Transcription

• Speaker #0

  Bonjour et bienvenue sur l'écho des museaux, le podcast qui donne de la voix pour le monde animal. Je suis Marine, une passionnée d'animaux depuis toujours. J'ai avant tout imaginé ce podcast afin de mettre en lumière celles et ceux qui se dévouent dans l'ombre pour les animaux au sein de la vie associative. A travers l'écho des museaux, je souhaite valoriser leur engagement et offrir de la visibilité à leurs actions. Qu'elles soient mobilisées pour la prise en charge des animaux abandonnés, La lutte contre la maltraitance, la protection de la faune sauvage ou une meilleure inclusion des animaux dans la société, chaque association sera la bienvenue parce qu'il suffit d'une personne pour changer positivement la vie d'un animal. Les professionnels qui soutiennent la cause animale dans leur activité auront également la parole. Sur ce podcast, retrouvez aussi informations et conseils afin d'améliorer nos relations avec les animaux et optimiser leur bien-être. Je vous souhaite une bonne écoute de l'épisode du jour ! Je suis très heureuse aujourd'hui de vous proposer un épisode qui me tient tout particulièrement à cœur, consacré aux poissons rouges. Peut-être que c'est un animal que vous avez déjà eu, que vous avez peut-être encore chez vous, ou que vous voyez régulièrement chez un proche, ou dans un commerce, un restaurant où vous avez vos petites habitudes, etc. Personnellement, j'ai eu plusieurs voiles de chine dans ma vie. Vous avez ces poissons asiatiques à longue queue voilée, aux corps plus ovoïdes que leurs cousins dits communs, mais on reviendra en détail sur leurs différences. Et j'ai pas toujours bien fait les choses avec mes poissons quand j'étais plus jeune. J'avais par exemple un aquarium de 20 ou 30 litres pour deux poissons, et bien sûr c'était beaucoup trop peu pour qu'ils s'épanouissent à deux dedans. Donc en prenant de l'information un peu partout, j'ai fait évoluer mes pratiques. Après tout, on vient tous de quelque part. Jusqu'à avoir un couple de voiles de Chine qui a vécu à peu près 6 ans dans plus de 180 litres. Donc ils étaient bien en termes de place. Mais voilà, ils ont eu une maladie que je n'ai pas réussi à soigner. et 6 ans pour un poisson rouge, c'est très jeune en fait. On y reviendra dans l'épisode. En tout cas voilà, j'avais vraiment envie de faire les choses bien pour mes poissons, de comprendre leurs besoins, et c'est d'ailleurs ce qui m'a amenée à faire connaissance de mon invité du jour, l'association française du poisson rouge, en cherchant de la doc, en m'intéressant à leurs besoins tout simplement. Parce que lepoissonrouge.org, c'est d'abord un site internet très bien fait pour vous apprendre plein de choses sur l'aquariophilie, et c'est aussi une association pour sensibiliser aux poissons rouges en tant qu'animal à part entière, et pas en animal-objet, je mets des guillemets, on a parfois l'impression que le poisson rouge, parce que c'est un poisson et que les interactions sont limitées, eh bien n'est pas considéré comme un animal à sa juste valeur, sans respecter sa sensibilité d'être vivant. Donc c'est l'un des animaux domestiques les plus méconnus et les plus maltraités par manque de connaissances. Trop souvent aussi, on va le considérer comme un animal-école, c'est-à-dire le premier compagnon qu'on offre à un enfant pour l'initier aux animaux, mais on oublie souvent une chose essentielle, son bien-être, Car oui, le... le poisson rouge est un animal à part entière, capable de souffrir, et qui mérite autant de respect qu'un chien ou qu'un lapin. Il y a aussi pas mal d'idées reçues et d'images à déconstruire. Celle du poisson rouge qui tourne en rond dans son bocal, sans mémoire, sans intérêt pour son entourage. Et rien que la représentation en bocal en fait, donc l'aquarium rond, c'est un gros problème de maltraitance du poisson rouge qu'on abordera aussi. Vous commencez à me connaître, pour moi chaque animal compte, et le podcast est là aussi pour apporter de la visibilité à ceux qui en ont peu. qui attirent moins l'attention et qui suscitent moins d'émotions. Comme je connaissais déjà l'association française du poisson rouge en me documentant et que j'étais une habituée de leur site, j'étais très heureuse qu'Annie, présidente de l'association, accepte mon invitation pour discuter poisson. D'ailleurs, vous avez peut-être déjà entendu parler de l'association sur le podcast. Dans mon épisode 3, Cultiver la bienveillance, j'y fais allusion. Notamment, j'avais évoqué l'importance de faire preuve de bienveillance envers tous les animaux et notamment déconstruire l'image du poisson rouge. réduit à un simple animal-objet décoratif sans émotion, sans importance. Je vous invite à écouter cet épisode si ce n'est pas déjà fait. Et j'ai donc enregistré l'épisode avec Annie en visio, et donc sur la version vidéo du podcast sur YouTube, et c'est une première. Vous pourrez nous voir discuter, casque sur les oreilles, un peu en mode streameuse aquatique, entre quelques images d'illustration. En tout cas, l'Association Française du Poisson Rouge est une ressource précieuse depuis 20 ans dans le travail de déconstruction des idées reçues sur les poissons, de sensibilisation à leurs besoins et d'informations au grand public pour éviter les situations de maltraitance envers ces jolis nageurs frétillants.

• Speaker #1

  Je m'appelle Annie Roy, je suis la fondatrice présidente de l'association française du poisson rouge. Donc ça fait un bon petit moment maintenant que l'association existe, plus d'une dizaine d'années. Donc on a commencé avec des personnes passionnées sur un forum et puis on a eu l'idée de faire une association puisqu'il y en a à l'étranger mais il n'y en avait pas chez nous, pas en France. Donc on a fait ça avec une dizaine de personnes. Le monde associatif... Étant ce qu'il est en France, c'est vrai que ça s'est vite délité. On a vite fini à 5, 6. Là, en ce moment, on n'est plus que 2, 3. Mais ça suffit en fait pour notre mission qui est principalement une mission. de vulgarisation et de sensibilisation pour expliquer aux gens ce que c'est un poisson rouge et que ce n'est pas juste un animal école pour les enfants, que ça a des besoins et qu'il faut réfléchir quand on en prend un.

• Speaker #2

  Et toi, qu'est-ce qui t'a donné envie de t'investir pour le poisson rouge ? J'imagine qu'à la base, c'est une passion.

• Speaker #1

  Alors à la base, moi, je suis passionnée des animaux au sens très, très, très large. Chien, chat, j'ai voulu faire de l'élevage de Ausha, j'ai été palfroignée soigneur à un moment donné. J'ai toujours été dans les animaux et quand j'ai eu 17-18 ans, J'ai eu un premier poisson rouge et puis j'ai vite compris que le bocal ne s'allait pas. Je me suis renseignée, j'ai acheté des bouquins en anglais notamment, avec plus d'informations, puisqu'en Asie notamment, et puis même en Angleterre, on a des sensibilités vraiment très différentes sur les animaux et notamment sur les poissons. Et du coup, on trouvait des informations qui étaient beaucoup plus pertinentes. Et donc voilà, j'ai commencé avec ça, l'aquariophilie en fait, à 17 ans. Ça m'a passionnée tout de suite. Le côté biologie aussi m'a passionnée. Les poissons. Bien sûr, les poissons rouges, quand j'avais 17 ans, c'était en 1997. Ça remonte. Donc voilà, c'était le début des poissons rouges asiatiques, donc avec des voiles, etc. Et toutes ces variétés, ça m'a intéressée. Et puis l'envie aussi de partager tout simplement des informations qu'on ne trouvait pas. 97, c'était aussi une époque où Internet, il n'y avait rien. Donc j'ai créé le premier site Internet, qui est toujours le site de l'association, donc www.lepoissonrouge.org, où on trouve des informations. et à l'époque il y avait absolument rien. Donc, j'avais potassé les livres et puis j'ai retranscrit ce que j'avais appris sur ce site et d'où le forum ensuite et d'où l'association ensuite. C'est souvent qu'on a maintenant des gens qui nous disent « Grâce à vous, on a pu informer » . Et puis, c'est vraiment ça, en fait. Le but, c'est d'informer. On a souvent des personnes qui nous disent « Ouais, moi, je vois des poissons dans des bocaux, dans des pharmacies, dans des choses comme ça. Comment on fait ? » Et en fait, moi ce que je leur dis toujours aux gens c'est pas Appeler une association pour qu'on se déplace avec un chapeau et qu'on vienne enlever le poisson, ce n'est pas ça le but, parce que de toute façon, déjà, on n'a pas le droit sur tout ce qui est magasin et autres, ce sont des espaces privés, donc on ne fait pas ce qu'on veut. Et braquer les gens en leur disant que ce n'est pas bien, ce n'est pas bon, ça ne marche pas. J'ai un exemple tout bête, j'avais une fois une personne qui avait braqué comme ça un bar, je crois que c'était un bar ou un restaurant, où ils mettaient des poissons rouges dans des seaux à champagne transparents. Ils en avaient mis deux, ils les remplaçaient régulièrement, et le gérant, au lieu de prendre... la réflexion gentiment, a dit, ce n'est pas compliqué, je vais en mettre trois fois plus. Donc, c'est braquer les gens pour rien, tout ça parce que souvent, les gens sont un peu agressifs en voulant bien faire, en voulant défendre les animaux. Donc ça, c'est malheureusement quelque chose qu'on voit dans tout le monde animal. Et donc nous, on essaie d'être gentils, moi particulièrement. Mais voilà, j'essaie de faire en sorte que les informations, elles arrivent gentiment, sensibilisées et pas agressées en disant, ce que tu fais, ce n'est pas bien, parce que ça, ça ne marche pas.

• Speaker #2

  Donc là, tu me dis que vous n'êtes plus que 2-3 dans l'assaut, c'est ça ?

• Speaker #1

  C'est-à-dire qu'il y a moi qui m'occupe principalement de tout ce qui est courrier, récupérer tous les témoignages de poissons rouges en fait foraines également, ce qui tend quand même un petit peu à diminuer, mais il y en a toujours un petit peu. Et puis, on a un webmaster qui s'appelle Nicolas. Je salue, salut Nico, qui est un super gars et qui s'occupe très, très bien du site et qui s'occupe également de toute la partie adoption. Je pense qu'on en reparlera un petit peu. Oui,

• Speaker #2

  on va en reparler,

• Speaker #1

  tout à fait.

• Speaker #2

  Quand tu parles de sensibilisation... Comment concrètement vous vous y prenez pour sensibiliser ?

• Speaker #1

  Les premières dizaines d'années, on avait le site internet Forum, parce qu'il n'y avait pas les réseaux sociaux. On n'avait pas Instagram, on n'avait pas Twitter, X ou autres. Forum qui marchait très bien. Les gens venaient poser leurs questions, que ce soit des poissons malades ou autres. Et on avait aussi des flyers qu'on pouvait distribuer, notamment dans les magasins, chez les vétérinaires. On pouvait en envoyer un petit peu partout. Ça, ça s'est un petit peu arrêté parce que les gens, du coup, sont un petit peu moins volontaires qu'avant. Avant, on avait plus de personnes qui en demandaient pour pouvoir en donner près de chez eux ou autre. Là, c'est vrai que tout ce qui est papier, maintenant, ça s'est un petit peu freiné. Donc, c'est vraiment maintenant, comme beaucoup d'associations, sur les réseaux sociaux principalement. Donc, moi, avec ma chaîne YouTube et tout ce qui est Instagram. On a un bénévole sur Facebook. On a un Discord aussi. Donc, c'est vraiment sur Internet principalement. Après, dans la vraie vie, c'est compliqué parce que dans les magasins, on n'est pas toujours les bienvenus. Dans les fêtes foraines, on n'est qu'en fait. carrément pas les bienvenus donc c'est un petit peu compliqué on a essayé à une époque de faire des bureaux un petit peu locaux dans les départements dans les régions malheureusement encore une fois le tissu associatif français est pas toujours facile les bénévoles parfois reste un mois et disparaissent complètement et voilà donc c'est pour ça qu'on reste en petits noyaux parce que sinon c'est ingérable et quand tu parles de magasins tu parles de quel magasin ce qu'on a dit l'exemple de la pharmacie ou des animaleries aussi Alors nous, on avait commencé par les animaleries. On avait envoyé des courriers à beaucoup, beaucoup d'animaleries il y a une dizaine d'années. À l'époque où il n'y avait pas Internet, ils avaient encore des fax, ils n'avaient pas les e-mails. Maintenant, on envoie des e-mails quand... Il y a des cas de poissons qui sont mis dans des bocaux, dans des animaleries ou dans les magasins. Pour ce qui est des magasins type pharmacie, où c'est assez fréquent, fleuristes, ce genre de choses, là, c'est moi qui appelle et qui essaie de sensibiliser le responsable ou le propriétaire. Je peux aussi envoyer un courrier quand je n'ai pas forcément quelqu'un au téléphone, mais toujours dans l'ouverture. Après, on a tout ce qui va être problématique de fêtes foraines. Les forains n'ont pas le droit de les proposer vivants en lot dans des fêtes foraines. Ça, c'est interdit. Mais ça, c'est interdit depuis très très longtemps. Là, dans ces cas-là, c'est une autre démarche où je vais envoyer un mail et un courrier papier à la DDSV. Maintenant, ça a changé de nom, mais c'est la Direction départementale des services vétérinaires pour les informer qu'il y a une infraction, puisque le poisson rouge en lot vivant dans une fête foraine, c'est interdit. Il y a un code, le code rural l'interdit, mais c'est quelque chose qui passe dans les usages, entre guillemets. Donc techniquement, la police municipale devrait... pouvoir fermer le stand si cette infraction est constatée, leur dire c'est interdit, vous arrêtez et vous ne proposez plus ces lots-là. Mais bon, ça continue un petit peu parce que les forains, comme on m'avait dit à une époque, c'est une population sensible et on ne fait pas ce qu'on veut avec. Et effectivement, quand on prévient la police municipale ou les mairies, c'est souvent pas de réponse ou on rigole. Depuis quelques années quand même, je peux dire que ça a un petit peu évolué là-dessus.

• Speaker #2

  C'est ce que j'allais dire parce que j'avais l'impression que c'était derrière nous.

• Speaker #1

  malheureusement non c'est pas derrière nous ça se calme parce que aussi les forains sont de plus en plus confrontés au public qui leur fait remarquer qu'ils ne devraient pas faire ça donc du coup à force ça les embête tout simplement c'est quand même un petit peu mieux compris, les mairies répondent quand même systématiquement maintenant ce qui n'était pas du tout le cas avant moi j'avais fait une campagne, ça devait être 2-3 ans après la création de l'association donc ça remonte à 2006 quelque chose comme ça, où j'avais envoyé à... Toutes les DDSV départementales, un courrier pour informer que c'était interdit, qu'il fallait faire quelque chose, j'avais eu zéro réponse. Les mairies, pareil, c'était quand même fréquent à l'époque, les fêtes foraines. Sur, je dirais, quand même une trentaine de cas qu'on nous signalait, j'avais une ou deux réponses en me disant, bon, ce n'est pas très grave, les administrés, ils aiment bien, voilà. Maintenant, ce n'est plus le cas, les réponses sont vraiment beaucoup plus posées avec une prise de conscience. Alors, qu'est-ce qu'ils font ? Je ne sais pas, mais en tout cas. On sent que quelqu'un répond correctement et plus à côté de la plaque en disant c'est pas très grave, voilà. Maintenant, effectivement, on a conscience que c'est pas forcément très bien et on va la prochaine fois faire attention, ce qui n'était pas le cas avant.

• Speaker #2

  Et vous n'avez pas eu des exemples ou des cas concrets de fermeture et puis ensuite de saisie des poissons ? Non,

• Speaker #1

  ça n'est jamais arrivé. Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir travaillé à une époque avec la SPA et avec la Fondation Brigitte Bardot et avec l'association Graal. Ces trois associations-là, plus la nôtre, nous en tant que référents techniques, entre guillemets, la SPA et la Fondation Brigitte Bardot avaient fait intervenir justement leurs juristes pour faire interdire réellement tout ça, sur tout ce qui est foire du Trocadéro, etc., sur Paris, notamment les grosses fêtes foraines, les grosses foires. Et les résultats avaient... pas été très très satisfaisant. Même les maires s'étaient un petit peu mis contre les associations parce que vous comprenez, c'est la fête, ma bonne dame. Donc, on ne va pas non plus gâcher le petit poisson parce que ça fait plaisir aux gamins. Ça avait été un petit peu laborieux. Maintenant, comme je te disais au début, on est sur une prise de conscience des gens, du public. Et du coup, maintenant, c'est les gens qui vont directement dire au Ausha, ouais, mais non, ça, c'est pas bien. Je boycotte parce que je ne prendrai pas ça. Et voilà. Et à force d'être embêté comme ça. et bien effectivement il y a des stands qui arrêtent de le faire et on a eu des témoignages de personnes qui nous ont dit que l'année d'après quand le stand était revenu plus de poissons rouges et même j'ai eu une fois une foraine au téléphone qui m'a dit j'en ai marre, les gens sont chiants du coup j'arrête et en plus c'est chiant l'eau et tout donc voilà, ils ont préféré arrêter d'eux-mêmes par côté pratique parce qu'ils étaient saoulés par les gens et on la voit encore un petit peu aussi dans des kermesses scolaires, alors les kermesses scolaires Beaucoup moins quand même, parce qu'avec les enfants, effectivement, on essaie de faire ça bien, respect des animaux. Les profs se renseignent de plus en plus, donc ça c'est très très bien. Donc c'est beaucoup moins présent dans les kermesses scolaires. Mais c'est les kermesses scolaires, les mariages, etc. Ce sont des choses qui sont privées et dans ces cadres-là, une association n'a pas le droit d'intervenir. C'est triste, mais voilà, il faut faire constater une maltraitance. Comme avec un chien ou un chat, on ne peut pas aller prendre un chien comme ça chez les gens au pif. Non, tu peux pas. pas faire débarquer la spa à moins qu'ils effectivement un truc énorme et que la police soit accompagnée etc donc là va faire ça avec un poisson rouge alors que la maltraitance elle est facile à il est dans un sac plastique voilà c'est ça et tu as des poissons rouges en fait foraine qui sont serrés dans des tout petits aquariums de 15 20 litres en à une trentaine en plein soleil l'eau n'est pas changé l'eau est verte ils sont bénis enfin bon c'est affreux là J'espère que ça bougera. Ça bouge un peu, ouais. Honnêtement, depuis 20 ans, je vois quand même une grosse amélioration. C'est quand même beaucoup mieux. Ça existe toujours, mais souvent, c'est à plus petite échelle. Pas comme avant, effectivement, c'était vraiment l'usine à gaz. C'est quand même beaucoup moins fréquent. On a moins de personnes qui nous signalent ça. Maintenant, la proportion a changé vers tout ce qui est, effectivement, mariage ou choses comme ça, ou magasins qui veulent faire de la déco. C'est plus souvent ça, maintenant.

• Speaker #2

  Si jamais quelqu'un se dit, moi j'ai vu telle ou telle situation, cette personne-là, elle peut vous contacter, vous, l'assaut, pour que vous, vous fassiez un mail au restaurant, ou elle peut le faire elle-même ?

• Speaker #1

  Alors, on peut le faire soi-même, évidemment, si on connaît, si on a un petit peu de courage, on peut aller voir tranquillement, sans agresser la personne responsable, et demander, effectivement, s'il n'y a pas moyen de soit mettre un peu moins de poisson dans un aquarium trop petit, soit tout simplement de retirer si c'est un bocal. Maintenant. les gens souvent préfèrent ne pas faire de vagues, ce que je peux tout à fait comprendre et rester anonyme. Donc dans ces cas-là ils peuvent effectivement aller sur notre site on a un mail ou on a une petite possibilité de nous faire un signalement, tout simplement nous dire à tel endroit, nous donner l'adresse pour qu'on puisse au moins chercher sur internet le numéro de téléphone, l'email, etc. pour que nous, moi en particulier, je puisse soit téléphoner, soit envoyer un mail soit les deux. Donc ça c'est effectivement moi après qui fais le travail de sensibilisation et qui essaie de trouver une solution. que ce soit des restaurants ou autres.

• Speaker #2

  Vous avez beaucoup de signalements ?

• Speaker #1

  Ça dépend des périodes. Je dirais que pendant les vacances scolaires, particulièrement, on en a plus parce que les gens sortent plus avec les enfants. Donc, tout ce qui est juillet-août, on va avoir pas mal de signalements, notamment restaurants et autres. On va avoir des semaines où on va avoir cinq ou six signalements. Et puis, on va avoir un mois où on ne va rien avoir. Donc, c'est aussi parce que les gens ne savent pas tout simplement où aller. Mais souvent, on nous dit dans l'email J'ai trouvé par hasard votre association en cherchant justement une solution pour un problème qu'ils ont pu voir, aquarium trop petit, bocal ou autre. Moi,

• Speaker #2

  je trouve ça déjà super que les chiffres,

• Speaker #0

  je m'attendais même à moins que ça.

• Speaker #2

  Et je trouve ça déjà super que les gens aient le réflexe d'aller faire un signalement sur cette thématique-là.

• Speaker #1

  Les gens ont étonnamment le réflexe très rapide de faire des signalements. On a régulièrement des personnes qui nous envoient des e-mails pour nous dire « j'ai vu un poisson rouge dans tel… » film, dans telle série, dans telle émission télévisée. Moi, j'avoue, je ne regarde absolument pas la télé depuis 20 ans. Donc, à chaque fois, je suis à bon, quelle émission, je ne connais pas. Mais c'est vrai que les gens nous disent ça. Nous, on essaie de faire quelque chose, mais souvent, les productions télé s'en foutent complètement, parce que pour eux, c'est juste de la déco. Après, ça commence un petit peu à changer. On a eu quelques productions qui ont effectivement dit, bon oui, on va mettre un petit aquarium. Mais encore une fois, si on braque Merci. les personnes tout de suite en leur disant c'est pas bien ça ne fonctionnera pas alors effectivement des fois même en étant gentil ça ne marche pas non plus parce qu'il y a des personnes obtus qui s'en fichent, qui ne veulent pas savoir mais en tout cas ça donne une chance supplémentaire à l'animal d'avoir un espace plus important ou d'être placé chez quelqu'un qui va s'en occuper un petit peu mieux il y a de plus en plus de gens qui sont conscients de la nécessité des poissons rouges et de plus en plus de gens qui du coup ne font plus trop ces erreurs là parce qu'ils finissent par être informés Non. Plus il y a de gens qui sont informés, plus ça se propage. Et moins le problème est récurrent. Donc oui, heureusement, en 2025, on arrive à avoir une énorme différence par rapport à l'an 2000 où j'ai commencé à découvrir les poissons rouges.

• Speaker #2

  Et tant mieux,

• Speaker #0

  ça donne un peu d'espoir,

• Speaker #2

  même si ça n'avance jamais assez vite.

• Speaker #1

  Mais c'est toujours quelque chose de positif. Comme tu disais, par rapport à juste, entre guillemets, des poissons rouges, oui, c'est une bonne chose que les gens se sentent sensibilisés pour un animal qui, longtemps et encore par certaines personnes, est vu comme un animal secondaire ou qui ne compte pas du tout, qui ne peut pas avoir de souffrance ou autre. Et ça montre aussi que quelque part sur tous les animaux, les gens sont beaucoup plus sensibles de manière générale, même si eux-mêmes n'ont pas d'animaux. Ça m'arrive de recevoir des témoignages comme ça, des gens me disent « j'ai pas d'aquarium, j'ai pas de poisson » , mais j'ai entendu que, je sais que, et ça, ça fait plaisir, parce que ça fait partie d'une culture générale que je pense qu'on devrait, pas spécialement sur les poissons rouges, mais sur les animaux, devrait y avoir un petit... Petite base à l'école, je ne sais pas à quel cours, je ne sais pas à quel âge, mais en tout cas, c'est vrai que c'est quelque chose qui serait bien qu'on explique aux enfants que les animaux, ça peut souffrir, que les animaux, ça ne s'achète pas comme des bonbons, que ce n'est pas des jouets. Pour un chien et un chat, on va avoir le réflexe de leur expliquer, mais pas forcément sur tous les petits animaux. Et l'information, c'est comme l'éducation, c'est la base.

• Speaker #0

  Effectivement, l'information... est la clé, et chacun d'entre nous a un potentiel d'évolution sur des sujets qu'il ne maîtrise pas, pour apprendre et faire évoluer ses pratiques, notamment avec les animaux. Puisqu'on parle de... D'information, il est temps d'en apprendre un peu plus sur le poisson rouge. Alors je dis LE poisson rouge, mais en réalité, on pourrait dire LES poissons rouges quand il existe de variétés. Oranda, Ranchou, Blackmoor ou encore Tête de Lion, on ne listera pas toutes les variétés de voile de Chine, mais déjà, on comprendra la différence entre ce qu'on appelle les communs et les asiatiques. Annie reviendra aussi sur certains besoins essentiels des poissons rouges, mais avant d'en parler, remontons le temps et le cours du fleuve Yangtze, berceau historique de ces poissons.

• Speaker #1

  Déjà, c'est un poisson qui est de la famille des cyprinidés. C'est un poisson qui va ressembler un petit peu au gardon, pour ceux qui sont un peu pêcheurs. C'est un petit peu le même style. Ce sont des poissons plutôt de fond dans la nature. Ils sont originaires de Chine, du fleuve Yangtze précisément. Un fleuve qui est assez profond, assez frisqué à certains endroits et où il n'y a pas beaucoup de plantes. C'est vraiment un poisson plutôt très proche du gardon, aussi cousin de la carpe coïe. Donc le poisson rouge commun, c'est un poisson rouge qui n'est pas... pas disponible entre guillemets à l'état sauvage puisque c'est un poisson qui a été domestiqué depuis bien bien longtemps en Chine. Donc il n'existe pas en rouge comme ça, en doré. Le cyprin d'origine du poisson rouge, il est argenté. Donc un peu comme un gardon encore une fois. Donc ça a été des sélections, des sélections, des sélections, ce qu'on appelle des sélections artificielles. C'est tout simplement une sélection comme on fait avec des chiens et des Ausha, on prend les plus beaux. On les reproduit et au fur et à mesure, on a ce qu'on veut, des poissons de plus en plus rouges, etc. Donc le poisson rouge commun, il a une queue simple, il est rouge, plutôt orangé que rouge souvent. Un corps assez longiligne, voilà, ça c'est le poisson rouge commun. Après, il y a plein de variétés qui ont été créées de cette façon, avec la sélection. Donc on va avoir des poissons déjà qui vont avoir des couleurs un petit peu différentes, avec des couleurs un peu bleues, des petites tâches, etc. Ce qu'on va appeler du calico. On va également avoir tout ce qui est... Voile de chine, c'est un terme que je n'utilise pas vraiment parce que c'est un terme vraiment commercial. On va avoir du french tail. Ce sont des poissons rouges qui ont un corps plutôt rond avec une queue qui n'est pas longiligne. Elle va être double, donc il y a un double lobe et souvent retombante. Là, on va pouvoir avoir des poissons avec des variétés différentes. En France, dans les magasins, on va souvent retrouver 10 variétés. à peu près différentes du black moore, ça peut être du télescope, ça peut être du bubble, du perlé, etc. Donc il y a vraiment beaucoup, c'est difficile en podcast de bien faire visuel des poissons, mais dans le monde il en existe, on va dire, une cinquantaine d'assez fréquentes et une centaine qui ont été créées qui sont très rares, parce que pas forcément viables, des poissons rouges sans queue, par exemple, ou sans nageoire caudale sur le dessus. Donc ça, voilà, c'est toujours des poissons rouges. C'est toujours le même Carassus oratus de son nom scientifique, mais c'est comme les chiens et les Ausha. Tu vas avoir un chihuahua qui est tout petit, mais ça n'empêche pas que c'est un chien. C'est la même chose que le Rottweiler ou le Doberman. Au niveau des besoins des poissons rouges, on entend souvent que les poissons rouges communs, donc ceux qui sont plutôt longilignes, ont des besoins un petit peu différents des variétés asiatiques. Moi, j'appelle ça les poissons rouges asiatiques, voile de chine ou queue de voile, pour ceux qui préfèrent. En fait, pas vraiment. C'est une question d'élevage, parce que l'élevage des poissons rouges asiatiques, donc ceux qui ont des grandes queues, va souvent venir d'Asie, où les poissons sont élevés dans des conditions très différentes que chez nous. Donc de l'eau chaude, notamment. Et du coup, quand ils arrivent en France, on a des poissons qui ne vont pas forcément bien supporter une eau très froide, une eau du robinet qui est un petit peu plus dure que là-bas. Pareil pour tout ce qui est élevage polonais, parce qu'il y a beaucoup de poissons qui viennent aussi des pays de l'Est maintenant. Et donc ça vient de là. cette différence, mais en réalité, les poissons rouges ont tous les mêmes besoins. Une eau avec un pH plutôt neutre, une eau pas trop dure, pas trop calcaire, pour faire plus simple. Donc l'eau du robinet en France, majoritairement, est suffisante pour les poissons rouges. Pas besoin de chauffage, ils peuvent supporter une eau un petit peu fraîche. Et important de noter aussi, les poissons rouges, quels qu'ils soient, peuvent vivre en bassin et sont en réalité des poissons qui sont beaucoup plus adaptés au bassin. Puisqu'un poisson rouge, ça peut faire jusqu'à 20-25 cm. Donc, c'est des gros poissons qui grandissent très vite dans de bonnes conditions. Donc, souvent, on a des poissons qui restent un peu petits parce qu'ils vivent dans un trop petit aquarium ou un bocal. Et on se dit, ça c'est pareil, c'est une légende urbaine, que le poisson s'adapte à son environnement. Pas du tout, il ne s'adapte pas du tout. En fait, tous ses organes internes vont se compacter et on va avoir des problèmes de santé et des poissons qui ne vont pas vivre vieux. Un poisson rouge, ça peut vivre jusqu'à 15-20 ans en moyenne. Ce n'est pas un poisson qui vit 2-3 ans comme un Betta splendens, par exemple. Donc, quand on a un poisson qui vit 2-3 ans, comme parfois on pouvait entendre avant, le mien, il a tenu 4-5 ans. Oui, mais c'est qu'un tiers de sa vie, alors qu'il pourrait vivre 20-25 ans dans de très bonnes conditions en bassin. Donc, c'est des petites choses à savoir et ça se déconstruit, les mauvaises idées. C'est ça le problème avec le poisson rouge, c'est qu'il y a énormément d'idées reçues. Il y a beaucoup de gens qui sont vraiment mal informés ou qui croient savoir alors qu'en fait c'est faux. Et parfois, des gens comprennent et se disent « Ah, ok, je me suis trompée, je change » . Et il y a encore des gens qui disent « Non, c'est des conneries » et qui ne veulent pas comprendre que ce qu'on leur dit, ce n'est pas des conneries. Et qui continuent à changer leur poisson rouge tous les 2-3 ans ou tous les mois pour que le petit ne voit pas la différence, que le poisson est mort.

• Speaker #2

  Moi, je pensais avoir 2-3 bases. Je faisais vraiment la différence commun et voile de chine parce que je me disais, peut-être pas besoin du même litrage, même si évidemment je mettais le plus de litrage possible. Et surtout, ils ne mangeaient pas de la même façon, manger avec des paillettes ou des choses qui vont flotter ou de la nourriture qui va aller...

• Speaker #1

  Au niveau de la nourriture, on peut avoir effectivement une différence. Tout ce qui est paillettes et flocons, de toute façon, il faut éviter. C'est de la nourriture qui va souvent se balader dans l'aquarium, qui va rester au fond. et qui ne sera pas consommée. Donc on va préférer pour les poissons rouges, peu importe, que ce soit des communs ou des voiles de Chine, préférer les granulés et les granulés coulants plus particulièrement pour tout ce qui est voile de Chine, parce que c'est vrai qu'ils sont un peu feignants et qu'ils n'ont pas tendance à aller manger la nourriture en surface. Mais c'est vrai que flocons et paillettes, on ne recommande pas vraiment.

• Speaker #0

  Vous l'avez compris, les paillettes et les flocons, on oublie. Une autre question aussi que vous vous posez peut-être, moi j'avoue je me la suis posée. Le poisson rouge est-il un nac ? Nac, ça veut dire nouveau animaux de compagnie. A votre avis ? La réponse d'Annie.

• Speaker #1

  Alors les poissons rouges en particulier, ce sont des animaux domestiques. Donc ils ne rentrent pas du tout dans la catégorie des nacs. Ils sont dans la même catégorie que les chiens et les Ausha. Autre poisson qui rentre dans cette catégorie d'animaux domestiques, ça va être les guppies par exemple. Mais en fait, il y a assez peu de poissons dans cette catégorie-là. tous les autres poissons, comme par exemple les néons, scalaires, discus, pour citer les plus connus, ça ce sont des poissons qu'on va appeler non domestiques. Attention, pas sauvages. Non domestiques, ça veut dire... Exotiques ? Ouais, on peut simplifier par exotiques, mais ça ne veut pas forcément dire qu'ils viennent d'eau chaude. Mais ce sont des poissons qui ont besoin d'autres réglementations. Donc là, le responsable de l'animalerie a besoin d'avoir un capacitaire, donc un vendeur qui doit avoir des connaissances particulières, qui doit avoir un certificat qui est Merci. pas facile à obtenir. Par contre, pour le poisson rouge, non, il n'y a pas besoin, mais ce n'est pas un hack.

• Speaker #0

  Une autre idée reçue qu'on entend souvent, c'est de ne pas mélanger les communs et les asiatiques pour des différences de comportement et de mode de vie. Annie nous explique pourquoi c'est une fausse croyance, et aborde ensuite les origines du fameux bocal, qui on le rappelle, n'est absolument pas adapté aux poissons. C'est clairement un lieu de vie de souffrance pour les poissons, et encore, je ne sais même pas si on peut appeler ça un lieu de vie.

• Speaker #1

  Les poissons rouges, ce sont des poissons grégaires. C'est pas du tout des poissons agressifs, c'est des petites vaches aquatiques. Ça mange principalement de la verdure, ça vit en groupe. Et peu importe que ce soit des communs ou des voiles de Chine, de toute façon, dans un aquarium qui est exigu, ils ne vont pas non plus taper des courses de fou. Les communs, ils vont bouger un petit peu plus, mais les autres, ils vont se mettre tranquilles. Il ne faut pas s'imaginer que ça va être la grosse bagarre. Beaucoup de gens s'imaginent que ça va être effectivement ça, le problème. Alors, certains puristes, oui, vont dire non, non, il ne faut pas mélanger les communs. Ou ils vont te dire carrément, les communs, ils n'ont pas leur place en aquarium. ce qui est pas totalement faux, parce qu'effectivement, ils sont plus actifs, ils ont des plus gros muscles sur la nageoire caudale et ont besoin de beaucoup bouger. Donc, ils ont besoin de beaucoup d'espace. Donc, en bassin, c'est beaucoup mieux. Maintenant, mélanger les deux, c'est pas un risque d'agression, ni au niveau de la nourriture, parce que si on nourrit correctement, encore une fois, avec des granulés, comme je te disais, il n'y a pas de problème. Ils vont tous trouver leur rythme. Les communs vont aller grignoter tout à la surface. Au bout d'un moment, ils reminent, ils reminent, ils ne bougent plus dans un coin. Les autres, ils viennent manger. C'est pas problématique. J'ai jamais vu de poisson rouge s'agresser.

• Speaker #0

  Ok. Ouais, ben rien que ça déjà, je pense que ça va déconstruire des idées. Et en parlant d'idées reçues, est-ce que tu te sens d'enchaîner sur le fameux bocal ? Et surtout parce que j'arrive pas à comprendre, c'est pourquoi tout le monde a cette idée de mettre un poisson en bocal sans se poser la question ?

• Speaker #1

  Alors, le bocal. Le bocal, il est originaire de Chine. Mais en Chine, c'est des bocaux qui étaient plutôt des gros vases en terre cuite, tu vois. à l'époque vraiment des dynasties Ming et compagnie, effectivement on mettait les poissons rouges là-dedans pour pouvoir les regarder, mais du dessus, puisque ce n'était pas transparent, il n'y avait pas de verre, etc. Donc ça a pu être apporté par cette habitude-là, de poissons rouges en gros vase, et puis au fur et à mesure, à l'époque moderne, ce qui s'est passé c'est tout simplement que les gens voulaient de la déco, et un bocal ça ne prend pas de place. Donc je n'ai pas vraiment l'explication, je n'ai jamais pu trouver l'explication d'où ça venait, mais je pense que c'est tout simplement du commercial. On a voulu vendre des poissons dans des petits volumes. Et on le fait toujours avec les nano-aquariums. On essaie de vendre des petits volumes parce que les gens, ils ne veulent pas mettre trop cher dans un aquarium. Il ne faut pas que ça prenne trop de place. Et du coup, on se retrouve avec, à l'époque, les bocaux. Les nano-aquariums n'existaient pas encore. Le bocal, c'est du verre soufflé. Ça ne coûtait pas très cher. Ça coûtait quoi ? Une dizaine d'euros, quinzaine d'euros maintenant ? Avec ça, tu vendais le bocal, le poisson rouge. de la nourriture et tout ce qui va à côté, la petite épuisette, etc. Donc c'est principalement à cause de ça qu'on a le bocal et qu'on continue aussi à avoir des nano-aquariums ou des petits aquariums où tu vas voir sur le packaging une photo avec un poisson rouge, spécial poisson rouge, un aquarium de 10 à 15 litres, ce qui n'est même pas suffisant des fois pour un Betasplendens qui est beaucoup plus petit et qui bouge beaucoup moins. Donc ça, ça commence aussi à... diminué. Les magasins se sont rendus compte que les gens gueulaient, tout simplement. Les clients, « Eh, votre truc, là, c'est honteux. » Et à force, encore une fois, d'informer les gens. Et ça, ça diminue, ça diminue, ça diminue. Heureusement, on en voit de moins en moins. Les bocaux sont quand même en voie de disparition. Nous, à l'association, on a lancé plusieurs fois des pétitions pour justement interdire les bocaux au rayon animalerie, pour que ça ne soit plus proposé. Parce que les gens, quand tu leur montres un truc et qu'ils n'ont pas forcément envie de poser la question au vendeur, ils prennent, ils partent avec et hop, donc voilà. On a essayé de sensibiliser aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup sur le bocal. Je dirais quand même que ça tend à disparaître, heureusement. Mais il y a effectivement encore des gens qui ne sont pas forcément très animaux à la base, qui vont se dire, notamment pour une émission de télé par exemple, tiens, ça serait sympa, on va mettre un bocal, un poisson, et ça fera un peu de mouvement, c'est joli, voilà. Donc ça, c'est effectivement quelque chose qui est entré dans les mœurs, et surtout ce qui est notamment pour les enfants. toutes les BD pour les enfants, toutes ces choses-là, tu vois souvent encore cette image de bocal à poisson rouge. C'est vrai que moi, je le vois encore. J'essaye à chaque fois de sensibiliser les gens et d'envoyer un message au dessinateur en expliquant qu'effectivement, ce n'est pas viable et qu'il faudrait mieux faire autre chose. J'ai eu des réponses positives depuis quelques années, deux ou trois dessinateurs qui, effectivement, ont changé un peu leur fusil d'épaule là-dessus. Mais c'est encore une fois, toujours, toujours, toujours de l'information.

• Speaker #0

  C'est vraiment super ce que fait Annie de prendre le temps d'écrire aux dessinateurs, créateurs, aux personnes qui continuent en fait de perpétrer l'image du poisson rouge dans son bocal, sans forcément de mauvaise attention à la base, parce qu'en fait ils savaient juste pas que c'était une mauvaise représentation, parce qu'encore une fois c'est dans l'imaginaire commun. C'est ancré dans la société, et d'ailleurs ça me fait penser au dessin animé Pinocchio, donc de Disney, où il y a une petite voile de chine orange, Cléo, dans un aquarium bocal. Moi j'adore regarder les vieux Disney de temps en temps, même si certains me diront que j'ai plus l'âge. Mais à chaque fois que je le regarde, en fait, ça me dérange de voir la voile de Chine dans son bocal, même s'il est aménagé avec une petite maison, qu'on lui montre de la bienveillance. Évidemment, avec le recul, on se dit quand même que le film date de 1940, donc on va dire qu'il y avait une marge de progression. Mais malheureusement, en fait, des exemples de poissons en bocaux dans des films ou des séries bien plus récentes, j'en aurais plein. même si on n'a pas forcément le temps de tout citer. Mais en tout cas, voilà, c'est toujours un travail de sensibilisation à continuer pour déconstruire cette image. Heureusement, l'association française du poisson rouge le fait, mais je pense que chacun peut se responsabiliser et faire gentiment ce travail de sensibilisation dans des situations où il est possible de le faire, chez un commerçant, chez un proche, en feuilletant un livre qui représente un poisson rouge en bocal, en ayant l'idée tout simplement d'adresser un message au dessinateur, etc. J'avoue que moi, j'ai même envoyé des messages sur une célèbre plateforme de petites annonces, chaque fois que je voyais l'annonce d'un bocal en vente, un bocal dit aquarium avec épuisettes et compagnie, ou quand je voyais des aquariums rectangulaires de 20 litres, où il y avait écrit dans l'annonce, aquarium pour poissons rouges. Je pouvais même empêcher d'écrire gentiment à la personne en lui disant que non, en fait, cet aquarium-là n'était pas adapté aux poissons rouges pour telle et telle raison. J'ai des fois eu des réponses assez bienveillantes d'ailleurs, juste, ah bah d'accord, je ne savais pas, voilà. Donc voilà, il y a toujours cette idée d'information derrière. Et du coup, dans mon épisode 3, je raconte aussi une mini-anecdote avec ma nièce de 9 ans. à l'époque, qui m'avait signalé un poisson mal en point dans un petit bocal chez un marchand de chaussures pour enfants. Et là, pareil, je lui avais adressé un message, toujours gentil, auquel d'ailleurs il m'avait répondu en me disant, pareil, qu'il n'était pas au courant et qu'il allait voir pour changer son aquarium. Voilà, je ne mérite pas de médaille pour ces petites actions, pas du tout, mais mon point là, c'est vraiment de vous dire qu'il est tout à fait possible pour chacun d'entre nous de dénoncer des mauvaises pratiques ancrées dans les mœurs, avec toujours de la rondeur pour que ce soit mieux compris, mieux accepté. parce que sinon, ça continue encore à être trop la norme, à ne pas être considéré comme quelque chose d'important. Mais bon, il y a un animal en souffrance derrière, donc je considère que c'est important. On fera plus facilement la démarche pour un autre animal qui sera négligé. Par exemple, si on voit un lapin en cage, ou un chien attaché dans une publicité, ou autre, ça va nous choquer. Mais pourquoi ce ne serait pas la même chose, en fait, pour un poisson qui vit dans un environnement inadapté ? Moi, en tout cas, j'ai pris fait et cause pour les poissons rouges, parce qu'une vie est une vie, déjà, que chaque animal compte, et surtout j'ai trop vu de situations de maltraitance dans la société, on va dire de négligence, mais qui ne choquent absolument pas les gens, alors qu'encore une fois, un chien à la tâche dans 1m² ou 2m² de chenille, ça va ameuter tout de suite les foules. Tant mieux évidemment si on vient à la rescousse du chien, mais je pense que vous avez compris mon point de vue. Alors pour en finir là-dessus, pourquoi le bocal est-il inadapté aux poissons ? J'insiste vraiment là-dessus, et on y passe du temps, mais parce que c'est encore des situations qui existent, et il faut comprendre pourquoi c'est physiologiquement maltraitant pour l'animal, ce que nous explique Annie.

• Speaker #1

  Un bocal, ce n'est pas un aquarium, déjà. Ce n'est pas un espace viable pour élever un animal, que ce soit un poisson rouge, un Betta splendens ou ce qu'on veut. Pourquoi ? D'abord parce que c'est trop petit. C'est souvent quelque chose qui fait entre 5 et 6 litres, 10 litres maximum. C'est rien du tout. Ce n'est vraiment pas suffisant pour qu'un animal puisse bouger correctement et encore moins un poisson rouge. Un poisson rouge dans un bocal qui est à peu près... Je me mets là, grand comme ça. Une fois qu'il est à 2-3 ans, il ne peut plus bouger du tout. Et même quand il est petit, c'est très limité. Ensuite, on a effectivement le phénomène de la sphère qui est déformante, mais ce n'est pas au niveau visuel. Il faut savoir que les poissons, poissons rouges ou autres poissons, sauf peut-être les carnassiers qui sont des prédateurs, ont une très mauvaise vue. Ils voient flou, ce n'est pas du tout à la vue qu'ils vont s'orienter. C'est principalement ce qu'on appelle à la ligne latérale. C'est une petite ligne avec des petits points qu'on voit sur le corps du poisson en plein milieu. Cette ligne absorbe toutes les vibrations. Si on tape du pied par terre, cette ligne sur le corps du poisson va réagir et là, il va se dire qu'il se passe quelque chose avant ses yeux, avant tout le reste. Cette ligne dans un bocal est perturbée en permanence parce qu'il est comme dans une cloche. La moindre vibration sur une table, si un enfant tape sur le bocal, c'est encore pire que quand c'est un aquarium rectangulaire. où là effectivement ça peut se bloquer dans les angles au niveau des vibrations. Donc c'est très déstabilisant pour le poisson, et c'est pour ça que souvent les poissons ne bougent plus, parce qu'ils n'ont pas de place, et parce que dès qu'ils bougent, il y a un truc et ça les stresse.

• Speaker #0

  C'est vraiment de la maltraitance quoi.

• Speaker #1

  Oui, le bocal c'est carrément de la maltraitance. C'est comme enfermer un chien dans un chenil de 2 mètres carrés toute sa vie. C'est pareil, tu es là-dedans, c'est trop petit pour toi, tu ne peux pas bouger, tu es dans tes déjections permanentes, tu ne peux pas en plus ajouter de filtres ou de choses comme ça. pour aider tout simplement le poisson à être mieux. Et puis, tu as aussi le fait que les gens vont prendre le poisson, le mettre dans un verre, jeter toute l'eau, recommencer. Eau du robinet, glacée, chlorée. donc qui va agresser les branchies du poisson, donc ça brûle les branchies. C'est de la maltraitance en fait journalière, quotidienne presque, pour un animal qui a besoin de beaucoup plus d'espace, un animal qui vit beaucoup plus longtemps. C'est vraiment pas à faire du tout, du tout.

• Speaker #0

  On l'aura compris, le bocal est maltraitant et n'offre pas assez de quantité d'eau. Pour le podcast, je suis allée sur un moteur de recherche et j'ai tapé bocal. Et direct derrière, j'ai eu le mot poisson rouge qui est apparu en suggestion dans le moteur de recherche, avec de très nombreuses enseignes qui en proposent encore. On peut se saisir de son clavier et envoyer un message gentil à toutes ces enseignes en leur expliquant pourquoi ce n'est pas adapté aux poissons. Maintenant, grâce au podcast, vous savez pourquoi. Précisons d'ailleurs que l'aquarium Bocal est interdit à la vente en Suisse, en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas, ce qui démontre vraiment qu'il contribue à de la souffrance animale. Il y a une évolution dans certains pays, mais pas encore d'interdiction en France. On va espérer que ce soit bientôt le cas. Donc, on oublie le bocal. Mais alors, il leur faut quoi comme espace de vie aux poissons rouges ? Et surtout, quelle quantité minimale d'eau ?

• Speaker #1

  Le litrage, grand minimum. Ça va être 50 à 100 litres minimum. Pourquoi ? Parce que même si le poisson, vous l'achetez tout petit, c'est un poisson qui grandit très très vite. Ça mange beaucoup les poissons rouges, c'est très gourmand. Et en un an, ça va tripler de volume. Et ils ont aussi besoin de bouger, tout simplement. Donc, le volume. C'est très bien, mais il ne faut pas perdre de vue non plus la forme de l'aquarium. Un aquarium en long, c'est beaucoup mieux qu'un aquarium carré, parce que du coup, il peut faire des longueurs, et ça va être beaucoup plus bénéfique à sa santé. C'est comme faire du sport, tout simplement. Donc il peut plus naviguer, chercher de la nourriture au sol, etc. Donc le litrage, c'est bien d'y penser. Mais du coup, en aquarium, il faut bien se dire que de toute façon, ça sera quasiment toujours trop petit. Même avec un aquarium de 300 litres, si on veut 3-4 poissons rouges. Ensuite, un bon gros filtre externe, c'est vraiment ce qu'il y a de mieux. Les filtres internes, vous oubliez, ce n'est pas suffisant, vous allez les laver toutes les semaines. Il faut du débit, il faut qu'il y ait un petit peu de courant quand même dans l'aquarium. Et puis des changements d'eau, très important, des changements d'eau toutes les semaines. Suivant le volume de l'aquarium, ça peut être plus ou moins, sur un aquarium de 150 litres, on peut partir sur 20 litres hebdomadaires.

• Speaker #0

  Qu'en est-il de la santé des poissons rouges ? Un vétérinaire spécialisé dans les poissons, ça n'existe pas ? Vous allez être étonné.

• Speaker #1

  On va avoir un problème de santé au niveau de tout ce qui est voile de chine. Parce que ce sont des poissons qui ont été sélectionnés pour avoir un corps ramassé par rapport à ce qu'ils sont d'ordinaire. Pour vous donner quelque chose de concret, le pitbull français. Voilà, le nez écrasé, problème de respiration. C'est la même chose, là le poisson rouge, il a été sélectionné juste pour avoir une forme particulière, mais du coup tous ses organes internes sont compressés. Et on va avoir des problèmes de santé, notamment les poissons qui ont tendance à remonter le ventre à l'air. Donc ça, ce n'est pas un problème qui peut être mortel au début. Et tout ce qui est maladie des poissons, de règle générale, les poissons sont des êtres très sensibles, encore plus sensibles au niveau de leur environnement, puisque l'eau peut être vraiment très, très variable. On peut vite avoir un problème dans l'eau. Et ce n'est pas une question de couleur ou d'odeur. C'est vraiment souvent des choses qui sont complètement invisibles, que ce soit des microbes, des virus. ou tout simplement une pollution de l'eau, comme des nitrates qui sont invisibles et inodores. Donc là, on va avoir une grosse difficulté à soigner des poissons, parce qu'ils ne crient pas, ils ne montrent pas qu'ils ont mal. Et quand on se rend compte qu'il y a un problème, malheureusement, c'est souvent trop tard. Ça veut dire que le poisson est en grande souffrance, qu'il y a un organe de toucher. Et on a beau essayer plein de médicaments, des fois, ça ne marche pas. Alors, certaines maladies sont un petit peu plus faciles à guérir que d'autres. La maladie des points blancs, si on utilise un médicament spécifique. ça se guérit très bien. Tout ce qui est effilochage de nageoires, c'est un symptôme que l'eau n'est pas de bonne qualité. Donc là, on va faire des changements d'eau, on peut utiliser un petit désinfectant général et ça se soigne bien. Mais tout ce qui va être écaillerissé, par exemple, ou le poisson qui reste au fond et on ne sait pas trop pourquoi, et on ne sait pas trop quoi faire, souvent, ce sont des maladies qui sont malheureusement au stade final et on ne peut pas trop savoir ce qu'ils ont sans faire une autopsie après leur mort. Donc il n'existe pas non plus de vétérinaire vraiment spécialisés enfin il en existe un le docteur blanc mais voilà il y en a un sur toute la france est ce que tu avais un inventaire des vétérinaires justement qui font de la choréphilie c'est difficile il y en a qu'un donc en fait il n'y a même pas de je sais pas quelqu'un qui cherche il n'y a pas un annuaire il n'y a pas un référentiel En France, le truc, c'est que la médecine vétérinaire, comme toutes sortes de médecines, même humaines, va souvent chercher à aller à la simplicité. Donc les vétérinaires, qu'est-ce qu'ils font ? Souvent, ils se spécialisent chez un chat. Chez un chat, c'est facile, c'est toujours la même chose. Il y a plus de connaissances, il y a plus de médicaments. Il y a aussi plus d'argent à se faire, soyons clairs. Et au niveau des poissons, le problème, c'est que tu n'as aussi pas la clientèle. Parce que quand tu vois les tarifs vétérinaires, les gens hésitent, ils se disent « un poisson, je l'ai payé 5 euros » . Est-ce que ça vaut le coup que j'aille dépenser 50, 60 euros avec peut-être des médicaments chez un vétérinaire ? Il ne va peut-être pas être soigné. Ça va plus vite d'en racheter un. Donc, c'est terrible à dire, évidemment. Mais je comprends les gens qui n'ont pas non plus les moyens. Ce n'est pas évident. Il y a peut-être quelques vétérinaires en France qui ont quelques connaissances en aquariophilie et qui pourront aider. Mais des spécialistes vraiment ou des vétérinaires qui vont pouvoir accepter des poissons. Ce n'est pas fréquent. Heureusement,

• Speaker #0

  on peut trouver sur Internet des conseils. Peut-être même en animalerie,

• Speaker #1

  peut-être qu'il y a des passionnés d'aquariophilie. En animalerie, bien sûr, tu as normalement les vendeurs qui doivent connaître des choses, logiquement. Malheureusement, dans beaucoup d'animaleries jardineries, on va avoir souvent des stagiaires, des personnes qui ne sont pas forcément du rayon animalerie, mais qui sont là parce qu'il faut bien faire une rotation. Et on a des personnes aussi qui sont du rayon animalerie, mais qui clairement n'y connaissent que dalle. Donc, ils vont te dire n'importe quoi. Et ça, malheureusement, je le vois encore beaucoup. J'ai encore énormément de gens qui me contactent pour me dire que dans tel ou tel magasin, ils ont eu affaire à un vendeur qui n'y connaissait rien et qui disait des âneries, etc. Donc, c'est compliqué. Normalement, un vendeur en animalerie devrait être une personne de confiance, devrait être un référent et ce n'est pas toujours le cas. Et c'est difficile pour un débutant de savoir si le vendeur en face de lui est bon ou pas, s'il dit quelque chose de vrai ou pas. La choréophilie et le soin des poissons rouges, il faut se renseigner sur internet. Peut-être acheter des livres aussi, parce que dans les livres, souvent c'est écrit par des personnes qui sont quand même expérimentées. Internet un petit peu, mais attention à ne pas se perdre sur les forums et sur les réseaux sociaux non plus, notamment sur Facebook, parce qu'on peut vite tomber dans des groupes un peu toxiques, où on va se faire agresser pour un oui, pour un non. Tu vas arriver avec un poisson malade et tu vas repartir avec 15 commentaires qui vont te dire que t'es un maltraitant. que tu dois donner tes poissons et que tu n'es pas une personne bien, etc. Et ça n'a pas aidé le poisson. Oui,

• Speaker #0

  c'est vrai. Alors du coup, juste sur votre site, vous avez des petits conseils santé ?

• Speaker #1

  Alors sur le site, il y a un onglet maladie où tu vas pouvoir faire un diagnostic avec des petites cases à cocher s'il est apathique, etc. Et il y a plusieurs maladies qui sont décrites. Donc c'est moi qui écris les articles suite à mes propres expériences, à des lectures aussi de vétérinaires étrangers, notamment américains. parce qu'en France, on ne trouvait pas d'infos. Donc voilà, il y a des explications assez claires sur les maladies, comment les traiter. Je donne des infos sur les médicaments à utiliser en cas de besoin. J'explique comment faire un bac hôpital, donc comment isoler un poisson quand il est malade. Donc il y a vraiment plein d'infos en ce qui concerne les maladies. D'ailleurs, c'est une des pages les plus vues. Après, je dirais celle des variétés et de l'aquarium en lui-même et du pabocal, on va dire. Super.

• Speaker #0

  Petit focus sur le docteur Blanc dont a parlé Annie. Bien sûr, il ne s'agit pas ici de faire... La publicité pour ce vétérinaire, ce n'est pas le but. Et en plus, je ne le connais pas, je ne l'ai jamais consulté. Mais je voulais quand même souligner sa particularité, parce que oui, il est spécialisé dans les poissons. Et avant même d'être un vétérinaire, c'est un passionné d'aquariophilie. J'ai découvert son site aquadocteur.com, je vous remettrai le lien dans les notes. Et j'ai trouvé ça fascinant de voir à quel point les poissons peuvent bénéficier de soins spécialisés, comme les autres animaux. Écographie, soins dentaires... examens en ophtalmologie, dermatologie, etc. Je trouve que c'est précieux de montrer qu'ils peuvent souffrir et qu'ils peuvent être soignés. Le Dr Blanc fait même du conseil aux autres vétérinaires susceptibles de recevoir des poissons en consultation. Donc je trouve ça vraiment assez génial. Son site est très fourni, il y a des articles qui parlent de certaines opérations. Voilà, donc n'hésitez pas à aller voir si ça vous intéresse. Comme quoi, il est possible de soigner les poissons. Voilà pour aquadocteur.com et nous on retourne sur le poissonrouge.org. où Annie nous explique leur système d'adoption. Et oui, adopter un poisson, c'est possible.

• Speaker #1

  C'est un système qui est un petit peu particulier, qui ne peut pas être classique par rapport à des chiens ou des Ausha. Tu ne peux pas faire vraiment un refuge. C'est un petit peu compliqué, ça demande beaucoup de litrage. Donc nous, on a opté pour une solution de personnes qui prennent conscience qu'ils ne peuvent plus s'occuper de leurs poissons. Les poissons sont devenus trop gros, il y a eu trop de reproduction. Ou tout simplement, les enfants ne sont plus là, ils ne veulent plus s'en occuper. ils ont récupéré un poisson en « sauvetage » , quelqu'un leur a cédé. Et nous, on va leur proposer de déposer une annonce pour dire, voilà, j'ai un poisson rouge, je ne peux plus me l'occuper. Est-ce que quelqu'un, proche de chez moi, peut s'en charger ? Et d'un autre côté, des gens qui ont des bassins de jardin ou un grand aquarium avec de la place suffisante pour les poissons, eux peuvent déposer une annonce d'adoptant. Se dire, voilà, moi j'ai un bassin et je peux recevoir tant de poissons rouges dans cette région-là. Nous, après, on fait le tampon. Donc, c'est Nicolas qui s'occupe de ça, le webmaster du site, qui va mettre en relation les personnes pour éviter tous les problèmes de personnes qui veulent juste avoir des poissons gratos. Parce que ça, ça existe aussi. Donc, c'est vraiment un système qui est humain, entre guillemets. Ce n'est pas juste une petite annonce que tu laisses comme ça, comme sur le bon coin, en disant j'ai des poissons, à m'en débarrasser. Non, nous, on demande des détails. On vérifie aussi que l'adoptant, il ait suffisamment de place. Pas forcément qu'il s'y connaisse beaucoup, mais au moins qu'il ait suffisamment de place. Donc il y a un dialogue entre adoptants et les personnes qui ne peuvent plus s'occuper des poissons. Donc nous on ne voit pas ça vraiment comme des abandons, mais plutôt comme des personnes responsables justement, qui veulent placer leurs poissons pour qu'ils ne souffrent plus dans un aquarium trop petit, ou dans des mauvaises conditions. Dès qu'on a un poisson, peu importe lequel, on fait de l'aquariophilie. On est un petit peu obligé de s'y intéresser, même si on n'aime pas la physique chimie, la biologie, parce que c'est l'élément dans lequel vit le poisson, c'est de l'eau. Et il faut comprendre un petit peu comment ça fonctionne. L'eau, ce n'est pas comme l'air. Il ne suffit pas de se dire, je mets du bulleur et j'ai de l'oxygène et ça suffit. Pas du tout ça. Donc, voilà, se renseigner un petit peu. Ce n'est pas grave si on ne comprend pas tout, tout de suite. Moi, je n'ai pas tout compris tout, tout de suite non plus. Il y a des choses que j'ai dû relire trois ou quatre fois. Au bout d'un an, ça allait mieux, évidemment. Mais voilà, se documenter un petit peu sur les bases. N'hésitez pas non plus à demander de l'aide aux personnes qui semblent compétentes. Alors, je sais, ce n'est pas facile de se dire qui est compétent ou qui n'est pas compétent. Je peux, sans me vanter, dire que... Je suis compétente en la matière, je ne suis pas trop de personnes qui me disent que je dis n'importe quoi, donc ça doit être bon signe. L'aquariophilie, ce n'est pas une science exacte, ça c'est important aussi de savoir. On est sur des animaux, donc il peut y avoir des caractères différents, des cas de figure différents. Mais voilà, se renseigner, c'est très très important, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Il faut faire l'effort, déjà essayer de comprendre le cycle de l'azote, le cycle biologique de l'aquarium. Savoir qu'il ne faut pas mettre un poisson directement dans l'eau. Vous attendez un mois, c'est très important. Et la patience en aquarephilie, c'est un truc à cultiver impérativement. Ne jamais vouloir aller plus vite que la musique, sinon vous allez avoir des problèmes de santé au niveau des poissons et des algues, et ça va vous décourager.

• Speaker #0

  Si quelqu'un t'écoute et ça l'intéresse de te poser une question, tu es ouverte sur YouTube, tu réponds à...

• Speaker #1

  Bien sûr, oui, je réponds à quasi tous les commentaires. Je réponds aussi parfois sur Instagram. Donc ça, il n'y a pas de souci. Si vous avez une question, vous cherchez déjà une vidéo qui va parler de ce que vous voulez. J'en ai fait plus d'une centaine, donc déjà j'ai abordé... énormément de sujets sur l'aquariophilie et les poissons rouges. Et puis après, vous posez une question, il ne faut pas hésiter, il n'y a pas de questions bêtes. Je fais aussi tous les débuts de mois un live d'une heure environ où je réponds en direct aux questions. C'est ouvert à tous. Là, en 2025, c'est tous les premiers du mois à 18h30.

• Speaker #0

  Est-ce que tu as besoin de faire un appel à bénévole ou un appel à… Tu vois, tu peux aussi passer un message dans le podcast.

• Speaker #1

  Là, actuellement, on a besoin juste d'un… petit peu de soutien financier pour tout simplement le site internet, payer l'hébergement, le nom de domaine. Pas énormément, il nous faut 150 euros par an, c'est pas la folie. Là, c'est vrai que depuis une bonne dizaine d'années, on fait ça sur notre argent à nous. C'est comme ça, le webmaster, moi, on cède comme ça. On a aussi tout ce qui est timbre, papeterie, c'est toujours important pour avoir des courriers officiels ou quand on veut envoyer des fins de pétition, des choses comme ça. Donc, c'est vraiment pas un gros budget. qu'on a parce qu'on est vraiment sûr de l'information. Et au niveau bénévole, maintenant, on a une personne sur les réseaux, on a une personne pour s'occuper du site. Moi, je gère un petit peu tout, je chapote un petit peu tout en tant que présidente. Donc oui, si des personnes ont des idées pour nous aider, pour faire des choses, on peut aussi nous proposer tout simplement une boîte à idées et nous dire « Tiens, ça serait bien que vous fassiez ça ou ça » .

• Speaker #0

  Si vous souhaitez contacter l'Association française du poisson rouge, rendez-vous sur lepoissonrouge.org pour leur faire un don. Pour les aider dans leurs frais de fonctionnement, payer leur nom de domaine ou contribuer à des petits frais de papeterie pour aider à faire des courriers et le signalement, vous pouvez aussi faire un don sur le site via leur Paypal ou contacter directement Annie pour un virement bancaire. Merci pour eux. Vous pouvez aussi découvrir l'outil qu'ils ont mis en place pour les placements et les adoptions de poissons rouges. Sachez qu'en plus, l'outil a été refondu cet été, donc il y a un tout nouvel outil. Rendez-vous sur le poissonrouge.org, onglet adoption. Vous verrez aussi qu'ils proposent le même outil pour les betasplendens, ces petits poissons, vous savez, qu'on appelle aussi les combattants. Annie a aussi une chaîne YouTube, tout attaché, le poisson rouge off. Je vous remettrai le lien dans les notes. Elle cumule d'ailleurs plus de 150 000 abonnés, donc c'est assez impressionnant. C'est une vraie communauté de passionnés d'aquariophilie. Vous retrouverez plein de contenus sur les poissons rouges, mais pas que. Il y a aussi du contenu sur les autres espèces, sur l'aquascaping, donc c'est le fait de planter des aquariums. Il y a des vidéos sur beaucoup, beaucoup de sujets et surtout si vous avez des questions sur les poissons rouges ou l'aquariophilie en général, Annie vous répondra avec plaisir, toujours dans la bienveillance et sans aucun jugement, donc n'hésitez pas. Pour le moment, je lui laisse le mot, ou plutôt les mots de la fin.

• Speaker #1

  Alors si on peut faire un mot de la fin, ça va être de prendre conscience d'abord que le poisson rouge, ce n'est pas un petit poisson, c'est un gros poisson, donc il ne peut pas aller dans des espaces trop petits. Nano aquarium, c'est trop petit, bocal, c'est trop petit, c'est complètement inadapté. Le poisson rouge, c'est un poisson plutôt de bassin, pas vraiment d'aquarium, à moins que vous ayez un très très gros aquarium de 600 ou 1000 litres, donc c'est quand même imposant, ça demande beaucoup d'eau, ce n'est pas facile à entretenir, c'est coûteux. Donc c'est plutôt un poisson de bassin. En France, peu importe les régions, même les régions où il fait relativement froid, on peut avoir des poissons rouges en bassin, que ce soit des poissons rouges communs ou que ce soit des poissons rouges asiatiques, à condition de les acclimater au printemps ou à la fin de l'été. Mais les poissons rouges, n'importe quelle variété, ce sont des poissons de bassin. Pour un enfant qui voudrait avoir un poisson rouge, ce n'est pas du tout interdit. Maintenant, il faut que l'adulte qui va s'occuper des enfants sachent s'occuper de l'aquarium. Donc, pas forcément être un expert, mais vous devez vous renseigner pour votre enfant. Que ce soit papa, maman, le professeur, ou papi, mamie, ce n'est pas un problème. Il faut vraiment que vous soyez un minimum informé sur les besoins d'un poisson rouge, sur ce qu'il mange, sur le fait que c'est un gros poisson, que c'est un gros pollueur, comment faire les changements d'eau, quand les faire, et puis tout simplement avoir quelques notions de base, comme encore une fois, on ne met pas un poisson rouge. directement dans l'eau de l'aquarium dès qu'on a mis l'aquarium en eau. Se renseigner un minimum, sans vouloir devenir expert tout de suite, après ça vous plaira peut-être, et bien votre enfant aussi ça lui plaira peut-être, il y a aussi beaucoup d'enfants qui découvrent l'aquariophilie avec des poissons rouges, et qui découvrent une passion pour la biologie aussi, parce que ça les intéresse de savoir comment l'eau fonctionne, comment les poissons fonctionnent. Donc oui c'est un animal qui peut être un animal école, mais c'est un animal tout de même à respecter. Également important, ça ne s'achète pas sur un coup de tête. On ne va pas un week-end en animalerie et on ne revient pas avec un poisson rouge ou un aquarium. Vous réfléchissez, le petit va à un poisson, pas de problème. Vous regardez les aquariums, vous regardez votre budget, la place que vous avez et vous décidez si c'est possible ou pas. C'est le matériel d'abord, les poissons après et toujours bien réfléchir. Un poisson rouge, c'est s'engager sur 10, 15, 20 ans. Ce sont des poissons qui vivent vieux. Vous garderez parfois votre poisson rouge plus longtemps que votre chien. Donc achat responsable, adoption responsable. vous pouvez aussi adopter, évidemment, via notre site ou via le Boncoin. Il y a aussi des gens qui donnent leur poisson sur le Boncoin. Ce n'est pas une honte de séparer de son poisson parce qu'on ne peut plus s'en occuper. Il n'y a pas de jugement à avoir là-dessus. Donc, voilà. Super.

• Speaker #0

  Déjà, merci pour ton engagement pour les poissons. Moi, je trouve ça super.

• Speaker #1

  Votre association, je la trouve super. C'est tous les animaux. C'est vrai que j'ai l'air spécialisé comme ça, mais comme je te le disais, j'ai fait de l'éducation canine, j'étais pas le freinier. J'ai fait beaucoup de choses dans beaucoup de domaine avec les animaux et du coup je suis un petit peu... peu surtout les chiens les Ausha etc aussi des trucs dans les assos à titre perso quoi c'est les animaux en particulier ça me tient à coeur et voilà Tu sais, je suis le style et je pense que t'es pareil. Dès qu'il y a un animal qui meurt dans un film, j'arrête le film. Ça m'énerve. C'est sûr.

• Speaker #0

  Non, mais tu vois, c'est super parce que je suis très contente de cet échange. Et moi, le podcast, c'est vraiment pour valoriser des gens comme toi qui sont souvent dans l'ombre et qui font des choses super. Donc,

• Speaker #1

  encore bravo pour tout ce que tu fais. Merci à toi aussi. Avec plaisir. Parce que ton projet est super sympa et je voulais te dire que t'as une super voix. Je tenais à te dire que ta voix est très agréable en podcast.

• Speaker #0

  Ça me fait très plaisir. Merci beaucoup, Annie. Je remercie encore Annie pour son témoignage et son compliment sur ma voix, ça fait toujours plaisir. Mais plus sérieusement, merci à elle et à l'association pour son engagement pour les poissons. Il doit encore y avoir dans votre entourage des poissons dans le fameux bocal, autour de vous, chez un commerçant que vous connaissez, chez un proche qui manque de connaissances, ou si vous voyez un aquarium trop petit, surpeuplé, etc. Si c'est le cas, s'il vous plaît, n'hésitez pas à sensibiliser votre proche concerné. Faites-lui écouter le podcast. Pour que cette personne comprenne pourquoi il ne faut plus laisser les poissons dans des environnements de vie qui leur causent de la souffrance, n'hésitez pas non plus à leur parler de l'association française du poisson rouge, qui se bat quotidiennement depuis 20 ans pour faire changer les choses, et qui explique clairement, avec bienveillance et pédagogie, tout ce qu'il faut pour mieux comprendre les poissons rouges et leurs besoins. J'espère que vous aurez appris des choses sur ces petites vaches aquatiques, comme les apelani, je trouve ça très mignon, et que vous vous souviendrez longtemps de ce que vous avez appris sur eux. D'ailleurs, on va... déconstruire une dernière idée reçue pour terminer. Non, les poissons rouges n'ont pas que quelques minutes de mémoire immédiate comme on le croit. Vous savez, cette fameuse expression, avoir une mémoire de poisson rouge, etc. Eh bien, figurez-vous que des recherches scientifiques ont prouvé qu'ils peuvent conserver une mémoire à court terme de 5 mois. C'est bien plus que d'autres espèces, et entre nous soit dit, c'est même bien plus que certains de mes proches. Moi j'en connais qui se souviennent pas de ce qu'ils ont mangé la veille. Enfin bref, nageons à contre-courant des idées reçues. Non, les poissons rouges ne peuvent pas vivre dans une boule. Non, un litrage de 20 litres ne suffit pas. Il faut 50 à 100 litres minimum par individu. Les poissons rouges sont grégaires, donc ils ont besoin de vivre à plusieurs. Les communs seront bien plus heureux dans un bassin. Oui, un poisson rouge peut être un animal école pour un public jeune, mais encadré par des adultes responsables qui s'intéressent aux bases de l'aquariophilie, au cycle de l'azote, aux paramètres de l'eau... à la nourriture adaptée, bref, aux bases essentielles pour leur offrir une vie décente. Je termine cet épisode consacré aux poissons rouges, mais j'élargirai à tous les poissons. Je tenais vraiment à en parler parce que les poissons ne sont ni des jouets, ni des objets de décoration. Ce sont des animaux sensibles, capables de mémoire, de reconnaissance et de souffrance, qui méritent autant de respect et de soin que n'importe quel autre animal. Et rappelez-vous que dans des conditions optimales, vous pourrez potentiellement garder votre poisson. poisson rouge plus longtemps que votre chien. Incroyable, non ? Moi, j'en reste muette, comme une carpe-coille. C'était un épisode de l'Echo des museaux, un podcast imaginé et réalisé par Marine Coez. Je vous remercie beaucoup pour votre écoute précieuse. J'espère que ce podcast vous donne envie d'agir à votre niveau, car chaque action peut faire la différence pour un monde plus bienveillant envers toutes les espèces animales. Si l'épisode vous a plu, Merci d'en parler autour de vous, de laisser des étoiles, des pouces en l'air, un gentil commentaire, et de vous abonner depuis votre plateforme d'écoute préférée. Si vous souhaitez être l'invité de ce podcast, ou connaissez quelqu'un qui pourrait l'être, ou me suggérer une thématique pour un prochain épisode, n'hésitez pas à me contacter à l'éco-démuso.com Vous pouvez également suivre ce podcast sur les réseaux sociaux. A bientôt !