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Yannick JOUANNEAULT, alchimiste de la patate, 2/2 cover
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Le territoire en Éc[h]o

Yannick JOUANNEAULT, alchimiste de la patate, 2/2

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10min |23/01/2025
Play
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Description

Deuxième épisode de François JOUANNEAULT, dirigeant de l'entreprise "François a la patate".

Il vous parle de son management et de sa manière de transmettre sa fierté de donner un service complet 4 étoiles à ses clients exigeants, moteur de la motivation des équipes.


Avec la quasi exclusivité de production de la "Voyager", variété connue pour son onctuosité et "fritable" de septembre à juillet, ce qui autorise une amplitude de vente importante, il est devenu le fournisseur officiel de grandes tables. Il livre en moyenne 140 tables parisiennes par jour.

Il est même présent à l’export, puisqu’une petite partie de ses marchandises (300 t) est vendue notamment en Angleterre.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Alors aujourd'hui, deuxième partie d'une discussion avec le dirigeant de François a la Patate, une entreprise qui produit et distribue des pommes de terre, notamment pour les grandes tables parisiennes. Alors comment s'incarnent les valeurs d'honnêteté et d'authenticité chez ce dirigeant qui a eu très tôt envie d'exercer le métier de son père et de son grand-père ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Yannick Jouannot.

  • Speaker #0

    Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour Yannick.

  • Speaker #2

    Bonjour David,

  • Speaker #1

    c'est le deuxième épisode avec vous, vous êtes toujours le dirigeant de François a la patate. On parle de patate, on parle de pêche, on parle de banane, vous c'est plutôt la patate. Comment vous vous mettez pour le coup en énergie ? Je ne peux pas résister à cette question.

  • Speaker #2

    J'adore toujours les nouveaux challenges et j'en ai un qui me tient en particulier en haleine actuellement, c'est que nous avons créé un nouveau laboratoire de découpe de frites crues qui s'appelle l'atelier de la frite dans lequel chaque nuit, nous lavons, pelons et tranchons nos pommes de terre pour qu'au petit matin, elles puissent être distribuées avec une fraîcheur optimale chez nos clients restaurateurs et avoir un véritable savoir-faire qui assure à notre clientèle une satisfaction de produit identique au fait maison, donc à une pomme de terre qui est épluchée en restaurant. Chaque jour, c'est un nouveau challenge qui m'éveille parce que ça demande de faire des tests quotidiens qui nous remontent en question et qui nous demandent de trouver des nouvelles solutions. Au quotidien, ça me met en haleine et ça me donne la pêche.

  • Speaker #1

    Exemple de solution, qu'est-ce qu'il a fallu créer, trouver récemment pour que la frite présente un meilleur aspect encore ?

  • Speaker #2

    Chaque jour, on recherche de nouvelles coupes qui sont différentes de ce qui peut exister de classique et de traditionnel. Il y a la recherche de la forme de couteau et faire des tests pour voir si le bâtonnet de frite se comporte bien. Essayer de limiter aussi... Au maximum les paires, parce que c'est un gros challenge dans le métier de la distribution de pommes de terre. Lorsqu'on fait de la fabrication, c'est de pouvoir recycler les pommes de terre qui ne sont pas commercialisées en tant que telles pour la frite.

  • Speaker #1

    Un jour, vous étiez enfant, votre père vous dit "Viens à Saint-Germain", ça pourrait presque être le titre d'une chanson. Et alors là, vous découvrez véritablement ce que fait votre papa. Vous avez quel âge à l'époque ?

  • Speaker #2

    Effectivement, je me souviens de ce jour-là. J'avais environ 9 ans et mon père effectuait une tournée sur Saint-Germain-des-Prés. Je me souviens encore, c'était la rue de la Huchette. On était rentrés avec un camion rempli de pommes de terre, il y avait au moins 6 tonnes de produits dedans, aux alentours de 8h du matin. Il y avait une grosse clientèle dans cette petite rue, si bien que nous en sommes ressortis aux alentours de midi. On avait descendu nos 6 tonnes de pommes de terre au premier ou deuxième sous-sol, à dos d'homme, on était éreintés. Et je me souviens qu'en fin de journée, j'ai réalisé que j'avais encore plein de choses formidables à faire. Et de reprendre cette maison pour une troisième génération, s'est révélé à moi.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça a été le jour de la révélation à 9 ans ?

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    On se pose souvent la question de savoir à quel moment naît l'entreprise. Est-ce que c'est au moment où... Alors vous, c'était une reprise, mais... Quand il s'agit d'une création ex nihilo, est-ce que c'est le moment où j'ai le k-bis ? Est-ce que c'est le moment où j'ai mon compte en banque, par exemple ? Parfois, quand on remonte au stade de l'idée, de l'intention, on peut remonter très loin. Neuf ans, c'est quand même très jeune pour être entrepreneur dans sa tête.

  • Speaker #2

    Oui. Alors, avec l'idée d'en faire mon métier, peut-être pas à l'époque, à neuf ans, j'avais peut-être pas l'idée d'en reprendre la direction. Et c'est pour ça que très vite, après, j'ai travaillé pour mon père... J'avais compris que la suite était assurée assez rapidement.

  • Speaker #1

    C'est bien. Vous vendez quand même un produit qui nous fait à chaque fois contacter l'enfant gourmand de frites dont on a parlé dans le premier épisode. Quelle part d'enfant il y a en vous et quelle place ça occupe dans votre quotidien ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'un enfant s'émerveille toujours à la vue d'une assiette de frites. Personnellement, je pense être encore un grand enfant, et lorsque je vois une assiette de frites, je la déguste comme si c'était… Comme si j'avais 9 ans. Et pour le coup, on mange beaucoup, beaucoup de frites maintenant hors domicile. La friture s'est retrouvée un petit peu bannie des assiettes dans le milieu familial. Donc, on va maintenant beaucoup au restaurant et consomme beaucoup de frites.

  • Speaker #1

    Ah oui, on consomme plus les frites au restaurant que chez soi, c'est ce que vous dites. On va faire une petite séquence télé boutique achat, si vous voulez bien. Que valent les friteuses avec une cuillerée d'huile ? Vous les avez testées, j'imagine ?

  • Speaker #2

    Oui. Alors, je ne suis pas partisan de la frite sans huile. Pour moi, une frite… Avec extrêmement peu d'huile, oui. Une frite, pour avoir fait les tests au niveau gustatif, ne ressort pas de la même manière lorsqu'on la fait avec très peu d'huile ou comme on le faisait de façon… avec une vraie friteuse et une huile de qualité où on ressort un produit gustatif qui est nettement meilleur.

  • Speaker #1

    Et alors comment on manage sa douzaine de salariés qui épluchent des pommes de terre mais qui font bien plus que seulement avoir des légumes dans les mains ?

  • Speaker #2

    Comme on fonctionnait il y a une quarantaine d'années. On est resté une maison familiale et donc notre équipe de livreurs, tous d'ailleurs, sont appelés par... le nom François de leurs clients parce qu'ils sont identifiés comme étant François. Et pour cause, c'est leur représentant, c'est eux qui les livrent tous les jours, c'est eux qui descendent les pommes de terre en cave à dos d'hommes. Et donc, il y a une relation commerciale qui est plus importante qu'à l'accoutumée, lorsqu'un livreur dépose des pommes de terre dans un Auchan. On essaie d'avoir un service complet, à savoir une prise de commande en instantané. Chez notre client, on se déplace chez notre client, il donne la commande qu'il lui faut dans l'instant, il est livré. La marchandise est descendue en cave, il y a le roulement de marchandises qui est fait sur le lieu de stockage. Et on a une facturation embarquée, ça nous permet de donner une bonne livraison immédiatement dans l'instant au client. Donc on va dire, on essaie d'avoir un service complet 4 étoiles dans l'instant.

  • Speaker #1

    Et réactif, et c'est là que l'emplacement est important, vous êtes sur Le Thillay, et c'est un emplacement plutôt idéal par rapport à tout votre rayonnement sur la région parisienne.

  • Speaker #2

    Oui, c'est un emplacement stratégique parce qu'il est à la fois situé à 20 km de Paris, donc un accès rapide en moins d'une demi-heure à l'heure où nous partons le matin, proche des cultures également à 80 km, donc la proximité de Paris et le faible éloignement de nos cultures, enfin un très bon site dans lequel on a eu la chance de pouvoir s'installer et de faire un labo de fabrication qui nous permet d'allier sur un seul et même site la proximité de l'atelier de fabrication et de la distribution.

  • Speaker #1

    Une devise, un slogan ?

  • Speaker #2

    Le slogan est affiché grandement sur tous nos camions, c'est François a la patate. On l'affiche avec fierté, donne un côté humoristique sur Paris, de voir sur la calandre des camions ce slogan affiché.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça apporte, ce caractère humoristique ?

  • Speaker #2

    Ce caractère humoristique apporte le fait qu'on arrive de par cette petite phrase toute simple. François a la patate, en trois mots, veut tout dire en fait. On n'a pas besoin de dire grand chose de plus pour savoir quel est notre métier et qu'est-ce que l'on vend comme produit.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que vous avez l'impression de contribuer à faire avec votre activité au quotidien ? Vous contribuez à quoi ?

  • Speaker #2

    On a grandement la satisfaction de contribuer à fournir des restaurants qui se donnent du mal à faire un produit authentique avec des produits bruts et pour avoir un résultat d'un client final qui mange un produit fait maison. On veut vraiment rester dans une clientèle traditionnelle de gens qui se donnent la contrainte d'utiliser un produit brut pour avoir un résultat authentique dans l'assiette.

  • Speaker #1

    Parmi vos valeurs fortes, il y a l'honnêteté. Elle ressemble à quoi cette valeur honnêteté au quotidien ?

  • Speaker #2

    C'est un sentiment en moi, j'ai envie d'être comme ça, j'ai envie d'être honnête, je ne pourrais pas être autrement qu'honnête puisqu'on doit mal vivre. J'imagine,

  • Speaker #1

    j'imagine.

  • Speaker #2

    J'imagine cette qualité.

  • Speaker #1

    Très certainement que si vous faites un micro-trottoir dans la rue, 9 personnes sur 10 vont être favorables évidemment à l'honnêteté, ça va se faire. Sauf que vous, vous le formulez, donc ça veut dire que c'est quelque chose qui est particulièrement important chez vous. Elle vient d'où cette honnêteté ? Elle ressemble à quoi ? Elle s'est incarnée dans quelles circonstances ?

  • Speaker #2

    Elle s'est incarnée à force de rigueur et de travail. Lorsqu'on a un métier comme le nôtre, où chaque jour, il passe 5 à 6 tonnes de pommes de terre sur le dos, ça force à l'honnêteté. On connaît le sentiment d'une valeur travail. Et on ne peut pas trouver un client... Lorsqu'on fait un métier comme le nôtre, qui demande de la pénibilité au quotidien, et la satisfaction en fin de journée, effectivement, c'est d'avoir rempli sa journée de gens qui sont contents de ce qu'on a pu leur servir toute la journée.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Yannick. On vous souhaite encore plein de belles pommes de terre. Et puis alors, je suis toujours disponible à déjeuner, donc à tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Avec plaisir, David. A tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Merci. J'ammène la bavette !

  • Speaker #2

    Je vous attends.

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire. Le territoire en écho. Un podcast de Roissy Dev.

Description

Deuxième épisode de François JOUANNEAULT, dirigeant de l'entreprise "François a la patate".

Il vous parle de son management et de sa manière de transmettre sa fierté de donner un service complet 4 étoiles à ses clients exigeants, moteur de la motivation des équipes.


Avec la quasi exclusivité de production de la "Voyager", variété connue pour son onctuosité et "fritable" de septembre à juillet, ce qui autorise une amplitude de vente importante, il est devenu le fournisseur officiel de grandes tables. Il livre en moyenne 140 tables parisiennes par jour.

Il est même présent à l’export, puisqu’une petite partie de ses marchandises (300 t) est vendue notamment en Angleterre.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Alors aujourd'hui, deuxième partie d'une discussion avec le dirigeant de François a la Patate, une entreprise qui produit et distribue des pommes de terre, notamment pour les grandes tables parisiennes. Alors comment s'incarnent les valeurs d'honnêteté et d'authenticité chez ce dirigeant qui a eu très tôt envie d'exercer le métier de son père et de son grand-père ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Yannick Jouannot.

  • Speaker #0

    Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour Yannick.

  • Speaker #2

    Bonjour David,

  • Speaker #1

    c'est le deuxième épisode avec vous, vous êtes toujours le dirigeant de François a la patate. On parle de patate, on parle de pêche, on parle de banane, vous c'est plutôt la patate. Comment vous vous mettez pour le coup en énergie ? Je ne peux pas résister à cette question.

  • Speaker #2

    J'adore toujours les nouveaux challenges et j'en ai un qui me tient en particulier en haleine actuellement, c'est que nous avons créé un nouveau laboratoire de découpe de frites crues qui s'appelle l'atelier de la frite dans lequel chaque nuit, nous lavons, pelons et tranchons nos pommes de terre pour qu'au petit matin, elles puissent être distribuées avec une fraîcheur optimale chez nos clients restaurateurs et avoir un véritable savoir-faire qui assure à notre clientèle une satisfaction de produit identique au fait maison, donc à une pomme de terre qui est épluchée en restaurant. Chaque jour, c'est un nouveau challenge qui m'éveille parce que ça demande de faire des tests quotidiens qui nous remontent en question et qui nous demandent de trouver des nouvelles solutions. Au quotidien, ça me met en haleine et ça me donne la pêche.

  • Speaker #1

    Exemple de solution, qu'est-ce qu'il a fallu créer, trouver récemment pour que la frite présente un meilleur aspect encore ?

  • Speaker #2

    Chaque jour, on recherche de nouvelles coupes qui sont différentes de ce qui peut exister de classique et de traditionnel. Il y a la recherche de la forme de couteau et faire des tests pour voir si le bâtonnet de frite se comporte bien. Essayer de limiter aussi... Au maximum les paires, parce que c'est un gros challenge dans le métier de la distribution de pommes de terre. Lorsqu'on fait de la fabrication, c'est de pouvoir recycler les pommes de terre qui ne sont pas commercialisées en tant que telles pour la frite.

  • Speaker #1

    Un jour, vous étiez enfant, votre père vous dit "Viens à Saint-Germain", ça pourrait presque être le titre d'une chanson. Et alors là, vous découvrez véritablement ce que fait votre papa. Vous avez quel âge à l'époque ?

  • Speaker #2

    Effectivement, je me souviens de ce jour-là. J'avais environ 9 ans et mon père effectuait une tournée sur Saint-Germain-des-Prés. Je me souviens encore, c'était la rue de la Huchette. On était rentrés avec un camion rempli de pommes de terre, il y avait au moins 6 tonnes de produits dedans, aux alentours de 8h du matin. Il y avait une grosse clientèle dans cette petite rue, si bien que nous en sommes ressortis aux alentours de midi. On avait descendu nos 6 tonnes de pommes de terre au premier ou deuxième sous-sol, à dos d'homme, on était éreintés. Et je me souviens qu'en fin de journée, j'ai réalisé que j'avais encore plein de choses formidables à faire. Et de reprendre cette maison pour une troisième génération, s'est révélé à moi.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça a été le jour de la révélation à 9 ans ?

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    On se pose souvent la question de savoir à quel moment naît l'entreprise. Est-ce que c'est au moment où... Alors vous, c'était une reprise, mais... Quand il s'agit d'une création ex nihilo, est-ce que c'est le moment où j'ai le k-bis ? Est-ce que c'est le moment où j'ai mon compte en banque, par exemple ? Parfois, quand on remonte au stade de l'idée, de l'intention, on peut remonter très loin. Neuf ans, c'est quand même très jeune pour être entrepreneur dans sa tête.

  • Speaker #2

    Oui. Alors, avec l'idée d'en faire mon métier, peut-être pas à l'époque, à neuf ans, j'avais peut-être pas l'idée d'en reprendre la direction. Et c'est pour ça que très vite, après, j'ai travaillé pour mon père... J'avais compris que la suite était assurée assez rapidement.

  • Speaker #1

    C'est bien. Vous vendez quand même un produit qui nous fait à chaque fois contacter l'enfant gourmand de frites dont on a parlé dans le premier épisode. Quelle part d'enfant il y a en vous et quelle place ça occupe dans votre quotidien ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'un enfant s'émerveille toujours à la vue d'une assiette de frites. Personnellement, je pense être encore un grand enfant, et lorsque je vois une assiette de frites, je la déguste comme si c'était… Comme si j'avais 9 ans. Et pour le coup, on mange beaucoup, beaucoup de frites maintenant hors domicile. La friture s'est retrouvée un petit peu bannie des assiettes dans le milieu familial. Donc, on va maintenant beaucoup au restaurant et consomme beaucoup de frites.

  • Speaker #1

    Ah oui, on consomme plus les frites au restaurant que chez soi, c'est ce que vous dites. On va faire une petite séquence télé boutique achat, si vous voulez bien. Que valent les friteuses avec une cuillerée d'huile ? Vous les avez testées, j'imagine ?

  • Speaker #2

    Oui. Alors, je ne suis pas partisan de la frite sans huile. Pour moi, une frite… Avec extrêmement peu d'huile, oui. Une frite, pour avoir fait les tests au niveau gustatif, ne ressort pas de la même manière lorsqu'on la fait avec très peu d'huile ou comme on le faisait de façon… avec une vraie friteuse et une huile de qualité où on ressort un produit gustatif qui est nettement meilleur.

  • Speaker #1

    Et alors comment on manage sa douzaine de salariés qui épluchent des pommes de terre mais qui font bien plus que seulement avoir des légumes dans les mains ?

  • Speaker #2

    Comme on fonctionnait il y a une quarantaine d'années. On est resté une maison familiale et donc notre équipe de livreurs, tous d'ailleurs, sont appelés par... le nom François de leurs clients parce qu'ils sont identifiés comme étant François. Et pour cause, c'est leur représentant, c'est eux qui les livrent tous les jours, c'est eux qui descendent les pommes de terre en cave à dos d'hommes. Et donc, il y a une relation commerciale qui est plus importante qu'à l'accoutumée, lorsqu'un livreur dépose des pommes de terre dans un Auchan. On essaie d'avoir un service complet, à savoir une prise de commande en instantané. Chez notre client, on se déplace chez notre client, il donne la commande qu'il lui faut dans l'instant, il est livré. La marchandise est descendue en cave, il y a le roulement de marchandises qui est fait sur le lieu de stockage. Et on a une facturation embarquée, ça nous permet de donner une bonne livraison immédiatement dans l'instant au client. Donc on va dire, on essaie d'avoir un service complet 4 étoiles dans l'instant.

  • Speaker #1

    Et réactif, et c'est là que l'emplacement est important, vous êtes sur Le Thillay, et c'est un emplacement plutôt idéal par rapport à tout votre rayonnement sur la région parisienne.

  • Speaker #2

    Oui, c'est un emplacement stratégique parce qu'il est à la fois situé à 20 km de Paris, donc un accès rapide en moins d'une demi-heure à l'heure où nous partons le matin, proche des cultures également à 80 km, donc la proximité de Paris et le faible éloignement de nos cultures, enfin un très bon site dans lequel on a eu la chance de pouvoir s'installer et de faire un labo de fabrication qui nous permet d'allier sur un seul et même site la proximité de l'atelier de fabrication et de la distribution.

  • Speaker #1

    Une devise, un slogan ?

  • Speaker #2

    Le slogan est affiché grandement sur tous nos camions, c'est François a la patate. On l'affiche avec fierté, donne un côté humoristique sur Paris, de voir sur la calandre des camions ce slogan affiché.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça apporte, ce caractère humoristique ?

  • Speaker #2

    Ce caractère humoristique apporte le fait qu'on arrive de par cette petite phrase toute simple. François a la patate, en trois mots, veut tout dire en fait. On n'a pas besoin de dire grand chose de plus pour savoir quel est notre métier et qu'est-ce que l'on vend comme produit.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que vous avez l'impression de contribuer à faire avec votre activité au quotidien ? Vous contribuez à quoi ?

  • Speaker #2

    On a grandement la satisfaction de contribuer à fournir des restaurants qui se donnent du mal à faire un produit authentique avec des produits bruts et pour avoir un résultat d'un client final qui mange un produit fait maison. On veut vraiment rester dans une clientèle traditionnelle de gens qui se donnent la contrainte d'utiliser un produit brut pour avoir un résultat authentique dans l'assiette.

  • Speaker #1

    Parmi vos valeurs fortes, il y a l'honnêteté. Elle ressemble à quoi cette valeur honnêteté au quotidien ?

  • Speaker #2

    C'est un sentiment en moi, j'ai envie d'être comme ça, j'ai envie d'être honnête, je ne pourrais pas être autrement qu'honnête puisqu'on doit mal vivre. J'imagine,

  • Speaker #1

    j'imagine.

  • Speaker #2

    J'imagine cette qualité.

  • Speaker #1

    Très certainement que si vous faites un micro-trottoir dans la rue, 9 personnes sur 10 vont être favorables évidemment à l'honnêteté, ça va se faire. Sauf que vous, vous le formulez, donc ça veut dire que c'est quelque chose qui est particulièrement important chez vous. Elle vient d'où cette honnêteté ? Elle ressemble à quoi ? Elle s'est incarnée dans quelles circonstances ?

  • Speaker #2

    Elle s'est incarnée à force de rigueur et de travail. Lorsqu'on a un métier comme le nôtre, où chaque jour, il passe 5 à 6 tonnes de pommes de terre sur le dos, ça force à l'honnêteté. On connaît le sentiment d'une valeur travail. Et on ne peut pas trouver un client... Lorsqu'on fait un métier comme le nôtre, qui demande de la pénibilité au quotidien, et la satisfaction en fin de journée, effectivement, c'est d'avoir rempli sa journée de gens qui sont contents de ce qu'on a pu leur servir toute la journée.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Yannick. On vous souhaite encore plein de belles pommes de terre. Et puis alors, je suis toujours disponible à déjeuner, donc à tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Avec plaisir, David. A tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Merci. J'ammène la bavette !

  • Speaker #2

    Je vous attends.

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire. Le territoire en écho. Un podcast de Roissy Dev.

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Deuxième épisode de François JOUANNEAULT, dirigeant de l'entreprise "François a la patate".

Il vous parle de son management et de sa manière de transmettre sa fierté de donner un service complet 4 étoiles à ses clients exigeants, moteur de la motivation des équipes.


Avec la quasi exclusivité de production de la "Voyager", variété connue pour son onctuosité et "fritable" de septembre à juillet, ce qui autorise une amplitude de vente importante, il est devenu le fournisseur officiel de grandes tables. Il livre en moyenne 140 tables parisiennes par jour.

Il est même présent à l’export, puisqu’une petite partie de ses marchandises (300 t) est vendue notamment en Angleterre.



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  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Alors aujourd'hui, deuxième partie d'une discussion avec le dirigeant de François a la Patate, une entreprise qui produit et distribue des pommes de terre, notamment pour les grandes tables parisiennes. Alors comment s'incarnent les valeurs d'honnêteté et d'authenticité chez ce dirigeant qui a eu très tôt envie d'exercer le métier de son père et de son grand-père ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Yannick Jouannot.

  • Speaker #0

    Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour Yannick.

  • Speaker #2

    Bonjour David,

  • Speaker #1

    c'est le deuxième épisode avec vous, vous êtes toujours le dirigeant de François a la patate. On parle de patate, on parle de pêche, on parle de banane, vous c'est plutôt la patate. Comment vous vous mettez pour le coup en énergie ? Je ne peux pas résister à cette question.

  • Speaker #2

    J'adore toujours les nouveaux challenges et j'en ai un qui me tient en particulier en haleine actuellement, c'est que nous avons créé un nouveau laboratoire de découpe de frites crues qui s'appelle l'atelier de la frite dans lequel chaque nuit, nous lavons, pelons et tranchons nos pommes de terre pour qu'au petit matin, elles puissent être distribuées avec une fraîcheur optimale chez nos clients restaurateurs et avoir un véritable savoir-faire qui assure à notre clientèle une satisfaction de produit identique au fait maison, donc à une pomme de terre qui est épluchée en restaurant. Chaque jour, c'est un nouveau challenge qui m'éveille parce que ça demande de faire des tests quotidiens qui nous remontent en question et qui nous demandent de trouver des nouvelles solutions. Au quotidien, ça me met en haleine et ça me donne la pêche.

  • Speaker #1

    Exemple de solution, qu'est-ce qu'il a fallu créer, trouver récemment pour que la frite présente un meilleur aspect encore ?

  • Speaker #2

    Chaque jour, on recherche de nouvelles coupes qui sont différentes de ce qui peut exister de classique et de traditionnel. Il y a la recherche de la forme de couteau et faire des tests pour voir si le bâtonnet de frite se comporte bien. Essayer de limiter aussi... Au maximum les paires, parce que c'est un gros challenge dans le métier de la distribution de pommes de terre. Lorsqu'on fait de la fabrication, c'est de pouvoir recycler les pommes de terre qui ne sont pas commercialisées en tant que telles pour la frite.

  • Speaker #1

    Un jour, vous étiez enfant, votre père vous dit "Viens à Saint-Germain", ça pourrait presque être le titre d'une chanson. Et alors là, vous découvrez véritablement ce que fait votre papa. Vous avez quel âge à l'époque ?

  • Speaker #2

    Effectivement, je me souviens de ce jour-là. J'avais environ 9 ans et mon père effectuait une tournée sur Saint-Germain-des-Prés. Je me souviens encore, c'était la rue de la Huchette. On était rentrés avec un camion rempli de pommes de terre, il y avait au moins 6 tonnes de produits dedans, aux alentours de 8h du matin. Il y avait une grosse clientèle dans cette petite rue, si bien que nous en sommes ressortis aux alentours de midi. On avait descendu nos 6 tonnes de pommes de terre au premier ou deuxième sous-sol, à dos d'homme, on était éreintés. Et je me souviens qu'en fin de journée, j'ai réalisé que j'avais encore plein de choses formidables à faire. Et de reprendre cette maison pour une troisième génération, s'est révélé à moi.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça a été le jour de la révélation à 9 ans ?

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    On se pose souvent la question de savoir à quel moment naît l'entreprise. Est-ce que c'est au moment où... Alors vous, c'était une reprise, mais... Quand il s'agit d'une création ex nihilo, est-ce que c'est le moment où j'ai le k-bis ? Est-ce que c'est le moment où j'ai mon compte en banque, par exemple ? Parfois, quand on remonte au stade de l'idée, de l'intention, on peut remonter très loin. Neuf ans, c'est quand même très jeune pour être entrepreneur dans sa tête.

  • Speaker #2

    Oui. Alors, avec l'idée d'en faire mon métier, peut-être pas à l'époque, à neuf ans, j'avais peut-être pas l'idée d'en reprendre la direction. Et c'est pour ça que très vite, après, j'ai travaillé pour mon père... J'avais compris que la suite était assurée assez rapidement.

  • Speaker #1

    C'est bien. Vous vendez quand même un produit qui nous fait à chaque fois contacter l'enfant gourmand de frites dont on a parlé dans le premier épisode. Quelle part d'enfant il y a en vous et quelle place ça occupe dans votre quotidien ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'un enfant s'émerveille toujours à la vue d'une assiette de frites. Personnellement, je pense être encore un grand enfant, et lorsque je vois une assiette de frites, je la déguste comme si c'était… Comme si j'avais 9 ans. Et pour le coup, on mange beaucoup, beaucoup de frites maintenant hors domicile. La friture s'est retrouvée un petit peu bannie des assiettes dans le milieu familial. Donc, on va maintenant beaucoup au restaurant et consomme beaucoup de frites.

  • Speaker #1

    Ah oui, on consomme plus les frites au restaurant que chez soi, c'est ce que vous dites. On va faire une petite séquence télé boutique achat, si vous voulez bien. Que valent les friteuses avec une cuillerée d'huile ? Vous les avez testées, j'imagine ?

  • Speaker #2

    Oui. Alors, je ne suis pas partisan de la frite sans huile. Pour moi, une frite… Avec extrêmement peu d'huile, oui. Une frite, pour avoir fait les tests au niveau gustatif, ne ressort pas de la même manière lorsqu'on la fait avec très peu d'huile ou comme on le faisait de façon… avec une vraie friteuse et une huile de qualité où on ressort un produit gustatif qui est nettement meilleur.

  • Speaker #1

    Et alors comment on manage sa douzaine de salariés qui épluchent des pommes de terre mais qui font bien plus que seulement avoir des légumes dans les mains ?

  • Speaker #2

    Comme on fonctionnait il y a une quarantaine d'années. On est resté une maison familiale et donc notre équipe de livreurs, tous d'ailleurs, sont appelés par... le nom François de leurs clients parce qu'ils sont identifiés comme étant François. Et pour cause, c'est leur représentant, c'est eux qui les livrent tous les jours, c'est eux qui descendent les pommes de terre en cave à dos d'hommes. Et donc, il y a une relation commerciale qui est plus importante qu'à l'accoutumée, lorsqu'un livreur dépose des pommes de terre dans un Auchan. On essaie d'avoir un service complet, à savoir une prise de commande en instantané. Chez notre client, on se déplace chez notre client, il donne la commande qu'il lui faut dans l'instant, il est livré. La marchandise est descendue en cave, il y a le roulement de marchandises qui est fait sur le lieu de stockage. Et on a une facturation embarquée, ça nous permet de donner une bonne livraison immédiatement dans l'instant au client. Donc on va dire, on essaie d'avoir un service complet 4 étoiles dans l'instant.

  • Speaker #1

    Et réactif, et c'est là que l'emplacement est important, vous êtes sur Le Thillay, et c'est un emplacement plutôt idéal par rapport à tout votre rayonnement sur la région parisienne.

  • Speaker #2

    Oui, c'est un emplacement stratégique parce qu'il est à la fois situé à 20 km de Paris, donc un accès rapide en moins d'une demi-heure à l'heure où nous partons le matin, proche des cultures également à 80 km, donc la proximité de Paris et le faible éloignement de nos cultures, enfin un très bon site dans lequel on a eu la chance de pouvoir s'installer et de faire un labo de fabrication qui nous permet d'allier sur un seul et même site la proximité de l'atelier de fabrication et de la distribution.

  • Speaker #1

    Une devise, un slogan ?

  • Speaker #2

    Le slogan est affiché grandement sur tous nos camions, c'est François a la patate. On l'affiche avec fierté, donne un côté humoristique sur Paris, de voir sur la calandre des camions ce slogan affiché.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça apporte, ce caractère humoristique ?

  • Speaker #2

    Ce caractère humoristique apporte le fait qu'on arrive de par cette petite phrase toute simple. François a la patate, en trois mots, veut tout dire en fait. On n'a pas besoin de dire grand chose de plus pour savoir quel est notre métier et qu'est-ce que l'on vend comme produit.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que vous avez l'impression de contribuer à faire avec votre activité au quotidien ? Vous contribuez à quoi ?

  • Speaker #2

    On a grandement la satisfaction de contribuer à fournir des restaurants qui se donnent du mal à faire un produit authentique avec des produits bruts et pour avoir un résultat d'un client final qui mange un produit fait maison. On veut vraiment rester dans une clientèle traditionnelle de gens qui se donnent la contrainte d'utiliser un produit brut pour avoir un résultat authentique dans l'assiette.

  • Speaker #1

    Parmi vos valeurs fortes, il y a l'honnêteté. Elle ressemble à quoi cette valeur honnêteté au quotidien ?

  • Speaker #2

    C'est un sentiment en moi, j'ai envie d'être comme ça, j'ai envie d'être honnête, je ne pourrais pas être autrement qu'honnête puisqu'on doit mal vivre. J'imagine,

  • Speaker #1

    j'imagine.

  • Speaker #2

    J'imagine cette qualité.

  • Speaker #1

    Très certainement que si vous faites un micro-trottoir dans la rue, 9 personnes sur 10 vont être favorables évidemment à l'honnêteté, ça va se faire. Sauf que vous, vous le formulez, donc ça veut dire que c'est quelque chose qui est particulièrement important chez vous. Elle vient d'où cette honnêteté ? Elle ressemble à quoi ? Elle s'est incarnée dans quelles circonstances ?

  • Speaker #2

    Elle s'est incarnée à force de rigueur et de travail. Lorsqu'on a un métier comme le nôtre, où chaque jour, il passe 5 à 6 tonnes de pommes de terre sur le dos, ça force à l'honnêteté. On connaît le sentiment d'une valeur travail. Et on ne peut pas trouver un client... Lorsqu'on fait un métier comme le nôtre, qui demande de la pénibilité au quotidien, et la satisfaction en fin de journée, effectivement, c'est d'avoir rempli sa journée de gens qui sont contents de ce qu'on a pu leur servir toute la journée.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Yannick. On vous souhaite encore plein de belles pommes de terre. Et puis alors, je suis toujours disponible à déjeuner, donc à tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Avec plaisir, David. A tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Merci. J'ammène la bavette !

  • Speaker #2

    Je vous attends.

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire. Le territoire en écho. Un podcast de Roissy Dev.

Description

Deuxième épisode de François JOUANNEAULT, dirigeant de l'entreprise "François a la patate".

Il vous parle de son management et de sa manière de transmettre sa fierté de donner un service complet 4 étoiles à ses clients exigeants, moteur de la motivation des équipes.


Avec la quasi exclusivité de production de la "Voyager", variété connue pour son onctuosité et "fritable" de septembre à juillet, ce qui autorise une amplitude de vente importante, il est devenu le fournisseur officiel de grandes tables. Il livre en moyenne 140 tables parisiennes par jour.

Il est même présent à l’export, puisqu’une petite partie de ses marchandises (300 t) est vendue notamment en Angleterre.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Alors aujourd'hui, deuxième partie d'une discussion avec le dirigeant de François a la Patate, une entreprise qui produit et distribue des pommes de terre, notamment pour les grandes tables parisiennes. Alors comment s'incarnent les valeurs d'honnêteté et d'authenticité chez ce dirigeant qui a eu très tôt envie d'exercer le métier de son père et de son grand-père ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Yannick Jouannot.

  • Speaker #0

    Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour Yannick.

  • Speaker #2

    Bonjour David,

  • Speaker #1

    c'est le deuxième épisode avec vous, vous êtes toujours le dirigeant de François a la patate. On parle de patate, on parle de pêche, on parle de banane, vous c'est plutôt la patate. Comment vous vous mettez pour le coup en énergie ? Je ne peux pas résister à cette question.

  • Speaker #2

    J'adore toujours les nouveaux challenges et j'en ai un qui me tient en particulier en haleine actuellement, c'est que nous avons créé un nouveau laboratoire de découpe de frites crues qui s'appelle l'atelier de la frite dans lequel chaque nuit, nous lavons, pelons et tranchons nos pommes de terre pour qu'au petit matin, elles puissent être distribuées avec une fraîcheur optimale chez nos clients restaurateurs et avoir un véritable savoir-faire qui assure à notre clientèle une satisfaction de produit identique au fait maison, donc à une pomme de terre qui est épluchée en restaurant. Chaque jour, c'est un nouveau challenge qui m'éveille parce que ça demande de faire des tests quotidiens qui nous remontent en question et qui nous demandent de trouver des nouvelles solutions. Au quotidien, ça me met en haleine et ça me donne la pêche.

  • Speaker #1

    Exemple de solution, qu'est-ce qu'il a fallu créer, trouver récemment pour que la frite présente un meilleur aspect encore ?

  • Speaker #2

    Chaque jour, on recherche de nouvelles coupes qui sont différentes de ce qui peut exister de classique et de traditionnel. Il y a la recherche de la forme de couteau et faire des tests pour voir si le bâtonnet de frite se comporte bien. Essayer de limiter aussi... Au maximum les paires, parce que c'est un gros challenge dans le métier de la distribution de pommes de terre. Lorsqu'on fait de la fabrication, c'est de pouvoir recycler les pommes de terre qui ne sont pas commercialisées en tant que telles pour la frite.

  • Speaker #1

    Un jour, vous étiez enfant, votre père vous dit "Viens à Saint-Germain", ça pourrait presque être le titre d'une chanson. Et alors là, vous découvrez véritablement ce que fait votre papa. Vous avez quel âge à l'époque ?

  • Speaker #2

    Effectivement, je me souviens de ce jour-là. J'avais environ 9 ans et mon père effectuait une tournée sur Saint-Germain-des-Prés. Je me souviens encore, c'était la rue de la Huchette. On était rentrés avec un camion rempli de pommes de terre, il y avait au moins 6 tonnes de produits dedans, aux alentours de 8h du matin. Il y avait une grosse clientèle dans cette petite rue, si bien que nous en sommes ressortis aux alentours de midi. On avait descendu nos 6 tonnes de pommes de terre au premier ou deuxième sous-sol, à dos d'homme, on était éreintés. Et je me souviens qu'en fin de journée, j'ai réalisé que j'avais encore plein de choses formidables à faire. Et de reprendre cette maison pour une troisième génération, s'est révélé à moi.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça a été le jour de la révélation à 9 ans ?

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    On se pose souvent la question de savoir à quel moment naît l'entreprise. Est-ce que c'est au moment où... Alors vous, c'était une reprise, mais... Quand il s'agit d'une création ex nihilo, est-ce que c'est le moment où j'ai le k-bis ? Est-ce que c'est le moment où j'ai mon compte en banque, par exemple ? Parfois, quand on remonte au stade de l'idée, de l'intention, on peut remonter très loin. Neuf ans, c'est quand même très jeune pour être entrepreneur dans sa tête.

  • Speaker #2

    Oui. Alors, avec l'idée d'en faire mon métier, peut-être pas à l'époque, à neuf ans, j'avais peut-être pas l'idée d'en reprendre la direction. Et c'est pour ça que très vite, après, j'ai travaillé pour mon père... J'avais compris que la suite était assurée assez rapidement.

  • Speaker #1

    C'est bien. Vous vendez quand même un produit qui nous fait à chaque fois contacter l'enfant gourmand de frites dont on a parlé dans le premier épisode. Quelle part d'enfant il y a en vous et quelle place ça occupe dans votre quotidien ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'un enfant s'émerveille toujours à la vue d'une assiette de frites. Personnellement, je pense être encore un grand enfant, et lorsque je vois une assiette de frites, je la déguste comme si c'était… Comme si j'avais 9 ans. Et pour le coup, on mange beaucoup, beaucoup de frites maintenant hors domicile. La friture s'est retrouvée un petit peu bannie des assiettes dans le milieu familial. Donc, on va maintenant beaucoup au restaurant et consomme beaucoup de frites.

  • Speaker #1

    Ah oui, on consomme plus les frites au restaurant que chez soi, c'est ce que vous dites. On va faire une petite séquence télé boutique achat, si vous voulez bien. Que valent les friteuses avec une cuillerée d'huile ? Vous les avez testées, j'imagine ?

  • Speaker #2

    Oui. Alors, je ne suis pas partisan de la frite sans huile. Pour moi, une frite… Avec extrêmement peu d'huile, oui. Une frite, pour avoir fait les tests au niveau gustatif, ne ressort pas de la même manière lorsqu'on la fait avec très peu d'huile ou comme on le faisait de façon… avec une vraie friteuse et une huile de qualité où on ressort un produit gustatif qui est nettement meilleur.

  • Speaker #1

    Et alors comment on manage sa douzaine de salariés qui épluchent des pommes de terre mais qui font bien plus que seulement avoir des légumes dans les mains ?

  • Speaker #2

    Comme on fonctionnait il y a une quarantaine d'années. On est resté une maison familiale et donc notre équipe de livreurs, tous d'ailleurs, sont appelés par... le nom François de leurs clients parce qu'ils sont identifiés comme étant François. Et pour cause, c'est leur représentant, c'est eux qui les livrent tous les jours, c'est eux qui descendent les pommes de terre en cave à dos d'hommes. Et donc, il y a une relation commerciale qui est plus importante qu'à l'accoutumée, lorsqu'un livreur dépose des pommes de terre dans un Auchan. On essaie d'avoir un service complet, à savoir une prise de commande en instantané. Chez notre client, on se déplace chez notre client, il donne la commande qu'il lui faut dans l'instant, il est livré. La marchandise est descendue en cave, il y a le roulement de marchandises qui est fait sur le lieu de stockage. Et on a une facturation embarquée, ça nous permet de donner une bonne livraison immédiatement dans l'instant au client. Donc on va dire, on essaie d'avoir un service complet 4 étoiles dans l'instant.

  • Speaker #1

    Et réactif, et c'est là que l'emplacement est important, vous êtes sur Le Thillay, et c'est un emplacement plutôt idéal par rapport à tout votre rayonnement sur la région parisienne.

  • Speaker #2

    Oui, c'est un emplacement stratégique parce qu'il est à la fois situé à 20 km de Paris, donc un accès rapide en moins d'une demi-heure à l'heure où nous partons le matin, proche des cultures également à 80 km, donc la proximité de Paris et le faible éloignement de nos cultures, enfin un très bon site dans lequel on a eu la chance de pouvoir s'installer et de faire un labo de fabrication qui nous permet d'allier sur un seul et même site la proximité de l'atelier de fabrication et de la distribution.

  • Speaker #1

    Une devise, un slogan ?

  • Speaker #2

    Le slogan est affiché grandement sur tous nos camions, c'est François a la patate. On l'affiche avec fierté, donne un côté humoristique sur Paris, de voir sur la calandre des camions ce slogan affiché.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça apporte, ce caractère humoristique ?

  • Speaker #2

    Ce caractère humoristique apporte le fait qu'on arrive de par cette petite phrase toute simple. François a la patate, en trois mots, veut tout dire en fait. On n'a pas besoin de dire grand chose de plus pour savoir quel est notre métier et qu'est-ce que l'on vend comme produit.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que vous avez l'impression de contribuer à faire avec votre activité au quotidien ? Vous contribuez à quoi ?

  • Speaker #2

    On a grandement la satisfaction de contribuer à fournir des restaurants qui se donnent du mal à faire un produit authentique avec des produits bruts et pour avoir un résultat d'un client final qui mange un produit fait maison. On veut vraiment rester dans une clientèle traditionnelle de gens qui se donnent la contrainte d'utiliser un produit brut pour avoir un résultat authentique dans l'assiette.

  • Speaker #1

    Parmi vos valeurs fortes, il y a l'honnêteté. Elle ressemble à quoi cette valeur honnêteté au quotidien ?

  • Speaker #2

    C'est un sentiment en moi, j'ai envie d'être comme ça, j'ai envie d'être honnête, je ne pourrais pas être autrement qu'honnête puisqu'on doit mal vivre. J'imagine,

  • Speaker #1

    j'imagine.

  • Speaker #2

    J'imagine cette qualité.

  • Speaker #1

    Très certainement que si vous faites un micro-trottoir dans la rue, 9 personnes sur 10 vont être favorables évidemment à l'honnêteté, ça va se faire. Sauf que vous, vous le formulez, donc ça veut dire que c'est quelque chose qui est particulièrement important chez vous. Elle vient d'où cette honnêteté ? Elle ressemble à quoi ? Elle s'est incarnée dans quelles circonstances ?

  • Speaker #2

    Elle s'est incarnée à force de rigueur et de travail. Lorsqu'on a un métier comme le nôtre, où chaque jour, il passe 5 à 6 tonnes de pommes de terre sur le dos, ça force à l'honnêteté. On connaît le sentiment d'une valeur travail. Et on ne peut pas trouver un client... Lorsqu'on fait un métier comme le nôtre, qui demande de la pénibilité au quotidien, et la satisfaction en fin de journée, effectivement, c'est d'avoir rempli sa journée de gens qui sont contents de ce qu'on a pu leur servir toute la journée.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Yannick. On vous souhaite encore plein de belles pommes de terre. Et puis alors, je suis toujours disponible à déjeuner, donc à tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Avec plaisir, David. A tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Merci. J'ammène la bavette !

  • Speaker #2

    Je vous attends.

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire. Le territoire en écho. Un podcast de Roissy Dev.

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