- Léa BAZALINE
Bonjour à tous, avant de démarrer cet épisode, je tiens à vous remercier pour votre fidélité tout au long de cette année 2023. Ce fut un plaisir pour moi de vous rencontrer et d'échanger avec vous dans les différents événements BIM de l'année. Je vous donne rendez-vous l'année prochaine pour de nouvelles thématiques au toit du BIM. En attendant, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année et prenez soin de vous. Maintenant, je vous laisse découvrir l'épisode de Frédéric.
- Frédérick MADONDO
Les BIM à Tinkuti, donc ça s'arrête pas là. Donc, il faut une bonne coordination derrière, donc le management des hommes, des outils, de l'effectif. Donc, il faut tout impliquer, il faut tout prendre dans sa globalité pour la réussite d'un projet. Donc, les BIM n'est qu'un outil de la coordination parce qu'on peut bien réussir un projet avec une meilleure coordination sans les BIM, mais on ne pourra pas avec un bon BIM sans coordination.
- Léa BAZALINE
Bienvenue dans ce nouvel épisode du 15h du BIM présenté par la société BIM Service. Bonjour à tous, je suis Léa Bazaline, ingénieure bâtiment et BIM Manager chez BIM Service. C'est avec un immense plaisir que nous vous accueillons aujourd'hui, chères auditrices et chers auditeurs. Frédéric Madondo, président de Methodix, est convaincu par l'alliance de l'outil BIM et du management. Cependant, des points d'amélioration subsistent pour perfectionner les méthodologies d'intégration du BIM dans les pratiques habituelles. À vos casques, le quartier du BIM, c'est maintenant. Bonjour Frédéric, bienvenue dans le quartier du BIM et merci d'avoir accepté notre invitation.
- Frédérick MADONDO
Bonjour Léa, merci de me recevoir dans vos locaux.
- Léa BAZALINE
Très bien, pour commencer, peux-tu te présenter, nous parler un petit peu de ton expérience passée, de tes formations, comment tu es arrivé là où tu es aujourd'hui ?
- Frédérick MADONDO
Alors, Frédéric Madondo. Je suis arrivé en France en 2012 pour mes études. Et là, j'ai fait un master, donc l'équivalent des bacs plus 5 à la Sorbonne. Donc spécialité mécanique des solides et du génie civil. Et la filière, c'est ingénierie de la construction et de la réhabilitation. Et par la suite, j'ai travaillé pour Eiffage, donc dans le bureau méthode, en tant que chargé d'affaires méthode. Et j'ai quitté Eiffage après. Après un an et demi de travail, je suis parti chez Artelia. Là, j'ai travaillé en tant qu'OPC, donc ordonnancement, pilotage et coordination, notamment pour la réhabilitation de l'aéroport Charles de Gaulle, Terminal 2. Donc, j'ai participé à ce projet-là en tant qu'OPC. Et là, j'ai eu l'idée de créer ma propre boîte.
- Léa BAZALINE
Déjà à ce moment-là ?
- Frédérick MADONDO
Tout à fait. Et là, j'avais entrepris les démarches et j'ai eu des entretiens avec notamment les... les encadreurs de Pôle emploi qui m'avaient confié. Et là, il s'est avéré que je me suis vu que j'avais des manques. J'avais des compétences, donc tout ce qui est technique, mais toute la partie management, j'avais des manques. Et là, je me suis décidé de reprendre mes études.
- Léa BAZALINE
Donc après combien de temps d'expérience du coup ?
- Frédérick MADONDO
Après trois ans. Et là, j'ai regardé les caisses, donc je n'avais pas assez pour supporter un an d'études. Et là, j'ai repris un contrat en CDI avec AptiSkill. C'est une boîte de consulting. Et là, j'ai repris en tant que chargé des affaires méthodes. J'ai travaillé en partenariat avec Bouygues pour la construction des cités universitaires à Saclay. Et j'ai travaillé aussi en tant qu'ingénieur méthode avec Demathie Barre. Donc pour les comptes d'AptiSkill. Et là, j'ai travaillé pour la ligne de métro 18. Donc qui va jusqu'à l'aéroport Charles de Gaulle. Et là, j'avais suffisamment d'un caisse pour supporter un étude. Et là, j'ai commencé à chercher un master en management. Et là, j'avais le choix entre les STP et les saisies. Donc j'ai fait le choix du saisie. Parce qu'il mettait beaucoup plus l'accent sur la partie management que sur la partie... BIM en fait. Donc les BIM au Cési c'est juste un support, c'est juste un outil mais toutes les compétences sont basées vraiment sur le management donc comment intégrer les BIM dans ces modes de management. Donc d'où mon choix de partir au Cési.
- Léa BAZALINE
Donc management des hommes et management de projet.
- Frédérick MADONDO
Tout à fait exactement et là j'ai eu mon contrat d'alternance avec la Télé Tempo. qui ont supporté mes études pendant l'année de formation. Et ensuite, je suis sorti diplôme, donc diplômé au CISI en management de projet de construction. Mais les sous-titres, c'est BIM et maquette numérique. Donc, c'est vraiment d'abord le management des projets de construction qui m'intéressait.
- Léa BAZALINE
Donc là, tu sors de ta formation avec ta spécialité management.
- Frédérick MADONDO
Tout à fait.
- Léa BAZALINE
Qu'est-ce qui te fait envie par rapport à ton projet de création d'entreprise ?
- Frédérick MADONDO
Alors, à travers cette formation, quand je suis sorti de la formation, j'avais vraiment une autre vision. du monde de la construction par rapport à la vision que j'avais avant. Et là, je me suis vu, comment dirais-je, j'ai vraiment beaucoup acquis des compétences, surtout dans la partie management, j'insiste, parce que pour moi, c'est vraiment le plus important. Tu peux avoir des compétences, toutes les compétences du monde, si l'encadrement et le management sont mauvais. Donc, ce projet-là, il est à vous à l'échec. Donc, c'est vraiment sur ça que je voulais mettre l'accent.
- Léa BAZALINE
Donc, pour résumer, après avoir eu ton bagage technique dans tes premières années d'expérience professionnelle, tu t'es spécialisé dans la partie management de projet et des hommes. Aujourd'hui, où est-ce que tu en es dans ton parcours et quel est ton projet professionnel que tu as pu mettre en place ?
- Frédérick MADONDO
Alors, aujourd'hui, je suis président d'une structure qui s'appelle Methodix. Et en fait, j'ai développé mon projet initial qui était de créer ma propre structure parce que j'avais une vision un peu utopique des pratiques ou soit des choses que j'ai compté mettre en place ou soit apporter dans le domaine de la construction. Et je ne voulais pas m'imposer dans des boîtes qui existent depuis longtemps parce qu'ils ont déjà une stratégie. Ils ont des pratiques bien à elles qui marchent déjà. Et du coup, là, j'ai vraiment créé une nouvelle ligne pour essayer d'impliquer les gens que je vais recruter dans le futur. Pas les imposer, leur montrer un peu ma façon de voir les choses et comment est-ce qu'on pourrait faire route ensemble et ensuite développer quelque chose de meilleur.
- Léa BAZALINE
D'accord. Donc, aujourd'hui, méthodique, c'est spécialisé dans quel domaine ? Puisque tu as occupé pas mal de postes.
- Frédérick MADONDO
Tout à fait.
- Léa BAZALINE
Dans quel domaine est-ce que tu interviens ?
- Frédérick MADONDO
Alors, en fait, on voulait un peu viser large dans un premier temps, même si les services seront mis en place petit à petit. Donc, on a voulu partir gros, même si on fait des petits pas au début. Donc, la méthodique, c'est spécialiser dans tout ce qui est OPC, donc par rapport à mon expérience chez Chartelia, donc ordonnancement, pilotage et coordination des projets, donc tout ce qui est planification. On est ensuite spécialisé dans tout ce qui est synthèse, que ce soit technique et architecturale. Et on est aussi spécialisé dans les méthodes pour conclure par rapport à ma dernière expérience et ma formation finale. dans tous les domaines du BIM. Donc, la coordination, le BIM management, donc l'AMO BIM, donc tous les métiers du BIM.
- Léa BAZALINE
Très bien. Donc, comment est-ce que tu définirais la coordination dans le BTP en général ?
- Frédérick MADONDO
Alors, en général, la coordination, donc pour tout métier, ou soit particulièrement dans les BTP, c'est vraiment le fait de faire la somme. de plusieurs spécialités différentes qui ont des buts bien particuliers à eux et de faire la somme de tout ça pour satisfaire un but général commun. Donc, c'est un peu de cette façon-là que je vois les choses.
- Léa BAZALINE
Et donc, le BIM, comme tu le décrivais juste avant, le BIM en tant qu'outil,
- Frédérick MADONDO
en tant que support que tu as pu apprendre dans ta formation au CISI,
- Léa BAZALINE
comment est-ce que le BIM participe à cette coordination ? Est-ce qu'au quotidien, ça a une réelle plus-value ? ou au contraire pas du tout ?
- Frédérick MADONDO
Si, c'est bien sûr. Donc les BIM en tant qu'outil pour la coordination nous aident vraiment beaucoup. Donc ça, je l'ai vu par rapport à mon expérience, donc la dernière expérience que j'ai eue avec Tempo aux différents projets sur lesquels j'ai participé et même dans mes projets actuels chez Methodix. Donc pour toute la partie conception, les BIM PID déjà a facilité la conception. avoir des choses qui peuvent survenir bien après et essayer de les intégrer déjà dès la phase conception pour éviter tous ces problèmes à la fin. Donc pour toute la partie construction, les BIM peuvent nous aider à intégrer les contraintes. que ce soit au niveau environnemental ou au niveau légal, des différentes lois et PLU par rapport au site. Donc tout ça, on peut les intégrer dans les BIM et prendre en compte l'existence de cette contrainte-là pour anticiper ou carrément contourner les problèmes pour la réussite du projet. Pour toute la partie management, les BIM nous aident beaucoup aussi dans la synchronisation, comme je l'ai dit auparavant, de plusieurs corps de métier qui participent au projet, synchroniser toutes les études ainsi que les fiches techniques dans une seule et même maquette, qu'on va appeler maquette numérique dans un premier temps, et qui peuvent ensuite évoluer selon les spécificités ou les particularités de la maîtresse d'ouvrage pour donner une maquette. qu'on peut appeler maquette gemme, qui peut servir à l'exploitation ou maintenance ou autre chose pour la maîtrise d'ouvrage. Donc, on voit que vraiment dans la partie coordination, les BIM peuvent intervenir dans chaque branche de la coordination.
- Léa BAZALINE
Donc, tu parlais de la phase d'exécution. Pour toi, la synthèse ou la présynthèse BIM, la présynthèse technique, tous ces termes qu'on entend assez souvent, comment est-ce que tu les définirais pour la phase d'exécution ?
- Frédérick MADONDO
Pour toute la partie synthèse, Là, il y a vraiment un piège. C'est un peu ma vision utopique aussi. C'est pour ça que j'ai préféré créer ma propre ligne. Le fait que les études de synthèse, ou soit les entreprises qui s'en occupent, le bureau d'études ou autres, ou même les personnes internes ou externes des prestataires, soient désignées bien après les entreprises, pour moi, c'est un piège dans lequel tout le monde tombe. Dans les meilleurs des cas, j'aurais voulu que ces gens-là soient intégrés. dès le début du projet parce qu'ils ont des demandes bien spécifiques, particulières à eux pour leur permettre de faire les études de synthèse, donc de synchroniser les études de toutes les parties prenantes du projet. Donc ces contraintes-là, dans les meilleurs des cas, pour moi, devraient être intégrées déjà dans la maquette de référence qui ensuite servira de base pour toutes les autres parties qui viendront après ou soit des entreprises pour modéliser leur... leur maquette. Donc, le fait qu'ils soient intégrés bien après, pour moi, c'est vraiment un piège.
- Léa BAZALINE
Et comment est-ce que tu distingues ces deux parties, entre la synthèse technique qui a toujours existé et la synthèse BIM ? Pour toi, comment est-ce que tu définis la différence entre ces deux ?
- Frédérick MADONDO
En fait, la synthèse BIM, comme les gens l'appellent assez abusivement, pour moi, le terme est mal utilisé, parce que les BIM, c'est qu'un support. Donc, c'est comme écrire à la main et utiliser un logiciel de rédaction des textes pour écrire. Donc, vous ne faites qu'écrire. Donc, c'est qu'il y a de la synthèse technique, mais avec des supports BIM. Donc, c'est un piège. Donc, la synthèse existait avant les BIM et ça va continuer. Les BIM nous aident juste à être beaucoup plus efficaces et à prendre en compte beaucoup plus de choses que sans les BIM, on ne pourrait pas voir. C'est juste vraiment l'effet d'avoir. une vision globale du projet, donc 360, et ne rien négliger surtout. Donc, c'est là l'apport du BIM dans le domaine de la synthèse. Mais on peut bien faire la synthèse sans les BIM.
- Léa BAZALINE
Pour toi qui as déjà fait et la synthèse technique qui existe depuis toujours et la synthèse dite BIM avec l'usage de l'outil, est-ce que tu relèves une différence par rapport à la qualité, au coût et au délai ?
- Frédérick MADONDO
Tout à fait. Tout à fait. Donc, les BIM ont vraiment un réel apport. Je dirais dans tous les domaines de la construction et plus particulièrement dans la synthèse technique, on peut dire. Déjà, vous gagnez énormément de temps parce qu'il y a des outils technologiques, des logiciels qui existent maintenant qui font mieux les choses que nous, même si avec l'expérience, on peut arriver au même résultat. Mais les temps consacrés aux tâches ne sont pas les mêmes. Donc, avec l'outil... L'outil BIM, surtout si vos logiciels sont bien paramétrés, avec toutes les contraintes du projet que vous paramétrez, que vous intégrez en amont du projet. Donc, ce travail peut être fait dans des délais bien réduits. Si vous n'utilisez pas les outils BIM, c'est vraiment à regarder à la loupe. Donc, chanel de câble par chanel de câble, canalisation par canalisation, gain par gain. Regardez toutes les interférences entre l'eau, entre l'eau. Et là, vous dépensez énormément de temps. Et on sait que dans le domaine de la construction, le temps coûte énormément cher. Et ça a vraiment des conséquences sur les coûts du projet. Ensuite, sur les personnes que vous devriez mettre pour réaliser ces études. Et en termes de qualité, même si avec l'expérience, on pourrait dire que vous allez arriver au même résultat, mais je trouve, ça n'engage que moi, la qualité est nettement meilleure par rapport aux études réalisées sans les outils BIM. Donc, j'insiste bien, les outils BIM et non les BIM, parce qu'il y a des BIM. Ce qui est des outils. Et l'avantage aussi avec les outils BIM, non seulement vous gagnez du temps et vous faites valider votre travail par vos supérieurs, par des collègues ou même avec des entreprises que vous envoyez vos travails, ils ont suffisamment le temps de regarder, de corriger, de faire des annotations et vous avez le temps de les intégrer, ces commentaires, ces annotations, dans votre prochaine publication. Et si vous perdez déjà le temps sans les outils BIM, ces entreprises-là n'auront peut-être pas le temps à consacrer à votre travail pour faire des annotations. Donc, c'est ce travail des allers-retours, donc des cycles, comme on dit, des cycles, des synthèses. Vous voyez qu'avec les outils BIM, vous aurez le temps de les faire un peu plus vite, un peu plus même que sans les outils BIM. Donc, ça influe sur la qualité aussi.
- Léa BAZALINE
Selon toi, le niveau de maturité des acteurs ? En termes de BIM, est-ce que c'est un frein pour la bonne exécution, la bonne réussite de la synthèse, par exemple ?
- Frédérick MADONDO
Oui, tout à fait. Je suis obligé de dire oui, parce que j'ai déjà vu par mon expérience passée, l'apport des outils BIM dans ces domaines de synthèse. Et là, les pièges où tombent beaucoup d'entreprises, ils cherchent. à former les gens sur les outils. C'est bien d'avoir des compétences des outils, mais si vous n'avez pas les méthodes, la structuration des outils, ensuite après, vous pouvez avoir toutes les compétences du monde. Donc, ce projet ne va aboutir qu'à l'échec. Et les pièges, c'est de penser aussi, en parlant des outils BIM, en fait, il n'y a que des outils de modélisation ou soit de contrôle. Donc, des outils qui interviennent dans le domaine du BIM, il y en a un. Je dirais peut-être six ou sept catégories que j'ai identifiées par rapport à ma dernière année d'études au CISI, parce que ça faisait partie de la sous-branche de ma thèse que j'ai développée dans la coordination BIM. Donc, il y a les outils de dessin que les gens négligent énormément. Vous gagnez peut-être du temps avec des choses que vous pouvez modéliser, alors que ça ne servira peut-être à pas grand-chose ou soit juste à être beau. Vous pouvez bien intégrer les fichiers dessins, comme on dit communément, autocad ou autre chose.
- Léa BAZALINE
Dessins 2D.
- Frédérick MADONDO
Tout à fait, des dessins 2D. Il y a des outils de planification, parce qu'un projet doit être planifié. Donc, on a tous les outils de planification qu'on connaît dans le marché pour ne pas faire de la pub. Il y a des outils d'estimation, parce qu'il faut chiffrer aussi vos prestations. Il faut chiffrer le temps que vous... consacrer à un projet, même pour la partie synthèse. Il y a des outils de modélisation. Il y en a plein sur le marché Archicad, Autocad, Alplan et bien d'autres. Il y a encore des outils de contrôle. Il faut contrôler la qualité de la production. Il y a des outils de stockage qu'on appelle commune magède aussi.
- Léa BAZALINE
Gestion électronique des documents.
- Frédérick MADONDO
Exactement, donc gestion électronique des documents. Il y a ensuite les outils qui nous servent à la gestion, exploitation et maintenance pour les BIMGEM. Dans la formation, les gens mettent beaucoup plus l'accent sur les outils de modélisation. Donc avoir une maquette 3D bien présentable et tout ça, et les BIM, ça s'arrête là. Et les métiers de synthèse, ça s'arrête là. Pour moi, ça va bien au-delà. Donc il faut estimer les coûts des... de la synthèse, les planifier et intégrer tous les outils que j'ai bien dénumérés.
- Léa BAZALINE
Donc selon toi, l'outil BIM et la coordination, c'est une symbiose tous les deux ou comment est-ce que tu définirais le lien entre ces deux outils ?
- Frédérick MADONDO
Pour moi, je dirais que le BIM n'est qu'un outil dans la coordination. Parce qu'un BIM sans coordination, ça ne sert à rien. Vous aurez des maquettes bien faites, bien présentables, bien ordonnées. Mais pour moi, ça serait juste du dessin, juste du présentable, donc juste de la présentation. Les BIM en tant qu'outil, ça ne s'arrête pas là. Donc, il faut une bonne coordination derrière, donc le management des hommes, des outils, de l'effectif. Donc, il faut tout impliquer, il faut tout prendre dans sa globalité pour la réussite d'un projet. Donc, les BIM n'est qu'un outil de la coordination parce qu'on peut bien réussir un projet avec une meilleure coordination sans les BIM, mais on ne pourra pas avec un bon BIM sans coordination.
- Léa BAZALINE
Pour conclure sur cet échange, Frédéric, quelle est pour toi la vision stratégique que tu as ? du BIM pour le futur et du BIM et de la coordination.
- Frédérick MADONDO
Donc, les BIM des demeures, comment on peut dire ? Déjà, il y a un détail qui me vient à la tête, que j'avais oublié. Il y a des projets qu'on peut mieux réussir sans les outils BIM et que les BIM, peut-être aussi, ont un problème sur certains projets. Il faut vraiment adapter. Donc, les BIM au projet et dans le BIM, il faut adapter les niveaux du BIM par rapport aux contraintes du projet. Donc, ça, il faut vraiment tenir compte parce que souvent, dès qu'on a un projet, avec les BIM, on va mieux réussir. Les BIM, peut-être, c'est source de problèmes, surtout liés au niveau de maturité de certains acteurs impliqués dans le projet. Donc, pour les BIM de demain, c'est ma vision un peu utopique. Donc, c'est l'une des pièces motrices qui m'a poussé à tracer ma propre route et à voir les choses vraiment différemment. En fait, il faut chercher vraiment l'interopérabilité entre les équipes de BIM Manager et les équipes de synthèse technique architecturale. Donc, pour moi, il faut que ça fasse corps. Donc, soit il faut que ça soit pas vraiment la même personne, mais au moins la même boîte, la même entreprise qui s'occupe de ces trois corps de métier dans une... dans un projet pour mieux réussir les projets. Même si au niveau contrôle, ça crée un peu une sorte de défaillance. C'est lui qui fait et en même temps c'est lui qui contrôle. Mais je trouve que c'est mieux d'agencer ou d'organiser les projets dans cette manière. Comme ça, on va impliquer tous les acteurs de synthèse bien avant que les entreprises n'interviennent dans le projet. Donc là, dans la maquette des références qui leur seront livrées, il y aura... toutes les contraintes de synthèse déjà anticipées en amont, intégrées dans la maquette de référence, donc la synthèse en général, architectural ou technique. Comme ça, les entreprises, quand elles viennent, avec l'obligation mentionnée dans la convention, qui sont obligées d'intégrer leur gabarit ou soit de commencer directement leur modélisation ou la modélisation de leur modèle 3D dans la maquette de référence, donc ça déjà, ça résout le problème de géoréférencement. C'est la bête noire de tous les projets en BIM. Donc, au moins, pour les gens qui... Pour les BIM Managers, j'allais oublier. S'il y a possibilité de faire une maquette de référence par type de logiciel qu'on aura dans le projet, avec les mêmes points de référencement pour ne pas avoir des problèmes des IFC qui partent de gauche à droite. Donc, s'il y a un projet où il y a Archicad, Autocad ou d'autres logiciels qui sont impliqués, au moins... mettre à leur disposition un modèle de référence pour chaque type de logiciel et avec les bons paramétrages, et ensuite mentionner dans la convention l'obligation soit d'intégrer la maquette de référence dans leur modèle, soit d'intégrer leur gabarit d'entreprise dans la maquette de référence. Donc il faut qu'ils fassent le choix entre les deux. C'est quelque chose qui s'est fait moi. Et là, dans des projets auxquels je participe en tant que B-Manager, il y a toujours une ou deux entreprises et quand tu insères leur modèle, Tu vois que ça part complètement ailleurs par rapport aux autres. Et là, c'est une perte de temps pour l'entreprise en soi et pour nous en tant qu'ABI Manager ou cette équipe de synthèse technique. Donc là, c'est un peu utopique, je sais, mais c'est vraiment vers ça qu'il faut aller pour résoudre au moins la moitié des problèmes qu'on rencontre.
- Léa BAZALINE
Pour toi, ce serait l'idéal.
- Frédérick MADONDO
Oui, tout à fait, tout à fait, exactement. C'est vers ça qu'il faut aller. En tant que bureau d'études synthèse ou B-manager, le métier ne consiste juste pas à compiler ou à synchroniser les études d'autres entreprises ou des acteurs impliqués dans le projet. C'est aussi être une entreprise support, c'est-à-dire apporter des solutions aux différentes problématiques que les entreprises rencontrent dans le projet. Donc essayer d'apporter des solutions. Dans ce cas, il faut être suffisamment fort. dans différents types de logiciels. Donc dès qu'il y a un problème qui s'oppose et que l'entreprise n'arrive pas à se débarrasser, c'est à nous de proposer une solution. Donc, optimale en tenant compte aussi des contraintes d'autres acteurs impliqués parce qu'une solution apportée à une entreprise app est impliquée des problèmes pour d'autres entreprises. Et du coup, dans l'apport de cette solution, il faut tenir compte aussi des implications d'autres acteurs pour que la solution soit optimale.
- Léa BAZALINE
Donc, on l'aura compris, le BIM, oui, l'outil BIM, oui, mais sans oublier le management des hommes, de projet et la coordination en général.
- Frédérick MADONDO
Exactement. Merci beaucoup Frédéric pour cette expérience. Merci à toi Léa.
- Léa BAZALINE
Et à très vite chez Methodix.
- Frédérick MADONDO
A bientôt je pourrais dire.