Speaker #0Bienvenue dans La Voix Rayée, épisode 29. On va parler du choc du HPI, quand tout s'éclaire et se complique. Quand on est parent, il y a des moments où tout s'embrouille. Ce qu'on pensait savoir, ce qu'on croyait faire comme il faut, ne tient plus. Le dialogue se tend. Les réactions s'enchaînent, les repères s'effondrent. Et au milieu de ça, un mot surgit, parfois d'un professionnel, parfois d'un ami, de la famille ou d'une intuition qu'on n'ose pas vraiment formuler, HPI. Et à ce moment-là, on ne sait pas trop quoi ressentir. Est-ce que c'est grave ? Est-ce que ça explique tout ? Est-ce que ça veut dire qu'il faut tout revoir ? On lit, on se renseigne, on commence à comprendre. Mais plus on avance, plus le regard change. Et pas seulement sur l'enfant, mais sur soi. Sur la manière dont on éduque, dont on réagit, dont on a été élevé aussi. Cet épisode, c'est une pause pour prendre du recul quand on est parent, pour nommer ce que ça remue et pour vous aider à faire de cette découverte non pas une étiquette de plus, mais un point d'appui pour inventer une autre manière d'être parent. Bonjour à toutes et tous, je m'appelle Franck Robert et je suis votre accompagnateur dans ce voyage dans le haut potentiel intellectuel. Quand on apprend qu'un enfant est HPI, il y a un avant et un après. Avant, on cherche à comprendre, on doute, on teste, on s'épuise. Rien ne semble fonctionner. L'enfant déborde, explose, rejette les règles. Et puis un mot arrive. au potentiel. Et avec lui un soulagement. C'est un mot qui permet enfin de mettre du sens sur ce qui paraissait illogique. On se dit ce n'est donc pas un caprice, c'est une autre façon de fonctionner. Mais cette réponse en amène d'autres, des questions plus profondes, parfois dérangeantes. Pourquoi ne l'ai-je pas vu plus tôt ? Ai-je mal agi ? Et si cela me concernait aussi ? Le HPI de l'enfant agit souvent comme un miroir. Il devient touché des zones enfouies chez le parent. Certains s'y reconnaissent tout de suite. « Ah, je me revois bien enfant ! » Souvent, les pères identifient plus rapidement des similitudes. Les mères, elles, ont parfois passé leur vie à ne pas déranger, à rentrer dans le cadre. Alors la reconnaissance du HPI en elles peut être plus lente, voire difficile. Et parfois c'est l'inverse. Certains hommes restent dans le déni tandis que des mères mènent seuls le chemin vers des réponses. D'autres parents ne se retrouvent pas du tout dans ce profil. Je ne comprends pas mon enfant, il ne fonctionne pas du tout comme moi. Mais dans tous les cas, quelque chose se joue. Quand l'enfant remet en question l'autorité, il interroge celle du parent. Quand il réagit à une injustice mineure, il réveille les blessures anciennes. Quand il se rigidifie sur un détail, Il pousse le parent à s'interroger sur ses propres besoins, souvent mis de côté. Ce n'est pas l'enfant qui transforme le parent, c'est ce qu'il réveille en lui. Ce moment de découvert du HPI marque une bascule. On remet en question ses repères, son rapport à l'autorité, ses certitudes. On doute de ses choix, de ses réactions, de sa posture éducative même. Ai-je été trop rigide ? Trop laxiste ? Est-ce que j'ai su l'écouter ? Est-ce que j'ai su l'encadrer ? Le sécuriser ? Et face à ces questions, une chose devient claire, il faut changer d'approche. Mais pas en cherchant une nouvelle recette miracle, pas en empilant des ressources théoriques. Il s'agit d'un travail plus profond. Accepter de se remettre en question. Reconnaître que certaines choses ne fonctionnent plus et qu'un autre lien est possible, mais qu'il demande du temps, du recul. et parfois de l'aide. Ce repositionnement éducatif, quand il est sincère, ouvre une autre forme d'autorité. Une autorité alignée, juste, vivante. Et dans ces moments de remise en question, certains parents choisissent de se faire accompagner. Pas pour trouver une méthode clé en main, mais pour être aidé à voir ce qui se joue, pour mettre des mots là où tout se mélange et pour construire une posture éducative cohérente. Mon rôle en coaching ? n'est pas celui d'un expert extérieur, c'est plutôt un rôle de mentor. Je connais ce terrain, je le traverse chaque semaine avec d'autres familles et je le connais aussi de l'intérieur car je suis moi-même parent. Dans ces accompagnements, on ne cherche pas à faire entrer l'enfant dans une norme, on cherche à comprendre ce qui coince à identifier des automatismes, à rétablir un lien solide entre les parents d'abord et puis avec l'enfant. Ce travail de coaching n'est jamais magique. Mais il est possible et il change beaucoup de choses. Cet épisode est dédié à tous les parents qui, face au mot HPI, ont senti leur monde basculer. À ceux qui doutent, à ceux qui cherchent, qui se sentent seuls, mais aussi à ceux qui sont prêts à avancer autrement. Dans le prochain épisode, nous parlerons du quotidien, des émotions, des débordements, des limites, de ce fameux cadre qui rassure sans enfermer. Et en attendant, n'oubliez pas, le doute n'est pas un échec, c'est souvent le point de départ d'une parentalité plus ajustée, plus consciente et plus vraie. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez aimé, abonnez-vous et laissez-moi 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et partagez le podcast avec vos connaissances qui aimeraient en savoir plus sur le HPI. La voie rayée, c'est tout pour aujourd'hui. On se retrouve très bientôt pour un prochain voyage. Au revoir.
