- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue dans La Voix Juridique, le podcast qui met en avant les talents issus du monde juridique. Je m'appelle Tamara Morgado, je suis avocate et après avoir exercé pendant près de 20 ans, j'ai suivi ma passion pour l'humain et je me suis spécialisée dans le talent management. Le domaine juridique est riche et varié, ouvrant la porte à une multitude de carrières passionnantes et diverses. À travers ce podcast, mon objectif est de donner la parole aux talents juridiques, qu'ils soient juristes, avocats, fiscalistes ou qu'ils aient choisi une autre voie. Je souhaite vous inspirer et vous faire découvrir des parcours et des métiers uniques. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Liv Draux, avocate et CEO chez Dominicienco. Animée par une grande curiosité et une audace remarquable, Liv a su tout au long de son parcours, transformer chaque défi en opportunité. Dans cet épisode, elle revient sur son parcours et les choix qui lui ont permis de progresser et de saisir de nouvelles opportunités. Bonne écoute Bonjour Liv, je suis ravie de t'avoir dans le podcast de La Voix Juridique. Comment tu vas
- Speaker #1
Ça va bien, merci beaucoup. Merci Tamara, je suis ravie d'être ici avec toi.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots
- Speaker #1
Oui, alors je m'appelle Yves Draud, je suis avocate et actuellement COO chez Dominic & Co, une boîte d'asset management qui gère quelques fonds et fait du wealth management.
- Speaker #0
Fantastique. Et comment on arrive En étant avocate à devenir CEO, j'adorerais en savoir plus sur ton parcours. Déjà, donc, tu as fait droit.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et comment tu es arrivée au droit
- Speaker #1
Donc, le droit, alors j'ai toujours été intéressée par beaucoup de domaines et beaucoup de choses. Le droit m'a intéressée parce que je pense que dans le droit, il y a un aspect de résolution des problèmes. Et j'ai beaucoup, j'aimais beaucoup quand j'étais petite, faire des casse-têtes, résoudre des énigmes, un petit peu à la Sherlock Holmes. Et donc, naturellement, ça a été quelque chose pour moi qui pouvait justement matcher mes envies. Mais j'étais très intéressée également par, potentiellement, l'architecture. J'étais d'ailleurs inscrite en architecture en même temps que je me suis inscrite en droit. J'étais aussi intéressée par la médecine. Dans la famille, on a été dentiste, notamment. Donc, j'avais beaucoup d'intérêts différents.
- Speaker #0
Et ça t'a mené au droit T'as fait quoi pile ou face Comment tu t'es organisée pour décider Est-ce que c'est vrai que c'est varié
- Speaker #1
Alors oui, c'est une bonne question. Peut-être ce qui m'a décidée ou un élément qui m'a décidée, c'était dans ces séries légales d'avocats à la fin de chaque épée. les avocats s'asseyaient dans ces fauteuils club et buvaient un whisky pour savourer leur victoire. Et j'ai toujours pensé qu'avoir un métier dans lequel on pouvait avoir ses moments devait être un métier absolument fantastique.
- Speaker #0
C'est vrai que c'est une... Une belle source d'inspiration. On est inspiré par différentes choses en général. Et Ausha, finalement, ce n'est pas grand-chose. Mais donc, oui, tu me disais, vu que tu t'es inscrite en architecture, tu as aussi un côté très créatif.
- Speaker #1
Oui, alors j'aime, oui, effectivement, j'aime beaucoup dessiner. J'aime le design, j'aime l'art de manière générale. Je peins aussi de temps en temps, quand j'ai un peu de temps. Donc, oui. J'ai ce côté très créatif, très artistique que j'essaye d'utiliser des fois dans le monde professionnel, dans la mesure où je pense que ça contribue à essayer de trouver des solutions un petit peu différentes ou un peu pensées out of the box. Et ça contribue à ce que je fais aujourd'hui.
- Speaker #0
Oui, puis c'est vrai que le côté... artistique, c'est pas délirant avec choisir de devenir avocate. Non. Et tu savais que tu voulais être avocate ou t'as fait droit d'abord pour voir où ça te menait, ou tu t'es dit je fais droit parce que j'ai envie d'être fêtée mes victoires à coups de whisky
- Speaker #1
Alors, je tiens à préciser que je n'ai jamais, en fait, paradoxalement, je n'ai jamais fêté ma victoire à coups de whisky dans un fauteuil. Non, je voulais faire avocate. Je savais que c'était le côté, je pense, au départ que je voyais plus dynamique que les autres débouchés typiques des études juridiques. Et donc, effectivement, avocate, j'étais...
- Speaker #0
Et tu avais une idée bien en tête, tu voulais faire ton stage d'avocate chez Lens.
- Speaker #1
Voilà. Oui, j'avais décidé effectivement de faire mon stage d'avocate chez Lens parce que j'étais persuadée que c'était une grande étude qui pouvait m'apporter ce dont j'avais besoin pour réussir mon stage et pour débuter ma carrière d'avocate.
- Speaker #0
Et avant, tu as fait un LLM à New York Non, pas à New York, à Georgetown.
- Speaker #1
À Georgetown, à Washington.
- Speaker #0
À Washington, ok.
- Speaker #1
Et je suis partie donc après mes quatre ans d'université. Je suis partie directement à Washington parce qu'effectivement, après quatre ans, j'ai senti le besoin de partir. Je n'étais pas partie pendant une des années pour faire un Erasmus ou autre. Et donc, c'était un petit peu compliqué de postuler, je dois dire, à ces LLM parce que la plupart du temps, ils demandent une année ou plus d'expérience professionnelle. Mais j'ai quand même, je suis parvenue à mes fins. Je me suis arrivée à Georgetown pour faire mon LLM.
- Speaker #0
Et ce que j'adore, c'est qu'après, on t'a proposé de rester là-bas pour un travail, en fait, qui ne concernait pas forcément le droit, mais tu t'es dit, OK, j'essaie, j'ai envie. C'est ça, non C'est ça.
- Speaker #1
Raconte-moi. Oui, c'est ça, c'est ça. Donc, après mon année de LLM, je voulais travailler, effectivement, aux États-Unis. Et donc, j'ai passé mon barreau de New York. Et c'était une période où... c'était juste après le 11 septembre, et donc c'était une période compliquée pour être engagée aux États-Unis. Et donc je me suis résolue à rentrer, j'ai vendu tous mes meubles, j'étais prête, il me restait juste un billet d'avion. Et j'avais quand même pas perdu espoir, donc j'avais quand même contacté quelques amis en disant est-ce que par hasard, est-ce que vous connaîtriez quelque chose pour moi encore ici Et à ce moment-là, un ami m'a appelé, m'a dit j'ai quelque chose en tant qu'analyste financier chez Morgan Stanley. Alors j'ai tout de suite dit ok, je ne suis pas analyste financière, mais j'ai fait du droit bancaire. bancaire, financier, donc je pense que je peux certainement contribuer à faire quelque chose là-dedans. Donc j'ai obtenu une interview et effectivement le lendemain j'ai commencé là-bas.
- Speaker #0
J'aime bien cette histoire parce que c'est un peu le début de l'histoire de ta vie professionnelle j'ai l'impression, avec beaucoup d'audace et de ben oui en fait je sais faire, pourquoi pas
- Speaker #1
C'est vrai, c'est vrai. Tout au long de mon parcours, j'ai sauté sur certaines opportunités en me disant que si je ne savais pas, j'allais apprendre et que j'avais confiance en la base de connaissances que j'avais pour pouvoir essayer. Et puis ma foi, si ça ne marchait pas, ça ne marcherait pas.
- Speaker #0
Oui. Donc en fait, tu as fait un parcours un peu classique avec ton stage chez Lens. tu as commencé comme collaboratrice là-bas. Et ensuite...
- Speaker #1
Et ensuite, donc, j'ai commencé comme collaboratrice chez Lens et ensuite, j'ai eu l'opportunité de partir en tant que collaboratrice à Zurich. Et je suis restée un petit peu plus longtemps que prévu à Zurich, chez Lens. Et à ce moment-là, je travaillais dans le judiciaire et je me suis rendue compte que j'avais envie de faire du M&A. De nouveau, ma soif de vouloir apprendre. apprendre quelque chose d'un peu nouveau, d'aller dans d'autres domaines. Et évidemment, j'ai dû reprendre certains aspects de zéro parce que c'était vraiment un changement de direction. Mais je l'ai fait et j'ai exercé dans le M&A pendant plusieurs années chez Lens à Zurich, où j'étais très contente. J'ai appris beaucoup de choses. Je pense que c'est un petit peu le moteur de... de mon parcours et de ce que je suis, c'est l'apprentissage et les challenges et les nouveautés. Et voilà.
- Speaker #0
Et après, tu as voulu apprendre comment ça se passait dans une banque
- Speaker #1
Voilà, après, j'ai voulu continuer à apprendre. Et j'ai trouvé très intéressant de pouvoir partir du côté, vraiment du côté client. C'est-à-dire que j'avais vu un... côté, le côté avocat, le côté juridique des transactions et j'ai eu une opportunité au Crédit Suisse de vraiment me retrouver dans le même domaine mais du côté client. Et évidemment, ça m'a fait réaliser beaucoup de choses que je n'avais jamais réalisées en tant qu'avocate et découvrir les autres aspects d'une transaction, ce qui a été très enrichissant et très intéressant.
- Speaker #0
Et là, tu es restée combien de temps chez Credit Suisse
- Speaker #1
Je suis restée six ans.
- Speaker #0
Six ans, d'accord. Et tu étais dans quel secteur exactement Alors,
- Speaker #1
je suis restée trois ans dans le domaine des M&A pour la banque, donc le M&A que faisait la banque. Et ensuite, au bout de trois ans, j'avais fait un petit peu le tour et j'ai voulu rechercher de nouveau. nouveau challenge, j'avais décidé que je voulais apprendre à manager un team parce que jusque là, les transactions nous font manager beaucoup de work streams et beaucoup de monde mais d'un côté projet uniquement et donc j'avais envie vraiment d'avoir quelqu'un que je suivais et que je développais et d'avoir l'aspect plus relationnel avec une personne, avec un team et j'ai eu Et donc, on m'a dit, on peut trouver ça. Tu peux partir d'abord dans l'alternative investment. Là, il y a une place pour toi, mais on n'a pas encore de team. Mais tu peux commencer ça en attendant.
- Speaker #0
Tu connaissais quelque chose, toi, au fonds alternatif Au fonds alternatif
- Speaker #1
Très peu, très peu. Mais de nouveau, j'ai dit avec beaucoup d'enthousiasme que j'étais ravie de pouvoir partir dans ce domaine. Et d'apprendre. Et ensuite, au bout d'un an, il y a eu une place qui s'est ouverte dans le team des produits structurés. Et là, effectivement, je pense que je ne savais pas très bien ce que c'était un produit structuré. Mais quand on me l'a annoncé, j'ai dit c'est fantastique. Je prends. Donc, j'ai eu effectivement. Je me suis renseignée. J'ai dû apprendre beaucoup avant de reprendre le team. Et donc, j'ai eu l'opportunité à ce moment-là de manager quelques personnes.
- Speaker #0
Donc, c'est intéressant, tu as un peu une stratégie du tout est possible. Ça veut dire que tu ne fermes pas les portes quand on te propose quelque chose. Tu ne vois pas d'obstacle.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai. C'est vrai. Et c'est, je pense, en partie lié à mon caractère qui est très tenace et très persévérant.
- Speaker #0
Donc, tu as toujours été comme ça
- Speaker #1
J'ai toujours été comme ça. D'accord. de caractère. Après, j'ai eu dans la vie des situations familiales qui ont fait que j'ai dû peut-être encore plus développer cet aspect-là. Et j'en suis très contente aujourd'hui.
- Speaker #0
Parce que c'est vrai qu'il y a une facette que le féminin a beaucoup, d'avoir peut-être un peu plus de mal à oser, avoir besoin d'être 100% ou peut-être 95%. pour cent sûr avant de se manifester de la réponse mais toi tu y vas et tu te dis ben en fait avec confiance je vais apprendre aucune raison que j'y arrive pas
- Speaker #1
C'est vrai, c'est vrai. Oui, effectivement. Effectivement, cet aspect-là, je pense que j'ai hérité de l'aspect féminin, peut-être dans d'autres domaines, le fait de penser que si on travaille dur, ça va se voir et que ça va être reconnu. Et je pense que cet aspect féminin, des fois, il faudrait un petit peu le développer dans le sens où... C'est pas forcément le cas, il faut peut-être aussi dire qu'on fait bien les choses. Donc je pense que là, j'ai vraiment hérité du féminin parce que je pense que j'ai beaucoup travaillé sans beaucoup vendre ce que j'ai fait.
- Speaker #0
En ayant un besoin de reconnaissance bien présent
- Speaker #1
Non pas forcément. Non non.
- Speaker #0
C'est de ne pas mettre en lumière ce que tu fais.
- Speaker #1
Voilà de ne pas mettre en lumière ce que je fais. Effectivement ça c'est le côté peut-être plus féminin que j'ai mais le côté où tout est possible et j'ai pas peur de sauter dans l'eau froide et j'ai pas peur de ne pas tout savoir au début.
- Speaker #0
Mais en fait, c'est venu nourrir un rêve que tu as dès le début, c'est d'apprendre différentes choses et puis d'un peu satisfaire cette soif d'apprendre que tu ne peux pas faire si tu te mets des obstacles, en fait.
- Speaker #1
C'est vrai, oui, oui. Je pense que c'est effectivement le cas. C'est quelque chose, c'est vraiment le moteur de mon fonctionnement, c'est le besoin d'apprendre. et le besoin de voir de nouvelles choses, et ça, c'est important.
- Speaker #0
Ce qui est intéressant, c'est qu'après le Crédit Suisse, donc dans un poste qui était légal, jusque-là, on était toujours quand même dans une continuité. Quand on devient COO, comment ça se passe
- Speaker #1
Alors, c'est d'autres aspects en jeu. Alors, je pense que la... La transition s'est faite de manière assez douce parce que dans le team des produits structurés, j'ai toujours trouvé important d'être aux côtés du business dès le départ, dès les débuts des projets, pour pouvoir les accompagner. Et je pense qu'ils ont senti cette envie et donc j'ai été très intégrée dans le business tout de suite. dans les comités, dans différents groupes de travail. Donc j'ai beaucoup appris, j'ai beaucoup aussi aimé cet aspect business. Donc quand j'ai transité dans mon rôle de COO, qui comprend d'autres aspects que juste le juridique, j'avais déjà un tout petit peu de cette compréhension du business.
- Speaker #0
Cette big picture un peu de comment ça se passait pour pouvoir gérer les opérations en fait.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Le côté stratégique, le côté décision selon ce qu'on veut développer. Par contre, effectivement, tout un aspect des chiffres et beaucoup d'autres activités que je ne connaissais pas du tout. Et là, évidemment, j'ai dit, bien sûr, je peux le faire.
- Speaker #0
Mais tu aimes bien ça, non J'ai l'impression que si on regarde ton parcours, ça ne te fait pas peur.
- Speaker #1
Ça ne me fait pas peur.
- Speaker #0
D'accord, donc là, pareil, tu t'es dit, pourquoi pas, allons-y. Tu ne dis pas, je vais apprendre. Tu dis, je sais. Comment tu te positionnes quand on te propose ou quand tu postules pour un job où finalement tu n'as pas le temps pas toutes les compétences, comment tu te positionnes C'est intéressant pour les personnes qui ont un peu ce rêve fou d'avoir ce genre de parcours et de sortir vraiment d'une case.
- Speaker #1
C'est vrai, je pense qu'il ne faut pas mentir. C'est-à-dire que je n'ai jamais dit que je savais quelque chose que je ne savais pas. Donc je pense que c'est important de... Par contre, c'est important de se positionner avec d'autres qualités qui font que, justement, l'élément qui manque pourra être appris rapidement. Donc de trouver d'autres éléments en disant, ok, ça je... Je peux dire tout de suite, je ne l'ai jamais fait de ma vie, je ne connais pas. Par contre, cet élément, cette qualité me permettra de l'apprendre très vite ou de l'assimiler très vite ou de le comprendre rapidement.
- Speaker #0
Super intéressant comme positionnement en fait, parce que tu arrives à voir déjà où tu es super bonne. Je pense que tu mets l'accent sur ce que tu sais faire et sur ce que tu ne sais pas faire, tu apportes une solution.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Mais je pense que je fais aussi, en ayant engagé moi-même des personnes, je pense que j'ai aussi toujours mis l'accent sur le potentiel et puis sur... les qualités intrinsèques qui peuvent finalement s'appliquer dans beaucoup de domaines. Bien sûr. Donc ça ne veut pas dire qu'on n'a pas exercé pile dans le domaine dont il s'agit, mais c'est possible qu'on ait exercé dans un autre domaine et que ces qualités peuvent simplement être transposées.
- Speaker #0
Tout à fait. Donc tu as rencontré aussi des personnes qui avaient cette ouverture d'esprit.
- Speaker #1
Oui, et heureusement, dans mon parcours, certaines personnes m'ont effectivement un peu donné la chance. Et on crut en mon argumentation de cette transposition des compétences. Et moi, je l'ai aussi appliqué quand je me suis retrouvée dans la situation où je devais engager des gens. Je l'ai fait aussi.
- Speaker #0
Et aujourd'hui, tu pourrais passer d'un métier à l'autre C'est-à-dire qu'il n'y a plus ce côté, en fait, tu n'as pas de barrière par rapport aux différentes choses. Tu pourrais de nouveau retourner dans le légal, de nouveau retourner au barreau Ou est-ce que... En règle générale, c'est vrai qu'on... Enfin, je dis de manière générale, on a quand même cette impression qu'on quitte le barreau un jour pour faire autre chose, mais on n'y revient pas forcément. Mais ça s'ouvre quand même de plus en plus. On voit que les gens transposent en fait leurs compétences, reviennent dans d'autres compétences. Je ne sais pas ce que tu en penses de ça, vu que tu as vécu quand même différentes choses.
- Speaker #1
Oui, alors je suis persuadée que justement il y a... pas de il ya une on peut transvaser on peut aller à Ausha droite l'un n'exclut pas l'autre et l'inversé on peut retourner revenir je pense effectivement elle a raison et que dans le métier de métier d'avocat et après les autres métiers entre guillemets que j'ai que j'ai exercé il y a des aspects communs qui se retrouvent et je pense que ce qu'on peut s'enrichir dans un dans une activité et après l'apporter à l'autre. Par exemple, le côté compréhension de la stratégie, je pense que ça c'est par exemple très important également en étant avocate au barreau. Le côté client, service client, et le côté service et la relation avec le client, ça c'est quelque chose qui effectivement se retrouve tant... dans une étude d'avocat, que dans une entreprise, que dans les différents domaines de la finance ou pas de la finance. Donc effectivement, je pense que quand même, il est possible de naviguer facilement d'un côté et de l'autre.
- Speaker #0
À part vouloir faire un stage chez Lens, est-ce que tu avais un plan de carrière quand tu as commencé Est-ce que tu t'es dit, en fait, je vais faire mon stage chez Lens, puis je vais être associée chez Lens
- Speaker #1
Alors ça, c'est un point que je me suis... pas posé au début, c'est-à-dire qu'effectivement, enfin dans la mesure où je me suis dit je vais faire mon stage chez Lens, je vais devenir associée chez Lens. Mais sans vraiment me positionner par rapport à ça et sans vraiment y penser. Donc c'est vrai que c'est quelque chose qu'au début, je n'ai pas questionné, je me suis dit que c'était un peu l'objectif sans vraiment l'être, parce que ce n'était pas un objectif que je mettais. fixé avec fermeté et précision de savoir exactement ce qui allait me mener là-bas. De manière générale, non, je n'ai pas eu de plan de carrière. C'était vraiment un mélange entre des décisions très précises ou des vœux, des souhaits très précis de ce que je voulais faire. Par exemple, en allant chez Lens, en avoir un team. en voulant travailler aux Etats-Unis et aussi d'opportunités.
- Speaker #0
Est-ce que tu te fais un rendez-vous avec toi-même pour faire le point et te dire est-ce que je suis vraiment là où j'ai envie d'être Tu te poses la question quand même quand tu changes, vu que tu changes. Tu n'es pas resté 20 ans au même endroit. Donc tu te dis est-ce que je suis vraiment bien où je suis Est-ce que c'est vraiment le goût du challenge qui te pousse à changer Parce que tu ne changes pas seulement de... d'entreprise, c'est aussi finalement ça remet beaucoup d'autres choses en question. Comment ça se passe
- Speaker #1
Alors je pense que c'est quelque chose qui change avec le temps, c'est-à-dire que quand on est plus jeune, enfin quand on est en début de carrière, on n'a pas les mêmes considérations que quand on a déjà travaillé pendant quelques temps. Et c'est vrai que... Je me suis assez peu posé la question à chaque fois, est-ce que je suis vraiment au mode endroit Est-ce que ce que je fais est vraiment ce qui m'apporte tout ce dont j'ai besoin Et c'est peut-être quelque chose que je conseillerais de faire un peu plus souvent, mais c'est quelque chose qui va... avec le côté où je suis tellement enthousiaste et passionnée de ce que je fais et en ayant soif d'apprendre que je pense que je n'ai jamais eu le temps ou l'opportunité de m'arrêter et de me poser la question, est-ce que ce que je fais est vraiment juste à ce moment-là
- Speaker #0
Oui, c'est tes intérêts qui décident. Est-ce que là, je vais apprendre quelque chose ou pas Qui va te guider en fonction de tes étapes de carrière.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai.
- Speaker #0
Et ça, tu sais quand même, tu te poses quand même la question de qu'est-ce que je veux Parce qu'à un moment donné, tu savais que tu voulais une équipe, par exemple. Que ça, ça te manquait, que tu allais grandir en fait en manageant des gens, par exemple. Ou que tu allais apporter quelque chose, ou tu allais apprendre quelque chose.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ou pas.
- Speaker #1
Non, ou pas, ou pas. Après, je pense qu'avec ça, le revers de la médaille, c'est qu'on touche à tout. On voit beaucoup de choses, mais...
- Speaker #0
Je n'ai pas eu de parcours traditionnel, je n'ai pas été à fond dans un domaine ou dans l'autre.
- Speaker #1
Je pense qu'avec ton profil, tu t'éteins si tu deviens une experte dans un seul domaine. En général, quand on a une soif d'apprendre et qu'on est beaucoup dans l'apprentissage, c'est le processus d'apprendre. qui nous stimule. Donc on va en général vers nos intérêts, c'est ça qui nous guide, plutôt que d'aller dans un sujet en profondeur toute notre vie. Je ne sais pas ce que tu en penses, mais c'est peut-être ça qui te nourrit aussi, c'est la diversité.
- Speaker #0
C'est vrai, c'est la diversité, effectivement.
- Speaker #1
Parce qu'on pourrait croire qu'on papillonne, mais en fait c'est parce qu'on va vers nos intérêts.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Est-ce que tu as eu des moments, vraiment, où tu as eu... Il y a eu des défis importants dans ta carrière
- Speaker #0
Alors, je pense que tous ces moments où j'ai joyeusement accepté des nouvelles positions en disant que je vais apprendre et que tout va bien se passer, ont été des défis, clairement.
- Speaker #1
C'est le changement, en fait. Et c'est des moments clés aussi, où tu as eu des moments clés, où tu as fait des rencontres professionnelles qui t'ont inspiré, par exemple, des discussions qui te font... Tu t'es dit, en fait, moi j'ai envie de... J'ai envie d'être cette personne, de faire comme elle, ou pas forcément.
- Speaker #0
Oui, donc j'ai eu beaucoup de petites discussions, ou effectivement des phrases ou des pensées qui m'ont nourrie et qui ont alimenté l'envie de changement ou les opportunités ou les décisions que j'ai prises. Et ça, c'est quelque chose que j'ai toujours aussi poursuivi dans mon parcours, c'est la recherche de ces... de ces personnes inspirantes. Et ça, je pense que ça, c'est un aspect aussi de mon travail. C'est de pouvoir être entourée ou de pouvoir avoir du contact avec des personnes qui m'inspirent.
- Speaker #1
Et qu'est-ce que tu donnerais, toi, comme conseil à quelqu'un qui démarre sa carrière
- Speaker #0
Alors, ça peut paraître un petit peu bateau, mais je pense... parler avec les gens et poser des questions sur ce qu'ils ont fait, sur les gens qui ont une carrière qu'on aimerait embrasser. Je pense que c'est quelque chose que maintenant, avec le recul, j'aurais dû faire davantage. C'est-à-dire vraiment aller vers les premiers avocats, par exemple, avec qui j'avais affaire pendant mon stage, et leur poser la question. Comment es-tu arrivée là Et quel a été ton parcours Quels ont été tes défis Et qu'est-ce que tu penses de ce que tu fais Et je pense que ça, c'est vraiment un aspect, peut-être on y pense un peu moins en début de carrière, mais j'imagine que c'est aussi quelque chose de plus difficile à se rendre compte. compte et à vraiment mettre en perspective qu'est-ce que ça signifie en fait, ce que les gens nous disent. Mais je pense que c'est un aspect très important.
- Speaker #1
C'est ça que je te suis complètement. On ne le fait pas assez. L'aspect mentor est souvent un petit peu mal interprété dans le sens où on a l'impression que c'est tout un process, mais en fait c'est simplement de... de poser des questions, d'être en mode journaliste avec les gens, pour pouvoir aussi s'inspirer, se nourrir et comprendre ce qui s'est passé dans un parcours de vie. Et c'est vrai qu'on ne le fait pas assez.
- Speaker #0
C'est vrai, c'est vrai. Et justement, tu mentionnes la notion de mentor. Effectivement, c'est la première fois que j'ai eu ça dans ma carrière, de manière formelle, c'était à Crédit Suisse. où effectivement il y avait tout un système de mentoring en plus pour les femmes, qui était encore plus poussé parce qu'un des grands challenges, un des grands défis qu'ils ont, c'est de pouvoir avoir plus de femmes à des postes clés. Et c'était quelque chose que j'ai découvert de manière formelle un petit peu plus tard dans ma carrière. Et effectivement, je me suis dit... Peut-être d'avoir eu cet aspect et d'avoir connu cet aspect un peu plus tôt dans ma carrière aurait été aussi très utile et très intéressant.
- Speaker #1
Parce que dans le barreau, on n'a pas en fait ça. Peut-être que maintenant, oui, mais en tout cas, à l'époque, ce n'était pas quelque chose qui était mis en place. Et c'est souvent dans des banques ou dans des grandes entreprises qu'il y a souvent ça. Mais ça nous manque.
- Speaker #0
C'est vrai, c'est vrai. Alors que finalement, les gens aiment parler d'eux. Ils aiment parler de ce qu'ils font et je pense qu'ils partagent très volontiers. Donc, il suffit de poser des questions. Et je pense qu'on peut en apprendre énormément.
- Speaker #1
Bon, super. En tout cas, j'ai beaucoup appris aujourd'hui avec toi, Liv. Merci beaucoup pour ton temps.
- Speaker #0
Merci, Tamara.
- Speaker #1
À bientôt.
- Speaker #0
À bientôt.
- Speaker #2
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