- Speaker #0
Entreprendre en solo,
- Speaker #1
en toute liberté,
- Speaker #0
sans employés, et développer un business rentable, scalable et durable, c'est possible. Je suis Flavie Prévost, ex-dirigeante devenue solopreneur et créatrice du premier incubateur de solopreneurs en France. Avec ce podcast, j'ai voulu créer le board que j'aurais aimé avoir à mes côtés quand je me suis lancée en solo. Un board composé des meilleurs experts, disponible chaque semaine gratuitement à mon micro pour te donner des super conseils et te mettre au défi. L'épisode va commencer, je te préviens, ça va vite. Alors n'oublie pas de t'abonner à la newsletter. pour recevoir les bonus. Aujourd'hui, je te présente une nouvelle mini-série, 5 épisodes express, à binger, pour progresser vite et bien sur un thème business incontournable. Allez, c'est parti pour le premier épisode de la série.
- Speaker #1
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du BORD. Alors aujourd'hui, un nouveau format que j'ai envie de tester avec vous, c'est le format analyse. Analyse de solopreneurs avec des succès, des business models décortiqués et parfois des business models complètement atypiques, comme mon invité du jour qui est médecin. Mais oui, vous avez bien entendu, un solopreneur médecin. Alors, est-ce que c'est possible ? Comment combiner les deux ? Est-ce qu'un docteur, ça scale ? C'est ce qu'on va voir avec mon invité du jour, Mathieu Canté. Bienvenue Mathieu, bienvenue au board.
- Speaker #2
Salut Flavie, je te remercie beaucoup, je suis très heureux d'être avec toi.
- Speaker #1
Est-ce que je peux t'appeler docteur ou pas ? Ça ne m'arrive pas souvent d'avoir des...
- Speaker #2
Je préfère que tu m'appelles Mathieu.
- Speaker #1
D'accord, ça va. En tout cas, sois le bienvenu et c'est super, on se suit en fait sur Instagram et vous allez voir que les professions médicales ne sont pas forcément réduites au silence parce que du coup, il y a plein de choses qui bougent grâce à l'émancipation aussi aux réseaux sociaux, aux business en ligne et tout et tout et on va en parler. Puisque du coup, je vais m'appuyer sur un peu le framework des quatre piliers de la scalabilité pour te cuisiner, Mathieu. Donc là, je montre mon livre en vidéo pour ceux qui nous écoutent en audio. J'ai écrit un livre qui s'appelle « De freelance à solopreneur » dans lequel je vous offre une méthode sur un plateau pour scaler, qui est en quatre piliers, l'expertise, le média, le produit et la communauté. Et donc, je vais décortiquer ton business model, Mathieu, si tu me le permets, sous cet angle-là. Peut-être qu'on peut commencer quand même par ton expertise, parce que pour le coup, tu es un docteur, tu as fait des études de médecine. S'il y a bien une personne sur cette planète qui a vraiment un niveau d'expertise avec des grosses barrières à l'entrée, incopiables, etc., c'est toi. Et là, la première question que j'ai pour toi, c'est comment ça marche, médecin, pour calculer le chiffre d'affaires et tout ça ? Parce que d'habitude, j'ai des freelances ou solopreneurs, je leur dis c'est quoi ton chiffre d'affaires, mais je ne sais même pas pour toi si on calcule comme ça.
- Speaker #2
Oui, bien sûr. Tout bêtement, au niveau financier, en France, tu gagnes de l'argent à chaque acte que tu fais. Chaque fois que tu fais quelque chose dans ton cabinet médical, en libéral, pas à l'hôpital, t'es payé à l'acte. Tout est codé par des logiciels particuliers. Donc une consultation médicale, c'est un acte. Un geste, je sais pas, enlever un grain de beauté, c'est un acte. Une échographie que moi je pratique beaucoup, c'est un acte. Alors si tu fais une échographie de différents organes, c'est coté différemment. Et en fait, ton chiffre d'affaires, c'est simplement tous les actes que tu cumules comme ça toute l'année. Ça donne ton chiffre d'affaires. Et après, tu retranches évidemment plus de la moitié en payant tes charges sociales, en payant ta caisse de retraite, tes impôts, toutes les charges de ton cabinet. Donc, tu vois que ça fond comme neige au soleil. Mais en gros, mon chiffre d'affaires, c'est ça. C'est tous les actes que tu additionnes en un an. Ça,
- Speaker #1
c'est bon. Le fait que ça fonde, c'est un point commun avec les entrepreneurs, en tout cas ceux qui sont en société. Donc, ça, on a l'habitude. Mais tu vois, je me demandais quel était le ratio. C'est bon, à peu près la moitié. Du coup, c'est indiscret. mais je... pose la question s'étant jamais c'est tu peux tu peux dit ce close ton chiffre d'affaires ou pas partagent moi mon chiffre d'affaires il est d'à peu près 150 mille euros par an tu vois plus ou moins
- Speaker #2
15000 euros parce que tu gagnes que quand tu travailles quand je pars en vacances je suis pas payé et puis tu as des charges quand même qui court il faut savoir que la moitié la moyenne des médecins généralistes en france je crois que c'est 100 mille euros celle des spécialistes et 150 mille euros moi j'ai une activité un peu hybride parce que je suis à la base médecin généraliste Il se trouve que dans mon quotidien, je fais énormément, voire quasi intégralement maintenant, des échographies et des gestes sous échographie. Ok. Donc, je suis plutôt dans la moyenne des médecins spécialistes. Mais encore une fois, ça dépend. Tu vois, si je m'en vais un mois en vacances, je ne suis pas payé et j'ai que des charges. Si je ne pars pas en vacances, je suis beaucoup mieux payé.
- Speaker #1
Mais déjà, c'est passionnant parce qu'en fait, c'est vrai que dans l'imaginaire collectif, en tout cas, peut-être que ça date un peu. D'ailleurs, si tu imagines, on se dit, le médecin, tu vois, il pèse, il palpe un peu, tu vois, en imaginaire. et là, vu que c'est la foire... au gros montant sur LinkedIn et compagnie, tout le monde y va de son 100K, 200K, 500K, 1 million. On se rend compte que finalement, ça reste des montants quand même confortables, mais pas du tout extraordinaires comme on pourrait s'imaginer. Intéressant. Du coup, est-ce que sur ça déjà, quand tu es médecin, tu as des moyens de te spécialiser, c'est un peu ce que tu dis, un peu comme le freelance, tu peux quand même gratter des petits trucs en plus pour faire plus d'actes, être plus connu ou avoir plus de patientèle ?
- Speaker #2
Exactement, en fait, exactement. Il faut savoir que comme tout est coté, tu peux te concentrer sur un type d'actes particulier, les multiplier, tu peux avoir le choix de faire que des trucs faciles, que des trucs qui ne te prennent pas le temps. Après, si tu veux, c'est un compromis entre ton expertise, ce dans quoi tu es bon, Et puis, ce que tu dois faire pour aider les gens, ce qui est quand même très important, voire l'essentiel dans mon métier, il y a des actes où clairement tu perds de l'argent. Je pense spontanément aux dermatologues. Ils ont des consultations qui sont extrêmement basses, donc ils se rattrapent sur l'esthétique. Ce n'est pas forcément des diables incarnés, mais ils rattrapent les consultations, ils perdent de l'argent en passant du temps avec les gens sur des dossiers compliqués, avec des actes forcément où tu te rattrapes derrière et tu essaies de rattraper un peu le truc.
- Speaker #1
Certains vont dire que je suis cynique, mais franchement, c'est trop marrant de comparer les deux activités parce que c'est pareil pour le freelance. Tu as des clients qu'on kiffe, mais ils n'ont pas trop d'argent. On fait un peu du pro bono ou des machins. Et puis après, il y a des missions qui sont... un peu plus rémunératrice sur du gros B2B. Donc voilà, écoute, on se sent moins seul quand on t'entend là-dessus. Et t'es allé plus loin quand même dans tes réflexions. Tu parles de soigner, soigner autrement, etc. Qu'est-ce que ça t'a donné comme idée, finalement, pour dépasser, du coup, le plafond de verre de ton cabinet médical ? Et peut-être aussi, commence à réfléchir à des sources annexes de revenus aussi pour découraler ton temps de tes journées en médical.
- Speaker #2
Alors, il se trouve effectivement, comme tu le dis, que là, j'ai d'autres revenus, notamment par le podcast, on va en parler. Mais vraiment, la base, ce n'est pas une discussion sur mes revenus. Bon, j'ai une famille, je manque de rien, tu vois, j'arrive à mettre de l'argent de côté, à partir en vacances. Franchement, ma vie est trop cool. Et en fait, ma réflexion, ce n'est pas augmenter mes revenus. À la base, c'est de me dire véritablement comment je peux mieux soigner. En fait, je me suis rendu compte que dans mon métier, il y avait beaucoup de choses qu'on pouvait améliorer. énormément de choses et j'ai l'impression que on pouvait faire beaucoup mieux en tant que médecin, notamment en tant que médecin généraliste. Donc, j'ai vraiment pris le problème à l'inverse. J'ai commencé à faire plein de notes, à me demander comment je pouvais mieux travailler, à me rendre compte de ce qui marchait, ce qui ne marchait pas. Puis, je me suis rendu compte que j'apprenais plein de trucs. Alors, j'étais sorti de la fac et je me suis demandé comment ça se fait que j'apprends ça, qu'on ne m'a pas appris ça à la fac. Des trucs vraiment aussi importants que la qualité de l'alimentation, le mode de vie, l'activité physique, qu'on ne t'apprend pas et qui sont des énormes game changers. donc j'ai combiné un peu tout préventif un peu peut-être une trace sous-côté dans le soin En fait, la réflexion de base, c'est ça, de me dire, attends, il faut vraiment que je change les choses. Tu vois, j'ai 37 ans. Mon livre, je l'ai écrit il y a deux ans. Et donc, tu vois, j'étais sorti de la fac. Je commençais à être un médecin, pas accompli, mais tu vois, à être à l'aise dans ce que je faisais. Et donc, j'atteignais le stade où il fallait que je participe au système pour essayer de le changer, l'améliorer et faire bouger les lignes véritablement. ça a démarré donc j'ai sorti un petit livre et puis je me suis mis sur les réseaux pour parler de ça Et après, il y a eu mon podcast, qui s'appelle Superdocteur, c'est un podcast médical. Et in fine, ça m'a rapporté de l'argent parce que le podcast marche, parce que je fais rentrer du sponsoring. Et c'est aligné avec ma valeur principale. Mais c'est très important de gagner de l'argent, je n'ai aucune honte d'en parler et puis on va en parler. Mais à la base, la réflexion c'est qu'il faut améliorer les choses, il faut qu'on soigne beaucoup mieux que ça parce que franchement, on est hautement perfectible.
- Speaker #1
Hyper intéressant, on va parler de ça, t'inquiète, je n'oublierai pas. de te poser des questions techniques sur ton livre et tout ça. Comment tu as fait aussi pour trouver le temps ? Mais pour clôturer sur la partie expertise, c'est aussi souvent un truc que les freelances ont peut-être un peu de mal à faire, c'est trouver sa méthode signature. Donc finalement, cette façon de soigner meilleure, pour toi, tu l'as trouvée en écrivant ton livre ou tu avais déjà l'idée avant d'écrire le livre ? Comment ça s'est passé ?
- Speaker #2
En fait, j'ai un super logiciel qui s'appelle Obsidian, je te le recommande, c'est open source. C'est un logiciel de prise de notes et tu peux relier tes notes ensemble. Et donc, je prends des notes sur tout, sur mes livres, sur les films. sur les podcasts que j'écoute, sur des réflexions. Et maintenant, j'en ai des milliers et des milliers. Et en fait, je me suis rendu compte qu'au lieu de partir d'une page blanche et d'écrire mon livre de A à Z, je suis parti de mes notes. J'avais des milliers de notes déjà sur comment mieux soigner, qu'est-ce qui était mieux, etc., qu'est-ce qui m'inspirait, etc. Et en fait, tout le travail était déjà là, c'était déjà mâché. Et je conseille à tout le monde de faire ça pour créer quelque chose. C'est une méthode un peu slow burn, où tu démarres. de quelque chose qui est déjà existant, mais tu as juste un travail de réorganisation. En plus, à l'époque, il n'y avait pas de chat GPT. je l'ai écrit il y a plus de deux ans Maintenant, avec ChatGPT, je pense que c'est encore plus facile et il ne faut pas avoir de honte. Carrément, mais tant mieux.
- Speaker #1
Je me reconnais parce que j'ai fait comme ça pour le livre. Je ne suis pas partie d'une page blanche, sinon j'y serais toujours. Je suis partie de tous mes accompagnements. Moi, ce n'était pas des patients, c'était des freelances, mais tout ce qu'on a vu ensemble. Et après, ça m'a fait de la matière pour la donner. Bon, hyper cool. Alors, sur cette partie expertise, est-ce que tu aurais un petit conseil, un petit défi à nous donner sur peut-être comment on pourrait... je ne sais pas, être plus aligné, gagner plus, challenger un peu cette partie-là de notre expertise de cœur ?
- Speaker #2
Je pense que dans toute activité, on peut se demander, à partir d'un certain stade, quand on est à l'aise dedans, comment je peux faire pour l'améliorer ? Et il faut vraiment s'engager là-dedans. Donc, ça démarre simplement d'un petit pas de côté, tu vois. Te dire à un moment, OK, au lieu de me lever le matin, de faire mon boulot, rentrer, consommer mes séries, etc., est-ce que je peux, à mon niveau, essayer d'améliorer un peu le truc ? Et à mon avis, c'est... la base de la base pour entreprendre quelque chose, tu vois, avoir un projet parallèle, un side business, quelque chose qui te drive, mais c'est te rendre compte de ce que tu peux améliorer dans ton métier là aujourd'hui et essayer de résoudre ce problème, ou en tout cas d'essayer de partager aux autres ta recette pour améliorer ce problème.
- Speaker #1
Écoute, hyper sain, je pense en plus comme ça, c'est une façon de ne pas oublier de se former, parce que j'imagine que toi tu es comme nous, tu dois te former tout seul quoi, enfin peut-être que tu as un peu... de temps en temps des colloques, des choses comme ça, mais bon, c'est sur des actes techniques, mais ce n'est pas forcément sur ta pratique globale. Donc, c'est hyper sain. Il faut qu'on reste dans l'apprentissage permanent, les solos, pour pouvoir aller plus loin. Et puis du coup, en faisant cet apprentissage sur ton offre, tu as découvert tout un nouvel univers et on va en parler puisque tu es un docteur maintenant médiatisé. Et on va parler des médias que tu as créés. Comment tu as trouvé le temps ? Comment ça s'est passé ? C'était quoi ton organisation ? C'est C'est parti !