- Speaker #0
Entreprendre en solo, en toute libertĂ©, sans employĂ©s, et dĂ©velopper un business rentable, scalable et durable, c'est possible. Je suis Flavie PrĂ©vost, ex-dirigeante devenue solopreneur et crĂ©atrice du premier incubateur de solopreneurs en France. Avec ce podcast, j'ai voulu crĂ©er le board que j'aurais aimĂ© avoir Ă mes cĂŽtĂ©s quand je me suis lancĂ©e en solo. Un board composĂ© des meilleurs experts, disponible chaque semaine gratuitement Ă mon micro pour te donner des super conseils et te mettre au dĂ©fi. L'Ă©pisode va commencer, je te prĂ©viens ça va vite, alors n'oublie pas de t'abonner Ă la newsletter pour recevoir les bonus. Ă ce stade, tu dĂ©cides de te lancer comme solopreneur. Ăa veut dire quoi pour toi Ă l'Ă©poque ? Parce que lĂ , tu n'as pas encore l'idĂ©e de super indep, on est d'accord. Tu t'es juste dit, tiens, je peux faire autre chose que coder. Tu t'es rendu compte qu'il y avait un service autre Ă vendre que ton code ? C'est ça ta dĂ©finition de solopreneur ?
- Speaker #1
MĂȘme pas. Ma dĂ©finition de solopreneur, c'est, ok, je vends du temps. Et donc ? Comment je fais dĂ©jĂ pour que ce temps soit le mieux rĂ©munĂ©rĂ© possible ? Et idĂ©alement, comment je fais pour que ce que j'arrive Ă vendre ne soit mĂȘme plus dĂ©pendant de mon temps ? C'est vraiment ça les deux questions que tu veux rĂ©soudre quand tu veux un petit peu, quelque part, passer Ă l'Ă©chelle en Ă©tant tout seul. Et du coup, j'avais rapidement parlĂ© de Act Your Job dans l'Ă©pisode prĂ©cĂ©dent. C'est une association oĂč on a accompagnĂ© un certain nombre de salariĂ©s Ă se lancer dans la tech. Parce qu'on sentait qu'il y avait un truc Ă ce niveau-lĂ . Nous, justement, on est devenu visible petit Ă petit, notamment parce que je communiquais beaucoup. J'ai commencĂ© Ă faire des confĂ©rences en France, Ă l'international, etc. notamment sur ce qui s'appelait encore Twitter, et qui fait que j'ai fini par avoir une visibilitĂ© qui fait que beaucoup de gens venaient me voir en disant comment tu fais pour apprendre tout ça ? OĂč est-ce que tu trouves du temps ? Je dis les gars, en fait, je me suis mis en freelance. Du coup, l'Ă©tape suivante, c'est ok, comment est-ce qu'on se met en freelance ? Et donc, c'est pour ça qu'on s'est dit qu'on allait faire cette association qui allait accompagner des gens. et lĂ justement c'est une des premiĂšres fois oĂč en tout cas moi je me suis posĂ© la question de tiens effectivement je peux peut-ĂȘtre vendre autre chose que du code je peux aussi vendre des conseils des services je peux en fait partager ce que j'ai vĂ©cu en freelance et que je souhaite Ă tout le monde c'est Ă dire travailler moins et gagner plus c'est gĂ©nial en fait non et puis surtout que ça c'est vraiment la façon rapide de le vendre mais moi pour rappel j'Ă©tais ni intĂ©ressĂ© Ă la base par le travailler moins ni par le gagner plus. Ăa, c'Ă©tait vraiment les effets bonus. Moi, c'Ă©tait vraiment trouver du sens dans mon travail. Et ça, me mettre Ă mon compte, ça a vraiment Ă©tĂ© le dĂ©clencheur. C'est ce qui m'a permis de trouver derriĂšre des missions qui m'ont plu, oĂč j'ai pu mettre en Ćuvre ce qui me plaisait, oĂč j'ai pu prouver, voir aussi que ça marchait, tout ce que je racontais, tout ce que j'avais voulu mettre en place avant. Et du coup, j'ai pu faire cet effort petit Ă petit d'aller chercher des clients que ça intĂ©ressait. Et comme je le disais tout Ă l'heure, ces clients, ce n'est pas la majoritĂ©. Par contre, ce sont des clients qui sont prĂȘts Ă payer beaucoup plus cher que les autres pour avoir ce niveau de qualitĂ© et de suivi dans leur projet informatique.
- Speaker #0
Oui, donc alors moi, souvent, je dĂ©cris l'activitĂ© du solopreneur selon les quatre piliers. Tu vois, expertise, mĂ©dias, produits et communautĂ©s. Donc dĂ©jĂ lĂ , expertise, c'Ă©tait montĂ© grave d'un cran, mĂȘme de dix crans. t'es allĂ© vraiment cibler une niche qui te payait plus, etc. CommunautĂ©, lĂ , act your job, ça t'apportait des revenus, ça t'apportait des missions, ça t'apportait de la visibilitĂ©, en tout cas, c'Ă©tait un peu ton mĂ©dia aussi.
- Speaker #1
Alors, pour le coup, non, c'Ă©tait moins un mĂ©dia qu'effectivement, ça nous gĂ©nĂ©rait un peu de revenus parce qu'on faisait payer le mentoring 100 euros par mois pour les gens qu'on accompagnait. et par contre c'Ă©tait pas tant un mĂ©dia parce que ça restait trĂšs local, au final on a accompagnĂ© Ă l'Ă©poque, c'Ă©tait en 2016 on a dĂ» accompagner sur un an entre 30 et 50 personnes tu vois par contre non mon mĂ©dia moi c'Ă©tait Twitter Ă fond, j'Ă©tais tout le temps dessus, je communiquais beaucoup dessus et puis donc toutes les confĂ©rences que je pouvais faire Ă droite Ă gauche ça c'Ă©tait plutĂŽt le cĂŽtĂ© communautĂ©, c'est que petit Ă petit en fait le rĂ©seau, surtout dans la tech mais j'imagine c'est pareil partout en vĂ©ritĂ© est assez fermĂ©, c'est Ă dire qu'une fois que t'as fait 2-3 ans les tournĂ©es un peu de toutes les confĂ©rences d'Europe sur les sujets qui t'intĂ©ressent tu retrouves un peu tout le temps les mĂȘmes confĂ©renciers les mĂȘmes organisateurs et donc trĂšs vite tu crĂ©es un rĂ©seau effectivement trĂšs intĂ©ressant qui t'amĂšne des missions trĂšs intĂ©ressantes y compris Ă l'international moi c'est grĂące à ça notamment que j'ai pu aller travailler en Belgique, aux Pays-Bas lĂ encore vous imaginez dĂ©jĂ quand on vient chercher votre expertise en France en gĂ©nĂ©ral les gens sont prĂȘts Ă payer cher mais Ă l'Ă©tranger, lĂ on est arrivĂ© Ă des TJ qui commençaient Ă passer Ă plus de 3 chiffres ce qui commençait Ă ĂȘtre vraiment trĂšs intĂ©ressant
- Speaker #0
Hyper intéressant. Quels seraient les conseils que tu donnerais, toi, du coup, à un freelance ? Alors, tech ou pas, bon, toi, tu étais freelance tech, mais pour passer à la step solopreneur. Et quelle a été ta motivation aussi derriÚre ?
- Speaker #1
Pour moi, je dirais que justement, quand on est salariĂ© ou quand on veut faire la transition, ce qui est vraiment important, c'est de se former soi, d'investir sur soi, d'apprendre tout un tas de choses, de trouver sa niche, de crĂ©er son expertise. et une façon je trouve de passer Ă l'Ă©tape suivante c'est de commencer Ă donner des formations, chercher Ă donner des formations c'est un truc qui est hyper intĂ©ressant parce que justement ça va continuer Ă vous faire monter en termes d'expertise, ça va vous apporter des revenus et en plus vous pouvez vous poser la question de comment rĂ©flĂ©chir Ă des formations qui gĂ©nĂšrent des revenus passifs avec pourquoi pas des formations vidĂ©o des choses comme ça, donc pour moi ça va vraiment dans le sens du solopreneur parce que ça affine votre expertise et ça vous permet de chercher un positionnement oĂč vous vendez plus que votre temps, ou en tout cas, vous vendez vraiment votre temps Ă l'Ă©chelle.
- Speaker #0
Ok, Ă©coute, franchement, je valide. Ce n'est pas pour rien que d'ailleurs, la plupart des solopreneurs, ils arrivent Ă scaler en devenant ce qu'on appelle infopreneur ou en tout cas education business parce que c'est en gros, je raconte comment j'ai fait pour en arriver lĂ . Et en fait, ça a une Ă©norme valeur, surtout sur des marchĂ©s oĂč il y a beaucoup d'informel parce qu'il n'y a pas d'Ă©cole pour devenir freelance. Il n'y a pas d'association nationale. Enfin, tu nous en parleras. D'ailleurs, tu essayes de faire des trucs avec Bercy, tout ça. avec le gouvernement pour que ça bouge un peu, mais tu es d'accord que ce n'est pas hyper formalisĂ© comme apprentissage ?
- Speaker #1
Pas trÚs structuré en tout cas.
- Speaker #0
VoilĂ , pas trĂšs structurĂ©. Et clairement, moi, c'est ce que je veux faire aussi avec l'incubateur-solopreneur, c'est qu'on ait les mĂȘmes qualitĂ©s d'apprentissage dans ces voies-lĂ que pour crĂ©er une startup, oĂč en fait, pour les startups, il y a plein de frameworks, il y a plein d'incubateurs, il y a plein de subventions. VoilĂ , donc c'est une injustice qu'on va rĂ©soudre. Et puis en plus, l'education business, c'est un marchĂ© en forte croissance, parce que tu l'avais dit au dĂ©but. mais il y a de plus en plus de gens qui veulent se former par leurs propres moyens, donc on ne va pas forcĂ©ment aller dans des centres de formation standard pour se former, je ne sais pas moi, Ă des nouveaux langages informatiques ou Ă des nouvelles façons d'ĂȘtre solopreneur. Trop bien. Ă ce stade, on est d'accord que tu n'as pas encore ton idĂ©e de produit scalable ? Enfin, donc toi, ton produit scalable, c'est plus ou moins les formations que tu vends, en partie scalable.
- Speaker #1
Alors ouais, en tant que solopreneur, en gros c'est ça, mais par contre effectivement, moi ce que je sens déjà à cette époque là , notamment parce que avec Your Job, je l'avais déjà cofondé avec Florent et Clément, qui sont aussi les cofondateurs de Super Indep, et je sais pas si ça t'est déjà arrivé mais pour moi c'était clair que c'était un peu des ùmes soeurs business c'est à dire que c'était des gens qui m'ont appris énormément, qui sont hyper alignés avec mes valeurs et j'avais qu'une envie du coup c'était de me dire mais en fait si on montait une boßte tous les trois je suis sûr qu'on pourrait faire un truc de dingue donc on sentait déjà qu'il y avait du potentiel, qu'il y avait des choses à faire et effectivement on se posait la question de finalement qu'est-ce qu'on peut faire, qu'est-ce qu'on pourrait monter comme projet ensemble qui aurait plus d'impact que ce qu'on arrive à faire chacun dans notre coin.
- Speaker #0
Ok, donc c'Ă©tait ça ta motivation Ă passer de solopreneur Ă startuper. On va documenter ton parcours et tes dĂ©buts, surtout de startuper, et vraiment comment tu as fait ton passage de l'un vers l'autre dans l'Ă©pisode suivant. Mais je trouve ça super intĂ©ressant de comprendre qu'est-ce qui se passe dans la tĂȘte d'un solopreneur et Ă quel moment toi tu as dĂ©cidĂ©. Finalement, tu t'es dĂ©cidĂ© de te lancer dans l'aventure plutĂŽt pour crĂ©er une aventure collective et tu as pris ce prĂ©texte-lĂ pour trouver ensuite la bonne idĂ©e pour te lancer. Ce n'est pas l'idĂ©e d'abord, c'est peut-ĂȘtre l'association d'abord, si je dois rĂ©sumer.
- Speaker #1
dans notre cas oui et de toute façon les idĂ©es on pourra en parler mais de mon point de vue toutes les idĂ©es sont bonnes pour un business il ne faut surtout pas se limiter Ă non mais ça existe dĂ©jĂ non mais ça ne marchera jamais honnĂȘtement l'idĂ©e compte trĂšs trĂšs peu par rapport Ă l'exĂ©cution c'est un truc qu'on rĂ©pĂšte souvent mais pour ceux qui l'ont dĂ©jĂ vĂ©cu on se rend compte Ă quel point c'est vrai ok
- Speaker #0
bah écoute c'est top ce que je te propose c'est qu'on passe à la suite tu vas nous raconter comment on passe de solopreneur à startupper c'est parti