- Speaker #0
Depuis 2017, j'accompagne et côtoie des entrepreneurs à succès. Chaque rencontre est unique et permet d'identifier ce qui crée la réussite. Je suis Alec Henry, l'initiateur du mouvement Entrepreneurs.com. Et dans ce podcast, j'ai l'opportunité d'échanger avec des personnalités inspirantes qui ont su créer la différence. Avec Le Déclic, je vous offre une perspective unique afin que vous puissiez, à votre tour, faire la différence. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Le Déclic. Encore une fois, bien accompagné, je suis avec Juliette Cadeau. Comment tu vas ?
- Speaker #1
Ça va bien et toi Alec, merci de m'inviter.
- Speaker #0
Eh bien écoute, avec grand plaisir, merci d'être là. Il y a énormément de sujets qu'on va pouvoir évoquer. Tu es la fondatrice de l'agence Kado, une agence 360 qui accompagne les entreprises, petites comme grandes, à atteindre leurs objectifs grâce à la puissance de l'image, du marketing et de la communication. Tu es autodidacte, sans diplôme en communication ni marketing, une outsider dans un milieu souvent codifié. Pourtant, tu as monté une agence à succès sans jamais tomber dans les clichés du métier. Tu refuses le storytelling forcé. les nuits blanches glorifiées et l'obsession de l'exposition. Ce que tu proposes, c'est autre chose, une communication qui respecte le fond, une culture d'agence qui respecte les gens. Aujourd'hui, on va parler de tout ce que tu ne fais pas et pourquoi ça marche autant. Bienvenue Juliette sur Le Déclic.
- Speaker #1
Merci beaucoup et j'adore cette présentation. C'est une des plus joliment écrites que j'ai eues quand on m'a invitée sur un podcast. Merci beaucoup.
- Speaker #0
Eh bien écoute, j'espère que la suite va te plaire tout autant. J'ai envie qu'on démarre tout de suite et qu'on rentre dans le vif du sujet. aujourd'hui tout le monde communiquent, mais très peu le font bien. À ton avis, c'est quoi une bonne communication en 2025 ? Je te pose cette question parce qu'être un bon communicant, c'est un vrai atout pour un entrepreneur et pour autant, on ne l'apprend pas forcément, ce n'est pas forcément uné et la plupart des gens qui nous écoutent, peut-être, sont un petit peu inconfortables, même parfois à l'idée de communiquer, surtout quand on y voit certains modèles et certains modèles qui peut-être leur plaisent à lire, mais ne se voient pas et ne se projettent pas dans leur façon de faire. Comment on communique bien en 2025 ?
- Speaker #1
Alors, comment on communique bien en 2025 ? C'est une excellente question, mais le premier élément de réponse que je t'apporterai, Alex, c'est surtout en fait ce que tu viens de dire, c'est-à-dire faire quelque chose qui nous ressemble. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on voit énormément de modèles différents. On a ceux qui sont dans l'oversharing, qui vont parler des grandes épreuves qu'ils ont traversées, etc. C'est peut-être thérapeutique pour leur cas. On a des personnes qui sont dans l'oversharing de leur chiffre d'affaires, leur argent, ce qu'ils possèdent, etc. On va avoir des personnes qui sont en cours. au contraire, qui ne partagent pas assez et qui gardent une image extrêmement lisse qui fait qu'on a du mal à s'attacher à eux. Et en fait, quand on découvre tout ça, quand on lit tout ça, quand on est spectateur de tout ça, quand tu le dis très bien, on peut se dire, et moi alors, dans quoi je me place ? Et donc, en fait, une bonne stratégie de communication, notamment pour un dirigeant ou pour un entrepreneur, comme tu posais la question, c'est surtout d'abord un travail d'introspection. Qu'est-ce que je veux dire ? Qu'est-ce que je ne veux pas dire ? jusqu'où je suis prêt à aller, jusqu'où je ne suis pas prêt à aller. tu vois, tu l'as très bien introduit dans le podcast en disant on va parler de tout ce que je fais pas il y a des choses que je fais pas, il y a des choses que je m'interdis, il y a des choses sur lesquelles je refuse d'aller et je pense que c'est très important pour commencer et surtout ne pas se perdre en route c'est d'abord de poser les bases de qui je suis, qu'est-ce que je veux véhiculer et comment je veux le véhiculer ça c'est les bases d'une stratégie de communication parce qu'en fait la suite de ma réponse une bonne stratégie de communication en 2025 c'est ce que j'appelle moi la sainte trinité, c'est la stratégie La régularité et l'implémentation. D'ailleurs, on mettra plutôt implémentation avant régularité. C'est avoir une stratégie qui est bien cadrée, sur laquelle on sait ce qu'on veut dire, ce qu'on ne veut pas dire, la manière dont on communique, que ce soit en images, en textes, en émotions, en sujets. Également, une stratégie sans implémentation, c'est juste un truc qui fait joli sur un PDF. Et une stratégie implémentée sans régularité, eh bien, ce n'est pas de résultat. Parce que si on parle de stratégie purement organique, contrairement à ce que beaucoup de... de personnes veulent faire croire pour vendre leurs formations ou leurs produits, ça prend du temps. La stratégie de communication organique, c'est comme construire une réputation. On ne construit pas une réputation en deux semaines. On construit une réputation en plusieurs mois grâce à plusieurs actions bien réalisées. Et donc, la communication, ça reprend exactement la même chose. Si vous avez une bonne réputation aujourd'hui dans votre sphère privée ou professionnelle, c'est parce qu'en fait, c'est la somme de tout le professionnalisme dont vous avez fait preuve. depuis des années. Donc la communication, ça ne peut pas prendre des années non plus avant d'avoir des résultats, mais si on veut qu'elle soit puissante, la communication organique, il faut prendre conscience également que ça prend du temps, car aujourd'hui, on est quand même dans une période de crise, personne n'achète sans faire confiance en l'entreprise avant, même pour des petits achats. Alors à part pour vraiment de l'achat compulsif, très honnêtement, qui n'a jamais tapé nom de l'entreprise à vie avec du Trustpilot et du Google derrière ? Et c'est valable pour absolument toutes les sphères. Et finalement... pourquoi si vous vous n'achetez pas en n'ayant pas confiance pourquoi les personnes qui vous les raident n'auront pas confiance donc c'est aussi pour moi la bonne communication en 2025 c'est aussi prendre conscience qu'aujourd'hui le marché est sursaturé de personnes honnêtes et malhonnêtes et donc en fait il faut aussi savoir montrer pas de blanche et ça ça prend du temps hyper clair merci déjà pour tous ces éléments et tu mets le doigt sur quelque chose beaucoup quand ils veulent se lancer dans
- Speaker #0
la communication notamment sur les réseaux sociaux vont confondre visibilité et crédibilité et vont venir parfois même à si je puis me permettre ce terme, à se travestir, faire des choses qui ne sont pas forcément alignées avec eux ou qui ne sont pas eux tout simplement, directement pour aller chercher des likes, des vues, de la visibilité, en fait, des vanity metrics, alors qu'en soi, ça ne va pas du tout servir les intérêts de leur entreprise et la crédibilité qu'ils veulent acquérir. Parfois, la frontière, elle est fine. Parfois, on ne s'en rend pas compte. Parfois, on n'a pas cette sensibilité en termes de communication et de maîtrise des réseaux. Si on n'a pas l'opportunité de travailler avec quelqu'un dont c'est le métier, avec une agence par exemple comme la tienne ou d'autres, peu importe, quels seraient le ou les conseils que tu partagerais aux entrepreneurs qui veulent d'une part se lancer, mais qui en même temps n'ont pas encore de visibilité, pas encore d'audience, donc qui savent qu'ils doivent créer du contenu pour aussi faire de la vue et attirer des gens, mais qui ne maîtrisent pas suffisamment les codes et qui parfois font des erreurs en ce sens ?
- Speaker #1
Alors pour le coup... tu as mis le doigt sur quelque chose qui est très clair c'est que la frontière est fine entre les vanity metrics et le fait d'avoir une communication qui réussit c'est pour ça que le travail d'introspection est extrêmement important de ce fait je vais savoir en fait qu'est-ce que je veux et le premier travail d'une stratégie de communication la première pierre qu'on met sur cet édifice c'est la définition des objectifs la première chose que je pose comme question personnellement à des personnes avec lesquelles on travaille et je vous le donne ici aussi de toute façon je n'ai absolument rien inventé en vous disant ça c'est qu'est-ce que vous voulez atteindre avec cette communication ? Est-ce que vous voulez de la visibilité, comme tu le dis très bien ? Est-ce que vous voulez de la crédibilité, comme tu l'as également évoqué ? Ou est-ce que vous voulez des leads ? Parfois les trois en même temps. Mais dans ces cas-là, on va faire un espèce de ratio. J'ai des leads en ce moment, mais je ne dirais pas non à m'avoir de plus dans trois, six mois. En ce moment, ce que je voudrais plus travailler, c'est ma visibilité ou ma crédibilité. Et dans ces cas-là, on fait du 70-30. 70 pour la crédibilité, 30% pour les leads. et en fait Réimposer cette base-là va vous permettre de prendre les bonnes décisions et surtout de corréler les résultats aux décisions que vous avez prises. Si je poste un post LinkedIn pour que des personnes me contactent, afin de transformer ce post en délit d'entrant, il est normal que ce post ne me rapporte pas de vues et surtout je ne dois pas regarder les vues, je dois regarder la conversion qui va m'apporter. Et ça, c'est très difficile quand on se lance. Parce qu'en fait, on est très vite happé par les vannes ultimétriques, on est très vite happé par la visibilité. Effectivement, on confond visibilité avec conversion. Donc, on va avoir, par exemple, à l'agence, des clients qui nous disent « Oui, mais je ne comprends pas ce poste, il n'a pas fait autant de vues que les autres, etc. » Et là, dans ces cas-là, il faut se recadrer ensuite à chaque fois et se dire « Oui, mais d'accord, mais qu'est-ce qu'on poursuivait avec ce poste-là ? » Avec ce poste-là, on poursuivait l'obtention de leads. donc si jamais il a fait moins de vues que les autres, mais qu'il a apporté ne serait-ce qu'un lead, on a déjà gagné. Donc en fait, c'est toujours ça, ce qui est très important dans la communication, c'est surtout de rester pragmatique et de garder la tête froide par rapport aux vanity metrics qui, effectivement, peuvent très très vite nous emmener au fou, parce qu'en fait, chaque poste ne doit pas avoir le même objectif et ne doit pas servir la même crèmerie, finalement, pour être efficace. Si jamais j'ai un poste qui est fait justement pour aller taper très fort, Et pour augmenter ma visibilité, parce que, par exemple, mon but de 2025 ou de 2026, c'est de donner des conférences sur mon secteur. Là, effectivement, je ne vais pas regarder les conversions que ce poste m'a apportées. Je vais plutôt regarder le nombre de vues qu'il aura fait.
- Speaker #0
Très clair. Pour continuer à creuser dans ces sujets, je rebondis sur un élément que tu as évoqué tout à l'heure. Tu as dit, il y a effectivement des choses que je ne m'autorise pas à faire, des choses que je ne fais pas. Je l'ai dit en intro, tu as rebondi dessus. C'est quoi ces choses ?
- Speaker #1
Moi, par exemple, je prends très peu d'argent dans mes comptes. La seule fois où j'ai parlé d'argent dans mes contenus, c'est pour parler de mon passé de freelance. Parce que moi, dans mon parcours professionnel, avant de monter l'agent, j'étais solo, j'étais en freelance. Et en fait, je parlais par exemple du fameux TJM, donc taux journalier moyen, etc. pour ceux qui connaissent. Et pour le coup, depuis lors, moi, je ne parle pas d'argent. En fait, pourquoi tu me poses la question ? Tu me poses la question du pourquoi. et moi je vais répondre surtout qu'il y a beaucoup de personnes qui vont dire oui il faut en parler parce que c'est tabou en france totalement d'accord en france l'argent est complètement tabou mais je pense qu'on peut parler argent je pense qu'on peut parler de négociations je pense qu'on veut parler commerce sans avoir à amener des gros chiffres dessus je trouve que on est passé à en fait je trouve que on fait souvent passer la valeur de la démocratisation de ce sujet tabou, etc. pour finalement faire un peu le concours de qui le plus loin pour ne pas être vulgaire parce que finalement, en fait, à part avoir des personnes qui sont dans une rat race et qui disent moi j'ai fait un million en temps de temps, moi je l'ai fait en temps de temps, moi je l'ai fait en temps de temps, moi je fais 10K par minute, bref, tous ces trucs-là, en fait, je trouve que finalement, il y a une espèce de rat race qui s'est mise en place. donc une course contre la montre et une course contre les uns et les autres, qui est extrêmement toxique et qui n'apporte pas la valeur que ça voudrait apporter sur la démocratisation et la détabouillisation du sujet de l'argent en France. Est-ce que ce n'est pas un peu plus, pour continuer dans ces vanities métriques, ces vanities, en fait juste cette vanité de dire j'ai fait tant d'argent en tant de temps, etc. Donc ça, c'est d'un point de vue image où moi, ça me dérange, cette ratraye, je refuse d'y participer. Deuxièmement, je n'ai pas besoin de ça pour prouver et savoir ma valeur. J'ai toujours tendance à me dire, et peut-être que vous allez me trouver un petit peu trop jugeante, mais je l'assume parfaitement, j'ai tendance à dire que quand on manque de puller sur certains sujets, c'est peut-être qu'on a un peu de confiance en soi à rattraper là-dessus. Moi, j'ai confiance en moi là-dessus, il n'y a pas besoin d'étaler pour savoir que ça fonctionne chez moi. Et également, en fait, j'ai des cibles pour lesquelles c'est assez inconfortable, ce type de prise de position. Et donc, en fait, moi, ce qui m'intéresse, ce n'est pas de montrer ce que je fais, ce que je génère, ce que l'entreprise génère, mais simplement, en fait, de continuer à générer. Et je sais que, moi, je travaille beaucoup avec des grands groupes. Je travaille avec des TPE, avec des PME également, mais aussi avec des grands groupes. Et très honnêtement... ce type de communication peut paraître un peu vulgaire pour ce type de cible. Et donc, en fait, moi, il y a ça aussi. C'est ce qui m'intéresse le plus, c'est de signer avec elle, pas forcément d'étaler les résultats de l'agence là-dessus. Et également, depuis peu, je me suis confortée dans cette décision puisque, sachez-le, la DGCCRF commence à faire des contrôles à tour de bras de ce type de créateur de contenu parce qu'en fait, quand on affiche un certain résultat sur les réseaux sociaux, eh bien, on active les radars des impôts qui font des contrôles à tout va.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a autre chose hormis le côté chiffres ? Parce qu'effectivement, je te donne un exemple concret. Imaginons, je suis poissonnier, j'écoute cet épisode et je me dis, de toute façon, je n'avais pas forcément prévu de dire combien je vendais de poissons chaque jour et quel était mon chiffre d'affaires. Donc ça, ça touche peut-être plus certaines niches, notamment orientées business. Tout à fait. Créateur de contenu, même comme moi, moi typiquement, je partage parfois les chiffres, les résultats de certains de nos clients, même nos chiffres et fièrement aussi. Après, j'ai peut-être une autre vision aussi de la chose, mais chacun la sienne. Et surtout, d'un point de vue plus pragmatique, pratique pour un entrepreneur plus, on va dire, traditionnel. Je t'évoque un poissonnier, mais ça peut être même un paysagiste, ça peut être un ébéniste, ça peut être un avocat. Ça peut être où, effectivement, là, il n'y aura pas nécessairement le besoin de partager des chiffres. Et à l'égard, tu sais, de la justification. et autres, je te rejoins à 200% à l'égard aussi du fait que malheureusement, il y a beaucoup d'entrepreneurs qui partagent des chiffres qui ne sont pas les vrais chiffres. Il y a beaucoup d'entrepreneurs qui partagent des chiffres en prenant en considération que le chiffre d'affaires n'est pas ce que c'est, pas la marge ou plein d'autres choses. Il y a beaucoup d'entrepreneurs qui un jour vont faire un certain chiffre d'affaires et considérer publiquement que c'est leur nouveau chiffre d'affaires mensuel et donc qui sont devenus multimillionnaires en 4 semaines. Donc, il y a une réalité qui est, et je la partage à 100%, avec toi, c'est celle du fake it until you make it et il ne faut pas se faire prendre au jeu et au piège de certains il y en a une autre qui est l'ego et l'image qu'on veut laisser transparaître et qui n'est pas forcément la bonne et puis on a une autre qui est plus d'un point de vue stratégique ou personnellement pour des entreprises comme nous où on vend de la performance pour nos clients moi je vends de la performance pour mes clients, ils viennent pour faire plus de chiffre d'affaires, pour faire plus de marge pour avoir plus de résultats donc là en l'occurrence c'est un petit peu comme c'est normal tu vois si tu vends un shampoing pour éviter la calvitie t'es heureux de montrer que tes clients ont des cheveux qui repoussent donc c'est pareil mais au delà du côté argent est-ce qu'il y a d'autres choses que toi tu ne fais pas je te donne un exemple très concret ça pourrait être je te dis une bêtise mais implémenter l'intelligence artificielle absolument partout et peut-être perdre progressivement ce côté humain cette proximité la sensibilité qu'on peut avoir quand c'est nous qui gérons tout ou d'autres choses peut-être.
- Speaker #1
Alors, pour le coup, là-dessus, moi, je ne m'interdis rien. Et juste pour rebondir sur ce que tu disais, effectivement, moi, si je parle par agence aussi, parce que ça n'a aucun intérêt aussi dans mon secteur, moi, je suis une agence de communication. Nous, on peut partager des chiffres en parlant du nombre d'impressions, du nombre de leads générés ou éventuellement sur les social apps. On peut parler du coût par lead qu'on aura fait pour nos clients. Mais en fait, les résultats de mon entreprise, pour moi, ne sont pas un argument de vente. Effectivement, toi, dans ton secteur, c'est un argument de vente. donc tu fais bien de les partager en effet c'est toute proportion gardée du secteur dans lequel on évolue. Mais c'était pour dire, parce qu'en fait, dans tout secteur aujourd'hui, ça commence à être un petit peu la rat race, et je ne suis pas une grande fan de ça. D'autres choses que je m'interdis, très honnêtement, très peu, que ce soit dans ma communication ou que ce soit en fait dans le développement de l'entreprise, la seule chose que je m'interdirais peut-être éventuellement, c'est de perdre l'accompagnement humain, de remplacer 100% des équipes par des agents IA, par exemple, ou éventuellement... de faire ce que l'on appelle « scaler le business » , c'est-à-dire en gros de tout automatiser, ce qui fait qu'on ne vend plus notre temps ou nos prestations de services, etc. Moi, je suis dans la prestation de services pure, et si j'y suis, c'est aussi parce que je suis une amoureuse de l'accompagnement humain. Je suis très fan de voir qu'on devient des partenaires pour nos clients et pas uniquement des prestataires, de connaître le nom de leurs enfants, de savoir où ils étaient en vacances, de partager autre chose, etc. Voilà, moi, je suis une commerciale aussi dans l'âme. que je me suis découverte par hasard puisqu'en fait, je n'ai pas du tout fait ces études-là, etc. Donc voilà, la vraie chose que je m'interdis, ce serait de perdre cet accompagnement humain au profit d'une automatisation, au profit d'une scalabilité et donc en fait, de se dire, voilà, comme ça, on fait en général du sud-africain, même quand on dort, parce que le client se débrouille avec des GPT ou des agents IA ou des choses comme ça. Ça, très honnêtement, ce n'est pas que je n'y crois pas. Je suis sûre que ce sera super pour certains business. Mais encore une fois, je pense que les tendances, se les approprier en fonction de ce que l'on aime et de ce que l'on est. Moi, je suis un peu à l'ancienne dans le business. J'aime bien sortir, serrer des mains, discuter, déjeuner avec mes clients, faire des rendez-vous complètement informels, etc. Et donc là-dessus, c'est quelque chose que je m'interdirais plutôt de faire, c'est de perdre en humanité. Et là-dessus aussi, quelque chose que je m'interdis de faire, c'est de traiter différemment les clients. Récemment, j'ai engagé une phase de recrutement pour un nouveau poste au sein de l'agence et une personne qui a postulé m'a dit qu'en fait, elle n'était pas très fan de la manière dont ça fonctionne dans l'agence dans laquelle elle bosse parce qu'en fait, les clients sont traités par ordre de priorité en fonction du chiffre d'affaires qui dit « j'ai merde » pour l'entreprise. Moi, c'est complètement antinomique pour moi avec l'accompagnement humain, c'est-à-dire qu'en fait, évidemment, il y a des clients qui sont beaucoup plus importants. Donc, c'est vrai que ceux-là, on va faire encore plus attention, mais pour le coup. un client qui est un petit budget, on ne va pas pour autant le traiter en dernier. Et donc ça, c'est des méthodes que je m'interdis de faire. C'est en fait une espèce de hiérarchisation des clients dans l'accompagnement en fonction de la marge qu'ils apportent ou du chiffre d'affaires qu'ils apportent. Et dernière chose que je m'interdis, c'est évidemment maltraiter les gens. Mais ça, ça me paraît plutôt... Ça me paraît plutôt normal, même si dans le monde du travail, ce n'est pas souvent le cas, puisque quand on lit des témoignages, et puis moi-même qui ai été salariée avant, je l'ai vu, c'est en fait, je ne sacrifierai personne sur l'autel de ma propre réussite, parce qu'en fait, cette entreprise, qui est-ce qui va bénéficier de la valorisation si un jour je la revends ? C'est moi. Qui est-ce qui touche les dividendes chaque année ? C'est moi. Donc là, c'est un truc que je m'interdis de faire aussi, c'est de perdre le pied et de considérer qu'en fait, les salariés doivent avoir exactement le même… le même investissement, que ce soit moral ou physique, dans mon entreprise qui, en plus, m'entend.
- Speaker #0
Très clair, très clair. Si je reviens sur la partie communication, la plupart, ils sont un petit peu perdus sur quel format utiliser, les tendances, les codes à employer. Est-ce que je dois faire quelque chose de très chiadé, très poussé, très professionnel ou plutôt quelque chose d'assez humain, informel ou autre ? Sur quel réseau social est-ce que je dois me positionner ? Toutes ces questions. quand on est seul face à son écran d'ordinateur et qu'éventuellement on va les poser à ChatGPT mais pas forcément quelqu'un d'autre, comment est-ce qu'on les traite ? Comment est-ce qu'on vient hiérarchiser le niveau d'information pour pouvoir se lancer sur les réseaux ou en tout cas peut-être développer d'une façon plus efficace ces réseaux ? Parce que la plupart des chefs d'entreprise, je le vois, on le voit, etc., souvent ils vont déléguer leur communication à un stagiaire ou à quelqu'un qui vont... À un alternant. À un alternant, effectivement. Et puis, ils ne vont même pas comprendre et savoir ce qui se passe réellement. L'alternant, en l'occurrence, il va faire de son mieux, mais lui aussi, il ne va pas forcément poser une stratégie globale parce qu'il n'aura pas le même niveau d'information que si tu fais un brief complet à une agence compétente parce que l'agence va aussi push pour avoir les bonnes informations et ainsi délivrer la bonne forme, le bon contenu. comment s'y prendre lorsqu'on est un peu seul face à tout ça qu'on ne sait pas trop comment les utiliser déjà à titre personnel mais qu'on a conscience que pour son entreprise aujourd'hui en 2025 c'est presque vital j'ai envie de dire ouais tout à fait tu sais j'ai fait un poste lundi là-dessus sur
- Speaker #1
une nouvelle campagne que Burger King a fait Burger King qui est l'un des exemples les plus donnés quand tu demandes même à quelqu'un qui n'est pas du secteur quelle est selon vous la marque qui a une des meilleures communications ... Au moins une fois sur trois, tu as Burger King qui sort. Et en fait, dans ce poste-là, et tu comprendras pourquoi j'ai fait ce parallèle, dans ce poste-là, j'expliquais qu'en fait, Burger King, il ne faut pas oublier qu'ils sont revenus en France qu'en 2012. Donc, ça fait 15 ans qu'ils sont là. Ils ont bouffé 20% de parts de marché à McDo, qui avait le monopole, clairement, sur le secteur des fast-foods, uniquement à coût de communication et de marketing. Parce qu'en fait, aujourd'hui, ils ont réussi quelque chose qui est très fort, qu'on appelle en fait un des effets top of mind. McDo à l'effet top of mind l'effet top of mind c'est le fait d'avoir une une vie, j'y arrivais en fait tu deviens la référence spontanée pour les entreprises pour les personnes à qui tu poses la question dites moi une marque de fast food donc c'est ça l'effet top of mind, c'est arrivé en tout premier quand on vous pose la question est-ce que tu peux me citer un entrepreneur qui aide les entreprises à scaler, à générer plus de chiffre d'affaires etc avec Henri par exemple mais pour le coup si je parle de ça c'est parce qu'en fait Burger King ça fait seulement 15 ans qu'ils sont là et ils ont réussi ce tour de force uniquement grâce à la communication ils ont grignoté 20% de parts de marché sur un marché qui était absolument monopolisé donc c'est pour ça que la communication est essentielle aujourd'hui moi je le dis pas uniquement pour prêcher pour ma part moi je le dis aussi parce que j'en ai été moi-même mon propre cobaye puisque avant de lancer l'agence, si j'ai pu lancer l'agence c'est parce que je me suis mis moi-même à communiquer Merci. J'étais une communicante qui ne communiquait pas. Comme on dit, les coordonnées sont toujours les plus mal chaussées. Je n'ai pas dérogé à la règle là-dessus. Et en fait, c'est en me mettant à communiquer que j'ai pu développer une audience qui m'a permis de développer mon entreprise jusqu'à créer l'agence. Donc effectivement, c'est complètement essentiel. Mais en effet, comment s'y retrouver ? Comment faire ? Surtout quand on ne s'y connaît pas. Qu'est-ce que je fais ? Où est-ce que je vais ? Premier conseil, ne courez pas comme un poulet sans tête. c'est à dire que la première chose qu'on se dit quand on n'y connaît rien aux réseaux sociaux, c'est qu'on va aller partout. On va se dire, je vais avoir un podcast, je vais avoir une chaîne YouTube, je vais être sur LinkedIn, sur Insta, sur TikTok. Ah tiens, et pourquoi pas une newsletter ? Ça, tout ça, rien que ça. Dans une entreprise normale, il y a plusieurs services qui s'en occupent. Je suis moi-même une agence de communication, je délègue une partie de ma création de contenu qui est la captation de mes vidéos. Donc, c'est hyper important de noter que c'est encore plus chronophage que ce que vous pensez. Donc, au lieu de courir comme un poulet sans tête, choisissez un seul réseau et faites-le bien plutôt que de choisir une multitude de réseaux, une myriade de réseaux. Donc, choisissez en fait celui qui va être prioritaire en fonction de vos objectifs. D'où l'intérêt de poser ces objectifs. Si je suis dans le service aux entreprises comme c'est notre cas, toi et moi, Alec, eh bien, je vais plutôt aller chercher un LinkedIn ou un Instagram. Si je veux en plus aller chercher de la conversion, si j'ai besoin de clients, ça va plutôt être là-dessus. A contrario... Si j'ai plus envie d'avoir une viralité, de créer une marque fun, etc., dans ces cas-là, je vais plutôt me diriger vers un TikTok. Généralement, moi, ce que je vous propose, ce que je conseille, c'est au démarrage, vous prenez deux échantillonnages, deux canaux. Un canal direct, donc ça va être plutôt une newsletter, par exemple, parce qu'en gros, pourquoi canal direct ? Parce qu'en fait, toutes les adresses mail que vous avez, vous pouvez leur parler directement, donc soit par une newsletter ou une phase de mailing. Et un canal indirect, c'est-à-dire que là, vous proposez du contenu. et chaque personne qui passe peut le consommer. Et donc là, c'est plutôt les réseaux sociaux. Et donc en fait, il faut les choisir en fonction de vos objectifs. Est-ce que c'est plutôt visibilité ou conversion, crédibilité ou fidélisation de votre audience, marque employeur ou aller chercher des leads ? À vous de voir. Mais pour le coup, c'est très important en fait de plutôt viser au démarrage un seul réseau. Surtout qu'en plus, ce n'est pas parce que vous lancez votre LinkedIn ou votre Instagram aujourd'hui que TikTok n'existera plus dans six mois. Pour le coup, il est très important de se dire que ce n'est pas maintenant ou jamais. On ne peut avoir qu'un seul réseau au démarrage, au jour 1, et puis au jour 120, vous en ajoutez un nouveau. Donc, choisissez-en un d'abord, maîtrisez-le, et surtout aussi, ce qu'on va sous-estimer, ce n'est pas uniquement le fait de commencer à s'y connaître sur le réseau, c'est aussi de maîtriser la création de contenu régulière, de générer régulièrement des idées, de savoir écrire de plus en plus vite. de programmer, de créer des visuels, etc. Et tout ça prend énormément de temps. Et donc, en fait, même si vous maîtrisez déjà, même si vous avez déjà un peu touché à la communication, ça prend tout de même du temps. Donc, attendez déjà de bien maîtriser tout le process de création qui va de l'idée jusqu'à la programmation du poste et à son animation en community management, avant d'en lancer un nouveau parce qu'en fait, c'est comme ça qu'on se retrouve tétanisé. On est un lapin pris dans les phares et vous comprenez que en communication, on utilise énormément et surtout moi. énormément de comparaisons parce que ça permet en fait de bien visualiser. En fait on va créer un effet de tétanisme si je dois gérer cinq réseaux en même temps, en plus de mon entreprise, c'est absolument pas viable donc prioriser.
- Speaker #0
Très clair. Merci pour tous ces éléments et je rebondis, j'en profite, je ne te pose pas un problème de question. Beaucoup mis sur le storytelling au travers notamment du personal branding et d'ailleurs, je ne sais pas toi, mais moi de mon sentiment, j'ai l'impression souvent que c'est plus facile de développer un personal branding qu'un corporate branding. On le voit que ce soit avec entreprenance.com, on le voit que ce soit avec podcast le déclic et comparativement aux chiffres d'Alec Henry, je parle de moi la troisième personne, ça fait bizarre. C'est devenu une marque et puis c'est vraiment un élément et une présence en ligne sur laquelle on capitalise pour développer les entreprises. Et c'est hyper important de, je pense, trouver un juste équilibre entre le storytelling pour créer un lien avec l'audience, le storytelling pour apporter aussi de la valeur à l'audience et se crédibiliser, et puis des contenus de valeur ou des contenus de conversion qui vont permettre de développer ou de faire un appel à l'action par rapport à sa marque ou son entreprise. Toi, quelle est ta vision ? justement de cette notion personal branding, corporate branding et comment t'intègres le storytelling dans tout ça. Je sais que t'es assez, on va dire, tu communiques sur le fait que t'es contre, si j'ose dire, le sur-storytelling avec des raisons qui, je trouve, font du sens et sont pertinentes parce qu'on peut tomber dans un piège de sur-communication et de sur-grammatisation, si j'ose dire, ou autre de certains sujets. Toi, quelle est ta vision déjà pour ceux qui nous écoutent ? personal branding, corporate branding, storytelling dans tout ça, comment on se positionne ?
- Speaker #1
Le mieux, alors évidemment, tu sais en communication généralement le mieux c'est de ne pas avoir à faire deux fois, c'est-à-dire qu'en fait le mieux, le must à obtenir c'est d'avoir à la fois un personal branding et un corporate branding et même un team branding, tu vois, c'est-à-dire en gros d'avoir le fondateur ou les fondateurs qui prennent la parole d'avoir l'entreprise qui prend la parole et les salariés volontaires de l'entreprise qui prennent la parole, ça ce serait le triptyque idéal Merci. En revanche, on ne peut pas tout faire. Moi, personnellement, j'ai mis en place mon personal branding. Ensuite, là, il y a mes salariés qui commencent à bien communiquer, etc. Et maintenant, on est en train de développer de plus en plus les contenus de l'agence. Donc, tu vois, même nous qui sommes dedans, de toute façon, c'est toujours la même chose. On se fait toujours passer en dernier, on traite toujours les clients en priorité. Et même nous qui sommes dedans, on ne l'a pas encore appliqué totalement et on est en train de le faire et de le développer. Mais voilà, dans l'idéal, c'est plutôt ça. En revanche, pourquoi le personal branding fonctionne très bien ? c'est parce qu'il faut savoir que la démocratisation de la publicité a commencé à la fin des années 60. Donc, ça fait pratiquement 60 ans qu'on se bouffe de la pub. Ça fait 60 ans qu'on se bouffe de la pub et donc, on comprend les rouages. On sait aujourd'hui, il y a une espèce de défiance qui a été créée sur la publicité de, en fait, dès que je vois une marque qui prend la parole, elle va me vendre un truc. Donc, c'est pour ça qu'en fait, les discours de Burger King fonctionnent très bien parce qu'en fait, ils sont complètement en train de tout faire sauf vendre. Ils annoncent, ils font des blagues, ils créent un lien. mais ils ne vendent pas. Et en fait, c'est ça qu'ils ne vont pas dire à part sur des affiches où ils vont dire nouveau burger, tant d'euros, etc. C'est beaucoup plus rare en fait leurs activations qui sont mémorisées. On ne va pas retenir en fait que le burger coûte 5 euros. Je ne sais pas combien ça coûte. Qu'il coûte 5, je ne suis peut-être un petit peu dans les clous, je ne sais pas. Je ne vais pas retenir que le menu coûte tant d'euros mais je vais retenir qu'en fait, ils sont marrants, qu'ils sont complètement disruptifs et qu'ils ont du culot. Et donc, en fait, aujourd'hui, on a cette défiance autour de la publicité, où tout de suite, dès qu'une entreprise va communiquer, je me dis « Oula, elle veut me faire sortir ma carte bleue, je zappe. » Et en fait, on va rechercher de l'humain. C'est pour ça que le personnel branding fonctionne très bien aujourd'hui. C'est parce qu'à force d'avoir eu que des logos qui communiquaient, on en a perdu l'humain. On ne savait pas qui se cachait derrière les entreprises. Et contrairement à ce que les haters des réseaux sociaux veulent bien nous faire croire, l'humain adore l'humain. On s'adore, on recongénère, même si parfois... Parfois, on adore se détester aussi. Et de ce fait, pouvoir recommuniquer, retendre la main, connecter avec des personnes, c'est beaucoup plus sympa que de connecter avec un logo. Parce que j'aurais toujours, en tant que consommateur, que je sois un consommateur professionnel ou en tant que consommateur dans le civil, que ce soit en B2C ou en B2B,
- Speaker #0
Je vais avoir toujours ce côté, quand est-ce que cette marque va essayer de me vendre quelque chose ? Je sais qu'en fait, il y a une démarche publicitaire derrière, même si, in fine, dans le processus de vente, je ne suis qu'au début de ce qu'on appelle en communication, l'awareness, en fait, c'est tout simplement le fait de commencer à connaître la marque, et la marque va juste communiquer pour se faire connaître, non pas pour vendre. Je sais dans tous les cas, comme c'est un logo qui me parle, je vais forcément finir par me voir proposer un service ou un produit. Donc, c'est pour ça que le personal branding fonctionne très, très bien aujourd'hui. Mais moi, je sens qu'il atteint ses limites dans le sens où, aujourd'hui, on a fait une overdose de personal branding. Beaucoup le font et on a raison. Et nous, on le vend toujours autant, les stratégies de personal branding. Mais moi, ce que je pousse beaucoup pour les entreprises, notamment TPE, PME, c'est peut-être de se partager un peu la charge et aussi, en fait, de créer soit du corporate plus du personal, soit du corporate, soit du personal plus du team branding. Donc en fait... faire prendre la parole aussi à des salariés volontaires qui porteront en fait la voix et t'as des cabinets de tendance américains qui ont fait des études là-dessus en disant en fait est-ce que le futur même de l'influence ce sera pas les influenceurs mais les salariés des entreprises eux-mêmes parce qu'en fait on sait que ces personnes là elles sont dans l'entreprise au day to day et donc en fait je vais un peu plus croire leur parole quand je vais les voir prendre la parole qu'un influenceur que je sais être payé pour promouvoir l'entreprise.
- Speaker #1
Si tu parlais justement des haters tout à l'heure, très rapidement, imaginons que moi, je suis client de ton agence, c'est la première fois que je me lance sur les réseaux, j'ai un peu d'a priori, j'ai un peu peur du regard des autres, de l'image qu'on retranscrit de moi, etc. On commence à publier des choses, ça marche bien, c'est cool, mais il y a quelques haters. Quel conseil tu me partages ? Quel conseil tu partagerais aussi à ceux qui nous écoutent finalement pour ne pas être trop sensible à ça ? et oser continuer. J'ai vu beaucoup trop d'entrepreneurs arrêter ou reconsidérer leur contenu à cause de quelques commentaires de haters ou en tout cas de gens qui n'étaient pas forcément alignés.
- Speaker #0
Pour partir du principe, mais tu as raison de le poser parce que c'est extrêmement important et c'est une peur qui est très partagée. En fait, généralement, quand on n'ose pas faire quelque chose, que ce soit ne pas oser se lancer dans l'entrepreneuriat, que ce soit ne pas oser se lancer sur les réseaux, c'est corrélé avec la peur du regard des autres, très généralement. c'est j'ai peur qu'on se fiche de moi et si ça fonctionne pas, parce que si ça fonctionne pas, généralement, c'est pas moi qui ai peur de mon grand préject, je parle en général bien évidemment, j'ai plutôt peur de ce que l'on va dire de moi, j'ai plutôt peur qu'on se fiche de moi, j'ai peur que mes anciens collègues le voient, etc. Comment on fait pour les haters dans ces cas-là ? Eh bien, la première chose à prendre conscience, c'est un peu de pragmatisme et de recul, c'est qu'en fait, on ne pourra jamais rien faire pour les arrêter. C'est-à-dire qu'en fait, à partir du moment où on prend la parole, il y aura forcément des personnes qui ne seront pas d'accord avec nous. Mais parfois de manière totalement absurde. C'est-à-dire que moi, ça m'est arrivé sur TikTok, par exemple, j'avais publié une vidéo dans laquelle je disais que moi, je n'ai pas les diplômes de communication ni de commerce, donc ce n'est pas quelque chose que je regarde en premier sur le CV des personnes que je recrute, parce que ce serait quand même un peu gonflé de ma part. Et il y a une personne qui a commenté en disant « Ah, donc vous encouragez les jeunes à ne pas faire d'études, bravo ! » Donc on est un peu à là aussi. Donc on peut avoir des gens qui vont devenir un peu virulents. pour des choses qui peuvent nous paraître totalement absurdes. Donc, en fait, il faut partir du principe qu'à partir du moment où on prend la parole, il y aura forcément des personnes qui ne seront pas d'accord avec nous et qui l'exprimeront de manière au plus ou moins virulente. Donc, dans ces cas-là, première chose à se dire, bon, pragmatisme, que c'est normal, en fait, de ne pas faire l'unanimité, c'est totalement normal. Et deuxième chose, eh bien, c'est se créer une safe place, c'est-à-dire qu'en fait, il faut d'abord faire la différence entre une critique négative et un haters. Parce qu'en fait, il y a beaucoup de personnes aussi qui vont confondre critique négative et hater. Une critique négative, c'est quelqu'un qui va amener une critique de manière polie, qui ne va pas avoir cette volonté de nuire ou d'humilier. Versus, par exemple, si je te dis, Alec, je ne suis pas d'accord avec ta dernière vidéo, selon moi, parler d'argent, ça ne devrait pas être aussi... Voilà, là, tu vois, je te donne juste une critique négative, mon retour à moi. Si jamais je te dis, Alec, ça ne va pas puluer des vidéos comme ça, mais tu es vraiment une bip, etc., et que je t'insulte, Ou que je te dise, non mais attendez, regardez-le, celui-là, il se prend pour qui à donner des conseils là-dessus. Là, je suis dans une volonté soit d'insulter, soit d'humilier. Donc là, je suis un hater. Et c'est pour ça qu'en fait, ça va faire la différence entre les deux. Et si vous êtes dans le deuxième cas de figure, donc face à une personne en fait qui a une volonté de vous humilier, ou de vous insulter, ou de vous rabaisser, la première chose à faire, c'est de ne pas répondre, parce qu'en fait, ce sont des personnes qui, vous pourrez leur soutenir que le ciel est bleu Elles vous diront, non, il est rouge, juste pour vous contredire. Donc, en fait, à quoi sert de dépenser de l'énergie et du temps à répondre à ces gens-là ? On bloque, on supprime, parce que moi, j'ai tendance à dire aussi que les cafards attirent les cafards. Et s'il y a quelqu'un qui commence à se déchaîner, généralement, ça crée un effet boule de neige là-dessus. Donc, en fait, autant se préserver de tout ça. Il ne faut pas avoir peur, en fait, d'être un petit peu tyrannique, entre guillemets, pour se protéger, en fait, parce que... les gens en ligne, surtout sur des réseaux comme TikTok, comme Instagram ou comme YouTube n'ont aucune pitié pour vous, donc pourquoi vous en auriez pour eux ? Pour moi, en fait, il faut laisser les gens s'exprimer à partir du moment où ils s'expriment de manière polie et constructive et pas juste uniquement pour vous insulter. À partir du moment où il y a une insulte ou une volonté d'humilier, ça dégage.
- Speaker #1
Très clair. Deuxième point, c'est comment construire une marque qui vend sans faire du vent ? je m'explique finalement c'est mieux, on dit souvent et je le répète à toutes les équipes même si fait est mieux que parfait fait pour faire faire pour faire ça sert à rien toi justement avant de démarrer un projet, imaginons tu prends en main un client, un projet et sa stratégie de com global quelles sont les 3 premières choses que tu fais systématiquement pour être sûr d'avancer dans la bonne direction
- Speaker #0
La première chose qu'on va faire, ça va être ce travail d'introspection, mais que l'on peut faire avec des marques aussi, c'est-à-dire vérifier l'image. Pour voir, je me trompe dans mes étapes, la première étape, ça va être de vérifier si les objectifs sont bien respectés. Récemment, on a rentré un grand groupe français pour gérer leur page LinkedIn. Et ce grand groupe, quand j'ai discuté avec la responsable marketing, m'a dit, oui, notre objectif, on a un double objectif, ça va être de rassurer les investisseurs, d'un côté, et les financeurs, et de deux, d'avoir plus de clients. Et en fait, je vais sur la page LinkedIn actuelle et je ne vois que des posts qui parlaient des équipes. Super pour l'image de Marc Empurior, top, et on ne va pas l'arrêter pour autant. Mais en termes de commercial, je n'avais rien. Et donc, en fait, moi qui me mets dans la peau d'un acheteur, En fait, ça, je trouvais ça top pour l'image de marque et c'est top. Et ça a l'air d'être une entreprise dans laquelle on se sent bien, etc. Mais en fait, je ne connais rien des produits. Je ne connais rien des résultats de l'entreprise. Donc, en fait, ça ne m'attire pas, moi, en tant que commercial. Ça va attirer des RH, ça va attirer des chasseurs de tête, ça va attirer des talents. Et ça ne va pas attirer la cible que l'on veut. Donc, ce travail de remise en place des objectifs est super important. Donc, c'est la première chose qu'on fait. Quels sont vos objectifs ? Enfin, c'est la première question qu'on pose. quels sont vos objectifs avec cette stratégie de communication, tout simplement. Deuxième chose, ça va être de vérifier aussi l'alignement. C'est-à-dire, en gros, si je veux paraître pour une marque jeune et dynamique, mais que dans tous mes contenus, j'ai un ton très austère, il y a quelque chose qui ne va pas en termes de corrélation et de cohérence. A contrario, si je veux changer mon image et passer d'une entreprise un petit peu jeune et donc un petit peu fofolle, et je veux passer à une image beaucoup plus sérieuse, si je continue de tutoyer et de... et d'utiliser des expressions très courantes, etc. Il y a quelque chose qui ne va pas en termes de cohérence de marque. Donc ça, c'est les deux premières choses qu'on fait. C'est en fait une espèce d'audit, tout simplement, de est-ce qu'on est aligné avec ce qu'on voulait, etc. Deuxième chose que l'on va faire, ça va être tout simplement retravailler sur les cibles. Qui sont les personnes qui achètent les produits ou les services de nos clients ? Parce qu'en fait, on pourra dire ce qu'on veut, qu'on veut aussi de la visibilité ou de la crédibilité. Pourquoi on veut de la visibilité et de la crédibilité ? pour continuer à faire du chiffre d'affaires. Donc, en fait, il faut toujours s'intéresser au dernier maillon de notre chaîne, mais qui est le plus important, qui sont les clients finaux. Comment ils nous voient ? Comment ils appréhendent le secteur ? Comment on peut être vu là-dessus aussi ? Donc, ça va être le deuxième travail, ça va être vraiment d'étude de la cible, finalement. Et la troisième étape, ce sera tout simplement de travailler un petit peu sur le secteur, de voir ce qu'on appelle du benchmark, tout simplement un benchmarking. Donc, regardez en fait. comment est occupé le secteur ? Est-ce qu'il y a des concurrents significatifs ? Est-ce que pas du tout ? Si pas du tout, pourquoi ? Parce que ça, attention aussi, parce qu'on a souvent, en tant qu'entrepreneur, on se dit, ah mais c'est une idée révolutionnaire, il n'y a personne qui est dessus. Parfois, c'est parce qu'en fait, c'est une mauvaise idée. Donc en fait, le travail d'observation du marché en lui-même est très important aussi, pour voir un petit peu dans quoi on met les pieds et comment on veut se positionner par rapport à ça. et généralement c'est en faisant aussi une étude du marché
- Speaker #1
qu'on va en fait avoir des fulgurances de dire ok en fait nous notre acte de différenciation c'est celui-ci très clair un autre point également c'est qu'à chaque fois que on a des entrepreneurs qui veulent se lancer dans la com et c'est rares qui savent pas trop comment faire se pose des questions et là une des questions qu'on voit souvent c'est moi j'ai une boîte j'ai une mission j'ai un message mais j'ai potentiellement plusieurs messages pourquoi parce que j'ai quatre offres différentes, j'ai trois types de clients différents. Concrètement, comment est-ce que je fais le tri ? Est-ce que je dois communiquer sur toutes mes offres en même temps ? Est-ce que je dois m'adresser à tous mes avatars en même temps ? Est-ce que je ne vais pas forcément perdre le fil de mon message ? Est-ce que même dans ma communication, je dois aussi m'adresser potentiellement à des talents parce que j'ai aussi un enjeu de recrutement ? Donc, augmenter mon employabilité et faire en sorte que mon entreprise soit sexy et que les gens aient envie de la rejoindre. Quel conseil tu donnes justement à ce sujet ? quelle est ta vision ? pour faire en sorte d'arbitrer entre tous ces messages qu'on doit diffuser ?
- Speaker #0
Toujours la même chose, bien objectiver, se dire en fait qu'est-ce qui est le plus prioritaire ? Est-ce que, par exemple, le recrutement, c'est prioritaire dans le mois ? Est-ce que c'est prioritaire dans l'année ? Ou est-ce que c'est prioritaire dans les trois ans ? Et en fait, en fonction de ça, je vais pouvoir un petit peu corréler à chaque fois. Mais donc, effectivement, c'est là où on reprend un petit peu le fil de ce dont on parlait au début de ce rendez-vous, Alex. Ça va être en fait d'avoir de la régularité et de l'implémentation parce qu'en fait, si jamais... j'ai trois grands objectifs, recruter, générer du lead et rassurer mes investisseurs, comme on en parlait juste avant. Dans ces cas-là, si je n'ai qu'un seul poste tous les mois, ça va être difficile de faire les trois en même temps. C'est là où, pas le côté prolifique, mais le côté régulier va rentrer en compte et avoir un rythme de poste qui soit quand même à la hauteur de mes ambitions. si demain je veux être l'entreprise numéro un. sur mon secteur en termes de marketing, c'est sûr que ça ne va pas me coûter 100 balles. Ça, c'est quelque chose aussi. Le pragmatisme, pour moi, c'est une approche que je mets un peu partout. Je suis une défenseuse de la pensée stoïciste, stoïcienne, pardon, je vais y arriver. Voilà comment on se décrédibilise en deux temps. Pour le coup, je suis une défenseuse de la pensée pragmatique et tout simplement mettre en place des choses qui sont à la hauteur de nos ambitions. Si demain, j'ai envie d'aller recruter beaucoup de personnes, faire un poste par mois ne va absolument pas suffire. Si demain, j'ai envie de devenir incontournable sur mon secteur, comme Burger King l'a fait sur son marketing, eh bien, ça ne va pas me coûter seulement 100 euros. Ça, c'est aussi quelque chose qui est très important. C'est que la communication souffre aussi d'une image où on pense que ce n'est pas cher parce qu'en fait, se créer un compte sur les réseaux sociaux, c'est gratuit et ça se fait en deux clics. Mais la vraie communication derrière, si on veut avoir des résultats élevés, il faut mettre des efforts élevés, que ce soit en termes de temps, ou en termes de budget. Et donc, en fait, pour te répondre là-dessus, comment je fais pour répondre à mes différents objectifs ou à mes différents avatars clients ? Les avatars clients, il faut voir aussi comment on les range. Premièrement, parce qu'on a tendance un petit peu à ranger nos avatars clients, par exemple, avec une taille d'entreprise. J'ai un avatar client qui représente les TPE, un qui représente les entrepreneurs solitaires ou les personnes en profession libérale, et un avatar qui représente les PME. Mais je suis sûre qu'en fait, qu'entre ces trois avatars, tu peux trouver Un lien commun. Nous, par exemple, on n'a pas d'avatar client en termes de taille d'entreprise, on a un avatar client en termes de besoin ou de point de douleur. Ça, c'est très important de se dire, en gros, en fait, nous, qu'est-ce qui rassemble des entreprises qui sont… Dans l'agence, on accompagne à la fois des personnes en profession libérale comme des avocats, comme des groupes qui sont cotés en bourse. Quel est le point commun entre les deux ? C'est en fait un problème de temps pour communiquer, tout simplement. Et ça, ça peut concerner en fait tout type de personnes. Donc, n'hésitez pas, si vous vous perdez un peu dans vos avatars clients, plutôt que de les penser en termes de taille d'entreprise ou de secteur d'entreprise, ou par exemple, si vous êtes dans le commerce auprès de consommateurs, au lieu de les penser par genre, par âge, par ville dans laquelle ils habitent, etc., pensez-les aussi plutôt par besoin et par point de douleur. Donc, par exemple, si je donne un exemple sur la communication, pour besoin, un point de douleur. Un besoin, ça va être, j'ai besoin de créer des contenus sur ma page LinkedIn pour mon entreprise. Et un point de douleur, ça va être, je crée des contenus sur ma page LinkedIn pour l'entreprise, mais je n'ai aucun résultat. Et en fait, tout ça, vous pouvez le corréler à chaque fois, en fait, à votre secteur d'activité. Et ça peut, en fait, regrouper vos différents avatars clients. Et ensuite, par rapport aux différents objectifs, eh bien, c'est bien les objectiver. distribuer un ordre de priorité. Est-ce que c'est prioritaire dans le mois qui vient, dans le trimestre qui vient, dans l'année qui vient ? Et en fonction, vous articulez votre communication là-dessus. En fait, c'est pour ça qu'avoir plusieurs postes par semaine, nous, généralement, pour avoir des résultats assez intéressants, pour du corporate branding, on va être entre un et deux postes, voire trois postes par semaine. Et pour du personal branding, on va quand même plutôt recommander recommander. deux à trois postes minimum par semaine. Et en fait, c'est là où vous allez pouvoir le distribuer en fonction des priorités. Dernièrement, j'ai signé, je suis en personal branding, j'ai signé plus de clients, j'ai besoin plutôt de crédibilité. Et mes postes du prochain mois, ils vont plutôt parler de mon approche entrepreneuriale, de ma transformation en tant que personne, plutôt que de parler de ce que l'on fait pour nos clients, par exemple.
- Speaker #1
Très clair. Je change complètement sujet pour terminer. J'ai encore deux, trois questions à te poser. C'est plus par rapport à la structure de ton agence. Tu as vu plein de choses en agence comme beaucoup. D'ailleurs, le modèle même d'agence, c'est un modèle parfois ingrat, c'est un modèle difficile, c'est un modèle où tu dois délivrer non pas une prestation, mais aussi de la performance à tes clients. C'est ce qu'ils attendent. Il y a beaucoup d'agences qui explosent en plein vol. des équipes qui sont épuisées, une culture qui est floue, une croissance qui est désorganisée. Pour autant, tu évoquais tout à l'heure le fait d'avoir cette volonté d'avancer de manière pragmatique, sereine, saine, et de ne pas, tu l'évoquais, je reprends tes termes, je ne sais plus comment tu l'as exprimé, mais tu disais ne pas vouloir, ce n'était pas traumatiser, mais brutaliser, ou je ne sais plus, tes équipes. Oui, bien sûr. Voilà. c'est quoi les 2-3 erreurs structurelles que tu refuses de reproduire chez Kado que tu as tout de suite mis en place ou que tu as pu mettre en place au fur et à mesure de l'évolution de cette boîte parce que naturellement au départ quand tu te lances c'est un peu de recommandations de bouche à oreille etc tu fais un dossier deux dossiers trois dossiers quatre clients des clients tu as la recommandation de plus en plus de demandes comment on gère et la croissance dans un domaine qui est exigeant où tu dois délivrer de la performance euh mais en même temps, en restant aligné avec les valeurs qui font cette entreprise que tu as créée ?
- Speaker #0
Moi, je pense que c'est... Moi, je pense, en fait, c'est beaucoup de... La théorie du ruissellement à laquelle je crois, c'est la théorie du ruissellement par le fondateur. Si tu insuffles toi-même en tant que fondateur de la sérénité, de la performance, mais pas au prix de sa vie privée ou des choses comme ça, il y aura des équipes qui vont s'aligner aussi. En fait, on a beaucoup d'effets de miroir quand on... Quand on dirige, je pense que toi-même, tu le vois en tant que dirigeant à l'aide parce que tu manages beaucoup plus de personnes que moi, je peux le faire. Pour le coup, moi, en fait, ce que je mets en place, ça va être de ramener un peu de pragmatisme aussi. C'est-à-dire qu'en fait, dans les deux sens, je vais avoir deux rappels avec mes équipes. Le premier, c'est sachez que dès qu'il y a une coupe budgétaire, on est la première ligne qui saute. Si nous, on saute en tant que ligne, ça veut dire que l'agence a beaucoup moins de chiffres d'affaires, ce qui veut dire qu'en fait, derrière, vos rôles... peuvent être remis en question. Donc ça, sans être dans la menace, mais en leur disant, sachez-le que si on est un peu trop épair dans notre manière de fonctionner avec nos clients, et comme tu le disais très bien, on oublie qu'on doit aussi être là en tant que performant et pas en tant qu'exécutant. Et la performance, elle n'est pas forcément chiffrée. Ça peut être performant, par exemple, en amenant des images très jolies, des textes bien écrits, des choses comme ça. La première chose que je leur dis, c'est qu'on ne pourra jamais être indispensable, mais il faut juste au moins que ça fasse chier les personnes qui s'en aillent de s'en aller. Donc ça, c'est la première chose. C'est que ça les chagrine de devoir couper avec nous. Donc ce premier pragmatisme, c'est tout simplement vous dire, en fait, on n'est pas indispensable, personne ne l'est. Et nous, surtout en tant que communicants, on est la première ligne qui saute quand les budgets sont raccourcis. Deuxième, par contre, mettre ça en face du pragmatisme que nous ne sauvons pas des vies. Donc en fait, on n'a pas une urgence vitale à sortir un poste LinkedIn. Si jamais ce n'est pas possible demain, et bien c'est pas un problème si jamais on a un changement de dernière minute on souffle, tout va bien aller et au pire des cas on négocie avec le client pour que ça change etc donc en fait ça va être toujours un jeu de pied sur la pédale de frein et pied sur l'accélérateur de mettre en face deux réalités pragmatiques la première c'est qu'on n'est pas indispensable mais la seconde c'est qu'on n'est pas médecin urgentiste donc en fait il y a des choses qui peuvent attendre et donc on n'est pas obligé de se mettre dans tous ces états ... pour un poste LinkedIn qui n'est pas parti à la bonne heure. Ce n'est pas grave, on s'excuse auprès du client, on présente nos excuses auprès du client et on rattrape nos erreurs. Donc, ce n'est pas non plus un terrain que je mets en place pour faire plein d'erreurs, mais par contre, il y a un vrai droit à l'erreur. Et je leur dis, en fait, une erreur n'est pas une faute. C'est-à-dire que ce n'est pas parce qu'on fait une erreur que tout va exploser. Encore une fois, on ne sauve pas des vies. On ne met pas en péril des entreprises à cause d'un poste qui ne part pas au bon moment. Donc ça, c'est la première chose. Et puis, c'est aussi mettre en place des process, prendre de l'avance. C'est-à-dire que moi, toutes mes équipes, quand je suis en direction de projet, parce que là, j'ai une chef de projet qui est pas mal remontée pour le coup, on va avoir la mise en place tout simplement de process pour ne pas se retrouver acculée par le temps et devoir en fait tout faire à la va-vite parce que c'est dans ces cas-là qu'on fait les plus grosses erreurs.
- Speaker #1
Très clair. Tu as répondu à ma deuxième question avec cette réponse, donc je vais juste te poser ma dernière question. Mais avant ça, je tiens à te remercier, Juliette, pour tout ce que tu nous as partagé. C'était réellement une masterclass, un plaisir de repartager cet épisode avec toi. Et surtout, pour celles et ceux qui nous ont écoutés, si vous avez eu autant de plaisir à nous écouter que je n'ai eu à animer cet épisode, comme à chaque fois, faites-le nous savoir en mettant 5 étoiles sur votre plateforme de podcast ou de streaming préféré, et en partageant cet épisode aussi. On mettra les liens de Juliette directement sous l'épisode des pyloras. comme à chaque fois un petit post LinkedIn sur la page du podcast Le Déclic d'ailleurs si vous ne la suivez pas encore je vous invite à nous suivre Juliette dernière question pour toi est-ce que tu peux nous partager Le Déclic qui a fait toute la différence dans ta vie que tu n'as pas partagé dans cet épisode que tu n'en as peut-être partagé nulle part ça peut être une simple phrase une situation une frustration une anecdote quelque chose de positif quelque chose de moins positif peu importe tu as carte blanche pour le mot de la fin.
- Speaker #0
C'est une très bonne question que je n'ai absolument pas préparée, en plus que j'ai toujours le syndrome de la mauvaise élève personnellement. Alors le déclic, moi, qui m'a permis de tout remettre en question, c'est justement, en fait, quand j'étais salariée moi-même d'une agence qui n'était pas la mienne, c'était tout simplement d'avoir eu un mouvement de recul après avoir vu une chef et une cliente dans tous ces états parce qu'une virgule avait été mal placée. sur un visuel qui devait partir pour un poste et qui avait été posté. Et j'ai vu en fait toute la panique qui s'est mise en place et je me suis dit, en fait, qu'est-ce qu'on est en train de faire ? On est en train de parler d'un poste Facebook, parce qu'à l'époque c'était Facebook, parce que moi j'ai 11 ans de carrière derrière moi, donc ça commence à remonter maintenant. On parle d'un poste Facebook et là en fait j'ai l'impression qu'on a laissé un scalpel dans le bide d'un patient. Et en fait ça a été ça un peu le déclic d'amener du pragmatisme dans cette profession. et en fait d'amener un petit peu de détente par rapport à ce que l'on fait et qui permet de faire les choses un peu plus sereinement ça a été vraiment ça, c'est de me dire en fait est-ce qu'on peut se calmer par rapport à l'importance que l'on fait des choses et généralement comme le disait EpicTet en fait c'est pas les choses qui bouleversent les gens, c'est leurs opinions sur les choses et donc c'est ça en fait qui a été mon déclic de me dire ok on va amener un petit peu plus de calme là-dedans dans un secteur qui se prend un petit peu trop au sérieux parfois
- Speaker #1
Très clair Merci Juliette.
- Speaker #0
Avec plaisir.