appris complètement autre chose. Elle m'a appris que même si je suis quelqu'un de... Voilà, la tornade, il faut toujours que ça aille vite, je suis très impatiente, etc. Mais j'ai appris lors de ce moment-là que je savais aussi me poser. J'avais pas le choix en fait, mon niveau d'énergie était extrêmement bas. J'ai beaucoup appris sur moi.

  • Speaker #0

    La première épreuve, ça t'a appris cette capacité à se remettre en question, au niveau de l'objectif, de changer de direction, à s'orienter autrement. Et puis la deuxième, à se poser quoi.

  • Speaker #1

    À prendre le temps.

  • Speaker #0

    À se poser, se reposer. Où justement la tornade, bah pouf, accalmie quoi.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Comment maintenant, dans ta vie, comment ça t'a changé ?

  • Speaker #1

    Le fait d'avoir déjà fait une première reconversion professionnelle, je pense que ça a aussi facilité le fait que j'en fasse une deuxième. Suite à ces petits boulots, j'avais pris un emploi dans l'immobilier qui ne me comblait pas. C'était plus un job alimentaire. Et au final, j'avais un fort besoin de revenir à la pédagogie. Et donc, j'ai naturellement, enfin naturellement ou pas, mais par les expériences passées, je me suis permise. Je me suis donné les moyens de faire une reprise d'études. J'ai fait un master en ingénierie pédagogique, puis j'ai trouvé un emploi dans la conception pédagogique, qui correspond quand même beaucoup plus à mes valeurs et à mes besoins.

  • Speaker #0

    Tu t'es orientée en restant dans le cœur de ce que tu aimes faire, la pédagogie.

  • Speaker #1

    Donc ce que ça m'apprend plus maintenant, c'est d'être plus à l'écoute de mes besoins. et pas me freiner parce que c'était ce que j'avais prévu et ça doit être comme ça en fait.

  • Speaker #0

    D'être dans cette ligne droite qui est tracée. Est-ce qu'il y a encore des résistances ou des obstacles que tu apprends à apprivoiser ?

  • Speaker #1

    Comme je disais tout à l'heure, je reste très impactée par la peur du préjugé. C'est un côté ambivalent, je suis un peu entre les deux. D'une part, je sais que moi je suis capable de changer de direction, de faire des choses différentes et de l'autre, je reste dans cette crainte qu'on ne croit pas capable. Je vais par exemple me traîner parce que j'ai un parc professionnel un peu atypique, et du coup je vais me dire, je n'ai pas une crédibilité de quelqu'un qui a un parcours beaucoup plus ancré, beaucoup plus linéaire, beaucoup plus logique. Par exemple, ce genre de choses sont très présentes dans ma tête.

  • Speaker #0

    Et tu vois, je voulais te demander, pour toi, ce qu'il y a derrière préjugé ? Tu as peur d'être impactée par des préjugés, des idées reçues ? J'entends... que tu dis en disant que quelqu'un doit faire un parcours linéaire, c'est comme ça, c'est comme ça, c'est ça qui fait qu'on a confiance en une personne, qu'on lui donne de la valeur, qu'elle est crédible, qu'on la croit crédible. C'est bien ça que tu mets derrière les préjugés.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Un préjugé, c'est vraiment au sens propre du terme, c'est jugé avant de savoir. On va juger sur, tu as fait telle étude, ou tu as eu telle expérience professionnelle, ou tu as eu telle, et on va juger avant de savoir vraiment ce que vaut la personne.

  • Speaker #0

    Là, on est dans ce contexte professionnel. Il y a autre chose que tu mets derrière préjugés, autre que l'aspect professionnel ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis moins victime d'autres préjugés. Mais après, dans le monde, évidemment, au niveau diversité et inclusion, c'est ultra impactant. Je dis ça, mais non, en tant que femme, je subis aussi beaucoup de préjugés. Mais enfin, je veux dire, il y a des populations qui en vivent plus que moi.

  • Speaker #0

    Puis des fois, nous, on en fait sans s'en rendre compte aussi. Ça exagère. et bien c'est le principe du sujet qui est pas volontaire quoi ouais ça c'est sûr et d'ailleurs tu vois sur le thème de l'inclusivité j'ai fait un article de blog sur le sujet d'accord toi aujourd'hui si tu devais conseiller une ressource un partage un livre une rencontre pour aller plus loin sur la résilience ou d'autres sujets parce qu'on parlait aussi du talent on parlait aussi du rapport à l'échec qui finalement l'échec c'est ce qui nous permet d'apprendre apprendre. Toi, qu'est-ce que tu aimerais partager, conseiller, pour que des personnes puissent aller plus loin ?

  • Speaker #1

    J'aimerais partager les travaux d'une chercheuse américaine qui, moi, m'ont vraiment fait redécouvrir la pédagogie autrement et porter un regard très différent sur des postures ou des automatismes langagiers qu'on a dans notre culture française, qui s'appelle Carol Dweck, et donc qui a travaillé sur l'état d'esprit fixe et l'état d'esprit de croissance. On imprègne très tôt. en fait dans l'éducation de nos enfants sans le vouloir. Si on parle de tu es très doué, tu es très intelligent, au lieu de tu es très capable de faire des efforts ou des choses qu'on met en valeur différemment, on valorise beaucoup les super-pouvoirs. On a des super-héros au cinéma, machin, enfin beaucoup là-dedans.

  • Speaker #0

    D'ailleurs je te demandais ce serait quoi ton super-pouvoir.

  • Speaker #1

    Oui. Et dans le sport aussi, d'être repéré parce qu'on a un talent, etc. Et je trouve que là on commence à changer de regard et on a des gens qui portent des valeurs très différentes. Je le vois tous les jours à la télé, ne serait-ce qu'avec les émissions de casting, les émissions où on se juge, et alors du coup on met beaucoup en valeur le travail des gens, la persévérance, c'est pas encore pour cette fois mais continue. Et puis il y a Roger Federer, que je trouve aussi vraiment être un porte-parole de ce rapport à l'échec, il explique qu'en fait tout le monde le voit comme, l'associe avec la réussite permanente, et en fait non, il ne gagne que 57% de ses points. Donc le vrai talent pour lui, c'est la capacité à échouer et continuer quand même. Il a fait un discours devant des étudiants américains que je trouve très, très inspirant.

  • Speaker #0

    Ok, tu nous l'enverras.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    avec plaisir. Je le mettrai en description. La chercheuse américaine dont tu parles, c'est des livres, c'est des conférences ? Alors,

  • Speaker #1

    ce qui est bien avec cette chercheuse, c'est qu'elle est aussi autrice grand public. Elle a une capacité à vulgariser énormément. Elle s'appelait Carol Dweck, je ne sais plus. Je crois qu'il y a un livre qui s'appelle Oser réussir. Elle a écrit plusieurs livres au grand public. Elle n'a pas fait que des articles de recherche qui sont lisibles. Et des fois,

  • Speaker #0

    ça peut être lisible, les articles scientifiques.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est des fois des barrières qu'on se met à nous-mêmes. Et donc, elle a fait des livres qui sont accessibles. Oui,

  • Speaker #1

    elle a fait un TSEX aussi qui est super. Ah, ben voilà.

  • Speaker #0

    Tout le monde verra. En tout cas, moi, je ne la connais pas et ça me donne envie d'en savoir plus. Et toi qui est passionnée de pédagogie, mais j'imagine aussi de littérature jeunesse, est-ce que toi tu aurais des partages à faire en termes d'auteur, de titre, pour transmettre dès le plus jeune âge des compétences sur le développement cognitif des plus jeunes, émotionnel et puis relationnel ?

  • Speaker #1

    Oui, il existe vraiment maintenant un tas d'ouvrages qui sortent des stéréotypes et vraiment de cette culture un peu traditionnelle.

  • Speaker #0

    Par exemple ?

  • Speaker #1

    Par exemple, des livres qui vont aller à l'encontre des stéréotypes de genre. Des injonctions, quand on est une fille, il faut agir comme ça, quand on est un garçon, il faut agir comme ça, qui vont beaucoup parler des émotions. Et pour le côté social, parler de communication, de rapport à l'autre, de consentement, il y a tout un tas de thématiques qui sont abordées maintenant dans la littérature jeunesse, qui est vraiment très très riche.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as des auteurs qui te viennent là ? Ou sinon, tu me les enverras et je les mettrai en description.

  • Speaker #1

    Il y a Iliagreen, par exemple, que je trouve très original dans ses albums, même au niveau graphique. Et puis j'ai tout un tas de références sous le coup de « Je te les enverrai » .

  • Speaker #0

    Ok, super, je te remercie. Et sinon, toi, est-ce que tu as des actualités que tu aimerais partager, un projet, quelque chose qui te tient à cœur ?

  • Speaker #1

    Un projet que j'aimerais partager, qui n'est pas encore très très mûr, mais j'aimerais vraiment trouver un lien avec le terrain et la classe. Et donc je voudrais faire des interventions pour... développer les compétences psychosociales des enfants. Je suis beaucoup moins attirée par les maths français, les maths académiques, comme je pouvais l'être avant. J'ai vraiment changé de regard parce qu'on n'a pas trop parlé. Mais du coup, ma deuxième reconversion, c'est vraiment dans les compétences psychosociales, dont l'état d'esprit de croissance. Donc voilà, ça me tiendrait vraiment à cœur de retrouver un côté terrain et pas être que côté conception.

  • Speaker #0

    Et ça, comment ça pourrait se matérialiser concrètement ? Ça passerait par une association ? Ce serait un poste ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense par des associations, parce que la formation des enseignants au niveau académique, tout ça, c'est assez... Mais par contre, les associations ont vraiment un impact et un levier puissant. Elles sont vraiment un levier puissant parce que, je pense justement, ils sont hors hiérarchie. Ils ont un contact très différent. Ils viennent apporter une compétence et ça ne vient pas d'une injonction hiérarchique, en fait. Voilà, donc je pense que ça serait un bon... J'ai très envie aussi d'être ancrée dans le local. Si je peux trouver des écoles et collèges columérines ou proches coloniés, ce serait génial.

  • Speaker #0

    Pour clôturer, et toi, comment tu fais pour t'écouter et te respecter ?

  • Speaker #1

    Comme on dit parfois, les coordonnées les plus mal chaussées. En fait, les coordonnées les plus mal chaussées, parce que je connais plein de techniques et de choses que je devrais mettre en place au quotidien pour... à nourrir ses compétences psychosociales. Et je ne mets pas forcément en place, mais en tout cas, ce qui, pour moi, est très utile pour m'écouter, c'est discuter avec mes proches, en fait. Après, chacun a un fonctionnement différent, mais moi, je sais que le fait de formuler les choses aux autres, ça ne va pas forcément être pour qu'ils les entendent, c'est pour les clarifier pour moi, en fait. Et par exemple, quand on appelle des amis qu'on n'a pas vus depuis six mois, le fait de se rendre compte des choix qu'on a fait, de quoi j'ai parlé, Ça montre ce qui était important dans ma vie pendant ces six mois et ça fait ressortir des besoins qu'il faut que j'écoute. Donc, les discussions avec mes proches.

  • Speaker #0

    Je te remercie beaucoup, Maud.

  • Speaker #1

    C'est moi.

  • Speaker #0

    Je te remercie beaucoup. Merci d'avoir été avec nous dans la Grenade Hypnotique. Un espace pour souffler, réfléchir, se relier. Et si cette rencontre vous a touché, n'hésitez pas à partager, à en parler autour de vous et à faire circuler cette voix unique. A bientôt pour un prochain épisode, toujours un peu hors du temps. Et si vous aimez voyager avec la grenade hypnotique, je vous invite à en parler autour de vous, à partager ce podcast avec vos proches, vos amis, vos collègues, ceux à qui cela pourrait faire du bien. Parce qu'on a tous besoin parfois d'un espace pour respirer, ralentir et se reconnecter à soi. Vous pouvez aussi laisser un avis, une note, un commentaire sur votre plateforme d'écoute chouchou, une indépendante ou une plus connue comme Spotify, Apple Podcasts ou Deezer. Cela m'aide énormément à faire connaître le podcast et à le faire grandir. Et si vous avez des idées, des envies, des suggestions ou même des thèmes que vous aimeriez que l'on explore ensemble, écrivez-moi, mon mail est dans la description. Je serai ravie d'enrichir la Grenade Hypnotique avec vous. Et si vous avez envie ou besoin d'un accompagnement plus individualisé et personnalisé, toutes les informations sont sur mon site internet. Je le mets en description. Merci d'être là, merci pour votre écoute et l'intérêt que vous portez à la Grenade Hypnotique. Et surtout, merci de faire partie de cette aventure un peu hors du temps.

Description

Episode interview avec Maud, ensemble nous échangeons sur le parcours de Maud et le thème de la pédagogie résiliente, comment survivre à l’éducation nationale (et garder le sourire). Des découvertes passionnantes et riches de sens.


Information utiles :


Contact de Maude

https://www.linkedin.com/in/maud-letellier-015770193/


Le livre de Maude #pasdevague :

https://www.amazon.fr/pas-vague-Maud-LETELLIER/dp/1709132566 


Ses inspirations :


  • Discours Federer

https://youtu.be/LnfOJDZm-9U?si=KWKrfFDdz2Vy8G6e

  • Carole Dweck

TEDx : https://youtu.be/J-swZaKN2Ic?si=dWJemAUNxRyNUHpj

Livre : Osez vraiment réussir : Changez d'état d'esprit, 2024 : ici


Ses coups de cœur littérature jeunesse qu'elle à la joie de nous partager :

  • Je suis moi et personne d’autre, Baptiste Beaulieu, 2024 (album, dès 6 ans)

  • La dictature des petites couettes, Illya GREEN, 2014 (album, dès 6 ans)

  • Le succès et l’échec, Brigitte LABBÉ, 2020 (goûter philo, dès 7 ans)

  • On n’est pas si différents, Claire CANTAIS, 2014 (album, dès 5 ans)

  • La déclaration des droits des mamans et des papas, Elisabeth BRAMI, 2016 (album, dès 6 ans)

  • Allez les filles ! Je me défends du sexisme, Emmanuelle PIQUET, 2020 (témoignages, dès 10 ans)

  • Ma vraie nature, Fanny VANDERMEERSCH , 2023 (roman, dès 11 ans)

  • Renversante,  Florence HINCKEL, 2019 et 2022 (romans, dès 11 ans)

  • Les petites reines, Clémentine BEAUVAIS, 2015 (roman, ou BD, dès 13ans)

  • Demandez-leur la lune, Isabelle PANDAZOPOULOS 2020 (roman, dès
    13 ans)


L'article de blog sur l'inclusivité que j'ai évoqué dans l'épisode : ici


Heureuse de vous accueillir sur La Grenada Hypnotique,


Je suis, Céline Renou, Hypnothérapeute et votre hôtesse de bord sur La Grenade Hypnotique.


www.celinerenou.com


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bienvenue à bord de la grenade hypnotique, le podcast pour celles et ceux qui ont envie de se dire que c'est ok d'être différent, unique et complémentaire. Le podcast qui rassemble au-delà des différences, parce que parfois ça fait juste du bien de s'écouter et de se respecter. Et je suis Céline Renou, votre hôtesse de bord sur la grenade hypnotique. Aujourd'hui, je vous invite à rencontrer Maud, une personne qui par son regard, ses choix, son chemin de vie m'a touchée profondément. J'ai rencontré Maud à la Mijoteuse, un espace de coworking à Colomiers. Ce qui m'a frappée, c'est sa manière de voir, dire et de sentir le monde, grâce à ses expériences. Et vous verrez au fil de l'échange que le thème de la résilience va naturellement s'inviter dans la conversation. Bonjour Maud.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Alors Maud, pour te présenter raffinement, si tu devais être un fruit, un objet ou autre chose, toi tu serais quoi ?

  • Speaker #1

    Alors en tout cas, pour rester dans le thème naturel, je pense que je serais une tornade. C'est le surnom que m'a donné la grand-mère de mon conjoint, elle m'a appelée la tornade blonde. Donc ça m'est resté, je trouve que ça représente un petit peu mon côté dynamique dans l'action. Même si j'en ai l'air bien le côté destructeur quand même. de la tornade. J'espère ne pas détruire.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça transforme.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça transforme.

  • Speaker #0

    Ça transforme là où ça passe. Non,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Et si tu avais un super pouvoir pour la journée, tu choisirais lequel ?

  • Speaker #1

    Alors, si on exclut les super pouvoirs qui guériraient le monde entier, parce que ça, évidemment, ça serait prioritaire, je choisirais de pouvoir débrancher les préjugés, que ce soit dans ma tête ou dans celle des autres, quoique ça guérirait sûrement aussi beaucoup de choses dans le monde, je pense. je pense.

  • Speaker #0

    C'est possible. Ça peut être un antidote à la portée de tous, assez puissant. Et en trois mots, quels seraient tes talents spontanés ?

  • Speaker #1

    Alors, le mot talent, je trouve qu'il est un peu monté de sens pour beaucoup de gens. On pense souvent que ce sont des dons innés qu'on a dès la naissance, que ce sont des cadeaux. Les talents, en fait, pour moi, c'est des choses qui se développent au cours de la vie ou alors, il faudrait utiliser un autre mot, je ne sais pas. Mais en tout cas, ce message, Ça m'importe moins. Et si je devais en choisir trois, ça serait la persévérance, la créativité, et puis souvent les gens remarquent mon rire, alors je vais dire le rire contagieux. En tout cas, cette contagion est importante pour moi, dans le partage.

  • Speaker #0

    C'est plutôt un talent sympa ça, le rire contagieux. Ça fait aussi des miracles dans le monde, le rire. Là, en quelques mots, quelles sont les vagues que tu apprends encore à traverser ?

  • Speaker #1

    Je dirais de me détacher du regard des autres. Donc, tu as bien fait récord à ce que je disais tout à l'heure, le super pouvoir, pouvoir débrancher les préjugés. Voilà, donc c'est ça, je pense, c'est le point sur lequel il faut encore que j'avance.

  • Speaker #0

    Le regard des autres. Là, tu as du bol parce que c'est les oreilles. Aujourd'hui, on va parler du sujet de la résilience. Qu'est-ce qui fait que c'est un sujet important pour toi et qui fait partie de ta vie ?

  • Speaker #1

    Je pense que tout le monde rencontre des difficultés et les surmonte au cours de sa vie. Ce n'est pas un sujet qui est particulier à moi. Mais en tout cas, je pense que ça a été particulièrement compliqué pour moi parce que j'ai été habituée jeune à ce que tout se passe comme prévu. Je voulais faire des études d'anglais, j'ai fait des études d'anglais. Je voulais devenir un stit, je suis devenue un stit. J'ai passé mon permis, j'étais dans les cases et tout, tracé. Et donc, ça a été particulièrement difficile quand j'ai rencontré les obstacles. Bon, de toute façon, ça aurait été dur quand même, même si j'avais été plus habituée. Et donc, la résilience, elle s'est imposée deux, trois fois dans la vie. J'ai traversé des périodes difficiles et pas d'autre choix que de les surmonter, en fait.

  • Speaker #0

    Et du coup, on va aller un peu plus loin sur le sujet de la résilience, en fait. Pour toi, c'est quoi précisément et comment tu le définirais pour qu'on sache vraiment de quoi on parle ?

  • Speaker #1

    D'abord, l'injonction à la résilience, c'est un truc qui vraiment me pose souci. C'est un mot dont j'avais horreur il y a quelques temps, j'ai encore un petit peu de mal avec, parce qu'il y a ce mot qui disait « tout ce qui ne te rend pas te rend plus fort » . Je trouve que c'est complètement faux, évidemment. Quand on est au fond du trou et qu'on nous arrive des tuiles pas possibles, on ne peut pas dire que ça nous rend plus fort. Mais par contre, il y a toujours quelque chose. de positif qui va en sortir et nous ouvrir probablement une nouvelle voie ou développer une nouvelle compétence. Donc au final, cette notion de rebond, elle est réelle, elle est réellement là. L'injonction, par contre, est délétère.

  • Speaker #0

    Et toi, du coup, si je comprends bien, pour toi, la résilience, c'est vraiment ce phénomène qu'il se passe quelque chose de naturel quand on est face à des difficultés qui fait qu'on en tire quelque chose, mais c'est quelque chose qui... Il n'y a pas une arque qui ne force pas mais qui vient naturellement.

  • Speaker #1

    Oui, comme dans la nature, tu verses du béton, il y a une catastrophe naturelle, les fleurs, les arbres, la nature va trouver un endroit, va trouver une manière de continuer.

  • Speaker #0

    Comme des fois on voit des images où tu as une fleur qui pousse dans le goudron, ou une image qui est utilisée. Est-ce que tu peux me raconter un moment où il est devenu évident et incontournable pour toi cette notion de résilience ?

  • Speaker #1

    C'était quand j'étais saignante et on vivait des moments très compliqués avec toute l'équipe de l'école, face à une situation harcelante. Et ça a été tellement difficile de ne pas se sentir soutenue par la hiérarchie, par la structure éducation nationale, que pour moi c'est devenu impératif de partir. Je suis partie avec mon conjoint faire un tour du monde et je n'ai jamais réintégré l'éducation nationale. Après, il y a eu encore un événement plus tard dans ma vie, une maladie a traversé et ça a été un deuxième déclic.

  • Speaker #0

    Et justement, ce déclic, cette graine, comment ça a germé en toi ?

  • Speaker #1

    Comme je disais tout à l'heure, ça a été assez naturel, ça s'est imposé à moi. J'ai beaucoup entendu de gens me dire que j'étais très courageuse. C'était impensable, il y a 15 ans, de quitter un poste avec la sécurité de l'emploi, etc. Ça se fait plus maintenant, j'ai l'impression, j'entends beaucoup plus de monde autour de moi. Mais on m'a regardée avec des yeux ronds, ou alors on m'a dit « t'as beaucoup de courage » . Moi, je ne me sentais pas du tout courageuse, j'avais juste pas le choix, en fait. Je ne pouvais pas rester. Donc j'ai traversé des périodes compliquées à faire des petits boulots, etc. J'étais quand même pleine d'énergie, parce que j'étais quelque part délivrée d'un certain point.

  • Speaker #0

    Délivrée avec la tornade qui t'agit à l'intérieur. Oui, c'est ça. Et comment tout ça, cette expérience, où tu as eu des murs à traverser, des déclics, comment ça a transformé ta manière de voir la vie, les choses, le monde, toi et ta façon de vivre ?

  • Speaker #1

    Je me savais persévérante, mais plus pour atteindre l'objectif que je m'étais déjà fixé. Et ce que ça m'a appris sur moi, en fait, c'est cette capacité à changer d'objectif et à me réinventer. Et la deuxième épreuve, celle de la maladie, elle m'a appris complètement autre chose. Elle m'a appris que même si je suis quelqu'un de... Voilà, la tornade, il faut toujours que ça aille vite, je suis très impatiente, etc. Mais j'ai appris lors de ce moment-là que je savais aussi me poser. J'avais pas le choix en fait, mon niveau d'énergie était extrêmement bas. J'ai beaucoup appris sur moi.

  • Speaker #0

    La première épreuve, ça t'a appris cette capacité à se remettre en question, au niveau de l'objectif, de changer de direction, à s'orienter autrement. Et puis la deuxième, à se poser quoi.

  • Speaker #1

    À prendre le temps.

  • Speaker #0

    À se poser, se reposer. Où justement la tornade, bah pouf, accalmie quoi.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Comment maintenant, dans ta vie, comment ça t'a changé ?

  • Speaker #1

    Le fait d'avoir déjà fait une première reconversion professionnelle, je pense que ça a aussi facilité le fait que j'en fasse une deuxième. Suite à ces petits boulots, j'avais pris un emploi dans l'immobilier qui ne me comblait pas. C'était plus un job alimentaire. Et au final, j'avais un fort besoin de revenir à la pédagogie. Et donc, j'ai naturellement, enfin naturellement ou pas, mais par les expériences passées, je me suis permise. Je me suis donné les moyens de faire une reprise d'études. J'ai fait un master en ingénierie pédagogique, puis j'ai trouvé un emploi dans la conception pédagogique, qui correspond quand même beaucoup plus à mes valeurs et à mes besoins.

  • Speaker #0

    Tu t'es orientée en restant dans le cœur de ce que tu aimes faire, la pédagogie.

  • Speaker #1

    Donc ce que ça m'apprend plus maintenant, c'est d'être plus à l'écoute de mes besoins. et pas me freiner parce que c'était ce que j'avais prévu et ça doit être comme ça en fait.

  • Speaker #0

    D'être dans cette ligne droite qui est tracée. Est-ce qu'il y a encore des résistances ou des obstacles que tu apprends à apprivoiser ?

  • Speaker #1

    Comme je disais tout à l'heure, je reste très impactée par la peur du préjugé. C'est un côté ambivalent, je suis un peu entre les deux. D'une part, je sais que moi je suis capable de changer de direction, de faire des choses différentes et de l'autre, je reste dans cette crainte qu'on ne croit pas capable. Je vais par exemple me traîner parce que j'ai un parc professionnel un peu atypique, et du coup je vais me dire, je n'ai pas une crédibilité de quelqu'un qui a un parcours beaucoup plus ancré, beaucoup plus linéaire, beaucoup plus logique. Par exemple, ce genre de choses sont très présentes dans ma tête.

  • Speaker #0

    Et tu vois, je voulais te demander, pour toi, ce qu'il y a derrière préjugé ? Tu as peur d'être impactée par des préjugés, des idées reçues ? J'entends... que tu dis en disant que quelqu'un doit faire un parcours linéaire, c'est comme ça, c'est comme ça, c'est ça qui fait qu'on a confiance en une personne, qu'on lui donne de la valeur, qu'elle est crédible, qu'on la croit crédible. C'est bien ça que tu mets derrière les préjugés.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Un préjugé, c'est vraiment au sens propre du terme, c'est jugé avant de savoir. On va juger sur, tu as fait telle étude, ou tu as eu telle expérience professionnelle, ou tu as eu telle, et on va juger avant de savoir vraiment ce que vaut la personne.

  • Speaker #0

    Là, on est dans ce contexte professionnel. Il y a autre chose que tu mets derrière préjugés, autre que l'aspect professionnel ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis moins victime d'autres préjugés. Mais après, dans le monde, évidemment, au niveau diversité et inclusion, c'est ultra impactant. Je dis ça, mais non, en tant que femme, je subis aussi beaucoup de préjugés. Mais enfin, je veux dire, il y a des populations qui en vivent plus que moi.

  • Speaker #0

    Puis des fois, nous, on en fait sans s'en rendre compte aussi. Ça exagère. et bien c'est le principe du sujet qui est pas volontaire quoi ouais ça c'est sûr et d'ailleurs tu vois sur le thème de l'inclusivité j'ai fait un article de blog sur le sujet d'accord toi aujourd'hui si tu devais conseiller une ressource un partage un livre une rencontre pour aller plus loin sur la résilience ou d'autres sujets parce qu'on parlait aussi du talent on parlait aussi du rapport à l'échec qui finalement l'échec c'est ce qui nous permet d'apprendre apprendre. Toi, qu'est-ce que tu aimerais partager, conseiller, pour que des personnes puissent aller plus loin ?

  • Speaker #1

    J'aimerais partager les travaux d'une chercheuse américaine qui, moi, m'ont vraiment fait redécouvrir la pédagogie autrement et porter un regard très différent sur des postures ou des automatismes langagiers qu'on a dans notre culture française, qui s'appelle Carol Dweck, et donc qui a travaillé sur l'état d'esprit fixe et l'état d'esprit de croissance. On imprègne très tôt. en fait dans l'éducation de nos enfants sans le vouloir. Si on parle de tu es très doué, tu es très intelligent, au lieu de tu es très capable de faire des efforts ou des choses qu'on met en valeur différemment, on valorise beaucoup les super-pouvoirs. On a des super-héros au cinéma, machin, enfin beaucoup là-dedans.

  • Speaker #0

    D'ailleurs je te demandais ce serait quoi ton super-pouvoir.

  • Speaker #1

    Oui. Et dans le sport aussi, d'être repéré parce qu'on a un talent, etc. Et je trouve que là on commence à changer de regard et on a des gens qui portent des valeurs très différentes. Je le vois tous les jours à la télé, ne serait-ce qu'avec les émissions de casting, les émissions où on se juge, et alors du coup on met beaucoup en valeur le travail des gens, la persévérance, c'est pas encore pour cette fois mais continue. Et puis il y a Roger Federer, que je trouve aussi vraiment être un porte-parole de ce rapport à l'échec, il explique qu'en fait tout le monde le voit comme, l'associe avec la réussite permanente, et en fait non, il ne gagne que 57% de ses points. Donc le vrai talent pour lui, c'est la capacité à échouer et continuer quand même. Il a fait un discours devant des étudiants américains que je trouve très, très inspirant.

  • Speaker #0

    Ok, tu nous l'enverras.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    avec plaisir. Je le mettrai en description. La chercheuse américaine dont tu parles, c'est des livres, c'est des conférences ? Alors,

  • Speaker #1

    ce qui est bien avec cette chercheuse, c'est qu'elle est aussi autrice grand public. Elle a une capacité à vulgariser énormément. Elle s'appelait Carol Dweck, je ne sais plus. Je crois qu'il y a un livre qui s'appelle Oser réussir. Elle a écrit plusieurs livres au grand public. Elle n'a pas fait que des articles de recherche qui sont lisibles. Et des fois,

  • Speaker #0

    ça peut être lisible, les articles scientifiques.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est des fois des barrières qu'on se met à nous-mêmes. Et donc, elle a fait des livres qui sont accessibles. Oui,

  • Speaker #1

    elle a fait un TSEX aussi qui est super. Ah, ben voilà.

  • Speaker #0

    Tout le monde verra. En tout cas, moi, je ne la connais pas et ça me donne envie d'en savoir plus. Et toi qui est passionnée de pédagogie, mais j'imagine aussi de littérature jeunesse, est-ce que toi tu aurais des partages à faire en termes d'auteur, de titre, pour transmettre dès le plus jeune âge des compétences sur le développement cognitif des plus jeunes, émotionnel et puis relationnel ?

  • Speaker #1

    Oui, il existe vraiment maintenant un tas d'ouvrages qui sortent des stéréotypes et vraiment de cette culture un peu traditionnelle.

  • Speaker #0

    Par exemple ?

  • Speaker #1

    Par exemple, des livres qui vont aller à l'encontre des stéréotypes de genre. Des injonctions, quand on est une fille, il faut agir comme ça, quand on est un garçon, il faut agir comme ça, qui vont beaucoup parler des émotions. Et pour le côté social, parler de communication, de rapport à l'autre, de consentement, il y a tout un tas de thématiques qui sont abordées maintenant dans la littérature jeunesse, qui est vraiment très très riche.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as des auteurs qui te viennent là ? Ou sinon, tu me les enverras et je les mettrai en description.

  • Speaker #1

    Il y a Iliagreen, par exemple, que je trouve très original dans ses albums, même au niveau graphique. Et puis j'ai tout un tas de références sous le coup de « Je te les enverrai » .

  • Speaker #0

    Ok, super, je te remercie. Et sinon, toi, est-ce que tu as des actualités que tu aimerais partager, un projet, quelque chose qui te tient à cœur ?

  • Speaker #1

    Un projet que j'aimerais partager, qui n'est pas encore très très mûr, mais j'aimerais vraiment trouver un lien avec le terrain et la classe. Et donc je voudrais faire des interventions pour... développer les compétences psychosociales des enfants. Je suis beaucoup moins attirée par les maths français, les maths académiques, comme je pouvais l'être avant. J'ai vraiment changé de regard parce qu'on n'a pas trop parlé. Mais du coup, ma deuxième reconversion, c'est vraiment dans les compétences psychosociales, dont l'état d'esprit de croissance. Donc voilà, ça me tiendrait vraiment à cœur de retrouver un côté terrain et pas être que côté conception.

  • Speaker #0

    Et ça, comment ça pourrait se matérialiser concrètement ? Ça passerait par une association ? Ce serait un poste ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense par des associations, parce que la formation des enseignants au niveau académique, tout ça, c'est assez... Mais par contre, les associations ont vraiment un impact et un levier puissant. Elles sont vraiment un levier puissant parce que, je pense justement, ils sont hors hiérarchie. Ils ont un contact très différent. Ils viennent apporter une compétence et ça ne vient pas d'une injonction hiérarchique, en fait. Voilà, donc je pense que ça serait un bon... J'ai très envie aussi d'être ancrée dans le local. Si je peux trouver des écoles et collèges columérines ou proches coloniés, ce serait génial.

  • Speaker #0

    Pour clôturer, et toi, comment tu fais pour t'écouter et te respecter ?

  • Speaker #1

    Comme on dit parfois, les coordonnées les plus mal chaussées. En fait, les coordonnées les plus mal chaussées, parce que je connais plein de techniques et de choses que je devrais mettre en place au quotidien pour... à nourrir ses compétences psychosociales. Et je ne mets pas forcément en place, mais en tout cas, ce qui, pour moi, est très utile pour m'écouter, c'est discuter avec mes proches, en fait. Après, chacun a un fonctionnement différent, mais moi, je sais que le fait de formuler les choses aux autres, ça ne va pas forcément être pour qu'ils les entendent, c'est pour les clarifier pour moi, en fait. Et par exemple, quand on appelle des amis qu'on n'a pas vus depuis six mois, le fait de se rendre compte des choix qu'on a fait, de quoi j'ai parlé, Ça montre ce qui était important dans ma vie pendant ces six mois et ça fait ressortir des besoins qu'il faut que j'écoute. Donc, les discussions avec mes proches.

  • Speaker #0

    Je te remercie beaucoup, Maud.

  • Speaker #1

    C'est moi.

  • Speaker #0

    Je te remercie beaucoup. Merci d'avoir été avec nous dans la Grenade Hypnotique. Un espace pour souffler, réfléchir, se relier. Et si cette rencontre vous a touché, n'hésitez pas à partager, à en parler autour de vous et à faire circuler cette voix unique. A bientôt pour un prochain épisode, toujours un peu hors du temps. Et si vous aimez voyager avec la grenade hypnotique, je vous invite à en parler autour de vous, à partager ce podcast avec vos proches, vos amis, vos collègues, ceux à qui cela pourrait faire du bien. Parce qu'on a tous besoin parfois d'un espace pour respirer, ralentir et se reconnecter à soi. Vous pouvez aussi laisser un avis, une note, un commentaire sur votre plateforme d'écoute chouchou, une indépendante ou une plus connue comme Spotify, Apple Podcasts ou Deezer. Cela m'aide énormément à faire connaître le podcast et à le faire grandir. Et si vous avez des idées, des envies, des suggestions ou même des thèmes que vous aimeriez que l'on explore ensemble, écrivez-moi, mon mail est dans la description. Je serai ravie d'enrichir la Grenade Hypnotique avec vous. Et si vous avez envie ou besoin d'un accompagnement plus individualisé et personnalisé, toutes les informations sont sur mon site internet. Je le mets en description. Merci d'être là, merci pour votre écoute et l'intérêt que vous portez à la Grenade Hypnotique. Et surtout, merci de faire partie de cette aventure un peu hors du temps.

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