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La Méthode Rendez-Vous

Comment concilier intelligence artificielle et sobriété énergétique ?

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29min |08/09/2025
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La Méthode Rendez-Vous

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Description

Dans cet épisode, découvre comment Enead repense le refroidissement des data centers grâce à l’immersion cooling, une technologie qui réduit la consommation électrique et limite l’impact environnemental de l’IA.



Jean-Baptiste Bracq, fondateur d’Enead, nous explique comment son innovation révolutionne le refroidissement des serveurs et répond aux enjeux énergétiques des data centers.


En partenariat avec ADN Booster, La Méthode RDV lance une série de podcasts pour faire rayonner les startups du programme d’accélération. Chaque épisode, préparé et animé par Jean-Christophe Le Blévec, donne la parole aux fondateurs afin qu’ils partagent leur histoire, leurs valeurs et leurs projets innovants. Ces interviews, inspirées des rendez-vous en tête-à-tête des clubs de networking, créent un moment privilégié pour découvrir l’innovation en Bretagne et Pays de la Loire. Un nouvel épisode est publié chaque semaine.


🎧 Bonne écoute ! 🎧



📚 RESSOURCES

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Transcription

  • Speaker #0

    Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Bonjour Jean-Christophe. Heureux d'être avec toi ici.

  • Speaker #1

    On va passer les 40 minutes ensemble où tu vas passer par 4 étapes. Tu vas nous faire tout de suite après, juste quand je termine la présentation. Ton élévateur pitch, tu te retrouves dans un ascenseur avec un investisseur, il faut que tu lui pitches, je suis très surlu. Le temps d'arriver à l'étage supérieur, allez, 1 minute 30. Ensuite, on va remonter un peu le temps, on part un petit peu ton parcours, qui est riche d'ailleurs, riche de beaucoup d'expérience. Tu vas nous raconter tout ça. Enfin, tu auras une carte blanche, un coup de gueule, un coup de pub.

  • Speaker #0

    Sinon,

  • Speaker #1

    tu as envie à partager avec nous. Dans la dernière partie, on va répondre à la question comment réduire l'impact énergétique de l'intelligence artificielle grâce à des solutions énergétiques innovantes.

  • Speaker #0

    Très bien, très clair.

  • Speaker #1

    Allez Jean-Baptiste, c'est parti. Dans cette émission, il y a une tradition. Ce n'est pas moi qui présente les invités, c'est eux qui pitchent.

  • Speaker #0

    À toi de jouer. Elevator Pitch. Écoute, moi j'ai fondé Enea dans 2022. C'est une société qu'on appelle Deep Tech, c'est-à-dire qui se base sur de la science. Nous, on répond au problème du refroidissement de l'intelligence artificielle dans les data centers. Les puces qui génèrent notamment les GPU, les puces qui génèrent l'intelligence artificielle, sont extrêmement énergivores. Et donc, moi, avec mon armée d'ingénieurs et de docteurs, nous résolvons le problème très technique de l'immersion cooling pour l'intelligence artificielle. et nous levons les verrous à l'adoption de cette techno qui est pleine de cette technologie qui consiste à plonger les serveurs dans des liquides qui sont complètement diélectriques, qui ne conduisent pas l'électricité. On travaille à lever les verrous, à l'adoption de cette techno qui est très green, qui a plein de vertus qu'on pourra détailler plus tard.

  • Speaker #1

    Oui, ça va être un combat. Jean-Christophe, Jean-Baptiste, le communicant, l'expert, je vais te pousser gentiment dans tes retranchements pour que tu sois le plus... C'est clair aussi pour ceux qui nous écoutent, parce que tu t'adresses à des néophytes, forcément.

  • Speaker #0

    Bien sûr, on va essayer d'être le plus... on va vulgariser au maximum. On va essayer de vulgariser au maximum, c'est un bon exercice, avec plaisir.

  • Speaker #1

    Raconte-nous alors un peu ton histoire, ton parcours pro, qu'est-ce que tu as fait comme étude ?

  • Speaker #0

    Je suis ingénieur de formation, donc j'étais dans une école à Brest, donc j'ai fait l'ISEN. Pour être exact, l'ISEN Brest, c'est une école où j'ai fait une spécialisation en système embarqué, donc de manière un petit peu plus générale, je peux dire que je suis ingénieur électronicien.

  • Speaker #1

    Juste préciser, système embarqué, je pense que ce n'est pas hyper clair pour tout le monde, est-ce que c'est ce qu'on trouve dans les voitures par exemple ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement, tout à fait, tout ce qui va être plus programmable. Donc, ce sont des formations qui étaient très à la mode à ce moment-là. enfin il y a une une dizaine d'années. Et d'après ce que j'ai l'impression de comprendre, ce sont des formations qui ont un petit peu... Pourtant, le marché recherche ce genre de profil, mais c'est des formations qui attirent moins les étudiants, apparemment.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu as fait par la suite ?

  • Speaker #0

    Alors, suite à ça, je suis directement allé... En fait, j'ai une famille qui a une entreprise multimagasin d'optique. Et donc, j'ai rejoint cette entreprise. C'est une entreprise multimagasin, c'est des opticiens. Ma famille possédait entre 15 et 20 magasins. J'ai rejoint ce groupe et j'ai grandi en tant qu'entrepreneur à l'intérieur. J'ai connu une période d'expansion du groupe. On est passé de 20 à 25 magasins en l'espace de 3 à 4 ans. C'était très riche d'enseignements, c'était très intéressant. et puis... J'ai appris, au final, j'ai gravi les échelons et puis j'ai appris à lire un bilan dans cette entreprise familiale, ce qui m'a donné une corde entrepreneuriale à mon arc d'ingénieur.

  • Speaker #1

    D'où les lunettes hétéro-originales que tu portes.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas extrêmement, en tout cas, c'est quelque chose qui me va. J'espère. Ça m'a permis d'apprendre à comprendre le fonctionnement d'une entreprise. Donc, comme ensuite le Covid est passé par là. Le Covid est passé par là et comme beaucoup de monde, comme beaucoup d'êtres humains en fait, qui se sont confinés, j'ai eu une charge de travail qui a beaucoup diminué et pour le coup qui a permis de réfléchir et qui a permis également de se recentrer sur soi, qu'est-ce qu'on a envie de faire. Et pour le coup, j'ai eu cette envie d'entreprendre dans la tech, d'où le titre Entrepreneur Deep Tech. Voilà, donc ce qui fait que j'ai fondé NEA dans 2022.

  • Speaker #1

    Tu peux expliquer ce que c'est que le Deep Tech ?

  • Speaker #0

    À la base, c'est un label BPI France. En fait, Deep Tech, tu veux, c'est de la recherche. C'est quand on a une branche de R&D très dominante dans la société et qui est scientifique. Scientifique assez poussé en général, en collaboration avec le domaine public, l'académique. Typiquement, on travaille, nous, avec le VELTEN, Laboratoire de Thermique et d'Énergétique de Nantes. En fait, on fait une thèse. Une thèse cifre avec le LTE. Donc, on fait, voilà, on accueille un étudiant et il fait sa thèse chez Ennead. Donc, une deep tech, c'est ça. C'est qu'on innove avec de la science.

  • Speaker #1

    C'est aussi sur le long terme, c'est aussi ça l'idée de deep tech. Oui, oui. C'est-à-dire que c'est beaucoup de recherche et développement, comme tu l'as exprimé, avec de nombreuses années avant peut-être de trouver un modèle économique ou de réussir à vendre la solution. C'est un peu ça ?

  • Speaker #0

    Absolument. en fait après une dip Deep Tech, ça a une temporalité, je dirais, qui est légèrement différente d'une startup classique. Là où on va aller chercher, sur une startup classique, on va aller chercher un go-to-market et du retour terrain très rapide et du retour client assez rapide, en fait, pour se développer commercialement. Là où une Deep Tech, on va prendre un petit peu plus de temps pour développer la solution technologique. Bien sûr, tout en ayant ce contact terrain qui est primordial. pour avoir autre montée et puis justement creuser la bonne verticale de la techno qu'on est en train de développer, en fait, concrètement. Mais oui, pour répondre à ta question, une deep tech, c'est un go-to-market qui est en général beaucoup plus long.

  • Speaker #1

    Alors, comment tu en es arrivé à déployer cette entreprise-là en particulier ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai créé Ennead avec l'ambition, au début, de mieux refroidir les systèmes informatiques.

  • Speaker #1

    Mais ça t'est venu comme ça ? C'est quelque chose que tu suis ou que tu as vu dans ton parcours précédemment ?

  • Speaker #0

    En fait, en école d'ingénieur, on a toujours été en lien avec le hardware de manière générale. Et il se trouve que le refroidissement, j'ai compris que le refroidissement était un point essentiel sur le fonctionnement des data centers et que c'était clé à leur bon fonctionnement. C'est naturellement que je me suis tourné vers ce refroidissement avec cette vision de décarboner. Et aussi de se dire, si on consomme moins et aussi si on récupère la chaleur des data centers pour faire de l'économie circulaire, c'est quelque chose qui est venu à moi assez naturellement pendant ce temps de pause du Covid. Mais avec des steps un petit peu, comment dire, avec plusieurs steps. C'est-à-dire que là, aujourd'hui, on est devenu une entreprise deep tech. Mais au début, je refroidissais des PC avec du water cooling. Donc, il y a eu plusieurs étapes.

  • Speaker #1

    Et oui, dans le cadre de développement de ta société, tu as intégré différents incubateurs, c'est ça ? Comment tu t'es fait accompagner pour la déployer, cette société ?

  • Speaker #0

    Alors, je me suis fait accompagner, j'ai frappé à la porte de Le Mans Innovation en fin 2021, qui m'a accepté en pré-incubation. J'étais pré-incubé jusqu'en avril 2022. Et en fait, c'était une vraie opportunité pour moi, puisque ça m'a permis de challenger mes solutions. ça m'a permis aussi de... de m'ouvrir sur ce qu'était la recherche académique. Donc, c'est comme ça qu'on est devenu Deep Tech. En fait, c'est en ouvrant les portes de l'entreprise à la recherche académique. Donc, ça nous a apporté une expertise assez fine, en fait, sur certains phénomènes et sur certaines disciplines scientifiques. Donc, ça m'a amené, en fait, cette ouverture d'esprit. Et voilà, donc, ça a été Game Changer, en fait, je dirais, cet accompagnement. On est en train de déménager. en fait. Donc, on est en train de partir de l'élement innovation parce que notre accompagnement se termine. Donc, on a été incubé pendant trois ans. Et je dirais que pendant trois ans, en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'on a été aiguillé sur... qui contacter, quelles sont les bonnes personnes à contacter pour justement ce lien académique, comment développer notre recherche et développement au sein d'une entreprise deep tech, quels sont aussi les moyens de financement des deep tech. Donc ça, c'est important. Quand on monte une entreprise, surtout deep tech, il faut s'attendre à ne pas avoir forcément de revenus immédiatement. Donc c'est important de connaître le modèle économique d'une deep tech et ses méthodes de financement. Donc voilà, on est accompagné sur tous ces sujets. Et aujourd'hui, en fait, on est en train de déménager, pour le coup, sur le plateau de Saclay. On a eu le résultat du comité d'incubation et on est incubé à IncubAlliance, l'incubateur des Deep Tech Paris-Saclay.

  • Speaker #1

    Un mot peut-être aussi sur ADN Booster ?

  • Speaker #0

    ADN Booster, c'est top. Ça permet de mettre en relation l'écosystème de l'Ouest, donc Nantais. C'est génial parce que ça m'a permis de prendre du recul sur pas mal de choses. que moi j'ai pas. particulièrement aimé les booster days en fait là où pendant ces deux jours très intensifs où on voit plusieurs acteurs qui nous permettent de comment dire d'avancer et sur certains points que nous en tant qu'entrepreneurs on ne pouvait pas fortement on ne peut pas avoir la tête partout et ça nous a permis en fait d'avancer sur certains sujets qui sont un petit peu voilà qu'on a tendance à délaisser et oui ça m'a été ça m'est encore aujourd'hui très utile ADN booster Donc très content de cet accélérateur. Rendez-vous, le podcast.

  • Speaker #1

    Quelles sont les prochaines étapes, à court terme, tes prochaines challenges à relever ?

  • Speaker #0

    Nous, là, on est en pleine levée de fonds. Là, on est en train de lever un minimum de 2 millions d'euros, qui est en cours et qui est bien avancé. Voilà, déjà, ça, c'est un bel objectif. Donc là, dans notre timeline, disons que c'est pour avril-mai. J'aimerais que le closing se fasse pour cette période pré-estivale, pour qu'on puisse déménager sur le plateau de Saclay cet été. Et donc, notre objectif, ça va être cette installation qui est clé pour le développement, que ce soit technologique et répondre aux premières tractions commerciales, qui sont des POC. Des POC, ce sont des Proof of Concept. Dans les data centers, on vend beaucoup de proof of concept avant de déployer des technos à l'échelle.

  • Speaker #1

    L'idée, c'est d'aller sur quel type de société, quel type de marché ? C'est des gros data centers ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est des marchés internationaux.

  • Speaker #1

    Ah oui, même l'international,

  • Speaker #0

    la vache ! Oui, c'est des marchés internationaux, absolument. Ah bah oui, là, tout est en anglais. Oui, c'est des marchés internationaux. Je ne peux pas dire le nom des partenaires avec qui on travaille, ce qui est logique. L'intelligence artificielle est un phénomène qui est international et la problématique et l'enjeu du refroidissement des data centers qui hébergent l'IA générative est quelque chose de clé et une stratégie qui s'inscrit dans plusieurs pays, dont la France, bien sûr. Mais ça s'inscrit de manière internationale. C'est un enjeu international. Disons que nos tractions commerciales, elles viennent de partout sur le globe.

  • Speaker #1

    Allez, ça fait presque 17 minutes maintenant qu'on est ensemble. Il est grand temps de passer à ta carte blanche, Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Ma carte blanche. Écoute, moi, ma carte blanche, j'ai combien vu ?

  • Speaker #1

    Une minute ? Oui,

  • Speaker #0

    une minute. Alors moi, ma carte blanche, c'était plus un petit warning sur justement les subventions. qu'on pouvait, puisque là, il y a eu la loi budget qui a été votée. Et puis, c'est vrai qu'on doit tous faire des efforts d'un point de vue du budget, au niveau des subventions. Mais c'est vrai que nous, en tant que Deep Tech, où on ne se rémunère pas, où on prend beaucoup de risques, on avait des avantages, notamment sur le statut jeune docteur, qui nous encourageait à embaucher des jeunes PhD qui n'ont pas d'expérience professionnelle. C'était des dépenses qui étaient déduites dans le crédit impôt recherche. Et pour le coup, ça nous a été supprimé. Donc, ça représente des sommes de plusieurs dizaines de milliers d'euros. Pour nous, petite entreprise, c'est crucial. Je pense qu'il faut, pour les prochaines années, peut-être faire attention. On a des députés qui nous défendent très bien nos intérêts, comme Paul Midi, qui ont conscience de tout ça. Donc, j'espère que pour les prochaines années, les Deep Tech ne seront pas trop attaqués sur, justement, toutes leurs subventions.

  • Speaker #1

    Yes, ok, le message est passé. Alors maintenant, on va s'attaquer à la dernière partie. Mais juste avant, j'aurais aimé partager avec ceux qui nous regardent une petite vidéo que tu m'as suggérée. Vas-y, à toi de jouer, Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    C'est un serveur qui est en immersion. C'est chez nous, c'est un démonstrateur. C'est le démonstrateur qu'on présente sur les salons. Là, on était au Data Center World de Paris. Ce démonstrateur permet de démontrer la fiabilité de notre solution et ça permet de démontrer la performance. Ce n'est pas commun, mais il y a des serveurs dans du liquide. C'est contre-intuitif, mais en tout cas, c'est une techno qui est très prometteuse, mais qui a des freins à l'adoption. Et ces freins, c'est ce qu'on appelle le point chaud, le hot spot. Je rentre un petit peu dans la technique. Tu me dis s'il y a besoin de vulgariser. Et là où il y a de l'émission de bulles, là où il y a des petites boîtes noires, c'est ce qu'on appelle le point chaud. C'est là où on a les processeurs, où on a une grosse densité de calcul de chaleur. Tout l'enjeu, c'est de pouvoir refroidir ces points chauds en immersion. Donc nous, notre solution, c'est des injections par intermittence de gaz dans des dissipateurs thermiques de type heat sink ou autre. Là, on dépose d'autres brevets. On a trois brevets déposés à ce jour. Et donc, on travaille sur des injections de bulles permettant de casser les couches thermiques et de stimuler l'échange thermique entre les processeurs et le liquide.

  • Speaker #1

    Si je comprends bien, c'est les points chauds. Tu évoques des endroits stratégiques dans les data centers où tu vas installer ça. C'est les points critiques. C'est quoi ? Par exemple, tu as des data centers qui sont représentés derrière toi. Ils se trouvent où, ces points chauds ?

  • Speaker #0

    Derrière moi, ce sont des data centers AR. Nous, tout ce que tu vois dans les racks, on les plonge dans des liquides qui sont dielectriques. En fait, ça a plusieurs avantages. Ça permet 40% de consommation d'électricité en moins sur le refroidissement, ce qui est très intéressant, mais ça permet également une meilleure récupération et réutilisation de la chaleur fatale. C'est-à-dire que les processeurs émettent de la chaleur dans le liquide. Donc ce liquide va pouvoir transporter la chaleur pour la redistribuer pour des applications industrielles ou bien même, tout bêtement, le chauffage. Par exemple, on chauffe des piscines, des piscines municipales avec ce genre de choses. Une autre application, c'est le chauffage du secteur tertiaire, qui n'est pas encore abouti, mais en tout cas qui commence à être de plus en plus envisagé. On a des applications industrielles, comme la désalinisation de l'eau de mer, par exemple. Ce qu'il faut voir, c'est que dans l'immersion, on a un potentiel aussi d'économie circulaire qui est top. C'est la meilleure technique de refroidissement pour l'économie circulaire. Elle permet également de consommer 90% d'eau en moins. Là, ce que tu vois derrière moi, ce sont des data centers à air. où on a de la climatisation. Et la climatisation utilise des liquides frigorigènes, où tu utilises de l'eau pour les refroidir. Donc ça consomme énormément d'eau, et nous, l'immersion consomme 90% d'eau en moins. Rendez-vous, le podcast.

  • Speaker #1

    Il me semble que c'est toi, quand tu avais fait ton pitch pour rentrer à Dane Booster, qui avais dit qu'une requête chaque GPT, c'est quoi ? C'est l'équivalent d'un verre d'eau, non ? Ce n'est pas toi qui avais dit ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Ça m'avait marqué. Tout à fait exact. Mais oui, oui. En tout cas, c'est de cet ordre-là. En fait, c'est qu'une étude californienne est sortie, je ne pourrais plus te dire exactement, c'était il y a quelques mois. Et en fait, ils ont calculé que pour 20 requêtes, chat GPT, tu consommes 0,5 litres d'eau. Donc, vous voyez, par exemple, si vous travaillez sur un dossier ou quelque chose comme ça avec chat GPT, que vous posez 20 questions, eh bien, vous avez consommé une petite bouteille d'eau. C'est une métrique qui est impressionnante. Et donc, tout ça pour dire que l'immersion, c'est quelque chose qui permet d'éliminer cette consommation. Pour en venir de manière un petit peu plus précise sur ce que nous, on fait, qu'est-ce que nous, on fait dans justement dans cette technologie. En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il y a une barrière à l'adoption de cette technologie qui n'est pas des moindres. C'est que tu as des puces à l'intérieur qui vont chauffer très fort. Et là où un refroidissement passif comme l'immersion ne va pas arriver à refroidir ces puces, ça va être limité sur un certain nombre de wattages, nous, on y arrive en créant de la turbulence grâce à des injections ciblées de gaz. En définitive, là où ça a une grande importance, c'est pour les data centers d'intelligence artificielle. Pourquoi ? Parce que les GPU, en fait... Pour te donner un exemple, les plus gros CPU, aujourd'hui, c'est entre 3 et gros maximum 400-500 watts. Un GPU de chez Nvidia, c'est 1200 watts sur la moitié de ma main. En fait, c'est un enjeu, le refroidissement, qui est énorme pour les data centers. Et donc, c'est un véritable challenge technologique de refroidir ces GPU en immersion. GPU, pour rappel, ce sont ceux qui font de l'IA générative.

  • Speaker #1

    Tu as des chiffres à nous donner sur le côté pollution générée par l'IA ? C'est assez démentiel.

  • Speaker #0

    Pollution générée par l'IA, oui, c'est assez... En fait, aujourd'hui, c'est quelque chose qui n'est pas démontré, parce qu'on est en train de préparer les nouvelles infrastructures pour accueillir ce genre de serveurs, ce genre de serveurs IA. Aujourd'hui, si on n'évolue pas vers de nouveaux modèles de refroidissement... on va être sur des modèles comme 50-50, c'est-à-dire que 50% d'électricité sera consommée par l'IT et 50% par le refroidissement. Tu vas avoir un data center sur une totalité de consommation où tu vas avoir 50% de consommation énergétique qui sera liée uniquement au refroidissement, ce qui n'est pas tolérable. Jensen Huang, le PDG de Nvidia, a fait une sortie la fin d'année dernière en disant que pour bénéficier... pleinement de cette nouvelle technologie qui est l'intelligence artificielle, qui est disruptive, qui est complètement disruptive, qui va tout changer, il faut de toute façon, c'est nécessaire qu'on évolue vers de nouveaux modèles d'infrastructures. C'est une nécessité. Là, on n'est plus en fait dans du il faut envisager, etc. Non, ça devient une nécessité, ainsi que pour être compétitif.

  • Speaker #1

    Et donc, tes solutions énergétiques innovantes comme la tienne, il en existe d'autres ? Tu es le seul sur le marché ? Comment sont tes concurrents ?

  • Speaker #0

    Alors nous, en fait, il y a plusieurs solutions. En fait, tout est regroupé dans une solution, disons, globale qui s'appelle le liquid cooling, refroidissement par liquide. En fait, tu vas avoir dans cette catégorie du liquid cooling deux familles. Le refroidissement par immersion, ce qu'on fait, c'est-à-dire là où on plonge directement des serveurs dans des liquides qui sont complètement diélectriques, et du refroidissement en ce qu'on appelle cold cooling. plate, donc des refroidissements où on vient mettre des plaques d'un matériau de type cuivre ou aluminium sur ces puces, en définitive, sur ces chipsets, et on va faire passer du liquide à l'intérieur de ces plaques froides. Donc en fait, on a ces deux technologies-là qui se, comment dire, et puis parfois qui peuvent être hybrides, c'est-à-dire que dans un bac immersion, tu peux avoir des cold plates en plus. Pour répondre à ta question, nous disons que nos concurrents, ça va plutôt être des technologies qui sont énergivores du style cold plate avec l'infrastructure qui va derrière. Et donc nous, du coup, l'idée, c'est de pouvoir justement éliminer ces cold plates en immersion pour permettre d'aller refroidir les très fortes densités de puissance sur des technologies green en termes de refroidissement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as d'autres choses à nous partager sur le sujet qu'on avait décidé de choisir ensemble, sur la réduction de l'impact énergétique ? Il y a d'autres façons de traiter le sujet, d'apporter des solutions ?

  • Speaker #0

    Après, c'est très personnel. C'est très personnel. Mais je pense vraiment qu'au final, il faut essayer d'être le moins pire possible. En fait, l'intelligence artificielle est une technologie de rupture. qu'on va avoir du mal, je pense, à canaliser par rapport à son adoption. Il faut se préparer à des technologies qui sont, disons, le moins pire possible pour la planète. Et je pense que ça passe par des modèles comme évoqués tout à l'heure sur de l'économie circulaire. Et tu veux, là où on peut justement générer de la valeur, c'est aussi par rapport à la température des liquides. Tu vois, par exemple, notre technologie, elle permet de sortir des huiles qui sont supérieures à 60 degrés. Et ça, c'est très intéressant. Pourquoi ? Parce qu'en thermique, quand tu sors des huiles ou quand tu sors du liquide au-dessus de 50 degrés, ça a de la valeur. Ça a de la valeur parce que tu peux le transformer beaucoup plus facilement en électricité ou en une autre énergie, en fait. Donc moi, ce que je crois, c'est qu'il faut vraiment aller sur ces applications industrielles et rajouter des briques, en fait, pour cette économie circulaire. J'irais même jusqu'à dire que c'est une révolution anthropologique, si tu veux. Donc, tu vois, en France, aujourd'hui, on a un potentiel énorme par rapport à tout ça, parce que le problème central, ce sur quoi on parle depuis tout à l'heure, c'est l'énergie. En fait, l'énergie est au cœur de tout. Et d'ailleurs, c'est le titre de notre interview. C'est comment réduire énergétiquement. Mais le problème, aujourd'hui, il faut le prendre dans l'autre sens. c'est à dire que Avant de réduire l'énergie, la question qu'on va se poser par rapport à l'intelligence artificielle, c'est comment on va fournir assez d'énergie pour satisfaire la demande mondiale. En fait, on en est à cette question-là. Et c'est pour ça aussi que je rebondis. La France est un terrain, est un super terrain pour accueillir l'intelligence artificielle par rapport aux centrales nucléaires, par rapport à toutes ces choses-là. Chez nous, c'est un Eldorado. nous comme le disait Emmanuel Macron, notre président, l'électricité, on en exporte. Donc nous, on n'a pas ce problème d'électricité. Je suis sûr que dans les prochaines années, en France, on va créer énormément de richesses grâce à l'infrastructure parce qu'on a l'énergie nécessaire pour alimenter et générer de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #1

    D'où est-ce que tu vois que la France n'est pas en retard sur l'IA ? Parce qu'on entend quand même parler des États-Unis, de la Chine... qui investissent beaucoup, 500 milliards annoncés par Trump. Et nous, des chiffres un peu moins élevés. On n'est quand même pas trop à la ramasse en France, selon toi ?

  • Speaker #0

    Non. En fait, nous, on est à 109 milliards. Mais après, il faut mettre ça en relation avec la taille des pays. Les États-Unis, 500 milliards, certes. Après, ce que je vois, c'est que d'un point de vue énergétique, nous, par rapport à la densité d'habitants, tant au mètre carré, bref, toutes ces données-là, on n'a rien à envier, absolument rien à envier aux États-Unis. Absolument rien. Après, l'autre sujet, c'est les LLM, les modèles de langage. Je ne peux pas m'engager, me prononcer là-dessus, je ne suis pas assez connaisseur par rapport à quelles sont les différences entre Mistral, entre ChatGPT, entre... Voilà. Moi, là où va se situer mon expertise, ça va plutôt être sur l'infrastructure en tant que telle. Est-ce qu'on va être capable, nous, de... Peu importe, nous, Microsoft peut être Microsoft ou n'importe quel autre hyperscaler, peut être un client chez nous sur lequel on exporte de l'IA. Mais on va créer de la richesse en faisant de l'IA générative chez nous, ça je peux te l'assurer.

  • Speaker #1

    Oui, c'est assez incroyable tout ce que tu dis par rapport à l'IA, une révolution. énergétiques, aussi humaines, parce qu'il y a des métiers qui vont changer, d'autres qui vont apparaître, forcément économiques. Au final, c'est un peu des boulevards qui vont toucher pas mal d'aspects de la société.

  • Speaker #0

    C'est passionnant, ça peut faire peur. Je comprends les personnes qui peuvent avoir peur, puisque on annonce quelque chose qui va être un raz-de-marée. Je comprends que ça puisse faire peur, mais je trouve ça... en même temps très stimulant et très excitant, de voir comment les choses vont évoluer.

  • Speaker #1

    Jean-Baptiste, comment on peut t'aider aujourd'hui ? Est-ce que tu recherches en particulier des...

  • Speaker #0

    Comment on peut m'aider ? En expliquant qu'en France, on peut avoir de belles startups et de belles technos qu'on peut exporter, en expliquant qu'en France, on n'est pas largué en étant optimiste aussi. en disant qu'on n'a rien à envier aux États-Unis, en expliquant ces choses-là. Je pense que c'est... Je pense que si vous voulez m'aider, je pense que c'est le message principal qu'il faut transmettre. On a de la très belle matière grise également ici en France, en forme de très bons docteurs, de très bons ingénieurs qui sont brillants et qui permettent de faire avancer la technologie. Et là-dessus, on n'a rien à envier à nos amis internationaux.

  • Speaker #1

    Ok Jean-Baptiste, juste avant de te dire au revoir, maintenant que tu as vécu l'expérience du podcast, qui souhaitent... Serais-tu à entendre, écouter, voir dans ce podcast à ta place prochainement ?

  • Speaker #0

    Prochainement à ma place ? Je dirais Jean-François, Jean-François Zitoun, ça serait top. De ADN Booster, ça serait excellent.

  • Speaker #1

    Le message est passé, merci Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    A bientôt, merci d'avoir répondu à mes questions.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. C'était Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires.

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Dans cet épisode, découvre comment Enead repense le refroidissement des data centers grâce à l’immersion cooling, une technologie qui réduit la consommation électrique et limite l’impact environnemental de l’IA.



Jean-Baptiste Bracq, fondateur d’Enead, nous explique comment son innovation révolutionne le refroidissement des serveurs et répond aux enjeux énergétiques des data centers.


En partenariat avec ADN Booster, La Méthode RDV lance une série de podcasts pour faire rayonner les startups du programme d’accélération. Chaque épisode, préparé et animé par Jean-Christophe Le Blévec, donne la parole aux fondateurs afin qu’ils partagent leur histoire, leurs valeurs et leurs projets innovants. Ces interviews, inspirées des rendez-vous en tête-à-tête des clubs de networking, créent un moment privilégié pour découvrir l’innovation en Bretagne et Pays de la Loire. Un nouvel épisode est publié chaque semaine.


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Transcription

  • Speaker #0

    Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Bonjour Jean-Christophe. Heureux d'être avec toi ici.

  • Speaker #1

    On va passer les 40 minutes ensemble où tu vas passer par 4 étapes. Tu vas nous faire tout de suite après, juste quand je termine la présentation. Ton élévateur pitch, tu te retrouves dans un ascenseur avec un investisseur, il faut que tu lui pitches, je suis très surlu. Le temps d'arriver à l'étage supérieur, allez, 1 minute 30. Ensuite, on va remonter un peu le temps, on part un petit peu ton parcours, qui est riche d'ailleurs, riche de beaucoup d'expérience. Tu vas nous raconter tout ça. Enfin, tu auras une carte blanche, un coup de gueule, un coup de pub.

  • Speaker #0

    Sinon,

  • Speaker #1

    tu as envie à partager avec nous. Dans la dernière partie, on va répondre à la question comment réduire l'impact énergétique de l'intelligence artificielle grâce à des solutions énergétiques innovantes.

  • Speaker #0

    Très bien, très clair.

  • Speaker #1

    Allez Jean-Baptiste, c'est parti. Dans cette émission, il y a une tradition. Ce n'est pas moi qui présente les invités, c'est eux qui pitchent.

  • Speaker #0

    À toi de jouer. Elevator Pitch. Écoute, moi j'ai fondé Enea dans 2022. C'est une société qu'on appelle Deep Tech, c'est-à-dire qui se base sur de la science. Nous, on répond au problème du refroidissement de l'intelligence artificielle dans les data centers. Les puces qui génèrent notamment les GPU, les puces qui génèrent l'intelligence artificielle, sont extrêmement énergivores. Et donc, moi, avec mon armée d'ingénieurs et de docteurs, nous résolvons le problème très technique de l'immersion cooling pour l'intelligence artificielle. et nous levons les verrous à l'adoption de cette techno qui est pleine de cette technologie qui consiste à plonger les serveurs dans des liquides qui sont complètement diélectriques, qui ne conduisent pas l'électricité. On travaille à lever les verrous, à l'adoption de cette techno qui est très green, qui a plein de vertus qu'on pourra détailler plus tard.

  • Speaker #1

    Oui, ça va être un combat. Jean-Christophe, Jean-Baptiste, le communicant, l'expert, je vais te pousser gentiment dans tes retranchements pour que tu sois le plus... C'est clair aussi pour ceux qui nous écoutent, parce que tu t'adresses à des néophytes, forcément.

  • Speaker #0

    Bien sûr, on va essayer d'être le plus... on va vulgariser au maximum. On va essayer de vulgariser au maximum, c'est un bon exercice, avec plaisir.

  • Speaker #1

    Raconte-nous alors un peu ton histoire, ton parcours pro, qu'est-ce que tu as fait comme étude ?

  • Speaker #0

    Je suis ingénieur de formation, donc j'étais dans une école à Brest, donc j'ai fait l'ISEN. Pour être exact, l'ISEN Brest, c'est une école où j'ai fait une spécialisation en système embarqué, donc de manière un petit peu plus générale, je peux dire que je suis ingénieur électronicien.

  • Speaker #1

    Juste préciser, système embarqué, je pense que ce n'est pas hyper clair pour tout le monde, est-ce que c'est ce qu'on trouve dans les voitures par exemple ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement, tout à fait, tout ce qui va être plus programmable. Donc, ce sont des formations qui étaient très à la mode à ce moment-là. enfin il y a une une dizaine d'années. Et d'après ce que j'ai l'impression de comprendre, ce sont des formations qui ont un petit peu... Pourtant, le marché recherche ce genre de profil, mais c'est des formations qui attirent moins les étudiants, apparemment.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu as fait par la suite ?

  • Speaker #0

    Alors, suite à ça, je suis directement allé... En fait, j'ai une famille qui a une entreprise multimagasin d'optique. Et donc, j'ai rejoint cette entreprise. C'est une entreprise multimagasin, c'est des opticiens. Ma famille possédait entre 15 et 20 magasins. J'ai rejoint ce groupe et j'ai grandi en tant qu'entrepreneur à l'intérieur. J'ai connu une période d'expansion du groupe. On est passé de 20 à 25 magasins en l'espace de 3 à 4 ans. C'était très riche d'enseignements, c'était très intéressant. et puis... J'ai appris, au final, j'ai gravi les échelons et puis j'ai appris à lire un bilan dans cette entreprise familiale, ce qui m'a donné une corde entrepreneuriale à mon arc d'ingénieur.

  • Speaker #1

    D'où les lunettes hétéro-originales que tu portes.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas extrêmement, en tout cas, c'est quelque chose qui me va. J'espère. Ça m'a permis d'apprendre à comprendre le fonctionnement d'une entreprise. Donc, comme ensuite le Covid est passé par là. Le Covid est passé par là et comme beaucoup de monde, comme beaucoup d'êtres humains en fait, qui se sont confinés, j'ai eu une charge de travail qui a beaucoup diminué et pour le coup qui a permis de réfléchir et qui a permis également de se recentrer sur soi, qu'est-ce qu'on a envie de faire. Et pour le coup, j'ai eu cette envie d'entreprendre dans la tech, d'où le titre Entrepreneur Deep Tech. Voilà, donc ce qui fait que j'ai fondé NEA dans 2022.

  • Speaker #1

    Tu peux expliquer ce que c'est que le Deep Tech ?

  • Speaker #0

    À la base, c'est un label BPI France. En fait, Deep Tech, tu veux, c'est de la recherche. C'est quand on a une branche de R&D très dominante dans la société et qui est scientifique. Scientifique assez poussé en général, en collaboration avec le domaine public, l'académique. Typiquement, on travaille, nous, avec le VELTEN, Laboratoire de Thermique et d'Énergétique de Nantes. En fait, on fait une thèse. Une thèse cifre avec le LTE. Donc, on fait, voilà, on accueille un étudiant et il fait sa thèse chez Ennead. Donc, une deep tech, c'est ça. C'est qu'on innove avec de la science.

  • Speaker #1

    C'est aussi sur le long terme, c'est aussi ça l'idée de deep tech. Oui, oui. C'est-à-dire que c'est beaucoup de recherche et développement, comme tu l'as exprimé, avec de nombreuses années avant peut-être de trouver un modèle économique ou de réussir à vendre la solution. C'est un peu ça ?

  • Speaker #0

    Absolument. en fait après une dip Deep Tech, ça a une temporalité, je dirais, qui est légèrement différente d'une startup classique. Là où on va aller chercher, sur une startup classique, on va aller chercher un go-to-market et du retour terrain très rapide et du retour client assez rapide, en fait, pour se développer commercialement. Là où une Deep Tech, on va prendre un petit peu plus de temps pour développer la solution technologique. Bien sûr, tout en ayant ce contact terrain qui est primordial. pour avoir autre montée et puis justement creuser la bonne verticale de la techno qu'on est en train de développer, en fait, concrètement. Mais oui, pour répondre à ta question, une deep tech, c'est un go-to-market qui est en général beaucoup plus long.

  • Speaker #1

    Alors, comment tu en es arrivé à déployer cette entreprise-là en particulier ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai créé Ennead avec l'ambition, au début, de mieux refroidir les systèmes informatiques.

  • Speaker #1

    Mais ça t'est venu comme ça ? C'est quelque chose que tu suis ou que tu as vu dans ton parcours précédemment ?

  • Speaker #0

    En fait, en école d'ingénieur, on a toujours été en lien avec le hardware de manière générale. Et il se trouve que le refroidissement, j'ai compris que le refroidissement était un point essentiel sur le fonctionnement des data centers et que c'était clé à leur bon fonctionnement. C'est naturellement que je me suis tourné vers ce refroidissement avec cette vision de décarboner. Et aussi de se dire, si on consomme moins et aussi si on récupère la chaleur des data centers pour faire de l'économie circulaire, c'est quelque chose qui est venu à moi assez naturellement pendant ce temps de pause du Covid. Mais avec des steps un petit peu, comment dire, avec plusieurs steps. C'est-à-dire que là, aujourd'hui, on est devenu une entreprise deep tech. Mais au début, je refroidissais des PC avec du water cooling. Donc, il y a eu plusieurs étapes.

  • Speaker #1

    Et oui, dans le cadre de développement de ta société, tu as intégré différents incubateurs, c'est ça ? Comment tu t'es fait accompagner pour la déployer, cette société ?

  • Speaker #0

    Alors, je me suis fait accompagner, j'ai frappé à la porte de Le Mans Innovation en fin 2021, qui m'a accepté en pré-incubation. J'étais pré-incubé jusqu'en avril 2022. Et en fait, c'était une vraie opportunité pour moi, puisque ça m'a permis de challenger mes solutions. ça m'a permis aussi de... de m'ouvrir sur ce qu'était la recherche académique. Donc, c'est comme ça qu'on est devenu Deep Tech. En fait, c'est en ouvrant les portes de l'entreprise à la recherche académique. Donc, ça nous a apporté une expertise assez fine, en fait, sur certains phénomènes et sur certaines disciplines scientifiques. Donc, ça m'a amené, en fait, cette ouverture d'esprit. Et voilà, donc, ça a été Game Changer, en fait, je dirais, cet accompagnement. On est en train de déménager. en fait. Donc, on est en train de partir de l'élement innovation parce que notre accompagnement se termine. Donc, on a été incubé pendant trois ans. Et je dirais que pendant trois ans, en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'on a été aiguillé sur... qui contacter, quelles sont les bonnes personnes à contacter pour justement ce lien académique, comment développer notre recherche et développement au sein d'une entreprise deep tech, quels sont aussi les moyens de financement des deep tech. Donc ça, c'est important. Quand on monte une entreprise, surtout deep tech, il faut s'attendre à ne pas avoir forcément de revenus immédiatement. Donc c'est important de connaître le modèle économique d'une deep tech et ses méthodes de financement. Donc voilà, on est accompagné sur tous ces sujets. Et aujourd'hui, en fait, on est en train de déménager, pour le coup, sur le plateau de Saclay. On a eu le résultat du comité d'incubation et on est incubé à IncubAlliance, l'incubateur des Deep Tech Paris-Saclay.

  • Speaker #1

    Un mot peut-être aussi sur ADN Booster ?

  • Speaker #0

    ADN Booster, c'est top. Ça permet de mettre en relation l'écosystème de l'Ouest, donc Nantais. C'est génial parce que ça m'a permis de prendre du recul sur pas mal de choses. que moi j'ai pas. particulièrement aimé les booster days en fait là où pendant ces deux jours très intensifs où on voit plusieurs acteurs qui nous permettent de comment dire d'avancer et sur certains points que nous en tant qu'entrepreneurs on ne pouvait pas fortement on ne peut pas avoir la tête partout et ça nous a permis en fait d'avancer sur certains sujets qui sont un petit peu voilà qu'on a tendance à délaisser et oui ça m'a été ça m'est encore aujourd'hui très utile ADN booster Donc très content de cet accélérateur. Rendez-vous, le podcast.

  • Speaker #1

    Quelles sont les prochaines étapes, à court terme, tes prochaines challenges à relever ?

  • Speaker #0

    Nous, là, on est en pleine levée de fonds. Là, on est en train de lever un minimum de 2 millions d'euros, qui est en cours et qui est bien avancé. Voilà, déjà, ça, c'est un bel objectif. Donc là, dans notre timeline, disons que c'est pour avril-mai. J'aimerais que le closing se fasse pour cette période pré-estivale, pour qu'on puisse déménager sur le plateau de Saclay cet été. Et donc, notre objectif, ça va être cette installation qui est clé pour le développement, que ce soit technologique et répondre aux premières tractions commerciales, qui sont des POC. Des POC, ce sont des Proof of Concept. Dans les data centers, on vend beaucoup de proof of concept avant de déployer des technos à l'échelle.

  • Speaker #1

    L'idée, c'est d'aller sur quel type de société, quel type de marché ? C'est des gros data centers ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est des marchés internationaux.

  • Speaker #1

    Ah oui, même l'international,

  • Speaker #0

    la vache ! Oui, c'est des marchés internationaux, absolument. Ah bah oui, là, tout est en anglais. Oui, c'est des marchés internationaux. Je ne peux pas dire le nom des partenaires avec qui on travaille, ce qui est logique. L'intelligence artificielle est un phénomène qui est international et la problématique et l'enjeu du refroidissement des data centers qui hébergent l'IA générative est quelque chose de clé et une stratégie qui s'inscrit dans plusieurs pays, dont la France, bien sûr. Mais ça s'inscrit de manière internationale. C'est un enjeu international. Disons que nos tractions commerciales, elles viennent de partout sur le globe.

  • Speaker #1

    Allez, ça fait presque 17 minutes maintenant qu'on est ensemble. Il est grand temps de passer à ta carte blanche, Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Ma carte blanche. Écoute, moi, ma carte blanche, j'ai combien vu ?

  • Speaker #1

    Une minute ? Oui,

  • Speaker #0

    une minute. Alors moi, ma carte blanche, c'était plus un petit warning sur justement les subventions. qu'on pouvait, puisque là, il y a eu la loi budget qui a été votée. Et puis, c'est vrai qu'on doit tous faire des efforts d'un point de vue du budget, au niveau des subventions. Mais c'est vrai que nous, en tant que Deep Tech, où on ne se rémunère pas, où on prend beaucoup de risques, on avait des avantages, notamment sur le statut jeune docteur, qui nous encourageait à embaucher des jeunes PhD qui n'ont pas d'expérience professionnelle. C'était des dépenses qui étaient déduites dans le crédit impôt recherche. Et pour le coup, ça nous a été supprimé. Donc, ça représente des sommes de plusieurs dizaines de milliers d'euros. Pour nous, petite entreprise, c'est crucial. Je pense qu'il faut, pour les prochaines années, peut-être faire attention. On a des députés qui nous défendent très bien nos intérêts, comme Paul Midi, qui ont conscience de tout ça. Donc, j'espère que pour les prochaines années, les Deep Tech ne seront pas trop attaqués sur, justement, toutes leurs subventions.

  • Speaker #1

    Yes, ok, le message est passé. Alors maintenant, on va s'attaquer à la dernière partie. Mais juste avant, j'aurais aimé partager avec ceux qui nous regardent une petite vidéo que tu m'as suggérée. Vas-y, à toi de jouer, Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    C'est un serveur qui est en immersion. C'est chez nous, c'est un démonstrateur. C'est le démonstrateur qu'on présente sur les salons. Là, on était au Data Center World de Paris. Ce démonstrateur permet de démontrer la fiabilité de notre solution et ça permet de démontrer la performance. Ce n'est pas commun, mais il y a des serveurs dans du liquide. C'est contre-intuitif, mais en tout cas, c'est une techno qui est très prometteuse, mais qui a des freins à l'adoption. Et ces freins, c'est ce qu'on appelle le point chaud, le hot spot. Je rentre un petit peu dans la technique. Tu me dis s'il y a besoin de vulgariser. Et là où il y a de l'émission de bulles, là où il y a des petites boîtes noires, c'est ce qu'on appelle le point chaud. C'est là où on a les processeurs, où on a une grosse densité de calcul de chaleur. Tout l'enjeu, c'est de pouvoir refroidir ces points chauds en immersion. Donc nous, notre solution, c'est des injections par intermittence de gaz dans des dissipateurs thermiques de type heat sink ou autre. Là, on dépose d'autres brevets. On a trois brevets déposés à ce jour. Et donc, on travaille sur des injections de bulles permettant de casser les couches thermiques et de stimuler l'échange thermique entre les processeurs et le liquide.

  • Speaker #1

    Si je comprends bien, c'est les points chauds. Tu évoques des endroits stratégiques dans les data centers où tu vas installer ça. C'est les points critiques. C'est quoi ? Par exemple, tu as des data centers qui sont représentés derrière toi. Ils se trouvent où, ces points chauds ?

  • Speaker #0

    Derrière moi, ce sont des data centers AR. Nous, tout ce que tu vois dans les racks, on les plonge dans des liquides qui sont dielectriques. En fait, ça a plusieurs avantages. Ça permet 40% de consommation d'électricité en moins sur le refroidissement, ce qui est très intéressant, mais ça permet également une meilleure récupération et réutilisation de la chaleur fatale. C'est-à-dire que les processeurs émettent de la chaleur dans le liquide. Donc ce liquide va pouvoir transporter la chaleur pour la redistribuer pour des applications industrielles ou bien même, tout bêtement, le chauffage. Par exemple, on chauffe des piscines, des piscines municipales avec ce genre de choses. Une autre application, c'est le chauffage du secteur tertiaire, qui n'est pas encore abouti, mais en tout cas qui commence à être de plus en plus envisagé. On a des applications industrielles, comme la désalinisation de l'eau de mer, par exemple. Ce qu'il faut voir, c'est que dans l'immersion, on a un potentiel aussi d'économie circulaire qui est top. C'est la meilleure technique de refroidissement pour l'économie circulaire. Elle permet également de consommer 90% d'eau en moins. Là, ce que tu vois derrière moi, ce sont des data centers à air. où on a de la climatisation. Et la climatisation utilise des liquides frigorigènes, où tu utilises de l'eau pour les refroidir. Donc ça consomme énormément d'eau, et nous, l'immersion consomme 90% d'eau en moins. Rendez-vous, le podcast.

  • Speaker #1

    Il me semble que c'est toi, quand tu avais fait ton pitch pour rentrer à Dane Booster, qui avais dit qu'une requête chaque GPT, c'est quoi ? C'est l'équivalent d'un verre d'eau, non ? Ce n'est pas toi qui avais dit ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Ça m'avait marqué. Tout à fait exact. Mais oui, oui. En tout cas, c'est de cet ordre-là. En fait, c'est qu'une étude californienne est sortie, je ne pourrais plus te dire exactement, c'était il y a quelques mois. Et en fait, ils ont calculé que pour 20 requêtes, chat GPT, tu consommes 0,5 litres d'eau. Donc, vous voyez, par exemple, si vous travaillez sur un dossier ou quelque chose comme ça avec chat GPT, que vous posez 20 questions, eh bien, vous avez consommé une petite bouteille d'eau. C'est une métrique qui est impressionnante. Et donc, tout ça pour dire que l'immersion, c'est quelque chose qui permet d'éliminer cette consommation. Pour en venir de manière un petit peu plus précise sur ce que nous, on fait, qu'est-ce que nous, on fait dans justement dans cette technologie. En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il y a une barrière à l'adoption de cette technologie qui n'est pas des moindres. C'est que tu as des puces à l'intérieur qui vont chauffer très fort. Et là où un refroidissement passif comme l'immersion ne va pas arriver à refroidir ces puces, ça va être limité sur un certain nombre de wattages, nous, on y arrive en créant de la turbulence grâce à des injections ciblées de gaz. En définitive, là où ça a une grande importance, c'est pour les data centers d'intelligence artificielle. Pourquoi ? Parce que les GPU, en fait... Pour te donner un exemple, les plus gros CPU, aujourd'hui, c'est entre 3 et gros maximum 400-500 watts. Un GPU de chez Nvidia, c'est 1200 watts sur la moitié de ma main. En fait, c'est un enjeu, le refroidissement, qui est énorme pour les data centers. Et donc, c'est un véritable challenge technologique de refroidir ces GPU en immersion. GPU, pour rappel, ce sont ceux qui font de l'IA générative.

  • Speaker #1

    Tu as des chiffres à nous donner sur le côté pollution générée par l'IA ? C'est assez démentiel.

  • Speaker #0

    Pollution générée par l'IA, oui, c'est assez... En fait, aujourd'hui, c'est quelque chose qui n'est pas démontré, parce qu'on est en train de préparer les nouvelles infrastructures pour accueillir ce genre de serveurs, ce genre de serveurs IA. Aujourd'hui, si on n'évolue pas vers de nouveaux modèles de refroidissement... on va être sur des modèles comme 50-50, c'est-à-dire que 50% d'électricité sera consommée par l'IT et 50% par le refroidissement. Tu vas avoir un data center sur une totalité de consommation où tu vas avoir 50% de consommation énergétique qui sera liée uniquement au refroidissement, ce qui n'est pas tolérable. Jensen Huang, le PDG de Nvidia, a fait une sortie la fin d'année dernière en disant que pour bénéficier... pleinement de cette nouvelle technologie qui est l'intelligence artificielle, qui est disruptive, qui est complètement disruptive, qui va tout changer, il faut de toute façon, c'est nécessaire qu'on évolue vers de nouveaux modèles d'infrastructures. C'est une nécessité. Là, on n'est plus en fait dans du il faut envisager, etc. Non, ça devient une nécessité, ainsi que pour être compétitif.

  • Speaker #1

    Et donc, tes solutions énergétiques innovantes comme la tienne, il en existe d'autres ? Tu es le seul sur le marché ? Comment sont tes concurrents ?

  • Speaker #0

    Alors nous, en fait, il y a plusieurs solutions. En fait, tout est regroupé dans une solution, disons, globale qui s'appelle le liquid cooling, refroidissement par liquide. En fait, tu vas avoir dans cette catégorie du liquid cooling deux familles. Le refroidissement par immersion, ce qu'on fait, c'est-à-dire là où on plonge directement des serveurs dans des liquides qui sont complètement diélectriques, et du refroidissement en ce qu'on appelle cold cooling. plate, donc des refroidissements où on vient mettre des plaques d'un matériau de type cuivre ou aluminium sur ces puces, en définitive, sur ces chipsets, et on va faire passer du liquide à l'intérieur de ces plaques froides. Donc en fait, on a ces deux technologies-là qui se, comment dire, et puis parfois qui peuvent être hybrides, c'est-à-dire que dans un bac immersion, tu peux avoir des cold plates en plus. Pour répondre à ta question, nous disons que nos concurrents, ça va plutôt être des technologies qui sont énergivores du style cold plate avec l'infrastructure qui va derrière. Et donc nous, du coup, l'idée, c'est de pouvoir justement éliminer ces cold plates en immersion pour permettre d'aller refroidir les très fortes densités de puissance sur des technologies green en termes de refroidissement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as d'autres choses à nous partager sur le sujet qu'on avait décidé de choisir ensemble, sur la réduction de l'impact énergétique ? Il y a d'autres façons de traiter le sujet, d'apporter des solutions ?

  • Speaker #0

    Après, c'est très personnel. C'est très personnel. Mais je pense vraiment qu'au final, il faut essayer d'être le moins pire possible. En fait, l'intelligence artificielle est une technologie de rupture. qu'on va avoir du mal, je pense, à canaliser par rapport à son adoption. Il faut se préparer à des technologies qui sont, disons, le moins pire possible pour la planète. Et je pense que ça passe par des modèles comme évoqués tout à l'heure sur de l'économie circulaire. Et tu veux, là où on peut justement générer de la valeur, c'est aussi par rapport à la température des liquides. Tu vois, par exemple, notre technologie, elle permet de sortir des huiles qui sont supérieures à 60 degrés. Et ça, c'est très intéressant. Pourquoi ? Parce qu'en thermique, quand tu sors des huiles ou quand tu sors du liquide au-dessus de 50 degrés, ça a de la valeur. Ça a de la valeur parce que tu peux le transformer beaucoup plus facilement en électricité ou en une autre énergie, en fait. Donc moi, ce que je crois, c'est qu'il faut vraiment aller sur ces applications industrielles et rajouter des briques, en fait, pour cette économie circulaire. J'irais même jusqu'à dire que c'est une révolution anthropologique, si tu veux. Donc, tu vois, en France, aujourd'hui, on a un potentiel énorme par rapport à tout ça, parce que le problème central, ce sur quoi on parle depuis tout à l'heure, c'est l'énergie. En fait, l'énergie est au cœur de tout. Et d'ailleurs, c'est le titre de notre interview. C'est comment réduire énergétiquement. Mais le problème, aujourd'hui, il faut le prendre dans l'autre sens. c'est à dire que Avant de réduire l'énergie, la question qu'on va se poser par rapport à l'intelligence artificielle, c'est comment on va fournir assez d'énergie pour satisfaire la demande mondiale. En fait, on en est à cette question-là. Et c'est pour ça aussi que je rebondis. La France est un terrain, est un super terrain pour accueillir l'intelligence artificielle par rapport aux centrales nucléaires, par rapport à toutes ces choses-là. Chez nous, c'est un Eldorado. nous comme le disait Emmanuel Macron, notre président, l'électricité, on en exporte. Donc nous, on n'a pas ce problème d'électricité. Je suis sûr que dans les prochaines années, en France, on va créer énormément de richesses grâce à l'infrastructure parce qu'on a l'énergie nécessaire pour alimenter et générer de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #1

    D'où est-ce que tu vois que la France n'est pas en retard sur l'IA ? Parce qu'on entend quand même parler des États-Unis, de la Chine... qui investissent beaucoup, 500 milliards annoncés par Trump. Et nous, des chiffres un peu moins élevés. On n'est quand même pas trop à la ramasse en France, selon toi ?

  • Speaker #0

    Non. En fait, nous, on est à 109 milliards. Mais après, il faut mettre ça en relation avec la taille des pays. Les États-Unis, 500 milliards, certes. Après, ce que je vois, c'est que d'un point de vue énergétique, nous, par rapport à la densité d'habitants, tant au mètre carré, bref, toutes ces données-là, on n'a rien à envier, absolument rien à envier aux États-Unis. Absolument rien. Après, l'autre sujet, c'est les LLM, les modèles de langage. Je ne peux pas m'engager, me prononcer là-dessus, je ne suis pas assez connaisseur par rapport à quelles sont les différences entre Mistral, entre ChatGPT, entre... Voilà. Moi, là où va se situer mon expertise, ça va plutôt être sur l'infrastructure en tant que telle. Est-ce qu'on va être capable, nous, de... Peu importe, nous, Microsoft peut être Microsoft ou n'importe quel autre hyperscaler, peut être un client chez nous sur lequel on exporte de l'IA. Mais on va créer de la richesse en faisant de l'IA générative chez nous, ça je peux te l'assurer.

  • Speaker #1

    Oui, c'est assez incroyable tout ce que tu dis par rapport à l'IA, une révolution. énergétiques, aussi humaines, parce qu'il y a des métiers qui vont changer, d'autres qui vont apparaître, forcément économiques. Au final, c'est un peu des boulevards qui vont toucher pas mal d'aspects de la société.

  • Speaker #0

    C'est passionnant, ça peut faire peur. Je comprends les personnes qui peuvent avoir peur, puisque on annonce quelque chose qui va être un raz-de-marée. Je comprends que ça puisse faire peur, mais je trouve ça... en même temps très stimulant et très excitant, de voir comment les choses vont évoluer.

  • Speaker #1

    Jean-Baptiste, comment on peut t'aider aujourd'hui ? Est-ce que tu recherches en particulier des...

  • Speaker #0

    Comment on peut m'aider ? En expliquant qu'en France, on peut avoir de belles startups et de belles technos qu'on peut exporter, en expliquant qu'en France, on n'est pas largué en étant optimiste aussi. en disant qu'on n'a rien à envier aux États-Unis, en expliquant ces choses-là. Je pense que c'est... Je pense que si vous voulez m'aider, je pense que c'est le message principal qu'il faut transmettre. On a de la très belle matière grise également ici en France, en forme de très bons docteurs, de très bons ingénieurs qui sont brillants et qui permettent de faire avancer la technologie. Et là-dessus, on n'a rien à envier à nos amis internationaux.

  • Speaker #1

    Ok Jean-Baptiste, juste avant de te dire au revoir, maintenant que tu as vécu l'expérience du podcast, qui souhaitent... Serais-tu à entendre, écouter, voir dans ce podcast à ta place prochainement ?

  • Speaker #0

    Prochainement à ma place ? Je dirais Jean-François, Jean-François Zitoun, ça serait top. De ADN Booster, ça serait excellent.

  • Speaker #1

    Le message est passé, merci Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    A bientôt, merci d'avoir répondu à mes questions.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. C'était Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires.

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Transcription

  • Speaker #0

    Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Bonjour Jean-Christophe. Heureux d'être avec toi ici.

  • Speaker #1

    On va passer les 40 minutes ensemble où tu vas passer par 4 étapes. Tu vas nous faire tout de suite après, juste quand je termine la présentation. Ton élévateur pitch, tu te retrouves dans un ascenseur avec un investisseur, il faut que tu lui pitches, je suis très surlu. Le temps d'arriver à l'étage supérieur, allez, 1 minute 30. Ensuite, on va remonter un peu le temps, on part un petit peu ton parcours, qui est riche d'ailleurs, riche de beaucoup d'expérience. Tu vas nous raconter tout ça. Enfin, tu auras une carte blanche, un coup de gueule, un coup de pub.

  • Speaker #0

    Sinon,

  • Speaker #1

    tu as envie à partager avec nous. Dans la dernière partie, on va répondre à la question comment réduire l'impact énergétique de l'intelligence artificielle grâce à des solutions énergétiques innovantes.

  • Speaker #0

    Très bien, très clair.

  • Speaker #1

    Allez Jean-Baptiste, c'est parti. Dans cette émission, il y a une tradition. Ce n'est pas moi qui présente les invités, c'est eux qui pitchent.

  • Speaker #0

    À toi de jouer. Elevator Pitch. Écoute, moi j'ai fondé Enea dans 2022. C'est une société qu'on appelle Deep Tech, c'est-à-dire qui se base sur de la science. Nous, on répond au problème du refroidissement de l'intelligence artificielle dans les data centers. Les puces qui génèrent notamment les GPU, les puces qui génèrent l'intelligence artificielle, sont extrêmement énergivores. Et donc, moi, avec mon armée d'ingénieurs et de docteurs, nous résolvons le problème très technique de l'immersion cooling pour l'intelligence artificielle. et nous levons les verrous à l'adoption de cette techno qui est pleine de cette technologie qui consiste à plonger les serveurs dans des liquides qui sont complètement diélectriques, qui ne conduisent pas l'électricité. On travaille à lever les verrous, à l'adoption de cette techno qui est très green, qui a plein de vertus qu'on pourra détailler plus tard.

  • Speaker #1

    Oui, ça va être un combat. Jean-Christophe, Jean-Baptiste, le communicant, l'expert, je vais te pousser gentiment dans tes retranchements pour que tu sois le plus... C'est clair aussi pour ceux qui nous écoutent, parce que tu t'adresses à des néophytes, forcément.

  • Speaker #0

    Bien sûr, on va essayer d'être le plus... on va vulgariser au maximum. On va essayer de vulgariser au maximum, c'est un bon exercice, avec plaisir.

  • Speaker #1

    Raconte-nous alors un peu ton histoire, ton parcours pro, qu'est-ce que tu as fait comme étude ?

  • Speaker #0

    Je suis ingénieur de formation, donc j'étais dans une école à Brest, donc j'ai fait l'ISEN. Pour être exact, l'ISEN Brest, c'est une école où j'ai fait une spécialisation en système embarqué, donc de manière un petit peu plus générale, je peux dire que je suis ingénieur électronicien.

  • Speaker #1

    Juste préciser, système embarqué, je pense que ce n'est pas hyper clair pour tout le monde, est-ce que c'est ce qu'on trouve dans les voitures par exemple ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement, tout à fait, tout ce qui va être plus programmable. Donc, ce sont des formations qui étaient très à la mode à ce moment-là. enfin il y a une une dizaine d'années. Et d'après ce que j'ai l'impression de comprendre, ce sont des formations qui ont un petit peu... Pourtant, le marché recherche ce genre de profil, mais c'est des formations qui attirent moins les étudiants, apparemment.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu as fait par la suite ?

  • Speaker #0

    Alors, suite à ça, je suis directement allé... En fait, j'ai une famille qui a une entreprise multimagasin d'optique. Et donc, j'ai rejoint cette entreprise. C'est une entreprise multimagasin, c'est des opticiens. Ma famille possédait entre 15 et 20 magasins. J'ai rejoint ce groupe et j'ai grandi en tant qu'entrepreneur à l'intérieur. J'ai connu une période d'expansion du groupe. On est passé de 20 à 25 magasins en l'espace de 3 à 4 ans. C'était très riche d'enseignements, c'était très intéressant. et puis... J'ai appris, au final, j'ai gravi les échelons et puis j'ai appris à lire un bilan dans cette entreprise familiale, ce qui m'a donné une corde entrepreneuriale à mon arc d'ingénieur.

  • Speaker #1

    D'où les lunettes hétéro-originales que tu portes.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas extrêmement, en tout cas, c'est quelque chose qui me va. J'espère. Ça m'a permis d'apprendre à comprendre le fonctionnement d'une entreprise. Donc, comme ensuite le Covid est passé par là. Le Covid est passé par là et comme beaucoup de monde, comme beaucoup d'êtres humains en fait, qui se sont confinés, j'ai eu une charge de travail qui a beaucoup diminué et pour le coup qui a permis de réfléchir et qui a permis également de se recentrer sur soi, qu'est-ce qu'on a envie de faire. Et pour le coup, j'ai eu cette envie d'entreprendre dans la tech, d'où le titre Entrepreneur Deep Tech. Voilà, donc ce qui fait que j'ai fondé NEA dans 2022.

  • Speaker #1

    Tu peux expliquer ce que c'est que le Deep Tech ?

  • Speaker #0

    À la base, c'est un label BPI France. En fait, Deep Tech, tu veux, c'est de la recherche. C'est quand on a une branche de R&D très dominante dans la société et qui est scientifique. Scientifique assez poussé en général, en collaboration avec le domaine public, l'académique. Typiquement, on travaille, nous, avec le VELTEN, Laboratoire de Thermique et d'Énergétique de Nantes. En fait, on fait une thèse. Une thèse cifre avec le LTE. Donc, on fait, voilà, on accueille un étudiant et il fait sa thèse chez Ennead. Donc, une deep tech, c'est ça. C'est qu'on innove avec de la science.

  • Speaker #1

    C'est aussi sur le long terme, c'est aussi ça l'idée de deep tech. Oui, oui. C'est-à-dire que c'est beaucoup de recherche et développement, comme tu l'as exprimé, avec de nombreuses années avant peut-être de trouver un modèle économique ou de réussir à vendre la solution. C'est un peu ça ?

  • Speaker #0

    Absolument. en fait après une dip Deep Tech, ça a une temporalité, je dirais, qui est légèrement différente d'une startup classique. Là où on va aller chercher, sur une startup classique, on va aller chercher un go-to-market et du retour terrain très rapide et du retour client assez rapide, en fait, pour se développer commercialement. Là où une Deep Tech, on va prendre un petit peu plus de temps pour développer la solution technologique. Bien sûr, tout en ayant ce contact terrain qui est primordial. pour avoir autre montée et puis justement creuser la bonne verticale de la techno qu'on est en train de développer, en fait, concrètement. Mais oui, pour répondre à ta question, une deep tech, c'est un go-to-market qui est en général beaucoup plus long.

  • Speaker #1

    Alors, comment tu en es arrivé à déployer cette entreprise-là en particulier ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai créé Ennead avec l'ambition, au début, de mieux refroidir les systèmes informatiques.

  • Speaker #1

    Mais ça t'est venu comme ça ? C'est quelque chose que tu suis ou que tu as vu dans ton parcours précédemment ?

  • Speaker #0

    En fait, en école d'ingénieur, on a toujours été en lien avec le hardware de manière générale. Et il se trouve que le refroidissement, j'ai compris que le refroidissement était un point essentiel sur le fonctionnement des data centers et que c'était clé à leur bon fonctionnement. C'est naturellement que je me suis tourné vers ce refroidissement avec cette vision de décarboner. Et aussi de se dire, si on consomme moins et aussi si on récupère la chaleur des data centers pour faire de l'économie circulaire, c'est quelque chose qui est venu à moi assez naturellement pendant ce temps de pause du Covid. Mais avec des steps un petit peu, comment dire, avec plusieurs steps. C'est-à-dire que là, aujourd'hui, on est devenu une entreprise deep tech. Mais au début, je refroidissais des PC avec du water cooling. Donc, il y a eu plusieurs étapes.

  • Speaker #1

    Et oui, dans le cadre de développement de ta société, tu as intégré différents incubateurs, c'est ça ? Comment tu t'es fait accompagner pour la déployer, cette société ?

  • Speaker #0

    Alors, je me suis fait accompagner, j'ai frappé à la porte de Le Mans Innovation en fin 2021, qui m'a accepté en pré-incubation. J'étais pré-incubé jusqu'en avril 2022. Et en fait, c'était une vraie opportunité pour moi, puisque ça m'a permis de challenger mes solutions. ça m'a permis aussi de... de m'ouvrir sur ce qu'était la recherche académique. Donc, c'est comme ça qu'on est devenu Deep Tech. En fait, c'est en ouvrant les portes de l'entreprise à la recherche académique. Donc, ça nous a apporté une expertise assez fine, en fait, sur certains phénomènes et sur certaines disciplines scientifiques. Donc, ça m'a amené, en fait, cette ouverture d'esprit. Et voilà, donc, ça a été Game Changer, en fait, je dirais, cet accompagnement. On est en train de déménager. en fait. Donc, on est en train de partir de l'élement innovation parce que notre accompagnement se termine. Donc, on a été incubé pendant trois ans. Et je dirais que pendant trois ans, en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'on a été aiguillé sur... qui contacter, quelles sont les bonnes personnes à contacter pour justement ce lien académique, comment développer notre recherche et développement au sein d'une entreprise deep tech, quels sont aussi les moyens de financement des deep tech. Donc ça, c'est important. Quand on monte une entreprise, surtout deep tech, il faut s'attendre à ne pas avoir forcément de revenus immédiatement. Donc c'est important de connaître le modèle économique d'une deep tech et ses méthodes de financement. Donc voilà, on est accompagné sur tous ces sujets. Et aujourd'hui, en fait, on est en train de déménager, pour le coup, sur le plateau de Saclay. On a eu le résultat du comité d'incubation et on est incubé à IncubAlliance, l'incubateur des Deep Tech Paris-Saclay.

  • Speaker #1

    Un mot peut-être aussi sur ADN Booster ?

  • Speaker #0

    ADN Booster, c'est top. Ça permet de mettre en relation l'écosystème de l'Ouest, donc Nantais. C'est génial parce que ça m'a permis de prendre du recul sur pas mal de choses. que moi j'ai pas. particulièrement aimé les booster days en fait là où pendant ces deux jours très intensifs où on voit plusieurs acteurs qui nous permettent de comment dire d'avancer et sur certains points que nous en tant qu'entrepreneurs on ne pouvait pas fortement on ne peut pas avoir la tête partout et ça nous a permis en fait d'avancer sur certains sujets qui sont un petit peu voilà qu'on a tendance à délaisser et oui ça m'a été ça m'est encore aujourd'hui très utile ADN booster Donc très content de cet accélérateur. Rendez-vous, le podcast.

  • Speaker #1

    Quelles sont les prochaines étapes, à court terme, tes prochaines challenges à relever ?

  • Speaker #0

    Nous, là, on est en pleine levée de fonds. Là, on est en train de lever un minimum de 2 millions d'euros, qui est en cours et qui est bien avancé. Voilà, déjà, ça, c'est un bel objectif. Donc là, dans notre timeline, disons que c'est pour avril-mai. J'aimerais que le closing se fasse pour cette période pré-estivale, pour qu'on puisse déménager sur le plateau de Saclay cet été. Et donc, notre objectif, ça va être cette installation qui est clé pour le développement, que ce soit technologique et répondre aux premières tractions commerciales, qui sont des POC. Des POC, ce sont des Proof of Concept. Dans les data centers, on vend beaucoup de proof of concept avant de déployer des technos à l'échelle.

  • Speaker #1

    L'idée, c'est d'aller sur quel type de société, quel type de marché ? C'est des gros data centers ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est des marchés internationaux.

  • Speaker #1

    Ah oui, même l'international,

  • Speaker #0

    la vache ! Oui, c'est des marchés internationaux, absolument. Ah bah oui, là, tout est en anglais. Oui, c'est des marchés internationaux. Je ne peux pas dire le nom des partenaires avec qui on travaille, ce qui est logique. L'intelligence artificielle est un phénomène qui est international et la problématique et l'enjeu du refroidissement des data centers qui hébergent l'IA générative est quelque chose de clé et une stratégie qui s'inscrit dans plusieurs pays, dont la France, bien sûr. Mais ça s'inscrit de manière internationale. C'est un enjeu international. Disons que nos tractions commerciales, elles viennent de partout sur le globe.

  • Speaker #1

    Allez, ça fait presque 17 minutes maintenant qu'on est ensemble. Il est grand temps de passer à ta carte blanche, Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Ma carte blanche. Écoute, moi, ma carte blanche, j'ai combien vu ?

  • Speaker #1

    Une minute ? Oui,

  • Speaker #0

    une minute. Alors moi, ma carte blanche, c'était plus un petit warning sur justement les subventions. qu'on pouvait, puisque là, il y a eu la loi budget qui a été votée. Et puis, c'est vrai qu'on doit tous faire des efforts d'un point de vue du budget, au niveau des subventions. Mais c'est vrai que nous, en tant que Deep Tech, où on ne se rémunère pas, où on prend beaucoup de risques, on avait des avantages, notamment sur le statut jeune docteur, qui nous encourageait à embaucher des jeunes PhD qui n'ont pas d'expérience professionnelle. C'était des dépenses qui étaient déduites dans le crédit impôt recherche. Et pour le coup, ça nous a été supprimé. Donc, ça représente des sommes de plusieurs dizaines de milliers d'euros. Pour nous, petite entreprise, c'est crucial. Je pense qu'il faut, pour les prochaines années, peut-être faire attention. On a des députés qui nous défendent très bien nos intérêts, comme Paul Midi, qui ont conscience de tout ça. Donc, j'espère que pour les prochaines années, les Deep Tech ne seront pas trop attaqués sur, justement, toutes leurs subventions.

  • Speaker #1

    Yes, ok, le message est passé. Alors maintenant, on va s'attaquer à la dernière partie. Mais juste avant, j'aurais aimé partager avec ceux qui nous regardent une petite vidéo que tu m'as suggérée. Vas-y, à toi de jouer, Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    C'est un serveur qui est en immersion. C'est chez nous, c'est un démonstrateur. C'est le démonstrateur qu'on présente sur les salons. Là, on était au Data Center World de Paris. Ce démonstrateur permet de démontrer la fiabilité de notre solution et ça permet de démontrer la performance. Ce n'est pas commun, mais il y a des serveurs dans du liquide. C'est contre-intuitif, mais en tout cas, c'est une techno qui est très prometteuse, mais qui a des freins à l'adoption. Et ces freins, c'est ce qu'on appelle le point chaud, le hot spot. Je rentre un petit peu dans la technique. Tu me dis s'il y a besoin de vulgariser. Et là où il y a de l'émission de bulles, là où il y a des petites boîtes noires, c'est ce qu'on appelle le point chaud. C'est là où on a les processeurs, où on a une grosse densité de calcul de chaleur. Tout l'enjeu, c'est de pouvoir refroidir ces points chauds en immersion. Donc nous, notre solution, c'est des injections par intermittence de gaz dans des dissipateurs thermiques de type heat sink ou autre. Là, on dépose d'autres brevets. On a trois brevets déposés à ce jour. Et donc, on travaille sur des injections de bulles permettant de casser les couches thermiques et de stimuler l'échange thermique entre les processeurs et le liquide.

  • Speaker #1

    Si je comprends bien, c'est les points chauds. Tu évoques des endroits stratégiques dans les data centers où tu vas installer ça. C'est les points critiques. C'est quoi ? Par exemple, tu as des data centers qui sont représentés derrière toi. Ils se trouvent où, ces points chauds ?

  • Speaker #0

    Derrière moi, ce sont des data centers AR. Nous, tout ce que tu vois dans les racks, on les plonge dans des liquides qui sont dielectriques. En fait, ça a plusieurs avantages. Ça permet 40% de consommation d'électricité en moins sur le refroidissement, ce qui est très intéressant, mais ça permet également une meilleure récupération et réutilisation de la chaleur fatale. C'est-à-dire que les processeurs émettent de la chaleur dans le liquide. Donc ce liquide va pouvoir transporter la chaleur pour la redistribuer pour des applications industrielles ou bien même, tout bêtement, le chauffage. Par exemple, on chauffe des piscines, des piscines municipales avec ce genre de choses. Une autre application, c'est le chauffage du secteur tertiaire, qui n'est pas encore abouti, mais en tout cas qui commence à être de plus en plus envisagé. On a des applications industrielles, comme la désalinisation de l'eau de mer, par exemple. Ce qu'il faut voir, c'est que dans l'immersion, on a un potentiel aussi d'économie circulaire qui est top. C'est la meilleure technique de refroidissement pour l'économie circulaire. Elle permet également de consommer 90% d'eau en moins. Là, ce que tu vois derrière moi, ce sont des data centers à air. où on a de la climatisation. Et la climatisation utilise des liquides frigorigènes, où tu utilises de l'eau pour les refroidir. Donc ça consomme énormément d'eau, et nous, l'immersion consomme 90% d'eau en moins. Rendez-vous, le podcast.

  • Speaker #1

    Il me semble que c'est toi, quand tu avais fait ton pitch pour rentrer à Dane Booster, qui avais dit qu'une requête chaque GPT, c'est quoi ? C'est l'équivalent d'un verre d'eau, non ? Ce n'est pas toi qui avais dit ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Ça m'avait marqué. Tout à fait exact. Mais oui, oui. En tout cas, c'est de cet ordre-là. En fait, c'est qu'une étude californienne est sortie, je ne pourrais plus te dire exactement, c'était il y a quelques mois. Et en fait, ils ont calculé que pour 20 requêtes, chat GPT, tu consommes 0,5 litres d'eau. Donc, vous voyez, par exemple, si vous travaillez sur un dossier ou quelque chose comme ça avec chat GPT, que vous posez 20 questions, eh bien, vous avez consommé une petite bouteille d'eau. C'est une métrique qui est impressionnante. Et donc, tout ça pour dire que l'immersion, c'est quelque chose qui permet d'éliminer cette consommation. Pour en venir de manière un petit peu plus précise sur ce que nous, on fait, qu'est-ce que nous, on fait dans justement dans cette technologie. En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il y a une barrière à l'adoption de cette technologie qui n'est pas des moindres. C'est que tu as des puces à l'intérieur qui vont chauffer très fort. Et là où un refroidissement passif comme l'immersion ne va pas arriver à refroidir ces puces, ça va être limité sur un certain nombre de wattages, nous, on y arrive en créant de la turbulence grâce à des injections ciblées de gaz. En définitive, là où ça a une grande importance, c'est pour les data centers d'intelligence artificielle. Pourquoi ? Parce que les GPU, en fait... Pour te donner un exemple, les plus gros CPU, aujourd'hui, c'est entre 3 et gros maximum 400-500 watts. Un GPU de chez Nvidia, c'est 1200 watts sur la moitié de ma main. En fait, c'est un enjeu, le refroidissement, qui est énorme pour les data centers. Et donc, c'est un véritable challenge technologique de refroidir ces GPU en immersion. GPU, pour rappel, ce sont ceux qui font de l'IA générative.

  • Speaker #1

    Tu as des chiffres à nous donner sur le côté pollution générée par l'IA ? C'est assez démentiel.

  • Speaker #0

    Pollution générée par l'IA, oui, c'est assez... En fait, aujourd'hui, c'est quelque chose qui n'est pas démontré, parce qu'on est en train de préparer les nouvelles infrastructures pour accueillir ce genre de serveurs, ce genre de serveurs IA. Aujourd'hui, si on n'évolue pas vers de nouveaux modèles de refroidissement... on va être sur des modèles comme 50-50, c'est-à-dire que 50% d'électricité sera consommée par l'IT et 50% par le refroidissement. Tu vas avoir un data center sur une totalité de consommation où tu vas avoir 50% de consommation énergétique qui sera liée uniquement au refroidissement, ce qui n'est pas tolérable. Jensen Huang, le PDG de Nvidia, a fait une sortie la fin d'année dernière en disant que pour bénéficier... pleinement de cette nouvelle technologie qui est l'intelligence artificielle, qui est disruptive, qui est complètement disruptive, qui va tout changer, il faut de toute façon, c'est nécessaire qu'on évolue vers de nouveaux modèles d'infrastructures. C'est une nécessité. Là, on n'est plus en fait dans du il faut envisager, etc. Non, ça devient une nécessité, ainsi que pour être compétitif.

  • Speaker #1

    Et donc, tes solutions énergétiques innovantes comme la tienne, il en existe d'autres ? Tu es le seul sur le marché ? Comment sont tes concurrents ?

  • Speaker #0

    Alors nous, en fait, il y a plusieurs solutions. En fait, tout est regroupé dans une solution, disons, globale qui s'appelle le liquid cooling, refroidissement par liquide. En fait, tu vas avoir dans cette catégorie du liquid cooling deux familles. Le refroidissement par immersion, ce qu'on fait, c'est-à-dire là où on plonge directement des serveurs dans des liquides qui sont complètement diélectriques, et du refroidissement en ce qu'on appelle cold cooling. plate, donc des refroidissements où on vient mettre des plaques d'un matériau de type cuivre ou aluminium sur ces puces, en définitive, sur ces chipsets, et on va faire passer du liquide à l'intérieur de ces plaques froides. Donc en fait, on a ces deux technologies-là qui se, comment dire, et puis parfois qui peuvent être hybrides, c'est-à-dire que dans un bac immersion, tu peux avoir des cold plates en plus. Pour répondre à ta question, nous disons que nos concurrents, ça va plutôt être des technologies qui sont énergivores du style cold plate avec l'infrastructure qui va derrière. Et donc nous, du coup, l'idée, c'est de pouvoir justement éliminer ces cold plates en immersion pour permettre d'aller refroidir les très fortes densités de puissance sur des technologies green en termes de refroidissement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as d'autres choses à nous partager sur le sujet qu'on avait décidé de choisir ensemble, sur la réduction de l'impact énergétique ? Il y a d'autres façons de traiter le sujet, d'apporter des solutions ?

  • Speaker #0

    Après, c'est très personnel. C'est très personnel. Mais je pense vraiment qu'au final, il faut essayer d'être le moins pire possible. En fait, l'intelligence artificielle est une technologie de rupture. qu'on va avoir du mal, je pense, à canaliser par rapport à son adoption. Il faut se préparer à des technologies qui sont, disons, le moins pire possible pour la planète. Et je pense que ça passe par des modèles comme évoqués tout à l'heure sur de l'économie circulaire. Et tu veux, là où on peut justement générer de la valeur, c'est aussi par rapport à la température des liquides. Tu vois, par exemple, notre technologie, elle permet de sortir des huiles qui sont supérieures à 60 degrés. Et ça, c'est très intéressant. Pourquoi ? Parce qu'en thermique, quand tu sors des huiles ou quand tu sors du liquide au-dessus de 50 degrés, ça a de la valeur. Ça a de la valeur parce que tu peux le transformer beaucoup plus facilement en électricité ou en une autre énergie, en fait. Donc moi, ce que je crois, c'est qu'il faut vraiment aller sur ces applications industrielles et rajouter des briques, en fait, pour cette économie circulaire. J'irais même jusqu'à dire que c'est une révolution anthropologique, si tu veux. Donc, tu vois, en France, aujourd'hui, on a un potentiel énorme par rapport à tout ça, parce que le problème central, ce sur quoi on parle depuis tout à l'heure, c'est l'énergie. En fait, l'énergie est au cœur de tout. Et d'ailleurs, c'est le titre de notre interview. C'est comment réduire énergétiquement. Mais le problème, aujourd'hui, il faut le prendre dans l'autre sens. c'est à dire que Avant de réduire l'énergie, la question qu'on va se poser par rapport à l'intelligence artificielle, c'est comment on va fournir assez d'énergie pour satisfaire la demande mondiale. En fait, on en est à cette question-là. Et c'est pour ça aussi que je rebondis. La France est un terrain, est un super terrain pour accueillir l'intelligence artificielle par rapport aux centrales nucléaires, par rapport à toutes ces choses-là. Chez nous, c'est un Eldorado. nous comme le disait Emmanuel Macron, notre président, l'électricité, on en exporte. Donc nous, on n'a pas ce problème d'électricité. Je suis sûr que dans les prochaines années, en France, on va créer énormément de richesses grâce à l'infrastructure parce qu'on a l'énergie nécessaire pour alimenter et générer de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #1

    D'où est-ce que tu vois que la France n'est pas en retard sur l'IA ? Parce qu'on entend quand même parler des États-Unis, de la Chine... qui investissent beaucoup, 500 milliards annoncés par Trump. Et nous, des chiffres un peu moins élevés. On n'est quand même pas trop à la ramasse en France, selon toi ?

  • Speaker #0

    Non. En fait, nous, on est à 109 milliards. Mais après, il faut mettre ça en relation avec la taille des pays. Les États-Unis, 500 milliards, certes. Après, ce que je vois, c'est que d'un point de vue énergétique, nous, par rapport à la densité d'habitants, tant au mètre carré, bref, toutes ces données-là, on n'a rien à envier, absolument rien à envier aux États-Unis. Absolument rien. Après, l'autre sujet, c'est les LLM, les modèles de langage. Je ne peux pas m'engager, me prononcer là-dessus, je ne suis pas assez connaisseur par rapport à quelles sont les différences entre Mistral, entre ChatGPT, entre... Voilà. Moi, là où va se situer mon expertise, ça va plutôt être sur l'infrastructure en tant que telle. Est-ce qu'on va être capable, nous, de... Peu importe, nous, Microsoft peut être Microsoft ou n'importe quel autre hyperscaler, peut être un client chez nous sur lequel on exporte de l'IA. Mais on va créer de la richesse en faisant de l'IA générative chez nous, ça je peux te l'assurer.

  • Speaker #1

    Oui, c'est assez incroyable tout ce que tu dis par rapport à l'IA, une révolution. énergétiques, aussi humaines, parce qu'il y a des métiers qui vont changer, d'autres qui vont apparaître, forcément économiques. Au final, c'est un peu des boulevards qui vont toucher pas mal d'aspects de la société.

  • Speaker #0

    C'est passionnant, ça peut faire peur. Je comprends les personnes qui peuvent avoir peur, puisque on annonce quelque chose qui va être un raz-de-marée. Je comprends que ça puisse faire peur, mais je trouve ça... en même temps très stimulant et très excitant, de voir comment les choses vont évoluer.

  • Speaker #1

    Jean-Baptiste, comment on peut t'aider aujourd'hui ? Est-ce que tu recherches en particulier des...

  • Speaker #0

    Comment on peut m'aider ? En expliquant qu'en France, on peut avoir de belles startups et de belles technos qu'on peut exporter, en expliquant qu'en France, on n'est pas largué en étant optimiste aussi. en disant qu'on n'a rien à envier aux États-Unis, en expliquant ces choses-là. Je pense que c'est... Je pense que si vous voulez m'aider, je pense que c'est le message principal qu'il faut transmettre. On a de la très belle matière grise également ici en France, en forme de très bons docteurs, de très bons ingénieurs qui sont brillants et qui permettent de faire avancer la technologie. Et là-dessus, on n'a rien à envier à nos amis internationaux.

  • Speaker #1

    Ok Jean-Baptiste, juste avant de te dire au revoir, maintenant que tu as vécu l'expérience du podcast, qui souhaitent... Serais-tu à entendre, écouter, voir dans ce podcast à ta place prochainement ?

  • Speaker #0

    Prochainement à ma place ? Je dirais Jean-François, Jean-François Zitoun, ça serait top. De ADN Booster, ça serait excellent.

  • Speaker #1

    Le message est passé, merci Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    A bientôt, merci d'avoir répondu à mes questions.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. C'était Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires.

Description

Dans cet épisode, découvre comment Enead repense le refroidissement des data centers grâce à l’immersion cooling, une technologie qui réduit la consommation électrique et limite l’impact environnemental de l’IA.



Jean-Baptiste Bracq, fondateur d’Enead, nous explique comment son innovation révolutionne le refroidissement des serveurs et répond aux enjeux énergétiques des data centers.


En partenariat avec ADN Booster, La Méthode RDV lance une série de podcasts pour faire rayonner les startups du programme d’accélération. Chaque épisode, préparé et animé par Jean-Christophe Le Blévec, donne la parole aux fondateurs afin qu’ils partagent leur histoire, leurs valeurs et leurs projets innovants. Ces interviews, inspirées des rendez-vous en tête-à-tête des clubs de networking, créent un moment privilégié pour découvrir l’innovation en Bretagne et Pays de la Loire. Un nouvel épisode est publié chaque semaine.


🎧 Bonne écoute ! 🎧



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Transcription

  • Speaker #0

    Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires.

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Bonjour Jean-Christophe. Heureux d'être avec toi ici.

  • Speaker #1

    On va passer les 40 minutes ensemble où tu vas passer par 4 étapes. Tu vas nous faire tout de suite après, juste quand je termine la présentation. Ton élévateur pitch, tu te retrouves dans un ascenseur avec un investisseur, il faut que tu lui pitches, je suis très surlu. Le temps d'arriver à l'étage supérieur, allez, 1 minute 30. Ensuite, on va remonter un peu le temps, on part un petit peu ton parcours, qui est riche d'ailleurs, riche de beaucoup d'expérience. Tu vas nous raconter tout ça. Enfin, tu auras une carte blanche, un coup de gueule, un coup de pub.

  • Speaker #0

    Sinon,

  • Speaker #1

    tu as envie à partager avec nous. Dans la dernière partie, on va répondre à la question comment réduire l'impact énergétique de l'intelligence artificielle grâce à des solutions énergétiques innovantes.

  • Speaker #0

    Très bien, très clair.

  • Speaker #1

    Allez Jean-Baptiste, c'est parti. Dans cette émission, il y a une tradition. Ce n'est pas moi qui présente les invités, c'est eux qui pitchent.

  • Speaker #0

    À toi de jouer. Elevator Pitch. Écoute, moi j'ai fondé Enea dans 2022. C'est une société qu'on appelle Deep Tech, c'est-à-dire qui se base sur de la science. Nous, on répond au problème du refroidissement de l'intelligence artificielle dans les data centers. Les puces qui génèrent notamment les GPU, les puces qui génèrent l'intelligence artificielle, sont extrêmement énergivores. Et donc, moi, avec mon armée d'ingénieurs et de docteurs, nous résolvons le problème très technique de l'immersion cooling pour l'intelligence artificielle. et nous levons les verrous à l'adoption de cette techno qui est pleine de cette technologie qui consiste à plonger les serveurs dans des liquides qui sont complètement diélectriques, qui ne conduisent pas l'électricité. On travaille à lever les verrous, à l'adoption de cette techno qui est très green, qui a plein de vertus qu'on pourra détailler plus tard.

  • Speaker #1

    Oui, ça va être un combat. Jean-Christophe, Jean-Baptiste, le communicant, l'expert, je vais te pousser gentiment dans tes retranchements pour que tu sois le plus... C'est clair aussi pour ceux qui nous écoutent, parce que tu t'adresses à des néophytes, forcément.

  • Speaker #0

    Bien sûr, on va essayer d'être le plus... on va vulgariser au maximum. On va essayer de vulgariser au maximum, c'est un bon exercice, avec plaisir.

  • Speaker #1

    Raconte-nous alors un peu ton histoire, ton parcours pro, qu'est-ce que tu as fait comme étude ?

  • Speaker #0

    Je suis ingénieur de formation, donc j'étais dans une école à Brest, donc j'ai fait l'ISEN. Pour être exact, l'ISEN Brest, c'est une école où j'ai fait une spécialisation en système embarqué, donc de manière un petit peu plus générale, je peux dire que je suis ingénieur électronicien.

  • Speaker #1

    Juste préciser, système embarqué, je pense que ce n'est pas hyper clair pour tout le monde, est-ce que c'est ce qu'on trouve dans les voitures par exemple ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement, tout à fait, tout ce qui va être plus programmable. Donc, ce sont des formations qui étaient très à la mode à ce moment-là. enfin il y a une une dizaine d'années. Et d'après ce que j'ai l'impression de comprendre, ce sont des formations qui ont un petit peu... Pourtant, le marché recherche ce genre de profil, mais c'est des formations qui attirent moins les étudiants, apparemment.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu as fait par la suite ?

  • Speaker #0

    Alors, suite à ça, je suis directement allé... En fait, j'ai une famille qui a une entreprise multimagasin d'optique. Et donc, j'ai rejoint cette entreprise. C'est une entreprise multimagasin, c'est des opticiens. Ma famille possédait entre 15 et 20 magasins. J'ai rejoint ce groupe et j'ai grandi en tant qu'entrepreneur à l'intérieur. J'ai connu une période d'expansion du groupe. On est passé de 20 à 25 magasins en l'espace de 3 à 4 ans. C'était très riche d'enseignements, c'était très intéressant. et puis... J'ai appris, au final, j'ai gravi les échelons et puis j'ai appris à lire un bilan dans cette entreprise familiale, ce qui m'a donné une corde entrepreneuriale à mon arc d'ingénieur.

  • Speaker #1

    D'où les lunettes hétéro-originales que tu portes.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas extrêmement, en tout cas, c'est quelque chose qui me va. J'espère. Ça m'a permis d'apprendre à comprendre le fonctionnement d'une entreprise. Donc, comme ensuite le Covid est passé par là. Le Covid est passé par là et comme beaucoup de monde, comme beaucoup d'êtres humains en fait, qui se sont confinés, j'ai eu une charge de travail qui a beaucoup diminué et pour le coup qui a permis de réfléchir et qui a permis également de se recentrer sur soi, qu'est-ce qu'on a envie de faire. Et pour le coup, j'ai eu cette envie d'entreprendre dans la tech, d'où le titre Entrepreneur Deep Tech. Voilà, donc ce qui fait que j'ai fondé NEA dans 2022.

  • Speaker #1

    Tu peux expliquer ce que c'est que le Deep Tech ?

  • Speaker #0

    À la base, c'est un label BPI France. En fait, Deep Tech, tu veux, c'est de la recherche. C'est quand on a une branche de R&D très dominante dans la société et qui est scientifique. Scientifique assez poussé en général, en collaboration avec le domaine public, l'académique. Typiquement, on travaille, nous, avec le VELTEN, Laboratoire de Thermique et d'Énergétique de Nantes. En fait, on fait une thèse. Une thèse cifre avec le LTE. Donc, on fait, voilà, on accueille un étudiant et il fait sa thèse chez Ennead. Donc, une deep tech, c'est ça. C'est qu'on innove avec de la science.

  • Speaker #1

    C'est aussi sur le long terme, c'est aussi ça l'idée de deep tech. Oui, oui. C'est-à-dire que c'est beaucoup de recherche et développement, comme tu l'as exprimé, avec de nombreuses années avant peut-être de trouver un modèle économique ou de réussir à vendre la solution. C'est un peu ça ?

  • Speaker #0

    Absolument. en fait après une dip Deep Tech, ça a une temporalité, je dirais, qui est légèrement différente d'une startup classique. Là où on va aller chercher, sur une startup classique, on va aller chercher un go-to-market et du retour terrain très rapide et du retour client assez rapide, en fait, pour se développer commercialement. Là où une Deep Tech, on va prendre un petit peu plus de temps pour développer la solution technologique. Bien sûr, tout en ayant ce contact terrain qui est primordial. pour avoir autre montée et puis justement creuser la bonne verticale de la techno qu'on est en train de développer, en fait, concrètement. Mais oui, pour répondre à ta question, une deep tech, c'est un go-to-market qui est en général beaucoup plus long.

  • Speaker #1

    Alors, comment tu en es arrivé à déployer cette entreprise-là en particulier ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai créé Ennead avec l'ambition, au début, de mieux refroidir les systèmes informatiques.

  • Speaker #1

    Mais ça t'est venu comme ça ? C'est quelque chose que tu suis ou que tu as vu dans ton parcours précédemment ?

  • Speaker #0

    En fait, en école d'ingénieur, on a toujours été en lien avec le hardware de manière générale. Et il se trouve que le refroidissement, j'ai compris que le refroidissement était un point essentiel sur le fonctionnement des data centers et que c'était clé à leur bon fonctionnement. C'est naturellement que je me suis tourné vers ce refroidissement avec cette vision de décarboner. Et aussi de se dire, si on consomme moins et aussi si on récupère la chaleur des data centers pour faire de l'économie circulaire, c'est quelque chose qui est venu à moi assez naturellement pendant ce temps de pause du Covid. Mais avec des steps un petit peu, comment dire, avec plusieurs steps. C'est-à-dire que là, aujourd'hui, on est devenu une entreprise deep tech. Mais au début, je refroidissais des PC avec du water cooling. Donc, il y a eu plusieurs étapes.

  • Speaker #1

    Et oui, dans le cadre de développement de ta société, tu as intégré différents incubateurs, c'est ça ? Comment tu t'es fait accompagner pour la déployer, cette société ?

  • Speaker #0

    Alors, je me suis fait accompagner, j'ai frappé à la porte de Le Mans Innovation en fin 2021, qui m'a accepté en pré-incubation. J'étais pré-incubé jusqu'en avril 2022. Et en fait, c'était une vraie opportunité pour moi, puisque ça m'a permis de challenger mes solutions. ça m'a permis aussi de... de m'ouvrir sur ce qu'était la recherche académique. Donc, c'est comme ça qu'on est devenu Deep Tech. En fait, c'est en ouvrant les portes de l'entreprise à la recherche académique. Donc, ça nous a apporté une expertise assez fine, en fait, sur certains phénomènes et sur certaines disciplines scientifiques. Donc, ça m'a amené, en fait, cette ouverture d'esprit. Et voilà, donc, ça a été Game Changer, en fait, je dirais, cet accompagnement. On est en train de déménager. en fait. Donc, on est en train de partir de l'élement innovation parce que notre accompagnement se termine. Donc, on a été incubé pendant trois ans. Et je dirais que pendant trois ans, en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'on a été aiguillé sur... qui contacter, quelles sont les bonnes personnes à contacter pour justement ce lien académique, comment développer notre recherche et développement au sein d'une entreprise deep tech, quels sont aussi les moyens de financement des deep tech. Donc ça, c'est important. Quand on monte une entreprise, surtout deep tech, il faut s'attendre à ne pas avoir forcément de revenus immédiatement. Donc c'est important de connaître le modèle économique d'une deep tech et ses méthodes de financement. Donc voilà, on est accompagné sur tous ces sujets. Et aujourd'hui, en fait, on est en train de déménager, pour le coup, sur le plateau de Saclay. On a eu le résultat du comité d'incubation et on est incubé à IncubAlliance, l'incubateur des Deep Tech Paris-Saclay.

  • Speaker #1

    Un mot peut-être aussi sur ADN Booster ?

  • Speaker #0

    ADN Booster, c'est top. Ça permet de mettre en relation l'écosystème de l'Ouest, donc Nantais. C'est génial parce que ça m'a permis de prendre du recul sur pas mal de choses. que moi j'ai pas. particulièrement aimé les booster days en fait là où pendant ces deux jours très intensifs où on voit plusieurs acteurs qui nous permettent de comment dire d'avancer et sur certains points que nous en tant qu'entrepreneurs on ne pouvait pas fortement on ne peut pas avoir la tête partout et ça nous a permis en fait d'avancer sur certains sujets qui sont un petit peu voilà qu'on a tendance à délaisser et oui ça m'a été ça m'est encore aujourd'hui très utile ADN booster Donc très content de cet accélérateur. Rendez-vous, le podcast.

  • Speaker #1

    Quelles sont les prochaines étapes, à court terme, tes prochaines challenges à relever ?

  • Speaker #0

    Nous, là, on est en pleine levée de fonds. Là, on est en train de lever un minimum de 2 millions d'euros, qui est en cours et qui est bien avancé. Voilà, déjà, ça, c'est un bel objectif. Donc là, dans notre timeline, disons que c'est pour avril-mai. J'aimerais que le closing se fasse pour cette période pré-estivale, pour qu'on puisse déménager sur le plateau de Saclay cet été. Et donc, notre objectif, ça va être cette installation qui est clé pour le développement, que ce soit technologique et répondre aux premières tractions commerciales, qui sont des POC. Des POC, ce sont des Proof of Concept. Dans les data centers, on vend beaucoup de proof of concept avant de déployer des technos à l'échelle.

  • Speaker #1

    L'idée, c'est d'aller sur quel type de société, quel type de marché ? C'est des gros data centers ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est des marchés internationaux.

  • Speaker #1

    Ah oui, même l'international,

  • Speaker #0

    la vache ! Oui, c'est des marchés internationaux, absolument. Ah bah oui, là, tout est en anglais. Oui, c'est des marchés internationaux. Je ne peux pas dire le nom des partenaires avec qui on travaille, ce qui est logique. L'intelligence artificielle est un phénomène qui est international et la problématique et l'enjeu du refroidissement des data centers qui hébergent l'IA générative est quelque chose de clé et une stratégie qui s'inscrit dans plusieurs pays, dont la France, bien sûr. Mais ça s'inscrit de manière internationale. C'est un enjeu international. Disons que nos tractions commerciales, elles viennent de partout sur le globe.

  • Speaker #1

    Allez, ça fait presque 17 minutes maintenant qu'on est ensemble. Il est grand temps de passer à ta carte blanche, Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Ma carte blanche. Écoute, moi, ma carte blanche, j'ai combien vu ?

  • Speaker #1

    Une minute ? Oui,

  • Speaker #0

    une minute. Alors moi, ma carte blanche, c'était plus un petit warning sur justement les subventions. qu'on pouvait, puisque là, il y a eu la loi budget qui a été votée. Et puis, c'est vrai qu'on doit tous faire des efforts d'un point de vue du budget, au niveau des subventions. Mais c'est vrai que nous, en tant que Deep Tech, où on ne se rémunère pas, où on prend beaucoup de risques, on avait des avantages, notamment sur le statut jeune docteur, qui nous encourageait à embaucher des jeunes PhD qui n'ont pas d'expérience professionnelle. C'était des dépenses qui étaient déduites dans le crédit impôt recherche. Et pour le coup, ça nous a été supprimé. Donc, ça représente des sommes de plusieurs dizaines de milliers d'euros. Pour nous, petite entreprise, c'est crucial. Je pense qu'il faut, pour les prochaines années, peut-être faire attention. On a des députés qui nous défendent très bien nos intérêts, comme Paul Midi, qui ont conscience de tout ça. Donc, j'espère que pour les prochaines années, les Deep Tech ne seront pas trop attaqués sur, justement, toutes leurs subventions.

  • Speaker #1

    Yes, ok, le message est passé. Alors maintenant, on va s'attaquer à la dernière partie. Mais juste avant, j'aurais aimé partager avec ceux qui nous regardent une petite vidéo que tu m'as suggérée. Vas-y, à toi de jouer, Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    C'est un serveur qui est en immersion. C'est chez nous, c'est un démonstrateur. C'est le démonstrateur qu'on présente sur les salons. Là, on était au Data Center World de Paris. Ce démonstrateur permet de démontrer la fiabilité de notre solution et ça permet de démontrer la performance. Ce n'est pas commun, mais il y a des serveurs dans du liquide. C'est contre-intuitif, mais en tout cas, c'est une techno qui est très prometteuse, mais qui a des freins à l'adoption. Et ces freins, c'est ce qu'on appelle le point chaud, le hot spot. Je rentre un petit peu dans la technique. Tu me dis s'il y a besoin de vulgariser. Et là où il y a de l'émission de bulles, là où il y a des petites boîtes noires, c'est ce qu'on appelle le point chaud. C'est là où on a les processeurs, où on a une grosse densité de calcul de chaleur. Tout l'enjeu, c'est de pouvoir refroidir ces points chauds en immersion. Donc nous, notre solution, c'est des injections par intermittence de gaz dans des dissipateurs thermiques de type heat sink ou autre. Là, on dépose d'autres brevets. On a trois brevets déposés à ce jour. Et donc, on travaille sur des injections de bulles permettant de casser les couches thermiques et de stimuler l'échange thermique entre les processeurs et le liquide.

  • Speaker #1

    Si je comprends bien, c'est les points chauds. Tu évoques des endroits stratégiques dans les data centers où tu vas installer ça. C'est les points critiques. C'est quoi ? Par exemple, tu as des data centers qui sont représentés derrière toi. Ils se trouvent où, ces points chauds ?

  • Speaker #0

    Derrière moi, ce sont des data centers AR. Nous, tout ce que tu vois dans les racks, on les plonge dans des liquides qui sont dielectriques. En fait, ça a plusieurs avantages. Ça permet 40% de consommation d'électricité en moins sur le refroidissement, ce qui est très intéressant, mais ça permet également une meilleure récupération et réutilisation de la chaleur fatale. C'est-à-dire que les processeurs émettent de la chaleur dans le liquide. Donc ce liquide va pouvoir transporter la chaleur pour la redistribuer pour des applications industrielles ou bien même, tout bêtement, le chauffage. Par exemple, on chauffe des piscines, des piscines municipales avec ce genre de choses. Une autre application, c'est le chauffage du secteur tertiaire, qui n'est pas encore abouti, mais en tout cas qui commence à être de plus en plus envisagé. On a des applications industrielles, comme la désalinisation de l'eau de mer, par exemple. Ce qu'il faut voir, c'est que dans l'immersion, on a un potentiel aussi d'économie circulaire qui est top. C'est la meilleure technique de refroidissement pour l'économie circulaire. Elle permet également de consommer 90% d'eau en moins. Là, ce que tu vois derrière moi, ce sont des data centers à air. où on a de la climatisation. Et la climatisation utilise des liquides frigorigènes, où tu utilises de l'eau pour les refroidir. Donc ça consomme énormément d'eau, et nous, l'immersion consomme 90% d'eau en moins. Rendez-vous, le podcast.

  • Speaker #1

    Il me semble que c'est toi, quand tu avais fait ton pitch pour rentrer à Dane Booster, qui avais dit qu'une requête chaque GPT, c'est quoi ? C'est l'équivalent d'un verre d'eau, non ? Ce n'est pas toi qui avais dit ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Ça m'avait marqué. Tout à fait exact. Mais oui, oui. En tout cas, c'est de cet ordre-là. En fait, c'est qu'une étude californienne est sortie, je ne pourrais plus te dire exactement, c'était il y a quelques mois. Et en fait, ils ont calculé que pour 20 requêtes, chat GPT, tu consommes 0,5 litres d'eau. Donc, vous voyez, par exemple, si vous travaillez sur un dossier ou quelque chose comme ça avec chat GPT, que vous posez 20 questions, eh bien, vous avez consommé une petite bouteille d'eau. C'est une métrique qui est impressionnante. Et donc, tout ça pour dire que l'immersion, c'est quelque chose qui permet d'éliminer cette consommation. Pour en venir de manière un petit peu plus précise sur ce que nous, on fait, qu'est-ce que nous, on fait dans justement dans cette technologie. En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il y a une barrière à l'adoption de cette technologie qui n'est pas des moindres. C'est que tu as des puces à l'intérieur qui vont chauffer très fort. Et là où un refroidissement passif comme l'immersion ne va pas arriver à refroidir ces puces, ça va être limité sur un certain nombre de wattages, nous, on y arrive en créant de la turbulence grâce à des injections ciblées de gaz. En définitive, là où ça a une grande importance, c'est pour les data centers d'intelligence artificielle. Pourquoi ? Parce que les GPU, en fait... Pour te donner un exemple, les plus gros CPU, aujourd'hui, c'est entre 3 et gros maximum 400-500 watts. Un GPU de chez Nvidia, c'est 1200 watts sur la moitié de ma main. En fait, c'est un enjeu, le refroidissement, qui est énorme pour les data centers. Et donc, c'est un véritable challenge technologique de refroidir ces GPU en immersion. GPU, pour rappel, ce sont ceux qui font de l'IA générative.

  • Speaker #1

    Tu as des chiffres à nous donner sur le côté pollution générée par l'IA ? C'est assez démentiel.

  • Speaker #0

    Pollution générée par l'IA, oui, c'est assez... En fait, aujourd'hui, c'est quelque chose qui n'est pas démontré, parce qu'on est en train de préparer les nouvelles infrastructures pour accueillir ce genre de serveurs, ce genre de serveurs IA. Aujourd'hui, si on n'évolue pas vers de nouveaux modèles de refroidissement... on va être sur des modèles comme 50-50, c'est-à-dire que 50% d'électricité sera consommée par l'IT et 50% par le refroidissement. Tu vas avoir un data center sur une totalité de consommation où tu vas avoir 50% de consommation énergétique qui sera liée uniquement au refroidissement, ce qui n'est pas tolérable. Jensen Huang, le PDG de Nvidia, a fait une sortie la fin d'année dernière en disant que pour bénéficier... pleinement de cette nouvelle technologie qui est l'intelligence artificielle, qui est disruptive, qui est complètement disruptive, qui va tout changer, il faut de toute façon, c'est nécessaire qu'on évolue vers de nouveaux modèles d'infrastructures. C'est une nécessité. Là, on n'est plus en fait dans du il faut envisager, etc. Non, ça devient une nécessité, ainsi que pour être compétitif.

  • Speaker #1

    Et donc, tes solutions énergétiques innovantes comme la tienne, il en existe d'autres ? Tu es le seul sur le marché ? Comment sont tes concurrents ?

  • Speaker #0

    Alors nous, en fait, il y a plusieurs solutions. En fait, tout est regroupé dans une solution, disons, globale qui s'appelle le liquid cooling, refroidissement par liquide. En fait, tu vas avoir dans cette catégorie du liquid cooling deux familles. Le refroidissement par immersion, ce qu'on fait, c'est-à-dire là où on plonge directement des serveurs dans des liquides qui sont complètement diélectriques, et du refroidissement en ce qu'on appelle cold cooling. plate, donc des refroidissements où on vient mettre des plaques d'un matériau de type cuivre ou aluminium sur ces puces, en définitive, sur ces chipsets, et on va faire passer du liquide à l'intérieur de ces plaques froides. Donc en fait, on a ces deux technologies-là qui se, comment dire, et puis parfois qui peuvent être hybrides, c'est-à-dire que dans un bac immersion, tu peux avoir des cold plates en plus. Pour répondre à ta question, nous disons que nos concurrents, ça va plutôt être des technologies qui sont énergivores du style cold plate avec l'infrastructure qui va derrière. Et donc nous, du coup, l'idée, c'est de pouvoir justement éliminer ces cold plates en immersion pour permettre d'aller refroidir les très fortes densités de puissance sur des technologies green en termes de refroidissement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as d'autres choses à nous partager sur le sujet qu'on avait décidé de choisir ensemble, sur la réduction de l'impact énergétique ? Il y a d'autres façons de traiter le sujet, d'apporter des solutions ?

  • Speaker #0

    Après, c'est très personnel. C'est très personnel. Mais je pense vraiment qu'au final, il faut essayer d'être le moins pire possible. En fait, l'intelligence artificielle est une technologie de rupture. qu'on va avoir du mal, je pense, à canaliser par rapport à son adoption. Il faut se préparer à des technologies qui sont, disons, le moins pire possible pour la planète. Et je pense que ça passe par des modèles comme évoqués tout à l'heure sur de l'économie circulaire. Et tu veux, là où on peut justement générer de la valeur, c'est aussi par rapport à la température des liquides. Tu vois, par exemple, notre technologie, elle permet de sortir des huiles qui sont supérieures à 60 degrés. Et ça, c'est très intéressant. Pourquoi ? Parce qu'en thermique, quand tu sors des huiles ou quand tu sors du liquide au-dessus de 50 degrés, ça a de la valeur. Ça a de la valeur parce que tu peux le transformer beaucoup plus facilement en électricité ou en une autre énergie, en fait. Donc moi, ce que je crois, c'est qu'il faut vraiment aller sur ces applications industrielles et rajouter des briques, en fait, pour cette économie circulaire. J'irais même jusqu'à dire que c'est une révolution anthropologique, si tu veux. Donc, tu vois, en France, aujourd'hui, on a un potentiel énorme par rapport à tout ça, parce que le problème central, ce sur quoi on parle depuis tout à l'heure, c'est l'énergie. En fait, l'énergie est au cœur de tout. Et d'ailleurs, c'est le titre de notre interview. C'est comment réduire énergétiquement. Mais le problème, aujourd'hui, il faut le prendre dans l'autre sens. c'est à dire que Avant de réduire l'énergie, la question qu'on va se poser par rapport à l'intelligence artificielle, c'est comment on va fournir assez d'énergie pour satisfaire la demande mondiale. En fait, on en est à cette question-là. Et c'est pour ça aussi que je rebondis. La France est un terrain, est un super terrain pour accueillir l'intelligence artificielle par rapport aux centrales nucléaires, par rapport à toutes ces choses-là. Chez nous, c'est un Eldorado. nous comme le disait Emmanuel Macron, notre président, l'électricité, on en exporte. Donc nous, on n'a pas ce problème d'électricité. Je suis sûr que dans les prochaines années, en France, on va créer énormément de richesses grâce à l'infrastructure parce qu'on a l'énergie nécessaire pour alimenter et générer de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #1

    D'où est-ce que tu vois que la France n'est pas en retard sur l'IA ? Parce qu'on entend quand même parler des États-Unis, de la Chine... qui investissent beaucoup, 500 milliards annoncés par Trump. Et nous, des chiffres un peu moins élevés. On n'est quand même pas trop à la ramasse en France, selon toi ?

  • Speaker #0

    Non. En fait, nous, on est à 109 milliards. Mais après, il faut mettre ça en relation avec la taille des pays. Les États-Unis, 500 milliards, certes. Après, ce que je vois, c'est que d'un point de vue énergétique, nous, par rapport à la densité d'habitants, tant au mètre carré, bref, toutes ces données-là, on n'a rien à envier, absolument rien à envier aux États-Unis. Absolument rien. Après, l'autre sujet, c'est les LLM, les modèles de langage. Je ne peux pas m'engager, me prononcer là-dessus, je ne suis pas assez connaisseur par rapport à quelles sont les différences entre Mistral, entre ChatGPT, entre... Voilà. Moi, là où va se situer mon expertise, ça va plutôt être sur l'infrastructure en tant que telle. Est-ce qu'on va être capable, nous, de... Peu importe, nous, Microsoft peut être Microsoft ou n'importe quel autre hyperscaler, peut être un client chez nous sur lequel on exporte de l'IA. Mais on va créer de la richesse en faisant de l'IA générative chez nous, ça je peux te l'assurer.

  • Speaker #1

    Oui, c'est assez incroyable tout ce que tu dis par rapport à l'IA, une révolution. énergétiques, aussi humaines, parce qu'il y a des métiers qui vont changer, d'autres qui vont apparaître, forcément économiques. Au final, c'est un peu des boulevards qui vont toucher pas mal d'aspects de la société.

  • Speaker #0

    C'est passionnant, ça peut faire peur. Je comprends les personnes qui peuvent avoir peur, puisque on annonce quelque chose qui va être un raz-de-marée. Je comprends que ça puisse faire peur, mais je trouve ça... en même temps très stimulant et très excitant, de voir comment les choses vont évoluer.

  • Speaker #1

    Jean-Baptiste, comment on peut t'aider aujourd'hui ? Est-ce que tu recherches en particulier des...

  • Speaker #0

    Comment on peut m'aider ? En expliquant qu'en France, on peut avoir de belles startups et de belles technos qu'on peut exporter, en expliquant qu'en France, on n'est pas largué en étant optimiste aussi. en disant qu'on n'a rien à envier aux États-Unis, en expliquant ces choses-là. Je pense que c'est... Je pense que si vous voulez m'aider, je pense que c'est le message principal qu'il faut transmettre. On a de la très belle matière grise également ici en France, en forme de très bons docteurs, de très bons ingénieurs qui sont brillants et qui permettent de faire avancer la technologie. Et là-dessus, on n'a rien à envier à nos amis internationaux.

  • Speaker #1

    Ok Jean-Baptiste, juste avant de te dire au revoir, maintenant que tu as vécu l'expérience du podcast, qui souhaitent... Serais-tu à entendre, écouter, voir dans ce podcast à ta place prochainement ?

  • Speaker #0

    Prochainement à ma place ? Je dirais Jean-François, Jean-François Zitoun, ça serait top. De ADN Booster, ça serait excellent.

  • Speaker #1

    Le message est passé, merci Jean-Baptiste.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    A bientôt, merci d'avoir répondu à mes questions.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. C'était Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires.

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