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Le mot de la FAIM

Reprise d’entreprise, marque iconique et coffee shop : les dessous de la renaissance de Marlette avec Thomas Parrain, co détenteur

Reprise d’entreprise, marque iconique et coffee shop : les dessous de la renaissance de Marlette avec Thomas Parrain, co détenteur

1h28 |12/11/2025
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Le mot de la FAIM

Reprise d’entreprise, marque iconique et coffee shop : les dessous de la renaissance de Marlette avec Thomas Parrain, co détenteur

Reprise d’entreprise, marque iconique et coffee shop : les dessous de la renaissance de Marlette avec Thomas Parrain, co détenteur

1h28 |12/11/2025
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Description

Le 6 mai, il se couche sans savoir.

Le 7 au matin, le téléphone sonne : « C’est vous qui reprenez Marlette. »

Pas de transition, pas de pause, pas même un TPE à son nom, mais le coffee shop doit rouvrir.

Dans cet épisode, Thomas Parrain, co-repreneur de Marlette, raconte les dessous d’une reprise d’entreprise pas comme les autres.

Comment on redonne vie à une marque déjà aimée ?

Comment on transforme sans dénaturer ?

Et comment on garde le cap entre héritage, management et lucidité ?

Avec son associé Vincent, Thomas revient sur :

☕️ le jour où ils ont reçu les clés de Marlette,

🏠 la réalité concrète d’une reprise en redressement,

💡 le choix stratégique de concentrer Marlette sur ses coffee shops,

💬 et la manière de “reprendre sans trahir”.

Un échange honnête, vivant, et profondément humain sur ce que signifie reprendre, réparer et transmettre dans l’univers food.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Free audio post-production

  • Speaker #1

    Biophonic.com J'ai fait une école de commerce Parcours scolaire Bac plus 5 École de commerce En Angleterre qui m'a permis de rencontrer Vincent, mon associé Dans la reprise de Marlette Une très belle année en Angleterre Qui a permis d'aller chercher cette rencontre à l'opportunité. Et si tu veux, moi, j'ai ensuite enchaîné avec une école de commerce qui m'a permis de faire un parcours plutôt produit dans le marketing d'abord, puis dans le commerce, chez Delpierre, groupe Laberi, à Nantes, puis chez Panzani, à Lyon.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    et Et ensuite, j'ai eu un parcours qui m'a amené à être débauché par une société belge qui cherchait à vendre des machines à jus en France, machines à jus espagnoles. C'était l'Europe de la machine. Et derrière cette expérience où j'ai co-construit une société en France pour cette société belge, j'ai eu envie de faire un projet. pour lutter contre le gaspillage alimentaire, qui pour moi est une valeur importante. Je fais partie d'une association qui s'appelle Rebelle, qui lutte contre le gaspillage alimentaire. Je n'en ai déjà entendu parler. En sauvant des fruits et des légumes.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Elles font des confitures, je dis elles, puisque c'est plutôt des personnes féminines, éloignées de l'emploi, qui vivent dans le 93. Donc c'est une asso assez complète qui va sur un sujet environnemental de sauver des fruits et des légumes et en même temps de faciliter l'insertion dans l'emploi. de personnes éloignées de l'emploi.

  • Speaker #2

    Intéressant, ça pourrait faire un super épisode.

  • Speaker #1

    Si tu veux, je te mettrai en ration. Avec grand plaisir. Mais donc, c'est une valeur forte chez moi de lutter contre le gaspillage alimentaire. Et d'ailleurs, c'est ce qu'on a essayé de faire aussi un petit peu chez Marlette, on pourra s'en reparler.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais donc, cette valeur, je la porte forte et haute dans mon cœur, au point où, au moment où j'ai quitté ma société belge, eh bien, il y avait cette volonté de... construire un projet autour de ce sujet.

  • Speaker #2

    Du sujet du gaspillage.

  • Speaker #1

    Du sujet du gaspillage, voilà. Sujet que j'ai présenté à Vincent. Vous étiez toujours en contact. On était toujours en contact après notre année en Angleterre. Lui a un parcours totalement différent du mien.

  • Speaker #2

    Plutôt financier, tu me disais.

  • Speaker #1

    Plutôt financier, conseil, avec une expérience e-commerce, un peu de distrib. Et si tu veux, son expérience est venue nourrir, moi, cette idée de lutter contre le gaspillage alimentaire. qui nous a permis, si je vais un peu vite, de rentrer en contact avec les fondateurs de Nous Antigaspi, donc Charles Lottmann et Vincent Justin. On s'est associés avec eux pour construire pour eux, pour les magasins Nous Antigaspi, le site internet marchand qui permettait de commander en ligne des produits que tu pouvais te faire livrer au local dans la région renaise. Et il y avait un projet national également sur les produits secs. Ce projet a vu le jour, on l'a mis en place, on était très heureux. L'année 2023 est arrivée, une année compliquée dans l'alimentaire, au point où il y a eu des choix, un petit peu en bon père de famille, excusez-moi, l'expression un peu old school, mais en tout cas, on a fait le choix en conscience d'arrêter le site internet, d'arrêter le site marchand, pour que nous, Antigaspi, se concentrent sur son cœur de métier, à savoir les magasins physiques. Donc nous, avec Vincent, on est parti. de nous, Antigaspi. Et en partant de nous, Antigaspi, on a eu envie de partir sur un nouveau projet.

  • Speaker #2

    Ok. Alors, quand tu dis on avait envie de partir sur un nouveau projet, tu pensais plutôt à de la création, à de la reprise d'entreprise. C'était quoi un peu votre intuition à l'époque ? À l'époque, c'était il y a quoi ? Deux ans ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a pas si longtemps, tu as raison. Il y avait déjà cette certitude qu'avec Vincent, on avait vécu quelque chose de fort en allant chez nous, Antigaspi. On se connaît. sait et on se connaît encore mieux après cette expérience.

  • Speaker #2

    C'était évident que ça allait être ton associé.

  • Speaker #1

    Oui, il y avait cette évidence de se dire on repart ensemble pour un projet, on a su travailler ensemble, on connaît ce qui nous anime, on sait ce qu'on aime moins, on se comprend bien et on a cette capacité à pouvoir travailler bien ensemble quitte à ne pas être tous les jours ensemble.

  • Speaker #2

    Ça c'est déjà presque 50% du job dans l'aventure entrepreneuriale avec un associé. C'est le choix de l'associer.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Donc là déjà, vous partez sur le bon sens.

  • Speaker #1

    Oui, on a fait le choix vraiment d'avoir des parcours et des profils complémentaires. En se disant, un, on ne se marchera pas dessus, je pense, déjà, d'une certaine mesure. Et puis, on ira plus vite, plus fort, puisque chacun aura son secteur de compétences. Et donc, c'est ce qui nous a permis d'ailleurs, on va s'en reparler, de faire une reprise, je pense, rapide de Marlette par rapport au timing qu'il y avait. Puisque, pour plein de raisons, on est allé assez rapidement pour évaluer la situation de ce qui était Marlette. On en reparlera.

  • Speaker #2

    On va y venir. Mais donc,

  • Speaker #1

    ouais, on savait... qu'on allait travailler ensemble, mais...

  • Speaker #2

    Sur quel objet ?

  • Speaker #1

    Sur quel objet, oui. Vincent, avant Nous Antigaspi, avait déjà créé une boîte.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Une boîte e-commerce.

  • Speaker #2

    Dans la foudre, rien d'autre. Textile. Ok.

  • Speaker #1

    Textile féminin, sportif, qui s'était arrêté, plein de raisons, plutôt un chouette, sa part.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Il a monté un autre site e-commerce avec moi, cette fois-ci alimentaire.

  • Speaker #2

    Oui, mais c'était... Voilà.

  • Speaker #1

    Nous Antigaspi. Et si tu veux, je pense que, je ne veux pas parler pour lui, mais j'ai déjà fait quelque chose en en créant. Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose à faire en reprenant ? Et moi, cette idée de transformation, je pense que c'est quelque chose qui m'anime, puisque rien que dans l'anti-gaspi, tu as des quantités de coproduits ou de produits qui pourraient être mis de côté, puis en fait, tu les transformes pour faire autre chose. Bon, bref, le parallèle est peut-être un peu tiré, mais j'aime bien cette idée de reprendre quelque chose pour le transformer. Et le réutiliser.

  • Speaker #2

    Exactement, le réutiliser. Un peu sur le fonctionnement de la seconde main. Exactement. Hyper intéressant. Donc, la reprise d'entreprise. Comment on fait quand on s'intéresse à cet aspect-là de l'entrepreneuriat ? On va voir qui ? On demande à qui ? Est-ce qu'il y a un catalogue d'EPM à reprendre ? Comment ça fonctionne ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, je pense qu'on est un peu atypique dans notre format de reprise. Quand on a choisi avec Noantigaspi de partir, on a fait un peu le tour des fonds d'investissement avec qui on travaillait chez Noantigaspi, en leur disant, au vu de la situation, on se retire. Et beaucoup nous ont demandé, comme tu viens de le faire, qu'est-ce que vous allez faire ? Et très vite, on s'est dit avec Vincent, on peut travailler ensemble, je peux l'expliquer. Et on va chercher à reprendre un projet existant. On savait que c'était l'alimentaire qui nous bottait. On avait envie de choisir quelque chose qui est une marque qui nous animait ou qui nous parlait. À ce moment-là, on se rêvait de reprendre peut-être un lieu de production, d'avoir notre propre produit physique. On venait du e-commerce qui était très digital. Et là, on se disait, on va toucher quelque chose, on va le vendre, on va voir des gens. Donc, il y avait ce côté prod qui était alors qu'on ne vient pas du tout de là. Mais on s'était dit ça et on s'était dit aussi, si en plus, il y a des lieux où les gens peuvent se retrouver, des lieux de vie, go. Et en fait, en disant ces petits mots clés qui étaient à la base juste des idées. à un des fonds d'investissement de nous, Antigaspi, il y a une des partenaires qui nous a soufflé à l'oreille qu'il y avait une boîte qui ressemblait vachement à ce que vous venez de décrire.

  • Speaker #2

    Parce qu'il n'y en a pas tant que ça, finalement. Des boîtes qui cochent un peu les cases d'accueillir, proposer un service et être aussi, je dirais, dans la production.

  • Speaker #1

    Oui, c'est peut-être un indice d'ailleurs de la difficulté de ce que c'est justement d'avoir autant de métiers. dans une même affaire. Mais c'est vrai que Marlette coche ses cases de produits avec une certaine notoriété, donc des préparations de pâtissières, des lieux de vie avec des coffee shops, une marque hyper sympa à travailler avec des valeurs fortes. Tu l'as dit en intro, Marlette, c'est des produits bio, des préparations qui sont... Locaux,

  • Speaker #2

    enfin, complètement.

  • Speaker #1

    Gardez d'ailleurs ces fournisseurs très locaux par rapport à l'atelier de production qui est à Loumeau avec l'équipe qui est sur place à côté de La Rochelle. Eh bien oui, on a aujourd'hui choisi cette... Enfin, ça Ausha les cases. Ça venait appuyer là où on voulait.

  • Speaker #2

    Et justement, c'était quoi un peu vos motivations profondes pour vouloir relancer la marque ? Qu'est-ce qui vous animait au fond ? Voilà.

  • Speaker #1

    En fait, on a...

  • Speaker #2

    Au-delà des enjeux un peu financiers.

  • Speaker #1

    Oui. Il y avait ce côté marque très sympa qu'on connaissait, Vincent, plus à travers le coffee shop.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Moi, plus à travers le produit.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et si tu veux, on se... On se disait, tiens, c'est quand même une super boîte qui a rencontré des difficultés. Et c'est dommage qu'elle parte.

  • Speaker #2

    Vous êtes étonné qu'on vous souffle d'ailleurs le nom de Marlette comme boîte en difficulté ? En vrai,

  • Speaker #1

    tu te posais ta question introductive. Est-ce qu'il y a un listing de toutes les sociétés pour se positionner ? On allait chercher ce listing. Et puis, comme on nous a soufflé Marlette, on s'est concentré sur Marlette. Et puis, on s'est rendu compte qu'il y avait quand même pas mal de choses à faire. On était content. Enfin, content. c'est terrible de dire ça mais c'était une belle marque c'est une belle marque à sauver entre guillemets et donc on s'est dit ouais on s'y intéresse et ça va nous animer de redonner un second souffle à une boîte comme celle-ci qui moi je la connaissais à travers les préparations et j'en avais déjà fait je trouvais le concept très sympa donc je me projetais,

  • Speaker #2

    moi je me projetais vachement Tu t'es pas dit tout a déjà été fait ou a été tu as essayé sur la marque, tu n'as pas eu de doute sur la plus-value que tu pourrais apporter à la reprise ?

  • Speaker #1

    Franchement, des doutes, j'en ai tous les jours. c'est plutôt... Moi, je crois vachement aux marques qui sont dans la durée. Je trouve qu'une marque qui arrive à durer dans le temps, c'est une marque qui a su s'adapter, qui a... su comprendre son environnement, qui a dû faire des choix parce que tout n'est pas toujours vert.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et donc, voilà, moi je me suis dit, tiens, je vais rajouter une brique dans quelque chose qui est déjà existant pour que Marlette persiste.

  • Speaker #2

    Ok. On va y venir justement sur votre brique. Pour rester un peu dans ce momentum, dans ce moment avec Vincent, quand vous prenez contact avec qui ? Avec les fondatrices ? Avec le juge du tribunal de commerce ? Oui. Ça se passe comment, très concrètement ?

  • Speaker #1

    En fait, tu as un process où tu dois te manifester comme potentiel repreneur. Donc, tu t'inscris dans une démarche où tu dois signer les papiers comme quoi tu ne vas rien divulguer, parce que tu vas avoir accès à une data room au cœur de l'entreprise avec ses données financières, sa situation concrète. les secrets de fabrication les secrets de fabrication exactement donc il y a cette première étape là qui n'est pas une étape compliquée parce que on t'envoie un papier tu le signes t'as ta pièce d'identité n'importe qui d'ailleurs peut n'importe qui peut le faire on n'avait pas de société à ce moment là on était Vincent et moi en propre curieux curieux exactement et d'ailleurs des curieux il y en avait plein Parce qu'il y en a qui viennent voir un petit peu renifler, comprendre, je pense, les concurrents, pour voir, tiens, qu'est-ce qui leur arrive. C'est d'ailleurs pour ça que cette fameuse data room où tu as toutes tes données de la société, elle est enrichie au fur et à mesure des demandes. Donc, tu t'adresses à l'administrateur judiciaire, qui est donc ta clé d'entrée, qui vient, c'est à lui que tu dis, je voudrais telle information sur la société. Et c'est l'équipe dirigeante qui vient enrichir C'est le data room de l'information.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas de lien direct entre des potentiels repreneurs et l'équipe dirigeante ?

  • Speaker #1

    Alors, tu dois le... si. Ou tu peux court-circuiter ?

  • Speaker #2

    Ou tu n'es pas censé le faire ?

  • Speaker #1

    Les deux. Tout contact avec la société doit se faire à travers l'administrateur pour que lui cadre et qu'il se rende compte du potentiel d'intérêt et du nombre de personnes qui sont en train d'étudier le dossier de reprise.

  • Speaker #2

    Et c'est pour éviter, j'imagine, toutes les sollicitations parfois inutiles.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un peu de ça, parce qu'être dans une situation de reprise après une difficulté, il y a plusieurs types de reprises. Il y a des reprises qui se passent très bien parce que la personne veut passer le flambeau. Et il y a la situation dans laquelle était Marlette, qui était en difficulté financière, qui s'est retrouvée en redressement. Et donc, oui, le rôle aussi de l'administrateur, c'est de canaliser toutes les demandes entrantes, je pense, pour se rendre compte de qui sont les gens sérieux ou pas. D'accord. Que derrière, il y a des contacts qui soient établis avec l'équipe dirigeante. Et cette équipe, nous, on l'a rencontrée. Alors, on a fini par aller sur leur compte LinkedIn. Puis, on a fini par prendre contact. Puis, on a fini par se voir. C'est plutôt simple. Tout en étant propre vis-à-vis de l'administrateur en lui disant, on a pris contact avec. D'accord, ok.

  • Speaker #2

    Vous restez transparent là-dessus.

  • Speaker #1

    On est resté, on est un peu des bons élèves. Tu vois, on est très process et on a respecté en tout cas la manière de faire. Et si tu veux, on a rencontré, donc on a accès à cette data room qui donne les informations. On a rencontré ensuite physiquement l'équipe dirigeante. On a demandé toujours à l'administrateur d'aller visiter l'atelier de production.

  • Speaker #2

    Ok, ça c'est possible aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est possible. L'atelier de production, rencontrer les équipes RH. Ok. Parce que... dans ta reprise, tu peux te positionner sur ce que tu veux reprendre.

  • Speaker #2

    Parce que tu as le choix de reprendre les assets que tu veux.

  • Speaker #1

    Exactement. J'exagère un peu, tu pourrais dire je prends juste la machine à café. Donc là, tu vois tout et quand tu déposes ta candidature de reprise, tu te dis moi je veux mettre tant d'argent, telle personne je reprends, pas quelle personne, quel poste. tu reprends dans l'entreprise et quels assets ? Effectivement, l'atelier, la boutique, etc.

  • Speaker #2

    Et à ton avis, on donne plus d'importance à des repreneurs qui veulent tout reprendre ou à des repreneurs qui font un peu du picking ?

  • Speaker #1

    C'est un peu l'éternelle question. Je pense que tout le monde se pose notre sentiment pour avoir discuté avec des repreneurs et puis avec un avocat qui est spécialisé, qui nous a vachement accompagnés.

  • Speaker #2

    Ou vous vous êtes fait accompagner aussi.

  • Speaker #1

    Oui. Tout ce qu'on ne sait pas faire, c'est qu'il y a une raison. Et donc, il faut savoir le faire. Donc, on prend des professionnels. Donc, il y a un avocat qu'on nous a conseillé, parce qu'on fonctionne beaucoup à la recommandation, qui nous a bien accompagné.

  • Speaker #2

    Sur quel sujet précisément ?

  • Speaker #1

    Sur la méthode O, comment s'adresser. D'accord. Déjà, à l'administrateur, construire notre dossier, nous tempérer aussi, parce que nous, on n'a pas l'expérience. C'était la première fois, des reprises. Lui, il envoie tous les quatre matins, tu vois, entre guillemets. Donc, il savait nous dire non, mais là, stop. Là, on est bien. Faites-moi confiance. Et il a eu raison sur tout. Il nous avait dit ça, vous n'emballez pas. Parfois, on s'est plus emballé que ce qu'on aurait dû et on n'aurait pas dû. Et non, non, notre conseil a été de très bons conseils pour lui.

  • Speaker #2

    Parce que j'imagine que de par vos expériences respectives, vous savez lire des comptes de résultats, des documents comptables et financiers. mais après euh euh comment dire, les digérer et voir ce qu'il y a derrière, c'est peut-être aussi un autre métier.

  • Speaker #1

    Alors ça, notre avocat ne nous a pas accompagné sur cette astuce. Sur la lecture des documents et comprendre dans quel état c'était, ça c'est vraiment Vincent, particulièrement Vincent et moi, qui avons fait le décortiquage de l'état dans lequel était la société. Comme tu l'as compris, cette société, elle était multifacette, elle est multifacette. Puisque tu as à la fois de la production, tu as à la fois de l'emballage, tu as à la fois du sourcing, tu as à la fois du lieu de vie, de la distrib. Donc, quand tu fais l'audit, nous, on a cherché sur chaque pilier de Marlette à venir avec un professionnel pour avoir un œil professionnel. Tu vois, quand on a visité le premier coffee shop rue des Martyrs, eh bien, on est venu avec notre fournisseur de... de café qui est aujourd'hui Belleville. C'est lui qui nous a accompagnés pour faire l'audit du café. Il est venu, il nous a dit, bon, l'état de la machine, c'est comme ça. OK, l'organisation du coffee shop, il est comme ça. Il nous a fait un petit débrief, on a trouvé ça intéressant. On s'est dit, tiens, OK, il nous a souligné ça, c'est qu'il y a peut-être un sujet. On a fait pareil avec la partie industrielle. Et après, sur la partie chiffre, analyse du compte de résultat, ça, c'est plutôt nous qui l'avons fait, particulièrement Vincent. Et on a construit donc un projet de reprise en se disant, nous, on va se positionner sur ça, sur ça, sur ça, sur ça. Et très vite, en fait, ce qui émerge dans les difficultés, comment Marlette s'est retrouvée en difficulté, il y a cette notion de plusieurs métiers chez Marlette.

  • Speaker #2

    Ok, trop de métiers ?

  • Speaker #1

    Trop de métiers, je pense. Comme tu le disais un petit peu, finalement, il y a peu de marques qui font et du lieu de vie, et de la distribution, et de la production, et une marque à animer. Et je pense que ça a aussi participé aux difficultés du quotidien qui ont pu rencontrer l'équipe dirigeante précédente, même si elles ont fait un super boulot, et je le redis à chaque fois, mais c'est vrai que...

  • Speaker #2

    Elles n'étaient pas suffisamment staffées, suffisamment compétentes sur tous ces métiers-là ?

  • Speaker #1

    C'est compliqué à dire. Je pense qu'elles étaient animées par leur projet, qui était très, pour une des fondatrices, très... R&D, développement de produits, produits ingénieurs, tu vois. Et d'un autre côté, l'autre partenaire qui était beaucoup plus café, lieu de vie. Donc, tu vois, quand tu dis ça, ça marche finalement. Mais il y a aussi... Un peu comme toi, il y a l'accord. Oui, mais il manque la case commerce, il manque un peu de case gestion. Et elles se sont structurées, franchement, elles ont tenu pendant 15 ans. Donc, il n'y a pas de...

  • Speaker #2

    C'est une belle longévité pour une marque food.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais il y avait beaucoup de choses. Et nous, dans le cadre de cette reprise, on s'est tout de suite dit qu'une des raisons de la situation dans laquelle elles se sont retrouvées, c'est parce qu'il y avait trop de choses. et donc on se dit avec Vincent on ne pourra pas tout faire.

  • Speaker #2

    On va réduire la voilure ?

  • Speaker #1

    Oui, on va réduire la voilure, mais en se disant que si le bateau Marlette tient, c'est parce qu'il y a tous ces métiers.

  • Speaker #2

    Aussi.

  • Speaker #1

    Et donc, on se rend compte qu'on ne pourra pas tout faire, mais que Marlette tient parce qu'il y a tout ça. Donc, on se dit, il nous manque une troisième personne. Il nous manque une troisième... Quelqu'un, quelque chose. Une troisième brique. Troisième brique, voilà. Et donc, cette brique manquante... Très vite, avec Vincent, on se positionne en se disant, alors qu'on vient plutôt de la distrib et du produit, on aurait pu se dire, on va se concentrer sur la production et sur la distribution de ces produits. En fait, on met la barre dans le temps et on se dit, on va faire le coffee shop. Alors qu'on ne vient pas du tout des lieux de restauration. Et parce que dans l'analyse, justement, qu'on avait faite, les chiffres, on se rendait bien compte que les résultats étaient plus faciles à aller chercher. Plus facile, je mets des gros guillemets. Mais en tout cas, on voyait plus de choses à faire côté coffee shop. Alors que côté distribution, on voyait une montagne d'investissements, notamment à tenir le lieu, la distrib, beaucoup d'humains. Et nous, on est sortis avec pas beaucoup d'argent. Donc, on s'est dit, il va y avoir beaucoup d'investissements et on n'est pas sûr d'y arriver.

  • Speaker #2

    Avec un résultat incertain.

  • Speaker #1

    Donc, on veut s'entourer d'un partenaire. qui a ce métier-là. Donc, on sonde qui est capable de faire de la production et de la distribution. Et arrive dans nos contacts la société Taste Distribution avec qui on a repris conjointement Marlette au tribunal de commerce de La Rochelle.

  • Speaker #2

    Et donc, vous avez réussi à les convaincre de rejoindre La Rochelle ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    C'est comme vos arguments d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Alors, en fait, ils connaissaient déjà Marlette. Ils avaient déjà eu des vues pour distribuer le produit, juste distribuer. Donc, ils étaient déjà intéressés au projet. Ils avaient connaissance de la situation de Marlette. Mais ils faisaient ce même constat qu'eux, ils n'iraient jamais sur les coffee shops. Mais qu'ils savaient très bien que Marlette fonctionnait parce qu'il y avait la case coffee shop et la case distribution de produits.

  • Speaker #2

    C'est le mariage parfait, en fait.

  • Speaker #1

    Et le mariage s'est fait, effectivement. Deux entités distinctes.

  • Speaker #2

    Deux entités distinctes, parce qu'aujourd'hui, tu l'as dit avec Vincent, vous êtes à la tête. de Marlette Coffee Shop, des cafés. Et puis de l'autre côté, il existe toujours, on le voit d'ailleurs derrière nous, les produits Marlette mais sur lesquels vous n'avez pas d'action. C'est deux entités différentes.

  • Speaker #1

    Si je complète ce que tu dis, on partage la marque. La marque nous appartient à tous les deux, à Vincent et moi et à Taste Distribution. On a des contrats qui nous lient de coopération. donc contrat de partage de marques, contrat de coopération qui fait qu'on est très proche on est liés on se voit régulièrement on s'entretient très bien avec les personnes qui dirigent la société Théiste de Distribution au point où aujourd'hui c'est une alliance qui fonctionne très bien puisque eux s'occupent de la production, de la distribution des préparations Marlette Et avec Vincent, nous, on s'occupe donc de transformer ces produits dans le coffee shop pour les faire goûter. Et avec ça, on a rajouté de la restauration, du brunch, tout ce que tu peux trouver.

  • Speaker #2

    On va y venir sur votre offre. Et ça part, offre au dit un peu le juge, ce dossier, de se dire qu'il y a quand même pas mal d'acteurs dans ce dossier. Un partage de la marque assez original. Non, c'est pas dit ça.

  • Speaker #1

    Si, si, je pense que c'est une formule originale. peu vu au point où le juge ne l'avait pas vu lui dans le cas d'une reprise.

  • Speaker #2

    C'est ce que je te dis parce que, parenthèse, je suis prof et en management, j'ai rarement eu à étudier des cas d'entreprise pareille où il y a une exploitation conjointe de la marque avec deux entités différentes. Donc ça, je trouve ça hyper inédit.

  • Speaker #1

    Oui, un peu atypique, clairement. En fait, on savait que cette formule quand on dépose notre dossier de reprise, on savait qu'on avait toutes les compétences pour faire cette reprise. Et on avait une offre qui était solide puisqu'on reprenait l'ensemble des métiers. On sauvait tous les emplois. On avait un... Oui, sauvegarde des emplois. Sauvegarde des emplois qui est un critère important pour le juge. On avait tellement travaillé avec l'équipe précédente qu'on avait leur appui. Ça dit, ça compte. Donc, elle nous soutenait. dans notre reprise, mais on savait que notre formule de reprise deux entités de boîtes qui veulent reprendre une marque pour pouvoir l'exploiter chacun de leur côté, méconfrontement, c'était atypique. Et il y a eu beaucoup de questions sur cet aspect-là. Donc, qu'est-ce qu'on a fait ? On a mis en avant justement le fait qu'on était concentré sur une activité de coffee shop, concentré sur une activité de production et de distribution, qu'on savait bien faire nos métiers et donc qu'on serait solide. Ce qui avait pu poser des difficultés puisqu'elle faisait tout. Donc, si on fait un peu tout, on ne fait peut-être pas tout bien. Exactement. nous on s'est concentré sur ce qu'on avait envie de faire Taste Distribution ils déploient et distribuent quantité de produits donc c'est vraiment leur coeur de métier ils savaient ils savent le faire, ils le font depuis des années et aujourd'hui en plus le positionnement de Marlette correspond tout à fait avec le type de produit qu'ils distribuent j'ai vu leur catalogue et on retrouve du hot leaf on retrouve de belles marques, le catalogue est cool avec souvent des marques avec un positionnement bio, avec de l'engagement exactement donc Eux, c'est finalement une marque en plus dans leur portefeuille, dans une certaine mesure, avec une équipe de commerciaux qui sont déjà sur le terrain, qui visitent des quantités de magasins. Donc, tu vois, ça, ça fait mouche directement auprès du juge en se disant, oui, du coup, la distribution, ça va aller. Et après, il y avait le côté coffee shop. Peut-être qu'on pourra s'en parler. Nous, on ne vient pas de là. Ce n'est pas un milieu qu'on connaît. Donc, nous, on a dû faire la démonstration qu'on a, Vincent et moi, des compétences communes, chacun de notre côté, mais communes pour... faire tourner un coffee shop. Et on a réussi, puisqu'ils nous ont donné les clés. OK.

  • Speaker #2

    Justement, selon toi, quels sont les éléments dans un dossier de reprise auxquels le juge ou sont les plus sensibles ? Qu'est-ce qu'il faut ? Grosso modo, conseil, si on veut reprendre aujourd'hui une PME, sur quoi il faut mettre l'accent et quels sont les arguments à mettre vraiment en avant ?

  • Speaker #1

    Dans la reprise, le juge est sensible aux emplois sauvegardés, à la pérennité du projet. Donc, ce que tu construis, est-ce qu'il n'a pas envie que la société que tu reprends se retrouve en redressement dans six mois ? Exact. Donc, il va regarder le projet, la trésorerie disponible pour faire tourner ce projet. Et après, il y a le prix auquel tu rachètes l'entreprise. Donc, c'est ces trois aspects-là. Et je rajouterais peut-être un quatrième un peu bonus qui n'est pas déterminant, mais qui est quand même un élément hyper... qui indique, c'est un peu un indicateur pour le juge de dire tiens, si les fondateurs, les fondatrices appuient ce dossier-là plutôt qu'un autre, c'est qu'elles sentent qu'il y a quelque chose de mieux pour leur boîte. Mais comme le juge part du principe que les fondateurs connaissent leur boîte, ils appuient, ils entendent cet aspect-là aussi.

  • Speaker #2

    Le contact avec les fondatrices s'est bien passé ?

  • Speaker #1

    Oui, ça a été...

  • Speaker #2

    J'imagine que c'est toujours un moment un peu délicat, parce que de voir arriver des étrangers qui te disent « on va reprendre la boîte et on va faire mieux » , pas évident.

  • Speaker #1

    Oui, pas évident. Non, tu marches sur des œufs. Moi, je me souviendrai toujours de la première fois où on a rencontré... euh... Ces deux sœurs, une est proche de l'atelier de production, l'autre est à Paris. On a d'abord rencontré Scarlett qui habite Paris avec son mari qui lui avait un rôle de DAF dans la société. Et c'est vrai que je me souviens toujours, ils nous ont accueillis. Tu ne sais pas trop où te mettre parce que tu es chez eux, tu leur dis que tu es intéressé. tu vas changer la couleur du papier peint parce que tu trouves que c'est mieux.

  • Speaker #2

    C'est une visite d'appart.

  • Speaker #1

    Et en même temps, tu ne vas pas leur dire qu'ils se sont plantés et que c'est la honte.

  • Speaker #2

    Vous n'avez pas su, vous n'avez pas eu la méthode. Alors qu'elles sont à bord depuis 15 ans. Donc non, pas évident.

  • Speaker #1

    Non, pas évident. Franchement, pas du tout évident. Donc, je pense qu'on l'a fait à notre manière. J'espère que ça a été de la bonne manière. On a ét��, j'espère, assez humbles de se dire, nous, on vient pour comprendre. on a envie que Marlette perdure et si vous avez envie que ce soit avec nous on serait ravis de le faire ensemble donc est-ce que vous avez envie de nous aider à comprendre votre société et qu'on la reprenne comme nous

  • Speaker #0

    vous auriez envie ou est-ce que vous nous fermez la porte et en fait elles nous ont plutôt bien ouvert les portes, elles nous ont montré les choses, accueillis on a eu une lecture des chiffres qui pourrait expliquer certaines choses et je dirais même qu'elles nous ont même accompagné au-delà, une fois qu'on a eu les clés de Marlette nous on leur avait dit on a envie de les quelques mois de découverte de Marlette ne sont pas suffisants pour bien reprendre. Exactement. Donc, quand on a eu les clés, on s'est dit, si vous êtes OK, est-ce qu'on peut faire une passation encore pendant quelques semaines, quelques mois sur certains sujets ?

  • Speaker #1

    Parce que ça a été plutôt rapide entre le moment où vous déposez votre dossier et le moment où vous avez les clés. Il se passe quoi ? Quelques mois ? À peine ? Deux, trois mois ?

  • Speaker #0

    On quitte nous Antigaspi, si je fais le rétro-pédale. On quitte nous Antigaspi février 2024 et on a les clés de Marlette. En mai 2024. C'est très, très rapide.

  • Speaker #1

    Très, très rapide.

  • Speaker #0

    La moyenne, c'est bien plus long pour faire une reprise.

  • Speaker #1

    Presque un an, voire plus. Oui,

  • Speaker #0

    effectivement, c'est entre 12 et 18 mois. Et nous, ça a été très rapide.

  • Speaker #1

    Comment ça se fait d'ailleurs que ça a été aussi rapide ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, si tu veux, le juge, l'administrateur judiciaire, te donne une date butoir à laquelle tu peux déposer ton dossier. Et au moment où nous, on s'est intéressés, on était proche de cette date butoir. Finalement, Marlette était dans cette situation déjà depuis un certain temps. Mais nous, on est arrivé tard dans le projet. Donc, ça a été une analyse de la boîte qui a été faite très rapidement et qui a été assez intense.

  • Speaker #1

    Ça a été hyper efficace.

  • Speaker #0

    On pourrait dire qu'on a été efficace parce qu'effectivement, on a transformé très rapidement. Mais il y avait cet aspect de on arrive chez quelqu'un qui est là depuis 15 ans et on va reprendre dans une situation qui n'est pas un souhait des fondatrices de transmettre. Elles ne se sont pas retrouvées là en se disant, j'ai fait mon temps, je voudrais passer la main.

  • Speaker #1

    C'est par contrainte.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pas évident.

  • Speaker #0

    Pas évident.

  • Speaker #1

    Vous étiez nombreux d'ailleurs à vouloir reprendre, tu ne sais pas ça ?

  • Speaker #0

    On a su les chiffres. En fait, tu avais connecté à la fameuse Data Room, je pense qu'il y avait une vingtaine ou vingt-cinq connexions.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc, vingt-cinq candidats potentiels qui se sont intéressés à la reprise. Comme je t'ai dit, il y a beaucoup de gens qui viennent juste pour voir. et en dépôt de dossier Au premier tour, parce qu'il y a deux tours. Au premier tour, on était six de mémoire, mais tout le monde ne reprenait pas les mêmes choses. Et au deuxième tour, le dernier, il y avait une personne qui était partie. Donc on était cinq.

  • Speaker #1

    Vous étiez cinq. Dans notre projet, vous étiez le plus sérieux.

  • Speaker #0

    Le plus complet, sérieux, qui a transformé l'essai.

  • Speaker #1

    Quel a été votre sentiment le jour où on vous dit « Ok, vous êtes les repreneurs » .

  • Speaker #0

    C'était dingue. Non, c'était fou parce que...

  • Speaker #1

    Vous étiez confiant ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est les montagnes russes. C'est les montagnes russes parce que du jour au lendemain, déjà, du jour au lendemain, on va te donner les clés. C'est-à-dire qu'on reçoit un coup de fil qui nous dit, le 7 mai, c'est vous qui avez le dossier. Mais le 6 au soir, tu te couches, t'en sais rien. Le 7 mai, le lendemain, c'est ta responsabilité. Le lieu prend feu, c'est à toi. Toi, tu as tout préparé pour être le potentiel repreneur, mais tu n'as rien d'enclenché. Ni les banques, ni les assurances, ni les contrats. Tu n'as rien.

  • Speaker #1

    Donc, saut dans le vide total.

  • Speaker #0

    Saut dans le vide. Tu t'es préparé, donc tu as ton parachute, mais...

  • Speaker #1

    Tu ne t'étais pas préparé à ce moment-là. Voilà,

  • Speaker #0

    tu ne sais pas. Alors, tu avais une idée, on savait qu'il y allait avoir une dizaine de jours. En plus, c'était les ponts de mai, donc on ne savait pas si ça allait être avant le 8 mai ou après. Donc, il y avait une incertitude complète. Moi, je n'étais pas à Paris le jour où j'apprends la reprise. Bon, c'était une sensation, un, de satisfaction parce qu'on s'était donné pour l'avoir et on l'a eu.

  • Speaker #1

    Vous la vouliez vraiment ?

  • Speaker #0

    On la voulait vraiment, oui. Franchement, ce qui est assez dingue parce qu'on ne nous a parlé que d'un projet de reprise et on s'est concentré dessus et on s'est dit c'est celui-ci. Et on a tout donné pour.

  • Speaker #1

    Plutôt efficace en réalité sur tout le process là que tu me décris. Vous avez abattu un gros gros boulot.

  • Speaker #0

    Oui, d'analyse, de transformation. Et derrière, du coup, il fallait qu'on soit prêt. Donc, on avait tout anticipé. Mais il y a des choses, une petite anecdote. Le 7 mai, on n'a pas ouvert le café. On a fait un état des lieux, on a mis un coup de propre. Mais le 8, on était ouvert. Pour le study, il y avait zéro contrat qui avait été fait. Les fournisseurs ne savaient pas encore qu'il y avait un changement.

  • Speaker #1

    Vous n'avez pas communiqué dessus ?

  • Speaker #0

    d'a... Oui, mais on n'a pas eu le temps. Auprès des clients, en plus, on ne voulait pas fanfaronner, on voulait garder les clients. Et donc, ça, c'était un sujet vraiment important pour moi. C'était de se dire, tous les habitués des coffee shops, qui étaient amoureux de la manière dont c'était entretenu sur celui notamment rue des Martyrs, et bien, je n'avais pas envie de les perdre. Donc, on n'a rien dit. On n'a pas dit nouveau propriétaire.

  • Speaker #1

    Une grande banderole, changement de propriétaire, comme on peut le voir parfois.

  • Speaker #0

    Non, non, non, on a vraiment fait discret. Et non, mais si je reviens sur l'anecdote, le jour de l'ouverture, on n'a pas de TPE. Donc, tu as des gens qui viennent payer leur café en carte. Ah ouais ? Mais non, mais si je paye avec l'ancien TPE, ça va être raccordé à l'ancienne boîte qui vient d'être arrêtée. La banque ne le sait pas. Bon, bref, je te remets le micro détail. Voilà, c'est déterminant. Donc, on va chercher un sum up et puis on paye du sum up pendant le temps de faire le changement de TPE. Bon, c'est un micro détail, mais ça montre bien que du jour au lendemain...

  • Speaker #1

    La dimension, l'échelle des responsabilités changent.

  • Speaker #0

    Et que tu as bossé comme un dingue. pour arriver là. Et en fait, tu te dis, une fois que je serai là, c'est bon. Mais non, en fait, maintenant, tu es à la step d'après. C'est comme en rando.

  • Speaker #1

    C'est comme en rando, tu as l'impression d'avoir fait le plus gros du dénivelé. Tu arrives sur une espèce de plat et derrière, tu as un dénivelé encore plus hardcore. OK, donc là, c'est un gros sentiment d'euphorie,

  • Speaker #0

    d'excitation, de peur un peu aussi ? Franchement, non. Parce que déjà, on est deux avec Vincent.

  • Speaker #1

    Déjà, ça aide.

  • Speaker #0

    Et c'est un vrai atout. Vincent, c'est vraiment mon binôme. On avance ensemble. Il sait tout de moi et je sais tout de lui. Quand on a un doute, on se le partage. Et du coup, ça vient décompresser le sujet parce que l'autre a toujours les bons arguments pour remonter la tête de l'autre. Donc, à ce moment-là, on est sur notre vague de l'excitation et la réalisation qu'il va falloir transformer.

  • Speaker #1

    On rationalise tout ça et il faut exécuter.

  • Speaker #0

    Il faut exécuter.

  • Speaker #1

    Tu aurais pu te lancer seul.

  • Speaker #0

    Je pense que... Alors, deux réponses à ça. C'est-à-dire que quand tu te lances, il faut une certaine inconscience, je pense. Parce que tu n'as pas conscience de toute la montagne. Ton image de la rando en montagne est bonne. Parce que tu dis, j'ai passé un col, mais en fait, il y en a un autre derrière. Je ne l'avais pas vu, mais heureusement que je ne l'avais pas vu. Sinon, je n'aurais pas fait le premier pas. Donc, oui, j'aurais peut-être fait tout seul parce que je n'avais pas conscience. Mais maintenant, qu'est-ce que je suis content de le faire à deux. Je ne verrais pas l'entrepreneuriat maintenant autrement qu'en duo.

  • Speaker #1

    T'es inconvaincu.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Vous découvrez un peu l'envers du décor. Quels ont été, dès le début, les principaux défis que vous avez identifiés et que vous avez décidé de résoudre ?

  • Speaker #0

    Il y avait dans l'état des lieux qu'on a fait, on s'est rendu compte qu'il y avait des sujets... En fait, Marlette n'avait coté qu'au fish-up, encore une fois.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Là,

  • Speaker #1

    on va parler que de la partie de la Photoshop.

  • Speaker #0

    Oui, ce qui est notre secteur.

  • Speaker #1

    Qui est notre secteur aujourd'hui.

  • Speaker #0

    N'avait pas assez ou pas assez bien passé le cap du digital.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    J'entends par là le référencement en ligne sur Google, les avis Google.

  • Speaker #1

    La fidélisation.

  • Speaker #0

    La fidélisation.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Il y avait des choses qui avaient été mises en place. L'équipe dirigeante précédente était très forte sur la communication sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, tout ce qui était Instagram, il y avait une super communauté. Il y avait déjà un existant. 45 000 personnes qui suivent. C'est un super compte qui était très animé, qui était très quali. Mais l'aspect référencement en ligne du café, à un moment où a émergé une quantité de brunchs, au tout début en 2014, quand le premier brunch ouvre, Marlette, C'est Scarlett et Margot qui sont les premières. Oui,

  • Speaker #1

    c'était le début.

  • Speaker #0

    C'était hyper... Elles avaient installé un nouveau style de consommation dans Paris à travers le brunch qui était le coffee shop qui était canon. Donc, t'es les premiers, t'as pas besoin d'émerger plus que ça. En revanche, maintenant, tout le monde fait du brunch. Sauf qu'on n'a pas tous les mêmes niveaux de brunch. Donc, il fallait travailler cet aspect-là. Donc, nous, on s'attèle sur ce sujet-là. Dans la partie outils, on se rend compte qu'il y a des aspects sur le traitement de la caisse. Donc, les encaissements qui ne sont pas comme on voudrait le faire. Donc, on rajoute des outils. On garde le système de caisse, mais on vient connecter le TPE à la caisse. On vient faire une comptabilité. avec Penny Lane, sans vouloir le guister, mais en tout cas c'est avec eux qu'on travaille, qui fait qu'on arrive à une succession d'outils. On travaille avec Malou pour justement travailler le référencement et la qualité du référencement, des mots-clés et des photos sur les réseaux sociaux. Donc on vient rajouter ces briques-là qui viennent nous donner de la structure dans le cadre de cette reprise. on va travailler également un sujet qui était important qui était de garder ces fameux clients qui avaient un petit compte de fidélité mais aujourd'hui on a basculé avec un autre système qui est Epongo qui travaille selon nous mieux la fidélité parce que Marlette et ses coffee shops c'est un lieu de vie où tu notamment en rue des Martyrs tu as un c'est le Moi, j'aime bien me dire que c'est l'appartement, c'est la pièce en plus de l'appartement des Parisiens. Les gens qui viennent chez nous, le matin, ils connaissent le lieu, ils connaissent le quartier, ils sont descendus de leur appart, et ils sont venus prendre leur café, limite à la table qu'ils connaissent. On n'a pas besoin de leur parler, on leur parle, mais pas de ce qu'ils vont commander, parce qu'on sait déjà ce qu'ils vont demander. On va leur parler d'autres choses.

  • Speaker #1

    Et vous vouliez garder cette relation de proximité. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. et ce qui est bien c'est que comme cette reprise a été faite avec les équipes du coffee shop et bien cette équipe était toujours présente et donc connaissez les clients et donc si tu veux le les clients ont réalisé au fur et à mesure qu'il y avait un changement de propriétaire mais comme on l'isait pas parce qu'on a claironné mais parce que ils ont vu des nouvelles têtes des nouvelles têtes en l'occurrence moi qui était très présent physiquement puisque j'ai pris des services je me suis mis derrière la machine à café je suis allé en cuisine Parce que, comme on se l'a dit un peu tout à l'heure, moi, je ne connaissais pas. Et je sers toujours mieux le café, mais pas encore aussi bien que les équipes. Mais donc, les personnes m'ont vu et moi, j'ai commencé à discuter avec elles. J'avais besoin de comprendre qui étaient les clients encore plus de Marlette pour ne pas dénaturer le lieu. Les recettes, on ne les a pas changées. Les plats, on a changé quelques aspects, mais on n'a pas tout changé.

  • Speaker #1

    Ok, donc petite touche.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    qui ont permis de percevoir un petit changement, mais vous n'avez pas non plus renversé la table, vous avez gardé un peu les fondamentaux.

  • Speaker #0

    En se concentrant sur les outils et en travaillant aussi les achats. Parce que si aujourd'hui il y avait des difficultés financières, c'est que soit ce n'était pas le bon prix, soit on n'achetait pas au bon prix.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc moi, mes expériences d'avant m'ont amené à travailler un peu avec des gens pour négocier et donc à acheter. Et donc, on a retravaillé le prix d'achat du café, le prix d'achat des fruits et légumes, des consommables. Et petit à petit, dans le cadre de cette reprise, je fais une petite digression, mais dans le cadre de cette reprise, on a pris la température auprès de plein de gens. Et je me souviendrai toujours de cette discussion que j'ai eue avec Graphie, donc Graphie PNY, qui m'a dit, mais toi, tu n'es pas restaurateur. Je dis, tu as raison, mais je ne comprenais pas ce qu'elle voulait me dire. Elle m'a dit, c'est bien. Ok, dis-moi pourquoi. Parce qu'en fait, quand tu vas faire une économie sur ton papier d'emballage pour prendre un café à emporter, tu sais que tu vas gagner 10 centimes sur ce truc-là, c'est rien du tout, mais en fait, ça va participer à l'ensemble de ton rééquilibre de ton projet. Et donc, moi, quand elle m'a dit ça, c'est vrai que c'est tellement chez nous, avec Vincent, des choses... le moindre truc qu'on achète, on le négocie parce que on a été formaté sur ça.

  • Speaker #1

    C'est un métier de centimier.

  • Speaker #0

    Et c'est un métier de centimier, exactement. Et quand tu viens de la distribution,

  • Speaker #1

    le centime compte énormément.

  • Speaker #0

    Et donc, quand tu arrives avec la restauration, je ne dis pas que tu as plus de gras, mais en vrai, tu en as un peu plus. Et donc, nous, on est arrivé pas avec les mêmes méthodes parce qu'on ne veut pas appliquer ces méthodes-là, mais on est arrivé avec une volonté d'acheter au bon prix. Et il y avait des choses sur lesquelles on s'était mal acheté.

  • Speaker #1

    Ok. Vous avez réussi à redresser la barre assez rapidement.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Sur le coffee shop René Martyr.

  • Speaker #0

    Oui. Il y avait les sujets dont je viens de te parler. On sait que sur l'année 2024, donc, qui est un petit exercice comptable. Oui,

  • Speaker #1

    finalement.

  • Speaker #0

    Puisque du mois de mai jusqu'à la fin de l'année, on est avec un résultat à l'équilibre.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    Ce qui n'était pas le cas à l'exercice précédent.

  • Speaker #0

    Alors, c'est très compliqué de répondre à cette question parce que l'exercice précédent, si j'entre dans le détail, toutes les structures, parce qu'avant qu'on arrive, Marlette avait plusieurs cafés,

  • Speaker #1

    plus l'atelier de production,

  • Speaker #0

    ce qui fait que c'était tout dans la même société. Donc, c'était très compliqué en analytique de se rendre compte, celui-ci est bon, celui-ci est moins bon. Mais on savait qu'il y avait quand même des indicateurs sur lesquels ça n'allait pas. Nous, on trouve qu'on a réussi à se mettre à l'équilibre à partir du mois de novembre, dans lequel on absorbe toutes nos dépenses de rachat de la boîte. Donc, les avocats, ce qu'on a versé et plein d'autres sujets. Non, c'est un gros travail qui a été fait pour arriver à ce résultat, ce qui fait que la banque a été hyper satisfaite et nous a accompagnés sur l'achat du deuxième là où on se part.

  • Speaker #1

    Pas évident de convaincre les banques sur un projet de reprise.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Vous venez quoi avec des investisseurs, des capitaux ? C'est quoi un peu la méthode pour aborder justement les financeurs, la banque, dans ce cas-là ?

  • Speaker #0

    Déjà, tu arrives en disant, je vais reprendre une boîte. Il y a 60% des banques qui se disent « Oh là là, qu'est-ce qu'il fait celui-ci ? Il est fou ! » En plus, quand tu dis « racheter une boîte qui était en difficulté » , c'est encore pire. Donc, beaucoup de banques nous ont dit « non » . Et moi, je suis content de dire que c'est la BPRI, la Banque Populaire de Paris, qui nous a accompagnés, qui nous a fait confiance parce que Euh... Je pense qu'on avait réussi à créer un lien avec la personne qui nous accompagne là-bas. Et elle a compris notre projet. Elle a compris qu'on était des gens sérieux. Elle a compris qu'on venait avec quelques capitaux. Donc, notre société, elle est structurée avec deux personnes qui nous accompagnent, qui ont injecté un peu d'argent, qui ont permis de rassurer les banques, qui ont permis de voir aussi qu'il y avait un projet long terme. et qu'on allait s'investir personnellement dans le projet. Donc, c'est ça qui fait que notre banque nous accompagne. Et quand elle voit les résultats, c'est satisfaisant au point de nous dire je vous accompagne aussi sur le deuxième.

  • Speaker #1

    Ok, bon point. Très bon conseil. Sur le plan un peu plus personnel, Thomas, quel impact, je dirais, cette période a-t-elle eu un peu sur ta vie ? Raconte-moi un peu tes... Tes sensations ? Fais-nous un peu, je dirais, donne-nous la vision du Thomas de la reprise. On passe par une lessive.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Mais en fait, qu'est-ce que je peux te dire sur ça ? Parce que dans tous mes projets, je me suis investi, je dirais, presque de la même manière. Mon projet précédent chez Noantigaspi, on était fondateur du site internet, actionnaire de Noantigaspi.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc, c'était un petit peu notre boîte dans une certaine mesure. Donc, on s'est investi à 200% avec Vincent. Mon job encore d'avant, j'étais dans une boîte Bells qui m'a laissé la main pour installer une société en France. Donc, j'étais intrapreneur. Et mon job encore avant, j'étais commercial sur un secteur à animer. Et donc, le matin, si je ne me levais pas, le secteur n'était pas animé. donc moi j'ai toujours été hyper impliqué à fond dans tout ce que j'ai fait. En revanche, d'un point de vue très perso, avec les personnes qui m'entourent, c'est oui, effectivement, de temps en temps, j'ai peut-être du mal à débrancher. Et c'est un sujet qui anime. Et moi, j'aime bien embarquer les gens autour de moi. Donc, ceux qui m'accompagnent, que ce soit mes potes, ma famille, ma compagne, et bien... Je vis de la même manière. Je ne débranche pas. C'est une intensité. C'est un peu une lessiveuse dans certains aspects. C'est des montagnes russes. Comme tu es à deux avec Vincent, tu arrives aussi à dégoupiller certaines choses entre nous, entre Vincent et moi, plutôt que de le faire avec des personnes qui sont extérieures au projet. Je pourrais ne pas comprendre. Donc,

  • Speaker #1

    tu arrives à déléguer un peu.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok. On va essayer d'aborder rapidement un peu. Mine de rien, le temps court. Je suis trop bavard,

  • Speaker #0

    c'est ça ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'est hyper intéressant et je t'écoute religieusement parce qu'il y a des choses très concrètes et utiles dans le cas d'une reprise. Très concrètement, quand tu reprends une marque comme Marlette, qui a une belle existence, une belle histoire, une notoriété installée, comment tu trouves un peu le juste équilibre entre l'ADN de Marlette et la partie où tu vas y apporter un peu tes idées et, je dirais, ta vision ? comment on fait pour ne pas dénaturer ou comment on fait pour dénaturer mais en gardant j'irais Marlette pas évident comme équation, j'aimerais avoir ton regard là-dessus.

  • Speaker #0

    Pas évident, je pense que c'est un projet, comme tu l'as compris, nous la reprise elle est du mois de mai 2024 donc c'est très frais il y avait cette volonté de ne pas perdre nos clients habitués donc on n'a pas fait une révolution par contre on a fait de l'évolution au fur et à mesure donc technique avec des outils tu as compris pilotage pilotage voilà et maintenant qu'on a mis les assises, qu'on a pérennisé les équipes, qu'on a ouvert ce deuxième, on arrive à se trouver du temps, parce qu'en fait le sujet c'est le temps, c'est le temps disponible pour bien réfléchir à ça, même si dans le cadre de notre reprise, on avait projeté cette envie de réanimer Marlette, et Marlette avait été dessinée pour les années qui sont passées, et maintenant il faut dessiner les 10-15 prochaines années. Et donc, pour faire bien ça, euh Nous, dans le cadre des gens qu'on a rencontrés, eh bien, moi, j'ai une personne que j'ai rencontrée dans mon job qui s'appelle Philippe Briffaut, que l'on a mandaté, missionné, pour nous aider à se mettre au vert, à réfléchir. Plutôt que tous les sujets opérationnels du quotidien, on est sortis de tout ça. On s'est mis autour d'une table et on s'est dit, les gars, qu'est-ce que vous voulez faire de Marlette ? Lui, il a fait son état des lieux, du coffee shop, des produits, des préparations pâtissières. Puisque c'est quand même, les deux sont joints. Et en faisant cet état des lieux et en discutant avec lui, on a compris qu'on allait modifier le positionnement de Marlette. On est en train de le faire tout doucement, avec un petit changement de logo, peut-être un peu plus moderne, en tout cas avec notre touche plus personnelle, donc assez sobre, mais toujours avec ce petit côté imparfait dans sa... manière dans la typo qu'il peut y avoir. On va s'en reparler de ce sujet de Marlette parce que la compréhension du logo était un vrai sujet pour moi déjà depuis le début, mais encore plus quand t'es au quotidien et que t'entends les clients qui disent qu'ils n'arrivent pas à lire correctement le nom. Beaucoup de gens lisaient Mariette.

  • Speaker #1

    Encore que tu le dis, c'est vrai.

  • Speaker #0

    L'épi de blé qui est au-dessus du L est trompeur. Bon, voilà, ça c'est un micro détail encore une fois. Donc on a changé, et ce changement de logo est en train de se faire.

  • Speaker #1

    Ok. Il n'est pas encore déployé ?

  • Speaker #0

    Il n'est pas encore déployé. Sur ce nouveau coffee shop, on l'a mis, puisqu'on l'a ouvert avec ce nouveau... Mais sur les packs, ce n'est pas encore le cas. C'est un changement qui est en train de s'opérer. Et le positionnement est en finalisation. On est en train de rédiger une charte. On est en train de... de positionner, de mettre des mots sur qu'est-ce que ça sera Marlette demain. Et on va essayer de placer un peu plus au centre de Marlette, justement l'aspect coffee shop.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Si je schématise, Marlette, c'était des préparations pâtissières faciles à faire, très bonnes, que tu fais en famille. Et demain, ça sera ça, mais dans le cadre où tu veux revivre une expérience comme tu peux l'avoir vécue dans un coffee shop.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Marlette, la marque de coffee shop, que tu refais à la maison, dans les grandes lignes. Donc ça, on est en train de le verbaliser, de le mettre un peu en musique, en lumière. On est accompagné d'une personne extérieure qui s'appelle Philippe Briffaut, qui nous fait ce travail de prendre de la hauteur, de réfléchir et de mettre des nouveaux mots pour dessiner la strate de ce que sera Marlette, et au café, et dans les préparations matières.

  • Speaker #1

    Et donc aujourd'hui, quand tu dois expliquer à n'importe qui Marlette, tu dis quoi ?

  • Speaker #0

    c'est une très bonne question j'ai encore un réflexe qui est de dire Marlette c'est une marque de préparation pâtissière c'est vrai ? alors que j'ai des coffee shop je devrais dire c'est que des coffee shop et en fait c'est quoi t'as pas encore incarné le truc ? ouais je pense qu'il y a même avec Vincent on a ce truc de on s'est inscrit dans ce qui a été fait et ce changement il faut qu'il s'opère mais même Même chez nous.

  • Speaker #1

    Oui, plus personnellement, vous ne vous estimez pas encore totalement... Je ne sais pas, c'est peut-être un peu fort, mais vous n'avez pas encore les rênes à 100% de l'entreprise ? La légitimité, oui. Symboliquement, tu vois, pas dans les faits, mais symboliquement.

  • Speaker #0

    Moi, quand je parle de Marlette à quelqu'un que je ne connais pas, je me dis, mais qu'est-ce que va me dire cette personne ? Est-ce qu'elle va me dire, ah, mais je connais, c'est vachement bien, le produit est bon, je suis dans le coffee shop, c'est une super expérience. ou est-ce qu'ils vont me parler de l'équipe dirigeante précédente en me disant ah ouais mais c'est elles qui ont tout fait ce qui est vrai,

  • Speaker #1

    elles ont tout fait au début maintenant on va faire autrement et ça s'efface au fur et à mesure c'est une question de temps vous êtes à la tête depuis un peu plus d'un an donc il y a encore des ajustements et puis c'est une question aussi d'incarnation à un moment donné vous reprenez un héritage et c'est difficile de se défaire d'un héritage Oui,

  • Speaker #0

    parce que C'est difficile. Et puis, comme on le fait là, on se pose des questions sur ce qui s'est passé avant. Moi, mine de rien, je suis en train de parler pour elle. dans une certaine mesure. Est-ce que c'est correct de faire ça ? Tu vois, c'est des questions encore que je me pose. Et je le fais là avec toi, donc c'est que je me sens à l'aise de le faire. Mais moi, je resterai toujours dans l'idée que c'est une marque qui a été créée par Margot et Scarlett, qu'elles seront les fondatrices à vie de ce produit, que moi, j'ai eu la chance de pouvoir le reprendre et que je vais l'embellir avec Vincent, à notre manière.

  • Speaker #1

    Ok, très bien résumé alors. T'as envie d'en faire une espèce de chaîne de Covishop ?

  • Speaker #0

    Une grande question.

  • Speaker #1

    Quelle est un peu votre vision ?

  • Speaker #0

    Je déteste le mot chaîne.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas très fan aussi. T'aurais un autre terme plus adéquat ?

  • Speaker #0

    C'est une vraie question. Je n'ai pas trouvé d'autre terme. Parce que très vite, quand tu... Moi, j'ai entendu des gens dire à l'ouverture de ce deuxième. Ah oui, mais c'est une chaîne.

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors que tu dis... ça ne peut pas être une chaîne. C'est des lieux différents. On incarne le lieu dans la rue dans laquelle on se place. On ne va pas accueillir... Alors, on va toujours faire des gâteaux, on va toujours faire du brunch, mais l'atmosphère va être différente. On a des marqueurs qui montrent qu'on est chez Marlette. Il y aura toujours une banquette, il y aura toujours une marzocco pour faire du café de spécialité. Nos préparations seront toujours vendues sur place. Mais le décorum, l'atmosphère qu'on va faire dans un lieu, moi, je ne veux pas qu'il soit le même partout.

  • Speaker #1

    Ok, tu n'as pas envie d'un McDo, quoi.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Un peu comme Graphie avec Piano Eye. Chaque Piano Eye est vraiment très différent.

  • Speaker #0

    Graphie est venue appuyer des choses que j'avais en moi. Elle m'a permis de les verbaliser parce qu'eux, ils ont poussé le truc très loin de là à faire des logos différents sur chaque boutique. Respect.

  • Speaker #1

    Oui, ils sont bons. Donc, c'est un peu ça dans l'idée ?

  • Speaker #0

    Dans l'idée, il y a cette idée de... Je crois quand même dans mes études de market qu'il y a quand même des choses pour que ça éveille chez le client. ah oui, je connais cette marque, donc il faut changer le logo, je trouve que c'est l'extrême. C'est trop, c'est trop. Je garderai le même logo partout. Mais que ton entrée soit un peu différente, que les couleurs des murs soient un peu différentes, et que tu puisses avoir des plats différents d'un café à un autre, ça oui.

  • Speaker #1

    Ouais, ça ne va plus valuer. Ici, tu vois,

  • Speaker #0

    on est rue des Abesses, on s'adresse à un public qui va être un peu plus touristique que la rue des Martyrs. Internationale, oui, complètement. Et donc, il y a des choses qu'on fait ici qu'on ne va pas faire à la rue des Martyrs.

  • Speaker #1

    Par exemple.

  • Speaker #0

    Typiquement ici, on va faire beaucoup de pancakes.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Qu'on fait par une heure.

  • Speaker #1

    Ok. Intéressant, je n'y avais pas pensé ça. Et ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    Oui, on est très content. L'ouverture des Abès, ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que qui vient majoritairement aujourd'hui aux Abès ?

  • Speaker #0

    Alors aux Abès, on est rue des Abès. Donc c'est une rue où il y a des Parisiens qui vivent. Chez nous, il y a des immeubles. Donc les gens vivent là. Il n'y a plus que Airbnb certainement. Mais tu as donc un public. plutôt aujourd'hui, ceux qui passent la porte, c'est des touristes. En un, des touristes. En deux, des parisiens. Mais encore une fois, on a ouvert rue des Abesses au mois de mai.

  • Speaker #1

    Il ne s'est pas écoulé suffisamment de temps pour porter un regard très...

  • Speaker #0

    Et en plus, on est en pleine saison des vacances d'été. Les parisiens sont sortis, les touristes sont là. Je pense qu'on n'aura pas le même public en janvier.

  • Speaker #1

    L'activité est plus calme d'ailleurs en été ? Tu le ressens ?

  • Speaker #0

    C'est notre première. On s'attendait à tout, son inverse et son contraire. Par rapport aux objectifs qu'on avait fixés, on est au-dessus. Donc, on est très bien. On est plutôt contents de ce qu'on entend par rapport à nos voisins, soit du secteur, soit de la rue. Ils nous disent, ouais, c'est un peu calme. Nous, comme on n'a pas d'historique, c'est compliqué. Mais comme on fait notre objectif, on est contents. Ce qui est certain, c'est qu'il y a si tu veux, dans une semaine classique, hors vacances, on sait nos jours forts et nos jours faibles. Là, pendant l'été, il n'y a pas de règles.

  • Speaker #1

    Oui, pas de règles. Vous avez lancé des nouvelles choses, des nouveaux produits, services, un peu paquet. Est-ce qu'il y a des choses nouvelles avec ce deuxième ? Est-ce que d'ailleurs, ça me fait penser à une question que je voulais te poser, est-ce que c'est finalement un deuxième ou c'est votre premier ? dans le sens où le café des Rues des Martyrs

  • Speaker #0

    C'était un café déjà existant que vous avez repris. Vous avez finalement, je dirais, mis les pieds dedans. Alors que là, c'est un lieu que vous avez imaginé et pensé. Comment tu le vois, ça ? Est-ce que ma question est farfelue ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'est une vraie question. Tu t'es posé cette question. On s'est posé cette question. En fait, tu as raison. Tu l'as assez bien résumé. Rue des Martyrs, c'était le café emblématique de Marlette. Premier café ouvert. en 2014, donc il y a 11 ans d'expérience, une clientèle déjà bien établie, et des choses à rectifier, mais comme on se l'a dit tout à l'heure, c'était de l'ordre du pilotage. Rue des Aves, pure création. Donc c'est là où, t'as beau être repreneur, finalement tu crées. Et là tu crées un lieu qui était un emplacement où il y avait un coiffeur avant, donc tu peux pas te dire que t'as gardé une clientèle d'un restaurant ou d'un coffee, pas du tout le cas. Tu crées une ambiance, comme on se l'a dit, qui est adaptée au quartier. Puisque tu viens ici, tu es plutôt dans un environnement où tu te sens dans une petite cabane de vacances. Oui, c'est très boisé. Voilà, c'est des matériaux bruts. C'est beaucoup plus lumineux que ce qu'on peut avoir au départ.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'était assez sombre.

  • Speaker #1

    Plus sombre, peut-être plus cocon. Mais ici, on est sur un environnement plus lumineux. On a travaillé avec du matériel un peu plus brut. on a euh bar qui est agencé d'une autre manière. Si tu veux, ça, c'est nous. Quand tu t'appropries au fur et à mesure et t'incarnes de plus en plus, on sait que ce n'est pas le jeu d'une réflexion de quelqu'un d'autre, c'est de toi. Avec Vincent, avec notre archi qui nous a accompagnés, qui a su nous suggérer des choses, qu'on a su challenger aussi et qui fait qu'on arrive sur un lieu qui est Merci. je ne suis pas objectif mais qui est très beau et qui est surtout très apprécié des clients puisqu'ils nous le disent ils nous disent vous avez créé une atmosphère ça c'est important c'est super important donc nous on est très content dans l'expérience c'est l'un des meilleurs retours que nous puissions avoir et on avait la pression parce qu'on se disait c'est notre premier finalement comme tu le dis très bien l'autre il y avait des petits chaussons tu t'es glissé dedans voilà tu as juste réajusté la taille là c'était brut il fallait tout construire alors tu as la marque qui porte vachement bien sûr Il y a la marque,

  • Speaker #0

    mais aussi maintenant l'expérience que tu proposes dans tes coffee shops.

  • Speaker #1

    Exactement. Et le recrutement d'équipes, la formation de ces équipes, l'attitude avec les clients. Et ça, c'est tout neuf.

  • Speaker #0

    Vous mettez l'accent dessus énormément.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un vrai sujet.

  • Speaker #0

    Les retours que tu as déjà des clients, des équipes, et même des médias, si on peut parler un peu médias ou retours réseaux, sociaux, quels sont-ils un peu aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je trouve qu'on est plutôt avec des gens qui se sentent bien chez nous et se sentent bien chez... En fait, on voulait qu'ils se sentent aussi bien que rue des Martyrs. Comme on vient de se le dire, on a fait différemment. Donc, on avait peur qu'ils ne se sentent pas de la même manière. Bon, en vérité, ils viennent chez nous, ils s'y sentent bien, ils mangent bien. Ils nous font des super retours sur Google. On a une note de 4,9 avec près de 400 commentaires. en 4 mois, même pas 4 mois de temps. Donc ça, c'est la réalité même qu'on a bien fait notre boulot dans l'accueil, dans le lieu, dans les assiettes, pour qu'il y ait des gens qui ont envie de le dire, c'est que ça se passe bien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un gros pilier, un premier gros pilier parce qu'aujourd'hui, on sait que tout passe par presque Google Avis. C'est quand même moi le premier. Je suis assez, je parle avec beaucoup de professionnels, mais au final, en tant que consommateur, j'ai toujours ce réflexe de regarder les avis.

  • Speaker #1

    Ce qui est un vrai enjeu rue des Martyrs, si je fais un pas de côté pour la rue des Martyrs, qui avait une mauvaise note, parce que c'était, comme je te disais, pas travaillé, et qui remonte au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Des équipes ?

  • Speaker #1

    Oui. Des équipes historiques,

  • Speaker #0

    maintenant un nouveau recrutement. D'ailleurs, il y a eu un enjeu pas trop compliqué de faire x2 sur l'effectif.

  • Speaker #1

    Oui, si, si. Dans le cadre de la reprise, on a repris l'ensemble de l'équipe de la... boutique Rue des Martyrs qui avait une manière de travailler avec l'équipe précédente qui n'était pas la nôtre donc ça il y a eu un management de transition, de changement qui s'est opéré il y a eu des résistances petit à petit il y a eu des résistances il y a eu des discussions qui ont permis de comprendre pourquoi elle faisait comme ça et que nous on a offert un nouveau regard on leur a rajouté je parlais des outils tout à l'heure de la facilité aussi dans le travail Euh... On a écouté aussi les desiderata de chaque personne pour considérer ce qu'elles avaient envie, ce qu'elles considéraient de Marlette. Je pense notamment au chef, au cuisinier, qui s'appelle Taya, qui était rue des martyrs, qui maintenant a pris plus de place dans l'organisation, qui est venue aux Abesses, et qui va être un peu notre chef ouvreur. tellement pas le bon nom, mais en tout cas, c'est lui qui va nous ouvrir les prochains cafés.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce qu'il a une vision complète de ce qu'est Marlette, l'expérience de la restauration et cette capacité à pouvoir fédérer des équipes côté cuisine.

  • Speaker #0

    C'est extrêmement important.

  • Speaker #1

    Donc lui, tu vois, on se parlait avant que tu ouvres le micro de parcours pour les équipes. Cette personne-là, en interne,

  • Speaker #0

    il y a cette possibilité-là.

  • Speaker #1

    Et Taya, c'est quelqu'un qui est important. et qu'on a envie d'embarquer avec nous, je me trouve, parce qu'il aime Marlette et il aimera toujours Marlette dans une certaine manière, où on lui laisse plus de place qu'il ne pouvait l'avoir avant.

  • Speaker #0

    Ça, c'est cool. Ça me fait penser à une discussion que j'ai eue avec l'un des cofondateurs de Daily Bazaar et justement sur la place du chef cuisinier dans l'architecture et dans le succès d'un établissement, un restaurant ou un café. Et ça souligne exactement ce que tu dis, c'est-à-dire la capacité à se projeter, à avoir cette vision un peu 360 sur Marlette, ce que Marlette a envie d'être dans 3, 5 ans, 10 ans. Donc ça, c'est extrêmement intéressant à avoir. Dans un coffee shop aujourd'hui, c'est quoi qui fonctionne le mieux ? Toi, aujourd'hui, tu fais de la restauration, du brunch. C'est quoi cette marche ? Est-ce que c'est les boissons ? Est-ce que c'est du bois ?

  • Speaker #1

    Nous, on est un coffee shop brunch. on est ouvert du matin jusqu'à l'après-midi 8h-17h 8h-17h sur la rue des Martyrs un peu plus tard sur la rue des Abesses ça c'est un vrai sujet d'ailleurs on peut en parler longuement c'est jusqu'où tu ouvres est-ce que ton coffee shop peut se transformer dans un néo-concept néo-coffee shop de soirée avec des tapas, avec des choses est-ce que tu t'éloignes pas du truc bon Ça, c'est les questions éternelles, je pense. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai toujours trouvé regrettable qu'à Paris, on ait finalement assez peu de coffee shop ouverts après 17h. Ok. Généralement, 17h, c'est le moment où tout le monde se rend ou est plutôt disponible pour aller justement dans ces établissements-là. Et après, j'imagine qu'il y a des questions évidemment d'organisation. et d'équipe et de rotation. Exactement. Mais c'est vrai qu'un coffee shop qui ferme à 18h, c'est toujours un peu dommage.

  • Speaker #1

    D'ailleurs,

  • Speaker #0

    toi, c'est quoi ton sentiment un peu là-dessus ?

  • Speaker #1

    Moi, sur cet aspect-là, en lecture client, comme toi, je me dis, c'est dommage. En lecture chef d'entreprise, je me dis, c'est dommage aussi parce que finalement, je paye un loyer d'un lieu. Le matin, le midi et le soir, c'est le même prix. Donc autant que j'exploite aussi le soir. Bon, maintenant si je prends ma casquette opérationnelle, compréhension du client, du concept, on se rend compte que le client, quand il vient le matin, il n'a pas envie d'être au même endroit le soir. Alors tu pourrais me dire, tu pourrais ne pas t'adresser au même client. C'est vrai. On se rend compte aussi qu'on ne sait pas tout faire. On sait bien faire du café, on sait bien faire du petit déjeuner, on sait bien faire du brunch, mais... offrir une restauration parce que, pour répondre aussi à ta première question, qu'est-ce qui fonctionne le plus dans un coffee shop ? En tout cas, chez nous, la partie restauration pèse beaucoup. Donc, il faudrait qu'on travaille une carte qui soit plus du soir, qui a moins les codes du coffee shop. Tu viens chercher un café, tu prends moins peut-être le soir. Tu vas plutôt chercher peut-être une boisson fraîche, une bière ou un verre de vin ou un soft. Il n'y a pas que l'alcool. En tout cas, tu as moins les codes du lieu pour accueillir le soir.

  • Speaker #0

    Et tu t'éloignes potentiellement un peu de ton positionnement initial.

  • Speaker #1

    Exactement. Au point où tu perds ton... Il y a des coffee shop à Paris qui font, qui s'appellent Auburn, il me semble, qui fait coffee shop et cave à vin, il me semble.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vu passer,

  • Speaker #1

    exactement. Ou coffee shop et... En tout cas, le soir, tu peux consommer de l'alcool. Un jour, il faudrait que j'y aille pour en parler mieux. Mais je trouve que c'est vraiment étirer le concept. Nous, on se dit souvent avec Vincent, faisons bien... ce qu'on sait faire, servir un bon café, servir des bons plats. Pareil sur notre carte, on n'a pas une carte démesurée en termes de plats. On a 5-6 plats. On sait bien les exécuter.

  • Speaker #0

    C'est des codes que tout le monde comprend.

  • Speaker #1

    C'est des codes que tout le monde comprend. Ça revient un peu à la différence entre notre café rue des Abesses, qui est plus axé touristes, et notre café rue des Martyrs, qui est plus axé villages parisiens, entre voisins. Au Martyrs, On va plutôt être une cantine, tu vois, pour les habitués qui sont là. Aux Abbes, on va plutôt être le coffee shop brunch.

  • Speaker #0

    International.

  • Speaker #1

    International, voilà.

  • Speaker #0

    Qu'on soit américain ou italien, je peux retrouver, alors je schématise un peu, mais l'avocado toast.

  • Speaker #1

    Exactement. Top vente.

  • Speaker #0

    C'est top vente, ça reste top vente ce truc-là. Ouais,

  • Speaker #1

    incroyable.

  • Speaker #0

    C'est dingue ça.

  • Speaker #1

    Alors qu'on a des super salades de saison.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    qu'on travaille du coup à chaque saison avec des ingrédients sélectionnés avec toujours la petite sauce qui va bien et voilà, ça fonctionne mieux au Rue des Martyrs par exemple.

  • Speaker #0

    Ok, intéressant. On arrive vraiment sur le dernier petit quart de l'émission. Qu'est-ce que tu retires un peu de cette expérience ? Sur le plan, tu me l'as déjà dit un peu tout à l'heure, humain, professionnel et personnel. Aujourd'hui, tu te sens comment et et Tu te sens comment tout simplement ? À la tête de Marlette. Ouais,

  • Speaker #1

    je suis très excité et hyper... En fait, les indicateurs sont ouverts. Ce qu'on met en place, ça se transforme. On a réussi à faire une belle équipe aux Abbes. On a une manager qui s'appelle Claire qui est top, qui a réussi à fédérer une belle équipe autour d'elle, qui est capable de les driver et d'aller chercher les objectifs qu'on lui a donnés. Donc, il y a une fierté. Je suis à une certaine mesure d'avoir réussi ça. On a des clients qui viennent et qui reviennent. Pour voir. Déjà, des habitués, pas des habitués, mais en tout cas des gens qui sont déjà venus et qui reviennent.

  • Speaker #0

    Tu sais que c'est un très bon indicateur.

  • Speaker #1

    Exactement. On voit plus de partage sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    On n'a pas eu le temps d'aborder ce volet-là, mais j'imagine que ça compte beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, ça compte. On l'avait un peu mis de côté à l'heure de la reprise parce que c'était...

  • Speaker #0

    Un autre métier.

  • Speaker #1

    Un autre métier. et puis un... On savait que c'était important, mais pas la priorité. Au début, en tout cas, on ne l'avait pas mis en top priorité. Et là, quand on voit plus de partage, on comprend que les gens apprécient, donc ils ont envie de le dire. Et donc, on voit notre nombre d'abonnés qui commence à reprendre un peu de couleur.

  • Speaker #0

    C'est toi qui gères ?

  • Speaker #1

    Ou vous avez délégué ? Comme on se partage la marque avec Taste Distribution, il y a un vrai sujet de partage, du coup, de l'animation de ces réseaux-là. Et donc, on essaye d'être à la fois sur le coffee shop, Donc, tu peux avoir des plats qui ne sont pas des préparations marlettes dans le fil Instagram. D'accord. Et en même temps, faire un focus sur les préparations pâtissières, puisque c'est un vrai sujet en tant que tel. Donc, ça, c'est un vrai équilibre. Donc, ça, c'est un pilotage hebdo qui est fait avec les équipes de Taste. Donc, ça, c'est un vrai sujet. Et pour nous accompagner, on a Malou, dont on se parlait tout à l'heure. Malou qui vient nous permettre d'avoir l'outil pour programmer. l'ensemble de toutes nos publications.

  • Speaker #0

    Ok. Intéressant. C'est quoi, toi, la réussite aujourd'hui ? Comment tu définis la réussite ? T'arrives, en tout cas, de ta définition.

  • Speaker #1

    Ouais, moi, ma réussite, c'est de me dire que je suis... Pourtant, je suis un peu un éternel insatisfait, mais je suis satisfait de voir ce qu'on fait avec Vincent, de fédérer des gens autour de nous pour nous aider et nous accompagner dans le développement de notre projet.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    De voir des équipes qui, le matin... Moi, je suis rentré de congé. Là, on est en été. Je suis rentré de congé.

  • Speaker #0

    On est en plein cœur de l'été.

  • Speaker #1

    Cette semaine. Et donc, j'avais laissé le café pendant près de trois semaines.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Trois semaines ?

  • Speaker #1

    Ouais. Un peu le sujet, parce que t'es accusé à ça et tu...

  • Speaker #0

    T'as réussi à débrancher ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Non, tu réussis jamais, mais...

  • Speaker #1

    Non, tu regardes tous les jours les chiffres, tu te demandes comment ça va être, c'est ton premier été, t'as envie de savoir. Exact. Mais... Je ne voyais pas les équipes au quotidien. Et moi, j'aime bien voir les équipes. C'est pour ça que je suis beaucoup dans le café. Quand je suis arrivé cette semaine, j'ai vu une équipe avec un smile, épanouie, heureux de venir bosser. Et ça, en fait, c'est peut-être con, mais je suis très content.

  • Speaker #0

    Parce que je me dis,

  • Speaker #1

    j'ai réussi à faire en sorte que ces personnes soient heureuses de venir bosser. Comme elles sont heureuses, ça se traduit auprès des clients. Les clients ressortent heureux. Et en fait, c'est un cercle vertueux. Et donc, les équipes cuisinent et ça, ils travaillent très bien ensemble. Vraiment, il y a... Ça, c'est con.

  • Speaker #0

    Les planètes sont à l'île.

  • Speaker #1

    Les planètes sont à l'île. Et on se projette du coup, comme on sent que ça se passe bien, t'as l'excitation d'aller dire tiens, il y a peut-être un troisième à aller chercher. Ou un deuxième. Un troisième en tout cas à l'établissement. Donc ça c'est...

  • Speaker #0

    C'est en germe. D'ailleurs justement, Marlette, d'ici 3 à 5 ans, c'est quoi ? Ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    On a un plan, si mon banquier écoute, on a un plan pour la banque. Pour aller envoyer le lien d'épisode. Non, j'exagère. On a un plan avec Vincent d'ouvrir d'autres cafés.

  • Speaker #0

    Ok. Paris ?

  • Speaker #1

    Alors voilà, on a un plan qui... On a des rues en fait. On réfléchit en termes de rues et pas en termes de quantité.

  • Speaker #0

    Emplacement, emplacement, emplacement. Avec quelque chose qu'on dit.

  • Speaker #1

    Exactement. Franchement, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas assez d'expérience. Rue des Abels, en tout cas.

  • Speaker #1

    On peut l'aller casse des trois. En fait, avec l'expérience des visites qu'on a fait de ce deuxième, on a visité plein, vraiment plein, parce que le marché est plutôt à l'avantage de ceux qui achètent en ce moment. Donc, on a eu beaucoup de propositions et dans ces propositions, au fur et à mesure des visites, on a affiné nos critères de sélection. La taille de l'aventure, l'ensoleillement, la taille de la terrasse, le loyer, qu'est-ce qu'il y avait avant, l'extraction dans la cuisine ou pas. etc etc tu coches on a une peut-être trop même peut-être trop parce que avant on les avait pas et on se projetait là on a beaucoup de choses et on a envie de cocher toutes les cases mais ce que je veux te dire là c'est que on va chercher l'emplacement donc on a des rues cibles et on a une volonté d'en ouvrir par année ok mais on va jamais se forcer d'accord l'avantage de détenir ta boîte c'est que t'as pas de pression justement sur ce sujet-là. Dans le cadre de notre reprise, on a eu la chance de rencontrer M. Cogent, Alain Cogent. Et Alain nous avait dit en fait, déjà en ouvrant un par an, qu'est-ce que c'est comme boulot ?

  • Speaker #0

    J'imagine.

  • Speaker #1

    Parce que grosso modo,

  • Speaker #0

    ça voudrait dire que dès que tu avais ouvert celui-là, tu te projettes.

  • Speaker #1

    C'est déjà un peu le cas. Quand tu disais qu'on a envie d'aller chercher un troisième, c'est vrai. Comme ici, ça se passe bien. Encore une fois, il ne faut pas aller trop vite. On n'a pas vécu toutes les saisons. On se rend compte qu'on est quand même un métier où on est météo-sensible. Il fait froid, ce n'est pas la même manière. Quand il fait chaud, tu n'as pas les mêmes clientes. Donc, c'est compliqué de se projeter. Mais les temps de décision sont tellement longs. Les temps de transformation avec la banque, avec tous les papiers que tu dois faire. Dans une certaine manière, tu as envie d'enclencher parce que tu sais que ça va être long. Et en fait... rue des Abesses ici qu'on a trouvée, on l'a visitée au mois d'août de l'an dernier. Donc on avait mai, juin, juillet dans les pattes, rue des Martyrs, qu'on visitait déjà un deuxième. Et on a bien fait parce que celui qu'on a visité là en août, le temps que ceux qui étaient là décident de partir, le temps qu'on signe les contrats, le temps que... Bon,

  • Speaker #0

    on passe les travaux et le temps.

  • Speaker #1

    Donc on n'a pas de pression du temps. On a envie d'en ouvrir d'autres parce que ça nous anime de voir Marlette. Marlette, il y en avait cinq. Quand on sera au sixième, on se dira que là, on a fait quelque chose en plus peut-être. En tout cas, on a envie de redorer Marlette aussi avec un nombre de cafés.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et est-ce que ce sera 100% parisien ? Je ne pense pas.

  • Speaker #0

    OK. L'avenir nous le dira.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu documentes bien sur LinkedIn. Donc ça, c'est en tout cas pour ceux qui nous écoutent. qui veulent en savoir plus, peut-être un peu sur les coulisses de Marlette, on peut te suivre en tout cas sur LinkedIn, parler beaucoup du projet. Une dernière question, Thomas. Une personne à nous recommander dans le milieu food ? Alors, tout à l'heure, Rebelle était une bonne option. J'adore moi ce genre d'initiative et je n'ai jamais eu l'occasion en tout cas d'aborder le sujet de l'anti-gaspi et aussi de l'impact social. à travers la réinsertion. Est-ce que tu aurais peut-être une autre suggestion ?

  • Speaker #1

    Alors, évidemment, Rebellon 1. Rebellon, c'est une association, en plus. Donc, ça coche vraiment beaucoup de cases. Et ce sont des personnes très bien. En spontané comme ça, j'étais en train de réfléchir à des gens que j'ai rencontrés dans le cadre de la reprise qui sont loin du milieu de l'anti-gaspi. En fait, le milieu d'Antigaspi est un milieu qui vit quelques difficultés parce que pour les raisons économiques que l'on connaît, les gens font attention à ce qu'ils consomment. Alors que chez, tu vois, je reprends ça, nous, Antigaspi, c'est un projet tellement louable. Il y a tellement de gâchis sur tous les aspects de la production, de la distribution, ou même chez les distributeurs, le transport. Mais non, une marque... C'est terrible parce que je pense à des marques qui se sont arrêtées à cause du fait qu'elles n'arrivaient pas. J'ai peut-être une marque, là. J'y pense à une qui pourrait être sympa pour toi. C'est Kignon. Kignon, c'est trois femmes, trois nanas, qui ont lancé ça. Ce sont des biscuits bio faits à base de pain collecté, recyclé, dans des aisettes. C'est super complet aussi comme projet. Il y a un... une dynamique de la part des trois fondatrices hyper colorées, hyper chaleureuses. C'est canon. Le produit est en train, moi je trouve qu'on le voit de plus en plus.

  • Speaker #0

    Oui, on en entend parler.

  • Speaker #1

    Elles ont réussi à être référencées dans le train, comme elles ont réussi à être référencées dans les enseignes de distribution. Et également, en plus c'est un produit qui peut être vendu en vrac. Il y a cet aspect assez complet. Donc oui, euh... Katia, Alix et la troisième m'échappe là, elle m'excusera. Mais oui, c'est son...

  • Speaker #0

    Super suggestion. Écoute, je prendrai contact avec elle, j'imagine sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    OK. Une découverte food récente, Thomas, à Paris, qui t'a un peu, je dirais, pas stupéfait, mais qui t'a beaucoup plu.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    T'as le temps d'ailleurs de découvrir des nouveaux concepts ?

  • Speaker #1

    Pas assez. C'est pourtant, j'adore ça. Moi, je fais un gourmand en plus.

  • Speaker #0

    À Paris, on est servi.

  • Speaker #1

    Et à Paris, on est servi.

  • Speaker #0

    Avec la floraison des coffee shops. D'ailleurs, comment tu vois un peu cette concurrence ? Parce que c'est presque une concurrence, mais après, ça dépend parce que les coffee shops, on y va principalement quand on est pointu du café, etc. Mais comment tu vois un peu cette vague un peu de coffee ?

  • Speaker #1

    Tu veux une réponse courte ou une réponse longue ? Parce que les coffee shops, on pourrait en parler très longtemps. Oui, mais courte. moi je trouve que c'est sain ça montre plusieurs choses ça montre un que les français se deviennent exigeants sur la consommation de café. Le café de spécialité devient, comme on consomme du vin, un produit de plus en plus nomme, mais accessible à tous parce qu'il y a une éducation qui est en train de se faire sur le café.

  • Speaker #0

    Très belle.

  • Speaker #1

    Grâce à ces nombres d'ouverture, le sujet devient accessible.

  • Speaker #0

    Et on a poncé le sujet. Pardon, je fais de l'auto-promo, mais avec Olivia Sicardi que tu connais, je pense. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. qui est sujet hyper intéressant sur le café de spécialité je l'écoutais pas tout de suite mais oui moi je trouve que je trouve ça plutôt sain avant on se posait pas de questions quand t'as un bistrot ouvré à côté d'un autre bistrot ou à côté d'un autre café je pense qu'il y a là un petit boom je me dis que tout le monde ne restera pas forcément parce qu'il y en a qui sont très pointus et d'autres qui sont plus accessibles à tous. On se positionne déjà avec de l'alimentaire, avec de la restauration. Donc, tu as différents types de coffee shop aussi. Tu as des coffee shop qui vont faire des fleurs. Je pense à Natoo, qui elle fait un coiffeur avec son coffee shop. Tu as vraiment pléthore de choses à avoir dans les coffee shop. Mais ce qui est bien dans le coffee shop, c'est que ça vient démocratiser le café de spécialité. Ça permet aux Français d'être exigeants sur un produit qui aujourd'hui était vendu carbonisé dans la plupart de certains bistrots.

  • Speaker #0

    Complètement. et tu viens développer le goût sur un produit qui est merveilleux le café même s'il vient d'un peu trop loin c'est un autre sujet aussi la question de la soupetabilité de la filière café mais on s'éloignerait trop et d'ailleurs on touche à la fin de l'épisode mais du coup tu m'as pas répondu est-ce que tu as un resto, une enseigne découverte récemment qui t'a plu ?

  • Speaker #1

    j'ai un petit resto de quartier où j'habite dans le 20ème arrondissement Ok. Le resto s'appelle La Colline. Et j'y vais pas assez souvent, mais quand j'y vais, c'est toujours des plats très fins.

  • Speaker #0

    C'est une valeur sûre ?

  • Speaker #1

    Oui, une valeur sûre.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Où est-ce qu'on peut te contacter, Thomas ?

  • Speaker #1

    LinkedIn ? LinkedIn, effectivement, tu l'as assez dit, j'aime bien documenter ce qu'on fait avec Vincent sur LinkedIn, d'ailleurs sur le compte de Vincent également. Oui, LinkedIn, très présent. Donc, Donc, si... une personne a envie de me contacter pour me proposer un local, me proposer des produits à distribuer, je serais très heureux de l'accueillir et de le recevoir au café.

  • Speaker #0

    Et potentiellement aussi dans un des cafés Marlette.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    T'es souvent là ou pas spécialement ? Ouais.

  • Speaker #1

    J'aime bien voir, j'ai besoin de voir moi. Je suis très terné.

  • Speaker #0

    Et c'est bon, c'est... Merci beaucoup Thomas, en tout cas de t'être livré aussi longuement au micro du mois de la fin pour comprendre vraiment les dessous de la reprise de Marlette.

  • Speaker #2

    Merci à toi.

Description

Le 6 mai, il se couche sans savoir.

Le 7 au matin, le téléphone sonne : « C’est vous qui reprenez Marlette. »

Pas de transition, pas de pause, pas même un TPE à son nom, mais le coffee shop doit rouvrir.

Dans cet épisode, Thomas Parrain, co-repreneur de Marlette, raconte les dessous d’une reprise d’entreprise pas comme les autres.

Comment on redonne vie à une marque déjà aimée ?

Comment on transforme sans dénaturer ?

Et comment on garde le cap entre héritage, management et lucidité ?

Avec son associé Vincent, Thomas revient sur :

☕️ le jour où ils ont reçu les clés de Marlette,

🏠 la réalité concrète d’une reprise en redressement,

💡 le choix stratégique de concentrer Marlette sur ses coffee shops,

💬 et la manière de “reprendre sans trahir”.

Un échange honnête, vivant, et profondément humain sur ce que signifie reprendre, réparer et transmettre dans l’univers food.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Free audio post-production

  • Speaker #1

    Biophonic.com J'ai fait une école de commerce Parcours scolaire Bac plus 5 École de commerce En Angleterre qui m'a permis de rencontrer Vincent, mon associé Dans la reprise de Marlette Une très belle année en Angleterre Qui a permis d'aller chercher cette rencontre à l'opportunité. Et si tu veux, moi, j'ai ensuite enchaîné avec une école de commerce qui m'a permis de faire un parcours plutôt produit dans le marketing d'abord, puis dans le commerce, chez Delpierre, groupe Laberi, à Nantes, puis chez Panzani, à Lyon.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    et Et ensuite, j'ai eu un parcours qui m'a amené à être débauché par une société belge qui cherchait à vendre des machines à jus en France, machines à jus espagnoles. C'était l'Europe de la machine. Et derrière cette expérience où j'ai co-construit une société en France pour cette société belge, j'ai eu envie de faire un projet. pour lutter contre le gaspillage alimentaire, qui pour moi est une valeur importante. Je fais partie d'une association qui s'appelle Rebelle, qui lutte contre le gaspillage alimentaire. Je n'en ai déjà entendu parler. En sauvant des fruits et des légumes.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Elles font des confitures, je dis elles, puisque c'est plutôt des personnes féminines, éloignées de l'emploi, qui vivent dans le 93. Donc c'est une asso assez complète qui va sur un sujet environnemental de sauver des fruits et des légumes et en même temps de faciliter l'insertion dans l'emploi. de personnes éloignées de l'emploi.

  • Speaker #2

    Intéressant, ça pourrait faire un super épisode.

  • Speaker #1

    Si tu veux, je te mettrai en ration. Avec grand plaisir. Mais donc, c'est une valeur forte chez moi de lutter contre le gaspillage alimentaire. Et d'ailleurs, c'est ce qu'on a essayé de faire aussi un petit peu chez Marlette, on pourra s'en reparler.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais donc, cette valeur, je la porte forte et haute dans mon cœur, au point où, au moment où j'ai quitté ma société belge, eh bien, il y avait cette volonté de... construire un projet autour de ce sujet.

  • Speaker #2

    Du sujet du gaspillage.

  • Speaker #1

    Du sujet du gaspillage, voilà. Sujet que j'ai présenté à Vincent. Vous étiez toujours en contact. On était toujours en contact après notre année en Angleterre. Lui a un parcours totalement différent du mien.

  • Speaker #2

    Plutôt financier, tu me disais.

  • Speaker #1

    Plutôt financier, conseil, avec une expérience e-commerce, un peu de distrib. Et si tu veux, son expérience est venue nourrir, moi, cette idée de lutter contre le gaspillage alimentaire. qui nous a permis, si je vais un peu vite, de rentrer en contact avec les fondateurs de Nous Antigaspi, donc Charles Lottmann et Vincent Justin. On s'est associés avec eux pour construire pour eux, pour les magasins Nous Antigaspi, le site internet marchand qui permettait de commander en ligne des produits que tu pouvais te faire livrer au local dans la région renaise. Et il y avait un projet national également sur les produits secs. Ce projet a vu le jour, on l'a mis en place, on était très heureux. L'année 2023 est arrivée, une année compliquée dans l'alimentaire, au point où il y a eu des choix, un petit peu en bon père de famille, excusez-moi, l'expression un peu old school, mais en tout cas, on a fait le choix en conscience d'arrêter le site internet, d'arrêter le site marchand, pour que nous, Antigaspi, se concentrent sur son cœur de métier, à savoir les magasins physiques. Donc nous, avec Vincent, on est parti. de nous, Antigaspi. Et en partant de nous, Antigaspi, on a eu envie de partir sur un nouveau projet.

  • Speaker #2

    Ok. Alors, quand tu dis on avait envie de partir sur un nouveau projet, tu pensais plutôt à de la création, à de la reprise d'entreprise. C'était quoi un peu votre intuition à l'époque ? À l'époque, c'était il y a quoi ? Deux ans ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a pas si longtemps, tu as raison. Il y avait déjà cette certitude qu'avec Vincent, on avait vécu quelque chose de fort en allant chez nous, Antigaspi. On se connaît. sait et on se connaît encore mieux après cette expérience.

  • Speaker #2

    C'était évident que ça allait être ton associé.

  • Speaker #1

    Oui, il y avait cette évidence de se dire on repart ensemble pour un projet, on a su travailler ensemble, on connaît ce qui nous anime, on sait ce qu'on aime moins, on se comprend bien et on a cette capacité à pouvoir travailler bien ensemble quitte à ne pas être tous les jours ensemble.

  • Speaker #2

    Ça c'est déjà presque 50% du job dans l'aventure entrepreneuriale avec un associé. C'est le choix de l'associer.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Donc là déjà, vous partez sur le bon sens.

  • Speaker #1

    Oui, on a fait le choix vraiment d'avoir des parcours et des profils complémentaires. En se disant, un, on ne se marchera pas dessus, je pense, déjà, d'une certaine mesure. Et puis, on ira plus vite, plus fort, puisque chacun aura son secteur de compétences. Et donc, c'est ce qui nous a permis d'ailleurs, on va s'en reparler, de faire une reprise, je pense, rapide de Marlette par rapport au timing qu'il y avait. Puisque, pour plein de raisons, on est allé assez rapidement pour évaluer la situation de ce qui était Marlette. On en reparlera.

  • Speaker #2

    On va y venir. Mais donc,

  • Speaker #1

    ouais, on savait... qu'on allait travailler ensemble, mais...

  • Speaker #2

    Sur quel objet ?

  • Speaker #1

    Sur quel objet, oui. Vincent, avant Nous Antigaspi, avait déjà créé une boîte.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Une boîte e-commerce.

  • Speaker #2

    Dans la foudre, rien d'autre. Textile. Ok.

  • Speaker #1

    Textile féminin, sportif, qui s'était arrêté, plein de raisons, plutôt un chouette, sa part.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Il a monté un autre site e-commerce avec moi, cette fois-ci alimentaire.

  • Speaker #2

    Oui, mais c'était... Voilà.

  • Speaker #1

    Nous Antigaspi. Et si tu veux, je pense que, je ne veux pas parler pour lui, mais j'ai déjà fait quelque chose en en créant. Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose à faire en reprenant ? Et moi, cette idée de transformation, je pense que c'est quelque chose qui m'anime, puisque rien que dans l'anti-gaspi, tu as des quantités de coproduits ou de produits qui pourraient être mis de côté, puis en fait, tu les transformes pour faire autre chose. Bon, bref, le parallèle est peut-être un peu tiré, mais j'aime bien cette idée de reprendre quelque chose pour le transformer. Et le réutiliser.

  • Speaker #2

    Exactement, le réutiliser. Un peu sur le fonctionnement de la seconde main. Exactement. Hyper intéressant. Donc, la reprise d'entreprise. Comment on fait quand on s'intéresse à cet aspect-là de l'entrepreneuriat ? On va voir qui ? On demande à qui ? Est-ce qu'il y a un catalogue d'EPM à reprendre ? Comment ça fonctionne ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, je pense qu'on est un peu atypique dans notre format de reprise. Quand on a choisi avec Noantigaspi de partir, on a fait un peu le tour des fonds d'investissement avec qui on travaillait chez Noantigaspi, en leur disant, au vu de la situation, on se retire. Et beaucoup nous ont demandé, comme tu viens de le faire, qu'est-ce que vous allez faire ? Et très vite, on s'est dit avec Vincent, on peut travailler ensemble, je peux l'expliquer. Et on va chercher à reprendre un projet existant. On savait que c'était l'alimentaire qui nous bottait. On avait envie de choisir quelque chose qui est une marque qui nous animait ou qui nous parlait. À ce moment-là, on se rêvait de reprendre peut-être un lieu de production, d'avoir notre propre produit physique. On venait du e-commerce qui était très digital. Et là, on se disait, on va toucher quelque chose, on va le vendre, on va voir des gens. Donc, il y avait ce côté prod qui était alors qu'on ne vient pas du tout de là. Mais on s'était dit ça et on s'était dit aussi, si en plus, il y a des lieux où les gens peuvent se retrouver, des lieux de vie, go. Et en fait, en disant ces petits mots clés qui étaient à la base juste des idées. à un des fonds d'investissement de nous, Antigaspi, il y a une des partenaires qui nous a soufflé à l'oreille qu'il y avait une boîte qui ressemblait vachement à ce que vous venez de décrire.

  • Speaker #2

    Parce qu'il n'y en a pas tant que ça, finalement. Des boîtes qui cochent un peu les cases d'accueillir, proposer un service et être aussi, je dirais, dans la production.

  • Speaker #1

    Oui, c'est peut-être un indice d'ailleurs de la difficulté de ce que c'est justement d'avoir autant de métiers. dans une même affaire. Mais c'est vrai que Marlette coche ses cases de produits avec une certaine notoriété, donc des préparations de pâtissières, des lieux de vie avec des coffee shops, une marque hyper sympa à travailler avec des valeurs fortes. Tu l'as dit en intro, Marlette, c'est des produits bio, des préparations qui sont... Locaux,

  • Speaker #2

    enfin, complètement.

  • Speaker #1

    Gardez d'ailleurs ces fournisseurs très locaux par rapport à l'atelier de production qui est à Loumeau avec l'équipe qui est sur place à côté de La Rochelle. Eh bien oui, on a aujourd'hui choisi cette... Enfin, ça Ausha les cases. Ça venait appuyer là où on voulait.

  • Speaker #2

    Et justement, c'était quoi un peu vos motivations profondes pour vouloir relancer la marque ? Qu'est-ce qui vous animait au fond ? Voilà.

  • Speaker #1

    En fait, on a...

  • Speaker #2

    Au-delà des enjeux un peu financiers.

  • Speaker #1

    Oui. Il y avait ce côté marque très sympa qu'on connaissait, Vincent, plus à travers le coffee shop.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Moi, plus à travers le produit.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et si tu veux, on se... On se disait, tiens, c'est quand même une super boîte qui a rencontré des difficultés. Et c'est dommage qu'elle parte.

  • Speaker #2

    Vous êtes étonné qu'on vous souffle d'ailleurs le nom de Marlette comme boîte en difficulté ? En vrai,

  • Speaker #1

    tu te posais ta question introductive. Est-ce qu'il y a un listing de toutes les sociétés pour se positionner ? On allait chercher ce listing. Et puis, comme on nous a soufflé Marlette, on s'est concentré sur Marlette. Et puis, on s'est rendu compte qu'il y avait quand même pas mal de choses à faire. On était content. Enfin, content. c'est terrible de dire ça mais c'était une belle marque c'est une belle marque à sauver entre guillemets et donc on s'est dit ouais on s'y intéresse et ça va nous animer de redonner un second souffle à une boîte comme celle-ci qui moi je la connaissais à travers les préparations et j'en avais déjà fait je trouvais le concept très sympa donc je me projetais,

  • Speaker #2

    moi je me projetais vachement Tu t'es pas dit tout a déjà été fait ou a été tu as essayé sur la marque, tu n'as pas eu de doute sur la plus-value que tu pourrais apporter à la reprise ?

  • Speaker #1

    Franchement, des doutes, j'en ai tous les jours. c'est plutôt... Moi, je crois vachement aux marques qui sont dans la durée. Je trouve qu'une marque qui arrive à durer dans le temps, c'est une marque qui a su s'adapter, qui a... su comprendre son environnement, qui a dû faire des choix parce que tout n'est pas toujours vert.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et donc, voilà, moi je me suis dit, tiens, je vais rajouter une brique dans quelque chose qui est déjà existant pour que Marlette persiste.

  • Speaker #2

    Ok. On va y venir justement sur votre brique. Pour rester un peu dans ce momentum, dans ce moment avec Vincent, quand vous prenez contact avec qui ? Avec les fondatrices ? Avec le juge du tribunal de commerce ? Oui. Ça se passe comment, très concrètement ?

  • Speaker #1

    En fait, tu as un process où tu dois te manifester comme potentiel repreneur. Donc, tu t'inscris dans une démarche où tu dois signer les papiers comme quoi tu ne vas rien divulguer, parce que tu vas avoir accès à une data room au cœur de l'entreprise avec ses données financières, sa situation concrète. les secrets de fabrication les secrets de fabrication exactement donc il y a cette première étape là qui n'est pas une étape compliquée parce que on t'envoie un papier tu le signes t'as ta pièce d'identité n'importe qui d'ailleurs peut n'importe qui peut le faire on n'avait pas de société à ce moment là on était Vincent et moi en propre curieux curieux exactement et d'ailleurs des curieux il y en avait plein Parce qu'il y en a qui viennent voir un petit peu renifler, comprendre, je pense, les concurrents, pour voir, tiens, qu'est-ce qui leur arrive. C'est d'ailleurs pour ça que cette fameuse data room où tu as toutes tes données de la société, elle est enrichie au fur et à mesure des demandes. Donc, tu t'adresses à l'administrateur judiciaire, qui est donc ta clé d'entrée, qui vient, c'est à lui que tu dis, je voudrais telle information sur la société. Et c'est l'équipe dirigeante qui vient enrichir C'est le data room de l'information.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas de lien direct entre des potentiels repreneurs et l'équipe dirigeante ?

  • Speaker #1

    Alors, tu dois le... si. Ou tu peux court-circuiter ?

  • Speaker #2

    Ou tu n'es pas censé le faire ?

  • Speaker #1

    Les deux. Tout contact avec la société doit se faire à travers l'administrateur pour que lui cadre et qu'il se rende compte du potentiel d'intérêt et du nombre de personnes qui sont en train d'étudier le dossier de reprise.

  • Speaker #2

    Et c'est pour éviter, j'imagine, toutes les sollicitations parfois inutiles.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un peu de ça, parce qu'être dans une situation de reprise après une difficulté, il y a plusieurs types de reprises. Il y a des reprises qui se passent très bien parce que la personne veut passer le flambeau. Et il y a la situation dans laquelle était Marlette, qui était en difficulté financière, qui s'est retrouvée en redressement. Et donc, oui, le rôle aussi de l'administrateur, c'est de canaliser toutes les demandes entrantes, je pense, pour se rendre compte de qui sont les gens sérieux ou pas. D'accord. Que derrière, il y a des contacts qui soient établis avec l'équipe dirigeante. Et cette équipe, nous, on l'a rencontrée. Alors, on a fini par aller sur leur compte LinkedIn. Puis, on a fini par prendre contact. Puis, on a fini par se voir. C'est plutôt simple. Tout en étant propre vis-à-vis de l'administrateur en lui disant, on a pris contact avec. D'accord, ok.

  • Speaker #2

    Vous restez transparent là-dessus.

  • Speaker #1

    On est resté, on est un peu des bons élèves. Tu vois, on est très process et on a respecté en tout cas la manière de faire. Et si tu veux, on a rencontré, donc on a accès à cette data room qui donne les informations. On a rencontré ensuite physiquement l'équipe dirigeante. On a demandé toujours à l'administrateur d'aller visiter l'atelier de production.

  • Speaker #2

    Ok, ça c'est possible aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est possible. L'atelier de production, rencontrer les équipes RH. Ok. Parce que... dans ta reprise, tu peux te positionner sur ce que tu veux reprendre.

  • Speaker #2

    Parce que tu as le choix de reprendre les assets que tu veux.

  • Speaker #1

    Exactement. J'exagère un peu, tu pourrais dire je prends juste la machine à café. Donc là, tu vois tout et quand tu déposes ta candidature de reprise, tu te dis moi je veux mettre tant d'argent, telle personne je reprends, pas quelle personne, quel poste. tu reprends dans l'entreprise et quels assets ? Effectivement, l'atelier, la boutique, etc.

  • Speaker #2

    Et à ton avis, on donne plus d'importance à des repreneurs qui veulent tout reprendre ou à des repreneurs qui font un peu du picking ?

  • Speaker #1

    C'est un peu l'éternelle question. Je pense que tout le monde se pose notre sentiment pour avoir discuté avec des repreneurs et puis avec un avocat qui est spécialisé, qui nous a vachement accompagnés.

  • Speaker #2

    Ou vous vous êtes fait accompagner aussi.

  • Speaker #1

    Oui. Tout ce qu'on ne sait pas faire, c'est qu'il y a une raison. Et donc, il faut savoir le faire. Donc, on prend des professionnels. Donc, il y a un avocat qu'on nous a conseillé, parce qu'on fonctionne beaucoup à la recommandation, qui nous a bien accompagné.

  • Speaker #2

    Sur quel sujet précisément ?

  • Speaker #1

    Sur la méthode O, comment s'adresser. D'accord. Déjà, à l'administrateur, construire notre dossier, nous tempérer aussi, parce que nous, on n'a pas l'expérience. C'était la première fois, des reprises. Lui, il envoie tous les quatre matins, tu vois, entre guillemets. Donc, il savait nous dire non, mais là, stop. Là, on est bien. Faites-moi confiance. Et il a eu raison sur tout. Il nous avait dit ça, vous n'emballez pas. Parfois, on s'est plus emballé que ce qu'on aurait dû et on n'aurait pas dû. Et non, non, notre conseil a été de très bons conseils pour lui.

  • Speaker #2

    Parce que j'imagine que de par vos expériences respectives, vous savez lire des comptes de résultats, des documents comptables et financiers. mais après euh euh comment dire, les digérer et voir ce qu'il y a derrière, c'est peut-être aussi un autre métier.

  • Speaker #1

    Alors ça, notre avocat ne nous a pas accompagné sur cette astuce. Sur la lecture des documents et comprendre dans quel état c'était, ça c'est vraiment Vincent, particulièrement Vincent et moi, qui avons fait le décortiquage de l'état dans lequel était la société. Comme tu l'as compris, cette société, elle était multifacette, elle est multifacette. Puisque tu as à la fois de la production, tu as à la fois de l'emballage, tu as à la fois du sourcing, tu as à la fois du lieu de vie, de la distrib. Donc, quand tu fais l'audit, nous, on a cherché sur chaque pilier de Marlette à venir avec un professionnel pour avoir un œil professionnel. Tu vois, quand on a visité le premier coffee shop rue des Martyrs, eh bien, on est venu avec notre fournisseur de... de café qui est aujourd'hui Belleville. C'est lui qui nous a accompagnés pour faire l'audit du café. Il est venu, il nous a dit, bon, l'état de la machine, c'est comme ça. OK, l'organisation du coffee shop, il est comme ça. Il nous a fait un petit débrief, on a trouvé ça intéressant. On s'est dit, tiens, OK, il nous a souligné ça, c'est qu'il y a peut-être un sujet. On a fait pareil avec la partie industrielle. Et après, sur la partie chiffre, analyse du compte de résultat, ça, c'est plutôt nous qui l'avons fait, particulièrement Vincent. Et on a construit donc un projet de reprise en se disant, nous, on va se positionner sur ça, sur ça, sur ça, sur ça. Et très vite, en fait, ce qui émerge dans les difficultés, comment Marlette s'est retrouvée en difficulté, il y a cette notion de plusieurs métiers chez Marlette.

  • Speaker #2

    Ok, trop de métiers ?

  • Speaker #1

    Trop de métiers, je pense. Comme tu le disais un petit peu, finalement, il y a peu de marques qui font et du lieu de vie, et de la distribution, et de la production, et une marque à animer. Et je pense que ça a aussi participé aux difficultés du quotidien qui ont pu rencontrer l'équipe dirigeante précédente, même si elles ont fait un super boulot, et je le redis à chaque fois, mais c'est vrai que...

  • Speaker #2

    Elles n'étaient pas suffisamment staffées, suffisamment compétentes sur tous ces métiers-là ?

  • Speaker #1

    C'est compliqué à dire. Je pense qu'elles étaient animées par leur projet, qui était très, pour une des fondatrices, très... R&D, développement de produits, produits ingénieurs, tu vois. Et d'un autre côté, l'autre partenaire qui était beaucoup plus café, lieu de vie. Donc, tu vois, quand tu dis ça, ça marche finalement. Mais il y a aussi... Un peu comme toi, il y a l'accord. Oui, mais il manque la case commerce, il manque un peu de case gestion. Et elles se sont structurées, franchement, elles ont tenu pendant 15 ans. Donc, il n'y a pas de...

  • Speaker #2

    C'est une belle longévité pour une marque food.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais il y avait beaucoup de choses. Et nous, dans le cadre de cette reprise, on s'est tout de suite dit qu'une des raisons de la situation dans laquelle elles se sont retrouvées, c'est parce qu'il y avait trop de choses. et donc on se dit avec Vincent on ne pourra pas tout faire.

  • Speaker #2

    On va réduire la voilure ?

  • Speaker #1

    Oui, on va réduire la voilure, mais en se disant que si le bateau Marlette tient, c'est parce qu'il y a tous ces métiers.

  • Speaker #2

    Aussi.

  • Speaker #1

    Et donc, on se rend compte qu'on ne pourra pas tout faire, mais que Marlette tient parce qu'il y a tout ça. Donc, on se dit, il nous manque une troisième personne. Il nous manque une troisième... Quelqu'un, quelque chose. Une troisième brique. Troisième brique, voilà. Et donc, cette brique manquante... Très vite, avec Vincent, on se positionne en se disant, alors qu'on vient plutôt de la distrib et du produit, on aurait pu se dire, on va se concentrer sur la production et sur la distribution de ces produits. En fait, on met la barre dans le temps et on se dit, on va faire le coffee shop. Alors qu'on ne vient pas du tout des lieux de restauration. Et parce que dans l'analyse, justement, qu'on avait faite, les chiffres, on se rendait bien compte que les résultats étaient plus faciles à aller chercher. Plus facile, je mets des gros guillemets. Mais en tout cas, on voyait plus de choses à faire côté coffee shop. Alors que côté distribution, on voyait une montagne d'investissements, notamment à tenir le lieu, la distrib, beaucoup d'humains. Et nous, on est sortis avec pas beaucoup d'argent. Donc, on s'est dit, il va y avoir beaucoup d'investissements et on n'est pas sûr d'y arriver.

  • Speaker #2

    Avec un résultat incertain.

  • Speaker #1

    Donc, on veut s'entourer d'un partenaire. qui a ce métier-là. Donc, on sonde qui est capable de faire de la production et de la distribution. Et arrive dans nos contacts la société Taste Distribution avec qui on a repris conjointement Marlette au tribunal de commerce de La Rochelle.

  • Speaker #2

    Et donc, vous avez réussi à les convaincre de rejoindre La Rochelle ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    C'est comme vos arguments d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Alors, en fait, ils connaissaient déjà Marlette. Ils avaient déjà eu des vues pour distribuer le produit, juste distribuer. Donc, ils étaient déjà intéressés au projet. Ils avaient connaissance de la situation de Marlette. Mais ils faisaient ce même constat qu'eux, ils n'iraient jamais sur les coffee shops. Mais qu'ils savaient très bien que Marlette fonctionnait parce qu'il y avait la case coffee shop et la case distribution de produits.

  • Speaker #2

    C'est le mariage parfait, en fait.

  • Speaker #1

    Et le mariage s'est fait, effectivement. Deux entités distinctes.

  • Speaker #2

    Deux entités distinctes, parce qu'aujourd'hui, tu l'as dit avec Vincent, vous êtes à la tête. de Marlette Coffee Shop, des cafés. Et puis de l'autre côté, il existe toujours, on le voit d'ailleurs derrière nous, les produits Marlette mais sur lesquels vous n'avez pas d'action. C'est deux entités différentes.

  • Speaker #1

    Si je complète ce que tu dis, on partage la marque. La marque nous appartient à tous les deux, à Vincent et moi et à Taste Distribution. On a des contrats qui nous lient de coopération. donc contrat de partage de marques, contrat de coopération qui fait qu'on est très proche on est liés on se voit régulièrement on s'entretient très bien avec les personnes qui dirigent la société Théiste de Distribution au point où aujourd'hui c'est une alliance qui fonctionne très bien puisque eux s'occupent de la production, de la distribution des préparations Marlette Et avec Vincent, nous, on s'occupe donc de transformer ces produits dans le coffee shop pour les faire goûter. Et avec ça, on a rajouté de la restauration, du brunch, tout ce que tu peux trouver.

  • Speaker #2

    On va y venir sur votre offre. Et ça part, offre au dit un peu le juge, ce dossier, de se dire qu'il y a quand même pas mal d'acteurs dans ce dossier. Un partage de la marque assez original. Non, c'est pas dit ça.

  • Speaker #1

    Si, si, je pense que c'est une formule originale. peu vu au point où le juge ne l'avait pas vu lui dans le cas d'une reprise.

  • Speaker #2

    C'est ce que je te dis parce que, parenthèse, je suis prof et en management, j'ai rarement eu à étudier des cas d'entreprise pareille où il y a une exploitation conjointe de la marque avec deux entités différentes. Donc ça, je trouve ça hyper inédit.

  • Speaker #1

    Oui, un peu atypique, clairement. En fait, on savait que cette formule quand on dépose notre dossier de reprise, on savait qu'on avait toutes les compétences pour faire cette reprise. Et on avait une offre qui était solide puisqu'on reprenait l'ensemble des métiers. On sauvait tous les emplois. On avait un... Oui, sauvegarde des emplois. Sauvegarde des emplois qui est un critère important pour le juge. On avait tellement travaillé avec l'équipe précédente qu'on avait leur appui. Ça dit, ça compte. Donc, elle nous soutenait. dans notre reprise, mais on savait que notre formule de reprise deux entités de boîtes qui veulent reprendre une marque pour pouvoir l'exploiter chacun de leur côté, méconfrontement, c'était atypique. Et il y a eu beaucoup de questions sur cet aspect-là. Donc, qu'est-ce qu'on a fait ? On a mis en avant justement le fait qu'on était concentré sur une activité de coffee shop, concentré sur une activité de production et de distribution, qu'on savait bien faire nos métiers et donc qu'on serait solide. Ce qui avait pu poser des difficultés puisqu'elle faisait tout. Donc, si on fait un peu tout, on ne fait peut-être pas tout bien. Exactement. nous on s'est concentré sur ce qu'on avait envie de faire Taste Distribution ils déploient et distribuent quantité de produits donc c'est vraiment leur coeur de métier ils savaient ils savent le faire, ils le font depuis des années et aujourd'hui en plus le positionnement de Marlette correspond tout à fait avec le type de produit qu'ils distribuent j'ai vu leur catalogue et on retrouve du hot leaf on retrouve de belles marques, le catalogue est cool avec souvent des marques avec un positionnement bio, avec de l'engagement exactement donc Eux, c'est finalement une marque en plus dans leur portefeuille, dans une certaine mesure, avec une équipe de commerciaux qui sont déjà sur le terrain, qui visitent des quantités de magasins. Donc, tu vois, ça, ça fait mouche directement auprès du juge en se disant, oui, du coup, la distribution, ça va aller. Et après, il y avait le côté coffee shop. Peut-être qu'on pourra s'en parler. Nous, on ne vient pas de là. Ce n'est pas un milieu qu'on connaît. Donc, nous, on a dû faire la démonstration qu'on a, Vincent et moi, des compétences communes, chacun de notre côté, mais communes pour... faire tourner un coffee shop. Et on a réussi, puisqu'ils nous ont donné les clés. OK.

  • Speaker #2

    Justement, selon toi, quels sont les éléments dans un dossier de reprise auxquels le juge ou sont les plus sensibles ? Qu'est-ce qu'il faut ? Grosso modo, conseil, si on veut reprendre aujourd'hui une PME, sur quoi il faut mettre l'accent et quels sont les arguments à mettre vraiment en avant ?

  • Speaker #1

    Dans la reprise, le juge est sensible aux emplois sauvegardés, à la pérennité du projet. Donc, ce que tu construis, est-ce qu'il n'a pas envie que la société que tu reprends se retrouve en redressement dans six mois ? Exact. Donc, il va regarder le projet, la trésorerie disponible pour faire tourner ce projet. Et après, il y a le prix auquel tu rachètes l'entreprise. Donc, c'est ces trois aspects-là. Et je rajouterais peut-être un quatrième un peu bonus qui n'est pas déterminant, mais qui est quand même un élément hyper... qui indique, c'est un peu un indicateur pour le juge de dire tiens, si les fondateurs, les fondatrices appuient ce dossier-là plutôt qu'un autre, c'est qu'elles sentent qu'il y a quelque chose de mieux pour leur boîte. Mais comme le juge part du principe que les fondateurs connaissent leur boîte, ils appuient, ils entendent cet aspect-là aussi.

  • Speaker #2

    Le contact avec les fondatrices s'est bien passé ?

  • Speaker #1

    Oui, ça a été...

  • Speaker #2

    J'imagine que c'est toujours un moment un peu délicat, parce que de voir arriver des étrangers qui te disent « on va reprendre la boîte et on va faire mieux » , pas évident.

  • Speaker #1

    Oui, pas évident. Non, tu marches sur des œufs. Moi, je me souviendrai toujours de la première fois où on a rencontré... euh... Ces deux sœurs, une est proche de l'atelier de production, l'autre est à Paris. On a d'abord rencontré Scarlett qui habite Paris avec son mari qui lui avait un rôle de DAF dans la société. Et c'est vrai que je me souviens toujours, ils nous ont accueillis. Tu ne sais pas trop où te mettre parce que tu es chez eux, tu leur dis que tu es intéressé. tu vas changer la couleur du papier peint parce que tu trouves que c'est mieux.

  • Speaker #2

    C'est une visite d'appart.

  • Speaker #1

    Et en même temps, tu ne vas pas leur dire qu'ils se sont plantés et que c'est la honte.

  • Speaker #2

    Vous n'avez pas su, vous n'avez pas eu la méthode. Alors qu'elles sont à bord depuis 15 ans. Donc non, pas évident.

  • Speaker #1

    Non, pas évident. Franchement, pas du tout évident. Donc, je pense qu'on l'a fait à notre manière. J'espère que ça a été de la bonne manière. On a ét��, j'espère, assez humbles de se dire, nous, on vient pour comprendre. on a envie que Marlette perdure et si vous avez envie que ce soit avec nous on serait ravis de le faire ensemble donc est-ce que vous avez envie de nous aider à comprendre votre société et qu'on la reprenne comme nous

  • Speaker #0

    vous auriez envie ou est-ce que vous nous fermez la porte et en fait elles nous ont plutôt bien ouvert les portes, elles nous ont montré les choses, accueillis on a eu une lecture des chiffres qui pourrait expliquer certaines choses et je dirais même qu'elles nous ont même accompagné au-delà, une fois qu'on a eu les clés de Marlette nous on leur avait dit on a envie de les quelques mois de découverte de Marlette ne sont pas suffisants pour bien reprendre. Exactement. Donc, quand on a eu les clés, on s'est dit, si vous êtes OK, est-ce qu'on peut faire une passation encore pendant quelques semaines, quelques mois sur certains sujets ?

  • Speaker #1

    Parce que ça a été plutôt rapide entre le moment où vous déposez votre dossier et le moment où vous avez les clés. Il se passe quoi ? Quelques mois ? À peine ? Deux, trois mois ?

  • Speaker #0

    On quitte nous Antigaspi, si je fais le rétro-pédale. On quitte nous Antigaspi février 2024 et on a les clés de Marlette. En mai 2024. C'est très, très rapide.

  • Speaker #1

    Très, très rapide.

  • Speaker #0

    La moyenne, c'est bien plus long pour faire une reprise.

  • Speaker #1

    Presque un an, voire plus. Oui,

  • Speaker #0

    effectivement, c'est entre 12 et 18 mois. Et nous, ça a été très rapide.

  • Speaker #1

    Comment ça se fait d'ailleurs que ça a été aussi rapide ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, si tu veux, le juge, l'administrateur judiciaire, te donne une date butoir à laquelle tu peux déposer ton dossier. Et au moment où nous, on s'est intéressés, on était proche de cette date butoir. Finalement, Marlette était dans cette situation déjà depuis un certain temps. Mais nous, on est arrivé tard dans le projet. Donc, ça a été une analyse de la boîte qui a été faite très rapidement et qui a été assez intense.

  • Speaker #1

    Ça a été hyper efficace.

  • Speaker #0

    On pourrait dire qu'on a été efficace parce qu'effectivement, on a transformé très rapidement. Mais il y avait cet aspect de on arrive chez quelqu'un qui est là depuis 15 ans et on va reprendre dans une situation qui n'est pas un souhait des fondatrices de transmettre. Elles ne se sont pas retrouvées là en se disant, j'ai fait mon temps, je voudrais passer la main.

  • Speaker #1

    C'est par contrainte.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pas évident.

  • Speaker #0

    Pas évident.

  • Speaker #1

    Vous étiez nombreux d'ailleurs à vouloir reprendre, tu ne sais pas ça ?

  • Speaker #0

    On a su les chiffres. En fait, tu avais connecté à la fameuse Data Room, je pense qu'il y avait une vingtaine ou vingt-cinq connexions.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc, vingt-cinq candidats potentiels qui se sont intéressés à la reprise. Comme je t'ai dit, il y a beaucoup de gens qui viennent juste pour voir. et en dépôt de dossier Au premier tour, parce qu'il y a deux tours. Au premier tour, on était six de mémoire, mais tout le monde ne reprenait pas les mêmes choses. Et au deuxième tour, le dernier, il y avait une personne qui était partie. Donc on était cinq.

  • Speaker #1

    Vous étiez cinq. Dans notre projet, vous étiez le plus sérieux.

  • Speaker #0

    Le plus complet, sérieux, qui a transformé l'essai.

  • Speaker #1

    Quel a été votre sentiment le jour où on vous dit « Ok, vous êtes les repreneurs » .

  • Speaker #0

    C'était dingue. Non, c'était fou parce que...

  • Speaker #1

    Vous étiez confiant ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est les montagnes russes. C'est les montagnes russes parce que du jour au lendemain, déjà, du jour au lendemain, on va te donner les clés. C'est-à-dire qu'on reçoit un coup de fil qui nous dit, le 7 mai, c'est vous qui avez le dossier. Mais le 6 au soir, tu te couches, t'en sais rien. Le 7 mai, le lendemain, c'est ta responsabilité. Le lieu prend feu, c'est à toi. Toi, tu as tout préparé pour être le potentiel repreneur, mais tu n'as rien d'enclenché. Ni les banques, ni les assurances, ni les contrats. Tu n'as rien.

  • Speaker #1

    Donc, saut dans le vide total.

  • Speaker #0

    Saut dans le vide. Tu t'es préparé, donc tu as ton parachute, mais...

  • Speaker #1

    Tu ne t'étais pas préparé à ce moment-là. Voilà,

  • Speaker #0

    tu ne sais pas. Alors, tu avais une idée, on savait qu'il y allait avoir une dizaine de jours. En plus, c'était les ponts de mai, donc on ne savait pas si ça allait être avant le 8 mai ou après. Donc, il y avait une incertitude complète. Moi, je n'étais pas à Paris le jour où j'apprends la reprise. Bon, c'était une sensation, un, de satisfaction parce qu'on s'était donné pour l'avoir et on l'a eu.

  • Speaker #1

    Vous la vouliez vraiment ?

  • Speaker #0

    On la voulait vraiment, oui. Franchement, ce qui est assez dingue parce qu'on ne nous a parlé que d'un projet de reprise et on s'est concentré dessus et on s'est dit c'est celui-ci. Et on a tout donné pour.

  • Speaker #1

    Plutôt efficace en réalité sur tout le process là que tu me décris. Vous avez abattu un gros gros boulot.

  • Speaker #0

    Oui, d'analyse, de transformation. Et derrière, du coup, il fallait qu'on soit prêt. Donc, on avait tout anticipé. Mais il y a des choses, une petite anecdote. Le 7 mai, on n'a pas ouvert le café. On a fait un état des lieux, on a mis un coup de propre. Mais le 8, on était ouvert. Pour le study, il y avait zéro contrat qui avait été fait. Les fournisseurs ne savaient pas encore qu'il y avait un changement.

  • Speaker #1

    Vous n'avez pas communiqué dessus ?

  • Speaker #0

    d'a... Oui, mais on n'a pas eu le temps. Auprès des clients, en plus, on ne voulait pas fanfaronner, on voulait garder les clients. Et donc, ça, c'était un sujet vraiment important pour moi. C'était de se dire, tous les habitués des coffee shops, qui étaient amoureux de la manière dont c'était entretenu sur celui notamment rue des Martyrs, et bien, je n'avais pas envie de les perdre. Donc, on n'a rien dit. On n'a pas dit nouveau propriétaire.

  • Speaker #1

    Une grande banderole, changement de propriétaire, comme on peut le voir parfois.

  • Speaker #0

    Non, non, non, on a vraiment fait discret. Et non, mais si je reviens sur l'anecdote, le jour de l'ouverture, on n'a pas de TPE. Donc, tu as des gens qui viennent payer leur café en carte. Ah ouais ? Mais non, mais si je paye avec l'ancien TPE, ça va être raccordé à l'ancienne boîte qui vient d'être arrêtée. La banque ne le sait pas. Bon, bref, je te remets le micro détail. Voilà, c'est déterminant. Donc, on va chercher un sum up et puis on paye du sum up pendant le temps de faire le changement de TPE. Bon, c'est un micro détail, mais ça montre bien que du jour au lendemain...

  • Speaker #1

    La dimension, l'échelle des responsabilités changent.

  • Speaker #0

    Et que tu as bossé comme un dingue. pour arriver là. Et en fait, tu te dis, une fois que je serai là, c'est bon. Mais non, en fait, maintenant, tu es à la step d'après. C'est comme en rando.

  • Speaker #1

    C'est comme en rando, tu as l'impression d'avoir fait le plus gros du dénivelé. Tu arrives sur une espèce de plat et derrière, tu as un dénivelé encore plus hardcore. OK, donc là, c'est un gros sentiment d'euphorie,

  • Speaker #0

    d'excitation, de peur un peu aussi ? Franchement, non. Parce que déjà, on est deux avec Vincent.

  • Speaker #1

    Déjà, ça aide.

  • Speaker #0

    Et c'est un vrai atout. Vincent, c'est vraiment mon binôme. On avance ensemble. Il sait tout de moi et je sais tout de lui. Quand on a un doute, on se le partage. Et du coup, ça vient décompresser le sujet parce que l'autre a toujours les bons arguments pour remonter la tête de l'autre. Donc, à ce moment-là, on est sur notre vague de l'excitation et la réalisation qu'il va falloir transformer.

  • Speaker #1

    On rationalise tout ça et il faut exécuter.

  • Speaker #0

    Il faut exécuter.

  • Speaker #1

    Tu aurais pu te lancer seul.

  • Speaker #0

    Je pense que... Alors, deux réponses à ça. C'est-à-dire que quand tu te lances, il faut une certaine inconscience, je pense. Parce que tu n'as pas conscience de toute la montagne. Ton image de la rando en montagne est bonne. Parce que tu dis, j'ai passé un col, mais en fait, il y en a un autre derrière. Je ne l'avais pas vu, mais heureusement que je ne l'avais pas vu. Sinon, je n'aurais pas fait le premier pas. Donc, oui, j'aurais peut-être fait tout seul parce que je n'avais pas conscience. Mais maintenant, qu'est-ce que je suis content de le faire à deux. Je ne verrais pas l'entrepreneuriat maintenant autrement qu'en duo.

  • Speaker #1

    T'es inconvaincu.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Vous découvrez un peu l'envers du décor. Quels ont été, dès le début, les principaux défis que vous avez identifiés et que vous avez décidé de résoudre ?

  • Speaker #0

    Il y avait dans l'état des lieux qu'on a fait, on s'est rendu compte qu'il y avait des sujets... En fait, Marlette n'avait coté qu'au fish-up, encore une fois.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Là,

  • Speaker #1

    on va parler que de la partie de la Photoshop.

  • Speaker #0

    Oui, ce qui est notre secteur.

  • Speaker #1

    Qui est notre secteur aujourd'hui.

  • Speaker #0

    N'avait pas assez ou pas assez bien passé le cap du digital.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    J'entends par là le référencement en ligne sur Google, les avis Google.

  • Speaker #1

    La fidélisation.

  • Speaker #0

    La fidélisation.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Il y avait des choses qui avaient été mises en place. L'équipe dirigeante précédente était très forte sur la communication sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, tout ce qui était Instagram, il y avait une super communauté. Il y avait déjà un existant. 45 000 personnes qui suivent. C'est un super compte qui était très animé, qui était très quali. Mais l'aspect référencement en ligne du café, à un moment où a émergé une quantité de brunchs, au tout début en 2014, quand le premier brunch ouvre, Marlette, C'est Scarlett et Margot qui sont les premières. Oui,

  • Speaker #1

    c'était le début.

  • Speaker #0

    C'était hyper... Elles avaient installé un nouveau style de consommation dans Paris à travers le brunch qui était le coffee shop qui était canon. Donc, t'es les premiers, t'as pas besoin d'émerger plus que ça. En revanche, maintenant, tout le monde fait du brunch. Sauf qu'on n'a pas tous les mêmes niveaux de brunch. Donc, il fallait travailler cet aspect-là. Donc, nous, on s'attèle sur ce sujet-là. Dans la partie outils, on se rend compte qu'il y a des aspects sur le traitement de la caisse. Donc, les encaissements qui ne sont pas comme on voudrait le faire. Donc, on rajoute des outils. On garde le système de caisse, mais on vient connecter le TPE à la caisse. On vient faire une comptabilité. avec Penny Lane, sans vouloir le guister, mais en tout cas c'est avec eux qu'on travaille, qui fait qu'on arrive à une succession d'outils. On travaille avec Malou pour justement travailler le référencement et la qualité du référencement, des mots-clés et des photos sur les réseaux sociaux. Donc on vient rajouter ces briques-là qui viennent nous donner de la structure dans le cadre de cette reprise. on va travailler également un sujet qui était important qui était de garder ces fameux clients qui avaient un petit compte de fidélité mais aujourd'hui on a basculé avec un autre système qui est Epongo qui travaille selon nous mieux la fidélité parce que Marlette et ses coffee shops c'est un lieu de vie où tu notamment en rue des Martyrs tu as un c'est le Moi, j'aime bien me dire que c'est l'appartement, c'est la pièce en plus de l'appartement des Parisiens. Les gens qui viennent chez nous, le matin, ils connaissent le lieu, ils connaissent le quartier, ils sont descendus de leur appart, et ils sont venus prendre leur café, limite à la table qu'ils connaissent. On n'a pas besoin de leur parler, on leur parle, mais pas de ce qu'ils vont commander, parce qu'on sait déjà ce qu'ils vont demander. On va leur parler d'autres choses.

  • Speaker #1

    Et vous vouliez garder cette relation de proximité. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. et ce qui est bien c'est que comme cette reprise a été faite avec les équipes du coffee shop et bien cette équipe était toujours présente et donc connaissez les clients et donc si tu veux le les clients ont réalisé au fur et à mesure qu'il y avait un changement de propriétaire mais comme on l'isait pas parce qu'on a claironné mais parce que ils ont vu des nouvelles têtes des nouvelles têtes en l'occurrence moi qui était très présent physiquement puisque j'ai pris des services je me suis mis derrière la machine à café je suis allé en cuisine Parce que, comme on se l'a dit un peu tout à l'heure, moi, je ne connaissais pas. Et je sers toujours mieux le café, mais pas encore aussi bien que les équipes. Mais donc, les personnes m'ont vu et moi, j'ai commencé à discuter avec elles. J'avais besoin de comprendre qui étaient les clients encore plus de Marlette pour ne pas dénaturer le lieu. Les recettes, on ne les a pas changées. Les plats, on a changé quelques aspects, mais on n'a pas tout changé.

  • Speaker #1

    Ok, donc petite touche.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    qui ont permis de percevoir un petit changement, mais vous n'avez pas non plus renversé la table, vous avez gardé un peu les fondamentaux.

  • Speaker #0

    En se concentrant sur les outils et en travaillant aussi les achats. Parce que si aujourd'hui il y avait des difficultés financières, c'est que soit ce n'était pas le bon prix, soit on n'achetait pas au bon prix.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc moi, mes expériences d'avant m'ont amené à travailler un peu avec des gens pour négocier et donc à acheter. Et donc, on a retravaillé le prix d'achat du café, le prix d'achat des fruits et légumes, des consommables. Et petit à petit, dans le cadre de cette reprise, je fais une petite digression, mais dans le cadre de cette reprise, on a pris la température auprès de plein de gens. Et je me souviendrai toujours de cette discussion que j'ai eue avec Graphie, donc Graphie PNY, qui m'a dit, mais toi, tu n'es pas restaurateur. Je dis, tu as raison, mais je ne comprenais pas ce qu'elle voulait me dire. Elle m'a dit, c'est bien. Ok, dis-moi pourquoi. Parce qu'en fait, quand tu vas faire une économie sur ton papier d'emballage pour prendre un café à emporter, tu sais que tu vas gagner 10 centimes sur ce truc-là, c'est rien du tout, mais en fait, ça va participer à l'ensemble de ton rééquilibre de ton projet. Et donc, moi, quand elle m'a dit ça, c'est vrai que c'est tellement chez nous, avec Vincent, des choses... le moindre truc qu'on achète, on le négocie parce que on a été formaté sur ça.

  • Speaker #1

    C'est un métier de centimier.

  • Speaker #0

    Et c'est un métier de centimier, exactement. Et quand tu viens de la distribution,

  • Speaker #1

    le centime compte énormément.

  • Speaker #0

    Et donc, quand tu arrives avec la restauration, je ne dis pas que tu as plus de gras, mais en vrai, tu en as un peu plus. Et donc, nous, on est arrivé pas avec les mêmes méthodes parce qu'on ne veut pas appliquer ces méthodes-là, mais on est arrivé avec une volonté d'acheter au bon prix. Et il y avait des choses sur lesquelles on s'était mal acheté.

  • Speaker #1

    Ok. Vous avez réussi à redresser la barre assez rapidement.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Sur le coffee shop René Martyr.

  • Speaker #0

    Oui. Il y avait les sujets dont je viens de te parler. On sait que sur l'année 2024, donc, qui est un petit exercice comptable. Oui,

  • Speaker #1

    finalement.

  • Speaker #0

    Puisque du mois de mai jusqu'à la fin de l'année, on est avec un résultat à l'équilibre.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    Ce qui n'était pas le cas à l'exercice précédent.

  • Speaker #0

    Alors, c'est très compliqué de répondre à cette question parce que l'exercice précédent, si j'entre dans le détail, toutes les structures, parce qu'avant qu'on arrive, Marlette avait plusieurs cafés,

  • Speaker #1

    plus l'atelier de production,

  • Speaker #0

    ce qui fait que c'était tout dans la même société. Donc, c'était très compliqué en analytique de se rendre compte, celui-ci est bon, celui-ci est moins bon. Mais on savait qu'il y avait quand même des indicateurs sur lesquels ça n'allait pas. Nous, on trouve qu'on a réussi à se mettre à l'équilibre à partir du mois de novembre, dans lequel on absorbe toutes nos dépenses de rachat de la boîte. Donc, les avocats, ce qu'on a versé et plein d'autres sujets. Non, c'est un gros travail qui a été fait pour arriver à ce résultat, ce qui fait que la banque a été hyper satisfaite et nous a accompagnés sur l'achat du deuxième là où on se part.

  • Speaker #1

    Pas évident de convaincre les banques sur un projet de reprise.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Vous venez quoi avec des investisseurs, des capitaux ? C'est quoi un peu la méthode pour aborder justement les financeurs, la banque, dans ce cas-là ?

  • Speaker #0

    Déjà, tu arrives en disant, je vais reprendre une boîte. Il y a 60% des banques qui se disent « Oh là là, qu'est-ce qu'il fait celui-ci ? Il est fou ! » En plus, quand tu dis « racheter une boîte qui était en difficulté » , c'est encore pire. Donc, beaucoup de banques nous ont dit « non » . Et moi, je suis content de dire que c'est la BPRI, la Banque Populaire de Paris, qui nous a accompagnés, qui nous a fait confiance parce que Euh... Je pense qu'on avait réussi à créer un lien avec la personne qui nous accompagne là-bas. Et elle a compris notre projet. Elle a compris qu'on était des gens sérieux. Elle a compris qu'on venait avec quelques capitaux. Donc, notre société, elle est structurée avec deux personnes qui nous accompagnent, qui ont injecté un peu d'argent, qui ont permis de rassurer les banques, qui ont permis de voir aussi qu'il y avait un projet long terme. et qu'on allait s'investir personnellement dans le projet. Donc, c'est ça qui fait que notre banque nous accompagne. Et quand elle voit les résultats, c'est satisfaisant au point de nous dire je vous accompagne aussi sur le deuxième.

  • Speaker #1

    Ok, bon point. Très bon conseil. Sur le plan un peu plus personnel, Thomas, quel impact, je dirais, cette période a-t-elle eu un peu sur ta vie ? Raconte-moi un peu tes... Tes sensations ? Fais-nous un peu, je dirais, donne-nous la vision du Thomas de la reprise. On passe par une lessive.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Mais en fait, qu'est-ce que je peux te dire sur ça ? Parce que dans tous mes projets, je me suis investi, je dirais, presque de la même manière. Mon projet précédent chez Noantigaspi, on était fondateur du site internet, actionnaire de Noantigaspi.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc, c'était un petit peu notre boîte dans une certaine mesure. Donc, on s'est investi à 200% avec Vincent. Mon job encore d'avant, j'étais dans une boîte Bells qui m'a laissé la main pour installer une société en France. Donc, j'étais intrapreneur. Et mon job encore avant, j'étais commercial sur un secteur à animer. Et donc, le matin, si je ne me levais pas, le secteur n'était pas animé. donc moi j'ai toujours été hyper impliqué à fond dans tout ce que j'ai fait. En revanche, d'un point de vue très perso, avec les personnes qui m'entourent, c'est oui, effectivement, de temps en temps, j'ai peut-être du mal à débrancher. Et c'est un sujet qui anime. Et moi, j'aime bien embarquer les gens autour de moi. Donc, ceux qui m'accompagnent, que ce soit mes potes, ma famille, ma compagne, et bien... Je vis de la même manière. Je ne débranche pas. C'est une intensité. C'est un peu une lessiveuse dans certains aspects. C'est des montagnes russes. Comme tu es à deux avec Vincent, tu arrives aussi à dégoupiller certaines choses entre nous, entre Vincent et moi, plutôt que de le faire avec des personnes qui sont extérieures au projet. Je pourrais ne pas comprendre. Donc,

  • Speaker #1

    tu arrives à déléguer un peu.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok. On va essayer d'aborder rapidement un peu. Mine de rien, le temps court. Je suis trop bavard,

  • Speaker #0

    c'est ça ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'est hyper intéressant et je t'écoute religieusement parce qu'il y a des choses très concrètes et utiles dans le cas d'une reprise. Très concrètement, quand tu reprends une marque comme Marlette, qui a une belle existence, une belle histoire, une notoriété installée, comment tu trouves un peu le juste équilibre entre l'ADN de Marlette et la partie où tu vas y apporter un peu tes idées et, je dirais, ta vision ? comment on fait pour ne pas dénaturer ou comment on fait pour dénaturer mais en gardant j'irais Marlette pas évident comme équation, j'aimerais avoir ton regard là-dessus.

  • Speaker #0

    Pas évident, je pense que c'est un projet, comme tu l'as compris, nous la reprise elle est du mois de mai 2024 donc c'est très frais il y avait cette volonté de ne pas perdre nos clients habitués donc on n'a pas fait une révolution par contre on a fait de l'évolution au fur et à mesure donc technique avec des outils tu as compris pilotage pilotage voilà et maintenant qu'on a mis les assises, qu'on a pérennisé les équipes, qu'on a ouvert ce deuxième, on arrive à se trouver du temps, parce qu'en fait le sujet c'est le temps, c'est le temps disponible pour bien réfléchir à ça, même si dans le cadre de notre reprise, on avait projeté cette envie de réanimer Marlette, et Marlette avait été dessinée pour les années qui sont passées, et maintenant il faut dessiner les 10-15 prochaines années. Et donc, pour faire bien ça, euh Nous, dans le cadre des gens qu'on a rencontrés, eh bien, moi, j'ai une personne que j'ai rencontrée dans mon job qui s'appelle Philippe Briffaut, que l'on a mandaté, missionné, pour nous aider à se mettre au vert, à réfléchir. Plutôt que tous les sujets opérationnels du quotidien, on est sortis de tout ça. On s'est mis autour d'une table et on s'est dit, les gars, qu'est-ce que vous voulez faire de Marlette ? Lui, il a fait son état des lieux, du coffee shop, des produits, des préparations pâtissières. Puisque c'est quand même, les deux sont joints. Et en faisant cet état des lieux et en discutant avec lui, on a compris qu'on allait modifier le positionnement de Marlette. On est en train de le faire tout doucement, avec un petit changement de logo, peut-être un peu plus moderne, en tout cas avec notre touche plus personnelle, donc assez sobre, mais toujours avec ce petit côté imparfait dans sa... manière dans la typo qu'il peut y avoir. On va s'en reparler de ce sujet de Marlette parce que la compréhension du logo était un vrai sujet pour moi déjà depuis le début, mais encore plus quand t'es au quotidien et que t'entends les clients qui disent qu'ils n'arrivent pas à lire correctement le nom. Beaucoup de gens lisaient Mariette.

  • Speaker #1

    Encore que tu le dis, c'est vrai.

  • Speaker #0

    L'épi de blé qui est au-dessus du L est trompeur. Bon, voilà, ça c'est un micro détail encore une fois. Donc on a changé, et ce changement de logo est en train de se faire.

  • Speaker #1

    Ok. Il n'est pas encore déployé ?

  • Speaker #0

    Il n'est pas encore déployé. Sur ce nouveau coffee shop, on l'a mis, puisqu'on l'a ouvert avec ce nouveau... Mais sur les packs, ce n'est pas encore le cas. C'est un changement qui est en train de s'opérer. Et le positionnement est en finalisation. On est en train de rédiger une charte. On est en train de... de positionner, de mettre des mots sur qu'est-ce que ça sera Marlette demain. Et on va essayer de placer un peu plus au centre de Marlette, justement l'aspect coffee shop.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Si je schématise, Marlette, c'était des préparations pâtissières faciles à faire, très bonnes, que tu fais en famille. Et demain, ça sera ça, mais dans le cadre où tu veux revivre une expérience comme tu peux l'avoir vécue dans un coffee shop.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Marlette, la marque de coffee shop, que tu refais à la maison, dans les grandes lignes. Donc ça, on est en train de le verbaliser, de le mettre un peu en musique, en lumière. On est accompagné d'une personne extérieure qui s'appelle Philippe Briffaut, qui nous fait ce travail de prendre de la hauteur, de réfléchir et de mettre des nouveaux mots pour dessiner la strate de ce que sera Marlette, et au café, et dans les préparations matières.

  • Speaker #1

    Et donc aujourd'hui, quand tu dois expliquer à n'importe qui Marlette, tu dis quoi ?

  • Speaker #0

    c'est une très bonne question j'ai encore un réflexe qui est de dire Marlette c'est une marque de préparation pâtissière c'est vrai ? alors que j'ai des coffee shop je devrais dire c'est que des coffee shop et en fait c'est quoi t'as pas encore incarné le truc ? ouais je pense qu'il y a même avec Vincent on a ce truc de on s'est inscrit dans ce qui a été fait et ce changement il faut qu'il s'opère mais même Même chez nous.

  • Speaker #1

    Oui, plus personnellement, vous ne vous estimez pas encore totalement... Je ne sais pas, c'est peut-être un peu fort, mais vous n'avez pas encore les rênes à 100% de l'entreprise ? La légitimité, oui. Symboliquement, tu vois, pas dans les faits, mais symboliquement.

  • Speaker #0

    Moi, quand je parle de Marlette à quelqu'un que je ne connais pas, je me dis, mais qu'est-ce que va me dire cette personne ? Est-ce qu'elle va me dire, ah, mais je connais, c'est vachement bien, le produit est bon, je suis dans le coffee shop, c'est une super expérience. ou est-ce qu'ils vont me parler de l'équipe dirigeante précédente en me disant ah ouais mais c'est elles qui ont tout fait ce qui est vrai,

  • Speaker #1

    elles ont tout fait au début maintenant on va faire autrement et ça s'efface au fur et à mesure c'est une question de temps vous êtes à la tête depuis un peu plus d'un an donc il y a encore des ajustements et puis c'est une question aussi d'incarnation à un moment donné vous reprenez un héritage et c'est difficile de se défaire d'un héritage Oui,

  • Speaker #0

    parce que C'est difficile. Et puis, comme on le fait là, on se pose des questions sur ce qui s'est passé avant. Moi, mine de rien, je suis en train de parler pour elle. dans une certaine mesure. Est-ce que c'est correct de faire ça ? Tu vois, c'est des questions encore que je me pose. Et je le fais là avec toi, donc c'est que je me sens à l'aise de le faire. Mais moi, je resterai toujours dans l'idée que c'est une marque qui a été créée par Margot et Scarlett, qu'elles seront les fondatrices à vie de ce produit, que moi, j'ai eu la chance de pouvoir le reprendre et que je vais l'embellir avec Vincent, à notre manière.

  • Speaker #1

    Ok, très bien résumé alors. T'as envie d'en faire une espèce de chaîne de Covishop ?

  • Speaker #0

    Une grande question.

  • Speaker #1

    Quelle est un peu votre vision ?

  • Speaker #0

    Je déteste le mot chaîne.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas très fan aussi. T'aurais un autre terme plus adéquat ?

  • Speaker #0

    C'est une vraie question. Je n'ai pas trouvé d'autre terme. Parce que très vite, quand tu... Moi, j'ai entendu des gens dire à l'ouverture de ce deuxième. Ah oui, mais c'est une chaîne.

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors que tu dis... ça ne peut pas être une chaîne. C'est des lieux différents. On incarne le lieu dans la rue dans laquelle on se place. On ne va pas accueillir... Alors, on va toujours faire des gâteaux, on va toujours faire du brunch, mais l'atmosphère va être différente. On a des marqueurs qui montrent qu'on est chez Marlette. Il y aura toujours une banquette, il y aura toujours une marzocco pour faire du café de spécialité. Nos préparations seront toujours vendues sur place. Mais le décorum, l'atmosphère qu'on va faire dans un lieu, moi, je ne veux pas qu'il soit le même partout.

  • Speaker #1

    Ok, tu n'as pas envie d'un McDo, quoi.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Un peu comme Graphie avec Piano Eye. Chaque Piano Eye est vraiment très différent.

  • Speaker #0

    Graphie est venue appuyer des choses que j'avais en moi. Elle m'a permis de les verbaliser parce qu'eux, ils ont poussé le truc très loin de là à faire des logos différents sur chaque boutique. Respect.

  • Speaker #1

    Oui, ils sont bons. Donc, c'est un peu ça dans l'idée ?

  • Speaker #0

    Dans l'idée, il y a cette idée de... Je crois quand même dans mes études de market qu'il y a quand même des choses pour que ça éveille chez le client. ah oui, je connais cette marque, donc il faut changer le logo, je trouve que c'est l'extrême. C'est trop, c'est trop. Je garderai le même logo partout. Mais que ton entrée soit un peu différente, que les couleurs des murs soient un peu différentes, et que tu puisses avoir des plats différents d'un café à un autre, ça oui.

  • Speaker #1

    Ouais, ça ne va plus valuer. Ici, tu vois,

  • Speaker #0

    on est rue des Abesses, on s'adresse à un public qui va être un peu plus touristique que la rue des Martyrs. Internationale, oui, complètement. Et donc, il y a des choses qu'on fait ici qu'on ne va pas faire à la rue des Martyrs.

  • Speaker #1

    Par exemple.

  • Speaker #0

    Typiquement ici, on va faire beaucoup de pancakes.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Qu'on fait par une heure.

  • Speaker #1

    Ok. Intéressant, je n'y avais pas pensé ça. Et ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    Oui, on est très content. L'ouverture des Abès, ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que qui vient majoritairement aujourd'hui aux Abès ?

  • Speaker #0

    Alors aux Abès, on est rue des Abès. Donc c'est une rue où il y a des Parisiens qui vivent. Chez nous, il y a des immeubles. Donc les gens vivent là. Il n'y a plus que Airbnb certainement. Mais tu as donc un public. plutôt aujourd'hui, ceux qui passent la porte, c'est des touristes. En un, des touristes. En deux, des parisiens. Mais encore une fois, on a ouvert rue des Abesses au mois de mai.

  • Speaker #1

    Il ne s'est pas écoulé suffisamment de temps pour porter un regard très...

  • Speaker #0

    Et en plus, on est en pleine saison des vacances d'été. Les parisiens sont sortis, les touristes sont là. Je pense qu'on n'aura pas le même public en janvier.

  • Speaker #1

    L'activité est plus calme d'ailleurs en été ? Tu le ressens ?

  • Speaker #0

    C'est notre première. On s'attendait à tout, son inverse et son contraire. Par rapport aux objectifs qu'on avait fixés, on est au-dessus. Donc, on est très bien. On est plutôt contents de ce qu'on entend par rapport à nos voisins, soit du secteur, soit de la rue. Ils nous disent, ouais, c'est un peu calme. Nous, comme on n'a pas d'historique, c'est compliqué. Mais comme on fait notre objectif, on est contents. Ce qui est certain, c'est qu'il y a si tu veux, dans une semaine classique, hors vacances, on sait nos jours forts et nos jours faibles. Là, pendant l'été, il n'y a pas de règles.

  • Speaker #1

    Oui, pas de règles. Vous avez lancé des nouvelles choses, des nouveaux produits, services, un peu paquet. Est-ce qu'il y a des choses nouvelles avec ce deuxième ? Est-ce que d'ailleurs, ça me fait penser à une question que je voulais te poser, est-ce que c'est finalement un deuxième ou c'est votre premier ? dans le sens où le café des Rues des Martyrs

  • Speaker #0

    C'était un café déjà existant que vous avez repris. Vous avez finalement, je dirais, mis les pieds dedans. Alors que là, c'est un lieu que vous avez imaginé et pensé. Comment tu le vois, ça ? Est-ce que ma question est farfelue ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'est une vraie question. Tu t'es posé cette question. On s'est posé cette question. En fait, tu as raison. Tu l'as assez bien résumé. Rue des Martyrs, c'était le café emblématique de Marlette. Premier café ouvert. en 2014, donc il y a 11 ans d'expérience, une clientèle déjà bien établie, et des choses à rectifier, mais comme on se l'a dit tout à l'heure, c'était de l'ordre du pilotage. Rue des Aves, pure création. Donc c'est là où, t'as beau être repreneur, finalement tu crées. Et là tu crées un lieu qui était un emplacement où il y avait un coiffeur avant, donc tu peux pas te dire que t'as gardé une clientèle d'un restaurant ou d'un coffee, pas du tout le cas. Tu crées une ambiance, comme on se l'a dit, qui est adaptée au quartier. Puisque tu viens ici, tu es plutôt dans un environnement où tu te sens dans une petite cabane de vacances. Oui, c'est très boisé. Voilà, c'est des matériaux bruts. C'est beaucoup plus lumineux que ce qu'on peut avoir au départ.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'était assez sombre.

  • Speaker #1

    Plus sombre, peut-être plus cocon. Mais ici, on est sur un environnement plus lumineux. On a travaillé avec du matériel un peu plus brut. on a euh bar qui est agencé d'une autre manière. Si tu veux, ça, c'est nous. Quand tu t'appropries au fur et à mesure et t'incarnes de plus en plus, on sait que ce n'est pas le jeu d'une réflexion de quelqu'un d'autre, c'est de toi. Avec Vincent, avec notre archi qui nous a accompagnés, qui a su nous suggérer des choses, qu'on a su challenger aussi et qui fait qu'on arrive sur un lieu qui est Merci. je ne suis pas objectif mais qui est très beau et qui est surtout très apprécié des clients puisqu'ils nous le disent ils nous disent vous avez créé une atmosphère ça c'est important c'est super important donc nous on est très content dans l'expérience c'est l'un des meilleurs retours que nous puissions avoir et on avait la pression parce qu'on se disait c'est notre premier finalement comme tu le dis très bien l'autre il y avait des petits chaussons tu t'es glissé dedans voilà tu as juste réajusté la taille là c'était brut il fallait tout construire alors tu as la marque qui porte vachement bien sûr Il y a la marque,

  • Speaker #0

    mais aussi maintenant l'expérience que tu proposes dans tes coffee shops.

  • Speaker #1

    Exactement. Et le recrutement d'équipes, la formation de ces équipes, l'attitude avec les clients. Et ça, c'est tout neuf.

  • Speaker #0

    Vous mettez l'accent dessus énormément.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un vrai sujet.

  • Speaker #0

    Les retours que tu as déjà des clients, des équipes, et même des médias, si on peut parler un peu médias ou retours réseaux, sociaux, quels sont-ils un peu aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je trouve qu'on est plutôt avec des gens qui se sentent bien chez nous et se sentent bien chez... En fait, on voulait qu'ils se sentent aussi bien que rue des Martyrs. Comme on vient de se le dire, on a fait différemment. Donc, on avait peur qu'ils ne se sentent pas de la même manière. Bon, en vérité, ils viennent chez nous, ils s'y sentent bien, ils mangent bien. Ils nous font des super retours sur Google. On a une note de 4,9 avec près de 400 commentaires. en 4 mois, même pas 4 mois de temps. Donc ça, c'est la réalité même qu'on a bien fait notre boulot dans l'accueil, dans le lieu, dans les assiettes, pour qu'il y ait des gens qui ont envie de le dire, c'est que ça se passe bien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un gros pilier, un premier gros pilier parce qu'aujourd'hui, on sait que tout passe par presque Google Avis. C'est quand même moi le premier. Je suis assez, je parle avec beaucoup de professionnels, mais au final, en tant que consommateur, j'ai toujours ce réflexe de regarder les avis.

  • Speaker #1

    Ce qui est un vrai enjeu rue des Martyrs, si je fais un pas de côté pour la rue des Martyrs, qui avait une mauvaise note, parce que c'était, comme je te disais, pas travaillé, et qui remonte au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Des équipes ?

  • Speaker #1

    Oui. Des équipes historiques,

  • Speaker #0

    maintenant un nouveau recrutement. D'ailleurs, il y a eu un enjeu pas trop compliqué de faire x2 sur l'effectif.

  • Speaker #1

    Oui, si, si. Dans le cadre de la reprise, on a repris l'ensemble de l'équipe de la... boutique Rue des Martyrs qui avait une manière de travailler avec l'équipe précédente qui n'était pas la nôtre donc ça il y a eu un management de transition, de changement qui s'est opéré il y a eu des résistances petit à petit il y a eu des résistances il y a eu des discussions qui ont permis de comprendre pourquoi elle faisait comme ça et que nous on a offert un nouveau regard on leur a rajouté je parlais des outils tout à l'heure de la facilité aussi dans le travail Euh... On a écouté aussi les desiderata de chaque personne pour considérer ce qu'elles avaient envie, ce qu'elles considéraient de Marlette. Je pense notamment au chef, au cuisinier, qui s'appelle Taya, qui était rue des martyrs, qui maintenant a pris plus de place dans l'organisation, qui est venue aux Abesses, et qui va être un peu notre chef ouvreur. tellement pas le bon nom, mais en tout cas, c'est lui qui va nous ouvrir les prochains cafés.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce qu'il a une vision complète de ce qu'est Marlette, l'expérience de la restauration et cette capacité à pouvoir fédérer des équipes côté cuisine.

  • Speaker #0

    C'est extrêmement important.

  • Speaker #1

    Donc lui, tu vois, on se parlait avant que tu ouvres le micro de parcours pour les équipes. Cette personne-là, en interne,

  • Speaker #0

    il y a cette possibilité-là.

  • Speaker #1

    Et Taya, c'est quelqu'un qui est important. et qu'on a envie d'embarquer avec nous, je me trouve, parce qu'il aime Marlette et il aimera toujours Marlette dans une certaine manière, où on lui laisse plus de place qu'il ne pouvait l'avoir avant.

  • Speaker #0

    Ça, c'est cool. Ça me fait penser à une discussion que j'ai eue avec l'un des cofondateurs de Daily Bazaar et justement sur la place du chef cuisinier dans l'architecture et dans le succès d'un établissement, un restaurant ou un café. Et ça souligne exactement ce que tu dis, c'est-à-dire la capacité à se projeter, à avoir cette vision un peu 360 sur Marlette, ce que Marlette a envie d'être dans 3, 5 ans, 10 ans. Donc ça, c'est extrêmement intéressant à avoir. Dans un coffee shop aujourd'hui, c'est quoi qui fonctionne le mieux ? Toi, aujourd'hui, tu fais de la restauration, du brunch. C'est quoi cette marche ? Est-ce que c'est les boissons ? Est-ce que c'est du bois ?

  • Speaker #1

    Nous, on est un coffee shop brunch. on est ouvert du matin jusqu'à l'après-midi 8h-17h 8h-17h sur la rue des Martyrs un peu plus tard sur la rue des Abesses ça c'est un vrai sujet d'ailleurs on peut en parler longuement c'est jusqu'où tu ouvres est-ce que ton coffee shop peut se transformer dans un néo-concept néo-coffee shop de soirée avec des tapas, avec des choses est-ce que tu t'éloignes pas du truc bon Ça, c'est les questions éternelles, je pense. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai toujours trouvé regrettable qu'à Paris, on ait finalement assez peu de coffee shop ouverts après 17h. Ok. Généralement, 17h, c'est le moment où tout le monde se rend ou est plutôt disponible pour aller justement dans ces établissements-là. Et après, j'imagine qu'il y a des questions évidemment d'organisation. et d'équipe et de rotation. Exactement. Mais c'est vrai qu'un coffee shop qui ferme à 18h, c'est toujours un peu dommage.

  • Speaker #1

    D'ailleurs,

  • Speaker #0

    toi, c'est quoi ton sentiment un peu là-dessus ?

  • Speaker #1

    Moi, sur cet aspect-là, en lecture client, comme toi, je me dis, c'est dommage. En lecture chef d'entreprise, je me dis, c'est dommage aussi parce que finalement, je paye un loyer d'un lieu. Le matin, le midi et le soir, c'est le même prix. Donc autant que j'exploite aussi le soir. Bon, maintenant si je prends ma casquette opérationnelle, compréhension du client, du concept, on se rend compte que le client, quand il vient le matin, il n'a pas envie d'être au même endroit le soir. Alors tu pourrais me dire, tu pourrais ne pas t'adresser au même client. C'est vrai. On se rend compte aussi qu'on ne sait pas tout faire. On sait bien faire du café, on sait bien faire du petit déjeuner, on sait bien faire du brunch, mais... offrir une restauration parce que, pour répondre aussi à ta première question, qu'est-ce qui fonctionne le plus dans un coffee shop ? En tout cas, chez nous, la partie restauration pèse beaucoup. Donc, il faudrait qu'on travaille une carte qui soit plus du soir, qui a moins les codes du coffee shop. Tu viens chercher un café, tu prends moins peut-être le soir. Tu vas plutôt chercher peut-être une boisson fraîche, une bière ou un verre de vin ou un soft. Il n'y a pas que l'alcool. En tout cas, tu as moins les codes du lieu pour accueillir le soir.

  • Speaker #0

    Et tu t'éloignes potentiellement un peu de ton positionnement initial.

  • Speaker #1

    Exactement. Au point où tu perds ton... Il y a des coffee shop à Paris qui font, qui s'appellent Auburn, il me semble, qui fait coffee shop et cave à vin, il me semble.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vu passer,

  • Speaker #1

    exactement. Ou coffee shop et... En tout cas, le soir, tu peux consommer de l'alcool. Un jour, il faudrait que j'y aille pour en parler mieux. Mais je trouve que c'est vraiment étirer le concept. Nous, on se dit souvent avec Vincent, faisons bien... ce qu'on sait faire, servir un bon café, servir des bons plats. Pareil sur notre carte, on n'a pas une carte démesurée en termes de plats. On a 5-6 plats. On sait bien les exécuter.

  • Speaker #0

    C'est des codes que tout le monde comprend.

  • Speaker #1

    C'est des codes que tout le monde comprend. Ça revient un peu à la différence entre notre café rue des Abesses, qui est plus axé touristes, et notre café rue des Martyrs, qui est plus axé villages parisiens, entre voisins. Au Martyrs, On va plutôt être une cantine, tu vois, pour les habitués qui sont là. Aux Abbes, on va plutôt être le coffee shop brunch.

  • Speaker #0

    International.

  • Speaker #1

    International, voilà.

  • Speaker #0

    Qu'on soit américain ou italien, je peux retrouver, alors je schématise un peu, mais l'avocado toast.

  • Speaker #1

    Exactement. Top vente.

  • Speaker #0

    C'est top vente, ça reste top vente ce truc-là. Ouais,

  • Speaker #1

    incroyable.

  • Speaker #0

    C'est dingue ça.

  • Speaker #1

    Alors qu'on a des super salades de saison.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    qu'on travaille du coup à chaque saison avec des ingrédients sélectionnés avec toujours la petite sauce qui va bien et voilà, ça fonctionne mieux au Rue des Martyrs par exemple.

  • Speaker #0

    Ok, intéressant. On arrive vraiment sur le dernier petit quart de l'émission. Qu'est-ce que tu retires un peu de cette expérience ? Sur le plan, tu me l'as déjà dit un peu tout à l'heure, humain, professionnel et personnel. Aujourd'hui, tu te sens comment et et Tu te sens comment tout simplement ? À la tête de Marlette. Ouais,

  • Speaker #1

    je suis très excité et hyper... En fait, les indicateurs sont ouverts. Ce qu'on met en place, ça se transforme. On a réussi à faire une belle équipe aux Abbes. On a une manager qui s'appelle Claire qui est top, qui a réussi à fédérer une belle équipe autour d'elle, qui est capable de les driver et d'aller chercher les objectifs qu'on lui a donnés. Donc, il y a une fierté. Je suis à une certaine mesure d'avoir réussi ça. On a des clients qui viennent et qui reviennent. Pour voir. Déjà, des habitués, pas des habitués, mais en tout cas des gens qui sont déjà venus et qui reviennent.

  • Speaker #0

    Tu sais que c'est un très bon indicateur.

  • Speaker #1

    Exactement. On voit plus de partage sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    On n'a pas eu le temps d'aborder ce volet-là, mais j'imagine que ça compte beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, ça compte. On l'avait un peu mis de côté à l'heure de la reprise parce que c'était...

  • Speaker #0

    Un autre métier.

  • Speaker #1

    Un autre métier. et puis un... On savait que c'était important, mais pas la priorité. Au début, en tout cas, on ne l'avait pas mis en top priorité. Et là, quand on voit plus de partage, on comprend que les gens apprécient, donc ils ont envie de le dire. Et donc, on voit notre nombre d'abonnés qui commence à reprendre un peu de couleur.

  • Speaker #0

    C'est toi qui gères ?

  • Speaker #1

    Ou vous avez délégué ? Comme on se partage la marque avec Taste Distribution, il y a un vrai sujet de partage, du coup, de l'animation de ces réseaux-là. Et donc, on essaye d'être à la fois sur le coffee shop, Donc, tu peux avoir des plats qui ne sont pas des préparations marlettes dans le fil Instagram. D'accord. Et en même temps, faire un focus sur les préparations pâtissières, puisque c'est un vrai sujet en tant que tel. Donc, ça, c'est un vrai équilibre. Donc, ça, c'est un pilotage hebdo qui est fait avec les équipes de Taste. Donc, ça, c'est un vrai sujet. Et pour nous accompagner, on a Malou, dont on se parlait tout à l'heure. Malou qui vient nous permettre d'avoir l'outil pour programmer. l'ensemble de toutes nos publications.

  • Speaker #0

    Ok. Intéressant. C'est quoi, toi, la réussite aujourd'hui ? Comment tu définis la réussite ? T'arrives, en tout cas, de ta définition.

  • Speaker #1

    Ouais, moi, ma réussite, c'est de me dire que je suis... Pourtant, je suis un peu un éternel insatisfait, mais je suis satisfait de voir ce qu'on fait avec Vincent, de fédérer des gens autour de nous pour nous aider et nous accompagner dans le développement de notre projet.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    De voir des équipes qui, le matin... Moi, je suis rentré de congé. Là, on est en été. Je suis rentré de congé.

  • Speaker #0

    On est en plein cœur de l'été.

  • Speaker #1

    Cette semaine. Et donc, j'avais laissé le café pendant près de trois semaines.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Trois semaines ?

  • Speaker #1

    Ouais. Un peu le sujet, parce que t'es accusé à ça et tu...

  • Speaker #0

    T'as réussi à débrancher ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Non, tu réussis jamais, mais...

  • Speaker #1

    Non, tu regardes tous les jours les chiffres, tu te demandes comment ça va être, c'est ton premier été, t'as envie de savoir. Exact. Mais... Je ne voyais pas les équipes au quotidien. Et moi, j'aime bien voir les équipes. C'est pour ça que je suis beaucoup dans le café. Quand je suis arrivé cette semaine, j'ai vu une équipe avec un smile, épanouie, heureux de venir bosser. Et ça, en fait, c'est peut-être con, mais je suis très content.

  • Speaker #0

    Parce que je me dis,

  • Speaker #1

    j'ai réussi à faire en sorte que ces personnes soient heureuses de venir bosser. Comme elles sont heureuses, ça se traduit auprès des clients. Les clients ressortent heureux. Et en fait, c'est un cercle vertueux. Et donc, les équipes cuisinent et ça, ils travaillent très bien ensemble. Vraiment, il y a... Ça, c'est con.

  • Speaker #0

    Les planètes sont à l'île.

  • Speaker #1

    Les planètes sont à l'île. Et on se projette du coup, comme on sent que ça se passe bien, t'as l'excitation d'aller dire tiens, il y a peut-être un troisième à aller chercher. Ou un deuxième. Un troisième en tout cas à l'établissement. Donc ça c'est...

  • Speaker #0

    C'est en germe. D'ailleurs justement, Marlette, d'ici 3 à 5 ans, c'est quoi ? Ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    On a un plan, si mon banquier écoute, on a un plan pour la banque. Pour aller envoyer le lien d'épisode. Non, j'exagère. On a un plan avec Vincent d'ouvrir d'autres cafés.

  • Speaker #0

    Ok. Paris ?

  • Speaker #1

    Alors voilà, on a un plan qui... On a des rues en fait. On réfléchit en termes de rues et pas en termes de quantité.

  • Speaker #0

    Emplacement, emplacement, emplacement. Avec quelque chose qu'on dit.

  • Speaker #1

    Exactement. Franchement, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas assez d'expérience. Rue des Abels, en tout cas.

  • Speaker #1

    On peut l'aller casse des trois. En fait, avec l'expérience des visites qu'on a fait de ce deuxième, on a visité plein, vraiment plein, parce que le marché est plutôt à l'avantage de ceux qui achètent en ce moment. Donc, on a eu beaucoup de propositions et dans ces propositions, au fur et à mesure des visites, on a affiné nos critères de sélection. La taille de l'aventure, l'ensoleillement, la taille de la terrasse, le loyer, qu'est-ce qu'il y avait avant, l'extraction dans la cuisine ou pas. etc etc tu coches on a une peut-être trop même peut-être trop parce que avant on les avait pas et on se projetait là on a beaucoup de choses et on a envie de cocher toutes les cases mais ce que je veux te dire là c'est que on va chercher l'emplacement donc on a des rues cibles et on a une volonté d'en ouvrir par année ok mais on va jamais se forcer d'accord l'avantage de détenir ta boîte c'est que t'as pas de pression justement sur ce sujet-là. Dans le cadre de notre reprise, on a eu la chance de rencontrer M. Cogent, Alain Cogent. Et Alain nous avait dit en fait, déjà en ouvrant un par an, qu'est-ce que c'est comme boulot ?

  • Speaker #0

    J'imagine.

  • Speaker #1

    Parce que grosso modo,

  • Speaker #0

    ça voudrait dire que dès que tu avais ouvert celui-là, tu te projettes.

  • Speaker #1

    C'est déjà un peu le cas. Quand tu disais qu'on a envie d'aller chercher un troisième, c'est vrai. Comme ici, ça se passe bien. Encore une fois, il ne faut pas aller trop vite. On n'a pas vécu toutes les saisons. On se rend compte qu'on est quand même un métier où on est météo-sensible. Il fait froid, ce n'est pas la même manière. Quand il fait chaud, tu n'as pas les mêmes clientes. Donc, c'est compliqué de se projeter. Mais les temps de décision sont tellement longs. Les temps de transformation avec la banque, avec tous les papiers que tu dois faire. Dans une certaine manière, tu as envie d'enclencher parce que tu sais que ça va être long. Et en fait... rue des Abesses ici qu'on a trouvée, on l'a visitée au mois d'août de l'an dernier. Donc on avait mai, juin, juillet dans les pattes, rue des Martyrs, qu'on visitait déjà un deuxième. Et on a bien fait parce que celui qu'on a visité là en août, le temps que ceux qui étaient là décident de partir, le temps qu'on signe les contrats, le temps que... Bon,

  • Speaker #0

    on passe les travaux et le temps.

  • Speaker #1

    Donc on n'a pas de pression du temps. On a envie d'en ouvrir d'autres parce que ça nous anime de voir Marlette. Marlette, il y en avait cinq. Quand on sera au sixième, on se dira que là, on a fait quelque chose en plus peut-être. En tout cas, on a envie de redorer Marlette aussi avec un nombre de cafés.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et est-ce que ce sera 100% parisien ? Je ne pense pas.

  • Speaker #0

    OK. L'avenir nous le dira.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu documentes bien sur LinkedIn. Donc ça, c'est en tout cas pour ceux qui nous écoutent. qui veulent en savoir plus, peut-être un peu sur les coulisses de Marlette, on peut te suivre en tout cas sur LinkedIn, parler beaucoup du projet. Une dernière question, Thomas. Une personne à nous recommander dans le milieu food ? Alors, tout à l'heure, Rebelle était une bonne option. J'adore moi ce genre d'initiative et je n'ai jamais eu l'occasion en tout cas d'aborder le sujet de l'anti-gaspi et aussi de l'impact social. à travers la réinsertion. Est-ce que tu aurais peut-être une autre suggestion ?

  • Speaker #1

    Alors, évidemment, Rebellon 1. Rebellon, c'est une association, en plus. Donc, ça coche vraiment beaucoup de cases. Et ce sont des personnes très bien. En spontané comme ça, j'étais en train de réfléchir à des gens que j'ai rencontrés dans le cadre de la reprise qui sont loin du milieu de l'anti-gaspi. En fait, le milieu d'Antigaspi est un milieu qui vit quelques difficultés parce que pour les raisons économiques que l'on connaît, les gens font attention à ce qu'ils consomment. Alors que chez, tu vois, je reprends ça, nous, Antigaspi, c'est un projet tellement louable. Il y a tellement de gâchis sur tous les aspects de la production, de la distribution, ou même chez les distributeurs, le transport. Mais non, une marque... C'est terrible parce que je pense à des marques qui se sont arrêtées à cause du fait qu'elles n'arrivaient pas. J'ai peut-être une marque, là. J'y pense à une qui pourrait être sympa pour toi. C'est Kignon. Kignon, c'est trois femmes, trois nanas, qui ont lancé ça. Ce sont des biscuits bio faits à base de pain collecté, recyclé, dans des aisettes. C'est super complet aussi comme projet. Il y a un... une dynamique de la part des trois fondatrices hyper colorées, hyper chaleureuses. C'est canon. Le produit est en train, moi je trouve qu'on le voit de plus en plus.

  • Speaker #0

    Oui, on en entend parler.

  • Speaker #1

    Elles ont réussi à être référencées dans le train, comme elles ont réussi à être référencées dans les enseignes de distribution. Et également, en plus c'est un produit qui peut être vendu en vrac. Il y a cet aspect assez complet. Donc oui, euh... Katia, Alix et la troisième m'échappe là, elle m'excusera. Mais oui, c'est son...

  • Speaker #0

    Super suggestion. Écoute, je prendrai contact avec elle, j'imagine sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    OK. Une découverte food récente, Thomas, à Paris, qui t'a un peu, je dirais, pas stupéfait, mais qui t'a beaucoup plu.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    T'as le temps d'ailleurs de découvrir des nouveaux concepts ?

  • Speaker #1

    Pas assez. C'est pourtant, j'adore ça. Moi, je fais un gourmand en plus.

  • Speaker #0

    À Paris, on est servi.

  • Speaker #1

    Et à Paris, on est servi.

  • Speaker #0

    Avec la floraison des coffee shops. D'ailleurs, comment tu vois un peu cette concurrence ? Parce que c'est presque une concurrence, mais après, ça dépend parce que les coffee shops, on y va principalement quand on est pointu du café, etc. Mais comment tu vois un peu cette vague un peu de coffee ?

  • Speaker #1

    Tu veux une réponse courte ou une réponse longue ? Parce que les coffee shops, on pourrait en parler très longtemps. Oui, mais courte. moi je trouve que c'est sain ça montre plusieurs choses ça montre un que les français se deviennent exigeants sur la consommation de café. Le café de spécialité devient, comme on consomme du vin, un produit de plus en plus nomme, mais accessible à tous parce qu'il y a une éducation qui est en train de se faire sur le café.

  • Speaker #0

    Très belle.

  • Speaker #1

    Grâce à ces nombres d'ouverture, le sujet devient accessible.

  • Speaker #0

    Et on a poncé le sujet. Pardon, je fais de l'auto-promo, mais avec Olivia Sicardi que tu connais, je pense. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. qui est sujet hyper intéressant sur le café de spécialité je l'écoutais pas tout de suite mais oui moi je trouve que je trouve ça plutôt sain avant on se posait pas de questions quand t'as un bistrot ouvré à côté d'un autre bistrot ou à côté d'un autre café je pense qu'il y a là un petit boom je me dis que tout le monde ne restera pas forcément parce qu'il y en a qui sont très pointus et d'autres qui sont plus accessibles à tous. On se positionne déjà avec de l'alimentaire, avec de la restauration. Donc, tu as différents types de coffee shop aussi. Tu as des coffee shop qui vont faire des fleurs. Je pense à Natoo, qui elle fait un coiffeur avec son coffee shop. Tu as vraiment pléthore de choses à avoir dans les coffee shop. Mais ce qui est bien dans le coffee shop, c'est que ça vient démocratiser le café de spécialité. Ça permet aux Français d'être exigeants sur un produit qui aujourd'hui était vendu carbonisé dans la plupart de certains bistrots.

  • Speaker #0

    Complètement. et tu viens développer le goût sur un produit qui est merveilleux le café même s'il vient d'un peu trop loin c'est un autre sujet aussi la question de la soupetabilité de la filière café mais on s'éloignerait trop et d'ailleurs on touche à la fin de l'épisode mais du coup tu m'as pas répondu est-ce que tu as un resto, une enseigne découverte récemment qui t'a plu ?

  • Speaker #1

    j'ai un petit resto de quartier où j'habite dans le 20ème arrondissement Ok. Le resto s'appelle La Colline. Et j'y vais pas assez souvent, mais quand j'y vais, c'est toujours des plats très fins.

  • Speaker #0

    C'est une valeur sûre ?

  • Speaker #1

    Oui, une valeur sûre.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Où est-ce qu'on peut te contacter, Thomas ?

  • Speaker #1

    LinkedIn ? LinkedIn, effectivement, tu l'as assez dit, j'aime bien documenter ce qu'on fait avec Vincent sur LinkedIn, d'ailleurs sur le compte de Vincent également. Oui, LinkedIn, très présent. Donc, Donc, si... une personne a envie de me contacter pour me proposer un local, me proposer des produits à distribuer, je serais très heureux de l'accueillir et de le recevoir au café.

  • Speaker #0

    Et potentiellement aussi dans un des cafés Marlette.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    T'es souvent là ou pas spécialement ? Ouais.

  • Speaker #1

    J'aime bien voir, j'ai besoin de voir moi. Je suis très terné.

  • Speaker #0

    Et c'est bon, c'est... Merci beaucoup Thomas, en tout cas de t'être livré aussi longuement au micro du mois de la fin pour comprendre vraiment les dessous de la reprise de Marlette.

  • Speaker #2

    Merci à toi.

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Description

Le 6 mai, il se couche sans savoir.

Le 7 au matin, le téléphone sonne : « C’est vous qui reprenez Marlette. »

Pas de transition, pas de pause, pas même un TPE à son nom, mais le coffee shop doit rouvrir.

Dans cet épisode, Thomas Parrain, co-repreneur de Marlette, raconte les dessous d’une reprise d’entreprise pas comme les autres.

Comment on redonne vie à une marque déjà aimée ?

Comment on transforme sans dénaturer ?

Et comment on garde le cap entre héritage, management et lucidité ?

Avec son associé Vincent, Thomas revient sur :

☕️ le jour où ils ont reçu les clés de Marlette,

🏠 la réalité concrète d’une reprise en redressement,

💡 le choix stratégique de concentrer Marlette sur ses coffee shops,

💬 et la manière de “reprendre sans trahir”.

Un échange honnête, vivant, et profondément humain sur ce que signifie reprendre, réparer et transmettre dans l’univers food.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Free audio post-production

  • Speaker #1

    Biophonic.com J'ai fait une école de commerce Parcours scolaire Bac plus 5 École de commerce En Angleterre qui m'a permis de rencontrer Vincent, mon associé Dans la reprise de Marlette Une très belle année en Angleterre Qui a permis d'aller chercher cette rencontre à l'opportunité. Et si tu veux, moi, j'ai ensuite enchaîné avec une école de commerce qui m'a permis de faire un parcours plutôt produit dans le marketing d'abord, puis dans le commerce, chez Delpierre, groupe Laberi, à Nantes, puis chez Panzani, à Lyon.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    et Et ensuite, j'ai eu un parcours qui m'a amené à être débauché par une société belge qui cherchait à vendre des machines à jus en France, machines à jus espagnoles. C'était l'Europe de la machine. Et derrière cette expérience où j'ai co-construit une société en France pour cette société belge, j'ai eu envie de faire un projet. pour lutter contre le gaspillage alimentaire, qui pour moi est une valeur importante. Je fais partie d'une association qui s'appelle Rebelle, qui lutte contre le gaspillage alimentaire. Je n'en ai déjà entendu parler. En sauvant des fruits et des légumes.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Elles font des confitures, je dis elles, puisque c'est plutôt des personnes féminines, éloignées de l'emploi, qui vivent dans le 93. Donc c'est une asso assez complète qui va sur un sujet environnemental de sauver des fruits et des légumes et en même temps de faciliter l'insertion dans l'emploi. de personnes éloignées de l'emploi.

  • Speaker #2

    Intéressant, ça pourrait faire un super épisode.

  • Speaker #1

    Si tu veux, je te mettrai en ration. Avec grand plaisir. Mais donc, c'est une valeur forte chez moi de lutter contre le gaspillage alimentaire. Et d'ailleurs, c'est ce qu'on a essayé de faire aussi un petit peu chez Marlette, on pourra s'en reparler.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais donc, cette valeur, je la porte forte et haute dans mon cœur, au point où, au moment où j'ai quitté ma société belge, eh bien, il y avait cette volonté de... construire un projet autour de ce sujet.

  • Speaker #2

    Du sujet du gaspillage.

  • Speaker #1

    Du sujet du gaspillage, voilà. Sujet que j'ai présenté à Vincent. Vous étiez toujours en contact. On était toujours en contact après notre année en Angleterre. Lui a un parcours totalement différent du mien.

  • Speaker #2

    Plutôt financier, tu me disais.

  • Speaker #1

    Plutôt financier, conseil, avec une expérience e-commerce, un peu de distrib. Et si tu veux, son expérience est venue nourrir, moi, cette idée de lutter contre le gaspillage alimentaire. qui nous a permis, si je vais un peu vite, de rentrer en contact avec les fondateurs de Nous Antigaspi, donc Charles Lottmann et Vincent Justin. On s'est associés avec eux pour construire pour eux, pour les magasins Nous Antigaspi, le site internet marchand qui permettait de commander en ligne des produits que tu pouvais te faire livrer au local dans la région renaise. Et il y avait un projet national également sur les produits secs. Ce projet a vu le jour, on l'a mis en place, on était très heureux. L'année 2023 est arrivée, une année compliquée dans l'alimentaire, au point où il y a eu des choix, un petit peu en bon père de famille, excusez-moi, l'expression un peu old school, mais en tout cas, on a fait le choix en conscience d'arrêter le site internet, d'arrêter le site marchand, pour que nous, Antigaspi, se concentrent sur son cœur de métier, à savoir les magasins physiques. Donc nous, avec Vincent, on est parti. de nous, Antigaspi. Et en partant de nous, Antigaspi, on a eu envie de partir sur un nouveau projet.

  • Speaker #2

    Ok. Alors, quand tu dis on avait envie de partir sur un nouveau projet, tu pensais plutôt à de la création, à de la reprise d'entreprise. C'était quoi un peu votre intuition à l'époque ? À l'époque, c'était il y a quoi ? Deux ans ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a pas si longtemps, tu as raison. Il y avait déjà cette certitude qu'avec Vincent, on avait vécu quelque chose de fort en allant chez nous, Antigaspi. On se connaît. sait et on se connaît encore mieux après cette expérience.

  • Speaker #2

    C'était évident que ça allait être ton associé.

  • Speaker #1

    Oui, il y avait cette évidence de se dire on repart ensemble pour un projet, on a su travailler ensemble, on connaît ce qui nous anime, on sait ce qu'on aime moins, on se comprend bien et on a cette capacité à pouvoir travailler bien ensemble quitte à ne pas être tous les jours ensemble.

  • Speaker #2

    Ça c'est déjà presque 50% du job dans l'aventure entrepreneuriale avec un associé. C'est le choix de l'associer.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Donc là déjà, vous partez sur le bon sens.

  • Speaker #1

    Oui, on a fait le choix vraiment d'avoir des parcours et des profils complémentaires. En se disant, un, on ne se marchera pas dessus, je pense, déjà, d'une certaine mesure. Et puis, on ira plus vite, plus fort, puisque chacun aura son secteur de compétences. Et donc, c'est ce qui nous a permis d'ailleurs, on va s'en reparler, de faire une reprise, je pense, rapide de Marlette par rapport au timing qu'il y avait. Puisque, pour plein de raisons, on est allé assez rapidement pour évaluer la situation de ce qui était Marlette. On en reparlera.

  • Speaker #2

    On va y venir. Mais donc,

  • Speaker #1

    ouais, on savait... qu'on allait travailler ensemble, mais...

  • Speaker #2

    Sur quel objet ?

  • Speaker #1

    Sur quel objet, oui. Vincent, avant Nous Antigaspi, avait déjà créé une boîte.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Une boîte e-commerce.

  • Speaker #2

    Dans la foudre, rien d'autre. Textile. Ok.

  • Speaker #1

    Textile féminin, sportif, qui s'était arrêté, plein de raisons, plutôt un chouette, sa part.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Il a monté un autre site e-commerce avec moi, cette fois-ci alimentaire.

  • Speaker #2

    Oui, mais c'était... Voilà.

  • Speaker #1

    Nous Antigaspi. Et si tu veux, je pense que, je ne veux pas parler pour lui, mais j'ai déjà fait quelque chose en en créant. Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose à faire en reprenant ? Et moi, cette idée de transformation, je pense que c'est quelque chose qui m'anime, puisque rien que dans l'anti-gaspi, tu as des quantités de coproduits ou de produits qui pourraient être mis de côté, puis en fait, tu les transformes pour faire autre chose. Bon, bref, le parallèle est peut-être un peu tiré, mais j'aime bien cette idée de reprendre quelque chose pour le transformer. Et le réutiliser.

  • Speaker #2

    Exactement, le réutiliser. Un peu sur le fonctionnement de la seconde main. Exactement. Hyper intéressant. Donc, la reprise d'entreprise. Comment on fait quand on s'intéresse à cet aspect-là de l'entrepreneuriat ? On va voir qui ? On demande à qui ? Est-ce qu'il y a un catalogue d'EPM à reprendre ? Comment ça fonctionne ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, je pense qu'on est un peu atypique dans notre format de reprise. Quand on a choisi avec Noantigaspi de partir, on a fait un peu le tour des fonds d'investissement avec qui on travaillait chez Noantigaspi, en leur disant, au vu de la situation, on se retire. Et beaucoup nous ont demandé, comme tu viens de le faire, qu'est-ce que vous allez faire ? Et très vite, on s'est dit avec Vincent, on peut travailler ensemble, je peux l'expliquer. Et on va chercher à reprendre un projet existant. On savait que c'était l'alimentaire qui nous bottait. On avait envie de choisir quelque chose qui est une marque qui nous animait ou qui nous parlait. À ce moment-là, on se rêvait de reprendre peut-être un lieu de production, d'avoir notre propre produit physique. On venait du e-commerce qui était très digital. Et là, on se disait, on va toucher quelque chose, on va le vendre, on va voir des gens. Donc, il y avait ce côté prod qui était alors qu'on ne vient pas du tout de là. Mais on s'était dit ça et on s'était dit aussi, si en plus, il y a des lieux où les gens peuvent se retrouver, des lieux de vie, go. Et en fait, en disant ces petits mots clés qui étaient à la base juste des idées. à un des fonds d'investissement de nous, Antigaspi, il y a une des partenaires qui nous a soufflé à l'oreille qu'il y avait une boîte qui ressemblait vachement à ce que vous venez de décrire.

  • Speaker #2

    Parce qu'il n'y en a pas tant que ça, finalement. Des boîtes qui cochent un peu les cases d'accueillir, proposer un service et être aussi, je dirais, dans la production.

  • Speaker #1

    Oui, c'est peut-être un indice d'ailleurs de la difficulté de ce que c'est justement d'avoir autant de métiers. dans une même affaire. Mais c'est vrai que Marlette coche ses cases de produits avec une certaine notoriété, donc des préparations de pâtissières, des lieux de vie avec des coffee shops, une marque hyper sympa à travailler avec des valeurs fortes. Tu l'as dit en intro, Marlette, c'est des produits bio, des préparations qui sont... Locaux,

  • Speaker #2

    enfin, complètement.

  • Speaker #1

    Gardez d'ailleurs ces fournisseurs très locaux par rapport à l'atelier de production qui est à Loumeau avec l'équipe qui est sur place à côté de La Rochelle. Eh bien oui, on a aujourd'hui choisi cette... Enfin, ça Ausha les cases. Ça venait appuyer là où on voulait.

  • Speaker #2

    Et justement, c'était quoi un peu vos motivations profondes pour vouloir relancer la marque ? Qu'est-ce qui vous animait au fond ? Voilà.

  • Speaker #1

    En fait, on a...

  • Speaker #2

    Au-delà des enjeux un peu financiers.

  • Speaker #1

    Oui. Il y avait ce côté marque très sympa qu'on connaissait, Vincent, plus à travers le coffee shop.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Moi, plus à travers le produit.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et si tu veux, on se... On se disait, tiens, c'est quand même une super boîte qui a rencontré des difficultés. Et c'est dommage qu'elle parte.

  • Speaker #2

    Vous êtes étonné qu'on vous souffle d'ailleurs le nom de Marlette comme boîte en difficulté ? En vrai,

  • Speaker #1

    tu te posais ta question introductive. Est-ce qu'il y a un listing de toutes les sociétés pour se positionner ? On allait chercher ce listing. Et puis, comme on nous a soufflé Marlette, on s'est concentré sur Marlette. Et puis, on s'est rendu compte qu'il y avait quand même pas mal de choses à faire. On était content. Enfin, content. c'est terrible de dire ça mais c'était une belle marque c'est une belle marque à sauver entre guillemets et donc on s'est dit ouais on s'y intéresse et ça va nous animer de redonner un second souffle à une boîte comme celle-ci qui moi je la connaissais à travers les préparations et j'en avais déjà fait je trouvais le concept très sympa donc je me projetais,

  • Speaker #2

    moi je me projetais vachement Tu t'es pas dit tout a déjà été fait ou a été tu as essayé sur la marque, tu n'as pas eu de doute sur la plus-value que tu pourrais apporter à la reprise ?

  • Speaker #1

    Franchement, des doutes, j'en ai tous les jours. c'est plutôt... Moi, je crois vachement aux marques qui sont dans la durée. Je trouve qu'une marque qui arrive à durer dans le temps, c'est une marque qui a su s'adapter, qui a... su comprendre son environnement, qui a dû faire des choix parce que tout n'est pas toujours vert.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et donc, voilà, moi je me suis dit, tiens, je vais rajouter une brique dans quelque chose qui est déjà existant pour que Marlette persiste.

  • Speaker #2

    Ok. On va y venir justement sur votre brique. Pour rester un peu dans ce momentum, dans ce moment avec Vincent, quand vous prenez contact avec qui ? Avec les fondatrices ? Avec le juge du tribunal de commerce ? Oui. Ça se passe comment, très concrètement ?

  • Speaker #1

    En fait, tu as un process où tu dois te manifester comme potentiel repreneur. Donc, tu t'inscris dans une démarche où tu dois signer les papiers comme quoi tu ne vas rien divulguer, parce que tu vas avoir accès à une data room au cœur de l'entreprise avec ses données financières, sa situation concrète. les secrets de fabrication les secrets de fabrication exactement donc il y a cette première étape là qui n'est pas une étape compliquée parce que on t'envoie un papier tu le signes t'as ta pièce d'identité n'importe qui d'ailleurs peut n'importe qui peut le faire on n'avait pas de société à ce moment là on était Vincent et moi en propre curieux curieux exactement et d'ailleurs des curieux il y en avait plein Parce qu'il y en a qui viennent voir un petit peu renifler, comprendre, je pense, les concurrents, pour voir, tiens, qu'est-ce qui leur arrive. C'est d'ailleurs pour ça que cette fameuse data room où tu as toutes tes données de la société, elle est enrichie au fur et à mesure des demandes. Donc, tu t'adresses à l'administrateur judiciaire, qui est donc ta clé d'entrée, qui vient, c'est à lui que tu dis, je voudrais telle information sur la société. Et c'est l'équipe dirigeante qui vient enrichir C'est le data room de l'information.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas de lien direct entre des potentiels repreneurs et l'équipe dirigeante ?

  • Speaker #1

    Alors, tu dois le... si. Ou tu peux court-circuiter ?

  • Speaker #2

    Ou tu n'es pas censé le faire ?

  • Speaker #1

    Les deux. Tout contact avec la société doit se faire à travers l'administrateur pour que lui cadre et qu'il se rende compte du potentiel d'intérêt et du nombre de personnes qui sont en train d'étudier le dossier de reprise.

  • Speaker #2

    Et c'est pour éviter, j'imagine, toutes les sollicitations parfois inutiles.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un peu de ça, parce qu'être dans une situation de reprise après une difficulté, il y a plusieurs types de reprises. Il y a des reprises qui se passent très bien parce que la personne veut passer le flambeau. Et il y a la situation dans laquelle était Marlette, qui était en difficulté financière, qui s'est retrouvée en redressement. Et donc, oui, le rôle aussi de l'administrateur, c'est de canaliser toutes les demandes entrantes, je pense, pour se rendre compte de qui sont les gens sérieux ou pas. D'accord. Que derrière, il y a des contacts qui soient établis avec l'équipe dirigeante. Et cette équipe, nous, on l'a rencontrée. Alors, on a fini par aller sur leur compte LinkedIn. Puis, on a fini par prendre contact. Puis, on a fini par se voir. C'est plutôt simple. Tout en étant propre vis-à-vis de l'administrateur en lui disant, on a pris contact avec. D'accord, ok.

  • Speaker #2

    Vous restez transparent là-dessus.

  • Speaker #1

    On est resté, on est un peu des bons élèves. Tu vois, on est très process et on a respecté en tout cas la manière de faire. Et si tu veux, on a rencontré, donc on a accès à cette data room qui donne les informations. On a rencontré ensuite physiquement l'équipe dirigeante. On a demandé toujours à l'administrateur d'aller visiter l'atelier de production.

  • Speaker #2

    Ok, ça c'est possible aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est possible. L'atelier de production, rencontrer les équipes RH. Ok. Parce que... dans ta reprise, tu peux te positionner sur ce que tu veux reprendre.

  • Speaker #2

    Parce que tu as le choix de reprendre les assets que tu veux.

  • Speaker #1

    Exactement. J'exagère un peu, tu pourrais dire je prends juste la machine à café. Donc là, tu vois tout et quand tu déposes ta candidature de reprise, tu te dis moi je veux mettre tant d'argent, telle personne je reprends, pas quelle personne, quel poste. tu reprends dans l'entreprise et quels assets ? Effectivement, l'atelier, la boutique, etc.

  • Speaker #2

    Et à ton avis, on donne plus d'importance à des repreneurs qui veulent tout reprendre ou à des repreneurs qui font un peu du picking ?

  • Speaker #1

    C'est un peu l'éternelle question. Je pense que tout le monde se pose notre sentiment pour avoir discuté avec des repreneurs et puis avec un avocat qui est spécialisé, qui nous a vachement accompagnés.

  • Speaker #2

    Ou vous vous êtes fait accompagner aussi.

  • Speaker #1

    Oui. Tout ce qu'on ne sait pas faire, c'est qu'il y a une raison. Et donc, il faut savoir le faire. Donc, on prend des professionnels. Donc, il y a un avocat qu'on nous a conseillé, parce qu'on fonctionne beaucoup à la recommandation, qui nous a bien accompagné.

  • Speaker #2

    Sur quel sujet précisément ?

  • Speaker #1

    Sur la méthode O, comment s'adresser. D'accord. Déjà, à l'administrateur, construire notre dossier, nous tempérer aussi, parce que nous, on n'a pas l'expérience. C'était la première fois, des reprises. Lui, il envoie tous les quatre matins, tu vois, entre guillemets. Donc, il savait nous dire non, mais là, stop. Là, on est bien. Faites-moi confiance. Et il a eu raison sur tout. Il nous avait dit ça, vous n'emballez pas. Parfois, on s'est plus emballé que ce qu'on aurait dû et on n'aurait pas dû. Et non, non, notre conseil a été de très bons conseils pour lui.

  • Speaker #2

    Parce que j'imagine que de par vos expériences respectives, vous savez lire des comptes de résultats, des documents comptables et financiers. mais après euh euh comment dire, les digérer et voir ce qu'il y a derrière, c'est peut-être aussi un autre métier.

  • Speaker #1

    Alors ça, notre avocat ne nous a pas accompagné sur cette astuce. Sur la lecture des documents et comprendre dans quel état c'était, ça c'est vraiment Vincent, particulièrement Vincent et moi, qui avons fait le décortiquage de l'état dans lequel était la société. Comme tu l'as compris, cette société, elle était multifacette, elle est multifacette. Puisque tu as à la fois de la production, tu as à la fois de l'emballage, tu as à la fois du sourcing, tu as à la fois du lieu de vie, de la distrib. Donc, quand tu fais l'audit, nous, on a cherché sur chaque pilier de Marlette à venir avec un professionnel pour avoir un œil professionnel. Tu vois, quand on a visité le premier coffee shop rue des Martyrs, eh bien, on est venu avec notre fournisseur de... de café qui est aujourd'hui Belleville. C'est lui qui nous a accompagnés pour faire l'audit du café. Il est venu, il nous a dit, bon, l'état de la machine, c'est comme ça. OK, l'organisation du coffee shop, il est comme ça. Il nous a fait un petit débrief, on a trouvé ça intéressant. On s'est dit, tiens, OK, il nous a souligné ça, c'est qu'il y a peut-être un sujet. On a fait pareil avec la partie industrielle. Et après, sur la partie chiffre, analyse du compte de résultat, ça, c'est plutôt nous qui l'avons fait, particulièrement Vincent. Et on a construit donc un projet de reprise en se disant, nous, on va se positionner sur ça, sur ça, sur ça, sur ça. Et très vite, en fait, ce qui émerge dans les difficultés, comment Marlette s'est retrouvée en difficulté, il y a cette notion de plusieurs métiers chez Marlette.

  • Speaker #2

    Ok, trop de métiers ?

  • Speaker #1

    Trop de métiers, je pense. Comme tu le disais un petit peu, finalement, il y a peu de marques qui font et du lieu de vie, et de la distribution, et de la production, et une marque à animer. Et je pense que ça a aussi participé aux difficultés du quotidien qui ont pu rencontrer l'équipe dirigeante précédente, même si elles ont fait un super boulot, et je le redis à chaque fois, mais c'est vrai que...

  • Speaker #2

    Elles n'étaient pas suffisamment staffées, suffisamment compétentes sur tous ces métiers-là ?

  • Speaker #1

    C'est compliqué à dire. Je pense qu'elles étaient animées par leur projet, qui était très, pour une des fondatrices, très... R&D, développement de produits, produits ingénieurs, tu vois. Et d'un autre côté, l'autre partenaire qui était beaucoup plus café, lieu de vie. Donc, tu vois, quand tu dis ça, ça marche finalement. Mais il y a aussi... Un peu comme toi, il y a l'accord. Oui, mais il manque la case commerce, il manque un peu de case gestion. Et elles se sont structurées, franchement, elles ont tenu pendant 15 ans. Donc, il n'y a pas de...

  • Speaker #2

    C'est une belle longévité pour une marque food.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais il y avait beaucoup de choses. Et nous, dans le cadre de cette reprise, on s'est tout de suite dit qu'une des raisons de la situation dans laquelle elles se sont retrouvées, c'est parce qu'il y avait trop de choses. et donc on se dit avec Vincent on ne pourra pas tout faire.

  • Speaker #2

    On va réduire la voilure ?

  • Speaker #1

    Oui, on va réduire la voilure, mais en se disant que si le bateau Marlette tient, c'est parce qu'il y a tous ces métiers.

  • Speaker #2

    Aussi.

  • Speaker #1

    Et donc, on se rend compte qu'on ne pourra pas tout faire, mais que Marlette tient parce qu'il y a tout ça. Donc, on se dit, il nous manque une troisième personne. Il nous manque une troisième... Quelqu'un, quelque chose. Une troisième brique. Troisième brique, voilà. Et donc, cette brique manquante... Très vite, avec Vincent, on se positionne en se disant, alors qu'on vient plutôt de la distrib et du produit, on aurait pu se dire, on va se concentrer sur la production et sur la distribution de ces produits. En fait, on met la barre dans le temps et on se dit, on va faire le coffee shop. Alors qu'on ne vient pas du tout des lieux de restauration. Et parce que dans l'analyse, justement, qu'on avait faite, les chiffres, on se rendait bien compte que les résultats étaient plus faciles à aller chercher. Plus facile, je mets des gros guillemets. Mais en tout cas, on voyait plus de choses à faire côté coffee shop. Alors que côté distribution, on voyait une montagne d'investissements, notamment à tenir le lieu, la distrib, beaucoup d'humains. Et nous, on est sortis avec pas beaucoup d'argent. Donc, on s'est dit, il va y avoir beaucoup d'investissements et on n'est pas sûr d'y arriver.

  • Speaker #2

    Avec un résultat incertain.

  • Speaker #1

    Donc, on veut s'entourer d'un partenaire. qui a ce métier-là. Donc, on sonde qui est capable de faire de la production et de la distribution. Et arrive dans nos contacts la société Taste Distribution avec qui on a repris conjointement Marlette au tribunal de commerce de La Rochelle.

  • Speaker #2

    Et donc, vous avez réussi à les convaincre de rejoindre La Rochelle ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    C'est comme vos arguments d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Alors, en fait, ils connaissaient déjà Marlette. Ils avaient déjà eu des vues pour distribuer le produit, juste distribuer. Donc, ils étaient déjà intéressés au projet. Ils avaient connaissance de la situation de Marlette. Mais ils faisaient ce même constat qu'eux, ils n'iraient jamais sur les coffee shops. Mais qu'ils savaient très bien que Marlette fonctionnait parce qu'il y avait la case coffee shop et la case distribution de produits.

  • Speaker #2

    C'est le mariage parfait, en fait.

  • Speaker #1

    Et le mariage s'est fait, effectivement. Deux entités distinctes.

  • Speaker #2

    Deux entités distinctes, parce qu'aujourd'hui, tu l'as dit avec Vincent, vous êtes à la tête. de Marlette Coffee Shop, des cafés. Et puis de l'autre côté, il existe toujours, on le voit d'ailleurs derrière nous, les produits Marlette mais sur lesquels vous n'avez pas d'action. C'est deux entités différentes.

  • Speaker #1

    Si je complète ce que tu dis, on partage la marque. La marque nous appartient à tous les deux, à Vincent et moi et à Taste Distribution. On a des contrats qui nous lient de coopération. donc contrat de partage de marques, contrat de coopération qui fait qu'on est très proche on est liés on se voit régulièrement on s'entretient très bien avec les personnes qui dirigent la société Théiste de Distribution au point où aujourd'hui c'est une alliance qui fonctionne très bien puisque eux s'occupent de la production, de la distribution des préparations Marlette Et avec Vincent, nous, on s'occupe donc de transformer ces produits dans le coffee shop pour les faire goûter. Et avec ça, on a rajouté de la restauration, du brunch, tout ce que tu peux trouver.

  • Speaker #2

    On va y venir sur votre offre. Et ça part, offre au dit un peu le juge, ce dossier, de se dire qu'il y a quand même pas mal d'acteurs dans ce dossier. Un partage de la marque assez original. Non, c'est pas dit ça.

  • Speaker #1

    Si, si, je pense que c'est une formule originale. peu vu au point où le juge ne l'avait pas vu lui dans le cas d'une reprise.

  • Speaker #2

    C'est ce que je te dis parce que, parenthèse, je suis prof et en management, j'ai rarement eu à étudier des cas d'entreprise pareille où il y a une exploitation conjointe de la marque avec deux entités différentes. Donc ça, je trouve ça hyper inédit.

  • Speaker #1

    Oui, un peu atypique, clairement. En fait, on savait que cette formule quand on dépose notre dossier de reprise, on savait qu'on avait toutes les compétences pour faire cette reprise. Et on avait une offre qui était solide puisqu'on reprenait l'ensemble des métiers. On sauvait tous les emplois. On avait un... Oui, sauvegarde des emplois. Sauvegarde des emplois qui est un critère important pour le juge. On avait tellement travaillé avec l'équipe précédente qu'on avait leur appui. Ça dit, ça compte. Donc, elle nous soutenait. dans notre reprise, mais on savait que notre formule de reprise deux entités de boîtes qui veulent reprendre une marque pour pouvoir l'exploiter chacun de leur côté, méconfrontement, c'était atypique. Et il y a eu beaucoup de questions sur cet aspect-là. Donc, qu'est-ce qu'on a fait ? On a mis en avant justement le fait qu'on était concentré sur une activité de coffee shop, concentré sur une activité de production et de distribution, qu'on savait bien faire nos métiers et donc qu'on serait solide. Ce qui avait pu poser des difficultés puisqu'elle faisait tout. Donc, si on fait un peu tout, on ne fait peut-être pas tout bien. Exactement. nous on s'est concentré sur ce qu'on avait envie de faire Taste Distribution ils déploient et distribuent quantité de produits donc c'est vraiment leur coeur de métier ils savaient ils savent le faire, ils le font depuis des années et aujourd'hui en plus le positionnement de Marlette correspond tout à fait avec le type de produit qu'ils distribuent j'ai vu leur catalogue et on retrouve du hot leaf on retrouve de belles marques, le catalogue est cool avec souvent des marques avec un positionnement bio, avec de l'engagement exactement donc Eux, c'est finalement une marque en plus dans leur portefeuille, dans une certaine mesure, avec une équipe de commerciaux qui sont déjà sur le terrain, qui visitent des quantités de magasins. Donc, tu vois, ça, ça fait mouche directement auprès du juge en se disant, oui, du coup, la distribution, ça va aller. Et après, il y avait le côté coffee shop. Peut-être qu'on pourra s'en parler. Nous, on ne vient pas de là. Ce n'est pas un milieu qu'on connaît. Donc, nous, on a dû faire la démonstration qu'on a, Vincent et moi, des compétences communes, chacun de notre côté, mais communes pour... faire tourner un coffee shop. Et on a réussi, puisqu'ils nous ont donné les clés. OK.

  • Speaker #2

    Justement, selon toi, quels sont les éléments dans un dossier de reprise auxquels le juge ou sont les plus sensibles ? Qu'est-ce qu'il faut ? Grosso modo, conseil, si on veut reprendre aujourd'hui une PME, sur quoi il faut mettre l'accent et quels sont les arguments à mettre vraiment en avant ?

  • Speaker #1

    Dans la reprise, le juge est sensible aux emplois sauvegardés, à la pérennité du projet. Donc, ce que tu construis, est-ce qu'il n'a pas envie que la société que tu reprends se retrouve en redressement dans six mois ? Exact. Donc, il va regarder le projet, la trésorerie disponible pour faire tourner ce projet. Et après, il y a le prix auquel tu rachètes l'entreprise. Donc, c'est ces trois aspects-là. Et je rajouterais peut-être un quatrième un peu bonus qui n'est pas déterminant, mais qui est quand même un élément hyper... qui indique, c'est un peu un indicateur pour le juge de dire tiens, si les fondateurs, les fondatrices appuient ce dossier-là plutôt qu'un autre, c'est qu'elles sentent qu'il y a quelque chose de mieux pour leur boîte. Mais comme le juge part du principe que les fondateurs connaissent leur boîte, ils appuient, ils entendent cet aspect-là aussi.

  • Speaker #2

    Le contact avec les fondatrices s'est bien passé ?

  • Speaker #1

    Oui, ça a été...

  • Speaker #2

    J'imagine que c'est toujours un moment un peu délicat, parce que de voir arriver des étrangers qui te disent « on va reprendre la boîte et on va faire mieux » , pas évident.

  • Speaker #1

    Oui, pas évident. Non, tu marches sur des œufs. Moi, je me souviendrai toujours de la première fois où on a rencontré... euh... Ces deux sœurs, une est proche de l'atelier de production, l'autre est à Paris. On a d'abord rencontré Scarlett qui habite Paris avec son mari qui lui avait un rôle de DAF dans la société. Et c'est vrai que je me souviens toujours, ils nous ont accueillis. Tu ne sais pas trop où te mettre parce que tu es chez eux, tu leur dis que tu es intéressé. tu vas changer la couleur du papier peint parce que tu trouves que c'est mieux.

  • Speaker #2

    C'est une visite d'appart.

  • Speaker #1

    Et en même temps, tu ne vas pas leur dire qu'ils se sont plantés et que c'est la honte.

  • Speaker #2

    Vous n'avez pas su, vous n'avez pas eu la méthode. Alors qu'elles sont à bord depuis 15 ans. Donc non, pas évident.

  • Speaker #1

    Non, pas évident. Franchement, pas du tout évident. Donc, je pense qu'on l'a fait à notre manière. J'espère que ça a été de la bonne manière. On a ét��, j'espère, assez humbles de se dire, nous, on vient pour comprendre. on a envie que Marlette perdure et si vous avez envie que ce soit avec nous on serait ravis de le faire ensemble donc est-ce que vous avez envie de nous aider à comprendre votre société et qu'on la reprenne comme nous

  • Speaker #0

    vous auriez envie ou est-ce que vous nous fermez la porte et en fait elles nous ont plutôt bien ouvert les portes, elles nous ont montré les choses, accueillis on a eu une lecture des chiffres qui pourrait expliquer certaines choses et je dirais même qu'elles nous ont même accompagné au-delà, une fois qu'on a eu les clés de Marlette nous on leur avait dit on a envie de les quelques mois de découverte de Marlette ne sont pas suffisants pour bien reprendre. Exactement. Donc, quand on a eu les clés, on s'est dit, si vous êtes OK, est-ce qu'on peut faire une passation encore pendant quelques semaines, quelques mois sur certains sujets ?

  • Speaker #1

    Parce que ça a été plutôt rapide entre le moment où vous déposez votre dossier et le moment où vous avez les clés. Il se passe quoi ? Quelques mois ? À peine ? Deux, trois mois ?

  • Speaker #0

    On quitte nous Antigaspi, si je fais le rétro-pédale. On quitte nous Antigaspi février 2024 et on a les clés de Marlette. En mai 2024. C'est très, très rapide.

  • Speaker #1

    Très, très rapide.

  • Speaker #0

    La moyenne, c'est bien plus long pour faire une reprise.

  • Speaker #1

    Presque un an, voire plus. Oui,

  • Speaker #0

    effectivement, c'est entre 12 et 18 mois. Et nous, ça a été très rapide.

  • Speaker #1

    Comment ça se fait d'ailleurs que ça a été aussi rapide ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, si tu veux, le juge, l'administrateur judiciaire, te donne une date butoir à laquelle tu peux déposer ton dossier. Et au moment où nous, on s'est intéressés, on était proche de cette date butoir. Finalement, Marlette était dans cette situation déjà depuis un certain temps. Mais nous, on est arrivé tard dans le projet. Donc, ça a été une analyse de la boîte qui a été faite très rapidement et qui a été assez intense.

  • Speaker #1

    Ça a été hyper efficace.

  • Speaker #0

    On pourrait dire qu'on a été efficace parce qu'effectivement, on a transformé très rapidement. Mais il y avait cet aspect de on arrive chez quelqu'un qui est là depuis 15 ans et on va reprendre dans une situation qui n'est pas un souhait des fondatrices de transmettre. Elles ne se sont pas retrouvées là en se disant, j'ai fait mon temps, je voudrais passer la main.

  • Speaker #1

    C'est par contrainte.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pas évident.

  • Speaker #0

    Pas évident.

  • Speaker #1

    Vous étiez nombreux d'ailleurs à vouloir reprendre, tu ne sais pas ça ?

  • Speaker #0

    On a su les chiffres. En fait, tu avais connecté à la fameuse Data Room, je pense qu'il y avait une vingtaine ou vingt-cinq connexions.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc, vingt-cinq candidats potentiels qui se sont intéressés à la reprise. Comme je t'ai dit, il y a beaucoup de gens qui viennent juste pour voir. et en dépôt de dossier Au premier tour, parce qu'il y a deux tours. Au premier tour, on était six de mémoire, mais tout le monde ne reprenait pas les mêmes choses. Et au deuxième tour, le dernier, il y avait une personne qui était partie. Donc on était cinq.

  • Speaker #1

    Vous étiez cinq. Dans notre projet, vous étiez le plus sérieux.

  • Speaker #0

    Le plus complet, sérieux, qui a transformé l'essai.

  • Speaker #1

    Quel a été votre sentiment le jour où on vous dit « Ok, vous êtes les repreneurs » .

  • Speaker #0

    C'était dingue. Non, c'était fou parce que...

  • Speaker #1

    Vous étiez confiant ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est les montagnes russes. C'est les montagnes russes parce que du jour au lendemain, déjà, du jour au lendemain, on va te donner les clés. C'est-à-dire qu'on reçoit un coup de fil qui nous dit, le 7 mai, c'est vous qui avez le dossier. Mais le 6 au soir, tu te couches, t'en sais rien. Le 7 mai, le lendemain, c'est ta responsabilité. Le lieu prend feu, c'est à toi. Toi, tu as tout préparé pour être le potentiel repreneur, mais tu n'as rien d'enclenché. Ni les banques, ni les assurances, ni les contrats. Tu n'as rien.

  • Speaker #1

    Donc, saut dans le vide total.

  • Speaker #0

    Saut dans le vide. Tu t'es préparé, donc tu as ton parachute, mais...

  • Speaker #1

    Tu ne t'étais pas préparé à ce moment-là. Voilà,

  • Speaker #0

    tu ne sais pas. Alors, tu avais une idée, on savait qu'il y allait avoir une dizaine de jours. En plus, c'était les ponts de mai, donc on ne savait pas si ça allait être avant le 8 mai ou après. Donc, il y avait une incertitude complète. Moi, je n'étais pas à Paris le jour où j'apprends la reprise. Bon, c'était une sensation, un, de satisfaction parce qu'on s'était donné pour l'avoir et on l'a eu.

  • Speaker #1

    Vous la vouliez vraiment ?

  • Speaker #0

    On la voulait vraiment, oui. Franchement, ce qui est assez dingue parce qu'on ne nous a parlé que d'un projet de reprise et on s'est concentré dessus et on s'est dit c'est celui-ci. Et on a tout donné pour.

  • Speaker #1

    Plutôt efficace en réalité sur tout le process là que tu me décris. Vous avez abattu un gros gros boulot.

  • Speaker #0

    Oui, d'analyse, de transformation. Et derrière, du coup, il fallait qu'on soit prêt. Donc, on avait tout anticipé. Mais il y a des choses, une petite anecdote. Le 7 mai, on n'a pas ouvert le café. On a fait un état des lieux, on a mis un coup de propre. Mais le 8, on était ouvert. Pour le study, il y avait zéro contrat qui avait été fait. Les fournisseurs ne savaient pas encore qu'il y avait un changement.

  • Speaker #1

    Vous n'avez pas communiqué dessus ?

  • Speaker #0

    d'a... Oui, mais on n'a pas eu le temps. Auprès des clients, en plus, on ne voulait pas fanfaronner, on voulait garder les clients. Et donc, ça, c'était un sujet vraiment important pour moi. C'était de se dire, tous les habitués des coffee shops, qui étaient amoureux de la manière dont c'était entretenu sur celui notamment rue des Martyrs, et bien, je n'avais pas envie de les perdre. Donc, on n'a rien dit. On n'a pas dit nouveau propriétaire.

  • Speaker #1

    Une grande banderole, changement de propriétaire, comme on peut le voir parfois.

  • Speaker #0

    Non, non, non, on a vraiment fait discret. Et non, mais si je reviens sur l'anecdote, le jour de l'ouverture, on n'a pas de TPE. Donc, tu as des gens qui viennent payer leur café en carte. Ah ouais ? Mais non, mais si je paye avec l'ancien TPE, ça va être raccordé à l'ancienne boîte qui vient d'être arrêtée. La banque ne le sait pas. Bon, bref, je te remets le micro détail. Voilà, c'est déterminant. Donc, on va chercher un sum up et puis on paye du sum up pendant le temps de faire le changement de TPE. Bon, c'est un micro détail, mais ça montre bien que du jour au lendemain...

  • Speaker #1

    La dimension, l'échelle des responsabilités changent.

  • Speaker #0

    Et que tu as bossé comme un dingue. pour arriver là. Et en fait, tu te dis, une fois que je serai là, c'est bon. Mais non, en fait, maintenant, tu es à la step d'après. C'est comme en rando.

  • Speaker #1

    C'est comme en rando, tu as l'impression d'avoir fait le plus gros du dénivelé. Tu arrives sur une espèce de plat et derrière, tu as un dénivelé encore plus hardcore. OK, donc là, c'est un gros sentiment d'euphorie,

  • Speaker #0

    d'excitation, de peur un peu aussi ? Franchement, non. Parce que déjà, on est deux avec Vincent.

  • Speaker #1

    Déjà, ça aide.

  • Speaker #0

    Et c'est un vrai atout. Vincent, c'est vraiment mon binôme. On avance ensemble. Il sait tout de moi et je sais tout de lui. Quand on a un doute, on se le partage. Et du coup, ça vient décompresser le sujet parce que l'autre a toujours les bons arguments pour remonter la tête de l'autre. Donc, à ce moment-là, on est sur notre vague de l'excitation et la réalisation qu'il va falloir transformer.

  • Speaker #1

    On rationalise tout ça et il faut exécuter.

  • Speaker #0

    Il faut exécuter.

  • Speaker #1

    Tu aurais pu te lancer seul.

  • Speaker #0

    Je pense que... Alors, deux réponses à ça. C'est-à-dire que quand tu te lances, il faut une certaine inconscience, je pense. Parce que tu n'as pas conscience de toute la montagne. Ton image de la rando en montagne est bonne. Parce que tu dis, j'ai passé un col, mais en fait, il y en a un autre derrière. Je ne l'avais pas vu, mais heureusement que je ne l'avais pas vu. Sinon, je n'aurais pas fait le premier pas. Donc, oui, j'aurais peut-être fait tout seul parce que je n'avais pas conscience. Mais maintenant, qu'est-ce que je suis content de le faire à deux. Je ne verrais pas l'entrepreneuriat maintenant autrement qu'en duo.

  • Speaker #1

    T'es inconvaincu.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Vous découvrez un peu l'envers du décor. Quels ont été, dès le début, les principaux défis que vous avez identifiés et que vous avez décidé de résoudre ?

  • Speaker #0

    Il y avait dans l'état des lieux qu'on a fait, on s'est rendu compte qu'il y avait des sujets... En fait, Marlette n'avait coté qu'au fish-up, encore une fois.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Là,

  • Speaker #1

    on va parler que de la partie de la Photoshop.

  • Speaker #0

    Oui, ce qui est notre secteur.

  • Speaker #1

    Qui est notre secteur aujourd'hui.

  • Speaker #0

    N'avait pas assez ou pas assez bien passé le cap du digital.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    J'entends par là le référencement en ligne sur Google, les avis Google.

  • Speaker #1

    La fidélisation.

  • Speaker #0

    La fidélisation.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Il y avait des choses qui avaient été mises en place. L'équipe dirigeante précédente était très forte sur la communication sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, tout ce qui était Instagram, il y avait une super communauté. Il y avait déjà un existant. 45 000 personnes qui suivent. C'est un super compte qui était très animé, qui était très quali. Mais l'aspect référencement en ligne du café, à un moment où a émergé une quantité de brunchs, au tout début en 2014, quand le premier brunch ouvre, Marlette, C'est Scarlett et Margot qui sont les premières. Oui,

  • Speaker #1

    c'était le début.

  • Speaker #0

    C'était hyper... Elles avaient installé un nouveau style de consommation dans Paris à travers le brunch qui était le coffee shop qui était canon. Donc, t'es les premiers, t'as pas besoin d'émerger plus que ça. En revanche, maintenant, tout le monde fait du brunch. Sauf qu'on n'a pas tous les mêmes niveaux de brunch. Donc, il fallait travailler cet aspect-là. Donc, nous, on s'attèle sur ce sujet-là. Dans la partie outils, on se rend compte qu'il y a des aspects sur le traitement de la caisse. Donc, les encaissements qui ne sont pas comme on voudrait le faire. Donc, on rajoute des outils. On garde le système de caisse, mais on vient connecter le TPE à la caisse. On vient faire une comptabilité. avec Penny Lane, sans vouloir le guister, mais en tout cas c'est avec eux qu'on travaille, qui fait qu'on arrive à une succession d'outils. On travaille avec Malou pour justement travailler le référencement et la qualité du référencement, des mots-clés et des photos sur les réseaux sociaux. Donc on vient rajouter ces briques-là qui viennent nous donner de la structure dans le cadre de cette reprise. on va travailler également un sujet qui était important qui était de garder ces fameux clients qui avaient un petit compte de fidélité mais aujourd'hui on a basculé avec un autre système qui est Epongo qui travaille selon nous mieux la fidélité parce que Marlette et ses coffee shops c'est un lieu de vie où tu notamment en rue des Martyrs tu as un c'est le Moi, j'aime bien me dire que c'est l'appartement, c'est la pièce en plus de l'appartement des Parisiens. Les gens qui viennent chez nous, le matin, ils connaissent le lieu, ils connaissent le quartier, ils sont descendus de leur appart, et ils sont venus prendre leur café, limite à la table qu'ils connaissent. On n'a pas besoin de leur parler, on leur parle, mais pas de ce qu'ils vont commander, parce qu'on sait déjà ce qu'ils vont demander. On va leur parler d'autres choses.

  • Speaker #1

    Et vous vouliez garder cette relation de proximité. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. et ce qui est bien c'est que comme cette reprise a été faite avec les équipes du coffee shop et bien cette équipe était toujours présente et donc connaissez les clients et donc si tu veux le les clients ont réalisé au fur et à mesure qu'il y avait un changement de propriétaire mais comme on l'isait pas parce qu'on a claironné mais parce que ils ont vu des nouvelles têtes des nouvelles têtes en l'occurrence moi qui était très présent physiquement puisque j'ai pris des services je me suis mis derrière la machine à café je suis allé en cuisine Parce que, comme on se l'a dit un peu tout à l'heure, moi, je ne connaissais pas. Et je sers toujours mieux le café, mais pas encore aussi bien que les équipes. Mais donc, les personnes m'ont vu et moi, j'ai commencé à discuter avec elles. J'avais besoin de comprendre qui étaient les clients encore plus de Marlette pour ne pas dénaturer le lieu. Les recettes, on ne les a pas changées. Les plats, on a changé quelques aspects, mais on n'a pas tout changé.

  • Speaker #1

    Ok, donc petite touche.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    qui ont permis de percevoir un petit changement, mais vous n'avez pas non plus renversé la table, vous avez gardé un peu les fondamentaux.

  • Speaker #0

    En se concentrant sur les outils et en travaillant aussi les achats. Parce que si aujourd'hui il y avait des difficultés financières, c'est que soit ce n'était pas le bon prix, soit on n'achetait pas au bon prix.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc moi, mes expériences d'avant m'ont amené à travailler un peu avec des gens pour négocier et donc à acheter. Et donc, on a retravaillé le prix d'achat du café, le prix d'achat des fruits et légumes, des consommables. Et petit à petit, dans le cadre de cette reprise, je fais une petite digression, mais dans le cadre de cette reprise, on a pris la température auprès de plein de gens. Et je me souviendrai toujours de cette discussion que j'ai eue avec Graphie, donc Graphie PNY, qui m'a dit, mais toi, tu n'es pas restaurateur. Je dis, tu as raison, mais je ne comprenais pas ce qu'elle voulait me dire. Elle m'a dit, c'est bien. Ok, dis-moi pourquoi. Parce qu'en fait, quand tu vas faire une économie sur ton papier d'emballage pour prendre un café à emporter, tu sais que tu vas gagner 10 centimes sur ce truc-là, c'est rien du tout, mais en fait, ça va participer à l'ensemble de ton rééquilibre de ton projet. Et donc, moi, quand elle m'a dit ça, c'est vrai que c'est tellement chez nous, avec Vincent, des choses... le moindre truc qu'on achète, on le négocie parce que on a été formaté sur ça.

  • Speaker #1

    C'est un métier de centimier.

  • Speaker #0

    Et c'est un métier de centimier, exactement. Et quand tu viens de la distribution,

  • Speaker #1

    le centime compte énormément.

  • Speaker #0

    Et donc, quand tu arrives avec la restauration, je ne dis pas que tu as plus de gras, mais en vrai, tu en as un peu plus. Et donc, nous, on est arrivé pas avec les mêmes méthodes parce qu'on ne veut pas appliquer ces méthodes-là, mais on est arrivé avec une volonté d'acheter au bon prix. Et il y avait des choses sur lesquelles on s'était mal acheté.

  • Speaker #1

    Ok. Vous avez réussi à redresser la barre assez rapidement.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Sur le coffee shop René Martyr.

  • Speaker #0

    Oui. Il y avait les sujets dont je viens de te parler. On sait que sur l'année 2024, donc, qui est un petit exercice comptable. Oui,

  • Speaker #1

    finalement.

  • Speaker #0

    Puisque du mois de mai jusqu'à la fin de l'année, on est avec un résultat à l'équilibre.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    Ce qui n'était pas le cas à l'exercice précédent.

  • Speaker #0

    Alors, c'est très compliqué de répondre à cette question parce que l'exercice précédent, si j'entre dans le détail, toutes les structures, parce qu'avant qu'on arrive, Marlette avait plusieurs cafés,

  • Speaker #1

    plus l'atelier de production,

  • Speaker #0

    ce qui fait que c'était tout dans la même société. Donc, c'était très compliqué en analytique de se rendre compte, celui-ci est bon, celui-ci est moins bon. Mais on savait qu'il y avait quand même des indicateurs sur lesquels ça n'allait pas. Nous, on trouve qu'on a réussi à se mettre à l'équilibre à partir du mois de novembre, dans lequel on absorbe toutes nos dépenses de rachat de la boîte. Donc, les avocats, ce qu'on a versé et plein d'autres sujets. Non, c'est un gros travail qui a été fait pour arriver à ce résultat, ce qui fait que la banque a été hyper satisfaite et nous a accompagnés sur l'achat du deuxième là où on se part.

  • Speaker #1

    Pas évident de convaincre les banques sur un projet de reprise.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Vous venez quoi avec des investisseurs, des capitaux ? C'est quoi un peu la méthode pour aborder justement les financeurs, la banque, dans ce cas-là ?

  • Speaker #0

    Déjà, tu arrives en disant, je vais reprendre une boîte. Il y a 60% des banques qui se disent « Oh là là, qu'est-ce qu'il fait celui-ci ? Il est fou ! » En plus, quand tu dis « racheter une boîte qui était en difficulté » , c'est encore pire. Donc, beaucoup de banques nous ont dit « non » . Et moi, je suis content de dire que c'est la BPRI, la Banque Populaire de Paris, qui nous a accompagnés, qui nous a fait confiance parce que Euh... Je pense qu'on avait réussi à créer un lien avec la personne qui nous accompagne là-bas. Et elle a compris notre projet. Elle a compris qu'on était des gens sérieux. Elle a compris qu'on venait avec quelques capitaux. Donc, notre société, elle est structurée avec deux personnes qui nous accompagnent, qui ont injecté un peu d'argent, qui ont permis de rassurer les banques, qui ont permis de voir aussi qu'il y avait un projet long terme. et qu'on allait s'investir personnellement dans le projet. Donc, c'est ça qui fait que notre banque nous accompagne. Et quand elle voit les résultats, c'est satisfaisant au point de nous dire je vous accompagne aussi sur le deuxième.

  • Speaker #1

    Ok, bon point. Très bon conseil. Sur le plan un peu plus personnel, Thomas, quel impact, je dirais, cette période a-t-elle eu un peu sur ta vie ? Raconte-moi un peu tes... Tes sensations ? Fais-nous un peu, je dirais, donne-nous la vision du Thomas de la reprise. On passe par une lessive.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Mais en fait, qu'est-ce que je peux te dire sur ça ? Parce que dans tous mes projets, je me suis investi, je dirais, presque de la même manière. Mon projet précédent chez Noantigaspi, on était fondateur du site internet, actionnaire de Noantigaspi.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc, c'était un petit peu notre boîte dans une certaine mesure. Donc, on s'est investi à 200% avec Vincent. Mon job encore d'avant, j'étais dans une boîte Bells qui m'a laissé la main pour installer une société en France. Donc, j'étais intrapreneur. Et mon job encore avant, j'étais commercial sur un secteur à animer. Et donc, le matin, si je ne me levais pas, le secteur n'était pas animé. donc moi j'ai toujours été hyper impliqué à fond dans tout ce que j'ai fait. En revanche, d'un point de vue très perso, avec les personnes qui m'entourent, c'est oui, effectivement, de temps en temps, j'ai peut-être du mal à débrancher. Et c'est un sujet qui anime. Et moi, j'aime bien embarquer les gens autour de moi. Donc, ceux qui m'accompagnent, que ce soit mes potes, ma famille, ma compagne, et bien... Je vis de la même manière. Je ne débranche pas. C'est une intensité. C'est un peu une lessiveuse dans certains aspects. C'est des montagnes russes. Comme tu es à deux avec Vincent, tu arrives aussi à dégoupiller certaines choses entre nous, entre Vincent et moi, plutôt que de le faire avec des personnes qui sont extérieures au projet. Je pourrais ne pas comprendre. Donc,

  • Speaker #1

    tu arrives à déléguer un peu.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok. On va essayer d'aborder rapidement un peu. Mine de rien, le temps court. Je suis trop bavard,

  • Speaker #0

    c'est ça ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'est hyper intéressant et je t'écoute religieusement parce qu'il y a des choses très concrètes et utiles dans le cas d'une reprise. Très concrètement, quand tu reprends une marque comme Marlette, qui a une belle existence, une belle histoire, une notoriété installée, comment tu trouves un peu le juste équilibre entre l'ADN de Marlette et la partie où tu vas y apporter un peu tes idées et, je dirais, ta vision ? comment on fait pour ne pas dénaturer ou comment on fait pour dénaturer mais en gardant j'irais Marlette pas évident comme équation, j'aimerais avoir ton regard là-dessus.

  • Speaker #0

    Pas évident, je pense que c'est un projet, comme tu l'as compris, nous la reprise elle est du mois de mai 2024 donc c'est très frais il y avait cette volonté de ne pas perdre nos clients habitués donc on n'a pas fait une révolution par contre on a fait de l'évolution au fur et à mesure donc technique avec des outils tu as compris pilotage pilotage voilà et maintenant qu'on a mis les assises, qu'on a pérennisé les équipes, qu'on a ouvert ce deuxième, on arrive à se trouver du temps, parce qu'en fait le sujet c'est le temps, c'est le temps disponible pour bien réfléchir à ça, même si dans le cadre de notre reprise, on avait projeté cette envie de réanimer Marlette, et Marlette avait été dessinée pour les années qui sont passées, et maintenant il faut dessiner les 10-15 prochaines années. Et donc, pour faire bien ça, euh Nous, dans le cadre des gens qu'on a rencontrés, eh bien, moi, j'ai une personne que j'ai rencontrée dans mon job qui s'appelle Philippe Briffaut, que l'on a mandaté, missionné, pour nous aider à se mettre au vert, à réfléchir. Plutôt que tous les sujets opérationnels du quotidien, on est sortis de tout ça. On s'est mis autour d'une table et on s'est dit, les gars, qu'est-ce que vous voulez faire de Marlette ? Lui, il a fait son état des lieux, du coffee shop, des produits, des préparations pâtissières. Puisque c'est quand même, les deux sont joints. Et en faisant cet état des lieux et en discutant avec lui, on a compris qu'on allait modifier le positionnement de Marlette. On est en train de le faire tout doucement, avec un petit changement de logo, peut-être un peu plus moderne, en tout cas avec notre touche plus personnelle, donc assez sobre, mais toujours avec ce petit côté imparfait dans sa... manière dans la typo qu'il peut y avoir. On va s'en reparler de ce sujet de Marlette parce que la compréhension du logo était un vrai sujet pour moi déjà depuis le début, mais encore plus quand t'es au quotidien et que t'entends les clients qui disent qu'ils n'arrivent pas à lire correctement le nom. Beaucoup de gens lisaient Mariette.

  • Speaker #1

    Encore que tu le dis, c'est vrai.

  • Speaker #0

    L'épi de blé qui est au-dessus du L est trompeur. Bon, voilà, ça c'est un micro détail encore une fois. Donc on a changé, et ce changement de logo est en train de se faire.

  • Speaker #1

    Ok. Il n'est pas encore déployé ?

  • Speaker #0

    Il n'est pas encore déployé. Sur ce nouveau coffee shop, on l'a mis, puisqu'on l'a ouvert avec ce nouveau... Mais sur les packs, ce n'est pas encore le cas. C'est un changement qui est en train de s'opérer. Et le positionnement est en finalisation. On est en train de rédiger une charte. On est en train de... de positionner, de mettre des mots sur qu'est-ce que ça sera Marlette demain. Et on va essayer de placer un peu plus au centre de Marlette, justement l'aspect coffee shop.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Si je schématise, Marlette, c'était des préparations pâtissières faciles à faire, très bonnes, que tu fais en famille. Et demain, ça sera ça, mais dans le cadre où tu veux revivre une expérience comme tu peux l'avoir vécue dans un coffee shop.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Marlette, la marque de coffee shop, que tu refais à la maison, dans les grandes lignes. Donc ça, on est en train de le verbaliser, de le mettre un peu en musique, en lumière. On est accompagné d'une personne extérieure qui s'appelle Philippe Briffaut, qui nous fait ce travail de prendre de la hauteur, de réfléchir et de mettre des nouveaux mots pour dessiner la strate de ce que sera Marlette, et au café, et dans les préparations matières.

  • Speaker #1

    Et donc aujourd'hui, quand tu dois expliquer à n'importe qui Marlette, tu dis quoi ?

  • Speaker #0

    c'est une très bonne question j'ai encore un réflexe qui est de dire Marlette c'est une marque de préparation pâtissière c'est vrai ? alors que j'ai des coffee shop je devrais dire c'est que des coffee shop et en fait c'est quoi t'as pas encore incarné le truc ? ouais je pense qu'il y a même avec Vincent on a ce truc de on s'est inscrit dans ce qui a été fait et ce changement il faut qu'il s'opère mais même Même chez nous.

  • Speaker #1

    Oui, plus personnellement, vous ne vous estimez pas encore totalement... Je ne sais pas, c'est peut-être un peu fort, mais vous n'avez pas encore les rênes à 100% de l'entreprise ? La légitimité, oui. Symboliquement, tu vois, pas dans les faits, mais symboliquement.

  • Speaker #0

    Moi, quand je parle de Marlette à quelqu'un que je ne connais pas, je me dis, mais qu'est-ce que va me dire cette personne ? Est-ce qu'elle va me dire, ah, mais je connais, c'est vachement bien, le produit est bon, je suis dans le coffee shop, c'est une super expérience. ou est-ce qu'ils vont me parler de l'équipe dirigeante précédente en me disant ah ouais mais c'est elles qui ont tout fait ce qui est vrai,

  • Speaker #1

    elles ont tout fait au début maintenant on va faire autrement et ça s'efface au fur et à mesure c'est une question de temps vous êtes à la tête depuis un peu plus d'un an donc il y a encore des ajustements et puis c'est une question aussi d'incarnation à un moment donné vous reprenez un héritage et c'est difficile de se défaire d'un héritage Oui,

  • Speaker #0

    parce que C'est difficile. Et puis, comme on le fait là, on se pose des questions sur ce qui s'est passé avant. Moi, mine de rien, je suis en train de parler pour elle. dans une certaine mesure. Est-ce que c'est correct de faire ça ? Tu vois, c'est des questions encore que je me pose. Et je le fais là avec toi, donc c'est que je me sens à l'aise de le faire. Mais moi, je resterai toujours dans l'idée que c'est une marque qui a été créée par Margot et Scarlett, qu'elles seront les fondatrices à vie de ce produit, que moi, j'ai eu la chance de pouvoir le reprendre et que je vais l'embellir avec Vincent, à notre manière.

  • Speaker #1

    Ok, très bien résumé alors. T'as envie d'en faire une espèce de chaîne de Covishop ?

  • Speaker #0

    Une grande question.

  • Speaker #1

    Quelle est un peu votre vision ?

  • Speaker #0

    Je déteste le mot chaîne.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas très fan aussi. T'aurais un autre terme plus adéquat ?

  • Speaker #0

    C'est une vraie question. Je n'ai pas trouvé d'autre terme. Parce que très vite, quand tu... Moi, j'ai entendu des gens dire à l'ouverture de ce deuxième. Ah oui, mais c'est une chaîne.

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors que tu dis... ça ne peut pas être une chaîne. C'est des lieux différents. On incarne le lieu dans la rue dans laquelle on se place. On ne va pas accueillir... Alors, on va toujours faire des gâteaux, on va toujours faire du brunch, mais l'atmosphère va être différente. On a des marqueurs qui montrent qu'on est chez Marlette. Il y aura toujours une banquette, il y aura toujours une marzocco pour faire du café de spécialité. Nos préparations seront toujours vendues sur place. Mais le décorum, l'atmosphère qu'on va faire dans un lieu, moi, je ne veux pas qu'il soit le même partout.

  • Speaker #1

    Ok, tu n'as pas envie d'un McDo, quoi.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Un peu comme Graphie avec Piano Eye. Chaque Piano Eye est vraiment très différent.

  • Speaker #0

    Graphie est venue appuyer des choses que j'avais en moi. Elle m'a permis de les verbaliser parce qu'eux, ils ont poussé le truc très loin de là à faire des logos différents sur chaque boutique. Respect.

  • Speaker #1

    Oui, ils sont bons. Donc, c'est un peu ça dans l'idée ?

  • Speaker #0

    Dans l'idée, il y a cette idée de... Je crois quand même dans mes études de market qu'il y a quand même des choses pour que ça éveille chez le client. ah oui, je connais cette marque, donc il faut changer le logo, je trouve que c'est l'extrême. C'est trop, c'est trop. Je garderai le même logo partout. Mais que ton entrée soit un peu différente, que les couleurs des murs soient un peu différentes, et que tu puisses avoir des plats différents d'un café à un autre, ça oui.

  • Speaker #1

    Ouais, ça ne va plus valuer. Ici, tu vois,

  • Speaker #0

    on est rue des Abesses, on s'adresse à un public qui va être un peu plus touristique que la rue des Martyrs. Internationale, oui, complètement. Et donc, il y a des choses qu'on fait ici qu'on ne va pas faire à la rue des Martyrs.

  • Speaker #1

    Par exemple.

  • Speaker #0

    Typiquement ici, on va faire beaucoup de pancakes.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Qu'on fait par une heure.

  • Speaker #1

    Ok. Intéressant, je n'y avais pas pensé ça. Et ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    Oui, on est très content. L'ouverture des Abès, ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que qui vient majoritairement aujourd'hui aux Abès ?

  • Speaker #0

    Alors aux Abès, on est rue des Abès. Donc c'est une rue où il y a des Parisiens qui vivent. Chez nous, il y a des immeubles. Donc les gens vivent là. Il n'y a plus que Airbnb certainement. Mais tu as donc un public. plutôt aujourd'hui, ceux qui passent la porte, c'est des touristes. En un, des touristes. En deux, des parisiens. Mais encore une fois, on a ouvert rue des Abesses au mois de mai.

  • Speaker #1

    Il ne s'est pas écoulé suffisamment de temps pour porter un regard très...

  • Speaker #0

    Et en plus, on est en pleine saison des vacances d'été. Les parisiens sont sortis, les touristes sont là. Je pense qu'on n'aura pas le même public en janvier.

  • Speaker #1

    L'activité est plus calme d'ailleurs en été ? Tu le ressens ?

  • Speaker #0

    C'est notre première. On s'attendait à tout, son inverse et son contraire. Par rapport aux objectifs qu'on avait fixés, on est au-dessus. Donc, on est très bien. On est plutôt contents de ce qu'on entend par rapport à nos voisins, soit du secteur, soit de la rue. Ils nous disent, ouais, c'est un peu calme. Nous, comme on n'a pas d'historique, c'est compliqué. Mais comme on fait notre objectif, on est contents. Ce qui est certain, c'est qu'il y a si tu veux, dans une semaine classique, hors vacances, on sait nos jours forts et nos jours faibles. Là, pendant l'été, il n'y a pas de règles.

  • Speaker #1

    Oui, pas de règles. Vous avez lancé des nouvelles choses, des nouveaux produits, services, un peu paquet. Est-ce qu'il y a des choses nouvelles avec ce deuxième ? Est-ce que d'ailleurs, ça me fait penser à une question que je voulais te poser, est-ce que c'est finalement un deuxième ou c'est votre premier ? dans le sens où le café des Rues des Martyrs

  • Speaker #0

    C'était un café déjà existant que vous avez repris. Vous avez finalement, je dirais, mis les pieds dedans. Alors que là, c'est un lieu que vous avez imaginé et pensé. Comment tu le vois, ça ? Est-ce que ma question est farfelue ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'est une vraie question. Tu t'es posé cette question. On s'est posé cette question. En fait, tu as raison. Tu l'as assez bien résumé. Rue des Martyrs, c'était le café emblématique de Marlette. Premier café ouvert. en 2014, donc il y a 11 ans d'expérience, une clientèle déjà bien établie, et des choses à rectifier, mais comme on se l'a dit tout à l'heure, c'était de l'ordre du pilotage. Rue des Aves, pure création. Donc c'est là où, t'as beau être repreneur, finalement tu crées. Et là tu crées un lieu qui était un emplacement où il y avait un coiffeur avant, donc tu peux pas te dire que t'as gardé une clientèle d'un restaurant ou d'un coffee, pas du tout le cas. Tu crées une ambiance, comme on se l'a dit, qui est adaptée au quartier. Puisque tu viens ici, tu es plutôt dans un environnement où tu te sens dans une petite cabane de vacances. Oui, c'est très boisé. Voilà, c'est des matériaux bruts. C'est beaucoup plus lumineux que ce qu'on peut avoir au départ.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'était assez sombre.

  • Speaker #1

    Plus sombre, peut-être plus cocon. Mais ici, on est sur un environnement plus lumineux. On a travaillé avec du matériel un peu plus brut. on a euh bar qui est agencé d'une autre manière. Si tu veux, ça, c'est nous. Quand tu t'appropries au fur et à mesure et t'incarnes de plus en plus, on sait que ce n'est pas le jeu d'une réflexion de quelqu'un d'autre, c'est de toi. Avec Vincent, avec notre archi qui nous a accompagnés, qui a su nous suggérer des choses, qu'on a su challenger aussi et qui fait qu'on arrive sur un lieu qui est Merci. je ne suis pas objectif mais qui est très beau et qui est surtout très apprécié des clients puisqu'ils nous le disent ils nous disent vous avez créé une atmosphère ça c'est important c'est super important donc nous on est très content dans l'expérience c'est l'un des meilleurs retours que nous puissions avoir et on avait la pression parce qu'on se disait c'est notre premier finalement comme tu le dis très bien l'autre il y avait des petits chaussons tu t'es glissé dedans voilà tu as juste réajusté la taille là c'était brut il fallait tout construire alors tu as la marque qui porte vachement bien sûr Il y a la marque,

  • Speaker #0

    mais aussi maintenant l'expérience que tu proposes dans tes coffee shops.

  • Speaker #1

    Exactement. Et le recrutement d'équipes, la formation de ces équipes, l'attitude avec les clients. Et ça, c'est tout neuf.

  • Speaker #0

    Vous mettez l'accent dessus énormément.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un vrai sujet.

  • Speaker #0

    Les retours que tu as déjà des clients, des équipes, et même des médias, si on peut parler un peu médias ou retours réseaux, sociaux, quels sont-ils un peu aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je trouve qu'on est plutôt avec des gens qui se sentent bien chez nous et se sentent bien chez... En fait, on voulait qu'ils se sentent aussi bien que rue des Martyrs. Comme on vient de se le dire, on a fait différemment. Donc, on avait peur qu'ils ne se sentent pas de la même manière. Bon, en vérité, ils viennent chez nous, ils s'y sentent bien, ils mangent bien. Ils nous font des super retours sur Google. On a une note de 4,9 avec près de 400 commentaires. en 4 mois, même pas 4 mois de temps. Donc ça, c'est la réalité même qu'on a bien fait notre boulot dans l'accueil, dans le lieu, dans les assiettes, pour qu'il y ait des gens qui ont envie de le dire, c'est que ça se passe bien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un gros pilier, un premier gros pilier parce qu'aujourd'hui, on sait que tout passe par presque Google Avis. C'est quand même moi le premier. Je suis assez, je parle avec beaucoup de professionnels, mais au final, en tant que consommateur, j'ai toujours ce réflexe de regarder les avis.

  • Speaker #1

    Ce qui est un vrai enjeu rue des Martyrs, si je fais un pas de côté pour la rue des Martyrs, qui avait une mauvaise note, parce que c'était, comme je te disais, pas travaillé, et qui remonte au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Des équipes ?

  • Speaker #1

    Oui. Des équipes historiques,

  • Speaker #0

    maintenant un nouveau recrutement. D'ailleurs, il y a eu un enjeu pas trop compliqué de faire x2 sur l'effectif.

  • Speaker #1

    Oui, si, si. Dans le cadre de la reprise, on a repris l'ensemble de l'équipe de la... boutique Rue des Martyrs qui avait une manière de travailler avec l'équipe précédente qui n'était pas la nôtre donc ça il y a eu un management de transition, de changement qui s'est opéré il y a eu des résistances petit à petit il y a eu des résistances il y a eu des discussions qui ont permis de comprendre pourquoi elle faisait comme ça et que nous on a offert un nouveau regard on leur a rajouté je parlais des outils tout à l'heure de la facilité aussi dans le travail Euh... On a écouté aussi les desiderata de chaque personne pour considérer ce qu'elles avaient envie, ce qu'elles considéraient de Marlette. Je pense notamment au chef, au cuisinier, qui s'appelle Taya, qui était rue des martyrs, qui maintenant a pris plus de place dans l'organisation, qui est venue aux Abesses, et qui va être un peu notre chef ouvreur. tellement pas le bon nom, mais en tout cas, c'est lui qui va nous ouvrir les prochains cafés.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce qu'il a une vision complète de ce qu'est Marlette, l'expérience de la restauration et cette capacité à pouvoir fédérer des équipes côté cuisine.

  • Speaker #0

    C'est extrêmement important.

  • Speaker #1

    Donc lui, tu vois, on se parlait avant que tu ouvres le micro de parcours pour les équipes. Cette personne-là, en interne,

  • Speaker #0

    il y a cette possibilité-là.

  • Speaker #1

    Et Taya, c'est quelqu'un qui est important. et qu'on a envie d'embarquer avec nous, je me trouve, parce qu'il aime Marlette et il aimera toujours Marlette dans une certaine manière, où on lui laisse plus de place qu'il ne pouvait l'avoir avant.

  • Speaker #0

    Ça, c'est cool. Ça me fait penser à une discussion que j'ai eue avec l'un des cofondateurs de Daily Bazaar et justement sur la place du chef cuisinier dans l'architecture et dans le succès d'un établissement, un restaurant ou un café. Et ça souligne exactement ce que tu dis, c'est-à-dire la capacité à se projeter, à avoir cette vision un peu 360 sur Marlette, ce que Marlette a envie d'être dans 3, 5 ans, 10 ans. Donc ça, c'est extrêmement intéressant à avoir. Dans un coffee shop aujourd'hui, c'est quoi qui fonctionne le mieux ? Toi, aujourd'hui, tu fais de la restauration, du brunch. C'est quoi cette marche ? Est-ce que c'est les boissons ? Est-ce que c'est du bois ?

  • Speaker #1

    Nous, on est un coffee shop brunch. on est ouvert du matin jusqu'à l'après-midi 8h-17h 8h-17h sur la rue des Martyrs un peu plus tard sur la rue des Abesses ça c'est un vrai sujet d'ailleurs on peut en parler longuement c'est jusqu'où tu ouvres est-ce que ton coffee shop peut se transformer dans un néo-concept néo-coffee shop de soirée avec des tapas, avec des choses est-ce que tu t'éloignes pas du truc bon Ça, c'est les questions éternelles, je pense. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai toujours trouvé regrettable qu'à Paris, on ait finalement assez peu de coffee shop ouverts après 17h. Ok. Généralement, 17h, c'est le moment où tout le monde se rend ou est plutôt disponible pour aller justement dans ces établissements-là. Et après, j'imagine qu'il y a des questions évidemment d'organisation. et d'équipe et de rotation. Exactement. Mais c'est vrai qu'un coffee shop qui ferme à 18h, c'est toujours un peu dommage.

  • Speaker #1

    D'ailleurs,

  • Speaker #0

    toi, c'est quoi ton sentiment un peu là-dessus ?

  • Speaker #1

    Moi, sur cet aspect-là, en lecture client, comme toi, je me dis, c'est dommage. En lecture chef d'entreprise, je me dis, c'est dommage aussi parce que finalement, je paye un loyer d'un lieu. Le matin, le midi et le soir, c'est le même prix. Donc autant que j'exploite aussi le soir. Bon, maintenant si je prends ma casquette opérationnelle, compréhension du client, du concept, on se rend compte que le client, quand il vient le matin, il n'a pas envie d'être au même endroit le soir. Alors tu pourrais me dire, tu pourrais ne pas t'adresser au même client. C'est vrai. On se rend compte aussi qu'on ne sait pas tout faire. On sait bien faire du café, on sait bien faire du petit déjeuner, on sait bien faire du brunch, mais... offrir une restauration parce que, pour répondre aussi à ta première question, qu'est-ce qui fonctionne le plus dans un coffee shop ? En tout cas, chez nous, la partie restauration pèse beaucoup. Donc, il faudrait qu'on travaille une carte qui soit plus du soir, qui a moins les codes du coffee shop. Tu viens chercher un café, tu prends moins peut-être le soir. Tu vas plutôt chercher peut-être une boisson fraîche, une bière ou un verre de vin ou un soft. Il n'y a pas que l'alcool. En tout cas, tu as moins les codes du lieu pour accueillir le soir.

  • Speaker #0

    Et tu t'éloignes potentiellement un peu de ton positionnement initial.

  • Speaker #1

    Exactement. Au point où tu perds ton... Il y a des coffee shop à Paris qui font, qui s'appellent Auburn, il me semble, qui fait coffee shop et cave à vin, il me semble.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vu passer,

  • Speaker #1

    exactement. Ou coffee shop et... En tout cas, le soir, tu peux consommer de l'alcool. Un jour, il faudrait que j'y aille pour en parler mieux. Mais je trouve que c'est vraiment étirer le concept. Nous, on se dit souvent avec Vincent, faisons bien... ce qu'on sait faire, servir un bon café, servir des bons plats. Pareil sur notre carte, on n'a pas une carte démesurée en termes de plats. On a 5-6 plats. On sait bien les exécuter.

  • Speaker #0

    C'est des codes que tout le monde comprend.

  • Speaker #1

    C'est des codes que tout le monde comprend. Ça revient un peu à la différence entre notre café rue des Abesses, qui est plus axé touristes, et notre café rue des Martyrs, qui est plus axé villages parisiens, entre voisins. Au Martyrs, On va plutôt être une cantine, tu vois, pour les habitués qui sont là. Aux Abbes, on va plutôt être le coffee shop brunch.

  • Speaker #0

    International.

  • Speaker #1

    International, voilà.

  • Speaker #0

    Qu'on soit américain ou italien, je peux retrouver, alors je schématise un peu, mais l'avocado toast.

  • Speaker #1

    Exactement. Top vente.

  • Speaker #0

    C'est top vente, ça reste top vente ce truc-là. Ouais,

  • Speaker #1

    incroyable.

  • Speaker #0

    C'est dingue ça.

  • Speaker #1

    Alors qu'on a des super salades de saison.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    qu'on travaille du coup à chaque saison avec des ingrédients sélectionnés avec toujours la petite sauce qui va bien et voilà, ça fonctionne mieux au Rue des Martyrs par exemple.

  • Speaker #0

    Ok, intéressant. On arrive vraiment sur le dernier petit quart de l'émission. Qu'est-ce que tu retires un peu de cette expérience ? Sur le plan, tu me l'as déjà dit un peu tout à l'heure, humain, professionnel et personnel. Aujourd'hui, tu te sens comment et et Tu te sens comment tout simplement ? À la tête de Marlette. Ouais,

  • Speaker #1

    je suis très excité et hyper... En fait, les indicateurs sont ouverts. Ce qu'on met en place, ça se transforme. On a réussi à faire une belle équipe aux Abbes. On a une manager qui s'appelle Claire qui est top, qui a réussi à fédérer une belle équipe autour d'elle, qui est capable de les driver et d'aller chercher les objectifs qu'on lui a donnés. Donc, il y a une fierté. Je suis à une certaine mesure d'avoir réussi ça. On a des clients qui viennent et qui reviennent. Pour voir. Déjà, des habitués, pas des habitués, mais en tout cas des gens qui sont déjà venus et qui reviennent.

  • Speaker #0

    Tu sais que c'est un très bon indicateur.

  • Speaker #1

    Exactement. On voit plus de partage sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    On n'a pas eu le temps d'aborder ce volet-là, mais j'imagine que ça compte beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, ça compte. On l'avait un peu mis de côté à l'heure de la reprise parce que c'était...

  • Speaker #0

    Un autre métier.

  • Speaker #1

    Un autre métier. et puis un... On savait que c'était important, mais pas la priorité. Au début, en tout cas, on ne l'avait pas mis en top priorité. Et là, quand on voit plus de partage, on comprend que les gens apprécient, donc ils ont envie de le dire. Et donc, on voit notre nombre d'abonnés qui commence à reprendre un peu de couleur.

  • Speaker #0

    C'est toi qui gères ?

  • Speaker #1

    Ou vous avez délégué ? Comme on se partage la marque avec Taste Distribution, il y a un vrai sujet de partage, du coup, de l'animation de ces réseaux-là. Et donc, on essaye d'être à la fois sur le coffee shop, Donc, tu peux avoir des plats qui ne sont pas des préparations marlettes dans le fil Instagram. D'accord. Et en même temps, faire un focus sur les préparations pâtissières, puisque c'est un vrai sujet en tant que tel. Donc, ça, c'est un vrai équilibre. Donc, ça, c'est un pilotage hebdo qui est fait avec les équipes de Taste. Donc, ça, c'est un vrai sujet. Et pour nous accompagner, on a Malou, dont on se parlait tout à l'heure. Malou qui vient nous permettre d'avoir l'outil pour programmer. l'ensemble de toutes nos publications.

  • Speaker #0

    Ok. Intéressant. C'est quoi, toi, la réussite aujourd'hui ? Comment tu définis la réussite ? T'arrives, en tout cas, de ta définition.

  • Speaker #1

    Ouais, moi, ma réussite, c'est de me dire que je suis... Pourtant, je suis un peu un éternel insatisfait, mais je suis satisfait de voir ce qu'on fait avec Vincent, de fédérer des gens autour de nous pour nous aider et nous accompagner dans le développement de notre projet.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    De voir des équipes qui, le matin... Moi, je suis rentré de congé. Là, on est en été. Je suis rentré de congé.

  • Speaker #0

    On est en plein cœur de l'été.

  • Speaker #1

    Cette semaine. Et donc, j'avais laissé le café pendant près de trois semaines.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Trois semaines ?

  • Speaker #1

    Ouais. Un peu le sujet, parce que t'es accusé à ça et tu...

  • Speaker #0

    T'as réussi à débrancher ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Non, tu réussis jamais, mais...

  • Speaker #1

    Non, tu regardes tous les jours les chiffres, tu te demandes comment ça va être, c'est ton premier été, t'as envie de savoir. Exact. Mais... Je ne voyais pas les équipes au quotidien. Et moi, j'aime bien voir les équipes. C'est pour ça que je suis beaucoup dans le café. Quand je suis arrivé cette semaine, j'ai vu une équipe avec un smile, épanouie, heureux de venir bosser. Et ça, en fait, c'est peut-être con, mais je suis très content.

  • Speaker #0

    Parce que je me dis,

  • Speaker #1

    j'ai réussi à faire en sorte que ces personnes soient heureuses de venir bosser. Comme elles sont heureuses, ça se traduit auprès des clients. Les clients ressortent heureux. Et en fait, c'est un cercle vertueux. Et donc, les équipes cuisinent et ça, ils travaillent très bien ensemble. Vraiment, il y a... Ça, c'est con.

  • Speaker #0

    Les planètes sont à l'île.

  • Speaker #1

    Les planètes sont à l'île. Et on se projette du coup, comme on sent que ça se passe bien, t'as l'excitation d'aller dire tiens, il y a peut-être un troisième à aller chercher. Ou un deuxième. Un troisième en tout cas à l'établissement. Donc ça c'est...

  • Speaker #0

    C'est en germe. D'ailleurs justement, Marlette, d'ici 3 à 5 ans, c'est quoi ? Ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    On a un plan, si mon banquier écoute, on a un plan pour la banque. Pour aller envoyer le lien d'épisode. Non, j'exagère. On a un plan avec Vincent d'ouvrir d'autres cafés.

  • Speaker #0

    Ok. Paris ?

  • Speaker #1

    Alors voilà, on a un plan qui... On a des rues en fait. On réfléchit en termes de rues et pas en termes de quantité.

  • Speaker #0

    Emplacement, emplacement, emplacement. Avec quelque chose qu'on dit.

  • Speaker #1

    Exactement. Franchement, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas assez d'expérience. Rue des Abels, en tout cas.

  • Speaker #1

    On peut l'aller casse des trois. En fait, avec l'expérience des visites qu'on a fait de ce deuxième, on a visité plein, vraiment plein, parce que le marché est plutôt à l'avantage de ceux qui achètent en ce moment. Donc, on a eu beaucoup de propositions et dans ces propositions, au fur et à mesure des visites, on a affiné nos critères de sélection. La taille de l'aventure, l'ensoleillement, la taille de la terrasse, le loyer, qu'est-ce qu'il y avait avant, l'extraction dans la cuisine ou pas. etc etc tu coches on a une peut-être trop même peut-être trop parce que avant on les avait pas et on se projetait là on a beaucoup de choses et on a envie de cocher toutes les cases mais ce que je veux te dire là c'est que on va chercher l'emplacement donc on a des rues cibles et on a une volonté d'en ouvrir par année ok mais on va jamais se forcer d'accord l'avantage de détenir ta boîte c'est que t'as pas de pression justement sur ce sujet-là. Dans le cadre de notre reprise, on a eu la chance de rencontrer M. Cogent, Alain Cogent. Et Alain nous avait dit en fait, déjà en ouvrant un par an, qu'est-ce que c'est comme boulot ?

  • Speaker #0

    J'imagine.

  • Speaker #1

    Parce que grosso modo,

  • Speaker #0

    ça voudrait dire que dès que tu avais ouvert celui-là, tu te projettes.

  • Speaker #1

    C'est déjà un peu le cas. Quand tu disais qu'on a envie d'aller chercher un troisième, c'est vrai. Comme ici, ça se passe bien. Encore une fois, il ne faut pas aller trop vite. On n'a pas vécu toutes les saisons. On se rend compte qu'on est quand même un métier où on est météo-sensible. Il fait froid, ce n'est pas la même manière. Quand il fait chaud, tu n'as pas les mêmes clientes. Donc, c'est compliqué de se projeter. Mais les temps de décision sont tellement longs. Les temps de transformation avec la banque, avec tous les papiers que tu dois faire. Dans une certaine manière, tu as envie d'enclencher parce que tu sais que ça va être long. Et en fait... rue des Abesses ici qu'on a trouvée, on l'a visitée au mois d'août de l'an dernier. Donc on avait mai, juin, juillet dans les pattes, rue des Martyrs, qu'on visitait déjà un deuxième. Et on a bien fait parce que celui qu'on a visité là en août, le temps que ceux qui étaient là décident de partir, le temps qu'on signe les contrats, le temps que... Bon,

  • Speaker #0

    on passe les travaux et le temps.

  • Speaker #1

    Donc on n'a pas de pression du temps. On a envie d'en ouvrir d'autres parce que ça nous anime de voir Marlette. Marlette, il y en avait cinq. Quand on sera au sixième, on se dira que là, on a fait quelque chose en plus peut-être. En tout cas, on a envie de redorer Marlette aussi avec un nombre de cafés.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et est-ce que ce sera 100% parisien ? Je ne pense pas.

  • Speaker #0

    OK. L'avenir nous le dira.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu documentes bien sur LinkedIn. Donc ça, c'est en tout cas pour ceux qui nous écoutent. qui veulent en savoir plus, peut-être un peu sur les coulisses de Marlette, on peut te suivre en tout cas sur LinkedIn, parler beaucoup du projet. Une dernière question, Thomas. Une personne à nous recommander dans le milieu food ? Alors, tout à l'heure, Rebelle était une bonne option. J'adore moi ce genre d'initiative et je n'ai jamais eu l'occasion en tout cas d'aborder le sujet de l'anti-gaspi et aussi de l'impact social. à travers la réinsertion. Est-ce que tu aurais peut-être une autre suggestion ?

  • Speaker #1

    Alors, évidemment, Rebellon 1. Rebellon, c'est une association, en plus. Donc, ça coche vraiment beaucoup de cases. Et ce sont des personnes très bien. En spontané comme ça, j'étais en train de réfléchir à des gens que j'ai rencontrés dans le cadre de la reprise qui sont loin du milieu de l'anti-gaspi. En fait, le milieu d'Antigaspi est un milieu qui vit quelques difficultés parce que pour les raisons économiques que l'on connaît, les gens font attention à ce qu'ils consomment. Alors que chez, tu vois, je reprends ça, nous, Antigaspi, c'est un projet tellement louable. Il y a tellement de gâchis sur tous les aspects de la production, de la distribution, ou même chez les distributeurs, le transport. Mais non, une marque... C'est terrible parce que je pense à des marques qui se sont arrêtées à cause du fait qu'elles n'arrivaient pas. J'ai peut-être une marque, là. J'y pense à une qui pourrait être sympa pour toi. C'est Kignon. Kignon, c'est trois femmes, trois nanas, qui ont lancé ça. Ce sont des biscuits bio faits à base de pain collecté, recyclé, dans des aisettes. C'est super complet aussi comme projet. Il y a un... une dynamique de la part des trois fondatrices hyper colorées, hyper chaleureuses. C'est canon. Le produit est en train, moi je trouve qu'on le voit de plus en plus.

  • Speaker #0

    Oui, on en entend parler.

  • Speaker #1

    Elles ont réussi à être référencées dans le train, comme elles ont réussi à être référencées dans les enseignes de distribution. Et également, en plus c'est un produit qui peut être vendu en vrac. Il y a cet aspect assez complet. Donc oui, euh... Katia, Alix et la troisième m'échappe là, elle m'excusera. Mais oui, c'est son...

  • Speaker #0

    Super suggestion. Écoute, je prendrai contact avec elle, j'imagine sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    OK. Une découverte food récente, Thomas, à Paris, qui t'a un peu, je dirais, pas stupéfait, mais qui t'a beaucoup plu.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    T'as le temps d'ailleurs de découvrir des nouveaux concepts ?

  • Speaker #1

    Pas assez. C'est pourtant, j'adore ça. Moi, je fais un gourmand en plus.

  • Speaker #0

    À Paris, on est servi.

  • Speaker #1

    Et à Paris, on est servi.

  • Speaker #0

    Avec la floraison des coffee shops. D'ailleurs, comment tu vois un peu cette concurrence ? Parce que c'est presque une concurrence, mais après, ça dépend parce que les coffee shops, on y va principalement quand on est pointu du café, etc. Mais comment tu vois un peu cette vague un peu de coffee ?

  • Speaker #1

    Tu veux une réponse courte ou une réponse longue ? Parce que les coffee shops, on pourrait en parler très longtemps. Oui, mais courte. moi je trouve que c'est sain ça montre plusieurs choses ça montre un que les français se deviennent exigeants sur la consommation de café. Le café de spécialité devient, comme on consomme du vin, un produit de plus en plus nomme, mais accessible à tous parce qu'il y a une éducation qui est en train de se faire sur le café.

  • Speaker #0

    Très belle.

  • Speaker #1

    Grâce à ces nombres d'ouverture, le sujet devient accessible.

  • Speaker #0

    Et on a poncé le sujet. Pardon, je fais de l'auto-promo, mais avec Olivia Sicardi que tu connais, je pense. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. qui est sujet hyper intéressant sur le café de spécialité je l'écoutais pas tout de suite mais oui moi je trouve que je trouve ça plutôt sain avant on se posait pas de questions quand t'as un bistrot ouvré à côté d'un autre bistrot ou à côté d'un autre café je pense qu'il y a là un petit boom je me dis que tout le monde ne restera pas forcément parce qu'il y en a qui sont très pointus et d'autres qui sont plus accessibles à tous. On se positionne déjà avec de l'alimentaire, avec de la restauration. Donc, tu as différents types de coffee shop aussi. Tu as des coffee shop qui vont faire des fleurs. Je pense à Natoo, qui elle fait un coiffeur avec son coffee shop. Tu as vraiment pléthore de choses à avoir dans les coffee shop. Mais ce qui est bien dans le coffee shop, c'est que ça vient démocratiser le café de spécialité. Ça permet aux Français d'être exigeants sur un produit qui aujourd'hui était vendu carbonisé dans la plupart de certains bistrots.

  • Speaker #0

    Complètement. et tu viens développer le goût sur un produit qui est merveilleux le café même s'il vient d'un peu trop loin c'est un autre sujet aussi la question de la soupetabilité de la filière café mais on s'éloignerait trop et d'ailleurs on touche à la fin de l'épisode mais du coup tu m'as pas répondu est-ce que tu as un resto, une enseigne découverte récemment qui t'a plu ?

  • Speaker #1

    j'ai un petit resto de quartier où j'habite dans le 20ème arrondissement Ok. Le resto s'appelle La Colline. Et j'y vais pas assez souvent, mais quand j'y vais, c'est toujours des plats très fins.

  • Speaker #0

    C'est une valeur sûre ?

  • Speaker #1

    Oui, une valeur sûre.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Où est-ce qu'on peut te contacter, Thomas ?

  • Speaker #1

    LinkedIn ? LinkedIn, effectivement, tu l'as assez dit, j'aime bien documenter ce qu'on fait avec Vincent sur LinkedIn, d'ailleurs sur le compte de Vincent également. Oui, LinkedIn, très présent. Donc, Donc, si... une personne a envie de me contacter pour me proposer un local, me proposer des produits à distribuer, je serais très heureux de l'accueillir et de le recevoir au café.

  • Speaker #0

    Et potentiellement aussi dans un des cafés Marlette.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    T'es souvent là ou pas spécialement ? Ouais.

  • Speaker #1

    J'aime bien voir, j'ai besoin de voir moi. Je suis très terné.

  • Speaker #0

    Et c'est bon, c'est... Merci beaucoup Thomas, en tout cas de t'être livré aussi longuement au micro du mois de la fin pour comprendre vraiment les dessous de la reprise de Marlette.

  • Speaker #2

    Merci à toi.

Description

Le 6 mai, il se couche sans savoir.

Le 7 au matin, le téléphone sonne : « C’est vous qui reprenez Marlette. »

Pas de transition, pas de pause, pas même un TPE à son nom, mais le coffee shop doit rouvrir.

Dans cet épisode, Thomas Parrain, co-repreneur de Marlette, raconte les dessous d’une reprise d’entreprise pas comme les autres.

Comment on redonne vie à une marque déjà aimée ?

Comment on transforme sans dénaturer ?

Et comment on garde le cap entre héritage, management et lucidité ?

Avec son associé Vincent, Thomas revient sur :

☕️ le jour où ils ont reçu les clés de Marlette,

🏠 la réalité concrète d’une reprise en redressement,

💡 le choix stratégique de concentrer Marlette sur ses coffee shops,

💬 et la manière de “reprendre sans trahir”.

Un échange honnête, vivant, et profondément humain sur ce que signifie reprendre, réparer et transmettre dans l’univers food.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Free audio post-production

  • Speaker #1

    Biophonic.com J'ai fait une école de commerce Parcours scolaire Bac plus 5 École de commerce En Angleterre qui m'a permis de rencontrer Vincent, mon associé Dans la reprise de Marlette Une très belle année en Angleterre Qui a permis d'aller chercher cette rencontre à l'opportunité. Et si tu veux, moi, j'ai ensuite enchaîné avec une école de commerce qui m'a permis de faire un parcours plutôt produit dans le marketing d'abord, puis dans le commerce, chez Delpierre, groupe Laberi, à Nantes, puis chez Panzani, à Lyon.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    et Et ensuite, j'ai eu un parcours qui m'a amené à être débauché par une société belge qui cherchait à vendre des machines à jus en France, machines à jus espagnoles. C'était l'Europe de la machine. Et derrière cette expérience où j'ai co-construit une société en France pour cette société belge, j'ai eu envie de faire un projet. pour lutter contre le gaspillage alimentaire, qui pour moi est une valeur importante. Je fais partie d'une association qui s'appelle Rebelle, qui lutte contre le gaspillage alimentaire. Je n'en ai déjà entendu parler. En sauvant des fruits et des légumes.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Elles font des confitures, je dis elles, puisque c'est plutôt des personnes féminines, éloignées de l'emploi, qui vivent dans le 93. Donc c'est une asso assez complète qui va sur un sujet environnemental de sauver des fruits et des légumes et en même temps de faciliter l'insertion dans l'emploi. de personnes éloignées de l'emploi.

  • Speaker #2

    Intéressant, ça pourrait faire un super épisode.

  • Speaker #1

    Si tu veux, je te mettrai en ration. Avec grand plaisir. Mais donc, c'est une valeur forte chez moi de lutter contre le gaspillage alimentaire. Et d'ailleurs, c'est ce qu'on a essayé de faire aussi un petit peu chez Marlette, on pourra s'en reparler.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais donc, cette valeur, je la porte forte et haute dans mon cœur, au point où, au moment où j'ai quitté ma société belge, eh bien, il y avait cette volonté de... construire un projet autour de ce sujet.

  • Speaker #2

    Du sujet du gaspillage.

  • Speaker #1

    Du sujet du gaspillage, voilà. Sujet que j'ai présenté à Vincent. Vous étiez toujours en contact. On était toujours en contact après notre année en Angleterre. Lui a un parcours totalement différent du mien.

  • Speaker #2

    Plutôt financier, tu me disais.

  • Speaker #1

    Plutôt financier, conseil, avec une expérience e-commerce, un peu de distrib. Et si tu veux, son expérience est venue nourrir, moi, cette idée de lutter contre le gaspillage alimentaire. qui nous a permis, si je vais un peu vite, de rentrer en contact avec les fondateurs de Nous Antigaspi, donc Charles Lottmann et Vincent Justin. On s'est associés avec eux pour construire pour eux, pour les magasins Nous Antigaspi, le site internet marchand qui permettait de commander en ligne des produits que tu pouvais te faire livrer au local dans la région renaise. Et il y avait un projet national également sur les produits secs. Ce projet a vu le jour, on l'a mis en place, on était très heureux. L'année 2023 est arrivée, une année compliquée dans l'alimentaire, au point où il y a eu des choix, un petit peu en bon père de famille, excusez-moi, l'expression un peu old school, mais en tout cas, on a fait le choix en conscience d'arrêter le site internet, d'arrêter le site marchand, pour que nous, Antigaspi, se concentrent sur son cœur de métier, à savoir les magasins physiques. Donc nous, avec Vincent, on est parti. de nous, Antigaspi. Et en partant de nous, Antigaspi, on a eu envie de partir sur un nouveau projet.

  • Speaker #2

    Ok. Alors, quand tu dis on avait envie de partir sur un nouveau projet, tu pensais plutôt à de la création, à de la reprise d'entreprise. C'était quoi un peu votre intuition à l'époque ? À l'époque, c'était il y a quoi ? Deux ans ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a pas si longtemps, tu as raison. Il y avait déjà cette certitude qu'avec Vincent, on avait vécu quelque chose de fort en allant chez nous, Antigaspi. On se connaît. sait et on se connaît encore mieux après cette expérience.

  • Speaker #2

    C'était évident que ça allait être ton associé.

  • Speaker #1

    Oui, il y avait cette évidence de se dire on repart ensemble pour un projet, on a su travailler ensemble, on connaît ce qui nous anime, on sait ce qu'on aime moins, on se comprend bien et on a cette capacité à pouvoir travailler bien ensemble quitte à ne pas être tous les jours ensemble.

  • Speaker #2

    Ça c'est déjà presque 50% du job dans l'aventure entrepreneuriale avec un associé. C'est le choix de l'associer.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Donc là déjà, vous partez sur le bon sens.

  • Speaker #1

    Oui, on a fait le choix vraiment d'avoir des parcours et des profils complémentaires. En se disant, un, on ne se marchera pas dessus, je pense, déjà, d'une certaine mesure. Et puis, on ira plus vite, plus fort, puisque chacun aura son secteur de compétences. Et donc, c'est ce qui nous a permis d'ailleurs, on va s'en reparler, de faire une reprise, je pense, rapide de Marlette par rapport au timing qu'il y avait. Puisque, pour plein de raisons, on est allé assez rapidement pour évaluer la situation de ce qui était Marlette. On en reparlera.

  • Speaker #2

    On va y venir. Mais donc,

  • Speaker #1

    ouais, on savait... qu'on allait travailler ensemble, mais...

  • Speaker #2

    Sur quel objet ?

  • Speaker #1

    Sur quel objet, oui. Vincent, avant Nous Antigaspi, avait déjà créé une boîte.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Une boîte e-commerce.

  • Speaker #2

    Dans la foudre, rien d'autre. Textile. Ok.

  • Speaker #1

    Textile féminin, sportif, qui s'était arrêté, plein de raisons, plutôt un chouette, sa part.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Il a monté un autre site e-commerce avec moi, cette fois-ci alimentaire.

  • Speaker #2

    Oui, mais c'était... Voilà.

  • Speaker #1

    Nous Antigaspi. Et si tu veux, je pense que, je ne veux pas parler pour lui, mais j'ai déjà fait quelque chose en en créant. Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose à faire en reprenant ? Et moi, cette idée de transformation, je pense que c'est quelque chose qui m'anime, puisque rien que dans l'anti-gaspi, tu as des quantités de coproduits ou de produits qui pourraient être mis de côté, puis en fait, tu les transformes pour faire autre chose. Bon, bref, le parallèle est peut-être un peu tiré, mais j'aime bien cette idée de reprendre quelque chose pour le transformer. Et le réutiliser.

  • Speaker #2

    Exactement, le réutiliser. Un peu sur le fonctionnement de la seconde main. Exactement. Hyper intéressant. Donc, la reprise d'entreprise. Comment on fait quand on s'intéresse à cet aspect-là de l'entrepreneuriat ? On va voir qui ? On demande à qui ? Est-ce qu'il y a un catalogue d'EPM à reprendre ? Comment ça fonctionne ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, je pense qu'on est un peu atypique dans notre format de reprise. Quand on a choisi avec Noantigaspi de partir, on a fait un peu le tour des fonds d'investissement avec qui on travaillait chez Noantigaspi, en leur disant, au vu de la situation, on se retire. Et beaucoup nous ont demandé, comme tu viens de le faire, qu'est-ce que vous allez faire ? Et très vite, on s'est dit avec Vincent, on peut travailler ensemble, je peux l'expliquer. Et on va chercher à reprendre un projet existant. On savait que c'était l'alimentaire qui nous bottait. On avait envie de choisir quelque chose qui est une marque qui nous animait ou qui nous parlait. À ce moment-là, on se rêvait de reprendre peut-être un lieu de production, d'avoir notre propre produit physique. On venait du e-commerce qui était très digital. Et là, on se disait, on va toucher quelque chose, on va le vendre, on va voir des gens. Donc, il y avait ce côté prod qui était alors qu'on ne vient pas du tout de là. Mais on s'était dit ça et on s'était dit aussi, si en plus, il y a des lieux où les gens peuvent se retrouver, des lieux de vie, go. Et en fait, en disant ces petits mots clés qui étaient à la base juste des idées. à un des fonds d'investissement de nous, Antigaspi, il y a une des partenaires qui nous a soufflé à l'oreille qu'il y avait une boîte qui ressemblait vachement à ce que vous venez de décrire.

  • Speaker #2

    Parce qu'il n'y en a pas tant que ça, finalement. Des boîtes qui cochent un peu les cases d'accueillir, proposer un service et être aussi, je dirais, dans la production.

  • Speaker #1

    Oui, c'est peut-être un indice d'ailleurs de la difficulté de ce que c'est justement d'avoir autant de métiers. dans une même affaire. Mais c'est vrai que Marlette coche ses cases de produits avec une certaine notoriété, donc des préparations de pâtissières, des lieux de vie avec des coffee shops, une marque hyper sympa à travailler avec des valeurs fortes. Tu l'as dit en intro, Marlette, c'est des produits bio, des préparations qui sont... Locaux,

  • Speaker #2

    enfin, complètement.

  • Speaker #1

    Gardez d'ailleurs ces fournisseurs très locaux par rapport à l'atelier de production qui est à Loumeau avec l'équipe qui est sur place à côté de La Rochelle. Eh bien oui, on a aujourd'hui choisi cette... Enfin, ça Ausha les cases. Ça venait appuyer là où on voulait.

  • Speaker #2

    Et justement, c'était quoi un peu vos motivations profondes pour vouloir relancer la marque ? Qu'est-ce qui vous animait au fond ? Voilà.

  • Speaker #1

    En fait, on a...

  • Speaker #2

    Au-delà des enjeux un peu financiers.

  • Speaker #1

    Oui. Il y avait ce côté marque très sympa qu'on connaissait, Vincent, plus à travers le coffee shop.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Moi, plus à travers le produit.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et si tu veux, on se... On se disait, tiens, c'est quand même une super boîte qui a rencontré des difficultés. Et c'est dommage qu'elle parte.

  • Speaker #2

    Vous êtes étonné qu'on vous souffle d'ailleurs le nom de Marlette comme boîte en difficulté ? En vrai,

  • Speaker #1

    tu te posais ta question introductive. Est-ce qu'il y a un listing de toutes les sociétés pour se positionner ? On allait chercher ce listing. Et puis, comme on nous a soufflé Marlette, on s'est concentré sur Marlette. Et puis, on s'est rendu compte qu'il y avait quand même pas mal de choses à faire. On était content. Enfin, content. c'est terrible de dire ça mais c'était une belle marque c'est une belle marque à sauver entre guillemets et donc on s'est dit ouais on s'y intéresse et ça va nous animer de redonner un second souffle à une boîte comme celle-ci qui moi je la connaissais à travers les préparations et j'en avais déjà fait je trouvais le concept très sympa donc je me projetais,

  • Speaker #2

    moi je me projetais vachement Tu t'es pas dit tout a déjà été fait ou a été tu as essayé sur la marque, tu n'as pas eu de doute sur la plus-value que tu pourrais apporter à la reprise ?

  • Speaker #1

    Franchement, des doutes, j'en ai tous les jours. c'est plutôt... Moi, je crois vachement aux marques qui sont dans la durée. Je trouve qu'une marque qui arrive à durer dans le temps, c'est une marque qui a su s'adapter, qui a... su comprendre son environnement, qui a dû faire des choix parce que tout n'est pas toujours vert.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et donc, voilà, moi je me suis dit, tiens, je vais rajouter une brique dans quelque chose qui est déjà existant pour que Marlette persiste.

  • Speaker #2

    Ok. On va y venir justement sur votre brique. Pour rester un peu dans ce momentum, dans ce moment avec Vincent, quand vous prenez contact avec qui ? Avec les fondatrices ? Avec le juge du tribunal de commerce ? Oui. Ça se passe comment, très concrètement ?

  • Speaker #1

    En fait, tu as un process où tu dois te manifester comme potentiel repreneur. Donc, tu t'inscris dans une démarche où tu dois signer les papiers comme quoi tu ne vas rien divulguer, parce que tu vas avoir accès à une data room au cœur de l'entreprise avec ses données financières, sa situation concrète. les secrets de fabrication les secrets de fabrication exactement donc il y a cette première étape là qui n'est pas une étape compliquée parce que on t'envoie un papier tu le signes t'as ta pièce d'identité n'importe qui d'ailleurs peut n'importe qui peut le faire on n'avait pas de société à ce moment là on était Vincent et moi en propre curieux curieux exactement et d'ailleurs des curieux il y en avait plein Parce qu'il y en a qui viennent voir un petit peu renifler, comprendre, je pense, les concurrents, pour voir, tiens, qu'est-ce qui leur arrive. C'est d'ailleurs pour ça que cette fameuse data room où tu as toutes tes données de la société, elle est enrichie au fur et à mesure des demandes. Donc, tu t'adresses à l'administrateur judiciaire, qui est donc ta clé d'entrée, qui vient, c'est à lui que tu dis, je voudrais telle information sur la société. Et c'est l'équipe dirigeante qui vient enrichir C'est le data room de l'information.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas de lien direct entre des potentiels repreneurs et l'équipe dirigeante ?

  • Speaker #1

    Alors, tu dois le... si. Ou tu peux court-circuiter ?

  • Speaker #2

    Ou tu n'es pas censé le faire ?

  • Speaker #1

    Les deux. Tout contact avec la société doit se faire à travers l'administrateur pour que lui cadre et qu'il se rende compte du potentiel d'intérêt et du nombre de personnes qui sont en train d'étudier le dossier de reprise.

  • Speaker #2

    Et c'est pour éviter, j'imagine, toutes les sollicitations parfois inutiles.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un peu de ça, parce qu'être dans une situation de reprise après une difficulté, il y a plusieurs types de reprises. Il y a des reprises qui se passent très bien parce que la personne veut passer le flambeau. Et il y a la situation dans laquelle était Marlette, qui était en difficulté financière, qui s'est retrouvée en redressement. Et donc, oui, le rôle aussi de l'administrateur, c'est de canaliser toutes les demandes entrantes, je pense, pour se rendre compte de qui sont les gens sérieux ou pas. D'accord. Que derrière, il y a des contacts qui soient établis avec l'équipe dirigeante. Et cette équipe, nous, on l'a rencontrée. Alors, on a fini par aller sur leur compte LinkedIn. Puis, on a fini par prendre contact. Puis, on a fini par se voir. C'est plutôt simple. Tout en étant propre vis-à-vis de l'administrateur en lui disant, on a pris contact avec. D'accord, ok.

  • Speaker #2

    Vous restez transparent là-dessus.

  • Speaker #1

    On est resté, on est un peu des bons élèves. Tu vois, on est très process et on a respecté en tout cas la manière de faire. Et si tu veux, on a rencontré, donc on a accès à cette data room qui donne les informations. On a rencontré ensuite physiquement l'équipe dirigeante. On a demandé toujours à l'administrateur d'aller visiter l'atelier de production.

  • Speaker #2

    Ok, ça c'est possible aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est possible. L'atelier de production, rencontrer les équipes RH. Ok. Parce que... dans ta reprise, tu peux te positionner sur ce que tu veux reprendre.

  • Speaker #2

    Parce que tu as le choix de reprendre les assets que tu veux.

  • Speaker #1

    Exactement. J'exagère un peu, tu pourrais dire je prends juste la machine à café. Donc là, tu vois tout et quand tu déposes ta candidature de reprise, tu te dis moi je veux mettre tant d'argent, telle personne je reprends, pas quelle personne, quel poste. tu reprends dans l'entreprise et quels assets ? Effectivement, l'atelier, la boutique, etc.

  • Speaker #2

    Et à ton avis, on donne plus d'importance à des repreneurs qui veulent tout reprendre ou à des repreneurs qui font un peu du picking ?

  • Speaker #1

    C'est un peu l'éternelle question. Je pense que tout le monde se pose notre sentiment pour avoir discuté avec des repreneurs et puis avec un avocat qui est spécialisé, qui nous a vachement accompagnés.

  • Speaker #2

    Ou vous vous êtes fait accompagner aussi.

  • Speaker #1

    Oui. Tout ce qu'on ne sait pas faire, c'est qu'il y a une raison. Et donc, il faut savoir le faire. Donc, on prend des professionnels. Donc, il y a un avocat qu'on nous a conseillé, parce qu'on fonctionne beaucoup à la recommandation, qui nous a bien accompagné.

  • Speaker #2

    Sur quel sujet précisément ?

  • Speaker #1

    Sur la méthode O, comment s'adresser. D'accord. Déjà, à l'administrateur, construire notre dossier, nous tempérer aussi, parce que nous, on n'a pas l'expérience. C'était la première fois, des reprises. Lui, il envoie tous les quatre matins, tu vois, entre guillemets. Donc, il savait nous dire non, mais là, stop. Là, on est bien. Faites-moi confiance. Et il a eu raison sur tout. Il nous avait dit ça, vous n'emballez pas. Parfois, on s'est plus emballé que ce qu'on aurait dû et on n'aurait pas dû. Et non, non, notre conseil a été de très bons conseils pour lui.

  • Speaker #2

    Parce que j'imagine que de par vos expériences respectives, vous savez lire des comptes de résultats, des documents comptables et financiers. mais après euh euh comment dire, les digérer et voir ce qu'il y a derrière, c'est peut-être aussi un autre métier.

  • Speaker #1

    Alors ça, notre avocat ne nous a pas accompagné sur cette astuce. Sur la lecture des documents et comprendre dans quel état c'était, ça c'est vraiment Vincent, particulièrement Vincent et moi, qui avons fait le décortiquage de l'état dans lequel était la société. Comme tu l'as compris, cette société, elle était multifacette, elle est multifacette. Puisque tu as à la fois de la production, tu as à la fois de l'emballage, tu as à la fois du sourcing, tu as à la fois du lieu de vie, de la distrib. Donc, quand tu fais l'audit, nous, on a cherché sur chaque pilier de Marlette à venir avec un professionnel pour avoir un œil professionnel. Tu vois, quand on a visité le premier coffee shop rue des Martyrs, eh bien, on est venu avec notre fournisseur de... de café qui est aujourd'hui Belleville. C'est lui qui nous a accompagnés pour faire l'audit du café. Il est venu, il nous a dit, bon, l'état de la machine, c'est comme ça. OK, l'organisation du coffee shop, il est comme ça. Il nous a fait un petit débrief, on a trouvé ça intéressant. On s'est dit, tiens, OK, il nous a souligné ça, c'est qu'il y a peut-être un sujet. On a fait pareil avec la partie industrielle. Et après, sur la partie chiffre, analyse du compte de résultat, ça, c'est plutôt nous qui l'avons fait, particulièrement Vincent. Et on a construit donc un projet de reprise en se disant, nous, on va se positionner sur ça, sur ça, sur ça, sur ça. Et très vite, en fait, ce qui émerge dans les difficultés, comment Marlette s'est retrouvée en difficulté, il y a cette notion de plusieurs métiers chez Marlette.

  • Speaker #2

    Ok, trop de métiers ?

  • Speaker #1

    Trop de métiers, je pense. Comme tu le disais un petit peu, finalement, il y a peu de marques qui font et du lieu de vie, et de la distribution, et de la production, et une marque à animer. Et je pense que ça a aussi participé aux difficultés du quotidien qui ont pu rencontrer l'équipe dirigeante précédente, même si elles ont fait un super boulot, et je le redis à chaque fois, mais c'est vrai que...

  • Speaker #2

    Elles n'étaient pas suffisamment staffées, suffisamment compétentes sur tous ces métiers-là ?

  • Speaker #1

    C'est compliqué à dire. Je pense qu'elles étaient animées par leur projet, qui était très, pour une des fondatrices, très... R&D, développement de produits, produits ingénieurs, tu vois. Et d'un autre côté, l'autre partenaire qui était beaucoup plus café, lieu de vie. Donc, tu vois, quand tu dis ça, ça marche finalement. Mais il y a aussi... Un peu comme toi, il y a l'accord. Oui, mais il manque la case commerce, il manque un peu de case gestion. Et elles se sont structurées, franchement, elles ont tenu pendant 15 ans. Donc, il n'y a pas de...

  • Speaker #2

    C'est une belle longévité pour une marque food.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais il y avait beaucoup de choses. Et nous, dans le cadre de cette reprise, on s'est tout de suite dit qu'une des raisons de la situation dans laquelle elles se sont retrouvées, c'est parce qu'il y avait trop de choses. et donc on se dit avec Vincent on ne pourra pas tout faire.

  • Speaker #2

    On va réduire la voilure ?

  • Speaker #1

    Oui, on va réduire la voilure, mais en se disant que si le bateau Marlette tient, c'est parce qu'il y a tous ces métiers.

  • Speaker #2

    Aussi.

  • Speaker #1

    Et donc, on se rend compte qu'on ne pourra pas tout faire, mais que Marlette tient parce qu'il y a tout ça. Donc, on se dit, il nous manque une troisième personne. Il nous manque une troisième... Quelqu'un, quelque chose. Une troisième brique. Troisième brique, voilà. Et donc, cette brique manquante... Très vite, avec Vincent, on se positionne en se disant, alors qu'on vient plutôt de la distrib et du produit, on aurait pu se dire, on va se concentrer sur la production et sur la distribution de ces produits. En fait, on met la barre dans le temps et on se dit, on va faire le coffee shop. Alors qu'on ne vient pas du tout des lieux de restauration. Et parce que dans l'analyse, justement, qu'on avait faite, les chiffres, on se rendait bien compte que les résultats étaient plus faciles à aller chercher. Plus facile, je mets des gros guillemets. Mais en tout cas, on voyait plus de choses à faire côté coffee shop. Alors que côté distribution, on voyait une montagne d'investissements, notamment à tenir le lieu, la distrib, beaucoup d'humains. Et nous, on est sortis avec pas beaucoup d'argent. Donc, on s'est dit, il va y avoir beaucoup d'investissements et on n'est pas sûr d'y arriver.

  • Speaker #2

    Avec un résultat incertain.

  • Speaker #1

    Donc, on veut s'entourer d'un partenaire. qui a ce métier-là. Donc, on sonde qui est capable de faire de la production et de la distribution. Et arrive dans nos contacts la société Taste Distribution avec qui on a repris conjointement Marlette au tribunal de commerce de La Rochelle.

  • Speaker #2

    Et donc, vous avez réussi à les convaincre de rejoindre La Rochelle ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    C'est comme vos arguments d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Alors, en fait, ils connaissaient déjà Marlette. Ils avaient déjà eu des vues pour distribuer le produit, juste distribuer. Donc, ils étaient déjà intéressés au projet. Ils avaient connaissance de la situation de Marlette. Mais ils faisaient ce même constat qu'eux, ils n'iraient jamais sur les coffee shops. Mais qu'ils savaient très bien que Marlette fonctionnait parce qu'il y avait la case coffee shop et la case distribution de produits.

  • Speaker #2

    C'est le mariage parfait, en fait.

  • Speaker #1

    Et le mariage s'est fait, effectivement. Deux entités distinctes.

  • Speaker #2

    Deux entités distinctes, parce qu'aujourd'hui, tu l'as dit avec Vincent, vous êtes à la tête. de Marlette Coffee Shop, des cafés. Et puis de l'autre côté, il existe toujours, on le voit d'ailleurs derrière nous, les produits Marlette mais sur lesquels vous n'avez pas d'action. C'est deux entités différentes.

  • Speaker #1

    Si je complète ce que tu dis, on partage la marque. La marque nous appartient à tous les deux, à Vincent et moi et à Taste Distribution. On a des contrats qui nous lient de coopération. donc contrat de partage de marques, contrat de coopération qui fait qu'on est très proche on est liés on se voit régulièrement on s'entretient très bien avec les personnes qui dirigent la société Théiste de Distribution au point où aujourd'hui c'est une alliance qui fonctionne très bien puisque eux s'occupent de la production, de la distribution des préparations Marlette Et avec Vincent, nous, on s'occupe donc de transformer ces produits dans le coffee shop pour les faire goûter. Et avec ça, on a rajouté de la restauration, du brunch, tout ce que tu peux trouver.

  • Speaker #2

    On va y venir sur votre offre. Et ça part, offre au dit un peu le juge, ce dossier, de se dire qu'il y a quand même pas mal d'acteurs dans ce dossier. Un partage de la marque assez original. Non, c'est pas dit ça.

  • Speaker #1

    Si, si, je pense que c'est une formule originale. peu vu au point où le juge ne l'avait pas vu lui dans le cas d'une reprise.

  • Speaker #2

    C'est ce que je te dis parce que, parenthèse, je suis prof et en management, j'ai rarement eu à étudier des cas d'entreprise pareille où il y a une exploitation conjointe de la marque avec deux entités différentes. Donc ça, je trouve ça hyper inédit.

  • Speaker #1

    Oui, un peu atypique, clairement. En fait, on savait que cette formule quand on dépose notre dossier de reprise, on savait qu'on avait toutes les compétences pour faire cette reprise. Et on avait une offre qui était solide puisqu'on reprenait l'ensemble des métiers. On sauvait tous les emplois. On avait un... Oui, sauvegarde des emplois. Sauvegarde des emplois qui est un critère important pour le juge. On avait tellement travaillé avec l'équipe précédente qu'on avait leur appui. Ça dit, ça compte. Donc, elle nous soutenait. dans notre reprise, mais on savait que notre formule de reprise deux entités de boîtes qui veulent reprendre une marque pour pouvoir l'exploiter chacun de leur côté, méconfrontement, c'était atypique. Et il y a eu beaucoup de questions sur cet aspect-là. Donc, qu'est-ce qu'on a fait ? On a mis en avant justement le fait qu'on était concentré sur une activité de coffee shop, concentré sur une activité de production et de distribution, qu'on savait bien faire nos métiers et donc qu'on serait solide. Ce qui avait pu poser des difficultés puisqu'elle faisait tout. Donc, si on fait un peu tout, on ne fait peut-être pas tout bien. Exactement. nous on s'est concentré sur ce qu'on avait envie de faire Taste Distribution ils déploient et distribuent quantité de produits donc c'est vraiment leur coeur de métier ils savaient ils savent le faire, ils le font depuis des années et aujourd'hui en plus le positionnement de Marlette correspond tout à fait avec le type de produit qu'ils distribuent j'ai vu leur catalogue et on retrouve du hot leaf on retrouve de belles marques, le catalogue est cool avec souvent des marques avec un positionnement bio, avec de l'engagement exactement donc Eux, c'est finalement une marque en plus dans leur portefeuille, dans une certaine mesure, avec une équipe de commerciaux qui sont déjà sur le terrain, qui visitent des quantités de magasins. Donc, tu vois, ça, ça fait mouche directement auprès du juge en se disant, oui, du coup, la distribution, ça va aller. Et après, il y avait le côté coffee shop. Peut-être qu'on pourra s'en parler. Nous, on ne vient pas de là. Ce n'est pas un milieu qu'on connaît. Donc, nous, on a dû faire la démonstration qu'on a, Vincent et moi, des compétences communes, chacun de notre côté, mais communes pour... faire tourner un coffee shop. Et on a réussi, puisqu'ils nous ont donné les clés. OK.

  • Speaker #2

    Justement, selon toi, quels sont les éléments dans un dossier de reprise auxquels le juge ou sont les plus sensibles ? Qu'est-ce qu'il faut ? Grosso modo, conseil, si on veut reprendre aujourd'hui une PME, sur quoi il faut mettre l'accent et quels sont les arguments à mettre vraiment en avant ?

  • Speaker #1

    Dans la reprise, le juge est sensible aux emplois sauvegardés, à la pérennité du projet. Donc, ce que tu construis, est-ce qu'il n'a pas envie que la société que tu reprends se retrouve en redressement dans six mois ? Exact. Donc, il va regarder le projet, la trésorerie disponible pour faire tourner ce projet. Et après, il y a le prix auquel tu rachètes l'entreprise. Donc, c'est ces trois aspects-là. Et je rajouterais peut-être un quatrième un peu bonus qui n'est pas déterminant, mais qui est quand même un élément hyper... qui indique, c'est un peu un indicateur pour le juge de dire tiens, si les fondateurs, les fondatrices appuient ce dossier-là plutôt qu'un autre, c'est qu'elles sentent qu'il y a quelque chose de mieux pour leur boîte. Mais comme le juge part du principe que les fondateurs connaissent leur boîte, ils appuient, ils entendent cet aspect-là aussi.

  • Speaker #2

    Le contact avec les fondatrices s'est bien passé ?

  • Speaker #1

    Oui, ça a été...

  • Speaker #2

    J'imagine que c'est toujours un moment un peu délicat, parce que de voir arriver des étrangers qui te disent « on va reprendre la boîte et on va faire mieux » , pas évident.

  • Speaker #1

    Oui, pas évident. Non, tu marches sur des œufs. Moi, je me souviendrai toujours de la première fois où on a rencontré... euh... Ces deux sœurs, une est proche de l'atelier de production, l'autre est à Paris. On a d'abord rencontré Scarlett qui habite Paris avec son mari qui lui avait un rôle de DAF dans la société. Et c'est vrai que je me souviens toujours, ils nous ont accueillis. Tu ne sais pas trop où te mettre parce que tu es chez eux, tu leur dis que tu es intéressé. tu vas changer la couleur du papier peint parce que tu trouves que c'est mieux.

  • Speaker #2

    C'est une visite d'appart.

  • Speaker #1

    Et en même temps, tu ne vas pas leur dire qu'ils se sont plantés et que c'est la honte.

  • Speaker #2

    Vous n'avez pas su, vous n'avez pas eu la méthode. Alors qu'elles sont à bord depuis 15 ans. Donc non, pas évident.

  • Speaker #1

    Non, pas évident. Franchement, pas du tout évident. Donc, je pense qu'on l'a fait à notre manière. J'espère que ça a été de la bonne manière. On a ét��, j'espère, assez humbles de se dire, nous, on vient pour comprendre. on a envie que Marlette perdure et si vous avez envie que ce soit avec nous on serait ravis de le faire ensemble donc est-ce que vous avez envie de nous aider à comprendre votre société et qu'on la reprenne comme nous

  • Speaker #0

    vous auriez envie ou est-ce que vous nous fermez la porte et en fait elles nous ont plutôt bien ouvert les portes, elles nous ont montré les choses, accueillis on a eu une lecture des chiffres qui pourrait expliquer certaines choses et je dirais même qu'elles nous ont même accompagné au-delà, une fois qu'on a eu les clés de Marlette nous on leur avait dit on a envie de les quelques mois de découverte de Marlette ne sont pas suffisants pour bien reprendre. Exactement. Donc, quand on a eu les clés, on s'est dit, si vous êtes OK, est-ce qu'on peut faire une passation encore pendant quelques semaines, quelques mois sur certains sujets ?

  • Speaker #1

    Parce que ça a été plutôt rapide entre le moment où vous déposez votre dossier et le moment où vous avez les clés. Il se passe quoi ? Quelques mois ? À peine ? Deux, trois mois ?

  • Speaker #0

    On quitte nous Antigaspi, si je fais le rétro-pédale. On quitte nous Antigaspi février 2024 et on a les clés de Marlette. En mai 2024. C'est très, très rapide.

  • Speaker #1

    Très, très rapide.

  • Speaker #0

    La moyenne, c'est bien plus long pour faire une reprise.

  • Speaker #1

    Presque un an, voire plus. Oui,

  • Speaker #0

    effectivement, c'est entre 12 et 18 mois. Et nous, ça a été très rapide.

  • Speaker #1

    Comment ça se fait d'ailleurs que ça a été aussi rapide ?

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, si tu veux, le juge, l'administrateur judiciaire, te donne une date butoir à laquelle tu peux déposer ton dossier. Et au moment où nous, on s'est intéressés, on était proche de cette date butoir. Finalement, Marlette était dans cette situation déjà depuis un certain temps. Mais nous, on est arrivé tard dans le projet. Donc, ça a été une analyse de la boîte qui a été faite très rapidement et qui a été assez intense.

  • Speaker #1

    Ça a été hyper efficace.

  • Speaker #0

    On pourrait dire qu'on a été efficace parce qu'effectivement, on a transformé très rapidement. Mais il y avait cet aspect de on arrive chez quelqu'un qui est là depuis 15 ans et on va reprendre dans une situation qui n'est pas un souhait des fondatrices de transmettre. Elles ne se sont pas retrouvées là en se disant, j'ai fait mon temps, je voudrais passer la main.

  • Speaker #1

    C'est par contrainte.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pas évident.

  • Speaker #0

    Pas évident.

  • Speaker #1

    Vous étiez nombreux d'ailleurs à vouloir reprendre, tu ne sais pas ça ?

  • Speaker #0

    On a su les chiffres. En fait, tu avais connecté à la fameuse Data Room, je pense qu'il y avait une vingtaine ou vingt-cinq connexions.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc, vingt-cinq candidats potentiels qui se sont intéressés à la reprise. Comme je t'ai dit, il y a beaucoup de gens qui viennent juste pour voir. et en dépôt de dossier Au premier tour, parce qu'il y a deux tours. Au premier tour, on était six de mémoire, mais tout le monde ne reprenait pas les mêmes choses. Et au deuxième tour, le dernier, il y avait une personne qui était partie. Donc on était cinq.

  • Speaker #1

    Vous étiez cinq. Dans notre projet, vous étiez le plus sérieux.

  • Speaker #0

    Le plus complet, sérieux, qui a transformé l'essai.

  • Speaker #1

    Quel a été votre sentiment le jour où on vous dit « Ok, vous êtes les repreneurs » .

  • Speaker #0

    C'était dingue. Non, c'était fou parce que...

  • Speaker #1

    Vous étiez confiant ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est les montagnes russes. C'est les montagnes russes parce que du jour au lendemain, déjà, du jour au lendemain, on va te donner les clés. C'est-à-dire qu'on reçoit un coup de fil qui nous dit, le 7 mai, c'est vous qui avez le dossier. Mais le 6 au soir, tu te couches, t'en sais rien. Le 7 mai, le lendemain, c'est ta responsabilité. Le lieu prend feu, c'est à toi. Toi, tu as tout préparé pour être le potentiel repreneur, mais tu n'as rien d'enclenché. Ni les banques, ni les assurances, ni les contrats. Tu n'as rien.

  • Speaker #1

    Donc, saut dans le vide total.

  • Speaker #0

    Saut dans le vide. Tu t'es préparé, donc tu as ton parachute, mais...

  • Speaker #1

    Tu ne t'étais pas préparé à ce moment-là. Voilà,

  • Speaker #0

    tu ne sais pas. Alors, tu avais une idée, on savait qu'il y allait avoir une dizaine de jours. En plus, c'était les ponts de mai, donc on ne savait pas si ça allait être avant le 8 mai ou après. Donc, il y avait une incertitude complète. Moi, je n'étais pas à Paris le jour où j'apprends la reprise. Bon, c'était une sensation, un, de satisfaction parce qu'on s'était donné pour l'avoir et on l'a eu.

  • Speaker #1

    Vous la vouliez vraiment ?

  • Speaker #0

    On la voulait vraiment, oui. Franchement, ce qui est assez dingue parce qu'on ne nous a parlé que d'un projet de reprise et on s'est concentré dessus et on s'est dit c'est celui-ci. Et on a tout donné pour.

  • Speaker #1

    Plutôt efficace en réalité sur tout le process là que tu me décris. Vous avez abattu un gros gros boulot.

  • Speaker #0

    Oui, d'analyse, de transformation. Et derrière, du coup, il fallait qu'on soit prêt. Donc, on avait tout anticipé. Mais il y a des choses, une petite anecdote. Le 7 mai, on n'a pas ouvert le café. On a fait un état des lieux, on a mis un coup de propre. Mais le 8, on était ouvert. Pour le study, il y avait zéro contrat qui avait été fait. Les fournisseurs ne savaient pas encore qu'il y avait un changement.

  • Speaker #1

    Vous n'avez pas communiqué dessus ?

  • Speaker #0

    d'a... Oui, mais on n'a pas eu le temps. Auprès des clients, en plus, on ne voulait pas fanfaronner, on voulait garder les clients. Et donc, ça, c'était un sujet vraiment important pour moi. C'était de se dire, tous les habitués des coffee shops, qui étaient amoureux de la manière dont c'était entretenu sur celui notamment rue des Martyrs, et bien, je n'avais pas envie de les perdre. Donc, on n'a rien dit. On n'a pas dit nouveau propriétaire.

  • Speaker #1

    Une grande banderole, changement de propriétaire, comme on peut le voir parfois.

  • Speaker #0

    Non, non, non, on a vraiment fait discret. Et non, mais si je reviens sur l'anecdote, le jour de l'ouverture, on n'a pas de TPE. Donc, tu as des gens qui viennent payer leur café en carte. Ah ouais ? Mais non, mais si je paye avec l'ancien TPE, ça va être raccordé à l'ancienne boîte qui vient d'être arrêtée. La banque ne le sait pas. Bon, bref, je te remets le micro détail. Voilà, c'est déterminant. Donc, on va chercher un sum up et puis on paye du sum up pendant le temps de faire le changement de TPE. Bon, c'est un micro détail, mais ça montre bien que du jour au lendemain...

  • Speaker #1

    La dimension, l'échelle des responsabilités changent.

  • Speaker #0

    Et que tu as bossé comme un dingue. pour arriver là. Et en fait, tu te dis, une fois que je serai là, c'est bon. Mais non, en fait, maintenant, tu es à la step d'après. C'est comme en rando.

  • Speaker #1

    C'est comme en rando, tu as l'impression d'avoir fait le plus gros du dénivelé. Tu arrives sur une espèce de plat et derrière, tu as un dénivelé encore plus hardcore. OK, donc là, c'est un gros sentiment d'euphorie,

  • Speaker #0

    d'excitation, de peur un peu aussi ? Franchement, non. Parce que déjà, on est deux avec Vincent.

  • Speaker #1

    Déjà, ça aide.

  • Speaker #0

    Et c'est un vrai atout. Vincent, c'est vraiment mon binôme. On avance ensemble. Il sait tout de moi et je sais tout de lui. Quand on a un doute, on se le partage. Et du coup, ça vient décompresser le sujet parce que l'autre a toujours les bons arguments pour remonter la tête de l'autre. Donc, à ce moment-là, on est sur notre vague de l'excitation et la réalisation qu'il va falloir transformer.

  • Speaker #1

    On rationalise tout ça et il faut exécuter.

  • Speaker #0

    Il faut exécuter.

  • Speaker #1

    Tu aurais pu te lancer seul.

  • Speaker #0

    Je pense que... Alors, deux réponses à ça. C'est-à-dire que quand tu te lances, il faut une certaine inconscience, je pense. Parce que tu n'as pas conscience de toute la montagne. Ton image de la rando en montagne est bonne. Parce que tu dis, j'ai passé un col, mais en fait, il y en a un autre derrière. Je ne l'avais pas vu, mais heureusement que je ne l'avais pas vu. Sinon, je n'aurais pas fait le premier pas. Donc, oui, j'aurais peut-être fait tout seul parce que je n'avais pas conscience. Mais maintenant, qu'est-ce que je suis content de le faire à deux. Je ne verrais pas l'entrepreneuriat maintenant autrement qu'en duo.

  • Speaker #1

    T'es inconvaincu.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Vous découvrez un peu l'envers du décor. Quels ont été, dès le début, les principaux défis que vous avez identifiés et que vous avez décidé de résoudre ?

  • Speaker #0

    Il y avait dans l'état des lieux qu'on a fait, on s'est rendu compte qu'il y avait des sujets... En fait, Marlette n'avait coté qu'au fish-up, encore une fois.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Là,

  • Speaker #1

    on va parler que de la partie de la Photoshop.

  • Speaker #0

    Oui, ce qui est notre secteur.

  • Speaker #1

    Qui est notre secteur aujourd'hui.

  • Speaker #0

    N'avait pas assez ou pas assez bien passé le cap du digital.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    J'entends par là le référencement en ligne sur Google, les avis Google.

  • Speaker #1

    La fidélisation.

  • Speaker #0

    La fidélisation.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Il y avait des choses qui avaient été mises en place. L'équipe dirigeante précédente était très forte sur la communication sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, tout ce qui était Instagram, il y avait une super communauté. Il y avait déjà un existant. 45 000 personnes qui suivent. C'est un super compte qui était très animé, qui était très quali. Mais l'aspect référencement en ligne du café, à un moment où a émergé une quantité de brunchs, au tout début en 2014, quand le premier brunch ouvre, Marlette, C'est Scarlett et Margot qui sont les premières. Oui,

  • Speaker #1

    c'était le début.

  • Speaker #0

    C'était hyper... Elles avaient installé un nouveau style de consommation dans Paris à travers le brunch qui était le coffee shop qui était canon. Donc, t'es les premiers, t'as pas besoin d'émerger plus que ça. En revanche, maintenant, tout le monde fait du brunch. Sauf qu'on n'a pas tous les mêmes niveaux de brunch. Donc, il fallait travailler cet aspect-là. Donc, nous, on s'attèle sur ce sujet-là. Dans la partie outils, on se rend compte qu'il y a des aspects sur le traitement de la caisse. Donc, les encaissements qui ne sont pas comme on voudrait le faire. Donc, on rajoute des outils. On garde le système de caisse, mais on vient connecter le TPE à la caisse. On vient faire une comptabilité. avec Penny Lane, sans vouloir le guister, mais en tout cas c'est avec eux qu'on travaille, qui fait qu'on arrive à une succession d'outils. On travaille avec Malou pour justement travailler le référencement et la qualité du référencement, des mots-clés et des photos sur les réseaux sociaux. Donc on vient rajouter ces briques-là qui viennent nous donner de la structure dans le cadre de cette reprise. on va travailler également un sujet qui était important qui était de garder ces fameux clients qui avaient un petit compte de fidélité mais aujourd'hui on a basculé avec un autre système qui est Epongo qui travaille selon nous mieux la fidélité parce que Marlette et ses coffee shops c'est un lieu de vie où tu notamment en rue des Martyrs tu as un c'est le Moi, j'aime bien me dire que c'est l'appartement, c'est la pièce en plus de l'appartement des Parisiens. Les gens qui viennent chez nous, le matin, ils connaissent le lieu, ils connaissent le quartier, ils sont descendus de leur appart, et ils sont venus prendre leur café, limite à la table qu'ils connaissent. On n'a pas besoin de leur parler, on leur parle, mais pas de ce qu'ils vont commander, parce qu'on sait déjà ce qu'ils vont demander. On va leur parler d'autres choses.

  • Speaker #1

    Et vous vouliez garder cette relation de proximité. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. et ce qui est bien c'est que comme cette reprise a été faite avec les équipes du coffee shop et bien cette équipe était toujours présente et donc connaissez les clients et donc si tu veux le les clients ont réalisé au fur et à mesure qu'il y avait un changement de propriétaire mais comme on l'isait pas parce qu'on a claironné mais parce que ils ont vu des nouvelles têtes des nouvelles têtes en l'occurrence moi qui était très présent physiquement puisque j'ai pris des services je me suis mis derrière la machine à café je suis allé en cuisine Parce que, comme on se l'a dit un peu tout à l'heure, moi, je ne connaissais pas. Et je sers toujours mieux le café, mais pas encore aussi bien que les équipes. Mais donc, les personnes m'ont vu et moi, j'ai commencé à discuter avec elles. J'avais besoin de comprendre qui étaient les clients encore plus de Marlette pour ne pas dénaturer le lieu. Les recettes, on ne les a pas changées. Les plats, on a changé quelques aspects, mais on n'a pas tout changé.

  • Speaker #1

    Ok, donc petite touche.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    qui ont permis de percevoir un petit changement, mais vous n'avez pas non plus renversé la table, vous avez gardé un peu les fondamentaux.

  • Speaker #0

    En se concentrant sur les outils et en travaillant aussi les achats. Parce que si aujourd'hui il y avait des difficultés financières, c'est que soit ce n'était pas le bon prix, soit on n'achetait pas au bon prix.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc moi, mes expériences d'avant m'ont amené à travailler un peu avec des gens pour négocier et donc à acheter. Et donc, on a retravaillé le prix d'achat du café, le prix d'achat des fruits et légumes, des consommables. Et petit à petit, dans le cadre de cette reprise, je fais une petite digression, mais dans le cadre de cette reprise, on a pris la température auprès de plein de gens. Et je me souviendrai toujours de cette discussion que j'ai eue avec Graphie, donc Graphie PNY, qui m'a dit, mais toi, tu n'es pas restaurateur. Je dis, tu as raison, mais je ne comprenais pas ce qu'elle voulait me dire. Elle m'a dit, c'est bien. Ok, dis-moi pourquoi. Parce qu'en fait, quand tu vas faire une économie sur ton papier d'emballage pour prendre un café à emporter, tu sais que tu vas gagner 10 centimes sur ce truc-là, c'est rien du tout, mais en fait, ça va participer à l'ensemble de ton rééquilibre de ton projet. Et donc, moi, quand elle m'a dit ça, c'est vrai que c'est tellement chez nous, avec Vincent, des choses... le moindre truc qu'on achète, on le négocie parce que on a été formaté sur ça.

  • Speaker #1

    C'est un métier de centimier.

  • Speaker #0

    Et c'est un métier de centimier, exactement. Et quand tu viens de la distribution,

  • Speaker #1

    le centime compte énormément.

  • Speaker #0

    Et donc, quand tu arrives avec la restauration, je ne dis pas que tu as plus de gras, mais en vrai, tu en as un peu plus. Et donc, nous, on est arrivé pas avec les mêmes méthodes parce qu'on ne veut pas appliquer ces méthodes-là, mais on est arrivé avec une volonté d'acheter au bon prix. Et il y avait des choses sur lesquelles on s'était mal acheté.

  • Speaker #1

    Ok. Vous avez réussi à redresser la barre assez rapidement.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Sur le coffee shop René Martyr.

  • Speaker #0

    Oui. Il y avait les sujets dont je viens de te parler. On sait que sur l'année 2024, donc, qui est un petit exercice comptable. Oui,

  • Speaker #1

    finalement.

  • Speaker #0

    Puisque du mois de mai jusqu'à la fin de l'année, on est avec un résultat à l'équilibre.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    Ce qui n'était pas le cas à l'exercice précédent.

  • Speaker #0

    Alors, c'est très compliqué de répondre à cette question parce que l'exercice précédent, si j'entre dans le détail, toutes les structures, parce qu'avant qu'on arrive, Marlette avait plusieurs cafés,

  • Speaker #1

    plus l'atelier de production,

  • Speaker #0

    ce qui fait que c'était tout dans la même société. Donc, c'était très compliqué en analytique de se rendre compte, celui-ci est bon, celui-ci est moins bon. Mais on savait qu'il y avait quand même des indicateurs sur lesquels ça n'allait pas. Nous, on trouve qu'on a réussi à se mettre à l'équilibre à partir du mois de novembre, dans lequel on absorbe toutes nos dépenses de rachat de la boîte. Donc, les avocats, ce qu'on a versé et plein d'autres sujets. Non, c'est un gros travail qui a été fait pour arriver à ce résultat, ce qui fait que la banque a été hyper satisfaite et nous a accompagnés sur l'achat du deuxième là où on se part.

  • Speaker #1

    Pas évident de convaincre les banques sur un projet de reprise.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Vous venez quoi avec des investisseurs, des capitaux ? C'est quoi un peu la méthode pour aborder justement les financeurs, la banque, dans ce cas-là ?

  • Speaker #0

    Déjà, tu arrives en disant, je vais reprendre une boîte. Il y a 60% des banques qui se disent « Oh là là, qu'est-ce qu'il fait celui-ci ? Il est fou ! » En plus, quand tu dis « racheter une boîte qui était en difficulté » , c'est encore pire. Donc, beaucoup de banques nous ont dit « non » . Et moi, je suis content de dire que c'est la BPRI, la Banque Populaire de Paris, qui nous a accompagnés, qui nous a fait confiance parce que Euh... Je pense qu'on avait réussi à créer un lien avec la personne qui nous accompagne là-bas. Et elle a compris notre projet. Elle a compris qu'on était des gens sérieux. Elle a compris qu'on venait avec quelques capitaux. Donc, notre société, elle est structurée avec deux personnes qui nous accompagnent, qui ont injecté un peu d'argent, qui ont permis de rassurer les banques, qui ont permis de voir aussi qu'il y avait un projet long terme. et qu'on allait s'investir personnellement dans le projet. Donc, c'est ça qui fait que notre banque nous accompagne. Et quand elle voit les résultats, c'est satisfaisant au point de nous dire je vous accompagne aussi sur le deuxième.

  • Speaker #1

    Ok, bon point. Très bon conseil. Sur le plan un peu plus personnel, Thomas, quel impact, je dirais, cette période a-t-elle eu un peu sur ta vie ? Raconte-moi un peu tes... Tes sensations ? Fais-nous un peu, je dirais, donne-nous la vision du Thomas de la reprise. On passe par une lessive.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Mais en fait, qu'est-ce que je peux te dire sur ça ? Parce que dans tous mes projets, je me suis investi, je dirais, presque de la même manière. Mon projet précédent chez Noantigaspi, on était fondateur du site internet, actionnaire de Noantigaspi.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc, c'était un petit peu notre boîte dans une certaine mesure. Donc, on s'est investi à 200% avec Vincent. Mon job encore d'avant, j'étais dans une boîte Bells qui m'a laissé la main pour installer une société en France. Donc, j'étais intrapreneur. Et mon job encore avant, j'étais commercial sur un secteur à animer. Et donc, le matin, si je ne me levais pas, le secteur n'était pas animé. donc moi j'ai toujours été hyper impliqué à fond dans tout ce que j'ai fait. En revanche, d'un point de vue très perso, avec les personnes qui m'entourent, c'est oui, effectivement, de temps en temps, j'ai peut-être du mal à débrancher. Et c'est un sujet qui anime. Et moi, j'aime bien embarquer les gens autour de moi. Donc, ceux qui m'accompagnent, que ce soit mes potes, ma famille, ma compagne, et bien... Je vis de la même manière. Je ne débranche pas. C'est une intensité. C'est un peu une lessiveuse dans certains aspects. C'est des montagnes russes. Comme tu es à deux avec Vincent, tu arrives aussi à dégoupiller certaines choses entre nous, entre Vincent et moi, plutôt que de le faire avec des personnes qui sont extérieures au projet. Je pourrais ne pas comprendre. Donc,

  • Speaker #1

    tu arrives à déléguer un peu.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ok. On va essayer d'aborder rapidement un peu. Mine de rien, le temps court. Je suis trop bavard,

  • Speaker #0

    c'est ça ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'est hyper intéressant et je t'écoute religieusement parce qu'il y a des choses très concrètes et utiles dans le cas d'une reprise. Très concrètement, quand tu reprends une marque comme Marlette, qui a une belle existence, une belle histoire, une notoriété installée, comment tu trouves un peu le juste équilibre entre l'ADN de Marlette et la partie où tu vas y apporter un peu tes idées et, je dirais, ta vision ? comment on fait pour ne pas dénaturer ou comment on fait pour dénaturer mais en gardant j'irais Marlette pas évident comme équation, j'aimerais avoir ton regard là-dessus.

  • Speaker #0

    Pas évident, je pense que c'est un projet, comme tu l'as compris, nous la reprise elle est du mois de mai 2024 donc c'est très frais il y avait cette volonté de ne pas perdre nos clients habitués donc on n'a pas fait une révolution par contre on a fait de l'évolution au fur et à mesure donc technique avec des outils tu as compris pilotage pilotage voilà et maintenant qu'on a mis les assises, qu'on a pérennisé les équipes, qu'on a ouvert ce deuxième, on arrive à se trouver du temps, parce qu'en fait le sujet c'est le temps, c'est le temps disponible pour bien réfléchir à ça, même si dans le cadre de notre reprise, on avait projeté cette envie de réanimer Marlette, et Marlette avait été dessinée pour les années qui sont passées, et maintenant il faut dessiner les 10-15 prochaines années. Et donc, pour faire bien ça, euh Nous, dans le cadre des gens qu'on a rencontrés, eh bien, moi, j'ai une personne que j'ai rencontrée dans mon job qui s'appelle Philippe Briffaut, que l'on a mandaté, missionné, pour nous aider à se mettre au vert, à réfléchir. Plutôt que tous les sujets opérationnels du quotidien, on est sortis de tout ça. On s'est mis autour d'une table et on s'est dit, les gars, qu'est-ce que vous voulez faire de Marlette ? Lui, il a fait son état des lieux, du coffee shop, des produits, des préparations pâtissières. Puisque c'est quand même, les deux sont joints. Et en faisant cet état des lieux et en discutant avec lui, on a compris qu'on allait modifier le positionnement de Marlette. On est en train de le faire tout doucement, avec un petit changement de logo, peut-être un peu plus moderne, en tout cas avec notre touche plus personnelle, donc assez sobre, mais toujours avec ce petit côté imparfait dans sa... manière dans la typo qu'il peut y avoir. On va s'en reparler de ce sujet de Marlette parce que la compréhension du logo était un vrai sujet pour moi déjà depuis le début, mais encore plus quand t'es au quotidien et que t'entends les clients qui disent qu'ils n'arrivent pas à lire correctement le nom. Beaucoup de gens lisaient Mariette.

  • Speaker #1

    Encore que tu le dis, c'est vrai.

  • Speaker #0

    L'épi de blé qui est au-dessus du L est trompeur. Bon, voilà, ça c'est un micro détail encore une fois. Donc on a changé, et ce changement de logo est en train de se faire.

  • Speaker #1

    Ok. Il n'est pas encore déployé ?

  • Speaker #0

    Il n'est pas encore déployé. Sur ce nouveau coffee shop, on l'a mis, puisqu'on l'a ouvert avec ce nouveau... Mais sur les packs, ce n'est pas encore le cas. C'est un changement qui est en train de s'opérer. Et le positionnement est en finalisation. On est en train de rédiger une charte. On est en train de... de positionner, de mettre des mots sur qu'est-ce que ça sera Marlette demain. Et on va essayer de placer un peu plus au centre de Marlette, justement l'aspect coffee shop.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Si je schématise, Marlette, c'était des préparations pâtissières faciles à faire, très bonnes, que tu fais en famille. Et demain, ça sera ça, mais dans le cadre où tu veux revivre une expérience comme tu peux l'avoir vécue dans un coffee shop.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Marlette, la marque de coffee shop, que tu refais à la maison, dans les grandes lignes. Donc ça, on est en train de le verbaliser, de le mettre un peu en musique, en lumière. On est accompagné d'une personne extérieure qui s'appelle Philippe Briffaut, qui nous fait ce travail de prendre de la hauteur, de réfléchir et de mettre des nouveaux mots pour dessiner la strate de ce que sera Marlette, et au café, et dans les préparations matières.

  • Speaker #1

    Et donc aujourd'hui, quand tu dois expliquer à n'importe qui Marlette, tu dis quoi ?

  • Speaker #0

    c'est une très bonne question j'ai encore un réflexe qui est de dire Marlette c'est une marque de préparation pâtissière c'est vrai ? alors que j'ai des coffee shop je devrais dire c'est que des coffee shop et en fait c'est quoi t'as pas encore incarné le truc ? ouais je pense qu'il y a même avec Vincent on a ce truc de on s'est inscrit dans ce qui a été fait et ce changement il faut qu'il s'opère mais même Même chez nous.

  • Speaker #1

    Oui, plus personnellement, vous ne vous estimez pas encore totalement... Je ne sais pas, c'est peut-être un peu fort, mais vous n'avez pas encore les rênes à 100% de l'entreprise ? La légitimité, oui. Symboliquement, tu vois, pas dans les faits, mais symboliquement.

  • Speaker #0

    Moi, quand je parle de Marlette à quelqu'un que je ne connais pas, je me dis, mais qu'est-ce que va me dire cette personne ? Est-ce qu'elle va me dire, ah, mais je connais, c'est vachement bien, le produit est bon, je suis dans le coffee shop, c'est une super expérience. ou est-ce qu'ils vont me parler de l'équipe dirigeante précédente en me disant ah ouais mais c'est elles qui ont tout fait ce qui est vrai,

  • Speaker #1

    elles ont tout fait au début maintenant on va faire autrement et ça s'efface au fur et à mesure c'est une question de temps vous êtes à la tête depuis un peu plus d'un an donc il y a encore des ajustements et puis c'est une question aussi d'incarnation à un moment donné vous reprenez un héritage et c'est difficile de se défaire d'un héritage Oui,

  • Speaker #0

    parce que C'est difficile. Et puis, comme on le fait là, on se pose des questions sur ce qui s'est passé avant. Moi, mine de rien, je suis en train de parler pour elle. dans une certaine mesure. Est-ce que c'est correct de faire ça ? Tu vois, c'est des questions encore que je me pose. Et je le fais là avec toi, donc c'est que je me sens à l'aise de le faire. Mais moi, je resterai toujours dans l'idée que c'est une marque qui a été créée par Margot et Scarlett, qu'elles seront les fondatrices à vie de ce produit, que moi, j'ai eu la chance de pouvoir le reprendre et que je vais l'embellir avec Vincent, à notre manière.

  • Speaker #1

    Ok, très bien résumé alors. T'as envie d'en faire une espèce de chaîne de Covishop ?

  • Speaker #0

    Une grande question.

  • Speaker #1

    Quelle est un peu votre vision ?

  • Speaker #0

    Je déteste le mot chaîne.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas très fan aussi. T'aurais un autre terme plus adéquat ?

  • Speaker #0

    C'est une vraie question. Je n'ai pas trouvé d'autre terme. Parce que très vite, quand tu... Moi, j'ai entendu des gens dire à l'ouverture de ce deuxième. Ah oui, mais c'est une chaîne.

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors que tu dis... ça ne peut pas être une chaîne. C'est des lieux différents. On incarne le lieu dans la rue dans laquelle on se place. On ne va pas accueillir... Alors, on va toujours faire des gâteaux, on va toujours faire du brunch, mais l'atmosphère va être différente. On a des marqueurs qui montrent qu'on est chez Marlette. Il y aura toujours une banquette, il y aura toujours une marzocco pour faire du café de spécialité. Nos préparations seront toujours vendues sur place. Mais le décorum, l'atmosphère qu'on va faire dans un lieu, moi, je ne veux pas qu'il soit le même partout.

  • Speaker #1

    Ok, tu n'as pas envie d'un McDo, quoi.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Un peu comme Graphie avec Piano Eye. Chaque Piano Eye est vraiment très différent.

  • Speaker #0

    Graphie est venue appuyer des choses que j'avais en moi. Elle m'a permis de les verbaliser parce qu'eux, ils ont poussé le truc très loin de là à faire des logos différents sur chaque boutique. Respect.

  • Speaker #1

    Oui, ils sont bons. Donc, c'est un peu ça dans l'idée ?

  • Speaker #0

    Dans l'idée, il y a cette idée de... Je crois quand même dans mes études de market qu'il y a quand même des choses pour que ça éveille chez le client. ah oui, je connais cette marque, donc il faut changer le logo, je trouve que c'est l'extrême. C'est trop, c'est trop. Je garderai le même logo partout. Mais que ton entrée soit un peu différente, que les couleurs des murs soient un peu différentes, et que tu puisses avoir des plats différents d'un café à un autre, ça oui.

  • Speaker #1

    Ouais, ça ne va plus valuer. Ici, tu vois,

  • Speaker #0

    on est rue des Abesses, on s'adresse à un public qui va être un peu plus touristique que la rue des Martyrs. Internationale, oui, complètement. Et donc, il y a des choses qu'on fait ici qu'on ne va pas faire à la rue des Martyrs.

  • Speaker #1

    Par exemple.

  • Speaker #0

    Typiquement ici, on va faire beaucoup de pancakes.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Qu'on fait par une heure.

  • Speaker #1

    Ok. Intéressant, je n'y avais pas pensé ça. Et ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    Oui, on est très content. L'ouverture des Abès, ça se passe bien.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que qui vient majoritairement aujourd'hui aux Abès ?

  • Speaker #0

    Alors aux Abès, on est rue des Abès. Donc c'est une rue où il y a des Parisiens qui vivent. Chez nous, il y a des immeubles. Donc les gens vivent là. Il n'y a plus que Airbnb certainement. Mais tu as donc un public. plutôt aujourd'hui, ceux qui passent la porte, c'est des touristes. En un, des touristes. En deux, des parisiens. Mais encore une fois, on a ouvert rue des Abesses au mois de mai.

  • Speaker #1

    Il ne s'est pas écoulé suffisamment de temps pour porter un regard très...

  • Speaker #0

    Et en plus, on est en pleine saison des vacances d'été. Les parisiens sont sortis, les touristes sont là. Je pense qu'on n'aura pas le même public en janvier.

  • Speaker #1

    L'activité est plus calme d'ailleurs en été ? Tu le ressens ?

  • Speaker #0

    C'est notre première. On s'attendait à tout, son inverse et son contraire. Par rapport aux objectifs qu'on avait fixés, on est au-dessus. Donc, on est très bien. On est plutôt contents de ce qu'on entend par rapport à nos voisins, soit du secteur, soit de la rue. Ils nous disent, ouais, c'est un peu calme. Nous, comme on n'a pas d'historique, c'est compliqué. Mais comme on fait notre objectif, on est contents. Ce qui est certain, c'est qu'il y a si tu veux, dans une semaine classique, hors vacances, on sait nos jours forts et nos jours faibles. Là, pendant l'été, il n'y a pas de règles.

  • Speaker #1

    Oui, pas de règles. Vous avez lancé des nouvelles choses, des nouveaux produits, services, un peu paquet. Est-ce qu'il y a des choses nouvelles avec ce deuxième ? Est-ce que d'ailleurs, ça me fait penser à une question que je voulais te poser, est-ce que c'est finalement un deuxième ou c'est votre premier ? dans le sens où le café des Rues des Martyrs

  • Speaker #0

    C'était un café déjà existant que vous avez repris. Vous avez finalement, je dirais, mis les pieds dedans. Alors que là, c'est un lieu que vous avez imaginé et pensé. Comment tu le vois, ça ? Est-ce que ma question est farfelue ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'est une vraie question. Tu t'es posé cette question. On s'est posé cette question. En fait, tu as raison. Tu l'as assez bien résumé. Rue des Martyrs, c'était le café emblématique de Marlette. Premier café ouvert. en 2014, donc il y a 11 ans d'expérience, une clientèle déjà bien établie, et des choses à rectifier, mais comme on se l'a dit tout à l'heure, c'était de l'ordre du pilotage. Rue des Aves, pure création. Donc c'est là où, t'as beau être repreneur, finalement tu crées. Et là tu crées un lieu qui était un emplacement où il y avait un coiffeur avant, donc tu peux pas te dire que t'as gardé une clientèle d'un restaurant ou d'un coffee, pas du tout le cas. Tu crées une ambiance, comme on se l'a dit, qui est adaptée au quartier. Puisque tu viens ici, tu es plutôt dans un environnement où tu te sens dans une petite cabane de vacances. Oui, c'est très boisé. Voilà, c'est des matériaux bruts. C'est beaucoup plus lumineux que ce qu'on peut avoir au départ.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'était assez sombre.

  • Speaker #1

    Plus sombre, peut-être plus cocon. Mais ici, on est sur un environnement plus lumineux. On a travaillé avec du matériel un peu plus brut. on a euh bar qui est agencé d'une autre manière. Si tu veux, ça, c'est nous. Quand tu t'appropries au fur et à mesure et t'incarnes de plus en plus, on sait que ce n'est pas le jeu d'une réflexion de quelqu'un d'autre, c'est de toi. Avec Vincent, avec notre archi qui nous a accompagnés, qui a su nous suggérer des choses, qu'on a su challenger aussi et qui fait qu'on arrive sur un lieu qui est Merci. je ne suis pas objectif mais qui est très beau et qui est surtout très apprécié des clients puisqu'ils nous le disent ils nous disent vous avez créé une atmosphère ça c'est important c'est super important donc nous on est très content dans l'expérience c'est l'un des meilleurs retours que nous puissions avoir et on avait la pression parce qu'on se disait c'est notre premier finalement comme tu le dis très bien l'autre il y avait des petits chaussons tu t'es glissé dedans voilà tu as juste réajusté la taille là c'était brut il fallait tout construire alors tu as la marque qui porte vachement bien sûr Il y a la marque,

  • Speaker #0

    mais aussi maintenant l'expérience que tu proposes dans tes coffee shops.

  • Speaker #1

    Exactement. Et le recrutement d'équipes, la formation de ces équipes, l'attitude avec les clients. Et ça, c'est tout neuf.

  • Speaker #0

    Vous mettez l'accent dessus énormément.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un vrai sujet.

  • Speaker #0

    Les retours que tu as déjà des clients, des équipes, et même des médias, si on peut parler un peu médias ou retours réseaux, sociaux, quels sont-ils un peu aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je trouve qu'on est plutôt avec des gens qui se sentent bien chez nous et se sentent bien chez... En fait, on voulait qu'ils se sentent aussi bien que rue des Martyrs. Comme on vient de se le dire, on a fait différemment. Donc, on avait peur qu'ils ne se sentent pas de la même manière. Bon, en vérité, ils viennent chez nous, ils s'y sentent bien, ils mangent bien. Ils nous font des super retours sur Google. On a une note de 4,9 avec près de 400 commentaires. en 4 mois, même pas 4 mois de temps. Donc ça, c'est la réalité même qu'on a bien fait notre boulot dans l'accueil, dans le lieu, dans les assiettes, pour qu'il y ait des gens qui ont envie de le dire, c'est que ça se passe bien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un gros pilier, un premier gros pilier parce qu'aujourd'hui, on sait que tout passe par presque Google Avis. C'est quand même moi le premier. Je suis assez, je parle avec beaucoup de professionnels, mais au final, en tant que consommateur, j'ai toujours ce réflexe de regarder les avis.

  • Speaker #1

    Ce qui est un vrai enjeu rue des Martyrs, si je fais un pas de côté pour la rue des Martyrs, qui avait une mauvaise note, parce que c'était, comme je te disais, pas travaillé, et qui remonte au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Des équipes ?

  • Speaker #1

    Oui. Des équipes historiques,

  • Speaker #0

    maintenant un nouveau recrutement. D'ailleurs, il y a eu un enjeu pas trop compliqué de faire x2 sur l'effectif.

  • Speaker #1

    Oui, si, si. Dans le cadre de la reprise, on a repris l'ensemble de l'équipe de la... boutique Rue des Martyrs qui avait une manière de travailler avec l'équipe précédente qui n'était pas la nôtre donc ça il y a eu un management de transition, de changement qui s'est opéré il y a eu des résistances petit à petit il y a eu des résistances il y a eu des discussions qui ont permis de comprendre pourquoi elle faisait comme ça et que nous on a offert un nouveau regard on leur a rajouté je parlais des outils tout à l'heure de la facilité aussi dans le travail Euh... On a écouté aussi les desiderata de chaque personne pour considérer ce qu'elles avaient envie, ce qu'elles considéraient de Marlette. Je pense notamment au chef, au cuisinier, qui s'appelle Taya, qui était rue des martyrs, qui maintenant a pris plus de place dans l'organisation, qui est venue aux Abesses, et qui va être un peu notre chef ouvreur. tellement pas le bon nom, mais en tout cas, c'est lui qui va nous ouvrir les prochains cafés.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce qu'il a une vision complète de ce qu'est Marlette, l'expérience de la restauration et cette capacité à pouvoir fédérer des équipes côté cuisine.

  • Speaker #0

    C'est extrêmement important.

  • Speaker #1

    Donc lui, tu vois, on se parlait avant que tu ouvres le micro de parcours pour les équipes. Cette personne-là, en interne,

  • Speaker #0

    il y a cette possibilité-là.

  • Speaker #1

    Et Taya, c'est quelqu'un qui est important. et qu'on a envie d'embarquer avec nous, je me trouve, parce qu'il aime Marlette et il aimera toujours Marlette dans une certaine manière, où on lui laisse plus de place qu'il ne pouvait l'avoir avant.

  • Speaker #0

    Ça, c'est cool. Ça me fait penser à une discussion que j'ai eue avec l'un des cofondateurs de Daily Bazaar et justement sur la place du chef cuisinier dans l'architecture et dans le succès d'un établissement, un restaurant ou un café. Et ça souligne exactement ce que tu dis, c'est-à-dire la capacité à se projeter, à avoir cette vision un peu 360 sur Marlette, ce que Marlette a envie d'être dans 3, 5 ans, 10 ans. Donc ça, c'est extrêmement intéressant à avoir. Dans un coffee shop aujourd'hui, c'est quoi qui fonctionne le mieux ? Toi, aujourd'hui, tu fais de la restauration, du brunch. C'est quoi cette marche ? Est-ce que c'est les boissons ? Est-ce que c'est du bois ?

  • Speaker #1

    Nous, on est un coffee shop brunch. on est ouvert du matin jusqu'à l'après-midi 8h-17h 8h-17h sur la rue des Martyrs un peu plus tard sur la rue des Abesses ça c'est un vrai sujet d'ailleurs on peut en parler longuement c'est jusqu'où tu ouvres est-ce que ton coffee shop peut se transformer dans un néo-concept néo-coffee shop de soirée avec des tapas, avec des choses est-ce que tu t'éloignes pas du truc bon Ça, c'est les questions éternelles, je pense. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai toujours trouvé regrettable qu'à Paris, on ait finalement assez peu de coffee shop ouverts après 17h. Ok. Généralement, 17h, c'est le moment où tout le monde se rend ou est plutôt disponible pour aller justement dans ces établissements-là. Et après, j'imagine qu'il y a des questions évidemment d'organisation. et d'équipe et de rotation. Exactement. Mais c'est vrai qu'un coffee shop qui ferme à 18h, c'est toujours un peu dommage.

  • Speaker #1

    D'ailleurs,

  • Speaker #0

    toi, c'est quoi ton sentiment un peu là-dessus ?

  • Speaker #1

    Moi, sur cet aspect-là, en lecture client, comme toi, je me dis, c'est dommage. En lecture chef d'entreprise, je me dis, c'est dommage aussi parce que finalement, je paye un loyer d'un lieu. Le matin, le midi et le soir, c'est le même prix. Donc autant que j'exploite aussi le soir. Bon, maintenant si je prends ma casquette opérationnelle, compréhension du client, du concept, on se rend compte que le client, quand il vient le matin, il n'a pas envie d'être au même endroit le soir. Alors tu pourrais me dire, tu pourrais ne pas t'adresser au même client. C'est vrai. On se rend compte aussi qu'on ne sait pas tout faire. On sait bien faire du café, on sait bien faire du petit déjeuner, on sait bien faire du brunch, mais... offrir une restauration parce que, pour répondre aussi à ta première question, qu'est-ce qui fonctionne le plus dans un coffee shop ? En tout cas, chez nous, la partie restauration pèse beaucoup. Donc, il faudrait qu'on travaille une carte qui soit plus du soir, qui a moins les codes du coffee shop. Tu viens chercher un café, tu prends moins peut-être le soir. Tu vas plutôt chercher peut-être une boisson fraîche, une bière ou un verre de vin ou un soft. Il n'y a pas que l'alcool. En tout cas, tu as moins les codes du lieu pour accueillir le soir.

  • Speaker #0

    Et tu t'éloignes potentiellement un peu de ton positionnement initial.

  • Speaker #1

    Exactement. Au point où tu perds ton... Il y a des coffee shop à Paris qui font, qui s'appellent Auburn, il me semble, qui fait coffee shop et cave à vin, il me semble.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vu passer,

  • Speaker #1

    exactement. Ou coffee shop et... En tout cas, le soir, tu peux consommer de l'alcool. Un jour, il faudrait que j'y aille pour en parler mieux. Mais je trouve que c'est vraiment étirer le concept. Nous, on se dit souvent avec Vincent, faisons bien... ce qu'on sait faire, servir un bon café, servir des bons plats. Pareil sur notre carte, on n'a pas une carte démesurée en termes de plats. On a 5-6 plats. On sait bien les exécuter.

  • Speaker #0

    C'est des codes que tout le monde comprend.

  • Speaker #1

    C'est des codes que tout le monde comprend. Ça revient un peu à la différence entre notre café rue des Abesses, qui est plus axé touristes, et notre café rue des Martyrs, qui est plus axé villages parisiens, entre voisins. Au Martyrs, On va plutôt être une cantine, tu vois, pour les habitués qui sont là. Aux Abbes, on va plutôt être le coffee shop brunch.

  • Speaker #0

    International.

  • Speaker #1

    International, voilà.

  • Speaker #0

    Qu'on soit américain ou italien, je peux retrouver, alors je schématise un peu, mais l'avocado toast.

  • Speaker #1

    Exactement. Top vente.

  • Speaker #0

    C'est top vente, ça reste top vente ce truc-là. Ouais,

  • Speaker #1

    incroyable.

  • Speaker #0

    C'est dingue ça.

  • Speaker #1

    Alors qu'on a des super salades de saison.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    qu'on travaille du coup à chaque saison avec des ingrédients sélectionnés avec toujours la petite sauce qui va bien et voilà, ça fonctionne mieux au Rue des Martyrs par exemple.

  • Speaker #0

    Ok, intéressant. On arrive vraiment sur le dernier petit quart de l'émission. Qu'est-ce que tu retires un peu de cette expérience ? Sur le plan, tu me l'as déjà dit un peu tout à l'heure, humain, professionnel et personnel. Aujourd'hui, tu te sens comment et et Tu te sens comment tout simplement ? À la tête de Marlette. Ouais,

  • Speaker #1

    je suis très excité et hyper... En fait, les indicateurs sont ouverts. Ce qu'on met en place, ça se transforme. On a réussi à faire une belle équipe aux Abbes. On a une manager qui s'appelle Claire qui est top, qui a réussi à fédérer une belle équipe autour d'elle, qui est capable de les driver et d'aller chercher les objectifs qu'on lui a donnés. Donc, il y a une fierté. Je suis à une certaine mesure d'avoir réussi ça. On a des clients qui viennent et qui reviennent. Pour voir. Déjà, des habitués, pas des habitués, mais en tout cas des gens qui sont déjà venus et qui reviennent.

  • Speaker #0

    Tu sais que c'est un très bon indicateur.

  • Speaker #1

    Exactement. On voit plus de partage sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    On n'a pas eu le temps d'aborder ce volet-là, mais j'imagine que ça compte beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, ça compte. On l'avait un peu mis de côté à l'heure de la reprise parce que c'était...

  • Speaker #0

    Un autre métier.

  • Speaker #1

    Un autre métier. et puis un... On savait que c'était important, mais pas la priorité. Au début, en tout cas, on ne l'avait pas mis en top priorité. Et là, quand on voit plus de partage, on comprend que les gens apprécient, donc ils ont envie de le dire. Et donc, on voit notre nombre d'abonnés qui commence à reprendre un peu de couleur.

  • Speaker #0

    C'est toi qui gères ?

  • Speaker #1

    Ou vous avez délégué ? Comme on se partage la marque avec Taste Distribution, il y a un vrai sujet de partage, du coup, de l'animation de ces réseaux-là. Et donc, on essaye d'être à la fois sur le coffee shop, Donc, tu peux avoir des plats qui ne sont pas des préparations marlettes dans le fil Instagram. D'accord. Et en même temps, faire un focus sur les préparations pâtissières, puisque c'est un vrai sujet en tant que tel. Donc, ça, c'est un vrai équilibre. Donc, ça, c'est un pilotage hebdo qui est fait avec les équipes de Taste. Donc, ça, c'est un vrai sujet. Et pour nous accompagner, on a Malou, dont on se parlait tout à l'heure. Malou qui vient nous permettre d'avoir l'outil pour programmer. l'ensemble de toutes nos publications.

  • Speaker #0

    Ok. Intéressant. C'est quoi, toi, la réussite aujourd'hui ? Comment tu définis la réussite ? T'arrives, en tout cas, de ta définition.

  • Speaker #1

    Ouais, moi, ma réussite, c'est de me dire que je suis... Pourtant, je suis un peu un éternel insatisfait, mais je suis satisfait de voir ce qu'on fait avec Vincent, de fédérer des gens autour de nous pour nous aider et nous accompagner dans le développement de notre projet.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    De voir des équipes qui, le matin... Moi, je suis rentré de congé. Là, on est en été. Je suis rentré de congé.

  • Speaker #0

    On est en plein cœur de l'été.

  • Speaker #1

    Cette semaine. Et donc, j'avais laissé le café pendant près de trois semaines.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Trois semaines ?

  • Speaker #1

    Ouais. Un peu le sujet, parce que t'es accusé à ça et tu...

  • Speaker #0

    T'as réussi à débrancher ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Non, tu réussis jamais, mais...

  • Speaker #1

    Non, tu regardes tous les jours les chiffres, tu te demandes comment ça va être, c'est ton premier été, t'as envie de savoir. Exact. Mais... Je ne voyais pas les équipes au quotidien. Et moi, j'aime bien voir les équipes. C'est pour ça que je suis beaucoup dans le café. Quand je suis arrivé cette semaine, j'ai vu une équipe avec un smile, épanouie, heureux de venir bosser. Et ça, en fait, c'est peut-être con, mais je suis très content.

  • Speaker #0

    Parce que je me dis,

  • Speaker #1

    j'ai réussi à faire en sorte que ces personnes soient heureuses de venir bosser. Comme elles sont heureuses, ça se traduit auprès des clients. Les clients ressortent heureux. Et en fait, c'est un cercle vertueux. Et donc, les équipes cuisinent et ça, ils travaillent très bien ensemble. Vraiment, il y a... Ça, c'est con.

  • Speaker #0

    Les planètes sont à l'île.

  • Speaker #1

    Les planètes sont à l'île. Et on se projette du coup, comme on sent que ça se passe bien, t'as l'excitation d'aller dire tiens, il y a peut-être un troisième à aller chercher. Ou un deuxième. Un troisième en tout cas à l'établissement. Donc ça c'est...

  • Speaker #0

    C'est en germe. D'ailleurs justement, Marlette, d'ici 3 à 5 ans, c'est quoi ? Ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    On a un plan, si mon banquier écoute, on a un plan pour la banque. Pour aller envoyer le lien d'épisode. Non, j'exagère. On a un plan avec Vincent d'ouvrir d'autres cafés.

  • Speaker #0

    Ok. Paris ?

  • Speaker #1

    Alors voilà, on a un plan qui... On a des rues en fait. On réfléchit en termes de rues et pas en termes de quantité.

  • Speaker #0

    Emplacement, emplacement, emplacement. Avec quelque chose qu'on dit.

  • Speaker #1

    Exactement. Franchement, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas assez d'expérience. Rue des Abels, en tout cas.

  • Speaker #1

    On peut l'aller casse des trois. En fait, avec l'expérience des visites qu'on a fait de ce deuxième, on a visité plein, vraiment plein, parce que le marché est plutôt à l'avantage de ceux qui achètent en ce moment. Donc, on a eu beaucoup de propositions et dans ces propositions, au fur et à mesure des visites, on a affiné nos critères de sélection. La taille de l'aventure, l'ensoleillement, la taille de la terrasse, le loyer, qu'est-ce qu'il y avait avant, l'extraction dans la cuisine ou pas. etc etc tu coches on a une peut-être trop même peut-être trop parce que avant on les avait pas et on se projetait là on a beaucoup de choses et on a envie de cocher toutes les cases mais ce que je veux te dire là c'est que on va chercher l'emplacement donc on a des rues cibles et on a une volonté d'en ouvrir par année ok mais on va jamais se forcer d'accord l'avantage de détenir ta boîte c'est que t'as pas de pression justement sur ce sujet-là. Dans le cadre de notre reprise, on a eu la chance de rencontrer M. Cogent, Alain Cogent. Et Alain nous avait dit en fait, déjà en ouvrant un par an, qu'est-ce que c'est comme boulot ?

  • Speaker #0

    J'imagine.

  • Speaker #1

    Parce que grosso modo,

  • Speaker #0

    ça voudrait dire que dès que tu avais ouvert celui-là, tu te projettes.

  • Speaker #1

    C'est déjà un peu le cas. Quand tu disais qu'on a envie d'aller chercher un troisième, c'est vrai. Comme ici, ça se passe bien. Encore une fois, il ne faut pas aller trop vite. On n'a pas vécu toutes les saisons. On se rend compte qu'on est quand même un métier où on est météo-sensible. Il fait froid, ce n'est pas la même manière. Quand il fait chaud, tu n'as pas les mêmes clientes. Donc, c'est compliqué de se projeter. Mais les temps de décision sont tellement longs. Les temps de transformation avec la banque, avec tous les papiers que tu dois faire. Dans une certaine manière, tu as envie d'enclencher parce que tu sais que ça va être long. Et en fait... rue des Abesses ici qu'on a trouvée, on l'a visitée au mois d'août de l'an dernier. Donc on avait mai, juin, juillet dans les pattes, rue des Martyrs, qu'on visitait déjà un deuxième. Et on a bien fait parce que celui qu'on a visité là en août, le temps que ceux qui étaient là décident de partir, le temps qu'on signe les contrats, le temps que... Bon,

  • Speaker #0

    on passe les travaux et le temps.

  • Speaker #1

    Donc on n'a pas de pression du temps. On a envie d'en ouvrir d'autres parce que ça nous anime de voir Marlette. Marlette, il y en avait cinq. Quand on sera au sixième, on se dira que là, on a fait quelque chose en plus peut-être. En tout cas, on a envie de redorer Marlette aussi avec un nombre de cafés.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Et est-ce que ce sera 100% parisien ? Je ne pense pas.

  • Speaker #0

    OK. L'avenir nous le dira.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu documentes bien sur LinkedIn. Donc ça, c'est en tout cas pour ceux qui nous écoutent. qui veulent en savoir plus, peut-être un peu sur les coulisses de Marlette, on peut te suivre en tout cas sur LinkedIn, parler beaucoup du projet. Une dernière question, Thomas. Une personne à nous recommander dans le milieu food ? Alors, tout à l'heure, Rebelle était une bonne option. J'adore moi ce genre d'initiative et je n'ai jamais eu l'occasion en tout cas d'aborder le sujet de l'anti-gaspi et aussi de l'impact social. à travers la réinsertion. Est-ce que tu aurais peut-être une autre suggestion ?

  • Speaker #1

    Alors, évidemment, Rebellon 1. Rebellon, c'est une association, en plus. Donc, ça coche vraiment beaucoup de cases. Et ce sont des personnes très bien. En spontané comme ça, j'étais en train de réfléchir à des gens que j'ai rencontrés dans le cadre de la reprise qui sont loin du milieu de l'anti-gaspi. En fait, le milieu d'Antigaspi est un milieu qui vit quelques difficultés parce que pour les raisons économiques que l'on connaît, les gens font attention à ce qu'ils consomment. Alors que chez, tu vois, je reprends ça, nous, Antigaspi, c'est un projet tellement louable. Il y a tellement de gâchis sur tous les aspects de la production, de la distribution, ou même chez les distributeurs, le transport. Mais non, une marque... C'est terrible parce que je pense à des marques qui se sont arrêtées à cause du fait qu'elles n'arrivaient pas. J'ai peut-être une marque, là. J'y pense à une qui pourrait être sympa pour toi. C'est Kignon. Kignon, c'est trois femmes, trois nanas, qui ont lancé ça. Ce sont des biscuits bio faits à base de pain collecté, recyclé, dans des aisettes. C'est super complet aussi comme projet. Il y a un... une dynamique de la part des trois fondatrices hyper colorées, hyper chaleureuses. C'est canon. Le produit est en train, moi je trouve qu'on le voit de plus en plus.

  • Speaker #0

    Oui, on en entend parler.

  • Speaker #1

    Elles ont réussi à être référencées dans le train, comme elles ont réussi à être référencées dans les enseignes de distribution. Et également, en plus c'est un produit qui peut être vendu en vrac. Il y a cet aspect assez complet. Donc oui, euh... Katia, Alix et la troisième m'échappe là, elle m'excusera. Mais oui, c'est son...

  • Speaker #0

    Super suggestion. Écoute, je prendrai contact avec elle, j'imagine sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    OK. Une découverte food récente, Thomas, à Paris, qui t'a un peu, je dirais, pas stupéfait, mais qui t'a beaucoup plu.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    T'as le temps d'ailleurs de découvrir des nouveaux concepts ?

  • Speaker #1

    Pas assez. C'est pourtant, j'adore ça. Moi, je fais un gourmand en plus.

  • Speaker #0

    À Paris, on est servi.

  • Speaker #1

    Et à Paris, on est servi.

  • Speaker #0

    Avec la floraison des coffee shops. D'ailleurs, comment tu vois un peu cette concurrence ? Parce que c'est presque une concurrence, mais après, ça dépend parce que les coffee shops, on y va principalement quand on est pointu du café, etc. Mais comment tu vois un peu cette vague un peu de coffee ?

  • Speaker #1

    Tu veux une réponse courte ou une réponse longue ? Parce que les coffee shops, on pourrait en parler très longtemps. Oui, mais courte. moi je trouve que c'est sain ça montre plusieurs choses ça montre un que les français se deviennent exigeants sur la consommation de café. Le café de spécialité devient, comme on consomme du vin, un produit de plus en plus nomme, mais accessible à tous parce qu'il y a une éducation qui est en train de se faire sur le café.

  • Speaker #0

    Très belle.

  • Speaker #1

    Grâce à ces nombres d'ouverture, le sujet devient accessible.

  • Speaker #0

    Et on a poncé le sujet. Pardon, je fais de l'auto-promo, mais avec Olivia Sicardi que tu connais, je pense. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. qui est sujet hyper intéressant sur le café de spécialité je l'écoutais pas tout de suite mais oui moi je trouve que je trouve ça plutôt sain avant on se posait pas de questions quand t'as un bistrot ouvré à côté d'un autre bistrot ou à côté d'un autre café je pense qu'il y a là un petit boom je me dis que tout le monde ne restera pas forcément parce qu'il y en a qui sont très pointus et d'autres qui sont plus accessibles à tous. On se positionne déjà avec de l'alimentaire, avec de la restauration. Donc, tu as différents types de coffee shop aussi. Tu as des coffee shop qui vont faire des fleurs. Je pense à Natoo, qui elle fait un coiffeur avec son coffee shop. Tu as vraiment pléthore de choses à avoir dans les coffee shop. Mais ce qui est bien dans le coffee shop, c'est que ça vient démocratiser le café de spécialité. Ça permet aux Français d'être exigeants sur un produit qui aujourd'hui était vendu carbonisé dans la plupart de certains bistrots.

  • Speaker #0

    Complètement. et tu viens développer le goût sur un produit qui est merveilleux le café même s'il vient d'un peu trop loin c'est un autre sujet aussi la question de la soupetabilité de la filière café mais on s'éloignerait trop et d'ailleurs on touche à la fin de l'épisode mais du coup tu m'as pas répondu est-ce que tu as un resto, une enseigne découverte récemment qui t'a plu ?

  • Speaker #1

    j'ai un petit resto de quartier où j'habite dans le 20ème arrondissement Ok. Le resto s'appelle La Colline. Et j'y vais pas assez souvent, mais quand j'y vais, c'est toujours des plats très fins.

  • Speaker #0

    C'est une valeur sûre ?

  • Speaker #1

    Oui, une valeur sûre.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Où est-ce qu'on peut te contacter, Thomas ?

  • Speaker #1

    LinkedIn ? LinkedIn, effectivement, tu l'as assez dit, j'aime bien documenter ce qu'on fait avec Vincent sur LinkedIn, d'ailleurs sur le compte de Vincent également. Oui, LinkedIn, très présent. Donc, Donc, si... une personne a envie de me contacter pour me proposer un local, me proposer des produits à distribuer, je serais très heureux de l'accueillir et de le recevoir au café.

  • Speaker #0

    Et potentiellement aussi dans un des cafés Marlette.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    T'es souvent là ou pas spécialement ? Ouais.

  • Speaker #1

    J'aime bien voir, j'ai besoin de voir moi. Je suis très terné.

  • Speaker #0

    Et c'est bon, c'est... Merci beaucoup Thomas, en tout cas de t'être livré aussi longuement au micro du mois de la fin pour comprendre vraiment les dessous de la reprise de Marlette.

  • Speaker #2

    Merci à toi.

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