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Le Grand Sourire

S4 E2 - Le Grand Sourire - Rentabilité du cabinet dentaire et excellence médicale - Entretiens de Garanciere 2025

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1h02 |29/09/2025
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Description

Le Grand Sourire – Saison 4, Épisode 2


Animé par Geoffroy Regouby


🎙️ Excellence médicale vs. rentabilité du cabinet dentaire : le grand débat

Peut-on concilier excellence clinique et équilibre économique ?

Face à la crise du système de santé, à la montée des déserts médicaux et à la concentration des centres dentaires, cette question devient cruciale.

Enregistré en direct lors de la 50e édition des Entretiens de Garancière, cet épisode réunit :

  • Pr. Vianney Descroix, Doyen de la Faculté d’Odontologie de Paris Cité

  • Dr Edmond Binas, coach expert en gestion et rentabilité du cabinet dentaire

  • Dr Nicolas Coco, praticien et conférencier

✨ Au programme de cet épisode :

  • Santé publique : coût ou investissement collectif ? Une question politique et philosophique.

  • Rentabilité du cabinet dentaire : contrainte ou levier pour mieux soigner ?

  • Redéfinir l’excellence médicale : haute technologie ou accès équitable aux soins ? Qui définit ce qu'est l'excellence médicale ? Et l'excellence médicale est-elle un concept applicable a tous les cabinets de la même manière ?

  • Les 5 ruptures qui transforment la profession : technologie, démographie, comportements, RH, administratif.

  • Le regard décalé de Mathieu Polo dans sa chronique grinçante Le Rictus. Notre humoriste clôture l'épisode par son regard extérieur et parfois acerbe.

Un échange sans concession entre vision humaniste et réalité entrepreneuriale, pour penser l'accès aux soins et le cabinet dentaire de demain.

👉 Écoutez maintenant cet épisode du Grand Sourire, disponible sur Apple Podcasts, Spotify et toutes les plateformes d’écoute.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le Grand Sourire,

  • Speaker #1

    une émission présentée par

  • Speaker #0

    Geoffroy Regoubi. Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans cette nouvelle émission du Grand Sourire sur Modulus Radio en live aux entretiens de Garancières. Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans cette nouvelle émission du Grand Sourire sur Modulus Radio en live aux entretiens de Garancières. Nous sommes ensemble pour 50 minutes d'échange, Nous sommes ensemble pour 50 minutes d'échange, de débat avec des invités dont le niveau pourrait se comparer à celui des Big Three. de débat avec des invités dont le niveau pourrait se comparer à celui des Big Three. Federer, Federer, Nadal, Nadal, Djokovic. Djokovic, Messieurs, messieurs je vous laisse choisir votre joueur. je vous laisse choisir votre joueur Également présent avec nous Également présent avec nous, Notre chroniqueur dentaire Mathieu Lemoyne qu'on applaudit notre chroniqueur dentaire Mathieu Lemoyne qu'on applaudit.

  • Speaker #1

    Salut Geoffroy, Salut Geoffroy,

  • Speaker #0

    salut tout le monde Ça fait plaisir de te retrouver Mathieu Ça fait plaisir,

  • Speaker #1

    salut tout le monde.

  • Speaker #0

    Ça fait plaisir de te retrouver Mathieu. Ça fait plaisir,

  • Speaker #1

    à la première fois on s'est vu sur le tournage des émissions télé, on s'est vu sur le tournage des émissions télé C'était plutôt sympa c'était plutôt sympa.

  • Speaker #0

    Exactement, Et maintenant, et maintenant on continue avec le grand sourire. on continue avec le grand sourire Et de l'autre côté Mathieu, Et de l'autre côté Mathieu, tu as tu as Bah écoute, Mathieu, qui est notre humoriste qui clôture toujours nos émissions avec Fougue et Brio, Mathieu Qui est notre humoriste qui clôture toujours nos émissions Avec Fougue et Brio L'œil qui frise, L'œil qui frise, le sourire en coin, le sourire en coin C'est Mathieu Polo, c'est Mathieu Polo. Salut Mathieu. salut Mathieu Merci. Salut Geoffroy,

  • Speaker #3

    Salut Geoffroy, bonjour tout le monde,

  • Speaker #0

    bonjour tout le monde,

  • Speaker #3

    merci.

  • Speaker #2

    merci.

  • Speaker #0

    Mathieu, Mathieu, t'as cartonné avec ton chat là ? t'as cartonné avec ton chat là, c'est quoi ce compte Insta ? C'est quoi ce compte Insta ?

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #0

    En fait,

  • Speaker #2

    c'est un chat un peu particulier qui s'appelle

  • Speaker #3

    c'est un chat un peu particulier qui s'appelle Pedro le chat.

  • Speaker #2

    Pedro le chat.

  • Speaker #0

    N'hésitez pas à vous abonner.

  • Speaker #3

    N'hésitez pas à vous abonner.

  • Speaker #0

    C'est un influenceur chat, C'est un influenceur chat, donc il faut aller voir sur Instagram. donc il faut aller voir sur Instagram. Sur les réseaux,

  • Speaker #3

    Sur les réseaux,

  • Speaker #2

    ça s'appelle Pedro the French Cat.

  • Speaker #3

    ça s'appelle Pedro the French Cat.

  • Speaker #0

    Et t'as quand même fait 2 millions avec notre président Emmanuel Macron. Et tu as quand même fait 2 millions avec notre président Emmanuel Macron. C'est ça,

  • Speaker #3

    exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #3

    il s'est rendu dans le bureau de Macron,

  • Speaker #2

    En fait, il s'est rendu dans le bureau de Macron. Il a fait une bêtise.

  • Speaker #3

    il a fait une bêtise,

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #3

    donc si vous voulez aller voir,

  • Speaker #2

    si vous voulez aller voir, n'hésitez pas.

  • Speaker #3

    n'hésitez pas,

  • Speaker #2

    Dès que vous serez sortis,

  • Speaker #3

    dès que vous serez sortis,

  • Speaker #2

    abonnez-vous.

  • Speaker #3

    abonnez-vous.

  • Speaker #0

    Nous n'hésiterons pas, Nous n'hésiterons pas. merci Mathieu. Merci Mathieu. Une émission toute particulière comme nous les aimons car aujourd'hui, Une émission toute particulière, comme nous les aimons. Car aujourd'hui, chers auditeurs et auditrices, chers auditeurs et auditrices, Nous sommes bien en live au cœur du congrès majeur de la profession du dentaire, nous sommes bien en live au cœur du congrès majeur de la profession du dentaire, les entretiens de garancières. les entretiens de Garancières. Et c'est historique parce que c'est la cinquantième édition de ce rendez-vous d'échange, Et c'est historique parce que c'est la cinquantième édition de ce rendez-vous d'échange, de rencontre, de rencontre, de formation des professionnels du dentaire. de formation des professionnels du dentaire. Et à cette occasion, Et à cette occasion, nous allons aborder un sujet nécessaire, nous allons aborder un sujet nécessaire, excellence médicale et rentabilité. excellence médicale et rentabilité. Eh oui, Eh oui, le cabinet dentaire est une structure de soins dont l'objectif... le cabinet dentaire est une structure de soins dont l'objectif premier pour le chirurgien dentiste est d'apporter évidemment une solution médicale d'excellence en phase avec les besoins du patient. premier pour le chirurgien dentiste et d'apporter évidemment une solution médicale d'excellence en phase avec les besoins du patient. Mais c'est également une entité dont la viabilité économique est indispensable à sa pérennisation. Mais c'est également une entité dont la viabilité économique est indispensable à sa pérennisation. Que cela soit par la prise en compte des ressources humaines, Que cela soit par la prise en compte des ressources humaines, de la réflexion économique, de la réflexion économique, des achats, des achats, du choix des prestataires ou encore du matériel, du choix des prestataires ou encore du matériel, on ne peut nier que le cabinet est à la fois un centre de coût et de profit. on ne peut nier que le cabinet est à la fois un centre de coûts et de profits. Alors concilier excellence médicale et viabilité économique est-il philosophiquement possible ? Alors, concilier excellence médicale et viabilité économique est-il philosophiquement possible ? Et c'est donc avec Et c'est donc avec trois invités d'exception que nous allons aborder cela. trois invités d'exception que nous allons aborder cela. Tout d'abord, Tout d'abord, le professeur Vianney Descroix, le professeur Vianney Descroix, doyen de la faculté d'odontologie de Paris-Cité. doyen de la faculté de nontologie de... Paris Cité, Donc, donc nous sommes chez vous. nous sommes chez vous. Merci de nous recevoir, Merci de nous recevoir, Vianney. Vianney. Et vous êtes également président de la conférence des doyens des facultés d'odontologie de France. Et vous êtes également président de la Conférence des doyens des facultés d'odontologie de France. Le docteur Edmond Binas, Le docteur Edmond Binas, qui est à ma gauche, qui est à ma gauche, de la Binas Academy, de la Binas Academy, coach des cabinets dentaires. coach des cabinets dentaires. Bonjour Edmond. Bonjour, Edmond. Bonjour. Bonjour. Et le docteur Nicolas Coco, Et le docteur Nicolas Coco, conférencier et praticien à Strasbourg. conférencier et praticien à Strasbourg. Bonjour Nicolas. Bonjour, Nicolas. Bonjour. Bonjour. Alors nous allons débuter cette émission en vous présentant, Alors, nous allons débuter cette émission en vous présentant, chers invités, chers invités, c'est la rubrique à pleines dents. c'est la rubrique à pleines dents. Alors professeur Vianney Descroix, Alors professeur Vianney Descroix, on va commencer par vous. on va commencer par vous Vianney, Vianney, vous êtes né un 25 novembre C'est en 2000 que vous obtenez votre premier doctorat Doctorat en chirurgie dentaire à la fac de Paris d'Hydro, vous êtes né un 25 novembre. C'est en 2000 que vous obtenez votre premier doctorat. Doctorat en chirurgie dentaire à la fac de Paris d'Hydro, rue Garancière Où nous sommes actuellement rue Garancière, où nous sommes actuellement. Alors je m'arrête sur cette première phrase, Alors je m'arrête sur cette première phrase Car oui, car oui, je précise bien votre premier doctorat je précise bien votre premier doctorat. Car par la suite, Car par la suite, vous décrochez le doctorat de pharmacie Vous êtes donc dentiste et pharmacien ... vous décrochez le doctorat de pharmacie. Vous êtes donc dentiste et... Pharmaciens. Allez, Allez, on continue. on continue. Pendant vos études, Pendant vos études, vous avez été particulièrement intéressé par la recherche et l'enseignement, vous avez été particulièrement intéressé par la recherche et l'enseignement. et vous êtes tout naturellement titulaire d'un 2A en biologie. Et vous êtes tout naturellement titulaire d'un 2A en biologie. Mais alors, Mais alors, pourquoi s'arrêter là ? pourquoi s'arrêter là ? Allez, Allez, passons un doctorat de biologie à l'Inserm, passons à un doctorat de biologie à l'Inserm, dont vous êtes donc titulaire également. dont vous êtes titulaire également. Plus des études de psychologie cliniciens à Paris 8, Plus des études de psychologie cliniciens à Paris 8, parce qu'il faut bien s'aérer l'esprit quand même. parce que bon, faut bien s'aérer l'esprit quand même. Donc, Donc, on vous appelle docteur, on vous appelle docteur, docteur, docteur, docteur des Croix. docteur des Croix. Voilà. Voilà. Comme énoncé précédemment, Comme énoncé précédemment, vous êtes doyen de la faculté d'odontologie de Paris-Cité et président de la conférence des doyens des facultés d'odontologie de France. vous êtes doyen de la faculté de dentologie de Paris-Cité et président de la conférence des doyens des facultés de dentologie de France. Vous avez été pendant 7 ans chef de service d'odontologie de la Pitié-Salpêtrière. Vous avez été pendant 7 ans chef de service d'odontologie de la Pitié-Salpêtrière. Vous êtes parisien, Vous êtes parisien, coureur de fond, coureur de fond, 30 à 40 kilomètres par semaine quand même, 30 à 40 km par semaine quand même, et joueur de tennis. et joueur de tennis. Votre environnement professionnel n'était pas médical au départ, Votre environnement professionnel n'était pas médical au départ, puisque vos deux parents étaient publicitaires. puisque vos deux parents étaient publicitaires. Alors docteur, Alors docteur, docteur, docteur, docteur, docteur, merci d'être avec nous aujourd'hui. merci d'être avec nous aujourd'hui. Dr Nicolas Cocot, Docteur Nicolas Coco, Nicolas je vous situe entre 45 et 50 ans, Nicolas, je vous situe entre 45 et 50 ans, j'ai juste... j'ai juste...

  • Speaker #3

    C'est ça,

  • Speaker #5

    C'est ça,

  • Speaker #3

    exactement.

  • Speaker #0

    exactement. C'est en 2007 que vous êtes diplômé de la fac d'odontologie de Strasbourg. C'est en 2007 que vous êtes diplômé de la fac d'odontologie de Strasbourg. Omnipraticien, Omnipraticien, vous définissez comme omnispecialiste. vous définissez comme... omnis spécialiste. Votre cabinet est à Hagenau, Votre cabinet est à Hagenau, jolie commune du Barin de 36 000 habitants, jolie commune du Barin de 36 000 habitants, à 30 minutes de Strasbourg. à 30 minutes de Strasbourg. Est-ce que vous savez, Est-ce que vous savez Nicolas qu'il y a une très jolie forêt à Hagenau qui est labellisée forêt d'exception ? Nicolas, qu'il y a une très jolie forêt à Hagenau, qui est labellisée forêt d'exception.

  • Speaker #5

    Je l'ignorais.

  • Speaker #3

    Je l'ignorais.

  • Speaker #0

    Et bien voilà, Vous apprenez quelque chose ici. vous apprenez quelque chose ici. « Votre père est prothésiste dentaire, Votre père est prothésiste dentaire, labo dental-céram, labo dental-céram, très très occupé par les dentistes comme tout bon prothésiste. très très occupé par les dentistes comme tout bon prothésiste. De fait, De fait, vous avez toujours entendu votre mère vous dire, vous avez toujours entendu votre mère vous dire, eh bien, eh bien, si tu veux voir ton père, si tu... pour ton père, il faut que tu sois dentiste. il faut que tu sois dentiste. » Voilà, Voilà, chose faite. chose faite. Vous adorez Strasbourg, « Vous adorez Strasbourg, même si le temps ne correspond pas à vos attentes. même si le temps ne correspond pas à vos attentes. » Et oui, Eh oui, il pleut toujours à Strasbourg. il pleut toujours à Strasbourg. Alors, Alors, comme dirait Haroun, comme dirait Haroun, un ami humoriste, un ami humoriste, un de tes collègues, un de tes collègues, Mathieu, Mathieu, ça fait du bien, ça fait du bien, un cliché, un cliché, ça détend. ça détend. « Tennis Man, Tennisman, vous avez monté en 2024, vous avez monté en 2024, service gagnant en implantologie à Antibes, service gagnant en implantologie à Antibes, à l'Académie Moratouglou, à l'Académie Moratouglou. » mais l'en préparation mentale et conférence vous faites bouger le dentaire. mais en préparation mentale et conférence, vous faites bouger le dentaire. Vous avez été coaché il y a quelques années par quelqu'un qu'on connaît bien sur ce plateau qui est Edmond Binas et vous avouez bien volontiers que cela vous a, Vous avez été coaché il y a quelques années par quelqu'un qu'on connaît bien sur ce plateau, qui est Edmond Binas et vous avouez bien volontiers que cela vous a, je cite, je cite, « changé la vie quand même » . changé la vie quand même. Et enfin, Et enfin, votre très grande qualité pour nous à Modulus, votre très grande qualité pour nous à Modulus, c'est que vous êtes un ami d'enfance de Sophie Dallem, c'est que vous êtes un ami d'enfance de Sophie Dallem, qu'on salue, qu'on salue, prothésiste dentaire de renom, prothésiste dentaire de renom, basée à Strasbourg et chroniqueuse sur Modulus TV dans notre émission « Les experts du sourire » , basée à Strasbourg et chroniqueuse sur Modulus TV dans notre émission Les experts du sourire, que vous pouvez retrouver sur la chaîne YouTube de Modulus. que vous pouvez retrouver sur la chaîne YouTube de Modulus, Un peu de pub ne nuit pas. un peu de pub ne nuit pas. Merci Nicolas d'être avec nous. Merci Nicolas d'être avec nous. Merci. Docteur Edmond Binas, Docteur Edmond Binas, alors Edmond. alors Edmond, Comme ça, comme ça on change des vies. on change des vies. J'espère. J'espère. Sans faire exprès, Sans faire exprès presque. presque. Oui. Oui. Extraordinaire. Extraordinaire. Edmond, Edmond, père instituteur, père instituteur, mère au foyer, maire au foyer, c'est à Marseille que vous décrochez votre doctorat à 21 ans. c'est à Marseille que vous décrochez votre doctorat à 21 ans. Alors, Alors normalement je suis plutôt bon en calcul, normalement, je suis plutôt bon en calcul. Donc, donc je vous confirme que 21 ans c'est un peu tôt Edmond, je vous confirme que 21 ans, c'est un peu tôt, Edmond. Vous êtes précoce. vous êtes précoce. 10 ans d'enseignement à la faculté d'odontologie de Marseille, 10 ans d'enseignement à la faculté d'odontologie de Marseille, 3 CES, 3 CES, 2 DU. 2 DU, Vous êtes au départ un pur clinicien. vous êtes au départ un pur clinicien. Et vous vous installez, Et vous vous installez... et par la magie des rencontres, et par la magie des rencontres, vous prenez conscience qu'il est plus qu'important de connaître et piloter son chiffre d'affaires. vous prenez conscience qu'il est plus qu'important de connaître et piloter son chiffre d'affaires. D'où l'intérêt avec notre sujet. D'où l'intérêt avec notre sujet. Vous vient alors l'envie de prouver que l'on peut faire bien et rentable. Vous vient alors l'envie de prouver que l'on peut faire bien et rentable. Dans les années 90, Dans les années 90, avec le docteur Pierre Matchetout, avec le docteur Pierre Matchetout, prof de fac à Garancières, prof de fac à Garancières, vous avez écrit le premier livre francophone sur les mesures d'hygiène et de stérilisation au cabinet dentaire. vous avez écrit le premier livre francophone sur les mesures d'hygiène et de stérilisation au cabinet dentaire. Vous avez par la suite fait des conférences dans toute l'Europe sur le sujet et c'est là que vous avez affûté votre fameuse méthode Binas, Vous avez par la suite fait des conférences dans toute l'Europe sur le sujet et c'est là que vous avez affûté votre fameuse méthode Binas, par des échanges, par des échanges, rencontres et discussions. rencontres et discussions. Tout ceci également avec votre épouse qui est docteur en communication. Tout ceci également avec votre épouse qui est docteur en communication. Vous avez fait un tour du monde pour vous nourrir de ce qui se faisait et c'est aux Etats-Unis que vous vous rendez compte que la profession que vous avez aujourd'hui existait déjà là-bas. Vous avez fait un tour du monde pour vous nourrir de ce qui se faisait. Et c'est aux Etats-Unis que vous vous rendez compte que la profession que vous avez aujourd'hui existait déjà là-bas. La Binas Academy naît en 1998. La Binas Academy naît en 1998. Et 1 et 2 et 3 0. Et 1 et 2 et 3 0. Vous rejoins vos talentueux fils Yannick et Victor que l'on salue. Vous rejoins vos talentueux fils Yannick et Victor que l'on salue et ensemble vous faites de la Binas Academy un centre de formation et d'accompagnement de référence du dentaire. Et ensemble, vous faites de la Binas Academy un centre de formation et d'accompagnement de référence du dentaire. Merci Edmond d'être avec nous aujourd'hui. Merci Edmond d'être avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #4

    Avec plaisir. Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Maintenant que l'on vous connaît mieux, Maintenant que l'on vous connaît mieux, on va passer à la rubrique de notre ami Mathieu Lemoyne, on va passer à la rubrique de notre ami Mathieu Lemoyne, on parle de quoi ? on parle de quoi ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, Alors aujourd'hui, on va parler d'un couple qui ne s'aime pas toujours mais qui doit absolument apprendre à vivre ensemble la santé et la rentabilité. on va parler d'un couple qui ne s'aime pas toujours mais qui doit absolument apprendre à vivre ensemble la santé et la rentabilité. Parce que, Parce que, soyons clairs, soyons clairs, notre système français est sous tension. notre système français est sous tension. On dépense comme jamais près de 9% on dépense comme jamais près de 9% du PIB, du PIB. mais les déficits explosent. Mais les déficits explosent. Les hôpitaux publics affichent presque 3 milliards d'euros de trous en 2024 et la dette sociale pourrait dépasser Les hôpitaux publics affichent presque 3 milliards d'euros de trous en 2024. Et la dette sociale pourrait dépasser 70 milliards d'ici 3 ans. 70 milliards d'ici 3 ans. Et dans ce paysage, Et dans ce paysage, il y a des secteurs qui ressemblent à de vrais laboratoires économiques. il y a des secteurs qui ressemblent à de vrais laboratoires économiques. Prenez le dentaire. Prenez le dentaire, marché en pleine croissance, Marché en pleine croissance, marche pouvant paraître enviable. marge pouvant paraître enviable, mais derrière la vitrine, Mais derrière la vitrine, des coups serrés au cordeau pour bon nombre de cabinets dentaires. des coûts serrés au cordeau pour bon nombre de cabinets dentaires. Et il faut bien l'avouer, Et il faut bien l'avouer, une concentration fulgurante des centres dentaires, une concentration fulgurante des centres dentaires. parfois aux mains de fonds d'investissement. parfois aux mains de fonds d'investissement. Résultat, Résultat, on soigne plus vite, on soigne plus vite, moins cher, moins cher, mais est-ce qu'on soigne mieux ? mais est-ce qu'on soigne mieux ? Et surtout, Et surtout, partout. partout. Parce que la réalité, Parce que la réalité, c'est que 60% c'est que 60% des communes manquent cruellement de dentistes. des communes manquent cruellement de dentistes. Les centres s'installent là où ça rapporte, Les centres s'installent là où ça rapporte, pas là où ça manque. pas là où ça manque. Même logique pour le 100% Même logique pour le 100% Santé, santé, un succès pour l'accès aux soins, un succès pour l'accès aux soins, oui, oui, mais financé par une hausse des mutuelles. mais financé par une hausse des mutuelles. Et lorsqu'on aborde le sujet de la conciliation possible entre rentabilité et santé, Et lorsqu'on aborde le sujet de la conciliation possible entre rentabilité et santé, il faut différencier la santé publique de la santé du domaine privé. il faut différencier la santé publique de la santé du domaine privé. Alors, Alors la question est, la question est, peut-on concilier excellence médicale et réalité économique ou faut-il choisir entre soigner et compter ? peut-on concilier excellence médicale et réalité économique ou faut-il choisir entre soigner et compter ? Et surtout, Et surtout, à qui profite vraiment l'efficience ? à qui profite vraiment l'efficience, Aux patients ou aux bilans comptables ? aux patients ou aux bilans comptables ?

  • Speaker #0

    Merci Mathieu, Merci Mathieu, tu as mis les pieds dans le plat, tu as mis les pieds dans le plat, c'est parfait. c'est parfait. On peut donc commencer avec nos invités sur le premier temps d'échange. On peut donc commencer avec nos invités sur le premier temps d'échange. Je vais me tourner vers vous, Je vais me tourner vers vous, professeur Vianney Descroix. professeur Vianney Descroix. Avant de commencer, Avant de commencer, quand on a préparé l'émission, quand on a préparé l'émission, ce qui était intéressant, ce qui était intéressant, c'est que vous avez quand même mis en avant... c'est que vous avez quand même mis en avant l'importance de différencier la santé vue de l'œil de l'hôpital, L'importance de différencier la santé vue de l'œil de l'hôpital, de la santé du cabinet d'un généraliste, de la santé du cabinet d'un généraliste, d'un praticien dentaire. d'un praticien dentaire. Ce n'est pas les mêmes charges, Ce n'est pas les mêmes charges, ce n'est pas la même logique d'installation. ce n'est pas la même logique d'installation. En gros, En gros, il y a la santé publique et la santé privée et ce n'est pas pareil quand on parle de rentabilité. il y a la santé publique et la santé privée et ce n'est pas pareil quand on parle de rentabilité.

  • Speaker #2

    D'abord, D'abord, merci pour cette invitation et merci pour cette... merci pour cette invitation et merci pour cette question vraiment essentielle entre santé et rentabilité. Question vraiment essentielle entre santé et rentabilité. Et je crois qu'effectivement, Et je crois qu'effectivement, il va falloir avoir un langage clair et bien précisé de quoi l'on parle. il va falloir avoir un langage clair et bien précisé de quoi l'on parle. Et qu'effectivement, Et qu'effectivement, quand on parle de santé, quand on parle de santé, il faut en connaître et en maîtriser un peu les contours. il faut en connaître et en maîtriser un peu les contours. D'autant que généralement, D'autant que généralement, et dans le système français, et dans le système français, ça a été rappelé. ça a été rappelé, On va être rentable si les gens sont malades et pas si les gens sont en bonne santé. on va être rentable si les gens sont malades. et pas si les gens sont en bonne santé. Donc là aussi, Donc là aussi, il faut qu'on ait un éclairage plus intéressant là-dessus. il faut qu'on ait un éclairage plus intéressant là-dessus. Il faut qu'on différencie effectivement de ce qu'est l'activité libérale qui a une obligation de rentabilité, Il faut qu'on différencie effectivement de ce qu'est l'activité libérale, qui a une obligation de rentabilité, de ce qu'est finalement le monde de la santé plus globalement qui n'a peut-être pas forcément besoin d'avoir cette notion de rentabilité. de ce qu'est finalement le monde de la santé plus globalement, qui n'a peut-être pas forcément besoin d'avoir cette notion de rentabilité. Et je m'interroge moi sur la nécessité d'une santé qui soit rentable. Et je m'interroge moi sur la nécessité d'une santé qui soit rentable. On ne se demande pas si l'éducation nationale est rentable, On ne se demande pas si l'éducation nationale est rentable, on ne se demande pas si la justice est rentable. on ne se demande pas si la justice est rentable. On le voit bien aujourd'hui au ministère des armées, On le voit bien aujourd'hui au ministère des Armées, on ne leur demande pas d'être rentable et je ne sais pas pourquoi il faudrait demander à la santé, on ne leur demande pas d'être rentable. Et je ne sais pas pourquoi il faudrait demander à la santé, elle, elle, d'être rentable. d'être rentable. Donc effectivement, Donc effectivement, ça pose beaucoup de questions et des questions qui sont au-delà des questions philosophiques, ça pose beaucoup de questions et des questions qui sont au-delà des questions philosophiques, des questions très concrètes sur le quotidien des chirurgiens dentistes, des questions très concrètes sur le quotidien des chirurgiens dentistes, sur le quotidien généralement de ce qu'on appelle la médecine libérale. sur le quotidien généralement de ce qu'on appelle la médecine libérale. qui effectivement a d'autres contraintes, qui effectivement a d'autres contraintes, notamment économiques, notamment économiques, que cette médecine publique qui, que cette médecine publique qui, elle, elle, navigue dans d'autres questions. navigue dans d'autres questions.

  • Speaker #0

    Vous avez mis en avant le fait qu'on parle de la santé du patient, Vous avez mis en avant le fait qu'on parle de la santé du patient, que dans les hôpitaux publics, que dans les hôpitaux publics, évidemment, évidemment, on ne se pose pas la question de savoir si l'Alzheimer est rentable, on ne se pose pas la question de savoir si l'Alzheimer est rentable, si les cancers sont rentables pour les hôpitaux. si les cancers sont rentables pour les hôpitaux. Évidemment, Évidemment, il y a vraiment un distinguo à faire entre les deux. il y a vraiment un distinguo à faire entre les deux. et il y a un deuxième point aussi, et il y a un deuxième point aussi, c'est que vous avez mis en avant un élément essentiel qui est que il y a c'est que vous avez mis en avant un élément essentiel qui est que il y a Si le patient n'est pas malade, Si le patient n'est pas malade, par définition, par définition, il n'y a même pas la question qui se pose. il n'y a même pas la question qui se pose. Alors que dans d'autres pays, Alors que dans d'autres pays, on parle de prévention plus que de guérison, on parle de prévention plus que de guérison, quelque part. quelque part.

  • Speaker #2

    Si vous voulez avoir une caricature, Si vous voulez avoir une caricature, un hôpital en France devient rentable dès l'instant où il soigne des gens qui n'ont pas besoin d'être soignés. un hôpital en France devient rentable dès l'instant où il soigne des gens qui n'ont pas besoin d'être soignés. C'est un peu comme les universités françaises qui sont rentables dès l'instant qu'elles n'ont pas d'étudiants à former. C'est un peu comme les universités françaises qui sont rentables dès l'instant qu'elles n'ont pas d'étudiants à former. Mais un hôpital sans malades, Mais un hôpital sans malades, ça ne sert pas à grand-chose. ça ne sert pas à grand-chose. Et qu'effectivement, Et qu'effectivement, il faut qu'on s'interroge encore une fois sur les contours de la question. il faut qu'on s'interroge encore une fois sur les contours de la question. La première étant, La première étant, à quel moment on parle de rentabilité dans les soins ? à quel moment on parle de rentabilité dans les soins ? À quel moment on parle de viabilité d'une structure ? À quel moment on parle de viabilité d'une structure ? Est-ce que la viabilité est une fin ou un moyen ? Est-ce que la viabilité est une fin ou un moyen ? Et à quel moment, Et à quel moment, dès l'instant où la santé devient un enjeu économique, dès l'instant où la santé devient un enjeu économique, on ne parle plus de patients mais de clients ? on ne parle plus de patients mais de clients ? Et si ce sont des clients, Et si ce sont des clients, c'est que la santé a un prix, c'est que la santé a un prix, alors que véritablement la santé n'a pas de prix, alors que véritablement la santé n'a pas de prix, elle a un coût. elle a un coût.

  • Speaker #0

    Et c'est là où... et c'est là où le le Vous, Vous, en tant que praticien hospitalier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en tant que praticien hospitalier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le plus important hôpital d'Europe, le plus important hôpital d'Europe, vous nous assurez qu'effectivement, vous nous assurez qu'effectivement, cet hôpital n'est absolument pas rentable, cet hôpital n'est absolument pas rentable, mais que quelque part, mais que quelque part, c'est normal par rapport à son objectif fondamental de départ. c'est normal par rapport à son objectif fondamental de départ. Alors même que quand on passe, Alors même que quand on passe, et là je me tourne vers vous, et là, je me tourne vers vous, docteur Binas et de mon, docteur Binas et de mon, alors même qu'un chirurgien dentiste en 2025 est un chef d'entreprise à part entière, alors même qu'un chirurgien dentiste en 2025 est un chef d'entreprise à part entière, et que contrairement à la santé publique, et que contrairement à la santé publique, Il doit donc avoir une rentabilité de sa structure que le patient ne voit pas. Il doit donc avoir une rentabilité de sa structure que le patient ne voit pas. Le patient qui, Le patient qui lui est malade, lui, est malade, a mal aux dents, a mal aux dents, il ne voit pas cette rentabilité. il ne voit pas cette rentabilité. Donc, Donc en gros, en gros, ce que vous dites, ce que vous dites, c'est qu'un cabinet doit être sain financièrement pour être pairet d'un long terme. c'est qu'un cabinet doit être sain financièrement pour être pairé d'un long terme.

  • Speaker #4

    Alors, Alors tout d'abord, tout d'abord, merci merci Geoffroy. Je voudrais aussi remercier les entretiens de garancière et M. Geoffroy. Je voudrais aussi remercier les entretiens de garantie à M. Le Dourien de m'avoir fait l'honneur de participer à cette table ronde. Le Dourien de m'avoir fait l'honneur de participer à cette table ronde. Alors, Alors pour répondre directement à la question qui est posée, pour répondre directement à la question qui est posée, la réponse est pour moi hyper claire, la réponse est pour moi hyper claire, c'est oui. c'est oui. Il est possible de concilier excellence médicale et réalité économique. Il est possible de concilier excellence médicale et réalité économique. Une fois que j'ai dit ça, Une fois que j'ai dit ça, ce n'est ni simple ni facile, ce n'est ni simple ni facile, car ça va demander un investissement permanent en formation. car ça va demander un investissement permanent en formation. La formation, La formation, c'est un des piliers pour moi de la pratique libérale, c'est un des piliers pour moi de la pratique libérale, et d'ailleurs de tout exercice professionnel. et d'ailleurs de tout exercice professionnel. C'est la combinaison des deux qui va apporter pour moi la sérénité qui est nécessaire. C'est la combinaison des deux qui va apporter pour moi la sérénité qui est nécessaire. Quand on... Quand on... On est dans une pratique libérale, On est dans une pratique libérale, on soigne mieux quand on est serein, on soigne mieux quand on est serein, quand on est organisé et quand on est économiquement stable. quand on est organisé et quand on est économiquement stable. Ça c'est un sujet parce que les domaines tels que l'organisation, Ça c'est un sujet parce que les domaines tels que l'organisation, le management, le management, les aptitudes relationnelles, les aptitudes relationnelles, une bonne connaissance de soi et même la gestion, une bonne connaissance de soi et même la gestion. pour moi aujourd'hui, pour moi aujourd'hui ne sont pas des conditions nécessaires, ne sont pas des conditions nécessaires, ce sont des conditions indispensables à la réalisation de traitements de qualité. ce sont des conditions indispensables à la réalisation. de traitement de qualité.

  • Speaker #0

    Ce que vous nous dites, Ce que vous nous dites, c'est une fois qu'on a bien défini la différence, c'est une fois qu'on a bien défini la différence entre santé publique et santé privée, encore une fois, entre santé publique et santé privée, c'est que le sujet étant éminemment important, c'est que le sujet étant éminemment important puisque c'est le soin du patient, puisque c'est le soin du patient, il faut que le praticien, il faut que le praticien, l'homme et la femme de santé puissent avoir l'esprit complètement tourné vers ce métier de soins. l'homme et la femme de santé, puissent avoir l'esprit complètement tourné vers ce métier de soins et ne pas être pollué par des problématiques de gestion et autres, et ne pas être polluée par des problématiques de gestion et autres, et que pour cela, et que pour cela, il faut qu'elles soient réglées avant. il faut qu'elles soient réglées avant. Et là, Et là, je me tourne vers je me tourne vers Dr Coco. Dr Coco, Nicolas, Nicolas. Vous nous aviez dit que c'est des questions que, vous nous aviez dit que c'est des questions que, quand on avait préparé cette émission, quand on avait préparé cette émission, que vous vous êtes posées dans votre cabinet à un moment donné. que vous vous êtes posées dans votre cabinet à un moment donné, et que vous êtes passé d'une pratique, que vous êtes passé d'une pratique, arrêtez-moi si je me trompe, arrêtez-moi si je me trompe, où vous étiez constamment en train de réfléchir à la fois à la qualité du soin et en même temps à la pérennisation de votre cabinet, où vous étiez... constamment en train de réfléchir à la fois à la qualité du soin et en même temps à la pérennisation de votre cabinet, à une pratique où vous avez pu adapter cela afin que la gestion de votre cabinet ne soit plus un souci pour vous concentrer à une pratique où vous avez pu adapter cela afin que la gestion de votre cabinet ne soit plus un souci pour vous concentrer 100% 100% à la qualité du soin ? à la qualité du soin.

  • Speaker #5

    Oui,

  • Speaker #3

    Oui, merci Geoffroy pour l'invitation,

  • Speaker #5

    merci Geoffroy pour l'invitation et puis merci aussi aux entretiens garancières et à

  • Speaker #3

    puis merci aussi aux entretiens garancières et à M. Le Doyen pour l'invitation.

  • Speaker #5

    M. Le Doyen pour l'invitation. En fait,

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #5

    la distinction,

  • Speaker #3

    la distinction,

  • Speaker #5

    c'est un peu comme la distinction du fond et la forme.

  • Speaker #3

    c'est un peu comme la distinction du fond et la forme.

  • Speaker #5

    On l'apprend dans les formations continues à la faculté,

  • Speaker #3

    On l'apprend dans les formations continues à la faculté,

  • Speaker #5

    bien évidemment.

  • Speaker #3

    bien évidemment. C'est quelque chose qu'on va mettre en pratique tous les jours,

  • Speaker #5

    C'est quelque chose qu'on va mettre en pratique tous les jours. Mais si la forme est mal gérée,

  • Speaker #3

    mais si la forme est mal gérée, on va ramer en quelque sorte à essayer d'être rentable sur le fond.

  • Speaker #5

    on va ramer, en quelque sorte, à essayer d'être rentable sur le fond.

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #5

    En fait, la rentabilité du cabinet,

  • Speaker #3

    la rentabilité du cabinet, telle que moi j'ai pu l'expérimenter dans mon activité libérale,

  • Speaker #5

    telle que moi, j'ai pu l'expérimenter dans mon activité libérale,

  • Speaker #3

    elle se gère avant le soin.

  • Speaker #5

    elle se gère avant le soin.

  • Speaker #3

    C'est sur l'organisation planning,

  • Speaker #5

    c'est sur L'organisation planning, c'est sur tout ce qui fait qu'on peut ensuite se détacher de cette obligation de rentabilité au moment du soin.

  • Speaker #3

    c'est sur tout ce qui fait qu'on peut ensuite se détacher de cette obligation. de rentabilité au moment du soin, où finalement on peut se concentrer sur des soins d'excellence ou ce qui se fait selon les données acquises de la science.

  • Speaker #5

    Finalement, on peut se concentrer sur des soins d'excellence ou ce qui se fait selon les données acquises de la science. Mais toute l'organisation est indispensable et primordiale.

  • Speaker #3

    Mais toute l'organisation est indispensable et primordiale, et c'est en ce qui me concerne qu'il y a eu une vraie bascule,

  • Speaker #5

    Et c'est en ça qu'en tout cas, en ce qui me concerne, il y a eu une vraie bascule.

  • Speaker #3

    un vrai avant-après,

  • Speaker #5

    Avant-après, la formation que j'ai pu faire grâce au Dr Binas,

  • Speaker #3

    la formation que j'ai pu faire grâce au Dr Binas. c'est un petit peu différent aussi mais la

  • Speaker #5

    c'est un petit peu différent aussi, mais la question de la structure comptable qui fait qu'on s'organise différemment au niveau de son activité,

  • Speaker #3

    La question de la structure comptable qui fait qu'on s'organise différemment au niveau de son activité, si on est en BNC ou si on est en CELAR.

  • Speaker #5

    si on est en BNC ou si on est en CELAR. BNC,

  • Speaker #0

    BNC ? on nous compte, c'est BNC.

  • Speaker #4

    Bénéfice non commercial. Bénéfice non conversion.

  • Speaker #0

    Merci Dr Pires. Merci Dr Pines. En gros,

  • Speaker #5

    quand on parle de la paix qu'on s'installe,

  • Speaker #3

    En gros, quand on s'installe,

  • Speaker #5

    on est quasiment systématiquement en BNC.

  • Speaker #3

    on est quasiment systématiquement en BNC.

  • Speaker #5

    C'est en fait,

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #5

    quand on encaisse 100,

  • Speaker #3

    quand on encaisse 100...

  • Speaker #5

    ce qui sert à payer les fournitures,

  • Speaker #3

    Ce qui sert à payer les fournitures,

  • Speaker #5

    les charges et déduits,

  • Speaker #3

    les charges et déduits,

  • Speaker #5

    ce qui reste est considéré comme un bénéfice.

  • Speaker #3

    ce qui reste est considéré comme un bénéfice. Alors que ça peut être de la trésorerie et on se rend compte avec l'OTAN que la trésorerie,

  • Speaker #5

    Alors que ça peut être de la trésorerie et on se rend compte avec le temps que la trésorerie, d'être serein dans mon activité,

  • Speaker #3

    d'être serein dans mon activité, c'est le fait d'avoir une trésorerie qui est stable,

  • Speaker #5

    c'est le fait d'avoir une trésorerie qui est stable,

  • Speaker #3

    qui est constante et qui est suffisante pour gérer les vacances,

  • Speaker #5

    qui est constante et qui est suffisante. Pour gérer les vacances,

  • Speaker #3

    gérer certains prélèvements.

  • Speaker #5

    gérer certains prélèvements, on rentre vraiment dans le détail.

  • Speaker #0

    Mais c'est à cette condition-là que vous arrivez à acquérir une certaine sérénité pour être vraiment dans la logique du soin optimal ? Mais c'est à cette condition-là que vous arrivez à acquérir une certaine sérénité pour être vraiment dans la logique du soin optimal ?

  • Speaker #5

    Oui,

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #5

    en fait,

  • Speaker #3

    en fait,

  • Speaker #5

    en tout cas en ce qui me concerne,

  • Speaker #3

    en tout cas en ce qui me concerne, on ne gagne de l'argent que quand on travaille dans la bouche d'un patient.

  • Speaker #5

    on ne gagne de l'argent que quand on travaille dans la bouche d'un patient. C'est-à-dire que quand vous prenez des vacances,

  • Speaker #3

    C'est-à-dire que quand vous prenez des vacances, vous ne gagnez pas d'argent,

  • Speaker #5

    vous ne gagnez pas d'argent à moins que vous ayez une structure et des collaborateurs et des pourcentages.

  • Speaker #3

    à moins que vous ayez une structure et des collaborateurs et des pourcentages,

  • Speaker #5

    Ce genre de choses.

  • Speaker #3

    ce genre de choses.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #5

    Oui,

  • Speaker #0

    mais quand on est vraiment seul, mais quand on est vraiment seul, praticien unique. praticien unique. Docteur Binas, Docteur Binas, ça, ça c'est un élément important, c'est un élément important, la prise de conscience du fait que quand je suis chirurgien dentiste à mon compte avec un fauteuil et seul, la prise de conscience du fait que quand je suis chirurgien dentiste, à mon compte, avec un fauteuil et seul, Ce que nous dit ce que nous dit Nicolas, c'est qu'à partir du moment que je suis chez moi et que je prends trois jours au lieu de deux jours sur un week-end ou que je pars une semaine en vacances, Nicolas, c'est qu'à partir du moment que je suis chez moi et que je prends trois jours au lieu de deux jours sur un week-end ou que je pars une semaine en vacances, je n'ai aucune rentrée financière et donc ça se gère en amont pour pouvoir absorber parce que derrière, j'ai aucune rentrée financière. Et donc, ça se gère en amont pour pouvoir absorber, parce que derrière, j'ai les loyers, j'ai les loyers, etc. etc. Ça fait partie de la prise de conscience que vous avez amenée à un moment donné dans ce milieu aussi ? Ça fait partie de la prise de conscience que vous avez amenée à un moment donné dans ce milieu aussi ?

  • Speaker #4

    Oui, Oui, bien entendu. bien entendu. Pour prendre des exemples, Pour prendre des exemples, vous imaginez un cabinet, vous imaginez un cabinet, l'impact que peut avoir dans un cabinet, l'impact que peut avoir dans un cabinet. Je ne sais pas, un retard d'un patient, un retard d'un patient, une assistante malade, une assistante malade, une tension entre deux associés, une tension entre deux associés, un patient agressif, un patient agressif, un accueil qui ne ressemble à rien, un accueil qui ne ressemble à rien, des problèmes de trésorerie. des problèmes de trésorerie.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas où est ce cabinet, Je ne sais pas où est ce cabinet, mais je n'ai pas envie d'y aller. mais je n'ai pas envie d'y aller.

  • Speaker #4

    Non, Non, mais ça ne crée pas le contexte qui crée de la sérénité qui est nécessaire à la réalisation de soins de qualité. mais ça ne décrit pas le contexte qui crée de la sérénité qui est nécessaire à la réalisation de soins de qualité. Si on est obsédé ou qu'on est préoccupé par des problèmes autres que la clinique, Si on est obsédé ou préoccupé par des problèmes autres que la clinique. On va avoir du mal à se concentrer pour réaliser un bon soin. on va avoir du mal à se concentrer pour réaliser un bon soin. Et ça, Et ça, ça fait partie de la responsabilité d'un praticien libéral. ça fait partie de la responsabilité d'un praticien libéral. J'ai souvent des praticiens qui me disent « Oui, J'ai souvent des praticiens qui me disent « Oui, mais moi l'argent ça ne m'intéresse pas, mais moi, l'argent, ça ne m'intéresse pas. » etc. » Oui d'accord, Oui, d'accord, mais à un moment donné, il y a quelqu'un qui est au pays. il y a quelqu'un qui doit payer.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a un des sujets qui est difficile, c'est est-ce qu'on doit faire de la rentabilité ou de la réalité économique une fin en soi ou est-ce que ce n'est qu'un moyen au service justement de réalisation de soins de qualité ? Pour moi, la réponse est la deuxième. Et j'ai un scoop peut-être parce que j'ai un scoop, c'est que dans mes 25 ans de carrière, en tant que... Consultant pour accompagner les cabinets, je peux vous dire un truc, c'est que tous les cabinets que j'ai connus qui avaient fait de la rentabilité une fin en soi, n'ont jamais été bien loin, et pour une raison très simple, c'est qu'un patient qui rentre dans ce type de cabinet, il le sent, il a des antennes invisibles, et il comprend tout de suite que le praticien est un praticien intéressé financièrement. Et donc ça ne l'incite pas à y rester. Et en vérité, on gagne mieux sa vie quand on fait passer sa mission de professionnel de santé et le sens de son travail avant l'argent.

  • Speaker #1

    Professeur Décroix, viennez la petite conclusion de ce premier temps d'échange par rapport à ce qu'on a dit. L'importance d'une rentabilité, mais qui ne doit pas être visible, premier et motivation numéro une par rapport aux soins.

  • Speaker #2

    En fait, on voit bien dans cet échange la problématique. Vous voyez le monde au travers de là où vous êtes. C'est ce qu'on appelle le savoir situé. Dès l'instant où on met le mot rentabilité, on oublie finalement ce qui, en tout cas pour moi, est le plus essentiel, c'est-à-dire le besoin de soins. On ne forme pas en France, dans l'université publique, des professionnels de santé dont, et je remercie le monde d'avoir dit, l'objectif serait d'être rentable. On ne devient pas radiologue pour avoir une grosse Volvo siège en cuir. Mais pour autant, la vraie question aujourd'hui en 2025, elle est qu'il n'y a jamais eu autant de chirurgiens dentistes en France. On est aux alentours de 48 000 chirurgiens dentistes qui sont des chirurgiens dentistes qui n'ont plus rien à voir avec ceux d'il y a 10 ans ou 15 ans. Une profession qui se féminise beaucoup, qui se rajeunit beaucoup, qui est très axée sur la qualité de vie de sa qualité de vie. Et nous n'avons jamais eu autant de déserts médicaux. Et nous n'avons jamais eu autant de besoins de soins. Et nous n'avons jamais eu autant de populations qui sont de plus en plus vulnérables, faute de ne pas avoir de praticiens. Donc c'est vrai que cette question de la rentabilité, elle risque à un moment ou à un autre de cacher le vrai problème et la vraie question. Il n'y a pas une santé publique et une santé pas publique. Il y a de quoi ont besoin les Français. Les Français ont besoin de pain et on veut leur vendre de la brioche. C'est quand même extraordinaire. On ne devient pas professionnel de santé pour d'autres raisons que de prendre soin des gens. Et je suis désolé, on ne devient pas instituteur en CM1 pour gagner de l'argent. On est là pour éduquer, on ne devient pas militaire dans l'armée pour gagner de l'argent. On ne devrait pas devenir soignant pour se poser la question de la rentabilité. Ce n'est pas vrai. et puis juste pour On parle beaucoup d'excellence médicale, mais qui dit l'excellence médicale ?

  • Speaker #1

    Ça c'est très intéressant, on va le garder pour notre deuxième temps d'échange. Merci professeur, on va faire une première pause.

  • Speaker #2

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  • Speaker #1

    Et nous voilà de retour sur le plateau du Grand Sourire avec nos invités sur des échanges passionnants. Ça va être le moment de la petite chronique de Mathieu. Mathieu, le moins, le sourire en coin. Allez,

  • Speaker #3

    on souffle un petit peu parce que dans cette émission, on parle gestion, déficit. économique, mais la santé a aussi ses moments savoureusement absurdes. D'abord, Doctolib que vous connaissez tous, notre licorne nationale, 6,4 milliards d'euros de valorisation, l'appli préférée des français pour trouver un médecin et pourtant pas un centime de bénéfice. fils en 12 ans. En 2024, encore 53 millions d'euros de pertes, mais attention, le PDG nous promet chaque année, cette fois, on va être rentable. Doctolib accompagne tout le monde, sauf son propre compte en banque. Ensuite, direction Toulouse, le centre qu'apprend pas à recevoir 23 000 patients par an, salle d'attente toujours pleine, et pourtant, il a fermé. Pourquoi ? Parce que les médecins passaient 40 minutes avec un patient en affection longue durée, payé pour une consultation de 10 minutes. Moralité dans notre système. Soigner trop bien peut vous mettre en faillite. Comment rétablir l'équilibre ? Enfin, direction Villebois-Lavalette. Le docteur Christophe Juniau, généraliste, en a eu assez des négociations conventionnelles. Alors, il a inventé la consultation à la minute. Comme un taxi parisien, 37,50 centimes pour 15 minutes, puis 12,5 dans toutes les 5 minutes. Résultat, ses patients sortent le chrono pendant l'auscultation. Alors lui, avec humour, assume, c'est juste le tarif horaire, monsieur. Alors j'imagine déjà la scène Docteur, j'ai mal au ventre. Il répondit, alors dépêchez-vous, il vous reste 3 minutes de budget. Voilà, 3 petites histoires pour rappeler qu'en santé et rentabilité, le terrain est parfois aussi glissant qu'un carrelage d'hôpital sous perfusion de paracétamol.

  • Speaker #1

    Merci Mathieu ! T'es mordant aujourd'hui dis donc ! C'est vrai,

  • Speaker #3

    j'essaie de recopier

  • Speaker #1

    Mathieu là-bas. Ça rigole pas ! Échange numéro 2, on nous est arrêté, professeur Descroix, sur quelque chose d'essentiel, on parlait de qui est-ce qui définit l'excellence médicale. Donc quand on parle d'excellence médicale, la première chose qui peut nous venir en tête, c'est la qualité du soin. Mais est-ce que par rapport aux déserts médicaux, l'excellence médicale ne serait pas plutôt le fait que tout le monde puisse se faire soigner partout ? Et que ça, c'est un peu le rôle aussi des praticiens, puisqu'on parle aujourd'hui des chirurgiens dentistes, de se positionner dans ces lieux-là.

  • Speaker #2

    Je suis venu qu'avec des questions, je n'ai pas de réponse. La question que vous posez, elle est essentielle, c'est-à-dire que dès l'instant où on pose le mot d'excellence médicale, de qualité des soins, on va flirter avec une notion qui peut être très ambiguë, ne serait-ce que de savoir qui décide qu'un soin est excellent, que cette qualité est excellente, que ça va être... particulièrement difficile alors effectivement on nous a rappelé les recommandations nous a rappelé les méta-analyses des revues de la littérature et que sais-je pour autant cette excellence médicale en tout cas dans notre pays va être évidemment très impacté en fonction des régions dans lesquelles on se trouve et que avant de parler d'excellence médicale il faudrait savoir si tous les français ont accès aux soins qu'on est face à des inégalités d'accès aux soins qui sont qui sont majeurs dans notre pays des inégalités sociales qui sont majeures et fortement révélées par les soins buccodentaires. Donc c'est certain que le chirurgien dentiste, la consoeur ou le confrère, perdu tout seul ou tout seul dans son petit village isolé de la meurtre des Moselles, n'aura pas peut-être accès aux mêmes technologies, à la même possibilité de se former qu'un chirurgien dentiste du 6e arrondissement de Paris, sans stigmatiser personne. très vigilants, ne serait-ce que par confraternité, avant de dire, moi je fais de l'excellence, ou dans cette région on fait de l'excellence, et que cette notion d'excellence, si déjà on pouvait s'assurer, et c'est la responsabilité de nous tous, c'est la responsabilité de la profession de s'organiser pour permettre un accès aux soins au plus grand nombre, et notamment aux plus fragiles, et notamment à ces personnes qui sont tellement isolées qu'elles ne peuvent plus avoir accès ni à un médecin généraliste, ni à un chirurgien dentiste.

  • Speaker #1

    En fait, dans ce que vous dites, c'est que l'excellence médicale, en fonction de... Du patient et de sa situation, ça peut être le fait, et je vous cite, qu'ils connaissent le nom des enfants et qu'ils prescrivent des antibiotiques quand je les demande en fait.

  • Speaker #2

    L'excellence médicale aujourd'hui dans notre pays, malheureusement, elle va être extrêmement dépendante, encore une fois, de l'endroit où on exerce. Quand je suis dans un bassin de population où la démographie, si ça existe encore, est suffisante, peut-être que j'aurai... Plus le temps d'avoir accès à de la formation continue, peut-être que j'aurai plus le temps de me consacrer à ma propre formation, alors que si...

  • Speaker #1

    De venir aux entretiens de garancière.

  • Speaker #2

    De venir aux entretiens de garancière, alors que si j'exerce dans une zone tellement sous-dotée que 5 jours par semaine je suis obligé de recevoir des gens parce qu'il faut bien les soigner, j'aurai peut-être moins accès à l'excellence médicale que si vous prenez la situation d'une petite ville de France magnifique comme Gramma. qui est à équidistance de Limoges et de Toulouse, n'importe quel déplacement médical vous prend une demi-journée. Vous ne pouvez pas avoir accès à la même, entre guillemets, excellence médicale en fonction de votre situation géographique. Donc je ne dis pas qu'il ne faut pas parler d'excellence médicale, je pose la question de savoir qui dit l'excellence médicale, qui la nomme, et que c'est là aussi un terrain glissant, dès l'instant où un chirurgien dentiste, à ma droite... On pourrait dire, moi je fais l'excellence médicale, et puis moi je pourrais dire, non c'est moi l'excellence médicale, et finalement ça n'avance pas à faire travailler, ou en tout cas à faire avancer le débat et la problématique.

  • Speaker #1

    En fait, vous vous retrouvez tous les trois, par rapport à ce que vous disiez Edmond, et par rapport, quand on a préparé l'émission Nicolas, vous nous disiez aussi, c'est que à un moment donné, même dans la définition de l'excellence médicale, en fait, c'est quoi qu'il arrive, le patient. Et Nicolas, quand on a préparé l'émission, tu nous as expliqué... que le fait de s'intéresser au patient dans sa compréhension, de l'intégrer véritablement dans le parcours de soins, en lui expliquant la réalité de ce qui est en train de se passer et d'échanger avec lui de façon plus appuyée, pour toi, l'excellence médicale, elle était là. Pour vous, pardon, excuse-moi.

  • Speaker #4

    Je vous en prie. Il y a deux sujets dans ce que dit le professeur. c'est la responsabilité du praticien en tant que tel, l'obligation de se former. pour produire ce qu'il peut faire de mieux. Et en salle, quel que soit l'endroit où il s'installe, on a tous fait l'expérience du Covid, où tous les cabinets étaient fermés. Moi, je n'ai jamais eu autant de formation que pendant le Covid. C'est-à-dire que tous les jours, on pouvait accéder sur des groupes Facebook à des confs gratuites, ce qui permettait d'acquérir un certain nombre de connaissances. théorique pour le coup, mais ont envie d'aller faire une formation à Paris ou même à la Ciota pour certains centres de formation. C'est sûr que c'est un choix, parce que quand vous vous formez, vous fermez le cabinet, donc c'est du temps...

  • Speaker #1

    C'est ce que disait le professeur Descroix, c'est-à-dire qu'en fonction de là où vous êtes, vous pouvez ou vous ne pouvez pas. Vous, vous êtes dans une petite ville, d'ailleurs, vous êtes au Strasbourg, Guenaud, donc c'est quand même plus de 30 000 habitants, mais ça reste quand même... par rapport à cette raison de petite ville, c'est un choix de départ pour aller chercher une population ?

  • Speaker #4

    En fait, je ne voulais pas travailler dans la ville dans laquelle je vivais. Je ne voulais pas croiser mes patients à la boulangerie le dimanche matin fatigué. Et ça me va très bien de distinguer ma vie perso de ma vie professionnelle. C'est des métiers où finalement, si vous travaillez, que vous habitez au-dessus de votre cabinet, vous allez vous faire solliciter tout le temps. La frontière est trop perméable, en fait, pour garder sa vie privée privée. Et j'ai fait le choix de travailler un peu plus loin. Et après, stratégiquement, c'est intéressant aussi parce que vous court-circuitez tous les patients qui avant devaient prendre la voiture pour justement aller sur Strasbourg pour des soins un peu plus complexes. Vous leur permettez d'accéder à ce type de soins. Alors ce n'est pas du tout une zone, comment dire, dépourvue. Oui, ce n'est pas une zone morte. Non, un long de là, mais il y avait aussi cette idée-là. Et ce que je veux dire, c'est qu'effectivement, on a cette obligation, en tout cas, déontologiquement. Je le ressens comme ça, de me former et de continuer, ne serait-ce que l'évolution, ce que j'ai appris à l'époque où j'étais à la faculté, on faisait des empreintes bac de cuivre. Je n'ai pas fait une seule empreinte bac de cuivre dans mon activité, j'ai une caméra empreinte optique. Ça n'a rien à voir avec ce que j'ai appris à la fac. Si je n'avais pas eu la curiosité d'aller rencontrer des confrères ou de venir à des séminaires, des formations, on s'enlise dans son cabinet et je pense que... On se disqualifie d'entrée de jeu d'une éventuelle excellence. Je ne prétends pas du tout produire une dentisterie d'excellence, mais j'essaie de faire de mon mieux. Et cette obligation, je me l'impose. Et après, les déserts médicaux, c'est une autre question. Je pense que ça, ce n'est pas de la responsabilité d'un chirurgien dentiste, quand il sort de la fac, de se dire, je vais m'installer là-bas parce qu'ils ont besoin de moi. Moi, c'est là où je ne suis pas forcément... Cette idée de rentabilité, j'ai fait des études de rentabilité, je savais aussi qu'en faisant ce métier-là, je m'assurais malgré tout quand même une certaine sécurité au niveau de mon avenir, qu'a priori, en faisant mon métier correctement, je pouvais vivre décemment.

  • Speaker #1

    C'est pas un moteur, c'est une conséquence quoi.

  • Speaker #4

    Non, oui, mais voilà, c'est pas, c'est pas, en présentant, je dis que j'aurais fait orto si l'argent avait été un moteur. Mais non, c'est...

  • Speaker #1

    Un big up pour les ortho qui nous écoutent.

  • Speaker #4

    Je perds des copains. Mais non, si on le fait correctement, si on le fait bien, si on le fait en aimant ce qu'on fait, si on le fait de manière organisée, ça fonctionne et on sera rentable. Je vois que ce soit effectivement un moteur, sinon comme le disait Dr Binas, les gens le sentent après la question des arts médicaux. C'est un problème qui appartient aux politiques, pas à l'étudiant qui fait le concours de médecine, c'est quand même excessivement difficile, qui fait six ans d'études et après on va lui dire quoi ? Tu ne peux pas t'installer là, tu n'as pas la liberté d'installation, tu dois t'installer dans un... dans un désert médical.

  • Speaker #1

    Je garde ce sujet-là parce que je voudrais entendre le professeur Descroix là-dessus, mais je me tourne d'abord vers vous Edmond, par rapport à ce qu'on vient d'entendre de professeur Descroix et docteur Coco. Nous avons à la fois la problématique du praticien ou de la praticienne qui va avoir du mal à prendre du temps par rapport au lieu où il est et ses sollicitations, et en même temps l'importance... Ce qu'on entend, évident, de se former, d'être curieux et de prendre du temps pour toujours être au cœur des évolutions de son métier. Qu'est-ce que vous conseillez à celui ou celle, forcément en tant que praticien ou praticienne qui a besoin de cette formation, mais qui malheureusement n'y arrive pas parce qu'il est dans un endroit où il est sursollicité du fait de la pauvreté du tissu de soins existants ?

  • Speaker #0

    Alors d'abord, je rejoins complètement le professeur Descroix. sur la notion que l'excellence médicale, en fait, qui la détermine ? Qui est-ce qui décide ça ? Moi, j'ai connu des formateurs en esthétique qui disaient que si on ne travaillait pas comme eux le présentaient, on n'était pas des dentistes, quelque part. Parce que là aussi, l'excellence médicale, elle peut être contrariée par le lieu d'installation, etc. Mais moi, je pense qu'elle est surtout contrariée par la personnalité du praticien et sa volonté de se former ou pas. Je connais... dans des zones rurales d'excellents praticiens de très haut niveau avec une patientèle extrêmement importante et qui arrive quand même à se former et à offrir des soins de très haut niveau. C'est vrai que ça joue, c'est important, il faut dégager du temps, mais quand on a la volonté, on y arrive. En revanche, la question c'est pourquoi est-ce qu'on est là ? La question c'est quel est le sens de mon travail et à l'endroit où je suis installé. Est-ce que je suis là pour réaliser les soins de la meilleure qualité possible en fonction des dernières données acquises de la science ? Ou est-ce que j'ai un rôle social à jouer ? On a un rôle de santé publique. Parce que c'est soit je soigne deux patients à qui je vais faire un bridge complet sur un plan et je vais en avoir deux dans la journée, ou alors je vais essayer de rendre service à un maximum de personnes, quitte à faire des stélites, mais à ce moment-là, si je fais un stélite, je le fais bien. C'est ça l'idée, c'est que quel que soit le choix du traitement, il faut avoir la volonté de bien le faire. Tout le monde commet des erreurs. Je ne connais pas un praticien qui n'en connaît pas. Vous savez, ça fait 40 ans de carrière, donc je vais vous dire, celui qui vous dit qu'il ne s'est jamais trompé, vous ne pouvez pas le croire.

  • Speaker #1

    Je ne me suis jamais trompé. Merci Mathieu.

  • Speaker #0

    Je vous en prie. mais ce que je veux dire par là c'est ce qui est important c'est avoir la volonté de se former avoir la volonté de rendre service à la population de son contexte. C'est-à-dire que donc, c'est un vrai choix compliqué en réalité.

  • Speaker #1

    Merci, merci Edmond, c'est très clair. Vianney, déserts médicaux, problématiques politiques ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Mais la politique, ce n'est pas le ministre ou le directeur de cabinet du ministre. La politique, c'est chaque Français. Et moi, contrairement au docteur Coco, je pense que la responsabilité, elle est d'abord celle d'une profession. de devoir répondre à des enjeux de santé publique et que si chaque chirurgien dentiste qui s'installe dit la question du désert médical, la question de l'offre de soins, la question du maillage territorial de ma profession, c'est aux députés de le gérer, c'est aux sénateurs, c'est aux ministres de le gérer, ça ne va pas fonctionner. Et on voit très très bien, par exemple, qu'aujourd'hui, on a autant de chirurgiens dentistes qui s'installent avec un diplôme français que de chirurgiens dentistes qui s'installent avec un diplôme européen. Ce qui augmente de façon complètement artificielle le nombre de chirurgiens dentistes en France. Et on voit bien que si la profession elle-même ne se saisit pas de cette question-là, ce qu'elle a un peu commencé à faire dans les dernières négociations conventionnelles, ce n'est pas l'homme politique. Le député, il va dire à ses administrés, bien sûr qu'on va vous faire du dentiste, je vais créer une faculté là, puis je vais en créer une ici. Et pour autant, si la profession ne s'organise pas, le politique ne pourra pas faire les choses. à sa place. Donc il y a une responsabilité. Les études de chirurgien dentiste en France, elles sont gratuites. Elles coûtent à peu près par étudiant 100 000 euros pour qu'un étudiant, une fois qu'on lui a payé ses études de chirurgien dentiste, puisse s'installer où il veut pour pratiquer ce qu'il veut. Ça va finir par vraiment nous poser une vraie question. Et encore une fois, quand je suis notaire, je gagne très bien ma vie et on m'impose mon installation. Quand je suis pharmacien, je gagne encore un peu bien ma vie. Et on m'impose une installation. Quand je fais l'école normale supérieure et que je suis agrégé de philosophie, je ne peux pas faire autre chose sans rembourser mes études. Donc il y a une vraie question à regarder, mais à la regarder de l'intérieur par la profession, de savoir si on veut aller vers un système illibéral, pratiquement, comme dans certaines facultés privées en Espagne ou au Portugal ou en Roumanie, ou si on continue à dire... Ce qui est mon choix, il faut que ce soit l'État français qui forme les chirurgiens dentistes, et ça n'a pas de coût, et c'est vraiment pas rentable de former un chirurgien dentiste, ce n'est pas rentable. Donc cette non-rentabilité de la formation qui coûte une fortune à chacun des Français. et des français, à quel moment on la rend rentable, alors peut-être pas dans une coercition d'installation, mais dans une réflexion qui doit venir elle-même de la profession, de savoir comment il va l'exercer.

  • Speaker #1

    En fait, je pense que vous n'êtes pas profondément en désaccord, c'est-à-dire qu'il y a à la fois la politique, il y a le médecin en tant que tel, en tant qu'individu, dont parlait Dr Coco, et il y a ce que vous dites, professeur, qui est la profession. Et c'est à la profession à un moment donné d'engager la discussion avec la politique pour l'intérêt du patient, sans dévoyer pour autant évidemment l'intérêt du praticien. Et ce que vous dites est très juste, appartement qu'il y a un investissement qui de toute façon n'est pas rentable pour la formation, il est aussi normal qu'il y ait des contraintes pour autant qu'elles soient aussi définies au-delà de la politique par une profession, une corporation.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Et il n'y a pas que la formation qui n'est pas rentable, la recherche n'est pas rentable. Et une science sans recherche, une profession médicale sans recherche, c'est une profession qui va mourir très rapidement. Donc, vous voyez, cette question de la rentabilité, elle touche la formation des professionnels, elle touche la recherche nécessaire pour la chirurgie dentaire, pour la santé orale, qui elle-même n'est pas rentable. Et toute cette non-rentabilité, il faudrait arriver à en faire quelque chose d'efficace, dans l'intérêt de la population française.

  • Speaker #1

    Merci à tous les trois. On termine ce deuxième temps d'échange. On va passer maintenant à l'interview sur Réangois. On va un petit peu faire une pause dans cet échange, dans ce débat passionnant. Je vais vous poser des questions, ça va être un peu thé ou café, on répond comme ça du tac au tac. Vianney, je vais commencer par vous. Vous êtes prêt ? On y va. Enseignement ou pratique ? Pratique. Ah, j'aurais cru enseignement. Vous êtes vraiment étonnant. Mer ou montagne ? Montagne. Lundi ou vendredi ?

  • Speaker #2

    Lundi.

  • Speaker #1

    Vélo, voiture ou métro ?

  • Speaker #2

    Vélo.

  • Speaker #1

    Préparé ou improvisé ?

  • Speaker #2

    Improvisé.

  • Speaker #1

    Été ou hiver ? Été. Merci professeur Descroix. Nicolas, Nicolas Coteau, vous êtes prêts ? On y va. Labo intégré ou externalisé ?

  • Speaker #4

    Externalisé.

  • Speaker #1

    Facebook ou Instagram ?

  • Speaker #4

    Instagram.

  • Speaker #1

    Prothèse dentaire, partenaire ou fournisseur ?

  • Speaker #4

    Partenaire.

  • Speaker #1

    Tennis ou football ?

  • Speaker #4

    Tennis.

  • Speaker #1

    On rappelle que vous avez créé ce magnifique... Comment ça s'appelle déjà ce service ?

  • Speaker #4

    Service gagnant en implantologie.

  • Speaker #1

    Service gagnant en implantologie. Magnifique. Empreinte numérique ou empreinte traditionnelle ?

  • Speaker #4

    Numérique.

  • Speaker #1

    Vous nous l'aviez dit. Omnipratique ou chirurgie ?

  • Speaker #4

    Euh... Omnipratique.

  • Speaker #1

    J'aurais pu dire omnispecialiste.

  • Speaker #4

    Ouais, mais je crois que c'est une marque déposée en fait.

  • Speaker #1

    Merci Nicolas ! Edmond, Dr Binas ! Vous êtes prêt ? Chien, chat ou rien du tout ?

  • Speaker #0

    Chat.

  • Speaker #1

    On était proche de rien. ADF, ARIA ou entretien de garantière ?

  • Speaker #0

    Entretien de garantière.

  • Speaker #1

    Je suis sûr que si je vous pose la question à l'ADF, vous allez changer de réponse. Cinéma ou Netflix ?

  • Speaker #0

    Netflix.

  • Speaker #1

    Ah quand même, plus facile. Sineur ou Alcaraz ? Pas facile.

  • Speaker #5

    J'aime pas le foot.

  • Speaker #0

    Sineur.

  • Speaker #1

    Praticien ou entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Praticien.

  • Speaker #1

    Toujours. Vendredi ou lundi ? Lundi. Lundi. Vous êtes entrepreneur, praticien, et donc le lundi, c'est normal. Merci à vous trois de vous être prêtés au jeu. On va maintenant passer au troisième temps d'échange. On va essayer d'aborder, s'il vous plaît, un peu les solutions. Comment on peut reconcilier cette notion, on l'a vu, qui est quand même très complexe, très dense. où il y a la nécessité à la fois de la qualité du soin partout en France. Qualité difficile à définir. Qui définit la qualité du soin ? Est-ce que c'est être présent pour les patients ? Est-ce que c'est se former constamment ? Comment je fais à un moment donné pour pouvoir concilier cette qualité, cette rentabilité quand je suis dans un endroit où je travaille cinq jours sur cinq de la semaine ? Quelles sont les solutions ? Je me tourne vers vous, Edmond. Pour vous, ces solutions, c'est quoi en quelques mots ?

  • Speaker #0

    D'abord, je pense qu'il y a un état d'esprit qu'il faut adopter, c'est « et » plutôt que « où » . C'est-à-dire que poser la question de façon binaire, pour moi, déjà, c'est problématique. Parce que je pense qu'on peut arriver à cumuler, à concilier les deux, mais ça demande beaucoup d'efforts. Et ces efforts-là... On n'a pas toujours envie de les faire.

  • Speaker #1

    Ce que vous dites, c'est que le professionnel doit savoir combiner les deux véritablement.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un impératif. C'est-à-dire que c'est plus difficile aujourd'hui d'exercer son métier qu'avant. Il y a de très nombreuses ruptures qui sont apparues ces derniers temps, ne serait-ce que la rupture technologique. Ça fait qu'on passe d'un métier qui avait un statut, je dirais, manuel, à un statut intellectuel. Ça, c'est un changement radical que peu de praticiens... Quand vous réalisez une empreinte numérique, il n'y a pas de tirage, il n'y a pas de coulée du plâtre, il n'y a pas de transfert au labo. Ça réduit le risque opérateur dépendant. Première rupture, rupture technologique. La deuxième rupture, comme l'a dit le professeur Vianney-Lecroix, c'est la problématique démographique. Là, comment on fait pour gérer un flux de patients ? Il faut bien rendre service à un maximum de personnes. Et ce n'est pas si évident que ça, tout en maintenant la qualité. Justement, puisqu'on parle des patients, la troisième rupture pour moi, c'est une rupture dans le comportement des patients, qui sont beaucoup plus informés, mais en même temps, de plus en plus agressifs avec le personnel soignant. Quatrième rupture pour les cabinets libéraux, c'est les tensions dans les ressources humaines. C'est-à-dire difficulté de recrutement, difficulté de management, difficulté d'intégration, de formation, de fidélisation. Et enfin, il y a une cinquième rupture, c'est le développement des contraintes administratives et opérationnelles. Il suffit de voir les contrôles DG, CCRF, la traçabilité en stérilisation, les cyberattaques. Donc tout ça, ça fait entraîner une grande complexité de la profession. Et qui dit complexité, dit augmentation de la variabilité, augmentation du désordre. D'où le besoin de structure et d'organisation pour moi. L'organisation, elle devient nécessaire pour à la fois soigner plus de patients et en même temps maintenir un niveau de qualité clinique qui soit de bon niveau pour le grand nombre de patients qu'on doit traiter. Je voudrais juste dire un mot sur la notion de politique et responsabilité de la profession. Je pense qu'en fait, il faut qu'il y ait, à mes yeux, pour qu'on arrive à régler ce problème des déserts médicaux, il faut qu'il y ait une véritable coopération entre l'État et la profession. Parce qu'effectivement, la profession a son rôle à jouer, et je pense que peu de pratiennes se rendent compte qu'on a la chance en France d'avoir un diplôme qui est gratuit. Il faut bien se rendre compte que ce n'est pas donné partout.

  • Speaker #1

    On a vu avec le professeur Vianney-Décroix le coût.

  • Speaker #0

    Le coût,

  • Speaker #1

    évidemment.

  • Speaker #0

    Mais en même temps, un jour, je faisais une présentation en région. Je parlais des déserts médicaux. Il y a un jeune pratien qui se lève et me dit « Mais non, docteur Villas, vous vous trompez, ce n'est pas un désert médical. C'est un désert tout court. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de cinéma, il n'y a pas de pharmacie. Il n'y a pas d'école pour l'école à partir du... » au collège, il faut prendre le bus. Comment on fait ? Je pense qu'il faut qu'il y ait une collaboration. L'État a son rôle à jouer dans la redynamisation des territoires, mais nous, en tant que professionnels, on a un rôle à jouer, parce qu'on a une profession au service de la population, on a un rôle à jouer en donnant de notre temps dans ces régions-là.

  • Speaker #1

    Merci, docteur Minas. Nicolas, vous nous aviez dit, quand on avait préparé l'émission, que la rentabilité pour vous et l'excellence peuvent se retrouver. grâce notamment à l'organisation du planning, être productif mais dans la qualité du soin.

  • Speaker #4

    Tout à fait, mais ce que je disais avant, c'est que c'est des questionnements qu'il faut gérer en amont de son activité. C'est l'organisation de sa journée, des temps pratiques qui sont dédiés à certains types de soins, des temps pour la chirurgie. Ça dépend aussi de votre type d'exercice. Si vous êtes chirisclu, vous n'allez pas avoir le même quotidien qu'un hypnopraticien. qui... qui prend en charge les enfants. C'est un métier qui a quand même complètement changé. C'est-à-dire qu'avant, un omni, c'était presque... Enfin, pas que ce soit mal compris, mais on pouvait presque comparer ça à un médecin généraliste, c'est-à-dire qu'on faisait un peu de tout. Maintenant, la technicité de chaque type d'acte est telle que se former à faire des inlets sous digues, en le faisant correctement, ça demande quand même beaucoup plus d'investissement que de poser un amalgame. C'est pas du tout le même métier de poser des implants, de gérer des augmentations osseuses, d'aller intervenir dans un sinus, de faire de l'ortho par aligneur. C'est tellement complet maintenant et tellement technique qu'on a l'obligation de se former. Le défi pour un cabinet libéral, c'est de réussir à pouvoir faire tout ce qu'il aime faire comme type d'acte. Moi, j'ai pris par exemple... la décision de ne pas soigner d'enfants, je ne prends pas en charge les enfants. Je suis dans une ville où il y a des pédodontistes qui ne font que ça. Je parle de l'idée qu'ils le feront probablement mieux que moi dans un cabinet qui est particulièrement adapté à l'accueil de cette jeune patientelle. Je veux croire qu'on peut aujourd'hui s'organiser au niveau de son temps de travail pour finalement réussir à être productif. Et ce n'est pas un gros mot que de vouloir gagner sa vie correctement. Je n'ai pas de complexe à dire que j'ai envie de gagner ma vie correctement. Et en plus de ça, sa problématique des déserts médicaux, c'est qu'on ne vit pas seul. Le diplôme est peut-être gratuit, mais moi... je suis plané à Strasbourg, j'ai fait mes études à Strasbourg, il fallait que j'aie un appartement. L'appartement, j'ai pris un emprunt étudiant pour me loger, pour payer ma nourriture, pour payer mes factures.

  • Speaker #1

    Oui, la formation est gratuite, mais ce qui va autour, évidemment...

  • Speaker #4

    Et les formations privées sont payantes, c'est un investissement, le matériel est excessivement cher.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça, on en parle rarement par rapport à un médecin généraliste, finalement...

  • Speaker #4

    Le coût horaire d'un cabinet est monstrueux.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup plus d'investissements.

  • Speaker #4

    Si on parlait d'excellence, si aujourd'hui vous faites des empreintes à l'Alginate, c'est sûr que ce n'est pas le même tarif que si vous avez... Une empreinte optique, une machine pour faire de l'impression 3D, ce n'est plus le même métier.

  • Speaker #1

    Et toujours, et vous l'avez défini, dans la logique où la motivation première, et c'est là où vous vous rejoignez tous les trois quand même, c'est finalement le soin et la qualité du soin. C'est la volonté de toujours soigner, mais qu'il n'y a pas d'incompatibilité avec le fait de gagner sa vie. Vous avez défini aussi que, comme c'est bien géré son planning par rapport aux différents ratios, et qu'il y a de fait un rôle important de sensibilisation de l'assistant dentaire.

  • Speaker #4

    Oui, elle fait partie de l'équipe, c'est indispensable. Après, c'est une équipe, mais aussi bien le prothésiste. On voit maintenant des prothésistes intégrés au labo, ou même des labos en interne, où vous faites finalement, vous imprimez vous-même de la prothèse des provisoires, ou même des bridges complets de temporisation en technique de l'onophore. Vous pouvez les imprimer chez vous, au cabinet. Donc il y a toute une organisation qui peut se faire. Je pense que c'est effectivement comme le disait le docteur Benesse plus compliqué aujourd'hui mais c'est tout à fait faisable mais ce qu'il faut garder en tête c'est que le patient il doit se rendre du projet. Et pour les déserts médicaux il y a peut-être effectivement des mesures incitatives qui peuvent être proposées ou l'équivalent, je n'ai pas de solution donnée mais... je ne sais pas, l'équivalent d'un service obligatoire dans les premières années d'installation.

  • Speaker #1

    C'est là où la profession doit à un moment donné réfléchir. Oui,

  • Speaker #4

    mais c'est plus la profession que l'individu dans ce univers. Si votre compagne fait des études de droit et qu'elle a la possibilité d'intégrer un cabinet dans telle ville, et que vous, on vous dit, il faut que vous alliez dans le Massif Central, je dirais, vous faites comment ? Et puis les enfants, et puis les écoles, et c'est ce que disait le Dr Ménard, c'est que c'est un désert tout court.

  • Speaker #1

    C'est évidemment très très complexe. On l'a vu aussi dans ce que vous dites, cette importance de gestion de son cabinet par rapport au planning, par rapport à la sensibilisation aussi de l'assistante dentaire. Bref, au management qu'on retrouve aussi dans ce que vous dites, docteur Minas. Je vous invite d'ailleurs à regarder l'excellente revue Dentaire 365 avec des articles passionnants, notamment sur le management signé par Laura et Geoffroy Rogoubi. Je ne vais pas me priver de faire aussi un peu de publicité. Docteur, professeur Vianney, le mot de la fin sur tout ça, les solutions, tout ce qu'on vient de dire là sur ce troisième temps d'échange.

  • Speaker #2

    Tout ça me fait penser à une histoire qui pourrait passer pour une histoire drôle et qui ne l'est pas. Vous savez, c'est ce monsieur, on est tard dans la nuit, c'est un monsieur alcoolisé qui est sous un lampadaire dans la rue. Et puis on le voit tourner comme ça dans la lumière du lampadaire. Mais on voit bien qu'il est ivre, qu'il dit, alors là, il y a un agent de police qui vient le voir, il fait, mais qu'est-ce que vous faites ? Il dit, je cherche mes clés. Alors il dit, je vais vous aider à chercher vos clés sous le lampadaire. Puis au bout de deux minutes, le policier voit bien que sous le lampadaire, il n'y a pas de clés. Il dit, vous êtes sûr que vous les avez perdues ici ? Il dit « Non, non, je les ai perdus là-bas, mais au moins ici, je vois clair. » Je pense que c'est une jolie métaphore. Je vais chercher une première partie. Je vous laisse travailler sur ce que veut dire cette métaphore.

  • Speaker #1

    La métaphore est effectivement riche de sens.

  • Speaker #2

    En tout cas, la question est intéressante parce qu'elle est vraiment très d'actualité. C'est la raison pour laquelle il y a aujourd'hui une réforme des études qui est en cours, avec cette idée qu'il faut redonner du poids à la vocation médicale, à savoir pourquoi on soigne. Pourquoi on veut soigner des gens ? Qu'est-ce qu'elle est la motivation première à prendre soin des gens ? Et comment, notamment, au travers des études de chirurgie dentiste, qui revaloriseraient beaucoup plus l'omnipratique de ce soignant qui soigne à la fois l'enfant, qui soigne les parents, qui soigne les grands-parents, qui soigne cet enfant qui est autiste, cet enfant qui est atteint de maladies rares, qui soigne toute cette famille, et qui ne se dit pas comme, parfois, malheureusement, certains de nos étudiants disent, quand ils arrivent ici en deuxième année, je veux devenir parodontiste. Non, mon chaton, l'État français va te former pour devenir omnipraticien. Et c'est bien d'être omnipraticien, c'est bien de faire de la médecine familiale, c'est quelque chose qui devrait être au cœur de la vocation de chacun des soignants. On dit ça pour les chirurgiens dentistes. En Ile-de-France, 50% des médecins généralistes ne font pas de médecine générale. L'État français a payé leurs études pendant 10 ans pour que le médecin généraliste finisse par être nutritionniste ou médecin esthétique ou qu'un dermatologue finisse par ne faire que de l'épilation laser du pubis. C'est pas le but de l'espèce. On n'est pas là. Vous voyez, quand tous les dermatologues, il n'y en a plus beaucoup en France, diront tous « c'est trop fatigant de faire du cancer de la peau, c'est trop fatigant de faire de l'eczéma chronique, moi je vais épiler des aisselles » .

  • Speaker #1

    Il y a vraiment une responsabilité.

  • Speaker #2

    Il y a une responsabilité de la profession, il y a une responsabilité de l'éducation.

  • Speaker #1

    On a le choix du médical en fait.

  • Speaker #2

    Et de pourquoi on veut faire ce métier-là. Et tout est là. Et je peux avoir envie de soigner quelqu'un en gagnant le même salaire qu'une institutrice, le même salaire qu'un chauffeur de taxi.

  • Speaker #1

    Et rien n'est incompatible. On arrive à la fin de ce troisième temps d'échange. Un grand merci à vous trois. On peut vous applaudir bien fort. Je vous propose, dans les quelques notes que j'ai pu prendre dans nos échanges, je vous propose une conclusion, vous me dites si ça vous va. En différenciant bien la santé publique de la santé privée, il apparaît logique de la nécessité d'une pérennisation des établissements de soins privés tels que le cabinet dentaire. De fait, le praticien homme-femme de santé étant un chef d'entreprise, il se doit de piloter son cabinet comme tel. Management, gestion de coûts, donc des stocks, négociation avec les fournisseurs, pilotage des partenaires, gestion d'ARH, etc. Cette prise de conscience n'entre pas en conflit avec l'importance première du soin porté aux patients, au contraire. C'est par cette saine prise de conscience que le soin sera présent là où nous en avons besoin, donc des aires médicaux. Le cabinet est entouré de paramètres qui sont autant d'éléments d'une vaste et complexe équation, dont le résultat est et restera la qualité du soin. Pour cela, des méthodes existent, des formations et la nécessité de toujours intégrer le patient au centre des échanges, afin d'en faire l'acteur majeur du parcours de soins. Vous rejoignez là-dessus. Ce dernier a autant à apporter à la solution que les autres membres de l'équipe dentaire, chirurgien dentiste, assistant dentaire, prothésiste dentaire, partenaire. communication, formation, amour de la médecine, le patient au centre de tout et la pleine conscience que rien n'est contradictoire pour autant que le patient, partout en France, y est gagnant. Est-ce que ça vous va ?

  • Speaker #2

    C'est parfait.

  • Speaker #1

    Eh bien, c'est parfait. Merci à vous. On vous applaudit encore bien fort. C'était un vrai sujet nécessaire. Et pour terminer, on va laisser la parole à notre humoriste maison, Mathieu Polo. C'est le rictus de Mathieu Polo.

  • Speaker #5

    Musique Rebonjour, vous êtes tous là le public ?

  • Speaker #1

    On est tous là ! Ah génial !

  • Speaker #5

    Rebonjour, vous allez bien ? Tout le monde va bien ?

  • Speaker #1

    Tu cherches à avoir des interactions ?

  • Speaker #5

    Je cherche à avoir des interactions mais on me laisse seul. Alors bon, comme vous le savez, je suis un homme tout à fait de conviction et de valeur donc à la question, moi, vaut-il mieux être humaniste ou capitaliste ? Je réponds bien évidemment oui. Le célèbre banquier américain Lloyd Blankfein, je sais pas si vous connaissez, il a été président de la toute puissante banque Goldman Sachs. Il disait « Je suis un banquier qui fait le travail de Dieu » .

  • Speaker #1

    Bon,

  • Speaker #5

    je dirais que mon dentiste, lui, c'est plutôt un mec qui se dit « Je suis un dieu qui fait le travail de dentiste » . C'est un homme d'un certain âge avec une barbe blanche, une longue blouse blanche dans une pièce toute blanche avec un bénitier juste à côté de lui. Et après l'avoir rencontré, tout le monde décrit la même expérience paranormale. J'entendais une voix profonde qui venait d'au-dessus de moi, avec une auréole ébouissante autour de sa tête. Au bout de cinq minutes, j'étais déjà en train de prier devant lui. Je le priais d'arrêter. En fait, il disait « Non, pas la fraise !

  • Speaker #1

    Non, pitié,

  • Speaker #5

    pas la fraise ! » D'ailleurs, exactement comme Dieu, lui, formule des interdits alimentaires. Pas de bonbons le dimanche, je sais pas quoi. Alors qu'en réalité, c'est un être humain comme tout le monde, comme nous tous, faut le dire. Avec son histoire, ses excès de jeunesse, j'imagine aussi certainement. Surtout vrai, je trouve, ça avec les membres du corps médical. Moi, je ne sais pas si vous le saviez, j'ai fait deux années de médecine. Je ne sais pas si vous le savez, Geoffroy.

  • Speaker #1

    Ah non, je ne le savais pas.

  • Speaker #5

    Après, je vous ai arrêté, mais bref. Et si vous aviez vu votre médecin, comment il était durant ses années de fac, jamais vous lui confieriez votre santé. Je vous le dis, même 20 ans après. Allez, allez, tout le monde à poil. Les garçons, on vous peint en bleu. Les filles, on vous plaît en jaune. Et dans 5 minutes,

  • Speaker #1

    je veux que tout le monde soit vert.

  • Speaker #5

    Alors rappelle-moi ce que tu veux faire déjà plus tard. Moi,

  • Speaker #2

    je veux être piquâtre.

  • Speaker #5

    Mais je le répète, nos praticiens de santé, sinon, sont tous des humains ordinaires, avec des hobbies ordinaires. Tiens, Geoffroy, je ne sais pas si tu savais, ça ne s'invente pas. J'ai appris tout récemment que mon... C'était un comble, que mon dentiste était champion de bridge.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des personnalités passionnantes. De bridge.

  • Speaker #5

    Avec un tel métier sur son CV, un sport comme ça, c'est la cohérence absolue. Ce n'est plus un hobby, c'est une compétence. C'est comme si vous étiez, je ne sais pas, mon installateur de fibres orange et champion de boxe.

  • Speaker #1

    C'est bon, on l'a.

  • Speaker #5

    Vous l'avez ? Ou alors clandestin mexicain aux Etats-Unis et champion de saut d'obstacle. Ou imam et champion de voile.

  • Speaker #1

    Ou Bayrou. Ah là là, ça y est, ça y est.

  • Speaker #5

    Ou Bayrou et champion d'échec. Ok, c'est bon, j'arrête. Un dentiste champion de bridge, alors que son truc, ça aurait plutôt dû être le poker, puisque lui, il justifie bien, je vous assure. L'expression mentir comme un arracheur de dents. Vous inquiétez pas, M. Polo, ça va pas faire mal, je vais vous anesthésier. Ah oui ? Comment vous allez faire ? Je vais vous enfoncer cette seringue de 20 cm dans la gencive. C'est comme si on me disait, je vais soulager vos maux de cou. Il est impressionnant, votre instrument, docteur. Comment ça s'appelle ? Une guillotine ? D'accord. En tout cas, ceux qui taxent les dentistes d'être avant tout mercantiles, capitalistes, moi j'y crois pas. en tout cas pour notre cher invité Nicolas Coco Comment on peut avoir une démarche capitaliste en s'appelant Coco déjà ? Merci pour cette tentative. Par ailleurs, Nicolas Coco, pour ceux qui nous écoutent, vous le voyez pas, mais c'est vraiment le beau gosse par excellence, j'ai vu ça, musclé, tatoué, vous êtes magnifique. Alors pas vraiment comme...

  • Speaker #1

    On mettra des photos sur le site.

  • Speaker #5

    Voilà, c'est ça. Et pas vraiment comme mon tout nouveau dentiste à moi, qui lui pourrait plutôt concourir au titre de sosie officielle de Michel Houellebecq. C'est pour te dire, il ressemble tellement à Michel Houellebecq... qu'on dirait Michel Houellebecq au réveil. Je ne sais pas si vous voyez le niveau. Alors Michel Houellebecq, c'est une allure, un charisme. Moi, j'adore ce mec, il me fait penser, vous savez, à un méchant dans James Bond sous l'exomile un lendemain de cuite. C'est vraiment assez intéressant. Moi, je ne clashe pas sur le physique. Excusez-moi, je veux dire juste, vous mettez une photo de Houellebecq à l'arrière des paquets de clopes, Malboro dépose le bilan en trois mois. Je veux dire, c'est... Bon, ben voilà, vous voyez, j'ai réussi à trouver un projet qui concilie santé publique et rentabilité.

  • Speaker #1

    ou peut-être pas d'ailleurs merci Mathieu on l'applaudit bien fort Merci Mathieu, merci à nos invités, la 11ème émission du Grand Sourire se termine en live aux entretiennes garancières, merci à nos trois formidables invités dont la qualité n'a eu d'équivalent que le plaisir que nous avons eu à les accueillir, merci à toute l'équipe de Modiolus, nos chroniqueurs, Mathieu Lemoyne, Mathieu Polo, Laura notre directrice des programmes, Julien notre producteur exécutif et Lucas toujours présent notre ingé son, merci à nos partenaires, notamment l'Académie d'un Nanterre et toute l'équipe de cette belle école investie dans la formation des futurs prothésistes et assistant de lenteur, qu'ils soient à Paris, Bordeaux, Aix-Lyon, Rennes, Lille ou Valenciennes ? Je vous invite à écouter souvent, tout le temps, même Modulus Radio, la radio qui donne le sourire, via l'application ou sur modulus.fr. Vous allez retrouver de la bonne musique, des infos, des épisodes d'entretien avec un hantise produits par le docteur Florence Echeverry, des épisodes de la capsule radio produits par le docteur Vendorne, et bien d'autres choses encore. Également Modulus TV avec les experts du sourire sur notre chaîne YouTube. Non, mais il y a une émission après, il faut que je me dépêche. Quant au grand sourire, retrouvez-nous tous les lundis à 18h, les mercredis à 8h30 du matin, les samedis à 10h du matin sur Modius.fr et bien sûr via notre application smartphone Retrouvez le format podcast de l'émission sur Spotify, Apple Podcasts, Deezer. Et en attendant de vous retrouver pour la prochaine émission du Grand Sourire, n'oubliez pas, gardez le sourire !

Description

Le Grand Sourire – Saison 4, Épisode 2


Animé par Geoffroy Regouby


🎙️ Excellence médicale vs. rentabilité du cabinet dentaire : le grand débat

Peut-on concilier excellence clinique et équilibre économique ?

Face à la crise du système de santé, à la montée des déserts médicaux et à la concentration des centres dentaires, cette question devient cruciale.

Enregistré en direct lors de la 50e édition des Entretiens de Garancière, cet épisode réunit :

  • Pr. Vianney Descroix, Doyen de la Faculté d’Odontologie de Paris Cité

  • Dr Edmond Binas, coach expert en gestion et rentabilité du cabinet dentaire

  • Dr Nicolas Coco, praticien et conférencier

✨ Au programme de cet épisode :

  • Santé publique : coût ou investissement collectif ? Une question politique et philosophique.

  • Rentabilité du cabinet dentaire : contrainte ou levier pour mieux soigner ?

  • Redéfinir l’excellence médicale : haute technologie ou accès équitable aux soins ? Qui définit ce qu'est l'excellence médicale ? Et l'excellence médicale est-elle un concept applicable a tous les cabinets de la même manière ?

  • Les 5 ruptures qui transforment la profession : technologie, démographie, comportements, RH, administratif.

  • Le regard décalé de Mathieu Polo dans sa chronique grinçante Le Rictus. Notre humoriste clôture l'épisode par son regard extérieur et parfois acerbe.

Un échange sans concession entre vision humaniste et réalité entrepreneuriale, pour penser l'accès aux soins et le cabinet dentaire de demain.

👉 Écoutez maintenant cet épisode du Grand Sourire, disponible sur Apple Podcasts, Spotify et toutes les plateformes d’écoute.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le Grand Sourire,

  • Speaker #1

    une émission présentée par

  • Speaker #0

    Geoffroy Regoubi. Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans cette nouvelle émission du Grand Sourire sur Modulus Radio en live aux entretiens de Garancières. Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans cette nouvelle émission du Grand Sourire sur Modulus Radio en live aux entretiens de Garancières. Nous sommes ensemble pour 50 minutes d'échange, Nous sommes ensemble pour 50 minutes d'échange, de débat avec des invités dont le niveau pourrait se comparer à celui des Big Three. de débat avec des invités dont le niveau pourrait se comparer à celui des Big Three. Federer, Federer, Nadal, Nadal, Djokovic. Djokovic, Messieurs, messieurs je vous laisse choisir votre joueur. je vous laisse choisir votre joueur Également présent avec nous Également présent avec nous, Notre chroniqueur dentaire Mathieu Lemoyne qu'on applaudit notre chroniqueur dentaire Mathieu Lemoyne qu'on applaudit.

  • Speaker #1

    Salut Geoffroy, Salut Geoffroy,

  • Speaker #0

    salut tout le monde Ça fait plaisir de te retrouver Mathieu Ça fait plaisir,

  • Speaker #1

    salut tout le monde.

  • Speaker #0

    Ça fait plaisir de te retrouver Mathieu. Ça fait plaisir,

  • Speaker #1

    à la première fois on s'est vu sur le tournage des émissions télé, on s'est vu sur le tournage des émissions télé C'était plutôt sympa c'était plutôt sympa.

  • Speaker #0

    Exactement, Et maintenant, et maintenant on continue avec le grand sourire. on continue avec le grand sourire Et de l'autre côté Mathieu, Et de l'autre côté Mathieu, tu as tu as Bah écoute, Mathieu, qui est notre humoriste qui clôture toujours nos émissions avec Fougue et Brio, Mathieu Qui est notre humoriste qui clôture toujours nos émissions Avec Fougue et Brio L'œil qui frise, L'œil qui frise, le sourire en coin, le sourire en coin C'est Mathieu Polo, c'est Mathieu Polo. Salut Mathieu. salut Mathieu Merci. Salut Geoffroy,

  • Speaker #3

    Salut Geoffroy, bonjour tout le monde,

  • Speaker #0

    bonjour tout le monde,

  • Speaker #3

    merci.

  • Speaker #2

    merci.

  • Speaker #0

    Mathieu, Mathieu, t'as cartonné avec ton chat là ? t'as cartonné avec ton chat là, c'est quoi ce compte Insta ? C'est quoi ce compte Insta ?

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #0

    En fait,

  • Speaker #2

    c'est un chat un peu particulier qui s'appelle

  • Speaker #3

    c'est un chat un peu particulier qui s'appelle Pedro le chat.

  • Speaker #2

    Pedro le chat.

  • Speaker #0

    N'hésitez pas à vous abonner.

  • Speaker #3

    N'hésitez pas à vous abonner.

  • Speaker #0

    C'est un influenceur chat, C'est un influenceur chat, donc il faut aller voir sur Instagram. donc il faut aller voir sur Instagram. Sur les réseaux,

  • Speaker #3

    Sur les réseaux,

  • Speaker #2

    ça s'appelle Pedro the French Cat.

  • Speaker #3

    ça s'appelle Pedro the French Cat.

  • Speaker #0

    Et t'as quand même fait 2 millions avec notre président Emmanuel Macron. Et tu as quand même fait 2 millions avec notre président Emmanuel Macron. C'est ça,

  • Speaker #3

    exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #3

    il s'est rendu dans le bureau de Macron,

  • Speaker #2

    En fait, il s'est rendu dans le bureau de Macron. Il a fait une bêtise.

  • Speaker #3

    il a fait une bêtise,

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #3

    donc si vous voulez aller voir,

  • Speaker #2

    si vous voulez aller voir, n'hésitez pas.

  • Speaker #3

    n'hésitez pas,

  • Speaker #2

    Dès que vous serez sortis,

  • Speaker #3

    dès que vous serez sortis,

  • Speaker #2

    abonnez-vous.

  • Speaker #3

    abonnez-vous.

  • Speaker #0

    Nous n'hésiterons pas, Nous n'hésiterons pas. merci Mathieu. Merci Mathieu. Une émission toute particulière comme nous les aimons car aujourd'hui, Une émission toute particulière, comme nous les aimons. Car aujourd'hui, chers auditeurs et auditrices, chers auditeurs et auditrices, Nous sommes bien en live au cœur du congrès majeur de la profession du dentaire, nous sommes bien en live au cœur du congrès majeur de la profession du dentaire, les entretiens de garancières. les entretiens de Garancières. Et c'est historique parce que c'est la cinquantième édition de ce rendez-vous d'échange, Et c'est historique parce que c'est la cinquantième édition de ce rendez-vous d'échange, de rencontre, de rencontre, de formation des professionnels du dentaire. de formation des professionnels du dentaire. Et à cette occasion, Et à cette occasion, nous allons aborder un sujet nécessaire, nous allons aborder un sujet nécessaire, excellence médicale et rentabilité. excellence médicale et rentabilité. Eh oui, Eh oui, le cabinet dentaire est une structure de soins dont l'objectif... le cabinet dentaire est une structure de soins dont l'objectif premier pour le chirurgien dentiste est d'apporter évidemment une solution médicale d'excellence en phase avec les besoins du patient. premier pour le chirurgien dentiste et d'apporter évidemment une solution médicale d'excellence en phase avec les besoins du patient. Mais c'est également une entité dont la viabilité économique est indispensable à sa pérennisation. Mais c'est également une entité dont la viabilité économique est indispensable à sa pérennisation. Que cela soit par la prise en compte des ressources humaines, Que cela soit par la prise en compte des ressources humaines, de la réflexion économique, de la réflexion économique, des achats, des achats, du choix des prestataires ou encore du matériel, du choix des prestataires ou encore du matériel, on ne peut nier que le cabinet est à la fois un centre de coût et de profit. on ne peut nier que le cabinet est à la fois un centre de coûts et de profits. Alors concilier excellence médicale et viabilité économique est-il philosophiquement possible ? Alors, concilier excellence médicale et viabilité économique est-il philosophiquement possible ? Et c'est donc avec Et c'est donc avec trois invités d'exception que nous allons aborder cela. trois invités d'exception que nous allons aborder cela. Tout d'abord, Tout d'abord, le professeur Vianney Descroix, le professeur Vianney Descroix, doyen de la faculté d'odontologie de Paris-Cité. doyen de la faculté de nontologie de... Paris Cité, Donc, donc nous sommes chez vous. nous sommes chez vous. Merci de nous recevoir, Merci de nous recevoir, Vianney. Vianney. Et vous êtes également président de la conférence des doyens des facultés d'odontologie de France. Et vous êtes également président de la Conférence des doyens des facultés d'odontologie de France. Le docteur Edmond Binas, Le docteur Edmond Binas, qui est à ma gauche, qui est à ma gauche, de la Binas Academy, de la Binas Academy, coach des cabinets dentaires. coach des cabinets dentaires. Bonjour Edmond. Bonjour, Edmond. Bonjour. Bonjour. Et le docteur Nicolas Coco, Et le docteur Nicolas Coco, conférencier et praticien à Strasbourg. conférencier et praticien à Strasbourg. Bonjour Nicolas. Bonjour, Nicolas. Bonjour. Bonjour. Alors nous allons débuter cette émission en vous présentant, Alors, nous allons débuter cette émission en vous présentant, chers invités, chers invités, c'est la rubrique à pleines dents. c'est la rubrique à pleines dents. Alors professeur Vianney Descroix, Alors professeur Vianney Descroix, on va commencer par vous. on va commencer par vous Vianney, Vianney, vous êtes né un 25 novembre C'est en 2000 que vous obtenez votre premier doctorat Doctorat en chirurgie dentaire à la fac de Paris d'Hydro, vous êtes né un 25 novembre. C'est en 2000 que vous obtenez votre premier doctorat. Doctorat en chirurgie dentaire à la fac de Paris d'Hydro, rue Garancière Où nous sommes actuellement rue Garancière, où nous sommes actuellement. Alors je m'arrête sur cette première phrase, Alors je m'arrête sur cette première phrase Car oui, car oui, je précise bien votre premier doctorat je précise bien votre premier doctorat. Car par la suite, Car par la suite, vous décrochez le doctorat de pharmacie Vous êtes donc dentiste et pharmacien ... vous décrochez le doctorat de pharmacie. Vous êtes donc dentiste et... Pharmaciens. Allez, Allez, on continue. on continue. Pendant vos études, Pendant vos études, vous avez été particulièrement intéressé par la recherche et l'enseignement, vous avez été particulièrement intéressé par la recherche et l'enseignement. et vous êtes tout naturellement titulaire d'un 2A en biologie. Et vous êtes tout naturellement titulaire d'un 2A en biologie. Mais alors, Mais alors, pourquoi s'arrêter là ? pourquoi s'arrêter là ? Allez, Allez, passons un doctorat de biologie à l'Inserm, passons à un doctorat de biologie à l'Inserm, dont vous êtes donc titulaire également. dont vous êtes titulaire également. Plus des études de psychologie cliniciens à Paris 8, Plus des études de psychologie cliniciens à Paris 8, parce qu'il faut bien s'aérer l'esprit quand même. parce que bon, faut bien s'aérer l'esprit quand même. Donc, Donc, on vous appelle docteur, on vous appelle docteur, docteur, docteur, docteur des Croix. docteur des Croix. Voilà. Voilà. Comme énoncé précédemment, Comme énoncé précédemment, vous êtes doyen de la faculté d'odontologie de Paris-Cité et président de la conférence des doyens des facultés d'odontologie de France. vous êtes doyen de la faculté de dentologie de Paris-Cité et président de la conférence des doyens des facultés de dentologie de France. Vous avez été pendant 7 ans chef de service d'odontologie de la Pitié-Salpêtrière. Vous avez été pendant 7 ans chef de service d'odontologie de la Pitié-Salpêtrière. Vous êtes parisien, Vous êtes parisien, coureur de fond, coureur de fond, 30 à 40 kilomètres par semaine quand même, 30 à 40 km par semaine quand même, et joueur de tennis. et joueur de tennis. Votre environnement professionnel n'était pas médical au départ, Votre environnement professionnel n'était pas médical au départ, puisque vos deux parents étaient publicitaires. puisque vos deux parents étaient publicitaires. Alors docteur, Alors docteur, docteur, docteur, docteur, docteur, merci d'être avec nous aujourd'hui. merci d'être avec nous aujourd'hui. Dr Nicolas Cocot, Docteur Nicolas Coco, Nicolas je vous situe entre 45 et 50 ans, Nicolas, je vous situe entre 45 et 50 ans, j'ai juste... j'ai juste...

  • Speaker #3

    C'est ça,

  • Speaker #5

    C'est ça,

  • Speaker #3

    exactement.

  • Speaker #0

    exactement. C'est en 2007 que vous êtes diplômé de la fac d'odontologie de Strasbourg. C'est en 2007 que vous êtes diplômé de la fac d'odontologie de Strasbourg. Omnipraticien, Omnipraticien, vous définissez comme omnispecialiste. vous définissez comme... omnis spécialiste. Votre cabinet est à Hagenau, Votre cabinet est à Hagenau, jolie commune du Barin de 36 000 habitants, jolie commune du Barin de 36 000 habitants, à 30 minutes de Strasbourg. à 30 minutes de Strasbourg. Est-ce que vous savez, Est-ce que vous savez Nicolas qu'il y a une très jolie forêt à Hagenau qui est labellisée forêt d'exception ? Nicolas, qu'il y a une très jolie forêt à Hagenau, qui est labellisée forêt d'exception.

  • Speaker #5

    Je l'ignorais.

  • Speaker #3

    Je l'ignorais.

  • Speaker #0

    Et bien voilà, Vous apprenez quelque chose ici. vous apprenez quelque chose ici. « Votre père est prothésiste dentaire, Votre père est prothésiste dentaire, labo dental-céram, labo dental-céram, très très occupé par les dentistes comme tout bon prothésiste. très très occupé par les dentistes comme tout bon prothésiste. De fait, De fait, vous avez toujours entendu votre mère vous dire, vous avez toujours entendu votre mère vous dire, eh bien, eh bien, si tu veux voir ton père, si tu... pour ton père, il faut que tu sois dentiste. il faut que tu sois dentiste. » Voilà, Voilà, chose faite. chose faite. Vous adorez Strasbourg, « Vous adorez Strasbourg, même si le temps ne correspond pas à vos attentes. même si le temps ne correspond pas à vos attentes. » Et oui, Eh oui, il pleut toujours à Strasbourg. il pleut toujours à Strasbourg. Alors, Alors, comme dirait Haroun, comme dirait Haroun, un ami humoriste, un ami humoriste, un de tes collègues, un de tes collègues, Mathieu, Mathieu, ça fait du bien, ça fait du bien, un cliché, un cliché, ça détend. ça détend. « Tennis Man, Tennisman, vous avez monté en 2024, vous avez monté en 2024, service gagnant en implantologie à Antibes, service gagnant en implantologie à Antibes, à l'Académie Moratouglou, à l'Académie Moratouglou. » mais l'en préparation mentale et conférence vous faites bouger le dentaire. mais en préparation mentale et conférence, vous faites bouger le dentaire. Vous avez été coaché il y a quelques années par quelqu'un qu'on connaît bien sur ce plateau qui est Edmond Binas et vous avouez bien volontiers que cela vous a, Vous avez été coaché il y a quelques années par quelqu'un qu'on connaît bien sur ce plateau, qui est Edmond Binas et vous avouez bien volontiers que cela vous a, je cite, je cite, « changé la vie quand même » . changé la vie quand même. Et enfin, Et enfin, votre très grande qualité pour nous à Modulus, votre très grande qualité pour nous à Modulus, c'est que vous êtes un ami d'enfance de Sophie Dallem, c'est que vous êtes un ami d'enfance de Sophie Dallem, qu'on salue, qu'on salue, prothésiste dentaire de renom, prothésiste dentaire de renom, basée à Strasbourg et chroniqueuse sur Modulus TV dans notre émission « Les experts du sourire » , basée à Strasbourg et chroniqueuse sur Modulus TV dans notre émission Les experts du sourire, que vous pouvez retrouver sur la chaîne YouTube de Modulus. que vous pouvez retrouver sur la chaîne YouTube de Modulus, Un peu de pub ne nuit pas. un peu de pub ne nuit pas. Merci Nicolas d'être avec nous. Merci Nicolas d'être avec nous. Merci. Docteur Edmond Binas, Docteur Edmond Binas, alors Edmond. alors Edmond, Comme ça, comme ça on change des vies. on change des vies. J'espère. J'espère. Sans faire exprès, Sans faire exprès presque. presque. Oui. Oui. Extraordinaire. Extraordinaire. Edmond, Edmond, père instituteur, père instituteur, mère au foyer, maire au foyer, c'est à Marseille que vous décrochez votre doctorat à 21 ans. c'est à Marseille que vous décrochez votre doctorat à 21 ans. Alors, Alors normalement je suis plutôt bon en calcul, normalement, je suis plutôt bon en calcul. Donc, donc je vous confirme que 21 ans c'est un peu tôt Edmond, je vous confirme que 21 ans, c'est un peu tôt, Edmond. Vous êtes précoce. vous êtes précoce. 10 ans d'enseignement à la faculté d'odontologie de Marseille, 10 ans d'enseignement à la faculté d'odontologie de Marseille, 3 CES, 3 CES, 2 DU. 2 DU, Vous êtes au départ un pur clinicien. vous êtes au départ un pur clinicien. Et vous vous installez, Et vous vous installez... et par la magie des rencontres, et par la magie des rencontres, vous prenez conscience qu'il est plus qu'important de connaître et piloter son chiffre d'affaires. vous prenez conscience qu'il est plus qu'important de connaître et piloter son chiffre d'affaires. D'où l'intérêt avec notre sujet. D'où l'intérêt avec notre sujet. Vous vient alors l'envie de prouver que l'on peut faire bien et rentable. Vous vient alors l'envie de prouver que l'on peut faire bien et rentable. Dans les années 90, Dans les années 90, avec le docteur Pierre Matchetout, avec le docteur Pierre Matchetout, prof de fac à Garancières, prof de fac à Garancières, vous avez écrit le premier livre francophone sur les mesures d'hygiène et de stérilisation au cabinet dentaire. vous avez écrit le premier livre francophone sur les mesures d'hygiène et de stérilisation au cabinet dentaire. Vous avez par la suite fait des conférences dans toute l'Europe sur le sujet et c'est là que vous avez affûté votre fameuse méthode Binas, Vous avez par la suite fait des conférences dans toute l'Europe sur le sujet et c'est là que vous avez affûté votre fameuse méthode Binas, par des échanges, par des échanges, rencontres et discussions. rencontres et discussions. Tout ceci également avec votre épouse qui est docteur en communication. Tout ceci également avec votre épouse qui est docteur en communication. Vous avez fait un tour du monde pour vous nourrir de ce qui se faisait et c'est aux Etats-Unis que vous vous rendez compte que la profession que vous avez aujourd'hui existait déjà là-bas. Vous avez fait un tour du monde pour vous nourrir de ce qui se faisait. Et c'est aux Etats-Unis que vous vous rendez compte que la profession que vous avez aujourd'hui existait déjà là-bas. La Binas Academy naît en 1998. La Binas Academy naît en 1998. Et 1 et 2 et 3 0. Et 1 et 2 et 3 0. Vous rejoins vos talentueux fils Yannick et Victor que l'on salue. Vous rejoins vos talentueux fils Yannick et Victor que l'on salue et ensemble vous faites de la Binas Academy un centre de formation et d'accompagnement de référence du dentaire. Et ensemble, vous faites de la Binas Academy un centre de formation et d'accompagnement de référence du dentaire. Merci Edmond d'être avec nous aujourd'hui. Merci Edmond d'être avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #4

    Avec plaisir. Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Maintenant que l'on vous connaît mieux, Maintenant que l'on vous connaît mieux, on va passer à la rubrique de notre ami Mathieu Lemoyne, on va passer à la rubrique de notre ami Mathieu Lemoyne, on parle de quoi ? on parle de quoi ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, Alors aujourd'hui, on va parler d'un couple qui ne s'aime pas toujours mais qui doit absolument apprendre à vivre ensemble la santé et la rentabilité. on va parler d'un couple qui ne s'aime pas toujours mais qui doit absolument apprendre à vivre ensemble la santé et la rentabilité. Parce que, Parce que, soyons clairs, soyons clairs, notre système français est sous tension. notre système français est sous tension. On dépense comme jamais près de 9% on dépense comme jamais près de 9% du PIB, du PIB. mais les déficits explosent. Mais les déficits explosent. Les hôpitaux publics affichent presque 3 milliards d'euros de trous en 2024 et la dette sociale pourrait dépasser Les hôpitaux publics affichent presque 3 milliards d'euros de trous en 2024. Et la dette sociale pourrait dépasser 70 milliards d'ici 3 ans. 70 milliards d'ici 3 ans. Et dans ce paysage, Et dans ce paysage, il y a des secteurs qui ressemblent à de vrais laboratoires économiques. il y a des secteurs qui ressemblent à de vrais laboratoires économiques. Prenez le dentaire. Prenez le dentaire, marché en pleine croissance, Marché en pleine croissance, marche pouvant paraître enviable. marge pouvant paraître enviable, mais derrière la vitrine, Mais derrière la vitrine, des coups serrés au cordeau pour bon nombre de cabinets dentaires. des coûts serrés au cordeau pour bon nombre de cabinets dentaires. Et il faut bien l'avouer, Et il faut bien l'avouer, une concentration fulgurante des centres dentaires, une concentration fulgurante des centres dentaires. parfois aux mains de fonds d'investissement. parfois aux mains de fonds d'investissement. Résultat, Résultat, on soigne plus vite, on soigne plus vite, moins cher, moins cher, mais est-ce qu'on soigne mieux ? mais est-ce qu'on soigne mieux ? Et surtout, Et surtout, partout. partout. Parce que la réalité, Parce que la réalité, c'est que 60% c'est que 60% des communes manquent cruellement de dentistes. des communes manquent cruellement de dentistes. Les centres s'installent là où ça rapporte, Les centres s'installent là où ça rapporte, pas là où ça manque. pas là où ça manque. Même logique pour le 100% Même logique pour le 100% Santé, santé, un succès pour l'accès aux soins, un succès pour l'accès aux soins, oui, oui, mais financé par une hausse des mutuelles. mais financé par une hausse des mutuelles. Et lorsqu'on aborde le sujet de la conciliation possible entre rentabilité et santé, Et lorsqu'on aborde le sujet de la conciliation possible entre rentabilité et santé, il faut différencier la santé publique de la santé du domaine privé. il faut différencier la santé publique de la santé du domaine privé. Alors, Alors la question est, la question est, peut-on concilier excellence médicale et réalité économique ou faut-il choisir entre soigner et compter ? peut-on concilier excellence médicale et réalité économique ou faut-il choisir entre soigner et compter ? Et surtout, Et surtout, à qui profite vraiment l'efficience ? à qui profite vraiment l'efficience, Aux patients ou aux bilans comptables ? aux patients ou aux bilans comptables ?

  • Speaker #0

    Merci Mathieu, Merci Mathieu, tu as mis les pieds dans le plat, tu as mis les pieds dans le plat, c'est parfait. c'est parfait. On peut donc commencer avec nos invités sur le premier temps d'échange. On peut donc commencer avec nos invités sur le premier temps d'échange. Je vais me tourner vers vous, Je vais me tourner vers vous, professeur Vianney Descroix. professeur Vianney Descroix. Avant de commencer, Avant de commencer, quand on a préparé l'émission, quand on a préparé l'émission, ce qui était intéressant, ce qui était intéressant, c'est que vous avez quand même mis en avant... c'est que vous avez quand même mis en avant l'importance de différencier la santé vue de l'œil de l'hôpital, L'importance de différencier la santé vue de l'œil de l'hôpital, de la santé du cabinet d'un généraliste, de la santé du cabinet d'un généraliste, d'un praticien dentaire. d'un praticien dentaire. Ce n'est pas les mêmes charges, Ce n'est pas les mêmes charges, ce n'est pas la même logique d'installation. ce n'est pas la même logique d'installation. En gros, En gros, il y a la santé publique et la santé privée et ce n'est pas pareil quand on parle de rentabilité. il y a la santé publique et la santé privée et ce n'est pas pareil quand on parle de rentabilité.

  • Speaker #2

    D'abord, D'abord, merci pour cette invitation et merci pour cette... merci pour cette invitation et merci pour cette question vraiment essentielle entre santé et rentabilité. Question vraiment essentielle entre santé et rentabilité. Et je crois qu'effectivement, Et je crois qu'effectivement, il va falloir avoir un langage clair et bien précisé de quoi l'on parle. il va falloir avoir un langage clair et bien précisé de quoi l'on parle. Et qu'effectivement, Et qu'effectivement, quand on parle de santé, quand on parle de santé, il faut en connaître et en maîtriser un peu les contours. il faut en connaître et en maîtriser un peu les contours. D'autant que généralement, D'autant que généralement, et dans le système français, et dans le système français, ça a été rappelé. ça a été rappelé, On va être rentable si les gens sont malades et pas si les gens sont en bonne santé. on va être rentable si les gens sont malades. et pas si les gens sont en bonne santé. Donc là aussi, Donc là aussi, il faut qu'on ait un éclairage plus intéressant là-dessus. il faut qu'on ait un éclairage plus intéressant là-dessus. Il faut qu'on différencie effectivement de ce qu'est l'activité libérale qui a une obligation de rentabilité, Il faut qu'on différencie effectivement de ce qu'est l'activité libérale, qui a une obligation de rentabilité, de ce qu'est finalement le monde de la santé plus globalement qui n'a peut-être pas forcément besoin d'avoir cette notion de rentabilité. de ce qu'est finalement le monde de la santé plus globalement, qui n'a peut-être pas forcément besoin d'avoir cette notion de rentabilité. Et je m'interroge moi sur la nécessité d'une santé qui soit rentable. Et je m'interroge moi sur la nécessité d'une santé qui soit rentable. On ne se demande pas si l'éducation nationale est rentable, On ne se demande pas si l'éducation nationale est rentable, on ne se demande pas si la justice est rentable. on ne se demande pas si la justice est rentable. On le voit bien aujourd'hui au ministère des armées, On le voit bien aujourd'hui au ministère des Armées, on ne leur demande pas d'être rentable et je ne sais pas pourquoi il faudrait demander à la santé, on ne leur demande pas d'être rentable. Et je ne sais pas pourquoi il faudrait demander à la santé, elle, elle, d'être rentable. d'être rentable. Donc effectivement, Donc effectivement, ça pose beaucoup de questions et des questions qui sont au-delà des questions philosophiques, ça pose beaucoup de questions et des questions qui sont au-delà des questions philosophiques, des questions très concrètes sur le quotidien des chirurgiens dentistes, des questions très concrètes sur le quotidien des chirurgiens dentistes, sur le quotidien généralement de ce qu'on appelle la médecine libérale. sur le quotidien généralement de ce qu'on appelle la médecine libérale. qui effectivement a d'autres contraintes, qui effectivement a d'autres contraintes, notamment économiques, notamment économiques, que cette médecine publique qui, que cette médecine publique qui, elle, elle, navigue dans d'autres questions. navigue dans d'autres questions.

  • Speaker #0

    Vous avez mis en avant le fait qu'on parle de la santé du patient, Vous avez mis en avant le fait qu'on parle de la santé du patient, que dans les hôpitaux publics, que dans les hôpitaux publics, évidemment, évidemment, on ne se pose pas la question de savoir si l'Alzheimer est rentable, on ne se pose pas la question de savoir si l'Alzheimer est rentable, si les cancers sont rentables pour les hôpitaux. si les cancers sont rentables pour les hôpitaux. Évidemment, Évidemment, il y a vraiment un distinguo à faire entre les deux. il y a vraiment un distinguo à faire entre les deux. et il y a un deuxième point aussi, et il y a un deuxième point aussi, c'est que vous avez mis en avant un élément essentiel qui est que il y a c'est que vous avez mis en avant un élément essentiel qui est que il y a Si le patient n'est pas malade, Si le patient n'est pas malade, par définition, par définition, il n'y a même pas la question qui se pose. il n'y a même pas la question qui se pose. Alors que dans d'autres pays, Alors que dans d'autres pays, on parle de prévention plus que de guérison, on parle de prévention plus que de guérison, quelque part. quelque part.

  • Speaker #2

    Si vous voulez avoir une caricature, Si vous voulez avoir une caricature, un hôpital en France devient rentable dès l'instant où il soigne des gens qui n'ont pas besoin d'être soignés. un hôpital en France devient rentable dès l'instant où il soigne des gens qui n'ont pas besoin d'être soignés. C'est un peu comme les universités françaises qui sont rentables dès l'instant qu'elles n'ont pas d'étudiants à former. C'est un peu comme les universités françaises qui sont rentables dès l'instant qu'elles n'ont pas d'étudiants à former. Mais un hôpital sans malades, Mais un hôpital sans malades, ça ne sert pas à grand-chose. ça ne sert pas à grand-chose. Et qu'effectivement, Et qu'effectivement, il faut qu'on s'interroge encore une fois sur les contours de la question. il faut qu'on s'interroge encore une fois sur les contours de la question. La première étant, La première étant, à quel moment on parle de rentabilité dans les soins ? à quel moment on parle de rentabilité dans les soins ? À quel moment on parle de viabilité d'une structure ? À quel moment on parle de viabilité d'une structure ? Est-ce que la viabilité est une fin ou un moyen ? Est-ce que la viabilité est une fin ou un moyen ? Et à quel moment, Et à quel moment, dès l'instant où la santé devient un enjeu économique, dès l'instant où la santé devient un enjeu économique, on ne parle plus de patients mais de clients ? on ne parle plus de patients mais de clients ? Et si ce sont des clients, Et si ce sont des clients, c'est que la santé a un prix, c'est que la santé a un prix, alors que véritablement la santé n'a pas de prix, alors que véritablement la santé n'a pas de prix, elle a un coût. elle a un coût.

  • Speaker #0

    Et c'est là où... et c'est là où le le Vous, Vous, en tant que praticien hospitalier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en tant que praticien hospitalier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le plus important hôpital d'Europe, le plus important hôpital d'Europe, vous nous assurez qu'effectivement, vous nous assurez qu'effectivement, cet hôpital n'est absolument pas rentable, cet hôpital n'est absolument pas rentable, mais que quelque part, mais que quelque part, c'est normal par rapport à son objectif fondamental de départ. c'est normal par rapport à son objectif fondamental de départ. Alors même que quand on passe, Alors même que quand on passe, et là je me tourne vers vous, et là, je me tourne vers vous, docteur Binas et de mon, docteur Binas et de mon, alors même qu'un chirurgien dentiste en 2025 est un chef d'entreprise à part entière, alors même qu'un chirurgien dentiste en 2025 est un chef d'entreprise à part entière, et que contrairement à la santé publique, et que contrairement à la santé publique, Il doit donc avoir une rentabilité de sa structure que le patient ne voit pas. Il doit donc avoir une rentabilité de sa structure que le patient ne voit pas. Le patient qui, Le patient qui lui est malade, lui, est malade, a mal aux dents, a mal aux dents, il ne voit pas cette rentabilité. il ne voit pas cette rentabilité. Donc, Donc en gros, en gros, ce que vous dites, ce que vous dites, c'est qu'un cabinet doit être sain financièrement pour être pairet d'un long terme. c'est qu'un cabinet doit être sain financièrement pour être pairé d'un long terme.

  • Speaker #4

    Alors, Alors tout d'abord, tout d'abord, merci merci Geoffroy. Je voudrais aussi remercier les entretiens de garancière et M. Geoffroy. Je voudrais aussi remercier les entretiens de garantie à M. Le Dourien de m'avoir fait l'honneur de participer à cette table ronde. Le Dourien de m'avoir fait l'honneur de participer à cette table ronde. Alors, Alors pour répondre directement à la question qui est posée, pour répondre directement à la question qui est posée, la réponse est pour moi hyper claire, la réponse est pour moi hyper claire, c'est oui. c'est oui. Il est possible de concilier excellence médicale et réalité économique. Il est possible de concilier excellence médicale et réalité économique. Une fois que j'ai dit ça, Une fois que j'ai dit ça, ce n'est ni simple ni facile, ce n'est ni simple ni facile, car ça va demander un investissement permanent en formation. car ça va demander un investissement permanent en formation. La formation, La formation, c'est un des piliers pour moi de la pratique libérale, c'est un des piliers pour moi de la pratique libérale, et d'ailleurs de tout exercice professionnel. et d'ailleurs de tout exercice professionnel. C'est la combinaison des deux qui va apporter pour moi la sérénité qui est nécessaire. C'est la combinaison des deux qui va apporter pour moi la sérénité qui est nécessaire. Quand on... Quand on... On est dans une pratique libérale, On est dans une pratique libérale, on soigne mieux quand on est serein, on soigne mieux quand on est serein, quand on est organisé et quand on est économiquement stable. quand on est organisé et quand on est économiquement stable. Ça c'est un sujet parce que les domaines tels que l'organisation, Ça c'est un sujet parce que les domaines tels que l'organisation, le management, le management, les aptitudes relationnelles, les aptitudes relationnelles, une bonne connaissance de soi et même la gestion, une bonne connaissance de soi et même la gestion. pour moi aujourd'hui, pour moi aujourd'hui ne sont pas des conditions nécessaires, ne sont pas des conditions nécessaires, ce sont des conditions indispensables à la réalisation de traitements de qualité. ce sont des conditions indispensables à la réalisation. de traitement de qualité.

  • Speaker #0

    Ce que vous nous dites, Ce que vous nous dites, c'est une fois qu'on a bien défini la différence, c'est une fois qu'on a bien défini la différence entre santé publique et santé privée, encore une fois, entre santé publique et santé privée, c'est que le sujet étant éminemment important, c'est que le sujet étant éminemment important puisque c'est le soin du patient, puisque c'est le soin du patient, il faut que le praticien, il faut que le praticien, l'homme et la femme de santé puissent avoir l'esprit complètement tourné vers ce métier de soins. l'homme et la femme de santé, puissent avoir l'esprit complètement tourné vers ce métier de soins et ne pas être pollué par des problématiques de gestion et autres, et ne pas être polluée par des problématiques de gestion et autres, et que pour cela, et que pour cela, il faut qu'elles soient réglées avant. il faut qu'elles soient réglées avant. Et là, Et là, je me tourne vers je me tourne vers Dr Coco. Dr Coco, Nicolas, Nicolas. Vous nous aviez dit que c'est des questions que, vous nous aviez dit que c'est des questions que, quand on avait préparé cette émission, quand on avait préparé cette émission, que vous vous êtes posées dans votre cabinet à un moment donné. que vous vous êtes posées dans votre cabinet à un moment donné, et que vous êtes passé d'une pratique, que vous êtes passé d'une pratique, arrêtez-moi si je me trompe, arrêtez-moi si je me trompe, où vous étiez constamment en train de réfléchir à la fois à la qualité du soin et en même temps à la pérennisation de votre cabinet, où vous étiez... constamment en train de réfléchir à la fois à la qualité du soin et en même temps à la pérennisation de votre cabinet, à une pratique où vous avez pu adapter cela afin que la gestion de votre cabinet ne soit plus un souci pour vous concentrer à une pratique où vous avez pu adapter cela afin que la gestion de votre cabinet ne soit plus un souci pour vous concentrer 100% 100% à la qualité du soin ? à la qualité du soin.

  • Speaker #5

    Oui,

  • Speaker #3

    Oui, merci Geoffroy pour l'invitation,

  • Speaker #5

    merci Geoffroy pour l'invitation et puis merci aussi aux entretiens garancières et à

  • Speaker #3

    puis merci aussi aux entretiens garancières et à M. Le Doyen pour l'invitation.

  • Speaker #5

    M. Le Doyen pour l'invitation. En fait,

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #5

    la distinction,

  • Speaker #3

    la distinction,

  • Speaker #5

    c'est un peu comme la distinction du fond et la forme.

  • Speaker #3

    c'est un peu comme la distinction du fond et la forme.

  • Speaker #5

    On l'apprend dans les formations continues à la faculté,

  • Speaker #3

    On l'apprend dans les formations continues à la faculté,

  • Speaker #5

    bien évidemment.

  • Speaker #3

    bien évidemment. C'est quelque chose qu'on va mettre en pratique tous les jours,

  • Speaker #5

    C'est quelque chose qu'on va mettre en pratique tous les jours. Mais si la forme est mal gérée,

  • Speaker #3

    mais si la forme est mal gérée, on va ramer en quelque sorte à essayer d'être rentable sur le fond.

  • Speaker #5

    on va ramer, en quelque sorte, à essayer d'être rentable sur le fond.

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #5

    En fait, la rentabilité du cabinet,

  • Speaker #3

    la rentabilité du cabinet, telle que moi j'ai pu l'expérimenter dans mon activité libérale,

  • Speaker #5

    telle que moi, j'ai pu l'expérimenter dans mon activité libérale,

  • Speaker #3

    elle se gère avant le soin.

  • Speaker #5

    elle se gère avant le soin.

  • Speaker #3

    C'est sur l'organisation planning,

  • Speaker #5

    c'est sur L'organisation planning, c'est sur tout ce qui fait qu'on peut ensuite se détacher de cette obligation de rentabilité au moment du soin.

  • Speaker #3

    c'est sur tout ce qui fait qu'on peut ensuite se détacher de cette obligation. de rentabilité au moment du soin, où finalement on peut se concentrer sur des soins d'excellence ou ce qui se fait selon les données acquises de la science.

  • Speaker #5

    Finalement, on peut se concentrer sur des soins d'excellence ou ce qui se fait selon les données acquises de la science. Mais toute l'organisation est indispensable et primordiale.

  • Speaker #3

    Mais toute l'organisation est indispensable et primordiale, et c'est en ce qui me concerne qu'il y a eu une vraie bascule,

  • Speaker #5

    Et c'est en ça qu'en tout cas, en ce qui me concerne, il y a eu une vraie bascule.

  • Speaker #3

    un vrai avant-après,

  • Speaker #5

    Avant-après, la formation que j'ai pu faire grâce au Dr Binas,

  • Speaker #3

    la formation que j'ai pu faire grâce au Dr Binas. c'est un petit peu différent aussi mais la

  • Speaker #5

    c'est un petit peu différent aussi, mais la question de la structure comptable qui fait qu'on s'organise différemment au niveau de son activité,

  • Speaker #3

    La question de la structure comptable qui fait qu'on s'organise différemment au niveau de son activité, si on est en BNC ou si on est en CELAR.

  • Speaker #5

    si on est en BNC ou si on est en CELAR. BNC,

  • Speaker #0

    BNC ? on nous compte, c'est BNC.

  • Speaker #4

    Bénéfice non commercial. Bénéfice non conversion.

  • Speaker #0

    Merci Dr Pires. Merci Dr Pines. En gros,

  • Speaker #5

    quand on parle de la paix qu'on s'installe,

  • Speaker #3

    En gros, quand on s'installe,

  • Speaker #5

    on est quasiment systématiquement en BNC.

  • Speaker #3

    on est quasiment systématiquement en BNC.

  • Speaker #5

    C'est en fait,

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #5

    quand on encaisse 100,

  • Speaker #3

    quand on encaisse 100...

  • Speaker #5

    ce qui sert à payer les fournitures,

  • Speaker #3

    Ce qui sert à payer les fournitures,

  • Speaker #5

    les charges et déduits,

  • Speaker #3

    les charges et déduits,

  • Speaker #5

    ce qui reste est considéré comme un bénéfice.

  • Speaker #3

    ce qui reste est considéré comme un bénéfice. Alors que ça peut être de la trésorerie et on se rend compte avec l'OTAN que la trésorerie,

  • Speaker #5

    Alors que ça peut être de la trésorerie et on se rend compte avec le temps que la trésorerie, d'être serein dans mon activité,

  • Speaker #3

    d'être serein dans mon activité, c'est le fait d'avoir une trésorerie qui est stable,

  • Speaker #5

    c'est le fait d'avoir une trésorerie qui est stable,

  • Speaker #3

    qui est constante et qui est suffisante pour gérer les vacances,

  • Speaker #5

    qui est constante et qui est suffisante. Pour gérer les vacances,

  • Speaker #3

    gérer certains prélèvements.

  • Speaker #5

    gérer certains prélèvements, on rentre vraiment dans le détail.

  • Speaker #0

    Mais c'est à cette condition-là que vous arrivez à acquérir une certaine sérénité pour être vraiment dans la logique du soin optimal ? Mais c'est à cette condition-là que vous arrivez à acquérir une certaine sérénité pour être vraiment dans la logique du soin optimal ?

  • Speaker #5

    Oui,

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #5

    en fait,

  • Speaker #3

    en fait,

  • Speaker #5

    en tout cas en ce qui me concerne,

  • Speaker #3

    en tout cas en ce qui me concerne, on ne gagne de l'argent que quand on travaille dans la bouche d'un patient.

  • Speaker #5

    on ne gagne de l'argent que quand on travaille dans la bouche d'un patient. C'est-à-dire que quand vous prenez des vacances,

  • Speaker #3

    C'est-à-dire que quand vous prenez des vacances, vous ne gagnez pas d'argent,

  • Speaker #5

    vous ne gagnez pas d'argent à moins que vous ayez une structure et des collaborateurs et des pourcentages.

  • Speaker #3

    à moins que vous ayez une structure et des collaborateurs et des pourcentages,

  • Speaker #5

    Ce genre de choses.

  • Speaker #3

    ce genre de choses.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #5

    Oui,

  • Speaker #0

    mais quand on est vraiment seul, mais quand on est vraiment seul, praticien unique. praticien unique. Docteur Binas, Docteur Binas, ça, ça c'est un élément important, c'est un élément important, la prise de conscience du fait que quand je suis chirurgien dentiste à mon compte avec un fauteuil et seul, la prise de conscience du fait que quand je suis chirurgien dentiste, à mon compte, avec un fauteuil et seul, Ce que nous dit ce que nous dit Nicolas, c'est qu'à partir du moment que je suis chez moi et que je prends trois jours au lieu de deux jours sur un week-end ou que je pars une semaine en vacances, Nicolas, c'est qu'à partir du moment que je suis chez moi et que je prends trois jours au lieu de deux jours sur un week-end ou que je pars une semaine en vacances, je n'ai aucune rentrée financière et donc ça se gère en amont pour pouvoir absorber parce que derrière, j'ai aucune rentrée financière. Et donc, ça se gère en amont pour pouvoir absorber, parce que derrière, j'ai les loyers, j'ai les loyers, etc. etc. Ça fait partie de la prise de conscience que vous avez amenée à un moment donné dans ce milieu aussi ? Ça fait partie de la prise de conscience que vous avez amenée à un moment donné dans ce milieu aussi ?

  • Speaker #4

    Oui, Oui, bien entendu. bien entendu. Pour prendre des exemples, Pour prendre des exemples, vous imaginez un cabinet, vous imaginez un cabinet, l'impact que peut avoir dans un cabinet, l'impact que peut avoir dans un cabinet. Je ne sais pas, un retard d'un patient, un retard d'un patient, une assistante malade, une assistante malade, une tension entre deux associés, une tension entre deux associés, un patient agressif, un patient agressif, un accueil qui ne ressemble à rien, un accueil qui ne ressemble à rien, des problèmes de trésorerie. des problèmes de trésorerie.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas où est ce cabinet, Je ne sais pas où est ce cabinet, mais je n'ai pas envie d'y aller. mais je n'ai pas envie d'y aller.

  • Speaker #4

    Non, Non, mais ça ne crée pas le contexte qui crée de la sérénité qui est nécessaire à la réalisation de soins de qualité. mais ça ne décrit pas le contexte qui crée de la sérénité qui est nécessaire à la réalisation de soins de qualité. Si on est obsédé ou qu'on est préoccupé par des problèmes autres que la clinique, Si on est obsédé ou préoccupé par des problèmes autres que la clinique. On va avoir du mal à se concentrer pour réaliser un bon soin. on va avoir du mal à se concentrer pour réaliser un bon soin. Et ça, Et ça, ça fait partie de la responsabilité d'un praticien libéral. ça fait partie de la responsabilité d'un praticien libéral. J'ai souvent des praticiens qui me disent « Oui, J'ai souvent des praticiens qui me disent « Oui, mais moi l'argent ça ne m'intéresse pas, mais moi, l'argent, ça ne m'intéresse pas. » etc. » Oui d'accord, Oui, d'accord, mais à un moment donné, il y a quelqu'un qui est au pays. il y a quelqu'un qui doit payer.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a un des sujets qui est difficile, c'est est-ce qu'on doit faire de la rentabilité ou de la réalité économique une fin en soi ou est-ce que ce n'est qu'un moyen au service justement de réalisation de soins de qualité ? Pour moi, la réponse est la deuxième. Et j'ai un scoop peut-être parce que j'ai un scoop, c'est que dans mes 25 ans de carrière, en tant que... Consultant pour accompagner les cabinets, je peux vous dire un truc, c'est que tous les cabinets que j'ai connus qui avaient fait de la rentabilité une fin en soi, n'ont jamais été bien loin, et pour une raison très simple, c'est qu'un patient qui rentre dans ce type de cabinet, il le sent, il a des antennes invisibles, et il comprend tout de suite que le praticien est un praticien intéressé financièrement. Et donc ça ne l'incite pas à y rester. Et en vérité, on gagne mieux sa vie quand on fait passer sa mission de professionnel de santé et le sens de son travail avant l'argent.

  • Speaker #1

    Professeur Décroix, viennez la petite conclusion de ce premier temps d'échange par rapport à ce qu'on a dit. L'importance d'une rentabilité, mais qui ne doit pas être visible, premier et motivation numéro une par rapport aux soins.

  • Speaker #2

    En fait, on voit bien dans cet échange la problématique. Vous voyez le monde au travers de là où vous êtes. C'est ce qu'on appelle le savoir situé. Dès l'instant où on met le mot rentabilité, on oublie finalement ce qui, en tout cas pour moi, est le plus essentiel, c'est-à-dire le besoin de soins. On ne forme pas en France, dans l'université publique, des professionnels de santé dont, et je remercie le monde d'avoir dit, l'objectif serait d'être rentable. On ne devient pas radiologue pour avoir une grosse Volvo siège en cuir. Mais pour autant, la vraie question aujourd'hui en 2025, elle est qu'il n'y a jamais eu autant de chirurgiens dentistes en France. On est aux alentours de 48 000 chirurgiens dentistes qui sont des chirurgiens dentistes qui n'ont plus rien à voir avec ceux d'il y a 10 ans ou 15 ans. Une profession qui se féminise beaucoup, qui se rajeunit beaucoup, qui est très axée sur la qualité de vie de sa qualité de vie. Et nous n'avons jamais eu autant de déserts médicaux. Et nous n'avons jamais eu autant de besoins de soins. Et nous n'avons jamais eu autant de populations qui sont de plus en plus vulnérables, faute de ne pas avoir de praticiens. Donc c'est vrai que cette question de la rentabilité, elle risque à un moment ou à un autre de cacher le vrai problème et la vraie question. Il n'y a pas une santé publique et une santé pas publique. Il y a de quoi ont besoin les Français. Les Français ont besoin de pain et on veut leur vendre de la brioche. C'est quand même extraordinaire. On ne devient pas professionnel de santé pour d'autres raisons que de prendre soin des gens. Et je suis désolé, on ne devient pas instituteur en CM1 pour gagner de l'argent. On est là pour éduquer, on ne devient pas militaire dans l'armée pour gagner de l'argent. On ne devrait pas devenir soignant pour se poser la question de la rentabilité. Ce n'est pas vrai. et puis juste pour On parle beaucoup d'excellence médicale, mais qui dit l'excellence médicale ?

  • Speaker #1

    Ça c'est très intéressant, on va le garder pour notre deuxième temps d'échange. Merci professeur, on va faire une première pause.

  • Speaker #2

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  • Speaker #1

    Et nous voilà de retour sur le plateau du Grand Sourire avec nos invités sur des échanges passionnants. Ça va être le moment de la petite chronique de Mathieu. Mathieu, le moins, le sourire en coin. Allez,

  • Speaker #3

    on souffle un petit peu parce que dans cette émission, on parle gestion, déficit. économique, mais la santé a aussi ses moments savoureusement absurdes. D'abord, Doctolib que vous connaissez tous, notre licorne nationale, 6,4 milliards d'euros de valorisation, l'appli préférée des français pour trouver un médecin et pourtant pas un centime de bénéfice. fils en 12 ans. En 2024, encore 53 millions d'euros de pertes, mais attention, le PDG nous promet chaque année, cette fois, on va être rentable. Doctolib accompagne tout le monde, sauf son propre compte en banque. Ensuite, direction Toulouse, le centre qu'apprend pas à recevoir 23 000 patients par an, salle d'attente toujours pleine, et pourtant, il a fermé. Pourquoi ? Parce que les médecins passaient 40 minutes avec un patient en affection longue durée, payé pour une consultation de 10 minutes. Moralité dans notre système. Soigner trop bien peut vous mettre en faillite. Comment rétablir l'équilibre ? Enfin, direction Villebois-Lavalette. Le docteur Christophe Juniau, généraliste, en a eu assez des négociations conventionnelles. Alors, il a inventé la consultation à la minute. Comme un taxi parisien, 37,50 centimes pour 15 minutes, puis 12,5 dans toutes les 5 minutes. Résultat, ses patients sortent le chrono pendant l'auscultation. Alors lui, avec humour, assume, c'est juste le tarif horaire, monsieur. Alors j'imagine déjà la scène Docteur, j'ai mal au ventre. Il répondit, alors dépêchez-vous, il vous reste 3 minutes de budget. Voilà, 3 petites histoires pour rappeler qu'en santé et rentabilité, le terrain est parfois aussi glissant qu'un carrelage d'hôpital sous perfusion de paracétamol.

  • Speaker #1

    Merci Mathieu ! T'es mordant aujourd'hui dis donc ! C'est vrai,

  • Speaker #3

    j'essaie de recopier

  • Speaker #1

    Mathieu là-bas. Ça rigole pas ! Échange numéro 2, on nous est arrêté, professeur Descroix, sur quelque chose d'essentiel, on parlait de qui est-ce qui définit l'excellence médicale. Donc quand on parle d'excellence médicale, la première chose qui peut nous venir en tête, c'est la qualité du soin. Mais est-ce que par rapport aux déserts médicaux, l'excellence médicale ne serait pas plutôt le fait que tout le monde puisse se faire soigner partout ? Et que ça, c'est un peu le rôle aussi des praticiens, puisqu'on parle aujourd'hui des chirurgiens dentistes, de se positionner dans ces lieux-là.

  • Speaker #2

    Je suis venu qu'avec des questions, je n'ai pas de réponse. La question que vous posez, elle est essentielle, c'est-à-dire que dès l'instant où on pose le mot d'excellence médicale, de qualité des soins, on va flirter avec une notion qui peut être très ambiguë, ne serait-ce que de savoir qui décide qu'un soin est excellent, que cette qualité est excellente, que ça va être... particulièrement difficile alors effectivement on nous a rappelé les recommandations nous a rappelé les méta-analyses des revues de la littérature et que sais-je pour autant cette excellence médicale en tout cas dans notre pays va être évidemment très impacté en fonction des régions dans lesquelles on se trouve et que avant de parler d'excellence médicale il faudrait savoir si tous les français ont accès aux soins qu'on est face à des inégalités d'accès aux soins qui sont qui sont majeurs dans notre pays des inégalités sociales qui sont majeures et fortement révélées par les soins buccodentaires. Donc c'est certain que le chirurgien dentiste, la consoeur ou le confrère, perdu tout seul ou tout seul dans son petit village isolé de la meurtre des Moselles, n'aura pas peut-être accès aux mêmes technologies, à la même possibilité de se former qu'un chirurgien dentiste du 6e arrondissement de Paris, sans stigmatiser personne. très vigilants, ne serait-ce que par confraternité, avant de dire, moi je fais de l'excellence, ou dans cette région on fait de l'excellence, et que cette notion d'excellence, si déjà on pouvait s'assurer, et c'est la responsabilité de nous tous, c'est la responsabilité de la profession de s'organiser pour permettre un accès aux soins au plus grand nombre, et notamment aux plus fragiles, et notamment à ces personnes qui sont tellement isolées qu'elles ne peuvent plus avoir accès ni à un médecin généraliste, ni à un chirurgien dentiste.

  • Speaker #1

    En fait, dans ce que vous dites, c'est que l'excellence médicale, en fonction de... Du patient et de sa situation, ça peut être le fait, et je vous cite, qu'ils connaissent le nom des enfants et qu'ils prescrivent des antibiotiques quand je les demande en fait.

  • Speaker #2

    L'excellence médicale aujourd'hui dans notre pays, malheureusement, elle va être extrêmement dépendante, encore une fois, de l'endroit où on exerce. Quand je suis dans un bassin de population où la démographie, si ça existe encore, est suffisante, peut-être que j'aurai... Plus le temps d'avoir accès à de la formation continue, peut-être que j'aurai plus le temps de me consacrer à ma propre formation, alors que si...

  • Speaker #1

    De venir aux entretiens de garancière.

  • Speaker #2

    De venir aux entretiens de garancière, alors que si j'exerce dans une zone tellement sous-dotée que 5 jours par semaine je suis obligé de recevoir des gens parce qu'il faut bien les soigner, j'aurai peut-être moins accès à l'excellence médicale que si vous prenez la situation d'une petite ville de France magnifique comme Gramma. qui est à équidistance de Limoges et de Toulouse, n'importe quel déplacement médical vous prend une demi-journée. Vous ne pouvez pas avoir accès à la même, entre guillemets, excellence médicale en fonction de votre situation géographique. Donc je ne dis pas qu'il ne faut pas parler d'excellence médicale, je pose la question de savoir qui dit l'excellence médicale, qui la nomme, et que c'est là aussi un terrain glissant, dès l'instant où un chirurgien dentiste, à ma droite... On pourrait dire, moi je fais l'excellence médicale, et puis moi je pourrais dire, non c'est moi l'excellence médicale, et finalement ça n'avance pas à faire travailler, ou en tout cas à faire avancer le débat et la problématique.

  • Speaker #1

    En fait, vous vous retrouvez tous les trois, par rapport à ce que vous disiez Edmond, et par rapport, quand on a préparé l'émission Nicolas, vous nous disiez aussi, c'est que à un moment donné, même dans la définition de l'excellence médicale, en fait, c'est quoi qu'il arrive, le patient. Et Nicolas, quand on a préparé l'émission, tu nous as expliqué... que le fait de s'intéresser au patient dans sa compréhension, de l'intégrer véritablement dans le parcours de soins, en lui expliquant la réalité de ce qui est en train de se passer et d'échanger avec lui de façon plus appuyée, pour toi, l'excellence médicale, elle était là. Pour vous, pardon, excuse-moi.

  • Speaker #4

    Je vous en prie. Il y a deux sujets dans ce que dit le professeur. c'est la responsabilité du praticien en tant que tel, l'obligation de se former. pour produire ce qu'il peut faire de mieux. Et en salle, quel que soit l'endroit où il s'installe, on a tous fait l'expérience du Covid, où tous les cabinets étaient fermés. Moi, je n'ai jamais eu autant de formation que pendant le Covid. C'est-à-dire que tous les jours, on pouvait accéder sur des groupes Facebook à des confs gratuites, ce qui permettait d'acquérir un certain nombre de connaissances. théorique pour le coup, mais ont envie d'aller faire une formation à Paris ou même à la Ciota pour certains centres de formation. C'est sûr que c'est un choix, parce que quand vous vous formez, vous fermez le cabinet, donc c'est du temps...

  • Speaker #1

    C'est ce que disait le professeur Descroix, c'est-à-dire qu'en fonction de là où vous êtes, vous pouvez ou vous ne pouvez pas. Vous, vous êtes dans une petite ville, d'ailleurs, vous êtes au Strasbourg, Guenaud, donc c'est quand même plus de 30 000 habitants, mais ça reste quand même... par rapport à cette raison de petite ville, c'est un choix de départ pour aller chercher une population ?

  • Speaker #4

    En fait, je ne voulais pas travailler dans la ville dans laquelle je vivais. Je ne voulais pas croiser mes patients à la boulangerie le dimanche matin fatigué. Et ça me va très bien de distinguer ma vie perso de ma vie professionnelle. C'est des métiers où finalement, si vous travaillez, que vous habitez au-dessus de votre cabinet, vous allez vous faire solliciter tout le temps. La frontière est trop perméable, en fait, pour garder sa vie privée privée. Et j'ai fait le choix de travailler un peu plus loin. Et après, stratégiquement, c'est intéressant aussi parce que vous court-circuitez tous les patients qui avant devaient prendre la voiture pour justement aller sur Strasbourg pour des soins un peu plus complexes. Vous leur permettez d'accéder à ce type de soins. Alors ce n'est pas du tout une zone, comment dire, dépourvue. Oui, ce n'est pas une zone morte. Non, un long de là, mais il y avait aussi cette idée-là. Et ce que je veux dire, c'est qu'effectivement, on a cette obligation, en tout cas, déontologiquement. Je le ressens comme ça, de me former et de continuer, ne serait-ce que l'évolution, ce que j'ai appris à l'époque où j'étais à la faculté, on faisait des empreintes bac de cuivre. Je n'ai pas fait une seule empreinte bac de cuivre dans mon activité, j'ai une caméra empreinte optique. Ça n'a rien à voir avec ce que j'ai appris à la fac. Si je n'avais pas eu la curiosité d'aller rencontrer des confrères ou de venir à des séminaires, des formations, on s'enlise dans son cabinet et je pense que... On se disqualifie d'entrée de jeu d'une éventuelle excellence. Je ne prétends pas du tout produire une dentisterie d'excellence, mais j'essaie de faire de mon mieux. Et cette obligation, je me l'impose. Et après, les déserts médicaux, c'est une autre question. Je pense que ça, ce n'est pas de la responsabilité d'un chirurgien dentiste, quand il sort de la fac, de se dire, je vais m'installer là-bas parce qu'ils ont besoin de moi. Moi, c'est là où je ne suis pas forcément... Cette idée de rentabilité, j'ai fait des études de rentabilité, je savais aussi qu'en faisant ce métier-là, je m'assurais malgré tout quand même une certaine sécurité au niveau de mon avenir, qu'a priori, en faisant mon métier correctement, je pouvais vivre décemment.

  • Speaker #1

    C'est pas un moteur, c'est une conséquence quoi.

  • Speaker #4

    Non, oui, mais voilà, c'est pas, c'est pas, en présentant, je dis que j'aurais fait orto si l'argent avait été un moteur. Mais non, c'est...

  • Speaker #1

    Un big up pour les ortho qui nous écoutent.

  • Speaker #4

    Je perds des copains. Mais non, si on le fait correctement, si on le fait bien, si on le fait en aimant ce qu'on fait, si on le fait de manière organisée, ça fonctionne et on sera rentable. Je vois que ce soit effectivement un moteur, sinon comme le disait Dr Binas, les gens le sentent après la question des arts médicaux. C'est un problème qui appartient aux politiques, pas à l'étudiant qui fait le concours de médecine, c'est quand même excessivement difficile, qui fait six ans d'études et après on va lui dire quoi ? Tu ne peux pas t'installer là, tu n'as pas la liberté d'installation, tu dois t'installer dans un... dans un désert médical.

  • Speaker #1

    Je garde ce sujet-là parce que je voudrais entendre le professeur Descroix là-dessus, mais je me tourne d'abord vers vous Edmond, par rapport à ce qu'on vient d'entendre de professeur Descroix et docteur Coco. Nous avons à la fois la problématique du praticien ou de la praticienne qui va avoir du mal à prendre du temps par rapport au lieu où il est et ses sollicitations, et en même temps l'importance... Ce qu'on entend, évident, de se former, d'être curieux et de prendre du temps pour toujours être au cœur des évolutions de son métier. Qu'est-ce que vous conseillez à celui ou celle, forcément en tant que praticien ou praticienne qui a besoin de cette formation, mais qui malheureusement n'y arrive pas parce qu'il est dans un endroit où il est sursollicité du fait de la pauvreté du tissu de soins existants ?

  • Speaker #0

    Alors d'abord, je rejoins complètement le professeur Descroix. sur la notion que l'excellence médicale, en fait, qui la détermine ? Qui est-ce qui décide ça ? Moi, j'ai connu des formateurs en esthétique qui disaient que si on ne travaillait pas comme eux le présentaient, on n'était pas des dentistes, quelque part. Parce que là aussi, l'excellence médicale, elle peut être contrariée par le lieu d'installation, etc. Mais moi, je pense qu'elle est surtout contrariée par la personnalité du praticien et sa volonté de se former ou pas. Je connais... dans des zones rurales d'excellents praticiens de très haut niveau avec une patientèle extrêmement importante et qui arrive quand même à se former et à offrir des soins de très haut niveau. C'est vrai que ça joue, c'est important, il faut dégager du temps, mais quand on a la volonté, on y arrive. En revanche, la question c'est pourquoi est-ce qu'on est là ? La question c'est quel est le sens de mon travail et à l'endroit où je suis installé. Est-ce que je suis là pour réaliser les soins de la meilleure qualité possible en fonction des dernières données acquises de la science ? Ou est-ce que j'ai un rôle social à jouer ? On a un rôle de santé publique. Parce que c'est soit je soigne deux patients à qui je vais faire un bridge complet sur un plan et je vais en avoir deux dans la journée, ou alors je vais essayer de rendre service à un maximum de personnes, quitte à faire des stélites, mais à ce moment-là, si je fais un stélite, je le fais bien. C'est ça l'idée, c'est que quel que soit le choix du traitement, il faut avoir la volonté de bien le faire. Tout le monde commet des erreurs. Je ne connais pas un praticien qui n'en connaît pas. Vous savez, ça fait 40 ans de carrière, donc je vais vous dire, celui qui vous dit qu'il ne s'est jamais trompé, vous ne pouvez pas le croire.

  • Speaker #1

    Je ne me suis jamais trompé. Merci Mathieu.

  • Speaker #0

    Je vous en prie. mais ce que je veux dire par là c'est ce qui est important c'est avoir la volonté de se former avoir la volonté de rendre service à la population de son contexte. C'est-à-dire que donc, c'est un vrai choix compliqué en réalité.

  • Speaker #1

    Merci, merci Edmond, c'est très clair. Vianney, déserts médicaux, problématiques politiques ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Mais la politique, ce n'est pas le ministre ou le directeur de cabinet du ministre. La politique, c'est chaque Français. Et moi, contrairement au docteur Coco, je pense que la responsabilité, elle est d'abord celle d'une profession. de devoir répondre à des enjeux de santé publique et que si chaque chirurgien dentiste qui s'installe dit la question du désert médical, la question de l'offre de soins, la question du maillage territorial de ma profession, c'est aux députés de le gérer, c'est aux sénateurs, c'est aux ministres de le gérer, ça ne va pas fonctionner. Et on voit très très bien, par exemple, qu'aujourd'hui, on a autant de chirurgiens dentistes qui s'installent avec un diplôme français que de chirurgiens dentistes qui s'installent avec un diplôme européen. Ce qui augmente de façon complètement artificielle le nombre de chirurgiens dentistes en France. Et on voit bien que si la profession elle-même ne se saisit pas de cette question-là, ce qu'elle a un peu commencé à faire dans les dernières négociations conventionnelles, ce n'est pas l'homme politique. Le député, il va dire à ses administrés, bien sûr qu'on va vous faire du dentiste, je vais créer une faculté là, puis je vais en créer une ici. Et pour autant, si la profession ne s'organise pas, le politique ne pourra pas faire les choses. à sa place. Donc il y a une responsabilité. Les études de chirurgien dentiste en France, elles sont gratuites. Elles coûtent à peu près par étudiant 100 000 euros pour qu'un étudiant, une fois qu'on lui a payé ses études de chirurgien dentiste, puisse s'installer où il veut pour pratiquer ce qu'il veut. Ça va finir par vraiment nous poser une vraie question. Et encore une fois, quand je suis notaire, je gagne très bien ma vie et on m'impose mon installation. Quand je suis pharmacien, je gagne encore un peu bien ma vie. Et on m'impose une installation. Quand je fais l'école normale supérieure et que je suis agrégé de philosophie, je ne peux pas faire autre chose sans rembourser mes études. Donc il y a une vraie question à regarder, mais à la regarder de l'intérieur par la profession, de savoir si on veut aller vers un système illibéral, pratiquement, comme dans certaines facultés privées en Espagne ou au Portugal ou en Roumanie, ou si on continue à dire... Ce qui est mon choix, il faut que ce soit l'État français qui forme les chirurgiens dentistes, et ça n'a pas de coût, et c'est vraiment pas rentable de former un chirurgien dentiste, ce n'est pas rentable. Donc cette non-rentabilité de la formation qui coûte une fortune à chacun des Français. et des français, à quel moment on la rend rentable, alors peut-être pas dans une coercition d'installation, mais dans une réflexion qui doit venir elle-même de la profession, de savoir comment il va l'exercer.

  • Speaker #1

    En fait, je pense que vous n'êtes pas profondément en désaccord, c'est-à-dire qu'il y a à la fois la politique, il y a le médecin en tant que tel, en tant qu'individu, dont parlait Dr Coco, et il y a ce que vous dites, professeur, qui est la profession. Et c'est à la profession à un moment donné d'engager la discussion avec la politique pour l'intérêt du patient, sans dévoyer pour autant évidemment l'intérêt du praticien. Et ce que vous dites est très juste, appartement qu'il y a un investissement qui de toute façon n'est pas rentable pour la formation, il est aussi normal qu'il y ait des contraintes pour autant qu'elles soient aussi définies au-delà de la politique par une profession, une corporation.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Et il n'y a pas que la formation qui n'est pas rentable, la recherche n'est pas rentable. Et une science sans recherche, une profession médicale sans recherche, c'est une profession qui va mourir très rapidement. Donc, vous voyez, cette question de la rentabilité, elle touche la formation des professionnels, elle touche la recherche nécessaire pour la chirurgie dentaire, pour la santé orale, qui elle-même n'est pas rentable. Et toute cette non-rentabilité, il faudrait arriver à en faire quelque chose d'efficace, dans l'intérêt de la population française.

  • Speaker #1

    Merci à tous les trois. On termine ce deuxième temps d'échange. On va passer maintenant à l'interview sur Réangois. On va un petit peu faire une pause dans cet échange, dans ce débat passionnant. Je vais vous poser des questions, ça va être un peu thé ou café, on répond comme ça du tac au tac. Vianney, je vais commencer par vous. Vous êtes prêt ? On y va. Enseignement ou pratique ? Pratique. Ah, j'aurais cru enseignement. Vous êtes vraiment étonnant. Mer ou montagne ? Montagne. Lundi ou vendredi ?

  • Speaker #2

    Lundi.

  • Speaker #1

    Vélo, voiture ou métro ?

  • Speaker #2

    Vélo.

  • Speaker #1

    Préparé ou improvisé ?

  • Speaker #2

    Improvisé.

  • Speaker #1

    Été ou hiver ? Été. Merci professeur Descroix. Nicolas, Nicolas Coteau, vous êtes prêts ? On y va. Labo intégré ou externalisé ?

  • Speaker #4

    Externalisé.

  • Speaker #1

    Facebook ou Instagram ?

  • Speaker #4

    Instagram.

  • Speaker #1

    Prothèse dentaire, partenaire ou fournisseur ?

  • Speaker #4

    Partenaire.

  • Speaker #1

    Tennis ou football ?

  • Speaker #4

    Tennis.

  • Speaker #1

    On rappelle que vous avez créé ce magnifique... Comment ça s'appelle déjà ce service ?

  • Speaker #4

    Service gagnant en implantologie.

  • Speaker #1

    Service gagnant en implantologie. Magnifique. Empreinte numérique ou empreinte traditionnelle ?

  • Speaker #4

    Numérique.

  • Speaker #1

    Vous nous l'aviez dit. Omnipratique ou chirurgie ?

  • Speaker #4

    Euh... Omnipratique.

  • Speaker #1

    J'aurais pu dire omnispecialiste.

  • Speaker #4

    Ouais, mais je crois que c'est une marque déposée en fait.

  • Speaker #1

    Merci Nicolas ! Edmond, Dr Binas ! Vous êtes prêt ? Chien, chat ou rien du tout ?

  • Speaker #0

    Chat.

  • Speaker #1

    On était proche de rien. ADF, ARIA ou entretien de garantière ?

  • Speaker #0

    Entretien de garantière.

  • Speaker #1

    Je suis sûr que si je vous pose la question à l'ADF, vous allez changer de réponse. Cinéma ou Netflix ?

  • Speaker #0

    Netflix.

  • Speaker #1

    Ah quand même, plus facile. Sineur ou Alcaraz ? Pas facile.

  • Speaker #5

    J'aime pas le foot.

  • Speaker #0

    Sineur.

  • Speaker #1

    Praticien ou entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Praticien.

  • Speaker #1

    Toujours. Vendredi ou lundi ? Lundi. Lundi. Vous êtes entrepreneur, praticien, et donc le lundi, c'est normal. Merci à vous trois de vous être prêtés au jeu. On va maintenant passer au troisième temps d'échange. On va essayer d'aborder, s'il vous plaît, un peu les solutions. Comment on peut reconcilier cette notion, on l'a vu, qui est quand même très complexe, très dense. où il y a la nécessité à la fois de la qualité du soin partout en France. Qualité difficile à définir. Qui définit la qualité du soin ? Est-ce que c'est être présent pour les patients ? Est-ce que c'est se former constamment ? Comment je fais à un moment donné pour pouvoir concilier cette qualité, cette rentabilité quand je suis dans un endroit où je travaille cinq jours sur cinq de la semaine ? Quelles sont les solutions ? Je me tourne vers vous, Edmond. Pour vous, ces solutions, c'est quoi en quelques mots ?

  • Speaker #0

    D'abord, je pense qu'il y a un état d'esprit qu'il faut adopter, c'est « et » plutôt que « où » . C'est-à-dire que poser la question de façon binaire, pour moi, déjà, c'est problématique. Parce que je pense qu'on peut arriver à cumuler, à concilier les deux, mais ça demande beaucoup d'efforts. Et ces efforts-là... On n'a pas toujours envie de les faire.

  • Speaker #1

    Ce que vous dites, c'est que le professionnel doit savoir combiner les deux véritablement.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un impératif. C'est-à-dire que c'est plus difficile aujourd'hui d'exercer son métier qu'avant. Il y a de très nombreuses ruptures qui sont apparues ces derniers temps, ne serait-ce que la rupture technologique. Ça fait qu'on passe d'un métier qui avait un statut, je dirais, manuel, à un statut intellectuel. Ça, c'est un changement radical que peu de praticiens... Quand vous réalisez une empreinte numérique, il n'y a pas de tirage, il n'y a pas de coulée du plâtre, il n'y a pas de transfert au labo. Ça réduit le risque opérateur dépendant. Première rupture, rupture technologique. La deuxième rupture, comme l'a dit le professeur Vianney-Lecroix, c'est la problématique démographique. Là, comment on fait pour gérer un flux de patients ? Il faut bien rendre service à un maximum de personnes. Et ce n'est pas si évident que ça, tout en maintenant la qualité. Justement, puisqu'on parle des patients, la troisième rupture pour moi, c'est une rupture dans le comportement des patients, qui sont beaucoup plus informés, mais en même temps, de plus en plus agressifs avec le personnel soignant. Quatrième rupture pour les cabinets libéraux, c'est les tensions dans les ressources humaines. C'est-à-dire difficulté de recrutement, difficulté de management, difficulté d'intégration, de formation, de fidélisation. Et enfin, il y a une cinquième rupture, c'est le développement des contraintes administratives et opérationnelles. Il suffit de voir les contrôles DG, CCRF, la traçabilité en stérilisation, les cyberattaques. Donc tout ça, ça fait entraîner une grande complexité de la profession. Et qui dit complexité, dit augmentation de la variabilité, augmentation du désordre. D'où le besoin de structure et d'organisation pour moi. L'organisation, elle devient nécessaire pour à la fois soigner plus de patients et en même temps maintenir un niveau de qualité clinique qui soit de bon niveau pour le grand nombre de patients qu'on doit traiter. Je voudrais juste dire un mot sur la notion de politique et responsabilité de la profession. Je pense qu'en fait, il faut qu'il y ait, à mes yeux, pour qu'on arrive à régler ce problème des déserts médicaux, il faut qu'il y ait une véritable coopération entre l'État et la profession. Parce qu'effectivement, la profession a son rôle à jouer, et je pense que peu de pratiennes se rendent compte qu'on a la chance en France d'avoir un diplôme qui est gratuit. Il faut bien se rendre compte que ce n'est pas donné partout.

  • Speaker #1

    On a vu avec le professeur Vianney-Décroix le coût.

  • Speaker #0

    Le coût,

  • Speaker #1

    évidemment.

  • Speaker #0

    Mais en même temps, un jour, je faisais une présentation en région. Je parlais des déserts médicaux. Il y a un jeune pratien qui se lève et me dit « Mais non, docteur Villas, vous vous trompez, ce n'est pas un désert médical. C'est un désert tout court. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de cinéma, il n'y a pas de pharmacie. Il n'y a pas d'école pour l'école à partir du... » au collège, il faut prendre le bus. Comment on fait ? Je pense qu'il faut qu'il y ait une collaboration. L'État a son rôle à jouer dans la redynamisation des territoires, mais nous, en tant que professionnels, on a un rôle à jouer, parce qu'on a une profession au service de la population, on a un rôle à jouer en donnant de notre temps dans ces régions-là.

  • Speaker #1

    Merci, docteur Minas. Nicolas, vous nous aviez dit, quand on avait préparé l'émission, que la rentabilité pour vous et l'excellence peuvent se retrouver. grâce notamment à l'organisation du planning, être productif mais dans la qualité du soin.

  • Speaker #4

    Tout à fait, mais ce que je disais avant, c'est que c'est des questionnements qu'il faut gérer en amont de son activité. C'est l'organisation de sa journée, des temps pratiques qui sont dédiés à certains types de soins, des temps pour la chirurgie. Ça dépend aussi de votre type d'exercice. Si vous êtes chirisclu, vous n'allez pas avoir le même quotidien qu'un hypnopraticien. qui... qui prend en charge les enfants. C'est un métier qui a quand même complètement changé. C'est-à-dire qu'avant, un omni, c'était presque... Enfin, pas que ce soit mal compris, mais on pouvait presque comparer ça à un médecin généraliste, c'est-à-dire qu'on faisait un peu de tout. Maintenant, la technicité de chaque type d'acte est telle que se former à faire des inlets sous digues, en le faisant correctement, ça demande quand même beaucoup plus d'investissement que de poser un amalgame. C'est pas du tout le même métier de poser des implants, de gérer des augmentations osseuses, d'aller intervenir dans un sinus, de faire de l'ortho par aligneur. C'est tellement complet maintenant et tellement technique qu'on a l'obligation de se former. Le défi pour un cabinet libéral, c'est de réussir à pouvoir faire tout ce qu'il aime faire comme type d'acte. Moi, j'ai pris par exemple... la décision de ne pas soigner d'enfants, je ne prends pas en charge les enfants. Je suis dans une ville où il y a des pédodontistes qui ne font que ça. Je parle de l'idée qu'ils le feront probablement mieux que moi dans un cabinet qui est particulièrement adapté à l'accueil de cette jeune patientelle. Je veux croire qu'on peut aujourd'hui s'organiser au niveau de son temps de travail pour finalement réussir à être productif. Et ce n'est pas un gros mot que de vouloir gagner sa vie correctement. Je n'ai pas de complexe à dire que j'ai envie de gagner ma vie correctement. Et en plus de ça, sa problématique des déserts médicaux, c'est qu'on ne vit pas seul. Le diplôme est peut-être gratuit, mais moi... je suis plané à Strasbourg, j'ai fait mes études à Strasbourg, il fallait que j'aie un appartement. L'appartement, j'ai pris un emprunt étudiant pour me loger, pour payer ma nourriture, pour payer mes factures.

  • Speaker #1

    Oui, la formation est gratuite, mais ce qui va autour, évidemment...

  • Speaker #4

    Et les formations privées sont payantes, c'est un investissement, le matériel est excessivement cher.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça, on en parle rarement par rapport à un médecin généraliste, finalement...

  • Speaker #4

    Le coût horaire d'un cabinet est monstrueux.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup plus d'investissements.

  • Speaker #4

    Si on parlait d'excellence, si aujourd'hui vous faites des empreintes à l'Alginate, c'est sûr que ce n'est pas le même tarif que si vous avez... Une empreinte optique, une machine pour faire de l'impression 3D, ce n'est plus le même métier.

  • Speaker #1

    Et toujours, et vous l'avez défini, dans la logique où la motivation première, et c'est là où vous vous rejoignez tous les trois quand même, c'est finalement le soin et la qualité du soin. C'est la volonté de toujours soigner, mais qu'il n'y a pas d'incompatibilité avec le fait de gagner sa vie. Vous avez défini aussi que, comme c'est bien géré son planning par rapport aux différents ratios, et qu'il y a de fait un rôle important de sensibilisation de l'assistant dentaire.

  • Speaker #4

    Oui, elle fait partie de l'équipe, c'est indispensable. Après, c'est une équipe, mais aussi bien le prothésiste. On voit maintenant des prothésistes intégrés au labo, ou même des labos en interne, où vous faites finalement, vous imprimez vous-même de la prothèse des provisoires, ou même des bridges complets de temporisation en technique de l'onophore. Vous pouvez les imprimer chez vous, au cabinet. Donc il y a toute une organisation qui peut se faire. Je pense que c'est effectivement comme le disait le docteur Benesse plus compliqué aujourd'hui mais c'est tout à fait faisable mais ce qu'il faut garder en tête c'est que le patient il doit se rendre du projet. Et pour les déserts médicaux il y a peut-être effectivement des mesures incitatives qui peuvent être proposées ou l'équivalent, je n'ai pas de solution donnée mais... je ne sais pas, l'équivalent d'un service obligatoire dans les premières années d'installation.

  • Speaker #1

    C'est là où la profession doit à un moment donné réfléchir. Oui,

  • Speaker #4

    mais c'est plus la profession que l'individu dans ce univers. Si votre compagne fait des études de droit et qu'elle a la possibilité d'intégrer un cabinet dans telle ville, et que vous, on vous dit, il faut que vous alliez dans le Massif Central, je dirais, vous faites comment ? Et puis les enfants, et puis les écoles, et c'est ce que disait le Dr Ménard, c'est que c'est un désert tout court.

  • Speaker #1

    C'est évidemment très très complexe. On l'a vu aussi dans ce que vous dites, cette importance de gestion de son cabinet par rapport au planning, par rapport à la sensibilisation aussi de l'assistante dentaire. Bref, au management qu'on retrouve aussi dans ce que vous dites, docteur Minas. Je vous invite d'ailleurs à regarder l'excellente revue Dentaire 365 avec des articles passionnants, notamment sur le management signé par Laura et Geoffroy Rogoubi. Je ne vais pas me priver de faire aussi un peu de publicité. Docteur, professeur Vianney, le mot de la fin sur tout ça, les solutions, tout ce qu'on vient de dire là sur ce troisième temps d'échange.

  • Speaker #2

    Tout ça me fait penser à une histoire qui pourrait passer pour une histoire drôle et qui ne l'est pas. Vous savez, c'est ce monsieur, on est tard dans la nuit, c'est un monsieur alcoolisé qui est sous un lampadaire dans la rue. Et puis on le voit tourner comme ça dans la lumière du lampadaire. Mais on voit bien qu'il est ivre, qu'il dit, alors là, il y a un agent de police qui vient le voir, il fait, mais qu'est-ce que vous faites ? Il dit, je cherche mes clés. Alors il dit, je vais vous aider à chercher vos clés sous le lampadaire. Puis au bout de deux minutes, le policier voit bien que sous le lampadaire, il n'y a pas de clés. Il dit, vous êtes sûr que vous les avez perdues ici ? Il dit « Non, non, je les ai perdus là-bas, mais au moins ici, je vois clair. » Je pense que c'est une jolie métaphore. Je vais chercher une première partie. Je vous laisse travailler sur ce que veut dire cette métaphore.

  • Speaker #1

    La métaphore est effectivement riche de sens.

  • Speaker #2

    En tout cas, la question est intéressante parce qu'elle est vraiment très d'actualité. C'est la raison pour laquelle il y a aujourd'hui une réforme des études qui est en cours, avec cette idée qu'il faut redonner du poids à la vocation médicale, à savoir pourquoi on soigne. Pourquoi on veut soigner des gens ? Qu'est-ce qu'elle est la motivation première à prendre soin des gens ? Et comment, notamment, au travers des études de chirurgie dentiste, qui revaloriseraient beaucoup plus l'omnipratique de ce soignant qui soigne à la fois l'enfant, qui soigne les parents, qui soigne les grands-parents, qui soigne cet enfant qui est autiste, cet enfant qui est atteint de maladies rares, qui soigne toute cette famille, et qui ne se dit pas comme, parfois, malheureusement, certains de nos étudiants disent, quand ils arrivent ici en deuxième année, je veux devenir parodontiste. Non, mon chaton, l'État français va te former pour devenir omnipraticien. Et c'est bien d'être omnipraticien, c'est bien de faire de la médecine familiale, c'est quelque chose qui devrait être au cœur de la vocation de chacun des soignants. On dit ça pour les chirurgiens dentistes. En Ile-de-France, 50% des médecins généralistes ne font pas de médecine générale. L'État français a payé leurs études pendant 10 ans pour que le médecin généraliste finisse par être nutritionniste ou médecin esthétique ou qu'un dermatologue finisse par ne faire que de l'épilation laser du pubis. C'est pas le but de l'espèce. On n'est pas là. Vous voyez, quand tous les dermatologues, il n'y en a plus beaucoup en France, diront tous « c'est trop fatigant de faire du cancer de la peau, c'est trop fatigant de faire de l'eczéma chronique, moi je vais épiler des aisselles » .

  • Speaker #1

    Il y a vraiment une responsabilité.

  • Speaker #2

    Il y a une responsabilité de la profession, il y a une responsabilité de l'éducation.

  • Speaker #1

    On a le choix du médical en fait.

  • Speaker #2

    Et de pourquoi on veut faire ce métier-là. Et tout est là. Et je peux avoir envie de soigner quelqu'un en gagnant le même salaire qu'une institutrice, le même salaire qu'un chauffeur de taxi.

  • Speaker #1

    Et rien n'est incompatible. On arrive à la fin de ce troisième temps d'échange. Un grand merci à vous trois. On peut vous applaudir bien fort. Je vous propose, dans les quelques notes que j'ai pu prendre dans nos échanges, je vous propose une conclusion, vous me dites si ça vous va. En différenciant bien la santé publique de la santé privée, il apparaît logique de la nécessité d'une pérennisation des établissements de soins privés tels que le cabinet dentaire. De fait, le praticien homme-femme de santé étant un chef d'entreprise, il se doit de piloter son cabinet comme tel. Management, gestion de coûts, donc des stocks, négociation avec les fournisseurs, pilotage des partenaires, gestion d'ARH, etc. Cette prise de conscience n'entre pas en conflit avec l'importance première du soin porté aux patients, au contraire. C'est par cette saine prise de conscience que le soin sera présent là où nous en avons besoin, donc des aires médicaux. Le cabinet est entouré de paramètres qui sont autant d'éléments d'une vaste et complexe équation, dont le résultat est et restera la qualité du soin. Pour cela, des méthodes existent, des formations et la nécessité de toujours intégrer le patient au centre des échanges, afin d'en faire l'acteur majeur du parcours de soins. Vous rejoignez là-dessus. Ce dernier a autant à apporter à la solution que les autres membres de l'équipe dentaire, chirurgien dentiste, assistant dentaire, prothésiste dentaire, partenaire. communication, formation, amour de la médecine, le patient au centre de tout et la pleine conscience que rien n'est contradictoire pour autant que le patient, partout en France, y est gagnant. Est-ce que ça vous va ?

  • Speaker #2

    C'est parfait.

  • Speaker #1

    Eh bien, c'est parfait. Merci à vous. On vous applaudit encore bien fort. C'était un vrai sujet nécessaire. Et pour terminer, on va laisser la parole à notre humoriste maison, Mathieu Polo. C'est le rictus de Mathieu Polo.

  • Speaker #5

    Musique Rebonjour, vous êtes tous là le public ?

  • Speaker #1

    On est tous là ! Ah génial !

  • Speaker #5

    Rebonjour, vous allez bien ? Tout le monde va bien ?

  • Speaker #1

    Tu cherches à avoir des interactions ?

  • Speaker #5

    Je cherche à avoir des interactions mais on me laisse seul. Alors bon, comme vous le savez, je suis un homme tout à fait de conviction et de valeur donc à la question, moi, vaut-il mieux être humaniste ou capitaliste ? Je réponds bien évidemment oui. Le célèbre banquier américain Lloyd Blankfein, je sais pas si vous connaissez, il a été président de la toute puissante banque Goldman Sachs. Il disait « Je suis un banquier qui fait le travail de Dieu » .

  • Speaker #1

    Bon,

  • Speaker #5

    je dirais que mon dentiste, lui, c'est plutôt un mec qui se dit « Je suis un dieu qui fait le travail de dentiste » . C'est un homme d'un certain âge avec une barbe blanche, une longue blouse blanche dans une pièce toute blanche avec un bénitier juste à côté de lui. Et après l'avoir rencontré, tout le monde décrit la même expérience paranormale. J'entendais une voix profonde qui venait d'au-dessus de moi, avec une auréole ébouissante autour de sa tête. Au bout de cinq minutes, j'étais déjà en train de prier devant lui. Je le priais d'arrêter. En fait, il disait « Non, pas la fraise !

  • Speaker #1

    Non, pitié,

  • Speaker #5

    pas la fraise ! » D'ailleurs, exactement comme Dieu, lui, formule des interdits alimentaires. Pas de bonbons le dimanche, je sais pas quoi. Alors qu'en réalité, c'est un être humain comme tout le monde, comme nous tous, faut le dire. Avec son histoire, ses excès de jeunesse, j'imagine aussi certainement. Surtout vrai, je trouve, ça avec les membres du corps médical. Moi, je ne sais pas si vous le saviez, j'ai fait deux années de médecine. Je ne sais pas si vous le savez, Geoffroy.

  • Speaker #1

    Ah non, je ne le savais pas.

  • Speaker #5

    Après, je vous ai arrêté, mais bref. Et si vous aviez vu votre médecin, comment il était durant ses années de fac, jamais vous lui confieriez votre santé. Je vous le dis, même 20 ans après. Allez, allez, tout le monde à poil. Les garçons, on vous peint en bleu. Les filles, on vous plaît en jaune. Et dans 5 minutes,

  • Speaker #1

    je veux que tout le monde soit vert.

  • Speaker #5

    Alors rappelle-moi ce que tu veux faire déjà plus tard. Moi,

  • Speaker #2

    je veux être piquâtre.

  • Speaker #5

    Mais je le répète, nos praticiens de santé, sinon, sont tous des humains ordinaires, avec des hobbies ordinaires. Tiens, Geoffroy, je ne sais pas si tu savais, ça ne s'invente pas. J'ai appris tout récemment que mon... C'était un comble, que mon dentiste était champion de bridge.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des personnalités passionnantes. De bridge.

  • Speaker #5

    Avec un tel métier sur son CV, un sport comme ça, c'est la cohérence absolue. Ce n'est plus un hobby, c'est une compétence. C'est comme si vous étiez, je ne sais pas, mon installateur de fibres orange et champion de boxe.

  • Speaker #1

    C'est bon, on l'a.

  • Speaker #5

    Vous l'avez ? Ou alors clandestin mexicain aux Etats-Unis et champion de saut d'obstacle. Ou imam et champion de voile.

  • Speaker #1

    Ou Bayrou. Ah là là, ça y est, ça y est.

  • Speaker #5

    Ou Bayrou et champion d'échec. Ok, c'est bon, j'arrête. Un dentiste champion de bridge, alors que son truc, ça aurait plutôt dû être le poker, puisque lui, il justifie bien, je vous assure. L'expression mentir comme un arracheur de dents. Vous inquiétez pas, M. Polo, ça va pas faire mal, je vais vous anesthésier. Ah oui ? Comment vous allez faire ? Je vais vous enfoncer cette seringue de 20 cm dans la gencive. C'est comme si on me disait, je vais soulager vos maux de cou. Il est impressionnant, votre instrument, docteur. Comment ça s'appelle ? Une guillotine ? D'accord. En tout cas, ceux qui taxent les dentistes d'être avant tout mercantiles, capitalistes, moi j'y crois pas. en tout cas pour notre cher invité Nicolas Coco Comment on peut avoir une démarche capitaliste en s'appelant Coco déjà ? Merci pour cette tentative. Par ailleurs, Nicolas Coco, pour ceux qui nous écoutent, vous le voyez pas, mais c'est vraiment le beau gosse par excellence, j'ai vu ça, musclé, tatoué, vous êtes magnifique. Alors pas vraiment comme...

  • Speaker #1

    On mettra des photos sur le site.

  • Speaker #5

    Voilà, c'est ça. Et pas vraiment comme mon tout nouveau dentiste à moi, qui lui pourrait plutôt concourir au titre de sosie officielle de Michel Houellebecq. C'est pour te dire, il ressemble tellement à Michel Houellebecq... qu'on dirait Michel Houellebecq au réveil. Je ne sais pas si vous voyez le niveau. Alors Michel Houellebecq, c'est une allure, un charisme. Moi, j'adore ce mec, il me fait penser, vous savez, à un méchant dans James Bond sous l'exomile un lendemain de cuite. C'est vraiment assez intéressant. Moi, je ne clashe pas sur le physique. Excusez-moi, je veux dire juste, vous mettez une photo de Houellebecq à l'arrière des paquets de clopes, Malboro dépose le bilan en trois mois. Je veux dire, c'est... Bon, ben voilà, vous voyez, j'ai réussi à trouver un projet qui concilie santé publique et rentabilité.

  • Speaker #1

    ou peut-être pas d'ailleurs merci Mathieu on l'applaudit bien fort Merci Mathieu, merci à nos invités, la 11ème émission du Grand Sourire se termine en live aux entretiennes garancières, merci à nos trois formidables invités dont la qualité n'a eu d'équivalent que le plaisir que nous avons eu à les accueillir, merci à toute l'équipe de Modiolus, nos chroniqueurs, Mathieu Lemoyne, Mathieu Polo, Laura notre directrice des programmes, Julien notre producteur exécutif et Lucas toujours présent notre ingé son, merci à nos partenaires, notamment l'Académie d'un Nanterre et toute l'équipe de cette belle école investie dans la formation des futurs prothésistes et assistant de lenteur, qu'ils soient à Paris, Bordeaux, Aix-Lyon, Rennes, Lille ou Valenciennes ? Je vous invite à écouter souvent, tout le temps, même Modulus Radio, la radio qui donne le sourire, via l'application ou sur modulus.fr. Vous allez retrouver de la bonne musique, des infos, des épisodes d'entretien avec un hantise produits par le docteur Florence Echeverry, des épisodes de la capsule radio produits par le docteur Vendorne, et bien d'autres choses encore. Également Modulus TV avec les experts du sourire sur notre chaîne YouTube. Non, mais il y a une émission après, il faut que je me dépêche. Quant au grand sourire, retrouvez-nous tous les lundis à 18h, les mercredis à 8h30 du matin, les samedis à 10h du matin sur Modius.fr et bien sûr via notre application smartphone Retrouvez le format podcast de l'émission sur Spotify, Apple Podcasts, Deezer. Et en attendant de vous retrouver pour la prochaine émission du Grand Sourire, n'oubliez pas, gardez le sourire !

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Description

Le Grand Sourire – Saison 4, Épisode 2


Animé par Geoffroy Regouby


🎙️ Excellence médicale vs. rentabilité du cabinet dentaire : le grand débat

Peut-on concilier excellence clinique et équilibre économique ?

Face à la crise du système de santé, à la montée des déserts médicaux et à la concentration des centres dentaires, cette question devient cruciale.

Enregistré en direct lors de la 50e édition des Entretiens de Garancière, cet épisode réunit :

  • Pr. Vianney Descroix, Doyen de la Faculté d’Odontologie de Paris Cité

  • Dr Edmond Binas, coach expert en gestion et rentabilité du cabinet dentaire

  • Dr Nicolas Coco, praticien et conférencier

✨ Au programme de cet épisode :

  • Santé publique : coût ou investissement collectif ? Une question politique et philosophique.

  • Rentabilité du cabinet dentaire : contrainte ou levier pour mieux soigner ?

  • Redéfinir l’excellence médicale : haute technologie ou accès équitable aux soins ? Qui définit ce qu'est l'excellence médicale ? Et l'excellence médicale est-elle un concept applicable a tous les cabinets de la même manière ?

  • Les 5 ruptures qui transforment la profession : technologie, démographie, comportements, RH, administratif.

  • Le regard décalé de Mathieu Polo dans sa chronique grinçante Le Rictus. Notre humoriste clôture l'épisode par son regard extérieur et parfois acerbe.

Un échange sans concession entre vision humaniste et réalité entrepreneuriale, pour penser l'accès aux soins et le cabinet dentaire de demain.

👉 Écoutez maintenant cet épisode du Grand Sourire, disponible sur Apple Podcasts, Spotify et toutes les plateformes d’écoute.


Abonnez-vous a notre chaine Modiolus TV pour suivre notre talk show dentaire Les Experts du Sourire



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le Grand Sourire,

  • Speaker #1

    une émission présentée par

  • Speaker #0

    Geoffroy Regoubi. Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans cette nouvelle émission du Grand Sourire sur Modulus Radio en live aux entretiens de Garancières. Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans cette nouvelle émission du Grand Sourire sur Modulus Radio en live aux entretiens de Garancières. Nous sommes ensemble pour 50 minutes d'échange, Nous sommes ensemble pour 50 minutes d'échange, de débat avec des invités dont le niveau pourrait se comparer à celui des Big Three. de débat avec des invités dont le niveau pourrait se comparer à celui des Big Three. Federer, Federer, Nadal, Nadal, Djokovic. Djokovic, Messieurs, messieurs je vous laisse choisir votre joueur. je vous laisse choisir votre joueur Également présent avec nous Également présent avec nous, Notre chroniqueur dentaire Mathieu Lemoyne qu'on applaudit notre chroniqueur dentaire Mathieu Lemoyne qu'on applaudit.

  • Speaker #1

    Salut Geoffroy, Salut Geoffroy,

  • Speaker #0

    salut tout le monde Ça fait plaisir de te retrouver Mathieu Ça fait plaisir,

  • Speaker #1

    salut tout le monde.

  • Speaker #0

    Ça fait plaisir de te retrouver Mathieu. Ça fait plaisir,

  • Speaker #1

    à la première fois on s'est vu sur le tournage des émissions télé, on s'est vu sur le tournage des émissions télé C'était plutôt sympa c'était plutôt sympa.

  • Speaker #0

    Exactement, Et maintenant, et maintenant on continue avec le grand sourire. on continue avec le grand sourire Et de l'autre côté Mathieu, Et de l'autre côté Mathieu, tu as tu as Bah écoute, Mathieu, qui est notre humoriste qui clôture toujours nos émissions avec Fougue et Brio, Mathieu Qui est notre humoriste qui clôture toujours nos émissions Avec Fougue et Brio L'œil qui frise, L'œil qui frise, le sourire en coin, le sourire en coin C'est Mathieu Polo, c'est Mathieu Polo. Salut Mathieu. salut Mathieu Merci. Salut Geoffroy,

  • Speaker #3

    Salut Geoffroy, bonjour tout le monde,

  • Speaker #0

    bonjour tout le monde,

  • Speaker #3

    merci.

  • Speaker #2

    merci.

  • Speaker #0

    Mathieu, Mathieu, t'as cartonné avec ton chat là ? t'as cartonné avec ton chat là, c'est quoi ce compte Insta ? C'est quoi ce compte Insta ?

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #0

    En fait,

  • Speaker #2

    c'est un chat un peu particulier qui s'appelle

  • Speaker #3

    c'est un chat un peu particulier qui s'appelle Pedro le chat.

  • Speaker #2

    Pedro le chat.

  • Speaker #0

    N'hésitez pas à vous abonner.

  • Speaker #3

    N'hésitez pas à vous abonner.

  • Speaker #0

    C'est un influenceur chat, C'est un influenceur chat, donc il faut aller voir sur Instagram. donc il faut aller voir sur Instagram. Sur les réseaux,

  • Speaker #3

    Sur les réseaux,

  • Speaker #2

    ça s'appelle Pedro the French Cat.

  • Speaker #3

    ça s'appelle Pedro the French Cat.

  • Speaker #0

    Et t'as quand même fait 2 millions avec notre président Emmanuel Macron. Et tu as quand même fait 2 millions avec notre président Emmanuel Macron. C'est ça,

  • Speaker #3

    exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #3

    il s'est rendu dans le bureau de Macron,

  • Speaker #2

    En fait, il s'est rendu dans le bureau de Macron. Il a fait une bêtise.

  • Speaker #3

    il a fait une bêtise,

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #3

    donc si vous voulez aller voir,

  • Speaker #2

    si vous voulez aller voir, n'hésitez pas.

  • Speaker #3

    n'hésitez pas,

  • Speaker #2

    Dès que vous serez sortis,

  • Speaker #3

    dès que vous serez sortis,

  • Speaker #2

    abonnez-vous.

  • Speaker #3

    abonnez-vous.

  • Speaker #0

    Nous n'hésiterons pas, Nous n'hésiterons pas. merci Mathieu. Merci Mathieu. Une émission toute particulière comme nous les aimons car aujourd'hui, Une émission toute particulière, comme nous les aimons. Car aujourd'hui, chers auditeurs et auditrices, chers auditeurs et auditrices, Nous sommes bien en live au cœur du congrès majeur de la profession du dentaire, nous sommes bien en live au cœur du congrès majeur de la profession du dentaire, les entretiens de garancières. les entretiens de Garancières. Et c'est historique parce que c'est la cinquantième édition de ce rendez-vous d'échange, Et c'est historique parce que c'est la cinquantième édition de ce rendez-vous d'échange, de rencontre, de rencontre, de formation des professionnels du dentaire. de formation des professionnels du dentaire. Et à cette occasion, Et à cette occasion, nous allons aborder un sujet nécessaire, nous allons aborder un sujet nécessaire, excellence médicale et rentabilité. excellence médicale et rentabilité. Eh oui, Eh oui, le cabinet dentaire est une structure de soins dont l'objectif... le cabinet dentaire est une structure de soins dont l'objectif premier pour le chirurgien dentiste est d'apporter évidemment une solution médicale d'excellence en phase avec les besoins du patient. premier pour le chirurgien dentiste et d'apporter évidemment une solution médicale d'excellence en phase avec les besoins du patient. Mais c'est également une entité dont la viabilité économique est indispensable à sa pérennisation. Mais c'est également une entité dont la viabilité économique est indispensable à sa pérennisation. Que cela soit par la prise en compte des ressources humaines, Que cela soit par la prise en compte des ressources humaines, de la réflexion économique, de la réflexion économique, des achats, des achats, du choix des prestataires ou encore du matériel, du choix des prestataires ou encore du matériel, on ne peut nier que le cabinet est à la fois un centre de coût et de profit. on ne peut nier que le cabinet est à la fois un centre de coûts et de profits. Alors concilier excellence médicale et viabilité économique est-il philosophiquement possible ? Alors, concilier excellence médicale et viabilité économique est-il philosophiquement possible ? Et c'est donc avec Et c'est donc avec trois invités d'exception que nous allons aborder cela. trois invités d'exception que nous allons aborder cela. Tout d'abord, Tout d'abord, le professeur Vianney Descroix, le professeur Vianney Descroix, doyen de la faculté d'odontologie de Paris-Cité. doyen de la faculté de nontologie de... Paris Cité, Donc, donc nous sommes chez vous. nous sommes chez vous. Merci de nous recevoir, Merci de nous recevoir, Vianney. Vianney. Et vous êtes également président de la conférence des doyens des facultés d'odontologie de France. Et vous êtes également président de la Conférence des doyens des facultés d'odontologie de France. Le docteur Edmond Binas, Le docteur Edmond Binas, qui est à ma gauche, qui est à ma gauche, de la Binas Academy, de la Binas Academy, coach des cabinets dentaires. coach des cabinets dentaires. Bonjour Edmond. Bonjour, Edmond. Bonjour. Bonjour. Et le docteur Nicolas Coco, Et le docteur Nicolas Coco, conférencier et praticien à Strasbourg. conférencier et praticien à Strasbourg. Bonjour Nicolas. Bonjour, Nicolas. Bonjour. Bonjour. Alors nous allons débuter cette émission en vous présentant, Alors, nous allons débuter cette émission en vous présentant, chers invités, chers invités, c'est la rubrique à pleines dents. c'est la rubrique à pleines dents. Alors professeur Vianney Descroix, Alors professeur Vianney Descroix, on va commencer par vous. on va commencer par vous Vianney, Vianney, vous êtes né un 25 novembre C'est en 2000 que vous obtenez votre premier doctorat Doctorat en chirurgie dentaire à la fac de Paris d'Hydro, vous êtes né un 25 novembre. C'est en 2000 que vous obtenez votre premier doctorat. Doctorat en chirurgie dentaire à la fac de Paris d'Hydro, rue Garancière Où nous sommes actuellement rue Garancière, où nous sommes actuellement. Alors je m'arrête sur cette première phrase, Alors je m'arrête sur cette première phrase Car oui, car oui, je précise bien votre premier doctorat je précise bien votre premier doctorat. Car par la suite, Car par la suite, vous décrochez le doctorat de pharmacie Vous êtes donc dentiste et pharmacien ... vous décrochez le doctorat de pharmacie. Vous êtes donc dentiste et... Pharmaciens. Allez, Allez, on continue. on continue. Pendant vos études, Pendant vos études, vous avez été particulièrement intéressé par la recherche et l'enseignement, vous avez été particulièrement intéressé par la recherche et l'enseignement. et vous êtes tout naturellement titulaire d'un 2A en biologie. Et vous êtes tout naturellement titulaire d'un 2A en biologie. Mais alors, Mais alors, pourquoi s'arrêter là ? pourquoi s'arrêter là ? Allez, Allez, passons un doctorat de biologie à l'Inserm, passons à un doctorat de biologie à l'Inserm, dont vous êtes donc titulaire également. dont vous êtes titulaire également. Plus des études de psychologie cliniciens à Paris 8, Plus des études de psychologie cliniciens à Paris 8, parce qu'il faut bien s'aérer l'esprit quand même. parce que bon, faut bien s'aérer l'esprit quand même. Donc, Donc, on vous appelle docteur, on vous appelle docteur, docteur, docteur, docteur des Croix. docteur des Croix. Voilà. Voilà. Comme énoncé précédemment, Comme énoncé précédemment, vous êtes doyen de la faculté d'odontologie de Paris-Cité et président de la conférence des doyens des facultés d'odontologie de France. vous êtes doyen de la faculté de dentologie de Paris-Cité et président de la conférence des doyens des facultés de dentologie de France. Vous avez été pendant 7 ans chef de service d'odontologie de la Pitié-Salpêtrière. Vous avez été pendant 7 ans chef de service d'odontologie de la Pitié-Salpêtrière. Vous êtes parisien, Vous êtes parisien, coureur de fond, coureur de fond, 30 à 40 kilomètres par semaine quand même, 30 à 40 km par semaine quand même, et joueur de tennis. et joueur de tennis. Votre environnement professionnel n'était pas médical au départ, Votre environnement professionnel n'était pas médical au départ, puisque vos deux parents étaient publicitaires. puisque vos deux parents étaient publicitaires. Alors docteur, Alors docteur, docteur, docteur, docteur, docteur, merci d'être avec nous aujourd'hui. merci d'être avec nous aujourd'hui. Dr Nicolas Cocot, Docteur Nicolas Coco, Nicolas je vous situe entre 45 et 50 ans, Nicolas, je vous situe entre 45 et 50 ans, j'ai juste... j'ai juste...

  • Speaker #3

    C'est ça,

  • Speaker #5

    C'est ça,

  • Speaker #3

    exactement.

  • Speaker #0

    exactement. C'est en 2007 que vous êtes diplômé de la fac d'odontologie de Strasbourg. C'est en 2007 que vous êtes diplômé de la fac d'odontologie de Strasbourg. Omnipraticien, Omnipraticien, vous définissez comme omnispecialiste. vous définissez comme... omnis spécialiste. Votre cabinet est à Hagenau, Votre cabinet est à Hagenau, jolie commune du Barin de 36 000 habitants, jolie commune du Barin de 36 000 habitants, à 30 minutes de Strasbourg. à 30 minutes de Strasbourg. Est-ce que vous savez, Est-ce que vous savez Nicolas qu'il y a une très jolie forêt à Hagenau qui est labellisée forêt d'exception ? Nicolas, qu'il y a une très jolie forêt à Hagenau, qui est labellisée forêt d'exception.

  • Speaker #5

    Je l'ignorais.

  • Speaker #3

    Je l'ignorais.

  • Speaker #0

    Et bien voilà, Vous apprenez quelque chose ici. vous apprenez quelque chose ici. « Votre père est prothésiste dentaire, Votre père est prothésiste dentaire, labo dental-céram, labo dental-céram, très très occupé par les dentistes comme tout bon prothésiste. très très occupé par les dentistes comme tout bon prothésiste. De fait, De fait, vous avez toujours entendu votre mère vous dire, vous avez toujours entendu votre mère vous dire, eh bien, eh bien, si tu veux voir ton père, si tu... pour ton père, il faut que tu sois dentiste. il faut que tu sois dentiste. » Voilà, Voilà, chose faite. chose faite. Vous adorez Strasbourg, « Vous adorez Strasbourg, même si le temps ne correspond pas à vos attentes. même si le temps ne correspond pas à vos attentes. » Et oui, Eh oui, il pleut toujours à Strasbourg. il pleut toujours à Strasbourg. Alors, Alors, comme dirait Haroun, comme dirait Haroun, un ami humoriste, un ami humoriste, un de tes collègues, un de tes collègues, Mathieu, Mathieu, ça fait du bien, ça fait du bien, un cliché, un cliché, ça détend. ça détend. « Tennis Man, Tennisman, vous avez monté en 2024, vous avez monté en 2024, service gagnant en implantologie à Antibes, service gagnant en implantologie à Antibes, à l'Académie Moratouglou, à l'Académie Moratouglou. » mais l'en préparation mentale et conférence vous faites bouger le dentaire. mais en préparation mentale et conférence, vous faites bouger le dentaire. Vous avez été coaché il y a quelques années par quelqu'un qu'on connaît bien sur ce plateau qui est Edmond Binas et vous avouez bien volontiers que cela vous a, Vous avez été coaché il y a quelques années par quelqu'un qu'on connaît bien sur ce plateau, qui est Edmond Binas et vous avouez bien volontiers que cela vous a, je cite, je cite, « changé la vie quand même » . changé la vie quand même. Et enfin, Et enfin, votre très grande qualité pour nous à Modulus, votre très grande qualité pour nous à Modulus, c'est que vous êtes un ami d'enfance de Sophie Dallem, c'est que vous êtes un ami d'enfance de Sophie Dallem, qu'on salue, qu'on salue, prothésiste dentaire de renom, prothésiste dentaire de renom, basée à Strasbourg et chroniqueuse sur Modulus TV dans notre émission « Les experts du sourire » , basée à Strasbourg et chroniqueuse sur Modulus TV dans notre émission Les experts du sourire, que vous pouvez retrouver sur la chaîne YouTube de Modulus. que vous pouvez retrouver sur la chaîne YouTube de Modulus, Un peu de pub ne nuit pas. un peu de pub ne nuit pas. Merci Nicolas d'être avec nous. Merci Nicolas d'être avec nous. Merci. Docteur Edmond Binas, Docteur Edmond Binas, alors Edmond. alors Edmond, Comme ça, comme ça on change des vies. on change des vies. J'espère. J'espère. Sans faire exprès, Sans faire exprès presque. presque. Oui. Oui. Extraordinaire. Extraordinaire. Edmond, Edmond, père instituteur, père instituteur, mère au foyer, maire au foyer, c'est à Marseille que vous décrochez votre doctorat à 21 ans. c'est à Marseille que vous décrochez votre doctorat à 21 ans. Alors, Alors normalement je suis plutôt bon en calcul, normalement, je suis plutôt bon en calcul. Donc, donc je vous confirme que 21 ans c'est un peu tôt Edmond, je vous confirme que 21 ans, c'est un peu tôt, Edmond. Vous êtes précoce. vous êtes précoce. 10 ans d'enseignement à la faculté d'odontologie de Marseille, 10 ans d'enseignement à la faculté d'odontologie de Marseille, 3 CES, 3 CES, 2 DU. 2 DU, Vous êtes au départ un pur clinicien. vous êtes au départ un pur clinicien. Et vous vous installez, Et vous vous installez... et par la magie des rencontres, et par la magie des rencontres, vous prenez conscience qu'il est plus qu'important de connaître et piloter son chiffre d'affaires. vous prenez conscience qu'il est plus qu'important de connaître et piloter son chiffre d'affaires. D'où l'intérêt avec notre sujet. D'où l'intérêt avec notre sujet. Vous vient alors l'envie de prouver que l'on peut faire bien et rentable. Vous vient alors l'envie de prouver que l'on peut faire bien et rentable. Dans les années 90, Dans les années 90, avec le docteur Pierre Matchetout, avec le docteur Pierre Matchetout, prof de fac à Garancières, prof de fac à Garancières, vous avez écrit le premier livre francophone sur les mesures d'hygiène et de stérilisation au cabinet dentaire. vous avez écrit le premier livre francophone sur les mesures d'hygiène et de stérilisation au cabinet dentaire. Vous avez par la suite fait des conférences dans toute l'Europe sur le sujet et c'est là que vous avez affûté votre fameuse méthode Binas, Vous avez par la suite fait des conférences dans toute l'Europe sur le sujet et c'est là que vous avez affûté votre fameuse méthode Binas, par des échanges, par des échanges, rencontres et discussions. rencontres et discussions. Tout ceci également avec votre épouse qui est docteur en communication. Tout ceci également avec votre épouse qui est docteur en communication. Vous avez fait un tour du monde pour vous nourrir de ce qui se faisait et c'est aux Etats-Unis que vous vous rendez compte que la profession que vous avez aujourd'hui existait déjà là-bas. Vous avez fait un tour du monde pour vous nourrir de ce qui se faisait. Et c'est aux Etats-Unis que vous vous rendez compte que la profession que vous avez aujourd'hui existait déjà là-bas. La Binas Academy naît en 1998. La Binas Academy naît en 1998. Et 1 et 2 et 3 0. Et 1 et 2 et 3 0. Vous rejoins vos talentueux fils Yannick et Victor que l'on salue. Vous rejoins vos talentueux fils Yannick et Victor que l'on salue et ensemble vous faites de la Binas Academy un centre de formation et d'accompagnement de référence du dentaire. Et ensemble, vous faites de la Binas Academy un centre de formation et d'accompagnement de référence du dentaire. Merci Edmond d'être avec nous aujourd'hui. Merci Edmond d'être avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #4

    Avec plaisir. Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Maintenant que l'on vous connaît mieux, Maintenant que l'on vous connaît mieux, on va passer à la rubrique de notre ami Mathieu Lemoyne, on va passer à la rubrique de notre ami Mathieu Lemoyne, on parle de quoi ? on parle de quoi ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, Alors aujourd'hui, on va parler d'un couple qui ne s'aime pas toujours mais qui doit absolument apprendre à vivre ensemble la santé et la rentabilité. on va parler d'un couple qui ne s'aime pas toujours mais qui doit absolument apprendre à vivre ensemble la santé et la rentabilité. Parce que, Parce que, soyons clairs, soyons clairs, notre système français est sous tension. notre système français est sous tension. On dépense comme jamais près de 9% on dépense comme jamais près de 9% du PIB, du PIB. mais les déficits explosent. Mais les déficits explosent. Les hôpitaux publics affichent presque 3 milliards d'euros de trous en 2024 et la dette sociale pourrait dépasser Les hôpitaux publics affichent presque 3 milliards d'euros de trous en 2024. Et la dette sociale pourrait dépasser 70 milliards d'ici 3 ans. 70 milliards d'ici 3 ans. Et dans ce paysage, Et dans ce paysage, il y a des secteurs qui ressemblent à de vrais laboratoires économiques. il y a des secteurs qui ressemblent à de vrais laboratoires économiques. Prenez le dentaire. Prenez le dentaire, marché en pleine croissance, Marché en pleine croissance, marche pouvant paraître enviable. marge pouvant paraître enviable, mais derrière la vitrine, Mais derrière la vitrine, des coups serrés au cordeau pour bon nombre de cabinets dentaires. des coûts serrés au cordeau pour bon nombre de cabinets dentaires. Et il faut bien l'avouer, Et il faut bien l'avouer, une concentration fulgurante des centres dentaires, une concentration fulgurante des centres dentaires. parfois aux mains de fonds d'investissement. parfois aux mains de fonds d'investissement. Résultat, Résultat, on soigne plus vite, on soigne plus vite, moins cher, moins cher, mais est-ce qu'on soigne mieux ? mais est-ce qu'on soigne mieux ? Et surtout, Et surtout, partout. partout. Parce que la réalité, Parce que la réalité, c'est que 60% c'est que 60% des communes manquent cruellement de dentistes. des communes manquent cruellement de dentistes. Les centres s'installent là où ça rapporte, Les centres s'installent là où ça rapporte, pas là où ça manque. pas là où ça manque. Même logique pour le 100% Même logique pour le 100% Santé, santé, un succès pour l'accès aux soins, un succès pour l'accès aux soins, oui, oui, mais financé par une hausse des mutuelles. mais financé par une hausse des mutuelles. Et lorsqu'on aborde le sujet de la conciliation possible entre rentabilité et santé, Et lorsqu'on aborde le sujet de la conciliation possible entre rentabilité et santé, il faut différencier la santé publique de la santé du domaine privé. il faut différencier la santé publique de la santé du domaine privé. Alors, Alors la question est, la question est, peut-on concilier excellence médicale et réalité économique ou faut-il choisir entre soigner et compter ? peut-on concilier excellence médicale et réalité économique ou faut-il choisir entre soigner et compter ? Et surtout, Et surtout, à qui profite vraiment l'efficience ? à qui profite vraiment l'efficience, Aux patients ou aux bilans comptables ? aux patients ou aux bilans comptables ?

  • Speaker #0

    Merci Mathieu, Merci Mathieu, tu as mis les pieds dans le plat, tu as mis les pieds dans le plat, c'est parfait. c'est parfait. On peut donc commencer avec nos invités sur le premier temps d'échange. On peut donc commencer avec nos invités sur le premier temps d'échange. Je vais me tourner vers vous, Je vais me tourner vers vous, professeur Vianney Descroix. professeur Vianney Descroix. Avant de commencer, Avant de commencer, quand on a préparé l'émission, quand on a préparé l'émission, ce qui était intéressant, ce qui était intéressant, c'est que vous avez quand même mis en avant... c'est que vous avez quand même mis en avant l'importance de différencier la santé vue de l'œil de l'hôpital, L'importance de différencier la santé vue de l'œil de l'hôpital, de la santé du cabinet d'un généraliste, de la santé du cabinet d'un généraliste, d'un praticien dentaire. d'un praticien dentaire. Ce n'est pas les mêmes charges, Ce n'est pas les mêmes charges, ce n'est pas la même logique d'installation. ce n'est pas la même logique d'installation. En gros, En gros, il y a la santé publique et la santé privée et ce n'est pas pareil quand on parle de rentabilité. il y a la santé publique et la santé privée et ce n'est pas pareil quand on parle de rentabilité.

  • Speaker #2

    D'abord, D'abord, merci pour cette invitation et merci pour cette... merci pour cette invitation et merci pour cette question vraiment essentielle entre santé et rentabilité. Question vraiment essentielle entre santé et rentabilité. Et je crois qu'effectivement, Et je crois qu'effectivement, il va falloir avoir un langage clair et bien précisé de quoi l'on parle. il va falloir avoir un langage clair et bien précisé de quoi l'on parle. Et qu'effectivement, Et qu'effectivement, quand on parle de santé, quand on parle de santé, il faut en connaître et en maîtriser un peu les contours. il faut en connaître et en maîtriser un peu les contours. D'autant que généralement, D'autant que généralement, et dans le système français, et dans le système français, ça a été rappelé. ça a été rappelé, On va être rentable si les gens sont malades et pas si les gens sont en bonne santé. on va être rentable si les gens sont malades. et pas si les gens sont en bonne santé. Donc là aussi, Donc là aussi, il faut qu'on ait un éclairage plus intéressant là-dessus. il faut qu'on ait un éclairage plus intéressant là-dessus. Il faut qu'on différencie effectivement de ce qu'est l'activité libérale qui a une obligation de rentabilité, Il faut qu'on différencie effectivement de ce qu'est l'activité libérale, qui a une obligation de rentabilité, de ce qu'est finalement le monde de la santé plus globalement qui n'a peut-être pas forcément besoin d'avoir cette notion de rentabilité. de ce qu'est finalement le monde de la santé plus globalement, qui n'a peut-être pas forcément besoin d'avoir cette notion de rentabilité. Et je m'interroge moi sur la nécessité d'une santé qui soit rentable. Et je m'interroge moi sur la nécessité d'une santé qui soit rentable. On ne se demande pas si l'éducation nationale est rentable, On ne se demande pas si l'éducation nationale est rentable, on ne se demande pas si la justice est rentable. on ne se demande pas si la justice est rentable. On le voit bien aujourd'hui au ministère des armées, On le voit bien aujourd'hui au ministère des Armées, on ne leur demande pas d'être rentable et je ne sais pas pourquoi il faudrait demander à la santé, on ne leur demande pas d'être rentable. Et je ne sais pas pourquoi il faudrait demander à la santé, elle, elle, d'être rentable. d'être rentable. Donc effectivement, Donc effectivement, ça pose beaucoup de questions et des questions qui sont au-delà des questions philosophiques, ça pose beaucoup de questions et des questions qui sont au-delà des questions philosophiques, des questions très concrètes sur le quotidien des chirurgiens dentistes, des questions très concrètes sur le quotidien des chirurgiens dentistes, sur le quotidien généralement de ce qu'on appelle la médecine libérale. sur le quotidien généralement de ce qu'on appelle la médecine libérale. qui effectivement a d'autres contraintes, qui effectivement a d'autres contraintes, notamment économiques, notamment économiques, que cette médecine publique qui, que cette médecine publique qui, elle, elle, navigue dans d'autres questions. navigue dans d'autres questions.

  • Speaker #0

    Vous avez mis en avant le fait qu'on parle de la santé du patient, Vous avez mis en avant le fait qu'on parle de la santé du patient, que dans les hôpitaux publics, que dans les hôpitaux publics, évidemment, évidemment, on ne se pose pas la question de savoir si l'Alzheimer est rentable, on ne se pose pas la question de savoir si l'Alzheimer est rentable, si les cancers sont rentables pour les hôpitaux. si les cancers sont rentables pour les hôpitaux. Évidemment, Évidemment, il y a vraiment un distinguo à faire entre les deux. il y a vraiment un distinguo à faire entre les deux. et il y a un deuxième point aussi, et il y a un deuxième point aussi, c'est que vous avez mis en avant un élément essentiel qui est que il y a c'est que vous avez mis en avant un élément essentiel qui est que il y a Si le patient n'est pas malade, Si le patient n'est pas malade, par définition, par définition, il n'y a même pas la question qui se pose. il n'y a même pas la question qui se pose. Alors que dans d'autres pays, Alors que dans d'autres pays, on parle de prévention plus que de guérison, on parle de prévention plus que de guérison, quelque part. quelque part.

  • Speaker #2

    Si vous voulez avoir une caricature, Si vous voulez avoir une caricature, un hôpital en France devient rentable dès l'instant où il soigne des gens qui n'ont pas besoin d'être soignés. un hôpital en France devient rentable dès l'instant où il soigne des gens qui n'ont pas besoin d'être soignés. C'est un peu comme les universités françaises qui sont rentables dès l'instant qu'elles n'ont pas d'étudiants à former. C'est un peu comme les universités françaises qui sont rentables dès l'instant qu'elles n'ont pas d'étudiants à former. Mais un hôpital sans malades, Mais un hôpital sans malades, ça ne sert pas à grand-chose. ça ne sert pas à grand-chose. Et qu'effectivement, Et qu'effectivement, il faut qu'on s'interroge encore une fois sur les contours de la question. il faut qu'on s'interroge encore une fois sur les contours de la question. La première étant, La première étant, à quel moment on parle de rentabilité dans les soins ? à quel moment on parle de rentabilité dans les soins ? À quel moment on parle de viabilité d'une structure ? À quel moment on parle de viabilité d'une structure ? Est-ce que la viabilité est une fin ou un moyen ? Est-ce que la viabilité est une fin ou un moyen ? Et à quel moment, Et à quel moment, dès l'instant où la santé devient un enjeu économique, dès l'instant où la santé devient un enjeu économique, on ne parle plus de patients mais de clients ? on ne parle plus de patients mais de clients ? Et si ce sont des clients, Et si ce sont des clients, c'est que la santé a un prix, c'est que la santé a un prix, alors que véritablement la santé n'a pas de prix, alors que véritablement la santé n'a pas de prix, elle a un coût. elle a un coût.

  • Speaker #0

    Et c'est là où... et c'est là où le le Vous, Vous, en tant que praticien hospitalier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en tant que praticien hospitalier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le plus important hôpital d'Europe, le plus important hôpital d'Europe, vous nous assurez qu'effectivement, vous nous assurez qu'effectivement, cet hôpital n'est absolument pas rentable, cet hôpital n'est absolument pas rentable, mais que quelque part, mais que quelque part, c'est normal par rapport à son objectif fondamental de départ. c'est normal par rapport à son objectif fondamental de départ. Alors même que quand on passe, Alors même que quand on passe, et là je me tourne vers vous, et là, je me tourne vers vous, docteur Binas et de mon, docteur Binas et de mon, alors même qu'un chirurgien dentiste en 2025 est un chef d'entreprise à part entière, alors même qu'un chirurgien dentiste en 2025 est un chef d'entreprise à part entière, et que contrairement à la santé publique, et que contrairement à la santé publique, Il doit donc avoir une rentabilité de sa structure que le patient ne voit pas. Il doit donc avoir une rentabilité de sa structure que le patient ne voit pas. Le patient qui, Le patient qui lui est malade, lui, est malade, a mal aux dents, a mal aux dents, il ne voit pas cette rentabilité. il ne voit pas cette rentabilité. Donc, Donc en gros, en gros, ce que vous dites, ce que vous dites, c'est qu'un cabinet doit être sain financièrement pour être pairet d'un long terme. c'est qu'un cabinet doit être sain financièrement pour être pairé d'un long terme.

  • Speaker #4

    Alors, Alors tout d'abord, tout d'abord, merci merci Geoffroy. Je voudrais aussi remercier les entretiens de garancière et M. Geoffroy. Je voudrais aussi remercier les entretiens de garantie à M. Le Dourien de m'avoir fait l'honneur de participer à cette table ronde. Le Dourien de m'avoir fait l'honneur de participer à cette table ronde. Alors, Alors pour répondre directement à la question qui est posée, pour répondre directement à la question qui est posée, la réponse est pour moi hyper claire, la réponse est pour moi hyper claire, c'est oui. c'est oui. Il est possible de concilier excellence médicale et réalité économique. Il est possible de concilier excellence médicale et réalité économique. Une fois que j'ai dit ça, Une fois que j'ai dit ça, ce n'est ni simple ni facile, ce n'est ni simple ni facile, car ça va demander un investissement permanent en formation. car ça va demander un investissement permanent en formation. La formation, La formation, c'est un des piliers pour moi de la pratique libérale, c'est un des piliers pour moi de la pratique libérale, et d'ailleurs de tout exercice professionnel. et d'ailleurs de tout exercice professionnel. C'est la combinaison des deux qui va apporter pour moi la sérénité qui est nécessaire. C'est la combinaison des deux qui va apporter pour moi la sérénité qui est nécessaire. Quand on... Quand on... On est dans une pratique libérale, On est dans une pratique libérale, on soigne mieux quand on est serein, on soigne mieux quand on est serein, quand on est organisé et quand on est économiquement stable. quand on est organisé et quand on est économiquement stable. Ça c'est un sujet parce que les domaines tels que l'organisation, Ça c'est un sujet parce que les domaines tels que l'organisation, le management, le management, les aptitudes relationnelles, les aptitudes relationnelles, une bonne connaissance de soi et même la gestion, une bonne connaissance de soi et même la gestion. pour moi aujourd'hui, pour moi aujourd'hui ne sont pas des conditions nécessaires, ne sont pas des conditions nécessaires, ce sont des conditions indispensables à la réalisation de traitements de qualité. ce sont des conditions indispensables à la réalisation. de traitement de qualité.

  • Speaker #0

    Ce que vous nous dites, Ce que vous nous dites, c'est une fois qu'on a bien défini la différence, c'est une fois qu'on a bien défini la différence entre santé publique et santé privée, encore une fois, entre santé publique et santé privée, c'est que le sujet étant éminemment important, c'est que le sujet étant éminemment important puisque c'est le soin du patient, puisque c'est le soin du patient, il faut que le praticien, il faut que le praticien, l'homme et la femme de santé puissent avoir l'esprit complètement tourné vers ce métier de soins. l'homme et la femme de santé, puissent avoir l'esprit complètement tourné vers ce métier de soins et ne pas être pollué par des problématiques de gestion et autres, et ne pas être polluée par des problématiques de gestion et autres, et que pour cela, et que pour cela, il faut qu'elles soient réglées avant. il faut qu'elles soient réglées avant. Et là, Et là, je me tourne vers je me tourne vers Dr Coco. Dr Coco, Nicolas, Nicolas. Vous nous aviez dit que c'est des questions que, vous nous aviez dit que c'est des questions que, quand on avait préparé cette émission, quand on avait préparé cette émission, que vous vous êtes posées dans votre cabinet à un moment donné. que vous vous êtes posées dans votre cabinet à un moment donné, et que vous êtes passé d'une pratique, que vous êtes passé d'une pratique, arrêtez-moi si je me trompe, arrêtez-moi si je me trompe, où vous étiez constamment en train de réfléchir à la fois à la qualité du soin et en même temps à la pérennisation de votre cabinet, où vous étiez... constamment en train de réfléchir à la fois à la qualité du soin et en même temps à la pérennisation de votre cabinet, à une pratique où vous avez pu adapter cela afin que la gestion de votre cabinet ne soit plus un souci pour vous concentrer à une pratique où vous avez pu adapter cela afin que la gestion de votre cabinet ne soit plus un souci pour vous concentrer 100% 100% à la qualité du soin ? à la qualité du soin.

  • Speaker #5

    Oui,

  • Speaker #3

    Oui, merci Geoffroy pour l'invitation,

  • Speaker #5

    merci Geoffroy pour l'invitation et puis merci aussi aux entretiens garancières et à

  • Speaker #3

    puis merci aussi aux entretiens garancières et à M. Le Doyen pour l'invitation.

  • Speaker #5

    M. Le Doyen pour l'invitation. En fait,

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #5

    la distinction,

  • Speaker #3

    la distinction,

  • Speaker #5

    c'est un peu comme la distinction du fond et la forme.

  • Speaker #3

    c'est un peu comme la distinction du fond et la forme.

  • Speaker #5

    On l'apprend dans les formations continues à la faculté,

  • Speaker #3

    On l'apprend dans les formations continues à la faculté,

  • Speaker #5

    bien évidemment.

  • Speaker #3

    bien évidemment. C'est quelque chose qu'on va mettre en pratique tous les jours,

  • Speaker #5

    C'est quelque chose qu'on va mettre en pratique tous les jours. Mais si la forme est mal gérée,

  • Speaker #3

    mais si la forme est mal gérée, on va ramer en quelque sorte à essayer d'être rentable sur le fond.

  • Speaker #5

    on va ramer, en quelque sorte, à essayer d'être rentable sur le fond.

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #5

    En fait, la rentabilité du cabinet,

  • Speaker #3

    la rentabilité du cabinet, telle que moi j'ai pu l'expérimenter dans mon activité libérale,

  • Speaker #5

    telle que moi, j'ai pu l'expérimenter dans mon activité libérale,

  • Speaker #3

    elle se gère avant le soin.

  • Speaker #5

    elle se gère avant le soin.

  • Speaker #3

    C'est sur l'organisation planning,

  • Speaker #5

    c'est sur L'organisation planning, c'est sur tout ce qui fait qu'on peut ensuite se détacher de cette obligation de rentabilité au moment du soin.

  • Speaker #3

    c'est sur tout ce qui fait qu'on peut ensuite se détacher de cette obligation. de rentabilité au moment du soin, où finalement on peut se concentrer sur des soins d'excellence ou ce qui se fait selon les données acquises de la science.

  • Speaker #5

    Finalement, on peut se concentrer sur des soins d'excellence ou ce qui se fait selon les données acquises de la science. Mais toute l'organisation est indispensable et primordiale.

  • Speaker #3

    Mais toute l'organisation est indispensable et primordiale, et c'est en ce qui me concerne qu'il y a eu une vraie bascule,

  • Speaker #5

    Et c'est en ça qu'en tout cas, en ce qui me concerne, il y a eu une vraie bascule.

  • Speaker #3

    un vrai avant-après,

  • Speaker #5

    Avant-après, la formation que j'ai pu faire grâce au Dr Binas,

  • Speaker #3

    la formation que j'ai pu faire grâce au Dr Binas. c'est un petit peu différent aussi mais la

  • Speaker #5

    c'est un petit peu différent aussi, mais la question de la structure comptable qui fait qu'on s'organise différemment au niveau de son activité,

  • Speaker #3

    La question de la structure comptable qui fait qu'on s'organise différemment au niveau de son activité, si on est en BNC ou si on est en CELAR.

  • Speaker #5

    si on est en BNC ou si on est en CELAR. BNC,

  • Speaker #0

    BNC ? on nous compte, c'est BNC.

  • Speaker #4

    Bénéfice non commercial. Bénéfice non conversion.

  • Speaker #0

    Merci Dr Pires. Merci Dr Pines. En gros,

  • Speaker #5

    quand on parle de la paix qu'on s'installe,

  • Speaker #3

    En gros, quand on s'installe,

  • Speaker #5

    on est quasiment systématiquement en BNC.

  • Speaker #3

    on est quasiment systématiquement en BNC.

  • Speaker #5

    C'est en fait,

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #5

    quand on encaisse 100,

  • Speaker #3

    quand on encaisse 100...

  • Speaker #5

    ce qui sert à payer les fournitures,

  • Speaker #3

    Ce qui sert à payer les fournitures,

  • Speaker #5

    les charges et déduits,

  • Speaker #3

    les charges et déduits,

  • Speaker #5

    ce qui reste est considéré comme un bénéfice.

  • Speaker #3

    ce qui reste est considéré comme un bénéfice. Alors que ça peut être de la trésorerie et on se rend compte avec l'OTAN que la trésorerie,

  • Speaker #5

    Alors que ça peut être de la trésorerie et on se rend compte avec le temps que la trésorerie, d'être serein dans mon activité,

  • Speaker #3

    d'être serein dans mon activité, c'est le fait d'avoir une trésorerie qui est stable,

  • Speaker #5

    c'est le fait d'avoir une trésorerie qui est stable,

  • Speaker #3

    qui est constante et qui est suffisante pour gérer les vacances,

  • Speaker #5

    qui est constante et qui est suffisante. Pour gérer les vacances,

  • Speaker #3

    gérer certains prélèvements.

  • Speaker #5

    gérer certains prélèvements, on rentre vraiment dans le détail.

  • Speaker #0

    Mais c'est à cette condition-là que vous arrivez à acquérir une certaine sérénité pour être vraiment dans la logique du soin optimal ? Mais c'est à cette condition-là que vous arrivez à acquérir une certaine sérénité pour être vraiment dans la logique du soin optimal ?

  • Speaker #5

    Oui,

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #5

    en fait,

  • Speaker #3

    en fait,

  • Speaker #5

    en tout cas en ce qui me concerne,

  • Speaker #3

    en tout cas en ce qui me concerne, on ne gagne de l'argent que quand on travaille dans la bouche d'un patient.

  • Speaker #5

    on ne gagne de l'argent que quand on travaille dans la bouche d'un patient. C'est-à-dire que quand vous prenez des vacances,

  • Speaker #3

    C'est-à-dire que quand vous prenez des vacances, vous ne gagnez pas d'argent,

  • Speaker #5

    vous ne gagnez pas d'argent à moins que vous ayez une structure et des collaborateurs et des pourcentages.

  • Speaker #3

    à moins que vous ayez une structure et des collaborateurs et des pourcentages,

  • Speaker #5

    Ce genre de choses.

  • Speaker #3

    ce genre de choses.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #5

    Oui,

  • Speaker #0

    mais quand on est vraiment seul, mais quand on est vraiment seul, praticien unique. praticien unique. Docteur Binas, Docteur Binas, ça, ça c'est un élément important, c'est un élément important, la prise de conscience du fait que quand je suis chirurgien dentiste à mon compte avec un fauteuil et seul, la prise de conscience du fait que quand je suis chirurgien dentiste, à mon compte, avec un fauteuil et seul, Ce que nous dit ce que nous dit Nicolas, c'est qu'à partir du moment que je suis chez moi et que je prends trois jours au lieu de deux jours sur un week-end ou que je pars une semaine en vacances, Nicolas, c'est qu'à partir du moment que je suis chez moi et que je prends trois jours au lieu de deux jours sur un week-end ou que je pars une semaine en vacances, je n'ai aucune rentrée financière et donc ça se gère en amont pour pouvoir absorber parce que derrière, j'ai aucune rentrée financière. Et donc, ça se gère en amont pour pouvoir absorber, parce que derrière, j'ai les loyers, j'ai les loyers, etc. etc. Ça fait partie de la prise de conscience que vous avez amenée à un moment donné dans ce milieu aussi ? Ça fait partie de la prise de conscience que vous avez amenée à un moment donné dans ce milieu aussi ?

  • Speaker #4

    Oui, Oui, bien entendu. bien entendu. Pour prendre des exemples, Pour prendre des exemples, vous imaginez un cabinet, vous imaginez un cabinet, l'impact que peut avoir dans un cabinet, l'impact que peut avoir dans un cabinet. Je ne sais pas, un retard d'un patient, un retard d'un patient, une assistante malade, une assistante malade, une tension entre deux associés, une tension entre deux associés, un patient agressif, un patient agressif, un accueil qui ne ressemble à rien, un accueil qui ne ressemble à rien, des problèmes de trésorerie. des problèmes de trésorerie.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas où est ce cabinet, Je ne sais pas où est ce cabinet, mais je n'ai pas envie d'y aller. mais je n'ai pas envie d'y aller.

  • Speaker #4

    Non, Non, mais ça ne crée pas le contexte qui crée de la sérénité qui est nécessaire à la réalisation de soins de qualité. mais ça ne décrit pas le contexte qui crée de la sérénité qui est nécessaire à la réalisation de soins de qualité. Si on est obsédé ou qu'on est préoccupé par des problèmes autres que la clinique, Si on est obsédé ou préoccupé par des problèmes autres que la clinique. On va avoir du mal à se concentrer pour réaliser un bon soin. on va avoir du mal à se concentrer pour réaliser un bon soin. Et ça, Et ça, ça fait partie de la responsabilité d'un praticien libéral. ça fait partie de la responsabilité d'un praticien libéral. J'ai souvent des praticiens qui me disent « Oui, J'ai souvent des praticiens qui me disent « Oui, mais moi l'argent ça ne m'intéresse pas, mais moi, l'argent, ça ne m'intéresse pas. » etc. » Oui d'accord, Oui, d'accord, mais à un moment donné, il y a quelqu'un qui est au pays. il y a quelqu'un qui doit payer.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a un des sujets qui est difficile, c'est est-ce qu'on doit faire de la rentabilité ou de la réalité économique une fin en soi ou est-ce que ce n'est qu'un moyen au service justement de réalisation de soins de qualité ? Pour moi, la réponse est la deuxième. Et j'ai un scoop peut-être parce que j'ai un scoop, c'est que dans mes 25 ans de carrière, en tant que... Consultant pour accompagner les cabinets, je peux vous dire un truc, c'est que tous les cabinets que j'ai connus qui avaient fait de la rentabilité une fin en soi, n'ont jamais été bien loin, et pour une raison très simple, c'est qu'un patient qui rentre dans ce type de cabinet, il le sent, il a des antennes invisibles, et il comprend tout de suite que le praticien est un praticien intéressé financièrement. Et donc ça ne l'incite pas à y rester. Et en vérité, on gagne mieux sa vie quand on fait passer sa mission de professionnel de santé et le sens de son travail avant l'argent.

  • Speaker #1

    Professeur Décroix, viennez la petite conclusion de ce premier temps d'échange par rapport à ce qu'on a dit. L'importance d'une rentabilité, mais qui ne doit pas être visible, premier et motivation numéro une par rapport aux soins.

  • Speaker #2

    En fait, on voit bien dans cet échange la problématique. Vous voyez le monde au travers de là où vous êtes. C'est ce qu'on appelle le savoir situé. Dès l'instant où on met le mot rentabilité, on oublie finalement ce qui, en tout cas pour moi, est le plus essentiel, c'est-à-dire le besoin de soins. On ne forme pas en France, dans l'université publique, des professionnels de santé dont, et je remercie le monde d'avoir dit, l'objectif serait d'être rentable. On ne devient pas radiologue pour avoir une grosse Volvo siège en cuir. Mais pour autant, la vraie question aujourd'hui en 2025, elle est qu'il n'y a jamais eu autant de chirurgiens dentistes en France. On est aux alentours de 48 000 chirurgiens dentistes qui sont des chirurgiens dentistes qui n'ont plus rien à voir avec ceux d'il y a 10 ans ou 15 ans. Une profession qui se féminise beaucoup, qui se rajeunit beaucoup, qui est très axée sur la qualité de vie de sa qualité de vie. Et nous n'avons jamais eu autant de déserts médicaux. Et nous n'avons jamais eu autant de besoins de soins. Et nous n'avons jamais eu autant de populations qui sont de plus en plus vulnérables, faute de ne pas avoir de praticiens. Donc c'est vrai que cette question de la rentabilité, elle risque à un moment ou à un autre de cacher le vrai problème et la vraie question. Il n'y a pas une santé publique et une santé pas publique. Il y a de quoi ont besoin les Français. Les Français ont besoin de pain et on veut leur vendre de la brioche. C'est quand même extraordinaire. On ne devient pas professionnel de santé pour d'autres raisons que de prendre soin des gens. Et je suis désolé, on ne devient pas instituteur en CM1 pour gagner de l'argent. On est là pour éduquer, on ne devient pas militaire dans l'armée pour gagner de l'argent. On ne devrait pas devenir soignant pour se poser la question de la rentabilité. Ce n'est pas vrai. et puis juste pour On parle beaucoup d'excellence médicale, mais qui dit l'excellence médicale ?

  • Speaker #1

    Ça c'est très intéressant, on va le garder pour notre deuxième temps d'échange. Merci professeur, on va faire une première pause.

  • Speaker #2

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  • Speaker #1

    Et nous voilà de retour sur le plateau du Grand Sourire avec nos invités sur des échanges passionnants. Ça va être le moment de la petite chronique de Mathieu. Mathieu, le moins, le sourire en coin. Allez,

  • Speaker #3

    on souffle un petit peu parce que dans cette émission, on parle gestion, déficit. économique, mais la santé a aussi ses moments savoureusement absurdes. D'abord, Doctolib que vous connaissez tous, notre licorne nationale, 6,4 milliards d'euros de valorisation, l'appli préférée des français pour trouver un médecin et pourtant pas un centime de bénéfice. fils en 12 ans. En 2024, encore 53 millions d'euros de pertes, mais attention, le PDG nous promet chaque année, cette fois, on va être rentable. Doctolib accompagne tout le monde, sauf son propre compte en banque. Ensuite, direction Toulouse, le centre qu'apprend pas à recevoir 23 000 patients par an, salle d'attente toujours pleine, et pourtant, il a fermé. Pourquoi ? Parce que les médecins passaient 40 minutes avec un patient en affection longue durée, payé pour une consultation de 10 minutes. Moralité dans notre système. Soigner trop bien peut vous mettre en faillite. Comment rétablir l'équilibre ? Enfin, direction Villebois-Lavalette. Le docteur Christophe Juniau, généraliste, en a eu assez des négociations conventionnelles. Alors, il a inventé la consultation à la minute. Comme un taxi parisien, 37,50 centimes pour 15 minutes, puis 12,5 dans toutes les 5 minutes. Résultat, ses patients sortent le chrono pendant l'auscultation. Alors lui, avec humour, assume, c'est juste le tarif horaire, monsieur. Alors j'imagine déjà la scène Docteur, j'ai mal au ventre. Il répondit, alors dépêchez-vous, il vous reste 3 minutes de budget. Voilà, 3 petites histoires pour rappeler qu'en santé et rentabilité, le terrain est parfois aussi glissant qu'un carrelage d'hôpital sous perfusion de paracétamol.

  • Speaker #1

    Merci Mathieu ! T'es mordant aujourd'hui dis donc ! C'est vrai,

  • Speaker #3

    j'essaie de recopier

  • Speaker #1

    Mathieu là-bas. Ça rigole pas ! Échange numéro 2, on nous est arrêté, professeur Descroix, sur quelque chose d'essentiel, on parlait de qui est-ce qui définit l'excellence médicale. Donc quand on parle d'excellence médicale, la première chose qui peut nous venir en tête, c'est la qualité du soin. Mais est-ce que par rapport aux déserts médicaux, l'excellence médicale ne serait pas plutôt le fait que tout le monde puisse se faire soigner partout ? Et que ça, c'est un peu le rôle aussi des praticiens, puisqu'on parle aujourd'hui des chirurgiens dentistes, de se positionner dans ces lieux-là.

  • Speaker #2

    Je suis venu qu'avec des questions, je n'ai pas de réponse. La question que vous posez, elle est essentielle, c'est-à-dire que dès l'instant où on pose le mot d'excellence médicale, de qualité des soins, on va flirter avec une notion qui peut être très ambiguë, ne serait-ce que de savoir qui décide qu'un soin est excellent, que cette qualité est excellente, que ça va être... particulièrement difficile alors effectivement on nous a rappelé les recommandations nous a rappelé les méta-analyses des revues de la littérature et que sais-je pour autant cette excellence médicale en tout cas dans notre pays va être évidemment très impacté en fonction des régions dans lesquelles on se trouve et que avant de parler d'excellence médicale il faudrait savoir si tous les français ont accès aux soins qu'on est face à des inégalités d'accès aux soins qui sont qui sont majeurs dans notre pays des inégalités sociales qui sont majeures et fortement révélées par les soins buccodentaires. Donc c'est certain que le chirurgien dentiste, la consoeur ou le confrère, perdu tout seul ou tout seul dans son petit village isolé de la meurtre des Moselles, n'aura pas peut-être accès aux mêmes technologies, à la même possibilité de se former qu'un chirurgien dentiste du 6e arrondissement de Paris, sans stigmatiser personne. très vigilants, ne serait-ce que par confraternité, avant de dire, moi je fais de l'excellence, ou dans cette région on fait de l'excellence, et que cette notion d'excellence, si déjà on pouvait s'assurer, et c'est la responsabilité de nous tous, c'est la responsabilité de la profession de s'organiser pour permettre un accès aux soins au plus grand nombre, et notamment aux plus fragiles, et notamment à ces personnes qui sont tellement isolées qu'elles ne peuvent plus avoir accès ni à un médecin généraliste, ni à un chirurgien dentiste.

  • Speaker #1

    En fait, dans ce que vous dites, c'est que l'excellence médicale, en fonction de... Du patient et de sa situation, ça peut être le fait, et je vous cite, qu'ils connaissent le nom des enfants et qu'ils prescrivent des antibiotiques quand je les demande en fait.

  • Speaker #2

    L'excellence médicale aujourd'hui dans notre pays, malheureusement, elle va être extrêmement dépendante, encore une fois, de l'endroit où on exerce. Quand je suis dans un bassin de population où la démographie, si ça existe encore, est suffisante, peut-être que j'aurai... Plus le temps d'avoir accès à de la formation continue, peut-être que j'aurai plus le temps de me consacrer à ma propre formation, alors que si...

  • Speaker #1

    De venir aux entretiens de garancière.

  • Speaker #2

    De venir aux entretiens de garancière, alors que si j'exerce dans une zone tellement sous-dotée que 5 jours par semaine je suis obligé de recevoir des gens parce qu'il faut bien les soigner, j'aurai peut-être moins accès à l'excellence médicale que si vous prenez la situation d'une petite ville de France magnifique comme Gramma. qui est à équidistance de Limoges et de Toulouse, n'importe quel déplacement médical vous prend une demi-journée. Vous ne pouvez pas avoir accès à la même, entre guillemets, excellence médicale en fonction de votre situation géographique. Donc je ne dis pas qu'il ne faut pas parler d'excellence médicale, je pose la question de savoir qui dit l'excellence médicale, qui la nomme, et que c'est là aussi un terrain glissant, dès l'instant où un chirurgien dentiste, à ma droite... On pourrait dire, moi je fais l'excellence médicale, et puis moi je pourrais dire, non c'est moi l'excellence médicale, et finalement ça n'avance pas à faire travailler, ou en tout cas à faire avancer le débat et la problématique.

  • Speaker #1

    En fait, vous vous retrouvez tous les trois, par rapport à ce que vous disiez Edmond, et par rapport, quand on a préparé l'émission Nicolas, vous nous disiez aussi, c'est que à un moment donné, même dans la définition de l'excellence médicale, en fait, c'est quoi qu'il arrive, le patient. Et Nicolas, quand on a préparé l'émission, tu nous as expliqué... que le fait de s'intéresser au patient dans sa compréhension, de l'intégrer véritablement dans le parcours de soins, en lui expliquant la réalité de ce qui est en train de se passer et d'échanger avec lui de façon plus appuyée, pour toi, l'excellence médicale, elle était là. Pour vous, pardon, excuse-moi.

  • Speaker #4

    Je vous en prie. Il y a deux sujets dans ce que dit le professeur. c'est la responsabilité du praticien en tant que tel, l'obligation de se former. pour produire ce qu'il peut faire de mieux. Et en salle, quel que soit l'endroit où il s'installe, on a tous fait l'expérience du Covid, où tous les cabinets étaient fermés. Moi, je n'ai jamais eu autant de formation que pendant le Covid. C'est-à-dire que tous les jours, on pouvait accéder sur des groupes Facebook à des confs gratuites, ce qui permettait d'acquérir un certain nombre de connaissances. théorique pour le coup, mais ont envie d'aller faire une formation à Paris ou même à la Ciota pour certains centres de formation. C'est sûr que c'est un choix, parce que quand vous vous formez, vous fermez le cabinet, donc c'est du temps...

  • Speaker #1

    C'est ce que disait le professeur Descroix, c'est-à-dire qu'en fonction de là où vous êtes, vous pouvez ou vous ne pouvez pas. Vous, vous êtes dans une petite ville, d'ailleurs, vous êtes au Strasbourg, Guenaud, donc c'est quand même plus de 30 000 habitants, mais ça reste quand même... par rapport à cette raison de petite ville, c'est un choix de départ pour aller chercher une population ?

  • Speaker #4

    En fait, je ne voulais pas travailler dans la ville dans laquelle je vivais. Je ne voulais pas croiser mes patients à la boulangerie le dimanche matin fatigué. Et ça me va très bien de distinguer ma vie perso de ma vie professionnelle. C'est des métiers où finalement, si vous travaillez, que vous habitez au-dessus de votre cabinet, vous allez vous faire solliciter tout le temps. La frontière est trop perméable, en fait, pour garder sa vie privée privée. Et j'ai fait le choix de travailler un peu plus loin. Et après, stratégiquement, c'est intéressant aussi parce que vous court-circuitez tous les patients qui avant devaient prendre la voiture pour justement aller sur Strasbourg pour des soins un peu plus complexes. Vous leur permettez d'accéder à ce type de soins. Alors ce n'est pas du tout une zone, comment dire, dépourvue. Oui, ce n'est pas une zone morte. Non, un long de là, mais il y avait aussi cette idée-là. Et ce que je veux dire, c'est qu'effectivement, on a cette obligation, en tout cas, déontologiquement. Je le ressens comme ça, de me former et de continuer, ne serait-ce que l'évolution, ce que j'ai appris à l'époque où j'étais à la faculté, on faisait des empreintes bac de cuivre. Je n'ai pas fait une seule empreinte bac de cuivre dans mon activité, j'ai une caméra empreinte optique. Ça n'a rien à voir avec ce que j'ai appris à la fac. Si je n'avais pas eu la curiosité d'aller rencontrer des confrères ou de venir à des séminaires, des formations, on s'enlise dans son cabinet et je pense que... On se disqualifie d'entrée de jeu d'une éventuelle excellence. Je ne prétends pas du tout produire une dentisterie d'excellence, mais j'essaie de faire de mon mieux. Et cette obligation, je me l'impose. Et après, les déserts médicaux, c'est une autre question. Je pense que ça, ce n'est pas de la responsabilité d'un chirurgien dentiste, quand il sort de la fac, de se dire, je vais m'installer là-bas parce qu'ils ont besoin de moi. Moi, c'est là où je ne suis pas forcément... Cette idée de rentabilité, j'ai fait des études de rentabilité, je savais aussi qu'en faisant ce métier-là, je m'assurais malgré tout quand même une certaine sécurité au niveau de mon avenir, qu'a priori, en faisant mon métier correctement, je pouvais vivre décemment.

  • Speaker #1

    C'est pas un moteur, c'est une conséquence quoi.

  • Speaker #4

    Non, oui, mais voilà, c'est pas, c'est pas, en présentant, je dis que j'aurais fait orto si l'argent avait été un moteur. Mais non, c'est...

  • Speaker #1

    Un big up pour les ortho qui nous écoutent.

  • Speaker #4

    Je perds des copains. Mais non, si on le fait correctement, si on le fait bien, si on le fait en aimant ce qu'on fait, si on le fait de manière organisée, ça fonctionne et on sera rentable. Je vois que ce soit effectivement un moteur, sinon comme le disait Dr Binas, les gens le sentent après la question des arts médicaux. C'est un problème qui appartient aux politiques, pas à l'étudiant qui fait le concours de médecine, c'est quand même excessivement difficile, qui fait six ans d'études et après on va lui dire quoi ? Tu ne peux pas t'installer là, tu n'as pas la liberté d'installation, tu dois t'installer dans un... dans un désert médical.

  • Speaker #1

    Je garde ce sujet-là parce que je voudrais entendre le professeur Descroix là-dessus, mais je me tourne d'abord vers vous Edmond, par rapport à ce qu'on vient d'entendre de professeur Descroix et docteur Coco. Nous avons à la fois la problématique du praticien ou de la praticienne qui va avoir du mal à prendre du temps par rapport au lieu où il est et ses sollicitations, et en même temps l'importance... Ce qu'on entend, évident, de se former, d'être curieux et de prendre du temps pour toujours être au cœur des évolutions de son métier. Qu'est-ce que vous conseillez à celui ou celle, forcément en tant que praticien ou praticienne qui a besoin de cette formation, mais qui malheureusement n'y arrive pas parce qu'il est dans un endroit où il est sursollicité du fait de la pauvreté du tissu de soins existants ?

  • Speaker #0

    Alors d'abord, je rejoins complètement le professeur Descroix. sur la notion que l'excellence médicale, en fait, qui la détermine ? Qui est-ce qui décide ça ? Moi, j'ai connu des formateurs en esthétique qui disaient que si on ne travaillait pas comme eux le présentaient, on n'était pas des dentistes, quelque part. Parce que là aussi, l'excellence médicale, elle peut être contrariée par le lieu d'installation, etc. Mais moi, je pense qu'elle est surtout contrariée par la personnalité du praticien et sa volonté de se former ou pas. Je connais... dans des zones rurales d'excellents praticiens de très haut niveau avec une patientèle extrêmement importante et qui arrive quand même à se former et à offrir des soins de très haut niveau. C'est vrai que ça joue, c'est important, il faut dégager du temps, mais quand on a la volonté, on y arrive. En revanche, la question c'est pourquoi est-ce qu'on est là ? La question c'est quel est le sens de mon travail et à l'endroit où je suis installé. Est-ce que je suis là pour réaliser les soins de la meilleure qualité possible en fonction des dernières données acquises de la science ? Ou est-ce que j'ai un rôle social à jouer ? On a un rôle de santé publique. Parce que c'est soit je soigne deux patients à qui je vais faire un bridge complet sur un plan et je vais en avoir deux dans la journée, ou alors je vais essayer de rendre service à un maximum de personnes, quitte à faire des stélites, mais à ce moment-là, si je fais un stélite, je le fais bien. C'est ça l'idée, c'est que quel que soit le choix du traitement, il faut avoir la volonté de bien le faire. Tout le monde commet des erreurs. Je ne connais pas un praticien qui n'en connaît pas. Vous savez, ça fait 40 ans de carrière, donc je vais vous dire, celui qui vous dit qu'il ne s'est jamais trompé, vous ne pouvez pas le croire.

  • Speaker #1

    Je ne me suis jamais trompé. Merci Mathieu.

  • Speaker #0

    Je vous en prie. mais ce que je veux dire par là c'est ce qui est important c'est avoir la volonté de se former avoir la volonté de rendre service à la population de son contexte. C'est-à-dire que donc, c'est un vrai choix compliqué en réalité.

  • Speaker #1

    Merci, merci Edmond, c'est très clair. Vianney, déserts médicaux, problématiques politiques ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Mais la politique, ce n'est pas le ministre ou le directeur de cabinet du ministre. La politique, c'est chaque Français. Et moi, contrairement au docteur Coco, je pense que la responsabilité, elle est d'abord celle d'une profession. de devoir répondre à des enjeux de santé publique et que si chaque chirurgien dentiste qui s'installe dit la question du désert médical, la question de l'offre de soins, la question du maillage territorial de ma profession, c'est aux députés de le gérer, c'est aux sénateurs, c'est aux ministres de le gérer, ça ne va pas fonctionner. Et on voit très très bien, par exemple, qu'aujourd'hui, on a autant de chirurgiens dentistes qui s'installent avec un diplôme français que de chirurgiens dentistes qui s'installent avec un diplôme européen. Ce qui augmente de façon complètement artificielle le nombre de chirurgiens dentistes en France. Et on voit bien que si la profession elle-même ne se saisit pas de cette question-là, ce qu'elle a un peu commencé à faire dans les dernières négociations conventionnelles, ce n'est pas l'homme politique. Le député, il va dire à ses administrés, bien sûr qu'on va vous faire du dentiste, je vais créer une faculté là, puis je vais en créer une ici. Et pour autant, si la profession ne s'organise pas, le politique ne pourra pas faire les choses. à sa place. Donc il y a une responsabilité. Les études de chirurgien dentiste en France, elles sont gratuites. Elles coûtent à peu près par étudiant 100 000 euros pour qu'un étudiant, une fois qu'on lui a payé ses études de chirurgien dentiste, puisse s'installer où il veut pour pratiquer ce qu'il veut. Ça va finir par vraiment nous poser une vraie question. Et encore une fois, quand je suis notaire, je gagne très bien ma vie et on m'impose mon installation. Quand je suis pharmacien, je gagne encore un peu bien ma vie. Et on m'impose une installation. Quand je fais l'école normale supérieure et que je suis agrégé de philosophie, je ne peux pas faire autre chose sans rembourser mes études. Donc il y a une vraie question à regarder, mais à la regarder de l'intérieur par la profession, de savoir si on veut aller vers un système illibéral, pratiquement, comme dans certaines facultés privées en Espagne ou au Portugal ou en Roumanie, ou si on continue à dire... Ce qui est mon choix, il faut que ce soit l'État français qui forme les chirurgiens dentistes, et ça n'a pas de coût, et c'est vraiment pas rentable de former un chirurgien dentiste, ce n'est pas rentable. Donc cette non-rentabilité de la formation qui coûte une fortune à chacun des Français. et des français, à quel moment on la rend rentable, alors peut-être pas dans une coercition d'installation, mais dans une réflexion qui doit venir elle-même de la profession, de savoir comment il va l'exercer.

  • Speaker #1

    En fait, je pense que vous n'êtes pas profondément en désaccord, c'est-à-dire qu'il y a à la fois la politique, il y a le médecin en tant que tel, en tant qu'individu, dont parlait Dr Coco, et il y a ce que vous dites, professeur, qui est la profession. Et c'est à la profession à un moment donné d'engager la discussion avec la politique pour l'intérêt du patient, sans dévoyer pour autant évidemment l'intérêt du praticien. Et ce que vous dites est très juste, appartement qu'il y a un investissement qui de toute façon n'est pas rentable pour la formation, il est aussi normal qu'il y ait des contraintes pour autant qu'elles soient aussi définies au-delà de la politique par une profession, une corporation.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Et il n'y a pas que la formation qui n'est pas rentable, la recherche n'est pas rentable. Et une science sans recherche, une profession médicale sans recherche, c'est une profession qui va mourir très rapidement. Donc, vous voyez, cette question de la rentabilité, elle touche la formation des professionnels, elle touche la recherche nécessaire pour la chirurgie dentaire, pour la santé orale, qui elle-même n'est pas rentable. Et toute cette non-rentabilité, il faudrait arriver à en faire quelque chose d'efficace, dans l'intérêt de la population française.

  • Speaker #1

    Merci à tous les trois. On termine ce deuxième temps d'échange. On va passer maintenant à l'interview sur Réangois. On va un petit peu faire une pause dans cet échange, dans ce débat passionnant. Je vais vous poser des questions, ça va être un peu thé ou café, on répond comme ça du tac au tac. Vianney, je vais commencer par vous. Vous êtes prêt ? On y va. Enseignement ou pratique ? Pratique. Ah, j'aurais cru enseignement. Vous êtes vraiment étonnant. Mer ou montagne ? Montagne. Lundi ou vendredi ?

  • Speaker #2

    Lundi.

  • Speaker #1

    Vélo, voiture ou métro ?

  • Speaker #2

    Vélo.

  • Speaker #1

    Préparé ou improvisé ?

  • Speaker #2

    Improvisé.

  • Speaker #1

    Été ou hiver ? Été. Merci professeur Descroix. Nicolas, Nicolas Coteau, vous êtes prêts ? On y va. Labo intégré ou externalisé ?

  • Speaker #4

    Externalisé.

  • Speaker #1

    Facebook ou Instagram ?

  • Speaker #4

    Instagram.

  • Speaker #1

    Prothèse dentaire, partenaire ou fournisseur ?

  • Speaker #4

    Partenaire.

  • Speaker #1

    Tennis ou football ?

  • Speaker #4

    Tennis.

  • Speaker #1

    On rappelle que vous avez créé ce magnifique... Comment ça s'appelle déjà ce service ?

  • Speaker #4

    Service gagnant en implantologie.

  • Speaker #1

    Service gagnant en implantologie. Magnifique. Empreinte numérique ou empreinte traditionnelle ?

  • Speaker #4

    Numérique.

  • Speaker #1

    Vous nous l'aviez dit. Omnipratique ou chirurgie ?

  • Speaker #4

    Euh... Omnipratique.

  • Speaker #1

    J'aurais pu dire omnispecialiste.

  • Speaker #4

    Ouais, mais je crois que c'est une marque déposée en fait.

  • Speaker #1

    Merci Nicolas ! Edmond, Dr Binas ! Vous êtes prêt ? Chien, chat ou rien du tout ?

  • Speaker #0

    Chat.

  • Speaker #1

    On était proche de rien. ADF, ARIA ou entretien de garantière ?

  • Speaker #0

    Entretien de garantière.

  • Speaker #1

    Je suis sûr que si je vous pose la question à l'ADF, vous allez changer de réponse. Cinéma ou Netflix ?

  • Speaker #0

    Netflix.

  • Speaker #1

    Ah quand même, plus facile. Sineur ou Alcaraz ? Pas facile.

  • Speaker #5

    J'aime pas le foot.

  • Speaker #0

    Sineur.

  • Speaker #1

    Praticien ou entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Praticien.

  • Speaker #1

    Toujours. Vendredi ou lundi ? Lundi. Lundi. Vous êtes entrepreneur, praticien, et donc le lundi, c'est normal. Merci à vous trois de vous être prêtés au jeu. On va maintenant passer au troisième temps d'échange. On va essayer d'aborder, s'il vous plaît, un peu les solutions. Comment on peut reconcilier cette notion, on l'a vu, qui est quand même très complexe, très dense. où il y a la nécessité à la fois de la qualité du soin partout en France. Qualité difficile à définir. Qui définit la qualité du soin ? Est-ce que c'est être présent pour les patients ? Est-ce que c'est se former constamment ? Comment je fais à un moment donné pour pouvoir concilier cette qualité, cette rentabilité quand je suis dans un endroit où je travaille cinq jours sur cinq de la semaine ? Quelles sont les solutions ? Je me tourne vers vous, Edmond. Pour vous, ces solutions, c'est quoi en quelques mots ?

  • Speaker #0

    D'abord, je pense qu'il y a un état d'esprit qu'il faut adopter, c'est « et » plutôt que « où » . C'est-à-dire que poser la question de façon binaire, pour moi, déjà, c'est problématique. Parce que je pense qu'on peut arriver à cumuler, à concilier les deux, mais ça demande beaucoup d'efforts. Et ces efforts-là... On n'a pas toujours envie de les faire.

  • Speaker #1

    Ce que vous dites, c'est que le professionnel doit savoir combiner les deux véritablement.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un impératif. C'est-à-dire que c'est plus difficile aujourd'hui d'exercer son métier qu'avant. Il y a de très nombreuses ruptures qui sont apparues ces derniers temps, ne serait-ce que la rupture technologique. Ça fait qu'on passe d'un métier qui avait un statut, je dirais, manuel, à un statut intellectuel. Ça, c'est un changement radical que peu de praticiens... Quand vous réalisez une empreinte numérique, il n'y a pas de tirage, il n'y a pas de coulée du plâtre, il n'y a pas de transfert au labo. Ça réduit le risque opérateur dépendant. Première rupture, rupture technologique. La deuxième rupture, comme l'a dit le professeur Vianney-Lecroix, c'est la problématique démographique. Là, comment on fait pour gérer un flux de patients ? Il faut bien rendre service à un maximum de personnes. Et ce n'est pas si évident que ça, tout en maintenant la qualité. Justement, puisqu'on parle des patients, la troisième rupture pour moi, c'est une rupture dans le comportement des patients, qui sont beaucoup plus informés, mais en même temps, de plus en plus agressifs avec le personnel soignant. Quatrième rupture pour les cabinets libéraux, c'est les tensions dans les ressources humaines. C'est-à-dire difficulté de recrutement, difficulté de management, difficulté d'intégration, de formation, de fidélisation. Et enfin, il y a une cinquième rupture, c'est le développement des contraintes administratives et opérationnelles. Il suffit de voir les contrôles DG, CCRF, la traçabilité en stérilisation, les cyberattaques. Donc tout ça, ça fait entraîner une grande complexité de la profession. Et qui dit complexité, dit augmentation de la variabilité, augmentation du désordre. D'où le besoin de structure et d'organisation pour moi. L'organisation, elle devient nécessaire pour à la fois soigner plus de patients et en même temps maintenir un niveau de qualité clinique qui soit de bon niveau pour le grand nombre de patients qu'on doit traiter. Je voudrais juste dire un mot sur la notion de politique et responsabilité de la profession. Je pense qu'en fait, il faut qu'il y ait, à mes yeux, pour qu'on arrive à régler ce problème des déserts médicaux, il faut qu'il y ait une véritable coopération entre l'État et la profession. Parce qu'effectivement, la profession a son rôle à jouer, et je pense que peu de pratiennes se rendent compte qu'on a la chance en France d'avoir un diplôme qui est gratuit. Il faut bien se rendre compte que ce n'est pas donné partout.

  • Speaker #1

    On a vu avec le professeur Vianney-Décroix le coût.

  • Speaker #0

    Le coût,

  • Speaker #1

    évidemment.

  • Speaker #0

    Mais en même temps, un jour, je faisais une présentation en région. Je parlais des déserts médicaux. Il y a un jeune pratien qui se lève et me dit « Mais non, docteur Villas, vous vous trompez, ce n'est pas un désert médical. C'est un désert tout court. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de cinéma, il n'y a pas de pharmacie. Il n'y a pas d'école pour l'école à partir du... » au collège, il faut prendre le bus. Comment on fait ? Je pense qu'il faut qu'il y ait une collaboration. L'État a son rôle à jouer dans la redynamisation des territoires, mais nous, en tant que professionnels, on a un rôle à jouer, parce qu'on a une profession au service de la population, on a un rôle à jouer en donnant de notre temps dans ces régions-là.

  • Speaker #1

    Merci, docteur Minas. Nicolas, vous nous aviez dit, quand on avait préparé l'émission, que la rentabilité pour vous et l'excellence peuvent se retrouver. grâce notamment à l'organisation du planning, être productif mais dans la qualité du soin.

  • Speaker #4

    Tout à fait, mais ce que je disais avant, c'est que c'est des questionnements qu'il faut gérer en amont de son activité. C'est l'organisation de sa journée, des temps pratiques qui sont dédiés à certains types de soins, des temps pour la chirurgie. Ça dépend aussi de votre type d'exercice. Si vous êtes chirisclu, vous n'allez pas avoir le même quotidien qu'un hypnopraticien. qui... qui prend en charge les enfants. C'est un métier qui a quand même complètement changé. C'est-à-dire qu'avant, un omni, c'était presque... Enfin, pas que ce soit mal compris, mais on pouvait presque comparer ça à un médecin généraliste, c'est-à-dire qu'on faisait un peu de tout. Maintenant, la technicité de chaque type d'acte est telle que se former à faire des inlets sous digues, en le faisant correctement, ça demande quand même beaucoup plus d'investissement que de poser un amalgame. C'est pas du tout le même métier de poser des implants, de gérer des augmentations osseuses, d'aller intervenir dans un sinus, de faire de l'ortho par aligneur. C'est tellement complet maintenant et tellement technique qu'on a l'obligation de se former. Le défi pour un cabinet libéral, c'est de réussir à pouvoir faire tout ce qu'il aime faire comme type d'acte. Moi, j'ai pris par exemple... la décision de ne pas soigner d'enfants, je ne prends pas en charge les enfants. Je suis dans une ville où il y a des pédodontistes qui ne font que ça. Je parle de l'idée qu'ils le feront probablement mieux que moi dans un cabinet qui est particulièrement adapté à l'accueil de cette jeune patientelle. Je veux croire qu'on peut aujourd'hui s'organiser au niveau de son temps de travail pour finalement réussir à être productif. Et ce n'est pas un gros mot que de vouloir gagner sa vie correctement. Je n'ai pas de complexe à dire que j'ai envie de gagner ma vie correctement. Et en plus de ça, sa problématique des déserts médicaux, c'est qu'on ne vit pas seul. Le diplôme est peut-être gratuit, mais moi... je suis plané à Strasbourg, j'ai fait mes études à Strasbourg, il fallait que j'aie un appartement. L'appartement, j'ai pris un emprunt étudiant pour me loger, pour payer ma nourriture, pour payer mes factures.

  • Speaker #1

    Oui, la formation est gratuite, mais ce qui va autour, évidemment...

  • Speaker #4

    Et les formations privées sont payantes, c'est un investissement, le matériel est excessivement cher.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça, on en parle rarement par rapport à un médecin généraliste, finalement...

  • Speaker #4

    Le coût horaire d'un cabinet est monstrueux.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup plus d'investissements.

  • Speaker #4

    Si on parlait d'excellence, si aujourd'hui vous faites des empreintes à l'Alginate, c'est sûr que ce n'est pas le même tarif que si vous avez... Une empreinte optique, une machine pour faire de l'impression 3D, ce n'est plus le même métier.

  • Speaker #1

    Et toujours, et vous l'avez défini, dans la logique où la motivation première, et c'est là où vous vous rejoignez tous les trois quand même, c'est finalement le soin et la qualité du soin. C'est la volonté de toujours soigner, mais qu'il n'y a pas d'incompatibilité avec le fait de gagner sa vie. Vous avez défini aussi que, comme c'est bien géré son planning par rapport aux différents ratios, et qu'il y a de fait un rôle important de sensibilisation de l'assistant dentaire.

  • Speaker #4

    Oui, elle fait partie de l'équipe, c'est indispensable. Après, c'est une équipe, mais aussi bien le prothésiste. On voit maintenant des prothésistes intégrés au labo, ou même des labos en interne, où vous faites finalement, vous imprimez vous-même de la prothèse des provisoires, ou même des bridges complets de temporisation en technique de l'onophore. Vous pouvez les imprimer chez vous, au cabinet. Donc il y a toute une organisation qui peut se faire. Je pense que c'est effectivement comme le disait le docteur Benesse plus compliqué aujourd'hui mais c'est tout à fait faisable mais ce qu'il faut garder en tête c'est que le patient il doit se rendre du projet. Et pour les déserts médicaux il y a peut-être effectivement des mesures incitatives qui peuvent être proposées ou l'équivalent, je n'ai pas de solution donnée mais... je ne sais pas, l'équivalent d'un service obligatoire dans les premières années d'installation.

  • Speaker #1

    C'est là où la profession doit à un moment donné réfléchir. Oui,

  • Speaker #4

    mais c'est plus la profession que l'individu dans ce univers. Si votre compagne fait des études de droit et qu'elle a la possibilité d'intégrer un cabinet dans telle ville, et que vous, on vous dit, il faut que vous alliez dans le Massif Central, je dirais, vous faites comment ? Et puis les enfants, et puis les écoles, et c'est ce que disait le Dr Ménard, c'est que c'est un désert tout court.

  • Speaker #1

    C'est évidemment très très complexe. On l'a vu aussi dans ce que vous dites, cette importance de gestion de son cabinet par rapport au planning, par rapport à la sensibilisation aussi de l'assistante dentaire. Bref, au management qu'on retrouve aussi dans ce que vous dites, docteur Minas. Je vous invite d'ailleurs à regarder l'excellente revue Dentaire 365 avec des articles passionnants, notamment sur le management signé par Laura et Geoffroy Rogoubi. Je ne vais pas me priver de faire aussi un peu de publicité. Docteur, professeur Vianney, le mot de la fin sur tout ça, les solutions, tout ce qu'on vient de dire là sur ce troisième temps d'échange.

  • Speaker #2

    Tout ça me fait penser à une histoire qui pourrait passer pour une histoire drôle et qui ne l'est pas. Vous savez, c'est ce monsieur, on est tard dans la nuit, c'est un monsieur alcoolisé qui est sous un lampadaire dans la rue. Et puis on le voit tourner comme ça dans la lumière du lampadaire. Mais on voit bien qu'il est ivre, qu'il dit, alors là, il y a un agent de police qui vient le voir, il fait, mais qu'est-ce que vous faites ? Il dit, je cherche mes clés. Alors il dit, je vais vous aider à chercher vos clés sous le lampadaire. Puis au bout de deux minutes, le policier voit bien que sous le lampadaire, il n'y a pas de clés. Il dit, vous êtes sûr que vous les avez perdues ici ? Il dit « Non, non, je les ai perdus là-bas, mais au moins ici, je vois clair. » Je pense que c'est une jolie métaphore. Je vais chercher une première partie. Je vous laisse travailler sur ce que veut dire cette métaphore.

  • Speaker #1

    La métaphore est effectivement riche de sens.

  • Speaker #2

    En tout cas, la question est intéressante parce qu'elle est vraiment très d'actualité. C'est la raison pour laquelle il y a aujourd'hui une réforme des études qui est en cours, avec cette idée qu'il faut redonner du poids à la vocation médicale, à savoir pourquoi on soigne. Pourquoi on veut soigner des gens ? Qu'est-ce qu'elle est la motivation première à prendre soin des gens ? Et comment, notamment, au travers des études de chirurgie dentiste, qui revaloriseraient beaucoup plus l'omnipratique de ce soignant qui soigne à la fois l'enfant, qui soigne les parents, qui soigne les grands-parents, qui soigne cet enfant qui est autiste, cet enfant qui est atteint de maladies rares, qui soigne toute cette famille, et qui ne se dit pas comme, parfois, malheureusement, certains de nos étudiants disent, quand ils arrivent ici en deuxième année, je veux devenir parodontiste. Non, mon chaton, l'État français va te former pour devenir omnipraticien. Et c'est bien d'être omnipraticien, c'est bien de faire de la médecine familiale, c'est quelque chose qui devrait être au cœur de la vocation de chacun des soignants. On dit ça pour les chirurgiens dentistes. En Ile-de-France, 50% des médecins généralistes ne font pas de médecine générale. L'État français a payé leurs études pendant 10 ans pour que le médecin généraliste finisse par être nutritionniste ou médecin esthétique ou qu'un dermatologue finisse par ne faire que de l'épilation laser du pubis. C'est pas le but de l'espèce. On n'est pas là. Vous voyez, quand tous les dermatologues, il n'y en a plus beaucoup en France, diront tous « c'est trop fatigant de faire du cancer de la peau, c'est trop fatigant de faire de l'eczéma chronique, moi je vais épiler des aisselles » .

  • Speaker #1

    Il y a vraiment une responsabilité.

  • Speaker #2

    Il y a une responsabilité de la profession, il y a une responsabilité de l'éducation.

  • Speaker #1

    On a le choix du médical en fait.

  • Speaker #2

    Et de pourquoi on veut faire ce métier-là. Et tout est là. Et je peux avoir envie de soigner quelqu'un en gagnant le même salaire qu'une institutrice, le même salaire qu'un chauffeur de taxi.

  • Speaker #1

    Et rien n'est incompatible. On arrive à la fin de ce troisième temps d'échange. Un grand merci à vous trois. On peut vous applaudir bien fort. Je vous propose, dans les quelques notes que j'ai pu prendre dans nos échanges, je vous propose une conclusion, vous me dites si ça vous va. En différenciant bien la santé publique de la santé privée, il apparaît logique de la nécessité d'une pérennisation des établissements de soins privés tels que le cabinet dentaire. De fait, le praticien homme-femme de santé étant un chef d'entreprise, il se doit de piloter son cabinet comme tel. Management, gestion de coûts, donc des stocks, négociation avec les fournisseurs, pilotage des partenaires, gestion d'ARH, etc. Cette prise de conscience n'entre pas en conflit avec l'importance première du soin porté aux patients, au contraire. C'est par cette saine prise de conscience que le soin sera présent là où nous en avons besoin, donc des aires médicaux. Le cabinet est entouré de paramètres qui sont autant d'éléments d'une vaste et complexe équation, dont le résultat est et restera la qualité du soin. Pour cela, des méthodes existent, des formations et la nécessité de toujours intégrer le patient au centre des échanges, afin d'en faire l'acteur majeur du parcours de soins. Vous rejoignez là-dessus. Ce dernier a autant à apporter à la solution que les autres membres de l'équipe dentaire, chirurgien dentiste, assistant dentaire, prothésiste dentaire, partenaire. communication, formation, amour de la médecine, le patient au centre de tout et la pleine conscience que rien n'est contradictoire pour autant que le patient, partout en France, y est gagnant. Est-ce que ça vous va ?

  • Speaker #2

    C'est parfait.

  • Speaker #1

    Eh bien, c'est parfait. Merci à vous. On vous applaudit encore bien fort. C'était un vrai sujet nécessaire. Et pour terminer, on va laisser la parole à notre humoriste maison, Mathieu Polo. C'est le rictus de Mathieu Polo.

  • Speaker #5

    Musique Rebonjour, vous êtes tous là le public ?

  • Speaker #1

    On est tous là ! Ah génial !

  • Speaker #5

    Rebonjour, vous allez bien ? Tout le monde va bien ?

  • Speaker #1

    Tu cherches à avoir des interactions ?

  • Speaker #5

    Je cherche à avoir des interactions mais on me laisse seul. Alors bon, comme vous le savez, je suis un homme tout à fait de conviction et de valeur donc à la question, moi, vaut-il mieux être humaniste ou capitaliste ? Je réponds bien évidemment oui. Le célèbre banquier américain Lloyd Blankfein, je sais pas si vous connaissez, il a été président de la toute puissante banque Goldman Sachs. Il disait « Je suis un banquier qui fait le travail de Dieu » .

  • Speaker #1

    Bon,

  • Speaker #5

    je dirais que mon dentiste, lui, c'est plutôt un mec qui se dit « Je suis un dieu qui fait le travail de dentiste » . C'est un homme d'un certain âge avec une barbe blanche, une longue blouse blanche dans une pièce toute blanche avec un bénitier juste à côté de lui. Et après l'avoir rencontré, tout le monde décrit la même expérience paranormale. J'entendais une voix profonde qui venait d'au-dessus de moi, avec une auréole ébouissante autour de sa tête. Au bout de cinq minutes, j'étais déjà en train de prier devant lui. Je le priais d'arrêter. En fait, il disait « Non, pas la fraise !

  • Speaker #1

    Non, pitié,

  • Speaker #5

    pas la fraise ! » D'ailleurs, exactement comme Dieu, lui, formule des interdits alimentaires. Pas de bonbons le dimanche, je sais pas quoi. Alors qu'en réalité, c'est un être humain comme tout le monde, comme nous tous, faut le dire. Avec son histoire, ses excès de jeunesse, j'imagine aussi certainement. Surtout vrai, je trouve, ça avec les membres du corps médical. Moi, je ne sais pas si vous le saviez, j'ai fait deux années de médecine. Je ne sais pas si vous le savez, Geoffroy.

  • Speaker #1

    Ah non, je ne le savais pas.

  • Speaker #5

    Après, je vous ai arrêté, mais bref. Et si vous aviez vu votre médecin, comment il était durant ses années de fac, jamais vous lui confieriez votre santé. Je vous le dis, même 20 ans après. Allez, allez, tout le monde à poil. Les garçons, on vous peint en bleu. Les filles, on vous plaît en jaune. Et dans 5 minutes,

  • Speaker #1

    je veux que tout le monde soit vert.

  • Speaker #5

    Alors rappelle-moi ce que tu veux faire déjà plus tard. Moi,

  • Speaker #2

    je veux être piquâtre.

  • Speaker #5

    Mais je le répète, nos praticiens de santé, sinon, sont tous des humains ordinaires, avec des hobbies ordinaires. Tiens, Geoffroy, je ne sais pas si tu savais, ça ne s'invente pas. J'ai appris tout récemment que mon... C'était un comble, que mon dentiste était champion de bridge.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des personnalités passionnantes. De bridge.

  • Speaker #5

    Avec un tel métier sur son CV, un sport comme ça, c'est la cohérence absolue. Ce n'est plus un hobby, c'est une compétence. C'est comme si vous étiez, je ne sais pas, mon installateur de fibres orange et champion de boxe.

  • Speaker #1

    C'est bon, on l'a.

  • Speaker #5

    Vous l'avez ? Ou alors clandestin mexicain aux Etats-Unis et champion de saut d'obstacle. Ou imam et champion de voile.

  • Speaker #1

    Ou Bayrou. Ah là là, ça y est, ça y est.

  • Speaker #5

    Ou Bayrou et champion d'échec. Ok, c'est bon, j'arrête. Un dentiste champion de bridge, alors que son truc, ça aurait plutôt dû être le poker, puisque lui, il justifie bien, je vous assure. L'expression mentir comme un arracheur de dents. Vous inquiétez pas, M. Polo, ça va pas faire mal, je vais vous anesthésier. Ah oui ? Comment vous allez faire ? Je vais vous enfoncer cette seringue de 20 cm dans la gencive. C'est comme si on me disait, je vais soulager vos maux de cou. Il est impressionnant, votre instrument, docteur. Comment ça s'appelle ? Une guillotine ? D'accord. En tout cas, ceux qui taxent les dentistes d'être avant tout mercantiles, capitalistes, moi j'y crois pas. en tout cas pour notre cher invité Nicolas Coco Comment on peut avoir une démarche capitaliste en s'appelant Coco déjà ? Merci pour cette tentative. Par ailleurs, Nicolas Coco, pour ceux qui nous écoutent, vous le voyez pas, mais c'est vraiment le beau gosse par excellence, j'ai vu ça, musclé, tatoué, vous êtes magnifique. Alors pas vraiment comme...

  • Speaker #1

    On mettra des photos sur le site.

  • Speaker #5

    Voilà, c'est ça. Et pas vraiment comme mon tout nouveau dentiste à moi, qui lui pourrait plutôt concourir au titre de sosie officielle de Michel Houellebecq. C'est pour te dire, il ressemble tellement à Michel Houellebecq... qu'on dirait Michel Houellebecq au réveil. Je ne sais pas si vous voyez le niveau. Alors Michel Houellebecq, c'est une allure, un charisme. Moi, j'adore ce mec, il me fait penser, vous savez, à un méchant dans James Bond sous l'exomile un lendemain de cuite. C'est vraiment assez intéressant. Moi, je ne clashe pas sur le physique. Excusez-moi, je veux dire juste, vous mettez une photo de Houellebecq à l'arrière des paquets de clopes, Malboro dépose le bilan en trois mois. Je veux dire, c'est... Bon, ben voilà, vous voyez, j'ai réussi à trouver un projet qui concilie santé publique et rentabilité.

  • Speaker #1

    ou peut-être pas d'ailleurs merci Mathieu on l'applaudit bien fort Merci Mathieu, merci à nos invités, la 11ème émission du Grand Sourire se termine en live aux entretiennes garancières, merci à nos trois formidables invités dont la qualité n'a eu d'équivalent que le plaisir que nous avons eu à les accueillir, merci à toute l'équipe de Modiolus, nos chroniqueurs, Mathieu Lemoyne, Mathieu Polo, Laura notre directrice des programmes, Julien notre producteur exécutif et Lucas toujours présent notre ingé son, merci à nos partenaires, notamment l'Académie d'un Nanterre et toute l'équipe de cette belle école investie dans la formation des futurs prothésistes et assistant de lenteur, qu'ils soient à Paris, Bordeaux, Aix-Lyon, Rennes, Lille ou Valenciennes ? Je vous invite à écouter souvent, tout le temps, même Modulus Radio, la radio qui donne le sourire, via l'application ou sur modulus.fr. Vous allez retrouver de la bonne musique, des infos, des épisodes d'entretien avec un hantise produits par le docteur Florence Echeverry, des épisodes de la capsule radio produits par le docteur Vendorne, et bien d'autres choses encore. Également Modulus TV avec les experts du sourire sur notre chaîne YouTube. Non, mais il y a une émission après, il faut que je me dépêche. Quant au grand sourire, retrouvez-nous tous les lundis à 18h, les mercredis à 8h30 du matin, les samedis à 10h du matin sur Modius.fr et bien sûr via notre application smartphone Retrouvez le format podcast de l'émission sur Spotify, Apple Podcasts, Deezer. Et en attendant de vous retrouver pour la prochaine émission du Grand Sourire, n'oubliez pas, gardez le sourire !

Description

Le Grand Sourire – Saison 4, Épisode 2


Animé par Geoffroy Regouby


🎙️ Excellence médicale vs. rentabilité du cabinet dentaire : le grand débat

Peut-on concilier excellence clinique et équilibre économique ?

Face à la crise du système de santé, à la montée des déserts médicaux et à la concentration des centres dentaires, cette question devient cruciale.

Enregistré en direct lors de la 50e édition des Entretiens de Garancière, cet épisode réunit :

  • Pr. Vianney Descroix, Doyen de la Faculté d’Odontologie de Paris Cité

  • Dr Edmond Binas, coach expert en gestion et rentabilité du cabinet dentaire

  • Dr Nicolas Coco, praticien et conférencier

✨ Au programme de cet épisode :

  • Santé publique : coût ou investissement collectif ? Une question politique et philosophique.

  • Rentabilité du cabinet dentaire : contrainte ou levier pour mieux soigner ?

  • Redéfinir l’excellence médicale : haute technologie ou accès équitable aux soins ? Qui définit ce qu'est l'excellence médicale ? Et l'excellence médicale est-elle un concept applicable a tous les cabinets de la même manière ?

  • Les 5 ruptures qui transforment la profession : technologie, démographie, comportements, RH, administratif.

  • Le regard décalé de Mathieu Polo dans sa chronique grinçante Le Rictus. Notre humoriste clôture l'épisode par son regard extérieur et parfois acerbe.

Un échange sans concession entre vision humaniste et réalité entrepreneuriale, pour penser l'accès aux soins et le cabinet dentaire de demain.

👉 Écoutez maintenant cet épisode du Grand Sourire, disponible sur Apple Podcasts, Spotify et toutes les plateformes d’écoute.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le Grand Sourire,

  • Speaker #1

    une émission présentée par

  • Speaker #0

    Geoffroy Regoubi. Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans cette nouvelle émission du Grand Sourire sur Modulus Radio en live aux entretiens de Garancières. Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans cette nouvelle émission du Grand Sourire sur Modulus Radio en live aux entretiens de Garancières. Nous sommes ensemble pour 50 minutes d'échange, Nous sommes ensemble pour 50 minutes d'échange, de débat avec des invités dont le niveau pourrait se comparer à celui des Big Three. de débat avec des invités dont le niveau pourrait se comparer à celui des Big Three. Federer, Federer, Nadal, Nadal, Djokovic. Djokovic, Messieurs, messieurs je vous laisse choisir votre joueur. je vous laisse choisir votre joueur Également présent avec nous Également présent avec nous, Notre chroniqueur dentaire Mathieu Lemoyne qu'on applaudit notre chroniqueur dentaire Mathieu Lemoyne qu'on applaudit.

  • Speaker #1

    Salut Geoffroy, Salut Geoffroy,

  • Speaker #0

    salut tout le monde Ça fait plaisir de te retrouver Mathieu Ça fait plaisir,

  • Speaker #1

    salut tout le monde.

  • Speaker #0

    Ça fait plaisir de te retrouver Mathieu. Ça fait plaisir,

  • Speaker #1

    à la première fois on s'est vu sur le tournage des émissions télé, on s'est vu sur le tournage des émissions télé C'était plutôt sympa c'était plutôt sympa.

  • Speaker #0

    Exactement, Et maintenant, et maintenant on continue avec le grand sourire. on continue avec le grand sourire Et de l'autre côté Mathieu, Et de l'autre côté Mathieu, tu as tu as Bah écoute, Mathieu, qui est notre humoriste qui clôture toujours nos émissions avec Fougue et Brio, Mathieu Qui est notre humoriste qui clôture toujours nos émissions Avec Fougue et Brio L'œil qui frise, L'œil qui frise, le sourire en coin, le sourire en coin C'est Mathieu Polo, c'est Mathieu Polo. Salut Mathieu. salut Mathieu Merci. Salut Geoffroy,

  • Speaker #3

    Salut Geoffroy, bonjour tout le monde,

  • Speaker #0

    bonjour tout le monde,

  • Speaker #3

    merci.

  • Speaker #2

    merci.

  • Speaker #0

    Mathieu, Mathieu, t'as cartonné avec ton chat là ? t'as cartonné avec ton chat là, c'est quoi ce compte Insta ? C'est quoi ce compte Insta ?

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #0

    En fait,

  • Speaker #2

    c'est un chat un peu particulier qui s'appelle

  • Speaker #3

    c'est un chat un peu particulier qui s'appelle Pedro le chat.

  • Speaker #2

    Pedro le chat.

  • Speaker #0

    N'hésitez pas à vous abonner.

  • Speaker #3

    N'hésitez pas à vous abonner.

  • Speaker #0

    C'est un influenceur chat, C'est un influenceur chat, donc il faut aller voir sur Instagram. donc il faut aller voir sur Instagram. Sur les réseaux,

  • Speaker #3

    Sur les réseaux,

  • Speaker #2

    ça s'appelle Pedro the French Cat.

  • Speaker #3

    ça s'appelle Pedro the French Cat.

  • Speaker #0

    Et t'as quand même fait 2 millions avec notre président Emmanuel Macron. Et tu as quand même fait 2 millions avec notre président Emmanuel Macron. C'est ça,

  • Speaker #3

    exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #3

    il s'est rendu dans le bureau de Macron,

  • Speaker #2

    En fait, il s'est rendu dans le bureau de Macron. Il a fait une bêtise.

  • Speaker #3

    il a fait une bêtise,

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #3

    donc si vous voulez aller voir,

  • Speaker #2

    si vous voulez aller voir, n'hésitez pas.

  • Speaker #3

    n'hésitez pas,

  • Speaker #2

    Dès que vous serez sortis,

  • Speaker #3

    dès que vous serez sortis,

  • Speaker #2

    abonnez-vous.

  • Speaker #3

    abonnez-vous.

  • Speaker #0

    Nous n'hésiterons pas, Nous n'hésiterons pas. merci Mathieu. Merci Mathieu. Une émission toute particulière comme nous les aimons car aujourd'hui, Une émission toute particulière, comme nous les aimons. Car aujourd'hui, chers auditeurs et auditrices, chers auditeurs et auditrices, Nous sommes bien en live au cœur du congrès majeur de la profession du dentaire, nous sommes bien en live au cœur du congrès majeur de la profession du dentaire, les entretiens de garancières. les entretiens de Garancières. Et c'est historique parce que c'est la cinquantième édition de ce rendez-vous d'échange, Et c'est historique parce que c'est la cinquantième édition de ce rendez-vous d'échange, de rencontre, de rencontre, de formation des professionnels du dentaire. de formation des professionnels du dentaire. Et à cette occasion, Et à cette occasion, nous allons aborder un sujet nécessaire, nous allons aborder un sujet nécessaire, excellence médicale et rentabilité. excellence médicale et rentabilité. Eh oui, Eh oui, le cabinet dentaire est une structure de soins dont l'objectif... le cabinet dentaire est une structure de soins dont l'objectif premier pour le chirurgien dentiste est d'apporter évidemment une solution médicale d'excellence en phase avec les besoins du patient. premier pour le chirurgien dentiste et d'apporter évidemment une solution médicale d'excellence en phase avec les besoins du patient. Mais c'est également une entité dont la viabilité économique est indispensable à sa pérennisation. Mais c'est également une entité dont la viabilité économique est indispensable à sa pérennisation. Que cela soit par la prise en compte des ressources humaines, Que cela soit par la prise en compte des ressources humaines, de la réflexion économique, de la réflexion économique, des achats, des achats, du choix des prestataires ou encore du matériel, du choix des prestataires ou encore du matériel, on ne peut nier que le cabinet est à la fois un centre de coût et de profit. on ne peut nier que le cabinet est à la fois un centre de coûts et de profits. Alors concilier excellence médicale et viabilité économique est-il philosophiquement possible ? Alors, concilier excellence médicale et viabilité économique est-il philosophiquement possible ? Et c'est donc avec Et c'est donc avec trois invités d'exception que nous allons aborder cela. trois invités d'exception que nous allons aborder cela. Tout d'abord, Tout d'abord, le professeur Vianney Descroix, le professeur Vianney Descroix, doyen de la faculté d'odontologie de Paris-Cité. doyen de la faculté de nontologie de... Paris Cité, Donc, donc nous sommes chez vous. nous sommes chez vous. Merci de nous recevoir, Merci de nous recevoir, Vianney. Vianney. Et vous êtes également président de la conférence des doyens des facultés d'odontologie de France. Et vous êtes également président de la Conférence des doyens des facultés d'odontologie de France. Le docteur Edmond Binas, Le docteur Edmond Binas, qui est à ma gauche, qui est à ma gauche, de la Binas Academy, de la Binas Academy, coach des cabinets dentaires. coach des cabinets dentaires. Bonjour Edmond. Bonjour, Edmond. Bonjour. Bonjour. Et le docteur Nicolas Coco, Et le docteur Nicolas Coco, conférencier et praticien à Strasbourg. conférencier et praticien à Strasbourg. Bonjour Nicolas. Bonjour, Nicolas. Bonjour. Bonjour. Alors nous allons débuter cette émission en vous présentant, Alors, nous allons débuter cette émission en vous présentant, chers invités, chers invités, c'est la rubrique à pleines dents. c'est la rubrique à pleines dents. Alors professeur Vianney Descroix, Alors professeur Vianney Descroix, on va commencer par vous. on va commencer par vous Vianney, Vianney, vous êtes né un 25 novembre C'est en 2000 que vous obtenez votre premier doctorat Doctorat en chirurgie dentaire à la fac de Paris d'Hydro, vous êtes né un 25 novembre. C'est en 2000 que vous obtenez votre premier doctorat. Doctorat en chirurgie dentaire à la fac de Paris d'Hydro, rue Garancière Où nous sommes actuellement rue Garancière, où nous sommes actuellement. Alors je m'arrête sur cette première phrase, Alors je m'arrête sur cette première phrase Car oui, car oui, je précise bien votre premier doctorat je précise bien votre premier doctorat. Car par la suite, Car par la suite, vous décrochez le doctorat de pharmacie Vous êtes donc dentiste et pharmacien ... vous décrochez le doctorat de pharmacie. Vous êtes donc dentiste et... Pharmaciens. Allez, Allez, on continue. on continue. Pendant vos études, Pendant vos études, vous avez été particulièrement intéressé par la recherche et l'enseignement, vous avez été particulièrement intéressé par la recherche et l'enseignement. et vous êtes tout naturellement titulaire d'un 2A en biologie. Et vous êtes tout naturellement titulaire d'un 2A en biologie. Mais alors, Mais alors, pourquoi s'arrêter là ? pourquoi s'arrêter là ? Allez, Allez, passons un doctorat de biologie à l'Inserm, passons à un doctorat de biologie à l'Inserm, dont vous êtes donc titulaire également. dont vous êtes titulaire également. Plus des études de psychologie cliniciens à Paris 8, Plus des études de psychologie cliniciens à Paris 8, parce qu'il faut bien s'aérer l'esprit quand même. parce que bon, faut bien s'aérer l'esprit quand même. Donc, Donc, on vous appelle docteur, on vous appelle docteur, docteur, docteur, docteur des Croix. docteur des Croix. Voilà. Voilà. Comme énoncé précédemment, Comme énoncé précédemment, vous êtes doyen de la faculté d'odontologie de Paris-Cité et président de la conférence des doyens des facultés d'odontologie de France. vous êtes doyen de la faculté de dentologie de Paris-Cité et président de la conférence des doyens des facultés de dentologie de France. Vous avez été pendant 7 ans chef de service d'odontologie de la Pitié-Salpêtrière. Vous avez été pendant 7 ans chef de service d'odontologie de la Pitié-Salpêtrière. Vous êtes parisien, Vous êtes parisien, coureur de fond, coureur de fond, 30 à 40 kilomètres par semaine quand même, 30 à 40 km par semaine quand même, et joueur de tennis. et joueur de tennis. Votre environnement professionnel n'était pas médical au départ, Votre environnement professionnel n'était pas médical au départ, puisque vos deux parents étaient publicitaires. puisque vos deux parents étaient publicitaires. Alors docteur, Alors docteur, docteur, docteur, docteur, docteur, merci d'être avec nous aujourd'hui. merci d'être avec nous aujourd'hui. Dr Nicolas Cocot, Docteur Nicolas Coco, Nicolas je vous situe entre 45 et 50 ans, Nicolas, je vous situe entre 45 et 50 ans, j'ai juste... j'ai juste...

  • Speaker #3

    C'est ça,

  • Speaker #5

    C'est ça,

  • Speaker #3

    exactement.

  • Speaker #0

    exactement. C'est en 2007 que vous êtes diplômé de la fac d'odontologie de Strasbourg. C'est en 2007 que vous êtes diplômé de la fac d'odontologie de Strasbourg. Omnipraticien, Omnipraticien, vous définissez comme omnispecialiste. vous définissez comme... omnis spécialiste. Votre cabinet est à Hagenau, Votre cabinet est à Hagenau, jolie commune du Barin de 36 000 habitants, jolie commune du Barin de 36 000 habitants, à 30 minutes de Strasbourg. à 30 minutes de Strasbourg. Est-ce que vous savez, Est-ce que vous savez Nicolas qu'il y a une très jolie forêt à Hagenau qui est labellisée forêt d'exception ? Nicolas, qu'il y a une très jolie forêt à Hagenau, qui est labellisée forêt d'exception.

  • Speaker #5

    Je l'ignorais.

  • Speaker #3

    Je l'ignorais.

  • Speaker #0

    Et bien voilà, Vous apprenez quelque chose ici. vous apprenez quelque chose ici. « Votre père est prothésiste dentaire, Votre père est prothésiste dentaire, labo dental-céram, labo dental-céram, très très occupé par les dentistes comme tout bon prothésiste. très très occupé par les dentistes comme tout bon prothésiste. De fait, De fait, vous avez toujours entendu votre mère vous dire, vous avez toujours entendu votre mère vous dire, eh bien, eh bien, si tu veux voir ton père, si tu... pour ton père, il faut que tu sois dentiste. il faut que tu sois dentiste. » Voilà, Voilà, chose faite. chose faite. Vous adorez Strasbourg, « Vous adorez Strasbourg, même si le temps ne correspond pas à vos attentes. même si le temps ne correspond pas à vos attentes. » Et oui, Eh oui, il pleut toujours à Strasbourg. il pleut toujours à Strasbourg. Alors, Alors, comme dirait Haroun, comme dirait Haroun, un ami humoriste, un ami humoriste, un de tes collègues, un de tes collègues, Mathieu, Mathieu, ça fait du bien, ça fait du bien, un cliché, un cliché, ça détend. ça détend. « Tennis Man, Tennisman, vous avez monté en 2024, vous avez monté en 2024, service gagnant en implantologie à Antibes, service gagnant en implantologie à Antibes, à l'Académie Moratouglou, à l'Académie Moratouglou. » mais l'en préparation mentale et conférence vous faites bouger le dentaire. mais en préparation mentale et conférence, vous faites bouger le dentaire. Vous avez été coaché il y a quelques années par quelqu'un qu'on connaît bien sur ce plateau qui est Edmond Binas et vous avouez bien volontiers que cela vous a, Vous avez été coaché il y a quelques années par quelqu'un qu'on connaît bien sur ce plateau, qui est Edmond Binas et vous avouez bien volontiers que cela vous a, je cite, je cite, « changé la vie quand même » . changé la vie quand même. Et enfin, Et enfin, votre très grande qualité pour nous à Modulus, votre très grande qualité pour nous à Modulus, c'est que vous êtes un ami d'enfance de Sophie Dallem, c'est que vous êtes un ami d'enfance de Sophie Dallem, qu'on salue, qu'on salue, prothésiste dentaire de renom, prothésiste dentaire de renom, basée à Strasbourg et chroniqueuse sur Modulus TV dans notre émission « Les experts du sourire » , basée à Strasbourg et chroniqueuse sur Modulus TV dans notre émission Les experts du sourire, que vous pouvez retrouver sur la chaîne YouTube de Modulus. que vous pouvez retrouver sur la chaîne YouTube de Modulus, Un peu de pub ne nuit pas. un peu de pub ne nuit pas. Merci Nicolas d'être avec nous. Merci Nicolas d'être avec nous. Merci. Docteur Edmond Binas, Docteur Edmond Binas, alors Edmond. alors Edmond, Comme ça, comme ça on change des vies. on change des vies. J'espère. J'espère. Sans faire exprès, Sans faire exprès presque. presque. Oui. Oui. Extraordinaire. Extraordinaire. Edmond, Edmond, père instituteur, père instituteur, mère au foyer, maire au foyer, c'est à Marseille que vous décrochez votre doctorat à 21 ans. c'est à Marseille que vous décrochez votre doctorat à 21 ans. Alors, Alors normalement je suis plutôt bon en calcul, normalement, je suis plutôt bon en calcul. Donc, donc je vous confirme que 21 ans c'est un peu tôt Edmond, je vous confirme que 21 ans, c'est un peu tôt, Edmond. Vous êtes précoce. vous êtes précoce. 10 ans d'enseignement à la faculté d'odontologie de Marseille, 10 ans d'enseignement à la faculté d'odontologie de Marseille, 3 CES, 3 CES, 2 DU. 2 DU, Vous êtes au départ un pur clinicien. vous êtes au départ un pur clinicien. Et vous vous installez, Et vous vous installez... et par la magie des rencontres, et par la magie des rencontres, vous prenez conscience qu'il est plus qu'important de connaître et piloter son chiffre d'affaires. vous prenez conscience qu'il est plus qu'important de connaître et piloter son chiffre d'affaires. D'où l'intérêt avec notre sujet. D'où l'intérêt avec notre sujet. Vous vient alors l'envie de prouver que l'on peut faire bien et rentable. Vous vient alors l'envie de prouver que l'on peut faire bien et rentable. Dans les années 90, Dans les années 90, avec le docteur Pierre Matchetout, avec le docteur Pierre Matchetout, prof de fac à Garancières, prof de fac à Garancières, vous avez écrit le premier livre francophone sur les mesures d'hygiène et de stérilisation au cabinet dentaire. vous avez écrit le premier livre francophone sur les mesures d'hygiène et de stérilisation au cabinet dentaire. Vous avez par la suite fait des conférences dans toute l'Europe sur le sujet et c'est là que vous avez affûté votre fameuse méthode Binas, Vous avez par la suite fait des conférences dans toute l'Europe sur le sujet et c'est là que vous avez affûté votre fameuse méthode Binas, par des échanges, par des échanges, rencontres et discussions. rencontres et discussions. Tout ceci également avec votre épouse qui est docteur en communication. Tout ceci également avec votre épouse qui est docteur en communication. Vous avez fait un tour du monde pour vous nourrir de ce qui se faisait et c'est aux Etats-Unis que vous vous rendez compte que la profession que vous avez aujourd'hui existait déjà là-bas. Vous avez fait un tour du monde pour vous nourrir de ce qui se faisait. Et c'est aux Etats-Unis que vous vous rendez compte que la profession que vous avez aujourd'hui existait déjà là-bas. La Binas Academy naît en 1998. La Binas Academy naît en 1998. Et 1 et 2 et 3 0. Et 1 et 2 et 3 0. Vous rejoins vos talentueux fils Yannick et Victor que l'on salue. Vous rejoins vos talentueux fils Yannick et Victor que l'on salue et ensemble vous faites de la Binas Academy un centre de formation et d'accompagnement de référence du dentaire. Et ensemble, vous faites de la Binas Academy un centre de formation et d'accompagnement de référence du dentaire. Merci Edmond d'être avec nous aujourd'hui. Merci Edmond d'être avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #4

    Avec plaisir. Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Maintenant que l'on vous connaît mieux, Maintenant que l'on vous connaît mieux, on va passer à la rubrique de notre ami Mathieu Lemoyne, on va passer à la rubrique de notre ami Mathieu Lemoyne, on parle de quoi ? on parle de quoi ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, Alors aujourd'hui, on va parler d'un couple qui ne s'aime pas toujours mais qui doit absolument apprendre à vivre ensemble la santé et la rentabilité. on va parler d'un couple qui ne s'aime pas toujours mais qui doit absolument apprendre à vivre ensemble la santé et la rentabilité. Parce que, Parce que, soyons clairs, soyons clairs, notre système français est sous tension. notre système français est sous tension. On dépense comme jamais près de 9% on dépense comme jamais près de 9% du PIB, du PIB. mais les déficits explosent. Mais les déficits explosent. Les hôpitaux publics affichent presque 3 milliards d'euros de trous en 2024 et la dette sociale pourrait dépasser Les hôpitaux publics affichent presque 3 milliards d'euros de trous en 2024. Et la dette sociale pourrait dépasser 70 milliards d'ici 3 ans. 70 milliards d'ici 3 ans. Et dans ce paysage, Et dans ce paysage, il y a des secteurs qui ressemblent à de vrais laboratoires économiques. il y a des secteurs qui ressemblent à de vrais laboratoires économiques. Prenez le dentaire. Prenez le dentaire, marché en pleine croissance, Marché en pleine croissance, marche pouvant paraître enviable. marge pouvant paraître enviable, mais derrière la vitrine, Mais derrière la vitrine, des coups serrés au cordeau pour bon nombre de cabinets dentaires. des coûts serrés au cordeau pour bon nombre de cabinets dentaires. Et il faut bien l'avouer, Et il faut bien l'avouer, une concentration fulgurante des centres dentaires, une concentration fulgurante des centres dentaires. parfois aux mains de fonds d'investissement. parfois aux mains de fonds d'investissement. Résultat, Résultat, on soigne plus vite, on soigne plus vite, moins cher, moins cher, mais est-ce qu'on soigne mieux ? mais est-ce qu'on soigne mieux ? Et surtout, Et surtout, partout. partout. Parce que la réalité, Parce que la réalité, c'est que 60% c'est que 60% des communes manquent cruellement de dentistes. des communes manquent cruellement de dentistes. Les centres s'installent là où ça rapporte, Les centres s'installent là où ça rapporte, pas là où ça manque. pas là où ça manque. Même logique pour le 100% Même logique pour le 100% Santé, santé, un succès pour l'accès aux soins, un succès pour l'accès aux soins, oui, oui, mais financé par une hausse des mutuelles. mais financé par une hausse des mutuelles. Et lorsqu'on aborde le sujet de la conciliation possible entre rentabilité et santé, Et lorsqu'on aborde le sujet de la conciliation possible entre rentabilité et santé, il faut différencier la santé publique de la santé du domaine privé. il faut différencier la santé publique de la santé du domaine privé. Alors, Alors la question est, la question est, peut-on concilier excellence médicale et réalité économique ou faut-il choisir entre soigner et compter ? peut-on concilier excellence médicale et réalité économique ou faut-il choisir entre soigner et compter ? Et surtout, Et surtout, à qui profite vraiment l'efficience ? à qui profite vraiment l'efficience, Aux patients ou aux bilans comptables ? aux patients ou aux bilans comptables ?

  • Speaker #0

    Merci Mathieu, Merci Mathieu, tu as mis les pieds dans le plat, tu as mis les pieds dans le plat, c'est parfait. c'est parfait. On peut donc commencer avec nos invités sur le premier temps d'échange. On peut donc commencer avec nos invités sur le premier temps d'échange. Je vais me tourner vers vous, Je vais me tourner vers vous, professeur Vianney Descroix. professeur Vianney Descroix. Avant de commencer, Avant de commencer, quand on a préparé l'émission, quand on a préparé l'émission, ce qui était intéressant, ce qui était intéressant, c'est que vous avez quand même mis en avant... c'est que vous avez quand même mis en avant l'importance de différencier la santé vue de l'œil de l'hôpital, L'importance de différencier la santé vue de l'œil de l'hôpital, de la santé du cabinet d'un généraliste, de la santé du cabinet d'un généraliste, d'un praticien dentaire. d'un praticien dentaire. Ce n'est pas les mêmes charges, Ce n'est pas les mêmes charges, ce n'est pas la même logique d'installation. ce n'est pas la même logique d'installation. En gros, En gros, il y a la santé publique et la santé privée et ce n'est pas pareil quand on parle de rentabilité. il y a la santé publique et la santé privée et ce n'est pas pareil quand on parle de rentabilité.

  • Speaker #2

    D'abord, D'abord, merci pour cette invitation et merci pour cette... merci pour cette invitation et merci pour cette question vraiment essentielle entre santé et rentabilité. Question vraiment essentielle entre santé et rentabilité. Et je crois qu'effectivement, Et je crois qu'effectivement, il va falloir avoir un langage clair et bien précisé de quoi l'on parle. il va falloir avoir un langage clair et bien précisé de quoi l'on parle. Et qu'effectivement, Et qu'effectivement, quand on parle de santé, quand on parle de santé, il faut en connaître et en maîtriser un peu les contours. il faut en connaître et en maîtriser un peu les contours. D'autant que généralement, D'autant que généralement, et dans le système français, et dans le système français, ça a été rappelé. ça a été rappelé, On va être rentable si les gens sont malades et pas si les gens sont en bonne santé. on va être rentable si les gens sont malades. et pas si les gens sont en bonne santé. Donc là aussi, Donc là aussi, il faut qu'on ait un éclairage plus intéressant là-dessus. il faut qu'on ait un éclairage plus intéressant là-dessus. Il faut qu'on différencie effectivement de ce qu'est l'activité libérale qui a une obligation de rentabilité, Il faut qu'on différencie effectivement de ce qu'est l'activité libérale, qui a une obligation de rentabilité, de ce qu'est finalement le monde de la santé plus globalement qui n'a peut-être pas forcément besoin d'avoir cette notion de rentabilité. de ce qu'est finalement le monde de la santé plus globalement, qui n'a peut-être pas forcément besoin d'avoir cette notion de rentabilité. Et je m'interroge moi sur la nécessité d'une santé qui soit rentable. Et je m'interroge moi sur la nécessité d'une santé qui soit rentable. On ne se demande pas si l'éducation nationale est rentable, On ne se demande pas si l'éducation nationale est rentable, on ne se demande pas si la justice est rentable. on ne se demande pas si la justice est rentable. On le voit bien aujourd'hui au ministère des armées, On le voit bien aujourd'hui au ministère des Armées, on ne leur demande pas d'être rentable et je ne sais pas pourquoi il faudrait demander à la santé, on ne leur demande pas d'être rentable. Et je ne sais pas pourquoi il faudrait demander à la santé, elle, elle, d'être rentable. d'être rentable. Donc effectivement, Donc effectivement, ça pose beaucoup de questions et des questions qui sont au-delà des questions philosophiques, ça pose beaucoup de questions et des questions qui sont au-delà des questions philosophiques, des questions très concrètes sur le quotidien des chirurgiens dentistes, des questions très concrètes sur le quotidien des chirurgiens dentistes, sur le quotidien généralement de ce qu'on appelle la médecine libérale. sur le quotidien généralement de ce qu'on appelle la médecine libérale. qui effectivement a d'autres contraintes, qui effectivement a d'autres contraintes, notamment économiques, notamment économiques, que cette médecine publique qui, que cette médecine publique qui, elle, elle, navigue dans d'autres questions. navigue dans d'autres questions.

  • Speaker #0

    Vous avez mis en avant le fait qu'on parle de la santé du patient, Vous avez mis en avant le fait qu'on parle de la santé du patient, que dans les hôpitaux publics, que dans les hôpitaux publics, évidemment, évidemment, on ne se pose pas la question de savoir si l'Alzheimer est rentable, on ne se pose pas la question de savoir si l'Alzheimer est rentable, si les cancers sont rentables pour les hôpitaux. si les cancers sont rentables pour les hôpitaux. Évidemment, Évidemment, il y a vraiment un distinguo à faire entre les deux. il y a vraiment un distinguo à faire entre les deux. et il y a un deuxième point aussi, et il y a un deuxième point aussi, c'est que vous avez mis en avant un élément essentiel qui est que il y a c'est que vous avez mis en avant un élément essentiel qui est que il y a Si le patient n'est pas malade, Si le patient n'est pas malade, par définition, par définition, il n'y a même pas la question qui se pose. il n'y a même pas la question qui se pose. Alors que dans d'autres pays, Alors que dans d'autres pays, on parle de prévention plus que de guérison, on parle de prévention plus que de guérison, quelque part. quelque part.

  • Speaker #2

    Si vous voulez avoir une caricature, Si vous voulez avoir une caricature, un hôpital en France devient rentable dès l'instant où il soigne des gens qui n'ont pas besoin d'être soignés. un hôpital en France devient rentable dès l'instant où il soigne des gens qui n'ont pas besoin d'être soignés. C'est un peu comme les universités françaises qui sont rentables dès l'instant qu'elles n'ont pas d'étudiants à former. C'est un peu comme les universités françaises qui sont rentables dès l'instant qu'elles n'ont pas d'étudiants à former. Mais un hôpital sans malades, Mais un hôpital sans malades, ça ne sert pas à grand-chose. ça ne sert pas à grand-chose. Et qu'effectivement, Et qu'effectivement, il faut qu'on s'interroge encore une fois sur les contours de la question. il faut qu'on s'interroge encore une fois sur les contours de la question. La première étant, La première étant, à quel moment on parle de rentabilité dans les soins ? à quel moment on parle de rentabilité dans les soins ? À quel moment on parle de viabilité d'une structure ? À quel moment on parle de viabilité d'une structure ? Est-ce que la viabilité est une fin ou un moyen ? Est-ce que la viabilité est une fin ou un moyen ? Et à quel moment, Et à quel moment, dès l'instant où la santé devient un enjeu économique, dès l'instant où la santé devient un enjeu économique, on ne parle plus de patients mais de clients ? on ne parle plus de patients mais de clients ? Et si ce sont des clients, Et si ce sont des clients, c'est que la santé a un prix, c'est que la santé a un prix, alors que véritablement la santé n'a pas de prix, alors que véritablement la santé n'a pas de prix, elle a un coût. elle a un coût.

  • Speaker #0

    Et c'est là où... et c'est là où le le Vous, Vous, en tant que praticien hospitalier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en tant que praticien hospitalier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le plus important hôpital d'Europe, le plus important hôpital d'Europe, vous nous assurez qu'effectivement, vous nous assurez qu'effectivement, cet hôpital n'est absolument pas rentable, cet hôpital n'est absolument pas rentable, mais que quelque part, mais que quelque part, c'est normal par rapport à son objectif fondamental de départ. c'est normal par rapport à son objectif fondamental de départ. Alors même que quand on passe, Alors même que quand on passe, et là je me tourne vers vous, et là, je me tourne vers vous, docteur Binas et de mon, docteur Binas et de mon, alors même qu'un chirurgien dentiste en 2025 est un chef d'entreprise à part entière, alors même qu'un chirurgien dentiste en 2025 est un chef d'entreprise à part entière, et que contrairement à la santé publique, et que contrairement à la santé publique, Il doit donc avoir une rentabilité de sa structure que le patient ne voit pas. Il doit donc avoir une rentabilité de sa structure que le patient ne voit pas. Le patient qui, Le patient qui lui est malade, lui, est malade, a mal aux dents, a mal aux dents, il ne voit pas cette rentabilité. il ne voit pas cette rentabilité. Donc, Donc en gros, en gros, ce que vous dites, ce que vous dites, c'est qu'un cabinet doit être sain financièrement pour être pairet d'un long terme. c'est qu'un cabinet doit être sain financièrement pour être pairé d'un long terme.

  • Speaker #4

    Alors, Alors tout d'abord, tout d'abord, merci merci Geoffroy. Je voudrais aussi remercier les entretiens de garancière et M. Geoffroy. Je voudrais aussi remercier les entretiens de garantie à M. Le Dourien de m'avoir fait l'honneur de participer à cette table ronde. Le Dourien de m'avoir fait l'honneur de participer à cette table ronde. Alors, Alors pour répondre directement à la question qui est posée, pour répondre directement à la question qui est posée, la réponse est pour moi hyper claire, la réponse est pour moi hyper claire, c'est oui. c'est oui. Il est possible de concilier excellence médicale et réalité économique. Il est possible de concilier excellence médicale et réalité économique. Une fois que j'ai dit ça, Une fois que j'ai dit ça, ce n'est ni simple ni facile, ce n'est ni simple ni facile, car ça va demander un investissement permanent en formation. car ça va demander un investissement permanent en formation. La formation, La formation, c'est un des piliers pour moi de la pratique libérale, c'est un des piliers pour moi de la pratique libérale, et d'ailleurs de tout exercice professionnel. et d'ailleurs de tout exercice professionnel. C'est la combinaison des deux qui va apporter pour moi la sérénité qui est nécessaire. C'est la combinaison des deux qui va apporter pour moi la sérénité qui est nécessaire. Quand on... Quand on... On est dans une pratique libérale, On est dans une pratique libérale, on soigne mieux quand on est serein, on soigne mieux quand on est serein, quand on est organisé et quand on est économiquement stable. quand on est organisé et quand on est économiquement stable. Ça c'est un sujet parce que les domaines tels que l'organisation, Ça c'est un sujet parce que les domaines tels que l'organisation, le management, le management, les aptitudes relationnelles, les aptitudes relationnelles, une bonne connaissance de soi et même la gestion, une bonne connaissance de soi et même la gestion. pour moi aujourd'hui, pour moi aujourd'hui ne sont pas des conditions nécessaires, ne sont pas des conditions nécessaires, ce sont des conditions indispensables à la réalisation de traitements de qualité. ce sont des conditions indispensables à la réalisation. de traitement de qualité.

  • Speaker #0

    Ce que vous nous dites, Ce que vous nous dites, c'est une fois qu'on a bien défini la différence, c'est une fois qu'on a bien défini la différence entre santé publique et santé privée, encore une fois, entre santé publique et santé privée, c'est que le sujet étant éminemment important, c'est que le sujet étant éminemment important puisque c'est le soin du patient, puisque c'est le soin du patient, il faut que le praticien, il faut que le praticien, l'homme et la femme de santé puissent avoir l'esprit complètement tourné vers ce métier de soins. l'homme et la femme de santé, puissent avoir l'esprit complètement tourné vers ce métier de soins et ne pas être pollué par des problématiques de gestion et autres, et ne pas être polluée par des problématiques de gestion et autres, et que pour cela, et que pour cela, il faut qu'elles soient réglées avant. il faut qu'elles soient réglées avant. Et là, Et là, je me tourne vers je me tourne vers Dr Coco. Dr Coco, Nicolas, Nicolas. Vous nous aviez dit que c'est des questions que, vous nous aviez dit que c'est des questions que, quand on avait préparé cette émission, quand on avait préparé cette émission, que vous vous êtes posées dans votre cabinet à un moment donné. que vous vous êtes posées dans votre cabinet à un moment donné, et que vous êtes passé d'une pratique, que vous êtes passé d'une pratique, arrêtez-moi si je me trompe, arrêtez-moi si je me trompe, où vous étiez constamment en train de réfléchir à la fois à la qualité du soin et en même temps à la pérennisation de votre cabinet, où vous étiez... constamment en train de réfléchir à la fois à la qualité du soin et en même temps à la pérennisation de votre cabinet, à une pratique où vous avez pu adapter cela afin que la gestion de votre cabinet ne soit plus un souci pour vous concentrer à une pratique où vous avez pu adapter cela afin que la gestion de votre cabinet ne soit plus un souci pour vous concentrer 100% 100% à la qualité du soin ? à la qualité du soin.

  • Speaker #5

    Oui,

  • Speaker #3

    Oui, merci Geoffroy pour l'invitation,

  • Speaker #5

    merci Geoffroy pour l'invitation et puis merci aussi aux entretiens garancières et à

  • Speaker #3

    puis merci aussi aux entretiens garancières et à M. Le Doyen pour l'invitation.

  • Speaker #5

    M. Le Doyen pour l'invitation. En fait,

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #5

    la distinction,

  • Speaker #3

    la distinction,

  • Speaker #5

    c'est un peu comme la distinction du fond et la forme.

  • Speaker #3

    c'est un peu comme la distinction du fond et la forme.

  • Speaker #5

    On l'apprend dans les formations continues à la faculté,

  • Speaker #3

    On l'apprend dans les formations continues à la faculté,

  • Speaker #5

    bien évidemment.

  • Speaker #3

    bien évidemment. C'est quelque chose qu'on va mettre en pratique tous les jours,

  • Speaker #5

    C'est quelque chose qu'on va mettre en pratique tous les jours. Mais si la forme est mal gérée,

  • Speaker #3

    mais si la forme est mal gérée, on va ramer en quelque sorte à essayer d'être rentable sur le fond.

  • Speaker #5

    on va ramer, en quelque sorte, à essayer d'être rentable sur le fond.

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #5

    En fait, la rentabilité du cabinet,

  • Speaker #3

    la rentabilité du cabinet, telle que moi j'ai pu l'expérimenter dans mon activité libérale,

  • Speaker #5

    telle que moi, j'ai pu l'expérimenter dans mon activité libérale,

  • Speaker #3

    elle se gère avant le soin.

  • Speaker #5

    elle se gère avant le soin.

  • Speaker #3

    C'est sur l'organisation planning,

  • Speaker #5

    c'est sur L'organisation planning, c'est sur tout ce qui fait qu'on peut ensuite se détacher de cette obligation de rentabilité au moment du soin.

  • Speaker #3

    c'est sur tout ce qui fait qu'on peut ensuite se détacher de cette obligation. de rentabilité au moment du soin, où finalement on peut se concentrer sur des soins d'excellence ou ce qui se fait selon les données acquises de la science.

  • Speaker #5

    Finalement, on peut se concentrer sur des soins d'excellence ou ce qui se fait selon les données acquises de la science. Mais toute l'organisation est indispensable et primordiale.

  • Speaker #3

    Mais toute l'organisation est indispensable et primordiale, et c'est en ce qui me concerne qu'il y a eu une vraie bascule,

  • Speaker #5

    Et c'est en ça qu'en tout cas, en ce qui me concerne, il y a eu une vraie bascule.

  • Speaker #3

    un vrai avant-après,

  • Speaker #5

    Avant-après, la formation que j'ai pu faire grâce au Dr Binas,

  • Speaker #3

    la formation que j'ai pu faire grâce au Dr Binas. c'est un petit peu différent aussi mais la

  • Speaker #5

    c'est un petit peu différent aussi, mais la question de la structure comptable qui fait qu'on s'organise différemment au niveau de son activité,

  • Speaker #3

    La question de la structure comptable qui fait qu'on s'organise différemment au niveau de son activité, si on est en BNC ou si on est en CELAR.

  • Speaker #5

    si on est en BNC ou si on est en CELAR. BNC,

  • Speaker #0

    BNC ? on nous compte, c'est BNC.

  • Speaker #4

    Bénéfice non commercial. Bénéfice non conversion.

  • Speaker #0

    Merci Dr Pires. Merci Dr Pines. En gros,

  • Speaker #5

    quand on parle de la paix qu'on s'installe,

  • Speaker #3

    En gros, quand on s'installe,

  • Speaker #5

    on est quasiment systématiquement en BNC.

  • Speaker #3

    on est quasiment systématiquement en BNC.

  • Speaker #5

    C'est en fait,

  • Speaker #3

    En fait,

  • Speaker #5

    quand on encaisse 100,

  • Speaker #3

    quand on encaisse 100...

  • Speaker #5

    ce qui sert à payer les fournitures,

  • Speaker #3

    Ce qui sert à payer les fournitures,

  • Speaker #5

    les charges et déduits,

  • Speaker #3

    les charges et déduits,

  • Speaker #5

    ce qui reste est considéré comme un bénéfice.

  • Speaker #3

    ce qui reste est considéré comme un bénéfice. Alors que ça peut être de la trésorerie et on se rend compte avec l'OTAN que la trésorerie,

  • Speaker #5

    Alors que ça peut être de la trésorerie et on se rend compte avec le temps que la trésorerie, d'être serein dans mon activité,

  • Speaker #3

    d'être serein dans mon activité, c'est le fait d'avoir une trésorerie qui est stable,

  • Speaker #5

    c'est le fait d'avoir une trésorerie qui est stable,

  • Speaker #3

    qui est constante et qui est suffisante pour gérer les vacances,

  • Speaker #5

    qui est constante et qui est suffisante. Pour gérer les vacances,

  • Speaker #3

    gérer certains prélèvements.

  • Speaker #5

    gérer certains prélèvements, on rentre vraiment dans le détail.

  • Speaker #0

    Mais c'est à cette condition-là que vous arrivez à acquérir une certaine sérénité pour être vraiment dans la logique du soin optimal ? Mais c'est à cette condition-là que vous arrivez à acquérir une certaine sérénité pour être vraiment dans la logique du soin optimal ?

  • Speaker #5

    Oui,

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #5

    en fait,

  • Speaker #3

    en fait,

  • Speaker #5

    en tout cas en ce qui me concerne,

  • Speaker #3

    en tout cas en ce qui me concerne, on ne gagne de l'argent que quand on travaille dans la bouche d'un patient.

  • Speaker #5

    on ne gagne de l'argent que quand on travaille dans la bouche d'un patient. C'est-à-dire que quand vous prenez des vacances,

  • Speaker #3

    C'est-à-dire que quand vous prenez des vacances, vous ne gagnez pas d'argent,

  • Speaker #5

    vous ne gagnez pas d'argent à moins que vous ayez une structure et des collaborateurs et des pourcentages.

  • Speaker #3

    à moins que vous ayez une structure et des collaborateurs et des pourcentages,

  • Speaker #5

    Ce genre de choses.

  • Speaker #3

    ce genre de choses.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #5

    Oui,

  • Speaker #0

    mais quand on est vraiment seul, mais quand on est vraiment seul, praticien unique. praticien unique. Docteur Binas, Docteur Binas, ça, ça c'est un élément important, c'est un élément important, la prise de conscience du fait que quand je suis chirurgien dentiste à mon compte avec un fauteuil et seul, la prise de conscience du fait que quand je suis chirurgien dentiste, à mon compte, avec un fauteuil et seul, Ce que nous dit ce que nous dit Nicolas, c'est qu'à partir du moment que je suis chez moi et que je prends trois jours au lieu de deux jours sur un week-end ou que je pars une semaine en vacances, Nicolas, c'est qu'à partir du moment que je suis chez moi et que je prends trois jours au lieu de deux jours sur un week-end ou que je pars une semaine en vacances, je n'ai aucune rentrée financière et donc ça se gère en amont pour pouvoir absorber parce que derrière, j'ai aucune rentrée financière. Et donc, ça se gère en amont pour pouvoir absorber, parce que derrière, j'ai les loyers, j'ai les loyers, etc. etc. Ça fait partie de la prise de conscience que vous avez amenée à un moment donné dans ce milieu aussi ? Ça fait partie de la prise de conscience que vous avez amenée à un moment donné dans ce milieu aussi ?

  • Speaker #4

    Oui, Oui, bien entendu. bien entendu. Pour prendre des exemples, Pour prendre des exemples, vous imaginez un cabinet, vous imaginez un cabinet, l'impact que peut avoir dans un cabinet, l'impact que peut avoir dans un cabinet. Je ne sais pas, un retard d'un patient, un retard d'un patient, une assistante malade, une assistante malade, une tension entre deux associés, une tension entre deux associés, un patient agressif, un patient agressif, un accueil qui ne ressemble à rien, un accueil qui ne ressemble à rien, des problèmes de trésorerie. des problèmes de trésorerie.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas où est ce cabinet, Je ne sais pas où est ce cabinet, mais je n'ai pas envie d'y aller. mais je n'ai pas envie d'y aller.

  • Speaker #4

    Non, Non, mais ça ne crée pas le contexte qui crée de la sérénité qui est nécessaire à la réalisation de soins de qualité. mais ça ne décrit pas le contexte qui crée de la sérénité qui est nécessaire à la réalisation de soins de qualité. Si on est obsédé ou qu'on est préoccupé par des problèmes autres que la clinique, Si on est obsédé ou préoccupé par des problèmes autres que la clinique. On va avoir du mal à se concentrer pour réaliser un bon soin. on va avoir du mal à se concentrer pour réaliser un bon soin. Et ça, Et ça, ça fait partie de la responsabilité d'un praticien libéral. ça fait partie de la responsabilité d'un praticien libéral. J'ai souvent des praticiens qui me disent « Oui, J'ai souvent des praticiens qui me disent « Oui, mais moi l'argent ça ne m'intéresse pas, mais moi, l'argent, ça ne m'intéresse pas. » etc. » Oui d'accord, Oui, d'accord, mais à un moment donné, il y a quelqu'un qui est au pays. il y a quelqu'un qui doit payer.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a un des sujets qui est difficile, c'est est-ce qu'on doit faire de la rentabilité ou de la réalité économique une fin en soi ou est-ce que ce n'est qu'un moyen au service justement de réalisation de soins de qualité ? Pour moi, la réponse est la deuxième. Et j'ai un scoop peut-être parce que j'ai un scoop, c'est que dans mes 25 ans de carrière, en tant que... Consultant pour accompagner les cabinets, je peux vous dire un truc, c'est que tous les cabinets que j'ai connus qui avaient fait de la rentabilité une fin en soi, n'ont jamais été bien loin, et pour une raison très simple, c'est qu'un patient qui rentre dans ce type de cabinet, il le sent, il a des antennes invisibles, et il comprend tout de suite que le praticien est un praticien intéressé financièrement. Et donc ça ne l'incite pas à y rester. Et en vérité, on gagne mieux sa vie quand on fait passer sa mission de professionnel de santé et le sens de son travail avant l'argent.

  • Speaker #1

    Professeur Décroix, viennez la petite conclusion de ce premier temps d'échange par rapport à ce qu'on a dit. L'importance d'une rentabilité, mais qui ne doit pas être visible, premier et motivation numéro une par rapport aux soins.

  • Speaker #2

    En fait, on voit bien dans cet échange la problématique. Vous voyez le monde au travers de là où vous êtes. C'est ce qu'on appelle le savoir situé. Dès l'instant où on met le mot rentabilité, on oublie finalement ce qui, en tout cas pour moi, est le plus essentiel, c'est-à-dire le besoin de soins. On ne forme pas en France, dans l'université publique, des professionnels de santé dont, et je remercie le monde d'avoir dit, l'objectif serait d'être rentable. On ne devient pas radiologue pour avoir une grosse Volvo siège en cuir. Mais pour autant, la vraie question aujourd'hui en 2025, elle est qu'il n'y a jamais eu autant de chirurgiens dentistes en France. On est aux alentours de 48 000 chirurgiens dentistes qui sont des chirurgiens dentistes qui n'ont plus rien à voir avec ceux d'il y a 10 ans ou 15 ans. Une profession qui se féminise beaucoup, qui se rajeunit beaucoup, qui est très axée sur la qualité de vie de sa qualité de vie. Et nous n'avons jamais eu autant de déserts médicaux. Et nous n'avons jamais eu autant de besoins de soins. Et nous n'avons jamais eu autant de populations qui sont de plus en plus vulnérables, faute de ne pas avoir de praticiens. Donc c'est vrai que cette question de la rentabilité, elle risque à un moment ou à un autre de cacher le vrai problème et la vraie question. Il n'y a pas une santé publique et une santé pas publique. Il y a de quoi ont besoin les Français. Les Français ont besoin de pain et on veut leur vendre de la brioche. C'est quand même extraordinaire. On ne devient pas professionnel de santé pour d'autres raisons que de prendre soin des gens. Et je suis désolé, on ne devient pas instituteur en CM1 pour gagner de l'argent. On est là pour éduquer, on ne devient pas militaire dans l'armée pour gagner de l'argent. On ne devrait pas devenir soignant pour se poser la question de la rentabilité. Ce n'est pas vrai. et puis juste pour On parle beaucoup d'excellence médicale, mais qui dit l'excellence médicale ?

  • Speaker #1

    Ça c'est très intéressant, on va le garder pour notre deuxième temps d'échange. Merci professeur, on va faire une première pause.

  • Speaker #2

    Vous êtes un laboratoire ou un cabinet et vous cherchez les futurs talents qui rejoindront vos équipes ? Vous souhaitez vous former au métier du dentaire ou tout simplement enrichir votre cursus professionnel ? Depuis 30 ans, l'Académie d'art dentaire est la référence du secteur. Fondée par Isabelle Dutel, meilleure ouvrier de France, nous formons chaque année près de 1000 étudiants et professionnels partout en France au métier de prothésiste et d'assistant dentaire ainsi qu'à l'optimisation des techniques cliniques et comportementales du praticien. Alors n'attendez plus, rejoignez les 500 entreprises qui nous font déjà confiance. Retrouvez toutes les informations sur nos formations et nos stages sur www.academie-art-dentaire.fr L'Académie d'art dentaire Isabelle Dutel

  • Speaker #1

    Et nous voilà de retour sur le plateau du Grand Sourire avec nos invités sur des échanges passionnants. Ça va être le moment de la petite chronique de Mathieu. Mathieu, le moins, le sourire en coin. Allez,

  • Speaker #3

    on souffle un petit peu parce que dans cette émission, on parle gestion, déficit. économique, mais la santé a aussi ses moments savoureusement absurdes. D'abord, Doctolib que vous connaissez tous, notre licorne nationale, 6,4 milliards d'euros de valorisation, l'appli préférée des français pour trouver un médecin et pourtant pas un centime de bénéfice. fils en 12 ans. En 2024, encore 53 millions d'euros de pertes, mais attention, le PDG nous promet chaque année, cette fois, on va être rentable. Doctolib accompagne tout le monde, sauf son propre compte en banque. Ensuite, direction Toulouse, le centre qu'apprend pas à recevoir 23 000 patients par an, salle d'attente toujours pleine, et pourtant, il a fermé. Pourquoi ? Parce que les médecins passaient 40 minutes avec un patient en affection longue durée, payé pour une consultation de 10 minutes. Moralité dans notre système. Soigner trop bien peut vous mettre en faillite. Comment rétablir l'équilibre ? Enfin, direction Villebois-Lavalette. Le docteur Christophe Juniau, généraliste, en a eu assez des négociations conventionnelles. Alors, il a inventé la consultation à la minute. Comme un taxi parisien, 37,50 centimes pour 15 minutes, puis 12,5 dans toutes les 5 minutes. Résultat, ses patients sortent le chrono pendant l'auscultation. Alors lui, avec humour, assume, c'est juste le tarif horaire, monsieur. Alors j'imagine déjà la scène Docteur, j'ai mal au ventre. Il répondit, alors dépêchez-vous, il vous reste 3 minutes de budget. Voilà, 3 petites histoires pour rappeler qu'en santé et rentabilité, le terrain est parfois aussi glissant qu'un carrelage d'hôpital sous perfusion de paracétamol.

  • Speaker #1

    Merci Mathieu ! T'es mordant aujourd'hui dis donc ! C'est vrai,

  • Speaker #3

    j'essaie de recopier

  • Speaker #1

    Mathieu là-bas. Ça rigole pas ! Échange numéro 2, on nous est arrêté, professeur Descroix, sur quelque chose d'essentiel, on parlait de qui est-ce qui définit l'excellence médicale. Donc quand on parle d'excellence médicale, la première chose qui peut nous venir en tête, c'est la qualité du soin. Mais est-ce que par rapport aux déserts médicaux, l'excellence médicale ne serait pas plutôt le fait que tout le monde puisse se faire soigner partout ? Et que ça, c'est un peu le rôle aussi des praticiens, puisqu'on parle aujourd'hui des chirurgiens dentistes, de se positionner dans ces lieux-là.

  • Speaker #2

    Je suis venu qu'avec des questions, je n'ai pas de réponse. La question que vous posez, elle est essentielle, c'est-à-dire que dès l'instant où on pose le mot d'excellence médicale, de qualité des soins, on va flirter avec une notion qui peut être très ambiguë, ne serait-ce que de savoir qui décide qu'un soin est excellent, que cette qualité est excellente, que ça va être... particulièrement difficile alors effectivement on nous a rappelé les recommandations nous a rappelé les méta-analyses des revues de la littérature et que sais-je pour autant cette excellence médicale en tout cas dans notre pays va être évidemment très impacté en fonction des régions dans lesquelles on se trouve et que avant de parler d'excellence médicale il faudrait savoir si tous les français ont accès aux soins qu'on est face à des inégalités d'accès aux soins qui sont qui sont majeurs dans notre pays des inégalités sociales qui sont majeures et fortement révélées par les soins buccodentaires. Donc c'est certain que le chirurgien dentiste, la consoeur ou le confrère, perdu tout seul ou tout seul dans son petit village isolé de la meurtre des Moselles, n'aura pas peut-être accès aux mêmes technologies, à la même possibilité de se former qu'un chirurgien dentiste du 6e arrondissement de Paris, sans stigmatiser personne. très vigilants, ne serait-ce que par confraternité, avant de dire, moi je fais de l'excellence, ou dans cette région on fait de l'excellence, et que cette notion d'excellence, si déjà on pouvait s'assurer, et c'est la responsabilité de nous tous, c'est la responsabilité de la profession de s'organiser pour permettre un accès aux soins au plus grand nombre, et notamment aux plus fragiles, et notamment à ces personnes qui sont tellement isolées qu'elles ne peuvent plus avoir accès ni à un médecin généraliste, ni à un chirurgien dentiste.

  • Speaker #1

    En fait, dans ce que vous dites, c'est que l'excellence médicale, en fonction de... Du patient et de sa situation, ça peut être le fait, et je vous cite, qu'ils connaissent le nom des enfants et qu'ils prescrivent des antibiotiques quand je les demande en fait.

  • Speaker #2

    L'excellence médicale aujourd'hui dans notre pays, malheureusement, elle va être extrêmement dépendante, encore une fois, de l'endroit où on exerce. Quand je suis dans un bassin de population où la démographie, si ça existe encore, est suffisante, peut-être que j'aurai... Plus le temps d'avoir accès à de la formation continue, peut-être que j'aurai plus le temps de me consacrer à ma propre formation, alors que si...

  • Speaker #1

    De venir aux entretiens de garancière.

  • Speaker #2

    De venir aux entretiens de garancière, alors que si j'exerce dans une zone tellement sous-dotée que 5 jours par semaine je suis obligé de recevoir des gens parce qu'il faut bien les soigner, j'aurai peut-être moins accès à l'excellence médicale que si vous prenez la situation d'une petite ville de France magnifique comme Gramma. qui est à équidistance de Limoges et de Toulouse, n'importe quel déplacement médical vous prend une demi-journée. Vous ne pouvez pas avoir accès à la même, entre guillemets, excellence médicale en fonction de votre situation géographique. Donc je ne dis pas qu'il ne faut pas parler d'excellence médicale, je pose la question de savoir qui dit l'excellence médicale, qui la nomme, et que c'est là aussi un terrain glissant, dès l'instant où un chirurgien dentiste, à ma droite... On pourrait dire, moi je fais l'excellence médicale, et puis moi je pourrais dire, non c'est moi l'excellence médicale, et finalement ça n'avance pas à faire travailler, ou en tout cas à faire avancer le débat et la problématique.

  • Speaker #1

    En fait, vous vous retrouvez tous les trois, par rapport à ce que vous disiez Edmond, et par rapport, quand on a préparé l'émission Nicolas, vous nous disiez aussi, c'est que à un moment donné, même dans la définition de l'excellence médicale, en fait, c'est quoi qu'il arrive, le patient. Et Nicolas, quand on a préparé l'émission, tu nous as expliqué... que le fait de s'intéresser au patient dans sa compréhension, de l'intégrer véritablement dans le parcours de soins, en lui expliquant la réalité de ce qui est en train de se passer et d'échanger avec lui de façon plus appuyée, pour toi, l'excellence médicale, elle était là. Pour vous, pardon, excuse-moi.

  • Speaker #4

    Je vous en prie. Il y a deux sujets dans ce que dit le professeur. c'est la responsabilité du praticien en tant que tel, l'obligation de se former. pour produire ce qu'il peut faire de mieux. Et en salle, quel que soit l'endroit où il s'installe, on a tous fait l'expérience du Covid, où tous les cabinets étaient fermés. Moi, je n'ai jamais eu autant de formation que pendant le Covid. C'est-à-dire que tous les jours, on pouvait accéder sur des groupes Facebook à des confs gratuites, ce qui permettait d'acquérir un certain nombre de connaissances. théorique pour le coup, mais ont envie d'aller faire une formation à Paris ou même à la Ciota pour certains centres de formation. C'est sûr que c'est un choix, parce que quand vous vous formez, vous fermez le cabinet, donc c'est du temps...

  • Speaker #1

    C'est ce que disait le professeur Descroix, c'est-à-dire qu'en fonction de là où vous êtes, vous pouvez ou vous ne pouvez pas. Vous, vous êtes dans une petite ville, d'ailleurs, vous êtes au Strasbourg, Guenaud, donc c'est quand même plus de 30 000 habitants, mais ça reste quand même... par rapport à cette raison de petite ville, c'est un choix de départ pour aller chercher une population ?

  • Speaker #4

    En fait, je ne voulais pas travailler dans la ville dans laquelle je vivais. Je ne voulais pas croiser mes patients à la boulangerie le dimanche matin fatigué. Et ça me va très bien de distinguer ma vie perso de ma vie professionnelle. C'est des métiers où finalement, si vous travaillez, que vous habitez au-dessus de votre cabinet, vous allez vous faire solliciter tout le temps. La frontière est trop perméable, en fait, pour garder sa vie privée privée. Et j'ai fait le choix de travailler un peu plus loin. Et après, stratégiquement, c'est intéressant aussi parce que vous court-circuitez tous les patients qui avant devaient prendre la voiture pour justement aller sur Strasbourg pour des soins un peu plus complexes. Vous leur permettez d'accéder à ce type de soins. Alors ce n'est pas du tout une zone, comment dire, dépourvue. Oui, ce n'est pas une zone morte. Non, un long de là, mais il y avait aussi cette idée-là. Et ce que je veux dire, c'est qu'effectivement, on a cette obligation, en tout cas, déontologiquement. Je le ressens comme ça, de me former et de continuer, ne serait-ce que l'évolution, ce que j'ai appris à l'époque où j'étais à la faculté, on faisait des empreintes bac de cuivre. Je n'ai pas fait une seule empreinte bac de cuivre dans mon activité, j'ai une caméra empreinte optique. Ça n'a rien à voir avec ce que j'ai appris à la fac. Si je n'avais pas eu la curiosité d'aller rencontrer des confrères ou de venir à des séminaires, des formations, on s'enlise dans son cabinet et je pense que... On se disqualifie d'entrée de jeu d'une éventuelle excellence. Je ne prétends pas du tout produire une dentisterie d'excellence, mais j'essaie de faire de mon mieux. Et cette obligation, je me l'impose. Et après, les déserts médicaux, c'est une autre question. Je pense que ça, ce n'est pas de la responsabilité d'un chirurgien dentiste, quand il sort de la fac, de se dire, je vais m'installer là-bas parce qu'ils ont besoin de moi. Moi, c'est là où je ne suis pas forcément... Cette idée de rentabilité, j'ai fait des études de rentabilité, je savais aussi qu'en faisant ce métier-là, je m'assurais malgré tout quand même une certaine sécurité au niveau de mon avenir, qu'a priori, en faisant mon métier correctement, je pouvais vivre décemment.

  • Speaker #1

    C'est pas un moteur, c'est une conséquence quoi.

  • Speaker #4

    Non, oui, mais voilà, c'est pas, c'est pas, en présentant, je dis que j'aurais fait orto si l'argent avait été un moteur. Mais non, c'est...

  • Speaker #1

    Un big up pour les ortho qui nous écoutent.

  • Speaker #4

    Je perds des copains. Mais non, si on le fait correctement, si on le fait bien, si on le fait en aimant ce qu'on fait, si on le fait de manière organisée, ça fonctionne et on sera rentable. Je vois que ce soit effectivement un moteur, sinon comme le disait Dr Binas, les gens le sentent après la question des arts médicaux. C'est un problème qui appartient aux politiques, pas à l'étudiant qui fait le concours de médecine, c'est quand même excessivement difficile, qui fait six ans d'études et après on va lui dire quoi ? Tu ne peux pas t'installer là, tu n'as pas la liberté d'installation, tu dois t'installer dans un... dans un désert médical.

  • Speaker #1

    Je garde ce sujet-là parce que je voudrais entendre le professeur Descroix là-dessus, mais je me tourne d'abord vers vous Edmond, par rapport à ce qu'on vient d'entendre de professeur Descroix et docteur Coco. Nous avons à la fois la problématique du praticien ou de la praticienne qui va avoir du mal à prendre du temps par rapport au lieu où il est et ses sollicitations, et en même temps l'importance... Ce qu'on entend, évident, de se former, d'être curieux et de prendre du temps pour toujours être au cœur des évolutions de son métier. Qu'est-ce que vous conseillez à celui ou celle, forcément en tant que praticien ou praticienne qui a besoin de cette formation, mais qui malheureusement n'y arrive pas parce qu'il est dans un endroit où il est sursollicité du fait de la pauvreté du tissu de soins existants ?

  • Speaker #0

    Alors d'abord, je rejoins complètement le professeur Descroix. sur la notion que l'excellence médicale, en fait, qui la détermine ? Qui est-ce qui décide ça ? Moi, j'ai connu des formateurs en esthétique qui disaient que si on ne travaillait pas comme eux le présentaient, on n'était pas des dentistes, quelque part. Parce que là aussi, l'excellence médicale, elle peut être contrariée par le lieu d'installation, etc. Mais moi, je pense qu'elle est surtout contrariée par la personnalité du praticien et sa volonté de se former ou pas. Je connais... dans des zones rurales d'excellents praticiens de très haut niveau avec une patientèle extrêmement importante et qui arrive quand même à se former et à offrir des soins de très haut niveau. C'est vrai que ça joue, c'est important, il faut dégager du temps, mais quand on a la volonté, on y arrive. En revanche, la question c'est pourquoi est-ce qu'on est là ? La question c'est quel est le sens de mon travail et à l'endroit où je suis installé. Est-ce que je suis là pour réaliser les soins de la meilleure qualité possible en fonction des dernières données acquises de la science ? Ou est-ce que j'ai un rôle social à jouer ? On a un rôle de santé publique. Parce que c'est soit je soigne deux patients à qui je vais faire un bridge complet sur un plan et je vais en avoir deux dans la journée, ou alors je vais essayer de rendre service à un maximum de personnes, quitte à faire des stélites, mais à ce moment-là, si je fais un stélite, je le fais bien. C'est ça l'idée, c'est que quel que soit le choix du traitement, il faut avoir la volonté de bien le faire. Tout le monde commet des erreurs. Je ne connais pas un praticien qui n'en connaît pas. Vous savez, ça fait 40 ans de carrière, donc je vais vous dire, celui qui vous dit qu'il ne s'est jamais trompé, vous ne pouvez pas le croire.

  • Speaker #1

    Je ne me suis jamais trompé. Merci Mathieu.

  • Speaker #0

    Je vous en prie. mais ce que je veux dire par là c'est ce qui est important c'est avoir la volonté de se former avoir la volonté de rendre service à la population de son contexte. C'est-à-dire que donc, c'est un vrai choix compliqué en réalité.

  • Speaker #1

    Merci, merci Edmond, c'est très clair. Vianney, déserts médicaux, problématiques politiques ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Mais la politique, ce n'est pas le ministre ou le directeur de cabinet du ministre. La politique, c'est chaque Français. Et moi, contrairement au docteur Coco, je pense que la responsabilité, elle est d'abord celle d'une profession. de devoir répondre à des enjeux de santé publique et que si chaque chirurgien dentiste qui s'installe dit la question du désert médical, la question de l'offre de soins, la question du maillage territorial de ma profession, c'est aux députés de le gérer, c'est aux sénateurs, c'est aux ministres de le gérer, ça ne va pas fonctionner. Et on voit très très bien, par exemple, qu'aujourd'hui, on a autant de chirurgiens dentistes qui s'installent avec un diplôme français que de chirurgiens dentistes qui s'installent avec un diplôme européen. Ce qui augmente de façon complètement artificielle le nombre de chirurgiens dentistes en France. Et on voit bien que si la profession elle-même ne se saisit pas de cette question-là, ce qu'elle a un peu commencé à faire dans les dernières négociations conventionnelles, ce n'est pas l'homme politique. Le député, il va dire à ses administrés, bien sûr qu'on va vous faire du dentiste, je vais créer une faculté là, puis je vais en créer une ici. Et pour autant, si la profession ne s'organise pas, le politique ne pourra pas faire les choses. à sa place. Donc il y a une responsabilité. Les études de chirurgien dentiste en France, elles sont gratuites. Elles coûtent à peu près par étudiant 100 000 euros pour qu'un étudiant, une fois qu'on lui a payé ses études de chirurgien dentiste, puisse s'installer où il veut pour pratiquer ce qu'il veut. Ça va finir par vraiment nous poser une vraie question. Et encore une fois, quand je suis notaire, je gagne très bien ma vie et on m'impose mon installation. Quand je suis pharmacien, je gagne encore un peu bien ma vie. Et on m'impose une installation. Quand je fais l'école normale supérieure et que je suis agrégé de philosophie, je ne peux pas faire autre chose sans rembourser mes études. Donc il y a une vraie question à regarder, mais à la regarder de l'intérieur par la profession, de savoir si on veut aller vers un système illibéral, pratiquement, comme dans certaines facultés privées en Espagne ou au Portugal ou en Roumanie, ou si on continue à dire... Ce qui est mon choix, il faut que ce soit l'État français qui forme les chirurgiens dentistes, et ça n'a pas de coût, et c'est vraiment pas rentable de former un chirurgien dentiste, ce n'est pas rentable. Donc cette non-rentabilité de la formation qui coûte une fortune à chacun des Français. et des français, à quel moment on la rend rentable, alors peut-être pas dans une coercition d'installation, mais dans une réflexion qui doit venir elle-même de la profession, de savoir comment il va l'exercer.

  • Speaker #1

    En fait, je pense que vous n'êtes pas profondément en désaccord, c'est-à-dire qu'il y a à la fois la politique, il y a le médecin en tant que tel, en tant qu'individu, dont parlait Dr Coco, et il y a ce que vous dites, professeur, qui est la profession. Et c'est à la profession à un moment donné d'engager la discussion avec la politique pour l'intérêt du patient, sans dévoyer pour autant évidemment l'intérêt du praticien. Et ce que vous dites est très juste, appartement qu'il y a un investissement qui de toute façon n'est pas rentable pour la formation, il est aussi normal qu'il y ait des contraintes pour autant qu'elles soient aussi définies au-delà de la politique par une profession, une corporation.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Et il n'y a pas que la formation qui n'est pas rentable, la recherche n'est pas rentable. Et une science sans recherche, une profession médicale sans recherche, c'est une profession qui va mourir très rapidement. Donc, vous voyez, cette question de la rentabilité, elle touche la formation des professionnels, elle touche la recherche nécessaire pour la chirurgie dentaire, pour la santé orale, qui elle-même n'est pas rentable. Et toute cette non-rentabilité, il faudrait arriver à en faire quelque chose d'efficace, dans l'intérêt de la population française.

  • Speaker #1

    Merci à tous les trois. On termine ce deuxième temps d'échange. On va passer maintenant à l'interview sur Réangois. On va un petit peu faire une pause dans cet échange, dans ce débat passionnant. Je vais vous poser des questions, ça va être un peu thé ou café, on répond comme ça du tac au tac. Vianney, je vais commencer par vous. Vous êtes prêt ? On y va. Enseignement ou pratique ? Pratique. Ah, j'aurais cru enseignement. Vous êtes vraiment étonnant. Mer ou montagne ? Montagne. Lundi ou vendredi ?

  • Speaker #2

    Lundi.

  • Speaker #1

    Vélo, voiture ou métro ?

  • Speaker #2

    Vélo.

  • Speaker #1

    Préparé ou improvisé ?

  • Speaker #2

    Improvisé.

  • Speaker #1

    Été ou hiver ? Été. Merci professeur Descroix. Nicolas, Nicolas Coteau, vous êtes prêts ? On y va. Labo intégré ou externalisé ?

  • Speaker #4

    Externalisé.

  • Speaker #1

    Facebook ou Instagram ?

  • Speaker #4

    Instagram.

  • Speaker #1

    Prothèse dentaire, partenaire ou fournisseur ?

  • Speaker #4

    Partenaire.

  • Speaker #1

    Tennis ou football ?

  • Speaker #4

    Tennis.

  • Speaker #1

    On rappelle que vous avez créé ce magnifique... Comment ça s'appelle déjà ce service ?

  • Speaker #4

    Service gagnant en implantologie.

  • Speaker #1

    Service gagnant en implantologie. Magnifique. Empreinte numérique ou empreinte traditionnelle ?

  • Speaker #4

    Numérique.

  • Speaker #1

    Vous nous l'aviez dit. Omnipratique ou chirurgie ?

  • Speaker #4

    Euh... Omnipratique.

  • Speaker #1

    J'aurais pu dire omnispecialiste.

  • Speaker #4

    Ouais, mais je crois que c'est une marque déposée en fait.

  • Speaker #1

    Merci Nicolas ! Edmond, Dr Binas ! Vous êtes prêt ? Chien, chat ou rien du tout ?

  • Speaker #0

    Chat.

  • Speaker #1

    On était proche de rien. ADF, ARIA ou entretien de garantière ?

  • Speaker #0

    Entretien de garantière.

  • Speaker #1

    Je suis sûr que si je vous pose la question à l'ADF, vous allez changer de réponse. Cinéma ou Netflix ?

  • Speaker #0

    Netflix.

  • Speaker #1

    Ah quand même, plus facile. Sineur ou Alcaraz ? Pas facile.

  • Speaker #5

    J'aime pas le foot.

  • Speaker #0

    Sineur.

  • Speaker #1

    Praticien ou entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Praticien.

  • Speaker #1

    Toujours. Vendredi ou lundi ? Lundi. Lundi. Vous êtes entrepreneur, praticien, et donc le lundi, c'est normal. Merci à vous trois de vous être prêtés au jeu. On va maintenant passer au troisième temps d'échange. On va essayer d'aborder, s'il vous plaît, un peu les solutions. Comment on peut reconcilier cette notion, on l'a vu, qui est quand même très complexe, très dense. où il y a la nécessité à la fois de la qualité du soin partout en France. Qualité difficile à définir. Qui définit la qualité du soin ? Est-ce que c'est être présent pour les patients ? Est-ce que c'est se former constamment ? Comment je fais à un moment donné pour pouvoir concilier cette qualité, cette rentabilité quand je suis dans un endroit où je travaille cinq jours sur cinq de la semaine ? Quelles sont les solutions ? Je me tourne vers vous, Edmond. Pour vous, ces solutions, c'est quoi en quelques mots ?

  • Speaker #0

    D'abord, je pense qu'il y a un état d'esprit qu'il faut adopter, c'est « et » plutôt que « où » . C'est-à-dire que poser la question de façon binaire, pour moi, déjà, c'est problématique. Parce que je pense qu'on peut arriver à cumuler, à concilier les deux, mais ça demande beaucoup d'efforts. Et ces efforts-là... On n'a pas toujours envie de les faire.

  • Speaker #1

    Ce que vous dites, c'est que le professionnel doit savoir combiner les deux véritablement.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un impératif. C'est-à-dire que c'est plus difficile aujourd'hui d'exercer son métier qu'avant. Il y a de très nombreuses ruptures qui sont apparues ces derniers temps, ne serait-ce que la rupture technologique. Ça fait qu'on passe d'un métier qui avait un statut, je dirais, manuel, à un statut intellectuel. Ça, c'est un changement radical que peu de praticiens... Quand vous réalisez une empreinte numérique, il n'y a pas de tirage, il n'y a pas de coulée du plâtre, il n'y a pas de transfert au labo. Ça réduit le risque opérateur dépendant. Première rupture, rupture technologique. La deuxième rupture, comme l'a dit le professeur Vianney-Lecroix, c'est la problématique démographique. Là, comment on fait pour gérer un flux de patients ? Il faut bien rendre service à un maximum de personnes. Et ce n'est pas si évident que ça, tout en maintenant la qualité. Justement, puisqu'on parle des patients, la troisième rupture pour moi, c'est une rupture dans le comportement des patients, qui sont beaucoup plus informés, mais en même temps, de plus en plus agressifs avec le personnel soignant. Quatrième rupture pour les cabinets libéraux, c'est les tensions dans les ressources humaines. C'est-à-dire difficulté de recrutement, difficulté de management, difficulté d'intégration, de formation, de fidélisation. Et enfin, il y a une cinquième rupture, c'est le développement des contraintes administratives et opérationnelles. Il suffit de voir les contrôles DG, CCRF, la traçabilité en stérilisation, les cyberattaques. Donc tout ça, ça fait entraîner une grande complexité de la profession. Et qui dit complexité, dit augmentation de la variabilité, augmentation du désordre. D'où le besoin de structure et d'organisation pour moi. L'organisation, elle devient nécessaire pour à la fois soigner plus de patients et en même temps maintenir un niveau de qualité clinique qui soit de bon niveau pour le grand nombre de patients qu'on doit traiter. Je voudrais juste dire un mot sur la notion de politique et responsabilité de la profession. Je pense qu'en fait, il faut qu'il y ait, à mes yeux, pour qu'on arrive à régler ce problème des déserts médicaux, il faut qu'il y ait une véritable coopération entre l'État et la profession. Parce qu'effectivement, la profession a son rôle à jouer, et je pense que peu de pratiennes se rendent compte qu'on a la chance en France d'avoir un diplôme qui est gratuit. Il faut bien se rendre compte que ce n'est pas donné partout.

  • Speaker #1

    On a vu avec le professeur Vianney-Décroix le coût.

  • Speaker #0

    Le coût,

  • Speaker #1

    évidemment.

  • Speaker #0

    Mais en même temps, un jour, je faisais une présentation en région. Je parlais des déserts médicaux. Il y a un jeune pratien qui se lève et me dit « Mais non, docteur Villas, vous vous trompez, ce n'est pas un désert médical. C'est un désert tout court. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de cinéma, il n'y a pas de pharmacie. Il n'y a pas d'école pour l'école à partir du... » au collège, il faut prendre le bus. Comment on fait ? Je pense qu'il faut qu'il y ait une collaboration. L'État a son rôle à jouer dans la redynamisation des territoires, mais nous, en tant que professionnels, on a un rôle à jouer, parce qu'on a une profession au service de la population, on a un rôle à jouer en donnant de notre temps dans ces régions-là.

  • Speaker #1

    Merci, docteur Minas. Nicolas, vous nous aviez dit, quand on avait préparé l'émission, que la rentabilité pour vous et l'excellence peuvent se retrouver. grâce notamment à l'organisation du planning, être productif mais dans la qualité du soin.

  • Speaker #4

    Tout à fait, mais ce que je disais avant, c'est que c'est des questionnements qu'il faut gérer en amont de son activité. C'est l'organisation de sa journée, des temps pratiques qui sont dédiés à certains types de soins, des temps pour la chirurgie. Ça dépend aussi de votre type d'exercice. Si vous êtes chirisclu, vous n'allez pas avoir le même quotidien qu'un hypnopraticien. qui... qui prend en charge les enfants. C'est un métier qui a quand même complètement changé. C'est-à-dire qu'avant, un omni, c'était presque... Enfin, pas que ce soit mal compris, mais on pouvait presque comparer ça à un médecin généraliste, c'est-à-dire qu'on faisait un peu de tout. Maintenant, la technicité de chaque type d'acte est telle que se former à faire des inlets sous digues, en le faisant correctement, ça demande quand même beaucoup plus d'investissement que de poser un amalgame. C'est pas du tout le même métier de poser des implants, de gérer des augmentations osseuses, d'aller intervenir dans un sinus, de faire de l'ortho par aligneur. C'est tellement complet maintenant et tellement technique qu'on a l'obligation de se former. Le défi pour un cabinet libéral, c'est de réussir à pouvoir faire tout ce qu'il aime faire comme type d'acte. Moi, j'ai pris par exemple... la décision de ne pas soigner d'enfants, je ne prends pas en charge les enfants. Je suis dans une ville où il y a des pédodontistes qui ne font que ça. Je parle de l'idée qu'ils le feront probablement mieux que moi dans un cabinet qui est particulièrement adapté à l'accueil de cette jeune patientelle. Je veux croire qu'on peut aujourd'hui s'organiser au niveau de son temps de travail pour finalement réussir à être productif. Et ce n'est pas un gros mot que de vouloir gagner sa vie correctement. Je n'ai pas de complexe à dire que j'ai envie de gagner ma vie correctement. Et en plus de ça, sa problématique des déserts médicaux, c'est qu'on ne vit pas seul. Le diplôme est peut-être gratuit, mais moi... je suis plané à Strasbourg, j'ai fait mes études à Strasbourg, il fallait que j'aie un appartement. L'appartement, j'ai pris un emprunt étudiant pour me loger, pour payer ma nourriture, pour payer mes factures.

  • Speaker #1

    Oui, la formation est gratuite, mais ce qui va autour, évidemment...

  • Speaker #4

    Et les formations privées sont payantes, c'est un investissement, le matériel est excessivement cher.

  • Speaker #1

    C'est vrai ça, on en parle rarement par rapport à un médecin généraliste, finalement...

  • Speaker #4

    Le coût horaire d'un cabinet est monstrueux.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup plus d'investissements.

  • Speaker #4

    Si on parlait d'excellence, si aujourd'hui vous faites des empreintes à l'Alginate, c'est sûr que ce n'est pas le même tarif que si vous avez... Une empreinte optique, une machine pour faire de l'impression 3D, ce n'est plus le même métier.

  • Speaker #1

    Et toujours, et vous l'avez défini, dans la logique où la motivation première, et c'est là où vous vous rejoignez tous les trois quand même, c'est finalement le soin et la qualité du soin. C'est la volonté de toujours soigner, mais qu'il n'y a pas d'incompatibilité avec le fait de gagner sa vie. Vous avez défini aussi que, comme c'est bien géré son planning par rapport aux différents ratios, et qu'il y a de fait un rôle important de sensibilisation de l'assistant dentaire.

  • Speaker #4

    Oui, elle fait partie de l'équipe, c'est indispensable. Après, c'est une équipe, mais aussi bien le prothésiste. On voit maintenant des prothésistes intégrés au labo, ou même des labos en interne, où vous faites finalement, vous imprimez vous-même de la prothèse des provisoires, ou même des bridges complets de temporisation en technique de l'onophore. Vous pouvez les imprimer chez vous, au cabinet. Donc il y a toute une organisation qui peut se faire. Je pense que c'est effectivement comme le disait le docteur Benesse plus compliqué aujourd'hui mais c'est tout à fait faisable mais ce qu'il faut garder en tête c'est que le patient il doit se rendre du projet. Et pour les déserts médicaux il y a peut-être effectivement des mesures incitatives qui peuvent être proposées ou l'équivalent, je n'ai pas de solution donnée mais... je ne sais pas, l'équivalent d'un service obligatoire dans les premières années d'installation.

  • Speaker #1

    C'est là où la profession doit à un moment donné réfléchir. Oui,

  • Speaker #4

    mais c'est plus la profession que l'individu dans ce univers. Si votre compagne fait des études de droit et qu'elle a la possibilité d'intégrer un cabinet dans telle ville, et que vous, on vous dit, il faut que vous alliez dans le Massif Central, je dirais, vous faites comment ? Et puis les enfants, et puis les écoles, et c'est ce que disait le Dr Ménard, c'est que c'est un désert tout court.

  • Speaker #1

    C'est évidemment très très complexe. On l'a vu aussi dans ce que vous dites, cette importance de gestion de son cabinet par rapport au planning, par rapport à la sensibilisation aussi de l'assistante dentaire. Bref, au management qu'on retrouve aussi dans ce que vous dites, docteur Minas. Je vous invite d'ailleurs à regarder l'excellente revue Dentaire 365 avec des articles passionnants, notamment sur le management signé par Laura et Geoffroy Rogoubi. Je ne vais pas me priver de faire aussi un peu de publicité. Docteur, professeur Vianney, le mot de la fin sur tout ça, les solutions, tout ce qu'on vient de dire là sur ce troisième temps d'échange.

  • Speaker #2

    Tout ça me fait penser à une histoire qui pourrait passer pour une histoire drôle et qui ne l'est pas. Vous savez, c'est ce monsieur, on est tard dans la nuit, c'est un monsieur alcoolisé qui est sous un lampadaire dans la rue. Et puis on le voit tourner comme ça dans la lumière du lampadaire. Mais on voit bien qu'il est ivre, qu'il dit, alors là, il y a un agent de police qui vient le voir, il fait, mais qu'est-ce que vous faites ? Il dit, je cherche mes clés. Alors il dit, je vais vous aider à chercher vos clés sous le lampadaire. Puis au bout de deux minutes, le policier voit bien que sous le lampadaire, il n'y a pas de clés. Il dit, vous êtes sûr que vous les avez perdues ici ? Il dit « Non, non, je les ai perdus là-bas, mais au moins ici, je vois clair. » Je pense que c'est une jolie métaphore. Je vais chercher une première partie. Je vous laisse travailler sur ce que veut dire cette métaphore.

  • Speaker #1

    La métaphore est effectivement riche de sens.

  • Speaker #2

    En tout cas, la question est intéressante parce qu'elle est vraiment très d'actualité. C'est la raison pour laquelle il y a aujourd'hui une réforme des études qui est en cours, avec cette idée qu'il faut redonner du poids à la vocation médicale, à savoir pourquoi on soigne. Pourquoi on veut soigner des gens ? Qu'est-ce qu'elle est la motivation première à prendre soin des gens ? Et comment, notamment, au travers des études de chirurgie dentiste, qui revaloriseraient beaucoup plus l'omnipratique de ce soignant qui soigne à la fois l'enfant, qui soigne les parents, qui soigne les grands-parents, qui soigne cet enfant qui est autiste, cet enfant qui est atteint de maladies rares, qui soigne toute cette famille, et qui ne se dit pas comme, parfois, malheureusement, certains de nos étudiants disent, quand ils arrivent ici en deuxième année, je veux devenir parodontiste. Non, mon chaton, l'État français va te former pour devenir omnipraticien. Et c'est bien d'être omnipraticien, c'est bien de faire de la médecine familiale, c'est quelque chose qui devrait être au cœur de la vocation de chacun des soignants. On dit ça pour les chirurgiens dentistes. En Ile-de-France, 50% des médecins généralistes ne font pas de médecine générale. L'État français a payé leurs études pendant 10 ans pour que le médecin généraliste finisse par être nutritionniste ou médecin esthétique ou qu'un dermatologue finisse par ne faire que de l'épilation laser du pubis. C'est pas le but de l'espèce. On n'est pas là. Vous voyez, quand tous les dermatologues, il n'y en a plus beaucoup en France, diront tous « c'est trop fatigant de faire du cancer de la peau, c'est trop fatigant de faire de l'eczéma chronique, moi je vais épiler des aisselles » .

  • Speaker #1

    Il y a vraiment une responsabilité.

  • Speaker #2

    Il y a une responsabilité de la profession, il y a une responsabilité de l'éducation.

  • Speaker #1

    On a le choix du médical en fait.

  • Speaker #2

    Et de pourquoi on veut faire ce métier-là. Et tout est là. Et je peux avoir envie de soigner quelqu'un en gagnant le même salaire qu'une institutrice, le même salaire qu'un chauffeur de taxi.

  • Speaker #1

    Et rien n'est incompatible. On arrive à la fin de ce troisième temps d'échange. Un grand merci à vous trois. On peut vous applaudir bien fort. Je vous propose, dans les quelques notes que j'ai pu prendre dans nos échanges, je vous propose une conclusion, vous me dites si ça vous va. En différenciant bien la santé publique de la santé privée, il apparaît logique de la nécessité d'une pérennisation des établissements de soins privés tels que le cabinet dentaire. De fait, le praticien homme-femme de santé étant un chef d'entreprise, il se doit de piloter son cabinet comme tel. Management, gestion de coûts, donc des stocks, négociation avec les fournisseurs, pilotage des partenaires, gestion d'ARH, etc. Cette prise de conscience n'entre pas en conflit avec l'importance première du soin porté aux patients, au contraire. C'est par cette saine prise de conscience que le soin sera présent là où nous en avons besoin, donc des aires médicaux. Le cabinet est entouré de paramètres qui sont autant d'éléments d'une vaste et complexe équation, dont le résultat est et restera la qualité du soin. Pour cela, des méthodes existent, des formations et la nécessité de toujours intégrer le patient au centre des échanges, afin d'en faire l'acteur majeur du parcours de soins. Vous rejoignez là-dessus. Ce dernier a autant à apporter à la solution que les autres membres de l'équipe dentaire, chirurgien dentiste, assistant dentaire, prothésiste dentaire, partenaire. communication, formation, amour de la médecine, le patient au centre de tout et la pleine conscience que rien n'est contradictoire pour autant que le patient, partout en France, y est gagnant. Est-ce que ça vous va ?

  • Speaker #2

    C'est parfait.

  • Speaker #1

    Eh bien, c'est parfait. Merci à vous. On vous applaudit encore bien fort. C'était un vrai sujet nécessaire. Et pour terminer, on va laisser la parole à notre humoriste maison, Mathieu Polo. C'est le rictus de Mathieu Polo.

  • Speaker #5

    Musique Rebonjour, vous êtes tous là le public ?

  • Speaker #1

    On est tous là ! Ah génial !

  • Speaker #5

    Rebonjour, vous allez bien ? Tout le monde va bien ?

  • Speaker #1

    Tu cherches à avoir des interactions ?

  • Speaker #5

    Je cherche à avoir des interactions mais on me laisse seul. Alors bon, comme vous le savez, je suis un homme tout à fait de conviction et de valeur donc à la question, moi, vaut-il mieux être humaniste ou capitaliste ? Je réponds bien évidemment oui. Le célèbre banquier américain Lloyd Blankfein, je sais pas si vous connaissez, il a été président de la toute puissante banque Goldman Sachs. Il disait « Je suis un banquier qui fait le travail de Dieu » .

  • Speaker #1

    Bon,

  • Speaker #5

    je dirais que mon dentiste, lui, c'est plutôt un mec qui se dit « Je suis un dieu qui fait le travail de dentiste » . C'est un homme d'un certain âge avec une barbe blanche, une longue blouse blanche dans une pièce toute blanche avec un bénitier juste à côté de lui. Et après l'avoir rencontré, tout le monde décrit la même expérience paranormale. J'entendais une voix profonde qui venait d'au-dessus de moi, avec une auréole ébouissante autour de sa tête. Au bout de cinq minutes, j'étais déjà en train de prier devant lui. Je le priais d'arrêter. En fait, il disait « Non, pas la fraise !

  • Speaker #1

    Non, pitié,

  • Speaker #5

    pas la fraise ! » D'ailleurs, exactement comme Dieu, lui, formule des interdits alimentaires. Pas de bonbons le dimanche, je sais pas quoi. Alors qu'en réalité, c'est un être humain comme tout le monde, comme nous tous, faut le dire. Avec son histoire, ses excès de jeunesse, j'imagine aussi certainement. Surtout vrai, je trouve, ça avec les membres du corps médical. Moi, je ne sais pas si vous le saviez, j'ai fait deux années de médecine. Je ne sais pas si vous le savez, Geoffroy.

  • Speaker #1

    Ah non, je ne le savais pas.

  • Speaker #5

    Après, je vous ai arrêté, mais bref. Et si vous aviez vu votre médecin, comment il était durant ses années de fac, jamais vous lui confieriez votre santé. Je vous le dis, même 20 ans après. Allez, allez, tout le monde à poil. Les garçons, on vous peint en bleu. Les filles, on vous plaît en jaune. Et dans 5 minutes,

  • Speaker #1

    je veux que tout le monde soit vert.

  • Speaker #5

    Alors rappelle-moi ce que tu veux faire déjà plus tard. Moi,

  • Speaker #2

    je veux être piquâtre.

  • Speaker #5

    Mais je le répète, nos praticiens de santé, sinon, sont tous des humains ordinaires, avec des hobbies ordinaires. Tiens, Geoffroy, je ne sais pas si tu savais, ça ne s'invente pas. J'ai appris tout récemment que mon... C'était un comble, que mon dentiste était champion de bridge.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des personnalités passionnantes. De bridge.

  • Speaker #5

    Avec un tel métier sur son CV, un sport comme ça, c'est la cohérence absolue. Ce n'est plus un hobby, c'est une compétence. C'est comme si vous étiez, je ne sais pas, mon installateur de fibres orange et champion de boxe.

  • Speaker #1

    C'est bon, on l'a.

  • Speaker #5

    Vous l'avez ? Ou alors clandestin mexicain aux Etats-Unis et champion de saut d'obstacle. Ou imam et champion de voile.

  • Speaker #1

    Ou Bayrou. Ah là là, ça y est, ça y est.

  • Speaker #5

    Ou Bayrou et champion d'échec. Ok, c'est bon, j'arrête. Un dentiste champion de bridge, alors que son truc, ça aurait plutôt dû être le poker, puisque lui, il justifie bien, je vous assure. L'expression mentir comme un arracheur de dents. Vous inquiétez pas, M. Polo, ça va pas faire mal, je vais vous anesthésier. Ah oui ? Comment vous allez faire ? Je vais vous enfoncer cette seringue de 20 cm dans la gencive. C'est comme si on me disait, je vais soulager vos maux de cou. Il est impressionnant, votre instrument, docteur. Comment ça s'appelle ? Une guillotine ? D'accord. En tout cas, ceux qui taxent les dentistes d'être avant tout mercantiles, capitalistes, moi j'y crois pas. en tout cas pour notre cher invité Nicolas Coco Comment on peut avoir une démarche capitaliste en s'appelant Coco déjà ? Merci pour cette tentative. Par ailleurs, Nicolas Coco, pour ceux qui nous écoutent, vous le voyez pas, mais c'est vraiment le beau gosse par excellence, j'ai vu ça, musclé, tatoué, vous êtes magnifique. Alors pas vraiment comme...

  • Speaker #1

    On mettra des photos sur le site.

  • Speaker #5

    Voilà, c'est ça. Et pas vraiment comme mon tout nouveau dentiste à moi, qui lui pourrait plutôt concourir au titre de sosie officielle de Michel Houellebecq. C'est pour te dire, il ressemble tellement à Michel Houellebecq... qu'on dirait Michel Houellebecq au réveil. Je ne sais pas si vous voyez le niveau. Alors Michel Houellebecq, c'est une allure, un charisme. Moi, j'adore ce mec, il me fait penser, vous savez, à un méchant dans James Bond sous l'exomile un lendemain de cuite. C'est vraiment assez intéressant. Moi, je ne clashe pas sur le physique. Excusez-moi, je veux dire juste, vous mettez une photo de Houellebecq à l'arrière des paquets de clopes, Malboro dépose le bilan en trois mois. Je veux dire, c'est... Bon, ben voilà, vous voyez, j'ai réussi à trouver un projet qui concilie santé publique et rentabilité.

  • Speaker #1

    ou peut-être pas d'ailleurs merci Mathieu on l'applaudit bien fort Merci Mathieu, merci à nos invités, la 11ème émission du Grand Sourire se termine en live aux entretiennes garancières, merci à nos trois formidables invités dont la qualité n'a eu d'équivalent que le plaisir que nous avons eu à les accueillir, merci à toute l'équipe de Modiolus, nos chroniqueurs, Mathieu Lemoyne, Mathieu Polo, Laura notre directrice des programmes, Julien notre producteur exécutif et Lucas toujours présent notre ingé son, merci à nos partenaires, notamment l'Académie d'un Nanterre et toute l'équipe de cette belle école investie dans la formation des futurs prothésistes et assistant de lenteur, qu'ils soient à Paris, Bordeaux, Aix-Lyon, Rennes, Lille ou Valenciennes ? Je vous invite à écouter souvent, tout le temps, même Modulus Radio, la radio qui donne le sourire, via l'application ou sur modulus.fr. Vous allez retrouver de la bonne musique, des infos, des épisodes d'entretien avec un hantise produits par le docteur Florence Echeverry, des épisodes de la capsule radio produits par le docteur Vendorne, et bien d'autres choses encore. Également Modulus TV avec les experts du sourire sur notre chaîne YouTube. Non, mais il y a une émission après, il faut que je me dépêche. Quant au grand sourire, retrouvez-nous tous les lundis à 18h, les mercredis à 8h30 du matin, les samedis à 10h du matin sur Modius.fr et bien sûr via notre application smartphone Retrouvez le format podcast de l'émission sur Spotify, Apple Podcasts, Deezer. Et en attendant de vous retrouver pour la prochaine émission du Grand Sourire, n'oubliez pas, gardez le sourire !

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