undefined cover
undefined cover
Quelles sont les meilleures pratiques pour le travail en hauteur ? cover
Quelles sont les meilleures pratiques pour le travail en hauteur ? cover
Le RéSeau de l'industrie

Quelles sont les meilleures pratiques pour le travail en hauteur ?

Quelles sont les meilleures pratiques pour le travail en hauteur ?

12min |19/01/2025|

264

Play
undefined cover
undefined cover
Quelles sont les meilleures pratiques pour le travail en hauteur ? cover
Quelles sont les meilleures pratiques pour le travail en hauteur ? cover
Le RéSeau de l'industrie

Quelles sont les meilleures pratiques pour le travail en hauteur ?

Quelles sont les meilleures pratiques pour le travail en hauteur ?

12min |19/01/2025|

264

Play

Description

Dans cet épisode du podcast « le RéSeau de l’industrie », proposé par RS, nous explorons les bonnes pratiques pour assurer la sécurité lors du travail en hauteur. Stéphanie Raynaud accueille Bruno Touchard, responsable des équipements de protection antichute chez Tractel. Ensemble, ils abordent des questions cruciales : comment évaluer les risques avant une intervention ? Quels équipements choisir pour garantir une sécurité optimale ? Et surtout, quelles mesures mettre en place en cas de chute ? Un épisode indispensable pour comprendre les enjeux de la prévention et garantir que chacun puisse rentrer chez soi en toute sécurité.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous écoutez le réseau de l'industrie de RS, où les voix des spécialistes résonnent autour des sujets clés du secteur. Bonjour à tous, on continue à fouiller les sujets liés à la prévention des risques industriels avec cette question aujourd'hui. Quelles sont les meilleures pratiques pour le travail en hauteur ? Et pour y répondre, nous recevons Bruno Touchard. Bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie.

  • Speaker #0

    Vous êtes responsable équipement et protection anti-chute pour tract... Est-ce que vous pouvez nous présenter un petit peu votre rôle chez Tractel et votre expérience pour qu'on comprenne d'où vous nous parlez ?

  • Speaker #1

    Je suis chez Tractel depuis 24 ans, mais une expérience de 35 ans dans le domaine des antichutes. En effet, avant d'intégrer Tractel, j'ai eu l'occasion de travailler pour deux autres fabricants dans le domaine de l'antichute, dont le deuxième a été racheté par le groupe Tractel en 2000. Mon rôle chez Tractel est d'apporter le meilleur soutien possible et la meilleure expertise possible. à notre force de vente, mais également à la force de vente de nos distributeurs.

  • Speaker #0

    Pourquoi est-ce que le travail en hauteur est considéré comme particulièrement dangereux dans l'industrie ?

  • Speaker #1

    Il l'est à partir du moment où on ne prend pas en considération qu'une personne peut chuter et se blesser gravement, voire plus, même sans travailler à des hauteurs très importantes. On peut intervenir dans des endroits hostiles, environnements difficiles, points d'ancrage inexistants. Et puis on considère souvent les équipements en tissu comme des produits improductifs. Ça coûte, ça ne rapporte rien, mais heureusement, les mentalités ont tendance à évoluer depuis ces dernières années. Si une analyse de risque est prise en considération avant le début de l'intervention, qu'une solution est mise en place, l'intervention en hauteur n'est pas plus dangereuse que toute autre intervention.

  • Speaker #0

    Justement, c'est le premier point sur lequel je voulais qu'on s'arrête un instant. L'évaluation des risques avant d'entreprendre un travail en hauteur. Ça, c'est crucial.

  • Speaker #1

    C'est vraiment très, très, très important. L'analyse du risque permet de rendre plus simple les travaux en hauteur et de supprimer les risques liés à ces interventions. Il faut identifier les risques, définir les objectifs et les priorités, prioriser les actions, évaluer les résultats. Comment l'opérateur va monter en sécurité ? Comment l'opérateur va se sécuriser lorsqu'il sera arrivé sur son intervention ? Est-ce que l'opérateur est formé sur les produits anti-chute qu'il va utiliser ? Et... s'il lui arrive quelque chose, quels sont les moyens que je dois mettre en place pour l'évacuer ? En identifiant tous ces éléments, on évalue les risques avant l'intervention.

  • Speaker #0

    Alors comment les entreprises peuvent justement bien identifier ces différents éléments dont vous venez de nous parler ?

  • Speaker #1

    C'est là où ça se complique. Souvent, les entreprises de plus de 50 salariés ont des responsables QSE qui vont faire une analyse avant les interventions. Par contre, c'est plus compliqué pour les entreprises de moins de 50 salariés qui ont rarement ces fameux responsables QSE. Dans ce cas, c'est souvent le chef d'entreprise qui fait office de responsable QSE. Sauf qu'il ne veut pas être toujours derrière ses employés. Il a ses interventions auprès de ses clients. Il doit aller voir les banques. Il doit recevoir ses fournisseurs. Néanmoins, dans les deux cas, les entreprises ont plusieurs solutions pour se faire aider dans leur démarche. Pour commencer, se faire accompagner. Et puis, il y a l'importance aussi de former le personnel. Les chefs d'entreprise ont l'obligation de former leurs opérateurs avec des produits qui auront été définis au préalable.

  • Speaker #0

    On zoome 30 secondes sur les EPI, les équipements de protection individuelle. Pour le travail en hauteur, quels sont-ils ?

  • Speaker #1

    L'équipement doit comprendre au minimum 5 éléments. L'ancrage, le connecteur qui va servir à accrocher l'antisute à l'ancrage, donc l'antisute, ensuite un autre connecteur qui va être relié aux armées de sécurité. Pour faciliter le choix des produits, on a intégré ces fameux deux connecteurs au système antisute. C'est-à-dire qu'en fait, le choix... se porte sur trois éléments, l'ancrage, l'antichute et le harnais de sécurité. Et ça, ça permet de rendre plus simple le choix des produits. Dans certains cas, par contre, il faudra rajouter des composants supplémentaires, comme une ceinture ou une longe de maintien pour une intervention, par exemple, sur un pylône.

  • Speaker #0

    On va s'arrêter sur les tâches un peu spécifiques. Quels sont les bons équipements de protection antichute dans chaque cas ? Comment être sûr de bien les choisir ?

  • Speaker #1

    C'est effectivement une question très importante. Nous en avons parlé à plusieurs reprises, mais il est nécessaire de faire une très bonne analyse avant toute intervention en hauteur. Un opérateur de nacelle n'utilisera pas du tout les mêmes produits qu'un couvreur. L'opérateur nacelle est plutôt en travail statique, il est à l'intérieur de son panier. Le couvrant, lui, a besoin de se déplacer en hauteur. Et c'est pourquoi il est important de vraiment bien évaluer le risque inhérent au métier de l'utilisateur et de l'opérateur. Et surtout ne pas... hésitez à se faire aider par les experts payés pour le choix justement de ces produits.

  • Speaker #0

    Et dans l'univers des équipements anti-chute, est-ce qu'on a des innovations récentes qui seraient venues un peu révolutionner ce monde-là ?

  • Speaker #1

    Depuis quelques années, les fabricants ont pris conscience qu'il était important de développer des produits beaucoup plus confortables et beaucoup plus faciles à utiliser. Nous avons des gens qui travaillent à longueur de journée à hauteur, donc il est important qu'ils aient un produit qui soit très confortable. La base de leurs normes, c'est que l'anti-chute puisse être utilisée à la verticale. Néanmoins, on sait que des entreprises peuvent avoir à travailler à la verticale, mais demain, travailler à l'horizontale. Nous avons décidé, Tractel, de développer des produits qui puissent être utilisés dans ces deux cadres-là, à la verticale, à l'horizontale.

  • Speaker #0

    Vous l'avez dit, la formation pour les travailleurs en hauteur est essentielle. Quels sont les éléments clés pour qu'elle soit efficace, efficiente ?

  • Speaker #1

    Nous en avons parlé tout à l'heure. Bien entendu, elle est importante et obligatoire. Le chef d'entreprise se doit et a une obligation de former son... personnelle sur l'utilisation du matériel mis à disposition. Le B et A bas de l'utilisation, c'est de savoir mettre son harnais de sécurité. Mais ce n'est pas suffisant. Il faut savoir l'ajuster à sa morphologie. Le réglage est très important sur un harnais de sécurité. En cas de chute, un harnais mal réglé peut avoir des conséquences très graves sur le corps de l'opérateur. On a sur un harnais de sécurité ce qu'on appelle des cuissards qui passent dans l'autre jambe de l'opérateur et en cas de chute, il peut y avoir des... Des dégâts très importants pour celui-ci. Ensuite, ce qui est important, c'est d'expliquer aussi le fonctionnement de l'antichute. On a expliqué le fonctionnement du harnais. Maintenant, il faut expliquer le fonctionnement de l'antichute. Est-ce qu'il est adapté à mon intervention ? Est-ce que si je fais plus de 100 kg, est-il adapté à ma morphologie, à mon poids ? Si je travaille sur un plan horizontal, est-ce qu'il est utilisable en plan horizontal ? Ensuite, il y a le choix de l'ancrage. Je vérifie dans la notice d'utilisation les... instructions du fabricant pour choisir le point d'ancrage. Ensuite, vous avez le facteur de chute, le point d'accrochage est-il au-dessus de l'opérateur, au niveau de sa poitrine, au niveau de ses pieds. Ensuite, il faut vérifier aussi le tir en der. Le tir en der, c'est la distance entre les pieds de l'opérateur et le premier obstacle, sachant que le premier obstacle ce n'est pas obligatoirement le sol. Ça peut être un outil, ça peut être un véhicule, ça peut être une machine. Et tous ces éléments, de toute façon, sont indiqués dans les notices d'utilisation.

  • Speaker #0

    Si je comprends bien, sur le travailleur en hauteur repose une grave responsabilité, une lourde responsabilité, celle d'être sûr d'avoir les bons équipements et surtout de les utiliser correctement et de les vérifier même avant utilisation.

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison et c'est très très important. Et d'ailleurs, c'est obligatoire de vérifier avant chaque utilisation son matériel de sécurité anti-chute. L'état des sangles, les coutures, de vérifier que l'anti-chute se bloque. correctement, de vérifier sa longe, son cordage, de vérifier aussi que les produits ont bien reçu l'inspection annuelle obligatoire. Chaque produit anti-chute doit être vérifié au moins une fois par an par une personne compétente. Donc il y a la vérification au quotidien avant chaque utilisation et il y a la vérification annuelle.

  • Speaker #0

    Et alors en ce qui concerne l'utilisation des échelles, des échafaudages, est-ce que là on est dans des précautions particulières avec encore des usages particuliers ?

  • Speaker #1

    Alors attention, l'échelle n'est qu'un moyen d'accès, ce n'est pas un poste de travail. Si un autre moyen ne peut pas être utilisé qu'une échelle, il y a des solutions comme des points d'ancrage à positionner en amont. Mais ne nous attendons pas uniquement sur les échelles ou les échafaudages, parce qu'il y a tellement de situations de travaux en hauteur qu'il est difficile en aussi peu de temps de toutes les énumérer. Mais tu as la maintenance industrielle. Tu as l'intervention sur des pylônes, sur des poteaux. On en a parlé tout à l'heure des interventions dans le milieu confiné. Donc, quand on descend dans des cuves, lorsqu'on doit intervenir sur de la charpente, que ça le soit bois ou métallique. Dans toutes ces situations, il faudra sélectionner et choisir le produit qui correspond à l'intervention de l'opérateur.

  • Speaker #0

    Mettons-nous à présent en situation d'urgence. Quelles sont les mesures qui doivent être mises en place pour gérer ces situations lorsqu'il y a toujours, travaillent en hauteur ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui est très importante, parce que les gens oublient souvent que lorsqu'un opérateur travaille en hauteur, il n'a pas le droit d'être seul. Il doit toujours être accompagné d'un deuxième opérateur, même si celui-ci est juste là pour le regarder faire, et qu'il puisse prévenir le secours en temps et en heure. Il faut aussi rappeler que le chef d'entreprise doit prévoir avant chaque intervention un système de sauvetage. C'est une obligation. A chaque fois qu'il fait intervenir son équipe sur un chantier, il doit prévoir ce système de sauvetage. Alors ça peut être tout simplement l'appel au pompier, mais il doit le notifier. Il doit notifier et l'expliquer à son personnel. Pour faciliter le sauvetage, il existe aussi des gammes complètes comprenant des antichutes à récupération ou des treuils de sauvetage ou des systèmes qu'on appelle évacuateurs.

  • Speaker #0

    Il y a, j'imagine, beaucoup de normes, beaucoup de réglementations pour justement tout ce travail en hauteur et bien le réglementer. Est-ce que ces normes ont évolué ces dernières années ? Dans quel sens ? Et à ton avis, et je me permets de te tutoyer puisque tu l'as fait, dans le bon sens, sont-elles suffisantes ?

  • Speaker #1

    Alors tu sais, les normes CE, elles datent depuis 1993. Donc heureusement qu'elles évoluent, elles évoluent régulièrement. Souvent, les commissions européennes se réunissent pour vraiment analyser les besoins d'évolution de ces normes. Récemment, nous sommes passés d'une directive à un règlement européen qui nous oblige, nous, à fabricants, déjà à recertifier nos produits tous les cinq ans, ce qui n'était pas le cas avant. Ce qui permet d'ailleurs d'avoir des produits beaucoup plus sûrs sur le marché. Ces évolutions, elles sont donc essentiellement, bien entendu, normatives. L'objectif étant d'apporter encore plus de sécurité aux utilisateurs et surtout faciliter l'emploi des EPI anti-chute.

  • Speaker #0

    Bruno, si on essaye de synthétiser un peu tout ce qu'on s'est raconté, quels sont les points clés à retenir pour assurer la sécurité lorsqu'on travaille en hauteur ?

  • Speaker #1

    Déjà d'avoir un équipement anti-chute complet. En fait, il faut bien vérifier que le produit est adapté. à l'intervention, mais également bien adapté à l'opérateur. Ça, c'est vraiment primordial. Avoir un produit qui puisse être utilisé aussi par des personnes de plus de 100 kg. Aujourd'hui, il y a des évolutions normatives par rapport à l'utilisation des produits à plus de 100 kg. Ce sont des essais complémentaires qu'on doit réaliser sur l'ensemble des produits anti-chute. Il faut que l'opérateur vérifie que le produit soit adapté, donc à sa morphologie, comme on l'a dit, à plusieurs reprises.

  • Speaker #0

    Quel message, quel conseil tu aimerais faire passer aux industriels, aux entreprises et aux travailleurs qui sont concernés par la sécurité en hauteur ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que je voudrais leur dire, c'est que, comme je te disais tout à l'heure, ça fait 35 ans que je suis dans le domaine de l'anti-chute, c'est que la chute n'est pas une fatalité. Si on analyse correctement les situations, il y aura toujours une solution pour sécuriser une intervention. Le seul objectif est que tout le monde rentre sain et sauf après sa journée de travail.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Bruno Touchard.

  • Speaker #1

    Merci à toi Stéphanie.

Description

Dans cet épisode du podcast « le RéSeau de l’industrie », proposé par RS, nous explorons les bonnes pratiques pour assurer la sécurité lors du travail en hauteur. Stéphanie Raynaud accueille Bruno Touchard, responsable des équipements de protection antichute chez Tractel. Ensemble, ils abordent des questions cruciales : comment évaluer les risques avant une intervention ? Quels équipements choisir pour garantir une sécurité optimale ? Et surtout, quelles mesures mettre en place en cas de chute ? Un épisode indispensable pour comprendre les enjeux de la prévention et garantir que chacun puisse rentrer chez soi en toute sécurité.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous écoutez le réseau de l'industrie de RS, où les voix des spécialistes résonnent autour des sujets clés du secteur. Bonjour à tous, on continue à fouiller les sujets liés à la prévention des risques industriels avec cette question aujourd'hui. Quelles sont les meilleures pratiques pour le travail en hauteur ? Et pour y répondre, nous recevons Bruno Touchard. Bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie.

  • Speaker #0

    Vous êtes responsable équipement et protection anti-chute pour tract... Est-ce que vous pouvez nous présenter un petit peu votre rôle chez Tractel et votre expérience pour qu'on comprenne d'où vous nous parlez ?

  • Speaker #1

    Je suis chez Tractel depuis 24 ans, mais une expérience de 35 ans dans le domaine des antichutes. En effet, avant d'intégrer Tractel, j'ai eu l'occasion de travailler pour deux autres fabricants dans le domaine de l'antichute, dont le deuxième a été racheté par le groupe Tractel en 2000. Mon rôle chez Tractel est d'apporter le meilleur soutien possible et la meilleure expertise possible. à notre force de vente, mais également à la force de vente de nos distributeurs.

  • Speaker #0

    Pourquoi est-ce que le travail en hauteur est considéré comme particulièrement dangereux dans l'industrie ?

  • Speaker #1

    Il l'est à partir du moment où on ne prend pas en considération qu'une personne peut chuter et se blesser gravement, voire plus, même sans travailler à des hauteurs très importantes. On peut intervenir dans des endroits hostiles, environnements difficiles, points d'ancrage inexistants. Et puis on considère souvent les équipements en tissu comme des produits improductifs. Ça coûte, ça ne rapporte rien, mais heureusement, les mentalités ont tendance à évoluer depuis ces dernières années. Si une analyse de risque est prise en considération avant le début de l'intervention, qu'une solution est mise en place, l'intervention en hauteur n'est pas plus dangereuse que toute autre intervention.

  • Speaker #0

    Justement, c'est le premier point sur lequel je voulais qu'on s'arrête un instant. L'évaluation des risques avant d'entreprendre un travail en hauteur. Ça, c'est crucial.

  • Speaker #1

    C'est vraiment très, très, très important. L'analyse du risque permet de rendre plus simple les travaux en hauteur et de supprimer les risques liés à ces interventions. Il faut identifier les risques, définir les objectifs et les priorités, prioriser les actions, évaluer les résultats. Comment l'opérateur va monter en sécurité ? Comment l'opérateur va se sécuriser lorsqu'il sera arrivé sur son intervention ? Est-ce que l'opérateur est formé sur les produits anti-chute qu'il va utiliser ? Et... s'il lui arrive quelque chose, quels sont les moyens que je dois mettre en place pour l'évacuer ? En identifiant tous ces éléments, on évalue les risques avant l'intervention.

  • Speaker #0

    Alors comment les entreprises peuvent justement bien identifier ces différents éléments dont vous venez de nous parler ?

  • Speaker #1

    C'est là où ça se complique. Souvent, les entreprises de plus de 50 salariés ont des responsables QSE qui vont faire une analyse avant les interventions. Par contre, c'est plus compliqué pour les entreprises de moins de 50 salariés qui ont rarement ces fameux responsables QSE. Dans ce cas, c'est souvent le chef d'entreprise qui fait office de responsable QSE. Sauf qu'il ne veut pas être toujours derrière ses employés. Il a ses interventions auprès de ses clients. Il doit aller voir les banques. Il doit recevoir ses fournisseurs. Néanmoins, dans les deux cas, les entreprises ont plusieurs solutions pour se faire aider dans leur démarche. Pour commencer, se faire accompagner. Et puis, il y a l'importance aussi de former le personnel. Les chefs d'entreprise ont l'obligation de former leurs opérateurs avec des produits qui auront été définis au préalable.

  • Speaker #0

    On zoome 30 secondes sur les EPI, les équipements de protection individuelle. Pour le travail en hauteur, quels sont-ils ?

  • Speaker #1

    L'équipement doit comprendre au minimum 5 éléments. L'ancrage, le connecteur qui va servir à accrocher l'antisute à l'ancrage, donc l'antisute, ensuite un autre connecteur qui va être relié aux armées de sécurité. Pour faciliter le choix des produits, on a intégré ces fameux deux connecteurs au système antisute. C'est-à-dire qu'en fait, le choix... se porte sur trois éléments, l'ancrage, l'antichute et le harnais de sécurité. Et ça, ça permet de rendre plus simple le choix des produits. Dans certains cas, par contre, il faudra rajouter des composants supplémentaires, comme une ceinture ou une longe de maintien pour une intervention, par exemple, sur un pylône.

  • Speaker #0

    On va s'arrêter sur les tâches un peu spécifiques. Quels sont les bons équipements de protection antichute dans chaque cas ? Comment être sûr de bien les choisir ?

  • Speaker #1

    C'est effectivement une question très importante. Nous en avons parlé à plusieurs reprises, mais il est nécessaire de faire une très bonne analyse avant toute intervention en hauteur. Un opérateur de nacelle n'utilisera pas du tout les mêmes produits qu'un couvreur. L'opérateur nacelle est plutôt en travail statique, il est à l'intérieur de son panier. Le couvrant, lui, a besoin de se déplacer en hauteur. Et c'est pourquoi il est important de vraiment bien évaluer le risque inhérent au métier de l'utilisateur et de l'opérateur. Et surtout ne pas... hésitez à se faire aider par les experts payés pour le choix justement de ces produits.

  • Speaker #0

    Et dans l'univers des équipements anti-chute, est-ce qu'on a des innovations récentes qui seraient venues un peu révolutionner ce monde-là ?

  • Speaker #1

    Depuis quelques années, les fabricants ont pris conscience qu'il était important de développer des produits beaucoup plus confortables et beaucoup plus faciles à utiliser. Nous avons des gens qui travaillent à longueur de journée à hauteur, donc il est important qu'ils aient un produit qui soit très confortable. La base de leurs normes, c'est que l'anti-chute puisse être utilisée à la verticale. Néanmoins, on sait que des entreprises peuvent avoir à travailler à la verticale, mais demain, travailler à l'horizontale. Nous avons décidé, Tractel, de développer des produits qui puissent être utilisés dans ces deux cadres-là, à la verticale, à l'horizontale.

  • Speaker #0

    Vous l'avez dit, la formation pour les travailleurs en hauteur est essentielle. Quels sont les éléments clés pour qu'elle soit efficace, efficiente ?

  • Speaker #1

    Nous en avons parlé tout à l'heure. Bien entendu, elle est importante et obligatoire. Le chef d'entreprise se doit et a une obligation de former son... personnelle sur l'utilisation du matériel mis à disposition. Le B et A bas de l'utilisation, c'est de savoir mettre son harnais de sécurité. Mais ce n'est pas suffisant. Il faut savoir l'ajuster à sa morphologie. Le réglage est très important sur un harnais de sécurité. En cas de chute, un harnais mal réglé peut avoir des conséquences très graves sur le corps de l'opérateur. On a sur un harnais de sécurité ce qu'on appelle des cuissards qui passent dans l'autre jambe de l'opérateur et en cas de chute, il peut y avoir des... Des dégâts très importants pour celui-ci. Ensuite, ce qui est important, c'est d'expliquer aussi le fonctionnement de l'antichute. On a expliqué le fonctionnement du harnais. Maintenant, il faut expliquer le fonctionnement de l'antichute. Est-ce qu'il est adapté à mon intervention ? Est-ce que si je fais plus de 100 kg, est-il adapté à ma morphologie, à mon poids ? Si je travaille sur un plan horizontal, est-ce qu'il est utilisable en plan horizontal ? Ensuite, il y a le choix de l'ancrage. Je vérifie dans la notice d'utilisation les... instructions du fabricant pour choisir le point d'ancrage. Ensuite, vous avez le facteur de chute, le point d'accrochage est-il au-dessus de l'opérateur, au niveau de sa poitrine, au niveau de ses pieds. Ensuite, il faut vérifier aussi le tir en der. Le tir en der, c'est la distance entre les pieds de l'opérateur et le premier obstacle, sachant que le premier obstacle ce n'est pas obligatoirement le sol. Ça peut être un outil, ça peut être un véhicule, ça peut être une machine. Et tous ces éléments, de toute façon, sont indiqués dans les notices d'utilisation.

  • Speaker #0

    Si je comprends bien, sur le travailleur en hauteur repose une grave responsabilité, une lourde responsabilité, celle d'être sûr d'avoir les bons équipements et surtout de les utiliser correctement et de les vérifier même avant utilisation.

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison et c'est très très important. Et d'ailleurs, c'est obligatoire de vérifier avant chaque utilisation son matériel de sécurité anti-chute. L'état des sangles, les coutures, de vérifier que l'anti-chute se bloque. correctement, de vérifier sa longe, son cordage, de vérifier aussi que les produits ont bien reçu l'inspection annuelle obligatoire. Chaque produit anti-chute doit être vérifié au moins une fois par an par une personne compétente. Donc il y a la vérification au quotidien avant chaque utilisation et il y a la vérification annuelle.

  • Speaker #0

    Et alors en ce qui concerne l'utilisation des échelles, des échafaudages, est-ce que là on est dans des précautions particulières avec encore des usages particuliers ?

  • Speaker #1

    Alors attention, l'échelle n'est qu'un moyen d'accès, ce n'est pas un poste de travail. Si un autre moyen ne peut pas être utilisé qu'une échelle, il y a des solutions comme des points d'ancrage à positionner en amont. Mais ne nous attendons pas uniquement sur les échelles ou les échafaudages, parce qu'il y a tellement de situations de travaux en hauteur qu'il est difficile en aussi peu de temps de toutes les énumérer. Mais tu as la maintenance industrielle. Tu as l'intervention sur des pylônes, sur des poteaux. On en a parlé tout à l'heure des interventions dans le milieu confiné. Donc, quand on descend dans des cuves, lorsqu'on doit intervenir sur de la charpente, que ça le soit bois ou métallique. Dans toutes ces situations, il faudra sélectionner et choisir le produit qui correspond à l'intervention de l'opérateur.

  • Speaker #0

    Mettons-nous à présent en situation d'urgence. Quelles sont les mesures qui doivent être mises en place pour gérer ces situations lorsqu'il y a toujours, travaillent en hauteur ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui est très importante, parce que les gens oublient souvent que lorsqu'un opérateur travaille en hauteur, il n'a pas le droit d'être seul. Il doit toujours être accompagné d'un deuxième opérateur, même si celui-ci est juste là pour le regarder faire, et qu'il puisse prévenir le secours en temps et en heure. Il faut aussi rappeler que le chef d'entreprise doit prévoir avant chaque intervention un système de sauvetage. C'est une obligation. A chaque fois qu'il fait intervenir son équipe sur un chantier, il doit prévoir ce système de sauvetage. Alors ça peut être tout simplement l'appel au pompier, mais il doit le notifier. Il doit notifier et l'expliquer à son personnel. Pour faciliter le sauvetage, il existe aussi des gammes complètes comprenant des antichutes à récupération ou des treuils de sauvetage ou des systèmes qu'on appelle évacuateurs.

  • Speaker #0

    Il y a, j'imagine, beaucoup de normes, beaucoup de réglementations pour justement tout ce travail en hauteur et bien le réglementer. Est-ce que ces normes ont évolué ces dernières années ? Dans quel sens ? Et à ton avis, et je me permets de te tutoyer puisque tu l'as fait, dans le bon sens, sont-elles suffisantes ?

  • Speaker #1

    Alors tu sais, les normes CE, elles datent depuis 1993. Donc heureusement qu'elles évoluent, elles évoluent régulièrement. Souvent, les commissions européennes se réunissent pour vraiment analyser les besoins d'évolution de ces normes. Récemment, nous sommes passés d'une directive à un règlement européen qui nous oblige, nous, à fabricants, déjà à recertifier nos produits tous les cinq ans, ce qui n'était pas le cas avant. Ce qui permet d'ailleurs d'avoir des produits beaucoup plus sûrs sur le marché. Ces évolutions, elles sont donc essentiellement, bien entendu, normatives. L'objectif étant d'apporter encore plus de sécurité aux utilisateurs et surtout faciliter l'emploi des EPI anti-chute.

  • Speaker #0

    Bruno, si on essaye de synthétiser un peu tout ce qu'on s'est raconté, quels sont les points clés à retenir pour assurer la sécurité lorsqu'on travaille en hauteur ?

  • Speaker #1

    Déjà d'avoir un équipement anti-chute complet. En fait, il faut bien vérifier que le produit est adapté. à l'intervention, mais également bien adapté à l'opérateur. Ça, c'est vraiment primordial. Avoir un produit qui puisse être utilisé aussi par des personnes de plus de 100 kg. Aujourd'hui, il y a des évolutions normatives par rapport à l'utilisation des produits à plus de 100 kg. Ce sont des essais complémentaires qu'on doit réaliser sur l'ensemble des produits anti-chute. Il faut que l'opérateur vérifie que le produit soit adapté, donc à sa morphologie, comme on l'a dit, à plusieurs reprises.

  • Speaker #0

    Quel message, quel conseil tu aimerais faire passer aux industriels, aux entreprises et aux travailleurs qui sont concernés par la sécurité en hauteur ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que je voudrais leur dire, c'est que, comme je te disais tout à l'heure, ça fait 35 ans que je suis dans le domaine de l'anti-chute, c'est que la chute n'est pas une fatalité. Si on analyse correctement les situations, il y aura toujours une solution pour sécuriser une intervention. Le seul objectif est que tout le monde rentre sain et sauf après sa journée de travail.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Bruno Touchard.

  • Speaker #1

    Merci à toi Stéphanie.

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode du podcast « le RéSeau de l’industrie », proposé par RS, nous explorons les bonnes pratiques pour assurer la sécurité lors du travail en hauteur. Stéphanie Raynaud accueille Bruno Touchard, responsable des équipements de protection antichute chez Tractel. Ensemble, ils abordent des questions cruciales : comment évaluer les risques avant une intervention ? Quels équipements choisir pour garantir une sécurité optimale ? Et surtout, quelles mesures mettre en place en cas de chute ? Un épisode indispensable pour comprendre les enjeux de la prévention et garantir que chacun puisse rentrer chez soi en toute sécurité.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous écoutez le réseau de l'industrie de RS, où les voix des spécialistes résonnent autour des sujets clés du secteur. Bonjour à tous, on continue à fouiller les sujets liés à la prévention des risques industriels avec cette question aujourd'hui. Quelles sont les meilleures pratiques pour le travail en hauteur ? Et pour y répondre, nous recevons Bruno Touchard. Bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie.

  • Speaker #0

    Vous êtes responsable équipement et protection anti-chute pour tract... Est-ce que vous pouvez nous présenter un petit peu votre rôle chez Tractel et votre expérience pour qu'on comprenne d'où vous nous parlez ?

  • Speaker #1

    Je suis chez Tractel depuis 24 ans, mais une expérience de 35 ans dans le domaine des antichutes. En effet, avant d'intégrer Tractel, j'ai eu l'occasion de travailler pour deux autres fabricants dans le domaine de l'antichute, dont le deuxième a été racheté par le groupe Tractel en 2000. Mon rôle chez Tractel est d'apporter le meilleur soutien possible et la meilleure expertise possible. à notre force de vente, mais également à la force de vente de nos distributeurs.

  • Speaker #0

    Pourquoi est-ce que le travail en hauteur est considéré comme particulièrement dangereux dans l'industrie ?

  • Speaker #1

    Il l'est à partir du moment où on ne prend pas en considération qu'une personne peut chuter et se blesser gravement, voire plus, même sans travailler à des hauteurs très importantes. On peut intervenir dans des endroits hostiles, environnements difficiles, points d'ancrage inexistants. Et puis on considère souvent les équipements en tissu comme des produits improductifs. Ça coûte, ça ne rapporte rien, mais heureusement, les mentalités ont tendance à évoluer depuis ces dernières années. Si une analyse de risque est prise en considération avant le début de l'intervention, qu'une solution est mise en place, l'intervention en hauteur n'est pas plus dangereuse que toute autre intervention.

  • Speaker #0

    Justement, c'est le premier point sur lequel je voulais qu'on s'arrête un instant. L'évaluation des risques avant d'entreprendre un travail en hauteur. Ça, c'est crucial.

  • Speaker #1

    C'est vraiment très, très, très important. L'analyse du risque permet de rendre plus simple les travaux en hauteur et de supprimer les risques liés à ces interventions. Il faut identifier les risques, définir les objectifs et les priorités, prioriser les actions, évaluer les résultats. Comment l'opérateur va monter en sécurité ? Comment l'opérateur va se sécuriser lorsqu'il sera arrivé sur son intervention ? Est-ce que l'opérateur est formé sur les produits anti-chute qu'il va utiliser ? Et... s'il lui arrive quelque chose, quels sont les moyens que je dois mettre en place pour l'évacuer ? En identifiant tous ces éléments, on évalue les risques avant l'intervention.

  • Speaker #0

    Alors comment les entreprises peuvent justement bien identifier ces différents éléments dont vous venez de nous parler ?

  • Speaker #1

    C'est là où ça se complique. Souvent, les entreprises de plus de 50 salariés ont des responsables QSE qui vont faire une analyse avant les interventions. Par contre, c'est plus compliqué pour les entreprises de moins de 50 salariés qui ont rarement ces fameux responsables QSE. Dans ce cas, c'est souvent le chef d'entreprise qui fait office de responsable QSE. Sauf qu'il ne veut pas être toujours derrière ses employés. Il a ses interventions auprès de ses clients. Il doit aller voir les banques. Il doit recevoir ses fournisseurs. Néanmoins, dans les deux cas, les entreprises ont plusieurs solutions pour se faire aider dans leur démarche. Pour commencer, se faire accompagner. Et puis, il y a l'importance aussi de former le personnel. Les chefs d'entreprise ont l'obligation de former leurs opérateurs avec des produits qui auront été définis au préalable.

  • Speaker #0

    On zoome 30 secondes sur les EPI, les équipements de protection individuelle. Pour le travail en hauteur, quels sont-ils ?

  • Speaker #1

    L'équipement doit comprendre au minimum 5 éléments. L'ancrage, le connecteur qui va servir à accrocher l'antisute à l'ancrage, donc l'antisute, ensuite un autre connecteur qui va être relié aux armées de sécurité. Pour faciliter le choix des produits, on a intégré ces fameux deux connecteurs au système antisute. C'est-à-dire qu'en fait, le choix... se porte sur trois éléments, l'ancrage, l'antichute et le harnais de sécurité. Et ça, ça permet de rendre plus simple le choix des produits. Dans certains cas, par contre, il faudra rajouter des composants supplémentaires, comme une ceinture ou une longe de maintien pour une intervention, par exemple, sur un pylône.

  • Speaker #0

    On va s'arrêter sur les tâches un peu spécifiques. Quels sont les bons équipements de protection antichute dans chaque cas ? Comment être sûr de bien les choisir ?

  • Speaker #1

    C'est effectivement une question très importante. Nous en avons parlé à plusieurs reprises, mais il est nécessaire de faire une très bonne analyse avant toute intervention en hauteur. Un opérateur de nacelle n'utilisera pas du tout les mêmes produits qu'un couvreur. L'opérateur nacelle est plutôt en travail statique, il est à l'intérieur de son panier. Le couvrant, lui, a besoin de se déplacer en hauteur. Et c'est pourquoi il est important de vraiment bien évaluer le risque inhérent au métier de l'utilisateur et de l'opérateur. Et surtout ne pas... hésitez à se faire aider par les experts payés pour le choix justement de ces produits.

  • Speaker #0

    Et dans l'univers des équipements anti-chute, est-ce qu'on a des innovations récentes qui seraient venues un peu révolutionner ce monde-là ?

  • Speaker #1

    Depuis quelques années, les fabricants ont pris conscience qu'il était important de développer des produits beaucoup plus confortables et beaucoup plus faciles à utiliser. Nous avons des gens qui travaillent à longueur de journée à hauteur, donc il est important qu'ils aient un produit qui soit très confortable. La base de leurs normes, c'est que l'anti-chute puisse être utilisée à la verticale. Néanmoins, on sait que des entreprises peuvent avoir à travailler à la verticale, mais demain, travailler à l'horizontale. Nous avons décidé, Tractel, de développer des produits qui puissent être utilisés dans ces deux cadres-là, à la verticale, à l'horizontale.

  • Speaker #0

    Vous l'avez dit, la formation pour les travailleurs en hauteur est essentielle. Quels sont les éléments clés pour qu'elle soit efficace, efficiente ?

  • Speaker #1

    Nous en avons parlé tout à l'heure. Bien entendu, elle est importante et obligatoire. Le chef d'entreprise se doit et a une obligation de former son... personnelle sur l'utilisation du matériel mis à disposition. Le B et A bas de l'utilisation, c'est de savoir mettre son harnais de sécurité. Mais ce n'est pas suffisant. Il faut savoir l'ajuster à sa morphologie. Le réglage est très important sur un harnais de sécurité. En cas de chute, un harnais mal réglé peut avoir des conséquences très graves sur le corps de l'opérateur. On a sur un harnais de sécurité ce qu'on appelle des cuissards qui passent dans l'autre jambe de l'opérateur et en cas de chute, il peut y avoir des... Des dégâts très importants pour celui-ci. Ensuite, ce qui est important, c'est d'expliquer aussi le fonctionnement de l'antichute. On a expliqué le fonctionnement du harnais. Maintenant, il faut expliquer le fonctionnement de l'antichute. Est-ce qu'il est adapté à mon intervention ? Est-ce que si je fais plus de 100 kg, est-il adapté à ma morphologie, à mon poids ? Si je travaille sur un plan horizontal, est-ce qu'il est utilisable en plan horizontal ? Ensuite, il y a le choix de l'ancrage. Je vérifie dans la notice d'utilisation les... instructions du fabricant pour choisir le point d'ancrage. Ensuite, vous avez le facteur de chute, le point d'accrochage est-il au-dessus de l'opérateur, au niveau de sa poitrine, au niveau de ses pieds. Ensuite, il faut vérifier aussi le tir en der. Le tir en der, c'est la distance entre les pieds de l'opérateur et le premier obstacle, sachant que le premier obstacle ce n'est pas obligatoirement le sol. Ça peut être un outil, ça peut être un véhicule, ça peut être une machine. Et tous ces éléments, de toute façon, sont indiqués dans les notices d'utilisation.

  • Speaker #0

    Si je comprends bien, sur le travailleur en hauteur repose une grave responsabilité, une lourde responsabilité, celle d'être sûr d'avoir les bons équipements et surtout de les utiliser correctement et de les vérifier même avant utilisation.

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison et c'est très très important. Et d'ailleurs, c'est obligatoire de vérifier avant chaque utilisation son matériel de sécurité anti-chute. L'état des sangles, les coutures, de vérifier que l'anti-chute se bloque. correctement, de vérifier sa longe, son cordage, de vérifier aussi que les produits ont bien reçu l'inspection annuelle obligatoire. Chaque produit anti-chute doit être vérifié au moins une fois par an par une personne compétente. Donc il y a la vérification au quotidien avant chaque utilisation et il y a la vérification annuelle.

  • Speaker #0

    Et alors en ce qui concerne l'utilisation des échelles, des échafaudages, est-ce que là on est dans des précautions particulières avec encore des usages particuliers ?

  • Speaker #1

    Alors attention, l'échelle n'est qu'un moyen d'accès, ce n'est pas un poste de travail. Si un autre moyen ne peut pas être utilisé qu'une échelle, il y a des solutions comme des points d'ancrage à positionner en amont. Mais ne nous attendons pas uniquement sur les échelles ou les échafaudages, parce qu'il y a tellement de situations de travaux en hauteur qu'il est difficile en aussi peu de temps de toutes les énumérer. Mais tu as la maintenance industrielle. Tu as l'intervention sur des pylônes, sur des poteaux. On en a parlé tout à l'heure des interventions dans le milieu confiné. Donc, quand on descend dans des cuves, lorsqu'on doit intervenir sur de la charpente, que ça le soit bois ou métallique. Dans toutes ces situations, il faudra sélectionner et choisir le produit qui correspond à l'intervention de l'opérateur.

  • Speaker #0

    Mettons-nous à présent en situation d'urgence. Quelles sont les mesures qui doivent être mises en place pour gérer ces situations lorsqu'il y a toujours, travaillent en hauteur ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui est très importante, parce que les gens oublient souvent que lorsqu'un opérateur travaille en hauteur, il n'a pas le droit d'être seul. Il doit toujours être accompagné d'un deuxième opérateur, même si celui-ci est juste là pour le regarder faire, et qu'il puisse prévenir le secours en temps et en heure. Il faut aussi rappeler que le chef d'entreprise doit prévoir avant chaque intervention un système de sauvetage. C'est une obligation. A chaque fois qu'il fait intervenir son équipe sur un chantier, il doit prévoir ce système de sauvetage. Alors ça peut être tout simplement l'appel au pompier, mais il doit le notifier. Il doit notifier et l'expliquer à son personnel. Pour faciliter le sauvetage, il existe aussi des gammes complètes comprenant des antichutes à récupération ou des treuils de sauvetage ou des systèmes qu'on appelle évacuateurs.

  • Speaker #0

    Il y a, j'imagine, beaucoup de normes, beaucoup de réglementations pour justement tout ce travail en hauteur et bien le réglementer. Est-ce que ces normes ont évolué ces dernières années ? Dans quel sens ? Et à ton avis, et je me permets de te tutoyer puisque tu l'as fait, dans le bon sens, sont-elles suffisantes ?

  • Speaker #1

    Alors tu sais, les normes CE, elles datent depuis 1993. Donc heureusement qu'elles évoluent, elles évoluent régulièrement. Souvent, les commissions européennes se réunissent pour vraiment analyser les besoins d'évolution de ces normes. Récemment, nous sommes passés d'une directive à un règlement européen qui nous oblige, nous, à fabricants, déjà à recertifier nos produits tous les cinq ans, ce qui n'était pas le cas avant. Ce qui permet d'ailleurs d'avoir des produits beaucoup plus sûrs sur le marché. Ces évolutions, elles sont donc essentiellement, bien entendu, normatives. L'objectif étant d'apporter encore plus de sécurité aux utilisateurs et surtout faciliter l'emploi des EPI anti-chute.

  • Speaker #0

    Bruno, si on essaye de synthétiser un peu tout ce qu'on s'est raconté, quels sont les points clés à retenir pour assurer la sécurité lorsqu'on travaille en hauteur ?

  • Speaker #1

    Déjà d'avoir un équipement anti-chute complet. En fait, il faut bien vérifier que le produit est adapté. à l'intervention, mais également bien adapté à l'opérateur. Ça, c'est vraiment primordial. Avoir un produit qui puisse être utilisé aussi par des personnes de plus de 100 kg. Aujourd'hui, il y a des évolutions normatives par rapport à l'utilisation des produits à plus de 100 kg. Ce sont des essais complémentaires qu'on doit réaliser sur l'ensemble des produits anti-chute. Il faut que l'opérateur vérifie que le produit soit adapté, donc à sa morphologie, comme on l'a dit, à plusieurs reprises.

  • Speaker #0

    Quel message, quel conseil tu aimerais faire passer aux industriels, aux entreprises et aux travailleurs qui sont concernés par la sécurité en hauteur ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que je voudrais leur dire, c'est que, comme je te disais tout à l'heure, ça fait 35 ans que je suis dans le domaine de l'anti-chute, c'est que la chute n'est pas une fatalité. Si on analyse correctement les situations, il y aura toujours une solution pour sécuriser une intervention. Le seul objectif est que tout le monde rentre sain et sauf après sa journée de travail.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Bruno Touchard.

  • Speaker #1

    Merci à toi Stéphanie.

Description

Dans cet épisode du podcast « le RéSeau de l’industrie », proposé par RS, nous explorons les bonnes pratiques pour assurer la sécurité lors du travail en hauteur. Stéphanie Raynaud accueille Bruno Touchard, responsable des équipements de protection antichute chez Tractel. Ensemble, ils abordent des questions cruciales : comment évaluer les risques avant une intervention ? Quels équipements choisir pour garantir une sécurité optimale ? Et surtout, quelles mesures mettre en place en cas de chute ? Un épisode indispensable pour comprendre les enjeux de la prévention et garantir que chacun puisse rentrer chez soi en toute sécurité.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous écoutez le réseau de l'industrie de RS, où les voix des spécialistes résonnent autour des sujets clés du secteur. Bonjour à tous, on continue à fouiller les sujets liés à la prévention des risques industriels avec cette question aujourd'hui. Quelles sont les meilleures pratiques pour le travail en hauteur ? Et pour y répondre, nous recevons Bruno Touchard. Bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie.

  • Speaker #0

    Vous êtes responsable équipement et protection anti-chute pour tract... Est-ce que vous pouvez nous présenter un petit peu votre rôle chez Tractel et votre expérience pour qu'on comprenne d'où vous nous parlez ?

  • Speaker #1

    Je suis chez Tractel depuis 24 ans, mais une expérience de 35 ans dans le domaine des antichutes. En effet, avant d'intégrer Tractel, j'ai eu l'occasion de travailler pour deux autres fabricants dans le domaine de l'antichute, dont le deuxième a été racheté par le groupe Tractel en 2000. Mon rôle chez Tractel est d'apporter le meilleur soutien possible et la meilleure expertise possible. à notre force de vente, mais également à la force de vente de nos distributeurs.

  • Speaker #0

    Pourquoi est-ce que le travail en hauteur est considéré comme particulièrement dangereux dans l'industrie ?

  • Speaker #1

    Il l'est à partir du moment où on ne prend pas en considération qu'une personne peut chuter et se blesser gravement, voire plus, même sans travailler à des hauteurs très importantes. On peut intervenir dans des endroits hostiles, environnements difficiles, points d'ancrage inexistants. Et puis on considère souvent les équipements en tissu comme des produits improductifs. Ça coûte, ça ne rapporte rien, mais heureusement, les mentalités ont tendance à évoluer depuis ces dernières années. Si une analyse de risque est prise en considération avant le début de l'intervention, qu'une solution est mise en place, l'intervention en hauteur n'est pas plus dangereuse que toute autre intervention.

  • Speaker #0

    Justement, c'est le premier point sur lequel je voulais qu'on s'arrête un instant. L'évaluation des risques avant d'entreprendre un travail en hauteur. Ça, c'est crucial.

  • Speaker #1

    C'est vraiment très, très, très important. L'analyse du risque permet de rendre plus simple les travaux en hauteur et de supprimer les risques liés à ces interventions. Il faut identifier les risques, définir les objectifs et les priorités, prioriser les actions, évaluer les résultats. Comment l'opérateur va monter en sécurité ? Comment l'opérateur va se sécuriser lorsqu'il sera arrivé sur son intervention ? Est-ce que l'opérateur est formé sur les produits anti-chute qu'il va utiliser ? Et... s'il lui arrive quelque chose, quels sont les moyens que je dois mettre en place pour l'évacuer ? En identifiant tous ces éléments, on évalue les risques avant l'intervention.

  • Speaker #0

    Alors comment les entreprises peuvent justement bien identifier ces différents éléments dont vous venez de nous parler ?

  • Speaker #1

    C'est là où ça se complique. Souvent, les entreprises de plus de 50 salariés ont des responsables QSE qui vont faire une analyse avant les interventions. Par contre, c'est plus compliqué pour les entreprises de moins de 50 salariés qui ont rarement ces fameux responsables QSE. Dans ce cas, c'est souvent le chef d'entreprise qui fait office de responsable QSE. Sauf qu'il ne veut pas être toujours derrière ses employés. Il a ses interventions auprès de ses clients. Il doit aller voir les banques. Il doit recevoir ses fournisseurs. Néanmoins, dans les deux cas, les entreprises ont plusieurs solutions pour se faire aider dans leur démarche. Pour commencer, se faire accompagner. Et puis, il y a l'importance aussi de former le personnel. Les chefs d'entreprise ont l'obligation de former leurs opérateurs avec des produits qui auront été définis au préalable.

  • Speaker #0

    On zoome 30 secondes sur les EPI, les équipements de protection individuelle. Pour le travail en hauteur, quels sont-ils ?

  • Speaker #1

    L'équipement doit comprendre au minimum 5 éléments. L'ancrage, le connecteur qui va servir à accrocher l'antisute à l'ancrage, donc l'antisute, ensuite un autre connecteur qui va être relié aux armées de sécurité. Pour faciliter le choix des produits, on a intégré ces fameux deux connecteurs au système antisute. C'est-à-dire qu'en fait, le choix... se porte sur trois éléments, l'ancrage, l'antichute et le harnais de sécurité. Et ça, ça permet de rendre plus simple le choix des produits. Dans certains cas, par contre, il faudra rajouter des composants supplémentaires, comme une ceinture ou une longe de maintien pour une intervention, par exemple, sur un pylône.

  • Speaker #0

    On va s'arrêter sur les tâches un peu spécifiques. Quels sont les bons équipements de protection antichute dans chaque cas ? Comment être sûr de bien les choisir ?

  • Speaker #1

    C'est effectivement une question très importante. Nous en avons parlé à plusieurs reprises, mais il est nécessaire de faire une très bonne analyse avant toute intervention en hauteur. Un opérateur de nacelle n'utilisera pas du tout les mêmes produits qu'un couvreur. L'opérateur nacelle est plutôt en travail statique, il est à l'intérieur de son panier. Le couvrant, lui, a besoin de se déplacer en hauteur. Et c'est pourquoi il est important de vraiment bien évaluer le risque inhérent au métier de l'utilisateur et de l'opérateur. Et surtout ne pas... hésitez à se faire aider par les experts payés pour le choix justement de ces produits.

  • Speaker #0

    Et dans l'univers des équipements anti-chute, est-ce qu'on a des innovations récentes qui seraient venues un peu révolutionner ce monde-là ?

  • Speaker #1

    Depuis quelques années, les fabricants ont pris conscience qu'il était important de développer des produits beaucoup plus confortables et beaucoup plus faciles à utiliser. Nous avons des gens qui travaillent à longueur de journée à hauteur, donc il est important qu'ils aient un produit qui soit très confortable. La base de leurs normes, c'est que l'anti-chute puisse être utilisée à la verticale. Néanmoins, on sait que des entreprises peuvent avoir à travailler à la verticale, mais demain, travailler à l'horizontale. Nous avons décidé, Tractel, de développer des produits qui puissent être utilisés dans ces deux cadres-là, à la verticale, à l'horizontale.

  • Speaker #0

    Vous l'avez dit, la formation pour les travailleurs en hauteur est essentielle. Quels sont les éléments clés pour qu'elle soit efficace, efficiente ?

  • Speaker #1

    Nous en avons parlé tout à l'heure. Bien entendu, elle est importante et obligatoire. Le chef d'entreprise se doit et a une obligation de former son... personnelle sur l'utilisation du matériel mis à disposition. Le B et A bas de l'utilisation, c'est de savoir mettre son harnais de sécurité. Mais ce n'est pas suffisant. Il faut savoir l'ajuster à sa morphologie. Le réglage est très important sur un harnais de sécurité. En cas de chute, un harnais mal réglé peut avoir des conséquences très graves sur le corps de l'opérateur. On a sur un harnais de sécurité ce qu'on appelle des cuissards qui passent dans l'autre jambe de l'opérateur et en cas de chute, il peut y avoir des... Des dégâts très importants pour celui-ci. Ensuite, ce qui est important, c'est d'expliquer aussi le fonctionnement de l'antichute. On a expliqué le fonctionnement du harnais. Maintenant, il faut expliquer le fonctionnement de l'antichute. Est-ce qu'il est adapté à mon intervention ? Est-ce que si je fais plus de 100 kg, est-il adapté à ma morphologie, à mon poids ? Si je travaille sur un plan horizontal, est-ce qu'il est utilisable en plan horizontal ? Ensuite, il y a le choix de l'ancrage. Je vérifie dans la notice d'utilisation les... instructions du fabricant pour choisir le point d'ancrage. Ensuite, vous avez le facteur de chute, le point d'accrochage est-il au-dessus de l'opérateur, au niveau de sa poitrine, au niveau de ses pieds. Ensuite, il faut vérifier aussi le tir en der. Le tir en der, c'est la distance entre les pieds de l'opérateur et le premier obstacle, sachant que le premier obstacle ce n'est pas obligatoirement le sol. Ça peut être un outil, ça peut être un véhicule, ça peut être une machine. Et tous ces éléments, de toute façon, sont indiqués dans les notices d'utilisation.

  • Speaker #0

    Si je comprends bien, sur le travailleur en hauteur repose une grave responsabilité, une lourde responsabilité, celle d'être sûr d'avoir les bons équipements et surtout de les utiliser correctement et de les vérifier même avant utilisation.

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison et c'est très très important. Et d'ailleurs, c'est obligatoire de vérifier avant chaque utilisation son matériel de sécurité anti-chute. L'état des sangles, les coutures, de vérifier que l'anti-chute se bloque. correctement, de vérifier sa longe, son cordage, de vérifier aussi que les produits ont bien reçu l'inspection annuelle obligatoire. Chaque produit anti-chute doit être vérifié au moins une fois par an par une personne compétente. Donc il y a la vérification au quotidien avant chaque utilisation et il y a la vérification annuelle.

  • Speaker #0

    Et alors en ce qui concerne l'utilisation des échelles, des échafaudages, est-ce que là on est dans des précautions particulières avec encore des usages particuliers ?

  • Speaker #1

    Alors attention, l'échelle n'est qu'un moyen d'accès, ce n'est pas un poste de travail. Si un autre moyen ne peut pas être utilisé qu'une échelle, il y a des solutions comme des points d'ancrage à positionner en amont. Mais ne nous attendons pas uniquement sur les échelles ou les échafaudages, parce qu'il y a tellement de situations de travaux en hauteur qu'il est difficile en aussi peu de temps de toutes les énumérer. Mais tu as la maintenance industrielle. Tu as l'intervention sur des pylônes, sur des poteaux. On en a parlé tout à l'heure des interventions dans le milieu confiné. Donc, quand on descend dans des cuves, lorsqu'on doit intervenir sur de la charpente, que ça le soit bois ou métallique. Dans toutes ces situations, il faudra sélectionner et choisir le produit qui correspond à l'intervention de l'opérateur.

  • Speaker #0

    Mettons-nous à présent en situation d'urgence. Quelles sont les mesures qui doivent être mises en place pour gérer ces situations lorsqu'il y a toujours, travaillent en hauteur ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui est très importante, parce que les gens oublient souvent que lorsqu'un opérateur travaille en hauteur, il n'a pas le droit d'être seul. Il doit toujours être accompagné d'un deuxième opérateur, même si celui-ci est juste là pour le regarder faire, et qu'il puisse prévenir le secours en temps et en heure. Il faut aussi rappeler que le chef d'entreprise doit prévoir avant chaque intervention un système de sauvetage. C'est une obligation. A chaque fois qu'il fait intervenir son équipe sur un chantier, il doit prévoir ce système de sauvetage. Alors ça peut être tout simplement l'appel au pompier, mais il doit le notifier. Il doit notifier et l'expliquer à son personnel. Pour faciliter le sauvetage, il existe aussi des gammes complètes comprenant des antichutes à récupération ou des treuils de sauvetage ou des systèmes qu'on appelle évacuateurs.

  • Speaker #0

    Il y a, j'imagine, beaucoup de normes, beaucoup de réglementations pour justement tout ce travail en hauteur et bien le réglementer. Est-ce que ces normes ont évolué ces dernières années ? Dans quel sens ? Et à ton avis, et je me permets de te tutoyer puisque tu l'as fait, dans le bon sens, sont-elles suffisantes ?

  • Speaker #1

    Alors tu sais, les normes CE, elles datent depuis 1993. Donc heureusement qu'elles évoluent, elles évoluent régulièrement. Souvent, les commissions européennes se réunissent pour vraiment analyser les besoins d'évolution de ces normes. Récemment, nous sommes passés d'une directive à un règlement européen qui nous oblige, nous, à fabricants, déjà à recertifier nos produits tous les cinq ans, ce qui n'était pas le cas avant. Ce qui permet d'ailleurs d'avoir des produits beaucoup plus sûrs sur le marché. Ces évolutions, elles sont donc essentiellement, bien entendu, normatives. L'objectif étant d'apporter encore plus de sécurité aux utilisateurs et surtout faciliter l'emploi des EPI anti-chute.

  • Speaker #0

    Bruno, si on essaye de synthétiser un peu tout ce qu'on s'est raconté, quels sont les points clés à retenir pour assurer la sécurité lorsqu'on travaille en hauteur ?

  • Speaker #1

    Déjà d'avoir un équipement anti-chute complet. En fait, il faut bien vérifier que le produit est adapté. à l'intervention, mais également bien adapté à l'opérateur. Ça, c'est vraiment primordial. Avoir un produit qui puisse être utilisé aussi par des personnes de plus de 100 kg. Aujourd'hui, il y a des évolutions normatives par rapport à l'utilisation des produits à plus de 100 kg. Ce sont des essais complémentaires qu'on doit réaliser sur l'ensemble des produits anti-chute. Il faut que l'opérateur vérifie que le produit soit adapté, donc à sa morphologie, comme on l'a dit, à plusieurs reprises.

  • Speaker #0

    Quel message, quel conseil tu aimerais faire passer aux industriels, aux entreprises et aux travailleurs qui sont concernés par la sécurité en hauteur ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que je voudrais leur dire, c'est que, comme je te disais tout à l'heure, ça fait 35 ans que je suis dans le domaine de l'anti-chute, c'est que la chute n'est pas une fatalité. Si on analyse correctement les situations, il y aura toujours une solution pour sécuriser une intervention. Le seul objectif est que tout le monde rentre sain et sauf après sa journée de travail.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Bruno Touchard.

  • Speaker #1

    Merci à toi Stéphanie.

Share

Embed

You may also like