Speaker #1Avant tout, et comme pour tout en matière d'éducation, à moins d'être dans de la maltraitance caractérisée, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise solution. Le plus important est de trouver LA solution qui conviendra le mieux à votre écosystème familial. Commençons par définir le cododo. Il s'agit de faire dormir le bébé dans la chambre parentale de manière sécuritaire. Préconisé par l'OMS jusqu'à ses 6 mois pour réduire le risque de mort inattendue du nourrisson, cela consiste donc à faire dormir le bébé à proximité de ses parents, mais mais pas dans le même lit, ce qui est dangereux. Cela peut se faire dans un couffin, dans un lit bébé, ou dans un lit ouvert collé à celui du parent. Ces bienfaits sont nombreux, que ce soit faciliter l'allaitement, favoriser le lien, rassurer le bébé et ses parents, mais comme en toute chose, il peut aussi y avoir des aspects moins positifs, comme perturber le sommeil des parents en hypervigilance, mettre à mal l'intimité de chacun, voire même provoquer des problématiques de sommeil chez l'enfant qui aurait par exemple un papa locomotive au ronflement tonitruant. et puis va se poser la question de savoir quand passer ou ne pas passer de la chambre parentale à celle de bébé. Du côté des bébés, c'est ok s'il a un état de santé qui le permet, si le rythme est régulier sur 24 heures et s'il est capable de dormir 5 à 6 heures d'affilée, ce qui, je vous le rappelle, est faire sa nuit pour un bébé. Du côté des parents, c'est ok s'ils sont prêts à cela et de préférence s'ils sont d'accord sur ce premier gros changement. Je me rappelle d'ailleurs avoir pleuré toutes les larmes de mon corps la première fois que j'ai laissé mes garçons seuls dans leur chambre et entendre ma mère me dire que ce n'était pas la première de toutes les grandes étapes de ma vie de maman, si j'avais su à quel point elle avait encore raison à ce moment-là. A contrario, ce n'est pas ok pour les bébés, si vous ne remplissez pas les critères précédents bien sûr, s'ils sont dans l'une des altérations du sommeil que vous connaissez maintenant, ou s'ils doivent déjà faire face à d'autres changements qui augmenteraient leur sentiment d'insécurité. Et de la même façon pour les parents, ce n'est absolument pas ok si au moins l'un des deux parents n'est pas prêt du tout, ce qui nous ramène encore au passionnant sujet de la co-régulation émotionnelle. Voyons maintenant comment procéder pour opérer ce gros changement dans les meilleures conditions possibles. On va commencer par respecter les trois grands principes de la parentalité. Anticiper, anticiper et anticiper. Ce que je ne préconise jamais, vous vous en douterez bien, c'est d'attendre le point de non-retour, le jour où l'on n'en peut vraiment plus et qui nous fera faire un rangement radical sans préparation mentale pour aucune des parties. Vous pouvez être à peu près sûr d'aller dans le mur en procédant de cette façon. Nous allons donc commencer par travailler sur l'appropriation de l'espace de sommeil. Mais qu'est-ce donc encore que cette Ausha ? Eh bien, contrairement à nous les adultes, la chambre de bébé ne doit pas seulement être un espace de sommeil. Pour se sentir en sécurité, il doit absolument s'approprier cet espace en journée. Et c'est unique. de cette façon qu'il s'y sentira en sécurité la nuit. Concrètement, après avoir aménagé un lit de chambre cosy, dans des tons plutôt neutres, qui ne sera pas aussi un espace de stockage parce qu'à cet âge-là il n'a pas encore besoin de place, on va commencer par y passer du temps en journée. Les temps de qualité dont je vous ai parlé dans la chronique sur la routine de fin de journée et les rituels du coucher peuvent être fait plusieurs fois dans la journée dans cette période d'adaptation. Ensuite, on va y faire la sieste du matin parce que c'est normalement la plus facile. On pourra au besoin y ajouter les siestes suivantes avant d'y passer la première nuit. Et bien évidemment, on mettra en place un rituel du coucher adapté à l'âge du bébé et à son nouvel environnement. Et si l'on rencontre des difficultés pour cette transition ? Premièrement, on se détend. Rien ne presse, et prendre le temps nécessaire sera la première chose à faire. Ensuite, on peut envisager de dormir dans la chambre du bébé pendant un moment, et comme je le répète souvent aux parents, il est bien plus facile de sortir de leur chambre que de les sortir de la nôtre. On voit que c'est compliqué pour le bébé et qu'il commence à faire une association négative au coucher. On arrête tout de suite les tentatives. On continue à travailler sur la journée, en renforçant notamment les temps de qualité au cours desquels on pourra s'absenter quelques secondes, puis quelques minutes pour que le bébé s'habitue en douceur à être en autonomie dans sa chambre. Et non pas seul, mais nous reparlerons ces matiques un peu plus tard. Et pour finir, ne considérez jamais rien comme un échec. Chaque étape passée, aussi petite soit-elle, est déjà une victoire. Faites-vous confiance, faites confiance à votre bébé et tout se passera bien au bon moment. pour tout le monde. On a le plaisir de vous retrouver lors de la prochaine chronique du Coin des parents où ça crée au sommeil en dehors de la maison en prévision des week-ends prolongés et des vacances. D'ici là, sortez sur la veille de la parentalité entre houle crête et creux en vision YouTube et si vous vous retrouvez dans une baïne, rejoignez la communauté des parents par robot sur les réseaux.
