- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans ce nouveau Ristretto, le podcast de l'agence Adverti. Tous les 15 jours, notre équipe vous propose une table ronde avec un concentré d'infos qui stimule votre créativité et offre une bonne dose d'astuces à actionner. Stratégie, réseaux sociaux, référencement, marketplace, analytics, tous nos sujets de prédilection sont passés au crible sous forme de retours d'expériences, de conseils et d'analyses des tendances. N'hésitez pas à vous abonner. Pour ma part, je m'appelle Emeline Foissey et je suis la cofondatrice de l'agence Adverti, une agence de communication spécialisée dans le web basé dans la jolie ville de Troyes. Mon équipe et moi-même accompagnons des PME, des grands groupes, des institutionnels, des e-commerçants et des start-up dans leur stratégie de communication digitale. N'hésitez pas à vous renseigner sur notre site web agence-adverti.fr ou encore à nous envoyer un email sur ristretto-adverti.fr. Bonne écoute ! Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode du Ristretto. Aujourd'hui, chers auditeurs et chères auditrices, nous nous plongeons dans un sujet incontournable et en constante évolution, le tracking. Nous allons déjà répondre à des questions fondamentales. Qu'est-ce que le tracking exactement ? Pourquoi est-il si essentiel dans vos stratégies digitales ? Comment est-ce qu'il a évolué ces dernières années face aux nouvelles régulations et à la protection de la vie privée ? Et surtout, qu'est-ce que le tracking server-side ? Pourquoi fait-il tant parler de lui aujourd'hui ? Pour approfondir tout cela, je le plie de dire l'honneur d'être accompagnée aujourd'hui de mon associé. Marvin Ausha, de Fanchon Urbès, développeuse WordPress et Shopify à l'agence, ainsi que d'Alex Guillaume, Ads Manager à l'agence. Bonjour. Je vous propose de commencer sur ce sujet. Chanch, est-ce que tu peux déjà un petit peu nous expliquer qu'est-ce que le tracking ? C'est quoi son rôle dans la communication digitale de manière générale ?
- Speaker #1
Le tracking, rapidement, c'est ce qui permet d'analyser le comportement des visiteurs sur son site web. C'est quelque chose qu'on installe sur son site. et qui permet par exemple de voir les pages qui sont vues, le temps que les gens passent sur le site, quelles actions ils vont effectuer, est-ce qu'ils cliquent sur un bouton, est-ce qu'ils envoient un formulaire de contact, si on parle d'un e-commerce, est-ce qu'ils vont faire un achat, mettre un produit au panier, etc. Donc c'est vraiment un outil qui nous permet de visualiser tout ce que les gens font sur le site. Après en termes d'utilité, la première chose que je viens de dire c'est savoir ce que les gens font. Et ça permet par exemple si on a des campagnes Google Ads ou des campagnes Meta, de voir si nos campagnes sont efficaces ou pas en fonction des objectifs qu'on s'est donné. Si par exemple l'objectif c'était d'envoyer un formulaire de contact, est-ce qu'on a réussi grâce à nos campagnes à faire en sorte qu'il y ait des formulaires de contact qui s'envoient ? Est-ce qu'on a réussi à faire une vente grâce à notre campagne ou pas ? Et dernier point, en plus de suivre des conversions qu'on peut s'être mis comme objectif, ça va être tout simplement améliorer son site. parce qu'on peut se rendre compte qu'il y a une page qui est problématique ou, tiens, cette page-là, les gens, ils n'y vont pas du tout. En fait, elle n'a peut-être pas tant d'intérêt que ça sur notre site alors qu'on pensait qu'elle avait de l'intérêt. Ça permet vraiment d'analyser et puis, en fonction, d'améliorer son site et de voir si, quand on fait des campagnes, ça fonctionne ou pas.
- Speaker #2
Les formulaires, notamment. Tu parlais des formulaires, mais on sait que c'est le plus gros frein sur les sites. Et on a des outils pour voir, est-ce que quelqu'un passe 15 secondes, 20 secondes à remplir un champ ? Il y a peut-être un problème ou c'est peut-être compliqué. Oui,
- Speaker #1
exactement.
- Speaker #0
Pour les e-commerçants aussi, la conversion qui est l'achat, ça va nous permettre de traquer les achats, donc de suivre ces conversions-là et de les faire remonter au bon canal de communication qui a apporté cette conversion-là.
- Speaker #1
Puis en e-commerce, c'est vrai que ce qui est intéressant, c'est de voir tout le tunnel d'achat, à quel moment les gens vont s'arrêter. Parce que si on se rend compte qu'ils ajoutent tous au panier et qu'il n'y a pas d'action de conversion, il n'y a pas d'achat derrière, il y a peut-être un problème qui est existant et qu'on peut soulever grâce au tracking.
- Speaker #2
Carrément.
- Speaker #0
Un petit historique, Marv, du tracking ?
- Speaker #2
Alors effectivement il y a beaucoup de personnes qui se rendent pas compte de tout ce qu'on peut traquer alors traquer ça fait un petit peu peur mais en réalité c'est juste remonter des stats de base, il n'y a pas que des dingueries et le parallèle souvent, alors je vais essayer de faire quelques métaphores mais je vais essayer de pas me perdre plus tard en tout cas mais oui alors le tracking c'est pas genre une caméra qui vous regarde sur votre PC ou je sais pas quoi c'est plutôt des infos qu'on est capable de capter quand vous naviguez sur internet et historiquement tout au départ d'internet on pouvait regarder par exemple l'IP des gens... pour savoir d'où ils viennent, ce qu'ils font et tout. Après, on a inventé des petits mécanismes comme le pixel. Ça existe encore, mais le pixel, c'est une toute petite image d'un pixel. D'où le nom, le pixel, qu'on mettait par exemple, qui existe toujours dans les mails, si ce pixel est chargé, si l'image est affichée quelque part, ça veut dire que vous avez ouvert le mail. Donc c'est une technique pour comptabiliser les choses. Et puis après, on a plus fait tout ce que tout le monde connaît, les cookies. Et encore après, le server-side, on en parlera un petit peu après. Mais voilà, historiquement, comment ça s'est passé. Et le sujet, c'est qu'aujourd'hui, on essaie de faire sans les IP, sans les cookies, sans ces outils-là qui sont un peu trop intrusifs.
- Speaker #0
Il y a quand même eu comme un âge d'or. du tracking. Je veux dire, au tout début de l'agence, en vrai, tu mettais en place du tracking, t'avais tellement d'informations en tout type, de tout genre qui remontaient.
- Speaker #2
Là, je dors pour qui ?
- Speaker #0
Pour les annonceurs. Clairement, en termes de respect de la vie privée, pour les internautes, etc., on en était loin. Mais en tout cas, pour les annonceurs, je veux dire, 100% des données de conversion remontaient. On ne se posait pas la question des bloqueurs de publicité, on ne se posait pas la question de l'abandon des cookies tiers. Enfin, tout ça, il n'y avait pas.
- Speaker #2
Carrément, et puis, alors après c'est la question qu'on va se poser un peu après aussi, en vrai je pense que tout le monde se dit, est-ce qu'il faut du tracking ou pas ? Il en faut un peu maintenant, est-ce qu'il en faut beaucoup ? Je pense qu'il faut, pareil, là je vais commencer mes métaphores avec les magasins, mais c'est pas pareil entre un grand centre commercial où il y a 300 000 personnes et une petite boutique où il y a 20 personnes. Une petite boutique où il y a 20 personnes, on peut comprendre qu'elle a besoin d'un peu plus d'infos, une carte de fidélité un peu plus poussée, qu'elle sache d'où vous venez, qu'elle vous pose des questions. Alors qu'un magasin, on aimerait bien qu'il ne sache pas nos moindres mouvements et tout ce qu'on aime et tout ce qu'on fait sur les réseaux sociaux. Donc il y a le même parallèle sur les sites. Il y a eu un âge d'or, c'est vrai pour tout le monde. Là maintenant, c'est un peu plus compliqué parce qu'on essaye d'anonymiser les choses. Mais en soi, il faut quand même qu'on ait un peu de stats parce que c'est ce qui fait qu'on améliore l'expérience et qu'on rend le web un peu mieux.
- Speaker #0
Yes. Du coup, Alix est devenu compliqué, clairement. C'est pas digne. C'est pas digne,
- Speaker #2
elle change.
- Speaker #0
Alors, vous rappelle, Alix gère les campagnes Google Ads de nos clients à l'agence. Il a connu cette tâche d'or. Et en gros, c'est devenu compliqué. C'est devenu compliqué à cause de quoi exactement ?
- Speaker #3
Alors, il y a plusieurs choses qui compliquent la tâche côté récupération de données et donc pour le tracking. Première chose, du coup, depuis l'ajout des cookies sur la plupart des sites, même quasiment tous les sites qu'on a de notre côté, c'est le fait qu'on ne récupère plus la totalité des données. On récupère que les données des personnes qui acceptent les cookies. Selon la CMP qu'on utilise, on va récupérer peut-être 30%, 40%, peut-être jusqu'à 70% des données. En tout cas, le 100% n'existe plus.
- Speaker #0
CMP, pour nos auditeurs et nos auditrices ?
- Speaker #3
CMP, c'est quand on va parler par exemple d'Acceptio, de Cirdata, d'Idomi. C'est en gros l'outil qui gère la bannière de cookies.
- Speaker #0
Et de manière générale, le consentement tout à fait. C'est pour Consent Management Platform, CMP.
- Speaker #3
Et donc avec ces différentes CMP, on va perdre de la donnée sur les différents comptes. Aujourd'hui, on sait que côté Google Ads, le plus important, ce n'est même pas forcément d'apporter des conversions, d'avoir des résultats ou autres, c'est vraiment de récupérer de la donnée. Avec la donnée, après, on peut faire tout ce qu'on veut. On peut optimiser la campagne, on peut tirer des conclusions, on peut présenter au client ce qu'il peut modifier sur son site, ce qui ne va pas niveau contenu, etc. Nous, on veut récupérer de la donnée et après, on établit une stratégie par rapport aux données qu'on récupère. avec les différents soucis côté gestion des cookies, on perd de la donnée, avec potentiellement les bloqueurs de pubs, on va perdre de la donnée, avec les moteurs de recherche type Safari ou juste avec l'iOS tout simplement, on perd encore de la donnée. De plus en plus, on va se retrouver avec un échantillon des résultats réels et il faudrait aussi rassurer des conclusions depuis un échantillon. Ce n'est pas facile. C'est parfois... Oui c'est compliqué Alors on va toujours parler d'estimation On sait qu'avec 30% des stats On a tel résultat Du coup on peut estimer qu'avec 100% des stats Ça donnerait ce résultat là C'est parfois proche de la réalité Mais on ne peut pas vraiment le prouver Ça reste de l'estimation Côté Google Ads il y a de la modélisation De conversion qui est mise en place Alors ça marche plutôt pour des gros comptes Il faut déjà avoir pas mal de volume Ça donne une meilleure idée des résultats réels De tes campagnes Google Ads Mais encore une fois, ce n'est pas le résultat réel. Et ce résultat, on n'arrive plus à l'avoir du tout côté Google Ads.
- Speaker #1
C'est vrai que le RGPD a tout changé. Avant, on n'était pas sur des estimations. Enfin, on était sur des données bien plus réelles. Et aujourd'hui, c'est plus compliqué. Puis c'est aussi compliqué de le faire comprendre aux clients.
- Speaker #2
Et je reviens à ce que je disais tout à l'heure. En vrai, c'est vrai que c'est là que c'est un peu injuste. Parce que l'échantillonnage, mathématiquement, c'est efficace quand tu as des milliers de visiteurs. Donc on peut entendre que, je ne sais pas si Carrefour... Ils ont que 30% de leurs données, ils sont assez précis sur le comportement des 100% restants. Par contre, quand on travaille sur quelques milliers de données, c'est plus compliqué de faire de l'échantillonnage. C'est là que ce n'est pas très juste, entre guillemets. Et petit rétropédalage aussi sur les cookies, parce qu'on évoquait le consentuo, le fait que tu aies moins de données. Effectivement, le cookie, pour expliquer à tout le monde, c'est un fichier qui est déposé sur votre PC. à chaque fois que vous allez sur un site. Les cookies, à la base, ça a été créé, ce n'était même pas pour le marketing, c'était pour pouvoir se connecter. La première fois qu'on a mis en place un cookie, c'était pour reconnaître un utilisateur quand il se palette de page en page, parce que vous vous connectez à une plateforme, genre Wikipédia ou Facebook un peu plus tard. Et maintenant, on stocke des données dedans, genre tu as visité tel produit, tu as visité telle catégorie. Et l'idée, quand on dit non aux cookies, c'est qu'en fait, on dit non, tu ne vas pas déposer. D'autres cookies, mais notamment celui-là où on stocke des infos que je ne voulais pas.
- Speaker #0
Ça a aussi un gros impact sur le remarketing pour nos auditeurs et nos auditrices. Du coup, le remarketing, c'est la seconde chance qui est offerte à l'annonceur d'aller séduire un internaute en lui reproposant une bannière sur d'autres sites web qui parlent du site de l'annonceur. Donc typiquement, vous êtes allé visiter le site de Nike, vous n'avez pas acheté, vous vous baladez sur un autre site type Météo France et vous avez une bannière qui apparaît pour... pour retourner sur le site de Nike. Ça, c'est ce qu'on appelle du remarketing ou encore du retargeting. Et là, ça se base sur des cookies. Donc forcément, si le fameux fichier n'est pas déposé sur votre PC ou sur votre mobile d'ailleurs, typiquement, on ne peut pas savoir que vous êtes venu, donc vous n'êtes pas soumis à du remarketing. Vous aurez quand même une manière, par contre, de mettre au France, mais ce ne sera pas du remarketing ou de la barre de Nike, par exemple.
- Speaker #2
Ouais, ça sur les cookies tiers, ça, il faut que vous disiez non. Alors par contre, autant, il y en a d'autres. Là, il faut qu'on défende un peu notre bout de gras. C'est bien de dire oui à quelques stats, s'il vous plaît, pour qu'on puisse travailler. Par contre, quand vous voyez nos 763 partenaires voudraient savoir si on peut déposer des cookies chez vous, là, vous mettez non.
- Speaker #0
C'est ça. Du coup, ça nous emmène aussi sur le sujet de la fin des cookies tiers. Google a indiqué, alors ils ont repoussé à plusieurs reprises, mais ils ont indiqué vouloir mettre fin aux cookies tiers. Des cookies qui sont déposés sur le terminal des personnes qui consultent le site, mais qui ne sont pas des cookies de la part des propriétaires des sites. Ça a été repoussé. Voilà, on attend de voir un peu ce que ça va donner.
- Speaker #2
Oui, et puis surtout, en fait, ils le poussent, mais ils n'ont pas trop le choix, vu qu'il y a des navigateurs qui le font aussi. Mais bon, bref, de toute façon, ça va dans la direction où on en parlait un peu au début. Il va falloir ajuster le tracking et aller plus vers ce qu'on appelle la pseudonymisation, l'anonymisation. Et puis certainement le server side aussi, dont on va reparler à un moment donné.
- Speaker #0
Complètement. Change, du coup dans ce contexte, l'une des choses on va dire les plus simples, ou en tout cas les plus accessibles qu'on peut faire, c'est d'activer ce qu'on appelle le consent mode V2. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? C'est quoi ? Comment ça se configure ? Ça se configure où ?
- Speaker #1
C'est exactement ce que Marvin vient de dire, l'anonymisation des données, tout simplement. C'est ce que Google a introduit il y a quelques temps maintenant pour qu'on puisse continuer de collecter des données, donc via Google Analytics, etc., Google Ads, mais en respectant un peu plus la vie privée. Donc c'est quelque chose, effectivement, qui va se paramétrer. Alors nous, on le paramètre dans GTM avec Acceptio, parce qu'on utilise Acceptio, donc on fait tout un tas de paramétrages entre les deux outils pour que ça respecte le consentement de V2. Mais effectivement, c'est quelque chose qu'on peut activer pour respecter davantage la vie privée des gens.
- Speaker #2
Et puis petite précision, ça ne concerne vraiment que Google. C'est leur consentement à eux pour dire, nos outils traquent un peu trop, du coup on vous propose un système où ça traque un peu moins. C'est ça. En gros c'est ça. Donc c'est l'entre-deux, il y a les gens qui disent oui au cookie, ceux qui disent non. Entre les deux, je peux dire non, mais j'envoie quelques données anonymisées.
- Speaker #0
C'est leur façon de répondre à une pression réglementaire, en vrai, parce que l'Europe est très insistante sur cet aspect-là. Ils se sont déjà pris je ne sais combien d'amendes, mais de toute façon, c'est comme s'ils mettaient une pièce dans une tirelire à chaque fois qu'ils doivent payer. Donc en soi, c'est pas... Mais par contre, ils doivent malgré tout répondre à des réglementations qui se font de plus en plus restrictives. Et c'est aussi un peu leur façon de montrer qu'ils vont dans le sens des réglementations qui arrivent.
- Speaker #2
Il y avait clairement eu, tout le monde avait surfé un peu dessus, tout le monde disait Google Analytics c'est devenu illégal, c'était en juin 2023 de mémoire, c'était la CNIL qui avait publié ça et effectivement le consentement de V2 notamment vient répondre à ce sujet-là. Il y a aussi le lieu de stockage des données, il stocke un petit peu en Europe maintenant, même si c'est beaucoup moins, on en parlera après, mais c'est beaucoup moins clair et fluide que ce qu'on a chez d'autres outils qui eux pour le coup n'ont ni consentement de V2 ni articles qui disent qu'ils vont être interdits, mais qui font bien dès le départ. Voilà.
- Speaker #0
Oui, on peut en parler. Enfin, on peut même les citer, du coup.
- Speaker #2
Par exemple, nous, à l'agence, on utilise Plausible. Côté WebUp, on utilise aussi Analytica, Phasm. Il y a aussi Matomo, PeeWee, dont on parlait tout à l'heure. Effectivement, ces outils, l'avantage, c'est qu'ils sont directement, alors aussi plus simple, mais ça, tu peux peut-être en parler, mais en tout cas, côté consentement et côté conformité, ils sont directement en conformité avec la demande d'anonymisation et de protection des données.
- Speaker #0
Ils sont en RGPD compliant. Et du coup, si vous n'avez par exemple qu'un FASOM installé sur un site web et que vous fichez d'installer la balise Google, que vous fichez d'installer tout plein d'autres cookies au final, dans ce cas-là, vous n'avez même pas besoin d'avoir de bannières cookies qui apparaissent sur votre site. Donc, ne vous faites pas forcément la réflexion, lorsque vous arrivez sur un site et qu'il n'y a pas de bannières, que tout de suite, ils sont dans l'illégalité. Potentiellement, en fait, ils ne collectent pas grand-chose ou en tout cas, ils ne collectent que des informations qui remontent dans un outil qui est complètement... ce qu'on appelle RGPD compliant, donc respectueux du RGPD.
- Speaker #2
Et sans cookies, sans rien. Petite mention aux copains de chez WebUp, vous arrivez sur le site de WebUp et il n'y a pas de bannière.
- Speaker #0
Ils en sont sacrément fiers.
- Speaker #2
Et ils en sont fiers. Bisous, Robin.
- Speaker #0
Ok. Marv, du coup, dans ce contexte, le tracking server side a commencé à popper il y a quelques temps maintenant. Est-ce que tu peux un peu expliquer ce que c'est ? Pourquoi ça gagne du terrain ? Et pourquoi on doit s'en soucier en tant qu'entreprise ?
- Speaker #2
Yes, je vais essayer de faire court et je vais essayer d'être à la fois technique parce que c'est un sujet qui est compliqué, mais faire une métaphore explicative, n'est-ce pas ? Alors le server side, c'est quand même assez ancien. Pour la petite histoire, on a fait notre première visio tous ensemble en octobre 2020. C'était le début du deuxième confinement. C'était le début du deuxième confinement et je vous ai présenté ça en mode, bon, il y a un truc qui est un peu en place. Je pense que des outils vont nous aider à le faire parce que là, c'est encore un peu compliqué. Aujourd'hui, c'est encore un peu compliqué, mais il y a quand même plus d'outils. t'installes un truc et ça te le met en place. Alors, pour expliquer à tout le monde assez rapidement, prenons le principe d'un site d'e-commerce, c'est comme un magasin. Et votre magasin, vous avez mis une caméra dedans pour voir ce que font les utilisateurs. Ça, c'est votre outil de stats, tout simplement. Le problème, entre guillemets, c'est que cette caméra, elle est connectée en Wi-Fi à distance pour envoyer les données à l'extérieur. Et donc, pour vous aider à faire des stats, vous avez pris la caméra de Google, vous avez pris la caméra, mais aussi de la FNAC, de tous les cookies tiers. Et toutes ces caméras regardent le comportement de vos utilisateurs dans votre magasin. Vous partagez vos données avec des gens à l'extérieur pour leur dire, mes acheteurs dans mon magasin se comportent comme ça, donc fais-en ce que tu veux. Avec l'arrivée de tout ce qu'on a dit, on ne peut plus en soi transmettre les infos directement de cette caméra vers l'extérieur. C'est-à-dire que quand on installe par exemple Analytics ou d'autres outils, il y a de plus en plus de navigateurs qui coupent cette connexion qui allait de votre site vers l'outil à l'extérieur. Ils ont mis en place un système, le server-side, où au lieu d'envoyer la caméra directement à l'extérieur, il faut partir du principe que le réseau est coupé vers l'extérieur. On met un petit boîtier en interne, c'est le fameux server-side, et c'est lui qui, après, envoie les données à l'extérieur. Si je reprends Google, au lieu d'avoir votre tracker Google qui envoie ses données directement à Google, on installe tout un ensemble de choses qui, avant, n'existaient pas et que maintenant, on a des outils. qui permettent de faire passer cette donnée. Alors ça permet deux choses. La première, c'est qu'au moins qu'on bloque les cookies ou pas, qu'on ait un navigateur spécifique ou pas, on fait passer les données. Alors il faut faire attention, le but quand même c'est de le faire en toute légalité. C'est pas de dire j'ai contourné un truc. Non, j'ai juste trouvé une solution plus fiable. Je contourne pas, mais j'utilise un système plus fiable. Et la deuxième chose, c'est maintenant qu'on a mis ça en place, qu'est-ce qu'on en fait ? Et c'est là que notamment il y avait eu un clash avec l'Acne et les Google. C'est que, ok, vous avez trouvé un système plus fiable pour faire passer les données qu'un pauvre fichier qu'on appelle un cookie du coup. Mais par contre, faites attention à ce que vous faites passer. Et là, on parle de pseudonymisation. Donc pseudonymisation, c'est la caméra est toujours là, mais je vous demande de flouter ce qui se passe dessus. Je peux suivre un utilisateur, il est flouté, j'arrive quand même à le reconnaître parce qu'il a des couleurs, parce qu'il a des choses. On peut parler de footprinting et tout, il y a plein de choses intéressantes derrière ça. Mais par contre, je ne sais pas vraiment qui c'est. Il est dans votre magasin, j'ai une caméra, je le vois, il est flouté. Vous pouvez faire des stats, vous voyez comment il se comporte globalement, mais je ne sais pas précisément qui c'est. Et donc typiquement, vous allez dans les options de Google et vous verrez que maintenant, quand on prend l'IP par exemple, on n'a que quelques chiffres et pas tout.
- Speaker #0
Merci. Et le contraire du server-side, c'est ce qu'on appelait le client-side. Tout à fait.
- Speaker #2
En gros, c'est ce que j'expliquais là, c'est cette caméra qu'on voit en direct, donc c'était votre navigateur qui balançait les données. Typiquement, imaginons, je vais prendre le site de l'agence, c'est comme si Adverti envoyait ses stats à Google, maintenant Adverti envoie à Adverti, et après, côté serveur, donc plus côté client, en dehors du navigateur, en dehors de tout ça, le site en lui-même envoie directement la donnée via ce qu'on appelle une API, encore un autre sujet, mais via une API directement chez Google. en réseau filaire plutôt qu'en radio de votre maison vers l'extérieur.
- Speaker #0
Meilleure fiabilité malgré des bloqueurs de publicité. Du coup, tu as évoqué aussi les navigateurs qui bloquent tout ce qui est dépôt de fichiers, enfin dépôt de cookies, etc. Plus de contrôle sur les données, respect des règles de confidentialité, respect quand même davantage du RGPD avec la pseudonymisation. En effet, c'est un gros bouleversement. Alors, c'est un sujet technique. Concrètement, du coup, ça se met en place comment ?
- Speaker #2
Alors... Maintenant, il y a des outils qui permettent de le faire assez simplement, mais pour bien comprendre, aujourd'hui, quand vous avez votre site internet, il est sur un serveur, et vous avez vos utilisateurs, ils sont avec des navigateurs, donc en fait, ils se baladent et ils viennent sur votre site. Au lieu que ce soit chaque client qui envoie les données vers Google, par exemple, c'est votre site directement. Donc, côté site, on installe un truc. Par exemple, on va prendre l'exemple de WordPress. Il y a des modules, vous installez le bon module qui va bien avec le service en face. Ça vous installe ce micro-serveur qui va récolter les données. à la place d'Analytics en direct. Et le module lui-même, qui a récolté les données, les envoie ensuite à Google. Donc si on prend WordPress ou Shopify, qui sont des outils qu'on utilise beaucoup, vous avez des modules. que vous installez, vous validez la mise en place de ce fameux serveur. Il a une IP, il a des infos. On doit valider des trucs au niveau du nom de domaine. Mais une fois que ça, c'est fait, le flux de données passe par ce module qui est un mini serveur interne et il repart vers l'outil d'analyse.
- Speaker #0
Super. Je pense que tu vois quelque chose à ajouter.
- Speaker #1
Si on veut donner un exemple d'outil pour nous aider à installer, pour vous aider à installer, du coup, Addingwell, qui est une entreprise qui fait essentiellement ça. Vraiment pratique. Ça permet de faciliter l'installation.
- Speaker #0
Ça marche.
- Speaker #1
C'est vrai que c'est assez technique à faire.
- Speaker #0
C'est vraiment comme des intermédiaires. C'est des boîtes qui sont créées, qui sont positionnées comme intermédiaires entre votre site web et les plateformes auprès desquelles vous voulez envoyer les données. C'est ça,
- Speaker #2
avec un petit abonnement en passage. Oui,
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #2
C'est bon quand même.
- Speaker #0
Ça marche. Staple aussi ? Oui,
- Speaker #1
Staple aussi, effectivement. Nous, on utilise Staple surtout pour mettre en place le Facebook Capi, qui est l'API de suivi de conversion de Facebook qui a été mis en place aussi récemment. Donc, qui permet aussi, effectivement, de récolter des données plus fiables et de contourner un petit peu le manque de données suite à tous les bouleversements qu'il y a eu ces dernières années. Mais par contre, voilà, il faut utiliser un outil tiers. Donc, par exemple, Staple pour l'installer, parce que là, c'est pareil, il faut mettre ça en server side et Facebook ne fournit pas en interne d'outils pour installer, du coup, le CAPI.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux expliquer la différence, du coup, entre le Pixel Facebook, qui est peut-être plutôt connu de nos auditeurs et de nos auditrices, et Facebook CAPI ? Est-ce qu'il y a un lien ? entre les deux, est-ce que ce sont deux choses complètement différentes ?
- Speaker #1
C'est différent, je sais juste que le CAPI va permettre du tracking server-side et donc plus de données et une meilleure fiabilité. Tout à fait,
- Speaker #0
on peut aussi dire que Pixel Facebook c'est relativement facile à installer, alors que CAPI est plus technique et c'est pour ça aussi que ça permet de récolter plus de données.
- Speaker #1
Le Pixel est côté client, alors que le CAPI est côté server-side. Je ne sais pas si tu veux compléter mon avis.
- Speaker #2
Non, c'est exactement ça, c'est ce que tu as dit, c'est l'exemple de tout ce qu'on vient de dire. Le pixel, c'est déclenché côté client, donc côté navigateur, donc on n'a pas vraiment la main. Alors que côté server side, c'est vraiment le site internet qui communique avec la plateforme de données.
- Speaker #0
Super. Est-ce que vous voyez d'autres choses à ajouter sur la partie tracking ?
- Speaker #2
Moi, je redirais juste qu'il faut commencer quand même à s'habituer. Alors, ça fait longtemps que nous, on le fait pour nos clients, mais Analytics, on en parlait un petit peu avant. Analytics, on continue à le mettre parce que c'est un outil Google qui est bien intégré dans l'ensemble de la suite marketing Google. Donc, ça reste important pour nous, agence. Mais il y a beaucoup de sites qui pourraient se contenter d'outils comme Plausible, Fasum et tout. Notamment les petits sites vitrines, je pense, parce qu'ils auraient les stats essentielles. Ils regardent le nombre de visiteurs, les pages les plus visitées, à la limite l'utilisation des formulaires de contact. Et ça suffit et c'est déjà très bien. Donc, je pense qu'il y a aussi, et c'est ce qu'on fait au travers notamment de médias comme le podcast, mais il y a une sensibilisation à faire sur... l'usage de demain, il n'y a pas besoin de foot analytics à chaque fois sans réfléchir.
- Speaker #0
Tout à fait. Chers auditeurs et chères auditrices, voilà, nous arrivons à la fin de cet épisode plutôt technique. On espère qu'il était compréhensible et à la hauteur de vos attentes quand vous avez cliqué pour l'écouter. Vous l'aurez bien compris, l'objectif pour les annonceurs, c'est de trouver un équilibre entre le respect de la vie privée des utilisateurs et l'efficacité publicitaire. En tout cas, un immense merci à Fanchon, Marvin et Alix pour leurs éclairages sur le sujet. Pour ma part, je vous dis à dans 15 jours.
- Speaker #1
A bientôt.
- Speaker #0
Voilà, notre podcast est terminé. Si celui-ci vous a plu, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Cela nous sera d'une grande aide pour faire connaître ce podcast à un maximum de monde. Vous avez des questions ou souhaitez échanger avec nous sur le contenu de ce podcast ou toute autre chose ? N'hésitez pas à nous contacter via nos réseaux sociaux ou sur restretto.fr. A très vite !