- Speaker #0
Entreprendre en solo, en toute liberté, sans employés, et développer un business rentable, scalable et durable, c'est possible. Je suis Flavie Prévost, ex-dirigeante devenue solopreneur et créatrice du premier incubateur de solopreneurs en France. Avec ce podcast, j'ai voulu créer le board que j'aurais aimé avoir à mes cÎtés quand je me suis lancée en solo. Un board composé des meilleurs experts, disponible chaque semaine gratuitement à mon micro pour te donner des super conseils et te mettre au défi. L'épisode va commencer, je te préviens, ça va vite. Alors n'oublie pas de t'abonner à la newsletter. pour recevoir les bonus.
- Speaker #1
Alors, tu nous parlais de la genĂšse. Qu'est-ce qui t'a motivĂ© Ă crĂ©er un SaaS ? Comment tu as fait ensuite pour le lancer ? Parce qu'en gros, si je comprends bien, Ă ce stade, tu voulais d'abord crĂ©er un logiciel, mais tu n'avais pas d'idĂ©e prĂ©conçue. Tu tombes sur un besoin de marchĂ©. qui semble ĂȘtre dans l'univers du podcasting et tout le travail qu'il y a Ă faire autour d'un podcast qu'on crĂ©e, qui est vraiment un travail Ă©norme. C'est lĂ qu'est nĂ© Scribecast. Raconte-nous un peu comment ça s'est passĂ©, la construction concrĂštement de ton SaaS.
- Speaker #2
Scribecast n'est pas arrivĂ© tout de suite. Il y a encore un peu de temps qui s'est Ă©coulĂ© avant cela. Cette fameuse marketplace de services freelance, communautĂ© freelance dans le podcasting que j'ai lancĂ©, il y avait des prestations en termes de rĂ©daction de comptes. du montage audio, du mixage, mĂȘme de la vidĂ©o, du graphisme. Et j'avais mes premiers clients qui arrivaient sur la plateforme, qui trouvaient des services, chaussures Ă leurs pieds. Mais c'est des services qui coĂ»tent cher, c'est des services humains, ce qui est normal, il faut payer les gens pour qu'ils travaillent, et surtout avec du travail de qualitĂ©. Et beaucoup m'ont dit que ce serait cool qu'on puisse avoir, ne serait-ce que sur la partie crĂ©ation de contenu, des contenus qui soient gĂ©nĂ©rĂ©s automatiquement. On a entendu parler de l'IA. Alors Ă l'Ă©poque, il n'y avait pas de chat GPT, c'Ă©tait juste GPT3, donc en mode API pour les dĂ©veloppeurs. On a entendu parler d'une IA qui Ă©tait capable de rĂ©tiger des contenus. Est-ce que tu ne pourrais pas regarder ce qui serait possible de faire pour crĂ©er des posts LinkedIn, par exemple ? On a aussi des produits qui marchent bien, mais plutĂŽt sur des podcasts anglophones, en tout cas des audios en anglais, pour faire du speech-to-text, donc de la transcription d'audio. Est-ce que tu ne peux pas regarder quelque chose qui marche bien en français ? Parce que lĂ , c'est bien, tu nous fais de la prise de notes quasi parfaite, mais il y a quand mĂȘme des erreurs. Ce n'est pas Ă chaque fois les bons mots qui sont employĂ©s, et pas toujours en tout cas. essaye de pouvoir faire en sorte d'automatiser ça, la transcription, la crĂ©ation de contenu. Donc j'avais regardĂ© et Ă l'Ă©poque n'Ă©tant pas dĂ©veloppeur, les API je connaissais, mais c'Ă©tait quand mĂȘme un peu trop complexe pour moi. Finalement, comme je me suis formĂ© au no-code, le concept d'API est devenu de plus en plus clair pour moi, j'avais créé ma marketplace puis d'autres produits pour des clients et je me suis dit tiens c'est peut-ĂȘtre maintenant le moment de me lancer et d'essayer de crĂ©er ce dont les gens avaient Ă©mis le besoin. durant le lancement de ma marketplace encore une fois tu vois c'est un besoin que j'avais dĂ©celĂ© et donc je me suis dit je vais essayer de crĂ©er quelque chose et c'est lĂ oĂč j'ai lancĂ© scriptcast et comment je le faisais tout simplement pendant que j'Ă©tais au bureau le midi mes collĂšgues jouaient Ă rocket league sur sur sur la playstation donc un jeu tu peux jouer en ligne avec des voitures moi j'Ă©tais derriĂšre mon ordi en train d'essayer de dĂ©velopper quelque chose j'apprenais je regardais des vidĂ©os youtube je testais et le soir aussi le soir aprĂšs qu'on ait fini de dĂźner ou de regarder une sĂ©rie netflix plutĂŽt que d'aller me coucher Ă 22h30 je descendais au bureau lĂ oĂč je suis actuellement pour continuer Ă travailler sur cet outil lĂ et c'est comme ça que Scribecast est nĂ©
- Speaker #1
J'adore, non mais tu me fais trop rire parce que c'est vraiment, tu décris le cÎté à la fois concentré et passionné aussi du salarié diversifié qui a son petit projet à cÎté et je suis sûre que pour toi c'était encore plus kiffant que jouer au jeu là avec tes collÚgues de développer ton truc le midi ça te prenait combien de temps par jour ? t'as mesuré, t'as dosé,
- Speaker #2
t'as traquĂ© un peu ton temps tu sais combien ça t'a coĂ»tĂ© en temps entre guillemets ce dĂ©veloppement ouais ça me prenait 3-4 heures par jour parce que 1h le midi je pouvais pas faire plus et aprĂšs c'est le soir bon au delĂ de la fatigue il fallait s'arrĂȘter Ă un moment donnĂ© pour avoir les idĂ©es claires donc je dirais 3-4 heures par jour et je l'ai lancĂ© je me souviens c'Ă©tait en juin j'avais lancĂ© le MVP... avec des bĂȘta-testeurs, justement, ces fameuses personnes qui m'avaient appelĂ© en disant Tiens, il faudrait faire ce produit-lĂ sur mon marketplace. Je les ai recontactĂ©s. J'ai contactĂ© des podcasteurs aussi que j'aimais bien. Et je leur ai fait tester l'outil. Bon, ce n'Ă©tait pas encore trĂšs mature, donc certains Ă©taient déçus, mais certains ont dĂ©celĂ© le potentiel. Tout de suite, on a adhĂ©rĂ© au projet. MĂȘme, on sortit Ă leur carte bleue parce que j'avais dĂ©jĂ , dĂšs le dĂ©but, mis un petit systĂšme de paiement, mĂȘme pas trĂšs cher, pour voir s'il y avait un peu de traction.
- Speaker #1
C'Ă©tait pas trĂšs cher. Tu te rappelles de tes premiers prĂȘts ?
- Speaker #2
Je ne sais plus si j'avais commencĂ©. C'Ă©tait en dollars que j'avais fait un site en anglais. c'Ă©tait 5 ou 10 dollars pas plus TTC donc c'Ă©tait vraiment pas cher aujourd'hui j'ai augmentĂ© un peu le tarif mais ça reste relativement abordable ok super j'aime bien en plus en anglais et tout Ă la conquĂȘte du monde direct
- Speaker #1
Non, mais tu as raison. Trop intéressant. Alors, est-ce que ça t'a coûté de l'argent ou pas ? Au-delà du temps. Donc là , on en est sur la facture en termes de temps. Est-ce que tu as dû payer des trucs ? Je ne sais pas, des outils, des formations et tout. Tu te rappelles le budget que ça représentait ?
- Speaker #2
Au-delĂ des formations qui sont, on va dire, autant pour Scribecast que pour d'autres choses. Ăa peut ĂȘtre en IA, en marketing, en growth. J'aime bien me former. Je suis peut-ĂȘtre trop addict aux formations. Je peux en acheter une ou deux par mois. D'ailleurs, il faut avoir le temps de les suivre aprĂšs. C'est un autre dĂ©fi. Au-delĂ de ça, c'est plutĂŽt les outils qui servent Ă dĂ©velopper, qui servent Ă hĂ©berger. Moi, j'utilise une solution no code, je le disais, qui s'appelle Bubble. L'avantage, c'est que c'est un SaaS. Tu payes ton abonnement et tu as accĂšs Ă la solution pour dĂ©velopper. L'hĂ©bergement se fait aussi. Ce SaaS, il me coĂ»te 32 dollars par mois. Ce n'est pas le plus cher. AprĂšs, ce qui te coĂ»te, c'est ton outil de speech-to-texte qui va, lui, ĂȘtre pas fixe. C'est-Ă -dire que plus il y a de mots qui sont transcrits, plus tu payes. Pareil pour l'IA, j'utilise OpenAI et Anthropik, donc ChatGPT et Cloud dans Scribecast. Pareil, c'est des systĂšmes de token, donc plus il y a de monde sur ma plateforme, plus ça me coĂ»te. Mais au dĂ©part, on va dire que ça me coĂ»tait quelques dizaines d'euros par mois parce qu'il n'y avait pas grand monde sur la plateforme. Maintenant, c'est plusieurs centaines d'euros.
- Speaker #1
Ok, bon bah écoute, mais ça c'est proportionnel à tes revenus aussi, on en parlera tout à l'heure quand tu nous parleras des KPIs. Super, qu'est-ce que tu conseilles à ce stade ? Donc là on a parlé de tes compétences, du temps que ça t'a coûté, de l'argent, des outils. Est-ce que tu as un conseil, un défi à nous donner si on veut se lancer concrÚtement dans la réalisation de notre premier SaaS ?
- Speaker #2
Ouais, moi le conseil que je donnerais c'est de bien sĂ©parer justement le cĂŽtĂ© salariat parce que j'Ă©tais encore salariĂ©. le cĂŽtĂ© famille, prendre du temps pour sa famille lĂ j'ai un petit de 2 ans donc j'Ă©tais en plein dedans c'Ă©tait un bĂ©bĂ© donc il faut aussi s'en occuper et ĂȘtre prĂ©sent donc bien sĂ©parer les choses, ĂȘtre sĂ»r qu'on ait du temps pour ĂȘtre concentrĂ© sur son produit pas faire 10 minutes par ci, 10 minutes par lĂ se prendre vraiment des grosses lottes de 1h voire 2h mais d'ĂȘtre tranquille donc bien sĂ©parer le salariat pour ĂȘtre dĂ©jĂ pour rĂ©pondre aux besoins du patron qui est lĂ et qui t'a embauchĂ© ou alors en terme de client c'Ă©tait freelance moi aprĂšs je suis passĂ© freelance mais j'ai continuĂ© Ă faire ça du coup Ă cĂŽtĂ©...
- Speaker #1
D'ailleurs, ton employeur, il était au courant que tu faisais un SaaS ?
- Speaker #2
Tu lui avais dit ? Oui, et il m'encouragait. Lui-mĂȘme, il est, on va dire, multipreneur. Il a sa boĂźte principale aujourd'hui qui est un SaaS, mais il a eu plein d'autres boĂźtes. Il a des investissements dans une salle de sport, par exemple. Donc, il aime bien aussi toucher un peu Ă tout. Donc, le fait d'avoir un salariĂ© qui est ouvert d'esprit, qui ne reste pas Ă son bureau que pour faire une action dĂ©finie et qui s'intĂ©resse Ă d'autres choses, il a aussi vu que ça pouvait lui apporter Ă lui des nouvelles compĂ©tences et donc des nouveautĂ©s dans le travail du quotidien. Et... Quand je lui ai dit que j'aimerais quitter mon travail pour me lancer en freelancing parce que j'avais des missions freelance de no-code qui tombaient, je les faisais aussi le soir avec Skypecast aussi Ă cĂŽtĂ©. Je mĂ©langeais tout. Je me suis dit lĂ , il y a un truc Ă faire, je vais peut-ĂȘtre arrĂȘter mon job et essayer de me lancer. C'est une lourde dĂ©cision quant Ă , j'avais quoi, 37 ans je crois. 37 ans, un bĂ©bĂ©, une maison Ă payer. Je me suis dit, je vais quitter un CDI, je suis cadre, j'ai fait une Ă©cole d'ingĂ©nieur pour faire ce que je voulais. Ăcole d'ingĂ©nieur, j'ai fait sur le tard aussi. qu'est-ce que je fais ? Je me suis longtemps posĂ© la question. Je me suis finalement lancĂ© et il m'a tout de suite dit Ok, je vois oĂč tu veux en venir. Si tu veux, on fait une rupture conventionnelle. Je vais te suivre, il n'y a pas de souci. Il m'a aidĂ© lĂ -dessus. Il ne m'a pas mis de frein.
- Speaker #1
J'adore. Bon, Ă©coute, je peux complĂštement... J'ai beaucoup d'empathie pour ta situation parce que je vais te faire passer Ă peu prĂšs au mĂȘme cas de conscience. Tu es une situation super pour te lancer un peu dans l'inconnu. C'est top. Et franchement, employĂ© modĂšle, j'ai envie de dire, en mĂȘme temps, ton patron... C'est un leader d'un SaaS. Toi, tu essayes de construire un SaaS. Quelle meilleure façon d'ĂȘtre un employĂ© modĂšle que d'avoir son propre SaaS Ă cĂŽtĂ© et de comprendre toutes les problĂ©matiques du mĂ©tier. Donc, bon, s'il y a des salariĂ©s diversifiĂ©s qui nous Ă©coutent, ça leur fera du baume au cĆur. Ils verront aussi tout le potentiel que ça peut avoir, mĂȘme pour un employeur. Trop cool. Eh bien, Ă©coute, ce que je te propose, c'est qu'on passe Ă l'Ă©pisode 3, puisque une fois qu'on s'est motivĂ©, qu'on s'est formĂ©, qu'on l'a construit, eh bien, on va rentrer dans le run un peu du SaaS. Est-ce qu'il te rapporte de l'argent ? Quels sont les KPIs qu'il faut regarder quand on lance un micro SaaS ? Comment faire en sorte que ça soit rentable aprĂšs tout le temps ? Et les moments aussi un peu de sacrifice que tu as investis sur ce SaaS ? On en parle dans l'Ă©pisode 3.