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L'écho des museaux

5. Antonin, la voix des chats sans toit

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49min |06/06/2025
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L'écho des museaux

5. Antonin, la voix des chats sans toit

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49min |06/06/2025
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Description

J’ai eu le plaisir de partager un moment avec Antonin (mon tout premier invité masculin!), président de l’association Le Clan Fél'Ain, basée à Bourg-en-Bresse.


Antonin et une quarantaine de bénévoles de l'association se mobilisent pour les chats libres : ils les nourrissent, les stérilisent, les protègent et les soignent. Lorsque leur caractère le permet, certains peuvent même être proposés à l’adoption.

Dans cet épisode, Antonin prête sa voix au Clan Fél'Ain et nous livre un témoignage précieux. Il aborde sans détour :

  • la réglementation et la responsabilité des maires face à la gestion des chats libres,

  • des conseils concrets pour les chatons,

  • une meilleure compréhension du statut de chat libre,

  • un plaidoyer fort en faveur des chats FIV+, souvent victimes d’idées reçues.

Un épisode riche en infos, en engagement et en amour des félins 🐾
À écouter absolument si vous aimez les chats… et ceux qui les défendent avec passion ❤️


🔗 Les liens mentionnés dans l'épisode :


Le Clan Fel'ain
Association Féline Love

Retrouvez Antonin et son Clan sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/leclanfelain
Instagram : https://www.instagram.com/leclanfelain_asso

Pour contacter Le Clan Fél'Ain : leclanfelain@gmail.com

Pour faire un don au clan Fél'Ain :
Formulaire Hello Asso https://www.helloasso.com/associations/le-clan-fel-ain/formulaires/1
Formulaire Teaming : https://www.teaming.net/associationleclanfel-ain


🐈‍⬛ Retrouvez la version habillée du clan Fél'Ain notre chaîne youtube


Suivez les museaux ! 🐽😊
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Me contacter 📧 lechodesmuseaux@gmail.com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur l'écho des museaux, le podcast qui donne de la voix pour le monde animal. Je suis Marine, une passionnée d'animaux depuis toujours. J'ai avant tout imaginé ce podcast afin de mettre en lumière celles et ceux qui se dévouent dans l'ombre pour les animaux au sein de la vie associative. A travers l'écho des museaux, je souhaite valoriser leur engagement et offrir de la visibilité à leurs actions. Qu'elle soit mobilisée pour la prise en charge des animaux abandonnés, la lutte contre la maltraitance, la protection de la faune sauvage ou une meilleure inclusion des animaux dans la société, chaque association sera la bienvenue, parce qu'il suffit d'une personne pour changer positivement la vie d'un animal. Les professionnels qui soutiennent la cause animale dans leur activité auront également la parole. Sur ce podcast, retrouvez aussi informations et conseils afin d'améliorer nos relations avec les animaux et optimiser leur bien-être. Je vous souhaite une bonne écoute de l'épisode du jour. Pour l'épisode du jour, je suis très heureuse d'accueillir mon premier invité, garçon, sur le podcast. Il s'agit d'Antonin, président de l'association Le Clan Félin, qui agit à Bourg-en-Bresse et aux alentours pour le nourrissage, la stérilisation et le soin des Ausha des rues, dits des Ausha libres ou plus communément Ausha errants, dont certains sont ensuite proposés à l'adoption, si une adoption est compatible avec leur profil. Petite parenthèse, depuis le début du podcast, Tous mes invités sont basés autour de Bourg-en-Bresse, Mac... ou Lyon, pour la simple et bonne raison que c'est dans ce secteur que je vis et travaille, et qu'au commencement de ce beau projet, je me suis concentrée sur cette zone géographique, mais je nourris l'espoir de prochainement pouvoir faire un tour de France des associations de protection animale. Pour le moment, c'est donc bien dans l'Ain, et plus précisément au cœur de ce qu'on appelle la Bresse Savoyarde, que je rencontre Antonin dans un village voisin du mien. Ancien boulanger, pâtissier, un peu touche-à-tout, ce passionné d'animaux s'est ensuite reconverti autour de la... protection de la nature, notamment la gestion des espaces naturels sensibles. Il travaille aujourd'hui dans une pépinière et consacre son temps libre à la présidence du clan félin depuis trois ans, dont il s'occupe avec passion et un dévouement que j'admire. Sensibilisation sur la stérilisation, rôle des communes, conseils, informations autour du chat, du chaton, idées reçues sur les maladies ou encore les nombreuses bonnes raisons d'adopter un chat adulte, je vous le dis tout de suite, cet épisode va passionner tous les amoureux de cette animal chouchou des foyers français puisque la France compte 16,6 millions de Ausha domestiques loin même devant le chien.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Antonin GILBAUT, j'ai 35 ans, je suis dans l'association le clan félin depuis 2019 quand j'ai déménagé sur Bourg-Cambresse j'ai voulu tout de suite m'investir dans une asso et du coup j'ai trouvé assez rapidement le clan félin et puis je suis monté assez vite dans le conseil d'administration je suis passé vice président de... la présidente Olivia Simiakos qui est avocate en droit animalier et quand elle a démissionné j'ai pris la présidence et donc ça fait bientôt trois ans. Quand j'ai commencé dans l'asso j'étais vraiment simple bénévole j'ai commencé comme nourrisseur parce qu'on nourrit une soixantaine à peu près de Ausha libres tous les jours toute l'année donc ce sont des Ausha qui sont stérilisés identifiés mais qui sont trop sauvages pour être adoptés et qui sont ancrés en fait sur un site donc on transforme en site de nourrissage avec l'autorisation évidemment de la mairie et on passe tous les jours les nourrir s'assurer que tout le monde va bien et puis forcément intervenir s'il y en a un qui ne va pas bien. Et donc j'ai commencé comme ça et assez rapidement, je me suis proposé pour faire de la communication. Parce qu'à l'époque, il n'y avait qu'une seule personne qui faisait le Facebook, un petit peu tous les réseaux. Donc je me suis assez vite proposé pour l'aider. Et c'est comme ça que j'ai intégré le conseil d'administration et puis la suite, finalement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a donné envie de t'investir dans cet assaut à la base ?

  • Speaker #1

    Les animaux, c'est un peu toute ma vie. J'ai toujours eu des animaux, des Ausha, des chiens, des tortues, des lapins. des chevaux depuis que je suis gamin j'ai grandi autour de ça j'ai pas eu une période de ma vie où j'avais pas un animal et quand je suis arrivé sur bouc rambresse et ben c'est une des rares périodes où j'en avais pas et je pouvais pas en avoir pour différentes raisons j'ai voulu justement rentrer dans une association compenser cette absence là que j'avais et puis ça a fonctionné et petit à petit je suis arrivé à être famille d'accueil en plus de l'association donc j'ai pu retrouver un petit peu de d'animale chez moi jusqu'au jour où j'ai finalement adopté ce que que j'avais en accueil. Le Clan Félin, c'est une association qui existe depuis 10 ans maintenant. On compte à peu près une quarantaine de bénévoles actuellement. Beaucoup de femmes et très peu d'hommes. Je ne sais pas pourquoi, je ne saurais pas l'expliquer, mais c'est une thématique certainement qui attire plus les femmes que les hommes. Donc si jamais il y a des bénévoles hommes qui veulent se présenter, on veut bien. Des bénévoles femmes aussi d'ailleurs. Donc on a à peu près une quarantaine de bénévoles et on se répartit un petit peu les tâches entre déjà les préférences de bénévoles et puis les besoins là où il y en a. Il y a cette partie nourrissage de Ausha libres dont j'avais participé au tout début. Il y a toute la partie communication, il y a toute la partie gestion des familles d'accueil entre le recrutement des nouvelles, forcément la gestion des actuels et tout le suivi sanitaire. puisque forcément, il faut veiller à la santé de tous les Ausha qu'on accueille. En plein été, on peut monter quasiment jusqu'à 100 Ausha accueillis en même temps. Donc, ça fait du boulot. C'est uniquement de l'accueil, donc en famille d'accueil. On n'a pas de refuge, pas de local, pas de bureau particulier. Nous, bénévoles, on se voit sur notre temps libre, quand on peut. On essaye de faire des petits piqueniques ou des goûters ou des verres quand on peut. Mais c'est vrai que c'est compliqué forcément de se voir sans local. Donc, on aimerait bien un jour avoir un centre d'accueil où on pourrait déjà, nous, bénévoles, se voir. Et puis surtout accueillir des Ausha, forcément, puisque là pour le moment, c'est uniquement des gens qui se portent volontaires, donc pour accueillir des Ausha temporairement, le temps de les soigner, le temps de les sociabiliser, et le temps de les mettre à l'adoption et de les faire adopter. Donc ça peut aller extrêmement vite, comme forcément il y a parfois des accueils qui durent quelques mois ou un an. Ça nous est arrivé, le plus long accueil, je crois que c'était un an et trois mois. Donc c'était un chat qui était très compliqué. difficilement socialisable sauf qu'on n'avait aucune solution nous d'accueil ailleurs on n'avait aucune solution d'adoption et on n'avait aucune solution de relâcher non plus puisque c'était une minette qui provenait d'un site beaucoup trop dangereux pour elle donc c'était hors de question de la remettre là où elle était c'est très compliqué de relâcher un chat qui ne sera pas sur son site d'origine que très souvent il ne va pas y rester on a essayé à chaque fois le chat est parti donc on a arrêté d'essayer c'est C'est ça qui est aussi compliqué dans notre... travail, entre guillemets, bénévole, c'est que malheureusement, on n'a parfois pas de solution. Donc, c'est des accueils qui sont longs, qui sont compliqués, mais on y arrive toujours. Avec un peu d'amour et de bienveillance, en général, on finit toujours par arriver à se stabiliser. Et puis, cette minette-là, elle est extrêmement heureuse aujourd'hui, en appartement, avec une minette et son humain. Tout va parfaitement bien.

  • Speaker #0

    Un point très important abordé dans cet épisode, c'est le rôle des communes concernant la gestion des Ausha errants. Pour expliquer en deux mots, les maires ont un pouvoir de police générale, d'après le Code général des collectivités territoriales, afin de maintenir l'ordre et la sécurité. Mais ils ont aussi un pouvoir de police spécial, prévu dans le Code rural et de la pêche maritime, qui stipule qu'ils doivent prendre les dispositions nécessaires pour empêcher la divagation des chiens et des Ausha errants. Ils sont donc dans l'obligation d'informer la population, par exemple, pour leur dire qui appeler en cas d'animal errant trouvé. Ils doivent également agir à la capture de ces animaux et doivent disposer d'une fourrière. Ils peuvent aussi organiser des campagnes de stérilisation et d'identification des Ausha errants sur leur commune, notamment avec des associations de protection animale, avant la relâche des Ausha sur leur lieu de capture.

  • Speaker #1

    C'est leur responsabilité légale, la problématique des Ausha errants sur leur commune. Ils sont légalement obligés d'avoir une réponse. On a en fait une subvention de la mairie de Bourg-en-Bresse depuis 2019. Et sinon, depuis un an et demi, deux ans maintenant, on arrive à intégrer de plus en plus de mairies dans notre démarche. de secours à l'animal. Donc petit à petit, on arrive enfin à conventionner avec des mairies. Ça reste compliqué et ça reste très aléatoire. Ça dépend déjà du maire. Si le maire n'en a rien à faire, malheureusement, on ne pourra rien faire. La plupart des maires chasseurs, déjà, non. Il y a beaucoup de gens aussi qui ont des a priori sur les Ausha, surtout les Ausha sauvages parce que c'est malheureusement quand même une espèce qui prolifère énormément. Le chat, c'est un des rares prédateurs qui se comportent comme un prédaté dans la reproduction. Donc il fait énormément de petits. La femelle peut faire 3 à 4 portées par an, des portées qui peuvent être de 3 à 4 chatons ou qui peuvent être de 7 à 8. Et donc ça fait très vite beaucoup beaucoup de Ausha, puisque 3 à 4 portées par an de 4 à 5 chatons, ça fait vite. Et surtout qu'ils sont sexuellement actifs à partir de 6 mois, on peut très très vite retrouver une centaine de Ausha en 2 ans. Donc c'est compliqué, il y a forcément beaucoup de gens qui ont d'a priori là-dessus, et puis il y a tous les problèmes de nuisances sonores, de marquages urinaires, etc., qui sont des problèmes qui peuvent se régler grâce à la stérilisation, puisque ça empêche tout ce qui est comportement de reproduction, comportement de marquage, toutes les bagarres qui sont justement l'objet des nuisances sonores, plus tous les risques de transmission de maladies, surtout les maladies sexuellement transmissibles, terrible chez le chat. Donc forcément c'est compliqué de se heurter à ces a priori là, mais petit à petit on y arrive. C'est des efforts de sensibilisation qui sont constants de toute façon. C'est mon job de rencontrer les mères petit à petit, d'arriver à les convaincre qu'il y a des choses à faire et que c'est leur problème aussi. Ils sont obligés d'avoir une fourrière normalement ou de contracter à une fourrière. Et pour tout ce qui est capture des Ausha errants, ils ont la possibilité, pas encore l'obligation, de faire des campagnes de stérilisation.

  • Speaker #0

    Je le disais en ouverture de cet épisode, en 2024, on comptabilise presque 17 millions de Ausha domestiques contre seulement, si j'ose dire, 9,9 millions de chiens. Il est difficile d'avoir un chiffre précis du nombre de Ausha errants, mais il pourrait être plus de 11 millions. En 2022, l'ICAD, qui est le nom du fichier national d'identification des chiens, des Ausha et des furets, a enregistré 239 725 Ausha abandonnés, 49 276 chiens abandonnés et... 41 854 Ausha errants identifiés par des assos, des refuges ou des fourrières. Ces chiffres déjà colossaux datent de 3 ans. On peut donc imaginer, malheureusement, que les chiffres actuels sont soit similaires, soit décuplés. Ils illustrent l'ampleur des abandons et de l'errance animale en France.

  • Speaker #1

    D'année en année, on fait de plus en plus de prises en charge que l'année d'avant. L'année dernière, on est arrivé à plus de 420 prises en charge. Donc, on en a fait beaucoup plus qu'une par jour. On a atteint le record de l'association aussi de... faire 200 adoptions dans l'année. Tous les ans, c'est plus que l'année d'avant. Tous les ans, on accueille plus. Tous les ans, on fait adopter plus. Tous les ans, on sauve plus de Ausha blessés, plus de Ausha malades, plus de Ausha perdus. On aimerait bien que ça se réduise. L'objectif d'une association comme la nôtre, théoriquement, ce serait de ne plus exister. Dans le sens où il n'y aurait plus de misère animale.

  • Speaker #0

    Ce qui marque Antonin dans son travail bénévole pour le clan félin, ce n'est pas l'administratif, bien qu'essentiel évidemment pour l'assaut, mais les Ausha. Ses expériences de famille d'accueil sont des souvenirs très émotionnels pour lui. Il garde le souvenir précieux de tous ces Ausha recueillis qui font aujourd'hui encore partie de lui.

  • Speaker #1

    J'ai fait beaucoup d'accueils un petit peu compliqués, de derniers recours, quand vraiment il n'y avait pas d'autre solution. Donc je me suis retrouvé à accueillir des Ausha qu'on pensait mourants, qui étaient blessés, qui avaient une pâte en moins. ou des chatons qui risquaient de perdre un œil. Je me souviens de Léon qu'on appelait Ausha. Et Ausha, c'était un signalement pour une maman et ses quatre chatons. Il était un petit peu loin de nous. Ce signalement était vraiment assez inquiétant. Donc on y est allé et quand on est arrivé sur place, on a trouvé tout de suite un des chatons qui était décédé. On a trouvé deux autres chatons. On est arrivé à attraper Léon, Ausha. Et dans la cage, en fait, il a miaulé, miaulé, miaulé. Et ça a permis d'attirer sa sœur. Et malheureusement, le quatrième chaton, on ne l'a jamais vu. On suppose qu'il était déjà mort à ce moment-là. Et c'est grâce au miaulement des deux petits chatons que la maman est enfin arrivée et qu'on a pu aussi la capturer. On les a déposés au vétérinaire parce que, que ce soit Léon ou sa sœur, avaient à peu près deux à trois mois et faisaient le poids d'un chaton de deux semaines. Donc ils étaient extrêmement minuscules, extrêmement parasités. Donc on a tout de suite fait une hospitalisation d'urgence pour ces deux petits Ausha. Et la sœur de Léon est décédée dans la nuit chez le vétérinaire. Léon est resté hospitalisé quelques jours et ensuite je l'ai accueilli chez moi. Il ne savait rien faire, il ne savait pas utiliser sa litière. C'était compliqué, il avait peur de moi forcément. Après tout ce qu'il avait vécu pendant deux mois et puis l'état dans lequel il était, c'était compliqué de tout de suite faire confiance au grand monsieur qui veut juste le caresser. Mais petit à petit, je lui ai tout appris. Et aujourd'hui, Léon... C'est un chat extrêmement heureux là où il est et j'y pense souvent. Tous les Ausha que j'ai accueillis chez moi, j'y pense très souvent. Ça fait un peu partie de moi maintenant. Je pense à Linette qui a été accueillie par une autre association puisque c'était une vieille minette âgée qui a eu de l'insuffisance rénale et que nous, quand on ne pouvait plus s'en occuper, une association amie, donc Fade in Love, l'a accueillie pour nous et l'a accueillie pendant un an jusqu'à ce qu'elle décède finalement. insuffisance. Je repense à Gaston, le petit chaton qui avait un sacré caractère, forcément à Léon, je pense à Achille qu'on avait trouvé dans la rue avec une patte en moins. Il marchait sur l'os de sa patte arrachée donc on a forcément dû l'amputer. Ça a été très compliqué, il a gardé pendant très longtemps une sorte de colère pour son membre fantôme. Je pensais que c'était quelque chose qui arrivait que chez les humains mais lui aussi pouvait se retourner contre l'absence de sa patte et s'énerver dessus et Ça a mis longtemps pour qu'il arrête de s'énerver là-dessus. Et puis c'est devenu un chat absolument adorable qui courait dans tout l'appartement. Je pense beaucoup à lui aussi. Forcément, je pense à tous les autres Ausha que j'ai accueillis. Et ouais, ça fait partie de moi. Je pense que c'est la beauté de ce qu'on fait aussi. Moi, je fais beaucoup d'administratif, forcément. Donc, je fais beaucoup de demandes de subventions, de dossiers, de projets, de trucs. Mais au final, la seule chose que je garde en tête, c'est les Ausha. Et c'est pour ça qu'on fait tout ça.

  • Speaker #0

    Ce qui ressort beaucoup des anecdotes d'Antonin, je trouve, sur les Ausha qu'il a recueillis, c'est l'importance du rôle de famille d'accueil. Moi aussi, j'ai fait un peu de protection animale. Et parfois, j'ai remarqué que les gens... confondait famille d'accueil et famille d'adoption. Contrairement à une famille adoptante ou une famille d'adoption, une famille d'accueil n'est pas une famille qui garde l'animal pour la vie, mais elle accueille temporairement l'animal le temps que l'association lui trouve un foyer définitif. Placer un animal dans une famille d'accueil permet donc de lui apprendre la confiance en lui, dans un environnement sécurisé, de lui apprendre aussi à avoir confiance en l'être humain, ou aussi de découvrir dans certains cas d'autres animaux de son espèce ou d'une autre espèce. Donc... elle joue un rôle important dans sa sociabilisation. Dans la grande majorité des cas, l'association qui prend en charge l'animal prend aussi en charge les frais vétérinaires, la nourriture, la litière éventuelle ou le matériel nécessaire à la garde de l'animal confié. Personnellement, pour avoir été famille d'accueil, j'ai le souvenir d'avoir payé beaucoup de choses à mes frais pour mes petits pensionnaires de l'époque. Mais c'était vraiment de bon cœur et comme l'a justement dit Antonin, ces Ausha, même s'ils ne sont pas nos animaux, font toujours partie de nous. La famille d'accueil donne son... temps, sa patience et son affection pour aider l'animal à reprendre confiance ou à grandir si c'est un bébé. Elle permet aussi d'observer la personnalité de l'animal, ses goûts, ses craintes, ses caractéristiques, pour matcher au mieux avec ses futurs adoptants.

  • Speaker #1

    C'est un rôle très particulier, le rôle de famille d'accueil, parce que forcément, on accueille un chat qui n'est pas le sien, pour qu'il devienne encore le chat d'un autre. Mais c'est absolument essentiel, c'est indispensable déjà pour nous, parce que... On ne dépend qu'une famille d'accueil, mais même pour le chat, c'est hyper important d'avoir cette phase-là qui est entre la sortie de la rue et vraiment l'adoption définitive dans son foyer pour la vie, pour sa sociabilisation, pour sa guérison, si jamais il est malade, blessé ou quoi que ce soit. C'est hyper important et c'est vraiment la phase où l'animal reprend confiance en lui, reprend confiance en l'humain aussi, parce que forcément il y a des Ausha qu'on sort de la rue qui ont vécu des choses pas très sympathiques. Donc cette phase-là, elle est absolument essentielle et sans famille d'accueil, on ne pourrait rien faire.

  • Speaker #0

    Ça c'est certain. Il arrive aussi que la famille d'accueil devienne la famille d'adoption, quand la famille d'accueil s'attache trop à son pensionnaire, accueilli sur le principe temporairement. La frontière est mince quand on vit avec un animal qui se sent bien chez vous. C'est parfois difficile de se dire qui va repartir. C'est personnellement ce qui m'est arrivé avec ma lapine actuelle. Ça a aussi été le cas pour Antonin, qui a fini par adopter Malone, son dernier chat accueilli. Malone est un chat de la rue, d'une dizaine d'années, arrivé en famille d'accueil chez Antonin il y a un an et demi. après avoir été placé dans une autre famille d'accueil avant lui.

  • Speaker #1

    Malone m'apporte beaucoup de choses. C'est un chat qui était en extrême souffrance dans la rue, qui manquait en fait la moitié de la peau du cou, parce qu'une blessure s'était infectée, donc l'abcès a gonflé, a explosé, donc ça a emporté quasiment tout le cou avec lui. Donc c'était compliqué, la cicatrisation a duré plus d'un an, chez deux bénévoles différentes, avant que moi je l'accueille chez moi. Et il n'en est pas reparti, parce qu'il n'y a pas de raison.

  • Speaker #0

    Il a trouvé sa maison de cœur.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Il est très créatif, je précise, pour les gens qui nous écouteront. Mais du coup, toi, tu arrives à avoir des interactions avec lui ?

  • Speaker #1

    Oui, alors même moi, parfois, il a encore une petite réserve des gestes un peu trop rapides ou brusques. Mais c'est ce qu'on appelle, nous, un faux timide, dans le sens où, effectivement, il a très peur des inconnus. Par contre, c'est une boule d'amour. Il suffit de le regarder pour qu'il ronronne. Il ronronne tout le temps, il est tout le temps content, il est tout le temps câlin. Et bon, même s'il pue un petit peu de la bouche, il est très gentil. Malheureusement, le coryza et la gingivite sont des maladies extrêmement courantes chez le chat errant. Et très souvent, c'est une dame, effectivement, une malade pas très sympathique.

  • Speaker #0

    Les Ausha de la rue peuvent se retrouver même à l'intérieur, en appartement, sans extérieur, et ça se passe bien ?

  • Speaker #1

    Absolument. C'est même très souvent le cas. Par contre, on a beaucoup de gens qui nous disent « Ah bah, c'est un chat qui a vécu dehors, donc forcément, il faut qu'il retrouve un extérieur. » Et très souvent, on se rend compte que ce n'est vraiment pas la volonté du chat. On a des Ausha qu'on a sortis de la rue après avoir passé l'intégralité de leur existence dehors. Des Ausha qui ont vécu 13 ans, 14, 15 ans dans la rue, qui sont extrêmement heureux d'être à l'intérieur, d'être en appartement, de ne plus sortir. Ils ne regardent même pas par la fenêtre. Donc c'est a priori là du chat qui a forcément... besoin d'extérieur s'il en a connu, il est vraiment... Pas vrai. Et c'est même très rassurant parce que les risques extérieurs, ils sont forcément beaucoup plus importants. Il y a des voitures, il y a beaucoup de choses qui font que nous, on est très content de faire adopter en intérieur.

  • Speaker #0

    C'est génial ce que tu dis, ça va casser les a priori, comme tu dis. Et tu vois, je ne pensais pas du tout que c'était le cas. Et j'ai une question un peu idiote certainement, mais sur le terrain, comment est-ce que vous savez qu'un chat est errant ou qu'il n'est pas à quelqu'un, perdu, en vadrouille, etc.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est l'habitude, on va dire, à force de... d'intervenir très souvent parce qu'on fait quand même plus de 400 prises en charge par an et on existe depuis 10 ans maintenant. Donc on va dire qu'on a une certaine habitude. Le chat errant, ça se voit s'il est errant, dans le sens où ce ne sont pas des Ausha qui sont en général en très bonne santé, ce ne sont pas des Ausha qui ont un très joli poil, ce sont souvent des Ausha qui ont des problèmes aux yeux, qui ont des blessures, des cicatrices, parfois apparentes, des blessures assez graves. Ça se voit très vite et ça se... distingue très vite du bon chat pépère du canapé qui fait sa petite sortie du dimanche et qui est un petit peu obèse et que voilà. Après évidemment on peut toujours être amené malheureusement à capturer un chat qui appartient à quelqu'un, ça fait partie aussi du job même si on fait tout ce qu'on peut pour ne pas le faire puisque le trapage, la capture reste quand même un événement traumatisant pour le chat. Donc nous c'est uniquement des pièges qu'on déclenche déjà nous-mêmes, pas des pièges qui se déclenchent à l'action du chat. donc c'est nous qui décidons si on capture le chat ça vous permet aussi justement de ne pas capturer le chat qui appartient à quelqu'un à partir du moment où le chat est identifié nous on a un lecteur de puces par bénévole en charge de capturer les Ausha et forcément dès que la puce répond on le libère ça c'est sûr après nous on peut quand même voir sur l'icad si le numéro est le numéro d'un chat qui est déclaré perdu donc là évidemment on va pas le libérer on va forcément le faire rejoindre ses propriétaires c'est comme ça qu'en début d'année on a fait rejoindre un chat qui était perdu perdu depuis 11 ans. Donc ça a été une sacrée histoire. Je citais beaucoup d'émotions évidemment de tout le monde, des bénévoles et puis de la personne qui le nourrissait depuis maintenant longtemps en pensant que c'était un chat sauvage, errant et en plus elle pensait que c'était une femelle et c'était un mâle. Mais sur le principe, elle l'a nourri et elle l'a aimé pendant quasiment huit ou neuf ans quand il est arrivé. Et en fait il appartenait à quelqu'un qui habitait deux kilomètres plus loin.

  • Speaker #0

    Mais du coup il ne rentrait plus chez lui ?

  • Speaker #1

    Non, il était perdu, vraiment. Quand il a fui de chez lui, je crois qu'il était tombé d'une fenêtre, il me semble. Il s'est très vite retrouvé perdu, en fait. Et à l'époque, la propriétaire habitait à 500 mètres, à peu près, de là où on l'a retrouvé. Donc, il a dû errer, ne pas retrouver son chemin. Et puis, il s'est fixé à cet endroit-là où quelqu'un l'a nourri. Et puis, il n'a jamais pensé que peut-être il était identifié. Et il n'y a encore pas très longtemps, une autre de nos adoptantes, en nous donnant des nouvelles d'un chat qu'on a fait adopter chez elle, nous a dit « moi, j'ai perdu mon chat il y a trois ans, et hier... » J'ai appris qu'en fait, il était à 2 km de chez moi, nourri par des gens qu'une famille l'avait adopté, puis abandonné, puis renourri. Depuis 3 ans, pareil, personne n'avait pensé de vérifier s'il était identifié. Nous, c'est notre obligation déjà, et surtout, on met un point d'honneur à toujours vérifier ça. C'est hyper important, l'identification, c'est une obligation légale. Tous les Ausha doivent être identifiés, tous les chiens et les furets aussi, normalement. Malheureusement, la stérilisation, ce n'est pas encore le cas, mais on espère qu'un jour, ça le sera. Mais en tout cas, l'identification est absolument obligatoire, très souvent, c'est le seul moyen. de retrouver votre chat, si c'est possible.

  • Speaker #0

    Effectivement, la stérilisation des Ausha n'est pas encore une obligation, et elle est même encore parfois un sujet sensible, alors qu'elle est pourtant primordiale pour le contrôle de la prolifération des Ausha errants, susceptibles d'entraîner des risques sanitaires, puisqu'ils sont sujets à la malnutrition ou aux maladies contagieuses, contagieuses entre Ausha, je précise, et non contagieuses pour l'homme, comme le sida du chat. Antonin va nous parler, mais aussi le coryza ou la leucose. La prolifération des Ausha errants représente aussi une menace pour la biodiversité. En 2017, la Ligue de protection des oiseaux, la LPO, a comptabilisé que 11% des animaux accueillis dans leur centre sont des animaux blessés par des Ausha. 84% d'entre eux étaient des oiseaux et 16% des petits mammifères ou des reptiles. Au-delà de la campagne de stérilisation des Ausha errants, souvent confiée à des associations de protection animale subventionnées par les communes, Il est essentiel de rappeler que certains propriétaires refusent encore de faire stériliser leur animal, souvent d'ailleurs pour de mauvaises raisons, comme va le développer Antonin. Cette négligence contribue directement à la prolifération des Ausha et à l'augmentation des abandons.

  • Speaker #1

    Pour nous, forcément, la stérilisation est absolument obligatoire. Il est hors de question qu'un chat qu'on fasse adopter ne soit pas stérilisé. Donc tous les adultes sont automatiquement stérilisés et tous les chatons partent. avec l'obligation d'être stérilisé avec un chèque de caution qui n'est pas encaissé évidemment mais qui sera encaissé si la stérilisation n'est pas fait et de toute façon il ya des contrats d'adoption qui cadre tout ça donc à partir du moment où le chaton à six mois il est stérilisé s'il ne l'est pas le contrat est rompu et on récupère le chat c'est la base de tout ce qu'on fait c'est le fondement même de notre association si l'on est excité Alors en pratique, une petite lettre de sommation comme quoi on va récupérer le chat, en général ça suffit. On a eu extrêmement peu de cas de gens qui nous ont dit finalement on ne va pas le faire stériliser. Moi j'ai eu le cas d'un chat que j'ai accueilli chez moi, qui du coup à sa maturité sexuelle, la famille nous a dit finalement on pense que la stérilisation ce n'est pas forcément essentielle, moi mon mari n'est pas trop pour, donc on ne va pas la faire. Alors j'ai répondu pas de problème, j'arrive. Et elle dit non, non, c'est bon, on va la faire, on va la faire, mes enfants sont très attachés, on veut le garder. Et bien, faites-le stériliser, et puis tout se passera bien.

  • Speaker #0

    On sent quand même qu'il y a encore tout un travail sur la stérilisation, c'est quand même pas gagné, quoi.

  • Speaker #1

    C'est compliqué, il y a beaucoup de gens qui ont des a priori, il y a beaucoup de gens qui pensent qu'une minette doit forcément avoir une portée avant d'être stérilisée. Alors qu'au contraire, à partir du moment où elle a une portée, elle augmente expansionnellement à mesure qu'elle a des portées, le risque de cancer mammaire, de cancer de l'utérus. et dès la première portée, le risque est complètement décuplé. Donc ça n'a aucun sens de dire qu'elle a besoin d'avoir une portée, au contraire, c'est terrible pour elle. Et pour vous, vous créez vous-même un problème à votre chat. Et sur le principe, c'est malheureusement quelque chose qu'on retrouve très souvent, c'est le fait d'humaniser. D'humaniser les Ausha et de se dire que les femelles soient mamans au moins une fois, il faut qu'elles aient des petits, il faut qu'elles connaissent la joie d'être mamans. Ce n'est pas le cas, c'est un chat. C'est important aussi de le rappeler. C'est un animal. L'animal n'a pas le sentiment ou le bonheur d'être une maman et puis de se souvenir de ça toute sa vie. Ça, c'est nous qui projetons ça sur l'animal. Elle, c'est juste malheureusement un instinct de reproduction. Ce n'est pas quelque chose qui est obligatoire pour elle ni pour vous. Régulièrement des Ausha qui sortent de la rue et qui sont testés positifs ou FIV, qui est donc ce qu'on appelle communément le sida des Ausha, même si ce n'est pas réellement un sida. On va dire que ça ressemble au sida humain. Alors très important évidemment, il n'est absolument pas contagieux ni pour l'humain ni pour un autre animal. Ce n'est pas contagieux pour le lapin, pour le chien. C'est une maladie qui est donc sexuellement transmissible. Donc à partir du moment où le chat est stérilisé, vous supprimez quasi totalement le risque de contagion avec un autre chat. Il y a tout un tas de légendes autour du sida des Ausha. Il y a des associations même, ou des gens qui disent un chat qui est FIV+, doit absolument être avec un autre chat qui est FIV+, sinon c'est dangereux. Ce n'est pas le cas. Nous, on fait ce parti-là et on a énormément d'adoptants ou de familles d'accueil ou de bénévoles qui ont des Ausha FIV+, et qui ont des Ausha sains, donc qui ne sont pas touchés par le sida, et qui vivent extrêmement bien ensemble. Et les Ausha qui sont sains n'ont absolument jamais attrapé le FIV. puisque les risques de transmission, c'est soit par rapport sexuel, soit par morsure jusqu'au sang. Et la morsure jusqu'au sang, c'est un comportement qui disparaît aussi après la stérilisation. Donc ça règle le problème. Donc c'est aussi pour ça qu'on essaie de stériliser un maximum de Ausha, aussi pour endiguer les problèmes de risques de maladies sexuellement transmissibles. Donc le FIV, c'est un virus qui est un virus latent. Ça veut dire que le chat peut passer toute sa vie sans que le virus s'exprime. Donc vous avez des Ausha FIV+, qui vont vivre 15 ans, 18 ans, 20 ans. et qui ne vont absolument jamais être malades. C'est une déficience immunitaire, comme le sida humain. Donc, ils sont un peu plus sujets aux bobos, ils sont un peu plus sujets aux infections. Donc, un chat FIF+, c'est une surveillance légèrement accrue par rapport à un chat normal. Quand il a un bobo, il ne faut pas le laisser traîner. S'il a une plaie, il faut la soigner. S'il a un problème de santé un peu important, il faut aller chez le vétérinaire. Après, j'ai bien envie de vous dire que même un chat qui n'a pas le sida, quand il a un problème, en général, on va chez le véto aussi. Mais bon. Et ces chats-là, c'est des Ausha comme tous les autres, qui sont autant gentils, autant câlins, autant joueurs que les autres. Et il n'y a aucun risque, ou en tout cas le risque est quasi inexistant grâce à la stérilisation. Donc il n'y a aucune raison qu'ils attendent plus que les autres, mais malheureusement c'est le cas très souvent. On a très très souvent des Ausha qui sont FIF+, puisque les Ausha errants forcément ne sont pas stérilisés. Et malheureusement ce sont des Ausha qui attendent parfois plusieurs mois, voire plus d'un an. Et c'est dommage parce qu'ils méritent tout autant que les autres.

  • Speaker #0

    Chaque année, toutes les associations de protection animale, y compris le clan félin, sont confrontées à la très difficile période des chatons. Un couple de Ausha non stérilisés peut engendrer directement et indirectement jusqu'à 20 000 descendants en 4 ans. Les conséquences peuvent être désastreuses pour la surpopulation de Ausha et pour la biodiversité, comme je l'ai dit juste avant. Antonin nous en dit un peu plus sur cette période difficile qui vient de commencer au moment de notre entretien puisque nous avons enregistré début avril. Il nous donne aussi de précieux conseils si on trouve un ou plusieurs chatons. La période de chatons, elle commence tout juste. On commence à avoir des signalements de chatons, soit avec leur maman, soit sans, malheureusement. Forcément, c'est la période la plus intense pour une association de protection animale, la période des naissances. C'est très compliqué à gérer. Forcément, on ne pourra pas tous les accueillir, puisqu'on est toujours limité par le nombre de places en famille d'accueil. C'est pour ça que plus on a de famille d'accueil, mieux c'est. C'est une saison qui est très intense et qui dure très longtemps. On aura encore des chatons jusqu'à septembre. octobre, voire plus. C'est 3 à 4 portées par an. Si la première portée est maintenant, la troisième elle sera en septembre ou octobre. Malheureusement, avec les changements climatiques, les femelles qui n'étaient auparavant pas en chaleur en hiver le sont maintenant de plus en plus. On se retrouve avec des chatons quasiment toute l'année. C'est très compliqué à gérer. Sur l'année dernière, par exemple, on avait 463 prises en charge. Et sur ces 463, on avait 133 chatons. On fait ce qu'on peut, toujours, pour récupérer la maman. Parce que c'est extrêmement important dans le sevrage du chat, du chaton, d'avoir sa maman.

  • Speaker #1

    Les anticorps dans le lait...

  • Speaker #0

    Voilà, les anticorps, et puis même l'éducation, le fait de rentrer les griffes, par exemple, quand les chatons jouent, ça c'est quelque chose qu'ils apprennent avec la maman. Donc tous les Ausha qui ne savent pas rentrer leurs griffes, vous savez maintenant pourquoi, ils ont certainement manqué de leur maman à un moment. Sur le principe, en fait, un chaton est légalement adoptable pour une association à partir de deux mois. Le problème, c'est que tout le sevrage affectif du chat, Donc l'éducation vraiment d'être un chat, ça prend entre le deuxième et le troisième mois. Donc il y a énormément de gens qui nous demandent d'adopter des chatons à l'âge de deux mois, voire même parfois avant. Donc là évidemment on dit non, on recommande toujours et on essaie toujours de faire adopter des chatons à trois mois, à partir du moment où ils ont leur maman, parce que c'est vraiment là où il va apprendre tous les codes d'être un chat. Donc c'est extrêmement important cette période-là. Malheureusement il y a trop de gens qui l'oublient et qui préfèrent recueillir le chat avant en se disant qu'ils l'éduqueront eux-mêmes. Sauf que nous, on n'apprend pas ce que la maman apprend aux chatons. Il n'y a qu'elle qui apprend des choses comme ça. Ou alors un autre chat adulte peut éventuellement faire un substitut de parent. Mais ça reste quand même un lien qui est extrêmement important. Donc nous, on fait tout ce qu'on peut. Et sur ce principe-là, justement, quand on trouve un chaton dans la rue, c'est extrêmement important de ne pas le récupérer tout de suite. Je sais que c'est un petit peu contraire à toute la mission de protection animale, mais c'est très important de vérifier que le petit n'a pas une maman. Parce que la maman, parfois, elle s'éloigne. elle va chasser, très souvent elle ne dépend que d'elle-même pour manger, et donc elle s'éloigne et laisse son petit tout seul, ou alors accompagné du reste de sa fratrie. Et les chatons, c'est quand même un petit peu curieux, un peu joueur et un peu aventureux, donc parfois ils ne s'aventurent pas là où la maman les a laissés. Donc c'est souvent là qu'on les trouve, et forcément c'est relativement dangereux de séparer un petit de sa maman, puisque s'il est vraiment très petit, donc s'il a moins d'un mois, Il a besoin du lait de sa mère, il a besoin de la chaleur de sa mère, il a besoin de sa mère, tout simplement. Donc il va falloir immédiatement se substituer à sa maman. Il va falloir le nourrir au biberon, lui mettre une bouillotte, il va falloir lui faire sa toilette, il va falloir l'encourager à uriner, à faire ses crottes, parce que normalement c'est la maman qui fait tout ça. Donc c'est excessivement important de vérifier que la maman n'est pas là. Donc il faut attendre, il faut observer, il faut regarder éventuellement si le petit a l'air d'être propre. S'il est propre, c'est que sa maman l'est. nettoie, s'il a l'air maigre, s'il miaule énormément, c'est très souvent le signe que la maman n'est plus là, soit parce que malheureusement elle n'est plus de ce monde, ou soit simplement que malheureusement c'est l'irresponsabilité des propriétaires qui font faire des petits à leurs minettes et qui ensuite se partent très rapidement et récupèrent la minette et puis hop, elle repart sur une autre puisque forcément si on la sépare de Sa portée, elle peut en refaire une très très vite. Donc on peut passer de 3 à 4 portées par an à 5, 6, 8 ou plus. L'année dernière, on a recueilli une maman qui avait environ 10 ans, d'après l'estimation du vétérinaire, et 3 chatons. C'était en plein hiver, en janvier. Les chatons avaient 2, 3 jours. Les petits, le plus fort a survécu 4 jours. La maman a survécu 1 jour et toute la famille est décédée. Malheureusement, la maman avait une infection pulmonaire terrible. En plein hiver, c'était infernal. Et les trois petits se sont éteints d'eux-mêmes à bout de force, forcément, sans maman. Et puis, on avait beau faire tout ce qu'il fallait, c'était pas suffisant, parce que la maman était plus là et qu'ils avaient quatre jours.

  • Speaker #1

    Tu dirais que dans cette partie observation, quand on trouve des chatons et qu'on n'intervient pas tout de suite, c'est combien de temps l'observation ?

  • Speaker #0

    Alors l'observation, elle peut être assez rapide. Si effectivement on voit que l'animal est sale, affamé, maigre, on peut très vite se dire qu'effectivement la maman n'est plus là. Après, si la maman est là ou si de toute façon on ne peut pas recueillir l'animal immédiatement, il faut surtout alerter soit une association, soit la mairie, puisque encore une fois, c'est la mairie qui est censée avoir une réponse à ça. Et ensuite, il faut évidemment garder dans l'esprit que les associations ne peuvent pas tout faire toutes seules, que si vous pouvez accueillir le chat, la famille, pour l'association, c'est tant mieux. C'est beaucoup plus simple comme ça que de nous chercher une famille d'accueil et de mettre du temps malheureusement à en trouver une, parce que des signalements, on en reçoit quasiment plus d'une dizaine par jour, tous les jours sur la période des chatons, donc forcément on ne peut pas accueillir dix familles. tous les jours. Donc, il faut garder du bon sens, il faut prendre aussi ses responsabilités. C'est trop facile de fermer les yeux, évidemment, même si tout le monde le fait tous les jours, pour tout un tas de problèmes. Mais c'est très important de faire ce qu'on peut, en tout cas pour l'animal. Cette phase d'observation peut être très rapide. En moins d'une heure, on peut savoir à peu près si le chaton est orphelin. Après, s'il ne l'est pas, le mieux, c'est encore d'attendre. de ne pas forcément les récupérer immédiatement, puisque une prise en charge, ça s'organise. Ce n'est pas juste, je prends l'animal et puis je le ramène chez moi, et puis, oh mince, ça ne marche pas. La minette, elle urine en dehors de la litière, les chatons, ils font du bruit. Ben oui, c'est normal, ça s'organise. Il y a des rendez-vous vétérinaires à prendre, il y a une estimation de la santé. Il y a des soins à faire pour les petits s'ils sont malades, pour la maman, il y a beaucoup, beaucoup de choses à faire. Il y a des processus à respecter aussi, forcément, sanitaires. On ne met pas un chat qui sort de la rue en contact avec un autre chat, ou avec un autre animal, ou avec un enfant. Donc ça ne s'improvise pas, être sauveteur. Par contre, il y a des associations qui vous donneront tous les conseils. Et nous, sur notre site internet, on a une page entière dédiée à ça, à que faire si on trouve un chaton orphelin. Il y a beaucoup, beaucoup de conseils dessus, donc il ne faut pas hésiter à y aller.

  • Speaker #1

    Sur le site internet du clan félin, dont je vous mettrai le lien dans les notes de l'épisode, Vous retrouverez de nombreux conseils, comme par exemple, j'ai perdu mon chat, SOS j'ai trouvé un chaton, explications sur le sida du chat, les plantes toxiques, etc. Mais vous pouvez aussi trouver les pensionnaires à l'adoption et les animaux qui ne peuvent pas être adoptés et donc qui peuvent être parrainés.

  • Speaker #0

    Des adultes, des seniors, des juniors, des chatons, on met un point d'honneur à présenter le chat de la manière la plus complète possible. Donc en dehors de dire juste qu'il a tel âge, il est gentil, câlin, joueur. On essaie toujours d'expliquer son histoire, d'où il sort, est-ce qu'il a vécu dehors, pour ce qu'on en connaît en tout cas, et surtout d'expliquer son caractère au quotidien. Est-ce qu'il est joueur ? Oui, mais est-ce qu'il est joueur tout seul ? Est-ce qu'il est joueur avec ses humains ? Est-ce qu'il est joueur avec des Ausha, avec des chiens ? Est-ce qu'il a envie d'extérieur ? Est-ce qu'il simplement ne regarde pas la fenêtre ? Est-ce qu'il mange ? Est-ce qu'il est gourmand ? Est-ce qu'il est propre ? Et ce sont des besoins qui sont essentiels. Mais est-ce qu'il a peur des enfants ? Est-ce qu'il a peur des chiens ? Donc ça c'est important aussi de le montrer et puis de le dire forcément. Et donc on met un point d'honneur à toujours trouver des foyers qui correspondent vraiment Ausha. Et forcément des Ausha qui correspondent aussi aux foyers. Le but de toute adoption c'est qu'elle soit définitive. Donc nous notre principe c'est que d'une part le chat qu'on récupère de la rue ne reconnaisse plus jamais la rue. Et surtout qu'il soit adopté dans un foyer qu'il aime et qui lui correspond réellement. Nos présentations sont un petit peu fournies, un petit peu complètes, mais pour le coup, les personnes qui les consultent en général nous disent que c'est très bien. On y passe beaucoup de temps, Ragi passe beaucoup de temps, mais c'est extrêmement important. Et sur notre site, on retrouve aussi nos parrainages, puisqu'on propose de parrainer les Ausha libres que nous nourrissons tous les jours. Donc c'est des Ausha qu'on connaît bien, des Ausha qu'on connaît parfois depuis 5 ans, 6 ans, 8 ans, 10 ans. Il y a des Ausha qui sont un peu les doyens de l'association, qui étaient là. bien avant moi et bien avant d'autres bénévoles, et qui sont des Ausha extrêmement importants pour nous. Et chaque départ est vraiment vécu comme si c'était l'un de Ausha. Ce sont des Ausha auxquels on tient énormément. Ce sont des Ausha qu'on voit tous les jours. Et voilà, on propose du coup de les parrainer puisque forcément, ces chats-là ne seront jamais adoptés. Ce sont des Ausha malheureusement trop sauvages, qui sont trop ancrés dans leur vie d'errance, ou en tout cas de Ausha libres. Donc on propose aux gens de devenir le parrain ou la marraine. Du chat, nous, c'est forcément une rentrée d'argent, même si on demande très peu, on demande 10 euros par mois, à part si la personne veut donner plus, évidemment. Par contre, on donne des nouvelles assez régulièrement et puis nous, ça nous permet surtout de pouvoir créer du lien avec ces chats-là et leurs parrains et puis de forcément pouvoir nous aider aussi financièrement à leur prise en charge et aux prises en charge de tous les autres Ausha errants. Ce sont des Ausha qui ont des parasites. très souvent, qu'on fait stériliser, identifier, tester pour les maladies sexuelles, qu'on nourrit absolument tous les jours en pâté, croquettes. Donc ça coûte de l'argent tout ça. Donc c'est vrai que ça nous permet aussi de faire vivre l'association à travers un lien un petit peu personnalisé entre... le chat libre et son parrain ou sa marraine. Il ne faut pas hésiter à aller voir parce qu'il y a des nouveaux profils assez régulièrement. Notre association est reconnue d'intérêt général, donc tous les dons qui nous sont faits sont défiscalisés à hauteur de 66%. Toutes les fins d'année, notre trésorière vous adresse un reçu fiscal pour défiscaliser sur vos impôts de l'année d'après.

  • Speaker #1

    Donc pareil pour un parrainage, c'est pareil, c'est comme un don ?

  • Speaker #0

    C'est pareil.

  • Speaker #1

    Parmi les Ausha à l'adoption que vous pouvez découvrir sur le site du Clan Félin, il y a de nombreux adultes. Alors pourquoi adopter un chat adulte ? Moi j'avais envie de faire un focus là-dessus parce qu'on veut toujours adopter des chatons, pas assez des Ausha adultes, et pourtant vous allez voir qu'ils ont de nombreuses qualités.

  • Speaker #0

    On a énormément forcément de demandes pour des chatons et beaucoup moins pour des adultes. C'est dommage parce que déjà on a beaucoup plus d'adultes que de chatons, comme absolument la plupart des associations. Et malheureusement, ce sont des adultes qui attendent. parfois pour rien parce qu'ils sont tout autant câlins, tout autant joueurs. On a sur notre site internet, encore une fois, une page dédiée aux six bonnes raisons d'adopter un chat adulte. Il y en a beaucoup plus que six, mais il y en a déjà au moins six. Un chaton, forcément, ça a besoin d'éducation. Donc il faut du temps, il faut passer du temps avec lui. Il faut lui apprendre à ne pas faire des bêtises parce qu'il va en faire beaucoup. Il va être très joueur, parfois trop. Il peut vous empêcher de dormir la nuit parce que forcément, il a envie de jouer la nuit. Il ne sait pas toujours comment manger, des fois il ne sait pas forcément trop se réguler, il ne sait pas forcément trop utiliser sa litière non plus. Donc il y a une vraie éducation à faire sur le chaton qu'il n'y a pas à faire sur le chat adulte. Donc contrairement à l'a priori que c'est beaucoup mieux d'éduquer le chat à soi-même, déjà on n'éduque pas un chat, le chat fera ce qu'il veut. Même s'il y a certains Ausha qui respectent quand même les codes, il y a beaucoup de Ausha qui sont déjà éduqués. Tous les adultes sont déjà éduqués, ils sont déjà propres. Ils ont leur caractère qui est déjà fixé. Ce qui est important de savoir, c'est que le chaton, son caractère, c'est le caractère d'un chaton. À mesure qu'il va grandir, et surtout passer ses six mois, il va passer sur le caractère du chat adulte. Et ce caractère-là ne va plus bouger. Donc le chaton, il est toujours joueur, il est toujours vif, il est toujours énergique, il est toujours curieux, il est câlin, mais en même temps, il a envie de jouer. Le chat adulte, lui, le caractère qu'on vous décrit, qu'on vous dépeint sur le site internet, c'est son caractère. Donc vous savez comment il va être tous les jours avec vous. C'est là toute la différence avec un chaton, c'est que forcément votre chaton il va être amené à changer. Et si aujourd'hui vous avez envie d'avoir un chat qui n'a pas envie d'extérieur, parce que vous n'avez pas envie de le laisser sortir, ou vous avez envie d'un chat qui ne va pas faire ses griffes sur le canapé, parce que vous tenez à votre canapé, c'est beaucoup plus simple de vous conseiller et de vous orienter sur un chat adulte, alors que le chaton il aura envie de tout. Le seul intérêt malheureusement qu'on trouve à un chaton c'est qu'il est très mignon. Sauf qu'il va être mignon jusqu'à ses 5 mois, et après il sera adulte.

  • Speaker #1

    Quand j'étais bénévole en asso de protection animale, j'ai parfois constaté que des futurs adoptants étaient assez réticents à l'idée de payer des frais d'adoption. Ils ne comprenaient pas en fait pourquoi ils devaient payer un animal qu'ils adoptaient, puisqu'ils avaient tout simplement l'impression de l'acheter. Antonin nous rappelle pourquoi ces frais d'adoption sont essentiels pour le bon fonctionnement d'une association.

  • Speaker #0

    Ce sont des frais qui sont, je dirais, essentiels, indispensables dans la prise en charge du chat. qui correspondent au minimum syndical. Ce sont des frais qui englobent les frais d'identification, obligatoires donc, les frais de stérilisation, les tests des maladies sexuellement transmissibles les plus graves chez le chat, savoir le sida et la leucose, et un déparasitage interne et un déparasitage externe, donc antipus et vermifuge. Dans les faits, on dépense beaucoup plus d'argent que ça, puisqu'on déparasite bien plus souvent qu'une fois. On a très souvent des soins contre le choriza, contre la gale, contre... énormément de choses qui font qu'on ne pourra pas faire adopter un chat, le chat A à 100 euros et le chat B à 1000 euros, même si le chat B nous a coûté 1000 euros. Donc ils sont tous au même frais d'adoption, qui sont de 190 euros pour une femelle adulte stérilisée, de 150 pour un mâle adulte stérilisé, et de 90 euros pour un chaton qui n'est donc pas encore stérilisé, mais qui le sera à ses six mois.

  • Speaker #1

    Si on veut être bénévole ou s'impliquer au sein de l'association Le Clan Félin, Est-ce qu'il y a une limite géographique ou est-ce que quelqu'un de Lyon, de Mâcon, Mâcon c'est un peu moins loin, quels sont les prérequis pour être bénévole ?

  • Speaker #0

    Alors on recherche des bénévoles toute l'année, de la même manière qu'on recherche des familles d'accueil toute l'année. Une personne qui souhaite être bénévole peut nous contacter soit par mail sur le site Tout est indiqué, soit par Facebook ou par Instagram. On fait remplir un formulaire de demande de bénévolat où la personne indique ce dont elle se sent à l'aise avec, si elle a envie de s'intégrer dans l'équipe de nourrissage, dans l'équipe de mise à l'adoption, de communication, de trapage, de suivi famille d'accueil. Et ensuite c'est vraiment un dialogue qui se fait. Evidemment ça va être un peu compliqué de capturer des Ausha si la personne habite sur Lyon. Par contre on a énormément de demandes d'adoption depuis la région lyonnaise et donc on a une bénévole au nord Isère qui vient sur Lyon à chaque fois qu'il y a une demande d'adoption. Donc on a la chance de pouvoir compter sur elle. Des bénévoles un petit peu éloignés nous permettraient aussi de faire adopter des Ausha que normalement on ne ferait pas adopter, ou en tout cas pas aussi vite à cause de cette distance-là. Donc on commence à avoir un petit peu des bénévoles sur Macon, sur Lyon, ou même en Isère du coup. Et les familles d'accueil, on essaye de limiter plus ou moins notre périmètre d'action à environ 20 à 30 minutes autour de Bourg-en-Bresse. Pour deux raisons assez simples, c'est forcément la proximité avec nos vétérinaires partenaires, et ils sont tous sur Bourg-en-Bresse ou juste à côté, nos adoptants sont aussi très souvent sur la région de Bourg-en-Bresse. Donc c'est un peu compliqué pour eux, pareil, de faire une heure, une heure et demie ou plus de trajet pour venir voir un chat. On essaye un petit peu de limiter. Aussi parce que tous nos bénévoles sont sur la région de Bourg-Cambresse. Donc quand on amène le chat chez la famille d'accueil, puisque très souvent c'est nous qui l'amènent, c'est plus facile aussi pour nous, puisqu'on travaille entre guillemets sur notre temps libre, de faire des trajets relativement courts. Et sur le même principe, quand on fait des adoptions, on amène nous le chat chez l'adoptant. Ça nous permet de voir la maison de l'adoptant et puis surtout de voir l'adoptant. Puisque jusque-là, on avait eu un échange par Facebook ou par mail ou par téléphone. Donc c'est pour ça qu'on essaye à peu près de se limiter à 20-30 minutes autour de Bourg-Combresse.

  • Speaker #1

    Antonin, je te laisse le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Quand on adopte un chat, on en sauve deux, puisque forcément on permet Ausha déjà de vivre une nouvelle vie définitive, et surtout on permet à un autre chat de prendre sa place en famille d'accueil. Donc forcément c'est absolument indispensable, et d'avoir des familles d'accueil et d'avoir des adoptants. Également cette année, notre association fête ses 10 ans. On essaye de mettre en place un peu plus de sensibilisation, un peu plus d'information aussi auprès du grand public et essayer de se faire connaître un petit peu plus parce que forcément, pour le moment, on est limité par le manque de local. Donc on nous connaît beaucoup par Facebook, Instagram, sur le site Internet. Et on aimerait beaucoup arriver petit à petit à créer un refuge. Encore la semaine dernière, j'ai rencontré le président de la SPA d'Arban pour qu'il me parle un peu de son fonctionnement à lui, puisque lui, il a... refusent. Mais voilà, l'association grandit, elle évolue d'année en année et on se rend bien compte qu'on est forcément un peu toujours limité par les mêmes problèmes. Donc aujourd'hui, on est en train vraiment de réfléchir et de construire l'avenir et l'avenir du clan, c'est très certainement une structure d'accueil. Pas hésiter à nous suivre parce que les annonces elles vont arriver et surtout on aura besoin de soutien et on aura besoin de bénévoles et on aura toujours besoin d'un accueil. Pas hésiter à rejoindre le clan.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Antonin pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Pour aider le clan félin, vous pouvez faire un don, faire un parrainage. Vous aurez toutes les informations sur leclanfélin.fr. L'association est également sur Eloasso et Teaming pour faire un don monétaire. Si vous êtes dans l'agglomération de Bourg-en-Bresse, vous pouvez aussi faire un don de nourriture. Ils sont un panier de collecte dédié à Villa Verde de Bourg-en-Bresse, mais également à l'animalerie Espace Passion à Saint-Denis-les-Bourgs. Pour aider le clan félin, vous pouvez également adhérer à l'association. Vous pouvez aussi donner votre temps en devenant bénévole ou famille d'accueil. Pour cela, vous pouvez joindre le clan félin sur son site internet, Facebook, Instagram ou alors par e-mail leclanfélinain.com Je mettrai tous les liens dans les notes de l'épisode. Même si la cause animale touche plus les femmes, on note 82% des femmes qui sont sensibles contre 77% des hommes. Ce n'est pas une différence énorme. J'espère que le témoignage inspirant d'Antonin vous donnera envie, vous, auditeurs masculins, de vous investir dans une asso de protection animale autour de chez vous, sans forcément devenir président, ce qui est un gros investissement, mais ne serait-ce que donner quelques heures par semaine dans un refuge par exemple, et même qu'une heure si on peut ne donner qu'une heure, devenir famille d'accueil, proposer son aide dans la communication, l'administratif, la logistique ou autre. Les missions ne manquent pas pour aider les animaux domestiques, victimes d'abandon ou la faune sauvage. Et oui, pourquoi pas vous ? C'était un épisode de l'écho des museaux, un podcast imaginé et réalisé par Marine Coez. Je vous remercie beaucoup pour votre écoute précieuse. J'espère que ce podcast vous donne envie d'agir à votre niveau, car chaque action peut faire la différence pour un monde plus bienveillant envers toutes les espèces animales. Si l'épisode vous a plu, merci d'en parler autour de vous, de laisser des étoiles, des pouces en l'air, un gentil commentaire, et de vous abonner depuis votre... votre plateforme d'écoute préférée. Si vous souhaitez être l'invité de ce podcast, ou connaissez quelqu'un qui pourrait l'être, ou me suggérer une thématique pour un prochain épisode, n'hésitez pas à me contacter à Vous pouvez également suivre ce podcast sur les réseaux sociaux. A bientôt !

Description

J’ai eu le plaisir de partager un moment avec Antonin (mon tout premier invité masculin!), président de l’association Le Clan Fél'Ain, basée à Bourg-en-Bresse.


Antonin et une quarantaine de bénévoles de l'association se mobilisent pour les chats libres : ils les nourrissent, les stérilisent, les protègent et les soignent. Lorsque leur caractère le permet, certains peuvent même être proposés à l’adoption.

Dans cet épisode, Antonin prête sa voix au Clan Fél'Ain et nous livre un témoignage précieux. Il aborde sans détour :

  • la réglementation et la responsabilité des maires face à la gestion des chats libres,

  • des conseils concrets pour les chatons,

  • une meilleure compréhension du statut de chat libre,

  • un plaidoyer fort en faveur des chats FIV+, souvent victimes d’idées reçues.

Un épisode riche en infos, en engagement et en amour des félins 🐾
À écouter absolument si vous aimez les chats… et ceux qui les défendent avec passion ❤️


🔗 Les liens mentionnés dans l'épisode :


Le Clan Fel'ain
Association Féline Love

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur l'écho des museaux, le podcast qui donne de la voix pour le monde animal. Je suis Marine, une passionnée d'animaux depuis toujours. J'ai avant tout imaginé ce podcast afin de mettre en lumière celles et ceux qui se dévouent dans l'ombre pour les animaux au sein de la vie associative. A travers l'écho des museaux, je souhaite valoriser leur engagement et offrir de la visibilité à leurs actions. Qu'elle soit mobilisée pour la prise en charge des animaux abandonnés, la lutte contre la maltraitance, la protection de la faune sauvage ou une meilleure inclusion des animaux dans la société, chaque association sera la bienvenue, parce qu'il suffit d'une personne pour changer positivement la vie d'un animal. Les professionnels qui soutiennent la cause animale dans leur activité auront également la parole. Sur ce podcast, retrouvez aussi informations et conseils afin d'améliorer nos relations avec les animaux et optimiser leur bien-être. Je vous souhaite une bonne écoute de l'épisode du jour. Pour l'épisode du jour, je suis très heureuse d'accueillir mon premier invité, garçon, sur le podcast. Il s'agit d'Antonin, président de l'association Le Clan Félin, qui agit à Bourg-en-Bresse et aux alentours pour le nourrissage, la stérilisation et le soin des Ausha des rues, dits des Ausha libres ou plus communément Ausha errants, dont certains sont ensuite proposés à l'adoption, si une adoption est compatible avec leur profil. Petite parenthèse, depuis le début du podcast, Tous mes invités sont basés autour de Bourg-en-Bresse, Mac... ou Lyon, pour la simple et bonne raison que c'est dans ce secteur que je vis et travaille, et qu'au commencement de ce beau projet, je me suis concentrée sur cette zone géographique, mais je nourris l'espoir de prochainement pouvoir faire un tour de France des associations de protection animale. Pour le moment, c'est donc bien dans l'Ain, et plus précisément au cœur de ce qu'on appelle la Bresse Savoyarde, que je rencontre Antonin dans un village voisin du mien. Ancien boulanger, pâtissier, un peu touche-à-tout, ce passionné d'animaux s'est ensuite reconverti autour de la... protection de la nature, notamment la gestion des espaces naturels sensibles. Il travaille aujourd'hui dans une pépinière et consacre son temps libre à la présidence du clan félin depuis trois ans, dont il s'occupe avec passion et un dévouement que j'admire. Sensibilisation sur la stérilisation, rôle des communes, conseils, informations autour du chat, du chaton, idées reçues sur les maladies ou encore les nombreuses bonnes raisons d'adopter un chat adulte, je vous le dis tout de suite, cet épisode va passionner tous les amoureux de cette animal chouchou des foyers français puisque la France compte 16,6 millions de Ausha domestiques loin même devant le chien.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Antonin GILBAUT, j'ai 35 ans, je suis dans l'association le clan félin depuis 2019 quand j'ai déménagé sur Bourg-Cambresse j'ai voulu tout de suite m'investir dans une asso et du coup j'ai trouvé assez rapidement le clan félin et puis je suis monté assez vite dans le conseil d'administration je suis passé vice président de... la présidente Olivia Simiakos qui est avocate en droit animalier et quand elle a démissionné j'ai pris la présidence et donc ça fait bientôt trois ans. Quand j'ai commencé dans l'asso j'étais vraiment simple bénévole j'ai commencé comme nourrisseur parce qu'on nourrit une soixantaine à peu près de Ausha libres tous les jours toute l'année donc ce sont des Ausha qui sont stérilisés identifiés mais qui sont trop sauvages pour être adoptés et qui sont ancrés en fait sur un site donc on transforme en site de nourrissage avec l'autorisation évidemment de la mairie et on passe tous les jours les nourrir s'assurer que tout le monde va bien et puis forcément intervenir s'il y en a un qui ne va pas bien. Et donc j'ai commencé comme ça et assez rapidement, je me suis proposé pour faire de la communication. Parce qu'à l'époque, il n'y avait qu'une seule personne qui faisait le Facebook, un petit peu tous les réseaux. Donc je me suis assez vite proposé pour l'aider. Et c'est comme ça que j'ai intégré le conseil d'administration et puis la suite, finalement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a donné envie de t'investir dans cet assaut à la base ?

  • Speaker #1

    Les animaux, c'est un peu toute ma vie. J'ai toujours eu des animaux, des Ausha, des chiens, des tortues, des lapins. des chevaux depuis que je suis gamin j'ai grandi autour de ça j'ai pas eu une période de ma vie où j'avais pas un animal et quand je suis arrivé sur bouc rambresse et ben c'est une des rares périodes où j'en avais pas et je pouvais pas en avoir pour différentes raisons j'ai voulu justement rentrer dans une association compenser cette absence là que j'avais et puis ça a fonctionné et petit à petit je suis arrivé à être famille d'accueil en plus de l'association donc j'ai pu retrouver un petit peu de d'animale chez moi jusqu'au jour où j'ai finalement adopté ce que que j'avais en accueil. Le Clan Félin, c'est une association qui existe depuis 10 ans maintenant. On compte à peu près une quarantaine de bénévoles actuellement. Beaucoup de femmes et très peu d'hommes. Je ne sais pas pourquoi, je ne saurais pas l'expliquer, mais c'est une thématique certainement qui attire plus les femmes que les hommes. Donc si jamais il y a des bénévoles hommes qui veulent se présenter, on veut bien. Des bénévoles femmes aussi d'ailleurs. Donc on a à peu près une quarantaine de bénévoles et on se répartit un petit peu les tâches entre déjà les préférences de bénévoles et puis les besoins là où il y en a. Il y a cette partie nourrissage de Ausha libres dont j'avais participé au tout début. Il y a toute la partie communication, il y a toute la partie gestion des familles d'accueil entre le recrutement des nouvelles, forcément la gestion des actuels et tout le suivi sanitaire. puisque forcément, il faut veiller à la santé de tous les Ausha qu'on accueille. En plein été, on peut monter quasiment jusqu'à 100 Ausha accueillis en même temps. Donc, ça fait du boulot. C'est uniquement de l'accueil, donc en famille d'accueil. On n'a pas de refuge, pas de local, pas de bureau particulier. Nous, bénévoles, on se voit sur notre temps libre, quand on peut. On essaye de faire des petits piqueniques ou des goûters ou des verres quand on peut. Mais c'est vrai que c'est compliqué forcément de se voir sans local. Donc, on aimerait bien un jour avoir un centre d'accueil où on pourrait déjà, nous, bénévoles, se voir. Et puis surtout accueillir des Ausha, forcément, puisque là pour le moment, c'est uniquement des gens qui se portent volontaires, donc pour accueillir des Ausha temporairement, le temps de les soigner, le temps de les sociabiliser, et le temps de les mettre à l'adoption et de les faire adopter. Donc ça peut aller extrêmement vite, comme forcément il y a parfois des accueils qui durent quelques mois ou un an. Ça nous est arrivé, le plus long accueil, je crois que c'était un an et trois mois. Donc c'était un chat qui était très compliqué. difficilement socialisable sauf qu'on n'avait aucune solution nous d'accueil ailleurs on n'avait aucune solution d'adoption et on n'avait aucune solution de relâcher non plus puisque c'était une minette qui provenait d'un site beaucoup trop dangereux pour elle donc c'était hors de question de la remettre là où elle était c'est très compliqué de relâcher un chat qui ne sera pas sur son site d'origine que très souvent il ne va pas y rester on a essayé à chaque fois le chat est parti donc on a arrêté d'essayer c'est C'est ça qui est aussi compliqué dans notre... travail, entre guillemets, bénévole, c'est que malheureusement, on n'a parfois pas de solution. Donc, c'est des accueils qui sont longs, qui sont compliqués, mais on y arrive toujours. Avec un peu d'amour et de bienveillance, en général, on finit toujours par arriver à se stabiliser. Et puis, cette minette-là, elle est extrêmement heureuse aujourd'hui, en appartement, avec une minette et son humain. Tout va parfaitement bien.

  • Speaker #0

    Un point très important abordé dans cet épisode, c'est le rôle des communes concernant la gestion des Ausha errants. Pour expliquer en deux mots, les maires ont un pouvoir de police générale, d'après le Code général des collectivités territoriales, afin de maintenir l'ordre et la sécurité. Mais ils ont aussi un pouvoir de police spécial, prévu dans le Code rural et de la pêche maritime, qui stipule qu'ils doivent prendre les dispositions nécessaires pour empêcher la divagation des chiens et des Ausha errants. Ils sont donc dans l'obligation d'informer la population, par exemple, pour leur dire qui appeler en cas d'animal errant trouvé. Ils doivent également agir à la capture de ces animaux et doivent disposer d'une fourrière. Ils peuvent aussi organiser des campagnes de stérilisation et d'identification des Ausha errants sur leur commune, notamment avec des associations de protection animale, avant la relâche des Ausha sur leur lieu de capture.

  • Speaker #1

    C'est leur responsabilité légale, la problématique des Ausha errants sur leur commune. Ils sont légalement obligés d'avoir une réponse. On a en fait une subvention de la mairie de Bourg-en-Bresse depuis 2019. Et sinon, depuis un an et demi, deux ans maintenant, on arrive à intégrer de plus en plus de mairies dans notre démarche. de secours à l'animal. Donc petit à petit, on arrive enfin à conventionner avec des mairies. Ça reste compliqué et ça reste très aléatoire. Ça dépend déjà du maire. Si le maire n'en a rien à faire, malheureusement, on ne pourra rien faire. La plupart des maires chasseurs, déjà, non. Il y a beaucoup de gens aussi qui ont des a priori sur les Ausha, surtout les Ausha sauvages parce que c'est malheureusement quand même une espèce qui prolifère énormément. Le chat, c'est un des rares prédateurs qui se comportent comme un prédaté dans la reproduction. Donc il fait énormément de petits. La femelle peut faire 3 à 4 portées par an, des portées qui peuvent être de 3 à 4 chatons ou qui peuvent être de 7 à 8. Et donc ça fait très vite beaucoup beaucoup de Ausha, puisque 3 à 4 portées par an de 4 à 5 chatons, ça fait vite. Et surtout qu'ils sont sexuellement actifs à partir de 6 mois, on peut très très vite retrouver une centaine de Ausha en 2 ans. Donc c'est compliqué, il y a forcément beaucoup de gens qui ont d'a priori là-dessus, et puis il y a tous les problèmes de nuisances sonores, de marquages urinaires, etc., qui sont des problèmes qui peuvent se régler grâce à la stérilisation, puisque ça empêche tout ce qui est comportement de reproduction, comportement de marquage, toutes les bagarres qui sont justement l'objet des nuisances sonores, plus tous les risques de transmission de maladies, surtout les maladies sexuellement transmissibles, terrible chez le chat. Donc forcément c'est compliqué de se heurter à ces a priori là, mais petit à petit on y arrive. C'est des efforts de sensibilisation qui sont constants de toute façon. C'est mon job de rencontrer les mères petit à petit, d'arriver à les convaincre qu'il y a des choses à faire et que c'est leur problème aussi. Ils sont obligés d'avoir une fourrière normalement ou de contracter à une fourrière. Et pour tout ce qui est capture des Ausha errants, ils ont la possibilité, pas encore l'obligation, de faire des campagnes de stérilisation.

  • Speaker #0

    Je le disais en ouverture de cet épisode, en 2024, on comptabilise presque 17 millions de Ausha domestiques contre seulement, si j'ose dire, 9,9 millions de chiens. Il est difficile d'avoir un chiffre précis du nombre de Ausha errants, mais il pourrait être plus de 11 millions. En 2022, l'ICAD, qui est le nom du fichier national d'identification des chiens, des Ausha et des furets, a enregistré 239 725 Ausha abandonnés, 49 276 chiens abandonnés et... 41 854 Ausha errants identifiés par des assos, des refuges ou des fourrières. Ces chiffres déjà colossaux datent de 3 ans. On peut donc imaginer, malheureusement, que les chiffres actuels sont soit similaires, soit décuplés. Ils illustrent l'ampleur des abandons et de l'errance animale en France.

  • Speaker #1

    D'année en année, on fait de plus en plus de prises en charge que l'année d'avant. L'année dernière, on est arrivé à plus de 420 prises en charge. Donc, on en a fait beaucoup plus qu'une par jour. On a atteint le record de l'association aussi de... faire 200 adoptions dans l'année. Tous les ans, c'est plus que l'année d'avant. Tous les ans, on accueille plus. Tous les ans, on fait adopter plus. Tous les ans, on sauve plus de Ausha blessés, plus de Ausha malades, plus de Ausha perdus. On aimerait bien que ça se réduise. L'objectif d'une association comme la nôtre, théoriquement, ce serait de ne plus exister. Dans le sens où il n'y aurait plus de misère animale.

  • Speaker #0

    Ce qui marque Antonin dans son travail bénévole pour le clan félin, ce n'est pas l'administratif, bien qu'essentiel évidemment pour l'assaut, mais les Ausha. Ses expériences de famille d'accueil sont des souvenirs très émotionnels pour lui. Il garde le souvenir précieux de tous ces Ausha recueillis qui font aujourd'hui encore partie de lui.

  • Speaker #1

    J'ai fait beaucoup d'accueils un petit peu compliqués, de derniers recours, quand vraiment il n'y avait pas d'autre solution. Donc je me suis retrouvé à accueillir des Ausha qu'on pensait mourants, qui étaient blessés, qui avaient une pâte en moins. ou des chatons qui risquaient de perdre un œil. Je me souviens de Léon qu'on appelait Ausha. Et Ausha, c'était un signalement pour une maman et ses quatre chatons. Il était un petit peu loin de nous. Ce signalement était vraiment assez inquiétant. Donc on y est allé et quand on est arrivé sur place, on a trouvé tout de suite un des chatons qui était décédé. On a trouvé deux autres chatons. On est arrivé à attraper Léon, Ausha. Et dans la cage, en fait, il a miaulé, miaulé, miaulé. Et ça a permis d'attirer sa sœur. Et malheureusement, le quatrième chaton, on ne l'a jamais vu. On suppose qu'il était déjà mort à ce moment-là. Et c'est grâce au miaulement des deux petits chatons que la maman est enfin arrivée et qu'on a pu aussi la capturer. On les a déposés au vétérinaire parce que, que ce soit Léon ou sa sœur, avaient à peu près deux à trois mois et faisaient le poids d'un chaton de deux semaines. Donc ils étaient extrêmement minuscules, extrêmement parasités. Donc on a tout de suite fait une hospitalisation d'urgence pour ces deux petits Ausha. Et la sœur de Léon est décédée dans la nuit chez le vétérinaire. Léon est resté hospitalisé quelques jours et ensuite je l'ai accueilli chez moi. Il ne savait rien faire, il ne savait pas utiliser sa litière. C'était compliqué, il avait peur de moi forcément. Après tout ce qu'il avait vécu pendant deux mois et puis l'état dans lequel il était, c'était compliqué de tout de suite faire confiance au grand monsieur qui veut juste le caresser. Mais petit à petit, je lui ai tout appris. Et aujourd'hui, Léon... C'est un chat extrêmement heureux là où il est et j'y pense souvent. Tous les Ausha que j'ai accueillis chez moi, j'y pense très souvent. Ça fait un peu partie de moi maintenant. Je pense à Linette qui a été accueillie par une autre association puisque c'était une vieille minette âgée qui a eu de l'insuffisance rénale et que nous, quand on ne pouvait plus s'en occuper, une association amie, donc Fade in Love, l'a accueillie pour nous et l'a accueillie pendant un an jusqu'à ce qu'elle décède finalement. insuffisance. Je repense à Gaston, le petit chaton qui avait un sacré caractère, forcément à Léon, je pense à Achille qu'on avait trouvé dans la rue avec une patte en moins. Il marchait sur l'os de sa patte arrachée donc on a forcément dû l'amputer. Ça a été très compliqué, il a gardé pendant très longtemps une sorte de colère pour son membre fantôme. Je pensais que c'était quelque chose qui arrivait que chez les humains mais lui aussi pouvait se retourner contre l'absence de sa patte et s'énerver dessus et Ça a mis longtemps pour qu'il arrête de s'énerver là-dessus. Et puis c'est devenu un chat absolument adorable qui courait dans tout l'appartement. Je pense beaucoup à lui aussi. Forcément, je pense à tous les autres Ausha que j'ai accueillis. Et ouais, ça fait partie de moi. Je pense que c'est la beauté de ce qu'on fait aussi. Moi, je fais beaucoup d'administratif, forcément. Donc, je fais beaucoup de demandes de subventions, de dossiers, de projets, de trucs. Mais au final, la seule chose que je garde en tête, c'est les Ausha. Et c'est pour ça qu'on fait tout ça.

  • Speaker #0

    Ce qui ressort beaucoup des anecdotes d'Antonin, je trouve, sur les Ausha qu'il a recueillis, c'est l'importance du rôle de famille d'accueil. Moi aussi, j'ai fait un peu de protection animale. Et parfois, j'ai remarqué que les gens... confondait famille d'accueil et famille d'adoption. Contrairement à une famille adoptante ou une famille d'adoption, une famille d'accueil n'est pas une famille qui garde l'animal pour la vie, mais elle accueille temporairement l'animal le temps que l'association lui trouve un foyer définitif. Placer un animal dans une famille d'accueil permet donc de lui apprendre la confiance en lui, dans un environnement sécurisé, de lui apprendre aussi à avoir confiance en l'être humain, ou aussi de découvrir dans certains cas d'autres animaux de son espèce ou d'une autre espèce. Donc... elle joue un rôle important dans sa sociabilisation. Dans la grande majorité des cas, l'association qui prend en charge l'animal prend aussi en charge les frais vétérinaires, la nourriture, la litière éventuelle ou le matériel nécessaire à la garde de l'animal confié. Personnellement, pour avoir été famille d'accueil, j'ai le souvenir d'avoir payé beaucoup de choses à mes frais pour mes petits pensionnaires de l'époque. Mais c'était vraiment de bon cœur et comme l'a justement dit Antonin, ces Ausha, même s'ils ne sont pas nos animaux, font toujours partie de nous. La famille d'accueil donne son... temps, sa patience et son affection pour aider l'animal à reprendre confiance ou à grandir si c'est un bébé. Elle permet aussi d'observer la personnalité de l'animal, ses goûts, ses craintes, ses caractéristiques, pour matcher au mieux avec ses futurs adoptants.

  • Speaker #1

    C'est un rôle très particulier, le rôle de famille d'accueil, parce que forcément, on accueille un chat qui n'est pas le sien, pour qu'il devienne encore le chat d'un autre. Mais c'est absolument essentiel, c'est indispensable déjà pour nous, parce que... On ne dépend qu'une famille d'accueil, mais même pour le chat, c'est hyper important d'avoir cette phase-là qui est entre la sortie de la rue et vraiment l'adoption définitive dans son foyer pour la vie, pour sa sociabilisation, pour sa guérison, si jamais il est malade, blessé ou quoi que ce soit. C'est hyper important et c'est vraiment la phase où l'animal reprend confiance en lui, reprend confiance en l'humain aussi, parce que forcément il y a des Ausha qu'on sort de la rue qui ont vécu des choses pas très sympathiques. Donc cette phase-là, elle est absolument essentielle et sans famille d'accueil, on ne pourrait rien faire.

  • Speaker #0

    Ça c'est certain. Il arrive aussi que la famille d'accueil devienne la famille d'adoption, quand la famille d'accueil s'attache trop à son pensionnaire, accueilli sur le principe temporairement. La frontière est mince quand on vit avec un animal qui se sent bien chez vous. C'est parfois difficile de se dire qui va repartir. C'est personnellement ce qui m'est arrivé avec ma lapine actuelle. Ça a aussi été le cas pour Antonin, qui a fini par adopter Malone, son dernier chat accueilli. Malone est un chat de la rue, d'une dizaine d'années, arrivé en famille d'accueil chez Antonin il y a un an et demi. après avoir été placé dans une autre famille d'accueil avant lui.

  • Speaker #1

    Malone m'apporte beaucoup de choses. C'est un chat qui était en extrême souffrance dans la rue, qui manquait en fait la moitié de la peau du cou, parce qu'une blessure s'était infectée, donc l'abcès a gonflé, a explosé, donc ça a emporté quasiment tout le cou avec lui. Donc c'était compliqué, la cicatrisation a duré plus d'un an, chez deux bénévoles différentes, avant que moi je l'accueille chez moi. Et il n'en est pas reparti, parce qu'il n'y a pas de raison.

  • Speaker #0

    Il a trouvé sa maison de cœur.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Il est très créatif, je précise, pour les gens qui nous écouteront. Mais du coup, toi, tu arrives à avoir des interactions avec lui ?

  • Speaker #1

    Oui, alors même moi, parfois, il a encore une petite réserve des gestes un peu trop rapides ou brusques. Mais c'est ce qu'on appelle, nous, un faux timide, dans le sens où, effectivement, il a très peur des inconnus. Par contre, c'est une boule d'amour. Il suffit de le regarder pour qu'il ronronne. Il ronronne tout le temps, il est tout le temps content, il est tout le temps câlin. Et bon, même s'il pue un petit peu de la bouche, il est très gentil. Malheureusement, le coryza et la gingivite sont des maladies extrêmement courantes chez le chat errant. Et très souvent, c'est une dame, effectivement, une malade pas très sympathique.

  • Speaker #0

    Les Ausha de la rue peuvent se retrouver même à l'intérieur, en appartement, sans extérieur, et ça se passe bien ?

  • Speaker #1

    Absolument. C'est même très souvent le cas. Par contre, on a beaucoup de gens qui nous disent « Ah bah, c'est un chat qui a vécu dehors, donc forcément, il faut qu'il retrouve un extérieur. » Et très souvent, on se rend compte que ce n'est vraiment pas la volonté du chat. On a des Ausha qu'on a sortis de la rue après avoir passé l'intégralité de leur existence dehors. Des Ausha qui ont vécu 13 ans, 14, 15 ans dans la rue, qui sont extrêmement heureux d'être à l'intérieur, d'être en appartement, de ne plus sortir. Ils ne regardent même pas par la fenêtre. Donc c'est a priori là du chat qui a forcément... besoin d'extérieur s'il en a connu, il est vraiment... Pas vrai. Et c'est même très rassurant parce que les risques extérieurs, ils sont forcément beaucoup plus importants. Il y a des voitures, il y a beaucoup de choses qui font que nous, on est très content de faire adopter en intérieur.

  • Speaker #0

    C'est génial ce que tu dis, ça va casser les a priori, comme tu dis. Et tu vois, je ne pensais pas du tout que c'était le cas. Et j'ai une question un peu idiote certainement, mais sur le terrain, comment est-ce que vous savez qu'un chat est errant ou qu'il n'est pas à quelqu'un, perdu, en vadrouille, etc.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est l'habitude, on va dire, à force de... d'intervenir très souvent parce qu'on fait quand même plus de 400 prises en charge par an et on existe depuis 10 ans maintenant. Donc on va dire qu'on a une certaine habitude. Le chat errant, ça se voit s'il est errant, dans le sens où ce ne sont pas des Ausha qui sont en général en très bonne santé, ce ne sont pas des Ausha qui ont un très joli poil, ce sont souvent des Ausha qui ont des problèmes aux yeux, qui ont des blessures, des cicatrices, parfois apparentes, des blessures assez graves. Ça se voit très vite et ça se... distingue très vite du bon chat pépère du canapé qui fait sa petite sortie du dimanche et qui est un petit peu obèse et que voilà. Après évidemment on peut toujours être amené malheureusement à capturer un chat qui appartient à quelqu'un, ça fait partie aussi du job même si on fait tout ce qu'on peut pour ne pas le faire puisque le trapage, la capture reste quand même un événement traumatisant pour le chat. Donc nous c'est uniquement des pièges qu'on déclenche déjà nous-mêmes, pas des pièges qui se déclenchent à l'action du chat. donc c'est nous qui décidons si on capture le chat ça vous permet aussi justement de ne pas capturer le chat qui appartient à quelqu'un à partir du moment où le chat est identifié nous on a un lecteur de puces par bénévole en charge de capturer les Ausha et forcément dès que la puce répond on le libère ça c'est sûr après nous on peut quand même voir sur l'icad si le numéro est le numéro d'un chat qui est déclaré perdu donc là évidemment on va pas le libérer on va forcément le faire rejoindre ses propriétaires c'est comme ça qu'en début d'année on a fait rejoindre un chat qui était perdu perdu depuis 11 ans. Donc ça a été une sacrée histoire. Je citais beaucoup d'émotions évidemment de tout le monde, des bénévoles et puis de la personne qui le nourrissait depuis maintenant longtemps en pensant que c'était un chat sauvage, errant et en plus elle pensait que c'était une femelle et c'était un mâle. Mais sur le principe, elle l'a nourri et elle l'a aimé pendant quasiment huit ou neuf ans quand il est arrivé. Et en fait il appartenait à quelqu'un qui habitait deux kilomètres plus loin.

  • Speaker #0

    Mais du coup il ne rentrait plus chez lui ?

  • Speaker #1

    Non, il était perdu, vraiment. Quand il a fui de chez lui, je crois qu'il était tombé d'une fenêtre, il me semble. Il s'est très vite retrouvé perdu, en fait. Et à l'époque, la propriétaire habitait à 500 mètres, à peu près, de là où on l'a retrouvé. Donc, il a dû errer, ne pas retrouver son chemin. Et puis, il s'est fixé à cet endroit-là où quelqu'un l'a nourri. Et puis, il n'a jamais pensé que peut-être il était identifié. Et il n'y a encore pas très longtemps, une autre de nos adoptantes, en nous donnant des nouvelles d'un chat qu'on a fait adopter chez elle, nous a dit « moi, j'ai perdu mon chat il y a trois ans, et hier... » J'ai appris qu'en fait, il était à 2 km de chez moi, nourri par des gens qu'une famille l'avait adopté, puis abandonné, puis renourri. Depuis 3 ans, pareil, personne n'avait pensé de vérifier s'il était identifié. Nous, c'est notre obligation déjà, et surtout, on met un point d'honneur à toujours vérifier ça. C'est hyper important, l'identification, c'est une obligation légale. Tous les Ausha doivent être identifiés, tous les chiens et les furets aussi, normalement. Malheureusement, la stérilisation, ce n'est pas encore le cas, mais on espère qu'un jour, ça le sera. Mais en tout cas, l'identification est absolument obligatoire, très souvent, c'est le seul moyen. de retrouver votre chat, si c'est possible.

  • Speaker #0

    Effectivement, la stérilisation des Ausha n'est pas encore une obligation, et elle est même encore parfois un sujet sensible, alors qu'elle est pourtant primordiale pour le contrôle de la prolifération des Ausha errants, susceptibles d'entraîner des risques sanitaires, puisqu'ils sont sujets à la malnutrition ou aux maladies contagieuses, contagieuses entre Ausha, je précise, et non contagieuses pour l'homme, comme le sida du chat. Antonin va nous parler, mais aussi le coryza ou la leucose. La prolifération des Ausha errants représente aussi une menace pour la biodiversité. En 2017, la Ligue de protection des oiseaux, la LPO, a comptabilisé que 11% des animaux accueillis dans leur centre sont des animaux blessés par des Ausha. 84% d'entre eux étaient des oiseaux et 16% des petits mammifères ou des reptiles. Au-delà de la campagne de stérilisation des Ausha errants, souvent confiée à des associations de protection animale subventionnées par les communes, Il est essentiel de rappeler que certains propriétaires refusent encore de faire stériliser leur animal, souvent d'ailleurs pour de mauvaises raisons, comme va le développer Antonin. Cette négligence contribue directement à la prolifération des Ausha et à l'augmentation des abandons.

  • Speaker #1

    Pour nous, forcément, la stérilisation est absolument obligatoire. Il est hors de question qu'un chat qu'on fasse adopter ne soit pas stérilisé. Donc tous les adultes sont automatiquement stérilisés et tous les chatons partent. avec l'obligation d'être stérilisé avec un chèque de caution qui n'est pas encaissé évidemment mais qui sera encaissé si la stérilisation n'est pas fait et de toute façon il ya des contrats d'adoption qui cadre tout ça donc à partir du moment où le chaton à six mois il est stérilisé s'il ne l'est pas le contrat est rompu et on récupère le chat c'est la base de tout ce qu'on fait c'est le fondement même de notre association si l'on est excité Alors en pratique, une petite lettre de sommation comme quoi on va récupérer le chat, en général ça suffit. On a eu extrêmement peu de cas de gens qui nous ont dit finalement on ne va pas le faire stériliser. Moi j'ai eu le cas d'un chat que j'ai accueilli chez moi, qui du coup à sa maturité sexuelle, la famille nous a dit finalement on pense que la stérilisation ce n'est pas forcément essentielle, moi mon mari n'est pas trop pour, donc on ne va pas la faire. Alors j'ai répondu pas de problème, j'arrive. Et elle dit non, non, c'est bon, on va la faire, on va la faire, mes enfants sont très attachés, on veut le garder. Et bien, faites-le stériliser, et puis tout se passera bien.

  • Speaker #0

    On sent quand même qu'il y a encore tout un travail sur la stérilisation, c'est quand même pas gagné, quoi.

  • Speaker #1

    C'est compliqué, il y a beaucoup de gens qui ont des a priori, il y a beaucoup de gens qui pensent qu'une minette doit forcément avoir une portée avant d'être stérilisée. Alors qu'au contraire, à partir du moment où elle a une portée, elle augmente expansionnellement à mesure qu'elle a des portées, le risque de cancer mammaire, de cancer de l'utérus. et dès la première portée, le risque est complètement décuplé. Donc ça n'a aucun sens de dire qu'elle a besoin d'avoir une portée, au contraire, c'est terrible pour elle. Et pour vous, vous créez vous-même un problème à votre chat. Et sur le principe, c'est malheureusement quelque chose qu'on retrouve très souvent, c'est le fait d'humaniser. D'humaniser les Ausha et de se dire que les femelles soient mamans au moins une fois, il faut qu'elles aient des petits, il faut qu'elles connaissent la joie d'être mamans. Ce n'est pas le cas, c'est un chat. C'est important aussi de le rappeler. C'est un animal. L'animal n'a pas le sentiment ou le bonheur d'être une maman et puis de se souvenir de ça toute sa vie. Ça, c'est nous qui projetons ça sur l'animal. Elle, c'est juste malheureusement un instinct de reproduction. Ce n'est pas quelque chose qui est obligatoire pour elle ni pour vous. Régulièrement des Ausha qui sortent de la rue et qui sont testés positifs ou FIV, qui est donc ce qu'on appelle communément le sida des Ausha, même si ce n'est pas réellement un sida. On va dire que ça ressemble au sida humain. Alors très important évidemment, il n'est absolument pas contagieux ni pour l'humain ni pour un autre animal. Ce n'est pas contagieux pour le lapin, pour le chien. C'est une maladie qui est donc sexuellement transmissible. Donc à partir du moment où le chat est stérilisé, vous supprimez quasi totalement le risque de contagion avec un autre chat. Il y a tout un tas de légendes autour du sida des Ausha. Il y a des associations même, ou des gens qui disent un chat qui est FIV+, doit absolument être avec un autre chat qui est FIV+, sinon c'est dangereux. Ce n'est pas le cas. Nous, on fait ce parti-là et on a énormément d'adoptants ou de familles d'accueil ou de bénévoles qui ont des Ausha FIV+, et qui ont des Ausha sains, donc qui ne sont pas touchés par le sida, et qui vivent extrêmement bien ensemble. Et les Ausha qui sont sains n'ont absolument jamais attrapé le FIV. puisque les risques de transmission, c'est soit par rapport sexuel, soit par morsure jusqu'au sang. Et la morsure jusqu'au sang, c'est un comportement qui disparaît aussi après la stérilisation. Donc ça règle le problème. Donc c'est aussi pour ça qu'on essaie de stériliser un maximum de Ausha, aussi pour endiguer les problèmes de risques de maladies sexuellement transmissibles. Donc le FIV, c'est un virus qui est un virus latent. Ça veut dire que le chat peut passer toute sa vie sans que le virus s'exprime. Donc vous avez des Ausha FIV+, qui vont vivre 15 ans, 18 ans, 20 ans. et qui ne vont absolument jamais être malades. C'est une déficience immunitaire, comme le sida humain. Donc, ils sont un peu plus sujets aux bobos, ils sont un peu plus sujets aux infections. Donc, un chat FIF+, c'est une surveillance légèrement accrue par rapport à un chat normal. Quand il a un bobo, il ne faut pas le laisser traîner. S'il a une plaie, il faut la soigner. S'il a un problème de santé un peu important, il faut aller chez le vétérinaire. Après, j'ai bien envie de vous dire que même un chat qui n'a pas le sida, quand il a un problème, en général, on va chez le véto aussi. Mais bon. Et ces chats-là, c'est des Ausha comme tous les autres, qui sont autant gentils, autant câlins, autant joueurs que les autres. Et il n'y a aucun risque, ou en tout cas le risque est quasi inexistant grâce à la stérilisation. Donc il n'y a aucune raison qu'ils attendent plus que les autres, mais malheureusement c'est le cas très souvent. On a très très souvent des Ausha qui sont FIF+, puisque les Ausha errants forcément ne sont pas stérilisés. Et malheureusement ce sont des Ausha qui attendent parfois plusieurs mois, voire plus d'un an. Et c'est dommage parce qu'ils méritent tout autant que les autres.

  • Speaker #0

    Chaque année, toutes les associations de protection animale, y compris le clan félin, sont confrontées à la très difficile période des chatons. Un couple de Ausha non stérilisés peut engendrer directement et indirectement jusqu'à 20 000 descendants en 4 ans. Les conséquences peuvent être désastreuses pour la surpopulation de Ausha et pour la biodiversité, comme je l'ai dit juste avant. Antonin nous en dit un peu plus sur cette période difficile qui vient de commencer au moment de notre entretien puisque nous avons enregistré début avril. Il nous donne aussi de précieux conseils si on trouve un ou plusieurs chatons. La période de chatons, elle commence tout juste. On commence à avoir des signalements de chatons, soit avec leur maman, soit sans, malheureusement. Forcément, c'est la période la plus intense pour une association de protection animale, la période des naissances. C'est très compliqué à gérer. Forcément, on ne pourra pas tous les accueillir, puisqu'on est toujours limité par le nombre de places en famille d'accueil. C'est pour ça que plus on a de famille d'accueil, mieux c'est. C'est une saison qui est très intense et qui dure très longtemps. On aura encore des chatons jusqu'à septembre. octobre, voire plus. C'est 3 à 4 portées par an. Si la première portée est maintenant, la troisième elle sera en septembre ou octobre. Malheureusement, avec les changements climatiques, les femelles qui n'étaient auparavant pas en chaleur en hiver le sont maintenant de plus en plus. On se retrouve avec des chatons quasiment toute l'année. C'est très compliqué à gérer. Sur l'année dernière, par exemple, on avait 463 prises en charge. Et sur ces 463, on avait 133 chatons. On fait ce qu'on peut, toujours, pour récupérer la maman. Parce que c'est extrêmement important dans le sevrage du chat, du chaton, d'avoir sa maman.

  • Speaker #1

    Les anticorps dans le lait...

  • Speaker #0

    Voilà, les anticorps, et puis même l'éducation, le fait de rentrer les griffes, par exemple, quand les chatons jouent, ça c'est quelque chose qu'ils apprennent avec la maman. Donc tous les Ausha qui ne savent pas rentrer leurs griffes, vous savez maintenant pourquoi, ils ont certainement manqué de leur maman à un moment. Sur le principe, en fait, un chaton est légalement adoptable pour une association à partir de deux mois. Le problème, c'est que tout le sevrage affectif du chat, Donc l'éducation vraiment d'être un chat, ça prend entre le deuxième et le troisième mois. Donc il y a énormément de gens qui nous demandent d'adopter des chatons à l'âge de deux mois, voire même parfois avant. Donc là évidemment on dit non, on recommande toujours et on essaie toujours de faire adopter des chatons à trois mois, à partir du moment où ils ont leur maman, parce que c'est vraiment là où il va apprendre tous les codes d'être un chat. Donc c'est extrêmement important cette période-là. Malheureusement il y a trop de gens qui l'oublient et qui préfèrent recueillir le chat avant en se disant qu'ils l'éduqueront eux-mêmes. Sauf que nous, on n'apprend pas ce que la maman apprend aux chatons. Il n'y a qu'elle qui apprend des choses comme ça. Ou alors un autre chat adulte peut éventuellement faire un substitut de parent. Mais ça reste quand même un lien qui est extrêmement important. Donc nous, on fait tout ce qu'on peut. Et sur ce principe-là, justement, quand on trouve un chaton dans la rue, c'est extrêmement important de ne pas le récupérer tout de suite. Je sais que c'est un petit peu contraire à toute la mission de protection animale, mais c'est très important de vérifier que le petit n'a pas une maman. Parce que la maman, parfois, elle s'éloigne. elle va chasser, très souvent elle ne dépend que d'elle-même pour manger, et donc elle s'éloigne et laisse son petit tout seul, ou alors accompagné du reste de sa fratrie. Et les chatons, c'est quand même un petit peu curieux, un peu joueur et un peu aventureux, donc parfois ils ne s'aventurent pas là où la maman les a laissés. Donc c'est souvent là qu'on les trouve, et forcément c'est relativement dangereux de séparer un petit de sa maman, puisque s'il est vraiment très petit, donc s'il a moins d'un mois, Il a besoin du lait de sa mère, il a besoin de la chaleur de sa mère, il a besoin de sa mère, tout simplement. Donc il va falloir immédiatement se substituer à sa maman. Il va falloir le nourrir au biberon, lui mettre une bouillotte, il va falloir lui faire sa toilette, il va falloir l'encourager à uriner, à faire ses crottes, parce que normalement c'est la maman qui fait tout ça. Donc c'est excessivement important de vérifier que la maman n'est pas là. Donc il faut attendre, il faut observer, il faut regarder éventuellement si le petit a l'air d'être propre. S'il est propre, c'est que sa maman l'est. nettoie, s'il a l'air maigre, s'il miaule énormément, c'est très souvent le signe que la maman n'est plus là, soit parce que malheureusement elle n'est plus de ce monde, ou soit simplement que malheureusement c'est l'irresponsabilité des propriétaires qui font faire des petits à leurs minettes et qui ensuite se partent très rapidement et récupèrent la minette et puis hop, elle repart sur une autre puisque forcément si on la sépare de Sa portée, elle peut en refaire une très très vite. Donc on peut passer de 3 à 4 portées par an à 5, 6, 8 ou plus. L'année dernière, on a recueilli une maman qui avait environ 10 ans, d'après l'estimation du vétérinaire, et 3 chatons. C'était en plein hiver, en janvier. Les chatons avaient 2, 3 jours. Les petits, le plus fort a survécu 4 jours. La maman a survécu 1 jour et toute la famille est décédée. Malheureusement, la maman avait une infection pulmonaire terrible. En plein hiver, c'était infernal. Et les trois petits se sont éteints d'eux-mêmes à bout de force, forcément, sans maman. Et puis, on avait beau faire tout ce qu'il fallait, c'était pas suffisant, parce que la maman était plus là et qu'ils avaient quatre jours.

  • Speaker #1

    Tu dirais que dans cette partie observation, quand on trouve des chatons et qu'on n'intervient pas tout de suite, c'est combien de temps l'observation ?

  • Speaker #0

    Alors l'observation, elle peut être assez rapide. Si effectivement on voit que l'animal est sale, affamé, maigre, on peut très vite se dire qu'effectivement la maman n'est plus là. Après, si la maman est là ou si de toute façon on ne peut pas recueillir l'animal immédiatement, il faut surtout alerter soit une association, soit la mairie, puisque encore une fois, c'est la mairie qui est censée avoir une réponse à ça. Et ensuite, il faut évidemment garder dans l'esprit que les associations ne peuvent pas tout faire toutes seules, que si vous pouvez accueillir le chat, la famille, pour l'association, c'est tant mieux. C'est beaucoup plus simple comme ça que de nous chercher une famille d'accueil et de mettre du temps malheureusement à en trouver une, parce que des signalements, on en reçoit quasiment plus d'une dizaine par jour, tous les jours sur la période des chatons, donc forcément on ne peut pas accueillir dix familles. tous les jours. Donc, il faut garder du bon sens, il faut prendre aussi ses responsabilités. C'est trop facile de fermer les yeux, évidemment, même si tout le monde le fait tous les jours, pour tout un tas de problèmes. Mais c'est très important de faire ce qu'on peut, en tout cas pour l'animal. Cette phase d'observation peut être très rapide. En moins d'une heure, on peut savoir à peu près si le chaton est orphelin. Après, s'il ne l'est pas, le mieux, c'est encore d'attendre. de ne pas forcément les récupérer immédiatement, puisque une prise en charge, ça s'organise. Ce n'est pas juste, je prends l'animal et puis je le ramène chez moi, et puis, oh mince, ça ne marche pas. La minette, elle urine en dehors de la litière, les chatons, ils font du bruit. Ben oui, c'est normal, ça s'organise. Il y a des rendez-vous vétérinaires à prendre, il y a une estimation de la santé. Il y a des soins à faire pour les petits s'ils sont malades, pour la maman, il y a beaucoup, beaucoup de choses à faire. Il y a des processus à respecter aussi, forcément, sanitaires. On ne met pas un chat qui sort de la rue en contact avec un autre chat, ou avec un autre animal, ou avec un enfant. Donc ça ne s'improvise pas, être sauveteur. Par contre, il y a des associations qui vous donneront tous les conseils. Et nous, sur notre site internet, on a une page entière dédiée à ça, à que faire si on trouve un chaton orphelin. Il y a beaucoup, beaucoup de conseils dessus, donc il ne faut pas hésiter à y aller.

  • Speaker #1

    Sur le site internet du clan félin, dont je vous mettrai le lien dans les notes de l'épisode, Vous retrouverez de nombreux conseils, comme par exemple, j'ai perdu mon chat, SOS j'ai trouvé un chaton, explications sur le sida du chat, les plantes toxiques, etc. Mais vous pouvez aussi trouver les pensionnaires à l'adoption et les animaux qui ne peuvent pas être adoptés et donc qui peuvent être parrainés.

  • Speaker #0

    Des adultes, des seniors, des juniors, des chatons, on met un point d'honneur à présenter le chat de la manière la plus complète possible. Donc en dehors de dire juste qu'il a tel âge, il est gentil, câlin, joueur. On essaie toujours d'expliquer son histoire, d'où il sort, est-ce qu'il a vécu dehors, pour ce qu'on en connaît en tout cas, et surtout d'expliquer son caractère au quotidien. Est-ce qu'il est joueur ? Oui, mais est-ce qu'il est joueur tout seul ? Est-ce qu'il est joueur avec ses humains ? Est-ce qu'il est joueur avec des Ausha, avec des chiens ? Est-ce qu'il a envie d'extérieur ? Est-ce qu'il simplement ne regarde pas la fenêtre ? Est-ce qu'il mange ? Est-ce qu'il est gourmand ? Est-ce qu'il est propre ? Et ce sont des besoins qui sont essentiels. Mais est-ce qu'il a peur des enfants ? Est-ce qu'il a peur des chiens ? Donc ça c'est important aussi de le montrer et puis de le dire forcément. Et donc on met un point d'honneur à toujours trouver des foyers qui correspondent vraiment Ausha. Et forcément des Ausha qui correspondent aussi aux foyers. Le but de toute adoption c'est qu'elle soit définitive. Donc nous notre principe c'est que d'une part le chat qu'on récupère de la rue ne reconnaisse plus jamais la rue. Et surtout qu'il soit adopté dans un foyer qu'il aime et qui lui correspond réellement. Nos présentations sont un petit peu fournies, un petit peu complètes, mais pour le coup, les personnes qui les consultent en général nous disent que c'est très bien. On y passe beaucoup de temps, Ragi passe beaucoup de temps, mais c'est extrêmement important. Et sur notre site, on retrouve aussi nos parrainages, puisqu'on propose de parrainer les Ausha libres que nous nourrissons tous les jours. Donc c'est des Ausha qu'on connaît bien, des Ausha qu'on connaît parfois depuis 5 ans, 6 ans, 8 ans, 10 ans. Il y a des Ausha qui sont un peu les doyens de l'association, qui étaient là. bien avant moi et bien avant d'autres bénévoles, et qui sont des Ausha extrêmement importants pour nous. Et chaque départ est vraiment vécu comme si c'était l'un de Ausha. Ce sont des Ausha auxquels on tient énormément. Ce sont des Ausha qu'on voit tous les jours. Et voilà, on propose du coup de les parrainer puisque forcément, ces chats-là ne seront jamais adoptés. Ce sont des Ausha malheureusement trop sauvages, qui sont trop ancrés dans leur vie d'errance, ou en tout cas de Ausha libres. Donc on propose aux gens de devenir le parrain ou la marraine. Du chat, nous, c'est forcément une rentrée d'argent, même si on demande très peu, on demande 10 euros par mois, à part si la personne veut donner plus, évidemment. Par contre, on donne des nouvelles assez régulièrement et puis nous, ça nous permet surtout de pouvoir créer du lien avec ces chats-là et leurs parrains et puis de forcément pouvoir nous aider aussi financièrement à leur prise en charge et aux prises en charge de tous les autres Ausha errants. Ce sont des Ausha qui ont des parasites. très souvent, qu'on fait stériliser, identifier, tester pour les maladies sexuelles, qu'on nourrit absolument tous les jours en pâté, croquettes. Donc ça coûte de l'argent tout ça. Donc c'est vrai que ça nous permet aussi de faire vivre l'association à travers un lien un petit peu personnalisé entre... le chat libre et son parrain ou sa marraine. Il ne faut pas hésiter à aller voir parce qu'il y a des nouveaux profils assez régulièrement. Notre association est reconnue d'intérêt général, donc tous les dons qui nous sont faits sont défiscalisés à hauteur de 66%. Toutes les fins d'année, notre trésorière vous adresse un reçu fiscal pour défiscaliser sur vos impôts de l'année d'après.

  • Speaker #1

    Donc pareil pour un parrainage, c'est pareil, c'est comme un don ?

  • Speaker #0

    C'est pareil.

  • Speaker #1

    Parmi les Ausha à l'adoption que vous pouvez découvrir sur le site du Clan Félin, il y a de nombreux adultes. Alors pourquoi adopter un chat adulte ? Moi j'avais envie de faire un focus là-dessus parce qu'on veut toujours adopter des chatons, pas assez des Ausha adultes, et pourtant vous allez voir qu'ils ont de nombreuses qualités.

  • Speaker #0

    On a énormément forcément de demandes pour des chatons et beaucoup moins pour des adultes. C'est dommage parce que déjà on a beaucoup plus d'adultes que de chatons, comme absolument la plupart des associations. Et malheureusement, ce sont des adultes qui attendent. parfois pour rien parce qu'ils sont tout autant câlins, tout autant joueurs. On a sur notre site internet, encore une fois, une page dédiée aux six bonnes raisons d'adopter un chat adulte. Il y en a beaucoup plus que six, mais il y en a déjà au moins six. Un chaton, forcément, ça a besoin d'éducation. Donc il faut du temps, il faut passer du temps avec lui. Il faut lui apprendre à ne pas faire des bêtises parce qu'il va en faire beaucoup. Il va être très joueur, parfois trop. Il peut vous empêcher de dormir la nuit parce que forcément, il a envie de jouer la nuit. Il ne sait pas toujours comment manger, des fois il ne sait pas forcément trop se réguler, il ne sait pas forcément trop utiliser sa litière non plus. Donc il y a une vraie éducation à faire sur le chaton qu'il n'y a pas à faire sur le chat adulte. Donc contrairement à l'a priori que c'est beaucoup mieux d'éduquer le chat à soi-même, déjà on n'éduque pas un chat, le chat fera ce qu'il veut. Même s'il y a certains Ausha qui respectent quand même les codes, il y a beaucoup de Ausha qui sont déjà éduqués. Tous les adultes sont déjà éduqués, ils sont déjà propres. Ils ont leur caractère qui est déjà fixé. Ce qui est important de savoir, c'est que le chaton, son caractère, c'est le caractère d'un chaton. À mesure qu'il va grandir, et surtout passer ses six mois, il va passer sur le caractère du chat adulte. Et ce caractère-là ne va plus bouger. Donc le chaton, il est toujours joueur, il est toujours vif, il est toujours énergique, il est toujours curieux, il est câlin, mais en même temps, il a envie de jouer. Le chat adulte, lui, le caractère qu'on vous décrit, qu'on vous dépeint sur le site internet, c'est son caractère. Donc vous savez comment il va être tous les jours avec vous. C'est là toute la différence avec un chaton, c'est que forcément votre chaton il va être amené à changer. Et si aujourd'hui vous avez envie d'avoir un chat qui n'a pas envie d'extérieur, parce que vous n'avez pas envie de le laisser sortir, ou vous avez envie d'un chat qui ne va pas faire ses griffes sur le canapé, parce que vous tenez à votre canapé, c'est beaucoup plus simple de vous conseiller et de vous orienter sur un chat adulte, alors que le chaton il aura envie de tout. Le seul intérêt malheureusement qu'on trouve à un chaton c'est qu'il est très mignon. Sauf qu'il va être mignon jusqu'à ses 5 mois, et après il sera adulte.

  • Speaker #1

    Quand j'étais bénévole en asso de protection animale, j'ai parfois constaté que des futurs adoptants étaient assez réticents à l'idée de payer des frais d'adoption. Ils ne comprenaient pas en fait pourquoi ils devaient payer un animal qu'ils adoptaient, puisqu'ils avaient tout simplement l'impression de l'acheter. Antonin nous rappelle pourquoi ces frais d'adoption sont essentiels pour le bon fonctionnement d'une association.

  • Speaker #0

    Ce sont des frais qui sont, je dirais, essentiels, indispensables dans la prise en charge du chat. qui correspondent au minimum syndical. Ce sont des frais qui englobent les frais d'identification, obligatoires donc, les frais de stérilisation, les tests des maladies sexuellement transmissibles les plus graves chez le chat, savoir le sida et la leucose, et un déparasitage interne et un déparasitage externe, donc antipus et vermifuge. Dans les faits, on dépense beaucoup plus d'argent que ça, puisqu'on déparasite bien plus souvent qu'une fois. On a très souvent des soins contre le choriza, contre la gale, contre... énormément de choses qui font qu'on ne pourra pas faire adopter un chat, le chat A à 100 euros et le chat B à 1000 euros, même si le chat B nous a coûté 1000 euros. Donc ils sont tous au même frais d'adoption, qui sont de 190 euros pour une femelle adulte stérilisée, de 150 pour un mâle adulte stérilisé, et de 90 euros pour un chaton qui n'est donc pas encore stérilisé, mais qui le sera à ses six mois.

  • Speaker #1

    Si on veut être bénévole ou s'impliquer au sein de l'association Le Clan Félin, Est-ce qu'il y a une limite géographique ou est-ce que quelqu'un de Lyon, de Mâcon, Mâcon c'est un peu moins loin, quels sont les prérequis pour être bénévole ?

  • Speaker #0

    Alors on recherche des bénévoles toute l'année, de la même manière qu'on recherche des familles d'accueil toute l'année. Une personne qui souhaite être bénévole peut nous contacter soit par mail sur le site Tout est indiqué, soit par Facebook ou par Instagram. On fait remplir un formulaire de demande de bénévolat où la personne indique ce dont elle se sent à l'aise avec, si elle a envie de s'intégrer dans l'équipe de nourrissage, dans l'équipe de mise à l'adoption, de communication, de trapage, de suivi famille d'accueil. Et ensuite c'est vraiment un dialogue qui se fait. Evidemment ça va être un peu compliqué de capturer des Ausha si la personne habite sur Lyon. Par contre on a énormément de demandes d'adoption depuis la région lyonnaise et donc on a une bénévole au nord Isère qui vient sur Lyon à chaque fois qu'il y a une demande d'adoption. Donc on a la chance de pouvoir compter sur elle. Des bénévoles un petit peu éloignés nous permettraient aussi de faire adopter des Ausha que normalement on ne ferait pas adopter, ou en tout cas pas aussi vite à cause de cette distance-là. Donc on commence à avoir un petit peu des bénévoles sur Macon, sur Lyon, ou même en Isère du coup. Et les familles d'accueil, on essaye de limiter plus ou moins notre périmètre d'action à environ 20 à 30 minutes autour de Bourg-en-Bresse. Pour deux raisons assez simples, c'est forcément la proximité avec nos vétérinaires partenaires, et ils sont tous sur Bourg-en-Bresse ou juste à côté, nos adoptants sont aussi très souvent sur la région de Bourg-en-Bresse. Donc c'est un peu compliqué pour eux, pareil, de faire une heure, une heure et demie ou plus de trajet pour venir voir un chat. On essaye un petit peu de limiter. Aussi parce que tous nos bénévoles sont sur la région de Bourg-Cambresse. Donc quand on amène le chat chez la famille d'accueil, puisque très souvent c'est nous qui l'amènent, c'est plus facile aussi pour nous, puisqu'on travaille entre guillemets sur notre temps libre, de faire des trajets relativement courts. Et sur le même principe, quand on fait des adoptions, on amène nous le chat chez l'adoptant. Ça nous permet de voir la maison de l'adoptant et puis surtout de voir l'adoptant. Puisque jusque-là, on avait eu un échange par Facebook ou par mail ou par téléphone. Donc c'est pour ça qu'on essaye à peu près de se limiter à 20-30 minutes autour de Bourg-Combresse.

  • Speaker #1

    Antonin, je te laisse le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Quand on adopte un chat, on en sauve deux, puisque forcément on permet Ausha déjà de vivre une nouvelle vie définitive, et surtout on permet à un autre chat de prendre sa place en famille d'accueil. Donc forcément c'est absolument indispensable, et d'avoir des familles d'accueil et d'avoir des adoptants. Également cette année, notre association fête ses 10 ans. On essaye de mettre en place un peu plus de sensibilisation, un peu plus d'information aussi auprès du grand public et essayer de se faire connaître un petit peu plus parce que forcément, pour le moment, on est limité par le manque de local. Donc on nous connaît beaucoup par Facebook, Instagram, sur le site Internet. Et on aimerait beaucoup arriver petit à petit à créer un refuge. Encore la semaine dernière, j'ai rencontré le président de la SPA d'Arban pour qu'il me parle un peu de son fonctionnement à lui, puisque lui, il a... refusent. Mais voilà, l'association grandit, elle évolue d'année en année et on se rend bien compte qu'on est forcément un peu toujours limité par les mêmes problèmes. Donc aujourd'hui, on est en train vraiment de réfléchir et de construire l'avenir et l'avenir du clan, c'est très certainement une structure d'accueil. Pas hésiter à nous suivre parce que les annonces elles vont arriver et surtout on aura besoin de soutien et on aura besoin de bénévoles et on aura toujours besoin d'un accueil. Pas hésiter à rejoindre le clan.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Antonin pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Pour aider le clan félin, vous pouvez faire un don, faire un parrainage. Vous aurez toutes les informations sur leclanfélin.fr. L'association est également sur Eloasso et Teaming pour faire un don monétaire. Si vous êtes dans l'agglomération de Bourg-en-Bresse, vous pouvez aussi faire un don de nourriture. Ils sont un panier de collecte dédié à Villa Verde de Bourg-en-Bresse, mais également à l'animalerie Espace Passion à Saint-Denis-les-Bourgs. Pour aider le clan félin, vous pouvez également adhérer à l'association. Vous pouvez aussi donner votre temps en devenant bénévole ou famille d'accueil. Pour cela, vous pouvez joindre le clan félin sur son site internet, Facebook, Instagram ou alors par e-mail leclanfélinain.com Je mettrai tous les liens dans les notes de l'épisode. Même si la cause animale touche plus les femmes, on note 82% des femmes qui sont sensibles contre 77% des hommes. Ce n'est pas une différence énorme. J'espère que le témoignage inspirant d'Antonin vous donnera envie, vous, auditeurs masculins, de vous investir dans une asso de protection animale autour de chez vous, sans forcément devenir président, ce qui est un gros investissement, mais ne serait-ce que donner quelques heures par semaine dans un refuge par exemple, et même qu'une heure si on peut ne donner qu'une heure, devenir famille d'accueil, proposer son aide dans la communication, l'administratif, la logistique ou autre. Les missions ne manquent pas pour aider les animaux domestiques, victimes d'abandon ou la faune sauvage. Et oui, pourquoi pas vous ? C'était un épisode de l'écho des museaux, un podcast imaginé et réalisé par Marine Coez. Je vous remercie beaucoup pour votre écoute précieuse. J'espère que ce podcast vous donne envie d'agir à votre niveau, car chaque action peut faire la différence pour un monde plus bienveillant envers toutes les espèces animales. Si l'épisode vous a plu, merci d'en parler autour de vous, de laisser des étoiles, des pouces en l'air, un gentil commentaire, et de vous abonner depuis votre... votre plateforme d'écoute préférée. Si vous souhaitez être l'invité de ce podcast, ou connaissez quelqu'un qui pourrait l'être, ou me suggérer une thématique pour un prochain épisode, n'hésitez pas à me contacter à Vous pouvez également suivre ce podcast sur les réseaux sociaux. A bientôt !

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Description

J’ai eu le plaisir de partager un moment avec Antonin (mon tout premier invité masculin!), président de l’association Le Clan Fél'Ain, basée à Bourg-en-Bresse.


Antonin et une quarantaine de bénévoles de l'association se mobilisent pour les chats libres : ils les nourrissent, les stérilisent, les protègent et les soignent. Lorsque leur caractère le permet, certains peuvent même être proposés à l’adoption.

Dans cet épisode, Antonin prête sa voix au Clan Fél'Ain et nous livre un témoignage précieux. Il aborde sans détour :

  • la réglementation et la responsabilité des maires face à la gestion des chats libres,

  • des conseils concrets pour les chatons,

  • une meilleure compréhension du statut de chat libre,

  • un plaidoyer fort en faveur des chats FIV+, souvent victimes d’idées reçues.

Un épisode riche en infos, en engagement et en amour des félins 🐾
À écouter absolument si vous aimez les chats… et ceux qui les défendent avec passion ❤️


🔗 Les liens mentionnés dans l'épisode :


Le Clan Fel'ain
Association Féline Love

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur l'écho des museaux, le podcast qui donne de la voix pour le monde animal. Je suis Marine, une passionnée d'animaux depuis toujours. J'ai avant tout imaginé ce podcast afin de mettre en lumière celles et ceux qui se dévouent dans l'ombre pour les animaux au sein de la vie associative. A travers l'écho des museaux, je souhaite valoriser leur engagement et offrir de la visibilité à leurs actions. Qu'elle soit mobilisée pour la prise en charge des animaux abandonnés, la lutte contre la maltraitance, la protection de la faune sauvage ou une meilleure inclusion des animaux dans la société, chaque association sera la bienvenue, parce qu'il suffit d'une personne pour changer positivement la vie d'un animal. Les professionnels qui soutiennent la cause animale dans leur activité auront également la parole. Sur ce podcast, retrouvez aussi informations et conseils afin d'améliorer nos relations avec les animaux et optimiser leur bien-être. Je vous souhaite une bonne écoute de l'épisode du jour. Pour l'épisode du jour, je suis très heureuse d'accueillir mon premier invité, garçon, sur le podcast. Il s'agit d'Antonin, président de l'association Le Clan Félin, qui agit à Bourg-en-Bresse et aux alentours pour le nourrissage, la stérilisation et le soin des Ausha des rues, dits des Ausha libres ou plus communément Ausha errants, dont certains sont ensuite proposés à l'adoption, si une adoption est compatible avec leur profil. Petite parenthèse, depuis le début du podcast, Tous mes invités sont basés autour de Bourg-en-Bresse, Mac... ou Lyon, pour la simple et bonne raison que c'est dans ce secteur que je vis et travaille, et qu'au commencement de ce beau projet, je me suis concentrée sur cette zone géographique, mais je nourris l'espoir de prochainement pouvoir faire un tour de France des associations de protection animale. Pour le moment, c'est donc bien dans l'Ain, et plus précisément au cœur de ce qu'on appelle la Bresse Savoyarde, que je rencontre Antonin dans un village voisin du mien. Ancien boulanger, pâtissier, un peu touche-à-tout, ce passionné d'animaux s'est ensuite reconverti autour de la... protection de la nature, notamment la gestion des espaces naturels sensibles. Il travaille aujourd'hui dans une pépinière et consacre son temps libre à la présidence du clan félin depuis trois ans, dont il s'occupe avec passion et un dévouement que j'admire. Sensibilisation sur la stérilisation, rôle des communes, conseils, informations autour du chat, du chaton, idées reçues sur les maladies ou encore les nombreuses bonnes raisons d'adopter un chat adulte, je vous le dis tout de suite, cet épisode va passionner tous les amoureux de cette animal chouchou des foyers français puisque la France compte 16,6 millions de Ausha domestiques loin même devant le chien.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Antonin GILBAUT, j'ai 35 ans, je suis dans l'association le clan félin depuis 2019 quand j'ai déménagé sur Bourg-Cambresse j'ai voulu tout de suite m'investir dans une asso et du coup j'ai trouvé assez rapidement le clan félin et puis je suis monté assez vite dans le conseil d'administration je suis passé vice président de... la présidente Olivia Simiakos qui est avocate en droit animalier et quand elle a démissionné j'ai pris la présidence et donc ça fait bientôt trois ans. Quand j'ai commencé dans l'asso j'étais vraiment simple bénévole j'ai commencé comme nourrisseur parce qu'on nourrit une soixantaine à peu près de Ausha libres tous les jours toute l'année donc ce sont des Ausha qui sont stérilisés identifiés mais qui sont trop sauvages pour être adoptés et qui sont ancrés en fait sur un site donc on transforme en site de nourrissage avec l'autorisation évidemment de la mairie et on passe tous les jours les nourrir s'assurer que tout le monde va bien et puis forcément intervenir s'il y en a un qui ne va pas bien. Et donc j'ai commencé comme ça et assez rapidement, je me suis proposé pour faire de la communication. Parce qu'à l'époque, il n'y avait qu'une seule personne qui faisait le Facebook, un petit peu tous les réseaux. Donc je me suis assez vite proposé pour l'aider. Et c'est comme ça que j'ai intégré le conseil d'administration et puis la suite, finalement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a donné envie de t'investir dans cet assaut à la base ?

  • Speaker #1

    Les animaux, c'est un peu toute ma vie. J'ai toujours eu des animaux, des Ausha, des chiens, des tortues, des lapins. des chevaux depuis que je suis gamin j'ai grandi autour de ça j'ai pas eu une période de ma vie où j'avais pas un animal et quand je suis arrivé sur bouc rambresse et ben c'est une des rares périodes où j'en avais pas et je pouvais pas en avoir pour différentes raisons j'ai voulu justement rentrer dans une association compenser cette absence là que j'avais et puis ça a fonctionné et petit à petit je suis arrivé à être famille d'accueil en plus de l'association donc j'ai pu retrouver un petit peu de d'animale chez moi jusqu'au jour où j'ai finalement adopté ce que que j'avais en accueil. Le Clan Félin, c'est une association qui existe depuis 10 ans maintenant. On compte à peu près une quarantaine de bénévoles actuellement. Beaucoup de femmes et très peu d'hommes. Je ne sais pas pourquoi, je ne saurais pas l'expliquer, mais c'est une thématique certainement qui attire plus les femmes que les hommes. Donc si jamais il y a des bénévoles hommes qui veulent se présenter, on veut bien. Des bénévoles femmes aussi d'ailleurs. Donc on a à peu près une quarantaine de bénévoles et on se répartit un petit peu les tâches entre déjà les préférences de bénévoles et puis les besoins là où il y en a. Il y a cette partie nourrissage de Ausha libres dont j'avais participé au tout début. Il y a toute la partie communication, il y a toute la partie gestion des familles d'accueil entre le recrutement des nouvelles, forcément la gestion des actuels et tout le suivi sanitaire. puisque forcément, il faut veiller à la santé de tous les Ausha qu'on accueille. En plein été, on peut monter quasiment jusqu'à 100 Ausha accueillis en même temps. Donc, ça fait du boulot. C'est uniquement de l'accueil, donc en famille d'accueil. On n'a pas de refuge, pas de local, pas de bureau particulier. Nous, bénévoles, on se voit sur notre temps libre, quand on peut. On essaye de faire des petits piqueniques ou des goûters ou des verres quand on peut. Mais c'est vrai que c'est compliqué forcément de se voir sans local. Donc, on aimerait bien un jour avoir un centre d'accueil où on pourrait déjà, nous, bénévoles, se voir. Et puis surtout accueillir des Ausha, forcément, puisque là pour le moment, c'est uniquement des gens qui se portent volontaires, donc pour accueillir des Ausha temporairement, le temps de les soigner, le temps de les sociabiliser, et le temps de les mettre à l'adoption et de les faire adopter. Donc ça peut aller extrêmement vite, comme forcément il y a parfois des accueils qui durent quelques mois ou un an. Ça nous est arrivé, le plus long accueil, je crois que c'était un an et trois mois. Donc c'était un chat qui était très compliqué. difficilement socialisable sauf qu'on n'avait aucune solution nous d'accueil ailleurs on n'avait aucune solution d'adoption et on n'avait aucune solution de relâcher non plus puisque c'était une minette qui provenait d'un site beaucoup trop dangereux pour elle donc c'était hors de question de la remettre là où elle était c'est très compliqué de relâcher un chat qui ne sera pas sur son site d'origine que très souvent il ne va pas y rester on a essayé à chaque fois le chat est parti donc on a arrêté d'essayer c'est C'est ça qui est aussi compliqué dans notre... travail, entre guillemets, bénévole, c'est que malheureusement, on n'a parfois pas de solution. Donc, c'est des accueils qui sont longs, qui sont compliqués, mais on y arrive toujours. Avec un peu d'amour et de bienveillance, en général, on finit toujours par arriver à se stabiliser. Et puis, cette minette-là, elle est extrêmement heureuse aujourd'hui, en appartement, avec une minette et son humain. Tout va parfaitement bien.

  • Speaker #0

    Un point très important abordé dans cet épisode, c'est le rôle des communes concernant la gestion des Ausha errants. Pour expliquer en deux mots, les maires ont un pouvoir de police générale, d'après le Code général des collectivités territoriales, afin de maintenir l'ordre et la sécurité. Mais ils ont aussi un pouvoir de police spécial, prévu dans le Code rural et de la pêche maritime, qui stipule qu'ils doivent prendre les dispositions nécessaires pour empêcher la divagation des chiens et des Ausha errants. Ils sont donc dans l'obligation d'informer la population, par exemple, pour leur dire qui appeler en cas d'animal errant trouvé. Ils doivent également agir à la capture de ces animaux et doivent disposer d'une fourrière. Ils peuvent aussi organiser des campagnes de stérilisation et d'identification des Ausha errants sur leur commune, notamment avec des associations de protection animale, avant la relâche des Ausha sur leur lieu de capture.

  • Speaker #1

    C'est leur responsabilité légale, la problématique des Ausha errants sur leur commune. Ils sont légalement obligés d'avoir une réponse. On a en fait une subvention de la mairie de Bourg-en-Bresse depuis 2019. Et sinon, depuis un an et demi, deux ans maintenant, on arrive à intégrer de plus en plus de mairies dans notre démarche. de secours à l'animal. Donc petit à petit, on arrive enfin à conventionner avec des mairies. Ça reste compliqué et ça reste très aléatoire. Ça dépend déjà du maire. Si le maire n'en a rien à faire, malheureusement, on ne pourra rien faire. La plupart des maires chasseurs, déjà, non. Il y a beaucoup de gens aussi qui ont des a priori sur les Ausha, surtout les Ausha sauvages parce que c'est malheureusement quand même une espèce qui prolifère énormément. Le chat, c'est un des rares prédateurs qui se comportent comme un prédaté dans la reproduction. Donc il fait énormément de petits. La femelle peut faire 3 à 4 portées par an, des portées qui peuvent être de 3 à 4 chatons ou qui peuvent être de 7 à 8. Et donc ça fait très vite beaucoup beaucoup de Ausha, puisque 3 à 4 portées par an de 4 à 5 chatons, ça fait vite. Et surtout qu'ils sont sexuellement actifs à partir de 6 mois, on peut très très vite retrouver une centaine de Ausha en 2 ans. Donc c'est compliqué, il y a forcément beaucoup de gens qui ont d'a priori là-dessus, et puis il y a tous les problèmes de nuisances sonores, de marquages urinaires, etc., qui sont des problèmes qui peuvent se régler grâce à la stérilisation, puisque ça empêche tout ce qui est comportement de reproduction, comportement de marquage, toutes les bagarres qui sont justement l'objet des nuisances sonores, plus tous les risques de transmission de maladies, surtout les maladies sexuellement transmissibles, terrible chez le chat. Donc forcément c'est compliqué de se heurter à ces a priori là, mais petit à petit on y arrive. C'est des efforts de sensibilisation qui sont constants de toute façon. C'est mon job de rencontrer les mères petit à petit, d'arriver à les convaincre qu'il y a des choses à faire et que c'est leur problème aussi. Ils sont obligés d'avoir une fourrière normalement ou de contracter à une fourrière. Et pour tout ce qui est capture des Ausha errants, ils ont la possibilité, pas encore l'obligation, de faire des campagnes de stérilisation.

  • Speaker #0

    Je le disais en ouverture de cet épisode, en 2024, on comptabilise presque 17 millions de Ausha domestiques contre seulement, si j'ose dire, 9,9 millions de chiens. Il est difficile d'avoir un chiffre précis du nombre de Ausha errants, mais il pourrait être plus de 11 millions. En 2022, l'ICAD, qui est le nom du fichier national d'identification des chiens, des Ausha et des furets, a enregistré 239 725 Ausha abandonnés, 49 276 chiens abandonnés et... 41 854 Ausha errants identifiés par des assos, des refuges ou des fourrières. Ces chiffres déjà colossaux datent de 3 ans. On peut donc imaginer, malheureusement, que les chiffres actuels sont soit similaires, soit décuplés. Ils illustrent l'ampleur des abandons et de l'errance animale en France.

  • Speaker #1

    D'année en année, on fait de plus en plus de prises en charge que l'année d'avant. L'année dernière, on est arrivé à plus de 420 prises en charge. Donc, on en a fait beaucoup plus qu'une par jour. On a atteint le record de l'association aussi de... faire 200 adoptions dans l'année. Tous les ans, c'est plus que l'année d'avant. Tous les ans, on accueille plus. Tous les ans, on fait adopter plus. Tous les ans, on sauve plus de Ausha blessés, plus de Ausha malades, plus de Ausha perdus. On aimerait bien que ça se réduise. L'objectif d'une association comme la nôtre, théoriquement, ce serait de ne plus exister. Dans le sens où il n'y aurait plus de misère animale.

  • Speaker #0

    Ce qui marque Antonin dans son travail bénévole pour le clan félin, ce n'est pas l'administratif, bien qu'essentiel évidemment pour l'assaut, mais les Ausha. Ses expériences de famille d'accueil sont des souvenirs très émotionnels pour lui. Il garde le souvenir précieux de tous ces Ausha recueillis qui font aujourd'hui encore partie de lui.

  • Speaker #1

    J'ai fait beaucoup d'accueils un petit peu compliqués, de derniers recours, quand vraiment il n'y avait pas d'autre solution. Donc je me suis retrouvé à accueillir des Ausha qu'on pensait mourants, qui étaient blessés, qui avaient une pâte en moins. ou des chatons qui risquaient de perdre un œil. Je me souviens de Léon qu'on appelait Ausha. Et Ausha, c'était un signalement pour une maman et ses quatre chatons. Il était un petit peu loin de nous. Ce signalement était vraiment assez inquiétant. Donc on y est allé et quand on est arrivé sur place, on a trouvé tout de suite un des chatons qui était décédé. On a trouvé deux autres chatons. On est arrivé à attraper Léon, Ausha. Et dans la cage, en fait, il a miaulé, miaulé, miaulé. Et ça a permis d'attirer sa sœur. Et malheureusement, le quatrième chaton, on ne l'a jamais vu. On suppose qu'il était déjà mort à ce moment-là. Et c'est grâce au miaulement des deux petits chatons que la maman est enfin arrivée et qu'on a pu aussi la capturer. On les a déposés au vétérinaire parce que, que ce soit Léon ou sa sœur, avaient à peu près deux à trois mois et faisaient le poids d'un chaton de deux semaines. Donc ils étaient extrêmement minuscules, extrêmement parasités. Donc on a tout de suite fait une hospitalisation d'urgence pour ces deux petits Ausha. Et la sœur de Léon est décédée dans la nuit chez le vétérinaire. Léon est resté hospitalisé quelques jours et ensuite je l'ai accueilli chez moi. Il ne savait rien faire, il ne savait pas utiliser sa litière. C'était compliqué, il avait peur de moi forcément. Après tout ce qu'il avait vécu pendant deux mois et puis l'état dans lequel il était, c'était compliqué de tout de suite faire confiance au grand monsieur qui veut juste le caresser. Mais petit à petit, je lui ai tout appris. Et aujourd'hui, Léon... C'est un chat extrêmement heureux là où il est et j'y pense souvent. Tous les Ausha que j'ai accueillis chez moi, j'y pense très souvent. Ça fait un peu partie de moi maintenant. Je pense à Linette qui a été accueillie par une autre association puisque c'était une vieille minette âgée qui a eu de l'insuffisance rénale et que nous, quand on ne pouvait plus s'en occuper, une association amie, donc Fade in Love, l'a accueillie pour nous et l'a accueillie pendant un an jusqu'à ce qu'elle décède finalement. insuffisance. Je repense à Gaston, le petit chaton qui avait un sacré caractère, forcément à Léon, je pense à Achille qu'on avait trouvé dans la rue avec une patte en moins. Il marchait sur l'os de sa patte arrachée donc on a forcément dû l'amputer. Ça a été très compliqué, il a gardé pendant très longtemps une sorte de colère pour son membre fantôme. Je pensais que c'était quelque chose qui arrivait que chez les humains mais lui aussi pouvait se retourner contre l'absence de sa patte et s'énerver dessus et Ça a mis longtemps pour qu'il arrête de s'énerver là-dessus. Et puis c'est devenu un chat absolument adorable qui courait dans tout l'appartement. Je pense beaucoup à lui aussi. Forcément, je pense à tous les autres Ausha que j'ai accueillis. Et ouais, ça fait partie de moi. Je pense que c'est la beauté de ce qu'on fait aussi. Moi, je fais beaucoup d'administratif, forcément. Donc, je fais beaucoup de demandes de subventions, de dossiers, de projets, de trucs. Mais au final, la seule chose que je garde en tête, c'est les Ausha. Et c'est pour ça qu'on fait tout ça.

  • Speaker #0

    Ce qui ressort beaucoup des anecdotes d'Antonin, je trouve, sur les Ausha qu'il a recueillis, c'est l'importance du rôle de famille d'accueil. Moi aussi, j'ai fait un peu de protection animale. Et parfois, j'ai remarqué que les gens... confondait famille d'accueil et famille d'adoption. Contrairement à une famille adoptante ou une famille d'adoption, une famille d'accueil n'est pas une famille qui garde l'animal pour la vie, mais elle accueille temporairement l'animal le temps que l'association lui trouve un foyer définitif. Placer un animal dans une famille d'accueil permet donc de lui apprendre la confiance en lui, dans un environnement sécurisé, de lui apprendre aussi à avoir confiance en l'être humain, ou aussi de découvrir dans certains cas d'autres animaux de son espèce ou d'une autre espèce. Donc... elle joue un rôle important dans sa sociabilisation. Dans la grande majorité des cas, l'association qui prend en charge l'animal prend aussi en charge les frais vétérinaires, la nourriture, la litière éventuelle ou le matériel nécessaire à la garde de l'animal confié. Personnellement, pour avoir été famille d'accueil, j'ai le souvenir d'avoir payé beaucoup de choses à mes frais pour mes petits pensionnaires de l'époque. Mais c'était vraiment de bon cœur et comme l'a justement dit Antonin, ces Ausha, même s'ils ne sont pas nos animaux, font toujours partie de nous. La famille d'accueil donne son... temps, sa patience et son affection pour aider l'animal à reprendre confiance ou à grandir si c'est un bébé. Elle permet aussi d'observer la personnalité de l'animal, ses goûts, ses craintes, ses caractéristiques, pour matcher au mieux avec ses futurs adoptants.

  • Speaker #1

    C'est un rôle très particulier, le rôle de famille d'accueil, parce que forcément, on accueille un chat qui n'est pas le sien, pour qu'il devienne encore le chat d'un autre. Mais c'est absolument essentiel, c'est indispensable déjà pour nous, parce que... On ne dépend qu'une famille d'accueil, mais même pour le chat, c'est hyper important d'avoir cette phase-là qui est entre la sortie de la rue et vraiment l'adoption définitive dans son foyer pour la vie, pour sa sociabilisation, pour sa guérison, si jamais il est malade, blessé ou quoi que ce soit. C'est hyper important et c'est vraiment la phase où l'animal reprend confiance en lui, reprend confiance en l'humain aussi, parce que forcément il y a des Ausha qu'on sort de la rue qui ont vécu des choses pas très sympathiques. Donc cette phase-là, elle est absolument essentielle et sans famille d'accueil, on ne pourrait rien faire.

  • Speaker #0

    Ça c'est certain. Il arrive aussi que la famille d'accueil devienne la famille d'adoption, quand la famille d'accueil s'attache trop à son pensionnaire, accueilli sur le principe temporairement. La frontière est mince quand on vit avec un animal qui se sent bien chez vous. C'est parfois difficile de se dire qui va repartir. C'est personnellement ce qui m'est arrivé avec ma lapine actuelle. Ça a aussi été le cas pour Antonin, qui a fini par adopter Malone, son dernier chat accueilli. Malone est un chat de la rue, d'une dizaine d'années, arrivé en famille d'accueil chez Antonin il y a un an et demi. après avoir été placé dans une autre famille d'accueil avant lui.

  • Speaker #1

    Malone m'apporte beaucoup de choses. C'est un chat qui était en extrême souffrance dans la rue, qui manquait en fait la moitié de la peau du cou, parce qu'une blessure s'était infectée, donc l'abcès a gonflé, a explosé, donc ça a emporté quasiment tout le cou avec lui. Donc c'était compliqué, la cicatrisation a duré plus d'un an, chez deux bénévoles différentes, avant que moi je l'accueille chez moi. Et il n'en est pas reparti, parce qu'il n'y a pas de raison.

  • Speaker #0

    Il a trouvé sa maison de cœur.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Il est très créatif, je précise, pour les gens qui nous écouteront. Mais du coup, toi, tu arrives à avoir des interactions avec lui ?

  • Speaker #1

    Oui, alors même moi, parfois, il a encore une petite réserve des gestes un peu trop rapides ou brusques. Mais c'est ce qu'on appelle, nous, un faux timide, dans le sens où, effectivement, il a très peur des inconnus. Par contre, c'est une boule d'amour. Il suffit de le regarder pour qu'il ronronne. Il ronronne tout le temps, il est tout le temps content, il est tout le temps câlin. Et bon, même s'il pue un petit peu de la bouche, il est très gentil. Malheureusement, le coryza et la gingivite sont des maladies extrêmement courantes chez le chat errant. Et très souvent, c'est une dame, effectivement, une malade pas très sympathique.

  • Speaker #0

    Les Ausha de la rue peuvent se retrouver même à l'intérieur, en appartement, sans extérieur, et ça se passe bien ?

  • Speaker #1

    Absolument. C'est même très souvent le cas. Par contre, on a beaucoup de gens qui nous disent « Ah bah, c'est un chat qui a vécu dehors, donc forcément, il faut qu'il retrouve un extérieur. » Et très souvent, on se rend compte que ce n'est vraiment pas la volonté du chat. On a des Ausha qu'on a sortis de la rue après avoir passé l'intégralité de leur existence dehors. Des Ausha qui ont vécu 13 ans, 14, 15 ans dans la rue, qui sont extrêmement heureux d'être à l'intérieur, d'être en appartement, de ne plus sortir. Ils ne regardent même pas par la fenêtre. Donc c'est a priori là du chat qui a forcément... besoin d'extérieur s'il en a connu, il est vraiment... Pas vrai. Et c'est même très rassurant parce que les risques extérieurs, ils sont forcément beaucoup plus importants. Il y a des voitures, il y a beaucoup de choses qui font que nous, on est très content de faire adopter en intérieur.

  • Speaker #0

    C'est génial ce que tu dis, ça va casser les a priori, comme tu dis. Et tu vois, je ne pensais pas du tout que c'était le cas. Et j'ai une question un peu idiote certainement, mais sur le terrain, comment est-ce que vous savez qu'un chat est errant ou qu'il n'est pas à quelqu'un, perdu, en vadrouille, etc.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est l'habitude, on va dire, à force de... d'intervenir très souvent parce qu'on fait quand même plus de 400 prises en charge par an et on existe depuis 10 ans maintenant. Donc on va dire qu'on a une certaine habitude. Le chat errant, ça se voit s'il est errant, dans le sens où ce ne sont pas des Ausha qui sont en général en très bonne santé, ce ne sont pas des Ausha qui ont un très joli poil, ce sont souvent des Ausha qui ont des problèmes aux yeux, qui ont des blessures, des cicatrices, parfois apparentes, des blessures assez graves. Ça se voit très vite et ça se... distingue très vite du bon chat pépère du canapé qui fait sa petite sortie du dimanche et qui est un petit peu obèse et que voilà. Après évidemment on peut toujours être amené malheureusement à capturer un chat qui appartient à quelqu'un, ça fait partie aussi du job même si on fait tout ce qu'on peut pour ne pas le faire puisque le trapage, la capture reste quand même un événement traumatisant pour le chat. Donc nous c'est uniquement des pièges qu'on déclenche déjà nous-mêmes, pas des pièges qui se déclenchent à l'action du chat. donc c'est nous qui décidons si on capture le chat ça vous permet aussi justement de ne pas capturer le chat qui appartient à quelqu'un à partir du moment où le chat est identifié nous on a un lecteur de puces par bénévole en charge de capturer les Ausha et forcément dès que la puce répond on le libère ça c'est sûr après nous on peut quand même voir sur l'icad si le numéro est le numéro d'un chat qui est déclaré perdu donc là évidemment on va pas le libérer on va forcément le faire rejoindre ses propriétaires c'est comme ça qu'en début d'année on a fait rejoindre un chat qui était perdu perdu depuis 11 ans. Donc ça a été une sacrée histoire. Je citais beaucoup d'émotions évidemment de tout le monde, des bénévoles et puis de la personne qui le nourrissait depuis maintenant longtemps en pensant que c'était un chat sauvage, errant et en plus elle pensait que c'était une femelle et c'était un mâle. Mais sur le principe, elle l'a nourri et elle l'a aimé pendant quasiment huit ou neuf ans quand il est arrivé. Et en fait il appartenait à quelqu'un qui habitait deux kilomètres plus loin.

  • Speaker #0

    Mais du coup il ne rentrait plus chez lui ?

  • Speaker #1

    Non, il était perdu, vraiment. Quand il a fui de chez lui, je crois qu'il était tombé d'une fenêtre, il me semble. Il s'est très vite retrouvé perdu, en fait. Et à l'époque, la propriétaire habitait à 500 mètres, à peu près, de là où on l'a retrouvé. Donc, il a dû errer, ne pas retrouver son chemin. Et puis, il s'est fixé à cet endroit-là où quelqu'un l'a nourri. Et puis, il n'a jamais pensé que peut-être il était identifié. Et il n'y a encore pas très longtemps, une autre de nos adoptantes, en nous donnant des nouvelles d'un chat qu'on a fait adopter chez elle, nous a dit « moi, j'ai perdu mon chat il y a trois ans, et hier... » J'ai appris qu'en fait, il était à 2 km de chez moi, nourri par des gens qu'une famille l'avait adopté, puis abandonné, puis renourri. Depuis 3 ans, pareil, personne n'avait pensé de vérifier s'il était identifié. Nous, c'est notre obligation déjà, et surtout, on met un point d'honneur à toujours vérifier ça. C'est hyper important, l'identification, c'est une obligation légale. Tous les Ausha doivent être identifiés, tous les chiens et les furets aussi, normalement. Malheureusement, la stérilisation, ce n'est pas encore le cas, mais on espère qu'un jour, ça le sera. Mais en tout cas, l'identification est absolument obligatoire, très souvent, c'est le seul moyen. de retrouver votre chat, si c'est possible.

  • Speaker #0

    Effectivement, la stérilisation des Ausha n'est pas encore une obligation, et elle est même encore parfois un sujet sensible, alors qu'elle est pourtant primordiale pour le contrôle de la prolifération des Ausha errants, susceptibles d'entraîner des risques sanitaires, puisqu'ils sont sujets à la malnutrition ou aux maladies contagieuses, contagieuses entre Ausha, je précise, et non contagieuses pour l'homme, comme le sida du chat. Antonin va nous parler, mais aussi le coryza ou la leucose. La prolifération des Ausha errants représente aussi une menace pour la biodiversité. En 2017, la Ligue de protection des oiseaux, la LPO, a comptabilisé que 11% des animaux accueillis dans leur centre sont des animaux blessés par des Ausha. 84% d'entre eux étaient des oiseaux et 16% des petits mammifères ou des reptiles. Au-delà de la campagne de stérilisation des Ausha errants, souvent confiée à des associations de protection animale subventionnées par les communes, Il est essentiel de rappeler que certains propriétaires refusent encore de faire stériliser leur animal, souvent d'ailleurs pour de mauvaises raisons, comme va le développer Antonin. Cette négligence contribue directement à la prolifération des Ausha et à l'augmentation des abandons.

  • Speaker #1

    Pour nous, forcément, la stérilisation est absolument obligatoire. Il est hors de question qu'un chat qu'on fasse adopter ne soit pas stérilisé. Donc tous les adultes sont automatiquement stérilisés et tous les chatons partent. avec l'obligation d'être stérilisé avec un chèque de caution qui n'est pas encaissé évidemment mais qui sera encaissé si la stérilisation n'est pas fait et de toute façon il ya des contrats d'adoption qui cadre tout ça donc à partir du moment où le chaton à six mois il est stérilisé s'il ne l'est pas le contrat est rompu et on récupère le chat c'est la base de tout ce qu'on fait c'est le fondement même de notre association si l'on est excité Alors en pratique, une petite lettre de sommation comme quoi on va récupérer le chat, en général ça suffit. On a eu extrêmement peu de cas de gens qui nous ont dit finalement on ne va pas le faire stériliser. Moi j'ai eu le cas d'un chat que j'ai accueilli chez moi, qui du coup à sa maturité sexuelle, la famille nous a dit finalement on pense que la stérilisation ce n'est pas forcément essentielle, moi mon mari n'est pas trop pour, donc on ne va pas la faire. Alors j'ai répondu pas de problème, j'arrive. Et elle dit non, non, c'est bon, on va la faire, on va la faire, mes enfants sont très attachés, on veut le garder. Et bien, faites-le stériliser, et puis tout se passera bien.

  • Speaker #0

    On sent quand même qu'il y a encore tout un travail sur la stérilisation, c'est quand même pas gagné, quoi.

  • Speaker #1

    C'est compliqué, il y a beaucoup de gens qui ont des a priori, il y a beaucoup de gens qui pensent qu'une minette doit forcément avoir une portée avant d'être stérilisée. Alors qu'au contraire, à partir du moment où elle a une portée, elle augmente expansionnellement à mesure qu'elle a des portées, le risque de cancer mammaire, de cancer de l'utérus. et dès la première portée, le risque est complètement décuplé. Donc ça n'a aucun sens de dire qu'elle a besoin d'avoir une portée, au contraire, c'est terrible pour elle. Et pour vous, vous créez vous-même un problème à votre chat. Et sur le principe, c'est malheureusement quelque chose qu'on retrouve très souvent, c'est le fait d'humaniser. D'humaniser les Ausha et de se dire que les femelles soient mamans au moins une fois, il faut qu'elles aient des petits, il faut qu'elles connaissent la joie d'être mamans. Ce n'est pas le cas, c'est un chat. C'est important aussi de le rappeler. C'est un animal. L'animal n'a pas le sentiment ou le bonheur d'être une maman et puis de se souvenir de ça toute sa vie. Ça, c'est nous qui projetons ça sur l'animal. Elle, c'est juste malheureusement un instinct de reproduction. Ce n'est pas quelque chose qui est obligatoire pour elle ni pour vous. Régulièrement des Ausha qui sortent de la rue et qui sont testés positifs ou FIV, qui est donc ce qu'on appelle communément le sida des Ausha, même si ce n'est pas réellement un sida. On va dire que ça ressemble au sida humain. Alors très important évidemment, il n'est absolument pas contagieux ni pour l'humain ni pour un autre animal. Ce n'est pas contagieux pour le lapin, pour le chien. C'est une maladie qui est donc sexuellement transmissible. Donc à partir du moment où le chat est stérilisé, vous supprimez quasi totalement le risque de contagion avec un autre chat. Il y a tout un tas de légendes autour du sida des Ausha. Il y a des associations même, ou des gens qui disent un chat qui est FIV+, doit absolument être avec un autre chat qui est FIV+, sinon c'est dangereux. Ce n'est pas le cas. Nous, on fait ce parti-là et on a énormément d'adoptants ou de familles d'accueil ou de bénévoles qui ont des Ausha FIV+, et qui ont des Ausha sains, donc qui ne sont pas touchés par le sida, et qui vivent extrêmement bien ensemble. Et les Ausha qui sont sains n'ont absolument jamais attrapé le FIV. puisque les risques de transmission, c'est soit par rapport sexuel, soit par morsure jusqu'au sang. Et la morsure jusqu'au sang, c'est un comportement qui disparaît aussi après la stérilisation. Donc ça règle le problème. Donc c'est aussi pour ça qu'on essaie de stériliser un maximum de Ausha, aussi pour endiguer les problèmes de risques de maladies sexuellement transmissibles. Donc le FIV, c'est un virus qui est un virus latent. Ça veut dire que le chat peut passer toute sa vie sans que le virus s'exprime. Donc vous avez des Ausha FIV+, qui vont vivre 15 ans, 18 ans, 20 ans. et qui ne vont absolument jamais être malades. C'est une déficience immunitaire, comme le sida humain. Donc, ils sont un peu plus sujets aux bobos, ils sont un peu plus sujets aux infections. Donc, un chat FIF+, c'est une surveillance légèrement accrue par rapport à un chat normal. Quand il a un bobo, il ne faut pas le laisser traîner. S'il a une plaie, il faut la soigner. S'il a un problème de santé un peu important, il faut aller chez le vétérinaire. Après, j'ai bien envie de vous dire que même un chat qui n'a pas le sida, quand il a un problème, en général, on va chez le véto aussi. Mais bon. Et ces chats-là, c'est des Ausha comme tous les autres, qui sont autant gentils, autant câlins, autant joueurs que les autres. Et il n'y a aucun risque, ou en tout cas le risque est quasi inexistant grâce à la stérilisation. Donc il n'y a aucune raison qu'ils attendent plus que les autres, mais malheureusement c'est le cas très souvent. On a très très souvent des Ausha qui sont FIF+, puisque les Ausha errants forcément ne sont pas stérilisés. Et malheureusement ce sont des Ausha qui attendent parfois plusieurs mois, voire plus d'un an. Et c'est dommage parce qu'ils méritent tout autant que les autres.

  • Speaker #0

    Chaque année, toutes les associations de protection animale, y compris le clan félin, sont confrontées à la très difficile période des chatons. Un couple de Ausha non stérilisés peut engendrer directement et indirectement jusqu'à 20 000 descendants en 4 ans. Les conséquences peuvent être désastreuses pour la surpopulation de Ausha et pour la biodiversité, comme je l'ai dit juste avant. Antonin nous en dit un peu plus sur cette période difficile qui vient de commencer au moment de notre entretien puisque nous avons enregistré début avril. Il nous donne aussi de précieux conseils si on trouve un ou plusieurs chatons. La période de chatons, elle commence tout juste. On commence à avoir des signalements de chatons, soit avec leur maman, soit sans, malheureusement. Forcément, c'est la période la plus intense pour une association de protection animale, la période des naissances. C'est très compliqué à gérer. Forcément, on ne pourra pas tous les accueillir, puisqu'on est toujours limité par le nombre de places en famille d'accueil. C'est pour ça que plus on a de famille d'accueil, mieux c'est. C'est une saison qui est très intense et qui dure très longtemps. On aura encore des chatons jusqu'à septembre. octobre, voire plus. C'est 3 à 4 portées par an. Si la première portée est maintenant, la troisième elle sera en septembre ou octobre. Malheureusement, avec les changements climatiques, les femelles qui n'étaient auparavant pas en chaleur en hiver le sont maintenant de plus en plus. On se retrouve avec des chatons quasiment toute l'année. C'est très compliqué à gérer. Sur l'année dernière, par exemple, on avait 463 prises en charge. Et sur ces 463, on avait 133 chatons. On fait ce qu'on peut, toujours, pour récupérer la maman. Parce que c'est extrêmement important dans le sevrage du chat, du chaton, d'avoir sa maman.

  • Speaker #1

    Les anticorps dans le lait...

  • Speaker #0

    Voilà, les anticorps, et puis même l'éducation, le fait de rentrer les griffes, par exemple, quand les chatons jouent, ça c'est quelque chose qu'ils apprennent avec la maman. Donc tous les Ausha qui ne savent pas rentrer leurs griffes, vous savez maintenant pourquoi, ils ont certainement manqué de leur maman à un moment. Sur le principe, en fait, un chaton est légalement adoptable pour une association à partir de deux mois. Le problème, c'est que tout le sevrage affectif du chat, Donc l'éducation vraiment d'être un chat, ça prend entre le deuxième et le troisième mois. Donc il y a énormément de gens qui nous demandent d'adopter des chatons à l'âge de deux mois, voire même parfois avant. Donc là évidemment on dit non, on recommande toujours et on essaie toujours de faire adopter des chatons à trois mois, à partir du moment où ils ont leur maman, parce que c'est vraiment là où il va apprendre tous les codes d'être un chat. Donc c'est extrêmement important cette période-là. Malheureusement il y a trop de gens qui l'oublient et qui préfèrent recueillir le chat avant en se disant qu'ils l'éduqueront eux-mêmes. Sauf que nous, on n'apprend pas ce que la maman apprend aux chatons. Il n'y a qu'elle qui apprend des choses comme ça. Ou alors un autre chat adulte peut éventuellement faire un substitut de parent. Mais ça reste quand même un lien qui est extrêmement important. Donc nous, on fait tout ce qu'on peut. Et sur ce principe-là, justement, quand on trouve un chaton dans la rue, c'est extrêmement important de ne pas le récupérer tout de suite. Je sais que c'est un petit peu contraire à toute la mission de protection animale, mais c'est très important de vérifier que le petit n'a pas une maman. Parce que la maman, parfois, elle s'éloigne. elle va chasser, très souvent elle ne dépend que d'elle-même pour manger, et donc elle s'éloigne et laisse son petit tout seul, ou alors accompagné du reste de sa fratrie. Et les chatons, c'est quand même un petit peu curieux, un peu joueur et un peu aventureux, donc parfois ils ne s'aventurent pas là où la maman les a laissés. Donc c'est souvent là qu'on les trouve, et forcément c'est relativement dangereux de séparer un petit de sa maman, puisque s'il est vraiment très petit, donc s'il a moins d'un mois, Il a besoin du lait de sa mère, il a besoin de la chaleur de sa mère, il a besoin de sa mère, tout simplement. Donc il va falloir immédiatement se substituer à sa maman. Il va falloir le nourrir au biberon, lui mettre une bouillotte, il va falloir lui faire sa toilette, il va falloir l'encourager à uriner, à faire ses crottes, parce que normalement c'est la maman qui fait tout ça. Donc c'est excessivement important de vérifier que la maman n'est pas là. Donc il faut attendre, il faut observer, il faut regarder éventuellement si le petit a l'air d'être propre. S'il est propre, c'est que sa maman l'est. nettoie, s'il a l'air maigre, s'il miaule énormément, c'est très souvent le signe que la maman n'est plus là, soit parce que malheureusement elle n'est plus de ce monde, ou soit simplement que malheureusement c'est l'irresponsabilité des propriétaires qui font faire des petits à leurs minettes et qui ensuite se partent très rapidement et récupèrent la minette et puis hop, elle repart sur une autre puisque forcément si on la sépare de Sa portée, elle peut en refaire une très très vite. Donc on peut passer de 3 à 4 portées par an à 5, 6, 8 ou plus. L'année dernière, on a recueilli une maman qui avait environ 10 ans, d'après l'estimation du vétérinaire, et 3 chatons. C'était en plein hiver, en janvier. Les chatons avaient 2, 3 jours. Les petits, le plus fort a survécu 4 jours. La maman a survécu 1 jour et toute la famille est décédée. Malheureusement, la maman avait une infection pulmonaire terrible. En plein hiver, c'était infernal. Et les trois petits se sont éteints d'eux-mêmes à bout de force, forcément, sans maman. Et puis, on avait beau faire tout ce qu'il fallait, c'était pas suffisant, parce que la maman était plus là et qu'ils avaient quatre jours.

  • Speaker #1

    Tu dirais que dans cette partie observation, quand on trouve des chatons et qu'on n'intervient pas tout de suite, c'est combien de temps l'observation ?

  • Speaker #0

    Alors l'observation, elle peut être assez rapide. Si effectivement on voit que l'animal est sale, affamé, maigre, on peut très vite se dire qu'effectivement la maman n'est plus là. Après, si la maman est là ou si de toute façon on ne peut pas recueillir l'animal immédiatement, il faut surtout alerter soit une association, soit la mairie, puisque encore une fois, c'est la mairie qui est censée avoir une réponse à ça. Et ensuite, il faut évidemment garder dans l'esprit que les associations ne peuvent pas tout faire toutes seules, que si vous pouvez accueillir le chat, la famille, pour l'association, c'est tant mieux. C'est beaucoup plus simple comme ça que de nous chercher une famille d'accueil et de mettre du temps malheureusement à en trouver une, parce que des signalements, on en reçoit quasiment plus d'une dizaine par jour, tous les jours sur la période des chatons, donc forcément on ne peut pas accueillir dix familles. tous les jours. Donc, il faut garder du bon sens, il faut prendre aussi ses responsabilités. C'est trop facile de fermer les yeux, évidemment, même si tout le monde le fait tous les jours, pour tout un tas de problèmes. Mais c'est très important de faire ce qu'on peut, en tout cas pour l'animal. Cette phase d'observation peut être très rapide. En moins d'une heure, on peut savoir à peu près si le chaton est orphelin. Après, s'il ne l'est pas, le mieux, c'est encore d'attendre. de ne pas forcément les récupérer immédiatement, puisque une prise en charge, ça s'organise. Ce n'est pas juste, je prends l'animal et puis je le ramène chez moi, et puis, oh mince, ça ne marche pas. La minette, elle urine en dehors de la litière, les chatons, ils font du bruit. Ben oui, c'est normal, ça s'organise. Il y a des rendez-vous vétérinaires à prendre, il y a une estimation de la santé. Il y a des soins à faire pour les petits s'ils sont malades, pour la maman, il y a beaucoup, beaucoup de choses à faire. Il y a des processus à respecter aussi, forcément, sanitaires. On ne met pas un chat qui sort de la rue en contact avec un autre chat, ou avec un autre animal, ou avec un enfant. Donc ça ne s'improvise pas, être sauveteur. Par contre, il y a des associations qui vous donneront tous les conseils. Et nous, sur notre site internet, on a une page entière dédiée à ça, à que faire si on trouve un chaton orphelin. Il y a beaucoup, beaucoup de conseils dessus, donc il ne faut pas hésiter à y aller.

  • Speaker #1

    Sur le site internet du clan félin, dont je vous mettrai le lien dans les notes de l'épisode, Vous retrouverez de nombreux conseils, comme par exemple, j'ai perdu mon chat, SOS j'ai trouvé un chaton, explications sur le sida du chat, les plantes toxiques, etc. Mais vous pouvez aussi trouver les pensionnaires à l'adoption et les animaux qui ne peuvent pas être adoptés et donc qui peuvent être parrainés.

  • Speaker #0

    Des adultes, des seniors, des juniors, des chatons, on met un point d'honneur à présenter le chat de la manière la plus complète possible. Donc en dehors de dire juste qu'il a tel âge, il est gentil, câlin, joueur. On essaie toujours d'expliquer son histoire, d'où il sort, est-ce qu'il a vécu dehors, pour ce qu'on en connaît en tout cas, et surtout d'expliquer son caractère au quotidien. Est-ce qu'il est joueur ? Oui, mais est-ce qu'il est joueur tout seul ? Est-ce qu'il est joueur avec ses humains ? Est-ce qu'il est joueur avec des Ausha, avec des chiens ? Est-ce qu'il a envie d'extérieur ? Est-ce qu'il simplement ne regarde pas la fenêtre ? Est-ce qu'il mange ? Est-ce qu'il est gourmand ? Est-ce qu'il est propre ? Et ce sont des besoins qui sont essentiels. Mais est-ce qu'il a peur des enfants ? Est-ce qu'il a peur des chiens ? Donc ça c'est important aussi de le montrer et puis de le dire forcément. Et donc on met un point d'honneur à toujours trouver des foyers qui correspondent vraiment Ausha. Et forcément des Ausha qui correspondent aussi aux foyers. Le but de toute adoption c'est qu'elle soit définitive. Donc nous notre principe c'est que d'une part le chat qu'on récupère de la rue ne reconnaisse plus jamais la rue. Et surtout qu'il soit adopté dans un foyer qu'il aime et qui lui correspond réellement. Nos présentations sont un petit peu fournies, un petit peu complètes, mais pour le coup, les personnes qui les consultent en général nous disent que c'est très bien. On y passe beaucoup de temps, Ragi passe beaucoup de temps, mais c'est extrêmement important. Et sur notre site, on retrouve aussi nos parrainages, puisqu'on propose de parrainer les Ausha libres que nous nourrissons tous les jours. Donc c'est des Ausha qu'on connaît bien, des Ausha qu'on connaît parfois depuis 5 ans, 6 ans, 8 ans, 10 ans. Il y a des Ausha qui sont un peu les doyens de l'association, qui étaient là. bien avant moi et bien avant d'autres bénévoles, et qui sont des Ausha extrêmement importants pour nous. Et chaque départ est vraiment vécu comme si c'était l'un de Ausha. Ce sont des Ausha auxquels on tient énormément. Ce sont des Ausha qu'on voit tous les jours. Et voilà, on propose du coup de les parrainer puisque forcément, ces chats-là ne seront jamais adoptés. Ce sont des Ausha malheureusement trop sauvages, qui sont trop ancrés dans leur vie d'errance, ou en tout cas de Ausha libres. Donc on propose aux gens de devenir le parrain ou la marraine. Du chat, nous, c'est forcément une rentrée d'argent, même si on demande très peu, on demande 10 euros par mois, à part si la personne veut donner plus, évidemment. Par contre, on donne des nouvelles assez régulièrement et puis nous, ça nous permet surtout de pouvoir créer du lien avec ces chats-là et leurs parrains et puis de forcément pouvoir nous aider aussi financièrement à leur prise en charge et aux prises en charge de tous les autres Ausha errants. Ce sont des Ausha qui ont des parasites. très souvent, qu'on fait stériliser, identifier, tester pour les maladies sexuelles, qu'on nourrit absolument tous les jours en pâté, croquettes. Donc ça coûte de l'argent tout ça. Donc c'est vrai que ça nous permet aussi de faire vivre l'association à travers un lien un petit peu personnalisé entre... le chat libre et son parrain ou sa marraine. Il ne faut pas hésiter à aller voir parce qu'il y a des nouveaux profils assez régulièrement. Notre association est reconnue d'intérêt général, donc tous les dons qui nous sont faits sont défiscalisés à hauteur de 66%. Toutes les fins d'année, notre trésorière vous adresse un reçu fiscal pour défiscaliser sur vos impôts de l'année d'après.

  • Speaker #1

    Donc pareil pour un parrainage, c'est pareil, c'est comme un don ?

  • Speaker #0

    C'est pareil.

  • Speaker #1

    Parmi les Ausha à l'adoption que vous pouvez découvrir sur le site du Clan Félin, il y a de nombreux adultes. Alors pourquoi adopter un chat adulte ? Moi j'avais envie de faire un focus là-dessus parce qu'on veut toujours adopter des chatons, pas assez des Ausha adultes, et pourtant vous allez voir qu'ils ont de nombreuses qualités.

  • Speaker #0

    On a énormément forcément de demandes pour des chatons et beaucoup moins pour des adultes. C'est dommage parce que déjà on a beaucoup plus d'adultes que de chatons, comme absolument la plupart des associations. Et malheureusement, ce sont des adultes qui attendent. parfois pour rien parce qu'ils sont tout autant câlins, tout autant joueurs. On a sur notre site internet, encore une fois, une page dédiée aux six bonnes raisons d'adopter un chat adulte. Il y en a beaucoup plus que six, mais il y en a déjà au moins six. Un chaton, forcément, ça a besoin d'éducation. Donc il faut du temps, il faut passer du temps avec lui. Il faut lui apprendre à ne pas faire des bêtises parce qu'il va en faire beaucoup. Il va être très joueur, parfois trop. Il peut vous empêcher de dormir la nuit parce que forcément, il a envie de jouer la nuit. Il ne sait pas toujours comment manger, des fois il ne sait pas forcément trop se réguler, il ne sait pas forcément trop utiliser sa litière non plus. Donc il y a une vraie éducation à faire sur le chaton qu'il n'y a pas à faire sur le chat adulte. Donc contrairement à l'a priori que c'est beaucoup mieux d'éduquer le chat à soi-même, déjà on n'éduque pas un chat, le chat fera ce qu'il veut. Même s'il y a certains Ausha qui respectent quand même les codes, il y a beaucoup de Ausha qui sont déjà éduqués. Tous les adultes sont déjà éduqués, ils sont déjà propres. Ils ont leur caractère qui est déjà fixé. Ce qui est important de savoir, c'est que le chaton, son caractère, c'est le caractère d'un chaton. À mesure qu'il va grandir, et surtout passer ses six mois, il va passer sur le caractère du chat adulte. Et ce caractère-là ne va plus bouger. Donc le chaton, il est toujours joueur, il est toujours vif, il est toujours énergique, il est toujours curieux, il est câlin, mais en même temps, il a envie de jouer. Le chat adulte, lui, le caractère qu'on vous décrit, qu'on vous dépeint sur le site internet, c'est son caractère. Donc vous savez comment il va être tous les jours avec vous. C'est là toute la différence avec un chaton, c'est que forcément votre chaton il va être amené à changer. Et si aujourd'hui vous avez envie d'avoir un chat qui n'a pas envie d'extérieur, parce que vous n'avez pas envie de le laisser sortir, ou vous avez envie d'un chat qui ne va pas faire ses griffes sur le canapé, parce que vous tenez à votre canapé, c'est beaucoup plus simple de vous conseiller et de vous orienter sur un chat adulte, alors que le chaton il aura envie de tout. Le seul intérêt malheureusement qu'on trouve à un chaton c'est qu'il est très mignon. Sauf qu'il va être mignon jusqu'à ses 5 mois, et après il sera adulte.

  • Speaker #1

    Quand j'étais bénévole en asso de protection animale, j'ai parfois constaté que des futurs adoptants étaient assez réticents à l'idée de payer des frais d'adoption. Ils ne comprenaient pas en fait pourquoi ils devaient payer un animal qu'ils adoptaient, puisqu'ils avaient tout simplement l'impression de l'acheter. Antonin nous rappelle pourquoi ces frais d'adoption sont essentiels pour le bon fonctionnement d'une association.

  • Speaker #0

    Ce sont des frais qui sont, je dirais, essentiels, indispensables dans la prise en charge du chat. qui correspondent au minimum syndical. Ce sont des frais qui englobent les frais d'identification, obligatoires donc, les frais de stérilisation, les tests des maladies sexuellement transmissibles les plus graves chez le chat, savoir le sida et la leucose, et un déparasitage interne et un déparasitage externe, donc antipus et vermifuge. Dans les faits, on dépense beaucoup plus d'argent que ça, puisqu'on déparasite bien plus souvent qu'une fois. On a très souvent des soins contre le choriza, contre la gale, contre... énormément de choses qui font qu'on ne pourra pas faire adopter un chat, le chat A à 100 euros et le chat B à 1000 euros, même si le chat B nous a coûté 1000 euros. Donc ils sont tous au même frais d'adoption, qui sont de 190 euros pour une femelle adulte stérilisée, de 150 pour un mâle adulte stérilisé, et de 90 euros pour un chaton qui n'est donc pas encore stérilisé, mais qui le sera à ses six mois.

  • Speaker #1

    Si on veut être bénévole ou s'impliquer au sein de l'association Le Clan Félin, Est-ce qu'il y a une limite géographique ou est-ce que quelqu'un de Lyon, de Mâcon, Mâcon c'est un peu moins loin, quels sont les prérequis pour être bénévole ?

  • Speaker #0

    Alors on recherche des bénévoles toute l'année, de la même manière qu'on recherche des familles d'accueil toute l'année. Une personne qui souhaite être bénévole peut nous contacter soit par mail sur le site Tout est indiqué, soit par Facebook ou par Instagram. On fait remplir un formulaire de demande de bénévolat où la personne indique ce dont elle se sent à l'aise avec, si elle a envie de s'intégrer dans l'équipe de nourrissage, dans l'équipe de mise à l'adoption, de communication, de trapage, de suivi famille d'accueil. Et ensuite c'est vraiment un dialogue qui se fait. Evidemment ça va être un peu compliqué de capturer des Ausha si la personne habite sur Lyon. Par contre on a énormément de demandes d'adoption depuis la région lyonnaise et donc on a une bénévole au nord Isère qui vient sur Lyon à chaque fois qu'il y a une demande d'adoption. Donc on a la chance de pouvoir compter sur elle. Des bénévoles un petit peu éloignés nous permettraient aussi de faire adopter des Ausha que normalement on ne ferait pas adopter, ou en tout cas pas aussi vite à cause de cette distance-là. Donc on commence à avoir un petit peu des bénévoles sur Macon, sur Lyon, ou même en Isère du coup. Et les familles d'accueil, on essaye de limiter plus ou moins notre périmètre d'action à environ 20 à 30 minutes autour de Bourg-en-Bresse. Pour deux raisons assez simples, c'est forcément la proximité avec nos vétérinaires partenaires, et ils sont tous sur Bourg-en-Bresse ou juste à côté, nos adoptants sont aussi très souvent sur la région de Bourg-en-Bresse. Donc c'est un peu compliqué pour eux, pareil, de faire une heure, une heure et demie ou plus de trajet pour venir voir un chat. On essaye un petit peu de limiter. Aussi parce que tous nos bénévoles sont sur la région de Bourg-Cambresse. Donc quand on amène le chat chez la famille d'accueil, puisque très souvent c'est nous qui l'amènent, c'est plus facile aussi pour nous, puisqu'on travaille entre guillemets sur notre temps libre, de faire des trajets relativement courts. Et sur le même principe, quand on fait des adoptions, on amène nous le chat chez l'adoptant. Ça nous permet de voir la maison de l'adoptant et puis surtout de voir l'adoptant. Puisque jusque-là, on avait eu un échange par Facebook ou par mail ou par téléphone. Donc c'est pour ça qu'on essaye à peu près de se limiter à 20-30 minutes autour de Bourg-Combresse.

  • Speaker #1

    Antonin, je te laisse le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Quand on adopte un chat, on en sauve deux, puisque forcément on permet Ausha déjà de vivre une nouvelle vie définitive, et surtout on permet à un autre chat de prendre sa place en famille d'accueil. Donc forcément c'est absolument indispensable, et d'avoir des familles d'accueil et d'avoir des adoptants. Également cette année, notre association fête ses 10 ans. On essaye de mettre en place un peu plus de sensibilisation, un peu plus d'information aussi auprès du grand public et essayer de se faire connaître un petit peu plus parce que forcément, pour le moment, on est limité par le manque de local. Donc on nous connaît beaucoup par Facebook, Instagram, sur le site Internet. Et on aimerait beaucoup arriver petit à petit à créer un refuge. Encore la semaine dernière, j'ai rencontré le président de la SPA d'Arban pour qu'il me parle un peu de son fonctionnement à lui, puisque lui, il a... refusent. Mais voilà, l'association grandit, elle évolue d'année en année et on se rend bien compte qu'on est forcément un peu toujours limité par les mêmes problèmes. Donc aujourd'hui, on est en train vraiment de réfléchir et de construire l'avenir et l'avenir du clan, c'est très certainement une structure d'accueil. Pas hésiter à nous suivre parce que les annonces elles vont arriver et surtout on aura besoin de soutien et on aura besoin de bénévoles et on aura toujours besoin d'un accueil. Pas hésiter à rejoindre le clan.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Antonin pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Pour aider le clan félin, vous pouvez faire un don, faire un parrainage. Vous aurez toutes les informations sur leclanfélin.fr. L'association est également sur Eloasso et Teaming pour faire un don monétaire. Si vous êtes dans l'agglomération de Bourg-en-Bresse, vous pouvez aussi faire un don de nourriture. Ils sont un panier de collecte dédié à Villa Verde de Bourg-en-Bresse, mais également à l'animalerie Espace Passion à Saint-Denis-les-Bourgs. Pour aider le clan félin, vous pouvez également adhérer à l'association. Vous pouvez aussi donner votre temps en devenant bénévole ou famille d'accueil. Pour cela, vous pouvez joindre le clan félin sur son site internet, Facebook, Instagram ou alors par e-mail leclanfélinain.com Je mettrai tous les liens dans les notes de l'épisode. Même si la cause animale touche plus les femmes, on note 82% des femmes qui sont sensibles contre 77% des hommes. Ce n'est pas une différence énorme. J'espère que le témoignage inspirant d'Antonin vous donnera envie, vous, auditeurs masculins, de vous investir dans une asso de protection animale autour de chez vous, sans forcément devenir président, ce qui est un gros investissement, mais ne serait-ce que donner quelques heures par semaine dans un refuge par exemple, et même qu'une heure si on peut ne donner qu'une heure, devenir famille d'accueil, proposer son aide dans la communication, l'administratif, la logistique ou autre. Les missions ne manquent pas pour aider les animaux domestiques, victimes d'abandon ou la faune sauvage. Et oui, pourquoi pas vous ? C'était un épisode de l'écho des museaux, un podcast imaginé et réalisé par Marine Coez. Je vous remercie beaucoup pour votre écoute précieuse. J'espère que ce podcast vous donne envie d'agir à votre niveau, car chaque action peut faire la différence pour un monde plus bienveillant envers toutes les espèces animales. Si l'épisode vous a plu, merci d'en parler autour de vous, de laisser des étoiles, des pouces en l'air, un gentil commentaire, et de vous abonner depuis votre... votre plateforme d'écoute préférée. Si vous souhaitez être l'invité de ce podcast, ou connaissez quelqu'un qui pourrait l'être, ou me suggérer une thématique pour un prochain épisode, n'hésitez pas à me contacter à Vous pouvez également suivre ce podcast sur les réseaux sociaux. A bientôt !

Description

J’ai eu le plaisir de partager un moment avec Antonin (mon tout premier invité masculin!), président de l’association Le Clan Fél'Ain, basée à Bourg-en-Bresse.


Antonin et une quarantaine de bénévoles de l'association se mobilisent pour les chats libres : ils les nourrissent, les stérilisent, les protègent et les soignent. Lorsque leur caractère le permet, certains peuvent même être proposés à l’adoption.

Dans cet épisode, Antonin prête sa voix au Clan Fél'Ain et nous livre un témoignage précieux. Il aborde sans détour :

  • la réglementation et la responsabilité des maires face à la gestion des chats libres,

  • des conseils concrets pour les chatons,

  • une meilleure compréhension du statut de chat libre,

  • un plaidoyer fort en faveur des chats FIV+, souvent victimes d’idées reçues.

Un épisode riche en infos, en engagement et en amour des félins 🐾
À écouter absolument si vous aimez les chats… et ceux qui les défendent avec passion ❤️


🔗 Les liens mentionnés dans l'épisode :


Le Clan Fel'ain
Association Féline Love

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur l'écho des museaux, le podcast qui donne de la voix pour le monde animal. Je suis Marine, une passionnée d'animaux depuis toujours. J'ai avant tout imaginé ce podcast afin de mettre en lumière celles et ceux qui se dévouent dans l'ombre pour les animaux au sein de la vie associative. A travers l'écho des museaux, je souhaite valoriser leur engagement et offrir de la visibilité à leurs actions. Qu'elle soit mobilisée pour la prise en charge des animaux abandonnés, la lutte contre la maltraitance, la protection de la faune sauvage ou une meilleure inclusion des animaux dans la société, chaque association sera la bienvenue, parce qu'il suffit d'une personne pour changer positivement la vie d'un animal. Les professionnels qui soutiennent la cause animale dans leur activité auront également la parole. Sur ce podcast, retrouvez aussi informations et conseils afin d'améliorer nos relations avec les animaux et optimiser leur bien-être. Je vous souhaite une bonne écoute de l'épisode du jour. Pour l'épisode du jour, je suis très heureuse d'accueillir mon premier invité, garçon, sur le podcast. Il s'agit d'Antonin, président de l'association Le Clan Félin, qui agit à Bourg-en-Bresse et aux alentours pour le nourrissage, la stérilisation et le soin des Ausha des rues, dits des Ausha libres ou plus communément Ausha errants, dont certains sont ensuite proposés à l'adoption, si une adoption est compatible avec leur profil. Petite parenthèse, depuis le début du podcast, Tous mes invités sont basés autour de Bourg-en-Bresse, Mac... ou Lyon, pour la simple et bonne raison que c'est dans ce secteur que je vis et travaille, et qu'au commencement de ce beau projet, je me suis concentrée sur cette zone géographique, mais je nourris l'espoir de prochainement pouvoir faire un tour de France des associations de protection animale. Pour le moment, c'est donc bien dans l'Ain, et plus précisément au cœur de ce qu'on appelle la Bresse Savoyarde, que je rencontre Antonin dans un village voisin du mien. Ancien boulanger, pâtissier, un peu touche-à-tout, ce passionné d'animaux s'est ensuite reconverti autour de la... protection de la nature, notamment la gestion des espaces naturels sensibles. Il travaille aujourd'hui dans une pépinière et consacre son temps libre à la présidence du clan félin depuis trois ans, dont il s'occupe avec passion et un dévouement que j'admire. Sensibilisation sur la stérilisation, rôle des communes, conseils, informations autour du chat, du chaton, idées reçues sur les maladies ou encore les nombreuses bonnes raisons d'adopter un chat adulte, je vous le dis tout de suite, cet épisode va passionner tous les amoureux de cette animal chouchou des foyers français puisque la France compte 16,6 millions de Ausha domestiques loin même devant le chien.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Antonin GILBAUT, j'ai 35 ans, je suis dans l'association le clan félin depuis 2019 quand j'ai déménagé sur Bourg-Cambresse j'ai voulu tout de suite m'investir dans une asso et du coup j'ai trouvé assez rapidement le clan félin et puis je suis monté assez vite dans le conseil d'administration je suis passé vice président de... la présidente Olivia Simiakos qui est avocate en droit animalier et quand elle a démissionné j'ai pris la présidence et donc ça fait bientôt trois ans. Quand j'ai commencé dans l'asso j'étais vraiment simple bénévole j'ai commencé comme nourrisseur parce qu'on nourrit une soixantaine à peu près de Ausha libres tous les jours toute l'année donc ce sont des Ausha qui sont stérilisés identifiés mais qui sont trop sauvages pour être adoptés et qui sont ancrés en fait sur un site donc on transforme en site de nourrissage avec l'autorisation évidemment de la mairie et on passe tous les jours les nourrir s'assurer que tout le monde va bien et puis forcément intervenir s'il y en a un qui ne va pas bien. Et donc j'ai commencé comme ça et assez rapidement, je me suis proposé pour faire de la communication. Parce qu'à l'époque, il n'y avait qu'une seule personne qui faisait le Facebook, un petit peu tous les réseaux. Donc je me suis assez vite proposé pour l'aider. Et c'est comme ça que j'ai intégré le conseil d'administration et puis la suite, finalement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a donné envie de t'investir dans cet assaut à la base ?

  • Speaker #1

    Les animaux, c'est un peu toute ma vie. J'ai toujours eu des animaux, des Ausha, des chiens, des tortues, des lapins. des chevaux depuis que je suis gamin j'ai grandi autour de ça j'ai pas eu une période de ma vie où j'avais pas un animal et quand je suis arrivé sur bouc rambresse et ben c'est une des rares périodes où j'en avais pas et je pouvais pas en avoir pour différentes raisons j'ai voulu justement rentrer dans une association compenser cette absence là que j'avais et puis ça a fonctionné et petit à petit je suis arrivé à être famille d'accueil en plus de l'association donc j'ai pu retrouver un petit peu de d'animale chez moi jusqu'au jour où j'ai finalement adopté ce que que j'avais en accueil. Le Clan Félin, c'est une association qui existe depuis 10 ans maintenant. On compte à peu près une quarantaine de bénévoles actuellement. Beaucoup de femmes et très peu d'hommes. Je ne sais pas pourquoi, je ne saurais pas l'expliquer, mais c'est une thématique certainement qui attire plus les femmes que les hommes. Donc si jamais il y a des bénévoles hommes qui veulent se présenter, on veut bien. Des bénévoles femmes aussi d'ailleurs. Donc on a à peu près une quarantaine de bénévoles et on se répartit un petit peu les tâches entre déjà les préférences de bénévoles et puis les besoins là où il y en a. Il y a cette partie nourrissage de Ausha libres dont j'avais participé au tout début. Il y a toute la partie communication, il y a toute la partie gestion des familles d'accueil entre le recrutement des nouvelles, forcément la gestion des actuels et tout le suivi sanitaire. puisque forcément, il faut veiller à la santé de tous les Ausha qu'on accueille. En plein été, on peut monter quasiment jusqu'à 100 Ausha accueillis en même temps. Donc, ça fait du boulot. C'est uniquement de l'accueil, donc en famille d'accueil. On n'a pas de refuge, pas de local, pas de bureau particulier. Nous, bénévoles, on se voit sur notre temps libre, quand on peut. On essaye de faire des petits piqueniques ou des goûters ou des verres quand on peut. Mais c'est vrai que c'est compliqué forcément de se voir sans local. Donc, on aimerait bien un jour avoir un centre d'accueil où on pourrait déjà, nous, bénévoles, se voir. Et puis surtout accueillir des Ausha, forcément, puisque là pour le moment, c'est uniquement des gens qui se portent volontaires, donc pour accueillir des Ausha temporairement, le temps de les soigner, le temps de les sociabiliser, et le temps de les mettre à l'adoption et de les faire adopter. Donc ça peut aller extrêmement vite, comme forcément il y a parfois des accueils qui durent quelques mois ou un an. Ça nous est arrivé, le plus long accueil, je crois que c'était un an et trois mois. Donc c'était un chat qui était très compliqué. difficilement socialisable sauf qu'on n'avait aucune solution nous d'accueil ailleurs on n'avait aucune solution d'adoption et on n'avait aucune solution de relâcher non plus puisque c'était une minette qui provenait d'un site beaucoup trop dangereux pour elle donc c'était hors de question de la remettre là où elle était c'est très compliqué de relâcher un chat qui ne sera pas sur son site d'origine que très souvent il ne va pas y rester on a essayé à chaque fois le chat est parti donc on a arrêté d'essayer c'est C'est ça qui est aussi compliqué dans notre... travail, entre guillemets, bénévole, c'est que malheureusement, on n'a parfois pas de solution. Donc, c'est des accueils qui sont longs, qui sont compliqués, mais on y arrive toujours. Avec un peu d'amour et de bienveillance, en général, on finit toujours par arriver à se stabiliser. Et puis, cette minette-là, elle est extrêmement heureuse aujourd'hui, en appartement, avec une minette et son humain. Tout va parfaitement bien.

  • Speaker #0

    Un point très important abordé dans cet épisode, c'est le rôle des communes concernant la gestion des Ausha errants. Pour expliquer en deux mots, les maires ont un pouvoir de police générale, d'après le Code général des collectivités territoriales, afin de maintenir l'ordre et la sécurité. Mais ils ont aussi un pouvoir de police spécial, prévu dans le Code rural et de la pêche maritime, qui stipule qu'ils doivent prendre les dispositions nécessaires pour empêcher la divagation des chiens et des Ausha errants. Ils sont donc dans l'obligation d'informer la population, par exemple, pour leur dire qui appeler en cas d'animal errant trouvé. Ils doivent également agir à la capture de ces animaux et doivent disposer d'une fourrière. Ils peuvent aussi organiser des campagnes de stérilisation et d'identification des Ausha errants sur leur commune, notamment avec des associations de protection animale, avant la relâche des Ausha sur leur lieu de capture.

  • Speaker #1

    C'est leur responsabilité légale, la problématique des Ausha errants sur leur commune. Ils sont légalement obligés d'avoir une réponse. On a en fait une subvention de la mairie de Bourg-en-Bresse depuis 2019. Et sinon, depuis un an et demi, deux ans maintenant, on arrive à intégrer de plus en plus de mairies dans notre démarche. de secours à l'animal. Donc petit à petit, on arrive enfin à conventionner avec des mairies. Ça reste compliqué et ça reste très aléatoire. Ça dépend déjà du maire. Si le maire n'en a rien à faire, malheureusement, on ne pourra rien faire. La plupart des maires chasseurs, déjà, non. Il y a beaucoup de gens aussi qui ont des a priori sur les Ausha, surtout les Ausha sauvages parce que c'est malheureusement quand même une espèce qui prolifère énormément. Le chat, c'est un des rares prédateurs qui se comportent comme un prédaté dans la reproduction. Donc il fait énormément de petits. La femelle peut faire 3 à 4 portées par an, des portées qui peuvent être de 3 à 4 chatons ou qui peuvent être de 7 à 8. Et donc ça fait très vite beaucoup beaucoup de Ausha, puisque 3 à 4 portées par an de 4 à 5 chatons, ça fait vite. Et surtout qu'ils sont sexuellement actifs à partir de 6 mois, on peut très très vite retrouver une centaine de Ausha en 2 ans. Donc c'est compliqué, il y a forcément beaucoup de gens qui ont d'a priori là-dessus, et puis il y a tous les problèmes de nuisances sonores, de marquages urinaires, etc., qui sont des problèmes qui peuvent se régler grâce à la stérilisation, puisque ça empêche tout ce qui est comportement de reproduction, comportement de marquage, toutes les bagarres qui sont justement l'objet des nuisances sonores, plus tous les risques de transmission de maladies, surtout les maladies sexuellement transmissibles, terrible chez le chat. Donc forcément c'est compliqué de se heurter à ces a priori là, mais petit à petit on y arrive. C'est des efforts de sensibilisation qui sont constants de toute façon. C'est mon job de rencontrer les mères petit à petit, d'arriver à les convaincre qu'il y a des choses à faire et que c'est leur problème aussi. Ils sont obligés d'avoir une fourrière normalement ou de contracter à une fourrière. Et pour tout ce qui est capture des Ausha errants, ils ont la possibilité, pas encore l'obligation, de faire des campagnes de stérilisation.

  • Speaker #0

    Je le disais en ouverture de cet épisode, en 2024, on comptabilise presque 17 millions de Ausha domestiques contre seulement, si j'ose dire, 9,9 millions de chiens. Il est difficile d'avoir un chiffre précis du nombre de Ausha errants, mais il pourrait être plus de 11 millions. En 2022, l'ICAD, qui est le nom du fichier national d'identification des chiens, des Ausha et des furets, a enregistré 239 725 Ausha abandonnés, 49 276 chiens abandonnés et... 41 854 Ausha errants identifiés par des assos, des refuges ou des fourrières. Ces chiffres déjà colossaux datent de 3 ans. On peut donc imaginer, malheureusement, que les chiffres actuels sont soit similaires, soit décuplés. Ils illustrent l'ampleur des abandons et de l'errance animale en France.

  • Speaker #1

    D'année en année, on fait de plus en plus de prises en charge que l'année d'avant. L'année dernière, on est arrivé à plus de 420 prises en charge. Donc, on en a fait beaucoup plus qu'une par jour. On a atteint le record de l'association aussi de... faire 200 adoptions dans l'année. Tous les ans, c'est plus que l'année d'avant. Tous les ans, on accueille plus. Tous les ans, on fait adopter plus. Tous les ans, on sauve plus de Ausha blessés, plus de Ausha malades, plus de Ausha perdus. On aimerait bien que ça se réduise. L'objectif d'une association comme la nôtre, théoriquement, ce serait de ne plus exister. Dans le sens où il n'y aurait plus de misère animale.

  • Speaker #0

    Ce qui marque Antonin dans son travail bénévole pour le clan félin, ce n'est pas l'administratif, bien qu'essentiel évidemment pour l'assaut, mais les Ausha. Ses expériences de famille d'accueil sont des souvenirs très émotionnels pour lui. Il garde le souvenir précieux de tous ces Ausha recueillis qui font aujourd'hui encore partie de lui.

  • Speaker #1

    J'ai fait beaucoup d'accueils un petit peu compliqués, de derniers recours, quand vraiment il n'y avait pas d'autre solution. Donc je me suis retrouvé à accueillir des Ausha qu'on pensait mourants, qui étaient blessés, qui avaient une pâte en moins. ou des chatons qui risquaient de perdre un œil. Je me souviens de Léon qu'on appelait Ausha. Et Ausha, c'était un signalement pour une maman et ses quatre chatons. Il était un petit peu loin de nous. Ce signalement était vraiment assez inquiétant. Donc on y est allé et quand on est arrivé sur place, on a trouvé tout de suite un des chatons qui était décédé. On a trouvé deux autres chatons. On est arrivé à attraper Léon, Ausha. Et dans la cage, en fait, il a miaulé, miaulé, miaulé. Et ça a permis d'attirer sa sœur. Et malheureusement, le quatrième chaton, on ne l'a jamais vu. On suppose qu'il était déjà mort à ce moment-là. Et c'est grâce au miaulement des deux petits chatons que la maman est enfin arrivée et qu'on a pu aussi la capturer. On les a déposés au vétérinaire parce que, que ce soit Léon ou sa sœur, avaient à peu près deux à trois mois et faisaient le poids d'un chaton de deux semaines. Donc ils étaient extrêmement minuscules, extrêmement parasités. Donc on a tout de suite fait une hospitalisation d'urgence pour ces deux petits Ausha. Et la sœur de Léon est décédée dans la nuit chez le vétérinaire. Léon est resté hospitalisé quelques jours et ensuite je l'ai accueilli chez moi. Il ne savait rien faire, il ne savait pas utiliser sa litière. C'était compliqué, il avait peur de moi forcément. Après tout ce qu'il avait vécu pendant deux mois et puis l'état dans lequel il était, c'était compliqué de tout de suite faire confiance au grand monsieur qui veut juste le caresser. Mais petit à petit, je lui ai tout appris. Et aujourd'hui, Léon... C'est un chat extrêmement heureux là où il est et j'y pense souvent. Tous les Ausha que j'ai accueillis chez moi, j'y pense très souvent. Ça fait un peu partie de moi maintenant. Je pense à Linette qui a été accueillie par une autre association puisque c'était une vieille minette âgée qui a eu de l'insuffisance rénale et que nous, quand on ne pouvait plus s'en occuper, une association amie, donc Fade in Love, l'a accueillie pour nous et l'a accueillie pendant un an jusqu'à ce qu'elle décède finalement. insuffisance. Je repense à Gaston, le petit chaton qui avait un sacré caractère, forcément à Léon, je pense à Achille qu'on avait trouvé dans la rue avec une patte en moins. Il marchait sur l'os de sa patte arrachée donc on a forcément dû l'amputer. Ça a été très compliqué, il a gardé pendant très longtemps une sorte de colère pour son membre fantôme. Je pensais que c'était quelque chose qui arrivait que chez les humains mais lui aussi pouvait se retourner contre l'absence de sa patte et s'énerver dessus et Ça a mis longtemps pour qu'il arrête de s'énerver là-dessus. Et puis c'est devenu un chat absolument adorable qui courait dans tout l'appartement. Je pense beaucoup à lui aussi. Forcément, je pense à tous les autres Ausha que j'ai accueillis. Et ouais, ça fait partie de moi. Je pense que c'est la beauté de ce qu'on fait aussi. Moi, je fais beaucoup d'administratif, forcément. Donc, je fais beaucoup de demandes de subventions, de dossiers, de projets, de trucs. Mais au final, la seule chose que je garde en tête, c'est les Ausha. Et c'est pour ça qu'on fait tout ça.

  • Speaker #0

    Ce qui ressort beaucoup des anecdotes d'Antonin, je trouve, sur les Ausha qu'il a recueillis, c'est l'importance du rôle de famille d'accueil. Moi aussi, j'ai fait un peu de protection animale. Et parfois, j'ai remarqué que les gens... confondait famille d'accueil et famille d'adoption. Contrairement à une famille adoptante ou une famille d'adoption, une famille d'accueil n'est pas une famille qui garde l'animal pour la vie, mais elle accueille temporairement l'animal le temps que l'association lui trouve un foyer définitif. Placer un animal dans une famille d'accueil permet donc de lui apprendre la confiance en lui, dans un environnement sécurisé, de lui apprendre aussi à avoir confiance en l'être humain, ou aussi de découvrir dans certains cas d'autres animaux de son espèce ou d'une autre espèce. Donc... elle joue un rôle important dans sa sociabilisation. Dans la grande majorité des cas, l'association qui prend en charge l'animal prend aussi en charge les frais vétérinaires, la nourriture, la litière éventuelle ou le matériel nécessaire à la garde de l'animal confié. Personnellement, pour avoir été famille d'accueil, j'ai le souvenir d'avoir payé beaucoup de choses à mes frais pour mes petits pensionnaires de l'époque. Mais c'était vraiment de bon cœur et comme l'a justement dit Antonin, ces Ausha, même s'ils ne sont pas nos animaux, font toujours partie de nous. La famille d'accueil donne son... temps, sa patience et son affection pour aider l'animal à reprendre confiance ou à grandir si c'est un bébé. Elle permet aussi d'observer la personnalité de l'animal, ses goûts, ses craintes, ses caractéristiques, pour matcher au mieux avec ses futurs adoptants.

  • Speaker #1

    C'est un rôle très particulier, le rôle de famille d'accueil, parce que forcément, on accueille un chat qui n'est pas le sien, pour qu'il devienne encore le chat d'un autre. Mais c'est absolument essentiel, c'est indispensable déjà pour nous, parce que... On ne dépend qu'une famille d'accueil, mais même pour le chat, c'est hyper important d'avoir cette phase-là qui est entre la sortie de la rue et vraiment l'adoption définitive dans son foyer pour la vie, pour sa sociabilisation, pour sa guérison, si jamais il est malade, blessé ou quoi que ce soit. C'est hyper important et c'est vraiment la phase où l'animal reprend confiance en lui, reprend confiance en l'humain aussi, parce que forcément il y a des Ausha qu'on sort de la rue qui ont vécu des choses pas très sympathiques. Donc cette phase-là, elle est absolument essentielle et sans famille d'accueil, on ne pourrait rien faire.

  • Speaker #0

    Ça c'est certain. Il arrive aussi que la famille d'accueil devienne la famille d'adoption, quand la famille d'accueil s'attache trop à son pensionnaire, accueilli sur le principe temporairement. La frontière est mince quand on vit avec un animal qui se sent bien chez vous. C'est parfois difficile de se dire qui va repartir. C'est personnellement ce qui m'est arrivé avec ma lapine actuelle. Ça a aussi été le cas pour Antonin, qui a fini par adopter Malone, son dernier chat accueilli. Malone est un chat de la rue, d'une dizaine d'années, arrivé en famille d'accueil chez Antonin il y a un an et demi. après avoir été placé dans une autre famille d'accueil avant lui.

  • Speaker #1

    Malone m'apporte beaucoup de choses. C'est un chat qui était en extrême souffrance dans la rue, qui manquait en fait la moitié de la peau du cou, parce qu'une blessure s'était infectée, donc l'abcès a gonflé, a explosé, donc ça a emporté quasiment tout le cou avec lui. Donc c'était compliqué, la cicatrisation a duré plus d'un an, chez deux bénévoles différentes, avant que moi je l'accueille chez moi. Et il n'en est pas reparti, parce qu'il n'y a pas de raison.

  • Speaker #0

    Il a trouvé sa maison de cœur.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Il est très créatif, je précise, pour les gens qui nous écouteront. Mais du coup, toi, tu arrives à avoir des interactions avec lui ?

  • Speaker #1

    Oui, alors même moi, parfois, il a encore une petite réserve des gestes un peu trop rapides ou brusques. Mais c'est ce qu'on appelle, nous, un faux timide, dans le sens où, effectivement, il a très peur des inconnus. Par contre, c'est une boule d'amour. Il suffit de le regarder pour qu'il ronronne. Il ronronne tout le temps, il est tout le temps content, il est tout le temps câlin. Et bon, même s'il pue un petit peu de la bouche, il est très gentil. Malheureusement, le coryza et la gingivite sont des maladies extrêmement courantes chez le chat errant. Et très souvent, c'est une dame, effectivement, une malade pas très sympathique.

  • Speaker #0

    Les Ausha de la rue peuvent se retrouver même à l'intérieur, en appartement, sans extérieur, et ça se passe bien ?

  • Speaker #1

    Absolument. C'est même très souvent le cas. Par contre, on a beaucoup de gens qui nous disent « Ah bah, c'est un chat qui a vécu dehors, donc forcément, il faut qu'il retrouve un extérieur. » Et très souvent, on se rend compte que ce n'est vraiment pas la volonté du chat. On a des Ausha qu'on a sortis de la rue après avoir passé l'intégralité de leur existence dehors. Des Ausha qui ont vécu 13 ans, 14, 15 ans dans la rue, qui sont extrêmement heureux d'être à l'intérieur, d'être en appartement, de ne plus sortir. Ils ne regardent même pas par la fenêtre. Donc c'est a priori là du chat qui a forcément... besoin d'extérieur s'il en a connu, il est vraiment... Pas vrai. Et c'est même très rassurant parce que les risques extérieurs, ils sont forcément beaucoup plus importants. Il y a des voitures, il y a beaucoup de choses qui font que nous, on est très content de faire adopter en intérieur.

  • Speaker #0

    C'est génial ce que tu dis, ça va casser les a priori, comme tu dis. Et tu vois, je ne pensais pas du tout que c'était le cas. Et j'ai une question un peu idiote certainement, mais sur le terrain, comment est-ce que vous savez qu'un chat est errant ou qu'il n'est pas à quelqu'un, perdu, en vadrouille, etc.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est l'habitude, on va dire, à force de... d'intervenir très souvent parce qu'on fait quand même plus de 400 prises en charge par an et on existe depuis 10 ans maintenant. Donc on va dire qu'on a une certaine habitude. Le chat errant, ça se voit s'il est errant, dans le sens où ce ne sont pas des Ausha qui sont en général en très bonne santé, ce ne sont pas des Ausha qui ont un très joli poil, ce sont souvent des Ausha qui ont des problèmes aux yeux, qui ont des blessures, des cicatrices, parfois apparentes, des blessures assez graves. Ça se voit très vite et ça se... distingue très vite du bon chat pépère du canapé qui fait sa petite sortie du dimanche et qui est un petit peu obèse et que voilà. Après évidemment on peut toujours être amené malheureusement à capturer un chat qui appartient à quelqu'un, ça fait partie aussi du job même si on fait tout ce qu'on peut pour ne pas le faire puisque le trapage, la capture reste quand même un événement traumatisant pour le chat. Donc nous c'est uniquement des pièges qu'on déclenche déjà nous-mêmes, pas des pièges qui se déclenchent à l'action du chat. donc c'est nous qui décidons si on capture le chat ça vous permet aussi justement de ne pas capturer le chat qui appartient à quelqu'un à partir du moment où le chat est identifié nous on a un lecteur de puces par bénévole en charge de capturer les Ausha et forcément dès que la puce répond on le libère ça c'est sûr après nous on peut quand même voir sur l'icad si le numéro est le numéro d'un chat qui est déclaré perdu donc là évidemment on va pas le libérer on va forcément le faire rejoindre ses propriétaires c'est comme ça qu'en début d'année on a fait rejoindre un chat qui était perdu perdu depuis 11 ans. Donc ça a été une sacrée histoire. Je citais beaucoup d'émotions évidemment de tout le monde, des bénévoles et puis de la personne qui le nourrissait depuis maintenant longtemps en pensant que c'était un chat sauvage, errant et en plus elle pensait que c'était une femelle et c'était un mâle. Mais sur le principe, elle l'a nourri et elle l'a aimé pendant quasiment huit ou neuf ans quand il est arrivé. Et en fait il appartenait à quelqu'un qui habitait deux kilomètres plus loin.

  • Speaker #0

    Mais du coup il ne rentrait plus chez lui ?

  • Speaker #1

    Non, il était perdu, vraiment. Quand il a fui de chez lui, je crois qu'il était tombé d'une fenêtre, il me semble. Il s'est très vite retrouvé perdu, en fait. Et à l'époque, la propriétaire habitait à 500 mètres, à peu près, de là où on l'a retrouvé. Donc, il a dû errer, ne pas retrouver son chemin. Et puis, il s'est fixé à cet endroit-là où quelqu'un l'a nourri. Et puis, il n'a jamais pensé que peut-être il était identifié. Et il n'y a encore pas très longtemps, une autre de nos adoptantes, en nous donnant des nouvelles d'un chat qu'on a fait adopter chez elle, nous a dit « moi, j'ai perdu mon chat il y a trois ans, et hier... » J'ai appris qu'en fait, il était à 2 km de chez moi, nourri par des gens qu'une famille l'avait adopté, puis abandonné, puis renourri. Depuis 3 ans, pareil, personne n'avait pensé de vérifier s'il était identifié. Nous, c'est notre obligation déjà, et surtout, on met un point d'honneur à toujours vérifier ça. C'est hyper important, l'identification, c'est une obligation légale. Tous les Ausha doivent être identifiés, tous les chiens et les furets aussi, normalement. Malheureusement, la stérilisation, ce n'est pas encore le cas, mais on espère qu'un jour, ça le sera. Mais en tout cas, l'identification est absolument obligatoire, très souvent, c'est le seul moyen. de retrouver votre chat, si c'est possible.

  • Speaker #0

    Effectivement, la stérilisation des Ausha n'est pas encore une obligation, et elle est même encore parfois un sujet sensible, alors qu'elle est pourtant primordiale pour le contrôle de la prolifération des Ausha errants, susceptibles d'entraîner des risques sanitaires, puisqu'ils sont sujets à la malnutrition ou aux maladies contagieuses, contagieuses entre Ausha, je précise, et non contagieuses pour l'homme, comme le sida du chat. Antonin va nous parler, mais aussi le coryza ou la leucose. La prolifération des Ausha errants représente aussi une menace pour la biodiversité. En 2017, la Ligue de protection des oiseaux, la LPO, a comptabilisé que 11% des animaux accueillis dans leur centre sont des animaux blessés par des Ausha. 84% d'entre eux étaient des oiseaux et 16% des petits mammifères ou des reptiles. Au-delà de la campagne de stérilisation des Ausha errants, souvent confiée à des associations de protection animale subventionnées par les communes, Il est essentiel de rappeler que certains propriétaires refusent encore de faire stériliser leur animal, souvent d'ailleurs pour de mauvaises raisons, comme va le développer Antonin. Cette négligence contribue directement à la prolifération des Ausha et à l'augmentation des abandons.

  • Speaker #1

    Pour nous, forcément, la stérilisation est absolument obligatoire. Il est hors de question qu'un chat qu'on fasse adopter ne soit pas stérilisé. Donc tous les adultes sont automatiquement stérilisés et tous les chatons partent. avec l'obligation d'être stérilisé avec un chèque de caution qui n'est pas encaissé évidemment mais qui sera encaissé si la stérilisation n'est pas fait et de toute façon il ya des contrats d'adoption qui cadre tout ça donc à partir du moment où le chaton à six mois il est stérilisé s'il ne l'est pas le contrat est rompu et on récupère le chat c'est la base de tout ce qu'on fait c'est le fondement même de notre association si l'on est excité Alors en pratique, une petite lettre de sommation comme quoi on va récupérer le chat, en général ça suffit. On a eu extrêmement peu de cas de gens qui nous ont dit finalement on ne va pas le faire stériliser. Moi j'ai eu le cas d'un chat que j'ai accueilli chez moi, qui du coup à sa maturité sexuelle, la famille nous a dit finalement on pense que la stérilisation ce n'est pas forcément essentielle, moi mon mari n'est pas trop pour, donc on ne va pas la faire. Alors j'ai répondu pas de problème, j'arrive. Et elle dit non, non, c'est bon, on va la faire, on va la faire, mes enfants sont très attachés, on veut le garder. Et bien, faites-le stériliser, et puis tout se passera bien.

  • Speaker #0

    On sent quand même qu'il y a encore tout un travail sur la stérilisation, c'est quand même pas gagné, quoi.

  • Speaker #1

    C'est compliqué, il y a beaucoup de gens qui ont des a priori, il y a beaucoup de gens qui pensent qu'une minette doit forcément avoir une portée avant d'être stérilisée. Alors qu'au contraire, à partir du moment où elle a une portée, elle augmente expansionnellement à mesure qu'elle a des portées, le risque de cancer mammaire, de cancer de l'utérus. et dès la première portée, le risque est complètement décuplé. Donc ça n'a aucun sens de dire qu'elle a besoin d'avoir une portée, au contraire, c'est terrible pour elle. Et pour vous, vous créez vous-même un problème à votre chat. Et sur le principe, c'est malheureusement quelque chose qu'on retrouve très souvent, c'est le fait d'humaniser. D'humaniser les Ausha et de se dire que les femelles soient mamans au moins une fois, il faut qu'elles aient des petits, il faut qu'elles connaissent la joie d'être mamans. Ce n'est pas le cas, c'est un chat. C'est important aussi de le rappeler. C'est un animal. L'animal n'a pas le sentiment ou le bonheur d'être une maman et puis de se souvenir de ça toute sa vie. Ça, c'est nous qui projetons ça sur l'animal. Elle, c'est juste malheureusement un instinct de reproduction. Ce n'est pas quelque chose qui est obligatoire pour elle ni pour vous. Régulièrement des Ausha qui sortent de la rue et qui sont testés positifs ou FIV, qui est donc ce qu'on appelle communément le sida des Ausha, même si ce n'est pas réellement un sida. On va dire que ça ressemble au sida humain. Alors très important évidemment, il n'est absolument pas contagieux ni pour l'humain ni pour un autre animal. Ce n'est pas contagieux pour le lapin, pour le chien. C'est une maladie qui est donc sexuellement transmissible. Donc à partir du moment où le chat est stérilisé, vous supprimez quasi totalement le risque de contagion avec un autre chat. Il y a tout un tas de légendes autour du sida des Ausha. Il y a des associations même, ou des gens qui disent un chat qui est FIV+, doit absolument être avec un autre chat qui est FIV+, sinon c'est dangereux. Ce n'est pas le cas. Nous, on fait ce parti-là et on a énormément d'adoptants ou de familles d'accueil ou de bénévoles qui ont des Ausha FIV+, et qui ont des Ausha sains, donc qui ne sont pas touchés par le sida, et qui vivent extrêmement bien ensemble. Et les Ausha qui sont sains n'ont absolument jamais attrapé le FIV. puisque les risques de transmission, c'est soit par rapport sexuel, soit par morsure jusqu'au sang. Et la morsure jusqu'au sang, c'est un comportement qui disparaît aussi après la stérilisation. Donc ça règle le problème. Donc c'est aussi pour ça qu'on essaie de stériliser un maximum de Ausha, aussi pour endiguer les problèmes de risques de maladies sexuellement transmissibles. Donc le FIV, c'est un virus qui est un virus latent. Ça veut dire que le chat peut passer toute sa vie sans que le virus s'exprime. Donc vous avez des Ausha FIV+, qui vont vivre 15 ans, 18 ans, 20 ans. et qui ne vont absolument jamais être malades. C'est une déficience immunitaire, comme le sida humain. Donc, ils sont un peu plus sujets aux bobos, ils sont un peu plus sujets aux infections. Donc, un chat FIF+, c'est une surveillance légèrement accrue par rapport à un chat normal. Quand il a un bobo, il ne faut pas le laisser traîner. S'il a une plaie, il faut la soigner. S'il a un problème de santé un peu important, il faut aller chez le vétérinaire. Après, j'ai bien envie de vous dire que même un chat qui n'a pas le sida, quand il a un problème, en général, on va chez le véto aussi. Mais bon. Et ces chats-là, c'est des Ausha comme tous les autres, qui sont autant gentils, autant câlins, autant joueurs que les autres. Et il n'y a aucun risque, ou en tout cas le risque est quasi inexistant grâce à la stérilisation. Donc il n'y a aucune raison qu'ils attendent plus que les autres, mais malheureusement c'est le cas très souvent. On a très très souvent des Ausha qui sont FIF+, puisque les Ausha errants forcément ne sont pas stérilisés. Et malheureusement ce sont des Ausha qui attendent parfois plusieurs mois, voire plus d'un an. Et c'est dommage parce qu'ils méritent tout autant que les autres.

  • Speaker #0

    Chaque année, toutes les associations de protection animale, y compris le clan félin, sont confrontées à la très difficile période des chatons. Un couple de Ausha non stérilisés peut engendrer directement et indirectement jusqu'à 20 000 descendants en 4 ans. Les conséquences peuvent être désastreuses pour la surpopulation de Ausha et pour la biodiversité, comme je l'ai dit juste avant. Antonin nous en dit un peu plus sur cette période difficile qui vient de commencer au moment de notre entretien puisque nous avons enregistré début avril. Il nous donne aussi de précieux conseils si on trouve un ou plusieurs chatons. La période de chatons, elle commence tout juste. On commence à avoir des signalements de chatons, soit avec leur maman, soit sans, malheureusement. Forcément, c'est la période la plus intense pour une association de protection animale, la période des naissances. C'est très compliqué à gérer. Forcément, on ne pourra pas tous les accueillir, puisqu'on est toujours limité par le nombre de places en famille d'accueil. C'est pour ça que plus on a de famille d'accueil, mieux c'est. C'est une saison qui est très intense et qui dure très longtemps. On aura encore des chatons jusqu'à septembre. octobre, voire plus. C'est 3 à 4 portées par an. Si la première portée est maintenant, la troisième elle sera en septembre ou octobre. Malheureusement, avec les changements climatiques, les femelles qui n'étaient auparavant pas en chaleur en hiver le sont maintenant de plus en plus. On se retrouve avec des chatons quasiment toute l'année. C'est très compliqué à gérer. Sur l'année dernière, par exemple, on avait 463 prises en charge. Et sur ces 463, on avait 133 chatons. On fait ce qu'on peut, toujours, pour récupérer la maman. Parce que c'est extrêmement important dans le sevrage du chat, du chaton, d'avoir sa maman.

  • Speaker #1

    Les anticorps dans le lait...

  • Speaker #0

    Voilà, les anticorps, et puis même l'éducation, le fait de rentrer les griffes, par exemple, quand les chatons jouent, ça c'est quelque chose qu'ils apprennent avec la maman. Donc tous les Ausha qui ne savent pas rentrer leurs griffes, vous savez maintenant pourquoi, ils ont certainement manqué de leur maman à un moment. Sur le principe, en fait, un chaton est légalement adoptable pour une association à partir de deux mois. Le problème, c'est que tout le sevrage affectif du chat, Donc l'éducation vraiment d'être un chat, ça prend entre le deuxième et le troisième mois. Donc il y a énormément de gens qui nous demandent d'adopter des chatons à l'âge de deux mois, voire même parfois avant. Donc là évidemment on dit non, on recommande toujours et on essaie toujours de faire adopter des chatons à trois mois, à partir du moment où ils ont leur maman, parce que c'est vraiment là où il va apprendre tous les codes d'être un chat. Donc c'est extrêmement important cette période-là. Malheureusement il y a trop de gens qui l'oublient et qui préfèrent recueillir le chat avant en se disant qu'ils l'éduqueront eux-mêmes. Sauf que nous, on n'apprend pas ce que la maman apprend aux chatons. Il n'y a qu'elle qui apprend des choses comme ça. Ou alors un autre chat adulte peut éventuellement faire un substitut de parent. Mais ça reste quand même un lien qui est extrêmement important. Donc nous, on fait tout ce qu'on peut. Et sur ce principe-là, justement, quand on trouve un chaton dans la rue, c'est extrêmement important de ne pas le récupérer tout de suite. Je sais que c'est un petit peu contraire à toute la mission de protection animale, mais c'est très important de vérifier que le petit n'a pas une maman. Parce que la maman, parfois, elle s'éloigne. elle va chasser, très souvent elle ne dépend que d'elle-même pour manger, et donc elle s'éloigne et laisse son petit tout seul, ou alors accompagné du reste de sa fratrie. Et les chatons, c'est quand même un petit peu curieux, un peu joueur et un peu aventureux, donc parfois ils ne s'aventurent pas là où la maman les a laissés. Donc c'est souvent là qu'on les trouve, et forcément c'est relativement dangereux de séparer un petit de sa maman, puisque s'il est vraiment très petit, donc s'il a moins d'un mois, Il a besoin du lait de sa mère, il a besoin de la chaleur de sa mère, il a besoin de sa mère, tout simplement. Donc il va falloir immédiatement se substituer à sa maman. Il va falloir le nourrir au biberon, lui mettre une bouillotte, il va falloir lui faire sa toilette, il va falloir l'encourager à uriner, à faire ses crottes, parce que normalement c'est la maman qui fait tout ça. Donc c'est excessivement important de vérifier que la maman n'est pas là. Donc il faut attendre, il faut observer, il faut regarder éventuellement si le petit a l'air d'être propre. S'il est propre, c'est que sa maman l'est. nettoie, s'il a l'air maigre, s'il miaule énormément, c'est très souvent le signe que la maman n'est plus là, soit parce que malheureusement elle n'est plus de ce monde, ou soit simplement que malheureusement c'est l'irresponsabilité des propriétaires qui font faire des petits à leurs minettes et qui ensuite se partent très rapidement et récupèrent la minette et puis hop, elle repart sur une autre puisque forcément si on la sépare de Sa portée, elle peut en refaire une très très vite. Donc on peut passer de 3 à 4 portées par an à 5, 6, 8 ou plus. L'année dernière, on a recueilli une maman qui avait environ 10 ans, d'après l'estimation du vétérinaire, et 3 chatons. C'était en plein hiver, en janvier. Les chatons avaient 2, 3 jours. Les petits, le plus fort a survécu 4 jours. La maman a survécu 1 jour et toute la famille est décédée. Malheureusement, la maman avait une infection pulmonaire terrible. En plein hiver, c'était infernal. Et les trois petits se sont éteints d'eux-mêmes à bout de force, forcément, sans maman. Et puis, on avait beau faire tout ce qu'il fallait, c'était pas suffisant, parce que la maman était plus là et qu'ils avaient quatre jours.

  • Speaker #1

    Tu dirais que dans cette partie observation, quand on trouve des chatons et qu'on n'intervient pas tout de suite, c'est combien de temps l'observation ?

  • Speaker #0

    Alors l'observation, elle peut être assez rapide. Si effectivement on voit que l'animal est sale, affamé, maigre, on peut très vite se dire qu'effectivement la maman n'est plus là. Après, si la maman est là ou si de toute façon on ne peut pas recueillir l'animal immédiatement, il faut surtout alerter soit une association, soit la mairie, puisque encore une fois, c'est la mairie qui est censée avoir une réponse à ça. Et ensuite, il faut évidemment garder dans l'esprit que les associations ne peuvent pas tout faire toutes seules, que si vous pouvez accueillir le chat, la famille, pour l'association, c'est tant mieux. C'est beaucoup plus simple comme ça que de nous chercher une famille d'accueil et de mettre du temps malheureusement à en trouver une, parce que des signalements, on en reçoit quasiment plus d'une dizaine par jour, tous les jours sur la période des chatons, donc forcément on ne peut pas accueillir dix familles. tous les jours. Donc, il faut garder du bon sens, il faut prendre aussi ses responsabilités. C'est trop facile de fermer les yeux, évidemment, même si tout le monde le fait tous les jours, pour tout un tas de problèmes. Mais c'est très important de faire ce qu'on peut, en tout cas pour l'animal. Cette phase d'observation peut être très rapide. En moins d'une heure, on peut savoir à peu près si le chaton est orphelin. Après, s'il ne l'est pas, le mieux, c'est encore d'attendre. de ne pas forcément les récupérer immédiatement, puisque une prise en charge, ça s'organise. Ce n'est pas juste, je prends l'animal et puis je le ramène chez moi, et puis, oh mince, ça ne marche pas. La minette, elle urine en dehors de la litière, les chatons, ils font du bruit. Ben oui, c'est normal, ça s'organise. Il y a des rendez-vous vétérinaires à prendre, il y a une estimation de la santé. Il y a des soins à faire pour les petits s'ils sont malades, pour la maman, il y a beaucoup, beaucoup de choses à faire. Il y a des processus à respecter aussi, forcément, sanitaires. On ne met pas un chat qui sort de la rue en contact avec un autre chat, ou avec un autre animal, ou avec un enfant. Donc ça ne s'improvise pas, être sauveteur. Par contre, il y a des associations qui vous donneront tous les conseils. Et nous, sur notre site internet, on a une page entière dédiée à ça, à que faire si on trouve un chaton orphelin. Il y a beaucoup, beaucoup de conseils dessus, donc il ne faut pas hésiter à y aller.

  • Speaker #1

    Sur le site internet du clan félin, dont je vous mettrai le lien dans les notes de l'épisode, Vous retrouverez de nombreux conseils, comme par exemple, j'ai perdu mon chat, SOS j'ai trouvé un chaton, explications sur le sida du chat, les plantes toxiques, etc. Mais vous pouvez aussi trouver les pensionnaires à l'adoption et les animaux qui ne peuvent pas être adoptés et donc qui peuvent être parrainés.

  • Speaker #0

    Des adultes, des seniors, des juniors, des chatons, on met un point d'honneur à présenter le chat de la manière la plus complète possible. Donc en dehors de dire juste qu'il a tel âge, il est gentil, câlin, joueur. On essaie toujours d'expliquer son histoire, d'où il sort, est-ce qu'il a vécu dehors, pour ce qu'on en connaît en tout cas, et surtout d'expliquer son caractère au quotidien. Est-ce qu'il est joueur ? Oui, mais est-ce qu'il est joueur tout seul ? Est-ce qu'il est joueur avec ses humains ? Est-ce qu'il est joueur avec des Ausha, avec des chiens ? Est-ce qu'il a envie d'extérieur ? Est-ce qu'il simplement ne regarde pas la fenêtre ? Est-ce qu'il mange ? Est-ce qu'il est gourmand ? Est-ce qu'il est propre ? Et ce sont des besoins qui sont essentiels. Mais est-ce qu'il a peur des enfants ? Est-ce qu'il a peur des chiens ? Donc ça c'est important aussi de le montrer et puis de le dire forcément. Et donc on met un point d'honneur à toujours trouver des foyers qui correspondent vraiment Ausha. Et forcément des Ausha qui correspondent aussi aux foyers. Le but de toute adoption c'est qu'elle soit définitive. Donc nous notre principe c'est que d'une part le chat qu'on récupère de la rue ne reconnaisse plus jamais la rue. Et surtout qu'il soit adopté dans un foyer qu'il aime et qui lui correspond réellement. Nos présentations sont un petit peu fournies, un petit peu complètes, mais pour le coup, les personnes qui les consultent en général nous disent que c'est très bien. On y passe beaucoup de temps, Ragi passe beaucoup de temps, mais c'est extrêmement important. Et sur notre site, on retrouve aussi nos parrainages, puisqu'on propose de parrainer les Ausha libres que nous nourrissons tous les jours. Donc c'est des Ausha qu'on connaît bien, des Ausha qu'on connaît parfois depuis 5 ans, 6 ans, 8 ans, 10 ans. Il y a des Ausha qui sont un peu les doyens de l'association, qui étaient là. bien avant moi et bien avant d'autres bénévoles, et qui sont des Ausha extrêmement importants pour nous. Et chaque départ est vraiment vécu comme si c'était l'un de Ausha. Ce sont des Ausha auxquels on tient énormément. Ce sont des Ausha qu'on voit tous les jours. Et voilà, on propose du coup de les parrainer puisque forcément, ces chats-là ne seront jamais adoptés. Ce sont des Ausha malheureusement trop sauvages, qui sont trop ancrés dans leur vie d'errance, ou en tout cas de Ausha libres. Donc on propose aux gens de devenir le parrain ou la marraine. Du chat, nous, c'est forcément une rentrée d'argent, même si on demande très peu, on demande 10 euros par mois, à part si la personne veut donner plus, évidemment. Par contre, on donne des nouvelles assez régulièrement et puis nous, ça nous permet surtout de pouvoir créer du lien avec ces chats-là et leurs parrains et puis de forcément pouvoir nous aider aussi financièrement à leur prise en charge et aux prises en charge de tous les autres Ausha errants. Ce sont des Ausha qui ont des parasites. très souvent, qu'on fait stériliser, identifier, tester pour les maladies sexuelles, qu'on nourrit absolument tous les jours en pâté, croquettes. Donc ça coûte de l'argent tout ça. Donc c'est vrai que ça nous permet aussi de faire vivre l'association à travers un lien un petit peu personnalisé entre... le chat libre et son parrain ou sa marraine. Il ne faut pas hésiter à aller voir parce qu'il y a des nouveaux profils assez régulièrement. Notre association est reconnue d'intérêt général, donc tous les dons qui nous sont faits sont défiscalisés à hauteur de 66%. Toutes les fins d'année, notre trésorière vous adresse un reçu fiscal pour défiscaliser sur vos impôts de l'année d'après.

  • Speaker #1

    Donc pareil pour un parrainage, c'est pareil, c'est comme un don ?

  • Speaker #0

    C'est pareil.

  • Speaker #1

    Parmi les Ausha à l'adoption que vous pouvez découvrir sur le site du Clan Félin, il y a de nombreux adultes. Alors pourquoi adopter un chat adulte ? Moi j'avais envie de faire un focus là-dessus parce qu'on veut toujours adopter des chatons, pas assez des Ausha adultes, et pourtant vous allez voir qu'ils ont de nombreuses qualités.

  • Speaker #0

    On a énormément forcément de demandes pour des chatons et beaucoup moins pour des adultes. C'est dommage parce que déjà on a beaucoup plus d'adultes que de chatons, comme absolument la plupart des associations. Et malheureusement, ce sont des adultes qui attendent. parfois pour rien parce qu'ils sont tout autant câlins, tout autant joueurs. On a sur notre site internet, encore une fois, une page dédiée aux six bonnes raisons d'adopter un chat adulte. Il y en a beaucoup plus que six, mais il y en a déjà au moins six. Un chaton, forcément, ça a besoin d'éducation. Donc il faut du temps, il faut passer du temps avec lui. Il faut lui apprendre à ne pas faire des bêtises parce qu'il va en faire beaucoup. Il va être très joueur, parfois trop. Il peut vous empêcher de dormir la nuit parce que forcément, il a envie de jouer la nuit. Il ne sait pas toujours comment manger, des fois il ne sait pas forcément trop se réguler, il ne sait pas forcément trop utiliser sa litière non plus. Donc il y a une vraie éducation à faire sur le chaton qu'il n'y a pas à faire sur le chat adulte. Donc contrairement à l'a priori que c'est beaucoup mieux d'éduquer le chat à soi-même, déjà on n'éduque pas un chat, le chat fera ce qu'il veut. Même s'il y a certains Ausha qui respectent quand même les codes, il y a beaucoup de Ausha qui sont déjà éduqués. Tous les adultes sont déjà éduqués, ils sont déjà propres. Ils ont leur caractère qui est déjà fixé. Ce qui est important de savoir, c'est que le chaton, son caractère, c'est le caractère d'un chaton. À mesure qu'il va grandir, et surtout passer ses six mois, il va passer sur le caractère du chat adulte. Et ce caractère-là ne va plus bouger. Donc le chaton, il est toujours joueur, il est toujours vif, il est toujours énergique, il est toujours curieux, il est câlin, mais en même temps, il a envie de jouer. Le chat adulte, lui, le caractère qu'on vous décrit, qu'on vous dépeint sur le site internet, c'est son caractère. Donc vous savez comment il va être tous les jours avec vous. C'est là toute la différence avec un chaton, c'est que forcément votre chaton il va être amené à changer. Et si aujourd'hui vous avez envie d'avoir un chat qui n'a pas envie d'extérieur, parce que vous n'avez pas envie de le laisser sortir, ou vous avez envie d'un chat qui ne va pas faire ses griffes sur le canapé, parce que vous tenez à votre canapé, c'est beaucoup plus simple de vous conseiller et de vous orienter sur un chat adulte, alors que le chaton il aura envie de tout. Le seul intérêt malheureusement qu'on trouve à un chaton c'est qu'il est très mignon. Sauf qu'il va être mignon jusqu'à ses 5 mois, et après il sera adulte.

  • Speaker #1

    Quand j'étais bénévole en asso de protection animale, j'ai parfois constaté que des futurs adoptants étaient assez réticents à l'idée de payer des frais d'adoption. Ils ne comprenaient pas en fait pourquoi ils devaient payer un animal qu'ils adoptaient, puisqu'ils avaient tout simplement l'impression de l'acheter. Antonin nous rappelle pourquoi ces frais d'adoption sont essentiels pour le bon fonctionnement d'une association.

  • Speaker #0

    Ce sont des frais qui sont, je dirais, essentiels, indispensables dans la prise en charge du chat. qui correspondent au minimum syndical. Ce sont des frais qui englobent les frais d'identification, obligatoires donc, les frais de stérilisation, les tests des maladies sexuellement transmissibles les plus graves chez le chat, savoir le sida et la leucose, et un déparasitage interne et un déparasitage externe, donc antipus et vermifuge. Dans les faits, on dépense beaucoup plus d'argent que ça, puisqu'on déparasite bien plus souvent qu'une fois. On a très souvent des soins contre le choriza, contre la gale, contre... énormément de choses qui font qu'on ne pourra pas faire adopter un chat, le chat A à 100 euros et le chat B à 1000 euros, même si le chat B nous a coûté 1000 euros. Donc ils sont tous au même frais d'adoption, qui sont de 190 euros pour une femelle adulte stérilisée, de 150 pour un mâle adulte stérilisé, et de 90 euros pour un chaton qui n'est donc pas encore stérilisé, mais qui le sera à ses six mois.

  • Speaker #1

    Si on veut être bénévole ou s'impliquer au sein de l'association Le Clan Félin, Est-ce qu'il y a une limite géographique ou est-ce que quelqu'un de Lyon, de Mâcon, Mâcon c'est un peu moins loin, quels sont les prérequis pour être bénévole ?

  • Speaker #0

    Alors on recherche des bénévoles toute l'année, de la même manière qu'on recherche des familles d'accueil toute l'année. Une personne qui souhaite être bénévole peut nous contacter soit par mail sur le site Tout est indiqué, soit par Facebook ou par Instagram. On fait remplir un formulaire de demande de bénévolat où la personne indique ce dont elle se sent à l'aise avec, si elle a envie de s'intégrer dans l'équipe de nourrissage, dans l'équipe de mise à l'adoption, de communication, de trapage, de suivi famille d'accueil. Et ensuite c'est vraiment un dialogue qui se fait. Evidemment ça va être un peu compliqué de capturer des Ausha si la personne habite sur Lyon. Par contre on a énormément de demandes d'adoption depuis la région lyonnaise et donc on a une bénévole au nord Isère qui vient sur Lyon à chaque fois qu'il y a une demande d'adoption. Donc on a la chance de pouvoir compter sur elle. Des bénévoles un petit peu éloignés nous permettraient aussi de faire adopter des Ausha que normalement on ne ferait pas adopter, ou en tout cas pas aussi vite à cause de cette distance-là. Donc on commence à avoir un petit peu des bénévoles sur Macon, sur Lyon, ou même en Isère du coup. Et les familles d'accueil, on essaye de limiter plus ou moins notre périmètre d'action à environ 20 à 30 minutes autour de Bourg-en-Bresse. Pour deux raisons assez simples, c'est forcément la proximité avec nos vétérinaires partenaires, et ils sont tous sur Bourg-en-Bresse ou juste à côté, nos adoptants sont aussi très souvent sur la région de Bourg-en-Bresse. Donc c'est un peu compliqué pour eux, pareil, de faire une heure, une heure et demie ou plus de trajet pour venir voir un chat. On essaye un petit peu de limiter. Aussi parce que tous nos bénévoles sont sur la région de Bourg-Cambresse. Donc quand on amène le chat chez la famille d'accueil, puisque très souvent c'est nous qui l'amènent, c'est plus facile aussi pour nous, puisqu'on travaille entre guillemets sur notre temps libre, de faire des trajets relativement courts. Et sur le même principe, quand on fait des adoptions, on amène nous le chat chez l'adoptant. Ça nous permet de voir la maison de l'adoptant et puis surtout de voir l'adoptant. Puisque jusque-là, on avait eu un échange par Facebook ou par mail ou par téléphone. Donc c'est pour ça qu'on essaye à peu près de se limiter à 20-30 minutes autour de Bourg-Combresse.

  • Speaker #1

    Antonin, je te laisse le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Quand on adopte un chat, on en sauve deux, puisque forcément on permet Ausha déjà de vivre une nouvelle vie définitive, et surtout on permet à un autre chat de prendre sa place en famille d'accueil. Donc forcément c'est absolument indispensable, et d'avoir des familles d'accueil et d'avoir des adoptants. Également cette année, notre association fête ses 10 ans. On essaye de mettre en place un peu plus de sensibilisation, un peu plus d'information aussi auprès du grand public et essayer de se faire connaître un petit peu plus parce que forcément, pour le moment, on est limité par le manque de local. Donc on nous connaît beaucoup par Facebook, Instagram, sur le site Internet. Et on aimerait beaucoup arriver petit à petit à créer un refuge. Encore la semaine dernière, j'ai rencontré le président de la SPA d'Arban pour qu'il me parle un peu de son fonctionnement à lui, puisque lui, il a... refusent. Mais voilà, l'association grandit, elle évolue d'année en année et on se rend bien compte qu'on est forcément un peu toujours limité par les mêmes problèmes. Donc aujourd'hui, on est en train vraiment de réfléchir et de construire l'avenir et l'avenir du clan, c'est très certainement une structure d'accueil. Pas hésiter à nous suivre parce que les annonces elles vont arriver et surtout on aura besoin de soutien et on aura besoin de bénévoles et on aura toujours besoin d'un accueil. Pas hésiter à rejoindre le clan.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Antonin pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Pour aider le clan félin, vous pouvez faire un don, faire un parrainage. Vous aurez toutes les informations sur leclanfélin.fr. L'association est également sur Eloasso et Teaming pour faire un don monétaire. Si vous êtes dans l'agglomération de Bourg-en-Bresse, vous pouvez aussi faire un don de nourriture. Ils sont un panier de collecte dédié à Villa Verde de Bourg-en-Bresse, mais également à l'animalerie Espace Passion à Saint-Denis-les-Bourgs. Pour aider le clan félin, vous pouvez également adhérer à l'association. Vous pouvez aussi donner votre temps en devenant bénévole ou famille d'accueil. Pour cela, vous pouvez joindre le clan félin sur son site internet, Facebook, Instagram ou alors par e-mail leclanfélinain.com Je mettrai tous les liens dans les notes de l'épisode. Même si la cause animale touche plus les femmes, on note 82% des femmes qui sont sensibles contre 77% des hommes. Ce n'est pas une différence énorme. J'espère que le témoignage inspirant d'Antonin vous donnera envie, vous, auditeurs masculins, de vous investir dans une asso de protection animale autour de chez vous, sans forcément devenir président, ce qui est un gros investissement, mais ne serait-ce que donner quelques heures par semaine dans un refuge par exemple, et même qu'une heure si on peut ne donner qu'une heure, devenir famille d'accueil, proposer son aide dans la communication, l'administratif, la logistique ou autre. Les missions ne manquent pas pour aider les animaux domestiques, victimes d'abandon ou la faune sauvage. Et oui, pourquoi pas vous ? C'était un épisode de l'écho des museaux, un podcast imaginé et réalisé par Marine Coez. Je vous remercie beaucoup pour votre écoute précieuse. J'espère que ce podcast vous donne envie d'agir à votre niveau, car chaque action peut faire la différence pour un monde plus bienveillant envers toutes les espèces animales. Si l'épisode vous a plu, merci d'en parler autour de vous, de laisser des étoiles, des pouces en l'air, un gentil commentaire, et de vous abonner depuis votre... votre plateforme d'écoute préférée. Si vous souhaitez être l'invité de ce podcast, ou connaissez quelqu'un qui pourrait l'être, ou me suggérer une thématique pour un prochain épisode, n'hésitez pas à me contacter à Vous pouvez également suivre ce podcast sur les réseaux sociaux. A bientôt !

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