- Speaker #0
Bienvenue dans Le Juste Rythme, le podcast qui explore le cœur, le corps et la tête. Je suis Marion Béchade, une femme, une mère, une entrepreneuse passionnée mais souvent débordée, en quête chaque jour d'un peu plus de sérénité. Un podcast pour se déculpabiliser et peut-être se donner une nouvelle impulsion. Le Juste Rythme est soutenu par l'Auberge Basque, une maison relais et château. Du 9 au 11 novembre, nous vous proposons une retraite de yoga. Trois jours pour ralentir, respirer... et se ressourcer au programme des pratiques quotidiennes, des ateliers de yoga, des brunchs gourmands, des dîners étoilés, sans oublier des randonnées entre montagnes et océans. Toutes les informations et réservations sont sur le site de l'Auberge Basque, www.aubergebasque.com En ce mois d'octobre rose, nous souhaitons adresser un message particulier à toutes les femmes. Prenez soin de vous, offrez-vous du temps pour votre bien-être et votre juste rythme. Bonjour Fleur.
- Speaker #1
Bonjour Marion.
- Speaker #0
Avant qu'on commence notre échange, dans quelle énergie es-tu ce matin ?
- Speaker #1
Je suis un peu stressée, c'est mon premier podcast, mais je suis hyper excitée, enthousiaste à l'idée de faire ça, donc ça va, et assez sereine finalement quand même.
- Speaker #0
Fleur, tu es connue sur les réseaux à travers ton compte Eat With Flower, un univers où se mêlent cuisine, sport et partage de ton quotidien, mais avant cela tu as eu une toute autre vie à ton jeune âge. Celle d'ingénieur dans le bâtiment. Tu viens de Pau et ton parcours raconte déjà une histoire de métamorphose au Pays Basque. Aujourd'hui, tu partages des recettes, tes routines, mais aussi ta quête d'équilibre et de sens. Si tu devais décrire ton rythme en trois mots, lesquels choisirais-tu ?
- Speaker #1
Je dirais chargé, épanouissant et émotion.
- Speaker #0
J'aimerais qu'on commence par ton histoire. D'où tu viens et comment ton enfance à Pau a façonné la personne que tu es devenue ?
- Speaker #1
Je pense que j'ai grandi à Pau avec une famille bien entourée, tout s'est bien passé, jusqu'au collège où j'ai eu un peu d'harcèlement. Donc je pense que ça a beaucoup touché ma confiance en moi. Et par la suite, ça n'a pas arrêté de me jouer des tours. Je pense qu'aujourd'hui, depuis, j'ai pris le dessus sur ça et j'arrive à plus avoir confiance en moi. Et j'ai aussi rencontré après de vrais amis du lycée, de mon école après d'ingénieur. Et c'est là aussi que j'ai repris confiance en les autres et en mes copines, mes vraies copines.
- Speaker #0
Et du coup, cette expérience dans ton école d'ingénieur dans le bâtiment, qu'est-ce que ce métier t'a appris ?
- Speaker #1
Il faut savoir que c'était particulier quand même mes études, parce qu'à 18 ans, je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie. J'hésitais entre l'architecture et l'ingénierie du bâtiment, sans grand enthousiasme particulier. Je n'avais pas de passion ou de métier qui m'attirait absolument. Donc c'est vrai que j'ai commencé un peu à regarder. J'ai vu cette école, elle était sur Anglette, ça avait l'air bien, donc je suis allée. J'ai adoré mon école, j'ai adoré mes camarades, j'ai adoré mes profs. On était tellement bien encadrés, tellement bien chouchoutés. Mais c'est vrai que je me suis rendue compte que les matières ne me plaisaient pas ou que je n'aimais que les matières en dehors, c'est-à-dire la communication, la compta, tout ce qui était créatif, tout ce qui était montage, tout ce qui était dessin. Je me suis dit, bon, ce n'est pas grave, on continue, on va jusqu'au bout. Donc, je suis allée jusqu'au bout, jusqu'au diplôme. Et finalement, j'avais trouvé un métier qui me plaisait plutôt bien. Après plusieurs stages dedans, j'étais maître d'œuvre. et du coup j'ai fait un an à Bordeaux en tant que maître d'oeuvre dans une boîte géniale Sauf que je cumulais ça avec la création de contenu et c'est devenu trop. Voilà, à travailler la semaine pour mon taf et le week-end, donc en suivant Burnout. Et je me suis remise en question, elle me dit qu'est-ce que tu veux faire ? Je me suis laissée du temps, j'ai dit bon je continue les raisons, on verra. Et voilà où je suis aujourd'hui, donc c'est chouette.
- Speaker #0
C'est très chouette. Ton premier poste, c'était des pancakes sans gluten. Tu t'en souviens ?
- Speaker #1
C'était dans mon premier appart à Anglette. J'avais un petit salon où je n'avais pas trop meublé parce que je n'avais pas encore trop de soupe pour meubler. Et j'avais fait ces pancakes que je me faisais tous les week-ends. Et je me suis dit, je les ai, je les partage. Et puis comme ça, s'il y a des gens qui veulent aussi commencer une alimentation sans gluten, je pourrais les aider.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que tu t'imaginais en postant cette photo ?
- Speaker #1
Absolument rien. Plus j'alimentais, je nourrissais cette petite part de moi qui avait envie de partager, qui avait envie de montrer ces choses-là, mais pas de faire comme ce que je voyais déjà sur les réseaux. plus de partager pour moi et pour les autres aussi. Et donc vraiment, je n'attendais rien. Et en plus, c'était mon premier post-it du 31 décembre, je crois, 2019, à la veille de 2020. Et c'est vrai que j'ai poussé cette recette et je n'attendais rien parce qu'à ce moment-là, c'était que les grands influenceurs, les grands youtubeurs qui vivaient de ça et pas les personnes comme tout le monde, j'ai envie de dire.
- Speaker #0
Et du coup, aujourd'hui, est-ce que ça s'est passé vite, du coup, ça t'essore ?
- Speaker #1
Ouais, en fait, moi, je n'avais pas prévu que ça se passe forcément vite. Je suis partie en Erasmus en Irlande, il y a eu le Covid, donc au bout de deux mois, j'ai été rapatriée. Dans mon Erasmus, les cours n'ont pas continué, ils étaient un peu tétanisés par ce qui se passait. Donc, pendant trois mois, je n'avais aucun cours, juste des partiels à réviser, mais sur une période du coup de... temps très réduite. Et du coup, pendant trois mois, je n'avais rien à faire, mis à part créer des recettes. Donc j'ai fait ça, j'ai posté tous les jours, pendant ces trois mois presque. Et j'adorais, j'avais repris mon appareil photo, je faisais des photos, j'étais en plein milieu du salon, Berth me regardait, il me dit « qu'est-ce que tu fais ? » Je faisais mes photos et tout. Et c'est là que ça a commencé à bien prendre. Là, je crois que j'ai pris en deux mois 8000 abonnés. A l'époque, c'était énorme. Et après, du coup, j'ai vite atteint les 20 000 abonnés. Et du coup, en octobre 2020, j'ai créé mon autre entreprise. Et c'est là que la suite a continué.
- Speaker #0
Pendant que tu étais dans ton école d'ingénieur, tu as fait un voyage au Comore. Qu'est-ce que cette aventure a changé dans ta façon de voir le monde ?
- Speaker #1
Ça m'a encore... montrer à quel point on est chanceux de vivre en France, de vivre où l'on est, d'avoir tellement de privilèges, d'avoir à manger tous les jours, d'avoir un toit. C'est vraiment des choses... Et même d'avoir un environnement si propre, d'avoir toutes ces choses qui nous paraissent tellement évidentes, alors que dans plein de pays, ça ne l'est pas. Et aussi découvrir une autre culture et des gens... Très chouette, qui pourtant au début, je pense, était un peu réticent à notre venue, parce qu'on était plus de 60 élèves à venir d'un autre pays, et débarquer comme ça en disant, nous on va construire une école, on saurait que ça faisait peut-être un peu aussi, pas prétentieux, mais c'est vrai que c'était pour eux un peu bizarre dans le petit village d'arriver comme ça. On a été super bien accueillis, et franchement c'est ma plus grande fierté d'avoir construit une école avec tous mes copains, et rien que de nous dire qu'on a pu aider des enfants. Et faire ne serait-ce qu'un peu, parce que je sais que c'est qu'un peu, mais c'est aussi beaucoup. Et ça m'a profondément touchée. Je sais que c'est ma plus grande fierté. À chaque fois que je le ressors, on me demande c'est quoi ta plus grande fierté. Je dirais que ça vient tout seul.
- Speaker #0
Quel moment de ton jeune parcours, parce que tu n'as que 26 ans, t'en as pris le plus sur toi ?
- Speaker #1
Je pense que c'est mon burn-out. Parce que ça m'a montré que, en fait... J'étais pas faible mais forte, parce que quand j'ai décidé de quitter mon job, de démissionner, j'ai au début pris ça comme un échec, en me disant j'ai fait tout ça pour rien, je suis pas capable de tenir, tous mes copains ils y arrivent, moi j'y arrive pas, je tiens pas, j'aime pas, pourquoi moi j'aime pas ? Donc vraiment je l'ai vu comme un échec et je m'en suis un peu effondrée. Et en fait tout le monde me disait mais Fleur t'as été super courageuse de partir. Moi je comprenais pas, c'est pas du courage, j'ai fui. quelque chose qui me faisait mal. Pour moi, c'était vraiment de la faiblesse. Et en fait, je me suis rendu compte que pas du tout. En fait, j'ai fait des choix. J'ai choisi de partir. Et c'est hyper fort. Et en fait, c'est aussi ce qui m'a permis de faire ce que je fais aujourd'hui et d'être tellement heureuse dans ce que je fais que je ne me remercierai jamais assez d'avoir été à la fois faible au début, mais en fait, finalement, forte.
- Speaker #0
Exactement. Ton univers, il est extrêmement créatif, à la fois visuel et culinaire. Qu'est-ce qui nourrit ta créativité au quotidien ?
- Speaker #1
Qu'est-ce qui nourrit ma créativité ? Il y a pas mal de choses. En général, moi je m'inspire beaucoup déjà de moi, mes envies, ce que j'aime faire, ce que j'aime goûter. Il y a aussi bien sûr tout ce qui est restaurant, tout ce qui est aller découvrir de nouvelles adresses, de nouvelles cuisines, ça j'aime beaucoup. Les réseaux aussi, parce que du coup c'est vrai que je suis aussi beaucoup dessus, donc je vois beaucoup de choses, j'ai beaucoup de copines dans le milieu. Donc c'est vrai que nous, ce qu'on dit aussi, c'est qu'on s'inspire tous les uns des autres, mais très sainement, on va dire. Et qu'on suit aussi un peu les trends, les recettes à la mode, etc. Donc je dirais un peu que c'est tout ça. Et je pense qu'aussi, c'est la cuisine de ma maman qui m'a inspirée.
- Speaker #0
Le gâteau au chocolat. Voilà,
- Speaker #1
le fameux gâteau au chocolat posté. Parce qu'elle faisait beaucoup de recettes très simples. Et comme elle disait, elle faisait à manger. Et moi, c'est exactement ce que je fais aujourd'hui. C'est des recettes du quotidien et je fais à manger. C'est pas mal ça qui m
- Speaker #0
Quelle place tient la nature dans ton inspiration ?
- Speaker #1
Je ne sais pas si elle l'a pour l'aspect, mais plus la partie écologique que j'essaie un petit peu de développer et de faire beaucoup plus attention à ce que je consomme, donc préserver la nature par mes choix aussi. Donc c'est végétaliser son assiette, manger plus local et éviter certains aliments qui viennent de trop loin ou trop transformés, etc. Donc, je dirais que pour ça, elle m'inspire parce que du coup, j'essaie aussi d'avoir des produits de saison, etc. Donc forcément, mes recettes sont de saison, au moment où je les poste en tout cas. Et c'est important pour moi aussi de prôner ça. Et après, je pense que la nature me permet aussi, moi, de trouver mon équilibre à côté et de me ressourcer pour mieux revenir dans ça.
- Speaker #0
On va y venir. Est-ce que la cuisine, pour toi, c'est un art de vivre avant d'être un métier ?
- Speaker #1
Oui. Oui, une heure de vivre, ouais.
- Speaker #0
Et comment est-ce que tu trouves ton équilibre entre esthétique et authenticité ?
- Speaker #1
C'est vrai que j'ai toujours aimé quand c'était beau. À une époque, je pense que je privilégiais même le beau au goût. Enfin, comment dire ? J'essayais vraiment que ce soit absolument beau. Aujourd'hui, forcément, pour le contenu, c'est bien que ce soit beau, c'est plus attrayant, etc. Mais je me dis que moi, si j'ai envie de partager quelque chose qui n'est pas forcément beau, mais qui est tellement bon, je le partagerai et j'essaierai de le mettre le mieux en avant possible, même si ce n'est pas toujours évident. Mais je pense que j'aime aussi profondément le beau dans son côté plutôt authentique. Et faire quelque chose de beau, ça me donne envie de le partager, de le manger, de tout ça.
- Speaker #0
Est-ce que tu as des rituels créatifs avant d'imaginer une recette ou une création ?
- Speaker #1
Pas forcément. En général, j'essaie d'y réfléchir le soir. Comme ça, je sais que la nuit, ça cogite. Et le lendemain, en général, des fois, j'ai des petites idées, des nouvelles idées. Et c'est un peu comme ça que ça me vient. Mais en général, ça prend un peu de temps à venir. Ça prend des fois quelques jours ou des fois, c'est instantané. Donc, il faut vite que je l'écrive. Mais j'aime bien y penser le soir parce que vraiment, je sens que mon cerveau cogite la nuit. Et le lendemain, je me dis, ah, je devrais faire ça.
- Speaker #0
T'as eu la réponse.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et comment est né pour toi ce goût pour l'alimentation, plutôt du coup healthy, sans gluten ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Speaker #1
Alors en fait, en 2019, du coup, je me suis toujours plaint de maux de ventre, d'énormes maux de ventre depuis que je suis petite, à m'entordre par terre, à aller à l'infirmerie beaucoup de fois. Et c'est vrai qu'on ne comprenait pas trop ce qui se passait. Et en fait, du coup, à partir de mes 18 ans... Quand je suis partie toute seule, ces maux de ventre continuaient, ils étaient toujours là, à la cantine, après manger. J'arrivais pas à les comprendre, et c'est vrai qu'on parlait pas encore beaucoup de tout ça. Et alors ma maman, elle me tannait de fuite et moi en mode, mais c'est une semaine sans gluten, j'ai entendu parler. Moi j'étais un peu têtue, je me disais, mais non, c'est pas vrai. J'ai essayé, alors le jour et la nuit, en termes d'énergie, de digestion, de plus de maux de ventre, etc. Je me suis dit, mais wow ! Et en même temps, j'ai eu un gros coup de stress. Je me suis dit, je ne vais plus pouvoir manger de pâtes, je ne vais plus pouvoir faire mes gâteaux, je ne vais plus pouvoir manger comme tout le monde, je vais être à part. Et en fait, je me suis dit, je vais prendre le dessus et je vais essayer de trouver des alternatives. Donc au début, j'ai un peu galéré, j'en ai pleuré même. Et petit à petit, j'ai trouvé des recettes, je me suis inspirée de ce que je voyais aussi. Et du coup, après, j'ai envie de partager ça. Oui. Et c'est vraiment de base là où c'est venu. En fait, c'était vraiment pour donner des recettes sans gluten. Au fur et à mesure, j'ai commencé aussi de plus en plus de sport, etc. Donc, c'est devenu aussi des recettes saines, en tout cas bonnes pour le corps, mais tout alliant plaisir, sens privé. Parce que dans ce milieu aussi, on a beaucoup de troubles du comportement alimentaire. Et voilà, je n'ai pas du tout envie de prôner ça. Donc voilà, petit à petit, ça s'est aussi transformé. Aujourd'hui, je ne me catégorise pas comme mon recette sans gluten parce que... En fait, je ne suis pas intolérante au gluten, mais je suis très sensible. Donc en fait, en petite quantité, il me va très bien. Et ça me fait aussi plaisir des fois de manger une bonne brioche.
- Speaker #0
Après, tu as dit pour ne pas être à part. Oui. Ça veut dire quoi ?
- Speaker #1
Parce que j'avais peur que, par exemple, au restaurant, je ne puisse pas manger comme tout le monde. Que pour les repas de famille, je dois faire attention. Et aussi qu'on nous pose la question, mais pourquoi tu ne prends pas du pain ? Pourquoi tu ne prends pas des pâtes ? dire... avec le gluten et tout, parce qu'au début, avant, on prenait ça comme un régime alimentaire pour maigrir, alors que non, c'est juste un régime particulier. Et donc, voilà. Et je me rappelle même que dans mes dernières années d'école, parce que je préférais me faire à manger et parce que je voulais manger aussi sans gluten, je ramenais mes lunchbox. Et en fait, on n'avait pas le droit de les faire réchauffer, on n'avait pas le droit de s'amener dans le self nos propres lunchbox. Et donc... Moi, je risquais à chaque fois, je menais avec. Par exemple, j'allais à réchauffer, je mangeais avec mes copains et des fois, je me suis fait prendre, m'a dit, vous n'avez pas le droit, je suis sortie, je suis allée manger toute seule.
- Speaker #0
C'est stigmatisant quand même.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Et puis vraiment, les réflexions qui nous font...
- Speaker #0
Ça te renvoyait à une période peut-être pas agréable.
- Speaker #1
Ouais, c'est ça. Et même si j'avais grandi sur ça, c'est vrai que c'est pas agréable de ne pas être comprise et en plus de ne pas vouloir s'expliquer parce que des gens en dehors de notre sphère, même qui ne s'intéressent pas forcément à nous, qui appliquaient leurs règles, c'était même pas contre nous, c'est eux qui appliquaient les règles qu'on leur donnait. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, je pense que ça a changé.
- Speaker #0
heureusement heureusement oui comme tu dis Est-ce que tu as une recette qui te ressemble à fond ?
- Speaker #1
Moi je dirais que j'ai pas vraiment de recettes qui me ressemblent à fond, même s'il y en a plein qui sont assez phares de mon compte. Mais en tout cas, je dirais que je suis une assiette composée, style brunch. Du sucré salé avec du bon pain au levain, du beurre salé, des oeufs brouillés, un peu d'avocat et des fruits frais.
- Speaker #0
J'ai faim. Là, tu travailles avec des marques, des marques alimentaires. Comment est-ce que tu trouves ton équilibre entre créativité personnelle et brief de marque ?
- Speaker #1
Au début, j'avais du mal à m'imposer. Là, j'apprends de plus en plus. Après, je trouve ça toujours intéressant, les briefs, parce que la marque, elle essaie quand même de nous emmener dans une histoire, dans une campagne, dans quelque chose qui va avec les autres contenus proposés, dont j'aime bien aussi. Souvent, ils ont de très bonnes idées. Souvent, ils ont trop une idée précise, ils sont un peu trop fermés. Alors que nous, c'est vrai qu'on aime bien respecter notre ligne édito, notre style. Parce qu'on sait qu'il faut que ça plaise aussi, parce que derrière, il y a les statistiques, etc. Mais on a envie que ça colle aussi avec nous. Et la plupart des marques sont très compréhensives sur ça. Donc souvent, c'est vraiment un vrai échange. En général, nous, on reçoit le brief. Moi, j'envoie une intention créative. J'ai pensé à cette recette, j'aimerais la présenter comme ci, comme ça. etc. Ils nous font un retour. En général, c'est très vite validé parce que c'est quand même très souple. Et sinon, il y a quelques petits ajustements, etc. Mais moi, j'ai déjà accepté des choses où je ne me sentais pas trop les faire parce que ce n'était pas trop mon style. Mais je m'étais dit, allez Fleur, ça te sort de ta zone de confort. Et même si des fois, c'est bien de sortir de sa zone de confort parce que je suis la première à le faire, des fois aussi, il faut vraiment juste faire ce qui résonne en nous. Et du coup, ce n'est pas forcément exactement ce qui est demandé. Et puis si ça ne va pas par la marque, ne pas hésiter à dire une autre fois, pensez à moi pour une autre campagne, là je ne me sens pas...
- Speaker #0
Là tu t'autorises à refuser des choses.
- Speaker #1
Oui, j'ai la chance de pouvoir m'autoriser. Déjà je refuse aussi pas mal de choses par rapport à mes valeurs, parce que je n'ai plus envie d'accepter des choses dont je n'ai plus envie de parler, ou je préfère des fois prôner certains aliments par rapport à d'autres. Donc je fais très attention à ça, parce que j'ai la chance de pouvoir le faire. Et que ça n'impacte pas plus que ça ma vie, mon salaire, etc.
- Speaker #0
Et avec quelle valeur, du coup, tu choisis ?
- Speaker #1
Valeur écologique, valeur aussi par rapport à moi, à mon alimentation, valeur par rapport aussi à l'image des marques, on va dire. C'est vrai qu'il y a des marques qui n'ont pas de très bonnes images, et des fois, il y a un peu des scandales liés à eux, etc. Donc, nous, on fait très attention. Je dis nous parce que je travaille avec une agente et qu'elle, en général, c'est ce qui s'est passé, etc. Donc... On fait très attention à ça et j'ai envie de quelque chose qui colle avec mon profil et que j'ai testé à prouver que j'aime vraiment profondément le produit avant d'en parler. En général, ce que je dis aux marques, je teste avant et on en parle après.
- Speaker #0
On ne se rend pas souvent compte de tout le travail des allers-retours avec les marques. Pour toi, c'est quoi la plus grosse idée reçue qu'on a sur ton métier ?
- Speaker #1
que faire des vidéos, faire des stories, c'est appuyer sur enregistrer sur ton téléphone et la partager. Parce qu'il y a tellement de travail derrière et aussi tellement d'années finalement à consacrer du temps à quelque chose qui n'est pas un travail, parce qu'au début c'est un loisir. Et c'est tout ce temps-là qu'on ne se rend même plus compte aujourd'hui, parce qu'aujourd'hui des fois on est un peu catégorisé par un nombre d'abonnés et on nous dit « ah ouais c'est tant, etc. » mais on oublie que moi derrière ça fait 5 ans que je travaille dessus, que pendant... Plus d'un an, j'ai fait travailler presque gratuitement parce que pour des marques, je faisais juste de l'échange de produits parce qu'au début, j'étais trop heureuse de faire ça. Et parce que aussi, la plupart de ce que je poste, c'est du contenu gratuit, spontané, qui n'est non rémunéré, mis à part par les plateformes comme TikTok qui rémunèrent. Mais c'est des rémunérations minimes et pour moi, ça ne fait pas grand-chose. Donc voilà, je dirais que c'est ça. Parce que souvent, on nous dit, ça ne te prend rien comme temps de... Prendre une photo, le mettre en story. Oui, mais derrière, tu as 5 ans, on a à faire ça. En général, je passe énormément de temps sur mes stories ou sur mes contenus parce que j'aime que ce soit pas parfait, mais j'aime que ce soit... Beau. Voilà.
- Speaker #0
On en revient.
- Speaker #1
Et que ce soit agréable à regarder aussi. Pour les autres.
- Speaker #0
Mais ça l'est. Et doux. Et du coup, t'es passée du monde du salariat à l'entrepreneuriat. C'est quoi la différence de rythme ?
- Speaker #1
Ma patronne est hyper cool, même si mes patrons étaient déjà très chouettes. C'est vrai que c'est un rythme totalement différent parce que déjà on travaille depuis chez soi beaucoup. Moi, je n'avais pas du tout l'habitude de télétravailler parce que dans mon milieu, on travaille beaucoup en bureau et sur terrain. Donc, je n'avais jamais fait de télétravail en plus. Donc, c'est vrai que là, on passe d'un... Moi, je faisais du 9h en général le matin, voire plus tôt. Vu que j'étais cadre, en fait, j'ajustais mes horaires. Mais je pouvais très bien faire du 7h, 17h ou du 9h jusqu'à... Pas d'heure, des fois, je restais jusqu'à 21h, 22h au bureau pour faire des choses. Donc, c'est vrai que c'est très différent. Aussi sur le plan social, parce que c'est vrai qu'on est toujours entouré, on peut toujours avoir des conseils, on peut se changer les idées facilement avec une pause déj, une pause café. Et c'est vrai que ça, j'adorais. C'est pour ça que je suis restée finalement plus que ce que je pensais dans l'entreprise, parce que j'adorais mon entreprise, j'adorais mes collègues. Et j'adorais l'esprit d'équipe, l'esprit d'entreprise, l'esprit d'appartenir à quelque chose finalement. Et j'ai toujours aimé avoir des collègues. Je m'en souviens très bien avec eux en plus, donc c'était chouette. C'est aussi sa chance qu'on passe à un profil où on est tout le temps tout seul, on travaille tout seul, on n'a pas forcément de retour, mis à part un mois de mon agente, mais je les ai eus plus tard. C'est vrai qu'au début, c'est un petit peu perturbant. C'est pour ça que, notamment à un moment, j'avais aussi pris un petit job secondaire dans une boutique de cookies à Biarritz, pour justement pallier à ça et retrouver un peu cet esprit social, collègue. et c'est vraiment ce qui m'a permis de retrouver un... l'équilibre à un moment où je l'avais perdu. C'est pour ça que ça change. Mais bon, après, la liberté de mon métier est géniale. Mais il faut arriver aussi à se donner des contraintes et à se... Après, vu qu'on travaille par passion, c'est pas toujours des contraintes. Des fois, c'est des contraintes, mais du coup, il faut arriver à se donner du cadre quand même et à s'imposer quelques petites choses pour que ça marche bien et pour pas que ça envahisse trop aussi notre vie sociale.
- Speaker #0
Et comment t'organises tes journées ?
- Speaker #1
Mes journées varient beaucoup. En général, je privilégie le matin de faire du sport. Donc en général, je vais à la salle, je vais courir, j'essaie d'aller me balader, moins d'aller prendre l'air dès le matin. Et ensuite, en général, je traite un petit peu les échanges avec mon agente, je regarde un petit peu ce qui se passe sur Instagram, je réponds aux commentaires, etc. En général, ça dépend des jours, mais je fais plusieurs tournages, sachant que Moi, je ne suis pas pour le plus et le mieux. J'aime bien que tous mes contenus soient très qualitatifs, donc je préfère en poster moins, pour qu'ils me ressemblent plus en tout cas. Je ne dirais pas plus, mais... Et du coup, je poste 3-4 fois par semaine, donc je n'ai pas non plus besoin de tourner énormément. Donc en général, j'aime bien faire deux tournages au moins quand je me lance, comme ça c'est fait. Et après, ça part sur du montage, sur les échanges avec mon agent encore. Envoyer des previews, donc les contenus avant pour les faire valider par les marques, les scripts, les stories qu'on a faites, etc. Et après, un peu de détente, aller me balader, aller voir le cocher du soleil, manger avec des copains ou aller faire une balade avec une copine et puis reblotte.
- Speaker #0
Est-ce que tu as toujours envie d'ouvrir ton propre lieu ?
- Speaker #1
Je me suis toujours dit que j'aimerais beaucoup. ouvrir un petit lieu, un coin chaleureux, mais je ne savais pas trop de quoi. Au début, je voulais absolument ouvrir un brunch, parce que j'adore brunch. Mais c'est vrai que, bon, je m'étais dit je sens que ce n'est pas pour tout de suite, je sens que c'est pour plus tard. Je m'étais toujours dit peut-être vers 30 ans, si à un moment j'ai ma crise de la trentaine et que j'ai envie d'autre chose, je pourrais aller vers ça. Et c'est vrai que Mouh ! J'avais pensé à ça. Récemment, j'aimais beaucoup les cafés. Je m'étais dit, pourquoi pas ouvrir un petit café ? C'est un entre-deux. Et proposer des petites pâtisseries, des choses, etc. J'avais une copine qui était assez portante en plus. Je ne voulais vraiment pas le créer toute seule. Parce que je disais qu'en termes de charge et de responsabilité, ça allait être trop pour moi. Mais je ne pense pas être encore assez mûre et mature. Je ne pense pas encore avoir assez fait le tour de ce que je fais aujourd'hui pour... vraiment prendre de ce temps-là pour un autre projet pour l'instant. Parce que j'ai aussi des projets perso que j'ai envie de pousser et du coup ça demande aussi du temps.
- Speaker #0
Super, merci. Comment est-ce que tu trouves ton juste rythme entre vie personnelle et vie professionnelle ?
- Speaker #1
C'est très compliqué. J'ai des périodes où j'arrive bien à gérer et des périodes beaucoup moins. Et en fait, je sais qu'il faut que mon rythme change régulièrement parce que je pense que j'ai des phases où j'ai besoin d'un tel rythme et des fois où j'ai besoin d'un autre rythme. C'est-à-dire, par exemple, cet été, je ne travaillais pas les matins. Je m'étais dit, tu prends tous tes matinées. Tu fais du sport, tu vas à la plage, tu fais ce que tu veux, tu vois tes copines prendre un café. Parce que j'ai beaucoup de copines aussi qui sont à leur compte. Et l'après-midi, tu travailles. Tu fais une grosse après-midi, donc de 14h à 18h, 19h. Et tu fais comme ça et tu vois comment ça marche. Ça m'allait très bien. Quand j'ai repris à la rentrée, c'était plus le rythme que j'avais envie de faire. Donc c'est que j'ai changé un petit peu. Et donc je pense que je l'adapte régulièrement. Il change régulièrement aussi, mais parce que je pense que j'en ai besoin aussi, parce qu'il faut que ça suive par rapport à moi. Et donc, il y a des fois aussi où j'ai tellement envie de travailler que j'en oublie le social. Donc, je me retrouve un petit peu isolée. Après, je me dis, pourquoi je me sens si seule ? Je sais pourquoi. C'est parce que je me perds un petit peu aussi dans ça, mais on est tellement vite pris par toutes nos idées, par tout ce qu'on a envie de faire, par tout. C'est vrai que des fois, c'est un peu dur de tout gérer. Mais en ce moment, je dirais que ça va.
- Speaker #0
Est-ce que tu dirais qu'il y a des choses qui influent ce rythme ou ce besoin de changement de rythme ? Les saisons, le cycle naturel de la femme ou d'autres choses ?
- Speaker #1
Alors, moi, je dirais que c'est beaucoup les saisons. Et c'est beaucoup lié aussi à moi intérieurement, je pense. Parce que moi, j'ai un peu des phases où je me sens bien, moins bien, etc. Et c'est souvent aussi lié aux saisons. et c'est vrai que par exemple à l'automne, l'hiver quand il commence à beaucoup pleuvoir ici quand en hiver le jour se lève tard, se couche tôt il y a moins d'heures aussi pour tourner c'est un peu plus stressant pour moi parce que je sais qu'il faut que je profite de la lumière naturelle donc c'est vrai que c'est très vite un peu plus stressant et un peu plus déprimant aussi donc je sais que moi ça joue beaucoup Et après, mon métier est directement lié à ma personne. Donc si moi, je vais pas bien, mes contenus sont pas bien. Ou en tout cas, quelque chose ressort. C'est vrai qu'en général, les gens le savent très vite si ça va ou ça va pas. Ou si on fait les choses vraiment avec le cœur. Ou parce qu'on doit le faire, parce qu'on a des engagements.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a des moments où, au contraire, tu te sens super alignée ?
- Speaker #1
Oui, il y en a. Et là, je pense que je suis en train de le retrouver, après une période où je ne trouvais plus du tout d'équilibre nulle part. Et j'ai déjà senti beaucoup de fois ce sentiment, et notamment je l'avais vraiment senti en mars dernier. J'ai l'impression que tout s'est aligné, que tout était facile, simple, bon pour moi, bien entouré, etc. Je me sens tellement alignée avec tout ce qui se passe dans ma vie que c'est génial. Je sais que ce genre de période ne dure pas toujours. J'ai fait plusieurs mois où je me suis beaucoup cherchée, où j'ai tout repis en question. Je sais que je ne suis pas trop perturbée par les cycles, mais parce que j'ai arrêté il n'y a pas longtemps la pilule, j'étais un petit peu robotisée, je pense. Là, je suis un peu en train de reprendre ça et je pense que ça m'a créé un petit état dépressif suite à l'arrêt de la pilule. Donc du coup, avec ça, ça a été un peu compliqué à gérer, à retrouver justement tout ça, tout ce cycle, toutes ces sensations, ces hormones différentes. Vraiment, voilà, faire des... Et du coup, là, je pense avoir recommencé un peu à stabiliser tout ça et à m'aider un petit peu pour reprendre le rythme.
- Speaker #0
Trouver l'équilibre et que ça résonne encore.
- Speaker #1
Et quand tout s'accélère, comment fais-tu pour retrouver ton rythme un petit peu naturel ?
- Speaker #0
En général, quand tout s'accélère, ça veut dire que j'ai trop de choses prévues et que je ne prends pas assez de temps pour moi. Donc, ce que je fais en général, c'est que j'essaie de déconnecter. C'est ce que j'ai fait cet été, ce que j'ai déjà fait plusieurs fois. En général, je surprends. plusieurs jours, j'essaie que ce soit au minimum deux jours, en général c'est plutôt quatre. Et là j'avais fait deux semaines sans réseaux sociaux, et c'était juste génial ! Parce qu'en plus c'était une période aussi en août en général où toutes les entreprises, toutes les agences avec qui je travaille sont plus ou moins aussi en vacances, donc c'est vrai qu'il n'y a pas de pression là-dessus, parce qu'on sait qu'un peu tout se fige. Et c'est vrai que du coup je me suis dit que c'est le moment parfait pour prendre une pause. J'ai fait ces deux semaines et au début, ça fait bizarre parce que je pense que des fois, on est un peu comme des drogués avec notre téléphone. J'étais un peu en manque et du coup, je ne savais pas quoi faire, je m'ennuyais. Et en fait, petit à petit, j'ai resavouré plein de choses, pris le temps de faire plein de choses, me balader. J'avais le chien de ma maman, prendre le temps de faire mon sport, d'aller courir, de me balader, de ne pas me dire qu'il faut se presser parce qu'après, il y a ci, ça, ça. donc voilà, c'est ce qui m'aide vraiment à chaque fois Et même, du coup, des fois, à la fin, je n'ai même pas envie de revenir. Je me dis, mais c'est génial, la vie sur les réseaux. On a l'impression de se reconnecter à tellement de choses et revenir vraiment à l'essentiel. Ça pourrait être très cliché, mais on revient vraiment à l'essentiel et à la vie sans cette influence permanente, cette sollicitation permanente qu'on a tous les jours.
- Speaker #1
Je sais que tu l'as fait l'année dernière, je crois que tu l'as fait aussi cette année. Oui. Clairement partie une semaine faire de la rando dans les Pyrénées.
- Speaker #0
C'est ça. Alors l'année dernière, en effet, j'avais fait quatre jours en montagne, quatre ou cinq jours en montagne avec un copain. On avait fait des refuges. Donc ça, c'était vraiment trop chouette, la déconnexion. Là, cette année, c'était un peu différent. En fait, j'ai commencé, j'ai fait avec ce même copain, on a fait deux jours en montagne. Donc là, on avait fait notre premier bivouac. Donc c'était pour commencer les vacances. Et ensuite, j'ai passé vraiment deux semaines toute seule dans la maison de campagne de ma maman. Et il y avait quand même le chien de ma maman, pendant qu'elle était à Biarritz en train de profiter. Et c'est vrai que ça m'a fait beaucoup du bien de me retrouver aussi dans ce cadre qui est très apaisant de la campagne, de la nature, de ne pas toujours vouloir être à son mieux, de ne pas toujours devoir se montrer sous son meilleur angle, être apprêtée, pouvoir sortir comme on est, ne pas se soucier de quoi que ce soit. Et voilà, c'est vrai que c'est ça que j'aime bien aussi, c'est ça que j'apprécie.
- Speaker #1
Et du coup, ton rapport à la solitude et au vide ?
- Speaker #0
Je dirais que ma maman dit toujours qu'on aime la solitude, mais la solitude accompagnée. Je pense que c'est vrai parce que finalement, j'avais plein de moments seuls, mais je savais que je pouvais être entourée facilement parce qu'il y avait mon papa aussi qui n'était pas loin. J'avais ma grand-mère, j'allais beaucoup voir. J'avais des copines qui n'étaient aussi pas loin. donc je pense que ça me permettait de D'être seule, mais accompagnée. Pas loin, il y avait de quoi. Je pense que c'est ça que j'aime dans la solitude. C'est savoir qu'il y a des gens autour, mais profiter de moments rien que pour moi, toute seule. Mais un bon dosage. C'est-à-dire qu'il ne faut pas non plus trop dépasser. Parce que, par exemple, cet été, avant que je prenne mes vacances, je souffrais énormément de solitude. Et je ne comprenais pas pourquoi. C'est vrai qu'en fait, je pense que je manquais de retrouver du contact avec des gens simples, comme par exemple nos parents, notre famille ou même nos animaux, parce que c'est des contacts qui sont très simples finalement et on peut être nous-mêmes tout simplement. Très sains. Et très sains, exactement. Et je pense que c'est ça aussi qui me manquait et ça m'a fait du bien de revenir à ça.
- Speaker #1
Et le silence ?
- Speaker #0
Et le silence, je pense que j'aime beaucoup. Je pense que ça m'apaise. ça me stresse pas j'aime bien les blancs c'est intéressant il y a plein de gens qui n'aiment pas les blancs j'aime les blancs parce que pour moi quand on a un blanc avec quelqu'un ça veut dire qu'on est ok avec ça parce qu'il y a forcément des blancs où peut-être on n'est pas ok mais moi je sais que avec mes amis proches avec ma famille s'il y a des blancs ça me fait absolument rien et justement ça veut dire que on est tellement bien ensemble qu'on n'a même pas besoin de parler de neubler et que si on n'a rien à dire on profite juste du moment d'être ensemble en fait Donc pour moi, je me viens les blancs. Des fois, j'ai besoin aussi de ce silence pour un peu apaiser et ne me sentir pas tout le temps trop sollicité.
- Speaker #1
Et les sollicitations avec ta communauté ?
- Speaker #0
C'est toujours très enrichissant, mais très prenant. En fait, il y a encore jusqu'à quelques mois, ma priorité, c'était de répondre à tout le monde, que ce soit dans les commentaires, que ce soit par message. Et souvent, ça étonnait beaucoup. On me dit « Ah, tu m'as répondu ! » Et moi, je trouvais ça tellement normal, parce que je suis une personne comme une autre, et ça me fait tellement plaisir qu'on me pose des questions, qu'on prenne le temps de m'écrire un message, de me complimenter, de dire que ce que je fais, c'est bien. Moi, je faisais trop hâte que les gens prennent le temps, donc moi, j'avais envie de prendre le temps aussi pour eux, c'était très important. Ça l'est toujours aujourd'hui, mais j'ai compris que je donnais des fois trop et qu'il fallait aussi que j'arrive à trouver des limites, un peu des barrières aussi, pour pas que ça me mange trop d'énergie, parce qu'à un moment, ça devenait très stressant même pour moi, en me disant « j'ai pas répondu au message, il faut absolument que je réponde » , etc. En fait, je me suis rendue compte aussi qu'il y avait une part de nocif. finalement de toxiques dans ça.
- Speaker #1
Une injonction.
- Speaker #0
Oui, voilà, c'est ça. Une obligation d'eux, alors que je pense que les gens se rendent compte qu'on a beaucoup de messages et que c'est parfois difficile de répondre à tout le monde même si on fait du mieux qu'on peut. Donc voilà, j'ai commencé du coup à en parler en disant que je ferais toujours du mieux que je peux pour répondre, mais en effet, il y aura des fois des messages qui passeront à la trappe et c'est OK, parce que je ne suis pas un robot et j'ai aussi une vie, moi, à côté de mes réseaux et mes réseaux ne sont pas ma vie et sont peut-être 15% ou 20% parce que je... ... Je montre pas mal de choses, mais il y a tout le reste qu'on voit pas. Donc, j'ai besoin de temps pour ça et d'énergie pour ça.
- Speaker #1
Est-ce qu'on peut dire aussi que tu incarnes une forme de slow life ?
- Speaker #0
Ça dépend. À des moments de ma vie, oui. À d'autres moments, non. Mais j'aime bien me prôner la slow life parce que je pense que c'est hyper important de trouver des moments slow dans notre vie. Mais je pense qu'en effet, ça peut pas être tout le temps parce qu'on a aussi besoin... que des fois tout s'enchaîne, d'être un peu à 100 à l'heure, cette énergie elle est aussi agréable et moi je l'aime beaucoup. Mais qu'en effet quand on sent qu'on a cette overdose, qu'on est submergé par tout ça, de revenir au slow, ça fait vraiment beaucoup de bien et moi il y a beaucoup de matins où je sens que je vais trop vite et j'essaie de ralentir, d'aller faire une balade sur la plage, en général c'est des balades pour moi, ou de prendre le temps, de prendre le petit-déj, que ce soit sur la terrasse, que ce soit avec une copine, d'aller me balader, prendre un café, voilà. Mais en effet, faire les choses plus lentement et en pleine conscience aussi, parce que ça, on n'en parle pas assez, je trouve, mais la pleine conscience, c'est trop important.
- Speaker #1
Manger en pleine conscience ?
- Speaker #0
Oui, ne pas regarder une série devant le repas que je fais.
- Speaker #1
Est-ce que tu crois que ralentir, c'est un luxe ou c'est un choix accessible à tous ?
- Speaker #0
Je pense que c'est un choix accessible à tous parce que c'est notre temps. Pour moi, notre temps, on le choisit ou on le met. Et donc, pour moi, c'est forcément un choix. Mais je sais que dans certaines vies, et que moi, j'ai beaucoup de chance aussi d'avoir cette possibilité-là, ce n'est pas forcément toujours évident. Donc, il y a peut-être aussi, en effet, une petite part de luxe dans ça. Je pense qu'il y a un peu des deux.
- Speaker #1
Un peu des deux. Choisir où on met ses priorités, mais ça dépend aussi du pays dans lequel on est né.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Ton univers est très présent sur Instagram ou sur les autres réseaux. Tu as dit que ça ne représentait que 20% de ta vraie vie. Mais toi, ton rapport perso au digital et aux écrans ?
- Speaker #0
C'est vrai que moi, en perso, maintenant, j'ai beaucoup moins d'attrayance et même un peu de dégoût pour ça. C'est-à-dire que je suis très, très peu sur mon compte personnel. par exemple Instagram. Je suis très peu de personnes, je n'ai pas vraiment d'influenceurs que je me suis, mis à part mes copines qui sont dans le même milieu food que moi. C'est vrai que je n'ai pas beaucoup de gens comme ça que je me suis, et même, je m'en dégoûte presque, parce que je trouve que c'est des fois tellement malveillant, et pourtant moi je n'ai rien subi, mais des fois je vois des choses, c'est tellement malveillant, c'est tellement des fois des histoires. pour rien, c'est tellement nocif aussi, on se compare tellement tout le temps, on est tellement exposé à tellement de choses, que ce soit même des catastrophes écologiques, que ce soit des choses animales, des violences qu'on puisse voir, etc. Donc, je sais que moi, ça peut vite me miner et aussi me faire beaucoup me comparer et me faire... Et elle, elle a ça, ou lui, il est déjà à ça dans sa vie. ils se marient déjà et moi donc c'est vrai que je trouve qu'en fait avant on est tellement pas exposé autant à tout ça à ce 1% de vie que les gens montrent finalement parce qu'il y a des gens aussi qui choisissent que 1% donc on voit que le beau et c'est vrai que des fois je me dis mais Flore c'est pas la vraie vie c'est leur 5% de vraie vie on va dire et il y a les autres pourcentages qui montrent pas et c'est vrai que je pense que j'ai plus un peu de dégoût maintenant pour moi mon perso pas pour mon travail mais pour mon perso oui parce que j'y suis jamais et quand j'ai du temps c'est pour autre chose
- Speaker #1
Tu viens de dire une phrase là, lui il se marie, etc. Est-ce que, t'as pas du tout encore 30 ans, mais est-ce qu'on ressent une pression quand on est une jeune fille de 27 ans, avant l'approche de ses 30 ans ?
- Speaker #0
Oui, on sent la pression, mais je pense que c'est plus qu'on se la met aujourd'hui, parce qu'on parle aussi, et on a beaucoup d'exemples maintenant, de femmes qui ne sont pas mariées, qui n'ont pas d'enfants, qui n'en veulent pas, qui n'ont même pas quelqu'un, à tous les âges. Mais je pense qu'en effet, c'est plus nous, vers nos copains ou les gens du même âge, où en plus, on se pose la question. On se dit, est-ce que je suis en retard ? Ou est-ce que je suis différente ? Et c'est vrai que moi, je sens un petit peu cette pression. Mais je sais que je suis encore jeune, parce qu'on me le dit souvent, et qu'il ne faut pas que je m'inquiète. Mais voilà, je pense que, comme on dit, le... le plan est toujours parfait. Je l'ai déjà donné la phrase de Modankawa et que ça viendra aussi quand ce sera le moment et que il faut y croire. Est-ce que tu as une règle ou une astuce que tu pourrais partager pour garder une relation saine avec les réseaux ? Moi, ce que j'ai établi, c'est En gros, sur mon téléphone, j'ai un temps d'écran et j'ai aussi toutes mes applis qui se coupent entre 21h et 7-8h du matin. C'est-à-dire comme ça, le soir, je ne peux pas être dessus ou en tout cas, il faut que je les déverrouille pour le faire. Et du coup, ça me fait au moins me poser la question de ce que j'ai vraiment besoin de déverrouiller cette application. Ça, c'est vraiment bien. Il y a aussi maintenant des modes sur les téléphones, mode travail, mode détente, mode etc. Donc, je les utilise pas mal. Et sinon aussi, du coup, j'ai mis du... temps d'écran sur mes réseaux sociaux. J'ai deux heures sur Instagram et 30 minutes sur TikTok, sachant que je ne les respecte pas toujours, mais le but, ce n'est pas de se foutre de la pression. Le but, c'est d'avoir conscience de ce qu'on a consommé aujourd'hui. Je trouve que c'est déjà bien de se dire « J'ai déjà passé deux heures sur Instagram. » Même si je sais que moi, c'est mon métier aussi, mais c'est vrai que je trouve qu'au moins, ça fait se rendre compte de « Est-ce que dans ces deux heures, il n'y a eu vraiment que de la productivité ? » Même s'il n'y a pas besoin d'avoir que de la productivité. Est-ce que t'as trop scrollé ? Est-ce que t'as fait tout ce que tu devais faire au moins dans la journée ? Est-ce que ça a pas empiété sur des tâches que tu dois faire maintenant, mais du coup t'as plus ton appli ? Moi je trouve que ça c'est vraiment bien. Il y a une femme que j'aime beaucoup suivre, qui s'appelle Océane Andrea, et elle, elle est à genre 15 minutes sur Instagram, et pareil sur TikTok, sachant qu'elle est créatrice de contenu aussi, avec 600 000 abonnés.
- Speaker #1
Pourquoi c'est possible ?
- Speaker #0
Comme quoi, ça est possible. Elle priorise en effet le nécessaire et elle sait aussi que c'est toxique. Elle me dit même qu'un jour, les réseaux s'arrêteront. Donc voilà, je pense que c'est bien de...
- Speaker #1
Je rebondis, du coup. Toi, tu te vois où dans 10 ans ?
- Speaker #0
Alors, j'ai toujours eu du mal à me projeter et à imaginer l'après et le plus tard. Parce que je pense que je suis quelqu'un, finalement, qui vit beaucoup au jour le jour et qui apprécie ce qu'elle a aujourd'hui, on va dire. Je sais que ça a des avantages. mais du coup dans dix ans je pense que je ferai autre chose je sais pas quoi mais je pense que je ferai autre chose ou en tout cas il n'y aura pas du 100% réseaux sociaux il y aura certainement quelque chose d'autre à côté et peut-être les réseaux en continuel mais pas que ce soit mon premier métier et toujours sur le Pays Basque je pense donc je suis amoureuse d'ici ... Et puis, voilà. Mais c'est vrai que j'ai toujours eu du mal à me projeter, à savoir même ce que je voulais pour l'avenir. Parce que je trouve que des fois, on se stresse trop avec ce qu'on veut et on pense tellement à ce qu'on aura dans 5, 10 ans, ou même dans 2 ans, qu'on oublie de profiter de ce qu'on a aujourd'hui. Des fois, j'aime bien me dire... En vrai, c'est bien de vivre aussi comme ça parce que t'apprécies de l'air aujourd'hui, t'enregistrer un podcast.
- Speaker #1
T'as beaucoup de gratitude, en tout cas, c'est chouette. C'est ce que tu dégages, en tout cas. Est-ce que tu écoutes ton intuition dans les choix de tes projets ?
- Speaker #0
Oui, beaucoup.
- Speaker #1
C'est quoi la dernière décision importante que t'as prise en suivant ton intuition ?
- Speaker #0
Qu'est-ce que c'est la dernière ? Ça devait être une collab où on m'a fait le brief et direct, j'ai senti que ça a serré ici. Et qu'il y avait quelque chose où il ne fallait pas y aller. Et pourtant, mon agente a un peu essayé de m'expliquer un petit peu le principe et d'enlever les nœuds un peu où moi je les voyais. Mais au fond de moi, je me suis dit, je ne le sens pas. Il ne faut pas que j'y aille, je ne vais pas être à l'aise. Et du coup, ça a été le non et pas de suite.
- Speaker #1
Tu t'autorises à dire non et tu t'écoutes.
- Speaker #0
Oui, pas toujours dire non. En fait, dire non dans le pro, j'y arrive. Même si je suis facilement influençable, je trouve, et facilement, ça peut être bien aussi, mais ouverte. Et du coup, c'est vrai que j'écoute beaucoup aussi l'avis des autres. Mais c'est vrai que j'essaie quand même de faire respecter mon avis et de me respecter moi aussi de moi dans mes choix. Il y a en effet mon intuition, mais j'ai toujours senti l'intuition. Et je sais que dans tous mes projets, j'ai envie que ce soit ça, que ce soit même aller vers des... que tout fonctionne comme ça, que ça résonne.
- Speaker #1
Là, tu montres beaucoup ton cœur, tu prends les décisions avec ton cœur. Oui,
- Speaker #0
c'est intéressant.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a une femme que tu admires ?
- Speaker #0
En fait, je ne suis pas très à regarder ce qui se passe trop ailleurs, dans les célébrités, etc. Donc, je pense que la femme que j'admire le plus, c'est ma maman. je savais que t'allais dire ça mais parce que simplement parce que comment elle a évolué, parce que son histoire de vie parce que tellement de choses qui nous lient et puis simplement parce que je pense que c'est une personne qu'on aime le plus au monde aussi donc je dirais ma maman
- Speaker #1
Lequel de tes cinq sens utilises-tu le plus ?
- Speaker #0
Ah c'est dur ! En vrai Je dirais quand même que c'est la vue, parce que je pense que tout ce qu'on a autour de nous est vu, et que j'aime aussi le beau, j'aime les montagnes, j'aime l'océan, j'aime que ce soit appétissant, etc. Donc je pense que c'est la vue, parce que je pense que c'est l'indécence qui m'émerveille le plus. et qui me fait me dire qu'on a tellement la chance de voir ce qu'on voit quand on est devant un coucher de soleil, quand on est devant l'océan, quand on est devant notre petit animal de compagnie, quand on est devant un sourire. Je trouve qu'on a tellement de chance de voir ça que je pense que c'est la vue.
- Speaker #1
On n'a pas encore parlé de ton rapport au sport. Oui. La course à pied, elle a quelle place dans ta vie ?
- Speaker #0
La course à pied, elle a une place... Elle a une place. démesurée. Elle a une place parce que ça me fait du bien, malgré que je sois blessée depuis presque un an et que du coup, j'ai un process un petit peu long de guérison.
- Speaker #1
Des périostites.
- Speaker #0
Des périostites. Que j'avais depuis des années, depuis dix ans, que je n'avais pas soigné parce que je ne les sentais pas. Et en fait, elles sont très difficiles à faire partir et ça demande beaucoup de temps, beaucoup d'investissement, beaucoup de rendez-vous chez le kiné, chez le médecin du sport. des IRM, pas mal de choses, et pas mal de choses même douloureuses. Donc la course à pied, c'est à la fois un combat et un plaisir immense, parce que j'adore ça et que je ne me serais pas battue depuis un an pour soigner mes périostites si je n'aimais pas ça. Donc c'est une part des deux, mais ça me fait tellement de bien, et ça me défoule et ça me frustre aussi, parce que je suis limitée dans tout ce que je fais. à cause de mes blessures. Mais voilà, c'est vraiment pour me sortir de mes idées, aller réfléchir, m'aider à enlever un peu mes tracas et me libérer.
- Speaker #1
Et le Pays Basque, il a quelle place dans ta vie ?
- Speaker #0
Le Pays Basque, il a une place très, très particulière parce que quand je suis arrivée sur Anglette, de base, je voulais vivre à Bordeaux. Je voulais être dans les grandes villes, sortir, me dire qu'il y allait avoir des... des boîtes et que j'allais faire plein de rencontres et que je voulais pas une petite ville. Donc au début, je suis arrivée avec un peu de... pas forcément autant d'enthousiasme que ça. Et en fait, petit à petit, j'ai découvert que le point, c'était chouette de vivre là, les apéros sur la plage avec les copains, de pouvoir faire les pauses déjeuner à la plage, d'aller tous les week-ends à la plage, de plonger, surfer, tout ça. Et c'est vrai que... Ensuite, c'est un peu devenu comme une banalité. Et comme si c'était normal d'avoir ça. Et quand je suis partie pendant un an à Bordeaux, je me suis dit, mais quelle chance on avait. Et je pense aussi, c'est quand on part de quelque part ou quand on quitte quelqu'un, c'est la même chose, qu'on se rend compte à quel point on était bien, à quel point on était heureux. Et quand je suis repartie à Bordeaux, je me suis dit, mais qu'est-ce que je fais là ? Je n'ai pas du tout ma place ici. Le seul endroit où je me sens chez moi, c'est au Pays Basque. Pourtant, ce n'est même pas là où je suis née. Et du coup, quand j'ai arrêté mon job, je suis rentrée chez mes parents à Pau. Et mon seul objectif, c'était de revenir sur le Pays Basque. C'était aussi la seule chose que... Le seul paramètre, à ce moment-là, où je ne savais plus ce que je voulais faire de ma vie, que je savais qu'il était là. Je savais que je voulais vivre au Pays Basque.
- Speaker #1
La seule chose dont tu étais sûre.
- Speaker #0
Voilà, la seule chose dont j'étais sûre. Et du coup, c'est vrai que je me suis dit, bon, t'as ça, essaie de revenir là, et ensuite, tu vois où ça te mène. Du coup, je suis revenue là, et depuis, je ne me suis jamais autant sentie chez moi et aussi bien.
- Speaker #1
Avec quoi tu te fous la paix pour avancer plus légère ?
- Speaker #0
C'est dur ! Avec quoi je me fous la paix ? Je me fous la paix de plus en plus sur la pression des fois que je me mettais à vouloir être la meilleure personne possible, la meilleure amie possible et toujours vouloir tout faire parfaitement pour les autres et aussi d'arriver à poser moi mes limites et savoir dire non et m'entourer de gens qui acceptent les non et qui savent me les donner aussi. Je pense que... C'est important. Maintenant, j'arrive aussi un peu plus à dire non, moins dire oui, même dans mon entourage. Et ça, c'est un grand pas pour moi qui voulais à chaque fois faire la chose parfaitement et être le plus aimée possible, alors que je pense que ce n'est pas la bonne façon de se faire aimer.
- Speaker #1
C'est des injonctions.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Si ton rythme naturel n'avait plus besoin de s'adapter aux autres, qu'abandonnerais-tu en route ?
- Speaker #0
Les heures de repas. Parce que je trouve qu'on oublie du coup de s'écouter avec ces heures de repas. C'est vrai qu'on a grandi en se disant on mange matin, midi, goûter, soir. Et c'est vrai que des fois à des heures précises, alors que moi plein de fois je me suis retrouvée à des horaires. Moi je n'ai pas faim, je n'ai pas envie de manger à cette heure-ci, mais je n'ai pas le choix parce qu'après j'ai cours ou parce qu'après je dois reprendre le travail. Ou j'ai faim à 11h, pourquoi je ne peux pas manger à 11h alors que j'ai hyper faim ? Et c'est vrai que maintenant aujourd'hui, vu que je suis à mon compte, je sais que je n'ai pas des horaires très conventionnels. Et moi, j'apprécie beaucoup parce que je mange vraiment quand j'ai faim et quand j'en ai vraiment besoin. C'est-à-dire qu'en général, les fois le matin, je sens que je n'ai pas faim. Je fais des choses, etc. Et vers 10-11h, j'ai faim, brunch. Ou inversement, je n'ai pas faim dès le matin, mais j'ai... Vers midi, j'ai faim. C'est un peu tôt, des fois, pour manger à midi. Je mange et je goûterai dans l'après-midi. S'il faut goûter à 15h, à 18h. J'aime bien m'écouter. C'est vrai que je trouve ça chouette.
- Speaker #1
La deuxième partie de la question, c'est qu'est-ce que tu retrouverais pour toi ? La liberté.
- Speaker #0
Qu'est-ce que je retrouve dans ma vie aujourd'hui ?
- Speaker #1
Et enfin, Fleur, pour terminer, réussir sa vie, ça veut dire quoi pour toi ?
- Speaker #0
Réussir sa vie, je pense que c'est... Se sentir alignée avec tout ce qu'on fait, trouver du sens dans ce qu'on fait, et être heureux tout simplement, et accomplir les choses qui nous font plaisir. Et qu'il n'y a pas de bonne façon de réussir ou de mauvaise façon, que ce soit des accomplissements matériels, personnels, tant que ça nous rend heureux et satisfaits de nous, je pense que c'est le plus important. Réussir sa vie, c'est être alignée avec tout ça. Se sentir en phase avec tout ça.
- Speaker #1
Super. Pour terminer, portrait chinois version le juste rythme. Donc, question facile, mais fleur, si tu étais une fleur, laquelle serais-tu ?
- Speaker #0
Je serais une pivoine, je pense.
- Speaker #1
Si tu étais un paysage ?
- Speaker #0
Une belle montagne.
- Speaker #1
Si tu étais une mauvaise habitude ?
- Speaker #0
Procrastination.
- Speaker #1
Si tu étais une série Netflix ?
- Speaker #0
Les Cinq Sens, je crois que ça s'appelle comme ça.
- Speaker #1
Si tu étais une course mythique ?
- Speaker #0
Je ne sais pas, la mienne.
- Speaker #1
Très bonne réponse. Si tu étais un objet ou un bijou qui te reconnecte immédiatement à ta féminité ?
- Speaker #0
Le bracelet de ma maman, juste ici.
- Speaker #1
Et si tu étais un objet qui te reconnecte à toi-même ?
- Speaker #0
Un livre.
- Speaker #1
Merci Fleur.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #1
Merci d'avoir partagé ce moment avec nous dans le juste rythme. J'espère que cet épisode vous a offert un souffle, un sourire ou une idée à glisser dans votre quotidien pour avancer un peu plus à votre rythme. Si cet échange vous a plu, parlez-en autour de vous et abonnez-vous à votre plateforme préférée. Laissez un commentaire, c'est ce qui permet au podcast de rayonner. Pour découvrir d'autres épisodes ou me contacter, rendez-vous sur le juste rythme. Et si une femme inspirante vous vient à l'esprit, écrivez-moi, elle pourrait être ma prochaine invitée. A très bientôt, et d'ici là, prenez soin de votre cœur, de votre corps et de votre tête.