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La légende personnelle : Les secrets du personal branding

Ulysse Lubin : Le storytelling au service du personal branding

Ulysse Lubin : Le storytelling au service du personal branding

1h37 |25/10/2024
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Description

Dans ce nouvel épisode de La Légende Personnelle, Ulysse Lubin, explorateur et créateur de contenu, nous raconte comment il a construit une communauté engagée et une marque personnelle forte. Il partage son expérience sur LinkedIn et les leçons apprises lors de ses 1000 jours d'exploration à travers le monde.


Ce que tu apprendras dans cet épisode :

  • L'importance d'être vrai et de partager ses expériences avec authenticité.

  • Comment faire de sa vie une source d'histoires et de contenu intéressant.

  • Les étapes clés pour fédérer une communauté engagée et proche de soi.

  • Comment utiliser LinkedIn et d'autres plateformes pour développer sa marque personnelle.

  • Les stratégies pour gagner de l'argent avec sa présence en ligne et vivre de sa passion.


Les 3 bonnes raisons d'écouter cet épisode

  • Trouver sa voix et son authenticité

  • Créer une communauté engagée

  • Transformer sa passion en business


Si tu veux contacter Ulysse :


Linkedin https://www.linkedin.com/in/ulysse-lubin/

Instagram https://www.instagram.com/ulysselubin/

Youtube https://www.youtube.com/@UlysseLubin


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Marine Adatto

    Oublie les règles du jeu classique. Ici, on écrit l'histoire autrement. Et la meilleure façon d'y arriver, c'est d'écouter celles et ceux qui l'ont fait avant toi. Je suis Marine Adatto, et tu écoutes La Légende Personnelle, le podcast qui t'aide à comprendre une chose essentielle. Dans ce monde hyper connecté, ton plus grand pouvoir, c'est ton identité. Je ne suis qu'un mec normal qui a décidé de repousser ses limites. J'ai beaucoup investi dans ce projet, en temps, en énergie, en argent. Je voulais prouver qu'un petit créateur pouvait se lancer dans des projets fous, d'ordinaires réservés pour la télé ou Netflix. J'ai aussi engagé ma fierté dans ce projet. Je me suis entraînée dur pendant un mois, cinq heures par jour. En montant sur ce ring, je pouvais me prendre un KO, round 1, et rentrer chez moi la tête basse. J'ai mis ma peau en jeu et l'issue a été incroyable. Ce challenge était le plus ambitieux de ma vie et c'est un feeling incroyable de le voir se concrétiser dans ce documentaire. En 2020, il a entrepris un voyage de 1000 jours ponctués de défis, de découvertes et de rencontres. Des terres arides du Sahara aux profondeurs glaciales de l'Antarctique, il a parcouru le monde. Cette quête, documentée quasi quotidiennement avec passion et authenticité sur les réseaux sociaux, a parfois provoqué des prises de conscience chez son audience, voire suscité des aspirations d'aventure. Aujourd'hui, il sort son livre 1000 jours en quête de sens un témoignage vibrant de cette quête personnelle, où chaque défi relevé contribue à forger un nouvel équilibre entre l'exploration extérieure et la découverte intérieure. C'est l'histoire d'un homme qui a décidé de tout quitter pour trouver un sens à sa vie. Un homme qui a décidé de croire en lui. Salut Ulysse Lubin.

  • Ulysse Lubin

    Salut Marine, merci pour cette petite introduction.

  • Marine Adatto

    Je t'en prie. Alors, on est là aujourd'hui ensemble pour parler de ton livre, entre autres, et aussi de poursuite de légendes personnelles, et aussi de création de contenu. À la fin du prologue de ton livre, tu as inscrit Enfant, on m'a dit de croire en Dieu. Adolescent, on m'a dit de croire en l'avenir. Adulte, on m'a dit de croire en l'argent. finalement j'ai décidé de croire en moi. Qu'est-ce que ça signifie pour toi ce petit paragraphe ?

  • Ulysse Lubin

    C'est le symbole de ce pas de côté que tu finis par faire. Parce que pendant longtemps, moi j'ai suivi des modèles préconçus, des voies toutes tracées. Quand j'étais enfant, on m'a dit de croire en Dieu, parce que j'étais chez les bonnes sœurs au collège, chez les jésuites au lycée, les cours de catéchisme, etc. On me disait, voilà le sens de la vie, c'est ça. L'opérité, il faut être vertueux, etc. Adolescent, on m'a dit de croire en l'avenir. Pareil, tu fais tes études, on te dit, il faut que tu travailles bien, que tu aies des bonnes notes en maths, etc. pour comme ça tu deviendras ingénieur, comme ça tu auras un bon travail dans une grande tour, avec plein de gens qui te donnent des ordres. Et après adulte, on m'a dit de croire en l'argent, parce que ça devient un peu le nouveau jeu auquel on joue. Tu finis tes études, tu fais ton job pour gagner de la thune. Et après plus tu as de thune, plus tu as de statut, etc. Et puis finalement, j'ai décidé de croire en moi. Je me suis dit en fait, non, je ne vais pas suivre tous ces modèles, je vais essayer de créer le mien, créer mon propre chemin.

  • Marine Adatto

    Et donc un chemin que tu as entamé, j'ai plus l'année exacte. 2020,

  • Ulysse Lubin

    c'est là où j'ai tout quitté.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est ça, 2020.

  • Ulysse Lubin

    J'ai commencé mes réflexions un peu avant, notamment avec un voyage au Kyrgyzstan en 2019.

  • Marine Adatto

    Donc tu parles dans ton bouquin.

  • Ulysse Lubin

    Oui, mais sinon 2020, c'est vraiment là le moment où je dis, allez, je lâche tout mon job, je quitte mon appartement, je quitte mes biens, la plupart de mes biens. J'ouvre un sac à dos, je mets 75 objets à l'intérieur, je donne tout le reste.

  • Marine Adatto

    75 objets dans un sac à dos quand même, non ?

  • Ulysse Lubin

    Alors ça va très très vite. Un coupon c'est un objet, si tu veux. Une brosse à dents c'est un objet. Rien que dans ta trousse de toilette, on a déjà une dizaine, vingtaine. Donc ça peut aller très très vite. Une paire de chaussettes, un objet, un caleçon, un objet. Alors dans le sac, j'en avais pas autant, j'en avais peut-être une cinquantaine, soixantaine. Après j'avais une toute petite valise avec quelques affaires d'hiver que j'ai laissées chez ma maman. En me disant si un jour je reviens dans ma famille pour Noël par exemple, j'aurai quelques affaires d'hiver.

  • Marine Adatto

    Tu n'auras pas froid ?

  • Ulysse Lubin

    Je n'aurai pas froid. C'est sympa. Sinon, je n'avais plus rien. J'ai tout donné.

  • Marine Adatto

    OK. Avant de commencer et de plonger dans cette quête, pour toi, quelle est la définition de la marque personnelle ?

  • Ulysse Lubin

    C'est dur, ça. Oui, c'est dur. Je ne suis pas un expert en personal branding.

  • Marine Adatto

    Non, pour toi, ta marque personnelle, quand on dit justement Ulysse Lubin, on a une idée d'explorateur. quelqu'un qui partage, etc. Tu ne l'as pas forcément fait de manière consciente, mais aujourd'hui, avec ton expérience, c'est quoi une marque personnelle ?

  • Ulysse Lubin

    Ce que j'ai essayé de faire, en tout cas, c'était d'incarner qui je suis. sur internet, c'est à dire de montrer quand j'écris ou quand je fais des vidéos ou quand je fais des podcasts ou autre, je ne joue pas forcément un rôle. C'est juste moi et ce que je fais et mes expériences. Et du coup, ce que j'aime bien, c'est que quand les gens pensent à moi, ils ont des sujets qui sont mes sujets actuels. Après, écoute, moi, j'ai jamais trop eu de stratégie. C'est ça qui est marrant. J'ai juste poursuivi les choses qui me faisaient kiffer et puis je les ai racontées un peu avec passion parce que ça m'intéressait. Il y a des sujets qui ont touché les gens. Par exemple, quand je fais un combat pro de Muay Thai en Thaïlande, forcément, les gens sont curieux de savoir si je vais me faire défoncer ou pas. D'autres un peu moins. Par exemple, quand j'ai déchiffré une ancienne stèle Maya au Mexique, j'étais un peu tout seul dans mon délire. Mais moi, j'ai adoré faire ça. Et voilà, donc qu'est-ce que c'est qu'une marque personnelle ? C'est d'incarner son message. Ce qui se fait rare aussi, parfois. Parfois, on a juste tendance à vouloir absolument prendre la parole pour du business ou autre, mais est-ce qu'on incarne son message dans la vraie vie ? Moi qui côtoie beaucoup de créateurs, il y a aussi beaucoup de faux dans tout ça. Oui,

  • Marine Adatto

    et c'est vrai que c'est ce qui est intéressant avec toi, et c'est ce qu'on se disait quand tu es arrivé, c'est-à-dire que toi, tu as partagé, tu as documenté ton univers, et donc forcément, Tout est toujours très vrai et très authentique puisque tu partages ce que tu fais au quotidien. Initialement, tu n'avais rien à vendre, tu voulais juste partager. Et c'est ça qui est...

  • Ulysse Lubin

    Moi, j'appelle ça la posture de l'explorateur.

  • Marine Adatto

    Exactement. D'ailleurs, tu en as fait une formation.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est la méthode explorateur pour apprendre à documenter son quotidien, pour cartonner sur LinkedIn en se mettant dans cette posture-là. Parce que LinkedIn, c'est quand même le réseau social dans lequel on la ramène beaucoup, dans lequel on dit il faut faire ci, il faut faire ça, pas mal d'injonctions. Voilà ce qu'il faut retenir. Et moi, je préfère dire, regardez, on va faire différemment. On va dire, j'ai fait, voilà ce que j'ai appris. Et tirez-en vos propres conclusions. Et c'est ça, cette posture. Après, il y a des techniques d'écriture, etc. que j'ai appris au fur et à mesure, avec beaucoup d'itérations et en testant plein de choses. Mais j'aime bien, moi, cette posture-là. Un peu plus en retrait, tu vois.

  • Marine Adatto

    Oui. Donc, 2020, tu décides de tout quitter. Tu vas relever 100 challenges à travers le monde et donc tu le documentes. C'est ce que tu viens d'expliquer. Pourquoi tu le documentes ?

  • Ulysse Lubin

    Écoute, je ne sais pas trop. Je crois que c'était un peu générationnel. Dans ma première bucket list, je l'avais intitulé expérience YouTube dans le titre de ma note sur Google Keep. Je ne sais pas pourquoi. Je pense que c'était parce que je regardais beaucoup YouTube, donc ça me paraissait un peu logique de me dire tiens, je vais le faire sur YouTube. Et donc YouTube ça a commencé comme ça. J'étais assez inspiré par des gens qui voyageaient et tout ça. Je voyais bien aussi qu'il y avait un intérêt, tu sais, un peu business derrière. C'est-à-dire de me dire, bon bah si je faisais une communauté, peut-être que je pourrais aussi en vivre. Mais moi j'aimais bien aussi. Et ça m'aidait à apprendre. Tu vois le fait de... Par exemple aujourd'hui, ça fait un an que j'ai pas bu d'alcool. Il y a un an j'ai publié un post sur LinkedIn pour dire j'arrête l'alcool définitivement. Et là aujourd'hui je me suis dit bah tiens je vais faire un post un an après. Donc ça m'oblige à réfléchir, alors qu'est-ce qui a changé ? Mon accroche c'est voilà un an que j'ai pas bu d'alcool, enfin il y a un an j'ai arrêté de boire d'alcool, voilà les cinq effets secondaires de la sobriété. Et du coup je suis en mode bon alors c'est quoi les effets secondaires de la sobriété ? Et ça m'oblige à réfléchir et à apprendre. Donc cette phase de documentation elle est d'abord personnelle, moi je la trouve très bénéfique, et après il y a tous les effets ricochets, tous les effets positifs qui viennent de tout ça. Et LinkedIn ça a commencé parce que avant j'étais dans le monde des startups, notamment dans le recrutement. Et j'utilisais beaucoup LinkedIn dans ce cadre-là. Et donc, je commençais à me familiariser un peu avec le truc. Et puis, à un moment donné, quand moi, j'ai planté ma propre boîte aussi, j'avais publié un post LinkedIn qui avait buzzé. C'était l'un de mes premiers posts. Et du coup, ça m'a motivé. Quand tu publies quelque chose quelque part et que ça fait un demi-million de vues, tu te dis, bon, peut-être qu'il y a quelque chose à faire là-dedans.

  • Marine Adatto

    Dans un contexte où on était sur du cher réseau et très pro.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'était il y a longtemps.

  • Marine Adatto

    Et toi, tu es arrivé avec un contre-pied.

  • Ulysse Lubin

    Oui. Ça a pris un peu de temps quand même. D'un coup, je ne suis pas arrivé avec ce format qu'on connaît bien maintenant où je vais mettre une photo et je vais raconter vraiment mes expériences avec une petite morale à la fin ou des trucs comme ça. Mais au début, je testais plein de choses. Au début, je balançais mes vidéos YouTube sur LinkedIn. Et après, je me suis dit que je pouvais créer du contenu et documenter pendant l'expérience qui va donner lieu à une vidéo YouTube. Je peux raconter par exemple au quotidien sur LinkedIn. Et puis après sur Insta, il y a les newsletters, puis après il y a le podcast. Oui,

  • Marine Adatto

    parce qu'aujourd'hui, tu as une galaxie de médias. Tu fais beaucoup de choses.

  • Ulysse Lubin

    Je suis plus à l'aise aussi. Mais au début, j'essayais d'être bon juste sur YouTube et sur LinkedIn. J'avais ma newsletter aussi, tu me diras. Maintenant sur LinkedIn, je suis bien installé.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est pas mal.

  • Ulysse Lubin

    Du coup, je suis plus chill. Je publie beaucoup moins et je prends le temps de faire d'autres choses. Sur YouTube, je fais des formats plus longs maintenant. J'essaie moins d'être dans la régularité. C'est des stratégies différentes. Aussi, je suis moins dépendant du contenu puisque je gagne plus d'argent. J'ai moins cette pression de devoir tout le temps créer.

  • Marine Adatto

    Parce qu'au début... Quand t'es parti avec tes 100 objets, 75 objets, en disant je vais le documenter, t'avais quand même une vision de te dire je vais pouvoir gagner un peu ma vie avec.

  • Ulysse Lubin

    Ouais, j'espérais. Je m'étais dit bon, allez, si je gagne 2000 euros par mois, je pourrais continuer à jouer à ce jeu. Parce qu'il y avait un peu une date de péremption, j'avais pas beaucoup d'argent sur mon compte en banque. Il y a beaucoup de gens qui pensent que je suis parti avec les sous de papa, maman, parce qu'ils me voient faire mes expériences. Sur YouTube, aller dans le Sahara, aller dans la jungle, finir en Antarctique, etc. Mais pas du tout, ça a été une énorme galère à la thune pendant longtemps. J'ai beaucoup d'ambiance d'auberge de jeunesse, j'ai beaucoup fait attention à tout. Et en chemin, j'ai testé plein de modèles économiques pour réussir à en vivre, pour réussir à faire juste 2000 euros par mois au début. C'était ça mon ambition. Il se trouve qu'après, j'ai mis en place un business, etc. et que maintenant, je gagne beaucoup plus d'argent. Mais ouais, mon premier but, c'était juste ça. C'était de me dire, je joue à un jeu. J'ai pas envie d'arrêter de jouer. Donc je vais faire un peu ça, parce que j'avais déjà crashé une startup. Je savais à quel point quand t'as pas de modèle économique, t'as une pression qui arrive et à la fin c'est pas marrant à vivre quand tu dois t'arrêter, quand tu fais face à l'échec. Même si là je m'étais dit au pire, le pire scénario, au pire je rentre juste chez moi et j'aurai toujours un toit avec des gens qui m'accueillent et on va me donner à manger et ça va aller, je vais survivre. Je me suis dit au pire je retourne dans ma vie d'avant avec plein de souvenirs. Mais c'était pas le but. Mais c'était pas le but quoi.

  • Marine Adatto

    Et t'en parles d'ailleurs dans ton livre, tu dis que tu as mis presque trois... non, deux ans et demi pour vraiment gagner de l'argent avec... Ouais c'est ça.

  • Ulysse Lubin

    La première année j'ai plus gagné en crédibilité je pense, mais j'avais pas encore énormément d'abonnés ou autre, mais je continuais à fond. La deuxième année j'ai commencé à comprendre comment je pouvais monétiser, qu'est ce qui était mes compétences un peu spécifiques, là où je me démarquais par rapport à d'autres. Je crois construire mon premier produit, puis après ça a eu beaucoup d'itérations. Et la troisième année, c'est là où j'ai vraiment réussi à en vivre correctement. La deuxième année, j'étais plus en mode survie. Je commençais à atteindre ces 2000 euros par mois qui me permettaient de continuer sans forcément m'enrichir. Et après, la troisième année, tout s'est mis en place. Et la quatrième année, maintenant, tout est stable.

  • Marine Adatto

    Comme un business, en fait. C'est vraiment le travail, la persévérance. Oui,

  • Ulysse Lubin

    ça prend du temps. Tu sais, typiquement sur LinkedIn, il y a beaucoup de gens qui vont te promettre de gagner 10 000 euros par mois dans trois mois si tu rejoins leur bootcamp. Mais en fait, ça prend beaucoup de temps et il y a un gros biais du survivant. Il y en a quelques-uns qui arrivent qui sont très forts, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Et moi, je n'ai jamais voulu faire miroiter ça, tu vois. Et moi, je pense que déjà, j'ai ce biais du survivant, tu vois, parce qu'aujourd'hui, je vais vous expliquer très bien.

  • Marine Adatto

    Le biais du survivant, qu'est-ce que c'est ?

  • Ulysse Lubin

    Le biais du survivant, c'est quelques personnes qui vont te dire, oui, tu peux gagner 10 000 euros par mois facilement en te lançant sur LinkedIn, par exemple, ou autre. Mais eux ils sont biaisés parce qu'ils ont réussi à le faire quoi. Mais en fait pour une personne qui réussit, il y en a peut-être 90 qui se plantent. Enfin qui vont essayer, qui vont pas forcément avoir la persévérance nécessaire aussi. Moi je suis convaincu que si tu testes et si tu itères et si tu analyses aussi, parce qu'il y a plein de gens qui testent et puis juste ils disent oh bah ça marche pas Mais qui changent pas par exemple leur accroche ou leur style ou leur format ou autre. Ou sur YouTube, enfin peu importe le réseau. Moi je suis persuadé que si tu fais ça suffisamment longtemps et que tu écoutes les signaux et que tu as ce luxe aussi de tester pendant suffisamment longtemps, parce qu'on n'a pas tous les mêmes contraintes. Moi j'avais très peu de contraintes quand je suis parti, je m'étais dit ok je peux suivre avec vraiment très peu et ça va le faire quoi, j'ai pas d'enfant, rien. Mais si tu testes suffisamment longtemps et que tu écoutes les signaux et que tu te remets en question et que quand ça marche pas tu te dis pourquoi ça va pas marcher et quand ça marche tu te dis ah bah tiens pourquoi cette fois ça va marcher. Tu finis par créer ton format et tu finis par comprendre les besoins de ton audience et trouver un produit. qui fonctionne avec ton positionnement, avec ta personnalité aussi. On parle beaucoup de product market fit dans le monde des startups, c'est-à-dire à quel point ton produit rencontre son marché, mais il y a aussi un founder market fit, founder product fit. C'est à quel point toi, tu incarnes tes crédibles sur ton sujet et les gens te font confiance.

  • Marine Adatto

    De plus en plus d'ailleurs.

  • Ulysse Lubin

    Oui, de plus en plus. Moi, ça a commencé avec l'introspection. C'était au bout d'un moment, je me suis rendu compte que beaucoup de gens me posaient des questions sur comment, what the fuck, qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête pour que tu quittes tout. Moi j'avais fait des exercices, j'avais fait un gros travail sur moi, d'écriture, de recherche, et donc j'ai fini par rassembler des exercices entre eux, et puis ça a donné lieu à un produit qui s'appelait l'atelier d'introspection, qui a connu, je ne sais pas, 6 ou 7 versions. Tu vois, j'ai beaucoup testé, j'ai beaucoup changé la proposition de valeur, j'ai beaucoup changé le format, j'ai changé plusieurs fois de plateforme, etc. Avant que ce soit ce produit qui aujourd'hui j'en ai vendu des milliers, tu vois. Mais au début, c'était juste des premiers tests. C'était la première fois que je faisais un lancement. Je me souviens, j'avais peut-être 2000 abonnés sur ma newsletter. Et quand j'ai créé la première version de l'atelier, pas cher du tout, c'était juste une page Notion. J'avais peut-être gagné 8000 euros sur le lancement. Et pour moi, c'était fou. Je viens de gagner 4 mois de voyage. C'est incroyable. C'était un peu cette course contre la monte. Et bon, maintenant, le truc est mis en place. Pareil pour la méthode explorateur. Au bout d'un moment, je me suis dit, tiens. Maintenant j'ai 100 000 abonnés sur LinkedIn, il y a peu de gens finalement qui ont cette notoriété-là, sur ce réseau-là. Et moi je l'ai fait d'une manière un peu originale, avec une approche différente. Très originale,

  • Marine Adatto

    oui, par rapport à d'autres.

  • Ulysse Lubin

    Et je me dis, bah tiens, ça a marché pour moi, je vois que de plus en plus de gens essayent à leur sauce. Moi j'ai appris pas mal de choses en chemin, je vais en faire un produit, et le produit que j'incarne, puisque c'est exactement la manière dont je communique. Tu prends ma formation, tu regardes mes posts, c'est exactement ça. Et là je vois plein de gens qui le font, et ça marche et tout. Et du coup, maintenant, je suis crédible sur ce sujet. Mais c'est venu assez naturellement. Ce n'est pas moi qui ai dit au tout début, tiens, vas-y, j'ai fait un poste qui a bien marché, je vais en faire une formation.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est au fur et à mesure. Finalement, toi, c'était d'abord créer une communauté, point de départ, pour ensuite...

  • Ulysse Lubin

    C'est d'abord me faire kiffer, point de départ. Je suis parti pour moi, parce que j'avais envie de vivre, parce que j'avais envie de m'amuser, j'avais envie d'explorer. Et après, quand j'ai démarré, je me suis dit tiens, je vais partager. Il se trouve que ça a eu des effets ricochés, que ça a résonné chez des gens et que c'était trop bien. Et c'était la soleil sur le gâteau. Là-bas, je ne l'ai pas fait pour ça. D'ailleurs, pendant plus d'un an, je parlais un peu dans le vide. Ah oui ? Forcément.

  • Marine Adatto

    Mais c'est le fait de continuer.

  • Ulysse Lubin

    Parce que je m'éclatais aussi.

  • Marine Adatto

    Parce que oui, tu t'éclates. Mais on est quand même aussi dans une société... du regard, de la peur du jugement des autres. Toi, tu t'amuses, tu t'explores. À côté de ça, tu le documentes. Si je parle un peu dans le vide, tu continues quand même à le faire. Tu as quand même aussi, j'imagine, quelques personnes qui te suivent. Et c'est pour ces gens-là que tu le fais, pour toi, pour eux.

  • Ulysse Lubin

    Tu n'as pas besoin d'avoir 5000 abonnés sur quelques plateformes pour toutes les gens. Dès le début, je commençais à recevoir des messages dans ma newsletter ou sur YouTube ou autre, de gens qui prenaient des décisions de fous, et c'était trop bien. L'atelier introspection, avant d'être un vrai produit, ça a été des petits tests, où j'envoyais des trucs dans ma newsletter, puis les gens faisaient des exercices, et puis ils m'écrivaient quelques mois plus tard, ils vont me dire j'ai quitté mon job, j'ai lancé un podcast, je suis parti voyager en solo, etc. Tu m'as créé ce déblocage. Moi j'étais en mode wow ! Incroyable ! Et donc de fil en aiguille, ça se met en place.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est ça, c'est écouter ce que tu disais tout à l'heure aussi, écouter les signaux faibles, se rendre compte du retour que les gens te font, tes lecteurs te font, pour pouvoir derrière en faire un produit et puis commencer à gagner ta vie avec.

  • Ulysse Lubin

    C'est la grosse différence avec ma première startup. Je voulais absolument imposer un modèle économique. Je me suis dit, on va faire ça, c'est une idée de génie et on va être riche et on va changer le monde. Et pas du tout. Et ni riche, ni changer le monde, ni rien du tout. J'ai surtout perdu de l'argent et du temps. J'ai appris plein de choses, mais cette fois-ci, je me suis dit que ça allait venir de l'extérieur. Je vais juste écouter des signaux. Je vais faire des choses qui me font plaisir et je vais voir ce qui se passe. Je serai à l'écoute quand même. Je vais tester des choses parce que je reste un entrepreneur aussi à la base.

  • Marine Adatto

    Justement, parmi ces choses qui te font plaisir, tu disais que j'avais certainement envie de kiffer. Quels sont les formats que tu préfères utiliser ? Tu t'es lancé sur YouTube d'abord. Tu disais que tu adores YouTube et que tu fais des vidéos. J'en ai parlé aussi en intro. Tu fais des vidéos, un peu un reportage de certaines de tes explorations qui sont super bien produites, vraiment canon. Quels sont les formats que tu préfères ? Et pourquoi ? Qu'est-ce que ça t'apporte à toi ?

  • Ulysse Lubin

    J'adore le format documentaire, mais je suis nul là-dedans. Je suis obligé de me faire accompagner à fond. YouTube, ce n'est vraiment pas ma zone de génie. J'ai des vidéos qui ont bien marché et c'est cool. Mais moi, je ne suis vraiment pas à l'aise quand je suis avec ma caméra. Maintenant, ça fait quatre ans, donc j'arrive à parler face caméra sans problème. Je peux vlogger ou autre, mais ce n'est pas là où je me sens vraiment à mon aise. Tu vois ce documentaire, par exemple, sur le Muay Thai, qui a fait plus de 500 000 vues sur un long format. C'est 53 minutes. J'avais un filmmaker qui était là avec moi. Il y a eu diversions au montage. C'était un gros projet, mais j'étais accompagné.

  • Marine Adatto

    Mais tu n'es pas obligé de savoir faire. On peut très bien se dire qu'on est accompagné et c'est ok en réalité.

  • Ulysse Lubin

    C'est ok, oui. Et puis d'ailleurs pendant longtemps j'ai fait mes vidéos tout seul. Je me filmais et puis c'était nul. Et puis je montais mes vidéos et puis au bout d'un moment, quand j'ai eu un peu plus d'argent, je me suis dit tiens je vais prendre un monteur qui sait faire. Et puis après je me suis dit tiens je vais prendre un filmmaker. La qualité augmente. Mais ma vidéo la plus vue sur ma chaîne, c'est quand je me fais piquer par une fourmi de bol de fusil en Amazonie. La deuxième, c'est quand je fais une semaine de survie dans la jungle avec des briberis au Costa Rica. Et pareil, j'avais juste une toute petite caméra. C'est moi qui ai monté, c'est moi qui ai tout fait. Tu vois, comme quoi, il n'y a pas besoin.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est l'expérience qui attire plus que la qualité de l'image.

  • Ulysse Lubin

    Moi, je préfère l'écriture. C'est là où j'ai le meilleur. Mais tu vois, dans le YouTube, il y a aussi beaucoup d'écritures. une vidéo comme celle de Morita, il y a tout un script derrière, il y a toute une réflexion sur comment on organise les idées et tout ça. Là, dans le livre, je me suis plus senti dans ma zone. Je pensais que j'étais fait pour ça, même si c'était très difficile d'écrire, surtout sur le côté discipline et prendre un an pour écrire, c'est long.

  • Marine Adatto

    Un an, t'as mis un an à écrire ?

  • Ulysse Lubin

    L'écriture pure, peut-être un peu moins, mais du moment où j'ai l'idée, le moment où le livre sort, il se passe un an. J'ai mis neuf mois pour écrire. Mais c'était du temps très long. Mais par contre, quand j'étais face à mon texte, je sentais que ça cliquait de partout dans ma tête. C'est peut-être pour ça aussi que sur LinkedIn, je ne m'en sors pas si mal. C'est parce que l'écriture, c'est devenu identitaire chez moi. Et LinkedIn, c'est quand même une plateforme qui est basée sur l'écrit avant tout. Là où TikTok, par exemple, tu peux être très créatif sans savoir écrire. Oui,

  • Marine Adatto

    exactement. Est-ce que tu crois qu'il faut être clivant pour partir rapidement ? Non, je ne pense pas. Non.

  • Ulysse Lubin

    Pendant longtemps, je...

  • Marine Adatto

    Je dis rapidement, attention. Et dans le rapidement, j'inclus aussi la difficulté derrière de... Parce que tu as été clivant, certaines personnes sont venues te suivre et puis elles attendent ça derrière. Et comment est-ce qu'on fait pour continuer ou pas ?

  • Ulysse Lubin

    Au début, j'essayais un peu de mettre le feu aux poudres, parfois. En fait, j'avais identifié des ennemis. C'est un truc un peu classique, quoi. Qu'on crée un personnage, entre guillemets. Tu te dis bon bah c'est quoi le message que je défends, c'est quoi... T'as toujours un peu ce positionnement public quoi, et donc tu te dis bon bah vas-y, moi mes ennemis c'est qui ?

  • Marine Adatto

    Alors c'était qui ?

  • Ulysse Lubin

    Bah moi c'était la vie par défaut quoi. Donc forcément j'allais taper un peu sur l'école, j'allais taper un peu sur le salariat, j'allais taper un peu sur tous ces trucs. Et en fait au bout d'un moment j'ai compris que j'avais pas besoin de taper sur des trucs pour être visible. Et en fait tu peux faire tout autant de vues en parlant positivement des trucs. toi, t'inspire et te font vibrer, plutôt qu'en dénonçant le reste, ce qui, toi, t'a saoulé. Et d'ailleurs, depuis que je fais ça, j'ai l'impression de beaucoup plus se fédérer. Là où j'ai gagné le plus d'abonnés, c'est quand je faisais des séries d'aventures, quand j'annonçais un objectif, et puis que je le documentais au quotidien, et que les gens voulaient suivre, si oui ou non j'allais atteindre cet objectif. Après, il y a des structures, tu vois. Par exemple, de créer un peu un mystère qui ne trouve pas sa résolution immédiatement. Pareil, c'est un peu le mystère des accroches, tu vois. Tu crées une tension qui est non résolue et donc tu as envie de cliquer sur voir plus pour voir ce qui se passe jusqu'à la fin. Comme là, je te disais tout à l'heure, ça fait un an que je ne peux plus d'alcool, voilà les cinq effets secondaires de la sobriété, c'est quoi ? Mais franchement, il n'y a pas besoin d'être clivant. Tu vois, là, j'aurais pu faire un post pour dire, bouh, l'alcool c'est mal, machin. Je dis non, j'ai expérimenté pendant un an, voilà ce que j'ai remarqué, ce qui a changé dans mon quotidien. Je suis vraiment posture explorateur. Oui,

  • Marine Adatto

    ça a toujours cette fameuse posture de l'exploration.

  • Ulysse Lubin

    Et ça marche. Il y a un an, le post où je dis j'arrête l'alcool définitivement il avait fait 300 000 vues sur LinkedIn. Et je dis juste j'arrête l'alcool voilà mes quatre raisons personnelles. Je fais la mort à la personne.

  • Marine Adatto

    Je dis juste voilà pourquoi j'ai décidé d'arrêter Et les retours de ton audience là-dessus, c'était ?

  • Ulysse Lubin

    C'est trop bien. Ça a inspiré plein de gens à arrêter. Il y a plein de gens qui avaient arrêté aussi, qui viennent donner de la force. D'autres qui vont forcément se fusquer naturellement parce que... ça sort de leur cadre de référence, en fait ils prennent tout personnellement alors que je parle juste de moi. Ils vont se dire mais non l'alcool c'est bien parce que, en fait ils se justifient, parce que la sobriété c'est un miroir aussi, c'est-à-dire que quand tu fais face à quelqu'un qui ne boit pas d'alcool, si tu lui proposes un verre et qu'il te dit non merci, je ne bois pas ça fait un peu effet miroir. Moi très souvent c'est marrant, très souvent les gens se justifient de boire quand moi je leur dis que je ne veux pas. Alors que moi je ne leur ai rien demandé, tu vois. Mais c'est pareil sur les réseaux en fait. Souvent tu vas trouver, peu importe le sujet, je prends l'alcool, c'est assez évident avec ce sujet-là, mais peu importe le sujet, tu vas avoir des gens qui ne vont pas résonner avec ton message et qui vont trouver des manières de se justifier ou de venir en opposition avec toi parce que ça les rassure. Et après, plus t'es clivant, plus tu vas en avoir des gens comme ça.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est vrai.

  • Ulysse Lubin

    Mais franchement, pas besoin.

  • Marine Adatto

    On en a parlé, mais globalement, quand on veut écrire, incarner sa marque ou juste prendre la parole et se créer une audience. on est très souvent face à ce syndrome de j'ai rien à raconter Et donc, ton sujet, c'est ça. C'est comment est-ce que, finalement, on fait de notre vie un peu un film pour avoir toujours quelque chose à raconter. Est-ce que tu peux un peu expliquer ta méthode et comment est-ce que, justement, chacun, finalement, pourrait le faire dans un contexte où on va se dire non mais en fait, globalement, tout le monde s'en fout de ma vie pourquoi justement non, selon toi ?

  • Ulysse Lubin

    En fait, ça c'est la philosophie de la méthode explorateur. Mon deuxième produit, j'incite les gens à oser se lancer sur LinkedIn, c'est transforme ta vie en film et partage dans le script. Et l'idée c'est de dire en fait on a tous des choses à raconter parce qu'on a tous vécu des trucs, on a tous des expériences. Et ça peut être des trucs de fou aller à l'autre bout du monde ou peu importe. Ou pas quoi, je veux dire, on a... Un poste ne va pas forcément marcher parce qu'il est sensationnel. Un poste va marcher parce que des gens vont s'identifier à ce que tu racontes. Et donc, il y a plein de situations du quotidien que plein de gens vivent, par exemple. Tu peux être parent, tu peux documenter ta parentalité, par exemple, avec les difficultés ou autres. Il y a plein de gens qui vont se reconnaître là-dedans, par exemple. Donc, c'est ça la posture de l'explorateur. Et il n'y a pas besoin de vivre des aventures... Comme je disais, sensationnel. Tu peux juste documenter les trucs qui te font peur. Ça peut être d'aller faire un cours de danse. Ça peut être, tu montes une boîte, tu vas raconter l'intérieur, comment ça se passe. Ça peut être juste ta quête de sens si tu es perdu. Tu peux dire, voilà tout ce que je vais tester. Tu lis un livre, tu peux le résumer. Il y a plein de sujets. On a tous vécu des choses et on a toutes des choses à partager. Et ça résonnera forcément chez quelqu'un d'autre. On est tous l'inspiration d'une autre personne parce qu'on ne s'adresse pas... au même stade d'avancement. Moi, souvent, j'écris pour la personne que j'étais il y a cinq ans. Souvent, j'ai ce Ulysse dans la tête qui est perdu, qui est en galère, qui se fait chier dans son job à Paris et je lui dis t'inquiète pas, mec, ça va bien se passer. Tu peux oser faire des trucs, tu peux y aller, fais toi confiance. Et voilà. Et en fait, peut être que quand j'étais startupper, j'aurais pu écrire au mec qui commence ses études et je l'aurais inspiré en mode t'inquiète, tu peux, tu peux, tu peux essayer de lancer une boîte et tout. Peut-être que ça ne va pas marcher, mais c'est cool, tu vas apprendre des trucs. Et donc, vous inspirez toujours quelqu'un qui est... On a souvent cette illusion de... Comment ça s'appelle ? C'est un des freins à la communication. Mais je ne le retrouve plus. Mais en tout cas, il y a toujours quelqu'un chez qui le message résonnera. Oui. C'est plutôt de se dire, tiens, qui peut s'identifier avec ce que j'ai à raconter ? Et je pense qu'il y a plein de gens.

  • Marine Adatto

    Oui, oui, certainement.

  • Ulysse Lubin

    Et donc, on a tous une histoire. Et cette histoire-là, c'est un terreau fertile pour déjà raconter plein de choses. Vous pouvez déjà publier des centaines de postes juste avec votre histoire. Ça demande un peu d'introspection.

  • Marine Adatto

    Ça demande de l'introspection et ça demande aussi probablement de dépasser la peur du jugement. Parce qu'il y a ça aussi aujourd'hui.

  • Ulysse Lubin

    Tu ne la dépasses jamais. Quand on écrit. Tu l'as toujours.

  • Marine Adatto

    Tu l'as toujours toi aussi ?

  • Ulysse Lubin

    Bien sûr. Je publie un livre, si j'ai une étoile sur Amazon demain, quelqu'un qui défonce mon livre, ça va me faire chier. Parce que j'ai mis un an de ma vie dedans. Alors maintenant, je suis de plus en plus détaché. C'est-à-dire que maintenant, c'est un avis sur mon livre négatif qui va me toucher versus un commentaire ou quelqu'un qui n'a pas kiffé un poste. Je m'en fous maintenant. Mais elle sera toujours présente à certains degrés. Et c'est OK, c'est normal d'avoir peur. Et heureusement que vous avez peur. Si tu publie un poste et que... On n'a rien à foutre, c'est que t'es un sacré psychopathe, quoi. Parce qu'on est câblé pour faire attention au jugement des autres. On vivait dans des tribus avant, et si t'es le paria, si tu fais chier tout le monde dans la tribu, tu te fais exclure, et ça veut dire mourir. Donc en fait, on a peur de mourir, on a peur d'être exclu de cette tribu. Donc c'est normal que sur les réseaux sociaux, on cherche de la validation, parce qu'on n'a pas envie d'être rejeté. C'est en créant en nous, c'est dans nos gènes. Il se trouve que maintenant, on a changé de paradigme. On vit toujours un peu en tribu, mais on peut choisir nos tribus, on peut se déplacer, on n'est plus cantonné dans notre tribu d'origine, parce qu'il y a des moyens de transport, il y a internet, donc on peut se créer sa propre bulle, et on n'est pas obligé de parler à tout le monde. Mon message ne résonne pas auprès de tout le monde, il y a des gens...

  • Marine Adatto

    Ils vont trouver ça complètement lunaire ce que je fais, ils vont dire que je suis déconnecté ou autre, mais je m'en fous, je ne m'adresse pas à eux. Je m'adresse à celui qui se pose des questions, qui aimerait vivre des aventures et qui a un peu peur, et lui dire vas-y, t'inquiète,

  • Ulysse Lubin

    tu peux y aller. Je vais rebondir là-dessus, parce que justement, ces tribus, toi, tu en parles dans ton livre, tu as un truc avec les tribus, tu aimes bien créer des tribus. Tu parles beaucoup de tes amis avec qui tu as vécu certaines... certaines explorations, certaines aventures. Tu rassembles aussi des créateurs quand tu vas faire de la plongée. À Mallorque, c'est ça ?

  • Marine Adatto

    C'est à Ténérife.

  • Ulysse Lubin

    À Ténérife. En fait, tu as toujours ce que j'ai ressenti en le lisant, ce besoin de t'entourer aussi et d'aller chercher des personnes qui sont des créateurs, avec qui tu as une émulation. C'est un truc pour toi.

  • Marine Adatto

    Des artistes, des gens qui travaillent à leur destin. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Qu'est-ce que ça t'apporte ? Qu'est-ce que ça change d'avant, justement, où tu étais start-upper, ou alors tu étais dans ton job, etc. ?

  • Marine Adatto

    Déjà, plus de compréhension. C'est-à-dire que les premières fois où je suis rentré en France, après des longs voyages, je me suis rendu compte qu'il y avait un petit décalage qui s'était créé. Je ne sais pas, on avait forcément les mêmes centres d'intérêt. Je parlais de l'alcool tout à l'heure, je ne bois plus d'alcool. Moi, je viens d'une école d'ingénieurs où on fait la fête. Forcément, il y a des petits décalages qui se créent. Et c'est OK, en fait. C'est juste, bon, chacun prend des chemins différents. Mais à un moment donné, j'ai ressenti le besoin de m'entourer de gens qui me comprenaient, qui s'exposaient publiquement, qui ressentaient cette peur du jugement, mais qui l'embrassaient et qui disaient, allez, on y va quand même. et qui comprenait ce stress de l'entrepreneuriat, qui comprenait le fait qu'au début, c'est cool d'avoir du soutien quand tu lances un petit produit ou autre. Là où des potes, par exemple, m'avaient dit on n'est pas dans ta cible, donc c'est pour ça qu'on n'a pas pris ton petit produit à 5 balles dans ta newsletter payante au début je suis en mode bon, ok, t'es pas dans ma cible

  • Ulysse Lubin

    Ouais.

  • Marine Adatto

    Bref, tu vois, c'est juste… mais c'est pas une critique en fait, c'est juste qu'il faut être entrepreneur en fait pour comprendre ça, tu vois. Oui en fait c'est pas simple et peut-être que si on était sans à filer 5 balles déjà il peut commencer à tester des trucs quoi.

  • Ulysse Lubin

    Oui c'est ça oui.

  • Marine Adatto

    Mais bon, ouais j'ai ressenti ce besoin là et je le sens maintenant et que ça continue parce qu'au début je voulais créer une tribu puis après j'ai voulu la fédérer c'est pour ça que j'organise pas mal d'événements. J'ai fait un co-living en Géorgie aussi, j'ai fait ce stage de free diving, de l'apnée en profondeur à Ténérife. Un tampon qui a explosé. Parce que j'ai posé à 35 mètres avec une sinusite. Ce n'était pas une bonne idée. Je ne savais pas. Je pensais que c'était des allergies. Parce que j'ai souvent des allergies. Enfin bref, petite anecdote. Mais ça, j'en ai fait plein. J'en ai fait en Indonésie aussi. Et maintenant, j'ai envie d'installer ma tribu. Là, je suis en train de regarder des terrains. Je suis motivé à l'idée de faire beaucoup plus d'argent pour acheter un grand lieu.

  • Ulysse Lubin

    Tu en as parlé d'ailleurs sur LinkedIn. J'ai vu un poste passer.

  • Marine Adatto

    Oui, je m'y mets là. Là je construis une taille niaou chez Kylian Talin en Charente-Maritime, il a un lieu qui s'appelle la maison des créateurs, où il y a 3 hectares, il y a un étang des vignes, une petite forêt, tout ça il y a 3 chalets, un gîte et une grange de 170 m² qui la transforme en coworking, plus sa maison et là on organise un grand truc en septembre là-bas, une sorte de festival pour les créateurs où on va inviter tous nos potes qui sont dans la création de contenu qui vont venir pouvoir faire des vidéos, tout ça, il y aura un studio de podcast il y aura plein de choses Et nous en parallèle, pendant ce mois de septembre, on va construire notre propre tiny house. Donc moi j'en fais une et puis avec Kylian il y a une autre équipe qui est composée de Victor Hapchi. Je ne sais pas si tu connais mais il a fondé le guide ultime notamment à Paris. Et il y a Armand Amini, un ancien de Google, qui parle beaucoup de créateur économie. Donc on a deux équipes, on fait une petite compétition de construction de tiny house. Donc on a chacun nos architectes, nos charpentiers et tout ça. Et on va mettre la main à la pâte. Moi j'avais envie que ce soit un vrai challenge, j'avais envie d'apprendre à le faire. Donc ça c'est la première étape, c'est le premier pas de dire Ah ça y est, maintenant, après 4 ans de voyage, je manque un peu quelque part et je crée un lieu. En tout cas, je m'investis pour l'instant dans un lieu que j'aime beaucoup, dans lequel je suis allé plusieurs fois, et dans lequel aussi je vais souvent avec des amis créateurs. Mon livre, je l'ai commencé là-bas, il y avait Mathilde Cossé, il y avait Jean-Charles Curdali et tout ça. Et à terme, j'aimerais avoir mon propre lieu à moi, créer vraiment un petit village. J'adore, parce qu'en fait, finalement, c'est ça le... Enfin tu sais, on réfléchit souvent au clé du bonheur, à ci à là, mais j'ai souvent cherché le lieu parfait où vivre par exemple dans le monde ou autre, puis finalement c'est juste de qui tu t'entoures quoi. Oui. Quelques bons amis, c'est génial quoi, t'as pas besoin de plus.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    Ouais, moi je suis pas... Plus je gagne de l'argent, plus j'ai du statut, plus de la notoriété ou autre, plus je m'éloigne de tout ce qui peut être jet set, machin, tout ça. J'en ai vraiment plus rien à faire. Je ne vais plus en boîte, je m'en fous. Je suis vraiment juste, si je suis dans mon petit chalet avec mes potes autour, je suis très heureux.

  • Ulysse Lubin

    Donc ça, tu vas le documenter, j'imagine. Oui,

  • Marine Adatto

    je vais faire un document sur YouTube et sur LinkedIn, sur Instagram aussi beaucoup. Là, je vais faire un petit focus Instagram.

  • Ulysse Lubin

    Mais tu vois, en fait, ça allait aussi avec la suite de ma question. La créativité, c'est un muscle. Et toi, tu le dis aussi dans ta méthode d'explorateur, c'est qu'il y a un sujet, c'est qu'il faut tout noter. Parce que ça vient, il faut capter. Et donc se créer une sorte de content factory. En tout cas,

  • Marine Adatto

    les notes.

  • Ulysse Lubin

    Tu fais ça, des notes.

  • Marine Adatto

    J'ai des milliers de notes. Ce n'est pas des dizaines de milliers, je ne sais pas. Mais j'ouvre au moins une à deux à trois notes par jour. parfois plus. Et je ne connais aucun créateur à succès qui n'a pas des milliers de notes dans son téléphone. Et moi, tout peut devenir sujet d'une note. Je vais attendre une phrase qui me plaît, je vais la noter. Je vais avoir une idée d'accroche, je vais la noter. Je vais vivre quelque chose. Quand j'étais en Antarctique, par exemple, tous les soirs, j'ouvrais mes notes et je notais plein de trucs. Je n'avais pas Internet, par exemple, en Antarctique. Je ne pouvais pas publier en live, tout ça. Mais tous les soirs, je notais ma journée, je retouchais peut-être deux, trois photos. Et puis, j'essayais d'organiser tout ça. Et après, en revenant, je me suis dit, bon, qu'est-ce qu'il y a là-dedans comme poste, comme sujet ? J'en ai trouvé une trentaine, que ce soit raconter chaque demi-journée les endroits où on allait, les îles, les icebergs. OK, bon, on a vu d'un iceberg, c'est quoi un iceberg ? Tu vois comment ça se forme ? C'est quoi le velage, par exemple ? 90% du volume d'un iceberg est sous l'eau. Tu vois, c'est des trucs intéressants et tu te dis, tiens, je peux peut-être en faire un sujet. La faune, la flore, etc. Bon, il n'y a pas beaucoup de flore en Antarctique, mais il y a beaucoup de faune, par contre. et donc c'est tu vois j'adore ce moment là et après tu te poses et tu te dis bon ok tu vois cette trentaine de postes elle a dû faire plus de 2 millions de vues je pense au total sur LinkedIn donc c'est trop bien et donc ouais tout noter et puis aussi se réconcilier avec le fait que parfois il y a des trucs que tu notes qui sont pas intéressants c'est ok tu vois moi je note plein de trucs et il y a plein de choses qui passent pas mon filtre après où je me dis Ok, en fait ça, est-ce que j'ai envie d'en parler ? Peut-être pas. Parfois il y a un coup d'opportunité aussi. C'est-à-dire, j'ai une idée, je vais la réfléchir, je vais la laisser mûrir parfois un mois, deux mois. Puis à un moment donné, je vais développer un peu. Et puis je me dis, tiens, là il y a un début de poste, je vais l'écrire. Et puis en fait, je me rends compte que peut-être c'est trop clivant, ou ça ne me ressemble pas, ou ce n'est pas mal inédito, ou machin. Et puis je me dis, bon, ok, je ne publie pas. Je laisse avec ça.

  • Ulysse Lubin

    Donc si on doit structurer la façon dont... Tu fais et que beaucoup de créateurs font, de ce que tu dis, c'est tu as une idée, tu le notes, tu as un Google Keep, tu le notes.

  • Marine Adatto

    Je le labellise après.

  • Ulysse Lubin

    Tu le labellises, oui.

  • Marine Adatto

    J'ai des labels genre réflexion, juste vraiment une phrase qui me plaît ou autre. Ok. Quand ce n'est pas labellisé, généralement c'est juste un truc, tu vois, je ne sais pas, une liste de courses quoi. Oui. Après j'ai des trucs qui s'appellent pré-post, c'est plus des idées que je développe un peu. Après j'ai un label post vraiment où là je me dis ok, ça c'est un truc qui va être publié sur LinkedIn. Donc il faut vraiment que je le travaille ou autre. Après, je drop mes photos à l'intérieur des notes et tout ça. Et j'écris dans Google Keep parce qu'il se trouve que Google Keep réplique à peu près les marges de LinkedIn. Après, je vérifie, j'ajuste dans LinkedIn. D'accord. Mais moi, je suis à un niveau de perfectionnisme assez énervé. C'est-à-dire dans mes posts LinkedIn, je fais en sorte que les phrases se terminent pile poil au bout d'une ligne. C'est-à-dire que j'ai une sorte de schéma mental dans ma tête où je sais que... Cette phrase-là va tomber pile poil et donc elle va aller naturellement à la ligne sur le format ordinateur sans que j'ai besoin d'aller à la ligne artificiellement. Et du coup, le truc va naturellement être très lisible et très clair. Et après, sur téléphone, ça va faire juste un petit paragraphe qui va se suivre et pas une phrase coupée en plein milieu, puis hop, à la ligne. Tu paramètres super bien.

  • Ulysse Lubin

    Tout est très précis.

  • Marine Adatto

    Je sais que mes accroches ne font jamais plus que 10 mots parce que j'ai envie que ça tienne sur une ligne, sur mobile, par exemple.

  • Ulysse Lubin

    D'accord. Et après,

  • Marine Adatto

    je peux tuer une ligne et je fais une deuxième phrase courte, toujours. Tous mes potes, tu vois, de la même manière.

  • Ulysse Lubin

    Du coup, je ne reviendrai pas dessus, mais tu vois, la bonne accroche, par exemple. L'art de la bonne accroche. Donc toi, tu dis dix mots max.

  • Marine Adatto

    Ouais, si je peux te donner un petit conseil, c'est... En fait, la moitié des gens aussi matent les trucs sur mobile et tu as le droit à trois lignes avant de le voir plus. Donc trois lignes sur mobile, ça va vite. Si tu fais une phrase un peu longue, en fait, elle va naturellement... Moi ce que j'aime bien c'est écrire une phrase, sauter une ligne, écrire une phrase. Comme ça c'est clair. Plutôt qu'un pavé de trois lignes déjà. Faut se concentrer, les gens sont sur leur toilette en train de scroller. Ils ont un temps d'attention, c'est pas un temps d'attention mais un temps de considération qui est très faible. Du coup, une phrase très courte, c'est très facile à lire et à comprendre le sujet. Moi, j'aime bien annoncer le sujet avec une tension non résolue. Et puis, tu vois, on parlait de l'arc narratif tout à l'heure. Situation initiale, élément déclencheur, complications, climax, résolution. Tu peux partir d'une situation initiale, deuxième phrase, annoncer la résolution. Tu as envie de savoir ce qui s'est passé au milieu ou à l'inverse. Ou alors partir d'un élément déclencheur, ou alors partir d'une complication, etc. Et donc, moi, j'essaie de décourter pour que la première phrase... soit ne passe pas la ligne sur mobile parce que si t'as un mot par exemple qui passe sur la deuxième ligne et qu'après t'as sauté une ligne et bien la troisième elle est sous le voir plus déjà sur mobile alors elle sera visible sur ordi mais sur mobile qui est peut-être la moitié des gens qui vont lire ils verront pas la suite donc ils n'écliqueront pas c'est comme les gens qui ont trop confiance à leur première phrase tu sais ils vont écrire une accroche d'une phrase et après ils vont sauter 15 lignes quand tu cliques sur voir plus en fait c'est dommage tu perds de l'espace t'as le droit à 3 lignes profites-en mais de manière il faut que ça reste clair hum Mais tu as droit à deux phrases, mais qui te calment. Je fais souvent deux phrases très courtes, qui sont des éléments de l'arc narratif et qui créent une tension non résolue. Et souvent, je passe au moins 50% du temps sur l'accroche.

  • Ulysse Lubin

    50% ?

  • Marine Adatto

    Oui, à peu près. Je vais écrire une première accroche, je vais écrire le poste, et après, je reviens sur l'accroche. Parfois, j'en écris deux, trois, et je réfléchis vraiment à quelle est celle qui, moi, me donnerait envie de cliquer.

  • Ulysse Lubin

    Et alors, l'IA ? Justement, l'IA est de plus en plus utilisée aujourd'hui pour la création de contenu. Qu'est-ce que tu en penses ? Est-ce que c'est un game changer ? Est-ce que c'est, au contraire, ça peut être une mauvaise chose parce qu'on se repose trop dessus ? Comment tu considères l'IA aujourd'hui et comment est-ce qu'il faudrait l'utiliser selon toi ?

  • Marine Adatto

    Je vais peut-être avoir un avis à contre-courant de la plupart des gens. Je connais beaucoup de créateurs qui ont très peur de l'IA. parce que ça ils vont être remplacés par l'IA ou autre et on voit déjà que avec Nelia tu peux faire plein de contenu tout ça d'ailleurs maintenant il y a une mention je crois dans instagram oui linkedin aussi linkedin et paria ou autre moi je pense c'est une opportunité parce qu'en fait tous les contenus se standardise un peu en mode IA ils se ressemblent tous et tu fais écrire tes postes par chat jpt c'est guérilla 10000 et peut-être ça va s'améliorer mais en fait c'est Moi c'est cool pour ma posture de l'explorateur parce que ce qui va faire que tu vas te démarquer demain, c'est parce que tu vas raconter des vraies histoires, des histoires d'humains, des trucs que tu as vécu, des émotions humaines et c'est ça qui va toucher les gens parce qu'ils pourront s'identifier. Alors que des postes d'expertise écrits par IA, il y a un moment donné où on en aura marre. Donc je pense que c'est une opportunité et pareil ça reste un outil qui est très cool. Par exemple, sous-titrer tes vidéos, c'est cool d'avoir des IA qui font ça beaucoup plus rapidement. Il y a des outils vraiment cools maintenant. Versus quand on se tapait tout à la main. C'était pénible. Sur l'écriture, je pense que ça peut être un bon outil. C'est comme tout. C'est maîtriser les outils de son siècle sans en devenir un esclave. C'est comme les réseaux sociaux. Par exemple, j'ai configuré un GPT. Sur le GPT, tu peux construire ton propre bot. Les agents ? Agent GPT, tu as fait ? Dans le chat GPT, tu peux faire des prompts personnalisés qui vont s'appliquer naturellement à ton compte. Peut-être que ça va être un agent.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est un agent.

  • Marine Adatto

    Et moi, je lui ai donné à manger mon livre, des postes, etc. Il connaît mon style. Et quand j'envoie un texte dedans, je lui dis, OK, vérifie la structure, vérifie les fautes, vérifie la concordance des temps, ce genre de choses. Ce qui me permet d'avoir une écriture propre. Et par exemple, si tu n'es pas très bon en écriture, si tu fais beaucoup de fautes d'orthographe ou autre, c'est trop bien. Tu fais un coup de CGPT et tu as un texte qui sort clean. Donc, ça peut vraiment être bénéfique, vraiment utile. Mais je ne crois pas trop au fait que tu puisses vraiment percer en utilisant ça. Après, tout dépend des enjeux. Imaginons que tu as une boîte et que tu n'as pas que ça à foutre de créer du contenu et que ta boîte est sur un sujet très précis où tu as besoin de démontrer ton expertise. Là, tu peux construire un système où tu as le diable qui envoie des posts dessus et ça te ramène un peu des clients et tout le monde est content. Je ne suis pas forcément critique là-dessus et je pense qu'il y a encore beaucoup de place pour raconter des belles histoires.

  • Ulysse Lubin

    Oui, bien sûr. Un autre sujet. C'est sûr, on est vraiment à l'ère de l'ego. Donc, la course au like, encore plus maintenant avec LinkedIn qui a, je pense, rationalisé son algorithme. En tout cas, on ne fait pas forcément les mêmes perfs qu'avant. Probablement que ça dépend aussi des comptes. Néanmoins, il y a beaucoup de pods aujourd'hui qui sont utilisés. Il y a des scores qui sont de plus en plus... aussi artificielle, parce qu'on voit apparaître il y a des comment dire, tous ces les groupes WhatsApp, même des outils qui arrivent et qui te disent Tiens, tu te branches là, il y a quelqu'un qui va t'envoyer un commentaire, un like, etc. et on ne maîtrise même plus. J'avais reçu Guillaume Moubech dans la saison 1 qui m'avait raconté justement ce pod qu'il avait créé, qu'il avait revendu, où il s'était fait bannir de LinkedIn 5 fois, 6 fois. Qu'est-ce que tu en penses ? Parce que je sais que dans... Dans ta formation sur la méthode explorateur, tu avais dit à un moment donné, attention à ça, les pods.

  • Marine Adatto

    Je ne préconise pas ça du tout. Je pense que c'est cool de créer ton petit groupe de soutien, de responsabilité, où tu vas t'entourer de quelques créateurs qui sont à peu près au même niveau que toi, et qui ont à peu près le même objectif, si vous voulez faire ensemble 0-10 000 par exemple, et vous vous stimulez, et puis quand tu lui crées un post, tu peux le mettre dans ton petit groupe WhatsApp. tes dix potes vont venir le liker, le commenter, te donner un peu de force et c'est très bien tu vois les trucs automatisés je trouve ça hyper dangereux, t'as plus le contrôle sur ton compte tu vas liker, commenter, déposer, tu sais même pas ce que c'est, parfois c'est des trucs n'importe quoi et puis c'est dommage parce que tu perds aussi de la data précieuse sur ce que tu fais tu sais plus si ton truc il est bien ou il est pas bien, t'as 100 likes qui sont arrivés d'un coup alors est-ce que c'est comme ça que tu fédères une communauté ? Je pense pas et du coup tu sais pas si ton ton truc il a pris ou pas quoi alors que tu postes t'as un gros flop bon bah tu sais que là faut réfléchir à ton accroche quoi donc moi je suis pour s'entourer je suis pour créer sa petite tribu de gens qui nous ressemblent avec qui on va se soutenir je suis complètement contre les enfin chacun fait ce qu'il veut en tout cas moi je déconseille aux gens qui suivent ma formation et moi j'utilise aucun pod et moi je suis dans aucun groupe whatsapp et dans rien du tout et j'essaie juste de créer du bon contenu et c'est ça ma meilleure stratégie quoi ouais c'est ça

  • Ulysse Lubin

    Mais ça va toujours, et ça va avec ce qu'on se disait au début, c'est-à-dire que réussir à prendre des distances avec l'ego et avoir moins peur du regard potentiel de l'autre.

  • Marine Adatto

    Surtout au début, en fait, au début, tu n'as un peu rien à perdre. Moi, aujourd'hui, si je fais un post qui floppe, c'est chiant parce que j'ai une certaine crédibilité, mais surtout, je dois tenir mon rang parce que je vends une formation sur LinkedIn. C'est-à-dire que si demain, les gens quand même achètent parce qu'ils voient que ma méthode perf. Donc j'ai une petite pression quand même quand je publie. Il faut que ça marche. Il se trouve que maintenant, je suis suffisamment câblé pour que quand même, c'est rare un post qui floppe. Ça ne m'arrive quasi jamais.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, j'allais te dire, ça t'arrive, non ?

  • Marine Adatto

    Ouais, non. Flopper, flopper, non. Après, il y en a qui perfent moins que d'autres. Mais quand même, c'est un truc où c'est important pour moi. Mais quand tu es au tout début et que tu te lances, les gens ne t'ignoreraient avant. Donc au pire, ce n'est pas grave, ça ne changera pas. Ils t'ignoreront encore. Au pire, ils n'aiment pas, ce n'est pas grave. Ils arrêteront, ils se désabonneront, ils ne suivront pas ton contenu. Et tant mieux, tu filtres. Et au pire, ils kiffent. Et c'est trop bien. Tu vas avoir du soutien et tu auras un peu d'adrénaline. Et puis tu vas faire ton premier buzz. Et puis là, tu vas être full dopamine pendant un petit peu de temps. et c'est cool et après ça va venir aussi avec les premières critiques et il faut apprendre à jouer avec tout ça, c'est un jeu en fait c'est un jeu et surtout au début quand t'as, tu peux vraiment tu sais il y a des gens ils disent je publierai mon premier post quand toute ma ligne éditoriale sera nickel et machin, moi j'ai commencé, j'avais zéro ligne éditoriale j'avais juste dit je relève 100 challenges à travers le monde et dedans je mets tout ce que je veux et en fait au début les gens s'en foutent de ta ligne édito c'est pas Si moi demain je fais un post politique ou je prends parti sur un truc, les gens vont dire Waouh, qu'est-ce qu'il s'est passé là chez Ulysse ? Tu vois, il y a plus d'enjeux. Mais au début, toi tu peux explorer tout ça et à un moment donné tu vas trouver des sujets qui marchent et tu vas dire Bah tiens, pareil, on écoute les signaux, tu vois. Peut-être qu'il y a un truc à creuser là-dedans, tester. Je pense que les gens ne testent pas assez.

  • Ulysse Lubin

    Ils ne regardent pas assez leur data, finalement.

  • Marine Adatto

    Ouais, mais parce que c'est pareil, c'est l'ego. C'est dur de se dire Ah oui, mon post il n'a pas marché, mais c'est à la faute de l'algorithme, tu vois. Ce n'est pas parce que mon post n'était pas intéressant, en fait. ou pas intéressant ou juste il parle pas aux gens tu vois moi quand j'écris un post je me dis souvent pourquoi est-ce que les gens likeraient, commenteraient ou partageraient ce post ? il y en a parfois c'est plus promotionnel, par exemple quand c'est dans mon livre ou quoi je me dis bon bah ils partageraient peut-être juste parce que ça fait 4 ans que je partage des trucs c'est qu'ils m'aiment bien et peut-être qu'ils ont envie de me soutenir tu vois mais c'est pas une bonne réponse ça, là je surfe un peu sur une vague qui peut s'écrouler à tout moment, c'est plus Tiens, je vais partager l'histoire de quelqu'un d'inspirant qui a fait tel parcours, les gens qui vont être à tel moment de ce parcours-là, peut-être qu'ils vont se sentir concernés, donc ils vont partager parce que ça les touche. Ou là, par exemple, sur l'alcool, je me dis, peut-être ceux qui ont fait ce mouvement d'arrêter et qui ne trouvaient peut-être pas les mots justes pour expliquer à leurs proches, ils vont peut-être avoir envie de repartager. Ceux qui n'ont pas bu depuis des années, ils vont peut-être avoir envie de commenter sur leurs propres expériences. Ceux qui y réfléchissaient vont peut-être dire, tiens, tu m'as créé un déclic. Ceux qui ont absolument envie de se justifier vont venir en commentaire en mode Nanana, c'est pas bien ce que tu dis Donc je sais que ça va créer de l'engagement.

  • Ulysse Lubin

    Oui, donc en fait, il faut sortir de l'autocentrisme. On dit ça, l'autocentrisme ? Enfin, je ne sais pas.

  • Marine Adatto

    En tout cas,

  • Ulysse Lubin

    l'égo trip et se poser la question de pourquoi est-ce que ça intéresserait les gens ?

  • Marine Adatto

    Pourquoi est-ce que les gens interagiraient avec mon contenu ? Mais ça, c'est facile à dire, mais ça vient après avec l'expérience. Et encore, moi, je suis... Je n'ai pas non plus des millions d'abonnés, tu vois. J'en ai quelques centaines de milliers, c'est bien, mais il y en a qui font ça de manière encore beaucoup plus poussée que moi, tu vois.

  • Ulysse Lubin

    C'est vrai que se poser la question quand on écrit un post LinkedIn de qu'est-ce qui pousserait les gens à commenter, à partager mon post, en fait, déjà, tu te mets dans une position, comment dire, de réflexion. qui va te permettre de te dire j'y vais ou j'y vais pas c'est plutôt un bon conseil ok je te propose un petit jeu allez jouons t'as bien joué ? c'est très bien parce que j'en ai un autre après j'ai posé les questions tu me réponds hyper vite et après tu pourras revenir sur 3 questions ok c'est moi qui choisit les questions sur lesquelles je reviens ?

  • Marine Adatto

    absolument en plus il faut que je mémorise toutes les questions

  • Ulysse Lubin

    Mais s'il y en a une qui t'intéresse particulièrement, après tu peux répondre un peu, mais tu me le dis comme ça on s'en souviendra ensemble. Vas-y. Allons-y. Est-ce que tu as peur du flop ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Faut-il mettre de côté son ego pour réussir sur les réseaux sociaux ? Oui,

  • Marine Adatto

    je pense.

  • Ulysse Lubin

    Quelle est la chose la plus folle qui te soit arrivée ?

  • Marine Adatto

    Ouh là là, on m'a invité en Antarctique il n'y a pas longtemps. C'était pas mal ça.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as déjà été plagié ?

  • Marine Adatto

    Plein de fois.

  • Ulysse Lubin

    Les réseaux sont un job à plein temps. On te reconnaît dans la rue ?

  • Marine Adatto

    Parfois, oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as beaucoup de haters ?

  • Marine Adatto

    Non.

  • Ulysse Lubin

    Pour ou contre les selfies ascenseurs ?

  • Marine Adatto

    C'est quoi ?

  • Ulysse Lubin

    Les gens qui se prennent en photo dans les ascenseurs. Avec le miroir.

  • Marine Adatto

    Ton cœur.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu fais des détox de réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Oui, chaque année, au moins une semaine. Je pourrais développer après, mais oui.

  • Ulysse Lubin

    La série de télé que tu binge-watches ?

  • Marine Adatto

    Je binge-watch pas de série de télé. Prends le garros.

  • Ulysse Lubin

    Insta ou TikTok ?

  • Marine Adatto

    Insta.

  • Ulysse Lubin

    LinkedIn ou Insta ?

  • Marine Adatto

    Insta, moi je préfère Insta.

  • Ulysse Lubin

    Avec quelle marque aimerais-tu faire une collab ?

  • Marine Adatto

    Bonne question. Vas-y, j'ai réfléchi, je te dis après.

  • Ulysse Lubin

    Tu passes une mauvaise journée si ton contenu ne prend pas ?

  • Marine Adatto

    Ça m'affecte un peu, pas beaucoup.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu utilises tout le temps ChatGPT ?

  • Marine Adatto

    J'utilise régulièrement, mais pas tout le temps.

  • Ulysse Lubin

    As-tu un succès inattendu sur un contenu tout pourri ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas.

  • Ulysse Lubin

    Tu ne fais pas de contenu pourri,

  • Marine Adatto

    toi ? Je publie des trucs que j'aime consommer.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est ça. Tu t'interroges suffisamment pour que ce ne soit pas...

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas si c'est tout pourri ou pas, mais c'est rarement inattendu comme ci, quand je me suis fait piquer par une tombe de balle de fusil. L'intérêt de cette vidéo n'est pas extraordinaire, et ça a quand même fait un million de vues sur YouTube.

  • Ulysse Lubin

    L'expérience est quand même surprenante.

  • Marine Adatto

    L'expérience est surprenante. Je voulais comprendre les mécanismes liés à la douleur. Mais bon, ce n'est pas non plus quelque chose qui apporte grandement à la société.

  • Ulysse Lubin

    Une audience LinkedIn ou Insta donne de l'autorité.

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Es-tu souvent invité dans des podcasts ou des plateaux de télé ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    LinkedIn est un gros canal d'acquisition de clients. Oui. Est-ce que tu as déjà fait un bad buzz ?

  • Marine Adatto

    Non, pas un gros bad buzz. J'ai déjà eu des posts sur lesquels il y avait débat, mais je n'ai pas fait de gros bad buzz.

  • Ulysse Lubin

    C'est quoi ton plat préféré ?

  • Marine Adatto

    La tartiflette et la lasagne.

  • Ulysse Lubin

    Le film que tu connais par cœur ?

  • Marine Adatto

    Fight Club.

  • Ulysse Lubin

    Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

  • Marine Adatto

    Le pire conseil qu'on m'ait jamais donné ? Ne pas me lancer.

  • Ulysse Lubin

    Le pire conseil que tu as donné à quelqu'un ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Je ne donne pas de conseils, moi, trop.

  • Ulysse Lubin

    Le métier que tu rêvais de faire enfant ?

  • Marine Adatto

    Astronaute.

  • Ulysse Lubin

    La chanson que tu aurais aimé écrire ?

  • Marine Adatto

    Oh, Ne me quitte pas de Jacques Brel, trop belle.

  • Ulysse Lubin

    Si tu pouvais avoir un super pouvoir, ce serait quoi ?

  • Marine Adatto

    De me balader dans les époques.

  • Ulysse Lubin

    Ah, pas mal. Ton plaisir coupable ?

  • Marine Adatto

    La mousse au chocolat et Fall in de Alice et Kiss.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, pas mal. Le dernier film que tu as vu au cinéma ?

  • Marine Adatto

    Hier, un petit truc en plus. J'ai adoré, c'était trop bien. L'artus.

  • Ulysse Lubin

    Ah mais oui, qui cartonne d'ailleurs, c'est bien. Le premier film que tu as vu au cinéma ?

  • Marine Adatto

    Oh, je ne me souviens pas.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as une phobie ?

  • Marine Adatto

    J'ai peur des chiens.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu es accro aux réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Je ne suis pas accro, mais je diminuerais bien encore ma consommation.

  • Ulysse Lubin

    Le livre qui a changé ta vie ?

  • Marine Adatto

    J'ai beaucoup aimé How to Live de Derek Severs. 27 réponses contradictoires et une conclusion bizarre.

  • Ulysse Lubin

    Ah, pas mal. Le conseil qui a changé ta vie ?

  • Marine Adatto

    Explore ta curiosité et documente-la.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as créé une tendance sur les réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Peut-être un peu sur LinkedIn.

  • Ulysse Lubin

    Un peu quand même, ouais. Est-ce que tu as vu l'un de tes posts devenir un sujet de discussion dans les médias ? Non. Non ? Ton chiffre d'affaires est lié à ta présence sur les réseaux ?

  • Marine Adatto

    De moins en moins.

  • Ulysse Lubin

    Intéressant.

  • Marine Adatto

    Ouais.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as été approché par des investisseurs grâce à tes contenus ? Non.

  • Marine Adatto

    Non ? Non.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tes contenus sont un avantage concurrentiel ?

  • Marine Adatto

    Ouais.

  • Ulysse Lubin

    Un bad buzz reste un buzz et c'est intéressant.

  • Marine Adatto

    Je ne suis pas d'accord, non.

  • Ulysse Lubin

    Tu te compares aux autres ?

  • Marine Adatto

    Non.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce qu'il faut avoir une routine de création ?

  • Marine Adatto

    Moi, je n'en ai pas. Je n'aime pas les il faut donc chacun fait ce qu'il veut.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as déjà regretté un poste ?

  • Marine Adatto

    Oui. D'ailleurs, j'en ai supprimé certains.

  • Ulysse Lubin

    L'authenticité prime-t-elle sur la qualité ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas.

  • Ulysse Lubin

    Et est-ce que la quantité prime sur la qualité ?

  • Marine Adatto

    Ça dépend des stratégies en vrai. Moi j'ai commencé avec beaucoup de quantité, maintenant j'essaie de faire plus de la qualité.

  • Ulysse Lubin

    Les réseaux sont-ils indispensables au succès ?

  • Marine Adatto

    Non.

  • Ulysse Lubin

    Les réseaux sont-ils trop influents ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Probablement oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as déjà refusé une collaboration hyper lucrative ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as peur quand tu appuies sur le bouton publier ?

  • Marine Adatto

    Non. Sauf certaines newsletters, parce que je les envoie à plus de 20 000 personnes maintenant. Ah oui ? Tu trembles un peu.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que les réseaux sont une source de stress ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Peut-on dire que tu es hyper connecté ?

  • Marine Adatto

    Oui, quand même, je suis sur toutes les plateformes.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que c'est une pression supplémentaire de construire sa marque personnelle ?

  • Marine Adatto

    Quand même, oui.

  • Ulysse Lubin

    Doit-on tout raconter sur les réseaux sociaux ? Non. Est-ce qu'il y a un prérequis pour se créer une marque personnelle ? Non. Est-ce qu'on a loupé sa vie si on n'a pas un compte LinkedIn à 50 abonnés à 30 ans ?

  • Marine Adatto

    Et une Rolex ? Non, on s'en fout. On s'en fout. Tous les abonnés sur LinkedIn.

  • Ulysse Lubin

    Eh bien, bravo. Tu as répondu à 56 questions.

  • Marine Adatto

    56 questions ? Eh oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce qu'il y a donc... Quelles sont les questions sur lesquelles tu voudrais revenir ? S'il y en a.

  • Marine Adatto

    Au niveau business, on peut parler peut-être de l'effet que ce soit obligé de... Le corollaire entre le chiffre d'affaires et ta présence sur les réseaux, est-ce que tu as vraiment besoin de faire ça pour cartonner ? Il y avait un autre truc aussi, je l'ai détaillé tout à l'heure.

  • Ulysse Lubin

    Ah mince, oui, je ne l'ai plus au tout début. Mais alors justement, est-ce qu'il faut avoir un bon compteur ? un bon compte LinkedIn pour faire du chiffre d'affaires selon toi ?

  • Marine Adatto

    Ça aide, mais en ce moment, j'explore vachement la pub. Je commence à faire de la publicité sur Meta, sur d'autres sujets. On a construit des tunnels de vente. Je travaille avec quelqu'un qui est vraiment un mec de l'ombre et qui fait de l'argent, mais personne ne connaît son nom. Donc, il y a plein de modèles qui existent. Les réseaux, ça en est un. Mais ce qui est cool, c'est que vu qu'on était bon en création de contenu avant de faire de la pub, nos pubs sont cool. Du coup elle marche vachement bien. Mais tu vois ça s'apprend aussi l'écriture de vente, c'est pas la même chose que juste de l'écriture où je raconte mes aventures tout ça. Donc il y a plein de modèles qui existent et le problème, un truc que je vois, que je trouve dommage c'est qu'on a tendance à vite parler que d'un modèle comme tu vois en 2016 quand j'ai lancé ma startup, on parlait que de ça, les business models scalables sur le web etc. Maintenant on parle beaucoup des solo business et de lance-toi sur LinkedIn et fais ci fais ça. Et je pense qu'en fait, il y a plein de modèles qui existent. Et je connais des gens qui gagnent beaucoup, beaucoup d'argent, qui ne sont pas du tout sur les réseaux. Moi, il y a des fois où même je me dis, j'aimerais bien complètement m'affranchir des réseaux sociaux et même vivre mes trucs et pas forcément les raconter parfois. Et tu vois, c'est OK, quoi.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    Donc, oui, je ne pense pas qu'il y ait eu une réponse. Mais bon, après, ça, encore une fois, c'est maîtriser les outils de son... De son temps. De son temps et sans en devenir esclave, comme dirait Jean-Charles Curdali. Et ça reste un outil très, très pratique, parce que tout le monde a son érevé sur son téléphone et donc c'est du temps d'attention qui se monétise. Et moi, j'ai une formation, j'incite les gens à publier sur LinkedIn. Pour autant, je ne suis pas certain que LinkedIn va changer ta vie si jamais tu passes cinq heures par jour à scroller le flux d'actualité. Je pense que c'est une opportunité pour les créateurs parce qu'il y a énormément d'attention qui est dirigée et très peu de gens qui osent publier dessus. Je me dis, si tu as des projets que tu veux... vivent de ton activité ou autre, c'est cool d'avoir une présence sur LinkedIn. Et tu verras plus tard peut-être comment tu la transformes. Mais voilà, il n'y a pas forcément un corollaire évident entre nombre d'abonnés et chiffre d'affaires. Il y a des gens qui ont peu d'abonnés, mais qui ont une niche très spécifique et qui ont un très bon message et qui font beaucoup d'argent. Et je connais beaucoup de créateurs, surtout sur TikTok, qui ont des millions d'abonnés et qui gagnent très peu de thunes.

  • Ulysse Lubin

    C'est vrai que c'est ce qui revient souvent, ça. Finalement, c'est comment est-ce que tu utilises l'audience que tu crées. quelle qu'elle soit pour en faire quelque chose et pas forcément mais ça c'est aussi cette course à la fame et c'est pour ça que je me pose la question à la fin est-ce que t'as réussi ta vie si t'as pas tes 50 000 abonnés sur LinkedIn à 30 ans,

  • Marine Adatto

    à 40 ans parce qu'on se rend compte aussi qu'il y a une course à ça aujourd'hui tu vois de plus en plus aussi de chefs d'entreprise qui payent pour avoir leur 100 likes juste parce que c'est cool pour eux Mais chacun trouve les chaussures à son pied. Oui,

  • Ulysse Lubin

    absolument.

  • Marine Adatto

    On fait ce qu'on veut, on fait ce qu'on peut.

  • Ulysse Lubin

    Exactement. Toi, tes voyages t'ont conduit aux confins de la Terre. Je t'ai posé la question, quelle était l'expérience la plus folle ?

  • Marine Adatto

    Oui, parce que c'est sous pression.

  • Ulysse Lubin

    L'Antarctique, tu dis. C'est ça ton expérience la plus marquante, l'Antarctique, pendant tes 1000 jours d'exploration ?

  • Marine Adatto

    Je pense pas qu'il y ait de hiérarchie, tu sais, entre telle expérience était mieux que l'autre, où elle t'a plus apporté. Moi, elles m'ont tous apporté des choses différentes. Oui. Enfin, toutes, pardon. Et tu vois, entre un combat pro de Muay Thai, pareil, c'était un truc... Ne serait-ce que ça m'a créé un chez-moi, quelque part en Thaïlande, dans un tout grand de Muay Thai, où j'adore retourner, où on a une connexion émotionnelle très forte. En Thaïlande, c'était plus un voyage introspectif, où je me suis beaucoup questionné sur l'identité que je voulais construire, qui j'avais envie de devenir, après mille jours de voyage. C'était quoi la suite ? C'est ce qui a déclenché le livre après. Je me suis dit, ok, là c'est le moment de rentrer dans des formats plus longs, de me poser la question du pourquoi. C'est pour ça que j'ai appelé mon bouquin 1000 jours en quête de sens Et l'Antarctique, c'était un peu la convergence de tout ça. Et je me questionnais beaucoup, en me disant, tiens, j'ai vécu comme un nomade pendant 4 ans, j'aimerais devenir un explorateur, qu'est-ce que ça veut dire d'être un explorateur ? Donc je suis allé sur les traces des plus grands explorateurs, parce qu'il n'y a pas plus dingue comme endroit. que l'Antarctique, quand tu te plonges dans les expéditions de De Guerlage, de Charcot, etc. C'est des trucs, ils étaient courageux. Et moi, ça m'a beaucoup inspiré. Et du coup, je me suis dit, c'est un chez-moi déjà qu'il faut que je trouve. Parce que ce chez-moi, c'est un lieu dans lequel je pourrais rentrer, me reposer, documenter, réfléchir, préparer aussi les prochaines expéditions. Et ça me fait un endroit où revenir. Donc c'est ça la différence pour moi entre un nomade et un explorateur, et ça c'est des trucs que j'ai compris en Antarctique. Donc ouais, c'est pour ça par exemple que là je suis...

  • Ulysse Lubin

    Ça fait comprendre ou c'est le moment ?

  • Marine Adatto

    Je pense que c'est une convergence.

  • Ulysse Lubin

    Une convergence des deux ?

  • Marine Adatto

    Ouais, c'était le timing, c'était le lieu, c'était les histoires, c'était mes propres réflexions. C'était le lieu parfait pour se dire, ok, c'est la fin de mille jours là, c'est quoi après quoi ? Donc là je construis mon lieu. Et après, je vais faire des expériences encore plus ambitieuses.

  • Ulysse Lubin

    Dans ton livre, tu commences avec une phrase qui dit À ma grand-mère, à qui mes aventures ont causé bien des inquiétudes Et tu dis que tu as écrit aussi pour elle ce livre, parce qu'elle n'est pas sur les réseaux sociaux.

  • Marine Adatto

    Non, elle n'est pas éternelle. Elle a fait ses 81 ans hier. Ah,

  • Ulysse Lubin

    bravo. Donc, elle n'est pas éternelle. Et qu'est-ce qui t'a motivé à écrire ce livre ? Est-ce que c'est aussi une transmission ? différente de ce que tu as fait jusque-là sur la documentation sur les réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Il y a plein de raisons. Il y a une raison... La première raison, c'est quand même personnelle. J'avais besoin, moi, de comprendre le fond des choses et pourquoi j'avais fait tout ce que j'avais fait. C'était un peu mon outil d'introspection plus-plus, quoi. Et le livre est très propice à ça. Il y a la raison aussi... Ouais, famille... Parce que dans le livre, je me livre sur plein d'aspects dont je n'ai pas forcément parlé sur Internet. Et je trouvais ça cool de leur montrer que, sans avoir à argumenter ou quoi, quand tu as le livre, tu as le temps et donc tu peux te plonger. Et je trouvais ça cool que ma famille puisse se plonger dans cette histoire-là et comprendre pourquoi j'avais fait ces moves qu'ils n'ont pas toujours compris. Ils me prenaient un peu pour un fou parfois. Et maintenant, j'ai mis tout le monde d'accord.

  • Ulysse Lubin

    Ils ont compris,

  • Marine Adatto

    oui. Maintenant, ils sont plus compétents. Je gagne beaucoup plus d'argent que quand j'étais salarié à Paris. Je suis invité partout, mais c'est surtout ma grand-mère, elle n'a pas les mêmes notions de statut que d'autres. Elle s'en fout que j'ai 100 000 abonnés sur LinkedIn ou 100 000 abonnés sur YouTube. Par contre, que je publie un livre chez Albert Michel, ça la touche énormément. Donc là, elle est très très fière. Et ma grand-mère, il y a plein de moments où elle était vraiment dans la compréhension de ce que je faisais. Et c'était difficile de lui expliquer. Que ce soit au niveau du modèle économique, ou même ne serait-ce que d'aller monter sur un ring en Thaïlande. Ça l'a paniqué, elle m'a fait promettre de ne plus jamais faire ça. Ce que je n'ai pas promis parce que... Tu y es retourné ? Je pense, oui, un jour je vais finir par y retourner. Mais je préfère m'excuser maintenant, le faire et lui dire, pardon mamie, regarde, je suis vivant là, regarde le film. Ça va, je te vois bien. Là je suis en train d'organiser une interview avec elle, j'aimerais bien qu'on fasse un échange pour se raconter un peu comment on a perçu certaines périodes de nos vies. Je le faisais pour ça et après il se trouve qu'écrire un livre ça t'apporte aussi d'autres choses, il y a plein d'effets ricochés, ça t'apporte de la crédibilité, ça te donne accès à des médias plus traditionnels aussi, ça t'inscrit dans le temps long, une image de ce que pense Ulysse à 30 ans. Et je trouve ça cool, c'est aussi un héritage. Demain, si j'ai des enfants, des petits-enfants, mon grand-père n'a pas écrit de livre, par exemple. J'aurais bien aimé, moi, lire ses expériences, sa vie, ses constructions, tout ça. Donc ouais, c'est en forme de... Tu sais, le livre, le papier, ça reste quand même ce qu'il reste, quoi. On a Internet, on pense que tout va... Ça y est, c'est dans la boîte, c'est terminé, ça restera à vie, mais en fait, on n'en sait rien. Il y a plein de technologies qui sont contenues complètement obsolètes. On n'a aucune idée de à quoi ça ressemblera dans 100, 200 ans. Mais il y a une certitude, c'est que les livres, c'est très vieux. Ça date quand même le livre. Donc ça, ça restera. Ça,

  • Ulysse Lubin

    ça restera. Sans spoiler, quels ont été les moments les plus difficiles que tu as vécu ? Mais aussi difficiles, mais qui t'ont amené le plus de gratification derrière, qui t'ont fait le plus grandir.

  • Marine Adatto

    Oui, mais il y a... Il y avait des énormes galères de voyage en Tanzanie. Il y avait des galères émotionnelles parce que je suis parti en couple. La France s'est séparée parce qu'on n'avait plus les mêmes attentes du voyage. Je raconte un peu tout ça dans le livre. Il y avait des galères physiques quand j'étais en Thaïlande, par exemple, quand tu fais un combat de Muay Thai. Ou quand je plonge à 35 mètres de la plaine et que mon tympan pète. J'ai passé un doigt à la moitié sourd. Maintenant, ça va mieux, je crois. Ça va mieux ?

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    même physiquement j'ai fait des grosses maladies parfois quand j'étais au Kyrgyzstan par exemple j'ai fait une intoxication alimentaire mais j'étais à une journée à cheval du village le plus proche il n'y avait pas de toilette, il n'y avait rien j'étais dans un état j'ai vraiment cru que j'allais crever mais et tu y retournes quand même à chaque fois parce que finalement je ne meurs jamais et en fait tu te rends compte que ton corps est très résilient et que tu peux faire beaucoup de choses et mentalement... mentalement ça va et ouais quand je vois j'ai fait dix minutes d'immersion dans l'eau gelée sans bouger j'ai fait une grosse hypothermie la première fois s'il faisait très froid dehors j'étais pas dans un centre après tu vas prendre ton jacuzzi quoi et j'ai mis près d'une heure enfin je pense au moins 30 minutes mais après j'ai

  • Ulysse Lubin

    continué un peu à grelotter mais à me réchauffer quoi qu'est ce que justement qu'est ce que tu ressens moi je me souviens j'ai lu un passage j'ai eu froid Mais qu'est-ce que tu... à ce moment-là, tu sors de là ? Tu te dis, c'est bon, c'est cuit, je vais jamais réussir à me réchauffer ?

  • Marine Adatto

    Au début, je me suis dit, ok, c'est normal, je tremble, ça fait partie du truc. Mais au bout de 30 minutes, à être en mode vibreur, je me suis dit, là, il y a un problème. On avait du mal à me réchauffer. Et ouais, j'ai un peu poussé. Je ne chantais plus mes membres, tout ça. J'ai fait une bonne hypothermie, je pense. Et ça, c'était un peu dangereux. Et je pense qu'on y est allé un peu trop à la cool. Oui. Maintenant j'essaie de faire un peu plus attention quand même à ce que je fais. Mais bon, c'est ça que t'apprends aussi. Et ce que j'ai ressenti, j'ai eu un peu peur à un bout d'un moment. Et puis après j'ai vu que mon corps se réchauffait. Voilà.

  • Ulysse Lubin

    Toujours bien. Mais c'est vrai que tu t'en sors bien en fait, t'as tous tes membres, tous tes doigts, enfin... Oui, du tout. Quand on voit Mike Horn, il lui manque toujours des bouts de doigts, etc. C'est globalement...

  • Marine Adatto

    Globalement regarde, il est encore capable de faire des choses extraordinaires.

  • Ulysse Lubin

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Marine Adatto

    Donc au pire, je perds un bout de doigt, ça fait partie du jeu. Bon, tu... À des moments, quand tu pars à l'aventure, tu t'exploites aussi, mais comme tu peux te faire renverser demain par une bagnole dans Paris, donc en fait, c'est la partie du truc. Les gens me disent, t'es allé en Mauritanie, c'est super dangereux. J'ai envie de dire, moi, toutes les fois où je me suis fait agresser, c'était en France. Ce n'était pas en Mauritanie, ce n'était pas en Afrique du Sud. C'est toujours pareil, c'est une question de voyager en faisant attention.

  • Ulysse Lubin

    Parmi tes premiers défis, tu as mémorisé les mille décimales de Pi.

  • Marine Adatto

    Pas les mille, mais les mille premières.

  • Ulysse Lubin

    Les mille premières. Oui, les 1000 premières en moins de 3 jours.

  • Marine Adatto

    Oui, 3 jours.

  • Ulysse Lubin

    Donc pour ça, tu as dû réapprendre à apprendre ce que tu expliques. Et tu as développé une méthode.

  • Marine Adatto

    Je me suis inspiré de méthodes qui marchaient déjà très bien, des champions de la mémoire et des méthodes qu'on ne nous donnait pas à l'école d'ailleurs.

  • Ulysse Lubin

    Ok. Donc maintenant, tu es capable très rapidement de retenir des choses ?

  • Marine Adatto

    Oui, j'ai des petites techniques qui me permettent de… Des petites techniques ? Pour Pi, j'ai utilisé la méthode PAO avec des palimantos.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    La méthode PAO, je vais essayer d'expliquer ça très simplement, mais à l'audio, ce n'est pas simple. T'as une caméra devant toi tu peux faire des mimes Non mais l'idée c'est de transformer des nombres en images parce que notre cerveau il comprend bien les images le cerveau il s'appuie aussi beaucoup sur la vue et c'est ça qu'il interprète sur ses sens et quand on a des concepts abstraits c'est très difficile pour lui de mémoriser des choses des nombres c'est pas si simple à mémoriser surtout des nombres qui n'ont aucune logique intrinsèque c'est un bordel son nom Oui Et du coup tu te dis bon bah vas-y comment je peux transformer ces nombres en images. Et donc la méthode, la première étape c'est ce qui s'appelle une table de rappel. Une table de rappel ça va être par exemple, on peut faire une table de rappel très simple de 0 à 9 par exemple. Et tu vas dire bah ok chaque chiffre je vais l'associer à quelque chose, je sais pas le 7 tu vas l'associer à, je sais pas tu vas dire bah c'est le chiffre de la chance, tu vas pouvoir imaginer un trèfle à 4 oeufs par exemple. Ou alors à un nain parce que l'un des 7 nains. Ou alors à James Bond parce que 007 quoi. Peu importe ce que ça t'évoque pour toi. Un 9, tu peux imaginer un 9 de poule. Voilà, peu importe. Et donc après, tu peux faire des associations. Par exemple, le 7, 9, machin, tu peux imaginer un trèfle à quatre feuilles qui est posé sur un 9. Bon, ça, c'est une mini table de rappel qui n'est pas très efficace. Tu peux faire pareil de 00 à 99. Comme ça, déjà, tu as deux chiffres dans une image, plutôt qu'un seul. Donc là, ça peut être 07, par exemple, qui va être James Bond. Moi, 67, par exemple, ça va être ma mère, parce que c'est l'année de sa naissance. Donc voilà 0-1 pour moi c'était les Wissam Hilton par exemple Parce que Pool Position, Formula One Tout ça Bon et donc tu peux imaginer des personnages Des images Et après la méthode PAO c'est un peu une table de rappel sous stéroïde C'est à dire que pour chaque Nombre De 0-0 à 99 Tu vas associer un personnage qui fait une action Avec un objet Par exemple le 10 pour moi c'était Zidane parce que son numéro de l'équipe de France, l'action ça va être de jongler et l'objet ça va être un ballon de foot. Le 0-7 c'était James Bond, l'action c'était de tirer, l'objet c'était un pistolet. Par exemple si je prends ma mère 67, si j'ai la séquence suivante à retenir, 67-10-07, je vais imaginer le personnage de 67, ma mère, qui fait l'action de 10, donc jongler, avec l'objet de 0-7. qui va être un pistolet. Donc je vais imaginer ma mère en train de taper ses meilleurs jongles, sauf que le plus que ce soit un ballon, c'est un pistolet. Et je vais imaginer qu'elle fait des jongles de fou, parce que plus c'est rocambolesque, plus ton cerveau va le retenir. Et après ça, je vais le placer dans des palimantos, qui sont des endroits que je connais très bien, dans lesquels je peux me balader par la pensée, dans un ordre très logique, qui sera toujours le même, et dans lequel je vais placer ces images dans des scènes. Par exemple, dans la salle de bain, il va y avoir l'évier, la douche, le tabouret. Là, je peux imaginer, quand je rentre dans la salle de bain, je vois ma mère debout sur l'évier, en train de faire ses meilleurs jongles avec un pistolet. Et donc, en fait, moi, je vais me balader mentalement. En fait, je ne connaissais aucune décimale de pipe. Juste, j'avais des palais mentaux dans lesquels il y avait plein d'images qui étaient rangées. Et moi, je me baladais à l'intérieur et je décryptais en live tout. Les yeux bandés.

  • Ulysse Lubin

    Très fort.

  • Marine Adatto

    Très très fort. On n'apprend pas ça à l'école. Généralement, quand on s'imagine 1000 décimales de pi, on pense que ça va te prendre des mois. Et en fait, moi j'ai passé un jour et demi à construire ma table de rappel PAO. Parce que c'est long de trouver 300 associations de choses qui ont du sens pour toi, et un peu la maîtriser. Et après, je factorisais les chiffres à toute allure. J'apprenais à peu près 100 décimales par heure, une fois que j'avais ces outils-là. Donc j'aurais pu faire 2000, 3000 en quelques jours supplémentaires, sans problème. C'est vraiment pas dur. Et n'importe qui peut apprendre cette méthode et n'importe qui peut le faire.

  • Ulysse Lubin

    Alors, est-ce que cette méthode, tu peux l'utiliser pour faire un burger de la mort ?

  • Marine Adatto

    Qu'est-ce que c'est ? Ah, oh là là !

  • Ulysse Lubin

    Ça peut marcher.

  • Marine Adatto

    Peut-être, oui.

  • Ulysse Lubin

    À ton avis.

  • Marine Adatto

    Tu veux essayer ? La méthode PAO n'est pas adaptée, mais tu peux trouver d'autres méthodes.

  • Ulysse Lubin

    Méthode ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Tu veux tester ? Vas-y,

  • Marine Adatto

    vas-y,

  • Ulysse Lubin

    on peut essayer. On a dit qu'on était joueurs.

  • Marine Adatto

    Vas-y, on va essayer.

  • Ulysse Lubin

    J'ai 10 questions.

  • Marine Adatto

    10 questions,

  • Ulysse Lubin

    ok. 10 questions. Petit burger, c'est 5 questions. Grand burger, c'est 10 questions. Tu me dis quand tu es prêt.

  • Marine Adatto

    Vas-y.

  • Ulysse Lubin

    Ok. Sur une échelle de 1 à 10, ça fait mal comment ? Une piqûre de fourmi, balle de fusil.

  • Marine Adatto

    Ok.

  • Ulysse Lubin

    Quelle est la technique préférée des orques pour chasser ? Trois réponses. Tendre des pièges, se déguiser en touriste perdu ou leur chanter la macarena. Combien pèse un éléphant de mère adulte à ton avis ?

  • Marine Adatto

    500.

  • Ulysse Lubin

    500 kilos, 1000 kilos, 2500 kilos ou aussi lourd que le secret de la recette du Coca-Cola. Pour ou contre la coriandre dans les pâtes thaï ? Clivant comme question. Qu'a dit Henri Lemaire à Jacques Brel en 1971 ? Passe-moi le sel s'il te plaît, le talent c'est d'avoir envie ou ne me quitte pas.

  • Marine Adatto

    C'est plutôt l'inverse, c'est Brel qui lui a dit.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, excuse-moi. Tu as raison. Je continue ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Quelle est la meilleure méthode pour allumer un feu sans allumettes dans la jungle ? Frotter deux bâtons ensemble, utiliser une loupe ou espérer très fort ?

  • Marine Adatto

    Ok.

  • Ulysse Lubin

    C'est affectueux, ta pète.

  • Marine Adatto

    Ah.

  • Ulysse Lubin

    Je continue ? Euh,

  • Marine Adatto

    oui.

  • Ulysse Lubin

    Comment s'appelle le réseau Wi-Fi du Sahara ? Sahara net, la connexion qui déshydrate. Tu peux me dire que le début. Chamophy, pour les dromadaires connectés. Ou pas de Wi-Fi, que du sable et des mirages. Bienvenue au désert connexion.

  • Marine Adatto

    Ok.

  • Ulysse Lubin

    Neuvième question. Est-ce que ça marche Google Translate pour déchiffrer une stèle Maya ? Dernière question. Si je fais 10 km de course le matin et le soir pendant 30 jours, combien de kilomètres je cumule à la fin du mois ? Assez pour faire le tour de l'île de France en jogging, plus de kilomètres que la voiture de Mad Max en une semaine, 600 km et des baskets qui demandent une prime de risque.

  • Marine Adatto

    Tu dis quoi ? 10 km pendant 30 jours ?

  • Ulysse Lubin

    10 km le matin et le soir pendant 30 jours. Je te laisse comprendre.

  • Marine Adatto

    Ça marche. Donc là, il y a 10 questions.

  • Ulysse Lubin

    Donc là, tu dois maintenant me donner les réponses aux 10 questions.

  • Marine Adatto

    Ça, ça va être dur. Parce qu'en plus, il y avait plein d'infos.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu veux que je recommence ?

  • Marine Adatto

    Non, non, non, vas-y, on va essayer. Je vais voir si j'arrive à en souvenir. Je me souviens que la première, c'était 10. 9,5, allez. Sur l'échelle de la douleur. Oui. Le second, c'est celui dont je me souviens le moins. Le second, c'est celui dont je me souviens le moins. Attends, je ne bouge pas. C'était les pièges. C'était un truc avec un piège. C'est quoi la question avec le piège, purée ?

  • Ulysse Lubin

    Mais t'as la réponse, là,

  • Marine Adatto

    hein ? J'ai la réponse ?

  • Ulysse Lubin

    Ouais, tiens, tu viens de donner la réponse.

  • Marine Adatto

    Ah, j'ai donné la réponse. En fait, j'ai construit une image mentale juste avec la réponse, mais j'ai oublié la question. OK ? OK. Après, je crois que c'était 2,5 tonnes, c'est ça ? Ouais. Non ? Pour les éléphants de mer ?

  • Ulysse Lubin

    Ouais.

  • Marine Adatto

    Ensuite, je suis contre la coriandre. Ouais. Ensuite, je crois que c'était Jacques Brel qui disait le talent c'est d'avoir envie. Le maire. Après, pour faire un feu, il me semble que... Je crois que c'est d'espérer très fort. Tu peux frotter des voeux de bois, tu peux tester la loupe, mais il faut être motivé. Je crois qu'avant le feu, j'ai oublié.

  • Ulysse Lubin

    Non, tu n'as rien oublié.

  • Marine Adatto

    Je n'ai rien oublié. Magnifique. Après, il y avait... Avant le Sahara, il y avait un autre truc. Qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce que c'était ? Avant le Sahara, il y avait un truc. C'est trop bien comme exercice. Ah zut, j'ai oublié le septième je crois. Ou le sixième, le septième. Bon je ne sais plus, il y en a un entre les deux, mais après il y a le Sahara. Ou je ne sais pas honnêtement quel est le nom du Wi-Fi dans le Sahara, il n'y en a pas. Il n'y a pas de Wi-Fi. Après il y avait la Stella Maya. Et donc le 36 ça ne marche pas, il faut vraiment s'intéresser au système d'écriture. Logo syllabique, c'est un beau bordel l'écriture maya. Et après, je pense que c'est 600 kilomètres. Tu fais 10 kilomètres par jour pendant 30 jours, matin et soir. C'est ça. Enfin, 10 kilomètres par demi-journée plutôt.

  • Ulysse Lubin

    Ce que tu as fait, d'ailleurs, pendant 30 jours, non ?

  • Marine Adatto

    Que le matin.

  • Ulysse Lubin

    Attends, pourquoi j'ai cru lire aussi l'après-midi ?

  • Marine Adatto

    L'après-midi, on refait tout sauf la course. Parfois, on allait courir aussi. Du coup, moi, j'en ai oublié un au milieu. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Je ne sais plus ce que c'était. Et c'est affectueux, Tapet ?

  • Marine Adatto

    Ah, c'était ça. Oui, c'est affectueux. C'était le surnom que nous donnait notre coach Thaï en Thaïlande. Oui, c'était comme ça. Il connaissait un mot de français, c'était Tapet. Et quand je suis sorti du ring, il m'a dit When you arrive, you scared, you Tapet Now you're ok

  • Ulysse Lubin

    You know tapette Bravo en tout cas parce que c'est pas facile comme exercice En plus je t'ai pris au pied levé Au pied levé Mais bon,

  • Marine Adatto

    j'ai à peu près bien sorti

  • Ulysse Lubin

    C'est bien, c'est bien Si tu devais recommencer à zéro qu'est-ce que tu ferais en premier ?

  • Marine Adatto

    Avec le même projet ou avec un projet différent ?

  • Ulysse Lubin

    Non, là aujourd'hui Tout ce que tu as fait, tu dois tout recommencer à zéro.

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Je me demande si je ferais la même chose. Mais si je prends la question vraiment sans la triturer dans tous les sens, juste redémarrer sur ma création, me reconstruire une communauté, je pense que je ferais un mélange de format long, de format court. Peut-être avec du YouTube long et peut-être des shorts et de la newsletter. Et puis... Je ne sais pas, en fait. Qu'est-ce que je ferais ? Attends, c'est une question... Peut-être que ce que je ferais, c'est que je prendrais juste un réseau, genre Insta, et je testerais des formats. Par exemple, je me lancerais un défi de publier tous les jours pendant trois mois. Et ce que je ferais, c'est que le premier mois... Je noterai 10 idées de formats. Un format, ça peut être vidéo face cam, je te raconte une histoire, un format. Je vais vloguer ma journée, un format. Je vais résumer un livre, un format. Donc je ferai 10 formats et je ferai 3 vidéos par format. Et à la fin du mois, je regarderai les vidéos qui ont le mieux fonctionné. Et peut-être je prendrai les 3 formats qui sont les plus prometteurs. Et après, je ferai le deuxième mois, 10 vidéos par format. sur ces trois formats-là. Et ensuite, le troisième mois, j'enlèverai celui qui a le moins bien marché ou je garderai que celui qui a bien marché et je continuerai mes tests. Et à la fin, l'idée, ce serait de trouver peut-être mes trois formats qui fonctionnent bien au bout d'un an. Et après, je poncerai ces formats-là. Et je fulerai tous les jours. Et pour me construire une audience, si je devais repartir à zéro en termes d'audience, je ferais ça. Et après, en termes de business, pareil, j'écouterai les signaux à fond. J'essaierai de comprendre... Là où j'ai une vraie spécificité, là où les gens me font confiance, là où je suis crédible. Et j'essaierai de construire un produit qui coule là-dessus.

  • Ulysse Lubin

    Pour ceux qui nous écoutent et qui veulent se lancer, très bon framework, ce test.

  • Marine Adatto

    Pensez en format.

  • Ulysse Lubin

    Quels sont les trois conseils que tu donneras à celles et ceux qui veulent se lancer sur LinkedIn ?

  • Marine Adatto

    D'acheter ma formation. Non, les trois conseils. Peut-être le premier, c'est de... En fait, je pense que le principal blocage, bon il y a un blocage, on en a parlé tout à l'heure, c'est le syndrome de l'imposteur, c'est j'ai rien à raconter, donc le premier conseil c'est faites-vous confiance, vous avez des choses à dire, il y a des gens qui s'identifieront à vous et oser c'est cool. au pire vous avez pas grand chose à perdre ce qui nous amène à la deuxième objection c'est bah si en fait j'ai des trucs à perdre, il y a mon patron qui regarde il y a mes boss, il y a mes collègues et en fait moi je me dis souvent ok mais en fait si tu publies et que imaginons il se passe des choses quand tu publies et qu'il y a des vues et il y a des commentaires et ça suscite des réactions bah si ça plaît pas à ton patron et qu'il vient te saouler là dessus c'est peut-être que t'es pas dans la bonne boîte tu vois... Au contraire, ils sont censés t'encourager puisque tu participes au développement de la boîte, tu lui amènes une image de marque, tu montres que les employés peuvent être impliqués ou autres. Je parle vraiment pour les salariés, mais pareil pour les entrepreneurs qui ont peur de perdre des clients aux autres. Peut-être que tu vas attirer des gens qui raisonnent avec ce que tu as à dire et peut-être que c'est avec ces gens-là que tu as envie de travailler ou de passer des contrats. Donc oui, publier sur LinkedIn, ça peut comporter certains risques. Pour moi, ce ne sont pas des risques, c'est... des effets secondaires quoi mais moi je pense qu'ils sont bénéfiques, ça permet de faire un vrai tri et ça c'est si vous êtes clivant en haut parce qu'après vraiment vous pouvez faire du contenu qui n'est pas clivant Et par contre, peut-être que votre patron sera jaloux si vous faites plus de likes que lui. Mais ça, encore une fois, peut-être que c'est... C'est pas dans la bonne boîte. Donc, osez essayer d'y aller. Puis, le troisième serait peut-être de s'entourer de gens qui sont dans la même vibe, qui ont la même hargne, qui sont dans le même mood que vous en ce moment. Vous avez envie de publier, vous pouvez vous challenger, vous pouvez vous envoyer vos accroches, vous pouvez vous donner des idées de postes. Vous pouvez dire, je ne suis pas sûr, j'ai ce poste-là, mais je suis... Je sais pas, il y a un truc qui me dérange ou quoi, qu'est-ce que vous en pensez ? Moi, plein de fois, ça m'est arrivé d'envoyer des posts à des potes en me disant j'ai un mauvais feeling Je sais pas pourquoi, mais j'ai un mauvais feeling. Et j'en dis mais publie pas ça Ah oui ? Ouais, en fait, ton feeling, il vient de là, tu vois. Ok. Et donc, ouais.

  • Ulysse Lubin

    S'entourer de gens pour monter ensemble, en fait, et se soutenir les uns les autres, mais c'est un plan de… Ouais,

  • Marine Adatto

    c'est sa petite tribu, quoi. Sa petite communauté. Et ne pas aller dans des pods, surtout pas, pour pouvoir mesurer vraiment l'impact. qu'on vaut poste, est-ce qu'il est bon est-ce qu'il n'est pas bon, analyser analyser, mettre les goûts un peu de côté dans ce processus là, c'est jamais la faute de l'algorithme, c'est toujours la vôtre si jamais ça ne marche pas, et si ça marche c'est parce que vous avez bien travaillé votre poste c'est parce que peut-être qu'il y avait quelque chose que vous n'avez peut-être même pas identifié mais qui a fait réagir qui a incité les gens à republier donc essayez de vous demander qu'est-ce que c'est et encore une fois vous n'avez pas besoin d'être clivant pour pour faire des vues.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est ça. Au niveau de la densité, tu vois, et du rythme pour un bon texte aussi, est-ce que tu as des tips à donner ?

  • Marine Adatto

    Pas publier autant que tu peux, tant que c'est bien.

  • Ulysse Lubin

    Tant que c'est bien.

  • Marine Adatto

    Et respecter ton audience, quoi. Il y en a qui publient trois fois par jour, mais ils n'en ont que de la merde et je ne sais pas, moi, ce n'est pas ma vision du contenu. Moi, j'essaie de publier des trucs que j'aimerais consommer. Quand j'envoie une newsletter, je me prends vraiment la tête sur chaque newsletter. Quand j'envoie un post, je me prends vraiment la tête pour que ce soit cool. Et donc, si tu as du temps et que tu as de la bande passante pour ça, trop bien. Tu peux publier tous les jours et passer du temps tous les jours à travailler tes posts. Si tu n'as pas le temps, je préfère que tu publies moins et que tu envoies des choses dont tu es fier. Plutôt que juste publier parce qu'on t'a dit de publier tout le temps.

  • Ulysse Lubin

    Au niveau du texte en lui-même, de la longueur, des mots ? des adverbes souvent, il faut épurer au maximum le texte pour aller droit au but. Toi, tu dis aussi écrire la voix active.

  • Marine Adatto

    Oui, écrire la voix active. Le cerveau comprend mieux Pierre lance la balle que la balle a été lancée par Pierre. Moi, j'écris de manière très directe. Parfois, c'est un peu robotique. Et varier les rythmes aussi, beaucoup. Si tu as plein de blocs qui font la même taille, c'est très dur à lire. Versus moi j'aime bien faire les petits paragraphes de 2-3 phrases Et puis après une toute petite phrase courte Et puis après faire une petite liste avec des bullet points Structurer ses idées tu vois Un poste égale une idée aussi C'est à dire pas partir dans tous les sens Et vraiment se dire ça c'est vraiment l'erreur numéro 1 que je vois C'est à dire le poste s'ouvre sur un truc Et puis il se finit sur un truc qui n'a rien à voir Tu devrais pouvoir cacher le corps du poste Lire juste l'intro et la conclusion Et ça devrait être un tweet quoi C'est à dire ça devrait garder du sens donc si la conclusion elle est à côté de l'intro c'est que là tu t'es garé en chemin quoi donc essayer d'être concis et pas forcément ça sert à rien de paraître intelligent ce qui est intéressant c'est d'être clair faire passer son message faire passer son idée et

  • Ulysse Lubin

    alors les illustrations est ce qu'on doit se mettre la pression sur les illustrations non non non non si c'est pertinent si ça apporte quelque chose si c'est en lien tant mieux illustrer votre poste mettez des photos si

  • Marine Adatto

    Il n'y a pas quoi. Ça ne sert à rien d'aller générer une image sur une journée juste pour illustrer son poste. Je pense que c'est pareil. Ce n'est pas parce que tout le monde fait ça que... Mes postes qui ont fait le plus de vues, c'était des postes qui n'avaient pas forcément d'image. Je crois que mes trois postes, mes trois plus gros postes à plus d'un ou deux millions de vues, c'était des postes sans image.

  • Ulysse Lubin

    Ok, c'est intéressant. Ok, comment est-ce que tu vois l'évolution de la marque personne dans les prochaines années et l'impact sur les business ? Est-ce que c'est un prérequis selon toi pour créer ou pour réussir un business ?

  • Marine Adatto

    Je ne pense pas que ce soit un prérequis, mais je pense qu'il y a de plus en plus de gens qui vont se mettre dedans. Je pense que c'est un nouveau mouvement et on voit quand même que ça a un impact positif, le fait de prendre la parole sur Internet. Donc je pense que ça va se développer. Je pense qu'il y a plein d'agences qui vont émerger. Je pense qu'il y a plein de services qui vont arriver. Je pense que ça va se professionnaliser. Et ce sera plus dur de sortir du lot, mais peut-être que c'est vraiment en faisant son truc à soi, plutôt que d'avoir les mêmes sous-titres que tout le monde, le même format que tout le monde, le même... Tu vois ? Oui. Je me dis que peut-être c'est là où on pourra se démarquer. Mais honnêtement, je ne sais pas trop. J'ai pas trop de prédictions là-dessus, si ce n'est qu'à mon avis, ça va continuer et ça va se développer. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Comment on fait pour ne pas être hyper dépendant des réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    C'est dur, ça.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    Ça, c'est dur. C'est un vrai sujet. Même moi, j'ai des phases où je suis un peu accro et des phases où je lâche complètement. Écoute, je sais pas, j'ai pas de recette miracle. Je ne sais pas, c'est un miracle. Je trouve qu'ils sont des gens... C'est dur de rivaliser avec des armées d'ingénieurs qui font des réunions pour choper ton attention. Et c'est dur de reprendre le contrôle. Moi, je le fais par exemple avec le sport, avec d'autres trucs. Je sors d'Internet. J'essaie de créer des projets dans le réel. Tu vois, la Tiny House ou quoi, le Festival des Créateurs. Ce ne sera que des gens d'Internet, mais en fait, on sera dehors toute la journée. Ce sera trop cool.

  • Ulysse Lubin

    C'est ramener dans la vie réelle. Ouais, c'est ça. Finalement des interactions que tu peux avoir sur le digital.

  • Marine Adatto

    Ouais, et puis des petites cures de désintox, c'est cool. Moi chaque année, ah oui, c'était ça le sujet dont je voulais parler. Chaque année, j'ai au moins un moment, une semaine où je vais dans des trucs sans internet. Tu vois, à l'Antarctique, j'avais passé 14 jours sans internet. Quand j'étais dans la jungle au Costa Rica, j'avais passé une semaine sans internet. Dans le Sahara, j'avais passé 8 jours sans internet. Et en fait, tu te rends compte que la vie continue de tourner et puis t'as pas loupé grand chose quoi. Vraiment, je me souviens... A chaque fois, les deux ou trois premiers jours, tu as envie d'ouvrir ton téléphone. Au bout d'un moment, tu le mets dans un tiroir et tu t'oublies. Au bout d'une semaine, tu n'y penses plus du tout. Tu te rends compte que tu t'es fait une montagne de ma vie, c'est ça Très rapidement, tu t'adaptes et ce n'est pas nécessaire. Moi, je rêve de faire un an sans téléphone. Je pense qu'à un moment donné, je vais le faire. Le problème, c'est que tout mon business, tout est en ligne et tout passe par mon téléphone. 80% de mon business, c'est WhatsApp. Ah oui. pour communiquer avec mes équipes ou autre. Ou alors, je ferais un téléphone à clapet, tu vois. Et sans Internet. Mais je ne sais pas.

  • Ulysse Lubin

    Les téléphones jetables,

  • Marine Adatto

    là. J'aimerais beaucoup faire ça, parce que je vois aussi l'impact sur la santé mentale. Et quand tu es créateur, ça peut être pire. Parce que, tu sais, il y a ce truc qui s'appelle le mince, les circuits de récompense aléatoire. que tu peux avoir dans un casino ou autre. C'est pareil sur les réseaux sociaux, si tu vas au TikTok d'après, c'est parce que c'est peut être la vidéo incroyable que tu allais louper. Mais quand tu es créateur, tu as ça en pire parce que quand tu publies, tu ne sais pas si tu vas avoir de la validation ou pas. Et du coup, tu es toujours un peu dans l'attente de demander ou autre. C'est pour ça que je t'avais dit, ça me touche un peu parfois, ça me stresse de publier parce que je veux être sûr que ça marche. Moi, après, très rapidement, on me disait en 30 minutes, je sais déjà si mon poste, il va marcher très bien ou pas, donc je suis rassuré très vite. Je sais qu'il ne va pas flop. Mais c'est source de stress et que tu sois et consommateur et créateur, je pense qu'il y a un vrai besoin d'éduquer et de trouver des outils pour reprendre contrôle un peu de son attention. Avec lire des livres, tu vois, c'est plus à la mode. On ne prend pas le temps. C'est plus facile d'aller scroller sur TikTok. Moi aussi, premier.

  • Ulysse Lubin

    On arrive à la fin. Quelle est la plus grande leçon que tu as apprise dans ces 1000 jours de quête ? Qu'est-ce que tu en retires ? S'il y avait une seule chose que tu devais retirer.

  • Marine Adatto

    Ma petite phrase du moment, c'est que la vie, ce n'est pas un problème à résoudre, c'est un paradoxe à expérimenter.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, je l'avais noté celle-là. Effectivement.

  • Marine Adatto

    Ça, j'aime bien. Ça montre qu'il n'y a pas de voie toute tracée, il n'y a pas de réponse unique. Les livres de développement personnel ont envie de te donner la réponse. Le secret du bonheur, le secret de la richesse. En fait, tu peux avoir des comportements très contradictoires et c'est OK, tester plein de choses. Et moi, j'essaie de ne plus me formaliser sur quoi que ce soit. J'essaie de m'affranchir un peu de tous mes a priori et de me dire, pour moi, vas-y, c'est quoi ton intention du moment ? Qu'est-ce que tu as envie de faire ? Et puis, tu verras bien. Et ce n'est pas grave, ce n'est pas paradoxal avec ce que tu as fait le mois d'avant. Donc, la vie, ce n'est pas un problème à résoudre.

  • Ulysse Lubin

    Et est-ce que c'est cette leçon aussi, ou en tout cas cette idée que tu veux... que nos auditeurs retiennent de notre échange ou est-ce qu'il y a autre chose qu'Aide Amérique et Eurocan ?

  • Marine Adatto

    C'est une bonne conclusion et ça se duplique partout, tu vois. C'est comme les réseaux sociaux, c'est pas des problèmes à résoudre, c'est des paradoxes expérimentés. Le mot expérimenté, il est important. C'est de se dire, ok, je vais faire par moi-même, quoi. Je vais essayer par moi-même et je vais en tirer mes propres conclusions. Et là, tu vois des gens qui vont écouter tout ce que j'ai raconté et qui vont suivre mes conseils ou pas. tester d'autres formats de post LinkedIn et tenter de faire des méga blocs. Pas obligé de suivre mes structures et voir si ça marche. Et puis faire ses propres expérimentations.

  • Ulysse Lubin

    Oui, et surtout, derrière, analyser.

  • Marine Adatto

    Oui, analyser et rester curieux. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Ton livre, donc, c'est 1000 jours en 4 200.

  • Marine Adatto

    Oui, une odyssée moderne chez Albin Michel.

  • Ulysse Lubin

    Qui est disponible dans toutes les bonnes librairies.

  • Marine Adatto

    Partout, oui.

  • Ulysse Lubin

    Partout, partout, partout.

  • Marine Adatto

    Partout, c'est Amazon, la FNAC, sur mon site web.

  • Ulysse Lubin

    Sur ton site web aussi. Oui. Où est-ce que nos auditeurs peuvent te contacter, te suivre s'ils ont des questions ?

  • Marine Adatto

    Soit par mail. Le mieux, c'est de savoir mon newsletter sur mon site et après de répondre aux mails de bienvenue. Moi, je suis toujours de l'autre côté. Donc, dès que vous recevez des mails de ma part, vous pouvez y répondre. C'est toi. C'est moi qui réponds. Oui. C'est moi qui suis derrière.

  • Ulysse Lubin

    sinon sur Insta ou sur LinkedIn ok je vais te demander maintenant de nommer quelqu'un à ta place pour un prochain épisode et de me dire pourquoi est-ce que cette personne qu'est-ce que tu attends de cette personne qu'est-ce

  • Marine Adatto

    que j'attends de cette personne Tu pourrais interviewer Kylian Thalin, c'est lui qui a le lieu où on construit les tiny houses, où on va organiser le festival des créateurs. Et lui je trouve que c'est un superbe exemple, parce qu'il utilise beaucoup LinkedIn, il a une newsletter, il utilise Instagram, il utilise beaucoup les réseaux sociaux. mais vraiment le virtuel au service du réel, avec ce lieu où le but c'est de venir se reposer, se travailler, mais aussi se réunir et faire émerger des idées créatives. J'adore l'équilibre qu'il a trouvé entre le monde réel. et virtuel. Il utilise ces outils-là pour des projets qui sont cool. J'aime bien. Il pourrait te raconter ça et t'expliquer comment tout ça a émergé. Le move qu'il a fait, il est audacieux aussi parce qu'il a posé une grosse somme d'argent pour acheter ce lieu en Charente-Maritime avec l'interrogation est-ce que les gens vont venir ? et les gens viennent. Mais quand tu fais le projet, tu ne sais pas. Je m'inspire beaucoup par ce qu'il construit en ce moment.

  • Ulysse Lubin

    ok est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimé que je te pose et que je ne t'ai pas posée non c'est bon j'ai répondu à 50 t'as vu t'as regardé la mort ok, écoute, merci beaucoup Ulysse c'était très riche très intéressant merci pour tous tes partages longue vie au livre et on espère c'est à l'heure bientôt ouais c'est bien ça on espère ouais ouais vraiment on te le souhaite et voilà puis on va continuer à suivre toutes tes aventures bah génial merci pour l'invitation avec plaisir à bientôt salut ciao j'espère

  • Speaker #2

    que tu as été inspiré par cet épisode si t'as plu partage-le autour de toi laisse-moi un commentaire et abonne-toi en attendant le prochain retrouve le contenu vidéo de la légende personnelle sur Youtube Facebook TikTok et Instagram. Merci de nous avoir écoutés et n'oublie pas, la marque personnelle est ton super pouvoir.

Chapters

  • 1. Introduction - Le grand saut

    00:00

  • 2. Trouver sa voie et son authenticité

    03:46

  • 3. Se lancer et créer une communauté

    07:59

  • 4. L'expérience prime sur la production

    16:53

  • 5. Trouver sa place sur LinkedIn

    21:27

  • 6. Créer et partager

    30:06

  • 7. L'IA et la création de contenu

    40:24

  • 8. Le Burger Quizz

    49:45

  • 9. Marque personnelle et réseaux sociaux

    57:05

  • 10. Dépasser ses limites : physique et mental

    01:02:00

  • 11. Conseils LinkedIn et syndrome de l'imposteur

    01:15:00

  • 12. Communauté, performance et rythme

    01:24:58

  • 13. Dépendance, leçons de vie et conclusion

    01:31:39

Description

Dans ce nouvel épisode de La Légende Personnelle, Ulysse Lubin, explorateur et créateur de contenu, nous raconte comment il a construit une communauté engagée et une marque personnelle forte. Il partage son expérience sur LinkedIn et les leçons apprises lors de ses 1000 jours d'exploration à travers le monde.


Ce que tu apprendras dans cet épisode :

  • L'importance d'être vrai et de partager ses expériences avec authenticité.

  • Comment faire de sa vie une source d'histoires et de contenu intéressant.

  • Les étapes clés pour fédérer une communauté engagée et proche de soi.

  • Comment utiliser LinkedIn et d'autres plateformes pour développer sa marque personnelle.

  • Les stratégies pour gagner de l'argent avec sa présence en ligne et vivre de sa passion.


Les 3 bonnes raisons d'écouter cet épisode

  • Trouver sa voix et son authenticité

  • Créer une communauté engagée

  • Transformer sa passion en business


Si tu veux contacter Ulysse :


Linkedin https://www.linkedin.com/in/ulysse-lubin/

Instagram https://www.instagram.com/ulysselubin/

Youtube https://www.youtube.com/@UlysseLubin


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Transcription

  • Marine Adatto

    Oublie les règles du jeu classique. Ici, on écrit l'histoire autrement. Et la meilleure façon d'y arriver, c'est d'écouter celles et ceux qui l'ont fait avant toi. Je suis Marine Adatto, et tu écoutes La Légende Personnelle, le podcast qui t'aide à comprendre une chose essentielle. Dans ce monde hyper connecté, ton plus grand pouvoir, c'est ton identité. Je ne suis qu'un mec normal qui a décidé de repousser ses limites. J'ai beaucoup investi dans ce projet, en temps, en énergie, en argent. Je voulais prouver qu'un petit créateur pouvait se lancer dans des projets fous, d'ordinaires réservés pour la télé ou Netflix. J'ai aussi engagé ma fierté dans ce projet. Je me suis entraînée dur pendant un mois, cinq heures par jour. En montant sur ce ring, je pouvais me prendre un KO, round 1, et rentrer chez moi la tête basse. J'ai mis ma peau en jeu et l'issue a été incroyable. Ce challenge était le plus ambitieux de ma vie et c'est un feeling incroyable de le voir se concrétiser dans ce documentaire. En 2020, il a entrepris un voyage de 1000 jours ponctués de défis, de découvertes et de rencontres. Des terres arides du Sahara aux profondeurs glaciales de l'Antarctique, il a parcouru le monde. Cette quête, documentée quasi quotidiennement avec passion et authenticité sur les réseaux sociaux, a parfois provoqué des prises de conscience chez son audience, voire suscité des aspirations d'aventure. Aujourd'hui, il sort son livre 1000 jours en quête de sens un témoignage vibrant de cette quête personnelle, où chaque défi relevé contribue à forger un nouvel équilibre entre l'exploration extérieure et la découverte intérieure. C'est l'histoire d'un homme qui a décidé de tout quitter pour trouver un sens à sa vie. Un homme qui a décidé de croire en lui. Salut Ulysse Lubin.

  • Ulysse Lubin

    Salut Marine, merci pour cette petite introduction.

  • Marine Adatto

    Je t'en prie. Alors, on est là aujourd'hui ensemble pour parler de ton livre, entre autres, et aussi de poursuite de légendes personnelles, et aussi de création de contenu. À la fin du prologue de ton livre, tu as inscrit Enfant, on m'a dit de croire en Dieu. Adolescent, on m'a dit de croire en l'avenir. Adulte, on m'a dit de croire en l'argent. finalement j'ai décidé de croire en moi. Qu'est-ce que ça signifie pour toi ce petit paragraphe ?

  • Ulysse Lubin

    C'est le symbole de ce pas de côté que tu finis par faire. Parce que pendant longtemps, moi j'ai suivi des modèles préconçus, des voies toutes tracées. Quand j'étais enfant, on m'a dit de croire en Dieu, parce que j'étais chez les bonnes sœurs au collège, chez les jésuites au lycée, les cours de catéchisme, etc. On me disait, voilà le sens de la vie, c'est ça. L'opérité, il faut être vertueux, etc. Adolescent, on m'a dit de croire en l'avenir. Pareil, tu fais tes études, on te dit, il faut que tu travailles bien, que tu aies des bonnes notes en maths, etc. pour comme ça tu deviendras ingénieur, comme ça tu auras un bon travail dans une grande tour, avec plein de gens qui te donnent des ordres. Et après adulte, on m'a dit de croire en l'argent, parce que ça devient un peu le nouveau jeu auquel on joue. Tu finis tes études, tu fais ton job pour gagner de la thune. Et après plus tu as de thune, plus tu as de statut, etc. Et puis finalement, j'ai décidé de croire en moi. Je me suis dit en fait, non, je ne vais pas suivre tous ces modèles, je vais essayer de créer le mien, créer mon propre chemin.

  • Marine Adatto

    Et donc un chemin que tu as entamé, j'ai plus l'année exacte. 2020,

  • Ulysse Lubin

    c'est là où j'ai tout quitté.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est ça, 2020.

  • Ulysse Lubin

    J'ai commencé mes réflexions un peu avant, notamment avec un voyage au Kyrgyzstan en 2019.

  • Marine Adatto

    Donc tu parles dans ton bouquin.

  • Ulysse Lubin

    Oui, mais sinon 2020, c'est vraiment là le moment où je dis, allez, je lâche tout mon job, je quitte mon appartement, je quitte mes biens, la plupart de mes biens. J'ouvre un sac à dos, je mets 75 objets à l'intérieur, je donne tout le reste.

  • Marine Adatto

    75 objets dans un sac à dos quand même, non ?

  • Ulysse Lubin

    Alors ça va très très vite. Un coupon c'est un objet, si tu veux. Une brosse à dents c'est un objet. Rien que dans ta trousse de toilette, on a déjà une dizaine, vingtaine. Donc ça peut aller très très vite. Une paire de chaussettes, un objet, un caleçon, un objet. Alors dans le sac, j'en avais pas autant, j'en avais peut-être une cinquantaine, soixantaine. Après j'avais une toute petite valise avec quelques affaires d'hiver que j'ai laissées chez ma maman. En me disant si un jour je reviens dans ma famille pour Noël par exemple, j'aurai quelques affaires d'hiver.

  • Marine Adatto

    Tu n'auras pas froid ?

  • Ulysse Lubin

    Je n'aurai pas froid. C'est sympa. Sinon, je n'avais plus rien. J'ai tout donné.

  • Marine Adatto

    OK. Avant de commencer et de plonger dans cette quête, pour toi, quelle est la définition de la marque personnelle ?

  • Ulysse Lubin

    C'est dur, ça. Oui, c'est dur. Je ne suis pas un expert en personal branding.

  • Marine Adatto

    Non, pour toi, ta marque personnelle, quand on dit justement Ulysse Lubin, on a une idée d'explorateur. quelqu'un qui partage, etc. Tu ne l'as pas forcément fait de manière consciente, mais aujourd'hui, avec ton expérience, c'est quoi une marque personnelle ?

  • Ulysse Lubin

    Ce que j'ai essayé de faire, en tout cas, c'était d'incarner qui je suis. sur internet, c'est à dire de montrer quand j'écris ou quand je fais des vidéos ou quand je fais des podcasts ou autre, je ne joue pas forcément un rôle. C'est juste moi et ce que je fais et mes expériences. Et du coup, ce que j'aime bien, c'est que quand les gens pensent à moi, ils ont des sujets qui sont mes sujets actuels. Après, écoute, moi, j'ai jamais trop eu de stratégie. C'est ça qui est marrant. J'ai juste poursuivi les choses qui me faisaient kiffer et puis je les ai racontées un peu avec passion parce que ça m'intéressait. Il y a des sujets qui ont touché les gens. Par exemple, quand je fais un combat pro de Muay Thai en Thaïlande, forcément, les gens sont curieux de savoir si je vais me faire défoncer ou pas. D'autres un peu moins. Par exemple, quand j'ai déchiffré une ancienne stèle Maya au Mexique, j'étais un peu tout seul dans mon délire. Mais moi, j'ai adoré faire ça. Et voilà, donc qu'est-ce que c'est qu'une marque personnelle ? C'est d'incarner son message. Ce qui se fait rare aussi, parfois. Parfois, on a juste tendance à vouloir absolument prendre la parole pour du business ou autre, mais est-ce qu'on incarne son message dans la vraie vie ? Moi qui côtoie beaucoup de créateurs, il y a aussi beaucoup de faux dans tout ça. Oui,

  • Marine Adatto

    et c'est vrai que c'est ce qui est intéressant avec toi, et c'est ce qu'on se disait quand tu es arrivé, c'est-à-dire que toi, tu as partagé, tu as documenté ton univers, et donc forcément, Tout est toujours très vrai et très authentique puisque tu partages ce que tu fais au quotidien. Initialement, tu n'avais rien à vendre, tu voulais juste partager. Et c'est ça qui est...

  • Ulysse Lubin

    Moi, j'appelle ça la posture de l'explorateur.

  • Marine Adatto

    Exactement. D'ailleurs, tu en as fait une formation.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est la méthode explorateur pour apprendre à documenter son quotidien, pour cartonner sur LinkedIn en se mettant dans cette posture-là. Parce que LinkedIn, c'est quand même le réseau social dans lequel on la ramène beaucoup, dans lequel on dit il faut faire ci, il faut faire ça, pas mal d'injonctions. Voilà ce qu'il faut retenir. Et moi, je préfère dire, regardez, on va faire différemment. On va dire, j'ai fait, voilà ce que j'ai appris. Et tirez-en vos propres conclusions. Et c'est ça, cette posture. Après, il y a des techniques d'écriture, etc. que j'ai appris au fur et à mesure, avec beaucoup d'itérations et en testant plein de choses. Mais j'aime bien, moi, cette posture-là. Un peu plus en retrait, tu vois.

  • Marine Adatto

    Oui. Donc, 2020, tu décides de tout quitter. Tu vas relever 100 challenges à travers le monde et donc tu le documentes. C'est ce que tu viens d'expliquer. Pourquoi tu le documentes ?

  • Ulysse Lubin

    Écoute, je ne sais pas trop. Je crois que c'était un peu générationnel. Dans ma première bucket list, je l'avais intitulé expérience YouTube dans le titre de ma note sur Google Keep. Je ne sais pas pourquoi. Je pense que c'était parce que je regardais beaucoup YouTube, donc ça me paraissait un peu logique de me dire tiens, je vais le faire sur YouTube. Et donc YouTube ça a commencé comme ça. J'étais assez inspiré par des gens qui voyageaient et tout ça. Je voyais bien aussi qu'il y avait un intérêt, tu sais, un peu business derrière. C'est-à-dire de me dire, bon bah si je faisais une communauté, peut-être que je pourrais aussi en vivre. Mais moi j'aimais bien aussi. Et ça m'aidait à apprendre. Tu vois le fait de... Par exemple aujourd'hui, ça fait un an que j'ai pas bu d'alcool. Il y a un an j'ai publié un post sur LinkedIn pour dire j'arrête l'alcool définitivement. Et là aujourd'hui je me suis dit bah tiens je vais faire un post un an après. Donc ça m'oblige à réfléchir, alors qu'est-ce qui a changé ? Mon accroche c'est voilà un an que j'ai pas bu d'alcool, enfin il y a un an j'ai arrêté de boire d'alcool, voilà les cinq effets secondaires de la sobriété. Et du coup je suis en mode bon alors c'est quoi les effets secondaires de la sobriété ? Et ça m'oblige à réfléchir et à apprendre. Donc cette phase de documentation elle est d'abord personnelle, moi je la trouve très bénéfique, et après il y a tous les effets ricochets, tous les effets positifs qui viennent de tout ça. Et LinkedIn ça a commencé parce que avant j'étais dans le monde des startups, notamment dans le recrutement. Et j'utilisais beaucoup LinkedIn dans ce cadre-là. Et donc, je commençais à me familiariser un peu avec le truc. Et puis, à un moment donné, quand moi, j'ai planté ma propre boîte aussi, j'avais publié un post LinkedIn qui avait buzzé. C'était l'un de mes premiers posts. Et du coup, ça m'a motivé. Quand tu publies quelque chose quelque part et que ça fait un demi-million de vues, tu te dis, bon, peut-être qu'il y a quelque chose à faire là-dedans.

  • Marine Adatto

    Dans un contexte où on était sur du cher réseau et très pro.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'était il y a longtemps.

  • Marine Adatto

    Et toi, tu es arrivé avec un contre-pied.

  • Ulysse Lubin

    Oui. Ça a pris un peu de temps quand même. D'un coup, je ne suis pas arrivé avec ce format qu'on connaît bien maintenant où je vais mettre une photo et je vais raconter vraiment mes expériences avec une petite morale à la fin ou des trucs comme ça. Mais au début, je testais plein de choses. Au début, je balançais mes vidéos YouTube sur LinkedIn. Et après, je me suis dit que je pouvais créer du contenu et documenter pendant l'expérience qui va donner lieu à une vidéo YouTube. Je peux raconter par exemple au quotidien sur LinkedIn. Et puis après sur Insta, il y a les newsletters, puis après il y a le podcast. Oui,

  • Marine Adatto

    parce qu'aujourd'hui, tu as une galaxie de médias. Tu fais beaucoup de choses.

  • Ulysse Lubin

    Je suis plus à l'aise aussi. Mais au début, j'essayais d'être bon juste sur YouTube et sur LinkedIn. J'avais ma newsletter aussi, tu me diras. Maintenant sur LinkedIn, je suis bien installé.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est pas mal.

  • Ulysse Lubin

    Du coup, je suis plus chill. Je publie beaucoup moins et je prends le temps de faire d'autres choses. Sur YouTube, je fais des formats plus longs maintenant. J'essaie moins d'être dans la régularité. C'est des stratégies différentes. Aussi, je suis moins dépendant du contenu puisque je gagne plus d'argent. J'ai moins cette pression de devoir tout le temps créer.

  • Marine Adatto

    Parce qu'au début... Quand t'es parti avec tes 100 objets, 75 objets, en disant je vais le documenter, t'avais quand même une vision de te dire je vais pouvoir gagner un peu ma vie avec.

  • Ulysse Lubin

    Ouais, j'espérais. Je m'étais dit bon, allez, si je gagne 2000 euros par mois, je pourrais continuer à jouer à ce jeu. Parce qu'il y avait un peu une date de péremption, j'avais pas beaucoup d'argent sur mon compte en banque. Il y a beaucoup de gens qui pensent que je suis parti avec les sous de papa, maman, parce qu'ils me voient faire mes expériences. Sur YouTube, aller dans le Sahara, aller dans la jungle, finir en Antarctique, etc. Mais pas du tout, ça a été une énorme galère à la thune pendant longtemps. J'ai beaucoup d'ambiance d'auberge de jeunesse, j'ai beaucoup fait attention à tout. Et en chemin, j'ai testé plein de modèles économiques pour réussir à en vivre, pour réussir à faire juste 2000 euros par mois au début. C'était ça mon ambition. Il se trouve qu'après, j'ai mis en place un business, etc. et que maintenant, je gagne beaucoup plus d'argent. Mais ouais, mon premier but, c'était juste ça. C'était de me dire, je joue à un jeu. J'ai pas envie d'arrêter de jouer. Donc je vais faire un peu ça, parce que j'avais déjà crashé une startup. Je savais à quel point quand t'as pas de modèle économique, t'as une pression qui arrive et à la fin c'est pas marrant à vivre quand tu dois t'arrêter, quand tu fais face à l'échec. Même si là je m'étais dit au pire, le pire scénario, au pire je rentre juste chez moi et j'aurai toujours un toit avec des gens qui m'accueillent et on va me donner à manger et ça va aller, je vais survivre. Je me suis dit au pire je retourne dans ma vie d'avant avec plein de souvenirs. Mais c'était pas le but. Mais c'était pas le but quoi.

  • Marine Adatto

    Et t'en parles d'ailleurs dans ton livre, tu dis que tu as mis presque trois... non, deux ans et demi pour vraiment gagner de l'argent avec... Ouais c'est ça.

  • Ulysse Lubin

    La première année j'ai plus gagné en crédibilité je pense, mais j'avais pas encore énormément d'abonnés ou autre, mais je continuais à fond. La deuxième année j'ai commencé à comprendre comment je pouvais monétiser, qu'est ce qui était mes compétences un peu spécifiques, là où je me démarquais par rapport à d'autres. Je crois construire mon premier produit, puis après ça a eu beaucoup d'itérations. Et la troisième année, c'est là où j'ai vraiment réussi à en vivre correctement. La deuxième année, j'étais plus en mode survie. Je commençais à atteindre ces 2000 euros par mois qui me permettaient de continuer sans forcément m'enrichir. Et après, la troisième année, tout s'est mis en place. Et la quatrième année, maintenant, tout est stable.

  • Marine Adatto

    Comme un business, en fait. C'est vraiment le travail, la persévérance. Oui,

  • Ulysse Lubin

    ça prend du temps. Tu sais, typiquement sur LinkedIn, il y a beaucoup de gens qui vont te promettre de gagner 10 000 euros par mois dans trois mois si tu rejoins leur bootcamp. Mais en fait, ça prend beaucoup de temps et il y a un gros biais du survivant. Il y en a quelques-uns qui arrivent qui sont très forts, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Et moi, je n'ai jamais voulu faire miroiter ça, tu vois. Et moi, je pense que déjà, j'ai ce biais du survivant, tu vois, parce qu'aujourd'hui, je vais vous expliquer très bien.

  • Marine Adatto

    Le biais du survivant, qu'est-ce que c'est ?

  • Ulysse Lubin

    Le biais du survivant, c'est quelques personnes qui vont te dire, oui, tu peux gagner 10 000 euros par mois facilement en te lançant sur LinkedIn, par exemple, ou autre. Mais eux ils sont biaisés parce qu'ils ont réussi à le faire quoi. Mais en fait pour une personne qui réussit, il y en a peut-être 90 qui se plantent. Enfin qui vont essayer, qui vont pas forcément avoir la persévérance nécessaire aussi. Moi je suis convaincu que si tu testes et si tu itères et si tu analyses aussi, parce qu'il y a plein de gens qui testent et puis juste ils disent oh bah ça marche pas Mais qui changent pas par exemple leur accroche ou leur style ou leur format ou autre. Ou sur YouTube, enfin peu importe le réseau. Moi je suis persuadé que si tu fais ça suffisamment longtemps et que tu écoutes les signaux et que tu as ce luxe aussi de tester pendant suffisamment longtemps, parce qu'on n'a pas tous les mêmes contraintes. Moi j'avais très peu de contraintes quand je suis parti, je m'étais dit ok je peux suivre avec vraiment très peu et ça va le faire quoi, j'ai pas d'enfant, rien. Mais si tu testes suffisamment longtemps et que tu écoutes les signaux et que tu te remets en question et que quand ça marche pas tu te dis pourquoi ça va pas marcher et quand ça marche tu te dis ah bah tiens pourquoi cette fois ça va marcher. Tu finis par créer ton format et tu finis par comprendre les besoins de ton audience et trouver un produit. qui fonctionne avec ton positionnement, avec ta personnalité aussi. On parle beaucoup de product market fit dans le monde des startups, c'est-à-dire à quel point ton produit rencontre son marché, mais il y a aussi un founder market fit, founder product fit. C'est à quel point toi, tu incarnes tes crédibles sur ton sujet et les gens te font confiance.

  • Marine Adatto

    De plus en plus d'ailleurs.

  • Ulysse Lubin

    Oui, de plus en plus. Moi, ça a commencé avec l'introspection. C'était au bout d'un moment, je me suis rendu compte que beaucoup de gens me posaient des questions sur comment, what the fuck, qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête pour que tu quittes tout. Moi j'avais fait des exercices, j'avais fait un gros travail sur moi, d'écriture, de recherche, et donc j'ai fini par rassembler des exercices entre eux, et puis ça a donné lieu à un produit qui s'appelait l'atelier d'introspection, qui a connu, je ne sais pas, 6 ou 7 versions. Tu vois, j'ai beaucoup testé, j'ai beaucoup changé la proposition de valeur, j'ai beaucoup changé le format, j'ai changé plusieurs fois de plateforme, etc. Avant que ce soit ce produit qui aujourd'hui j'en ai vendu des milliers, tu vois. Mais au début, c'était juste des premiers tests. C'était la première fois que je faisais un lancement. Je me souviens, j'avais peut-être 2000 abonnés sur ma newsletter. Et quand j'ai créé la première version de l'atelier, pas cher du tout, c'était juste une page Notion. J'avais peut-être gagné 8000 euros sur le lancement. Et pour moi, c'était fou. Je viens de gagner 4 mois de voyage. C'est incroyable. C'était un peu cette course contre la monte. Et bon, maintenant, le truc est mis en place. Pareil pour la méthode explorateur. Au bout d'un moment, je me suis dit, tiens. Maintenant j'ai 100 000 abonnés sur LinkedIn, il y a peu de gens finalement qui ont cette notoriété-là, sur ce réseau-là. Et moi je l'ai fait d'une manière un peu originale, avec une approche différente. Très originale,

  • Marine Adatto

    oui, par rapport à d'autres.

  • Ulysse Lubin

    Et je me dis, bah tiens, ça a marché pour moi, je vois que de plus en plus de gens essayent à leur sauce. Moi j'ai appris pas mal de choses en chemin, je vais en faire un produit, et le produit que j'incarne, puisque c'est exactement la manière dont je communique. Tu prends ma formation, tu regardes mes posts, c'est exactement ça. Et là je vois plein de gens qui le font, et ça marche et tout. Et du coup, maintenant, je suis crédible sur ce sujet. Mais c'est venu assez naturellement. Ce n'est pas moi qui ai dit au tout début, tiens, vas-y, j'ai fait un poste qui a bien marché, je vais en faire une formation.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est au fur et à mesure. Finalement, toi, c'était d'abord créer une communauté, point de départ, pour ensuite...

  • Ulysse Lubin

    C'est d'abord me faire kiffer, point de départ. Je suis parti pour moi, parce que j'avais envie de vivre, parce que j'avais envie de m'amuser, j'avais envie d'explorer. Et après, quand j'ai démarré, je me suis dit tiens, je vais partager. Il se trouve que ça a eu des effets ricochés, que ça a résonné chez des gens et que c'était trop bien. Et c'était la soleil sur le gâteau. Là-bas, je ne l'ai pas fait pour ça. D'ailleurs, pendant plus d'un an, je parlais un peu dans le vide. Ah oui ? Forcément.

  • Marine Adatto

    Mais c'est le fait de continuer.

  • Ulysse Lubin

    Parce que je m'éclatais aussi.

  • Marine Adatto

    Parce que oui, tu t'éclates. Mais on est quand même aussi dans une société... du regard, de la peur du jugement des autres. Toi, tu t'amuses, tu t'explores. À côté de ça, tu le documentes. Si je parle un peu dans le vide, tu continues quand même à le faire. Tu as quand même aussi, j'imagine, quelques personnes qui te suivent. Et c'est pour ces gens-là que tu le fais, pour toi, pour eux.

  • Ulysse Lubin

    Tu n'as pas besoin d'avoir 5000 abonnés sur quelques plateformes pour toutes les gens. Dès le début, je commençais à recevoir des messages dans ma newsletter ou sur YouTube ou autre, de gens qui prenaient des décisions de fous, et c'était trop bien. L'atelier introspection, avant d'être un vrai produit, ça a été des petits tests, où j'envoyais des trucs dans ma newsletter, puis les gens faisaient des exercices, et puis ils m'écrivaient quelques mois plus tard, ils vont me dire j'ai quitté mon job, j'ai lancé un podcast, je suis parti voyager en solo, etc. Tu m'as créé ce déblocage. Moi j'étais en mode wow ! Incroyable ! Et donc de fil en aiguille, ça se met en place.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est ça, c'est écouter ce que tu disais tout à l'heure aussi, écouter les signaux faibles, se rendre compte du retour que les gens te font, tes lecteurs te font, pour pouvoir derrière en faire un produit et puis commencer à gagner ta vie avec.

  • Ulysse Lubin

    C'est la grosse différence avec ma première startup. Je voulais absolument imposer un modèle économique. Je me suis dit, on va faire ça, c'est une idée de génie et on va être riche et on va changer le monde. Et pas du tout. Et ni riche, ni changer le monde, ni rien du tout. J'ai surtout perdu de l'argent et du temps. J'ai appris plein de choses, mais cette fois-ci, je me suis dit que ça allait venir de l'extérieur. Je vais juste écouter des signaux. Je vais faire des choses qui me font plaisir et je vais voir ce qui se passe. Je serai à l'écoute quand même. Je vais tester des choses parce que je reste un entrepreneur aussi à la base.

  • Marine Adatto

    Justement, parmi ces choses qui te font plaisir, tu disais que j'avais certainement envie de kiffer. Quels sont les formats que tu préfères utiliser ? Tu t'es lancé sur YouTube d'abord. Tu disais que tu adores YouTube et que tu fais des vidéos. J'en ai parlé aussi en intro. Tu fais des vidéos, un peu un reportage de certaines de tes explorations qui sont super bien produites, vraiment canon. Quels sont les formats que tu préfères ? Et pourquoi ? Qu'est-ce que ça t'apporte à toi ?

  • Ulysse Lubin

    J'adore le format documentaire, mais je suis nul là-dedans. Je suis obligé de me faire accompagner à fond. YouTube, ce n'est vraiment pas ma zone de génie. J'ai des vidéos qui ont bien marché et c'est cool. Mais moi, je ne suis vraiment pas à l'aise quand je suis avec ma caméra. Maintenant, ça fait quatre ans, donc j'arrive à parler face caméra sans problème. Je peux vlogger ou autre, mais ce n'est pas là où je me sens vraiment à mon aise. Tu vois ce documentaire, par exemple, sur le Muay Thai, qui a fait plus de 500 000 vues sur un long format. C'est 53 minutes. J'avais un filmmaker qui était là avec moi. Il y a eu diversions au montage. C'était un gros projet, mais j'étais accompagné.

  • Marine Adatto

    Mais tu n'es pas obligé de savoir faire. On peut très bien se dire qu'on est accompagné et c'est ok en réalité.

  • Ulysse Lubin

    C'est ok, oui. Et puis d'ailleurs pendant longtemps j'ai fait mes vidéos tout seul. Je me filmais et puis c'était nul. Et puis je montais mes vidéos et puis au bout d'un moment, quand j'ai eu un peu plus d'argent, je me suis dit tiens je vais prendre un monteur qui sait faire. Et puis après je me suis dit tiens je vais prendre un filmmaker. La qualité augmente. Mais ma vidéo la plus vue sur ma chaîne, c'est quand je me fais piquer par une fourmi de bol de fusil en Amazonie. La deuxième, c'est quand je fais une semaine de survie dans la jungle avec des briberis au Costa Rica. Et pareil, j'avais juste une toute petite caméra. C'est moi qui ai monté, c'est moi qui ai tout fait. Tu vois, comme quoi, il n'y a pas besoin.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est l'expérience qui attire plus que la qualité de l'image.

  • Ulysse Lubin

    Moi, je préfère l'écriture. C'est là où j'ai le meilleur. Mais tu vois, dans le YouTube, il y a aussi beaucoup d'écritures. une vidéo comme celle de Morita, il y a tout un script derrière, il y a toute une réflexion sur comment on organise les idées et tout ça. Là, dans le livre, je me suis plus senti dans ma zone. Je pensais que j'étais fait pour ça, même si c'était très difficile d'écrire, surtout sur le côté discipline et prendre un an pour écrire, c'est long.

  • Marine Adatto

    Un an, t'as mis un an à écrire ?

  • Ulysse Lubin

    L'écriture pure, peut-être un peu moins, mais du moment où j'ai l'idée, le moment où le livre sort, il se passe un an. J'ai mis neuf mois pour écrire. Mais c'était du temps très long. Mais par contre, quand j'étais face à mon texte, je sentais que ça cliquait de partout dans ma tête. C'est peut-être pour ça aussi que sur LinkedIn, je ne m'en sors pas si mal. C'est parce que l'écriture, c'est devenu identitaire chez moi. Et LinkedIn, c'est quand même une plateforme qui est basée sur l'écrit avant tout. Là où TikTok, par exemple, tu peux être très créatif sans savoir écrire. Oui,

  • Marine Adatto

    exactement. Est-ce que tu crois qu'il faut être clivant pour partir rapidement ? Non, je ne pense pas. Non.

  • Ulysse Lubin

    Pendant longtemps, je...

  • Marine Adatto

    Je dis rapidement, attention. Et dans le rapidement, j'inclus aussi la difficulté derrière de... Parce que tu as été clivant, certaines personnes sont venues te suivre et puis elles attendent ça derrière. Et comment est-ce qu'on fait pour continuer ou pas ?

  • Ulysse Lubin

    Au début, j'essayais un peu de mettre le feu aux poudres, parfois. En fait, j'avais identifié des ennemis. C'est un truc un peu classique, quoi. Qu'on crée un personnage, entre guillemets. Tu te dis bon bah c'est quoi le message que je défends, c'est quoi... T'as toujours un peu ce positionnement public quoi, et donc tu te dis bon bah vas-y, moi mes ennemis c'est qui ?

  • Marine Adatto

    Alors c'était qui ?

  • Ulysse Lubin

    Bah moi c'était la vie par défaut quoi. Donc forcément j'allais taper un peu sur l'école, j'allais taper un peu sur le salariat, j'allais taper un peu sur tous ces trucs. Et en fait au bout d'un moment j'ai compris que j'avais pas besoin de taper sur des trucs pour être visible. Et en fait tu peux faire tout autant de vues en parlant positivement des trucs. toi, t'inspire et te font vibrer, plutôt qu'en dénonçant le reste, ce qui, toi, t'a saoulé. Et d'ailleurs, depuis que je fais ça, j'ai l'impression de beaucoup plus se fédérer. Là où j'ai gagné le plus d'abonnés, c'est quand je faisais des séries d'aventures, quand j'annonçais un objectif, et puis que je le documentais au quotidien, et que les gens voulaient suivre, si oui ou non j'allais atteindre cet objectif. Après, il y a des structures, tu vois. Par exemple, de créer un peu un mystère qui ne trouve pas sa résolution immédiatement. Pareil, c'est un peu le mystère des accroches, tu vois. Tu crées une tension qui est non résolue et donc tu as envie de cliquer sur voir plus pour voir ce qui se passe jusqu'à la fin. Comme là, je te disais tout à l'heure, ça fait un an que je ne peux plus d'alcool, voilà les cinq effets secondaires de la sobriété, c'est quoi ? Mais franchement, il n'y a pas besoin d'être clivant. Tu vois, là, j'aurais pu faire un post pour dire, bouh, l'alcool c'est mal, machin. Je dis non, j'ai expérimenté pendant un an, voilà ce que j'ai remarqué, ce qui a changé dans mon quotidien. Je suis vraiment posture explorateur. Oui,

  • Marine Adatto

    ça a toujours cette fameuse posture de l'exploration.

  • Ulysse Lubin

    Et ça marche. Il y a un an, le post où je dis j'arrête l'alcool définitivement il avait fait 300 000 vues sur LinkedIn. Et je dis juste j'arrête l'alcool voilà mes quatre raisons personnelles. Je fais la mort à la personne.

  • Marine Adatto

    Je dis juste voilà pourquoi j'ai décidé d'arrêter Et les retours de ton audience là-dessus, c'était ?

  • Ulysse Lubin

    C'est trop bien. Ça a inspiré plein de gens à arrêter. Il y a plein de gens qui avaient arrêté aussi, qui viennent donner de la force. D'autres qui vont forcément se fusquer naturellement parce que... ça sort de leur cadre de référence, en fait ils prennent tout personnellement alors que je parle juste de moi. Ils vont se dire mais non l'alcool c'est bien parce que, en fait ils se justifient, parce que la sobriété c'est un miroir aussi, c'est-à-dire que quand tu fais face à quelqu'un qui ne boit pas d'alcool, si tu lui proposes un verre et qu'il te dit non merci, je ne bois pas ça fait un peu effet miroir. Moi très souvent c'est marrant, très souvent les gens se justifient de boire quand moi je leur dis que je ne veux pas. Alors que moi je ne leur ai rien demandé, tu vois. Mais c'est pareil sur les réseaux en fait. Souvent tu vas trouver, peu importe le sujet, je prends l'alcool, c'est assez évident avec ce sujet-là, mais peu importe le sujet, tu vas avoir des gens qui ne vont pas résonner avec ton message et qui vont trouver des manières de se justifier ou de venir en opposition avec toi parce que ça les rassure. Et après, plus t'es clivant, plus tu vas en avoir des gens comme ça.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est vrai.

  • Ulysse Lubin

    Mais franchement, pas besoin.

  • Marine Adatto

    On en a parlé, mais globalement, quand on veut écrire, incarner sa marque ou juste prendre la parole et se créer une audience. on est très souvent face à ce syndrome de j'ai rien à raconter Et donc, ton sujet, c'est ça. C'est comment est-ce que, finalement, on fait de notre vie un peu un film pour avoir toujours quelque chose à raconter. Est-ce que tu peux un peu expliquer ta méthode et comment est-ce que, justement, chacun, finalement, pourrait le faire dans un contexte où on va se dire non mais en fait, globalement, tout le monde s'en fout de ma vie pourquoi justement non, selon toi ?

  • Ulysse Lubin

    En fait, ça c'est la philosophie de la méthode explorateur. Mon deuxième produit, j'incite les gens à oser se lancer sur LinkedIn, c'est transforme ta vie en film et partage dans le script. Et l'idée c'est de dire en fait on a tous des choses à raconter parce qu'on a tous vécu des trucs, on a tous des expériences. Et ça peut être des trucs de fou aller à l'autre bout du monde ou peu importe. Ou pas quoi, je veux dire, on a... Un poste ne va pas forcément marcher parce qu'il est sensationnel. Un poste va marcher parce que des gens vont s'identifier à ce que tu racontes. Et donc, il y a plein de situations du quotidien que plein de gens vivent, par exemple. Tu peux être parent, tu peux documenter ta parentalité, par exemple, avec les difficultés ou autres. Il y a plein de gens qui vont se reconnaître là-dedans, par exemple. Donc, c'est ça la posture de l'explorateur. Et il n'y a pas besoin de vivre des aventures... Comme je disais, sensationnel. Tu peux juste documenter les trucs qui te font peur. Ça peut être d'aller faire un cours de danse. Ça peut être, tu montes une boîte, tu vas raconter l'intérieur, comment ça se passe. Ça peut être juste ta quête de sens si tu es perdu. Tu peux dire, voilà tout ce que je vais tester. Tu lis un livre, tu peux le résumer. Il y a plein de sujets. On a tous vécu des choses et on a toutes des choses à partager. Et ça résonnera forcément chez quelqu'un d'autre. On est tous l'inspiration d'une autre personne parce qu'on ne s'adresse pas... au même stade d'avancement. Moi, souvent, j'écris pour la personne que j'étais il y a cinq ans. Souvent, j'ai ce Ulysse dans la tête qui est perdu, qui est en galère, qui se fait chier dans son job à Paris et je lui dis t'inquiète pas, mec, ça va bien se passer. Tu peux oser faire des trucs, tu peux y aller, fais toi confiance. Et voilà. Et en fait, peut être que quand j'étais startupper, j'aurais pu écrire au mec qui commence ses études et je l'aurais inspiré en mode t'inquiète, tu peux, tu peux, tu peux essayer de lancer une boîte et tout. Peut-être que ça ne va pas marcher, mais c'est cool, tu vas apprendre des trucs. Et donc, vous inspirez toujours quelqu'un qui est... On a souvent cette illusion de... Comment ça s'appelle ? C'est un des freins à la communication. Mais je ne le retrouve plus. Mais en tout cas, il y a toujours quelqu'un chez qui le message résonnera. Oui. C'est plutôt de se dire, tiens, qui peut s'identifier avec ce que j'ai à raconter ? Et je pense qu'il y a plein de gens.

  • Marine Adatto

    Oui, oui, certainement.

  • Ulysse Lubin

    Et donc, on a tous une histoire. Et cette histoire-là, c'est un terreau fertile pour déjà raconter plein de choses. Vous pouvez déjà publier des centaines de postes juste avec votre histoire. Ça demande un peu d'introspection.

  • Marine Adatto

    Ça demande de l'introspection et ça demande aussi probablement de dépasser la peur du jugement. Parce qu'il y a ça aussi aujourd'hui.

  • Ulysse Lubin

    Tu ne la dépasses jamais. Quand on écrit. Tu l'as toujours.

  • Marine Adatto

    Tu l'as toujours toi aussi ?

  • Ulysse Lubin

    Bien sûr. Je publie un livre, si j'ai une étoile sur Amazon demain, quelqu'un qui défonce mon livre, ça va me faire chier. Parce que j'ai mis un an de ma vie dedans. Alors maintenant, je suis de plus en plus détaché. C'est-à-dire que maintenant, c'est un avis sur mon livre négatif qui va me toucher versus un commentaire ou quelqu'un qui n'a pas kiffé un poste. Je m'en fous maintenant. Mais elle sera toujours présente à certains degrés. Et c'est OK, c'est normal d'avoir peur. Et heureusement que vous avez peur. Si tu publie un poste et que... On n'a rien à foutre, c'est que t'es un sacré psychopathe, quoi. Parce qu'on est câblé pour faire attention au jugement des autres. On vivait dans des tribus avant, et si t'es le paria, si tu fais chier tout le monde dans la tribu, tu te fais exclure, et ça veut dire mourir. Donc en fait, on a peur de mourir, on a peur d'être exclu de cette tribu. Donc c'est normal que sur les réseaux sociaux, on cherche de la validation, parce qu'on n'a pas envie d'être rejeté. C'est en créant en nous, c'est dans nos gènes. Il se trouve que maintenant, on a changé de paradigme. On vit toujours un peu en tribu, mais on peut choisir nos tribus, on peut se déplacer, on n'est plus cantonné dans notre tribu d'origine, parce qu'il y a des moyens de transport, il y a internet, donc on peut se créer sa propre bulle, et on n'est pas obligé de parler à tout le monde. Mon message ne résonne pas auprès de tout le monde, il y a des gens...

  • Marine Adatto

    Ils vont trouver ça complètement lunaire ce que je fais, ils vont dire que je suis déconnecté ou autre, mais je m'en fous, je ne m'adresse pas à eux. Je m'adresse à celui qui se pose des questions, qui aimerait vivre des aventures et qui a un peu peur, et lui dire vas-y, t'inquiète,

  • Ulysse Lubin

    tu peux y aller. Je vais rebondir là-dessus, parce que justement, ces tribus, toi, tu en parles dans ton livre, tu as un truc avec les tribus, tu aimes bien créer des tribus. Tu parles beaucoup de tes amis avec qui tu as vécu certaines... certaines explorations, certaines aventures. Tu rassembles aussi des créateurs quand tu vas faire de la plongée. À Mallorque, c'est ça ?

  • Marine Adatto

    C'est à Ténérife.

  • Ulysse Lubin

    À Ténérife. En fait, tu as toujours ce que j'ai ressenti en le lisant, ce besoin de t'entourer aussi et d'aller chercher des personnes qui sont des créateurs, avec qui tu as une émulation. C'est un truc pour toi.

  • Marine Adatto

    Des artistes, des gens qui travaillent à leur destin. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Qu'est-ce que ça t'apporte ? Qu'est-ce que ça change d'avant, justement, où tu étais start-upper, ou alors tu étais dans ton job, etc. ?

  • Marine Adatto

    Déjà, plus de compréhension. C'est-à-dire que les premières fois où je suis rentré en France, après des longs voyages, je me suis rendu compte qu'il y avait un petit décalage qui s'était créé. Je ne sais pas, on avait forcément les mêmes centres d'intérêt. Je parlais de l'alcool tout à l'heure, je ne bois plus d'alcool. Moi, je viens d'une école d'ingénieurs où on fait la fête. Forcément, il y a des petits décalages qui se créent. Et c'est OK, en fait. C'est juste, bon, chacun prend des chemins différents. Mais à un moment donné, j'ai ressenti le besoin de m'entourer de gens qui me comprenaient, qui s'exposaient publiquement, qui ressentaient cette peur du jugement, mais qui l'embrassaient et qui disaient, allez, on y va quand même. et qui comprenait ce stress de l'entrepreneuriat, qui comprenait le fait qu'au début, c'est cool d'avoir du soutien quand tu lances un petit produit ou autre. Là où des potes, par exemple, m'avaient dit on n'est pas dans ta cible, donc c'est pour ça qu'on n'a pas pris ton petit produit à 5 balles dans ta newsletter payante au début je suis en mode bon, ok, t'es pas dans ma cible

  • Ulysse Lubin

    Ouais.

  • Marine Adatto

    Bref, tu vois, c'est juste… mais c'est pas une critique en fait, c'est juste qu'il faut être entrepreneur en fait pour comprendre ça, tu vois. Oui en fait c'est pas simple et peut-être que si on était sans à filer 5 balles déjà il peut commencer à tester des trucs quoi.

  • Ulysse Lubin

    Oui c'est ça oui.

  • Marine Adatto

    Mais bon, ouais j'ai ressenti ce besoin là et je le sens maintenant et que ça continue parce qu'au début je voulais créer une tribu puis après j'ai voulu la fédérer c'est pour ça que j'organise pas mal d'événements. J'ai fait un co-living en Géorgie aussi, j'ai fait ce stage de free diving, de l'apnée en profondeur à Ténérife. Un tampon qui a explosé. Parce que j'ai posé à 35 mètres avec une sinusite. Ce n'était pas une bonne idée. Je ne savais pas. Je pensais que c'était des allergies. Parce que j'ai souvent des allergies. Enfin bref, petite anecdote. Mais ça, j'en ai fait plein. J'en ai fait en Indonésie aussi. Et maintenant, j'ai envie d'installer ma tribu. Là, je suis en train de regarder des terrains. Je suis motivé à l'idée de faire beaucoup plus d'argent pour acheter un grand lieu.

  • Ulysse Lubin

    Tu en as parlé d'ailleurs sur LinkedIn. J'ai vu un poste passer.

  • Marine Adatto

    Oui, je m'y mets là. Là je construis une taille niaou chez Kylian Talin en Charente-Maritime, il a un lieu qui s'appelle la maison des créateurs, où il y a 3 hectares, il y a un étang des vignes, une petite forêt, tout ça il y a 3 chalets, un gîte et une grange de 170 m² qui la transforme en coworking, plus sa maison et là on organise un grand truc en septembre là-bas, une sorte de festival pour les créateurs où on va inviter tous nos potes qui sont dans la création de contenu qui vont venir pouvoir faire des vidéos, tout ça, il y aura un studio de podcast il y aura plein de choses Et nous en parallèle, pendant ce mois de septembre, on va construire notre propre tiny house. Donc moi j'en fais une et puis avec Kylian il y a une autre équipe qui est composée de Victor Hapchi. Je ne sais pas si tu connais mais il a fondé le guide ultime notamment à Paris. Et il y a Armand Amini, un ancien de Google, qui parle beaucoup de créateur économie. Donc on a deux équipes, on fait une petite compétition de construction de tiny house. Donc on a chacun nos architectes, nos charpentiers et tout ça. Et on va mettre la main à la pâte. Moi j'avais envie que ce soit un vrai challenge, j'avais envie d'apprendre à le faire. Donc ça c'est la première étape, c'est le premier pas de dire Ah ça y est, maintenant, après 4 ans de voyage, je manque un peu quelque part et je crée un lieu. En tout cas, je m'investis pour l'instant dans un lieu que j'aime beaucoup, dans lequel je suis allé plusieurs fois, et dans lequel aussi je vais souvent avec des amis créateurs. Mon livre, je l'ai commencé là-bas, il y avait Mathilde Cossé, il y avait Jean-Charles Curdali et tout ça. Et à terme, j'aimerais avoir mon propre lieu à moi, créer vraiment un petit village. J'adore, parce qu'en fait, finalement, c'est ça le... Enfin tu sais, on réfléchit souvent au clé du bonheur, à ci à là, mais j'ai souvent cherché le lieu parfait où vivre par exemple dans le monde ou autre, puis finalement c'est juste de qui tu t'entoures quoi. Oui. Quelques bons amis, c'est génial quoi, t'as pas besoin de plus.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    Ouais, moi je suis pas... Plus je gagne de l'argent, plus j'ai du statut, plus de la notoriété ou autre, plus je m'éloigne de tout ce qui peut être jet set, machin, tout ça. J'en ai vraiment plus rien à faire. Je ne vais plus en boîte, je m'en fous. Je suis vraiment juste, si je suis dans mon petit chalet avec mes potes autour, je suis très heureux.

  • Ulysse Lubin

    Donc ça, tu vas le documenter, j'imagine. Oui,

  • Marine Adatto

    je vais faire un document sur YouTube et sur LinkedIn, sur Instagram aussi beaucoup. Là, je vais faire un petit focus Instagram.

  • Ulysse Lubin

    Mais tu vois, en fait, ça allait aussi avec la suite de ma question. La créativité, c'est un muscle. Et toi, tu le dis aussi dans ta méthode d'explorateur, c'est qu'il y a un sujet, c'est qu'il faut tout noter. Parce que ça vient, il faut capter. Et donc se créer une sorte de content factory. En tout cas,

  • Marine Adatto

    les notes.

  • Ulysse Lubin

    Tu fais ça, des notes.

  • Marine Adatto

    J'ai des milliers de notes. Ce n'est pas des dizaines de milliers, je ne sais pas. Mais j'ouvre au moins une à deux à trois notes par jour. parfois plus. Et je ne connais aucun créateur à succès qui n'a pas des milliers de notes dans son téléphone. Et moi, tout peut devenir sujet d'une note. Je vais attendre une phrase qui me plaît, je vais la noter. Je vais avoir une idée d'accroche, je vais la noter. Je vais vivre quelque chose. Quand j'étais en Antarctique, par exemple, tous les soirs, j'ouvrais mes notes et je notais plein de trucs. Je n'avais pas Internet, par exemple, en Antarctique. Je ne pouvais pas publier en live, tout ça. Mais tous les soirs, je notais ma journée, je retouchais peut-être deux, trois photos. Et puis, j'essayais d'organiser tout ça. Et après, en revenant, je me suis dit, bon, qu'est-ce qu'il y a là-dedans comme poste, comme sujet ? J'en ai trouvé une trentaine, que ce soit raconter chaque demi-journée les endroits où on allait, les îles, les icebergs. OK, bon, on a vu d'un iceberg, c'est quoi un iceberg ? Tu vois comment ça se forme ? C'est quoi le velage, par exemple ? 90% du volume d'un iceberg est sous l'eau. Tu vois, c'est des trucs intéressants et tu te dis, tiens, je peux peut-être en faire un sujet. La faune, la flore, etc. Bon, il n'y a pas beaucoup de flore en Antarctique, mais il y a beaucoup de faune, par contre. et donc c'est tu vois j'adore ce moment là et après tu te poses et tu te dis bon ok tu vois cette trentaine de postes elle a dû faire plus de 2 millions de vues je pense au total sur LinkedIn donc c'est trop bien et donc ouais tout noter et puis aussi se réconcilier avec le fait que parfois il y a des trucs que tu notes qui sont pas intéressants c'est ok tu vois moi je note plein de trucs et il y a plein de choses qui passent pas mon filtre après où je me dis Ok, en fait ça, est-ce que j'ai envie d'en parler ? Peut-être pas. Parfois il y a un coup d'opportunité aussi. C'est-à-dire, j'ai une idée, je vais la réfléchir, je vais la laisser mûrir parfois un mois, deux mois. Puis à un moment donné, je vais développer un peu. Et puis je me dis, tiens, là il y a un début de poste, je vais l'écrire. Et puis en fait, je me rends compte que peut-être c'est trop clivant, ou ça ne me ressemble pas, ou ce n'est pas mal inédito, ou machin. Et puis je me dis, bon, ok, je ne publie pas. Je laisse avec ça.

  • Ulysse Lubin

    Donc si on doit structurer la façon dont... Tu fais et que beaucoup de créateurs font, de ce que tu dis, c'est tu as une idée, tu le notes, tu as un Google Keep, tu le notes.

  • Marine Adatto

    Je le labellise après.

  • Ulysse Lubin

    Tu le labellises, oui.

  • Marine Adatto

    J'ai des labels genre réflexion, juste vraiment une phrase qui me plaît ou autre. Ok. Quand ce n'est pas labellisé, généralement c'est juste un truc, tu vois, je ne sais pas, une liste de courses quoi. Oui. Après j'ai des trucs qui s'appellent pré-post, c'est plus des idées que je développe un peu. Après j'ai un label post vraiment où là je me dis ok, ça c'est un truc qui va être publié sur LinkedIn. Donc il faut vraiment que je le travaille ou autre. Après, je drop mes photos à l'intérieur des notes et tout ça. Et j'écris dans Google Keep parce qu'il se trouve que Google Keep réplique à peu près les marges de LinkedIn. Après, je vérifie, j'ajuste dans LinkedIn. D'accord. Mais moi, je suis à un niveau de perfectionnisme assez énervé. C'est-à-dire dans mes posts LinkedIn, je fais en sorte que les phrases se terminent pile poil au bout d'une ligne. C'est-à-dire que j'ai une sorte de schéma mental dans ma tête où je sais que... Cette phrase-là va tomber pile poil et donc elle va aller naturellement à la ligne sur le format ordinateur sans que j'ai besoin d'aller à la ligne artificiellement. Et du coup, le truc va naturellement être très lisible et très clair. Et après, sur téléphone, ça va faire juste un petit paragraphe qui va se suivre et pas une phrase coupée en plein milieu, puis hop, à la ligne. Tu paramètres super bien.

  • Ulysse Lubin

    Tout est très précis.

  • Marine Adatto

    Je sais que mes accroches ne font jamais plus que 10 mots parce que j'ai envie que ça tienne sur une ligne, sur mobile, par exemple.

  • Ulysse Lubin

    D'accord. Et après,

  • Marine Adatto

    je peux tuer une ligne et je fais une deuxième phrase courte, toujours. Tous mes potes, tu vois, de la même manière.

  • Ulysse Lubin

    Du coup, je ne reviendrai pas dessus, mais tu vois, la bonne accroche, par exemple. L'art de la bonne accroche. Donc toi, tu dis dix mots max.

  • Marine Adatto

    Ouais, si je peux te donner un petit conseil, c'est... En fait, la moitié des gens aussi matent les trucs sur mobile et tu as le droit à trois lignes avant de le voir plus. Donc trois lignes sur mobile, ça va vite. Si tu fais une phrase un peu longue, en fait, elle va naturellement... Moi ce que j'aime bien c'est écrire une phrase, sauter une ligne, écrire une phrase. Comme ça c'est clair. Plutôt qu'un pavé de trois lignes déjà. Faut se concentrer, les gens sont sur leur toilette en train de scroller. Ils ont un temps d'attention, c'est pas un temps d'attention mais un temps de considération qui est très faible. Du coup, une phrase très courte, c'est très facile à lire et à comprendre le sujet. Moi, j'aime bien annoncer le sujet avec une tension non résolue. Et puis, tu vois, on parlait de l'arc narratif tout à l'heure. Situation initiale, élément déclencheur, complications, climax, résolution. Tu peux partir d'une situation initiale, deuxième phrase, annoncer la résolution. Tu as envie de savoir ce qui s'est passé au milieu ou à l'inverse. Ou alors partir d'un élément déclencheur, ou alors partir d'une complication, etc. Et donc, moi, j'essaie de décourter pour que la première phrase... soit ne passe pas la ligne sur mobile parce que si t'as un mot par exemple qui passe sur la deuxième ligne et qu'après t'as sauté une ligne et bien la troisième elle est sous le voir plus déjà sur mobile alors elle sera visible sur ordi mais sur mobile qui est peut-être la moitié des gens qui vont lire ils verront pas la suite donc ils n'écliqueront pas c'est comme les gens qui ont trop confiance à leur première phrase tu sais ils vont écrire une accroche d'une phrase et après ils vont sauter 15 lignes quand tu cliques sur voir plus en fait c'est dommage tu perds de l'espace t'as le droit à 3 lignes profites-en mais de manière il faut que ça reste clair hum Mais tu as droit à deux phrases, mais qui te calment. Je fais souvent deux phrases très courtes, qui sont des éléments de l'arc narratif et qui créent une tension non résolue. Et souvent, je passe au moins 50% du temps sur l'accroche.

  • Ulysse Lubin

    50% ?

  • Marine Adatto

    Oui, à peu près. Je vais écrire une première accroche, je vais écrire le poste, et après, je reviens sur l'accroche. Parfois, j'en écris deux, trois, et je réfléchis vraiment à quelle est celle qui, moi, me donnerait envie de cliquer.

  • Ulysse Lubin

    Et alors, l'IA ? Justement, l'IA est de plus en plus utilisée aujourd'hui pour la création de contenu. Qu'est-ce que tu en penses ? Est-ce que c'est un game changer ? Est-ce que c'est, au contraire, ça peut être une mauvaise chose parce qu'on se repose trop dessus ? Comment tu considères l'IA aujourd'hui et comment est-ce qu'il faudrait l'utiliser selon toi ?

  • Marine Adatto

    Je vais peut-être avoir un avis à contre-courant de la plupart des gens. Je connais beaucoup de créateurs qui ont très peur de l'IA. parce que ça ils vont être remplacés par l'IA ou autre et on voit déjà que avec Nelia tu peux faire plein de contenu tout ça d'ailleurs maintenant il y a une mention je crois dans instagram oui linkedin aussi linkedin et paria ou autre moi je pense c'est une opportunité parce qu'en fait tous les contenus se standardise un peu en mode IA ils se ressemblent tous et tu fais écrire tes postes par chat jpt c'est guérilla 10000 et peut-être ça va s'améliorer mais en fait c'est Moi c'est cool pour ma posture de l'explorateur parce que ce qui va faire que tu vas te démarquer demain, c'est parce que tu vas raconter des vraies histoires, des histoires d'humains, des trucs que tu as vécu, des émotions humaines et c'est ça qui va toucher les gens parce qu'ils pourront s'identifier. Alors que des postes d'expertise écrits par IA, il y a un moment donné où on en aura marre. Donc je pense que c'est une opportunité et pareil ça reste un outil qui est très cool. Par exemple, sous-titrer tes vidéos, c'est cool d'avoir des IA qui font ça beaucoup plus rapidement. Il y a des outils vraiment cools maintenant. Versus quand on se tapait tout à la main. C'était pénible. Sur l'écriture, je pense que ça peut être un bon outil. C'est comme tout. C'est maîtriser les outils de son siècle sans en devenir un esclave. C'est comme les réseaux sociaux. Par exemple, j'ai configuré un GPT. Sur le GPT, tu peux construire ton propre bot. Les agents ? Agent GPT, tu as fait ? Dans le chat GPT, tu peux faire des prompts personnalisés qui vont s'appliquer naturellement à ton compte. Peut-être que ça va être un agent.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est un agent.

  • Marine Adatto

    Et moi, je lui ai donné à manger mon livre, des postes, etc. Il connaît mon style. Et quand j'envoie un texte dedans, je lui dis, OK, vérifie la structure, vérifie les fautes, vérifie la concordance des temps, ce genre de choses. Ce qui me permet d'avoir une écriture propre. Et par exemple, si tu n'es pas très bon en écriture, si tu fais beaucoup de fautes d'orthographe ou autre, c'est trop bien. Tu fais un coup de CGPT et tu as un texte qui sort clean. Donc, ça peut vraiment être bénéfique, vraiment utile. Mais je ne crois pas trop au fait que tu puisses vraiment percer en utilisant ça. Après, tout dépend des enjeux. Imaginons que tu as une boîte et que tu n'as pas que ça à foutre de créer du contenu et que ta boîte est sur un sujet très précis où tu as besoin de démontrer ton expertise. Là, tu peux construire un système où tu as le diable qui envoie des posts dessus et ça te ramène un peu des clients et tout le monde est content. Je ne suis pas forcément critique là-dessus et je pense qu'il y a encore beaucoup de place pour raconter des belles histoires.

  • Ulysse Lubin

    Oui, bien sûr. Un autre sujet. C'est sûr, on est vraiment à l'ère de l'ego. Donc, la course au like, encore plus maintenant avec LinkedIn qui a, je pense, rationalisé son algorithme. En tout cas, on ne fait pas forcément les mêmes perfs qu'avant. Probablement que ça dépend aussi des comptes. Néanmoins, il y a beaucoup de pods aujourd'hui qui sont utilisés. Il y a des scores qui sont de plus en plus... aussi artificielle, parce qu'on voit apparaître il y a des comment dire, tous ces les groupes WhatsApp, même des outils qui arrivent et qui te disent Tiens, tu te branches là, il y a quelqu'un qui va t'envoyer un commentaire, un like, etc. et on ne maîtrise même plus. J'avais reçu Guillaume Moubech dans la saison 1 qui m'avait raconté justement ce pod qu'il avait créé, qu'il avait revendu, où il s'était fait bannir de LinkedIn 5 fois, 6 fois. Qu'est-ce que tu en penses ? Parce que je sais que dans... Dans ta formation sur la méthode explorateur, tu avais dit à un moment donné, attention à ça, les pods.

  • Marine Adatto

    Je ne préconise pas ça du tout. Je pense que c'est cool de créer ton petit groupe de soutien, de responsabilité, où tu vas t'entourer de quelques créateurs qui sont à peu près au même niveau que toi, et qui ont à peu près le même objectif, si vous voulez faire ensemble 0-10 000 par exemple, et vous vous stimulez, et puis quand tu lui crées un post, tu peux le mettre dans ton petit groupe WhatsApp. tes dix potes vont venir le liker, le commenter, te donner un peu de force et c'est très bien tu vois les trucs automatisés je trouve ça hyper dangereux, t'as plus le contrôle sur ton compte tu vas liker, commenter, déposer, tu sais même pas ce que c'est, parfois c'est des trucs n'importe quoi et puis c'est dommage parce que tu perds aussi de la data précieuse sur ce que tu fais tu sais plus si ton truc il est bien ou il est pas bien, t'as 100 likes qui sont arrivés d'un coup alors est-ce que c'est comme ça que tu fédères une communauté ? Je pense pas et du coup tu sais pas si ton ton truc il a pris ou pas quoi alors que tu postes t'as un gros flop bon bah tu sais que là faut réfléchir à ton accroche quoi donc moi je suis pour s'entourer je suis pour créer sa petite tribu de gens qui nous ressemblent avec qui on va se soutenir je suis complètement contre les enfin chacun fait ce qu'il veut en tout cas moi je déconseille aux gens qui suivent ma formation et moi j'utilise aucun pod et moi je suis dans aucun groupe whatsapp et dans rien du tout et j'essaie juste de créer du bon contenu et c'est ça ma meilleure stratégie quoi ouais c'est ça

  • Ulysse Lubin

    Mais ça va toujours, et ça va avec ce qu'on se disait au début, c'est-à-dire que réussir à prendre des distances avec l'ego et avoir moins peur du regard potentiel de l'autre.

  • Marine Adatto

    Surtout au début, en fait, au début, tu n'as un peu rien à perdre. Moi, aujourd'hui, si je fais un post qui floppe, c'est chiant parce que j'ai une certaine crédibilité, mais surtout, je dois tenir mon rang parce que je vends une formation sur LinkedIn. C'est-à-dire que si demain, les gens quand même achètent parce qu'ils voient que ma méthode perf. Donc j'ai une petite pression quand même quand je publie. Il faut que ça marche. Il se trouve que maintenant, je suis suffisamment câblé pour que quand même, c'est rare un post qui floppe. Ça ne m'arrive quasi jamais.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, j'allais te dire, ça t'arrive, non ?

  • Marine Adatto

    Ouais, non. Flopper, flopper, non. Après, il y en a qui perfent moins que d'autres. Mais quand même, c'est un truc où c'est important pour moi. Mais quand tu es au tout début et que tu te lances, les gens ne t'ignoreraient avant. Donc au pire, ce n'est pas grave, ça ne changera pas. Ils t'ignoreront encore. Au pire, ils n'aiment pas, ce n'est pas grave. Ils arrêteront, ils se désabonneront, ils ne suivront pas ton contenu. Et tant mieux, tu filtres. Et au pire, ils kiffent. Et c'est trop bien. Tu vas avoir du soutien et tu auras un peu d'adrénaline. Et puis tu vas faire ton premier buzz. Et puis là, tu vas être full dopamine pendant un petit peu de temps. et c'est cool et après ça va venir aussi avec les premières critiques et il faut apprendre à jouer avec tout ça, c'est un jeu en fait c'est un jeu et surtout au début quand t'as, tu peux vraiment tu sais il y a des gens ils disent je publierai mon premier post quand toute ma ligne éditoriale sera nickel et machin, moi j'ai commencé, j'avais zéro ligne éditoriale j'avais juste dit je relève 100 challenges à travers le monde et dedans je mets tout ce que je veux et en fait au début les gens s'en foutent de ta ligne édito c'est pas Si moi demain je fais un post politique ou je prends parti sur un truc, les gens vont dire Waouh, qu'est-ce qu'il s'est passé là chez Ulysse ? Tu vois, il y a plus d'enjeux. Mais au début, toi tu peux explorer tout ça et à un moment donné tu vas trouver des sujets qui marchent et tu vas dire Bah tiens, pareil, on écoute les signaux, tu vois. Peut-être qu'il y a un truc à creuser là-dedans, tester. Je pense que les gens ne testent pas assez.

  • Ulysse Lubin

    Ils ne regardent pas assez leur data, finalement.

  • Marine Adatto

    Ouais, mais parce que c'est pareil, c'est l'ego. C'est dur de se dire Ah oui, mon post il n'a pas marché, mais c'est à la faute de l'algorithme, tu vois. Ce n'est pas parce que mon post n'était pas intéressant, en fait. ou pas intéressant ou juste il parle pas aux gens tu vois moi quand j'écris un post je me dis souvent pourquoi est-ce que les gens likeraient, commenteraient ou partageraient ce post ? il y en a parfois c'est plus promotionnel, par exemple quand c'est dans mon livre ou quoi je me dis bon bah ils partageraient peut-être juste parce que ça fait 4 ans que je partage des trucs c'est qu'ils m'aiment bien et peut-être qu'ils ont envie de me soutenir tu vois mais c'est pas une bonne réponse ça, là je surfe un peu sur une vague qui peut s'écrouler à tout moment, c'est plus Tiens, je vais partager l'histoire de quelqu'un d'inspirant qui a fait tel parcours, les gens qui vont être à tel moment de ce parcours-là, peut-être qu'ils vont se sentir concernés, donc ils vont partager parce que ça les touche. Ou là, par exemple, sur l'alcool, je me dis, peut-être ceux qui ont fait ce mouvement d'arrêter et qui ne trouvaient peut-être pas les mots justes pour expliquer à leurs proches, ils vont peut-être avoir envie de repartager. Ceux qui n'ont pas bu depuis des années, ils vont peut-être avoir envie de commenter sur leurs propres expériences. Ceux qui y réfléchissaient vont peut-être dire, tiens, tu m'as créé un déclic. Ceux qui ont absolument envie de se justifier vont venir en commentaire en mode Nanana, c'est pas bien ce que tu dis Donc je sais que ça va créer de l'engagement.

  • Ulysse Lubin

    Oui, donc en fait, il faut sortir de l'autocentrisme. On dit ça, l'autocentrisme ? Enfin, je ne sais pas.

  • Marine Adatto

    En tout cas,

  • Ulysse Lubin

    l'égo trip et se poser la question de pourquoi est-ce que ça intéresserait les gens ?

  • Marine Adatto

    Pourquoi est-ce que les gens interagiraient avec mon contenu ? Mais ça, c'est facile à dire, mais ça vient après avec l'expérience. Et encore, moi, je suis... Je n'ai pas non plus des millions d'abonnés, tu vois. J'en ai quelques centaines de milliers, c'est bien, mais il y en a qui font ça de manière encore beaucoup plus poussée que moi, tu vois.

  • Ulysse Lubin

    C'est vrai que se poser la question quand on écrit un post LinkedIn de qu'est-ce qui pousserait les gens à commenter, à partager mon post, en fait, déjà, tu te mets dans une position, comment dire, de réflexion. qui va te permettre de te dire j'y vais ou j'y vais pas c'est plutôt un bon conseil ok je te propose un petit jeu allez jouons t'as bien joué ? c'est très bien parce que j'en ai un autre après j'ai posé les questions tu me réponds hyper vite et après tu pourras revenir sur 3 questions ok c'est moi qui choisit les questions sur lesquelles je reviens ?

  • Marine Adatto

    absolument en plus il faut que je mémorise toutes les questions

  • Ulysse Lubin

    Mais s'il y en a une qui t'intéresse particulièrement, après tu peux répondre un peu, mais tu me le dis comme ça on s'en souviendra ensemble. Vas-y. Allons-y. Est-ce que tu as peur du flop ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Faut-il mettre de côté son ego pour réussir sur les réseaux sociaux ? Oui,

  • Marine Adatto

    je pense.

  • Ulysse Lubin

    Quelle est la chose la plus folle qui te soit arrivée ?

  • Marine Adatto

    Ouh là là, on m'a invité en Antarctique il n'y a pas longtemps. C'était pas mal ça.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as déjà été plagié ?

  • Marine Adatto

    Plein de fois.

  • Ulysse Lubin

    Les réseaux sont un job à plein temps. On te reconnaît dans la rue ?

  • Marine Adatto

    Parfois, oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as beaucoup de haters ?

  • Marine Adatto

    Non.

  • Ulysse Lubin

    Pour ou contre les selfies ascenseurs ?

  • Marine Adatto

    C'est quoi ?

  • Ulysse Lubin

    Les gens qui se prennent en photo dans les ascenseurs. Avec le miroir.

  • Marine Adatto

    Ton cœur.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu fais des détox de réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Oui, chaque année, au moins une semaine. Je pourrais développer après, mais oui.

  • Ulysse Lubin

    La série de télé que tu binge-watches ?

  • Marine Adatto

    Je binge-watch pas de série de télé. Prends le garros.

  • Ulysse Lubin

    Insta ou TikTok ?

  • Marine Adatto

    Insta.

  • Ulysse Lubin

    LinkedIn ou Insta ?

  • Marine Adatto

    Insta, moi je préfère Insta.

  • Ulysse Lubin

    Avec quelle marque aimerais-tu faire une collab ?

  • Marine Adatto

    Bonne question. Vas-y, j'ai réfléchi, je te dis après.

  • Ulysse Lubin

    Tu passes une mauvaise journée si ton contenu ne prend pas ?

  • Marine Adatto

    Ça m'affecte un peu, pas beaucoup.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu utilises tout le temps ChatGPT ?

  • Marine Adatto

    J'utilise régulièrement, mais pas tout le temps.

  • Ulysse Lubin

    As-tu un succès inattendu sur un contenu tout pourri ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas.

  • Ulysse Lubin

    Tu ne fais pas de contenu pourri,

  • Marine Adatto

    toi ? Je publie des trucs que j'aime consommer.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est ça. Tu t'interroges suffisamment pour que ce ne soit pas...

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas si c'est tout pourri ou pas, mais c'est rarement inattendu comme ci, quand je me suis fait piquer par une tombe de balle de fusil. L'intérêt de cette vidéo n'est pas extraordinaire, et ça a quand même fait un million de vues sur YouTube.

  • Ulysse Lubin

    L'expérience est quand même surprenante.

  • Marine Adatto

    L'expérience est surprenante. Je voulais comprendre les mécanismes liés à la douleur. Mais bon, ce n'est pas non plus quelque chose qui apporte grandement à la société.

  • Ulysse Lubin

    Une audience LinkedIn ou Insta donne de l'autorité.

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Es-tu souvent invité dans des podcasts ou des plateaux de télé ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    LinkedIn est un gros canal d'acquisition de clients. Oui. Est-ce que tu as déjà fait un bad buzz ?

  • Marine Adatto

    Non, pas un gros bad buzz. J'ai déjà eu des posts sur lesquels il y avait débat, mais je n'ai pas fait de gros bad buzz.

  • Ulysse Lubin

    C'est quoi ton plat préféré ?

  • Marine Adatto

    La tartiflette et la lasagne.

  • Ulysse Lubin

    Le film que tu connais par cœur ?

  • Marine Adatto

    Fight Club.

  • Ulysse Lubin

    Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

  • Marine Adatto

    Le pire conseil qu'on m'ait jamais donné ? Ne pas me lancer.

  • Ulysse Lubin

    Le pire conseil que tu as donné à quelqu'un ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Je ne donne pas de conseils, moi, trop.

  • Ulysse Lubin

    Le métier que tu rêvais de faire enfant ?

  • Marine Adatto

    Astronaute.

  • Ulysse Lubin

    La chanson que tu aurais aimé écrire ?

  • Marine Adatto

    Oh, Ne me quitte pas de Jacques Brel, trop belle.

  • Ulysse Lubin

    Si tu pouvais avoir un super pouvoir, ce serait quoi ?

  • Marine Adatto

    De me balader dans les époques.

  • Ulysse Lubin

    Ah, pas mal. Ton plaisir coupable ?

  • Marine Adatto

    La mousse au chocolat et Fall in de Alice et Kiss.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, pas mal. Le dernier film que tu as vu au cinéma ?

  • Marine Adatto

    Hier, un petit truc en plus. J'ai adoré, c'était trop bien. L'artus.

  • Ulysse Lubin

    Ah mais oui, qui cartonne d'ailleurs, c'est bien. Le premier film que tu as vu au cinéma ?

  • Marine Adatto

    Oh, je ne me souviens pas.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as une phobie ?

  • Marine Adatto

    J'ai peur des chiens.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu es accro aux réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Je ne suis pas accro, mais je diminuerais bien encore ma consommation.

  • Ulysse Lubin

    Le livre qui a changé ta vie ?

  • Marine Adatto

    J'ai beaucoup aimé How to Live de Derek Severs. 27 réponses contradictoires et une conclusion bizarre.

  • Ulysse Lubin

    Ah, pas mal. Le conseil qui a changé ta vie ?

  • Marine Adatto

    Explore ta curiosité et documente-la.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as créé une tendance sur les réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Peut-être un peu sur LinkedIn.

  • Ulysse Lubin

    Un peu quand même, ouais. Est-ce que tu as vu l'un de tes posts devenir un sujet de discussion dans les médias ? Non. Non ? Ton chiffre d'affaires est lié à ta présence sur les réseaux ?

  • Marine Adatto

    De moins en moins.

  • Ulysse Lubin

    Intéressant.

  • Marine Adatto

    Ouais.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as été approché par des investisseurs grâce à tes contenus ? Non.

  • Marine Adatto

    Non ? Non.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tes contenus sont un avantage concurrentiel ?

  • Marine Adatto

    Ouais.

  • Ulysse Lubin

    Un bad buzz reste un buzz et c'est intéressant.

  • Marine Adatto

    Je ne suis pas d'accord, non.

  • Ulysse Lubin

    Tu te compares aux autres ?

  • Marine Adatto

    Non.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce qu'il faut avoir une routine de création ?

  • Marine Adatto

    Moi, je n'en ai pas. Je n'aime pas les il faut donc chacun fait ce qu'il veut.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as déjà regretté un poste ?

  • Marine Adatto

    Oui. D'ailleurs, j'en ai supprimé certains.

  • Ulysse Lubin

    L'authenticité prime-t-elle sur la qualité ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas.

  • Ulysse Lubin

    Et est-ce que la quantité prime sur la qualité ?

  • Marine Adatto

    Ça dépend des stratégies en vrai. Moi j'ai commencé avec beaucoup de quantité, maintenant j'essaie de faire plus de la qualité.

  • Ulysse Lubin

    Les réseaux sont-ils indispensables au succès ?

  • Marine Adatto

    Non.

  • Ulysse Lubin

    Les réseaux sont-ils trop influents ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Probablement oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as déjà refusé une collaboration hyper lucrative ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as peur quand tu appuies sur le bouton publier ?

  • Marine Adatto

    Non. Sauf certaines newsletters, parce que je les envoie à plus de 20 000 personnes maintenant. Ah oui ? Tu trembles un peu.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que les réseaux sont une source de stress ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Peut-on dire que tu es hyper connecté ?

  • Marine Adatto

    Oui, quand même, je suis sur toutes les plateformes.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que c'est une pression supplémentaire de construire sa marque personnelle ?

  • Marine Adatto

    Quand même, oui.

  • Ulysse Lubin

    Doit-on tout raconter sur les réseaux sociaux ? Non. Est-ce qu'il y a un prérequis pour se créer une marque personnelle ? Non. Est-ce qu'on a loupé sa vie si on n'a pas un compte LinkedIn à 50 abonnés à 30 ans ?

  • Marine Adatto

    Et une Rolex ? Non, on s'en fout. On s'en fout. Tous les abonnés sur LinkedIn.

  • Ulysse Lubin

    Eh bien, bravo. Tu as répondu à 56 questions.

  • Marine Adatto

    56 questions ? Eh oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce qu'il y a donc... Quelles sont les questions sur lesquelles tu voudrais revenir ? S'il y en a.

  • Marine Adatto

    Au niveau business, on peut parler peut-être de l'effet que ce soit obligé de... Le corollaire entre le chiffre d'affaires et ta présence sur les réseaux, est-ce que tu as vraiment besoin de faire ça pour cartonner ? Il y avait un autre truc aussi, je l'ai détaillé tout à l'heure.

  • Ulysse Lubin

    Ah mince, oui, je ne l'ai plus au tout début. Mais alors justement, est-ce qu'il faut avoir un bon compteur ? un bon compte LinkedIn pour faire du chiffre d'affaires selon toi ?

  • Marine Adatto

    Ça aide, mais en ce moment, j'explore vachement la pub. Je commence à faire de la publicité sur Meta, sur d'autres sujets. On a construit des tunnels de vente. Je travaille avec quelqu'un qui est vraiment un mec de l'ombre et qui fait de l'argent, mais personne ne connaît son nom. Donc, il y a plein de modèles qui existent. Les réseaux, ça en est un. Mais ce qui est cool, c'est que vu qu'on était bon en création de contenu avant de faire de la pub, nos pubs sont cool. Du coup elle marche vachement bien. Mais tu vois ça s'apprend aussi l'écriture de vente, c'est pas la même chose que juste de l'écriture où je raconte mes aventures tout ça. Donc il y a plein de modèles qui existent et le problème, un truc que je vois, que je trouve dommage c'est qu'on a tendance à vite parler que d'un modèle comme tu vois en 2016 quand j'ai lancé ma startup, on parlait que de ça, les business models scalables sur le web etc. Maintenant on parle beaucoup des solo business et de lance-toi sur LinkedIn et fais ci fais ça. Et je pense qu'en fait, il y a plein de modèles qui existent. Et je connais des gens qui gagnent beaucoup, beaucoup d'argent, qui ne sont pas du tout sur les réseaux. Moi, il y a des fois où même je me dis, j'aimerais bien complètement m'affranchir des réseaux sociaux et même vivre mes trucs et pas forcément les raconter parfois. Et tu vois, c'est OK, quoi.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    Donc, oui, je ne pense pas qu'il y ait eu une réponse. Mais bon, après, ça, encore une fois, c'est maîtriser les outils de son... De son temps. De son temps et sans en devenir esclave, comme dirait Jean-Charles Curdali. Et ça reste un outil très, très pratique, parce que tout le monde a son érevé sur son téléphone et donc c'est du temps d'attention qui se monétise. Et moi, j'ai une formation, j'incite les gens à publier sur LinkedIn. Pour autant, je ne suis pas certain que LinkedIn va changer ta vie si jamais tu passes cinq heures par jour à scroller le flux d'actualité. Je pense que c'est une opportunité pour les créateurs parce qu'il y a énormément d'attention qui est dirigée et très peu de gens qui osent publier dessus. Je me dis, si tu as des projets que tu veux... vivent de ton activité ou autre, c'est cool d'avoir une présence sur LinkedIn. Et tu verras plus tard peut-être comment tu la transformes. Mais voilà, il n'y a pas forcément un corollaire évident entre nombre d'abonnés et chiffre d'affaires. Il y a des gens qui ont peu d'abonnés, mais qui ont une niche très spécifique et qui ont un très bon message et qui font beaucoup d'argent. Et je connais beaucoup de créateurs, surtout sur TikTok, qui ont des millions d'abonnés et qui gagnent très peu de thunes.

  • Ulysse Lubin

    C'est vrai que c'est ce qui revient souvent, ça. Finalement, c'est comment est-ce que tu utilises l'audience que tu crées. quelle qu'elle soit pour en faire quelque chose et pas forcément mais ça c'est aussi cette course à la fame et c'est pour ça que je me pose la question à la fin est-ce que t'as réussi ta vie si t'as pas tes 50 000 abonnés sur LinkedIn à 30 ans,

  • Marine Adatto

    à 40 ans parce qu'on se rend compte aussi qu'il y a une course à ça aujourd'hui tu vois de plus en plus aussi de chefs d'entreprise qui payent pour avoir leur 100 likes juste parce que c'est cool pour eux Mais chacun trouve les chaussures à son pied. Oui,

  • Ulysse Lubin

    absolument.

  • Marine Adatto

    On fait ce qu'on veut, on fait ce qu'on peut.

  • Ulysse Lubin

    Exactement. Toi, tes voyages t'ont conduit aux confins de la Terre. Je t'ai posé la question, quelle était l'expérience la plus folle ?

  • Marine Adatto

    Oui, parce que c'est sous pression.

  • Ulysse Lubin

    L'Antarctique, tu dis. C'est ça ton expérience la plus marquante, l'Antarctique, pendant tes 1000 jours d'exploration ?

  • Marine Adatto

    Je pense pas qu'il y ait de hiérarchie, tu sais, entre telle expérience était mieux que l'autre, où elle t'a plus apporté. Moi, elles m'ont tous apporté des choses différentes. Oui. Enfin, toutes, pardon. Et tu vois, entre un combat pro de Muay Thai, pareil, c'était un truc... Ne serait-ce que ça m'a créé un chez-moi, quelque part en Thaïlande, dans un tout grand de Muay Thai, où j'adore retourner, où on a une connexion émotionnelle très forte. En Thaïlande, c'était plus un voyage introspectif, où je me suis beaucoup questionné sur l'identité que je voulais construire, qui j'avais envie de devenir, après mille jours de voyage. C'était quoi la suite ? C'est ce qui a déclenché le livre après. Je me suis dit, ok, là c'est le moment de rentrer dans des formats plus longs, de me poser la question du pourquoi. C'est pour ça que j'ai appelé mon bouquin 1000 jours en quête de sens Et l'Antarctique, c'était un peu la convergence de tout ça. Et je me questionnais beaucoup, en me disant, tiens, j'ai vécu comme un nomade pendant 4 ans, j'aimerais devenir un explorateur, qu'est-ce que ça veut dire d'être un explorateur ? Donc je suis allé sur les traces des plus grands explorateurs, parce qu'il n'y a pas plus dingue comme endroit. que l'Antarctique, quand tu te plonges dans les expéditions de De Guerlage, de Charcot, etc. C'est des trucs, ils étaient courageux. Et moi, ça m'a beaucoup inspiré. Et du coup, je me suis dit, c'est un chez-moi déjà qu'il faut que je trouve. Parce que ce chez-moi, c'est un lieu dans lequel je pourrais rentrer, me reposer, documenter, réfléchir, préparer aussi les prochaines expéditions. Et ça me fait un endroit où revenir. Donc c'est ça la différence pour moi entre un nomade et un explorateur, et ça c'est des trucs que j'ai compris en Antarctique. Donc ouais, c'est pour ça par exemple que là je suis...

  • Ulysse Lubin

    Ça fait comprendre ou c'est le moment ?

  • Marine Adatto

    Je pense que c'est une convergence.

  • Ulysse Lubin

    Une convergence des deux ?

  • Marine Adatto

    Ouais, c'était le timing, c'était le lieu, c'était les histoires, c'était mes propres réflexions. C'était le lieu parfait pour se dire, ok, c'est la fin de mille jours là, c'est quoi après quoi ? Donc là je construis mon lieu. Et après, je vais faire des expériences encore plus ambitieuses.

  • Ulysse Lubin

    Dans ton livre, tu commences avec une phrase qui dit À ma grand-mère, à qui mes aventures ont causé bien des inquiétudes Et tu dis que tu as écrit aussi pour elle ce livre, parce qu'elle n'est pas sur les réseaux sociaux.

  • Marine Adatto

    Non, elle n'est pas éternelle. Elle a fait ses 81 ans hier. Ah,

  • Ulysse Lubin

    bravo. Donc, elle n'est pas éternelle. Et qu'est-ce qui t'a motivé à écrire ce livre ? Est-ce que c'est aussi une transmission ? différente de ce que tu as fait jusque-là sur la documentation sur les réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Il y a plein de raisons. Il y a une raison... La première raison, c'est quand même personnelle. J'avais besoin, moi, de comprendre le fond des choses et pourquoi j'avais fait tout ce que j'avais fait. C'était un peu mon outil d'introspection plus-plus, quoi. Et le livre est très propice à ça. Il y a la raison aussi... Ouais, famille... Parce que dans le livre, je me livre sur plein d'aspects dont je n'ai pas forcément parlé sur Internet. Et je trouvais ça cool de leur montrer que, sans avoir à argumenter ou quoi, quand tu as le livre, tu as le temps et donc tu peux te plonger. Et je trouvais ça cool que ma famille puisse se plonger dans cette histoire-là et comprendre pourquoi j'avais fait ces moves qu'ils n'ont pas toujours compris. Ils me prenaient un peu pour un fou parfois. Et maintenant, j'ai mis tout le monde d'accord.

  • Ulysse Lubin

    Ils ont compris,

  • Marine Adatto

    oui. Maintenant, ils sont plus compétents. Je gagne beaucoup plus d'argent que quand j'étais salarié à Paris. Je suis invité partout, mais c'est surtout ma grand-mère, elle n'a pas les mêmes notions de statut que d'autres. Elle s'en fout que j'ai 100 000 abonnés sur LinkedIn ou 100 000 abonnés sur YouTube. Par contre, que je publie un livre chez Albert Michel, ça la touche énormément. Donc là, elle est très très fière. Et ma grand-mère, il y a plein de moments où elle était vraiment dans la compréhension de ce que je faisais. Et c'était difficile de lui expliquer. Que ce soit au niveau du modèle économique, ou même ne serait-ce que d'aller monter sur un ring en Thaïlande. Ça l'a paniqué, elle m'a fait promettre de ne plus jamais faire ça. Ce que je n'ai pas promis parce que... Tu y es retourné ? Je pense, oui, un jour je vais finir par y retourner. Mais je préfère m'excuser maintenant, le faire et lui dire, pardon mamie, regarde, je suis vivant là, regarde le film. Ça va, je te vois bien. Là je suis en train d'organiser une interview avec elle, j'aimerais bien qu'on fasse un échange pour se raconter un peu comment on a perçu certaines périodes de nos vies. Je le faisais pour ça et après il se trouve qu'écrire un livre ça t'apporte aussi d'autres choses, il y a plein d'effets ricochés, ça t'apporte de la crédibilité, ça te donne accès à des médias plus traditionnels aussi, ça t'inscrit dans le temps long, une image de ce que pense Ulysse à 30 ans. Et je trouve ça cool, c'est aussi un héritage. Demain, si j'ai des enfants, des petits-enfants, mon grand-père n'a pas écrit de livre, par exemple. J'aurais bien aimé, moi, lire ses expériences, sa vie, ses constructions, tout ça. Donc ouais, c'est en forme de... Tu sais, le livre, le papier, ça reste quand même ce qu'il reste, quoi. On a Internet, on pense que tout va... Ça y est, c'est dans la boîte, c'est terminé, ça restera à vie, mais en fait, on n'en sait rien. Il y a plein de technologies qui sont contenues complètement obsolètes. On n'a aucune idée de à quoi ça ressemblera dans 100, 200 ans. Mais il y a une certitude, c'est que les livres, c'est très vieux. Ça date quand même le livre. Donc ça, ça restera. Ça,

  • Ulysse Lubin

    ça restera. Sans spoiler, quels ont été les moments les plus difficiles que tu as vécu ? Mais aussi difficiles, mais qui t'ont amené le plus de gratification derrière, qui t'ont fait le plus grandir.

  • Marine Adatto

    Oui, mais il y a... Il y avait des énormes galères de voyage en Tanzanie. Il y avait des galères émotionnelles parce que je suis parti en couple. La France s'est séparée parce qu'on n'avait plus les mêmes attentes du voyage. Je raconte un peu tout ça dans le livre. Il y avait des galères physiques quand j'étais en Thaïlande, par exemple, quand tu fais un combat de Muay Thai. Ou quand je plonge à 35 mètres de la plaine et que mon tympan pète. J'ai passé un doigt à la moitié sourd. Maintenant, ça va mieux, je crois. Ça va mieux ?

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    même physiquement j'ai fait des grosses maladies parfois quand j'étais au Kyrgyzstan par exemple j'ai fait une intoxication alimentaire mais j'étais à une journée à cheval du village le plus proche il n'y avait pas de toilette, il n'y avait rien j'étais dans un état j'ai vraiment cru que j'allais crever mais et tu y retournes quand même à chaque fois parce que finalement je ne meurs jamais et en fait tu te rends compte que ton corps est très résilient et que tu peux faire beaucoup de choses et mentalement... mentalement ça va et ouais quand je vois j'ai fait dix minutes d'immersion dans l'eau gelée sans bouger j'ai fait une grosse hypothermie la première fois s'il faisait très froid dehors j'étais pas dans un centre après tu vas prendre ton jacuzzi quoi et j'ai mis près d'une heure enfin je pense au moins 30 minutes mais après j'ai

  • Ulysse Lubin

    continué un peu à grelotter mais à me réchauffer quoi qu'est ce que justement qu'est ce que tu ressens moi je me souviens j'ai lu un passage j'ai eu froid Mais qu'est-ce que tu... à ce moment-là, tu sors de là ? Tu te dis, c'est bon, c'est cuit, je vais jamais réussir à me réchauffer ?

  • Marine Adatto

    Au début, je me suis dit, ok, c'est normal, je tremble, ça fait partie du truc. Mais au bout de 30 minutes, à être en mode vibreur, je me suis dit, là, il y a un problème. On avait du mal à me réchauffer. Et ouais, j'ai un peu poussé. Je ne chantais plus mes membres, tout ça. J'ai fait une bonne hypothermie, je pense. Et ça, c'était un peu dangereux. Et je pense qu'on y est allé un peu trop à la cool. Oui. Maintenant j'essaie de faire un peu plus attention quand même à ce que je fais. Mais bon, c'est ça que t'apprends aussi. Et ce que j'ai ressenti, j'ai eu un peu peur à un bout d'un moment. Et puis après j'ai vu que mon corps se réchauffait. Voilà.

  • Ulysse Lubin

    Toujours bien. Mais c'est vrai que tu t'en sors bien en fait, t'as tous tes membres, tous tes doigts, enfin... Oui, du tout. Quand on voit Mike Horn, il lui manque toujours des bouts de doigts, etc. C'est globalement...

  • Marine Adatto

    Globalement regarde, il est encore capable de faire des choses extraordinaires.

  • Ulysse Lubin

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Marine Adatto

    Donc au pire, je perds un bout de doigt, ça fait partie du jeu. Bon, tu... À des moments, quand tu pars à l'aventure, tu t'exploites aussi, mais comme tu peux te faire renverser demain par une bagnole dans Paris, donc en fait, c'est la partie du truc. Les gens me disent, t'es allé en Mauritanie, c'est super dangereux. J'ai envie de dire, moi, toutes les fois où je me suis fait agresser, c'était en France. Ce n'était pas en Mauritanie, ce n'était pas en Afrique du Sud. C'est toujours pareil, c'est une question de voyager en faisant attention.

  • Ulysse Lubin

    Parmi tes premiers défis, tu as mémorisé les mille décimales de Pi.

  • Marine Adatto

    Pas les mille, mais les mille premières.

  • Ulysse Lubin

    Les mille premières. Oui, les 1000 premières en moins de 3 jours.

  • Marine Adatto

    Oui, 3 jours.

  • Ulysse Lubin

    Donc pour ça, tu as dû réapprendre à apprendre ce que tu expliques. Et tu as développé une méthode.

  • Marine Adatto

    Je me suis inspiré de méthodes qui marchaient déjà très bien, des champions de la mémoire et des méthodes qu'on ne nous donnait pas à l'école d'ailleurs.

  • Ulysse Lubin

    Ok. Donc maintenant, tu es capable très rapidement de retenir des choses ?

  • Marine Adatto

    Oui, j'ai des petites techniques qui me permettent de… Des petites techniques ? Pour Pi, j'ai utilisé la méthode PAO avec des palimantos.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    La méthode PAO, je vais essayer d'expliquer ça très simplement, mais à l'audio, ce n'est pas simple. T'as une caméra devant toi tu peux faire des mimes Non mais l'idée c'est de transformer des nombres en images parce que notre cerveau il comprend bien les images le cerveau il s'appuie aussi beaucoup sur la vue et c'est ça qu'il interprète sur ses sens et quand on a des concepts abstraits c'est très difficile pour lui de mémoriser des choses des nombres c'est pas si simple à mémoriser surtout des nombres qui n'ont aucune logique intrinsèque c'est un bordel son nom Oui Et du coup tu te dis bon bah vas-y comment je peux transformer ces nombres en images. Et donc la méthode, la première étape c'est ce qui s'appelle une table de rappel. Une table de rappel ça va être par exemple, on peut faire une table de rappel très simple de 0 à 9 par exemple. Et tu vas dire bah ok chaque chiffre je vais l'associer à quelque chose, je sais pas le 7 tu vas l'associer à, je sais pas tu vas dire bah c'est le chiffre de la chance, tu vas pouvoir imaginer un trèfle à 4 oeufs par exemple. Ou alors à un nain parce que l'un des 7 nains. Ou alors à James Bond parce que 007 quoi. Peu importe ce que ça t'évoque pour toi. Un 9, tu peux imaginer un 9 de poule. Voilà, peu importe. Et donc après, tu peux faire des associations. Par exemple, le 7, 9, machin, tu peux imaginer un trèfle à quatre feuilles qui est posé sur un 9. Bon, ça, c'est une mini table de rappel qui n'est pas très efficace. Tu peux faire pareil de 00 à 99. Comme ça, déjà, tu as deux chiffres dans une image, plutôt qu'un seul. Donc là, ça peut être 07, par exemple, qui va être James Bond. Moi, 67, par exemple, ça va être ma mère, parce que c'est l'année de sa naissance. Donc voilà 0-1 pour moi c'était les Wissam Hilton par exemple Parce que Pool Position, Formula One Tout ça Bon et donc tu peux imaginer des personnages Des images Et après la méthode PAO c'est un peu une table de rappel sous stéroïde C'est à dire que pour chaque Nombre De 0-0 à 99 Tu vas associer un personnage qui fait une action Avec un objet Par exemple le 10 pour moi c'était Zidane parce que son numéro de l'équipe de France, l'action ça va être de jongler et l'objet ça va être un ballon de foot. Le 0-7 c'était James Bond, l'action c'était de tirer, l'objet c'était un pistolet. Par exemple si je prends ma mère 67, si j'ai la séquence suivante à retenir, 67-10-07, je vais imaginer le personnage de 67, ma mère, qui fait l'action de 10, donc jongler, avec l'objet de 0-7. qui va être un pistolet. Donc je vais imaginer ma mère en train de taper ses meilleurs jongles, sauf que le plus que ce soit un ballon, c'est un pistolet. Et je vais imaginer qu'elle fait des jongles de fou, parce que plus c'est rocambolesque, plus ton cerveau va le retenir. Et après ça, je vais le placer dans des palimantos, qui sont des endroits que je connais très bien, dans lesquels je peux me balader par la pensée, dans un ordre très logique, qui sera toujours le même, et dans lequel je vais placer ces images dans des scènes. Par exemple, dans la salle de bain, il va y avoir l'évier, la douche, le tabouret. Là, je peux imaginer, quand je rentre dans la salle de bain, je vois ma mère debout sur l'évier, en train de faire ses meilleurs jongles avec un pistolet. Et donc, en fait, moi, je vais me balader mentalement. En fait, je ne connaissais aucune décimale de pipe. Juste, j'avais des palais mentaux dans lesquels il y avait plein d'images qui étaient rangées. Et moi, je me baladais à l'intérieur et je décryptais en live tout. Les yeux bandés.

  • Ulysse Lubin

    Très fort.

  • Marine Adatto

    Très très fort. On n'apprend pas ça à l'école. Généralement, quand on s'imagine 1000 décimales de pi, on pense que ça va te prendre des mois. Et en fait, moi j'ai passé un jour et demi à construire ma table de rappel PAO. Parce que c'est long de trouver 300 associations de choses qui ont du sens pour toi, et un peu la maîtriser. Et après, je factorisais les chiffres à toute allure. J'apprenais à peu près 100 décimales par heure, une fois que j'avais ces outils-là. Donc j'aurais pu faire 2000, 3000 en quelques jours supplémentaires, sans problème. C'est vraiment pas dur. Et n'importe qui peut apprendre cette méthode et n'importe qui peut le faire.

  • Ulysse Lubin

    Alors, est-ce que cette méthode, tu peux l'utiliser pour faire un burger de la mort ?

  • Marine Adatto

    Qu'est-ce que c'est ? Ah, oh là là !

  • Ulysse Lubin

    Ça peut marcher.

  • Marine Adatto

    Peut-être, oui.

  • Ulysse Lubin

    À ton avis.

  • Marine Adatto

    Tu veux essayer ? La méthode PAO n'est pas adaptée, mais tu peux trouver d'autres méthodes.

  • Ulysse Lubin

    Méthode ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Tu veux tester ? Vas-y,

  • Marine Adatto

    vas-y,

  • Ulysse Lubin

    on peut essayer. On a dit qu'on était joueurs.

  • Marine Adatto

    Vas-y, on va essayer.

  • Ulysse Lubin

    J'ai 10 questions.

  • Marine Adatto

    10 questions,

  • Ulysse Lubin

    ok. 10 questions. Petit burger, c'est 5 questions. Grand burger, c'est 10 questions. Tu me dis quand tu es prêt.

  • Marine Adatto

    Vas-y.

  • Ulysse Lubin

    Ok. Sur une échelle de 1 à 10, ça fait mal comment ? Une piqûre de fourmi, balle de fusil.

  • Marine Adatto

    Ok.

  • Ulysse Lubin

    Quelle est la technique préférée des orques pour chasser ? Trois réponses. Tendre des pièges, se déguiser en touriste perdu ou leur chanter la macarena. Combien pèse un éléphant de mère adulte à ton avis ?

  • Marine Adatto

    500.

  • Ulysse Lubin

    500 kilos, 1000 kilos, 2500 kilos ou aussi lourd que le secret de la recette du Coca-Cola. Pour ou contre la coriandre dans les pâtes thaï ? Clivant comme question. Qu'a dit Henri Lemaire à Jacques Brel en 1971 ? Passe-moi le sel s'il te plaît, le talent c'est d'avoir envie ou ne me quitte pas.

  • Marine Adatto

    C'est plutôt l'inverse, c'est Brel qui lui a dit.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, excuse-moi. Tu as raison. Je continue ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Quelle est la meilleure méthode pour allumer un feu sans allumettes dans la jungle ? Frotter deux bâtons ensemble, utiliser une loupe ou espérer très fort ?

  • Marine Adatto

    Ok.

  • Ulysse Lubin

    C'est affectueux, ta pète.

  • Marine Adatto

    Ah.

  • Ulysse Lubin

    Je continue ? Euh,

  • Marine Adatto

    oui.

  • Ulysse Lubin

    Comment s'appelle le réseau Wi-Fi du Sahara ? Sahara net, la connexion qui déshydrate. Tu peux me dire que le début. Chamophy, pour les dromadaires connectés. Ou pas de Wi-Fi, que du sable et des mirages. Bienvenue au désert connexion.

  • Marine Adatto

    Ok.

  • Ulysse Lubin

    Neuvième question. Est-ce que ça marche Google Translate pour déchiffrer une stèle Maya ? Dernière question. Si je fais 10 km de course le matin et le soir pendant 30 jours, combien de kilomètres je cumule à la fin du mois ? Assez pour faire le tour de l'île de France en jogging, plus de kilomètres que la voiture de Mad Max en une semaine, 600 km et des baskets qui demandent une prime de risque.

  • Marine Adatto

    Tu dis quoi ? 10 km pendant 30 jours ?

  • Ulysse Lubin

    10 km le matin et le soir pendant 30 jours. Je te laisse comprendre.

  • Marine Adatto

    Ça marche. Donc là, il y a 10 questions.

  • Ulysse Lubin

    Donc là, tu dois maintenant me donner les réponses aux 10 questions.

  • Marine Adatto

    Ça, ça va être dur. Parce qu'en plus, il y avait plein d'infos.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu veux que je recommence ?

  • Marine Adatto

    Non, non, non, vas-y, on va essayer. Je vais voir si j'arrive à en souvenir. Je me souviens que la première, c'était 10. 9,5, allez. Sur l'échelle de la douleur. Oui. Le second, c'est celui dont je me souviens le moins. Le second, c'est celui dont je me souviens le moins. Attends, je ne bouge pas. C'était les pièges. C'était un truc avec un piège. C'est quoi la question avec le piège, purée ?

  • Ulysse Lubin

    Mais t'as la réponse, là,

  • Marine Adatto

    hein ? J'ai la réponse ?

  • Ulysse Lubin

    Ouais, tiens, tu viens de donner la réponse.

  • Marine Adatto

    Ah, j'ai donné la réponse. En fait, j'ai construit une image mentale juste avec la réponse, mais j'ai oublié la question. OK ? OK. Après, je crois que c'était 2,5 tonnes, c'est ça ? Ouais. Non ? Pour les éléphants de mer ?

  • Ulysse Lubin

    Ouais.

  • Marine Adatto

    Ensuite, je suis contre la coriandre. Ouais. Ensuite, je crois que c'était Jacques Brel qui disait le talent c'est d'avoir envie. Le maire. Après, pour faire un feu, il me semble que... Je crois que c'est d'espérer très fort. Tu peux frotter des voeux de bois, tu peux tester la loupe, mais il faut être motivé. Je crois qu'avant le feu, j'ai oublié.

  • Ulysse Lubin

    Non, tu n'as rien oublié.

  • Marine Adatto

    Je n'ai rien oublié. Magnifique. Après, il y avait... Avant le Sahara, il y avait un autre truc. Qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce que c'était ? Avant le Sahara, il y avait un truc. C'est trop bien comme exercice. Ah zut, j'ai oublié le septième je crois. Ou le sixième, le septième. Bon je ne sais plus, il y en a un entre les deux, mais après il y a le Sahara. Ou je ne sais pas honnêtement quel est le nom du Wi-Fi dans le Sahara, il n'y en a pas. Il n'y a pas de Wi-Fi. Après il y avait la Stella Maya. Et donc le 36 ça ne marche pas, il faut vraiment s'intéresser au système d'écriture. Logo syllabique, c'est un beau bordel l'écriture maya. Et après, je pense que c'est 600 kilomètres. Tu fais 10 kilomètres par jour pendant 30 jours, matin et soir. C'est ça. Enfin, 10 kilomètres par demi-journée plutôt.

  • Ulysse Lubin

    Ce que tu as fait, d'ailleurs, pendant 30 jours, non ?

  • Marine Adatto

    Que le matin.

  • Ulysse Lubin

    Attends, pourquoi j'ai cru lire aussi l'après-midi ?

  • Marine Adatto

    L'après-midi, on refait tout sauf la course. Parfois, on allait courir aussi. Du coup, moi, j'en ai oublié un au milieu. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Je ne sais plus ce que c'était. Et c'est affectueux, Tapet ?

  • Marine Adatto

    Ah, c'était ça. Oui, c'est affectueux. C'était le surnom que nous donnait notre coach Thaï en Thaïlande. Oui, c'était comme ça. Il connaissait un mot de français, c'était Tapet. Et quand je suis sorti du ring, il m'a dit When you arrive, you scared, you Tapet Now you're ok

  • Ulysse Lubin

    You know tapette Bravo en tout cas parce que c'est pas facile comme exercice En plus je t'ai pris au pied levé Au pied levé Mais bon,

  • Marine Adatto

    j'ai à peu près bien sorti

  • Ulysse Lubin

    C'est bien, c'est bien Si tu devais recommencer à zéro qu'est-ce que tu ferais en premier ?

  • Marine Adatto

    Avec le même projet ou avec un projet différent ?

  • Ulysse Lubin

    Non, là aujourd'hui Tout ce que tu as fait, tu dois tout recommencer à zéro.

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Je me demande si je ferais la même chose. Mais si je prends la question vraiment sans la triturer dans tous les sens, juste redémarrer sur ma création, me reconstruire une communauté, je pense que je ferais un mélange de format long, de format court. Peut-être avec du YouTube long et peut-être des shorts et de la newsletter. Et puis... Je ne sais pas, en fait. Qu'est-ce que je ferais ? Attends, c'est une question... Peut-être que ce que je ferais, c'est que je prendrais juste un réseau, genre Insta, et je testerais des formats. Par exemple, je me lancerais un défi de publier tous les jours pendant trois mois. Et ce que je ferais, c'est que le premier mois... Je noterai 10 idées de formats. Un format, ça peut être vidéo face cam, je te raconte une histoire, un format. Je vais vloguer ma journée, un format. Je vais résumer un livre, un format. Donc je ferai 10 formats et je ferai 3 vidéos par format. Et à la fin du mois, je regarderai les vidéos qui ont le mieux fonctionné. Et peut-être je prendrai les 3 formats qui sont les plus prometteurs. Et après, je ferai le deuxième mois, 10 vidéos par format. sur ces trois formats-là. Et ensuite, le troisième mois, j'enlèverai celui qui a le moins bien marché ou je garderai que celui qui a bien marché et je continuerai mes tests. Et à la fin, l'idée, ce serait de trouver peut-être mes trois formats qui fonctionnent bien au bout d'un an. Et après, je poncerai ces formats-là. Et je fulerai tous les jours. Et pour me construire une audience, si je devais repartir à zéro en termes d'audience, je ferais ça. Et après, en termes de business, pareil, j'écouterai les signaux à fond. J'essaierai de comprendre... Là où j'ai une vraie spécificité, là où les gens me font confiance, là où je suis crédible. Et j'essaierai de construire un produit qui coule là-dessus.

  • Ulysse Lubin

    Pour ceux qui nous écoutent et qui veulent se lancer, très bon framework, ce test.

  • Marine Adatto

    Pensez en format.

  • Ulysse Lubin

    Quels sont les trois conseils que tu donneras à celles et ceux qui veulent se lancer sur LinkedIn ?

  • Marine Adatto

    D'acheter ma formation. Non, les trois conseils. Peut-être le premier, c'est de... En fait, je pense que le principal blocage, bon il y a un blocage, on en a parlé tout à l'heure, c'est le syndrome de l'imposteur, c'est j'ai rien à raconter, donc le premier conseil c'est faites-vous confiance, vous avez des choses à dire, il y a des gens qui s'identifieront à vous et oser c'est cool. au pire vous avez pas grand chose à perdre ce qui nous amène à la deuxième objection c'est bah si en fait j'ai des trucs à perdre, il y a mon patron qui regarde il y a mes boss, il y a mes collègues et en fait moi je me dis souvent ok mais en fait si tu publies et que imaginons il se passe des choses quand tu publies et qu'il y a des vues et il y a des commentaires et ça suscite des réactions bah si ça plaît pas à ton patron et qu'il vient te saouler là dessus c'est peut-être que t'es pas dans la bonne boîte tu vois... Au contraire, ils sont censés t'encourager puisque tu participes au développement de la boîte, tu lui amènes une image de marque, tu montres que les employés peuvent être impliqués ou autres. Je parle vraiment pour les salariés, mais pareil pour les entrepreneurs qui ont peur de perdre des clients aux autres. Peut-être que tu vas attirer des gens qui raisonnent avec ce que tu as à dire et peut-être que c'est avec ces gens-là que tu as envie de travailler ou de passer des contrats. Donc oui, publier sur LinkedIn, ça peut comporter certains risques. Pour moi, ce ne sont pas des risques, c'est... des effets secondaires quoi mais moi je pense qu'ils sont bénéfiques, ça permet de faire un vrai tri et ça c'est si vous êtes clivant en haut parce qu'après vraiment vous pouvez faire du contenu qui n'est pas clivant Et par contre, peut-être que votre patron sera jaloux si vous faites plus de likes que lui. Mais ça, encore une fois, peut-être que c'est... C'est pas dans la bonne boîte. Donc, osez essayer d'y aller. Puis, le troisième serait peut-être de s'entourer de gens qui sont dans la même vibe, qui ont la même hargne, qui sont dans le même mood que vous en ce moment. Vous avez envie de publier, vous pouvez vous challenger, vous pouvez vous envoyer vos accroches, vous pouvez vous donner des idées de postes. Vous pouvez dire, je ne suis pas sûr, j'ai ce poste-là, mais je suis... Je sais pas, il y a un truc qui me dérange ou quoi, qu'est-ce que vous en pensez ? Moi, plein de fois, ça m'est arrivé d'envoyer des posts à des potes en me disant j'ai un mauvais feeling Je sais pas pourquoi, mais j'ai un mauvais feeling. Et j'en dis mais publie pas ça Ah oui ? Ouais, en fait, ton feeling, il vient de là, tu vois. Ok. Et donc, ouais.

  • Ulysse Lubin

    S'entourer de gens pour monter ensemble, en fait, et se soutenir les uns les autres, mais c'est un plan de… Ouais,

  • Marine Adatto

    c'est sa petite tribu, quoi. Sa petite communauté. Et ne pas aller dans des pods, surtout pas, pour pouvoir mesurer vraiment l'impact. qu'on vaut poste, est-ce qu'il est bon est-ce qu'il n'est pas bon, analyser analyser, mettre les goûts un peu de côté dans ce processus là, c'est jamais la faute de l'algorithme, c'est toujours la vôtre si jamais ça ne marche pas, et si ça marche c'est parce que vous avez bien travaillé votre poste c'est parce que peut-être qu'il y avait quelque chose que vous n'avez peut-être même pas identifié mais qui a fait réagir qui a incité les gens à republier donc essayez de vous demander qu'est-ce que c'est et encore une fois vous n'avez pas besoin d'être clivant pour pour faire des vues.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est ça. Au niveau de la densité, tu vois, et du rythme pour un bon texte aussi, est-ce que tu as des tips à donner ?

  • Marine Adatto

    Pas publier autant que tu peux, tant que c'est bien.

  • Ulysse Lubin

    Tant que c'est bien.

  • Marine Adatto

    Et respecter ton audience, quoi. Il y en a qui publient trois fois par jour, mais ils n'en ont que de la merde et je ne sais pas, moi, ce n'est pas ma vision du contenu. Moi, j'essaie de publier des trucs que j'aimerais consommer. Quand j'envoie une newsletter, je me prends vraiment la tête sur chaque newsletter. Quand j'envoie un post, je me prends vraiment la tête pour que ce soit cool. Et donc, si tu as du temps et que tu as de la bande passante pour ça, trop bien. Tu peux publier tous les jours et passer du temps tous les jours à travailler tes posts. Si tu n'as pas le temps, je préfère que tu publies moins et que tu envoies des choses dont tu es fier. Plutôt que juste publier parce qu'on t'a dit de publier tout le temps.

  • Ulysse Lubin

    Au niveau du texte en lui-même, de la longueur, des mots ? des adverbes souvent, il faut épurer au maximum le texte pour aller droit au but. Toi, tu dis aussi écrire la voix active.

  • Marine Adatto

    Oui, écrire la voix active. Le cerveau comprend mieux Pierre lance la balle que la balle a été lancée par Pierre. Moi, j'écris de manière très directe. Parfois, c'est un peu robotique. Et varier les rythmes aussi, beaucoup. Si tu as plein de blocs qui font la même taille, c'est très dur à lire. Versus moi j'aime bien faire les petits paragraphes de 2-3 phrases Et puis après une toute petite phrase courte Et puis après faire une petite liste avec des bullet points Structurer ses idées tu vois Un poste égale une idée aussi C'est à dire pas partir dans tous les sens Et vraiment se dire ça c'est vraiment l'erreur numéro 1 que je vois C'est à dire le poste s'ouvre sur un truc Et puis il se finit sur un truc qui n'a rien à voir Tu devrais pouvoir cacher le corps du poste Lire juste l'intro et la conclusion Et ça devrait être un tweet quoi C'est à dire ça devrait garder du sens donc si la conclusion elle est à côté de l'intro c'est que là tu t'es garé en chemin quoi donc essayer d'être concis et pas forcément ça sert à rien de paraître intelligent ce qui est intéressant c'est d'être clair faire passer son message faire passer son idée et

  • Ulysse Lubin

    alors les illustrations est ce qu'on doit se mettre la pression sur les illustrations non non non non si c'est pertinent si ça apporte quelque chose si c'est en lien tant mieux illustrer votre poste mettez des photos si

  • Marine Adatto

    Il n'y a pas quoi. Ça ne sert à rien d'aller générer une image sur une journée juste pour illustrer son poste. Je pense que c'est pareil. Ce n'est pas parce que tout le monde fait ça que... Mes postes qui ont fait le plus de vues, c'était des postes qui n'avaient pas forcément d'image. Je crois que mes trois postes, mes trois plus gros postes à plus d'un ou deux millions de vues, c'était des postes sans image.

  • Ulysse Lubin

    Ok, c'est intéressant. Ok, comment est-ce que tu vois l'évolution de la marque personne dans les prochaines années et l'impact sur les business ? Est-ce que c'est un prérequis selon toi pour créer ou pour réussir un business ?

  • Marine Adatto

    Je ne pense pas que ce soit un prérequis, mais je pense qu'il y a de plus en plus de gens qui vont se mettre dedans. Je pense que c'est un nouveau mouvement et on voit quand même que ça a un impact positif, le fait de prendre la parole sur Internet. Donc je pense que ça va se développer. Je pense qu'il y a plein d'agences qui vont émerger. Je pense qu'il y a plein de services qui vont arriver. Je pense que ça va se professionnaliser. Et ce sera plus dur de sortir du lot, mais peut-être que c'est vraiment en faisant son truc à soi, plutôt que d'avoir les mêmes sous-titres que tout le monde, le même format que tout le monde, le même... Tu vois ? Oui. Je me dis que peut-être c'est là où on pourra se démarquer. Mais honnêtement, je ne sais pas trop. J'ai pas trop de prédictions là-dessus, si ce n'est qu'à mon avis, ça va continuer et ça va se développer. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Comment on fait pour ne pas être hyper dépendant des réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    C'est dur, ça.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    Ça, c'est dur. C'est un vrai sujet. Même moi, j'ai des phases où je suis un peu accro et des phases où je lâche complètement. Écoute, je sais pas, j'ai pas de recette miracle. Je ne sais pas, c'est un miracle. Je trouve qu'ils sont des gens... C'est dur de rivaliser avec des armées d'ingénieurs qui font des réunions pour choper ton attention. Et c'est dur de reprendre le contrôle. Moi, je le fais par exemple avec le sport, avec d'autres trucs. Je sors d'Internet. J'essaie de créer des projets dans le réel. Tu vois, la Tiny House ou quoi, le Festival des Créateurs. Ce ne sera que des gens d'Internet, mais en fait, on sera dehors toute la journée. Ce sera trop cool.

  • Ulysse Lubin

    C'est ramener dans la vie réelle. Ouais, c'est ça. Finalement des interactions que tu peux avoir sur le digital.

  • Marine Adatto

    Ouais, et puis des petites cures de désintox, c'est cool. Moi chaque année, ah oui, c'était ça le sujet dont je voulais parler. Chaque année, j'ai au moins un moment, une semaine où je vais dans des trucs sans internet. Tu vois, à l'Antarctique, j'avais passé 14 jours sans internet. Quand j'étais dans la jungle au Costa Rica, j'avais passé une semaine sans internet. Dans le Sahara, j'avais passé 8 jours sans internet. Et en fait, tu te rends compte que la vie continue de tourner et puis t'as pas loupé grand chose quoi. Vraiment, je me souviens... A chaque fois, les deux ou trois premiers jours, tu as envie d'ouvrir ton téléphone. Au bout d'un moment, tu le mets dans un tiroir et tu t'oublies. Au bout d'une semaine, tu n'y penses plus du tout. Tu te rends compte que tu t'es fait une montagne de ma vie, c'est ça Très rapidement, tu t'adaptes et ce n'est pas nécessaire. Moi, je rêve de faire un an sans téléphone. Je pense qu'à un moment donné, je vais le faire. Le problème, c'est que tout mon business, tout est en ligne et tout passe par mon téléphone. 80% de mon business, c'est WhatsApp. Ah oui. pour communiquer avec mes équipes ou autre. Ou alors, je ferais un téléphone à clapet, tu vois. Et sans Internet. Mais je ne sais pas.

  • Ulysse Lubin

    Les téléphones jetables,

  • Marine Adatto

    là. J'aimerais beaucoup faire ça, parce que je vois aussi l'impact sur la santé mentale. Et quand tu es créateur, ça peut être pire. Parce que, tu sais, il y a ce truc qui s'appelle le mince, les circuits de récompense aléatoire. que tu peux avoir dans un casino ou autre. C'est pareil sur les réseaux sociaux, si tu vas au TikTok d'après, c'est parce que c'est peut être la vidéo incroyable que tu allais louper. Mais quand tu es créateur, tu as ça en pire parce que quand tu publies, tu ne sais pas si tu vas avoir de la validation ou pas. Et du coup, tu es toujours un peu dans l'attente de demander ou autre. C'est pour ça que je t'avais dit, ça me touche un peu parfois, ça me stresse de publier parce que je veux être sûr que ça marche. Moi, après, très rapidement, on me disait en 30 minutes, je sais déjà si mon poste, il va marcher très bien ou pas, donc je suis rassuré très vite. Je sais qu'il ne va pas flop. Mais c'est source de stress et que tu sois et consommateur et créateur, je pense qu'il y a un vrai besoin d'éduquer et de trouver des outils pour reprendre contrôle un peu de son attention. Avec lire des livres, tu vois, c'est plus à la mode. On ne prend pas le temps. C'est plus facile d'aller scroller sur TikTok. Moi aussi, premier.

  • Ulysse Lubin

    On arrive à la fin. Quelle est la plus grande leçon que tu as apprise dans ces 1000 jours de quête ? Qu'est-ce que tu en retires ? S'il y avait une seule chose que tu devais retirer.

  • Marine Adatto

    Ma petite phrase du moment, c'est que la vie, ce n'est pas un problème à résoudre, c'est un paradoxe à expérimenter.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, je l'avais noté celle-là. Effectivement.

  • Marine Adatto

    Ça, j'aime bien. Ça montre qu'il n'y a pas de voie toute tracée, il n'y a pas de réponse unique. Les livres de développement personnel ont envie de te donner la réponse. Le secret du bonheur, le secret de la richesse. En fait, tu peux avoir des comportements très contradictoires et c'est OK, tester plein de choses. Et moi, j'essaie de ne plus me formaliser sur quoi que ce soit. J'essaie de m'affranchir un peu de tous mes a priori et de me dire, pour moi, vas-y, c'est quoi ton intention du moment ? Qu'est-ce que tu as envie de faire ? Et puis, tu verras bien. Et ce n'est pas grave, ce n'est pas paradoxal avec ce que tu as fait le mois d'avant. Donc, la vie, ce n'est pas un problème à résoudre.

  • Ulysse Lubin

    Et est-ce que c'est cette leçon aussi, ou en tout cas cette idée que tu veux... que nos auditeurs retiennent de notre échange ou est-ce qu'il y a autre chose qu'Aide Amérique et Eurocan ?

  • Marine Adatto

    C'est une bonne conclusion et ça se duplique partout, tu vois. C'est comme les réseaux sociaux, c'est pas des problèmes à résoudre, c'est des paradoxes expérimentés. Le mot expérimenté, il est important. C'est de se dire, ok, je vais faire par moi-même, quoi. Je vais essayer par moi-même et je vais en tirer mes propres conclusions. Et là, tu vois des gens qui vont écouter tout ce que j'ai raconté et qui vont suivre mes conseils ou pas. tester d'autres formats de post LinkedIn et tenter de faire des méga blocs. Pas obligé de suivre mes structures et voir si ça marche. Et puis faire ses propres expérimentations.

  • Ulysse Lubin

    Oui, et surtout, derrière, analyser.

  • Marine Adatto

    Oui, analyser et rester curieux. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Ton livre, donc, c'est 1000 jours en 4 200.

  • Marine Adatto

    Oui, une odyssée moderne chez Albin Michel.

  • Ulysse Lubin

    Qui est disponible dans toutes les bonnes librairies.

  • Marine Adatto

    Partout, oui.

  • Ulysse Lubin

    Partout, partout, partout.

  • Marine Adatto

    Partout, c'est Amazon, la FNAC, sur mon site web.

  • Ulysse Lubin

    Sur ton site web aussi. Oui. Où est-ce que nos auditeurs peuvent te contacter, te suivre s'ils ont des questions ?

  • Marine Adatto

    Soit par mail. Le mieux, c'est de savoir mon newsletter sur mon site et après de répondre aux mails de bienvenue. Moi, je suis toujours de l'autre côté. Donc, dès que vous recevez des mails de ma part, vous pouvez y répondre. C'est toi. C'est moi qui réponds. Oui. C'est moi qui suis derrière.

  • Ulysse Lubin

    sinon sur Insta ou sur LinkedIn ok je vais te demander maintenant de nommer quelqu'un à ta place pour un prochain épisode et de me dire pourquoi est-ce que cette personne qu'est-ce que tu attends de cette personne qu'est-ce

  • Marine Adatto

    que j'attends de cette personne Tu pourrais interviewer Kylian Thalin, c'est lui qui a le lieu où on construit les tiny houses, où on va organiser le festival des créateurs. Et lui je trouve que c'est un superbe exemple, parce qu'il utilise beaucoup LinkedIn, il a une newsletter, il utilise Instagram, il utilise beaucoup les réseaux sociaux. mais vraiment le virtuel au service du réel, avec ce lieu où le but c'est de venir se reposer, se travailler, mais aussi se réunir et faire émerger des idées créatives. J'adore l'équilibre qu'il a trouvé entre le monde réel. et virtuel. Il utilise ces outils-là pour des projets qui sont cool. J'aime bien. Il pourrait te raconter ça et t'expliquer comment tout ça a émergé. Le move qu'il a fait, il est audacieux aussi parce qu'il a posé une grosse somme d'argent pour acheter ce lieu en Charente-Maritime avec l'interrogation est-ce que les gens vont venir ? et les gens viennent. Mais quand tu fais le projet, tu ne sais pas. Je m'inspire beaucoup par ce qu'il construit en ce moment.

  • Ulysse Lubin

    ok est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimé que je te pose et que je ne t'ai pas posée non c'est bon j'ai répondu à 50 t'as vu t'as regardé la mort ok, écoute, merci beaucoup Ulysse c'était très riche très intéressant merci pour tous tes partages longue vie au livre et on espère c'est à l'heure bientôt ouais c'est bien ça on espère ouais ouais vraiment on te le souhaite et voilà puis on va continuer à suivre toutes tes aventures bah génial merci pour l'invitation avec plaisir à bientôt salut ciao j'espère

  • Speaker #2

    que tu as été inspiré par cet épisode si t'as plu partage-le autour de toi laisse-moi un commentaire et abonne-toi en attendant le prochain retrouve le contenu vidéo de la légende personnelle sur Youtube Facebook TikTok et Instagram. Merci de nous avoir écoutés et n'oublie pas, la marque personnelle est ton super pouvoir.

Chapters

  • 1. Introduction - Le grand saut

    00:00

  • 2. Trouver sa voie et son authenticité

    03:46

  • 3. Se lancer et créer une communauté

    07:59

  • 4. L'expérience prime sur la production

    16:53

  • 5. Trouver sa place sur LinkedIn

    21:27

  • 6. Créer et partager

    30:06

  • 7. L'IA et la création de contenu

    40:24

  • 8. Le Burger Quizz

    49:45

  • 9. Marque personnelle et réseaux sociaux

    57:05

  • 10. Dépasser ses limites : physique et mental

    01:02:00

  • 11. Conseils LinkedIn et syndrome de l'imposteur

    01:15:00

  • 12. Communauté, performance et rythme

    01:24:58

  • 13. Dépendance, leçons de vie et conclusion

    01:31:39

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Description

Dans ce nouvel épisode de La Légende Personnelle, Ulysse Lubin, explorateur et créateur de contenu, nous raconte comment il a construit une communauté engagée et une marque personnelle forte. Il partage son expérience sur LinkedIn et les leçons apprises lors de ses 1000 jours d'exploration à travers le monde.


Ce que tu apprendras dans cet épisode :

  • L'importance d'être vrai et de partager ses expériences avec authenticité.

  • Comment faire de sa vie une source d'histoires et de contenu intéressant.

  • Les étapes clés pour fédérer une communauté engagée et proche de soi.

  • Comment utiliser LinkedIn et d'autres plateformes pour développer sa marque personnelle.

  • Les stratégies pour gagner de l'argent avec sa présence en ligne et vivre de sa passion.


Les 3 bonnes raisons d'écouter cet épisode

  • Trouver sa voix et son authenticité

  • Créer une communauté engagée

  • Transformer sa passion en business


Si tu veux contacter Ulysse :


Linkedin https://www.linkedin.com/in/ulysse-lubin/

Instagram https://www.instagram.com/ulysselubin/

Youtube https://www.youtube.com/@UlysseLubin


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Marine Adatto

    Oublie les règles du jeu classique. Ici, on écrit l'histoire autrement. Et la meilleure façon d'y arriver, c'est d'écouter celles et ceux qui l'ont fait avant toi. Je suis Marine Adatto, et tu écoutes La Légende Personnelle, le podcast qui t'aide à comprendre une chose essentielle. Dans ce monde hyper connecté, ton plus grand pouvoir, c'est ton identité. Je ne suis qu'un mec normal qui a décidé de repousser ses limites. J'ai beaucoup investi dans ce projet, en temps, en énergie, en argent. Je voulais prouver qu'un petit créateur pouvait se lancer dans des projets fous, d'ordinaires réservés pour la télé ou Netflix. J'ai aussi engagé ma fierté dans ce projet. Je me suis entraînée dur pendant un mois, cinq heures par jour. En montant sur ce ring, je pouvais me prendre un KO, round 1, et rentrer chez moi la tête basse. J'ai mis ma peau en jeu et l'issue a été incroyable. Ce challenge était le plus ambitieux de ma vie et c'est un feeling incroyable de le voir se concrétiser dans ce documentaire. En 2020, il a entrepris un voyage de 1000 jours ponctués de défis, de découvertes et de rencontres. Des terres arides du Sahara aux profondeurs glaciales de l'Antarctique, il a parcouru le monde. Cette quête, documentée quasi quotidiennement avec passion et authenticité sur les réseaux sociaux, a parfois provoqué des prises de conscience chez son audience, voire suscité des aspirations d'aventure. Aujourd'hui, il sort son livre 1000 jours en quête de sens un témoignage vibrant de cette quête personnelle, où chaque défi relevé contribue à forger un nouvel équilibre entre l'exploration extérieure et la découverte intérieure. C'est l'histoire d'un homme qui a décidé de tout quitter pour trouver un sens à sa vie. Un homme qui a décidé de croire en lui. Salut Ulysse Lubin.

  • Ulysse Lubin

    Salut Marine, merci pour cette petite introduction.

  • Marine Adatto

    Je t'en prie. Alors, on est là aujourd'hui ensemble pour parler de ton livre, entre autres, et aussi de poursuite de légendes personnelles, et aussi de création de contenu. À la fin du prologue de ton livre, tu as inscrit Enfant, on m'a dit de croire en Dieu. Adolescent, on m'a dit de croire en l'avenir. Adulte, on m'a dit de croire en l'argent. finalement j'ai décidé de croire en moi. Qu'est-ce que ça signifie pour toi ce petit paragraphe ?

  • Ulysse Lubin

    C'est le symbole de ce pas de côté que tu finis par faire. Parce que pendant longtemps, moi j'ai suivi des modèles préconçus, des voies toutes tracées. Quand j'étais enfant, on m'a dit de croire en Dieu, parce que j'étais chez les bonnes sœurs au collège, chez les jésuites au lycée, les cours de catéchisme, etc. On me disait, voilà le sens de la vie, c'est ça. L'opérité, il faut être vertueux, etc. Adolescent, on m'a dit de croire en l'avenir. Pareil, tu fais tes études, on te dit, il faut que tu travailles bien, que tu aies des bonnes notes en maths, etc. pour comme ça tu deviendras ingénieur, comme ça tu auras un bon travail dans une grande tour, avec plein de gens qui te donnent des ordres. Et après adulte, on m'a dit de croire en l'argent, parce que ça devient un peu le nouveau jeu auquel on joue. Tu finis tes études, tu fais ton job pour gagner de la thune. Et après plus tu as de thune, plus tu as de statut, etc. Et puis finalement, j'ai décidé de croire en moi. Je me suis dit en fait, non, je ne vais pas suivre tous ces modèles, je vais essayer de créer le mien, créer mon propre chemin.

  • Marine Adatto

    Et donc un chemin que tu as entamé, j'ai plus l'année exacte. 2020,

  • Ulysse Lubin

    c'est là où j'ai tout quitté.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est ça, 2020.

  • Ulysse Lubin

    J'ai commencé mes réflexions un peu avant, notamment avec un voyage au Kyrgyzstan en 2019.

  • Marine Adatto

    Donc tu parles dans ton bouquin.

  • Ulysse Lubin

    Oui, mais sinon 2020, c'est vraiment là le moment où je dis, allez, je lâche tout mon job, je quitte mon appartement, je quitte mes biens, la plupart de mes biens. J'ouvre un sac à dos, je mets 75 objets à l'intérieur, je donne tout le reste.

  • Marine Adatto

    75 objets dans un sac à dos quand même, non ?

  • Ulysse Lubin

    Alors ça va très très vite. Un coupon c'est un objet, si tu veux. Une brosse à dents c'est un objet. Rien que dans ta trousse de toilette, on a déjà une dizaine, vingtaine. Donc ça peut aller très très vite. Une paire de chaussettes, un objet, un caleçon, un objet. Alors dans le sac, j'en avais pas autant, j'en avais peut-être une cinquantaine, soixantaine. Après j'avais une toute petite valise avec quelques affaires d'hiver que j'ai laissées chez ma maman. En me disant si un jour je reviens dans ma famille pour Noël par exemple, j'aurai quelques affaires d'hiver.

  • Marine Adatto

    Tu n'auras pas froid ?

  • Ulysse Lubin

    Je n'aurai pas froid. C'est sympa. Sinon, je n'avais plus rien. J'ai tout donné.

  • Marine Adatto

    OK. Avant de commencer et de plonger dans cette quête, pour toi, quelle est la définition de la marque personnelle ?

  • Ulysse Lubin

    C'est dur, ça. Oui, c'est dur. Je ne suis pas un expert en personal branding.

  • Marine Adatto

    Non, pour toi, ta marque personnelle, quand on dit justement Ulysse Lubin, on a une idée d'explorateur. quelqu'un qui partage, etc. Tu ne l'as pas forcément fait de manière consciente, mais aujourd'hui, avec ton expérience, c'est quoi une marque personnelle ?

  • Ulysse Lubin

    Ce que j'ai essayé de faire, en tout cas, c'était d'incarner qui je suis. sur internet, c'est à dire de montrer quand j'écris ou quand je fais des vidéos ou quand je fais des podcasts ou autre, je ne joue pas forcément un rôle. C'est juste moi et ce que je fais et mes expériences. Et du coup, ce que j'aime bien, c'est que quand les gens pensent à moi, ils ont des sujets qui sont mes sujets actuels. Après, écoute, moi, j'ai jamais trop eu de stratégie. C'est ça qui est marrant. J'ai juste poursuivi les choses qui me faisaient kiffer et puis je les ai racontées un peu avec passion parce que ça m'intéressait. Il y a des sujets qui ont touché les gens. Par exemple, quand je fais un combat pro de Muay Thai en Thaïlande, forcément, les gens sont curieux de savoir si je vais me faire défoncer ou pas. D'autres un peu moins. Par exemple, quand j'ai déchiffré une ancienne stèle Maya au Mexique, j'étais un peu tout seul dans mon délire. Mais moi, j'ai adoré faire ça. Et voilà, donc qu'est-ce que c'est qu'une marque personnelle ? C'est d'incarner son message. Ce qui se fait rare aussi, parfois. Parfois, on a juste tendance à vouloir absolument prendre la parole pour du business ou autre, mais est-ce qu'on incarne son message dans la vraie vie ? Moi qui côtoie beaucoup de créateurs, il y a aussi beaucoup de faux dans tout ça. Oui,

  • Marine Adatto

    et c'est vrai que c'est ce qui est intéressant avec toi, et c'est ce qu'on se disait quand tu es arrivé, c'est-à-dire que toi, tu as partagé, tu as documenté ton univers, et donc forcément, Tout est toujours très vrai et très authentique puisque tu partages ce que tu fais au quotidien. Initialement, tu n'avais rien à vendre, tu voulais juste partager. Et c'est ça qui est...

  • Ulysse Lubin

    Moi, j'appelle ça la posture de l'explorateur.

  • Marine Adatto

    Exactement. D'ailleurs, tu en as fait une formation.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est la méthode explorateur pour apprendre à documenter son quotidien, pour cartonner sur LinkedIn en se mettant dans cette posture-là. Parce que LinkedIn, c'est quand même le réseau social dans lequel on la ramène beaucoup, dans lequel on dit il faut faire ci, il faut faire ça, pas mal d'injonctions. Voilà ce qu'il faut retenir. Et moi, je préfère dire, regardez, on va faire différemment. On va dire, j'ai fait, voilà ce que j'ai appris. Et tirez-en vos propres conclusions. Et c'est ça, cette posture. Après, il y a des techniques d'écriture, etc. que j'ai appris au fur et à mesure, avec beaucoup d'itérations et en testant plein de choses. Mais j'aime bien, moi, cette posture-là. Un peu plus en retrait, tu vois.

  • Marine Adatto

    Oui. Donc, 2020, tu décides de tout quitter. Tu vas relever 100 challenges à travers le monde et donc tu le documentes. C'est ce que tu viens d'expliquer. Pourquoi tu le documentes ?

  • Ulysse Lubin

    Écoute, je ne sais pas trop. Je crois que c'était un peu générationnel. Dans ma première bucket list, je l'avais intitulé expérience YouTube dans le titre de ma note sur Google Keep. Je ne sais pas pourquoi. Je pense que c'était parce que je regardais beaucoup YouTube, donc ça me paraissait un peu logique de me dire tiens, je vais le faire sur YouTube. Et donc YouTube ça a commencé comme ça. J'étais assez inspiré par des gens qui voyageaient et tout ça. Je voyais bien aussi qu'il y avait un intérêt, tu sais, un peu business derrière. C'est-à-dire de me dire, bon bah si je faisais une communauté, peut-être que je pourrais aussi en vivre. Mais moi j'aimais bien aussi. Et ça m'aidait à apprendre. Tu vois le fait de... Par exemple aujourd'hui, ça fait un an que j'ai pas bu d'alcool. Il y a un an j'ai publié un post sur LinkedIn pour dire j'arrête l'alcool définitivement. Et là aujourd'hui je me suis dit bah tiens je vais faire un post un an après. Donc ça m'oblige à réfléchir, alors qu'est-ce qui a changé ? Mon accroche c'est voilà un an que j'ai pas bu d'alcool, enfin il y a un an j'ai arrêté de boire d'alcool, voilà les cinq effets secondaires de la sobriété. Et du coup je suis en mode bon alors c'est quoi les effets secondaires de la sobriété ? Et ça m'oblige à réfléchir et à apprendre. Donc cette phase de documentation elle est d'abord personnelle, moi je la trouve très bénéfique, et après il y a tous les effets ricochets, tous les effets positifs qui viennent de tout ça. Et LinkedIn ça a commencé parce que avant j'étais dans le monde des startups, notamment dans le recrutement. Et j'utilisais beaucoup LinkedIn dans ce cadre-là. Et donc, je commençais à me familiariser un peu avec le truc. Et puis, à un moment donné, quand moi, j'ai planté ma propre boîte aussi, j'avais publié un post LinkedIn qui avait buzzé. C'était l'un de mes premiers posts. Et du coup, ça m'a motivé. Quand tu publies quelque chose quelque part et que ça fait un demi-million de vues, tu te dis, bon, peut-être qu'il y a quelque chose à faire là-dedans.

  • Marine Adatto

    Dans un contexte où on était sur du cher réseau et très pro.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'était il y a longtemps.

  • Marine Adatto

    Et toi, tu es arrivé avec un contre-pied.

  • Ulysse Lubin

    Oui. Ça a pris un peu de temps quand même. D'un coup, je ne suis pas arrivé avec ce format qu'on connaît bien maintenant où je vais mettre une photo et je vais raconter vraiment mes expériences avec une petite morale à la fin ou des trucs comme ça. Mais au début, je testais plein de choses. Au début, je balançais mes vidéos YouTube sur LinkedIn. Et après, je me suis dit que je pouvais créer du contenu et documenter pendant l'expérience qui va donner lieu à une vidéo YouTube. Je peux raconter par exemple au quotidien sur LinkedIn. Et puis après sur Insta, il y a les newsletters, puis après il y a le podcast. Oui,

  • Marine Adatto

    parce qu'aujourd'hui, tu as une galaxie de médias. Tu fais beaucoup de choses.

  • Ulysse Lubin

    Je suis plus à l'aise aussi. Mais au début, j'essayais d'être bon juste sur YouTube et sur LinkedIn. J'avais ma newsletter aussi, tu me diras. Maintenant sur LinkedIn, je suis bien installé.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est pas mal.

  • Ulysse Lubin

    Du coup, je suis plus chill. Je publie beaucoup moins et je prends le temps de faire d'autres choses. Sur YouTube, je fais des formats plus longs maintenant. J'essaie moins d'être dans la régularité. C'est des stratégies différentes. Aussi, je suis moins dépendant du contenu puisque je gagne plus d'argent. J'ai moins cette pression de devoir tout le temps créer.

  • Marine Adatto

    Parce qu'au début... Quand t'es parti avec tes 100 objets, 75 objets, en disant je vais le documenter, t'avais quand même une vision de te dire je vais pouvoir gagner un peu ma vie avec.

  • Ulysse Lubin

    Ouais, j'espérais. Je m'étais dit bon, allez, si je gagne 2000 euros par mois, je pourrais continuer à jouer à ce jeu. Parce qu'il y avait un peu une date de péremption, j'avais pas beaucoup d'argent sur mon compte en banque. Il y a beaucoup de gens qui pensent que je suis parti avec les sous de papa, maman, parce qu'ils me voient faire mes expériences. Sur YouTube, aller dans le Sahara, aller dans la jungle, finir en Antarctique, etc. Mais pas du tout, ça a été une énorme galère à la thune pendant longtemps. J'ai beaucoup d'ambiance d'auberge de jeunesse, j'ai beaucoup fait attention à tout. Et en chemin, j'ai testé plein de modèles économiques pour réussir à en vivre, pour réussir à faire juste 2000 euros par mois au début. C'était ça mon ambition. Il se trouve qu'après, j'ai mis en place un business, etc. et que maintenant, je gagne beaucoup plus d'argent. Mais ouais, mon premier but, c'était juste ça. C'était de me dire, je joue à un jeu. J'ai pas envie d'arrêter de jouer. Donc je vais faire un peu ça, parce que j'avais déjà crashé une startup. Je savais à quel point quand t'as pas de modèle économique, t'as une pression qui arrive et à la fin c'est pas marrant à vivre quand tu dois t'arrêter, quand tu fais face à l'échec. Même si là je m'étais dit au pire, le pire scénario, au pire je rentre juste chez moi et j'aurai toujours un toit avec des gens qui m'accueillent et on va me donner à manger et ça va aller, je vais survivre. Je me suis dit au pire je retourne dans ma vie d'avant avec plein de souvenirs. Mais c'était pas le but. Mais c'était pas le but quoi.

  • Marine Adatto

    Et t'en parles d'ailleurs dans ton livre, tu dis que tu as mis presque trois... non, deux ans et demi pour vraiment gagner de l'argent avec... Ouais c'est ça.

  • Ulysse Lubin

    La première année j'ai plus gagné en crédibilité je pense, mais j'avais pas encore énormément d'abonnés ou autre, mais je continuais à fond. La deuxième année j'ai commencé à comprendre comment je pouvais monétiser, qu'est ce qui était mes compétences un peu spécifiques, là où je me démarquais par rapport à d'autres. Je crois construire mon premier produit, puis après ça a eu beaucoup d'itérations. Et la troisième année, c'est là où j'ai vraiment réussi à en vivre correctement. La deuxième année, j'étais plus en mode survie. Je commençais à atteindre ces 2000 euros par mois qui me permettaient de continuer sans forcément m'enrichir. Et après, la troisième année, tout s'est mis en place. Et la quatrième année, maintenant, tout est stable.

  • Marine Adatto

    Comme un business, en fait. C'est vraiment le travail, la persévérance. Oui,

  • Ulysse Lubin

    ça prend du temps. Tu sais, typiquement sur LinkedIn, il y a beaucoup de gens qui vont te promettre de gagner 10 000 euros par mois dans trois mois si tu rejoins leur bootcamp. Mais en fait, ça prend beaucoup de temps et il y a un gros biais du survivant. Il y en a quelques-uns qui arrivent qui sont très forts, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Et moi, je n'ai jamais voulu faire miroiter ça, tu vois. Et moi, je pense que déjà, j'ai ce biais du survivant, tu vois, parce qu'aujourd'hui, je vais vous expliquer très bien.

  • Marine Adatto

    Le biais du survivant, qu'est-ce que c'est ?

  • Ulysse Lubin

    Le biais du survivant, c'est quelques personnes qui vont te dire, oui, tu peux gagner 10 000 euros par mois facilement en te lançant sur LinkedIn, par exemple, ou autre. Mais eux ils sont biaisés parce qu'ils ont réussi à le faire quoi. Mais en fait pour une personne qui réussit, il y en a peut-être 90 qui se plantent. Enfin qui vont essayer, qui vont pas forcément avoir la persévérance nécessaire aussi. Moi je suis convaincu que si tu testes et si tu itères et si tu analyses aussi, parce qu'il y a plein de gens qui testent et puis juste ils disent oh bah ça marche pas Mais qui changent pas par exemple leur accroche ou leur style ou leur format ou autre. Ou sur YouTube, enfin peu importe le réseau. Moi je suis persuadé que si tu fais ça suffisamment longtemps et que tu écoutes les signaux et que tu as ce luxe aussi de tester pendant suffisamment longtemps, parce qu'on n'a pas tous les mêmes contraintes. Moi j'avais très peu de contraintes quand je suis parti, je m'étais dit ok je peux suivre avec vraiment très peu et ça va le faire quoi, j'ai pas d'enfant, rien. Mais si tu testes suffisamment longtemps et que tu écoutes les signaux et que tu te remets en question et que quand ça marche pas tu te dis pourquoi ça va pas marcher et quand ça marche tu te dis ah bah tiens pourquoi cette fois ça va marcher. Tu finis par créer ton format et tu finis par comprendre les besoins de ton audience et trouver un produit. qui fonctionne avec ton positionnement, avec ta personnalité aussi. On parle beaucoup de product market fit dans le monde des startups, c'est-à-dire à quel point ton produit rencontre son marché, mais il y a aussi un founder market fit, founder product fit. C'est à quel point toi, tu incarnes tes crédibles sur ton sujet et les gens te font confiance.

  • Marine Adatto

    De plus en plus d'ailleurs.

  • Ulysse Lubin

    Oui, de plus en plus. Moi, ça a commencé avec l'introspection. C'était au bout d'un moment, je me suis rendu compte que beaucoup de gens me posaient des questions sur comment, what the fuck, qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête pour que tu quittes tout. Moi j'avais fait des exercices, j'avais fait un gros travail sur moi, d'écriture, de recherche, et donc j'ai fini par rassembler des exercices entre eux, et puis ça a donné lieu à un produit qui s'appelait l'atelier d'introspection, qui a connu, je ne sais pas, 6 ou 7 versions. Tu vois, j'ai beaucoup testé, j'ai beaucoup changé la proposition de valeur, j'ai beaucoup changé le format, j'ai changé plusieurs fois de plateforme, etc. Avant que ce soit ce produit qui aujourd'hui j'en ai vendu des milliers, tu vois. Mais au début, c'était juste des premiers tests. C'était la première fois que je faisais un lancement. Je me souviens, j'avais peut-être 2000 abonnés sur ma newsletter. Et quand j'ai créé la première version de l'atelier, pas cher du tout, c'était juste une page Notion. J'avais peut-être gagné 8000 euros sur le lancement. Et pour moi, c'était fou. Je viens de gagner 4 mois de voyage. C'est incroyable. C'était un peu cette course contre la monte. Et bon, maintenant, le truc est mis en place. Pareil pour la méthode explorateur. Au bout d'un moment, je me suis dit, tiens. Maintenant j'ai 100 000 abonnés sur LinkedIn, il y a peu de gens finalement qui ont cette notoriété-là, sur ce réseau-là. Et moi je l'ai fait d'une manière un peu originale, avec une approche différente. Très originale,

  • Marine Adatto

    oui, par rapport à d'autres.

  • Ulysse Lubin

    Et je me dis, bah tiens, ça a marché pour moi, je vois que de plus en plus de gens essayent à leur sauce. Moi j'ai appris pas mal de choses en chemin, je vais en faire un produit, et le produit que j'incarne, puisque c'est exactement la manière dont je communique. Tu prends ma formation, tu regardes mes posts, c'est exactement ça. Et là je vois plein de gens qui le font, et ça marche et tout. Et du coup, maintenant, je suis crédible sur ce sujet. Mais c'est venu assez naturellement. Ce n'est pas moi qui ai dit au tout début, tiens, vas-y, j'ai fait un poste qui a bien marché, je vais en faire une formation.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est au fur et à mesure. Finalement, toi, c'était d'abord créer une communauté, point de départ, pour ensuite...

  • Ulysse Lubin

    C'est d'abord me faire kiffer, point de départ. Je suis parti pour moi, parce que j'avais envie de vivre, parce que j'avais envie de m'amuser, j'avais envie d'explorer. Et après, quand j'ai démarré, je me suis dit tiens, je vais partager. Il se trouve que ça a eu des effets ricochés, que ça a résonné chez des gens et que c'était trop bien. Et c'était la soleil sur le gâteau. Là-bas, je ne l'ai pas fait pour ça. D'ailleurs, pendant plus d'un an, je parlais un peu dans le vide. Ah oui ? Forcément.

  • Marine Adatto

    Mais c'est le fait de continuer.

  • Ulysse Lubin

    Parce que je m'éclatais aussi.

  • Marine Adatto

    Parce que oui, tu t'éclates. Mais on est quand même aussi dans une société... du regard, de la peur du jugement des autres. Toi, tu t'amuses, tu t'explores. À côté de ça, tu le documentes. Si je parle un peu dans le vide, tu continues quand même à le faire. Tu as quand même aussi, j'imagine, quelques personnes qui te suivent. Et c'est pour ces gens-là que tu le fais, pour toi, pour eux.

  • Ulysse Lubin

    Tu n'as pas besoin d'avoir 5000 abonnés sur quelques plateformes pour toutes les gens. Dès le début, je commençais à recevoir des messages dans ma newsletter ou sur YouTube ou autre, de gens qui prenaient des décisions de fous, et c'était trop bien. L'atelier introspection, avant d'être un vrai produit, ça a été des petits tests, où j'envoyais des trucs dans ma newsletter, puis les gens faisaient des exercices, et puis ils m'écrivaient quelques mois plus tard, ils vont me dire j'ai quitté mon job, j'ai lancé un podcast, je suis parti voyager en solo, etc. Tu m'as créé ce déblocage. Moi j'étais en mode wow ! Incroyable ! Et donc de fil en aiguille, ça se met en place.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est ça, c'est écouter ce que tu disais tout à l'heure aussi, écouter les signaux faibles, se rendre compte du retour que les gens te font, tes lecteurs te font, pour pouvoir derrière en faire un produit et puis commencer à gagner ta vie avec.

  • Ulysse Lubin

    C'est la grosse différence avec ma première startup. Je voulais absolument imposer un modèle économique. Je me suis dit, on va faire ça, c'est une idée de génie et on va être riche et on va changer le monde. Et pas du tout. Et ni riche, ni changer le monde, ni rien du tout. J'ai surtout perdu de l'argent et du temps. J'ai appris plein de choses, mais cette fois-ci, je me suis dit que ça allait venir de l'extérieur. Je vais juste écouter des signaux. Je vais faire des choses qui me font plaisir et je vais voir ce qui se passe. Je serai à l'écoute quand même. Je vais tester des choses parce que je reste un entrepreneur aussi à la base.

  • Marine Adatto

    Justement, parmi ces choses qui te font plaisir, tu disais que j'avais certainement envie de kiffer. Quels sont les formats que tu préfères utiliser ? Tu t'es lancé sur YouTube d'abord. Tu disais que tu adores YouTube et que tu fais des vidéos. J'en ai parlé aussi en intro. Tu fais des vidéos, un peu un reportage de certaines de tes explorations qui sont super bien produites, vraiment canon. Quels sont les formats que tu préfères ? Et pourquoi ? Qu'est-ce que ça t'apporte à toi ?

  • Ulysse Lubin

    J'adore le format documentaire, mais je suis nul là-dedans. Je suis obligé de me faire accompagner à fond. YouTube, ce n'est vraiment pas ma zone de génie. J'ai des vidéos qui ont bien marché et c'est cool. Mais moi, je ne suis vraiment pas à l'aise quand je suis avec ma caméra. Maintenant, ça fait quatre ans, donc j'arrive à parler face caméra sans problème. Je peux vlogger ou autre, mais ce n'est pas là où je me sens vraiment à mon aise. Tu vois ce documentaire, par exemple, sur le Muay Thai, qui a fait plus de 500 000 vues sur un long format. C'est 53 minutes. J'avais un filmmaker qui était là avec moi. Il y a eu diversions au montage. C'était un gros projet, mais j'étais accompagné.

  • Marine Adatto

    Mais tu n'es pas obligé de savoir faire. On peut très bien se dire qu'on est accompagné et c'est ok en réalité.

  • Ulysse Lubin

    C'est ok, oui. Et puis d'ailleurs pendant longtemps j'ai fait mes vidéos tout seul. Je me filmais et puis c'était nul. Et puis je montais mes vidéos et puis au bout d'un moment, quand j'ai eu un peu plus d'argent, je me suis dit tiens je vais prendre un monteur qui sait faire. Et puis après je me suis dit tiens je vais prendre un filmmaker. La qualité augmente. Mais ma vidéo la plus vue sur ma chaîne, c'est quand je me fais piquer par une fourmi de bol de fusil en Amazonie. La deuxième, c'est quand je fais une semaine de survie dans la jungle avec des briberis au Costa Rica. Et pareil, j'avais juste une toute petite caméra. C'est moi qui ai monté, c'est moi qui ai tout fait. Tu vois, comme quoi, il n'y a pas besoin.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est l'expérience qui attire plus que la qualité de l'image.

  • Ulysse Lubin

    Moi, je préfère l'écriture. C'est là où j'ai le meilleur. Mais tu vois, dans le YouTube, il y a aussi beaucoup d'écritures. une vidéo comme celle de Morita, il y a tout un script derrière, il y a toute une réflexion sur comment on organise les idées et tout ça. Là, dans le livre, je me suis plus senti dans ma zone. Je pensais que j'étais fait pour ça, même si c'était très difficile d'écrire, surtout sur le côté discipline et prendre un an pour écrire, c'est long.

  • Marine Adatto

    Un an, t'as mis un an à écrire ?

  • Ulysse Lubin

    L'écriture pure, peut-être un peu moins, mais du moment où j'ai l'idée, le moment où le livre sort, il se passe un an. J'ai mis neuf mois pour écrire. Mais c'était du temps très long. Mais par contre, quand j'étais face à mon texte, je sentais que ça cliquait de partout dans ma tête. C'est peut-être pour ça aussi que sur LinkedIn, je ne m'en sors pas si mal. C'est parce que l'écriture, c'est devenu identitaire chez moi. Et LinkedIn, c'est quand même une plateforme qui est basée sur l'écrit avant tout. Là où TikTok, par exemple, tu peux être très créatif sans savoir écrire. Oui,

  • Marine Adatto

    exactement. Est-ce que tu crois qu'il faut être clivant pour partir rapidement ? Non, je ne pense pas. Non.

  • Ulysse Lubin

    Pendant longtemps, je...

  • Marine Adatto

    Je dis rapidement, attention. Et dans le rapidement, j'inclus aussi la difficulté derrière de... Parce que tu as été clivant, certaines personnes sont venues te suivre et puis elles attendent ça derrière. Et comment est-ce qu'on fait pour continuer ou pas ?

  • Ulysse Lubin

    Au début, j'essayais un peu de mettre le feu aux poudres, parfois. En fait, j'avais identifié des ennemis. C'est un truc un peu classique, quoi. Qu'on crée un personnage, entre guillemets. Tu te dis bon bah c'est quoi le message que je défends, c'est quoi... T'as toujours un peu ce positionnement public quoi, et donc tu te dis bon bah vas-y, moi mes ennemis c'est qui ?

  • Marine Adatto

    Alors c'était qui ?

  • Ulysse Lubin

    Bah moi c'était la vie par défaut quoi. Donc forcément j'allais taper un peu sur l'école, j'allais taper un peu sur le salariat, j'allais taper un peu sur tous ces trucs. Et en fait au bout d'un moment j'ai compris que j'avais pas besoin de taper sur des trucs pour être visible. Et en fait tu peux faire tout autant de vues en parlant positivement des trucs. toi, t'inspire et te font vibrer, plutôt qu'en dénonçant le reste, ce qui, toi, t'a saoulé. Et d'ailleurs, depuis que je fais ça, j'ai l'impression de beaucoup plus se fédérer. Là où j'ai gagné le plus d'abonnés, c'est quand je faisais des séries d'aventures, quand j'annonçais un objectif, et puis que je le documentais au quotidien, et que les gens voulaient suivre, si oui ou non j'allais atteindre cet objectif. Après, il y a des structures, tu vois. Par exemple, de créer un peu un mystère qui ne trouve pas sa résolution immédiatement. Pareil, c'est un peu le mystère des accroches, tu vois. Tu crées une tension qui est non résolue et donc tu as envie de cliquer sur voir plus pour voir ce qui se passe jusqu'à la fin. Comme là, je te disais tout à l'heure, ça fait un an que je ne peux plus d'alcool, voilà les cinq effets secondaires de la sobriété, c'est quoi ? Mais franchement, il n'y a pas besoin d'être clivant. Tu vois, là, j'aurais pu faire un post pour dire, bouh, l'alcool c'est mal, machin. Je dis non, j'ai expérimenté pendant un an, voilà ce que j'ai remarqué, ce qui a changé dans mon quotidien. Je suis vraiment posture explorateur. Oui,

  • Marine Adatto

    ça a toujours cette fameuse posture de l'exploration.

  • Ulysse Lubin

    Et ça marche. Il y a un an, le post où je dis j'arrête l'alcool définitivement il avait fait 300 000 vues sur LinkedIn. Et je dis juste j'arrête l'alcool voilà mes quatre raisons personnelles. Je fais la mort à la personne.

  • Marine Adatto

    Je dis juste voilà pourquoi j'ai décidé d'arrêter Et les retours de ton audience là-dessus, c'était ?

  • Ulysse Lubin

    C'est trop bien. Ça a inspiré plein de gens à arrêter. Il y a plein de gens qui avaient arrêté aussi, qui viennent donner de la force. D'autres qui vont forcément se fusquer naturellement parce que... ça sort de leur cadre de référence, en fait ils prennent tout personnellement alors que je parle juste de moi. Ils vont se dire mais non l'alcool c'est bien parce que, en fait ils se justifient, parce que la sobriété c'est un miroir aussi, c'est-à-dire que quand tu fais face à quelqu'un qui ne boit pas d'alcool, si tu lui proposes un verre et qu'il te dit non merci, je ne bois pas ça fait un peu effet miroir. Moi très souvent c'est marrant, très souvent les gens se justifient de boire quand moi je leur dis que je ne veux pas. Alors que moi je ne leur ai rien demandé, tu vois. Mais c'est pareil sur les réseaux en fait. Souvent tu vas trouver, peu importe le sujet, je prends l'alcool, c'est assez évident avec ce sujet-là, mais peu importe le sujet, tu vas avoir des gens qui ne vont pas résonner avec ton message et qui vont trouver des manières de se justifier ou de venir en opposition avec toi parce que ça les rassure. Et après, plus t'es clivant, plus tu vas en avoir des gens comme ça.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est vrai.

  • Ulysse Lubin

    Mais franchement, pas besoin.

  • Marine Adatto

    On en a parlé, mais globalement, quand on veut écrire, incarner sa marque ou juste prendre la parole et se créer une audience. on est très souvent face à ce syndrome de j'ai rien à raconter Et donc, ton sujet, c'est ça. C'est comment est-ce que, finalement, on fait de notre vie un peu un film pour avoir toujours quelque chose à raconter. Est-ce que tu peux un peu expliquer ta méthode et comment est-ce que, justement, chacun, finalement, pourrait le faire dans un contexte où on va se dire non mais en fait, globalement, tout le monde s'en fout de ma vie pourquoi justement non, selon toi ?

  • Ulysse Lubin

    En fait, ça c'est la philosophie de la méthode explorateur. Mon deuxième produit, j'incite les gens à oser se lancer sur LinkedIn, c'est transforme ta vie en film et partage dans le script. Et l'idée c'est de dire en fait on a tous des choses à raconter parce qu'on a tous vécu des trucs, on a tous des expériences. Et ça peut être des trucs de fou aller à l'autre bout du monde ou peu importe. Ou pas quoi, je veux dire, on a... Un poste ne va pas forcément marcher parce qu'il est sensationnel. Un poste va marcher parce que des gens vont s'identifier à ce que tu racontes. Et donc, il y a plein de situations du quotidien que plein de gens vivent, par exemple. Tu peux être parent, tu peux documenter ta parentalité, par exemple, avec les difficultés ou autres. Il y a plein de gens qui vont se reconnaître là-dedans, par exemple. Donc, c'est ça la posture de l'explorateur. Et il n'y a pas besoin de vivre des aventures... Comme je disais, sensationnel. Tu peux juste documenter les trucs qui te font peur. Ça peut être d'aller faire un cours de danse. Ça peut être, tu montes une boîte, tu vas raconter l'intérieur, comment ça se passe. Ça peut être juste ta quête de sens si tu es perdu. Tu peux dire, voilà tout ce que je vais tester. Tu lis un livre, tu peux le résumer. Il y a plein de sujets. On a tous vécu des choses et on a toutes des choses à partager. Et ça résonnera forcément chez quelqu'un d'autre. On est tous l'inspiration d'une autre personne parce qu'on ne s'adresse pas... au même stade d'avancement. Moi, souvent, j'écris pour la personne que j'étais il y a cinq ans. Souvent, j'ai ce Ulysse dans la tête qui est perdu, qui est en galère, qui se fait chier dans son job à Paris et je lui dis t'inquiète pas, mec, ça va bien se passer. Tu peux oser faire des trucs, tu peux y aller, fais toi confiance. Et voilà. Et en fait, peut être que quand j'étais startupper, j'aurais pu écrire au mec qui commence ses études et je l'aurais inspiré en mode t'inquiète, tu peux, tu peux, tu peux essayer de lancer une boîte et tout. Peut-être que ça ne va pas marcher, mais c'est cool, tu vas apprendre des trucs. Et donc, vous inspirez toujours quelqu'un qui est... On a souvent cette illusion de... Comment ça s'appelle ? C'est un des freins à la communication. Mais je ne le retrouve plus. Mais en tout cas, il y a toujours quelqu'un chez qui le message résonnera. Oui. C'est plutôt de se dire, tiens, qui peut s'identifier avec ce que j'ai à raconter ? Et je pense qu'il y a plein de gens.

  • Marine Adatto

    Oui, oui, certainement.

  • Ulysse Lubin

    Et donc, on a tous une histoire. Et cette histoire-là, c'est un terreau fertile pour déjà raconter plein de choses. Vous pouvez déjà publier des centaines de postes juste avec votre histoire. Ça demande un peu d'introspection.

  • Marine Adatto

    Ça demande de l'introspection et ça demande aussi probablement de dépasser la peur du jugement. Parce qu'il y a ça aussi aujourd'hui.

  • Ulysse Lubin

    Tu ne la dépasses jamais. Quand on écrit. Tu l'as toujours.

  • Marine Adatto

    Tu l'as toujours toi aussi ?

  • Ulysse Lubin

    Bien sûr. Je publie un livre, si j'ai une étoile sur Amazon demain, quelqu'un qui défonce mon livre, ça va me faire chier. Parce que j'ai mis un an de ma vie dedans. Alors maintenant, je suis de plus en plus détaché. C'est-à-dire que maintenant, c'est un avis sur mon livre négatif qui va me toucher versus un commentaire ou quelqu'un qui n'a pas kiffé un poste. Je m'en fous maintenant. Mais elle sera toujours présente à certains degrés. Et c'est OK, c'est normal d'avoir peur. Et heureusement que vous avez peur. Si tu publie un poste et que... On n'a rien à foutre, c'est que t'es un sacré psychopathe, quoi. Parce qu'on est câblé pour faire attention au jugement des autres. On vivait dans des tribus avant, et si t'es le paria, si tu fais chier tout le monde dans la tribu, tu te fais exclure, et ça veut dire mourir. Donc en fait, on a peur de mourir, on a peur d'être exclu de cette tribu. Donc c'est normal que sur les réseaux sociaux, on cherche de la validation, parce qu'on n'a pas envie d'être rejeté. C'est en créant en nous, c'est dans nos gènes. Il se trouve que maintenant, on a changé de paradigme. On vit toujours un peu en tribu, mais on peut choisir nos tribus, on peut se déplacer, on n'est plus cantonné dans notre tribu d'origine, parce qu'il y a des moyens de transport, il y a internet, donc on peut se créer sa propre bulle, et on n'est pas obligé de parler à tout le monde. Mon message ne résonne pas auprès de tout le monde, il y a des gens...

  • Marine Adatto

    Ils vont trouver ça complètement lunaire ce que je fais, ils vont dire que je suis déconnecté ou autre, mais je m'en fous, je ne m'adresse pas à eux. Je m'adresse à celui qui se pose des questions, qui aimerait vivre des aventures et qui a un peu peur, et lui dire vas-y, t'inquiète,

  • Ulysse Lubin

    tu peux y aller. Je vais rebondir là-dessus, parce que justement, ces tribus, toi, tu en parles dans ton livre, tu as un truc avec les tribus, tu aimes bien créer des tribus. Tu parles beaucoup de tes amis avec qui tu as vécu certaines... certaines explorations, certaines aventures. Tu rassembles aussi des créateurs quand tu vas faire de la plongée. À Mallorque, c'est ça ?

  • Marine Adatto

    C'est à Ténérife.

  • Ulysse Lubin

    À Ténérife. En fait, tu as toujours ce que j'ai ressenti en le lisant, ce besoin de t'entourer aussi et d'aller chercher des personnes qui sont des créateurs, avec qui tu as une émulation. C'est un truc pour toi.

  • Marine Adatto

    Des artistes, des gens qui travaillent à leur destin. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Qu'est-ce que ça t'apporte ? Qu'est-ce que ça change d'avant, justement, où tu étais start-upper, ou alors tu étais dans ton job, etc. ?

  • Marine Adatto

    Déjà, plus de compréhension. C'est-à-dire que les premières fois où je suis rentré en France, après des longs voyages, je me suis rendu compte qu'il y avait un petit décalage qui s'était créé. Je ne sais pas, on avait forcément les mêmes centres d'intérêt. Je parlais de l'alcool tout à l'heure, je ne bois plus d'alcool. Moi, je viens d'une école d'ingénieurs où on fait la fête. Forcément, il y a des petits décalages qui se créent. Et c'est OK, en fait. C'est juste, bon, chacun prend des chemins différents. Mais à un moment donné, j'ai ressenti le besoin de m'entourer de gens qui me comprenaient, qui s'exposaient publiquement, qui ressentaient cette peur du jugement, mais qui l'embrassaient et qui disaient, allez, on y va quand même. et qui comprenait ce stress de l'entrepreneuriat, qui comprenait le fait qu'au début, c'est cool d'avoir du soutien quand tu lances un petit produit ou autre. Là où des potes, par exemple, m'avaient dit on n'est pas dans ta cible, donc c'est pour ça qu'on n'a pas pris ton petit produit à 5 balles dans ta newsletter payante au début je suis en mode bon, ok, t'es pas dans ma cible

  • Ulysse Lubin

    Ouais.

  • Marine Adatto

    Bref, tu vois, c'est juste… mais c'est pas une critique en fait, c'est juste qu'il faut être entrepreneur en fait pour comprendre ça, tu vois. Oui en fait c'est pas simple et peut-être que si on était sans à filer 5 balles déjà il peut commencer à tester des trucs quoi.

  • Ulysse Lubin

    Oui c'est ça oui.

  • Marine Adatto

    Mais bon, ouais j'ai ressenti ce besoin là et je le sens maintenant et que ça continue parce qu'au début je voulais créer une tribu puis après j'ai voulu la fédérer c'est pour ça que j'organise pas mal d'événements. J'ai fait un co-living en Géorgie aussi, j'ai fait ce stage de free diving, de l'apnée en profondeur à Ténérife. Un tampon qui a explosé. Parce que j'ai posé à 35 mètres avec une sinusite. Ce n'était pas une bonne idée. Je ne savais pas. Je pensais que c'était des allergies. Parce que j'ai souvent des allergies. Enfin bref, petite anecdote. Mais ça, j'en ai fait plein. J'en ai fait en Indonésie aussi. Et maintenant, j'ai envie d'installer ma tribu. Là, je suis en train de regarder des terrains. Je suis motivé à l'idée de faire beaucoup plus d'argent pour acheter un grand lieu.

  • Ulysse Lubin

    Tu en as parlé d'ailleurs sur LinkedIn. J'ai vu un poste passer.

  • Marine Adatto

    Oui, je m'y mets là. Là je construis une taille niaou chez Kylian Talin en Charente-Maritime, il a un lieu qui s'appelle la maison des créateurs, où il y a 3 hectares, il y a un étang des vignes, une petite forêt, tout ça il y a 3 chalets, un gîte et une grange de 170 m² qui la transforme en coworking, plus sa maison et là on organise un grand truc en septembre là-bas, une sorte de festival pour les créateurs où on va inviter tous nos potes qui sont dans la création de contenu qui vont venir pouvoir faire des vidéos, tout ça, il y aura un studio de podcast il y aura plein de choses Et nous en parallèle, pendant ce mois de septembre, on va construire notre propre tiny house. Donc moi j'en fais une et puis avec Kylian il y a une autre équipe qui est composée de Victor Hapchi. Je ne sais pas si tu connais mais il a fondé le guide ultime notamment à Paris. Et il y a Armand Amini, un ancien de Google, qui parle beaucoup de créateur économie. Donc on a deux équipes, on fait une petite compétition de construction de tiny house. Donc on a chacun nos architectes, nos charpentiers et tout ça. Et on va mettre la main à la pâte. Moi j'avais envie que ce soit un vrai challenge, j'avais envie d'apprendre à le faire. Donc ça c'est la première étape, c'est le premier pas de dire Ah ça y est, maintenant, après 4 ans de voyage, je manque un peu quelque part et je crée un lieu. En tout cas, je m'investis pour l'instant dans un lieu que j'aime beaucoup, dans lequel je suis allé plusieurs fois, et dans lequel aussi je vais souvent avec des amis créateurs. Mon livre, je l'ai commencé là-bas, il y avait Mathilde Cossé, il y avait Jean-Charles Curdali et tout ça. Et à terme, j'aimerais avoir mon propre lieu à moi, créer vraiment un petit village. J'adore, parce qu'en fait, finalement, c'est ça le... Enfin tu sais, on réfléchit souvent au clé du bonheur, à ci à là, mais j'ai souvent cherché le lieu parfait où vivre par exemple dans le monde ou autre, puis finalement c'est juste de qui tu t'entoures quoi. Oui. Quelques bons amis, c'est génial quoi, t'as pas besoin de plus.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    Ouais, moi je suis pas... Plus je gagne de l'argent, plus j'ai du statut, plus de la notoriété ou autre, plus je m'éloigne de tout ce qui peut être jet set, machin, tout ça. J'en ai vraiment plus rien à faire. Je ne vais plus en boîte, je m'en fous. Je suis vraiment juste, si je suis dans mon petit chalet avec mes potes autour, je suis très heureux.

  • Ulysse Lubin

    Donc ça, tu vas le documenter, j'imagine. Oui,

  • Marine Adatto

    je vais faire un document sur YouTube et sur LinkedIn, sur Instagram aussi beaucoup. Là, je vais faire un petit focus Instagram.

  • Ulysse Lubin

    Mais tu vois, en fait, ça allait aussi avec la suite de ma question. La créativité, c'est un muscle. Et toi, tu le dis aussi dans ta méthode d'explorateur, c'est qu'il y a un sujet, c'est qu'il faut tout noter. Parce que ça vient, il faut capter. Et donc se créer une sorte de content factory. En tout cas,

  • Marine Adatto

    les notes.

  • Ulysse Lubin

    Tu fais ça, des notes.

  • Marine Adatto

    J'ai des milliers de notes. Ce n'est pas des dizaines de milliers, je ne sais pas. Mais j'ouvre au moins une à deux à trois notes par jour. parfois plus. Et je ne connais aucun créateur à succès qui n'a pas des milliers de notes dans son téléphone. Et moi, tout peut devenir sujet d'une note. Je vais attendre une phrase qui me plaît, je vais la noter. Je vais avoir une idée d'accroche, je vais la noter. Je vais vivre quelque chose. Quand j'étais en Antarctique, par exemple, tous les soirs, j'ouvrais mes notes et je notais plein de trucs. Je n'avais pas Internet, par exemple, en Antarctique. Je ne pouvais pas publier en live, tout ça. Mais tous les soirs, je notais ma journée, je retouchais peut-être deux, trois photos. Et puis, j'essayais d'organiser tout ça. Et après, en revenant, je me suis dit, bon, qu'est-ce qu'il y a là-dedans comme poste, comme sujet ? J'en ai trouvé une trentaine, que ce soit raconter chaque demi-journée les endroits où on allait, les îles, les icebergs. OK, bon, on a vu d'un iceberg, c'est quoi un iceberg ? Tu vois comment ça se forme ? C'est quoi le velage, par exemple ? 90% du volume d'un iceberg est sous l'eau. Tu vois, c'est des trucs intéressants et tu te dis, tiens, je peux peut-être en faire un sujet. La faune, la flore, etc. Bon, il n'y a pas beaucoup de flore en Antarctique, mais il y a beaucoup de faune, par contre. et donc c'est tu vois j'adore ce moment là et après tu te poses et tu te dis bon ok tu vois cette trentaine de postes elle a dû faire plus de 2 millions de vues je pense au total sur LinkedIn donc c'est trop bien et donc ouais tout noter et puis aussi se réconcilier avec le fait que parfois il y a des trucs que tu notes qui sont pas intéressants c'est ok tu vois moi je note plein de trucs et il y a plein de choses qui passent pas mon filtre après où je me dis Ok, en fait ça, est-ce que j'ai envie d'en parler ? Peut-être pas. Parfois il y a un coup d'opportunité aussi. C'est-à-dire, j'ai une idée, je vais la réfléchir, je vais la laisser mûrir parfois un mois, deux mois. Puis à un moment donné, je vais développer un peu. Et puis je me dis, tiens, là il y a un début de poste, je vais l'écrire. Et puis en fait, je me rends compte que peut-être c'est trop clivant, ou ça ne me ressemble pas, ou ce n'est pas mal inédito, ou machin. Et puis je me dis, bon, ok, je ne publie pas. Je laisse avec ça.

  • Ulysse Lubin

    Donc si on doit structurer la façon dont... Tu fais et que beaucoup de créateurs font, de ce que tu dis, c'est tu as une idée, tu le notes, tu as un Google Keep, tu le notes.

  • Marine Adatto

    Je le labellise après.

  • Ulysse Lubin

    Tu le labellises, oui.

  • Marine Adatto

    J'ai des labels genre réflexion, juste vraiment une phrase qui me plaît ou autre. Ok. Quand ce n'est pas labellisé, généralement c'est juste un truc, tu vois, je ne sais pas, une liste de courses quoi. Oui. Après j'ai des trucs qui s'appellent pré-post, c'est plus des idées que je développe un peu. Après j'ai un label post vraiment où là je me dis ok, ça c'est un truc qui va être publié sur LinkedIn. Donc il faut vraiment que je le travaille ou autre. Après, je drop mes photos à l'intérieur des notes et tout ça. Et j'écris dans Google Keep parce qu'il se trouve que Google Keep réplique à peu près les marges de LinkedIn. Après, je vérifie, j'ajuste dans LinkedIn. D'accord. Mais moi, je suis à un niveau de perfectionnisme assez énervé. C'est-à-dire dans mes posts LinkedIn, je fais en sorte que les phrases se terminent pile poil au bout d'une ligne. C'est-à-dire que j'ai une sorte de schéma mental dans ma tête où je sais que... Cette phrase-là va tomber pile poil et donc elle va aller naturellement à la ligne sur le format ordinateur sans que j'ai besoin d'aller à la ligne artificiellement. Et du coup, le truc va naturellement être très lisible et très clair. Et après, sur téléphone, ça va faire juste un petit paragraphe qui va se suivre et pas une phrase coupée en plein milieu, puis hop, à la ligne. Tu paramètres super bien.

  • Ulysse Lubin

    Tout est très précis.

  • Marine Adatto

    Je sais que mes accroches ne font jamais plus que 10 mots parce que j'ai envie que ça tienne sur une ligne, sur mobile, par exemple.

  • Ulysse Lubin

    D'accord. Et après,

  • Marine Adatto

    je peux tuer une ligne et je fais une deuxième phrase courte, toujours. Tous mes potes, tu vois, de la même manière.

  • Ulysse Lubin

    Du coup, je ne reviendrai pas dessus, mais tu vois, la bonne accroche, par exemple. L'art de la bonne accroche. Donc toi, tu dis dix mots max.

  • Marine Adatto

    Ouais, si je peux te donner un petit conseil, c'est... En fait, la moitié des gens aussi matent les trucs sur mobile et tu as le droit à trois lignes avant de le voir plus. Donc trois lignes sur mobile, ça va vite. Si tu fais une phrase un peu longue, en fait, elle va naturellement... Moi ce que j'aime bien c'est écrire une phrase, sauter une ligne, écrire une phrase. Comme ça c'est clair. Plutôt qu'un pavé de trois lignes déjà. Faut se concentrer, les gens sont sur leur toilette en train de scroller. Ils ont un temps d'attention, c'est pas un temps d'attention mais un temps de considération qui est très faible. Du coup, une phrase très courte, c'est très facile à lire et à comprendre le sujet. Moi, j'aime bien annoncer le sujet avec une tension non résolue. Et puis, tu vois, on parlait de l'arc narratif tout à l'heure. Situation initiale, élément déclencheur, complications, climax, résolution. Tu peux partir d'une situation initiale, deuxième phrase, annoncer la résolution. Tu as envie de savoir ce qui s'est passé au milieu ou à l'inverse. Ou alors partir d'un élément déclencheur, ou alors partir d'une complication, etc. Et donc, moi, j'essaie de décourter pour que la première phrase... soit ne passe pas la ligne sur mobile parce que si t'as un mot par exemple qui passe sur la deuxième ligne et qu'après t'as sauté une ligne et bien la troisième elle est sous le voir plus déjà sur mobile alors elle sera visible sur ordi mais sur mobile qui est peut-être la moitié des gens qui vont lire ils verront pas la suite donc ils n'écliqueront pas c'est comme les gens qui ont trop confiance à leur première phrase tu sais ils vont écrire une accroche d'une phrase et après ils vont sauter 15 lignes quand tu cliques sur voir plus en fait c'est dommage tu perds de l'espace t'as le droit à 3 lignes profites-en mais de manière il faut que ça reste clair hum Mais tu as droit à deux phrases, mais qui te calment. Je fais souvent deux phrases très courtes, qui sont des éléments de l'arc narratif et qui créent une tension non résolue. Et souvent, je passe au moins 50% du temps sur l'accroche.

  • Ulysse Lubin

    50% ?

  • Marine Adatto

    Oui, à peu près. Je vais écrire une première accroche, je vais écrire le poste, et après, je reviens sur l'accroche. Parfois, j'en écris deux, trois, et je réfléchis vraiment à quelle est celle qui, moi, me donnerait envie de cliquer.

  • Ulysse Lubin

    Et alors, l'IA ? Justement, l'IA est de plus en plus utilisée aujourd'hui pour la création de contenu. Qu'est-ce que tu en penses ? Est-ce que c'est un game changer ? Est-ce que c'est, au contraire, ça peut être une mauvaise chose parce qu'on se repose trop dessus ? Comment tu considères l'IA aujourd'hui et comment est-ce qu'il faudrait l'utiliser selon toi ?

  • Marine Adatto

    Je vais peut-être avoir un avis à contre-courant de la plupart des gens. Je connais beaucoup de créateurs qui ont très peur de l'IA. parce que ça ils vont être remplacés par l'IA ou autre et on voit déjà que avec Nelia tu peux faire plein de contenu tout ça d'ailleurs maintenant il y a une mention je crois dans instagram oui linkedin aussi linkedin et paria ou autre moi je pense c'est une opportunité parce qu'en fait tous les contenus se standardise un peu en mode IA ils se ressemblent tous et tu fais écrire tes postes par chat jpt c'est guérilla 10000 et peut-être ça va s'améliorer mais en fait c'est Moi c'est cool pour ma posture de l'explorateur parce que ce qui va faire que tu vas te démarquer demain, c'est parce que tu vas raconter des vraies histoires, des histoires d'humains, des trucs que tu as vécu, des émotions humaines et c'est ça qui va toucher les gens parce qu'ils pourront s'identifier. Alors que des postes d'expertise écrits par IA, il y a un moment donné où on en aura marre. Donc je pense que c'est une opportunité et pareil ça reste un outil qui est très cool. Par exemple, sous-titrer tes vidéos, c'est cool d'avoir des IA qui font ça beaucoup plus rapidement. Il y a des outils vraiment cools maintenant. Versus quand on se tapait tout à la main. C'était pénible. Sur l'écriture, je pense que ça peut être un bon outil. C'est comme tout. C'est maîtriser les outils de son siècle sans en devenir un esclave. C'est comme les réseaux sociaux. Par exemple, j'ai configuré un GPT. Sur le GPT, tu peux construire ton propre bot. Les agents ? Agent GPT, tu as fait ? Dans le chat GPT, tu peux faire des prompts personnalisés qui vont s'appliquer naturellement à ton compte. Peut-être que ça va être un agent.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est un agent.

  • Marine Adatto

    Et moi, je lui ai donné à manger mon livre, des postes, etc. Il connaît mon style. Et quand j'envoie un texte dedans, je lui dis, OK, vérifie la structure, vérifie les fautes, vérifie la concordance des temps, ce genre de choses. Ce qui me permet d'avoir une écriture propre. Et par exemple, si tu n'es pas très bon en écriture, si tu fais beaucoup de fautes d'orthographe ou autre, c'est trop bien. Tu fais un coup de CGPT et tu as un texte qui sort clean. Donc, ça peut vraiment être bénéfique, vraiment utile. Mais je ne crois pas trop au fait que tu puisses vraiment percer en utilisant ça. Après, tout dépend des enjeux. Imaginons que tu as une boîte et que tu n'as pas que ça à foutre de créer du contenu et que ta boîte est sur un sujet très précis où tu as besoin de démontrer ton expertise. Là, tu peux construire un système où tu as le diable qui envoie des posts dessus et ça te ramène un peu des clients et tout le monde est content. Je ne suis pas forcément critique là-dessus et je pense qu'il y a encore beaucoup de place pour raconter des belles histoires.

  • Ulysse Lubin

    Oui, bien sûr. Un autre sujet. C'est sûr, on est vraiment à l'ère de l'ego. Donc, la course au like, encore plus maintenant avec LinkedIn qui a, je pense, rationalisé son algorithme. En tout cas, on ne fait pas forcément les mêmes perfs qu'avant. Probablement que ça dépend aussi des comptes. Néanmoins, il y a beaucoup de pods aujourd'hui qui sont utilisés. Il y a des scores qui sont de plus en plus... aussi artificielle, parce qu'on voit apparaître il y a des comment dire, tous ces les groupes WhatsApp, même des outils qui arrivent et qui te disent Tiens, tu te branches là, il y a quelqu'un qui va t'envoyer un commentaire, un like, etc. et on ne maîtrise même plus. J'avais reçu Guillaume Moubech dans la saison 1 qui m'avait raconté justement ce pod qu'il avait créé, qu'il avait revendu, où il s'était fait bannir de LinkedIn 5 fois, 6 fois. Qu'est-ce que tu en penses ? Parce que je sais que dans... Dans ta formation sur la méthode explorateur, tu avais dit à un moment donné, attention à ça, les pods.

  • Marine Adatto

    Je ne préconise pas ça du tout. Je pense que c'est cool de créer ton petit groupe de soutien, de responsabilité, où tu vas t'entourer de quelques créateurs qui sont à peu près au même niveau que toi, et qui ont à peu près le même objectif, si vous voulez faire ensemble 0-10 000 par exemple, et vous vous stimulez, et puis quand tu lui crées un post, tu peux le mettre dans ton petit groupe WhatsApp. tes dix potes vont venir le liker, le commenter, te donner un peu de force et c'est très bien tu vois les trucs automatisés je trouve ça hyper dangereux, t'as plus le contrôle sur ton compte tu vas liker, commenter, déposer, tu sais même pas ce que c'est, parfois c'est des trucs n'importe quoi et puis c'est dommage parce que tu perds aussi de la data précieuse sur ce que tu fais tu sais plus si ton truc il est bien ou il est pas bien, t'as 100 likes qui sont arrivés d'un coup alors est-ce que c'est comme ça que tu fédères une communauté ? Je pense pas et du coup tu sais pas si ton ton truc il a pris ou pas quoi alors que tu postes t'as un gros flop bon bah tu sais que là faut réfléchir à ton accroche quoi donc moi je suis pour s'entourer je suis pour créer sa petite tribu de gens qui nous ressemblent avec qui on va se soutenir je suis complètement contre les enfin chacun fait ce qu'il veut en tout cas moi je déconseille aux gens qui suivent ma formation et moi j'utilise aucun pod et moi je suis dans aucun groupe whatsapp et dans rien du tout et j'essaie juste de créer du bon contenu et c'est ça ma meilleure stratégie quoi ouais c'est ça

  • Ulysse Lubin

    Mais ça va toujours, et ça va avec ce qu'on se disait au début, c'est-à-dire que réussir à prendre des distances avec l'ego et avoir moins peur du regard potentiel de l'autre.

  • Marine Adatto

    Surtout au début, en fait, au début, tu n'as un peu rien à perdre. Moi, aujourd'hui, si je fais un post qui floppe, c'est chiant parce que j'ai une certaine crédibilité, mais surtout, je dois tenir mon rang parce que je vends une formation sur LinkedIn. C'est-à-dire que si demain, les gens quand même achètent parce qu'ils voient que ma méthode perf. Donc j'ai une petite pression quand même quand je publie. Il faut que ça marche. Il se trouve que maintenant, je suis suffisamment câblé pour que quand même, c'est rare un post qui floppe. Ça ne m'arrive quasi jamais.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, j'allais te dire, ça t'arrive, non ?

  • Marine Adatto

    Ouais, non. Flopper, flopper, non. Après, il y en a qui perfent moins que d'autres. Mais quand même, c'est un truc où c'est important pour moi. Mais quand tu es au tout début et que tu te lances, les gens ne t'ignoreraient avant. Donc au pire, ce n'est pas grave, ça ne changera pas. Ils t'ignoreront encore. Au pire, ils n'aiment pas, ce n'est pas grave. Ils arrêteront, ils se désabonneront, ils ne suivront pas ton contenu. Et tant mieux, tu filtres. Et au pire, ils kiffent. Et c'est trop bien. Tu vas avoir du soutien et tu auras un peu d'adrénaline. Et puis tu vas faire ton premier buzz. Et puis là, tu vas être full dopamine pendant un petit peu de temps. et c'est cool et après ça va venir aussi avec les premières critiques et il faut apprendre à jouer avec tout ça, c'est un jeu en fait c'est un jeu et surtout au début quand t'as, tu peux vraiment tu sais il y a des gens ils disent je publierai mon premier post quand toute ma ligne éditoriale sera nickel et machin, moi j'ai commencé, j'avais zéro ligne éditoriale j'avais juste dit je relève 100 challenges à travers le monde et dedans je mets tout ce que je veux et en fait au début les gens s'en foutent de ta ligne édito c'est pas Si moi demain je fais un post politique ou je prends parti sur un truc, les gens vont dire Waouh, qu'est-ce qu'il s'est passé là chez Ulysse ? Tu vois, il y a plus d'enjeux. Mais au début, toi tu peux explorer tout ça et à un moment donné tu vas trouver des sujets qui marchent et tu vas dire Bah tiens, pareil, on écoute les signaux, tu vois. Peut-être qu'il y a un truc à creuser là-dedans, tester. Je pense que les gens ne testent pas assez.

  • Ulysse Lubin

    Ils ne regardent pas assez leur data, finalement.

  • Marine Adatto

    Ouais, mais parce que c'est pareil, c'est l'ego. C'est dur de se dire Ah oui, mon post il n'a pas marché, mais c'est à la faute de l'algorithme, tu vois. Ce n'est pas parce que mon post n'était pas intéressant, en fait. ou pas intéressant ou juste il parle pas aux gens tu vois moi quand j'écris un post je me dis souvent pourquoi est-ce que les gens likeraient, commenteraient ou partageraient ce post ? il y en a parfois c'est plus promotionnel, par exemple quand c'est dans mon livre ou quoi je me dis bon bah ils partageraient peut-être juste parce que ça fait 4 ans que je partage des trucs c'est qu'ils m'aiment bien et peut-être qu'ils ont envie de me soutenir tu vois mais c'est pas une bonne réponse ça, là je surfe un peu sur une vague qui peut s'écrouler à tout moment, c'est plus Tiens, je vais partager l'histoire de quelqu'un d'inspirant qui a fait tel parcours, les gens qui vont être à tel moment de ce parcours-là, peut-être qu'ils vont se sentir concernés, donc ils vont partager parce que ça les touche. Ou là, par exemple, sur l'alcool, je me dis, peut-être ceux qui ont fait ce mouvement d'arrêter et qui ne trouvaient peut-être pas les mots justes pour expliquer à leurs proches, ils vont peut-être avoir envie de repartager. Ceux qui n'ont pas bu depuis des années, ils vont peut-être avoir envie de commenter sur leurs propres expériences. Ceux qui y réfléchissaient vont peut-être dire, tiens, tu m'as créé un déclic. Ceux qui ont absolument envie de se justifier vont venir en commentaire en mode Nanana, c'est pas bien ce que tu dis Donc je sais que ça va créer de l'engagement.

  • Ulysse Lubin

    Oui, donc en fait, il faut sortir de l'autocentrisme. On dit ça, l'autocentrisme ? Enfin, je ne sais pas.

  • Marine Adatto

    En tout cas,

  • Ulysse Lubin

    l'égo trip et se poser la question de pourquoi est-ce que ça intéresserait les gens ?

  • Marine Adatto

    Pourquoi est-ce que les gens interagiraient avec mon contenu ? Mais ça, c'est facile à dire, mais ça vient après avec l'expérience. Et encore, moi, je suis... Je n'ai pas non plus des millions d'abonnés, tu vois. J'en ai quelques centaines de milliers, c'est bien, mais il y en a qui font ça de manière encore beaucoup plus poussée que moi, tu vois.

  • Ulysse Lubin

    C'est vrai que se poser la question quand on écrit un post LinkedIn de qu'est-ce qui pousserait les gens à commenter, à partager mon post, en fait, déjà, tu te mets dans une position, comment dire, de réflexion. qui va te permettre de te dire j'y vais ou j'y vais pas c'est plutôt un bon conseil ok je te propose un petit jeu allez jouons t'as bien joué ? c'est très bien parce que j'en ai un autre après j'ai posé les questions tu me réponds hyper vite et après tu pourras revenir sur 3 questions ok c'est moi qui choisit les questions sur lesquelles je reviens ?

  • Marine Adatto

    absolument en plus il faut que je mémorise toutes les questions

  • Ulysse Lubin

    Mais s'il y en a une qui t'intéresse particulièrement, après tu peux répondre un peu, mais tu me le dis comme ça on s'en souviendra ensemble. Vas-y. Allons-y. Est-ce que tu as peur du flop ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Faut-il mettre de côté son ego pour réussir sur les réseaux sociaux ? Oui,

  • Marine Adatto

    je pense.

  • Ulysse Lubin

    Quelle est la chose la plus folle qui te soit arrivée ?

  • Marine Adatto

    Ouh là là, on m'a invité en Antarctique il n'y a pas longtemps. C'était pas mal ça.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as déjà été plagié ?

  • Marine Adatto

    Plein de fois.

  • Ulysse Lubin

    Les réseaux sont un job à plein temps. On te reconnaît dans la rue ?

  • Marine Adatto

    Parfois, oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as beaucoup de haters ?

  • Marine Adatto

    Non.

  • Ulysse Lubin

    Pour ou contre les selfies ascenseurs ?

  • Marine Adatto

    C'est quoi ?

  • Ulysse Lubin

    Les gens qui se prennent en photo dans les ascenseurs. Avec le miroir.

  • Marine Adatto

    Ton cœur.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu fais des détox de réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Oui, chaque année, au moins une semaine. Je pourrais développer après, mais oui.

  • Ulysse Lubin

    La série de télé que tu binge-watches ?

  • Marine Adatto

    Je binge-watch pas de série de télé. Prends le garros.

  • Ulysse Lubin

    Insta ou TikTok ?

  • Marine Adatto

    Insta.

  • Ulysse Lubin

    LinkedIn ou Insta ?

  • Marine Adatto

    Insta, moi je préfère Insta.

  • Ulysse Lubin

    Avec quelle marque aimerais-tu faire une collab ?

  • Marine Adatto

    Bonne question. Vas-y, j'ai réfléchi, je te dis après.

  • Ulysse Lubin

    Tu passes une mauvaise journée si ton contenu ne prend pas ?

  • Marine Adatto

    Ça m'affecte un peu, pas beaucoup.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu utilises tout le temps ChatGPT ?

  • Marine Adatto

    J'utilise régulièrement, mais pas tout le temps.

  • Ulysse Lubin

    As-tu un succès inattendu sur un contenu tout pourri ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas.

  • Ulysse Lubin

    Tu ne fais pas de contenu pourri,

  • Marine Adatto

    toi ? Je publie des trucs que j'aime consommer.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est ça. Tu t'interroges suffisamment pour que ce ne soit pas...

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas si c'est tout pourri ou pas, mais c'est rarement inattendu comme ci, quand je me suis fait piquer par une tombe de balle de fusil. L'intérêt de cette vidéo n'est pas extraordinaire, et ça a quand même fait un million de vues sur YouTube.

  • Ulysse Lubin

    L'expérience est quand même surprenante.

  • Marine Adatto

    L'expérience est surprenante. Je voulais comprendre les mécanismes liés à la douleur. Mais bon, ce n'est pas non plus quelque chose qui apporte grandement à la société.

  • Ulysse Lubin

    Une audience LinkedIn ou Insta donne de l'autorité.

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Es-tu souvent invité dans des podcasts ou des plateaux de télé ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    LinkedIn est un gros canal d'acquisition de clients. Oui. Est-ce que tu as déjà fait un bad buzz ?

  • Marine Adatto

    Non, pas un gros bad buzz. J'ai déjà eu des posts sur lesquels il y avait débat, mais je n'ai pas fait de gros bad buzz.

  • Ulysse Lubin

    C'est quoi ton plat préféré ?

  • Marine Adatto

    La tartiflette et la lasagne.

  • Ulysse Lubin

    Le film que tu connais par cœur ?

  • Marine Adatto

    Fight Club.

  • Ulysse Lubin

    Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

  • Marine Adatto

    Le pire conseil qu'on m'ait jamais donné ? Ne pas me lancer.

  • Ulysse Lubin

    Le pire conseil que tu as donné à quelqu'un ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Je ne donne pas de conseils, moi, trop.

  • Ulysse Lubin

    Le métier que tu rêvais de faire enfant ?

  • Marine Adatto

    Astronaute.

  • Ulysse Lubin

    La chanson que tu aurais aimé écrire ?

  • Marine Adatto

    Oh, Ne me quitte pas de Jacques Brel, trop belle.

  • Ulysse Lubin

    Si tu pouvais avoir un super pouvoir, ce serait quoi ?

  • Marine Adatto

    De me balader dans les époques.

  • Ulysse Lubin

    Ah, pas mal. Ton plaisir coupable ?

  • Marine Adatto

    La mousse au chocolat et Fall in de Alice et Kiss.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, pas mal. Le dernier film que tu as vu au cinéma ?

  • Marine Adatto

    Hier, un petit truc en plus. J'ai adoré, c'était trop bien. L'artus.

  • Ulysse Lubin

    Ah mais oui, qui cartonne d'ailleurs, c'est bien. Le premier film que tu as vu au cinéma ?

  • Marine Adatto

    Oh, je ne me souviens pas.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as une phobie ?

  • Marine Adatto

    J'ai peur des chiens.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu es accro aux réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Je ne suis pas accro, mais je diminuerais bien encore ma consommation.

  • Ulysse Lubin

    Le livre qui a changé ta vie ?

  • Marine Adatto

    J'ai beaucoup aimé How to Live de Derek Severs. 27 réponses contradictoires et une conclusion bizarre.

  • Ulysse Lubin

    Ah, pas mal. Le conseil qui a changé ta vie ?

  • Marine Adatto

    Explore ta curiosité et documente-la.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as créé une tendance sur les réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Peut-être un peu sur LinkedIn.

  • Ulysse Lubin

    Un peu quand même, ouais. Est-ce que tu as vu l'un de tes posts devenir un sujet de discussion dans les médias ? Non. Non ? Ton chiffre d'affaires est lié à ta présence sur les réseaux ?

  • Marine Adatto

    De moins en moins.

  • Ulysse Lubin

    Intéressant.

  • Marine Adatto

    Ouais.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as été approché par des investisseurs grâce à tes contenus ? Non.

  • Marine Adatto

    Non ? Non.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tes contenus sont un avantage concurrentiel ?

  • Marine Adatto

    Ouais.

  • Ulysse Lubin

    Un bad buzz reste un buzz et c'est intéressant.

  • Marine Adatto

    Je ne suis pas d'accord, non.

  • Ulysse Lubin

    Tu te compares aux autres ?

  • Marine Adatto

    Non.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce qu'il faut avoir une routine de création ?

  • Marine Adatto

    Moi, je n'en ai pas. Je n'aime pas les il faut donc chacun fait ce qu'il veut.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as déjà regretté un poste ?

  • Marine Adatto

    Oui. D'ailleurs, j'en ai supprimé certains.

  • Ulysse Lubin

    L'authenticité prime-t-elle sur la qualité ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas.

  • Ulysse Lubin

    Et est-ce que la quantité prime sur la qualité ?

  • Marine Adatto

    Ça dépend des stratégies en vrai. Moi j'ai commencé avec beaucoup de quantité, maintenant j'essaie de faire plus de la qualité.

  • Ulysse Lubin

    Les réseaux sont-ils indispensables au succès ?

  • Marine Adatto

    Non.

  • Ulysse Lubin

    Les réseaux sont-ils trop influents ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Probablement oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as déjà refusé une collaboration hyper lucrative ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as peur quand tu appuies sur le bouton publier ?

  • Marine Adatto

    Non. Sauf certaines newsletters, parce que je les envoie à plus de 20 000 personnes maintenant. Ah oui ? Tu trembles un peu.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que les réseaux sont une source de stress ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Peut-on dire que tu es hyper connecté ?

  • Marine Adatto

    Oui, quand même, je suis sur toutes les plateformes.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que c'est une pression supplémentaire de construire sa marque personnelle ?

  • Marine Adatto

    Quand même, oui.

  • Ulysse Lubin

    Doit-on tout raconter sur les réseaux sociaux ? Non. Est-ce qu'il y a un prérequis pour se créer une marque personnelle ? Non. Est-ce qu'on a loupé sa vie si on n'a pas un compte LinkedIn à 50 abonnés à 30 ans ?

  • Marine Adatto

    Et une Rolex ? Non, on s'en fout. On s'en fout. Tous les abonnés sur LinkedIn.

  • Ulysse Lubin

    Eh bien, bravo. Tu as répondu à 56 questions.

  • Marine Adatto

    56 questions ? Eh oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce qu'il y a donc... Quelles sont les questions sur lesquelles tu voudrais revenir ? S'il y en a.

  • Marine Adatto

    Au niveau business, on peut parler peut-être de l'effet que ce soit obligé de... Le corollaire entre le chiffre d'affaires et ta présence sur les réseaux, est-ce que tu as vraiment besoin de faire ça pour cartonner ? Il y avait un autre truc aussi, je l'ai détaillé tout à l'heure.

  • Ulysse Lubin

    Ah mince, oui, je ne l'ai plus au tout début. Mais alors justement, est-ce qu'il faut avoir un bon compteur ? un bon compte LinkedIn pour faire du chiffre d'affaires selon toi ?

  • Marine Adatto

    Ça aide, mais en ce moment, j'explore vachement la pub. Je commence à faire de la publicité sur Meta, sur d'autres sujets. On a construit des tunnels de vente. Je travaille avec quelqu'un qui est vraiment un mec de l'ombre et qui fait de l'argent, mais personne ne connaît son nom. Donc, il y a plein de modèles qui existent. Les réseaux, ça en est un. Mais ce qui est cool, c'est que vu qu'on était bon en création de contenu avant de faire de la pub, nos pubs sont cool. Du coup elle marche vachement bien. Mais tu vois ça s'apprend aussi l'écriture de vente, c'est pas la même chose que juste de l'écriture où je raconte mes aventures tout ça. Donc il y a plein de modèles qui existent et le problème, un truc que je vois, que je trouve dommage c'est qu'on a tendance à vite parler que d'un modèle comme tu vois en 2016 quand j'ai lancé ma startup, on parlait que de ça, les business models scalables sur le web etc. Maintenant on parle beaucoup des solo business et de lance-toi sur LinkedIn et fais ci fais ça. Et je pense qu'en fait, il y a plein de modèles qui existent. Et je connais des gens qui gagnent beaucoup, beaucoup d'argent, qui ne sont pas du tout sur les réseaux. Moi, il y a des fois où même je me dis, j'aimerais bien complètement m'affranchir des réseaux sociaux et même vivre mes trucs et pas forcément les raconter parfois. Et tu vois, c'est OK, quoi.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    Donc, oui, je ne pense pas qu'il y ait eu une réponse. Mais bon, après, ça, encore une fois, c'est maîtriser les outils de son... De son temps. De son temps et sans en devenir esclave, comme dirait Jean-Charles Curdali. Et ça reste un outil très, très pratique, parce que tout le monde a son érevé sur son téléphone et donc c'est du temps d'attention qui se monétise. Et moi, j'ai une formation, j'incite les gens à publier sur LinkedIn. Pour autant, je ne suis pas certain que LinkedIn va changer ta vie si jamais tu passes cinq heures par jour à scroller le flux d'actualité. Je pense que c'est une opportunité pour les créateurs parce qu'il y a énormément d'attention qui est dirigée et très peu de gens qui osent publier dessus. Je me dis, si tu as des projets que tu veux... vivent de ton activité ou autre, c'est cool d'avoir une présence sur LinkedIn. Et tu verras plus tard peut-être comment tu la transformes. Mais voilà, il n'y a pas forcément un corollaire évident entre nombre d'abonnés et chiffre d'affaires. Il y a des gens qui ont peu d'abonnés, mais qui ont une niche très spécifique et qui ont un très bon message et qui font beaucoup d'argent. Et je connais beaucoup de créateurs, surtout sur TikTok, qui ont des millions d'abonnés et qui gagnent très peu de thunes.

  • Ulysse Lubin

    C'est vrai que c'est ce qui revient souvent, ça. Finalement, c'est comment est-ce que tu utilises l'audience que tu crées. quelle qu'elle soit pour en faire quelque chose et pas forcément mais ça c'est aussi cette course à la fame et c'est pour ça que je me pose la question à la fin est-ce que t'as réussi ta vie si t'as pas tes 50 000 abonnés sur LinkedIn à 30 ans,

  • Marine Adatto

    à 40 ans parce qu'on se rend compte aussi qu'il y a une course à ça aujourd'hui tu vois de plus en plus aussi de chefs d'entreprise qui payent pour avoir leur 100 likes juste parce que c'est cool pour eux Mais chacun trouve les chaussures à son pied. Oui,

  • Ulysse Lubin

    absolument.

  • Marine Adatto

    On fait ce qu'on veut, on fait ce qu'on peut.

  • Ulysse Lubin

    Exactement. Toi, tes voyages t'ont conduit aux confins de la Terre. Je t'ai posé la question, quelle était l'expérience la plus folle ?

  • Marine Adatto

    Oui, parce que c'est sous pression.

  • Ulysse Lubin

    L'Antarctique, tu dis. C'est ça ton expérience la plus marquante, l'Antarctique, pendant tes 1000 jours d'exploration ?

  • Marine Adatto

    Je pense pas qu'il y ait de hiérarchie, tu sais, entre telle expérience était mieux que l'autre, où elle t'a plus apporté. Moi, elles m'ont tous apporté des choses différentes. Oui. Enfin, toutes, pardon. Et tu vois, entre un combat pro de Muay Thai, pareil, c'était un truc... Ne serait-ce que ça m'a créé un chez-moi, quelque part en Thaïlande, dans un tout grand de Muay Thai, où j'adore retourner, où on a une connexion émotionnelle très forte. En Thaïlande, c'était plus un voyage introspectif, où je me suis beaucoup questionné sur l'identité que je voulais construire, qui j'avais envie de devenir, après mille jours de voyage. C'était quoi la suite ? C'est ce qui a déclenché le livre après. Je me suis dit, ok, là c'est le moment de rentrer dans des formats plus longs, de me poser la question du pourquoi. C'est pour ça que j'ai appelé mon bouquin 1000 jours en quête de sens Et l'Antarctique, c'était un peu la convergence de tout ça. Et je me questionnais beaucoup, en me disant, tiens, j'ai vécu comme un nomade pendant 4 ans, j'aimerais devenir un explorateur, qu'est-ce que ça veut dire d'être un explorateur ? Donc je suis allé sur les traces des plus grands explorateurs, parce qu'il n'y a pas plus dingue comme endroit. que l'Antarctique, quand tu te plonges dans les expéditions de De Guerlage, de Charcot, etc. C'est des trucs, ils étaient courageux. Et moi, ça m'a beaucoup inspiré. Et du coup, je me suis dit, c'est un chez-moi déjà qu'il faut que je trouve. Parce que ce chez-moi, c'est un lieu dans lequel je pourrais rentrer, me reposer, documenter, réfléchir, préparer aussi les prochaines expéditions. Et ça me fait un endroit où revenir. Donc c'est ça la différence pour moi entre un nomade et un explorateur, et ça c'est des trucs que j'ai compris en Antarctique. Donc ouais, c'est pour ça par exemple que là je suis...

  • Ulysse Lubin

    Ça fait comprendre ou c'est le moment ?

  • Marine Adatto

    Je pense que c'est une convergence.

  • Ulysse Lubin

    Une convergence des deux ?

  • Marine Adatto

    Ouais, c'était le timing, c'était le lieu, c'était les histoires, c'était mes propres réflexions. C'était le lieu parfait pour se dire, ok, c'est la fin de mille jours là, c'est quoi après quoi ? Donc là je construis mon lieu. Et après, je vais faire des expériences encore plus ambitieuses.

  • Ulysse Lubin

    Dans ton livre, tu commences avec une phrase qui dit À ma grand-mère, à qui mes aventures ont causé bien des inquiétudes Et tu dis que tu as écrit aussi pour elle ce livre, parce qu'elle n'est pas sur les réseaux sociaux.

  • Marine Adatto

    Non, elle n'est pas éternelle. Elle a fait ses 81 ans hier. Ah,

  • Ulysse Lubin

    bravo. Donc, elle n'est pas éternelle. Et qu'est-ce qui t'a motivé à écrire ce livre ? Est-ce que c'est aussi une transmission ? différente de ce que tu as fait jusque-là sur la documentation sur les réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Il y a plein de raisons. Il y a une raison... La première raison, c'est quand même personnelle. J'avais besoin, moi, de comprendre le fond des choses et pourquoi j'avais fait tout ce que j'avais fait. C'était un peu mon outil d'introspection plus-plus, quoi. Et le livre est très propice à ça. Il y a la raison aussi... Ouais, famille... Parce que dans le livre, je me livre sur plein d'aspects dont je n'ai pas forcément parlé sur Internet. Et je trouvais ça cool de leur montrer que, sans avoir à argumenter ou quoi, quand tu as le livre, tu as le temps et donc tu peux te plonger. Et je trouvais ça cool que ma famille puisse se plonger dans cette histoire-là et comprendre pourquoi j'avais fait ces moves qu'ils n'ont pas toujours compris. Ils me prenaient un peu pour un fou parfois. Et maintenant, j'ai mis tout le monde d'accord.

  • Ulysse Lubin

    Ils ont compris,

  • Marine Adatto

    oui. Maintenant, ils sont plus compétents. Je gagne beaucoup plus d'argent que quand j'étais salarié à Paris. Je suis invité partout, mais c'est surtout ma grand-mère, elle n'a pas les mêmes notions de statut que d'autres. Elle s'en fout que j'ai 100 000 abonnés sur LinkedIn ou 100 000 abonnés sur YouTube. Par contre, que je publie un livre chez Albert Michel, ça la touche énormément. Donc là, elle est très très fière. Et ma grand-mère, il y a plein de moments où elle était vraiment dans la compréhension de ce que je faisais. Et c'était difficile de lui expliquer. Que ce soit au niveau du modèle économique, ou même ne serait-ce que d'aller monter sur un ring en Thaïlande. Ça l'a paniqué, elle m'a fait promettre de ne plus jamais faire ça. Ce que je n'ai pas promis parce que... Tu y es retourné ? Je pense, oui, un jour je vais finir par y retourner. Mais je préfère m'excuser maintenant, le faire et lui dire, pardon mamie, regarde, je suis vivant là, regarde le film. Ça va, je te vois bien. Là je suis en train d'organiser une interview avec elle, j'aimerais bien qu'on fasse un échange pour se raconter un peu comment on a perçu certaines périodes de nos vies. Je le faisais pour ça et après il se trouve qu'écrire un livre ça t'apporte aussi d'autres choses, il y a plein d'effets ricochés, ça t'apporte de la crédibilité, ça te donne accès à des médias plus traditionnels aussi, ça t'inscrit dans le temps long, une image de ce que pense Ulysse à 30 ans. Et je trouve ça cool, c'est aussi un héritage. Demain, si j'ai des enfants, des petits-enfants, mon grand-père n'a pas écrit de livre, par exemple. J'aurais bien aimé, moi, lire ses expériences, sa vie, ses constructions, tout ça. Donc ouais, c'est en forme de... Tu sais, le livre, le papier, ça reste quand même ce qu'il reste, quoi. On a Internet, on pense que tout va... Ça y est, c'est dans la boîte, c'est terminé, ça restera à vie, mais en fait, on n'en sait rien. Il y a plein de technologies qui sont contenues complètement obsolètes. On n'a aucune idée de à quoi ça ressemblera dans 100, 200 ans. Mais il y a une certitude, c'est que les livres, c'est très vieux. Ça date quand même le livre. Donc ça, ça restera. Ça,

  • Ulysse Lubin

    ça restera. Sans spoiler, quels ont été les moments les plus difficiles que tu as vécu ? Mais aussi difficiles, mais qui t'ont amené le plus de gratification derrière, qui t'ont fait le plus grandir.

  • Marine Adatto

    Oui, mais il y a... Il y avait des énormes galères de voyage en Tanzanie. Il y avait des galères émotionnelles parce que je suis parti en couple. La France s'est séparée parce qu'on n'avait plus les mêmes attentes du voyage. Je raconte un peu tout ça dans le livre. Il y avait des galères physiques quand j'étais en Thaïlande, par exemple, quand tu fais un combat de Muay Thai. Ou quand je plonge à 35 mètres de la plaine et que mon tympan pète. J'ai passé un doigt à la moitié sourd. Maintenant, ça va mieux, je crois. Ça va mieux ?

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    même physiquement j'ai fait des grosses maladies parfois quand j'étais au Kyrgyzstan par exemple j'ai fait une intoxication alimentaire mais j'étais à une journée à cheval du village le plus proche il n'y avait pas de toilette, il n'y avait rien j'étais dans un état j'ai vraiment cru que j'allais crever mais et tu y retournes quand même à chaque fois parce que finalement je ne meurs jamais et en fait tu te rends compte que ton corps est très résilient et que tu peux faire beaucoup de choses et mentalement... mentalement ça va et ouais quand je vois j'ai fait dix minutes d'immersion dans l'eau gelée sans bouger j'ai fait une grosse hypothermie la première fois s'il faisait très froid dehors j'étais pas dans un centre après tu vas prendre ton jacuzzi quoi et j'ai mis près d'une heure enfin je pense au moins 30 minutes mais après j'ai

  • Ulysse Lubin

    continué un peu à grelotter mais à me réchauffer quoi qu'est ce que justement qu'est ce que tu ressens moi je me souviens j'ai lu un passage j'ai eu froid Mais qu'est-ce que tu... à ce moment-là, tu sors de là ? Tu te dis, c'est bon, c'est cuit, je vais jamais réussir à me réchauffer ?

  • Marine Adatto

    Au début, je me suis dit, ok, c'est normal, je tremble, ça fait partie du truc. Mais au bout de 30 minutes, à être en mode vibreur, je me suis dit, là, il y a un problème. On avait du mal à me réchauffer. Et ouais, j'ai un peu poussé. Je ne chantais plus mes membres, tout ça. J'ai fait une bonne hypothermie, je pense. Et ça, c'était un peu dangereux. Et je pense qu'on y est allé un peu trop à la cool. Oui. Maintenant j'essaie de faire un peu plus attention quand même à ce que je fais. Mais bon, c'est ça que t'apprends aussi. Et ce que j'ai ressenti, j'ai eu un peu peur à un bout d'un moment. Et puis après j'ai vu que mon corps se réchauffait. Voilà.

  • Ulysse Lubin

    Toujours bien. Mais c'est vrai que tu t'en sors bien en fait, t'as tous tes membres, tous tes doigts, enfin... Oui, du tout. Quand on voit Mike Horn, il lui manque toujours des bouts de doigts, etc. C'est globalement...

  • Marine Adatto

    Globalement regarde, il est encore capable de faire des choses extraordinaires.

  • Ulysse Lubin

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Marine Adatto

    Donc au pire, je perds un bout de doigt, ça fait partie du jeu. Bon, tu... À des moments, quand tu pars à l'aventure, tu t'exploites aussi, mais comme tu peux te faire renverser demain par une bagnole dans Paris, donc en fait, c'est la partie du truc. Les gens me disent, t'es allé en Mauritanie, c'est super dangereux. J'ai envie de dire, moi, toutes les fois où je me suis fait agresser, c'était en France. Ce n'était pas en Mauritanie, ce n'était pas en Afrique du Sud. C'est toujours pareil, c'est une question de voyager en faisant attention.

  • Ulysse Lubin

    Parmi tes premiers défis, tu as mémorisé les mille décimales de Pi.

  • Marine Adatto

    Pas les mille, mais les mille premières.

  • Ulysse Lubin

    Les mille premières. Oui, les 1000 premières en moins de 3 jours.

  • Marine Adatto

    Oui, 3 jours.

  • Ulysse Lubin

    Donc pour ça, tu as dû réapprendre à apprendre ce que tu expliques. Et tu as développé une méthode.

  • Marine Adatto

    Je me suis inspiré de méthodes qui marchaient déjà très bien, des champions de la mémoire et des méthodes qu'on ne nous donnait pas à l'école d'ailleurs.

  • Ulysse Lubin

    Ok. Donc maintenant, tu es capable très rapidement de retenir des choses ?

  • Marine Adatto

    Oui, j'ai des petites techniques qui me permettent de… Des petites techniques ? Pour Pi, j'ai utilisé la méthode PAO avec des palimantos.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    La méthode PAO, je vais essayer d'expliquer ça très simplement, mais à l'audio, ce n'est pas simple. T'as une caméra devant toi tu peux faire des mimes Non mais l'idée c'est de transformer des nombres en images parce que notre cerveau il comprend bien les images le cerveau il s'appuie aussi beaucoup sur la vue et c'est ça qu'il interprète sur ses sens et quand on a des concepts abstraits c'est très difficile pour lui de mémoriser des choses des nombres c'est pas si simple à mémoriser surtout des nombres qui n'ont aucune logique intrinsèque c'est un bordel son nom Oui Et du coup tu te dis bon bah vas-y comment je peux transformer ces nombres en images. Et donc la méthode, la première étape c'est ce qui s'appelle une table de rappel. Une table de rappel ça va être par exemple, on peut faire une table de rappel très simple de 0 à 9 par exemple. Et tu vas dire bah ok chaque chiffre je vais l'associer à quelque chose, je sais pas le 7 tu vas l'associer à, je sais pas tu vas dire bah c'est le chiffre de la chance, tu vas pouvoir imaginer un trèfle à 4 oeufs par exemple. Ou alors à un nain parce que l'un des 7 nains. Ou alors à James Bond parce que 007 quoi. Peu importe ce que ça t'évoque pour toi. Un 9, tu peux imaginer un 9 de poule. Voilà, peu importe. Et donc après, tu peux faire des associations. Par exemple, le 7, 9, machin, tu peux imaginer un trèfle à quatre feuilles qui est posé sur un 9. Bon, ça, c'est une mini table de rappel qui n'est pas très efficace. Tu peux faire pareil de 00 à 99. Comme ça, déjà, tu as deux chiffres dans une image, plutôt qu'un seul. Donc là, ça peut être 07, par exemple, qui va être James Bond. Moi, 67, par exemple, ça va être ma mère, parce que c'est l'année de sa naissance. Donc voilà 0-1 pour moi c'était les Wissam Hilton par exemple Parce que Pool Position, Formula One Tout ça Bon et donc tu peux imaginer des personnages Des images Et après la méthode PAO c'est un peu une table de rappel sous stéroïde C'est à dire que pour chaque Nombre De 0-0 à 99 Tu vas associer un personnage qui fait une action Avec un objet Par exemple le 10 pour moi c'était Zidane parce que son numéro de l'équipe de France, l'action ça va être de jongler et l'objet ça va être un ballon de foot. Le 0-7 c'était James Bond, l'action c'était de tirer, l'objet c'était un pistolet. Par exemple si je prends ma mère 67, si j'ai la séquence suivante à retenir, 67-10-07, je vais imaginer le personnage de 67, ma mère, qui fait l'action de 10, donc jongler, avec l'objet de 0-7. qui va être un pistolet. Donc je vais imaginer ma mère en train de taper ses meilleurs jongles, sauf que le plus que ce soit un ballon, c'est un pistolet. Et je vais imaginer qu'elle fait des jongles de fou, parce que plus c'est rocambolesque, plus ton cerveau va le retenir. Et après ça, je vais le placer dans des palimantos, qui sont des endroits que je connais très bien, dans lesquels je peux me balader par la pensée, dans un ordre très logique, qui sera toujours le même, et dans lequel je vais placer ces images dans des scènes. Par exemple, dans la salle de bain, il va y avoir l'évier, la douche, le tabouret. Là, je peux imaginer, quand je rentre dans la salle de bain, je vois ma mère debout sur l'évier, en train de faire ses meilleurs jongles avec un pistolet. Et donc, en fait, moi, je vais me balader mentalement. En fait, je ne connaissais aucune décimale de pipe. Juste, j'avais des palais mentaux dans lesquels il y avait plein d'images qui étaient rangées. Et moi, je me baladais à l'intérieur et je décryptais en live tout. Les yeux bandés.

  • Ulysse Lubin

    Très fort.

  • Marine Adatto

    Très très fort. On n'apprend pas ça à l'école. Généralement, quand on s'imagine 1000 décimales de pi, on pense que ça va te prendre des mois. Et en fait, moi j'ai passé un jour et demi à construire ma table de rappel PAO. Parce que c'est long de trouver 300 associations de choses qui ont du sens pour toi, et un peu la maîtriser. Et après, je factorisais les chiffres à toute allure. J'apprenais à peu près 100 décimales par heure, une fois que j'avais ces outils-là. Donc j'aurais pu faire 2000, 3000 en quelques jours supplémentaires, sans problème. C'est vraiment pas dur. Et n'importe qui peut apprendre cette méthode et n'importe qui peut le faire.

  • Ulysse Lubin

    Alors, est-ce que cette méthode, tu peux l'utiliser pour faire un burger de la mort ?

  • Marine Adatto

    Qu'est-ce que c'est ? Ah, oh là là !

  • Ulysse Lubin

    Ça peut marcher.

  • Marine Adatto

    Peut-être, oui.

  • Ulysse Lubin

    À ton avis.

  • Marine Adatto

    Tu veux essayer ? La méthode PAO n'est pas adaptée, mais tu peux trouver d'autres méthodes.

  • Ulysse Lubin

    Méthode ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Tu veux tester ? Vas-y,

  • Marine Adatto

    vas-y,

  • Ulysse Lubin

    on peut essayer. On a dit qu'on était joueurs.

  • Marine Adatto

    Vas-y, on va essayer.

  • Ulysse Lubin

    J'ai 10 questions.

  • Marine Adatto

    10 questions,

  • Ulysse Lubin

    ok. 10 questions. Petit burger, c'est 5 questions. Grand burger, c'est 10 questions. Tu me dis quand tu es prêt.

  • Marine Adatto

    Vas-y.

  • Ulysse Lubin

    Ok. Sur une échelle de 1 à 10, ça fait mal comment ? Une piqûre de fourmi, balle de fusil.

  • Marine Adatto

    Ok.

  • Ulysse Lubin

    Quelle est la technique préférée des orques pour chasser ? Trois réponses. Tendre des pièges, se déguiser en touriste perdu ou leur chanter la macarena. Combien pèse un éléphant de mère adulte à ton avis ?

  • Marine Adatto

    500.

  • Ulysse Lubin

    500 kilos, 1000 kilos, 2500 kilos ou aussi lourd que le secret de la recette du Coca-Cola. Pour ou contre la coriandre dans les pâtes thaï ? Clivant comme question. Qu'a dit Henri Lemaire à Jacques Brel en 1971 ? Passe-moi le sel s'il te plaît, le talent c'est d'avoir envie ou ne me quitte pas.

  • Marine Adatto

    C'est plutôt l'inverse, c'est Brel qui lui a dit.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, excuse-moi. Tu as raison. Je continue ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Quelle est la meilleure méthode pour allumer un feu sans allumettes dans la jungle ? Frotter deux bâtons ensemble, utiliser une loupe ou espérer très fort ?

  • Marine Adatto

    Ok.

  • Ulysse Lubin

    C'est affectueux, ta pète.

  • Marine Adatto

    Ah.

  • Ulysse Lubin

    Je continue ? Euh,

  • Marine Adatto

    oui.

  • Ulysse Lubin

    Comment s'appelle le réseau Wi-Fi du Sahara ? Sahara net, la connexion qui déshydrate. Tu peux me dire que le début. Chamophy, pour les dromadaires connectés. Ou pas de Wi-Fi, que du sable et des mirages. Bienvenue au désert connexion.

  • Marine Adatto

    Ok.

  • Ulysse Lubin

    Neuvième question. Est-ce que ça marche Google Translate pour déchiffrer une stèle Maya ? Dernière question. Si je fais 10 km de course le matin et le soir pendant 30 jours, combien de kilomètres je cumule à la fin du mois ? Assez pour faire le tour de l'île de France en jogging, plus de kilomètres que la voiture de Mad Max en une semaine, 600 km et des baskets qui demandent une prime de risque.

  • Marine Adatto

    Tu dis quoi ? 10 km pendant 30 jours ?

  • Ulysse Lubin

    10 km le matin et le soir pendant 30 jours. Je te laisse comprendre.

  • Marine Adatto

    Ça marche. Donc là, il y a 10 questions.

  • Ulysse Lubin

    Donc là, tu dois maintenant me donner les réponses aux 10 questions.

  • Marine Adatto

    Ça, ça va être dur. Parce qu'en plus, il y avait plein d'infos.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu veux que je recommence ?

  • Marine Adatto

    Non, non, non, vas-y, on va essayer. Je vais voir si j'arrive à en souvenir. Je me souviens que la première, c'était 10. 9,5, allez. Sur l'échelle de la douleur. Oui. Le second, c'est celui dont je me souviens le moins. Le second, c'est celui dont je me souviens le moins. Attends, je ne bouge pas. C'était les pièges. C'était un truc avec un piège. C'est quoi la question avec le piège, purée ?

  • Ulysse Lubin

    Mais t'as la réponse, là,

  • Marine Adatto

    hein ? J'ai la réponse ?

  • Ulysse Lubin

    Ouais, tiens, tu viens de donner la réponse.

  • Marine Adatto

    Ah, j'ai donné la réponse. En fait, j'ai construit une image mentale juste avec la réponse, mais j'ai oublié la question. OK ? OK. Après, je crois que c'était 2,5 tonnes, c'est ça ? Ouais. Non ? Pour les éléphants de mer ?

  • Ulysse Lubin

    Ouais.

  • Marine Adatto

    Ensuite, je suis contre la coriandre. Ouais. Ensuite, je crois que c'était Jacques Brel qui disait le talent c'est d'avoir envie. Le maire. Après, pour faire un feu, il me semble que... Je crois que c'est d'espérer très fort. Tu peux frotter des voeux de bois, tu peux tester la loupe, mais il faut être motivé. Je crois qu'avant le feu, j'ai oublié.

  • Ulysse Lubin

    Non, tu n'as rien oublié.

  • Marine Adatto

    Je n'ai rien oublié. Magnifique. Après, il y avait... Avant le Sahara, il y avait un autre truc. Qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce que c'était ? Avant le Sahara, il y avait un truc. C'est trop bien comme exercice. Ah zut, j'ai oublié le septième je crois. Ou le sixième, le septième. Bon je ne sais plus, il y en a un entre les deux, mais après il y a le Sahara. Ou je ne sais pas honnêtement quel est le nom du Wi-Fi dans le Sahara, il n'y en a pas. Il n'y a pas de Wi-Fi. Après il y avait la Stella Maya. Et donc le 36 ça ne marche pas, il faut vraiment s'intéresser au système d'écriture. Logo syllabique, c'est un beau bordel l'écriture maya. Et après, je pense que c'est 600 kilomètres. Tu fais 10 kilomètres par jour pendant 30 jours, matin et soir. C'est ça. Enfin, 10 kilomètres par demi-journée plutôt.

  • Ulysse Lubin

    Ce que tu as fait, d'ailleurs, pendant 30 jours, non ?

  • Marine Adatto

    Que le matin.

  • Ulysse Lubin

    Attends, pourquoi j'ai cru lire aussi l'après-midi ?

  • Marine Adatto

    L'après-midi, on refait tout sauf la course. Parfois, on allait courir aussi. Du coup, moi, j'en ai oublié un au milieu. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Je ne sais plus ce que c'était. Et c'est affectueux, Tapet ?

  • Marine Adatto

    Ah, c'était ça. Oui, c'est affectueux. C'était le surnom que nous donnait notre coach Thaï en Thaïlande. Oui, c'était comme ça. Il connaissait un mot de français, c'était Tapet. Et quand je suis sorti du ring, il m'a dit When you arrive, you scared, you Tapet Now you're ok

  • Ulysse Lubin

    You know tapette Bravo en tout cas parce que c'est pas facile comme exercice En plus je t'ai pris au pied levé Au pied levé Mais bon,

  • Marine Adatto

    j'ai à peu près bien sorti

  • Ulysse Lubin

    C'est bien, c'est bien Si tu devais recommencer à zéro qu'est-ce que tu ferais en premier ?

  • Marine Adatto

    Avec le même projet ou avec un projet différent ?

  • Ulysse Lubin

    Non, là aujourd'hui Tout ce que tu as fait, tu dois tout recommencer à zéro.

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Je me demande si je ferais la même chose. Mais si je prends la question vraiment sans la triturer dans tous les sens, juste redémarrer sur ma création, me reconstruire une communauté, je pense que je ferais un mélange de format long, de format court. Peut-être avec du YouTube long et peut-être des shorts et de la newsletter. Et puis... Je ne sais pas, en fait. Qu'est-ce que je ferais ? Attends, c'est une question... Peut-être que ce que je ferais, c'est que je prendrais juste un réseau, genre Insta, et je testerais des formats. Par exemple, je me lancerais un défi de publier tous les jours pendant trois mois. Et ce que je ferais, c'est que le premier mois... Je noterai 10 idées de formats. Un format, ça peut être vidéo face cam, je te raconte une histoire, un format. Je vais vloguer ma journée, un format. Je vais résumer un livre, un format. Donc je ferai 10 formats et je ferai 3 vidéos par format. Et à la fin du mois, je regarderai les vidéos qui ont le mieux fonctionné. Et peut-être je prendrai les 3 formats qui sont les plus prometteurs. Et après, je ferai le deuxième mois, 10 vidéos par format. sur ces trois formats-là. Et ensuite, le troisième mois, j'enlèverai celui qui a le moins bien marché ou je garderai que celui qui a bien marché et je continuerai mes tests. Et à la fin, l'idée, ce serait de trouver peut-être mes trois formats qui fonctionnent bien au bout d'un an. Et après, je poncerai ces formats-là. Et je fulerai tous les jours. Et pour me construire une audience, si je devais repartir à zéro en termes d'audience, je ferais ça. Et après, en termes de business, pareil, j'écouterai les signaux à fond. J'essaierai de comprendre... Là où j'ai une vraie spécificité, là où les gens me font confiance, là où je suis crédible. Et j'essaierai de construire un produit qui coule là-dessus.

  • Ulysse Lubin

    Pour ceux qui nous écoutent et qui veulent se lancer, très bon framework, ce test.

  • Marine Adatto

    Pensez en format.

  • Ulysse Lubin

    Quels sont les trois conseils que tu donneras à celles et ceux qui veulent se lancer sur LinkedIn ?

  • Marine Adatto

    D'acheter ma formation. Non, les trois conseils. Peut-être le premier, c'est de... En fait, je pense que le principal blocage, bon il y a un blocage, on en a parlé tout à l'heure, c'est le syndrome de l'imposteur, c'est j'ai rien à raconter, donc le premier conseil c'est faites-vous confiance, vous avez des choses à dire, il y a des gens qui s'identifieront à vous et oser c'est cool. au pire vous avez pas grand chose à perdre ce qui nous amène à la deuxième objection c'est bah si en fait j'ai des trucs à perdre, il y a mon patron qui regarde il y a mes boss, il y a mes collègues et en fait moi je me dis souvent ok mais en fait si tu publies et que imaginons il se passe des choses quand tu publies et qu'il y a des vues et il y a des commentaires et ça suscite des réactions bah si ça plaît pas à ton patron et qu'il vient te saouler là dessus c'est peut-être que t'es pas dans la bonne boîte tu vois... Au contraire, ils sont censés t'encourager puisque tu participes au développement de la boîte, tu lui amènes une image de marque, tu montres que les employés peuvent être impliqués ou autres. Je parle vraiment pour les salariés, mais pareil pour les entrepreneurs qui ont peur de perdre des clients aux autres. Peut-être que tu vas attirer des gens qui raisonnent avec ce que tu as à dire et peut-être que c'est avec ces gens-là que tu as envie de travailler ou de passer des contrats. Donc oui, publier sur LinkedIn, ça peut comporter certains risques. Pour moi, ce ne sont pas des risques, c'est... des effets secondaires quoi mais moi je pense qu'ils sont bénéfiques, ça permet de faire un vrai tri et ça c'est si vous êtes clivant en haut parce qu'après vraiment vous pouvez faire du contenu qui n'est pas clivant Et par contre, peut-être que votre patron sera jaloux si vous faites plus de likes que lui. Mais ça, encore une fois, peut-être que c'est... C'est pas dans la bonne boîte. Donc, osez essayer d'y aller. Puis, le troisième serait peut-être de s'entourer de gens qui sont dans la même vibe, qui ont la même hargne, qui sont dans le même mood que vous en ce moment. Vous avez envie de publier, vous pouvez vous challenger, vous pouvez vous envoyer vos accroches, vous pouvez vous donner des idées de postes. Vous pouvez dire, je ne suis pas sûr, j'ai ce poste-là, mais je suis... Je sais pas, il y a un truc qui me dérange ou quoi, qu'est-ce que vous en pensez ? Moi, plein de fois, ça m'est arrivé d'envoyer des posts à des potes en me disant j'ai un mauvais feeling Je sais pas pourquoi, mais j'ai un mauvais feeling. Et j'en dis mais publie pas ça Ah oui ? Ouais, en fait, ton feeling, il vient de là, tu vois. Ok. Et donc, ouais.

  • Ulysse Lubin

    S'entourer de gens pour monter ensemble, en fait, et se soutenir les uns les autres, mais c'est un plan de… Ouais,

  • Marine Adatto

    c'est sa petite tribu, quoi. Sa petite communauté. Et ne pas aller dans des pods, surtout pas, pour pouvoir mesurer vraiment l'impact. qu'on vaut poste, est-ce qu'il est bon est-ce qu'il n'est pas bon, analyser analyser, mettre les goûts un peu de côté dans ce processus là, c'est jamais la faute de l'algorithme, c'est toujours la vôtre si jamais ça ne marche pas, et si ça marche c'est parce que vous avez bien travaillé votre poste c'est parce que peut-être qu'il y avait quelque chose que vous n'avez peut-être même pas identifié mais qui a fait réagir qui a incité les gens à republier donc essayez de vous demander qu'est-ce que c'est et encore une fois vous n'avez pas besoin d'être clivant pour pour faire des vues.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est ça. Au niveau de la densité, tu vois, et du rythme pour un bon texte aussi, est-ce que tu as des tips à donner ?

  • Marine Adatto

    Pas publier autant que tu peux, tant que c'est bien.

  • Ulysse Lubin

    Tant que c'est bien.

  • Marine Adatto

    Et respecter ton audience, quoi. Il y en a qui publient trois fois par jour, mais ils n'en ont que de la merde et je ne sais pas, moi, ce n'est pas ma vision du contenu. Moi, j'essaie de publier des trucs que j'aimerais consommer. Quand j'envoie une newsletter, je me prends vraiment la tête sur chaque newsletter. Quand j'envoie un post, je me prends vraiment la tête pour que ce soit cool. Et donc, si tu as du temps et que tu as de la bande passante pour ça, trop bien. Tu peux publier tous les jours et passer du temps tous les jours à travailler tes posts. Si tu n'as pas le temps, je préfère que tu publies moins et que tu envoies des choses dont tu es fier. Plutôt que juste publier parce qu'on t'a dit de publier tout le temps.

  • Ulysse Lubin

    Au niveau du texte en lui-même, de la longueur, des mots ? des adverbes souvent, il faut épurer au maximum le texte pour aller droit au but. Toi, tu dis aussi écrire la voix active.

  • Marine Adatto

    Oui, écrire la voix active. Le cerveau comprend mieux Pierre lance la balle que la balle a été lancée par Pierre. Moi, j'écris de manière très directe. Parfois, c'est un peu robotique. Et varier les rythmes aussi, beaucoup. Si tu as plein de blocs qui font la même taille, c'est très dur à lire. Versus moi j'aime bien faire les petits paragraphes de 2-3 phrases Et puis après une toute petite phrase courte Et puis après faire une petite liste avec des bullet points Structurer ses idées tu vois Un poste égale une idée aussi C'est à dire pas partir dans tous les sens Et vraiment se dire ça c'est vraiment l'erreur numéro 1 que je vois C'est à dire le poste s'ouvre sur un truc Et puis il se finit sur un truc qui n'a rien à voir Tu devrais pouvoir cacher le corps du poste Lire juste l'intro et la conclusion Et ça devrait être un tweet quoi C'est à dire ça devrait garder du sens donc si la conclusion elle est à côté de l'intro c'est que là tu t'es garé en chemin quoi donc essayer d'être concis et pas forcément ça sert à rien de paraître intelligent ce qui est intéressant c'est d'être clair faire passer son message faire passer son idée et

  • Ulysse Lubin

    alors les illustrations est ce qu'on doit se mettre la pression sur les illustrations non non non non si c'est pertinent si ça apporte quelque chose si c'est en lien tant mieux illustrer votre poste mettez des photos si

  • Marine Adatto

    Il n'y a pas quoi. Ça ne sert à rien d'aller générer une image sur une journée juste pour illustrer son poste. Je pense que c'est pareil. Ce n'est pas parce que tout le monde fait ça que... Mes postes qui ont fait le plus de vues, c'était des postes qui n'avaient pas forcément d'image. Je crois que mes trois postes, mes trois plus gros postes à plus d'un ou deux millions de vues, c'était des postes sans image.

  • Ulysse Lubin

    Ok, c'est intéressant. Ok, comment est-ce que tu vois l'évolution de la marque personne dans les prochaines années et l'impact sur les business ? Est-ce que c'est un prérequis selon toi pour créer ou pour réussir un business ?

  • Marine Adatto

    Je ne pense pas que ce soit un prérequis, mais je pense qu'il y a de plus en plus de gens qui vont se mettre dedans. Je pense que c'est un nouveau mouvement et on voit quand même que ça a un impact positif, le fait de prendre la parole sur Internet. Donc je pense que ça va se développer. Je pense qu'il y a plein d'agences qui vont émerger. Je pense qu'il y a plein de services qui vont arriver. Je pense que ça va se professionnaliser. Et ce sera plus dur de sortir du lot, mais peut-être que c'est vraiment en faisant son truc à soi, plutôt que d'avoir les mêmes sous-titres que tout le monde, le même format que tout le monde, le même... Tu vois ? Oui. Je me dis que peut-être c'est là où on pourra se démarquer. Mais honnêtement, je ne sais pas trop. J'ai pas trop de prédictions là-dessus, si ce n'est qu'à mon avis, ça va continuer et ça va se développer. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Comment on fait pour ne pas être hyper dépendant des réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    C'est dur, ça.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    Ça, c'est dur. C'est un vrai sujet. Même moi, j'ai des phases où je suis un peu accro et des phases où je lâche complètement. Écoute, je sais pas, j'ai pas de recette miracle. Je ne sais pas, c'est un miracle. Je trouve qu'ils sont des gens... C'est dur de rivaliser avec des armées d'ingénieurs qui font des réunions pour choper ton attention. Et c'est dur de reprendre le contrôle. Moi, je le fais par exemple avec le sport, avec d'autres trucs. Je sors d'Internet. J'essaie de créer des projets dans le réel. Tu vois, la Tiny House ou quoi, le Festival des Créateurs. Ce ne sera que des gens d'Internet, mais en fait, on sera dehors toute la journée. Ce sera trop cool.

  • Ulysse Lubin

    C'est ramener dans la vie réelle. Ouais, c'est ça. Finalement des interactions que tu peux avoir sur le digital.

  • Marine Adatto

    Ouais, et puis des petites cures de désintox, c'est cool. Moi chaque année, ah oui, c'était ça le sujet dont je voulais parler. Chaque année, j'ai au moins un moment, une semaine où je vais dans des trucs sans internet. Tu vois, à l'Antarctique, j'avais passé 14 jours sans internet. Quand j'étais dans la jungle au Costa Rica, j'avais passé une semaine sans internet. Dans le Sahara, j'avais passé 8 jours sans internet. Et en fait, tu te rends compte que la vie continue de tourner et puis t'as pas loupé grand chose quoi. Vraiment, je me souviens... A chaque fois, les deux ou trois premiers jours, tu as envie d'ouvrir ton téléphone. Au bout d'un moment, tu le mets dans un tiroir et tu t'oublies. Au bout d'une semaine, tu n'y penses plus du tout. Tu te rends compte que tu t'es fait une montagne de ma vie, c'est ça Très rapidement, tu t'adaptes et ce n'est pas nécessaire. Moi, je rêve de faire un an sans téléphone. Je pense qu'à un moment donné, je vais le faire. Le problème, c'est que tout mon business, tout est en ligne et tout passe par mon téléphone. 80% de mon business, c'est WhatsApp. Ah oui. pour communiquer avec mes équipes ou autre. Ou alors, je ferais un téléphone à clapet, tu vois. Et sans Internet. Mais je ne sais pas.

  • Ulysse Lubin

    Les téléphones jetables,

  • Marine Adatto

    là. J'aimerais beaucoup faire ça, parce que je vois aussi l'impact sur la santé mentale. Et quand tu es créateur, ça peut être pire. Parce que, tu sais, il y a ce truc qui s'appelle le mince, les circuits de récompense aléatoire. que tu peux avoir dans un casino ou autre. C'est pareil sur les réseaux sociaux, si tu vas au TikTok d'après, c'est parce que c'est peut être la vidéo incroyable que tu allais louper. Mais quand tu es créateur, tu as ça en pire parce que quand tu publies, tu ne sais pas si tu vas avoir de la validation ou pas. Et du coup, tu es toujours un peu dans l'attente de demander ou autre. C'est pour ça que je t'avais dit, ça me touche un peu parfois, ça me stresse de publier parce que je veux être sûr que ça marche. Moi, après, très rapidement, on me disait en 30 minutes, je sais déjà si mon poste, il va marcher très bien ou pas, donc je suis rassuré très vite. Je sais qu'il ne va pas flop. Mais c'est source de stress et que tu sois et consommateur et créateur, je pense qu'il y a un vrai besoin d'éduquer et de trouver des outils pour reprendre contrôle un peu de son attention. Avec lire des livres, tu vois, c'est plus à la mode. On ne prend pas le temps. C'est plus facile d'aller scroller sur TikTok. Moi aussi, premier.

  • Ulysse Lubin

    On arrive à la fin. Quelle est la plus grande leçon que tu as apprise dans ces 1000 jours de quête ? Qu'est-ce que tu en retires ? S'il y avait une seule chose que tu devais retirer.

  • Marine Adatto

    Ma petite phrase du moment, c'est que la vie, ce n'est pas un problème à résoudre, c'est un paradoxe à expérimenter.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, je l'avais noté celle-là. Effectivement.

  • Marine Adatto

    Ça, j'aime bien. Ça montre qu'il n'y a pas de voie toute tracée, il n'y a pas de réponse unique. Les livres de développement personnel ont envie de te donner la réponse. Le secret du bonheur, le secret de la richesse. En fait, tu peux avoir des comportements très contradictoires et c'est OK, tester plein de choses. Et moi, j'essaie de ne plus me formaliser sur quoi que ce soit. J'essaie de m'affranchir un peu de tous mes a priori et de me dire, pour moi, vas-y, c'est quoi ton intention du moment ? Qu'est-ce que tu as envie de faire ? Et puis, tu verras bien. Et ce n'est pas grave, ce n'est pas paradoxal avec ce que tu as fait le mois d'avant. Donc, la vie, ce n'est pas un problème à résoudre.

  • Ulysse Lubin

    Et est-ce que c'est cette leçon aussi, ou en tout cas cette idée que tu veux... que nos auditeurs retiennent de notre échange ou est-ce qu'il y a autre chose qu'Aide Amérique et Eurocan ?

  • Marine Adatto

    C'est une bonne conclusion et ça se duplique partout, tu vois. C'est comme les réseaux sociaux, c'est pas des problèmes à résoudre, c'est des paradoxes expérimentés. Le mot expérimenté, il est important. C'est de se dire, ok, je vais faire par moi-même, quoi. Je vais essayer par moi-même et je vais en tirer mes propres conclusions. Et là, tu vois des gens qui vont écouter tout ce que j'ai raconté et qui vont suivre mes conseils ou pas. tester d'autres formats de post LinkedIn et tenter de faire des méga blocs. Pas obligé de suivre mes structures et voir si ça marche. Et puis faire ses propres expérimentations.

  • Ulysse Lubin

    Oui, et surtout, derrière, analyser.

  • Marine Adatto

    Oui, analyser et rester curieux. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Ton livre, donc, c'est 1000 jours en 4 200.

  • Marine Adatto

    Oui, une odyssée moderne chez Albin Michel.

  • Ulysse Lubin

    Qui est disponible dans toutes les bonnes librairies.

  • Marine Adatto

    Partout, oui.

  • Ulysse Lubin

    Partout, partout, partout.

  • Marine Adatto

    Partout, c'est Amazon, la FNAC, sur mon site web.

  • Ulysse Lubin

    Sur ton site web aussi. Oui. Où est-ce que nos auditeurs peuvent te contacter, te suivre s'ils ont des questions ?

  • Marine Adatto

    Soit par mail. Le mieux, c'est de savoir mon newsletter sur mon site et après de répondre aux mails de bienvenue. Moi, je suis toujours de l'autre côté. Donc, dès que vous recevez des mails de ma part, vous pouvez y répondre. C'est toi. C'est moi qui réponds. Oui. C'est moi qui suis derrière.

  • Ulysse Lubin

    sinon sur Insta ou sur LinkedIn ok je vais te demander maintenant de nommer quelqu'un à ta place pour un prochain épisode et de me dire pourquoi est-ce que cette personne qu'est-ce que tu attends de cette personne qu'est-ce

  • Marine Adatto

    que j'attends de cette personne Tu pourrais interviewer Kylian Thalin, c'est lui qui a le lieu où on construit les tiny houses, où on va organiser le festival des créateurs. Et lui je trouve que c'est un superbe exemple, parce qu'il utilise beaucoup LinkedIn, il a une newsletter, il utilise Instagram, il utilise beaucoup les réseaux sociaux. mais vraiment le virtuel au service du réel, avec ce lieu où le but c'est de venir se reposer, se travailler, mais aussi se réunir et faire émerger des idées créatives. J'adore l'équilibre qu'il a trouvé entre le monde réel. et virtuel. Il utilise ces outils-là pour des projets qui sont cool. J'aime bien. Il pourrait te raconter ça et t'expliquer comment tout ça a émergé. Le move qu'il a fait, il est audacieux aussi parce qu'il a posé une grosse somme d'argent pour acheter ce lieu en Charente-Maritime avec l'interrogation est-ce que les gens vont venir ? et les gens viennent. Mais quand tu fais le projet, tu ne sais pas. Je m'inspire beaucoup par ce qu'il construit en ce moment.

  • Ulysse Lubin

    ok est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimé que je te pose et que je ne t'ai pas posée non c'est bon j'ai répondu à 50 t'as vu t'as regardé la mort ok, écoute, merci beaucoup Ulysse c'était très riche très intéressant merci pour tous tes partages longue vie au livre et on espère c'est à l'heure bientôt ouais c'est bien ça on espère ouais ouais vraiment on te le souhaite et voilà puis on va continuer à suivre toutes tes aventures bah génial merci pour l'invitation avec plaisir à bientôt salut ciao j'espère

  • Speaker #2

    que tu as été inspiré par cet épisode si t'as plu partage-le autour de toi laisse-moi un commentaire et abonne-toi en attendant le prochain retrouve le contenu vidéo de la légende personnelle sur Youtube Facebook TikTok et Instagram. Merci de nous avoir écoutés et n'oublie pas, la marque personnelle est ton super pouvoir.

Chapters

  • 1. Introduction - Le grand saut

    00:00

  • 2. Trouver sa voie et son authenticité

    03:46

  • 3. Se lancer et créer une communauté

    07:59

  • 4. L'expérience prime sur la production

    16:53

  • 5. Trouver sa place sur LinkedIn

    21:27

  • 6. Créer et partager

    30:06

  • 7. L'IA et la création de contenu

    40:24

  • 8. Le Burger Quizz

    49:45

  • 9. Marque personnelle et réseaux sociaux

    57:05

  • 10. Dépasser ses limites : physique et mental

    01:02:00

  • 11. Conseils LinkedIn et syndrome de l'imposteur

    01:15:00

  • 12. Communauté, performance et rythme

    01:24:58

  • 13. Dépendance, leçons de vie et conclusion

    01:31:39

Description

Dans ce nouvel épisode de La Légende Personnelle, Ulysse Lubin, explorateur et créateur de contenu, nous raconte comment il a construit une communauté engagée et une marque personnelle forte. Il partage son expérience sur LinkedIn et les leçons apprises lors de ses 1000 jours d'exploration à travers le monde.


Ce que tu apprendras dans cet épisode :

  • L'importance d'être vrai et de partager ses expériences avec authenticité.

  • Comment faire de sa vie une source d'histoires et de contenu intéressant.

  • Les étapes clés pour fédérer une communauté engagée et proche de soi.

  • Comment utiliser LinkedIn et d'autres plateformes pour développer sa marque personnelle.

  • Les stratégies pour gagner de l'argent avec sa présence en ligne et vivre de sa passion.


Les 3 bonnes raisons d'écouter cet épisode

  • Trouver sa voix et son authenticité

  • Créer une communauté engagée

  • Transformer sa passion en business


Si tu veux contacter Ulysse :


Linkedin https://www.linkedin.com/in/ulysse-lubin/

Instagram https://www.instagram.com/ulysselubin/

Youtube https://www.youtube.com/@UlysseLubin


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Marine Adatto

    Oublie les règles du jeu classique. Ici, on écrit l'histoire autrement. Et la meilleure façon d'y arriver, c'est d'écouter celles et ceux qui l'ont fait avant toi. Je suis Marine Adatto, et tu écoutes La Légende Personnelle, le podcast qui t'aide à comprendre une chose essentielle. Dans ce monde hyper connecté, ton plus grand pouvoir, c'est ton identité. Je ne suis qu'un mec normal qui a décidé de repousser ses limites. J'ai beaucoup investi dans ce projet, en temps, en énergie, en argent. Je voulais prouver qu'un petit créateur pouvait se lancer dans des projets fous, d'ordinaires réservés pour la télé ou Netflix. J'ai aussi engagé ma fierté dans ce projet. Je me suis entraînée dur pendant un mois, cinq heures par jour. En montant sur ce ring, je pouvais me prendre un KO, round 1, et rentrer chez moi la tête basse. J'ai mis ma peau en jeu et l'issue a été incroyable. Ce challenge était le plus ambitieux de ma vie et c'est un feeling incroyable de le voir se concrétiser dans ce documentaire. En 2020, il a entrepris un voyage de 1000 jours ponctués de défis, de découvertes et de rencontres. Des terres arides du Sahara aux profondeurs glaciales de l'Antarctique, il a parcouru le monde. Cette quête, documentée quasi quotidiennement avec passion et authenticité sur les réseaux sociaux, a parfois provoqué des prises de conscience chez son audience, voire suscité des aspirations d'aventure. Aujourd'hui, il sort son livre 1000 jours en quête de sens un témoignage vibrant de cette quête personnelle, où chaque défi relevé contribue à forger un nouvel équilibre entre l'exploration extérieure et la découverte intérieure. C'est l'histoire d'un homme qui a décidé de tout quitter pour trouver un sens à sa vie. Un homme qui a décidé de croire en lui. Salut Ulysse Lubin.

  • Ulysse Lubin

    Salut Marine, merci pour cette petite introduction.

  • Marine Adatto

    Je t'en prie. Alors, on est là aujourd'hui ensemble pour parler de ton livre, entre autres, et aussi de poursuite de légendes personnelles, et aussi de création de contenu. À la fin du prologue de ton livre, tu as inscrit Enfant, on m'a dit de croire en Dieu. Adolescent, on m'a dit de croire en l'avenir. Adulte, on m'a dit de croire en l'argent. finalement j'ai décidé de croire en moi. Qu'est-ce que ça signifie pour toi ce petit paragraphe ?

  • Ulysse Lubin

    C'est le symbole de ce pas de côté que tu finis par faire. Parce que pendant longtemps, moi j'ai suivi des modèles préconçus, des voies toutes tracées. Quand j'étais enfant, on m'a dit de croire en Dieu, parce que j'étais chez les bonnes sœurs au collège, chez les jésuites au lycée, les cours de catéchisme, etc. On me disait, voilà le sens de la vie, c'est ça. L'opérité, il faut être vertueux, etc. Adolescent, on m'a dit de croire en l'avenir. Pareil, tu fais tes études, on te dit, il faut que tu travailles bien, que tu aies des bonnes notes en maths, etc. pour comme ça tu deviendras ingénieur, comme ça tu auras un bon travail dans une grande tour, avec plein de gens qui te donnent des ordres. Et après adulte, on m'a dit de croire en l'argent, parce que ça devient un peu le nouveau jeu auquel on joue. Tu finis tes études, tu fais ton job pour gagner de la thune. Et après plus tu as de thune, plus tu as de statut, etc. Et puis finalement, j'ai décidé de croire en moi. Je me suis dit en fait, non, je ne vais pas suivre tous ces modèles, je vais essayer de créer le mien, créer mon propre chemin.

  • Marine Adatto

    Et donc un chemin que tu as entamé, j'ai plus l'année exacte. 2020,

  • Ulysse Lubin

    c'est là où j'ai tout quitté.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est ça, 2020.

  • Ulysse Lubin

    J'ai commencé mes réflexions un peu avant, notamment avec un voyage au Kyrgyzstan en 2019.

  • Marine Adatto

    Donc tu parles dans ton bouquin.

  • Ulysse Lubin

    Oui, mais sinon 2020, c'est vraiment là le moment où je dis, allez, je lâche tout mon job, je quitte mon appartement, je quitte mes biens, la plupart de mes biens. J'ouvre un sac à dos, je mets 75 objets à l'intérieur, je donne tout le reste.

  • Marine Adatto

    75 objets dans un sac à dos quand même, non ?

  • Ulysse Lubin

    Alors ça va très très vite. Un coupon c'est un objet, si tu veux. Une brosse à dents c'est un objet. Rien que dans ta trousse de toilette, on a déjà une dizaine, vingtaine. Donc ça peut aller très très vite. Une paire de chaussettes, un objet, un caleçon, un objet. Alors dans le sac, j'en avais pas autant, j'en avais peut-être une cinquantaine, soixantaine. Après j'avais une toute petite valise avec quelques affaires d'hiver que j'ai laissées chez ma maman. En me disant si un jour je reviens dans ma famille pour Noël par exemple, j'aurai quelques affaires d'hiver.

  • Marine Adatto

    Tu n'auras pas froid ?

  • Ulysse Lubin

    Je n'aurai pas froid. C'est sympa. Sinon, je n'avais plus rien. J'ai tout donné.

  • Marine Adatto

    OK. Avant de commencer et de plonger dans cette quête, pour toi, quelle est la définition de la marque personnelle ?

  • Ulysse Lubin

    C'est dur, ça. Oui, c'est dur. Je ne suis pas un expert en personal branding.

  • Marine Adatto

    Non, pour toi, ta marque personnelle, quand on dit justement Ulysse Lubin, on a une idée d'explorateur. quelqu'un qui partage, etc. Tu ne l'as pas forcément fait de manière consciente, mais aujourd'hui, avec ton expérience, c'est quoi une marque personnelle ?

  • Ulysse Lubin

    Ce que j'ai essayé de faire, en tout cas, c'était d'incarner qui je suis. sur internet, c'est à dire de montrer quand j'écris ou quand je fais des vidéos ou quand je fais des podcasts ou autre, je ne joue pas forcément un rôle. C'est juste moi et ce que je fais et mes expériences. Et du coup, ce que j'aime bien, c'est que quand les gens pensent à moi, ils ont des sujets qui sont mes sujets actuels. Après, écoute, moi, j'ai jamais trop eu de stratégie. C'est ça qui est marrant. J'ai juste poursuivi les choses qui me faisaient kiffer et puis je les ai racontées un peu avec passion parce que ça m'intéressait. Il y a des sujets qui ont touché les gens. Par exemple, quand je fais un combat pro de Muay Thai en Thaïlande, forcément, les gens sont curieux de savoir si je vais me faire défoncer ou pas. D'autres un peu moins. Par exemple, quand j'ai déchiffré une ancienne stèle Maya au Mexique, j'étais un peu tout seul dans mon délire. Mais moi, j'ai adoré faire ça. Et voilà, donc qu'est-ce que c'est qu'une marque personnelle ? C'est d'incarner son message. Ce qui se fait rare aussi, parfois. Parfois, on a juste tendance à vouloir absolument prendre la parole pour du business ou autre, mais est-ce qu'on incarne son message dans la vraie vie ? Moi qui côtoie beaucoup de créateurs, il y a aussi beaucoup de faux dans tout ça. Oui,

  • Marine Adatto

    et c'est vrai que c'est ce qui est intéressant avec toi, et c'est ce qu'on se disait quand tu es arrivé, c'est-à-dire que toi, tu as partagé, tu as documenté ton univers, et donc forcément, Tout est toujours très vrai et très authentique puisque tu partages ce que tu fais au quotidien. Initialement, tu n'avais rien à vendre, tu voulais juste partager. Et c'est ça qui est...

  • Ulysse Lubin

    Moi, j'appelle ça la posture de l'explorateur.

  • Marine Adatto

    Exactement. D'ailleurs, tu en as fait une formation.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est la méthode explorateur pour apprendre à documenter son quotidien, pour cartonner sur LinkedIn en se mettant dans cette posture-là. Parce que LinkedIn, c'est quand même le réseau social dans lequel on la ramène beaucoup, dans lequel on dit il faut faire ci, il faut faire ça, pas mal d'injonctions. Voilà ce qu'il faut retenir. Et moi, je préfère dire, regardez, on va faire différemment. On va dire, j'ai fait, voilà ce que j'ai appris. Et tirez-en vos propres conclusions. Et c'est ça, cette posture. Après, il y a des techniques d'écriture, etc. que j'ai appris au fur et à mesure, avec beaucoup d'itérations et en testant plein de choses. Mais j'aime bien, moi, cette posture-là. Un peu plus en retrait, tu vois.

  • Marine Adatto

    Oui. Donc, 2020, tu décides de tout quitter. Tu vas relever 100 challenges à travers le monde et donc tu le documentes. C'est ce que tu viens d'expliquer. Pourquoi tu le documentes ?

  • Ulysse Lubin

    Écoute, je ne sais pas trop. Je crois que c'était un peu générationnel. Dans ma première bucket list, je l'avais intitulé expérience YouTube dans le titre de ma note sur Google Keep. Je ne sais pas pourquoi. Je pense que c'était parce que je regardais beaucoup YouTube, donc ça me paraissait un peu logique de me dire tiens, je vais le faire sur YouTube. Et donc YouTube ça a commencé comme ça. J'étais assez inspiré par des gens qui voyageaient et tout ça. Je voyais bien aussi qu'il y avait un intérêt, tu sais, un peu business derrière. C'est-à-dire de me dire, bon bah si je faisais une communauté, peut-être que je pourrais aussi en vivre. Mais moi j'aimais bien aussi. Et ça m'aidait à apprendre. Tu vois le fait de... Par exemple aujourd'hui, ça fait un an que j'ai pas bu d'alcool. Il y a un an j'ai publié un post sur LinkedIn pour dire j'arrête l'alcool définitivement. Et là aujourd'hui je me suis dit bah tiens je vais faire un post un an après. Donc ça m'oblige à réfléchir, alors qu'est-ce qui a changé ? Mon accroche c'est voilà un an que j'ai pas bu d'alcool, enfin il y a un an j'ai arrêté de boire d'alcool, voilà les cinq effets secondaires de la sobriété. Et du coup je suis en mode bon alors c'est quoi les effets secondaires de la sobriété ? Et ça m'oblige à réfléchir et à apprendre. Donc cette phase de documentation elle est d'abord personnelle, moi je la trouve très bénéfique, et après il y a tous les effets ricochets, tous les effets positifs qui viennent de tout ça. Et LinkedIn ça a commencé parce que avant j'étais dans le monde des startups, notamment dans le recrutement. Et j'utilisais beaucoup LinkedIn dans ce cadre-là. Et donc, je commençais à me familiariser un peu avec le truc. Et puis, à un moment donné, quand moi, j'ai planté ma propre boîte aussi, j'avais publié un post LinkedIn qui avait buzzé. C'était l'un de mes premiers posts. Et du coup, ça m'a motivé. Quand tu publies quelque chose quelque part et que ça fait un demi-million de vues, tu te dis, bon, peut-être qu'il y a quelque chose à faire là-dedans.

  • Marine Adatto

    Dans un contexte où on était sur du cher réseau et très pro.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'était il y a longtemps.

  • Marine Adatto

    Et toi, tu es arrivé avec un contre-pied.

  • Ulysse Lubin

    Oui. Ça a pris un peu de temps quand même. D'un coup, je ne suis pas arrivé avec ce format qu'on connaît bien maintenant où je vais mettre une photo et je vais raconter vraiment mes expériences avec une petite morale à la fin ou des trucs comme ça. Mais au début, je testais plein de choses. Au début, je balançais mes vidéos YouTube sur LinkedIn. Et après, je me suis dit que je pouvais créer du contenu et documenter pendant l'expérience qui va donner lieu à une vidéo YouTube. Je peux raconter par exemple au quotidien sur LinkedIn. Et puis après sur Insta, il y a les newsletters, puis après il y a le podcast. Oui,

  • Marine Adatto

    parce qu'aujourd'hui, tu as une galaxie de médias. Tu fais beaucoup de choses.

  • Ulysse Lubin

    Je suis plus à l'aise aussi. Mais au début, j'essayais d'être bon juste sur YouTube et sur LinkedIn. J'avais ma newsletter aussi, tu me diras. Maintenant sur LinkedIn, je suis bien installé.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est pas mal.

  • Ulysse Lubin

    Du coup, je suis plus chill. Je publie beaucoup moins et je prends le temps de faire d'autres choses. Sur YouTube, je fais des formats plus longs maintenant. J'essaie moins d'être dans la régularité. C'est des stratégies différentes. Aussi, je suis moins dépendant du contenu puisque je gagne plus d'argent. J'ai moins cette pression de devoir tout le temps créer.

  • Marine Adatto

    Parce qu'au début... Quand t'es parti avec tes 100 objets, 75 objets, en disant je vais le documenter, t'avais quand même une vision de te dire je vais pouvoir gagner un peu ma vie avec.

  • Ulysse Lubin

    Ouais, j'espérais. Je m'étais dit bon, allez, si je gagne 2000 euros par mois, je pourrais continuer à jouer à ce jeu. Parce qu'il y avait un peu une date de péremption, j'avais pas beaucoup d'argent sur mon compte en banque. Il y a beaucoup de gens qui pensent que je suis parti avec les sous de papa, maman, parce qu'ils me voient faire mes expériences. Sur YouTube, aller dans le Sahara, aller dans la jungle, finir en Antarctique, etc. Mais pas du tout, ça a été une énorme galère à la thune pendant longtemps. J'ai beaucoup d'ambiance d'auberge de jeunesse, j'ai beaucoup fait attention à tout. Et en chemin, j'ai testé plein de modèles économiques pour réussir à en vivre, pour réussir à faire juste 2000 euros par mois au début. C'était ça mon ambition. Il se trouve qu'après, j'ai mis en place un business, etc. et que maintenant, je gagne beaucoup plus d'argent. Mais ouais, mon premier but, c'était juste ça. C'était de me dire, je joue à un jeu. J'ai pas envie d'arrêter de jouer. Donc je vais faire un peu ça, parce que j'avais déjà crashé une startup. Je savais à quel point quand t'as pas de modèle économique, t'as une pression qui arrive et à la fin c'est pas marrant à vivre quand tu dois t'arrêter, quand tu fais face à l'échec. Même si là je m'étais dit au pire, le pire scénario, au pire je rentre juste chez moi et j'aurai toujours un toit avec des gens qui m'accueillent et on va me donner à manger et ça va aller, je vais survivre. Je me suis dit au pire je retourne dans ma vie d'avant avec plein de souvenirs. Mais c'était pas le but. Mais c'était pas le but quoi.

  • Marine Adatto

    Et t'en parles d'ailleurs dans ton livre, tu dis que tu as mis presque trois... non, deux ans et demi pour vraiment gagner de l'argent avec... Ouais c'est ça.

  • Ulysse Lubin

    La première année j'ai plus gagné en crédibilité je pense, mais j'avais pas encore énormément d'abonnés ou autre, mais je continuais à fond. La deuxième année j'ai commencé à comprendre comment je pouvais monétiser, qu'est ce qui était mes compétences un peu spécifiques, là où je me démarquais par rapport à d'autres. Je crois construire mon premier produit, puis après ça a eu beaucoup d'itérations. Et la troisième année, c'est là où j'ai vraiment réussi à en vivre correctement. La deuxième année, j'étais plus en mode survie. Je commençais à atteindre ces 2000 euros par mois qui me permettaient de continuer sans forcément m'enrichir. Et après, la troisième année, tout s'est mis en place. Et la quatrième année, maintenant, tout est stable.

  • Marine Adatto

    Comme un business, en fait. C'est vraiment le travail, la persévérance. Oui,

  • Ulysse Lubin

    ça prend du temps. Tu sais, typiquement sur LinkedIn, il y a beaucoup de gens qui vont te promettre de gagner 10 000 euros par mois dans trois mois si tu rejoins leur bootcamp. Mais en fait, ça prend beaucoup de temps et il y a un gros biais du survivant. Il y en a quelques-uns qui arrivent qui sont très forts, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Et moi, je n'ai jamais voulu faire miroiter ça, tu vois. Et moi, je pense que déjà, j'ai ce biais du survivant, tu vois, parce qu'aujourd'hui, je vais vous expliquer très bien.

  • Marine Adatto

    Le biais du survivant, qu'est-ce que c'est ?

  • Ulysse Lubin

    Le biais du survivant, c'est quelques personnes qui vont te dire, oui, tu peux gagner 10 000 euros par mois facilement en te lançant sur LinkedIn, par exemple, ou autre. Mais eux ils sont biaisés parce qu'ils ont réussi à le faire quoi. Mais en fait pour une personne qui réussit, il y en a peut-être 90 qui se plantent. Enfin qui vont essayer, qui vont pas forcément avoir la persévérance nécessaire aussi. Moi je suis convaincu que si tu testes et si tu itères et si tu analyses aussi, parce qu'il y a plein de gens qui testent et puis juste ils disent oh bah ça marche pas Mais qui changent pas par exemple leur accroche ou leur style ou leur format ou autre. Ou sur YouTube, enfin peu importe le réseau. Moi je suis persuadé que si tu fais ça suffisamment longtemps et que tu écoutes les signaux et que tu as ce luxe aussi de tester pendant suffisamment longtemps, parce qu'on n'a pas tous les mêmes contraintes. Moi j'avais très peu de contraintes quand je suis parti, je m'étais dit ok je peux suivre avec vraiment très peu et ça va le faire quoi, j'ai pas d'enfant, rien. Mais si tu testes suffisamment longtemps et que tu écoutes les signaux et que tu te remets en question et que quand ça marche pas tu te dis pourquoi ça va pas marcher et quand ça marche tu te dis ah bah tiens pourquoi cette fois ça va marcher. Tu finis par créer ton format et tu finis par comprendre les besoins de ton audience et trouver un produit. qui fonctionne avec ton positionnement, avec ta personnalité aussi. On parle beaucoup de product market fit dans le monde des startups, c'est-à-dire à quel point ton produit rencontre son marché, mais il y a aussi un founder market fit, founder product fit. C'est à quel point toi, tu incarnes tes crédibles sur ton sujet et les gens te font confiance.

  • Marine Adatto

    De plus en plus d'ailleurs.

  • Ulysse Lubin

    Oui, de plus en plus. Moi, ça a commencé avec l'introspection. C'était au bout d'un moment, je me suis rendu compte que beaucoup de gens me posaient des questions sur comment, what the fuck, qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête pour que tu quittes tout. Moi j'avais fait des exercices, j'avais fait un gros travail sur moi, d'écriture, de recherche, et donc j'ai fini par rassembler des exercices entre eux, et puis ça a donné lieu à un produit qui s'appelait l'atelier d'introspection, qui a connu, je ne sais pas, 6 ou 7 versions. Tu vois, j'ai beaucoup testé, j'ai beaucoup changé la proposition de valeur, j'ai beaucoup changé le format, j'ai changé plusieurs fois de plateforme, etc. Avant que ce soit ce produit qui aujourd'hui j'en ai vendu des milliers, tu vois. Mais au début, c'était juste des premiers tests. C'était la première fois que je faisais un lancement. Je me souviens, j'avais peut-être 2000 abonnés sur ma newsletter. Et quand j'ai créé la première version de l'atelier, pas cher du tout, c'était juste une page Notion. J'avais peut-être gagné 8000 euros sur le lancement. Et pour moi, c'était fou. Je viens de gagner 4 mois de voyage. C'est incroyable. C'était un peu cette course contre la monte. Et bon, maintenant, le truc est mis en place. Pareil pour la méthode explorateur. Au bout d'un moment, je me suis dit, tiens. Maintenant j'ai 100 000 abonnés sur LinkedIn, il y a peu de gens finalement qui ont cette notoriété-là, sur ce réseau-là. Et moi je l'ai fait d'une manière un peu originale, avec une approche différente. Très originale,

  • Marine Adatto

    oui, par rapport à d'autres.

  • Ulysse Lubin

    Et je me dis, bah tiens, ça a marché pour moi, je vois que de plus en plus de gens essayent à leur sauce. Moi j'ai appris pas mal de choses en chemin, je vais en faire un produit, et le produit que j'incarne, puisque c'est exactement la manière dont je communique. Tu prends ma formation, tu regardes mes posts, c'est exactement ça. Et là je vois plein de gens qui le font, et ça marche et tout. Et du coup, maintenant, je suis crédible sur ce sujet. Mais c'est venu assez naturellement. Ce n'est pas moi qui ai dit au tout début, tiens, vas-y, j'ai fait un poste qui a bien marché, je vais en faire une formation.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est au fur et à mesure. Finalement, toi, c'était d'abord créer une communauté, point de départ, pour ensuite...

  • Ulysse Lubin

    C'est d'abord me faire kiffer, point de départ. Je suis parti pour moi, parce que j'avais envie de vivre, parce que j'avais envie de m'amuser, j'avais envie d'explorer. Et après, quand j'ai démarré, je me suis dit tiens, je vais partager. Il se trouve que ça a eu des effets ricochés, que ça a résonné chez des gens et que c'était trop bien. Et c'était la soleil sur le gâteau. Là-bas, je ne l'ai pas fait pour ça. D'ailleurs, pendant plus d'un an, je parlais un peu dans le vide. Ah oui ? Forcément.

  • Marine Adatto

    Mais c'est le fait de continuer.

  • Ulysse Lubin

    Parce que je m'éclatais aussi.

  • Marine Adatto

    Parce que oui, tu t'éclates. Mais on est quand même aussi dans une société... du regard, de la peur du jugement des autres. Toi, tu t'amuses, tu t'explores. À côté de ça, tu le documentes. Si je parle un peu dans le vide, tu continues quand même à le faire. Tu as quand même aussi, j'imagine, quelques personnes qui te suivent. Et c'est pour ces gens-là que tu le fais, pour toi, pour eux.

  • Ulysse Lubin

    Tu n'as pas besoin d'avoir 5000 abonnés sur quelques plateformes pour toutes les gens. Dès le début, je commençais à recevoir des messages dans ma newsletter ou sur YouTube ou autre, de gens qui prenaient des décisions de fous, et c'était trop bien. L'atelier introspection, avant d'être un vrai produit, ça a été des petits tests, où j'envoyais des trucs dans ma newsletter, puis les gens faisaient des exercices, et puis ils m'écrivaient quelques mois plus tard, ils vont me dire j'ai quitté mon job, j'ai lancé un podcast, je suis parti voyager en solo, etc. Tu m'as créé ce déblocage. Moi j'étais en mode wow ! Incroyable ! Et donc de fil en aiguille, ça se met en place.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est ça, c'est écouter ce que tu disais tout à l'heure aussi, écouter les signaux faibles, se rendre compte du retour que les gens te font, tes lecteurs te font, pour pouvoir derrière en faire un produit et puis commencer à gagner ta vie avec.

  • Ulysse Lubin

    C'est la grosse différence avec ma première startup. Je voulais absolument imposer un modèle économique. Je me suis dit, on va faire ça, c'est une idée de génie et on va être riche et on va changer le monde. Et pas du tout. Et ni riche, ni changer le monde, ni rien du tout. J'ai surtout perdu de l'argent et du temps. J'ai appris plein de choses, mais cette fois-ci, je me suis dit que ça allait venir de l'extérieur. Je vais juste écouter des signaux. Je vais faire des choses qui me font plaisir et je vais voir ce qui se passe. Je serai à l'écoute quand même. Je vais tester des choses parce que je reste un entrepreneur aussi à la base.

  • Marine Adatto

    Justement, parmi ces choses qui te font plaisir, tu disais que j'avais certainement envie de kiffer. Quels sont les formats que tu préfères utiliser ? Tu t'es lancé sur YouTube d'abord. Tu disais que tu adores YouTube et que tu fais des vidéos. J'en ai parlé aussi en intro. Tu fais des vidéos, un peu un reportage de certaines de tes explorations qui sont super bien produites, vraiment canon. Quels sont les formats que tu préfères ? Et pourquoi ? Qu'est-ce que ça t'apporte à toi ?

  • Ulysse Lubin

    J'adore le format documentaire, mais je suis nul là-dedans. Je suis obligé de me faire accompagner à fond. YouTube, ce n'est vraiment pas ma zone de génie. J'ai des vidéos qui ont bien marché et c'est cool. Mais moi, je ne suis vraiment pas à l'aise quand je suis avec ma caméra. Maintenant, ça fait quatre ans, donc j'arrive à parler face caméra sans problème. Je peux vlogger ou autre, mais ce n'est pas là où je me sens vraiment à mon aise. Tu vois ce documentaire, par exemple, sur le Muay Thai, qui a fait plus de 500 000 vues sur un long format. C'est 53 minutes. J'avais un filmmaker qui était là avec moi. Il y a eu diversions au montage. C'était un gros projet, mais j'étais accompagné.

  • Marine Adatto

    Mais tu n'es pas obligé de savoir faire. On peut très bien se dire qu'on est accompagné et c'est ok en réalité.

  • Ulysse Lubin

    C'est ok, oui. Et puis d'ailleurs pendant longtemps j'ai fait mes vidéos tout seul. Je me filmais et puis c'était nul. Et puis je montais mes vidéos et puis au bout d'un moment, quand j'ai eu un peu plus d'argent, je me suis dit tiens je vais prendre un monteur qui sait faire. Et puis après je me suis dit tiens je vais prendre un filmmaker. La qualité augmente. Mais ma vidéo la plus vue sur ma chaîne, c'est quand je me fais piquer par une fourmi de bol de fusil en Amazonie. La deuxième, c'est quand je fais une semaine de survie dans la jungle avec des briberis au Costa Rica. Et pareil, j'avais juste une toute petite caméra. C'est moi qui ai monté, c'est moi qui ai tout fait. Tu vois, comme quoi, il n'y a pas besoin.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est l'expérience qui attire plus que la qualité de l'image.

  • Ulysse Lubin

    Moi, je préfère l'écriture. C'est là où j'ai le meilleur. Mais tu vois, dans le YouTube, il y a aussi beaucoup d'écritures. une vidéo comme celle de Morita, il y a tout un script derrière, il y a toute une réflexion sur comment on organise les idées et tout ça. Là, dans le livre, je me suis plus senti dans ma zone. Je pensais que j'étais fait pour ça, même si c'était très difficile d'écrire, surtout sur le côté discipline et prendre un an pour écrire, c'est long.

  • Marine Adatto

    Un an, t'as mis un an à écrire ?

  • Ulysse Lubin

    L'écriture pure, peut-être un peu moins, mais du moment où j'ai l'idée, le moment où le livre sort, il se passe un an. J'ai mis neuf mois pour écrire. Mais c'était du temps très long. Mais par contre, quand j'étais face à mon texte, je sentais que ça cliquait de partout dans ma tête. C'est peut-être pour ça aussi que sur LinkedIn, je ne m'en sors pas si mal. C'est parce que l'écriture, c'est devenu identitaire chez moi. Et LinkedIn, c'est quand même une plateforme qui est basée sur l'écrit avant tout. Là où TikTok, par exemple, tu peux être très créatif sans savoir écrire. Oui,

  • Marine Adatto

    exactement. Est-ce que tu crois qu'il faut être clivant pour partir rapidement ? Non, je ne pense pas. Non.

  • Ulysse Lubin

    Pendant longtemps, je...

  • Marine Adatto

    Je dis rapidement, attention. Et dans le rapidement, j'inclus aussi la difficulté derrière de... Parce que tu as été clivant, certaines personnes sont venues te suivre et puis elles attendent ça derrière. Et comment est-ce qu'on fait pour continuer ou pas ?

  • Ulysse Lubin

    Au début, j'essayais un peu de mettre le feu aux poudres, parfois. En fait, j'avais identifié des ennemis. C'est un truc un peu classique, quoi. Qu'on crée un personnage, entre guillemets. Tu te dis bon bah c'est quoi le message que je défends, c'est quoi... T'as toujours un peu ce positionnement public quoi, et donc tu te dis bon bah vas-y, moi mes ennemis c'est qui ?

  • Marine Adatto

    Alors c'était qui ?

  • Ulysse Lubin

    Bah moi c'était la vie par défaut quoi. Donc forcément j'allais taper un peu sur l'école, j'allais taper un peu sur le salariat, j'allais taper un peu sur tous ces trucs. Et en fait au bout d'un moment j'ai compris que j'avais pas besoin de taper sur des trucs pour être visible. Et en fait tu peux faire tout autant de vues en parlant positivement des trucs. toi, t'inspire et te font vibrer, plutôt qu'en dénonçant le reste, ce qui, toi, t'a saoulé. Et d'ailleurs, depuis que je fais ça, j'ai l'impression de beaucoup plus se fédérer. Là où j'ai gagné le plus d'abonnés, c'est quand je faisais des séries d'aventures, quand j'annonçais un objectif, et puis que je le documentais au quotidien, et que les gens voulaient suivre, si oui ou non j'allais atteindre cet objectif. Après, il y a des structures, tu vois. Par exemple, de créer un peu un mystère qui ne trouve pas sa résolution immédiatement. Pareil, c'est un peu le mystère des accroches, tu vois. Tu crées une tension qui est non résolue et donc tu as envie de cliquer sur voir plus pour voir ce qui se passe jusqu'à la fin. Comme là, je te disais tout à l'heure, ça fait un an que je ne peux plus d'alcool, voilà les cinq effets secondaires de la sobriété, c'est quoi ? Mais franchement, il n'y a pas besoin d'être clivant. Tu vois, là, j'aurais pu faire un post pour dire, bouh, l'alcool c'est mal, machin. Je dis non, j'ai expérimenté pendant un an, voilà ce que j'ai remarqué, ce qui a changé dans mon quotidien. Je suis vraiment posture explorateur. Oui,

  • Marine Adatto

    ça a toujours cette fameuse posture de l'exploration.

  • Ulysse Lubin

    Et ça marche. Il y a un an, le post où je dis j'arrête l'alcool définitivement il avait fait 300 000 vues sur LinkedIn. Et je dis juste j'arrête l'alcool voilà mes quatre raisons personnelles. Je fais la mort à la personne.

  • Marine Adatto

    Je dis juste voilà pourquoi j'ai décidé d'arrêter Et les retours de ton audience là-dessus, c'était ?

  • Ulysse Lubin

    C'est trop bien. Ça a inspiré plein de gens à arrêter. Il y a plein de gens qui avaient arrêté aussi, qui viennent donner de la force. D'autres qui vont forcément se fusquer naturellement parce que... ça sort de leur cadre de référence, en fait ils prennent tout personnellement alors que je parle juste de moi. Ils vont se dire mais non l'alcool c'est bien parce que, en fait ils se justifient, parce que la sobriété c'est un miroir aussi, c'est-à-dire que quand tu fais face à quelqu'un qui ne boit pas d'alcool, si tu lui proposes un verre et qu'il te dit non merci, je ne bois pas ça fait un peu effet miroir. Moi très souvent c'est marrant, très souvent les gens se justifient de boire quand moi je leur dis que je ne veux pas. Alors que moi je ne leur ai rien demandé, tu vois. Mais c'est pareil sur les réseaux en fait. Souvent tu vas trouver, peu importe le sujet, je prends l'alcool, c'est assez évident avec ce sujet-là, mais peu importe le sujet, tu vas avoir des gens qui ne vont pas résonner avec ton message et qui vont trouver des manières de se justifier ou de venir en opposition avec toi parce que ça les rassure. Et après, plus t'es clivant, plus tu vas en avoir des gens comme ça.

  • Marine Adatto

    Oui, c'est vrai.

  • Ulysse Lubin

    Mais franchement, pas besoin.

  • Marine Adatto

    On en a parlé, mais globalement, quand on veut écrire, incarner sa marque ou juste prendre la parole et se créer une audience. on est très souvent face à ce syndrome de j'ai rien à raconter Et donc, ton sujet, c'est ça. C'est comment est-ce que, finalement, on fait de notre vie un peu un film pour avoir toujours quelque chose à raconter. Est-ce que tu peux un peu expliquer ta méthode et comment est-ce que, justement, chacun, finalement, pourrait le faire dans un contexte où on va se dire non mais en fait, globalement, tout le monde s'en fout de ma vie pourquoi justement non, selon toi ?

  • Ulysse Lubin

    En fait, ça c'est la philosophie de la méthode explorateur. Mon deuxième produit, j'incite les gens à oser se lancer sur LinkedIn, c'est transforme ta vie en film et partage dans le script. Et l'idée c'est de dire en fait on a tous des choses à raconter parce qu'on a tous vécu des trucs, on a tous des expériences. Et ça peut être des trucs de fou aller à l'autre bout du monde ou peu importe. Ou pas quoi, je veux dire, on a... Un poste ne va pas forcément marcher parce qu'il est sensationnel. Un poste va marcher parce que des gens vont s'identifier à ce que tu racontes. Et donc, il y a plein de situations du quotidien que plein de gens vivent, par exemple. Tu peux être parent, tu peux documenter ta parentalité, par exemple, avec les difficultés ou autres. Il y a plein de gens qui vont se reconnaître là-dedans, par exemple. Donc, c'est ça la posture de l'explorateur. Et il n'y a pas besoin de vivre des aventures... Comme je disais, sensationnel. Tu peux juste documenter les trucs qui te font peur. Ça peut être d'aller faire un cours de danse. Ça peut être, tu montes une boîte, tu vas raconter l'intérieur, comment ça se passe. Ça peut être juste ta quête de sens si tu es perdu. Tu peux dire, voilà tout ce que je vais tester. Tu lis un livre, tu peux le résumer. Il y a plein de sujets. On a tous vécu des choses et on a toutes des choses à partager. Et ça résonnera forcément chez quelqu'un d'autre. On est tous l'inspiration d'une autre personne parce qu'on ne s'adresse pas... au même stade d'avancement. Moi, souvent, j'écris pour la personne que j'étais il y a cinq ans. Souvent, j'ai ce Ulysse dans la tête qui est perdu, qui est en galère, qui se fait chier dans son job à Paris et je lui dis t'inquiète pas, mec, ça va bien se passer. Tu peux oser faire des trucs, tu peux y aller, fais toi confiance. Et voilà. Et en fait, peut être que quand j'étais startupper, j'aurais pu écrire au mec qui commence ses études et je l'aurais inspiré en mode t'inquiète, tu peux, tu peux, tu peux essayer de lancer une boîte et tout. Peut-être que ça ne va pas marcher, mais c'est cool, tu vas apprendre des trucs. Et donc, vous inspirez toujours quelqu'un qui est... On a souvent cette illusion de... Comment ça s'appelle ? C'est un des freins à la communication. Mais je ne le retrouve plus. Mais en tout cas, il y a toujours quelqu'un chez qui le message résonnera. Oui. C'est plutôt de se dire, tiens, qui peut s'identifier avec ce que j'ai à raconter ? Et je pense qu'il y a plein de gens.

  • Marine Adatto

    Oui, oui, certainement.

  • Ulysse Lubin

    Et donc, on a tous une histoire. Et cette histoire-là, c'est un terreau fertile pour déjà raconter plein de choses. Vous pouvez déjà publier des centaines de postes juste avec votre histoire. Ça demande un peu d'introspection.

  • Marine Adatto

    Ça demande de l'introspection et ça demande aussi probablement de dépasser la peur du jugement. Parce qu'il y a ça aussi aujourd'hui.

  • Ulysse Lubin

    Tu ne la dépasses jamais. Quand on écrit. Tu l'as toujours.

  • Marine Adatto

    Tu l'as toujours toi aussi ?

  • Ulysse Lubin

    Bien sûr. Je publie un livre, si j'ai une étoile sur Amazon demain, quelqu'un qui défonce mon livre, ça va me faire chier. Parce que j'ai mis un an de ma vie dedans. Alors maintenant, je suis de plus en plus détaché. C'est-à-dire que maintenant, c'est un avis sur mon livre négatif qui va me toucher versus un commentaire ou quelqu'un qui n'a pas kiffé un poste. Je m'en fous maintenant. Mais elle sera toujours présente à certains degrés. Et c'est OK, c'est normal d'avoir peur. Et heureusement que vous avez peur. Si tu publie un poste et que... On n'a rien à foutre, c'est que t'es un sacré psychopathe, quoi. Parce qu'on est câblé pour faire attention au jugement des autres. On vivait dans des tribus avant, et si t'es le paria, si tu fais chier tout le monde dans la tribu, tu te fais exclure, et ça veut dire mourir. Donc en fait, on a peur de mourir, on a peur d'être exclu de cette tribu. Donc c'est normal que sur les réseaux sociaux, on cherche de la validation, parce qu'on n'a pas envie d'être rejeté. C'est en créant en nous, c'est dans nos gènes. Il se trouve que maintenant, on a changé de paradigme. On vit toujours un peu en tribu, mais on peut choisir nos tribus, on peut se déplacer, on n'est plus cantonné dans notre tribu d'origine, parce qu'il y a des moyens de transport, il y a internet, donc on peut se créer sa propre bulle, et on n'est pas obligé de parler à tout le monde. Mon message ne résonne pas auprès de tout le monde, il y a des gens...

  • Marine Adatto

    Ils vont trouver ça complètement lunaire ce que je fais, ils vont dire que je suis déconnecté ou autre, mais je m'en fous, je ne m'adresse pas à eux. Je m'adresse à celui qui se pose des questions, qui aimerait vivre des aventures et qui a un peu peur, et lui dire vas-y, t'inquiète,

  • Ulysse Lubin

    tu peux y aller. Je vais rebondir là-dessus, parce que justement, ces tribus, toi, tu en parles dans ton livre, tu as un truc avec les tribus, tu aimes bien créer des tribus. Tu parles beaucoup de tes amis avec qui tu as vécu certaines... certaines explorations, certaines aventures. Tu rassembles aussi des créateurs quand tu vas faire de la plongée. À Mallorque, c'est ça ?

  • Marine Adatto

    C'est à Ténérife.

  • Ulysse Lubin

    À Ténérife. En fait, tu as toujours ce que j'ai ressenti en le lisant, ce besoin de t'entourer aussi et d'aller chercher des personnes qui sont des créateurs, avec qui tu as une émulation. C'est un truc pour toi.

  • Marine Adatto

    Des artistes, des gens qui travaillent à leur destin. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Qu'est-ce que ça t'apporte ? Qu'est-ce que ça change d'avant, justement, où tu étais start-upper, ou alors tu étais dans ton job, etc. ?

  • Marine Adatto

    Déjà, plus de compréhension. C'est-à-dire que les premières fois où je suis rentré en France, après des longs voyages, je me suis rendu compte qu'il y avait un petit décalage qui s'était créé. Je ne sais pas, on avait forcément les mêmes centres d'intérêt. Je parlais de l'alcool tout à l'heure, je ne bois plus d'alcool. Moi, je viens d'une école d'ingénieurs où on fait la fête. Forcément, il y a des petits décalages qui se créent. Et c'est OK, en fait. C'est juste, bon, chacun prend des chemins différents. Mais à un moment donné, j'ai ressenti le besoin de m'entourer de gens qui me comprenaient, qui s'exposaient publiquement, qui ressentaient cette peur du jugement, mais qui l'embrassaient et qui disaient, allez, on y va quand même. et qui comprenait ce stress de l'entrepreneuriat, qui comprenait le fait qu'au début, c'est cool d'avoir du soutien quand tu lances un petit produit ou autre. Là où des potes, par exemple, m'avaient dit on n'est pas dans ta cible, donc c'est pour ça qu'on n'a pas pris ton petit produit à 5 balles dans ta newsletter payante au début je suis en mode bon, ok, t'es pas dans ma cible

  • Ulysse Lubin

    Ouais.

  • Marine Adatto

    Bref, tu vois, c'est juste… mais c'est pas une critique en fait, c'est juste qu'il faut être entrepreneur en fait pour comprendre ça, tu vois. Oui en fait c'est pas simple et peut-être que si on était sans à filer 5 balles déjà il peut commencer à tester des trucs quoi.

  • Ulysse Lubin

    Oui c'est ça oui.

  • Marine Adatto

    Mais bon, ouais j'ai ressenti ce besoin là et je le sens maintenant et que ça continue parce qu'au début je voulais créer une tribu puis après j'ai voulu la fédérer c'est pour ça que j'organise pas mal d'événements. J'ai fait un co-living en Géorgie aussi, j'ai fait ce stage de free diving, de l'apnée en profondeur à Ténérife. Un tampon qui a explosé. Parce que j'ai posé à 35 mètres avec une sinusite. Ce n'était pas une bonne idée. Je ne savais pas. Je pensais que c'était des allergies. Parce que j'ai souvent des allergies. Enfin bref, petite anecdote. Mais ça, j'en ai fait plein. J'en ai fait en Indonésie aussi. Et maintenant, j'ai envie d'installer ma tribu. Là, je suis en train de regarder des terrains. Je suis motivé à l'idée de faire beaucoup plus d'argent pour acheter un grand lieu.

  • Ulysse Lubin

    Tu en as parlé d'ailleurs sur LinkedIn. J'ai vu un poste passer.

  • Marine Adatto

    Oui, je m'y mets là. Là je construis une taille niaou chez Kylian Talin en Charente-Maritime, il a un lieu qui s'appelle la maison des créateurs, où il y a 3 hectares, il y a un étang des vignes, une petite forêt, tout ça il y a 3 chalets, un gîte et une grange de 170 m² qui la transforme en coworking, plus sa maison et là on organise un grand truc en septembre là-bas, une sorte de festival pour les créateurs où on va inviter tous nos potes qui sont dans la création de contenu qui vont venir pouvoir faire des vidéos, tout ça, il y aura un studio de podcast il y aura plein de choses Et nous en parallèle, pendant ce mois de septembre, on va construire notre propre tiny house. Donc moi j'en fais une et puis avec Kylian il y a une autre équipe qui est composée de Victor Hapchi. Je ne sais pas si tu connais mais il a fondé le guide ultime notamment à Paris. Et il y a Armand Amini, un ancien de Google, qui parle beaucoup de créateur économie. Donc on a deux équipes, on fait une petite compétition de construction de tiny house. Donc on a chacun nos architectes, nos charpentiers et tout ça. Et on va mettre la main à la pâte. Moi j'avais envie que ce soit un vrai challenge, j'avais envie d'apprendre à le faire. Donc ça c'est la première étape, c'est le premier pas de dire Ah ça y est, maintenant, après 4 ans de voyage, je manque un peu quelque part et je crée un lieu. En tout cas, je m'investis pour l'instant dans un lieu que j'aime beaucoup, dans lequel je suis allé plusieurs fois, et dans lequel aussi je vais souvent avec des amis créateurs. Mon livre, je l'ai commencé là-bas, il y avait Mathilde Cossé, il y avait Jean-Charles Curdali et tout ça. Et à terme, j'aimerais avoir mon propre lieu à moi, créer vraiment un petit village. J'adore, parce qu'en fait, finalement, c'est ça le... Enfin tu sais, on réfléchit souvent au clé du bonheur, à ci à là, mais j'ai souvent cherché le lieu parfait où vivre par exemple dans le monde ou autre, puis finalement c'est juste de qui tu t'entoures quoi. Oui. Quelques bons amis, c'est génial quoi, t'as pas besoin de plus.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    Ouais, moi je suis pas... Plus je gagne de l'argent, plus j'ai du statut, plus de la notoriété ou autre, plus je m'éloigne de tout ce qui peut être jet set, machin, tout ça. J'en ai vraiment plus rien à faire. Je ne vais plus en boîte, je m'en fous. Je suis vraiment juste, si je suis dans mon petit chalet avec mes potes autour, je suis très heureux.

  • Ulysse Lubin

    Donc ça, tu vas le documenter, j'imagine. Oui,

  • Marine Adatto

    je vais faire un document sur YouTube et sur LinkedIn, sur Instagram aussi beaucoup. Là, je vais faire un petit focus Instagram.

  • Ulysse Lubin

    Mais tu vois, en fait, ça allait aussi avec la suite de ma question. La créativité, c'est un muscle. Et toi, tu le dis aussi dans ta méthode d'explorateur, c'est qu'il y a un sujet, c'est qu'il faut tout noter. Parce que ça vient, il faut capter. Et donc se créer une sorte de content factory. En tout cas,

  • Marine Adatto

    les notes.

  • Ulysse Lubin

    Tu fais ça, des notes.

  • Marine Adatto

    J'ai des milliers de notes. Ce n'est pas des dizaines de milliers, je ne sais pas. Mais j'ouvre au moins une à deux à trois notes par jour. parfois plus. Et je ne connais aucun créateur à succès qui n'a pas des milliers de notes dans son téléphone. Et moi, tout peut devenir sujet d'une note. Je vais attendre une phrase qui me plaît, je vais la noter. Je vais avoir une idée d'accroche, je vais la noter. Je vais vivre quelque chose. Quand j'étais en Antarctique, par exemple, tous les soirs, j'ouvrais mes notes et je notais plein de trucs. Je n'avais pas Internet, par exemple, en Antarctique. Je ne pouvais pas publier en live, tout ça. Mais tous les soirs, je notais ma journée, je retouchais peut-être deux, trois photos. Et puis, j'essayais d'organiser tout ça. Et après, en revenant, je me suis dit, bon, qu'est-ce qu'il y a là-dedans comme poste, comme sujet ? J'en ai trouvé une trentaine, que ce soit raconter chaque demi-journée les endroits où on allait, les îles, les icebergs. OK, bon, on a vu d'un iceberg, c'est quoi un iceberg ? Tu vois comment ça se forme ? C'est quoi le velage, par exemple ? 90% du volume d'un iceberg est sous l'eau. Tu vois, c'est des trucs intéressants et tu te dis, tiens, je peux peut-être en faire un sujet. La faune, la flore, etc. Bon, il n'y a pas beaucoup de flore en Antarctique, mais il y a beaucoup de faune, par contre. et donc c'est tu vois j'adore ce moment là et après tu te poses et tu te dis bon ok tu vois cette trentaine de postes elle a dû faire plus de 2 millions de vues je pense au total sur LinkedIn donc c'est trop bien et donc ouais tout noter et puis aussi se réconcilier avec le fait que parfois il y a des trucs que tu notes qui sont pas intéressants c'est ok tu vois moi je note plein de trucs et il y a plein de choses qui passent pas mon filtre après où je me dis Ok, en fait ça, est-ce que j'ai envie d'en parler ? Peut-être pas. Parfois il y a un coup d'opportunité aussi. C'est-à-dire, j'ai une idée, je vais la réfléchir, je vais la laisser mûrir parfois un mois, deux mois. Puis à un moment donné, je vais développer un peu. Et puis je me dis, tiens, là il y a un début de poste, je vais l'écrire. Et puis en fait, je me rends compte que peut-être c'est trop clivant, ou ça ne me ressemble pas, ou ce n'est pas mal inédito, ou machin. Et puis je me dis, bon, ok, je ne publie pas. Je laisse avec ça.

  • Ulysse Lubin

    Donc si on doit structurer la façon dont... Tu fais et que beaucoup de créateurs font, de ce que tu dis, c'est tu as une idée, tu le notes, tu as un Google Keep, tu le notes.

  • Marine Adatto

    Je le labellise après.

  • Ulysse Lubin

    Tu le labellises, oui.

  • Marine Adatto

    J'ai des labels genre réflexion, juste vraiment une phrase qui me plaît ou autre. Ok. Quand ce n'est pas labellisé, généralement c'est juste un truc, tu vois, je ne sais pas, une liste de courses quoi. Oui. Après j'ai des trucs qui s'appellent pré-post, c'est plus des idées que je développe un peu. Après j'ai un label post vraiment où là je me dis ok, ça c'est un truc qui va être publié sur LinkedIn. Donc il faut vraiment que je le travaille ou autre. Après, je drop mes photos à l'intérieur des notes et tout ça. Et j'écris dans Google Keep parce qu'il se trouve que Google Keep réplique à peu près les marges de LinkedIn. Après, je vérifie, j'ajuste dans LinkedIn. D'accord. Mais moi, je suis à un niveau de perfectionnisme assez énervé. C'est-à-dire dans mes posts LinkedIn, je fais en sorte que les phrases se terminent pile poil au bout d'une ligne. C'est-à-dire que j'ai une sorte de schéma mental dans ma tête où je sais que... Cette phrase-là va tomber pile poil et donc elle va aller naturellement à la ligne sur le format ordinateur sans que j'ai besoin d'aller à la ligne artificiellement. Et du coup, le truc va naturellement être très lisible et très clair. Et après, sur téléphone, ça va faire juste un petit paragraphe qui va se suivre et pas une phrase coupée en plein milieu, puis hop, à la ligne. Tu paramètres super bien.

  • Ulysse Lubin

    Tout est très précis.

  • Marine Adatto

    Je sais que mes accroches ne font jamais plus que 10 mots parce que j'ai envie que ça tienne sur une ligne, sur mobile, par exemple.

  • Ulysse Lubin

    D'accord. Et après,

  • Marine Adatto

    je peux tuer une ligne et je fais une deuxième phrase courte, toujours. Tous mes potes, tu vois, de la même manière.

  • Ulysse Lubin

    Du coup, je ne reviendrai pas dessus, mais tu vois, la bonne accroche, par exemple. L'art de la bonne accroche. Donc toi, tu dis dix mots max.

  • Marine Adatto

    Ouais, si je peux te donner un petit conseil, c'est... En fait, la moitié des gens aussi matent les trucs sur mobile et tu as le droit à trois lignes avant de le voir plus. Donc trois lignes sur mobile, ça va vite. Si tu fais une phrase un peu longue, en fait, elle va naturellement... Moi ce que j'aime bien c'est écrire une phrase, sauter une ligne, écrire une phrase. Comme ça c'est clair. Plutôt qu'un pavé de trois lignes déjà. Faut se concentrer, les gens sont sur leur toilette en train de scroller. Ils ont un temps d'attention, c'est pas un temps d'attention mais un temps de considération qui est très faible. Du coup, une phrase très courte, c'est très facile à lire et à comprendre le sujet. Moi, j'aime bien annoncer le sujet avec une tension non résolue. Et puis, tu vois, on parlait de l'arc narratif tout à l'heure. Situation initiale, élément déclencheur, complications, climax, résolution. Tu peux partir d'une situation initiale, deuxième phrase, annoncer la résolution. Tu as envie de savoir ce qui s'est passé au milieu ou à l'inverse. Ou alors partir d'un élément déclencheur, ou alors partir d'une complication, etc. Et donc, moi, j'essaie de décourter pour que la première phrase... soit ne passe pas la ligne sur mobile parce que si t'as un mot par exemple qui passe sur la deuxième ligne et qu'après t'as sauté une ligne et bien la troisième elle est sous le voir plus déjà sur mobile alors elle sera visible sur ordi mais sur mobile qui est peut-être la moitié des gens qui vont lire ils verront pas la suite donc ils n'écliqueront pas c'est comme les gens qui ont trop confiance à leur première phrase tu sais ils vont écrire une accroche d'une phrase et après ils vont sauter 15 lignes quand tu cliques sur voir plus en fait c'est dommage tu perds de l'espace t'as le droit à 3 lignes profites-en mais de manière il faut que ça reste clair hum Mais tu as droit à deux phrases, mais qui te calment. Je fais souvent deux phrases très courtes, qui sont des éléments de l'arc narratif et qui créent une tension non résolue. Et souvent, je passe au moins 50% du temps sur l'accroche.

  • Ulysse Lubin

    50% ?

  • Marine Adatto

    Oui, à peu près. Je vais écrire une première accroche, je vais écrire le poste, et après, je reviens sur l'accroche. Parfois, j'en écris deux, trois, et je réfléchis vraiment à quelle est celle qui, moi, me donnerait envie de cliquer.

  • Ulysse Lubin

    Et alors, l'IA ? Justement, l'IA est de plus en plus utilisée aujourd'hui pour la création de contenu. Qu'est-ce que tu en penses ? Est-ce que c'est un game changer ? Est-ce que c'est, au contraire, ça peut être une mauvaise chose parce qu'on se repose trop dessus ? Comment tu considères l'IA aujourd'hui et comment est-ce qu'il faudrait l'utiliser selon toi ?

  • Marine Adatto

    Je vais peut-être avoir un avis à contre-courant de la plupart des gens. Je connais beaucoup de créateurs qui ont très peur de l'IA. parce que ça ils vont être remplacés par l'IA ou autre et on voit déjà que avec Nelia tu peux faire plein de contenu tout ça d'ailleurs maintenant il y a une mention je crois dans instagram oui linkedin aussi linkedin et paria ou autre moi je pense c'est une opportunité parce qu'en fait tous les contenus se standardise un peu en mode IA ils se ressemblent tous et tu fais écrire tes postes par chat jpt c'est guérilla 10000 et peut-être ça va s'améliorer mais en fait c'est Moi c'est cool pour ma posture de l'explorateur parce que ce qui va faire que tu vas te démarquer demain, c'est parce que tu vas raconter des vraies histoires, des histoires d'humains, des trucs que tu as vécu, des émotions humaines et c'est ça qui va toucher les gens parce qu'ils pourront s'identifier. Alors que des postes d'expertise écrits par IA, il y a un moment donné où on en aura marre. Donc je pense que c'est une opportunité et pareil ça reste un outil qui est très cool. Par exemple, sous-titrer tes vidéos, c'est cool d'avoir des IA qui font ça beaucoup plus rapidement. Il y a des outils vraiment cools maintenant. Versus quand on se tapait tout à la main. C'était pénible. Sur l'écriture, je pense que ça peut être un bon outil. C'est comme tout. C'est maîtriser les outils de son siècle sans en devenir un esclave. C'est comme les réseaux sociaux. Par exemple, j'ai configuré un GPT. Sur le GPT, tu peux construire ton propre bot. Les agents ? Agent GPT, tu as fait ? Dans le chat GPT, tu peux faire des prompts personnalisés qui vont s'appliquer naturellement à ton compte. Peut-être que ça va être un agent.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est un agent.

  • Marine Adatto

    Et moi, je lui ai donné à manger mon livre, des postes, etc. Il connaît mon style. Et quand j'envoie un texte dedans, je lui dis, OK, vérifie la structure, vérifie les fautes, vérifie la concordance des temps, ce genre de choses. Ce qui me permet d'avoir une écriture propre. Et par exemple, si tu n'es pas très bon en écriture, si tu fais beaucoup de fautes d'orthographe ou autre, c'est trop bien. Tu fais un coup de CGPT et tu as un texte qui sort clean. Donc, ça peut vraiment être bénéfique, vraiment utile. Mais je ne crois pas trop au fait que tu puisses vraiment percer en utilisant ça. Après, tout dépend des enjeux. Imaginons que tu as une boîte et que tu n'as pas que ça à foutre de créer du contenu et que ta boîte est sur un sujet très précis où tu as besoin de démontrer ton expertise. Là, tu peux construire un système où tu as le diable qui envoie des posts dessus et ça te ramène un peu des clients et tout le monde est content. Je ne suis pas forcément critique là-dessus et je pense qu'il y a encore beaucoup de place pour raconter des belles histoires.

  • Ulysse Lubin

    Oui, bien sûr. Un autre sujet. C'est sûr, on est vraiment à l'ère de l'ego. Donc, la course au like, encore plus maintenant avec LinkedIn qui a, je pense, rationalisé son algorithme. En tout cas, on ne fait pas forcément les mêmes perfs qu'avant. Probablement que ça dépend aussi des comptes. Néanmoins, il y a beaucoup de pods aujourd'hui qui sont utilisés. Il y a des scores qui sont de plus en plus... aussi artificielle, parce qu'on voit apparaître il y a des comment dire, tous ces les groupes WhatsApp, même des outils qui arrivent et qui te disent Tiens, tu te branches là, il y a quelqu'un qui va t'envoyer un commentaire, un like, etc. et on ne maîtrise même plus. J'avais reçu Guillaume Moubech dans la saison 1 qui m'avait raconté justement ce pod qu'il avait créé, qu'il avait revendu, où il s'était fait bannir de LinkedIn 5 fois, 6 fois. Qu'est-ce que tu en penses ? Parce que je sais que dans... Dans ta formation sur la méthode explorateur, tu avais dit à un moment donné, attention à ça, les pods.

  • Marine Adatto

    Je ne préconise pas ça du tout. Je pense que c'est cool de créer ton petit groupe de soutien, de responsabilité, où tu vas t'entourer de quelques créateurs qui sont à peu près au même niveau que toi, et qui ont à peu près le même objectif, si vous voulez faire ensemble 0-10 000 par exemple, et vous vous stimulez, et puis quand tu lui crées un post, tu peux le mettre dans ton petit groupe WhatsApp. tes dix potes vont venir le liker, le commenter, te donner un peu de force et c'est très bien tu vois les trucs automatisés je trouve ça hyper dangereux, t'as plus le contrôle sur ton compte tu vas liker, commenter, déposer, tu sais même pas ce que c'est, parfois c'est des trucs n'importe quoi et puis c'est dommage parce que tu perds aussi de la data précieuse sur ce que tu fais tu sais plus si ton truc il est bien ou il est pas bien, t'as 100 likes qui sont arrivés d'un coup alors est-ce que c'est comme ça que tu fédères une communauté ? Je pense pas et du coup tu sais pas si ton ton truc il a pris ou pas quoi alors que tu postes t'as un gros flop bon bah tu sais que là faut réfléchir à ton accroche quoi donc moi je suis pour s'entourer je suis pour créer sa petite tribu de gens qui nous ressemblent avec qui on va se soutenir je suis complètement contre les enfin chacun fait ce qu'il veut en tout cas moi je déconseille aux gens qui suivent ma formation et moi j'utilise aucun pod et moi je suis dans aucun groupe whatsapp et dans rien du tout et j'essaie juste de créer du bon contenu et c'est ça ma meilleure stratégie quoi ouais c'est ça

  • Ulysse Lubin

    Mais ça va toujours, et ça va avec ce qu'on se disait au début, c'est-à-dire que réussir à prendre des distances avec l'ego et avoir moins peur du regard potentiel de l'autre.

  • Marine Adatto

    Surtout au début, en fait, au début, tu n'as un peu rien à perdre. Moi, aujourd'hui, si je fais un post qui floppe, c'est chiant parce que j'ai une certaine crédibilité, mais surtout, je dois tenir mon rang parce que je vends une formation sur LinkedIn. C'est-à-dire que si demain, les gens quand même achètent parce qu'ils voient que ma méthode perf. Donc j'ai une petite pression quand même quand je publie. Il faut que ça marche. Il se trouve que maintenant, je suis suffisamment câblé pour que quand même, c'est rare un post qui floppe. Ça ne m'arrive quasi jamais.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, j'allais te dire, ça t'arrive, non ?

  • Marine Adatto

    Ouais, non. Flopper, flopper, non. Après, il y en a qui perfent moins que d'autres. Mais quand même, c'est un truc où c'est important pour moi. Mais quand tu es au tout début et que tu te lances, les gens ne t'ignoreraient avant. Donc au pire, ce n'est pas grave, ça ne changera pas. Ils t'ignoreront encore. Au pire, ils n'aiment pas, ce n'est pas grave. Ils arrêteront, ils se désabonneront, ils ne suivront pas ton contenu. Et tant mieux, tu filtres. Et au pire, ils kiffent. Et c'est trop bien. Tu vas avoir du soutien et tu auras un peu d'adrénaline. Et puis tu vas faire ton premier buzz. Et puis là, tu vas être full dopamine pendant un petit peu de temps. et c'est cool et après ça va venir aussi avec les premières critiques et il faut apprendre à jouer avec tout ça, c'est un jeu en fait c'est un jeu et surtout au début quand t'as, tu peux vraiment tu sais il y a des gens ils disent je publierai mon premier post quand toute ma ligne éditoriale sera nickel et machin, moi j'ai commencé, j'avais zéro ligne éditoriale j'avais juste dit je relève 100 challenges à travers le monde et dedans je mets tout ce que je veux et en fait au début les gens s'en foutent de ta ligne édito c'est pas Si moi demain je fais un post politique ou je prends parti sur un truc, les gens vont dire Waouh, qu'est-ce qu'il s'est passé là chez Ulysse ? Tu vois, il y a plus d'enjeux. Mais au début, toi tu peux explorer tout ça et à un moment donné tu vas trouver des sujets qui marchent et tu vas dire Bah tiens, pareil, on écoute les signaux, tu vois. Peut-être qu'il y a un truc à creuser là-dedans, tester. Je pense que les gens ne testent pas assez.

  • Ulysse Lubin

    Ils ne regardent pas assez leur data, finalement.

  • Marine Adatto

    Ouais, mais parce que c'est pareil, c'est l'ego. C'est dur de se dire Ah oui, mon post il n'a pas marché, mais c'est à la faute de l'algorithme, tu vois. Ce n'est pas parce que mon post n'était pas intéressant, en fait. ou pas intéressant ou juste il parle pas aux gens tu vois moi quand j'écris un post je me dis souvent pourquoi est-ce que les gens likeraient, commenteraient ou partageraient ce post ? il y en a parfois c'est plus promotionnel, par exemple quand c'est dans mon livre ou quoi je me dis bon bah ils partageraient peut-être juste parce que ça fait 4 ans que je partage des trucs c'est qu'ils m'aiment bien et peut-être qu'ils ont envie de me soutenir tu vois mais c'est pas une bonne réponse ça, là je surfe un peu sur une vague qui peut s'écrouler à tout moment, c'est plus Tiens, je vais partager l'histoire de quelqu'un d'inspirant qui a fait tel parcours, les gens qui vont être à tel moment de ce parcours-là, peut-être qu'ils vont se sentir concernés, donc ils vont partager parce que ça les touche. Ou là, par exemple, sur l'alcool, je me dis, peut-être ceux qui ont fait ce mouvement d'arrêter et qui ne trouvaient peut-être pas les mots justes pour expliquer à leurs proches, ils vont peut-être avoir envie de repartager. Ceux qui n'ont pas bu depuis des années, ils vont peut-être avoir envie de commenter sur leurs propres expériences. Ceux qui y réfléchissaient vont peut-être dire, tiens, tu m'as créé un déclic. Ceux qui ont absolument envie de se justifier vont venir en commentaire en mode Nanana, c'est pas bien ce que tu dis Donc je sais que ça va créer de l'engagement.

  • Ulysse Lubin

    Oui, donc en fait, il faut sortir de l'autocentrisme. On dit ça, l'autocentrisme ? Enfin, je ne sais pas.

  • Marine Adatto

    En tout cas,

  • Ulysse Lubin

    l'égo trip et se poser la question de pourquoi est-ce que ça intéresserait les gens ?

  • Marine Adatto

    Pourquoi est-ce que les gens interagiraient avec mon contenu ? Mais ça, c'est facile à dire, mais ça vient après avec l'expérience. Et encore, moi, je suis... Je n'ai pas non plus des millions d'abonnés, tu vois. J'en ai quelques centaines de milliers, c'est bien, mais il y en a qui font ça de manière encore beaucoup plus poussée que moi, tu vois.

  • Ulysse Lubin

    C'est vrai que se poser la question quand on écrit un post LinkedIn de qu'est-ce qui pousserait les gens à commenter, à partager mon post, en fait, déjà, tu te mets dans une position, comment dire, de réflexion. qui va te permettre de te dire j'y vais ou j'y vais pas c'est plutôt un bon conseil ok je te propose un petit jeu allez jouons t'as bien joué ? c'est très bien parce que j'en ai un autre après j'ai posé les questions tu me réponds hyper vite et après tu pourras revenir sur 3 questions ok c'est moi qui choisit les questions sur lesquelles je reviens ?

  • Marine Adatto

    absolument en plus il faut que je mémorise toutes les questions

  • Ulysse Lubin

    Mais s'il y en a une qui t'intéresse particulièrement, après tu peux répondre un peu, mais tu me le dis comme ça on s'en souviendra ensemble. Vas-y. Allons-y. Est-ce que tu as peur du flop ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Faut-il mettre de côté son ego pour réussir sur les réseaux sociaux ? Oui,

  • Marine Adatto

    je pense.

  • Ulysse Lubin

    Quelle est la chose la plus folle qui te soit arrivée ?

  • Marine Adatto

    Ouh là là, on m'a invité en Antarctique il n'y a pas longtemps. C'était pas mal ça.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as déjà été plagié ?

  • Marine Adatto

    Plein de fois.

  • Ulysse Lubin

    Les réseaux sont un job à plein temps. On te reconnaît dans la rue ?

  • Marine Adatto

    Parfois, oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as beaucoup de haters ?

  • Marine Adatto

    Non.

  • Ulysse Lubin

    Pour ou contre les selfies ascenseurs ?

  • Marine Adatto

    C'est quoi ?

  • Ulysse Lubin

    Les gens qui se prennent en photo dans les ascenseurs. Avec le miroir.

  • Marine Adatto

    Ton cœur.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu fais des détox de réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Oui, chaque année, au moins une semaine. Je pourrais développer après, mais oui.

  • Ulysse Lubin

    La série de télé que tu binge-watches ?

  • Marine Adatto

    Je binge-watch pas de série de télé. Prends le garros.

  • Ulysse Lubin

    Insta ou TikTok ?

  • Marine Adatto

    Insta.

  • Ulysse Lubin

    LinkedIn ou Insta ?

  • Marine Adatto

    Insta, moi je préfère Insta.

  • Ulysse Lubin

    Avec quelle marque aimerais-tu faire une collab ?

  • Marine Adatto

    Bonne question. Vas-y, j'ai réfléchi, je te dis après.

  • Ulysse Lubin

    Tu passes une mauvaise journée si ton contenu ne prend pas ?

  • Marine Adatto

    Ça m'affecte un peu, pas beaucoup.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu utilises tout le temps ChatGPT ?

  • Marine Adatto

    J'utilise régulièrement, mais pas tout le temps.

  • Ulysse Lubin

    As-tu un succès inattendu sur un contenu tout pourri ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas.

  • Ulysse Lubin

    Tu ne fais pas de contenu pourri,

  • Marine Adatto

    toi ? Je publie des trucs que j'aime consommer.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est ça. Tu t'interroges suffisamment pour que ce ne soit pas...

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas si c'est tout pourri ou pas, mais c'est rarement inattendu comme ci, quand je me suis fait piquer par une tombe de balle de fusil. L'intérêt de cette vidéo n'est pas extraordinaire, et ça a quand même fait un million de vues sur YouTube.

  • Ulysse Lubin

    L'expérience est quand même surprenante.

  • Marine Adatto

    L'expérience est surprenante. Je voulais comprendre les mécanismes liés à la douleur. Mais bon, ce n'est pas non plus quelque chose qui apporte grandement à la société.

  • Ulysse Lubin

    Une audience LinkedIn ou Insta donne de l'autorité.

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Es-tu souvent invité dans des podcasts ou des plateaux de télé ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    LinkedIn est un gros canal d'acquisition de clients. Oui. Est-ce que tu as déjà fait un bad buzz ?

  • Marine Adatto

    Non, pas un gros bad buzz. J'ai déjà eu des posts sur lesquels il y avait débat, mais je n'ai pas fait de gros bad buzz.

  • Ulysse Lubin

    C'est quoi ton plat préféré ?

  • Marine Adatto

    La tartiflette et la lasagne.

  • Ulysse Lubin

    Le film que tu connais par cœur ?

  • Marine Adatto

    Fight Club.

  • Ulysse Lubin

    Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

  • Marine Adatto

    Le pire conseil qu'on m'ait jamais donné ? Ne pas me lancer.

  • Ulysse Lubin

    Le pire conseil que tu as donné à quelqu'un ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Je ne donne pas de conseils, moi, trop.

  • Ulysse Lubin

    Le métier que tu rêvais de faire enfant ?

  • Marine Adatto

    Astronaute.

  • Ulysse Lubin

    La chanson que tu aurais aimé écrire ?

  • Marine Adatto

    Oh, Ne me quitte pas de Jacques Brel, trop belle.

  • Ulysse Lubin

    Si tu pouvais avoir un super pouvoir, ce serait quoi ?

  • Marine Adatto

    De me balader dans les époques.

  • Ulysse Lubin

    Ah, pas mal. Ton plaisir coupable ?

  • Marine Adatto

    La mousse au chocolat et Fall in de Alice et Kiss.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, pas mal. Le dernier film que tu as vu au cinéma ?

  • Marine Adatto

    Hier, un petit truc en plus. J'ai adoré, c'était trop bien. L'artus.

  • Ulysse Lubin

    Ah mais oui, qui cartonne d'ailleurs, c'est bien. Le premier film que tu as vu au cinéma ?

  • Marine Adatto

    Oh, je ne me souviens pas.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as une phobie ?

  • Marine Adatto

    J'ai peur des chiens.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu es accro aux réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Je ne suis pas accro, mais je diminuerais bien encore ma consommation.

  • Ulysse Lubin

    Le livre qui a changé ta vie ?

  • Marine Adatto

    J'ai beaucoup aimé How to Live de Derek Severs. 27 réponses contradictoires et une conclusion bizarre.

  • Ulysse Lubin

    Ah, pas mal. Le conseil qui a changé ta vie ?

  • Marine Adatto

    Explore ta curiosité et documente-la.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as créé une tendance sur les réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Peut-être un peu sur LinkedIn.

  • Ulysse Lubin

    Un peu quand même, ouais. Est-ce que tu as vu l'un de tes posts devenir un sujet de discussion dans les médias ? Non. Non ? Ton chiffre d'affaires est lié à ta présence sur les réseaux ?

  • Marine Adatto

    De moins en moins.

  • Ulysse Lubin

    Intéressant.

  • Marine Adatto

    Ouais.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as été approché par des investisseurs grâce à tes contenus ? Non.

  • Marine Adatto

    Non ? Non.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tes contenus sont un avantage concurrentiel ?

  • Marine Adatto

    Ouais.

  • Ulysse Lubin

    Un bad buzz reste un buzz et c'est intéressant.

  • Marine Adatto

    Je ne suis pas d'accord, non.

  • Ulysse Lubin

    Tu te compares aux autres ?

  • Marine Adatto

    Non.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce qu'il faut avoir une routine de création ?

  • Marine Adatto

    Moi, je n'en ai pas. Je n'aime pas les il faut donc chacun fait ce qu'il veut.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as déjà regretté un poste ?

  • Marine Adatto

    Oui. D'ailleurs, j'en ai supprimé certains.

  • Ulysse Lubin

    L'authenticité prime-t-elle sur la qualité ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas.

  • Ulysse Lubin

    Et est-ce que la quantité prime sur la qualité ?

  • Marine Adatto

    Ça dépend des stratégies en vrai. Moi j'ai commencé avec beaucoup de quantité, maintenant j'essaie de faire plus de la qualité.

  • Ulysse Lubin

    Les réseaux sont-ils indispensables au succès ?

  • Marine Adatto

    Non.

  • Ulysse Lubin

    Les réseaux sont-ils trop influents ?

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Probablement oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as déjà refusé une collaboration hyper lucrative ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu as peur quand tu appuies sur le bouton publier ?

  • Marine Adatto

    Non. Sauf certaines newsletters, parce que je les envoie à plus de 20 000 personnes maintenant. Ah oui ? Tu trembles un peu.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que les réseaux sont une source de stress ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Peut-on dire que tu es hyper connecté ?

  • Marine Adatto

    Oui, quand même, je suis sur toutes les plateformes.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que c'est une pression supplémentaire de construire sa marque personnelle ?

  • Marine Adatto

    Quand même, oui.

  • Ulysse Lubin

    Doit-on tout raconter sur les réseaux sociaux ? Non. Est-ce qu'il y a un prérequis pour se créer une marque personnelle ? Non. Est-ce qu'on a loupé sa vie si on n'a pas un compte LinkedIn à 50 abonnés à 30 ans ?

  • Marine Adatto

    Et une Rolex ? Non, on s'en fout. On s'en fout. Tous les abonnés sur LinkedIn.

  • Ulysse Lubin

    Eh bien, bravo. Tu as répondu à 56 questions.

  • Marine Adatto

    56 questions ? Eh oui.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce qu'il y a donc... Quelles sont les questions sur lesquelles tu voudrais revenir ? S'il y en a.

  • Marine Adatto

    Au niveau business, on peut parler peut-être de l'effet que ce soit obligé de... Le corollaire entre le chiffre d'affaires et ta présence sur les réseaux, est-ce que tu as vraiment besoin de faire ça pour cartonner ? Il y avait un autre truc aussi, je l'ai détaillé tout à l'heure.

  • Ulysse Lubin

    Ah mince, oui, je ne l'ai plus au tout début. Mais alors justement, est-ce qu'il faut avoir un bon compteur ? un bon compte LinkedIn pour faire du chiffre d'affaires selon toi ?

  • Marine Adatto

    Ça aide, mais en ce moment, j'explore vachement la pub. Je commence à faire de la publicité sur Meta, sur d'autres sujets. On a construit des tunnels de vente. Je travaille avec quelqu'un qui est vraiment un mec de l'ombre et qui fait de l'argent, mais personne ne connaît son nom. Donc, il y a plein de modèles qui existent. Les réseaux, ça en est un. Mais ce qui est cool, c'est que vu qu'on était bon en création de contenu avant de faire de la pub, nos pubs sont cool. Du coup elle marche vachement bien. Mais tu vois ça s'apprend aussi l'écriture de vente, c'est pas la même chose que juste de l'écriture où je raconte mes aventures tout ça. Donc il y a plein de modèles qui existent et le problème, un truc que je vois, que je trouve dommage c'est qu'on a tendance à vite parler que d'un modèle comme tu vois en 2016 quand j'ai lancé ma startup, on parlait que de ça, les business models scalables sur le web etc. Maintenant on parle beaucoup des solo business et de lance-toi sur LinkedIn et fais ci fais ça. Et je pense qu'en fait, il y a plein de modèles qui existent. Et je connais des gens qui gagnent beaucoup, beaucoup d'argent, qui ne sont pas du tout sur les réseaux. Moi, il y a des fois où même je me dis, j'aimerais bien complètement m'affranchir des réseaux sociaux et même vivre mes trucs et pas forcément les raconter parfois. Et tu vois, c'est OK, quoi.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    Donc, oui, je ne pense pas qu'il y ait eu une réponse. Mais bon, après, ça, encore une fois, c'est maîtriser les outils de son... De son temps. De son temps et sans en devenir esclave, comme dirait Jean-Charles Curdali. Et ça reste un outil très, très pratique, parce que tout le monde a son érevé sur son téléphone et donc c'est du temps d'attention qui se monétise. Et moi, j'ai une formation, j'incite les gens à publier sur LinkedIn. Pour autant, je ne suis pas certain que LinkedIn va changer ta vie si jamais tu passes cinq heures par jour à scroller le flux d'actualité. Je pense que c'est une opportunité pour les créateurs parce qu'il y a énormément d'attention qui est dirigée et très peu de gens qui osent publier dessus. Je me dis, si tu as des projets que tu veux... vivent de ton activité ou autre, c'est cool d'avoir une présence sur LinkedIn. Et tu verras plus tard peut-être comment tu la transformes. Mais voilà, il n'y a pas forcément un corollaire évident entre nombre d'abonnés et chiffre d'affaires. Il y a des gens qui ont peu d'abonnés, mais qui ont une niche très spécifique et qui ont un très bon message et qui font beaucoup d'argent. Et je connais beaucoup de créateurs, surtout sur TikTok, qui ont des millions d'abonnés et qui gagnent très peu de thunes.

  • Ulysse Lubin

    C'est vrai que c'est ce qui revient souvent, ça. Finalement, c'est comment est-ce que tu utilises l'audience que tu crées. quelle qu'elle soit pour en faire quelque chose et pas forcément mais ça c'est aussi cette course à la fame et c'est pour ça que je me pose la question à la fin est-ce que t'as réussi ta vie si t'as pas tes 50 000 abonnés sur LinkedIn à 30 ans,

  • Marine Adatto

    à 40 ans parce qu'on se rend compte aussi qu'il y a une course à ça aujourd'hui tu vois de plus en plus aussi de chefs d'entreprise qui payent pour avoir leur 100 likes juste parce que c'est cool pour eux Mais chacun trouve les chaussures à son pied. Oui,

  • Ulysse Lubin

    absolument.

  • Marine Adatto

    On fait ce qu'on veut, on fait ce qu'on peut.

  • Ulysse Lubin

    Exactement. Toi, tes voyages t'ont conduit aux confins de la Terre. Je t'ai posé la question, quelle était l'expérience la plus folle ?

  • Marine Adatto

    Oui, parce que c'est sous pression.

  • Ulysse Lubin

    L'Antarctique, tu dis. C'est ça ton expérience la plus marquante, l'Antarctique, pendant tes 1000 jours d'exploration ?

  • Marine Adatto

    Je pense pas qu'il y ait de hiérarchie, tu sais, entre telle expérience était mieux que l'autre, où elle t'a plus apporté. Moi, elles m'ont tous apporté des choses différentes. Oui. Enfin, toutes, pardon. Et tu vois, entre un combat pro de Muay Thai, pareil, c'était un truc... Ne serait-ce que ça m'a créé un chez-moi, quelque part en Thaïlande, dans un tout grand de Muay Thai, où j'adore retourner, où on a une connexion émotionnelle très forte. En Thaïlande, c'était plus un voyage introspectif, où je me suis beaucoup questionné sur l'identité que je voulais construire, qui j'avais envie de devenir, après mille jours de voyage. C'était quoi la suite ? C'est ce qui a déclenché le livre après. Je me suis dit, ok, là c'est le moment de rentrer dans des formats plus longs, de me poser la question du pourquoi. C'est pour ça que j'ai appelé mon bouquin 1000 jours en quête de sens Et l'Antarctique, c'était un peu la convergence de tout ça. Et je me questionnais beaucoup, en me disant, tiens, j'ai vécu comme un nomade pendant 4 ans, j'aimerais devenir un explorateur, qu'est-ce que ça veut dire d'être un explorateur ? Donc je suis allé sur les traces des plus grands explorateurs, parce qu'il n'y a pas plus dingue comme endroit. que l'Antarctique, quand tu te plonges dans les expéditions de De Guerlage, de Charcot, etc. C'est des trucs, ils étaient courageux. Et moi, ça m'a beaucoup inspiré. Et du coup, je me suis dit, c'est un chez-moi déjà qu'il faut que je trouve. Parce que ce chez-moi, c'est un lieu dans lequel je pourrais rentrer, me reposer, documenter, réfléchir, préparer aussi les prochaines expéditions. Et ça me fait un endroit où revenir. Donc c'est ça la différence pour moi entre un nomade et un explorateur, et ça c'est des trucs que j'ai compris en Antarctique. Donc ouais, c'est pour ça par exemple que là je suis...

  • Ulysse Lubin

    Ça fait comprendre ou c'est le moment ?

  • Marine Adatto

    Je pense que c'est une convergence.

  • Ulysse Lubin

    Une convergence des deux ?

  • Marine Adatto

    Ouais, c'était le timing, c'était le lieu, c'était les histoires, c'était mes propres réflexions. C'était le lieu parfait pour se dire, ok, c'est la fin de mille jours là, c'est quoi après quoi ? Donc là je construis mon lieu. Et après, je vais faire des expériences encore plus ambitieuses.

  • Ulysse Lubin

    Dans ton livre, tu commences avec une phrase qui dit À ma grand-mère, à qui mes aventures ont causé bien des inquiétudes Et tu dis que tu as écrit aussi pour elle ce livre, parce qu'elle n'est pas sur les réseaux sociaux.

  • Marine Adatto

    Non, elle n'est pas éternelle. Elle a fait ses 81 ans hier. Ah,

  • Ulysse Lubin

    bravo. Donc, elle n'est pas éternelle. Et qu'est-ce qui t'a motivé à écrire ce livre ? Est-ce que c'est aussi une transmission ? différente de ce que tu as fait jusque-là sur la documentation sur les réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    Il y a plein de raisons. Il y a une raison... La première raison, c'est quand même personnelle. J'avais besoin, moi, de comprendre le fond des choses et pourquoi j'avais fait tout ce que j'avais fait. C'était un peu mon outil d'introspection plus-plus, quoi. Et le livre est très propice à ça. Il y a la raison aussi... Ouais, famille... Parce que dans le livre, je me livre sur plein d'aspects dont je n'ai pas forcément parlé sur Internet. Et je trouvais ça cool de leur montrer que, sans avoir à argumenter ou quoi, quand tu as le livre, tu as le temps et donc tu peux te plonger. Et je trouvais ça cool que ma famille puisse se plonger dans cette histoire-là et comprendre pourquoi j'avais fait ces moves qu'ils n'ont pas toujours compris. Ils me prenaient un peu pour un fou parfois. Et maintenant, j'ai mis tout le monde d'accord.

  • Ulysse Lubin

    Ils ont compris,

  • Marine Adatto

    oui. Maintenant, ils sont plus compétents. Je gagne beaucoup plus d'argent que quand j'étais salarié à Paris. Je suis invité partout, mais c'est surtout ma grand-mère, elle n'a pas les mêmes notions de statut que d'autres. Elle s'en fout que j'ai 100 000 abonnés sur LinkedIn ou 100 000 abonnés sur YouTube. Par contre, que je publie un livre chez Albert Michel, ça la touche énormément. Donc là, elle est très très fière. Et ma grand-mère, il y a plein de moments où elle était vraiment dans la compréhension de ce que je faisais. Et c'était difficile de lui expliquer. Que ce soit au niveau du modèle économique, ou même ne serait-ce que d'aller monter sur un ring en Thaïlande. Ça l'a paniqué, elle m'a fait promettre de ne plus jamais faire ça. Ce que je n'ai pas promis parce que... Tu y es retourné ? Je pense, oui, un jour je vais finir par y retourner. Mais je préfère m'excuser maintenant, le faire et lui dire, pardon mamie, regarde, je suis vivant là, regarde le film. Ça va, je te vois bien. Là je suis en train d'organiser une interview avec elle, j'aimerais bien qu'on fasse un échange pour se raconter un peu comment on a perçu certaines périodes de nos vies. Je le faisais pour ça et après il se trouve qu'écrire un livre ça t'apporte aussi d'autres choses, il y a plein d'effets ricochés, ça t'apporte de la crédibilité, ça te donne accès à des médias plus traditionnels aussi, ça t'inscrit dans le temps long, une image de ce que pense Ulysse à 30 ans. Et je trouve ça cool, c'est aussi un héritage. Demain, si j'ai des enfants, des petits-enfants, mon grand-père n'a pas écrit de livre, par exemple. J'aurais bien aimé, moi, lire ses expériences, sa vie, ses constructions, tout ça. Donc ouais, c'est en forme de... Tu sais, le livre, le papier, ça reste quand même ce qu'il reste, quoi. On a Internet, on pense que tout va... Ça y est, c'est dans la boîte, c'est terminé, ça restera à vie, mais en fait, on n'en sait rien. Il y a plein de technologies qui sont contenues complètement obsolètes. On n'a aucune idée de à quoi ça ressemblera dans 100, 200 ans. Mais il y a une certitude, c'est que les livres, c'est très vieux. Ça date quand même le livre. Donc ça, ça restera. Ça,

  • Ulysse Lubin

    ça restera. Sans spoiler, quels ont été les moments les plus difficiles que tu as vécu ? Mais aussi difficiles, mais qui t'ont amené le plus de gratification derrière, qui t'ont fait le plus grandir.

  • Marine Adatto

    Oui, mais il y a... Il y avait des énormes galères de voyage en Tanzanie. Il y avait des galères émotionnelles parce que je suis parti en couple. La France s'est séparée parce qu'on n'avait plus les mêmes attentes du voyage. Je raconte un peu tout ça dans le livre. Il y avait des galères physiques quand j'étais en Thaïlande, par exemple, quand tu fais un combat de Muay Thai. Ou quand je plonge à 35 mètres de la plaine et que mon tympan pète. J'ai passé un doigt à la moitié sourd. Maintenant, ça va mieux, je crois. Ça va mieux ?

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    même physiquement j'ai fait des grosses maladies parfois quand j'étais au Kyrgyzstan par exemple j'ai fait une intoxication alimentaire mais j'étais à une journée à cheval du village le plus proche il n'y avait pas de toilette, il n'y avait rien j'étais dans un état j'ai vraiment cru que j'allais crever mais et tu y retournes quand même à chaque fois parce que finalement je ne meurs jamais et en fait tu te rends compte que ton corps est très résilient et que tu peux faire beaucoup de choses et mentalement... mentalement ça va et ouais quand je vois j'ai fait dix minutes d'immersion dans l'eau gelée sans bouger j'ai fait une grosse hypothermie la première fois s'il faisait très froid dehors j'étais pas dans un centre après tu vas prendre ton jacuzzi quoi et j'ai mis près d'une heure enfin je pense au moins 30 minutes mais après j'ai

  • Ulysse Lubin

    continué un peu à grelotter mais à me réchauffer quoi qu'est ce que justement qu'est ce que tu ressens moi je me souviens j'ai lu un passage j'ai eu froid Mais qu'est-ce que tu... à ce moment-là, tu sors de là ? Tu te dis, c'est bon, c'est cuit, je vais jamais réussir à me réchauffer ?

  • Marine Adatto

    Au début, je me suis dit, ok, c'est normal, je tremble, ça fait partie du truc. Mais au bout de 30 minutes, à être en mode vibreur, je me suis dit, là, il y a un problème. On avait du mal à me réchauffer. Et ouais, j'ai un peu poussé. Je ne chantais plus mes membres, tout ça. J'ai fait une bonne hypothermie, je pense. Et ça, c'était un peu dangereux. Et je pense qu'on y est allé un peu trop à la cool. Oui. Maintenant j'essaie de faire un peu plus attention quand même à ce que je fais. Mais bon, c'est ça que t'apprends aussi. Et ce que j'ai ressenti, j'ai eu un peu peur à un bout d'un moment. Et puis après j'ai vu que mon corps se réchauffait. Voilà.

  • Ulysse Lubin

    Toujours bien. Mais c'est vrai que tu t'en sors bien en fait, t'as tous tes membres, tous tes doigts, enfin... Oui, du tout. Quand on voit Mike Horn, il lui manque toujours des bouts de doigts, etc. C'est globalement...

  • Marine Adatto

    Globalement regarde, il est encore capable de faire des choses extraordinaires.

  • Ulysse Lubin

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Marine Adatto

    Donc au pire, je perds un bout de doigt, ça fait partie du jeu. Bon, tu... À des moments, quand tu pars à l'aventure, tu t'exploites aussi, mais comme tu peux te faire renverser demain par une bagnole dans Paris, donc en fait, c'est la partie du truc. Les gens me disent, t'es allé en Mauritanie, c'est super dangereux. J'ai envie de dire, moi, toutes les fois où je me suis fait agresser, c'était en France. Ce n'était pas en Mauritanie, ce n'était pas en Afrique du Sud. C'est toujours pareil, c'est une question de voyager en faisant attention.

  • Ulysse Lubin

    Parmi tes premiers défis, tu as mémorisé les mille décimales de Pi.

  • Marine Adatto

    Pas les mille, mais les mille premières.

  • Ulysse Lubin

    Les mille premières. Oui, les 1000 premières en moins de 3 jours.

  • Marine Adatto

    Oui, 3 jours.

  • Ulysse Lubin

    Donc pour ça, tu as dû réapprendre à apprendre ce que tu expliques. Et tu as développé une méthode.

  • Marine Adatto

    Je me suis inspiré de méthodes qui marchaient déjà très bien, des champions de la mémoire et des méthodes qu'on ne nous donnait pas à l'école d'ailleurs.

  • Ulysse Lubin

    Ok. Donc maintenant, tu es capable très rapidement de retenir des choses ?

  • Marine Adatto

    Oui, j'ai des petites techniques qui me permettent de… Des petites techniques ? Pour Pi, j'ai utilisé la méthode PAO avec des palimantos.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    La méthode PAO, je vais essayer d'expliquer ça très simplement, mais à l'audio, ce n'est pas simple. T'as une caméra devant toi tu peux faire des mimes Non mais l'idée c'est de transformer des nombres en images parce que notre cerveau il comprend bien les images le cerveau il s'appuie aussi beaucoup sur la vue et c'est ça qu'il interprète sur ses sens et quand on a des concepts abstraits c'est très difficile pour lui de mémoriser des choses des nombres c'est pas si simple à mémoriser surtout des nombres qui n'ont aucune logique intrinsèque c'est un bordel son nom Oui Et du coup tu te dis bon bah vas-y comment je peux transformer ces nombres en images. Et donc la méthode, la première étape c'est ce qui s'appelle une table de rappel. Une table de rappel ça va être par exemple, on peut faire une table de rappel très simple de 0 à 9 par exemple. Et tu vas dire bah ok chaque chiffre je vais l'associer à quelque chose, je sais pas le 7 tu vas l'associer à, je sais pas tu vas dire bah c'est le chiffre de la chance, tu vas pouvoir imaginer un trèfle à 4 oeufs par exemple. Ou alors à un nain parce que l'un des 7 nains. Ou alors à James Bond parce que 007 quoi. Peu importe ce que ça t'évoque pour toi. Un 9, tu peux imaginer un 9 de poule. Voilà, peu importe. Et donc après, tu peux faire des associations. Par exemple, le 7, 9, machin, tu peux imaginer un trèfle à quatre feuilles qui est posé sur un 9. Bon, ça, c'est une mini table de rappel qui n'est pas très efficace. Tu peux faire pareil de 00 à 99. Comme ça, déjà, tu as deux chiffres dans une image, plutôt qu'un seul. Donc là, ça peut être 07, par exemple, qui va être James Bond. Moi, 67, par exemple, ça va être ma mère, parce que c'est l'année de sa naissance. Donc voilà 0-1 pour moi c'était les Wissam Hilton par exemple Parce que Pool Position, Formula One Tout ça Bon et donc tu peux imaginer des personnages Des images Et après la méthode PAO c'est un peu une table de rappel sous stéroïde C'est à dire que pour chaque Nombre De 0-0 à 99 Tu vas associer un personnage qui fait une action Avec un objet Par exemple le 10 pour moi c'était Zidane parce que son numéro de l'équipe de France, l'action ça va être de jongler et l'objet ça va être un ballon de foot. Le 0-7 c'était James Bond, l'action c'était de tirer, l'objet c'était un pistolet. Par exemple si je prends ma mère 67, si j'ai la séquence suivante à retenir, 67-10-07, je vais imaginer le personnage de 67, ma mère, qui fait l'action de 10, donc jongler, avec l'objet de 0-7. qui va être un pistolet. Donc je vais imaginer ma mère en train de taper ses meilleurs jongles, sauf que le plus que ce soit un ballon, c'est un pistolet. Et je vais imaginer qu'elle fait des jongles de fou, parce que plus c'est rocambolesque, plus ton cerveau va le retenir. Et après ça, je vais le placer dans des palimantos, qui sont des endroits que je connais très bien, dans lesquels je peux me balader par la pensée, dans un ordre très logique, qui sera toujours le même, et dans lequel je vais placer ces images dans des scènes. Par exemple, dans la salle de bain, il va y avoir l'évier, la douche, le tabouret. Là, je peux imaginer, quand je rentre dans la salle de bain, je vois ma mère debout sur l'évier, en train de faire ses meilleurs jongles avec un pistolet. Et donc, en fait, moi, je vais me balader mentalement. En fait, je ne connaissais aucune décimale de pipe. Juste, j'avais des palais mentaux dans lesquels il y avait plein d'images qui étaient rangées. Et moi, je me baladais à l'intérieur et je décryptais en live tout. Les yeux bandés.

  • Ulysse Lubin

    Très fort.

  • Marine Adatto

    Très très fort. On n'apprend pas ça à l'école. Généralement, quand on s'imagine 1000 décimales de pi, on pense que ça va te prendre des mois. Et en fait, moi j'ai passé un jour et demi à construire ma table de rappel PAO. Parce que c'est long de trouver 300 associations de choses qui ont du sens pour toi, et un peu la maîtriser. Et après, je factorisais les chiffres à toute allure. J'apprenais à peu près 100 décimales par heure, une fois que j'avais ces outils-là. Donc j'aurais pu faire 2000, 3000 en quelques jours supplémentaires, sans problème. C'est vraiment pas dur. Et n'importe qui peut apprendre cette méthode et n'importe qui peut le faire.

  • Ulysse Lubin

    Alors, est-ce que cette méthode, tu peux l'utiliser pour faire un burger de la mort ?

  • Marine Adatto

    Qu'est-ce que c'est ? Ah, oh là là !

  • Ulysse Lubin

    Ça peut marcher.

  • Marine Adatto

    Peut-être, oui.

  • Ulysse Lubin

    À ton avis.

  • Marine Adatto

    Tu veux essayer ? La méthode PAO n'est pas adaptée, mais tu peux trouver d'autres méthodes.

  • Ulysse Lubin

    Méthode ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Tu veux tester ? Vas-y,

  • Marine Adatto

    vas-y,

  • Ulysse Lubin

    on peut essayer. On a dit qu'on était joueurs.

  • Marine Adatto

    Vas-y, on va essayer.

  • Ulysse Lubin

    J'ai 10 questions.

  • Marine Adatto

    10 questions,

  • Ulysse Lubin

    ok. 10 questions. Petit burger, c'est 5 questions. Grand burger, c'est 10 questions. Tu me dis quand tu es prêt.

  • Marine Adatto

    Vas-y.

  • Ulysse Lubin

    Ok. Sur une échelle de 1 à 10, ça fait mal comment ? Une piqûre de fourmi, balle de fusil.

  • Marine Adatto

    Ok.

  • Ulysse Lubin

    Quelle est la technique préférée des orques pour chasser ? Trois réponses. Tendre des pièges, se déguiser en touriste perdu ou leur chanter la macarena. Combien pèse un éléphant de mère adulte à ton avis ?

  • Marine Adatto

    500.

  • Ulysse Lubin

    500 kilos, 1000 kilos, 2500 kilos ou aussi lourd que le secret de la recette du Coca-Cola. Pour ou contre la coriandre dans les pâtes thaï ? Clivant comme question. Qu'a dit Henri Lemaire à Jacques Brel en 1971 ? Passe-moi le sel s'il te plaît, le talent c'est d'avoir envie ou ne me quitte pas.

  • Marine Adatto

    C'est plutôt l'inverse, c'est Brel qui lui a dit.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, excuse-moi. Tu as raison. Je continue ?

  • Marine Adatto

    Oui.

  • Ulysse Lubin

    Quelle est la meilleure méthode pour allumer un feu sans allumettes dans la jungle ? Frotter deux bâtons ensemble, utiliser une loupe ou espérer très fort ?

  • Marine Adatto

    Ok.

  • Ulysse Lubin

    C'est affectueux, ta pète.

  • Marine Adatto

    Ah.

  • Ulysse Lubin

    Je continue ? Euh,

  • Marine Adatto

    oui.

  • Ulysse Lubin

    Comment s'appelle le réseau Wi-Fi du Sahara ? Sahara net, la connexion qui déshydrate. Tu peux me dire que le début. Chamophy, pour les dromadaires connectés. Ou pas de Wi-Fi, que du sable et des mirages. Bienvenue au désert connexion.

  • Marine Adatto

    Ok.

  • Ulysse Lubin

    Neuvième question. Est-ce que ça marche Google Translate pour déchiffrer une stèle Maya ? Dernière question. Si je fais 10 km de course le matin et le soir pendant 30 jours, combien de kilomètres je cumule à la fin du mois ? Assez pour faire le tour de l'île de France en jogging, plus de kilomètres que la voiture de Mad Max en une semaine, 600 km et des baskets qui demandent une prime de risque.

  • Marine Adatto

    Tu dis quoi ? 10 km pendant 30 jours ?

  • Ulysse Lubin

    10 km le matin et le soir pendant 30 jours. Je te laisse comprendre.

  • Marine Adatto

    Ça marche. Donc là, il y a 10 questions.

  • Ulysse Lubin

    Donc là, tu dois maintenant me donner les réponses aux 10 questions.

  • Marine Adatto

    Ça, ça va être dur. Parce qu'en plus, il y avait plein d'infos.

  • Ulysse Lubin

    Est-ce que tu veux que je recommence ?

  • Marine Adatto

    Non, non, non, vas-y, on va essayer. Je vais voir si j'arrive à en souvenir. Je me souviens que la première, c'était 10. 9,5, allez. Sur l'échelle de la douleur. Oui. Le second, c'est celui dont je me souviens le moins. Le second, c'est celui dont je me souviens le moins. Attends, je ne bouge pas. C'était les pièges. C'était un truc avec un piège. C'est quoi la question avec le piège, purée ?

  • Ulysse Lubin

    Mais t'as la réponse, là,

  • Marine Adatto

    hein ? J'ai la réponse ?

  • Ulysse Lubin

    Ouais, tiens, tu viens de donner la réponse.

  • Marine Adatto

    Ah, j'ai donné la réponse. En fait, j'ai construit une image mentale juste avec la réponse, mais j'ai oublié la question. OK ? OK. Après, je crois que c'était 2,5 tonnes, c'est ça ? Ouais. Non ? Pour les éléphants de mer ?

  • Ulysse Lubin

    Ouais.

  • Marine Adatto

    Ensuite, je suis contre la coriandre. Ouais. Ensuite, je crois que c'était Jacques Brel qui disait le talent c'est d'avoir envie. Le maire. Après, pour faire un feu, il me semble que... Je crois que c'est d'espérer très fort. Tu peux frotter des voeux de bois, tu peux tester la loupe, mais il faut être motivé. Je crois qu'avant le feu, j'ai oublié.

  • Ulysse Lubin

    Non, tu n'as rien oublié.

  • Marine Adatto

    Je n'ai rien oublié. Magnifique. Après, il y avait... Avant le Sahara, il y avait un autre truc. Qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce que c'était ? Avant le Sahara, il y avait un truc. C'est trop bien comme exercice. Ah zut, j'ai oublié le septième je crois. Ou le sixième, le septième. Bon je ne sais plus, il y en a un entre les deux, mais après il y a le Sahara. Ou je ne sais pas honnêtement quel est le nom du Wi-Fi dans le Sahara, il n'y en a pas. Il n'y a pas de Wi-Fi. Après il y avait la Stella Maya. Et donc le 36 ça ne marche pas, il faut vraiment s'intéresser au système d'écriture. Logo syllabique, c'est un beau bordel l'écriture maya. Et après, je pense que c'est 600 kilomètres. Tu fais 10 kilomètres par jour pendant 30 jours, matin et soir. C'est ça. Enfin, 10 kilomètres par demi-journée plutôt.

  • Ulysse Lubin

    Ce que tu as fait, d'ailleurs, pendant 30 jours, non ?

  • Marine Adatto

    Que le matin.

  • Ulysse Lubin

    Attends, pourquoi j'ai cru lire aussi l'après-midi ?

  • Marine Adatto

    L'après-midi, on refait tout sauf la course. Parfois, on allait courir aussi. Du coup, moi, j'en ai oublié un au milieu. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Je ne sais plus ce que c'était. Et c'est affectueux, Tapet ?

  • Marine Adatto

    Ah, c'était ça. Oui, c'est affectueux. C'était le surnom que nous donnait notre coach Thaï en Thaïlande. Oui, c'était comme ça. Il connaissait un mot de français, c'était Tapet. Et quand je suis sorti du ring, il m'a dit When you arrive, you scared, you Tapet Now you're ok

  • Ulysse Lubin

    You know tapette Bravo en tout cas parce que c'est pas facile comme exercice En plus je t'ai pris au pied levé Au pied levé Mais bon,

  • Marine Adatto

    j'ai à peu près bien sorti

  • Ulysse Lubin

    C'est bien, c'est bien Si tu devais recommencer à zéro qu'est-ce que tu ferais en premier ?

  • Marine Adatto

    Avec le même projet ou avec un projet différent ?

  • Ulysse Lubin

    Non, là aujourd'hui Tout ce que tu as fait, tu dois tout recommencer à zéro.

  • Marine Adatto

    Je ne sais pas. Je me demande si je ferais la même chose. Mais si je prends la question vraiment sans la triturer dans tous les sens, juste redémarrer sur ma création, me reconstruire une communauté, je pense que je ferais un mélange de format long, de format court. Peut-être avec du YouTube long et peut-être des shorts et de la newsletter. Et puis... Je ne sais pas, en fait. Qu'est-ce que je ferais ? Attends, c'est une question... Peut-être que ce que je ferais, c'est que je prendrais juste un réseau, genre Insta, et je testerais des formats. Par exemple, je me lancerais un défi de publier tous les jours pendant trois mois. Et ce que je ferais, c'est que le premier mois... Je noterai 10 idées de formats. Un format, ça peut être vidéo face cam, je te raconte une histoire, un format. Je vais vloguer ma journée, un format. Je vais résumer un livre, un format. Donc je ferai 10 formats et je ferai 3 vidéos par format. Et à la fin du mois, je regarderai les vidéos qui ont le mieux fonctionné. Et peut-être je prendrai les 3 formats qui sont les plus prometteurs. Et après, je ferai le deuxième mois, 10 vidéos par format. sur ces trois formats-là. Et ensuite, le troisième mois, j'enlèverai celui qui a le moins bien marché ou je garderai que celui qui a bien marché et je continuerai mes tests. Et à la fin, l'idée, ce serait de trouver peut-être mes trois formats qui fonctionnent bien au bout d'un an. Et après, je poncerai ces formats-là. Et je fulerai tous les jours. Et pour me construire une audience, si je devais repartir à zéro en termes d'audience, je ferais ça. Et après, en termes de business, pareil, j'écouterai les signaux à fond. J'essaierai de comprendre... Là où j'ai une vraie spécificité, là où les gens me font confiance, là où je suis crédible. Et j'essaierai de construire un produit qui coule là-dessus.

  • Ulysse Lubin

    Pour ceux qui nous écoutent et qui veulent se lancer, très bon framework, ce test.

  • Marine Adatto

    Pensez en format.

  • Ulysse Lubin

    Quels sont les trois conseils que tu donneras à celles et ceux qui veulent se lancer sur LinkedIn ?

  • Marine Adatto

    D'acheter ma formation. Non, les trois conseils. Peut-être le premier, c'est de... En fait, je pense que le principal blocage, bon il y a un blocage, on en a parlé tout à l'heure, c'est le syndrome de l'imposteur, c'est j'ai rien à raconter, donc le premier conseil c'est faites-vous confiance, vous avez des choses à dire, il y a des gens qui s'identifieront à vous et oser c'est cool. au pire vous avez pas grand chose à perdre ce qui nous amène à la deuxième objection c'est bah si en fait j'ai des trucs à perdre, il y a mon patron qui regarde il y a mes boss, il y a mes collègues et en fait moi je me dis souvent ok mais en fait si tu publies et que imaginons il se passe des choses quand tu publies et qu'il y a des vues et il y a des commentaires et ça suscite des réactions bah si ça plaît pas à ton patron et qu'il vient te saouler là dessus c'est peut-être que t'es pas dans la bonne boîte tu vois... Au contraire, ils sont censés t'encourager puisque tu participes au développement de la boîte, tu lui amènes une image de marque, tu montres que les employés peuvent être impliqués ou autres. Je parle vraiment pour les salariés, mais pareil pour les entrepreneurs qui ont peur de perdre des clients aux autres. Peut-être que tu vas attirer des gens qui raisonnent avec ce que tu as à dire et peut-être que c'est avec ces gens-là que tu as envie de travailler ou de passer des contrats. Donc oui, publier sur LinkedIn, ça peut comporter certains risques. Pour moi, ce ne sont pas des risques, c'est... des effets secondaires quoi mais moi je pense qu'ils sont bénéfiques, ça permet de faire un vrai tri et ça c'est si vous êtes clivant en haut parce qu'après vraiment vous pouvez faire du contenu qui n'est pas clivant Et par contre, peut-être que votre patron sera jaloux si vous faites plus de likes que lui. Mais ça, encore une fois, peut-être que c'est... C'est pas dans la bonne boîte. Donc, osez essayer d'y aller. Puis, le troisième serait peut-être de s'entourer de gens qui sont dans la même vibe, qui ont la même hargne, qui sont dans le même mood que vous en ce moment. Vous avez envie de publier, vous pouvez vous challenger, vous pouvez vous envoyer vos accroches, vous pouvez vous donner des idées de postes. Vous pouvez dire, je ne suis pas sûr, j'ai ce poste-là, mais je suis... Je sais pas, il y a un truc qui me dérange ou quoi, qu'est-ce que vous en pensez ? Moi, plein de fois, ça m'est arrivé d'envoyer des posts à des potes en me disant j'ai un mauvais feeling Je sais pas pourquoi, mais j'ai un mauvais feeling. Et j'en dis mais publie pas ça Ah oui ? Ouais, en fait, ton feeling, il vient de là, tu vois. Ok. Et donc, ouais.

  • Ulysse Lubin

    S'entourer de gens pour monter ensemble, en fait, et se soutenir les uns les autres, mais c'est un plan de… Ouais,

  • Marine Adatto

    c'est sa petite tribu, quoi. Sa petite communauté. Et ne pas aller dans des pods, surtout pas, pour pouvoir mesurer vraiment l'impact. qu'on vaut poste, est-ce qu'il est bon est-ce qu'il n'est pas bon, analyser analyser, mettre les goûts un peu de côté dans ce processus là, c'est jamais la faute de l'algorithme, c'est toujours la vôtre si jamais ça ne marche pas, et si ça marche c'est parce que vous avez bien travaillé votre poste c'est parce que peut-être qu'il y avait quelque chose que vous n'avez peut-être même pas identifié mais qui a fait réagir qui a incité les gens à republier donc essayez de vous demander qu'est-ce que c'est et encore une fois vous n'avez pas besoin d'être clivant pour pour faire des vues.

  • Ulysse Lubin

    Oui, c'est ça. Au niveau de la densité, tu vois, et du rythme pour un bon texte aussi, est-ce que tu as des tips à donner ?

  • Marine Adatto

    Pas publier autant que tu peux, tant que c'est bien.

  • Ulysse Lubin

    Tant que c'est bien.

  • Marine Adatto

    Et respecter ton audience, quoi. Il y en a qui publient trois fois par jour, mais ils n'en ont que de la merde et je ne sais pas, moi, ce n'est pas ma vision du contenu. Moi, j'essaie de publier des trucs que j'aimerais consommer. Quand j'envoie une newsletter, je me prends vraiment la tête sur chaque newsletter. Quand j'envoie un post, je me prends vraiment la tête pour que ce soit cool. Et donc, si tu as du temps et que tu as de la bande passante pour ça, trop bien. Tu peux publier tous les jours et passer du temps tous les jours à travailler tes posts. Si tu n'as pas le temps, je préfère que tu publies moins et que tu envoies des choses dont tu es fier. Plutôt que juste publier parce qu'on t'a dit de publier tout le temps.

  • Ulysse Lubin

    Au niveau du texte en lui-même, de la longueur, des mots ? des adverbes souvent, il faut épurer au maximum le texte pour aller droit au but. Toi, tu dis aussi écrire la voix active.

  • Marine Adatto

    Oui, écrire la voix active. Le cerveau comprend mieux Pierre lance la balle que la balle a été lancée par Pierre. Moi, j'écris de manière très directe. Parfois, c'est un peu robotique. Et varier les rythmes aussi, beaucoup. Si tu as plein de blocs qui font la même taille, c'est très dur à lire. Versus moi j'aime bien faire les petits paragraphes de 2-3 phrases Et puis après une toute petite phrase courte Et puis après faire une petite liste avec des bullet points Structurer ses idées tu vois Un poste égale une idée aussi C'est à dire pas partir dans tous les sens Et vraiment se dire ça c'est vraiment l'erreur numéro 1 que je vois C'est à dire le poste s'ouvre sur un truc Et puis il se finit sur un truc qui n'a rien à voir Tu devrais pouvoir cacher le corps du poste Lire juste l'intro et la conclusion Et ça devrait être un tweet quoi C'est à dire ça devrait garder du sens donc si la conclusion elle est à côté de l'intro c'est que là tu t'es garé en chemin quoi donc essayer d'être concis et pas forcément ça sert à rien de paraître intelligent ce qui est intéressant c'est d'être clair faire passer son message faire passer son idée et

  • Ulysse Lubin

    alors les illustrations est ce qu'on doit se mettre la pression sur les illustrations non non non non si c'est pertinent si ça apporte quelque chose si c'est en lien tant mieux illustrer votre poste mettez des photos si

  • Marine Adatto

    Il n'y a pas quoi. Ça ne sert à rien d'aller générer une image sur une journée juste pour illustrer son poste. Je pense que c'est pareil. Ce n'est pas parce que tout le monde fait ça que... Mes postes qui ont fait le plus de vues, c'était des postes qui n'avaient pas forcément d'image. Je crois que mes trois postes, mes trois plus gros postes à plus d'un ou deux millions de vues, c'était des postes sans image.

  • Ulysse Lubin

    Ok, c'est intéressant. Ok, comment est-ce que tu vois l'évolution de la marque personne dans les prochaines années et l'impact sur les business ? Est-ce que c'est un prérequis selon toi pour créer ou pour réussir un business ?

  • Marine Adatto

    Je ne pense pas que ce soit un prérequis, mais je pense qu'il y a de plus en plus de gens qui vont se mettre dedans. Je pense que c'est un nouveau mouvement et on voit quand même que ça a un impact positif, le fait de prendre la parole sur Internet. Donc je pense que ça va se développer. Je pense qu'il y a plein d'agences qui vont émerger. Je pense qu'il y a plein de services qui vont arriver. Je pense que ça va se professionnaliser. Et ce sera plus dur de sortir du lot, mais peut-être que c'est vraiment en faisant son truc à soi, plutôt que d'avoir les mêmes sous-titres que tout le monde, le même format que tout le monde, le même... Tu vois ? Oui. Je me dis que peut-être c'est là où on pourra se démarquer. Mais honnêtement, je ne sais pas trop. J'ai pas trop de prédictions là-dessus, si ce n'est qu'à mon avis, ça va continuer et ça va se développer. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Comment on fait pour ne pas être hyper dépendant des réseaux sociaux ?

  • Marine Adatto

    C'est dur, ça.

  • Ulysse Lubin

    Oui.

  • Marine Adatto

    Ça, c'est dur. C'est un vrai sujet. Même moi, j'ai des phases où je suis un peu accro et des phases où je lâche complètement. Écoute, je sais pas, j'ai pas de recette miracle. Je ne sais pas, c'est un miracle. Je trouve qu'ils sont des gens... C'est dur de rivaliser avec des armées d'ingénieurs qui font des réunions pour choper ton attention. Et c'est dur de reprendre le contrôle. Moi, je le fais par exemple avec le sport, avec d'autres trucs. Je sors d'Internet. J'essaie de créer des projets dans le réel. Tu vois, la Tiny House ou quoi, le Festival des Créateurs. Ce ne sera que des gens d'Internet, mais en fait, on sera dehors toute la journée. Ce sera trop cool.

  • Ulysse Lubin

    C'est ramener dans la vie réelle. Ouais, c'est ça. Finalement des interactions que tu peux avoir sur le digital.

  • Marine Adatto

    Ouais, et puis des petites cures de désintox, c'est cool. Moi chaque année, ah oui, c'était ça le sujet dont je voulais parler. Chaque année, j'ai au moins un moment, une semaine où je vais dans des trucs sans internet. Tu vois, à l'Antarctique, j'avais passé 14 jours sans internet. Quand j'étais dans la jungle au Costa Rica, j'avais passé une semaine sans internet. Dans le Sahara, j'avais passé 8 jours sans internet. Et en fait, tu te rends compte que la vie continue de tourner et puis t'as pas loupé grand chose quoi. Vraiment, je me souviens... A chaque fois, les deux ou trois premiers jours, tu as envie d'ouvrir ton téléphone. Au bout d'un moment, tu le mets dans un tiroir et tu t'oublies. Au bout d'une semaine, tu n'y penses plus du tout. Tu te rends compte que tu t'es fait une montagne de ma vie, c'est ça Très rapidement, tu t'adaptes et ce n'est pas nécessaire. Moi, je rêve de faire un an sans téléphone. Je pense qu'à un moment donné, je vais le faire. Le problème, c'est que tout mon business, tout est en ligne et tout passe par mon téléphone. 80% de mon business, c'est WhatsApp. Ah oui. pour communiquer avec mes équipes ou autre. Ou alors, je ferais un téléphone à clapet, tu vois. Et sans Internet. Mais je ne sais pas.

  • Ulysse Lubin

    Les téléphones jetables,

  • Marine Adatto

    là. J'aimerais beaucoup faire ça, parce que je vois aussi l'impact sur la santé mentale. Et quand tu es créateur, ça peut être pire. Parce que, tu sais, il y a ce truc qui s'appelle le mince, les circuits de récompense aléatoire. que tu peux avoir dans un casino ou autre. C'est pareil sur les réseaux sociaux, si tu vas au TikTok d'après, c'est parce que c'est peut être la vidéo incroyable que tu allais louper. Mais quand tu es créateur, tu as ça en pire parce que quand tu publies, tu ne sais pas si tu vas avoir de la validation ou pas. Et du coup, tu es toujours un peu dans l'attente de demander ou autre. C'est pour ça que je t'avais dit, ça me touche un peu parfois, ça me stresse de publier parce que je veux être sûr que ça marche. Moi, après, très rapidement, on me disait en 30 minutes, je sais déjà si mon poste, il va marcher très bien ou pas, donc je suis rassuré très vite. Je sais qu'il ne va pas flop. Mais c'est source de stress et que tu sois et consommateur et créateur, je pense qu'il y a un vrai besoin d'éduquer et de trouver des outils pour reprendre contrôle un peu de son attention. Avec lire des livres, tu vois, c'est plus à la mode. On ne prend pas le temps. C'est plus facile d'aller scroller sur TikTok. Moi aussi, premier.

  • Ulysse Lubin

    On arrive à la fin. Quelle est la plus grande leçon que tu as apprise dans ces 1000 jours de quête ? Qu'est-ce que tu en retires ? S'il y avait une seule chose que tu devais retirer.

  • Marine Adatto

    Ma petite phrase du moment, c'est que la vie, ce n'est pas un problème à résoudre, c'est un paradoxe à expérimenter.

  • Ulysse Lubin

    Ah oui, je l'avais noté celle-là. Effectivement.

  • Marine Adatto

    Ça, j'aime bien. Ça montre qu'il n'y a pas de voie toute tracée, il n'y a pas de réponse unique. Les livres de développement personnel ont envie de te donner la réponse. Le secret du bonheur, le secret de la richesse. En fait, tu peux avoir des comportements très contradictoires et c'est OK, tester plein de choses. Et moi, j'essaie de ne plus me formaliser sur quoi que ce soit. J'essaie de m'affranchir un peu de tous mes a priori et de me dire, pour moi, vas-y, c'est quoi ton intention du moment ? Qu'est-ce que tu as envie de faire ? Et puis, tu verras bien. Et ce n'est pas grave, ce n'est pas paradoxal avec ce que tu as fait le mois d'avant. Donc, la vie, ce n'est pas un problème à résoudre.

  • Ulysse Lubin

    Et est-ce que c'est cette leçon aussi, ou en tout cas cette idée que tu veux... que nos auditeurs retiennent de notre échange ou est-ce qu'il y a autre chose qu'Aide Amérique et Eurocan ?

  • Marine Adatto

    C'est une bonne conclusion et ça se duplique partout, tu vois. C'est comme les réseaux sociaux, c'est pas des problèmes à résoudre, c'est des paradoxes expérimentés. Le mot expérimenté, il est important. C'est de se dire, ok, je vais faire par moi-même, quoi. Je vais essayer par moi-même et je vais en tirer mes propres conclusions. Et là, tu vois des gens qui vont écouter tout ce que j'ai raconté et qui vont suivre mes conseils ou pas. tester d'autres formats de post LinkedIn et tenter de faire des méga blocs. Pas obligé de suivre mes structures et voir si ça marche. Et puis faire ses propres expérimentations.

  • Ulysse Lubin

    Oui, et surtout, derrière, analyser.

  • Marine Adatto

    Oui, analyser et rester curieux. Oui.

  • Ulysse Lubin

    Ton livre, donc, c'est 1000 jours en 4 200.

  • Marine Adatto

    Oui, une odyssée moderne chez Albin Michel.

  • Ulysse Lubin

    Qui est disponible dans toutes les bonnes librairies.

  • Marine Adatto

    Partout, oui.

  • Ulysse Lubin

    Partout, partout, partout.

  • Marine Adatto

    Partout, c'est Amazon, la FNAC, sur mon site web.

  • Ulysse Lubin

    Sur ton site web aussi. Oui. Où est-ce que nos auditeurs peuvent te contacter, te suivre s'ils ont des questions ?

  • Marine Adatto

    Soit par mail. Le mieux, c'est de savoir mon newsletter sur mon site et après de répondre aux mails de bienvenue. Moi, je suis toujours de l'autre côté. Donc, dès que vous recevez des mails de ma part, vous pouvez y répondre. C'est toi. C'est moi qui réponds. Oui. C'est moi qui suis derrière.

  • Ulysse Lubin

    sinon sur Insta ou sur LinkedIn ok je vais te demander maintenant de nommer quelqu'un à ta place pour un prochain épisode et de me dire pourquoi est-ce que cette personne qu'est-ce que tu attends de cette personne qu'est-ce

  • Marine Adatto

    que j'attends de cette personne Tu pourrais interviewer Kylian Thalin, c'est lui qui a le lieu où on construit les tiny houses, où on va organiser le festival des créateurs. Et lui je trouve que c'est un superbe exemple, parce qu'il utilise beaucoup LinkedIn, il a une newsletter, il utilise Instagram, il utilise beaucoup les réseaux sociaux. mais vraiment le virtuel au service du réel, avec ce lieu où le but c'est de venir se reposer, se travailler, mais aussi se réunir et faire émerger des idées créatives. J'adore l'équilibre qu'il a trouvé entre le monde réel. et virtuel. Il utilise ces outils-là pour des projets qui sont cool. J'aime bien. Il pourrait te raconter ça et t'expliquer comment tout ça a émergé. Le move qu'il a fait, il est audacieux aussi parce qu'il a posé une grosse somme d'argent pour acheter ce lieu en Charente-Maritime avec l'interrogation est-ce que les gens vont venir ? et les gens viennent. Mais quand tu fais le projet, tu ne sais pas. Je m'inspire beaucoup par ce qu'il construit en ce moment.

  • Ulysse Lubin

    ok est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimé que je te pose et que je ne t'ai pas posée non c'est bon j'ai répondu à 50 t'as vu t'as regardé la mort ok, écoute, merci beaucoup Ulysse c'était très riche très intéressant merci pour tous tes partages longue vie au livre et on espère c'est à l'heure bientôt ouais c'est bien ça on espère ouais ouais vraiment on te le souhaite et voilà puis on va continuer à suivre toutes tes aventures bah génial merci pour l'invitation avec plaisir à bientôt salut ciao j'espère

  • Speaker #2

    que tu as été inspiré par cet épisode si t'as plu partage-le autour de toi laisse-moi un commentaire et abonne-toi en attendant le prochain retrouve le contenu vidéo de la légende personnelle sur Youtube Facebook TikTok et Instagram. Merci de nous avoir écoutés et n'oublie pas, la marque personnelle est ton super pouvoir.

Chapters

  • 1. Introduction - Le grand saut

    00:00

  • 2. Trouver sa voie et son authenticité

    03:46

  • 3. Se lancer et créer une communauté

    07:59

  • 4. L'expérience prime sur la production

    16:53

  • 5. Trouver sa place sur LinkedIn

    21:27

  • 6. Créer et partager

    30:06

  • 7. L'IA et la création de contenu

    40:24

  • 8. Le Burger Quizz

    49:45

  • 9. Marque personnelle et réseaux sociaux

    57:05

  • 10. Dépasser ses limites : physique et mental

    01:02:00

  • 11. Conseils LinkedIn et syndrome de l'imposteur

    01:15:00

  • 12. Communauté, performance et rythme

    01:24:58

  • 13. Dépendance, leçons de vie et conclusion

    01:31:39

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