- Speaker #0
Je te dis pas que j'ai sauté de joie ou que la première fois que j'ai laissé mon fils loin, je sais pas, je suis allée tout le retour, mais ça dure pas et puis on fait pas les enfants pour soi, clairement. Mais je pense que j'aurais pas été maman, j'aurais travaillé complètement différemment. Moi j'ai souvent dit aux enfants, c'est mon tour.
- Speaker #1
Bienvenue dans Le Juste Rythme,
- Speaker #0
le podcast qui explore le cœur, le corps et la tête.
- Speaker #1
Je suis Marion Béchade, une femme, une mère, une entrepreneuse passionnée. mais souvent débordée, enquête chaque jour d'un peu plus de sérénité. Un podcast pour se déculpabiliser et peut-être se donner une nouvelle impulsion. Le Juste Rythme est soutenu par l'Auberge Basque, une maison relais et château. Du 9 au 11 novembre, nous vous proposons une retraite de yoga. Trois jours pour ralentir, respirer et se ressourcer. Au programme, des pratiques quotidiennes, des ateliers de yoga, des brunchs gourmands, des dîners étoilés, sans oublier des randonnées entre montagnes et océans. Toutes les informations et réservations sont sur le site de l'Auberge Basque, www.aubergebasque.com. En ce mois d'octobre rose, nous souhaitons adresser un message particulier à toutes les femmes. Prenez soin de vous, offrez-vous du temps pour votre bien-être et votre juste rythme. Bonjour Servane.
- Speaker #0
Bonjour.
- Speaker #1
Avant qu'on commence à échanger, est-ce que tu peux me dire dans quelle énergie tu es tout de suite maintenant ? La vérité.
- Speaker #0
La vérité, à l'instant T, c'était le clap 3. Je me dis que c'est plutôt cool un 3 pour quelqu'un comme moi qui est 3, dans l'énergie de la création et de la communication.
- Speaker #1
Génial. Sarven, tu as deux regards qui se répondent, celui de la photographe et celui de la numérologue. Avec ton appareil photo, tu sais capter l'intime, l'authentique, la vérité d'un visage. Avec la numérologie, tu aides chacun à lire ses cycles, ses forces, ses zones d'ombre et de lumière. Deux approches différentes et pourtant un même fil rouge permettent aux autres de se voir telles qu'ils sont, de se reconnecter à leur essence. Tu es une femme de sensibilité, de profondeur et d'écoute et je suis très heureuse de t'accueillir aujourd'hui dans Le Juste Rythme pour parler de ton parcours, de ton féminin, de ta créativité et bien sûr de ton juste rythme. Entrons maintenant dans ton histoire et ton parcours, mais avant, si tu devais définir ton rythme actuel en trois mots, lesquels choisirais-tu et pourquoi ?
- Speaker #0
Plus axé sur le travail et sur la... Le travail, le développement et l'alignement.
- Speaker #1
Le développement de ?
- Speaker #0
De mon activité, de moi par rapport à qui je dois être et pourquoi je suis là.
- Speaker #1
Donc travail, alignement, développement.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Est-ce que ton rythme est différent de celui que tu avais il y a dix ans ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et pourquoi ?
- Speaker #0
Parce que je n'ai plus d'enfant à charge. Et qu'avant j'étais plus une maman. Les trois mots ça aurait été plus être peut-être mère avant de... d'être professionnelle, d'allier les deux en même temps. Aujourd'hui, je n'ai plus que moi à m'occuper, donc c'est très bien.
- Speaker #1
Paul et Garance, ils ont quel âge maintenant ?
- Speaker #0
23 et 20.
- Speaker #1
J'ai découvert en préparant notre rendez-vous que ton premier métier, c'était éthologiste.
- Speaker #0
Alors, ce n'est pas mon premier métier, c'est ma formation. Oui, en fait, effectivement, j'ai une formation d'éthologiste.
- Speaker #1
Et du coup, est-ce que tu peux m'en dire plus ?
- Speaker #0
Qu'est-ce que l'éthologie ? C'est l'étude des comportements animaux. J'ai souvent eu l'habitude de dire, en tant que photographe, que j'étais passée du quatre pattes au deux pattes. C'est-à-dire que j'ai appris à la fac à étudier le comportement des animaux en les observant, et que je n'avais pas d'appareil photo à l'époque, mais qu'après, j'ai observé des humains avec un appareil photo. Donc oui, c'est ça l'éthologie, c'est l'étude des comportements animaux, savoir s'ils sont grégaires, s'ils sont... Je suis arrivée au Pays-Bas pour travailler pour le conservatoire des races d'Aquitaine. J'ai travaillé sur plusieurs espèces locales, les potiocs, les bitsoacs, les chefs des Pyrénées. Aller les observer, savoir comment elles fonctionnaient, quels étaient les comportements de chacun. C'était ça un peu le début, mais c'est vrai que je ne peux pas dire que j'ai été éthologiste. J'ai travaillé peu de temps dans ce domaine-là.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a un moment précis où tu as basculé dans la photographie ?
- Speaker #0
Oui, c'était bien plus tard. C'était suite à la fin d'un contrat où je me cherchais. Et donc la photo était déjà présente, justement aussi, quand je suivais les animaux à la montagne. Mais elle faisait partie de ma vie, la photo. Et puis il y a quelqu'un qui m'a dit « Il n'y a de chemin favorable pour celui qui ne sait où il va. » Une phrase de Senec. Et je me suis dit « En fait, je veux être photographe. » Et donc six mois après, je m'installais.
- Speaker #1
Je crois que tu es autodidacte.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Du coup, est-ce que tu peux nous en dire aussi un petit peu plus sur comment est-ce que tu t'es formée, comment tu t'es fait connaître ?
- Speaker #0
Je ne me suis pas formée du tout. Je sais,
- Speaker #1
mais du coup, je voulais que tu le dises.
- Speaker #0
Oui, non, c'est peut-être un problème. C'est l'expérience qui a fait que. Ça fait quand même 17 ans que je suis photographe, donc il y a un moment où j'ai dû maîtriser quelque chose. Donc, j'ai acheté un appareil, sans oser dire pourquoi j'ai acheté un appareil d'ailleurs. parce que j'avais honte de me dire que je me lançais avec... Enfin, j'ai acheté une Ferrari que j'allais peut-être utiliser comme... comme une de d'oeufs. Et puis après, la famille de mon mari a été un soutien et des premiers cobayes, entre guillemets, parce qu'il a beaucoup de famille. Et donc, il y a eu des mariages très vite et je me suis lancée. Il n'y a pas d'autres mots que j'ai essayé. J'avais une maîtrise après de tout ce qui était informatique quand même, puisque j'ai baigné dedans très jeune. Et j'ai photoshop, tout a été appris sur le tas. Donc, j'ai fonctionné. Je ne peux pas dire autrement que j'ai sauté dans le grand bain, c'est tout, j'ai fait.
- Speaker #1
Et comment est-ce que tu dirais que tu as trouvé ce courage de sauter dans ce grand bain ?
- Speaker #0
Je n'ai pas réfléchi.
- Speaker #1
C'est le meilleur des courages. Et à travers tes photos, qu'est-ce que tu cherches à révéler des personnes que tu photographies ?
- Speaker #0
Alors, c'est voir qui ils sont au fond. C'est bien ça aussi aujourd'hui qui fait que justement, quand on parlait des trois mots qui m'animent en ce moment dans le développement et l'alignement, c'est d'aller vers un autre type de photographie. qui va être plus orientée sur l'artistique et sur du travail en corrélation avec mon autre métier, sur aller capter l'âme de la personne réellement.
- Speaker #1
Dans les trois packages que tu proposes justement sur ton site, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?
- Speaker #0
Au niveau de la numérologie ?
- Speaker #1
Oui, quand tu associes les deux.
- Speaker #0
Alors quand j'associe les deux, la photographie et la numérologie, moi ça m'a paru évident quand... Quand j'ai trouvé, entre guillemets, où la numérologie m'a trouvée, j'ai écouté un podcast une fois et ça m'a parlé, et un an après je m'inscrivais à la formation, et donc ça m'a parlé dans la corrélation avec la photographie et d'aller à la rencontre de la personne, de l'introspection. La numérologie est un travail d'introspection avec les nombres, et la photographie avec l'image. Et donc la corrélation des deux, c'est de, pendant une séance photo, là pour le coup avec une seule personne en face d'aller faire ce travail de mise à nu et donc que la personne s'autorise à se livrer à être dans un lâcher prise par rapport à l'image et tout en travaillant en même temps tout en parlant en même temps de ses nombres moi je fais une étude au préalable de tout son thème et après pendant la séance photo je lui parle de ses nombres et un... moins de calcul du coup de la personne qui est dans la... elle est moins dans leur tenue et on va vers des photos on va vraiment capter l'âme de la personne et puis comme on est juste un en face, enfin un contre un j'ai envie de dire mais c'est pas un contre un c'est un pour un je sais pas comment dire Moi je veux aller vers la... En binôme Oui enfin en équipe Oui alors on est en binôme ça c'est sûr c'est à la différence de ce que je fais pour le moment où je suis beaucoup avec des familles donc il y a un couple, des enfants ou un couple plus tout seul, mais il y a rarement une seule personne. Et on est toujours dans la quête d'une image « lissée » , c'est-à-dire latente, on en parlait avant que ça ne commence, sur l'image de soi, on a toujours de la difficulté avec l'image de soi. Et là, ce que je veux, c'est aller vers le vrai, et non pas vers capter le meilleur profil, le meilleur machin, parce qu'inconsciemment, on sait qu'on est dans une quête de mise en valeur de la personne. L'idée, ce n'est pas de faire du lait dans ces séances-là ou de mettre les gens mal à l'aise ou de les rendre vilains, mais c'est surtout d'aller voir ce qui est vrai. Et des fois, le vrai n'est pas forcément esthétique, mais c'est vraiment ce travail-là que j'ai envie de faire aussi, en mélangeant les deux.
- Speaker #1
Qu'est-ce que ça nourrit chez toi, justement, d'aller vers plus de profondeur et moins de lisse, si on peut dire ?
- Speaker #0
Ça nourrit la créativité. C'est-à-dire qu'au bout d'un moment, les séances photo, c'est comme le reste. D'ailleurs, quand on me dit, est-ce qu'on peut aller dans un endroit que vous connaissez ? Ben non, en fait, parce que sinon, je vais refaire la même chose que ce que j'ai fait avec les autres. Je ne vais pas dire que je travaille à l'usine, mais au bout d'un moment, on fait systématiquement un peu les mêmes choses. On a tous notre patte et tout ça. Donc là, ça m'oblige moi aussi à aller chercher autre chose, à faire en sorte que la personne se libère. Et puis, c'est un travail d'accompagnement. Donc vraiment, il y a au-delà de l'image, il y a le rapport à la personne pour que la personne se sente libérée, aille bien, aille mieux. Et pour moi, c'est le plaisir que je trouve à accompagner la personne dans cette démarche. Il y a le travail de la photo, mais il y a aussi l'accompagnement derrière de la personne.
- Speaker #1
Et comment la numérologie est venue du coup compléter ton travail de créativité ?
- Speaker #0
Exactement. Alors, au départ, c'était pas... Ce n'était pas dans un but créatif. Je l'ai trouvé dans un but plutôt d'aller nourrir le cérébral. Mais là, aujourd'hui, ça se complète. Alors, oui, par rapport à ce que je te disais, c'est-à-dire que ta question allait, dans ce que j'ai dit avant, d'aller plus travailler dans la créativité. C'est-à-dire que là, je vais... Pas essayer de faire quelque chose de systématique. C'est-à-dire que dans le systématique, on sait que telle pose ou tel machin, ça va mettre en valeur la personne. Là, la démarche, elle n'est pas du tout la même.
- Speaker #1
Elle est personnalisée.
- Speaker #0
Oui, mais elle est toujours personnalisée, si tu veux. Mais là, l'objectif, il n'est pas de faire en sorte que la personne soit belle, avec la jolie lumière, le machin, le truc. C'est qu'elle soit vraie. Et donc là, la quête, elle va être complètement différente parce que la façon... Tu vois bien comment je fais quand je fais des séances photo. Je parle aux gens, déjà. Mais je fais en sorte de les mettre dans un état d'esprit où ils sont confortables, à l'aise, que là, je vais peut-être aller chercher quelque chose d'inconfortable. Et pour le coup, la créativité, elle va se mettre en place en essayant, malgré tout, de faire de la photo, en ayant quelqu'un en face qu'on peut déstabiliser.
- Speaker #1
Et quand tu dis déstabiliser, du coup, est-ce qu'on peut rebondir là-dessus et te demander comment se passe une séance de numérologie ?
- Speaker #0
Alors, une séance de numérologie, généralement, ça dure entre 2h30-3h. Ou plus ! Ah non, entre 3h. Il ne faut pas plus. Déjà, il faudrait même diminuer un peu parce que ça peut... Enfin, généralement, les gens ressortent sans avoir vu le temps passer, mais des fois, ils sont fatigués quand même après. Et donc, c'est une consultation qui dure 2h30-3h. J'ai pris toutes les informations en préalable, les prénoms, le nom, l'identité civile. La date de naissance, on calcule tout un tas de nombres, et à partir de là, j'aborde tout ce qui a trait à la personnalité et à la temporalité, donc les deux grandes dominantes de la numérologie. Et donc en fait, avec chaque personne, ça se passe potentiellement différemment, parce que moi j'ai aucune information, si ce n'est les nombres au départ, je ne suis pas Madame Irma, je ne sais pas comment ça va se passer. Et après, c'est juste de définir... Avec eux, au fur et à mesure, tu commences à présenter un nombre, tu demandes à la personne si ça lui parle, et à partir de là, si ça résonne pour elle ou pas, on va avancer petit à petit en regardant tous les nombres, comment ils vont s'harmoniser les uns avec les autres au niveau de la personne, sachant qu'on a beaucoup de nombres qui nous composent, c'est pas un seul nombre, et à partir de là, c'est comme si c'était des notes de musique, on essaie d'écrire une partition, mais la partition qu'on va écrire à 20 ans, à 40 ou à 60, c'est pas la même. Et même si tu prends deux personnes différentes qui ont exactement les mêmes nombres, ils ne vont peut-être pas écrire la même partition. Ils vont avoir des traits de caractère en commun, mais ils vont les assembler ou les faire résonner les uns avec les autres différemment. Il y en a où certains nombres vont appuyer plus que d'autres, et donc ils vont avoir en reflet un trait de caractère qui va ressortir davantage qu'un autre, que chez une autre personne.
- Speaker #1
Est-ce que tu dirais que faire une séance de numérologie, ça peut aider dans le cadre du thème qu'on regarde aujourd'hui, qui est le Trouver son rythme, qui est aussi trouver son alignement, en quoi est-ce que ça peut aider, la numérologie ?
- Speaker #0
En fait, ça aide à se connaître. Pour chaque nombre, c'est comme si tu avais une balance avec un équilibre, un plus et un moins. Tu balances, donc on n'est jamais complètement à l'équilibre, on est toujours dans un équilibre précaire entre le plus et le moins. Ce qu'il ne faut pas, c'est complètement être dans un sens ou dans un autre. Et donc, ça... En quoi ça peut servir sur notre rythme ? Ça apprend à nous aligner, donc à savoir quels sont nos travers. Même si on les connaît, là, on nous les explique. Ça peut être rassurant. Et surtout, on donne des petits tips pour réaligner tout ça, pour dire, là, je ne sais pas, tu procrastines ou je ne sais pas quoi et quoi. Bon, rectifie. En ayant conscience des choses, tu vas pouvoir rectifier et ne pas subir. C'est ça la différence et c'est en ça que tu vas pouvoir t'aligner. Et même entre la personnalité et la temporalité, ajuster aussi avec le temps qui passe, en se disant je suis dans une période qui va être plus favorable pour faire telle et telle chose, donc à partir de là je vais peut-être réajuster ma façon de faire en fonction de la temporalité. Mais principalement, parce que sur trois heures on n'a pas trop le temps de développer la temporalité, principalement ce que ça explique c'est comment être bien pour être aligné et quels sont mes travers et comment réajuster. Et à partir de là... Je donnais l'exemple de la procrastination. Quelqu'un qui a du 1, il doit être dans l'action, dans le faire, dans l'action. Mais s'il est bloqué, il peut complètement procrastiner, tout le temps remettre au lendemain et ne pas être dans l'action. Et avoir l'impression qu'il est lâché, qu'il est tranquille, que tout va bien. Mais c'est complètement contre-indiqué pour lui, à contre-courant pour lui. Quand tu lui expliques de se remettre en mouvement, peut-être que ça va être difficile au départ, mais il va se sentir tellement mieux et ça va devenir un cercle vertueux. Il va avoir conscience que quand il remet au lendemain, sur le moment, il se dit « ouais, allez, je ferai ça demain » , mais c'est agir contre lui. Et que s'il fait le truc de suite, il va retirer beaucoup plus de plaisir que d'être resté à attendre le lendemain pour le faire. Donc c'est en ça, c'est donner des petits éléments pour se réaligner.
- Speaker #1
Et du coup, si je reviens à toi et la numérologie, tu dis que tu as entendu un podcast à ce sujet, que ça t'a parlé et que tu t'es inscrite à la formation. Qu'est-ce que ça a changé dans ta vie et dans ton rythme ?
- Speaker #0
Qu'est-ce que ça a changé ? Ça a changé petit à petit dans l'organisation de mon travail, dans le fait d'équilibrer entre la photo et la numéro, de le proposer comme une prestation et de trouver un équilibre entre les deux. Ça a changé dans mon quotidien parce que j'y pense tout le temps, que je calcule tout le temps et ça peut saouler d'ailleurs l'entourage parce que je calcule pour tout le monde. Et je sais que tel jour, si t'es en jour 4 ou si t'es en jour 3, c'est mieux de faire comme ci ou c'est mieux de faire comme ça. comme ça. Et moi, je réfléchis tout le temps, effectivement, à ce qui est bon pour moi. Enfin, je réfléchis tout le temps. Ça devient naturel au bout d'un moment. Mais oui, bien sûr, j'ai compris comment... Parce qu'on a l'impression de toujours bien se connaître, mais des fois, on se subit, je trouve. Et que là, je le fais en conscience. Donc si j'ai un travers... Enfin, je n'ai pas changé, fondamentalement. Je suis toujours comme ci ou comme ça. Mais je sais pourquoi. Et à partir de là, c'est plus facile de réajuster quand je dérape.
- Speaker #1
Et qu'est-ce que tu ne subis plus du coup aujourd'hui que tu subissais il y a 10 ou 20 ans ?
- Speaker #0
Peut-être le côté très émotif, de comprendre pourquoi je capte les gens, comment je ressens les gens, et de me dire que les émotions que je ressens, ce n'est pas forcément les miennes. Et donc, de ne pas tout prendre pour moi aussi, de réussir à capter la personne que j'ai en face de moi dans ses émotions. mais pour autant, ne pas les faire miennes, les siennes d'émotions. Après, d'avoir compris que j'avais aussi besoin, le créatif, ça, c'était fondamental, mais d'avoir une partie cérébrale aussi dans mon activité. Peut-être que je n'avais pas assez d'activités, que je pouvais estimer plus. Puis au quotidien, oui. de s'aligner. Là, c'est un piège. Je le vois plus pour les autres que pour moi, en fait.
- Speaker #1
Ah oui. Et ce côté cérébral que tu dis, tu l'avais pas assez dans ton autre métier, là, du coup, il est nourri.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et c'était à quel âge à peu près que t'as compris ça,
- Speaker #0
du coup ? Que j'avais besoin d'autre chose, je l'ai toujours su. Mais j'osais pas forcément me l'avouer parce que sur le papier, tout était bien. J'avais un toit au-dessus de ma tête, une famille, un métier. pas l'usine. Et c'était compliqué de dire qu'il manquait quelque chose. Mais pour autant, j'avais pas mis de mots dessus. Et c'est quand j'ai entendu le podcast que... Pourquoi la numérologie m'a parlé alors que sur le papier, on aurait pu... Enfin, il y avait peu de chances que ça me parle. J'ai oublié ta question. À quel âge ? Oui. À quel âge ? À quel âge ? Je me suis formée il y a trois ans, donc à 50 ans, tout rond. Mais ça faisait peut-être 5-10 ans déjà que ça me travaillait, quoi.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui a fait que tu as passé le cap ? Que tu t'es inscrite à cette formation ?
- Speaker #0
Parce qu'il y a un moment, il faut. Enfin, il y a un moment où tu dis que c'est le moment.
- Speaker #1
Tu t'es écoutée ?
- Speaker #0
Voilà, exactement. Tu écoutes ton intuition et tu sais que c'est le moment et qu'il faut faire ça. Puis après, si tu te trompes, je n'ai pas engagé beaucoup de frais non plus. Donc, si tu te trompes, ce n'est pas grave. En fait, c'est un peu comme... Avec un peu plus de recul et un peu plus... comment dire... Un côté peut-être un peu plus timoré que quand je me suis lancée à 30 ans dans la photo, c'est aussi, saute dans le grand bain, tu verras bien si tu sais nager ou pas. Si ce n'est pas ça, ce n'est pas ça, tu trouveras autre chose, ce n'est pas grave. Mais en fait, c'est vraiment de s'écouter et d'avoir l'intuition. Ça, pour le coup, l'intuition, tout le monde en a, mais pas grand monde l'écoute. Il y a plein de gens qui sont court-circuités par leur mental. Et là, j'ai peut-être été court. court-circuiter pendant longtemps, puis à un moment, j'ai dit j'y vais, et puis on verra bien.
- Speaker #1
Et du coup, le fait de maintenant faire des séances de numérologie qui durent trois heures, tu t'es écoutée déjà les autres, pas de souci de ce côté-là, mais qu'est-ce que ça a transformé en toi de faire ces séances ?
- Speaker #0
Déjà, la gymnastique intellectuelle, tout bêtement, d'aller étudier tous ces nombres et d'essayer de comprendre comment composer. D'avoir un échange avec quelqu'un. D'habitude, quand je suis derrière l'appareil photo, certes, je parle, mais c'est beaucoup plus superficiel ce qu'on aborde généralement. Là, c'est quand même très profond. Et d'avoir un échange avec une personne en face de soi, ça vient nourrir ton intellect, d'aller réfléchir en permanence et de réajuster en permanence de l'entretien en fonction de ce que tu sais des nombres et de ce que la personne te dit. qu'est-ce que ça vient nourrir, comment tu peux l'aider, comment tu peux réajuster en permanence. Donc c'est une machine qui est permanente dans l'entreprise.
- Speaker #1
Une machine qui est permanente, du coup, est-ce que dans ton quotidien, tu t'autorises à avoir des moments de... De silence, de vide, de ralentissement ?
- Speaker #0
Alors le silence, je l'adore. Donc oui, déjà parce que quand je travaille mes photos et tout ça, je suis toute seule. Donc là, oui, le silence, je l'ai. Après, j'avoue qu'avec tout ce qui est réseaux sociaux ou la stimulation audiovisuelle, je suis capable de traiter des images en ayant un autre ordinateur à côté qui met une série. C'est jouable, mais ce n'est pas très bon. Mais sinon, oui, le vide, aller marcher toute seule, je le fais tous les jours. Et c'est important, justement, pour avoir ce repli sur soi. Après, vraiment prendre du temps, pas plus que ça. Enfin, peut-être plus qu'avant. Le fait de ne plus avoir les enfants à la maison, ça te donne quand même... Ça t'enlève la charge mentale. Donc, ça libère des cases dans la tête. Rien que ça,
- Speaker #1
déjà. Rien que ça. Et là, quand tu vas marcher toute seule tous les jours, tu parles de repli sur toi. Est-ce que ça, c'est vraiment un rituel ? Si tu ne l'avais pas, les journées ne seraient pas les mêmes ?
- Speaker #0
Oui, alors après, c'est comme tout. C'est-à-dire que pendant un temps, c'est comme si je me l'imposais. C'est-à-dire qu'il faut y aller.
- Speaker #1
Une injonction.
- Speaker #0
L'injonction de... Oui, c'est bien. Enfin, t'en as besoin. Après, si je ne peux pas, je ne peux pas. Et à partir de là... Je ne vais pas m'auto-flageller parce que je n'y suis pas allée. Par contre, c'est sûr que quand je peux y aller, ça fait du bien. Tout bêtement, y aller en fin de journée, c'est une forme de relâche. Comme tous les sports, je ne vais pas courir, je vais marcher. Ça vide la tête,
- Speaker #1
c'est tout. Est-ce que tu as d'autres rituels comme ça que tu te fais ? Pas forcément tous les jours, mais de temps en temps, qui t'aident à te reconnecter à toi ? À part tout compter.
- Speaker #0
Non, non, non. Pas franchement.
- Speaker #1
Et dans tes reportages, tes reportages photos, est-ce qu'il y a des choses que tu refuses ?
- Speaker #0
Je ne sais pas dire non.
- Speaker #1
Alors, est-ce qu'il y a des choses que tu as faites contre tes valeurs ?
- Speaker #0
Non. Enfin, c'était une fois où j'ai fait un truc bizarre. Je me suis dit, qu'est-ce que je fous là ? Mais à part ça, non, non. Non,
- Speaker #1
parce que je trouvais justement, dans ce que tu partages, je trouvais que justement, ça te correspondait toujours au reportage que tu fais, la salle de yoga, toutes ces choses-là.
- Speaker #0
Ah oui, oui, oui. Alors ça, c'est encore... Oui, c'est une autre activité globalement, où là, j'ai fait un suivi sur les réseaux sociaux, au site Internet, et un suivi vraiment tous les mois de deux clientes. Oui, après, là, je choisis. Mais en même temps, on attire les gens qui nous ressemblent. On attire les activités qui nous ressemblent, je trouve.
- Speaker #1
Est-ce que ça, ça se dit en numérologie aussi ou pas ?
- Speaker #0
Oui, mais c'est une histoire de vibrato. Si on parle juste sur le plan physique, on est des êtres de vibration. On est composé d'eau et ça vibre. Et donc, les gens avec qui on ne vibre pas, on n'est pas attiré, on ne va pas vers eux. Et donc, ça va dans les deux sens. Alors, j'avais souvent coutume de dire, par contre, pour les mariages, que les mariés, avaient le choix de choisir, avaient la possibilité de choisir leurs prestataires et que moi, en tant que photographe, je ne m'autorisais pas à choisir en me disant, voilà, il y a quelqu'un qui vient, on prend. Il y a peut-être des fois des gens que je n'aurais peut-être pas choisis si j'avais été autorisée, mais ça, je ne me voyais pas dire non à des gens. Il y a peut-être des fois où c'était moins fun.
- Speaker #1
Du coup, tu ne t'autorises jamais à dire non ?
- Speaker #0
Un peu plus.
- Speaker #1
Un peu plus ? Est-ce que c'est un rapport avec les temps qui passent ?
- Speaker #0
Oui, peut-être aussi. Puis à se dire que... Oui, dans le fait du temps qui passe, c'est pas s'embêter maintenant à faire des choses qu'on n'a pas envie de faire.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui est chouette à plus de 50 ans ?
- Speaker #0
C'est très égoïste. Vivre pour soi.
- Speaker #1
Enfin,
- Speaker #0
vivre pour soi, oui, non, c'est se dire... C'est cette fameuse charge mentale qu'on n'a plus, quoi. Et que j'attendais avec impatience. J'ai beau adorer mes enfants et être super contente quand ils reviennent, mais de ne plus être obligée de penser s'il y a la danse, le foot, le machin, le truc, s'il faut aller à la réunion de parents-profs, de ne plus avoir tout ça à penser, et du coup à penser qu'à soi, mais pas dans le mauvais sens du terme, mais à faire des choses pour soi. Donc c'est en ça que c'est peut-être très égoïste, mais non, puisqu'au différence forestie, c'est l'adolescence avec une carte bleue, donc c'est cool.
- Speaker #1
Est-ce que lors de tes séances de numérologie, il y a des choses que tu entends très fréquemment dans les personnes que tu accompagnes ?
- Speaker #0
Alors, pas sur l'analyse en soi, mais souvent en partant que c'est rassurant. Et surtout avec les plus jeunes, parce que je reçois des plus jeunes aussi, donc de 16 à 18 avec encore un parent, et puis après, normalement, jusqu'à la vingtaine, on devrait avoir encore un parent, mais moi j'estime que quand ils sont majeurs et qu'ils font la démarche de vouloir venir, on les reçoit tout seuls. Et sur des ados comme ça, c'est vrai que c'est rassurant pour eux de comprendre leur fonctionnement, comprendre des fois leur colère, leur côté explosif, et donc leur expliquer pourquoi ils sont comme ça, ou même on parlait de la procrastination et tout. et de les rassurer sur comment se remettre en route, avec des mots hyper simples.
- Speaker #1
Qu'est-ce que, Servane, toi, aujourd'hui, tu assumes que tu n'aurais pas assumé il y a 10 ou 20 ans ?
- Speaker #0
Alors là, tu me poses une colle. Je sais pas, je sais pas, je sais pas, parce que j'ai l'impression d'avoir... Enfin, hormis mon physique, j'assume ce que je fais, quoi.
- Speaker #1
Et si tu pouvais chuchoter quelque chose à la Cervan d'il y a 20 ans ?
- Speaker #0
Ose, encore plus.
- Speaker #1
Au niveau de ta créativité, est-ce qu'il y a un moment de ta journée où tu sens que tu es plus alignée avec toi-même pour créer ?
- Speaker #0
Oui, mais même il y a des journées où tu ne vas rien faire. C'est pour ça que quand on parlait de changer aussi la façon de faire de la photo, c'est que... Si tel jour tu as un mariage, tu n'as pas à réfléchir si tu dois être dans le bon mood ou pas dans le bon mood. Tu ne vas pas la refaire un autre jour. Il ne faut même pas trop regarder la numéro dans ces cas-là, parce que si tu regardes ta temporalité en numérologie et que tu te dis « Oula, un jour ça va être dur » , il ne vaut mieux pas regarder avant, parce que ça peut t'influencer à la rigueur négativement. À l'inverse, si demain je devais faire des photos pour moi, j'ai envie de dire. Et c'est peut-être vers ça que j'ai envie d'aller aussi. Là, je viens de faire une exposition et de continuer sur ce travail aussi plus créatif, pur et dur, d'aller sur des choses où rien ne t'a... Enfin, les seules choses qui sont imposées, c'est ce que toi, tu t'imposes. Là, je pense qu'il y a des jours où tu le sens et des jours où tu ne le sens pas. J'écris aussi depuis quelques mois et il y a des jours où ça sort et il y a des jours où ça ne sort pas du tout. Donc... Il y a une rigueur peut-être aussi à avoir quand même dans la créa, mais là, pour le coup, je crois vraiment que c'est au ressenti aussi. Et cette rigueur,
- Speaker #1
du coup, tu lui donnes quand même une place ?
- Speaker #0
Oui, parce que c'est en moi. Mais c'est comme pour aller marcher. Si tu t'imposes, tu restes devant ton papier pendant des heures à te dire je vais écrire ou je vais faire une photo. Si ça ne vient pas, ça ne vient pas. Donc, il faut accepter aussi des fois que ça ne vienne pas. Ce n'est pas blanc ou noir.
- Speaker #1
Tu acceptes ?
- Speaker #0
Oui, là, j'ai dans, peut-être. Mais parce qu'en fait, la grosse différence, c'est que je vais vers quelque chose où je m'autorise le choix. Enfin, je ne sais pas comment te dire par rapport à ce que je viens de dire. Quand tu travailles pour des clients, tu n'as pas le choix. Donc, tu prends un rendez-vous, tu y vas. Et là, malgré tout, la magie opère et tu fais des choses. Mais il y a peut-être des fois où... T'aurais vu les choses différemment. Quand c'est un travail pour soi, où là, tu dois t'imposer une rigueur parce que t'as pas de deadline, ou t'as pas de rendez-vous, ou même des fois, t'as même pas l'idée. Tu sais que tu veux faire quelque chose, mais tu sais pas où tu vas. Il faut s'imposer une forme de rigueur, mais tout en s'autorisant aussi à ne pas réussir, ou à rien faire, ou à faire quelque chose qui ne plaît pas.
- Speaker #1
Et ça, c'est des... Des réflexes, s'autoriser comme tu dis, c'est des choses qui sont arrivées récemment ou que tu as toujours eu en toi ?
- Speaker #0
Ah non, de toute façon tout ça c'est hyper récent. C'est-à-dire que pour l'instant j'étais que dans l'entrepreneuriat, de trouver des clients et gagner ma vie en fait.
- Speaker #1
Est-ce que tu dirais que ton féminin nourrit ton travail ?
- Speaker #0
Oui, oui, oui, c'est sûr, mon travail de photographe comme de numérologue. Je suis née en 20, donc le 2 c'est la mère. Le féminin, il est plus dans le côté maternant chez moi. C'est ce qui ressort tout le temps, samedi, le mariage que j'ai fait. En partant, la mariée que je n'avais même jamais rencontrée jusqu'au matin même, elle m'a dit « t'as été une mère pour moi aujourd'hui » . Donc bon, voilà.
- Speaker #1
Et qu'est-ce que ça te fait quand on te dit ça ?
- Speaker #0
Maintenant, ça me fait plaisir. Pendant un temps, pas que ça me heurtait, mais je sais que je suis ça.
- Speaker #1
Mais tu n'es pas que ça. Voilà. Tu n'es pas que le côté materne. Donc est-ce que tu dirais que la femme, seulement la femme, pas la mère, pas l'épouse, est-ce qu'elle est en train d'éclore ?
- Speaker #0
Peut-être, j'aimerais bien.
- Speaker #1
Avec quoi t'as décidé de te foutre la paix aujourd'hui ?
- Speaker #0
Pas avec grand chose. Bah non, mais voilà, le seul truc râlant, c'est l'image de soi. Et donc, je pense pas avoir encore réussi à me foutre la paix là-dessus. Pour le reste, je crois que je m'entends bien avec moi.
- Speaker #1
Et ton regard sur les injonctions féminines dans notre époque, c'est de quoi ?
- Speaker #0
Sois belle et tais-toi, non peut-être moins quand même. Mais non, non, non, j'exagère, je grossis le trait. Mais oui, on est toutes pareilles, les injonctions avec la silhouette. Après, tu vois, moi, les cheveux blancs, il y a un moment que j'ai arrêté et ça ne me pose pas de problème. Et tu vois, samedi encore, une jeune femme qui avait la trentaine, je pense sur le mariage, qui me dit, j'étais en train de vous regarder et je me suis dit que vous étiez vraiment très belle avec vos cheveux frisés. Poivre et sel et tout ça. Et d'habitude, je ne sais pas, j'aurais taclé, je pense. Enfin, je n'aurais pas taclé, mais là, je dis merci, je prends. Tu as pris,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Donc oui, les injonctions, il y en a plein, mais la ligne, la silhouette, c'est peut-être la seule qui m'embête. Après, pour le reste, je crois que je m'autorise tout ce que je veux.
- Speaker #1
Et ton rôle de femme ? parce que là, tu es dans un métier qui est intime et sensible, les mariages ou la numérologie. Comment est-ce que tu te places en tant que femme dans ce métier ?
- Speaker #0
Par rapport à quoi ?
- Speaker #1
Par rapport à l'intimité. Est-ce que tu es intime avec les gens ?
- Speaker #0
Instantanément. Ça, ça a toujours été.
- Speaker #1
Comment est-ce que tu trouves ton équilibre entre création, transmission, vie personnelle ?
- Speaker #0
Je trouve que tout va bien. Oui, peut-être que la période où les enfants étaient plus jeunes, c'était eux d'abord. Je travaillais beaucoup les week-ends et j'étais là beaucoup la semaine pour eux. Et maintenant, ce n'est plus pour eux. Des fois, même peut-être, ça leur fait bizarre. Mais même s'ils sont loin, des fois, ils attendent aussi qu'on soit toujours aussi disponibles quand ils reviennent. En fait, non. Et moi, ça me va bien comme ça. C'est moi, ça aussi. Mais je pense qu'ils sont OK avec ça, les enfants.
- Speaker #1
Pas de syndrome du nid vide ?
- Speaker #0
Non. Non. Non, non. Je ne te dis pas que j'ai sauté de joie ou que la première fois que j'ai laissé mon fils loin, je ne vais pas chialer tout le retour. Là encore, j'ai laissé la petite le week-end dernier. J'ai eu ma larme à l'œil aussi en partant. Mais ça ne dure pas. Et puis, on ne fait pas les enfants pour soi.
- Speaker #1
Est-ce que tu dirais que dans ta vie, en général, est-ce que tu as dû renoncer à des choses importantes pour pouvoir respecter ton rythme ?
- Speaker #0
Alors, la seule chose, c'est pas respecter mon rythme. C'est justement, j'ai renoncé à des choses et j'ai pas respecté à mon rythme. J'ai renoncé pour être une mère. Alors, c'est dur de dire ça parce que... Parce que je ne regrette pas d'avoir été maman et d'avoir donné tout ce temps-là. Mais je pense que si je n'aurais pas été maman, j'aurais travaillé complètement différemment. Ou j'aurais peut-être plus bougé géographiquement. C'est peut-être ça à quoi j'ai renoncé, c'est à plus d'activités, plus de choses à la fois, plus d'éparpillement. J'ai besoin de beaucoup et je me suis cantonnée à quelque chose de plus... Enfin, qui calait avec une vie de famille, quoi.
- Speaker #1
Et est-ce que c'est pas ça qui, du coup, fait que t'as pas de syndrome d'univide et que t'acceptes qu'il soit parti et que tu t'éclates ?
- Speaker #0
Mais c'est sûr. J'attendais ça avec impatience. Enfin, j'attendais pas ça avec impatience, mais ça faisait un moment que...
- Speaker #1
Ça fait partie du jeu,
- Speaker #0
quoi. Moi, j'ai souvent dit aux enfants, c'est mon tour.
- Speaker #1
Si ton rythme naturel n'avait pas à s'adapter aux autres, qu'abandonnerais-tu en chemin ?
- Speaker #0
Là, plus rien, parce que je suis très libre quand même. non je vois pas ce que je pourrais abandonner peut-être je voyagerais plus Mais en même temps, j'ai un mélange d'explorateur et de casanier, donc je me ferais peut-être plus violence justement pour aller explorer ailleurs. Parfois c'est compliqué quand on est plusieurs. Mais sinon, je pense que je suis assez libre de m'organiser quand je veux et de faire ce que je veux.
- Speaker #1
Est-ce que tu dirais que tu es alignée cœur-corps-tête ?
- Speaker #0
Alors, cœur-tête, oui. Corps, peut-être un peu moins. Mais j'y travaille et ça avance beaucoup là-dessus. Je sens que plus ça va, plus j'y suis.
- Speaker #1
Si tu devais transmettre un conseil pour trouver son propre rythme, son juste rythme, lequel serait-il ?
- Speaker #0
Pour chacun, c'est apprendre à savoir qui on est. Peu importe avec la numéro, avec l'astrologie, avec je ne sais pas quoi et quoi. Mais c'est travailler sur soi parce que pour moi, c'est quoi la vie ? C'est quoi le but d'une vie ? Le but d'une vie, c'est d'être heureux, à mon sens. et qu'est-ce qu'il faut pour être heureux avec les autres, il faut être heureux avec soi-même et pour être heureux avec soi-même, il faut apprendre à se connaître et donc on pourrait m'objecter que bah oui, on se connaît mais pour moi, on se connaît jamais bien et c'est une quête de toute une vie d'apprendre à se connaître parce qu'on évolue et qu'on change et donc c'est de travailler sur soi, d'avoir la curiosité et d'avoir alors la curiosité, le courage parce que des fois ça...
- Speaker #1
Vous laissez tout sous le tapis
- Speaker #0
Ouais, parce qu'il y a plein de gens j'ai Je connais des gens qui ne veulent pas les voir parce que potentiellement, ils savent peut-être ou ils doutent qu'eux et ils ont peur. Et donc, c'est pour ça que je parle de courage et que des fois, j'ai eu des gens qui viennent, qui peuvent se remercier parce que s'ils ressortent pas bien, un peu bouleversés, eh bien, ils cheminent vers eux. Et c'est eux qui ont raison de vouloir faire ce travail pour... Pour apprendre à s'aligner, plutôt que d'avancer tête baissée en se disant « Ouais, moi tout va bien, moi je vais bien, y'a pas de soucis, je me connais, je sais comment je fonctionne, ouais, je veux bien. »
- Speaker #1
Pour toi, c'est quoi réussir sa vie ?
- Speaker #0
C'est être heureux.
- Speaker #1
Merci Servane. Merci. Merci d'avoir partagé ce moment avec nous dans le juste rythme. J'espère que cet épisode vous a offert un souffle, un sourire ou une idée à glisser dans votre quotidien pour avancer un peu plus à votre rythme. Si cet échange vous a plu, parlez-en autour de vous et abonnez-vous à votre plateforme préférée. Laissez un commentaire, c'est ce qui permet au podcast de rayonner. Pour découvrir d'autres épisodes ou me contacter, rendez-vous sur le juste rythme. Et si une femme inspirante vous vient à l'esprit, écrivez-moi, elle pourrait être ma prochaine invitée. A très bientôt ! Et d'ici là, prenez soin de votre cœur, de votre corps et de votre tête.