- Speaker #0
Allow me to reintroduce my son and his soul Hey Hey Hey Hello,
- Speaker #1
hello les incroyables, la team incroyable J'espère que vous allez bien, bienvenue sur un nouvel épisode du OVSHOW Que vous nous écoutiez sur les plateformes d'écoute que vous nous regardez sur YouTube. N'oubliez pas de vous abonner pour ne louper aucun épisode. Et aujourd'hui, je reçois un ami, un frère, mon gars sûr, un des premiers vrais influenceurs au Sénégal, quelqu'un qui a changé la donne. Je reçois Monsieur Doudou, qui fait des vidéos dans le home show.
- Speaker #0
Franchement, avant même de saluer les gens là, rien à dire. Parce que l'introduction, j'aime bien. C'est ce que je mérite.
- Speaker #1
Tu sais ce que j'ai oublié pour toi ?
- Speaker #0
C'est ce que je mérite.
- Speaker #1
Tu sais ce que j'ai oublié pour toi ? Toi et moi, on a un truc en commun.
- Speaker #0
Bonne bocle à toi ! Bonne bocle à toi,
- Speaker #1
quand même !
- Speaker #0
Bonjour, bonjour, bonsoir à tous et à toutes. Surtout à toutes.
- Speaker #1
Oh,
- Speaker #0
doudou. J'espère. Il faut le dire, il faut le dire.
- Speaker #1
Comment vas-tu ?
- Speaker #0
Je vais bien, et toi ?
- Speaker #1
Ça va,
- Speaker #0
en forme ? Ça va bien, Alhamdoulilah.
- Speaker #1
T'es beau, t'es frais.
- Speaker #0
Merci, merci. Pourtant, je joue au foot avec ça.
- Speaker #1
Franchement, tu nous as respectés. Même moi, je me sens mal à l'aise. J'aurais dû mieux m'habiller pour te recevoir. Terva, tu es bien installé en forme ? Oui,
- Speaker #0
je suis bien. J'aime bien.
- Speaker #1
Pas à discuter ? Oui.
- Speaker #0
On est là, c'est comme tu veux. On commence, on mange. C'est comme tu veux.
- Speaker #1
Pour moi, c'était important de te recevoir dans le podcast parce que tu es quelqu'un, on se connaît depuis longtemps. Oui. On a eu à voyager plusieurs fois ensemble. On est parti au Maroc, on est parti aux Canaries ensemble, Rwanda ensemble. On a commencé à peu près dans les mêmes périodes, finalement à peu près la création de contenu. On a fait des concepts, tu es venu participer à des concepts avec nous. Mais je me rendais compte que finalement, malgré que je sois quelqu'un qui te côtoie souvent, qui ait fait des choses avec toi, avec qui on a partagé des choses, je ne connais pas ton histoire. Et pour moi, c'était important de te recevoir et qu'on discute de ton parcours, qu'on comprenne qui est la personne derrière Doudou fait des vidéos, qu'on comprenne comment tu es arrivé là et surtout qu'on comprenne comment tu dures. Parce que ça va faire dix ans que tu es dans ce domaine de la création de contenu. Tu as vu des gens arriver en même temps que toi qui ne sont plus là. Tu as vu des gens arriver après toi qui ne sont plus là. Mais tu réussis toujours à être là, à être pertinent, à ne pas changer qui tu es. et à toujours rassembler les gens et à créer des nouvelles choses. Et pour moi, c'était important aussi de rendre hommage à tout ce que tu fais et à tout ce que tu vas faire, Inch'Allah. Mais avant de rentrer dans tout ça, moi, je voulais savoir d'abord, aujourd'hui, Doudou, quand tu es dans un milieu professionnel, comment tu te présentes à quelqu'un qui ne te connaît pas ?
- Speaker #0
Bon, moi, je suis un faux timide. Je ne sais pas comment m'adapter à certaines situations, mais bon. Pour résumer, je dirais que moi, on m'appelle Doudou Fede Video et quand je dis Doudou Fede Video, c'est que je suis un créateur de contenu. J'aime faire des vidéos, j'aime transmettre mes idées à travers le visuel. Je suis quelqu'un qui respecte beaucoup le travail. Je suis quelqu'un de fidèle dans mon job. Que dire ? Je ne sais pas.
- Speaker #1
Tu es un créatif.
- Speaker #0
Oui, moi, mon job, c'est de créer. Après, le reste, pour parler de tout ça, c'est au manager. Mais si on me laisse tout seul, je n'arriverai pas à parler. C'est mon rôle.
- Speaker #1
Et Doudou, toi, tu es né à Dakar ?
- Speaker #0
Oui, né à Dakar, grandi à Dakar. Sortir de Dakar, peut-être, je ne sais pas, mais bon, je kiffe Dakar.
- Speaker #1
Avant d'arriver à la création de contenu, je pense qu'il est important de savoir... C'est quoi ton parcours déjà ? Donc, toi tu es né à Dakar. Comment c'était l'enfance ?
- Speaker #0
Bon, j'ai eu une enfance paisible. Franchement, j'étais un gosse qui ne sortait pas trop. Je ne voulais pas trop sortir. J'étais tout le temps à la maison en train de regarder des dessins animés, des films. Je connaissais les noms de tous les acteurs. Tous les acteurs qui passaient. Pas les noms dans les films, leurs vrais noms. Mon père, quand un film passait, je l'avais vêté devant ses amis. Boykaï ! Wadi Ndoulou, je dis son nom. Voyons ! J'ai toujours aimé le cinéma et je regardais des séries. J'aimais pas trop le sport. Mais c'était juste film, tout ça, clips, vidéos. Et j'étais un très bon élève, franchement. Primaire, j'étais un très bon élève.
- Speaker #1
Pourquoi tu précises primaire ?
- Speaker #0
Parce que au secondaire, j'ai changé d'école. On m'a amené dans une école publique. Et ma vie s'est transformée.
- Speaker #1
Avant d'arriver à l'école publique, et savoir pourquoi t'as vu la transformation, je trouve que c'est important ce que tu dis, que tu connaissais déjà les acteurs, par leur... vrai nom oui pas leur nom d'acteur parce que pour moi c'est déjà les prémices et les premiers signes de ton côté où tu es curieux par rapport à la création de contenu à savoir qui est derrière le personnage que tu regardes comprendre qu'est ce qui se passe et pour moi c'est peut-être déjà là que ton cerveau que ton oeil se forme à la création de contenu parce que tu comprends qu'il ya un leurre l'acteur et tu comprends qu'elle a le personnage le vrai humain derrière.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Chose que beaucoup de jeunes n'arrivent pas à dissocier tout de suite.
- Speaker #0
Je pense que j'étais l'un des rares jeunes du Sénégal à regarder les génériques de fin. Après les séries et les films, je regardais les génériques de fin parce que ce temps-là, il n'y avait pas Internet, tu vois. Mais j'étais passionné. J'aimais ce que les gens faisaient à travers les vidéos, à travers les films et tout parce que je remarquais qu'à chaque film, l'acteur, il avait un nouveau personnage. Et j'aimais changer de personnage, être une nouvelle personne. Et ma famille, surtout mes sœurs, elles m'ont suivi dans mon délire. J'avais la tenue de Superman, j'avais la lance, le truc gros de Zena, la guerrière. J'avais des trucs comme ça. Parce que moi, depuis tout petit, j'ai voulu être dans le milieu du cinéma.
- Speaker #1
Ok, donc déjà petit, tu avais cette envie-là.
- Speaker #0
Je l'ai toujours eu. Ok. Je l'ai toujours eu. ça m'a jamais quitté ok et bon les vidéos c'était juste un tremplin pour rentrer dans le monde des éléments toujours je fais petit à petit mon chemin bien sûr parce que même si c'est dix ans pour moi c'est toujours rien tu vois parce que j'ai des objectifs que j'ai toujours pas atteint mais
- Speaker #1
c'est important surtout pour moi de savoir que tu avais déjà une vision plus jeune de où tu voulais aller c'est à dire que à ce moment là il n'y a pas encore un Instagram, il n'y a pas encore tous ces moyens de communication. Mais toi, dans ta tête, tu es déjà, ce métier me parle, m'intéresse, je suis curieux. Et si j'en ai la possibilité, j'aimerais bien faire ça.
- Speaker #0
C'était soit acteur ou musicien.
- Speaker #1
Ok. Ouais. Ok.
- Speaker #0
Toujours voulu. La télé, j'ai toujours kiffé la télé.
- Speaker #1
Ok. Et donc, tu dis que tu arrives donc au secondaire. Ouais. Tu changes d'école.
- Speaker #0
Sixième. Beuxième deux. Non, sixième, pardon. Sixième. Beux. CM1, comme ça, premier. Dans les cinq premiers. Mais CM2, il y avait de nouveaux élèves, tu vois. Des élèves petites là qui sortent jamais. Et moi, je commençais à sortir, jouer au foot. Après, secondaire, je suis allé dans une école publique. J'étais un gosse dans une classe avec de grandes personnes. Ça a chamboulé ma vie. Dis-toi que... Pour aller à la plage, ils m'amenaient. Mais juste pour tenir leur sac. Je faisais l'école buissonnière, je suivais. Arrivé à l'école, ils se mettaient derrière. Ils commençaient à tricher. Tricher, c'était un truc que je ne connaissais pas. Parce que l'école où j'étais, il n'y avait pas ça. On te tapait. Je n'ai jamais connu la tricherie, tout ça. Après, j'ai redoublé. Cinquième, mon père m'en a voulu. Et ce n'était pas de ma faute. J'avais la marge. Aller à la classe supérieure, mais ils ont décidé de me retenir. Après, ça a créé beaucoup de choses dans ma vie. Ça a changé beaucoup de choses aussi dans ma vie, pardon. Parce que je n'avais pas supporté le fait que mon père avait arrêté de me parler parce que j'avais redoublé une classe. J'aurais aimé qu'il me parle.
- Speaker #1
Surtout un enfant quand tu es jeune.
- Speaker #0
Moi, j'étais petit. Cinquième, j'étais petit. Et après, bon, c'est le passé. C'est des choses. Il y a comme une petite dialle, tu vois, c'est rien. Après... Je commençais à me faire des amis dans l'école, tout ça. Et j'ai commencé à vaincre un peu ma timidité. Après, je commençais à devenir le con de l'école. Après ça, niveau terminal, comment on appelle ça même ?
- Speaker #1
Oui, ça, au lycée. Lycée,
- Speaker #0
exactement. Au lycée, mes potes me disaient, boy, so take it when you fight.
- Speaker #1
N'oublie pas, on a des auditeurs qui ne parlent pas au love. Ouais.
- Speaker #0
quand tu réussis dans la vie quand tu vas réussir ne nous oublie pas il pensait que j'allais réussir dans la musique
- Speaker #1
Ok, donc tes potes te voyaient dans la musique. Ouais,
- Speaker #0
parce que j'étais passionné, je faisais des beats Audacity, tout ça. Je faisais des sons, on se partageait ça à l'école.
- Speaker #1
Quel genre de son ? Tu rappais ? Je rappais. Eh, Doudou, vas-y, fais-moi un freestyle. Non, non. Un texte de l'époque. Je suis sûr que tu te rappelles d'un texte. Non,
- Speaker #0
ça c'est le passé, c'est le passé. Laisse ça derrière moi, là.
- Speaker #1
Ok. Donc, au lycée.
- Speaker #0
Dis-toi que, pardon, il y a un influenceur qui a trouvé un de mes sons qui date. Je pense que c'était en 2009, je ne sais plus. Ils voulaient le sortir, j'ai dit non, arrête. Arrête, arrête, parce que là, je disais des bêtises. On était gosses.
- Speaker #1
Donc, quand tu es au lycée, tu te lances dans la musique. Ouais.
- Speaker #0
Ok. J'écoutais beaucoup, beaucoup de musique. Beaucoup trop même.
- Speaker #1
C'est qui les artistes qui t'ont marqué quand tu étais au lycée ? Tu écoutais quoi ?
- Speaker #0
Michael Jackson. Ouais. Section Dassault. Ouais. Booba. Yusundu, j'écoutais que du Retiro, Tupac tout ça.
- Speaker #1
Tu rappais en français ou en Wolof ?
- Speaker #0
En Wolof.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
En Wolof parce que c'était une période où parler français c'était pas trop... C'est pas bien vu mais c'était compliqué. Tu faisais le Tupac quoi. Ouais, c'était complexe. Mais...
- Speaker #1
T'inquiète, j'ai vécu ça toute ma vie, le truc de...
- Speaker #0
Tu fais le Tupac. Même dans les vidéos, des fois, je fais des vidéos, tu vois, en Wolof, et je sais qu'il y a des Westaf qui me regardent, qui aiment. Souvent je vois des gens qui me disent on aime tes vidéos, on comprend pas, mais ton visage nous fait rire. Mais mec, on comprend pas. Essayer de faire des vidéos en français, j'ai dit je vais essayer. A mes débuts, j'avais essayé, j'avais commencé à le faire, mais j'ai reçu des critiques comme ouais, t'es un complexe, mais parlez Wolof, vous êtes pas des toubabs, tout ça. Alors que c'est compliqué de sous-titrer.
- Speaker #1
C'est compliqué. Les gens ne se rendent pas compte à quel point c'est du travail supplémentaire énorme. Exactement,
- Speaker #0
on parlait français là, on serait exporté depuis longtemps. Parce que c'est pas la même chose. En fait, les gens confondent ce qu'on fait avec de la musique. Youssou Ndour il peut chanter en holof, Dib il peut rapper en holof. Parce que c'est la musique, la musique elle est universelle. Mais tu vois les vidéos, si tu fais pas des vidéos muettes comme les chapins...
- Speaker #1
Comme Mister Bean ou des trucs comme ça, ouais.
- Speaker #0
tu peux pas te permettre de rester dans le local. Ouais, ouais. C'est un peu compliqué, mais bon, j'espère qu'ils vont nous pardonner, ils vont nous laisser faire parce que c'est... Même l'émission que j'ai faite, la Somme des confessions, à chaque fois que je la publie sur Snap, on me dit mais... Nous, on comprend pas, hein. Vous êtes racistes. J'ai dit non, c'est pas qu'on est racistes, mais... C'est mes frères, ils vont me taper.
- Speaker #1
Alors t'inquiète, on va y revenir. Mais donc, au lycée, tu commences la musique. Dans ton lycée, les gens commencent à te dire que tu as du talent, que tu vas réussir, donc ne nous oublie pas quand tu vas réussir. S'ils te disent ça, c'est ça, c'est que tu avais quand même déjà un talent dans la musique. Parce qu'ils commencent à croire en toi, ils se disent, le boy là, il peut faire quelque chose.
- Speaker #0
Ouais, parce que, je sais pas. Franchement, je ne sais pas, mais je dégage de l'art. Je dansais, je rappais, j'aimais chanter. À chaque fois que je finissais mon cours, même en classe de terminale, j'allais rejoindre mes potes pour faire des répétitions de danse, tout ça. Parce que j'ai toujours aimé ça.
- Speaker #1
Mais ce côté créatif, ta famille le sait que tu fais ça à ce moment-là ? Ou c'est que tes potes au lycée ?
- Speaker #0
C'est mon frère. OK. ne savait pas donc tes parents ils pensent que toi tu es juste à l'école tu fais tu t'amuses un peu mais ça va il y avait un moment où j'étais dans ma bulle je parlais pas trop je parlais qu'avec mes amis et quand je faisais la terminale on m'avait sorti de chez moi on m'avait amené chez ma soeur parce que j'étais le seul qui allait à l'école dans mon groupe d'accord mes amis ils allaient pas à l'école d'accord ils avaient tous arrêté donc ma famille s'est dit si on y reste là il va faire comme les autres et anecdote Quand j'ai eu mon BFM, j'ai eu mon BFM et on a vendu mes notes. L'école publique où j'étais, on a vendu mes notes. La même personne à qui on a donné mes notes, c'est la personne-là qui m'a fait voir ça. Elle m'a dit, mais vois, boy, viens voir, c'était des notes d'anglais, ça.
- Speaker #1
Attends, attends, quand tu dis on a vendu tes notes, c'est-à-dire ?
- Speaker #0
Genre, on les a données à une autre personne.
- Speaker #1
Les professeurs ont donné tes notes à une autre personne ? Oui,
- Speaker #0
de toute l'école. Quand je faisais le BFM, de toute l'école. J'étais le premier en anglais dans toute l'école. Parce que je faisais des cours du soir. Les cours du soir, c'était sévère. J'étais là-bas depuis... C'est un comme ça. C'est une dame du quartier. Une tante, tu vois. Elle m'a appris depuis que j'étais petit, parce qu'elle savait que je n'étais pas dans les... dans l'environnement pour travailler. Et j'étais premier en anglais. Quand j'ai vu les 18, 19, 18, là j'ai compris.
- Speaker #1
Ça c'est mes notes. Ils n'ont jamais eu ça toute l'année.
- Speaker #0
J'ai eu le BFM. Ils ont mis sur mon bulletin, exclu. Et chez moi, personne n'est parti réclamer. C'est mon prof d'anglais. qui faisait des réclamations. Personne n'est parti. Ça m'avait fait mal. J'avais décidé d'arrêter l'école. J'ai dit j'arrête. Parce que je ne peux pas travailler comme ça. Je n'ai pas le soutien. Je n'ai le soutien de personne. J'arrête. Après, quand j'ai arrêté, la dame là... mari et sont dit on peut pas le laisser comme ça parce que c'est le seul de sa famille qui poursuit ses études ils ont parlé avec mes frères et soeurs sont décidés ils ont réuni l'argent ils m'ont amené à salle bien janvier que c'est rigé. Je débarque une semaine après, on fait les compositions. J'étais nul un matin. J'étais le dernier de la classe. Première fois de ma vie, dernier de la classe. Et Sadia, dis-toi qu'on dit les notes à haute voix.
- Speaker #1
Oh là là ! On dit ton nom, la note.
- Speaker #0
Dernier. Et tu pars récupérer ton bulletin de vente. Dernier, je pars récupérer mon bulletin, je reviens, il y avait un pote derrière, qui était à côté de moi. On était toujours ensemble parce que... On était pareil. Il me dit, mais boy, franchement, dernier de la classe. Il a dit, mec, moi j'ai fait une semaine ou deux semaines ici. Je suis dernier et toi tu es avant dernier.
- Speaker #1
Alors que toi tu es là depuis.
- Speaker #0
Je suis là depuis le début. Je dis mon frère. On est là, on n'y peut rien. Mais l'année prochaine, on change. Parce que c'est pas pour nous, c'est pas pour nous. C'est un nom, ça a déjà été quelque chose.
- Speaker #1
J'imagine. Oh,
- Speaker #0
c'était quelque chose. Mais quand même, j'ai surmonté. Je suis honteux parce que c'était une étape de ma vie laquelle j'allais passer tôt ou tard. C'était une expérience et je l'ai vécu. L'école, c'était quelque chose. Ouais. L'école. Après... Etudes supérieures, c'est là que j'ai commencé à faire des vidéos.
- Speaker #1
Tu t'orientes vers quoi quand tu fais les études supérieures ?
- Speaker #0
Marketing, communication, troisième année, publicité. Ok. La troisième année, c'était l'année où j'étais genre doudou prime. Ok. Disons doudou prime.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Parce que là, j'ai commencé à faire des sons.
- Speaker #1
Ok. Mais attends, avant de nous parler de doudou prime. Ouais. Donc, tu fais la musique, tu as ton bac, tu t'orientes pour le cursus. Après, à quel moment tu commences à faire des vidéos ?
- Speaker #0
Première année.
- Speaker #1
Ta première année d'études supérieures, tu commences tes vidéos. C'est quoi la première vidéo ? La première vidéo où tu sens qu'il y a quelque chose qui est en train de se passer. Est-ce que tu as le souvenir de ça ?
- Speaker #0
C'était ma vidéo Ebola. Quand j'avais fait cette vidéo, il y avait un ami à moi qui est venu me dire, Boy ! J'étais à Grand Dakar, les gens regardaient ta vidéo.
- Speaker #1
Et c'était sur quel média ?
- Speaker #0
Facebook.
- Speaker #1
Ok, Facebook.
- Speaker #0
J'ai dit Grand Dakar. En fait, parce que là, je ne comprenais pas comment Facebook marchait. Pour moi, Berkeley, Dupont, Grand Dakar, les gens de Grand Dakar qui regardent mes vidéos, c'est quelque chose. Après, il y a eu les commentaires. Il y a eu beaucoup de commentaires. les gens commençaient à me dire, ouvre une page pour ça. Je connaissais même Ballet Page Facebook.
- Speaker #1
La vidéo Ebola, tu faisais quoi dedans ?
- Speaker #0
C'est une vidéo simple. Tu vois, la danse, la néné, c'était ça. Et Ebola, il ne fallait pas donner la main. Je viens, le boy me donne la main, j'ai dit, et voilà.
- Speaker #1
Ok. Simple.
- Speaker #0
Ça perce. Ok. Les gens me disent, mais boy t'es drôle hein. Franchement, continue à faire des trucs comme ça. Je dis, ok. Et j'étais déjà sur Vine. Je voyais les vidéos tous les jours, tous les jours, tous les jours. J'ai dit, pourquoi pas continuer ?
- Speaker #1
Parce que les vidéos que je vois là,
- Speaker #0
franchement,
- Speaker #1
je peux le faire. On est vieux.
- Speaker #0
Non, on est vieux. T'as dit Vine.
- Speaker #1
Oulala, t'as dit Vine.
- Speaker #0
Vine. Mais Vine, c'était quelque chose.
- Speaker #1
J'avais oublié Vine.
- Speaker #0
Oh, je passais mes nuits là-bas.
- Speaker #1
Mais oui. Hey c'était un truc mon oeil !
- Speaker #0
Viin, c'est Viin qui m'a fait hein ! Parce que déjà, comment j'ai commencé les vidéos ? C'était sur Viin. J'ai suivi sur Twitter, parce que moi, à chaque fois que je partais sur Twitter, jusqu'à présent, c'était pour rigoler.
- Speaker #1
Oui, moi pareil. Quand je vais sur Twitter, c'est pour rigoler seulement.
- Speaker #0
Seulement, je tombe sur une vidéo de 50, 50 Cent le rappeur. Il y a deux 50. Une dame 50, Et 50. Je me dis mais comment il a fait ? En plus c'est drôle, je comprenais, mais je comprenais pas tout, mais c'est drôle. J'ai dit, on a écrit Vine. J'appuie sur Vine, on me dit télécharge l'application, tout ça. Je suis sur l'application, je vois des tas de vidéos. Je rigole comme un fou. Après je me dis mais attends, tout ce qu'ils font là, moi c'est ce que je fais avec mes amis. Ça je peux le faire. Et j'avais un téléphone, c'était un iPhone 3GS. J'ai commencé à me filmer et j'appelle mon cousin. Chaque jour, on fait des vidéos. Je vois des vidéos, on s'inspire de ça. Des fois, on discute avec les amis ou bien j'écoute de la musique. J'ai une idée, taf, on tourne. Mais on tournait que le matin.
- Speaker #1
Pourquoi que le matin ?
- Speaker #0
iPhone 3GS, il n'y avait pas de flash.
- Speaker #1
Tellement vrai.
- Speaker #0
Ou bien on tournait sous les lampadaires.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Si c'était la nuit, la vidéo n'est née sous l'embadère. Sinon, on ne tourne pas la nuit. Dès qu'il fait prépuscule, c'est fini. Il n'y a plus de doudou. On est à demain. J'avais un groupe Facebook. Et là-bas, les gens me motivaient. Tout le temps, ils attendaient des vidéos. Ils me disaient des choses qui me motivaient. Et j'ai dit wow.
- Speaker #1
Donc, tu crées un groupe Facebook. Donc, à ce moment-là, pour que les gens comprennent bien, tu as ton groupe Facebook.
- Speaker #0
WhatsApp, pardon.
- Speaker #1
Groupe WhatsApp et ta Vine.
- Speaker #0
Oui. Et Facebook. Facebook.
- Speaker #1
OK. Quand cette première vidéo prend, est-ce que dans ta famille, ils sont au courant déjà que tu fais des vidéos ? Comment ils le découvrent, eux, que tu fais des vidéos ?
- Speaker #0
Franchement, j'ai oublié.
- Speaker #1
T'as oublié ?
- Speaker #0
Parce que moi, mon père, il parle pas.
- Speaker #1
T'inquiète, j'ai le même à la maison. Salut papa, parce que tu regardes, j'ai le même à la maison.
- Speaker #0
Il dit rien. Et bon, je pense que mes soeurs, elles l'ont vu, parce que moi j'ai une soeur. Tout ce que je fais, elles le voient. Mais c'était mes cousins plutôt. Il y avait aussi des gens qui venaient dire à ma famille, Ouais, votre fils-là, il fait le fou sur Facebook, vous le laissez faire des trucs comme ça, danser sur les réseaux, tout ça. Mais tu vois, ma famille, c'est des gens, ils n'écoutent pas. blabas de dehors.
- Speaker #1
Masha'Allah, heureusement que je n'ai pas comme ça.
- Speaker #0
Masha'Allah, nous, on est une famille soudée. Et moi, mes soeurs, c'est mes mamans. Donc, si tu viens de dire des choses sur moi, déjà, elles vont pas. Elles vont t'écouter. Si c'est quelque chose où elles doivent me parler, elles vont me parler. parler, mais si elles savent que c'est rien d'important, juste semer la zizanie, elles ne vont pas te calculer.
- Speaker #1
Et c'est assez très important que tu aies cette base familiale très solide. Et moi,
- Speaker #0
j'avais le soutien de mes cousins. Franchement, surtout mes cousines. Rien à dire.
- Speaker #1
Super, ça c'est top. Donc, tu as Vine, tu as Facebook, tu as créé ton groupe WhatsApp. Et donc là, tu commences à créer du contenu.
- Speaker #0
Oui. WhatsApp et Viber, pour te dire comment ça date. Viber,
- Speaker #1
oh là là !
- Speaker #0
Viber.
- Speaker #1
Il y a des gens peut-être qui nous regardent, ils ne savent pas c'est quoi Viber.
- Speaker #0
Les petits, là. Ils ne savent pas.
- Speaker #1
God damn it. Hé, j'avais oublié Viber.
- Speaker #0
C'était fine. C'était Viber. C'était WhatsApp. J'ai cru que c'est une passée maintenant.
- Speaker #1
Et donc, tu dis, ça te prend combien de temps avant d'arriver à Doudou Prime ?
- Speaker #0
Je pense deux ans. Parce que j'ai commencé en 2014, j'ai commencé à faire des petites vidéos, je continuais, je continuais.
- Speaker #1
Mais attends, attends, attends, attends, excuse-moi, je dois t'interroger. Quand tu fais ces vidéos, en même temps, tu es en cours ? Oui. Ok, donc toute cette période-là, jusqu'à 2014, avant Doudou Prime et tout, tu as les cours et tu fais le contenu en même temps.
- Speaker #0
Et mon prof de marketing, il me disait souvent que je vois tes contenus et tout. Je vois les trucs que tu fais, c'est bien.
- Speaker #1
Ok. Ah, c'est bien ton prof, il te dit c'est bien en plus.
- Speaker #0
Et il me remarquait dans les cours et tout. C'était quelque chose qui me plaisait. Quand mon prof me parle de tout ça. C'était un ami, Djigo, je le salue de passage. C'était bien. Parce que... Ce que je faisais, c'était... en accord avec mes vidéos, mes cours, à part transport logistique, pardon, droits, tout ça, c'était compliqué, mais marketing, anglais, publicité, j'adorais ces cours-là. J'adorais parce que je savais que... Parce que je suivais toujours ce qui se faisait ailleurs. Je savais que tout le temps... internet allait prendre. Et ce jour-là, quand ce jour va arriver, comment je dois faire ? Comment je dois gérer tout ça-là ? Petit à petit, je le suivais dans les cours.
- Speaker #1
Et ça, c'est important parce qu'on en revient à cette notion de vision. On en revient à cette vision de voir à long terme. Parce que tu as dit tout à l'heure, quand tu étais jeune, tu savais ce que tu voulais faire. Tu voulais être dans la musique ou dans le cinéma. Tu vois internet, tu vois ce qui se passe avec Vine, tu vois ce qui se passe dans tes cours, ce que tu apprends dans les cours. Et tu sais que, OK, Internet, ça ne va aller qu'en grandissant. Donc, tu sais que tu dois te placer dans ce secteur et tout. Donc, voici, je te laisse continuer.
- Speaker #0
Tu vois, pour revenir à ce que tu dis là, quand j'ai commencé, on me disait de... Focus sur mes études parce qu'on est au Sénégal et que le buzz ne dure pas. Moi, c'était une phrase que je détestais parce que moi, toutes les personnes qui m'ont inspiré dans la vie, c'était des gens qui ont commencé à faire ce qu'ils faisaient quand ils étaient des gosses. Jusqu'à leur mort, Bob Marley, Michael Jackson. Tu vois, c'était des gens qui ont connu ça de l'enfance à leur mort. Et moi je me dis, je commence à faire des vidéos, et les gens me disent, ça va pas durer, profite. vite fait, même il y avait des collègues qui faisaient la même chose, qui disaient Boy, mange ce que tu as à manger parce qu'ils vont nous oublier tôt ou tard. D'accord. Ok,
- Speaker #1
vous,
- Speaker #0
vous pouvez le voir comme ça, mais moi, je me dis non. Parce que... J'ai Dieu avec moi. Et quand j'ai quelque chose dans la tête, ce n'est pas moi qui me suis réveillé et j'ai dit, ouais, je vais mettre mes idées-là dans la tête. C'est lui qui a voulu que j'ai ces idées. Et quand il a mis ces idées dans ma tête, c'est parce qu'il sait que je peux le faire et que ça peut continuer. Même si j'arrête des vidéos, je peux être derrière la caméra. Je peux être concepteur, tout ça. Mais je peux tout...
- Speaker #1
toujours être dans le milieu. Exactement.
- Speaker #0
Et faire ma passion. C'est un truc que j'ai jamais kiffé. Et je pense que c'est ce qui fait la longévité de Doudou. Parce que à chaque fois, j'essaie de me réadapter. Mais à l'école, je faisais mes vidéos à chaque fois. Après, ça... Ça a commencé à me perturber parce que j'étais en classe, le prof parlait, je ne l'écoutais plus. Tu réfléchissais à qu'est-ce que tu faisais ? Parce que je commençais à réfléchir, je commençais à avoir beaucoup, beaucoup d'idées. J'étais comme ça, je n'arrivais plus à dormir. Quand j'ai commencé à faire les sons, même avant les sons, avec Marfous, notre première sortie, c'était dans une école. On nous avait appelé pour présenter les journées culturelles. à se faire un nom, tu vois. Et c'était grâce à YouTube, par contre. Ça, c'est grâce à YouTube qu'on a... Facebook, quand même, c'est Facebook qui nous a fait connaître. Mais quand on s'est lancé sur YouTube, on a commencé à devenir des célébrités. célébrité. D'accord. On a fait l'école. Notre premier cachet, c'était 25 000 chacun. On avait fait trois jours, je pense. Trois jours d'animation. On a reçu 25 000. Et on était chacun à des campagnes.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
on a conduit même ses d'or à l'est et tout ça partage et l'argent après chez moi arrivé chez moi je donne à mon père Il était fâché parce qu'il se disait que c'était petit et il savait pas ce que j'avais gagné. Et en plus de ça, il avait encore arrêté de me parler parce que il me disait que j'étais sorti plus de trois jours, que je le voyais pas, tout ça. Il me dit ouais, moi quand j'étais là, tous les jours mon père me voyait, tout ça Encore là, il m'a pas demandé où j'étais, ce que je faisais. Parce que moi je suis quelqu'un, je demande jamais. Je peux avoir faim, je peux rester trois jours sans manger, mais je ne vais jamais demander à quelqu'un. Même à mon père, je ne vais pas lui demander. Et c'était une période où je galérais. Je galérais. Dis-toi que c'était ma copine qui m'amenait des fois à manger. Ok. je gagne mon premier cachet et tu n'es pas content, tu vois, ça m'avait bouleversé.
- Speaker #1
Ouais non c'est sûr c'est dur parce que toi tu es fier de te dire que j'ai réussi à gagner de l'argent avec ce que je fais, tu arrives à la maison où tu veux montrer ça, que ça commence à payer, ça commence à prendre et tu reçois un retour où on ne te parle pas, c'est sûr que ça doit être dur. Mais Tu sais, je dois aussi remettre les choses dans leur contexte. Je peux comprendre nos parents.
- Speaker #0
Moi, je les comprends.
- Speaker #1
Parce que déjà, ils ne sont pas dans cet univers-là. Exactement. Ils ne comprennent pas du tout ce que c'est.
- Speaker #0
C'est de l'enseignement.
- Speaker #1
C'est de l'enseignement d'un autre temps. moi je regarde, tu sais aujourd'hui avec mon père on a une relation où on parle un peu plus parce que j'ai beaucoup réfléchi à quelle a été son enfance à lui pardon,
- Speaker #0
je te coupe pas petite parenthèse pour parler aux nouveaux parents, ma génération, les gens de ma génération qui deviennent parents. Parlez avec vos enfants. C'est très important. N'attendez pas que votre gosse ait 40, 30 ans pour commencer à parler. Là, vous allez vous rendre compte que vous avez raté beaucoup, beaucoup,
- Speaker #1
beaucoup de choses dans la vie. Beaucoup de choses et surtout, il y a peut-être beaucoup de choses que ton enfant va garder dans la tête, qu'il ne va jamais exprimer et qui peuvent laisser des cicatrices ou qui peuvent laisser des blessures. ou qui peuvent entraîner des comportements qu'il aura après, qui n'auraient pas existé s'il y avait eu du dialogue, s'il y avait eu de l'explication. Mais c'est facile pour nous aujourd'hui de dire ça, parce qu'on est dans une époque où nous, on a beaucoup d'informations, où les langues un petit peu se délient, et où on voit des modèles qui changent d'éducation. Mais quand on réfléchit à nos parents, comment ils étaient éduqués, comment veux-tu qu'un père qui n'a pas grandi avec un père qui parle, te parle ? Parce que lui, ce n'est pas les modèles qu'il a eus. Donc, nous, je pense qu'on a un petit peu cette génération entre deux. Moi, je regarde avec ma fille. J'ai des comportements un petit peu des fois comme mes parents.
- Speaker #0
Où je dis Hey,
- Speaker #1
t'arrête ça ! Et je n'explique pas. Mais 30 secondes après ou une minute après, je dis Mais non, Olivier, ce n'est pas comme ça qu'il faut faire. Donc, je vais la rappeler. Je vais dire Non, mais tu vois, il ne faut pas faire ça. Parce que dans la nuit, j'essaie de lui expliquer. Même si elle est petite, j'essaie de comprendre. Mais tu vois, moi, mon grand-père, du côté de mon père... Il était militaire, il était gendarme. Donc mon père qui a grandi avec ce modèle-là, n'a pas été dans le dialogue, n'a pas été dans la discussion. Et en plus, quand tu viens leur dire que toi tu veux faire un métier qu'ils ne comprennent pas, qui n'existait pas à l'époque où eux étaient là, qu'ils ne comprennent pas que ce métier peut être un métier qui paye un loyer, qui remplit un frigo, et pour eux ils pensent que c'est juste de l'amusement et c'est des trucs de gamins. C'est normal que quand t'arrives, tu lui dis papa, j'ai eu 25 000 parce que je suis allé animer trois jours une kermesse à l'école et que lui, tu sors de trois ans d'études supérieures. Il se dit mais attends, mais attends.
- Speaker #0
Par contre, lui, franchement, ça ne l'a jamais dérangé, les vidéos, tout ça. Mais c'est son tempérament à lui. C'est les pères qui aiment genre. L'autorité,
- Speaker #1
le respect.
- Speaker #0
Même mon grand frère, il était comme ça. Mais après, il a compris que ce n'était pas la bonne méthode.
- Speaker #1
Et puis chaque enfant essayait différent. Toi, le fait d'être un artiste, d'être créatif, tu es quelqu'un qui réagit aux émotions. Exactement. Très émotif. Voilà. Et si on ne te parle pas avec des émotions, si on ne sait pas te comprendre et qu'on va juste sur des trucs bornés de Doudou, fais pas ci ! Doudou ne fait pas ça et qu'on ne t'explique pas, c'est sûr que ça doit être très frustrant pour toi à cet âge-là et plus jeune de ne pas avoir d'explication. Pourquoi on m'arrête ? Pourquoi on me dit non ? Et je pense qu'aussi, tu es quelqu'un de très intelligent, de très brillant. Et si les gens ne sont pas alignés avec ton intelligence et qu'ils ne te donnent pas à ton intelligence des explications, tu restes tout seul dans ta chambre à réfléchir. Tu as une frustration et effectivement, ça doit être très dur.
- Speaker #0
C'était compliqué, mais comme je dis, à part ça, j'avais le soutien de mes soeurs,
- Speaker #1
tes cousins et tes cousines.
- Speaker #0
Et j'ai eu un nouveau groupe de potes qui étaient là. Bon, ce n'était pas des nouveaux, il y avait deux ou trois. Non, il y avait trois. On a grandi ensemble, on était des amis d'enfance. Après, le cercle a commencé à s'élargir. Il y a eu Mamoun que je salue, qui est venu m'aider à faire des vidéos, tout ça. C'était ma copine de l'époque. Elle m'avait grave soutenu. Franchement, elle m'avait... Ce soutien-là, ça m'a beaucoup,
- Speaker #1
beaucoup aidé.
- Speaker #0
Parce que je commençais avec le buzz, tu vois. Les filles, elles étaient là. C'est pas ça. Tu restes focus. Focus, ouais.
- Speaker #1
Et donc, c'est moi qui t'ai interrompu. Mais donc, tu récupères ce premier cachet de trois jours d'animation. Cachet. Tu rentres à la maison. Tu donnes à ton père.
- Speaker #0
Il se fâche. Ouais, mais je l'ai en... Je l'ai en... voulu un peu, mais après j'ai compris.
- Speaker #1
J'ai dit,
- Speaker #0
c'est pas un problème. Parce que moi, tout ce qui est extérieur à moi, que j'arrive pas à gérer, je laisse passer. Je me suis dit, ok. Mais bon, quand même, il restait je pense, un ou deux ans sans parler. Ah ouais ? Je te jure.
- Speaker #1
Ah non, moi quand t'as dit, il m'a pas parlé, je pensais que c'était... Il me parlait plus. Deux jours, trois jours...
- Speaker #0
Je me parlais plus. Je te jure, il me parlait plus.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Je le saluais, il me répondait pas. Si il voit la vidéo, ça a créé quelque chose, parce que jusqu'à présent... On a plus... Avant, on était amis. On se chariait et tout. Ils m'appelaient Michael même parce que j'aimais trop Michael. Dans ma chambre, il n'y avait que des posters de Michael Jackson. Mais après ça, ça a créé une barrière, tu vois. Et c'est quelque chose qui m'avait fait mal parce que j'aurais aimé que... Ils me parlent. Mes soeurs me parlent. Surtout ma soeur Naïmary, on se parle d'autant. Elle n'est pas super âgée, plus âgée que moi, mais j'ai un peu peur d'elle. Pas peur d'elle, mais peur de sa bouche. J'ai peur de ta bouche, je le dis ici. À chaque fois que je fais quelque chose, elle m'appelle. Ouais, c'est quoi ça ? Fais attention ! Ok, ok, je supprime. C'est elle qui me supprime. Mais on parle souvent, on parle. Mais il ne me parlait plus. Bon, je savais que de son côté, avec sa façon, il me soutenait.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Parce que comme son père, son grand-père, ils étaient tous comme ça. Il était obligé d'être comme ça. Mais je continuais à faire ce que je faisais. Et mes amis étaient toujours là. Et j'ai commencé à pouvoir payer la chambre dans laquelle j'étais parce que c'était mon nom. qui m'avait donné sa chambre. Tu vois, je vis dans une maison familiale où l'héritage, tout ça. J'ai commencé à... Je lui ai dit, Tonton, franchement...
- Speaker #1
Maintenant, je gère.
- Speaker #0
Tu es la première personne qui m'a donné une chambre avant que je ne dorme dans le salon. Mais merci. Maintenant, je vais gérer. Il me parlait toujours. A chaque fois qu'il voyait quelque chose, il venait et me donnait des conseils. C'est lui qui m'avait dit, tu peux faire rire les gens, mais s'il te plaît je demande ça, c'est une faveur, fais-moi ça, arrête de t'habiller en femme. Ok. Je dis ok. A chaque fois qu'il voyait quelque chose... Paix à son âme. Toutes les personnes qui, surtout les musulmans qui regardent la vidéo, je vous prie de prier pour lui, Mustafa Agnaye. Franchement, c'était mon père. C'était mon père. Après, je commençais à... Il m'a appris à... pas attendre grand chose des autres.
- Speaker #1
D'accord, à te débrouiller toi.
- Speaker #0
À me débrouiller moi-même. C'est toujours ce qu'il me disait. J'ai commencé à payer le loyer. Mais mec, depuis combien d'années je suis là ? J'arrive même pas à avoir un mille francs. Maintenant, j'arrive à payer mon loyer. On n'a qu'à continuer. Exact. On n'a qu'à continuer. Troisième année. Je fais une vidéo. Français Wolof. OK. La vidéo explose.
- Speaker #1
Français Wolof, c'est-à-dire ?
- Speaker #0
C'était les mots français.
- Speaker #1
Tu traduisais en Wolof.
- Speaker #0
C'était une chanson de Suleymane Fay. OK. La vidéo explose sur Facebook.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Je reçois un appel. Tac, tac. Allô, oui, c'est Ernesto de Caractère.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ouais, on a vu ta vidéo. On voulait te parler. Est-ce que tu peux passer à l'agence ? Je veux pas. Ouais, ta, ta, ta. Orange veut travailler avec toi. Ouais.
- Speaker #1
Pardon ?
- Speaker #0
Avant ça, j'avais fait de petites pubs.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Vite fait. C'était des... Je prenais même pas ça au sérieux parce que je pensais pas que c'était des choses qui allaient continuer. Moi, je faisais mes vidéos, je les faisais pour moi. J'attendais pas. Le seul moyen pour me faire de l'argent, c'était YouTube. Et c'était un peu compliqué, cette période-là. Orange me paye pour des séries de vidéos.
- Speaker #1
Pour les gens qui nous écoutent ou nous regardent et qui ne sont pas conscients du Sénégal et de ce que c'est, il faut qu'ils comprennent qu'Orange, c'est la plus grosse entreprise au Sénégal. Donc quand tu as Orange qui t'appelle, qui te dit je veux travailler avec toi, alors que toi, tu n'as jamais eu de gros contrats avant et tout.
- Speaker #0
Et tu es un gosse.
- Speaker #1
Tu es un gosse.
- Speaker #0
C'est la première fois que je vois Orange travailler directement avec un petit. Genre avec une personne comme ça. J'arrive, ils me disent Ouais, c'est ça, c'est ça, c'est ça. Ils ont des idées. Je fais mes vidéos.
- Speaker #1
On est en quelle année à peu près ?
- Speaker #0
Je pense 2016, 2017. Ok. Je fais mes vidéos. Il y a Muriel qui m'appelle. Elle me dit Ouais, la vidéo, elle est top, tout ça. même les gens de Orange France qui ont appelé.
- Speaker #1
Muriel, c'est qui pour les gens qui nous écoutent ?
- Speaker #0
Muriel, c'était... Je peux dire qu'elle m'a beaucoup aidé du côté professionnel. C'est une dame qui travaille à l'agence Caractère avec Ernesto.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Et là, elle me fait des... Elle me dit, ouais, c'est bien tout ça. On a aimé la vidéo. C'était une vidéo sans paroles. Les gens comprenaient bien. La vidéo a marché sur Facebook. J'ai dit, waouh. Et on veut que la vidéo passe à la télé.
- Speaker #1
OK. J'ai dit, waouh. Il y a Orange France qui a vu la vidéo, qui dit que c'est bien. On te dit que ça ne veut pas ça.
- Speaker #0
La vidéo est sur leur site.
- Speaker #1
Ah ouais, le site d'Orange France.
- Speaker #0
La vidéo... On me rappelle, je pars, on me dit Ouais, on veut mettre la vidéo à la télé. On m'avait déjà donné 600 000. 600 ou 400, c'est déjà un gros cachet.
- Speaker #1
Mais oui, tu viens de commencer, tu viens de dire que tu n'as pas eu de petites opérations comme ça rapidement. C'est ça, tu vois.
- Speaker #0
Après, la vidéo va passer à la télé, tout ça. On va te donner un million. J'ai dit pardon.
- Speaker #1
Pardon ?
- Speaker #0
Un quoi ? Non, c'est pas possible. Moi, je pensais qu'un million, j'allais l'entendre, l'entendre jusqu'à peut-être être dans un bureau, tout ça. J'ai dit un million. J'ai dit oui, sans réfléchir. Sans réfléchir, j'ai dit oui, oui, oui, oui. J'ai pris cet argent. Tout l'argent, je l'ai mis. Matériel. OK. Direct. J'ai même pas essayé à réfléchir.
- Speaker #1
Alors ça, c'est très important ce que tu dis. Surtout pour des jeunes qui nous écoutent, c'est que t'as pas pris cet argent pour le bloc, t'as pas pris cet argent pour aller sortir ou un truc comme ça. Tu te dis, ok, j'ai réussi à faire cet argent-là, je le réinvestis pour avoir du meilleur matériel, pour faire de meilleures vidéos. C'est ça où je dis que je trouve que t'es très intelligent, c'est que t'as compris que, ok, J'ai réussi à faire de l'argent avec les moyens que j'ai. Si je me donne encore plus de moyens, je peux faire encore plus de vidéos et plus d'argent.
- Speaker #0
Et j'ai oublié parce que je filmais avec mon téléphone. J'ai commencé à changer de téléphone. À chaque fois que j'avais une petite somme, Coloban, nouveau téléphone. Coloban, nouveau téléphone.
- Speaker #1
Parce que je voulais améliorer la qualité.
- Speaker #0
Un jour, je parlais avec une cousine. Elle me donnait des conseils, tout ça. Elle me dit mais qu'est-ce qu'il te faut pour que tes vidéos avancent ? J'ai dit bon, moi ça va, je gère. Mais le jour où j'aurai de l'argent, je vais acheter une caméra. Canon. J'ai dit je vais acheter une Canon. Elle me dit Canon, Canon c'est quoi ? C'est les caméras là. Je dis oui. Elle me dit mais pourtant j'ai une caméra ici que je n'ai jamais utilisée. Je vais te la donner. Mamiko franchement. God bitch. Mamiko, c'est ma cousine que j'aime trop. Elle m'a donné la caméra, on a commencé à filmer avec. La qualité a changé parce qu'il y avait une concurrence, on était cinq. Et j'étais le dernier. Des cinq. Barfous, Demba, Mehdi et c'était les boys Nard là. Ils faisaient des ensuite, ils étaient drôles par contre. Et il y avait une... Il y avait quelqu'un d'autre et j'étais le cinquième. Ok. Mais je me disais tout d'un comment je vais faire pour être devant ? Ok. Caméra, nouvelle qualité, les gens ont aimé. Et quand j'ai reçu l'argent là, j'ai commencé à me documenter sur les caméras, j'ai vu une caméra qui était supérieure, direct je suis parti prendre ça. Mes potes, il y a eu quelques de mes potes qui étaient vénères. Ouais, pourquoi il a pris l'argent pour acheter une caméra ? On pouvait se partager l'argent ? J'ai dit non. Parce que si on se partage l'argent là, qui va après acheter une caméra ? Ouais. Au moins, une fois donné une caméra, plus jamais on va me donner une caméra. Ouais. Je ne vais pas accepter ça. Ouais. Il y avait une période aussi où j'avais perdu mon téléphone. Le seul moyen que j'avais pour faire des vidéos, stop. Ce jour-là, j'ai cru que
- Speaker #1
Doudou, c'était fini. Ouais, le monde s'arrêtait.
- Speaker #0
Encore une fois, une cousine, Mamdiara. Oh, délire. Mamdiara qui me dit, j'ai une tablette, iPad. Viens prendre ça. Et pas de dossier.
- Speaker #1
Tu vois,
- Speaker #0
quand je te dis que mes cousins...
- Speaker #1
Ouais, c'est ça que j'allais te dire. On en revient à ce que tu disais, que tu as une famille qui t'encourage et qui te supporte. Parce que, peu importe la situation, ils sont là pour toi, ils te trouvent une solution.
- Speaker #0
Je te jure. Et là, quand j'ai reçu ce cachet-là, je me suis dit, franchement, ça, c'est un travail. Tout ce que j'ai voulu dans ma vie, je ne voulais pas être. L'apprenti... Pas l'apprenti, le subordonné de quelqu'un. Je ne voulais pas avoir un boss jeune qui allait me dire Hey boy, viens faire le Ataya, va faire ça, va faire ça ou faire des stages non payés, ou on m'exploite, tout ça. J'ai toujours voulu être mon propre boss. Parce que moi, j'ai des côtés où des fois je suis flemmard. J'aime dormir dalle. Toi, tu me connais. Toi, tu sais. Toi, tu sais. Et le jour où je devais aller à l'agence, la caractère, j'ai quitté. Je me suis dit, ce jour-là, je ne vais pas aller à l'école. Je vais aller à l'agence parce qu'on m'avait appelé là-bas. Je vois mes camarades de classe sur la route qui faisaient des vendeurs de promotions. OK.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Des gens qui tapent à la peau. Promotions, tout ça. J'ai dit, les gars, vous faites quoi ici ? Ouais, exercice, quoi ? Je sais pas. Promotion. Ah ! Moi, je ne suis pas né pour ça, franchement. Ce n'est pas que je sous-estime la chose, mais franchement...
- Speaker #1
Mais ton ambitieux pour toi,
- Speaker #0
c'était autre chose. J'ai un tête là, ce n'est pas pour ça. Je pars à l'agence, je vois mon prof de publicité.
- Speaker #1
À l'agence, caractère.
- Speaker #0
La campagne que je devais faire, il devait travailler sur ça. Je me suis dit,
- Speaker #1
bon... J'imagine la tête de ton prof qui te voit arriver.
- Speaker #0
Bon, on peut dire que là, je suis son boss.
- Speaker #1
Ben oui. Parce que je suis, excuse moi, mais je suis même persuadé que finalement ton cachet était mieux payé que lui qui fait le boulot aussi dedans.
- Speaker #0
J'ai dit ça c'est un vrai travail. Ouais. Parce que là, franchement avec Orange j'ai gagné beaucoup d'argent. Ouais. Qu'on se le dise. Ouais. C'était mon plus gros fournisseur de money money. Parce que je faisais beaucoup de contenu pour eux, j'avais beaucoup, j'avais aussi des... des trucs à faire de gauche à droite, mais quand Orange t'appelle, c'est parce que t'es crédible. Oui.
- Speaker #1
C'est parce que t'as du potentiel,
- Speaker #0
parce que t'as ta force. Et ils te disent que, ouais, il est professionnel. Oui. Parce que s'il continue à travailler avec toi, c'est que tu as le truc. Oui. Je dis, ah ouais. Là, je commençais à gagner de l'argent. Des fois, je donnais aux autres. Des fois, je ne donnais pas. Parce que je me disais que je ne pouvais pas tout donner. Et que pour acheter les matériels, il n'y avait personne. Donc, il faut que j'y réponds pour ça.
- Speaker #1
Alors moi, j'ai deux questions pour toi. La première question, c'est quand, par exemple, tu touches ce cachet de 1 million, est-ce que tu vas encore le montrer à ton père pour lui montrer que ce que tu fais, c'est sérieux ? Et la deuxième question, c'est parce que nous, c'est quelque chose qu'on a souvent eu du mal au début avec Karel. Tu sais, quand on a commencé, il n'y avait pas vraiment de créateur de contenu. Donc, il n'y avait pas vraiment de baromètre pour connaître ta valeur, pour fixer ton prix.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Est-ce que tu as eu du... Comment tu as géré pour mettre un prix sur ta valeur ? Tu vois ? Parce que nous, ça a été quelque chose. Ça nous a pris vraiment beaucoup de temps de se dire mais est-ce que là, on ne demande pas trop ? Est-ce qu'on ne demande pas assez ? On ne peut pas demander à quelqu'un d'autre parce que tu n'as pas vraiment quelqu'un qui fait la même chose à Dakar. Donc, tu ne peux pas savoir combien tu dois demander. Nous, ça nous a pris vraiment du temps avant de comprendre ça.
- Speaker #0
Avec moi... Je fixais mes prix par rapport à ce que je fais. Je bossais avec Orange. C'était Caractère qui me donnait les prix. Et j'y allais directement. Parce que je ne savais pas.
- Speaker #1
C'est eux qui négociaient pour toi. Moi, à ce moment-là,
- Speaker #0
tu disais que c'était trop. Moi, je me disais que c'était trop, c'est bien. Déjà ça, c'est bien. Mais un jour, je faisais une vidéo pour un client.
- Speaker #1
À Kidou,
- Speaker #0
il y avait une dame avec laquelle je discutais, tout ça. On parle de cachet, et elle était au courant d'un de mes cachets de chez Orange. Je lui ai dit le cachet, elle m'a dit Pardon, c'est ça que tu as reçu ? Je lui ai dit Ouais, c'est ça, mais franchement c'était bien.
- Speaker #1
Et toi tu étais content, bien sûr.
- Speaker #0
Elle me dit Mais toi, tu fais avoir.
- Speaker #1
Tu ne connais pas ta valeur.
- Speaker #0
Elle a commencé à m'expliquer quand elle m'a dit le budget de la publicité.
- Speaker #1
Ouais, de la campagne.
- Speaker #0
J'avais les larmes aux yeux.
- Speaker #1
Vraiment,
- Speaker #0
je me suis dit, je me suis fait avoir.
- Speaker #1
C'est important qu'on en parle parce que je pense qu'il y a beaucoup de jeunes qui se lancent dans la création de contenu. Beaucoup qui vont venir aussi après derrière nous, qui vont vouloir faire ça et qui n'ont pas conscience de ce qu'ils apportent à ces marques.
- Speaker #0
Tu ne peux pas savoir.
- Speaker #1
Et c'est en ça où tu as besoin d'être encadré ou ne serait-ce que d'avoir un entourage. ou de connaître des gens qui sont déjà dans le domaine à qui tu as assez confiance pour qu'on te fasse comprendre. Parce que c'est vrai que pour des gens qui nous écoutent, tu vois, nous, quand on a commencé, certes, la création de contenu existait déjà en Europe et en Amérique du Nord et tout. Mais nous, quand on commence tous à peu près dans la même période, 2013-2014, ce n'est pas quelque chose qui existe vraiment au Sénégal. Et donc, les petits cachets qu'on a, on est tous contents de les gagner. personne qui fait ça. Moi, je me rappelle, j'ai une anecdote pour toi. Nous, quand on commence, je pense au bout d'un an ou deux, il y avait encore Citidia à l'époque. Et nous, ce qu'on fait, c'est qu'on se rend compte que toutes les courses pour faire les recettes de Carel qu'on a, c'est Citidia. Donc on se dit, tiens, on va aller les voir et on va leur dire, les gars, nous, on a un truc à vous proposer avec Carel. Vous nous donnez des produits, on fait des vidéos pour vous et on met votre logo. on ne demande pas d'argent les gars nous ont dit ah non nous le digital vos trucs là ça nous intéresse pas nous on est sur des plus gros trucs ça nous intéresse pas un an après on reçoit un mail de Citizia bonjour Karel, Olivier vous allez bien ? ah bon on voit ce que vous faites tout ça nanana on aimerait bien reprendre les discussions avec vous est-ce que vous nous aviez proposé l'échange de marchandises ? ah ben non Nous, en un an, on a grandi. Il y a des choses qui se sont passées. Nous, maintenant, parce qu'à ce moment-là, on passe aux vidéos. On commence à faire des recettes vidéo parce qu'avant, c'était juste des recettes photo et tout. On est passé aux vidéos. C'est là qu'ils ont vu ce qu'on faisait. On dit, ah non, maintenant, c'est 150 000, la vidéo. Il dit Ah, oui, c'est 150 000 à la vidéo. Ils ont signé. On a fait une série de vidéos. Mais tu vois, c'était pour ça. C'était dur au début.
- Speaker #0
C'était très dur.
- Speaker #1
Et donc, je comprends ta frustration quand tu te rends compte que finalement, la campagne a un budget énorme, que tu es le visage de la campagne. C'est toi qui vends cette campagne. Oui, c'est l'agence qui l'a fait. Oui, c'est la marque LAM. Mais le visage que tout le monde retient, c'est toi.
- Speaker #0
Et ce que tu disais tout à l'heure, les gens qui vont venir et les gens qui sont là en ce moment, ils ne connaissent pas la valeur de l'image et aussi de l'audience. Parce que tu peux te dire que tu as fait une vidéo qui a atteint 10 000 personnes. Mais est-ce que tu sais combien c'est 10 000 personnes ?
- Speaker #1
Regarde un stade, mets 10 000 personnes dans un stade.
- Speaker #0
J'avais vu une vidéo, des photos, on mettait des gens, 100 personnes, tout ça. Je me suis dit mais attend, le nombre de personnes que tu touches avec une publication, franchement, ce qu'on te paye là, ça ne le fait pas.
- Speaker #1
Jusqu'à présent. Jusqu'à présent, on est dans un univers qui jusqu'à présent, malgré qu'on ait de l'expérience, où je trouve que par rapport à, c'est sûr que si tu compares à d'autres marchés, on est sous-payé par rapport à ce qu'on apporte.
- Speaker #0
Et on te dit à la télé, par exemple, tu vois les pubs à la télé, combien ils se chialent. Comment ils calculent le nombre de personnes qui regardent ?
- Speaker #1
Ils ne peuvent pas mesurer.
- Speaker #0
Ils te disent l'audimat, tout ça. C'est ça. Combien de gens allument la télé et ne sont pas devant la télé ? Oui.
- Speaker #1
Nous, tu sais que quand il y a des statistiques, elles sont là.
- Speaker #0
Tu les vois.
- Speaker #1
Exactement. Et nous, c'est ça qu'on apporte aujourd'hui. Et c'est ça que je trouve que beaucoup de responsables marketing dans des boîtes ont du mal à comprendre. C'est qu'eux, ils ont encore cette habitude des panneaux d'affichage 4x3. Ils ont encore cette habitude des publicités télé. Mais si tu demandes, ok, ta campagne, elle a généré combien de personnes qu'on a vues ? Elle a généré combien de personnes qui ont cliqué ? Elle a généré combien de personnes qui ont été touchées par le poste ? Ils ne peuvent pas te dire.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai.
- Speaker #1
Ils ne peuvent pas te dire. Tandis que nous, on peut te dire toutes ces informations. On voit les statistiques. Tout est là, tout est écrit. Tout est là. Oui, tout est écrit.
- Speaker #0
Tu vois ? Tu pourrais se concentrer, les amis.
- Speaker #1
Tu pars donc avec ce client-là à Kédougou. Oui. La dame te fait réaliser.
- Speaker #0
Oui. Et ça m'avait fait mal, mais je commençais à réfléchir. Mais j'avais des notions, mais comme j'avais un problème pour parler, je ne pouvais pas aller négocier avec les clients et tout.
- Speaker #1
Parce que tu l'as dit, tu as une timidité.
- Speaker #0
Je suis un faux timide.
- Speaker #1
Tu es un faux timide et surtout, à ce moment-là, tu sais, comme disait quelqu'un que j'ai reçu, on a le syndrome un peu de l'imposteur. Parce qu'on se dit, attends, je ne peux pas demander 2 millions pour ce que je fais ou 2,5 millions, parce que je fais des vidéos quand même sur Instagram, je ne peux pas demander. Mais en fait, si, tu peux. Si. Si tu as de la valeur, tu peux. Et donc, c'est sûr que si tu n'as jamais eu cette expérience-là, que tu es un peu timide et que tu vas aller négocier des contrats, toi, tu prends ce qu'on te donne et tu ne dis pas non, moi, je veux plus.
- Speaker #0
Et tu vois, quand tu fais des campagnes, des fois, appelle le client, tu lui dis viens assister au tournage. Une heure, deux heures de temps. Il va être... Je suis fatigué, je pense que je vais te laisser continuer. Il ne sait pas le travail qu'il y a derrière. Et moi, ce qui m'a aidé, c'est que j'ai rencontré quelqu'un, Momo Diallo, qui m'a beaucoup aidé.
- Speaker #1
Big up, Momo !
- Speaker #0
Ouais, Momo, il m'a beaucoup aidé parce que c'est la période où on disait Ouais, Doudou, il est trop cher, Doudou, il est trop cher. C'est lui qui est venu, il a taxé, il a mis des prix. Parce qu'il savait ce que ça valait. Même moi, des fois, j'avais peur, je disais, Momo,
- Speaker #1
t'exagères.
- Speaker #0
Mais après, je l'ai compris. Parce que lui, la vision qu'il avait, moi, je ne l'avais pas. Moi, c'était, bon, l'argent, il n'a qu'à venir. Après, on va voir. Mais lui, il me disait non. Je ne peux pas avoir plus. Par exemple, je dis 100, il me dit non. Là, c'est 1. Et il réussit à avoir les 1. Il m'a beaucoup aidé, côté manager, tout ça. Après, on a continué. On a commencé à investir, faire un petit studio dans ma chambre, ordinateur, tout ça. Et je me suis lancé dans le stand-up. Parce que aussi, c'était quelque chose que j'aimais.
- Speaker #1
Exactement. Pour moi, c'était la suite dans notre discussion. Parce que pour moi, il y a deux moments. Il y a John Lahr et il y a les spectacles que tu as montés. Est-ce que tu peux revenir sur cette... parce que c'est à peu près la même période les deux. Ouais,
- Speaker #0
le spectacle, en fait, je regarde beaucoup beaucoup de one man show. Beaucoup trop. Et moi, je suis une personne, tout ce que je regarde, je le deviens. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais tout ce que je regarde, pour un moment... Je suis.
- Speaker #1
Tu t'en imprègnes, tu l'enregistres.
- Speaker #0
Et je me disais, je fais des sons, je fais des tournées dans les écoles. Parce que dans les écoles, j'ai fait presque toutes les écoles. J'ai fait presque toutes les régions. Avec des sons, des paroles et tout ça. Et j'aimais l'affinité que j'avais et le ressenti que j'avais face au public.
- Speaker #1
L'interaction.
- Speaker #0
L'interaction. J'aimais trop ça. Je me suis dit, pour une première, est-ce que je vais pas prendre mes sons et faire un concert ? Ok. J'ai pas eu le courage. Faire un concert, non. Franchement, un concert, qu'est-ce que je vais rappeler là-bas ? Peintre Nen, alors que je savais que les petits qui me suivaient, les gens qui me suivaient, ils aimaient ça. Parce que, quand même... Tu n'es pas un rappeur, mais tu touches des cachets de 500 jusqu'à 600 millions dans des écoles. Tu pars. Dans les écoles, c'était soit moi, Deep ou Omzo. Mais si l'école a le budget, tu peux avoir les trois. Mais si l'école n'a pas trop de budget, c'est moi.
- Speaker #1
Et un des deux ?
- Speaker #0
Un des deux. Ok. J'ai fait toutes les écoles. D'ailleurs, même Oumzodola me disait Boy, fais attention. Parce que tu pars dans des endroits où les rappeurs n'arrivent même pas à tes pieds. Fais attention. J'ai fait beaucoup de concerts. Les premières parties des concerts de MSD, tout ça, d'Adju, tout ça. Je faisais tout. Après, je me suis dit Bon, j'ai le public. Et j'aime beaucoup faire des blagues, tout ça. Pourquoi je vais pas essayer de faire du one-man show ? Mais j'aimais pas la façon qu'on le faisait ici. Raconter des blagues, tout ça. J'ai écrit un spectacle qui parlait de moi, de toute ma vie. Parce que tu vois, moi aussi j'ai un côté... Je suis saïs, tout le monde le sait, mais j'ai un côté où j'ai quand même un peu peur de Dieu.
- Speaker #1
Ok, là on sait.
- Speaker #0
Tu vois, quand j'entends le prophète sallallahu alayhi wa sallam me dire, les gens... mentent juste pour faire rire, c'est un péché. Je dis, donc, écrire un spectacle, ça va être compliqué. Je ne veux pas inventer des choses de gauche à droite. Je vais prendre mon vécu, des choses drôles de mon vécu, et on va le faire un spectacle. 2017, j'ai fait mon premier Doudou Show. J'écris mon spectacle de une heure de temps. Mais bon, comme j'étais l'ami de tout le monde, j'ai invité tout le monde. Tout le monde a fait mon spectacle, pas moi.
- Speaker #1
Je te jure. Qu'est-ce que tu veux dire par tout le monde a fait mon spectacle, pas moi ?
- Speaker #0
Tous les gens que j'avais invités, les rapports, tout ça, ils ont fait leur partie. Moi, quand je suis monté sur scène,
- Speaker #1
le temps que tu avais loué, il ferme.
- Speaker #0
Mais j'étais satisfait, tu vois, parce que le public était là. Et quand j'ai annoncé Doulou Show, même le 1, les gens disaient... Tu te fous de qui toi ? Tu fais tes vidéos sur le net, tu penses que faire rire les gens comme ça, tu vas les faire déplacer. Mais les boys là, il faut que vous arrêtiez. J'ai dit, ok, je ne vais pas vous écouter. Parce que moi, je sais, je me connais. Le grand théâtre là, le Sorano là, on va le faire. Je ne sais pas comment, mais on va le faire. 17h, c'est fou. C'est chaud hein ! Et c'était une salle qui n'était pas climatisée. Et les gens étaient devant, sur la scène. Il y avait même des personnes qui ne sont pas rentrées.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Une réussite. Encore. Argent. Nouvelle voiture. Oui. Tu vois. J'ai eu une voiture et je me suis dit... Moi, quand j'étais gosse... Je voyais des fois mes amis voyager, tout ça, où je voyais un gosse qui conduisait, je me disais, waouh !
- Speaker #1
C'est un gosse confiant !
- Speaker #0
Je me disais que moi, dans ma vie, pour voyager, ça va être très tard. Quand je vais vraiment charbonner dans ma vie, pour me faire de l'argent pour pouvoir voyager, avoir une voiture ! Il faut que je travaille parce que personne ne va m'offrir une voiture. Parce que je regardais tout ce qui se passait, tu vois, et les artistes, tu entendais tel artiste, telle personne lui a offert une voiture. Oui. Ça, ce n'est pas pour moi, moi personne ne va m'offrir. Il faut que je travaille. J'ai acheté une voiture. Tu vois, il y avait quelque chose que je créais petit à petit parce que je me faisais des récompenses. C'est comme ça que je voyais. À chaque fois que j'avais quelque chose, investissement, récompense. Et les récompenses, ça me motivait plus. Tu vois, je commençais à me faire un nom, je n'arrivais plus à sortir. On m'avait interdit d'aller en soirée et tout ça parce que c'était doudou prime, les gens étaient devant chez moi tous les jours. Les gens étaient devant chez moi. J'ai dit doudou, ça a marché, mais je n'ai toujours pas fait mon spectacle. Je vais le perfectionner et on va aller au grand être. OK. Mes amis me disent, mais toi t'es fou. Mon manager de l'époque et un ami, non boy c'est pas possible. Ils me disent, non c'est pas possible. Carrément c'est pas possible. On peut pas le faire. On a qu'à retourner à Sorano, tout ça. J'ai dit non. Sorano déjà, il y avait des gens qui sont pas rentrés. Et moi je veux pas le hack des gens là. Ils payent leur ticket, ils sont dehors. Je veux pas. Il y avait pas la climatisation, c'était compliqué. Même si c'est pas plein, on va aller. au Grand Théâtre parce que c'est mieux. Et ça va être plein. On va le faire. Ils étaient pas confiants. On a commencé à lancer le teasing. Ouh, les gens se moquaient. Il y avait des gens qui m'envoyaient des messages, commentaires, tout ça. Boy, arrêtez de rêver gros, parce que franchement, le Grand Théâtre, c'est pas pour vous.
- Speaker #1
Après, c'est vrai qu'à ce moment-là, est-ce qu'il y a des humoristes qui font le Grand Théâtre seuls ? Non. C'est ça, il n'y en a pas. Et encore plus des youtubeurs.
- Speaker #0
Même des chanteurs. Ouais.
- Speaker #1
Même les chanteurs ne remplissent pas le grand théâtre et ne font pas le grand théâtre.
- Speaker #0
À cette époque-là, les gens qui regardent ça maintenant, ils ne peuvent pas comprendre c'était quoi de remplir le grand théâtre avec de l'humour.
- Speaker #1
Et de l'humour de youtubeurs.
- Speaker #0
Et pour un jeune. Je pense que je suis le premier jeune qui a rempli le grand théâtre tout seul.
- Speaker #1
Et moi, c'est là où je t'en veux. Moi, c'est là où je suis fâché avec toi.
- Speaker #0
Pourquoi ? Parce que j'ai arrêté ? C'est ça. Non, c'était compliqué. Franchement, c'est compliqué.
- Speaker #1
Non, j'imagine que ça doit être une logistique compliquée. J'imagine que ça doit être compliqué. Mais moi, ce que je n'ai pas compris, je me suis dit, mais attends, Doudou, il a franchi un cap avec ça que personne n'a fait. Il a montré que c'est capable. J'attendais la suite. J'ai dit, pourquoi Doudou, il n'a pas continué à faire des one-man shows, encore plus établir son côté ? Parce que... T'es le seul qui a fait ça, jusqu'à présent. Et ton Doudou Show, au grand tas, tu le fais en quelle année ?
- Speaker #0
C'était 2019.
- Speaker #1
On est en 2024, personne n'a refait ça.
- Speaker #0
Et jusqu'à présent, les gens disent Doudou Show 3, c'est quand ?
- Speaker #1
C'est quand ? Tu vois, jusqu'à présent, on te le demande.
- Speaker #0
Mais...
- Speaker #1
S'il te plaît, donne-moi une exclusivité, dis-moi que je vais le refaire.
- Speaker #0
Tu vas faire le 3. On va le refaire. Yeah ! On va le refaire. On va le refaire, on va le refaire. Et même, il y a aussi une autre chose que j'avais... Faites à l'époque, que les gens me demandent toujours, en 2017, c'était Inspector Ndiaye.
- Speaker #1
Oui, moi c'était Inspector Ndiaye, pardon, j'ai dit John Lark tout à l'heure, mais c'est Inspector Ndiaye. Et ce personnage, avec son manteau, son chapeau, Inspector Ndiaye, moi je me rappelle, à l'époque, on se croisait chez James C,
- Speaker #0
Oxygen.
- Speaker #1
Et je t'avais dit, mais Doudou, ça, tu dois en faire une série. Ça doit être quelque chose de plus gros que juste les petits extraits, parce que... En fait, ce personnage, tu ne l'as fait pas longtemps, mais il a eu un impact.
- Speaker #0
Tu sais ce qui m'a marqué ? Ça n'a pas eu... Quand les gens me parlaient d'inspecteur, tout le monde me parlait d'inspecteur, mais je me suis dit, mais qu'est-ce qui s'est passé avec ça ? Je vais aller revoir les statistiques et tout, mais ça n'avait pas beaucoup de vues, beaucoup, beaucoup de vues comme ça, comme mes autres vidéos. Mais ça avait marqué les gens. Je pense que toutes les personnes qui l'ont vu ont été touchées par ce personnage.
- Speaker #1
Et tu vois, même qui moi... qui est un très mauvais wall of juste le comment tu incarner le personnage c'était déjà drôle tu vois sans même forcément comprendre tout c'était déjà drôle et pour moi j'ai pas aussi pareil compris pourquoi tu as lâché ce personnage respecter
- Speaker #0
un diable tu vois avec un certain diable j'ai voulu créer un autre personnage du loup parce que la méthode que j'utilisais pour faire rire c'était la danse l'écrivain tout ça mais là j'ai voulu faire rire en étant sérieux oui dans un état Fidji, tu vois. Et ça n'avait plus aux gens. C'était un truc, on voulait vraiment faire une série. On a fait, tu sais, anecdote, petite anecdote encore. J'étais parti dans une télé. J'ai vu le directeur et je lui ai dit, j'ai une idée de série que je veux faire. Je lui ai expliqué tout. Il me dit, ouais, fais un pilote. Après, tu amènes ça. J'ai fait le pilote. On a regardé entre nous. J'ai dit non. Si je l'amène à la télé, ils vont nous exploiter. Après, on va devenir des esclaves là. On va travailler dur pour rien. Comme j'ai une chaîne YouTube, qui est comme une télé. Les gens suivent. Je vais la mettre là-bas. J'ai eu un problème. J'étais à Kidou. J'ai eu un problème avec une des personnes avec lesquelles je travaillais. Parce qu'ils voulaient s'approprier le projet. On était trois, on était quatre. Les générales venaient de moi. Il y avait un scénariste, réalisateur et mamoun qui étaient de mon côté. Il y avait un gars, il a fait son montage. Chaque jour, non, chaque après-tournage, il faisait un petit montage bout à bout. OK. À la fin du tournage, j'étais à Kidou pour une campagne publicitaire. Lui, il a fait son montage. Il m'a dit de lui payer 100 millions pour le nom de Chav City. Où je vais trouver les 100 millions ? Je dis, j'ai pas cet argent. Il publie la vidéo. J'étais sur la route, en train de revenir.
- Speaker #1
Il a publié la vidéo, c'est pas ton accord.
- Speaker #0
Il a publié. J'étais vénère.
- Speaker #1
Mais bien sûr.
- Speaker #0
Je suis arrivé à Dakar. J'ai téléchargé sa vidéo. Avec les rushs que j'avais, j'ai fait un nouveau montage. Et j'ai publié. Heureusement, je l'ai dépassé. Après, on a eu des problèmes. Scénariste, tout ça. Les problèmes ont commencé vraiment... à me saouler. Parce que moi j'aime pas les problèmes. Moi quand ça commence à faire des problèmes, je m'arrache. J'ai dit, comme j'étais pas bien calé avec les problèmes de droits d'auteur, tout ça, je peux avoir des problèmes en continuant, je vais laisser. Je décide de laisser. Mais inspection directe, c'était à moi. Mais je voulais laisser pour créer autre chose que Chaff City Sousa. J'ai laissé et après j'ai eu de nouveaux concepts. Je suis parti avec et Inspector Ndiaye, moi, comment je le voyais dans ma tête, ce n'était pas une série que je pouvais faire avec mes moyens. Ok. Parce que moi, je voulais faire un truc extraordinaire.
- Speaker #1
De toute façon, le plan de Dieu, c'est le meilleur.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Inspector Ndiaye va sortir.
- Speaker #0
Exactement. Là, on est entré dans parler avec un groupe. Ok. On échange et tout. Inch'Allah, avec l'aide de Dieu, on va le faire. Parce que moi, Tout ce que je fais...
- Speaker #1
J'imagine déjà la vidéo de retour d'Inspecteur Ndiaye sur Instagram. Tu sais ce que j'imagine ? J'imagine un plan sombre dans un bureau. On voit le manteau de dos et on voit juste l'Inspecteur Ndiaye qui se retourne. Bien, d'accord !
- Speaker #0
T'imagines ? Non, dans la situation. Moi, tout ce que je veux faire à travers les vidéos, même dans ma vie, c'est que je veux impacter et je veux faire comprendre aux jeunes que c'est possible de le faire. Parce que je suis comme vous. Je suis comme vous. Je mange ce que vous mangez. Je fais ce que vous faites dans la vie de tous les jours. Donc vous aussi, vous pouvez le faire. C'est pour ça que je n'aime pas faire des choses faciles. Et mes idées aussi, des fois, c'est ce qui me retarde, c'est ce qui me bloque. Parce que j'ai des idées. Je me dis, j'ai des concepts, si je les sors, ça ne va pas passer. Parce que... C'est pas ce qu'ils attendent. Des fois, même, ça m'est arrivé de faire des vidéos où je bossais dessus, vraiment. Mais après, je me dis non, c'est pas les concepts d'ici.
- Speaker #1
C'est pas des concepts que le public sénégalais peut comprendre.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Je comprends ce que tu veux dire.
- Speaker #0
Parce que je suis trop ouvert d'esprit. Je comprends ce que tu veux dire. Et c'est compliqué.
- Speaker #1
C'est vrai qu'on vit dans une société où certains codes, où certains trucs... ne passeront pas.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Parce qu'il y a des réalités qui sont propres au Sénégal qui ne correspondent pas à d'autres pays.
- Speaker #0
Et ce qui fait rire le Sénégalais ne fait pas forcément rire les autres.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et les one-man shows là, je suis le premier aussi qui est parti dans un autre pays pour représenter le Sénégal.
- Speaker #1
Tu es parti à Abidjan ou les Doves du Rire, c'est ça ? Non, par le Parlement du Rire.
- Speaker #0
Par le Parlement du Rire. C'était magnifique.
- Speaker #1
Je me rappelle.
- Speaker #0
C'était magnifique. Franchement, ce jour-là, j'ai eu le trac parce que c'était compliqué.
- Speaker #1
Non mais attends, là je réfléchis à quelque chose. Parce que tu as dit quelque chose tout à l'heure. Tu as dit que tu pensais que acheter une voiture, ça allait te prendre du temps. Et que c'était quelque chose qui allait... Tu as dit que le voyage, partir, tu voyais ça encore loin.
- Speaker #0
Très loin.
- Speaker #1
C'est quoi ton premier voyage ?
- Speaker #0
Mon premier voyage, c'était avec toi. Ah ouais ? Oui.
- Speaker #1
C'était au Canary ? Canary. C'était le premier ?
- Speaker #0
C'était mon premier voyage, mon premier vol. C'était ce jour-là.
- Speaker #1
Incroyable.
- Speaker #0
Et... Quand on a fait deux semaines là-bas, au bout de deux jours, je me suis dit, je veux rentrer.
- Speaker #1
Ah ouais ?
- Speaker #0
Je disais à Ghanabass tout le temps, je dis, Simon, je veux rentrer.
- Speaker #1
Dakar me manque.
- Speaker #0
Non, Dakar me manque. Sortir, aller voir les amis, tout ça. Mais j'ai vécu... Des choses extraordinaires, tu vois. Le voyage, ça m'a permis de découvrir de nouveaux horizons. Les toboggans, tout ça, c'était extraordinaire. Je vous rappelle,
- Speaker #1
les toboggans,
- Speaker #0
c'était un truc... Quand on avait les bras.
- Speaker #1
En fait, pour que vous compreniez, les gens qui nous regardent ou qui nous écoutent, on est parti avec Doudou, un groupe, on était 14, 15. On est parti aux îles Canaries pour mettre en avant la destination Canaries. On était un groupe fou et on s'est é... pendant deux semaines. C'était beaucoup de boulot, c'était intense parce que finalement, on se levait le matin super tôt, on allait sur la route toute la journée, on faisait des activités gauche-droite, mais ce qu'on a vécu, on a failli exploser dans le bus.
- Speaker #0
On a failli exploser dans le bus à cause des batteries du drone.
- Speaker #1
On a été confrontés à des racistes pendant le voyage. On a vécu des trucs et c'était le premier.
- Speaker #0
Ouais c'était le premier, c'était mon premier voyage, mais c'était grâce à mes vidéos. et je me suis dit waouh franchement la loi de l'attraction c'est quelque chose de très fort c'est je le voulais quoi je voulais voyager avoir une voiture tout ça mais je ne savais pas comment comment et
- Speaker #1
Dieu il fait bien les choses Dieu est le travail parce qu'il y a quelque chose qu'il ne faut pas oublier c'est que ça c'est que Le doudou qui commence les vidéos Vine, n'arrête pas, ne baisse pas les bras. Peu importe le fait qu'il n'y a pas d'argent qui rentre à ces moments-là. Parce que, tu vois, par exemple, ça te prend combien de temps entre le moment où tu commences à travailler et le premier cachet ? Deux ans ? Trois ans ? Mais pendant deux ans, tu fais des vidéos tout le temps. Non-stop.
- Speaker #0
Et quand je vois maintenant des gens dire... Bon, c'est pas pour vous moquer, des gens dire ouais... 1 million sur TikTok en 3 mois, 2-3 mille en 2 mois, tout ça. Je me dis Alhamdoulilah, c'est tout ce qu'on a voulu avant. Avec Marfouz, c'est tout ce qu'on voulait. Parce que nous, c'était compliqué.
- Speaker #1
Très compliqué.
- Speaker #0
C'était très compliqué. Les gens qui étaient connectés au Sénégal, il n'y en avait pas beaucoup déjà. Et arriver à pouvoir faire des chiffres sur les réseaux, c'était quelque chose de très compliqué.
- Speaker #1
Et aujourd'hui, vous avez ouvert des portes pour ces gens-là. Parce que ces gens-là, aujourd'hui, peuvent prendre des cachets de 400 000, 300 000, 500 000, 1 million, 2 millions. Parce qu'aujourd'hui, vous avez ouvert des portes et vous avez permis que ces cachets soient donnés à des gens-là.
- Speaker #0
Et moi, franchement, que Dieu m'en soit témoin, c'est ce que j'ai toujours voulu. Parce que moi, je me dis que le travail, tout ce que tu fais dans la vie, c'est... Comme un plat de l'art. Les plats de l'art qu'on donne dans les quartiers, les salaires. Tout le monde peut manger. Tout le monde. Parce que moi, j'avais mon cachet. Marfous, il avait son cachet. Les autres, ils avaient le cachet. Et on faisait du mal à personne. Ça faisait du mal à personne. Donc je me disais, écoute, tout le monde pouvait faire son argent. Et on allait tous y gagner. Mais c'était dommage, on n'était pas nombreux. Parce qu'on avait toujours des critiques. Et il y avait des gens qui avaient peur des critiques. Et ce qui était dommage, il n'y avait pas de femmes, de filles.
- Speaker #1
Oui. dans la communauté.
- Speaker #0
Mais nous, on n'avait pas de filles avec lesquelles tourner. Des fois, c'était des amis ou l'ami d'un ami, tout ça là, qui venait. Mais il n'y avait pas beaucoup de créateurs. Et maintenant, quand je vois qu'il y a beaucoup de créateurs, franchement, je suis content. Franchement, je me dis... Mais non, pas vrai.
- Speaker #1
C'est vrai, c'est ça, c'est que vous avez démocratisé des choses. Vous avez ouvert des portes, vous avez permis que des gens soient mieux payés aujourd'hui que vous, ce que vous avez pu être payé à la même période. Par exemple, aujourd'hui, quelqu'un qui travaille à fond pendant deux ans dans le digital et qui travaille bien peut avoir une bonne rémunération très rapidement. Oui. Alors que, comme tu dis, moi je regarde. Nous, ça nous a pris trois ans avant de toucher nos premiers cachets. Mais pendant trois ans, Carèle a créé du contenu tous les lundis. Certes, on avait notre boulot à côté, mais le digital ne nous faisait pas rentrer d'argent. Ça a pris trois ans. Aujourd'hui, même en un an, même en six mois, tu peux commencer à générer du profit si tu fais du bon contenu.
- Speaker #0
Moi, je dis à toutes les personnes qui veulent se lancer dans le digital et tout, dites-vous que moi, c'est grâce à ça. Alhamdoulilah que j'ai eu toutes les choses là que je désirais dans ma vie voyager, moyens de transport, logement, nourriture tout ça c'est grâce aux vidéos et moi je sais quand je travaille bien quand je suis actif et que je bosse bien mon frère je me fais beaucoup d'argent oui je me fais beaucoup d'argent Les gens ne le savent pas, mais je me fais beaucoup d'argent, mais je suis quelqu'un aussi, je ne suis pas fou. Je ne vais pas gagner de l'argent et prendre ça.
- Speaker #1
Pour le flamber.
- Speaker #0
Mettre ça partout ou donner à n'importe qui. Tu viens, oui, j'ai un problème, vas-y, prends. Je ne suis pas Dieu. Je ne peux pas aider tout le monde. J'ai la personne que je peux aider, mais moi, personne ne m'aide.
- Speaker #1
Tu dois t'aider toi-même d'abord.
- Speaker #0
Et quand tu commences à gagner de l'argent, personne ne va t'aider. Plus personne ne va t'aider. Donc, il faut que tu commences à réfléchir. Ton argent-là, tu vas faire quoi avec ? Investissement. Les fonds que tu gardes à côté. Après, payer. Parce que maintenant, j'ai une équipe. C'est plus d'avant, moi qui faisais tout, je filmais, je montais, tout ça. Maintenant, non. J'ai pris mes boys, je les ai formés. Ils filment, ils montent. Moi, je suis à côté, je tourne, c'est bon. Et quand on a des cachets dans les publicités, je les paye. Parce que maintenant, je ne veux plus travailler avec quelqu'un sans le payer. Même si tu me dis, ouais, non, je vais te faire ça gratuitement, je te dis non. Si tu ne veux pas que je te paye, j'ai quelque chose qui est puissant, j'ai une visibilité, je vais te faire la pub.
- Speaker #1
Au moins, tu vas gagner de l'argent avec les autres qui vont venir après, qui vont te demander, on veut la même chose que Doudou.
- Speaker #0
Parce que moi, je me dis, on est tous des personnes. On est des personnes. Donc, on est imparfaits. Ce qui veut dire que la personne qui va t'aider gratuitement, attends-toi. Attends-toi. Ce n'est pas tout le monde, mais qu'un jour, cette personne-là se dit, lui-là, c'est nous qui l'avons fait. Attends-toi à ça. C'est pour ça qu'il faut payer. Même si c'est petit, il faut payer déjà pour ça. Et de deux, pour valoriser le travail. et pour que la personne respecte mon travail. Parce que moi, je suis quelqu'un d'exigeant, surtout côté visuel. Tout ça, je ne blague pas avec ça. Je ne blague pas avec ça parce que c'est mon travail. C'est ma passion et c'est mon travail. Parce que dans quelques années, je vais faire des choses qui vont...
- Speaker #1
Je ne vais pas parler. Non, je peux être bien fou. Mais donc, on parlait de Doudou Prime. Donc, Doudou Prime commence à gagner de l'argent, tout, tu fais les shows, Inspecteur Ndiaye. C'est quoi la suite après ?
- Speaker #0
Les séries. OK. C'est après, je suis rentré dans les séries. J'ai fait une série de Paul et Marichou. J'ai beaucoup kiffé mon rôle là-bas. Après, on a continué, continué jusqu'à les 4 Fantastiques, que les gens avaient beaucoup kiffé. Mais jusqu'à présent, je ne me retrouve pas dedans. Parce que jusqu'à présent, mon rôle, je ne l'ai pas encore joué.
- Speaker #1
Est-ce que tu sais déjà le rôle que tu as envie de jouer ?
- Speaker #0
Oui, je le sais. Et ça va venir. Il y avait un ami, acteur, qui m'avait dit une fois, tu as une visibilité. Tu as une forte audience et des fois ça ne plaît pas à tout le monde. Si tu veux être l'acteur que tu veux, c'est à toi de le créer, c'est à toi de le faire. Et je me suis dit, il a raison, parce que moi, mes rôles modèles en tant qu'acteur, c'est des Adam Slender, c'est des gens... qui sont faits, qui ont leur maison de prod, qui font leurs films. Je me suis dit, ça peut le faire, mais petit à petit. Parce que le matos, c'est cher.
- Speaker #1
C'est ça, le matos c'est cher, effectivement.
- Speaker #0
Le personnel, c'est cher. Et je ne veux pas faire un truc amateur, tu vois. Et tout ce que je fais, je veux être le... le premier à le faire. Là, j'ai des projets où je vais être encore le premier à le faire. Inch'Allah. Parce que, Alhamdoulilah, Mash'Allah, il y a beaucoup de choses dans ce domaine-là où je suis le premier. Bon, on dit... Il ne faut pas être fier de soi.
- Speaker #1
Non, mais quand tu fais bien le travail, quand tu sais ce que tu veux et quand tu sais ce que tu fais, je pense que ce n'est pas être... Ce n'est pas être orgueilleux, mais il faut dire les frais,
- Speaker #0
il faut dire les faits.
- Speaker #1
Et tu vois, il y a des choses, les gens ne peuvent pas le nier. Par exemple, comme le spectacle, le one-man show, tu es le premier à le faire. Et jusqu'à présent, tu n'as pas eu de deuxième.
- Speaker #0
Être comme ça aussi, ça aide ton entourage. Oui,
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #0
Moi, je travaille avec des jeunes. Oui. Ils sont jeunes. Et c'est des gens qui étaient avant des abonnés, qui venaient chez moi pour prendre des photos. C'était des boys qui m'aimaient beaucoup. Et je savais que leur amour avait créé une fidélité. Ils venaient tout le temps et ils ont créé une amitié avec mon neveu. Après, ils venaient tout le temps à la maison, tout le temps, tout le temps. Et c'était des boys qui faisaient aussi des vidéos. Et je me suis dit, ils aiment faire des vidéos. On fait des vidéos ensemble. Maintenant, je vais les aider. Comment ? Je vais les apprendre à filmer, monter, pour qu'après aussi, s'ils veulent filmer, s'ils veulent faire leurs vidéos ou faire des vidéos pour d'autres personnes, ils peuvent le faire. Parce que moi, ils peuvent même prendre mon matos et aller tourner, sans me donner de l'argent. Parce que moi, je suis quelqu'un, je n'attends rien de personne. Moi, je peux te donner quelque chose, tu travailles, tu gagnes 200 millions, tu ne me donnes rien, ce n'est pas mon problème. Parce que quand je te donnais la chose, ce n'était pas pour ça. Moi, c'est comme ça que je fonctionne. J'ai vu qu'ils aiment ça. Je les forme. Et maintenant, c'est eux qui font tout. Et c'est des boys aussi qui me fatiguent. Ils ne me lâchent pas. Des fois, quand je me mets dans ma bulle, dans ma zone de con... là c'est bien et challenge il me tient des fois je suis dans des films ou mais jeux vidéo tout ça c'est moi il me laisse pas parce qu'ils savent qu'on a des choses à faire parce que moi quand j'ai une idée je viens je dis boy d'idées et les là je vous écoute Ils me sortent des choses, mon frère.
- Speaker #1
Mais ça te fait quoi aujourd'hui justement de voir que t'as commencé avec ton iPhone 3S,
- Speaker #0
tout seul,
- Speaker #1
pas d'éclairage, obligé d'attendre les lampadaires ou tout, et de voir aujourd'hui que tu as une équipe, que tu les payes, et que finalement tu donnes de l'emploi, tu crées de l'emploi pour des jeunes, tu leur donnes une perspective de développer, de se développer eux-mêmes, est-ce que ça te fait... Ça te fait quoi quand tu regardes le parcours par rapport à tout ça ?
- Speaker #0
Franchement, ça me fait plaisir parce que d'un côté, comme je les vois comme mes petits frères, ça me fait plaisir parce que je me dis que ce que je n'ai pas eu avant, ce que je n'ai pas pu avoir, je peux l'avoir pour les autres et l'être pour les autres. Et si j'arrive à aider deux ou trois personnes en Khamdoulilah, parce que moi je réfléchis en termes de Hassanet, je ne blague même pas avec ça. Moi quand je t'aide, je ne t'aide pas pour toi, je le fais pour Dieu. Parce que je me dis, si tu aides un disciple ou bien un être de Dieu, le patron des patrons, il va t'aider. C'est comme ça dans la vie. Et ce que je les paye, là, c'est rien. En ce moment, c'est rien. Mais je sais que... Il le sait. Il sait que je sais. Oui. Que dans peu de temps, Inch'Allah, on va bien manger notre argent, là.
- Speaker #1
Moi, j'ai aussi deux questions pour toi. Une, c'est... J'imagine que tu as dû être très sollicité par les trucs de Paris Sportif.
- Speaker #0
WhatsApp, Gmail, tous les réseaux.
- Speaker #1
Parce que, pourquoi je te pose cette question ? Parce que je trouve que c'est une valeur aussi quand même que tu as. Tu es tellement proche de ta religion. Tu passes souvent des messages pour ces jeunes qui te suivent. Tu fais souvent des rappels pour ces gens qui te suivent. Et je trouve que ça, c'est très louable et très fort de ta part. Et j'imagine que tu as dû être... hyper sollicité par toutes ces campagnes. Et souvent, c'est difficile parce que au contraire de toutes les autres marques, eux, ils ont des budgets. Et eux, tu ne leur inégocies pas. Et tu leur dis, moi, je veux tant. Ils disent, ok, tiens.
- Speaker #0
Ils ont beaucoup d'argent. Ils ont beaucoup d'argent. Mais si,
- Speaker #1
ils sont venus taper à notre porte. J'ai regardé Carel. J'ai dit, hé, ma chère, toi, t'as pas de problème avec ça. Moi, j'ai un problème avec ça.
- Speaker #0
Moi, la seule chose que j'aime chez eux, c'est leur détermination. Ils te lâchent pas. Même des Russes m'ont contacté pour ce truc-là. Mais je dis non. Et quand je dis non, il faut aussi que ça soit clair dans la tête des gens. Je ne dis pas non, parce que j'ai peur que les gens me disent Ouais, ce que tu fais, ce n'est pas bon pour nos enfants. Ce n'est pas ça. Moi, je le fais par rapport à ma relation avec Dieu. Parce que je me dis, il ne peut pas me donner une visibilité et je dis aux gens d'aller pécher. Je ne peux pas faire ça. Ça va être prêt. les égoïstes ou je ne sais pas, éco-pocrite le mot, mais je ne peux pas le faire. Parce qu'il m'a tout donné. Il m'a tout donné dans la vie. Et moi, je vais me retourner, je vais dire aux gens, allez faire ceci, allez faire cela. Et je ne vais pas dire à des gosses de faire ce que je ne veux pas que mon neveu fasse. Parce que moi... Mon neveu, je le considère même pas comme mon neveu.
- Speaker #1
Comme ton fils.
- Speaker #0
C'est comme mon fils, mon petit frère. Parce qu'il a grandi avec moi. Tout le monde disait à la famille, vous laissez trop le petit. traîner avec doulou il va bientôt arrêter il travaille plus à l'école il va bientôt arrêter et il doit il doit se prendre en charge tout ça là tout on me disait des choses par lui c'est à cause de toi qui travaille plus moi je savais je le connais il a grandi devant moi avec moi et je vais pas le laisser tomber tu vois donc et ma famille aussi derrière moi tu vois tout ce que je sais tout ce que je suis c'est un miroir de ma famille. Parce que c'est quand j'ai commencé à faire des vidéos comme ça, même déjà, que j'ai commencé à aller en boîte. Je détestais les boîtes. Je n'allais pas en boîte. Je ne pouvais même pas cautionner ce truc. Mais Satan est fort, mon ami. Il est fort, ça, il faut se le dire. Mais tu vis dans une famille. Tu ne vois personne insulté. Tu ne vois personne aller dans des soirées. Tu vois personne aller dans des trucs niaqafai et tout ça. C'est comme ça. Tout le monde est droit. Tout le monde est droit. Tu ne peux pas venir et être le salak de la famille, tu vois, faire ce que tu veux. Et si tu fais certaines choses, tu vas leur faire honte. Et ça, je ne peux pas. Enquête, c'est ça ? Oui. Il y a tout ça. Et il y a même des trucs de chaussettes pour hommes, tu vois ? Oui, oui, oui. Ça aussi, je dis non. Tous ces trucs-là qui mènent… Ah ouais,
- Speaker #1
eux aussi t'ont contacté ? Oui !
- Speaker #0
Il y avait de l'argent.
- Speaker #1
Ah non, mais je suis sûr.
- Speaker #0
J'ai dit non. Pourquoi ? J'ai dit, hé, même si Dieu me pardonne, même si je fais des péchés, je ne vais pas dire aux gens,
- Speaker #1
allez pécher.
- Speaker #0
Pourquoi ? Moi, j'ai une visibilité.
- Speaker #1
J'ai déjà mes problèmes à gérer, je ne me rajoutais pas des problèmes.
- Speaker #0
Oui, j'ai une visibilité qui me dépasse. Parce qu'il y avait un moment, une dame m'avait appelé pour me dire, s'il te plaît, parle à ma petite fille. Je dis, ouais, qu'est-ce que je vais lui dire ? Elle m'a dit, c'est une petite fille. Elle nous fatigue à la maison pour faire un dégradé et une teinture. Parce que tu l'as fait. J'ai dit, c'est arrivé là-bas. Un gars aussi me dit, Doudou s'il te plaît, est-ce que tu peux enlever ta chaîne ? Que j'avais en colis. Il me dit, il y a mon petit frère qui met ça. A chaque fois qu'on lui dit d'enlever, il dit, Doudou mets ça. Les gens commençaient à m'imiter dans ma façon de m'habiller, dans ma façon de faire mes vidéos, tout ça. J'ai dit, ce fardeau-là...
- Speaker #1
Tu as des responsabilités.
- Speaker #0
J'en étais pas conscient.
- Speaker #1
Ouais, devant Dieu, tu as des responsabilités.
- Speaker #0
Exactement, tu vois. Et comme on dit, c'est un test. Et ça fait dix ans que je le vis. Je sais que le succès que j'ai eu, c'est un test. Parce que tout ce que je vais faire de négatif, toutes les personnes qui vont le refaire ou bien qui vont le voir, ça va être comptabilisé comme des pétistes tous les jours. Donc j'évite au maximum. Et moi, je suis quelqu'un, j'ai toujours aimé la connaissance. religieuse mystique dis toi qu'il y avait une période où j'ai failli devenir fou ah ouais non franchement il y avait des djinns dans ma vie tout ça là je te jure ah ouais ah oui carrément depuis gosse truc de religion j'ai toujours aimé ça Après, je voulais pas trop en parler sur les réseaux, tout, parce que moi, ce dont j'ai peur, c'est l'ostentation. J'ai très peur de ça, parce que tu sais pas quand tu le fais. Après, j'ai dit, j'écoutais un vieux que j'écoute tout le temps, il disait, quand tu es dans ce monde, écoute, tu n'es pas wane, comment je peux traduire wane ? Impoli ?
- Speaker #1
Non, pas impoli. Quand tu n'es pas genre...
- Speaker #0
Tu te la racontes ?
- Speaker #1
Oui, si tu n'es pas comme ça, tu vas perdre. Je dis comment ? Il dit, Dieu nous a donné la chance d'avoir des choses... Non, il a dit, Dieu t'a fait mortel. Il t'a mis dans un monde qui a une fin. Il t'a donné des choses qui ont une fin et qui n'ont pas de fin. Si tu n'es pas wani... Tu vas perdre. Je m'explique. Tu vis dans un monde où tout va finir. Tu vas mourir, tout ça. Mais tu as des choses qui vont vivre éternellement.
- Speaker #0
C'est tes bonnes actions.
- Speaker #1
Maintenant, j'ai dit c'est vrai. Les bonnes actions. Je peux commencer à prendre mon argent que je gagne, je mets dans des constructions de mosquées, puis toutes les choses que je vois sur le net, cagnottes comme ça, je vois le numéro, j'envoie. Après, je me suis dit, mais attends, aussi, j'ai quelque chose d'autre. C'est la visibilité des gens.
- Speaker #0
Ils écoutent.
- Speaker #1
je vais partager des choses que j'évite de faire des choses que je sais que ça va me rapporter quelque chose c'est des passages avec eux j'ai commencé et les gens ont aimé mais après aussi j'ai eu la peur de l'ostentation, des fois je diminue des fois tu me vois, je recule des fois aussi, je ne peux pas m'empêcher d'en parler par exemple,
- Speaker #0
il y a une vidéo qui m'a beaucoup touché c'est une des dernières que tu as faite où tu avais des éthiopiens qui était parti pour prier à la mosquée. Et il y avait un monsieur qui les traitait de filles parce qu'il avait des tresses.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et j'ai trouvé très pertinent, très pointu ton analyse. Et de toute façon, je pense que tu le vois dans les commentaires. Quand je regardais un petit peu les commentaires, les gens ont tellement apprécié.
- Speaker #1
J'allais supprimer la vidéo.
- Speaker #0
Ah ouais ?
- Speaker #1
Ouais. Parce que quand j'ai vu les gens apprécier autant et les commentaires, je me suis dit, si je continue à regarder ça... L'orgueil.
- Speaker #0
Ouais, en orguenillant.
- Speaker #1
Et je vais me dire, j'ai fait une bonne action. Et c'est ce que j'ai évité. J'en ai parlé à un ami, j'ai dit boy, la vidéo commence à me faire peur. Parce que les gens me mettent une étiquette de sain, alors que je ne le suis pas. C'est juste que j'ai vu que cette chose-là, c'est une chose banale, tu vois, que les gens devraient savoir, mais qu'ils ne savent pas. Et j'ai dit, ok, ça me dérange, je ne peux pas le garder. Parce qu'on me l'a fait à la mosquée. On me l'a fait à la mosquée, on me le faisait à travers des commentaires sur Snap. Après j'ai dit, est-ce que je ne vais pas supprimer ?
- Speaker #0
Je comprends ton sentiment.
- Speaker #1
J'ai peur. Moi, Internet, j'ai peur de ce truc-là. C'est tellement dangereux. Surtout de ce qu'il est devenu en ce moment. Tu vois des gens... Comme ça a créé des doudous, ça a créé aussi des fous à côté. Des gens qui ne devaient pas parler, qui ont maintenant la possibilité de parler. Et ils sont écoutés. C'est un vrai problème. Parce qu'il y a des gens qui les suivent. Il y avait une période où j'avais laissé YouTube, c'était à cause de ça. À chaque fois que j'allais sur YouTube, on parlait de telle personne, on parlait de ça. Il y avait des vidéos de gens qui circulaient. ça a commencé à me faire mal. J'ai fait une pause. Après, je me suis dit, je ne peux pas trop contrôler. C'est leur vie. Je laisse. Mais on évite le maximum de faire des choses qui vont nous rapporter des trucs dans l'au-delà. Parce que Dieu, comment il dit qu'il est misé de côté ? Comment il dit qu'il va se...
- Speaker #0
Oui, te punir. Oui,
- Speaker #1
parce que même les trucs, il y a des gens qui l'acceptent. Je respecte. Ils ont beaucoup d'argent. Je suis passé dans des problèmes ces temps-ci. Je me suis assis. L'agent là, s'il n'y avait pas Dieu.
- Speaker #0
J'en aurais fait beaucoup. J'en aurais fait beaucoup.
- Speaker #1
Parce qu'il n'y a pas que ça. Il y a aussi la politique, tu vois.
- Speaker #0
Ah oui ?
- Speaker #1
Ah oui.
- Speaker #0
Même pour la politique ?
- Speaker #1
Ah oui. Ah oui. Il t'appelle. Mais on me l'a fait une seule fois. On m'a appelé.
- Speaker #0
Mais on t'appelle, on te dit quoi ?
- Speaker #1
Je suis parti. On veut que tu aides...
- Speaker #0
Tel candidat ? Le président.
- Speaker #1
Déjà, il était là. On veut que tu aides le président, tout ça. Je dis, OK, il n'y a pas de problème. On peut faire ça, on peut faire ça, on peut faire ça. J'ai reçu l'argent, je suis parti. Je n'ai rien fait. Bien fait. Je suis parti. Je suis parti. Moi, je suis parti, je n'ai rien fait.
- Speaker #0
T'as pris l'argent, t'es parti.
- Speaker #1
Après, à travers ce que... Bon, je peux dire que c'est... À travers mon image, ils ont compris que je n'étais pas quelqu'un qui était intéressé par des trucs comme ça. Parce que moi... Je suis né dans une famille politique. Parce que Abdelalad, c'est mon grand-père. C'est le petit frère de mon grand-père direct. What ? Mon oncle maternel. Doudouade, député, avocat, c'est le grand frère de ma mère. What ? Moi, la politique, je l'ai vécue. Ah ouais ? Oui, je l'ai vécue. C'est un truc que je déteste.
- Speaker #0
Ah bah oui, parce que toi, tu connais des choses en interne. Tu connais, oui.
- Speaker #1
Tu vois, j'ai jamais... Moi, mon père, s'il se présentait au présidentiel, je n'allais pas voter pour lui. Je veux pas. Ils savent que le petit là, il ne faut pas l'approcher. Ils ont essayé. au début, j'ai dit non, je ne vais pas le faire. Je ne vais pas dire aux gens d'aller voter pour telle personne. De toute façon, à chaque fois que vous montez, vous oubliez tout le monde. La dernière fois, c'était Paris Sportif, ici, société, ils nous appellent, avec d'autres créateurs de contenu, tout ça. Ils disent, ouais, que vous fassiez des contenus. J'ai dit, moi, franchement, tout ce qui est Paris Sportif. Je suis venu juste par courtoisie. Parce qu'on m'a appelé, appelé, appelé. J'ai dit non. On va se dire qu'il est réel. Je vais vous écouter. Mais pour une dernière fois, c'est non. Ils ont dit ouais. Le DG, ils ont dit non, ouais. Vous prenez ça pour quelque chose de mal alors que c'est rien. J'ai dit mais c'est cité explicitement.
- Speaker #0
Non, écrit. Écrit.
- Speaker #1
Oui. Que c'est mal. Je ne vais pas le faire. Les autres ont dit ouais, on va le faire, on travaille. J'ai dit ok.
- Speaker #0
Chacun avec son chacun. Oui.
- Speaker #1
tombe, personnel. Il dit, ok, c'est bon, mais moi, je ne vais pas le faire. J'allais même mettre dans ma bio, non, pas du sportif, non. Parce que c'est tellement une fatigue.
- Speaker #0
Ah, ils doivent te fatiguer.
- Speaker #1
Dis-toi que mon neveu, il y avait un moment, il n'avait même pas 10 000 abonnés. On lui avait proposé 50 000 par story. Si tu fais ça à un gosse, surtout il y a des créateurs de contenu qui font des vidéos, ils n'ont pas de pub, ils n'ont pas de partenaire, ils n'ont rien. Rien.
- Speaker #0
Et tu leur proposes 50 000 par story.
- Speaker #1
ils te disent maintenant 500 000, une vidéo. Tu penses qu'il va dire non ?
- Speaker #0
Jamais.
- Speaker #1
Avec ce pays-là, comment c'est compliqué là. Il ne va jamais te dire non.
- Speaker #0
Et c'est là où ils sont vicieux.
- Speaker #1
C'est là aussi que l'État doit voir comment on peut aider ce secteur. Parce que c'est un secteur qui se développe, comme tous les autres secteurs. Tu vois, les acteurs, les rappeurs, ils ont tout. Mais tout ce qui se fait, bon là ça va, mais tout ce qui se faisait avant, tout ce qui se faisait... On appelait un influenceur ou un truc, comment on les appelle, est-ce que tu peux faire la pub pour moi ? Donc c'est un truc qui marche. Et c'est un truc aussi, le digital, qu'il faut régulariser. Parce que tout le monde se proclame influenceur, tout le monde a la voix de parler, et il y a des gens qui disent des bêtises. Et les gens les écoutent. C'est dangereux.
- Speaker #0
C'est très dangereux.
- Speaker #1
C'est dangereux ça.
- Speaker #0
C'est très dangereux pour les jeunes, les petits frères, les petites sœurs qui arrivent derrière, c'est très dangereux. Aujourd'hui, toi, quel bilan tu fais de ces dix ans de création de contenu ? Quand tu regardes où tu as commencé, quand tu regardes où tu es aujourd'hui, quand tu regardes où tu vas aller, quel bilan tu en tires ? Est-ce que tu tires quelque chose quand même de positif de toute cette aventure ? Est-ce qu'il y a des choses que tu te dis j'aurais aimé améliorer ou ne pas faire C'est ça. Qu'est-ce que tu en penses de ces dix ans de création de content ?
- Speaker #1
Beaucoup de positifs, beaucoup de positifs. Même s'il y a des choses que je regrette en grandissant, ce qui est normal. Bien sûr. Parce que comme j'ai eu un déclic, tu vois, maintenant, beaucoup de gens l'ont remarqué. J'ai arrêté la musique, j'ai arrêté de mettre des musiques dans mes vidéos, tout ça, parce que c'est un choix personnel. Mais l'autre jour, les petits-là ont deux m'a dit, franchement, on travaille. On travaille. Et un ami, Zisto, c'est le plus de mes amis, il m'a dit, Boy, tu sais que de tous les influenceurs que je connais, il n'y a personne qui est en studio. Il a regardé le studio et il a dit, Il a dit un mot que je ne peux pas dire ici. Mais franchement, tu travailles. Parce que tu investis tous les matériels que tu as là. Je ne vois aucun influenceur qui l'a. Et c'est bien. Je lui ai dit oui parce que on a passé des années à faire des choses, à apprendre, à voir, à observer, étudier. Et on essaie à chaque fois de se réinventer, de suivre ce qui est à la mode, les nouvelles fonctionnalités, les nouvelles caméras, tout ça. Et aussi, côté... Comment dire ? Côté... Ah, français aussi. Côté... Pas professionnel, côté... Ce que je peux faire dalle. Vous avez compris. Ce que je peux faire... J'ai vu une évolution.
- Speaker #0
Dans tes capacités, dans tes possibilités ?
- Speaker #1
Parce que j'ai reçu un appel, pas longtemps, d'une... Je ne peux pas dire parce que c'est une surprise qui va venir.
- Speaker #0
D'une personnalité en tout cas ?
- Speaker #1
Oui, pas une personnalité, mais des gens qui sont dans le milieu. en France, ils m'ont dit des choses qui m'ont beaucoup fait plaisir. J'ai vu qu'il y a une évolution même sur le côté jeu, jeu d'acteur, tout ça, et qu'il y a beaucoup plus.
- Speaker #0
Inch'Allah. C'est ce qu'ils vont venir. Inch'Allah. De toute façon, on ne te souhaite que le meilleur dans tout ce qui arrive. Je suis persuadé que moi... On n'a même pas encore vu la moitié de tout ce que tu es capable de faire et tout.
- Speaker #1
Dès que j'arrive de dormir, là. Les gens vont se dire que je bouillais la main, c'était un génie. Ils n'ont rien vu encore. Ils n'ont rien vu. Ils n'ont rien vu.
- Speaker #0
Pas bien. Et toi, c'est quoi ton... Pour terminer un peu, c'est quoi ton... Tu te vois où dans 5 ans, dans 10 ans ? Si tu peux en parler. Parce que je sais qu'il y a des gens... Bon,
- Speaker #1
moi, facile, réalisateur de films.
- Speaker #0
Ouais, c'est là vers où tu aimerais aller ?
- Speaker #1
Acteur, réalisateur. Parce que je veux faire des films. Jusqu'à présent, je me dis qu'il n'y a pas de film de comédie. Il n'y a pas de série de comédie proprement dit. C'est toujours des théâtres un peu. C'est ce que je veux faire. Je veux révolutionner les choses. Et Inch'Allah, j'ai cette idée depuis plus de huit ans. Il va falloir que je le...
- Speaker #0
Non, mais tu sais... Il y a des choses, tu peux avoir des idées, tu sais que c'est ça que tu veux faire, mais comme on disait tout à l'heure, il y a le temps de Dieu. Et moi, je le constate avec Karel. Tu vois, il y a des idées qu'on a eues il y a 5 ans, 6 ans, 7 ans. Il y a même des choses, on a investi il y a 6 ans, 7 ans pour développer cette idée. On a acheté des choses pour les réaliser, mais ça ne s'est pas fait. Et c'est maintenant que c'est en train de se faire.
- Speaker #1
Je connais.
- Speaker #0
Par un autre chemin. auquel tu ne t'attendais pas.
- Speaker #1
Je te jure, je connais ça.
- Speaker #0
Tu vois ? Donc, pour moi, le plus important, c'est d'avoir les idées, de les mûrir, de les faire grandir. Et quand elles devront arriver au moment où elles doivent sortir, elles sortiront. Mais le plus dur pour des créatifs comme nous, c'est ça. C'est déjà d'avoir des idées, de se réinventer, comme tu dis, de rester dans l'air du temps ou même de rester en avance sur le temps dans lequel on est. Moi, en tout cas, je suis... très fier de dire que je te connais, que je suis ton ami.
- Speaker #1
C'est partagé.
- Speaker #0
C'est cool parce que moi, tu es quelqu'un, à chaque fois qu'on t'a appelé, on a idée pour faire un truc avec toi. Tu n'as jamais été du genre, je n'ai pas le temps ou pas décroché. Tu as toujours été de bon cœur. Tu as toujours été avec nous. Pour ceux qui nous suivent carrément depuis longtemps, on avait lancé un concept, je ne me rappelle même plus le nom du concept. Et tu avais été la première personne qu'on a appelée, tu es venue tester de la nourriture, les yeux bandés, chez nous, la nourriture libanaise. Tu es venue avec toute ton énergie positive. Comme tu as dit tout à l'heure, sans rien attendre de nous. Tu as juste dit, vas-y, les gars voulaient faire ça, on est parti, vas-y, on le fait et c'est cool. Et tu vois, tu es toujours quelqu'un qui donne de la bonne énergie aux gens. Je pense que surtout, comme tu le disais tout à l'heure, tu as une grande timidité. Je pense que les gens ne réalisent pas la sensibilité que tu as et que souvent, ils s'arrêtent au personnage qu'ils voient de Doudou. Et c'est pour ça que je pense que les gens ont besoin de te connaître un peu plus l'homme. Tu vois, pas Doudou fait des vidéos, mais l'homme qui est derrière parce que tu as une grande sensibilité, tu as une grande générosité, tu as une grande intelligence. Et où je pense que les gens peuvent réaliser ton intelligence, c'est si les gens pouvaient te voir. quand tu te déplaces à l'étranger. Parce que quand tu te déplaces à l'étranger, tu attires autant les gens vers toi que quand tu es au Sénégal. Et tu vois, c'est là où je pense que les gens devraient réaliser la chance qu'on a de t'avoir et devraient justement te donner les moyens de rayonner encore plus parce qu'on voit comment t'attires les gens. Même à l'extérieur, des gens que tu ne connais pas, des gens que tu n'as jamais vus, des gens que tu ne parles même pas la même langue qu'eux. Moi, je me rappelle. Tu te rappelles qu'on était au Canary, qu'on était à l'hôpital ?
- Speaker #1
Ouais, ouais. La première, là. Oui,
- Speaker #0
l'infirmière. Tu as commencé à faire un truc, elle a commencé à rigoler. Elle était déjà dans le mood. Elle ne sait pas ce que tu dis. Elle ne sait pas ce que tu racontes. Mais elle était là, elle rigole. Tu lui as donné tout de suite la bonne vibe, le bon mood. Et c'est ton don, tu vois. J'ai reçu Fatima de Sofa2, ici dans le podcast. Et elle m'a dit une phrase qui m'a marqué. Parce que je lui demandais, est-ce qu'elle avait un plan B, tu vois, par rapport à ce qu'elle fait, les vêtements, si ça ne marchait pas tout. Elle dit, il y a un plan B, mais le plan A, c'est l'école, mais le plan A, c'est le talent que Dieu t'a donné. Tu vois ? Toi, tu as ce plan A de réussir ce que tu fais avec le talent que Dieu t'a donné. Et le talent que Dieu t'a donné, c'est de réunir les gens autour de ta personne. Et tu le fais bien. Tu le fais vraiment... On le sent toute ton énergie quand tu fais tes vidéos, quand tu fais tes trucs. Moi, ta dernière vidéo, j'étais... pliées. Celle où tu es là, tu es dans la cuisine et tu fais tomber le truc pas exprès et tu te retournes et les gars sont là. J'ai dit mais c'est tellement vrai, c'est tellement un truc que tout le monde a vécu. Tu vois ? Et il se trouve que c'est dans ça où tu es dans une simplicité, tu n'as pas besoin d'effets spéciaux, tu n'as pas besoin de grosses productions, mais tu retraces la vérité et le quotidien des gens et je pense que c'est ça qui les touche parce qu'ils se reconnaissent tous dans les trucs que tu fais et tu as un talent dans la danse, tu as un talent dans le chant. Tu as un talent dans l'humour, tu as un talent dans l'artistique et je souhaite que Dieu te donne encore plus de finances pour réaliser toutes tes idées parce qu'on a besoin de ça.
- Speaker #1
Oui, on en a besoin. On en a besoin.
- Speaker #0
On a besoin des finances. Et en tout cas, Doudou, merci beaucoup d'être venu.
- Speaker #1
Merci à toi. Merci à toi pour l'invitation.
- Speaker #0
Avec grand plaisir.
- Speaker #1
Ça a été un plaisir d'échanger avec toi.
- Speaker #0
Merci à toi d'avoir partagé. J'ai une dernière question. Aujourd'hui, avec ton père, est-ce que vous êtes plus dans le dialogue ? Pourquoi je te pose cette question ? Parce que moi, un jour, j'ai assis mon père et j'ai discuté avec lui. C'est moi qui lui ai dit, papa, viens s'asseoir. Et non, non, je te dis ça pour toi, mais je te dis ça aussi pour tous les gens qui nous écoutent. Je n'ai pas été dans le truc de lui faire dire, ah, tu n'as pas fait ci, tu n'as pas fait ça, tu n'as pas fait ça. Je me suis assis parce que je me suis dit, je suis plus grand maintenant. Il sait que je suis plus grand. À cette époque-là, on n'était pas encore mariés avec Karel, mais il sait que j'ai quelqu'un dans ma vie, que je suis plus responsable. Je me suis juste assis pour lui dire, parce que nous, on a eu un événement familial qui a fait que ça a créé des distances entre mon père et moi aussi pendant longtemps. Je lui ai dit, tu sais, papa, il y a un truc que je dois te dire, même si ça s'est passé il y a 15 ans, ça m'a fait mal que tu ne m'aies jamais demandé à moi qu'est-ce qui s'est passé ce jour-là. Tu as écouté ce que les autres ont eu à dire de ce qui s'est passé de ce moment-là. Mais moi, ton fils, qu'il ait vécu, tu ne m'as jamais demandé ce qui s'est passé. Et on en a parlé. Et pour moi, ce moment-là a fait que ça m'a un peu plus reconnecté dans ma relation avec mon père. Donc, j'espère qu'un jour, tu pourras t'asseoir avec lui et lui faire comprendre que tout ce que tu fais, lui parler et que vous puissiez avoir cette discussion ensemble. En tout cas, merci à toute la team incroyable d'avoir suivi l'épisode, d'avoir écouté l'épisode. Si vous voulez avoir le sourire, si vous voulez avoir la bonne vibe, allez suivre Doudou sur tous ses réseaux. Pour ceux qui le suivent déjà sur Samedi Confession, écoutez bien tous ses conseils. Écoutez bien tous ses conseils. En tout cas, je vous dis merci pour toute la force. Abonnez-vous, partagez. On se dit à très bientôt pour un nouvel épisode du Offshore.
- Speaker #1
Peace !