- Speaker #0
Vous êtes à l'écoute de La Voix des RH, le podcast d'Aiming qui explore les enjeux clés de la gestion des ressources humaines. Chaque semaine,
- Speaker #1
ce podcast reçoit de nombreux experts RH pour partager leurs expériences,
- Speaker #0
vous donner leurs conseils et leurs astuces afin de vous mettre sur la bonne voie et améliorer vos performances.
- Speaker #1
Bonjour à tous, je suis Christian Virag, directeur du conseil SIRH chez Aiming. Les auditeurs me connaissent déjà puisque je suis déjà intervenu plusieurs fois sur notre chaîne de podcast La Voix des RH d'Aiming l'année dernière. notamment pour intervenir sur des sujets d'expérience collaborateur, de digitalisation DRH, de QVCT et même de dialogue social. Alors, vous connaissez le format de notre podcast et on aura aujourd'hui la chance de débattre avec un invité de marque. Cet invité est un jeune homme aussi sympathique que compétent et avec une grande maturité qui m'a impressionné dès notre première rencontre. Cette rencontre est un peu le fruit du hasard d'ailleurs et chacune de nos rencontres est toujours un moment inspirant. Je vais d'ailleurs devoir surveiller le temps car je ne vois jamais filer le temps quand je débat avec lui. Dans cet épisode, nous abandonnerons le sujet très actuel de l'intelligence artificielle, mais ramené au service des projets RH. Mais sans plus attendre, je vais laisser cet invité, Ulysse Franco, se présenter.
- Speaker #0
Merci beaucoup Christian déjà pour l'invitation, et en deuxième temps pour cette introduction, clairement. Et enchanté aux auditeurs, du coup moi je m'appelle Ulysse Franco, je suis cofondateur d'un cabinet de conseil spécialisé en transformation RH qui s'appelle ThinkAigo.
- Speaker #1
Merci Ulysse, en quelques mots tu peux nous écrire ton parcours ?
- Speaker #0
Ouais carrément, donc moi j'ai commencé dans les RH, c'était ma première expérience significative, j'ai commencé en tant que recruteur dans un cabinet de conseil, j'ai adoré... ce métier que j'ai fait et je me suis rendu compte que ce que j'ai aimé encore plus que le recrutement en tant que tel c'était le design de parcours candidat et l'amélioration de ces parcours candidat. Il y avait une petite bribe de consultants qui se cachait en moi je ne m'en rendais pas encore compte mais après j'ai eu la chance d'être en plus dans un cabinet de conseil que j'ai beaucoup aimé qui s'appelle toujours WeManity, et qui est spécialisé en transformation digitale et encore plus spécialisé en transformation agile. Donc concrètement, ils aidaient des DSI principalement à se transformer, à avoir des nouvelles façons de fonctionner pour proposer une meilleure expérience aux utilisateurs. Donc les DSI proposent des applications, ces applications sont pour les utilisateurs. C'est ce qui fait qu'on a des super outils digitaux aujourd'hui. J'ai vraiment adoré, et à force de discuter avec les consultants, de me rendre compte que...... découvrir leurs pratiques, les méthodes agiles, les nouvelles façons de fonctionner, les équipes pluridisciplinaires, etc. Ça m'a tellement plu que j'ai sauté le pas. Et du coup, j'ai fait du conseil en transformation agile et digitale. Donc ça, j'ai fait plusieurs projets digitaux comme ça. Et après, j'ai réalisé quand même que mon premier amour, l'ERH, restait mon premier amour. Je suis reparti de mon premier amour, mais avec ces bagages-là, de nouvelles méthodes, de nouvelles pratiques, qui a un... qui ont permis au DSI d'avoir plus de poids dans les organisations, on en parlait aussi tout à l'heure. Et je pense que c'est le moment pour les RH aussi de pouvoir bénéficier de ces pratiques qui ont déjà été expérimentées dans d'autres directions pour pouvoir avoir plus de poids, être plus efficace et vraiment avoir une approche centrée utilisateur, une approche aussi très digitale. Donc voilà, après on a lancé Syncaigo, ce cabinet de transformation RH avec Nicolas. connais, je crois, je ne sais plus si tu l'avais rencontré.
- Speaker #1
Alors en vrai, jamais. Il fait partie des gens, peut-être que je l'ai vu en team, je me demande toujours s'il a des jambes.
- Speaker #0
Mais je pense que ça viendra.
- Speaker #1
Alors justement, maintenant qu'on te connaît un peu mieux, moi j'aime beaucoup ton intro, je suis passionné par la RH, tu le sais, et entendre des gens dire j'ai adoré mon métier RH franchement c'est top, parce que souvent j'entends parler, les gens qui parlent de la RH souvent commencent par dire ce qui ne leur plaît pas dans leur métier. Donc moi j'adore cette passion. projet, je trouve top. Maintenant, tu peux nous dire quelques mots sur ThinkAigo, c'est quoi vos missions, comment vous positionnez ?
- Speaker #0
Nous, on travaille principalement avec des grands groupes, parce qu'on a le sentiment que c'est là qu'il y a le plus de potentiel de croissance, c'est là où il y a les... Je parle des croissances. de la fonction RH, de comment elle peut se développer. Mais c'est aussi là où il y a les projets les plus complexes. Et c'est généralement là où on est le plus utile, c'est quand vraiment on a un projet, il y a une ambition du DRH ou de la DRH, ou des leaders RH de dire on a envie de créer une organisation basée autour des compétences, ou on a envie de repenser un leadership model, mais pour un scope qui est énorme. Dans ce cas-là, c'est là où c'est un peu compliqué, et c'est généralement là où on a le plus de valeurs ajoutées. Et du coup, on a trois offres un peu classiques qu'on propose. La première, c'est la stratégie RH. Moi, je suis convaincu qu'une organisation RH, un département RH, c'est comme une entreprise. Elle mérite aussi d'avoir une vision, une mission, une culture, une feuille de route, une org chart qui peut être repensée aussi de temps en temps, comme une entreprise. Et donc, on aide les dirigeants RH à définir ça, soit avec un séminaire pour aider les gens à poser leur... Leur idée soit vraiment en allant après, généralement c'est après le séminaire, on détaille ça et on le soumet au DRH qui après peut le présenter. On a la partie qu'on appelle nous RH agile, donc c'est en fait comment est-ce qu'on va designer des parcours utilisateurs, donc des parcours généralement employés, qui sont pertinents. Donc par exemple, repenser un parcours onboarding, repenser un parcours carrière, repenser un leadership model. C'est vraiment du design où on centre sur les besoins des utilisateurs. Le troisième, c'est la partie RH augmentée, où là on traite plutôt de SIRH. Notre plus-value, ce qu'on va aller chercher, c'est comment est-ce qu'on intègre le métier dans le déploiement du SIRH. C'est surtout ça sur lequel on est spécialisé.
- Speaker #1
On avait décidé de parler un peu d'intelligence artificielle, c'était notre sujet. Et par rapport aux échanges qu'on a vus, il me semblait important de différencier deux usages importants que je vois dans le cadre du lancement d'un projet IA, que l'on veut, j'irais à une utilisation qu'on veut progressive, c'est important de ne pas vouloir faire la révolution en 48 heures, mais également sécurisé et éthique. Pour moi, le premier cas de figure, on lui a donné un nom chez Eming, on appelle ça le cas daily. Daily, on pourrait traduire au jour le jour en français. Et l'idée, en fait, c'est que chaque collaborateur de l'entreprise puisse s'approprier une solution d'intelligence artificielle pour, au jour le jour, simplifier son travail, l'automatiser un petit peu. Et je pourrais qualifier ça d'automatisation des menus travaux, ce qui prend du temps, ce qui est parfois un peu chiant dans notre... Les exemples que j'ai en tête, et j'en parlais avec un client plus tôt ce matin, c'est... produire des résumés de documents. Je pense que l'il y en a, on me disait, là, j'ai reçu une note de 10 pages, et il faut que je me la lise, c'est un sujet qui n'est pas top. Et là, je me suis dit, mais prends l'intelligence artificielle, elle va te faire un résumé d'une page, qui va te permettre d'identifier probablement là où tu dois aller, ce qui va être plus intéressant à lire. Évidemment, on parle beaucoup de traduction de documents de la même manière, quand on est dans une entreprise multilingue, ou qu'on va récupérer, moi, je fais beaucoup de veille marché sur les SIRH, ben... pas mal de docs, je peux les récupérer en anglais. C'est très bien parce que ça peut être traduit instantanément par l'intelligence artificielle. Préparer un mail sur la base d'un document qu'on va envoyer à un client, à une équipe, à son patron. T'es un pro du recrutement. Moi, aujourd'hui, je prépare mes entretiens de recrutement avec l'IA. Donc, pas pour les rédiger complètement, mais je me rends compte qu'à chaque fois que je compare une offre d'emploi et un CV, l'intelligence artificielle va toujours mettre le doigt sur des choses que je n'ai pas vues du premier. Donc, je pense que j'arriverai à l'avoir, ça me prendrait beaucoup plus de temps. Donc là, j'ai un gain de temps assez phénoménal. Rédiger un post LinkedIn, ça aide aussi beaucoup. Et puis, moi, je me suis beaucoup utilisé aussi l'intelligence artificielle pour me relire, parce que j'aime bien écrire, j'aime bien écrire moi-même, et en fait, j'aime bien dire aujourd'hui que quand je travaille notamment avec ChatGPT, en fait, c'est mon prof de français. Donc, c'est bien, ça me rajeunit, ça me fait du bien. On va retrouver au lycée où le prof te renvoyait ta copie, l'intro est trop longue, la conclusion est trop courte, la transition d'un chapitre à un autre n'est pas bonne. Et aujourd'hui, moi, j'utilise beaucoup comme ça. C'est un compagnon. Donc tous ces exemples, pour moi, permettent de gagner du temps et d'améliorer la qualité de son travail personnel. Là, on n'en est pas à la transformation des outils de l'entreprise. Le second cas, donc après le daily, le jour le jour, je l'ai nommé delivery. Delivery, ça veut dire que là, on va commencer à toucher sur la production. la production, je suis un des indépendants de conseil, donc la production de nos missions. Donc là, on va travailler la productivité, on va stimuler la créativité dans nos processus. Il va falloir qu'on soit beaucoup plus créatif parce qu'on va assister le collaborateur dans son métier. Là, on n'est plus uniquement sur le daily que je citais avant, on va vraiment être sur la partie métier. Et contrairement au premier cas, celui-là va souvent nécessiter de traiter des données sûrement plus confidentielles, parfois des données clients. Et on va très souvent, en tout cas c'est ce qu'on a fait nous chez Eming, se tourner sur une IA interne qui va nous permettre de protéger bien sûr les données de nos clients. Alors dans un métier comme celui de consultant RH que je connais bien, on va par exemple retranscrire des ateliers ou des entretiens sur la base de certaines de nos missions. On passe beaucoup de temps en échange avec des clients, je pense que c'est pareil pour toi. Et à l'époque du dictaphone, où on réécoutait la bande, c'était quand même... plutôt sympa, j'ai fait ça au moment de mes études. Oui, le dictaphone existait déjà quand j'étais à mes études. Mais voilà, ça prend énormément de temps. On va multiplier par deux ou par trois le traitement d'un atelier parce qu'on va le réécouter plusieurs fois. Aujourd'hui, l'usage de l'IA va nous permettre d'aller beaucoup plus vite. Voilà les deux modèles que j'avais en tête. Qu'est-ce que tu en penses Ulysse ?
- Speaker #0
Je n'avais pas pensé à les nommer comme ça Daily et Delivery, mais effectivement ça permet de segmenter ces deux modèles. Ils sont effectivement très différents. Moi je l'interprète comme le Daily, c'est vraiment la requête qu'on va faire sur ChatGPT et que n'importe qui peut faire sur ChatGPT, de même qu'on fait une requête sur Google, donc ça nous permet d'avoir accès à plein d'informations. Et le delivery, je le vois vraiment comme une application. Du coup, ça permet d'avoir un enchaînement de tâches. Ça fait que l'application permet, t'appuies sur un bouton et ça va connecter ton compte avec les données de ton fournisseur, etc. Donc là, on est plutôt sur un mode applicatif. Et l'IA peut aussi aider là-dessus. Et je pense qu'on va aussi en parler. Mais c'est que la fonction RH a, de même que tous les autres départements, a l'opportunité de créer... ces petites applications qui vont leur sauver la vie, c'est peut-être un peu exagéré, mais faciliter très grandement la vie, sauver leur projet dans certains cas. Donc oui, je pense que c'est intéressant. Est-ce qu'on peut aller peut-être un petit peu plus loin dans l'utilisation de l'IA au quotidien ? Parce que je pense que c'est un premier niveau d'accessibilité. Je pense que les fonctions RH, tout le monde a un petit peu conscience de ça, mais ne va pas forcément jusqu'à sauter le pas et vraiment l'inscrire dans leur quotidien. Ça va venir petit à petit.
- Speaker #1
Ce que j'aime dans le mode daily, et j'essaie de le promouvoir au maximum, c'est justement, tout à l'heure je parlais de déploiement progressif, c'est ça. Pour moi, le daily, c'est facile, on ne prend pas de risque. On ne met pas en péril une production chez un client, on ne met pas en péril ses missions au jour le jour. On est vraiment sur des choses, pour moi, beaucoup plus simples, où on apprend à utiliser un outil différent. Alors, j'animais il y a quelques jours une table ronde. où on a parlé de l'IA et quelqu'un disait Mais si on se remet quelques années en arrière, est-ce que quelqu'un aurait pu refuser d'utiliser Excel ? Et moi, ça fait tilt. Effectivement, aujourd'hui, on n'imagine pas quelqu'un en entretien de recrutement, tu parlais de recrutement tout à l'heure, qui va dire Ah non, moi, je vous préviens tout de suite, je n'utiliserai pas Excel.
- Speaker #0
Mais à l'époque, c'était le cas. Quand Excel est arrivé, on ne forçait pas les gens à utiliser Excel directement.
- Speaker #1
Alors moi, j'ai vu des gens qui utilisaient Excel au début, mais qui avaient la calculette sur le coin du bureau et qui renseignaient les chiffres qu'ils avaient calculés. Donc, j'ai trouvé des totaux faux dans Excel, donc il a fallu que je creuse quand même. Je pense que la dégénération artificielle, c'est un peu pour moi le même combat. Je te donnais des exemples de tout à l'heure. L'exemple de compagnon, je l'aime beaucoup. Ce n'est pas que je me sens seul, mais j'aime beaucoup confronter mes travaux, confronter mes réflexions. Et en tout cas, dans les IA que j'utilise, aussi bien celle d'Aiming que celle de ChatGPT, j'ai toujours des sujets de conversation en cours qui parfois aboutissent à rien. Ça n'a rien donné, j'ai abandonné le fil. Ou bien, ça finit par me donner des idées. J'étais beaucoup sur la relecture, la structuration de documents. Et quand on est sur des métiers techniques, ou même des métiers qui nécessitent de faire de la veille, moi, j'ai trouvé que c'était un formidable accélérateur. Aujourd'hui, tu t'abonnes à des newsletters, tu t'abonnes à des trucs marketing, notamment dans le monde du SRH des éditeurs. Je peux recevoir des documents monstrueux tous les jours. Je n'ai pas le temps de les lire. Au-delà du temps, je n'ai pas envie, je n'ai plus envie de les lire. Et je me rends compte aujourd'hui, tu reçois une étude de 50 pages, tu la balances dans l'IA, tu demandes à l'IA de t'en faire un résumé d'une page, mais en gardant la structure du document. Une page, tu vas la lire en trois minutes, et là tu vas te rendre compte, chapitre 4 est carrément intéressant, alors que le 1, 2, 3, tu connais déjà, tu ne perdras pas ce temps-là, et tu ne te fatigueras pas à essayer de le lire et de tout abandonner au deuxième chapitre. Donc, je trouve que ça amène... Voilà, de la productivité, c'est facile, c'est pas engageant. Je trouve que c'est un bon moyen de commencer progressivement à mettre nos collaborateurs face à l'IA sans qu'ils attendent la formidable transformation de l'entreprise, que tous les outils fassent de l'IA génératif et en fait qu'ils aient peur. Mais toi, tu as probablement d'autres exemples d'usages sur du mode comme celui-là dans ton travail au quotidien.
- Speaker #0
Oui, il y a deux tips que je donne et qui me semblent aussi importants. Moi, je l'utilise pour des... J'aime bien leur poser des questions un petit peu complexes. Clairement, je fais relire pour les choses simples. Je fais relire mes mails et les choses importantes par l'IA, ça c'est clair. Quand on doit créer de nouvelles offres, partager des inputs clients et d'avoir une interprétation là-dessus, ça on l'utilise l'IA. Et ce qui est intéressant, c'est que... On a deux réflexes maintenant, mais je pense qu'on va pouvoir en avoir d'autres à venir. C'est toujours demander à l'IA, quand on va lui poser une question complexe, c'est avant de répondre, pose-moi toutes les questions nécessaires pour pouvoir me fournir la meilleure réponse possible. Donc ça veut dire, il ne va pas se contenter des premiers éléments de réponse qu'on va lui donner, qui généralement sont faits un peu à la vite. Tiens, je te donne ça, dis-moi la réponse. On lui dit... Avant de me répondre, pose-moi toutes les questions. Et du coup, il va dire, quel est ton objectif final ? Quel KPI tu veux mesurer ? Quelle est ta cible finale ? Bref, il va me poser un certain nombre de questions. Et là, je vais lui répondre. Et après, il va pouvoir me donner une réponse qui sera bien meilleure. Le résultat sera bien meilleur. Donc vraiment avoir ce réflexe de demander à l'IA, de demander vraiment bien le contexte, c'est un bon consultant. L'IA, c'est surtout pas donner... S'il n'a pas tout le contexte, lui demander de ne pas répondre. Ça, je pense que c'est un... Un premier élément qui est intéressant ?
- Speaker #1
Je pense que je me... Mais juste d'un site, je trouve qu'il est super intéressant. Parce que moi, au début, quand je commençais à me mettre dans l'IA, on me disait, il faut écrire des promptes. D'ailleurs, c'est un super métier qui s'invente, le prompt engineer. Et en fait, je me rendais compte que je pouvais passer un temps fou à essayer de faire le meilleur prompt de la Terre et qu'il ne me donnait jamais le résultat dont je voulais. Et effectivement, à un moment, j'ai rencontré un formateur qui m'a dit, mais non, non, ne t'embête pas avec le prompt. Il m'a dit, fais de l'itératif. En plus... il m'avait sorti une phrase que j'ai retenue, qui est assez feignante. Donc en fait, il faut la stimuler, il faut poser des questions pour la réveiller. Donc il m'a dit effectivement, pose des questions. Et au pire, si ton... Ton produit fini, c'est quelque chose que tu vas refaire régulièrement. Demande-lui à lui de t'écrire le prompt que tu aurais dû faire pour avoir cette production dès le début. Et moi, ça a beaucoup changé ma vision par rapport à ce que tu dis là sur l'itératif. Ça a beaucoup changé ma vision.
- Speaker #0
Mais ça, ça vaut le coup de tester. En fait, là, j'engage les auditeurs à tester vraiment, de choisir un sujet complexe, poser un premier brief et demander des questions en plus. Et en fait, vous allez voir qu'il va vous demander des informations. que vous auriez dû lui donner in the first place dès le début, mais auquel vous n'avez pas pensé parce qu'on ne pense pas forcément à tout. Donc ça, c'est important. Et surtout, ne pas se contenter de la première réponse. Donc ça, c'est aussi un usage. C'est Nicolas, mon associé, qui est un ingénieur informatique de formation et qui est très avancé là-dessus. Il m'a dit une première réponse. Et en fait, on ne se contente pas de ça. C'est comme quelqu'un dans son équipe qu'on pourrait coacher. C'est intéressant, mais est-ce que tu penses que tu es allé jusqu'au bout ? moi j'aurais besoin de peut-être aller un peu plus loin ou alors le wording que tu dis il me plaît pas et de bien lui expliquer bien bien lui expliquer et en fait il va comprendre on n'a pas besoin d'être c'est pas un text word ça veut dire on va pas corriger à sa place on va juste lui expliquer la logique et ça c'est super puissant et il y a une dernière chose que je voulais partager c'est on entre avec un avec un client qui a déployé SecureChat GPT de manière globale donc c'est super et on a on les a aidés à créer un guide pour aider les gens, donc un guide papier. Donc on va sur le terrain aussi connu des gens. pour partager un peu ces bonnes pratiques-là. Et je pense que c'est super important pour accompagner les changements, parce que les RH peuvent l'utiliser pour eux, mais même pour un usage daily des gens qui ne sont pas RH, la fonction RH peut prendre ce projet. Alors l'idée, moi j'ai une grosse conviction, c'est de ne pas cumuler les projets en tant que fonction RH, mais si ça fait partie de votre mandat de réfléchir autour de l'IA, un guide pour aider les gens à utiliser l'usage petit à petit, ça va super bien fonctionner en tout cas. Et du coup... Là, je pense qu'on a vu pas mal aussi de cas pratiques daily. Est-ce que, j'espère que ça va leur donner des idées, est-ce qu'on a d'autres conseils pour donner une façon de se lancer et de dynamiser au quotidien ?
- Speaker #1
La première étape va être, à mon sens, une action de sensibilisation des collaborateurs, mais avec, en parallèle, la mise en place d'une charte éthique. sur l'usage de l'IA. Ça, je me rends compte que c'est... On commence à beaucoup en parler sur le marché. Ça transforme quand même notre manière de travailler. Et en tout cas, nous, on l'a fait chez Heming, par exemple. C'est rapide. Une charte éthique, ce n'est pas un document de 80 pages. Je ne sais pas s'il en fait 3, 4. Je ne me souviens plus. Et c'est vrai que c'est important de rappeler aux collaborateurs pourquoi on fait l'IA et comment on doit le faire. Alors, typiquement, dans mon cas, mais le tien également, le cabinet de conseil, on va avoir des données clients. Donc, est-ce qu'on peut faire ce qu'on veut avec les données clients ? Typiquement, c'est ce qui nous a amenés, nous, également. à mettre en place une IA interne dans laquelle on peut travailler avec des données clients qui sont totalement protégées. Donc, on utilise la puissance de l'IA sans partager et exposer nos données. Donc, la charte éthique, pour moi, elle est importante. Et typiquement, les modèles dont je te parlais au début, de daily, delivery, on en a d'autres, ils sont tous détaillés. Donc, ça a permis à tous les collaborateurs de comprendre vers quoi on voulait aller décrire quelque chose.
- Speaker #0
Donc, un récap des cas d'usage un peu quotidien qu'ils peuvent utiliser et un récap des cas un peu plus... pratiques que vous êtes en train de développer ? Oui,
- Speaker #1
des lignes rouges. Typiquement des lignes rouges en disant, à partir du moment où vous allez traiter de la donnée confidentielle, une propale d'Aiming, ou de la donnée sensible, donc la donnée de nos clients. Aiming, on fait du conseil RH, donc ils nous ont beaucoup de choses sur la paye, donc les données qu'on peut récupérer chez nos clients sont hyper sensibles. Donc évidemment, la ligne rouge qu'on donne à nos collaborateurs... Pas question de charger ça en chat GPT. On a une lien interne. A contrario, faire une traduction d'un document marketing d'un de nos éditeurs ou un compte-rendu de réunion interne, bon, là, à la limite, on va définir potentiellement d'autres usages. Donc, c'est vraiment... canaliser nos collaborateurs, leur dire ce qu'ils peuvent faire et leur définir les lignes rouges. Pour moi, c'est essentiel. Ensuite, le reste, c'est l'accompagnement. Tu en parlais, ça vient très souvent de l'ARH, c'est ce que je constate aujourd'hui. Ça doit être porté par l'entreprise, mais c'est vrai que l'accompagnement explique aux collaborateurs pourquoi ils doivent y aller, qu'est-ce que ça leur apporte. Et moi, je trouve très vite, les rôles d'ambassadeur, j'aime beaucoup ça, on trouve ça dans les entreprises. mais très vite être factuel et pragmatique, c'est-à-dire sortir des grands débats sur l'IA, ce que ça fait, c'est bien, c'est pas bien, mais assez vite, je reviens souvent au cas daily, c'est de les partager. Moi, je crois beaucoup au groupe de collaborateurs, c'est presque du codev, mais sur la partie technique, c'est de dire, on va se regrouper une fois par mois, et puis chacun va venir un peu partager ses succès, ses échecs, pour se dire, voilà ce que j'ai réussi à faire, ça donne envie à d'autres personnes de les lancer. Et typiquement, chez Eming, en septembre, on a créé notre mois de lien. Et en fait, on a fait des talk shows, c'était une demi-heure par semaine pendant la pause-déj. Et donc, à chaque fois, on a présenté des cas d'usage à des collaborateurs. Et volontairement, à chaque fois, on a présenté un cas d'usage perso et un cas d'usage pro, vraiment dédié à l'entreprise. Et on avait trouvé que c'était un moyen de leur donner envie aussi, même à titre perso, ce qui peut être plus facile. Donc c'était des trucs aussi basiques que faire une recette de cuisine avec les ingrédients que je te donne. Moi, je l'ai fait avec la photo du frigo aussi. Photo du frigo, propose-moi des recettes. Et puis, préparer un voyage, par exemple. Et j'ai trouvé que c'était un bon moyen de faire monter à bord nos collaborateurs sans les effrayer par la puissance de lire.
- Speaker #0
Et ça, vous le faites en live ? C'est un webinaire ? C'est un live.
- Speaker #1
C'est un live. Donc, on avait une demi-heure par semaine animée. Je faisais partie de ces animateurs. On avait tous nos collaborateurs, enfin ceux qui pouvaient. Donc, on a eu quand même des centaines de participants en live. Donc, des mots en live, des exemples. Et ça a plutôt bien fonctionné. On est en train d'analyser l'enquête satisfaction qu'on a faite derrière pour voir ce qu'on peut lancer derrière. Alors maintenant, ce que je vais peut-être te proposer, c'est qu'on creuse un peu le second cas de figure, celui que j'ai nommé Delivery en début de notre entretien. Pour toi, quels en sont les concepts clés ?
- Speaker #0
Ouais, effectivement, si je reprends ton idée de delivery, donc là, l'idée, c'est pas de faire une simple requête, mais bien de développer une application. Alors, je désacralise aussi ça, je pense qu'on va en parler, l'idée de POC, c'est pas développer une application en mettant toute la terre autour de la table, est-ce qu'on le fait, etc. C'est un test, déjà, une application qui peut valider une hypothèse, et généralement l'hypothèse, c'est est-ce que l'IA peut m'aider à aller beaucoup plus vite ou pas ? Une fois qu'on a validé cette hypothèse, là, on peut l'intégrer dans des SIRH, etc. Mais nous, notre recommandation, c'est de pouvoir lancer un POC sans avoir besoin de demander toute la validation, parce qu'en fait, on ne sait même pas si le POC va marcher. Donc, ça ne sert à rien de faire trois mois de négociation pour se rendre compte en deux semaines que ce n'est pas le cas. Donc, nous, on a un exemple assez concret. On travaille pour un client qui est en train de refondre son référentiel de compétences. Je ne sais pas si vous avez essayé de refondre votre référentiel de compétences pour un groupe multinational, mais c'est un sacré boulot et concrètement ce groupe industriel a environ 600 emplois qui sont différents. Il y a une moyenne de 12 compétences par emploi, ça représente 7200 compétences à définir, valider, écrire, etc. Donc c'est un peu compliqué. Ils ont essayé de le faire en 2020, de créer ce référentiel compétences avec trois personnes full time. Prenons un exemple. trois ans et ils ont réussi à développer 50% du référentiel de compétence d'une part, et d'autre part après ça veut dire qu'il y avait énormément de feuilles Excel, ils n'avaient pas prévu ok mais maintenant qu'on a ça, comment on l'intègre dans le SIRH ? On peut le faire à la main avec une petite main, donc là ça a rajouté donc ça a apporté beaucoup de douleurs aux équipes RH je ne sais pas si c'était des consultants externes ou les équipes RH qui ont essayé de faire ça, mais dans tous les cas ils n'ont pas passé un bon moment je pense Pour autant, créer un référentiel de compétences, c'est quelque chose qui doit être fait. Donc là, ça nous a fait un petit... Enfin, ça leur a fait un petit ring a bell, je ne sais pas comment on dit en anglais. En tout cas, ils se sont dit, ah tiens, est-ce qu'on ne testerait pas avec l'IA ?
- Speaker #1
Parce que si je peux juste enfoncer le clou sur le sujet, si je ne me trompe pas, il y a quelques années, on disait qu'une compétence, sa durée de vie, c'était, je ne sais pas, 18-24 mois. Et aujourd'hui, j'entends dire que pour certaines, c'est 3 à 6 mois. Donc si tu mets 3 ans à produire ton référentiel... Pour quand il est prêt à être mis en prod, en fait, il est lesbine.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Alors j'espère, parce que là, on est en train de le faire, là, pour baigner beaucoup de temps, je pense qu'il y a quand même une masse de compétences qui vont pouvoir rester, mais effectivement, le fait de le maintenir, etc., c'est super important. Et du coup, nous, on avait fait une conférence IARH chez ce client. Et du coup, après, ils nous ont dit, on a un problème, le problème que je viens de vous évoquer. Et du coup, on leur a dit, écoutez, nous, on peut vous faire un POC en quelques semaines, valider le fait que l'IA peut générer des compétences plus rapidement qu'un humain. Et surtout, valider, parce que générer les compétences, c'est une chose. Après, il faut les valider avec les garants de métier. Et ça, ça prend du temps. Donc ça c'est ce qu'on a fait et en fait on a développé un outil en six semaines donc relativement rapidement et du coup relativement peu cher par rapport aux trois personnes à temps plein qui faisait ça qui permettait de diviser par dix le temps pour générer et valider des compétences avec les gars en métier Donc ça, c'était hyper intéressant. Comment ça fonctionne ? En gros, c'est un outil où on clique sur un bouton qui s'appelle Générer On va choisir pour quel emploi on le génère. Donc on va chercher par exemple dans les métiers et les familles d'emploi. Dans les familles d'emploi, il y a des emplois. Bref, on arrive à trouver l'emploi facilement. Et ensuite, on va intégrer des job desks. donc des offres d'emploi de cet emploi dans l'outil. Donc on va juste uploader deux fichiers. Donc il y a deux Jobdesks par outil. Donc par exemple un HRBP, on va trouver deux Jobdesks de HRBP. L'avantage c'est que normalement, pour tous les emplois de n'importe quel groupe, il y a des offres d'emploi. Il y a eu un moment, qu'elles soient bonnes ou pas bonnes, mais il y en a. Donc ça c'est une matière qu'on peut avoir. Donc on l'intègre et on appuie sur générer. Et là ça va générer une vingtaine de compétences. Dans cette vingtaine de compétences, on va les présenter au gare en métier, et le gare en métier va pouvoir cocher les 12 qui lui semblent pertinentes. Il va aussi pouvoir ajouter une compétence, il dit par exemple, non mais chez nous c'est hyper important, il faut que cette personne ait telle compétence, animation d'atelier, bref, peu importe, parce que ça peut prendre n'importe quelle forme. Donc on va ajouter cette compétence et ça va écrire la description directement avec les mêmes règles, donc une description qui est courte, etc. Et ça, c'est génial parce que du coup, on validait les compétences d'un emploi avec les garants métiers qui sont quand même les big directeurs groupes d'un métier et on validait pour un emploi entre 15 et 20 minutes. Alors que normalement, ça mettait plusieurs ateliers d'une heure et demie. Pour définir les compétences, se mettre d'accord, les écrire, c'était très lourd. Et donc, le gain de temps énorme, et ça, c'est une petite application.
- Speaker #1
Ce que j'aime beaucoup dans ce que tu nous décris là, au-delà du gain de temps qui est certain, c'est que je trouve que ça repositionne bien l'IA dans son rôle. C'est un outil. C'est-à-dire que l'IA, elle va t'aider à plus vite soumettre des compétences et des... il y a un référentiel à des garants donc la validation elle reste humaine et je pense que ça c'est un élément, moi j'aime beaucoup parler d'humanisation de la technologie et là on y est, c'est vraiment grâce à l'application dont tu parles, on a pu accélérer le processus mais la décision reste humaine et ça me semble super important.
- Speaker #0
C'est important. Et on a eu la question, pour revenir là-dessus ChatGPT n'est qu'une application, c'est pas l'IA c'est une application qui sert au daily justement. Du coup, on demandait mes... Oui, mais en fait, générer des compétences, vous pouvez le faire avec l'IA. Il dit Oui, on peut le faire pour une personne, puis après, on va avoir du texte, et puis on ne sait pas quoi en faire. Là, en fait, l'outil permet d'utiliser ChatGPT, parce qu'on utilise en gros des IA génératifs comme ça, pour générer des compétences, mais après, le système de cocher, ChatGPT ne permet pas. Le système d'uploader la grille de compétences finalisée sur un Excel, ChatGPT ne permet pas. Donc c'est ça, cette notion d'application, quelle est la suite de tâches qui va faire qu'on va pouvoir intégrer facilement des documents dans un SIRH, parce que là, c'est le but. Donc ça, ChatGPT ne le permet pas. C'est juste d'aller la touche un petit peu au-dessus pour que ce soit déployable plus généralement.
- Speaker #1
L'interface en machine, en gros.
- Speaker #0
Exactement, c'est ça. C'est comment on fait une IHM, du coup, qui permet de répondre aux usages. Et voilà, encore une fois, chat GPT seul ne le permet pas. Mais pour autant, ce n'est pas quelque chose qui coûte des millions et ce n'est pas quelque chose qui, nous, on l'a fait en six semaines. Et voilà, donc c'est possible. Du coup,
- Speaker #1
l'exemple du référentiel de compétences, moi, je trouve qu'il est hyper éclairant. Et les RH qui nous écoutent ont sûrement tous été confrontés ou sont confrontés à cette difficulté. Donc moi, je l'ai vécu aussi dans le groupe dans lequel j'étais avant. Le projet de pendant trois ans, on bosse, et puis quand on veut mettre en prod, c'est un peu has-been. C'est un peu du vécu. Et notamment, je reparlais du délai de péremption de certaines compétences qui se dirigent vraiment problématiques, et de nouveaux métiers qui se créent au jour le jour. Et du coup, aujourd'hui, on parle de l'IA dans les projets, notamment les projets complexes et en RH. Et pour toi, quels sont les indices qui doivent nous inciter à utiliser l'IA ou à réfléchir à l'IA ?
- Speaker #0
En mode délivré ? En mode délivré,
- Speaker #1
tout à fait.
- Speaker #0
Alors, effectivement, le delivery, la création d'une application, même si je veux vraiment désacraliser ça, ça ne coûte pas non plus 300 000 euros. ça demande quand même un petit investissement, c'est un POC. Et du coup, ça vaut le coup quand il y a vraiment un travail à la main qui semble être une montagne et qui est sur le chemin d'un projet. C'est-à-dire qu'il faut le faire. Il faut le faire. Ou alors, ça c'est le premier point, quand vraiment à la main vous vous dites mais à la main ça va me prendre énormément de temps, donc là... Il faut vraiment que ça sonne dans nos têtes. Potentiellement, on peut faire une application qui va faire que je vais gagner 10 fois, enfin, je vais gagner le temps fois factoriel je ne sais pas combien. En tout cas, il faut le tester. Si on ne le teste pas, on se... on se dit on va y aller à pied alors qu'en fait si on peut le tester peut-être qu'on a un meilleur chemin l'autre chose c'est les tâches répétitives il y a le grand classique qui est en train d'être démocratisé c'est le chatbot RH ça clairement C'est un super cas d'usage qui va faire gagner du temps à vos équipes RH, qui va faire gagner en expérience employée aussi, si on répond plus facilement, plus clairement, etc. Ça, c'est bien d'avoir une petite application.
- Speaker #1
Pour le coup, toutes les entreprises sont concernées. Elles ont tout besoin de discuter avec leurs salariés, de répondre à des questions.
- Speaker #0
C'est ça, clairement. Un autre que je trouve intéressant, c'est si vous faites beaucoup d'enquêtes de satisfaction client, pourquoi pas ? bon là on parle RH donc on va dire employés et si c'est basé sur des verbatims d'avoir une petite application qui vous donne le récap des verbatims et qui highlight les points qui sont importants c'est ce qui fait que vous allez même utiliser l'enquête parce que souvent les enquêtes sont lancées puis en fait on regarde la data chiffrée et puis les verbatims on en regarde 3 on se dit voilà c'est ça en fait si il y a des enquêtes de satisfaction à la fin de votre onboarding à la fin de annuel enfin peu importe ça vaut le coup
- Speaker #1
Moi, j'aurais même un peu inversé la tendance par rapport aux enquêtes. Ce n'est pas de dire, vous allez mieux les exploiter. Moi, pour en avoir vécu un certain nombre, on avait tellement de mal à traiter justement les réponses, et notamment dans les grandes boîtes, que de plus en plus, les enquêtes, c'était des QCM. On ne laissait pas de place aux verbatimes. Et je trouve qu'aujourd'hui, grâce à la puissance de ces outils d'intelligence artificielle, on a la capacité là de remettre plus d'humains, plus de verbatimes, parce qu'on va être en capacité d'exploiter. Et de faire même des enquêtes plus régulières, sinon avant c'était une... une tannée, on en faisait une tous les deux ans parce qu'il fallait à peu près un an pour traiter les données.
- Speaker #0
C'est clair. Et en même temps, ce que tu disais sur l'humain, c'est qu'on va avoir un meilleur récap plus rapidement, on va moins devoir travailler sur la synthèse, mais du coup, la décision, le plan d'action après pour améliorer les choses reste humain. Et il sera plus rapide. Franchement, ça c'est super cool. Et le dernier qui est intéressant, là je me suis dit comment je vais faire ? Du coup, on refait le référentiel emploi et compétence chez mon client, et derrière chaque emploi, il faut un code avec un code un peu spécifique. Si le domaine, c'est support, ça commence par sup, après 0.1, 0.2, 0.1. Je me suis dit, comment je vais faire, ça va être une gala. Et en fait... je peux le faire avec l'IA, je lui donne la nomenclature, je lui dis, voilà, il y a tous ces emplois, et du coup, je génère ça avec l'IA, et voilà, ça me fait gagner.
- Speaker #1
Tu prends arrivé l'identification unique pour l'intégration dans le SIRH.
- Speaker #0
Exactement, c'est exactement ça. Bien vu. Donc voilà, dès que ça commence à être un peu... On se dit, mais comment je vais faire ? Et qu'on se voit dire, ok, je vais travailler dans un tunnel pendant six mois, un an, là, il faut vraiment lever la main. et tester.
- Speaker #1
Lors de nos précédents échanges, tu as peut-être un petit peu répondu, tu as peut-être juste insisté, j'avais noté un concept qui m'avait marqué, c'est que tu m'avais dit que l'IA était une technologie qui a besoin d'être guidée vers un usage précis.
- Speaker #0
Oui, c'est ça, c'est un peu pareil, en face de quand on a fait ce POC, il y avait aussi d'autres... personnes qui ont été sollicitées, donc d'autres concurrents, entre guillemets, pour générer ces compétences. Et en fait, la raison pour laquelle on a gagné, entre guillemets, c'est qu'on s'est pas dit, il faut générer des compétences, on a dit, il faut générer des compétences et les faire valider le plus simplement par un garant métier. Et donc, le fait de rajouter ces coches et qu'en gros que le garant métier dise, bah oui, moi je passais trois ateliers d'une heure et demie et maintenant en 15 minutes... je coche, je coche, je coche et c'est fait c'est ça l'usage c'est vers ça qu'il faut tendre, sinon c'est un peu comme une technologie on dirait, ah mais regardez c'est super on peut faire ça, sauf que pour le faire il faut être quelqu'un qui est dessus depuis des dizaines et des dizaines d'années et qui va comprendre non, il faut un usage simple et ça c'est ce que j'ai appris en transformation agile et digitale comme on crée une application qui est simple pour l'utilisateur, il n'y a pas besoin de se prendre la tête Milan, et bah Aujourd'hui, les RH doivent aussi prendre ce pas. C'est assez nouveau pour le coup, mais c'est très important.
- Speaker #1
Du coup ça rejoint beaucoup les points que tu as abordés au début et je le ressens bien dans les exemples que tu donnes. En fait tu as toujours, même si tu parles d'applicatif, tu as toujours le parcours derrière. Parce que quand je vois ce que tu expliques là, créer des compétences on peut le faire dans le chat GPT sauf qu'il faut rendre du texte.
- Speaker #0
Voilà, on fait quoi du texte ?
- Speaker #1
Il faut faire des milliers de copier-coller, remettre dans des fichiers, etc. Auquel on fasse des tris. En fait on va perdre beaucoup de l'efficacité qu'on a gagné au départ.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Alors moi je souhaitais revenir sur un concept que tu as un petit peu abordé et qui me tient énormément à cœur. C'est celui du POC, le Proof of Concept, quand on le traduit. Je crois que la traduction française n'est pas simple. Moi, j'appelle souvent ça une maquette. Et donc le POC, je ne vais pas en refaire une définition claire. C'est quand même une démarche expérimentale qui va permettre de tester la faisabilité de quelque chose. Tu l'as très bien dit. Donc moi, je trouve qu'en termes de maturité sur les projets, c'est quelque chose d'essentiel. Parce que... On va être en capacité de tester quelque chose de manière assez rapide, normalement assez peu coûteuse, tu le disais. Mais je trouve que ce n'est pas facile. Je ne sais pas toi, avec les échanges que tu as avec tes clients, comment ça fonctionne ? Je trouve que ça s'est un petit peu répandu. Mais il y a quelques années, quand j'ai commencé à parler de POC, je n'étais pas très entendu. Parce que j'étais face plutôt à des directions qui disaient Ouais, mais attends, on va quand même mettre un billet. Parce que le POC, il n'est pas gratos. On va quand même mettre un billet. passer du temps à expliquer aux dirigeants que oui, et on allait peut-être le perdre. Alors pour moi, on ne perd jamais parce qu'on apprendra quelque chose. Mais c'est vrai qu'il fallait, et moi, dans le groupe dans lequel j'ai travaillé avant, on a fait des POC. Certains ont été une formidable réussite qui se sont transformés en projet d'entreprise. D'autres, ça n'a pas répondu aux besoins, on les a arrêtés. Et il fallait que, notamment, l'entreprise dans laquelle on faisait le POC, elle entende bien ça. C'est qu'elle allait jouer pendant quelques semaines, quelques mois avec un outil, avec un dispositif. qu'on allait juste démonter à la fin parce que ça répondait pas spécifiquement au besoin, ou ça n'était pas retenu par le groupe projet qui pilotait le projet. Notamment, j'ai le souvenir d'outils qu'on a testés, où on avait pris trois entreprises du groupe, trois solutions différentes, sauf qu'à la fin, on n'en retiendrait qu'une pour le groupe. Donc clairement, il y a deux entreprises qui allaient investir pour un outil qu'on ne maintiendrait pas en production derrière.
- Speaker #0
Et c'est ça qui est sain. En fait, je pense que c'est un peu comme... Euh... C'est vraiment cette concurrence entre les POC que tu viens de dire, qui fait qu'il n'en reste qu'un, mais c'est de survival of the fittest, donc la survie du plus fort. En fait, en tant qu'organisation, on veut avoir le meilleur POC, et donc je pense que c'est extrêmement sain d'opérer comme ça. Moi, c'est marrant, je vais raconter l'anecdote, c'est quand on est rentrés, et je leur ai dit, bon, on va faire un POC là-dessus. Nous, on n'était pas sûrs, c'était la première fois qu'on faisait ça, donc on n'était pas sûrs qu'on allait pouvoir valider les hypothèses qui avaient besoin d'être validées, et c'est ce qu'on leur a dit. Et on m'a dit... La personne qui m'a introduit là-bas m'a dit Ulysse, c'est super important que ça marche, parce que si ça ne marche pas, tu te grilles auprès du groupe. Mais elle m'a dit ça en rigolant. Voilà, c'est sa façon d'échanger. Moi, ça me va, OK. Mais je leur ai quand même dit... si vous voulez. Moi, je suis prêt à prendre ce risque avec vous parce que je suis convaincu que ça va marcher. Pour autant, c'est de l'innovation. Personne n'a encore jamais fait ça. On va tester. Il se trouve que ça va marcher. L'histoire est belle, mais ça aurait très bien pu ne pas marcher. Et au contraire, il faut pouvoir être à l'aise, en gros, dans les directions digitales, dans les directions marketing. Ils sont beaucoup plus à l'aise avec ça parce qu'ils ont un enjeu business derrière. Il faut qu'on gagne un marché, donc testons. C'est ce qui fait qu'on gagne des marchés. S'ils n'osaient jamais rien innover, ils ne gagneraient pas de marché. En fait, sur la partie RH, il y a moins un enjeu, on ne va pas se mentir, aussi crucial que le chiffre d'affaires de l'entreprise. Mais si on a envie d'être le meilleur en termes d'expérience employée de son industrie et du coup avoir un avantage compétitif fort, si on a envie d'avoir une RH forte, c'est des réflexes à prendre. Et l'avantage, c'est que... C'est des réflexes qui ont déjà été explorés par d'autres directions. Du coup, ce n'est pas quelque chose, il ne faut pas non plus être pionnier totalement de l'organisation, il faut être pionnier en RH. C'est déjà énorme. Moi, c'est ça qui me plaît aussi d'accompagner. C'est pour ça qu'on a monté ce cabinet. On a envie d'amener les RH dans une nouvelle dimension. C'est la vision d'ailleurs de ThinkAgo. Et cette nouvelle dimension, c'est qu'on est capable d'innover. On sait comment innover. Ce n'est pas juste qu'on est capable d'innover. on est capable d'être à l'aise avec ce genre de concept-là.
- Speaker #1
Mais ça vient petit à petit. Tu es conscient, on l'avait partagé, que c'est quand même très lié à la culture de l'entreprise aussi. Bah écoute, on arrive maintenant au terme de notre émission donc en conclusion j'espère que nos auditeurs ont pris autant de plaisir que moi dans les échanges avec toi Ulysse, sur ce sujet de l'IA, ton expérience peut-être un dernier mot avant qu'on se quitte Ulysse ?
- Speaker #0
Ah là là, bah déjà un grand merci en fait on a aussi un podcast et l'idée c'est à chaque fois que je me dis il y a des super discussions, on aurait dû les enregistrer et bah Là, c'est ça, à chaque fois.
- Speaker #1
C'est fait.
- Speaker #0
Voilà, c'est fait. Donc, franchement, un grand merci. C'est un sujet qui est passionnant. On est tous les deux passionnés. Donc, j'espère que ça sera retransmis. Et puis, n'hésitez pas peut-être à nous suivre sur nos réseaux sociaux, respectif Ulysse Franco. Pour ceux qui ne le connaissent pas.
- Speaker #1
Voilà. Écoute, merci Ulysse pour avoir accepté de participer à ce podcast, La Voix des RH d'Aiming. Encore une fois, j'ai passé un très bon moment. J'espère que nos éditeurs ont apprécié la qualité des échanges et le pragmatisme et la créativité qui... qui te caractérise. Vous pouvez retrouver tous nos podcasts dédiés au RH sur notre chaîne La Voix des RH, disponible sur toutes les plateformes. Merci de nous avoir écoutés, à très bientôt. Au revoir Ulysse.
- Speaker #0
Merci, au revoir Christian.