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La Cave

#1 Alexandre Fillatre - La recette pour passer de développeur à CTO 🚀

#1 Alexandre Fillatre - La recette pour passer de développeur à CTO 🚀

1h06 |16/12/2024
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Description


Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant de la technologie et à découvrir les secrets d'un parcours inspirant ? Dans cet épisode de La Cave, Pascal Maria reçoit Alexandre Fillatre, CTO de Geev, un expert passionné qui a débuté sa carrière dans la programmation dès son adolescence. Alexandre partage avec nous son parcours captivant, jalonné de découvertes et de défis, qui l'a conduit à devenir un leader reconnu dans le secteur technologique.


Au fil de la conversation, Alexandre évoque ses débuts dans la programmation, une passion qui l'a poussé à maîtriser des langages comme Java et à explorer diverses missions au sein d'entreprises innovantes. Il nous raconte comment il a su transformer des stages en opportunités d'apprentissage, tout en développant ses compétences en tant que formateur. Cette expérience lui a permis de se forger une solide expertise technique, mais aussi de comprendre les enjeux humains et organisationnels des projets technologiques.


Un des moments forts de cet épisode est sans aucun doute la discussion sur les défis qu'Alexandre a rencontrés lors de sa transition d'un rôle de développeur à celui de manager, puis à CTO. Comment gérer une équipe tout en continuant à évoluer dans un domaine aussi dynamique ? Alexandre partage sa philosophie : l'apprentissage continu est essentiel, tout comme la diversité des projets. Il insiste sur l'importance de ne jamais hésiter à dire oui aux nouvelles missions, à apprendre de ses erreurs et à s'adapter aux changements rapides, notamment avec l'émergence de l'intelligence artificielle.


Ce podcast est une véritable mine d'or pour ceux qui souhaitent comprendre les rouages de la technologie et se préparer aux défis de demain. Alexandre Fillatre nous rappelle que la clé du succès réside dans notre capacité à évoluer, à innover et à embrasser le changement. Que vous soyez un professionnel du secteur, un étudiant en quête de conseils, ou simplement un passionné de technologie, cet épisode de La Cave vous inspirera à prendre des risques calculés et à saisir les opportunités qui se présentent à vous.

Ne manquez pas cet échange enrichissant qui vous donnera les outils nécessaires pour naviguer dans le monde complexe et en constante évolution de la technologie.


Pour contacter Alexandre, https://www.linkedin.com/in/alexandre-fillatre/


Pour aller plus loin,


Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.


Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problèmes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et donc, j'ai contacté ce directeur technique et je lui ai dit, j'aimerais bien faire un stage chez vous.

  • Speaker #1

    Donc toi, on te propose une mission, toi tu dis toujours, oui, c'est bon, j'y vais, allez, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Exactement, tu as bien compris mon mindset. Surtout pas faire un X, par exemple. Premièrement, parce que j'étais très bien dans cette OSN. Diversité de projets, de clients, etc.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous et bienvenue dans la cave. Le podcast est dédié à explorer les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et je suis ravi de t'accueillir pour ce tout premier épisode. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir un invité exceptionnel, Alexandre Filatre, CTO chez GIV. Ensemble, on va prolonger dans son parcours, de ses débuts en informatique jusqu'à son rôle actuel à la tête de la stratégie technique de GIV. Spoiler alert, son chemin n'a pas toujours été un long fleuve tranquille, mais il regorge d'innombrables enseignements. Au programme, comment il a développé une expertise technique solide, Les choix stratégiques dans ses projets, les méthodologies qu'il a mises en place, son état d'esprit pour saisir les opportunités, comment il a affronté les échecs et gardé son optimisme, et bien sûr, comment il reste à la pointe dans un secteur en constante évolution.

  • Speaker #1

    Je t'invite à t'installer confortablement,

  • Speaker #2

    de prendre un café,

  • Speaker #1

    ou tout simplement d'aller faire tes 10 000 pas,

  • Speaker #2

    ou ton sport préféré, et te laisser inspirer par ce premier épisode de la Cable. C'est parti, on se retrouve de l'autre côté.

  • Speaker #1

    Hello, salut, c'est Pascal et aujourd'hui je suis avec

  • Speaker #0

    Alexandre Fillatre.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir accepté mon invitation. Donc la première chose que je vais te demander, c'est de te présenter.

  • Speaker #0

    Très bien, donc Alexandre Fillatre. Moi ça fait un peu plus de 15 ans que je fais de la tech. Je suis actuellement CTO chez Give, donc une plateforme qui permet de donner une seconde vie à vos objets. Et je suis marié, j'ai une fille de 6 ans, et donc grand amateur de tech et de sport de combat.

  • Speaker #1

    Oula sport de combat je vais faire attention aujourd'hui donc ok top merci en tout cas ce qu'on va faire c'est que tu vas résumer un petit peu ta carrière quand tu as commencé comment tu as connu l'informatique comment tout a démarré ok très bien j'ai

  • Speaker #0

    commencé à faire du code peu près au collège ou au début du lycée sur la calculette alors je sais pas si tu as connu ça,

  • Speaker #1

    c'était 89 non ?

  • Speaker #0

    ouais c'était avant c'était même les casio on faisait du basique un langage dont on parle plus beaucoup en ce moment. Exact. Un peu vieux. Mais c'était vraiment le début. Donc, reproduire des petits jeux, des choses comme ça. Des petits RPG aussi, on pouvait faire en mode texte. Donc, très intéressant.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas le Snake que tu as fait au début, non ?

  • Speaker #0

    Si, j'ai fait du Snake, j'ai fait du Pong. Tous les petits trucs de base quand je me suis intéressé à la programmation. Et ça, je l'ai gardé parce que j'ai rencontré un... Un pote là dont le père avait monté un site qui permettait d'apprendre le C. Bon, à l'époque, Internet, ce n'est pas comme maintenant. Il n'y avait pas beaucoup de sites, on ne trouvait pas tout ce qu'on voulait. Donc, c'était assez rare, ce genre de ressources.

  • Speaker #1

    Et tu avais quel âge à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Je devais avoir 15 ans,

  • Speaker #1

    je pense. 15 ans, du C, on est bien là.

  • Speaker #0

    C'était le début. Et donc, très intéressant, ce site-là, ça m'a permis aussi d'apprendre plein de choses. Et vraiment de développer ma passion pour la programmation. Top,

  • Speaker #1

    ok. Donc directement, tu as commencé par le C, donc basique, après le C.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et après du coup, tu étais encore à l'école, donc tu étais au lycée.

  • Speaker #0

    Oui, j'étais au lycée à cette époque-là à peu près.

  • Speaker #1

    Là, il faut que je trouve ma voie professionnelle. Et là, tu t'es dit quoi ? Tu as choisi quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, ce qui est marrant, c'est qu'à cette époque-là, j'aimais bien faire du développement, mais je n'avais aucune idée que je voulais en faire mon métier. Comme moi, pareil.

  • Speaker #1

    C'était pareil.

  • Speaker #0

    Oui, je crois qu'on est pas mal dans ce cas-là. Et encore une fois, c'était beaucoup moins développé en fait ces métiers-là. C'était l'époque des modems 56K. Donc voilà, on n'avait pas autant de langage, autant de programmes, de sites. Voilà, c'était un petit peu nouveau. Et du coup, moi j'ai fait mon bac S. Et suite à mon bac S, en fait, je ne savais vraiment toujours pas ce que je voulais faire. L'informatique m'a toujours intéressé, mais je n'avais pas trouvé d'école ou des choses comme ça. qui m'intéressait vraiment et où je pouvais me projeter sur un métier.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu as fait quoi pendant ce temps-là ?

  • Speaker #0

    Tu as codé ? J'ai toujours travaillé dans l'informatique. Donc, j'ai fait de l'intérim, par exemple, de la manutention. J'ai fait aussi de l'entretien dans les fêtes foraines. J'ai nettoyé les chiottes.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu t'es dit à ce moment-là, j'ai vraiment envie de travailler dans l'informatique, avoir un travail de bureau, parce que l'intérim ou les métiers dans le terrain, ce n'est pas fait pour moi parce que c'est extrêmement compliqué ou extrêmement dur ? Est-ce que tu t'es dit ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'à ce moment-là, je commençais à développer vraiment la partie programmation et que ça m'intéressait bien. Mais je ne me suis jamais posé la question de ce que c'est un métier de bureau, un métier de terrain, des choses comme ça. C'est juste qu'à ce moment-là, j'aimais bien faire quelque chose. Et comme dans l'école que j'avais choisie, on abordait ce sujet-là très rapidement, je me suis dit que je vais forcément trouver quelque chose après. Très bien. Voilà. Très bien. Et du coup, après l'intérim, j'ai aussi trouvé un stage dans une grande boîte de publicité où j'étais dans le service informatique. Alors ce qui est marrant, c'est que c'était vraiment la caricature des services informatiques. On était vraiment au moins trois, avec du matos informatique partout. Et où le job, c'était de préparer les ordis, de s'assurer que ça fonctionnait bien pour tout le monde, que le réseau marchait bien, que les postes étaient à jour, etc. Et c'était un endroit où il y avait 2-3 000 personnes.

  • Speaker #1

    Du coup, ça, c'était pendant tes 8 mois de vacances c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Ok,

  • Speaker #1

    d'accord. Et ça a duré combien de temps, ça ?

  • Speaker #0

    Ce stage a duré 2 mois, ce qui m'a permis aussi de financer un ordinateur, des composants qui étaient bons, etc. Très bien. et aussi de découvrir quelque chose qui est devenu une passion à cette époque là qui sont les jeux en ligne, les MMORPG. Ah d'accord,

  • Speaker #1

    ok. Est-ce que tu as monté ton serveur ?

  • Speaker #0

    Exactement, et donc c'est une information qui est importante pour la suite effectivement parce que j'ai passé pas mal de temps à jouer à ces MMORPG et au bout d'un moment, en rencontrant des gens, en discutant... On s'est dit ce serait quand même cool d'avoir notre propre serveur pour pouvoir faire ce qu'on veut dessus. Voilà. Et on a trouvé un... comment dire... un serveur privé. Où des gens en fait ils avaient un petit peu hacké le client du jeu. Ils avaient regardé un petit peu les paquets qui passaient, comment ça marchait, etc. Et ils avaient développé leur propre serveur. Et c'est quelque chose qui a été fait en Java. Donc un langage que je connais absolument pas à l'époque. Et donc j'ai dû apprendre cette partie là, c'était dur. Venant du C, c'était un paradigme complètement différent, j'y comprenais rien du tout. Mais on a quand même réussi à monter ce serveur, donc parce que la base était là, et à force d'utiliser ce serveur, on s'est mis vraiment à développer des nouvelles choses et à l'adapter.

  • Speaker #1

    Ok, et comment vous avez appris le Java ? Donc vous étiez quoi, une bande de copains ? Et ensemble vous avez travaillé sur le... langage, essayer de comprendre plus, voilà, c'est un langage plus objet que le C, du coup comment vous avez fait pour faire cet apprentissage ?

  • Speaker #0

    Alors sur la partie développement moi j'étais tout seul, les gens avec qui j'étais ils s'occupaient plus de la partie RP et d'avoir du monde. D'accord. On a fait un serveur, on est monté à peu près à 150-200 personnes à peu près. Et donc non, j'étais un peu tout seul dans mon coin là dessus. Et pareil donc à base d'internet, à base de tests, essayer des choses, jusqu'à temps que ça fonctionne. Ok. Et en fait, c'était assez long parce que forcément, ça ne marchait pas du premier coup. Encore une fois, il n'y avait pas encore toutes les ressources qu'il y a maintenant. Il n'y avait pas de tuto YouTube, il n'y avait pas toutes ces choses-là. Donc beaucoup d'essais, mais je me suis vraiment pris au jeu et c'était extrêmement intéressant. Et ça,

  • Speaker #1

    c'était en quelle année ça ?

  • Speaker #0

    Ça, je pense que ça devait être autour de

  • Speaker #1

    2004-2005. Et le MMORPG, le nom, c'était ?

  • Speaker #0

    C'était Lineage 2. Ok. aucune idée de ce que c'est. Non, c'était avant World of Warcraft et les choses de ce genre. Ok,

  • Speaker #1

    trop bien. Donc là, apprentissage tout seul à la dure quoi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et tu prenais pas, t'allais pas à la bibliothèque récupérer des livres ? Moi j'ai eu fait beaucoup ça, donc je prenais des livres et je lisais directement les lignes de code qu'il y avait sur le livre et je le retapais sur l'ordinateur.

  • Speaker #0

    J'ai pas souvenir d'avoir fait ça. Je pense que je me suis vraiment cantonné au peu de ressources que je trouvais sur internet. Ok. Mais... ça aurait sûrement été une très bonne idée.

  • Speaker #1

    Donc c'était internet déjà qui n'était pas limité, il était limité à cette époque-là ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, c'était le modem, on ne pouvait pas appeler en même temps. Ah oui,

  • Speaker #1

    ça ne nous rajeunit pas ça.

  • Speaker #0

    Pas vraiment.

  • Speaker #1

    Du coup, après cet apprentissage, tu es passé directement en école, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Petit à petit, on arrive à la rentrée. Alors en fait, dans cette école... Il y avait une organisation en laboratoire qui était faite. Et donc les laboratoires, c'était un ensemble d'étudiants qui travaillaient sur certaines technos. On avait du Oracle, du Microsoft, des choses comme ça. Et moi j'ai rejoint le labo Sun. Les plus jeunes ne connaissent sûrement pas, mais Java à la base, ça venait de Sun Microsystems, ce n'était pas Oracle encore. Et donc on avait un labo Sun et j'ai rejoint ce labo en me disant, il faut que je m'améliore dans ce langage de programmation parce que j'ai envie de développer mon serveur et donc je vais passer du temps avec les gens qui savent faire ça. Donc ça a été une bonne motivation. Donc l'année se passe et il se trouve qu'en fait, en un an, j'ai pas appris grand chose parce que les personnes du labo étaient pas forcément ultra disponibles, elles avaient pas mal de choses à s'occuper. Et pour continuer cette histoire de labo, en fait, non seulement les personnes du laboratoire travaillaient sur les technologies associées au labo, mais en plus c'est ces personnes-là qui donnaient les cours dans l'école sur les matières techniques. Donc on avait des étudiants qui donnaient des cours de Java, des étudiants qui donnaient des cours de Microsoft, etc. C'est un système qui m'a beaucoup plu et qui expliquait aussi pourquoi ils n'étaient pas forcément dispo. Parce qu'ils donnaient beaucoup de cours. Et donc j'ai voulu un petit peu rejoindre cette aventure en me disant le meilleur moyen d'apprendre le Java, c'est de l'enseigner. Ah trop bien ! Et comme ça, je n'ai pas le choix. C'est ça ! C'était un petit challenge parce que les cours de Java, c'était deuxième, troisième, quatrième année. Et moi j'étais à la fin de ma première année. Et donc il y avait une formation de formateur pendant la période d'été, donc deux mois, juillet-août. Et fin août, il y avait un concours interne pour sélectionner les personnes qui pouvaient effectivement devenir formateur et donner les cours sur l'année suivante. Ah très bien,

  • Speaker #1

    du coup ça se passe comment la sélection ?

  • Speaker #0

    Et bien c'est par rapport aux gens qui ont fait le stage, le directeur de laboratoire décide que telle ou telle personne est apte à donner des cours. D'accord. Assez de pédagogie. arrivent à s'exprimer devant un public, etc.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas sélectionné sur un projet personnel où il regarde un peu, il fait une petite revue de ton code pour savoir si c'est bien, et puis après tu l'expliques devant un jury, non ?

  • Speaker #0

    Non, pas exactement, mais en fait pendant la préparation de le stage de formateur, il y a pas mal de passages justement devant les autres personnes qui préparent ce concours-là en interne. et donc voilà ça permet aussi de voir qui est à l'aise, quels sujets sont maîtrisés etc. Et donc ça va se voir plusieurs fois dans mon parcours mais à cette époque là en fait voilà c'était vraiment pas gagné pour que je puisse faire ce stage là déjà comme je disais parce que j'étais simplement en première année et donc ça voulait dire donner des cours aux deuxième troisième quatrième année donc c'était un peu un peu plus compliqué mais aussi parce que j'avais trouvé la bonne idée de jouer à Counter Strike pendant les cours d'algorithmie et me prendre un conseil de discipline. Aïe aïe aïe !

  • Speaker #1

    Counter Strike en école d'ingé, c'est la base !

  • Speaker #0

    Et oui, c'est la base, il ne faut pas ! Ça aurait pu être tout à fait différent si justement on m'avait refusé ce stage-là à cause de ce conseil de discipline. Donc j'ai eu de la chance parce que vraiment le directeur du labo s'est un peu battu pour moi pour que je puisse faire ce stage-là. Et donc voilà, grâce à lui, j'ai pu faire ce stage et devenir formateur, passer le concours et devenir formateur sur les années suivantes.

  • Speaker #1

    Petite dédicace, je ne sais pas si vous avez écouté ce podcast.

  • Speaker #0

    Tout à fait, je vais même renvoyer un message, il y a quelques temps d'ailleurs, parce que j'ai vu qu'il changeait de boîte, il cherchait du boulot, donc c'était une petite occasion de rappeler ce moment-là.

  • Speaker #1

    Après en fait, cette partie formateur, donc ça, tu as fait quoi ? Trois ans de formation ?

  • Speaker #0

    J'ai fait trois ans de formation, parce que j'ai fait deuxième, troisième, quatrième année, et j'ai arrêté la cinquième année.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Donc cinquième année où tu t'es concentré vraiment sur les études, et après voilà où tu as été diplômé.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors pendant ces quatre années, il s'est passé pas mal de choses. Parce que pendant le stage de formateur de cette première année, on a reçu un intervenant. d'une ESN, un directeur technique d'une ESN, qui nous a présenté LifeRay. Et LifeRay, à l'époque, c'était assez révolutionnaire. On en entend encore un peu parler maintenant, mais bon, c'est une technologie quand même un petit peu dépassée. Mais LifeRay, c'était ce qu'on appelle un portal. Et un portal, c'était une application qui affichait une page dans laquelle, en fait, chaque fragment de page était une application à part entière.

  • Speaker #1

    OK. Une grosse iframe, non ?

  • Speaker #0

    Alors c'est pas du tout uniframe justement, c'est qu'on avait vraiment cette page là, mais chaque partie était gérée de manière un peu indépendante tout à fait. Et donc, ce qu'on appelait Portal, c'était le moteur qui permet de faire tourner tout ça. Et donc derrière, on pouvait développer plein de widgets, on peut appeler ça comme ça, qu'on pouvait mettre sur la page, disposer comme on voulait, etc. Et l'iFray était assez leader dans ce domaine-là à l'époque, il était fait en Java aussi. Et je me suis dit, c'est vachement chouette comme outil. Moi, j'étais toujours... Alors un peu moins du coup sur mon serveur, mais je continuais à bosser dessus. Et je me suis dit c'est quand même vachement chouette cet outil là. Et donc j'ai contacté ce directeur technique et je lui ai dit j'aimerais bien faire un stage chez vous. Allez,

  • Speaker #1

    c'est bon,

  • Speaker #0

    au culot. Exactement.

  • Speaker #1

    Tu l'as contacté sur quoi du coup ? Il y a quel biais ?

  • Speaker #0

    Euh... Mail ? Oui mail, je pense que j'avais gardé son contact quand il était intervenu tout simplement. Ok,

  • Speaker #1

    mais pas LinkedIn c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'était le tout début de LinkedIn. LinkedIn, ok. En tout cas, sur mon utilisation, il n'y avait pas encore autant de monde dessus. Mais voilà, du coup, je l'ai contacté. Et puis au début, il m'a dit, non, on ne prend que des stages de fin d'études. J'ai insisté. Et finalement, il m'a dit, OK, on peut essayer. Et donc, j'ai commencé à faire un petit stage chez eux. Et puis, ça s'est bien passé. Et donc, ça, c'était le début de la deuxième année. J'allais faire un stage chez eux. Et puis ça s'est tellement bien passé qu'en fait on a continué. C'était l'époque où vraiment la partie web était générée par le côté serveur. D'accord. Donc on faisait du HTML et du JS directement en Java. Allez bim. Sombre époque. Mais bon, il a bien fallu passer par ça.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc voilà, c'était majoritairement du Java.

  • Speaker #1

    Et tu étais le seul de l'école à être dans cette entreprise ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Il y avait combien de personnes dedans ?

  • Speaker #0

    Alors l'entreprise était assez petite à l'époque parce qu'il y avait une quarantaine de personnes. C'est une SN qui commençait à monter. Maintenant, ils sont plus de 500. Donc ça a bien grossi. Mais voilà, à l'époque, il n'y avait vraiment pas grand monde et leur objectif, comme beaucoup de SN, c'était de devenir vraiment la référence sur certaines technos. Et là ils se sont lancés sur des technos Java, en particulier les portails.

  • Speaker #1

    D'accord, donc là en gros ils ont développé une technologie et ils l'implémentaient ou ils la vendaient pour des clients ?

  • Speaker #0

    Alors c'est pas eux qui ont développé la technologie, en tout cas ils se servaient de ces frameworks pour apporter de l'expertise dessus. D'accord. C'est vraiment un framework effectivement, c'est-à-dire que ça apporte tout le moteur, ça apportait ce qu'on appelle des portlets, c'était ces petits fragments de pages, plein de portlets par défaut. Et à partir de ça on pouvait faire du développement spécifique. pour répondre aux besoins de nos clients. D'accord. Très bien.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était en stage ? Ok. C'était en stage de dernière année ?

  • Speaker #0

    De deuxième année, là. De deuxième année ? Ok. De deuxième année. Très bien. Et donc, comme ça s'est bien passé, en fait, on a continué. Et j'ai eu l'opportunité de partir au Maroc pendant plusieurs mois avec cette entreprise pour un double projet. Premier projet, c'est de travailler pour l'agence de cette boîte-là qui était au Maroc. Donc même si la boîte est assez jeune, ils avaient aussi lancé une agence au Maroc et donc il fallait un peu d'aide sur certains sujets. D'accord. Et en parallèle, ils avaient aussi monté un partenariat avec l'école dans laquelle j'étais et ils montaient une franchise au Maroc. D'accord. À Casablanca. Ok.

  • Speaker #1

    Alors du coup, c'était pour sous-traiter, pour payer moins cher les développements, c'est ça ? C'était ça le but ?

  • Speaker #0

    Sur l'école ? Ouais. Sur l'autre partie ? Ouais. Oui, oui, c'est ça. C'était un petit centre de service aussi. D'accord. Mais il faisait aussi beaucoup de projets en interne pour le Maroc.

  • Speaker #1

    D'accord, donc l'informatique ça fait voyager.

  • Speaker #0

    Exactement. Et donc la deuxième partie de ma mission c'était de développer cette école au Maroc. Donc surveiller les travaux, monter le forum des étudiants là-bas au Maroc.

  • Speaker #1

    Et ça montait tout de A à Z c'est ça ?

  • Speaker #0

    Alors pas tout seul, j'ai aidé à monter ça, c'est pas du tout moi qui m'en occupais. Mais voilà, j'apportais une assistance là-dessus. Énorme. Avec les connaissances que j'avais à l'époque. Et donc c'était hyper intéressant parce que déjà, changement de pays, changement de culture. Exactement. Travail à mi-temps sur des choses que je n'avais jamais fait jusqu'à maintenant. Et en fait, ça ouvre énormément de pexpatives.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est quoi ? Tu as orienté le cursus de l'école par rapport à ce que faisait l'IFRE ? Et comme ça, tu... comment dire ?

  • Speaker #0

    Non, les deux n'étaient pas tout à fait liés. En fait, vraiment, ce qu'il voulait, c'était reproduire cette école d'ingénieurs qui était en France. Il l'a développée au Maroc. D'accord, très bien. Et donc pour ça, ils avaient besoin de faire de la pub, d'aller chercher des étudiants. Donc par exemple, on faisait le tour des lycées pour aller parler de cette nouvelle école, de ce qu'on allait y apprendre, le programme, etc. Justement, les forums d'étudiants au Maroc, où il fallait recevoir les gens, leur expliquer un petit peu ce qu'on faisait, leur demander de rejoindre. surveiller les travaux aussi parce que nouveaux locaux refaisaient tout. Donc on avait décidé d'arranger l'école d'une certaine manière. Il fallait que tout soit prêt pour la rentrée. Et du coup, vraiment beaucoup de choses différentes dans cette mission.

  • Speaker #1

    Et le cursus, tu as participé à la création du cursus de l'école ?

  • Speaker #0

    Non, c'était le même qu'en France. Et d'ailleurs, c'est une des choses qui vendait. de développer au Maroc une école qui reproduisait vraiment ce qu'il y avait en France.

  • Speaker #1

    D'accord. Et les intervenants, ils venaient de France ? Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Oui, au début oui, et ensuite, même système, le but c'était que des étudiants puissent enseigner directement. Trop bien.

  • Speaker #1

    Génial. Et du coup, après c'était la partie montage d'école, travailler dans une ESN qui avait une forte technologie. Qu'est-ce qui s'est passé derrière ?

  • Speaker #0

    Moi j'étais au Maroc pendant 4 mois, donc je me suis débrouillé pour suivre un peu les cours à distance, etc. J'étais revenu pour la partie évaluation semestrielle. Et en fait, comme non seulement cette partie-là s'était bien passée, mais que dans l'entreprise dans laquelle j'étais, ça se passait bien aussi, j'ai continué à y aller au culot, et proposé à ce que je sois en stage à temps plein. Donc ce n'était pas une alternance. C'était vraiment un stage à temps plein.

  • Speaker #1

    Chez Liferay du coup ?

  • Speaker #0

    Alors pas chez Liferay, c'était l'ESN de l'entreprise qui faisait du Liferay. Et on a réussi à trouver un arrangement avec l'école, où j'étais en stage à temps plein dans cette entreprise. Alors quasiment à temps plein, parce qu'avec mon statut de formateur, j'avais trois mois de cours à donner dans l'année, un peu partout en France. Mais le reste du temps, j'étais en stage à temps plein dans cette entreprise. Et je travaillais les cours de mon côté, je venais pour les évals. tant que j'avais des bons résultats, le deal était OK.

  • Speaker #1

    OK, donc toi, on te propose une mission. Toi, tu dis toujours oui, c'est bon, j'y vais. Allez, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Exactement. T'as bien compris mon mindset. Je me dis toujours que ça m'apporte quelque chose. En fait, c'est mon postulat de départ. Et du coup, c'est vrai que quand on me propose quelque chose comme ça, forcément, je dis oui tout de suite.

  • Speaker #1

    Allez, on fonce.

  • Speaker #0

    Top. Exactement. Trop bien. Donc voilà, donc ça m'a fait... ma deuxième, troisième, quatrième année sur ce rythme-là, donc ça se passait bien. Cinquième année, j'ai arrêté de donner les cours dans l'école, plusieurs raisons, mais je suis resté en stage à temps plein dans cette entreprise. Et ce qui fait qu'au moment où j'ai eu mon diplôme, en fait, j'avais déjà quasiment quatre ans d'expérience sur des vrais projets.

  • Speaker #1

    En plus, il y avait très peu de monde, donc comme il y a très peu de monde, toi, tu es amené à faire beaucoup de choses, et c'est là où on apprend, je pense, le plus.

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement. Entre mon entrée dans cette entreprise et le moment où j'ai eu mon diplôme, ça avait un petit peu grossi et ça devait être arrivé à peu près à une centaine de personnes. C'était à Paris à l'époque.

  • Speaker #1

    Donc tu faisais aussi des recrutements,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Sur la fin, je participais aux recrutements aussi, tout à fait. Je ne les faisais pas en autonomie non plus parce que je n'étais pas diplômé encore, mais en tout cas, je participais à certains recrutements. Ce qui est aussi un exercice extrêmement intéressant. Ah oui,

  • Speaker #1

    Je te l'accorde. Donc ok, tu es diplômé, fraîchement diplômé, tu es bien armé pour affronter la vie active. Tu te dis quoi ? Qu'est-ce que tu te dis quand tu sors, quand tu veux chercher un boulot ? Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?

  • Speaker #0

    Je me dis que je n'ai pas besoin de chercher un boulot parce que cette boîte est bien. Donc je vais y rester. Effectivement, tout le monde est d'accord. Je reste dans cette boîte. Très bien. Donc là, on doit être en 2010 à peu près. Et je décide de partir à Bordeaux pour raisons personnelles, etc. vers 2012.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc tu es resté deux ans dans cette ESN et après tu as déménagé.

  • Speaker #0

    En fait, je suis resté quatre ans pour la partie stage, deux ans en CDI. Et ensuite, effectivement, je déménage. Et eux étaient en train de monter une agence à Bordeaux. Ça faisait un peu moins d'un an que c'était ouvert, donc ça allait bien. Et je pars à Bordeaux avec pour objectif de développer cette agence bordelaise. Alors pas moi tout seul, je ne pars pas en tant que directeur d'agence du tout. D'accord. Je pars en tant qu'ingénieur. Mais avec ma connaissance que j'ai de cette entreprise-là, on se dit que c'est une bonne idée aussi d'aider à développer cette agence, de participer activement au recrutement local, de trouver des clients avec le directeur d'agence stage commercial. Ok. Et puis, pareil, je dis oui aussi parce que nouvelles opportunités, nouvelles choses à faire, des choses que je ne maîtrise pas encore. Donc toujours intéressant à apprendre.

  • Speaker #1

    Donc en gros, ce sont des personnes qui étaient sur Paris qui ont dit on va monter l'agence à Bordeaux, donc des personnes aussi ont déménagé comme toi, ou toutes les personnes ont été recrutées à Bordeaux ?

  • Speaker #0

    Non, en fait ils ont monté l'agence, ils ont trouvé effectivement une personne qui travaillait à Paris, qui voulait aussi partir à Bordeaux, donc ils ont monté ça. Il y a une ou deux personnes de Paris, dont les ingénieurs, qui avaient aussi projet de descendre dans le sud, qui sont arrivés à Bordeaux, qui ont participé à l'ouverture. Et moi j'arrive quasiment un an après ça. Je pense. Donc l'agence était petite parce qu'il y avait cinq personnes je crois à l'époque où je suis arrivé. Donc vraiment tout à faire quoi. Vraiment s'implanter sur le marché. Mais c'était tout à fait.

  • Speaker #1

    Voilà du coup tu déménages, tu es à Bordeaux, tout à refaire. Qu'est-ce qui se passe ? Vous faites aussi un recrutement là-bas ?

  • Speaker #0

    Oui on fait pas mal de recrutement puisque le but est vraiment de développer cette agence. J'ai plus exactement le timing en tête mais je pense qu'assez rapidement on passe à 15-20 personnes. Ce qui fait qu'on a pas mal de missions. On faisait beaucoup de TMA ou de récupération de projets. Et donc très intéressant parce que, j'en ai pas trop parlé mais sur toutes mes années que j'ai fait dans cette entreprise, j'ai fait du développement, beaucoup. J'ai fait de la gestion de projet aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça que je voulais te demander. Est-ce que tu as, il y a un moment donné, vu que tu as quand même vu beaucoup de clients différents, est-ce que tu t'es dit, non en fait moi j'aime bien le développement, c'est bien, mais j'aimerais bien peut-être passer un peu plus sur la gestion de projet, ou peut-être faire partie de l'infrastructure et ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Oui, mon mindset à l'époque c'était vraiment de tester le maximum de choses. Je savais que j'aimais le développement, mais j'ai toujours trouvé dommage de se mettre des œillères et de se spécialiser trop vite. Ok, très bien. Donc j'ai beaucoup travaillé cette partie développement parce que je voulais quand même être bon dans des choses que je faisais mais sans jamais me fermer la porte à tester des choses à côté.

  • Speaker #1

    Il y a aussi quelque chose qui est un peu compliqué, c'est quand tu démarres tu te dis j'ai très peu d'expérience, j'aimerais bien connaître vraiment à fond un langage, par exemple on va dire Java, et si je fais plein de langages c'est comme si je m'éparpille et je suis expert de rien en fait.

  • Speaker #0

    C'est aussi le...

  • Speaker #1

    les problématiques. Mais toi tu t'es dit non je garde quand même le Java mais j'implémente, j'utilise en parallèle de ça, je regarde autre chose.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors je pense que ça fait assez longtemps qu'on doit pouvoir mettre des mots dessus mais il me semble que c'est quelque chose qui s'appelle une expertise en T. C'est à dire si vous regardez un T, il y a la barre donc verticale qui représente un petit peu son expertise, qui est la plus longue, et il y a la barre horizontale qui représente un peu les domaines annexes. sur lequel on a des connaissances et on cherche à se développer.

  • Speaker #1

    On garde toujours le ton commun,

  • Speaker #0

    mais on essaye de s'élargir un peu. Toujours avoir quelque chose où on est assez fort, pour se rassurer, pour pouvoir travailler efficacement, mais ne pas se fermer la porte aux choses qui sont à côté. Surtout pas faire un i par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Ok, donc là, du coup, tu vois plein de projets, plein de choses différentes. Tu ne t'es pas dit à un moment donné, j'aimerais bien rester dans une entreprise, parce que je pense que tu vois des gros clients maintenant. Et tu ne voulais pas non plus se dire, ok, un gros client c'est peut-être rassurant, je vais peut-être rester là-dedans et j'éviterai d'aller à droite à gauche. Parce qu'une SM, franchement, des fois ça peut être fatigant. Quelle était ton mindset à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Je me suis déjà posé la question à un certain moment, mais je n'ai pas franchi le pas pour deux raisons. Premièrement parce que j'étais très bien dans cette ESN. Effectivement, cette diversité de projets, de clients, etc. Je trouvais ça extrêmement bénéfique. Parce que ça permet de rencontrer énormément de monde, beaucoup de manières de travailler, des technos différentes. Et je sais que c'est quelque chose qui servirait à mon expertise future. Donc c'est pour ça aussi que j'y suis resté un moment. Et puis, deuxièmement, sur des clients finaux, je n'en avais pas spécialement trouvé chez qui j'avais envie de rester. plus que l'entreprise où j'étais actuellement donc finalement j'ai pas franchi le pas jusqu'à assez récemment.

  • Speaker #1

    Ok mais ton mindset à ce moment là c'est parce que moi aussi j'ai fait partie d'une ESN et moi mon objectif c'était de voir le plus de projets possible et de rester le moins longtemps chez des clients finaux comme ça en fait je pouvais voir beaucoup de choses et toi après je me rends pas compte parce que moi j'étais pas à Bordeaux comment ça se passait est-ce que c'était pareil tu essayais d'avoir des choses assez courtes pour pouvoir changer ? Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont marqué en termes de développement, de choses où tu t'es dit, c'est bien ?

  • Speaker #0

    Il y a plusieurs questions,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #0

    Mais voilà,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que tu t'es dit à ce moment-là ? Je comprends ta question. En fait, non, je ne cherchais pas forcément des missions courtes. Alors j'en ai fait, et vraiment sur la partie de l'Ike Fresh, justement, où j'avais développé une expertise dessus au sein de cette entreprise, des missions courtes où, voilà, il y a un problème, il fallait le résoudre, donc ça pouvait être un, deux, trois jours, des choses un petit peu plus longues, peut-être... une semaine, un mois où il fallait porter assistance à une équipe ou renforcer une équipe. Ça j'ai fait, mais ce n'est pas trop le genre de mission que je cherchais. J'étais plutôt sur des missions moyen-long terme, parce que j'ai toujours aimé cette partie du travail de développeur où tu construis quelque chose et tu es content de voir ça arriver en production. Oui, carrément. Et pas que sur le premier jet, en fait, parce que le premier jet est souvent facile quand on monte un projet from scratch. en fait on a la liberté d'un peu tout. Alors ça ne veut pas dire qu'on fait les bons choix du premier coup, ça peut être une catastrophe, mais en tout cas c'est quand même la partie la plus facile. Et quand on continue à travailler sur ce projet-là, avec tous les changements de spécifications, toutes les fonctionnalités qui se rajoutent, etc., c'est là qu'on se rend compte des limites de ce qu'on a conçu.

  • Speaker #0

    Il y a aussi un accompagnement avec la conduite de changement, parce que toi tu arrives avec une expérience qui est quand même très diversifiée. Tu verras des entreprises où des fois ça met un peu plus de temps à véhiculer, à utiliser des nouvelles technologies.

  • Speaker #1

    Il y a de l'inertie.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'inertie. Toi tu arrives avec tout ça, ça fait une grosse rupture. Et je pense qu'il y a aussi une demande d'accompagnement dans l'entreprise. Et ça je pense que c'est aussi très très dur.

  • Speaker #1

    Ouais, alors c'est effectivement un domaine qui est hyper intéressant. Et moi à titre personnel, je considère qu'un bon développeur, c'est pas quelqu'un qui sait juste... coder quelque chose, quelqu'un qui est capable aussi d'amener ça, d'argumenter, de challenger le besoin, vraiment de comprendre pourquoi il est en train de faire telle ou telle chose, et donc d'accompagner le changement s'il se rend compte qu'en fait ça ne va pas du tout dans la bonne direction.

  • Speaker #0

    C'est pas parce que voilà on l'utilise ou que c'est la dernière technologie qu'on utilise qu'il faut la mettre en place.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Il faut qu'il y ait un besoin derrière,

  • Speaker #1

    carrément. Cool,

  • Speaker #0

    cool, cool. Ok, donc là... Tu vois beaucoup de clients différents, peut-être une expérience marquante durant ton passage dans l'ESN ?

  • Speaker #1

    Il y a un client que j'ai gardé pendant 7 ans, je pense, que j'ai même gardé en arrivant à Bordeaux. Je faisais des all-retours à Paris de temps en temps. C'est vraiment un projet que j'avais pris quand j'étais stagiaire, peut-être même dès ma première année de stage dans cette entreprise. où on était vraiment sur la partie développer un nouveau projet et ensuite je l'ai gardé sur la partie TMA pendant très très longtemps, donc TMA évolutive, pas uniquement corrective, mais où on continuait de rajouter des choses. Et c'est un peu ce que je disais tout à l'heure, c'est que c'est intéressant de mettre un premier bloc en prod, on est content, mais c'est aussi intéressant de réussir à faire évoluer cette application sans que le château de cartes se casse la gueule au bout d'un moment. Oui, grave, carrément.

  • Speaker #0

    Et il leur se dit c'est pas difficile.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Trop bien.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y avait peut-être des choses qui étaient moins bien, que tu n'aimais pas dans l'ESN, où tu te disais, ouais, ras le bol ?

  • Speaker #1

    Sur le principe de l'ESN ?

  • Speaker #0

    Sur tes expériences, ouais, ce que tu as vécu, toi.

  • Speaker #1

    Il y a forcément des missions que j'ai moins appréciées. Mais comme on disait tout à l'heure, en fait, j'ai jamais dit non à une seule mission. J'adore faire ça. Et je pense que c'est important de toujours trouver une opportunité. pour tirer son épingle du jeu là-dessus. Et si on rentre pour quelque chose et que ça nous plaît pas, trouver un autre domaine ou rencontrer des personnes, discuter avec elles, etc. pour être réorienté sur autre chose.

  • Speaker #0

    C'est vrai que oui, toujours des choses à prendre en fait. C'est aussi bien techniquement que socialement, voire à peu près autre chose. Et c'est vrai que quand on dit, et moi je suis un peu dans le même cas, moi je suis full optimiste et je dis toujours oui. Je dis toujours oui, des fois ça me met dans des situations un peu improbables, mais au moins on apprend, ça nous permet d'apprendre.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Top, top, top,

  • Speaker #0

    cool. Là on arrive du coup à la fin de l'ESN. Je ne sais pas si tu voulais ajouter des choses dessus.

  • Speaker #1

    Oui, alors quelque chose qui est important pour la suite du parcours, c'est que je pense, donc là j'arrive à Bordeaux en 2012, ça doit être vers... Vers 2015, quelque chose comme ça, je passe sur un rôle de manager, donc une équipe à gérer. Et donc c'est un rôle qu'on appelle manager technique, ce qui veut dire qu'il y a une partie de management mais j'ai toujours des missions à côté. D'accord,

  • Speaker #0

    et ça c'est de ton fait, c'est toi qui as choisi d'être manager ?

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Donc la société était structurée comme ça, sur la base de manager, mais il y avait une place de manager, j'ai calculé, j'ai été pris dessus. Et la spécificité c'est donc, moi je suis dans ma mission, mais je manage une équipe. de plusieurs personnes, je crois que c'est jusqu'à 7 ou 8 personnes, qui ont leur propre mission. D'accord. Et donc c'est pas tout le monde qui travaille sur la même chose, c'est des consultants qui sont dans des missions qui sont différentes et arriver à gérer ça. Ma vision de la partie manager, c'est faire en sorte que les personnes puissent effectuer leur travail dans les meilleures conditions possibles. C'est pas de leur dire quoi faire. Exact. Mais quand tout le monde est dans une mission différente, c'est de leur comprendre. et connaître le contexte des missions de tout le monde plus les siennes, donc ne pas se laisser bouffer par ses propres missions. Et c'est quelque chose qui est assez compliqué et qui nécessite un apprentissage, qui nécessite de l'expérience et où forcément on fait rapidement des erreurs.

  • Speaker #0

    Toi tu t'es formé tout seul là dessus ou tu as eu un accompagnement ?

  • Speaker #1

    On a eu un accompagnement, on a eu quelques formations en management. Mais voilà ça donne des bases. Mais ce n'est pas toujours facile d'appliquer tout de suite ce qu'on apprend. Peut-être que dans cette formation, on voit des choses et puis c'est deux ans plus tard qu'on est dans cette situation, puis on a un peu oublié du coup comment c'était. Donc voilà, il y a beaucoup d'essais, beaucoup d'erreurs. Et comme on parle du coup d'être manager de personnes, tout le monde a sa personnalité, tout le monde a un cas particulier. Donc c'est vraiment l'aspect le plus compliqué du travail.

  • Speaker #0

    Chaque individu est différent et des fois tu dois composer avec la personne. Tu essaies de regarder un peu la littérature pour voir comment faire face et des fois, ouais, c'est pas un exercice facile.

  • Speaker #1

    Non, tout à fait, tout à fait. C'est extrêmement intéressant, mais c'est effectivement pas facile et surtout des mauvaises décisions peuvent avoir des gros impacts aussi. Parce que c'est pas comme envoyer un bug en prod, ça peut coûter des sous, ça peut faire une indispos, mais bon en général il n'y a pas mort d'homme quoi. Mais par contre sur une carrière faire des mauvais choix en conseillant quelqu'un, ça peut avoir une incidence qui est...

  • Speaker #0

    Quand tu dis mauvais choix, tu parles de quoi exactement ?

  • Speaker #1

    Mal conseiller quelqu'un par exemple sur son parcours.

  • Speaker #0

    Donc tu lui proposes quelque chose, il ne se pose pas trop de questions, il choisit, puis après il voit que ce n'est pas du tout fait pour lui, et là du coup qu'est-ce qu'on fait ? Il est venu acheter un client, il a accepté la mission, comment on fait pour le faire sortir ?

  • Speaker #1

    Ta tournure de phrase me fait penser à quelque chose qui est important, c'est que… Le manager, ce n'est pas celui qui décide normalement pour les autres. Et donc, ta tournure est bien parce que quand tu dis propose en fait, c'est exactement ça. Et il y a beaucoup de managers, et moi compris au début, où en fait, ce n'était pas des propositions, c'était tu devrais faire comme ça Oui,

  • Speaker #0

    oui. Et c'est vrai qu'en plus, quand tu arrives avec quelqu'un qui est assez jeune, là,

  • Speaker #1

    il se dit ah,

  • Speaker #0

    ben attends, il a plus d'expérience que moi,

  • Speaker #1

    je devrais le faire Il a plus d'expérience, c'est la hiérarchie. Exactement. Voilà. Et peut-être qu'en fait il écoute bêtement ce qu'on lui demande de faire. Exactement. Alors qu'en fait du coup c'est la faute justement du manager d'avoir amené la chose comme ça. Exactement. Et donc ça c'est vraiment le genre d'erreur qu'on peut faire au début.

  • Speaker #0

    Carrément, carrément, je plussois.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Je plussois, carrément. Donc là en gros tu fais face à du management donc moi je trouve que le gap il est vraiment important quand tu passes de développeur à manager, pour moi c'est un autre monde.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et je pense qu'il y avait aussi… Il y a aussi deux branches et je pense que tu aurais pu peut-être le faire. C'est passer par plus une expertise technique. Je ne sais pas si tu avais ce choix-là à faire. Ne pas avoir de personnes à gérer, mais plus être expert et faire un pôle d'expertise et ce genre de choses-là. Je ne sais pas si tu avais...

  • Speaker #1

    Oui, alors j'ai réfléchi pendant longtemps et j'ai essayé de développer les deux en parallèle. Avoir une forte expertise technique et être bon au management. Ok,

  • Speaker #0

    là c'est un gros T là.

  • Speaker #1

    Oui. Exactement. Et donc, forcément, ça ne marche pas tout le temps. Il y a toujours déjà qu'une main à côté. Mais oui, j'y ai pensé. Après, moi, j'aime bien, j'adore travailler en équipe. Et en fait, assez rapidement, je me suis rendu compte que j'avais les moyens de faire en sorte que mon équipe soit dans de bonnes conditions pour travailler. Et en fait, c'est vraiment ce qui m'a drive pour arriver à mon poste actuel qui est CTO. C'est vraiment... de faire en sorte que l'équipe soit bien dessus.

  • Speaker #0

    Parce que ouais, tout seul t'avances vite, mais en groupe tu vas plus loin.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est tout à fait ça.

  • Speaker #0

    Cool, donc là tu as évoqué le mot CTO.

  • Speaker #1

    Et on arrive effectivement sur ce changement après 13 ou 14 ans de loyer au service. Je décide de quitter cette entreprise. Le SN du coup. Le SN, voilà. Tout simplement parce que Déjà, j'ai énormément de choses à faire, énormément de boulot, parce que, comme je dis jamais non, j'ai pris énormément de sujets, et ça commence à être beaucoup. La partie technique me plaît toujours, parce que je fais de l'architecture, je faisais aussi quand même des petites missions de CityWise au service de temps en temps, donc je connaissais déjà un petit peu cette partie-là. Ça, ça me plaît toujours, mais ce qui m'embête, c'est de gérer une équipe qui ne travaille pas directement avec moi. Alors pas forcément à distance, mais vraiment qui ne travaille pas avec moi, où on n'a pas les mêmes objectifs. Oui, oui,

  • Speaker #0

    voilà, c'est vrai, effectivement. C'est ce que je voulais dire carrément.

  • Speaker #1

    Et du coup, je me dis, si j'en ai l'opportunité, un rôle de CTO dans une entreprise qui allie expertise technique et management d'une équipe avec qui on travaille au quotidien, ce serait le top.

  • Speaker #0

    Attends, mais ça veut dire que tu étais bien dans ton ESN et d'un coup, tu t'es dit, tu ne voulais pas passer par... Head of ou engineering manager, head of ou VP ou CTO, toi tu as dit direct je veux être CTO.

  • Speaker #1

    Ouais ouais mais parce que en fait j'aime bien les petites structures moi. Tu parlais tout à l'heure de grands clients, scénarables etc. Moi c'est vraiment pas mon truc. Moi j'aime bien les petites boîtes qui sont en train de se développer. Et donc en général ces postes là sont accessibles beaucoup plus rapidement.

  • Speaker #0

    Ce qui est compliqué pour être CTO c'est que tu n'as personne au dessus. Donc là, tu es en totale autonomie et pour te challenger, c'est autre chose parce que là, tu as en face de toi un CEO, quelqu'un qui est dans le produit, qui te dit Attends, moi, je veux que ça aille vite, je veux faire ça. Donc, toi, tu as une autre discussion qui est nettement moins technique pour valider tes choix et je trouve que l'exercice, il est très compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, l'opportunité que j'ai eue, c'est que je suis passé CEO chez un client pour qui je travaillais dans cette ESN. Donc j'avais fait deux trois mois de mission chez ce client là. Et c'est là que je me suis dit en fait c'est ça que je veux faire.

  • Speaker #0

    Du coup c'est quoi c'était une mission d'architecte ?

  • Speaker #1

    Alors c'était une mission de vraiment de CTO de service encore. Où le but en fait c'était de faire en sorte d'améliorer drastiquement le produit, de coacher les équipes, d'avoir une vision technique pour la boîte. D'accord. Voilà. Et en fait, la boîte était assez petite encore à ce moment-là, donc ils n'avaient pas forcément l'envie de recruter un CTO à temps plein. D'accord. C'est pour ça qu'ils passaient par nous. Mais après quelques mois de mission, quand je leur ai proposé de devenir leur CTO, parce que je savais qu'à un moment, ils allaient en chercher un. Trop bien. Ils ont accepté et ça a commencé comme ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, le SN a dit, hop, hop, hop,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que tu fais là ? On a tous réussi à se mettre d'accord. Après, pour rappel, j'avais quand même 13-14 ans de service. Et puis surtout, ce poste-là n'était pas possible dans cette entreprise. Ce n'est pas juste l'herbe est plus verte ailleurs, c'est simplement qu'en fait, ce n'était pas possible d'avoir un poste comme ça en restant dans cette ESM.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien l'idée, CTO as a service. Donc, tu viens. Tu fais ça une journée par semaine, tu regardes un peu si c'est bien, si tu trouves ça bien, ou même si tu es efficace aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #0

    C'est un peu les deux parties. Et après, hop, si ça se passe bien, on se serre la main et puis on avance.

  • Speaker #1

    En fait, toute l'idée là-dessus, c'est d'avoir quelqu'un qui a un œil un peu extérieur, qui ne soit pas happé par le quotidien et qui n'ait pas forcément de biais par rapport aux choses qui sont en train d'être développées, etc. Donc d'avoir un œil neuf, qui puisse... Pas simplement dire, parce que ça n'a jamais été ma manière de faire, mais pas simplement dire, c'est pas bien, vous devriez faire comme ça, mais se poser avec l'équipe, analyser les problèmes, et trouver ensemble des solutions pour que ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Amener, c'est vrai que quand tu le fais en groupe, les gens sont plus embarqués, tu vois, ils sont plus motivés à faire ce genre de choses. Et quand tu as commencé à faire le CTO as a Service, quelles ont été les choses les plus difficiles à mettre en place ?

  • Speaker #1

    La gestion du temps, parce que justement sur du part-time, ça veut dire une partie de la semaine il faut se mettre dans certains sujets, une autre partie il faut se mettre dans d'autres sujets. Donc c'est quelque chose que je faisais déjà pas mal dans cette ESN. Mais là on touche à des sujets qui sont quand même beaucoup plus hauts, qui ont beaucoup plus d'impact.

  • Speaker #0

    Qui sont plus stratégiques.

  • Speaker #1

    Exactement, les décisions ont beaucoup plus d'impact que comment tu vas appeler ta classe ou comment tu vas développer ta feature. C'est très important aussi, mais l'impact... Le résultat est assez court terme, c'est à dire qu'on est capable de changer rapidement si on se rend compte qu'on s'est arrêté.

  • Speaker #0

    C'est pour ça qu'il faut aller vite, moi je dis aller vite en prod, regarder si ça fonctionne et puis après améliorer les choses et faire petit à petit.

  • Speaker #1

    Exactement, et sur des rôles de CTO, en général on prend des décisions qui impactent une entreprise sur trois, six mois, un an, cinq ans et surtout on n'est pas capable de mesurer tout de suite. Si la décision était bonne ou pas. Et ça, c'est très compliqué. Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est-à-dire toi, à ce moment-là, tu te dis, OK, moi j'aime bien cette façon de fonctionner. Allez, est-ce que vous voulez que je sois votre CTO ? Et j'essaierai de faire un peu mieux. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. Parce que du coup, ça marchait bien. Le début de mission était OK. Et des deux côtés, en fait, on s'est dit, ça colle, c'est bien. OK.

  • Speaker #0

    Donc là, les technologies, c'était toujours des choses que tu maîtrisais ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était toujours du Java. Du coup, ça fait un petit moment que j'avais lâché la partie portail. Mais je suis vraiment resté dans la partie Java. Jusqu'à très très récemment je faisais essentiellement du Java.

  • Speaker #0

    Donc après c'est CTO hands-on ? Du coup tu codes avec les équipes ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu revois des PR ?

  • Speaker #1

    Oui. Et justement sur cette expérience, au début c'était comme ça. J'étais vraiment avec l'équipe à les aider, etc. Et en fait, petit à petit c'est devenu un... Comment dire ? J'avais de moins en moins de temps pour développer, il y avait de plus en plus de gestion de projet, il y avait aussi des feux à éteindre à droite à gauche etc. qui étaient liés à plein plein plein de projets qui avaient été lancés. C'est un peu le problème des startups aussi, c'est que faut bien réussir à financer la startup, où des fois on est obligé de dire oui à des choses auxquelles on n'a pas envie, et sur le moment ça passe, mais ça peut nous revenir dans les dents quelques années plus tard. Donc voilà il y a beaucoup de choix comme ça. qui sont revenus quelques années plus tard et donc très compliqués.

  • Speaker #0

    C'est des projets qui ont été lancés, des projets techniques ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, c'est des projets sur lesquels on s'est engagé et qu'il a fallu tenir. D'accord,

  • Speaker #0

    c'est du engagement de temps et après… Voilà,

  • Speaker #1

    de temps mais même dans la durée en fait. À partir du moment où on commence à développer quelque chose pour un client et que c'est quelque chose maison, je suis un peu éditeur de logiciel pour ce client-là, il faut assurer un service parce qu'on a un contrat, parce que plein de choses. Mais en fait on se retrouve avec plein de projets qui nous éloignent de ce qui nous permet de développer la boîte sereinement. C'est des choix qui sont quasiment nécessaires au début, malheureusement, mais qu'il faut gérer par la suite. Et donc en fait, première expérience vraiment de CTO à temps plein à ce niveau là. Et aspect très compliqué là dessus, parce que, échec, pas réussi à... à limiter le nombre de sujets, à être sur tous les fronts en même temps, etc. Et donc, ma mission initialement, qui était vraiment CTO end zone, où j'ai une idée pour que dans cette application particulièrement, on corrige les choses, en fait, mon temps a été happé par plein d'autres choses. Et je n'ai jamais réussi à refocus sur un sujet, le sujet qui me semble important.

  • Speaker #0

    Beaucoup de projets, beaucoup de sujets, tu n'as pas réussi à limiter. Et du coup, qu'est-ce que tu te dis là ? Dans ta tête, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Là, c'est compliqué parce que jusqu'à maintenant, tout se passait très bien. C'est vrai ? Sur mes premières années. D'accord. Bien entendu, dans l'émission, il y a toujours des choses compliquées, il y a toujours des moments de doute, etc. Mais là, on se rend compte que c'est un peu les sables mouvants, cette partie-là. Et donc, on décide d'arrêter. d'arrêter la mission et...

  • Speaker #0

    Donc plus que la mission, parce que là tu es en CDI là.

  • Speaker #1

    Oui c'est un peu, effectivement je dis la mission par déformation professionnelle.

  • Speaker #0

    Exactement, apparemment ça ne s'oublie pas comme ça.

  • Speaker #1

    Mais voilà, donc on décide d'arrêter. Et moi je me dis, je vais me laisser le temps de trouver quelque chose qui correspond vraiment bien à ce que je veux faire. Trop bien. Et justement pas revenir. dans cette même chose où ça a l'air bien au début et en fait ça se transforme en quelque chose d'autre et quelque chose d'autre sur lequel je suis moins à l'aise, moins efficace, moins motivé aussi forcément.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc du coup tu te dis quoi ? Tu te dis je vais recouvrir un autre poste de CTO ?

  • Speaker #1

    Ouais alors je reste toujours sur la partie CTO parce qu'il y a quand même encore une fois un aspect extrêmement intéressant là-dessus d'avoir une équipe et de réussir à faire... en sorte que cette équipe progresse. Ça, j'aime beaucoup. Mais je pense aussi inventer ma boîte à ce moment là. Une boîte pour faire du conseil, retourner dans les trucs que je sais bien faire. Alors sur la partie Archive, sur la partie CTO, etc.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, très bien.

  • Speaker #1

    Et puis je me laisse du temps d'ailleurs pour faire ça parce que ma fin contrat dans cette entreprise là c'était fin octobre, je crois. Ça fait deux ans tout pile. Ok. Et je me dis franchement je vais me laisser 4-5 mois tranquille pour trouver quelque chose. En plus je vais avoir du temps pour faire des choses que j'ai jamais le temps de faire. Genre de la veille sur certains sujets, genre je sais pas peut-être écrire une conférence, des choses comme ça. Mais je mets pas de pression, financièrement y'a pas de soucis, aucune pression. Et il se trouve que quand j'annonce mon départ, je suis contacté par mon réseau en me disant Ah mais au fait y'a telle boîte qui cherche un CTO, telle boîte aussi. Je me mets à rencontrer plein de gens, des CEO.

  • Speaker #0

    Donc quand tu as annoncé ton départ, tout de suite il y a eu un annoncement de propositions.

  • Speaker #1

    Oui, je n'en ai pas reçu 50 mais en tout cas il y a plusieurs personnes de mon réseau qui m'ont dit je sais qu'eux ils sont en train de me chercher par exemple. Sans que je ne demande rien. C'est ça qui est vraiment cool dans un réseau. Les gens sont au courant et ils sont capables de proposer ces choses-là. Magnifique.

  • Speaker #0

    Moi, ce que je trouve qui est déjà énorme, c'est que déjà, tu ne t'es pas non plus arrêté sur l'échec que tu as eu sur le premier emploi de CTO. Il y en a plein qui diraient, écoute, moi j'arrête, j'en ai marre, c'est peut-être pas pour moi et je vais peut-être changer. Non, toi, tu t'es dit, effectivement, tu t'as pris du temps déjà pour mettre un pied en arrière, pour dire, je me calme un peu, j'attends un peu, je me donne 4-5 mois pour trouver. Et tu as essayé de comprendre un peu. ce que tu voulais vraiment et ce que tu cherchais, ce que tu voulais vraiment comme nouvel emploi.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est une philosophie que j'applique aussi à mon équipe. C'est que je dis toujours qu'on a le droit de se tromper, on a le droit de faire des erreurs. C'est aussi comme ça qu'on apprend. Quand tout fonctionne bien par défaut, on n'apprend pas grand-chose. Il est possible que ce soit de la chance aussi quand ça fonctionne bien par défaut. Du coup,

  • Speaker #0

    je peux ajouter des petits bugs,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de problème. Mais par contre, quand on se trompe, quand on comprend son erreur, quand on analyse pourquoi, c'est vraiment ça qui fait progresser. Et donc effectivement je voulais pas m'arrêter à cette partie là parce que je sais qu'il y a plein de choses que j'ai fait correctement, je sais qu'il y avait aussi du contexte, peut-être que tout simplement j'étais pas la bonne personne pour ce job là, ce qui est possible aussi, il faut aussi savoir se remettre en question là dessus. Et donc je me dis en fait CTO c'est toujours un truc qui m'intéresse mais voilà CTO end zone. Et là du coup,

  • Speaker #0

    tu arrives à cet avancement de demandes. Qu'est-ce que tu choisis ? Quelles demandes tu choisis ? C'est la bonne demande d'ailleurs. Et comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Je regarde un petit peu les entreprises qui sont proposées. Je prends contact en général avec les CEOs. Parce que sur les postes de CTO, en général, on a rendez-vous directement avec les CEOs. Et justement, je rencontre Hakim et Florian, qui sont les cofondateurs de Giv. On a ce premier entretien qui se passe très bien, on en fait un deuxième, ça se passe très bien. Du coup, go. Et en fait, là, il s'est passé genre trois semaines. D'accord. Alors que moi, j'étais parti tranquillement pour quatre, cinq mois tranquille.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, du coup, tu étais à trois semaines d'arrêt.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et direct sans briller quoi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que du coup, il y avait l'opportunité, voilà. Et puis quand le réseau prend la peine de... de te filer des noms, de te mettre en contact, je pense que c'est aussi bien quand même de rencontrer les gens, de faire cet effort. Après ça match ou ça match pas, mais dans tous les cas voilà c'est quand même important je pense d'honorer l'effort que ces personnes font pour toi.

  • Speaker #0

    Exactement oui oui. Puis Giv'c'est une très bonne entreprise.

  • Speaker #1

    Mais tout à fait.

  • Speaker #0

    Mais du coup juste avant ce qu'on va trotter sur Giv', pendant les trois semaines qu'est ce que tu fais ? Est-ce que tu fais des choses ?

  • Speaker #1

    En fait, il y aura plus que trois semaines parce que je les vois et je leur dis que je vais quand même prendre un peu de temps pour moi, je ne vais pas commencer tout de suite. Donc au final, il s'est passé un mois et demi entre la fin de mon contrat et le début du nouveau. Mais pendant ce mois et demi, justement, surtout ce que je ne fais pas, c'est glandouiller. Parce que je me dis que si je commence comme ça, ça va être compliqué. Donc je me mets un planning. Et je me dis...

  • Speaker #0

    Tu mets des réunions sur Zoom à toi-même ?

  • Speaker #1

    Je ne fais pas des Zoom à moi-même, mais pour le coup, je me mets vraiment des créneaux dans un agenda. Tout à fait. Ça,

  • Speaker #0

    j'ai fait aussi.

  • Speaker #1

    En me disant, de 8h à 16h, je me prends même 2h le midi, peu importe, mais 8h-16h, je bosse. À partir de 16h je suis tranquille.

  • Speaker #0

    C'est quoi tes journées ? Il y a un moment où tu travailles, il y a peut-être du sport dedans non ?

  • Speaker #1

    Oui, le sport c'est après en soirée. Mais oui, je me cale des créneaux vraiment pour faire de la veille. Lire des cycles que j'ai mis dans ma to-do list que j'ai jamais eu le temps de lire.

  • Speaker #0

    Du coup, la to-do list elle était de

  • Speaker #1

    1994 ? C'est souvent ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as tout dépilé ?

  • Speaker #1

    C'est souvent ça. Donc voilà, je me prends vraiment le temps de lire ces choses-là, de me pencher dans des nouveaux langages, d'essayer de... comment dire... d'aborder les choses que je connais d'angles différents, avec des angles différents. Par exemple, il y a quelque chose dans le développement qui s'appelle le DDD, le Domain Driven Design, qui est quelque chose qui est très très tentaculaire, qu'on peut résumer assez simplement si on prend vraiment une petite partie centrale, mais quand on étudie cette partie-là... On arrive sur énormément de sujets qui sont beaucoup plus des sujets d'organisation et de mindset que des sujets de développement d'ailleurs. D'accord. Et donc je prends ce temps pour vraiment développer ce sujet sur plusieurs axes et essayer de sortir des choses que je maîtrise pour encore une fois ouvrir un peu les perspectives en me disant ça va forcément me servir pour la suite.

  • Speaker #0

    Et tu as fait des conférences du coup sur le DVD ?

  • Speaker #1

    J'ai fait quelques conférences oui parce que pendant ce mois là j'ai préparé... deux conférences là donc introduction au DDD et puis une conférence un peu plus poussée dessus que je vais donner dans des entreprises de droite à gauche sous forme de BBL.

  • Speaker #0

    BBL faut-il dire ?

  • Speaker #1

    C'est le broadband lunch. Exactement. Voilà donc c'est une conférence le midi où la boîte t'offre le repas et en contrepartie tu fais une petite conférence aux personnes de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Et du coup ça comment tu as fait pour proposer ce format là ?

  • Speaker #1

    Et bien du réseau. Une partie d'ailleurs c'est des entreprises dont j'avais rencontré les CEOs quelques semaines avant. Puisque eux cherchaient un site CEO justement et je leur avais exposé un petit peu ce que je faisais, cette partie des DD et tout. Et ils étaient intéressés. Et donc quand j'ai écrit cette petite conférence, j'étais à temps plein dessus donc en fait ça m'a pris 3-4 jours. Quand j'ai écrit ça, eux étaient hyper intéressés pour que je vienne la donner. Et voilà, ça a permis encore une fois de rencontrer des gens, de discuter sur le sujet, de présenter des choses à ces personnes qu'ils ne connaissaient pas forcément. Donc, un moment très intéressant parce que vraiment le temps de faire ce que je voulais et quand je voulais.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc là, tu as fait de la veille. Tu t'es plus renseigné sur la partie technique et architecture, architecture et langage de développement. Est-ce que tu as fait aussi un peu de management ou tu as regardé un peu… qui se faisait ailleurs ?

  • Speaker #1

    Ouais j'ai regardé un petit peu mais vraiment moins cette partie là. Surtout qu'à ce moment là j'avais personne à manager donc un peu compliqué de mettre en oeuvre ce que je pouvais dire. Donc voilà si je tombais sur un article qui parlait de management en faisant ma veille techno pourquoi pas parce qu'en général ça tire des sujets d'organisation, de changement de mindset etc. Mais voilà j'ai pas poussé plus que ça.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi tes médias de...

  • Speaker #1

    d'apprentissage c'est plus des sites en anglais des linkedin x ouais j'ai pas mal regardé linkedin x je suis pas dessus j'utilisais pas mal daily.dev trop bien voilà ce qui permet en fait de pousser du contenu tous les jours oui et donc je me forçais justement à passer deux trois heures dessus par jour en vraiment isolant les sujets qui me qui m'intéressait ou ceux qui m'intéressaient un petit peu moins mais où je pouvais apprendre quelque chose.

  • Speaker #0

    Nickel, donc là on arrive, t'as fait trois semaines ou même un peu plus de trois semaines que là t'es rechargé en apprentissage et du coup t'arrives chez Giv, comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Eh bien écoute ça se passe bien, sans trop de détails j'arrive dans une situation qui est un peu compliquée au niveau de l'équipe parce que on va dire... quelques éléments soit perso, soit il y a un petit accident aussi d'une personne dans la boîte. Et donc j'arrive dans un contexte qui est un peu compliqué, il faut vraiment réorganiser les choses. Mais je tombe sur une équipe qui est hyper réceptive à mon IVV et qui a envie de progresser. Et vraiment c'est le début d'une très très belle collaboration qui dure depuis deux ans déjà. Trop bien,

  • Speaker #0

    félicitations ! Leur expérience avec un CTO, ils l'avaient déjà éprouvé ou c'était la première fois qu'ils rencontraient un CTO ?

  • Speaker #1

    Non, ils en avaient déjà un. C'était un développeur senior qui avait pris ce poste de CTO, qui avait d'ailleurs recruté en intégralité cette équipe-là, avec qui ça se passait bien. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Donc lui, il a décidé de partir ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est lui qui a eu un accident. Et du coup, il ne pouvait plus assumer ses fonctions à ce moment-là, pour une durée indéterminée. Ah d'accord. Donc le contexte a été celui-là. D'accord. Et donc en fait, moi je suis arrivé, il était au courant de mon arrivée, et en discutant avec lui, en fait, lui disait qu'il était devenu un peu CTO par défaut, parce que c'était le plus expérimenté, il n'y en avait pas à l'époque. D'accord. Et en fait, ça lui a posé aucun problème de laisser cette casquette-là et de revenir dans l'équipe, donc après sa convalescence en tant que développeur senior. Et il l'est toujours actuellement.

  • Speaker #0

    Très bien, donc là, il va nettement mieux. Oui, tout à fait. Génial, bonne nouvelle. Dans tout ton parcours, est-ce que, après récemment, parce que ça vient de sortir, mais tout ce qui est IA, est-ce que tu as dû y faire face ? Tu as dû apprendre ou étoffer un peu cette nouvelle technologie ? Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    J'ai beaucoup travaillé là-dessus depuis un an. On ne l'a pas forcément encore mis en place beaucoup chez GIV, mais c'est des sujets que je creuse parce que ça a déjà commencé, mais ça va continuer à révolutionner un petit peu la partie informatique. Je pense qu'il est extrêmement important de connaître ces outils, de savoir les utiliser au quotidien. Donc beaucoup de veille là-dessus. Et bien sûr dès qu'on en aura l'opportunité, on en mettra sûrement dans l'application et dans le produit.

  • Speaker #0

    Donc en gros, comment vous faites vous dans l'entreprise pour mettre en place de nouvelles technologies ? C'est toi tu regardes et après ou est-ce qu'il y a un moment aussi pour faire la veille et mettre en place de nouvelles technologies ?

  • Speaker #1

    Ouais alors on essaye de faire pas mal de veilles. J'ai calé un créneau d'une heure par semaine, c'est un créneau qu'on appelle GATA. où l'idée c'est que quelqu'un de l'équipe présente quelque chose ou demande à ce qu'on lui explique quelque chose. Et donc ça fait un grand moment d'échange avec cette équipe, où on peut faire du code, on peut faire du TDD, donc Test Driven Development, on peut essayer de découvrir un nouveau langage, on peut parler d'architecture, on peut philosopher. Par exemple sur les méthodes agiles, quelles sont les méthodes qui seraient le mieux adaptées à nous, etc. On en fait vraiment un moment de partage. Et à partir de ça, ça nous permet aussi de prendre des décisions dans notre quotidien sur les technos, sur les process, sur les pratiques qu'on va mettre en place. Pour le contexte, en fait, GIF c'est une toute petite équipe tech, parce qu'on est six, on a compris. Giv c'est plus de 5 millions d'utilisateurs, plus de 5 millions de comptes, même 600 ou 700 000 utilisateurs par mois, donc ça fait un gros trafic mais une toute petite équipe. Et donc du coup, je fais quand même attention à ne pas trop diversifier les technologies parce que ces choses là, il faut les maintenir.

  • Speaker #0

    Et juste en une phrase courte, pour les personnes qui ne connaissent pas Giv, tu peux expliquer ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Donc Giv c'est une application qui permet... à tout le monde de donner une seconde vie aux objets qui ne sont pas utilisés, que vous avez oubliés dans un placard, dans un garage. Parce qu'on se dit qu'il y a énormément de gâchis. Il y a des choses qui terminent à la déchetterie et qui fonctionnent encore, malheureusement, mais il y a aussi énormément de choses qui dorment dans les placards, dans les garages, dans les caves, etc. Et donc toute la philosophie derrière cette application, c'est de se dire plutôt... que ça dorme ou que ça aille à la déchetterie alors que ça peut encore servir, donnez-les à quelqu'un. Et en fait, non seulement ça fonctionne bien parce que tout le monde a des choses à donner, mais en plus très récemment on a ouvert le premier gift shop à Toulouse, donc il y a un magasin physique où, via un abonnement annuel, vous pouvez toutes les semaines récupérer jusqu'à 5 objets directement dans le magasin. D'accord. Donc voilà, vous êtes abonné, vous entrez dans le magasin, vous prenez les objets, vous ressortez. C'est énorme. C'est gratuit. Et en fait, pourquoi je dis ça ? Parce que sur les deux premières semaines, on a eu plus de 10 000 dons et on parle juste de Toulouse. Et là maintenant on est à beaucoup plus que ça, mais rien que sur les deux premières semaines, 10 000 noms. Et en fait ça montre bien que vraiment tout le monde a des choses inutilisées. Non mais compter. Tout le monde nous a ramené des choses. Même des gens qui ne sont même pas abonnés pour venir chercher des objets, ils ont amené des choses parce que ça les encombrait, parce que du coup l'annonce de l'ouverture du magasin ça leur a fait dire bah ouais c'est vrai, en fait ça ça me sert à rien, ça fait quatre ans que je ne l'ai pas sorti, ça sert à rien dans mon placard quoi

  • Speaker #0

    Je crois qu'on a fait un bon petit tour, je ne sais pas si tu veux ajouter quelque chose, un mot de la fin ?

  • Speaker #1

    Un mot de la fin,

  • Speaker #0

    comme tu veux.

  • Speaker #1

    Non, pour effectivement en conclusion, et c'est un peu le mindset que j'ai eu pendant tout mon parcours, c'est vraiment, il ne faut pas hésiter à forcer un petit peu le destin, comme je disais tout à l'heure pour mon premier stage, par exemple en insistant un petit peu, comme pour travailler à plein temps justement en négociant avec l'école. changer de poste à un moment où quelque chose m'intéressait, je pense faut vraiment pas oser parce que c'est sûr que si on demande pas il se passe rien.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que si on demande pas il se passe rien et puis si on attend les personnes ils vont pas non plus venir à nous quoi et puis en plus si ils voient que tu es réceptif c'est à ce moment là aussi que les demandes vont arriver de plus en plus parce qu'ils savent que tu dis tout, tu dis toujours oui donc les gens ils vont venir vers toi et dire oui c'est bon je lui demande.

  • Speaker #1

    et du coup ça permet de saisir de belles opportunités effectivement de ne pas être attentiste là dessus énorme,

  • Speaker #0

    je pense que ce podcast cet épisode ça a été un blingueur merci Sontika on se retrouve bientôt, peut-être pourquoi pas pour un retour dans 2-3 ans peut-être qu'il y aura une réaction à nous raconter avec plaisir et merci beaucoup pour l'invitation pas de soucis, avec grand plaisir

Description


Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant de la technologie et à découvrir les secrets d'un parcours inspirant ? Dans cet épisode de La Cave, Pascal Maria reçoit Alexandre Fillatre, CTO de Geev, un expert passionné qui a débuté sa carrière dans la programmation dès son adolescence. Alexandre partage avec nous son parcours captivant, jalonné de découvertes et de défis, qui l'a conduit à devenir un leader reconnu dans le secteur technologique.


Au fil de la conversation, Alexandre évoque ses débuts dans la programmation, une passion qui l'a poussé à maîtriser des langages comme Java et à explorer diverses missions au sein d'entreprises innovantes. Il nous raconte comment il a su transformer des stages en opportunités d'apprentissage, tout en développant ses compétences en tant que formateur. Cette expérience lui a permis de se forger une solide expertise technique, mais aussi de comprendre les enjeux humains et organisationnels des projets technologiques.


Un des moments forts de cet épisode est sans aucun doute la discussion sur les défis qu'Alexandre a rencontrés lors de sa transition d'un rôle de développeur à celui de manager, puis à CTO. Comment gérer une équipe tout en continuant à évoluer dans un domaine aussi dynamique ? Alexandre partage sa philosophie : l'apprentissage continu est essentiel, tout comme la diversité des projets. Il insiste sur l'importance de ne jamais hésiter à dire oui aux nouvelles missions, à apprendre de ses erreurs et à s'adapter aux changements rapides, notamment avec l'émergence de l'intelligence artificielle.


Ce podcast est une véritable mine d'or pour ceux qui souhaitent comprendre les rouages de la technologie et se préparer aux défis de demain. Alexandre Fillatre nous rappelle que la clé du succès réside dans notre capacité à évoluer, à innover et à embrasser le changement. Que vous soyez un professionnel du secteur, un étudiant en quête de conseils, ou simplement un passionné de technologie, cet épisode de La Cave vous inspirera à prendre des risques calculés et à saisir les opportunités qui se présentent à vous.

Ne manquez pas cet échange enrichissant qui vous donnera les outils nécessaires pour naviguer dans le monde complexe et en constante évolution de la technologie.


Pour contacter Alexandre, https://www.linkedin.com/in/alexandre-fillatre/


Pour aller plus loin,


Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.


Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problèmes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et donc, j'ai contacté ce directeur technique et je lui ai dit, j'aimerais bien faire un stage chez vous.

  • Speaker #1

    Donc toi, on te propose une mission, toi tu dis toujours, oui, c'est bon, j'y vais, allez, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Exactement, tu as bien compris mon mindset. Surtout pas faire un X, par exemple. Premièrement, parce que j'étais très bien dans cette OSN. Diversité de projets, de clients, etc.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous et bienvenue dans la cave. Le podcast est dédié à explorer les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et je suis ravi de t'accueillir pour ce tout premier épisode. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir un invité exceptionnel, Alexandre Filatre, CTO chez GIV. Ensemble, on va prolonger dans son parcours, de ses débuts en informatique jusqu'à son rôle actuel à la tête de la stratégie technique de GIV. Spoiler alert, son chemin n'a pas toujours été un long fleuve tranquille, mais il regorge d'innombrables enseignements. Au programme, comment il a développé une expertise technique solide, Les choix stratégiques dans ses projets, les méthodologies qu'il a mises en place, son état d'esprit pour saisir les opportunités, comment il a affronté les échecs et gardé son optimisme, et bien sûr, comment il reste à la pointe dans un secteur en constante évolution.

  • Speaker #1

    Je t'invite à t'installer confortablement,

  • Speaker #2

    de prendre un café,

  • Speaker #1

    ou tout simplement d'aller faire tes 10 000 pas,

  • Speaker #2

    ou ton sport préféré, et te laisser inspirer par ce premier épisode de la Cable. C'est parti, on se retrouve de l'autre côté.

  • Speaker #1

    Hello, salut, c'est Pascal et aujourd'hui je suis avec

  • Speaker #0

    Alexandre Fillatre.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir accepté mon invitation. Donc la première chose que je vais te demander, c'est de te présenter.

  • Speaker #0

    Très bien, donc Alexandre Fillatre. Moi ça fait un peu plus de 15 ans que je fais de la tech. Je suis actuellement CTO chez Give, donc une plateforme qui permet de donner une seconde vie à vos objets. Et je suis marié, j'ai une fille de 6 ans, et donc grand amateur de tech et de sport de combat.

  • Speaker #1

    Oula sport de combat je vais faire attention aujourd'hui donc ok top merci en tout cas ce qu'on va faire c'est que tu vas résumer un petit peu ta carrière quand tu as commencé comment tu as connu l'informatique comment tout a démarré ok très bien j'ai

  • Speaker #0

    commencé à faire du code peu près au collège ou au début du lycée sur la calculette alors je sais pas si tu as connu ça,

  • Speaker #1

    c'était 89 non ?

  • Speaker #0

    ouais c'était avant c'était même les casio on faisait du basique un langage dont on parle plus beaucoup en ce moment. Exact. Un peu vieux. Mais c'était vraiment le début. Donc, reproduire des petits jeux, des choses comme ça. Des petits RPG aussi, on pouvait faire en mode texte. Donc, très intéressant.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas le Snake que tu as fait au début, non ?

  • Speaker #0

    Si, j'ai fait du Snake, j'ai fait du Pong. Tous les petits trucs de base quand je me suis intéressé à la programmation. Et ça, je l'ai gardé parce que j'ai rencontré un... Un pote là dont le père avait monté un site qui permettait d'apprendre le C. Bon, à l'époque, Internet, ce n'est pas comme maintenant. Il n'y avait pas beaucoup de sites, on ne trouvait pas tout ce qu'on voulait. Donc, c'était assez rare, ce genre de ressources.

  • Speaker #1

    Et tu avais quel âge à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Je devais avoir 15 ans,

  • Speaker #1

    je pense. 15 ans, du C, on est bien là.

  • Speaker #0

    C'était le début. Et donc, très intéressant, ce site-là, ça m'a permis aussi d'apprendre plein de choses. Et vraiment de développer ma passion pour la programmation. Top,

  • Speaker #1

    ok. Donc directement, tu as commencé par le C, donc basique, après le C.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et après du coup, tu étais encore à l'école, donc tu étais au lycée.

  • Speaker #0

    Oui, j'étais au lycée à cette époque-là à peu près.

  • Speaker #1

    Là, il faut que je trouve ma voie professionnelle. Et là, tu t'es dit quoi ? Tu as choisi quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, ce qui est marrant, c'est qu'à cette époque-là, j'aimais bien faire du développement, mais je n'avais aucune idée que je voulais en faire mon métier. Comme moi, pareil.

  • Speaker #1

    C'était pareil.

  • Speaker #0

    Oui, je crois qu'on est pas mal dans ce cas-là. Et encore une fois, c'était beaucoup moins développé en fait ces métiers-là. C'était l'époque des modems 56K. Donc voilà, on n'avait pas autant de langage, autant de programmes, de sites. Voilà, c'était un petit peu nouveau. Et du coup, moi j'ai fait mon bac S. Et suite à mon bac S, en fait, je ne savais vraiment toujours pas ce que je voulais faire. L'informatique m'a toujours intéressé, mais je n'avais pas trouvé d'école ou des choses comme ça. qui m'intéressait vraiment et où je pouvais me projeter sur un métier.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu as fait quoi pendant ce temps-là ?

  • Speaker #0

    Tu as codé ? J'ai toujours travaillé dans l'informatique. Donc, j'ai fait de l'intérim, par exemple, de la manutention. J'ai fait aussi de l'entretien dans les fêtes foraines. J'ai nettoyé les chiottes.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu t'es dit à ce moment-là, j'ai vraiment envie de travailler dans l'informatique, avoir un travail de bureau, parce que l'intérim ou les métiers dans le terrain, ce n'est pas fait pour moi parce que c'est extrêmement compliqué ou extrêmement dur ? Est-ce que tu t'es dit ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'à ce moment-là, je commençais à développer vraiment la partie programmation et que ça m'intéressait bien. Mais je ne me suis jamais posé la question de ce que c'est un métier de bureau, un métier de terrain, des choses comme ça. C'est juste qu'à ce moment-là, j'aimais bien faire quelque chose. Et comme dans l'école que j'avais choisie, on abordait ce sujet-là très rapidement, je me suis dit que je vais forcément trouver quelque chose après. Très bien. Voilà. Très bien. Et du coup, après l'intérim, j'ai aussi trouvé un stage dans une grande boîte de publicité où j'étais dans le service informatique. Alors ce qui est marrant, c'est que c'était vraiment la caricature des services informatiques. On était vraiment au moins trois, avec du matos informatique partout. Et où le job, c'était de préparer les ordis, de s'assurer que ça fonctionnait bien pour tout le monde, que le réseau marchait bien, que les postes étaient à jour, etc. Et c'était un endroit où il y avait 2-3 000 personnes.

  • Speaker #1

    Du coup, ça, c'était pendant tes 8 mois de vacances c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Ok,

  • Speaker #1

    d'accord. Et ça a duré combien de temps, ça ?

  • Speaker #0

    Ce stage a duré 2 mois, ce qui m'a permis aussi de financer un ordinateur, des composants qui étaient bons, etc. Très bien. et aussi de découvrir quelque chose qui est devenu une passion à cette époque là qui sont les jeux en ligne, les MMORPG. Ah d'accord,

  • Speaker #1

    ok. Est-ce que tu as monté ton serveur ?

  • Speaker #0

    Exactement, et donc c'est une information qui est importante pour la suite effectivement parce que j'ai passé pas mal de temps à jouer à ces MMORPG et au bout d'un moment, en rencontrant des gens, en discutant... On s'est dit ce serait quand même cool d'avoir notre propre serveur pour pouvoir faire ce qu'on veut dessus. Voilà. Et on a trouvé un... comment dire... un serveur privé. Où des gens en fait ils avaient un petit peu hacké le client du jeu. Ils avaient regardé un petit peu les paquets qui passaient, comment ça marchait, etc. Et ils avaient développé leur propre serveur. Et c'est quelque chose qui a été fait en Java. Donc un langage que je connais absolument pas à l'époque. Et donc j'ai dû apprendre cette partie là, c'était dur. Venant du C, c'était un paradigme complètement différent, j'y comprenais rien du tout. Mais on a quand même réussi à monter ce serveur, donc parce que la base était là, et à force d'utiliser ce serveur, on s'est mis vraiment à développer des nouvelles choses et à l'adapter.

  • Speaker #1

    Ok, et comment vous avez appris le Java ? Donc vous étiez quoi, une bande de copains ? Et ensemble vous avez travaillé sur le... langage, essayer de comprendre plus, voilà, c'est un langage plus objet que le C, du coup comment vous avez fait pour faire cet apprentissage ?

  • Speaker #0

    Alors sur la partie développement moi j'étais tout seul, les gens avec qui j'étais ils s'occupaient plus de la partie RP et d'avoir du monde. D'accord. On a fait un serveur, on est monté à peu près à 150-200 personnes à peu près. Et donc non, j'étais un peu tout seul dans mon coin là dessus. Et pareil donc à base d'internet, à base de tests, essayer des choses, jusqu'à temps que ça fonctionne. Ok. Et en fait, c'était assez long parce que forcément, ça ne marchait pas du premier coup. Encore une fois, il n'y avait pas encore toutes les ressources qu'il y a maintenant. Il n'y avait pas de tuto YouTube, il n'y avait pas toutes ces choses-là. Donc beaucoup d'essais, mais je me suis vraiment pris au jeu et c'était extrêmement intéressant. Et ça,

  • Speaker #1

    c'était en quelle année ça ?

  • Speaker #0

    Ça, je pense que ça devait être autour de

  • Speaker #1

    2004-2005. Et le MMORPG, le nom, c'était ?

  • Speaker #0

    C'était Lineage 2. Ok. aucune idée de ce que c'est. Non, c'était avant World of Warcraft et les choses de ce genre. Ok,

  • Speaker #1

    trop bien. Donc là, apprentissage tout seul à la dure quoi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et tu prenais pas, t'allais pas à la bibliothèque récupérer des livres ? Moi j'ai eu fait beaucoup ça, donc je prenais des livres et je lisais directement les lignes de code qu'il y avait sur le livre et je le retapais sur l'ordinateur.

  • Speaker #0

    J'ai pas souvenir d'avoir fait ça. Je pense que je me suis vraiment cantonné au peu de ressources que je trouvais sur internet. Ok. Mais... ça aurait sûrement été une très bonne idée.

  • Speaker #1

    Donc c'était internet déjà qui n'était pas limité, il était limité à cette époque-là ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, c'était le modem, on ne pouvait pas appeler en même temps. Ah oui,

  • Speaker #1

    ça ne nous rajeunit pas ça.

  • Speaker #0

    Pas vraiment.

  • Speaker #1

    Du coup, après cet apprentissage, tu es passé directement en école, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Petit à petit, on arrive à la rentrée. Alors en fait, dans cette école... Il y avait une organisation en laboratoire qui était faite. Et donc les laboratoires, c'était un ensemble d'étudiants qui travaillaient sur certaines technos. On avait du Oracle, du Microsoft, des choses comme ça. Et moi j'ai rejoint le labo Sun. Les plus jeunes ne connaissent sûrement pas, mais Java à la base, ça venait de Sun Microsystems, ce n'était pas Oracle encore. Et donc on avait un labo Sun et j'ai rejoint ce labo en me disant, il faut que je m'améliore dans ce langage de programmation parce que j'ai envie de développer mon serveur et donc je vais passer du temps avec les gens qui savent faire ça. Donc ça a été une bonne motivation. Donc l'année se passe et il se trouve qu'en fait, en un an, j'ai pas appris grand chose parce que les personnes du labo étaient pas forcément ultra disponibles, elles avaient pas mal de choses à s'occuper. Et pour continuer cette histoire de labo, en fait, non seulement les personnes du laboratoire travaillaient sur les technologies associées au labo, mais en plus c'est ces personnes-là qui donnaient les cours dans l'école sur les matières techniques. Donc on avait des étudiants qui donnaient des cours de Java, des étudiants qui donnaient des cours de Microsoft, etc. C'est un système qui m'a beaucoup plu et qui expliquait aussi pourquoi ils n'étaient pas forcément dispo. Parce qu'ils donnaient beaucoup de cours. Et donc j'ai voulu un petit peu rejoindre cette aventure en me disant le meilleur moyen d'apprendre le Java, c'est de l'enseigner. Ah trop bien ! Et comme ça, je n'ai pas le choix. C'est ça ! C'était un petit challenge parce que les cours de Java, c'était deuxième, troisième, quatrième année. Et moi j'étais à la fin de ma première année. Et donc il y avait une formation de formateur pendant la période d'été, donc deux mois, juillet-août. Et fin août, il y avait un concours interne pour sélectionner les personnes qui pouvaient effectivement devenir formateur et donner les cours sur l'année suivante. Ah très bien,

  • Speaker #1

    du coup ça se passe comment la sélection ?

  • Speaker #0

    Et bien c'est par rapport aux gens qui ont fait le stage, le directeur de laboratoire décide que telle ou telle personne est apte à donner des cours. D'accord. Assez de pédagogie. arrivent à s'exprimer devant un public, etc.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas sélectionné sur un projet personnel où il regarde un peu, il fait une petite revue de ton code pour savoir si c'est bien, et puis après tu l'expliques devant un jury, non ?

  • Speaker #0

    Non, pas exactement, mais en fait pendant la préparation de le stage de formateur, il y a pas mal de passages justement devant les autres personnes qui préparent ce concours-là en interne. et donc voilà ça permet aussi de voir qui est à l'aise, quels sujets sont maîtrisés etc. Et donc ça va se voir plusieurs fois dans mon parcours mais à cette époque là en fait voilà c'était vraiment pas gagné pour que je puisse faire ce stage là déjà comme je disais parce que j'étais simplement en première année et donc ça voulait dire donner des cours aux deuxième troisième quatrième année donc c'était un peu un peu plus compliqué mais aussi parce que j'avais trouvé la bonne idée de jouer à Counter Strike pendant les cours d'algorithmie et me prendre un conseil de discipline. Aïe aïe aïe !

  • Speaker #1

    Counter Strike en école d'ingé, c'est la base !

  • Speaker #0

    Et oui, c'est la base, il ne faut pas ! Ça aurait pu être tout à fait différent si justement on m'avait refusé ce stage-là à cause de ce conseil de discipline. Donc j'ai eu de la chance parce que vraiment le directeur du labo s'est un peu battu pour moi pour que je puisse faire ce stage-là. Et donc voilà, grâce à lui, j'ai pu faire ce stage et devenir formateur, passer le concours et devenir formateur sur les années suivantes.

  • Speaker #1

    Petite dédicace, je ne sais pas si vous avez écouté ce podcast.

  • Speaker #0

    Tout à fait, je vais même renvoyer un message, il y a quelques temps d'ailleurs, parce que j'ai vu qu'il changeait de boîte, il cherchait du boulot, donc c'était une petite occasion de rappeler ce moment-là.

  • Speaker #1

    Après en fait, cette partie formateur, donc ça, tu as fait quoi ? Trois ans de formation ?

  • Speaker #0

    J'ai fait trois ans de formation, parce que j'ai fait deuxième, troisième, quatrième année, et j'ai arrêté la cinquième année.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Donc cinquième année où tu t'es concentré vraiment sur les études, et après voilà où tu as été diplômé.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors pendant ces quatre années, il s'est passé pas mal de choses. Parce que pendant le stage de formateur de cette première année, on a reçu un intervenant. d'une ESN, un directeur technique d'une ESN, qui nous a présenté LifeRay. Et LifeRay, à l'époque, c'était assez révolutionnaire. On en entend encore un peu parler maintenant, mais bon, c'est une technologie quand même un petit peu dépassée. Mais LifeRay, c'était ce qu'on appelle un portal. Et un portal, c'était une application qui affichait une page dans laquelle, en fait, chaque fragment de page était une application à part entière.

  • Speaker #1

    OK. Une grosse iframe, non ?

  • Speaker #0

    Alors c'est pas du tout uniframe justement, c'est qu'on avait vraiment cette page là, mais chaque partie était gérée de manière un peu indépendante tout à fait. Et donc, ce qu'on appelait Portal, c'était le moteur qui permet de faire tourner tout ça. Et donc derrière, on pouvait développer plein de widgets, on peut appeler ça comme ça, qu'on pouvait mettre sur la page, disposer comme on voulait, etc. Et l'iFray était assez leader dans ce domaine-là à l'époque, il était fait en Java aussi. Et je me suis dit, c'est vachement chouette comme outil. Moi, j'étais toujours... Alors un peu moins du coup sur mon serveur, mais je continuais à bosser dessus. Et je me suis dit c'est quand même vachement chouette cet outil là. Et donc j'ai contacté ce directeur technique et je lui ai dit j'aimerais bien faire un stage chez vous. Allez,

  • Speaker #1

    c'est bon,

  • Speaker #0

    au culot. Exactement.

  • Speaker #1

    Tu l'as contacté sur quoi du coup ? Il y a quel biais ?

  • Speaker #0

    Euh... Mail ? Oui mail, je pense que j'avais gardé son contact quand il était intervenu tout simplement. Ok,

  • Speaker #1

    mais pas LinkedIn c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'était le tout début de LinkedIn. LinkedIn, ok. En tout cas, sur mon utilisation, il n'y avait pas encore autant de monde dessus. Mais voilà, du coup, je l'ai contacté. Et puis au début, il m'a dit, non, on ne prend que des stages de fin d'études. J'ai insisté. Et finalement, il m'a dit, OK, on peut essayer. Et donc, j'ai commencé à faire un petit stage chez eux. Et puis, ça s'est bien passé. Et donc, ça, c'était le début de la deuxième année. J'allais faire un stage chez eux. Et puis ça s'est tellement bien passé qu'en fait on a continué. C'était l'époque où vraiment la partie web était générée par le côté serveur. D'accord. Donc on faisait du HTML et du JS directement en Java. Allez bim. Sombre époque. Mais bon, il a bien fallu passer par ça.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc voilà, c'était majoritairement du Java.

  • Speaker #1

    Et tu étais le seul de l'école à être dans cette entreprise ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Il y avait combien de personnes dedans ?

  • Speaker #0

    Alors l'entreprise était assez petite à l'époque parce qu'il y avait une quarantaine de personnes. C'est une SN qui commençait à monter. Maintenant, ils sont plus de 500. Donc ça a bien grossi. Mais voilà, à l'époque, il n'y avait vraiment pas grand monde et leur objectif, comme beaucoup de SN, c'était de devenir vraiment la référence sur certaines technos. Et là ils se sont lancés sur des technos Java, en particulier les portails.

  • Speaker #1

    D'accord, donc là en gros ils ont développé une technologie et ils l'implémentaient ou ils la vendaient pour des clients ?

  • Speaker #0

    Alors c'est pas eux qui ont développé la technologie, en tout cas ils se servaient de ces frameworks pour apporter de l'expertise dessus. D'accord. C'est vraiment un framework effectivement, c'est-à-dire que ça apporte tout le moteur, ça apportait ce qu'on appelle des portlets, c'était ces petits fragments de pages, plein de portlets par défaut. Et à partir de ça on pouvait faire du développement spécifique. pour répondre aux besoins de nos clients. D'accord. Très bien.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était en stage ? Ok. C'était en stage de dernière année ?

  • Speaker #0

    De deuxième année, là. De deuxième année ? Ok. De deuxième année. Très bien. Et donc, comme ça s'est bien passé, en fait, on a continué. Et j'ai eu l'opportunité de partir au Maroc pendant plusieurs mois avec cette entreprise pour un double projet. Premier projet, c'est de travailler pour l'agence de cette boîte-là qui était au Maroc. Donc même si la boîte est assez jeune, ils avaient aussi lancé une agence au Maroc et donc il fallait un peu d'aide sur certains sujets. D'accord. Et en parallèle, ils avaient aussi monté un partenariat avec l'école dans laquelle j'étais et ils montaient une franchise au Maroc. D'accord. À Casablanca. Ok.

  • Speaker #1

    Alors du coup, c'était pour sous-traiter, pour payer moins cher les développements, c'est ça ? C'était ça le but ?

  • Speaker #0

    Sur l'école ? Ouais. Sur l'autre partie ? Ouais. Oui, oui, c'est ça. C'était un petit centre de service aussi. D'accord. Mais il faisait aussi beaucoup de projets en interne pour le Maroc.

  • Speaker #1

    D'accord, donc l'informatique ça fait voyager.

  • Speaker #0

    Exactement. Et donc la deuxième partie de ma mission c'était de développer cette école au Maroc. Donc surveiller les travaux, monter le forum des étudiants là-bas au Maroc.

  • Speaker #1

    Et ça montait tout de A à Z c'est ça ?

  • Speaker #0

    Alors pas tout seul, j'ai aidé à monter ça, c'est pas du tout moi qui m'en occupais. Mais voilà, j'apportais une assistance là-dessus. Énorme. Avec les connaissances que j'avais à l'époque. Et donc c'était hyper intéressant parce que déjà, changement de pays, changement de culture. Exactement. Travail à mi-temps sur des choses que je n'avais jamais fait jusqu'à maintenant. Et en fait, ça ouvre énormément de pexpatives.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est quoi ? Tu as orienté le cursus de l'école par rapport à ce que faisait l'IFRE ? Et comme ça, tu... comment dire ?

  • Speaker #0

    Non, les deux n'étaient pas tout à fait liés. En fait, vraiment, ce qu'il voulait, c'était reproduire cette école d'ingénieurs qui était en France. Il l'a développée au Maroc. D'accord, très bien. Et donc pour ça, ils avaient besoin de faire de la pub, d'aller chercher des étudiants. Donc par exemple, on faisait le tour des lycées pour aller parler de cette nouvelle école, de ce qu'on allait y apprendre, le programme, etc. Justement, les forums d'étudiants au Maroc, où il fallait recevoir les gens, leur expliquer un petit peu ce qu'on faisait, leur demander de rejoindre. surveiller les travaux aussi parce que nouveaux locaux refaisaient tout. Donc on avait décidé d'arranger l'école d'une certaine manière. Il fallait que tout soit prêt pour la rentrée. Et du coup, vraiment beaucoup de choses différentes dans cette mission.

  • Speaker #1

    Et le cursus, tu as participé à la création du cursus de l'école ?

  • Speaker #0

    Non, c'était le même qu'en France. Et d'ailleurs, c'est une des choses qui vendait. de développer au Maroc une école qui reproduisait vraiment ce qu'il y avait en France.

  • Speaker #1

    D'accord. Et les intervenants, ils venaient de France ? Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Oui, au début oui, et ensuite, même système, le but c'était que des étudiants puissent enseigner directement. Trop bien.

  • Speaker #1

    Génial. Et du coup, après c'était la partie montage d'école, travailler dans une ESN qui avait une forte technologie. Qu'est-ce qui s'est passé derrière ?

  • Speaker #0

    Moi j'étais au Maroc pendant 4 mois, donc je me suis débrouillé pour suivre un peu les cours à distance, etc. J'étais revenu pour la partie évaluation semestrielle. Et en fait, comme non seulement cette partie-là s'était bien passée, mais que dans l'entreprise dans laquelle j'étais, ça se passait bien aussi, j'ai continué à y aller au culot, et proposé à ce que je sois en stage à temps plein. Donc ce n'était pas une alternance. C'était vraiment un stage à temps plein.

  • Speaker #1

    Chez Liferay du coup ?

  • Speaker #0

    Alors pas chez Liferay, c'était l'ESN de l'entreprise qui faisait du Liferay. Et on a réussi à trouver un arrangement avec l'école, où j'étais en stage à temps plein dans cette entreprise. Alors quasiment à temps plein, parce qu'avec mon statut de formateur, j'avais trois mois de cours à donner dans l'année, un peu partout en France. Mais le reste du temps, j'étais en stage à temps plein dans cette entreprise. Et je travaillais les cours de mon côté, je venais pour les évals. tant que j'avais des bons résultats, le deal était OK.

  • Speaker #1

    OK, donc toi, on te propose une mission. Toi, tu dis toujours oui, c'est bon, j'y vais. Allez, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Exactement. T'as bien compris mon mindset. Je me dis toujours que ça m'apporte quelque chose. En fait, c'est mon postulat de départ. Et du coup, c'est vrai que quand on me propose quelque chose comme ça, forcément, je dis oui tout de suite.

  • Speaker #1

    Allez, on fonce.

  • Speaker #0

    Top. Exactement. Trop bien. Donc voilà, donc ça m'a fait... ma deuxième, troisième, quatrième année sur ce rythme-là, donc ça se passait bien. Cinquième année, j'ai arrêté de donner les cours dans l'école, plusieurs raisons, mais je suis resté en stage à temps plein dans cette entreprise. Et ce qui fait qu'au moment où j'ai eu mon diplôme, en fait, j'avais déjà quasiment quatre ans d'expérience sur des vrais projets.

  • Speaker #1

    En plus, il y avait très peu de monde, donc comme il y a très peu de monde, toi, tu es amené à faire beaucoup de choses, et c'est là où on apprend, je pense, le plus.

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement. Entre mon entrée dans cette entreprise et le moment où j'ai eu mon diplôme, ça avait un petit peu grossi et ça devait être arrivé à peu près à une centaine de personnes. C'était à Paris à l'époque.

  • Speaker #1

    Donc tu faisais aussi des recrutements,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Sur la fin, je participais aux recrutements aussi, tout à fait. Je ne les faisais pas en autonomie non plus parce que je n'étais pas diplômé encore, mais en tout cas, je participais à certains recrutements. Ce qui est aussi un exercice extrêmement intéressant. Ah oui,

  • Speaker #1

    Je te l'accorde. Donc ok, tu es diplômé, fraîchement diplômé, tu es bien armé pour affronter la vie active. Tu te dis quoi ? Qu'est-ce que tu te dis quand tu sors, quand tu veux chercher un boulot ? Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?

  • Speaker #0

    Je me dis que je n'ai pas besoin de chercher un boulot parce que cette boîte est bien. Donc je vais y rester. Effectivement, tout le monde est d'accord. Je reste dans cette boîte. Très bien. Donc là, on doit être en 2010 à peu près. Et je décide de partir à Bordeaux pour raisons personnelles, etc. vers 2012.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc tu es resté deux ans dans cette ESN et après tu as déménagé.

  • Speaker #0

    En fait, je suis resté quatre ans pour la partie stage, deux ans en CDI. Et ensuite, effectivement, je déménage. Et eux étaient en train de monter une agence à Bordeaux. Ça faisait un peu moins d'un an que c'était ouvert, donc ça allait bien. Et je pars à Bordeaux avec pour objectif de développer cette agence bordelaise. Alors pas moi tout seul, je ne pars pas en tant que directeur d'agence du tout. D'accord. Je pars en tant qu'ingénieur. Mais avec ma connaissance que j'ai de cette entreprise-là, on se dit que c'est une bonne idée aussi d'aider à développer cette agence, de participer activement au recrutement local, de trouver des clients avec le directeur d'agence stage commercial. Ok. Et puis, pareil, je dis oui aussi parce que nouvelles opportunités, nouvelles choses à faire, des choses que je ne maîtrise pas encore. Donc toujours intéressant à apprendre.

  • Speaker #1

    Donc en gros, ce sont des personnes qui étaient sur Paris qui ont dit on va monter l'agence à Bordeaux, donc des personnes aussi ont déménagé comme toi, ou toutes les personnes ont été recrutées à Bordeaux ?

  • Speaker #0

    Non, en fait ils ont monté l'agence, ils ont trouvé effectivement une personne qui travaillait à Paris, qui voulait aussi partir à Bordeaux, donc ils ont monté ça. Il y a une ou deux personnes de Paris, dont les ingénieurs, qui avaient aussi projet de descendre dans le sud, qui sont arrivés à Bordeaux, qui ont participé à l'ouverture. Et moi j'arrive quasiment un an après ça. Je pense. Donc l'agence était petite parce qu'il y avait cinq personnes je crois à l'époque où je suis arrivé. Donc vraiment tout à faire quoi. Vraiment s'implanter sur le marché. Mais c'était tout à fait.

  • Speaker #1

    Voilà du coup tu déménages, tu es à Bordeaux, tout à refaire. Qu'est-ce qui se passe ? Vous faites aussi un recrutement là-bas ?

  • Speaker #0

    Oui on fait pas mal de recrutement puisque le but est vraiment de développer cette agence. J'ai plus exactement le timing en tête mais je pense qu'assez rapidement on passe à 15-20 personnes. Ce qui fait qu'on a pas mal de missions. On faisait beaucoup de TMA ou de récupération de projets. Et donc très intéressant parce que, j'en ai pas trop parlé mais sur toutes mes années que j'ai fait dans cette entreprise, j'ai fait du développement, beaucoup. J'ai fait de la gestion de projet aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça que je voulais te demander. Est-ce que tu as, il y a un moment donné, vu que tu as quand même vu beaucoup de clients différents, est-ce que tu t'es dit, non en fait moi j'aime bien le développement, c'est bien, mais j'aimerais bien peut-être passer un peu plus sur la gestion de projet, ou peut-être faire partie de l'infrastructure et ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Oui, mon mindset à l'époque c'était vraiment de tester le maximum de choses. Je savais que j'aimais le développement, mais j'ai toujours trouvé dommage de se mettre des œillères et de se spécialiser trop vite. Ok, très bien. Donc j'ai beaucoup travaillé cette partie développement parce que je voulais quand même être bon dans des choses que je faisais mais sans jamais me fermer la porte à tester des choses à côté.

  • Speaker #1

    Il y a aussi quelque chose qui est un peu compliqué, c'est quand tu démarres tu te dis j'ai très peu d'expérience, j'aimerais bien connaître vraiment à fond un langage, par exemple on va dire Java, et si je fais plein de langages c'est comme si je m'éparpille et je suis expert de rien en fait.

  • Speaker #0

    C'est aussi le...

  • Speaker #1

    les problématiques. Mais toi tu t'es dit non je garde quand même le Java mais j'implémente, j'utilise en parallèle de ça, je regarde autre chose.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors je pense que ça fait assez longtemps qu'on doit pouvoir mettre des mots dessus mais il me semble que c'est quelque chose qui s'appelle une expertise en T. C'est à dire si vous regardez un T, il y a la barre donc verticale qui représente un petit peu son expertise, qui est la plus longue, et il y a la barre horizontale qui représente un peu les domaines annexes. sur lequel on a des connaissances et on cherche à se développer.

  • Speaker #1

    On garde toujours le ton commun,

  • Speaker #0

    mais on essaye de s'élargir un peu. Toujours avoir quelque chose où on est assez fort, pour se rassurer, pour pouvoir travailler efficacement, mais ne pas se fermer la porte aux choses qui sont à côté. Surtout pas faire un i par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Ok, donc là, du coup, tu vois plein de projets, plein de choses différentes. Tu ne t'es pas dit à un moment donné, j'aimerais bien rester dans une entreprise, parce que je pense que tu vois des gros clients maintenant. Et tu ne voulais pas non plus se dire, ok, un gros client c'est peut-être rassurant, je vais peut-être rester là-dedans et j'éviterai d'aller à droite à gauche. Parce qu'une SM, franchement, des fois ça peut être fatigant. Quelle était ton mindset à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Je me suis déjà posé la question à un certain moment, mais je n'ai pas franchi le pas pour deux raisons. Premièrement parce que j'étais très bien dans cette ESN. Effectivement, cette diversité de projets, de clients, etc. Je trouvais ça extrêmement bénéfique. Parce que ça permet de rencontrer énormément de monde, beaucoup de manières de travailler, des technos différentes. Et je sais que c'est quelque chose qui servirait à mon expertise future. Donc c'est pour ça aussi que j'y suis resté un moment. Et puis, deuxièmement, sur des clients finaux, je n'en avais pas spécialement trouvé chez qui j'avais envie de rester. plus que l'entreprise où j'étais actuellement donc finalement j'ai pas franchi le pas jusqu'à assez récemment.

  • Speaker #1

    Ok mais ton mindset à ce moment là c'est parce que moi aussi j'ai fait partie d'une ESN et moi mon objectif c'était de voir le plus de projets possible et de rester le moins longtemps chez des clients finaux comme ça en fait je pouvais voir beaucoup de choses et toi après je me rends pas compte parce que moi j'étais pas à Bordeaux comment ça se passait est-ce que c'était pareil tu essayais d'avoir des choses assez courtes pour pouvoir changer ? Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont marqué en termes de développement, de choses où tu t'es dit, c'est bien ?

  • Speaker #0

    Il y a plusieurs questions,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #0

    Mais voilà,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que tu t'es dit à ce moment-là ? Je comprends ta question. En fait, non, je ne cherchais pas forcément des missions courtes. Alors j'en ai fait, et vraiment sur la partie de l'Ike Fresh, justement, où j'avais développé une expertise dessus au sein de cette entreprise, des missions courtes où, voilà, il y a un problème, il fallait le résoudre, donc ça pouvait être un, deux, trois jours, des choses un petit peu plus longues, peut-être... une semaine, un mois où il fallait porter assistance à une équipe ou renforcer une équipe. Ça j'ai fait, mais ce n'est pas trop le genre de mission que je cherchais. J'étais plutôt sur des missions moyen-long terme, parce que j'ai toujours aimé cette partie du travail de développeur où tu construis quelque chose et tu es content de voir ça arriver en production. Oui, carrément. Et pas que sur le premier jet, en fait, parce que le premier jet est souvent facile quand on monte un projet from scratch. en fait on a la liberté d'un peu tout. Alors ça ne veut pas dire qu'on fait les bons choix du premier coup, ça peut être une catastrophe, mais en tout cas c'est quand même la partie la plus facile. Et quand on continue à travailler sur ce projet-là, avec tous les changements de spécifications, toutes les fonctionnalités qui se rajoutent, etc., c'est là qu'on se rend compte des limites de ce qu'on a conçu.

  • Speaker #0

    Il y a aussi un accompagnement avec la conduite de changement, parce que toi tu arrives avec une expérience qui est quand même très diversifiée. Tu verras des entreprises où des fois ça met un peu plus de temps à véhiculer, à utiliser des nouvelles technologies.

  • Speaker #1

    Il y a de l'inertie.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'inertie. Toi tu arrives avec tout ça, ça fait une grosse rupture. Et je pense qu'il y a aussi une demande d'accompagnement dans l'entreprise. Et ça je pense que c'est aussi très très dur.

  • Speaker #1

    Ouais, alors c'est effectivement un domaine qui est hyper intéressant. Et moi à titre personnel, je considère qu'un bon développeur, c'est pas quelqu'un qui sait juste... coder quelque chose, quelqu'un qui est capable aussi d'amener ça, d'argumenter, de challenger le besoin, vraiment de comprendre pourquoi il est en train de faire telle ou telle chose, et donc d'accompagner le changement s'il se rend compte qu'en fait ça ne va pas du tout dans la bonne direction.

  • Speaker #0

    C'est pas parce que voilà on l'utilise ou que c'est la dernière technologie qu'on utilise qu'il faut la mettre en place.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Il faut qu'il y ait un besoin derrière,

  • Speaker #1

    carrément. Cool,

  • Speaker #0

    cool, cool. Ok, donc là... Tu vois beaucoup de clients différents, peut-être une expérience marquante durant ton passage dans l'ESN ?

  • Speaker #1

    Il y a un client que j'ai gardé pendant 7 ans, je pense, que j'ai même gardé en arrivant à Bordeaux. Je faisais des all-retours à Paris de temps en temps. C'est vraiment un projet que j'avais pris quand j'étais stagiaire, peut-être même dès ma première année de stage dans cette entreprise. où on était vraiment sur la partie développer un nouveau projet et ensuite je l'ai gardé sur la partie TMA pendant très très longtemps, donc TMA évolutive, pas uniquement corrective, mais où on continuait de rajouter des choses. Et c'est un peu ce que je disais tout à l'heure, c'est que c'est intéressant de mettre un premier bloc en prod, on est content, mais c'est aussi intéressant de réussir à faire évoluer cette application sans que le château de cartes se casse la gueule au bout d'un moment. Oui, grave, carrément.

  • Speaker #0

    Et il leur se dit c'est pas difficile.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Trop bien.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y avait peut-être des choses qui étaient moins bien, que tu n'aimais pas dans l'ESN, où tu te disais, ouais, ras le bol ?

  • Speaker #1

    Sur le principe de l'ESN ?

  • Speaker #0

    Sur tes expériences, ouais, ce que tu as vécu, toi.

  • Speaker #1

    Il y a forcément des missions que j'ai moins appréciées. Mais comme on disait tout à l'heure, en fait, j'ai jamais dit non à une seule mission. J'adore faire ça. Et je pense que c'est important de toujours trouver une opportunité. pour tirer son épingle du jeu là-dessus. Et si on rentre pour quelque chose et que ça nous plaît pas, trouver un autre domaine ou rencontrer des personnes, discuter avec elles, etc. pour être réorienté sur autre chose.

  • Speaker #0

    C'est vrai que oui, toujours des choses à prendre en fait. C'est aussi bien techniquement que socialement, voire à peu près autre chose. Et c'est vrai que quand on dit, et moi je suis un peu dans le même cas, moi je suis full optimiste et je dis toujours oui. Je dis toujours oui, des fois ça me met dans des situations un peu improbables, mais au moins on apprend, ça nous permet d'apprendre.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Top, top, top,

  • Speaker #0

    cool. Là on arrive du coup à la fin de l'ESN. Je ne sais pas si tu voulais ajouter des choses dessus.

  • Speaker #1

    Oui, alors quelque chose qui est important pour la suite du parcours, c'est que je pense, donc là j'arrive à Bordeaux en 2012, ça doit être vers... Vers 2015, quelque chose comme ça, je passe sur un rôle de manager, donc une équipe à gérer. Et donc c'est un rôle qu'on appelle manager technique, ce qui veut dire qu'il y a une partie de management mais j'ai toujours des missions à côté. D'accord,

  • Speaker #0

    et ça c'est de ton fait, c'est toi qui as choisi d'être manager ?

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Donc la société était structurée comme ça, sur la base de manager, mais il y avait une place de manager, j'ai calculé, j'ai été pris dessus. Et la spécificité c'est donc, moi je suis dans ma mission, mais je manage une équipe. de plusieurs personnes, je crois que c'est jusqu'à 7 ou 8 personnes, qui ont leur propre mission. D'accord. Et donc c'est pas tout le monde qui travaille sur la même chose, c'est des consultants qui sont dans des missions qui sont différentes et arriver à gérer ça. Ma vision de la partie manager, c'est faire en sorte que les personnes puissent effectuer leur travail dans les meilleures conditions possibles. C'est pas de leur dire quoi faire. Exact. Mais quand tout le monde est dans une mission différente, c'est de leur comprendre. et connaître le contexte des missions de tout le monde plus les siennes, donc ne pas se laisser bouffer par ses propres missions. Et c'est quelque chose qui est assez compliqué et qui nécessite un apprentissage, qui nécessite de l'expérience et où forcément on fait rapidement des erreurs.

  • Speaker #0

    Toi tu t'es formé tout seul là dessus ou tu as eu un accompagnement ?

  • Speaker #1

    On a eu un accompagnement, on a eu quelques formations en management. Mais voilà ça donne des bases. Mais ce n'est pas toujours facile d'appliquer tout de suite ce qu'on apprend. Peut-être que dans cette formation, on voit des choses et puis c'est deux ans plus tard qu'on est dans cette situation, puis on a un peu oublié du coup comment c'était. Donc voilà, il y a beaucoup d'essais, beaucoup d'erreurs. Et comme on parle du coup d'être manager de personnes, tout le monde a sa personnalité, tout le monde a un cas particulier. Donc c'est vraiment l'aspect le plus compliqué du travail.

  • Speaker #0

    Chaque individu est différent et des fois tu dois composer avec la personne. Tu essaies de regarder un peu la littérature pour voir comment faire face et des fois, ouais, c'est pas un exercice facile.

  • Speaker #1

    Non, tout à fait, tout à fait. C'est extrêmement intéressant, mais c'est effectivement pas facile et surtout des mauvaises décisions peuvent avoir des gros impacts aussi. Parce que c'est pas comme envoyer un bug en prod, ça peut coûter des sous, ça peut faire une indispos, mais bon en général il n'y a pas mort d'homme quoi. Mais par contre sur une carrière faire des mauvais choix en conseillant quelqu'un, ça peut avoir une incidence qui est...

  • Speaker #0

    Quand tu dis mauvais choix, tu parles de quoi exactement ?

  • Speaker #1

    Mal conseiller quelqu'un par exemple sur son parcours.

  • Speaker #0

    Donc tu lui proposes quelque chose, il ne se pose pas trop de questions, il choisit, puis après il voit que ce n'est pas du tout fait pour lui, et là du coup qu'est-ce qu'on fait ? Il est venu acheter un client, il a accepté la mission, comment on fait pour le faire sortir ?

  • Speaker #1

    Ta tournure de phrase me fait penser à quelque chose qui est important, c'est que… Le manager, ce n'est pas celui qui décide normalement pour les autres. Et donc, ta tournure est bien parce que quand tu dis propose en fait, c'est exactement ça. Et il y a beaucoup de managers, et moi compris au début, où en fait, ce n'était pas des propositions, c'était tu devrais faire comme ça Oui,

  • Speaker #0

    oui. Et c'est vrai qu'en plus, quand tu arrives avec quelqu'un qui est assez jeune, là,

  • Speaker #1

    il se dit ah,

  • Speaker #0

    ben attends, il a plus d'expérience que moi,

  • Speaker #1

    je devrais le faire Il a plus d'expérience, c'est la hiérarchie. Exactement. Voilà. Et peut-être qu'en fait il écoute bêtement ce qu'on lui demande de faire. Exactement. Alors qu'en fait du coup c'est la faute justement du manager d'avoir amené la chose comme ça. Exactement. Et donc ça c'est vraiment le genre d'erreur qu'on peut faire au début.

  • Speaker #0

    Carrément, carrément, je plussois.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Je plussois, carrément. Donc là en gros tu fais face à du management donc moi je trouve que le gap il est vraiment important quand tu passes de développeur à manager, pour moi c'est un autre monde.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et je pense qu'il y avait aussi… Il y a aussi deux branches et je pense que tu aurais pu peut-être le faire. C'est passer par plus une expertise technique. Je ne sais pas si tu avais ce choix-là à faire. Ne pas avoir de personnes à gérer, mais plus être expert et faire un pôle d'expertise et ce genre de choses-là. Je ne sais pas si tu avais...

  • Speaker #1

    Oui, alors j'ai réfléchi pendant longtemps et j'ai essayé de développer les deux en parallèle. Avoir une forte expertise technique et être bon au management. Ok,

  • Speaker #0

    là c'est un gros T là.

  • Speaker #1

    Oui. Exactement. Et donc, forcément, ça ne marche pas tout le temps. Il y a toujours déjà qu'une main à côté. Mais oui, j'y ai pensé. Après, moi, j'aime bien, j'adore travailler en équipe. Et en fait, assez rapidement, je me suis rendu compte que j'avais les moyens de faire en sorte que mon équipe soit dans de bonnes conditions pour travailler. Et en fait, c'est vraiment ce qui m'a drive pour arriver à mon poste actuel qui est CTO. C'est vraiment... de faire en sorte que l'équipe soit bien dessus.

  • Speaker #0

    Parce que ouais, tout seul t'avances vite, mais en groupe tu vas plus loin.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est tout à fait ça.

  • Speaker #0

    Cool, donc là tu as évoqué le mot CTO.

  • Speaker #1

    Et on arrive effectivement sur ce changement après 13 ou 14 ans de loyer au service. Je décide de quitter cette entreprise. Le SN du coup. Le SN, voilà. Tout simplement parce que Déjà, j'ai énormément de choses à faire, énormément de boulot, parce que, comme je dis jamais non, j'ai pris énormément de sujets, et ça commence à être beaucoup. La partie technique me plaît toujours, parce que je fais de l'architecture, je faisais aussi quand même des petites missions de CityWise au service de temps en temps, donc je connaissais déjà un petit peu cette partie-là. Ça, ça me plaît toujours, mais ce qui m'embête, c'est de gérer une équipe qui ne travaille pas directement avec moi. Alors pas forcément à distance, mais vraiment qui ne travaille pas avec moi, où on n'a pas les mêmes objectifs. Oui, oui,

  • Speaker #0

    voilà, c'est vrai, effectivement. C'est ce que je voulais dire carrément.

  • Speaker #1

    Et du coup, je me dis, si j'en ai l'opportunité, un rôle de CTO dans une entreprise qui allie expertise technique et management d'une équipe avec qui on travaille au quotidien, ce serait le top.

  • Speaker #0

    Attends, mais ça veut dire que tu étais bien dans ton ESN et d'un coup, tu t'es dit, tu ne voulais pas passer par... Head of ou engineering manager, head of ou VP ou CTO, toi tu as dit direct je veux être CTO.

  • Speaker #1

    Ouais ouais mais parce que en fait j'aime bien les petites structures moi. Tu parlais tout à l'heure de grands clients, scénarables etc. Moi c'est vraiment pas mon truc. Moi j'aime bien les petites boîtes qui sont en train de se développer. Et donc en général ces postes là sont accessibles beaucoup plus rapidement.

  • Speaker #0

    Ce qui est compliqué pour être CTO c'est que tu n'as personne au dessus. Donc là, tu es en totale autonomie et pour te challenger, c'est autre chose parce que là, tu as en face de toi un CEO, quelqu'un qui est dans le produit, qui te dit Attends, moi, je veux que ça aille vite, je veux faire ça. Donc, toi, tu as une autre discussion qui est nettement moins technique pour valider tes choix et je trouve que l'exercice, il est très compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, l'opportunité que j'ai eue, c'est que je suis passé CEO chez un client pour qui je travaillais dans cette ESN. Donc j'avais fait deux trois mois de mission chez ce client là. Et c'est là que je me suis dit en fait c'est ça que je veux faire.

  • Speaker #0

    Du coup c'est quoi c'était une mission d'architecte ?

  • Speaker #1

    Alors c'était une mission de vraiment de CTO de service encore. Où le but en fait c'était de faire en sorte d'améliorer drastiquement le produit, de coacher les équipes, d'avoir une vision technique pour la boîte. D'accord. Voilà. Et en fait, la boîte était assez petite encore à ce moment-là, donc ils n'avaient pas forcément l'envie de recruter un CTO à temps plein. D'accord. C'est pour ça qu'ils passaient par nous. Mais après quelques mois de mission, quand je leur ai proposé de devenir leur CTO, parce que je savais qu'à un moment, ils allaient en chercher un. Trop bien. Ils ont accepté et ça a commencé comme ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, le SN a dit, hop, hop, hop,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que tu fais là ? On a tous réussi à se mettre d'accord. Après, pour rappel, j'avais quand même 13-14 ans de service. Et puis surtout, ce poste-là n'était pas possible dans cette entreprise. Ce n'est pas juste l'herbe est plus verte ailleurs, c'est simplement qu'en fait, ce n'était pas possible d'avoir un poste comme ça en restant dans cette ESM.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien l'idée, CTO as a service. Donc, tu viens. Tu fais ça une journée par semaine, tu regardes un peu si c'est bien, si tu trouves ça bien, ou même si tu es efficace aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #0

    C'est un peu les deux parties. Et après, hop, si ça se passe bien, on se serre la main et puis on avance.

  • Speaker #1

    En fait, toute l'idée là-dessus, c'est d'avoir quelqu'un qui a un œil un peu extérieur, qui ne soit pas happé par le quotidien et qui n'ait pas forcément de biais par rapport aux choses qui sont en train d'être développées, etc. Donc d'avoir un œil neuf, qui puisse... Pas simplement dire, parce que ça n'a jamais été ma manière de faire, mais pas simplement dire, c'est pas bien, vous devriez faire comme ça, mais se poser avec l'équipe, analyser les problèmes, et trouver ensemble des solutions pour que ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Amener, c'est vrai que quand tu le fais en groupe, les gens sont plus embarqués, tu vois, ils sont plus motivés à faire ce genre de choses. Et quand tu as commencé à faire le CTO as a Service, quelles ont été les choses les plus difficiles à mettre en place ?

  • Speaker #1

    La gestion du temps, parce que justement sur du part-time, ça veut dire une partie de la semaine il faut se mettre dans certains sujets, une autre partie il faut se mettre dans d'autres sujets. Donc c'est quelque chose que je faisais déjà pas mal dans cette ESN. Mais là on touche à des sujets qui sont quand même beaucoup plus hauts, qui ont beaucoup plus d'impact.

  • Speaker #0

    Qui sont plus stratégiques.

  • Speaker #1

    Exactement, les décisions ont beaucoup plus d'impact que comment tu vas appeler ta classe ou comment tu vas développer ta feature. C'est très important aussi, mais l'impact... Le résultat est assez court terme, c'est à dire qu'on est capable de changer rapidement si on se rend compte qu'on s'est arrêté.

  • Speaker #0

    C'est pour ça qu'il faut aller vite, moi je dis aller vite en prod, regarder si ça fonctionne et puis après améliorer les choses et faire petit à petit.

  • Speaker #1

    Exactement, et sur des rôles de CTO, en général on prend des décisions qui impactent une entreprise sur trois, six mois, un an, cinq ans et surtout on n'est pas capable de mesurer tout de suite. Si la décision était bonne ou pas. Et ça, c'est très compliqué. Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est-à-dire toi, à ce moment-là, tu te dis, OK, moi j'aime bien cette façon de fonctionner. Allez, est-ce que vous voulez que je sois votre CTO ? Et j'essaierai de faire un peu mieux. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. Parce que du coup, ça marchait bien. Le début de mission était OK. Et des deux côtés, en fait, on s'est dit, ça colle, c'est bien. OK.

  • Speaker #0

    Donc là, les technologies, c'était toujours des choses que tu maîtrisais ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était toujours du Java. Du coup, ça fait un petit moment que j'avais lâché la partie portail. Mais je suis vraiment resté dans la partie Java. Jusqu'à très très récemment je faisais essentiellement du Java.

  • Speaker #0

    Donc après c'est CTO hands-on ? Du coup tu codes avec les équipes ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu revois des PR ?

  • Speaker #1

    Oui. Et justement sur cette expérience, au début c'était comme ça. J'étais vraiment avec l'équipe à les aider, etc. Et en fait, petit à petit c'est devenu un... Comment dire ? J'avais de moins en moins de temps pour développer, il y avait de plus en plus de gestion de projet, il y avait aussi des feux à éteindre à droite à gauche etc. qui étaient liés à plein plein plein de projets qui avaient été lancés. C'est un peu le problème des startups aussi, c'est que faut bien réussir à financer la startup, où des fois on est obligé de dire oui à des choses auxquelles on n'a pas envie, et sur le moment ça passe, mais ça peut nous revenir dans les dents quelques années plus tard. Donc voilà il y a beaucoup de choix comme ça. qui sont revenus quelques années plus tard et donc très compliqués.

  • Speaker #0

    C'est des projets qui ont été lancés, des projets techniques ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, c'est des projets sur lesquels on s'est engagé et qu'il a fallu tenir. D'accord,

  • Speaker #0

    c'est du engagement de temps et après… Voilà,

  • Speaker #1

    de temps mais même dans la durée en fait. À partir du moment où on commence à développer quelque chose pour un client et que c'est quelque chose maison, je suis un peu éditeur de logiciel pour ce client-là, il faut assurer un service parce qu'on a un contrat, parce que plein de choses. Mais en fait on se retrouve avec plein de projets qui nous éloignent de ce qui nous permet de développer la boîte sereinement. C'est des choix qui sont quasiment nécessaires au début, malheureusement, mais qu'il faut gérer par la suite. Et donc en fait, première expérience vraiment de CTO à temps plein à ce niveau là. Et aspect très compliqué là dessus, parce que, échec, pas réussi à... à limiter le nombre de sujets, à être sur tous les fronts en même temps, etc. Et donc, ma mission initialement, qui était vraiment CTO end zone, où j'ai une idée pour que dans cette application particulièrement, on corrige les choses, en fait, mon temps a été happé par plein d'autres choses. Et je n'ai jamais réussi à refocus sur un sujet, le sujet qui me semble important.

  • Speaker #0

    Beaucoup de projets, beaucoup de sujets, tu n'as pas réussi à limiter. Et du coup, qu'est-ce que tu te dis là ? Dans ta tête, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Là, c'est compliqué parce que jusqu'à maintenant, tout se passait très bien. C'est vrai ? Sur mes premières années. D'accord. Bien entendu, dans l'émission, il y a toujours des choses compliquées, il y a toujours des moments de doute, etc. Mais là, on se rend compte que c'est un peu les sables mouvants, cette partie-là. Et donc, on décide d'arrêter. d'arrêter la mission et...

  • Speaker #0

    Donc plus que la mission, parce que là tu es en CDI là.

  • Speaker #1

    Oui c'est un peu, effectivement je dis la mission par déformation professionnelle.

  • Speaker #0

    Exactement, apparemment ça ne s'oublie pas comme ça.

  • Speaker #1

    Mais voilà, donc on décide d'arrêter. Et moi je me dis, je vais me laisser le temps de trouver quelque chose qui correspond vraiment bien à ce que je veux faire. Trop bien. Et justement pas revenir. dans cette même chose où ça a l'air bien au début et en fait ça se transforme en quelque chose d'autre et quelque chose d'autre sur lequel je suis moins à l'aise, moins efficace, moins motivé aussi forcément.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc du coup tu te dis quoi ? Tu te dis je vais recouvrir un autre poste de CTO ?

  • Speaker #1

    Ouais alors je reste toujours sur la partie CTO parce qu'il y a quand même encore une fois un aspect extrêmement intéressant là-dessus d'avoir une équipe et de réussir à faire... en sorte que cette équipe progresse. Ça, j'aime beaucoup. Mais je pense aussi inventer ma boîte à ce moment là. Une boîte pour faire du conseil, retourner dans les trucs que je sais bien faire. Alors sur la partie Archive, sur la partie CTO, etc.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, très bien.

  • Speaker #1

    Et puis je me laisse du temps d'ailleurs pour faire ça parce que ma fin contrat dans cette entreprise là c'était fin octobre, je crois. Ça fait deux ans tout pile. Ok. Et je me dis franchement je vais me laisser 4-5 mois tranquille pour trouver quelque chose. En plus je vais avoir du temps pour faire des choses que j'ai jamais le temps de faire. Genre de la veille sur certains sujets, genre je sais pas peut-être écrire une conférence, des choses comme ça. Mais je mets pas de pression, financièrement y'a pas de soucis, aucune pression. Et il se trouve que quand j'annonce mon départ, je suis contacté par mon réseau en me disant Ah mais au fait y'a telle boîte qui cherche un CTO, telle boîte aussi. Je me mets à rencontrer plein de gens, des CEO.

  • Speaker #0

    Donc quand tu as annoncé ton départ, tout de suite il y a eu un annoncement de propositions.

  • Speaker #1

    Oui, je n'en ai pas reçu 50 mais en tout cas il y a plusieurs personnes de mon réseau qui m'ont dit je sais qu'eux ils sont en train de me chercher par exemple. Sans que je ne demande rien. C'est ça qui est vraiment cool dans un réseau. Les gens sont au courant et ils sont capables de proposer ces choses-là. Magnifique.

  • Speaker #0

    Moi, ce que je trouve qui est déjà énorme, c'est que déjà, tu ne t'es pas non plus arrêté sur l'échec que tu as eu sur le premier emploi de CTO. Il y en a plein qui diraient, écoute, moi j'arrête, j'en ai marre, c'est peut-être pas pour moi et je vais peut-être changer. Non, toi, tu t'es dit, effectivement, tu t'as pris du temps déjà pour mettre un pied en arrière, pour dire, je me calme un peu, j'attends un peu, je me donne 4-5 mois pour trouver. Et tu as essayé de comprendre un peu. ce que tu voulais vraiment et ce que tu cherchais, ce que tu voulais vraiment comme nouvel emploi.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est une philosophie que j'applique aussi à mon équipe. C'est que je dis toujours qu'on a le droit de se tromper, on a le droit de faire des erreurs. C'est aussi comme ça qu'on apprend. Quand tout fonctionne bien par défaut, on n'apprend pas grand-chose. Il est possible que ce soit de la chance aussi quand ça fonctionne bien par défaut. Du coup,

  • Speaker #0

    je peux ajouter des petits bugs,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de problème. Mais par contre, quand on se trompe, quand on comprend son erreur, quand on analyse pourquoi, c'est vraiment ça qui fait progresser. Et donc effectivement je voulais pas m'arrêter à cette partie là parce que je sais qu'il y a plein de choses que j'ai fait correctement, je sais qu'il y avait aussi du contexte, peut-être que tout simplement j'étais pas la bonne personne pour ce job là, ce qui est possible aussi, il faut aussi savoir se remettre en question là dessus. Et donc je me dis en fait CTO c'est toujours un truc qui m'intéresse mais voilà CTO end zone. Et là du coup,

  • Speaker #0

    tu arrives à cet avancement de demandes. Qu'est-ce que tu choisis ? Quelles demandes tu choisis ? C'est la bonne demande d'ailleurs. Et comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Je regarde un petit peu les entreprises qui sont proposées. Je prends contact en général avec les CEOs. Parce que sur les postes de CTO, en général, on a rendez-vous directement avec les CEOs. Et justement, je rencontre Hakim et Florian, qui sont les cofondateurs de Giv. On a ce premier entretien qui se passe très bien, on en fait un deuxième, ça se passe très bien. Du coup, go. Et en fait, là, il s'est passé genre trois semaines. D'accord. Alors que moi, j'étais parti tranquillement pour quatre, cinq mois tranquille.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, du coup, tu étais à trois semaines d'arrêt.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et direct sans briller quoi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que du coup, il y avait l'opportunité, voilà. Et puis quand le réseau prend la peine de... de te filer des noms, de te mettre en contact, je pense que c'est aussi bien quand même de rencontrer les gens, de faire cet effort. Après ça match ou ça match pas, mais dans tous les cas voilà c'est quand même important je pense d'honorer l'effort que ces personnes font pour toi.

  • Speaker #0

    Exactement oui oui. Puis Giv'c'est une très bonne entreprise.

  • Speaker #1

    Mais tout à fait.

  • Speaker #0

    Mais du coup juste avant ce qu'on va trotter sur Giv', pendant les trois semaines qu'est ce que tu fais ? Est-ce que tu fais des choses ?

  • Speaker #1

    En fait, il y aura plus que trois semaines parce que je les vois et je leur dis que je vais quand même prendre un peu de temps pour moi, je ne vais pas commencer tout de suite. Donc au final, il s'est passé un mois et demi entre la fin de mon contrat et le début du nouveau. Mais pendant ce mois et demi, justement, surtout ce que je ne fais pas, c'est glandouiller. Parce que je me dis que si je commence comme ça, ça va être compliqué. Donc je me mets un planning. Et je me dis...

  • Speaker #0

    Tu mets des réunions sur Zoom à toi-même ?

  • Speaker #1

    Je ne fais pas des Zoom à moi-même, mais pour le coup, je me mets vraiment des créneaux dans un agenda. Tout à fait. Ça,

  • Speaker #0

    j'ai fait aussi.

  • Speaker #1

    En me disant, de 8h à 16h, je me prends même 2h le midi, peu importe, mais 8h-16h, je bosse. À partir de 16h je suis tranquille.

  • Speaker #0

    C'est quoi tes journées ? Il y a un moment où tu travailles, il y a peut-être du sport dedans non ?

  • Speaker #1

    Oui, le sport c'est après en soirée. Mais oui, je me cale des créneaux vraiment pour faire de la veille. Lire des cycles que j'ai mis dans ma to-do list que j'ai jamais eu le temps de lire.

  • Speaker #0

    Du coup, la to-do list elle était de

  • Speaker #1

    1994 ? C'est souvent ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as tout dépilé ?

  • Speaker #1

    C'est souvent ça. Donc voilà, je me prends vraiment le temps de lire ces choses-là, de me pencher dans des nouveaux langages, d'essayer de... comment dire... d'aborder les choses que je connais d'angles différents, avec des angles différents. Par exemple, il y a quelque chose dans le développement qui s'appelle le DDD, le Domain Driven Design, qui est quelque chose qui est très très tentaculaire, qu'on peut résumer assez simplement si on prend vraiment une petite partie centrale, mais quand on étudie cette partie-là... On arrive sur énormément de sujets qui sont beaucoup plus des sujets d'organisation et de mindset que des sujets de développement d'ailleurs. D'accord. Et donc je prends ce temps pour vraiment développer ce sujet sur plusieurs axes et essayer de sortir des choses que je maîtrise pour encore une fois ouvrir un peu les perspectives en me disant ça va forcément me servir pour la suite.

  • Speaker #0

    Et tu as fait des conférences du coup sur le DVD ?

  • Speaker #1

    J'ai fait quelques conférences oui parce que pendant ce mois là j'ai préparé... deux conférences là donc introduction au DDD et puis une conférence un peu plus poussée dessus que je vais donner dans des entreprises de droite à gauche sous forme de BBL.

  • Speaker #0

    BBL faut-il dire ?

  • Speaker #1

    C'est le broadband lunch. Exactement. Voilà donc c'est une conférence le midi où la boîte t'offre le repas et en contrepartie tu fais une petite conférence aux personnes de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Et du coup ça comment tu as fait pour proposer ce format là ?

  • Speaker #1

    Et bien du réseau. Une partie d'ailleurs c'est des entreprises dont j'avais rencontré les CEOs quelques semaines avant. Puisque eux cherchaient un site CEO justement et je leur avais exposé un petit peu ce que je faisais, cette partie des DD et tout. Et ils étaient intéressés. Et donc quand j'ai écrit cette petite conférence, j'étais à temps plein dessus donc en fait ça m'a pris 3-4 jours. Quand j'ai écrit ça, eux étaient hyper intéressés pour que je vienne la donner. Et voilà, ça a permis encore une fois de rencontrer des gens, de discuter sur le sujet, de présenter des choses à ces personnes qu'ils ne connaissaient pas forcément. Donc, un moment très intéressant parce que vraiment le temps de faire ce que je voulais et quand je voulais.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc là, tu as fait de la veille. Tu t'es plus renseigné sur la partie technique et architecture, architecture et langage de développement. Est-ce que tu as fait aussi un peu de management ou tu as regardé un peu… qui se faisait ailleurs ?

  • Speaker #1

    Ouais j'ai regardé un petit peu mais vraiment moins cette partie là. Surtout qu'à ce moment là j'avais personne à manager donc un peu compliqué de mettre en oeuvre ce que je pouvais dire. Donc voilà si je tombais sur un article qui parlait de management en faisant ma veille techno pourquoi pas parce qu'en général ça tire des sujets d'organisation, de changement de mindset etc. Mais voilà j'ai pas poussé plus que ça.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi tes médias de...

  • Speaker #1

    d'apprentissage c'est plus des sites en anglais des linkedin x ouais j'ai pas mal regardé linkedin x je suis pas dessus j'utilisais pas mal daily.dev trop bien voilà ce qui permet en fait de pousser du contenu tous les jours oui et donc je me forçais justement à passer deux trois heures dessus par jour en vraiment isolant les sujets qui me qui m'intéressait ou ceux qui m'intéressaient un petit peu moins mais où je pouvais apprendre quelque chose.

  • Speaker #0

    Nickel, donc là on arrive, t'as fait trois semaines ou même un peu plus de trois semaines que là t'es rechargé en apprentissage et du coup t'arrives chez Giv, comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Eh bien écoute ça se passe bien, sans trop de détails j'arrive dans une situation qui est un peu compliquée au niveau de l'équipe parce que on va dire... quelques éléments soit perso, soit il y a un petit accident aussi d'une personne dans la boîte. Et donc j'arrive dans un contexte qui est un peu compliqué, il faut vraiment réorganiser les choses. Mais je tombe sur une équipe qui est hyper réceptive à mon IVV et qui a envie de progresser. Et vraiment c'est le début d'une très très belle collaboration qui dure depuis deux ans déjà. Trop bien,

  • Speaker #0

    félicitations ! Leur expérience avec un CTO, ils l'avaient déjà éprouvé ou c'était la première fois qu'ils rencontraient un CTO ?

  • Speaker #1

    Non, ils en avaient déjà un. C'était un développeur senior qui avait pris ce poste de CTO, qui avait d'ailleurs recruté en intégralité cette équipe-là, avec qui ça se passait bien. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Donc lui, il a décidé de partir ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est lui qui a eu un accident. Et du coup, il ne pouvait plus assumer ses fonctions à ce moment-là, pour une durée indéterminée. Ah d'accord. Donc le contexte a été celui-là. D'accord. Et donc en fait, moi je suis arrivé, il était au courant de mon arrivée, et en discutant avec lui, en fait, lui disait qu'il était devenu un peu CTO par défaut, parce que c'était le plus expérimenté, il n'y en avait pas à l'époque. D'accord. Et en fait, ça lui a posé aucun problème de laisser cette casquette-là et de revenir dans l'équipe, donc après sa convalescence en tant que développeur senior. Et il l'est toujours actuellement.

  • Speaker #0

    Très bien, donc là, il va nettement mieux. Oui, tout à fait. Génial, bonne nouvelle. Dans tout ton parcours, est-ce que, après récemment, parce que ça vient de sortir, mais tout ce qui est IA, est-ce que tu as dû y faire face ? Tu as dû apprendre ou étoffer un peu cette nouvelle technologie ? Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    J'ai beaucoup travaillé là-dessus depuis un an. On ne l'a pas forcément encore mis en place beaucoup chez GIV, mais c'est des sujets que je creuse parce que ça a déjà commencé, mais ça va continuer à révolutionner un petit peu la partie informatique. Je pense qu'il est extrêmement important de connaître ces outils, de savoir les utiliser au quotidien. Donc beaucoup de veille là-dessus. Et bien sûr dès qu'on en aura l'opportunité, on en mettra sûrement dans l'application et dans le produit.

  • Speaker #0

    Donc en gros, comment vous faites vous dans l'entreprise pour mettre en place de nouvelles technologies ? C'est toi tu regardes et après ou est-ce qu'il y a un moment aussi pour faire la veille et mettre en place de nouvelles technologies ?

  • Speaker #1

    Ouais alors on essaye de faire pas mal de veilles. J'ai calé un créneau d'une heure par semaine, c'est un créneau qu'on appelle GATA. où l'idée c'est que quelqu'un de l'équipe présente quelque chose ou demande à ce qu'on lui explique quelque chose. Et donc ça fait un grand moment d'échange avec cette équipe, où on peut faire du code, on peut faire du TDD, donc Test Driven Development, on peut essayer de découvrir un nouveau langage, on peut parler d'architecture, on peut philosopher. Par exemple sur les méthodes agiles, quelles sont les méthodes qui seraient le mieux adaptées à nous, etc. On en fait vraiment un moment de partage. Et à partir de ça, ça nous permet aussi de prendre des décisions dans notre quotidien sur les technos, sur les process, sur les pratiques qu'on va mettre en place. Pour le contexte, en fait, GIF c'est une toute petite équipe tech, parce qu'on est six, on a compris. Giv c'est plus de 5 millions d'utilisateurs, plus de 5 millions de comptes, même 600 ou 700 000 utilisateurs par mois, donc ça fait un gros trafic mais une toute petite équipe. Et donc du coup, je fais quand même attention à ne pas trop diversifier les technologies parce que ces choses là, il faut les maintenir.

  • Speaker #0

    Et juste en une phrase courte, pour les personnes qui ne connaissent pas Giv, tu peux expliquer ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Donc Giv c'est une application qui permet... à tout le monde de donner une seconde vie aux objets qui ne sont pas utilisés, que vous avez oubliés dans un placard, dans un garage. Parce qu'on se dit qu'il y a énormément de gâchis. Il y a des choses qui terminent à la déchetterie et qui fonctionnent encore, malheureusement, mais il y a aussi énormément de choses qui dorment dans les placards, dans les garages, dans les caves, etc. Et donc toute la philosophie derrière cette application, c'est de se dire plutôt... que ça dorme ou que ça aille à la déchetterie alors que ça peut encore servir, donnez-les à quelqu'un. Et en fait, non seulement ça fonctionne bien parce que tout le monde a des choses à donner, mais en plus très récemment on a ouvert le premier gift shop à Toulouse, donc il y a un magasin physique où, via un abonnement annuel, vous pouvez toutes les semaines récupérer jusqu'à 5 objets directement dans le magasin. D'accord. Donc voilà, vous êtes abonné, vous entrez dans le magasin, vous prenez les objets, vous ressortez. C'est énorme. C'est gratuit. Et en fait, pourquoi je dis ça ? Parce que sur les deux premières semaines, on a eu plus de 10 000 dons et on parle juste de Toulouse. Et là maintenant on est à beaucoup plus que ça, mais rien que sur les deux premières semaines, 10 000 noms. Et en fait ça montre bien que vraiment tout le monde a des choses inutilisées. Non mais compter. Tout le monde nous a ramené des choses. Même des gens qui ne sont même pas abonnés pour venir chercher des objets, ils ont amené des choses parce que ça les encombrait, parce que du coup l'annonce de l'ouverture du magasin ça leur a fait dire bah ouais c'est vrai, en fait ça ça me sert à rien, ça fait quatre ans que je ne l'ai pas sorti, ça sert à rien dans mon placard quoi

  • Speaker #0

    Je crois qu'on a fait un bon petit tour, je ne sais pas si tu veux ajouter quelque chose, un mot de la fin ?

  • Speaker #1

    Un mot de la fin,

  • Speaker #0

    comme tu veux.

  • Speaker #1

    Non, pour effectivement en conclusion, et c'est un peu le mindset que j'ai eu pendant tout mon parcours, c'est vraiment, il ne faut pas hésiter à forcer un petit peu le destin, comme je disais tout à l'heure pour mon premier stage, par exemple en insistant un petit peu, comme pour travailler à plein temps justement en négociant avec l'école. changer de poste à un moment où quelque chose m'intéressait, je pense faut vraiment pas oser parce que c'est sûr que si on demande pas il se passe rien.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que si on demande pas il se passe rien et puis si on attend les personnes ils vont pas non plus venir à nous quoi et puis en plus si ils voient que tu es réceptif c'est à ce moment là aussi que les demandes vont arriver de plus en plus parce qu'ils savent que tu dis tout, tu dis toujours oui donc les gens ils vont venir vers toi et dire oui c'est bon je lui demande.

  • Speaker #1

    et du coup ça permet de saisir de belles opportunités effectivement de ne pas être attentiste là dessus énorme,

  • Speaker #0

    je pense que ce podcast cet épisode ça a été un blingueur merci Sontika on se retrouve bientôt, peut-être pourquoi pas pour un retour dans 2-3 ans peut-être qu'il y aura une réaction à nous raconter avec plaisir et merci beaucoup pour l'invitation pas de soucis, avec grand plaisir

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Description


Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant de la technologie et à découvrir les secrets d'un parcours inspirant ? Dans cet épisode de La Cave, Pascal Maria reçoit Alexandre Fillatre, CTO de Geev, un expert passionné qui a débuté sa carrière dans la programmation dès son adolescence. Alexandre partage avec nous son parcours captivant, jalonné de découvertes et de défis, qui l'a conduit à devenir un leader reconnu dans le secteur technologique.


Au fil de la conversation, Alexandre évoque ses débuts dans la programmation, une passion qui l'a poussé à maîtriser des langages comme Java et à explorer diverses missions au sein d'entreprises innovantes. Il nous raconte comment il a su transformer des stages en opportunités d'apprentissage, tout en développant ses compétences en tant que formateur. Cette expérience lui a permis de se forger une solide expertise technique, mais aussi de comprendre les enjeux humains et organisationnels des projets technologiques.


Un des moments forts de cet épisode est sans aucun doute la discussion sur les défis qu'Alexandre a rencontrés lors de sa transition d'un rôle de développeur à celui de manager, puis à CTO. Comment gérer une équipe tout en continuant à évoluer dans un domaine aussi dynamique ? Alexandre partage sa philosophie : l'apprentissage continu est essentiel, tout comme la diversité des projets. Il insiste sur l'importance de ne jamais hésiter à dire oui aux nouvelles missions, à apprendre de ses erreurs et à s'adapter aux changements rapides, notamment avec l'émergence de l'intelligence artificielle.


Ce podcast est une véritable mine d'or pour ceux qui souhaitent comprendre les rouages de la technologie et se préparer aux défis de demain. Alexandre Fillatre nous rappelle que la clé du succès réside dans notre capacité à évoluer, à innover et à embrasser le changement. Que vous soyez un professionnel du secteur, un étudiant en quête de conseils, ou simplement un passionné de technologie, cet épisode de La Cave vous inspirera à prendre des risques calculés et à saisir les opportunités qui se présentent à vous.

Ne manquez pas cet échange enrichissant qui vous donnera les outils nécessaires pour naviguer dans le monde complexe et en constante évolution de la technologie.


Pour contacter Alexandre, https://www.linkedin.com/in/alexandre-fillatre/


Pour aller plus loin,


Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.


Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problèmes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et donc, j'ai contacté ce directeur technique et je lui ai dit, j'aimerais bien faire un stage chez vous.

  • Speaker #1

    Donc toi, on te propose une mission, toi tu dis toujours, oui, c'est bon, j'y vais, allez, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Exactement, tu as bien compris mon mindset. Surtout pas faire un X, par exemple. Premièrement, parce que j'étais très bien dans cette OSN. Diversité de projets, de clients, etc.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous et bienvenue dans la cave. Le podcast est dédié à explorer les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et je suis ravi de t'accueillir pour ce tout premier épisode. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir un invité exceptionnel, Alexandre Filatre, CTO chez GIV. Ensemble, on va prolonger dans son parcours, de ses débuts en informatique jusqu'à son rôle actuel à la tête de la stratégie technique de GIV. Spoiler alert, son chemin n'a pas toujours été un long fleuve tranquille, mais il regorge d'innombrables enseignements. Au programme, comment il a développé une expertise technique solide, Les choix stratégiques dans ses projets, les méthodologies qu'il a mises en place, son état d'esprit pour saisir les opportunités, comment il a affronté les échecs et gardé son optimisme, et bien sûr, comment il reste à la pointe dans un secteur en constante évolution.

  • Speaker #1

    Je t'invite à t'installer confortablement,

  • Speaker #2

    de prendre un café,

  • Speaker #1

    ou tout simplement d'aller faire tes 10 000 pas,

  • Speaker #2

    ou ton sport préféré, et te laisser inspirer par ce premier épisode de la Cable. C'est parti, on se retrouve de l'autre côté.

  • Speaker #1

    Hello, salut, c'est Pascal et aujourd'hui je suis avec

  • Speaker #0

    Alexandre Fillatre.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir accepté mon invitation. Donc la première chose que je vais te demander, c'est de te présenter.

  • Speaker #0

    Très bien, donc Alexandre Fillatre. Moi ça fait un peu plus de 15 ans que je fais de la tech. Je suis actuellement CTO chez Give, donc une plateforme qui permet de donner une seconde vie à vos objets. Et je suis marié, j'ai une fille de 6 ans, et donc grand amateur de tech et de sport de combat.

  • Speaker #1

    Oula sport de combat je vais faire attention aujourd'hui donc ok top merci en tout cas ce qu'on va faire c'est que tu vas résumer un petit peu ta carrière quand tu as commencé comment tu as connu l'informatique comment tout a démarré ok très bien j'ai

  • Speaker #0

    commencé à faire du code peu près au collège ou au début du lycée sur la calculette alors je sais pas si tu as connu ça,

  • Speaker #1

    c'était 89 non ?

  • Speaker #0

    ouais c'était avant c'était même les casio on faisait du basique un langage dont on parle plus beaucoup en ce moment. Exact. Un peu vieux. Mais c'était vraiment le début. Donc, reproduire des petits jeux, des choses comme ça. Des petits RPG aussi, on pouvait faire en mode texte. Donc, très intéressant.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas le Snake que tu as fait au début, non ?

  • Speaker #0

    Si, j'ai fait du Snake, j'ai fait du Pong. Tous les petits trucs de base quand je me suis intéressé à la programmation. Et ça, je l'ai gardé parce que j'ai rencontré un... Un pote là dont le père avait monté un site qui permettait d'apprendre le C. Bon, à l'époque, Internet, ce n'est pas comme maintenant. Il n'y avait pas beaucoup de sites, on ne trouvait pas tout ce qu'on voulait. Donc, c'était assez rare, ce genre de ressources.

  • Speaker #1

    Et tu avais quel âge à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Je devais avoir 15 ans,

  • Speaker #1

    je pense. 15 ans, du C, on est bien là.

  • Speaker #0

    C'était le début. Et donc, très intéressant, ce site-là, ça m'a permis aussi d'apprendre plein de choses. Et vraiment de développer ma passion pour la programmation. Top,

  • Speaker #1

    ok. Donc directement, tu as commencé par le C, donc basique, après le C.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et après du coup, tu étais encore à l'école, donc tu étais au lycée.

  • Speaker #0

    Oui, j'étais au lycée à cette époque-là à peu près.

  • Speaker #1

    Là, il faut que je trouve ma voie professionnelle. Et là, tu t'es dit quoi ? Tu as choisi quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, ce qui est marrant, c'est qu'à cette époque-là, j'aimais bien faire du développement, mais je n'avais aucune idée que je voulais en faire mon métier. Comme moi, pareil.

  • Speaker #1

    C'était pareil.

  • Speaker #0

    Oui, je crois qu'on est pas mal dans ce cas-là. Et encore une fois, c'était beaucoup moins développé en fait ces métiers-là. C'était l'époque des modems 56K. Donc voilà, on n'avait pas autant de langage, autant de programmes, de sites. Voilà, c'était un petit peu nouveau. Et du coup, moi j'ai fait mon bac S. Et suite à mon bac S, en fait, je ne savais vraiment toujours pas ce que je voulais faire. L'informatique m'a toujours intéressé, mais je n'avais pas trouvé d'école ou des choses comme ça. qui m'intéressait vraiment et où je pouvais me projeter sur un métier.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu as fait quoi pendant ce temps-là ?

  • Speaker #0

    Tu as codé ? J'ai toujours travaillé dans l'informatique. Donc, j'ai fait de l'intérim, par exemple, de la manutention. J'ai fait aussi de l'entretien dans les fêtes foraines. J'ai nettoyé les chiottes.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu t'es dit à ce moment-là, j'ai vraiment envie de travailler dans l'informatique, avoir un travail de bureau, parce que l'intérim ou les métiers dans le terrain, ce n'est pas fait pour moi parce que c'est extrêmement compliqué ou extrêmement dur ? Est-ce que tu t'es dit ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'à ce moment-là, je commençais à développer vraiment la partie programmation et que ça m'intéressait bien. Mais je ne me suis jamais posé la question de ce que c'est un métier de bureau, un métier de terrain, des choses comme ça. C'est juste qu'à ce moment-là, j'aimais bien faire quelque chose. Et comme dans l'école que j'avais choisie, on abordait ce sujet-là très rapidement, je me suis dit que je vais forcément trouver quelque chose après. Très bien. Voilà. Très bien. Et du coup, après l'intérim, j'ai aussi trouvé un stage dans une grande boîte de publicité où j'étais dans le service informatique. Alors ce qui est marrant, c'est que c'était vraiment la caricature des services informatiques. On était vraiment au moins trois, avec du matos informatique partout. Et où le job, c'était de préparer les ordis, de s'assurer que ça fonctionnait bien pour tout le monde, que le réseau marchait bien, que les postes étaient à jour, etc. Et c'était un endroit où il y avait 2-3 000 personnes.

  • Speaker #1

    Du coup, ça, c'était pendant tes 8 mois de vacances c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Ok,

  • Speaker #1

    d'accord. Et ça a duré combien de temps, ça ?

  • Speaker #0

    Ce stage a duré 2 mois, ce qui m'a permis aussi de financer un ordinateur, des composants qui étaient bons, etc. Très bien. et aussi de découvrir quelque chose qui est devenu une passion à cette époque là qui sont les jeux en ligne, les MMORPG. Ah d'accord,

  • Speaker #1

    ok. Est-ce que tu as monté ton serveur ?

  • Speaker #0

    Exactement, et donc c'est une information qui est importante pour la suite effectivement parce que j'ai passé pas mal de temps à jouer à ces MMORPG et au bout d'un moment, en rencontrant des gens, en discutant... On s'est dit ce serait quand même cool d'avoir notre propre serveur pour pouvoir faire ce qu'on veut dessus. Voilà. Et on a trouvé un... comment dire... un serveur privé. Où des gens en fait ils avaient un petit peu hacké le client du jeu. Ils avaient regardé un petit peu les paquets qui passaient, comment ça marchait, etc. Et ils avaient développé leur propre serveur. Et c'est quelque chose qui a été fait en Java. Donc un langage que je connais absolument pas à l'époque. Et donc j'ai dû apprendre cette partie là, c'était dur. Venant du C, c'était un paradigme complètement différent, j'y comprenais rien du tout. Mais on a quand même réussi à monter ce serveur, donc parce que la base était là, et à force d'utiliser ce serveur, on s'est mis vraiment à développer des nouvelles choses et à l'adapter.

  • Speaker #1

    Ok, et comment vous avez appris le Java ? Donc vous étiez quoi, une bande de copains ? Et ensemble vous avez travaillé sur le... langage, essayer de comprendre plus, voilà, c'est un langage plus objet que le C, du coup comment vous avez fait pour faire cet apprentissage ?

  • Speaker #0

    Alors sur la partie développement moi j'étais tout seul, les gens avec qui j'étais ils s'occupaient plus de la partie RP et d'avoir du monde. D'accord. On a fait un serveur, on est monté à peu près à 150-200 personnes à peu près. Et donc non, j'étais un peu tout seul dans mon coin là dessus. Et pareil donc à base d'internet, à base de tests, essayer des choses, jusqu'à temps que ça fonctionne. Ok. Et en fait, c'était assez long parce que forcément, ça ne marchait pas du premier coup. Encore une fois, il n'y avait pas encore toutes les ressources qu'il y a maintenant. Il n'y avait pas de tuto YouTube, il n'y avait pas toutes ces choses-là. Donc beaucoup d'essais, mais je me suis vraiment pris au jeu et c'était extrêmement intéressant. Et ça,

  • Speaker #1

    c'était en quelle année ça ?

  • Speaker #0

    Ça, je pense que ça devait être autour de

  • Speaker #1

    2004-2005. Et le MMORPG, le nom, c'était ?

  • Speaker #0

    C'était Lineage 2. Ok. aucune idée de ce que c'est. Non, c'était avant World of Warcraft et les choses de ce genre. Ok,

  • Speaker #1

    trop bien. Donc là, apprentissage tout seul à la dure quoi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et tu prenais pas, t'allais pas à la bibliothèque récupérer des livres ? Moi j'ai eu fait beaucoup ça, donc je prenais des livres et je lisais directement les lignes de code qu'il y avait sur le livre et je le retapais sur l'ordinateur.

  • Speaker #0

    J'ai pas souvenir d'avoir fait ça. Je pense que je me suis vraiment cantonné au peu de ressources que je trouvais sur internet. Ok. Mais... ça aurait sûrement été une très bonne idée.

  • Speaker #1

    Donc c'était internet déjà qui n'était pas limité, il était limité à cette époque-là ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, c'était le modem, on ne pouvait pas appeler en même temps. Ah oui,

  • Speaker #1

    ça ne nous rajeunit pas ça.

  • Speaker #0

    Pas vraiment.

  • Speaker #1

    Du coup, après cet apprentissage, tu es passé directement en école, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Petit à petit, on arrive à la rentrée. Alors en fait, dans cette école... Il y avait une organisation en laboratoire qui était faite. Et donc les laboratoires, c'était un ensemble d'étudiants qui travaillaient sur certaines technos. On avait du Oracle, du Microsoft, des choses comme ça. Et moi j'ai rejoint le labo Sun. Les plus jeunes ne connaissent sûrement pas, mais Java à la base, ça venait de Sun Microsystems, ce n'était pas Oracle encore. Et donc on avait un labo Sun et j'ai rejoint ce labo en me disant, il faut que je m'améliore dans ce langage de programmation parce que j'ai envie de développer mon serveur et donc je vais passer du temps avec les gens qui savent faire ça. Donc ça a été une bonne motivation. Donc l'année se passe et il se trouve qu'en fait, en un an, j'ai pas appris grand chose parce que les personnes du labo étaient pas forcément ultra disponibles, elles avaient pas mal de choses à s'occuper. Et pour continuer cette histoire de labo, en fait, non seulement les personnes du laboratoire travaillaient sur les technologies associées au labo, mais en plus c'est ces personnes-là qui donnaient les cours dans l'école sur les matières techniques. Donc on avait des étudiants qui donnaient des cours de Java, des étudiants qui donnaient des cours de Microsoft, etc. C'est un système qui m'a beaucoup plu et qui expliquait aussi pourquoi ils n'étaient pas forcément dispo. Parce qu'ils donnaient beaucoup de cours. Et donc j'ai voulu un petit peu rejoindre cette aventure en me disant le meilleur moyen d'apprendre le Java, c'est de l'enseigner. Ah trop bien ! Et comme ça, je n'ai pas le choix. C'est ça ! C'était un petit challenge parce que les cours de Java, c'était deuxième, troisième, quatrième année. Et moi j'étais à la fin de ma première année. Et donc il y avait une formation de formateur pendant la période d'été, donc deux mois, juillet-août. Et fin août, il y avait un concours interne pour sélectionner les personnes qui pouvaient effectivement devenir formateur et donner les cours sur l'année suivante. Ah très bien,

  • Speaker #1

    du coup ça se passe comment la sélection ?

  • Speaker #0

    Et bien c'est par rapport aux gens qui ont fait le stage, le directeur de laboratoire décide que telle ou telle personne est apte à donner des cours. D'accord. Assez de pédagogie. arrivent à s'exprimer devant un public, etc.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas sélectionné sur un projet personnel où il regarde un peu, il fait une petite revue de ton code pour savoir si c'est bien, et puis après tu l'expliques devant un jury, non ?

  • Speaker #0

    Non, pas exactement, mais en fait pendant la préparation de le stage de formateur, il y a pas mal de passages justement devant les autres personnes qui préparent ce concours-là en interne. et donc voilà ça permet aussi de voir qui est à l'aise, quels sujets sont maîtrisés etc. Et donc ça va se voir plusieurs fois dans mon parcours mais à cette époque là en fait voilà c'était vraiment pas gagné pour que je puisse faire ce stage là déjà comme je disais parce que j'étais simplement en première année et donc ça voulait dire donner des cours aux deuxième troisième quatrième année donc c'était un peu un peu plus compliqué mais aussi parce que j'avais trouvé la bonne idée de jouer à Counter Strike pendant les cours d'algorithmie et me prendre un conseil de discipline. Aïe aïe aïe !

  • Speaker #1

    Counter Strike en école d'ingé, c'est la base !

  • Speaker #0

    Et oui, c'est la base, il ne faut pas ! Ça aurait pu être tout à fait différent si justement on m'avait refusé ce stage-là à cause de ce conseil de discipline. Donc j'ai eu de la chance parce que vraiment le directeur du labo s'est un peu battu pour moi pour que je puisse faire ce stage-là. Et donc voilà, grâce à lui, j'ai pu faire ce stage et devenir formateur, passer le concours et devenir formateur sur les années suivantes.

  • Speaker #1

    Petite dédicace, je ne sais pas si vous avez écouté ce podcast.

  • Speaker #0

    Tout à fait, je vais même renvoyer un message, il y a quelques temps d'ailleurs, parce que j'ai vu qu'il changeait de boîte, il cherchait du boulot, donc c'était une petite occasion de rappeler ce moment-là.

  • Speaker #1

    Après en fait, cette partie formateur, donc ça, tu as fait quoi ? Trois ans de formation ?

  • Speaker #0

    J'ai fait trois ans de formation, parce que j'ai fait deuxième, troisième, quatrième année, et j'ai arrêté la cinquième année.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Donc cinquième année où tu t'es concentré vraiment sur les études, et après voilà où tu as été diplômé.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors pendant ces quatre années, il s'est passé pas mal de choses. Parce que pendant le stage de formateur de cette première année, on a reçu un intervenant. d'une ESN, un directeur technique d'une ESN, qui nous a présenté LifeRay. Et LifeRay, à l'époque, c'était assez révolutionnaire. On en entend encore un peu parler maintenant, mais bon, c'est une technologie quand même un petit peu dépassée. Mais LifeRay, c'était ce qu'on appelle un portal. Et un portal, c'était une application qui affichait une page dans laquelle, en fait, chaque fragment de page était une application à part entière.

  • Speaker #1

    OK. Une grosse iframe, non ?

  • Speaker #0

    Alors c'est pas du tout uniframe justement, c'est qu'on avait vraiment cette page là, mais chaque partie était gérée de manière un peu indépendante tout à fait. Et donc, ce qu'on appelait Portal, c'était le moteur qui permet de faire tourner tout ça. Et donc derrière, on pouvait développer plein de widgets, on peut appeler ça comme ça, qu'on pouvait mettre sur la page, disposer comme on voulait, etc. Et l'iFray était assez leader dans ce domaine-là à l'époque, il était fait en Java aussi. Et je me suis dit, c'est vachement chouette comme outil. Moi, j'étais toujours... Alors un peu moins du coup sur mon serveur, mais je continuais à bosser dessus. Et je me suis dit c'est quand même vachement chouette cet outil là. Et donc j'ai contacté ce directeur technique et je lui ai dit j'aimerais bien faire un stage chez vous. Allez,

  • Speaker #1

    c'est bon,

  • Speaker #0

    au culot. Exactement.

  • Speaker #1

    Tu l'as contacté sur quoi du coup ? Il y a quel biais ?

  • Speaker #0

    Euh... Mail ? Oui mail, je pense que j'avais gardé son contact quand il était intervenu tout simplement. Ok,

  • Speaker #1

    mais pas LinkedIn c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'était le tout début de LinkedIn. LinkedIn, ok. En tout cas, sur mon utilisation, il n'y avait pas encore autant de monde dessus. Mais voilà, du coup, je l'ai contacté. Et puis au début, il m'a dit, non, on ne prend que des stages de fin d'études. J'ai insisté. Et finalement, il m'a dit, OK, on peut essayer. Et donc, j'ai commencé à faire un petit stage chez eux. Et puis, ça s'est bien passé. Et donc, ça, c'était le début de la deuxième année. J'allais faire un stage chez eux. Et puis ça s'est tellement bien passé qu'en fait on a continué. C'était l'époque où vraiment la partie web était générée par le côté serveur. D'accord. Donc on faisait du HTML et du JS directement en Java. Allez bim. Sombre époque. Mais bon, il a bien fallu passer par ça.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc voilà, c'était majoritairement du Java.

  • Speaker #1

    Et tu étais le seul de l'école à être dans cette entreprise ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Il y avait combien de personnes dedans ?

  • Speaker #0

    Alors l'entreprise était assez petite à l'époque parce qu'il y avait une quarantaine de personnes. C'est une SN qui commençait à monter. Maintenant, ils sont plus de 500. Donc ça a bien grossi. Mais voilà, à l'époque, il n'y avait vraiment pas grand monde et leur objectif, comme beaucoup de SN, c'était de devenir vraiment la référence sur certaines technos. Et là ils se sont lancés sur des technos Java, en particulier les portails.

  • Speaker #1

    D'accord, donc là en gros ils ont développé une technologie et ils l'implémentaient ou ils la vendaient pour des clients ?

  • Speaker #0

    Alors c'est pas eux qui ont développé la technologie, en tout cas ils se servaient de ces frameworks pour apporter de l'expertise dessus. D'accord. C'est vraiment un framework effectivement, c'est-à-dire que ça apporte tout le moteur, ça apportait ce qu'on appelle des portlets, c'était ces petits fragments de pages, plein de portlets par défaut. Et à partir de ça on pouvait faire du développement spécifique. pour répondre aux besoins de nos clients. D'accord. Très bien.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était en stage ? Ok. C'était en stage de dernière année ?

  • Speaker #0

    De deuxième année, là. De deuxième année ? Ok. De deuxième année. Très bien. Et donc, comme ça s'est bien passé, en fait, on a continué. Et j'ai eu l'opportunité de partir au Maroc pendant plusieurs mois avec cette entreprise pour un double projet. Premier projet, c'est de travailler pour l'agence de cette boîte-là qui était au Maroc. Donc même si la boîte est assez jeune, ils avaient aussi lancé une agence au Maroc et donc il fallait un peu d'aide sur certains sujets. D'accord. Et en parallèle, ils avaient aussi monté un partenariat avec l'école dans laquelle j'étais et ils montaient une franchise au Maroc. D'accord. À Casablanca. Ok.

  • Speaker #1

    Alors du coup, c'était pour sous-traiter, pour payer moins cher les développements, c'est ça ? C'était ça le but ?

  • Speaker #0

    Sur l'école ? Ouais. Sur l'autre partie ? Ouais. Oui, oui, c'est ça. C'était un petit centre de service aussi. D'accord. Mais il faisait aussi beaucoup de projets en interne pour le Maroc.

  • Speaker #1

    D'accord, donc l'informatique ça fait voyager.

  • Speaker #0

    Exactement. Et donc la deuxième partie de ma mission c'était de développer cette école au Maroc. Donc surveiller les travaux, monter le forum des étudiants là-bas au Maroc.

  • Speaker #1

    Et ça montait tout de A à Z c'est ça ?

  • Speaker #0

    Alors pas tout seul, j'ai aidé à monter ça, c'est pas du tout moi qui m'en occupais. Mais voilà, j'apportais une assistance là-dessus. Énorme. Avec les connaissances que j'avais à l'époque. Et donc c'était hyper intéressant parce que déjà, changement de pays, changement de culture. Exactement. Travail à mi-temps sur des choses que je n'avais jamais fait jusqu'à maintenant. Et en fait, ça ouvre énormément de pexpatives.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est quoi ? Tu as orienté le cursus de l'école par rapport à ce que faisait l'IFRE ? Et comme ça, tu... comment dire ?

  • Speaker #0

    Non, les deux n'étaient pas tout à fait liés. En fait, vraiment, ce qu'il voulait, c'était reproduire cette école d'ingénieurs qui était en France. Il l'a développée au Maroc. D'accord, très bien. Et donc pour ça, ils avaient besoin de faire de la pub, d'aller chercher des étudiants. Donc par exemple, on faisait le tour des lycées pour aller parler de cette nouvelle école, de ce qu'on allait y apprendre, le programme, etc. Justement, les forums d'étudiants au Maroc, où il fallait recevoir les gens, leur expliquer un petit peu ce qu'on faisait, leur demander de rejoindre. surveiller les travaux aussi parce que nouveaux locaux refaisaient tout. Donc on avait décidé d'arranger l'école d'une certaine manière. Il fallait que tout soit prêt pour la rentrée. Et du coup, vraiment beaucoup de choses différentes dans cette mission.

  • Speaker #1

    Et le cursus, tu as participé à la création du cursus de l'école ?

  • Speaker #0

    Non, c'était le même qu'en France. Et d'ailleurs, c'est une des choses qui vendait. de développer au Maroc une école qui reproduisait vraiment ce qu'il y avait en France.

  • Speaker #1

    D'accord. Et les intervenants, ils venaient de France ? Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Oui, au début oui, et ensuite, même système, le but c'était que des étudiants puissent enseigner directement. Trop bien.

  • Speaker #1

    Génial. Et du coup, après c'était la partie montage d'école, travailler dans une ESN qui avait une forte technologie. Qu'est-ce qui s'est passé derrière ?

  • Speaker #0

    Moi j'étais au Maroc pendant 4 mois, donc je me suis débrouillé pour suivre un peu les cours à distance, etc. J'étais revenu pour la partie évaluation semestrielle. Et en fait, comme non seulement cette partie-là s'était bien passée, mais que dans l'entreprise dans laquelle j'étais, ça se passait bien aussi, j'ai continué à y aller au culot, et proposé à ce que je sois en stage à temps plein. Donc ce n'était pas une alternance. C'était vraiment un stage à temps plein.

  • Speaker #1

    Chez Liferay du coup ?

  • Speaker #0

    Alors pas chez Liferay, c'était l'ESN de l'entreprise qui faisait du Liferay. Et on a réussi à trouver un arrangement avec l'école, où j'étais en stage à temps plein dans cette entreprise. Alors quasiment à temps plein, parce qu'avec mon statut de formateur, j'avais trois mois de cours à donner dans l'année, un peu partout en France. Mais le reste du temps, j'étais en stage à temps plein dans cette entreprise. Et je travaillais les cours de mon côté, je venais pour les évals. tant que j'avais des bons résultats, le deal était OK.

  • Speaker #1

    OK, donc toi, on te propose une mission. Toi, tu dis toujours oui, c'est bon, j'y vais. Allez, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Exactement. T'as bien compris mon mindset. Je me dis toujours que ça m'apporte quelque chose. En fait, c'est mon postulat de départ. Et du coup, c'est vrai que quand on me propose quelque chose comme ça, forcément, je dis oui tout de suite.

  • Speaker #1

    Allez, on fonce.

  • Speaker #0

    Top. Exactement. Trop bien. Donc voilà, donc ça m'a fait... ma deuxième, troisième, quatrième année sur ce rythme-là, donc ça se passait bien. Cinquième année, j'ai arrêté de donner les cours dans l'école, plusieurs raisons, mais je suis resté en stage à temps plein dans cette entreprise. Et ce qui fait qu'au moment où j'ai eu mon diplôme, en fait, j'avais déjà quasiment quatre ans d'expérience sur des vrais projets.

  • Speaker #1

    En plus, il y avait très peu de monde, donc comme il y a très peu de monde, toi, tu es amené à faire beaucoup de choses, et c'est là où on apprend, je pense, le plus.

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement. Entre mon entrée dans cette entreprise et le moment où j'ai eu mon diplôme, ça avait un petit peu grossi et ça devait être arrivé à peu près à une centaine de personnes. C'était à Paris à l'époque.

  • Speaker #1

    Donc tu faisais aussi des recrutements,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Sur la fin, je participais aux recrutements aussi, tout à fait. Je ne les faisais pas en autonomie non plus parce que je n'étais pas diplômé encore, mais en tout cas, je participais à certains recrutements. Ce qui est aussi un exercice extrêmement intéressant. Ah oui,

  • Speaker #1

    Je te l'accorde. Donc ok, tu es diplômé, fraîchement diplômé, tu es bien armé pour affronter la vie active. Tu te dis quoi ? Qu'est-ce que tu te dis quand tu sors, quand tu veux chercher un boulot ? Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?

  • Speaker #0

    Je me dis que je n'ai pas besoin de chercher un boulot parce que cette boîte est bien. Donc je vais y rester. Effectivement, tout le monde est d'accord. Je reste dans cette boîte. Très bien. Donc là, on doit être en 2010 à peu près. Et je décide de partir à Bordeaux pour raisons personnelles, etc. vers 2012.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc tu es resté deux ans dans cette ESN et après tu as déménagé.

  • Speaker #0

    En fait, je suis resté quatre ans pour la partie stage, deux ans en CDI. Et ensuite, effectivement, je déménage. Et eux étaient en train de monter une agence à Bordeaux. Ça faisait un peu moins d'un an que c'était ouvert, donc ça allait bien. Et je pars à Bordeaux avec pour objectif de développer cette agence bordelaise. Alors pas moi tout seul, je ne pars pas en tant que directeur d'agence du tout. D'accord. Je pars en tant qu'ingénieur. Mais avec ma connaissance que j'ai de cette entreprise-là, on se dit que c'est une bonne idée aussi d'aider à développer cette agence, de participer activement au recrutement local, de trouver des clients avec le directeur d'agence stage commercial. Ok. Et puis, pareil, je dis oui aussi parce que nouvelles opportunités, nouvelles choses à faire, des choses que je ne maîtrise pas encore. Donc toujours intéressant à apprendre.

  • Speaker #1

    Donc en gros, ce sont des personnes qui étaient sur Paris qui ont dit on va monter l'agence à Bordeaux, donc des personnes aussi ont déménagé comme toi, ou toutes les personnes ont été recrutées à Bordeaux ?

  • Speaker #0

    Non, en fait ils ont monté l'agence, ils ont trouvé effectivement une personne qui travaillait à Paris, qui voulait aussi partir à Bordeaux, donc ils ont monté ça. Il y a une ou deux personnes de Paris, dont les ingénieurs, qui avaient aussi projet de descendre dans le sud, qui sont arrivés à Bordeaux, qui ont participé à l'ouverture. Et moi j'arrive quasiment un an après ça. Je pense. Donc l'agence était petite parce qu'il y avait cinq personnes je crois à l'époque où je suis arrivé. Donc vraiment tout à faire quoi. Vraiment s'implanter sur le marché. Mais c'était tout à fait.

  • Speaker #1

    Voilà du coup tu déménages, tu es à Bordeaux, tout à refaire. Qu'est-ce qui se passe ? Vous faites aussi un recrutement là-bas ?

  • Speaker #0

    Oui on fait pas mal de recrutement puisque le but est vraiment de développer cette agence. J'ai plus exactement le timing en tête mais je pense qu'assez rapidement on passe à 15-20 personnes. Ce qui fait qu'on a pas mal de missions. On faisait beaucoup de TMA ou de récupération de projets. Et donc très intéressant parce que, j'en ai pas trop parlé mais sur toutes mes années que j'ai fait dans cette entreprise, j'ai fait du développement, beaucoup. J'ai fait de la gestion de projet aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça que je voulais te demander. Est-ce que tu as, il y a un moment donné, vu que tu as quand même vu beaucoup de clients différents, est-ce que tu t'es dit, non en fait moi j'aime bien le développement, c'est bien, mais j'aimerais bien peut-être passer un peu plus sur la gestion de projet, ou peut-être faire partie de l'infrastructure et ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Oui, mon mindset à l'époque c'était vraiment de tester le maximum de choses. Je savais que j'aimais le développement, mais j'ai toujours trouvé dommage de se mettre des œillères et de se spécialiser trop vite. Ok, très bien. Donc j'ai beaucoup travaillé cette partie développement parce que je voulais quand même être bon dans des choses que je faisais mais sans jamais me fermer la porte à tester des choses à côté.

  • Speaker #1

    Il y a aussi quelque chose qui est un peu compliqué, c'est quand tu démarres tu te dis j'ai très peu d'expérience, j'aimerais bien connaître vraiment à fond un langage, par exemple on va dire Java, et si je fais plein de langages c'est comme si je m'éparpille et je suis expert de rien en fait.

  • Speaker #0

    C'est aussi le...

  • Speaker #1

    les problématiques. Mais toi tu t'es dit non je garde quand même le Java mais j'implémente, j'utilise en parallèle de ça, je regarde autre chose.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors je pense que ça fait assez longtemps qu'on doit pouvoir mettre des mots dessus mais il me semble que c'est quelque chose qui s'appelle une expertise en T. C'est à dire si vous regardez un T, il y a la barre donc verticale qui représente un petit peu son expertise, qui est la plus longue, et il y a la barre horizontale qui représente un peu les domaines annexes. sur lequel on a des connaissances et on cherche à se développer.

  • Speaker #1

    On garde toujours le ton commun,

  • Speaker #0

    mais on essaye de s'élargir un peu. Toujours avoir quelque chose où on est assez fort, pour se rassurer, pour pouvoir travailler efficacement, mais ne pas se fermer la porte aux choses qui sont à côté. Surtout pas faire un i par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Ok, donc là, du coup, tu vois plein de projets, plein de choses différentes. Tu ne t'es pas dit à un moment donné, j'aimerais bien rester dans une entreprise, parce que je pense que tu vois des gros clients maintenant. Et tu ne voulais pas non plus se dire, ok, un gros client c'est peut-être rassurant, je vais peut-être rester là-dedans et j'éviterai d'aller à droite à gauche. Parce qu'une SM, franchement, des fois ça peut être fatigant. Quelle était ton mindset à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Je me suis déjà posé la question à un certain moment, mais je n'ai pas franchi le pas pour deux raisons. Premièrement parce que j'étais très bien dans cette ESN. Effectivement, cette diversité de projets, de clients, etc. Je trouvais ça extrêmement bénéfique. Parce que ça permet de rencontrer énormément de monde, beaucoup de manières de travailler, des technos différentes. Et je sais que c'est quelque chose qui servirait à mon expertise future. Donc c'est pour ça aussi que j'y suis resté un moment. Et puis, deuxièmement, sur des clients finaux, je n'en avais pas spécialement trouvé chez qui j'avais envie de rester. plus que l'entreprise où j'étais actuellement donc finalement j'ai pas franchi le pas jusqu'à assez récemment.

  • Speaker #1

    Ok mais ton mindset à ce moment là c'est parce que moi aussi j'ai fait partie d'une ESN et moi mon objectif c'était de voir le plus de projets possible et de rester le moins longtemps chez des clients finaux comme ça en fait je pouvais voir beaucoup de choses et toi après je me rends pas compte parce que moi j'étais pas à Bordeaux comment ça se passait est-ce que c'était pareil tu essayais d'avoir des choses assez courtes pour pouvoir changer ? Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont marqué en termes de développement, de choses où tu t'es dit, c'est bien ?

  • Speaker #0

    Il y a plusieurs questions,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #0

    Mais voilà,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que tu t'es dit à ce moment-là ? Je comprends ta question. En fait, non, je ne cherchais pas forcément des missions courtes. Alors j'en ai fait, et vraiment sur la partie de l'Ike Fresh, justement, où j'avais développé une expertise dessus au sein de cette entreprise, des missions courtes où, voilà, il y a un problème, il fallait le résoudre, donc ça pouvait être un, deux, trois jours, des choses un petit peu plus longues, peut-être... une semaine, un mois où il fallait porter assistance à une équipe ou renforcer une équipe. Ça j'ai fait, mais ce n'est pas trop le genre de mission que je cherchais. J'étais plutôt sur des missions moyen-long terme, parce que j'ai toujours aimé cette partie du travail de développeur où tu construis quelque chose et tu es content de voir ça arriver en production. Oui, carrément. Et pas que sur le premier jet, en fait, parce que le premier jet est souvent facile quand on monte un projet from scratch. en fait on a la liberté d'un peu tout. Alors ça ne veut pas dire qu'on fait les bons choix du premier coup, ça peut être une catastrophe, mais en tout cas c'est quand même la partie la plus facile. Et quand on continue à travailler sur ce projet-là, avec tous les changements de spécifications, toutes les fonctionnalités qui se rajoutent, etc., c'est là qu'on se rend compte des limites de ce qu'on a conçu.

  • Speaker #0

    Il y a aussi un accompagnement avec la conduite de changement, parce que toi tu arrives avec une expérience qui est quand même très diversifiée. Tu verras des entreprises où des fois ça met un peu plus de temps à véhiculer, à utiliser des nouvelles technologies.

  • Speaker #1

    Il y a de l'inertie.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'inertie. Toi tu arrives avec tout ça, ça fait une grosse rupture. Et je pense qu'il y a aussi une demande d'accompagnement dans l'entreprise. Et ça je pense que c'est aussi très très dur.

  • Speaker #1

    Ouais, alors c'est effectivement un domaine qui est hyper intéressant. Et moi à titre personnel, je considère qu'un bon développeur, c'est pas quelqu'un qui sait juste... coder quelque chose, quelqu'un qui est capable aussi d'amener ça, d'argumenter, de challenger le besoin, vraiment de comprendre pourquoi il est en train de faire telle ou telle chose, et donc d'accompagner le changement s'il se rend compte qu'en fait ça ne va pas du tout dans la bonne direction.

  • Speaker #0

    C'est pas parce que voilà on l'utilise ou que c'est la dernière technologie qu'on utilise qu'il faut la mettre en place.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Il faut qu'il y ait un besoin derrière,

  • Speaker #1

    carrément. Cool,

  • Speaker #0

    cool, cool. Ok, donc là... Tu vois beaucoup de clients différents, peut-être une expérience marquante durant ton passage dans l'ESN ?

  • Speaker #1

    Il y a un client que j'ai gardé pendant 7 ans, je pense, que j'ai même gardé en arrivant à Bordeaux. Je faisais des all-retours à Paris de temps en temps. C'est vraiment un projet que j'avais pris quand j'étais stagiaire, peut-être même dès ma première année de stage dans cette entreprise. où on était vraiment sur la partie développer un nouveau projet et ensuite je l'ai gardé sur la partie TMA pendant très très longtemps, donc TMA évolutive, pas uniquement corrective, mais où on continuait de rajouter des choses. Et c'est un peu ce que je disais tout à l'heure, c'est que c'est intéressant de mettre un premier bloc en prod, on est content, mais c'est aussi intéressant de réussir à faire évoluer cette application sans que le château de cartes se casse la gueule au bout d'un moment. Oui, grave, carrément.

  • Speaker #0

    Et il leur se dit c'est pas difficile.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Trop bien.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y avait peut-être des choses qui étaient moins bien, que tu n'aimais pas dans l'ESN, où tu te disais, ouais, ras le bol ?

  • Speaker #1

    Sur le principe de l'ESN ?

  • Speaker #0

    Sur tes expériences, ouais, ce que tu as vécu, toi.

  • Speaker #1

    Il y a forcément des missions que j'ai moins appréciées. Mais comme on disait tout à l'heure, en fait, j'ai jamais dit non à une seule mission. J'adore faire ça. Et je pense que c'est important de toujours trouver une opportunité. pour tirer son épingle du jeu là-dessus. Et si on rentre pour quelque chose et que ça nous plaît pas, trouver un autre domaine ou rencontrer des personnes, discuter avec elles, etc. pour être réorienté sur autre chose.

  • Speaker #0

    C'est vrai que oui, toujours des choses à prendre en fait. C'est aussi bien techniquement que socialement, voire à peu près autre chose. Et c'est vrai que quand on dit, et moi je suis un peu dans le même cas, moi je suis full optimiste et je dis toujours oui. Je dis toujours oui, des fois ça me met dans des situations un peu improbables, mais au moins on apprend, ça nous permet d'apprendre.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Top, top, top,

  • Speaker #0

    cool. Là on arrive du coup à la fin de l'ESN. Je ne sais pas si tu voulais ajouter des choses dessus.

  • Speaker #1

    Oui, alors quelque chose qui est important pour la suite du parcours, c'est que je pense, donc là j'arrive à Bordeaux en 2012, ça doit être vers... Vers 2015, quelque chose comme ça, je passe sur un rôle de manager, donc une équipe à gérer. Et donc c'est un rôle qu'on appelle manager technique, ce qui veut dire qu'il y a une partie de management mais j'ai toujours des missions à côté. D'accord,

  • Speaker #0

    et ça c'est de ton fait, c'est toi qui as choisi d'être manager ?

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Donc la société était structurée comme ça, sur la base de manager, mais il y avait une place de manager, j'ai calculé, j'ai été pris dessus. Et la spécificité c'est donc, moi je suis dans ma mission, mais je manage une équipe. de plusieurs personnes, je crois que c'est jusqu'à 7 ou 8 personnes, qui ont leur propre mission. D'accord. Et donc c'est pas tout le monde qui travaille sur la même chose, c'est des consultants qui sont dans des missions qui sont différentes et arriver à gérer ça. Ma vision de la partie manager, c'est faire en sorte que les personnes puissent effectuer leur travail dans les meilleures conditions possibles. C'est pas de leur dire quoi faire. Exact. Mais quand tout le monde est dans une mission différente, c'est de leur comprendre. et connaître le contexte des missions de tout le monde plus les siennes, donc ne pas se laisser bouffer par ses propres missions. Et c'est quelque chose qui est assez compliqué et qui nécessite un apprentissage, qui nécessite de l'expérience et où forcément on fait rapidement des erreurs.

  • Speaker #0

    Toi tu t'es formé tout seul là dessus ou tu as eu un accompagnement ?

  • Speaker #1

    On a eu un accompagnement, on a eu quelques formations en management. Mais voilà ça donne des bases. Mais ce n'est pas toujours facile d'appliquer tout de suite ce qu'on apprend. Peut-être que dans cette formation, on voit des choses et puis c'est deux ans plus tard qu'on est dans cette situation, puis on a un peu oublié du coup comment c'était. Donc voilà, il y a beaucoup d'essais, beaucoup d'erreurs. Et comme on parle du coup d'être manager de personnes, tout le monde a sa personnalité, tout le monde a un cas particulier. Donc c'est vraiment l'aspect le plus compliqué du travail.

  • Speaker #0

    Chaque individu est différent et des fois tu dois composer avec la personne. Tu essaies de regarder un peu la littérature pour voir comment faire face et des fois, ouais, c'est pas un exercice facile.

  • Speaker #1

    Non, tout à fait, tout à fait. C'est extrêmement intéressant, mais c'est effectivement pas facile et surtout des mauvaises décisions peuvent avoir des gros impacts aussi. Parce que c'est pas comme envoyer un bug en prod, ça peut coûter des sous, ça peut faire une indispos, mais bon en général il n'y a pas mort d'homme quoi. Mais par contre sur une carrière faire des mauvais choix en conseillant quelqu'un, ça peut avoir une incidence qui est...

  • Speaker #0

    Quand tu dis mauvais choix, tu parles de quoi exactement ?

  • Speaker #1

    Mal conseiller quelqu'un par exemple sur son parcours.

  • Speaker #0

    Donc tu lui proposes quelque chose, il ne se pose pas trop de questions, il choisit, puis après il voit que ce n'est pas du tout fait pour lui, et là du coup qu'est-ce qu'on fait ? Il est venu acheter un client, il a accepté la mission, comment on fait pour le faire sortir ?

  • Speaker #1

    Ta tournure de phrase me fait penser à quelque chose qui est important, c'est que… Le manager, ce n'est pas celui qui décide normalement pour les autres. Et donc, ta tournure est bien parce que quand tu dis propose en fait, c'est exactement ça. Et il y a beaucoup de managers, et moi compris au début, où en fait, ce n'était pas des propositions, c'était tu devrais faire comme ça Oui,

  • Speaker #0

    oui. Et c'est vrai qu'en plus, quand tu arrives avec quelqu'un qui est assez jeune, là,

  • Speaker #1

    il se dit ah,

  • Speaker #0

    ben attends, il a plus d'expérience que moi,

  • Speaker #1

    je devrais le faire Il a plus d'expérience, c'est la hiérarchie. Exactement. Voilà. Et peut-être qu'en fait il écoute bêtement ce qu'on lui demande de faire. Exactement. Alors qu'en fait du coup c'est la faute justement du manager d'avoir amené la chose comme ça. Exactement. Et donc ça c'est vraiment le genre d'erreur qu'on peut faire au début.

  • Speaker #0

    Carrément, carrément, je plussois.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Je plussois, carrément. Donc là en gros tu fais face à du management donc moi je trouve que le gap il est vraiment important quand tu passes de développeur à manager, pour moi c'est un autre monde.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et je pense qu'il y avait aussi… Il y a aussi deux branches et je pense que tu aurais pu peut-être le faire. C'est passer par plus une expertise technique. Je ne sais pas si tu avais ce choix-là à faire. Ne pas avoir de personnes à gérer, mais plus être expert et faire un pôle d'expertise et ce genre de choses-là. Je ne sais pas si tu avais...

  • Speaker #1

    Oui, alors j'ai réfléchi pendant longtemps et j'ai essayé de développer les deux en parallèle. Avoir une forte expertise technique et être bon au management. Ok,

  • Speaker #0

    là c'est un gros T là.

  • Speaker #1

    Oui. Exactement. Et donc, forcément, ça ne marche pas tout le temps. Il y a toujours déjà qu'une main à côté. Mais oui, j'y ai pensé. Après, moi, j'aime bien, j'adore travailler en équipe. Et en fait, assez rapidement, je me suis rendu compte que j'avais les moyens de faire en sorte que mon équipe soit dans de bonnes conditions pour travailler. Et en fait, c'est vraiment ce qui m'a drive pour arriver à mon poste actuel qui est CTO. C'est vraiment... de faire en sorte que l'équipe soit bien dessus.

  • Speaker #0

    Parce que ouais, tout seul t'avances vite, mais en groupe tu vas plus loin.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est tout à fait ça.

  • Speaker #0

    Cool, donc là tu as évoqué le mot CTO.

  • Speaker #1

    Et on arrive effectivement sur ce changement après 13 ou 14 ans de loyer au service. Je décide de quitter cette entreprise. Le SN du coup. Le SN, voilà. Tout simplement parce que Déjà, j'ai énormément de choses à faire, énormément de boulot, parce que, comme je dis jamais non, j'ai pris énormément de sujets, et ça commence à être beaucoup. La partie technique me plaît toujours, parce que je fais de l'architecture, je faisais aussi quand même des petites missions de CityWise au service de temps en temps, donc je connaissais déjà un petit peu cette partie-là. Ça, ça me plaît toujours, mais ce qui m'embête, c'est de gérer une équipe qui ne travaille pas directement avec moi. Alors pas forcément à distance, mais vraiment qui ne travaille pas avec moi, où on n'a pas les mêmes objectifs. Oui, oui,

  • Speaker #0

    voilà, c'est vrai, effectivement. C'est ce que je voulais dire carrément.

  • Speaker #1

    Et du coup, je me dis, si j'en ai l'opportunité, un rôle de CTO dans une entreprise qui allie expertise technique et management d'une équipe avec qui on travaille au quotidien, ce serait le top.

  • Speaker #0

    Attends, mais ça veut dire que tu étais bien dans ton ESN et d'un coup, tu t'es dit, tu ne voulais pas passer par... Head of ou engineering manager, head of ou VP ou CTO, toi tu as dit direct je veux être CTO.

  • Speaker #1

    Ouais ouais mais parce que en fait j'aime bien les petites structures moi. Tu parlais tout à l'heure de grands clients, scénarables etc. Moi c'est vraiment pas mon truc. Moi j'aime bien les petites boîtes qui sont en train de se développer. Et donc en général ces postes là sont accessibles beaucoup plus rapidement.

  • Speaker #0

    Ce qui est compliqué pour être CTO c'est que tu n'as personne au dessus. Donc là, tu es en totale autonomie et pour te challenger, c'est autre chose parce que là, tu as en face de toi un CEO, quelqu'un qui est dans le produit, qui te dit Attends, moi, je veux que ça aille vite, je veux faire ça. Donc, toi, tu as une autre discussion qui est nettement moins technique pour valider tes choix et je trouve que l'exercice, il est très compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, l'opportunité que j'ai eue, c'est que je suis passé CEO chez un client pour qui je travaillais dans cette ESN. Donc j'avais fait deux trois mois de mission chez ce client là. Et c'est là que je me suis dit en fait c'est ça que je veux faire.

  • Speaker #0

    Du coup c'est quoi c'était une mission d'architecte ?

  • Speaker #1

    Alors c'était une mission de vraiment de CTO de service encore. Où le but en fait c'était de faire en sorte d'améliorer drastiquement le produit, de coacher les équipes, d'avoir une vision technique pour la boîte. D'accord. Voilà. Et en fait, la boîte était assez petite encore à ce moment-là, donc ils n'avaient pas forcément l'envie de recruter un CTO à temps plein. D'accord. C'est pour ça qu'ils passaient par nous. Mais après quelques mois de mission, quand je leur ai proposé de devenir leur CTO, parce que je savais qu'à un moment, ils allaient en chercher un. Trop bien. Ils ont accepté et ça a commencé comme ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, le SN a dit, hop, hop, hop,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que tu fais là ? On a tous réussi à se mettre d'accord. Après, pour rappel, j'avais quand même 13-14 ans de service. Et puis surtout, ce poste-là n'était pas possible dans cette entreprise. Ce n'est pas juste l'herbe est plus verte ailleurs, c'est simplement qu'en fait, ce n'était pas possible d'avoir un poste comme ça en restant dans cette ESM.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien l'idée, CTO as a service. Donc, tu viens. Tu fais ça une journée par semaine, tu regardes un peu si c'est bien, si tu trouves ça bien, ou même si tu es efficace aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #0

    C'est un peu les deux parties. Et après, hop, si ça se passe bien, on se serre la main et puis on avance.

  • Speaker #1

    En fait, toute l'idée là-dessus, c'est d'avoir quelqu'un qui a un œil un peu extérieur, qui ne soit pas happé par le quotidien et qui n'ait pas forcément de biais par rapport aux choses qui sont en train d'être développées, etc. Donc d'avoir un œil neuf, qui puisse... Pas simplement dire, parce que ça n'a jamais été ma manière de faire, mais pas simplement dire, c'est pas bien, vous devriez faire comme ça, mais se poser avec l'équipe, analyser les problèmes, et trouver ensemble des solutions pour que ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Amener, c'est vrai que quand tu le fais en groupe, les gens sont plus embarqués, tu vois, ils sont plus motivés à faire ce genre de choses. Et quand tu as commencé à faire le CTO as a Service, quelles ont été les choses les plus difficiles à mettre en place ?

  • Speaker #1

    La gestion du temps, parce que justement sur du part-time, ça veut dire une partie de la semaine il faut se mettre dans certains sujets, une autre partie il faut se mettre dans d'autres sujets. Donc c'est quelque chose que je faisais déjà pas mal dans cette ESN. Mais là on touche à des sujets qui sont quand même beaucoup plus hauts, qui ont beaucoup plus d'impact.

  • Speaker #0

    Qui sont plus stratégiques.

  • Speaker #1

    Exactement, les décisions ont beaucoup plus d'impact que comment tu vas appeler ta classe ou comment tu vas développer ta feature. C'est très important aussi, mais l'impact... Le résultat est assez court terme, c'est à dire qu'on est capable de changer rapidement si on se rend compte qu'on s'est arrêté.

  • Speaker #0

    C'est pour ça qu'il faut aller vite, moi je dis aller vite en prod, regarder si ça fonctionne et puis après améliorer les choses et faire petit à petit.

  • Speaker #1

    Exactement, et sur des rôles de CTO, en général on prend des décisions qui impactent une entreprise sur trois, six mois, un an, cinq ans et surtout on n'est pas capable de mesurer tout de suite. Si la décision était bonne ou pas. Et ça, c'est très compliqué. Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est-à-dire toi, à ce moment-là, tu te dis, OK, moi j'aime bien cette façon de fonctionner. Allez, est-ce que vous voulez que je sois votre CTO ? Et j'essaierai de faire un peu mieux. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. Parce que du coup, ça marchait bien. Le début de mission était OK. Et des deux côtés, en fait, on s'est dit, ça colle, c'est bien. OK.

  • Speaker #0

    Donc là, les technologies, c'était toujours des choses que tu maîtrisais ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était toujours du Java. Du coup, ça fait un petit moment que j'avais lâché la partie portail. Mais je suis vraiment resté dans la partie Java. Jusqu'à très très récemment je faisais essentiellement du Java.

  • Speaker #0

    Donc après c'est CTO hands-on ? Du coup tu codes avec les équipes ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu revois des PR ?

  • Speaker #1

    Oui. Et justement sur cette expérience, au début c'était comme ça. J'étais vraiment avec l'équipe à les aider, etc. Et en fait, petit à petit c'est devenu un... Comment dire ? J'avais de moins en moins de temps pour développer, il y avait de plus en plus de gestion de projet, il y avait aussi des feux à éteindre à droite à gauche etc. qui étaient liés à plein plein plein de projets qui avaient été lancés. C'est un peu le problème des startups aussi, c'est que faut bien réussir à financer la startup, où des fois on est obligé de dire oui à des choses auxquelles on n'a pas envie, et sur le moment ça passe, mais ça peut nous revenir dans les dents quelques années plus tard. Donc voilà il y a beaucoup de choix comme ça. qui sont revenus quelques années plus tard et donc très compliqués.

  • Speaker #0

    C'est des projets qui ont été lancés, des projets techniques ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, c'est des projets sur lesquels on s'est engagé et qu'il a fallu tenir. D'accord,

  • Speaker #0

    c'est du engagement de temps et après… Voilà,

  • Speaker #1

    de temps mais même dans la durée en fait. À partir du moment où on commence à développer quelque chose pour un client et que c'est quelque chose maison, je suis un peu éditeur de logiciel pour ce client-là, il faut assurer un service parce qu'on a un contrat, parce que plein de choses. Mais en fait on se retrouve avec plein de projets qui nous éloignent de ce qui nous permet de développer la boîte sereinement. C'est des choix qui sont quasiment nécessaires au début, malheureusement, mais qu'il faut gérer par la suite. Et donc en fait, première expérience vraiment de CTO à temps plein à ce niveau là. Et aspect très compliqué là dessus, parce que, échec, pas réussi à... à limiter le nombre de sujets, à être sur tous les fronts en même temps, etc. Et donc, ma mission initialement, qui était vraiment CTO end zone, où j'ai une idée pour que dans cette application particulièrement, on corrige les choses, en fait, mon temps a été happé par plein d'autres choses. Et je n'ai jamais réussi à refocus sur un sujet, le sujet qui me semble important.

  • Speaker #0

    Beaucoup de projets, beaucoup de sujets, tu n'as pas réussi à limiter. Et du coup, qu'est-ce que tu te dis là ? Dans ta tête, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Là, c'est compliqué parce que jusqu'à maintenant, tout se passait très bien. C'est vrai ? Sur mes premières années. D'accord. Bien entendu, dans l'émission, il y a toujours des choses compliquées, il y a toujours des moments de doute, etc. Mais là, on se rend compte que c'est un peu les sables mouvants, cette partie-là. Et donc, on décide d'arrêter. d'arrêter la mission et...

  • Speaker #0

    Donc plus que la mission, parce que là tu es en CDI là.

  • Speaker #1

    Oui c'est un peu, effectivement je dis la mission par déformation professionnelle.

  • Speaker #0

    Exactement, apparemment ça ne s'oublie pas comme ça.

  • Speaker #1

    Mais voilà, donc on décide d'arrêter. Et moi je me dis, je vais me laisser le temps de trouver quelque chose qui correspond vraiment bien à ce que je veux faire. Trop bien. Et justement pas revenir. dans cette même chose où ça a l'air bien au début et en fait ça se transforme en quelque chose d'autre et quelque chose d'autre sur lequel je suis moins à l'aise, moins efficace, moins motivé aussi forcément.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc du coup tu te dis quoi ? Tu te dis je vais recouvrir un autre poste de CTO ?

  • Speaker #1

    Ouais alors je reste toujours sur la partie CTO parce qu'il y a quand même encore une fois un aspect extrêmement intéressant là-dessus d'avoir une équipe et de réussir à faire... en sorte que cette équipe progresse. Ça, j'aime beaucoup. Mais je pense aussi inventer ma boîte à ce moment là. Une boîte pour faire du conseil, retourner dans les trucs que je sais bien faire. Alors sur la partie Archive, sur la partie CTO, etc.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, très bien.

  • Speaker #1

    Et puis je me laisse du temps d'ailleurs pour faire ça parce que ma fin contrat dans cette entreprise là c'était fin octobre, je crois. Ça fait deux ans tout pile. Ok. Et je me dis franchement je vais me laisser 4-5 mois tranquille pour trouver quelque chose. En plus je vais avoir du temps pour faire des choses que j'ai jamais le temps de faire. Genre de la veille sur certains sujets, genre je sais pas peut-être écrire une conférence, des choses comme ça. Mais je mets pas de pression, financièrement y'a pas de soucis, aucune pression. Et il se trouve que quand j'annonce mon départ, je suis contacté par mon réseau en me disant Ah mais au fait y'a telle boîte qui cherche un CTO, telle boîte aussi. Je me mets à rencontrer plein de gens, des CEO.

  • Speaker #0

    Donc quand tu as annoncé ton départ, tout de suite il y a eu un annoncement de propositions.

  • Speaker #1

    Oui, je n'en ai pas reçu 50 mais en tout cas il y a plusieurs personnes de mon réseau qui m'ont dit je sais qu'eux ils sont en train de me chercher par exemple. Sans que je ne demande rien. C'est ça qui est vraiment cool dans un réseau. Les gens sont au courant et ils sont capables de proposer ces choses-là. Magnifique.

  • Speaker #0

    Moi, ce que je trouve qui est déjà énorme, c'est que déjà, tu ne t'es pas non plus arrêté sur l'échec que tu as eu sur le premier emploi de CTO. Il y en a plein qui diraient, écoute, moi j'arrête, j'en ai marre, c'est peut-être pas pour moi et je vais peut-être changer. Non, toi, tu t'es dit, effectivement, tu t'as pris du temps déjà pour mettre un pied en arrière, pour dire, je me calme un peu, j'attends un peu, je me donne 4-5 mois pour trouver. Et tu as essayé de comprendre un peu. ce que tu voulais vraiment et ce que tu cherchais, ce que tu voulais vraiment comme nouvel emploi.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est une philosophie que j'applique aussi à mon équipe. C'est que je dis toujours qu'on a le droit de se tromper, on a le droit de faire des erreurs. C'est aussi comme ça qu'on apprend. Quand tout fonctionne bien par défaut, on n'apprend pas grand-chose. Il est possible que ce soit de la chance aussi quand ça fonctionne bien par défaut. Du coup,

  • Speaker #0

    je peux ajouter des petits bugs,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de problème. Mais par contre, quand on se trompe, quand on comprend son erreur, quand on analyse pourquoi, c'est vraiment ça qui fait progresser. Et donc effectivement je voulais pas m'arrêter à cette partie là parce que je sais qu'il y a plein de choses que j'ai fait correctement, je sais qu'il y avait aussi du contexte, peut-être que tout simplement j'étais pas la bonne personne pour ce job là, ce qui est possible aussi, il faut aussi savoir se remettre en question là dessus. Et donc je me dis en fait CTO c'est toujours un truc qui m'intéresse mais voilà CTO end zone. Et là du coup,

  • Speaker #0

    tu arrives à cet avancement de demandes. Qu'est-ce que tu choisis ? Quelles demandes tu choisis ? C'est la bonne demande d'ailleurs. Et comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Je regarde un petit peu les entreprises qui sont proposées. Je prends contact en général avec les CEOs. Parce que sur les postes de CTO, en général, on a rendez-vous directement avec les CEOs. Et justement, je rencontre Hakim et Florian, qui sont les cofondateurs de Giv. On a ce premier entretien qui se passe très bien, on en fait un deuxième, ça se passe très bien. Du coup, go. Et en fait, là, il s'est passé genre trois semaines. D'accord. Alors que moi, j'étais parti tranquillement pour quatre, cinq mois tranquille.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, du coup, tu étais à trois semaines d'arrêt.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et direct sans briller quoi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que du coup, il y avait l'opportunité, voilà. Et puis quand le réseau prend la peine de... de te filer des noms, de te mettre en contact, je pense que c'est aussi bien quand même de rencontrer les gens, de faire cet effort. Après ça match ou ça match pas, mais dans tous les cas voilà c'est quand même important je pense d'honorer l'effort que ces personnes font pour toi.

  • Speaker #0

    Exactement oui oui. Puis Giv'c'est une très bonne entreprise.

  • Speaker #1

    Mais tout à fait.

  • Speaker #0

    Mais du coup juste avant ce qu'on va trotter sur Giv', pendant les trois semaines qu'est ce que tu fais ? Est-ce que tu fais des choses ?

  • Speaker #1

    En fait, il y aura plus que trois semaines parce que je les vois et je leur dis que je vais quand même prendre un peu de temps pour moi, je ne vais pas commencer tout de suite. Donc au final, il s'est passé un mois et demi entre la fin de mon contrat et le début du nouveau. Mais pendant ce mois et demi, justement, surtout ce que je ne fais pas, c'est glandouiller. Parce que je me dis que si je commence comme ça, ça va être compliqué. Donc je me mets un planning. Et je me dis...

  • Speaker #0

    Tu mets des réunions sur Zoom à toi-même ?

  • Speaker #1

    Je ne fais pas des Zoom à moi-même, mais pour le coup, je me mets vraiment des créneaux dans un agenda. Tout à fait. Ça,

  • Speaker #0

    j'ai fait aussi.

  • Speaker #1

    En me disant, de 8h à 16h, je me prends même 2h le midi, peu importe, mais 8h-16h, je bosse. À partir de 16h je suis tranquille.

  • Speaker #0

    C'est quoi tes journées ? Il y a un moment où tu travailles, il y a peut-être du sport dedans non ?

  • Speaker #1

    Oui, le sport c'est après en soirée. Mais oui, je me cale des créneaux vraiment pour faire de la veille. Lire des cycles que j'ai mis dans ma to-do list que j'ai jamais eu le temps de lire.

  • Speaker #0

    Du coup, la to-do list elle était de

  • Speaker #1

    1994 ? C'est souvent ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as tout dépilé ?

  • Speaker #1

    C'est souvent ça. Donc voilà, je me prends vraiment le temps de lire ces choses-là, de me pencher dans des nouveaux langages, d'essayer de... comment dire... d'aborder les choses que je connais d'angles différents, avec des angles différents. Par exemple, il y a quelque chose dans le développement qui s'appelle le DDD, le Domain Driven Design, qui est quelque chose qui est très très tentaculaire, qu'on peut résumer assez simplement si on prend vraiment une petite partie centrale, mais quand on étudie cette partie-là... On arrive sur énormément de sujets qui sont beaucoup plus des sujets d'organisation et de mindset que des sujets de développement d'ailleurs. D'accord. Et donc je prends ce temps pour vraiment développer ce sujet sur plusieurs axes et essayer de sortir des choses que je maîtrise pour encore une fois ouvrir un peu les perspectives en me disant ça va forcément me servir pour la suite.

  • Speaker #0

    Et tu as fait des conférences du coup sur le DVD ?

  • Speaker #1

    J'ai fait quelques conférences oui parce que pendant ce mois là j'ai préparé... deux conférences là donc introduction au DDD et puis une conférence un peu plus poussée dessus que je vais donner dans des entreprises de droite à gauche sous forme de BBL.

  • Speaker #0

    BBL faut-il dire ?

  • Speaker #1

    C'est le broadband lunch. Exactement. Voilà donc c'est une conférence le midi où la boîte t'offre le repas et en contrepartie tu fais une petite conférence aux personnes de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Et du coup ça comment tu as fait pour proposer ce format là ?

  • Speaker #1

    Et bien du réseau. Une partie d'ailleurs c'est des entreprises dont j'avais rencontré les CEOs quelques semaines avant. Puisque eux cherchaient un site CEO justement et je leur avais exposé un petit peu ce que je faisais, cette partie des DD et tout. Et ils étaient intéressés. Et donc quand j'ai écrit cette petite conférence, j'étais à temps plein dessus donc en fait ça m'a pris 3-4 jours. Quand j'ai écrit ça, eux étaient hyper intéressés pour que je vienne la donner. Et voilà, ça a permis encore une fois de rencontrer des gens, de discuter sur le sujet, de présenter des choses à ces personnes qu'ils ne connaissaient pas forcément. Donc, un moment très intéressant parce que vraiment le temps de faire ce que je voulais et quand je voulais.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc là, tu as fait de la veille. Tu t'es plus renseigné sur la partie technique et architecture, architecture et langage de développement. Est-ce que tu as fait aussi un peu de management ou tu as regardé un peu… qui se faisait ailleurs ?

  • Speaker #1

    Ouais j'ai regardé un petit peu mais vraiment moins cette partie là. Surtout qu'à ce moment là j'avais personne à manager donc un peu compliqué de mettre en oeuvre ce que je pouvais dire. Donc voilà si je tombais sur un article qui parlait de management en faisant ma veille techno pourquoi pas parce qu'en général ça tire des sujets d'organisation, de changement de mindset etc. Mais voilà j'ai pas poussé plus que ça.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi tes médias de...

  • Speaker #1

    d'apprentissage c'est plus des sites en anglais des linkedin x ouais j'ai pas mal regardé linkedin x je suis pas dessus j'utilisais pas mal daily.dev trop bien voilà ce qui permet en fait de pousser du contenu tous les jours oui et donc je me forçais justement à passer deux trois heures dessus par jour en vraiment isolant les sujets qui me qui m'intéressait ou ceux qui m'intéressaient un petit peu moins mais où je pouvais apprendre quelque chose.

  • Speaker #0

    Nickel, donc là on arrive, t'as fait trois semaines ou même un peu plus de trois semaines que là t'es rechargé en apprentissage et du coup t'arrives chez Giv, comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Eh bien écoute ça se passe bien, sans trop de détails j'arrive dans une situation qui est un peu compliquée au niveau de l'équipe parce que on va dire... quelques éléments soit perso, soit il y a un petit accident aussi d'une personne dans la boîte. Et donc j'arrive dans un contexte qui est un peu compliqué, il faut vraiment réorganiser les choses. Mais je tombe sur une équipe qui est hyper réceptive à mon IVV et qui a envie de progresser. Et vraiment c'est le début d'une très très belle collaboration qui dure depuis deux ans déjà. Trop bien,

  • Speaker #0

    félicitations ! Leur expérience avec un CTO, ils l'avaient déjà éprouvé ou c'était la première fois qu'ils rencontraient un CTO ?

  • Speaker #1

    Non, ils en avaient déjà un. C'était un développeur senior qui avait pris ce poste de CTO, qui avait d'ailleurs recruté en intégralité cette équipe-là, avec qui ça se passait bien. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Donc lui, il a décidé de partir ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est lui qui a eu un accident. Et du coup, il ne pouvait plus assumer ses fonctions à ce moment-là, pour une durée indéterminée. Ah d'accord. Donc le contexte a été celui-là. D'accord. Et donc en fait, moi je suis arrivé, il était au courant de mon arrivée, et en discutant avec lui, en fait, lui disait qu'il était devenu un peu CTO par défaut, parce que c'était le plus expérimenté, il n'y en avait pas à l'époque. D'accord. Et en fait, ça lui a posé aucun problème de laisser cette casquette-là et de revenir dans l'équipe, donc après sa convalescence en tant que développeur senior. Et il l'est toujours actuellement.

  • Speaker #0

    Très bien, donc là, il va nettement mieux. Oui, tout à fait. Génial, bonne nouvelle. Dans tout ton parcours, est-ce que, après récemment, parce que ça vient de sortir, mais tout ce qui est IA, est-ce que tu as dû y faire face ? Tu as dû apprendre ou étoffer un peu cette nouvelle technologie ? Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    J'ai beaucoup travaillé là-dessus depuis un an. On ne l'a pas forcément encore mis en place beaucoup chez GIV, mais c'est des sujets que je creuse parce que ça a déjà commencé, mais ça va continuer à révolutionner un petit peu la partie informatique. Je pense qu'il est extrêmement important de connaître ces outils, de savoir les utiliser au quotidien. Donc beaucoup de veille là-dessus. Et bien sûr dès qu'on en aura l'opportunité, on en mettra sûrement dans l'application et dans le produit.

  • Speaker #0

    Donc en gros, comment vous faites vous dans l'entreprise pour mettre en place de nouvelles technologies ? C'est toi tu regardes et après ou est-ce qu'il y a un moment aussi pour faire la veille et mettre en place de nouvelles technologies ?

  • Speaker #1

    Ouais alors on essaye de faire pas mal de veilles. J'ai calé un créneau d'une heure par semaine, c'est un créneau qu'on appelle GATA. où l'idée c'est que quelqu'un de l'équipe présente quelque chose ou demande à ce qu'on lui explique quelque chose. Et donc ça fait un grand moment d'échange avec cette équipe, où on peut faire du code, on peut faire du TDD, donc Test Driven Development, on peut essayer de découvrir un nouveau langage, on peut parler d'architecture, on peut philosopher. Par exemple sur les méthodes agiles, quelles sont les méthodes qui seraient le mieux adaptées à nous, etc. On en fait vraiment un moment de partage. Et à partir de ça, ça nous permet aussi de prendre des décisions dans notre quotidien sur les technos, sur les process, sur les pratiques qu'on va mettre en place. Pour le contexte, en fait, GIF c'est une toute petite équipe tech, parce qu'on est six, on a compris. Giv c'est plus de 5 millions d'utilisateurs, plus de 5 millions de comptes, même 600 ou 700 000 utilisateurs par mois, donc ça fait un gros trafic mais une toute petite équipe. Et donc du coup, je fais quand même attention à ne pas trop diversifier les technologies parce que ces choses là, il faut les maintenir.

  • Speaker #0

    Et juste en une phrase courte, pour les personnes qui ne connaissent pas Giv, tu peux expliquer ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Donc Giv c'est une application qui permet... à tout le monde de donner une seconde vie aux objets qui ne sont pas utilisés, que vous avez oubliés dans un placard, dans un garage. Parce qu'on se dit qu'il y a énormément de gâchis. Il y a des choses qui terminent à la déchetterie et qui fonctionnent encore, malheureusement, mais il y a aussi énormément de choses qui dorment dans les placards, dans les garages, dans les caves, etc. Et donc toute la philosophie derrière cette application, c'est de se dire plutôt... que ça dorme ou que ça aille à la déchetterie alors que ça peut encore servir, donnez-les à quelqu'un. Et en fait, non seulement ça fonctionne bien parce que tout le monde a des choses à donner, mais en plus très récemment on a ouvert le premier gift shop à Toulouse, donc il y a un magasin physique où, via un abonnement annuel, vous pouvez toutes les semaines récupérer jusqu'à 5 objets directement dans le magasin. D'accord. Donc voilà, vous êtes abonné, vous entrez dans le magasin, vous prenez les objets, vous ressortez. C'est énorme. C'est gratuit. Et en fait, pourquoi je dis ça ? Parce que sur les deux premières semaines, on a eu plus de 10 000 dons et on parle juste de Toulouse. Et là maintenant on est à beaucoup plus que ça, mais rien que sur les deux premières semaines, 10 000 noms. Et en fait ça montre bien que vraiment tout le monde a des choses inutilisées. Non mais compter. Tout le monde nous a ramené des choses. Même des gens qui ne sont même pas abonnés pour venir chercher des objets, ils ont amené des choses parce que ça les encombrait, parce que du coup l'annonce de l'ouverture du magasin ça leur a fait dire bah ouais c'est vrai, en fait ça ça me sert à rien, ça fait quatre ans que je ne l'ai pas sorti, ça sert à rien dans mon placard quoi

  • Speaker #0

    Je crois qu'on a fait un bon petit tour, je ne sais pas si tu veux ajouter quelque chose, un mot de la fin ?

  • Speaker #1

    Un mot de la fin,

  • Speaker #0

    comme tu veux.

  • Speaker #1

    Non, pour effectivement en conclusion, et c'est un peu le mindset que j'ai eu pendant tout mon parcours, c'est vraiment, il ne faut pas hésiter à forcer un petit peu le destin, comme je disais tout à l'heure pour mon premier stage, par exemple en insistant un petit peu, comme pour travailler à plein temps justement en négociant avec l'école. changer de poste à un moment où quelque chose m'intéressait, je pense faut vraiment pas oser parce que c'est sûr que si on demande pas il se passe rien.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que si on demande pas il se passe rien et puis si on attend les personnes ils vont pas non plus venir à nous quoi et puis en plus si ils voient que tu es réceptif c'est à ce moment là aussi que les demandes vont arriver de plus en plus parce qu'ils savent que tu dis tout, tu dis toujours oui donc les gens ils vont venir vers toi et dire oui c'est bon je lui demande.

  • Speaker #1

    et du coup ça permet de saisir de belles opportunités effectivement de ne pas être attentiste là dessus énorme,

  • Speaker #0

    je pense que ce podcast cet épisode ça a été un blingueur merci Sontika on se retrouve bientôt, peut-être pourquoi pas pour un retour dans 2-3 ans peut-être qu'il y aura une réaction à nous raconter avec plaisir et merci beaucoup pour l'invitation pas de soucis, avec grand plaisir

Description


Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant de la technologie et à découvrir les secrets d'un parcours inspirant ? Dans cet épisode de La Cave, Pascal Maria reçoit Alexandre Fillatre, CTO de Geev, un expert passionné qui a débuté sa carrière dans la programmation dès son adolescence. Alexandre partage avec nous son parcours captivant, jalonné de découvertes et de défis, qui l'a conduit à devenir un leader reconnu dans le secteur technologique.


Au fil de la conversation, Alexandre évoque ses débuts dans la programmation, une passion qui l'a poussé à maîtriser des langages comme Java et à explorer diverses missions au sein d'entreprises innovantes. Il nous raconte comment il a su transformer des stages en opportunités d'apprentissage, tout en développant ses compétences en tant que formateur. Cette expérience lui a permis de se forger une solide expertise technique, mais aussi de comprendre les enjeux humains et organisationnels des projets technologiques.


Un des moments forts de cet épisode est sans aucun doute la discussion sur les défis qu'Alexandre a rencontrés lors de sa transition d'un rôle de développeur à celui de manager, puis à CTO. Comment gérer une équipe tout en continuant à évoluer dans un domaine aussi dynamique ? Alexandre partage sa philosophie : l'apprentissage continu est essentiel, tout comme la diversité des projets. Il insiste sur l'importance de ne jamais hésiter à dire oui aux nouvelles missions, à apprendre de ses erreurs et à s'adapter aux changements rapides, notamment avec l'émergence de l'intelligence artificielle.


Ce podcast est une véritable mine d'or pour ceux qui souhaitent comprendre les rouages de la technologie et se préparer aux défis de demain. Alexandre Fillatre nous rappelle que la clé du succès réside dans notre capacité à évoluer, à innover et à embrasser le changement. Que vous soyez un professionnel du secteur, un étudiant en quête de conseils, ou simplement un passionné de technologie, cet épisode de La Cave vous inspirera à prendre des risques calculés et à saisir les opportunités qui se présentent à vous.

Ne manquez pas cet échange enrichissant qui vous donnera les outils nécessaires pour naviguer dans le monde complexe et en constante évolution de la technologie.


Pour contacter Alexandre, https://www.linkedin.com/in/alexandre-fillatre/


Pour aller plus loin,


Rejoignez-nous pour découvrir comment la passion, l'apprentissage et la détermination peuvent transformer votre carrière et vous mener vers de nouveaux sommets.


Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problèmes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et donc, j'ai contacté ce directeur technique et je lui ai dit, j'aimerais bien faire un stage chez vous.

  • Speaker #1

    Donc toi, on te propose une mission, toi tu dis toujours, oui, c'est bon, j'y vais, allez, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Exactement, tu as bien compris mon mindset. Surtout pas faire un X, par exemple. Premièrement, parce que j'étais très bien dans cette OSN. Diversité de projets, de clients, etc.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous et bienvenue dans la cave. Le podcast est dédié à explorer les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Je suis Pascal Maria et je suis ravi de t'accueillir pour ce tout premier épisode. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir un invité exceptionnel, Alexandre Filatre, CTO chez GIV. Ensemble, on va prolonger dans son parcours, de ses débuts en informatique jusqu'à son rôle actuel à la tête de la stratégie technique de GIV. Spoiler alert, son chemin n'a pas toujours été un long fleuve tranquille, mais il regorge d'innombrables enseignements. Au programme, comment il a développé une expertise technique solide, Les choix stratégiques dans ses projets, les méthodologies qu'il a mises en place, son état d'esprit pour saisir les opportunités, comment il a affronté les échecs et gardé son optimisme, et bien sûr, comment il reste à la pointe dans un secteur en constante évolution.

  • Speaker #1

    Je t'invite à t'installer confortablement,

  • Speaker #2

    de prendre un café,

  • Speaker #1

    ou tout simplement d'aller faire tes 10 000 pas,

  • Speaker #2

    ou ton sport préféré, et te laisser inspirer par ce premier épisode de la Cable. C'est parti, on se retrouve de l'autre côté.

  • Speaker #1

    Hello, salut, c'est Pascal et aujourd'hui je suis avec

  • Speaker #0

    Alexandre Fillatre.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir accepté mon invitation. Donc la première chose que je vais te demander, c'est de te présenter.

  • Speaker #0

    Très bien, donc Alexandre Fillatre. Moi ça fait un peu plus de 15 ans que je fais de la tech. Je suis actuellement CTO chez Give, donc une plateforme qui permet de donner une seconde vie à vos objets. Et je suis marié, j'ai une fille de 6 ans, et donc grand amateur de tech et de sport de combat.

  • Speaker #1

    Oula sport de combat je vais faire attention aujourd'hui donc ok top merci en tout cas ce qu'on va faire c'est que tu vas résumer un petit peu ta carrière quand tu as commencé comment tu as connu l'informatique comment tout a démarré ok très bien j'ai

  • Speaker #0

    commencé à faire du code peu près au collège ou au début du lycée sur la calculette alors je sais pas si tu as connu ça,

  • Speaker #1

    c'était 89 non ?

  • Speaker #0

    ouais c'était avant c'était même les casio on faisait du basique un langage dont on parle plus beaucoup en ce moment. Exact. Un peu vieux. Mais c'était vraiment le début. Donc, reproduire des petits jeux, des choses comme ça. Des petits RPG aussi, on pouvait faire en mode texte. Donc, très intéressant.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas le Snake que tu as fait au début, non ?

  • Speaker #0

    Si, j'ai fait du Snake, j'ai fait du Pong. Tous les petits trucs de base quand je me suis intéressé à la programmation. Et ça, je l'ai gardé parce que j'ai rencontré un... Un pote là dont le père avait monté un site qui permettait d'apprendre le C. Bon, à l'époque, Internet, ce n'est pas comme maintenant. Il n'y avait pas beaucoup de sites, on ne trouvait pas tout ce qu'on voulait. Donc, c'était assez rare, ce genre de ressources.

  • Speaker #1

    Et tu avais quel âge à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Je devais avoir 15 ans,

  • Speaker #1

    je pense. 15 ans, du C, on est bien là.

  • Speaker #0

    C'était le début. Et donc, très intéressant, ce site-là, ça m'a permis aussi d'apprendre plein de choses. Et vraiment de développer ma passion pour la programmation. Top,

  • Speaker #1

    ok. Donc directement, tu as commencé par le C, donc basique, après le C.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et après du coup, tu étais encore à l'école, donc tu étais au lycée.

  • Speaker #0

    Oui, j'étais au lycée à cette époque-là à peu près.

  • Speaker #1

    Là, il faut que je trouve ma voie professionnelle. Et là, tu t'es dit quoi ? Tu as choisi quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, ce qui est marrant, c'est qu'à cette époque-là, j'aimais bien faire du développement, mais je n'avais aucune idée que je voulais en faire mon métier. Comme moi, pareil.

  • Speaker #1

    C'était pareil.

  • Speaker #0

    Oui, je crois qu'on est pas mal dans ce cas-là. Et encore une fois, c'était beaucoup moins développé en fait ces métiers-là. C'était l'époque des modems 56K. Donc voilà, on n'avait pas autant de langage, autant de programmes, de sites. Voilà, c'était un petit peu nouveau. Et du coup, moi j'ai fait mon bac S. Et suite à mon bac S, en fait, je ne savais vraiment toujours pas ce que je voulais faire. L'informatique m'a toujours intéressé, mais je n'avais pas trouvé d'école ou des choses comme ça. qui m'intéressait vraiment et où je pouvais me projeter sur un métier.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu as fait quoi pendant ce temps-là ?

  • Speaker #0

    Tu as codé ? J'ai toujours travaillé dans l'informatique. Donc, j'ai fait de l'intérim, par exemple, de la manutention. J'ai fait aussi de l'entretien dans les fêtes foraines. J'ai nettoyé les chiottes.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu t'es dit à ce moment-là, j'ai vraiment envie de travailler dans l'informatique, avoir un travail de bureau, parce que l'intérim ou les métiers dans le terrain, ce n'est pas fait pour moi parce que c'est extrêmement compliqué ou extrêmement dur ? Est-ce que tu t'es dit ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'à ce moment-là, je commençais à développer vraiment la partie programmation et que ça m'intéressait bien. Mais je ne me suis jamais posé la question de ce que c'est un métier de bureau, un métier de terrain, des choses comme ça. C'est juste qu'à ce moment-là, j'aimais bien faire quelque chose. Et comme dans l'école que j'avais choisie, on abordait ce sujet-là très rapidement, je me suis dit que je vais forcément trouver quelque chose après. Très bien. Voilà. Très bien. Et du coup, après l'intérim, j'ai aussi trouvé un stage dans une grande boîte de publicité où j'étais dans le service informatique. Alors ce qui est marrant, c'est que c'était vraiment la caricature des services informatiques. On était vraiment au moins trois, avec du matos informatique partout. Et où le job, c'était de préparer les ordis, de s'assurer que ça fonctionnait bien pour tout le monde, que le réseau marchait bien, que les postes étaient à jour, etc. Et c'était un endroit où il y avait 2-3 000 personnes.

  • Speaker #1

    Du coup, ça, c'était pendant tes 8 mois de vacances c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Ok,

  • Speaker #1

    d'accord. Et ça a duré combien de temps, ça ?

  • Speaker #0

    Ce stage a duré 2 mois, ce qui m'a permis aussi de financer un ordinateur, des composants qui étaient bons, etc. Très bien. et aussi de découvrir quelque chose qui est devenu une passion à cette époque là qui sont les jeux en ligne, les MMORPG. Ah d'accord,

  • Speaker #1

    ok. Est-ce que tu as monté ton serveur ?

  • Speaker #0

    Exactement, et donc c'est une information qui est importante pour la suite effectivement parce que j'ai passé pas mal de temps à jouer à ces MMORPG et au bout d'un moment, en rencontrant des gens, en discutant... On s'est dit ce serait quand même cool d'avoir notre propre serveur pour pouvoir faire ce qu'on veut dessus. Voilà. Et on a trouvé un... comment dire... un serveur privé. Où des gens en fait ils avaient un petit peu hacké le client du jeu. Ils avaient regardé un petit peu les paquets qui passaient, comment ça marchait, etc. Et ils avaient développé leur propre serveur. Et c'est quelque chose qui a été fait en Java. Donc un langage que je connais absolument pas à l'époque. Et donc j'ai dû apprendre cette partie là, c'était dur. Venant du C, c'était un paradigme complètement différent, j'y comprenais rien du tout. Mais on a quand même réussi à monter ce serveur, donc parce que la base était là, et à force d'utiliser ce serveur, on s'est mis vraiment à développer des nouvelles choses et à l'adapter.

  • Speaker #1

    Ok, et comment vous avez appris le Java ? Donc vous étiez quoi, une bande de copains ? Et ensemble vous avez travaillé sur le... langage, essayer de comprendre plus, voilà, c'est un langage plus objet que le C, du coup comment vous avez fait pour faire cet apprentissage ?

  • Speaker #0

    Alors sur la partie développement moi j'étais tout seul, les gens avec qui j'étais ils s'occupaient plus de la partie RP et d'avoir du monde. D'accord. On a fait un serveur, on est monté à peu près à 150-200 personnes à peu près. Et donc non, j'étais un peu tout seul dans mon coin là dessus. Et pareil donc à base d'internet, à base de tests, essayer des choses, jusqu'à temps que ça fonctionne. Ok. Et en fait, c'était assez long parce que forcément, ça ne marchait pas du premier coup. Encore une fois, il n'y avait pas encore toutes les ressources qu'il y a maintenant. Il n'y avait pas de tuto YouTube, il n'y avait pas toutes ces choses-là. Donc beaucoup d'essais, mais je me suis vraiment pris au jeu et c'était extrêmement intéressant. Et ça,

  • Speaker #1

    c'était en quelle année ça ?

  • Speaker #0

    Ça, je pense que ça devait être autour de

  • Speaker #1

    2004-2005. Et le MMORPG, le nom, c'était ?

  • Speaker #0

    C'était Lineage 2. Ok. aucune idée de ce que c'est. Non, c'était avant World of Warcraft et les choses de ce genre. Ok,

  • Speaker #1

    trop bien. Donc là, apprentissage tout seul à la dure quoi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et tu prenais pas, t'allais pas à la bibliothèque récupérer des livres ? Moi j'ai eu fait beaucoup ça, donc je prenais des livres et je lisais directement les lignes de code qu'il y avait sur le livre et je le retapais sur l'ordinateur.

  • Speaker #0

    J'ai pas souvenir d'avoir fait ça. Je pense que je me suis vraiment cantonné au peu de ressources que je trouvais sur internet. Ok. Mais... ça aurait sûrement été une très bonne idée.

  • Speaker #1

    Donc c'était internet déjà qui n'était pas limité, il était limité à cette époque-là ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, c'était le modem, on ne pouvait pas appeler en même temps. Ah oui,

  • Speaker #1

    ça ne nous rajeunit pas ça.

  • Speaker #0

    Pas vraiment.

  • Speaker #1

    Du coup, après cet apprentissage, tu es passé directement en école, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Petit à petit, on arrive à la rentrée. Alors en fait, dans cette école... Il y avait une organisation en laboratoire qui était faite. Et donc les laboratoires, c'était un ensemble d'étudiants qui travaillaient sur certaines technos. On avait du Oracle, du Microsoft, des choses comme ça. Et moi j'ai rejoint le labo Sun. Les plus jeunes ne connaissent sûrement pas, mais Java à la base, ça venait de Sun Microsystems, ce n'était pas Oracle encore. Et donc on avait un labo Sun et j'ai rejoint ce labo en me disant, il faut que je m'améliore dans ce langage de programmation parce que j'ai envie de développer mon serveur et donc je vais passer du temps avec les gens qui savent faire ça. Donc ça a été une bonne motivation. Donc l'année se passe et il se trouve qu'en fait, en un an, j'ai pas appris grand chose parce que les personnes du labo étaient pas forcément ultra disponibles, elles avaient pas mal de choses à s'occuper. Et pour continuer cette histoire de labo, en fait, non seulement les personnes du laboratoire travaillaient sur les technologies associées au labo, mais en plus c'est ces personnes-là qui donnaient les cours dans l'école sur les matières techniques. Donc on avait des étudiants qui donnaient des cours de Java, des étudiants qui donnaient des cours de Microsoft, etc. C'est un système qui m'a beaucoup plu et qui expliquait aussi pourquoi ils n'étaient pas forcément dispo. Parce qu'ils donnaient beaucoup de cours. Et donc j'ai voulu un petit peu rejoindre cette aventure en me disant le meilleur moyen d'apprendre le Java, c'est de l'enseigner. Ah trop bien ! Et comme ça, je n'ai pas le choix. C'est ça ! C'était un petit challenge parce que les cours de Java, c'était deuxième, troisième, quatrième année. Et moi j'étais à la fin de ma première année. Et donc il y avait une formation de formateur pendant la période d'été, donc deux mois, juillet-août. Et fin août, il y avait un concours interne pour sélectionner les personnes qui pouvaient effectivement devenir formateur et donner les cours sur l'année suivante. Ah très bien,

  • Speaker #1

    du coup ça se passe comment la sélection ?

  • Speaker #0

    Et bien c'est par rapport aux gens qui ont fait le stage, le directeur de laboratoire décide que telle ou telle personne est apte à donner des cours. D'accord. Assez de pédagogie. arrivent à s'exprimer devant un public, etc.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas sélectionné sur un projet personnel où il regarde un peu, il fait une petite revue de ton code pour savoir si c'est bien, et puis après tu l'expliques devant un jury, non ?

  • Speaker #0

    Non, pas exactement, mais en fait pendant la préparation de le stage de formateur, il y a pas mal de passages justement devant les autres personnes qui préparent ce concours-là en interne. et donc voilà ça permet aussi de voir qui est à l'aise, quels sujets sont maîtrisés etc. Et donc ça va se voir plusieurs fois dans mon parcours mais à cette époque là en fait voilà c'était vraiment pas gagné pour que je puisse faire ce stage là déjà comme je disais parce que j'étais simplement en première année et donc ça voulait dire donner des cours aux deuxième troisième quatrième année donc c'était un peu un peu plus compliqué mais aussi parce que j'avais trouvé la bonne idée de jouer à Counter Strike pendant les cours d'algorithmie et me prendre un conseil de discipline. Aïe aïe aïe !

  • Speaker #1

    Counter Strike en école d'ingé, c'est la base !

  • Speaker #0

    Et oui, c'est la base, il ne faut pas ! Ça aurait pu être tout à fait différent si justement on m'avait refusé ce stage-là à cause de ce conseil de discipline. Donc j'ai eu de la chance parce que vraiment le directeur du labo s'est un peu battu pour moi pour que je puisse faire ce stage-là. Et donc voilà, grâce à lui, j'ai pu faire ce stage et devenir formateur, passer le concours et devenir formateur sur les années suivantes.

  • Speaker #1

    Petite dédicace, je ne sais pas si vous avez écouté ce podcast.

  • Speaker #0

    Tout à fait, je vais même renvoyer un message, il y a quelques temps d'ailleurs, parce que j'ai vu qu'il changeait de boîte, il cherchait du boulot, donc c'était une petite occasion de rappeler ce moment-là.

  • Speaker #1

    Après en fait, cette partie formateur, donc ça, tu as fait quoi ? Trois ans de formation ?

  • Speaker #0

    J'ai fait trois ans de formation, parce que j'ai fait deuxième, troisième, quatrième année, et j'ai arrêté la cinquième année.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Donc cinquième année où tu t'es concentré vraiment sur les études, et après voilà où tu as été diplômé.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors pendant ces quatre années, il s'est passé pas mal de choses. Parce que pendant le stage de formateur de cette première année, on a reçu un intervenant. d'une ESN, un directeur technique d'une ESN, qui nous a présenté LifeRay. Et LifeRay, à l'époque, c'était assez révolutionnaire. On en entend encore un peu parler maintenant, mais bon, c'est une technologie quand même un petit peu dépassée. Mais LifeRay, c'était ce qu'on appelle un portal. Et un portal, c'était une application qui affichait une page dans laquelle, en fait, chaque fragment de page était une application à part entière.

  • Speaker #1

    OK. Une grosse iframe, non ?

  • Speaker #0

    Alors c'est pas du tout uniframe justement, c'est qu'on avait vraiment cette page là, mais chaque partie était gérée de manière un peu indépendante tout à fait. Et donc, ce qu'on appelait Portal, c'était le moteur qui permet de faire tourner tout ça. Et donc derrière, on pouvait développer plein de widgets, on peut appeler ça comme ça, qu'on pouvait mettre sur la page, disposer comme on voulait, etc. Et l'iFray était assez leader dans ce domaine-là à l'époque, il était fait en Java aussi. Et je me suis dit, c'est vachement chouette comme outil. Moi, j'étais toujours... Alors un peu moins du coup sur mon serveur, mais je continuais à bosser dessus. Et je me suis dit c'est quand même vachement chouette cet outil là. Et donc j'ai contacté ce directeur technique et je lui ai dit j'aimerais bien faire un stage chez vous. Allez,

  • Speaker #1

    c'est bon,

  • Speaker #0

    au culot. Exactement.

  • Speaker #1

    Tu l'as contacté sur quoi du coup ? Il y a quel biais ?

  • Speaker #0

    Euh... Mail ? Oui mail, je pense que j'avais gardé son contact quand il était intervenu tout simplement. Ok,

  • Speaker #1

    mais pas LinkedIn c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'était le tout début de LinkedIn. LinkedIn, ok. En tout cas, sur mon utilisation, il n'y avait pas encore autant de monde dessus. Mais voilà, du coup, je l'ai contacté. Et puis au début, il m'a dit, non, on ne prend que des stages de fin d'études. J'ai insisté. Et finalement, il m'a dit, OK, on peut essayer. Et donc, j'ai commencé à faire un petit stage chez eux. Et puis, ça s'est bien passé. Et donc, ça, c'était le début de la deuxième année. J'allais faire un stage chez eux. Et puis ça s'est tellement bien passé qu'en fait on a continué. C'était l'époque où vraiment la partie web était générée par le côté serveur. D'accord. Donc on faisait du HTML et du JS directement en Java. Allez bim. Sombre époque. Mais bon, il a bien fallu passer par ça.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc voilà, c'était majoritairement du Java.

  • Speaker #1

    Et tu étais le seul de l'école à être dans cette entreprise ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Il y avait combien de personnes dedans ?

  • Speaker #0

    Alors l'entreprise était assez petite à l'époque parce qu'il y avait une quarantaine de personnes. C'est une SN qui commençait à monter. Maintenant, ils sont plus de 500. Donc ça a bien grossi. Mais voilà, à l'époque, il n'y avait vraiment pas grand monde et leur objectif, comme beaucoup de SN, c'était de devenir vraiment la référence sur certaines technos. Et là ils se sont lancés sur des technos Java, en particulier les portails.

  • Speaker #1

    D'accord, donc là en gros ils ont développé une technologie et ils l'implémentaient ou ils la vendaient pour des clients ?

  • Speaker #0

    Alors c'est pas eux qui ont développé la technologie, en tout cas ils se servaient de ces frameworks pour apporter de l'expertise dessus. D'accord. C'est vraiment un framework effectivement, c'est-à-dire que ça apporte tout le moteur, ça apportait ce qu'on appelle des portlets, c'était ces petits fragments de pages, plein de portlets par défaut. Et à partir de ça on pouvait faire du développement spécifique. pour répondre aux besoins de nos clients. D'accord. Très bien.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était en stage ? Ok. C'était en stage de dernière année ?

  • Speaker #0

    De deuxième année, là. De deuxième année ? Ok. De deuxième année. Très bien. Et donc, comme ça s'est bien passé, en fait, on a continué. Et j'ai eu l'opportunité de partir au Maroc pendant plusieurs mois avec cette entreprise pour un double projet. Premier projet, c'est de travailler pour l'agence de cette boîte-là qui était au Maroc. Donc même si la boîte est assez jeune, ils avaient aussi lancé une agence au Maroc et donc il fallait un peu d'aide sur certains sujets. D'accord. Et en parallèle, ils avaient aussi monté un partenariat avec l'école dans laquelle j'étais et ils montaient une franchise au Maroc. D'accord. À Casablanca. Ok.

  • Speaker #1

    Alors du coup, c'était pour sous-traiter, pour payer moins cher les développements, c'est ça ? C'était ça le but ?

  • Speaker #0

    Sur l'école ? Ouais. Sur l'autre partie ? Ouais. Oui, oui, c'est ça. C'était un petit centre de service aussi. D'accord. Mais il faisait aussi beaucoup de projets en interne pour le Maroc.

  • Speaker #1

    D'accord, donc l'informatique ça fait voyager.

  • Speaker #0

    Exactement. Et donc la deuxième partie de ma mission c'était de développer cette école au Maroc. Donc surveiller les travaux, monter le forum des étudiants là-bas au Maroc.

  • Speaker #1

    Et ça montait tout de A à Z c'est ça ?

  • Speaker #0

    Alors pas tout seul, j'ai aidé à monter ça, c'est pas du tout moi qui m'en occupais. Mais voilà, j'apportais une assistance là-dessus. Énorme. Avec les connaissances que j'avais à l'époque. Et donc c'était hyper intéressant parce que déjà, changement de pays, changement de culture. Exactement. Travail à mi-temps sur des choses que je n'avais jamais fait jusqu'à maintenant. Et en fait, ça ouvre énormément de pexpatives.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est quoi ? Tu as orienté le cursus de l'école par rapport à ce que faisait l'IFRE ? Et comme ça, tu... comment dire ?

  • Speaker #0

    Non, les deux n'étaient pas tout à fait liés. En fait, vraiment, ce qu'il voulait, c'était reproduire cette école d'ingénieurs qui était en France. Il l'a développée au Maroc. D'accord, très bien. Et donc pour ça, ils avaient besoin de faire de la pub, d'aller chercher des étudiants. Donc par exemple, on faisait le tour des lycées pour aller parler de cette nouvelle école, de ce qu'on allait y apprendre, le programme, etc. Justement, les forums d'étudiants au Maroc, où il fallait recevoir les gens, leur expliquer un petit peu ce qu'on faisait, leur demander de rejoindre. surveiller les travaux aussi parce que nouveaux locaux refaisaient tout. Donc on avait décidé d'arranger l'école d'une certaine manière. Il fallait que tout soit prêt pour la rentrée. Et du coup, vraiment beaucoup de choses différentes dans cette mission.

  • Speaker #1

    Et le cursus, tu as participé à la création du cursus de l'école ?

  • Speaker #0

    Non, c'était le même qu'en France. Et d'ailleurs, c'est une des choses qui vendait. de développer au Maroc une école qui reproduisait vraiment ce qu'il y avait en France.

  • Speaker #1

    D'accord. Et les intervenants, ils venaient de France ? Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Oui, au début oui, et ensuite, même système, le but c'était que des étudiants puissent enseigner directement. Trop bien.

  • Speaker #1

    Génial. Et du coup, après c'était la partie montage d'école, travailler dans une ESN qui avait une forte technologie. Qu'est-ce qui s'est passé derrière ?

  • Speaker #0

    Moi j'étais au Maroc pendant 4 mois, donc je me suis débrouillé pour suivre un peu les cours à distance, etc. J'étais revenu pour la partie évaluation semestrielle. Et en fait, comme non seulement cette partie-là s'était bien passée, mais que dans l'entreprise dans laquelle j'étais, ça se passait bien aussi, j'ai continué à y aller au culot, et proposé à ce que je sois en stage à temps plein. Donc ce n'était pas une alternance. C'était vraiment un stage à temps plein.

  • Speaker #1

    Chez Liferay du coup ?

  • Speaker #0

    Alors pas chez Liferay, c'était l'ESN de l'entreprise qui faisait du Liferay. Et on a réussi à trouver un arrangement avec l'école, où j'étais en stage à temps plein dans cette entreprise. Alors quasiment à temps plein, parce qu'avec mon statut de formateur, j'avais trois mois de cours à donner dans l'année, un peu partout en France. Mais le reste du temps, j'étais en stage à temps plein dans cette entreprise. Et je travaillais les cours de mon côté, je venais pour les évals. tant que j'avais des bons résultats, le deal était OK.

  • Speaker #1

    OK, donc toi, on te propose une mission. Toi, tu dis toujours oui, c'est bon, j'y vais. Allez, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Exactement. T'as bien compris mon mindset. Je me dis toujours que ça m'apporte quelque chose. En fait, c'est mon postulat de départ. Et du coup, c'est vrai que quand on me propose quelque chose comme ça, forcément, je dis oui tout de suite.

  • Speaker #1

    Allez, on fonce.

  • Speaker #0

    Top. Exactement. Trop bien. Donc voilà, donc ça m'a fait... ma deuxième, troisième, quatrième année sur ce rythme-là, donc ça se passait bien. Cinquième année, j'ai arrêté de donner les cours dans l'école, plusieurs raisons, mais je suis resté en stage à temps plein dans cette entreprise. Et ce qui fait qu'au moment où j'ai eu mon diplôme, en fait, j'avais déjà quasiment quatre ans d'expérience sur des vrais projets.

  • Speaker #1

    En plus, il y avait très peu de monde, donc comme il y a très peu de monde, toi, tu es amené à faire beaucoup de choses, et c'est là où on apprend, je pense, le plus.

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement. Entre mon entrée dans cette entreprise et le moment où j'ai eu mon diplôme, ça avait un petit peu grossi et ça devait être arrivé à peu près à une centaine de personnes. C'était à Paris à l'époque.

  • Speaker #1

    Donc tu faisais aussi des recrutements,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Sur la fin, je participais aux recrutements aussi, tout à fait. Je ne les faisais pas en autonomie non plus parce que je n'étais pas diplômé encore, mais en tout cas, je participais à certains recrutements. Ce qui est aussi un exercice extrêmement intéressant. Ah oui,

  • Speaker #1

    Je te l'accorde. Donc ok, tu es diplômé, fraîchement diplômé, tu es bien armé pour affronter la vie active. Tu te dis quoi ? Qu'est-ce que tu te dis quand tu sors, quand tu veux chercher un boulot ? Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?

  • Speaker #0

    Je me dis que je n'ai pas besoin de chercher un boulot parce que cette boîte est bien. Donc je vais y rester. Effectivement, tout le monde est d'accord. Je reste dans cette boîte. Très bien. Donc là, on doit être en 2010 à peu près. Et je décide de partir à Bordeaux pour raisons personnelles, etc. vers 2012.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc tu es resté deux ans dans cette ESN et après tu as déménagé.

  • Speaker #0

    En fait, je suis resté quatre ans pour la partie stage, deux ans en CDI. Et ensuite, effectivement, je déménage. Et eux étaient en train de monter une agence à Bordeaux. Ça faisait un peu moins d'un an que c'était ouvert, donc ça allait bien. Et je pars à Bordeaux avec pour objectif de développer cette agence bordelaise. Alors pas moi tout seul, je ne pars pas en tant que directeur d'agence du tout. D'accord. Je pars en tant qu'ingénieur. Mais avec ma connaissance que j'ai de cette entreprise-là, on se dit que c'est une bonne idée aussi d'aider à développer cette agence, de participer activement au recrutement local, de trouver des clients avec le directeur d'agence stage commercial. Ok. Et puis, pareil, je dis oui aussi parce que nouvelles opportunités, nouvelles choses à faire, des choses que je ne maîtrise pas encore. Donc toujours intéressant à apprendre.

  • Speaker #1

    Donc en gros, ce sont des personnes qui étaient sur Paris qui ont dit on va monter l'agence à Bordeaux, donc des personnes aussi ont déménagé comme toi, ou toutes les personnes ont été recrutées à Bordeaux ?

  • Speaker #0

    Non, en fait ils ont monté l'agence, ils ont trouvé effectivement une personne qui travaillait à Paris, qui voulait aussi partir à Bordeaux, donc ils ont monté ça. Il y a une ou deux personnes de Paris, dont les ingénieurs, qui avaient aussi projet de descendre dans le sud, qui sont arrivés à Bordeaux, qui ont participé à l'ouverture. Et moi j'arrive quasiment un an après ça. Je pense. Donc l'agence était petite parce qu'il y avait cinq personnes je crois à l'époque où je suis arrivé. Donc vraiment tout à faire quoi. Vraiment s'implanter sur le marché. Mais c'était tout à fait.

  • Speaker #1

    Voilà du coup tu déménages, tu es à Bordeaux, tout à refaire. Qu'est-ce qui se passe ? Vous faites aussi un recrutement là-bas ?

  • Speaker #0

    Oui on fait pas mal de recrutement puisque le but est vraiment de développer cette agence. J'ai plus exactement le timing en tête mais je pense qu'assez rapidement on passe à 15-20 personnes. Ce qui fait qu'on a pas mal de missions. On faisait beaucoup de TMA ou de récupération de projets. Et donc très intéressant parce que, j'en ai pas trop parlé mais sur toutes mes années que j'ai fait dans cette entreprise, j'ai fait du développement, beaucoup. J'ai fait de la gestion de projet aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça que je voulais te demander. Est-ce que tu as, il y a un moment donné, vu que tu as quand même vu beaucoup de clients différents, est-ce que tu t'es dit, non en fait moi j'aime bien le développement, c'est bien, mais j'aimerais bien peut-être passer un peu plus sur la gestion de projet, ou peut-être faire partie de l'infrastructure et ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Oui, mon mindset à l'époque c'était vraiment de tester le maximum de choses. Je savais que j'aimais le développement, mais j'ai toujours trouvé dommage de se mettre des œillères et de se spécialiser trop vite. Ok, très bien. Donc j'ai beaucoup travaillé cette partie développement parce que je voulais quand même être bon dans des choses que je faisais mais sans jamais me fermer la porte à tester des choses à côté.

  • Speaker #1

    Il y a aussi quelque chose qui est un peu compliqué, c'est quand tu démarres tu te dis j'ai très peu d'expérience, j'aimerais bien connaître vraiment à fond un langage, par exemple on va dire Java, et si je fais plein de langages c'est comme si je m'éparpille et je suis expert de rien en fait.

  • Speaker #0

    C'est aussi le...

  • Speaker #1

    les problématiques. Mais toi tu t'es dit non je garde quand même le Java mais j'implémente, j'utilise en parallèle de ça, je regarde autre chose.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors je pense que ça fait assez longtemps qu'on doit pouvoir mettre des mots dessus mais il me semble que c'est quelque chose qui s'appelle une expertise en T. C'est à dire si vous regardez un T, il y a la barre donc verticale qui représente un petit peu son expertise, qui est la plus longue, et il y a la barre horizontale qui représente un peu les domaines annexes. sur lequel on a des connaissances et on cherche à se développer.

  • Speaker #1

    On garde toujours le ton commun,

  • Speaker #0

    mais on essaye de s'élargir un peu. Toujours avoir quelque chose où on est assez fort, pour se rassurer, pour pouvoir travailler efficacement, mais ne pas se fermer la porte aux choses qui sont à côté. Surtout pas faire un i par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Ok, donc là, du coup, tu vois plein de projets, plein de choses différentes. Tu ne t'es pas dit à un moment donné, j'aimerais bien rester dans une entreprise, parce que je pense que tu vois des gros clients maintenant. Et tu ne voulais pas non plus se dire, ok, un gros client c'est peut-être rassurant, je vais peut-être rester là-dedans et j'éviterai d'aller à droite à gauche. Parce qu'une SM, franchement, des fois ça peut être fatigant. Quelle était ton mindset à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Je me suis déjà posé la question à un certain moment, mais je n'ai pas franchi le pas pour deux raisons. Premièrement parce que j'étais très bien dans cette ESN. Effectivement, cette diversité de projets, de clients, etc. Je trouvais ça extrêmement bénéfique. Parce que ça permet de rencontrer énormément de monde, beaucoup de manières de travailler, des technos différentes. Et je sais que c'est quelque chose qui servirait à mon expertise future. Donc c'est pour ça aussi que j'y suis resté un moment. Et puis, deuxièmement, sur des clients finaux, je n'en avais pas spécialement trouvé chez qui j'avais envie de rester. plus que l'entreprise où j'étais actuellement donc finalement j'ai pas franchi le pas jusqu'à assez récemment.

  • Speaker #1

    Ok mais ton mindset à ce moment là c'est parce que moi aussi j'ai fait partie d'une ESN et moi mon objectif c'était de voir le plus de projets possible et de rester le moins longtemps chez des clients finaux comme ça en fait je pouvais voir beaucoup de choses et toi après je me rends pas compte parce que moi j'étais pas à Bordeaux comment ça se passait est-ce que c'était pareil tu essayais d'avoir des choses assez courtes pour pouvoir changer ? Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont marqué en termes de développement, de choses où tu t'es dit, c'est bien ?

  • Speaker #0

    Il y a plusieurs questions,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #0

    Mais voilà,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que tu t'es dit à ce moment-là ? Je comprends ta question. En fait, non, je ne cherchais pas forcément des missions courtes. Alors j'en ai fait, et vraiment sur la partie de l'Ike Fresh, justement, où j'avais développé une expertise dessus au sein de cette entreprise, des missions courtes où, voilà, il y a un problème, il fallait le résoudre, donc ça pouvait être un, deux, trois jours, des choses un petit peu plus longues, peut-être... une semaine, un mois où il fallait porter assistance à une équipe ou renforcer une équipe. Ça j'ai fait, mais ce n'est pas trop le genre de mission que je cherchais. J'étais plutôt sur des missions moyen-long terme, parce que j'ai toujours aimé cette partie du travail de développeur où tu construis quelque chose et tu es content de voir ça arriver en production. Oui, carrément. Et pas que sur le premier jet, en fait, parce que le premier jet est souvent facile quand on monte un projet from scratch. en fait on a la liberté d'un peu tout. Alors ça ne veut pas dire qu'on fait les bons choix du premier coup, ça peut être une catastrophe, mais en tout cas c'est quand même la partie la plus facile. Et quand on continue à travailler sur ce projet-là, avec tous les changements de spécifications, toutes les fonctionnalités qui se rajoutent, etc., c'est là qu'on se rend compte des limites de ce qu'on a conçu.

  • Speaker #0

    Il y a aussi un accompagnement avec la conduite de changement, parce que toi tu arrives avec une expérience qui est quand même très diversifiée. Tu verras des entreprises où des fois ça met un peu plus de temps à véhiculer, à utiliser des nouvelles technologies.

  • Speaker #1

    Il y a de l'inertie.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'inertie. Toi tu arrives avec tout ça, ça fait une grosse rupture. Et je pense qu'il y a aussi une demande d'accompagnement dans l'entreprise. Et ça je pense que c'est aussi très très dur.

  • Speaker #1

    Ouais, alors c'est effectivement un domaine qui est hyper intéressant. Et moi à titre personnel, je considère qu'un bon développeur, c'est pas quelqu'un qui sait juste... coder quelque chose, quelqu'un qui est capable aussi d'amener ça, d'argumenter, de challenger le besoin, vraiment de comprendre pourquoi il est en train de faire telle ou telle chose, et donc d'accompagner le changement s'il se rend compte qu'en fait ça ne va pas du tout dans la bonne direction.

  • Speaker #0

    C'est pas parce que voilà on l'utilise ou que c'est la dernière technologie qu'on utilise qu'il faut la mettre en place.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Il faut qu'il y ait un besoin derrière,

  • Speaker #1

    carrément. Cool,

  • Speaker #0

    cool, cool. Ok, donc là... Tu vois beaucoup de clients différents, peut-être une expérience marquante durant ton passage dans l'ESN ?

  • Speaker #1

    Il y a un client que j'ai gardé pendant 7 ans, je pense, que j'ai même gardé en arrivant à Bordeaux. Je faisais des all-retours à Paris de temps en temps. C'est vraiment un projet que j'avais pris quand j'étais stagiaire, peut-être même dès ma première année de stage dans cette entreprise. où on était vraiment sur la partie développer un nouveau projet et ensuite je l'ai gardé sur la partie TMA pendant très très longtemps, donc TMA évolutive, pas uniquement corrective, mais où on continuait de rajouter des choses. Et c'est un peu ce que je disais tout à l'heure, c'est que c'est intéressant de mettre un premier bloc en prod, on est content, mais c'est aussi intéressant de réussir à faire évoluer cette application sans que le château de cartes se casse la gueule au bout d'un moment. Oui, grave, carrément.

  • Speaker #0

    Et il leur se dit c'est pas difficile.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Trop bien.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y avait peut-être des choses qui étaient moins bien, que tu n'aimais pas dans l'ESN, où tu te disais, ouais, ras le bol ?

  • Speaker #1

    Sur le principe de l'ESN ?

  • Speaker #0

    Sur tes expériences, ouais, ce que tu as vécu, toi.

  • Speaker #1

    Il y a forcément des missions que j'ai moins appréciées. Mais comme on disait tout à l'heure, en fait, j'ai jamais dit non à une seule mission. J'adore faire ça. Et je pense que c'est important de toujours trouver une opportunité. pour tirer son épingle du jeu là-dessus. Et si on rentre pour quelque chose et que ça nous plaît pas, trouver un autre domaine ou rencontrer des personnes, discuter avec elles, etc. pour être réorienté sur autre chose.

  • Speaker #0

    C'est vrai que oui, toujours des choses à prendre en fait. C'est aussi bien techniquement que socialement, voire à peu près autre chose. Et c'est vrai que quand on dit, et moi je suis un peu dans le même cas, moi je suis full optimiste et je dis toujours oui. Je dis toujours oui, des fois ça me met dans des situations un peu improbables, mais au moins on apprend, ça nous permet d'apprendre.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Top, top, top,

  • Speaker #0

    cool. Là on arrive du coup à la fin de l'ESN. Je ne sais pas si tu voulais ajouter des choses dessus.

  • Speaker #1

    Oui, alors quelque chose qui est important pour la suite du parcours, c'est que je pense, donc là j'arrive à Bordeaux en 2012, ça doit être vers... Vers 2015, quelque chose comme ça, je passe sur un rôle de manager, donc une équipe à gérer. Et donc c'est un rôle qu'on appelle manager technique, ce qui veut dire qu'il y a une partie de management mais j'ai toujours des missions à côté. D'accord,

  • Speaker #0

    et ça c'est de ton fait, c'est toi qui as choisi d'être manager ?

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Donc la société était structurée comme ça, sur la base de manager, mais il y avait une place de manager, j'ai calculé, j'ai été pris dessus. Et la spécificité c'est donc, moi je suis dans ma mission, mais je manage une équipe. de plusieurs personnes, je crois que c'est jusqu'à 7 ou 8 personnes, qui ont leur propre mission. D'accord. Et donc c'est pas tout le monde qui travaille sur la même chose, c'est des consultants qui sont dans des missions qui sont différentes et arriver à gérer ça. Ma vision de la partie manager, c'est faire en sorte que les personnes puissent effectuer leur travail dans les meilleures conditions possibles. C'est pas de leur dire quoi faire. Exact. Mais quand tout le monde est dans une mission différente, c'est de leur comprendre. et connaître le contexte des missions de tout le monde plus les siennes, donc ne pas se laisser bouffer par ses propres missions. Et c'est quelque chose qui est assez compliqué et qui nécessite un apprentissage, qui nécessite de l'expérience et où forcément on fait rapidement des erreurs.

  • Speaker #0

    Toi tu t'es formé tout seul là dessus ou tu as eu un accompagnement ?

  • Speaker #1

    On a eu un accompagnement, on a eu quelques formations en management. Mais voilà ça donne des bases. Mais ce n'est pas toujours facile d'appliquer tout de suite ce qu'on apprend. Peut-être que dans cette formation, on voit des choses et puis c'est deux ans plus tard qu'on est dans cette situation, puis on a un peu oublié du coup comment c'était. Donc voilà, il y a beaucoup d'essais, beaucoup d'erreurs. Et comme on parle du coup d'être manager de personnes, tout le monde a sa personnalité, tout le monde a un cas particulier. Donc c'est vraiment l'aspect le plus compliqué du travail.

  • Speaker #0

    Chaque individu est différent et des fois tu dois composer avec la personne. Tu essaies de regarder un peu la littérature pour voir comment faire face et des fois, ouais, c'est pas un exercice facile.

  • Speaker #1

    Non, tout à fait, tout à fait. C'est extrêmement intéressant, mais c'est effectivement pas facile et surtout des mauvaises décisions peuvent avoir des gros impacts aussi. Parce que c'est pas comme envoyer un bug en prod, ça peut coûter des sous, ça peut faire une indispos, mais bon en général il n'y a pas mort d'homme quoi. Mais par contre sur une carrière faire des mauvais choix en conseillant quelqu'un, ça peut avoir une incidence qui est...

  • Speaker #0

    Quand tu dis mauvais choix, tu parles de quoi exactement ?

  • Speaker #1

    Mal conseiller quelqu'un par exemple sur son parcours.

  • Speaker #0

    Donc tu lui proposes quelque chose, il ne se pose pas trop de questions, il choisit, puis après il voit que ce n'est pas du tout fait pour lui, et là du coup qu'est-ce qu'on fait ? Il est venu acheter un client, il a accepté la mission, comment on fait pour le faire sortir ?

  • Speaker #1

    Ta tournure de phrase me fait penser à quelque chose qui est important, c'est que… Le manager, ce n'est pas celui qui décide normalement pour les autres. Et donc, ta tournure est bien parce que quand tu dis propose en fait, c'est exactement ça. Et il y a beaucoup de managers, et moi compris au début, où en fait, ce n'était pas des propositions, c'était tu devrais faire comme ça Oui,

  • Speaker #0

    oui. Et c'est vrai qu'en plus, quand tu arrives avec quelqu'un qui est assez jeune, là,

  • Speaker #1

    il se dit ah,

  • Speaker #0

    ben attends, il a plus d'expérience que moi,

  • Speaker #1

    je devrais le faire Il a plus d'expérience, c'est la hiérarchie. Exactement. Voilà. Et peut-être qu'en fait il écoute bêtement ce qu'on lui demande de faire. Exactement. Alors qu'en fait du coup c'est la faute justement du manager d'avoir amené la chose comme ça. Exactement. Et donc ça c'est vraiment le genre d'erreur qu'on peut faire au début.

  • Speaker #0

    Carrément, carrément, je plussois.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Je plussois, carrément. Donc là en gros tu fais face à du management donc moi je trouve que le gap il est vraiment important quand tu passes de développeur à manager, pour moi c'est un autre monde.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et je pense qu'il y avait aussi… Il y a aussi deux branches et je pense que tu aurais pu peut-être le faire. C'est passer par plus une expertise technique. Je ne sais pas si tu avais ce choix-là à faire. Ne pas avoir de personnes à gérer, mais plus être expert et faire un pôle d'expertise et ce genre de choses-là. Je ne sais pas si tu avais...

  • Speaker #1

    Oui, alors j'ai réfléchi pendant longtemps et j'ai essayé de développer les deux en parallèle. Avoir une forte expertise technique et être bon au management. Ok,

  • Speaker #0

    là c'est un gros T là.

  • Speaker #1

    Oui. Exactement. Et donc, forcément, ça ne marche pas tout le temps. Il y a toujours déjà qu'une main à côté. Mais oui, j'y ai pensé. Après, moi, j'aime bien, j'adore travailler en équipe. Et en fait, assez rapidement, je me suis rendu compte que j'avais les moyens de faire en sorte que mon équipe soit dans de bonnes conditions pour travailler. Et en fait, c'est vraiment ce qui m'a drive pour arriver à mon poste actuel qui est CTO. C'est vraiment... de faire en sorte que l'équipe soit bien dessus.

  • Speaker #0

    Parce que ouais, tout seul t'avances vite, mais en groupe tu vas plus loin.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est tout à fait ça.

  • Speaker #0

    Cool, donc là tu as évoqué le mot CTO.

  • Speaker #1

    Et on arrive effectivement sur ce changement après 13 ou 14 ans de loyer au service. Je décide de quitter cette entreprise. Le SN du coup. Le SN, voilà. Tout simplement parce que Déjà, j'ai énormément de choses à faire, énormément de boulot, parce que, comme je dis jamais non, j'ai pris énormément de sujets, et ça commence à être beaucoup. La partie technique me plaît toujours, parce que je fais de l'architecture, je faisais aussi quand même des petites missions de CityWise au service de temps en temps, donc je connaissais déjà un petit peu cette partie-là. Ça, ça me plaît toujours, mais ce qui m'embête, c'est de gérer une équipe qui ne travaille pas directement avec moi. Alors pas forcément à distance, mais vraiment qui ne travaille pas avec moi, où on n'a pas les mêmes objectifs. Oui, oui,

  • Speaker #0

    voilà, c'est vrai, effectivement. C'est ce que je voulais dire carrément.

  • Speaker #1

    Et du coup, je me dis, si j'en ai l'opportunité, un rôle de CTO dans une entreprise qui allie expertise technique et management d'une équipe avec qui on travaille au quotidien, ce serait le top.

  • Speaker #0

    Attends, mais ça veut dire que tu étais bien dans ton ESN et d'un coup, tu t'es dit, tu ne voulais pas passer par... Head of ou engineering manager, head of ou VP ou CTO, toi tu as dit direct je veux être CTO.

  • Speaker #1

    Ouais ouais mais parce que en fait j'aime bien les petites structures moi. Tu parlais tout à l'heure de grands clients, scénarables etc. Moi c'est vraiment pas mon truc. Moi j'aime bien les petites boîtes qui sont en train de se développer. Et donc en général ces postes là sont accessibles beaucoup plus rapidement.

  • Speaker #0

    Ce qui est compliqué pour être CTO c'est que tu n'as personne au dessus. Donc là, tu es en totale autonomie et pour te challenger, c'est autre chose parce que là, tu as en face de toi un CEO, quelqu'un qui est dans le produit, qui te dit Attends, moi, je veux que ça aille vite, je veux faire ça. Donc, toi, tu as une autre discussion qui est nettement moins technique pour valider tes choix et je trouve que l'exercice, il est très compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, l'opportunité que j'ai eue, c'est que je suis passé CEO chez un client pour qui je travaillais dans cette ESN. Donc j'avais fait deux trois mois de mission chez ce client là. Et c'est là que je me suis dit en fait c'est ça que je veux faire.

  • Speaker #0

    Du coup c'est quoi c'était une mission d'architecte ?

  • Speaker #1

    Alors c'était une mission de vraiment de CTO de service encore. Où le but en fait c'était de faire en sorte d'améliorer drastiquement le produit, de coacher les équipes, d'avoir une vision technique pour la boîte. D'accord. Voilà. Et en fait, la boîte était assez petite encore à ce moment-là, donc ils n'avaient pas forcément l'envie de recruter un CTO à temps plein. D'accord. C'est pour ça qu'ils passaient par nous. Mais après quelques mois de mission, quand je leur ai proposé de devenir leur CTO, parce que je savais qu'à un moment, ils allaient en chercher un. Trop bien. Ils ont accepté et ça a commencé comme ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, le SN a dit, hop, hop, hop,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que tu fais là ? On a tous réussi à se mettre d'accord. Après, pour rappel, j'avais quand même 13-14 ans de service. Et puis surtout, ce poste-là n'était pas possible dans cette entreprise. Ce n'est pas juste l'herbe est plus verte ailleurs, c'est simplement qu'en fait, ce n'était pas possible d'avoir un poste comme ça en restant dans cette ESM.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien l'idée, CTO as a service. Donc, tu viens. Tu fais ça une journée par semaine, tu regardes un peu si c'est bien, si tu trouves ça bien, ou même si tu es efficace aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #0

    C'est un peu les deux parties. Et après, hop, si ça se passe bien, on se serre la main et puis on avance.

  • Speaker #1

    En fait, toute l'idée là-dessus, c'est d'avoir quelqu'un qui a un œil un peu extérieur, qui ne soit pas happé par le quotidien et qui n'ait pas forcément de biais par rapport aux choses qui sont en train d'être développées, etc. Donc d'avoir un œil neuf, qui puisse... Pas simplement dire, parce que ça n'a jamais été ma manière de faire, mais pas simplement dire, c'est pas bien, vous devriez faire comme ça, mais se poser avec l'équipe, analyser les problèmes, et trouver ensemble des solutions pour que ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Amener, c'est vrai que quand tu le fais en groupe, les gens sont plus embarqués, tu vois, ils sont plus motivés à faire ce genre de choses. Et quand tu as commencé à faire le CTO as a Service, quelles ont été les choses les plus difficiles à mettre en place ?

  • Speaker #1

    La gestion du temps, parce que justement sur du part-time, ça veut dire une partie de la semaine il faut se mettre dans certains sujets, une autre partie il faut se mettre dans d'autres sujets. Donc c'est quelque chose que je faisais déjà pas mal dans cette ESN. Mais là on touche à des sujets qui sont quand même beaucoup plus hauts, qui ont beaucoup plus d'impact.

  • Speaker #0

    Qui sont plus stratégiques.

  • Speaker #1

    Exactement, les décisions ont beaucoup plus d'impact que comment tu vas appeler ta classe ou comment tu vas développer ta feature. C'est très important aussi, mais l'impact... Le résultat est assez court terme, c'est à dire qu'on est capable de changer rapidement si on se rend compte qu'on s'est arrêté.

  • Speaker #0

    C'est pour ça qu'il faut aller vite, moi je dis aller vite en prod, regarder si ça fonctionne et puis après améliorer les choses et faire petit à petit.

  • Speaker #1

    Exactement, et sur des rôles de CTO, en général on prend des décisions qui impactent une entreprise sur trois, six mois, un an, cinq ans et surtout on n'est pas capable de mesurer tout de suite. Si la décision était bonne ou pas. Et ça, c'est très compliqué. Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est-à-dire toi, à ce moment-là, tu te dis, OK, moi j'aime bien cette façon de fonctionner. Allez, est-ce que vous voulez que je sois votre CTO ? Et j'essaierai de faire un peu mieux. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. Parce que du coup, ça marchait bien. Le début de mission était OK. Et des deux côtés, en fait, on s'est dit, ça colle, c'est bien. OK.

  • Speaker #0

    Donc là, les technologies, c'était toujours des choses que tu maîtrisais ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était toujours du Java. Du coup, ça fait un petit moment que j'avais lâché la partie portail. Mais je suis vraiment resté dans la partie Java. Jusqu'à très très récemment je faisais essentiellement du Java.

  • Speaker #0

    Donc après c'est CTO hands-on ? Du coup tu codes avec les équipes ?

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    Tu revois des PR ?

  • Speaker #1

    Oui. Et justement sur cette expérience, au début c'était comme ça. J'étais vraiment avec l'équipe à les aider, etc. Et en fait, petit à petit c'est devenu un... Comment dire ? J'avais de moins en moins de temps pour développer, il y avait de plus en plus de gestion de projet, il y avait aussi des feux à éteindre à droite à gauche etc. qui étaient liés à plein plein plein de projets qui avaient été lancés. C'est un peu le problème des startups aussi, c'est que faut bien réussir à financer la startup, où des fois on est obligé de dire oui à des choses auxquelles on n'a pas envie, et sur le moment ça passe, mais ça peut nous revenir dans les dents quelques années plus tard. Donc voilà il y a beaucoup de choix comme ça. qui sont revenus quelques années plus tard et donc très compliqués.

  • Speaker #0

    C'est des projets qui ont été lancés, des projets techniques ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, c'est des projets sur lesquels on s'est engagé et qu'il a fallu tenir. D'accord,

  • Speaker #0

    c'est du engagement de temps et après… Voilà,

  • Speaker #1

    de temps mais même dans la durée en fait. À partir du moment où on commence à développer quelque chose pour un client et que c'est quelque chose maison, je suis un peu éditeur de logiciel pour ce client-là, il faut assurer un service parce qu'on a un contrat, parce que plein de choses. Mais en fait on se retrouve avec plein de projets qui nous éloignent de ce qui nous permet de développer la boîte sereinement. C'est des choix qui sont quasiment nécessaires au début, malheureusement, mais qu'il faut gérer par la suite. Et donc en fait, première expérience vraiment de CTO à temps plein à ce niveau là. Et aspect très compliqué là dessus, parce que, échec, pas réussi à... à limiter le nombre de sujets, à être sur tous les fronts en même temps, etc. Et donc, ma mission initialement, qui était vraiment CTO end zone, où j'ai une idée pour que dans cette application particulièrement, on corrige les choses, en fait, mon temps a été happé par plein d'autres choses. Et je n'ai jamais réussi à refocus sur un sujet, le sujet qui me semble important.

  • Speaker #0

    Beaucoup de projets, beaucoup de sujets, tu n'as pas réussi à limiter. Et du coup, qu'est-ce que tu te dis là ? Dans ta tête, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Là, c'est compliqué parce que jusqu'à maintenant, tout se passait très bien. C'est vrai ? Sur mes premières années. D'accord. Bien entendu, dans l'émission, il y a toujours des choses compliquées, il y a toujours des moments de doute, etc. Mais là, on se rend compte que c'est un peu les sables mouvants, cette partie-là. Et donc, on décide d'arrêter. d'arrêter la mission et...

  • Speaker #0

    Donc plus que la mission, parce que là tu es en CDI là.

  • Speaker #1

    Oui c'est un peu, effectivement je dis la mission par déformation professionnelle.

  • Speaker #0

    Exactement, apparemment ça ne s'oublie pas comme ça.

  • Speaker #1

    Mais voilà, donc on décide d'arrêter. Et moi je me dis, je vais me laisser le temps de trouver quelque chose qui correspond vraiment bien à ce que je veux faire. Trop bien. Et justement pas revenir. dans cette même chose où ça a l'air bien au début et en fait ça se transforme en quelque chose d'autre et quelque chose d'autre sur lequel je suis moins à l'aise, moins efficace, moins motivé aussi forcément.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc du coup tu te dis quoi ? Tu te dis je vais recouvrir un autre poste de CTO ?

  • Speaker #1

    Ouais alors je reste toujours sur la partie CTO parce qu'il y a quand même encore une fois un aspect extrêmement intéressant là-dessus d'avoir une équipe et de réussir à faire... en sorte que cette équipe progresse. Ça, j'aime beaucoup. Mais je pense aussi inventer ma boîte à ce moment là. Une boîte pour faire du conseil, retourner dans les trucs que je sais bien faire. Alors sur la partie Archive, sur la partie CTO, etc.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, très bien.

  • Speaker #1

    Et puis je me laisse du temps d'ailleurs pour faire ça parce que ma fin contrat dans cette entreprise là c'était fin octobre, je crois. Ça fait deux ans tout pile. Ok. Et je me dis franchement je vais me laisser 4-5 mois tranquille pour trouver quelque chose. En plus je vais avoir du temps pour faire des choses que j'ai jamais le temps de faire. Genre de la veille sur certains sujets, genre je sais pas peut-être écrire une conférence, des choses comme ça. Mais je mets pas de pression, financièrement y'a pas de soucis, aucune pression. Et il se trouve que quand j'annonce mon départ, je suis contacté par mon réseau en me disant Ah mais au fait y'a telle boîte qui cherche un CTO, telle boîte aussi. Je me mets à rencontrer plein de gens, des CEO.

  • Speaker #0

    Donc quand tu as annoncé ton départ, tout de suite il y a eu un annoncement de propositions.

  • Speaker #1

    Oui, je n'en ai pas reçu 50 mais en tout cas il y a plusieurs personnes de mon réseau qui m'ont dit je sais qu'eux ils sont en train de me chercher par exemple. Sans que je ne demande rien. C'est ça qui est vraiment cool dans un réseau. Les gens sont au courant et ils sont capables de proposer ces choses-là. Magnifique.

  • Speaker #0

    Moi, ce que je trouve qui est déjà énorme, c'est que déjà, tu ne t'es pas non plus arrêté sur l'échec que tu as eu sur le premier emploi de CTO. Il y en a plein qui diraient, écoute, moi j'arrête, j'en ai marre, c'est peut-être pas pour moi et je vais peut-être changer. Non, toi, tu t'es dit, effectivement, tu t'as pris du temps déjà pour mettre un pied en arrière, pour dire, je me calme un peu, j'attends un peu, je me donne 4-5 mois pour trouver. Et tu as essayé de comprendre un peu. ce que tu voulais vraiment et ce que tu cherchais, ce que tu voulais vraiment comme nouvel emploi.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est une philosophie que j'applique aussi à mon équipe. C'est que je dis toujours qu'on a le droit de se tromper, on a le droit de faire des erreurs. C'est aussi comme ça qu'on apprend. Quand tout fonctionne bien par défaut, on n'apprend pas grand-chose. Il est possible que ce soit de la chance aussi quand ça fonctionne bien par défaut. Du coup,

  • Speaker #0

    je peux ajouter des petits bugs,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de problème. Mais par contre, quand on se trompe, quand on comprend son erreur, quand on analyse pourquoi, c'est vraiment ça qui fait progresser. Et donc effectivement je voulais pas m'arrêter à cette partie là parce que je sais qu'il y a plein de choses que j'ai fait correctement, je sais qu'il y avait aussi du contexte, peut-être que tout simplement j'étais pas la bonne personne pour ce job là, ce qui est possible aussi, il faut aussi savoir se remettre en question là dessus. Et donc je me dis en fait CTO c'est toujours un truc qui m'intéresse mais voilà CTO end zone. Et là du coup,

  • Speaker #0

    tu arrives à cet avancement de demandes. Qu'est-ce que tu choisis ? Quelles demandes tu choisis ? C'est la bonne demande d'ailleurs. Et comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Je regarde un petit peu les entreprises qui sont proposées. Je prends contact en général avec les CEOs. Parce que sur les postes de CTO, en général, on a rendez-vous directement avec les CEOs. Et justement, je rencontre Hakim et Florian, qui sont les cofondateurs de Giv. On a ce premier entretien qui se passe très bien, on en fait un deuxième, ça se passe très bien. Du coup, go. Et en fait, là, il s'est passé genre trois semaines. D'accord. Alors que moi, j'étais parti tranquillement pour quatre, cinq mois tranquille.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, du coup, tu étais à trois semaines d'arrêt.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et direct sans briller quoi.

  • Speaker #1

    Oui, parce que du coup, il y avait l'opportunité, voilà. Et puis quand le réseau prend la peine de... de te filer des noms, de te mettre en contact, je pense que c'est aussi bien quand même de rencontrer les gens, de faire cet effort. Après ça match ou ça match pas, mais dans tous les cas voilà c'est quand même important je pense d'honorer l'effort que ces personnes font pour toi.

  • Speaker #0

    Exactement oui oui. Puis Giv'c'est une très bonne entreprise.

  • Speaker #1

    Mais tout à fait.

  • Speaker #0

    Mais du coup juste avant ce qu'on va trotter sur Giv', pendant les trois semaines qu'est ce que tu fais ? Est-ce que tu fais des choses ?

  • Speaker #1

    En fait, il y aura plus que trois semaines parce que je les vois et je leur dis que je vais quand même prendre un peu de temps pour moi, je ne vais pas commencer tout de suite. Donc au final, il s'est passé un mois et demi entre la fin de mon contrat et le début du nouveau. Mais pendant ce mois et demi, justement, surtout ce que je ne fais pas, c'est glandouiller. Parce que je me dis que si je commence comme ça, ça va être compliqué. Donc je me mets un planning. Et je me dis...

  • Speaker #0

    Tu mets des réunions sur Zoom à toi-même ?

  • Speaker #1

    Je ne fais pas des Zoom à moi-même, mais pour le coup, je me mets vraiment des créneaux dans un agenda. Tout à fait. Ça,

  • Speaker #0

    j'ai fait aussi.

  • Speaker #1

    En me disant, de 8h à 16h, je me prends même 2h le midi, peu importe, mais 8h-16h, je bosse. À partir de 16h je suis tranquille.

  • Speaker #0

    C'est quoi tes journées ? Il y a un moment où tu travailles, il y a peut-être du sport dedans non ?

  • Speaker #1

    Oui, le sport c'est après en soirée. Mais oui, je me cale des créneaux vraiment pour faire de la veille. Lire des cycles que j'ai mis dans ma to-do list que j'ai jamais eu le temps de lire.

  • Speaker #0

    Du coup, la to-do list elle était de

  • Speaker #1

    1994 ? C'est souvent ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as tout dépilé ?

  • Speaker #1

    C'est souvent ça. Donc voilà, je me prends vraiment le temps de lire ces choses-là, de me pencher dans des nouveaux langages, d'essayer de... comment dire... d'aborder les choses que je connais d'angles différents, avec des angles différents. Par exemple, il y a quelque chose dans le développement qui s'appelle le DDD, le Domain Driven Design, qui est quelque chose qui est très très tentaculaire, qu'on peut résumer assez simplement si on prend vraiment une petite partie centrale, mais quand on étudie cette partie-là... On arrive sur énormément de sujets qui sont beaucoup plus des sujets d'organisation et de mindset que des sujets de développement d'ailleurs. D'accord. Et donc je prends ce temps pour vraiment développer ce sujet sur plusieurs axes et essayer de sortir des choses que je maîtrise pour encore une fois ouvrir un peu les perspectives en me disant ça va forcément me servir pour la suite.

  • Speaker #0

    Et tu as fait des conférences du coup sur le DVD ?

  • Speaker #1

    J'ai fait quelques conférences oui parce que pendant ce mois là j'ai préparé... deux conférences là donc introduction au DDD et puis une conférence un peu plus poussée dessus que je vais donner dans des entreprises de droite à gauche sous forme de BBL.

  • Speaker #0

    BBL faut-il dire ?

  • Speaker #1

    C'est le broadband lunch. Exactement. Voilà donc c'est une conférence le midi où la boîte t'offre le repas et en contrepartie tu fais une petite conférence aux personnes de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Et du coup ça comment tu as fait pour proposer ce format là ?

  • Speaker #1

    Et bien du réseau. Une partie d'ailleurs c'est des entreprises dont j'avais rencontré les CEOs quelques semaines avant. Puisque eux cherchaient un site CEO justement et je leur avais exposé un petit peu ce que je faisais, cette partie des DD et tout. Et ils étaient intéressés. Et donc quand j'ai écrit cette petite conférence, j'étais à temps plein dessus donc en fait ça m'a pris 3-4 jours. Quand j'ai écrit ça, eux étaient hyper intéressés pour que je vienne la donner. Et voilà, ça a permis encore une fois de rencontrer des gens, de discuter sur le sujet, de présenter des choses à ces personnes qu'ils ne connaissaient pas forcément. Donc, un moment très intéressant parce que vraiment le temps de faire ce que je voulais et quand je voulais.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc là, tu as fait de la veille. Tu t'es plus renseigné sur la partie technique et architecture, architecture et langage de développement. Est-ce que tu as fait aussi un peu de management ou tu as regardé un peu… qui se faisait ailleurs ?

  • Speaker #1

    Ouais j'ai regardé un petit peu mais vraiment moins cette partie là. Surtout qu'à ce moment là j'avais personne à manager donc un peu compliqué de mettre en oeuvre ce que je pouvais dire. Donc voilà si je tombais sur un article qui parlait de management en faisant ma veille techno pourquoi pas parce qu'en général ça tire des sujets d'organisation, de changement de mindset etc. Mais voilà j'ai pas poussé plus que ça.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi tes médias de...

  • Speaker #1

    d'apprentissage c'est plus des sites en anglais des linkedin x ouais j'ai pas mal regardé linkedin x je suis pas dessus j'utilisais pas mal daily.dev trop bien voilà ce qui permet en fait de pousser du contenu tous les jours oui et donc je me forçais justement à passer deux trois heures dessus par jour en vraiment isolant les sujets qui me qui m'intéressait ou ceux qui m'intéressaient un petit peu moins mais où je pouvais apprendre quelque chose.

  • Speaker #0

    Nickel, donc là on arrive, t'as fait trois semaines ou même un peu plus de trois semaines que là t'es rechargé en apprentissage et du coup t'arrives chez Giv, comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Eh bien écoute ça se passe bien, sans trop de détails j'arrive dans une situation qui est un peu compliquée au niveau de l'équipe parce que on va dire... quelques éléments soit perso, soit il y a un petit accident aussi d'une personne dans la boîte. Et donc j'arrive dans un contexte qui est un peu compliqué, il faut vraiment réorganiser les choses. Mais je tombe sur une équipe qui est hyper réceptive à mon IVV et qui a envie de progresser. Et vraiment c'est le début d'une très très belle collaboration qui dure depuis deux ans déjà. Trop bien,

  • Speaker #0

    félicitations ! Leur expérience avec un CTO, ils l'avaient déjà éprouvé ou c'était la première fois qu'ils rencontraient un CTO ?

  • Speaker #1

    Non, ils en avaient déjà un. C'était un développeur senior qui avait pris ce poste de CTO, qui avait d'ailleurs recruté en intégralité cette équipe-là, avec qui ça se passait bien. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Donc lui, il a décidé de partir ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est lui qui a eu un accident. Et du coup, il ne pouvait plus assumer ses fonctions à ce moment-là, pour une durée indéterminée. Ah d'accord. Donc le contexte a été celui-là. D'accord. Et donc en fait, moi je suis arrivé, il était au courant de mon arrivée, et en discutant avec lui, en fait, lui disait qu'il était devenu un peu CTO par défaut, parce que c'était le plus expérimenté, il n'y en avait pas à l'époque. D'accord. Et en fait, ça lui a posé aucun problème de laisser cette casquette-là et de revenir dans l'équipe, donc après sa convalescence en tant que développeur senior. Et il l'est toujours actuellement.

  • Speaker #0

    Très bien, donc là, il va nettement mieux. Oui, tout à fait. Génial, bonne nouvelle. Dans tout ton parcours, est-ce que, après récemment, parce que ça vient de sortir, mais tout ce qui est IA, est-ce que tu as dû y faire face ? Tu as dû apprendre ou étoffer un peu cette nouvelle technologie ? Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    J'ai beaucoup travaillé là-dessus depuis un an. On ne l'a pas forcément encore mis en place beaucoup chez GIV, mais c'est des sujets que je creuse parce que ça a déjà commencé, mais ça va continuer à révolutionner un petit peu la partie informatique. Je pense qu'il est extrêmement important de connaître ces outils, de savoir les utiliser au quotidien. Donc beaucoup de veille là-dessus. Et bien sûr dès qu'on en aura l'opportunité, on en mettra sûrement dans l'application et dans le produit.

  • Speaker #0

    Donc en gros, comment vous faites vous dans l'entreprise pour mettre en place de nouvelles technologies ? C'est toi tu regardes et après ou est-ce qu'il y a un moment aussi pour faire la veille et mettre en place de nouvelles technologies ?

  • Speaker #1

    Ouais alors on essaye de faire pas mal de veilles. J'ai calé un créneau d'une heure par semaine, c'est un créneau qu'on appelle GATA. où l'idée c'est que quelqu'un de l'équipe présente quelque chose ou demande à ce qu'on lui explique quelque chose. Et donc ça fait un grand moment d'échange avec cette équipe, où on peut faire du code, on peut faire du TDD, donc Test Driven Development, on peut essayer de découvrir un nouveau langage, on peut parler d'architecture, on peut philosopher. Par exemple sur les méthodes agiles, quelles sont les méthodes qui seraient le mieux adaptées à nous, etc. On en fait vraiment un moment de partage. Et à partir de ça, ça nous permet aussi de prendre des décisions dans notre quotidien sur les technos, sur les process, sur les pratiques qu'on va mettre en place. Pour le contexte, en fait, GIF c'est une toute petite équipe tech, parce qu'on est six, on a compris. Giv c'est plus de 5 millions d'utilisateurs, plus de 5 millions de comptes, même 600 ou 700 000 utilisateurs par mois, donc ça fait un gros trafic mais une toute petite équipe. Et donc du coup, je fais quand même attention à ne pas trop diversifier les technologies parce que ces choses là, il faut les maintenir.

  • Speaker #0

    Et juste en une phrase courte, pour les personnes qui ne connaissent pas Giv, tu peux expliquer ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Donc Giv c'est une application qui permet... à tout le monde de donner une seconde vie aux objets qui ne sont pas utilisés, que vous avez oubliés dans un placard, dans un garage. Parce qu'on se dit qu'il y a énormément de gâchis. Il y a des choses qui terminent à la déchetterie et qui fonctionnent encore, malheureusement, mais il y a aussi énormément de choses qui dorment dans les placards, dans les garages, dans les caves, etc. Et donc toute la philosophie derrière cette application, c'est de se dire plutôt... que ça dorme ou que ça aille à la déchetterie alors que ça peut encore servir, donnez-les à quelqu'un. Et en fait, non seulement ça fonctionne bien parce que tout le monde a des choses à donner, mais en plus très récemment on a ouvert le premier gift shop à Toulouse, donc il y a un magasin physique où, via un abonnement annuel, vous pouvez toutes les semaines récupérer jusqu'à 5 objets directement dans le magasin. D'accord. Donc voilà, vous êtes abonné, vous entrez dans le magasin, vous prenez les objets, vous ressortez. C'est énorme. C'est gratuit. Et en fait, pourquoi je dis ça ? Parce que sur les deux premières semaines, on a eu plus de 10 000 dons et on parle juste de Toulouse. Et là maintenant on est à beaucoup plus que ça, mais rien que sur les deux premières semaines, 10 000 noms. Et en fait ça montre bien que vraiment tout le monde a des choses inutilisées. Non mais compter. Tout le monde nous a ramené des choses. Même des gens qui ne sont même pas abonnés pour venir chercher des objets, ils ont amené des choses parce que ça les encombrait, parce que du coup l'annonce de l'ouverture du magasin ça leur a fait dire bah ouais c'est vrai, en fait ça ça me sert à rien, ça fait quatre ans que je ne l'ai pas sorti, ça sert à rien dans mon placard quoi

  • Speaker #0

    Je crois qu'on a fait un bon petit tour, je ne sais pas si tu veux ajouter quelque chose, un mot de la fin ?

  • Speaker #1

    Un mot de la fin,

  • Speaker #0

    comme tu veux.

  • Speaker #1

    Non, pour effectivement en conclusion, et c'est un peu le mindset que j'ai eu pendant tout mon parcours, c'est vraiment, il ne faut pas hésiter à forcer un petit peu le destin, comme je disais tout à l'heure pour mon premier stage, par exemple en insistant un petit peu, comme pour travailler à plein temps justement en négociant avec l'école. changer de poste à un moment où quelque chose m'intéressait, je pense faut vraiment pas oser parce que c'est sûr que si on demande pas il se passe rien.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que si on demande pas il se passe rien et puis si on attend les personnes ils vont pas non plus venir à nous quoi et puis en plus si ils voient que tu es réceptif c'est à ce moment là aussi que les demandes vont arriver de plus en plus parce qu'ils savent que tu dis tout, tu dis toujours oui donc les gens ils vont venir vers toi et dire oui c'est bon je lui demande.

  • Speaker #1

    et du coup ça permet de saisir de belles opportunités effectivement de ne pas être attentiste là dessus énorme,

  • Speaker #0

    je pense que ce podcast cet épisode ça a été un blingueur merci Sontika on se retrouve bientôt, peut-être pourquoi pas pour un retour dans 2-3 ans peut-être qu'il y aura une réaction à nous raconter avec plaisir et merci beaucoup pour l'invitation pas de soucis, avec grand plaisir

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