- Speaker #0
Bienvenue dans Le Juste Rythme, le podcast qui explore le cœur, le corps et la tête. Je suis Marion Béchade, une femme, une mère, une entrepreneuse passionnée mais souvent débordée, en quête chaque jour d'un peu plus de sérénité. Un podcast pour se déculpabiliser et peut-être se donner une nouvelle impulsion. Cet épisode du podcast Le Juste Rythme est soutenu par l'Auberge Basque, un hôtel-restaurant, relais et châteaux. Un lieu unique au cœur du Pays Basque qui invite à ralentir, à se reconnecter à ses cinq sens et à prendre un temps pour soi, l'endroit parfait pour retrouver son juste rythme. Dans mon échange avec Claire, nous avons échangé sur la santé féminine, les hormones et la façon dont notre alimentation influence notre équilibre intérieur, notre énergie et notre confort de vie. À l'occasion du dixième épisode du podcast, et parce que vous êtes chaque jour plus nombreux et nombreuses à suivre le juste rythme, je vous propose un épisode spécial. au rythme de la santé. Avec Claire Borwin, experte en micronutrition et en phytothérapie, nous avons parlé d'inflammation, d'endométriose, de SOPK, de préménopause, de ménopause, mais aussi du rôle des protéines, de la vitamine D, des compléments alimentaires. Claire nous partage avec passion comment ce que nous avalons chaque jour peut apaiser l'inflammation, soutenir nos hormones, améliorer notre confort de vie et nous aider à bien vieillir en harmonie avec notre corps. Un épisode complet, clair et inspirant pour toutes celles et ceux qui cherchent à mieux comprendre leur rythme et leur santé. Je vous laisse découvrir un épisode spécial au rythme de ma santé. Bonjour Claire ! Bonjour Marion ! Je suis ravie de te recevoir ici au Pays Basque, dans mon auberge. Ça me fait très plaisir que tu aies fait la route jusqu'à moi. Et aujourd'hui, on fait un épisode un petit peu spécial au rythme du corps, avec toi. On va apprendre plein de choses, j'en suis sûre. Avant qu'on commence, je te laisse te présenter comme tu en as envie.
- Speaker #1
Je m'appelle Claire Borwin, je suis diététicienne, nutritionniste, passionnée en fait par le règne végétal et l'écosystème on va dire botanique, végétal, ce qui est aussi l'objet de notre discussion sur ce podcast sur le microbiote. Je suis passionnée par le vivant et du coup je suis passionnée par le vivant qui aussi concerne l'être humain. Voilà, donc en fait, cette... Cette passion, elle ne me quitte pas depuis l'enfance. Et ça fait 23 ans que je me régale à approfondir ce domaine. Alors au départ par la naturopathie, la phytothérapie, l'aroma, mais pas que la micronutrition. Puis après un diplôme d'état sérieux, qui est celui de nutritionniste. Et donc je me passionne aussi pour le microbiote depuis 15 ans. C'est-à-dire quand on disait qu'il n'était pas le deuxième cerveau.
- Speaker #0
Très bien, donc ce fameux microbiote. Qu'est-ce que le microbiote ?
- Speaker #1
Alors le microbiote, au niveau du corps humain, c'est un écosystème, un peu comme ce qu'il y a autour de nous, rempli de micro-organismes qui vont de la bactérie au virus à tout ce qui va être champignon. Et en fait, c'est tous ces éléments vivants qui vont faire notre absorption de ce qu'on va manger pour que ça nous serve au niveau hormonal, au niveau de nos émotions. Ça va nous aider pour nous défendre. Voilà, c'est un peu comme si on avait des troupes actives, vivantes, pour prendre soin de nous, mais au plus profond de notre élément vital. Et pourquoi est-ce qu'il joue un rôle clé dans la santé féminine particulièrement ? Alors, il joue un rôle clé dans la santé féminine parce qu'au niveau du microbiote vaginal, donc l'écosystème qu'on a au niveau urogynéco, il va nous protéger de tous les éléments qui pourraient rentrer. de manière fortuite, ou se multiplier. En fait, on le voit, tu vois, quand il y a des bactéries au niveau du vagin, ça peut faire une vaginose, ça peut faire une mycose avec des champignons. Donc c'est en fait des troupes actives qui vont nous protéger si quelque chose voudrait nous coloniser, nous déstabiliser.
- Speaker #0
Nous déstabiliser, oui. Et la différence entre le microbiote intestinal et le microbiote vaginal ?
- Speaker #1
C'est la localisation. La localisation, voilà. C'est ton écosystème dans une localisation qui est du coup au niveau intestinal, ça va être par les éléments qui vont rentrer, notamment parce que tu peux manger, ou une déstabilisation à l'intérieur de ce même écosystème, alors qu'au niveau vaginal, ça va être plutôt ton milieu. On va le voir après certainement, mais en fonction de ta production hormonale. Tu vas avoir aussi ton milieu interne comme un terrain qui va être plus ou moins acidifiant.
- Speaker #0
Un pH ? Le pH, c'est exactement ça.
- Speaker #1
Et plus le pH bouge, plus tes hormones aussi, plus les champignons, les bactéries se croient un peu chez elles. Et là, du coup, tu peux avoir l'élément pathogène.
- Speaker #0
Et est-ce que ces deux écosystèmes, ils communiquent ?
- Speaker #1
Oui, en fait, tout est interlié. C'est un langage qui va être, et en fonction de ce que tu vis, au niveau psycho, au niveau de tes hormones que tu vas produire, au niveau des éléments qui sont à l'intérieur de toi. Donc, en fait, tout est interconnecté.
- Speaker #0
En quoi un microbiote équilibré soutient-il la régulation hormonale et l'immunité ?
- Speaker #1
Alors, plus tu as un écosystème... en équilibre avec toutes les troupes, comme je disais avant, plus tu vas avoir une capacité à gérer les intrus qui pourraient venir te déstabiliser. Les invasions. Les invasions et les proliférations. En fait, plus tu as le nombre de troupes, donc de bactéries, de probiotiques, parce que ce qu'on a compris par les études, c'est que s'il te manque une bactérie, en particulier, on le voit notamment pour l'endométriose, l'adénomiose, la santé féminine. Ces femmes, en fait, quand on étudie grâce à leur sel la composition de leurs microbiotes, ou en tout cas ce qu'on arrive aujourd'hui à comprendre, c'est qu'il leur manque une bactérie, donc on reste dans l'hypothèse,
- Speaker #0
et elles en auraient une en plus.
- Speaker #1
Et on voit qu'avec les hormones, on en produit une en particulier, un petit peu moins, ce qui fait que le pH va se modifier également. Et là, ça peut être... les problématiques inflammatoires, la muqueuse qui va être moins hydratée, donc la sécheresse, ça va être les cystites à répétition, ça va être les mycoses à répétition, parce que le milieu est moins protégé.
- Speaker #0
D'accord, ça vient tout de ça. Et les principaux signes d'un déséquilibre du microbiote, pour le coup,
- Speaker #1
digestif ? Alors, si tu rencontres un déséquilibre digestif, tu auras du ballonnement, des gaz qui vont soit s'entendre et sentir bien, soit ne rien entendre et sentir mauvais. Tu peux avoir des douleurs dès que tu vas manger. Tu peux avoir des spasmes, tu peux avoir une compression au niveau du diaphragme et même des douleurs qui vont être au niveau du pelvien, au niveau lombaire. Tu vas avoir une fatigue après la digestion. Et en fait, tu vas surtout ressentir très clairement qu'il y a quelque chose qui ne va pas et que tu n'es pas à l'aise et surtout, tu vas être très fatigué. La fatigue, c'est aussi ça.
- Speaker #0
C'est le premier signe qu'il faut respecter.
- Speaker #1
Parce que notamment quand tu vas manger, si l'aliment ne te donne pas de carburant énergétique, c'est qu'il y a une dysfonction.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Du coup, tu n'absorbes pas ce que tu manges correctement. Donc, ça ne va pas aller produire toute la cascade en chaîne que doivent t'apporter les énergétiques. Oui, l'énergie que ça doit te donner.
- Speaker #0
C'est ça. Ça paraît logique d'ailleurs. Donc là, tu nous montres bien à quel point le microbiote est une base essentielle de l'équilibre féminin. Cet équilibre évolue tout au long de la vie de la femme avec les hormones. Comment est-ce que le microbiote accompagne les grandes étapes hormonales de la femme ? Puberté, maternité, ménopause ?
- Speaker #1
Ce qu'on va comprendre, c'est que pendant la puberté, on va produire beaucoup d'oestrogènes. On va avoir énormément de lactobacillus, c'est-à-dire une bactérie qui va être protectrice tout au long de notre parcours féminin hormonal. Et on va avoir un pH qui va être relativement basique, assez équilibré. Donc en fait, c'est la protection naturelle qui va s'installer. Un équilibre, pas de cystite, pas de mycose. C'est pour ça qu'à l'âge de la puberté, si tout d'un coup une jeune femme vient nous consulter avec quelque chose de chronique, on sait directement qu'il y a un déséquilibre, donc une dysbiose, c'est-à-dire un déséquilibre de quantité des bactéries ou de la qualité des bactéries. Du coup, on est des fois un petit peu en train de mélanger tout. C'est pour ça que d'aller chercher tout le temps des pré-probiotiques n'est pas forcément toujours la bonne solution. Après la puberté, il pourrait y avoir quoi ? Les grossesses ? Oui. Voilà. Donc pendant la grossesse, c'est pareil. Il y a une protection naturelle qui va se mettre en place parce que le corps va tout faire pour la survie de la maman et du bébé. Donc on se rend compte que le microbiote et surtout le milieu interne va être relativement cohérent, donc pour prémunir des cystites et des infections qui pourraient être fatales. Aujourd'hui, on a les médicaments, mais il faut bien se rendre compte que le corps ne sait pas.
- Speaker #0
Est-ce que c'est ça qu'on surveille quand on doit faire des analyses d'urine, etc. pendant une grossesse ou pas du tout ?
- Speaker #1
Pas vraiment. En fait, c'est une très bonne remarque parce que pendant les grossesses, on ne vérifie pas assez la flore vaginale qui va être pourtant l'endroit dans lequel le bébé va imprégner toute la flore vaginale de sa maman et la flore anale,
- Speaker #0
fécale.
- Speaker #1
Parce qu'il y a aussi cet endroit-là qui sera trop peu évoqué et qui est pourtant fondamental. C'est ce qui fait que la maman peut contaminer aussi son enfant de par un champignon qu'elle aurait au niveau vaginal et de par un élément qui pourrait être pathogène au niveau de sa flore. plus interne. Donc en fait, pendant la grossesse, on ne vérifie pas assez par des autotests, et ça, ça peut être quelque chose qu'on peut conseiller aux femmes dès l'instant où elles sont en puberté, si elles ont eu un inconfort, une gêne, quelque chose qui les gratouille. qui les dérange d'une sécheresse, d'aller faire les autotests qui sont en pharmacie, comme c'est une application par un tampon qui viendrait dire s'il y a une bactérie ou s'il y a un champignon. Et ça, ça permet de dépister une problématique qui des fois est asymptomatique.
- Speaker #0
Ah oui ?
- Speaker #1
Oui. C'est pour ça que l'enfant, le bébé, il peut avoir le muguet par exemple.
- Speaker #0
Oui, absolument.
- Speaker #1
C'est ça. C'est du coup un candida albicans qui était dans la flore vaginale, qui est en fait partout avec nous, qui vit en symbiose. Ce petit champi là, il est sympathique. Sauf qu'en fait, il adore quand le terrain est acide. C'est ce qui va se passer au fur et à mesure de notre vie. Notre terrain, il peut être acidifié de par notre stress de vieillissement. C'est là où les hormones rentrent en ligne de compte. Si une femme baisse sa dose d'oestrogène et que son pH va du coup réduire, son lactobacillus va être moins produit. Et là, c'est la porte open bar pour les bactéries, les toux. Parce que le terrain va être propice, comme dans la nature qui nous environne, pour se multiplier et poser un problème pour la femme.
- Speaker #0
Et si je reviens un petit peu en arrière, du coup, une femme qui aura son enfant par césarienne ?
- Speaker #1
Eh bien, c'est l'objet au début du microbiote, justement. Les professeurs nous en parlent énormément. Maintenant, il y a assez de recul sur les femmes qui accouchent par voie de la césarienne. Et surtout les bébés, qui du coup, ne sont pas passés par la première dite primitive. Voilà, donc en fait, on se rend compte qu'ils vont avoir un microbiote qui va quand même se peupler après par la diversification et par l'allaitement, si elles souhaitent allaiter. Des fois, elles ne souhaitent pas allaiter après l'accouchement par césarienne. Et on va voir qu'il y a une probabilité à ce que le bébé ait plus d'asthme, à ce que le bébé ait moins de défense immunitaire. Donc, c'est des enfants qu'on va surveiller et du coup, à qui on pourra proposer des choses pour le microbiote.
- Speaker #0
À partir de quel âge on peut proposer ça ?
- Speaker #1
Là, c'est en fonction des symptômes du bébé. Donc, ça va être du cas par cas. Mais on peut le faire assez rapidement. Il y a des marques, je ne vais pas forcément citer de marques, mais qui sont spécialisées pour les enfants en pharmacie. Et ça, c'est le pédiatre ou le gastropédiatre qui va s'en occuper s'il y a, par exemple, des bébés qui vont avoir une prolifération de bactéries dans l'intestin, le SIBO. Donc, ils vont donner des préconisations de bactéries de souche, en particulier en fonction de l'enfant.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux expliquer ce que c'est le SIBO, s'il te plaît ?
- Speaker #1
SIBO, c'est une prolifération de bactéries dans l'intestin qu'on peut retrouver dès le plus jeune âge chez le bébé, qu'on arrive à diagnostiquer et qui peut t'arriver tout au long de ta vie. Tu peux avoir un manque de bactéries dans le côlon et tu peux avoir trop de bactéries qui restent très longtemps dans ton intestin. Et tu peux avoir une bactérie qui va aller dans l'estomac, l'hélicobactère pylori. Donc en fait, tout ton tube digestif, ton ascenseur digestif, peut être un peu squatté, entre guillemets, par différents éléments qui peuvent te perturber. Parce que si quelqu'un vient squatter ta belle auberge, à un moment donné, tu vas voir que ce n'est pas possible.
- Speaker #0
Absolument. Quel impact ont tout ce qui est pilules, stérilets sur cet équilibre ?
- Speaker #1
Alors ça c'est aussi une très bonne question et c'est une question de recherche que les professeurs à la Sorbonne, ou plutôt à la Pitié-Salpêtrière, le professeur Karim Clément, alors là ils sont un petit peu formels, entre guillemets, mais c'est hétérogène, c'est hétérogène, c'est-à-dire qu'il y a des femmes pour qui il va y avoir un impact. sur cette production hormonale globale, puisqu'on vient agir sur les hormones, forcément. Donc, ça dépendra de la pilule. Ça dépendra des prédispositions hormonales de la femme. Est-ce que dans la famille, il y a eu des mamans, une maman qui a eu un cancer hormonodépendant, une grand-mère ? On se rend compte qu'il y a plusieurs facteurs. Il y a le transgénérationnel. Il y a à quel moment elle a pris la pilule et depuis combien de temps et pour quelles raisons. Après, la production hormonale de départ, un petit peu jouée. Donc, en fait, c'est vraiment en fonction des femmes. Il y a des femmes pour qui on se rend compte que ça peut poser problème, et d'autres, c'est OK. Donc là, pour l'instant, on reste prudent. Et on accueille... C'est pour ça que c'est important que les femmes donnent leur ressenti pour le côté clinique, pour qu'on fasse avancer la recherche et qu'on puisse dire aux médecins prescripteurs de peut-être être vigilants avec certains types de femmes. Donc ça, c'est une question de fond.
- Speaker #0
Et est-ce que les hormones, oestrogènes, progestérone et les autres... interagissent entre elles avec le microbiote.
- Speaker #1
Oui, alors on va se rendre compte que c'est vraiment l'œstrogène toujours qui va être l'hormone la plus dominante et celle avec laquelle on va faire attention pour que la femme n'ait pas de soucis. Donc en fait, la progestérone, c'est celle qui va réduire quand on va avoir la ménopause. Donc elle, elle vient pour l'instant être moins dans l'objet de recherche, donc on sait plus que c'est en lien avec l'œstrogène. Donc c'est pour ça que les femmes, plus elles ont un cycle naturel. C'est là où on peut encourager les femmes, si elles le peuvent, à être le plus dans quelque chose de physiologique. Mais on voit que de plus en plus,
- Speaker #0
les femmes se posent la question.
- Speaker #1
Moi, je vois sur l'endométriose ou l'adénomiose, on est en train de comprendre aussi comment mieux les accompagner pour ne pas que ça vienne interférer sur leur microbiote. Voilà, au niveau féminin, c'est un quotidien.
- Speaker #0
D'accord. En quoi un déséquilibre hormonal peut-il se manifester également sur le plan digestif, cutané ou immunitaire ?
- Speaker #1
Alors, le microbiote, s'il est déstabilisé, on va avoir ce qu'on appelle des troubles à distance. Donc, c'est la question que tu me poses. Ça fait qu'on va avoir quelqu'un qui sera tout le temps malade.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Voilà, ça va être quelqu'un qui va consulter en permanence le médecin traitant pour... J'ai une sinusite, après j'ai une bronchite, après j'ai une rhinopharynvite. Et ça va être des personnes au niveau immunitaire, si tu veux, qui vont être malades. Et qui vont être malades au lieu d'être 3-4 jours malades. Ils vont être malades pendant 10 à 15 jours. Et c'est ce qu'on voit, c'est une immunodépression. Donc ça, ça va se voir sur le plan immunitaire. Deuxièmement, ils vont avoir au niveau cutané ou au niveau dermato, de l'inflammation. Donc s'ils ont du psoriasis, ils vont avoir des crises de pso. S'ils ont de l'eczéma, ils vont avoir quelque chose qui va s'étendre un peu plus. c'est une rougeur, en tout cas. un prurite, une démangeaison qui va être plus importante. On va le retrouver énormément sur la rosacée. C'est vrai qu'au niveau d'Hermato, en fait, on va automatiquement, si le microbiome, l'extérieur, nous montre une problématique, c'est qu'à l'intérieur de l'hyperbe, il y a un déséquilibre. Après, au niveau de la dépression, donc là, je sors du Palais des Congrès de Toulouse avec les nutritionnistes où on s'est réunis, et là, au niveau de la santé mentale et au niveau psychiatrique et au niveau psychologie clinique, on voit le lien, le microbiote. permet la production de la sérotonine, qui va être manquante quand tu es en dépression. Donc du coup, va être manquante aussi si tu as de l'angoisse. On voit que c'est un lien sur l'anxiété. Et donc, on va le retrouver dans le syndrome prémantel. Donc en fait, aujourd'hui, on fait le lien entre ce qui se passe au niveau psychologique de ta production des neurotransmetteurs, donc la sérotonine en particulier. Et en fait, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que si tu fabriques bien ta sérotonine, le soir, tu vas fabriquer la mélatonine. Donc, on voit, si tu veux, que le microbiote, s'il est déréglé, il va jouer sur ton humeur, il va jouer sur ton sommeil, il va jouer sur tes défenses naturelles, donc ta fatigue, ton énergie. Il va jouer sur la qualité de ta peau, donc de ta protection première, ta barrière qui est à l'extérieur. Et ça va jouer automatiquement sur ton état d'énergie vitale. Tu vois, c'est quand même tout.
- Speaker #0
Il est au cœur de tout. C'est ton écosystème.
- Speaker #1
C'est ce qui va être transmis par ta mère, mais pas que. On fait des recherches sur le papa aussi. Tu vois, quand il y a un cancer du côlon, toute la lignée doit être surveillée, puisqu'on se le transmet. Donc, c'est en train de faire une révolution aujourd'hui dans la recherche. Et je trouve que les femmes et les hommes se posent des questions sur… On s'occupe de l'écologie à l'extérieur. Et là, on a compris que c'était l'écologie à l'intérieur de notre corps. C'est hyper prometteur, je trouvais, encourageant.
- Speaker #0
On voit que tout est lié à digestion, hormones, peau, humeur. Et si on parle de ce lien si particulier entre le ventre et le cerveau, comment est-ce qu'un stress chronique, ça influence les hormones et les microbiotes ?
- Speaker #1
Un stress, ce qu'il faut comprendre, c'est que plus tu vas stresser, plus ton corps va vieillir. Plus ton corps va vieillir, ce qu'on appelle le stress oxydatif, plus il va jouer sur ton terrain interne qui est l'acido-basique, donc plus ton corps va s'acidifier. Et là, c'est le terrain propice, comme là, si on mouille notre herbe, les champignons, on va les voir, ils vont se développer. Et bien nous, dans notre écosystème interne, ça va être exactement la même chose. Les bactéries vont pouvoir se développer, mais pas forcément les bonnes, celles qui vont être dites pathogènes, donc dangereuses pour toi. Les champignons, mais pas que, les parasites, on est en train de découvrir qu'on parle beaucoup des bactéries, mais en fait, c'est bien plus diversifié que ça. Et que cet écosystème, si on le déplie, par exemple, imaginons, on ouvre mon ventre, Merci. qu'on le déplie, ça fait un terrain de tennis. Donc, c'est gigantesque. Je crois qu'on ne se rend même pas compte. C'est comme là, tout ce qui nous environne, c'est un monde invisible et qui est tellement en connexion avec ce qui va se passer dans ce qu'on va donner de nous, l'énergie qu'on va avoir. Et donc, ce que tu me demandais, c'est comment... En fait, ça a un lien, ce stress. Ce stress, il déstabilise ton terrain interne qui va être le terrain privilégié de tout ce qui peut être un peu pathogène. délétère pour nous. Et en fait, ça va venir quelque part faire que nos bactéries ne vont pas bien se développer.
- Speaker #0
Oui, c'est un cercle. C'est un cercle vicieux. Mais si on veut justement en faire un cercle vertueux, par quoi est-ce qu'on commence ? Faire baisser le stress, manger autre chose ? Oui,
- Speaker #1
c'est là où on voit l'alimentation, c'est le premier pilier. L'hygiène, en fait, est le style de l'équilibre de vie. Donc, c'est le propos de ton podcast, le juste rythme. Donc, c'est cette recherche de l'équilibre. essentielle qui va passer par le sommeil aussi, par l'activité physique, et ne pas chercher une perfection et d'accueillir ce que notre corps a à nous dire et là où il a des difficultés pour l'aider. et faire du sur-mesure, comprendre qu'on est unique, qu'il y a des lois générales, comme oui, effectivement, il y a le vent, il y a le soleil, mais il y a surtout nous, dans notre histoire, et d'aller la chercher.
- Speaker #0
On ne réagit pas tous pareil. Merci. Et le rôle des neurotransmetteurs qui sont produits dans l'intestin, leur rôle sur l'humeur et le sommeil ?
- Speaker #1
Oui, donc en fait, les cellules endothéliales, donc nos cellules à l'intérieur de cet écosystème, de notre microbiote intestinal, vont permettre, grâce à ce que tu vas manger, donc imaginons, on mange du poulet ou de l'œuf ou du chocolat, le fameux, en fait des aliments qui vont contenir du tryptophan. C'est un acide aminé, comme une pièce de pulse, qui va donc, comme dans un pulse, s'incruster dans ton corps et qui vont, cette pièce va permettre, grâce à ton écosystème, de produire, par plein de voies biochimiques, des petits wagons qui vont se métiller, donc ça va venir produire la... sérotonine, pile dans l'heure qu'on est en train de vivre. Ce moment où on pourrait avoir envie de manger un peu de sucre, un peu de chocolat, d'avoir un peu de confort à l'alimentaire, parce que c'est l'émotion. Du réconfort. Cette sérotonine va produire chez toi, chez moi, chez nous tous, la joie. La joie de vivre. L'appétit. Quand l'appétit va, tout va. L'envie. L'envie d'être là et dans le présent. Cet ancrage à la réalité des choses. Voilà. Et ce désir. Ce désir qui t'amènera un autre neurotransmetteur, qui est la dopamine, que tu fabriqueras une fois que cette sérotonine aura donné, une fois que le soleil va se coucher, d'où l'importance de la lumière aussi, que je vais te dire tout à l'heure, le fait de s'exposer à la vraie lumière ou de s'aider avec des lampes de luminothérapie, tu vas fabriquer la mélatonine qui va induire un sommeil, sommeil réparateur, qui va fabriquer, après des cascades en chaîne, le fameux cortisol. qui serait problématique si tu es une problématique oestrogénique, le lien avec la santé féminine, et qui va donner dans ce rythme qu'on appelle circadien, qui est quand même assez extraordinaire, moi je ne m'en remets toujours pas, ce rythme circadien, donc le cortisol, qui donnera la dopamine, le starter pour avancer une nouvelle journée, dans la joie, la bonne humeur et dans le projet. Donc en fait, ce microbiote, il est le démarrage, il enclenche la sérotonine, la mélatonine. et après, en fonction de ce que tu vas manger, parce que tout vient de là.
- Speaker #0
Oui, parce que si tu ne changes pas des bonnes choses, ça ne se met pas en route. Si tu ne mets pas la bonne pièce dans ton puzzle, ça ne se met pas en route. Merci.
- Speaker #1
Voilà, l'image, on ne la verra jamais. Et on va être dans le mental et on souhaiterait que le pulse soit rempli. Oui, mais le pulse se remplit uniquement par trois choses. Manger, savoir boire et dormir. Et en fait, on revient au fondamentaux de l'être vivant. Et c'est ça qui est intéressant avec le microbiote. C'est une éducation. un rappel joyeux et bienveillant sur notre réalité d'incarnation qui est le corps. Qu'on connaît trop peu.
- Speaker #0
Exactement. C'est triste. Et quelle place on te donne ? Enfin, quelle place toi, tu donnes à les probiotiques, les prébiotiques ? Déjà, est-ce que tu peux faire la différence entre les deux ? Et après, tout ce qui est complément alimentaire. Oui.
- Speaker #1
Alors, c'est souvent une question qui va être posée par les étudiants ou les patients et toi aujourd'hui. Un prébiotique, c'est une fibre.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Donc, quand tu manges une carotte, une pomme, un élément végétal, c'est un prébiotique. C'est une fibre qui va être un substrat, en gros la nourriture des bactéries qui sont là dans ton microbiote. C'est pour ça que dans l'acte alimentaire, ce qui nous sauvera et ce qui nous sauve, tu me vois venir, c'est le légume. Ce sont les fibres.
- Speaker #0
La ceinture de sécurité. Voilà,
- Speaker #1
et la fameuse ceinture de sécurité. Oui. En fait, c'est la nourriture des bactéries. qui vont se développer, ce qu'on appellera le réensemencement. Voilà.
- Speaker #0
Ah oui,
- Speaker #1
c'est le fameux réensemencement du microbiote intestinal et du microbiote dans sa globalité. Donc en fait, la nature nous a donné les fruits qui sont là pour protéger l'arbre, et donc nous protéger nous in fine, mais pas tout le temps. C'est vraiment sur des moments particuliers. C'est pour ça que le fruit, on le proposera souvent dans la collation de la matinée ou dans l'après-midi si on veut venir faire une répartition. Donc on ramène de quoi nourrir. notre microbiote. Et après, pendant l'acte alimentaire, c'est le légume. Et après, l'agriculture nous donne quoi ? Les céréales, les légumineuses. Donc finalement, si on regarde tout ce que la nature nous donne pour nous nourrir, il y a tout. Et ce sont les prébiotiques. Et après, si la personne n'aime pas les légumes, n'est pas habituée... Là, on a vu, les chiffres sont catastrophiques.
- Speaker #0
J'ai vu tes stats, là.
- Speaker #1
Mais oui, on n'a jamais autant parlé des légumes et des fruits, et les gens n'en ont jamais aussi peu mangé.
- Speaker #0
donc il y a un vrai sujet sur l'éducation c'est pas que les gens ne veulent pas c'est qu'ils n'ont pas compris l'utilité moi je suis toujours abatourdie quand je regarde le tapis au supermarché. chez des gens et tu te rends compte qu'ils n'ont pas acheté de choses qui existent vraiment à la base. C'est triste, c'est que tu es transformée.
- Speaker #1
Et ce sera certainement la question d'après. Qu'est-ce qu'on peut éviter ? C'est ça. Donc ce sera la question de l'école qui me tient, tu le sais, tellement à cœur. Mais alors là, en sortant de ce congrès avec mes collègues, nous, on est matrixés. C'est notre cœur, notre passion. On mange légumes. C'est fait déjà. Je crois qu'il faut s'occuper des enfants. La nouvelle génération. La nouvelle génération, ça passera par eux. Ils sont extrêmement intelligents. Il faut juste leur dire. Et après, ils vont le mettre en application. Les parents, c'est trop tard, quelque part. Et il ne faut pas leur en vouloir. Ils n'ont pas eu l'information, donc ils ne peuvent pas la transmettre. Quand tu vois les caddies et quand tu vois les supermarchés. Et après, c'est l'offre. C'est l'offre, c'est l'inflation, c'est toute la partie économique aussi.
- Speaker #0
Il y a un vrai autre sujet là-dessus. Il y a un vrai sujet de fond. Si on revient juste sur les... probiotiques, les fameux qu'on te dit de prendre si tu as pris des... Des antibios ? Des antibios, voilà.
- Speaker #1
Donc ça, ça peut être une excellente... Comment dire ? Ça peut être une super idée et un super conseil. Je dis deux fois super parce qu'en fait, c'est le super médecin qui a absolument raison de donner, par exemple, l'ultra-levure.
- Speaker #0
Parce que là,
- Speaker #1
ça y est, c'est irréfutable au niveau de la fac, en tout cas à la Sorbonne, ce que les professeurs nous ont dit lundi 13 octobre, c'est que ces souches-là, Elles viennent vraiment aider le microbiote quand il a été kalachnikov avec l'antibiothérapie. Il faut renouveler les souches. Donc ça, on sait que c'est vraiment une bonne alternative pour repeupler notre microbiote. Donc quand il y a eu agression comme l'antibio, c'est hyper fondamental de le faire. Quand il y a eu un médicament, quel qu'il soit, qui pourrait déstabiliser ou la personne tout simplement va avoir une diarrhée. Si quelqu'un va au restaurant et tout de suite a un inconfort de vomissement ou de déséquilibre de son transit, on peut se dire d'aller en pharmacie, prendre des choses qui sont immédiatement compatibles. Et après, s'il y a un doute, s'il y a un désir de travaux concernant son microbiote, il faut se faire accompagner. Là, l'idée, c'est de ne pas surconsommer ses souches sans savoir si on a un déséquilibre.
- Speaker #0
On a besoin ou pas. Et les probiotiques, ça se trouve dans des aliments naturels ou pas du tout ? Ou c'est forcément... Merci. On ne peut pas trouver ça dans ton alimentation. En fait, tu vas avoir... C'est du kombucha, du kakéfi, etc. Ça,
- Speaker #1
c'est en train d'être étudié et c'est tout à fait toléré. Mais par contre, il faut voir si la personne n'a pas, tu sais, de la fermentation déjà. Et si l'être vivant qui va prendre tout ce qui est fermenté n'en a pas déjà trop via un champignon qui viendrait faire ce qu'on appelle la dysbiose de fermentation et qui est en fait une candidose. Donc, toutes les personnes, en gros, qui ont des ballonnements, qui ont des ballonnements et des gaz trop importants, il est déconseillé de leur donner des choses qui fermentent ou en tout cas qui sont issues d'une fermentation, parce que tu vas venir rajouter une fermentation à une fermentation. Donc, dans l'idée intellectuellement parlant, c'est super, mais pour la personne, ça va être l'enfer.
- Speaker #0
Oui, ça faut vraiment personnaliser. Et puis ce qui est kimchi, des choses comme ça.
- Speaker #1
Eh bien, ça, c'est formidable. Si la personne va aux toilettes tous les jours, si elle ne te décrira aucun inconfort, ce qui est quand même assez rare. En tout cas, vous êtes biaisé, parce que moi, les gens qui viennent me voir, c'est que j'ai une problématique de douleur, inconfort, transit. Donc, c'est vrai que je vais leur proposer une fois que tout sera OK. Régler. Voilà.
- Speaker #0
Mais tout est intelligent, si tu veux.
- Speaker #1
Dès l'instant où il y a une proposition, où il y a un aliment qui existe, qui est issu d'une fermentation, il faut savoir dans le contexte, Ces aliments-là, ils ont été quelque part pensés par des êtres humains qui voulaient trouver une solution. Et bravo à eux. Mais est-ce que nous, aujourd'hui, en 2025, on est dans la même configuration que notre cher Hippocrate, que notre cher Saint-Hildegarde de Bingen au XIIe siècle ? Donc il y a quand même aujourd'hui un respect à avoir de l'héritage. C'est-à-dire merci à tous et à toutes d'avoir autant créé notre confiture. parce qu'il n'y avait pas de frigo, parce qu'on faisait 5 km pour aller au lavoir, 12 pour aller à l'école. Et voilà. Et en fait, notre levain, tout ça, c'est l'histoire de l'alimentation de l'humain. Et aujourd'hui, il y a la réalité de notre pauvre corps qui est assez agressé. Et donc, il faut trouver cet équilibre entre toute l'intelligence de nos anciens et la réalité aujourd'hui de notre corps.
- Speaker #0
Si on prenait le microbiote de quelqu'un, notre arrière-arrière-grand-père est le nôtre aujourd'hui.
- Speaker #1
Eh bien oui. Il y a une grosse différence. Tu sais que là, ce que tu dis, c'est incroyable. Parce que c'est ce qu'on a observé, en tout cas les ethnologues, avec les gens qui étudient le microbiote, ils sont allés voir des peuples dans des contrées en Amérique du Sud, en Afrique, qui sont des indigènes qui n'ont pas trop bougé, et ils ont des microbiotes incroyables, qui sont là pour aider à la survie. Et donc, la diversité n'est pas du tout la même. Et depuis les années 65, où nous, on a utilisé les perturbateurs endocriniens, les pesticides, les insecticides, tous ces éléments xénobiotiques, ces corps étrangers qui sont venus nous envahir, entre guillemets, on voit que ça a déstabilisé notre microbiote. Donc, du coup, j'ai même une petite... Ah non, j'ai une petite arrêtée qui est venue me dire OK. Voilà, elle est trop mimi. Eh bien, en fait, on est peuplé de différentes manières et on est moins... vaillants, en fait. Donc, on est plus fragiles.
- Speaker #0
J'ai une question qui me vient, mais tout ce qui est perturbateur endocrinien, est-ce qu'il y a des moyens un peu naturels de nettoyer son corps de ça ?
- Speaker #1
Non. Alors là, il y a une chercheuse à l'Inserm et qui nous a fait, et à l'Inra surtout, qui nous a fait au colloque une conférence sur l'importance de la traçabilité, l'importance de manger des aliments qui sont en circuit court. de faire travailler aussi un écosystème qui va être le plus respectueux de la nature et qui utilise le moins d'emballages. Voilà, les boîtes de conserve, le plastique, le titane, tous ces perturbateurs qui, une fois qu'ils sont rentrés, ne peuvent plus sortir. Donc ça, c'est un vrai sujet de fond, mais qu'on ne peut plus ignorer. Donc là, c'est important et merci du coup de me donner la parole, parce que c'est pour les générations futures. Par contre, les métaux lourds, si c'est ça ton autre question qui arrive, les métaux lourds, oui, on peut les quélater, on peut les quantifier, donc ils sont un petit peu plus maîtrisables. Mais ils viennent quand même causer des soucis au niveau neurodégénératif.
- Speaker #0
Claire, tu nous as déjà donné plein de clés très concrètes. Si maintenant, on veut passer à la pratique, comment on soutient cet équilibre au quotidien ?
- Speaker #1
L'équilibre du microbiote intestinal en mangeant… Des aliments les moins transformés possibles, donc les plus naturels, donc des fruits, des légumes, des légumes qui vont être le plus issus de l'agriculture biologique, justement pour tous les éléments toxiques qui viendraient perturber notre microbiote. L'utilisation des médicaments, essayez au maximum... Mais alors, je vais faire une phrase un petit peu plus cohérente. Plus on va manger sainement, plus on va nourrir notre microbiote. plus il va nous défendre face aux...
- Speaker #0
Moins on aura besoin de médicaments.
- Speaker #1
Voilà, et moins on aura besoin d'aller chercher dans l'arsenal allopathique, qui est extraordinaire, mais qui a quand même une incidence, on ne va pas se le cacher, les études sur l'antibiotérapie notamment. Donc toutes les générations qui ont été sauvées finalement grâce aux antibiotiques ont été perturbées à l'intérieur de leurs microbiotes. Donc aujourd'hui, on est en train de comprendre d'où les campagnes de l'antibiotique pas automatique, mais on est en train aujourd'hui de voir les effets. Donc en fait, ça passe par l'acte alimentaire. le pouvoir de l'assiette, ça passe par le pouvoir de l'équilibre mental et l'équilibre corporel, donc de trouver une activité sportive ou physique, la fameuse connexion au corps, la connexion aussi à l'art, à la créativité, à tout ce qui va permettre au corps et à l'esprit de se sentir bien. Et après, finalement... Ça peut être la phytothérapie, c'est-à-dire les médecines dites naturelles. Ça peut être de la thérapie manuelle, ça peut être la pratique du yoga, ça peut être de la relaxation. Tout ce qui va en toi apaiser et nourrir tes projets.
- Speaker #0
Des choses qui font se sentir vivant. Oui, c'est ça,
- Speaker #1
exactement.
- Speaker #0
Je reviens du coup aux compléments alimentaires. Est-ce qu'on peut en parler un petit peu ?
- Speaker #1
Par rapport aux microbiotes intestinales, tu as des compléments alimentaires qui peuvent être utiles. Si, par exemple, tu as du mal à digérer, les enzymes peuvent être des choses très intéressantes à proposer. Imaginons quelqu'un a une intolérance au lactose, on peut lui proposer aujourd'hui, en 2025, de la lactase. Pour que, quand il ou elle va manger à l'extérieur, ne se retrouve pas avec un inconfort qui peut lui durer une semaine. Donc ça, on a déjà une compréhension des enzymes, aujourd'hui.
- Speaker #0
Et l'enzyme, c'est quoi son boulot ? C'est une clé.
- Speaker #1
En fait, tu manges l'aliment. Cet aliment a besoin d'une clé pour se défaire et passer dans ton tube digestif. que ça se transforme en bouillie. Quand tu vas manger, par exemple, du pain, il te faut l'amylase, qui va être dans tes glandes salivaires, qui est la première clé qui va détériorer ton amidon, pour qu'il passe dans ton oesophage et qu'il arrive dans l'estomac, et que ça transforme comme une soupe, une bouillie, qui s'appelle un chyme alimentaire, et que ça passe après dans ton intestin, en plus petits morceaux, plus petites molécules, pour pas que ça encombre ce fameux intestin. où il pourrait y avoir cette prolifération qui s'appelle le SIBO, tu comprends ? Et après, si ça n'a pas été, la clé n'a pas fait son job d'enzyme, de passer dans l'intestin, ça va arriver dans ton côlon, qui est ici à droite en bas, tu vois, qui va remonter, transverse, descendant. Donc tout ce trajet-là incroyable, si c'est en morceaux qui n'a pas été détruit, entre guillemets, détérioré suffisamment, tu vas avoir une possibilité. d'avoir de la fermentation un petit peu plus.
- Speaker #0
Et quand quelqu'un dit « je ne digère pas l'ail, je ne digère pas plein de choses, je ne sais pas, le jaune ou le loup, le damyacé » , c'est vraiment parce qu'il manque cette clé.
- Speaker #1
Il peut manquer cette clé enzymatique, il peut manquer aussi un estomac qui a du mal à jouer l'accordéon, avec de l'acide chloritrique comme une chasse d'eau, tu sais, qui soit obligée de repositionner pour que ça ressorte,
- Speaker #0
ça remonte. Donc en fait,
- Speaker #1
ça va rester soit trop longtemps, ... Et c'est des aliments qui restent longtemps aussi en stagnation dans l'estomac, qui ont du mal à se vidanger. Petitement que la clé, que ton estomac a besoin de temps, peut-être comme toi, pour digérer les choses. Parce que les deux cerveaux étant reliés, il y a une très grande correspondance entre les deux. Donc l'estomac, c'est souvent la digestion des choses dites hautes, ce qui m'arrive, comment je les intègre en moi et comment je les fais passer à l'intérieur de moi. Pour qu'après je les absorbe et que je les appréhende et qu'elles me servent ou pas.
- Speaker #0
Ou qu'elles me gonflent. ou pas, ou qu'elles m'énervent ou pas,
- Speaker #1
ou qu'elles me rendent mal ou pas. Voilà, donc il y a toute cette relation-là de cause à effet. Et par rapport à l'estomac, du coup, il y a l'enzyme, après, il y a le passage dans l'intestin, et après, il va y avoir dans le colon. Donc, pour le colon, par exemple, en complément alimentaire, tu peux avoir du psyllium, par exemple, qui va être un mucilage. C'est donc un élément qui est l'hispagule, le plantain d'Inde, exactement, qui va venir s'ouvrir au contact de tes muqueuses et qui va venir... pousser, en fait, si tu as quelque chose qui est au ralenti.
- Speaker #0
Comme un petit gel qui pousse. C'est un gel,
- Speaker #1
exactement, vite-queue, qui est tout mignon, qui va venir pousser mécaniquement la stagnation de tes résidus qui viendraient trop faire que ton transit n'est pas régulier tous les jours.
- Speaker #0
Donc le psyllème, on peut dire qu'il nettoie tout ou...
- Speaker #1
Il ne nettoie pas, il pousse. C'est une action, en fait, presque mécanique qui vient... Mécanique, quoi. Oui, voilà. Ça ne nettoie pas. Ça ne nettoie pas. Il n'y a rien qui vient nettoyer. Il n'y a rien qui vient nettoyer.
- Speaker #0
Ce qui est détox, tout ça, c'est du marketing ?
- Speaker #1
C'est un abus de langage, en fait. L'idée de la détox, c'est plutôt les organes. Et donc, toi, tu as un foie qui a des médicaments tous les jours. Tu veux lui permettre d'éliminer mieux ses toxicités médicamenteuses. Tu auras un chardon-marie, par exemple, en phytothérapie, qui vient t'aider à passer le Dyson. Donc là, pour le coup, médicalement parlant, au niveau pharmaco, cinétique, on peut dire que cette plante, elle vient activer ton élimination de ton traitement médicamenteux. Par contre, à l'intérieur du microbiote, tu peux venir donner la clé enzymatique, aider s'il y a un transit qui est paresseux avec le psyllium, par exemple, ramener des bactéries par les probiotiques, ramener des prébiotiques par les fosses, les fructo-oligodes dits saccharides, dits monosaccharides, qui sont les prébiotiques comme tu mangerais des légumes. Donc aujourd'hui, tu as des symbiotiques, tu as des prébiotiques avec des probiotiques, Tu as du psyllium, par exemple, tu vas avoir des enzymes de digestion. Et déjà, on vient de parler de trois compléments alimentaires qui peuvent être dans les pharmacies, on va dire, de tout le monde, et qui sont inoffensifs, et qu'il est préférable toujours de donner sous l'autorisation d'un professionnel de santé qui a étudié au préalable le microbiote et le tien. Tu peux t'accompagner.
- Speaker #0
Parce que du coup, il ne faut pas prendre des compléments alimentaires si tu ne connais pas ton microbiote.
- Speaker #1
C'est préférable,
- Speaker #0
comme pour tout.
- Speaker #1
L'automédication va avoir ses limites. Et tu vois, ce qui va se passer, c'est que les patients qui viennent me voir, parce que c'est une de mes spécialités, ils vont être extrêmement déçus parce que finalement, s'ils ont un déséquilibre très important du microbiote, ce n'est pas en un mois, même avec le meilleur trait probiotique de la Terre, de l'univers, qu'ils vont avoir un résultat. Comme toi, chez toi, les travaux, si tu mets une seule couche alors qu'il faudrait enlever la peinture, refaire ton mur, voilà. C'est une question de logique et de surmesure.
- Speaker #0
Il faut être patient.
- Speaker #1
Oui, patient et faire du sur-mesure. Parce que sinon, on est dans le prêt-à-porter du complément alimentaire. Et ce n'est pas très respectueux des gens, parce qu'on n'est pas des photocopies, comme je le répète souvent. On est unique.
- Speaker #0
J'aime bien toutes ces petites métaphores.
- Speaker #1
Elles nous parlent.
- Speaker #0
Elles nous parlent, oui, exactement. Est-ce qu'il existe des repères simples pour maintenir un équilibre durable sans tomber dans les excès ?
- Speaker #1
Un équilibre simple. Du coup, l'alimentation, ton hydratation, ton hygiène de vie, l'observation de ton corps sur l'énergie ? Tu as combien d'énergie en ce moment ? Quel est le niveau de ta fatigue ? Est-ce que tu dors bien ? Si oui, combien d'heures ? Est-ce que tu te réveilles ? Toujours te demander si ton transit t'élimine tous les jours. Premièrement, est-ce que quand tu manges, tu as de l'énergie ou est-ce que tu es fatigué ? En fait, c'est cet état des lieux qu'on ne nous a pas forcément appris ou ce réflexe d'auto-évaluation positive, parce qu'on est notre meilleur coach finalement. et les clés, on sait très bien celles qui nous manquent et de ne pas hésiter à aller consulter, d'en parler avec notre professeur de yoga, avec le médecin, tout simplement.
- Speaker #0
Là, tu as parlé de l'hydratation. Est-ce que tu peux juste nous faire un point hydratation ?
- Speaker #1
Oui, par rapport aux microbiotes ? Oui, c'est très important. Parce que l'hydratation, si elle n'est pas tous les jours respectée par, comme je dis, le loyer, le 1,5 litre, en fait, le 1,5 litre va sortir de notre corps. Donc, ce serait intéressant que chaque jour, on l'apporte à notre corps par cette eau simple. Ça, c'est l'hydratation. Il faut comprendre que l'eau, elle permet le transport de tout ce qu'on va manger. Donc, si je prends une banane, par exemple, mais que je ne me suis pas hydratée, Mon magnésium qui est dans ma banane, il ne va pas aller dans ma zone d'absorption. Qui en a besoin. Et bien oui. Et voilà. Et donc ce fameux magnésium censé être trop haut ne va pas être le cofacteur de ma vitamine B6 que j'aurai dans ce que je vais manger par exemple, et qui apportera mon tryptophan de mon chocolat ou de mon œuf ou de ma viande ou de mon fromage. Donc en fait, c'est un ensemble. Cette eau, elle permet à mon corps d'absorber mes nutriments. et de donner cette énergie que l'aliment va m'apporter.
- Speaker #0
Est-ce qu'il faut mieux boire avant, après,
- Speaker #1
pendant ? Il faut vraiment te voir comme une plante. Est-ce qu'il vaut mieux arroser la plante d'un coup d'un seul et qu'elle soit noyée ? Tu vas me répondre que non.
- Speaker #0
Je n'ai pas la main verte.
- Speaker #1
Par logique, ce bon sens qu'on aurait avec ce qui nous entoure, on ne nous l'a pas éveillé. Alors qu'en fait, on le sait. Dès qu'on va nous le dire, on va dire tellement évident. en fait idéalement C'est cette connexion à soi. Là, je vais parler, donc je vais sentir que ma bouche, elle peut être un peu plus sèche. Donc, le fait de boire, ça va me réhydrater et m'hydrater surtout. Voilà. Et en fait, idéalement, c'est de fractionner. C'est 5, 6, 7 verres par jour. Mais si j'oublie, c'est pas grave. Je m'aime un peu beaucoup à la folie,
- Speaker #0
énormément. Je bois tout ce que je peux, en fait, pour prendre connaissance de mon rapport au vivant.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Mais on ne peut pas... Enfin, ça n'existe pas de dire qu'on boit trop. Si,
- Speaker #1
le trop, c'est 4 litres. C'est une maladie, ça s'appelle la potomanie. Mais c'est quand même... Super rare. Super rare, voilà. Mais ça, le médecin est capable de le diagnostiquer, souvent quand il y a des troubles du comportement alimentaire. Puisque ce sont des personnes qui ont compris que l'eau est ton vecteur, en fait, pour éliminer les choses par la voie rénale. Donc, c'est des gens qui ont à cœur de vouloir éliminer, de détoxifier parce qu'ils se sentiraient peut-être impurs. On est dans d'autres problématiques. Je vais revenir à nos points de l'équilibre. On boit. Entre les prises alimentaires, c'est mieux. Pourquoi ? Parce que la question est souvent posée. Pourquoi il ne vaut mieux pas boire pendant qu'on mange ? Parce que tout simplement, si on visualise comme une cornemuse, si je remplis ma cornemuse, elle va se distendre. Et si je donne l'information à mon cerveau, parce que l'estomac étant relié aux connexions, si je distends l'estomac, il peut y avoir une fausse information de « ça y est » . Le repas a été fait.
- Speaker #0
Et bien non.
- Speaker #1
Du coup, il y a certaines personnes qui ne boivent pas dans la journée, qui vont boire pendant qu'elles mangent, et ça va leur couper l'appétit. On essaiera de manger.
- Speaker #0
Il y en a qui le font volontairement. Il y en a qui peuvent le faire volontairement.
- Speaker #1
C'est ce qu'on appelle les stratégies, les comportements à les faire.
- Speaker #0
Je vais revenir à nous, les femmes, le corps qui change, la ménopause, la vitalité. Quel changement hormono et métabolique marque la périménopause et la ménopause ?
- Speaker #1
Eh bien, la périménopause, qui on estime est 4-5 ans, qui peut être même plus longtemps avant l'arrêt des règles, on va avoir une baisse hormonale globale. Donc, ça va être après la progestérone, mais on va avoir une baisse oestrogénique. On va le voir sur la peau, on va le voir sur l'humeur, avec soit de l'anxiété, soit de la déprime. On va le voir sur un corps qui va être un peu plus oedémateux, et c'est là où notre eau corporelle, elle va un tout petit peu descendre, entre guillemets. C'est là où la femme, ça pourrait être intéressant qu'elle regarde sa couche, composition corporelle pour préparer ce plan d'épargne logement durable, parce qu'il va durer longtemps en plus, puisqu'on nous permet de vivre plus longtemps. Autant qu'on soit en forme. Et ça joue énormément par rapport à notre quantité d'eau corporelle. Donc ça va jouer sur notre rapport hydrique, notre réhydratation via l'alimentation, les oméga-3 aussi, dont on va parler après, mais ça va ensemble. Et en fait, comme on a une baisse hormonale, on va avoir cette baisse d'oestrogène qui va donc baisser notre pH Merci. interne, qui va faire que notre muqueuse va être moins lubrifiée. On va être dans une harmonie de notre flore vaginale qui va être moins importante aussi et on va moins avoir une souche de bactéries. L'actobacillus en l'occurrence, il y en a d'autres, ils sont en train d'être étudiés. Et donc c'est là où on va être plus vulnérable. On va avoir le syndrome urogénital. Donc on peut avoir des cystites mais qui vont être plus ou moins avec des symptômes. On va avoir une bactérie au niveau vaginal mais plus ou moins asymptomatique. En tout cas, on va sentir qu'on est plus fatigué, qu'on peut avoir des douleurs pelviennes, qu'après les repas, on peut avoir des pesanteurs qu'on n'avait pas avant, un ventre qui va gonfler anormalement. Donc les femmes vont décrire en fait à partir de 45 ans Dès mon corps a changé, il ne réagit pas pareil à ce que je digère, mon corps va avoir un transit un peu plus ralenti. En fait, on est au ralenti au même rythme que nos hormones.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Notre sérotonine, elle peut être un peu moins produite, tu comprends. Donc en fait, on a moins de bactéries, un pH qui va se moduler et petit à petit, on va sentir un corps qui va être plus fatigué. Et là, du coup, c'est les fameux kilos qui font le chou gras de tous les opportunistes qui jouent sur cette période. qui pourrait très bien se passer, parce qu'on nous avait donné les clés de la connaissance de notre corps. C'est en train de se passer. Les jeunes femmes vont avoir des infos, et elles vont décrypter, elles vont traduire. Et donc forcément, elles vont aller s'occuper d'elles avant que le corps ne l'appelle au secours. Il n'est jamais trop tard, vraiment. Je veux vraiment le dire. J'ai des femmes jusqu'à presque 80 ans. On peut agir. Les filles, on peut vraiment agir. Mesdames, l'heure a sonné. N'ayons pas peur, vraiment. Tes discours sur la ménopause et tous ces compléments alimentaires où on aurait l'impression que c'est la solution qui viendrait de l'extérieur, au secours, non. La solution, elle est à l'intérieur de nous. Elle est en nous. Elle est en nous, exactement. Elle est de nous connaître. Elle est de ne pas avoir peur de qui on est à cet âge-là, justement. Parce qu'on a fait le tour de la question. Oui, ça va.
- Speaker #0
C'est pas maintenant qu'on se connaît. C'est pour ça que c'est chouette.
- Speaker #1
Parce que c'est l'autorisation de découvrir comment on fonctionne et ce qu'on ne veut plus faire. Et ce qu'on veut faire avec notre corps et avec notre vie de femme. Et donc, on peut intervenir sur la quantité d'eau dans notre corps, sur l'observation de nos hormones. Les gynécologues se forment de plus en plus dans la santé féminine. Et on est en 2025 et c'est bon. Voilà, on avance.
- Speaker #0
Et le microbiote, du coup, à ce moment-là de notre nuit, il t'a dit... enfin Il ralentit aussi comme nos hormones ou pas forcément lui ?
- Speaker #1
En fait, il est dans cet écosystème. Il peut du coup être plus vulnérable si nos hormones le sont et si notre vie de femme l'est également. En fait, c'est un tout. C'est ce que tu vas vivre au niveau psychique.
- Speaker #0
C'est vraiment psychique.
- Speaker #1
Oui, le côté psychique, psychologique. D'où le fait aussi d'être suivi dans ton développement personnel par un thérapeute ou par un travail d'écriture. Peu importe. Chaque outil est intéressant et correspond à une... de notre vie. Donc en fait, c'est la connaissance de toi qui va jouer sur tes neurotransmetteurs. Est-ce que tu as des projets dans ta vie ? Qu'est-ce qui se passe dans ce moment de la périménopause et de la ménopause ? C'est le bilan. Et le bilan, il dit quoi la plupart du temps ? Il peut être une grande remise en question. Ce qui fait que tu produis moins de dopamine, tu as moins envie de passer à l'action. C'est un peu cette action manquante. Et donc ça va jouer aussi après sur ton immunité parce qu'on le sait très bien, si ton état d'esprit est moins vaillant, il est moins dans l'action. tu vas être plus vulnérable. Donc l'immunité, on sait très bien, ton microbiote peut être déstabilisé. Donc en fait, si tu veux, les deux vont ensemble. Si ton microbiote n'est pas rempli, n'est pas avec tous tes combattants, tes GIGN, tes CRS, tes pompiers, tes flics de l'espace, voilà, ton armée qui est là pour combattre avec toi, si cet élément est déstabilisé, tu vas l'être également, tu seras plus vulnérable. Et si tu es vulnérable au niveau psychologique et dans ton état de femme actuelle, tu vas avoir aussi moins de chances d'être vaillante au niveau immunitaire. Donc, tu vois, ça va ensemble. Ça va ensemble.
- Speaker #0
Tu sais, on en a déjà parlé, je crois, je ne sais pas si c'est sur l'autre épisode ou en off, et tu avais dit que tu avais vu une étude où une femme, pour sa santé globale, il fallait qu'elle voit entre 6 et 7 spécialistes pour être bien.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et je crois que tu peux nous réexpliquer un petit peu mieux que ce que je viens de dire.
- Speaker #1
Mais tu l'as très bien dit. En fait, le bilan que l'on a fait avec les collègues… Quand on accompagne une femme, par exemple, atteinte d'endométriose ou d'anéomuse ou de SOPK, on a fait un bilan et on a pris les dossiers médicaux des femmes qu'on accompagne tous ensemble. Et on s'est dit, mais elles ont forcément quelque chose en commun. Et on est allé voir quel était leur parcours. Et ce qui est sorti, et ce qui était incroyable, on s'en doutait, mais là, ça fait consensus, c'est qu'elles ont chacune six thérapeutes. Voilà. Et en fait, elles vont mieux. Et elles ont six thérapeutes. Et les thérapeutes,
- Speaker #0
c'est par exemple quoi ? Un psy, un gynéco ?
- Speaker #1
Le médecin référent, le spécialiste. Donc là, en l'occurrence, en santé féminine, c'est le gynécologue. Le théorien aussi. Après, c'est le nutritionniste qui va s'occuper de la biochimie alimentaire. Après, c'était l'ostéopathe, le chiropracteur, l'éthiopathe ou le thérapeute manuel. Peu importe. En fait, il y avait une vraie ouverture disciplinaire. Et c'est l'avenir. En fait, c'est cette approche globale. Mais pour de vrai, pas pour de faux. C'est-à-dire que chacun est dans son champ de compétences et va aider la personne. Et en fait, on peut le retrouver dans d'autres pathologies. Tu vois, par exemple, pour les maladies inflammatoires chroniques des intestins, pour les gens qui ont l'érectro-colique hémorragique, la maladie de Crohn, c'est la même chose, c'est le constat qu'on fait avec les gastro-entérologues C'est assez génial, et même en psychiatrie, tu vois, pour les burn-out, pour les gens qui souffrent de dépression sévère, on s'en rend compte aussi avec les collègues psychiatres. En fait, chaque parcours humain nous fait dire à quel point l'unité et l'union font la force. C'est pour ça que quand certains proclament avoir la solution miracle, la méthode, ceci, partons en courant, parce que c'est une insulte à notre intelligence. Non, on est tous ensemble et puis il y a un moment pour tout. Voilà, moi je sais que par rapport à la nutrition, parfois je m'efface par rapport à des collègues qui vont traiter le corps, la matière, soulager la douleur, l'inflammation. Et je me rends compte que même moi, dans le protocole alimentaire, une fois que j'ai l'avis de ce que mes collègues ont vu, ont touché dans l'ancrage au réel, je ne fais pas du tout la même chose. Je ne vais pas remettre le GPS de la même manière. Donc voilà, allons voir plusieurs thérapies et il faut qu'on soit accompagnés comme des sportifs de haut niveau. On le mérite, vraiment.
- Speaker #0
On le mérite, exactement. Pourquoi la masse musculaire devient-elle essentielle après 40 ans ?
- Speaker #1
Oui, en fait, la masse musculaire, ce qu'il faut comprendre, c'est que c'est la masse de la survie du corps. Pourquoi ? Parce que très rapidement, la masse musculaire, elle est composée à 73% à peu près d'eau. L'eau, c'est notre capital vital. Tu sais, c'est très simple ce que je vais te dire, mais quand on va mourir, on perd cette masse, on perd cette eau, et c'est la fin. Ça s'appelle la dénutrition au niveau médical. Donc cette masse musculaire, notre rein, au fur et à mesure de notre vie, il va moins bien absorber, moins bien ingérer l'azote qui va être dans les aliments qu'on va manger. Donc en fait, c'est pour ça que plus on avance dans le temps, mieux il faut manger, quelque part. Comme si on était dans une croissance qui se remet en route. Donc à partir de la quarantaine, 45, il y a un processus hormonal qui décline. On est dans un milieu de vie. si on regarde l'espérance de vie. C'est d'une logique tellement implacable qu'après coup, on se dit mais c'est tellement évident. Et c'est en fait à partir de là qu'il faudrait qu'on soit le plus accompagné pour avoir un sur-mesure alimentaire, une vérification de comment nos organes fonctionnent pour qu'on ait une adaptation comme on le fait pareil avec le sportif de haut niveau. Donc cette masse musculaire, c'est notre capital de vie, de survie, qui est rempli de notre eau, qui va permettre cette énergie vitale Et cette longévité, finalement. Donc, ce n'est pas très compliqué si on regarde bien. Donc, ça passe par l'acte alimentaire. Vérification de notre composition corporelle aussi. Voilà, parce que plus on va avancer dans le temps, plus on aura la sarcopénie, c'est-à-dire cette masse qui va diminuer, cette eau qui va diminuer aussi. On peut y remédier. Voilà, il y a des solutions.
- Speaker #0
Il y a des solutions. Et ce nombre de protéines, enfin, ce grammage de protéines, il est... Enfin, individualiser aussi, il faut consulter pour savoir combien de grammes on doit manger.
- Speaker #1
C'est le métier du diététicien nutritionniste qui est là pour calculer le grammage qui se rapporte à ton plumage. Donc, quand on est adulte bien portant, on va faire un calcul qui est de prendre ton poids. Donc, imaginons, moi, je fais 60 kilos. On va prendre, dans l'alimentation, on va donner 0,83 grammes par kilo de poids. on peut arrondir à 1 g par kilo de poids. Donc en fait, il faudrait que dans ma journée, si tu veux, j'ai tous mes acides aminés qui forment 60 g de protéines. Voilà. Donc après, dans l'alimentation, je vais essayer de trouver 2 œufs. 2 œufs, ça contiendra à peu près entre 15 et 18 g de protéines, tu vois. Et il faut manger ce grammage qui va renouveler ma propre masse musculaire pour que je maintienne ma vie, tout simplement. Donc ça se fait en fonction de si tu es un enfant. Si tu es un adolescent, si tu pratiques du sport, si tu veux prendre du muscle, si tu veux en perdre. En fait, on va venir grammer de manière très mathématique et utiliser la science de la diététique.
- Speaker #0
Il y a des gens qui veulent perdre du muscle ? Ça existe ?
- Speaker #1
Alors, perdre du muscle... Alors oui, je te donne un exemple. Par exemple, c'est un sportif de haut niveau que j'ai eu la chance d'accompagner quand j'ai démarré, qui calculait plus vite que moi, donc j'étais un peu vexée au départ, mais qui m'a tout appris parce qu'il est cycliste, tu vas comprendre. Sur piste... et sur route. Donc, grâce à lui, j'ai accompagné une perte de moins 7 kilos pour aller faire l'école en Espagne et plus 7 quand il devait faire les records sur piste de vélo. Donc, c'est vraiment dans le sport, si tu veux, des hauts niveaux où ils sont tout le temps en train de vérifier. Mais ça, c'est vraiment un peu à titre exceptionnel.
- Speaker #0
Non, mais la seule qui a gagné le Tour de France femme, je crois qu'il y a eu toute une polémique justement parce qu'elle a perdu des kilos pour... C'est exactement pareil. C'est la même chose. C'est la même chose. mais donc les femmes comme nous 45 ans après tout ça on a plutôt envie de prendre du muscle de ne pas le perdre d'avoir un pourcentage dans ton corps qui soit adapté à ta morphologie alors on pourrait dire
- Speaker #1
Je vais dire une généralité. La femme, on espère pour elle qu'elle ait minimum 70% de masse musculaire et 30%, tu vois, pour que ça fasse 100%, c'est très fort, 30% de masse grasse. Il y a des profils morphologiques où tu es très, très menue, mince et musclée, donc tu aurais plus 75% de masse musculaire. Et tu vois, tu fais un prorata à chaque fois. Donc en fait, c'est surtout ça qu'il faut regarder. C'est la composition du corps. C'est là où les impédancemétries, je pense que tu vois ce que c'est, c'est une balance qui calcule tes compartiments corporels. Je pense que ça devrait être obligatoire par la Sécu de nous envoyer ça pour qu'on soit au courant.
- Speaker #0
Ministre de la Santé.
- Speaker #1
Et de l'éducation à la santé, pour les enfants notamment. Non mais c'est vrai. En fait, à partir du moment où on dédramatise le poids que nous faisons, parce que ça, la secte du régime nous a traumatisés. Aujourd'hui, je vois des femmes qui veulent récupérer un poids, un chiffre. Elles le récupèrent. Mais est-ce qu'elles sont heureuses pour autant ? La réponse est non, très clairement. Par contre, c'est une composition. Les femmes sont très pertinentes, et les hommes aussi, et les jeunes aussi. Pourquoi ? Parce qu'ils savent que dans leur corps, il y a quelque chose qui n'est pas adapté. Et à chaque fois, quand ils vont se peser sur la balance que j'ai au cabinet, ils ont raison. Donc je leur dis que le projet est réaliste. Parce qu'effectivement, il y a un déséquilibre. Il n'y a pas assez de masse musculaire, et on a un petit peu trop de gras. Et il n'y a pas assez d'eau, surtout. Donc on a un projet qui est réalisable. S'il est réaliste, il est forcément réalisable. Et le microbiote, c'est aussi ça. C'est le corps qui nous montre des signes de déséquilibre. Et là, n'ayons pas peur d'aller regarder si il y a un déséquilibre. Si il y en a un,
- Speaker #0
on le répare du mieux qu'on peut. Merci Claire. Juste pour terminer, si j'ai oublié des choses, est-ce que tu peux les redire ? Les trois piliers essentiels pour préserver l'équilibre féminin, digestif, hormonal et mental. Ce sera l'alimentation.
- Speaker #1
Le mode, le rythme de vie, l'équilibre au quotidien. Et le troisième, c'est de se faire du bien, de se faire plaisir et de ne pas chercher la perfection. L'accueil de qui on est et la connaissance de soi.
- Speaker #0
Et les erreurs les plus courantes qui fragilisent cet équilibre sans qu'on s'en rende compte ?
- Speaker #1
D'acheter des aliments ultra transformés et de ne pas avoir ce regard sur la nature. En fait, c'est l'écologie autour de nous qui ramène à l'écologie à l'intérieur de nous et d'aller sur des choses qui ne font pas partie de cette nature. Donc, de ne pas être étonnée après si la nôtre de nature, elle ne sait pas s'y faire. Mais elle est quand même extraordinaire parce qu'aujourd'hui, la capacité de survie que nous avons, je crois que les gens ne se rendent vraiment pas compte. Mais je trouve quand même qu'il y a une beauté parce que ça interpelle. Et j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup espoir en cette nouvelle génération. c'est pour ça que je ferai tout. tout mon possible pour que ce soit partagé et appris à l'école. On le mérite et on nous doit bien ça.
- Speaker #0
Exactement. On va finir sur ces mots. Merci beaucoup Claire pour toutes tes explications et pour cette approche tellement claire.
- Speaker #1
Merci à toi Marion de me donner la parole parce que c'est précieux et je suis vraiment en grande gratitude envers toi.
- Speaker #0
Merci d'avoir partagé ce moment avec nous dans le juste rythme. J'espère que cet épisode vous a offert un souffle, un sourire. ou une idée à glisser dans votre quotidien pour avancer un peu plus à votre rythme. Si cet échange vous a plu, parlez-en autour de vous et abonnez-vous à votre plateforme préférée. Laissez un commentaire, c'est ce qui permet au podcast de rayonner. Pour découvrir d'autres épisodes ou me contacter, rendez-vous sur le juste rythme. Est-il une femme inspirante ou vient à l'esprit ? Écrivez-moi, vous pourrez être ma prochaine invitée. A très bientôt, et d'ici là, prenez soin de votre cœur, de votre corps et de votre tête.