- Speaker #0
Entreprendre en solo, en toute liberté, sans employés, et développer un business rentable, scalable et durable, c'est possible. Je suis Flavie Prévost, ex-dirigeante devenue solopreneur et créatrice du premier incubateur de solopreneurs en France. Avec ce podcast, j'ai voulu créer le board que j'aurais aimé avoir à mes côtés quand je me suis lancée en solo. Un board composé des meilleurs experts, disponible chaque semaine gratuitement, à mon micro, pour te donner des supers conseils et te mettre au défi. L'épisode va commencer, je te préviens ça va vite, alors n'oublie pas de t'abonner à la newsletter. pour recevoir les bonus. Alors, la stratégie de contenu, grosso modo, c'est qu'est-ce qu'on raconte. J'ai le syndrome de la page blanche. Bon, tu m'as dit, Mathieu, que c'était bien mon positionnement, mais maintenant, qu'est-ce que je fais pour trouver mes clients de naturopathes ? Qu'est-ce que je fais pour intéresser les décideurs CEO sur le personal branding ? Est-ce que tu peux nous faire voyager un peu dans ta méthode quand on n'a pas en plus toute une équipe qui nous crée notre stratégie de contenu parce qu'on n'a pas d'argent pour faire appel à des professionnels pour nous faire ça ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. On va y aller de manière très concrète et minimaliste parce qu'effectivement, stratégie de contenu, on pourrait y passer des heures ou des jours. C'est sans fin. Pour la stratégie de contenu, tu l'as dit, l'idée, c'est de se dire à qui je parle. ça normalement on le sait déjà puisqu'on a travailler le positionnement et surtout, qu'est-ce que je leur dis ? Quel est mon message ? Quel est le point de vue que je veux leur faire passer ? Ce n'est pas juste des thématiques. Je vais prendre un exemple. Il y a, par exemple, dans des gens qui parlent de climat, il y a des influenceurs climat, il y a Thomas Wagner de Bon Pot et Arthur Obeuf de Team Force The Planet. Ils parlent tous les deux de la même thématique. Le climat, comment on fait pour baisser le CO2 émis. Et il y a Thomas Wagner, son point de vue, sous-jacent, c'est qu'il faut alerter, mettre en avant les risques, fact-checker. Il est lanceur d'alerte, il va prendre les gens, il va aller attraper les gens par plutôt la peur. Il y a plein de gens qui ont besoin de ça, qui répondent à ça. Arthur Hoboff, il va défendre la même cause, parler des mêmes thématiques, mais lui, son point de vue, c'est qu'il a développé d'ailleurs même dans un livre, c'est que pour être actif et faire progresser le schmilblick sur le climat, Il faut chercher avant tout à être heureux. Et donc, il est sur un narratif plutôt du bonheur. Comment on apprend à être heureux, etc. Il sert la même cause avec deux points de vue, vous voyez, complètement différents. Et au final, il parle de la même thématique. Bon, c'est un peu ça l'idée. C'est le cœur de la stratégie de contenu. C'est de se dire, et là, je vais lister les éléments concrets. Quel est mon audience cible ? Donc, à qui je parle ? Quel est, du coup, mon point de vue ? Quel est le point de vue que je veux amener auprès de ces gens-là ? Quels sont les messages sous-jacents que je martèle ? dans tous mes posts, deux ou trois messages qui en fait se lisent en finigrale de tous mes posts quelles sont les thématiques que j'aborde pour marteler ces messages qui servent un point de vue auprès de ces gens là et ensuite à quelle fréquence je prends la parole, avec quel ton et sur quel canot et ça on en a parlé au début au début c'est bien d'être sur un canal parce que déjà sur un canal il peut y avoir plusieurs formats comme sur LinkedIn on peut faire de la vidéo, du texte des carousels, déjà de quoi jouer et donc du coup l'audience on en a parlé Merci. La conviction, ça va être vraiment, donc ce que j'appelle le point de vue fort, c'est quel est ton point de vue fort sur ton métier que tu es prêt à défendre. Et donc moi, par exemple, je pense que mes points de vue sur le personal branding, sur la réputation, c'est que le personal branding, dans le sens de prendre la parole en son nom, c'est un levier ultra méritocratique. qui casse les barrières qu'il y avait avant de faire partie de tel réseau, etc. Aujourd'hui, n'importe qui peut prendre la parole et donc accéder à plein de monde, accéder à faire du business. C'est un levier qui est ultra-mératorial. Et moi, je pense que, aussi, dans ma manière de pratiquer le personal branding, sachez que c'est différent d'autres, que l'autorité, elle ne vient pas de la quantité du contenu, mais elle vient de la réputation. Et ça, ça joue sur la qualité. Et je pense que même dans la rareté, je suis convaincu que résister au bruit, ça peut permettre aussi... de créer une super réputation. Donc moi, j'ai une approche du personal branding qui n'est pas dans le toujours plus. Et donc, c'est ça que j'essaie de défendre. C'est un vrai point de vue que j'ai. Et d'ailleurs, je parle à des dirigeants qui, de toute manière, n'ont pas le temps d'être influenceurs. Et donc, j'essaie de les aider à cultiver une prise de parole puissante, dense, mais pas du tout quantitative et diluée. Ça, c'est ma conviction. Et ensuite, les messages en dessous de cette conviction, C'est maintenant, moi, qu'est-ce que je dis ? Qu'est-ce que je répète tout le temps ? Ça peut être... Là, il faut en trouver deux, trois max. Ne rater... Enfin, ça peut être... Qu'est-ce que je dis dans mes messages ? Moi, ça va être augmenter... En fait, c'est les trucs que je vends. Ça va être augmenter... Moi, c'est la triptyque. Augmenter votre visibilité. C'est tellement évident maintenant pour moi que je les m'intéresse plutôt. Augmenter votre visibilité. Il y a besoin d'être visible. Mais surtout, augmenter votre... crédibilité et puis après soyez plus libre en fait, augmentez votre liberté parce que vous êtes plus libre de choisir avec qui vous bossez etc inversez le rapport de force, ça c'est des messages que je délivre, je peux prendre un autre exemple d'une indépendante que j'ai accompagnée qui elle est indépendante dans les achats, elle aide des entreprises sur leurs achats et donc elle sa conviction c'est que les achats peuvent être un levier clé de transition écologique tu vois et que ce n'est pas forcément acheter le moins cher possible l'objectif, c'est d'acheter smart avec un bon besoin. Pour bien acheter, il faut acheter smart, il ne faut pas acheter le moins cher possible. Et donc faire marcher la concurrence, sécuriser vos approvisieusement, acheter au bon prix versus le marché. Et donc elle, elle est sur l'achat smart et son message, c'est ne ratez aucune opportunité sur votre marché, devenez compétitif sur le marché sans dégrader vos marges, équipez vos équipes des meilleurs process. Et donc voilà, à chaque fois, il y a la conviction et les messages, ça se rapproche un peu de ce qu'on vend. Et de ça découlent des thématiques. Donc moi, souvent après, une fois qu'on a travaillé ça, les thématiques sont évidentes. Moi, par exemple, c'est le personal branding, ma thématique, et donc c'est la réputation. Et là, après, je m'arrange pour l'adresser à plusieurs niveaux. Je vais parler, c'est du marketing, donc je vais parler des invariants du marketing et de la psychologie. Je vais parler du personal branding en général, en parlant, par exemple, d'exemples culturels dans le cinéma, etc. Et puis, je vais parler du personal branding sur LinkedIn. Là, c'est très concret. J'essaie d'adresser... une seule thématique à plusieurs niveaux.
- Speaker #0
Et après, il y a la fréquence. Je ne sais pas quelle fréquence tu conseilles pour un freelance, par exemple, pour ne pas se cramer non plus, pour passer un peu de temps, mais pour rester quand même présent. Il y a un petit côté, je trouve, le top of mind. Moi qui suis un peu débordée, mal organisée, j'en reçois plein de messages, je n'arrive pas à répondre à tout. Typiquement, quand je vois quelqu'un passer dans mon feed, je me dis « Oh putain, je n'ai pas répondu » . Vraiment, je sais que ça marche, le top of mind. C'est quand même fou.
- Speaker #1
Tu touches l'enjeu numéro un de la fréquence, c'est Merci. de développer une présence, de rester dans la tête des gens. Et donc, déjà, dans fréquence, ça sous-entend qu'il y a une régularité. Pour moi, c'est le plus important. Il vaut mieux trouver un truc régulier à un poste par semaine et tenir là-dessus qu'en faire cinq postes par semaine pendant un mois et tout arrêter. Ça, c'est trop dommage. La présence et la confiance, elles s'installent dans cette régularité. Ensuite, effectivement, alors là, j'ai un peu de data. J'ai accompagné plus d'une centaine de personnes et surtout, j'ai interviewé plus de 70 personnes dans mon podcast. des gens qui créent beaucoup de contenu. En moyenne, ce que j'ai comme data d'indépendants qui partent de zéro et qui se lancent par exemple sur un canal comme LinkedIn, moi j'ai surtout de la data sur LinkedIn, c'est que généralement la première opportunité arrive au bout de trois mois pour des gens qui postent entre trois et cinq fois par semaine. Donc le premier deal, la première opportunité entre deux et trois mois est signature au bout de trois mois. Donc ça, c'est ce que j'ai noté, c'est ce que j'ai observé en posant à chaque fois la question dans mon podcast, au bout de combien de temps tu as eu des résultats ? Et donc, il y a nécessité quand même de mettre une petite intensité. Moi, je dirais que si on part vraiment de zéro, trois postes par semaine, c'est bien pour commencer parce qu'a priori, au début, on a du temps et pas assez de clients. Oui, c'est ça. Et ensuite, ça peut être compliqué de le maintenir, mais je conseille pour un freelance quand même deux à trois postes par semaine parce que lui, c'est ça qui lui ramène son… Son enjeu, c'est de trouver des clients. Donc, c'est ça qui lui ramène, qui reste top of mind, qui entretient le réseau. Un dirigeant, lui, il a d'autres enjeux. Il représente son entreprise, il installe son autorité, il peut se faire inviter dans des podcasts Il est invité dans les conférences. Il a plein d'autres armes et d'autres moyens.
- Speaker #0
Il y a déjà des outils en plus. Et tu vois, moi, j'en parlais. Il ne faut pas oublier qu'il y a soit le travail amont, soit le travail aval en fait en freelance. Et en fait, les gens, ils sont là. Ouais, mais toi, ça va te prendre trop de temps de faire du LinkedIn. Ça me prend du temps. Mais en fait, c'est tout ce temps que je n'ai pas à faire de prospection derrière. Donc, je pense qu'ils oublient. C'est poche gauche, poche droite. C'est où tu mets ton temps. est-ce que tu le mets en amont et tu fais ta personal brand ? ou tu le mets en aval, et là, tu es en galère quand ta mission est terminée, va prospecter dans le dur, et ça, c'est chaud quand on freelance, c'est ça que j'ai envie d'éviter à tout prix à nos auditeurs.
- Speaker #1
Exactement, quand tu postes tu augmentes ton taux de conversion dans ta prospection, effectivement si c'est toi qui m'envoies un message sur le soloprenariat, je vais te répondre, alors que si c'est un inconnu qui n'a jamais posté, non mais c'est vrai sur LinkedIn, si c'est Flavie, je vais répondre si c'est quelqu'un d'autre qui parle, enfin non, en fait je réponds pas je l'ai jamais vu, donc ça c'est clair que le taux de réponse est augmenté, ça augmente l'efficacité de l'outbound puisque là on parle d'inbound, donc tout est lié, c'est vraiment important, et moi aujourd'hui je peux prendre mon exemple Moi, je fais deux posts par semaine et j'ai toujours tenu ça parce que je sais que je peux accélérer parfois, mais je ne le tiens pas longtemps d'en faire beaucoup plus parce que j'ai aussi un podcast, une newsletter. Et avec deux posts par semaine, moi, ce que je regarde, ce n'est pas vraiment... Je sais qu'avec ça, j'arrive sur LinkedIn à avoir 1 600 visiteurs en moyenne par mois sur mon profil. Et c'est ça la data la plus importante pour moi. Parce que finalement, quelque part, si j'ai moins de visiteurs, il faut que je fasse plus de posts, mais c'est plutôt ça qui détermine. et quand j'ai 1600 visiteurs par mois avec mon autorité actuelle, mon business, etc. Il y a le contexte qui compte. J'ai deux leads qualifiés entrant par semaine. J'en ai un peu plus des non qualifiés, mais j'ai deux leads entrant. Ça, c'est ma vérité. Il faut arriver aussi ensuite à se dire ce rythme, il me convient parce que ça me rapporte tant de visites, tant de leads et avec l'expérience, on trouve aussi le rythme qui va et ça je trouve c'est assez bien d'avoir un peu Alors cette vérité-là, ce n'est pas juste un nombre de posts, c'est est-ce qu'ils sont efficaces.
- Speaker #0
Exactement. Et puis tu vois, ça évite aussi de se faire prendre la main dans le pot de confiture où après tu postes, tu postes, tu perds le vu, l'objectif business. Parce que ça peut être aussi un mauvais effet, un effet secondaire des réseaux sociaux. Et on a fait un solo nation là-dessus avec du lourd, des solopreneurs comme Hugues Trigias, Sean, le streamer, ou Alexandre Mancier qui est chirurgien et tiktoker avec 800 000 abonnés. Et en fait, je vous mets l'épisode aussi de solo nation, à aller voir pour... toujours garder sous contrôle son temps sur les réseaux sociaux, notamment quand on est freelance ou solopreneur et qu'on a d'autres choses à faire aussi que juste poster, parce qu'on se fait trop avoir par le temps. Alors, une dernière question sur ce point avant qu'on passe à l'avant-dernière stratégie. Le ton, ça, j'ai remarqué que les freelances qui se lancent, ils ont un ton très corposhian, un peu désolé pour vous, mais ils n'osent pas trop se lâcher et tout. Ça prend du temps, j'imagine, de trouver de la bonne tonalité. Mais est-ce que tu as un petit conseil pour nous, peut-être, là-dessus ?
- Speaker #1
Alors, si vous n'osez pas vous lâcher, allez voir un freelance qui a une liberté de ton absolue qui s'appelle Enzo Colucci, qui dit des énormités. Allez sur son LinkedIn et vous allez voir ce que c'est de s'autoriser à avoir son propre ton. Ce n'est pas forcément pour un exemple, mais c'est pour que ça permette de... Lui, il tourne très bien. Il a énormément de demandes. C'est pour montrer qu'on peut avoir un ton presque vulgaire parfois. Il va loin, il va loin. et pourtant... Et pourtant, on pourrait dire, non, non, mais quelqu'un qui monte ses tatouages, qui dit merde, qui dit des insultes, il ne va jamais accompagner des entreprises sérieuses. Non, non, en fait, il forme des entreprises ultra sérieuses. Il signe des énormes deals avec des gens haut placés. Et donc, voilà, ça, c'est juste pour un exemple. Ensuite, dans le ton, à la limite, le seul conseil que j'ai à donner, c'est d'utiliser « je » . Il faut dire « je » . Je pense que surtout quand on est… Dirigeant au freelance d'ailleurs. Dire je, c'est important parce que c'est important d'avoir une posture de ce que j'appelle plutôt la posture d'explorateur où je raconte ce qui m'arrive, je donne mes actus, je parle en mon nom quand je fais des retours d'expérience, d'expertise. Et quand on dit on, nous, il faut, etc., ça fait très donneur de leçons. Et en fait, personne n'écoute un expert qui s'auto-proclame expert. Alors que si on dit je, ça force à... à dire je pars de mon expérience, je fais un retour et donc ça va aider certains, pas d'autres mais je me prends pas pour l'expert donc ça c'est très important et ensuite dans le ton, essayez d'avoir un ton pas familier mais oral le plus possible ça m'aide bien, généralement plus ça se rappoche de l'oralité, mieux c'est et en plus ça évite d'avoir une espèce de dissonance entre quand les gens vous ont lu et qu'ils vous ont à la caméra ou en rendez-vous c'est une autre personne non ça c'est pas bien non plus Non mais voilà, l'oralité aide...