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La Méthode Rendez-Vous

Les défis comme moteurs de croissance : une leçon de leadership avec Stéphane Séguin

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37min |23/11/2024
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Description

"Rendez-vous" accueille Stéphane Séguin, coach et ancien dirigeant d’envergure, pour explorer son parcours et sa philosophie de la transformation. Stéphane partage son ascension professionnelle, depuis ses débuts en tant qu'ingénieur jusqu’à la direction générale d’une filiale e-commerce de Total, avant de se réinventer en coach pour dirigeants. Il nous confie son approche du coaching, les défis rencontrés dans sa transition vers l’entrepreneuriat et les bénéfices des cercles de dirigeants qu’il anime. À travers cette conversation riche et authentique, il révèle comment les crises peuvent devenir des opportunités de croissance.


Extraits clés

  1. Son parcours de directeur général :
    « J’ai été directeur général de la première filiale e-commerce de Total. Nous avons transformé une activité vieillissante en une dynamique d’innovation énergétique, avec 3 000 collaborateurs mobilisés. »


  2. Son évolution en tant que coach :
    « Au départ, je voyais le coaching comme du bullshit. Puis, une coach m’a posé des questions qui m’ont poussé à grandir. Aujourd’hui, j’accompagne les dirigeants à sortir de leur zone de confort pour en faire des opportunités. »


  3. Les Masterminds qu’il anime :
    « Un mastermind, c’est huit dirigeants qui se rassemblent pour résoudre ensemble des problématiques. On se met à nu, on confronte les idées, et on repart avec des solutions concrètes. »

    🎧 Bonne écoute ! 🎧



📚 RESSOURCES

👐 LinkedIn de Stéphane Séguin

🌐 Site web de LesBoosters


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Transcription

  • Speaker #0

    Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires. Stéphane !

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Christophe !

  • Speaker #0

    J'espère que tu vas bien en ce lundi 18 novembre 2024. Le début d'une nouvelle aventure. On va passer un super moment ensemble.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    trois grandes parties. On va creuser un petit peu, savoir qui tu es professionnellement parlant. Tu as un super parcours, en plus, tu vas nous expliquer ça. Ensuite, tu auras ta carte blanche, une minute pour un coup de gueule, un coup de pub, une asso que tu soutiens ou un projet que tu soutiens ou quelque chose que tu as envie de partager avec nous. Et puis, dans la dernière partie, on parlera de la vie Comment transformer les défis en opportunités de croissance notamment ? On parlera aussi de ton parcours d'entrepreneur et de ce que tu fais concrètement avec tes clients.

  • Speaker #1

    Ok, avec plaisir.

  • Speaker #0

    Super Stéphane. Alors écoute, c'est parti, mais juste avant de rentrer dans le vif du sujet, est-ce que tu peux te présenter, 30 secondes, que ceux qui nous écoutent comprennent qui tu es et ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Donc je suis Stéphane Séguin, j'ai 52 ans. J'ai été longuement dirigeant dans deux grandes entreprises, 25 ans. J'ai occupé des fonctions variées, directeur informatique, directeur commercial, directeur de la transformation digitale et aussi directeur général d'une filiale e-commerce de Total. Et depuis trois ans, je coache des dirigeants d'entreprises. J'en ai coaché 80 que j'ai accompagnés sur des durées de trois à six mois. Voilà qui je suis.

  • Speaker #0

    Remontons le temps. Alors, tu as dit que tu as 52, 53, c'est ça ?

  • Speaker #1

    52 bientôt.

  • Speaker #0

    52 bientôt. On a 10 ans pile poil d'écart. 10 ans de moins. Remontons le temps. Est-ce que tu peux nous partager un petit peu la sortie de tes études ? Comment tu as débarré dans la vie professionnelle ? Qu'est-ce que tu as fait comme bac exactement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je viens d'un milieu modeste. J'en parle souvent, non pas parce que j'en ai ni honte ni quoi que ce soit, mais je viens d'un milieu ouvrier. J'avais un père qui était facteur et qui avait tendance à se dénigrer. Et je me suis poussé à faire mon meilleur, mon best effort. Et j'ai fait un bac scientifique, un bac C à l'époque. Puis derrière, Mathsup, Mathsup Maths P. J'ai fait une école d'ingénieur, donc mon papa était tout fier de moi de sortir avec ce titre d'ingénieur. Voilà, ça c'est le démarrage. Tu veux entrecouper ou tu veux qu'on accélère un peu ?

  • Speaker #0

    Non, vas-y, prends ton temps.

  • Speaker #1

    Ensuite, je suis rentré à la Société Générale et j'étais à la direction informatique. Je suis passé du développeur au chef de projet, au responsable d'équipe très rapidement. Et ce qui me gênait un petit peu, j'aimais bien la société générale, mais ce qui me gênait, c'est que les parcours étaient… Tu restais un peu tout le temps dans le même domaine. Et d'ailleurs, ils te le disaient, si tu rentrais dans l'IT, tu avais une grande tendance à rester toute ta carrière dans l'IT. Et j'ai eu une chasseuse de tête qui est venue me voir et me parler du groupe Total. Et la promesse du groupe Total, c'était de pouvoir faire des métiers différents au fur et à mesure de sa carrière. La personne que j'ai rencontrée au niveau DRH, c'était un ancien géologue qui avait été attaché de presse du président de la société et qui était donc devenu DRH. Il me prouvait par son parcours qu'il ne me racontait pas que des histoires. Mon parcours a été un peu au diapason. Je suis rentré d'abord dans l'informatique, directeur de projet, de grands projets. Et je suis devenu après directeur commercial avec des itinérants sur la route. Donc un changement assez grand de situation et de profil d'accompagnement. Et ensuite, je suis devenu directeur dans la transformation d'une activité. Il fallait trouver des nouveaux relais de croissance. Et dans la foulée, je suis devenu directeur général de la première filiale e-commerce de Total. Donc ils vendaient du fuel domestique. et on en a fait une filiale qui était là pour vendre de l'énergie en règle générale et qui a accompagné la transformation. de grosses filiales qui embauchaient, qui avaient 3000 personnes dans leurs équipes. Donc, des grandes occasions de transformer des activités existantes et leur donner un nouvel essor, une façon de tirer vers le haut des activités qui avaient tendance à être en attrition.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu devais te transformer peut-être aussi un peu toi-même parce que... Je ne veux pas tomber dans les clichés, mais je connais beaucoup d'ingénieurs. Et les ingénieurs, en général, sont très bons dans ce qu'ils font. C'est vraiment des pointures. Mais quand tu leur parles commerce, communication, là, tu leur fais franchir un grand cap. Et toi, on a l'impression que finalement, tu as réussi à t'adapter avec toutes les casquettes que tu as pu porter. Comment tu as fait pour t'adapter aussi facilement ? Enfin non, ça doit y avoir des...

  • Speaker #1

    Aussi facilement que je ne pourrais pas. Si tu veux, quand j'ai l'opportunité, j'avais le sentiment qu'il fallait que je goûte à différents métiers. C'est pour ça que j'étais rentré chez Total. Quand je rentre dans le dur, quand je passe de l'informatique au commerce, je ne te dis pas que ça s'est passé en trois secondes. C'est par humilité, par écoute, par aussi envie de me développer dans un domaine dans lequel je n'étais pas vraiment dans le... confort, dans ma zone de confort. En fait, j'ai eu ça tout au long de ma carrière. Et c'est peut-être ça qui a fait que j'ai travaillé sur moi, peut-être ça qui a fait que je me suis fait coacher, et peut-être ça qui a fait qu'aujourd'hui, je suis un coach de dirigeant qui les aide à passer des caps, à passer dans des zones d'inconfort et d'en faire une opportunité.

  • Speaker #0

    Toi-même, tu as été coaché plusieurs fois quand tu étais salarié ?

  • Speaker #1

    J'ai été coaché un petit peu par hasard. Quand j'étais directeur général de la filiale e-commerce, j'avais une problématique autour des nouvelles générations qu'on avait parfois du mal à engager. J'ai fait appel à une coach pour qu'elle nous aide, ou plutôt qu'elle aide cette jeune génération à s'engager davantage. Elle a été suffisamment maligne. pour me demander d'abord de passer par le codire, donc de passer un petit peu de temps avec le codire. Et elle m'a proposé habilement de d'abord commencer par me coacher moi. Et donc, moi, je ne voyais pas pourquoi. Pour moi, le coaching, c'était un petit peu du bullshit. Je le dis parce qu'il y a plein de gens qui pensent ça et je le pensais à l'époque. Et je me suis rendu compte... qu'à travers le coaching, une personne qui ne connaissait pas mon business, qui ne connaissait pas mon activité, me posait des questions qui m'amenaient à répondre à des choses auxquelles je ne me confrontais pas. Et donc, je suis devenu beaucoup plus efficient, beaucoup mieux dans mes baskets en tant que directeur général, parce que cette coach me posait des questions qui me faisaient agrandir. ma conscience et travailler plus efficacement.

  • Speaker #0

    Ça t'a permis aussi d'aider mieux cette jeune génération finalement ?

  • Speaker #1

    Oui, ce qui est rigolo, c'est que je lui avais demandé de venir pour coacher cette jeune génération, elle ne me l'a jamais fait. C'est-à-dire qu'on a vu les effets de notre coaching, de mon coaching et du coaching des membres du Codire. En fait, on a vu qu'il y avait un changement chez nos équipes, au sein de nos équipes. Donc, ça devait quand même venir de nous. Ce n'était pas forcément évident de se l'avouer, mais nos changements ont conduit à des changements dans les personnes qu'on manageait.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es d'accord avec moi que cette jeune génération a quelque chose de fascinant ? Ils sont, et elles sont, au même âge que nous, beaucoup plus instruits et instruites grâce au réseau. et j'ai beaucoup de jeunes qui viennent à ce micro moi j'ai 42 ans et ils ont 20 ans de moins et ils me disent moi pendant les cours je me formais sur Youtube parce que j'aimais pas ce que le prof me disait ça m'intéressait pas et je m'auto-formais et j'ai même commencé Jean-Christophe à l'âge de 14 ans moi je trouve cette génération hyper inspirante alors on me dit souvent qu'elle est difficile à manager mais moi je pense que il y a de l'avenir et entre de bonnes mains

  • Speaker #1

    Ouais, je rejoins ce que tu dis. Je pense que c'est une génération beaucoup plus curieuse. Alors, on peut leur associer le côté zapper. L'excès de curiosité peut conduire à avoir du mal à se concentrer. Mais d'abord, commençons par les qualités. Elle est curieuse. La deuxième chose, c'est qu'elle est très tournée vers le développement. Développement personnel, développement d'un business. Ils n'ont pas froid aux yeux. Donc, c'est pareil, on peut le présenter négativement ou on peut le présenter positivement. Mais en gros, ils osent. Alors que peut-être... que dans ma génération, on avait un peu le doigt sur la couture, on suivait les cours de manière très respectueuse du cadre qui était posé. Eux, ils sortent du cadre, ils explorent. Alors, ils ont parfois du mal à s'installer et s'enraciner. Chaque génération a ses problématiques.

  • Speaker #0

    Du coup, comment est-ce que tu as basculé, entre guillemets, vers le monde de l'entrepreneuriat ? Tu avais 25 ans quand même d'expérience, tu étais directeur général d'une filiale, comme tu disais, dans le e-commerce. Qu'est-ce qui a fait, à un moment donné, qu'il faut que je fasse autre chose, que je bascule vers le monde de l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Il y avait déjà une petite voix qui me disait, depuis un certain nombre d'années, autre chose. J'étais satisfait de ma carrière professionnelle, mais je sentais que j'avais envie d'être utile autrement. C'était très conceptuel. Et il y a eu un plan de départ qui a été proposé par le groupe. Et donc, ce plan de départ, non seulement je l'ai accepté, je l'ai accepté très vite puisque je l'ai accepté en quelques heures. Et je me suis dit, c'est le moment ou jamais de concrétiser de concrétiser cela. Donc, je ne savais pas très bien ce que j'allais lancer comme activité, mais ce que je savais, c'était maintenant ou jamais.

  • Speaker #0

    Quelles ont été les premières difficultés que tu as dû surmonter quand tu t'es lancé dans l'entrepreneuriat ? Est-ce que passer de directeur général à la tête d'équipe, de nombreuses équipes ? Tu avais combien de personnes sous tes ordres ? Sous tes ordres de management ?

  • Speaker #1

    J'ai eu 40 personnes sous mes ordres. Et là, je basculais effectivement au solopreneur. Je suis solopreneur depuis maintenant trois ans. Donc, c'est vrai que c'est un changement complet de paradigme. Sauf que j'accompagne des gens qui, la plupart du temps, eux ont du management. Donc, souvent, je rentre, je zoom sur des situations où il y a beaucoup de management. Donc, ce n'est plus moi qui manage, mais ce sont mes clients.

  • Speaker #0

    Donc la boucle est bouclée.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça.

  • Speaker #0

    Écoute, ça fait presque 15 minutes qu'on est ensemble. On a bien compris ton cheminement. Maintenant, il est temps de passer à ta carte blanche.

  • Speaker #1

    Alors, ma carte blanche, moi, je croise beaucoup de dirigeants qui sont ultra seuls. C'était vrai quand j'étais dirigeant dans un grand groupe. Je n'étais pas seul, je participais à plein de réunions, mais j'étais seul à décider, j'étais seul face à mes challenges. J'étais vraiment parfois seul à ressentir des difficultés. Et il n'y avait personne pour m'entendre. Alors, je pourrais te répondre, il faut se faire coacher. Mais j'ai envie de te dire, la chose la plus importante, qui a été la plus déterminante pour moi, c'est de rencontrer des dirigeants. qui rencontraient les mêmes difficultés que moi. Donc, il y a des cercles de dirigeants. Moi, j'en anime moi-même. Et les dirigeants qui se rencontrent vont enfin parler de leurs vraies difficultés, de leurs vraies vulnérabilités. Alors, peut-être pas dans les trois premières minutes où ils vont parfois montrer le côté positif, le côté je suis un dirigeant et je suis fier de l'être Mais si ces sacs de dirigeants se réunissent régulièrement, plus ça va, plus on se dit les choses et plus on est dans l'entraide. Voilà. Donc, ma carte blanche, c'est de dire ne restez pas seul, allez voir vos pairs et à travers vos pairs, vous allez les aider et vous allez être aidé.

  • Speaker #0

    Rendez-vous le podcast. Yes, super. On y reviendra tout à l'heure sur les cercles de dirigeants. Mais là, il est vraiment temps aussi de répondre à la question qu'on s'était posée tous les deux. Comment transformer les défis en opportunités de croissance ? Vaste question que tu m'as suggérée quand on a préparé l'émission. Alors, vas-y, concrètement. Alors, quand tu parles de défi, tu fais référence à quoi exactement ? Alors,

  • Speaker #1

    les défis, c'est soit je m'aperçois que mon entreprise ne progresse plus comme elle progressait. Ça peut être, deuxième défi, je ne trouve plus la même passion dans l'exercice de mes fonctions. Comme autre défi, mon marché m'impose de m'adapter. l'intelligence artificielle m'impose de changer complètement de paradigme, la réglementation m'impose... Donc toutes ces situations qui sont vécues, et c'est normal d'abord comme une crise. Comme on le voit en chinois, je sais pas si tu le sais, mais derrière crise, il y a deux parties, il y a deux lettres chinoises. La première lettre veut dire danger et la deuxième veut dire... opportunité. Et moi, c'est celle de l'opportunité que j'ai croisée dans ma vie. Quand j'étais en difficulté, ça m'a conduit à trouver des solutions, parfois à aller dans des cercles de dirigeants, parfois à me faire coacher. Et c'est grâce à ces crises et ces difficultés que finalement je suis devenu, j'ai eu une plus grande conscience sur mon marché, j'ai développé de nouvelles compétences, de nouveaux chemins. Et donc, en fait, les crises, si on ne les regarde pas comme une fatalité, elles sont souvent annonciatrices de croissance et d'apprentissage. T'as pas l'air convaincu.

  • Speaker #0

    Non, ça paraît tellement évident ce que tu dis, c'est tellement du bon sens quelque part. Après, la difficulté,

  • Speaker #1

    c'est peut-être aussi,

  • Speaker #0

    dans ces moments de crise, on a des émotions. Et c'est peut-être là où il va falloir apprendre à s'en détacher, à les gérer. C'est peut-être là où tu interviens aussi ?

  • Speaker #1

    C'est une des raisons pour lesquelles je parlais de la solitude du dirigeant. Le dirigeant qui reste seul et qui reste dans ses certitudes, ses croyances, il va avoir tendance à avoir cette crise qui va l'emmener vers le fond, parce qu'il va avoir une tendance normale, naturelle, de faire un peu plus ce qu'il fait déjà. Comme disait Einstein, la folie, c'est de vouloir un résultat différent en faisant toujours la même chose. On a cette tendance quand on est tout seul, c'est qu'on appuie sur l'accélérateur, on peut s'épuiser d'ailleurs, alors que si on va vers du mentoring, du coaching ou des cercles de dirigeants, on va s'apercevoir qu'il n'y a pas une façon de faire, mais qu'il y en a une infinité. Et donc, on va prendre conscience qu'il va falloir changer la manière de faire pour obtenir un résultat différent. Mais sauf que quand on est en pleine solitude, c'est vraiment difficile de à la fois changer, à la fois gérer son entreprise, à la fois colmater, parce que s'il y a crise, ça veut dire aussi qu'il y a des urgences. Donc, il faut prendre du temps. C'est contre-intuitif, mais quand il y a une crise, Il faut prendre du temps pour soi.

  • Speaker #0

    Rendez-vous, le podcast. Tu as plusieurs profils de clients, j'imagine. Ils sont dans des situations bien différentes à chaque fois. Il y en a qui sont déjà résilients, mais qui n'y arrivent pas. plutôt dans des... encore plus en difficulté, qui n'arrivent pas à passer à l'action ? Comment sont tes clients quand tu commences à travailler avec eux ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, comme tu dis, j'ai plein de types de clients. Donc, ça va du patron de PME au directeur de filiale de grand groupe, au solopreneur, enfin bref, donc des configurations qui sont très différentes. Donc, je ne peux pas te répondre de manière universelle. Mais souvent, ce qui se passe, c'est que déjà, ils n'ont pas l'habitude d'être entendus. Donc... sans mélanger le coach avec le psy, mais déjà poser les difficultés, regarder les difficultés et pouvoir aussi dire ce qu'ils aimeraient comme choses différentes. Ça paraît du basique, mais c'est la première chose qu'il faut commencer à faire. C'est mettre de la conscience, aussi parfois dire j'en ai marre, je n'aime plus ce que je fais ou je suis sur une trajectoire. que je fais par obligation. Donc là, il va y avoir plein de techniques. Par moment, on va aller se poser la question de qu'est-ce qui se répète. en permanence dans la vie professionnelle, voire dans la vie tout court de la personne. D'autres fois, on va s'apercevoir qu'elle n'a plus envie d'être là où elle est, qu'elle a envie de passer à une autre étape de sa vie professionnelle. Ça peut arriver. Donc, si tu veux, je ne vais pas te répondre. Les 80 clients que j'ai accompagnés, il y en a certains qui sont encore mieux dans leur job qu'ils avaient à l'époque. Il y en a qui ont changé de job, il y en a qui ont changé de manière d'exercer leur job, mais en tout cas, ça veut dire que tu ne peux pas rester figé, tu ne peux pas rester dans la même façon de faire et de voir les choses.

  • Speaker #0

    Et les résultats avec tes clients, j'imagine que ça dépend aussi de leur capacité à s'investir, à travailler sur eux, et que ça va aussi avoir un impact sur le résultat de votre collaboration à tous les deux. Comment tu te situes par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Oui, je ne suis pas un magicien, donc je n'ai pas de baguette magique pour tout seul comme un grand, d'un seul coup, en marabout, les transformer de A à B. Oui, ça dépend de l'investissement qu'est le leur, ça dépend parfois du degré d'urgence dans lequel ils se trouvent, c'est triste à dire, mais parfois il faut un peu souffrir pour transformer les choses. mes clients sont satisfaits, c'est-à-dire qu'à la fin, on fait un bilan, on regarde ce qui s'est passé entre le bilan et le cadrage, c'est-à-dire le démarrage et la fin, et le gap, il est important, c'est-à-dire qu'ils me mettent une note de 4,8 sur 5, je ne pense pas que c'est parce que je suis gentil et qu'ils ont envie de me rassurer, mais ils me mettent 4,8 sur 5 parce que le gap est important entre le début de l'accompagnement et la fin de l'accompagnement.

  • Speaker #0

    Tu les secoues un peu tes clients ?

  • Speaker #1

    Oui, moi c'est tout parti. En fait, on dit que le coach est en posture basse. Quand je vais être en posture de coach, je vais avoir tendance à te poser des questions avec une certaine neutralité, avec beaucoup de bienveillance. Ça, c'est OK pour moi. Par contre, quand tu me disais est-ce qu'ils agissent, est-ce qu'ils n'agissent pas, etc. S'ils n'agissent pas, je vais sortir mon miroir qui va être a priori... Tout va bien de ton côté, puisqu'a priori, tu ne mets pas en œuvre ce que tu disais que tu allais mettre en œuvre. Donc, je suis assez cash. Je suis cash. C'est de la bienveillance sans complaisance.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu réfères à d'autres professionnels si tu es confronté à des cas trop compliqués qui relèveraient peut-être de la médecine ou d'autres intervenants ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs questions derrière ta question. Déjà, moi, je me fais superviser. Donc, ça veut dire qu'en tant que coach… J'ai tous les mois une coach avec laquelle je vais amener des cas pratiques, des cas difficiles, et je vais lui dire comment je les ai traités, comment j'aimerais les traiter, et je vais avoir son éclairage, ça c'est le premier point. Et dans certains cas, on n'est plus compétent, et il faut reconnaître quand on est compétent et quand on ne l'est plus. Il m'est arrivé à quelques reprises d'avoir des gens qui étaient dans une souffrance psychologique. Donc, je les ai juste aidés à prendre conscience de cela. Et derrière ça, je vais les conduire vers un autre praticien, puisque je ne suis pas un psychiatre, je ne suis pas un psychologue. Il ne faut pas jouer avec des domaines qu'on ne maîtrise que partiellement.

  • Speaker #0

    Tu connais les secours en santé mentale ? C'est en train de se développer, ça est en train d'arriver en France depuis 2018. C'est un peu comme... En secours en santé mentale ?

  • Speaker #1

    Non, je ne connais pas.

  • Speaker #0

    C'est l'équivalent de l'AFPS, alors ce n'est plus AFPS, maintenant ça doit être BSSR, un truc comme ça, mais dédié vraiment à la santé mentale, détecter des problèmes, des troubles de dépression pour ses collègues.

  • Speaker #1

    Je ne connais pas ça. Je vois qu'il y a des messages sur le côté, je ne sais pas si tu les vois. Bonjour à ceux qui, en tout cas, sont en train de nous écouter. Non, je ne connais pas ce que tu évoques.

  • Speaker #0

    C'est l'occasion de le découvrir pour une prochaine fois. Il y a quelque chose que j'aimerais bien rebondir sur ce que tu as dit. Tu as exprimé le fait que tu as été supervisé en tant que coach par un employé. Il y a cet aspect-là. Et puis, il y a aussi l'aspect, est-ce que toi-même, tu es coaché, pas forcément en supervision par rapport à tes clients, toi-même en tant que pro ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis coaché, je suis supervisé parce qu'il me paraît important En fait, plus on avance avec nos coachés, plus on rencontre des gens qui ont des parcours parfois semblables aux nôtres. Donc, parfois, c'est une chance. parfois, ça nous emmène dans nos propres difficultés. Donc, il est important quand on identifie ses propres difficultés d'entrepreneur ou de coach, de se faire coacher pour mettre un peu de lumière sur ce qu'il y a derrière ça. Il n'y a pas de raison qu'on conseille nos clients de se faire coacher et que nous, on ne soit pas coachés nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Rendez-vous le podcast. Le coach ne conseille pas, lui. Il paraît que ses clients vont plutôt être sur la partie, poser des questions, le faire progresser.

  • Speaker #1

    Il va poser des questions. Moi, en étant un ex-dirigeant, parfois, il va arriver que mes clients vont me demander mais tu ferais quoi à ma place ? Donc, je change parfois de casquette entre le coach, le mentor et le conseil. J'essaye de ne pas tout mélanger. Donc, parfois, il m'arrive de dire est-ce que tu m'autorises de te donner un conseil ? Et là, on switch sur plus du conseil. Tu n'es pas obligé d'être idiot.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu disais tu parlais des cercles de dirigeants dans ta carte blanche notamment. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? C'est une franchise ? C'est un réseau de réseaux ? C'est quelque chose que tu as inventé toi ?

  • Speaker #1

    Au départ, rendons à César ce qu'il y a à César. Napoleon Hill. Donc en 1900 quelque chose, tout début du XXe siècle, Napoléon Hill veut savoir qu'est-ce qui fait que certains dirigeants deviennent riches, réussissent. C'est plutôt sous l'angle de la richesse quand il fait son étude. Et il s'aperçoit, entre autres, que tous ceux qui réussissent le mieux ont en commun de se réunir avec d'autres dirigeants. Donc c'est au départ tout à fait une... constatations. Et ensuite, il y a des techniques, on appelle ça des masterminds. Masterminds, parce que c'est comme si on unissait chacun de nos cerveaux pour en faire un grand mastermind. Et moi, j'ai testé ces techniques en 2020 et j'en suis à mon septième cercle de dirigeants que j'accompagne. J'en accompagne un en ce moment. Et donc, on se voit tous les mois en présentiel ou ou en distanciel, et j'utilise différentes techniques, dont le mastermind.

  • Speaker #0

    Ok, alors si je comprends bien, un mastermind, c'est quoi ? C'est une fédération ? C'est juste une théorie ? On est du point de vue de la théorie ?

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas une théorie. Tu vas réunir, tu vas déjà faire le casting, je vais faire le casting d'un groupe de dirigeants. Ils ne sont pas plus que 10, donc là en l'occurrence, ils sont 8. et ces huit dirigeants vont d'abord faire connaissance entre eux, ils vont se présenter comme toi et moi, ils vont se présenter, ils vont présenter leurs challenges, etc. Quand on va rentrer en posture de mastermind, il y a une, un des dirigeants qui va se mettre au milieu, on appelle ça le hot seat, le siège chaud. Au milieu, il va commencer à raconter sa problématique qui le bloque. Et là, tu vas avoir plusieurs séquences. Tu vas avoir des séquences sur les ressentis, tu vas avoir des questions sans que la personne puisse répondre. Donc, ce n'est pas un dialogue, ce sont des séquences tour à tour. C'est soit la personne qui rencontre le problème qui parle.

  • Speaker #0

    Soit ce sont les autres dirigeants qui s'expriment, qui questionnent ou qui proposent. C'est un... Il faut le vivre, mais c'est une expérience qui fait que la personne qui est rentrée avec ses problèmes sort avec des solutions. Ça, c'est ça qui est magique, des prises de conscience, des solutions qu'elle n'arrivait pas à trouver toute seule.

  • Speaker #1

    Ça ressemble un peu à du co-développement, ça en est, ou c'est encore autre chose ?

  • Speaker #0

    Ça ressemble à du co-développement... il y a des termes un petit peu variés après tout le monde n'est pas la même chose derrière mastermind et derrière co-développement parfois le co-développement tu vas voir que la personne qui est au milieu commence à vraiment beaucoup interagir moi ce sont vraiment des séquences où il n'y a pas de dialogue vraiment la personne quand elle écoute elle écoute quand elle parle elle parle et on l'écoute donc ce sont vraiment des séquences c'est important le mode opératoire est très important mais c'est pas du coaching de groupe finalement un mastermind C'est encore autre chose. Tu peux y mettre des mots. Il y a du coaching. C'est-à-dire le fait d'être coach et d'animer un mastermind, c'est un énorme plus. Le fait d'avoir été moi-même dirigeant, c'est un autre plus. Le fait de suivre un process de mastermind tel que je te le décris, moi, j'en vois la puissance parce que je fais ça depuis maintenant 5 ans.

  • Speaker #1

    Et tu as été formé pour animer un mastermind ? Il existe des formations, des accompagnements ?

  • Speaker #0

    Oui, il existe. des formations. Il y a Jean-François Thirier qui s'est spécialisé dans ce domaine-là. J'ai d'ailleurs commencé par lire un de ses livres. J'ai fait de manière assez empirique. J'ai reproduit ce qui est écrit dans ce livre qui est Comment animer un mastermind si je ne me trompe pas de titre.

  • Speaker #1

    Excellent. Je suis un passionné de tout ce qui est communauté, tout ce qui est réseau. Forcément, ça résonne un peu en moi. J'imagine que... Au sein de ce mastermind, il y a aussi des moments off où finalement les dirigeants apprennent à encore mieux se connaître et pourquoi pas collaborer ensemble.

  • Speaker #0

    Exactement. Ce sont des prétextes. Alors, le mastermind, c'est très puissant. La personne qui va sur le CHO, elle s'en rappelle. Elle s'en rappelle, elle a beaucoup appréhendé parce que quand même, tu te livres sur beaucoup de choses de toi, de tes vulnérabilités. Donc, c'est souvent la première fois que la personne dit tout ce qu'elle dit. Par contre, souvent, elle dit je me sens encore mieux qu'avant donc ce n'est pas un drame. Il faut oser prendre un sujet qui est un vrai sujet, oser parler à sept autres, huit autres avec moi, personnes, être entendu par huit personnes d'un coup, et les entendre un peu, poser des questions qui sont parfois urticantes, on appelle ça des questions popcorn, ça fait un peu bousculer. ton état d'esprit.

  • Speaker #1

    Ok, alors, une dernière, peut-être quelques questions, encore deux. Tu dis, à un moment donné, j'avais pris des notes quand on s'était vu pour préparer l'émission, tu avais dit le plus utile, c'est de définir l'endroit où on se sent le plus utile.

  • Speaker #0

    C'est quand on rentre dans un autre niveau, c'est-à-dire quand tu prends du recul, ça a été mon cas, quand j'ai pris du recul, soit parce que j'ai fait des retraites spirituelles, soit parce que j'ai fait des stages de développement personnel. Tu peux dire Prends du recul sur ton histoire. Et en fait, très souvent, je ne vais pas dire toujours, mais très souvent, tu vois un fil conducteur. Moi, je me suis rendu compte, quand je suis devenu coach, j'ai voulu savoir, je voulais coacher qui, je voulais coacher pourquoi. Donc, tu as ce start with why, pourquoi tu fais ça. Et je me suis rendu compte qu'en fait, toutes les situations, je t'ai parlé de défis et d'opportunités, j'avais transformé beaucoup les défis en opportunités. Moi, il y a un livre qui m'a marqué qui s'appelle L'alchimiste de Coelho. Un alchimiste, c'est celui qui transforme le plomb en or. J'aime beaucoup cette image. Peut-être même que je me forme à l'alchimie d'une manière ou d'une autre. Je fais un petit clin d'œil d'ailleurs à Charlotte de Silgui qui a fait le coaching alchimique et qui a été voir dans tous les rites. les habitudes ancestrales, on a depuis très longtemps voulu trouver notre mission de vie et on a voulu très souvent regarder nos blessures pour comprendre pourquoi on a été blessé et qu'est-ce que ça nous a appris. Moi, mon parcours à moi, c'est de transformer des situations qui semblent plombées en des situations qui sont dorées.

  • Speaker #1

    Je ne résiste pas à te poser la question parce que là, ça fait… 33 minutes qu'on est ensemble, donc tu te livres un peu plus, j'aime bien. Notamment, tu parles de retraite spirituelle. Tu peux nous expliquer un petit peu ce que tu as fait au cours de ces différentes retraites spirituelles ? C'est quoi exactement ?

  • Speaker #0

    Alors, déjà, ce qui est rigolo, c'est que quand je suis sorti de chez Total après 25 ans de... de bons et loyaux services, j'ai décidé de faire un jeûne assez fort et de faire une retraite spirituelle dans un monastère, dans une abbaye. Je suis parti dans cette abbaye et sans raconter tout, mais au départ, je me suis dit, tu es un peu fou, tu te retrouves dans une abbaye, qu'est-ce que tu fous là ? Et pendant une semaine, je n'ai pas prononcé un mot. Donc, je suis resté avec la nature. parce que j'étais à l'abbaye de l'Erinz sur une île, une petite île qui est juste en face de Cannes, c'est très charmant. J'ai lu, j'ai prié et j'ai observé la nature. Et je suis ressorti de là complètement transformé. Je ne trouvais pas les mots pour dire ce qui s'était transformé, mais il y avait un grand apaisement en moi, il y avait une plus grande verticalité, je comprenais beaucoup plus le sens de ma mission. si on veut parler de mission de vie. J'ai fait ça depuis chaque année et je m'apprête à faire un bout du chemin de Compostelle dans ce modèle-là, en marchant et en ne parlant pas.

  • Speaker #1

    Tu vois, j'ai encore eu plus de réponses. Tu te livres encore plus, tu parles de ta foi. Bref, on ne va pas la commenter, ce n'est pas le but de l'émission. Allez, encore deux questions. Comment on peut t'aider aujourd'hui, Stéphane ? Est-ce que tu recherches un... des contacts en particulier, de l'aide ponctuelle sur quelque chose, un partenariat que tu aimerais monter ? Est-ce qu'on peut t'aider aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    On peut m'aider en partageant avec moi. Moi, je suis très présent sur LinkedIn. Et en fait, moi, j'aime beaucoup ce côté, finalement, communautaire. Alors, quand on dit j'ai une communauté LinkedIn, c'est très pompeux. Mais d'interagir. Moi, j'ai rencontré beaucoup de personnes. qui sont devenus parfois des clients, mais parfois je suis devenu client chez eux, des amis, des mentors, etc. Donc, la première chose, c'est poster sur LinkedIn, commenter sur LinkedIn, partager sur LinkedIn. C'est déjà énorme si j'ai ça en retour. C'est très chouette. Voilà, non, je n'ai pas de besoin particulier parce que j'ai pris l'habitude de les traiter au fil de l'eau.

  • Speaker #1

    J'ai une dernière question pour toi ne te sens pas obligé je préviens mon invité mais là j'ai complètement oublié je ne te sens pas obligé de répondre si tu ne vois personne maintenant que tu as vécu l'expérience de l'interview avec moi qui est-ce que tu verrais à ta place prochainement ?

  • Speaker #0

    Je t'ai parlé de Charlotte Decilgui je ne sais pas du tout si elle sera réceptive c'est une personne c'est marrant parce qu'on a eu un parcours similaire parce qu'elle a travaillé chez EDF pendant pas mal d'années elle est... coach, mais Charlotte a travaillé sur le coaching alchimique. Elle t'en parlera mieux que moi. Elle a vraiment développé une méthode et je trouve que c'est extrêmement inspirant. En tout cas, elle m'inspire.

  • Speaker #1

    Si elle est inspirée aussi par ce podcast, si elle a envie de répondre à mes questions et se livrer du point de vue professionnel, avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci Jean-Christophe. Je salue les personnes qui nous ont mis les petits messages, moi je n'ai pas répondu. Je dis bonjour et je remercie en personne qui ont commenté.

  • Speaker #1

    On va aller répondre à ça tout de suite. Belle semaine à toi.

  • Speaker #0

    Merci. C'était Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires.

Description

"Rendez-vous" accueille Stéphane Séguin, coach et ancien dirigeant d’envergure, pour explorer son parcours et sa philosophie de la transformation. Stéphane partage son ascension professionnelle, depuis ses débuts en tant qu'ingénieur jusqu’à la direction générale d’une filiale e-commerce de Total, avant de se réinventer en coach pour dirigeants. Il nous confie son approche du coaching, les défis rencontrés dans sa transition vers l’entrepreneuriat et les bénéfices des cercles de dirigeants qu’il anime. À travers cette conversation riche et authentique, il révèle comment les crises peuvent devenir des opportunités de croissance.


Extraits clés

  1. Son parcours de directeur général :
    « J’ai été directeur général de la première filiale e-commerce de Total. Nous avons transformé une activité vieillissante en une dynamique d’innovation énergétique, avec 3 000 collaborateurs mobilisés. »


  2. Son évolution en tant que coach :
    « Au départ, je voyais le coaching comme du bullshit. Puis, une coach m’a posé des questions qui m’ont poussé à grandir. Aujourd’hui, j’accompagne les dirigeants à sortir de leur zone de confort pour en faire des opportunités. »


  3. Les Masterminds qu’il anime :
    « Un mastermind, c’est huit dirigeants qui se rassemblent pour résoudre ensemble des problématiques. On se met à nu, on confronte les idées, et on repart avec des solutions concrètes. »

    🎧 Bonne écoute ! 🎧



📚 RESSOURCES

👐 LinkedIn de Stéphane Séguin

🌐 Site web de LesBoosters


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Transcription

  • Speaker #0

    Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires. Stéphane !

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Christophe !

  • Speaker #0

    J'espère que tu vas bien en ce lundi 18 novembre 2024. Le début d'une nouvelle aventure. On va passer un super moment ensemble.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    trois grandes parties. On va creuser un petit peu, savoir qui tu es professionnellement parlant. Tu as un super parcours, en plus, tu vas nous expliquer ça. Ensuite, tu auras ta carte blanche, une minute pour un coup de gueule, un coup de pub, une asso que tu soutiens ou un projet que tu soutiens ou quelque chose que tu as envie de partager avec nous. Et puis, dans la dernière partie, on parlera de la vie Comment transformer les défis en opportunités de croissance notamment ? On parlera aussi de ton parcours d'entrepreneur et de ce que tu fais concrètement avec tes clients.

  • Speaker #1

    Ok, avec plaisir.

  • Speaker #0

    Super Stéphane. Alors écoute, c'est parti, mais juste avant de rentrer dans le vif du sujet, est-ce que tu peux te présenter, 30 secondes, que ceux qui nous écoutent comprennent qui tu es et ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Donc je suis Stéphane Séguin, j'ai 52 ans. J'ai été longuement dirigeant dans deux grandes entreprises, 25 ans. J'ai occupé des fonctions variées, directeur informatique, directeur commercial, directeur de la transformation digitale et aussi directeur général d'une filiale e-commerce de Total. Et depuis trois ans, je coache des dirigeants d'entreprises. J'en ai coaché 80 que j'ai accompagnés sur des durées de trois à six mois. Voilà qui je suis.

  • Speaker #0

    Remontons le temps. Alors, tu as dit que tu as 52, 53, c'est ça ?

  • Speaker #1

    52 bientôt.

  • Speaker #0

    52 bientôt. On a 10 ans pile poil d'écart. 10 ans de moins. Remontons le temps. Est-ce que tu peux nous partager un petit peu la sortie de tes études ? Comment tu as débarré dans la vie professionnelle ? Qu'est-ce que tu as fait comme bac exactement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je viens d'un milieu modeste. J'en parle souvent, non pas parce que j'en ai ni honte ni quoi que ce soit, mais je viens d'un milieu ouvrier. J'avais un père qui était facteur et qui avait tendance à se dénigrer. Et je me suis poussé à faire mon meilleur, mon best effort. Et j'ai fait un bac scientifique, un bac C à l'époque. Puis derrière, Mathsup, Mathsup Maths P. J'ai fait une école d'ingénieur, donc mon papa était tout fier de moi de sortir avec ce titre d'ingénieur. Voilà, ça c'est le démarrage. Tu veux entrecouper ou tu veux qu'on accélère un peu ?

  • Speaker #0

    Non, vas-y, prends ton temps.

  • Speaker #1

    Ensuite, je suis rentré à la Société Générale et j'étais à la direction informatique. Je suis passé du développeur au chef de projet, au responsable d'équipe très rapidement. Et ce qui me gênait un petit peu, j'aimais bien la société générale, mais ce qui me gênait, c'est que les parcours étaient… Tu restais un peu tout le temps dans le même domaine. Et d'ailleurs, ils te le disaient, si tu rentrais dans l'IT, tu avais une grande tendance à rester toute ta carrière dans l'IT. Et j'ai eu une chasseuse de tête qui est venue me voir et me parler du groupe Total. Et la promesse du groupe Total, c'était de pouvoir faire des métiers différents au fur et à mesure de sa carrière. La personne que j'ai rencontrée au niveau DRH, c'était un ancien géologue qui avait été attaché de presse du président de la société et qui était donc devenu DRH. Il me prouvait par son parcours qu'il ne me racontait pas que des histoires. Mon parcours a été un peu au diapason. Je suis rentré d'abord dans l'informatique, directeur de projet, de grands projets. Et je suis devenu après directeur commercial avec des itinérants sur la route. Donc un changement assez grand de situation et de profil d'accompagnement. Et ensuite, je suis devenu directeur dans la transformation d'une activité. Il fallait trouver des nouveaux relais de croissance. Et dans la foulée, je suis devenu directeur général de la première filiale e-commerce de Total. Donc ils vendaient du fuel domestique. et on en a fait une filiale qui était là pour vendre de l'énergie en règle générale et qui a accompagné la transformation. de grosses filiales qui embauchaient, qui avaient 3000 personnes dans leurs équipes. Donc, des grandes occasions de transformer des activités existantes et leur donner un nouvel essor, une façon de tirer vers le haut des activités qui avaient tendance à être en attrition.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu devais te transformer peut-être aussi un peu toi-même parce que... Je ne veux pas tomber dans les clichés, mais je connais beaucoup d'ingénieurs. Et les ingénieurs, en général, sont très bons dans ce qu'ils font. C'est vraiment des pointures. Mais quand tu leur parles commerce, communication, là, tu leur fais franchir un grand cap. Et toi, on a l'impression que finalement, tu as réussi à t'adapter avec toutes les casquettes que tu as pu porter. Comment tu as fait pour t'adapter aussi facilement ? Enfin non, ça doit y avoir des...

  • Speaker #1

    Aussi facilement que je ne pourrais pas. Si tu veux, quand j'ai l'opportunité, j'avais le sentiment qu'il fallait que je goûte à différents métiers. C'est pour ça que j'étais rentré chez Total. Quand je rentre dans le dur, quand je passe de l'informatique au commerce, je ne te dis pas que ça s'est passé en trois secondes. C'est par humilité, par écoute, par aussi envie de me développer dans un domaine dans lequel je n'étais pas vraiment dans le... confort, dans ma zone de confort. En fait, j'ai eu ça tout au long de ma carrière. Et c'est peut-être ça qui a fait que j'ai travaillé sur moi, peut-être ça qui a fait que je me suis fait coacher, et peut-être ça qui a fait qu'aujourd'hui, je suis un coach de dirigeant qui les aide à passer des caps, à passer dans des zones d'inconfort et d'en faire une opportunité.

  • Speaker #0

    Toi-même, tu as été coaché plusieurs fois quand tu étais salarié ?

  • Speaker #1

    J'ai été coaché un petit peu par hasard. Quand j'étais directeur général de la filiale e-commerce, j'avais une problématique autour des nouvelles générations qu'on avait parfois du mal à engager. J'ai fait appel à une coach pour qu'elle nous aide, ou plutôt qu'elle aide cette jeune génération à s'engager davantage. Elle a été suffisamment maligne. pour me demander d'abord de passer par le codire, donc de passer un petit peu de temps avec le codire. Et elle m'a proposé habilement de d'abord commencer par me coacher moi. Et donc, moi, je ne voyais pas pourquoi. Pour moi, le coaching, c'était un petit peu du bullshit. Je le dis parce qu'il y a plein de gens qui pensent ça et je le pensais à l'époque. Et je me suis rendu compte... qu'à travers le coaching, une personne qui ne connaissait pas mon business, qui ne connaissait pas mon activité, me posait des questions qui m'amenaient à répondre à des choses auxquelles je ne me confrontais pas. Et donc, je suis devenu beaucoup plus efficient, beaucoup mieux dans mes baskets en tant que directeur général, parce que cette coach me posait des questions qui me faisaient agrandir. ma conscience et travailler plus efficacement.

  • Speaker #0

    Ça t'a permis aussi d'aider mieux cette jeune génération finalement ?

  • Speaker #1

    Oui, ce qui est rigolo, c'est que je lui avais demandé de venir pour coacher cette jeune génération, elle ne me l'a jamais fait. C'est-à-dire qu'on a vu les effets de notre coaching, de mon coaching et du coaching des membres du Codire. En fait, on a vu qu'il y avait un changement chez nos équipes, au sein de nos équipes. Donc, ça devait quand même venir de nous. Ce n'était pas forcément évident de se l'avouer, mais nos changements ont conduit à des changements dans les personnes qu'on manageait.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es d'accord avec moi que cette jeune génération a quelque chose de fascinant ? Ils sont, et elles sont, au même âge que nous, beaucoup plus instruits et instruites grâce au réseau. et j'ai beaucoup de jeunes qui viennent à ce micro moi j'ai 42 ans et ils ont 20 ans de moins et ils me disent moi pendant les cours je me formais sur Youtube parce que j'aimais pas ce que le prof me disait ça m'intéressait pas et je m'auto-formais et j'ai même commencé Jean-Christophe à l'âge de 14 ans moi je trouve cette génération hyper inspirante alors on me dit souvent qu'elle est difficile à manager mais moi je pense que il y a de l'avenir et entre de bonnes mains

  • Speaker #1

    Ouais, je rejoins ce que tu dis. Je pense que c'est une génération beaucoup plus curieuse. Alors, on peut leur associer le côté zapper. L'excès de curiosité peut conduire à avoir du mal à se concentrer. Mais d'abord, commençons par les qualités. Elle est curieuse. La deuxième chose, c'est qu'elle est très tournée vers le développement. Développement personnel, développement d'un business. Ils n'ont pas froid aux yeux. Donc, c'est pareil, on peut le présenter négativement ou on peut le présenter positivement. Mais en gros, ils osent. Alors que peut-être... que dans ma génération, on avait un peu le doigt sur la couture, on suivait les cours de manière très respectueuse du cadre qui était posé. Eux, ils sortent du cadre, ils explorent. Alors, ils ont parfois du mal à s'installer et s'enraciner. Chaque génération a ses problématiques.

  • Speaker #0

    Du coup, comment est-ce que tu as basculé, entre guillemets, vers le monde de l'entrepreneuriat ? Tu avais 25 ans quand même d'expérience, tu étais directeur général d'une filiale, comme tu disais, dans le e-commerce. Qu'est-ce qui a fait, à un moment donné, qu'il faut que je fasse autre chose, que je bascule vers le monde de l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Il y avait déjà une petite voix qui me disait, depuis un certain nombre d'années, autre chose. J'étais satisfait de ma carrière professionnelle, mais je sentais que j'avais envie d'être utile autrement. C'était très conceptuel. Et il y a eu un plan de départ qui a été proposé par le groupe. Et donc, ce plan de départ, non seulement je l'ai accepté, je l'ai accepté très vite puisque je l'ai accepté en quelques heures. Et je me suis dit, c'est le moment ou jamais de concrétiser de concrétiser cela. Donc, je ne savais pas très bien ce que j'allais lancer comme activité, mais ce que je savais, c'était maintenant ou jamais.

  • Speaker #0

    Quelles ont été les premières difficultés que tu as dû surmonter quand tu t'es lancé dans l'entrepreneuriat ? Est-ce que passer de directeur général à la tête d'équipe, de nombreuses équipes ? Tu avais combien de personnes sous tes ordres ? Sous tes ordres de management ?

  • Speaker #1

    J'ai eu 40 personnes sous mes ordres. Et là, je basculais effectivement au solopreneur. Je suis solopreneur depuis maintenant trois ans. Donc, c'est vrai que c'est un changement complet de paradigme. Sauf que j'accompagne des gens qui, la plupart du temps, eux ont du management. Donc, souvent, je rentre, je zoom sur des situations où il y a beaucoup de management. Donc, ce n'est plus moi qui manage, mais ce sont mes clients.

  • Speaker #0

    Donc la boucle est bouclée.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça.

  • Speaker #0

    Écoute, ça fait presque 15 minutes qu'on est ensemble. On a bien compris ton cheminement. Maintenant, il est temps de passer à ta carte blanche.

  • Speaker #1

    Alors, ma carte blanche, moi, je croise beaucoup de dirigeants qui sont ultra seuls. C'était vrai quand j'étais dirigeant dans un grand groupe. Je n'étais pas seul, je participais à plein de réunions, mais j'étais seul à décider, j'étais seul face à mes challenges. J'étais vraiment parfois seul à ressentir des difficultés. Et il n'y avait personne pour m'entendre. Alors, je pourrais te répondre, il faut se faire coacher. Mais j'ai envie de te dire, la chose la plus importante, qui a été la plus déterminante pour moi, c'est de rencontrer des dirigeants. qui rencontraient les mêmes difficultés que moi. Donc, il y a des cercles de dirigeants. Moi, j'en anime moi-même. Et les dirigeants qui se rencontrent vont enfin parler de leurs vraies difficultés, de leurs vraies vulnérabilités. Alors, peut-être pas dans les trois premières minutes où ils vont parfois montrer le côté positif, le côté je suis un dirigeant et je suis fier de l'être Mais si ces sacs de dirigeants se réunissent régulièrement, plus ça va, plus on se dit les choses et plus on est dans l'entraide. Voilà. Donc, ma carte blanche, c'est de dire ne restez pas seul, allez voir vos pairs et à travers vos pairs, vous allez les aider et vous allez être aidé.

  • Speaker #0

    Rendez-vous le podcast. Yes, super. On y reviendra tout à l'heure sur les cercles de dirigeants. Mais là, il est vraiment temps aussi de répondre à la question qu'on s'était posée tous les deux. Comment transformer les défis en opportunités de croissance ? Vaste question que tu m'as suggérée quand on a préparé l'émission. Alors, vas-y, concrètement. Alors, quand tu parles de défi, tu fais référence à quoi exactement ? Alors,

  • Speaker #1

    les défis, c'est soit je m'aperçois que mon entreprise ne progresse plus comme elle progressait. Ça peut être, deuxième défi, je ne trouve plus la même passion dans l'exercice de mes fonctions. Comme autre défi, mon marché m'impose de m'adapter. l'intelligence artificielle m'impose de changer complètement de paradigme, la réglementation m'impose... Donc toutes ces situations qui sont vécues, et c'est normal d'abord comme une crise. Comme on le voit en chinois, je sais pas si tu le sais, mais derrière crise, il y a deux parties, il y a deux lettres chinoises. La première lettre veut dire danger et la deuxième veut dire... opportunité. Et moi, c'est celle de l'opportunité que j'ai croisée dans ma vie. Quand j'étais en difficulté, ça m'a conduit à trouver des solutions, parfois à aller dans des cercles de dirigeants, parfois à me faire coacher. Et c'est grâce à ces crises et ces difficultés que finalement je suis devenu, j'ai eu une plus grande conscience sur mon marché, j'ai développé de nouvelles compétences, de nouveaux chemins. Et donc, en fait, les crises, si on ne les regarde pas comme une fatalité, elles sont souvent annonciatrices de croissance et d'apprentissage. T'as pas l'air convaincu.

  • Speaker #0

    Non, ça paraît tellement évident ce que tu dis, c'est tellement du bon sens quelque part. Après, la difficulté,

  • Speaker #1

    c'est peut-être aussi,

  • Speaker #0

    dans ces moments de crise, on a des émotions. Et c'est peut-être là où il va falloir apprendre à s'en détacher, à les gérer. C'est peut-être là où tu interviens aussi ?

  • Speaker #1

    C'est une des raisons pour lesquelles je parlais de la solitude du dirigeant. Le dirigeant qui reste seul et qui reste dans ses certitudes, ses croyances, il va avoir tendance à avoir cette crise qui va l'emmener vers le fond, parce qu'il va avoir une tendance normale, naturelle, de faire un peu plus ce qu'il fait déjà. Comme disait Einstein, la folie, c'est de vouloir un résultat différent en faisant toujours la même chose. On a cette tendance quand on est tout seul, c'est qu'on appuie sur l'accélérateur, on peut s'épuiser d'ailleurs, alors que si on va vers du mentoring, du coaching ou des cercles de dirigeants, on va s'apercevoir qu'il n'y a pas une façon de faire, mais qu'il y en a une infinité. Et donc, on va prendre conscience qu'il va falloir changer la manière de faire pour obtenir un résultat différent. Mais sauf que quand on est en pleine solitude, c'est vraiment difficile de à la fois changer, à la fois gérer son entreprise, à la fois colmater, parce que s'il y a crise, ça veut dire aussi qu'il y a des urgences. Donc, il faut prendre du temps. C'est contre-intuitif, mais quand il y a une crise, Il faut prendre du temps pour soi.

  • Speaker #0

    Rendez-vous, le podcast. Tu as plusieurs profils de clients, j'imagine. Ils sont dans des situations bien différentes à chaque fois. Il y en a qui sont déjà résilients, mais qui n'y arrivent pas. plutôt dans des... encore plus en difficulté, qui n'arrivent pas à passer à l'action ? Comment sont tes clients quand tu commences à travailler avec eux ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, comme tu dis, j'ai plein de types de clients. Donc, ça va du patron de PME au directeur de filiale de grand groupe, au solopreneur, enfin bref, donc des configurations qui sont très différentes. Donc, je ne peux pas te répondre de manière universelle. Mais souvent, ce qui se passe, c'est que déjà, ils n'ont pas l'habitude d'être entendus. Donc... sans mélanger le coach avec le psy, mais déjà poser les difficultés, regarder les difficultés et pouvoir aussi dire ce qu'ils aimeraient comme choses différentes. Ça paraît du basique, mais c'est la première chose qu'il faut commencer à faire. C'est mettre de la conscience, aussi parfois dire j'en ai marre, je n'aime plus ce que je fais ou je suis sur une trajectoire. que je fais par obligation. Donc là, il va y avoir plein de techniques. Par moment, on va aller se poser la question de qu'est-ce qui se répète. en permanence dans la vie professionnelle, voire dans la vie tout court de la personne. D'autres fois, on va s'apercevoir qu'elle n'a plus envie d'être là où elle est, qu'elle a envie de passer à une autre étape de sa vie professionnelle. Ça peut arriver. Donc, si tu veux, je ne vais pas te répondre. Les 80 clients que j'ai accompagnés, il y en a certains qui sont encore mieux dans leur job qu'ils avaient à l'époque. Il y en a qui ont changé de job, il y en a qui ont changé de manière d'exercer leur job, mais en tout cas, ça veut dire que tu ne peux pas rester figé, tu ne peux pas rester dans la même façon de faire et de voir les choses.

  • Speaker #0

    Et les résultats avec tes clients, j'imagine que ça dépend aussi de leur capacité à s'investir, à travailler sur eux, et que ça va aussi avoir un impact sur le résultat de votre collaboration à tous les deux. Comment tu te situes par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Oui, je ne suis pas un magicien, donc je n'ai pas de baguette magique pour tout seul comme un grand, d'un seul coup, en marabout, les transformer de A à B. Oui, ça dépend de l'investissement qu'est le leur, ça dépend parfois du degré d'urgence dans lequel ils se trouvent, c'est triste à dire, mais parfois il faut un peu souffrir pour transformer les choses. mes clients sont satisfaits, c'est-à-dire qu'à la fin, on fait un bilan, on regarde ce qui s'est passé entre le bilan et le cadrage, c'est-à-dire le démarrage et la fin, et le gap, il est important, c'est-à-dire qu'ils me mettent une note de 4,8 sur 5, je ne pense pas que c'est parce que je suis gentil et qu'ils ont envie de me rassurer, mais ils me mettent 4,8 sur 5 parce que le gap est important entre le début de l'accompagnement et la fin de l'accompagnement.

  • Speaker #0

    Tu les secoues un peu tes clients ?

  • Speaker #1

    Oui, moi c'est tout parti. En fait, on dit que le coach est en posture basse. Quand je vais être en posture de coach, je vais avoir tendance à te poser des questions avec une certaine neutralité, avec beaucoup de bienveillance. Ça, c'est OK pour moi. Par contre, quand tu me disais est-ce qu'ils agissent, est-ce qu'ils n'agissent pas, etc. S'ils n'agissent pas, je vais sortir mon miroir qui va être a priori... Tout va bien de ton côté, puisqu'a priori, tu ne mets pas en œuvre ce que tu disais que tu allais mettre en œuvre. Donc, je suis assez cash. Je suis cash. C'est de la bienveillance sans complaisance.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu réfères à d'autres professionnels si tu es confronté à des cas trop compliqués qui relèveraient peut-être de la médecine ou d'autres intervenants ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs questions derrière ta question. Déjà, moi, je me fais superviser. Donc, ça veut dire qu'en tant que coach… J'ai tous les mois une coach avec laquelle je vais amener des cas pratiques, des cas difficiles, et je vais lui dire comment je les ai traités, comment j'aimerais les traiter, et je vais avoir son éclairage, ça c'est le premier point. Et dans certains cas, on n'est plus compétent, et il faut reconnaître quand on est compétent et quand on ne l'est plus. Il m'est arrivé à quelques reprises d'avoir des gens qui étaient dans une souffrance psychologique. Donc, je les ai juste aidés à prendre conscience de cela. Et derrière ça, je vais les conduire vers un autre praticien, puisque je ne suis pas un psychiatre, je ne suis pas un psychologue. Il ne faut pas jouer avec des domaines qu'on ne maîtrise que partiellement.

  • Speaker #0

    Tu connais les secours en santé mentale ? C'est en train de se développer, ça est en train d'arriver en France depuis 2018. C'est un peu comme... En secours en santé mentale ?

  • Speaker #1

    Non, je ne connais pas.

  • Speaker #0

    C'est l'équivalent de l'AFPS, alors ce n'est plus AFPS, maintenant ça doit être BSSR, un truc comme ça, mais dédié vraiment à la santé mentale, détecter des problèmes, des troubles de dépression pour ses collègues.

  • Speaker #1

    Je ne connais pas ça. Je vois qu'il y a des messages sur le côté, je ne sais pas si tu les vois. Bonjour à ceux qui, en tout cas, sont en train de nous écouter. Non, je ne connais pas ce que tu évoques.

  • Speaker #0

    C'est l'occasion de le découvrir pour une prochaine fois. Il y a quelque chose que j'aimerais bien rebondir sur ce que tu as dit. Tu as exprimé le fait que tu as été supervisé en tant que coach par un employé. Il y a cet aspect-là. Et puis, il y a aussi l'aspect, est-ce que toi-même, tu es coaché, pas forcément en supervision par rapport à tes clients, toi-même en tant que pro ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis coaché, je suis supervisé parce qu'il me paraît important En fait, plus on avance avec nos coachés, plus on rencontre des gens qui ont des parcours parfois semblables aux nôtres. Donc, parfois, c'est une chance. parfois, ça nous emmène dans nos propres difficultés. Donc, il est important quand on identifie ses propres difficultés d'entrepreneur ou de coach, de se faire coacher pour mettre un peu de lumière sur ce qu'il y a derrière ça. Il n'y a pas de raison qu'on conseille nos clients de se faire coacher et que nous, on ne soit pas coachés nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Rendez-vous le podcast. Le coach ne conseille pas, lui. Il paraît que ses clients vont plutôt être sur la partie, poser des questions, le faire progresser.

  • Speaker #1

    Il va poser des questions. Moi, en étant un ex-dirigeant, parfois, il va arriver que mes clients vont me demander mais tu ferais quoi à ma place ? Donc, je change parfois de casquette entre le coach, le mentor et le conseil. J'essaye de ne pas tout mélanger. Donc, parfois, il m'arrive de dire est-ce que tu m'autorises de te donner un conseil ? Et là, on switch sur plus du conseil. Tu n'es pas obligé d'être idiot.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu disais tu parlais des cercles de dirigeants dans ta carte blanche notamment. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? C'est une franchise ? C'est un réseau de réseaux ? C'est quelque chose que tu as inventé toi ?

  • Speaker #1

    Au départ, rendons à César ce qu'il y a à César. Napoleon Hill. Donc en 1900 quelque chose, tout début du XXe siècle, Napoléon Hill veut savoir qu'est-ce qui fait que certains dirigeants deviennent riches, réussissent. C'est plutôt sous l'angle de la richesse quand il fait son étude. Et il s'aperçoit, entre autres, que tous ceux qui réussissent le mieux ont en commun de se réunir avec d'autres dirigeants. Donc c'est au départ tout à fait une... constatations. Et ensuite, il y a des techniques, on appelle ça des masterminds. Masterminds, parce que c'est comme si on unissait chacun de nos cerveaux pour en faire un grand mastermind. Et moi, j'ai testé ces techniques en 2020 et j'en suis à mon septième cercle de dirigeants que j'accompagne. J'en accompagne un en ce moment. Et donc, on se voit tous les mois en présentiel ou ou en distanciel, et j'utilise différentes techniques, dont le mastermind.

  • Speaker #0

    Ok, alors si je comprends bien, un mastermind, c'est quoi ? C'est une fédération ? C'est juste une théorie ? On est du point de vue de la théorie ?

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas une théorie. Tu vas réunir, tu vas déjà faire le casting, je vais faire le casting d'un groupe de dirigeants. Ils ne sont pas plus que 10, donc là en l'occurrence, ils sont 8. et ces huit dirigeants vont d'abord faire connaissance entre eux, ils vont se présenter comme toi et moi, ils vont se présenter, ils vont présenter leurs challenges, etc. Quand on va rentrer en posture de mastermind, il y a une, un des dirigeants qui va se mettre au milieu, on appelle ça le hot seat, le siège chaud. Au milieu, il va commencer à raconter sa problématique qui le bloque. Et là, tu vas avoir plusieurs séquences. Tu vas avoir des séquences sur les ressentis, tu vas avoir des questions sans que la personne puisse répondre. Donc, ce n'est pas un dialogue, ce sont des séquences tour à tour. C'est soit la personne qui rencontre le problème qui parle.

  • Speaker #0

    Soit ce sont les autres dirigeants qui s'expriment, qui questionnent ou qui proposent. C'est un... Il faut le vivre, mais c'est une expérience qui fait que la personne qui est rentrée avec ses problèmes sort avec des solutions. Ça, c'est ça qui est magique, des prises de conscience, des solutions qu'elle n'arrivait pas à trouver toute seule.

  • Speaker #1

    Ça ressemble un peu à du co-développement, ça en est, ou c'est encore autre chose ?

  • Speaker #0

    Ça ressemble à du co-développement... il y a des termes un petit peu variés après tout le monde n'est pas la même chose derrière mastermind et derrière co-développement parfois le co-développement tu vas voir que la personne qui est au milieu commence à vraiment beaucoup interagir moi ce sont vraiment des séquences où il n'y a pas de dialogue vraiment la personne quand elle écoute elle écoute quand elle parle elle parle et on l'écoute donc ce sont vraiment des séquences c'est important le mode opératoire est très important mais c'est pas du coaching de groupe finalement un mastermind C'est encore autre chose. Tu peux y mettre des mots. Il y a du coaching. C'est-à-dire le fait d'être coach et d'animer un mastermind, c'est un énorme plus. Le fait d'avoir été moi-même dirigeant, c'est un autre plus. Le fait de suivre un process de mastermind tel que je te le décris, moi, j'en vois la puissance parce que je fais ça depuis maintenant 5 ans.

  • Speaker #1

    Et tu as été formé pour animer un mastermind ? Il existe des formations, des accompagnements ?

  • Speaker #0

    Oui, il existe. des formations. Il y a Jean-François Thirier qui s'est spécialisé dans ce domaine-là. J'ai d'ailleurs commencé par lire un de ses livres. J'ai fait de manière assez empirique. J'ai reproduit ce qui est écrit dans ce livre qui est Comment animer un mastermind si je ne me trompe pas de titre.

  • Speaker #1

    Excellent. Je suis un passionné de tout ce qui est communauté, tout ce qui est réseau. Forcément, ça résonne un peu en moi. J'imagine que... Au sein de ce mastermind, il y a aussi des moments off où finalement les dirigeants apprennent à encore mieux se connaître et pourquoi pas collaborer ensemble.

  • Speaker #0

    Exactement. Ce sont des prétextes. Alors, le mastermind, c'est très puissant. La personne qui va sur le CHO, elle s'en rappelle. Elle s'en rappelle, elle a beaucoup appréhendé parce que quand même, tu te livres sur beaucoup de choses de toi, de tes vulnérabilités. Donc, c'est souvent la première fois que la personne dit tout ce qu'elle dit. Par contre, souvent, elle dit je me sens encore mieux qu'avant donc ce n'est pas un drame. Il faut oser prendre un sujet qui est un vrai sujet, oser parler à sept autres, huit autres avec moi, personnes, être entendu par huit personnes d'un coup, et les entendre un peu, poser des questions qui sont parfois urticantes, on appelle ça des questions popcorn, ça fait un peu bousculer. ton état d'esprit.

  • Speaker #1

    Ok, alors, une dernière, peut-être quelques questions, encore deux. Tu dis, à un moment donné, j'avais pris des notes quand on s'était vu pour préparer l'émission, tu avais dit le plus utile, c'est de définir l'endroit où on se sent le plus utile.

  • Speaker #0

    C'est quand on rentre dans un autre niveau, c'est-à-dire quand tu prends du recul, ça a été mon cas, quand j'ai pris du recul, soit parce que j'ai fait des retraites spirituelles, soit parce que j'ai fait des stages de développement personnel. Tu peux dire Prends du recul sur ton histoire. Et en fait, très souvent, je ne vais pas dire toujours, mais très souvent, tu vois un fil conducteur. Moi, je me suis rendu compte, quand je suis devenu coach, j'ai voulu savoir, je voulais coacher qui, je voulais coacher pourquoi. Donc, tu as ce start with why, pourquoi tu fais ça. Et je me suis rendu compte qu'en fait, toutes les situations, je t'ai parlé de défis et d'opportunités, j'avais transformé beaucoup les défis en opportunités. Moi, il y a un livre qui m'a marqué qui s'appelle L'alchimiste de Coelho. Un alchimiste, c'est celui qui transforme le plomb en or. J'aime beaucoup cette image. Peut-être même que je me forme à l'alchimie d'une manière ou d'une autre. Je fais un petit clin d'œil d'ailleurs à Charlotte de Silgui qui a fait le coaching alchimique et qui a été voir dans tous les rites. les habitudes ancestrales, on a depuis très longtemps voulu trouver notre mission de vie et on a voulu très souvent regarder nos blessures pour comprendre pourquoi on a été blessé et qu'est-ce que ça nous a appris. Moi, mon parcours à moi, c'est de transformer des situations qui semblent plombées en des situations qui sont dorées.

  • Speaker #1

    Je ne résiste pas à te poser la question parce que là, ça fait… 33 minutes qu'on est ensemble, donc tu te livres un peu plus, j'aime bien. Notamment, tu parles de retraite spirituelle. Tu peux nous expliquer un petit peu ce que tu as fait au cours de ces différentes retraites spirituelles ? C'est quoi exactement ?

  • Speaker #0

    Alors, déjà, ce qui est rigolo, c'est que quand je suis sorti de chez Total après 25 ans de... de bons et loyaux services, j'ai décidé de faire un jeûne assez fort et de faire une retraite spirituelle dans un monastère, dans une abbaye. Je suis parti dans cette abbaye et sans raconter tout, mais au départ, je me suis dit, tu es un peu fou, tu te retrouves dans une abbaye, qu'est-ce que tu fous là ? Et pendant une semaine, je n'ai pas prononcé un mot. Donc, je suis resté avec la nature. parce que j'étais à l'abbaye de l'Erinz sur une île, une petite île qui est juste en face de Cannes, c'est très charmant. J'ai lu, j'ai prié et j'ai observé la nature. Et je suis ressorti de là complètement transformé. Je ne trouvais pas les mots pour dire ce qui s'était transformé, mais il y avait un grand apaisement en moi, il y avait une plus grande verticalité, je comprenais beaucoup plus le sens de ma mission. si on veut parler de mission de vie. J'ai fait ça depuis chaque année et je m'apprête à faire un bout du chemin de Compostelle dans ce modèle-là, en marchant et en ne parlant pas.

  • Speaker #1

    Tu vois, j'ai encore eu plus de réponses. Tu te livres encore plus, tu parles de ta foi. Bref, on ne va pas la commenter, ce n'est pas le but de l'émission. Allez, encore deux questions. Comment on peut t'aider aujourd'hui, Stéphane ? Est-ce que tu recherches un... des contacts en particulier, de l'aide ponctuelle sur quelque chose, un partenariat que tu aimerais monter ? Est-ce qu'on peut t'aider aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    On peut m'aider en partageant avec moi. Moi, je suis très présent sur LinkedIn. Et en fait, moi, j'aime beaucoup ce côté, finalement, communautaire. Alors, quand on dit j'ai une communauté LinkedIn, c'est très pompeux. Mais d'interagir. Moi, j'ai rencontré beaucoup de personnes. qui sont devenus parfois des clients, mais parfois je suis devenu client chez eux, des amis, des mentors, etc. Donc, la première chose, c'est poster sur LinkedIn, commenter sur LinkedIn, partager sur LinkedIn. C'est déjà énorme si j'ai ça en retour. C'est très chouette. Voilà, non, je n'ai pas de besoin particulier parce que j'ai pris l'habitude de les traiter au fil de l'eau.

  • Speaker #1

    J'ai une dernière question pour toi ne te sens pas obligé je préviens mon invité mais là j'ai complètement oublié je ne te sens pas obligé de répondre si tu ne vois personne maintenant que tu as vécu l'expérience de l'interview avec moi qui est-ce que tu verrais à ta place prochainement ?

  • Speaker #0

    Je t'ai parlé de Charlotte Decilgui je ne sais pas du tout si elle sera réceptive c'est une personne c'est marrant parce qu'on a eu un parcours similaire parce qu'elle a travaillé chez EDF pendant pas mal d'années elle est... coach, mais Charlotte a travaillé sur le coaching alchimique. Elle t'en parlera mieux que moi. Elle a vraiment développé une méthode et je trouve que c'est extrêmement inspirant. En tout cas, elle m'inspire.

  • Speaker #1

    Si elle est inspirée aussi par ce podcast, si elle a envie de répondre à mes questions et se livrer du point de vue professionnel, avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci Jean-Christophe. Je salue les personnes qui nous ont mis les petits messages, moi je n'ai pas répondu. Je dis bonjour et je remercie en personne qui ont commenté.

  • Speaker #1

    On va aller répondre à ça tout de suite. Belle semaine à toi.

  • Speaker #0

    Merci. C'était Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires.

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Description

"Rendez-vous" accueille Stéphane Séguin, coach et ancien dirigeant d’envergure, pour explorer son parcours et sa philosophie de la transformation. Stéphane partage son ascension professionnelle, depuis ses débuts en tant qu'ingénieur jusqu’à la direction générale d’une filiale e-commerce de Total, avant de se réinventer en coach pour dirigeants. Il nous confie son approche du coaching, les défis rencontrés dans sa transition vers l’entrepreneuriat et les bénéfices des cercles de dirigeants qu’il anime. À travers cette conversation riche et authentique, il révèle comment les crises peuvent devenir des opportunités de croissance.


Extraits clés

  1. Son parcours de directeur général :
    « J’ai été directeur général de la première filiale e-commerce de Total. Nous avons transformé une activité vieillissante en une dynamique d’innovation énergétique, avec 3 000 collaborateurs mobilisés. »


  2. Son évolution en tant que coach :
    « Au départ, je voyais le coaching comme du bullshit. Puis, une coach m’a posé des questions qui m’ont poussé à grandir. Aujourd’hui, j’accompagne les dirigeants à sortir de leur zone de confort pour en faire des opportunités. »


  3. Les Masterminds qu’il anime :
    « Un mastermind, c’est huit dirigeants qui se rassemblent pour résoudre ensemble des problématiques. On se met à nu, on confronte les idées, et on repart avec des solutions concrètes. »

    🎧 Bonne écoute ! 🎧



📚 RESSOURCES

👐 LinkedIn de Stéphane Séguin

🌐 Site web de LesBoosters


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Transcription

  • Speaker #0

    Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires. Stéphane !

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Christophe !

  • Speaker #0

    J'espère que tu vas bien en ce lundi 18 novembre 2024. Le début d'une nouvelle aventure. On va passer un super moment ensemble.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    trois grandes parties. On va creuser un petit peu, savoir qui tu es professionnellement parlant. Tu as un super parcours, en plus, tu vas nous expliquer ça. Ensuite, tu auras ta carte blanche, une minute pour un coup de gueule, un coup de pub, une asso que tu soutiens ou un projet que tu soutiens ou quelque chose que tu as envie de partager avec nous. Et puis, dans la dernière partie, on parlera de la vie Comment transformer les défis en opportunités de croissance notamment ? On parlera aussi de ton parcours d'entrepreneur et de ce que tu fais concrètement avec tes clients.

  • Speaker #1

    Ok, avec plaisir.

  • Speaker #0

    Super Stéphane. Alors écoute, c'est parti, mais juste avant de rentrer dans le vif du sujet, est-ce que tu peux te présenter, 30 secondes, que ceux qui nous écoutent comprennent qui tu es et ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Donc je suis Stéphane Séguin, j'ai 52 ans. J'ai été longuement dirigeant dans deux grandes entreprises, 25 ans. J'ai occupé des fonctions variées, directeur informatique, directeur commercial, directeur de la transformation digitale et aussi directeur général d'une filiale e-commerce de Total. Et depuis trois ans, je coache des dirigeants d'entreprises. J'en ai coaché 80 que j'ai accompagnés sur des durées de trois à six mois. Voilà qui je suis.

  • Speaker #0

    Remontons le temps. Alors, tu as dit que tu as 52, 53, c'est ça ?

  • Speaker #1

    52 bientôt.

  • Speaker #0

    52 bientôt. On a 10 ans pile poil d'écart. 10 ans de moins. Remontons le temps. Est-ce que tu peux nous partager un petit peu la sortie de tes études ? Comment tu as débarré dans la vie professionnelle ? Qu'est-ce que tu as fait comme bac exactement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je viens d'un milieu modeste. J'en parle souvent, non pas parce que j'en ai ni honte ni quoi que ce soit, mais je viens d'un milieu ouvrier. J'avais un père qui était facteur et qui avait tendance à se dénigrer. Et je me suis poussé à faire mon meilleur, mon best effort. Et j'ai fait un bac scientifique, un bac C à l'époque. Puis derrière, Mathsup, Mathsup Maths P. J'ai fait une école d'ingénieur, donc mon papa était tout fier de moi de sortir avec ce titre d'ingénieur. Voilà, ça c'est le démarrage. Tu veux entrecouper ou tu veux qu'on accélère un peu ?

  • Speaker #0

    Non, vas-y, prends ton temps.

  • Speaker #1

    Ensuite, je suis rentré à la Société Générale et j'étais à la direction informatique. Je suis passé du développeur au chef de projet, au responsable d'équipe très rapidement. Et ce qui me gênait un petit peu, j'aimais bien la société générale, mais ce qui me gênait, c'est que les parcours étaient… Tu restais un peu tout le temps dans le même domaine. Et d'ailleurs, ils te le disaient, si tu rentrais dans l'IT, tu avais une grande tendance à rester toute ta carrière dans l'IT. Et j'ai eu une chasseuse de tête qui est venue me voir et me parler du groupe Total. Et la promesse du groupe Total, c'était de pouvoir faire des métiers différents au fur et à mesure de sa carrière. La personne que j'ai rencontrée au niveau DRH, c'était un ancien géologue qui avait été attaché de presse du président de la société et qui était donc devenu DRH. Il me prouvait par son parcours qu'il ne me racontait pas que des histoires. Mon parcours a été un peu au diapason. Je suis rentré d'abord dans l'informatique, directeur de projet, de grands projets. Et je suis devenu après directeur commercial avec des itinérants sur la route. Donc un changement assez grand de situation et de profil d'accompagnement. Et ensuite, je suis devenu directeur dans la transformation d'une activité. Il fallait trouver des nouveaux relais de croissance. Et dans la foulée, je suis devenu directeur général de la première filiale e-commerce de Total. Donc ils vendaient du fuel domestique. et on en a fait une filiale qui était là pour vendre de l'énergie en règle générale et qui a accompagné la transformation. de grosses filiales qui embauchaient, qui avaient 3000 personnes dans leurs équipes. Donc, des grandes occasions de transformer des activités existantes et leur donner un nouvel essor, une façon de tirer vers le haut des activités qui avaient tendance à être en attrition.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu devais te transformer peut-être aussi un peu toi-même parce que... Je ne veux pas tomber dans les clichés, mais je connais beaucoup d'ingénieurs. Et les ingénieurs, en général, sont très bons dans ce qu'ils font. C'est vraiment des pointures. Mais quand tu leur parles commerce, communication, là, tu leur fais franchir un grand cap. Et toi, on a l'impression que finalement, tu as réussi à t'adapter avec toutes les casquettes que tu as pu porter. Comment tu as fait pour t'adapter aussi facilement ? Enfin non, ça doit y avoir des...

  • Speaker #1

    Aussi facilement que je ne pourrais pas. Si tu veux, quand j'ai l'opportunité, j'avais le sentiment qu'il fallait que je goûte à différents métiers. C'est pour ça que j'étais rentré chez Total. Quand je rentre dans le dur, quand je passe de l'informatique au commerce, je ne te dis pas que ça s'est passé en trois secondes. C'est par humilité, par écoute, par aussi envie de me développer dans un domaine dans lequel je n'étais pas vraiment dans le... confort, dans ma zone de confort. En fait, j'ai eu ça tout au long de ma carrière. Et c'est peut-être ça qui a fait que j'ai travaillé sur moi, peut-être ça qui a fait que je me suis fait coacher, et peut-être ça qui a fait qu'aujourd'hui, je suis un coach de dirigeant qui les aide à passer des caps, à passer dans des zones d'inconfort et d'en faire une opportunité.

  • Speaker #0

    Toi-même, tu as été coaché plusieurs fois quand tu étais salarié ?

  • Speaker #1

    J'ai été coaché un petit peu par hasard. Quand j'étais directeur général de la filiale e-commerce, j'avais une problématique autour des nouvelles générations qu'on avait parfois du mal à engager. J'ai fait appel à une coach pour qu'elle nous aide, ou plutôt qu'elle aide cette jeune génération à s'engager davantage. Elle a été suffisamment maligne. pour me demander d'abord de passer par le codire, donc de passer un petit peu de temps avec le codire. Et elle m'a proposé habilement de d'abord commencer par me coacher moi. Et donc, moi, je ne voyais pas pourquoi. Pour moi, le coaching, c'était un petit peu du bullshit. Je le dis parce qu'il y a plein de gens qui pensent ça et je le pensais à l'époque. Et je me suis rendu compte... qu'à travers le coaching, une personne qui ne connaissait pas mon business, qui ne connaissait pas mon activité, me posait des questions qui m'amenaient à répondre à des choses auxquelles je ne me confrontais pas. Et donc, je suis devenu beaucoup plus efficient, beaucoup mieux dans mes baskets en tant que directeur général, parce que cette coach me posait des questions qui me faisaient agrandir. ma conscience et travailler plus efficacement.

  • Speaker #0

    Ça t'a permis aussi d'aider mieux cette jeune génération finalement ?

  • Speaker #1

    Oui, ce qui est rigolo, c'est que je lui avais demandé de venir pour coacher cette jeune génération, elle ne me l'a jamais fait. C'est-à-dire qu'on a vu les effets de notre coaching, de mon coaching et du coaching des membres du Codire. En fait, on a vu qu'il y avait un changement chez nos équipes, au sein de nos équipes. Donc, ça devait quand même venir de nous. Ce n'était pas forcément évident de se l'avouer, mais nos changements ont conduit à des changements dans les personnes qu'on manageait.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es d'accord avec moi que cette jeune génération a quelque chose de fascinant ? Ils sont, et elles sont, au même âge que nous, beaucoup plus instruits et instruites grâce au réseau. et j'ai beaucoup de jeunes qui viennent à ce micro moi j'ai 42 ans et ils ont 20 ans de moins et ils me disent moi pendant les cours je me formais sur Youtube parce que j'aimais pas ce que le prof me disait ça m'intéressait pas et je m'auto-formais et j'ai même commencé Jean-Christophe à l'âge de 14 ans moi je trouve cette génération hyper inspirante alors on me dit souvent qu'elle est difficile à manager mais moi je pense que il y a de l'avenir et entre de bonnes mains

  • Speaker #1

    Ouais, je rejoins ce que tu dis. Je pense que c'est une génération beaucoup plus curieuse. Alors, on peut leur associer le côté zapper. L'excès de curiosité peut conduire à avoir du mal à se concentrer. Mais d'abord, commençons par les qualités. Elle est curieuse. La deuxième chose, c'est qu'elle est très tournée vers le développement. Développement personnel, développement d'un business. Ils n'ont pas froid aux yeux. Donc, c'est pareil, on peut le présenter négativement ou on peut le présenter positivement. Mais en gros, ils osent. Alors que peut-être... que dans ma génération, on avait un peu le doigt sur la couture, on suivait les cours de manière très respectueuse du cadre qui était posé. Eux, ils sortent du cadre, ils explorent. Alors, ils ont parfois du mal à s'installer et s'enraciner. Chaque génération a ses problématiques.

  • Speaker #0

    Du coup, comment est-ce que tu as basculé, entre guillemets, vers le monde de l'entrepreneuriat ? Tu avais 25 ans quand même d'expérience, tu étais directeur général d'une filiale, comme tu disais, dans le e-commerce. Qu'est-ce qui a fait, à un moment donné, qu'il faut que je fasse autre chose, que je bascule vers le monde de l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Il y avait déjà une petite voix qui me disait, depuis un certain nombre d'années, autre chose. J'étais satisfait de ma carrière professionnelle, mais je sentais que j'avais envie d'être utile autrement. C'était très conceptuel. Et il y a eu un plan de départ qui a été proposé par le groupe. Et donc, ce plan de départ, non seulement je l'ai accepté, je l'ai accepté très vite puisque je l'ai accepté en quelques heures. Et je me suis dit, c'est le moment ou jamais de concrétiser de concrétiser cela. Donc, je ne savais pas très bien ce que j'allais lancer comme activité, mais ce que je savais, c'était maintenant ou jamais.

  • Speaker #0

    Quelles ont été les premières difficultés que tu as dû surmonter quand tu t'es lancé dans l'entrepreneuriat ? Est-ce que passer de directeur général à la tête d'équipe, de nombreuses équipes ? Tu avais combien de personnes sous tes ordres ? Sous tes ordres de management ?

  • Speaker #1

    J'ai eu 40 personnes sous mes ordres. Et là, je basculais effectivement au solopreneur. Je suis solopreneur depuis maintenant trois ans. Donc, c'est vrai que c'est un changement complet de paradigme. Sauf que j'accompagne des gens qui, la plupart du temps, eux ont du management. Donc, souvent, je rentre, je zoom sur des situations où il y a beaucoup de management. Donc, ce n'est plus moi qui manage, mais ce sont mes clients.

  • Speaker #0

    Donc la boucle est bouclée.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça.

  • Speaker #0

    Écoute, ça fait presque 15 minutes qu'on est ensemble. On a bien compris ton cheminement. Maintenant, il est temps de passer à ta carte blanche.

  • Speaker #1

    Alors, ma carte blanche, moi, je croise beaucoup de dirigeants qui sont ultra seuls. C'était vrai quand j'étais dirigeant dans un grand groupe. Je n'étais pas seul, je participais à plein de réunions, mais j'étais seul à décider, j'étais seul face à mes challenges. J'étais vraiment parfois seul à ressentir des difficultés. Et il n'y avait personne pour m'entendre. Alors, je pourrais te répondre, il faut se faire coacher. Mais j'ai envie de te dire, la chose la plus importante, qui a été la plus déterminante pour moi, c'est de rencontrer des dirigeants. qui rencontraient les mêmes difficultés que moi. Donc, il y a des cercles de dirigeants. Moi, j'en anime moi-même. Et les dirigeants qui se rencontrent vont enfin parler de leurs vraies difficultés, de leurs vraies vulnérabilités. Alors, peut-être pas dans les trois premières minutes où ils vont parfois montrer le côté positif, le côté je suis un dirigeant et je suis fier de l'être Mais si ces sacs de dirigeants se réunissent régulièrement, plus ça va, plus on se dit les choses et plus on est dans l'entraide. Voilà. Donc, ma carte blanche, c'est de dire ne restez pas seul, allez voir vos pairs et à travers vos pairs, vous allez les aider et vous allez être aidé.

  • Speaker #0

    Rendez-vous le podcast. Yes, super. On y reviendra tout à l'heure sur les cercles de dirigeants. Mais là, il est vraiment temps aussi de répondre à la question qu'on s'était posée tous les deux. Comment transformer les défis en opportunités de croissance ? Vaste question que tu m'as suggérée quand on a préparé l'émission. Alors, vas-y, concrètement. Alors, quand tu parles de défi, tu fais référence à quoi exactement ? Alors,

  • Speaker #1

    les défis, c'est soit je m'aperçois que mon entreprise ne progresse plus comme elle progressait. Ça peut être, deuxième défi, je ne trouve plus la même passion dans l'exercice de mes fonctions. Comme autre défi, mon marché m'impose de m'adapter. l'intelligence artificielle m'impose de changer complètement de paradigme, la réglementation m'impose... Donc toutes ces situations qui sont vécues, et c'est normal d'abord comme une crise. Comme on le voit en chinois, je sais pas si tu le sais, mais derrière crise, il y a deux parties, il y a deux lettres chinoises. La première lettre veut dire danger et la deuxième veut dire... opportunité. Et moi, c'est celle de l'opportunité que j'ai croisée dans ma vie. Quand j'étais en difficulté, ça m'a conduit à trouver des solutions, parfois à aller dans des cercles de dirigeants, parfois à me faire coacher. Et c'est grâce à ces crises et ces difficultés que finalement je suis devenu, j'ai eu une plus grande conscience sur mon marché, j'ai développé de nouvelles compétences, de nouveaux chemins. Et donc, en fait, les crises, si on ne les regarde pas comme une fatalité, elles sont souvent annonciatrices de croissance et d'apprentissage. T'as pas l'air convaincu.

  • Speaker #0

    Non, ça paraît tellement évident ce que tu dis, c'est tellement du bon sens quelque part. Après, la difficulté,

  • Speaker #1

    c'est peut-être aussi,

  • Speaker #0

    dans ces moments de crise, on a des émotions. Et c'est peut-être là où il va falloir apprendre à s'en détacher, à les gérer. C'est peut-être là où tu interviens aussi ?

  • Speaker #1

    C'est une des raisons pour lesquelles je parlais de la solitude du dirigeant. Le dirigeant qui reste seul et qui reste dans ses certitudes, ses croyances, il va avoir tendance à avoir cette crise qui va l'emmener vers le fond, parce qu'il va avoir une tendance normale, naturelle, de faire un peu plus ce qu'il fait déjà. Comme disait Einstein, la folie, c'est de vouloir un résultat différent en faisant toujours la même chose. On a cette tendance quand on est tout seul, c'est qu'on appuie sur l'accélérateur, on peut s'épuiser d'ailleurs, alors que si on va vers du mentoring, du coaching ou des cercles de dirigeants, on va s'apercevoir qu'il n'y a pas une façon de faire, mais qu'il y en a une infinité. Et donc, on va prendre conscience qu'il va falloir changer la manière de faire pour obtenir un résultat différent. Mais sauf que quand on est en pleine solitude, c'est vraiment difficile de à la fois changer, à la fois gérer son entreprise, à la fois colmater, parce que s'il y a crise, ça veut dire aussi qu'il y a des urgences. Donc, il faut prendre du temps. C'est contre-intuitif, mais quand il y a une crise, Il faut prendre du temps pour soi.

  • Speaker #0

    Rendez-vous, le podcast. Tu as plusieurs profils de clients, j'imagine. Ils sont dans des situations bien différentes à chaque fois. Il y en a qui sont déjà résilients, mais qui n'y arrivent pas. plutôt dans des... encore plus en difficulté, qui n'arrivent pas à passer à l'action ? Comment sont tes clients quand tu commences à travailler avec eux ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, comme tu dis, j'ai plein de types de clients. Donc, ça va du patron de PME au directeur de filiale de grand groupe, au solopreneur, enfin bref, donc des configurations qui sont très différentes. Donc, je ne peux pas te répondre de manière universelle. Mais souvent, ce qui se passe, c'est que déjà, ils n'ont pas l'habitude d'être entendus. Donc... sans mélanger le coach avec le psy, mais déjà poser les difficultés, regarder les difficultés et pouvoir aussi dire ce qu'ils aimeraient comme choses différentes. Ça paraît du basique, mais c'est la première chose qu'il faut commencer à faire. C'est mettre de la conscience, aussi parfois dire j'en ai marre, je n'aime plus ce que je fais ou je suis sur une trajectoire. que je fais par obligation. Donc là, il va y avoir plein de techniques. Par moment, on va aller se poser la question de qu'est-ce qui se répète. en permanence dans la vie professionnelle, voire dans la vie tout court de la personne. D'autres fois, on va s'apercevoir qu'elle n'a plus envie d'être là où elle est, qu'elle a envie de passer à une autre étape de sa vie professionnelle. Ça peut arriver. Donc, si tu veux, je ne vais pas te répondre. Les 80 clients que j'ai accompagnés, il y en a certains qui sont encore mieux dans leur job qu'ils avaient à l'époque. Il y en a qui ont changé de job, il y en a qui ont changé de manière d'exercer leur job, mais en tout cas, ça veut dire que tu ne peux pas rester figé, tu ne peux pas rester dans la même façon de faire et de voir les choses.

  • Speaker #0

    Et les résultats avec tes clients, j'imagine que ça dépend aussi de leur capacité à s'investir, à travailler sur eux, et que ça va aussi avoir un impact sur le résultat de votre collaboration à tous les deux. Comment tu te situes par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Oui, je ne suis pas un magicien, donc je n'ai pas de baguette magique pour tout seul comme un grand, d'un seul coup, en marabout, les transformer de A à B. Oui, ça dépend de l'investissement qu'est le leur, ça dépend parfois du degré d'urgence dans lequel ils se trouvent, c'est triste à dire, mais parfois il faut un peu souffrir pour transformer les choses. mes clients sont satisfaits, c'est-à-dire qu'à la fin, on fait un bilan, on regarde ce qui s'est passé entre le bilan et le cadrage, c'est-à-dire le démarrage et la fin, et le gap, il est important, c'est-à-dire qu'ils me mettent une note de 4,8 sur 5, je ne pense pas que c'est parce que je suis gentil et qu'ils ont envie de me rassurer, mais ils me mettent 4,8 sur 5 parce que le gap est important entre le début de l'accompagnement et la fin de l'accompagnement.

  • Speaker #0

    Tu les secoues un peu tes clients ?

  • Speaker #1

    Oui, moi c'est tout parti. En fait, on dit que le coach est en posture basse. Quand je vais être en posture de coach, je vais avoir tendance à te poser des questions avec une certaine neutralité, avec beaucoup de bienveillance. Ça, c'est OK pour moi. Par contre, quand tu me disais est-ce qu'ils agissent, est-ce qu'ils n'agissent pas, etc. S'ils n'agissent pas, je vais sortir mon miroir qui va être a priori... Tout va bien de ton côté, puisqu'a priori, tu ne mets pas en œuvre ce que tu disais que tu allais mettre en œuvre. Donc, je suis assez cash. Je suis cash. C'est de la bienveillance sans complaisance.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu réfères à d'autres professionnels si tu es confronté à des cas trop compliqués qui relèveraient peut-être de la médecine ou d'autres intervenants ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs questions derrière ta question. Déjà, moi, je me fais superviser. Donc, ça veut dire qu'en tant que coach… J'ai tous les mois une coach avec laquelle je vais amener des cas pratiques, des cas difficiles, et je vais lui dire comment je les ai traités, comment j'aimerais les traiter, et je vais avoir son éclairage, ça c'est le premier point. Et dans certains cas, on n'est plus compétent, et il faut reconnaître quand on est compétent et quand on ne l'est plus. Il m'est arrivé à quelques reprises d'avoir des gens qui étaient dans une souffrance psychologique. Donc, je les ai juste aidés à prendre conscience de cela. Et derrière ça, je vais les conduire vers un autre praticien, puisque je ne suis pas un psychiatre, je ne suis pas un psychologue. Il ne faut pas jouer avec des domaines qu'on ne maîtrise que partiellement.

  • Speaker #0

    Tu connais les secours en santé mentale ? C'est en train de se développer, ça est en train d'arriver en France depuis 2018. C'est un peu comme... En secours en santé mentale ?

  • Speaker #1

    Non, je ne connais pas.

  • Speaker #0

    C'est l'équivalent de l'AFPS, alors ce n'est plus AFPS, maintenant ça doit être BSSR, un truc comme ça, mais dédié vraiment à la santé mentale, détecter des problèmes, des troubles de dépression pour ses collègues.

  • Speaker #1

    Je ne connais pas ça. Je vois qu'il y a des messages sur le côté, je ne sais pas si tu les vois. Bonjour à ceux qui, en tout cas, sont en train de nous écouter. Non, je ne connais pas ce que tu évoques.

  • Speaker #0

    C'est l'occasion de le découvrir pour une prochaine fois. Il y a quelque chose que j'aimerais bien rebondir sur ce que tu as dit. Tu as exprimé le fait que tu as été supervisé en tant que coach par un employé. Il y a cet aspect-là. Et puis, il y a aussi l'aspect, est-ce que toi-même, tu es coaché, pas forcément en supervision par rapport à tes clients, toi-même en tant que pro ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis coaché, je suis supervisé parce qu'il me paraît important En fait, plus on avance avec nos coachés, plus on rencontre des gens qui ont des parcours parfois semblables aux nôtres. Donc, parfois, c'est une chance. parfois, ça nous emmène dans nos propres difficultés. Donc, il est important quand on identifie ses propres difficultés d'entrepreneur ou de coach, de se faire coacher pour mettre un peu de lumière sur ce qu'il y a derrière ça. Il n'y a pas de raison qu'on conseille nos clients de se faire coacher et que nous, on ne soit pas coachés nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Rendez-vous le podcast. Le coach ne conseille pas, lui. Il paraît que ses clients vont plutôt être sur la partie, poser des questions, le faire progresser.

  • Speaker #1

    Il va poser des questions. Moi, en étant un ex-dirigeant, parfois, il va arriver que mes clients vont me demander mais tu ferais quoi à ma place ? Donc, je change parfois de casquette entre le coach, le mentor et le conseil. J'essaye de ne pas tout mélanger. Donc, parfois, il m'arrive de dire est-ce que tu m'autorises de te donner un conseil ? Et là, on switch sur plus du conseil. Tu n'es pas obligé d'être idiot.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu disais tu parlais des cercles de dirigeants dans ta carte blanche notamment. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? C'est une franchise ? C'est un réseau de réseaux ? C'est quelque chose que tu as inventé toi ?

  • Speaker #1

    Au départ, rendons à César ce qu'il y a à César. Napoleon Hill. Donc en 1900 quelque chose, tout début du XXe siècle, Napoléon Hill veut savoir qu'est-ce qui fait que certains dirigeants deviennent riches, réussissent. C'est plutôt sous l'angle de la richesse quand il fait son étude. Et il s'aperçoit, entre autres, que tous ceux qui réussissent le mieux ont en commun de se réunir avec d'autres dirigeants. Donc c'est au départ tout à fait une... constatations. Et ensuite, il y a des techniques, on appelle ça des masterminds. Masterminds, parce que c'est comme si on unissait chacun de nos cerveaux pour en faire un grand mastermind. Et moi, j'ai testé ces techniques en 2020 et j'en suis à mon septième cercle de dirigeants que j'accompagne. J'en accompagne un en ce moment. Et donc, on se voit tous les mois en présentiel ou ou en distanciel, et j'utilise différentes techniques, dont le mastermind.

  • Speaker #0

    Ok, alors si je comprends bien, un mastermind, c'est quoi ? C'est une fédération ? C'est juste une théorie ? On est du point de vue de la théorie ?

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas une théorie. Tu vas réunir, tu vas déjà faire le casting, je vais faire le casting d'un groupe de dirigeants. Ils ne sont pas plus que 10, donc là en l'occurrence, ils sont 8. et ces huit dirigeants vont d'abord faire connaissance entre eux, ils vont se présenter comme toi et moi, ils vont se présenter, ils vont présenter leurs challenges, etc. Quand on va rentrer en posture de mastermind, il y a une, un des dirigeants qui va se mettre au milieu, on appelle ça le hot seat, le siège chaud. Au milieu, il va commencer à raconter sa problématique qui le bloque. Et là, tu vas avoir plusieurs séquences. Tu vas avoir des séquences sur les ressentis, tu vas avoir des questions sans que la personne puisse répondre. Donc, ce n'est pas un dialogue, ce sont des séquences tour à tour. C'est soit la personne qui rencontre le problème qui parle.

  • Speaker #0

    Soit ce sont les autres dirigeants qui s'expriment, qui questionnent ou qui proposent. C'est un... Il faut le vivre, mais c'est une expérience qui fait que la personne qui est rentrée avec ses problèmes sort avec des solutions. Ça, c'est ça qui est magique, des prises de conscience, des solutions qu'elle n'arrivait pas à trouver toute seule.

  • Speaker #1

    Ça ressemble un peu à du co-développement, ça en est, ou c'est encore autre chose ?

  • Speaker #0

    Ça ressemble à du co-développement... il y a des termes un petit peu variés après tout le monde n'est pas la même chose derrière mastermind et derrière co-développement parfois le co-développement tu vas voir que la personne qui est au milieu commence à vraiment beaucoup interagir moi ce sont vraiment des séquences où il n'y a pas de dialogue vraiment la personne quand elle écoute elle écoute quand elle parle elle parle et on l'écoute donc ce sont vraiment des séquences c'est important le mode opératoire est très important mais c'est pas du coaching de groupe finalement un mastermind C'est encore autre chose. Tu peux y mettre des mots. Il y a du coaching. C'est-à-dire le fait d'être coach et d'animer un mastermind, c'est un énorme plus. Le fait d'avoir été moi-même dirigeant, c'est un autre plus. Le fait de suivre un process de mastermind tel que je te le décris, moi, j'en vois la puissance parce que je fais ça depuis maintenant 5 ans.

  • Speaker #1

    Et tu as été formé pour animer un mastermind ? Il existe des formations, des accompagnements ?

  • Speaker #0

    Oui, il existe. des formations. Il y a Jean-François Thirier qui s'est spécialisé dans ce domaine-là. J'ai d'ailleurs commencé par lire un de ses livres. J'ai fait de manière assez empirique. J'ai reproduit ce qui est écrit dans ce livre qui est Comment animer un mastermind si je ne me trompe pas de titre.

  • Speaker #1

    Excellent. Je suis un passionné de tout ce qui est communauté, tout ce qui est réseau. Forcément, ça résonne un peu en moi. J'imagine que... Au sein de ce mastermind, il y a aussi des moments off où finalement les dirigeants apprennent à encore mieux se connaître et pourquoi pas collaborer ensemble.

  • Speaker #0

    Exactement. Ce sont des prétextes. Alors, le mastermind, c'est très puissant. La personne qui va sur le CHO, elle s'en rappelle. Elle s'en rappelle, elle a beaucoup appréhendé parce que quand même, tu te livres sur beaucoup de choses de toi, de tes vulnérabilités. Donc, c'est souvent la première fois que la personne dit tout ce qu'elle dit. Par contre, souvent, elle dit je me sens encore mieux qu'avant donc ce n'est pas un drame. Il faut oser prendre un sujet qui est un vrai sujet, oser parler à sept autres, huit autres avec moi, personnes, être entendu par huit personnes d'un coup, et les entendre un peu, poser des questions qui sont parfois urticantes, on appelle ça des questions popcorn, ça fait un peu bousculer. ton état d'esprit.

  • Speaker #1

    Ok, alors, une dernière, peut-être quelques questions, encore deux. Tu dis, à un moment donné, j'avais pris des notes quand on s'était vu pour préparer l'émission, tu avais dit le plus utile, c'est de définir l'endroit où on se sent le plus utile.

  • Speaker #0

    C'est quand on rentre dans un autre niveau, c'est-à-dire quand tu prends du recul, ça a été mon cas, quand j'ai pris du recul, soit parce que j'ai fait des retraites spirituelles, soit parce que j'ai fait des stages de développement personnel. Tu peux dire Prends du recul sur ton histoire. Et en fait, très souvent, je ne vais pas dire toujours, mais très souvent, tu vois un fil conducteur. Moi, je me suis rendu compte, quand je suis devenu coach, j'ai voulu savoir, je voulais coacher qui, je voulais coacher pourquoi. Donc, tu as ce start with why, pourquoi tu fais ça. Et je me suis rendu compte qu'en fait, toutes les situations, je t'ai parlé de défis et d'opportunités, j'avais transformé beaucoup les défis en opportunités. Moi, il y a un livre qui m'a marqué qui s'appelle L'alchimiste de Coelho. Un alchimiste, c'est celui qui transforme le plomb en or. J'aime beaucoup cette image. Peut-être même que je me forme à l'alchimie d'une manière ou d'une autre. Je fais un petit clin d'œil d'ailleurs à Charlotte de Silgui qui a fait le coaching alchimique et qui a été voir dans tous les rites. les habitudes ancestrales, on a depuis très longtemps voulu trouver notre mission de vie et on a voulu très souvent regarder nos blessures pour comprendre pourquoi on a été blessé et qu'est-ce que ça nous a appris. Moi, mon parcours à moi, c'est de transformer des situations qui semblent plombées en des situations qui sont dorées.

  • Speaker #1

    Je ne résiste pas à te poser la question parce que là, ça fait… 33 minutes qu'on est ensemble, donc tu te livres un peu plus, j'aime bien. Notamment, tu parles de retraite spirituelle. Tu peux nous expliquer un petit peu ce que tu as fait au cours de ces différentes retraites spirituelles ? C'est quoi exactement ?

  • Speaker #0

    Alors, déjà, ce qui est rigolo, c'est que quand je suis sorti de chez Total après 25 ans de... de bons et loyaux services, j'ai décidé de faire un jeûne assez fort et de faire une retraite spirituelle dans un monastère, dans une abbaye. Je suis parti dans cette abbaye et sans raconter tout, mais au départ, je me suis dit, tu es un peu fou, tu te retrouves dans une abbaye, qu'est-ce que tu fous là ? Et pendant une semaine, je n'ai pas prononcé un mot. Donc, je suis resté avec la nature. parce que j'étais à l'abbaye de l'Erinz sur une île, une petite île qui est juste en face de Cannes, c'est très charmant. J'ai lu, j'ai prié et j'ai observé la nature. Et je suis ressorti de là complètement transformé. Je ne trouvais pas les mots pour dire ce qui s'était transformé, mais il y avait un grand apaisement en moi, il y avait une plus grande verticalité, je comprenais beaucoup plus le sens de ma mission. si on veut parler de mission de vie. J'ai fait ça depuis chaque année et je m'apprête à faire un bout du chemin de Compostelle dans ce modèle-là, en marchant et en ne parlant pas.

  • Speaker #1

    Tu vois, j'ai encore eu plus de réponses. Tu te livres encore plus, tu parles de ta foi. Bref, on ne va pas la commenter, ce n'est pas le but de l'émission. Allez, encore deux questions. Comment on peut t'aider aujourd'hui, Stéphane ? Est-ce que tu recherches un... des contacts en particulier, de l'aide ponctuelle sur quelque chose, un partenariat que tu aimerais monter ? Est-ce qu'on peut t'aider aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    On peut m'aider en partageant avec moi. Moi, je suis très présent sur LinkedIn. Et en fait, moi, j'aime beaucoup ce côté, finalement, communautaire. Alors, quand on dit j'ai une communauté LinkedIn, c'est très pompeux. Mais d'interagir. Moi, j'ai rencontré beaucoup de personnes. qui sont devenus parfois des clients, mais parfois je suis devenu client chez eux, des amis, des mentors, etc. Donc, la première chose, c'est poster sur LinkedIn, commenter sur LinkedIn, partager sur LinkedIn. C'est déjà énorme si j'ai ça en retour. C'est très chouette. Voilà, non, je n'ai pas de besoin particulier parce que j'ai pris l'habitude de les traiter au fil de l'eau.

  • Speaker #1

    J'ai une dernière question pour toi ne te sens pas obligé je préviens mon invité mais là j'ai complètement oublié je ne te sens pas obligé de répondre si tu ne vois personne maintenant que tu as vécu l'expérience de l'interview avec moi qui est-ce que tu verrais à ta place prochainement ?

  • Speaker #0

    Je t'ai parlé de Charlotte Decilgui je ne sais pas du tout si elle sera réceptive c'est une personne c'est marrant parce qu'on a eu un parcours similaire parce qu'elle a travaillé chez EDF pendant pas mal d'années elle est... coach, mais Charlotte a travaillé sur le coaching alchimique. Elle t'en parlera mieux que moi. Elle a vraiment développé une méthode et je trouve que c'est extrêmement inspirant. En tout cas, elle m'inspire.

  • Speaker #1

    Si elle est inspirée aussi par ce podcast, si elle a envie de répondre à mes questions et se livrer du point de vue professionnel, avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci Jean-Christophe. Je salue les personnes qui nous ont mis les petits messages, moi je n'ai pas répondu. Je dis bonjour et je remercie en personne qui ont commenté.

  • Speaker #1

    On va aller répondre à ça tout de suite. Belle semaine à toi.

  • Speaker #0

    Merci. C'était Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires.

Description

"Rendez-vous" accueille Stéphane Séguin, coach et ancien dirigeant d’envergure, pour explorer son parcours et sa philosophie de la transformation. Stéphane partage son ascension professionnelle, depuis ses débuts en tant qu'ingénieur jusqu’à la direction générale d’une filiale e-commerce de Total, avant de se réinventer en coach pour dirigeants. Il nous confie son approche du coaching, les défis rencontrés dans sa transition vers l’entrepreneuriat et les bénéfices des cercles de dirigeants qu’il anime. À travers cette conversation riche et authentique, il révèle comment les crises peuvent devenir des opportunités de croissance.


Extraits clés

  1. Son parcours de directeur général :
    « J’ai été directeur général de la première filiale e-commerce de Total. Nous avons transformé une activité vieillissante en une dynamique d’innovation énergétique, avec 3 000 collaborateurs mobilisés. »


  2. Son évolution en tant que coach :
    « Au départ, je voyais le coaching comme du bullshit. Puis, une coach m’a posé des questions qui m’ont poussé à grandir. Aujourd’hui, j’accompagne les dirigeants à sortir de leur zone de confort pour en faire des opportunités. »


  3. Les Masterminds qu’il anime :
    « Un mastermind, c’est huit dirigeants qui se rassemblent pour résoudre ensemble des problématiques. On se met à nu, on confronte les idées, et on repart avec des solutions concrètes. »

    🎧 Bonne écoute ! 🎧



📚 RESSOURCES

👐 LinkedIn de Stéphane Séguin

🌐 Site web de LesBoosters


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Transcription

  • Speaker #0

    Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires. Stéphane !

  • Speaker #1

    Bonjour Jean-Christophe !

  • Speaker #0

    J'espère que tu vas bien en ce lundi 18 novembre 2024. Le début d'une nouvelle aventure. On va passer un super moment ensemble.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    trois grandes parties. On va creuser un petit peu, savoir qui tu es professionnellement parlant. Tu as un super parcours, en plus, tu vas nous expliquer ça. Ensuite, tu auras ta carte blanche, une minute pour un coup de gueule, un coup de pub, une asso que tu soutiens ou un projet que tu soutiens ou quelque chose que tu as envie de partager avec nous. Et puis, dans la dernière partie, on parlera de la vie Comment transformer les défis en opportunités de croissance notamment ? On parlera aussi de ton parcours d'entrepreneur et de ce que tu fais concrètement avec tes clients.

  • Speaker #1

    Ok, avec plaisir.

  • Speaker #0

    Super Stéphane. Alors écoute, c'est parti, mais juste avant de rentrer dans le vif du sujet, est-ce que tu peux te présenter, 30 secondes, que ceux qui nous écoutent comprennent qui tu es et ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Donc je suis Stéphane Séguin, j'ai 52 ans. J'ai été longuement dirigeant dans deux grandes entreprises, 25 ans. J'ai occupé des fonctions variées, directeur informatique, directeur commercial, directeur de la transformation digitale et aussi directeur général d'une filiale e-commerce de Total. Et depuis trois ans, je coache des dirigeants d'entreprises. J'en ai coaché 80 que j'ai accompagnés sur des durées de trois à six mois. Voilà qui je suis.

  • Speaker #0

    Remontons le temps. Alors, tu as dit que tu as 52, 53, c'est ça ?

  • Speaker #1

    52 bientôt.

  • Speaker #0

    52 bientôt. On a 10 ans pile poil d'écart. 10 ans de moins. Remontons le temps. Est-ce que tu peux nous partager un petit peu la sortie de tes études ? Comment tu as débarré dans la vie professionnelle ? Qu'est-ce que tu as fait comme bac exactement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je viens d'un milieu modeste. J'en parle souvent, non pas parce que j'en ai ni honte ni quoi que ce soit, mais je viens d'un milieu ouvrier. J'avais un père qui était facteur et qui avait tendance à se dénigrer. Et je me suis poussé à faire mon meilleur, mon best effort. Et j'ai fait un bac scientifique, un bac C à l'époque. Puis derrière, Mathsup, Mathsup Maths P. J'ai fait une école d'ingénieur, donc mon papa était tout fier de moi de sortir avec ce titre d'ingénieur. Voilà, ça c'est le démarrage. Tu veux entrecouper ou tu veux qu'on accélère un peu ?

  • Speaker #0

    Non, vas-y, prends ton temps.

  • Speaker #1

    Ensuite, je suis rentré à la Société Générale et j'étais à la direction informatique. Je suis passé du développeur au chef de projet, au responsable d'équipe très rapidement. Et ce qui me gênait un petit peu, j'aimais bien la société générale, mais ce qui me gênait, c'est que les parcours étaient… Tu restais un peu tout le temps dans le même domaine. Et d'ailleurs, ils te le disaient, si tu rentrais dans l'IT, tu avais une grande tendance à rester toute ta carrière dans l'IT. Et j'ai eu une chasseuse de tête qui est venue me voir et me parler du groupe Total. Et la promesse du groupe Total, c'était de pouvoir faire des métiers différents au fur et à mesure de sa carrière. La personne que j'ai rencontrée au niveau DRH, c'était un ancien géologue qui avait été attaché de presse du président de la société et qui était donc devenu DRH. Il me prouvait par son parcours qu'il ne me racontait pas que des histoires. Mon parcours a été un peu au diapason. Je suis rentré d'abord dans l'informatique, directeur de projet, de grands projets. Et je suis devenu après directeur commercial avec des itinérants sur la route. Donc un changement assez grand de situation et de profil d'accompagnement. Et ensuite, je suis devenu directeur dans la transformation d'une activité. Il fallait trouver des nouveaux relais de croissance. Et dans la foulée, je suis devenu directeur général de la première filiale e-commerce de Total. Donc ils vendaient du fuel domestique. et on en a fait une filiale qui était là pour vendre de l'énergie en règle générale et qui a accompagné la transformation. de grosses filiales qui embauchaient, qui avaient 3000 personnes dans leurs équipes. Donc, des grandes occasions de transformer des activités existantes et leur donner un nouvel essor, une façon de tirer vers le haut des activités qui avaient tendance à être en attrition.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu devais te transformer peut-être aussi un peu toi-même parce que... Je ne veux pas tomber dans les clichés, mais je connais beaucoup d'ingénieurs. Et les ingénieurs, en général, sont très bons dans ce qu'ils font. C'est vraiment des pointures. Mais quand tu leur parles commerce, communication, là, tu leur fais franchir un grand cap. Et toi, on a l'impression que finalement, tu as réussi à t'adapter avec toutes les casquettes que tu as pu porter. Comment tu as fait pour t'adapter aussi facilement ? Enfin non, ça doit y avoir des...

  • Speaker #1

    Aussi facilement que je ne pourrais pas. Si tu veux, quand j'ai l'opportunité, j'avais le sentiment qu'il fallait que je goûte à différents métiers. C'est pour ça que j'étais rentré chez Total. Quand je rentre dans le dur, quand je passe de l'informatique au commerce, je ne te dis pas que ça s'est passé en trois secondes. C'est par humilité, par écoute, par aussi envie de me développer dans un domaine dans lequel je n'étais pas vraiment dans le... confort, dans ma zone de confort. En fait, j'ai eu ça tout au long de ma carrière. Et c'est peut-être ça qui a fait que j'ai travaillé sur moi, peut-être ça qui a fait que je me suis fait coacher, et peut-être ça qui a fait qu'aujourd'hui, je suis un coach de dirigeant qui les aide à passer des caps, à passer dans des zones d'inconfort et d'en faire une opportunité.

  • Speaker #0

    Toi-même, tu as été coaché plusieurs fois quand tu étais salarié ?

  • Speaker #1

    J'ai été coaché un petit peu par hasard. Quand j'étais directeur général de la filiale e-commerce, j'avais une problématique autour des nouvelles générations qu'on avait parfois du mal à engager. J'ai fait appel à une coach pour qu'elle nous aide, ou plutôt qu'elle aide cette jeune génération à s'engager davantage. Elle a été suffisamment maligne. pour me demander d'abord de passer par le codire, donc de passer un petit peu de temps avec le codire. Et elle m'a proposé habilement de d'abord commencer par me coacher moi. Et donc, moi, je ne voyais pas pourquoi. Pour moi, le coaching, c'était un petit peu du bullshit. Je le dis parce qu'il y a plein de gens qui pensent ça et je le pensais à l'époque. Et je me suis rendu compte... qu'à travers le coaching, une personne qui ne connaissait pas mon business, qui ne connaissait pas mon activité, me posait des questions qui m'amenaient à répondre à des choses auxquelles je ne me confrontais pas. Et donc, je suis devenu beaucoup plus efficient, beaucoup mieux dans mes baskets en tant que directeur général, parce que cette coach me posait des questions qui me faisaient agrandir. ma conscience et travailler plus efficacement.

  • Speaker #0

    Ça t'a permis aussi d'aider mieux cette jeune génération finalement ?

  • Speaker #1

    Oui, ce qui est rigolo, c'est que je lui avais demandé de venir pour coacher cette jeune génération, elle ne me l'a jamais fait. C'est-à-dire qu'on a vu les effets de notre coaching, de mon coaching et du coaching des membres du Codire. En fait, on a vu qu'il y avait un changement chez nos équipes, au sein de nos équipes. Donc, ça devait quand même venir de nous. Ce n'était pas forcément évident de se l'avouer, mais nos changements ont conduit à des changements dans les personnes qu'on manageait.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es d'accord avec moi que cette jeune génération a quelque chose de fascinant ? Ils sont, et elles sont, au même âge que nous, beaucoup plus instruits et instruites grâce au réseau. et j'ai beaucoup de jeunes qui viennent à ce micro moi j'ai 42 ans et ils ont 20 ans de moins et ils me disent moi pendant les cours je me formais sur Youtube parce que j'aimais pas ce que le prof me disait ça m'intéressait pas et je m'auto-formais et j'ai même commencé Jean-Christophe à l'âge de 14 ans moi je trouve cette génération hyper inspirante alors on me dit souvent qu'elle est difficile à manager mais moi je pense que il y a de l'avenir et entre de bonnes mains

  • Speaker #1

    Ouais, je rejoins ce que tu dis. Je pense que c'est une génération beaucoup plus curieuse. Alors, on peut leur associer le côté zapper. L'excès de curiosité peut conduire à avoir du mal à se concentrer. Mais d'abord, commençons par les qualités. Elle est curieuse. La deuxième chose, c'est qu'elle est très tournée vers le développement. Développement personnel, développement d'un business. Ils n'ont pas froid aux yeux. Donc, c'est pareil, on peut le présenter négativement ou on peut le présenter positivement. Mais en gros, ils osent. Alors que peut-être... que dans ma génération, on avait un peu le doigt sur la couture, on suivait les cours de manière très respectueuse du cadre qui était posé. Eux, ils sortent du cadre, ils explorent. Alors, ils ont parfois du mal à s'installer et s'enraciner. Chaque génération a ses problématiques.

  • Speaker #0

    Du coup, comment est-ce que tu as basculé, entre guillemets, vers le monde de l'entrepreneuriat ? Tu avais 25 ans quand même d'expérience, tu étais directeur général d'une filiale, comme tu disais, dans le e-commerce. Qu'est-ce qui a fait, à un moment donné, qu'il faut que je fasse autre chose, que je bascule vers le monde de l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Il y avait déjà une petite voix qui me disait, depuis un certain nombre d'années, autre chose. J'étais satisfait de ma carrière professionnelle, mais je sentais que j'avais envie d'être utile autrement. C'était très conceptuel. Et il y a eu un plan de départ qui a été proposé par le groupe. Et donc, ce plan de départ, non seulement je l'ai accepté, je l'ai accepté très vite puisque je l'ai accepté en quelques heures. Et je me suis dit, c'est le moment ou jamais de concrétiser de concrétiser cela. Donc, je ne savais pas très bien ce que j'allais lancer comme activité, mais ce que je savais, c'était maintenant ou jamais.

  • Speaker #0

    Quelles ont été les premières difficultés que tu as dû surmonter quand tu t'es lancé dans l'entrepreneuriat ? Est-ce que passer de directeur général à la tête d'équipe, de nombreuses équipes ? Tu avais combien de personnes sous tes ordres ? Sous tes ordres de management ?

  • Speaker #1

    J'ai eu 40 personnes sous mes ordres. Et là, je basculais effectivement au solopreneur. Je suis solopreneur depuis maintenant trois ans. Donc, c'est vrai que c'est un changement complet de paradigme. Sauf que j'accompagne des gens qui, la plupart du temps, eux ont du management. Donc, souvent, je rentre, je zoom sur des situations où il y a beaucoup de management. Donc, ce n'est plus moi qui manage, mais ce sont mes clients.

  • Speaker #0

    Donc la boucle est bouclée.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça.

  • Speaker #0

    Écoute, ça fait presque 15 minutes qu'on est ensemble. On a bien compris ton cheminement. Maintenant, il est temps de passer à ta carte blanche.

  • Speaker #1

    Alors, ma carte blanche, moi, je croise beaucoup de dirigeants qui sont ultra seuls. C'était vrai quand j'étais dirigeant dans un grand groupe. Je n'étais pas seul, je participais à plein de réunions, mais j'étais seul à décider, j'étais seul face à mes challenges. J'étais vraiment parfois seul à ressentir des difficultés. Et il n'y avait personne pour m'entendre. Alors, je pourrais te répondre, il faut se faire coacher. Mais j'ai envie de te dire, la chose la plus importante, qui a été la plus déterminante pour moi, c'est de rencontrer des dirigeants. qui rencontraient les mêmes difficultés que moi. Donc, il y a des cercles de dirigeants. Moi, j'en anime moi-même. Et les dirigeants qui se rencontrent vont enfin parler de leurs vraies difficultés, de leurs vraies vulnérabilités. Alors, peut-être pas dans les trois premières minutes où ils vont parfois montrer le côté positif, le côté je suis un dirigeant et je suis fier de l'être Mais si ces sacs de dirigeants se réunissent régulièrement, plus ça va, plus on se dit les choses et plus on est dans l'entraide. Voilà. Donc, ma carte blanche, c'est de dire ne restez pas seul, allez voir vos pairs et à travers vos pairs, vous allez les aider et vous allez être aidé.

  • Speaker #0

    Rendez-vous le podcast. Yes, super. On y reviendra tout à l'heure sur les cercles de dirigeants. Mais là, il est vraiment temps aussi de répondre à la question qu'on s'était posée tous les deux. Comment transformer les défis en opportunités de croissance ? Vaste question que tu m'as suggérée quand on a préparé l'émission. Alors, vas-y, concrètement. Alors, quand tu parles de défi, tu fais référence à quoi exactement ? Alors,

  • Speaker #1

    les défis, c'est soit je m'aperçois que mon entreprise ne progresse plus comme elle progressait. Ça peut être, deuxième défi, je ne trouve plus la même passion dans l'exercice de mes fonctions. Comme autre défi, mon marché m'impose de m'adapter. l'intelligence artificielle m'impose de changer complètement de paradigme, la réglementation m'impose... Donc toutes ces situations qui sont vécues, et c'est normal d'abord comme une crise. Comme on le voit en chinois, je sais pas si tu le sais, mais derrière crise, il y a deux parties, il y a deux lettres chinoises. La première lettre veut dire danger et la deuxième veut dire... opportunité. Et moi, c'est celle de l'opportunité que j'ai croisée dans ma vie. Quand j'étais en difficulté, ça m'a conduit à trouver des solutions, parfois à aller dans des cercles de dirigeants, parfois à me faire coacher. Et c'est grâce à ces crises et ces difficultés que finalement je suis devenu, j'ai eu une plus grande conscience sur mon marché, j'ai développé de nouvelles compétences, de nouveaux chemins. Et donc, en fait, les crises, si on ne les regarde pas comme une fatalité, elles sont souvent annonciatrices de croissance et d'apprentissage. T'as pas l'air convaincu.

  • Speaker #0

    Non, ça paraît tellement évident ce que tu dis, c'est tellement du bon sens quelque part. Après, la difficulté,

  • Speaker #1

    c'est peut-être aussi,

  • Speaker #0

    dans ces moments de crise, on a des émotions. Et c'est peut-être là où il va falloir apprendre à s'en détacher, à les gérer. C'est peut-être là où tu interviens aussi ?

  • Speaker #1

    C'est une des raisons pour lesquelles je parlais de la solitude du dirigeant. Le dirigeant qui reste seul et qui reste dans ses certitudes, ses croyances, il va avoir tendance à avoir cette crise qui va l'emmener vers le fond, parce qu'il va avoir une tendance normale, naturelle, de faire un peu plus ce qu'il fait déjà. Comme disait Einstein, la folie, c'est de vouloir un résultat différent en faisant toujours la même chose. On a cette tendance quand on est tout seul, c'est qu'on appuie sur l'accélérateur, on peut s'épuiser d'ailleurs, alors que si on va vers du mentoring, du coaching ou des cercles de dirigeants, on va s'apercevoir qu'il n'y a pas une façon de faire, mais qu'il y en a une infinité. Et donc, on va prendre conscience qu'il va falloir changer la manière de faire pour obtenir un résultat différent. Mais sauf que quand on est en pleine solitude, c'est vraiment difficile de à la fois changer, à la fois gérer son entreprise, à la fois colmater, parce que s'il y a crise, ça veut dire aussi qu'il y a des urgences. Donc, il faut prendre du temps. C'est contre-intuitif, mais quand il y a une crise, Il faut prendre du temps pour soi.

  • Speaker #0

    Rendez-vous, le podcast. Tu as plusieurs profils de clients, j'imagine. Ils sont dans des situations bien différentes à chaque fois. Il y en a qui sont déjà résilients, mais qui n'y arrivent pas. plutôt dans des... encore plus en difficulté, qui n'arrivent pas à passer à l'action ? Comment sont tes clients quand tu commences à travailler avec eux ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, comme tu dis, j'ai plein de types de clients. Donc, ça va du patron de PME au directeur de filiale de grand groupe, au solopreneur, enfin bref, donc des configurations qui sont très différentes. Donc, je ne peux pas te répondre de manière universelle. Mais souvent, ce qui se passe, c'est que déjà, ils n'ont pas l'habitude d'être entendus. Donc... sans mélanger le coach avec le psy, mais déjà poser les difficultés, regarder les difficultés et pouvoir aussi dire ce qu'ils aimeraient comme choses différentes. Ça paraît du basique, mais c'est la première chose qu'il faut commencer à faire. C'est mettre de la conscience, aussi parfois dire j'en ai marre, je n'aime plus ce que je fais ou je suis sur une trajectoire. que je fais par obligation. Donc là, il va y avoir plein de techniques. Par moment, on va aller se poser la question de qu'est-ce qui se répète. en permanence dans la vie professionnelle, voire dans la vie tout court de la personne. D'autres fois, on va s'apercevoir qu'elle n'a plus envie d'être là où elle est, qu'elle a envie de passer à une autre étape de sa vie professionnelle. Ça peut arriver. Donc, si tu veux, je ne vais pas te répondre. Les 80 clients que j'ai accompagnés, il y en a certains qui sont encore mieux dans leur job qu'ils avaient à l'époque. Il y en a qui ont changé de job, il y en a qui ont changé de manière d'exercer leur job, mais en tout cas, ça veut dire que tu ne peux pas rester figé, tu ne peux pas rester dans la même façon de faire et de voir les choses.

  • Speaker #0

    Et les résultats avec tes clients, j'imagine que ça dépend aussi de leur capacité à s'investir, à travailler sur eux, et que ça va aussi avoir un impact sur le résultat de votre collaboration à tous les deux. Comment tu te situes par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Oui, je ne suis pas un magicien, donc je n'ai pas de baguette magique pour tout seul comme un grand, d'un seul coup, en marabout, les transformer de A à B. Oui, ça dépend de l'investissement qu'est le leur, ça dépend parfois du degré d'urgence dans lequel ils se trouvent, c'est triste à dire, mais parfois il faut un peu souffrir pour transformer les choses. mes clients sont satisfaits, c'est-à-dire qu'à la fin, on fait un bilan, on regarde ce qui s'est passé entre le bilan et le cadrage, c'est-à-dire le démarrage et la fin, et le gap, il est important, c'est-à-dire qu'ils me mettent une note de 4,8 sur 5, je ne pense pas que c'est parce que je suis gentil et qu'ils ont envie de me rassurer, mais ils me mettent 4,8 sur 5 parce que le gap est important entre le début de l'accompagnement et la fin de l'accompagnement.

  • Speaker #0

    Tu les secoues un peu tes clients ?

  • Speaker #1

    Oui, moi c'est tout parti. En fait, on dit que le coach est en posture basse. Quand je vais être en posture de coach, je vais avoir tendance à te poser des questions avec une certaine neutralité, avec beaucoup de bienveillance. Ça, c'est OK pour moi. Par contre, quand tu me disais est-ce qu'ils agissent, est-ce qu'ils n'agissent pas, etc. S'ils n'agissent pas, je vais sortir mon miroir qui va être a priori... Tout va bien de ton côté, puisqu'a priori, tu ne mets pas en œuvre ce que tu disais que tu allais mettre en œuvre. Donc, je suis assez cash. Je suis cash. C'est de la bienveillance sans complaisance.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu réfères à d'autres professionnels si tu es confronté à des cas trop compliqués qui relèveraient peut-être de la médecine ou d'autres intervenants ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs questions derrière ta question. Déjà, moi, je me fais superviser. Donc, ça veut dire qu'en tant que coach… J'ai tous les mois une coach avec laquelle je vais amener des cas pratiques, des cas difficiles, et je vais lui dire comment je les ai traités, comment j'aimerais les traiter, et je vais avoir son éclairage, ça c'est le premier point. Et dans certains cas, on n'est plus compétent, et il faut reconnaître quand on est compétent et quand on ne l'est plus. Il m'est arrivé à quelques reprises d'avoir des gens qui étaient dans une souffrance psychologique. Donc, je les ai juste aidés à prendre conscience de cela. Et derrière ça, je vais les conduire vers un autre praticien, puisque je ne suis pas un psychiatre, je ne suis pas un psychologue. Il ne faut pas jouer avec des domaines qu'on ne maîtrise que partiellement.

  • Speaker #0

    Tu connais les secours en santé mentale ? C'est en train de se développer, ça est en train d'arriver en France depuis 2018. C'est un peu comme... En secours en santé mentale ?

  • Speaker #1

    Non, je ne connais pas.

  • Speaker #0

    C'est l'équivalent de l'AFPS, alors ce n'est plus AFPS, maintenant ça doit être BSSR, un truc comme ça, mais dédié vraiment à la santé mentale, détecter des problèmes, des troubles de dépression pour ses collègues.

  • Speaker #1

    Je ne connais pas ça. Je vois qu'il y a des messages sur le côté, je ne sais pas si tu les vois. Bonjour à ceux qui, en tout cas, sont en train de nous écouter. Non, je ne connais pas ce que tu évoques.

  • Speaker #0

    C'est l'occasion de le découvrir pour une prochaine fois. Il y a quelque chose que j'aimerais bien rebondir sur ce que tu as dit. Tu as exprimé le fait que tu as été supervisé en tant que coach par un employé. Il y a cet aspect-là. Et puis, il y a aussi l'aspect, est-ce que toi-même, tu es coaché, pas forcément en supervision par rapport à tes clients, toi-même en tant que pro ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis coaché, je suis supervisé parce qu'il me paraît important En fait, plus on avance avec nos coachés, plus on rencontre des gens qui ont des parcours parfois semblables aux nôtres. Donc, parfois, c'est une chance. parfois, ça nous emmène dans nos propres difficultés. Donc, il est important quand on identifie ses propres difficultés d'entrepreneur ou de coach, de se faire coacher pour mettre un peu de lumière sur ce qu'il y a derrière ça. Il n'y a pas de raison qu'on conseille nos clients de se faire coacher et que nous, on ne soit pas coachés nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Rendez-vous le podcast. Le coach ne conseille pas, lui. Il paraît que ses clients vont plutôt être sur la partie, poser des questions, le faire progresser.

  • Speaker #1

    Il va poser des questions. Moi, en étant un ex-dirigeant, parfois, il va arriver que mes clients vont me demander mais tu ferais quoi à ma place ? Donc, je change parfois de casquette entre le coach, le mentor et le conseil. J'essaye de ne pas tout mélanger. Donc, parfois, il m'arrive de dire est-ce que tu m'autorises de te donner un conseil ? Et là, on switch sur plus du conseil. Tu n'es pas obligé d'être idiot.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu disais tu parlais des cercles de dirigeants dans ta carte blanche notamment. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? C'est une franchise ? C'est un réseau de réseaux ? C'est quelque chose que tu as inventé toi ?

  • Speaker #1

    Au départ, rendons à César ce qu'il y a à César. Napoleon Hill. Donc en 1900 quelque chose, tout début du XXe siècle, Napoléon Hill veut savoir qu'est-ce qui fait que certains dirigeants deviennent riches, réussissent. C'est plutôt sous l'angle de la richesse quand il fait son étude. Et il s'aperçoit, entre autres, que tous ceux qui réussissent le mieux ont en commun de se réunir avec d'autres dirigeants. Donc c'est au départ tout à fait une... constatations. Et ensuite, il y a des techniques, on appelle ça des masterminds. Masterminds, parce que c'est comme si on unissait chacun de nos cerveaux pour en faire un grand mastermind. Et moi, j'ai testé ces techniques en 2020 et j'en suis à mon septième cercle de dirigeants que j'accompagne. J'en accompagne un en ce moment. Et donc, on se voit tous les mois en présentiel ou ou en distanciel, et j'utilise différentes techniques, dont le mastermind.

  • Speaker #0

    Ok, alors si je comprends bien, un mastermind, c'est quoi ? C'est une fédération ? C'est juste une théorie ? On est du point de vue de la théorie ?

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas une théorie. Tu vas réunir, tu vas déjà faire le casting, je vais faire le casting d'un groupe de dirigeants. Ils ne sont pas plus que 10, donc là en l'occurrence, ils sont 8. et ces huit dirigeants vont d'abord faire connaissance entre eux, ils vont se présenter comme toi et moi, ils vont se présenter, ils vont présenter leurs challenges, etc. Quand on va rentrer en posture de mastermind, il y a une, un des dirigeants qui va se mettre au milieu, on appelle ça le hot seat, le siège chaud. Au milieu, il va commencer à raconter sa problématique qui le bloque. Et là, tu vas avoir plusieurs séquences. Tu vas avoir des séquences sur les ressentis, tu vas avoir des questions sans que la personne puisse répondre. Donc, ce n'est pas un dialogue, ce sont des séquences tour à tour. C'est soit la personne qui rencontre le problème qui parle.

  • Speaker #0

    Soit ce sont les autres dirigeants qui s'expriment, qui questionnent ou qui proposent. C'est un... Il faut le vivre, mais c'est une expérience qui fait que la personne qui est rentrée avec ses problèmes sort avec des solutions. Ça, c'est ça qui est magique, des prises de conscience, des solutions qu'elle n'arrivait pas à trouver toute seule.

  • Speaker #1

    Ça ressemble un peu à du co-développement, ça en est, ou c'est encore autre chose ?

  • Speaker #0

    Ça ressemble à du co-développement... il y a des termes un petit peu variés après tout le monde n'est pas la même chose derrière mastermind et derrière co-développement parfois le co-développement tu vas voir que la personne qui est au milieu commence à vraiment beaucoup interagir moi ce sont vraiment des séquences où il n'y a pas de dialogue vraiment la personne quand elle écoute elle écoute quand elle parle elle parle et on l'écoute donc ce sont vraiment des séquences c'est important le mode opératoire est très important mais c'est pas du coaching de groupe finalement un mastermind C'est encore autre chose. Tu peux y mettre des mots. Il y a du coaching. C'est-à-dire le fait d'être coach et d'animer un mastermind, c'est un énorme plus. Le fait d'avoir été moi-même dirigeant, c'est un autre plus. Le fait de suivre un process de mastermind tel que je te le décris, moi, j'en vois la puissance parce que je fais ça depuis maintenant 5 ans.

  • Speaker #1

    Et tu as été formé pour animer un mastermind ? Il existe des formations, des accompagnements ?

  • Speaker #0

    Oui, il existe. des formations. Il y a Jean-François Thirier qui s'est spécialisé dans ce domaine-là. J'ai d'ailleurs commencé par lire un de ses livres. J'ai fait de manière assez empirique. J'ai reproduit ce qui est écrit dans ce livre qui est Comment animer un mastermind si je ne me trompe pas de titre.

  • Speaker #1

    Excellent. Je suis un passionné de tout ce qui est communauté, tout ce qui est réseau. Forcément, ça résonne un peu en moi. J'imagine que... Au sein de ce mastermind, il y a aussi des moments off où finalement les dirigeants apprennent à encore mieux se connaître et pourquoi pas collaborer ensemble.

  • Speaker #0

    Exactement. Ce sont des prétextes. Alors, le mastermind, c'est très puissant. La personne qui va sur le CHO, elle s'en rappelle. Elle s'en rappelle, elle a beaucoup appréhendé parce que quand même, tu te livres sur beaucoup de choses de toi, de tes vulnérabilités. Donc, c'est souvent la première fois que la personne dit tout ce qu'elle dit. Par contre, souvent, elle dit je me sens encore mieux qu'avant donc ce n'est pas un drame. Il faut oser prendre un sujet qui est un vrai sujet, oser parler à sept autres, huit autres avec moi, personnes, être entendu par huit personnes d'un coup, et les entendre un peu, poser des questions qui sont parfois urticantes, on appelle ça des questions popcorn, ça fait un peu bousculer. ton état d'esprit.

  • Speaker #1

    Ok, alors, une dernière, peut-être quelques questions, encore deux. Tu dis, à un moment donné, j'avais pris des notes quand on s'était vu pour préparer l'émission, tu avais dit le plus utile, c'est de définir l'endroit où on se sent le plus utile.

  • Speaker #0

    C'est quand on rentre dans un autre niveau, c'est-à-dire quand tu prends du recul, ça a été mon cas, quand j'ai pris du recul, soit parce que j'ai fait des retraites spirituelles, soit parce que j'ai fait des stages de développement personnel. Tu peux dire Prends du recul sur ton histoire. Et en fait, très souvent, je ne vais pas dire toujours, mais très souvent, tu vois un fil conducteur. Moi, je me suis rendu compte, quand je suis devenu coach, j'ai voulu savoir, je voulais coacher qui, je voulais coacher pourquoi. Donc, tu as ce start with why, pourquoi tu fais ça. Et je me suis rendu compte qu'en fait, toutes les situations, je t'ai parlé de défis et d'opportunités, j'avais transformé beaucoup les défis en opportunités. Moi, il y a un livre qui m'a marqué qui s'appelle L'alchimiste de Coelho. Un alchimiste, c'est celui qui transforme le plomb en or. J'aime beaucoup cette image. Peut-être même que je me forme à l'alchimie d'une manière ou d'une autre. Je fais un petit clin d'œil d'ailleurs à Charlotte de Silgui qui a fait le coaching alchimique et qui a été voir dans tous les rites. les habitudes ancestrales, on a depuis très longtemps voulu trouver notre mission de vie et on a voulu très souvent regarder nos blessures pour comprendre pourquoi on a été blessé et qu'est-ce que ça nous a appris. Moi, mon parcours à moi, c'est de transformer des situations qui semblent plombées en des situations qui sont dorées.

  • Speaker #1

    Je ne résiste pas à te poser la question parce que là, ça fait… 33 minutes qu'on est ensemble, donc tu te livres un peu plus, j'aime bien. Notamment, tu parles de retraite spirituelle. Tu peux nous expliquer un petit peu ce que tu as fait au cours de ces différentes retraites spirituelles ? C'est quoi exactement ?

  • Speaker #0

    Alors, déjà, ce qui est rigolo, c'est que quand je suis sorti de chez Total après 25 ans de... de bons et loyaux services, j'ai décidé de faire un jeûne assez fort et de faire une retraite spirituelle dans un monastère, dans une abbaye. Je suis parti dans cette abbaye et sans raconter tout, mais au départ, je me suis dit, tu es un peu fou, tu te retrouves dans une abbaye, qu'est-ce que tu fous là ? Et pendant une semaine, je n'ai pas prononcé un mot. Donc, je suis resté avec la nature. parce que j'étais à l'abbaye de l'Erinz sur une île, une petite île qui est juste en face de Cannes, c'est très charmant. J'ai lu, j'ai prié et j'ai observé la nature. Et je suis ressorti de là complètement transformé. Je ne trouvais pas les mots pour dire ce qui s'était transformé, mais il y avait un grand apaisement en moi, il y avait une plus grande verticalité, je comprenais beaucoup plus le sens de ma mission. si on veut parler de mission de vie. J'ai fait ça depuis chaque année et je m'apprête à faire un bout du chemin de Compostelle dans ce modèle-là, en marchant et en ne parlant pas.

  • Speaker #1

    Tu vois, j'ai encore eu plus de réponses. Tu te livres encore plus, tu parles de ta foi. Bref, on ne va pas la commenter, ce n'est pas le but de l'émission. Allez, encore deux questions. Comment on peut t'aider aujourd'hui, Stéphane ? Est-ce que tu recherches un... des contacts en particulier, de l'aide ponctuelle sur quelque chose, un partenariat que tu aimerais monter ? Est-ce qu'on peut t'aider aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    On peut m'aider en partageant avec moi. Moi, je suis très présent sur LinkedIn. Et en fait, moi, j'aime beaucoup ce côté, finalement, communautaire. Alors, quand on dit j'ai une communauté LinkedIn, c'est très pompeux. Mais d'interagir. Moi, j'ai rencontré beaucoup de personnes. qui sont devenus parfois des clients, mais parfois je suis devenu client chez eux, des amis, des mentors, etc. Donc, la première chose, c'est poster sur LinkedIn, commenter sur LinkedIn, partager sur LinkedIn. C'est déjà énorme si j'ai ça en retour. C'est très chouette. Voilà, non, je n'ai pas de besoin particulier parce que j'ai pris l'habitude de les traiter au fil de l'eau.

  • Speaker #1

    J'ai une dernière question pour toi ne te sens pas obligé je préviens mon invité mais là j'ai complètement oublié je ne te sens pas obligé de répondre si tu ne vois personne maintenant que tu as vécu l'expérience de l'interview avec moi qui est-ce que tu verrais à ta place prochainement ?

  • Speaker #0

    Je t'ai parlé de Charlotte Decilgui je ne sais pas du tout si elle sera réceptive c'est une personne c'est marrant parce qu'on a eu un parcours similaire parce qu'elle a travaillé chez EDF pendant pas mal d'années elle est... coach, mais Charlotte a travaillé sur le coaching alchimique. Elle t'en parlera mieux que moi. Elle a vraiment développé une méthode et je trouve que c'est extrêmement inspirant. En tout cas, elle m'inspire.

  • Speaker #1

    Si elle est inspirée aussi par ce podcast, si elle a envie de répondre à mes questions et se livrer du point de vue professionnel, avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci Jean-Christophe. Je salue les personnes qui nous ont mis les petits messages, moi je n'ai pas répondu. Je dis bonjour et je remercie en personne qui ont commenté.

  • Speaker #1

    On va aller répondre à ça tout de suite. Belle semaine à toi.

  • Speaker #0

    Merci. C'était Rendez-vous, le podcast qui fabrique et consolide votre réseau d'apporteurs d'affaires.

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