Description
Dans ce deuxième épisode, Laurent ZENOU vous dévoile comment son entreprise s'apprête à vivre un tournant majeur avec le développement d'une solution qui va révolutionner la fabrication d'oxygène au sein des structures hospitalières. Alors comment est née cette innovation ? Quelle est l'ambition de Novair pour rester leader ?
Voici la deuxième partie de la rencontre avec Laurent Zenou.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec le dirigeant de Novair... le leader mondial de production d'oxygène médical sur site, basé à Roissy-en- France. L'entreprise s'apprête à vivre un tournant majeur avec le développement d'une solution qui va révolutionner la fabrication d'oxygène au sein des structures hospitalières. Alors comment est née cette innovation ? Quelle est l'ambition de Novair pour rester leader ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Laurent Zenou.
Le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Et bonjour Laurent. Bonjour David.
Ravi de vous retrouver pour continuer à parler de Novair et de vos solutions révolutionnaires, on peut le dire. Dans quelques instants, on va vous parler de ça. Ça consiste à fabriquer de l'oxygène sur place, là, in situ. Une petite interview décalée si vous êtes OK. Ça parle d'air, ça parle d'oxygène. Vous prenez l'air combien de fois par jour, Laurent ?
Pas assez. Je me faisias la réflexion la dernière fois, ce n'est pas possible d'enchaîner les... les Teams et les Zooms et les réunions, il faut à un moment donné dire stop. Et puis, ne serait-ce qu'aller sortir un peu dans la rue pour marcher et s'oxygéner parce que c'est pas bon.
Fumer une cigarette sans cigarette, en fait. Fumer un peu d'oxygène. Exactement. Voilà, en quelque sorte. Voilà. Évidemment. Est-ce que vous avez déjà fait un baptême de l'air ?
En avion ?
Non, en ULM ou en parachute ? Non. Non, jamais. Bon, donc c'est à rajouter à la to-do list. En rapport avec l'air.
Non je pense que je ne le ferais pas.
Qu'est-ce que vous faites pour être gonflé à bloc, Laurent ?
Qu'est-ce que je fais pour être gonflé à bloc ? Rien de particulier, je ne sais pas. J'arrive le matin, moi je suis tellement content de faire ce que je fais. Je n'ai pas forcément besoin de recharger les batteries ou d'avoir quelque chose à côté.
Puisque vous travaillez avec le secteur hospitalier, comment vous faites pour rendre votre bonne humeur contagieuse ?
Mais... rien qu'en parlant de ce qu'on fait. On a tellement de belles choses à raconter et je vous en parlerai tout à l'heure. Et ça fait rêver.
Et je confirme parce que votre sourire est incroyable et il s'entend très certainement pour les auditeurs. En tant que manager, c'est quand la dernière fois que vous avez proposé un peu d'oxygène à votre équipe ?
On fait ça assez régulièrement. On fait soit des moments de team building par équipe, soit des moments où on va rassembler toute l'entreprise pour un dîner de fin d'année ou un pot. Et là, on l'a fait encore au mois d'octobre.
Je suis désolé, je me suis senti obligé de l'écrire, cette question. Quel est votre album préféré de Jean-Michel Jarre ?
Ah oui, Oxygen.
Oxygen, bien évidemment. Laurent Zenou, merci beaucoup d'être avec nous pour ce deuxième épisode. Ça se passe en octobre dernier, le 10 précisément, et vous présentez une innovation révolutionnaire. Ça a été un moment très fort dans votre entreprise.
Oui, ça a été vraiment très fort. Mais pour vous en parler il faut que je vous dise ce qui s'est passé il y a 3 ans. C'est une double anecdote. Il y a 3 ans on voit passer un article de la NASA qui parle d'une technique pour produire de l'oxygène qui nous paraît complètement folle parce qu'elle permet de produire de l'oxygène sans machine, sans partie mobile, sans maintenance avec une pureté l'oxygène le plus pur qui existe sur Terre 99,9999% et on dit mais... il y a quelque chose qu'on comprend pas là et donc c'est mon père qui m'envoie l'article. Je lis ça et première chose que je fais je vais sur LinkedIn je vois si j'arrive à trouver le nom de l'ingénieur en charge de ce projet là à la NASA et je lui envoie un message. Je tente. Il va peut-être me répondre. Il me répond tout de suite et là on commence à échanger un mois plus tard je vais le rencontrer à Houston. Deux mois plus tard, il m'emmène rencontrer la société qui a développé la technologie, parce qu'en fait, la technologie avait été développée avec la NASA, mais par une société privée, une startup américaine. Et là, démarrent trois ans de discussions et de voyages et d'échanges. Et finalement, cette année, on a concrétisé ces trois ans-là, on a investi dans cette startup, on s'est associés, et on va industrialiser et commercialiser cette technologie-là. On va l'amener sur le marché. Et cette technologie-là, elle fait vraiment rêver. C'est une source d'oxygène. En fait, j'ai une chose que j'ai dit à Berlin, au Sommet mondial de la santé, toutes les organisations gouvernementales financent les vaccins contre des maladies, ou des médicaments qui vont guérir des maladies, le paludisme, le sida, la tuberculose. Et en fait, le manque d'accès à l'oxygène, l'oxygène c'est vital, vous pouvez avoir tous les meilleurs médicaments du monde. Si l'hôpital n'a pas d'oxygène, les personnes vont mourir.
Les ONG, c'est ce que vous dites, ne financent pas l'oxygène, c'est ça ?
Elles se sont mises à financer l'oxygène après la crise Covid, elles ont commencé à le faire.
Donc c'est très récent.
C'est très récent. Je leur ai dit, le manque d'accès à l'oxygène, c'est une maladie. Il existe des techniques pour donner accès à l'oxygène, mais cette solution-là, cette innovation-là qu'on va mettre sur le marché, c'est le vaccin. C'est-à-dire que cette solution-là, elle va régler une fois pour toutes le problème d'accès à l'oxygène, parce qu'elle est tellement simple à mettre en œuvre. Il faut comprendre que produire de l'oxygène aujourd'hui, c'est quelque chose qui... notre proposition aujourd'hui, ce sont des machines, ce sont des générateurs d'oxygène avec des compresseurs. Donc, c'est des installations qui requièrent quand même de la maintenance. Il y a un suivi nécessaire et qui n'est pas forcément facile à garantir dans des pays en voie de développement où vous n'avez pas forcément les budgets pour faire cette maintenance, ni les techniciens. Et ça, c'est la grande problématique finalement, parce que vous pouvez donner accès à l'oxygène, mais après, derrière, ça s'entretient. Et là, on a une solution qui permet de produire de l'oxygène sans maintenance, de manière spontanée. C'est un dispositif qui fait... pas de bruit, qui produit de l'oxygène de manière spontanée. Il faut juste le connecter à l'électricité, il produit de l'oxygène. Il n'y a rien à faire.
Ça paraît tellement incroyable que j'ai l'impression que ça va être la généralisation de l'oxygène à grande échelle, y compris pour du confort.
Exactement. En fait, on crée finalement un accès à l'oxygène facile, pas cher et illimité.
C'est-à-dire que moi, demain, je peux faire des petites cures d'oxygène. Quand je dis demain, le temps de le mettre en place et de faire des économies d'échelle, forcément, il va se passer un peu de temps. Mais je peux m'équiper d'un dispositif comme celui que vous allez commercialiser.
Vous pourriez avoir chez vous, au même titre que vous avez un robinet d'eau, vous pourriez avoir un robinet d'oxygène.
Et ça, ça va être essentiel avec cette qualité de l'air qui n'en finit plus de se dégrader.
Oui. Et là, on est sur de l'oxygène. Ça, c'était la deuxième beauté, parce que nous, on avait toujours ce sujet de la qualité de l'oxygène, garantir une certaine qualité, une stabilité de cette qualité. Là, vous avez de l'oxygène qui ne peut être qu'ultra pur. C'est-à-dire, la manière dont c'est produit, c'est à l'échelle atomique. Les atomes sont captés et ionisés par ce dispositif-là. Et ce dispositif ne sait pas traiter autre chose que de l'oxygène. Il ne sait pas capter d'autres atomes que l'oxygène. Donc, il n'y a pas de possibilité, vous ne pouvez pas produire de l'oxygène qui serait moins pur. Ce n'est pas possible. C'est toi qui produis de l'oxygène, ça ne vous produit rien.
Vous êtes ingénieur, vous n'êtes pas médecin, mais vous avez certainement un avis sur le sujet. On observe que des maladies respiratoires, des gènes même respiratoires, se sont énormément développées depuis le Covid. Ça pourrait être une solution, ça, l'oxygène généralisé, pour permettre à des personnes qui sont devenues fragiles des poumons d'alimenter ?
De toute manière, clairement, toutes les maladies respiratoires se traitent avec de l'oxygène, ou du moins, ne serait-ce que pour le confort du patient. Donc, toutes les projections montrent une augmentation relativement importante des consommations d'oxygène dans les années à venir. En plus, avec le vieillissement de la population, il va y avoir besoin de plus en plus d'oxygène dans le monde.
Alors, avec cette innovation totalement révolutionnaire, qu'est-ce qui va changer pour Novair dans les cinq prochaines années ?
Alors, dans les cinq prochaines années, je ne sais pas, mais à long terme, il va y avoir un changement parce qu'on pense que cette technologie va complètement remplacer finalement les techniques existantes. Elle a tellement d'avantages, elle va forcément remplacer à un moment donné quand on aura atteint le niveau de prix qui va bien pour complètement remplacer. Donc nous, on va se réinventer finalement, on va inventer les produits qu'on fabrique, la manière de les produire.
C'est une propriété de Novair et de ses associés, notamment la startup que vous financez ou c'est quelque chose qui va devenir facilement accessible pour d'éventuels concurrents ?
C'est une technologie qui est complexe, qui est extrêmement facile à utiliser, mais par contre, à la produire, c'est un petit peu comme un microprocesseur. Vous pouvez voir ça un peu comme un microprocesseur. Donc, il y a beaucoup de savoir-faire, il y a beaucoup de propriétés industrielles et intellectuelles là-dedans. Donc, il y a une barrière à l'entrée qui est relativement élevée. Pour autant, évidemment, à un moment donné, il y aura de la concurrence, il y aura d'autres personnes, sociétés qui ont développé des technologies qui vont ressembler à ce que l'on fait aujourd'hui. Et tant mieux, parce que finalement, plus on est à proposer une solution, plus vite elle va se développer.
Et tout ça, ça se passe à Roissy-en-France ?
Ça se passe entre Roissy, Salt Lake City et Buffalo. Donc c'est à la fois en France et aux Etats-Unis. Mais on est très fiers de ramener une technologie développée avec la NASA des États-Unis vers la France. Ça n'arrive pas tous les jours. Pour nous, ce territoire de Roissy, la société a toujours été installée dans le 93. Et quand la société s'est développée et qu'il a fallu envisager de déménager, évidemment, c'était hors de question de déménager loin de notre emplacement de l'époque pour conserver les salariés, à savoir qu'à l'époque, on était 15 personnes. C'était une petite entreprise. Et donc... On s'est assez naturellement orienté vers cette zone là de Roissy parce qu'on a énormément d'activités à l'international. On réalise 80% de nos chiffres d'affaires à l'export, on voyage beaucoup. Donc c'est très pratique d'être à côté de l'aéroport et ça permettait aussi de répondre à ce besoin de rester à proximité de notre site historique.
Laurent, dernière question, qu'est-ce que vous réussissez ?
Qu'est-ce que je réussis ? Je ne sais pas comment répondre à cette question ?
Oui, parce qu'on pose souvent cette question au passé composé, qu'est-ce que vous avez réussi ? Mais alors vous, qu'est-ce que vous réussissez ?
Je réussis chaque jour à continuer d'aimer ce que je fais, malgré les difficultés. Je ne dis pas que tout est facile, et ce n'est jamais le cas. Mais finalement, chaque challenge, chaque difficulté nous renforce, parce qu'on croit vraiment à ce qu'on fait, pas que moi, m.ais tous ceux qui m'entourent ont réussi à surmonter toutes les circonstances.
Merci Laurent, grâce à vous je respire mieux
A bientôt
Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire. Le territoire en écho. Un podcast de Roissy Dev.
Description
Dans ce deuxième épisode, Laurent ZENOU vous dévoile comment son entreprise s'apprête à vivre un tournant majeur avec le développement d'une solution qui va révolutionner la fabrication d'oxygène au sein des structures hospitalières. Alors comment est née cette innovation ? Quelle est l'ambition de Novair pour rester leader ?
Voici la deuxième partie de la rencontre avec Laurent Zenou.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec le dirigeant de Novair... le leader mondial de production d'oxygène médical sur site, basé à Roissy-en- France. L'entreprise s'apprête à vivre un tournant majeur avec le développement d'une solution qui va révolutionner la fabrication d'oxygène au sein des structures hospitalières. Alors comment est née cette innovation ? Quelle est l'ambition de Novair pour rester leader ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Laurent Zenou.
Le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Et bonjour Laurent. Bonjour David.
Ravi de vous retrouver pour continuer à parler de Novair et de vos solutions révolutionnaires, on peut le dire. Dans quelques instants, on va vous parler de ça. Ça consiste à fabriquer de l'oxygène sur place, là, in situ. Une petite interview décalée si vous êtes OK. Ça parle d'air, ça parle d'oxygène. Vous prenez l'air combien de fois par jour, Laurent ?
Pas assez. Je me faisias la réflexion la dernière fois, ce n'est pas possible d'enchaîner les... les Teams et les Zooms et les réunions, il faut à un moment donné dire stop. Et puis, ne serait-ce qu'aller sortir un peu dans la rue pour marcher et s'oxygéner parce que c'est pas bon.
Fumer une cigarette sans cigarette, en fait. Fumer un peu d'oxygène. Exactement. Voilà, en quelque sorte. Voilà. Évidemment. Est-ce que vous avez déjà fait un baptême de l'air ?
En avion ?
Non, en ULM ou en parachute ? Non. Non, jamais. Bon, donc c'est à rajouter à la to-do list. En rapport avec l'air.
Non je pense que je ne le ferais pas.
Qu'est-ce que vous faites pour être gonflé à bloc, Laurent ?
Qu'est-ce que je fais pour être gonflé à bloc ? Rien de particulier, je ne sais pas. J'arrive le matin, moi je suis tellement content de faire ce que je fais. Je n'ai pas forcément besoin de recharger les batteries ou d'avoir quelque chose à côté.
Puisque vous travaillez avec le secteur hospitalier, comment vous faites pour rendre votre bonne humeur contagieuse ?
Mais... rien qu'en parlant de ce qu'on fait. On a tellement de belles choses à raconter et je vous en parlerai tout à l'heure. Et ça fait rêver.
Et je confirme parce que votre sourire est incroyable et il s'entend très certainement pour les auditeurs. En tant que manager, c'est quand la dernière fois que vous avez proposé un peu d'oxygène à votre équipe ?
On fait ça assez régulièrement. On fait soit des moments de team building par équipe, soit des moments où on va rassembler toute l'entreprise pour un dîner de fin d'année ou un pot. Et là, on l'a fait encore au mois d'octobre.
Je suis désolé, je me suis senti obligé de l'écrire, cette question. Quel est votre album préféré de Jean-Michel Jarre ?
Ah oui, Oxygen.
Oxygen, bien évidemment. Laurent Zenou, merci beaucoup d'être avec nous pour ce deuxième épisode. Ça se passe en octobre dernier, le 10 précisément, et vous présentez une innovation révolutionnaire. Ça a été un moment très fort dans votre entreprise.
Oui, ça a été vraiment très fort. Mais pour vous en parler il faut que je vous dise ce qui s'est passé il y a 3 ans. C'est une double anecdote. Il y a 3 ans on voit passer un article de la NASA qui parle d'une technique pour produire de l'oxygène qui nous paraît complètement folle parce qu'elle permet de produire de l'oxygène sans machine, sans partie mobile, sans maintenance avec une pureté l'oxygène le plus pur qui existe sur Terre 99,9999% et on dit mais... il y a quelque chose qu'on comprend pas là et donc c'est mon père qui m'envoie l'article. Je lis ça et première chose que je fais je vais sur LinkedIn je vois si j'arrive à trouver le nom de l'ingénieur en charge de ce projet là à la NASA et je lui envoie un message. Je tente. Il va peut-être me répondre. Il me répond tout de suite et là on commence à échanger un mois plus tard je vais le rencontrer à Houston. Deux mois plus tard, il m'emmène rencontrer la société qui a développé la technologie, parce qu'en fait, la technologie avait été développée avec la NASA, mais par une société privée, une startup américaine. Et là, démarrent trois ans de discussions et de voyages et d'échanges. Et finalement, cette année, on a concrétisé ces trois ans-là, on a investi dans cette startup, on s'est associés, et on va industrialiser et commercialiser cette technologie-là. On va l'amener sur le marché. Et cette technologie-là, elle fait vraiment rêver. C'est une source d'oxygène. En fait, j'ai une chose que j'ai dit à Berlin, au Sommet mondial de la santé, toutes les organisations gouvernementales financent les vaccins contre des maladies, ou des médicaments qui vont guérir des maladies, le paludisme, le sida, la tuberculose. Et en fait, le manque d'accès à l'oxygène, l'oxygène c'est vital, vous pouvez avoir tous les meilleurs médicaments du monde. Si l'hôpital n'a pas d'oxygène, les personnes vont mourir.
Les ONG, c'est ce que vous dites, ne financent pas l'oxygène, c'est ça ?
Elles se sont mises à financer l'oxygène après la crise Covid, elles ont commencé à le faire.
Donc c'est très récent.
C'est très récent. Je leur ai dit, le manque d'accès à l'oxygène, c'est une maladie. Il existe des techniques pour donner accès à l'oxygène, mais cette solution-là, cette innovation-là qu'on va mettre sur le marché, c'est le vaccin. C'est-à-dire que cette solution-là, elle va régler une fois pour toutes le problème d'accès à l'oxygène, parce qu'elle est tellement simple à mettre en œuvre. Il faut comprendre que produire de l'oxygène aujourd'hui, c'est quelque chose qui... notre proposition aujourd'hui, ce sont des machines, ce sont des générateurs d'oxygène avec des compresseurs. Donc, c'est des installations qui requièrent quand même de la maintenance. Il y a un suivi nécessaire et qui n'est pas forcément facile à garantir dans des pays en voie de développement où vous n'avez pas forcément les budgets pour faire cette maintenance, ni les techniciens. Et ça, c'est la grande problématique finalement, parce que vous pouvez donner accès à l'oxygène, mais après, derrière, ça s'entretient. Et là, on a une solution qui permet de produire de l'oxygène sans maintenance, de manière spontanée. C'est un dispositif qui fait... pas de bruit, qui produit de l'oxygène de manière spontanée. Il faut juste le connecter à l'électricité, il produit de l'oxygène. Il n'y a rien à faire.
Ça paraît tellement incroyable que j'ai l'impression que ça va être la généralisation de l'oxygène à grande échelle, y compris pour du confort.
Exactement. En fait, on crée finalement un accès à l'oxygène facile, pas cher et illimité.
C'est-à-dire que moi, demain, je peux faire des petites cures d'oxygène. Quand je dis demain, le temps de le mettre en place et de faire des économies d'échelle, forcément, il va se passer un peu de temps. Mais je peux m'équiper d'un dispositif comme celui que vous allez commercialiser.
Vous pourriez avoir chez vous, au même titre que vous avez un robinet d'eau, vous pourriez avoir un robinet d'oxygène.
Et ça, ça va être essentiel avec cette qualité de l'air qui n'en finit plus de se dégrader.
Oui. Et là, on est sur de l'oxygène. Ça, c'était la deuxième beauté, parce que nous, on avait toujours ce sujet de la qualité de l'oxygène, garantir une certaine qualité, une stabilité de cette qualité. Là, vous avez de l'oxygène qui ne peut être qu'ultra pur. C'est-à-dire, la manière dont c'est produit, c'est à l'échelle atomique. Les atomes sont captés et ionisés par ce dispositif-là. Et ce dispositif ne sait pas traiter autre chose que de l'oxygène. Il ne sait pas capter d'autres atomes que l'oxygène. Donc, il n'y a pas de possibilité, vous ne pouvez pas produire de l'oxygène qui serait moins pur. Ce n'est pas possible. C'est toi qui produis de l'oxygène, ça ne vous produit rien.
Vous êtes ingénieur, vous n'êtes pas médecin, mais vous avez certainement un avis sur le sujet. On observe que des maladies respiratoires, des gènes même respiratoires, se sont énormément développées depuis le Covid. Ça pourrait être une solution, ça, l'oxygène généralisé, pour permettre à des personnes qui sont devenues fragiles des poumons d'alimenter ?
De toute manière, clairement, toutes les maladies respiratoires se traitent avec de l'oxygène, ou du moins, ne serait-ce que pour le confort du patient. Donc, toutes les projections montrent une augmentation relativement importante des consommations d'oxygène dans les années à venir. En plus, avec le vieillissement de la population, il va y avoir besoin de plus en plus d'oxygène dans le monde.
Alors, avec cette innovation totalement révolutionnaire, qu'est-ce qui va changer pour Novair dans les cinq prochaines années ?
Alors, dans les cinq prochaines années, je ne sais pas, mais à long terme, il va y avoir un changement parce qu'on pense que cette technologie va complètement remplacer finalement les techniques existantes. Elle a tellement d'avantages, elle va forcément remplacer à un moment donné quand on aura atteint le niveau de prix qui va bien pour complètement remplacer. Donc nous, on va se réinventer finalement, on va inventer les produits qu'on fabrique, la manière de les produire.
C'est une propriété de Novair et de ses associés, notamment la startup que vous financez ou c'est quelque chose qui va devenir facilement accessible pour d'éventuels concurrents ?
C'est une technologie qui est complexe, qui est extrêmement facile à utiliser, mais par contre, à la produire, c'est un petit peu comme un microprocesseur. Vous pouvez voir ça un peu comme un microprocesseur. Donc, il y a beaucoup de savoir-faire, il y a beaucoup de propriétés industrielles et intellectuelles là-dedans. Donc, il y a une barrière à l'entrée qui est relativement élevée. Pour autant, évidemment, à un moment donné, il y aura de la concurrence, il y aura d'autres personnes, sociétés qui ont développé des technologies qui vont ressembler à ce que l'on fait aujourd'hui. Et tant mieux, parce que finalement, plus on est à proposer une solution, plus vite elle va se développer.
Et tout ça, ça se passe à Roissy-en-France ?
Ça se passe entre Roissy, Salt Lake City et Buffalo. Donc c'est à la fois en France et aux Etats-Unis. Mais on est très fiers de ramener une technologie développée avec la NASA des États-Unis vers la France. Ça n'arrive pas tous les jours. Pour nous, ce territoire de Roissy, la société a toujours été installée dans le 93. Et quand la société s'est développée et qu'il a fallu envisager de déménager, évidemment, c'était hors de question de déménager loin de notre emplacement de l'époque pour conserver les salariés, à savoir qu'à l'époque, on était 15 personnes. C'était une petite entreprise. Et donc... On s'est assez naturellement orienté vers cette zone là de Roissy parce qu'on a énormément d'activités à l'international. On réalise 80% de nos chiffres d'affaires à l'export, on voyage beaucoup. Donc c'est très pratique d'être à côté de l'aéroport et ça permettait aussi de répondre à ce besoin de rester à proximité de notre site historique.
Laurent, dernière question, qu'est-ce que vous réussissez ?
Qu'est-ce que je réussis ? Je ne sais pas comment répondre à cette question ?
Oui, parce qu'on pose souvent cette question au passé composé, qu'est-ce que vous avez réussi ? Mais alors vous, qu'est-ce que vous réussissez ?
Je réussis chaque jour à continuer d'aimer ce que je fais, malgré les difficultés. Je ne dis pas que tout est facile, et ce n'est jamais le cas. Mais finalement, chaque challenge, chaque difficulté nous renforce, parce qu'on croit vraiment à ce qu'on fait, pas que moi, m.ais tous ceux qui m'entourent ont réussi à surmonter toutes les circonstances.
Merci Laurent, grâce à vous je respire mieux
A bientôt
Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire. Le territoire en écho. Un podcast de Roissy Dev.
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Dans ce deuxième épisode, Laurent ZENOU vous dévoile comment son entreprise s'apprête à vivre un tournant majeur avec le développement d'une solution qui va révolutionner la fabrication d'oxygène au sein des structures hospitalières. Alors comment est née cette innovation ? Quelle est l'ambition de Novair pour rester leader ?
Voici la deuxième partie de la rencontre avec Laurent Zenou.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec le dirigeant de Novair... le leader mondial de production d'oxygène médical sur site, basé à Roissy-en- France. L'entreprise s'apprête à vivre un tournant majeur avec le développement d'une solution qui va révolutionner la fabrication d'oxygène au sein des structures hospitalières. Alors comment est née cette innovation ? Quelle est l'ambition de Novair pour rester leader ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Laurent Zenou.
Le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Et bonjour Laurent. Bonjour David.
Ravi de vous retrouver pour continuer à parler de Novair et de vos solutions révolutionnaires, on peut le dire. Dans quelques instants, on va vous parler de ça. Ça consiste à fabriquer de l'oxygène sur place, là, in situ. Une petite interview décalée si vous êtes OK. Ça parle d'air, ça parle d'oxygène. Vous prenez l'air combien de fois par jour, Laurent ?
Pas assez. Je me faisias la réflexion la dernière fois, ce n'est pas possible d'enchaîner les... les Teams et les Zooms et les réunions, il faut à un moment donné dire stop. Et puis, ne serait-ce qu'aller sortir un peu dans la rue pour marcher et s'oxygéner parce que c'est pas bon.
Fumer une cigarette sans cigarette, en fait. Fumer un peu d'oxygène. Exactement. Voilà, en quelque sorte. Voilà. Évidemment. Est-ce que vous avez déjà fait un baptême de l'air ?
En avion ?
Non, en ULM ou en parachute ? Non. Non, jamais. Bon, donc c'est à rajouter à la to-do list. En rapport avec l'air.
Non je pense que je ne le ferais pas.
Qu'est-ce que vous faites pour être gonflé à bloc, Laurent ?
Qu'est-ce que je fais pour être gonflé à bloc ? Rien de particulier, je ne sais pas. J'arrive le matin, moi je suis tellement content de faire ce que je fais. Je n'ai pas forcément besoin de recharger les batteries ou d'avoir quelque chose à côté.
Puisque vous travaillez avec le secteur hospitalier, comment vous faites pour rendre votre bonne humeur contagieuse ?
Mais... rien qu'en parlant de ce qu'on fait. On a tellement de belles choses à raconter et je vous en parlerai tout à l'heure. Et ça fait rêver.
Et je confirme parce que votre sourire est incroyable et il s'entend très certainement pour les auditeurs. En tant que manager, c'est quand la dernière fois que vous avez proposé un peu d'oxygène à votre équipe ?
On fait ça assez régulièrement. On fait soit des moments de team building par équipe, soit des moments où on va rassembler toute l'entreprise pour un dîner de fin d'année ou un pot. Et là, on l'a fait encore au mois d'octobre.
Je suis désolé, je me suis senti obligé de l'écrire, cette question. Quel est votre album préféré de Jean-Michel Jarre ?
Ah oui, Oxygen.
Oxygen, bien évidemment. Laurent Zenou, merci beaucoup d'être avec nous pour ce deuxième épisode. Ça se passe en octobre dernier, le 10 précisément, et vous présentez une innovation révolutionnaire. Ça a été un moment très fort dans votre entreprise.
Oui, ça a été vraiment très fort. Mais pour vous en parler il faut que je vous dise ce qui s'est passé il y a 3 ans. C'est une double anecdote. Il y a 3 ans on voit passer un article de la NASA qui parle d'une technique pour produire de l'oxygène qui nous paraît complètement folle parce qu'elle permet de produire de l'oxygène sans machine, sans partie mobile, sans maintenance avec une pureté l'oxygène le plus pur qui existe sur Terre 99,9999% et on dit mais... il y a quelque chose qu'on comprend pas là et donc c'est mon père qui m'envoie l'article. Je lis ça et première chose que je fais je vais sur LinkedIn je vois si j'arrive à trouver le nom de l'ingénieur en charge de ce projet là à la NASA et je lui envoie un message. Je tente. Il va peut-être me répondre. Il me répond tout de suite et là on commence à échanger un mois plus tard je vais le rencontrer à Houston. Deux mois plus tard, il m'emmène rencontrer la société qui a développé la technologie, parce qu'en fait, la technologie avait été développée avec la NASA, mais par une société privée, une startup américaine. Et là, démarrent trois ans de discussions et de voyages et d'échanges. Et finalement, cette année, on a concrétisé ces trois ans-là, on a investi dans cette startup, on s'est associés, et on va industrialiser et commercialiser cette technologie-là. On va l'amener sur le marché. Et cette technologie-là, elle fait vraiment rêver. C'est une source d'oxygène. En fait, j'ai une chose que j'ai dit à Berlin, au Sommet mondial de la santé, toutes les organisations gouvernementales financent les vaccins contre des maladies, ou des médicaments qui vont guérir des maladies, le paludisme, le sida, la tuberculose. Et en fait, le manque d'accès à l'oxygène, l'oxygène c'est vital, vous pouvez avoir tous les meilleurs médicaments du monde. Si l'hôpital n'a pas d'oxygène, les personnes vont mourir.
Les ONG, c'est ce que vous dites, ne financent pas l'oxygène, c'est ça ?
Elles se sont mises à financer l'oxygène après la crise Covid, elles ont commencé à le faire.
Donc c'est très récent.
C'est très récent. Je leur ai dit, le manque d'accès à l'oxygène, c'est une maladie. Il existe des techniques pour donner accès à l'oxygène, mais cette solution-là, cette innovation-là qu'on va mettre sur le marché, c'est le vaccin. C'est-à-dire que cette solution-là, elle va régler une fois pour toutes le problème d'accès à l'oxygène, parce qu'elle est tellement simple à mettre en œuvre. Il faut comprendre que produire de l'oxygène aujourd'hui, c'est quelque chose qui... notre proposition aujourd'hui, ce sont des machines, ce sont des générateurs d'oxygène avec des compresseurs. Donc, c'est des installations qui requièrent quand même de la maintenance. Il y a un suivi nécessaire et qui n'est pas forcément facile à garantir dans des pays en voie de développement où vous n'avez pas forcément les budgets pour faire cette maintenance, ni les techniciens. Et ça, c'est la grande problématique finalement, parce que vous pouvez donner accès à l'oxygène, mais après, derrière, ça s'entretient. Et là, on a une solution qui permet de produire de l'oxygène sans maintenance, de manière spontanée. C'est un dispositif qui fait... pas de bruit, qui produit de l'oxygène de manière spontanée. Il faut juste le connecter à l'électricité, il produit de l'oxygène. Il n'y a rien à faire.
Ça paraît tellement incroyable que j'ai l'impression que ça va être la généralisation de l'oxygène à grande échelle, y compris pour du confort.
Exactement. En fait, on crée finalement un accès à l'oxygène facile, pas cher et illimité.
C'est-à-dire que moi, demain, je peux faire des petites cures d'oxygène. Quand je dis demain, le temps de le mettre en place et de faire des économies d'échelle, forcément, il va se passer un peu de temps. Mais je peux m'équiper d'un dispositif comme celui que vous allez commercialiser.
Vous pourriez avoir chez vous, au même titre que vous avez un robinet d'eau, vous pourriez avoir un robinet d'oxygène.
Et ça, ça va être essentiel avec cette qualité de l'air qui n'en finit plus de se dégrader.
Oui. Et là, on est sur de l'oxygène. Ça, c'était la deuxième beauté, parce que nous, on avait toujours ce sujet de la qualité de l'oxygène, garantir une certaine qualité, une stabilité de cette qualité. Là, vous avez de l'oxygène qui ne peut être qu'ultra pur. C'est-à-dire, la manière dont c'est produit, c'est à l'échelle atomique. Les atomes sont captés et ionisés par ce dispositif-là. Et ce dispositif ne sait pas traiter autre chose que de l'oxygène. Il ne sait pas capter d'autres atomes que l'oxygène. Donc, il n'y a pas de possibilité, vous ne pouvez pas produire de l'oxygène qui serait moins pur. Ce n'est pas possible. C'est toi qui produis de l'oxygène, ça ne vous produit rien.
Vous êtes ingénieur, vous n'êtes pas médecin, mais vous avez certainement un avis sur le sujet. On observe que des maladies respiratoires, des gènes même respiratoires, se sont énormément développées depuis le Covid. Ça pourrait être une solution, ça, l'oxygène généralisé, pour permettre à des personnes qui sont devenues fragiles des poumons d'alimenter ?
De toute manière, clairement, toutes les maladies respiratoires se traitent avec de l'oxygène, ou du moins, ne serait-ce que pour le confort du patient. Donc, toutes les projections montrent une augmentation relativement importante des consommations d'oxygène dans les années à venir. En plus, avec le vieillissement de la population, il va y avoir besoin de plus en plus d'oxygène dans le monde.
Alors, avec cette innovation totalement révolutionnaire, qu'est-ce qui va changer pour Novair dans les cinq prochaines années ?
Alors, dans les cinq prochaines années, je ne sais pas, mais à long terme, il va y avoir un changement parce qu'on pense que cette technologie va complètement remplacer finalement les techniques existantes. Elle a tellement d'avantages, elle va forcément remplacer à un moment donné quand on aura atteint le niveau de prix qui va bien pour complètement remplacer. Donc nous, on va se réinventer finalement, on va inventer les produits qu'on fabrique, la manière de les produire.
C'est une propriété de Novair et de ses associés, notamment la startup que vous financez ou c'est quelque chose qui va devenir facilement accessible pour d'éventuels concurrents ?
C'est une technologie qui est complexe, qui est extrêmement facile à utiliser, mais par contre, à la produire, c'est un petit peu comme un microprocesseur. Vous pouvez voir ça un peu comme un microprocesseur. Donc, il y a beaucoup de savoir-faire, il y a beaucoup de propriétés industrielles et intellectuelles là-dedans. Donc, il y a une barrière à l'entrée qui est relativement élevée. Pour autant, évidemment, à un moment donné, il y aura de la concurrence, il y aura d'autres personnes, sociétés qui ont développé des technologies qui vont ressembler à ce que l'on fait aujourd'hui. Et tant mieux, parce que finalement, plus on est à proposer une solution, plus vite elle va se développer.
Et tout ça, ça se passe à Roissy-en-France ?
Ça se passe entre Roissy, Salt Lake City et Buffalo. Donc c'est à la fois en France et aux Etats-Unis. Mais on est très fiers de ramener une technologie développée avec la NASA des États-Unis vers la France. Ça n'arrive pas tous les jours. Pour nous, ce territoire de Roissy, la société a toujours été installée dans le 93. Et quand la société s'est développée et qu'il a fallu envisager de déménager, évidemment, c'était hors de question de déménager loin de notre emplacement de l'époque pour conserver les salariés, à savoir qu'à l'époque, on était 15 personnes. C'était une petite entreprise. Et donc... On s'est assez naturellement orienté vers cette zone là de Roissy parce qu'on a énormément d'activités à l'international. On réalise 80% de nos chiffres d'affaires à l'export, on voyage beaucoup. Donc c'est très pratique d'être à côté de l'aéroport et ça permettait aussi de répondre à ce besoin de rester à proximité de notre site historique.
Laurent, dernière question, qu'est-ce que vous réussissez ?
Qu'est-ce que je réussis ? Je ne sais pas comment répondre à cette question ?
Oui, parce qu'on pose souvent cette question au passé composé, qu'est-ce que vous avez réussi ? Mais alors vous, qu'est-ce que vous réussissez ?
Je réussis chaque jour à continuer d'aimer ce que je fais, malgré les difficultés. Je ne dis pas que tout est facile, et ce n'est jamais le cas. Mais finalement, chaque challenge, chaque difficulté nous renforce, parce qu'on croit vraiment à ce qu'on fait, pas que moi, m.ais tous ceux qui m'entourent ont réussi à surmonter toutes les circonstances.
Merci Laurent, grâce à vous je respire mieux
A bientôt
Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire. Le territoire en écho. Un podcast de Roissy Dev.
Description
Dans ce deuxième épisode, Laurent ZENOU vous dévoile comment son entreprise s'apprête à vivre un tournant majeur avec le développement d'une solution qui va révolutionner la fabrication d'oxygène au sein des structures hospitalières. Alors comment est née cette innovation ? Quelle est l'ambition de Novair pour rester leader ?
Voici la deuxième partie de la rencontre avec Laurent Zenou.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec le dirigeant de Novair... le leader mondial de production d'oxygène médical sur site, basé à Roissy-en- France. L'entreprise s'apprête à vivre un tournant majeur avec le développement d'une solution qui va révolutionner la fabrication d'oxygène au sein des structures hospitalières. Alors comment est née cette innovation ? Quelle est l'ambition de Novair pour rester leader ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Laurent Zenou.
Le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Et bonjour Laurent. Bonjour David.
Ravi de vous retrouver pour continuer à parler de Novair et de vos solutions révolutionnaires, on peut le dire. Dans quelques instants, on va vous parler de ça. Ça consiste à fabriquer de l'oxygène sur place, là, in situ. Une petite interview décalée si vous êtes OK. Ça parle d'air, ça parle d'oxygène. Vous prenez l'air combien de fois par jour, Laurent ?
Pas assez. Je me faisias la réflexion la dernière fois, ce n'est pas possible d'enchaîner les... les Teams et les Zooms et les réunions, il faut à un moment donné dire stop. Et puis, ne serait-ce qu'aller sortir un peu dans la rue pour marcher et s'oxygéner parce que c'est pas bon.
Fumer une cigarette sans cigarette, en fait. Fumer un peu d'oxygène. Exactement. Voilà, en quelque sorte. Voilà. Évidemment. Est-ce que vous avez déjà fait un baptême de l'air ?
En avion ?
Non, en ULM ou en parachute ? Non. Non, jamais. Bon, donc c'est à rajouter à la to-do list. En rapport avec l'air.
Non je pense que je ne le ferais pas.
Qu'est-ce que vous faites pour être gonflé à bloc, Laurent ?
Qu'est-ce que je fais pour être gonflé à bloc ? Rien de particulier, je ne sais pas. J'arrive le matin, moi je suis tellement content de faire ce que je fais. Je n'ai pas forcément besoin de recharger les batteries ou d'avoir quelque chose à côté.
Puisque vous travaillez avec le secteur hospitalier, comment vous faites pour rendre votre bonne humeur contagieuse ?
Mais... rien qu'en parlant de ce qu'on fait. On a tellement de belles choses à raconter et je vous en parlerai tout à l'heure. Et ça fait rêver.
Et je confirme parce que votre sourire est incroyable et il s'entend très certainement pour les auditeurs. En tant que manager, c'est quand la dernière fois que vous avez proposé un peu d'oxygène à votre équipe ?
On fait ça assez régulièrement. On fait soit des moments de team building par équipe, soit des moments où on va rassembler toute l'entreprise pour un dîner de fin d'année ou un pot. Et là, on l'a fait encore au mois d'octobre.
Je suis désolé, je me suis senti obligé de l'écrire, cette question. Quel est votre album préféré de Jean-Michel Jarre ?
Ah oui, Oxygen.
Oxygen, bien évidemment. Laurent Zenou, merci beaucoup d'être avec nous pour ce deuxième épisode. Ça se passe en octobre dernier, le 10 précisément, et vous présentez une innovation révolutionnaire. Ça a été un moment très fort dans votre entreprise.
Oui, ça a été vraiment très fort. Mais pour vous en parler il faut que je vous dise ce qui s'est passé il y a 3 ans. C'est une double anecdote. Il y a 3 ans on voit passer un article de la NASA qui parle d'une technique pour produire de l'oxygène qui nous paraît complètement folle parce qu'elle permet de produire de l'oxygène sans machine, sans partie mobile, sans maintenance avec une pureté l'oxygène le plus pur qui existe sur Terre 99,9999% et on dit mais... il y a quelque chose qu'on comprend pas là et donc c'est mon père qui m'envoie l'article. Je lis ça et première chose que je fais je vais sur LinkedIn je vois si j'arrive à trouver le nom de l'ingénieur en charge de ce projet là à la NASA et je lui envoie un message. Je tente. Il va peut-être me répondre. Il me répond tout de suite et là on commence à échanger un mois plus tard je vais le rencontrer à Houston. Deux mois plus tard, il m'emmène rencontrer la société qui a développé la technologie, parce qu'en fait, la technologie avait été développée avec la NASA, mais par une société privée, une startup américaine. Et là, démarrent trois ans de discussions et de voyages et d'échanges. Et finalement, cette année, on a concrétisé ces trois ans-là, on a investi dans cette startup, on s'est associés, et on va industrialiser et commercialiser cette technologie-là. On va l'amener sur le marché. Et cette technologie-là, elle fait vraiment rêver. C'est une source d'oxygène. En fait, j'ai une chose que j'ai dit à Berlin, au Sommet mondial de la santé, toutes les organisations gouvernementales financent les vaccins contre des maladies, ou des médicaments qui vont guérir des maladies, le paludisme, le sida, la tuberculose. Et en fait, le manque d'accès à l'oxygène, l'oxygène c'est vital, vous pouvez avoir tous les meilleurs médicaments du monde. Si l'hôpital n'a pas d'oxygène, les personnes vont mourir.
Les ONG, c'est ce que vous dites, ne financent pas l'oxygène, c'est ça ?
Elles se sont mises à financer l'oxygène après la crise Covid, elles ont commencé à le faire.
Donc c'est très récent.
C'est très récent. Je leur ai dit, le manque d'accès à l'oxygène, c'est une maladie. Il existe des techniques pour donner accès à l'oxygène, mais cette solution-là, cette innovation-là qu'on va mettre sur le marché, c'est le vaccin. C'est-à-dire que cette solution-là, elle va régler une fois pour toutes le problème d'accès à l'oxygène, parce qu'elle est tellement simple à mettre en œuvre. Il faut comprendre que produire de l'oxygène aujourd'hui, c'est quelque chose qui... notre proposition aujourd'hui, ce sont des machines, ce sont des générateurs d'oxygène avec des compresseurs. Donc, c'est des installations qui requièrent quand même de la maintenance. Il y a un suivi nécessaire et qui n'est pas forcément facile à garantir dans des pays en voie de développement où vous n'avez pas forcément les budgets pour faire cette maintenance, ni les techniciens. Et ça, c'est la grande problématique finalement, parce que vous pouvez donner accès à l'oxygène, mais après, derrière, ça s'entretient. Et là, on a une solution qui permet de produire de l'oxygène sans maintenance, de manière spontanée. C'est un dispositif qui fait... pas de bruit, qui produit de l'oxygène de manière spontanée. Il faut juste le connecter à l'électricité, il produit de l'oxygène. Il n'y a rien à faire.
Ça paraît tellement incroyable que j'ai l'impression que ça va être la généralisation de l'oxygène à grande échelle, y compris pour du confort.
Exactement. En fait, on crée finalement un accès à l'oxygène facile, pas cher et illimité.
C'est-à-dire que moi, demain, je peux faire des petites cures d'oxygène. Quand je dis demain, le temps de le mettre en place et de faire des économies d'échelle, forcément, il va se passer un peu de temps. Mais je peux m'équiper d'un dispositif comme celui que vous allez commercialiser.
Vous pourriez avoir chez vous, au même titre que vous avez un robinet d'eau, vous pourriez avoir un robinet d'oxygène.
Et ça, ça va être essentiel avec cette qualité de l'air qui n'en finit plus de se dégrader.
Oui. Et là, on est sur de l'oxygène. Ça, c'était la deuxième beauté, parce que nous, on avait toujours ce sujet de la qualité de l'oxygène, garantir une certaine qualité, une stabilité de cette qualité. Là, vous avez de l'oxygène qui ne peut être qu'ultra pur. C'est-à-dire, la manière dont c'est produit, c'est à l'échelle atomique. Les atomes sont captés et ionisés par ce dispositif-là. Et ce dispositif ne sait pas traiter autre chose que de l'oxygène. Il ne sait pas capter d'autres atomes que l'oxygène. Donc, il n'y a pas de possibilité, vous ne pouvez pas produire de l'oxygène qui serait moins pur. Ce n'est pas possible. C'est toi qui produis de l'oxygène, ça ne vous produit rien.
Vous êtes ingénieur, vous n'êtes pas médecin, mais vous avez certainement un avis sur le sujet. On observe que des maladies respiratoires, des gènes même respiratoires, se sont énormément développées depuis le Covid. Ça pourrait être une solution, ça, l'oxygène généralisé, pour permettre à des personnes qui sont devenues fragiles des poumons d'alimenter ?
De toute manière, clairement, toutes les maladies respiratoires se traitent avec de l'oxygène, ou du moins, ne serait-ce que pour le confort du patient. Donc, toutes les projections montrent une augmentation relativement importante des consommations d'oxygène dans les années à venir. En plus, avec le vieillissement de la population, il va y avoir besoin de plus en plus d'oxygène dans le monde.
Alors, avec cette innovation totalement révolutionnaire, qu'est-ce qui va changer pour Novair dans les cinq prochaines années ?
Alors, dans les cinq prochaines années, je ne sais pas, mais à long terme, il va y avoir un changement parce qu'on pense que cette technologie va complètement remplacer finalement les techniques existantes. Elle a tellement d'avantages, elle va forcément remplacer à un moment donné quand on aura atteint le niveau de prix qui va bien pour complètement remplacer. Donc nous, on va se réinventer finalement, on va inventer les produits qu'on fabrique, la manière de les produire.
C'est une propriété de Novair et de ses associés, notamment la startup que vous financez ou c'est quelque chose qui va devenir facilement accessible pour d'éventuels concurrents ?
C'est une technologie qui est complexe, qui est extrêmement facile à utiliser, mais par contre, à la produire, c'est un petit peu comme un microprocesseur. Vous pouvez voir ça un peu comme un microprocesseur. Donc, il y a beaucoup de savoir-faire, il y a beaucoup de propriétés industrielles et intellectuelles là-dedans. Donc, il y a une barrière à l'entrée qui est relativement élevée. Pour autant, évidemment, à un moment donné, il y aura de la concurrence, il y aura d'autres personnes, sociétés qui ont développé des technologies qui vont ressembler à ce que l'on fait aujourd'hui. Et tant mieux, parce que finalement, plus on est à proposer une solution, plus vite elle va se développer.
Et tout ça, ça se passe à Roissy-en-France ?
Ça se passe entre Roissy, Salt Lake City et Buffalo. Donc c'est à la fois en France et aux Etats-Unis. Mais on est très fiers de ramener une technologie développée avec la NASA des États-Unis vers la France. Ça n'arrive pas tous les jours. Pour nous, ce territoire de Roissy, la société a toujours été installée dans le 93. Et quand la société s'est développée et qu'il a fallu envisager de déménager, évidemment, c'était hors de question de déménager loin de notre emplacement de l'époque pour conserver les salariés, à savoir qu'à l'époque, on était 15 personnes. C'était une petite entreprise. Et donc... On s'est assez naturellement orienté vers cette zone là de Roissy parce qu'on a énormément d'activités à l'international. On réalise 80% de nos chiffres d'affaires à l'export, on voyage beaucoup. Donc c'est très pratique d'être à côté de l'aéroport et ça permettait aussi de répondre à ce besoin de rester à proximité de notre site historique.
Laurent, dernière question, qu'est-ce que vous réussissez ?
Qu'est-ce que je réussis ? Je ne sais pas comment répondre à cette question ?
Oui, parce qu'on pose souvent cette question au passé composé, qu'est-ce que vous avez réussi ? Mais alors vous, qu'est-ce que vous réussissez ?
Je réussis chaque jour à continuer d'aimer ce que je fais, malgré les difficultés. Je ne dis pas que tout est facile, et ce n'est jamais le cas. Mais finalement, chaque challenge, chaque difficulté nous renforce, parce qu'on croit vraiment à ce qu'on fait, pas que moi, m.ais tous ceux qui m'entourent ont réussi à surmonter toutes les circonstances.
Merci Laurent, grâce à vous je respire mieux
A bientôt
Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire. Le territoire en écho. Un podcast de Roissy Dev.
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