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Le Lab’Oratoire by Daouila Salmi

#03 - S2 L'art oratoire : Libérez votre voix pour transformer votre environnement et votre leadership

#03 - S2 L'art oratoire : Libérez votre voix pour transformer votre environnement et votre leadership

39min |11/10/2024
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Le Lab’Oratoire by Daouila Salmi

#03 - S2 L'art oratoire : Libérez votre voix pour transformer votre environnement et votre leadership

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39min |11/10/2024
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Description

Dans cet épisode captivant du Lab’Oratoire by Daouila Salmi, nous plongeons au cœur de l'art oratoire et de son impact indéniable sur notre environnement.

Daouila Salmi, accompagnée de Sophia, nous invite à réfléchir sur l'importance cruciale de la communication dans notre société moderne.

En tant qu'entrepreneur, business mentor et coach en art oratoire, Daouila partage son expertise sur la manière dont une communication efficace peut transformer notre façon d'agir et d'interagir, tant sur le plan personnel que professionnel.

L'épisode aborde des thèmes essentiels tels que l'éloquence et les soft skills, qui sont devenus des atouts majeurs dans le monde du leadership. 

Chaque interaction humaine est une occasion d'apprentissage et de croissance personnelle, un véritable éveil spirituel qui nous permet de nous connecter à notre humanité.

Daouila partage également son expérience enrichissante d'accompagnement d'enfants dans l'art de s'exprimer en public.

 Elle met en lumière l'importance du partage des idées et des émotions, qui sont des éléments fondamentaux pour établir des relations saines et constructives. 

Dans un monde où la supercherie humaine peut parfois obscurcir la vérité, il est essentiel de cultiver un leadership mindset qui valorise l'authenticité et la transparence.

Ce parcours introspectif est une étape clé pour développer notre intelligence financière et entreprendre avec succès dans le monde des affaires. En intégrant ces principes, nous pouvons créer un environnement propice à notre développement personnel et collectif.

Rejoignez-nous dans cet épisode inspirant du Lab’Oratoire by Daouila Salmi, où chaque mot compte et chaque idée a le potentiel de transformer notre réalité.

Écoutez, apprenez et laissez-vous inspirer pour devenir le leader que vous aspirez à être, tout en découvrant les richesses que notre environnement peut nous offrir. 

Ne manquez pas cette occasion de développer vos compétences en communication et de plonger dans l'art oratoire qui peut véritablement changer votre vie.


N'oubliez pas de vous inscrire à notre prochain séminaire à Alger 🇩🇿 le 10 et le 11 Novembre 2024 pour approfondir vos connaissances et mettre en pratique ces nouveaux outils.


Le but : déployer votre message pour porter une cause qui vous anime grâce à des techniques oratoires utilisées par les plus grands orateurs de ce monde 💎


Si vous souhaitez reprendre la souveraineté de votre parole et faire briller votre message tel un diamant à Alger, rdv sur le lien :https://daouilasalmi.com/seminaire-alger/


Si vous souhaitez aller plus loin et débloquer vos freins internes pour construire une vie alignée avec votre potentiel, je vous invite à consulter nos programmes Initiatiques (en presentiel ou en ligne) de déploiement de votre leadership ici 👇


https://daouilasalmi.com/formations/

Ou à réserver un appel avec un membre de notre équipe ici 👇

https://daouilasalmi.com/contact/#calendly


Fraternellement,


L’équipe du Lab’Oratoire by Daouila SALMI


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Lab oratoire de Dawila Salmi, le podcast qui ose déployer son leadership.

  • Speaker #1

    C'est en prenant la parole que l'on prend sa place, et c'est dans le partage que l'on réussit sa vie.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, très heureuse de vous retrouver pour ce volet autour de l'art oratoire. Bonjour Dawila, comment te sens-tu aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Bonjour, c'est Hélène, que la paix soit sur vous et autour de vous, je me sens très bien, je suis en joie, toujours très heureuse de vivre les moments de podcast avec toi. Et toi, comment tu te sens ?

  • Speaker #0

    Super bien et impatiente de découvrir toutes les pépites que tu vas nous délivrer au cours de cet épisode. Et si vos mots pouvaient changer le monde ? Dans ce troisième épisode, nous allons plonger au cœur de l'art oratoire. pour explorer comment nos paroles façonnent notre environnement. Nous décrypterons comment cet art de la communication peut nous aider à reprendre notre pouvoir et à agir positivement sur cet environnement. Alors, rejoignez-nous pour un voyage au cœur de l'intelligence émotionnelle, relationnelle et spirituelle et préparez-vous à devenir un leader plus efficace. Pour commencer, Dawila, dans le jingle de ce podcast, tu dis... que c'est en prenant la parole que l'on prend sa place. Peux-tu nous clarifier ton propos ?

  • Speaker #1

    Et c'est dans le partage que l'on réussit sa vie. Tout à fait. Exactement. J'avais sorti cette citation, je me souviens, en 2017, quand j'accompagnais des enfants à prendre la parole en public. Et c'est venu comme ça, spontanément, j'étais en pleurs, parce que j'avais vu du coup toute la synergie qu'il y a eu entre eux, parce que les enfants, on était sur un débat philosophique à l'époque. Donc on leur apprenait à argumenter et à développer cette empathie et l'art d'écouter et de reformuler. Et du coup, s'est suivi un module autour de l'art oratoire et de l'éloquence. Et à la fin, je les voyais se regarder avec beaucoup d'amour, beaucoup de ressources. Et je leur disais, n'oubliez pas, c'est en prenant la parole que l'on prend sa place. Et c'est dans le partage qu'on en réussit sa vie. Et depuis, le vidéaste avait dit, mais celle-ci, cette phrase-là, elle est extraordinaire. Elle est tellement sortie du cœur et dans l'instant qu'on l'a gardée pour le reste. Donc, qu'est-ce que ça veut dire ? Tout simplement que des enfants, à ce moment-là, se sont exprimés pour la première fois. C'était des enfants qui vivaient parfois à l'ASE. Il y avait des enfants qui étaient dans des situations très, très précaires. Il y avait des enfants qui avaient énormément de talent, mais qui avaient beaucoup de colère aussi à l'intérieur d'eux-mêmes. Des enfants qui n'étaient pas du tout accompagnés par des éducateurs bienveillants. Et donc, il a fallu tout reprendre. Tout reprendre sur la confiance, la confiance qu'on peut avoir en l'adulte. L'idée, c'était tant que l'enfant ne s'exprimait pas, il n'existait pas. Et tant que l'enfant ne s'exprimait pas avec l'autre, il ne pouvait pas construire des relations sereines, fraternelles. Et tu ne peux pas contribuer à un monde plus juste et servir le bien commun. Dans le mot commun, il y a le un Donc il y a eu toute une réadaptation pour que la prise de parole en mode solitaire soit co-créatrice d'un espace où il y a d'autres individus qui sont au service du message. Donc il a fallu vraiment tout réadapter. Et aujourd'hui, c'est quelque chose qui me porte. Prendre la parole, c'est prendre sa place, parce que du coup, tu existes, tu fais porter ta voix, tu fais porter ton projet, ce qui t'anime. Dans ton projet, il y a tes valeurs, il y a ton être tout entier, il y a ton âme tout entier. Donc tu t'exprimes et tu fais vivre ton message. Et du coup, tu prends une place dans les sociétés contemporaines. Il y a tout ça. Mais tu ne peux pas le faire seul. Aujourd'hui, ce projet-là, si tu n'étais pas avec moi, il n'aurait peut-être jamais pris forme. Il y a toute une équipe derrière qui permet à l'auditoire d'écouter avec un certain confort. Et les plus grands leaders qui ont marqué l'histoire ont toujours été accompagnés. Parce que quand on a une vision, pour qu'elle soit portée, on a besoin d'alliés, d'alliés de compétences extérieures, de savoir extérieur. Donc je demande souvent à Dieu de combler mes manquements et à travers justement ces outils, Dieu se manifeste aussi par ses créatures.

  • Speaker #0

    Comment utiliser notre environnement pour prendre la parole et prendre notre place ?

  • Speaker #1

    Quand on comprend à quel point l'art oratoire est au service de la vertu et de vérité, quand on comprend les dimensions profondes, Quand on comprend qu'il y a tout un processus de débouillement, de libération de ses peurs, de ses traumas, de la peur de réactiver des blessures, la peur du jugement, etc., ce dont on a parlé pendant deux épisodes, quand on comprend cela... Eh bien, on peut entrer. Moi, j'appelle ça... Il y a deux mots en arabe, il n'y a qu'une lettre qui différencie la chose. D'abord, tu fais ta muhassaba. La muhassaba, c'est un examen de conscience, un dépouillement, la teskia. Et ensuite, tu rentres dans la musahaba, le compagnonnage, la collectivité.

  • Speaker #0

    Quelle, pardon, l'examen de conscience ?

  • Speaker #1

    L'examen de conscience, c'est avoir une régulation de ses pensées. C'est œuvrer avec son esprit. C'est déployer son intelligence, c'est réfléchir, c'est remettre en question ce que je dis quand vous écoutez ce podcast, toujours. C'est réguler ses émotions, c'est les apprivoiser, les comprendre, c'est un examen de conscience. C'est con-science, conner qui veut dire avec, faire avec. Je fais avec mes sciences intérieures, donc je travaille avec moi-même. Donc je me dépouille, je réharmonise, je rééquilibre, j'extrais ce qui n'est pas bon. Je fais fi de cet égosystème. Je mets en place des stratégies pour ne plus me faire happer par mes peurs. C'est ça la muhassaba, très profond. Je m'observe à travers l'attribut de Dieu qui s'appelle l'observateur méticuleux.

  • Speaker #0

    Prendre du recul alors.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, l'idée, ce n'est pas d'apprendre les mots, les attributs de Dieu par cœur, c'est de les vivre comme étant des lois dans cette vie d'ici bas. Et quand je vibre et quand je vis et j'expérimente el-raqib, j'expérimente l'observatrice méticuleuse et je m'observe. Donc ça c'est de la muhassaba. D'ailleurs c'est ce qu'on fait dans la Cité des leaders aspirés et c'est ce dont on va travailler également à Alger le 10-11 novembre. Petit moment promo. Pourquoi ? Parce qu'on me dit souvent quand est-ce que tes formations sont disponibles ? Pas avant décembre, janvier. Mais à Alger, on travaille ça aussi. 10 et 11 novembre. Période de la... révolution, la révolution de la parole, la révolution de la liberté, espace d'accueil pour les leaders algiers. C'est pour ça que j'ai choisi ce lieu qui a un point de vue vibratoire. C'est très, très puissant. D'ailleurs, il y a beaucoup de franco-marocains pour cette édition et beaucoup de franco-tunisiens. Je suis très heureuse.

  • Speaker #0

    Et on peut réserver notre place sur ton site daouila-salmi.com dans la rubrique événements.

  • Speaker #1

    C'est daouila-salmi tout court. Copiez daouila-salmi.com Et sur la rubrique événements, ou même sur ma page Instagram. De toute façon, on mettra toutes les descriptions sur le lien.

  • Speaker #0

    On mettra les liens en description.

  • Speaker #1

    Voilà, tout à fait. On me demande souvent qu'est-ce qu'on va travailler. C'est un exemple, clairement, de comment on va réapprendre à s'observer. Donc,

  • Speaker #0

    utiliser, savoir utiliser son environnement.

  • Speaker #1

    Oui. Ça, c'est après. D'abord, j'utilise mon environnement intérieur.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    C'est ça, l'amour hasaba. D'abord, commencer par le conscient. Et ensuite, c'est vraiment le halif, tu vois, dans la lettre. Dans la verticalité, c'est moi et moi avec mon Seigneur, donc je me connecte à quelque chose de beaucoup plus grand. Et ensuite, je rentre dans la collectivité. Ensuite, je rentre dans le groupe. Ensuite, je contribue au monde. Ensuite, je me marie. Ensuite, je collabore. Ensuite, je fais des enfants. Ensuite, je me construis des relations saines, fraternelles. Parce que je n'ai plus de dépendance. Mais beaucoup, beaucoup dans la communication, parce que la communication, malheureusement, elle est utilisée pour plaire et se conformer, vont utiliser le groupe. Tu comprends ? pour calmer cet intérieur.

  • Speaker #0

    En fait, ça, c'est le chemin inverse.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça que c'est important le élif, l'em, mim. Dans les lettres arabes, pour ceux qui ne sont pas arabophones et qui nous écoutent, je vous invite à taper la lettre élif en phonétique, la lettre lem en phonétique, la lettre mim, et vous la verrez en arabe, il y a vraiment une dimension de verticalité et ensuite, il y a un lien qui se crée dans la présence. Et donc, je ne peux pas travailler ma présence dans le groupe si je n'ai pas travaillé ma présence avec moi-même. Et tu ne peux pas avoir d'impact. dans ton environnement, si tu n'as pas d'impact dans ton propre environnement intérieur. Tu ne peux pas comprendre ce qui te déclenche et aller comme ça dans un groupe.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Tu comprends ? Donc, c'est la moussahaba, tu as vu, il n'y a que le S, le SIN, qui différencie la moussahaba de la moussahaba.

  • Speaker #0

    Il n'y a qu'une lettre. Moussahaba de ?

  • Speaker #1

    Qui veut dire le compagnonnage, le groupement.

  • Speaker #0

    Juste, redis-nous les deux mots en arabe que tu dis.

  • Speaker #1

    Moussahaba, c'est la verticalité, l'examen de conscience, toi et toi, toi et toi. tes traumas, etc. Tu dois d'abord faire ce travail-là pour être au service de la Moussahaba. La Moussahaba, c'est le monde, c'est la collectivité, c'est le 1 plus 1.

  • Speaker #0

    Je n'entends pas la subtilité.

  • Speaker #1

    Mouha, ça va ? Moussahaba. Non mais, la langue arabe est très subtile, très puissante. C'est le même mot, on dirait. Tu l'as capté, la subtilité ? Ça demande beaucoup de présence. Et ça veut dire examen de conscience. Et ça veut dire le compagnonnage. Donc, travaille d'abord le compagnonnage avec toi-même, la muhasabah, examen de conscience, pour rentrer dans la moussahaba.

  • Speaker #0

    Pour faire son introspection.

  • Speaker #1

    C'est quand on dit moussahaba, sahab. Oui. T'es mon sahab. Mashab voilà, t'es mon compagnon. Mais tu peux pas rentrer dans le compagnonnage, parce que le compagnonnage, si on étire le mot, c'est le monde. C'est moi avec les autres. Mais d'abord, toi avec ton Seigneur, toi avec toi, toi avec ton âme, toi avec ton esprit, toi avec ton roi, toi avec tes problématiques, toi avec tes émotions, toi avec tes pensées assassines. Et après, quand t'arrives dans le monde, l'autre, c'est toi.

  • Speaker #0

    Donc, nettoyer devant tes doigts,

  • Speaker #1

    avant d'aller regarder les problématiques derrière. Sinon, tu vas passer. Sinon, si tu fais pas ce travail-là, toute relation quand tu vas relationner dans la mousse sahaba quand tu relationnes en groupe qu'est-ce qui se passe tu tombes dans le train de carmel c'est la faute d'un tel alors que l'autre est juste venu réactiver donc c'est important et donc si tu veux avoir de l'impact dans ton environnement il ya quand même ce travail donc d'expression à l'intérieur de toi pour ensuite l'affirmer à l'extérieur il va d'abord être en combat en comment dire en capacité Ne te reconnaître, de connaître tes talents, de connaître tes limites.

  • Speaker #0

    Tes faiblesses. Oui. Ce qui va venir te réveiller.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ce qui va venir te piquer.

  • Speaker #1

    Exactement. Tes manquements, pour comprendre aussi que pour servir ce message-là, eh bien, tu vas devoir faire appel à des compétences et c'est OK, tu ne peux pas tout faire. La personne forte, c'est celle qui connaît ses faiblesses. Ouais. OK. Et lorsque tu connais tes faiblesses, tu vas solliciter de l'aide. Est-ce que tu n'as pas peur de paraître faible ? Pourquoi est-ce que c'est une marque de force mentale ? Parce que celui qui connaît ses manquements et qui connaît ses faiblesses va donc aller chercher à l'extérieur ce dont il a besoin pour donner de la force à son projet. Parce qu'il est tellement obsédé par son projet, il veut absolument qu'il se concrétise, alors il se donne les moyens. Donc il n'en a rien à faire, ce qu'on pense de lui. Ce qui compte, c'est que le projet avance. Alors que si... Je suis dans cette difficulté d'exprimer mes besoins, de demander de l'aide, ça arrive beaucoup même dans l'entrepreneuriat. Ce qui va se passer, c'est que le projet, si je veux le porter toute seule et que je n'ai pas toutes les compétences, c'est là qu'on rentre dans la médiocrité et le projet risque de capoter. Et donc, quelque part, je vais priver l'humanité de mon talent unique, de ma singularité. À force de vouloir être comme tout le monde et de vouloir faire tout comme tout le monde, je passe à côté de l'orfévrerie que Dieu a mis en moi. Donc, passez du temps, vaut mieux passer du temps à aiguiser son art. que d'essayer d'être excellent dans tous les arts.

  • Speaker #0

    Une fois que la personne a fait ce dépouillement interne, a compris quelles étaient ses forces et ses faiblesses, comment est-ce qu'elle va utiliser son environnement comme une ressource ?

  • Speaker #1

    Une fois qu'elle comprend que sa voix est au service d'une voix, elle va déjà aiguiser son verbe.

  • Speaker #0

    Cette fois-ci, tu fais le jeu de mots entre la voix V-O-I-X et la voix V-O-I-E.

  • Speaker #1

    Exactement. Et là, elle va comprendre que si elle ne partage pas cette voix V-O-I-X, sa voix V-O-I-E ne pourra pas servir l'humanité, ne pourra pas contribuer. Donc, sa voix V-O-I-X va passer avant sa personne. C'est pour ça que c'est important l'amour Haseba. Vraiment bien, bien, bien dépouiller sa personne pour créer une distance.

  • Speaker #0

    Et ça fait le lien avec l'épisode précédent. quand tu nous parlais du costume, du personnage à incarner. Tout à fait. Faire la distinction entre l'être et le...

  • Speaker #1

    L'être et le personnage qui va servir une fonction. Parce qu'on en a plusieurs, donc on a plusieurs personnages. On avait donné justement l'exemple du médecin. Et donc, lorsque je ne partage pas mon histoire, mon talent, je prive l'humanité d'un ensemble de compétences et je me prive aussi des autres. Parce que les autres aussi ont un talent. Et en fait, c'est l'ensemble de tous nos talents qui va créer une espèce de grand miroir. J'aime beaucoup l'expression de Cérémie qui disait ça, qu'en gros, un énorme miroir est tombé du ciel et s'est brisé sur Terre. Et nous sommes chaque morceau de ce miroir. Très beau. Le miroir, c'est brillant, c'est lisse. Donc l'idée, c'est de venir...

  • Speaker #0

    Ça reflète la lumière.

  • Speaker #1

    Ça reflète la lumière, exactement. Et donc, du coup, pour redonner un sens complet, commun... À ce miroir-là, tous ces fragments de ce miroir doivent se réunir pour contribuer à l'humanité qui est représentée par ce miroir. C'est une symbolique pour faire comprendre que nous sommes tous interconnectés. On est un fragment de quelque chose de beaucoup plus grand. Donc là, je le considère aussi comme un fragment, le même fragment que moi. Donc moi et toi, on peut créer des choses qui sont exceptionnelles parce que tu as une compétence que moi, je n'ai pas. Et tu excelles dedans et moi, j'excelle dans une autre. Mais ensemble, on peut créer une troisième compétence. Très important. Et c'est quand même une prise de conscience de se dire, OK, je ne suis pas là, ma voix n'est pas là pour plaire, ma voix, elle est là pour servir un message, le message me fait grandir. OK, donc si ce message ne plaît pas, ce n'est pas grave. Il y a tout un déconditionnement familial. Oui, voilà. D'accord, le dépouillement. Il y a un dépouillement de la voix. Pour donner des octaves à ta voix, pour aller la chercher au plus profond de toi-même, pour pas qu'elle reste en surface. Sinon, ta voix, elle manque de ciment et elle ne passe pas la rampe. Quand je dis qu'elle ne passe pas la rampe, elle ne touche pas les cœurs. Elle ne transperce pas cet écran de fumée qui nous empêche. Tu sais, qui est superficiel. Parfois, on parle pour parler, mais il y a ça, un manque de profondeur. Puis parfois, tu parles avec des personnes, elle te frappe. Carrément, tu prends un tsunami émotionnel. Tellement la personne vibre ce qu'elle dit. Comme les mots sortent de toi, fais attention dans quel espace ce mot sort. Est-ce qu'il sort dans l'espace de la peur, dans l'envie de plaire ? Ou est-ce qu'il sort de l'espace de la verticalité, de la liberté, de la dignité, de l'espoir et de ce que veut enclencher ton message ? Il sort bien de toi, les mots sortent bien de ma bouche quand même.

  • Speaker #0

    S'il ne sort pas dans le bon espace, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Tu reçois l'espace dans lequel tu l'as dit. C'est-à-dire ? Dans le sens de l'intention. Eh bien oui, les gens vont t'applaudir, mais ils vont t'oublier. Puisque toi, ce que tu voulais, c'est qu'ils t'applaudissent peut-être. Si tu veux juste qu'ils t'aiment, peut-être qu'ils vont te dire c'était génial Mais si derrière, ce n'est pas l'intention qui peut être… Moi, ce que je veux, c'est que le message, même s'il peut faire mal, au moins il laisse une trace. Eh bien la personne, peut-être qu'elle va te détester, mais le message aura laissé une trace peut-être incisive dans son corps, mais ça va le faire réfléchir, il va réfléchir, il va réfléchir. Tu vois la différence ? Donc, ça demande vraiment de se décorréler de son petit soi et de laisser grandir le grand soi. Vous voyez là, tu vois la différence, la nuance. Et c'est pour ça que c'est la peur qui empêche les gens de parler. Et donc, quand j'empêche les gens de parler, j'empêche les gens de s'exprimer. Quand je les empêche de s'exprimer, ils n'existent plus. Quand ils n'existent plus, eh bien, ils ne mettent pas sur le devant de la scène leurs projets. Et c'est pour ça qu'il y a des projets qui dorment. C'est pour ça qu'il y a énormément d'entrepreneurs que moi, j'ai pu accompagner. stagnent. Ils ont un super projet, mais ils ont peur d'en parler. Juste d'en parler. Donc, ils ne vont pas sur les réseaux sociaux, ils n'osent même pas écrire leurs pensées. Qu'est-ce que les gens vont penser de moi ? Mais mon Dieu, si ma famille me voit dire ça, et mon père, s'il me voit parler de ça. Récemment, j'avais accompagné une docteure, enfin, j'accompagne beaucoup de médecins, mais une en particulier qui était gynécologique. Gynécologue. Gynécologue. Et donc, forcément, dans la gynécologie, il y a certains sujets à tabou qui parlent. La sexualité, qui parle... de problématiques de vaginisme. On parle de beaucoup de sujets qui ne sont pas forcément audibles dans certaines cultures. Chouma, tu comprends. Et donc, je lui disais, mais ce n'est pas toi qui parles. Je lui dis, ce n'est pas toi qui parles quand l'oratrice est devant sa caméra et va parler des problématiques vaginales, des problématiques sexuelles avec son époux parce que ça parle de problématiques avec la pilule. Enfin bref, on est vraiment sur des gros sujets intimes. Elle me dit, mais Chouma, si mon père me voit. Je lui dis, mais ton père, ce n'est pas toi qui vois. C'est le médecin. C'est le médecin. Donc, remets ta blouse. Et elle s'est complètement débridée par rapport à ça. Et son père ne lui a jamais fait de réflexion. Parce qu'en fait, on a souvent peur de quelque chose qui n'existe pas. D'accord ?

  • Speaker #0

    Et quand bien même il aurait fait une réflexion, il faut aussi se dire, là, c'est le médecin qui parle.

  • Speaker #1

    Justement, elle avait anticipé. Elle a dit, papa, là, je vais sortir une vidéo. Alors, surtout, là, tu sais, c'est mon métier qui fait que... Et Benty, ne t'inquiète pas, je sais. C'est-à-dire que parfois, on se rend aussi malade. Parce que c'est nous-mêmes qui projetons nos propres peurs qui nous empêchent de prendre la parole. On se crée comme ça des...

  • Speaker #0

    Et on cherche aussi un peu à être le sauveur, en quelque sorte.

  • Speaker #1

    Toujours.

  • Speaker #0

    On n'a pas l'émotion de l'autre. On veut le ménager, on veut le...

  • Speaker #1

    Exactement. Et parce qu'on a peur d'être invalidé. Et ça, c'est magnifique. C'est un pouvoir de comprendre les émotions des autres. Mais c'est un pouvoir qui ne sert strictement à rien si tu n'arrives pas à identifier tes propres émotions. On les appelle souvent les empathiques. Moi, les empathiques, oui, j'en vois beaucoup ici qui sont là. Oui, je ressens, mais j'ai compris. Je fais Mais on s'en fout, et toi ? Tu ressens quoi ? Là, tout de suite, maintenant, je ne sais pas. Il y a un problème, alors. Il y a un excès. Il y a un excès de regard vers l'autre. Reviens, remets ton regard sur toi. Mets la caméra sur toi et essaie d'aller t'observer. Reviens à l'observateur méticuleux. Donc ça aussi, c'est des stratégies de l'égo-système pour t'empêcher de... T'es tellement occupé par vérifier que l'autre ne va pas se fâcher. que l'autre ne va pas se vexer. On en parlait récemment, on avait eu une discussion et tu disais, ah, j'ai préféré clôturer le débat parce que je sentais que l'autre était en colère. Et je lui ai dit, alors, c'est son problème s'il est en colère. C'est pas...

  • Speaker #0

    Complètement, tu m'as rappelé à juste titre qu'on n'était pas responsable des émotions des autres. Bien sûr. Et c'est vrai que c'est sans doute encore un mécanisme de l'ego. Je me suis consolée en me disant... Tu sais, j'avais cette posture un petit peu plus haute. Je vois qu'il est dans la polémique. Donc, comme je suis un peu au-dessus, mon ego, tu vois, il est un peu enflé.

  • Speaker #1

    C'est magnifique.

  • Speaker #0

    Je suis un peu au-dessus, donc je vais calmer le jeu. Là, je sens qu'il n'est pas bien. J'ai dû titiller une blessure en lui, donc je vais calmer le jeu. Mais en fait...

  • Speaker #1

    Déjà, merci, parce que je pense qu'on est beaucoup à penser comme ça. Moi, je sais que j'ai une petite comme ça, elle est très forte. Elle sait exactement... Comment négocier avec moi, clairement ? Elle sait quoi dire, pas quoi dire, etc. Et parfois, je lui dis, mais libère-toi de ce qui fait plaisir à maman et libère-toi de ce qui peut titiller maman, tu vois. Bon, bah oui, mais elle dit, mais maman, je sais exactement ce qui te déclenche et je sais exactement ce qui t'adoucit. Donc ça, c'est un talent. Mais ce talent-là, c'est vers elle qu'elle devrait le mettre. Et du coup, ça, c'est très important, parce que quand on veut impacter son environnement, c'est de sortir de ce syndrome, moi j'appelle ça le syndrome de Dieu, clairement. C'est-à-dire que... Ça nous arrive avec les enfants quand on est parent. C'est-à-dire que pour éviter de blesser l'enfant, on va lui dire les choses d'une certaine manière. Mais quand on fait ça, cher auditoire, on reprend le pouvoir, on s'autorise le droit de se dire que l'autre n'a pas les capacités de gérer ses émotions. Inconsciemment, là tu ne l'as pas vu, parce que toi et moi on échange sur cette dimension-là. Mais si tu n'avais pas mis de la lumière, de la mouhassaba, En toi, tu n'aurais pas vu ce mécanisme-là. Parce qu'au final, quand on fait ça, qu'est-ce qu'on fait ? On ne se regarde pas.

  • Speaker #0

    Non, non, et puis en plus, tu sais, notre égo, le mien est costaud là-dessus. Quand on t'a collé plus jeune l'étiquette de, entre guillemets, la grande bouche, celle qui l'ouvre un peu trop, qui va pointer du doigt ce que personne n'ose dire, tu as un petit peu, entre guillemets, parfois un rôle de méchante et du coup, tu te dis non, non. Il faut que je reste à ma place, que quand il y a de la polémique, je suis en retrait pour ne pas recevoir cette étiquette de la méchante. Et du coup, tu te sens costaud quand tu arrives à éviter la polémique parce que tu te dis ah bah tiens, non, non, c'est pas moi la méchante Pour une fois, c'est l'autre qui prend ce rôle et du coup, tu es prêt à l'encaisser. Tu es prêt à encaisser l'autre qui va te déverser ses poubelles, qui va te renvoyer toutes ses blessures. Et puis tu te dis, c'est bon, tant que je sors de cette étiquette de je suis la méchante, j'ai gagné le match. Tu vois, c'est un peu ça.

  • Speaker #1

    Alors qu'en réalité,

  • Speaker #0

    tu seras toujours... Je n'avais pas entendu ses poubelles, je n'avais pas entendu sa méchanceté.

  • Speaker #1

    Mais tu les as autorisées. Voilà,

  • Speaker #0

    exactement, c'est ça. Je n'ai pas pris ma responsabilité.

  • Speaker #1

    Et c'est très subtil ce que tu dis, parce que quand on autorise ça, c'est-à-dire que pour toi, c'est beaucoup plus bénéfique de passer pour la gentille que de recevoir des méchancetés. complètement. Non mais c'est complètement irrationnel.

  • Speaker #0

    Quand on l'entend, je dis c'est un peu maso.

  • Speaker #1

    Mais ça c'est bon, c'est les mécanismes, c'est tout cet écosystème qui te dit non, non, non, mais vaut mieux te taire, comme ça toi au moins tu passes pour la gentille, mais en réalité, généralement les personnes qui ne se positionnent pas, on les critique, et puis je peux te garantir que tu seras toujours la méchante de quelqu'un. D'ailleurs c'est pour ça que les tribunaux sont pleins. Que les tribunaux, pardon, sont pleins. Pourquoi les tribunaux sont pleins ? Pourquoi les tribunaux sont pleins ? C'est parce que justement, il y a ces problématiques-là. T'es le méchant, t'es le gentil. Moi, je sais que récemment, j'ai eu un plagiat. J'aurais pu régler le conflit au tribunal, mais j'ai accepté d'être la méchante. C'est ça. D'être la méchante dans l'histoire de quelqu'un. Exact. Moi, je sais pourquoi je me mets en retrait. Je sais ce que j'ai dit. Je sais pourquoi je l'ai dit. J'ai confiance en moi. Je sais qui je suis. Je connais mon identité. Je n'ai rien à prouver. Si je dois le prouver, je gagne. Je le sais. Mais c'est tellement relou de faire cette procédure que bon. Donc, je préfère laisser parfois parler les personnes. tous les cas, tu seras toujours la même chante, même quand tu gagnes. Même si on te dit, non mais effectivement tu avais raison, tu seras toujours la méchante dans l'histoire de quelqu'un. Vraiment, c'est important de vous dire que de tous les cas, vous serez la méchante de quelqu'un, même si vous êtes au service d'un message extraordinaire. D'ailleurs, c'était le cas du prophète Mohamed, mais de tous les prophètes de l'histoire. Je suis désolée, mais les messages, est-ce qu'ils étaient mauvais ? Est-ce que les hommes étaient mauvais ? Non, on est d'accord, ils étaient au service de la dignité humaine. Et pourtant, ils ont été... Ils ont été, comment dire, insultés, critiqués. On les a traités de menteurs, on les a traités de tricheurs, on les a traités de manipulateurs. Donc, ils ont été les méchants. Et jusqu'à maintenant, les prophètes sont les méchants dans l'histoire de quelqu'un.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, si on reprend, par exemple, le cas du prophète, il lui est arrivé d'être présent dans des scènes où il y avait de la polémique. Et parfois, ce n'est pas juste une question de vouloir être gentil. Et c'est pour ça que je vais un peu modifier mon propos. Il y a aussi, je ne veux pas alimenter une polémique. Oui. Ok. Mais il faut que je sois alignée avec pourquoi je sors de la polémique. Est-ce que c'est pour ne pas avoir cette étiquette de méchante,

  • Speaker #1

    entre guillemets ? Donc être aimée, on est d'accord.

  • Speaker #0

    C'est vrai que dans mon cas spécifique, c'était que je ne voulais pas alimenter la polémique. Mais j'avais aussi une responsabilité de ne pas recevoir les poubelles. Et c'est ce que faisait le prophète. C'est-à-dire que quand il quittait la pièce... C'était aussi parce qu'il n'avait pas entendu tout ce qui était en train de se dire.

  • Speaker #1

    Il se protégeait.

  • Speaker #0

    Voilà, il protégeait son corps, son être, ses oreilles.

  • Speaker #1

    D'ailleurs,

  • Speaker #0

    c'est un hadith.

  • Speaker #1

    Quand ce que tu entends n'est pas aligné, soit tu l'exprimes verbalement, si tu ne peux pas, tu quittes la pièce, si tu ne peux pas, tu le rejettes avec le cœur. Le cœur, c'est quoi ? C'est ton intention. Exactement. D'accord ? Moi, aujourd'hui, ça m'arrive parfois avec certains membres de ma famille, où je vais être un peu dans... Tu sais quoi ? Je sais qu'elle va s'énerver, donc je peux pas me taire. Voilà. Voilà. Donc, bon. C'est compliqué. Mais l'idée, c'est que je le fais en conscience. C'est ça. Tu vois ? Je le fais en conscience. Et quand je suis dans cet égo-là, c'est la personne qui va me dire Oui, de toute façon, tu fais exprès de te taire. C'est-à-dire qu'elle le ressent. Bon, c'est très bien que tu veux parler. Vas-y, parle. Alors que quand c'est vraiment parce que je veux la paix et que je préfère... J'ai un très beau dicton qui dit J'ai passé l'âge de chercher à avoir raison. Ce que je cherche, c'est la paix. C'est être en paix. C'est ça. Exact. Voilà. Tu vois la différence ? Eh bien, quand tu communiques et que tu es dans cette énergie-là, vraiment, tu dis T'as raison. Alors que tu sais très bien que ce n'est pas ça. C'est juste que là, je suis en train de me polluer juste à donner du sens à ce que tu racontes. Ça ne m'intéresse pas. Tu n'es pas en capacité de gérer tes émotions. Par contre, moi, j'ai suffisamment confiance en toi pour que tu puisses les gérer seul. Donc, je ne veux pas te sauver. Donc, je te laisse t'énerver. Énerve-toi si tu veux. Je ne suis pas là pour te sauver. Je ne suis pas là pour te dire calme-toi. Par contre, moi, ma responsabilité, c'est de sortir de cet espace-là. Et ça, on le voit beaucoup dans la communication. C'est qu'on va essayer dans la communication de trop... arrondir les angles. Oui, mais dans quel espace tu le fais ? Voilà, c'est exactement ça. Je pense qu'on a bien clarifié le sujet. Et donc, quelque part, l'autre devient un baromètre. Il te donne de l'information sur là où t'en es, sur ton éveil. Et donc, je dis toujours que c'est la suite de la citation. C'est en prenant la parole que l'on prend sa place, parce qu'on expose un projet, etc., comme on l'a expliqué. Et c'est dans le partage que l'on réussit sa vie, sa vie céleste et terrestre. Parce que l'autre devient une ressource puisque l'autre aussi est un fragment de ce même miroir. dont on parlait tout à l'heure. L'autre, quand... C'est baromètre. C'est baromètre. Donc tout le monde, l'humanité est un guide spirituel, je mets des guillemets, est un guide spirituel dans le sens où s'il te titille, s'il te titille, s'il vient te déclencher des émotions, d'accord, ces émotions-là sont à l'intérieur de toi. Tu ne peux pas lui le changer ou elle l'a changé, mais l'émotion que tu portes en toi, tu peux agir dessus. Donc tu ne peux pas tuer le roi, la reine de ton royaume émotionnel. D'accord ? Petit big up pour la queen. Donc forcément, à partir du moment où je reprends les rênes, clairement, de mon royaume intérieur, l'autre aussi les reprendra forcément. L'autre les reprendra forcément. Et donc l'autre devient une ressource pour moi. Ce n'est pas toi le problème, c'est que ta présence est venue d'enclencher une vibration en moi, une émotion, un nœud, qui va venir me révéler des choses. Donc ce n'est pas à cause de toi que je m'énerve. Je dis souvent, tu m'as énervé. Tu ! Quand tu fais ça, tu as trois doigts qui pointent vers toi. Donc, ce que tu reproches à l'autre, tu le vis trois fois plus fortement. Ouais. Quand tu fais ça.

  • Speaker #0

    T'as trois. Deux.

  • Speaker #1

    Un, deux, trois, même quatre.

  • Speaker #0

    OK, comme ça. Tu vois ?

  • Speaker #1

    T'as trois doigts vers toi.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. OK.

  • Speaker #1

    Donc, ça veut dire qu'en termes de puissance émotionnelle, tu le vis trois fois plus que ce que tu dis. Eh ouais. Quand tu fais ça. OK, t'as trois qui sont pointés vers toi. Moi, ça a changé ma life quand j'ai compris ça. Ça m'arrive encore, parce que nous, les Algériens, on aime bien donner des ordres. Vous apprendrez aussi à utiliser les mains différemment. Et donc, quelque part, quand tu dis mais tu m'énerves, mais t'es un bon à rien ! eh bien, ces trois doigts-là viennent te dire que tu te sens, dans cette situation, en danger.

  • Speaker #0

    Tu vois chez l'autre ce que tu portes en toi.

  • Speaker #1

    Dans le positif comme dans l'inconfortable. Donc, l'autre est un baromètre. Alors, imagine. Quand tu es dans ces techniques au ractoire, quand tu es dans ces techniques de dépouillement, et que tu es en réunion, en négociation, on fera un épisode sur la négociation, quand tu es en famille, dans un déjeuner, un rendez-vous, qu'importe. Imagine quand tu as cette posture-là. Tu deviens la personne, en tout cas d'un point de vue symbolique, qui va agir positivement dans l'environnement. Tu ne seras pas celle qui va arrondir les angles pour être aimée. Mais tu vas être celle qui va arrondir les angles pour donner le hak peut-être à une autre personne. Et tu vas venir dans un espace de communication avec l'intention que chaque personne soit à sa place. Parce que du coup, tu vas voir l'autre comme si c'était toi. Ce qui me rappelle le magnifique, je crois que c'est Hadith, n'est pas véritablement croyant celui qui ne veut pas pour l'autre ce qu'il souhaite pour lui-même. Mais ça marche aussi dans la communication. C'est-à-dire, voilà, peut-être que là je t'ai blessé, ok, qu'est-ce qui serait juste pour toi ? Comment on peut réparer ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux t'exprimer ? Ce n'est pas moi que tu t'exprimes, d'accord ? Tu parles au nom d'un projet. Qu'est-ce qui est dans ma manière de parler peut-être qui t'a offusqué, qui t'a offensé ? Alors vas-y, on met sur la table. Tu vois, cette manière de parler, cette manière de communiquer, de relationner, apaise les relations, vraiment. Et donc, on peut se positionner, trancher, beaucoup plus facilement quand on est dans cette dimension de tu es une ressource pour moi et non pas tu es... un problème pour moi, puisque tu viens m'aider à extraire en moi quelque chose qui est censé sortir. Donc, waouh ! Dorénavant, les belles-mères qui vous titillent, les maris qui vous énervent, les épouses qui vous énervent, le collaborateur qui a tendance à vous irriter, à enclencher une allergie relationnelle, les allergies relationnelles vous donnent beaucoup d'informations sur vos émotions. C'est magnifique ! Et tout ça dans la communication. C'est extraordinaire ! C'est pour ça que je suis passionnée, moi, de l'art oratoire. Ça va bien là,

  • Speaker #1

    de la rhétorique.

  • Speaker #0

    Même dans l'échange.

  • Speaker #1

    C'est comme ça que l'autre peut devenir une ressource. Et c'est comme ça qu'on peut aussi se différencier dans un groupe.

  • Speaker #0

    Complètement, oui. Oui, parce que rares sont les personnes qui ont une vision satellisée d'une situation relationnelle, d'un ensemble d'individus. Parce que pour moi, quand je suis en réunion, par exemple, je vois plein d'orateurs. Il y a orateur 1, orateur 2. Donc je vois des âmes en mouvement. Donc, parfois, il y a la déformation professionnelle. Je vois le langage non-verbal. Les mots qui sont exprimés ne sont pas ceux qui souhaitent être dits. Tu vois, il y a beaucoup de choses. Donc, moi, je me régale. Et puis, en même temps, je m'observe à l'intérieur. Donc, je suis à la fois à l'intérieur et à l'extérieur. Je suis en dedans et je suis en dehors. Comme ça, je fais des va-et-vient. Et puis, de temps en temps, je passe en méta-communication et je m'observe autour de cette table avec tous ces êtres humains. Et je me dis, oula, ça m'a piqué là. Très bien, OK. Je rentre à l'intérieur de moi, je libère et je reviens. C'est bon. La personne vient de me redire la même chose. C'est bon. Je sais que j'ai libéré.

  • Speaker #1

    Tu arrives à faire ça en instantané.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait quand même 10 ans. Oui, mais ça s'apprend. On apprendra à faire ça à Alger d'ailleurs. Et dans toutes les formations, c'est ce qu'on apprend à faire.

  • Speaker #1

    C'est le 11 novembre 2024 à Alger.

  • Speaker #0

    Historique ce qui va se passer à Alger. Historique. Je ne peux pas en dire plus. Mais historique. Je prévois quelque chose d'énorme. Je ne peux pas encore en parler parce que je n'ai pas toutes les autorisations encore. Je me tais, mais ça va être historique. Ah, historique. Et oui. Ça demande de l'entraînement, Sophia. Beaucoup d'entraînement. C'est comme tout, tu apprends à marcher, tu tombes un peu. Mais là, on en parle, c'est très mental, on donne des exemples comme ça. Mais rien de trop la pratique.

  • Speaker #1

    Et bien sûr, c'est aussi ce que tu apportes en formation.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, bien sûr, je vous titille. Moi, je vous confronte à votre égo, clairement. Et ensuite, je vous dis, voilà, voici les chemins extrêmement courts, rapides, qui vous permettent très rapidement de contourner. ce piège-là, et d'utiliser en vous-même des stratégies. Parce que chaque être humain a une singularité pour dévier ses propres stratégies. Donc, il faut juste les observer. Et c'est ce qu'on ne fait pas. On préfère sauver les autres, devenir le sauveur. Oui, c'est plus confortable, ça demande moins d'efforts, il faut le dire. C'est plus facile de voir le problème chez l'autre que de voir le problème chez soi. C'est pour ça d'ailleurs que nous, en tant que professionnels, on est aussi accompagnés par d'autres professionnels. Si on a trop... le nez dedans, d'être le nez dedans. Donc cette dimension de vision satellisée, j'aimerais vraiment insister parce que parfois, quand on analyse un échange, on va parler d'échange en termes de communication, en termes d'art oratoire, juste avec le prisme de l'humain que vous êtes, vous allez passer à côté de beaucoup, beaucoup d'éléments qui vont vous perdre. Parce que quand on est en communication, il y a beaucoup de va-et-vient, comme je disais, avec votre mental. Il y a beaucoup de... Qu'est-ce que je dois dire ? Qu'est-ce que j'ai prévu de dire ? Et hop, je regarde mes notes. Donc, quand je fais ça et que je regarde mes notes, je perds de l'information. Je perds de la data. Je perds la connexion. Donc, moi, ça s'apprend, d'accord ? C'est dans les moments de silence. Regardez vos notes. Mais quand les personnes prennent la parole, au-delà de ce qu'ils disent, il y a la manière dont ils le disent. Ça donne beaucoup d'informations. Un nom, on reviendra dessus sur la négociation, mais un nom est extraordinaire. J'adore quand on me dit non. Et quand on vous dit non, on ne vous dit pas non à vous. On dit non à la proposition. On dit non à l'échange. On dit non à l'idée. Mais on ne dit pas non à vous. Je ne comprends pas pourquoi...

  • Speaker #1

    Si tu es dans ton égo, tu es centré sur toi...

  • Speaker #0

    Oui, on dirait qu'on te rejette, mais pas du tout. Parce que quand on te dit non...

  • Speaker #1

    Ça vient réactiver des blessures.

  • Speaker #0

    Des blessures,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    Quand on te dit non, tu dis Ah, génial, pourquoi ? Et là,

  • Speaker #1

    tu le vois comme un challenge.

  • Speaker #0

    C'est du pain béni. La personne te dit Pourquoi ? Elle te dit non. Donc, en fait, elle est en train de te donner de l'information pour répondre de manière encore plus majestueuse à ses besoins.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et tu es centré sur ta blessure,

  • Speaker #0

    tu passes à côté de l'information. Oui, en gros, tu ne sais pas ce que tu rates, mais non. Au contraire, c'est très intéressant, mais alors qu'est-ce qui vous fait dire non ? Pourquoi ? Je voudrais bien comprendre. La personne va commencer à se... Ah là là, vous savez quand elle... Ah, j'ai oublié le mot. Quand elle dit des choses qu'elle n'avait pas forcément envie de dire. Se dévoiler, voilà. Elle va se dévoiler.

  • Speaker #1

    Elle va te faire des révélations.

  • Speaker #0

    Eh oui ! Ça veut dire qu'elle va me donner de quoi encore plus alimenter, peut-être mon argumentaire.

  • Speaker #1

    Et là, tu commences à nous spoiler.

  • Speaker #0

    Ouais, j'arrête de spoiler.

  • Speaker #1

    Sur la négociation. Ouais,

  • Speaker #0

    j'arrête de spoiler.

  • Speaker #1

    Car effectivement, ce sera l'objet d'un prochain épisode. Pour clôturer... Cet épisode autour de l'art oratoire qui impacte notre environnement, Daoula, qu'est-ce que tu souhaiterais ajouter ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je pourrais ajouter ? Que lorsqu'on est dans cet état de vouloir relationner avec enthousiasme, avec verticalité, dans un espace collectif où il y a l'autre, donc ça va du mariage, à créer une famille, à collaborer. à manager, à négocier, à être dans une association, à être dans la politique. Moi, c'est des milieux où j'ai évolué. Quand on décide de prendre la parole et de porter un message, dites-vous toujours si c'est l'extérieur qui a un impact sur vous et à quel point vous mettez de l'enjeu dans cet extérieur-là. Je vais vous donner l'exemple, par exemple, de deux agneaux. Il y a eu une étude qui a été faite où ils avaient mis deux agneaux dans deux cages, enfin, des grandes cages. Donc, un mangeait, broutait normalement. Et en fait, en face, on lui avait mis un loup. Mais pas un loup vivant, c'était une... Une projection, une image ? C'était pas une projection, c'était un loup empaillé. D'accord. Mais par contre, avec l'écrou, la bouche ouverte, etc. Face à l'agneau. Et de l'autre côté, on avait mis un agneau qui broutait normalement. Il n'y avait rien, donc il y avait toujours le berger qui lui donnait à manger. Et puis, de l'autre côté aussi. Sauf que ce loup-là a créé un stress énorme. Chez l'agneau, il n'arrivait plus. à manger. Parce que toute sa concentration, toute sa préoccupation, c'était ce loup. Est-ce qu'il va me manger ? Est-ce que si ? Donc c'était à l'extérieur. Et l'autre grossissait, c'était un bon... Il s'est devenu un animal en pleine forme, il était joyeux. Parce qu'on reconnaît un animal en fonction de la couleur de ses yeux, tu sais. Il y a des choses qui nous disent s'il est malade ou pas. S'il est en bonne santé. Voilà, s'il est en bonne santé, c'est comme les chevaux, etc. Et l'autre perdait complètement la vue. il a commencé à s'affaiblir et il est mort alors que le loup ne l'a jamais attaqué il n'existait même pas mais en fait c'est l'image et en fait il aurait pu tout simplement se détourner c'est un peu l'histoire de l'éléphant et bien ce loup là c'est toute la projection c'est la perception c'est la manière dont on voit le monde c'est la manière dont on voit les gens c'est la manière dont on voit l'humain et quand on voit Le monde, et je vais m'arrêter là, comme une menace, le monde deviendra dangereux pour nous et nous tuera. Je vous laisse faire le lien avec le loup et votre monde extérieur. Comment vous le percevez ?

  • Speaker #1

    À méditer.

  • Speaker #0

    À méditer, fortement.

  • Speaker #1

    Ce voyage se clôture.

  • Speaker #0

    Merci Sophia.

  • Speaker #1

    Merci pour ces partages authentiques. Merci à toi. Partages authentiques. Au risque de déplaire, on se retrouve pour l'épisode 4 autour de la négociation. Merci à tous de nous avoir écoutés et à très vite.

  • Speaker #0

    Merci à tous. Je vous confie à Dieu dans les dépôts confinés, ce père de jamais. N'oubliez pas de toujours remettre en question ce que je dis. C'est l'aime !

  • Speaker #2

    Nos limites pour le partage. Alors si vous avez apprécié cet épisode, n'hésitez pas à le diffuser autour de vous. Abonnez-vous pour ne rien louper.

Chapters

  • Introduction au Lab’Oratoire et son objectif

    00:00

  • L'importance de l'art oratoire dans nos vies

    00:19

  • Définition et impact de la prise de parole

    00:52

  • Prendre la parole pour prendre sa place

    01:30

  • Muhassaba et Moussahaba : introspection et connexion

    04:34

  • Promouvoir l'art oratoire en formation à Alger

    06:40

  • Utiliser son environnement pour s'exprimer

    07:39

  • La voix comme outil de service et de partage

    12:34

  • Surmonter la peur de s'exprimer

    17:03

  • La responsabilité des émotions dans la communication

    19:30

  • Le rôle des autres comme baromètre émotionnel

    24:23

  • Conclusion : l'impact de notre message sur le monde

    36:06

Description

Dans cet épisode captivant du Lab’Oratoire by Daouila Salmi, nous plongeons au cœur de l'art oratoire et de son impact indéniable sur notre environnement.

Daouila Salmi, accompagnée de Sophia, nous invite à réfléchir sur l'importance cruciale de la communication dans notre société moderne.

En tant qu'entrepreneur, business mentor et coach en art oratoire, Daouila partage son expertise sur la manière dont une communication efficace peut transformer notre façon d'agir et d'interagir, tant sur le plan personnel que professionnel.

L'épisode aborde des thèmes essentiels tels que l'éloquence et les soft skills, qui sont devenus des atouts majeurs dans le monde du leadership. 

Chaque interaction humaine est une occasion d'apprentissage et de croissance personnelle, un véritable éveil spirituel qui nous permet de nous connecter à notre humanité.

Daouila partage également son expérience enrichissante d'accompagnement d'enfants dans l'art de s'exprimer en public.

 Elle met en lumière l'importance du partage des idées et des émotions, qui sont des éléments fondamentaux pour établir des relations saines et constructives. 

Dans un monde où la supercherie humaine peut parfois obscurcir la vérité, il est essentiel de cultiver un leadership mindset qui valorise l'authenticité et la transparence.

Ce parcours introspectif est une étape clé pour développer notre intelligence financière et entreprendre avec succès dans le monde des affaires. En intégrant ces principes, nous pouvons créer un environnement propice à notre développement personnel et collectif.

Rejoignez-nous dans cet épisode inspirant du Lab’Oratoire by Daouila Salmi, où chaque mot compte et chaque idée a le potentiel de transformer notre réalité.

Écoutez, apprenez et laissez-vous inspirer pour devenir le leader que vous aspirez à être, tout en découvrant les richesses que notre environnement peut nous offrir. 

Ne manquez pas cette occasion de développer vos compétences en communication et de plonger dans l'art oratoire qui peut véritablement changer votre vie.


N'oubliez pas de vous inscrire à notre prochain séminaire à Alger 🇩🇿 le 10 et le 11 Novembre 2024 pour approfondir vos connaissances et mettre en pratique ces nouveaux outils.


Le but : déployer votre message pour porter une cause qui vous anime grâce à des techniques oratoires utilisées par les plus grands orateurs de ce monde 💎


Si vous souhaitez reprendre la souveraineté de votre parole et faire briller votre message tel un diamant à Alger, rdv sur le lien :https://daouilasalmi.com/seminaire-alger/


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Ou à réserver un appel avec un membre de notre équipe ici 👇

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Fraternellement,


L’équipe du Lab’Oratoire by Daouila SALMI


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Lab oratoire de Dawila Salmi, le podcast qui ose déployer son leadership.

  • Speaker #1

    C'est en prenant la parole que l'on prend sa place, et c'est dans le partage que l'on réussit sa vie.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, très heureuse de vous retrouver pour ce volet autour de l'art oratoire. Bonjour Dawila, comment te sens-tu aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Bonjour, c'est Hélène, que la paix soit sur vous et autour de vous, je me sens très bien, je suis en joie, toujours très heureuse de vivre les moments de podcast avec toi. Et toi, comment tu te sens ?

  • Speaker #0

    Super bien et impatiente de découvrir toutes les pépites que tu vas nous délivrer au cours de cet épisode. Et si vos mots pouvaient changer le monde ? Dans ce troisième épisode, nous allons plonger au cœur de l'art oratoire. pour explorer comment nos paroles façonnent notre environnement. Nous décrypterons comment cet art de la communication peut nous aider à reprendre notre pouvoir et à agir positivement sur cet environnement. Alors, rejoignez-nous pour un voyage au cœur de l'intelligence émotionnelle, relationnelle et spirituelle et préparez-vous à devenir un leader plus efficace. Pour commencer, Dawila, dans le jingle de ce podcast, tu dis... que c'est en prenant la parole que l'on prend sa place. Peux-tu nous clarifier ton propos ?

  • Speaker #1

    Et c'est dans le partage que l'on réussit sa vie. Tout à fait. Exactement. J'avais sorti cette citation, je me souviens, en 2017, quand j'accompagnais des enfants à prendre la parole en public. Et c'est venu comme ça, spontanément, j'étais en pleurs, parce que j'avais vu du coup toute la synergie qu'il y a eu entre eux, parce que les enfants, on était sur un débat philosophique à l'époque. Donc on leur apprenait à argumenter et à développer cette empathie et l'art d'écouter et de reformuler. Et du coup, s'est suivi un module autour de l'art oratoire et de l'éloquence. Et à la fin, je les voyais se regarder avec beaucoup d'amour, beaucoup de ressources. Et je leur disais, n'oubliez pas, c'est en prenant la parole que l'on prend sa place. Et c'est dans le partage qu'on en réussit sa vie. Et depuis, le vidéaste avait dit, mais celle-ci, cette phrase-là, elle est extraordinaire. Elle est tellement sortie du cœur et dans l'instant qu'on l'a gardée pour le reste. Donc, qu'est-ce que ça veut dire ? Tout simplement que des enfants, à ce moment-là, se sont exprimés pour la première fois. C'était des enfants qui vivaient parfois à l'ASE. Il y avait des enfants qui étaient dans des situations très, très précaires. Il y avait des enfants qui avaient énormément de talent, mais qui avaient beaucoup de colère aussi à l'intérieur d'eux-mêmes. Des enfants qui n'étaient pas du tout accompagnés par des éducateurs bienveillants. Et donc, il a fallu tout reprendre. Tout reprendre sur la confiance, la confiance qu'on peut avoir en l'adulte. L'idée, c'était tant que l'enfant ne s'exprimait pas, il n'existait pas. Et tant que l'enfant ne s'exprimait pas avec l'autre, il ne pouvait pas construire des relations sereines, fraternelles. Et tu ne peux pas contribuer à un monde plus juste et servir le bien commun. Dans le mot commun, il y a le un Donc il y a eu toute une réadaptation pour que la prise de parole en mode solitaire soit co-créatrice d'un espace où il y a d'autres individus qui sont au service du message. Donc il a fallu vraiment tout réadapter. Et aujourd'hui, c'est quelque chose qui me porte. Prendre la parole, c'est prendre sa place, parce que du coup, tu existes, tu fais porter ta voix, tu fais porter ton projet, ce qui t'anime. Dans ton projet, il y a tes valeurs, il y a ton être tout entier, il y a ton âme tout entier. Donc tu t'exprimes et tu fais vivre ton message. Et du coup, tu prends une place dans les sociétés contemporaines. Il y a tout ça. Mais tu ne peux pas le faire seul. Aujourd'hui, ce projet-là, si tu n'étais pas avec moi, il n'aurait peut-être jamais pris forme. Il y a toute une équipe derrière qui permet à l'auditoire d'écouter avec un certain confort. Et les plus grands leaders qui ont marqué l'histoire ont toujours été accompagnés. Parce que quand on a une vision, pour qu'elle soit portée, on a besoin d'alliés, d'alliés de compétences extérieures, de savoir extérieur. Donc je demande souvent à Dieu de combler mes manquements et à travers justement ces outils, Dieu se manifeste aussi par ses créatures.

  • Speaker #0

    Comment utiliser notre environnement pour prendre la parole et prendre notre place ?

  • Speaker #1

    Quand on comprend à quel point l'art oratoire est au service de la vertu et de vérité, quand on comprend les dimensions profondes, Quand on comprend qu'il y a tout un processus de débouillement, de libération de ses peurs, de ses traumas, de la peur de réactiver des blessures, la peur du jugement, etc., ce dont on a parlé pendant deux épisodes, quand on comprend cela... Eh bien, on peut entrer. Moi, j'appelle ça... Il y a deux mots en arabe, il n'y a qu'une lettre qui différencie la chose. D'abord, tu fais ta muhassaba. La muhassaba, c'est un examen de conscience, un dépouillement, la teskia. Et ensuite, tu rentres dans la musahaba, le compagnonnage, la collectivité.

  • Speaker #0

    Quelle, pardon, l'examen de conscience ?

  • Speaker #1

    L'examen de conscience, c'est avoir une régulation de ses pensées. C'est œuvrer avec son esprit. C'est déployer son intelligence, c'est réfléchir, c'est remettre en question ce que je dis quand vous écoutez ce podcast, toujours. C'est réguler ses émotions, c'est les apprivoiser, les comprendre, c'est un examen de conscience. C'est con-science, conner qui veut dire avec, faire avec. Je fais avec mes sciences intérieures, donc je travaille avec moi-même. Donc je me dépouille, je réharmonise, je rééquilibre, j'extrais ce qui n'est pas bon. Je fais fi de cet égosystème. Je mets en place des stratégies pour ne plus me faire happer par mes peurs. C'est ça la muhassaba, très profond. Je m'observe à travers l'attribut de Dieu qui s'appelle l'observateur méticuleux.

  • Speaker #0

    Prendre du recul alors.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, l'idée, ce n'est pas d'apprendre les mots, les attributs de Dieu par cœur, c'est de les vivre comme étant des lois dans cette vie d'ici bas. Et quand je vibre et quand je vis et j'expérimente el-raqib, j'expérimente l'observatrice méticuleuse et je m'observe. Donc ça c'est de la muhassaba. D'ailleurs c'est ce qu'on fait dans la Cité des leaders aspirés et c'est ce dont on va travailler également à Alger le 10-11 novembre. Petit moment promo. Pourquoi ? Parce qu'on me dit souvent quand est-ce que tes formations sont disponibles ? Pas avant décembre, janvier. Mais à Alger, on travaille ça aussi. 10 et 11 novembre. Période de la... révolution, la révolution de la parole, la révolution de la liberté, espace d'accueil pour les leaders algiers. C'est pour ça que j'ai choisi ce lieu qui a un point de vue vibratoire. C'est très, très puissant. D'ailleurs, il y a beaucoup de franco-marocains pour cette édition et beaucoup de franco-tunisiens. Je suis très heureuse.

  • Speaker #0

    Et on peut réserver notre place sur ton site daouila-salmi.com dans la rubrique événements.

  • Speaker #1

    C'est daouila-salmi tout court. Copiez daouila-salmi.com Et sur la rubrique événements, ou même sur ma page Instagram. De toute façon, on mettra toutes les descriptions sur le lien.

  • Speaker #0

    On mettra les liens en description.

  • Speaker #1

    Voilà, tout à fait. On me demande souvent qu'est-ce qu'on va travailler. C'est un exemple, clairement, de comment on va réapprendre à s'observer. Donc,

  • Speaker #0

    utiliser, savoir utiliser son environnement.

  • Speaker #1

    Oui. Ça, c'est après. D'abord, j'utilise mon environnement intérieur.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    C'est ça, l'amour hasaba. D'abord, commencer par le conscient. Et ensuite, c'est vraiment le halif, tu vois, dans la lettre. Dans la verticalité, c'est moi et moi avec mon Seigneur, donc je me connecte à quelque chose de beaucoup plus grand. Et ensuite, je rentre dans la collectivité. Ensuite, je rentre dans le groupe. Ensuite, je contribue au monde. Ensuite, je me marie. Ensuite, je collabore. Ensuite, je fais des enfants. Ensuite, je me construis des relations saines, fraternelles. Parce que je n'ai plus de dépendance. Mais beaucoup, beaucoup dans la communication, parce que la communication, malheureusement, elle est utilisée pour plaire et se conformer, vont utiliser le groupe. Tu comprends ? pour calmer cet intérieur.

  • Speaker #0

    En fait, ça, c'est le chemin inverse.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça que c'est important le élif, l'em, mim. Dans les lettres arabes, pour ceux qui ne sont pas arabophones et qui nous écoutent, je vous invite à taper la lettre élif en phonétique, la lettre lem en phonétique, la lettre mim, et vous la verrez en arabe, il y a vraiment une dimension de verticalité et ensuite, il y a un lien qui se crée dans la présence. Et donc, je ne peux pas travailler ma présence dans le groupe si je n'ai pas travaillé ma présence avec moi-même. Et tu ne peux pas avoir d'impact. dans ton environnement, si tu n'as pas d'impact dans ton propre environnement intérieur. Tu ne peux pas comprendre ce qui te déclenche et aller comme ça dans un groupe.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Tu comprends ? Donc, c'est la moussahaba, tu as vu, il n'y a que le S, le SIN, qui différencie la moussahaba de la moussahaba.

  • Speaker #0

    Il n'y a qu'une lettre. Moussahaba de ?

  • Speaker #1

    Qui veut dire le compagnonnage, le groupement.

  • Speaker #0

    Juste, redis-nous les deux mots en arabe que tu dis.

  • Speaker #1

    Moussahaba, c'est la verticalité, l'examen de conscience, toi et toi, toi et toi. tes traumas, etc. Tu dois d'abord faire ce travail-là pour être au service de la Moussahaba. La Moussahaba, c'est le monde, c'est la collectivité, c'est le 1 plus 1.

  • Speaker #0

    Je n'entends pas la subtilité.

  • Speaker #1

    Mouha, ça va ? Moussahaba. Non mais, la langue arabe est très subtile, très puissante. C'est le même mot, on dirait. Tu l'as capté, la subtilité ? Ça demande beaucoup de présence. Et ça veut dire examen de conscience. Et ça veut dire le compagnonnage. Donc, travaille d'abord le compagnonnage avec toi-même, la muhasabah, examen de conscience, pour rentrer dans la moussahaba.

  • Speaker #0

    Pour faire son introspection.

  • Speaker #1

    C'est quand on dit moussahaba, sahab. Oui. T'es mon sahab. Mashab voilà, t'es mon compagnon. Mais tu peux pas rentrer dans le compagnonnage, parce que le compagnonnage, si on étire le mot, c'est le monde. C'est moi avec les autres. Mais d'abord, toi avec ton Seigneur, toi avec toi, toi avec ton âme, toi avec ton esprit, toi avec ton roi, toi avec tes problématiques, toi avec tes émotions, toi avec tes pensées assassines. Et après, quand t'arrives dans le monde, l'autre, c'est toi.

  • Speaker #0

    Donc, nettoyer devant tes doigts,

  • Speaker #1

    avant d'aller regarder les problématiques derrière. Sinon, tu vas passer. Sinon, si tu fais pas ce travail-là, toute relation quand tu vas relationner dans la mousse sahaba quand tu relationnes en groupe qu'est-ce qui se passe tu tombes dans le train de carmel c'est la faute d'un tel alors que l'autre est juste venu réactiver donc c'est important et donc si tu veux avoir de l'impact dans ton environnement il ya quand même ce travail donc d'expression à l'intérieur de toi pour ensuite l'affirmer à l'extérieur il va d'abord être en combat en comment dire en capacité Ne te reconnaître, de connaître tes talents, de connaître tes limites.

  • Speaker #0

    Tes faiblesses. Oui. Ce qui va venir te réveiller.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ce qui va venir te piquer.

  • Speaker #1

    Exactement. Tes manquements, pour comprendre aussi que pour servir ce message-là, eh bien, tu vas devoir faire appel à des compétences et c'est OK, tu ne peux pas tout faire. La personne forte, c'est celle qui connaît ses faiblesses. Ouais. OK. Et lorsque tu connais tes faiblesses, tu vas solliciter de l'aide. Est-ce que tu n'as pas peur de paraître faible ? Pourquoi est-ce que c'est une marque de force mentale ? Parce que celui qui connaît ses manquements et qui connaît ses faiblesses va donc aller chercher à l'extérieur ce dont il a besoin pour donner de la force à son projet. Parce qu'il est tellement obsédé par son projet, il veut absolument qu'il se concrétise, alors il se donne les moyens. Donc il n'en a rien à faire, ce qu'on pense de lui. Ce qui compte, c'est que le projet avance. Alors que si... Je suis dans cette difficulté d'exprimer mes besoins, de demander de l'aide, ça arrive beaucoup même dans l'entrepreneuriat. Ce qui va se passer, c'est que le projet, si je veux le porter toute seule et que je n'ai pas toutes les compétences, c'est là qu'on rentre dans la médiocrité et le projet risque de capoter. Et donc, quelque part, je vais priver l'humanité de mon talent unique, de ma singularité. À force de vouloir être comme tout le monde et de vouloir faire tout comme tout le monde, je passe à côté de l'orfévrerie que Dieu a mis en moi. Donc, passez du temps, vaut mieux passer du temps à aiguiser son art. que d'essayer d'être excellent dans tous les arts.

  • Speaker #0

    Une fois que la personne a fait ce dépouillement interne, a compris quelles étaient ses forces et ses faiblesses, comment est-ce qu'elle va utiliser son environnement comme une ressource ?

  • Speaker #1

    Une fois qu'elle comprend que sa voix est au service d'une voix, elle va déjà aiguiser son verbe.

  • Speaker #0

    Cette fois-ci, tu fais le jeu de mots entre la voix V-O-I-X et la voix V-O-I-E.

  • Speaker #1

    Exactement. Et là, elle va comprendre que si elle ne partage pas cette voix V-O-I-X, sa voix V-O-I-E ne pourra pas servir l'humanité, ne pourra pas contribuer. Donc, sa voix V-O-I-X va passer avant sa personne. C'est pour ça que c'est important l'amour Haseba. Vraiment bien, bien, bien dépouiller sa personne pour créer une distance.

  • Speaker #0

    Et ça fait le lien avec l'épisode précédent. quand tu nous parlais du costume, du personnage à incarner. Tout à fait. Faire la distinction entre l'être et le...

  • Speaker #1

    L'être et le personnage qui va servir une fonction. Parce qu'on en a plusieurs, donc on a plusieurs personnages. On avait donné justement l'exemple du médecin. Et donc, lorsque je ne partage pas mon histoire, mon talent, je prive l'humanité d'un ensemble de compétences et je me prive aussi des autres. Parce que les autres aussi ont un talent. Et en fait, c'est l'ensemble de tous nos talents qui va créer une espèce de grand miroir. J'aime beaucoup l'expression de Cérémie qui disait ça, qu'en gros, un énorme miroir est tombé du ciel et s'est brisé sur Terre. Et nous sommes chaque morceau de ce miroir. Très beau. Le miroir, c'est brillant, c'est lisse. Donc l'idée, c'est de venir...

  • Speaker #0

    Ça reflète la lumière.

  • Speaker #1

    Ça reflète la lumière, exactement. Et donc, du coup, pour redonner un sens complet, commun... À ce miroir-là, tous ces fragments de ce miroir doivent se réunir pour contribuer à l'humanité qui est représentée par ce miroir. C'est une symbolique pour faire comprendre que nous sommes tous interconnectés. On est un fragment de quelque chose de beaucoup plus grand. Donc là, je le considère aussi comme un fragment, le même fragment que moi. Donc moi et toi, on peut créer des choses qui sont exceptionnelles parce que tu as une compétence que moi, je n'ai pas. Et tu excelles dedans et moi, j'excelle dans une autre. Mais ensemble, on peut créer une troisième compétence. Très important. Et c'est quand même une prise de conscience de se dire, OK, je ne suis pas là, ma voix n'est pas là pour plaire, ma voix, elle est là pour servir un message, le message me fait grandir. OK, donc si ce message ne plaît pas, ce n'est pas grave. Il y a tout un déconditionnement familial. Oui, voilà. D'accord, le dépouillement. Il y a un dépouillement de la voix. Pour donner des octaves à ta voix, pour aller la chercher au plus profond de toi-même, pour pas qu'elle reste en surface. Sinon, ta voix, elle manque de ciment et elle ne passe pas la rampe. Quand je dis qu'elle ne passe pas la rampe, elle ne touche pas les cœurs. Elle ne transperce pas cet écran de fumée qui nous empêche. Tu sais, qui est superficiel. Parfois, on parle pour parler, mais il y a ça, un manque de profondeur. Puis parfois, tu parles avec des personnes, elle te frappe. Carrément, tu prends un tsunami émotionnel. Tellement la personne vibre ce qu'elle dit. Comme les mots sortent de toi, fais attention dans quel espace ce mot sort. Est-ce qu'il sort dans l'espace de la peur, dans l'envie de plaire ? Ou est-ce qu'il sort de l'espace de la verticalité, de la liberté, de la dignité, de l'espoir et de ce que veut enclencher ton message ? Il sort bien de toi, les mots sortent bien de ma bouche quand même.

  • Speaker #0

    S'il ne sort pas dans le bon espace, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Tu reçois l'espace dans lequel tu l'as dit. C'est-à-dire ? Dans le sens de l'intention. Eh bien oui, les gens vont t'applaudir, mais ils vont t'oublier. Puisque toi, ce que tu voulais, c'est qu'ils t'applaudissent peut-être. Si tu veux juste qu'ils t'aiment, peut-être qu'ils vont te dire c'était génial Mais si derrière, ce n'est pas l'intention qui peut être… Moi, ce que je veux, c'est que le message, même s'il peut faire mal, au moins il laisse une trace. Eh bien la personne, peut-être qu'elle va te détester, mais le message aura laissé une trace peut-être incisive dans son corps, mais ça va le faire réfléchir, il va réfléchir, il va réfléchir. Tu vois la différence ? Donc, ça demande vraiment de se décorréler de son petit soi et de laisser grandir le grand soi. Vous voyez là, tu vois la différence, la nuance. Et c'est pour ça que c'est la peur qui empêche les gens de parler. Et donc, quand j'empêche les gens de parler, j'empêche les gens de s'exprimer. Quand je les empêche de s'exprimer, ils n'existent plus. Quand ils n'existent plus, eh bien, ils ne mettent pas sur le devant de la scène leurs projets. Et c'est pour ça qu'il y a des projets qui dorment. C'est pour ça qu'il y a énormément d'entrepreneurs que moi, j'ai pu accompagner. stagnent. Ils ont un super projet, mais ils ont peur d'en parler. Juste d'en parler. Donc, ils ne vont pas sur les réseaux sociaux, ils n'osent même pas écrire leurs pensées. Qu'est-ce que les gens vont penser de moi ? Mais mon Dieu, si ma famille me voit dire ça, et mon père, s'il me voit parler de ça. Récemment, j'avais accompagné une docteure, enfin, j'accompagne beaucoup de médecins, mais une en particulier qui était gynécologique. Gynécologue. Gynécologue. Et donc, forcément, dans la gynécologie, il y a certains sujets à tabou qui parlent. La sexualité, qui parle... de problématiques de vaginisme. On parle de beaucoup de sujets qui ne sont pas forcément audibles dans certaines cultures. Chouma, tu comprends. Et donc, je lui disais, mais ce n'est pas toi qui parles. Je lui dis, ce n'est pas toi qui parles quand l'oratrice est devant sa caméra et va parler des problématiques vaginales, des problématiques sexuelles avec son époux parce que ça parle de problématiques avec la pilule. Enfin bref, on est vraiment sur des gros sujets intimes. Elle me dit, mais Chouma, si mon père me voit. Je lui dis, mais ton père, ce n'est pas toi qui vois. C'est le médecin. C'est le médecin. Donc, remets ta blouse. Et elle s'est complètement débridée par rapport à ça. Et son père ne lui a jamais fait de réflexion. Parce qu'en fait, on a souvent peur de quelque chose qui n'existe pas. D'accord ?

  • Speaker #0

    Et quand bien même il aurait fait une réflexion, il faut aussi se dire, là, c'est le médecin qui parle.

  • Speaker #1

    Justement, elle avait anticipé. Elle a dit, papa, là, je vais sortir une vidéo. Alors, surtout, là, tu sais, c'est mon métier qui fait que... Et Benty, ne t'inquiète pas, je sais. C'est-à-dire que parfois, on se rend aussi malade. Parce que c'est nous-mêmes qui projetons nos propres peurs qui nous empêchent de prendre la parole. On se crée comme ça des...

  • Speaker #0

    Et on cherche aussi un peu à être le sauveur, en quelque sorte.

  • Speaker #1

    Toujours.

  • Speaker #0

    On n'a pas l'émotion de l'autre. On veut le ménager, on veut le...

  • Speaker #1

    Exactement. Et parce qu'on a peur d'être invalidé. Et ça, c'est magnifique. C'est un pouvoir de comprendre les émotions des autres. Mais c'est un pouvoir qui ne sert strictement à rien si tu n'arrives pas à identifier tes propres émotions. On les appelle souvent les empathiques. Moi, les empathiques, oui, j'en vois beaucoup ici qui sont là. Oui, je ressens, mais j'ai compris. Je fais Mais on s'en fout, et toi ? Tu ressens quoi ? Là, tout de suite, maintenant, je ne sais pas. Il y a un problème, alors. Il y a un excès. Il y a un excès de regard vers l'autre. Reviens, remets ton regard sur toi. Mets la caméra sur toi et essaie d'aller t'observer. Reviens à l'observateur méticuleux. Donc ça aussi, c'est des stratégies de l'égo-système pour t'empêcher de... T'es tellement occupé par vérifier que l'autre ne va pas se fâcher. que l'autre ne va pas se vexer. On en parlait récemment, on avait eu une discussion et tu disais, ah, j'ai préféré clôturer le débat parce que je sentais que l'autre était en colère. Et je lui ai dit, alors, c'est son problème s'il est en colère. C'est pas...

  • Speaker #0

    Complètement, tu m'as rappelé à juste titre qu'on n'était pas responsable des émotions des autres. Bien sûr. Et c'est vrai que c'est sans doute encore un mécanisme de l'ego. Je me suis consolée en me disant... Tu sais, j'avais cette posture un petit peu plus haute. Je vois qu'il est dans la polémique. Donc, comme je suis un peu au-dessus, mon ego, tu vois, il est un peu enflé.

  • Speaker #1

    C'est magnifique.

  • Speaker #0

    Je suis un peu au-dessus, donc je vais calmer le jeu. Là, je sens qu'il n'est pas bien. J'ai dû titiller une blessure en lui, donc je vais calmer le jeu. Mais en fait...

  • Speaker #1

    Déjà, merci, parce que je pense qu'on est beaucoup à penser comme ça. Moi, je sais que j'ai une petite comme ça, elle est très forte. Elle sait exactement... Comment négocier avec moi, clairement ? Elle sait quoi dire, pas quoi dire, etc. Et parfois, je lui dis, mais libère-toi de ce qui fait plaisir à maman et libère-toi de ce qui peut titiller maman, tu vois. Bon, bah oui, mais elle dit, mais maman, je sais exactement ce qui te déclenche et je sais exactement ce qui t'adoucit. Donc ça, c'est un talent. Mais ce talent-là, c'est vers elle qu'elle devrait le mettre. Et du coup, ça, c'est très important, parce que quand on veut impacter son environnement, c'est de sortir de ce syndrome, moi j'appelle ça le syndrome de Dieu, clairement. C'est-à-dire que... Ça nous arrive avec les enfants quand on est parent. C'est-à-dire que pour éviter de blesser l'enfant, on va lui dire les choses d'une certaine manière. Mais quand on fait ça, cher auditoire, on reprend le pouvoir, on s'autorise le droit de se dire que l'autre n'a pas les capacités de gérer ses émotions. Inconsciemment, là tu ne l'as pas vu, parce que toi et moi on échange sur cette dimension-là. Mais si tu n'avais pas mis de la lumière, de la mouhassaba, En toi, tu n'aurais pas vu ce mécanisme-là. Parce qu'au final, quand on fait ça, qu'est-ce qu'on fait ? On ne se regarde pas.

  • Speaker #0

    Non, non, et puis en plus, tu sais, notre égo, le mien est costaud là-dessus. Quand on t'a collé plus jeune l'étiquette de, entre guillemets, la grande bouche, celle qui l'ouvre un peu trop, qui va pointer du doigt ce que personne n'ose dire, tu as un petit peu, entre guillemets, parfois un rôle de méchante et du coup, tu te dis non, non. Il faut que je reste à ma place, que quand il y a de la polémique, je suis en retrait pour ne pas recevoir cette étiquette de la méchante. Et du coup, tu te sens costaud quand tu arrives à éviter la polémique parce que tu te dis ah bah tiens, non, non, c'est pas moi la méchante Pour une fois, c'est l'autre qui prend ce rôle et du coup, tu es prêt à l'encaisser. Tu es prêt à encaisser l'autre qui va te déverser ses poubelles, qui va te renvoyer toutes ses blessures. Et puis tu te dis, c'est bon, tant que je sors de cette étiquette de je suis la méchante, j'ai gagné le match. Tu vois, c'est un peu ça.

  • Speaker #1

    Alors qu'en réalité,

  • Speaker #0

    tu seras toujours... Je n'avais pas entendu ses poubelles, je n'avais pas entendu sa méchanceté.

  • Speaker #1

    Mais tu les as autorisées. Voilà,

  • Speaker #0

    exactement, c'est ça. Je n'ai pas pris ma responsabilité.

  • Speaker #1

    Et c'est très subtil ce que tu dis, parce que quand on autorise ça, c'est-à-dire que pour toi, c'est beaucoup plus bénéfique de passer pour la gentille que de recevoir des méchancetés. complètement. Non mais c'est complètement irrationnel.

  • Speaker #0

    Quand on l'entend, je dis c'est un peu maso.

  • Speaker #1

    Mais ça c'est bon, c'est les mécanismes, c'est tout cet écosystème qui te dit non, non, non, mais vaut mieux te taire, comme ça toi au moins tu passes pour la gentille, mais en réalité, généralement les personnes qui ne se positionnent pas, on les critique, et puis je peux te garantir que tu seras toujours la méchante de quelqu'un. D'ailleurs c'est pour ça que les tribunaux sont pleins. Que les tribunaux, pardon, sont pleins. Pourquoi les tribunaux sont pleins ? Pourquoi les tribunaux sont pleins ? C'est parce que justement, il y a ces problématiques-là. T'es le méchant, t'es le gentil. Moi, je sais que récemment, j'ai eu un plagiat. J'aurais pu régler le conflit au tribunal, mais j'ai accepté d'être la méchante. C'est ça. D'être la méchante dans l'histoire de quelqu'un. Exact. Moi, je sais pourquoi je me mets en retrait. Je sais ce que j'ai dit. Je sais pourquoi je l'ai dit. J'ai confiance en moi. Je sais qui je suis. Je connais mon identité. Je n'ai rien à prouver. Si je dois le prouver, je gagne. Je le sais. Mais c'est tellement relou de faire cette procédure que bon. Donc, je préfère laisser parfois parler les personnes. tous les cas, tu seras toujours la même chante, même quand tu gagnes. Même si on te dit, non mais effectivement tu avais raison, tu seras toujours la méchante dans l'histoire de quelqu'un. Vraiment, c'est important de vous dire que de tous les cas, vous serez la méchante de quelqu'un, même si vous êtes au service d'un message extraordinaire. D'ailleurs, c'était le cas du prophète Mohamed, mais de tous les prophètes de l'histoire. Je suis désolée, mais les messages, est-ce qu'ils étaient mauvais ? Est-ce que les hommes étaient mauvais ? Non, on est d'accord, ils étaient au service de la dignité humaine. Et pourtant, ils ont été... Ils ont été, comment dire, insultés, critiqués. On les a traités de menteurs, on les a traités de tricheurs, on les a traités de manipulateurs. Donc, ils ont été les méchants. Et jusqu'à maintenant, les prophètes sont les méchants dans l'histoire de quelqu'un.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, si on reprend, par exemple, le cas du prophète, il lui est arrivé d'être présent dans des scènes où il y avait de la polémique. Et parfois, ce n'est pas juste une question de vouloir être gentil. Et c'est pour ça que je vais un peu modifier mon propos. Il y a aussi, je ne veux pas alimenter une polémique. Oui. Ok. Mais il faut que je sois alignée avec pourquoi je sors de la polémique. Est-ce que c'est pour ne pas avoir cette étiquette de méchante,

  • Speaker #1

    entre guillemets ? Donc être aimée, on est d'accord.

  • Speaker #0

    C'est vrai que dans mon cas spécifique, c'était que je ne voulais pas alimenter la polémique. Mais j'avais aussi une responsabilité de ne pas recevoir les poubelles. Et c'est ce que faisait le prophète. C'est-à-dire que quand il quittait la pièce... C'était aussi parce qu'il n'avait pas entendu tout ce qui était en train de se dire.

  • Speaker #1

    Il se protégeait.

  • Speaker #0

    Voilà, il protégeait son corps, son être, ses oreilles.

  • Speaker #1

    D'ailleurs,

  • Speaker #0

    c'est un hadith.

  • Speaker #1

    Quand ce que tu entends n'est pas aligné, soit tu l'exprimes verbalement, si tu ne peux pas, tu quittes la pièce, si tu ne peux pas, tu le rejettes avec le cœur. Le cœur, c'est quoi ? C'est ton intention. Exactement. D'accord ? Moi, aujourd'hui, ça m'arrive parfois avec certains membres de ma famille, où je vais être un peu dans... Tu sais quoi ? Je sais qu'elle va s'énerver, donc je peux pas me taire. Voilà. Voilà. Donc, bon. C'est compliqué. Mais l'idée, c'est que je le fais en conscience. C'est ça. Tu vois ? Je le fais en conscience. Et quand je suis dans cet égo-là, c'est la personne qui va me dire Oui, de toute façon, tu fais exprès de te taire. C'est-à-dire qu'elle le ressent. Bon, c'est très bien que tu veux parler. Vas-y, parle. Alors que quand c'est vraiment parce que je veux la paix et que je préfère... J'ai un très beau dicton qui dit J'ai passé l'âge de chercher à avoir raison. Ce que je cherche, c'est la paix. C'est être en paix. C'est ça. Exact. Voilà. Tu vois la différence ? Eh bien, quand tu communiques et que tu es dans cette énergie-là, vraiment, tu dis T'as raison. Alors que tu sais très bien que ce n'est pas ça. C'est juste que là, je suis en train de me polluer juste à donner du sens à ce que tu racontes. Ça ne m'intéresse pas. Tu n'es pas en capacité de gérer tes émotions. Par contre, moi, j'ai suffisamment confiance en toi pour que tu puisses les gérer seul. Donc, je ne veux pas te sauver. Donc, je te laisse t'énerver. Énerve-toi si tu veux. Je ne suis pas là pour te sauver. Je ne suis pas là pour te dire calme-toi. Par contre, moi, ma responsabilité, c'est de sortir de cet espace-là. Et ça, on le voit beaucoup dans la communication. C'est qu'on va essayer dans la communication de trop... arrondir les angles. Oui, mais dans quel espace tu le fais ? Voilà, c'est exactement ça. Je pense qu'on a bien clarifié le sujet. Et donc, quelque part, l'autre devient un baromètre. Il te donne de l'information sur là où t'en es, sur ton éveil. Et donc, je dis toujours que c'est la suite de la citation. C'est en prenant la parole que l'on prend sa place, parce qu'on expose un projet, etc., comme on l'a expliqué. Et c'est dans le partage que l'on réussit sa vie, sa vie céleste et terrestre. Parce que l'autre devient une ressource puisque l'autre aussi est un fragment de ce même miroir. dont on parlait tout à l'heure. L'autre, quand... C'est baromètre. C'est baromètre. Donc tout le monde, l'humanité est un guide spirituel, je mets des guillemets, est un guide spirituel dans le sens où s'il te titille, s'il te titille, s'il vient te déclencher des émotions, d'accord, ces émotions-là sont à l'intérieur de toi. Tu ne peux pas lui le changer ou elle l'a changé, mais l'émotion que tu portes en toi, tu peux agir dessus. Donc tu ne peux pas tuer le roi, la reine de ton royaume émotionnel. D'accord ? Petit big up pour la queen. Donc forcément, à partir du moment où je reprends les rênes, clairement, de mon royaume intérieur, l'autre aussi les reprendra forcément. L'autre les reprendra forcément. Et donc l'autre devient une ressource pour moi. Ce n'est pas toi le problème, c'est que ta présence est venue d'enclencher une vibration en moi, une émotion, un nœud, qui va venir me révéler des choses. Donc ce n'est pas à cause de toi que je m'énerve. Je dis souvent, tu m'as énervé. Tu ! Quand tu fais ça, tu as trois doigts qui pointent vers toi. Donc, ce que tu reproches à l'autre, tu le vis trois fois plus fortement. Ouais. Quand tu fais ça.

  • Speaker #0

    T'as trois. Deux.

  • Speaker #1

    Un, deux, trois, même quatre.

  • Speaker #0

    OK, comme ça. Tu vois ?

  • Speaker #1

    T'as trois doigts vers toi.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. OK.

  • Speaker #1

    Donc, ça veut dire qu'en termes de puissance émotionnelle, tu le vis trois fois plus que ce que tu dis. Eh ouais. Quand tu fais ça. OK, t'as trois qui sont pointés vers toi. Moi, ça a changé ma life quand j'ai compris ça. Ça m'arrive encore, parce que nous, les Algériens, on aime bien donner des ordres. Vous apprendrez aussi à utiliser les mains différemment. Et donc, quelque part, quand tu dis mais tu m'énerves, mais t'es un bon à rien ! eh bien, ces trois doigts-là viennent te dire que tu te sens, dans cette situation, en danger.

  • Speaker #0

    Tu vois chez l'autre ce que tu portes en toi.

  • Speaker #1

    Dans le positif comme dans l'inconfortable. Donc, l'autre est un baromètre. Alors, imagine. Quand tu es dans ces techniques au ractoire, quand tu es dans ces techniques de dépouillement, et que tu es en réunion, en négociation, on fera un épisode sur la négociation, quand tu es en famille, dans un déjeuner, un rendez-vous, qu'importe. Imagine quand tu as cette posture-là. Tu deviens la personne, en tout cas d'un point de vue symbolique, qui va agir positivement dans l'environnement. Tu ne seras pas celle qui va arrondir les angles pour être aimée. Mais tu vas être celle qui va arrondir les angles pour donner le hak peut-être à une autre personne. Et tu vas venir dans un espace de communication avec l'intention que chaque personne soit à sa place. Parce que du coup, tu vas voir l'autre comme si c'était toi. Ce qui me rappelle le magnifique, je crois que c'est Hadith, n'est pas véritablement croyant celui qui ne veut pas pour l'autre ce qu'il souhaite pour lui-même. Mais ça marche aussi dans la communication. C'est-à-dire, voilà, peut-être que là je t'ai blessé, ok, qu'est-ce qui serait juste pour toi ? Comment on peut réparer ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux t'exprimer ? Ce n'est pas moi que tu t'exprimes, d'accord ? Tu parles au nom d'un projet. Qu'est-ce qui est dans ma manière de parler peut-être qui t'a offusqué, qui t'a offensé ? Alors vas-y, on met sur la table. Tu vois, cette manière de parler, cette manière de communiquer, de relationner, apaise les relations, vraiment. Et donc, on peut se positionner, trancher, beaucoup plus facilement quand on est dans cette dimension de tu es une ressource pour moi et non pas tu es... un problème pour moi, puisque tu viens m'aider à extraire en moi quelque chose qui est censé sortir. Donc, waouh ! Dorénavant, les belles-mères qui vous titillent, les maris qui vous énervent, les épouses qui vous énervent, le collaborateur qui a tendance à vous irriter, à enclencher une allergie relationnelle, les allergies relationnelles vous donnent beaucoup d'informations sur vos émotions. C'est magnifique ! Et tout ça dans la communication. C'est extraordinaire ! C'est pour ça que je suis passionnée, moi, de l'art oratoire. Ça va bien là,

  • Speaker #1

    de la rhétorique.

  • Speaker #0

    Même dans l'échange.

  • Speaker #1

    C'est comme ça que l'autre peut devenir une ressource. Et c'est comme ça qu'on peut aussi se différencier dans un groupe.

  • Speaker #0

    Complètement, oui. Oui, parce que rares sont les personnes qui ont une vision satellisée d'une situation relationnelle, d'un ensemble d'individus. Parce que pour moi, quand je suis en réunion, par exemple, je vois plein d'orateurs. Il y a orateur 1, orateur 2. Donc je vois des âmes en mouvement. Donc, parfois, il y a la déformation professionnelle. Je vois le langage non-verbal. Les mots qui sont exprimés ne sont pas ceux qui souhaitent être dits. Tu vois, il y a beaucoup de choses. Donc, moi, je me régale. Et puis, en même temps, je m'observe à l'intérieur. Donc, je suis à la fois à l'intérieur et à l'extérieur. Je suis en dedans et je suis en dehors. Comme ça, je fais des va-et-vient. Et puis, de temps en temps, je passe en méta-communication et je m'observe autour de cette table avec tous ces êtres humains. Et je me dis, oula, ça m'a piqué là. Très bien, OK. Je rentre à l'intérieur de moi, je libère et je reviens. C'est bon. La personne vient de me redire la même chose. C'est bon. Je sais que j'ai libéré.

  • Speaker #1

    Tu arrives à faire ça en instantané.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait quand même 10 ans. Oui, mais ça s'apprend. On apprendra à faire ça à Alger d'ailleurs. Et dans toutes les formations, c'est ce qu'on apprend à faire.

  • Speaker #1

    C'est le 11 novembre 2024 à Alger.

  • Speaker #0

    Historique ce qui va se passer à Alger. Historique. Je ne peux pas en dire plus. Mais historique. Je prévois quelque chose d'énorme. Je ne peux pas encore en parler parce que je n'ai pas toutes les autorisations encore. Je me tais, mais ça va être historique. Ah, historique. Et oui. Ça demande de l'entraînement, Sophia. Beaucoup d'entraînement. C'est comme tout, tu apprends à marcher, tu tombes un peu. Mais là, on en parle, c'est très mental, on donne des exemples comme ça. Mais rien de trop la pratique.

  • Speaker #1

    Et bien sûr, c'est aussi ce que tu apportes en formation.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, bien sûr, je vous titille. Moi, je vous confronte à votre égo, clairement. Et ensuite, je vous dis, voilà, voici les chemins extrêmement courts, rapides, qui vous permettent très rapidement de contourner. ce piège-là, et d'utiliser en vous-même des stratégies. Parce que chaque être humain a une singularité pour dévier ses propres stratégies. Donc, il faut juste les observer. Et c'est ce qu'on ne fait pas. On préfère sauver les autres, devenir le sauveur. Oui, c'est plus confortable, ça demande moins d'efforts, il faut le dire. C'est plus facile de voir le problème chez l'autre que de voir le problème chez soi. C'est pour ça d'ailleurs que nous, en tant que professionnels, on est aussi accompagnés par d'autres professionnels. Si on a trop... le nez dedans, d'être le nez dedans. Donc cette dimension de vision satellisée, j'aimerais vraiment insister parce que parfois, quand on analyse un échange, on va parler d'échange en termes de communication, en termes d'art oratoire, juste avec le prisme de l'humain que vous êtes, vous allez passer à côté de beaucoup, beaucoup d'éléments qui vont vous perdre. Parce que quand on est en communication, il y a beaucoup de va-et-vient, comme je disais, avec votre mental. Il y a beaucoup de... Qu'est-ce que je dois dire ? Qu'est-ce que j'ai prévu de dire ? Et hop, je regarde mes notes. Donc, quand je fais ça et que je regarde mes notes, je perds de l'information. Je perds de la data. Je perds la connexion. Donc, moi, ça s'apprend, d'accord ? C'est dans les moments de silence. Regardez vos notes. Mais quand les personnes prennent la parole, au-delà de ce qu'ils disent, il y a la manière dont ils le disent. Ça donne beaucoup d'informations. Un nom, on reviendra dessus sur la négociation, mais un nom est extraordinaire. J'adore quand on me dit non. Et quand on vous dit non, on ne vous dit pas non à vous. On dit non à la proposition. On dit non à l'échange. On dit non à l'idée. Mais on ne dit pas non à vous. Je ne comprends pas pourquoi...

  • Speaker #1

    Si tu es dans ton égo, tu es centré sur toi...

  • Speaker #0

    Oui, on dirait qu'on te rejette, mais pas du tout. Parce que quand on te dit non...

  • Speaker #1

    Ça vient réactiver des blessures.

  • Speaker #0

    Des blessures,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    Quand on te dit non, tu dis Ah, génial, pourquoi ? Et là,

  • Speaker #1

    tu le vois comme un challenge.

  • Speaker #0

    C'est du pain béni. La personne te dit Pourquoi ? Elle te dit non. Donc, en fait, elle est en train de te donner de l'information pour répondre de manière encore plus majestueuse à ses besoins.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et tu es centré sur ta blessure,

  • Speaker #0

    tu passes à côté de l'information. Oui, en gros, tu ne sais pas ce que tu rates, mais non. Au contraire, c'est très intéressant, mais alors qu'est-ce qui vous fait dire non ? Pourquoi ? Je voudrais bien comprendre. La personne va commencer à se... Ah là là, vous savez quand elle... Ah, j'ai oublié le mot. Quand elle dit des choses qu'elle n'avait pas forcément envie de dire. Se dévoiler, voilà. Elle va se dévoiler.

  • Speaker #1

    Elle va te faire des révélations.

  • Speaker #0

    Eh oui ! Ça veut dire qu'elle va me donner de quoi encore plus alimenter, peut-être mon argumentaire.

  • Speaker #1

    Et là, tu commences à nous spoiler.

  • Speaker #0

    Ouais, j'arrête de spoiler.

  • Speaker #1

    Sur la négociation. Ouais,

  • Speaker #0

    j'arrête de spoiler.

  • Speaker #1

    Car effectivement, ce sera l'objet d'un prochain épisode. Pour clôturer... Cet épisode autour de l'art oratoire qui impacte notre environnement, Daoula, qu'est-ce que tu souhaiterais ajouter ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je pourrais ajouter ? Que lorsqu'on est dans cet état de vouloir relationner avec enthousiasme, avec verticalité, dans un espace collectif où il y a l'autre, donc ça va du mariage, à créer une famille, à collaborer. à manager, à négocier, à être dans une association, à être dans la politique. Moi, c'est des milieux où j'ai évolué. Quand on décide de prendre la parole et de porter un message, dites-vous toujours si c'est l'extérieur qui a un impact sur vous et à quel point vous mettez de l'enjeu dans cet extérieur-là. Je vais vous donner l'exemple, par exemple, de deux agneaux. Il y a eu une étude qui a été faite où ils avaient mis deux agneaux dans deux cages, enfin, des grandes cages. Donc, un mangeait, broutait normalement. Et en fait, en face, on lui avait mis un loup. Mais pas un loup vivant, c'était une... Une projection, une image ? C'était pas une projection, c'était un loup empaillé. D'accord. Mais par contre, avec l'écrou, la bouche ouverte, etc. Face à l'agneau. Et de l'autre côté, on avait mis un agneau qui broutait normalement. Il n'y avait rien, donc il y avait toujours le berger qui lui donnait à manger. Et puis, de l'autre côté aussi. Sauf que ce loup-là a créé un stress énorme. Chez l'agneau, il n'arrivait plus. à manger. Parce que toute sa concentration, toute sa préoccupation, c'était ce loup. Est-ce qu'il va me manger ? Est-ce que si ? Donc c'était à l'extérieur. Et l'autre grossissait, c'était un bon... Il s'est devenu un animal en pleine forme, il était joyeux. Parce qu'on reconnaît un animal en fonction de la couleur de ses yeux, tu sais. Il y a des choses qui nous disent s'il est malade ou pas. S'il est en bonne santé. Voilà, s'il est en bonne santé, c'est comme les chevaux, etc. Et l'autre perdait complètement la vue. il a commencé à s'affaiblir et il est mort alors que le loup ne l'a jamais attaqué il n'existait même pas mais en fait c'est l'image et en fait il aurait pu tout simplement se détourner c'est un peu l'histoire de l'éléphant et bien ce loup là c'est toute la projection c'est la perception c'est la manière dont on voit le monde c'est la manière dont on voit les gens c'est la manière dont on voit l'humain et quand on voit Le monde, et je vais m'arrêter là, comme une menace, le monde deviendra dangereux pour nous et nous tuera. Je vous laisse faire le lien avec le loup et votre monde extérieur. Comment vous le percevez ?

  • Speaker #1

    À méditer.

  • Speaker #0

    À méditer, fortement.

  • Speaker #1

    Ce voyage se clôture.

  • Speaker #0

    Merci Sophia.

  • Speaker #1

    Merci pour ces partages authentiques. Merci à toi. Partages authentiques. Au risque de déplaire, on se retrouve pour l'épisode 4 autour de la négociation. Merci à tous de nous avoir écoutés et à très vite.

  • Speaker #0

    Merci à tous. Je vous confie à Dieu dans les dépôts confinés, ce père de jamais. N'oubliez pas de toujours remettre en question ce que je dis. C'est l'aime !

  • Speaker #2

    Nos limites pour le partage. Alors si vous avez apprécié cet épisode, n'hésitez pas à le diffuser autour de vous. Abonnez-vous pour ne rien louper.

Chapters

  • Introduction au Lab’Oratoire et son objectif

    00:00

  • L'importance de l'art oratoire dans nos vies

    00:19

  • Définition et impact de la prise de parole

    00:52

  • Prendre la parole pour prendre sa place

    01:30

  • Muhassaba et Moussahaba : introspection et connexion

    04:34

  • Promouvoir l'art oratoire en formation à Alger

    06:40

  • Utiliser son environnement pour s'exprimer

    07:39

  • La voix comme outil de service et de partage

    12:34

  • Surmonter la peur de s'exprimer

    17:03

  • La responsabilité des émotions dans la communication

    19:30

  • Le rôle des autres comme baromètre émotionnel

    24:23

  • Conclusion : l'impact de notre message sur le monde

    36:06

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Description

Dans cet épisode captivant du Lab’Oratoire by Daouila Salmi, nous plongeons au cœur de l'art oratoire et de son impact indéniable sur notre environnement.

Daouila Salmi, accompagnée de Sophia, nous invite à réfléchir sur l'importance cruciale de la communication dans notre société moderne.

En tant qu'entrepreneur, business mentor et coach en art oratoire, Daouila partage son expertise sur la manière dont une communication efficace peut transformer notre façon d'agir et d'interagir, tant sur le plan personnel que professionnel.

L'épisode aborde des thèmes essentiels tels que l'éloquence et les soft skills, qui sont devenus des atouts majeurs dans le monde du leadership. 

Chaque interaction humaine est une occasion d'apprentissage et de croissance personnelle, un véritable éveil spirituel qui nous permet de nous connecter à notre humanité.

Daouila partage également son expérience enrichissante d'accompagnement d'enfants dans l'art de s'exprimer en public.

 Elle met en lumière l'importance du partage des idées et des émotions, qui sont des éléments fondamentaux pour établir des relations saines et constructives. 

Dans un monde où la supercherie humaine peut parfois obscurcir la vérité, il est essentiel de cultiver un leadership mindset qui valorise l'authenticité et la transparence.

Ce parcours introspectif est une étape clé pour développer notre intelligence financière et entreprendre avec succès dans le monde des affaires. En intégrant ces principes, nous pouvons créer un environnement propice à notre développement personnel et collectif.

Rejoignez-nous dans cet épisode inspirant du Lab’Oratoire by Daouila Salmi, où chaque mot compte et chaque idée a le potentiel de transformer notre réalité.

Écoutez, apprenez et laissez-vous inspirer pour devenir le leader que vous aspirez à être, tout en découvrant les richesses que notre environnement peut nous offrir. 

Ne manquez pas cette occasion de développer vos compétences en communication et de plonger dans l'art oratoire qui peut véritablement changer votre vie.


N'oubliez pas de vous inscrire à notre prochain séminaire à Alger 🇩🇿 le 10 et le 11 Novembre 2024 pour approfondir vos connaissances et mettre en pratique ces nouveaux outils.


Le but : déployer votre message pour porter une cause qui vous anime grâce à des techniques oratoires utilisées par les plus grands orateurs de ce monde 💎


Si vous souhaitez reprendre la souveraineté de votre parole et faire briller votre message tel un diamant à Alger, rdv sur le lien :https://daouilasalmi.com/seminaire-alger/


Si vous souhaitez aller plus loin et débloquer vos freins internes pour construire une vie alignée avec votre potentiel, je vous invite à consulter nos programmes Initiatiques (en presentiel ou en ligne) de déploiement de votre leadership ici 👇


https://daouilasalmi.com/formations/

Ou à réserver un appel avec un membre de notre équipe ici 👇

https://daouilasalmi.com/contact/#calendly


Fraternellement,


L’équipe du Lab’Oratoire by Daouila SALMI


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Lab oratoire de Dawila Salmi, le podcast qui ose déployer son leadership.

  • Speaker #1

    C'est en prenant la parole que l'on prend sa place, et c'est dans le partage que l'on réussit sa vie.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, très heureuse de vous retrouver pour ce volet autour de l'art oratoire. Bonjour Dawila, comment te sens-tu aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Bonjour, c'est Hélène, que la paix soit sur vous et autour de vous, je me sens très bien, je suis en joie, toujours très heureuse de vivre les moments de podcast avec toi. Et toi, comment tu te sens ?

  • Speaker #0

    Super bien et impatiente de découvrir toutes les pépites que tu vas nous délivrer au cours de cet épisode. Et si vos mots pouvaient changer le monde ? Dans ce troisième épisode, nous allons plonger au cœur de l'art oratoire. pour explorer comment nos paroles façonnent notre environnement. Nous décrypterons comment cet art de la communication peut nous aider à reprendre notre pouvoir et à agir positivement sur cet environnement. Alors, rejoignez-nous pour un voyage au cœur de l'intelligence émotionnelle, relationnelle et spirituelle et préparez-vous à devenir un leader plus efficace. Pour commencer, Dawila, dans le jingle de ce podcast, tu dis... que c'est en prenant la parole que l'on prend sa place. Peux-tu nous clarifier ton propos ?

  • Speaker #1

    Et c'est dans le partage que l'on réussit sa vie. Tout à fait. Exactement. J'avais sorti cette citation, je me souviens, en 2017, quand j'accompagnais des enfants à prendre la parole en public. Et c'est venu comme ça, spontanément, j'étais en pleurs, parce que j'avais vu du coup toute la synergie qu'il y a eu entre eux, parce que les enfants, on était sur un débat philosophique à l'époque. Donc on leur apprenait à argumenter et à développer cette empathie et l'art d'écouter et de reformuler. Et du coup, s'est suivi un module autour de l'art oratoire et de l'éloquence. Et à la fin, je les voyais se regarder avec beaucoup d'amour, beaucoup de ressources. Et je leur disais, n'oubliez pas, c'est en prenant la parole que l'on prend sa place. Et c'est dans le partage qu'on en réussit sa vie. Et depuis, le vidéaste avait dit, mais celle-ci, cette phrase-là, elle est extraordinaire. Elle est tellement sortie du cœur et dans l'instant qu'on l'a gardée pour le reste. Donc, qu'est-ce que ça veut dire ? Tout simplement que des enfants, à ce moment-là, se sont exprimés pour la première fois. C'était des enfants qui vivaient parfois à l'ASE. Il y avait des enfants qui étaient dans des situations très, très précaires. Il y avait des enfants qui avaient énormément de talent, mais qui avaient beaucoup de colère aussi à l'intérieur d'eux-mêmes. Des enfants qui n'étaient pas du tout accompagnés par des éducateurs bienveillants. Et donc, il a fallu tout reprendre. Tout reprendre sur la confiance, la confiance qu'on peut avoir en l'adulte. L'idée, c'était tant que l'enfant ne s'exprimait pas, il n'existait pas. Et tant que l'enfant ne s'exprimait pas avec l'autre, il ne pouvait pas construire des relations sereines, fraternelles. Et tu ne peux pas contribuer à un monde plus juste et servir le bien commun. Dans le mot commun, il y a le un Donc il y a eu toute une réadaptation pour que la prise de parole en mode solitaire soit co-créatrice d'un espace où il y a d'autres individus qui sont au service du message. Donc il a fallu vraiment tout réadapter. Et aujourd'hui, c'est quelque chose qui me porte. Prendre la parole, c'est prendre sa place, parce que du coup, tu existes, tu fais porter ta voix, tu fais porter ton projet, ce qui t'anime. Dans ton projet, il y a tes valeurs, il y a ton être tout entier, il y a ton âme tout entier. Donc tu t'exprimes et tu fais vivre ton message. Et du coup, tu prends une place dans les sociétés contemporaines. Il y a tout ça. Mais tu ne peux pas le faire seul. Aujourd'hui, ce projet-là, si tu n'étais pas avec moi, il n'aurait peut-être jamais pris forme. Il y a toute une équipe derrière qui permet à l'auditoire d'écouter avec un certain confort. Et les plus grands leaders qui ont marqué l'histoire ont toujours été accompagnés. Parce que quand on a une vision, pour qu'elle soit portée, on a besoin d'alliés, d'alliés de compétences extérieures, de savoir extérieur. Donc je demande souvent à Dieu de combler mes manquements et à travers justement ces outils, Dieu se manifeste aussi par ses créatures.

  • Speaker #0

    Comment utiliser notre environnement pour prendre la parole et prendre notre place ?

  • Speaker #1

    Quand on comprend à quel point l'art oratoire est au service de la vertu et de vérité, quand on comprend les dimensions profondes, Quand on comprend qu'il y a tout un processus de débouillement, de libération de ses peurs, de ses traumas, de la peur de réactiver des blessures, la peur du jugement, etc., ce dont on a parlé pendant deux épisodes, quand on comprend cela... Eh bien, on peut entrer. Moi, j'appelle ça... Il y a deux mots en arabe, il n'y a qu'une lettre qui différencie la chose. D'abord, tu fais ta muhassaba. La muhassaba, c'est un examen de conscience, un dépouillement, la teskia. Et ensuite, tu rentres dans la musahaba, le compagnonnage, la collectivité.

  • Speaker #0

    Quelle, pardon, l'examen de conscience ?

  • Speaker #1

    L'examen de conscience, c'est avoir une régulation de ses pensées. C'est œuvrer avec son esprit. C'est déployer son intelligence, c'est réfléchir, c'est remettre en question ce que je dis quand vous écoutez ce podcast, toujours. C'est réguler ses émotions, c'est les apprivoiser, les comprendre, c'est un examen de conscience. C'est con-science, conner qui veut dire avec, faire avec. Je fais avec mes sciences intérieures, donc je travaille avec moi-même. Donc je me dépouille, je réharmonise, je rééquilibre, j'extrais ce qui n'est pas bon. Je fais fi de cet égosystème. Je mets en place des stratégies pour ne plus me faire happer par mes peurs. C'est ça la muhassaba, très profond. Je m'observe à travers l'attribut de Dieu qui s'appelle l'observateur méticuleux.

  • Speaker #0

    Prendre du recul alors.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, l'idée, ce n'est pas d'apprendre les mots, les attributs de Dieu par cœur, c'est de les vivre comme étant des lois dans cette vie d'ici bas. Et quand je vibre et quand je vis et j'expérimente el-raqib, j'expérimente l'observatrice méticuleuse et je m'observe. Donc ça c'est de la muhassaba. D'ailleurs c'est ce qu'on fait dans la Cité des leaders aspirés et c'est ce dont on va travailler également à Alger le 10-11 novembre. Petit moment promo. Pourquoi ? Parce qu'on me dit souvent quand est-ce que tes formations sont disponibles ? Pas avant décembre, janvier. Mais à Alger, on travaille ça aussi. 10 et 11 novembre. Période de la... révolution, la révolution de la parole, la révolution de la liberté, espace d'accueil pour les leaders algiers. C'est pour ça que j'ai choisi ce lieu qui a un point de vue vibratoire. C'est très, très puissant. D'ailleurs, il y a beaucoup de franco-marocains pour cette édition et beaucoup de franco-tunisiens. Je suis très heureuse.

  • Speaker #0

    Et on peut réserver notre place sur ton site daouila-salmi.com dans la rubrique événements.

  • Speaker #1

    C'est daouila-salmi tout court. Copiez daouila-salmi.com Et sur la rubrique événements, ou même sur ma page Instagram. De toute façon, on mettra toutes les descriptions sur le lien.

  • Speaker #0

    On mettra les liens en description.

  • Speaker #1

    Voilà, tout à fait. On me demande souvent qu'est-ce qu'on va travailler. C'est un exemple, clairement, de comment on va réapprendre à s'observer. Donc,

  • Speaker #0

    utiliser, savoir utiliser son environnement.

  • Speaker #1

    Oui. Ça, c'est après. D'abord, j'utilise mon environnement intérieur.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    C'est ça, l'amour hasaba. D'abord, commencer par le conscient. Et ensuite, c'est vraiment le halif, tu vois, dans la lettre. Dans la verticalité, c'est moi et moi avec mon Seigneur, donc je me connecte à quelque chose de beaucoup plus grand. Et ensuite, je rentre dans la collectivité. Ensuite, je rentre dans le groupe. Ensuite, je contribue au monde. Ensuite, je me marie. Ensuite, je collabore. Ensuite, je fais des enfants. Ensuite, je me construis des relations saines, fraternelles. Parce que je n'ai plus de dépendance. Mais beaucoup, beaucoup dans la communication, parce que la communication, malheureusement, elle est utilisée pour plaire et se conformer, vont utiliser le groupe. Tu comprends ? pour calmer cet intérieur.

  • Speaker #0

    En fait, ça, c'est le chemin inverse.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça que c'est important le élif, l'em, mim. Dans les lettres arabes, pour ceux qui ne sont pas arabophones et qui nous écoutent, je vous invite à taper la lettre élif en phonétique, la lettre lem en phonétique, la lettre mim, et vous la verrez en arabe, il y a vraiment une dimension de verticalité et ensuite, il y a un lien qui se crée dans la présence. Et donc, je ne peux pas travailler ma présence dans le groupe si je n'ai pas travaillé ma présence avec moi-même. Et tu ne peux pas avoir d'impact. dans ton environnement, si tu n'as pas d'impact dans ton propre environnement intérieur. Tu ne peux pas comprendre ce qui te déclenche et aller comme ça dans un groupe.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Tu comprends ? Donc, c'est la moussahaba, tu as vu, il n'y a que le S, le SIN, qui différencie la moussahaba de la moussahaba.

  • Speaker #0

    Il n'y a qu'une lettre. Moussahaba de ?

  • Speaker #1

    Qui veut dire le compagnonnage, le groupement.

  • Speaker #0

    Juste, redis-nous les deux mots en arabe que tu dis.

  • Speaker #1

    Moussahaba, c'est la verticalité, l'examen de conscience, toi et toi, toi et toi. tes traumas, etc. Tu dois d'abord faire ce travail-là pour être au service de la Moussahaba. La Moussahaba, c'est le monde, c'est la collectivité, c'est le 1 plus 1.

  • Speaker #0

    Je n'entends pas la subtilité.

  • Speaker #1

    Mouha, ça va ? Moussahaba. Non mais, la langue arabe est très subtile, très puissante. C'est le même mot, on dirait. Tu l'as capté, la subtilité ? Ça demande beaucoup de présence. Et ça veut dire examen de conscience. Et ça veut dire le compagnonnage. Donc, travaille d'abord le compagnonnage avec toi-même, la muhasabah, examen de conscience, pour rentrer dans la moussahaba.

  • Speaker #0

    Pour faire son introspection.

  • Speaker #1

    C'est quand on dit moussahaba, sahab. Oui. T'es mon sahab. Mashab voilà, t'es mon compagnon. Mais tu peux pas rentrer dans le compagnonnage, parce que le compagnonnage, si on étire le mot, c'est le monde. C'est moi avec les autres. Mais d'abord, toi avec ton Seigneur, toi avec toi, toi avec ton âme, toi avec ton esprit, toi avec ton roi, toi avec tes problématiques, toi avec tes émotions, toi avec tes pensées assassines. Et après, quand t'arrives dans le monde, l'autre, c'est toi.

  • Speaker #0

    Donc, nettoyer devant tes doigts,

  • Speaker #1

    avant d'aller regarder les problématiques derrière. Sinon, tu vas passer. Sinon, si tu fais pas ce travail-là, toute relation quand tu vas relationner dans la mousse sahaba quand tu relationnes en groupe qu'est-ce qui se passe tu tombes dans le train de carmel c'est la faute d'un tel alors que l'autre est juste venu réactiver donc c'est important et donc si tu veux avoir de l'impact dans ton environnement il ya quand même ce travail donc d'expression à l'intérieur de toi pour ensuite l'affirmer à l'extérieur il va d'abord être en combat en comment dire en capacité Ne te reconnaître, de connaître tes talents, de connaître tes limites.

  • Speaker #0

    Tes faiblesses. Oui. Ce qui va venir te réveiller.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ce qui va venir te piquer.

  • Speaker #1

    Exactement. Tes manquements, pour comprendre aussi que pour servir ce message-là, eh bien, tu vas devoir faire appel à des compétences et c'est OK, tu ne peux pas tout faire. La personne forte, c'est celle qui connaît ses faiblesses. Ouais. OK. Et lorsque tu connais tes faiblesses, tu vas solliciter de l'aide. Est-ce que tu n'as pas peur de paraître faible ? Pourquoi est-ce que c'est une marque de force mentale ? Parce que celui qui connaît ses manquements et qui connaît ses faiblesses va donc aller chercher à l'extérieur ce dont il a besoin pour donner de la force à son projet. Parce qu'il est tellement obsédé par son projet, il veut absolument qu'il se concrétise, alors il se donne les moyens. Donc il n'en a rien à faire, ce qu'on pense de lui. Ce qui compte, c'est que le projet avance. Alors que si... Je suis dans cette difficulté d'exprimer mes besoins, de demander de l'aide, ça arrive beaucoup même dans l'entrepreneuriat. Ce qui va se passer, c'est que le projet, si je veux le porter toute seule et que je n'ai pas toutes les compétences, c'est là qu'on rentre dans la médiocrité et le projet risque de capoter. Et donc, quelque part, je vais priver l'humanité de mon talent unique, de ma singularité. À force de vouloir être comme tout le monde et de vouloir faire tout comme tout le monde, je passe à côté de l'orfévrerie que Dieu a mis en moi. Donc, passez du temps, vaut mieux passer du temps à aiguiser son art. que d'essayer d'être excellent dans tous les arts.

  • Speaker #0

    Une fois que la personne a fait ce dépouillement interne, a compris quelles étaient ses forces et ses faiblesses, comment est-ce qu'elle va utiliser son environnement comme une ressource ?

  • Speaker #1

    Une fois qu'elle comprend que sa voix est au service d'une voix, elle va déjà aiguiser son verbe.

  • Speaker #0

    Cette fois-ci, tu fais le jeu de mots entre la voix V-O-I-X et la voix V-O-I-E.

  • Speaker #1

    Exactement. Et là, elle va comprendre que si elle ne partage pas cette voix V-O-I-X, sa voix V-O-I-E ne pourra pas servir l'humanité, ne pourra pas contribuer. Donc, sa voix V-O-I-X va passer avant sa personne. C'est pour ça que c'est important l'amour Haseba. Vraiment bien, bien, bien dépouiller sa personne pour créer une distance.

  • Speaker #0

    Et ça fait le lien avec l'épisode précédent. quand tu nous parlais du costume, du personnage à incarner. Tout à fait. Faire la distinction entre l'être et le...

  • Speaker #1

    L'être et le personnage qui va servir une fonction. Parce qu'on en a plusieurs, donc on a plusieurs personnages. On avait donné justement l'exemple du médecin. Et donc, lorsque je ne partage pas mon histoire, mon talent, je prive l'humanité d'un ensemble de compétences et je me prive aussi des autres. Parce que les autres aussi ont un talent. Et en fait, c'est l'ensemble de tous nos talents qui va créer une espèce de grand miroir. J'aime beaucoup l'expression de Cérémie qui disait ça, qu'en gros, un énorme miroir est tombé du ciel et s'est brisé sur Terre. Et nous sommes chaque morceau de ce miroir. Très beau. Le miroir, c'est brillant, c'est lisse. Donc l'idée, c'est de venir...

  • Speaker #0

    Ça reflète la lumière.

  • Speaker #1

    Ça reflète la lumière, exactement. Et donc, du coup, pour redonner un sens complet, commun... À ce miroir-là, tous ces fragments de ce miroir doivent se réunir pour contribuer à l'humanité qui est représentée par ce miroir. C'est une symbolique pour faire comprendre que nous sommes tous interconnectés. On est un fragment de quelque chose de beaucoup plus grand. Donc là, je le considère aussi comme un fragment, le même fragment que moi. Donc moi et toi, on peut créer des choses qui sont exceptionnelles parce que tu as une compétence que moi, je n'ai pas. Et tu excelles dedans et moi, j'excelle dans une autre. Mais ensemble, on peut créer une troisième compétence. Très important. Et c'est quand même une prise de conscience de se dire, OK, je ne suis pas là, ma voix n'est pas là pour plaire, ma voix, elle est là pour servir un message, le message me fait grandir. OK, donc si ce message ne plaît pas, ce n'est pas grave. Il y a tout un déconditionnement familial. Oui, voilà. D'accord, le dépouillement. Il y a un dépouillement de la voix. Pour donner des octaves à ta voix, pour aller la chercher au plus profond de toi-même, pour pas qu'elle reste en surface. Sinon, ta voix, elle manque de ciment et elle ne passe pas la rampe. Quand je dis qu'elle ne passe pas la rampe, elle ne touche pas les cœurs. Elle ne transperce pas cet écran de fumée qui nous empêche. Tu sais, qui est superficiel. Parfois, on parle pour parler, mais il y a ça, un manque de profondeur. Puis parfois, tu parles avec des personnes, elle te frappe. Carrément, tu prends un tsunami émotionnel. Tellement la personne vibre ce qu'elle dit. Comme les mots sortent de toi, fais attention dans quel espace ce mot sort. Est-ce qu'il sort dans l'espace de la peur, dans l'envie de plaire ? Ou est-ce qu'il sort de l'espace de la verticalité, de la liberté, de la dignité, de l'espoir et de ce que veut enclencher ton message ? Il sort bien de toi, les mots sortent bien de ma bouche quand même.

  • Speaker #0

    S'il ne sort pas dans le bon espace, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Tu reçois l'espace dans lequel tu l'as dit. C'est-à-dire ? Dans le sens de l'intention. Eh bien oui, les gens vont t'applaudir, mais ils vont t'oublier. Puisque toi, ce que tu voulais, c'est qu'ils t'applaudissent peut-être. Si tu veux juste qu'ils t'aiment, peut-être qu'ils vont te dire c'était génial Mais si derrière, ce n'est pas l'intention qui peut être… Moi, ce que je veux, c'est que le message, même s'il peut faire mal, au moins il laisse une trace. Eh bien la personne, peut-être qu'elle va te détester, mais le message aura laissé une trace peut-être incisive dans son corps, mais ça va le faire réfléchir, il va réfléchir, il va réfléchir. Tu vois la différence ? Donc, ça demande vraiment de se décorréler de son petit soi et de laisser grandir le grand soi. Vous voyez là, tu vois la différence, la nuance. Et c'est pour ça que c'est la peur qui empêche les gens de parler. Et donc, quand j'empêche les gens de parler, j'empêche les gens de s'exprimer. Quand je les empêche de s'exprimer, ils n'existent plus. Quand ils n'existent plus, eh bien, ils ne mettent pas sur le devant de la scène leurs projets. Et c'est pour ça qu'il y a des projets qui dorment. C'est pour ça qu'il y a énormément d'entrepreneurs que moi, j'ai pu accompagner. stagnent. Ils ont un super projet, mais ils ont peur d'en parler. Juste d'en parler. Donc, ils ne vont pas sur les réseaux sociaux, ils n'osent même pas écrire leurs pensées. Qu'est-ce que les gens vont penser de moi ? Mais mon Dieu, si ma famille me voit dire ça, et mon père, s'il me voit parler de ça. Récemment, j'avais accompagné une docteure, enfin, j'accompagne beaucoup de médecins, mais une en particulier qui était gynécologique. Gynécologue. Gynécologue. Et donc, forcément, dans la gynécologie, il y a certains sujets à tabou qui parlent. La sexualité, qui parle... de problématiques de vaginisme. On parle de beaucoup de sujets qui ne sont pas forcément audibles dans certaines cultures. Chouma, tu comprends. Et donc, je lui disais, mais ce n'est pas toi qui parles. Je lui dis, ce n'est pas toi qui parles quand l'oratrice est devant sa caméra et va parler des problématiques vaginales, des problématiques sexuelles avec son époux parce que ça parle de problématiques avec la pilule. Enfin bref, on est vraiment sur des gros sujets intimes. Elle me dit, mais Chouma, si mon père me voit. Je lui dis, mais ton père, ce n'est pas toi qui vois. C'est le médecin. C'est le médecin. Donc, remets ta blouse. Et elle s'est complètement débridée par rapport à ça. Et son père ne lui a jamais fait de réflexion. Parce qu'en fait, on a souvent peur de quelque chose qui n'existe pas. D'accord ?

  • Speaker #0

    Et quand bien même il aurait fait une réflexion, il faut aussi se dire, là, c'est le médecin qui parle.

  • Speaker #1

    Justement, elle avait anticipé. Elle a dit, papa, là, je vais sortir une vidéo. Alors, surtout, là, tu sais, c'est mon métier qui fait que... Et Benty, ne t'inquiète pas, je sais. C'est-à-dire que parfois, on se rend aussi malade. Parce que c'est nous-mêmes qui projetons nos propres peurs qui nous empêchent de prendre la parole. On se crée comme ça des...

  • Speaker #0

    Et on cherche aussi un peu à être le sauveur, en quelque sorte.

  • Speaker #1

    Toujours.

  • Speaker #0

    On n'a pas l'émotion de l'autre. On veut le ménager, on veut le...

  • Speaker #1

    Exactement. Et parce qu'on a peur d'être invalidé. Et ça, c'est magnifique. C'est un pouvoir de comprendre les émotions des autres. Mais c'est un pouvoir qui ne sert strictement à rien si tu n'arrives pas à identifier tes propres émotions. On les appelle souvent les empathiques. Moi, les empathiques, oui, j'en vois beaucoup ici qui sont là. Oui, je ressens, mais j'ai compris. Je fais Mais on s'en fout, et toi ? Tu ressens quoi ? Là, tout de suite, maintenant, je ne sais pas. Il y a un problème, alors. Il y a un excès. Il y a un excès de regard vers l'autre. Reviens, remets ton regard sur toi. Mets la caméra sur toi et essaie d'aller t'observer. Reviens à l'observateur méticuleux. Donc ça aussi, c'est des stratégies de l'égo-système pour t'empêcher de... T'es tellement occupé par vérifier que l'autre ne va pas se fâcher. que l'autre ne va pas se vexer. On en parlait récemment, on avait eu une discussion et tu disais, ah, j'ai préféré clôturer le débat parce que je sentais que l'autre était en colère. Et je lui ai dit, alors, c'est son problème s'il est en colère. C'est pas...

  • Speaker #0

    Complètement, tu m'as rappelé à juste titre qu'on n'était pas responsable des émotions des autres. Bien sûr. Et c'est vrai que c'est sans doute encore un mécanisme de l'ego. Je me suis consolée en me disant... Tu sais, j'avais cette posture un petit peu plus haute. Je vois qu'il est dans la polémique. Donc, comme je suis un peu au-dessus, mon ego, tu vois, il est un peu enflé.

  • Speaker #1

    C'est magnifique.

  • Speaker #0

    Je suis un peu au-dessus, donc je vais calmer le jeu. Là, je sens qu'il n'est pas bien. J'ai dû titiller une blessure en lui, donc je vais calmer le jeu. Mais en fait...

  • Speaker #1

    Déjà, merci, parce que je pense qu'on est beaucoup à penser comme ça. Moi, je sais que j'ai une petite comme ça, elle est très forte. Elle sait exactement... Comment négocier avec moi, clairement ? Elle sait quoi dire, pas quoi dire, etc. Et parfois, je lui dis, mais libère-toi de ce qui fait plaisir à maman et libère-toi de ce qui peut titiller maman, tu vois. Bon, bah oui, mais elle dit, mais maman, je sais exactement ce qui te déclenche et je sais exactement ce qui t'adoucit. Donc ça, c'est un talent. Mais ce talent-là, c'est vers elle qu'elle devrait le mettre. Et du coup, ça, c'est très important, parce que quand on veut impacter son environnement, c'est de sortir de ce syndrome, moi j'appelle ça le syndrome de Dieu, clairement. C'est-à-dire que... Ça nous arrive avec les enfants quand on est parent. C'est-à-dire que pour éviter de blesser l'enfant, on va lui dire les choses d'une certaine manière. Mais quand on fait ça, cher auditoire, on reprend le pouvoir, on s'autorise le droit de se dire que l'autre n'a pas les capacités de gérer ses émotions. Inconsciemment, là tu ne l'as pas vu, parce que toi et moi on échange sur cette dimension-là. Mais si tu n'avais pas mis de la lumière, de la mouhassaba, En toi, tu n'aurais pas vu ce mécanisme-là. Parce qu'au final, quand on fait ça, qu'est-ce qu'on fait ? On ne se regarde pas.

  • Speaker #0

    Non, non, et puis en plus, tu sais, notre égo, le mien est costaud là-dessus. Quand on t'a collé plus jeune l'étiquette de, entre guillemets, la grande bouche, celle qui l'ouvre un peu trop, qui va pointer du doigt ce que personne n'ose dire, tu as un petit peu, entre guillemets, parfois un rôle de méchante et du coup, tu te dis non, non. Il faut que je reste à ma place, que quand il y a de la polémique, je suis en retrait pour ne pas recevoir cette étiquette de la méchante. Et du coup, tu te sens costaud quand tu arrives à éviter la polémique parce que tu te dis ah bah tiens, non, non, c'est pas moi la méchante Pour une fois, c'est l'autre qui prend ce rôle et du coup, tu es prêt à l'encaisser. Tu es prêt à encaisser l'autre qui va te déverser ses poubelles, qui va te renvoyer toutes ses blessures. Et puis tu te dis, c'est bon, tant que je sors de cette étiquette de je suis la méchante, j'ai gagné le match. Tu vois, c'est un peu ça.

  • Speaker #1

    Alors qu'en réalité,

  • Speaker #0

    tu seras toujours... Je n'avais pas entendu ses poubelles, je n'avais pas entendu sa méchanceté.

  • Speaker #1

    Mais tu les as autorisées. Voilà,

  • Speaker #0

    exactement, c'est ça. Je n'ai pas pris ma responsabilité.

  • Speaker #1

    Et c'est très subtil ce que tu dis, parce que quand on autorise ça, c'est-à-dire que pour toi, c'est beaucoup plus bénéfique de passer pour la gentille que de recevoir des méchancetés. complètement. Non mais c'est complètement irrationnel.

  • Speaker #0

    Quand on l'entend, je dis c'est un peu maso.

  • Speaker #1

    Mais ça c'est bon, c'est les mécanismes, c'est tout cet écosystème qui te dit non, non, non, mais vaut mieux te taire, comme ça toi au moins tu passes pour la gentille, mais en réalité, généralement les personnes qui ne se positionnent pas, on les critique, et puis je peux te garantir que tu seras toujours la méchante de quelqu'un. D'ailleurs c'est pour ça que les tribunaux sont pleins. Que les tribunaux, pardon, sont pleins. Pourquoi les tribunaux sont pleins ? Pourquoi les tribunaux sont pleins ? C'est parce que justement, il y a ces problématiques-là. T'es le méchant, t'es le gentil. Moi, je sais que récemment, j'ai eu un plagiat. J'aurais pu régler le conflit au tribunal, mais j'ai accepté d'être la méchante. C'est ça. D'être la méchante dans l'histoire de quelqu'un. Exact. Moi, je sais pourquoi je me mets en retrait. Je sais ce que j'ai dit. Je sais pourquoi je l'ai dit. J'ai confiance en moi. Je sais qui je suis. Je connais mon identité. Je n'ai rien à prouver. Si je dois le prouver, je gagne. Je le sais. Mais c'est tellement relou de faire cette procédure que bon. Donc, je préfère laisser parfois parler les personnes. tous les cas, tu seras toujours la même chante, même quand tu gagnes. Même si on te dit, non mais effectivement tu avais raison, tu seras toujours la méchante dans l'histoire de quelqu'un. Vraiment, c'est important de vous dire que de tous les cas, vous serez la méchante de quelqu'un, même si vous êtes au service d'un message extraordinaire. D'ailleurs, c'était le cas du prophète Mohamed, mais de tous les prophètes de l'histoire. Je suis désolée, mais les messages, est-ce qu'ils étaient mauvais ? Est-ce que les hommes étaient mauvais ? Non, on est d'accord, ils étaient au service de la dignité humaine. Et pourtant, ils ont été... Ils ont été, comment dire, insultés, critiqués. On les a traités de menteurs, on les a traités de tricheurs, on les a traités de manipulateurs. Donc, ils ont été les méchants. Et jusqu'à maintenant, les prophètes sont les méchants dans l'histoire de quelqu'un.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, si on reprend, par exemple, le cas du prophète, il lui est arrivé d'être présent dans des scènes où il y avait de la polémique. Et parfois, ce n'est pas juste une question de vouloir être gentil. Et c'est pour ça que je vais un peu modifier mon propos. Il y a aussi, je ne veux pas alimenter une polémique. Oui. Ok. Mais il faut que je sois alignée avec pourquoi je sors de la polémique. Est-ce que c'est pour ne pas avoir cette étiquette de méchante,

  • Speaker #1

    entre guillemets ? Donc être aimée, on est d'accord.

  • Speaker #0

    C'est vrai que dans mon cas spécifique, c'était que je ne voulais pas alimenter la polémique. Mais j'avais aussi une responsabilité de ne pas recevoir les poubelles. Et c'est ce que faisait le prophète. C'est-à-dire que quand il quittait la pièce... C'était aussi parce qu'il n'avait pas entendu tout ce qui était en train de se dire.

  • Speaker #1

    Il se protégeait.

  • Speaker #0

    Voilà, il protégeait son corps, son être, ses oreilles.

  • Speaker #1

    D'ailleurs,

  • Speaker #0

    c'est un hadith.

  • Speaker #1

    Quand ce que tu entends n'est pas aligné, soit tu l'exprimes verbalement, si tu ne peux pas, tu quittes la pièce, si tu ne peux pas, tu le rejettes avec le cœur. Le cœur, c'est quoi ? C'est ton intention. Exactement. D'accord ? Moi, aujourd'hui, ça m'arrive parfois avec certains membres de ma famille, où je vais être un peu dans... Tu sais quoi ? Je sais qu'elle va s'énerver, donc je peux pas me taire. Voilà. Voilà. Donc, bon. C'est compliqué. Mais l'idée, c'est que je le fais en conscience. C'est ça. Tu vois ? Je le fais en conscience. Et quand je suis dans cet égo-là, c'est la personne qui va me dire Oui, de toute façon, tu fais exprès de te taire. C'est-à-dire qu'elle le ressent. Bon, c'est très bien que tu veux parler. Vas-y, parle. Alors que quand c'est vraiment parce que je veux la paix et que je préfère... J'ai un très beau dicton qui dit J'ai passé l'âge de chercher à avoir raison. Ce que je cherche, c'est la paix. C'est être en paix. C'est ça. Exact. Voilà. Tu vois la différence ? Eh bien, quand tu communiques et que tu es dans cette énergie-là, vraiment, tu dis T'as raison. Alors que tu sais très bien que ce n'est pas ça. C'est juste que là, je suis en train de me polluer juste à donner du sens à ce que tu racontes. Ça ne m'intéresse pas. Tu n'es pas en capacité de gérer tes émotions. Par contre, moi, j'ai suffisamment confiance en toi pour que tu puisses les gérer seul. Donc, je ne veux pas te sauver. Donc, je te laisse t'énerver. Énerve-toi si tu veux. Je ne suis pas là pour te sauver. Je ne suis pas là pour te dire calme-toi. Par contre, moi, ma responsabilité, c'est de sortir de cet espace-là. Et ça, on le voit beaucoup dans la communication. C'est qu'on va essayer dans la communication de trop... arrondir les angles. Oui, mais dans quel espace tu le fais ? Voilà, c'est exactement ça. Je pense qu'on a bien clarifié le sujet. Et donc, quelque part, l'autre devient un baromètre. Il te donne de l'information sur là où t'en es, sur ton éveil. Et donc, je dis toujours que c'est la suite de la citation. C'est en prenant la parole que l'on prend sa place, parce qu'on expose un projet, etc., comme on l'a expliqué. Et c'est dans le partage que l'on réussit sa vie, sa vie céleste et terrestre. Parce que l'autre devient une ressource puisque l'autre aussi est un fragment de ce même miroir. dont on parlait tout à l'heure. L'autre, quand... C'est baromètre. C'est baromètre. Donc tout le monde, l'humanité est un guide spirituel, je mets des guillemets, est un guide spirituel dans le sens où s'il te titille, s'il te titille, s'il vient te déclencher des émotions, d'accord, ces émotions-là sont à l'intérieur de toi. Tu ne peux pas lui le changer ou elle l'a changé, mais l'émotion que tu portes en toi, tu peux agir dessus. Donc tu ne peux pas tuer le roi, la reine de ton royaume émotionnel. D'accord ? Petit big up pour la queen. Donc forcément, à partir du moment où je reprends les rênes, clairement, de mon royaume intérieur, l'autre aussi les reprendra forcément. L'autre les reprendra forcément. Et donc l'autre devient une ressource pour moi. Ce n'est pas toi le problème, c'est que ta présence est venue d'enclencher une vibration en moi, une émotion, un nœud, qui va venir me révéler des choses. Donc ce n'est pas à cause de toi que je m'énerve. Je dis souvent, tu m'as énervé. Tu ! Quand tu fais ça, tu as trois doigts qui pointent vers toi. Donc, ce que tu reproches à l'autre, tu le vis trois fois plus fortement. Ouais. Quand tu fais ça.

  • Speaker #0

    T'as trois. Deux.

  • Speaker #1

    Un, deux, trois, même quatre.

  • Speaker #0

    OK, comme ça. Tu vois ?

  • Speaker #1

    T'as trois doigts vers toi.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. OK.

  • Speaker #1

    Donc, ça veut dire qu'en termes de puissance émotionnelle, tu le vis trois fois plus que ce que tu dis. Eh ouais. Quand tu fais ça. OK, t'as trois qui sont pointés vers toi. Moi, ça a changé ma life quand j'ai compris ça. Ça m'arrive encore, parce que nous, les Algériens, on aime bien donner des ordres. Vous apprendrez aussi à utiliser les mains différemment. Et donc, quelque part, quand tu dis mais tu m'énerves, mais t'es un bon à rien ! eh bien, ces trois doigts-là viennent te dire que tu te sens, dans cette situation, en danger.

  • Speaker #0

    Tu vois chez l'autre ce que tu portes en toi.

  • Speaker #1

    Dans le positif comme dans l'inconfortable. Donc, l'autre est un baromètre. Alors, imagine. Quand tu es dans ces techniques au ractoire, quand tu es dans ces techniques de dépouillement, et que tu es en réunion, en négociation, on fera un épisode sur la négociation, quand tu es en famille, dans un déjeuner, un rendez-vous, qu'importe. Imagine quand tu as cette posture-là. Tu deviens la personne, en tout cas d'un point de vue symbolique, qui va agir positivement dans l'environnement. Tu ne seras pas celle qui va arrondir les angles pour être aimée. Mais tu vas être celle qui va arrondir les angles pour donner le hak peut-être à une autre personne. Et tu vas venir dans un espace de communication avec l'intention que chaque personne soit à sa place. Parce que du coup, tu vas voir l'autre comme si c'était toi. Ce qui me rappelle le magnifique, je crois que c'est Hadith, n'est pas véritablement croyant celui qui ne veut pas pour l'autre ce qu'il souhaite pour lui-même. Mais ça marche aussi dans la communication. C'est-à-dire, voilà, peut-être que là je t'ai blessé, ok, qu'est-ce qui serait juste pour toi ? Comment on peut réparer ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux t'exprimer ? Ce n'est pas moi que tu t'exprimes, d'accord ? Tu parles au nom d'un projet. Qu'est-ce qui est dans ma manière de parler peut-être qui t'a offusqué, qui t'a offensé ? Alors vas-y, on met sur la table. Tu vois, cette manière de parler, cette manière de communiquer, de relationner, apaise les relations, vraiment. Et donc, on peut se positionner, trancher, beaucoup plus facilement quand on est dans cette dimension de tu es une ressource pour moi et non pas tu es... un problème pour moi, puisque tu viens m'aider à extraire en moi quelque chose qui est censé sortir. Donc, waouh ! Dorénavant, les belles-mères qui vous titillent, les maris qui vous énervent, les épouses qui vous énervent, le collaborateur qui a tendance à vous irriter, à enclencher une allergie relationnelle, les allergies relationnelles vous donnent beaucoup d'informations sur vos émotions. C'est magnifique ! Et tout ça dans la communication. C'est extraordinaire ! C'est pour ça que je suis passionnée, moi, de l'art oratoire. Ça va bien là,

  • Speaker #1

    de la rhétorique.

  • Speaker #0

    Même dans l'échange.

  • Speaker #1

    C'est comme ça que l'autre peut devenir une ressource. Et c'est comme ça qu'on peut aussi se différencier dans un groupe.

  • Speaker #0

    Complètement, oui. Oui, parce que rares sont les personnes qui ont une vision satellisée d'une situation relationnelle, d'un ensemble d'individus. Parce que pour moi, quand je suis en réunion, par exemple, je vois plein d'orateurs. Il y a orateur 1, orateur 2. Donc je vois des âmes en mouvement. Donc, parfois, il y a la déformation professionnelle. Je vois le langage non-verbal. Les mots qui sont exprimés ne sont pas ceux qui souhaitent être dits. Tu vois, il y a beaucoup de choses. Donc, moi, je me régale. Et puis, en même temps, je m'observe à l'intérieur. Donc, je suis à la fois à l'intérieur et à l'extérieur. Je suis en dedans et je suis en dehors. Comme ça, je fais des va-et-vient. Et puis, de temps en temps, je passe en méta-communication et je m'observe autour de cette table avec tous ces êtres humains. Et je me dis, oula, ça m'a piqué là. Très bien, OK. Je rentre à l'intérieur de moi, je libère et je reviens. C'est bon. La personne vient de me redire la même chose. C'est bon. Je sais que j'ai libéré.

  • Speaker #1

    Tu arrives à faire ça en instantané.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait quand même 10 ans. Oui, mais ça s'apprend. On apprendra à faire ça à Alger d'ailleurs. Et dans toutes les formations, c'est ce qu'on apprend à faire.

  • Speaker #1

    C'est le 11 novembre 2024 à Alger.

  • Speaker #0

    Historique ce qui va se passer à Alger. Historique. Je ne peux pas en dire plus. Mais historique. Je prévois quelque chose d'énorme. Je ne peux pas encore en parler parce que je n'ai pas toutes les autorisations encore. Je me tais, mais ça va être historique. Ah, historique. Et oui. Ça demande de l'entraînement, Sophia. Beaucoup d'entraînement. C'est comme tout, tu apprends à marcher, tu tombes un peu. Mais là, on en parle, c'est très mental, on donne des exemples comme ça. Mais rien de trop la pratique.

  • Speaker #1

    Et bien sûr, c'est aussi ce que tu apportes en formation.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, bien sûr, je vous titille. Moi, je vous confronte à votre égo, clairement. Et ensuite, je vous dis, voilà, voici les chemins extrêmement courts, rapides, qui vous permettent très rapidement de contourner. ce piège-là, et d'utiliser en vous-même des stratégies. Parce que chaque être humain a une singularité pour dévier ses propres stratégies. Donc, il faut juste les observer. Et c'est ce qu'on ne fait pas. On préfère sauver les autres, devenir le sauveur. Oui, c'est plus confortable, ça demande moins d'efforts, il faut le dire. C'est plus facile de voir le problème chez l'autre que de voir le problème chez soi. C'est pour ça d'ailleurs que nous, en tant que professionnels, on est aussi accompagnés par d'autres professionnels. Si on a trop... le nez dedans, d'être le nez dedans. Donc cette dimension de vision satellisée, j'aimerais vraiment insister parce que parfois, quand on analyse un échange, on va parler d'échange en termes de communication, en termes d'art oratoire, juste avec le prisme de l'humain que vous êtes, vous allez passer à côté de beaucoup, beaucoup d'éléments qui vont vous perdre. Parce que quand on est en communication, il y a beaucoup de va-et-vient, comme je disais, avec votre mental. Il y a beaucoup de... Qu'est-ce que je dois dire ? Qu'est-ce que j'ai prévu de dire ? Et hop, je regarde mes notes. Donc, quand je fais ça et que je regarde mes notes, je perds de l'information. Je perds de la data. Je perds la connexion. Donc, moi, ça s'apprend, d'accord ? C'est dans les moments de silence. Regardez vos notes. Mais quand les personnes prennent la parole, au-delà de ce qu'ils disent, il y a la manière dont ils le disent. Ça donne beaucoup d'informations. Un nom, on reviendra dessus sur la négociation, mais un nom est extraordinaire. J'adore quand on me dit non. Et quand on vous dit non, on ne vous dit pas non à vous. On dit non à la proposition. On dit non à l'échange. On dit non à l'idée. Mais on ne dit pas non à vous. Je ne comprends pas pourquoi...

  • Speaker #1

    Si tu es dans ton égo, tu es centré sur toi...

  • Speaker #0

    Oui, on dirait qu'on te rejette, mais pas du tout. Parce que quand on te dit non...

  • Speaker #1

    Ça vient réactiver des blessures.

  • Speaker #0

    Des blessures,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    Quand on te dit non, tu dis Ah, génial, pourquoi ? Et là,

  • Speaker #1

    tu le vois comme un challenge.

  • Speaker #0

    C'est du pain béni. La personne te dit Pourquoi ? Elle te dit non. Donc, en fait, elle est en train de te donner de l'information pour répondre de manière encore plus majestueuse à ses besoins.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et tu es centré sur ta blessure,

  • Speaker #0

    tu passes à côté de l'information. Oui, en gros, tu ne sais pas ce que tu rates, mais non. Au contraire, c'est très intéressant, mais alors qu'est-ce qui vous fait dire non ? Pourquoi ? Je voudrais bien comprendre. La personne va commencer à se... Ah là là, vous savez quand elle... Ah, j'ai oublié le mot. Quand elle dit des choses qu'elle n'avait pas forcément envie de dire. Se dévoiler, voilà. Elle va se dévoiler.

  • Speaker #1

    Elle va te faire des révélations.

  • Speaker #0

    Eh oui ! Ça veut dire qu'elle va me donner de quoi encore plus alimenter, peut-être mon argumentaire.

  • Speaker #1

    Et là, tu commences à nous spoiler.

  • Speaker #0

    Ouais, j'arrête de spoiler.

  • Speaker #1

    Sur la négociation. Ouais,

  • Speaker #0

    j'arrête de spoiler.

  • Speaker #1

    Car effectivement, ce sera l'objet d'un prochain épisode. Pour clôturer... Cet épisode autour de l'art oratoire qui impacte notre environnement, Daoula, qu'est-ce que tu souhaiterais ajouter ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je pourrais ajouter ? Que lorsqu'on est dans cet état de vouloir relationner avec enthousiasme, avec verticalité, dans un espace collectif où il y a l'autre, donc ça va du mariage, à créer une famille, à collaborer. à manager, à négocier, à être dans une association, à être dans la politique. Moi, c'est des milieux où j'ai évolué. Quand on décide de prendre la parole et de porter un message, dites-vous toujours si c'est l'extérieur qui a un impact sur vous et à quel point vous mettez de l'enjeu dans cet extérieur-là. Je vais vous donner l'exemple, par exemple, de deux agneaux. Il y a eu une étude qui a été faite où ils avaient mis deux agneaux dans deux cages, enfin, des grandes cages. Donc, un mangeait, broutait normalement. Et en fait, en face, on lui avait mis un loup. Mais pas un loup vivant, c'était une... Une projection, une image ? C'était pas une projection, c'était un loup empaillé. D'accord. Mais par contre, avec l'écrou, la bouche ouverte, etc. Face à l'agneau. Et de l'autre côté, on avait mis un agneau qui broutait normalement. Il n'y avait rien, donc il y avait toujours le berger qui lui donnait à manger. Et puis, de l'autre côté aussi. Sauf que ce loup-là a créé un stress énorme. Chez l'agneau, il n'arrivait plus. à manger. Parce que toute sa concentration, toute sa préoccupation, c'était ce loup. Est-ce qu'il va me manger ? Est-ce que si ? Donc c'était à l'extérieur. Et l'autre grossissait, c'était un bon... Il s'est devenu un animal en pleine forme, il était joyeux. Parce qu'on reconnaît un animal en fonction de la couleur de ses yeux, tu sais. Il y a des choses qui nous disent s'il est malade ou pas. S'il est en bonne santé. Voilà, s'il est en bonne santé, c'est comme les chevaux, etc. Et l'autre perdait complètement la vue. il a commencé à s'affaiblir et il est mort alors que le loup ne l'a jamais attaqué il n'existait même pas mais en fait c'est l'image et en fait il aurait pu tout simplement se détourner c'est un peu l'histoire de l'éléphant et bien ce loup là c'est toute la projection c'est la perception c'est la manière dont on voit le monde c'est la manière dont on voit les gens c'est la manière dont on voit l'humain et quand on voit Le monde, et je vais m'arrêter là, comme une menace, le monde deviendra dangereux pour nous et nous tuera. Je vous laisse faire le lien avec le loup et votre monde extérieur. Comment vous le percevez ?

  • Speaker #1

    À méditer.

  • Speaker #0

    À méditer, fortement.

  • Speaker #1

    Ce voyage se clôture.

  • Speaker #0

    Merci Sophia.

  • Speaker #1

    Merci pour ces partages authentiques. Merci à toi. Partages authentiques. Au risque de déplaire, on se retrouve pour l'épisode 4 autour de la négociation. Merci à tous de nous avoir écoutés et à très vite.

  • Speaker #0

    Merci à tous. Je vous confie à Dieu dans les dépôts confinés, ce père de jamais. N'oubliez pas de toujours remettre en question ce que je dis. C'est l'aime !

  • Speaker #2

    Nos limites pour le partage. Alors si vous avez apprécié cet épisode, n'hésitez pas à le diffuser autour de vous. Abonnez-vous pour ne rien louper.

Chapters

  • Introduction au Lab’Oratoire et son objectif

    00:00

  • L'importance de l'art oratoire dans nos vies

    00:19

  • Définition et impact de la prise de parole

    00:52

  • Prendre la parole pour prendre sa place

    01:30

  • Muhassaba et Moussahaba : introspection et connexion

    04:34

  • Promouvoir l'art oratoire en formation à Alger

    06:40

  • Utiliser son environnement pour s'exprimer

    07:39

  • La voix comme outil de service et de partage

    12:34

  • Surmonter la peur de s'exprimer

    17:03

  • La responsabilité des émotions dans la communication

    19:30

  • Le rôle des autres comme baromètre émotionnel

    24:23

  • Conclusion : l'impact de notre message sur le monde

    36:06

Description

Dans cet épisode captivant du Lab’Oratoire by Daouila Salmi, nous plongeons au cœur de l'art oratoire et de son impact indéniable sur notre environnement.

Daouila Salmi, accompagnée de Sophia, nous invite à réfléchir sur l'importance cruciale de la communication dans notre société moderne.

En tant qu'entrepreneur, business mentor et coach en art oratoire, Daouila partage son expertise sur la manière dont une communication efficace peut transformer notre façon d'agir et d'interagir, tant sur le plan personnel que professionnel.

L'épisode aborde des thèmes essentiels tels que l'éloquence et les soft skills, qui sont devenus des atouts majeurs dans le monde du leadership. 

Chaque interaction humaine est une occasion d'apprentissage et de croissance personnelle, un véritable éveil spirituel qui nous permet de nous connecter à notre humanité.

Daouila partage également son expérience enrichissante d'accompagnement d'enfants dans l'art de s'exprimer en public.

 Elle met en lumière l'importance du partage des idées et des émotions, qui sont des éléments fondamentaux pour établir des relations saines et constructives. 

Dans un monde où la supercherie humaine peut parfois obscurcir la vérité, il est essentiel de cultiver un leadership mindset qui valorise l'authenticité et la transparence.

Ce parcours introspectif est une étape clé pour développer notre intelligence financière et entreprendre avec succès dans le monde des affaires. En intégrant ces principes, nous pouvons créer un environnement propice à notre développement personnel et collectif.

Rejoignez-nous dans cet épisode inspirant du Lab’Oratoire by Daouila Salmi, où chaque mot compte et chaque idée a le potentiel de transformer notre réalité.

Écoutez, apprenez et laissez-vous inspirer pour devenir le leader que vous aspirez à être, tout en découvrant les richesses que notre environnement peut nous offrir. 

Ne manquez pas cette occasion de développer vos compétences en communication et de plonger dans l'art oratoire qui peut véritablement changer votre vie.


N'oubliez pas de vous inscrire à notre prochain séminaire à Alger 🇩🇿 le 10 et le 11 Novembre 2024 pour approfondir vos connaissances et mettre en pratique ces nouveaux outils.


Le but : déployer votre message pour porter une cause qui vous anime grâce à des techniques oratoires utilisées par les plus grands orateurs de ce monde 💎


Si vous souhaitez reprendre la souveraineté de votre parole et faire briller votre message tel un diamant à Alger, rdv sur le lien :https://daouilasalmi.com/seminaire-alger/


Si vous souhaitez aller plus loin et débloquer vos freins internes pour construire une vie alignée avec votre potentiel, je vous invite à consulter nos programmes Initiatiques (en presentiel ou en ligne) de déploiement de votre leadership ici 👇


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Ou à réserver un appel avec un membre de notre équipe ici 👇

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Fraternellement,


L’équipe du Lab’Oratoire by Daouila SALMI


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le Lab oratoire de Dawila Salmi, le podcast qui ose déployer son leadership.

  • Speaker #1

    C'est en prenant la parole que l'on prend sa place, et c'est dans le partage que l'on réussit sa vie.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, très heureuse de vous retrouver pour ce volet autour de l'art oratoire. Bonjour Dawila, comment te sens-tu aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Bonjour, c'est Hélène, que la paix soit sur vous et autour de vous, je me sens très bien, je suis en joie, toujours très heureuse de vivre les moments de podcast avec toi. Et toi, comment tu te sens ?

  • Speaker #0

    Super bien et impatiente de découvrir toutes les pépites que tu vas nous délivrer au cours de cet épisode. Et si vos mots pouvaient changer le monde ? Dans ce troisième épisode, nous allons plonger au cœur de l'art oratoire. pour explorer comment nos paroles façonnent notre environnement. Nous décrypterons comment cet art de la communication peut nous aider à reprendre notre pouvoir et à agir positivement sur cet environnement. Alors, rejoignez-nous pour un voyage au cœur de l'intelligence émotionnelle, relationnelle et spirituelle et préparez-vous à devenir un leader plus efficace. Pour commencer, Dawila, dans le jingle de ce podcast, tu dis... que c'est en prenant la parole que l'on prend sa place. Peux-tu nous clarifier ton propos ?

  • Speaker #1

    Et c'est dans le partage que l'on réussit sa vie. Tout à fait. Exactement. J'avais sorti cette citation, je me souviens, en 2017, quand j'accompagnais des enfants à prendre la parole en public. Et c'est venu comme ça, spontanément, j'étais en pleurs, parce que j'avais vu du coup toute la synergie qu'il y a eu entre eux, parce que les enfants, on était sur un débat philosophique à l'époque. Donc on leur apprenait à argumenter et à développer cette empathie et l'art d'écouter et de reformuler. Et du coup, s'est suivi un module autour de l'art oratoire et de l'éloquence. Et à la fin, je les voyais se regarder avec beaucoup d'amour, beaucoup de ressources. Et je leur disais, n'oubliez pas, c'est en prenant la parole que l'on prend sa place. Et c'est dans le partage qu'on en réussit sa vie. Et depuis, le vidéaste avait dit, mais celle-ci, cette phrase-là, elle est extraordinaire. Elle est tellement sortie du cœur et dans l'instant qu'on l'a gardée pour le reste. Donc, qu'est-ce que ça veut dire ? Tout simplement que des enfants, à ce moment-là, se sont exprimés pour la première fois. C'était des enfants qui vivaient parfois à l'ASE. Il y avait des enfants qui étaient dans des situations très, très précaires. Il y avait des enfants qui avaient énormément de talent, mais qui avaient beaucoup de colère aussi à l'intérieur d'eux-mêmes. Des enfants qui n'étaient pas du tout accompagnés par des éducateurs bienveillants. Et donc, il a fallu tout reprendre. Tout reprendre sur la confiance, la confiance qu'on peut avoir en l'adulte. L'idée, c'était tant que l'enfant ne s'exprimait pas, il n'existait pas. Et tant que l'enfant ne s'exprimait pas avec l'autre, il ne pouvait pas construire des relations sereines, fraternelles. Et tu ne peux pas contribuer à un monde plus juste et servir le bien commun. Dans le mot commun, il y a le un Donc il y a eu toute une réadaptation pour que la prise de parole en mode solitaire soit co-créatrice d'un espace où il y a d'autres individus qui sont au service du message. Donc il a fallu vraiment tout réadapter. Et aujourd'hui, c'est quelque chose qui me porte. Prendre la parole, c'est prendre sa place, parce que du coup, tu existes, tu fais porter ta voix, tu fais porter ton projet, ce qui t'anime. Dans ton projet, il y a tes valeurs, il y a ton être tout entier, il y a ton âme tout entier. Donc tu t'exprimes et tu fais vivre ton message. Et du coup, tu prends une place dans les sociétés contemporaines. Il y a tout ça. Mais tu ne peux pas le faire seul. Aujourd'hui, ce projet-là, si tu n'étais pas avec moi, il n'aurait peut-être jamais pris forme. Il y a toute une équipe derrière qui permet à l'auditoire d'écouter avec un certain confort. Et les plus grands leaders qui ont marqué l'histoire ont toujours été accompagnés. Parce que quand on a une vision, pour qu'elle soit portée, on a besoin d'alliés, d'alliés de compétences extérieures, de savoir extérieur. Donc je demande souvent à Dieu de combler mes manquements et à travers justement ces outils, Dieu se manifeste aussi par ses créatures.

  • Speaker #0

    Comment utiliser notre environnement pour prendre la parole et prendre notre place ?

  • Speaker #1

    Quand on comprend à quel point l'art oratoire est au service de la vertu et de vérité, quand on comprend les dimensions profondes, Quand on comprend qu'il y a tout un processus de débouillement, de libération de ses peurs, de ses traumas, de la peur de réactiver des blessures, la peur du jugement, etc., ce dont on a parlé pendant deux épisodes, quand on comprend cela... Eh bien, on peut entrer. Moi, j'appelle ça... Il y a deux mots en arabe, il n'y a qu'une lettre qui différencie la chose. D'abord, tu fais ta muhassaba. La muhassaba, c'est un examen de conscience, un dépouillement, la teskia. Et ensuite, tu rentres dans la musahaba, le compagnonnage, la collectivité.

  • Speaker #0

    Quelle, pardon, l'examen de conscience ?

  • Speaker #1

    L'examen de conscience, c'est avoir une régulation de ses pensées. C'est œuvrer avec son esprit. C'est déployer son intelligence, c'est réfléchir, c'est remettre en question ce que je dis quand vous écoutez ce podcast, toujours. C'est réguler ses émotions, c'est les apprivoiser, les comprendre, c'est un examen de conscience. C'est con-science, conner qui veut dire avec, faire avec. Je fais avec mes sciences intérieures, donc je travaille avec moi-même. Donc je me dépouille, je réharmonise, je rééquilibre, j'extrais ce qui n'est pas bon. Je fais fi de cet égosystème. Je mets en place des stratégies pour ne plus me faire happer par mes peurs. C'est ça la muhassaba, très profond. Je m'observe à travers l'attribut de Dieu qui s'appelle l'observateur méticuleux.

  • Speaker #0

    Prendre du recul alors.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, l'idée, ce n'est pas d'apprendre les mots, les attributs de Dieu par cœur, c'est de les vivre comme étant des lois dans cette vie d'ici bas. Et quand je vibre et quand je vis et j'expérimente el-raqib, j'expérimente l'observatrice méticuleuse et je m'observe. Donc ça c'est de la muhassaba. D'ailleurs c'est ce qu'on fait dans la Cité des leaders aspirés et c'est ce dont on va travailler également à Alger le 10-11 novembre. Petit moment promo. Pourquoi ? Parce qu'on me dit souvent quand est-ce que tes formations sont disponibles ? Pas avant décembre, janvier. Mais à Alger, on travaille ça aussi. 10 et 11 novembre. Période de la... révolution, la révolution de la parole, la révolution de la liberté, espace d'accueil pour les leaders algiers. C'est pour ça que j'ai choisi ce lieu qui a un point de vue vibratoire. C'est très, très puissant. D'ailleurs, il y a beaucoup de franco-marocains pour cette édition et beaucoup de franco-tunisiens. Je suis très heureuse.

  • Speaker #0

    Et on peut réserver notre place sur ton site daouila-salmi.com dans la rubrique événements.

  • Speaker #1

    C'est daouila-salmi tout court. Copiez daouila-salmi.com Et sur la rubrique événements, ou même sur ma page Instagram. De toute façon, on mettra toutes les descriptions sur le lien.

  • Speaker #0

    On mettra les liens en description.

  • Speaker #1

    Voilà, tout à fait. On me demande souvent qu'est-ce qu'on va travailler. C'est un exemple, clairement, de comment on va réapprendre à s'observer. Donc,

  • Speaker #0

    utiliser, savoir utiliser son environnement.

  • Speaker #1

    Oui. Ça, c'est après. D'abord, j'utilise mon environnement intérieur.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    C'est ça, l'amour hasaba. D'abord, commencer par le conscient. Et ensuite, c'est vraiment le halif, tu vois, dans la lettre. Dans la verticalité, c'est moi et moi avec mon Seigneur, donc je me connecte à quelque chose de beaucoup plus grand. Et ensuite, je rentre dans la collectivité. Ensuite, je rentre dans le groupe. Ensuite, je contribue au monde. Ensuite, je me marie. Ensuite, je collabore. Ensuite, je fais des enfants. Ensuite, je me construis des relations saines, fraternelles. Parce que je n'ai plus de dépendance. Mais beaucoup, beaucoup dans la communication, parce que la communication, malheureusement, elle est utilisée pour plaire et se conformer, vont utiliser le groupe. Tu comprends ? pour calmer cet intérieur.

  • Speaker #0

    En fait, ça, c'est le chemin inverse.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça que c'est important le élif, l'em, mim. Dans les lettres arabes, pour ceux qui ne sont pas arabophones et qui nous écoutent, je vous invite à taper la lettre élif en phonétique, la lettre lem en phonétique, la lettre mim, et vous la verrez en arabe, il y a vraiment une dimension de verticalité et ensuite, il y a un lien qui se crée dans la présence. Et donc, je ne peux pas travailler ma présence dans le groupe si je n'ai pas travaillé ma présence avec moi-même. Et tu ne peux pas avoir d'impact. dans ton environnement, si tu n'as pas d'impact dans ton propre environnement intérieur. Tu ne peux pas comprendre ce qui te déclenche et aller comme ça dans un groupe.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Tu comprends ? Donc, c'est la moussahaba, tu as vu, il n'y a que le S, le SIN, qui différencie la moussahaba de la moussahaba.

  • Speaker #0

    Il n'y a qu'une lettre. Moussahaba de ?

  • Speaker #1

    Qui veut dire le compagnonnage, le groupement.

  • Speaker #0

    Juste, redis-nous les deux mots en arabe que tu dis.

  • Speaker #1

    Moussahaba, c'est la verticalité, l'examen de conscience, toi et toi, toi et toi. tes traumas, etc. Tu dois d'abord faire ce travail-là pour être au service de la Moussahaba. La Moussahaba, c'est le monde, c'est la collectivité, c'est le 1 plus 1.

  • Speaker #0

    Je n'entends pas la subtilité.

  • Speaker #1

    Mouha, ça va ? Moussahaba. Non mais, la langue arabe est très subtile, très puissante. C'est le même mot, on dirait. Tu l'as capté, la subtilité ? Ça demande beaucoup de présence. Et ça veut dire examen de conscience. Et ça veut dire le compagnonnage. Donc, travaille d'abord le compagnonnage avec toi-même, la muhasabah, examen de conscience, pour rentrer dans la moussahaba.

  • Speaker #0

    Pour faire son introspection.

  • Speaker #1

    C'est quand on dit moussahaba, sahab. Oui. T'es mon sahab. Mashab voilà, t'es mon compagnon. Mais tu peux pas rentrer dans le compagnonnage, parce que le compagnonnage, si on étire le mot, c'est le monde. C'est moi avec les autres. Mais d'abord, toi avec ton Seigneur, toi avec toi, toi avec ton âme, toi avec ton esprit, toi avec ton roi, toi avec tes problématiques, toi avec tes émotions, toi avec tes pensées assassines. Et après, quand t'arrives dans le monde, l'autre, c'est toi.

  • Speaker #0

    Donc, nettoyer devant tes doigts,

  • Speaker #1

    avant d'aller regarder les problématiques derrière. Sinon, tu vas passer. Sinon, si tu fais pas ce travail-là, toute relation quand tu vas relationner dans la mousse sahaba quand tu relationnes en groupe qu'est-ce qui se passe tu tombes dans le train de carmel c'est la faute d'un tel alors que l'autre est juste venu réactiver donc c'est important et donc si tu veux avoir de l'impact dans ton environnement il ya quand même ce travail donc d'expression à l'intérieur de toi pour ensuite l'affirmer à l'extérieur il va d'abord être en combat en comment dire en capacité Ne te reconnaître, de connaître tes talents, de connaître tes limites.

  • Speaker #0

    Tes faiblesses. Oui. Ce qui va venir te réveiller.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ce qui va venir te piquer.

  • Speaker #1

    Exactement. Tes manquements, pour comprendre aussi que pour servir ce message-là, eh bien, tu vas devoir faire appel à des compétences et c'est OK, tu ne peux pas tout faire. La personne forte, c'est celle qui connaît ses faiblesses. Ouais. OK. Et lorsque tu connais tes faiblesses, tu vas solliciter de l'aide. Est-ce que tu n'as pas peur de paraître faible ? Pourquoi est-ce que c'est une marque de force mentale ? Parce que celui qui connaît ses manquements et qui connaît ses faiblesses va donc aller chercher à l'extérieur ce dont il a besoin pour donner de la force à son projet. Parce qu'il est tellement obsédé par son projet, il veut absolument qu'il se concrétise, alors il se donne les moyens. Donc il n'en a rien à faire, ce qu'on pense de lui. Ce qui compte, c'est que le projet avance. Alors que si... Je suis dans cette difficulté d'exprimer mes besoins, de demander de l'aide, ça arrive beaucoup même dans l'entrepreneuriat. Ce qui va se passer, c'est que le projet, si je veux le porter toute seule et que je n'ai pas toutes les compétences, c'est là qu'on rentre dans la médiocrité et le projet risque de capoter. Et donc, quelque part, je vais priver l'humanité de mon talent unique, de ma singularité. À force de vouloir être comme tout le monde et de vouloir faire tout comme tout le monde, je passe à côté de l'orfévrerie que Dieu a mis en moi. Donc, passez du temps, vaut mieux passer du temps à aiguiser son art. que d'essayer d'être excellent dans tous les arts.

  • Speaker #0

    Une fois que la personne a fait ce dépouillement interne, a compris quelles étaient ses forces et ses faiblesses, comment est-ce qu'elle va utiliser son environnement comme une ressource ?

  • Speaker #1

    Une fois qu'elle comprend que sa voix est au service d'une voix, elle va déjà aiguiser son verbe.

  • Speaker #0

    Cette fois-ci, tu fais le jeu de mots entre la voix V-O-I-X et la voix V-O-I-E.

  • Speaker #1

    Exactement. Et là, elle va comprendre que si elle ne partage pas cette voix V-O-I-X, sa voix V-O-I-E ne pourra pas servir l'humanité, ne pourra pas contribuer. Donc, sa voix V-O-I-X va passer avant sa personne. C'est pour ça que c'est important l'amour Haseba. Vraiment bien, bien, bien dépouiller sa personne pour créer une distance.

  • Speaker #0

    Et ça fait le lien avec l'épisode précédent. quand tu nous parlais du costume, du personnage à incarner. Tout à fait. Faire la distinction entre l'être et le...

  • Speaker #1

    L'être et le personnage qui va servir une fonction. Parce qu'on en a plusieurs, donc on a plusieurs personnages. On avait donné justement l'exemple du médecin. Et donc, lorsque je ne partage pas mon histoire, mon talent, je prive l'humanité d'un ensemble de compétences et je me prive aussi des autres. Parce que les autres aussi ont un talent. Et en fait, c'est l'ensemble de tous nos talents qui va créer une espèce de grand miroir. J'aime beaucoup l'expression de Cérémie qui disait ça, qu'en gros, un énorme miroir est tombé du ciel et s'est brisé sur Terre. Et nous sommes chaque morceau de ce miroir. Très beau. Le miroir, c'est brillant, c'est lisse. Donc l'idée, c'est de venir...

  • Speaker #0

    Ça reflète la lumière.

  • Speaker #1

    Ça reflète la lumière, exactement. Et donc, du coup, pour redonner un sens complet, commun... À ce miroir-là, tous ces fragments de ce miroir doivent se réunir pour contribuer à l'humanité qui est représentée par ce miroir. C'est une symbolique pour faire comprendre que nous sommes tous interconnectés. On est un fragment de quelque chose de beaucoup plus grand. Donc là, je le considère aussi comme un fragment, le même fragment que moi. Donc moi et toi, on peut créer des choses qui sont exceptionnelles parce que tu as une compétence que moi, je n'ai pas. Et tu excelles dedans et moi, j'excelle dans une autre. Mais ensemble, on peut créer une troisième compétence. Très important. Et c'est quand même une prise de conscience de se dire, OK, je ne suis pas là, ma voix n'est pas là pour plaire, ma voix, elle est là pour servir un message, le message me fait grandir. OK, donc si ce message ne plaît pas, ce n'est pas grave. Il y a tout un déconditionnement familial. Oui, voilà. D'accord, le dépouillement. Il y a un dépouillement de la voix. Pour donner des octaves à ta voix, pour aller la chercher au plus profond de toi-même, pour pas qu'elle reste en surface. Sinon, ta voix, elle manque de ciment et elle ne passe pas la rampe. Quand je dis qu'elle ne passe pas la rampe, elle ne touche pas les cœurs. Elle ne transperce pas cet écran de fumée qui nous empêche. Tu sais, qui est superficiel. Parfois, on parle pour parler, mais il y a ça, un manque de profondeur. Puis parfois, tu parles avec des personnes, elle te frappe. Carrément, tu prends un tsunami émotionnel. Tellement la personne vibre ce qu'elle dit. Comme les mots sortent de toi, fais attention dans quel espace ce mot sort. Est-ce qu'il sort dans l'espace de la peur, dans l'envie de plaire ? Ou est-ce qu'il sort de l'espace de la verticalité, de la liberté, de la dignité, de l'espoir et de ce que veut enclencher ton message ? Il sort bien de toi, les mots sortent bien de ma bouche quand même.

  • Speaker #0

    S'il ne sort pas dans le bon espace, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Tu reçois l'espace dans lequel tu l'as dit. C'est-à-dire ? Dans le sens de l'intention. Eh bien oui, les gens vont t'applaudir, mais ils vont t'oublier. Puisque toi, ce que tu voulais, c'est qu'ils t'applaudissent peut-être. Si tu veux juste qu'ils t'aiment, peut-être qu'ils vont te dire c'était génial Mais si derrière, ce n'est pas l'intention qui peut être… Moi, ce que je veux, c'est que le message, même s'il peut faire mal, au moins il laisse une trace. Eh bien la personne, peut-être qu'elle va te détester, mais le message aura laissé une trace peut-être incisive dans son corps, mais ça va le faire réfléchir, il va réfléchir, il va réfléchir. Tu vois la différence ? Donc, ça demande vraiment de se décorréler de son petit soi et de laisser grandir le grand soi. Vous voyez là, tu vois la différence, la nuance. Et c'est pour ça que c'est la peur qui empêche les gens de parler. Et donc, quand j'empêche les gens de parler, j'empêche les gens de s'exprimer. Quand je les empêche de s'exprimer, ils n'existent plus. Quand ils n'existent plus, eh bien, ils ne mettent pas sur le devant de la scène leurs projets. Et c'est pour ça qu'il y a des projets qui dorment. C'est pour ça qu'il y a énormément d'entrepreneurs que moi, j'ai pu accompagner. stagnent. Ils ont un super projet, mais ils ont peur d'en parler. Juste d'en parler. Donc, ils ne vont pas sur les réseaux sociaux, ils n'osent même pas écrire leurs pensées. Qu'est-ce que les gens vont penser de moi ? Mais mon Dieu, si ma famille me voit dire ça, et mon père, s'il me voit parler de ça. Récemment, j'avais accompagné une docteure, enfin, j'accompagne beaucoup de médecins, mais une en particulier qui était gynécologique. Gynécologue. Gynécologue. Et donc, forcément, dans la gynécologie, il y a certains sujets à tabou qui parlent. La sexualité, qui parle... de problématiques de vaginisme. On parle de beaucoup de sujets qui ne sont pas forcément audibles dans certaines cultures. Chouma, tu comprends. Et donc, je lui disais, mais ce n'est pas toi qui parles. Je lui dis, ce n'est pas toi qui parles quand l'oratrice est devant sa caméra et va parler des problématiques vaginales, des problématiques sexuelles avec son époux parce que ça parle de problématiques avec la pilule. Enfin bref, on est vraiment sur des gros sujets intimes. Elle me dit, mais Chouma, si mon père me voit. Je lui dis, mais ton père, ce n'est pas toi qui vois. C'est le médecin. C'est le médecin. Donc, remets ta blouse. Et elle s'est complètement débridée par rapport à ça. Et son père ne lui a jamais fait de réflexion. Parce qu'en fait, on a souvent peur de quelque chose qui n'existe pas. D'accord ?

  • Speaker #0

    Et quand bien même il aurait fait une réflexion, il faut aussi se dire, là, c'est le médecin qui parle.

  • Speaker #1

    Justement, elle avait anticipé. Elle a dit, papa, là, je vais sortir une vidéo. Alors, surtout, là, tu sais, c'est mon métier qui fait que... Et Benty, ne t'inquiète pas, je sais. C'est-à-dire que parfois, on se rend aussi malade. Parce que c'est nous-mêmes qui projetons nos propres peurs qui nous empêchent de prendre la parole. On se crée comme ça des...

  • Speaker #0

    Et on cherche aussi un peu à être le sauveur, en quelque sorte.

  • Speaker #1

    Toujours.

  • Speaker #0

    On n'a pas l'émotion de l'autre. On veut le ménager, on veut le...

  • Speaker #1

    Exactement. Et parce qu'on a peur d'être invalidé. Et ça, c'est magnifique. C'est un pouvoir de comprendre les émotions des autres. Mais c'est un pouvoir qui ne sert strictement à rien si tu n'arrives pas à identifier tes propres émotions. On les appelle souvent les empathiques. Moi, les empathiques, oui, j'en vois beaucoup ici qui sont là. Oui, je ressens, mais j'ai compris. Je fais Mais on s'en fout, et toi ? Tu ressens quoi ? Là, tout de suite, maintenant, je ne sais pas. Il y a un problème, alors. Il y a un excès. Il y a un excès de regard vers l'autre. Reviens, remets ton regard sur toi. Mets la caméra sur toi et essaie d'aller t'observer. Reviens à l'observateur méticuleux. Donc ça aussi, c'est des stratégies de l'égo-système pour t'empêcher de... T'es tellement occupé par vérifier que l'autre ne va pas se fâcher. que l'autre ne va pas se vexer. On en parlait récemment, on avait eu une discussion et tu disais, ah, j'ai préféré clôturer le débat parce que je sentais que l'autre était en colère. Et je lui ai dit, alors, c'est son problème s'il est en colère. C'est pas...

  • Speaker #0

    Complètement, tu m'as rappelé à juste titre qu'on n'était pas responsable des émotions des autres. Bien sûr. Et c'est vrai que c'est sans doute encore un mécanisme de l'ego. Je me suis consolée en me disant... Tu sais, j'avais cette posture un petit peu plus haute. Je vois qu'il est dans la polémique. Donc, comme je suis un peu au-dessus, mon ego, tu vois, il est un peu enflé.

  • Speaker #1

    C'est magnifique.

  • Speaker #0

    Je suis un peu au-dessus, donc je vais calmer le jeu. Là, je sens qu'il n'est pas bien. J'ai dû titiller une blessure en lui, donc je vais calmer le jeu. Mais en fait...

  • Speaker #1

    Déjà, merci, parce que je pense qu'on est beaucoup à penser comme ça. Moi, je sais que j'ai une petite comme ça, elle est très forte. Elle sait exactement... Comment négocier avec moi, clairement ? Elle sait quoi dire, pas quoi dire, etc. Et parfois, je lui dis, mais libère-toi de ce qui fait plaisir à maman et libère-toi de ce qui peut titiller maman, tu vois. Bon, bah oui, mais elle dit, mais maman, je sais exactement ce qui te déclenche et je sais exactement ce qui t'adoucit. Donc ça, c'est un talent. Mais ce talent-là, c'est vers elle qu'elle devrait le mettre. Et du coup, ça, c'est très important, parce que quand on veut impacter son environnement, c'est de sortir de ce syndrome, moi j'appelle ça le syndrome de Dieu, clairement. C'est-à-dire que... Ça nous arrive avec les enfants quand on est parent. C'est-à-dire que pour éviter de blesser l'enfant, on va lui dire les choses d'une certaine manière. Mais quand on fait ça, cher auditoire, on reprend le pouvoir, on s'autorise le droit de se dire que l'autre n'a pas les capacités de gérer ses émotions. Inconsciemment, là tu ne l'as pas vu, parce que toi et moi on échange sur cette dimension-là. Mais si tu n'avais pas mis de la lumière, de la mouhassaba, En toi, tu n'aurais pas vu ce mécanisme-là. Parce qu'au final, quand on fait ça, qu'est-ce qu'on fait ? On ne se regarde pas.

  • Speaker #0

    Non, non, et puis en plus, tu sais, notre égo, le mien est costaud là-dessus. Quand on t'a collé plus jeune l'étiquette de, entre guillemets, la grande bouche, celle qui l'ouvre un peu trop, qui va pointer du doigt ce que personne n'ose dire, tu as un petit peu, entre guillemets, parfois un rôle de méchante et du coup, tu te dis non, non. Il faut que je reste à ma place, que quand il y a de la polémique, je suis en retrait pour ne pas recevoir cette étiquette de la méchante. Et du coup, tu te sens costaud quand tu arrives à éviter la polémique parce que tu te dis ah bah tiens, non, non, c'est pas moi la méchante Pour une fois, c'est l'autre qui prend ce rôle et du coup, tu es prêt à l'encaisser. Tu es prêt à encaisser l'autre qui va te déverser ses poubelles, qui va te renvoyer toutes ses blessures. Et puis tu te dis, c'est bon, tant que je sors de cette étiquette de je suis la méchante, j'ai gagné le match. Tu vois, c'est un peu ça.

  • Speaker #1

    Alors qu'en réalité,

  • Speaker #0

    tu seras toujours... Je n'avais pas entendu ses poubelles, je n'avais pas entendu sa méchanceté.

  • Speaker #1

    Mais tu les as autorisées. Voilà,

  • Speaker #0

    exactement, c'est ça. Je n'ai pas pris ma responsabilité.

  • Speaker #1

    Et c'est très subtil ce que tu dis, parce que quand on autorise ça, c'est-à-dire que pour toi, c'est beaucoup plus bénéfique de passer pour la gentille que de recevoir des méchancetés. complètement. Non mais c'est complètement irrationnel.

  • Speaker #0

    Quand on l'entend, je dis c'est un peu maso.

  • Speaker #1

    Mais ça c'est bon, c'est les mécanismes, c'est tout cet écosystème qui te dit non, non, non, mais vaut mieux te taire, comme ça toi au moins tu passes pour la gentille, mais en réalité, généralement les personnes qui ne se positionnent pas, on les critique, et puis je peux te garantir que tu seras toujours la méchante de quelqu'un. D'ailleurs c'est pour ça que les tribunaux sont pleins. Que les tribunaux, pardon, sont pleins. Pourquoi les tribunaux sont pleins ? Pourquoi les tribunaux sont pleins ? C'est parce que justement, il y a ces problématiques-là. T'es le méchant, t'es le gentil. Moi, je sais que récemment, j'ai eu un plagiat. J'aurais pu régler le conflit au tribunal, mais j'ai accepté d'être la méchante. C'est ça. D'être la méchante dans l'histoire de quelqu'un. Exact. Moi, je sais pourquoi je me mets en retrait. Je sais ce que j'ai dit. Je sais pourquoi je l'ai dit. J'ai confiance en moi. Je sais qui je suis. Je connais mon identité. Je n'ai rien à prouver. Si je dois le prouver, je gagne. Je le sais. Mais c'est tellement relou de faire cette procédure que bon. Donc, je préfère laisser parfois parler les personnes. tous les cas, tu seras toujours la même chante, même quand tu gagnes. Même si on te dit, non mais effectivement tu avais raison, tu seras toujours la méchante dans l'histoire de quelqu'un. Vraiment, c'est important de vous dire que de tous les cas, vous serez la méchante de quelqu'un, même si vous êtes au service d'un message extraordinaire. D'ailleurs, c'était le cas du prophète Mohamed, mais de tous les prophètes de l'histoire. Je suis désolée, mais les messages, est-ce qu'ils étaient mauvais ? Est-ce que les hommes étaient mauvais ? Non, on est d'accord, ils étaient au service de la dignité humaine. Et pourtant, ils ont été... Ils ont été, comment dire, insultés, critiqués. On les a traités de menteurs, on les a traités de tricheurs, on les a traités de manipulateurs. Donc, ils ont été les méchants. Et jusqu'à maintenant, les prophètes sont les méchants dans l'histoire de quelqu'un.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, si on reprend, par exemple, le cas du prophète, il lui est arrivé d'être présent dans des scènes où il y avait de la polémique. Et parfois, ce n'est pas juste une question de vouloir être gentil. Et c'est pour ça que je vais un peu modifier mon propos. Il y a aussi, je ne veux pas alimenter une polémique. Oui. Ok. Mais il faut que je sois alignée avec pourquoi je sors de la polémique. Est-ce que c'est pour ne pas avoir cette étiquette de méchante,

  • Speaker #1

    entre guillemets ? Donc être aimée, on est d'accord.

  • Speaker #0

    C'est vrai que dans mon cas spécifique, c'était que je ne voulais pas alimenter la polémique. Mais j'avais aussi une responsabilité de ne pas recevoir les poubelles. Et c'est ce que faisait le prophète. C'est-à-dire que quand il quittait la pièce... C'était aussi parce qu'il n'avait pas entendu tout ce qui était en train de se dire.

  • Speaker #1

    Il se protégeait.

  • Speaker #0

    Voilà, il protégeait son corps, son être, ses oreilles.

  • Speaker #1

    D'ailleurs,

  • Speaker #0

    c'est un hadith.

  • Speaker #1

    Quand ce que tu entends n'est pas aligné, soit tu l'exprimes verbalement, si tu ne peux pas, tu quittes la pièce, si tu ne peux pas, tu le rejettes avec le cœur. Le cœur, c'est quoi ? C'est ton intention. Exactement. D'accord ? Moi, aujourd'hui, ça m'arrive parfois avec certains membres de ma famille, où je vais être un peu dans... Tu sais quoi ? Je sais qu'elle va s'énerver, donc je peux pas me taire. Voilà. Voilà. Donc, bon. C'est compliqué. Mais l'idée, c'est que je le fais en conscience. C'est ça. Tu vois ? Je le fais en conscience. Et quand je suis dans cet égo-là, c'est la personne qui va me dire Oui, de toute façon, tu fais exprès de te taire. C'est-à-dire qu'elle le ressent. Bon, c'est très bien que tu veux parler. Vas-y, parle. Alors que quand c'est vraiment parce que je veux la paix et que je préfère... J'ai un très beau dicton qui dit J'ai passé l'âge de chercher à avoir raison. Ce que je cherche, c'est la paix. C'est être en paix. C'est ça. Exact. Voilà. Tu vois la différence ? Eh bien, quand tu communiques et que tu es dans cette énergie-là, vraiment, tu dis T'as raison. Alors que tu sais très bien que ce n'est pas ça. C'est juste que là, je suis en train de me polluer juste à donner du sens à ce que tu racontes. Ça ne m'intéresse pas. Tu n'es pas en capacité de gérer tes émotions. Par contre, moi, j'ai suffisamment confiance en toi pour que tu puisses les gérer seul. Donc, je ne veux pas te sauver. Donc, je te laisse t'énerver. Énerve-toi si tu veux. Je ne suis pas là pour te sauver. Je ne suis pas là pour te dire calme-toi. Par contre, moi, ma responsabilité, c'est de sortir de cet espace-là. Et ça, on le voit beaucoup dans la communication. C'est qu'on va essayer dans la communication de trop... arrondir les angles. Oui, mais dans quel espace tu le fais ? Voilà, c'est exactement ça. Je pense qu'on a bien clarifié le sujet. Et donc, quelque part, l'autre devient un baromètre. Il te donne de l'information sur là où t'en es, sur ton éveil. Et donc, je dis toujours que c'est la suite de la citation. C'est en prenant la parole que l'on prend sa place, parce qu'on expose un projet, etc., comme on l'a expliqué. Et c'est dans le partage que l'on réussit sa vie, sa vie céleste et terrestre. Parce que l'autre devient une ressource puisque l'autre aussi est un fragment de ce même miroir. dont on parlait tout à l'heure. L'autre, quand... C'est baromètre. C'est baromètre. Donc tout le monde, l'humanité est un guide spirituel, je mets des guillemets, est un guide spirituel dans le sens où s'il te titille, s'il te titille, s'il vient te déclencher des émotions, d'accord, ces émotions-là sont à l'intérieur de toi. Tu ne peux pas lui le changer ou elle l'a changé, mais l'émotion que tu portes en toi, tu peux agir dessus. Donc tu ne peux pas tuer le roi, la reine de ton royaume émotionnel. D'accord ? Petit big up pour la queen. Donc forcément, à partir du moment où je reprends les rênes, clairement, de mon royaume intérieur, l'autre aussi les reprendra forcément. L'autre les reprendra forcément. Et donc l'autre devient une ressource pour moi. Ce n'est pas toi le problème, c'est que ta présence est venue d'enclencher une vibration en moi, une émotion, un nœud, qui va venir me révéler des choses. Donc ce n'est pas à cause de toi que je m'énerve. Je dis souvent, tu m'as énervé. Tu ! Quand tu fais ça, tu as trois doigts qui pointent vers toi. Donc, ce que tu reproches à l'autre, tu le vis trois fois plus fortement. Ouais. Quand tu fais ça.

  • Speaker #0

    T'as trois. Deux.

  • Speaker #1

    Un, deux, trois, même quatre.

  • Speaker #0

    OK, comme ça. Tu vois ?

  • Speaker #1

    T'as trois doigts vers toi.

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. OK.

  • Speaker #1

    Donc, ça veut dire qu'en termes de puissance émotionnelle, tu le vis trois fois plus que ce que tu dis. Eh ouais. Quand tu fais ça. OK, t'as trois qui sont pointés vers toi. Moi, ça a changé ma life quand j'ai compris ça. Ça m'arrive encore, parce que nous, les Algériens, on aime bien donner des ordres. Vous apprendrez aussi à utiliser les mains différemment. Et donc, quelque part, quand tu dis mais tu m'énerves, mais t'es un bon à rien ! eh bien, ces trois doigts-là viennent te dire que tu te sens, dans cette situation, en danger.

  • Speaker #0

    Tu vois chez l'autre ce que tu portes en toi.

  • Speaker #1

    Dans le positif comme dans l'inconfortable. Donc, l'autre est un baromètre. Alors, imagine. Quand tu es dans ces techniques au ractoire, quand tu es dans ces techniques de dépouillement, et que tu es en réunion, en négociation, on fera un épisode sur la négociation, quand tu es en famille, dans un déjeuner, un rendez-vous, qu'importe. Imagine quand tu as cette posture-là. Tu deviens la personne, en tout cas d'un point de vue symbolique, qui va agir positivement dans l'environnement. Tu ne seras pas celle qui va arrondir les angles pour être aimée. Mais tu vas être celle qui va arrondir les angles pour donner le hak peut-être à une autre personne. Et tu vas venir dans un espace de communication avec l'intention que chaque personne soit à sa place. Parce que du coup, tu vas voir l'autre comme si c'était toi. Ce qui me rappelle le magnifique, je crois que c'est Hadith, n'est pas véritablement croyant celui qui ne veut pas pour l'autre ce qu'il souhaite pour lui-même. Mais ça marche aussi dans la communication. C'est-à-dire, voilà, peut-être que là je t'ai blessé, ok, qu'est-ce qui serait juste pour toi ? Comment on peut réparer ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux t'exprimer ? Ce n'est pas moi que tu t'exprimes, d'accord ? Tu parles au nom d'un projet. Qu'est-ce qui est dans ma manière de parler peut-être qui t'a offusqué, qui t'a offensé ? Alors vas-y, on met sur la table. Tu vois, cette manière de parler, cette manière de communiquer, de relationner, apaise les relations, vraiment. Et donc, on peut se positionner, trancher, beaucoup plus facilement quand on est dans cette dimension de tu es une ressource pour moi et non pas tu es... un problème pour moi, puisque tu viens m'aider à extraire en moi quelque chose qui est censé sortir. Donc, waouh ! Dorénavant, les belles-mères qui vous titillent, les maris qui vous énervent, les épouses qui vous énervent, le collaborateur qui a tendance à vous irriter, à enclencher une allergie relationnelle, les allergies relationnelles vous donnent beaucoup d'informations sur vos émotions. C'est magnifique ! Et tout ça dans la communication. C'est extraordinaire ! C'est pour ça que je suis passionnée, moi, de l'art oratoire. Ça va bien là,

  • Speaker #1

    de la rhétorique.

  • Speaker #0

    Même dans l'échange.

  • Speaker #1

    C'est comme ça que l'autre peut devenir une ressource. Et c'est comme ça qu'on peut aussi se différencier dans un groupe.

  • Speaker #0

    Complètement, oui. Oui, parce que rares sont les personnes qui ont une vision satellisée d'une situation relationnelle, d'un ensemble d'individus. Parce que pour moi, quand je suis en réunion, par exemple, je vois plein d'orateurs. Il y a orateur 1, orateur 2. Donc je vois des âmes en mouvement. Donc, parfois, il y a la déformation professionnelle. Je vois le langage non-verbal. Les mots qui sont exprimés ne sont pas ceux qui souhaitent être dits. Tu vois, il y a beaucoup de choses. Donc, moi, je me régale. Et puis, en même temps, je m'observe à l'intérieur. Donc, je suis à la fois à l'intérieur et à l'extérieur. Je suis en dedans et je suis en dehors. Comme ça, je fais des va-et-vient. Et puis, de temps en temps, je passe en méta-communication et je m'observe autour de cette table avec tous ces êtres humains. Et je me dis, oula, ça m'a piqué là. Très bien, OK. Je rentre à l'intérieur de moi, je libère et je reviens. C'est bon. La personne vient de me redire la même chose. C'est bon. Je sais que j'ai libéré.

  • Speaker #1

    Tu arrives à faire ça en instantané.

  • Speaker #0

    Oui, ça fait quand même 10 ans. Oui, mais ça s'apprend. On apprendra à faire ça à Alger d'ailleurs. Et dans toutes les formations, c'est ce qu'on apprend à faire.

  • Speaker #1

    C'est le 11 novembre 2024 à Alger.

  • Speaker #0

    Historique ce qui va se passer à Alger. Historique. Je ne peux pas en dire plus. Mais historique. Je prévois quelque chose d'énorme. Je ne peux pas encore en parler parce que je n'ai pas toutes les autorisations encore. Je me tais, mais ça va être historique. Ah, historique. Et oui. Ça demande de l'entraînement, Sophia. Beaucoup d'entraînement. C'est comme tout, tu apprends à marcher, tu tombes un peu. Mais là, on en parle, c'est très mental, on donne des exemples comme ça. Mais rien de trop la pratique.

  • Speaker #1

    Et bien sûr, c'est aussi ce que tu apportes en formation.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, bien sûr, je vous titille. Moi, je vous confronte à votre égo, clairement. Et ensuite, je vous dis, voilà, voici les chemins extrêmement courts, rapides, qui vous permettent très rapidement de contourner. ce piège-là, et d'utiliser en vous-même des stratégies. Parce que chaque être humain a une singularité pour dévier ses propres stratégies. Donc, il faut juste les observer. Et c'est ce qu'on ne fait pas. On préfère sauver les autres, devenir le sauveur. Oui, c'est plus confortable, ça demande moins d'efforts, il faut le dire. C'est plus facile de voir le problème chez l'autre que de voir le problème chez soi. C'est pour ça d'ailleurs que nous, en tant que professionnels, on est aussi accompagnés par d'autres professionnels. Si on a trop... le nez dedans, d'être le nez dedans. Donc cette dimension de vision satellisée, j'aimerais vraiment insister parce que parfois, quand on analyse un échange, on va parler d'échange en termes de communication, en termes d'art oratoire, juste avec le prisme de l'humain que vous êtes, vous allez passer à côté de beaucoup, beaucoup d'éléments qui vont vous perdre. Parce que quand on est en communication, il y a beaucoup de va-et-vient, comme je disais, avec votre mental. Il y a beaucoup de... Qu'est-ce que je dois dire ? Qu'est-ce que j'ai prévu de dire ? Et hop, je regarde mes notes. Donc, quand je fais ça et que je regarde mes notes, je perds de l'information. Je perds de la data. Je perds la connexion. Donc, moi, ça s'apprend, d'accord ? C'est dans les moments de silence. Regardez vos notes. Mais quand les personnes prennent la parole, au-delà de ce qu'ils disent, il y a la manière dont ils le disent. Ça donne beaucoup d'informations. Un nom, on reviendra dessus sur la négociation, mais un nom est extraordinaire. J'adore quand on me dit non. Et quand on vous dit non, on ne vous dit pas non à vous. On dit non à la proposition. On dit non à l'échange. On dit non à l'idée. Mais on ne dit pas non à vous. Je ne comprends pas pourquoi...

  • Speaker #1

    Si tu es dans ton égo, tu es centré sur toi...

  • Speaker #0

    Oui, on dirait qu'on te rejette, mais pas du tout. Parce que quand on te dit non...

  • Speaker #1

    Ça vient réactiver des blessures.

  • Speaker #0

    Des blessures,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    Quand on te dit non, tu dis Ah, génial, pourquoi ? Et là,

  • Speaker #1

    tu le vois comme un challenge.

  • Speaker #0

    C'est du pain béni. La personne te dit Pourquoi ? Elle te dit non. Donc, en fait, elle est en train de te donner de l'information pour répondre de manière encore plus majestueuse à ses besoins.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et tu es centré sur ta blessure,

  • Speaker #0

    tu passes à côté de l'information. Oui, en gros, tu ne sais pas ce que tu rates, mais non. Au contraire, c'est très intéressant, mais alors qu'est-ce qui vous fait dire non ? Pourquoi ? Je voudrais bien comprendre. La personne va commencer à se... Ah là là, vous savez quand elle... Ah, j'ai oublié le mot. Quand elle dit des choses qu'elle n'avait pas forcément envie de dire. Se dévoiler, voilà. Elle va se dévoiler.

  • Speaker #1

    Elle va te faire des révélations.

  • Speaker #0

    Eh oui ! Ça veut dire qu'elle va me donner de quoi encore plus alimenter, peut-être mon argumentaire.

  • Speaker #1

    Et là, tu commences à nous spoiler.

  • Speaker #0

    Ouais, j'arrête de spoiler.

  • Speaker #1

    Sur la négociation. Ouais,

  • Speaker #0

    j'arrête de spoiler.

  • Speaker #1

    Car effectivement, ce sera l'objet d'un prochain épisode. Pour clôturer... Cet épisode autour de l'art oratoire qui impacte notre environnement, Daoula, qu'est-ce que tu souhaiterais ajouter ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je pourrais ajouter ? Que lorsqu'on est dans cet état de vouloir relationner avec enthousiasme, avec verticalité, dans un espace collectif où il y a l'autre, donc ça va du mariage, à créer une famille, à collaborer. à manager, à négocier, à être dans une association, à être dans la politique. Moi, c'est des milieux où j'ai évolué. Quand on décide de prendre la parole et de porter un message, dites-vous toujours si c'est l'extérieur qui a un impact sur vous et à quel point vous mettez de l'enjeu dans cet extérieur-là. Je vais vous donner l'exemple, par exemple, de deux agneaux. Il y a eu une étude qui a été faite où ils avaient mis deux agneaux dans deux cages, enfin, des grandes cages. Donc, un mangeait, broutait normalement. Et en fait, en face, on lui avait mis un loup. Mais pas un loup vivant, c'était une... Une projection, une image ? C'était pas une projection, c'était un loup empaillé. D'accord. Mais par contre, avec l'écrou, la bouche ouverte, etc. Face à l'agneau. Et de l'autre côté, on avait mis un agneau qui broutait normalement. Il n'y avait rien, donc il y avait toujours le berger qui lui donnait à manger. Et puis, de l'autre côté aussi. Sauf que ce loup-là a créé un stress énorme. Chez l'agneau, il n'arrivait plus. à manger. Parce que toute sa concentration, toute sa préoccupation, c'était ce loup. Est-ce qu'il va me manger ? Est-ce que si ? Donc c'était à l'extérieur. Et l'autre grossissait, c'était un bon... Il s'est devenu un animal en pleine forme, il était joyeux. Parce qu'on reconnaît un animal en fonction de la couleur de ses yeux, tu sais. Il y a des choses qui nous disent s'il est malade ou pas. S'il est en bonne santé. Voilà, s'il est en bonne santé, c'est comme les chevaux, etc. Et l'autre perdait complètement la vue. il a commencé à s'affaiblir et il est mort alors que le loup ne l'a jamais attaqué il n'existait même pas mais en fait c'est l'image et en fait il aurait pu tout simplement se détourner c'est un peu l'histoire de l'éléphant et bien ce loup là c'est toute la projection c'est la perception c'est la manière dont on voit le monde c'est la manière dont on voit les gens c'est la manière dont on voit l'humain et quand on voit Le monde, et je vais m'arrêter là, comme une menace, le monde deviendra dangereux pour nous et nous tuera. Je vous laisse faire le lien avec le loup et votre monde extérieur. Comment vous le percevez ?

  • Speaker #1

    À méditer.

  • Speaker #0

    À méditer, fortement.

  • Speaker #1

    Ce voyage se clôture.

  • Speaker #0

    Merci Sophia.

  • Speaker #1

    Merci pour ces partages authentiques. Merci à toi. Partages authentiques. Au risque de déplaire, on se retrouve pour l'épisode 4 autour de la négociation. Merci à tous de nous avoir écoutés et à très vite.

  • Speaker #0

    Merci à tous. Je vous confie à Dieu dans les dépôts confinés, ce père de jamais. N'oubliez pas de toujours remettre en question ce que je dis. C'est l'aime !

  • Speaker #2

    Nos limites pour le partage. Alors si vous avez apprécié cet épisode, n'hésitez pas à le diffuser autour de vous. Abonnez-vous pour ne rien louper.

Chapters

  • Introduction au Lab’Oratoire et son objectif

    00:00

  • L'importance de l'art oratoire dans nos vies

    00:19

  • Définition et impact de la prise de parole

    00:52

  • Prendre la parole pour prendre sa place

    01:30

  • Muhassaba et Moussahaba : introspection et connexion

    04:34

  • Promouvoir l'art oratoire en formation à Alger

    06:40

  • Utiliser son environnement pour s'exprimer

    07:39

  • La voix comme outil de service et de partage

    12:34

  • Surmonter la peur de s'exprimer

    17:03

  • La responsabilité des émotions dans la communication

    19:30

  • Le rôle des autres comme baromètre émotionnel

    24:23

  • Conclusion : l'impact de notre message sur le monde

    36:06

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