Speaker #0Je peux partager une expérience récente d'un atelier que j'ai animé sur les pratiques narratives il y a quelques semaines, où j'ai essayé de faire prendre conscience aux formateurs et profs, parce que c'était salle publique, j'ai essayé de leur faire prendre conscience de comment eux, ils peuvent essayer de réécrire un peu leur histoire pour qu'ils puissent se servir de cette technique avec leurs apprenants, et l'objectif étant de réinterpréter ce qui s'est passé dans notre passé pour construire une image plus valorisante de nous en tant qu'apprenants, et du coup se projeter sur de meilleurs apprentissages. C'était vraiment ça le pitch de l'atelier. Et en fait, les gens sont arrivés en atelier ne s'attendant pas du tout à une expérience de facilitation, mais plutôt à des outils très pratico-pratiques, des jeux avec des petites cartes narratives ou des trucs comme ça pour construire un récit. Et à la place de ça, je leur ai fait commencer par 5-10 minutes de méditation de pleine conscience, après un exercice où ils devaient... décrire quelqu'un qu'ils admirent, et puis après se projeter en étant cette personne-là, et réinterpréter leur passé comme s'ils étaient cette personne-là. Et après, on a fait un petit exercice de résonance, où ils exprimaient leur nouvelle histoire aux gens qui étaient assis à côté d'eux, et la consigne des gens assis à côté d'eux, c'était de les recevoir en étant le plus présent dans l'instant possible, et en exprimant ce que ça leur faisait vivre. Donc c'était vraiment un atelier hyper... Moi je suis arrivée, mon déroulé faisait 10 lignes, j'avais rien à dire, j'avais que des choses à faire vivre, ce qui était un peu insécurisant pour moi aussi, parce que je connaissais pas du tout le public à part que c'était des profs de lycée. eux ils étaient aussi au début un petit peu à marcher sur des sables mouvants parce qu'ils s'attendaient pas du tout à ça et en fait ils sont tous repartis de l'atelier en disant que s'ils avaient vécu une heure et demie incroyable et que ça leur avait fait un bien fou de pouvoir se connecter aux autres de cette manière là et de prendre le temps pour eux mêmes rien que si j'avais fait les dix minutes de pleine conscience au début avec un but quand même un contexte parce que les adultes que nous sommes même bien être très cartésien et qu'on leur donne une justification pour prendre ces temps là Mais rien que ces 10 minutes-là, en fait, ils m'ont exprimé que ça les avait fait redescendre en eux, que ça les avait ouverts aux autres et que l'atelier avait eu un effet hyper fort, en fait, dans cette journée de conférence où tout s'était enchaîné, les outils, les machins, que ça, ça les avait vraiment fait redescendre et que ça leur avait apporté quelque chose personnellement.