- Speaker #0
Entreprendre en solo, en toute liberté, sans employés, et développer un business rentable, scalable et durable, c'est possible. Je suis Flavie Prévost, ex-dirigeante devenue solopreneur et créatrice du premier incubateur de solopreneurs en France. Avec ce podcast, j'ai voulu créer le board que j'aurais aimé avoir à mes côtés quand je me suis lancée en solo. Un board composé des meilleurs experts, disponible chaque semaine gratuitement à mon micro pour te donner des super conseils et te mettre au défi. L'épisode va commencer, je te préviens ça va vite. Alors n'oublie pas de t'abonner à la newsletter pour recevoir les bonus. Alors, donc, tu me parlais un peu des chiffres de ta startup, donc qui sont déjà des super chiffres. C'est quoi la suite ? Une fois qu'on a lancé sa startup, qu'on a trouvé son market fit, qu'on est presque rentable ? Je veux dire, là, tu es déjà au stade de presque 1% des startups, parce que toutes les autres sont mortes avant, d'accord ? Qu'est-ce qui se passe ensuite ?
- Speaker #1
De mon point de vue, en tout cas, en fait, il y a plein de définitions, parce que je ne suis même pas sûr qu'il y ait une définition officielle de startup et scale-up. Mais moi, de mon point de vue, c'est... tant que tu es dans la galère à essayer de trouver ton market fit, à essayer de convaincre des investisseurs, tu es plutôt dans la startup. Et quand tu commences à lever des fonds et avoir un vrai modèle de MRR qui se met en place, pour moi, tu es plus dans la scale-up. On s'est vraiment dit, OK, on va faire une levée. On ne voit pas comment faire autrement sur un produit tel qu'on le vit aujourd'hui, qui est une version de SaaS un peu premium, si tu veux. C'est-à-dire que c'est un produit où il y a vraiment... un vrai accompagnement humain derrière. Tu peux vraiment parler à des gens, c'est pas juste tu te démerdes avec ton truc et on ne veut pas te parler. Tout simplement parce que les auto-entrepreneurs, évidemment, ils ont énormément de questions sur un million de choses. Comment je fais pour facturer ? Comment ça marche à l'étranger ? Et puis la TVA, c'est quoi ? Et puis comment je déclare mes impôts ? Donc évidemment, on a des bases de connaissances qui sont... énorme, mais n'empêche que le fait de pouvoir échanger, parler à un humain, ça rassure.
- Speaker #0
Un peu de service, quoi. Ça te rajoute une brique servicielle.
- Speaker #1
Donc, tu as aussi effectivement un petit peu ce côté-là. Mais du coup, au final, notre produit, ça va partir de 19 euros par mois. Donc, quand tu vends un produit de 19 euros par mois, c'est pas comme quand tu as des DTJ à 1500 euros par jour. C'est pas du tout le même business model. Donc, tu as besoin d'aller chercher des milliers de personnes et donc, tu as besoin d'avoir évidemment une approche marketing à l'échelle. Et tu as besoin vraiment de... de réfléchir à long terme et d'accepter qu'au début, ta société va perdre de l'argent, puisque le temps d'avoir les quelques 10 000 personnes nécessaires, 10 000 clients nécessaires pour que ta boîte soit rentable, tu as besoin d'investir sur la com, tu as besoin d'investir sur le support, sur le produit, etc. Donc c'est pour ça qu'on est passé par cette case levée de fonds et que derrière, l'objectif c'est vraiment cette année d'aller chercher la rentabilité. Si on regarde la trajectoire actuelle, c'est effectivement ce qu'on va atteindre.
- Speaker #0
Trop bien. Alors, il y a plein de trucs qui m'intéressent encore dans ton parcours. Je trouve que vous avez, enfin, tu, et je ne connais pas tes associés, mais vous avez gardé aussi cet ADN freelance même dans votre façon de fonctionner parce que quand on s'était rencontrés à l'époque, tu m'avais dit, ouais, par exemple, les investisseurs, ils demandent qu'on ait plein d'employés en CDI, alors que moi, j'aime bien travailler aussi avec des freelances. Aujourd'hui, tu as encore des freelances dans ton équipe. Est-ce que ça fait partie des nouvelles façons de faire startup ou scale-up ? Ou est-ce que, d'une certaine manière, quand on devient scale-up, on n'a plus le choix, on doit prendre des employés maison et les garder en CDI ?
- Speaker #1
Non, non. Alors nous, on a la chance d'avoir un super investisseur en plus, donc il n'est pas du tout chiant là-dessus. Pour le coup, c'est plutôt des organismes qui t'accompagnent, style réseau entreprendre, etc. Mais pour des bonnes raisons aussi, parce qu'en fait, ce réseau existe pour créer de l'emploi. Donc forcément, eux, ils... c'est là que c'est un peu ambigu est-ce que du coup si tu prends des frères est-ce que tu veux créer de l'activité ou est-ce que tu veux créer de l'emploi enfin bref, bon ça m'importe en tout cas eux leur sujet c'est de créer de l'emploi et donc notamment pour être accompagné ou aidé par le réseau entreprendre tu vois ces problématiques là mais globalement oui on travaille encore avec beaucoup de freelance et pour nous évidemment c'est un non sujet parce qu'on a été de l'autre côté de la barre et qu'on sait bien qu'en plus 9 fois sur 10 quand on arrivait nous à un endroit alors ça fait pas du tout euh humble de dire ça, mais concrètement, oui, on avait souvent une meilleure expertise que les gens sur place, pas parce qu'ils étaient nuls, juste parce qu'ils n'avaient pas le même parcours, et que du coup, ils n'avaient pas eu le temps et cette chance de pouvoir se former. Et d'ailleurs, petite anecdote assez rigolote, mais très souvent, quand je passais en mission, peu importe où je passais, je pourrais être sûr que dans les 6 mois qui suivaient, tu avais une vague de démissions de gens qui se mettaient en freelance. Parce qu'effectivement, je passais mon temps à leur expliquer, mais les gars, je ne fais rien de mieux ou de différent de vous, si ce n'est que... des choix effectivement que j'ai fait peut-être il y a 3-5 ans par rapport à vous
- Speaker #0
Ouais et puis surtout quand t'es freelance forcément tu vois beaucoup plus de problèmes parce que t'enchaînes les problèmes chez plein de clients donc j'irais que t'es plus problème aware en public qu'un salarié
- Speaker #1
Donc nous aujourd'hui on adore travailler avec des freelance justement pour le côté expertise, pour la vue extérieure et voilà et après de toute façon alors on a des problématiques enfin il y a aussi des gens qui préfèrent être salariés tout simplement donc il faut savoir s'adapter mais nous aujourd'hui en tout cas on travaille avec des freelancers c'est clairement un non sujet et je pense effectivement que c'est une grande force alors à la fois ça et puis tout ce qui est pour nous aussi est un non sujet gestion du télétravail nous on ne s'est même pas posé la question de prendre des bureaux ou de pouvoir faire travailler les gens à tout prix sur place non seulement ça n'a pas de sens mais en plus ça a un coût non négligeable quand tu te lances et puis le fait de s'ouvrir entièrement ça fait que tu peux recruter des gens de partout et aujourd'hui du coup on a des gens à Paris on a des gens à Lyon, on a des gens à Montpellier on a des gens à Angers et on s'en fiche, on veut juste des gens qui sont contents de travailler ensemble et d'ailleurs pour le coup justement maintenant que je me suis beaucoup intéressé au management il y a un truc que j'ai compris il n'y a pas si longtemps que ça c'est que beaucoup de gens qui crachent sur le remote, alors je ne dis pas qu'il n'y a pas que des bons côtés, il y a aussi des choses très intéressantes dans le fait de travailler côte à côte mais il y a un truc très chouette avec le remote c'est que ça met en évidence les erreurs et les défauts de management et le manque de confiance principalement et du coup beaucoup de gens effectivement disent ah mais ça marche pas ou c'est compliqué ou non mais revenez parce que là on n'y arrive plus Mais en fait, c'est principalement parce qu'ils ont un manque d'organisation. Et le fait d'avoir une structure qui, dès la création, a cette approche-là, ça t'aide justement à mettre en place des outils, de la confiance par défaut, une ambiance, du coup, et une façon de travailler qui fait que n'importe qui qui arrive va être à l'aise et va tout de suite trouver ça normal de bosser en remote. Ce qui n'empêche pas qu'on se voit, on se voit plusieurs fois par semaine, pas forcément avec toute l'équipe, du coup, vu que tout... de toute façon on n'est pas forcément colocalisé mais voilà on se voit énormément et si on ne se voit pas physiquement on fait des visios, on discute toute la journée après plusieurs fois par an on se rend tous ensemble aussi donc ça c'est vraiment un sujet et je pense que ça fait partie des choses pour les scale-up de demain mais d'ailleurs toutes les boîtes qui moi m'inspirent aujourd'hui en général ces deux choses là c'est aussi des non-sujets chez eux, aussi bien travailler avec des freelance que le travail à distance c'est pas du tout un sujet c'est un sujet
- Speaker #0
mais on voit que vous avez gardé en fait votre ADN et c'est ce que j'adore aussi dans ton parcours et je pense que c'est pour ça que Super Indep ça cartonne parce qu'en fait ça cartonne, je regardais vos avis clients, parce que moi quand je recommande une marque tu vois je veux toujours m'assurer que ça soit top moi je l'avais testé pour moi je trouvais ça top mais tous les avis clients ils sont dits tyrambiques, tu m'avais dit d'ailleurs pour mes avis du board, tu m'as dit fais gaffe t'as que des avis positifs tu vas te faire bloquer sur Google ils vont croire que c'est du fake, mais vous c'est pareil et je pense que voilà tu vois t'incarnes ton persona parce que tu l'as été, t'as cette culture de travail qui est toujours imprégnée de freelancing et donc d'acceptation, de travail avec des freelances et tout. Et je pense que ça fait une scale-up aussi, pas comme les autres parce que tu ne renis pas ton héritage et c'est aussi l'alignement, je trouve, entre ta mission, ton persona et ce que toi, t'as été et les étapes par lesquelles t'es passé. Il fait aussi que vous êtes tous sympa et d'un bon service chez Super Indep. Vous avez ce feeling un petit peu solopreneur indépendant qui se sent.
- Speaker #1
Ce qui est très intéressant, c'est que moi, je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir changé dans mon parcours. Pourtant, si je regarde mon quotidien, ça n'a évidemment plus rien à voir avec ce que je faisais il y a dix ans. Mais effectivement, j'ai toujours cette même motivation, cette même envie le matin. croiser quelqu'un dans la rue et dire tiens tu te fais chier dans ton taf mais attends essaye le freelancing tu vas voir peut-être qu'il y a moyen que tu t'éclates avec ça je ne veux pas caricaturer dire que c'est la solution à tout c'est complètement faux et comme tu l'as dit tout à l'heure on peut s'épanouir dans tout un tas de choses mais en tout cas c'est effectivement toujours ça moi qui me drive et ce côté impact et donc au final même si mes journées d'ailleurs aujourd'hui je n'écris plus une ligne de code et finalement ça ne me manque pas alors que j'adore coder mais ça ne me manque pas plus que ça, parce que le job que je fais par ailleurs, j'ai l'impression qu'il a l'impact que je cherchais à avoir, j'ai l'impression que ça prend petit à petit, que ça commence à faire boule de neige, et ça c'est un truc qui fait super plaisir, et tu fais bien de parler des avis, parce que c'est quand même un truc, à la fin de la journée, je te disais tout à l'heure, même si au final ça ne marche pas, ou qu'on se prend un gros truc qui fait qu'on ne s'en sorte pas, il se passe pas une journée sans qu'on ait un gars ou une freelance qui nous écrit merci beaucoup pour ce que vous avez fait génial c'est vraiment incroyable ce que vous faites et ça vraiment c'est le truc à la fin alors si tu peux être millionnaire en plus c'est sans doute très bien mais juste ces avis là que tu reçois au quotidien tu vois c'est là en fait que je me retrouve complètement dans mon alignement de vouloir faire quelque chose qui a du sens je pense que un bon signal faible c'est quand tu reçois tous les jours des gens qui te disent merci vraiment pour ce que vous faites tu sens que tu résous un pain vraiment un truc dur un truc que personne d'autre n'a voulu résoudre et que voilà évidemment tu fais des erreurs tu peux pas être parfait partout mais au moins t'as eu cet impact là et moi c'est ce qui fait que je me sens hyper aligné avec ce que je fais
- Speaker #0
Millionnaire en love, ça sera la conclusion. Et bientôt, bientôt en euros, bien sûr, quand la scale-up va encore continuer à scale et on pousse tous avec vous. En tout cas, je suis hyper contente que tu sois venue nous raconter ton parcours parce que c'est très inspirant, parce qu'en fait, on voit, comment dire, qu'il n'y a pas de prédestination aussi, il n'y a pas d'assignation. On peut être salarié, freelance, solopreneur, startupper, scaloper, si on veut, en fonction de vos motivations, il n'y a pas d'obligation, bien sûr. et surtout c'est génial de voir une telle trajectoire en France comme ça se développer je suis hyper fière que vous soyez partenaire du board aussi parce que être aligné comme ça entre ces valeurs ces clients la mission que vous avez et tout c'est très très chouette est-ce que tu as un petit mot de la fin alors je précise aussi je vais mettre plein de choses de compléments parce que tu m'avais préparé plein de choses pour aider, vous aidez-vous, les freelancers, les solopreneurs, si vous voulez, scale sur la partie startup et scale-up. On va vous mettre plein de ressources aussi que Emilien a préparées dans la newsletter du board. Est-ce que tu veux nous laisser avec un mot de la fin, Emilien, pour conclure sur cette ascension, ce scale de salariés à scale-upers ?
- Speaker #1
Alors en vrai, je l'ai déjà dit, mais ça me semble tellement important. demandez-vous le matin qu'est-ce qui fait que vous êtes content ou pas de vous lever, et dites-vous comment je fais pour changer ça parce que pour moi c'est vraiment ça le point hyper important j'ai vu beaucoup beaucoup trop de gens justement dans les nombreux freelancers que j'ai accompagnés se cramer et finir en burn-out parce qu'ils croyaient qu'en fait ils voulaient juste gagner plus d'argent et puis quand ils se sont fait 504 CA par an, ben en fait ils ont juste fini en burn-out et ils ont profité de rien du tout, et donc voilà, vraiment, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise solution, on peut être salarié, on peut être freelance, on peut être solopreneur, on peut être startupper, on peut être tout ce qu'on veut, donc s'il y a bien deux mots à faire passer, c'est ça, on peut être tout ce qu'on veut, mais il faut se poser la question de qu'est-ce qu'on veut être, ça revient juste à ça, et pas se dire, ben voilà, c'est vachement mieux d'être ça ou ça, c'est, non, tu peux t'épanouir dans n'importe quoi à partir du moment où tu connais, tu maîtrises tes valeurs, à partir de là, fais en sorte de les atteindre en investissant sur toi, et tout se passera bien.
- Speaker #0
et puis tu peux changer aussi parce que c'est pas linéaire c'est pas inéluctable et d'ailleurs tu m'inspires d'autres épisodes mais j'avais déjà pensé avant figure-toi que le chemin inverse est vrai de plus en plus de plus en plus de scale-upper ou de start-upper deviennent solopreneurs parce que c'est bon ils ont mon souper d'élever de fond des machins du management ils sont pas comme toi ils sont plus dans la lune de miel ils ont envie de revenir tranquillou faire un business scalable en solo donc c'est ok et peut-être qu'on pourra faire un épisode match retour avec un autre entrepreneur qui nous racontera ça Merci sa transformation dans l'autre sens.
- Speaker #1
Il y a même des contacts là-dessus, si tu veux.
- Speaker #0
Ça marche ! Merci beaucoup, Émilie, d'avoir été avec nous. Merci à toutes et à tous de nous avoir écoutés. Et puis à la prochaine dans la communauté. Venez discuter, nous raconter un peu vos plans de scale, votre trajectoire, vers quelle situation votre cœur balance. Et puis on se retrouve sinon dans les prochaines mini-séries du Borde. Salut tout le monde ! Merci d'avoir écouté cette série jusqu'au bout. Je ne sais pas si tu sais, mais je remercie personnellement tous ceux qui me laissent 5 étoiles et un avis sympa sur leur plateforme de podcast ou qui partagent le board sur les réseaux sociaux en me taguant. N'hésite pas à te manifester auprès de moi et je t'enverrai un petit goodies personnalisé du board pour te remercier. Merci à vous de m'aider à faire grandir le média des solopreneurs et à plus !