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La Cave

#2 Raphaël Moreau - Freelance au service de l'open source

#2 Raphaël Moreau - Freelance au service de l'open source

1h00 |19/01/2025
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Description

Passion, expertise et engagement open source : le parcours inspirant de Raphaël Moreau

Dans cet épisode de La Cave 🦇, plongez dans le parcours de Raphaël Moreau, un développeur freelance passionné par l'open source. De ses débuts en réseau à son expertise technique en développement, découvrez comment il concilie projets rémunérés et contributions bénévoles à des initiatives open source comme Drizzle ORM. Avec un regard lucide sur les défis de financement et de pérennité de ces projets, Raphaël partage sa vision optimiste de l'avenir des logiciels libres, entre modèles hybrides et équilibre entre passion et rémunération.

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➡️ Drizzle ORM - Open Source https://orm.drizzle.team/

➡️ Open source pledge https://opensourcepledge.com/

➡️ What Everyone Missed About The Linux Hack, from Theo - t3․gg https://www.youtube.com/watch?v=0pT-dWpmwhA

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Pour contacter Raphaël Moreau,

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Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problème.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    comme à tout le monde, si t'as envie, deviens développeur. Pour moi, c'est ça, être freelance, c'est vivre avec ses convictions. Et je trouve que c'est un beau projet. Tu vas t'imposer, avocate, tu vas évangéliser sur cette techno.

  • Speaker #1

    Et bonjour à tous, bienvenue dans la cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Moi, c'est Pascal Maria. et aujourd'hui on reçoit Raphaël Moreau, un freelance qui a choisi de mettre ses compétences au service de l'open source. Prépare-toi parce que dans cet épisode, tu vas découvrir son parcours, comprendre comment il a été amené à contribuer activement à des projets open source, nous aborderons aussi ses motivations, les défis qu'il a dû relever, ainsi que ses conseils pour s'épanouir dans une carrière de freelance. Si le format te plaît, prends une minute pour liker et partager cet épisode. Cela aidera à donner un petit coup de boost aux algorithmes des plateformes. Alors si t'es prêt, prends un café, va faire tes 10 000 pas ou ton sport préféré, installe-toi confortablement et laisse-toi inspirer par ce deuxième épisode de La Cave. Allez, c'est parti ! Et bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode. J'accueille Raphaël Moreau. Est-ce que tu peux te présenter aux auditeurs qui ne te connaissent pas ? Je pense qu'il y en a très peu, mais on va voir quand même. Et qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Oui, salut. Alors du coup... C'est bon, on peut déjà reprendre.

  • Speaker #1

    Vas-y, reprends, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Raphaël, je suis développeur, principalement autour de Node, React, et plutôt actif dans la communauté open source.

  • Speaker #1

    Trop bien. C'est quoi un peu ton cursus et comment tu as commencé un peu dans l'informatique ?

  • Speaker #0

    Mon cursus, je ne sais pas si au début j'étais destiné vraiment pour aller dans l'informatique, parce qu'après le bac, j'ai vite arrêté mes études parce que j'avais besoin de travailler. besoin d'argent et quelques années après je suis reparti en alternance pas pour faire du dev mais pour faire du système et réseau c'était vers 2010 parce qu'à l'époque le dev c'était un peu mort en France donc j'ai fait des études système et réseau et après 6 ans je décidais que le dev c'était mon futur parce que je passais plus de temps à coder des petits scripts en Python ou en PowerShell et j'ai décidé de reprendre mes études ... pour repasser à un Bac++4 en développement. Je suis resté un an. Après, je suis parti et je me suis fait directement embaucher par Cédiscount.

  • Speaker #1

    Trop bien. Donc, tu as commencé chez Cédiscount et je pense que c'est à ce moment-là que tu as fait ta transition vers le freelancing. Est-ce que tu peux nous en parler un peu plus là-dessus ?

  • Speaker #0

    Oui. Après quelques années à Cédiscount, j'avais d'autres projets, des petits projets. de start-up, une appli avec des potes. Et comme je n'ai pas pu m'absenter de mon travail, à ces discounts, il me manquait quelques mois pour pouvoir prendre un congé sabbatique, j'ai décidé de démissionner pour partir directement sur cette idée, sur ce projet. Je suis parti sans rien. Et du coup, le seul moyen de continuer à gagner de l'argent, c'était de passer freelance. Et ça me trottait dans la tête depuis un moment, principalement parce que j'aime être libre. Libre. Freelance, pour moi, c'est être libre.

  • Speaker #1

    Exactement. Libre, bah oui, oui. Et du coup, c'est quoi qui te plaît dans ce mode de fonctionnement ? Parce que tu dis que c'est libre, mais en fait, tu travailles toujours pour un client en général, et puis tu as toujours à rendre des comptes ?

  • Speaker #0

    En général, ça dépend des missions. alors je pense qu'il y a autant de d'expérience qu'il y a de freelance. Pour mon cas, un client m'appelle la diva par rapport à ce que j'accepte ou pas de faire. C'est un risque. Effectivement, ça m'arrive souvent, régulièrement, de dire non. Et quand c'est non, c'est non. Et j'ai pas... peur non plus qu'ils soient vexés ou qu'ils me redonnent plus de travail ou qu'ils me disent dégage. Après tout, ça ferait partie du jeu. Mais pour moi, c'est ça, être freelance, c'est vivre avec ses convictions. Il y a plein de projets qui m'ont été proposés et que je ne trouve pas intéressants et du coup, on a de la chance. Il y a quand même un marché assez dynamique Même si en ce moment Il prend un petit creux Mais si on pense au global monde C'est assez dynamique Et donc on a la chance de pouvoir choisir Du coup je choisis

  • Speaker #1

    Mais quand il dit diva C'est à dire quoi ? Il te demande de faire une feature et toi tu lui dis non ?

  • Speaker #0

    Alors les features c'est autre chose Quand je m'engage sur un projet je ne suis pas juste là pour coder c'est souvent des projets qui partent de zéro que je fais, donc de l'aide à la start-up là mon client actuel que je suis depuis deux ans, clairement il monte un nouveau projet, donc ça s'est monté depuis zéro et je participe aussi à l'élaboration des features par rapport à l'expérience que je peux avoir à droite à gauche donc Oui, il y a des features où je vais lui dire clairement non, ça ne se fait pas comme ça par rapport aux concurrents.

  • Speaker #1

    Donc technologiquement, techniquement, tu lui dis, tu l'orientes. Oui,

  • Speaker #0

    je l'oriente.

  • Speaker #1

    Toi, en fait, les missions que tu prends, c'est beaucoup des startups qui se créent dans les early stages. Ce ne sont pas des gros clients. Des très gros clients avec une grosse équipe de devs et toi, tu es là pour renforcer les équipes. Ce n'est pas le genre de choses qui te motivent.

  • Speaker #0

    J'ai arrêté ça. Effectivement, je suis revenu plusieurs fois à ces discounts ou dans des filiales pour intégrer des équipes. Notamment, plus sur de l'expertise, de la séniorité que du lead. Parce que du coup, aujourd'hui, le lead... c'est passer sa vie en réunion ou sur des Excel et moi c'est clairement pas mon truc je préfère l'aspect lead on aide des gens à développer ses compétences ou on est là pour essayer d'apporter de l'expérience sur d'autres projets pour aider une équipe plutôt que passer sa vie en réunion donc non je fais plus trop de grandes entreprises c'est vrai que les petits clients les PME intéressantes parce qu'en fait, on est libre. Des technos, en général, ils ne savent pas et ils sont foutus, honnêtement. Et donc, on peut clairement utiliser des choses récentes, notamment, moi j'adore Remix. J'ai cassé les pieds à tout le monde avec ça. Là, j'ai été libre de l'utiliser depuis le début, sans me soucier d'un existant logiciel ou autre. Donc, c'est aussi cool. les petits clients.

  • Speaker #1

    Et ça paye tout autant.

  • Speaker #0

    Ça paye tout autant.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu ne trouves pas ça un peu risqué d'implémenter ou de mettre en place des nouvelles technologies ou que personne ne connaît ou très peu ? Est-ce qu'il y a une phase d'apprentissage qui est peut-être un peu plus compliquée pour des personnes ? S'il y a des gens qui sont un peu réfractaires dans l'entreprise, dans une petite PME, est-ce que ça ne pose pas problème, ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Alors en général, il n'y a pas de problème. En tout cas, pour les projets que j'ai eus, il n'y avait pas de développeur. C'est-à-dire que ce qu'ils achètent à travers ce que je propose, c'est du développement externalisé. En fait, ils veulent un produit sur mesure et ils achètent la compétence, entre guillemets. Donc la techno, elle a quand même une importance. Tu as raison. Quand je choisis, si je prends l'exemple de Remix, je ne sais pas si c'était un sixième sens. Je savais que ça aurait un futur. Vu que c'était basé sur les standards du web, qu'il n'y avait rien de propriétaire, entre guillemets, comme il peut y avoir dans d'autres concurrents comme Next.js, où le code peut parfois être très dépendant de la plateforme sur laquelle il est déployé. Là, on était vraiment sur un truc qui marche partout. Et donc, c'est pour ça que j'ai fait ce choix-là dès le début. Après, tu as raison, j'irai pas non plus prendre un dernier truc qui est sorti ou un nouveau framework, comme, si on doit en citer, SolidJS ou HTMX, des trucs qu'on voit un peu en trending sur X ou d'autres réseaux. Il y a quand même un réseau. Ouais, il faut pas non plus être un foufou, parce qu'après, c'est toi qui maintiens le truc.

  • Speaker #1

    Exactement, ok. Trop bien, trop bien. Donc du coup, si on repart un peu dans le freelancing, quels ont été les premiers défis que tu as rencontrés ?

  • Speaker #0

    Le premier, ça a été surtout l'administratif. Tu démarres, c'est assez facile d'ouvrir un statut. Donc moi, je suis en micro-entreprise. Je n'ai pas vocation à me développer à plus que moi tout seul. Et les conditions me vont très bien avec le style de vie que je voulais. Donc ça a été l'administratif. les petits à côté donc les petits à côté c'est prendre une responsabilité civile pro en cas de en cas de soucis un delete sur une base de données delete en prod sans un sans un filtre ouais il faut qu'il y ait quelqu'un derrière qui puisse payer pour toi au niveau assurance Ouais, ça, au début, c'est un peu chiant. Savoir, je vais récolter la TVA ou pas ? Comment j'applique ça ? C'est un peu chiant. Mais il existe des outils pour gérer ça. Il y a des services pour tout, de toute façon, aujourd'hui. Donc, c'était l'administratif un peu chiant. Et la peur. La peur de ne pas trouver de clients. Parce que c'est vrai qu'on se lance. Et c'est en mode... Moi, j'y vais toujours en mode YOLO. Je lance et on verra.

  • Speaker #1

    Et on verra.

  • Speaker #0

    On verra.

  • Speaker #1

    Très bon mindset. Très bon mindset. Moi, je fais pareil. Ok, trop bien. Donc toi, en fait, dans la partie freelancing, tu as décidé de t'orienter vers les projets open source. Est-ce que tu as des projets où tu contribues actuellement ?

  • Speaker #0

    Oui. Je me suis mis à faire de l'open source pour résoudre des problèmes que j'avais avec des outils que j'utilisais.

  • Speaker #1

    De quel genre les problèmes que tu avais ?

  • Speaker #0

    Des petits bugs, des petits bugs sur des cas particuliers d'utilisation. Je n'ai rien de précis en tête, mais parfois, on utilise une libre, un truc. Et dans notre cas, il y a un petit bug, on ouvre un ticket et on sent bien que le gars qui est derrière, c'est un gars comme nous. Il est sûrement aussi passionné de ce qu'il fait. Il maintient sa petite libre, mais parfois, il n'a pas le temps. Il n'a pas le temps. Et c'est un peu comme en entreprise, comme quand on était à CD-SCOON, parfois le meilleur moyen d'avoir ton truc, c'est de faire une PR, une pull request, et de dire, vas-y, regarde. Donc ça a commencé comme ça, pour mon cas, ça a été sur une lib qui faisait de l'authentification entre Remix et Supabase. Et Supabase, c'est une alternative open source à Firebase, du coup, une base donnée post-Greys. Et du coup, c'était ma première intervention, parce qu'en fait, il y avait quelque chose qui n'allait pas. Et du coup, je l'ai corrigé. Et le mainteneur de ce projet m'a guidé sur cette démarche. Je n'avais jamais fait de PR public. J'avais peur qu'on voit mon code. J'avais voulu qu'on me juge. Et du coup, il m'a aidé dans ce processus. Il m'a aidé à avoir confiance là-dessus.

  • Speaker #1

    Donc du coup, ça s'est passé comment ? C'est-à-dire que tu as vu qu'il y avait un problème, tu as soumis une PR, donc il y avait peut-être un espace pour pouvoir faire cette soumission. Et une fois que tu l'as faite, qu'est-ce qui s'est passé ? Il y a eu 25 000 développeurs qui se sont dit « mais qu'est-ce que tu fais ? »

  • Speaker #0

    Non, non, c'était plus confidentiel. Déjà, c'est principalement sur GitHub. C'était un petit rip. il y avait je sais pas 200 stars c'était pas le truc le plus utilisé au monde non plus donc du coup non pas de pression là dessus ça a commencé comment mais cette personne je crois qu'elle était disponible aussi sur Twitter à l'époque donc du coup j'avais fait ma PR j'avais essayé de comprendre et je lui avais écrit en lui expliquant en fait salut je débute sur l'open source, j'essayais de faire ça, je sais pas ce que t'en penses et on s'est mis à discuter on s'est mis à discuter là dessus et il m'a expliqué il m'a transmis en fait, un peu comme un maître Jedi, un padawan il m'a transmis un peu ben voilà quand tu fais une PR, essaye de bien décrire, le code te prend pas trop la tête non plus, essaye de faire simple que ce soit l'easy par les autres etc et puis voilà comment je le compile voilà comment je le teste c'est quoi des actions sur sur github donc la cia ici dit la pipeline et ma voix là il m'a tout montré et ça a commencé comme ça faut noter aussi que le gars parle anglais donc c'est un néerlandais là pour le coup ce gars donc on parle aussi en anglais donc moi ça a été un peu à l'époque il n'y avait pas dit à pour t'aider à traduire à la google trad C'était assez hasardeux, mais ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien Dipple. Ça marche très bien, ça. Du coup, tu dis un prérequis pour contribuer dans des projets open source, il faut parler anglais.

  • Speaker #0

    C'est mieux, même si on remarque, en fait, il y a des Français, même en contribuant sur l'open source, ils écrivent en français. Et on est un petit peu connus pour ça. Le français restera français, quoi qu'il arrive. Du coup, ça me fait rire. Ça me fait rire parfois. Parfois, ça ne passe pas. Sur des discords, on te rappelle, merci d'utiliser l'anglais et de ne pas utiliser le français. Mais c'est assez rigolo. Donc, oui, c'est un prérequis. Alors aujourd'hui, avec les Ausha GPT et autres, franchement, je crois qu'il n'y a plus de barrière. Il n'y a plus de barrière pour écrire ou lire.

  • Speaker #1

    Dans l'informatique, tu es obligé quand même de comprendre et de parler un minimum anglais. Oui,

  • Speaker #0

    aujourd'hui, c'est facile.

  • Speaker #1

    Oui, en plus. Ok, top. Et du coup, est-ce qu'il y a des domaines ou des types de projets open source qui t'intéressent particulièrement ?

  • Speaker #0

    Oui, un en particulier où je passe beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps dessus. Ça s'appelle Drizzle, Drizzle ORM. Donc oui, c'est un ORM en TypeScript. Je passe énormément de temps. de temps dessus parce que je suis tombé dedans, en fait. Hyper fan. Ça, c'est pour la partie back-end, pour faire du SQL, du coup. J'ai trouvé ça vraiment pas mal de pouvoir faire quasiment du SQL en TypeScript. Ils ont développé des API qui restent extrêmement proches du SQL, tout en étant un peu plus simple à utiliser. vu que c'est full typé en TypeScript. Et c'est vraiment open source, comparé à un concurrent bien connu qui commence par un P, Prisma. Alors, j'étais assez surpris de voir que des dirigeants ou des personnes assez haut placées dans ce framework sont françaises. C'est backé par des VCs, donc l'argent magique. des investisseurs. Beaucoup, on utilise beaucoup ça quand on fait des projets Node, etc. Pas forcément des projets open source, mais beaucoup de personnes utilisent cet ORM, j'ai jamais vraiment apprécié. Et du coup, quand je suis tombé sur Drizzle, ça a été un coup de foudre. D'autant plus que c'est un projet C'est un miracle s'il arrive encore à vivre aujourd'hui. Alors, sans faire de politique, c'est un projet ukrainien. Et du coup, c'est assez compliqué pour eux. Ils ont déjà fait des live streams pour montrer leurs conditions de vie. Alors, il faut savoir que le gars qui a créé ça à la base, ils ont 20 ans. Ils sont assez jeunes. À la base, il était en Suède, je crois, avant que toute la guerre commence. Il a décidé de rentrer pour être auprès de sa famille. donc lui il habite assez près d'un front je sais pas trop où je crois que c'est un peu au sud de Kiev ou pas très loin et donc eux là je fais une parenthèse eux vivent avec des batteries de voiture c'est à dire ils rechargent leur téléphone avec des batteries de voiture les Macbook avec des batteries de voiture ou des powerbank quand l'électricité revient ils font vite des recharges parfois Ils se lèvent à 3h du matin pour aller dans un bunker. Ils ont fait des vidéos là-dessus, etc. C'est assez troublant.

  • Speaker #1

    Ah oui, voilà.

  • Speaker #0

    Et à un moment, il n'y avait plus trop d'activités sur Drizzle, sur leur Discord et autres. Et c'était un moment un peu chaud au printemps dernier.

  • Speaker #1

    On peut vite penser au pire dans ces cas-là.

  • Speaker #0

    Exact. Exactement. Et sur les projets communautaires, quand tu as les leaders qui ne sont plus trop présents pour répondre aux questions sur les Discord, tout de suite, on se demande si le projet est mort. Et là, je ne sais pas ce qui m'a poussé. Je me suis mis à fond sur le Discord. J'ai fait plus de 1000 messages à répondre à tout le monde qui avait besoin d'aide sur ce projet, etc. À essayer de tenir la chandelle. Et ça... Et à partir de ça, à partir de ce moment-là, au mois d'avril dernier, il y a quelque chose qui a changé à la fois en moi et dans ce projet, où je m'y suis intégré peut-être de force, peut-être de force d'avoir été là et d'avoir un peu tenu la baraque pendant qu'ils avaient des choses à faire. Mais on a développé une relation avec les mainteneurs. Du coup, on s'est mis à beaucoup discuter en privé. Et je me suis mis de plus en plus à leur parler. parlaient comme si c'était des collègues en leur disant ça c'est un peu on pourrait faire un peu mieux cette partie là, ce point de doc on comprend mal.

  • Speaker #1

    Mais du coup ce que je voulais dire c'est que là t'as commencé en fait avec ce projet là et qui commençait à prendre de l'ampleur parce que tu disais que tu as commencé à répondre à mille messages je sais pas en combien de temps que c'était, en combien de jours tu as fait ça, mais ça devait être en très peu de jours j'ai l'impression et du coup comment t'arrives à gérer ton temps parce que ça c'est pas un travail qui est rémunéré, comment t'arrives à gérer C'est...

  • Speaker #0

    ton temps entre les projets rémunérés et du coup ce projet passion là j'ai vrillé honnêtement je vais être honnête je passais toute ma journée sur le discord à répondre,

  • Speaker #1

    à écrire du coup zéro projet rémunéré 100% projet Open source. Ouais. Ok, oh la vache.

  • Speaker #0

    Ouais. Il y en a qui font des dons d'argent, de matériel. Là, je parle pas forcément de leur situation précise. Je parle au global. Moi, ça a été un don de temps.

  • Speaker #1

    D'accord. T'as donné ta personne. Ouais. C'est peut-être pas une chose qu'il faudrait peut-être à reproduire, mais au moins, c'est bien que tu donnes ton témoignage.

  • Speaker #0

    Franchement, j'aurais jamais pensé que j'aurais pris part à une cause. En général, je reste assez éloigné de tout. Ça fait le gars qui se met loin. Mais si on commence à s'intéresser à tout, on peut vite devenir anxieux. Mais là, je ne sais pas. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je m'ennuyais certainement dans mon travail. J'avais peut-être un petit creux de mission ou autre. Et je me suis lancé à corps perdu dedans. Ma femme n'était pas trop contente. C'était du lundi au dimanche, non-stop. Dès le réveil, avec le café, tout le temps. À répondre aux gens, à leur faire des exemples, à essayer de tenir le truc.

  • Speaker #1

    Mais sachant que c'est des projets internationaux, donc du coup, le timesheet devait être de minuit à minuit.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai mis dans ma bio ma timezone. Parce qu'en fait, des gens écrivaient soit en MP, P, soit me taguer, etc. En fait, comme je voulais absolument répondre à tout le monde, ou quand on me pose une question, j'ai vraiment envie de répondre. J'ai essayé d'expliquer, et excuse-moi si je réponds pas tout de suite, c'est que potentiellement, je dois dormir, là, vu ma time zone. Et ouais, c'est mon côté... J'ai du mal à ignorer quand quelqu'un va me pinguer, etc. Gros défaut, ça.

  • Speaker #1

    Donc là, toi, t'es... financièrement, tu n'étais pas en danger. Du coup, quand tu es passé du projet rémunéré à du projet open source, où tu t'es dédié corps et âme, il n'y a pas eu de problématique ?

  • Speaker #0

    J'avais des petites réserves.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Des petites réserves que j'ai cramées. Honnêtement, j'ai vécu sur ces petites épargnes. Ouais, non, clairement. J'ai...

  • Speaker #1

    Et tu connaissais la stratégie que tu voulais avoir en contribuant à des projets open source ? Tu avais un peu une vision pour te dire, ok, là, j'ai un projet rémunéré où je me suis fait une réserve. Là, je vais sur un projet non rémunéré. Pourquoi je fais ça et pourquoi je vais à fond là-dessus ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Pourquoi ? Je ne sais pas. J'ai senti que là, pour le coup, il fallait le faire. À ce moment-là, s'investir dedans, je sentis que je m'en serais peut-être voulu si je ne m'étais pas investi dans ce projet et qu'il était mort parce que les gens, ne voyant plus d'activité officielle, lâchent le truc. Et je trouve que c'est un beau projet techniquement. Et du coup, je me serais dit, moi je l'utilise pour mes projets clients, pour mes projets persos. Et en fait, je me serais dit... Qu'est-ce que je me serais dit ? Ok, le truc est mort. J'étais là. J'aurais pu. J'ai rien fait. C'est bête. Donc, je me suis mis dedans. Et j'avais un double objectif aussi derrière. C'est que j'ai toujours été intéressé par la position de dev-advocate ou advocate ou évangéliste. C'est un truc très américain où tu es là sur les réseaux pour parler, montrer, faire des tutos, aider les... les développeurs prendre leurs besoins et le remonter aux équipes. Et petit à petit, le meilleur moyen, vu que c'est un produit open source et qu'il n'y a pas d'argent magique derrière de financement, je ne pouvais pas attendre qu'on me recrute ou qu'on me propose ce truc. Donc je me suis dit, vas-y, tu vas t'imposer, avocate, tu vas évangéliser sur cette techno en l'expliquant aux gens, en tweetant là-dessus, en... En essayant de prendre le pouls de la communauté. Qu'est-ce que vous voulez voir ? Vous avez des problèmes ? Qu'est-ce que vous voulez que je fasse remonter en prio ? Et donc, après, je suis devenu officiellement advocate.

  • Speaker #1

    Mais du coup, je me dis, tu es advocate, tu es tout seul, on est d'accord ?

  • Speaker #0

    Il y a d'autres personnes dans l'équipe, d'autres développeurs qui ne sont pas de la core team américain. Il y a aussi un jeune de 19 ans qui, lui... fait des fixes de bugs énormément, enfin il fait énormément de PR, chapeau à lui. Ok. Et moi je suis plus sur le côté blabla sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Évangélite.

  • Speaker #0

    et sur des features, j'ai été amené à développer des features, notamment les Relevel Security. C'est quelque chose qui est très post-gress. C'est quelque chose que tout le monde connaît quand on utilise Supabase. Comme je connaissais très bien Supabase, autre projet open source, je développais pas mal de choses autour de Supabase et Remix. Je me suis dit que je vais faire la conception technique. D'un truc que je ne maîtrisais pas totalement, le SQL, surtout les arcanes de Postgres, ça m'a poussé à me dire « vas-y, va dedans, comprends comment ça marche, parce que si tu veux cette feature-là, il va falloir mouiller le maillot. » Beaucoup de gens étaient intéressés, ça a été un gros fil, ça a duré presque un an. entre le moment où on a commencé à designer la feature, les API, etc. et le moment où elle est sortie. Elle est sortie il y a deux semaines.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Un an. Merci.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ça s'est passé comment ? C'est-à-dire que tu as fait la conception technique en collaboration avec la Core Team et après vous échangez, surtout vous étiez sur Discord et vous parliez de ce qu'il y a sur Supabase et essayez de le faire un peu sur Drizzle. Comment ça s'est passé tout ça ?

  • Speaker #0

    Exactement. tout s'est passé sur Discord donc l'APR elle a été ça vient d'un ticket à la base de quelqu'un, un utilisateur qui aurait souhaité que on puisse manager les policies directement depuis Drizzle quand on définit son schéma donc le schéma c'est à quoi ressemble ta base de données donc ça on l'écrit en TypeScript avec l'API de Drizzle justement le SDK, l'ORM pardon et donc des gens ils ont totalement raison Du coup,

  • Speaker #1

    il y a eu une personne qui a mis un message. Après, il y a eu des stars dessus qui disent oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. C'est un ticket GitHub. Du coup, il y a un autre développeur qui fait partie. Aujourd'hui, on a un channel privé qui s'appelle Les Advocates. Ça réunit tous ceux qui se sont impliqués dans Drizzle. Il y a quelqu'un qui a commencé la feature. Cette personne n'était pas développeur à la base. Ça aussi, c'est une side story. Il n'était pas développeur. On a beaucoup discuté tous les deux, en privé. Il voulait absolument travailler sur cette feature. Je lui avais monté un projet de démo avec Supabase pour lui montrer comment ça marche. Et il s'est mis à coder ça depuis qu'il est devenu développeur. C'est quand même à noter.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est toi qui l'as onboardé et qui lui as expliqué comment développer, non ? Alors,

  • Speaker #0

    je n'aurais pas cette prétention-là. Au moment où il m'a dit « j'aimerais bien être développeur » , moi, je lui ai répondu comme à tout le monde. Mais si t'as envie, deviens développeur. Elle me disait, oui, mais c'est compliqué. Commence par quelque chose. Oui, c'est compliqué. Mais commence par quelque chose. Si t'as vraiment envie, fais. Elle me disait, mais j'ai pas de diplôme. Écoute, t'as pas de diplôme, t'as pas de diplôme. Écoute,

  • Speaker #1

    code. Commence par développer. Puis après, si t'aimes ça,

  • Speaker #0

    vas-y.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et voilà. Donc ça, c'était... La side story, mais du coup, oui, effectivement, on a discuté de ça avec les corps mainteneurs. Tout a été fait publiquement sur GitHub. Trop bien. Pour que les gens puissent dire, oui, ça serait bien comme API, etc. Il y a eu plusieurs réécritures. Et ensuite, on a des channels privés, en général, avec des... Enfin, moi, ce que j'appelle les grands acteurs de l'open source, c'est on a un accès direct avec la core team de Supabase, ça peut être la core team d'autres projets. Je pense notamment à ElectricSQL, qui développe un truc qui s'appelle PG Lite. C'est PostgreSQL qui peut fonctionner dans ton navigateur. Très bien. C'est quelque chose qu'on utilise sur mon projet phare, qui s'appelle Drizzle Run, qui permet d'exécuter n'importe quel type de code Drizzle, des playgrounds dans ton navigateur, donc en PostgreSQL ou en SQLite. Ça, c'est un truc que j'ai développé. Je crois que c'est le logiciel, le soft le plus con. compliqué que j'ai développé de ma vie. Techniquement, c'est très compliqué d'exécuter du code et une base de données uniquement dans ton alligator. Donc, ils ont fait un super travail. Et donc, on a accès... Ouais, ça m'a débloqué des accès avec des gens avec qui j'aurais pas pu discuter forcément comme ça sur X ou autre. Je pense notamment à StackBlitz, qui est pareil, un environnement de playground multicode. qu'on utilise en général pour faire des reproductions de bugs et autres sur GitHub ou pour coder comme ça dans son navigateur. Accès à des gens que moi j'estime beaucoup qui sont pour moi les 10 étoiles du monde du dev et pouvoir discuter avec eux en privé, d'avoir un accès comme ça ça, ça m'a été ouvert par Drizzle.

  • Speaker #1

    Donc ce n'est pas quelque chose que tu cherchais au début, mais c'est avec ta motivation et ce que tu as contribué aussi, les features que tu as créés, ça te permet d'avoir une communauté un peu plus large et d'avoir accès à des personnes dont jamais tu n'aurais espéré.

  • Speaker #0

    Exactement. À la base, je n'étais pas parti pour ça. J'aime bien être dans l'ombre.

  • Speaker #1

    Dans la cave.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Après, quand tu es dans la lumière, entre guillemets, je veux dire, dans la lumière, c'est quand tu t'exposes beaucoup en tweetant ou en faisant des blogs. Il faut beaucoup de courage déjà. Complètement. Bloguer, tu te fais critiquer. Donc, il faut pouvoir arriver à encaisser les critiques. Alors, je touche du bois. Moi, les critiques, ça me fait toujours sourire. je rage derrière mon clavier, je voudrais les insulter en retour, je voudrais m'énerver, etc. Mais ça finit toujours sur du trait de l'humour. Ouais, pour, tu vois, rester... Alors ça fait le gars, ça peut faire le gars qui n'a pas de courage, mais je trouve qu'envenimer le truc-là, ça ne servira à rien.

  • Speaker #1

    Il faut se rendre avec du recul et il faut faire avancer le débat, quoi.

  • Speaker #0

    c'est ça et Dieu sait qu'il y a beaucoup de guéguerres entre développeurs et techno de ça c'est mieux toi t'es plus lent machin donc moi quand on vient avec ces sujets j'essaye toujours d'être actuel et d'admettre que les licuries que je défends parfois a beaucoup elle a beaucoup de soucis il y a beaucoup de trucs je me comprends Il y a des choses qui ne vont pas et on les admet et on essaye de les corriger, ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde.

  • Speaker #1

    Quand tu dis que tu interagis avec la communauté, ça correspond à combien de messages ? Tu reçois combien de messages sur X ? Combien de temps vraiment tu alloues ? Je parle actuellement de ton temps sur le projet, sur Drizzle.

  • Speaker #0

    En général, ce que je fais, c'est que quand on... Quand on voit qu'il y a des utilisateurs sur Discord qui ont souvent le même problème ou qui postent des messages avec un problème assez intéressant. Alors, quand on dit un problème, c'est souvent des demandes d'aide sur l'utilisation et en général, c'est souvent comment je peux faire ça en SQL. C'est globalement ça. Vu que Drizzle est un mapper TypeScript SQL, en général, la question des gens, c'est Je développe tel projet, voici ma table utilisateur, ma table post, etc. Comment je peux faire pour avoir la liste classée par truc bidule ? Et donc, quand on les aide, et c'est pour ça que j'ai créé Drizzle Run, du coup, comme ça, nous, on code, où eux nous montrent, nous partagent un début de Playground avec leur base de données, etc. Et nous, comme ça, en live, on peut corriger le code. Et comme ça, tout le monde peut, du coup, avoir ça à dispo. Ok. Le mettre dans ses... ses snippets, etc. Et du coup, en général, quand il y a des sujets intéressants comme ça, je les prends et j'envoie un petit post. Et à force, je n'étais pas habitué à publier, etc.

  • Speaker #1

    Et être un influenceur. Ouais,

  • Speaker #0

    je ne peux pas m'appeler influenceur. Honnêtement, ce serait too much, là. Non, mais du coup, je me suis trouvé un petit truc qui a l'air de bien marcher au vu des likes et de l'audience que ça a fait. C'est un peu un given when then. Tu vois, quand on fait du cucumber ou autre. C'est que je pars d'un... Mon début de poste, c'est you want, etc. Donc, tu veux faire ça, mais t'as aussi ça. Alors, voilà comment tu peux faire. Un cas concret. Et en fait, je me suis aperçu, et c'est des gens qui m'ont dit ça aussi, en privé ou par commentaire, que tu prends une situation bien précise, tu leur dis, voilà comment le faire. Et en fait, ils adorent. Parce que ça répond à une question qu'ils avaient où ils se projettent dans le besoin. Ah ouais, si j'ai besoin de faire ça, OK, je garde à en signer pour plus tard. Et voilà, c'est très court. En général, c'est les postes les plus courts.

  • Speaker #1

    qui vont te parler d'un tout petit truc qui marque le mieux.

  • Speaker #0

    Tu peux faire un poste de 15 kilomètres, faire une vidéo, un truc méga complexe, t'es super content. En fait, l'algo, en tout cas, s'en fout.

  • Speaker #1

    Après, peut-être que les gens passent moins de temps parce que c'est trop long et du coup, il faut le lire. C'est probable. Alors que si tu fais une petite phrase, quelque chose assez court, ça fait réfléchir les gens. Les gens ont peut-être des idées un peu différentes. Ils commencent à interagir et là, ça part dans tous les sens.

  • Speaker #0

    C'est probable,

  • Speaker #1

    oui. Ok, très bien. Et du coup, ça veut dire que si les personnes ont besoin de nouvelles fonctionnalités, il faut qu'ils aillent sur le Discord. Et sur X, c'est uniquement des interactions ou des personnes qui commentent et disent si ça marche, si cette fonctionnalité marche ou pas.

  • Speaker #0

    Ouais, X, en tout cas chez Drizzle, c'est peut-être un truc qui ne plaît pas. Pour les, comme on dit, your American mind. Cannot Comprehender, ton esprit américain ne peut pas comprendre ça. Drizzle, en fait, ne se prend pas au sérieux sur les réseaux sociaux. C'est-à-dire que le compte officiel publie énormément de mèmes, des petites images humoristiques, ou va à une tendance au troll. Même moi, je ne sais pas qui c'est qui est derrière ce compte, dans l'équipe. Je ne sais pas. J'essaye toujours de trouver, mais euh Il y a des gens, ils vont me poser une question sur X, je n'arrive pas à faire ça, etc. Et le compte officiel va arriver en mode, moi non plus. Il ne va pas du tout aider. Et comme je les traque, je traque le compte officiel pour voir ce qu'il raconte, du coup, je viens essayer de rattraper le truc. Ah, ça, c'est un peu, je ne sais pas, je trouve ça bizarre. Et quand tu vas sur le site Drizzle, tu vois la hater zone. ça... cote que des tweets qui disent c'est de la merde, c'est trop nul. C'est un humour. C'est un humour. Moi, j'y suis sensible, je le comprends. Après, dans une stratégie publique, il y a des gens, ils ne comprennent pas. Quand ils disent, donne-toi un mandat à ta mère, ça passe pas. C'est dur. Ça passe pas. Les Américains n'ont pas beaucoup d'humour.

  • Speaker #1

    D'accord. Ah oui, c'est des trolls en puissance.

  • Speaker #0

    Ouais, assez,

  • Speaker #1

    ouais. Après, ça peut aussi générer de l'interaction, et ça peut être partagé par d'autres personnes, et regarder ce qu'il a dit, etc. Et ça peut demander de l'intérêt. C'est rigolo. C'est rigolo. Trop bien. Du coup, là, on a parlé beaucoup sur la partie open source et les interactions, comment tu gères ça, etc. Je trouve ça vraiment extrêmement intéressant, parce que c'est vraiment quelque chose où je ne connais pas du tout. mais vraiment pas du tout. Et moi, ce qui m'a aussi, la question que je pense, c'est la partie rémunération et modèle économique. Donc là, on a vu que tu étais sur un projet rémunéré, après tu es basculé sur l'open source. Est-ce que toi, tu peux t'expliquer comment la rémunération fonctionne ? Parce que je sais qu'il y a de l'argent qui transite sur les projets open source. Et toi, qu'est-ce que tu en penses et comment ça marche ?

  • Speaker #0

    Alors moi, sur mes projets, Open Source, j'ai mis le petit bouton sponsor. Tu peux faire ça sur GitHub. Du coup, ce bouton, je crois que personne ne le voit. Non, en tout cas, à mon échelle, je participe à l'Open Source, mais je n'ai pas créé un truc Open Source qui révolutionne le monde non plus. Donc, je n'ai pas de sponsor à droite à gauche, honnêtement. Et vu ce que... Donc non, je n'ai pas de sponsors individuels. Cependant, si on prend le cas d'un soft comme Drizzle, ils ont pas mal de sponsors. Ils ont des sponsors ou des contrats avec d'autres entreprises parce qu'ils développent leur partie visualisation de bases de données. Donc par rapport à leur truc qui s'appelle Drizzle Studio, c'est pour... C'est pour voir ta base de données, les colonnes, les lignes classiques, filtrées, etc. Donc ça, c'est intégré dans d'autres plus grosses startups, notamment Neon Database. Et ils ont des collabs avec les providers, donc Supabase, Turso, tout un tas de trucs comme ça. Donc eux, ils le financent. En fait, c'est un peu la chaîne alimentaire. Le gros poisson mange le petit. Bon, là, le gros finance le petit. Donc ils ont un peu d'argent. Ils ont aussi, comme ils sont en Ukraine, il y a un marché de l'emploi qui est beaucoup, ça coûte moins cher, beaucoup moins cher. Ils ont, je crois, une quinzaine de développeurs dans une société de service qui leur permet de faire des produits. Leur credo, c'est des produits à un euro par mois. Donc il y a un outil d'analytique, là c'est 1€ par mois. Du coup, ils essayent de s'autofinancer avec des petits projets pour des clients priés, ce qui parfois peut retarder du coup leur travail sur le projet officiel. Donc là, il y a une personne qui bosse à temps plein. Et donc, ils sont en capacité de sponsoriser d'autres personnes. Et depuis 3 mois, ils me sponsorisent. Oui. par rapport au projet que j'ai fait, donc du coup Drizzle Run, qui m'a pris quand même énormément de temps et qui apporte quand même quelque chose d'unique par rapport aux éventuels concurrents de Drizzle. Donc, mon sponsorisé, c'est 500 dollars par mois. Pas mal. Je n'ai pas de problème avec les chiffres. 500 dollars par mois, donc on passe par une plateforme qui s'appelle Payoneer. Je ne connaissais pas, au début ça m'a fait un peu peur. C'est une espèce de plateforme qui se plonge à inter-nationaux. En gros, j'ai un compte en banque maintenant, je ne sais plus, à New York, un truc dans une postale. J'ai un compte en dollars. Et je reçois de l'argent dessus. Après, je ne suis pas calé comptabilité, mais je crois qu'en France, quand tu reçois de l'argent, le sponsor ne connaît pas. Du coup, je dois déclarer ça. Je déclare ça comme...

  • Speaker #1

    Comme un revenu étranger.

  • Speaker #0

    Comme une presta. En même temps, personne ne me demande rien. Il n'y a pas de contrat. C'est vraiment du sponsoring de la part de Drizzle. Du coup, j'ai mis une facture dans le vide. Du coup, je ne vais pas te mentir que ça me fait un peu chier d'être taxé sur ça, étant donné que ça n'émane clairement pas d'un contrat. Peut-être que je loupe un truc. J'ai demandé à des potes, à des comptables. J'ose pas. pas demandé à l'Ursaf, à chaque fois qu'on leur écrit, de toute façon, malheureusement, la réponse est à côté de la plaque, où ils comprennent pas de quoi tu parles. Donc, je le déclare. Peut-être que je suis en train de perdre, je sais pas combien de pourcents. Ça, c'est un peu dommage.

  • Speaker #1

    Moi, c'est déclaré.

  • Speaker #0

    Mais voilà, on me paye, on me sponsorise avec aucune contrainte. On m'a pas dit, en te donnant cet argent, tu devras faire ça. Ils m'ont juste dit, fais comme tu veux. continue comme aujourd'hui. J'ai eu un peu de mal quand même à accepter au début, parce que sachant d'où ils viennent, du coup, je me disais, moi, c'est 500 euros, c'est une journée de travail, je pourrais, avec le freelancing, je pourrais, voilà, je pourrais. J'ai fini par accepter, juste, un, deux, trois. Parce qu'en fait, j'ai plus d'argent.

  • Speaker #1

    S'il vous plaît.

  • Speaker #0

    Non, j'ai accepté. J'ai accepté parce que c'était quand même assez important pour eux de faire ça. En fait, ils m'ont écrit à un moment, notamment le leader de ça, parce qu'ils ne comprenaient pas pourquoi je faisais ça. Au début, je me suis dit, je ne comprends pas. Mince, pourquoi j'ai fait un truc mal. Et en fait, lui est extrêmement touché que des gens soient prêts à les aider et à faire du travail comme ça, spontanément.

  • Speaker #1

    Et c'est un peu l'essence même de l'open source ?

  • Speaker #0

    Oui, mais eux sont touchés. Vraiment, là, c'est vraiment sincère. On parle de discussion en off, on ne parle pas d'un truc public où il y aurait, je veux montrer mon image. Non, ils sont touchés. voilà après ils sont jeunes ils ne s'attendaient pas à ça ils sont aussi étranges que ça puisse paraître ils ne sont pas forcément développeurs de base, là il a passé un diplôme il est ingénieur dans le bâtiment civil mais il sait coder aussi enfin ouais En général, les gens en Ukraine, les développeurs, sortent toujours des produits de ouf. On pense notamment, c'était JetBrains à la fois, je crois, Ukrainiens, République Tchèque, des antivirus, des machins et des pirates. Des pirates.

  • Speaker #1

    Trop bien. Donc là, OK, on connaît un peu le modèle économique, le projet, le produit que tu contribues. Et toi, que penses-tu d'Open Source Pledge ? Du coup... Il y a beaucoup d'entreprises qui commencent, donc c'est une charte qui est signée par des entreprises, et ce qu'ils demandent c'est à peu près je crois 2000 dollars par mois par utilisateur pour pouvoir financer en fait des projets open source.

  • Speaker #0

    Oui, je trouve cette initiative, je ne la connaissais pas ou alors j'ai dû la voir, mais sans retenir ce que c'était. Du coup, merci d'en parler. Parce qu'en fait, c'est un réel problème sur l'open source. alors moi forcément je ne me sens pas concerné étant donné que j'ai une autre activité ou que je peux avoir une autre activité mais il y en a il y a des libres open source, des projets open source qui sont tellement gros que ça nécessite en fait du du full-time des personnes qui l'ont créé, des mainteneurs. Et on ne le soupçonne pas, mais il y a énormément de choses qu'on utilise tous les jours ou que des logiciels qu'on utilise, utilisent tous les jours, qui tiennent qu'à une seule personne. En fait, demain, la personne, elle meurt. Ce truc-là, si personne ne le reprend, c'est fini. Il y a déjà eu des précédents. de personnes qui meurent, mais de packages qui disparaissent, comme un truc de padding left là, où je pique moi. Je ne sais plus ce que j'étais. Pardon, allez hop, coupé. Ouais, moi je trouve ça le financement, il y en a beaucoup qui se servent dans des grands groupes. Je ne parle pas à l'échelle individuelle, mais dans des entreprises. Des entreprises, elles se servent et il n'y a pas de retour. Le minimum de retour, ce serait de la contribution. Alors suivant ce qu'elle fait en plus avec ce code, si elle le change, etc., normalement, elle est tenue à partager ses changements. Je ne sais pas s'ils vraiment beaucoup le font. D'ailleurs, je ne sais même pas si beaucoup d'entreprises vont aller modifier le code. En général, les développeurs d'une équipe vont prendre un package et puis c'est cool, ça répond à un besoin. Et s'il y a un bug, il va se passer deux choses. Soit ton boss au-dessus de toi va te dire c'est bugué, c'est pourri, et du coup, tu vas avoir l'échelle de l'énervement. qui redescend, ça retombe sur toi le dev, tu vas aller gueuler sur le GitHub du mec, et au mieux, fais une pull request pour corriger ce bug, on y revient. Et donc là, on pourrait dire qu'indirectement, l'entreprise participe au développement du produit en laissant le développeur contribuer. Ça, ce serait déjà bien. Et sinon, ce qui se fait beaucoup chez des projets assez importants, c'est... Comme une espèce de bounty. C'est-à-dire, OK, cette feature ou ce bug, vous voulez vraiment qu'il soit corrigé, il est vital pour votre prod ? OK, payez-moi. Et là, OK, je le fais. Et donc, le maintenance transforme en freelance sur son propre truc, au final, parce qu'il va demander à être... Ouais, c'est un pay-to-win,

  • Speaker #1

    quoi,

  • Speaker #0

    tu vois. Et ils ont raison, je pense. Ils ont raison, parce que, du coup, si toi, entreprise, t'as besoin d'un truc, tu dépends de ce mec, tu lui as jamais donné un euro, et en échange, toi tu fais des millions avec...

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Avec, alors, peut-être pas forcément que ce qu'il a fait lui, mais en partie, la moindre des choses, si tu veux te plaindre ou avoir un fixe, et que t'es pas capable de le faire toi-même, ben ouais, rémunère-le. Parce que derrière, c'est un mec qui a passé le samedi-dimanche au lieu d'être avec ses enfants, par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ou son animal de compagnie, ou n'importe quoi, ou sa femme. Oui, exactement. N'importe qui, en fait. Lui, il a passé son temps... à faire un truc que toi tu utilises et ouais donc avant de venir le critiquer regarde projette-toi carrément donc ouais ça c'est très important open source pledge et d'autres initiatives parce qu'en fait tirer sur la corde comme ça ça durera pas éternellement il y a des développeurs qui il y a des développeurs qui fissurent parce que c'est très prenant l'open source et il y en a il y en a ils pètent des câbles, ils font des burn-out ou ils meurent d'épuisement.

  • Speaker #1

    Ça, c'est...

  • Speaker #0

    C'est déjà arrivé. Des gens qui sont morts, jeunes, sur mon âge, alors peut-être d'autres choses. Peut-être pas 100% l'open source, mais oui, il y a une fatigue.

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est vraiment quelque chose à prendre au sérieux parce que j'ai vu... Une vidéo YouTube notamment, c'est « What everyone missed about the Linux hack » . Je mettrai le lien de la vidéo en description. Ça parle d'une personne qui a fait un burn-out. C'était quelqu'un qui était mainteneur de la Lipset. Je pense qu'il y a des dérives sur l'open source. C'est quelque chose qui arrive avec passion. qui peut avoir énormément de dérives et là où il faut faire attention. Donc je ne sais pas s'il y a des moyens de s'en prémunir ou de l'aide là-dessus. Ouais.

  • Speaker #0

    Alors, pour prévenir, comme il y a déjà eu des cas de gens qui, d'un coup, pètent des câbles, suppriment tout le code sur GitHub, enlèvent tout le code sur NPM. Alors, je parle principalement du monde Node. Maintenant, il y a des mesures sur NPM et GitHub, donc comme ça appartient maintenant tout à Microsoft. Je crois qu'il y a, sur les libres assez sensibles, il y a des protections pour éviter aux mainteneurs de tout dégommer. Ce qui a suscité aussi des polémiques, parce que si c'est ton code, ton projet, à quel moment Microsoft va décider si oui ou non, tu as le droit de retirer ton code ? Je crois qu'il y a récemment, il y a eu un gars, il en avait marre de voir que Google utilisait son truc. Il a voulu supprimer le code et mettre juste un truc, genre un message, payez-moi. Je fabule peut-être sur cette partie-là, comme ça et ça n'a pas été possible. Il n'a pas pu supprimer être maître de son code.

  • Speaker #1

    C'est comme s'il prenait en otage les gens. Il fait quelque chose, il fait un travail peut-être extraordinaire et à la fin, il dit bon, tout le monde l'utilise. Allez hop, si on me paye, je supprime.

  • Speaker #0

    Ouais, mais ça peut se comprendre.

  • Speaker #1

    Ça se comprend, ouais.

  • Speaker #0

    Ça peut, en fait, quand tu vois que je ne sais pas ses conditions financières, mais imagine, il est dans la galère et que derrière... t'as une des boîtes les plus riches du monde qui ne donne même pas un copec d'un truc qu'il utilise je peux comprendre l'agacement après il y a ça et il y a aussi comme je disais tout à l'heure le décès en fait Drizzle là sont en train de réfléchir à je crois qu'il y a un système comme ça sur GitHub de comment dire de lag Merci. si je meurs, alors les droits sur les repos vont à telle personne.

  • Speaker #1

    D'accord, un testament numérique.

  • Speaker #0

    Oui, parce que comme ils sont en pays en guerre, ils y pensent. Et même si quasi tout est open source, il y a d'autres briques qui ne sont pas open source, le code n'est pas dispo sur des produits qu'ils vendent. Ils sont en train de réfléchir, adresser une liste de personnes de confiance qui recevront les droits si jamais il leur est arrivé quelque chose. D'accord. Et dans le futur, c'est quelque chose auquel il faudra penser, parce que nous, on est la génération où ça vient de commencer, mais demain, dans 50 ans,

  • Speaker #1

    ça va continuer à périliser. Ça ne nourrit pas. Exact. C'est vrai que c'est une vraie question. Après, soit tu réfléchis au modèle économique dès le début, ou sinon tu commences à... Je ne pense pas que les gens qui font de l'open source le font pour l'argent. Peut-être qu'ils devraient commencer à ça. Je trouve que le bug bounty, c'est quand même une bonne chose. Si tu veux une feature, si tu es une grande entreprise, ou une petite, ou une moyenne, ou n'importe qui, pourquoi pas la financer ? Je trouve ça assez smart. Parce que déjà, ton projet, tu ne sais pas s'il va avoir de l'ampleur. Ce genre de choses. Trop bien. Et toi, pour l'avenir, comment tu vois l'évolution de l'open source ? Surtout l'aspect rémunération.

  • Speaker #0

    Alors, pour l'avenir, moi je crois en l'open source, forcément. On voit beaucoup d'entreprises qui open source leur code. Je peux prendre l'exemple de cal.com, par exemple, où leur code, c'est une SaaS, le code est open source. Donc techniquement, ce qui est bien, c'est que tu peux le lancer chez toi, en interne. Ça peut être pas mal pour certaines entreprises. et en plus de ça ils ont une offre SaaS, donc en fait il y a vraiment quelque chose qui montre que ça peut, il peut y avoir du financement, tu peux faire une SaaS un produit, un service, mais toujours continuer d'open sourcer ton code et du coup t'obtiens des contributions donc ça améliore en fait ton produit et tu gagnes toujours ta vie et dans le futur vas-y reprécise ta question en

  • Speaker #1

    fait moi c'était plutôt comment à titre

  • Speaker #0

    personnel ?

  • Speaker #1

    Un peu plus large ? Est-ce que l'open source, ça va continuer à exister ? Est-ce qu'il y a des gens motivés ou passionnés qui vont continuer à travailler là-dessus sans être rémunérés ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense. Parce qu'à chaque fois, il y a toujours une relève de jeunes. Et j'ai presque envie de dire que c'est essentiel. L'open source, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de... En fait, tu vois, quand on utilise des softs, on se dit, est-ce qu'ils m'espionnent ou pas ? Bon, Firefox, tu peux aller vérifier. Oui,

  • Speaker #1

    effectivement.

  • Speaker #0

    Chrome, Chromium, tu peux aller vérifier. Chrome tout court, la petite brique à un vérifiable, tu ne peux pas le vérifier. Et on voit que l'open source... Un avenir, ce même .NET, Microsoft en a fait une version open source, finalement. Donc, moi, je pense que ça a un avenir et...

  • Speaker #1

    Ça a une ambition. Il y a plein d'ambition derrière. Trop bien. Là, on a fait un bon petit tour. Et merci, en tout cas, pour toutes ces infos. Moi, c'est vraiment, je le répète, un domaine qui était vraiment assez obscur pour moi. Donc, moi, je connaissais un peu l'open source. J'ai... j'ai utilisé pratiquement que des projets open source. J'ai jamais eu l'idée de contribuer ou de faire des PR, j'y ai pensé, mais je ne l'ai jamais fait. Peut-être exactement ce que tu disais au début, c'est que tu avais peur un peu que tout le monde regarde ton code, etc. Moi, c'était ça, d'une part, et de l'autre, je ne pensais pas que ça allait être validé. Je me suis dit, j'en ai soumis, mais très peu. mais ça s'est jamais vu et ça a jamais été validé après j'aurais peut-être dû continuer, persévérer et envoyer des messages, ce que je n'ai pas fait est-ce que toi tu as un conseil pour d'autres des personnes qui sont freelance qui voudraient s'adonner ou contribuer à des projets open source ?

  • Speaker #0

    des conseils c'est si vraiment il y a des projets que vous utilisez chez vos clients des trucs que vous maîtrisez ou même pas forcément mais en fait que En fait, c'est si ça vous intéresse et que c'est juste la peur qui vous empêche de contribuer. Essayez de surmonter ça. Oui, on peut peut-être juger le code, mais juger dans le sens, dans l'APR, un peu comme dans n'importe quelle entreprise. Est-ce que tu peux réécrire ça, etc., s'accorder à ce que veut le mainteneur ? Mais ne pas avoir peur. Si c'est juste la peur qui empêche. essayer de surmonter ça foncer parce que franchement après ça devient un loisir enfin c'est bête peut-être il y en a ils codent si tu codes pas par passion déjà peut-être que t'iras pas oui oui ou peut-être que moi perso si je pouvais faire code l'open source rémunéré mais même moins rémunéré que ce que je suis sur du freelance donne moi x milliers d'euros par mois X étant à définir, je pourrais faire de l'open source.

  • Speaker #1

    X étant un nombre qui se prend vers l'infini.

  • Speaker #0

    Ouais, non, mais après, franchement, pour la moitié de ce que je fais en freelance, je serais prêt à faire que de l'open source.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais pour ça, il faudrait avoir un talent particulier qui fait que plusieurs personnes te sponsorisent, ce qui n'est pas mon cas.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas ? Pourquoi pas, après ce podcast ?

  • Speaker #0

    Ouais, non, j'ai pas cette prétention-là, honnêtement. Non, non, je n'ai pas cette prétention-là. Mais disons que faire de l'open source, c'est quand même aller contribuer dans une association. Je vais faire un résumé. C'est si tu as envie d'aider, de quelconque manière que ce soit, réécrire une doc, en parler, faire des vidéos, même ça, c'est contribuer.

  • Speaker #1

    Donc d'accord, ça veut dire que pour toi, les compétences essentielles pour réussir et faire de l'open source, il n'y a pas vraiment de compétences. Tu peux aussi bien être... Faire un peu du marketing, poster sur des réseaux, poster des choses sur les réseaux, contribuer sur X, faire valoir le projet et aussi développer.

  • Speaker #0

    Exactement. Chaque petite chose peut contribuer. Pour moi, ça rentre dans le « je fais de l'open source » , « je participe à l'open source » .

  • Speaker #1

    Trop bien. Trop bien. Top. Ok, nickel. Merci en tout cas. Juste pour rassurer tout le monde qui va écouter cet épisode, tu es aussi sur des projets qui sont rémunérés actuellement ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Non, mais pour dire que tu ne gagnes pas 500 dollars par mois.

  • Speaker #0

    Non, oui. En fait, je pourrais faire 100% de mon CA cible. Ce ne sont pas les demandes qui manquent. Mais je me réserve volontairement. au minimum deux jours par semaine pour l'open source. Sachant que j'en fais aussi un peu le samedi,

  • Speaker #1

    dimanche.

  • Speaker #0

    Mais je me réserve du temps, en fait. Après, au pire des cas, je me réserve du temps, deux jours par semaine. Je peux retomber à un si vraiment il y a un projet freelance qui nécessite quatre jours, etc. C'est ça la flexibilité. Mais oui, on gagne sa vie en dehors.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Ok, mais nickel. Donc, tu n'es pas à la rue. C'est top, c'est génial. Donc si tu veux, si des gens... Vous voudriez se faire un peu mentorer sur l'open source ou savoir comment on fait les débuts, les premiers pas dans l'open source ? Est-ce qu'ils peuvent te contacter ? Et si oui, dans quel biais ?

  • Speaker #0

    On peut toujours me contacter pour tout.

  • Speaker #1

    Via LinkedIn, via X ?

  • Speaker #0

    Pas LinkedIn. Chaque fois que je lis LinkedIn, j'ai envie de sauter par la fenêtre. Ok, ok. Plutôt sur X ou Discord.

  • Speaker #1

    Ok, je mettrai mes arrobases dans la description de cet épisode. Ça marche. Top. Un dernier mot ? Euh... Ok. Ça me va.

  • Speaker #0

    Un dernier mot ? Non, mais écoutez, amusez-vous.

  • Speaker #1

    Et contribuez à des projets open source. Merci en tout cas, merci beaucoup. Et puis, pourquoi pas, à très bientôt.

  • Speaker #0

    Et merci, ouais. À plus.

Description

Passion, expertise et engagement open source : le parcours inspirant de Raphaël Moreau

Dans cet épisode de La Cave 🦇, plongez dans le parcours de Raphaël Moreau, un développeur freelance passionné par l'open source. De ses débuts en réseau à son expertise technique en développement, découvrez comment il concilie projets rémunérés et contributions bénévoles à des initiatives open source comme Drizzle ORM. Avec un regard lucide sur les défis de financement et de pérennité de ces projets, Raphaël partage sa vision optimiste de l'avenir des logiciels libres, entre modèles hybrides et équilibre entre passion et rémunération.

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➡️ Drizzle ORM - Open Source https://orm.drizzle.team/

➡️ Open source pledge https://opensourcepledge.com/

➡️ What Everyone Missed About The Linux Hack, from Theo - t3․gg https://www.youtube.com/watch?v=0pT-dWpmwhA

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Pour contacter Raphaël Moreau,

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Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problème.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    comme à tout le monde, si t'as envie, deviens développeur. Pour moi, c'est ça, être freelance, c'est vivre avec ses convictions. Et je trouve que c'est un beau projet. Tu vas t'imposer, avocate, tu vas évangéliser sur cette techno.

  • Speaker #1

    Et bonjour à tous, bienvenue dans la cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Moi, c'est Pascal Maria. et aujourd'hui on reçoit Raphaël Moreau, un freelance qui a choisi de mettre ses compétences au service de l'open source. Prépare-toi parce que dans cet épisode, tu vas découvrir son parcours, comprendre comment il a été amené à contribuer activement à des projets open source, nous aborderons aussi ses motivations, les défis qu'il a dû relever, ainsi que ses conseils pour s'épanouir dans une carrière de freelance. Si le format te plaît, prends une minute pour liker et partager cet épisode. Cela aidera à donner un petit coup de boost aux algorithmes des plateformes. Alors si t'es prêt, prends un café, va faire tes 10 000 pas ou ton sport préféré, installe-toi confortablement et laisse-toi inspirer par ce deuxième épisode de La Cave. Allez, c'est parti ! Et bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode. J'accueille Raphaël Moreau. Est-ce que tu peux te présenter aux auditeurs qui ne te connaissent pas ? Je pense qu'il y en a très peu, mais on va voir quand même. Et qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Oui, salut. Alors du coup... C'est bon, on peut déjà reprendre.

  • Speaker #1

    Vas-y, reprends, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Raphaël, je suis développeur, principalement autour de Node, React, et plutôt actif dans la communauté open source.

  • Speaker #1

    Trop bien. C'est quoi un peu ton cursus et comment tu as commencé un peu dans l'informatique ?

  • Speaker #0

    Mon cursus, je ne sais pas si au début j'étais destiné vraiment pour aller dans l'informatique, parce qu'après le bac, j'ai vite arrêté mes études parce que j'avais besoin de travailler. besoin d'argent et quelques années après je suis reparti en alternance pas pour faire du dev mais pour faire du système et réseau c'était vers 2010 parce qu'à l'époque le dev c'était un peu mort en France donc j'ai fait des études système et réseau et après 6 ans je décidais que le dev c'était mon futur parce que je passais plus de temps à coder des petits scripts en Python ou en PowerShell et j'ai décidé de reprendre mes études ... pour repasser à un Bac++4 en développement. Je suis resté un an. Après, je suis parti et je me suis fait directement embaucher par Cédiscount.

  • Speaker #1

    Trop bien. Donc, tu as commencé chez Cédiscount et je pense que c'est à ce moment-là que tu as fait ta transition vers le freelancing. Est-ce que tu peux nous en parler un peu plus là-dessus ?

  • Speaker #0

    Oui. Après quelques années à Cédiscount, j'avais d'autres projets, des petits projets. de start-up, une appli avec des potes. Et comme je n'ai pas pu m'absenter de mon travail, à ces discounts, il me manquait quelques mois pour pouvoir prendre un congé sabbatique, j'ai décidé de démissionner pour partir directement sur cette idée, sur ce projet. Je suis parti sans rien. Et du coup, le seul moyen de continuer à gagner de l'argent, c'était de passer freelance. Et ça me trottait dans la tête depuis un moment, principalement parce que j'aime être libre. Libre. Freelance, pour moi, c'est être libre.

  • Speaker #1

    Exactement. Libre, bah oui, oui. Et du coup, c'est quoi qui te plaît dans ce mode de fonctionnement ? Parce que tu dis que c'est libre, mais en fait, tu travailles toujours pour un client en général, et puis tu as toujours à rendre des comptes ?

  • Speaker #0

    En général, ça dépend des missions. alors je pense qu'il y a autant de d'expérience qu'il y a de freelance. Pour mon cas, un client m'appelle la diva par rapport à ce que j'accepte ou pas de faire. C'est un risque. Effectivement, ça m'arrive souvent, régulièrement, de dire non. Et quand c'est non, c'est non. Et j'ai pas... peur non plus qu'ils soient vexés ou qu'ils me redonnent plus de travail ou qu'ils me disent dégage. Après tout, ça ferait partie du jeu. Mais pour moi, c'est ça, être freelance, c'est vivre avec ses convictions. Il y a plein de projets qui m'ont été proposés et que je ne trouve pas intéressants et du coup, on a de la chance. Il y a quand même un marché assez dynamique Même si en ce moment Il prend un petit creux Mais si on pense au global monde C'est assez dynamique Et donc on a la chance de pouvoir choisir Du coup je choisis

  • Speaker #1

    Mais quand il dit diva C'est à dire quoi ? Il te demande de faire une feature et toi tu lui dis non ?

  • Speaker #0

    Alors les features c'est autre chose Quand je m'engage sur un projet je ne suis pas juste là pour coder c'est souvent des projets qui partent de zéro que je fais, donc de l'aide à la start-up là mon client actuel que je suis depuis deux ans, clairement il monte un nouveau projet, donc ça s'est monté depuis zéro et je participe aussi à l'élaboration des features par rapport à l'expérience que je peux avoir à droite à gauche donc Oui, il y a des features où je vais lui dire clairement non, ça ne se fait pas comme ça par rapport aux concurrents.

  • Speaker #1

    Donc technologiquement, techniquement, tu lui dis, tu l'orientes. Oui,

  • Speaker #0

    je l'oriente.

  • Speaker #1

    Toi, en fait, les missions que tu prends, c'est beaucoup des startups qui se créent dans les early stages. Ce ne sont pas des gros clients. Des très gros clients avec une grosse équipe de devs et toi, tu es là pour renforcer les équipes. Ce n'est pas le genre de choses qui te motivent.

  • Speaker #0

    J'ai arrêté ça. Effectivement, je suis revenu plusieurs fois à ces discounts ou dans des filiales pour intégrer des équipes. Notamment, plus sur de l'expertise, de la séniorité que du lead. Parce que du coup, aujourd'hui, le lead... c'est passer sa vie en réunion ou sur des Excel et moi c'est clairement pas mon truc je préfère l'aspect lead on aide des gens à développer ses compétences ou on est là pour essayer d'apporter de l'expérience sur d'autres projets pour aider une équipe plutôt que passer sa vie en réunion donc non je fais plus trop de grandes entreprises c'est vrai que les petits clients les PME intéressantes parce qu'en fait, on est libre. Des technos, en général, ils ne savent pas et ils sont foutus, honnêtement. Et donc, on peut clairement utiliser des choses récentes, notamment, moi j'adore Remix. J'ai cassé les pieds à tout le monde avec ça. Là, j'ai été libre de l'utiliser depuis le début, sans me soucier d'un existant logiciel ou autre. Donc, c'est aussi cool. les petits clients.

  • Speaker #1

    Et ça paye tout autant.

  • Speaker #0

    Ça paye tout autant.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu ne trouves pas ça un peu risqué d'implémenter ou de mettre en place des nouvelles technologies ou que personne ne connaît ou très peu ? Est-ce qu'il y a une phase d'apprentissage qui est peut-être un peu plus compliquée pour des personnes ? S'il y a des gens qui sont un peu réfractaires dans l'entreprise, dans une petite PME, est-ce que ça ne pose pas problème, ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Alors en général, il n'y a pas de problème. En tout cas, pour les projets que j'ai eus, il n'y avait pas de développeur. C'est-à-dire que ce qu'ils achètent à travers ce que je propose, c'est du développement externalisé. En fait, ils veulent un produit sur mesure et ils achètent la compétence, entre guillemets. Donc la techno, elle a quand même une importance. Tu as raison. Quand je choisis, si je prends l'exemple de Remix, je ne sais pas si c'était un sixième sens. Je savais que ça aurait un futur. Vu que c'était basé sur les standards du web, qu'il n'y avait rien de propriétaire, entre guillemets, comme il peut y avoir dans d'autres concurrents comme Next.js, où le code peut parfois être très dépendant de la plateforme sur laquelle il est déployé. Là, on était vraiment sur un truc qui marche partout. Et donc, c'est pour ça que j'ai fait ce choix-là dès le début. Après, tu as raison, j'irai pas non plus prendre un dernier truc qui est sorti ou un nouveau framework, comme, si on doit en citer, SolidJS ou HTMX, des trucs qu'on voit un peu en trending sur X ou d'autres réseaux. Il y a quand même un réseau. Ouais, il faut pas non plus être un foufou, parce qu'après, c'est toi qui maintiens le truc.

  • Speaker #1

    Exactement, ok. Trop bien, trop bien. Donc du coup, si on repart un peu dans le freelancing, quels ont été les premiers défis que tu as rencontrés ?

  • Speaker #0

    Le premier, ça a été surtout l'administratif. Tu démarres, c'est assez facile d'ouvrir un statut. Donc moi, je suis en micro-entreprise. Je n'ai pas vocation à me développer à plus que moi tout seul. Et les conditions me vont très bien avec le style de vie que je voulais. Donc ça a été l'administratif. les petits à côté donc les petits à côté c'est prendre une responsabilité civile pro en cas de en cas de soucis un delete sur une base de données delete en prod sans un sans un filtre ouais il faut qu'il y ait quelqu'un derrière qui puisse payer pour toi au niveau assurance Ouais, ça, au début, c'est un peu chiant. Savoir, je vais récolter la TVA ou pas ? Comment j'applique ça ? C'est un peu chiant. Mais il existe des outils pour gérer ça. Il y a des services pour tout, de toute façon, aujourd'hui. Donc, c'était l'administratif un peu chiant. Et la peur. La peur de ne pas trouver de clients. Parce que c'est vrai qu'on se lance. Et c'est en mode... Moi, j'y vais toujours en mode YOLO. Je lance et on verra.

  • Speaker #1

    Et on verra.

  • Speaker #0

    On verra.

  • Speaker #1

    Très bon mindset. Très bon mindset. Moi, je fais pareil. Ok, trop bien. Donc toi, en fait, dans la partie freelancing, tu as décidé de t'orienter vers les projets open source. Est-ce que tu as des projets où tu contribues actuellement ?

  • Speaker #0

    Oui. Je me suis mis à faire de l'open source pour résoudre des problèmes que j'avais avec des outils que j'utilisais.

  • Speaker #1

    De quel genre les problèmes que tu avais ?

  • Speaker #0

    Des petits bugs, des petits bugs sur des cas particuliers d'utilisation. Je n'ai rien de précis en tête, mais parfois, on utilise une libre, un truc. Et dans notre cas, il y a un petit bug, on ouvre un ticket et on sent bien que le gars qui est derrière, c'est un gars comme nous. Il est sûrement aussi passionné de ce qu'il fait. Il maintient sa petite libre, mais parfois, il n'a pas le temps. Il n'a pas le temps. Et c'est un peu comme en entreprise, comme quand on était à CD-SCOON, parfois le meilleur moyen d'avoir ton truc, c'est de faire une PR, une pull request, et de dire, vas-y, regarde. Donc ça a commencé comme ça, pour mon cas, ça a été sur une lib qui faisait de l'authentification entre Remix et Supabase. Et Supabase, c'est une alternative open source à Firebase, du coup, une base donnée post-Greys. Et du coup, c'était ma première intervention, parce qu'en fait, il y avait quelque chose qui n'allait pas. Et du coup, je l'ai corrigé. Et le mainteneur de ce projet m'a guidé sur cette démarche. Je n'avais jamais fait de PR public. J'avais peur qu'on voit mon code. J'avais voulu qu'on me juge. Et du coup, il m'a aidé dans ce processus. Il m'a aidé à avoir confiance là-dessus.

  • Speaker #1

    Donc du coup, ça s'est passé comment ? C'est-à-dire que tu as vu qu'il y avait un problème, tu as soumis une PR, donc il y avait peut-être un espace pour pouvoir faire cette soumission. Et une fois que tu l'as faite, qu'est-ce qui s'est passé ? Il y a eu 25 000 développeurs qui se sont dit « mais qu'est-ce que tu fais ? »

  • Speaker #0

    Non, non, c'était plus confidentiel. Déjà, c'est principalement sur GitHub. C'était un petit rip. il y avait je sais pas 200 stars c'était pas le truc le plus utilisé au monde non plus donc du coup non pas de pression là dessus ça a commencé comment mais cette personne je crois qu'elle était disponible aussi sur Twitter à l'époque donc du coup j'avais fait ma PR j'avais essayé de comprendre et je lui avais écrit en lui expliquant en fait salut je débute sur l'open source, j'essayais de faire ça, je sais pas ce que t'en penses et on s'est mis à discuter on s'est mis à discuter là dessus et il m'a expliqué il m'a transmis en fait, un peu comme un maître Jedi, un padawan il m'a transmis un peu ben voilà quand tu fais une PR, essaye de bien décrire, le code te prend pas trop la tête non plus, essaye de faire simple que ce soit l'easy par les autres etc et puis voilà comment je le compile voilà comment je le teste c'est quoi des actions sur sur github donc la cia ici dit la pipeline et ma voix là il m'a tout montré et ça a commencé comme ça faut noter aussi que le gars parle anglais donc c'est un néerlandais là pour le coup ce gars donc on parle aussi en anglais donc moi ça a été un peu à l'époque il n'y avait pas dit à pour t'aider à traduire à la google trad C'était assez hasardeux, mais ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien Dipple. Ça marche très bien, ça. Du coup, tu dis un prérequis pour contribuer dans des projets open source, il faut parler anglais.

  • Speaker #0

    C'est mieux, même si on remarque, en fait, il y a des Français, même en contribuant sur l'open source, ils écrivent en français. Et on est un petit peu connus pour ça. Le français restera français, quoi qu'il arrive. Du coup, ça me fait rire. Ça me fait rire parfois. Parfois, ça ne passe pas. Sur des discords, on te rappelle, merci d'utiliser l'anglais et de ne pas utiliser le français. Mais c'est assez rigolo. Donc, oui, c'est un prérequis. Alors aujourd'hui, avec les Ausha GPT et autres, franchement, je crois qu'il n'y a plus de barrière. Il n'y a plus de barrière pour écrire ou lire.

  • Speaker #1

    Dans l'informatique, tu es obligé quand même de comprendre et de parler un minimum anglais. Oui,

  • Speaker #0

    aujourd'hui, c'est facile.

  • Speaker #1

    Oui, en plus. Ok, top. Et du coup, est-ce qu'il y a des domaines ou des types de projets open source qui t'intéressent particulièrement ?

  • Speaker #0

    Oui, un en particulier où je passe beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps dessus. Ça s'appelle Drizzle, Drizzle ORM. Donc oui, c'est un ORM en TypeScript. Je passe énormément de temps. de temps dessus parce que je suis tombé dedans, en fait. Hyper fan. Ça, c'est pour la partie back-end, pour faire du SQL, du coup. J'ai trouvé ça vraiment pas mal de pouvoir faire quasiment du SQL en TypeScript. Ils ont développé des API qui restent extrêmement proches du SQL, tout en étant un peu plus simple à utiliser. vu que c'est full typé en TypeScript. Et c'est vraiment open source, comparé à un concurrent bien connu qui commence par un P, Prisma. Alors, j'étais assez surpris de voir que des dirigeants ou des personnes assez haut placées dans ce framework sont françaises. C'est backé par des VCs, donc l'argent magique. des investisseurs. Beaucoup, on utilise beaucoup ça quand on fait des projets Node, etc. Pas forcément des projets open source, mais beaucoup de personnes utilisent cet ORM, j'ai jamais vraiment apprécié. Et du coup, quand je suis tombé sur Drizzle, ça a été un coup de foudre. D'autant plus que c'est un projet C'est un miracle s'il arrive encore à vivre aujourd'hui. Alors, sans faire de politique, c'est un projet ukrainien. Et du coup, c'est assez compliqué pour eux. Ils ont déjà fait des live streams pour montrer leurs conditions de vie. Alors, il faut savoir que le gars qui a créé ça à la base, ils ont 20 ans. Ils sont assez jeunes. À la base, il était en Suède, je crois, avant que toute la guerre commence. Il a décidé de rentrer pour être auprès de sa famille. donc lui il habite assez près d'un front je sais pas trop où je crois que c'est un peu au sud de Kiev ou pas très loin et donc eux là je fais une parenthèse eux vivent avec des batteries de voiture c'est à dire ils rechargent leur téléphone avec des batteries de voiture les Macbook avec des batteries de voiture ou des powerbank quand l'électricité revient ils font vite des recharges parfois Ils se lèvent à 3h du matin pour aller dans un bunker. Ils ont fait des vidéos là-dessus, etc. C'est assez troublant.

  • Speaker #1

    Ah oui, voilà.

  • Speaker #0

    Et à un moment, il n'y avait plus trop d'activités sur Drizzle, sur leur Discord et autres. Et c'était un moment un peu chaud au printemps dernier.

  • Speaker #1

    On peut vite penser au pire dans ces cas-là.

  • Speaker #0

    Exact. Exactement. Et sur les projets communautaires, quand tu as les leaders qui ne sont plus trop présents pour répondre aux questions sur les Discord, tout de suite, on se demande si le projet est mort. Et là, je ne sais pas ce qui m'a poussé. Je me suis mis à fond sur le Discord. J'ai fait plus de 1000 messages à répondre à tout le monde qui avait besoin d'aide sur ce projet, etc. À essayer de tenir la chandelle. Et ça... Et à partir de ça, à partir de ce moment-là, au mois d'avril dernier, il y a quelque chose qui a changé à la fois en moi et dans ce projet, où je m'y suis intégré peut-être de force, peut-être de force d'avoir été là et d'avoir un peu tenu la baraque pendant qu'ils avaient des choses à faire. Mais on a développé une relation avec les mainteneurs. Du coup, on s'est mis à beaucoup discuter en privé. Et je me suis mis de plus en plus à leur parler. parlaient comme si c'était des collègues en leur disant ça c'est un peu on pourrait faire un peu mieux cette partie là, ce point de doc on comprend mal.

  • Speaker #1

    Mais du coup ce que je voulais dire c'est que là t'as commencé en fait avec ce projet là et qui commençait à prendre de l'ampleur parce que tu disais que tu as commencé à répondre à mille messages je sais pas en combien de temps que c'était, en combien de jours tu as fait ça, mais ça devait être en très peu de jours j'ai l'impression et du coup comment t'arrives à gérer ton temps parce que ça c'est pas un travail qui est rémunéré, comment t'arrives à gérer C'est...

  • Speaker #0

    ton temps entre les projets rémunérés et du coup ce projet passion là j'ai vrillé honnêtement je vais être honnête je passais toute ma journée sur le discord à répondre,

  • Speaker #1

    à écrire du coup zéro projet rémunéré 100% projet Open source. Ouais. Ok, oh la vache.

  • Speaker #0

    Ouais. Il y en a qui font des dons d'argent, de matériel. Là, je parle pas forcément de leur situation précise. Je parle au global. Moi, ça a été un don de temps.

  • Speaker #1

    D'accord. T'as donné ta personne. Ouais. C'est peut-être pas une chose qu'il faudrait peut-être à reproduire, mais au moins, c'est bien que tu donnes ton témoignage.

  • Speaker #0

    Franchement, j'aurais jamais pensé que j'aurais pris part à une cause. En général, je reste assez éloigné de tout. Ça fait le gars qui se met loin. Mais si on commence à s'intéresser à tout, on peut vite devenir anxieux. Mais là, je ne sais pas. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je m'ennuyais certainement dans mon travail. J'avais peut-être un petit creux de mission ou autre. Et je me suis lancé à corps perdu dedans. Ma femme n'était pas trop contente. C'était du lundi au dimanche, non-stop. Dès le réveil, avec le café, tout le temps. À répondre aux gens, à leur faire des exemples, à essayer de tenir le truc.

  • Speaker #1

    Mais sachant que c'est des projets internationaux, donc du coup, le timesheet devait être de minuit à minuit.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai mis dans ma bio ma timezone. Parce qu'en fait, des gens écrivaient soit en MP, P, soit me taguer, etc. En fait, comme je voulais absolument répondre à tout le monde, ou quand on me pose une question, j'ai vraiment envie de répondre. J'ai essayé d'expliquer, et excuse-moi si je réponds pas tout de suite, c'est que potentiellement, je dois dormir, là, vu ma time zone. Et ouais, c'est mon côté... J'ai du mal à ignorer quand quelqu'un va me pinguer, etc. Gros défaut, ça.

  • Speaker #1

    Donc là, toi, t'es... financièrement, tu n'étais pas en danger. Du coup, quand tu es passé du projet rémunéré à du projet open source, où tu t'es dédié corps et âme, il n'y a pas eu de problématique ?

  • Speaker #0

    J'avais des petites réserves.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Des petites réserves que j'ai cramées. Honnêtement, j'ai vécu sur ces petites épargnes. Ouais, non, clairement. J'ai...

  • Speaker #1

    Et tu connaissais la stratégie que tu voulais avoir en contribuant à des projets open source ? Tu avais un peu une vision pour te dire, ok, là, j'ai un projet rémunéré où je me suis fait une réserve. Là, je vais sur un projet non rémunéré. Pourquoi je fais ça et pourquoi je vais à fond là-dessus ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Pourquoi ? Je ne sais pas. J'ai senti que là, pour le coup, il fallait le faire. À ce moment-là, s'investir dedans, je sentis que je m'en serais peut-être voulu si je ne m'étais pas investi dans ce projet et qu'il était mort parce que les gens, ne voyant plus d'activité officielle, lâchent le truc. Et je trouve que c'est un beau projet techniquement. Et du coup, je me serais dit, moi je l'utilise pour mes projets clients, pour mes projets persos. Et en fait, je me serais dit... Qu'est-ce que je me serais dit ? Ok, le truc est mort. J'étais là. J'aurais pu. J'ai rien fait. C'est bête. Donc, je me suis mis dedans. Et j'avais un double objectif aussi derrière. C'est que j'ai toujours été intéressé par la position de dev-advocate ou advocate ou évangéliste. C'est un truc très américain où tu es là sur les réseaux pour parler, montrer, faire des tutos, aider les... les développeurs prendre leurs besoins et le remonter aux équipes. Et petit à petit, le meilleur moyen, vu que c'est un produit open source et qu'il n'y a pas d'argent magique derrière de financement, je ne pouvais pas attendre qu'on me recrute ou qu'on me propose ce truc. Donc je me suis dit, vas-y, tu vas t'imposer, avocate, tu vas évangéliser sur cette techno en l'expliquant aux gens, en tweetant là-dessus, en... En essayant de prendre le pouls de la communauté. Qu'est-ce que vous voulez voir ? Vous avez des problèmes ? Qu'est-ce que vous voulez que je fasse remonter en prio ? Et donc, après, je suis devenu officiellement advocate.

  • Speaker #1

    Mais du coup, je me dis, tu es advocate, tu es tout seul, on est d'accord ?

  • Speaker #0

    Il y a d'autres personnes dans l'équipe, d'autres développeurs qui ne sont pas de la core team américain. Il y a aussi un jeune de 19 ans qui, lui... fait des fixes de bugs énormément, enfin il fait énormément de PR, chapeau à lui. Ok. Et moi je suis plus sur le côté blabla sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Évangélite.

  • Speaker #0

    et sur des features, j'ai été amené à développer des features, notamment les Relevel Security. C'est quelque chose qui est très post-gress. C'est quelque chose que tout le monde connaît quand on utilise Supabase. Comme je connaissais très bien Supabase, autre projet open source, je développais pas mal de choses autour de Supabase et Remix. Je me suis dit que je vais faire la conception technique. D'un truc que je ne maîtrisais pas totalement, le SQL, surtout les arcanes de Postgres, ça m'a poussé à me dire « vas-y, va dedans, comprends comment ça marche, parce que si tu veux cette feature-là, il va falloir mouiller le maillot. » Beaucoup de gens étaient intéressés, ça a été un gros fil, ça a duré presque un an. entre le moment où on a commencé à designer la feature, les API, etc. et le moment où elle est sortie. Elle est sortie il y a deux semaines.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Un an. Merci.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ça s'est passé comment ? C'est-à-dire que tu as fait la conception technique en collaboration avec la Core Team et après vous échangez, surtout vous étiez sur Discord et vous parliez de ce qu'il y a sur Supabase et essayez de le faire un peu sur Drizzle. Comment ça s'est passé tout ça ?

  • Speaker #0

    Exactement. tout s'est passé sur Discord donc l'APR elle a été ça vient d'un ticket à la base de quelqu'un, un utilisateur qui aurait souhaité que on puisse manager les policies directement depuis Drizzle quand on définit son schéma donc le schéma c'est à quoi ressemble ta base de données donc ça on l'écrit en TypeScript avec l'API de Drizzle justement le SDK, l'ORM pardon et donc des gens ils ont totalement raison Du coup,

  • Speaker #1

    il y a eu une personne qui a mis un message. Après, il y a eu des stars dessus qui disent oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. C'est un ticket GitHub. Du coup, il y a un autre développeur qui fait partie. Aujourd'hui, on a un channel privé qui s'appelle Les Advocates. Ça réunit tous ceux qui se sont impliqués dans Drizzle. Il y a quelqu'un qui a commencé la feature. Cette personne n'était pas développeur à la base. Ça aussi, c'est une side story. Il n'était pas développeur. On a beaucoup discuté tous les deux, en privé. Il voulait absolument travailler sur cette feature. Je lui avais monté un projet de démo avec Supabase pour lui montrer comment ça marche. Et il s'est mis à coder ça depuis qu'il est devenu développeur. C'est quand même à noter.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est toi qui l'as onboardé et qui lui as expliqué comment développer, non ? Alors,

  • Speaker #0

    je n'aurais pas cette prétention-là. Au moment où il m'a dit « j'aimerais bien être développeur » , moi, je lui ai répondu comme à tout le monde. Mais si t'as envie, deviens développeur. Elle me disait, oui, mais c'est compliqué. Commence par quelque chose. Oui, c'est compliqué. Mais commence par quelque chose. Si t'as vraiment envie, fais. Elle me disait, mais j'ai pas de diplôme. Écoute, t'as pas de diplôme, t'as pas de diplôme. Écoute,

  • Speaker #1

    code. Commence par développer. Puis après, si t'aimes ça,

  • Speaker #0

    vas-y.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et voilà. Donc ça, c'était... La side story, mais du coup, oui, effectivement, on a discuté de ça avec les corps mainteneurs. Tout a été fait publiquement sur GitHub. Trop bien. Pour que les gens puissent dire, oui, ça serait bien comme API, etc. Il y a eu plusieurs réécritures. Et ensuite, on a des channels privés, en général, avec des... Enfin, moi, ce que j'appelle les grands acteurs de l'open source, c'est on a un accès direct avec la core team de Supabase, ça peut être la core team d'autres projets. Je pense notamment à ElectricSQL, qui développe un truc qui s'appelle PG Lite. C'est PostgreSQL qui peut fonctionner dans ton navigateur. Très bien. C'est quelque chose qu'on utilise sur mon projet phare, qui s'appelle Drizzle Run, qui permet d'exécuter n'importe quel type de code Drizzle, des playgrounds dans ton navigateur, donc en PostgreSQL ou en SQLite. Ça, c'est un truc que j'ai développé. Je crois que c'est le logiciel, le soft le plus con. compliqué que j'ai développé de ma vie. Techniquement, c'est très compliqué d'exécuter du code et une base de données uniquement dans ton alligator. Donc, ils ont fait un super travail. Et donc, on a accès... Ouais, ça m'a débloqué des accès avec des gens avec qui j'aurais pas pu discuter forcément comme ça sur X ou autre. Je pense notamment à StackBlitz, qui est pareil, un environnement de playground multicode. qu'on utilise en général pour faire des reproductions de bugs et autres sur GitHub ou pour coder comme ça dans son navigateur. Accès à des gens que moi j'estime beaucoup qui sont pour moi les 10 étoiles du monde du dev et pouvoir discuter avec eux en privé, d'avoir un accès comme ça ça, ça m'a été ouvert par Drizzle.

  • Speaker #1

    Donc ce n'est pas quelque chose que tu cherchais au début, mais c'est avec ta motivation et ce que tu as contribué aussi, les features que tu as créés, ça te permet d'avoir une communauté un peu plus large et d'avoir accès à des personnes dont jamais tu n'aurais espéré.

  • Speaker #0

    Exactement. À la base, je n'étais pas parti pour ça. J'aime bien être dans l'ombre.

  • Speaker #1

    Dans la cave.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Après, quand tu es dans la lumière, entre guillemets, je veux dire, dans la lumière, c'est quand tu t'exposes beaucoup en tweetant ou en faisant des blogs. Il faut beaucoup de courage déjà. Complètement. Bloguer, tu te fais critiquer. Donc, il faut pouvoir arriver à encaisser les critiques. Alors, je touche du bois. Moi, les critiques, ça me fait toujours sourire. je rage derrière mon clavier, je voudrais les insulter en retour, je voudrais m'énerver, etc. Mais ça finit toujours sur du trait de l'humour. Ouais, pour, tu vois, rester... Alors ça fait le gars, ça peut faire le gars qui n'a pas de courage, mais je trouve qu'envenimer le truc-là, ça ne servira à rien.

  • Speaker #1

    Il faut se rendre avec du recul et il faut faire avancer le débat, quoi.

  • Speaker #0

    c'est ça et Dieu sait qu'il y a beaucoup de guéguerres entre développeurs et techno de ça c'est mieux toi t'es plus lent machin donc moi quand on vient avec ces sujets j'essaye toujours d'être actuel et d'admettre que les licuries que je défends parfois a beaucoup elle a beaucoup de soucis il y a beaucoup de trucs je me comprends Il y a des choses qui ne vont pas et on les admet et on essaye de les corriger, ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde.

  • Speaker #1

    Quand tu dis que tu interagis avec la communauté, ça correspond à combien de messages ? Tu reçois combien de messages sur X ? Combien de temps vraiment tu alloues ? Je parle actuellement de ton temps sur le projet, sur Drizzle.

  • Speaker #0

    En général, ce que je fais, c'est que quand on... Quand on voit qu'il y a des utilisateurs sur Discord qui ont souvent le même problème ou qui postent des messages avec un problème assez intéressant. Alors, quand on dit un problème, c'est souvent des demandes d'aide sur l'utilisation et en général, c'est souvent comment je peux faire ça en SQL. C'est globalement ça. Vu que Drizzle est un mapper TypeScript SQL, en général, la question des gens, c'est Je développe tel projet, voici ma table utilisateur, ma table post, etc. Comment je peux faire pour avoir la liste classée par truc bidule ? Et donc, quand on les aide, et c'est pour ça que j'ai créé Drizzle Run, du coup, comme ça, nous, on code, où eux nous montrent, nous partagent un début de Playground avec leur base de données, etc. Et nous, comme ça, en live, on peut corriger le code. Et comme ça, tout le monde peut, du coup, avoir ça à dispo. Ok. Le mettre dans ses... ses snippets, etc. Et du coup, en général, quand il y a des sujets intéressants comme ça, je les prends et j'envoie un petit post. Et à force, je n'étais pas habitué à publier, etc.

  • Speaker #1

    Et être un influenceur. Ouais,

  • Speaker #0

    je ne peux pas m'appeler influenceur. Honnêtement, ce serait too much, là. Non, mais du coup, je me suis trouvé un petit truc qui a l'air de bien marcher au vu des likes et de l'audience que ça a fait. C'est un peu un given when then. Tu vois, quand on fait du cucumber ou autre. C'est que je pars d'un... Mon début de poste, c'est you want, etc. Donc, tu veux faire ça, mais t'as aussi ça. Alors, voilà comment tu peux faire. Un cas concret. Et en fait, je me suis aperçu, et c'est des gens qui m'ont dit ça aussi, en privé ou par commentaire, que tu prends une situation bien précise, tu leur dis, voilà comment le faire. Et en fait, ils adorent. Parce que ça répond à une question qu'ils avaient où ils se projettent dans le besoin. Ah ouais, si j'ai besoin de faire ça, OK, je garde à en signer pour plus tard. Et voilà, c'est très court. En général, c'est les postes les plus courts.

  • Speaker #1

    qui vont te parler d'un tout petit truc qui marque le mieux.

  • Speaker #0

    Tu peux faire un poste de 15 kilomètres, faire une vidéo, un truc méga complexe, t'es super content. En fait, l'algo, en tout cas, s'en fout.

  • Speaker #1

    Après, peut-être que les gens passent moins de temps parce que c'est trop long et du coup, il faut le lire. C'est probable. Alors que si tu fais une petite phrase, quelque chose assez court, ça fait réfléchir les gens. Les gens ont peut-être des idées un peu différentes. Ils commencent à interagir et là, ça part dans tous les sens.

  • Speaker #0

    C'est probable,

  • Speaker #1

    oui. Ok, très bien. Et du coup, ça veut dire que si les personnes ont besoin de nouvelles fonctionnalités, il faut qu'ils aillent sur le Discord. Et sur X, c'est uniquement des interactions ou des personnes qui commentent et disent si ça marche, si cette fonctionnalité marche ou pas.

  • Speaker #0

    Ouais, X, en tout cas chez Drizzle, c'est peut-être un truc qui ne plaît pas. Pour les, comme on dit, your American mind. Cannot Comprehender, ton esprit américain ne peut pas comprendre ça. Drizzle, en fait, ne se prend pas au sérieux sur les réseaux sociaux. C'est-à-dire que le compte officiel publie énormément de mèmes, des petites images humoristiques, ou va à une tendance au troll. Même moi, je ne sais pas qui c'est qui est derrière ce compte, dans l'équipe. Je ne sais pas. J'essaye toujours de trouver, mais euh Il y a des gens, ils vont me poser une question sur X, je n'arrive pas à faire ça, etc. Et le compte officiel va arriver en mode, moi non plus. Il ne va pas du tout aider. Et comme je les traque, je traque le compte officiel pour voir ce qu'il raconte, du coup, je viens essayer de rattraper le truc. Ah, ça, c'est un peu, je ne sais pas, je trouve ça bizarre. Et quand tu vas sur le site Drizzle, tu vois la hater zone. ça... cote que des tweets qui disent c'est de la merde, c'est trop nul. C'est un humour. C'est un humour. Moi, j'y suis sensible, je le comprends. Après, dans une stratégie publique, il y a des gens, ils ne comprennent pas. Quand ils disent, donne-toi un mandat à ta mère, ça passe pas. C'est dur. Ça passe pas. Les Américains n'ont pas beaucoup d'humour.

  • Speaker #1

    D'accord. Ah oui, c'est des trolls en puissance.

  • Speaker #0

    Ouais, assez,

  • Speaker #1

    ouais. Après, ça peut aussi générer de l'interaction, et ça peut être partagé par d'autres personnes, et regarder ce qu'il a dit, etc. Et ça peut demander de l'intérêt. C'est rigolo. C'est rigolo. Trop bien. Du coup, là, on a parlé beaucoup sur la partie open source et les interactions, comment tu gères ça, etc. Je trouve ça vraiment extrêmement intéressant, parce que c'est vraiment quelque chose où je ne connais pas du tout. mais vraiment pas du tout. Et moi, ce qui m'a aussi, la question que je pense, c'est la partie rémunération et modèle économique. Donc là, on a vu que tu étais sur un projet rémunéré, après tu es basculé sur l'open source. Est-ce que toi, tu peux t'expliquer comment la rémunération fonctionne ? Parce que je sais qu'il y a de l'argent qui transite sur les projets open source. Et toi, qu'est-ce que tu en penses et comment ça marche ?

  • Speaker #0

    Alors moi, sur mes projets, Open Source, j'ai mis le petit bouton sponsor. Tu peux faire ça sur GitHub. Du coup, ce bouton, je crois que personne ne le voit. Non, en tout cas, à mon échelle, je participe à l'Open Source, mais je n'ai pas créé un truc Open Source qui révolutionne le monde non plus. Donc, je n'ai pas de sponsor à droite à gauche, honnêtement. Et vu ce que... Donc non, je n'ai pas de sponsors individuels. Cependant, si on prend le cas d'un soft comme Drizzle, ils ont pas mal de sponsors. Ils ont des sponsors ou des contrats avec d'autres entreprises parce qu'ils développent leur partie visualisation de bases de données. Donc par rapport à leur truc qui s'appelle Drizzle Studio, c'est pour... C'est pour voir ta base de données, les colonnes, les lignes classiques, filtrées, etc. Donc ça, c'est intégré dans d'autres plus grosses startups, notamment Neon Database. Et ils ont des collabs avec les providers, donc Supabase, Turso, tout un tas de trucs comme ça. Donc eux, ils le financent. En fait, c'est un peu la chaîne alimentaire. Le gros poisson mange le petit. Bon, là, le gros finance le petit. Donc ils ont un peu d'argent. Ils ont aussi, comme ils sont en Ukraine, il y a un marché de l'emploi qui est beaucoup, ça coûte moins cher, beaucoup moins cher. Ils ont, je crois, une quinzaine de développeurs dans une société de service qui leur permet de faire des produits. Leur credo, c'est des produits à un euro par mois. Donc il y a un outil d'analytique, là c'est 1€ par mois. Du coup, ils essayent de s'autofinancer avec des petits projets pour des clients priés, ce qui parfois peut retarder du coup leur travail sur le projet officiel. Donc là, il y a une personne qui bosse à temps plein. Et donc, ils sont en capacité de sponsoriser d'autres personnes. Et depuis 3 mois, ils me sponsorisent. Oui. par rapport au projet que j'ai fait, donc du coup Drizzle Run, qui m'a pris quand même énormément de temps et qui apporte quand même quelque chose d'unique par rapport aux éventuels concurrents de Drizzle. Donc, mon sponsorisé, c'est 500 dollars par mois. Pas mal. Je n'ai pas de problème avec les chiffres. 500 dollars par mois, donc on passe par une plateforme qui s'appelle Payoneer. Je ne connaissais pas, au début ça m'a fait un peu peur. C'est une espèce de plateforme qui se plonge à inter-nationaux. En gros, j'ai un compte en banque maintenant, je ne sais plus, à New York, un truc dans une postale. J'ai un compte en dollars. Et je reçois de l'argent dessus. Après, je ne suis pas calé comptabilité, mais je crois qu'en France, quand tu reçois de l'argent, le sponsor ne connaît pas. Du coup, je dois déclarer ça. Je déclare ça comme...

  • Speaker #1

    Comme un revenu étranger.

  • Speaker #0

    Comme une presta. En même temps, personne ne me demande rien. Il n'y a pas de contrat. C'est vraiment du sponsoring de la part de Drizzle. Du coup, j'ai mis une facture dans le vide. Du coup, je ne vais pas te mentir que ça me fait un peu chier d'être taxé sur ça, étant donné que ça n'émane clairement pas d'un contrat. Peut-être que je loupe un truc. J'ai demandé à des potes, à des comptables. J'ose pas. pas demandé à l'Ursaf, à chaque fois qu'on leur écrit, de toute façon, malheureusement, la réponse est à côté de la plaque, où ils comprennent pas de quoi tu parles. Donc, je le déclare. Peut-être que je suis en train de perdre, je sais pas combien de pourcents. Ça, c'est un peu dommage.

  • Speaker #1

    Moi, c'est déclaré.

  • Speaker #0

    Mais voilà, on me paye, on me sponsorise avec aucune contrainte. On m'a pas dit, en te donnant cet argent, tu devras faire ça. Ils m'ont juste dit, fais comme tu veux. continue comme aujourd'hui. J'ai eu un peu de mal quand même à accepter au début, parce que sachant d'où ils viennent, du coup, je me disais, moi, c'est 500 euros, c'est une journée de travail, je pourrais, avec le freelancing, je pourrais, voilà, je pourrais. J'ai fini par accepter, juste, un, deux, trois. Parce qu'en fait, j'ai plus d'argent.

  • Speaker #1

    S'il vous plaît.

  • Speaker #0

    Non, j'ai accepté. J'ai accepté parce que c'était quand même assez important pour eux de faire ça. En fait, ils m'ont écrit à un moment, notamment le leader de ça, parce qu'ils ne comprenaient pas pourquoi je faisais ça. Au début, je me suis dit, je ne comprends pas. Mince, pourquoi j'ai fait un truc mal. Et en fait, lui est extrêmement touché que des gens soient prêts à les aider et à faire du travail comme ça, spontanément.

  • Speaker #1

    Et c'est un peu l'essence même de l'open source ?

  • Speaker #0

    Oui, mais eux sont touchés. Vraiment, là, c'est vraiment sincère. On parle de discussion en off, on ne parle pas d'un truc public où il y aurait, je veux montrer mon image. Non, ils sont touchés. voilà après ils sont jeunes ils ne s'attendaient pas à ça ils sont aussi étranges que ça puisse paraître ils ne sont pas forcément développeurs de base, là il a passé un diplôme il est ingénieur dans le bâtiment civil mais il sait coder aussi enfin ouais En général, les gens en Ukraine, les développeurs, sortent toujours des produits de ouf. On pense notamment, c'était JetBrains à la fois, je crois, Ukrainiens, République Tchèque, des antivirus, des machins et des pirates. Des pirates.

  • Speaker #1

    Trop bien. Donc là, OK, on connaît un peu le modèle économique, le projet, le produit que tu contribues. Et toi, que penses-tu d'Open Source Pledge ? Du coup... Il y a beaucoup d'entreprises qui commencent, donc c'est une charte qui est signée par des entreprises, et ce qu'ils demandent c'est à peu près je crois 2000 dollars par mois par utilisateur pour pouvoir financer en fait des projets open source.

  • Speaker #0

    Oui, je trouve cette initiative, je ne la connaissais pas ou alors j'ai dû la voir, mais sans retenir ce que c'était. Du coup, merci d'en parler. Parce qu'en fait, c'est un réel problème sur l'open source. alors moi forcément je ne me sens pas concerné étant donné que j'ai une autre activité ou que je peux avoir une autre activité mais il y en a il y a des libres open source, des projets open source qui sont tellement gros que ça nécessite en fait du du full-time des personnes qui l'ont créé, des mainteneurs. Et on ne le soupçonne pas, mais il y a énormément de choses qu'on utilise tous les jours ou que des logiciels qu'on utilise, utilisent tous les jours, qui tiennent qu'à une seule personne. En fait, demain, la personne, elle meurt. Ce truc-là, si personne ne le reprend, c'est fini. Il y a déjà eu des précédents. de personnes qui meurent, mais de packages qui disparaissent, comme un truc de padding left là, où je pique moi. Je ne sais plus ce que j'étais. Pardon, allez hop, coupé. Ouais, moi je trouve ça le financement, il y en a beaucoup qui se servent dans des grands groupes. Je ne parle pas à l'échelle individuelle, mais dans des entreprises. Des entreprises, elles se servent et il n'y a pas de retour. Le minimum de retour, ce serait de la contribution. Alors suivant ce qu'elle fait en plus avec ce code, si elle le change, etc., normalement, elle est tenue à partager ses changements. Je ne sais pas s'ils vraiment beaucoup le font. D'ailleurs, je ne sais même pas si beaucoup d'entreprises vont aller modifier le code. En général, les développeurs d'une équipe vont prendre un package et puis c'est cool, ça répond à un besoin. Et s'il y a un bug, il va se passer deux choses. Soit ton boss au-dessus de toi va te dire c'est bugué, c'est pourri, et du coup, tu vas avoir l'échelle de l'énervement. qui redescend, ça retombe sur toi le dev, tu vas aller gueuler sur le GitHub du mec, et au mieux, fais une pull request pour corriger ce bug, on y revient. Et donc là, on pourrait dire qu'indirectement, l'entreprise participe au développement du produit en laissant le développeur contribuer. Ça, ce serait déjà bien. Et sinon, ce qui se fait beaucoup chez des projets assez importants, c'est... Comme une espèce de bounty. C'est-à-dire, OK, cette feature ou ce bug, vous voulez vraiment qu'il soit corrigé, il est vital pour votre prod ? OK, payez-moi. Et là, OK, je le fais. Et donc, le maintenance transforme en freelance sur son propre truc, au final, parce qu'il va demander à être... Ouais, c'est un pay-to-win,

  • Speaker #1

    quoi,

  • Speaker #0

    tu vois. Et ils ont raison, je pense. Ils ont raison, parce que, du coup, si toi, entreprise, t'as besoin d'un truc, tu dépends de ce mec, tu lui as jamais donné un euro, et en échange, toi tu fais des millions avec...

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Avec, alors, peut-être pas forcément que ce qu'il a fait lui, mais en partie, la moindre des choses, si tu veux te plaindre ou avoir un fixe, et que t'es pas capable de le faire toi-même, ben ouais, rémunère-le. Parce que derrière, c'est un mec qui a passé le samedi-dimanche au lieu d'être avec ses enfants, par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ou son animal de compagnie, ou n'importe quoi, ou sa femme. Oui, exactement. N'importe qui, en fait. Lui, il a passé son temps... à faire un truc que toi tu utilises et ouais donc avant de venir le critiquer regarde projette-toi carrément donc ouais ça c'est très important open source pledge et d'autres initiatives parce qu'en fait tirer sur la corde comme ça ça durera pas éternellement il y a des développeurs qui il y a des développeurs qui fissurent parce que c'est très prenant l'open source et il y en a il y en a ils pètent des câbles, ils font des burn-out ou ils meurent d'épuisement.

  • Speaker #1

    Ça, c'est...

  • Speaker #0

    C'est déjà arrivé. Des gens qui sont morts, jeunes, sur mon âge, alors peut-être d'autres choses. Peut-être pas 100% l'open source, mais oui, il y a une fatigue.

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est vraiment quelque chose à prendre au sérieux parce que j'ai vu... Une vidéo YouTube notamment, c'est « What everyone missed about the Linux hack » . Je mettrai le lien de la vidéo en description. Ça parle d'une personne qui a fait un burn-out. C'était quelqu'un qui était mainteneur de la Lipset. Je pense qu'il y a des dérives sur l'open source. C'est quelque chose qui arrive avec passion. qui peut avoir énormément de dérives et là où il faut faire attention. Donc je ne sais pas s'il y a des moyens de s'en prémunir ou de l'aide là-dessus. Ouais.

  • Speaker #0

    Alors, pour prévenir, comme il y a déjà eu des cas de gens qui, d'un coup, pètent des câbles, suppriment tout le code sur GitHub, enlèvent tout le code sur NPM. Alors, je parle principalement du monde Node. Maintenant, il y a des mesures sur NPM et GitHub, donc comme ça appartient maintenant tout à Microsoft. Je crois qu'il y a, sur les libres assez sensibles, il y a des protections pour éviter aux mainteneurs de tout dégommer. Ce qui a suscité aussi des polémiques, parce que si c'est ton code, ton projet, à quel moment Microsoft va décider si oui ou non, tu as le droit de retirer ton code ? Je crois qu'il y a récemment, il y a eu un gars, il en avait marre de voir que Google utilisait son truc. Il a voulu supprimer le code et mettre juste un truc, genre un message, payez-moi. Je fabule peut-être sur cette partie-là, comme ça et ça n'a pas été possible. Il n'a pas pu supprimer être maître de son code.

  • Speaker #1

    C'est comme s'il prenait en otage les gens. Il fait quelque chose, il fait un travail peut-être extraordinaire et à la fin, il dit bon, tout le monde l'utilise. Allez hop, si on me paye, je supprime.

  • Speaker #0

    Ouais, mais ça peut se comprendre.

  • Speaker #1

    Ça se comprend, ouais.

  • Speaker #0

    Ça peut, en fait, quand tu vois que je ne sais pas ses conditions financières, mais imagine, il est dans la galère et que derrière... t'as une des boîtes les plus riches du monde qui ne donne même pas un copec d'un truc qu'il utilise je peux comprendre l'agacement après il y a ça et il y a aussi comme je disais tout à l'heure le décès en fait Drizzle là sont en train de réfléchir à je crois qu'il y a un système comme ça sur GitHub de comment dire de lag Merci. si je meurs, alors les droits sur les repos vont à telle personne.

  • Speaker #1

    D'accord, un testament numérique.

  • Speaker #0

    Oui, parce que comme ils sont en pays en guerre, ils y pensent. Et même si quasi tout est open source, il y a d'autres briques qui ne sont pas open source, le code n'est pas dispo sur des produits qu'ils vendent. Ils sont en train de réfléchir, adresser une liste de personnes de confiance qui recevront les droits si jamais il leur est arrivé quelque chose. D'accord. Et dans le futur, c'est quelque chose auquel il faudra penser, parce que nous, on est la génération où ça vient de commencer, mais demain, dans 50 ans,

  • Speaker #1

    ça va continuer à périliser. Ça ne nourrit pas. Exact. C'est vrai que c'est une vraie question. Après, soit tu réfléchis au modèle économique dès le début, ou sinon tu commences à... Je ne pense pas que les gens qui font de l'open source le font pour l'argent. Peut-être qu'ils devraient commencer à ça. Je trouve que le bug bounty, c'est quand même une bonne chose. Si tu veux une feature, si tu es une grande entreprise, ou une petite, ou une moyenne, ou n'importe qui, pourquoi pas la financer ? Je trouve ça assez smart. Parce que déjà, ton projet, tu ne sais pas s'il va avoir de l'ampleur. Ce genre de choses. Trop bien. Et toi, pour l'avenir, comment tu vois l'évolution de l'open source ? Surtout l'aspect rémunération.

  • Speaker #0

    Alors, pour l'avenir, moi je crois en l'open source, forcément. On voit beaucoup d'entreprises qui open source leur code. Je peux prendre l'exemple de cal.com, par exemple, où leur code, c'est une SaaS, le code est open source. Donc techniquement, ce qui est bien, c'est que tu peux le lancer chez toi, en interne. Ça peut être pas mal pour certaines entreprises. et en plus de ça ils ont une offre SaaS, donc en fait il y a vraiment quelque chose qui montre que ça peut, il peut y avoir du financement, tu peux faire une SaaS un produit, un service, mais toujours continuer d'open sourcer ton code et du coup t'obtiens des contributions donc ça améliore en fait ton produit et tu gagnes toujours ta vie et dans le futur vas-y reprécise ta question en

  • Speaker #1

    fait moi c'était plutôt comment à titre

  • Speaker #0

    personnel ?

  • Speaker #1

    Un peu plus large ? Est-ce que l'open source, ça va continuer à exister ? Est-ce qu'il y a des gens motivés ou passionnés qui vont continuer à travailler là-dessus sans être rémunérés ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense. Parce qu'à chaque fois, il y a toujours une relève de jeunes. Et j'ai presque envie de dire que c'est essentiel. L'open source, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de... En fait, tu vois, quand on utilise des softs, on se dit, est-ce qu'ils m'espionnent ou pas ? Bon, Firefox, tu peux aller vérifier. Oui,

  • Speaker #1

    effectivement.

  • Speaker #0

    Chrome, Chromium, tu peux aller vérifier. Chrome tout court, la petite brique à un vérifiable, tu ne peux pas le vérifier. Et on voit que l'open source... Un avenir, ce même .NET, Microsoft en a fait une version open source, finalement. Donc, moi, je pense que ça a un avenir et...

  • Speaker #1

    Ça a une ambition. Il y a plein d'ambition derrière. Trop bien. Là, on a fait un bon petit tour. Et merci, en tout cas, pour toutes ces infos. Moi, c'est vraiment, je le répète, un domaine qui était vraiment assez obscur pour moi. Donc, moi, je connaissais un peu l'open source. J'ai... j'ai utilisé pratiquement que des projets open source. J'ai jamais eu l'idée de contribuer ou de faire des PR, j'y ai pensé, mais je ne l'ai jamais fait. Peut-être exactement ce que tu disais au début, c'est que tu avais peur un peu que tout le monde regarde ton code, etc. Moi, c'était ça, d'une part, et de l'autre, je ne pensais pas que ça allait être validé. Je me suis dit, j'en ai soumis, mais très peu. mais ça s'est jamais vu et ça a jamais été validé après j'aurais peut-être dû continuer, persévérer et envoyer des messages, ce que je n'ai pas fait est-ce que toi tu as un conseil pour d'autres des personnes qui sont freelance qui voudraient s'adonner ou contribuer à des projets open source ?

  • Speaker #0

    des conseils c'est si vraiment il y a des projets que vous utilisez chez vos clients des trucs que vous maîtrisez ou même pas forcément mais en fait que En fait, c'est si ça vous intéresse et que c'est juste la peur qui vous empêche de contribuer. Essayez de surmonter ça. Oui, on peut peut-être juger le code, mais juger dans le sens, dans l'APR, un peu comme dans n'importe quelle entreprise. Est-ce que tu peux réécrire ça, etc., s'accorder à ce que veut le mainteneur ? Mais ne pas avoir peur. Si c'est juste la peur qui empêche. essayer de surmonter ça foncer parce que franchement après ça devient un loisir enfin c'est bête peut-être il y en a ils codent si tu codes pas par passion déjà peut-être que t'iras pas oui oui ou peut-être que moi perso si je pouvais faire code l'open source rémunéré mais même moins rémunéré que ce que je suis sur du freelance donne moi x milliers d'euros par mois X étant à définir, je pourrais faire de l'open source.

  • Speaker #1

    X étant un nombre qui se prend vers l'infini.

  • Speaker #0

    Ouais, non, mais après, franchement, pour la moitié de ce que je fais en freelance, je serais prêt à faire que de l'open source.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais pour ça, il faudrait avoir un talent particulier qui fait que plusieurs personnes te sponsorisent, ce qui n'est pas mon cas.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas ? Pourquoi pas, après ce podcast ?

  • Speaker #0

    Ouais, non, j'ai pas cette prétention-là, honnêtement. Non, non, je n'ai pas cette prétention-là. Mais disons que faire de l'open source, c'est quand même aller contribuer dans une association. Je vais faire un résumé. C'est si tu as envie d'aider, de quelconque manière que ce soit, réécrire une doc, en parler, faire des vidéos, même ça, c'est contribuer.

  • Speaker #1

    Donc d'accord, ça veut dire que pour toi, les compétences essentielles pour réussir et faire de l'open source, il n'y a pas vraiment de compétences. Tu peux aussi bien être... Faire un peu du marketing, poster sur des réseaux, poster des choses sur les réseaux, contribuer sur X, faire valoir le projet et aussi développer.

  • Speaker #0

    Exactement. Chaque petite chose peut contribuer. Pour moi, ça rentre dans le « je fais de l'open source » , « je participe à l'open source » .

  • Speaker #1

    Trop bien. Trop bien. Top. Ok, nickel. Merci en tout cas. Juste pour rassurer tout le monde qui va écouter cet épisode, tu es aussi sur des projets qui sont rémunérés actuellement ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Non, mais pour dire que tu ne gagnes pas 500 dollars par mois.

  • Speaker #0

    Non, oui. En fait, je pourrais faire 100% de mon CA cible. Ce ne sont pas les demandes qui manquent. Mais je me réserve volontairement. au minimum deux jours par semaine pour l'open source. Sachant que j'en fais aussi un peu le samedi,

  • Speaker #1

    dimanche.

  • Speaker #0

    Mais je me réserve du temps, en fait. Après, au pire des cas, je me réserve du temps, deux jours par semaine. Je peux retomber à un si vraiment il y a un projet freelance qui nécessite quatre jours, etc. C'est ça la flexibilité. Mais oui, on gagne sa vie en dehors.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Ok, mais nickel. Donc, tu n'es pas à la rue. C'est top, c'est génial. Donc si tu veux, si des gens... Vous voudriez se faire un peu mentorer sur l'open source ou savoir comment on fait les débuts, les premiers pas dans l'open source ? Est-ce qu'ils peuvent te contacter ? Et si oui, dans quel biais ?

  • Speaker #0

    On peut toujours me contacter pour tout.

  • Speaker #1

    Via LinkedIn, via X ?

  • Speaker #0

    Pas LinkedIn. Chaque fois que je lis LinkedIn, j'ai envie de sauter par la fenêtre. Ok, ok. Plutôt sur X ou Discord.

  • Speaker #1

    Ok, je mettrai mes arrobases dans la description de cet épisode. Ça marche. Top. Un dernier mot ? Euh... Ok. Ça me va.

  • Speaker #0

    Un dernier mot ? Non, mais écoutez, amusez-vous.

  • Speaker #1

    Et contribuez à des projets open source. Merci en tout cas, merci beaucoup. Et puis, pourquoi pas, à très bientôt.

  • Speaker #0

    Et merci, ouais. À plus.

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Description

Passion, expertise et engagement open source : le parcours inspirant de Raphaël Moreau

Dans cet épisode de La Cave 🦇, plongez dans le parcours de Raphaël Moreau, un développeur freelance passionné par l'open source. De ses débuts en réseau à son expertise technique en développement, découvrez comment il concilie projets rémunérés et contributions bénévoles à des initiatives open source comme Drizzle ORM. Avec un regard lucide sur les défis de financement et de pérennité de ces projets, Raphaël partage sa vision optimiste de l'avenir des logiciels libres, entre modèles hybrides et équilibre entre passion et rémunération.

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➡️ Drizzle ORM - Open Source https://orm.drizzle.team/

➡️ Open source pledge https://opensourcepledge.com/

➡️ What Everyone Missed About The Linux Hack, from Theo - t3․gg https://www.youtube.com/watch?v=0pT-dWpmwhA

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Pour contacter Raphaël Moreau,

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Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problème.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    comme à tout le monde, si t'as envie, deviens développeur. Pour moi, c'est ça, être freelance, c'est vivre avec ses convictions. Et je trouve que c'est un beau projet. Tu vas t'imposer, avocate, tu vas évangéliser sur cette techno.

  • Speaker #1

    Et bonjour à tous, bienvenue dans la cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Moi, c'est Pascal Maria. et aujourd'hui on reçoit Raphaël Moreau, un freelance qui a choisi de mettre ses compétences au service de l'open source. Prépare-toi parce que dans cet épisode, tu vas découvrir son parcours, comprendre comment il a été amené à contribuer activement à des projets open source, nous aborderons aussi ses motivations, les défis qu'il a dû relever, ainsi que ses conseils pour s'épanouir dans une carrière de freelance. Si le format te plaît, prends une minute pour liker et partager cet épisode. Cela aidera à donner un petit coup de boost aux algorithmes des plateformes. Alors si t'es prêt, prends un café, va faire tes 10 000 pas ou ton sport préféré, installe-toi confortablement et laisse-toi inspirer par ce deuxième épisode de La Cave. Allez, c'est parti ! Et bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode. J'accueille Raphaël Moreau. Est-ce que tu peux te présenter aux auditeurs qui ne te connaissent pas ? Je pense qu'il y en a très peu, mais on va voir quand même. Et qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Oui, salut. Alors du coup... C'est bon, on peut déjà reprendre.

  • Speaker #1

    Vas-y, reprends, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Raphaël, je suis développeur, principalement autour de Node, React, et plutôt actif dans la communauté open source.

  • Speaker #1

    Trop bien. C'est quoi un peu ton cursus et comment tu as commencé un peu dans l'informatique ?

  • Speaker #0

    Mon cursus, je ne sais pas si au début j'étais destiné vraiment pour aller dans l'informatique, parce qu'après le bac, j'ai vite arrêté mes études parce que j'avais besoin de travailler. besoin d'argent et quelques années après je suis reparti en alternance pas pour faire du dev mais pour faire du système et réseau c'était vers 2010 parce qu'à l'époque le dev c'était un peu mort en France donc j'ai fait des études système et réseau et après 6 ans je décidais que le dev c'était mon futur parce que je passais plus de temps à coder des petits scripts en Python ou en PowerShell et j'ai décidé de reprendre mes études ... pour repasser à un Bac++4 en développement. Je suis resté un an. Après, je suis parti et je me suis fait directement embaucher par Cédiscount.

  • Speaker #1

    Trop bien. Donc, tu as commencé chez Cédiscount et je pense que c'est à ce moment-là que tu as fait ta transition vers le freelancing. Est-ce que tu peux nous en parler un peu plus là-dessus ?

  • Speaker #0

    Oui. Après quelques années à Cédiscount, j'avais d'autres projets, des petits projets. de start-up, une appli avec des potes. Et comme je n'ai pas pu m'absenter de mon travail, à ces discounts, il me manquait quelques mois pour pouvoir prendre un congé sabbatique, j'ai décidé de démissionner pour partir directement sur cette idée, sur ce projet. Je suis parti sans rien. Et du coup, le seul moyen de continuer à gagner de l'argent, c'était de passer freelance. Et ça me trottait dans la tête depuis un moment, principalement parce que j'aime être libre. Libre. Freelance, pour moi, c'est être libre.

  • Speaker #1

    Exactement. Libre, bah oui, oui. Et du coup, c'est quoi qui te plaît dans ce mode de fonctionnement ? Parce que tu dis que c'est libre, mais en fait, tu travailles toujours pour un client en général, et puis tu as toujours à rendre des comptes ?

  • Speaker #0

    En général, ça dépend des missions. alors je pense qu'il y a autant de d'expérience qu'il y a de freelance. Pour mon cas, un client m'appelle la diva par rapport à ce que j'accepte ou pas de faire. C'est un risque. Effectivement, ça m'arrive souvent, régulièrement, de dire non. Et quand c'est non, c'est non. Et j'ai pas... peur non plus qu'ils soient vexés ou qu'ils me redonnent plus de travail ou qu'ils me disent dégage. Après tout, ça ferait partie du jeu. Mais pour moi, c'est ça, être freelance, c'est vivre avec ses convictions. Il y a plein de projets qui m'ont été proposés et que je ne trouve pas intéressants et du coup, on a de la chance. Il y a quand même un marché assez dynamique Même si en ce moment Il prend un petit creux Mais si on pense au global monde C'est assez dynamique Et donc on a la chance de pouvoir choisir Du coup je choisis

  • Speaker #1

    Mais quand il dit diva C'est à dire quoi ? Il te demande de faire une feature et toi tu lui dis non ?

  • Speaker #0

    Alors les features c'est autre chose Quand je m'engage sur un projet je ne suis pas juste là pour coder c'est souvent des projets qui partent de zéro que je fais, donc de l'aide à la start-up là mon client actuel que je suis depuis deux ans, clairement il monte un nouveau projet, donc ça s'est monté depuis zéro et je participe aussi à l'élaboration des features par rapport à l'expérience que je peux avoir à droite à gauche donc Oui, il y a des features où je vais lui dire clairement non, ça ne se fait pas comme ça par rapport aux concurrents.

  • Speaker #1

    Donc technologiquement, techniquement, tu lui dis, tu l'orientes. Oui,

  • Speaker #0

    je l'oriente.

  • Speaker #1

    Toi, en fait, les missions que tu prends, c'est beaucoup des startups qui se créent dans les early stages. Ce ne sont pas des gros clients. Des très gros clients avec une grosse équipe de devs et toi, tu es là pour renforcer les équipes. Ce n'est pas le genre de choses qui te motivent.

  • Speaker #0

    J'ai arrêté ça. Effectivement, je suis revenu plusieurs fois à ces discounts ou dans des filiales pour intégrer des équipes. Notamment, plus sur de l'expertise, de la séniorité que du lead. Parce que du coup, aujourd'hui, le lead... c'est passer sa vie en réunion ou sur des Excel et moi c'est clairement pas mon truc je préfère l'aspect lead on aide des gens à développer ses compétences ou on est là pour essayer d'apporter de l'expérience sur d'autres projets pour aider une équipe plutôt que passer sa vie en réunion donc non je fais plus trop de grandes entreprises c'est vrai que les petits clients les PME intéressantes parce qu'en fait, on est libre. Des technos, en général, ils ne savent pas et ils sont foutus, honnêtement. Et donc, on peut clairement utiliser des choses récentes, notamment, moi j'adore Remix. J'ai cassé les pieds à tout le monde avec ça. Là, j'ai été libre de l'utiliser depuis le début, sans me soucier d'un existant logiciel ou autre. Donc, c'est aussi cool. les petits clients.

  • Speaker #1

    Et ça paye tout autant.

  • Speaker #0

    Ça paye tout autant.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu ne trouves pas ça un peu risqué d'implémenter ou de mettre en place des nouvelles technologies ou que personne ne connaît ou très peu ? Est-ce qu'il y a une phase d'apprentissage qui est peut-être un peu plus compliquée pour des personnes ? S'il y a des gens qui sont un peu réfractaires dans l'entreprise, dans une petite PME, est-ce que ça ne pose pas problème, ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Alors en général, il n'y a pas de problème. En tout cas, pour les projets que j'ai eus, il n'y avait pas de développeur. C'est-à-dire que ce qu'ils achètent à travers ce que je propose, c'est du développement externalisé. En fait, ils veulent un produit sur mesure et ils achètent la compétence, entre guillemets. Donc la techno, elle a quand même une importance. Tu as raison. Quand je choisis, si je prends l'exemple de Remix, je ne sais pas si c'était un sixième sens. Je savais que ça aurait un futur. Vu que c'était basé sur les standards du web, qu'il n'y avait rien de propriétaire, entre guillemets, comme il peut y avoir dans d'autres concurrents comme Next.js, où le code peut parfois être très dépendant de la plateforme sur laquelle il est déployé. Là, on était vraiment sur un truc qui marche partout. Et donc, c'est pour ça que j'ai fait ce choix-là dès le début. Après, tu as raison, j'irai pas non plus prendre un dernier truc qui est sorti ou un nouveau framework, comme, si on doit en citer, SolidJS ou HTMX, des trucs qu'on voit un peu en trending sur X ou d'autres réseaux. Il y a quand même un réseau. Ouais, il faut pas non plus être un foufou, parce qu'après, c'est toi qui maintiens le truc.

  • Speaker #1

    Exactement, ok. Trop bien, trop bien. Donc du coup, si on repart un peu dans le freelancing, quels ont été les premiers défis que tu as rencontrés ?

  • Speaker #0

    Le premier, ça a été surtout l'administratif. Tu démarres, c'est assez facile d'ouvrir un statut. Donc moi, je suis en micro-entreprise. Je n'ai pas vocation à me développer à plus que moi tout seul. Et les conditions me vont très bien avec le style de vie que je voulais. Donc ça a été l'administratif. les petits à côté donc les petits à côté c'est prendre une responsabilité civile pro en cas de en cas de soucis un delete sur une base de données delete en prod sans un sans un filtre ouais il faut qu'il y ait quelqu'un derrière qui puisse payer pour toi au niveau assurance Ouais, ça, au début, c'est un peu chiant. Savoir, je vais récolter la TVA ou pas ? Comment j'applique ça ? C'est un peu chiant. Mais il existe des outils pour gérer ça. Il y a des services pour tout, de toute façon, aujourd'hui. Donc, c'était l'administratif un peu chiant. Et la peur. La peur de ne pas trouver de clients. Parce que c'est vrai qu'on se lance. Et c'est en mode... Moi, j'y vais toujours en mode YOLO. Je lance et on verra.

  • Speaker #1

    Et on verra.

  • Speaker #0

    On verra.

  • Speaker #1

    Très bon mindset. Très bon mindset. Moi, je fais pareil. Ok, trop bien. Donc toi, en fait, dans la partie freelancing, tu as décidé de t'orienter vers les projets open source. Est-ce que tu as des projets où tu contribues actuellement ?

  • Speaker #0

    Oui. Je me suis mis à faire de l'open source pour résoudre des problèmes que j'avais avec des outils que j'utilisais.

  • Speaker #1

    De quel genre les problèmes que tu avais ?

  • Speaker #0

    Des petits bugs, des petits bugs sur des cas particuliers d'utilisation. Je n'ai rien de précis en tête, mais parfois, on utilise une libre, un truc. Et dans notre cas, il y a un petit bug, on ouvre un ticket et on sent bien que le gars qui est derrière, c'est un gars comme nous. Il est sûrement aussi passionné de ce qu'il fait. Il maintient sa petite libre, mais parfois, il n'a pas le temps. Il n'a pas le temps. Et c'est un peu comme en entreprise, comme quand on était à CD-SCOON, parfois le meilleur moyen d'avoir ton truc, c'est de faire une PR, une pull request, et de dire, vas-y, regarde. Donc ça a commencé comme ça, pour mon cas, ça a été sur une lib qui faisait de l'authentification entre Remix et Supabase. Et Supabase, c'est une alternative open source à Firebase, du coup, une base donnée post-Greys. Et du coup, c'était ma première intervention, parce qu'en fait, il y avait quelque chose qui n'allait pas. Et du coup, je l'ai corrigé. Et le mainteneur de ce projet m'a guidé sur cette démarche. Je n'avais jamais fait de PR public. J'avais peur qu'on voit mon code. J'avais voulu qu'on me juge. Et du coup, il m'a aidé dans ce processus. Il m'a aidé à avoir confiance là-dessus.

  • Speaker #1

    Donc du coup, ça s'est passé comment ? C'est-à-dire que tu as vu qu'il y avait un problème, tu as soumis une PR, donc il y avait peut-être un espace pour pouvoir faire cette soumission. Et une fois que tu l'as faite, qu'est-ce qui s'est passé ? Il y a eu 25 000 développeurs qui se sont dit « mais qu'est-ce que tu fais ? »

  • Speaker #0

    Non, non, c'était plus confidentiel. Déjà, c'est principalement sur GitHub. C'était un petit rip. il y avait je sais pas 200 stars c'était pas le truc le plus utilisé au monde non plus donc du coup non pas de pression là dessus ça a commencé comment mais cette personne je crois qu'elle était disponible aussi sur Twitter à l'époque donc du coup j'avais fait ma PR j'avais essayé de comprendre et je lui avais écrit en lui expliquant en fait salut je débute sur l'open source, j'essayais de faire ça, je sais pas ce que t'en penses et on s'est mis à discuter on s'est mis à discuter là dessus et il m'a expliqué il m'a transmis en fait, un peu comme un maître Jedi, un padawan il m'a transmis un peu ben voilà quand tu fais une PR, essaye de bien décrire, le code te prend pas trop la tête non plus, essaye de faire simple que ce soit l'easy par les autres etc et puis voilà comment je le compile voilà comment je le teste c'est quoi des actions sur sur github donc la cia ici dit la pipeline et ma voix là il m'a tout montré et ça a commencé comme ça faut noter aussi que le gars parle anglais donc c'est un néerlandais là pour le coup ce gars donc on parle aussi en anglais donc moi ça a été un peu à l'époque il n'y avait pas dit à pour t'aider à traduire à la google trad C'était assez hasardeux, mais ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien Dipple. Ça marche très bien, ça. Du coup, tu dis un prérequis pour contribuer dans des projets open source, il faut parler anglais.

  • Speaker #0

    C'est mieux, même si on remarque, en fait, il y a des Français, même en contribuant sur l'open source, ils écrivent en français. Et on est un petit peu connus pour ça. Le français restera français, quoi qu'il arrive. Du coup, ça me fait rire. Ça me fait rire parfois. Parfois, ça ne passe pas. Sur des discords, on te rappelle, merci d'utiliser l'anglais et de ne pas utiliser le français. Mais c'est assez rigolo. Donc, oui, c'est un prérequis. Alors aujourd'hui, avec les Ausha GPT et autres, franchement, je crois qu'il n'y a plus de barrière. Il n'y a plus de barrière pour écrire ou lire.

  • Speaker #1

    Dans l'informatique, tu es obligé quand même de comprendre et de parler un minimum anglais. Oui,

  • Speaker #0

    aujourd'hui, c'est facile.

  • Speaker #1

    Oui, en plus. Ok, top. Et du coup, est-ce qu'il y a des domaines ou des types de projets open source qui t'intéressent particulièrement ?

  • Speaker #0

    Oui, un en particulier où je passe beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps dessus. Ça s'appelle Drizzle, Drizzle ORM. Donc oui, c'est un ORM en TypeScript. Je passe énormément de temps. de temps dessus parce que je suis tombé dedans, en fait. Hyper fan. Ça, c'est pour la partie back-end, pour faire du SQL, du coup. J'ai trouvé ça vraiment pas mal de pouvoir faire quasiment du SQL en TypeScript. Ils ont développé des API qui restent extrêmement proches du SQL, tout en étant un peu plus simple à utiliser. vu que c'est full typé en TypeScript. Et c'est vraiment open source, comparé à un concurrent bien connu qui commence par un P, Prisma. Alors, j'étais assez surpris de voir que des dirigeants ou des personnes assez haut placées dans ce framework sont françaises. C'est backé par des VCs, donc l'argent magique. des investisseurs. Beaucoup, on utilise beaucoup ça quand on fait des projets Node, etc. Pas forcément des projets open source, mais beaucoup de personnes utilisent cet ORM, j'ai jamais vraiment apprécié. Et du coup, quand je suis tombé sur Drizzle, ça a été un coup de foudre. D'autant plus que c'est un projet C'est un miracle s'il arrive encore à vivre aujourd'hui. Alors, sans faire de politique, c'est un projet ukrainien. Et du coup, c'est assez compliqué pour eux. Ils ont déjà fait des live streams pour montrer leurs conditions de vie. Alors, il faut savoir que le gars qui a créé ça à la base, ils ont 20 ans. Ils sont assez jeunes. À la base, il était en Suède, je crois, avant que toute la guerre commence. Il a décidé de rentrer pour être auprès de sa famille. donc lui il habite assez près d'un front je sais pas trop où je crois que c'est un peu au sud de Kiev ou pas très loin et donc eux là je fais une parenthèse eux vivent avec des batteries de voiture c'est à dire ils rechargent leur téléphone avec des batteries de voiture les Macbook avec des batteries de voiture ou des powerbank quand l'électricité revient ils font vite des recharges parfois Ils se lèvent à 3h du matin pour aller dans un bunker. Ils ont fait des vidéos là-dessus, etc. C'est assez troublant.

  • Speaker #1

    Ah oui, voilà.

  • Speaker #0

    Et à un moment, il n'y avait plus trop d'activités sur Drizzle, sur leur Discord et autres. Et c'était un moment un peu chaud au printemps dernier.

  • Speaker #1

    On peut vite penser au pire dans ces cas-là.

  • Speaker #0

    Exact. Exactement. Et sur les projets communautaires, quand tu as les leaders qui ne sont plus trop présents pour répondre aux questions sur les Discord, tout de suite, on se demande si le projet est mort. Et là, je ne sais pas ce qui m'a poussé. Je me suis mis à fond sur le Discord. J'ai fait plus de 1000 messages à répondre à tout le monde qui avait besoin d'aide sur ce projet, etc. À essayer de tenir la chandelle. Et ça... Et à partir de ça, à partir de ce moment-là, au mois d'avril dernier, il y a quelque chose qui a changé à la fois en moi et dans ce projet, où je m'y suis intégré peut-être de force, peut-être de force d'avoir été là et d'avoir un peu tenu la baraque pendant qu'ils avaient des choses à faire. Mais on a développé une relation avec les mainteneurs. Du coup, on s'est mis à beaucoup discuter en privé. Et je me suis mis de plus en plus à leur parler. parlaient comme si c'était des collègues en leur disant ça c'est un peu on pourrait faire un peu mieux cette partie là, ce point de doc on comprend mal.

  • Speaker #1

    Mais du coup ce que je voulais dire c'est que là t'as commencé en fait avec ce projet là et qui commençait à prendre de l'ampleur parce que tu disais que tu as commencé à répondre à mille messages je sais pas en combien de temps que c'était, en combien de jours tu as fait ça, mais ça devait être en très peu de jours j'ai l'impression et du coup comment t'arrives à gérer ton temps parce que ça c'est pas un travail qui est rémunéré, comment t'arrives à gérer C'est...

  • Speaker #0

    ton temps entre les projets rémunérés et du coup ce projet passion là j'ai vrillé honnêtement je vais être honnête je passais toute ma journée sur le discord à répondre,

  • Speaker #1

    à écrire du coup zéro projet rémunéré 100% projet Open source. Ouais. Ok, oh la vache.

  • Speaker #0

    Ouais. Il y en a qui font des dons d'argent, de matériel. Là, je parle pas forcément de leur situation précise. Je parle au global. Moi, ça a été un don de temps.

  • Speaker #1

    D'accord. T'as donné ta personne. Ouais. C'est peut-être pas une chose qu'il faudrait peut-être à reproduire, mais au moins, c'est bien que tu donnes ton témoignage.

  • Speaker #0

    Franchement, j'aurais jamais pensé que j'aurais pris part à une cause. En général, je reste assez éloigné de tout. Ça fait le gars qui se met loin. Mais si on commence à s'intéresser à tout, on peut vite devenir anxieux. Mais là, je ne sais pas. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je m'ennuyais certainement dans mon travail. J'avais peut-être un petit creux de mission ou autre. Et je me suis lancé à corps perdu dedans. Ma femme n'était pas trop contente. C'était du lundi au dimanche, non-stop. Dès le réveil, avec le café, tout le temps. À répondre aux gens, à leur faire des exemples, à essayer de tenir le truc.

  • Speaker #1

    Mais sachant que c'est des projets internationaux, donc du coup, le timesheet devait être de minuit à minuit.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai mis dans ma bio ma timezone. Parce qu'en fait, des gens écrivaient soit en MP, P, soit me taguer, etc. En fait, comme je voulais absolument répondre à tout le monde, ou quand on me pose une question, j'ai vraiment envie de répondre. J'ai essayé d'expliquer, et excuse-moi si je réponds pas tout de suite, c'est que potentiellement, je dois dormir, là, vu ma time zone. Et ouais, c'est mon côté... J'ai du mal à ignorer quand quelqu'un va me pinguer, etc. Gros défaut, ça.

  • Speaker #1

    Donc là, toi, t'es... financièrement, tu n'étais pas en danger. Du coup, quand tu es passé du projet rémunéré à du projet open source, où tu t'es dédié corps et âme, il n'y a pas eu de problématique ?

  • Speaker #0

    J'avais des petites réserves.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Des petites réserves que j'ai cramées. Honnêtement, j'ai vécu sur ces petites épargnes. Ouais, non, clairement. J'ai...

  • Speaker #1

    Et tu connaissais la stratégie que tu voulais avoir en contribuant à des projets open source ? Tu avais un peu une vision pour te dire, ok, là, j'ai un projet rémunéré où je me suis fait une réserve. Là, je vais sur un projet non rémunéré. Pourquoi je fais ça et pourquoi je vais à fond là-dessus ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Pourquoi ? Je ne sais pas. J'ai senti que là, pour le coup, il fallait le faire. À ce moment-là, s'investir dedans, je sentis que je m'en serais peut-être voulu si je ne m'étais pas investi dans ce projet et qu'il était mort parce que les gens, ne voyant plus d'activité officielle, lâchent le truc. Et je trouve que c'est un beau projet techniquement. Et du coup, je me serais dit, moi je l'utilise pour mes projets clients, pour mes projets persos. Et en fait, je me serais dit... Qu'est-ce que je me serais dit ? Ok, le truc est mort. J'étais là. J'aurais pu. J'ai rien fait. C'est bête. Donc, je me suis mis dedans. Et j'avais un double objectif aussi derrière. C'est que j'ai toujours été intéressé par la position de dev-advocate ou advocate ou évangéliste. C'est un truc très américain où tu es là sur les réseaux pour parler, montrer, faire des tutos, aider les... les développeurs prendre leurs besoins et le remonter aux équipes. Et petit à petit, le meilleur moyen, vu que c'est un produit open source et qu'il n'y a pas d'argent magique derrière de financement, je ne pouvais pas attendre qu'on me recrute ou qu'on me propose ce truc. Donc je me suis dit, vas-y, tu vas t'imposer, avocate, tu vas évangéliser sur cette techno en l'expliquant aux gens, en tweetant là-dessus, en... En essayant de prendre le pouls de la communauté. Qu'est-ce que vous voulez voir ? Vous avez des problèmes ? Qu'est-ce que vous voulez que je fasse remonter en prio ? Et donc, après, je suis devenu officiellement advocate.

  • Speaker #1

    Mais du coup, je me dis, tu es advocate, tu es tout seul, on est d'accord ?

  • Speaker #0

    Il y a d'autres personnes dans l'équipe, d'autres développeurs qui ne sont pas de la core team américain. Il y a aussi un jeune de 19 ans qui, lui... fait des fixes de bugs énormément, enfin il fait énormément de PR, chapeau à lui. Ok. Et moi je suis plus sur le côté blabla sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Évangélite.

  • Speaker #0

    et sur des features, j'ai été amené à développer des features, notamment les Relevel Security. C'est quelque chose qui est très post-gress. C'est quelque chose que tout le monde connaît quand on utilise Supabase. Comme je connaissais très bien Supabase, autre projet open source, je développais pas mal de choses autour de Supabase et Remix. Je me suis dit que je vais faire la conception technique. D'un truc que je ne maîtrisais pas totalement, le SQL, surtout les arcanes de Postgres, ça m'a poussé à me dire « vas-y, va dedans, comprends comment ça marche, parce que si tu veux cette feature-là, il va falloir mouiller le maillot. » Beaucoup de gens étaient intéressés, ça a été un gros fil, ça a duré presque un an. entre le moment où on a commencé à designer la feature, les API, etc. et le moment où elle est sortie. Elle est sortie il y a deux semaines.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Un an. Merci.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ça s'est passé comment ? C'est-à-dire que tu as fait la conception technique en collaboration avec la Core Team et après vous échangez, surtout vous étiez sur Discord et vous parliez de ce qu'il y a sur Supabase et essayez de le faire un peu sur Drizzle. Comment ça s'est passé tout ça ?

  • Speaker #0

    Exactement. tout s'est passé sur Discord donc l'APR elle a été ça vient d'un ticket à la base de quelqu'un, un utilisateur qui aurait souhaité que on puisse manager les policies directement depuis Drizzle quand on définit son schéma donc le schéma c'est à quoi ressemble ta base de données donc ça on l'écrit en TypeScript avec l'API de Drizzle justement le SDK, l'ORM pardon et donc des gens ils ont totalement raison Du coup,

  • Speaker #1

    il y a eu une personne qui a mis un message. Après, il y a eu des stars dessus qui disent oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. C'est un ticket GitHub. Du coup, il y a un autre développeur qui fait partie. Aujourd'hui, on a un channel privé qui s'appelle Les Advocates. Ça réunit tous ceux qui se sont impliqués dans Drizzle. Il y a quelqu'un qui a commencé la feature. Cette personne n'était pas développeur à la base. Ça aussi, c'est une side story. Il n'était pas développeur. On a beaucoup discuté tous les deux, en privé. Il voulait absolument travailler sur cette feature. Je lui avais monté un projet de démo avec Supabase pour lui montrer comment ça marche. Et il s'est mis à coder ça depuis qu'il est devenu développeur. C'est quand même à noter.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est toi qui l'as onboardé et qui lui as expliqué comment développer, non ? Alors,

  • Speaker #0

    je n'aurais pas cette prétention-là. Au moment où il m'a dit « j'aimerais bien être développeur » , moi, je lui ai répondu comme à tout le monde. Mais si t'as envie, deviens développeur. Elle me disait, oui, mais c'est compliqué. Commence par quelque chose. Oui, c'est compliqué. Mais commence par quelque chose. Si t'as vraiment envie, fais. Elle me disait, mais j'ai pas de diplôme. Écoute, t'as pas de diplôme, t'as pas de diplôme. Écoute,

  • Speaker #1

    code. Commence par développer. Puis après, si t'aimes ça,

  • Speaker #0

    vas-y.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et voilà. Donc ça, c'était... La side story, mais du coup, oui, effectivement, on a discuté de ça avec les corps mainteneurs. Tout a été fait publiquement sur GitHub. Trop bien. Pour que les gens puissent dire, oui, ça serait bien comme API, etc. Il y a eu plusieurs réécritures. Et ensuite, on a des channels privés, en général, avec des... Enfin, moi, ce que j'appelle les grands acteurs de l'open source, c'est on a un accès direct avec la core team de Supabase, ça peut être la core team d'autres projets. Je pense notamment à ElectricSQL, qui développe un truc qui s'appelle PG Lite. C'est PostgreSQL qui peut fonctionner dans ton navigateur. Très bien. C'est quelque chose qu'on utilise sur mon projet phare, qui s'appelle Drizzle Run, qui permet d'exécuter n'importe quel type de code Drizzle, des playgrounds dans ton navigateur, donc en PostgreSQL ou en SQLite. Ça, c'est un truc que j'ai développé. Je crois que c'est le logiciel, le soft le plus con. compliqué que j'ai développé de ma vie. Techniquement, c'est très compliqué d'exécuter du code et une base de données uniquement dans ton alligator. Donc, ils ont fait un super travail. Et donc, on a accès... Ouais, ça m'a débloqué des accès avec des gens avec qui j'aurais pas pu discuter forcément comme ça sur X ou autre. Je pense notamment à StackBlitz, qui est pareil, un environnement de playground multicode. qu'on utilise en général pour faire des reproductions de bugs et autres sur GitHub ou pour coder comme ça dans son navigateur. Accès à des gens que moi j'estime beaucoup qui sont pour moi les 10 étoiles du monde du dev et pouvoir discuter avec eux en privé, d'avoir un accès comme ça ça, ça m'a été ouvert par Drizzle.

  • Speaker #1

    Donc ce n'est pas quelque chose que tu cherchais au début, mais c'est avec ta motivation et ce que tu as contribué aussi, les features que tu as créés, ça te permet d'avoir une communauté un peu plus large et d'avoir accès à des personnes dont jamais tu n'aurais espéré.

  • Speaker #0

    Exactement. À la base, je n'étais pas parti pour ça. J'aime bien être dans l'ombre.

  • Speaker #1

    Dans la cave.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Après, quand tu es dans la lumière, entre guillemets, je veux dire, dans la lumière, c'est quand tu t'exposes beaucoup en tweetant ou en faisant des blogs. Il faut beaucoup de courage déjà. Complètement. Bloguer, tu te fais critiquer. Donc, il faut pouvoir arriver à encaisser les critiques. Alors, je touche du bois. Moi, les critiques, ça me fait toujours sourire. je rage derrière mon clavier, je voudrais les insulter en retour, je voudrais m'énerver, etc. Mais ça finit toujours sur du trait de l'humour. Ouais, pour, tu vois, rester... Alors ça fait le gars, ça peut faire le gars qui n'a pas de courage, mais je trouve qu'envenimer le truc-là, ça ne servira à rien.

  • Speaker #1

    Il faut se rendre avec du recul et il faut faire avancer le débat, quoi.

  • Speaker #0

    c'est ça et Dieu sait qu'il y a beaucoup de guéguerres entre développeurs et techno de ça c'est mieux toi t'es plus lent machin donc moi quand on vient avec ces sujets j'essaye toujours d'être actuel et d'admettre que les licuries que je défends parfois a beaucoup elle a beaucoup de soucis il y a beaucoup de trucs je me comprends Il y a des choses qui ne vont pas et on les admet et on essaye de les corriger, ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde.

  • Speaker #1

    Quand tu dis que tu interagis avec la communauté, ça correspond à combien de messages ? Tu reçois combien de messages sur X ? Combien de temps vraiment tu alloues ? Je parle actuellement de ton temps sur le projet, sur Drizzle.

  • Speaker #0

    En général, ce que je fais, c'est que quand on... Quand on voit qu'il y a des utilisateurs sur Discord qui ont souvent le même problème ou qui postent des messages avec un problème assez intéressant. Alors, quand on dit un problème, c'est souvent des demandes d'aide sur l'utilisation et en général, c'est souvent comment je peux faire ça en SQL. C'est globalement ça. Vu que Drizzle est un mapper TypeScript SQL, en général, la question des gens, c'est Je développe tel projet, voici ma table utilisateur, ma table post, etc. Comment je peux faire pour avoir la liste classée par truc bidule ? Et donc, quand on les aide, et c'est pour ça que j'ai créé Drizzle Run, du coup, comme ça, nous, on code, où eux nous montrent, nous partagent un début de Playground avec leur base de données, etc. Et nous, comme ça, en live, on peut corriger le code. Et comme ça, tout le monde peut, du coup, avoir ça à dispo. Ok. Le mettre dans ses... ses snippets, etc. Et du coup, en général, quand il y a des sujets intéressants comme ça, je les prends et j'envoie un petit post. Et à force, je n'étais pas habitué à publier, etc.

  • Speaker #1

    Et être un influenceur. Ouais,

  • Speaker #0

    je ne peux pas m'appeler influenceur. Honnêtement, ce serait too much, là. Non, mais du coup, je me suis trouvé un petit truc qui a l'air de bien marcher au vu des likes et de l'audience que ça a fait. C'est un peu un given when then. Tu vois, quand on fait du cucumber ou autre. C'est que je pars d'un... Mon début de poste, c'est you want, etc. Donc, tu veux faire ça, mais t'as aussi ça. Alors, voilà comment tu peux faire. Un cas concret. Et en fait, je me suis aperçu, et c'est des gens qui m'ont dit ça aussi, en privé ou par commentaire, que tu prends une situation bien précise, tu leur dis, voilà comment le faire. Et en fait, ils adorent. Parce que ça répond à une question qu'ils avaient où ils se projettent dans le besoin. Ah ouais, si j'ai besoin de faire ça, OK, je garde à en signer pour plus tard. Et voilà, c'est très court. En général, c'est les postes les plus courts.

  • Speaker #1

    qui vont te parler d'un tout petit truc qui marque le mieux.

  • Speaker #0

    Tu peux faire un poste de 15 kilomètres, faire une vidéo, un truc méga complexe, t'es super content. En fait, l'algo, en tout cas, s'en fout.

  • Speaker #1

    Après, peut-être que les gens passent moins de temps parce que c'est trop long et du coup, il faut le lire. C'est probable. Alors que si tu fais une petite phrase, quelque chose assez court, ça fait réfléchir les gens. Les gens ont peut-être des idées un peu différentes. Ils commencent à interagir et là, ça part dans tous les sens.

  • Speaker #0

    C'est probable,

  • Speaker #1

    oui. Ok, très bien. Et du coup, ça veut dire que si les personnes ont besoin de nouvelles fonctionnalités, il faut qu'ils aillent sur le Discord. Et sur X, c'est uniquement des interactions ou des personnes qui commentent et disent si ça marche, si cette fonctionnalité marche ou pas.

  • Speaker #0

    Ouais, X, en tout cas chez Drizzle, c'est peut-être un truc qui ne plaît pas. Pour les, comme on dit, your American mind. Cannot Comprehender, ton esprit américain ne peut pas comprendre ça. Drizzle, en fait, ne se prend pas au sérieux sur les réseaux sociaux. C'est-à-dire que le compte officiel publie énormément de mèmes, des petites images humoristiques, ou va à une tendance au troll. Même moi, je ne sais pas qui c'est qui est derrière ce compte, dans l'équipe. Je ne sais pas. J'essaye toujours de trouver, mais euh Il y a des gens, ils vont me poser une question sur X, je n'arrive pas à faire ça, etc. Et le compte officiel va arriver en mode, moi non plus. Il ne va pas du tout aider. Et comme je les traque, je traque le compte officiel pour voir ce qu'il raconte, du coup, je viens essayer de rattraper le truc. Ah, ça, c'est un peu, je ne sais pas, je trouve ça bizarre. Et quand tu vas sur le site Drizzle, tu vois la hater zone. ça... cote que des tweets qui disent c'est de la merde, c'est trop nul. C'est un humour. C'est un humour. Moi, j'y suis sensible, je le comprends. Après, dans une stratégie publique, il y a des gens, ils ne comprennent pas. Quand ils disent, donne-toi un mandat à ta mère, ça passe pas. C'est dur. Ça passe pas. Les Américains n'ont pas beaucoup d'humour.

  • Speaker #1

    D'accord. Ah oui, c'est des trolls en puissance.

  • Speaker #0

    Ouais, assez,

  • Speaker #1

    ouais. Après, ça peut aussi générer de l'interaction, et ça peut être partagé par d'autres personnes, et regarder ce qu'il a dit, etc. Et ça peut demander de l'intérêt. C'est rigolo. C'est rigolo. Trop bien. Du coup, là, on a parlé beaucoup sur la partie open source et les interactions, comment tu gères ça, etc. Je trouve ça vraiment extrêmement intéressant, parce que c'est vraiment quelque chose où je ne connais pas du tout. mais vraiment pas du tout. Et moi, ce qui m'a aussi, la question que je pense, c'est la partie rémunération et modèle économique. Donc là, on a vu que tu étais sur un projet rémunéré, après tu es basculé sur l'open source. Est-ce que toi, tu peux t'expliquer comment la rémunération fonctionne ? Parce que je sais qu'il y a de l'argent qui transite sur les projets open source. Et toi, qu'est-ce que tu en penses et comment ça marche ?

  • Speaker #0

    Alors moi, sur mes projets, Open Source, j'ai mis le petit bouton sponsor. Tu peux faire ça sur GitHub. Du coup, ce bouton, je crois que personne ne le voit. Non, en tout cas, à mon échelle, je participe à l'Open Source, mais je n'ai pas créé un truc Open Source qui révolutionne le monde non plus. Donc, je n'ai pas de sponsor à droite à gauche, honnêtement. Et vu ce que... Donc non, je n'ai pas de sponsors individuels. Cependant, si on prend le cas d'un soft comme Drizzle, ils ont pas mal de sponsors. Ils ont des sponsors ou des contrats avec d'autres entreprises parce qu'ils développent leur partie visualisation de bases de données. Donc par rapport à leur truc qui s'appelle Drizzle Studio, c'est pour... C'est pour voir ta base de données, les colonnes, les lignes classiques, filtrées, etc. Donc ça, c'est intégré dans d'autres plus grosses startups, notamment Neon Database. Et ils ont des collabs avec les providers, donc Supabase, Turso, tout un tas de trucs comme ça. Donc eux, ils le financent. En fait, c'est un peu la chaîne alimentaire. Le gros poisson mange le petit. Bon, là, le gros finance le petit. Donc ils ont un peu d'argent. Ils ont aussi, comme ils sont en Ukraine, il y a un marché de l'emploi qui est beaucoup, ça coûte moins cher, beaucoup moins cher. Ils ont, je crois, une quinzaine de développeurs dans une société de service qui leur permet de faire des produits. Leur credo, c'est des produits à un euro par mois. Donc il y a un outil d'analytique, là c'est 1€ par mois. Du coup, ils essayent de s'autofinancer avec des petits projets pour des clients priés, ce qui parfois peut retarder du coup leur travail sur le projet officiel. Donc là, il y a une personne qui bosse à temps plein. Et donc, ils sont en capacité de sponsoriser d'autres personnes. Et depuis 3 mois, ils me sponsorisent. Oui. par rapport au projet que j'ai fait, donc du coup Drizzle Run, qui m'a pris quand même énormément de temps et qui apporte quand même quelque chose d'unique par rapport aux éventuels concurrents de Drizzle. Donc, mon sponsorisé, c'est 500 dollars par mois. Pas mal. Je n'ai pas de problème avec les chiffres. 500 dollars par mois, donc on passe par une plateforme qui s'appelle Payoneer. Je ne connaissais pas, au début ça m'a fait un peu peur. C'est une espèce de plateforme qui se plonge à inter-nationaux. En gros, j'ai un compte en banque maintenant, je ne sais plus, à New York, un truc dans une postale. J'ai un compte en dollars. Et je reçois de l'argent dessus. Après, je ne suis pas calé comptabilité, mais je crois qu'en France, quand tu reçois de l'argent, le sponsor ne connaît pas. Du coup, je dois déclarer ça. Je déclare ça comme...

  • Speaker #1

    Comme un revenu étranger.

  • Speaker #0

    Comme une presta. En même temps, personne ne me demande rien. Il n'y a pas de contrat. C'est vraiment du sponsoring de la part de Drizzle. Du coup, j'ai mis une facture dans le vide. Du coup, je ne vais pas te mentir que ça me fait un peu chier d'être taxé sur ça, étant donné que ça n'émane clairement pas d'un contrat. Peut-être que je loupe un truc. J'ai demandé à des potes, à des comptables. J'ose pas. pas demandé à l'Ursaf, à chaque fois qu'on leur écrit, de toute façon, malheureusement, la réponse est à côté de la plaque, où ils comprennent pas de quoi tu parles. Donc, je le déclare. Peut-être que je suis en train de perdre, je sais pas combien de pourcents. Ça, c'est un peu dommage.

  • Speaker #1

    Moi, c'est déclaré.

  • Speaker #0

    Mais voilà, on me paye, on me sponsorise avec aucune contrainte. On m'a pas dit, en te donnant cet argent, tu devras faire ça. Ils m'ont juste dit, fais comme tu veux. continue comme aujourd'hui. J'ai eu un peu de mal quand même à accepter au début, parce que sachant d'où ils viennent, du coup, je me disais, moi, c'est 500 euros, c'est une journée de travail, je pourrais, avec le freelancing, je pourrais, voilà, je pourrais. J'ai fini par accepter, juste, un, deux, trois. Parce qu'en fait, j'ai plus d'argent.

  • Speaker #1

    S'il vous plaît.

  • Speaker #0

    Non, j'ai accepté. J'ai accepté parce que c'était quand même assez important pour eux de faire ça. En fait, ils m'ont écrit à un moment, notamment le leader de ça, parce qu'ils ne comprenaient pas pourquoi je faisais ça. Au début, je me suis dit, je ne comprends pas. Mince, pourquoi j'ai fait un truc mal. Et en fait, lui est extrêmement touché que des gens soient prêts à les aider et à faire du travail comme ça, spontanément.

  • Speaker #1

    Et c'est un peu l'essence même de l'open source ?

  • Speaker #0

    Oui, mais eux sont touchés. Vraiment, là, c'est vraiment sincère. On parle de discussion en off, on ne parle pas d'un truc public où il y aurait, je veux montrer mon image. Non, ils sont touchés. voilà après ils sont jeunes ils ne s'attendaient pas à ça ils sont aussi étranges que ça puisse paraître ils ne sont pas forcément développeurs de base, là il a passé un diplôme il est ingénieur dans le bâtiment civil mais il sait coder aussi enfin ouais En général, les gens en Ukraine, les développeurs, sortent toujours des produits de ouf. On pense notamment, c'était JetBrains à la fois, je crois, Ukrainiens, République Tchèque, des antivirus, des machins et des pirates. Des pirates.

  • Speaker #1

    Trop bien. Donc là, OK, on connaît un peu le modèle économique, le projet, le produit que tu contribues. Et toi, que penses-tu d'Open Source Pledge ? Du coup... Il y a beaucoup d'entreprises qui commencent, donc c'est une charte qui est signée par des entreprises, et ce qu'ils demandent c'est à peu près je crois 2000 dollars par mois par utilisateur pour pouvoir financer en fait des projets open source.

  • Speaker #0

    Oui, je trouve cette initiative, je ne la connaissais pas ou alors j'ai dû la voir, mais sans retenir ce que c'était. Du coup, merci d'en parler. Parce qu'en fait, c'est un réel problème sur l'open source. alors moi forcément je ne me sens pas concerné étant donné que j'ai une autre activité ou que je peux avoir une autre activité mais il y en a il y a des libres open source, des projets open source qui sont tellement gros que ça nécessite en fait du du full-time des personnes qui l'ont créé, des mainteneurs. Et on ne le soupçonne pas, mais il y a énormément de choses qu'on utilise tous les jours ou que des logiciels qu'on utilise, utilisent tous les jours, qui tiennent qu'à une seule personne. En fait, demain, la personne, elle meurt. Ce truc-là, si personne ne le reprend, c'est fini. Il y a déjà eu des précédents. de personnes qui meurent, mais de packages qui disparaissent, comme un truc de padding left là, où je pique moi. Je ne sais plus ce que j'étais. Pardon, allez hop, coupé. Ouais, moi je trouve ça le financement, il y en a beaucoup qui se servent dans des grands groupes. Je ne parle pas à l'échelle individuelle, mais dans des entreprises. Des entreprises, elles se servent et il n'y a pas de retour. Le minimum de retour, ce serait de la contribution. Alors suivant ce qu'elle fait en plus avec ce code, si elle le change, etc., normalement, elle est tenue à partager ses changements. Je ne sais pas s'ils vraiment beaucoup le font. D'ailleurs, je ne sais même pas si beaucoup d'entreprises vont aller modifier le code. En général, les développeurs d'une équipe vont prendre un package et puis c'est cool, ça répond à un besoin. Et s'il y a un bug, il va se passer deux choses. Soit ton boss au-dessus de toi va te dire c'est bugué, c'est pourri, et du coup, tu vas avoir l'échelle de l'énervement. qui redescend, ça retombe sur toi le dev, tu vas aller gueuler sur le GitHub du mec, et au mieux, fais une pull request pour corriger ce bug, on y revient. Et donc là, on pourrait dire qu'indirectement, l'entreprise participe au développement du produit en laissant le développeur contribuer. Ça, ce serait déjà bien. Et sinon, ce qui se fait beaucoup chez des projets assez importants, c'est... Comme une espèce de bounty. C'est-à-dire, OK, cette feature ou ce bug, vous voulez vraiment qu'il soit corrigé, il est vital pour votre prod ? OK, payez-moi. Et là, OK, je le fais. Et donc, le maintenance transforme en freelance sur son propre truc, au final, parce qu'il va demander à être... Ouais, c'est un pay-to-win,

  • Speaker #1

    quoi,

  • Speaker #0

    tu vois. Et ils ont raison, je pense. Ils ont raison, parce que, du coup, si toi, entreprise, t'as besoin d'un truc, tu dépends de ce mec, tu lui as jamais donné un euro, et en échange, toi tu fais des millions avec...

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Avec, alors, peut-être pas forcément que ce qu'il a fait lui, mais en partie, la moindre des choses, si tu veux te plaindre ou avoir un fixe, et que t'es pas capable de le faire toi-même, ben ouais, rémunère-le. Parce que derrière, c'est un mec qui a passé le samedi-dimanche au lieu d'être avec ses enfants, par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ou son animal de compagnie, ou n'importe quoi, ou sa femme. Oui, exactement. N'importe qui, en fait. Lui, il a passé son temps... à faire un truc que toi tu utilises et ouais donc avant de venir le critiquer regarde projette-toi carrément donc ouais ça c'est très important open source pledge et d'autres initiatives parce qu'en fait tirer sur la corde comme ça ça durera pas éternellement il y a des développeurs qui il y a des développeurs qui fissurent parce que c'est très prenant l'open source et il y en a il y en a ils pètent des câbles, ils font des burn-out ou ils meurent d'épuisement.

  • Speaker #1

    Ça, c'est...

  • Speaker #0

    C'est déjà arrivé. Des gens qui sont morts, jeunes, sur mon âge, alors peut-être d'autres choses. Peut-être pas 100% l'open source, mais oui, il y a une fatigue.

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est vraiment quelque chose à prendre au sérieux parce que j'ai vu... Une vidéo YouTube notamment, c'est « What everyone missed about the Linux hack » . Je mettrai le lien de la vidéo en description. Ça parle d'une personne qui a fait un burn-out. C'était quelqu'un qui était mainteneur de la Lipset. Je pense qu'il y a des dérives sur l'open source. C'est quelque chose qui arrive avec passion. qui peut avoir énormément de dérives et là où il faut faire attention. Donc je ne sais pas s'il y a des moyens de s'en prémunir ou de l'aide là-dessus. Ouais.

  • Speaker #0

    Alors, pour prévenir, comme il y a déjà eu des cas de gens qui, d'un coup, pètent des câbles, suppriment tout le code sur GitHub, enlèvent tout le code sur NPM. Alors, je parle principalement du monde Node. Maintenant, il y a des mesures sur NPM et GitHub, donc comme ça appartient maintenant tout à Microsoft. Je crois qu'il y a, sur les libres assez sensibles, il y a des protections pour éviter aux mainteneurs de tout dégommer. Ce qui a suscité aussi des polémiques, parce que si c'est ton code, ton projet, à quel moment Microsoft va décider si oui ou non, tu as le droit de retirer ton code ? Je crois qu'il y a récemment, il y a eu un gars, il en avait marre de voir que Google utilisait son truc. Il a voulu supprimer le code et mettre juste un truc, genre un message, payez-moi. Je fabule peut-être sur cette partie-là, comme ça et ça n'a pas été possible. Il n'a pas pu supprimer être maître de son code.

  • Speaker #1

    C'est comme s'il prenait en otage les gens. Il fait quelque chose, il fait un travail peut-être extraordinaire et à la fin, il dit bon, tout le monde l'utilise. Allez hop, si on me paye, je supprime.

  • Speaker #0

    Ouais, mais ça peut se comprendre.

  • Speaker #1

    Ça se comprend, ouais.

  • Speaker #0

    Ça peut, en fait, quand tu vois que je ne sais pas ses conditions financières, mais imagine, il est dans la galère et que derrière... t'as une des boîtes les plus riches du monde qui ne donne même pas un copec d'un truc qu'il utilise je peux comprendre l'agacement après il y a ça et il y a aussi comme je disais tout à l'heure le décès en fait Drizzle là sont en train de réfléchir à je crois qu'il y a un système comme ça sur GitHub de comment dire de lag Merci. si je meurs, alors les droits sur les repos vont à telle personne.

  • Speaker #1

    D'accord, un testament numérique.

  • Speaker #0

    Oui, parce que comme ils sont en pays en guerre, ils y pensent. Et même si quasi tout est open source, il y a d'autres briques qui ne sont pas open source, le code n'est pas dispo sur des produits qu'ils vendent. Ils sont en train de réfléchir, adresser une liste de personnes de confiance qui recevront les droits si jamais il leur est arrivé quelque chose. D'accord. Et dans le futur, c'est quelque chose auquel il faudra penser, parce que nous, on est la génération où ça vient de commencer, mais demain, dans 50 ans,

  • Speaker #1

    ça va continuer à périliser. Ça ne nourrit pas. Exact. C'est vrai que c'est une vraie question. Après, soit tu réfléchis au modèle économique dès le début, ou sinon tu commences à... Je ne pense pas que les gens qui font de l'open source le font pour l'argent. Peut-être qu'ils devraient commencer à ça. Je trouve que le bug bounty, c'est quand même une bonne chose. Si tu veux une feature, si tu es une grande entreprise, ou une petite, ou une moyenne, ou n'importe qui, pourquoi pas la financer ? Je trouve ça assez smart. Parce que déjà, ton projet, tu ne sais pas s'il va avoir de l'ampleur. Ce genre de choses. Trop bien. Et toi, pour l'avenir, comment tu vois l'évolution de l'open source ? Surtout l'aspect rémunération.

  • Speaker #0

    Alors, pour l'avenir, moi je crois en l'open source, forcément. On voit beaucoup d'entreprises qui open source leur code. Je peux prendre l'exemple de cal.com, par exemple, où leur code, c'est une SaaS, le code est open source. Donc techniquement, ce qui est bien, c'est que tu peux le lancer chez toi, en interne. Ça peut être pas mal pour certaines entreprises. et en plus de ça ils ont une offre SaaS, donc en fait il y a vraiment quelque chose qui montre que ça peut, il peut y avoir du financement, tu peux faire une SaaS un produit, un service, mais toujours continuer d'open sourcer ton code et du coup t'obtiens des contributions donc ça améliore en fait ton produit et tu gagnes toujours ta vie et dans le futur vas-y reprécise ta question en

  • Speaker #1

    fait moi c'était plutôt comment à titre

  • Speaker #0

    personnel ?

  • Speaker #1

    Un peu plus large ? Est-ce que l'open source, ça va continuer à exister ? Est-ce qu'il y a des gens motivés ou passionnés qui vont continuer à travailler là-dessus sans être rémunérés ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense. Parce qu'à chaque fois, il y a toujours une relève de jeunes. Et j'ai presque envie de dire que c'est essentiel. L'open source, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de... En fait, tu vois, quand on utilise des softs, on se dit, est-ce qu'ils m'espionnent ou pas ? Bon, Firefox, tu peux aller vérifier. Oui,

  • Speaker #1

    effectivement.

  • Speaker #0

    Chrome, Chromium, tu peux aller vérifier. Chrome tout court, la petite brique à un vérifiable, tu ne peux pas le vérifier. Et on voit que l'open source... Un avenir, ce même .NET, Microsoft en a fait une version open source, finalement. Donc, moi, je pense que ça a un avenir et...

  • Speaker #1

    Ça a une ambition. Il y a plein d'ambition derrière. Trop bien. Là, on a fait un bon petit tour. Et merci, en tout cas, pour toutes ces infos. Moi, c'est vraiment, je le répète, un domaine qui était vraiment assez obscur pour moi. Donc, moi, je connaissais un peu l'open source. J'ai... j'ai utilisé pratiquement que des projets open source. J'ai jamais eu l'idée de contribuer ou de faire des PR, j'y ai pensé, mais je ne l'ai jamais fait. Peut-être exactement ce que tu disais au début, c'est que tu avais peur un peu que tout le monde regarde ton code, etc. Moi, c'était ça, d'une part, et de l'autre, je ne pensais pas que ça allait être validé. Je me suis dit, j'en ai soumis, mais très peu. mais ça s'est jamais vu et ça a jamais été validé après j'aurais peut-être dû continuer, persévérer et envoyer des messages, ce que je n'ai pas fait est-ce que toi tu as un conseil pour d'autres des personnes qui sont freelance qui voudraient s'adonner ou contribuer à des projets open source ?

  • Speaker #0

    des conseils c'est si vraiment il y a des projets que vous utilisez chez vos clients des trucs que vous maîtrisez ou même pas forcément mais en fait que En fait, c'est si ça vous intéresse et que c'est juste la peur qui vous empêche de contribuer. Essayez de surmonter ça. Oui, on peut peut-être juger le code, mais juger dans le sens, dans l'APR, un peu comme dans n'importe quelle entreprise. Est-ce que tu peux réécrire ça, etc., s'accorder à ce que veut le mainteneur ? Mais ne pas avoir peur. Si c'est juste la peur qui empêche. essayer de surmonter ça foncer parce que franchement après ça devient un loisir enfin c'est bête peut-être il y en a ils codent si tu codes pas par passion déjà peut-être que t'iras pas oui oui ou peut-être que moi perso si je pouvais faire code l'open source rémunéré mais même moins rémunéré que ce que je suis sur du freelance donne moi x milliers d'euros par mois X étant à définir, je pourrais faire de l'open source.

  • Speaker #1

    X étant un nombre qui se prend vers l'infini.

  • Speaker #0

    Ouais, non, mais après, franchement, pour la moitié de ce que je fais en freelance, je serais prêt à faire que de l'open source.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais pour ça, il faudrait avoir un talent particulier qui fait que plusieurs personnes te sponsorisent, ce qui n'est pas mon cas.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas ? Pourquoi pas, après ce podcast ?

  • Speaker #0

    Ouais, non, j'ai pas cette prétention-là, honnêtement. Non, non, je n'ai pas cette prétention-là. Mais disons que faire de l'open source, c'est quand même aller contribuer dans une association. Je vais faire un résumé. C'est si tu as envie d'aider, de quelconque manière que ce soit, réécrire une doc, en parler, faire des vidéos, même ça, c'est contribuer.

  • Speaker #1

    Donc d'accord, ça veut dire que pour toi, les compétences essentielles pour réussir et faire de l'open source, il n'y a pas vraiment de compétences. Tu peux aussi bien être... Faire un peu du marketing, poster sur des réseaux, poster des choses sur les réseaux, contribuer sur X, faire valoir le projet et aussi développer.

  • Speaker #0

    Exactement. Chaque petite chose peut contribuer. Pour moi, ça rentre dans le « je fais de l'open source » , « je participe à l'open source » .

  • Speaker #1

    Trop bien. Trop bien. Top. Ok, nickel. Merci en tout cas. Juste pour rassurer tout le monde qui va écouter cet épisode, tu es aussi sur des projets qui sont rémunérés actuellement ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Non, mais pour dire que tu ne gagnes pas 500 dollars par mois.

  • Speaker #0

    Non, oui. En fait, je pourrais faire 100% de mon CA cible. Ce ne sont pas les demandes qui manquent. Mais je me réserve volontairement. au minimum deux jours par semaine pour l'open source. Sachant que j'en fais aussi un peu le samedi,

  • Speaker #1

    dimanche.

  • Speaker #0

    Mais je me réserve du temps, en fait. Après, au pire des cas, je me réserve du temps, deux jours par semaine. Je peux retomber à un si vraiment il y a un projet freelance qui nécessite quatre jours, etc. C'est ça la flexibilité. Mais oui, on gagne sa vie en dehors.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Ok, mais nickel. Donc, tu n'es pas à la rue. C'est top, c'est génial. Donc si tu veux, si des gens... Vous voudriez se faire un peu mentorer sur l'open source ou savoir comment on fait les débuts, les premiers pas dans l'open source ? Est-ce qu'ils peuvent te contacter ? Et si oui, dans quel biais ?

  • Speaker #0

    On peut toujours me contacter pour tout.

  • Speaker #1

    Via LinkedIn, via X ?

  • Speaker #0

    Pas LinkedIn. Chaque fois que je lis LinkedIn, j'ai envie de sauter par la fenêtre. Ok, ok. Plutôt sur X ou Discord.

  • Speaker #1

    Ok, je mettrai mes arrobases dans la description de cet épisode. Ça marche. Top. Un dernier mot ? Euh... Ok. Ça me va.

  • Speaker #0

    Un dernier mot ? Non, mais écoutez, amusez-vous.

  • Speaker #1

    Et contribuez à des projets open source. Merci en tout cas, merci beaucoup. Et puis, pourquoi pas, à très bientôt.

  • Speaker #0

    Et merci, ouais. À plus.

Description

Passion, expertise et engagement open source : le parcours inspirant de Raphaël Moreau

Dans cet épisode de La Cave 🦇, plongez dans le parcours de Raphaël Moreau, un développeur freelance passionné par l'open source. De ses débuts en réseau à son expertise technique en développement, découvrez comment il concilie projets rémunérés et contributions bénévoles à des initiatives open source comme Drizzle ORM. Avec un regard lucide sur les défis de financement et de pérennité de ces projets, Raphaël partage sa vision optimiste de l'avenir des logiciels libres, entre modèles hybrides et équilibre entre passion et rémunération.

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➡️ Drizzle ORM - Open Source https://orm.drizzle.team/

➡️ Open source pledge https://opensourcepledge.com/

➡️ What Everyone Missed About The Linux Hack, from Theo - t3․gg https://www.youtube.com/watch?v=0pT-dWpmwhA

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Pour contacter Raphaël Moreau,

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Pascal MARIA, passionné d'informatique j'aime échanger sur tous les aspects de l'informatique bâtir des projets et résoudre des problème.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    comme à tout le monde, si t'as envie, deviens développeur. Pour moi, c'est ça, être freelance, c'est vivre avec ses convictions. Et je trouve que c'est un beau projet. Tu vas t'imposer, avocate, tu vas évangéliser sur cette techno.

  • Speaker #1

    Et bonjour à tous, bienvenue dans la cave, le podcast dédié à découvrir les métiers et projets qui transforment le monde de la tech. Moi, c'est Pascal Maria. et aujourd'hui on reçoit Raphaël Moreau, un freelance qui a choisi de mettre ses compétences au service de l'open source. Prépare-toi parce que dans cet épisode, tu vas découvrir son parcours, comprendre comment il a été amené à contribuer activement à des projets open source, nous aborderons aussi ses motivations, les défis qu'il a dû relever, ainsi que ses conseils pour s'épanouir dans une carrière de freelance. Si le format te plaît, prends une minute pour liker et partager cet épisode. Cela aidera à donner un petit coup de boost aux algorithmes des plateformes. Alors si t'es prêt, prends un café, va faire tes 10 000 pas ou ton sport préféré, installe-toi confortablement et laisse-toi inspirer par ce deuxième épisode de La Cave. Allez, c'est parti ! Et bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode. J'accueille Raphaël Moreau. Est-ce que tu peux te présenter aux auditeurs qui ne te connaissent pas ? Je pense qu'il y en a très peu, mais on va voir quand même. Et qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Oui, salut. Alors du coup... C'est bon, on peut déjà reprendre.

  • Speaker #1

    Vas-y, reprends, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Raphaël, je suis développeur, principalement autour de Node, React, et plutôt actif dans la communauté open source.

  • Speaker #1

    Trop bien. C'est quoi un peu ton cursus et comment tu as commencé un peu dans l'informatique ?

  • Speaker #0

    Mon cursus, je ne sais pas si au début j'étais destiné vraiment pour aller dans l'informatique, parce qu'après le bac, j'ai vite arrêté mes études parce que j'avais besoin de travailler. besoin d'argent et quelques années après je suis reparti en alternance pas pour faire du dev mais pour faire du système et réseau c'était vers 2010 parce qu'à l'époque le dev c'était un peu mort en France donc j'ai fait des études système et réseau et après 6 ans je décidais que le dev c'était mon futur parce que je passais plus de temps à coder des petits scripts en Python ou en PowerShell et j'ai décidé de reprendre mes études ... pour repasser à un Bac++4 en développement. Je suis resté un an. Après, je suis parti et je me suis fait directement embaucher par Cédiscount.

  • Speaker #1

    Trop bien. Donc, tu as commencé chez Cédiscount et je pense que c'est à ce moment-là que tu as fait ta transition vers le freelancing. Est-ce que tu peux nous en parler un peu plus là-dessus ?

  • Speaker #0

    Oui. Après quelques années à Cédiscount, j'avais d'autres projets, des petits projets. de start-up, une appli avec des potes. Et comme je n'ai pas pu m'absenter de mon travail, à ces discounts, il me manquait quelques mois pour pouvoir prendre un congé sabbatique, j'ai décidé de démissionner pour partir directement sur cette idée, sur ce projet. Je suis parti sans rien. Et du coup, le seul moyen de continuer à gagner de l'argent, c'était de passer freelance. Et ça me trottait dans la tête depuis un moment, principalement parce que j'aime être libre. Libre. Freelance, pour moi, c'est être libre.

  • Speaker #1

    Exactement. Libre, bah oui, oui. Et du coup, c'est quoi qui te plaît dans ce mode de fonctionnement ? Parce que tu dis que c'est libre, mais en fait, tu travailles toujours pour un client en général, et puis tu as toujours à rendre des comptes ?

  • Speaker #0

    En général, ça dépend des missions. alors je pense qu'il y a autant de d'expérience qu'il y a de freelance. Pour mon cas, un client m'appelle la diva par rapport à ce que j'accepte ou pas de faire. C'est un risque. Effectivement, ça m'arrive souvent, régulièrement, de dire non. Et quand c'est non, c'est non. Et j'ai pas... peur non plus qu'ils soient vexés ou qu'ils me redonnent plus de travail ou qu'ils me disent dégage. Après tout, ça ferait partie du jeu. Mais pour moi, c'est ça, être freelance, c'est vivre avec ses convictions. Il y a plein de projets qui m'ont été proposés et que je ne trouve pas intéressants et du coup, on a de la chance. Il y a quand même un marché assez dynamique Même si en ce moment Il prend un petit creux Mais si on pense au global monde C'est assez dynamique Et donc on a la chance de pouvoir choisir Du coup je choisis

  • Speaker #1

    Mais quand il dit diva C'est à dire quoi ? Il te demande de faire une feature et toi tu lui dis non ?

  • Speaker #0

    Alors les features c'est autre chose Quand je m'engage sur un projet je ne suis pas juste là pour coder c'est souvent des projets qui partent de zéro que je fais, donc de l'aide à la start-up là mon client actuel que je suis depuis deux ans, clairement il monte un nouveau projet, donc ça s'est monté depuis zéro et je participe aussi à l'élaboration des features par rapport à l'expérience que je peux avoir à droite à gauche donc Oui, il y a des features où je vais lui dire clairement non, ça ne se fait pas comme ça par rapport aux concurrents.

  • Speaker #1

    Donc technologiquement, techniquement, tu lui dis, tu l'orientes. Oui,

  • Speaker #0

    je l'oriente.

  • Speaker #1

    Toi, en fait, les missions que tu prends, c'est beaucoup des startups qui se créent dans les early stages. Ce ne sont pas des gros clients. Des très gros clients avec une grosse équipe de devs et toi, tu es là pour renforcer les équipes. Ce n'est pas le genre de choses qui te motivent.

  • Speaker #0

    J'ai arrêté ça. Effectivement, je suis revenu plusieurs fois à ces discounts ou dans des filiales pour intégrer des équipes. Notamment, plus sur de l'expertise, de la séniorité que du lead. Parce que du coup, aujourd'hui, le lead... c'est passer sa vie en réunion ou sur des Excel et moi c'est clairement pas mon truc je préfère l'aspect lead on aide des gens à développer ses compétences ou on est là pour essayer d'apporter de l'expérience sur d'autres projets pour aider une équipe plutôt que passer sa vie en réunion donc non je fais plus trop de grandes entreprises c'est vrai que les petits clients les PME intéressantes parce qu'en fait, on est libre. Des technos, en général, ils ne savent pas et ils sont foutus, honnêtement. Et donc, on peut clairement utiliser des choses récentes, notamment, moi j'adore Remix. J'ai cassé les pieds à tout le monde avec ça. Là, j'ai été libre de l'utiliser depuis le début, sans me soucier d'un existant logiciel ou autre. Donc, c'est aussi cool. les petits clients.

  • Speaker #1

    Et ça paye tout autant.

  • Speaker #0

    Ça paye tout autant.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu ne trouves pas ça un peu risqué d'implémenter ou de mettre en place des nouvelles technologies ou que personne ne connaît ou très peu ? Est-ce qu'il y a une phase d'apprentissage qui est peut-être un peu plus compliquée pour des personnes ? S'il y a des gens qui sont un peu réfractaires dans l'entreprise, dans une petite PME, est-ce que ça ne pose pas problème, ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Alors en général, il n'y a pas de problème. En tout cas, pour les projets que j'ai eus, il n'y avait pas de développeur. C'est-à-dire que ce qu'ils achètent à travers ce que je propose, c'est du développement externalisé. En fait, ils veulent un produit sur mesure et ils achètent la compétence, entre guillemets. Donc la techno, elle a quand même une importance. Tu as raison. Quand je choisis, si je prends l'exemple de Remix, je ne sais pas si c'était un sixième sens. Je savais que ça aurait un futur. Vu que c'était basé sur les standards du web, qu'il n'y avait rien de propriétaire, entre guillemets, comme il peut y avoir dans d'autres concurrents comme Next.js, où le code peut parfois être très dépendant de la plateforme sur laquelle il est déployé. Là, on était vraiment sur un truc qui marche partout. Et donc, c'est pour ça que j'ai fait ce choix-là dès le début. Après, tu as raison, j'irai pas non plus prendre un dernier truc qui est sorti ou un nouveau framework, comme, si on doit en citer, SolidJS ou HTMX, des trucs qu'on voit un peu en trending sur X ou d'autres réseaux. Il y a quand même un réseau. Ouais, il faut pas non plus être un foufou, parce qu'après, c'est toi qui maintiens le truc.

  • Speaker #1

    Exactement, ok. Trop bien, trop bien. Donc du coup, si on repart un peu dans le freelancing, quels ont été les premiers défis que tu as rencontrés ?

  • Speaker #0

    Le premier, ça a été surtout l'administratif. Tu démarres, c'est assez facile d'ouvrir un statut. Donc moi, je suis en micro-entreprise. Je n'ai pas vocation à me développer à plus que moi tout seul. Et les conditions me vont très bien avec le style de vie que je voulais. Donc ça a été l'administratif. les petits à côté donc les petits à côté c'est prendre une responsabilité civile pro en cas de en cas de soucis un delete sur une base de données delete en prod sans un sans un filtre ouais il faut qu'il y ait quelqu'un derrière qui puisse payer pour toi au niveau assurance Ouais, ça, au début, c'est un peu chiant. Savoir, je vais récolter la TVA ou pas ? Comment j'applique ça ? C'est un peu chiant. Mais il existe des outils pour gérer ça. Il y a des services pour tout, de toute façon, aujourd'hui. Donc, c'était l'administratif un peu chiant. Et la peur. La peur de ne pas trouver de clients. Parce que c'est vrai qu'on se lance. Et c'est en mode... Moi, j'y vais toujours en mode YOLO. Je lance et on verra.

  • Speaker #1

    Et on verra.

  • Speaker #0

    On verra.

  • Speaker #1

    Très bon mindset. Très bon mindset. Moi, je fais pareil. Ok, trop bien. Donc toi, en fait, dans la partie freelancing, tu as décidé de t'orienter vers les projets open source. Est-ce que tu as des projets où tu contribues actuellement ?

  • Speaker #0

    Oui. Je me suis mis à faire de l'open source pour résoudre des problèmes que j'avais avec des outils que j'utilisais.

  • Speaker #1

    De quel genre les problèmes que tu avais ?

  • Speaker #0

    Des petits bugs, des petits bugs sur des cas particuliers d'utilisation. Je n'ai rien de précis en tête, mais parfois, on utilise une libre, un truc. Et dans notre cas, il y a un petit bug, on ouvre un ticket et on sent bien que le gars qui est derrière, c'est un gars comme nous. Il est sûrement aussi passionné de ce qu'il fait. Il maintient sa petite libre, mais parfois, il n'a pas le temps. Il n'a pas le temps. Et c'est un peu comme en entreprise, comme quand on était à CD-SCOON, parfois le meilleur moyen d'avoir ton truc, c'est de faire une PR, une pull request, et de dire, vas-y, regarde. Donc ça a commencé comme ça, pour mon cas, ça a été sur une lib qui faisait de l'authentification entre Remix et Supabase. Et Supabase, c'est une alternative open source à Firebase, du coup, une base donnée post-Greys. Et du coup, c'était ma première intervention, parce qu'en fait, il y avait quelque chose qui n'allait pas. Et du coup, je l'ai corrigé. Et le mainteneur de ce projet m'a guidé sur cette démarche. Je n'avais jamais fait de PR public. J'avais peur qu'on voit mon code. J'avais voulu qu'on me juge. Et du coup, il m'a aidé dans ce processus. Il m'a aidé à avoir confiance là-dessus.

  • Speaker #1

    Donc du coup, ça s'est passé comment ? C'est-à-dire que tu as vu qu'il y avait un problème, tu as soumis une PR, donc il y avait peut-être un espace pour pouvoir faire cette soumission. Et une fois que tu l'as faite, qu'est-ce qui s'est passé ? Il y a eu 25 000 développeurs qui se sont dit « mais qu'est-ce que tu fais ? »

  • Speaker #0

    Non, non, c'était plus confidentiel. Déjà, c'est principalement sur GitHub. C'était un petit rip. il y avait je sais pas 200 stars c'était pas le truc le plus utilisé au monde non plus donc du coup non pas de pression là dessus ça a commencé comment mais cette personne je crois qu'elle était disponible aussi sur Twitter à l'époque donc du coup j'avais fait ma PR j'avais essayé de comprendre et je lui avais écrit en lui expliquant en fait salut je débute sur l'open source, j'essayais de faire ça, je sais pas ce que t'en penses et on s'est mis à discuter on s'est mis à discuter là dessus et il m'a expliqué il m'a transmis en fait, un peu comme un maître Jedi, un padawan il m'a transmis un peu ben voilà quand tu fais une PR, essaye de bien décrire, le code te prend pas trop la tête non plus, essaye de faire simple que ce soit l'easy par les autres etc et puis voilà comment je le compile voilà comment je le teste c'est quoi des actions sur sur github donc la cia ici dit la pipeline et ma voix là il m'a tout montré et ça a commencé comme ça faut noter aussi que le gars parle anglais donc c'est un néerlandais là pour le coup ce gars donc on parle aussi en anglais donc moi ça a été un peu à l'époque il n'y avait pas dit à pour t'aider à traduire à la google trad C'était assez hasardeux, mais ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien Dipple. Ça marche très bien, ça. Du coup, tu dis un prérequis pour contribuer dans des projets open source, il faut parler anglais.

  • Speaker #0

    C'est mieux, même si on remarque, en fait, il y a des Français, même en contribuant sur l'open source, ils écrivent en français. Et on est un petit peu connus pour ça. Le français restera français, quoi qu'il arrive. Du coup, ça me fait rire. Ça me fait rire parfois. Parfois, ça ne passe pas. Sur des discords, on te rappelle, merci d'utiliser l'anglais et de ne pas utiliser le français. Mais c'est assez rigolo. Donc, oui, c'est un prérequis. Alors aujourd'hui, avec les Ausha GPT et autres, franchement, je crois qu'il n'y a plus de barrière. Il n'y a plus de barrière pour écrire ou lire.

  • Speaker #1

    Dans l'informatique, tu es obligé quand même de comprendre et de parler un minimum anglais. Oui,

  • Speaker #0

    aujourd'hui, c'est facile.

  • Speaker #1

    Oui, en plus. Ok, top. Et du coup, est-ce qu'il y a des domaines ou des types de projets open source qui t'intéressent particulièrement ?

  • Speaker #0

    Oui, un en particulier où je passe beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps dessus. Ça s'appelle Drizzle, Drizzle ORM. Donc oui, c'est un ORM en TypeScript. Je passe énormément de temps. de temps dessus parce que je suis tombé dedans, en fait. Hyper fan. Ça, c'est pour la partie back-end, pour faire du SQL, du coup. J'ai trouvé ça vraiment pas mal de pouvoir faire quasiment du SQL en TypeScript. Ils ont développé des API qui restent extrêmement proches du SQL, tout en étant un peu plus simple à utiliser. vu que c'est full typé en TypeScript. Et c'est vraiment open source, comparé à un concurrent bien connu qui commence par un P, Prisma. Alors, j'étais assez surpris de voir que des dirigeants ou des personnes assez haut placées dans ce framework sont françaises. C'est backé par des VCs, donc l'argent magique. des investisseurs. Beaucoup, on utilise beaucoup ça quand on fait des projets Node, etc. Pas forcément des projets open source, mais beaucoup de personnes utilisent cet ORM, j'ai jamais vraiment apprécié. Et du coup, quand je suis tombé sur Drizzle, ça a été un coup de foudre. D'autant plus que c'est un projet C'est un miracle s'il arrive encore à vivre aujourd'hui. Alors, sans faire de politique, c'est un projet ukrainien. Et du coup, c'est assez compliqué pour eux. Ils ont déjà fait des live streams pour montrer leurs conditions de vie. Alors, il faut savoir que le gars qui a créé ça à la base, ils ont 20 ans. Ils sont assez jeunes. À la base, il était en Suède, je crois, avant que toute la guerre commence. Il a décidé de rentrer pour être auprès de sa famille. donc lui il habite assez près d'un front je sais pas trop où je crois que c'est un peu au sud de Kiev ou pas très loin et donc eux là je fais une parenthèse eux vivent avec des batteries de voiture c'est à dire ils rechargent leur téléphone avec des batteries de voiture les Macbook avec des batteries de voiture ou des powerbank quand l'électricité revient ils font vite des recharges parfois Ils se lèvent à 3h du matin pour aller dans un bunker. Ils ont fait des vidéos là-dessus, etc. C'est assez troublant.

  • Speaker #1

    Ah oui, voilà.

  • Speaker #0

    Et à un moment, il n'y avait plus trop d'activités sur Drizzle, sur leur Discord et autres. Et c'était un moment un peu chaud au printemps dernier.

  • Speaker #1

    On peut vite penser au pire dans ces cas-là.

  • Speaker #0

    Exact. Exactement. Et sur les projets communautaires, quand tu as les leaders qui ne sont plus trop présents pour répondre aux questions sur les Discord, tout de suite, on se demande si le projet est mort. Et là, je ne sais pas ce qui m'a poussé. Je me suis mis à fond sur le Discord. J'ai fait plus de 1000 messages à répondre à tout le monde qui avait besoin d'aide sur ce projet, etc. À essayer de tenir la chandelle. Et ça... Et à partir de ça, à partir de ce moment-là, au mois d'avril dernier, il y a quelque chose qui a changé à la fois en moi et dans ce projet, où je m'y suis intégré peut-être de force, peut-être de force d'avoir été là et d'avoir un peu tenu la baraque pendant qu'ils avaient des choses à faire. Mais on a développé une relation avec les mainteneurs. Du coup, on s'est mis à beaucoup discuter en privé. Et je me suis mis de plus en plus à leur parler. parlaient comme si c'était des collègues en leur disant ça c'est un peu on pourrait faire un peu mieux cette partie là, ce point de doc on comprend mal.

  • Speaker #1

    Mais du coup ce que je voulais dire c'est que là t'as commencé en fait avec ce projet là et qui commençait à prendre de l'ampleur parce que tu disais que tu as commencé à répondre à mille messages je sais pas en combien de temps que c'était, en combien de jours tu as fait ça, mais ça devait être en très peu de jours j'ai l'impression et du coup comment t'arrives à gérer ton temps parce que ça c'est pas un travail qui est rémunéré, comment t'arrives à gérer C'est...

  • Speaker #0

    ton temps entre les projets rémunérés et du coup ce projet passion là j'ai vrillé honnêtement je vais être honnête je passais toute ma journée sur le discord à répondre,

  • Speaker #1

    à écrire du coup zéro projet rémunéré 100% projet Open source. Ouais. Ok, oh la vache.

  • Speaker #0

    Ouais. Il y en a qui font des dons d'argent, de matériel. Là, je parle pas forcément de leur situation précise. Je parle au global. Moi, ça a été un don de temps.

  • Speaker #1

    D'accord. T'as donné ta personne. Ouais. C'est peut-être pas une chose qu'il faudrait peut-être à reproduire, mais au moins, c'est bien que tu donnes ton témoignage.

  • Speaker #0

    Franchement, j'aurais jamais pensé que j'aurais pris part à une cause. En général, je reste assez éloigné de tout. Ça fait le gars qui se met loin. Mais si on commence à s'intéresser à tout, on peut vite devenir anxieux. Mais là, je ne sais pas. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je m'ennuyais certainement dans mon travail. J'avais peut-être un petit creux de mission ou autre. Et je me suis lancé à corps perdu dedans. Ma femme n'était pas trop contente. C'était du lundi au dimanche, non-stop. Dès le réveil, avec le café, tout le temps. À répondre aux gens, à leur faire des exemples, à essayer de tenir le truc.

  • Speaker #1

    Mais sachant que c'est des projets internationaux, donc du coup, le timesheet devait être de minuit à minuit.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai mis dans ma bio ma timezone. Parce qu'en fait, des gens écrivaient soit en MP, P, soit me taguer, etc. En fait, comme je voulais absolument répondre à tout le monde, ou quand on me pose une question, j'ai vraiment envie de répondre. J'ai essayé d'expliquer, et excuse-moi si je réponds pas tout de suite, c'est que potentiellement, je dois dormir, là, vu ma time zone. Et ouais, c'est mon côté... J'ai du mal à ignorer quand quelqu'un va me pinguer, etc. Gros défaut, ça.

  • Speaker #1

    Donc là, toi, t'es... financièrement, tu n'étais pas en danger. Du coup, quand tu es passé du projet rémunéré à du projet open source, où tu t'es dédié corps et âme, il n'y a pas eu de problématique ?

  • Speaker #0

    J'avais des petites réserves.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    Des petites réserves que j'ai cramées. Honnêtement, j'ai vécu sur ces petites épargnes. Ouais, non, clairement. J'ai...

  • Speaker #1

    Et tu connaissais la stratégie que tu voulais avoir en contribuant à des projets open source ? Tu avais un peu une vision pour te dire, ok, là, j'ai un projet rémunéré où je me suis fait une réserve. Là, je vais sur un projet non rémunéré. Pourquoi je fais ça et pourquoi je vais à fond là-dessus ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Pourquoi ? Je ne sais pas. J'ai senti que là, pour le coup, il fallait le faire. À ce moment-là, s'investir dedans, je sentis que je m'en serais peut-être voulu si je ne m'étais pas investi dans ce projet et qu'il était mort parce que les gens, ne voyant plus d'activité officielle, lâchent le truc. Et je trouve que c'est un beau projet techniquement. Et du coup, je me serais dit, moi je l'utilise pour mes projets clients, pour mes projets persos. Et en fait, je me serais dit... Qu'est-ce que je me serais dit ? Ok, le truc est mort. J'étais là. J'aurais pu. J'ai rien fait. C'est bête. Donc, je me suis mis dedans. Et j'avais un double objectif aussi derrière. C'est que j'ai toujours été intéressé par la position de dev-advocate ou advocate ou évangéliste. C'est un truc très américain où tu es là sur les réseaux pour parler, montrer, faire des tutos, aider les... les développeurs prendre leurs besoins et le remonter aux équipes. Et petit à petit, le meilleur moyen, vu que c'est un produit open source et qu'il n'y a pas d'argent magique derrière de financement, je ne pouvais pas attendre qu'on me recrute ou qu'on me propose ce truc. Donc je me suis dit, vas-y, tu vas t'imposer, avocate, tu vas évangéliser sur cette techno en l'expliquant aux gens, en tweetant là-dessus, en... En essayant de prendre le pouls de la communauté. Qu'est-ce que vous voulez voir ? Vous avez des problèmes ? Qu'est-ce que vous voulez que je fasse remonter en prio ? Et donc, après, je suis devenu officiellement advocate.

  • Speaker #1

    Mais du coup, je me dis, tu es advocate, tu es tout seul, on est d'accord ?

  • Speaker #0

    Il y a d'autres personnes dans l'équipe, d'autres développeurs qui ne sont pas de la core team américain. Il y a aussi un jeune de 19 ans qui, lui... fait des fixes de bugs énormément, enfin il fait énormément de PR, chapeau à lui. Ok. Et moi je suis plus sur le côté blabla sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Évangélite.

  • Speaker #0

    et sur des features, j'ai été amené à développer des features, notamment les Relevel Security. C'est quelque chose qui est très post-gress. C'est quelque chose que tout le monde connaît quand on utilise Supabase. Comme je connaissais très bien Supabase, autre projet open source, je développais pas mal de choses autour de Supabase et Remix. Je me suis dit que je vais faire la conception technique. D'un truc que je ne maîtrisais pas totalement, le SQL, surtout les arcanes de Postgres, ça m'a poussé à me dire « vas-y, va dedans, comprends comment ça marche, parce que si tu veux cette feature-là, il va falloir mouiller le maillot. » Beaucoup de gens étaient intéressés, ça a été un gros fil, ça a duré presque un an. entre le moment où on a commencé à designer la feature, les API, etc. et le moment où elle est sortie. Elle est sortie il y a deux semaines.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Un an. Merci.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ça s'est passé comment ? C'est-à-dire que tu as fait la conception technique en collaboration avec la Core Team et après vous échangez, surtout vous étiez sur Discord et vous parliez de ce qu'il y a sur Supabase et essayez de le faire un peu sur Drizzle. Comment ça s'est passé tout ça ?

  • Speaker #0

    Exactement. tout s'est passé sur Discord donc l'APR elle a été ça vient d'un ticket à la base de quelqu'un, un utilisateur qui aurait souhaité que on puisse manager les policies directement depuis Drizzle quand on définit son schéma donc le schéma c'est à quoi ressemble ta base de données donc ça on l'écrit en TypeScript avec l'API de Drizzle justement le SDK, l'ORM pardon et donc des gens ils ont totalement raison Du coup,

  • Speaker #1

    il y a eu une personne qui a mis un message. Après, il y a eu des stars dessus qui disent oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. C'est un ticket GitHub. Du coup, il y a un autre développeur qui fait partie. Aujourd'hui, on a un channel privé qui s'appelle Les Advocates. Ça réunit tous ceux qui se sont impliqués dans Drizzle. Il y a quelqu'un qui a commencé la feature. Cette personne n'était pas développeur à la base. Ça aussi, c'est une side story. Il n'était pas développeur. On a beaucoup discuté tous les deux, en privé. Il voulait absolument travailler sur cette feature. Je lui avais monté un projet de démo avec Supabase pour lui montrer comment ça marche. Et il s'est mis à coder ça depuis qu'il est devenu développeur. C'est quand même à noter.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est toi qui l'as onboardé et qui lui as expliqué comment développer, non ? Alors,

  • Speaker #0

    je n'aurais pas cette prétention-là. Au moment où il m'a dit « j'aimerais bien être développeur » , moi, je lui ai répondu comme à tout le monde. Mais si t'as envie, deviens développeur. Elle me disait, oui, mais c'est compliqué. Commence par quelque chose. Oui, c'est compliqué. Mais commence par quelque chose. Si t'as vraiment envie, fais. Elle me disait, mais j'ai pas de diplôme. Écoute, t'as pas de diplôme, t'as pas de diplôme. Écoute,

  • Speaker #1

    code. Commence par développer. Puis après, si t'aimes ça,

  • Speaker #0

    vas-y.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et voilà. Donc ça, c'était... La side story, mais du coup, oui, effectivement, on a discuté de ça avec les corps mainteneurs. Tout a été fait publiquement sur GitHub. Trop bien. Pour que les gens puissent dire, oui, ça serait bien comme API, etc. Il y a eu plusieurs réécritures. Et ensuite, on a des channels privés, en général, avec des... Enfin, moi, ce que j'appelle les grands acteurs de l'open source, c'est on a un accès direct avec la core team de Supabase, ça peut être la core team d'autres projets. Je pense notamment à ElectricSQL, qui développe un truc qui s'appelle PG Lite. C'est PostgreSQL qui peut fonctionner dans ton navigateur. Très bien. C'est quelque chose qu'on utilise sur mon projet phare, qui s'appelle Drizzle Run, qui permet d'exécuter n'importe quel type de code Drizzle, des playgrounds dans ton navigateur, donc en PostgreSQL ou en SQLite. Ça, c'est un truc que j'ai développé. Je crois que c'est le logiciel, le soft le plus con. compliqué que j'ai développé de ma vie. Techniquement, c'est très compliqué d'exécuter du code et une base de données uniquement dans ton alligator. Donc, ils ont fait un super travail. Et donc, on a accès... Ouais, ça m'a débloqué des accès avec des gens avec qui j'aurais pas pu discuter forcément comme ça sur X ou autre. Je pense notamment à StackBlitz, qui est pareil, un environnement de playground multicode. qu'on utilise en général pour faire des reproductions de bugs et autres sur GitHub ou pour coder comme ça dans son navigateur. Accès à des gens que moi j'estime beaucoup qui sont pour moi les 10 étoiles du monde du dev et pouvoir discuter avec eux en privé, d'avoir un accès comme ça ça, ça m'a été ouvert par Drizzle.

  • Speaker #1

    Donc ce n'est pas quelque chose que tu cherchais au début, mais c'est avec ta motivation et ce que tu as contribué aussi, les features que tu as créés, ça te permet d'avoir une communauté un peu plus large et d'avoir accès à des personnes dont jamais tu n'aurais espéré.

  • Speaker #0

    Exactement. À la base, je n'étais pas parti pour ça. J'aime bien être dans l'ombre.

  • Speaker #1

    Dans la cave.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Après, quand tu es dans la lumière, entre guillemets, je veux dire, dans la lumière, c'est quand tu t'exposes beaucoup en tweetant ou en faisant des blogs. Il faut beaucoup de courage déjà. Complètement. Bloguer, tu te fais critiquer. Donc, il faut pouvoir arriver à encaisser les critiques. Alors, je touche du bois. Moi, les critiques, ça me fait toujours sourire. je rage derrière mon clavier, je voudrais les insulter en retour, je voudrais m'énerver, etc. Mais ça finit toujours sur du trait de l'humour. Ouais, pour, tu vois, rester... Alors ça fait le gars, ça peut faire le gars qui n'a pas de courage, mais je trouve qu'envenimer le truc-là, ça ne servira à rien.

  • Speaker #1

    Il faut se rendre avec du recul et il faut faire avancer le débat, quoi.

  • Speaker #0

    c'est ça et Dieu sait qu'il y a beaucoup de guéguerres entre développeurs et techno de ça c'est mieux toi t'es plus lent machin donc moi quand on vient avec ces sujets j'essaye toujours d'être actuel et d'admettre que les licuries que je défends parfois a beaucoup elle a beaucoup de soucis il y a beaucoup de trucs je me comprends Il y a des choses qui ne vont pas et on les admet et on essaye de les corriger, ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde.

  • Speaker #1

    Quand tu dis que tu interagis avec la communauté, ça correspond à combien de messages ? Tu reçois combien de messages sur X ? Combien de temps vraiment tu alloues ? Je parle actuellement de ton temps sur le projet, sur Drizzle.

  • Speaker #0

    En général, ce que je fais, c'est que quand on... Quand on voit qu'il y a des utilisateurs sur Discord qui ont souvent le même problème ou qui postent des messages avec un problème assez intéressant. Alors, quand on dit un problème, c'est souvent des demandes d'aide sur l'utilisation et en général, c'est souvent comment je peux faire ça en SQL. C'est globalement ça. Vu que Drizzle est un mapper TypeScript SQL, en général, la question des gens, c'est Je développe tel projet, voici ma table utilisateur, ma table post, etc. Comment je peux faire pour avoir la liste classée par truc bidule ? Et donc, quand on les aide, et c'est pour ça que j'ai créé Drizzle Run, du coup, comme ça, nous, on code, où eux nous montrent, nous partagent un début de Playground avec leur base de données, etc. Et nous, comme ça, en live, on peut corriger le code. Et comme ça, tout le monde peut, du coup, avoir ça à dispo. Ok. Le mettre dans ses... ses snippets, etc. Et du coup, en général, quand il y a des sujets intéressants comme ça, je les prends et j'envoie un petit post. Et à force, je n'étais pas habitué à publier, etc.

  • Speaker #1

    Et être un influenceur. Ouais,

  • Speaker #0

    je ne peux pas m'appeler influenceur. Honnêtement, ce serait too much, là. Non, mais du coup, je me suis trouvé un petit truc qui a l'air de bien marcher au vu des likes et de l'audience que ça a fait. C'est un peu un given when then. Tu vois, quand on fait du cucumber ou autre. C'est que je pars d'un... Mon début de poste, c'est you want, etc. Donc, tu veux faire ça, mais t'as aussi ça. Alors, voilà comment tu peux faire. Un cas concret. Et en fait, je me suis aperçu, et c'est des gens qui m'ont dit ça aussi, en privé ou par commentaire, que tu prends une situation bien précise, tu leur dis, voilà comment le faire. Et en fait, ils adorent. Parce que ça répond à une question qu'ils avaient où ils se projettent dans le besoin. Ah ouais, si j'ai besoin de faire ça, OK, je garde à en signer pour plus tard. Et voilà, c'est très court. En général, c'est les postes les plus courts.

  • Speaker #1

    qui vont te parler d'un tout petit truc qui marque le mieux.

  • Speaker #0

    Tu peux faire un poste de 15 kilomètres, faire une vidéo, un truc méga complexe, t'es super content. En fait, l'algo, en tout cas, s'en fout.

  • Speaker #1

    Après, peut-être que les gens passent moins de temps parce que c'est trop long et du coup, il faut le lire. C'est probable. Alors que si tu fais une petite phrase, quelque chose assez court, ça fait réfléchir les gens. Les gens ont peut-être des idées un peu différentes. Ils commencent à interagir et là, ça part dans tous les sens.

  • Speaker #0

    C'est probable,

  • Speaker #1

    oui. Ok, très bien. Et du coup, ça veut dire que si les personnes ont besoin de nouvelles fonctionnalités, il faut qu'ils aillent sur le Discord. Et sur X, c'est uniquement des interactions ou des personnes qui commentent et disent si ça marche, si cette fonctionnalité marche ou pas.

  • Speaker #0

    Ouais, X, en tout cas chez Drizzle, c'est peut-être un truc qui ne plaît pas. Pour les, comme on dit, your American mind. Cannot Comprehender, ton esprit américain ne peut pas comprendre ça. Drizzle, en fait, ne se prend pas au sérieux sur les réseaux sociaux. C'est-à-dire que le compte officiel publie énormément de mèmes, des petites images humoristiques, ou va à une tendance au troll. Même moi, je ne sais pas qui c'est qui est derrière ce compte, dans l'équipe. Je ne sais pas. J'essaye toujours de trouver, mais euh Il y a des gens, ils vont me poser une question sur X, je n'arrive pas à faire ça, etc. Et le compte officiel va arriver en mode, moi non plus. Il ne va pas du tout aider. Et comme je les traque, je traque le compte officiel pour voir ce qu'il raconte, du coup, je viens essayer de rattraper le truc. Ah, ça, c'est un peu, je ne sais pas, je trouve ça bizarre. Et quand tu vas sur le site Drizzle, tu vois la hater zone. ça... cote que des tweets qui disent c'est de la merde, c'est trop nul. C'est un humour. C'est un humour. Moi, j'y suis sensible, je le comprends. Après, dans une stratégie publique, il y a des gens, ils ne comprennent pas. Quand ils disent, donne-toi un mandat à ta mère, ça passe pas. C'est dur. Ça passe pas. Les Américains n'ont pas beaucoup d'humour.

  • Speaker #1

    D'accord. Ah oui, c'est des trolls en puissance.

  • Speaker #0

    Ouais, assez,

  • Speaker #1

    ouais. Après, ça peut aussi générer de l'interaction, et ça peut être partagé par d'autres personnes, et regarder ce qu'il a dit, etc. Et ça peut demander de l'intérêt. C'est rigolo. C'est rigolo. Trop bien. Du coup, là, on a parlé beaucoup sur la partie open source et les interactions, comment tu gères ça, etc. Je trouve ça vraiment extrêmement intéressant, parce que c'est vraiment quelque chose où je ne connais pas du tout. mais vraiment pas du tout. Et moi, ce qui m'a aussi, la question que je pense, c'est la partie rémunération et modèle économique. Donc là, on a vu que tu étais sur un projet rémunéré, après tu es basculé sur l'open source. Est-ce que toi, tu peux t'expliquer comment la rémunération fonctionne ? Parce que je sais qu'il y a de l'argent qui transite sur les projets open source. Et toi, qu'est-ce que tu en penses et comment ça marche ?

  • Speaker #0

    Alors moi, sur mes projets, Open Source, j'ai mis le petit bouton sponsor. Tu peux faire ça sur GitHub. Du coup, ce bouton, je crois que personne ne le voit. Non, en tout cas, à mon échelle, je participe à l'Open Source, mais je n'ai pas créé un truc Open Source qui révolutionne le monde non plus. Donc, je n'ai pas de sponsor à droite à gauche, honnêtement. Et vu ce que... Donc non, je n'ai pas de sponsors individuels. Cependant, si on prend le cas d'un soft comme Drizzle, ils ont pas mal de sponsors. Ils ont des sponsors ou des contrats avec d'autres entreprises parce qu'ils développent leur partie visualisation de bases de données. Donc par rapport à leur truc qui s'appelle Drizzle Studio, c'est pour... C'est pour voir ta base de données, les colonnes, les lignes classiques, filtrées, etc. Donc ça, c'est intégré dans d'autres plus grosses startups, notamment Neon Database. Et ils ont des collabs avec les providers, donc Supabase, Turso, tout un tas de trucs comme ça. Donc eux, ils le financent. En fait, c'est un peu la chaîne alimentaire. Le gros poisson mange le petit. Bon, là, le gros finance le petit. Donc ils ont un peu d'argent. Ils ont aussi, comme ils sont en Ukraine, il y a un marché de l'emploi qui est beaucoup, ça coûte moins cher, beaucoup moins cher. Ils ont, je crois, une quinzaine de développeurs dans une société de service qui leur permet de faire des produits. Leur credo, c'est des produits à un euro par mois. Donc il y a un outil d'analytique, là c'est 1€ par mois. Du coup, ils essayent de s'autofinancer avec des petits projets pour des clients priés, ce qui parfois peut retarder du coup leur travail sur le projet officiel. Donc là, il y a une personne qui bosse à temps plein. Et donc, ils sont en capacité de sponsoriser d'autres personnes. Et depuis 3 mois, ils me sponsorisent. Oui. par rapport au projet que j'ai fait, donc du coup Drizzle Run, qui m'a pris quand même énormément de temps et qui apporte quand même quelque chose d'unique par rapport aux éventuels concurrents de Drizzle. Donc, mon sponsorisé, c'est 500 dollars par mois. Pas mal. Je n'ai pas de problème avec les chiffres. 500 dollars par mois, donc on passe par une plateforme qui s'appelle Payoneer. Je ne connaissais pas, au début ça m'a fait un peu peur. C'est une espèce de plateforme qui se plonge à inter-nationaux. En gros, j'ai un compte en banque maintenant, je ne sais plus, à New York, un truc dans une postale. J'ai un compte en dollars. Et je reçois de l'argent dessus. Après, je ne suis pas calé comptabilité, mais je crois qu'en France, quand tu reçois de l'argent, le sponsor ne connaît pas. Du coup, je dois déclarer ça. Je déclare ça comme...

  • Speaker #1

    Comme un revenu étranger.

  • Speaker #0

    Comme une presta. En même temps, personne ne me demande rien. Il n'y a pas de contrat. C'est vraiment du sponsoring de la part de Drizzle. Du coup, j'ai mis une facture dans le vide. Du coup, je ne vais pas te mentir que ça me fait un peu chier d'être taxé sur ça, étant donné que ça n'émane clairement pas d'un contrat. Peut-être que je loupe un truc. J'ai demandé à des potes, à des comptables. J'ose pas. pas demandé à l'Ursaf, à chaque fois qu'on leur écrit, de toute façon, malheureusement, la réponse est à côté de la plaque, où ils comprennent pas de quoi tu parles. Donc, je le déclare. Peut-être que je suis en train de perdre, je sais pas combien de pourcents. Ça, c'est un peu dommage.

  • Speaker #1

    Moi, c'est déclaré.

  • Speaker #0

    Mais voilà, on me paye, on me sponsorise avec aucune contrainte. On m'a pas dit, en te donnant cet argent, tu devras faire ça. Ils m'ont juste dit, fais comme tu veux. continue comme aujourd'hui. J'ai eu un peu de mal quand même à accepter au début, parce que sachant d'où ils viennent, du coup, je me disais, moi, c'est 500 euros, c'est une journée de travail, je pourrais, avec le freelancing, je pourrais, voilà, je pourrais. J'ai fini par accepter, juste, un, deux, trois. Parce qu'en fait, j'ai plus d'argent.

  • Speaker #1

    S'il vous plaît.

  • Speaker #0

    Non, j'ai accepté. J'ai accepté parce que c'était quand même assez important pour eux de faire ça. En fait, ils m'ont écrit à un moment, notamment le leader de ça, parce qu'ils ne comprenaient pas pourquoi je faisais ça. Au début, je me suis dit, je ne comprends pas. Mince, pourquoi j'ai fait un truc mal. Et en fait, lui est extrêmement touché que des gens soient prêts à les aider et à faire du travail comme ça, spontanément.

  • Speaker #1

    Et c'est un peu l'essence même de l'open source ?

  • Speaker #0

    Oui, mais eux sont touchés. Vraiment, là, c'est vraiment sincère. On parle de discussion en off, on ne parle pas d'un truc public où il y aurait, je veux montrer mon image. Non, ils sont touchés. voilà après ils sont jeunes ils ne s'attendaient pas à ça ils sont aussi étranges que ça puisse paraître ils ne sont pas forcément développeurs de base, là il a passé un diplôme il est ingénieur dans le bâtiment civil mais il sait coder aussi enfin ouais En général, les gens en Ukraine, les développeurs, sortent toujours des produits de ouf. On pense notamment, c'était JetBrains à la fois, je crois, Ukrainiens, République Tchèque, des antivirus, des machins et des pirates. Des pirates.

  • Speaker #1

    Trop bien. Donc là, OK, on connaît un peu le modèle économique, le projet, le produit que tu contribues. Et toi, que penses-tu d'Open Source Pledge ? Du coup... Il y a beaucoup d'entreprises qui commencent, donc c'est une charte qui est signée par des entreprises, et ce qu'ils demandent c'est à peu près je crois 2000 dollars par mois par utilisateur pour pouvoir financer en fait des projets open source.

  • Speaker #0

    Oui, je trouve cette initiative, je ne la connaissais pas ou alors j'ai dû la voir, mais sans retenir ce que c'était. Du coup, merci d'en parler. Parce qu'en fait, c'est un réel problème sur l'open source. alors moi forcément je ne me sens pas concerné étant donné que j'ai une autre activité ou que je peux avoir une autre activité mais il y en a il y a des libres open source, des projets open source qui sont tellement gros que ça nécessite en fait du du full-time des personnes qui l'ont créé, des mainteneurs. Et on ne le soupçonne pas, mais il y a énormément de choses qu'on utilise tous les jours ou que des logiciels qu'on utilise, utilisent tous les jours, qui tiennent qu'à une seule personne. En fait, demain, la personne, elle meurt. Ce truc-là, si personne ne le reprend, c'est fini. Il y a déjà eu des précédents. de personnes qui meurent, mais de packages qui disparaissent, comme un truc de padding left là, où je pique moi. Je ne sais plus ce que j'étais. Pardon, allez hop, coupé. Ouais, moi je trouve ça le financement, il y en a beaucoup qui se servent dans des grands groupes. Je ne parle pas à l'échelle individuelle, mais dans des entreprises. Des entreprises, elles se servent et il n'y a pas de retour. Le minimum de retour, ce serait de la contribution. Alors suivant ce qu'elle fait en plus avec ce code, si elle le change, etc., normalement, elle est tenue à partager ses changements. Je ne sais pas s'ils vraiment beaucoup le font. D'ailleurs, je ne sais même pas si beaucoup d'entreprises vont aller modifier le code. En général, les développeurs d'une équipe vont prendre un package et puis c'est cool, ça répond à un besoin. Et s'il y a un bug, il va se passer deux choses. Soit ton boss au-dessus de toi va te dire c'est bugué, c'est pourri, et du coup, tu vas avoir l'échelle de l'énervement. qui redescend, ça retombe sur toi le dev, tu vas aller gueuler sur le GitHub du mec, et au mieux, fais une pull request pour corriger ce bug, on y revient. Et donc là, on pourrait dire qu'indirectement, l'entreprise participe au développement du produit en laissant le développeur contribuer. Ça, ce serait déjà bien. Et sinon, ce qui se fait beaucoup chez des projets assez importants, c'est... Comme une espèce de bounty. C'est-à-dire, OK, cette feature ou ce bug, vous voulez vraiment qu'il soit corrigé, il est vital pour votre prod ? OK, payez-moi. Et là, OK, je le fais. Et donc, le maintenance transforme en freelance sur son propre truc, au final, parce qu'il va demander à être... Ouais, c'est un pay-to-win,

  • Speaker #1

    quoi,

  • Speaker #0

    tu vois. Et ils ont raison, je pense. Ils ont raison, parce que, du coup, si toi, entreprise, t'as besoin d'un truc, tu dépends de ce mec, tu lui as jamais donné un euro, et en échange, toi tu fais des millions avec...

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Avec, alors, peut-être pas forcément que ce qu'il a fait lui, mais en partie, la moindre des choses, si tu veux te plaindre ou avoir un fixe, et que t'es pas capable de le faire toi-même, ben ouais, rémunère-le. Parce que derrière, c'est un mec qui a passé le samedi-dimanche au lieu d'être avec ses enfants, par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ou son animal de compagnie, ou n'importe quoi, ou sa femme. Oui, exactement. N'importe qui, en fait. Lui, il a passé son temps... à faire un truc que toi tu utilises et ouais donc avant de venir le critiquer regarde projette-toi carrément donc ouais ça c'est très important open source pledge et d'autres initiatives parce qu'en fait tirer sur la corde comme ça ça durera pas éternellement il y a des développeurs qui il y a des développeurs qui fissurent parce que c'est très prenant l'open source et il y en a il y en a ils pètent des câbles, ils font des burn-out ou ils meurent d'épuisement.

  • Speaker #1

    Ça, c'est...

  • Speaker #0

    C'est déjà arrivé. Des gens qui sont morts, jeunes, sur mon âge, alors peut-être d'autres choses. Peut-être pas 100% l'open source, mais oui, il y a une fatigue.

  • Speaker #1

    Effectivement, c'est vraiment quelque chose à prendre au sérieux parce que j'ai vu... Une vidéo YouTube notamment, c'est « What everyone missed about the Linux hack » . Je mettrai le lien de la vidéo en description. Ça parle d'une personne qui a fait un burn-out. C'était quelqu'un qui était mainteneur de la Lipset. Je pense qu'il y a des dérives sur l'open source. C'est quelque chose qui arrive avec passion. qui peut avoir énormément de dérives et là où il faut faire attention. Donc je ne sais pas s'il y a des moyens de s'en prémunir ou de l'aide là-dessus. Ouais.

  • Speaker #0

    Alors, pour prévenir, comme il y a déjà eu des cas de gens qui, d'un coup, pètent des câbles, suppriment tout le code sur GitHub, enlèvent tout le code sur NPM. Alors, je parle principalement du monde Node. Maintenant, il y a des mesures sur NPM et GitHub, donc comme ça appartient maintenant tout à Microsoft. Je crois qu'il y a, sur les libres assez sensibles, il y a des protections pour éviter aux mainteneurs de tout dégommer. Ce qui a suscité aussi des polémiques, parce que si c'est ton code, ton projet, à quel moment Microsoft va décider si oui ou non, tu as le droit de retirer ton code ? Je crois qu'il y a récemment, il y a eu un gars, il en avait marre de voir que Google utilisait son truc. Il a voulu supprimer le code et mettre juste un truc, genre un message, payez-moi. Je fabule peut-être sur cette partie-là, comme ça et ça n'a pas été possible. Il n'a pas pu supprimer être maître de son code.

  • Speaker #1

    C'est comme s'il prenait en otage les gens. Il fait quelque chose, il fait un travail peut-être extraordinaire et à la fin, il dit bon, tout le monde l'utilise. Allez hop, si on me paye, je supprime.

  • Speaker #0

    Ouais, mais ça peut se comprendre.

  • Speaker #1

    Ça se comprend, ouais.

  • Speaker #0

    Ça peut, en fait, quand tu vois que je ne sais pas ses conditions financières, mais imagine, il est dans la galère et que derrière... t'as une des boîtes les plus riches du monde qui ne donne même pas un copec d'un truc qu'il utilise je peux comprendre l'agacement après il y a ça et il y a aussi comme je disais tout à l'heure le décès en fait Drizzle là sont en train de réfléchir à je crois qu'il y a un système comme ça sur GitHub de comment dire de lag Merci. si je meurs, alors les droits sur les repos vont à telle personne.

  • Speaker #1

    D'accord, un testament numérique.

  • Speaker #0

    Oui, parce que comme ils sont en pays en guerre, ils y pensent. Et même si quasi tout est open source, il y a d'autres briques qui ne sont pas open source, le code n'est pas dispo sur des produits qu'ils vendent. Ils sont en train de réfléchir, adresser une liste de personnes de confiance qui recevront les droits si jamais il leur est arrivé quelque chose. D'accord. Et dans le futur, c'est quelque chose auquel il faudra penser, parce que nous, on est la génération où ça vient de commencer, mais demain, dans 50 ans,

  • Speaker #1

    ça va continuer à périliser. Ça ne nourrit pas. Exact. C'est vrai que c'est une vraie question. Après, soit tu réfléchis au modèle économique dès le début, ou sinon tu commences à... Je ne pense pas que les gens qui font de l'open source le font pour l'argent. Peut-être qu'ils devraient commencer à ça. Je trouve que le bug bounty, c'est quand même une bonne chose. Si tu veux une feature, si tu es une grande entreprise, ou une petite, ou une moyenne, ou n'importe qui, pourquoi pas la financer ? Je trouve ça assez smart. Parce que déjà, ton projet, tu ne sais pas s'il va avoir de l'ampleur. Ce genre de choses. Trop bien. Et toi, pour l'avenir, comment tu vois l'évolution de l'open source ? Surtout l'aspect rémunération.

  • Speaker #0

    Alors, pour l'avenir, moi je crois en l'open source, forcément. On voit beaucoup d'entreprises qui open source leur code. Je peux prendre l'exemple de cal.com, par exemple, où leur code, c'est une SaaS, le code est open source. Donc techniquement, ce qui est bien, c'est que tu peux le lancer chez toi, en interne. Ça peut être pas mal pour certaines entreprises. et en plus de ça ils ont une offre SaaS, donc en fait il y a vraiment quelque chose qui montre que ça peut, il peut y avoir du financement, tu peux faire une SaaS un produit, un service, mais toujours continuer d'open sourcer ton code et du coup t'obtiens des contributions donc ça améliore en fait ton produit et tu gagnes toujours ta vie et dans le futur vas-y reprécise ta question en

  • Speaker #1

    fait moi c'était plutôt comment à titre

  • Speaker #0

    personnel ?

  • Speaker #1

    Un peu plus large ? Est-ce que l'open source, ça va continuer à exister ? Est-ce qu'il y a des gens motivés ou passionnés qui vont continuer à travailler là-dessus sans être rémunérés ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense. Parce qu'à chaque fois, il y a toujours une relève de jeunes. Et j'ai presque envie de dire que c'est essentiel. L'open source, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de... En fait, tu vois, quand on utilise des softs, on se dit, est-ce qu'ils m'espionnent ou pas ? Bon, Firefox, tu peux aller vérifier. Oui,

  • Speaker #1

    effectivement.

  • Speaker #0

    Chrome, Chromium, tu peux aller vérifier. Chrome tout court, la petite brique à un vérifiable, tu ne peux pas le vérifier. Et on voit que l'open source... Un avenir, ce même .NET, Microsoft en a fait une version open source, finalement. Donc, moi, je pense que ça a un avenir et...

  • Speaker #1

    Ça a une ambition. Il y a plein d'ambition derrière. Trop bien. Là, on a fait un bon petit tour. Et merci, en tout cas, pour toutes ces infos. Moi, c'est vraiment, je le répète, un domaine qui était vraiment assez obscur pour moi. Donc, moi, je connaissais un peu l'open source. J'ai... j'ai utilisé pratiquement que des projets open source. J'ai jamais eu l'idée de contribuer ou de faire des PR, j'y ai pensé, mais je ne l'ai jamais fait. Peut-être exactement ce que tu disais au début, c'est que tu avais peur un peu que tout le monde regarde ton code, etc. Moi, c'était ça, d'une part, et de l'autre, je ne pensais pas que ça allait être validé. Je me suis dit, j'en ai soumis, mais très peu. mais ça s'est jamais vu et ça a jamais été validé après j'aurais peut-être dû continuer, persévérer et envoyer des messages, ce que je n'ai pas fait est-ce que toi tu as un conseil pour d'autres des personnes qui sont freelance qui voudraient s'adonner ou contribuer à des projets open source ?

  • Speaker #0

    des conseils c'est si vraiment il y a des projets que vous utilisez chez vos clients des trucs que vous maîtrisez ou même pas forcément mais en fait que En fait, c'est si ça vous intéresse et que c'est juste la peur qui vous empêche de contribuer. Essayez de surmonter ça. Oui, on peut peut-être juger le code, mais juger dans le sens, dans l'APR, un peu comme dans n'importe quelle entreprise. Est-ce que tu peux réécrire ça, etc., s'accorder à ce que veut le mainteneur ? Mais ne pas avoir peur. Si c'est juste la peur qui empêche. essayer de surmonter ça foncer parce que franchement après ça devient un loisir enfin c'est bête peut-être il y en a ils codent si tu codes pas par passion déjà peut-être que t'iras pas oui oui ou peut-être que moi perso si je pouvais faire code l'open source rémunéré mais même moins rémunéré que ce que je suis sur du freelance donne moi x milliers d'euros par mois X étant à définir, je pourrais faire de l'open source.

  • Speaker #1

    X étant un nombre qui se prend vers l'infini.

  • Speaker #0

    Ouais, non, mais après, franchement, pour la moitié de ce que je fais en freelance, je serais prêt à faire que de l'open source.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais pour ça, il faudrait avoir un talent particulier qui fait que plusieurs personnes te sponsorisent, ce qui n'est pas mon cas.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas ? Pourquoi pas, après ce podcast ?

  • Speaker #0

    Ouais, non, j'ai pas cette prétention-là, honnêtement. Non, non, je n'ai pas cette prétention-là. Mais disons que faire de l'open source, c'est quand même aller contribuer dans une association. Je vais faire un résumé. C'est si tu as envie d'aider, de quelconque manière que ce soit, réécrire une doc, en parler, faire des vidéos, même ça, c'est contribuer.

  • Speaker #1

    Donc d'accord, ça veut dire que pour toi, les compétences essentielles pour réussir et faire de l'open source, il n'y a pas vraiment de compétences. Tu peux aussi bien être... Faire un peu du marketing, poster sur des réseaux, poster des choses sur les réseaux, contribuer sur X, faire valoir le projet et aussi développer.

  • Speaker #0

    Exactement. Chaque petite chose peut contribuer. Pour moi, ça rentre dans le « je fais de l'open source » , « je participe à l'open source » .

  • Speaker #1

    Trop bien. Trop bien. Top. Ok, nickel. Merci en tout cas. Juste pour rassurer tout le monde qui va écouter cet épisode, tu es aussi sur des projets qui sont rémunérés actuellement ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Non, mais pour dire que tu ne gagnes pas 500 dollars par mois.

  • Speaker #0

    Non, oui. En fait, je pourrais faire 100% de mon CA cible. Ce ne sont pas les demandes qui manquent. Mais je me réserve volontairement. au minimum deux jours par semaine pour l'open source. Sachant que j'en fais aussi un peu le samedi,

  • Speaker #1

    dimanche.

  • Speaker #0

    Mais je me réserve du temps, en fait. Après, au pire des cas, je me réserve du temps, deux jours par semaine. Je peux retomber à un si vraiment il y a un projet freelance qui nécessite quatre jours, etc. C'est ça la flexibilité. Mais oui, on gagne sa vie en dehors.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Ok, mais nickel. Donc, tu n'es pas à la rue. C'est top, c'est génial. Donc si tu veux, si des gens... Vous voudriez se faire un peu mentorer sur l'open source ou savoir comment on fait les débuts, les premiers pas dans l'open source ? Est-ce qu'ils peuvent te contacter ? Et si oui, dans quel biais ?

  • Speaker #0

    On peut toujours me contacter pour tout.

  • Speaker #1

    Via LinkedIn, via X ?

  • Speaker #0

    Pas LinkedIn. Chaque fois que je lis LinkedIn, j'ai envie de sauter par la fenêtre. Ok, ok. Plutôt sur X ou Discord.

  • Speaker #1

    Ok, je mettrai mes arrobases dans la description de cet épisode. Ça marche. Top. Un dernier mot ? Euh... Ok. Ça me va.

  • Speaker #0

    Un dernier mot ? Non, mais écoutez, amusez-vous.

  • Speaker #1

    Et contribuez à des projets open source. Merci en tout cas, merci beaucoup. Et puis, pourquoi pas, à très bientôt.

  • Speaker #0

    Et merci, ouais. À plus.

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