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Morgane Hevasia : sa reconstruction après 3 ans de dépression | LE DEEP DIVE #9 cover
Morgane Hevasia : sa reconstruction après 3 ans de dépression | LE DEEP DIVE #9 cover
Le Deep Dive 🎙️

Morgane Hevasia : sa reconstruction après 3 ans de dépression | LE DEEP DIVE #9

Morgane Hevasia : sa reconstruction après 3 ans de dépression | LE DEEP DIVE #9

1h26 |30/09/2025|

97

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Morgane Hevasia : sa reconstruction après 3 ans de dépression | LE DEEP DIVE #9

1h26 |30/09/2025|

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Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode du Deep Dive, où l’on plonge avec Morgane Hevasia, coach en développement personnel et voix engagée pour la santé mentale. Son parcours est marqué par une résilience hors du commun : une perte de la vue pendant un an suite à une rétinopathie aiguë, une relation toxique, puis une dépression de 3 ans. Ces épreuves l’ont forgée et lui ont permis de transformer sa douleur en force et en chemin de vie. Aujourd’hui, elle accompagne les femmes en pleine survie intérieure à se reconnecter à elles-mêmes et à transformer leurs blessures en force. Dans cet épisode, elle nous parle sans filtre de son histoire, de ses combats intérieurs, de son chemin de guérison et de la puissance de la résilience. Un témoignage inspirant et profondément humain.


Merci Morgane ✨

🔗 Retrouvez Morgane sur :

Insta : https://www.instagram.com/morganehevasia/

Youtube : https://www.youtube.com/@MorganeHevasia/videos

Son podcast “À Voix Haute” : https://smartlink.ausha.co/a-voix-haute-morgane-hevasia

Son site : https://www.hevasia.fr


⚠️ Numéros d’aide :

3114 : numéro national de prévention du suicide (gratuit, disponible 24h/24, 7j/7).

SOS Amitié : 09 72 39 40 50 (écoute et soutien émotionnel, gratuit).

Fil Santé Jeunes : 0 800 235 236 (pour les 12‑25 ans, gratuit et anonyme).

📌 Ces services sont confidentiels, gratuits et ouverts à tous


📩 Nos réseaux & contact :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Quand j'ai eu 19 ans, 3 jours avant mes 19 ans, j'ai perdu la vue, totalement. Vraiment, je me suis réveillée un matin et je ne voyais plus.

  • Speaker #1

    Vraiment ?

  • Speaker #0

    Oui, totalement. Et ça a mis des mois à comprendre déjà ce que j'avais, parce que je suis arrivée à l'hôpital de Lille, à l'hôpital Claude-Hurier, et puis en urgence ophtalmique, il n'y avait plus rien dans les yeux.

  • Speaker #1

    Tu voyais 0% ? On la voit parler d'anxiété, de dépression, d'hypersensibilité et de relations toxiques. On ressent sa force, mais connaît-on vraiment la femme derrière la résilience ? Aujourd'hui, dans un nouvel épisode du Deep Dive, on plonge avec Morgane Evazia, coach et mentor en développement personnel, experte en gestion émotionnelle. Elle a traversé trois années de dépression et en a fait un chemin de reconstruction. Bienvenue dans le Deep Dive, Morgane, je suis ravi de t'accueillir.

  • Speaker #0

    Bonjour Etienne. Je suis ravie d'être ici, merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Est-ce que tu pourrais te présenter rapidement, pour ceux qui ne te connaîtraient pas ?

  • Speaker #0

    Oui, je m'appelle Morgane, j'ai 28 ans, je suis originaire du nord de la France, à côté de Lille. Je suis coach et mentor en développement personnel, et effectivement je suis experte en gestion émotionnelle. Et au quotidien, j'accompagne des femmes qui ont vécu des lourds traumas, qui ont de l'anxiété, qui sont hypersensibles et qui ne savent pas comment accepter tout ça et comment gérer leurs émotions au quotidien. Je les aide à rayonner, je les aide à s'accepter et à découvrir leur vraie identité. Et sinon, en dehors de ça, je voyage beaucoup. Je suis digital nomade depuis 6 ans. Je voyage à travers le monde, je découvre d'autres cultures. Ouais, je voyage et c'est vraiment incroyable.

  • Speaker #1

    C'est quoi les principaux voyages que t'as fait du coup ?

  • Speaker #0

    Là, je reviens tout juste du Canada. Ça faisait un an que j'étais là-bas.

  • Speaker #1

    Juste, excuse-moi, pour clarifier un petit peu le digital nomade pour ceux qui ne connaissent pas. Comment tu peux résumer du coup ? C'est juste travailler à distance ?

  • Speaker #0

    Ouais, alors je travaille que en ligne. et c'est ce qui fait que j'ai la liberté de pouvoir voyager et être à un endroit précis bien évidemment je m'adapte avec le fuseau horaire français ou plutôt européen parce que la majorité de mes clients sont en Europe mais du coup oui ça me donne la liberté de pouvoir voyager et travailler en même temps c'est incroyable de faire ça c'est le goal d'une vie et je pense que dès la fin de mes études j'ai eu envie de trouver un métier qui me donne cette liberté là parce que Merci. J'ai toujours voulu voyager, j'ai toujours voulu découvrir le monde, donc ça c'était très très important. Et donc oui, je reviens du Canada, ça faisait un an que j'étais là-bas. Et sinon, gros coup de cœur, ça a été vraiment le Mexique depuis quelques années aussi, où je passe mes hivers là-bas.

  • Speaker #1

    T'as fait combien de temps en Mexique du coup ?

  • Speaker #0

    En tout, j'ai dû faire 5-6 mois. À chaque fois, j'y vais les hivers, je reste 2-3 mois, ça dépend.

  • Speaker #1

    Tu voyages toute seule ou pas ?

  • Speaker #0

    Ouais. Ok, très sympa. Ouais, je voyage la plupart du temps en solo. Après, j'ai un peu des amis maintenant partout dans le monde, donc c'est génial. À chaque fois, on m'invite à venir dans tel pays. OK, bon, j'arrive à demain. Et là, je m'apprête à partir à l'île Maurice et puis ensuite le Pérou aussi.

  • Speaker #1

    OK, trop chouette. Parle-moi un petit peu du Mexique, du coup.

  • Speaker #0

    Le Mexique, ça a été, je pense, une bouée de sauvetage à un moment donné dans ma vie où c'était vraiment très sombre. À l'époque, j'étais encore avec mon ex et on avait planifié des vacances au Mexique. et... Parce qu'à l'époque, on travaillait pour un DJ, lui et moi, à l'international. Et donc forcément, on s'est dit, OK, on va aller au Mexique. On en profitera pour prendre quelques vacances. Donc, on est fin 2022, début 2023. Et moi, j'étais en foule de ma dépression. J'étais au plus bas. J'allais vraiment très, très mal. Je survivais dans un monde. Vraiment, je ne profitais pas de la vie. Bien qu'on pourrait croire en apparence que je profitais de la vie. Parce que j'étais tout le temps dans la fête. J'étais tout le temps dans les events et tout ça. c'était Très compliqué à gérer sur le côté. Et en fait, je sais pas, j'arrive au Mexique. Pourtant, j'avais l'habitude de voyager. Mais dès que j'atterris, j'ai ressenti quelque chose. J'ai ressenti comme un appel. J'ai ressenti quelque chose qui a été, je sais pas, une petite lumière. Vraiment une brèche de lumière dans cette obscurité. Et j'arrivais pas encore à l'expliquer. Et finalement, pendant ce voyage, mon ex et moi, on s'est quittés. Il m'a quitté. Je sentais que c'était la dernière fois clairement qu'on se voyait. Je suis rentrée en France et lui en Italie. Et de là, on s'est quittés. et en fait j'ai senti que je devais revenir au Mexique. Et ni une ni deux, j'avais pris mon billet avant qu'il me quitte d'ailleurs pour revenir au Mexique sans le dire. Je le savais qu'on allait... Voilà, c'est tout. Je suis revenue au Mexique et c'est là que je me suis dit mais qu'est-ce que je fous là ? Pourquoi je suis revenue ici ? Je connais personne. C'est la première fois que je partais solo à l'autre bout de la planète.

  • Speaker #1

    Tu es restée combien de temps du coup au total au Mexique ?

  • Speaker #0

    Deux mois. Je devais partir... Je m'étais dit que j'allais partir deux semaines et finalement je pris un aller sans retour mais je suis restée deux mois. Et en fait, le jour où je suis arrivée, je suis arrivée en pleine nuit, je me suis assise sur mon lit, je me suis dit mais qu'est-ce que je fous là, c'est pas possible, qu'est-ce que j'ai fait, je suis loin de tout, je suis en post-structure, je suis en dépression, il n'y a rien qui va dans ma vie, ça va pas le faire. Et le lendemain matin, je me réveille et je me pose sur un transat au soleil, je me dis bon je vais prendre un peu de soleil quand même en Omexique, c'est cool. Et il y a une femme qui arrive et qui me demande si elle peut se mettre à côté de moi parce qu'il y avait les deux transats au soleil et les autres étaient à l'ombre. Et en fait, c'était la rencontre de ma vie. Elle s'appelle Mariana. Et en fait, on a commencé à discuter, elle et moi. Et elle m'a posé la question tout simplement, mais qu'est-ce que t'es venue faire ici ? Et dans ma tête, j'étais là en mode, c'est vrai, je sais pas pourquoi je suis venue ici, mais j'ai senti qu'il y avait quelque chose. Et je lui ai dit ouvertement, je sais pas ce que je suis venue ici, mais j'ai l'impression que j'ai besoin de me trouver. Je suis perdue dans ma vie, je sais pas, ça fait trois ans que ça va pas. et c'est comme si à l'intérieur de moi Je sentais qu'il fallait que j'en parle à quelqu'un, et j'en avais jamais parlé. J'avais jamais parlé de ma dépression, j'avais jamais parlé de mes traumas, etc., à qui que ce soit, à part les psychologues, mais encore, je n'avais pas tout raconté. J'avais trop peur, j'étais en combat avec ma vulnérabilité et ma sensibilité. Je ne l'acceptais pas, et là, pour la première fois, j'ai senti une sécurité face à moi.

  • Speaker #1

    Avec elle, hein ? Ouais.

  • Speaker #0

    C'était vraiment une connexion que je n'arrivais pas à expliquer. Et en fait, là, je lui ai déballé ma vie. J'ai déballé ma vie de A à Z sur mon enfant, sur mon adolescence qui était violente, sur toutes les choses qui me sont arrivées et qui ont fait que j'en suis là aujourd'hui. Et en fait, face à moi, j'avais enfin une humaine qui me comprenait, qui m'écoutait, qui comprenait vraiment ce que j'étais en train de raconter. Elle a fait des points de repère avec sa propre vie. Et en fait, à un moment donné, elle m'a dit « Écoute, aujourd'hui, moi, c'est mon métier. J'accompagne aussi les femmes, dans ton cas, à retrouver la lumière parce que je l'ai fait pour moi. » Et en fait, moi, j'avais déjà investi un peu dans ma santé mentale. Ça fait des années que j'étais suivie par des psys et des psychiatres, mais je n'avais pas forcément évolué. Justement, au contraire, ça avait appuyé encore plus en profondeur et je n'arrivais pas à trouver les portes de sortie. Et là, je me suis dit, bon, OK, je suis à un tournant. Et cette rencontre, elle n'était pas faite par hasard. Je pense que là, ce n'était pas possible autrement. Je n'avais jamais rencontré une personne comme ça. et puis je suis allée full dans ma...

  • Speaker #1

    Elle t'accompagnait du coup beaucoup ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Elle faisait quoi comme boulot ? Est-ce qu'il y a un titre au Mexique ?

  • Speaker #0

    Coach holistique, mentor. On n'est pas sur du conventionnel, mais on va suivre des livres, la théorie. On est surtout dans le ressenti corporel, on va être dans la reconnexion au corps, dans l'émotionnel, vraiment comprendre comment fonctionne ton système nerveux. Dans l'hypnose aussi. Il y avait vraiment pas mal de choses un peu plus holistiques. Et dès la première séance, j'avais sorti plus de choses en une séance qu'en deux ans et demi de suivi psy. Et c'est là que je me suis dit, wow, ok, on y va. Et je suis prête et je veux y aller. Et je sais que ça va faire mal, mais je veux y aller. Et en fait, ça m'a sauvé la vie.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est grâce à elle que tu as choisi ce chemin-là. Déjà de reconstruction, c'est elle qui t'a vraiment aidé. Et ensuite, c'est grâce à elle que tu as voulu aider aussi des femmes. Pourquoi que des femmes, si ce n'est pas indiscret ?

  • Speaker #0

    Pourquoi que des femmes ? J'ai beaucoup cette question. J'imagine, oui. J'ai des hommes qui me posent la question la plupart du temps. En fait, je suis mentor avant d'être coach, donc en étant mentor, c'est que je me base aussi sur moi, ce que je vis, ce que je ressens, etc. Donc je suis moins dans l'aspect coaching, bien que je coache énormément, mais j'accompagne en fait à travers moi ce que je ressens. Et à travers ton passé,

  • Speaker #1

    de ce que tu as vécu.

  • Speaker #0

    Et en fait, les hommes et les femmes, on fonctionne très différemment d'un point de vue émotionnel, d'un point de vue... Bien que les hommes aussi ont une sensibilité, une hypersensibilité. Mais je pense que, j'ai peut-être une croyance limitante là-dessus, mais je pense que si j'accompagne des hommes aujourd'hui, je les mettrais trop dans une énergie trop féminine. Et je pense que ce ne serait pas forcément bénéfique. J'y arriverais à un stade, mais je pense qu'il y a certaines choses où je ne suis pas assez formée du côté énergie masculine. C'est ma réponse à ça. Mais peut-être un jour. Peut-être un jour. C'est juste qu'aujourd'hui, mon focus est sur les femmes.

  • Speaker #1

    Mais très cool, aucun jugement. Avant d'entrer dans le vif du sujet, le Deep Dive est un podcast bienveillant où l'on va à la rencontre d'invités au parcours inspirant. Chaque semaine, je vous emmène avec moi pour explorer la partie immergée de l'iceberg. Le concept est simple, un invité, trois niveaux de discussion. A chaque niveau, l'invité choisit un ou deux badges parmi quatre animaux polaires directement sur la tablette. On commence en surface avec la partie émergée de l'iceberg, des questions plus légères pour apprendre à mieux connaître l'invité. Ensuite, on passe en mode Deep Dive, direction la partie immergée de l'iceberg, puis dans les abysses pour des échanges de plus en plus deep. On vous laisse découvrir, c'est parti, l'exploration commence ici. Ok trop chouette, je vais te laisser choisir un des premiers badges au-dessus de l'iceberg, donc je te laisse choisir. Je te laisse cliquer sur le badge que tu veux.

  • Speaker #0

    Allez, le petit loup.

  • Speaker #1

    Donc là on a un post Insta.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Je te laisse du coup peut-être, pour ceux qui n'ont pas le retour vidéo, dire ce que c'est, expliquer l'image et la caption.

  • Speaker #0

    C'est un petit carousel où j'explique que j'ai ignoré les signes et j'ai sombré. Ouais.

  • Speaker #1

    Donc ça, du coup, c'était à quel moment ? Tu étais en pleine dépression ?

  • Speaker #0

    C'était en gros... Là, je parle effectivement des signaux d'alerte que m'envoyait mon corps, qui étaient là, mais que je ne voyais pas, et que j'avais banalisé, que j'avais normalisé. En fait, quand on vit un burn-out, qu'on vit une dépression, qu'on vit de l'anxiété, moi, ce que je remarque aussi, c'est qu'on normalise, on banalise énormément ce qu'on vit au quotidien, alors que notre corps... Il envoie beaucoup de signes.

  • Speaker #1

    Qu'on n'écoute pas forcément.

  • Speaker #0

    Non, exactement. Et en fait, je dirais que la dernière sonnette d'alarme, c'est les signaux physiques et c'est les plus voyants. C'est le fait d'avoir, je ne sais pas, mais d'avoir des problèmes urinaires, d'avoir des problèmes de digestion, d'avoir tout le temps mal au cervical, d'avoir des migraines, tout ça. En fait, là, c'est déjà le dernier signal d'alerte. Avant ça, il y a des signaux qui sont émotionnels, il y a des signaux qui sont mentaux. Et il faut réussir à avoir ces signaux d'alerte là et moi j'ai fait ce poste pour justement déjà sensibiliser là-dessus pour éviter qu'on normalise parce que non ton mal de ventre il est pas là juste parce que t'as mal digéré quelque chose, je crois pas vraiment à ça, je suis aujourd'hui convaincue du rapport entre le corps et l'esprit et ouais notre corps nous parle tous les jours.

  • Speaker #1

    Et tu penses que si t'avais écouté les signaux plus rapidement t'aurais pu moins sombrer entre guillemets ou ça aurait pu être différemment ?

  • Speaker #0

    Bah complètement, parce qu'aujourd'hui j'écoute les signaux et c'est ce qui fait que je sombre plus. Je dis pas que j'ai plus d'épisodes qui sont compliqués, bien évidemment, j'ai toujours des hauts et des bas, mais disons que je les vis plus de la même manière. Et j'ai appris à accepter, j'ai appris à ressentir au quotidien, et donc je remarque ces signaux-là, et quand j'ai des signaux du type « je suis un peu plus fatiguée que d'habitude » , « je scrolle un peu plus sur les réseaux le soir » , « j'ai des insomnies ou plutôt des troubles du sommeil » , « j'ai un peu moins d'appétit » , Mais... Là, je me dis, OK, Morgane, il faut que tu ralentisses, même si je sais que tu dois faire beaucoup de choses. Mais là, c'est le moment pour ton corps qui te dit stop. Voilà. Donc là, à partir de là, je sais et je prends d'autres décisions par rapport à avant. Donc, ma vie, elle est différente aussi.

  • Speaker #1

    OK. Je te laisse choisir un deuxième badge.

  • Speaker #0

    Une petite ours. Ah, mon premier event à Paris.

  • Speaker #1

    Il y a 4-5 jours ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était le 13 septembre.

  • Speaker #1

    Parle-nous un peu de l'event du coup.

  • Speaker #0

    Waouh, c'était pas du tout prévu au programme que je fasse un event physique à Paris. Disons que quand je suis rentrée en France, je discutais avec toutes les personnes que j'accompagnais et elles se disaient, bon maintenant que t'es en France, est-ce qu'on va pouvoir se rencontrer ? Est-ce qu'on va pouvoir se voir ? Et j'étais là, bon, oui. Et elle voulait tout simplement aller peut-être se rejoindre à Paris et boire un café. Moi, je me suis dit non, non, si on se rencontre à Paris, moi, je vais faire un vrai event parce que j'ai déjà quelque chose en tête. Et ils me font alors vas-y, go, organise. Et moi, je me dis ah ouais, on est mi-juillet. Je me dis bon, est-ce que je vais trouver un lieu, tout ça ? Et en réalité, j'avais déjà tout le programme dans ma tête. Je savais exactement ce que je voulais faire, qui je voulais inviter. Maintenant, il fallait contacter les personnes. Et en réalité, au bout d'une semaine, j'avais tout booké, tout était déjà prêt. J'avais mis les places en vente, etc. Et donc j'ai organisé mon premier événement.

  • Speaker #1

    Raconte-nous un petit peu où est-ce que c'était.

  • Speaker #0

    Ouais, où vraiment très intimiste, une vingtaine de femmes. Donc c'était vraiment, j'ai une intention sur cette journée-là, c'était d'incarner la femme puissante qu'on est à l'intérieur de soi. Et j'ai fait venir des personnes, des intervenantes d'un peu partout en France et même en Suisse, etc. pour intervenir. On a eu une cérémonie de cacao le matin, c'est un rituel qui vient du Mexique, même du Pérou, mais c'est une... comment le rituel de cacao, c'est un cacao sacré qui vient ouvrir le cœur, ouvrir aux émotions. C'était vraiment incroyable de faire découvrir cette pratique que moi, j'ai découvert au Mexique. Du coup,

  • Speaker #1

    avec Mariana, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Non, avec

  • Speaker #1

    Claudia. Elle s'appelait Mariana ?

  • Speaker #0

    Ma coach mentor, oui. J'ai découvert ça avec elle. Et du coup, ça me faisait vraiment... Ça me tenait à cœur de faire découvrir ça aussi en France, parce qu'on en trouve beaucoup moins des rituels comme ça. On a eu ça, donc, rituel de cacao sacré. Ensuite, j'ai donné une séance de coaching. donc ça Je suis tombée pile poil après l'ouverture du cœur, donc j'ai un peu fait pleurer tout le monde, mais c'était le but de venir piquer là où ça faisait un peu mal pour comprendre que ce qu'on pense de nos faiblesses, c'est en fait nos forces. Et mon intention, c'était vraiment de leur faire comprendre que ce que vous pensez être une faiblesse, une faille chez vous, c'est en réalité votre plus grande force. Et donc j'ai donné une séance de coaching. Ensuite, il y a eu un énorme buffet qui était vraiment génial par des traiteurs vraiment incroyables. d'écho de ouf et tout. Et l'après-midi, on a eu une astrologue qui était là pour parler du thème astral de chacune, de comprendre... en fait dans son signe comment réveiller les forces qu'on a et c'était vraiment génial ça a apporté plein de billes et puis on a eu un shooting photo avec une photographe pour chacune pour apprendre à révéler sa puissance aussi à travers la photo et enfin une cérémonie de clôture avec une autre coach qui fait partie de mon programme aussi qui accompagne les personnes pour clôturer la journée c'était vraiment sympa ça t'a plu ouais c'était

  • Speaker #1

    très émouvant La dernière fois que tu organisais vraiment un event,

  • Speaker #0

    c'était hyper émouvant j'ai su profiter de l'instant j'ai profité aussi de chacune des personnes qui étaient là et tout le monde est ressorti là j'ai encore des messages qui me disent je suis encore sur mon petit nuage c'est la première fois que je ressentais de la paix je me suis sentie tellement en sécurité ça m'a fait du bien c'était très puissant donc je me suis dit wow on est passé au réel maintenant et tu sens vraiment que c'est ta mission un peu de vie d'aider les

  • Speaker #1

    gens maintenant les accompagner c'est plus fort ces...

  • Speaker #0

    Ça résonne, ça vibre dans mon cœur et je pense que je ne peux pas abandonner ça. Je suis allée trop loin maintenant et aujourd'hui, c'est une mission de vie complètement.

  • Speaker #1

    Et raconte-moi, comment tu te définirais ? Coach ?

  • Speaker #0

    Je dirais beaucoup plus mentor que coach. C'est vraiment ce qui résonne plus avec moi de par le fait que je parle beaucoup de ce que moi j'ai transcendé. En fait, je peux accompagner. les choses que moi-même j'ai compris intérieurement, ressenties et intégrées, incarnées, qui font que derrière, je sais que je peux appuyer aussi sur des choses en face de moi.

  • Speaker #1

    C'est vraiment par rapport aux choses que tu as vécues personnellement, donc un peu comme ce qu'on disait, un patient expert.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un peu ça. Je suis un peu mon patient zéro. Je me base là-dessus. Après, évidemment que j'ai beaucoup de connaissances aussi sur la psycho et que j'ai étudié beaucoup de livres et que je suis des choses aussi très conventionnelles. En fait, c'est aussi un équilibre à trouver là-dedans. Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il n'y a rien de plus fort et de plus puissant de ton parcours et de ton vécu, peu importe à quel point ça a été violent, toxique, etc. Finalement, c'est ça qui va parler. Et moi, c'est ça qui me fait parler aussi à voix haute, sans filtre, là-dessus.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve, pour une personne, par exemple, qui vit une dépression, ça doit être exceptionnel de se faire accompagner par une personne qui connaît vraiment le sujet. Parce que même un psy, par exemple, qui est spécialisé sur la dépression, et s'il n'a pas connu la dépression juste par rapport à la théorie, etc., c'est quand même différent, tu vois. Donc, c'est sûr que...

  • Speaker #0

    Je l'ai vu dans mon propre parcours, en fait. Le fait de... Alors, je veux pas cracher sur les psychologues et tout, et bien sûr, heureusement qu'ils sont là. Je veux dire, c'est très complémentaire à ce que je fais. Mais c'est vrai que moi, dans ma manière d'être, ça a été très dur, en fait, de me sentir comprise par les psys. Et par les thérapeutes que j'ai pu voir, bien que j'en ai vu beaucoup franchement, avant de rencontrer du coup ma...

  • Speaker #1

    T'as fait un gros travail thérapeutique, ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais, bien sûr. Et en fait, il y avait toujours cette histoire de je me sentais un peu comme un dossier de plus dans leur journée, comme une étiquette ou je sais pas trop. Et du coup, on n'allait pas plus... En fait, je rentrais chez moi et j'attendais. J'étais en mode, bon bah c'est bien, maintenant que j'ai parlé, je fais quoi ? J'avais pas d'outils, j'avais pas de méthode qui me permettrait de sortir un peu de mon anxiété, de ma dépression. donc je comprenais en fait c'était compliqué ouais Jusqu'au jour où j'ai eu quelqu'un qui a vécu ça et qui m'a dit non mais c'est normal Morgane, t'as le droit de ressentir ça, c'est légitime parce que moi je comprenais pas. Et oui c'est hyper puissant parce que du coup aujourd'hui je pense que c'est ça qui fait ma force dans mes accompagnements. Le fait d'avoir vécu, le fait d'avoir ces choses en commun avec d'autres personnes, ça permet de se sentir rassurée. Et moi j'aurais rêvé à un moment donné même dans mon adolescence d'avoir quelqu'un qui me dise mais t'es pas seul, j'ai vécu ce que toi tu vis. Et ça va aller, garde de l'espoir, continue de chercher, te perds pas. ça va aller, tu vas trouver je te promets j'aurais aimé, complètement donc aujourd'hui je suis un peu devenue le parent que j'aurais aimé avoir je suis devenue la mentor que j'aurais aimé avoir dans ma vie je suis devenue l'enfant aussi que j'aurais aimé être et profiter de la vie de cette manière là donc je suis devenue la personne que j'aurais aimé avoir dans ma vie à un moment donné quand j'étais perdue super intéressant on

  • Speaker #1

    demande à chaque invité de ramener un objet qui est important pour eux que ce soit professionnel ou personnel Voilà. Du coup, qu'est-ce que t'as ramené ? On m'a soufflé un petit peu, mais explique-nous un petit peu.

  • Speaker #0

    Alors, ce que j'ai ramené, c'est déjà sur moi. Il s'agit de mon tatouage. Mon petit tatouage papillon.

  • Speaker #1

    Qui est très fort symboliquement, du coup,

  • Speaker #0

    pour toi. Oui, c'est très, très symbolique, en fait. Qui est très bien fait,

  • Speaker #1

    d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Il est très beau. Très beau, oui, oui. Il est tout nouveau. Franchement, ça fait six mois que je l'ai.

  • Speaker #1

    Il est super beau. Les ombrages et tout, il est très sympa.

  • Speaker #0

    Oui, il est super beau. Je l'ai fait tatouer à Montréal avant de repartir en France. La signification derrière, évidemment, la métamorphose, donc c'est la renaissance, c'est la transformation, et je pense que ça me définit énormément, évidemment. En plus, mon programme s'appelle Métamorphose, c'est pas pour rien, et en fait, même à travers la découverte de mon identité, de qui je suis, etc., ça me correspondait énormément, parce que je sais que je vis... beaucoup de mort intérieure, beaucoup de deuil intérieur pour renaître à chaque fois. Actuellement, j'ai vécu dernièrement une mort intérieure symbolique pour faire renaître une version de moi que j'ai trop longtemps mis sous le tapis ou des choses comme ça. Je sais que je suis faite pour ça, je sais que je suis faite pour me transformer encore et encore et pour incarner en fait ma puissance et en fait j'aime bien cette symbolique de métamorphose parce que en fait au départ on est une petite chenille et puis on sait pas trop où on va et puis on se laisse un petit peu Le cocon dans lequel on se met, c'est un peu toutes les injonctions, tous les conditionnements, toutes les croyances qu'on nous met, où on a l'impression, mon Dieu, qu'on est dans une cage, mais à la fois, on se cherche, on se cherche, jusqu'au jour où on décide de voler de nos propres ailes et d'incarner qui on est réellement. Et c'est vraiment très très symbolique et je pense que c'est vraiment le totem qui me représente aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et symboliquement, tu es devenue papillon il y a combien de temps ? Pour toi c'est assez récent.

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que ma première métamorphose, oui, elle date de 2023, juste après le Mexique. Quand j'ai compris, je me souviens encore avoir fait un vocal à mes amis en disant, parce qu'ils ne savaient pas trop ce que je foutais au Mexique non plus. Je leur ai dit, faites-moi confiance, j'ai besoin d'un peu de temps et je vous assure, je vais revenir et ça va aller. Et je me souviens leur avoir fait un vocal en disant, bon ça y est, je vous préviens, je suis une nouvelle moi et je vais tout vous expliquer. Et je leur ai dit, j'ai besoin qu'on se voit, j'ai besoin de tout vous expliquer, etc. Et je suis rentrée en France et là, je leur ai expliqué en fait tout ce qui s'était passé avec ma santé mentale, mais toute ma vie, tout ce qu'ils ne savaient pas.

  • Speaker #1

    Ils n'étaient pas au courant ? Personne dans ton entourage ?

  • Speaker #0

    J'avais une personne à qui, si, mais on va dire qu'elle, elle ne connaisse pas mon groupe d'amis, etc. Ok, donc elle était très extérieure. Ouais,

  • Speaker #1

    voilà. Ça a dû se faire du bien, du coup, d'en parler autour de toi,

  • Speaker #0

    non ? Ah ouais, ça a été, franchement, je pense que... En fait, je me suis rendu compte qu'à partir du moment où on en parle, ça éveille aussi les gens en face et ça permet aux autres de se sentir en sécurité pour en parler. Et en fait, on s'est rendu compte que chacun avait vécu des choses un peu traumatisantes et que c'était important qu'on en parle. Et en fait, à partir de là, ça m'a donné une force de dingue pour me dire... je veux pas m'arrêter là, je veux aussi en parler sur les réseaux et quelques mois après j'ai dit ok,

  • Speaker #1

    1er juin je crois c'était ça 1er juin 2023 donc c'est là vraiment que sur les réseaux parce que juste pour parler un petit peu de ça, à la base tu faisais des vidéos Youtube plus sur le sur le voyage,

  • Speaker #0

    sur la skin care j'étais comme team manager pour des marques dans le bien-être et tout ça, dans les cosmétiques j'avais vraiment aucun je veux dire aucun ... pied dans la santé mentale et c'était pas du tout prévu au programme d'ailleurs même quand j'ai commencé à publier je ne faisais pas dans un but de un jour faire ce métier là je le faisais juste parce que moi c'était devenu comme mon journal intime de me dire j'avais besoin de me libérer et de parler de ma santé mentale à voix haute c'était un grand tournant et ça m'a permis de me libérer du regard des autres parce que quand on s'affiche avec des parts de soi où on chiale à 2h du matin et qu'on est vraiment horrible bah en fait je me suis dit je m'en fous aujourd'hui Et en fait, ça a permis d'aider tellement de personnes, tellement de femmes et tellement d'hommes aussi qui se sont sentis vus et reconnus. C'est là que je me suis dit, OK, il y a quelque chose là. Il y a quelque chose de profond. Je ne suis pas seule. Moi aussi, ça m'a permis de me sentir entourée.

  • Speaker #1

    Parce que du coup, toi, tu as fait une grosse dépression pendant trois ans. On va en parler après, mais c'est ça. C'était de quelle année à quelle année, rappelle-moi ?

  • Speaker #0

    2020-2023. Ça a un peu commencé avant, mais je n'en avais pas conscience du tout. En fait, 2020, quand il y a eu le Covid, de... J'ai pris conscience de l'anxiété par une naturopathe qui avait compris qu'il y avait quelque chose qui était en chemin chez moi. Mais si je regarde bien, ça faisait des années que j'étais en survie. J'ai été en survie toute ma vie. Là, je parle vraiment de dépression quand j'ai été quelques mois après diagnostiquée avec un trouble anxieux, avec la dépression et tout ça. Mais je me suis rendue compte que ça faisait des années que j'étais comme ça. C'est juste que c'était pas... pas encore voyant. Ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    Ok, je te laisse cliquer sur le... On va rentrer en mode deep dive. Je te laisse cliquer sur la petite flèche, là. Donc tu cliques dessus quand tu veux.

  • Speaker #0

    Ah, sur la flèche ou sur le pingouin ? Sur la flèche. Ok.

  • Speaker #1

    Bienvenue en mode deep dive, Morgane.

  • Speaker #0

    J'adore l'ambiance. T'aimes bien ? Ouais, c'est trop stylé. C'est trop bien.

  • Speaker #1

    Du coup, on passe sous l'iceberg. Je te laisse choisir un nouveau badge.

  • Speaker #0

    Ok. Allez, on va prendre...

  • Speaker #1

    Et tu cliques deux fois dessus.

  • Speaker #0

    Ok, Salut Morgane, j'ai une petite question à te poser. Peut-on transformer une relation toxique en une relation plus saine ou est-ce qu'il faut s'en éloigner ? Ça c'est une bonne question, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Parce que la relation toxique, t'as vécu ça toi personnellement ?

  • Speaker #0

    Oui, on va dire que ma plus longue relation qui a duré 4 ans, elle a été très très toxique. Alors il n'y a pas eu de violence physique ou quoi mais... Il y a eu une absence émotionnelle face à moi, il y a eu quelqu'un de très fuyant, etc., quelqu'un de très évitant. Alors, est-ce qu'on peut transformer une relation toxique en relation saine ? En fait, ça ne va pas dépendre que de toi, et il faut comprendre une chose, dans une relation on est deux, et que si en face de toi, la personne n'est pas prête à se remettre en question, à peut-être se faire suivre, se faire accompagner, pour comprendre un petit peu ses traumas, parce qu'en réalité... Aujourd'hui, si les relations ne fonctionnent pas ou sont toxiques, c'est parce qu'il y a des traumas d'enfance, il y a des choses de l'enfance qui remontent. Et donc forcément, ça crée des attachements qui sont un peu toxiques et on l'est, nous aussi. Dans une relation, on est deux. Alors, ce qui est important de comprendre, c'est soi-même se remettre en question, de comprendre son rôle dans la relation et pourquoi on en est là. Et ensuite, ça se discute. Il faut énormément de communication. Moi, je crois que oui, une relation toxique. peut devenir saine, mais attention c'est pas une seule des deux personnes qui doit faire le travail, c'est les deux et que non, quand une relation est toxique, c'est pas la faute de l'un ou de l'autre, c'est les deux, à la même manière, alors moi si je prends l'exemple de ma relation je prends énormément ma responsabilité parce que j'ai eu tendance à beaucoup blâmer, bien qu'on va avoir le schéma, mais mon ex était quelqu'un d'évitant, était quelqu'un qui ne parlait pas de ses émotions, qui n'allait jamais dans le deep justement ... Et moi, j'étais en train de vivre une dépression, j'étais en train de vivre des relations toxiques autour de moi, dans ma famille, etc., qui étaient très compliquées à gérer, j'avais mes traumas d'enfance qui remontaient, et il était incapable de m'écouter, il minimisait énormément ce que je ressentais, je venais de vivre un deuil d'une personne très chère, il n'a pas été présent pendant toute la période, on va dire, de l'enterrement, de toutes ces choses-là, et même les mois d'après, on faisait semblant que ça n'existait pas. Et moi, en fait, je me suis raccrochée à ça, et je suis devenue complètement dépendante, en fait, dans le sens où... Je m'étais dit, pour qu'il me voie, il faut que je crise, il faut que je parle, il faut que je m'exprime, sauf qu'il n'était pas prêt à écouter. Il n'était pas prêt à être là, à être présent avec moi. Et c'est horrible, mais en fait cette personne n'était pas disponible émotionnellement. Et moi je m'accrochais à quelqu'un qui n'était pas, et en pensant que si je change, si je fais quelque chose encore plus et plus fort, il va finir par voir ma valeur. Et en fait c'est un peu le schéma du dépendant et de l'évitant.

  • Speaker #1

    C'est ça la toxicité vraiment ? Ouais,

  • Speaker #0

    moi c'est ce que je vois dans la plupart des relations aujourd'hui. Et en fait, le problème là-dedans, c'est que quand on est dépendant, on a du mal à se remettre en question. Et on a du mal à se dire, en fait, on pense qu'on va changer l'autre, qu'on va réveiller l'autre.

  • Speaker #1

    Tu étais très dépendante, du coup, de ton ex.

  • Speaker #0

    Émotionnellement, ouais, carrément. Je savais que ma relation était toxique et je l'abordais très peu, d'ailleurs, avec mes psys. Mais une de mes psys m'avait dit, il va falloir que tu expliques ça. Il va falloir que tu m'expliques ta relation parce qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Et en fait, j'étais vraiment, j'avais honte. parce qu'au fond moi je savais que je faisais pas Je prenais pas les bonnes décisions. Et quand j'ai compris qu'à un moment donné, ça allait trop loin dans notre relation, et je m'étais dit, ok, là on va bientôt rompre. Mais en fait, je savais que j'allais rompre, mais j'attendais qu'il le fasse, parce que j'étais incapable de prendre cette décision. Et c'est pour ça que je dis qu'une relation toxique peut devenir saine à partir du moment où les deux font le taf. Mais quand moi j'étais la seule à aller chez la psy, à voir mes problèmes, et en fait, il me blâmait moins, il me disait que c'était moi le problème dans la relation. Donc je me sentais coupable. sauf que après quand je suis sortie de là je me suis Non, on était deux ans dans un couple et donc oui, on est deux à se remettre en question là-dessus. Et non, ça ne peut pas fonctionner. Et c'est important quand on est dépendant de comprendre qu'on ne peut pas sauver la personne en face. Quand on décide de se transformer, de faire un chemin, on le fait pour soi, on ne le fait pas pour l'autre. Et on ne sauve pas l'autre, on se sauve soi-même. C'est hyper important de comprendre ça. Et la plupart des relations restent toxiques parce que les personnes pensent qu'on peut changer les autres. Alors non, pas du tout. Hum Quand la personne ne veut pas changer, il vaut mieux partir. C'est tout ça, c'est clair et net. Mais quand il y a, clairement, et attention aux paroles du coup, parce que moi aussi j'ai eu le droit, oui c'est vrai je vais me faire accompagner, oui mais t'as raison, je suis peut-être allée voir quelqu'un, etc. Et finalement au bout de quelques mois c'était toujours pas fait, tandis que moi je faisais le taf et voilà. Donc à un moment donné, moi j'évoluais, j'évoluais, sans vouloir être arrogante, mais j'évoluais et lui restait là. Et je me suis dit, là on n'évolue plus ensemble.

  • Speaker #1

    Ouais c'est sûr.

  • Speaker #0

    Soit on grandit ensemble, soit on ne grandit pas ensemble. mais donc nos chemins s'écartent. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Je te laisse choisir un deuxième badge ?

  • Speaker #0

    Oui, allez, la méduse. Salut Morgane, c'est Iris, j'ai une petite question pour toi. Qu'est-ce que ta dépression t'a appris sur toi que tu n'aurais pas appris autrement ? Ouh, qu'est-ce que ma dépression m'a appris sur moi ? Elle m'a appris que finalement j'étais plus forte que je le pensais et que je suis capable de vraiment tout affronter dans ma vie avec beaucoup de lumière au lieu de beaucoup d'obscurité. Que je suis capable d'affronter en fait les choses. La résilience,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. clairement de la résilience, je suis capable d'affronter toutes les tempêtes qui arrivent et de l'affronter pas en refoulant, pas en étant l'indépendante et la forte en mode je ressens rien, en mode je suis là je me pose avec moi-même et on ressent les choses. Tu l'acceptes Ouais, elle m'a prise ma profondeur, mon hypersensibilité qui est juste merveilleuse, qui me permet aujourd'hui d'avoir des relations hyper authentiques hyper profondes incroyables, la dépression m'a apprise tellement de... Ouais, elle m'a appris la résilience, elle m'a appris à accepter tellement de choses à l'intérieur de moi, et aujourd'hui avoir des relations juste extraordinaires.

  • Speaker #1

    Alors du coup, par rapport à cette dépression, est-ce que tu peux nous parler plus en détail, comment ça t'est arrivé, comment t'as su que t'étais en dépression, parle-moi un petit peu de tout ça.

  • Speaker #0

    Je pense que, comme je disais tout à l'heure, ça a commencé, enfin, ça a commencé. depuis très longtemps, sauf que j'en avais pas du tout conscience mon corps me parlait depuis des années déjà mais j'ai énormément refoulé et j'ai beaucoup fui, c'est pour ça que je parle de voyage aussi c'est que le voyage a été un échappatoire pour moi pendant des années parce que dès que j'avais un problème que ce soit à la maison, etc je partais, je prenais une valise tous mes amis, tous mes proches m'ont toujours connu avec une valise et encore aujourd'hui c'est très dur pour moi de me stabiliser Je prenais un billet.

  • Speaker #1

    Pour toi, c'est une vraie fuite ? Ah ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais. Ouais,

  • Speaker #1

    mais ça t'a fait du bien, du coup, c'est une fuite positive, quoi.

  • Speaker #0

    Bah, c'était un échappatoire jusqu'au jour où ça ne marchait plus. C'est qu'à un moment donné, mon corps me dit, mais en fait, tu ne peux plus fuir longtemps, en fait, parce que t'as beau voyager partout, tes bagages émotionnels te suivent avec toi.

  • Speaker #1

    Et tu sais ce que tu fuyais plus ou pas ? Est-ce que tu fuyais les gens ?

  • Speaker #0

    Oh, je fuyais ma famille, je fuyais les problèmes de manière générale. Ouais, mes traumas. Ouais. Mes traumas, mes gros traumas qui étaient là et qui m'attendaient. Puis un jour... J'ai ouvert la porte et j'ai vraiment cette image de le jour où j'ai commencé à voir à l'intérieur de moi, j'ai ouvert une porte et il y avait tous mes traumas face à moi, tout le monde parlait en même temps, tout le monde était réveillé en même temps, et en fait j'ai essayé de fermer la porte et je pouvais plus la fermer, il n'y avait plus de porte. Et là en fait j'avais plus le choix que d'affronter. Et c'est à partir de là que j'ai essayé de combattre en fait, j'ai essayé de me dire non non non non je veux pas, je veux pas, je veux pas, je veux pas, et me dire que je me suis beaucoup rabaissée, je me suis beaucoup critiquée je me suis beaucoup... Du coup, j'ai toujours essayé de trouver des choses encore plus extrêmes pour refouler. Et à un moment donné, le corps ne suit plus. Donc, début 2020 avec le Covid, ça a été un peu l'électrochoc. Parce qu'à partir du moment où tu ne peux plus fuir en soirée, où tu ne peux plus voyager, tu es face à toi-même et là, tu fais quoi ? Ça a été l'enfer. Ça a été l'enfer. Là, tout s'est réveillé petit à petit. Et je pense que l'élément le plus déclencheur, ça a été un an après, quand j'ai perdu mon grand-père. d'être face à la mort brutale et franchement là ça m'a fait sombrer à partir de là.

  • Speaker #1

    Et par rapport à la dépression, raconte-moi un petit peu les symptômes, comment est-ce que t'es arrivée plus, je sais pas, t'as pu être levée du lit, c'était quoi toi pour toi, et pour comprendre un peu pour ceux qui connaissent pas le sujet, est-ce que c'est vraiment qu'une dépression, ce qu'on ressent, etc.

  • Speaker #0

    La dépression, alors oui c'est vrai qu'on a un peu cette image de on se lève pas de son lit, alors oui il y a tous les symptômes un peu comme ça, mais moi je l'ai vraiment vécu comme un... Un passage à vide, un vide intérieur qui est inexplicable, c'est du noirceur, en fait on ne ressent plus de joie.

  • Speaker #1

    Ah vraiment ?

  • Speaker #0

    Ouais, et je m'en suis voulue et j'ai beaucoup culpabilisé parce qu'en fait j'arrivais plus à rien ressentir de manière générale. J'avais l'impression d'être anesthésiée et bien que j'ai été sous traitement etc, j'ai pris des anxiolytiques ou des antidépresseurs aussi à certaines périodes et en fait même sans ça, je veux dire, je ne ressentais plus rien. Et il y avait des choses qui m'avaient marqué quand même, c'est par exemple la naissance de mon neveu, des choses qui sont hyper positives dans ma vie, des mariages, des choses comme ça. Et je me souviens m'être écartée pour aller pleurer en silence dans les toilettes parce que je culpabilisais de ne pas être heureuse, de ne pas me réjouir de ces moments forts, de ne pas profiter de ma famille ou de mes amis, d'être vraiment dans un état d'esprit très négatif. en fait même quand il y a des choses positives j'arrivais pas à le voir et je pense que c'est ça qui m'a qui a été le plus dur c'est de plus rien ressentir et d'être dans Dans ce vide, vraiment ce vide. Après oui, il y a tous les symptômes du style, parfois juste se lever et aller prendre une douche, c'était devenu un calvaire. J'arrivais pas à l'hygiène de vie, elle en prend un coup et on n'arrive plus. On n'arrive plus à se lever, on n'arrive plus à produire. J'ai aussi, alors moi je suis une personne très créative, je suis quelqu'un qui a baigné dans des études d'art, etc. Donc j'ai toujours su que j'étais très créative. Et en fait là, j'étais éteinte. J'avais plus aucune créativité, alors que j'étais community manager, je devais créer du contenu sur les réseaux, j'avais plus rien. Mon corps était, enfin tout, mon mental, mon esprit, tout était anesthésié et je me reconnaissais plus. C'est surtout que quand je me regardais dans un miroir, je me regardais, je me disais mais je suis qui en fait ? Enfin j'étais... Ouais, c'était ça en fait un peu le symptôme.

  • Speaker #1

    Ah tu te reconnaissais vraiment pas ? Ouais, c'est comme...

  • Speaker #0

    Je me demandais qui j'étais et pourquoi j'étais là. J'avais des questions existentielles. Et je me suis beaucoup renfermée sur moi. Moi, de base, qui étais plutôt extravertie, je suis devenue renfermée. Je n'arrivais plus du tout à parler de quoi que ce soit, mais même à tenir une conversation lambda. Tout était décuplé, en fait. J'ai l'impression qu'on me bouffait tout le temps mon énergie. Donc la moindre chose dans ma journée, c'était vraiment une... Je n'y arrivais plus. Ce n'était plus d'énergie, plus rien.

  • Speaker #1

    juste le chien qui aboyait ça me faisait péter un câble vraiment c'est ça un peu et le plus compliqué pour toi c'est vraiment cette difficulté de faire des petites choses du quotidien simple qui sont vraiment des des obs ouais bien sûr et juste de te dire tu vas voir tes amis tu vas passer un bon moment et en fait tu te rends compte que t'arrives pas à lâcher prise sur ton mental t'arrives pas à lâcher prise sur tout t'es

  • Speaker #0

    là tu te dis ah je vais pas bien qu'est-ce qu'il se passe pourquoi je suis encore comme ça ah mais je devrais aller bien dans ces moments là Donc tu culpabilises énormément et t'es là, tu te dis mais c'est pas possible. Et puis je me souviens d'un soir, justement c'était en 2021, et fin 2021 on fait un repas Noël avec tous mes amis, et bref on boit un coup tous ensemble, etc. Et pour la première fois l'alcool me met une claque en mode j'ai pleuré. J'ai pleuré ce soir-là parce que je me sentais seule, parce que je me sentais incomprise, parce que j'avais l'impression de... Ouais, que j'arrivais pas à profiter du moment, alors que c'était un moment heureux, mais j'y arrivais pas, parce que je vivais un deuil, parce que je vivais... Enfin, ma relation, c'était de pire en pire. J'avais des conflits autour de moi, du chaos de tous les côtés, et je perdais pied. Et je pense que là, mes amis ont eu la sonnette d'alarme ce soir-là, et m'ont dit « Morgane, t'as besoin d'aide » . Et j'y arrivais pas. J'étais là, je savais pas quoi faire, et après, ils ont été là pour m'accompagner aussi, pour me dire « Ok, on sait pas ce que t'as vécu, on sait pas comment tu l'as vécu » . mais voilà moi aussi j'ai été voir un psy ça va mieux et en fait une personne a suffit aussi à me dire ok j'ai peut-être besoin d'aide donc ouais et du coup quand est-ce que t'as su toi que t'étais en dépression comment t'as pu mettre un mot sur ce que tu ressentais c'est un

  • Speaker #1

    psy qui te l'a dit du coup ?

  • Speaker #0

    Je suis allée voir un psychiatre. J'avais d'abord été voir mon médecin traitant pour expliquer, c'était en 2020, ce que je vivais, etc.

  • Speaker #1

    Et lui a su dire déjà que tu étais sûrement en dépression ?

  • Speaker #0

    Il m'a parlé d'anxiété d'abord. Il m'a beaucoup parlé d'anxiété parce que de par le mental qui était très on fire, il m'a envoyé d'abord chez un psychologue et ensuite un psychiatre. Et donc le psychiatre, on a fait 4 ou 5 séances, je pense.

  • Speaker #1

    Tu peux peut-être expliquer ce que c'est que la différence pour ceux qui savent ? pas entre un psychologue et un psychiatre. Moi, de ce que je sais, juste un psychiatre, il est médecin. Il peut prescrire des médicaments,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Un psychiatre est médecin, et donc c'est lui qui va plutôt diagnostiquer, donner des étiquettes et du coup prescrire un traitement que ce soit des anxiolytiques, des antidépresseurs, des choses comme ça, selon le trouble, selon la maladie, selon ces choses-là. Tandis qu'un psychologue ne diagnostique pas, bien qu'il est là aussi pour avertir et on va dire te dire, ok, là, t'es Merci. Je ne sais pas, il doit y avoir un trouble anxieux ou il y a un épisode dépressif, etc. Mais il n'est pas là pour donner des traitements médicamenteux. Et puis, le psychologue, c'est plus aussi surtout pour aller parler, pour aller échanger, pour vider son sac aussi. Beaucoup plus, quoi. Donc, c'est un peu différent.

  • Speaker #1

    Et donc, toi, tu as vu les deux. Tu as commencé par un psychologue.

  • Speaker #0

    Oui, tout de suite. Et ensuite, le psychiatre dans la foulée, en vrai.

  • Speaker #1

    Et c'est le psychologue qui t'a dit d'aller voir un psychiatre, du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Et donc, le psychiatre que j'avais vu, on a dû faire... 4 ou 5 séances pour définir le trouble anxieux et la dépression du coup et ça a été lourd pour moi de me dire moi je suis en dépression je l'acceptais pas j'ai vraiment eu du mal je me suis rentrée dans ma voiture en me disant c'est pas possible parce que j'étais tellement dans un déni De ce que j'y vais, je me dis que ce n'est pas possible. Genre moi, parce que j'ai toujours paru comme la fille qui est méga indépendante, qui est hyper forte, qui ne montre jamais rien, qui fait tout toute seule, qui se débrouille à l'autre bout de la planète, etc. Et là, on me sort, t'es en dépression.

  • Speaker #1

    Donc là, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    C'est l'ego qui a parlé du coup ? Ouais, bien sûr. Là, l'ego,

  • Speaker #1

    il prend un coup.

  • Speaker #0

    Ah ouais, là, l'ego, il prend un coup. Et franchement, c'est un peu comme si mon monde s'était écroulé à cette époque. parce que... J'arrivais pas à l'accepter, j'arrivais même pas à le dire autour de moi. Ouais,

  • Speaker #1

    tu voulais pas le dire,

  • Speaker #0

    ouais. Ah non, non, personne... J'avais mes amis proches qui le savaient, ma sœur aussi, mais sinon, non, j'arrivais pas à le dire.

  • Speaker #1

    Et le moment où tu l'as accepté, du coup, ça t'a fait du bien, ouais, c'est important l'acceptation de...

  • Speaker #0

    L'acceptation, c'est un long chemin. Ouais, j'imagine, ouais. C'est un très très long chemin et l'accepter, je pense que j'ai commencé à... En fait, c'est quand j'ai commencé à accepter ce qui m'arrivait. à reconnaître ce que j'avais vécu aussi parce que moi en fait ma problématique aussi quand je suis arrivée chez les psy c'est que j'avais des gros passages de ma vie en amnésie totalement je me souvenais plus de l'adolescence surtout de l'adolescence tu te rappelles vraiment ? ouais et donc en fait ça a commencé à se réveiller par des cauchemars par des choses en fait je savais plus si j'avais vraiment vécu ça ou pas Et en fait, on a fait le point avec l'hypnose.

  • Speaker #1

    Justement ce que j'allais dire, c'est l'hypnose qui t'a permis de...

  • Speaker #0

    Ouais, on a fait le point plus tard avec l'hypnose. Et puis, il y a des choses qui sont revenues au fur et à mesure que j'allais aussi gratter dans les profondeurs de mon âme. Et en fait, à chaque fois, c'était un peu des mauvaises surprises que tu découvres, et encore aujourd'hui. C'est le temps, en fait. Le cerveau, il a un incroyable pouvoir de ranger, on va dire, des dossiers qui sont très traumatisants et très violents pour... te dire ok ça je veux pas, il est en alerte d'urgence quoi, il y a un stade vraiment extrême et donc c'est pour ça qu'on voit souvent qu'il y a des victimes qui se réveillent 20 ans après et qui vont porter plainte contre un agresseur ou quoi parce qu'elles n'avaient pas le souvenir et d'un seul coup ça se réveille parce qu'on n'oublie pas vraiment, ça va se montrer dans nos comportements ça va se montrer dans des cauchemars, ça va se montrer dans des petites réactions par rapport à une situation et en fait c'est ce qui m'est arrivé et moi je pensais pas que c'était possible ça je me dis mais non j'ai pas vécu ça et donc t'as des vrais moments de ton adolescence que t'as totalement occulté de ton cerveau sauf qu'à un moment donné ça a disjoncté et ça a été je pense l'élément déclencheur la mort de mon grand-père ça a réveillé mes plus grandes peurs et c'est à partir de là que j'ai commencé à avoir des cauchemars des choses en mode des flashs dans ma journée en mode wow je crois que j'ai vécu quelque chose de bizarre et c'est pour ça aussi que j'ai fait ce travail avec les psys Et eux m'ont recommandé d'aller plutôt voir des hypnotiseurs et tout ça, faire de l'hypnose. Effectivement, il y a des choses qui se sont réveillées à partir de là. Et en fait, il a fallu accepter, faire face à ça.

  • Speaker #1

    C'est très intéressant l'hypnose d'ailleurs, pour ceux qui ne connaissent pas. Parce qu'on peut croire tout de suite, on parle d'hypnose, on imagine Mesmer dans un spectacle. Alors qu'en vrai, l'hypnose thérapeutique, on rappelle qu'il y a des gens qui se font opérer maintenant grâce à ça. Il y a même plusieurs d'anesthésie générale. Et pour... Ouais, je crois que c'est... Moi j'ai eu la chance de faire aussi quelques séances d'hypnose, c'est vraiment super intéressant. Ouais c'est génial. Toi ça t'a fait beaucoup de bien l'hypnose ?

  • Speaker #0

    Franchement ouais, parce qu'en fait on vient chercher dans le subconscient, donc en fait c'est là mais pas là en même temps, c'est que ça agit dans l'ombre. Et en fait c'est même tout mon travail aujourd'hui d'aller piocher un petit peu dans le subconscient parce que notre subconscient c'est 95% de notre système en fait. Ouais bien sûr. on est à 5% à peu près conscient de ce qui se passe, donc c'est fou quand on se dit ça Donc évidemment qu'on agit avec beaucoup de choses qu'on ne sait pas et en fait on se dit mais est-ce que j'agis vraiment comme je voudrais agir ou est-ce que c'est vraiment moi qui parle, est-ce que c'est vraiment moi qui réagis, enfin bref. Et l'hypnose m'a permis effectivement d'aller chercher énormément de réponses dans mon subconscient et ah non moi c'est une pratique qui fait intégralement partie de mon chemin et de ma thérapie.

  • Speaker #1

    Et tu me disais que ça avait réveillé tes plus grandes peurs, tu peux en parler du coup ?

  • Speaker #0

    premièrement peur de l'abandon Je pense que ça, c'est une des plus grosses peurs qui s'est réveillée, où je me suis rendue compte après, du coup, dans ma relation, que j'étais dépendante de mon ex.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est grâce à ton travail thérapeutique où tu t'es rendue compte que tu avais peur de l'abandon ?

  • Speaker #0

    Mais je n'aurais jamais pu voir ça toute seule, ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que c'est intéressant, si les psys permettent vraiment de se rendre compte de plein de choses. Tu me disais du coup, tout à l'heure, avant qu'on commence, qu'en France, on était assez... Assez réticents sur la santé mentale, pas du tout, contrairement à d'autres pays.

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, en ayant voyagé un peu partout et en ayant vu comment la santé mentale est prise dans chaque pays, surtout par exemple quand je parle du Canada, du Mexique, des États-Unis, tout ça, en fait, toutes les personnes que j'ai rencontrées là-bas... Tout le monde se fait accompagner, c'est même pas une question de « Ah, je sais pas, moi j'ai pas de trauma, j'ai pas vécu de choses violentes. » T'as pas besoin d'avoir vécu des choses violentes pour aller chez le psy, en fait. Non, tout le monde devrait y aller. Mais complètement. Et c'est vraiment ton ego, là. Et en fait, je me suis rendu compte que là-bas, tout le monde est accompagné. C'est incroyable comment la mentalité est différente par rapport à l'Europe parce que tout le monde est...

  • Speaker #1

    Aux US aussi je crois, je crois qu'aux US ils voient pas mal de thérapeutes.

  • Speaker #0

    Ah oui oui oui, ben justement je suis allée aux US là au mois de mai et j'ai rencontré des américaines et je leur ai tout de suite parlé de ça. Et pour elles, elles ont toutes des coachs ou des psy etc. C'est normal. En fait tu vois qu'ils sont calibrés sur le succès, sur la réussite, ils sont pas dans la jalousie, pas dans la négativité. Alors bien sûr qu'ils ont des moments comme ça aussi comme tout le monde. Mais ce que je veux dire, c'est que la santé mentale là-bas n'est pas taboue et est vraiment prise au sérieux. Chose qu'en Europe, c'est encore très compliqué.

  • Speaker #1

    Ça commence à bouger là, chez la Gen Z, chez les plus jeunes.

  • Speaker #0

    On est une génération qui bouge, ça c'est génial. Mais c'est aussi mon rôle aujourd'hui d'éduquer, de montrer.

  • Speaker #1

    Comment t'expliques-toi qu'en France, on soit moins sensibilisés sur la santé mentale ou que ce soit plus tabou ? C'est l'ego des Français, c'est quoi ? Comment t'expliquerais ?

  • Speaker #0

    C'est culturel, mais... Il faudrait qu'on remonte un petit peu dans nos histoires, etc. Pourquoi est-ce qu'il y a des pays qui bougent plus que d'autres en termes de mindset, etc. Ça, je ne pourrais pas forcément l'expliquer. Mais disons que quand on regarde nos parents, quand on regarde nos grands-parents, etc., il y a juste à regarder un peu le transgénérationnel et comprendre la culture aussi de... On ne parle pas de ses sentiments, on ne parle pas des mauvaises choses, on fait semblant de rien. Et la culture du silence, moi j'aime bien dire ça, c'est qu'on garde tout sous... Sous un petit coffre comme ça, on n'en parle pas. Et pourtant, quand on fait... Moi, j'ai fait un peu mon travail sur le transgénérationnel pour essayer de comprendre les bagages émotionnels, traumatiques qu'on porte aussi. Et en fait, il s'est passé des choses de malades dans ma famille et personne n'en a parlé. Et on pense que... En fait, on a cette culture en France et je pense en Europe aussi, mais si on n'en parle pas, ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et en fait, ça fait trop longtemps que ça dure. Et en fait, à un moment donné, il y a quelqu'un de la lignée. qui va se réveiller et qui va devoir du coup faire le taf pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis en plus c'est intéressant de comprendre, de savoir pour comprendre, parce qu'en plus par rapport au trauma, je crois qu'on dit qu'un traumatiste, tu vois, c'est fou ça d'ailleurs, ça peut passer genre 5 ou 6 générations, 7 générations.

  • Speaker #0

    On dit à peu près 7 générations. C'est fou ça.

  • Speaker #1

    Tu te rends compte que ton arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père a fait la guerre, a été traumatisé, toi dans ton ADN, tu peux avoir un traumatisme sans savoir que c'est lié à tes 7 générations. Ouais,

  • Speaker #0

    alors moi je prends ça comme quelque chose de fabuleux parce que j'ai tellement découvert de choses sur ma famille, sur ma lignée, mais bien évidemment qu'il y a des trucs, c'est moins drôle. C'est moins drôle parce que quand il y a des histoires d'inceste, quand il y a des histoires de mort aussi d'enfants, quand il y a des histoires d'attouchements sexuels, de tous ces trucs-là qui sont... Et pourtant, c'est présent, c'est bien là. Et on se demande pourquoi une femme dans sa sexualité, elle n'arrive pas du tout à s'ouvrir, etc. On se demande pourquoi une femme n'arrive pas à... à faire confiance à un homme, etc. Remontez un peu dans le transgénérationnel, vous allez comprendre. Regardez vos parents, regardez vos grands-parents, regardez les oncles et tantes. Je ne dis pas qu'il y a toutes les réponses là-dedans, mais disons qu'on comprend déjà un peu plus. Le transgénérationnel, c'est un travail qu'on fait, je pense, pas au début, quand on se lance dans la psychologie, etc. Mais ça vient pendant son processus. Et moi, perso, c'est un truc, quand j'ai commencé à faire des constellations familiales, tout ça, c'était... J'ai découvert des choses. Et puis, posez des questions à vos parents, à vos grands-parents.

  • Speaker #1

    ouais bien sûr

  • Speaker #0

    essayer d'ouvrir la parole là-dessus parce que c'est important et en fait on se rend compte que quand on ouvre la parole ça libère énormément de choses et le fait de savoir un petit peu des traumas passés dans ta famille etc ça t'a aidé à la reconstruction ? énormément et à la fois ça m'a fait beaucoup de mal et beaucoup en fait de savoir que j'ai des personnes chères à mon coeur qui ont souffert comme ça ça m'a fait beaucoup de mal à accepter aussi Merci. mais de me dire que oui, en fait, ça faisait partie de mon identité. Et c'est pourquoi, c'est ce pourquoi il y a ça en moi aujourd'hui. Il y a encore des choses que j'explore aujourd'hui. Je sais que j'ai très peur de la mort, par exemple. C'est quelque chose encore que... En fait, depuis la mort de mon grand-père, ça a énormément réveillé de choses. Et je me dis, mais pourtant, je suis assez convaincue qu'on ait une vie après la mort et tout ça. Mais c'est plus la perte, ce truc-là, où je sens que je suis encore en... Les maladies aussi, je suis très... J'ai très peur des maladies, j'ai très peur des choses.

  • Speaker #1

    Du coup de la perte toi de partir de ce monde ou de la perte de quelqu'un de proche ?

  • Speaker #0

    De la perte de quelqu'un de proche en fait aujourd'hui et les maladies aussi. Alors peut-être parce que j'ai eu une grosse maladie quand j'avais 19 ans, mais ouais tout ce qui va être lié de près ou de loin à la mort, c'est un truc encore qui me trigger. Et j'ai découvert des choses avec mon transgénérationnel dernièrement aussi. Il y a beaucoup de maladies dans ma lignée, il y a beaucoup de choses qui arrivent. Tu te dis wow c'est lourd quand même.

  • Speaker #1

    T'as eu une grosse maladie à 19 ans, je sais pas si tu peux en parler. Comment ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. T'as eu quoi ? Quand j'ai eu 19 ans, bah 3 jours avant mes 19 ans, j'ai perdu la vue. Totalement, vraiment, je me suis réveillée un matin et je voyais plus.

  • Speaker #1

    Ah vraiment ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, totalement. Et ça a mis des mois à comprendre déjà ce que j'avais parce que... Je suis arrivée à l'hôpital de Lille, à l'hôpital Claude-Hurillet, et puis en urgence ophtalmique, et il n'y avait plus rien dans les yeux.

  • Speaker #1

    Tu voyais 0% ?

  • Speaker #0

    Oui, la pire angoisse, je pense que quand j'en parle comme ça, après j'en parle avec le sourire, mais c'était pas drôle, c'était vraiment pas drôle.

  • Speaker #1

    Et ça durait combien de temps ?

  • Speaker #0

    Ça durait un an et demi.

  • Speaker #1

    Où tu avais des vrais problèmes,

  • Speaker #0

    où tu voyais rien du tout ? J'ai commencé à revoir au bout d'un an et quelques, et petit à petit... C'est revenu, on sait pas trop comment. Alors déjà le diagnostic, on a attendu à peu près 4 mois et demi, 5 mois je crois.

  • Speaker #1

    Et c'était quoi du coup ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle rétinopathie maculaire aiguë et c'est une maladie très rare qui touche 3% de la population, qui est due à un virus comme un peu on aurait dit le Covid mais c'est un peu un virus qui était lié à la grippe que j'avais eue.

  • Speaker #1

    3% c'est beaucoup quand même.

  • Speaker #0

    Comment ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça énorme moi 3%.

  • Speaker #0

    Sur la planète ouais quand même. En fait souvent elle vient de la méningite. ça peut venir de la méningite mais en fait elle est moins grave avec la méningite mais plus grave avec la grippe et plus rare donc je crois que c'est 1%

  • Speaker #1

    avec la grippe donc c'est pas quelque chose d'héréditaire c'est vraiment un virus ?

  • Speaker #0

    non ouais c'est un virus et ça a touché le nerf optique et à partir de là en 24 heures ça a été compliqué donc t'étais non voyante pendant un an dans ta vie ?

  • Speaker #1

    ouais j'ai dû réapprendre la vie genre tu voyais rien du tout ?

  • Speaker #0

    ouais ça paraît choquant mais oui c'était une vie particulière à ce moment là non mais juste ce que je...

  • Speaker #1

    pour que je comprenne, c'est genre, tu voyais quoi du coup ? T'étais dans le noir total ou c'est même pas du noir ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est comme si d'un seul coup tu regardais le soleil. Tu sais, après quand tu fermes les yeux, après tu vois tout, des taches un peu fluorescentes, noires, etc. Bah c'était ça. Et là encore aujourd'hui, j'ai des petites séquelles dans ma vue où j'ai des toutes petites taches noires comme ça qui sont toujours présentes. Et d'ailleurs je suis allée chez l'Oftalmo cette semaine parce que je fais un check-up tous les deux ans maintenant parce que ça va. Et elle m'a dit, ah bah c'est cool, je vois que ton œil droit, la petite âge de la voix et elle est beaucoup plus petite qu'avant Par contre, la gauche avait un peu baissé. Et en fait, depuis ce temps-là, j'ai très peur de retomber malade parce que dès que je suis malade, ma vue baisse. Ça recommence. Donc j'ai très peur de devenir aveugle. Ce qui était fou, c'est que moi, je me rappelle, mon corps, en fait, il a très vite pris le relais avec mon sixième sens. Vraiment, c'était fou. J'arrivais à savoir que là, il y avait des gens à côté de moi. J'arrivais à comprendre que là, il y avait un poteau. C'est fou, le cerveau, en fait, à quel point il est capable de... En fait, il y a un sens qui ne fonctionne pas, il va travailler avec l'ouïe, il va travailler avec le sens de « tu sens » . Et en fait, je pense que j'ai développé énormément mon intuition en ce moment-là, j'ai énormément développé de choses. Il y a des choses qui se... Enfin, même moi, je me disais « je vous jure, vous me prenez pour une folle » , mais je sais, je sais qu'il y a quelque chose là. C'était fou.

  • Speaker #1

    Et tu as vécu à l'hôpital pendant un an ? Tu as fait comment ? Non,

  • Speaker #0

    alors oui, j'ai été à l'hôpital hospitalisé pendant des mois et des mois, on faisait des allers-retours. On a fait beaucoup d'aller-retour et on a été voir beaucoup de spécialistes, avec des spécialistes qui venaient aussi d'Amérique pour venir comprendre mon cas, parce que je n'avais pas de diagnostic. Au départ, on m'a annoncé des tumeurs, des trucs comme ça, des cancers, des trucs qui me faisaient... Et à chaque fois que j'avais un diagnostic, je me disais « enfin ! » Et deux jours après, « non, désolé, ce n'est pas ça » . Je pense que c'était ça la pire période de ne pas savoir ce que j'avais. C'était horrible, parce que là, pas de traitement, pas d'opération, rien, tu restes comme ça à attendre. Et franchement pendant 5 mois vraiment ça a été l'enfer. Et puis un jour j'avais rendez-vous au 15-20 ici à Paris. J'ai été voir un professeur. C'est quoi le 15-20 ? C'est tout ce qui est ophtalmique. C'est un hôpital.

  • Speaker #1

    C'est un hôpital qui s'appelle le 15-20 ?

  • Speaker #0

    Oui, je crois que c'est derrière l'opéra. Et donc un professeur qui venait de Boston qui est venu étudier mon cas. Et puis lui il a mis le dernier diagnostic. Et malheureusement il m'a dit bon voilà il n'y a pas de traitement. Il n'y a pas d'opération. Maintenant, il n'y a plus qu'à prier et à espérer que ta vue revienne.

  • Speaker #1

    Et c'est revenu au bout d'un an, du coup ?

  • Speaker #0

    Ça a commencé à revenir progressivement. Au bout d'entre 8 et 12 mois, j'ai commencé à... En fait, d'abord, les extrémités. Ça a commencé à revenir sur les extrémités de mes yeux. Donc, quand on regarde tout droit, c'est comme si d'un coup, ça venait là. Puis, petit à petit, ça a commencé à... Les scotums ont commencé à disparaître, à rétrécir. Et donc, j'ai eu toute une rééducation aussi à l'orthopsie. Pour réapprendre à lire, parce que maintenant que j'avais des tâches, je ne savais plus lire correctement, c'était horrible. En plus, je n'ai pas voulu arrêter mes études. Moi, à l'époque, j'étais photographe. Génial. Je perds la vue, je suis photographe. Mais j'étais en études de communication et je passais mon BTS un an après. Et hors de question, je ne voulais pas redoubler. Et en fait, c'est là que franchement, j'étais très bien entourée. Je n'ai pas eu de canne, je n'ai pas eu de chien guide, mais j'ai eu mes amis. Et ils sont venus me chercher tous les matins. j'avais mon appart, j'ai continué ma vie

  • Speaker #1

    Et comment tu fais ? Du jour au lendemain, tu perds la vue ?

  • Speaker #0

    Tu ne te donnes pas le choix, en fait. Tu n'as pas le choix. Tu es allée en cours ? Oui, oui.

  • Speaker #1

    Donc, c'est les gens qui t'accompagnaient à chaque fois ? Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Comment tu prenais tes notes ? Je ne sais pas, des trucs...

  • Speaker #0

    Même la CPE venait me chercher. La CPE, elle était... Enfin, toute l'école s'est mise à... Enfin, mon cas était tellement fou que vraiment tout le monde s'est mis à réellement m'aider. Et clairement, mes professeurs se sont battus pour ne pas que je redouble auprès du rectorat et tout ça. fin parce que j'avais pas validé mon stage tout ça c'était pas possible mais j'avais dit dès que ça ira mieux je referai mon stage sans problème je veux pas arrêter j'étais vraiment motivée comme pas possible et en vrai moi qui ai une mémoire photographique en plus du coup j'ai dû me faire l'écoute énormément aujourd'hui je suis capable d'écouter 3 conversations en même temps parce qu'à cette époque là mon nuit s'est surdéveloppée énormément, l'odorat le cerveau Fou. tellement puissant c'est de la folie vraiment c'est difficile à croire mais ouais c'est de la folie après ça a été dur parce qu'au moment où je pense que ça a été le plus dur c'est quand j'ai commencé mon cerveau a commencé à oublier des détails sur les visages de mes proches ça

  • Speaker #1

    ça a été dur parce que du coup t'étais dans l'imaginaire pendant un an ouais ouais totalement et t'arrivais T'avais l'impression un peu de voir en imaginant des choses ou pas ? Je sais pas si tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Ouais, mon cerveau il visualise énormément. Je pense que quelqu'un qui naît aveugle, je ne sais pas comment il peut s'imaginer des choses, mais moi en ayant vécu et en ayant vu, forcément je sais à quoi le rouge ressemble, je sais à quoi le bleu ressemble, mais en fait c'est juste qu'au bout d'un moment forcément ton cerveau commence à oublier des détails de la vie, de te dire ok, le visage de ta sœur... Son nez, est-ce qu'il est comme ça ou comme ça ? Et ça, j'en ai pas trop parlé, mais ça m'avait... Je commence à oublier le visage de mes proches. La musique m'a énormément aidée,

  • Speaker #1

    d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'est à partir de là que j'ai vraiment...

  • Speaker #1

    De jouer ou d'écouter ? D'écouter.

  • Speaker #0

    C'est là que la musique est devenue vraiment un repère dans ma vie, parce que j'avais plus que ça, finalement. J'ai fêté mes 19 ans sur mon lit d'hôpital. Ça faisait trois jours que j'avais perdu la vue. On comprenait rien. ça a été une sacrée histoire, une sacrée partie de ma vie et en fait à partir de là je pense que J'ai compris que j'avais qu'une vie. Quand j'ai commencé à revoir, déjà c'était inespéré. Et franchement, mes professeurs se sont dit « Waouh, c'est incroyable, c'est trop bien. » Et mon cas est étudié aujourd'hui encore. Ils m'envoient des nouvelles une fois par an pour me dire « Nos recherches ont amené ça aujourd'hui. » Il n'y a pas encore de traitement, pas encore d'opération.

  • Speaker #1

    Comment tu fais pour parler de résilience, mais pour accepter ça ? Imagine si par malheur, tu n'avais pas retrouvé la vue. Est-ce que tu aurais été heureuse ?

  • Speaker #0

    En fait, au fond de moi,

  • Speaker #1

    On accepte ce qui nous arrive ? Comment on fait ?

  • Speaker #0

    C'est dur. Franchement, je sais pas si je l'avais accepté parce qu'au fond de moi, vraiment, j'ai envoyé un message tous les jours à mon cerveau de dire c'est hors de question qu'on reste comme ça. Je vais retrouver la vue. Mais vraiment, j'ai envoyé un message, message, message tous les jours à mon cerveau. On va guérir, on va guérir. Je vais retrouver la vue. Je vais retrouver la vue. Et moi, je suis persuadée que c'est la force de mon esprit qui a permis à mon corps de se régénérer.

  • Speaker #1

    J'ai pas ce ta vie de documentaire, Heal, sur Netflix, il est incroyable.

  • Speaker #0

    la force de l'esprit on connait rien encore la force de l'esprit exactement et je pense que j'ai énormément j'ai beaucoup visualisé cette guérison j'ai beaucoup manifesté à l'époque alors que je connaissais rien à ça c'est juste que en fait je l'ai pas accepté justement j'ai pas voulu dire à mon corps bon c'est bon alors on se laisse avec ça et on finit notre vie aveugle non non j'ai dit non hors de question moi j'ai une vie à faire j'ai envie de créer des choses j'ai envie de voir le monde surtout que moi qui voulais voyager je me souviens être sur mon lit d'hôpital et de me dire en fait j'ai rien fait j'ai rien fait de ma vie, j'ai 19 ans, j'avais plein de rêves en tête maintenant tout est écroulé, je peux plus rien faire C'était horrible. Ce regret-là, sur ton lit d'hôpital, moi, je le souhaitais à personne, même pas à mon pire ennemi. Il n'y a rien de pire, en fait, de se réveiller un jour et de se dire, ma vie est foutue, j'ai 19 ans, ma vie s'arrête là.

  • Speaker #1

    Et tu penses vraiment qu'elle se serait arrêtée là ? Après, tu aurais trouvé de la force ailleurs ? En tout cas,

  • Speaker #0

    il n'y a pas eu ce scénario-là. Et je pense que c'est la force de mon esprit qui a permis que. Parce que non, peut-être qu'à cette époque-là, maintenant, je comprends plus de choses sur le corps et l'esprit. et pourquoi j'ai perdu la vue. J'ai compris beaucoup de choses. Je pense qu'il voulait m'éviter de voir certaines choses dans ma vie. C'était moi aussi qui refoulais beaucoup. Mais là, franchement, pour moi, c'était inconcevable. Et c'est pour ça qu'à partir du moment où j'ai commencé à revoir, moi je me souviens, un an et demi après, quand le professeur m'a dit « Bon, je crois que vous allez pouvoir reconduire la journée. » C'est là que j'ai compris que je guérissais. parce que c'était tellement lent

  • Speaker #1

    que moi je le voyais pas forcément c'était quand on avait mes rendez-vous tous les mois la progressivité ouais parce qu'en fait tellement lent si j'essaie de bien comprendre t'étais dans le noir total pendant un an ouais ouais ouais et après t'as eu de la lumière ouais qui a commencé à revenir juste sur les côtés bah oui voilà et puis après et quand c'est revenu t'as dû être bah écoute en fait je l'ai même pas compris enfin je sais même pas comment expliquer c'est vraiment quand il m'a dit je

  • Speaker #0

    vous autorise à reconduire uniquement la journée pas le soir pas la nuit je veux dire et là j'ai dit putain je suis en train de guérir là Je suis sortie de là, je me suis dit je suis en train de guérir. Et en fait, je me suis dit à partir de maintenant, je vais vivre ma vie, mais alors c'est même pas la peine. Et donc je suis partie réaliser tous mes rêves et j'ai commencé à voyager, je commençais à faire tous les festivals que je voulais parce que du coup la musique m'avait tellement aidée à tenir le coup pendant cette période. Là, je me suis dit je me reconnectais à la musique en réel. Et ça a été...

  • Speaker #1

    T'écoutais quoi d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    La techno principalement. La techno, mais comme du classique quoi, mais c'était vraiment la techno qui m'a permis de bouger mon corps, de libérer.

  • Speaker #1

    C'était quoi juste ta vie ? Est-ce que tu as retrouvé d'autres plaisirs ? Du coup tu dansais un peu quand tu étais non-voyant pendant un an ? Ouais,

  • Speaker #0

    toute seule évidemment dans mon appartement. Mais en fait la techno m'a tellement aidée à tenir le coup et j'ai découvert un artiste à cette époque-là qui est Joseph Capriati, un artiste italien. Et il se trouve que des années après je l'ai aussi manifesté, c'est devenu un ami. J'ai travaillé avec lui et j'ai voyagé avec lui dans toute la planète.

  • Speaker #1

    C'est avec lui que j'ai vu que tu étais community manager pour un artiste ? Oui. Ah c'est lui du coup ? Ouais ouais je l'ai aidé pour les réseaux Et tu l'as expliqué un petit peu ? Bah du coup ce qui était fou Je sais pas si je te coupe mais ça me fait penser au film que j'ai vu récemment Alors j'ai un trou Dans le titre du film il y a Sylvie Vartan à la fin Je sais pas si t'as... C'est un garçon qui est... J'ai été le voir au cinéma je crois Tu l'as vu au cinéma qui a un problème au pied ?

  • Speaker #0

    Et du coup c'est en trop de grâce à

  • Speaker #1

    Sylvie Vartan Où il était passionné Moi ma mère et Sylvie Vartan Ouais c'est ça Et du coup, c'est un peu toi avec l'artiste.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est incroyable.

  • Speaker #0

    Franchement, j'ai trop manifesté. Très bon film d'ailleurs. Oui, trop bien. J'ai été le voir au ciné aussi, c'était génial. Je crois que j'ai manifesté énormément dans ma vie. Et cet artiste-là qui ne me connaissait pas du tout, j'ai commencé à aller voir ce qu'il donnait en réel dans les festivals, etc. Et je l'ai suivi un peu partout. Puis un jour, il a commencé à me reconnaître. J'étais toujours au Front Row, toujours devant à Supportaito. Il m'avait reconnu. J'étais avec mes meilleurs amis et il m'a dit, ok, viens dans les backstage, viens et tout, tu vas voir aussi l'autre côté. Et de là, je l'ai rencontré et à partir de là, une amitié s'est créée. J'ai rencontré mon ex comme ça parce qu'il bossait déjà avec. Et à partir de là, ça a été des années de fou parce que je les suis partout. Puis de fil en aiguille, je commençais à bosser aussi avec eux et dans tout l'organe des events et tout ça. Et puis, ça m'a en partie, ça a été, je pense, les plus belles années de ma vie. Après, ça a été un peu moins drôle.

  • Speaker #1

    Après le problème de la vue. donc ça a été les plus belles années où j'ai été dans une renaissance aussi une légèreté de la vie où je pensais à rien tu penses que t'as eu un down et un up tellement élevé que c'est là que t'es venue la dépression du coup je sais pas comment t'expliques la dépression juste pour contextualiser c'est venu combien de temps après que t'es redécouvert la vue genre 4-5 ans après donc j'ai perdu la vue en 2016 vers 2018 ça a commencé à aller mieux 2018-2019 ça a été deux années incroyables

  • Speaker #0

    vraiment extraordinaire où j'ai vraiment profité de la vie de chaque instant et puis après la réalité m'a rattrapé en 2020 après quand il y a eu le covid et que j'ai été renfermée ça m'a rattrapé voilà mais quand je regarde ma vie oui j'allais très bien mais en surface mais dans le fond il y avait beaucoup de choses qu'elle n'y avait pas que je voyais pas à l'époque mais disons que quand même j'ai voyagé énormément j'ai profité de la vie pour moi le futur n'existait pas j'étais pleinement dans le présent le passé n'existait pas non plus et j'étais juste là et c'était ça suffisait quoi

  • Speaker #1

    Du coup, pour revenir à la dépression, qu'est-ce que tu peux recommander à quelqu'un qui vit ça ? C'est quoi un petit peu les choses à voir, les symptômes ou autre ? Quel type de professionnel il faut aller voir ? Est-ce que tu as des recours un petit peu par rapport à tout ça ?

  • Speaker #0

    Je pense que la première des choses à comprendre, moi, si je devrais me donner un conseil à la version de moi qui était seule dans son coin, déjà d'en parler. Je sais que c'est dur de parler de ce qu'on vit, surtout peut-être si tu as un masque un peu de l'hyperindépendante comme moi, de la personne un peu trop forte et tout ça. Tu as le droit d'avoir tes failles, tu as le droit d'être vulnérable. Et si tu as au moins une personne de ton entourage en qui tu as vraiment confiance, essaye vraiment d'exprimer quelque chose. Et si vraiment tu n'as personne, tu prends un carnet et tu écris. Vraiment, il y a quelque chose qui m'a énormément aidée quand j'étais très seule, c'était de m'exprimer à travers la voix surtout, mais de tenir un carnet de journaling ou plutôt du vlogging. Moi, je prenais mon téléphone, je m'enregistrais. En fait, c'était mon truc à moi. Et l'expression, c'est clairement le contraire de dépression. Pour sortir d'une dépression, il faut s'exprimer. Donc, de chercher de l'aide, c'est important. Alors, vers quel professionnel se tourner ? Ça dépend de ce que toi tu veux, ça dépend des besoins de chacun, ça dépend de tellement de choses. Mais commence quelque part, si tu veux commencer doucement, va voir une psychologue, un psychologue, va voir, si tu veux peut-être avoir de l'aide avec des médicaments, va voir un psychiatre, si tu veux aller un peu plus loin, va avec un thérapeute, va voir coach, mentor comme moi, en fait on est tous complémentaires et selon ce que toi... Tu as besoin, écoute ton cœur, ce qui vibre avec toi, dans quel type d'accompagnement, et ton cœur saura. Et vraiment, il faut commencer quelque part. Mais surtout, moi je dirais, oui, écrire, parler, c'est ce qui aide.

  • Speaker #1

    L'écriture, on a fait un podcast avec Baptiste Mullier, ancien expert, addictologue, ancien alcoolique, qui nous disait effectivement que l'écriture, c'était un moment très fort dans sa vie aussi. Toi, ça t'a fait beaucoup de bien ?

  • Speaker #0

    Ah oui, moi j'écris beaucoup. J'écris beaucoup, après je parle beaucoup. Pour ça qu'aujourd'hui j'ai un podcast qui s'appelle aussi A Voix Haute.

  • Speaker #1

    Ouais bah raconte-moi un petit peu alors ton podcast.

  • Speaker #0

    Ouais j'ai lancé le podcast cette année, janvier. Il y a combien de temps ? Janvier. Ok. Ouais janvier 2025 et j'ai galéré à trouver le nom et en fait ça m'a sauté aux yeux à un moment donné, je dis bah oui en fait c'est tout moi A Voix Haute pour dire tout ce que les autres ressentent tout bas et c'est un peu ça, c'est vraiment moi j'ai besoin de m'exprimer, j'ai besoin de parler, j'ai besoin de... c'est ça qui me permet de libérer, c'est ça qui me permet de reconnaître, d'incarner. Et donc, du coup, au lieu de le faire chez moi dans ma chambre à m'enregistrer de base, maintenant c'est en public et en fait c'est de la même manière, c'est ce que je fais. Et en fait ça inspire d'autres personnes aussi à le faire. Donc c'est mon conseil, parler et écrire.

  • Speaker #1

    Ok, on va rentrer dans le dernier mode, dans les abysses. 4 badges, je te laisse choisir un des badges.

  • Speaker #0

    Dans les abysses, je vais choisir les orques.

  • Speaker #1

    Je te laisse cliquer dessus.

  • Speaker #0

    Coucou Vivi,

  • Speaker #2

    je suis super contente de participer un petit peu avec toi durant ce podcast et j'ai quelques petites questions à te poser aujourd'hui. Du coup, ce serait quelle est la plus grande leçon que tu as apprise durant ces presque 7 ans d'entrepreneuriat ? Quelles sont les choses qui t'ont le plus bousculé, que ce soit professionnellement mais aussi mentalement je dirais ? Est-ce qu'il y a des choses qui sont passées, qui t'ont vraiment fait switch un peu dans ta carrière ? et qui ont fait le fait que Evazia est devenue Evazia d'aujourd'hui. Donc ça, c'est ma première question.

  • Speaker #0

    Ok, waouh, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Donc du coup, juste pour contextualiser, c'est qui ? C'est une pote à toi, j'imagine ?

  • Speaker #0

    C'est ma meilleure amie, Emma. C'est ta meilleure amie, ok. Comment elle s'appelle, Emma ? Emma. C'est une personne qui m'a tellement aidée aussi, qui m'a aidée à avoir beaucoup de douceur dans ma vie et qui m'a écoutée. parler des heures et des heures de mes problèmes et tout ça, ça a été la première personne en qui je me suis confiée sur mes traumas, sur ce que j'ai vécu et qui m'a écoutée et qui m'a dit en fait je t'aime comme tu es, t'as pas besoin de te montrer toujours forte et aujourd'hui c'est quelqu'un de très cher à mon coeur je la vois bientôt en fait On ne se voit pas beaucoup parce qu'elle, elle vit sur l'île Maurice, moi je vis un peu partout et donc on se voit une fois par an en général, on essaye de se caler et là je la rends visite à l'île Maurice pendant un mois donc je suis très contente de l'avoir. Donc ça me touche beaucoup de l'avoir aussi participante au podcast. Alors ma plus grande leçon aujourd'hui, alors que ce soit dans l'entrepreneuriat et de manière générale, c'est qu'en fait toutes mes plus grandes failles, tout ce que je pensais être quelque chose de négatif dans ma vie, c'est en fait mes plus grandes forces aujourd'hui, que je suis capable de tout transformer. que tout ce que je peux toucher, aujourd'hui, je peux le faire, je peux rendre quelque chose d'horrible en quelque chose de merveilleux. Et je pense que c'est ça mon pouvoir aujourd'hui, c'est aussi de mettre ce qui est invisible au visible. Et je dirais que ouais, c'est ça, c'est que mes plus grandes failles sont en fait mes plus grandes forces et que tout ce que j'ai toujours redouté m'a permis d'incarner et de devenir Morgane Evasiad aujourd'hui. Et puis elle parlait de... Je crois que c'est tout, les leçons, c'était ça, c'était surtout ça sa question. Ouais.

  • Speaker #1

    Sur l'entrepreneuriat pendant tes 7 ans d'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Ça fait pas 7 ans que je suis entrepreneur mais ouais ça fait 7 ans que je voyage mais ouais je crois que c'est un peu ça et que ah oui je dirais qu'aussi une de mes plus grandes leçons si on parle de failles moi je pensais que mes émotions étaient des failles et que je devais pas les ressentir.

  • Speaker #1

    Ouais mais justement c'est quelque chose alors je vais genrer ça se fait pas mais d'assez masculin comment j'ai l'impression que tu ressentais en mode ouais je dis pas ce que je ressens j'ai pas de négatif etc.

  • Speaker #0

    Alors qu'en fait les émotions il n'y a pas de polarité positive ou négative, elles sont là pour être vécues, pour être ressenties.

  • Speaker #1

    Tu voulais vraiment pas montrer, ça c'est quelque chose de familial ou on montre pas du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais, famille très pudique sur les émotions, on reste dans le silence, peu importe ce qui arrive, on prétend que tout va bien. Et puis je pense que de part aussi parce que j'ai été très jeune, j'ai eu beaucoup de responsabilités en fait. Donc j'ai dû prendre aussi le rôle d'un parent. et donc je pense qu'à partir de là ça m'a mis beaucoup de responsabilités à mon plus jeune âge et j'ai dû en fait j'ai dû survivre dans ce monde là donc ouais j'ai dû paraître forte et avoir cette étiquette là au quotidien mais disons qu'aujourd'hui j'ai un peu laissé tomber ce masque là j'ai pris soin de moi j'ai arrêté de vouloir sauver les gens j'ai arrêté de vouloir prendre soin de tout le monde avant de prendre soin de moi c'est d'abord moi mais ensuite j'arrive à prendre soin des gens

  • Speaker #1

    Soin des autres, il faut prendre soin de soi avant.

  • Speaker #0

    C'est aussi une de mes plus grandes leçons, me choisir moi, de devenir un peu entre guillemets égoïste, mais en fait une égoïste qui arrive à finalement si je prends soin de moi...

  • Speaker #1

    C'est pas de l'égoïsme pour moi.

  • Speaker #0

    C'est de l'égoïsme mais positif disons.

  • Speaker #1

    En méditation, moi j'avais une prof de méditation qui disait que on pourrait croire que la méditation c'est un acte égoïste, mais c'est un acte altruisme. Parce qu'en prenant soin de soi seul, c'est là où on peut être à l'écoute des autres, prendre soin des autres, etc.

  • Speaker #0

    c'est vraiment ça ma vision aujourd'hui et ouais quand je prends soin de moi tout va bien en fait à l'extérieur et quand tout va mal à l'extérieur il faut que je revienne à l'intérieur toujours, on a tendance à quand ça va pas bien à se dire ah il faut peut-être que je change de job il faut peut-être que je change de mec, il faut peut-être que je change ci que je mette ça de côté,

  • Speaker #1

    non va voir là reviens dans ton intérieur t'as arrêté la fuite de Morgane d'avant qui voyageait tout le temps en fuyant je suis plus que...

  • Speaker #0

    Après, je fuis encore certaines choses. Mais disons qu'aujourd'hui, je sens dans mon corps que j'ai besoin de m'ancrer, que j'ai besoin de stabiliser quelque chose. Et en fait, je ne suis plus la Morgane qui, dès que ça ne va pas, prend un billet et part. Je reste avec moi.

  • Speaker #1

    Tu affrontes et tu acceptes aussi. Donc l'acceptation et le fait d'en parler aussi. Justement, ta meilleure pote, du coup, on revient à ce qu'on disait tout à l'heure. Le fait de... de discuter, de parler de ses émotions, notamment les plus jeunes, les jeunes ados, etc., qui gardent les choses pour eux, que ce soit des pensées noires ou du harcèlement, etc. Pour toi, la guérison, c'est vraiment d'en parler un maximum autour de soi ?

  • Speaker #0

    En fait, je m'en rends compte, moi, parfois, quand je fais des vocaux à mes meilleurs potes, qu'on parle de trauma et tout, par exemple, au mois d'août, j'étais pas bien, j'arrivais pas à comprendre pourquoi, ça me tourmentait, c'était là, mais je comprenais pas, je le voyais pas. Et en fait, le simple fait de parler, d'un seul coup, d'exprimer là, parce que j'ai pris l'habitude de m'exprimer, mais il faut commencer quelque part, et de faire un vocal, parfois je prends conscience en direct que je suis en train de faire le vocal. Et en fait, au moment où je dis, « Ah, mais peut-être que j'ai pas besoin d'aller voyager, mais que j'ai besoin de rester là et de me réconcilier avec une partie de moi qui est ici en France. » Et en fait, le fait d'en prendre conscience et de le verbaliser, en fait, je l'accepte. En fait, c'est libérateur l'expression, c'est pour ça que je dis ça. et donc oui, d'en parler, d'essayer de... Voilà, de s'ouvrir. Et s'il n'y a personne autour de soi, eh bien, il faut aller voir un professionnel, tout simplement.

  • Speaker #1

    Et justement, ce que j'allais dire, pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir forcément beaucoup d'amis, ou pas forcément d'être proche de ses parents, et pas non plus, tu vois, d'argent pour aller voir un psy, il y a toujours des numéros, je pense, j'imagine, tu vois, de numéros gratuits pour parler, pour discuter, pour toi.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il y a des numéros gratuits, effectivement. Je ne les connais pas. en toute honnêteté on les mettra sur le podcast par contre il y a un dispositif qui a été mis en place déjà depuis quelques années moi j'en avais profité aussi c'était le dispositif mon psy alors à l'époque je crois que c'était 6 séances offertes ça c'est génial par an t'as 6 séances remboursées je crois qu'aujourd'hui ils en ont à 8 ça c'est incroyable c'est une chance et ça je conseille à tout le monde d'utiliser ces 6 ou 8 séances complètement moi je l'ai fait en 2021 en 2022 j'ai J'ai pris ce dispositif-là aussi, c'est déjà une belle économie.

  • Speaker #1

    Déjà en 6-8 séances, on peut faire un gros travail. Et c'est gratuit, donc on a de la chance d'être en France, d'avoir beaucoup quand même de remboursements.

  • Speaker #0

    Oui, et il y a des mutuelles. Moi, personnellement, ma mutuelle prend en charge... J'ai pris une mutuelle qui prend en charge beaucoup de soins holistiques aussi, tout ce qui va être magnétisme, hypnose, etc. Donc du coup, aujourd'hui, j'ai mis ma santé mentale en priorité dans ma vie. Donc aussi, tout ce qui va être assurance, ça va être là-dessus aussi. Donc j'ai quand même pas mal de choses qui sont prises en charge en France avec ça. Et pour le reste, après j'investis aussi de mon côté sur mes coachs, mes mentors, qui sont eux pas agréés à tout ça, mais c'est step by step et c'est souvent ce que chacun veut. Mais ouais, après quand on a vraiment personne, etc. Enfin moi j'avais vraiment personne au départ et j'avais vraiment pas non plus le budget et tout ça. Bah juste le simple fait de se record avec le téléphone ou d'écrire sur un carnet, ça fait déjà le travail. Parce qu'en fait le but aussi c'est de comprendre que... On peut se valider soi, on peut se reconnaître soi, on peut devenir indépendant, mais pas indépendant pour faire genre je suis forte, etc. Indépendant pour comprendre mieux ses émotions et de revenir quand ton corps te demande de revenir en fait avec toi. Et que t'as pas toujours besoin d'avoir quelqu'un toujours toujours avec toi pour te dire oui c'est valide ce que tu ressens, oui c'est ok, t'en as besoin au début. Puis après tu vas prendre en indépendance avec tes émotions. Donc quand on a vraiment personne ou quoi, bah juste un carnet ou ton téléphone pour t'enregistrer, tu gardes ça pour toi, c'est ton journal intime et puis voilà.

  • Speaker #1

    Et j'imagine qu'il y a d'autres supports. Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont inspiré, que ce soit des documentaires, des films, des bouquins ?

  • Speaker #0

    Des podcasts, principalement. Des vidéos YouTube, effectivement. Alors, je tapais mes problématiques sur YouTube et effectivement, je les écoutais, bien que ça faisait un peu mal de temps en temps. Après, il y a un peu de tout sur les réseaux sociaux, donc il faut savoir filtrer aussi, je comprends. Les ressources gratuites, déjà avec YouTube, moi j'ai beaucoup appris, mine de rien, mais moi j'aime beaucoup Chloé Blum. Chloé Blum qui est dans le développement personnel, qui s'adresse beaucoup aux femmes comme aux hommes aussi. Et je sais que ça m'a beaucoup aidée à avoir plus de douceur avec moi, à accepter certaines parts sombres de moi. Et oui, il y a David Laroche aussi, dans l'esprit un peu plus masculin, mais disons punch, mindset, etc. qui m'a beaucoup aidée autant dans l'entrepreneuriat que dans le def perso. Et puis, il y en a plein d'autres aujourd'hui, mais c'est un peu ça qui me vient en tête quand j'ai commencé à regarder. Tout ça, ouais.

  • Speaker #1

    Ok. Je te laisse choisir un deuxième badge. Ah.

  • Speaker #2

    Après cette question un peu pro, une question un peu plus intime cette fois-ci. Et pour la dernière question, ce serait, quelle est la chose la plus simple que tu fais et qui te rend profondément heureuse ? Voilà, j'ai hâte de découvrir tes réponses et je t'embrasse et je suis très fière de toi.

  • Speaker #1

    Bisous !

  • Speaker #0

    J'adore ! Ça c'est moi. J'adore, non c'est trop bien. Quelle est la chose la plus simple qui me rend heureuse chaque jour ? Je pense que... Je pense qu'en fait, j'ai une petite photo de moi, petite, que j'ai un peu partout avec moi, soit sur mon ordinateur, soit ça peut être sur mon téléphone, dans mon porte-monnaie. J'ai aussi mon petit sanctuaire à la maison, elle est là, etc. Et en fait, le simple fait de prendre juste 30 secondes pour la regarder et lui dire « Regarde où est-ce qu'on est arrivé aujourd'hui, regarde ce qu'on a fait, regarde qui on est devenu. » Une reconnexion instantanée à la petite fille que j'étais.

  • Speaker #1

    Et donc c'est important, tu parles beaucoup à la petite fille que t'étais, à la Morgane.

  • Speaker #0

    Ouais, ça m'émeut. Rien que là, d'en parler, je sens qu'elle est là aussi avec moi tous les jours. Et en fait, c'est un truc qui me procure beaucoup de joie parce qu'elle, elle était spontanée, elle était pleine de joie, elle était pleine de créativité. Puis un jour, ça s'est éteint. Et moi je lui ai permis de retrouver cette lumière et de la faire revivre avec tout ce que je fais aujourd'hui, avec ce que j'incarne aussi. Donc c'est quelque chose qui me donne beaucoup de force, qui me donne beaucoup de joie, la petite fille que j'étais.

  • Speaker #1

    À quel âge surtout ?

  • Speaker #0

    Je crois qu'elle avait, là sur la photo, enfin j'en ai deux, elle avait 7-8 ans.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que t'aimerais lui dire du coup, si tu pouvais lui parler ?

  • Speaker #0

    On se parle beaucoup elle et moi en plus, on a des grandes conversations. Mais je lui dirais que ce qu'elle ressent, c'est OK. Que OK, son chemin ne sera pas facile, mais qu'elle a beaucoup de lumière à l'intérieur d'elle et qu'il faut qu'elle se fasse confiance, qu'elle fasse confiance à son cœur, à son intuition, qu'elle n'est pas folle. Et qu'il faut toujours qu'elle y croit, même si ça va être très compliqué, même si personne ne la croira. Un jour, la vérité sera, et elle sera reconnue pour ce qu'elle ressent, et qu'on a tout en soi. Et on n'a pas besoin d'aller chercher plus loin, c'est déjà à l'intérieur de soi. Et que surtout, je l'aime très fort et que je suis très fière d'elle.

  • Speaker #1

    C'est mignon. Quel a été l'obstacle, le chemin qui t'a le plus aidé, qui t'a le plus fait grandir ? Est-ce que c'est le fait d'avoir une relation toxique, c'est la dépression, c'est le fait d'avoir perdu la vue, c'est ton anxiété ?

  • Speaker #0

    C'est un mélange de tout, parce que là, on est sur des plans différents, disons. Et en fait, mis bout à bout, toutes ces choses qui me sont arrivées, ça fait justement le déclic de me dire que ok non je peux pas continuer à avoir cette malchance, à avoir ce mal-être à tout le temps me sentir comme un chat noir qui lui arrive que des merdes dans sa vie viens on change de mindset, viens on va voir autre chose parce que là c'est bon quoi, stop donc c'est difficile de choisir entre guillemets je pense qu'il y a vraiment des choses terribles qui me sont arrivées comme des choses moins terribles, moins violentes mais qui m'ont tout autant appris Merci. Et c'est tout en fait, c'est mis bout à bout, toutes ces choses-là. En fait, aujourd'hui, je suis méga reconnaissante de cette vie-là, de ce qui m'est arrivé finalement, parce que ça ne ferait pas qui je suis. Et en fait, j'ai revu mon ex au mois de janvier, on s'est recroisés au Mexique, par hasard. Ah ouais ? C'est fou. On s'est quittés là et on s'est retrouvés là deux ans après.

  • Speaker #1

    Parce qu'il vit au Mexique ?

  • Speaker #0

    Non, mais il était de passage avec le DJ. C'est incroyable. C'est fou. Et moi, j'avais fait mon deuil lui aussi. Et donc, on a pu beaucoup discuter. Et en fait, je me suis rendu compte que moi, qui étais très rancunière avec la plupart de mes ex, j'étais là en mode, vous avez vu ce que vous m'avez fait ? Plus jamais, je vous parlerai. Et en fait, là, j'ai vraiment été dans une posture de... En fait, je sens que j'ai pardonné. Et je sens que je lui ai dit, franchement, je te remercie. Je te remercie parce que sans toi... J'aurais pas eu le déclic de repartir au Mexique, d'entamer la thérapie, de faire ce gros travail sur moi, de voir toutes ces choses de moi. Et aujourd'hui, je suis trop fière de moi, j'aime trop qui je suis. Et heureusement qu'on est plus ensemble. Parce que maintenant, avec la version évoluée de moi, non, jamais de la vie, je me remettrai avec toi, c'est pas possible. Mais voilà, j'accepte qui tu es, y'a pas de soucis, c'est pas un problème. Mais j'ai été grave reconnaissante. En fait, je suis vraiment reconnaissante de chaque épreuve qui sont arrivées dans ma vie.

  • Speaker #1

    Parce que tu es dreadful de tout ce qui t'est arrivé.

  • Speaker #0

    Mais vraiment, je pense que quand on arrive à cette résilience-là, c'est pour ça que je disais, je suis capable de tout affronter dans ma vie. Parce que là, avec tout ce que j'ai eu et tout ce que j'ai...

  • Speaker #1

    Tu as pris une confiance en toi de fou.

  • Speaker #0

    J'avais fait une méditation, il y a un an de ça à Montréal, j'avais fait un brise-voir avec une méditation guidée. Et en fait, je me suis vraiment vue. C'est là que j'ai compris qu'il n'y a plus rien qui pourra m'écraser comme j'ai pu être écrasée. Je me suis vue vraiment, en fait, j'étais sur une île, alors j'ai la phobie des îles, j'ai la phobie des catastrophes.

  • Speaker #1

    naturel.

  • Speaker #0

    Tu as une morice,

  • Speaker #1

    après t'as moins de catastrophes naturelles.

  • Speaker #0

    Il y en a quand même, mais disons que j'ai la phobie des catastrophes naturelles, c'est juste ça. Donc c'est un peu compliqué pour moi d'aller sur une île. Donc là en fait je me suis vue sur une île dans ma méditation, et tout de suite mon réflexe a été de vouloir me cacher dans une grotte, parce que j'ai vu une grande tempête arriver. Et je me suis dit, non non non, je vais mourir là, il y a un tsunami qui arrive, etc. Et en fait tout de suite mon réflexe a été ça. Puis en fait au bout de quelques minutes dans la méditation, il pleuvait des cordes, C'était vraiment très intense. Je me suis dit, je ne peux pas rester comme ça, non. Je dois protéger mon île. Et en fait, je me suis vue reprendre ma force et me dire, non, tu vas, tu descends. J'étais dans une grotte perchée comme ça, dans une montagne. Je suis descendue sur la plage et vraiment, je me suis ancrée dans la plage. Il y avait une énorme tempête avec une énorme vague qui arrivait dans moi. J'ai dit non, stop, je resterai là. Vraiment, cette méditation m'a marquée parce que je me suis vue en fait plus forte que quelque chose qui était plus grand que moi pourtant. Et je suis restée là et en fait, j'ai senti tout. toutes mes jambes me picotaient, mais j'étais ancrée, j'avais l'impression de devenir qu'un, vraiment de m'ancrer dans le truc. Et en fait, la tempête n'est jamais arrivée jusqu'à l'île, elle est repartie comme elle est arrivée. Et juste après, j'ai vu toutes les facettes de moi arriver. C'est la première fois que je rencontrais toutes les facettes que je connais déjà de moi, l'enfant intérieur, l'adolescente intérieure, mon potentiel, la coach, tout ça, toutes réunies, en cercle, et vraiment de se dire, ensemble, on est plus fortes. Et c'est là que j'ai compris que j'étais capable. je suis capable de tout affronter c'est une belle méditation un beau message intérieur du coup le prochain tatouage c'est une île dans une sphère qui entoure l'île ça va être un peu ça symboliquement je pense que ouais et

  • Speaker #1

    juste t'as vécu un burn out aussi ?

  • Speaker #0

    professionnel ouais j'ai frôlé aussi les burn out dans l'entrepreneuriat ouais J'ai été me foutre à beau aussi là-dessus parce que le problème étant, quand on est un peu l'hyper indépendante, on est aussi dans il faut que je fasse toujours plus pour être accepté, pour être aimé. Donc j'avais l'impression de oui, dans l'entrepreneuriat, de part, je suis passionnée par ce que je fais. Donc ça veut dire que je dois toujours travailler, que j'adore faire ce que je fais. Sauf que je ne me reposais plus et ce n'est pas un peu le cas aujourd'hui. j'ai du mal encore à trouver l'équilibre mais j'ai mis l'intention cette année, on va trouver l'équilibre et c'est déjà mieux que l'année dernière.

  • Speaker #1

    Je pense que du coup t'as un peu ton côté fuite voyage, tu l'aimes un peu dans le taf.

  • Speaker #0

    Ouais bah en fait c'est comme l'anxiété en fait elle disparaît pas, elle trouve juste des autres échappatoires et du coup bah elle a trouvé ça donc maintenant elle s'est dit bon bah Morgane tu vas bosser 15h par jour, tu vas bosser les week-ends, tu vas voir c'est trop cool, t'adores faire ce que tu fais donc pourquoi pas. Sauf que bah du coup je me rends compte au bout de quelques mois je me dis Tu sais ça fait longtemps que j'ai pas pleuré c'est bizarre Ralentis tu vas voir je ralentis, mental breakdown j'ai frôlé les burn-out dans l'entrepreneuriat mais j'en ai fait un surtout pendant mes dépressions j'étais à mi-temps dans une boîte et ça se passait très mal j'étais harcelée par un gars aussi là-bas ça n'a pas arrangé les choses j'ai démissionné au bout de 6 mois c'était fou la maltraitance c'était pas possible mais c'était une sorte de burn-out parce que c'est ça qui m'a amenée vers me dire Je veux être freelance, je ne veux plus jamais avoir de patron, je ne veux plus laisser moi faire mes idées, je ne veux plus avoir de limites, je veux créer, je veux aller là dedans quoi. Et donc ouais disons ça, mais ça m'arrive parfois. Donc pareil,

  • Speaker #1

    un mal pour un bien quoi. Grâce à ça tu es freelance.

  • Speaker #0

    Voilà, complément. C'est pour ça que je dis que les failles c'est nos plus grandes forces parce qu'à chaque fois que j'ai traversé des choses compliquées, bah j'ai transformé ça pour que ça fasse quelque chose de plus grand et d'incroyable pour créer.

  • Speaker #1

    Et par rapport justement à... A quelqu'un qui peut traverser, pas qu'une dépression, mais du coup une anxiété forte, un burn-out ou autre, qu'est-ce que tu lui dirais, toi qui as vécu un peu tout ça ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais de ralentir, et je lui dirais qu'elle n'a pas besoin d'en faire plus, pour prouver, pour être aimée. Parce que je sais que derrière le fait de se donner à fond dans un travail, mais dans le sens où... On oublie nos limites, on compte pas nos heures, on fait plaisir à tout le monde, on dit oui, enfin à tous ces trucs-là. En fait, derrière, il y a un besoin de reconnaissance énorme. Et c'est souvent parce que papa et maman n'ont pas reconnu qui tu étais, n'ont pas reconnu ta valeur, ne t'ont pas vu que tu veux le faire dans ton travail. Et en fait, c'est pas sain. Ralentis et toi, reconnais ta valeur. Va voir l'intérieur de toi. Connecte avec ton enfant intérieur, demande lui ce qu'elle a besoin, ce qu'elle a besoin d'exprimer et en fait apporte lui comme tu apporterais pour un enfant toute la reconnaissance qu'elle a besoin tout simplement. Voilà, donc ralentis.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est mon message.

  • Speaker #1

    Donc là, si on t'enlevait ton coaching, les réseaux, etc., tu sais ce que tu ferais ou pas ? Est-ce que tu as un autre axe de vie et tu y penses de temps en temps ou pas ?

  • Speaker #0

    Non. J'ai pas de plan B. J'en ai jamais eu, je crois. J'ai pas de plan B. En fait, je sais que là, je suis là pour... J'ai une mission intérieure qui est très forte avec le fait de... d'impacter la vie des femmes, de leur permettre de mettre visible ce qui est encore inconscient, ce qui est invisible, etc. De voir une autre issue, d'avoir vraiment cette métamorphose comme moi j'ai vécu. Pour l'instant, je suis là. Après, ça se peut que dans 5 ans, ce soit plus ça. Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai vraiment un mantra dans ma vie, c'est de suivre mon cœur. Et je fais vraiment confiance à ce qui se passe à l'intérieur de moi. Et si mon corps ou mon cœur me dit... ok on va prendre cette direction là, là en ce moment je sens que je prends une autre direction encore mais toujours dans la santé mentale et je sens qu'on va appuyer encore plus loin dans les choses ça me fait très peur je sors énormément de ma zone de confort mais j'y vais parce que je sens que c'est ça en fait c'est plus fort que moi donc pas de plan b on est juste là on suit son coeur quoi faut pas croire j'ai l'air très confiante comme ça mais en mois d'août j'étais au bout de ma vie et je me disais tout va s'effondrer j'arriverai pas et c'est parce que parce que c'est ça aussi la vie non j'ai pas toujours confiance en moi mais en fait quand je me connecte à mon là c'est mes peurs qui parlaient 1 c'est mon ego c'est mes croyances et mon trauma c'est ces choses là mais quand je me connecte à mon potentiel mais et mon coeur là je sais que tout arrive pour une bonne raison et que ça viendra aussi au bon moment dans ma vie. Et donc, j'ai appris à être beaucoup plus patiente qu'avant. Donc, franchement, j'ai grave confiance en toutes les rencontres que je vais faire, même l'avenir pro. Quand je regarde avec mon cœur, ouais, 100%.

  • Speaker #1

    Et en tout cas, ce qui est intéressant de ce que tu as dit, c'est que le fait d'aller mieux, là, du coup, tu es sortie de ta dépression. Est-ce que d'ailleurs, on peut vraiment sortir d'une dépression ? C'est quelque chose qui peut... On a toujours un pied dedans ?

  • Speaker #0

    Alors ? C'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui pensent que guérir ça veut dire ça y est les traumas ils n'existent plus, on n'a plus ça, c'est loin derrière nous. Alors que non, ça fait partie de soi. Moi la dépression fait partie de moi. Je l'ai vu, elle est venue toquer à la porte au mois d'août, elle est venue dire je suis là, t'as vu ? Je dis oh non, pas encore, non non non j'ai peur, j'ai évidemment que j'ai peur. Quand ça arrive, quand j'ai un épisode dépressif et que je reponge bien down dans mes émotions, j'ai très peur de retomber. Je l'accueille autrement aujourd'hui et je ne les vois plus comme des ennemis. Mes émotions, mon anxiété, ma dépression, je les prends comme des facettes de moi et des facettes qui ont besoin d'être reconnues et d'être accueillies de temps en temps pour se libérer. Et en fait, le fait de ne plus les voir comme des ennemis, ça ne change pas. Donc non, ça ne disparaît pas, nos traumas, parce qu'on va se faire soigner, parce qu'on va faire le travail intérieur. C'est toujours là, c'est juste qu'on change de perception sur eux et qu'on se réconcilie. On fait la paix. Voilà, on fait la paix.

  • Speaker #1

    Avec soi, son entourage.

  • Speaker #0

    Voilà. ouais 100%

  • Speaker #1

    c'est ça ok bon bah on finit sur ça alors sur la paix, génial bon Morgane c'était trop cool,

  • Speaker #0

    bravo encore merci beaucoup pour l'invitation j'étais trop contente de parler de tout ça et j'espère que ça puisse inspirer d'autres personnes là dedans mais merci beaucoup pour cette conversation avec plaisir,

  • Speaker #1

    super inspirant et puis quelle résilience et j'étais pas au courant pour le quand t'avais perdu la vue t'as vécu quand même des choses, c'est super inspirant, bravo merci beaucoup, très belle résilience Merci beaucoup, Morgane. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Salut, ciao. Au revoir. Ciao. Ciao, ciao.

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. Retrouvez le Deep Dive sur notre chaîne YouTube et sur les plateformes d'écoute Spotify, Deezer, Apple Podcasts et Amazon Music. Pensez à vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes. D'ici là, prenez soin de vous et à la prochaine !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Explication du concept

    08:49

  • 1er Badge : Photo de Morgane "J'ai ignoré les signes et j'ai sombré"

    09:22

  • 2eme Badge : Photo annonce de son évènement

    11:49

  • Objet de l'invité

    18:37

  • Mode Deep Dive : l’immersion

    23:37

  • 1er badge : "Peut-on transformer une relation toxique en relation plus saine ou faut t'il s'en éloigner ?"

    23:56

  • 2ᵉ badge : "Qu'est-ce que ta dépression t'a appris sur toi que tu n'aurais pas découvert autrement ?"

    28:48

  • Les abysses : 1er badge : "Quelle est la plus grande leçon que tu as apprise durant ces presque 7 ans d’entrepreneuriat ?"

    01:04:13

  • Les abysses : 2ᵉ badge : "Quelle est la chose la plus simple que tu fais et qui te rend profondément heureuse ?"

    01:13:38

Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode du Deep Dive, où l’on plonge avec Morgane Hevasia, coach en développement personnel et voix engagée pour la santé mentale. Son parcours est marqué par une résilience hors du commun : une perte de la vue pendant un an suite à une rétinopathie aiguë, une relation toxique, puis une dépression de 3 ans. Ces épreuves l’ont forgée et lui ont permis de transformer sa douleur en force et en chemin de vie. Aujourd’hui, elle accompagne les femmes en pleine survie intérieure à se reconnecter à elles-mêmes et à transformer leurs blessures en force. Dans cet épisode, elle nous parle sans filtre de son histoire, de ses combats intérieurs, de son chemin de guérison et de la puissance de la résilience. Un témoignage inspirant et profondément humain.


Merci Morgane ✨

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Transcription

  • Speaker #0

    Quand j'ai eu 19 ans, 3 jours avant mes 19 ans, j'ai perdu la vue, totalement. Vraiment, je me suis réveillée un matin et je ne voyais plus.

  • Speaker #1

    Vraiment ?

  • Speaker #0

    Oui, totalement. Et ça a mis des mois à comprendre déjà ce que j'avais, parce que je suis arrivée à l'hôpital de Lille, à l'hôpital Claude-Hurier, et puis en urgence ophtalmique, il n'y avait plus rien dans les yeux.

  • Speaker #1

    Tu voyais 0% ? On la voit parler d'anxiété, de dépression, d'hypersensibilité et de relations toxiques. On ressent sa force, mais connaît-on vraiment la femme derrière la résilience ? Aujourd'hui, dans un nouvel épisode du Deep Dive, on plonge avec Morgane Evazia, coach et mentor en développement personnel, experte en gestion émotionnelle. Elle a traversé trois années de dépression et en a fait un chemin de reconstruction. Bienvenue dans le Deep Dive, Morgane, je suis ravi de t'accueillir.

  • Speaker #0

    Bonjour Etienne. Je suis ravie d'être ici, merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Est-ce que tu pourrais te présenter rapidement, pour ceux qui ne te connaîtraient pas ?

  • Speaker #0

    Oui, je m'appelle Morgane, j'ai 28 ans, je suis originaire du nord de la France, à côté de Lille. Je suis coach et mentor en développement personnel, et effectivement je suis experte en gestion émotionnelle. Et au quotidien, j'accompagne des femmes qui ont vécu des lourds traumas, qui ont de l'anxiété, qui sont hypersensibles et qui ne savent pas comment accepter tout ça et comment gérer leurs émotions au quotidien. Je les aide à rayonner, je les aide à s'accepter et à découvrir leur vraie identité. Et sinon, en dehors de ça, je voyage beaucoup. Je suis digital nomade depuis 6 ans. Je voyage à travers le monde, je découvre d'autres cultures. Ouais, je voyage et c'est vraiment incroyable.

  • Speaker #1

    C'est quoi les principaux voyages que t'as fait du coup ?

  • Speaker #0

    Là, je reviens tout juste du Canada. Ça faisait un an que j'étais là-bas.

  • Speaker #1

    Juste, excuse-moi, pour clarifier un petit peu le digital nomade pour ceux qui ne connaissent pas. Comment tu peux résumer du coup ? C'est juste travailler à distance ?

  • Speaker #0

    Ouais, alors je travaille que en ligne. et c'est ce qui fait que j'ai la liberté de pouvoir voyager et être à un endroit précis bien évidemment je m'adapte avec le fuseau horaire français ou plutôt européen parce que la majorité de mes clients sont en Europe mais du coup oui ça me donne la liberté de pouvoir voyager et travailler en même temps c'est incroyable de faire ça c'est le goal d'une vie et je pense que dès la fin de mes études j'ai eu envie de trouver un métier qui me donne cette liberté là parce que Merci. J'ai toujours voulu voyager, j'ai toujours voulu découvrir le monde, donc ça c'était très très important. Et donc oui, je reviens du Canada, ça faisait un an que j'étais là-bas. Et sinon, gros coup de cœur, ça a été vraiment le Mexique depuis quelques années aussi, où je passe mes hivers là-bas.

  • Speaker #1

    T'as fait combien de temps en Mexique du coup ?

  • Speaker #0

    En tout, j'ai dû faire 5-6 mois. À chaque fois, j'y vais les hivers, je reste 2-3 mois, ça dépend.

  • Speaker #1

    Tu voyages toute seule ou pas ?

  • Speaker #0

    Ouais. Ok, très sympa. Ouais, je voyage la plupart du temps en solo. Après, j'ai un peu des amis maintenant partout dans le monde, donc c'est génial. À chaque fois, on m'invite à venir dans tel pays. OK, bon, j'arrive à demain. Et là, je m'apprête à partir à l'île Maurice et puis ensuite le Pérou aussi.

  • Speaker #1

    OK, trop chouette. Parle-moi un petit peu du Mexique, du coup.

  • Speaker #0

    Le Mexique, ça a été, je pense, une bouée de sauvetage à un moment donné dans ma vie où c'était vraiment très sombre. À l'époque, j'étais encore avec mon ex et on avait planifié des vacances au Mexique. et... Parce qu'à l'époque, on travaillait pour un DJ, lui et moi, à l'international. Et donc forcément, on s'est dit, OK, on va aller au Mexique. On en profitera pour prendre quelques vacances. Donc, on est fin 2022, début 2023. Et moi, j'étais en foule de ma dépression. J'étais au plus bas. J'allais vraiment très, très mal. Je survivais dans un monde. Vraiment, je ne profitais pas de la vie. Bien qu'on pourrait croire en apparence que je profitais de la vie. Parce que j'étais tout le temps dans la fête. J'étais tout le temps dans les events et tout ça. c'était Très compliqué à gérer sur le côté. Et en fait, je sais pas, j'arrive au Mexique. Pourtant, j'avais l'habitude de voyager. Mais dès que j'atterris, j'ai ressenti quelque chose. J'ai ressenti comme un appel. J'ai ressenti quelque chose qui a été, je sais pas, une petite lumière. Vraiment une brèche de lumière dans cette obscurité. Et j'arrivais pas encore à l'expliquer. Et finalement, pendant ce voyage, mon ex et moi, on s'est quittés. Il m'a quitté. Je sentais que c'était la dernière fois clairement qu'on se voyait. Je suis rentrée en France et lui en Italie. Et de là, on s'est quittés. et en fait j'ai senti que je devais revenir au Mexique. Et ni une ni deux, j'avais pris mon billet avant qu'il me quitte d'ailleurs pour revenir au Mexique sans le dire. Je le savais qu'on allait... Voilà, c'est tout. Je suis revenue au Mexique et c'est là que je me suis dit mais qu'est-ce que je fous là ? Pourquoi je suis revenue ici ? Je connais personne. C'est la première fois que je partais solo à l'autre bout de la planète.

  • Speaker #1

    Tu es restée combien de temps du coup au total au Mexique ?

  • Speaker #0

    Deux mois. Je devais partir... Je m'étais dit que j'allais partir deux semaines et finalement je pris un aller sans retour mais je suis restée deux mois. Et en fait, le jour où je suis arrivée, je suis arrivée en pleine nuit, je me suis assise sur mon lit, je me suis dit mais qu'est-ce que je fous là, c'est pas possible, qu'est-ce que j'ai fait, je suis loin de tout, je suis en post-structure, je suis en dépression, il n'y a rien qui va dans ma vie, ça va pas le faire. Et le lendemain matin, je me réveille et je me pose sur un transat au soleil, je me dis bon je vais prendre un peu de soleil quand même en Omexique, c'est cool. Et il y a une femme qui arrive et qui me demande si elle peut se mettre à côté de moi parce qu'il y avait les deux transats au soleil et les autres étaient à l'ombre. Et en fait, c'était la rencontre de ma vie. Elle s'appelle Mariana. Et en fait, on a commencé à discuter, elle et moi. Et elle m'a posé la question tout simplement, mais qu'est-ce que t'es venue faire ici ? Et dans ma tête, j'étais là en mode, c'est vrai, je sais pas pourquoi je suis venue ici, mais j'ai senti qu'il y avait quelque chose. Et je lui ai dit ouvertement, je sais pas ce que je suis venue ici, mais j'ai l'impression que j'ai besoin de me trouver. Je suis perdue dans ma vie, je sais pas, ça fait trois ans que ça va pas. et c'est comme si à l'intérieur de moi Je sentais qu'il fallait que j'en parle à quelqu'un, et j'en avais jamais parlé. J'avais jamais parlé de ma dépression, j'avais jamais parlé de mes traumas, etc., à qui que ce soit, à part les psychologues, mais encore, je n'avais pas tout raconté. J'avais trop peur, j'étais en combat avec ma vulnérabilité et ma sensibilité. Je ne l'acceptais pas, et là, pour la première fois, j'ai senti une sécurité face à moi.

  • Speaker #1

    Avec elle, hein ? Ouais.

  • Speaker #0

    C'était vraiment une connexion que je n'arrivais pas à expliquer. Et en fait, là, je lui ai déballé ma vie. J'ai déballé ma vie de A à Z sur mon enfant, sur mon adolescence qui était violente, sur toutes les choses qui me sont arrivées et qui ont fait que j'en suis là aujourd'hui. Et en fait, face à moi, j'avais enfin une humaine qui me comprenait, qui m'écoutait, qui comprenait vraiment ce que j'étais en train de raconter. Elle a fait des points de repère avec sa propre vie. Et en fait, à un moment donné, elle m'a dit « Écoute, aujourd'hui, moi, c'est mon métier. J'accompagne aussi les femmes, dans ton cas, à retrouver la lumière parce que je l'ai fait pour moi. » Et en fait, moi, j'avais déjà investi un peu dans ma santé mentale. Ça fait des années que j'étais suivie par des psys et des psychiatres, mais je n'avais pas forcément évolué. Justement, au contraire, ça avait appuyé encore plus en profondeur et je n'arrivais pas à trouver les portes de sortie. Et là, je me suis dit, bon, OK, je suis à un tournant. Et cette rencontre, elle n'était pas faite par hasard. Je pense que là, ce n'était pas possible autrement. Je n'avais jamais rencontré une personne comme ça. et puis je suis allée full dans ma...

  • Speaker #1

    Elle t'accompagnait du coup beaucoup ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Elle faisait quoi comme boulot ? Est-ce qu'il y a un titre au Mexique ?

  • Speaker #0

    Coach holistique, mentor. On n'est pas sur du conventionnel, mais on va suivre des livres, la théorie. On est surtout dans le ressenti corporel, on va être dans la reconnexion au corps, dans l'émotionnel, vraiment comprendre comment fonctionne ton système nerveux. Dans l'hypnose aussi. Il y avait vraiment pas mal de choses un peu plus holistiques. Et dès la première séance, j'avais sorti plus de choses en une séance qu'en deux ans et demi de suivi psy. Et c'est là que je me suis dit, wow, ok, on y va. Et je suis prête et je veux y aller. Et je sais que ça va faire mal, mais je veux y aller. Et en fait, ça m'a sauvé la vie.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est grâce à elle que tu as choisi ce chemin-là. Déjà de reconstruction, c'est elle qui t'a vraiment aidé. Et ensuite, c'est grâce à elle que tu as voulu aider aussi des femmes. Pourquoi que des femmes, si ce n'est pas indiscret ?

  • Speaker #0

    Pourquoi que des femmes ? J'ai beaucoup cette question. J'imagine, oui. J'ai des hommes qui me posent la question la plupart du temps. En fait, je suis mentor avant d'être coach, donc en étant mentor, c'est que je me base aussi sur moi, ce que je vis, ce que je ressens, etc. Donc je suis moins dans l'aspect coaching, bien que je coache énormément, mais j'accompagne en fait à travers moi ce que je ressens. Et à travers ton passé,

  • Speaker #1

    de ce que tu as vécu.

  • Speaker #0

    Et en fait, les hommes et les femmes, on fonctionne très différemment d'un point de vue émotionnel, d'un point de vue... Bien que les hommes aussi ont une sensibilité, une hypersensibilité. Mais je pense que, j'ai peut-être une croyance limitante là-dessus, mais je pense que si j'accompagne des hommes aujourd'hui, je les mettrais trop dans une énergie trop féminine. Et je pense que ce ne serait pas forcément bénéfique. J'y arriverais à un stade, mais je pense qu'il y a certaines choses où je ne suis pas assez formée du côté énergie masculine. C'est ma réponse à ça. Mais peut-être un jour. Peut-être un jour. C'est juste qu'aujourd'hui, mon focus est sur les femmes.

  • Speaker #1

    Mais très cool, aucun jugement. Avant d'entrer dans le vif du sujet, le Deep Dive est un podcast bienveillant où l'on va à la rencontre d'invités au parcours inspirant. Chaque semaine, je vous emmène avec moi pour explorer la partie immergée de l'iceberg. Le concept est simple, un invité, trois niveaux de discussion. A chaque niveau, l'invité choisit un ou deux badges parmi quatre animaux polaires directement sur la tablette. On commence en surface avec la partie émergée de l'iceberg, des questions plus légères pour apprendre à mieux connaître l'invité. Ensuite, on passe en mode Deep Dive, direction la partie immergée de l'iceberg, puis dans les abysses pour des échanges de plus en plus deep. On vous laisse découvrir, c'est parti, l'exploration commence ici. Ok trop chouette, je vais te laisser choisir un des premiers badges au-dessus de l'iceberg, donc je te laisse choisir. Je te laisse cliquer sur le badge que tu veux.

  • Speaker #0

    Allez, le petit loup.

  • Speaker #1

    Donc là on a un post Insta.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Je te laisse du coup peut-être, pour ceux qui n'ont pas le retour vidéo, dire ce que c'est, expliquer l'image et la caption.

  • Speaker #0

    C'est un petit carousel où j'explique que j'ai ignoré les signes et j'ai sombré. Ouais.

  • Speaker #1

    Donc ça, du coup, c'était à quel moment ? Tu étais en pleine dépression ?

  • Speaker #0

    C'était en gros... Là, je parle effectivement des signaux d'alerte que m'envoyait mon corps, qui étaient là, mais que je ne voyais pas, et que j'avais banalisé, que j'avais normalisé. En fait, quand on vit un burn-out, qu'on vit une dépression, qu'on vit de l'anxiété, moi, ce que je remarque aussi, c'est qu'on normalise, on banalise énormément ce qu'on vit au quotidien, alors que notre corps... Il envoie beaucoup de signes.

  • Speaker #1

    Qu'on n'écoute pas forcément.

  • Speaker #0

    Non, exactement. Et en fait, je dirais que la dernière sonnette d'alarme, c'est les signaux physiques et c'est les plus voyants. C'est le fait d'avoir, je ne sais pas, mais d'avoir des problèmes urinaires, d'avoir des problèmes de digestion, d'avoir tout le temps mal au cervical, d'avoir des migraines, tout ça. En fait, là, c'est déjà le dernier signal d'alerte. Avant ça, il y a des signaux qui sont émotionnels, il y a des signaux qui sont mentaux. Et il faut réussir à avoir ces signaux d'alerte là et moi j'ai fait ce poste pour justement déjà sensibiliser là-dessus pour éviter qu'on normalise parce que non ton mal de ventre il est pas là juste parce que t'as mal digéré quelque chose, je crois pas vraiment à ça, je suis aujourd'hui convaincue du rapport entre le corps et l'esprit et ouais notre corps nous parle tous les jours.

  • Speaker #1

    Et tu penses que si t'avais écouté les signaux plus rapidement t'aurais pu moins sombrer entre guillemets ou ça aurait pu être différemment ?

  • Speaker #0

    Bah complètement, parce qu'aujourd'hui j'écoute les signaux et c'est ce qui fait que je sombre plus. Je dis pas que j'ai plus d'épisodes qui sont compliqués, bien évidemment, j'ai toujours des hauts et des bas, mais disons que je les vis plus de la même manière. Et j'ai appris à accepter, j'ai appris à ressentir au quotidien, et donc je remarque ces signaux-là, et quand j'ai des signaux du type « je suis un peu plus fatiguée que d'habitude » , « je scrolle un peu plus sur les réseaux le soir » , « j'ai des insomnies ou plutôt des troubles du sommeil » , « j'ai un peu moins d'appétit » , Mais... Là, je me dis, OK, Morgane, il faut que tu ralentisses, même si je sais que tu dois faire beaucoup de choses. Mais là, c'est le moment pour ton corps qui te dit stop. Voilà. Donc là, à partir de là, je sais et je prends d'autres décisions par rapport à avant. Donc, ma vie, elle est différente aussi.

  • Speaker #1

    OK. Je te laisse choisir un deuxième badge.

  • Speaker #0

    Une petite ours. Ah, mon premier event à Paris.

  • Speaker #1

    Il y a 4-5 jours ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était le 13 septembre.

  • Speaker #1

    Parle-nous un peu de l'event du coup.

  • Speaker #0

    Waouh, c'était pas du tout prévu au programme que je fasse un event physique à Paris. Disons que quand je suis rentrée en France, je discutais avec toutes les personnes que j'accompagnais et elles se disaient, bon maintenant que t'es en France, est-ce qu'on va pouvoir se rencontrer ? Est-ce qu'on va pouvoir se voir ? Et j'étais là, bon, oui. Et elle voulait tout simplement aller peut-être se rejoindre à Paris et boire un café. Moi, je me suis dit non, non, si on se rencontre à Paris, moi, je vais faire un vrai event parce que j'ai déjà quelque chose en tête. Et ils me font alors vas-y, go, organise. Et moi, je me dis ah ouais, on est mi-juillet. Je me dis bon, est-ce que je vais trouver un lieu, tout ça ? Et en réalité, j'avais déjà tout le programme dans ma tête. Je savais exactement ce que je voulais faire, qui je voulais inviter. Maintenant, il fallait contacter les personnes. Et en réalité, au bout d'une semaine, j'avais tout booké, tout était déjà prêt. J'avais mis les places en vente, etc. Et donc j'ai organisé mon premier événement.

  • Speaker #1

    Raconte-nous un petit peu où est-ce que c'était.

  • Speaker #0

    Ouais, où vraiment très intimiste, une vingtaine de femmes. Donc c'était vraiment, j'ai une intention sur cette journée-là, c'était d'incarner la femme puissante qu'on est à l'intérieur de soi. Et j'ai fait venir des personnes, des intervenantes d'un peu partout en France et même en Suisse, etc. pour intervenir. On a eu une cérémonie de cacao le matin, c'est un rituel qui vient du Mexique, même du Pérou, mais c'est une... comment le rituel de cacao, c'est un cacao sacré qui vient ouvrir le cœur, ouvrir aux émotions. C'était vraiment incroyable de faire découvrir cette pratique que moi, j'ai découvert au Mexique. Du coup,

  • Speaker #1

    avec Mariana, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Non, avec

  • Speaker #1

    Claudia. Elle s'appelait Mariana ?

  • Speaker #0

    Ma coach mentor, oui. J'ai découvert ça avec elle. Et du coup, ça me faisait vraiment... Ça me tenait à cœur de faire découvrir ça aussi en France, parce qu'on en trouve beaucoup moins des rituels comme ça. On a eu ça, donc, rituel de cacao sacré. Ensuite, j'ai donné une séance de coaching. donc ça Je suis tombée pile poil après l'ouverture du cœur, donc j'ai un peu fait pleurer tout le monde, mais c'était le but de venir piquer là où ça faisait un peu mal pour comprendre que ce qu'on pense de nos faiblesses, c'est en fait nos forces. Et mon intention, c'était vraiment de leur faire comprendre que ce que vous pensez être une faiblesse, une faille chez vous, c'est en réalité votre plus grande force. Et donc j'ai donné une séance de coaching. Ensuite, il y a eu un énorme buffet qui était vraiment génial par des traiteurs vraiment incroyables. d'écho de ouf et tout. Et l'après-midi, on a eu une astrologue qui était là pour parler du thème astral de chacune, de comprendre... en fait dans son signe comment réveiller les forces qu'on a et c'était vraiment génial ça a apporté plein de billes et puis on a eu un shooting photo avec une photographe pour chacune pour apprendre à révéler sa puissance aussi à travers la photo et enfin une cérémonie de clôture avec une autre coach qui fait partie de mon programme aussi qui accompagne les personnes pour clôturer la journée c'était vraiment sympa ça t'a plu ouais c'était

  • Speaker #1

    très émouvant La dernière fois que tu organisais vraiment un event,

  • Speaker #0

    c'était hyper émouvant j'ai su profiter de l'instant j'ai profité aussi de chacune des personnes qui étaient là et tout le monde est ressorti là j'ai encore des messages qui me disent je suis encore sur mon petit nuage c'est la première fois que je ressentais de la paix je me suis sentie tellement en sécurité ça m'a fait du bien c'était très puissant donc je me suis dit wow on est passé au réel maintenant et tu sens vraiment que c'est ta mission un peu de vie d'aider les

  • Speaker #1

    gens maintenant les accompagner c'est plus fort ces...

  • Speaker #0

    Ça résonne, ça vibre dans mon cœur et je pense que je ne peux pas abandonner ça. Je suis allée trop loin maintenant et aujourd'hui, c'est une mission de vie complètement.

  • Speaker #1

    Et raconte-moi, comment tu te définirais ? Coach ?

  • Speaker #0

    Je dirais beaucoup plus mentor que coach. C'est vraiment ce qui résonne plus avec moi de par le fait que je parle beaucoup de ce que moi j'ai transcendé. En fait, je peux accompagner. les choses que moi-même j'ai compris intérieurement, ressenties et intégrées, incarnées, qui font que derrière, je sais que je peux appuyer aussi sur des choses en face de moi.

  • Speaker #1

    C'est vraiment par rapport aux choses que tu as vécues personnellement, donc un peu comme ce qu'on disait, un patient expert.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un peu ça. Je suis un peu mon patient zéro. Je me base là-dessus. Après, évidemment que j'ai beaucoup de connaissances aussi sur la psycho et que j'ai étudié beaucoup de livres et que je suis des choses aussi très conventionnelles. En fait, c'est aussi un équilibre à trouver là-dedans. Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il n'y a rien de plus fort et de plus puissant de ton parcours et de ton vécu, peu importe à quel point ça a été violent, toxique, etc. Finalement, c'est ça qui va parler. Et moi, c'est ça qui me fait parler aussi à voix haute, sans filtre, là-dessus.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve, pour une personne, par exemple, qui vit une dépression, ça doit être exceptionnel de se faire accompagner par une personne qui connaît vraiment le sujet. Parce que même un psy, par exemple, qui est spécialisé sur la dépression, et s'il n'a pas connu la dépression juste par rapport à la théorie, etc., c'est quand même différent, tu vois. Donc, c'est sûr que...

  • Speaker #0

    Je l'ai vu dans mon propre parcours, en fait. Le fait de... Alors, je veux pas cracher sur les psychologues et tout, et bien sûr, heureusement qu'ils sont là. Je veux dire, c'est très complémentaire à ce que je fais. Mais c'est vrai que moi, dans ma manière d'être, ça a été très dur, en fait, de me sentir comprise par les psys. Et par les thérapeutes que j'ai pu voir, bien que j'en ai vu beaucoup franchement, avant de rencontrer du coup ma...

  • Speaker #1

    T'as fait un gros travail thérapeutique, ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais, bien sûr. Et en fait, il y avait toujours cette histoire de je me sentais un peu comme un dossier de plus dans leur journée, comme une étiquette ou je sais pas trop. Et du coup, on n'allait pas plus... En fait, je rentrais chez moi et j'attendais. J'étais en mode, bon bah c'est bien, maintenant que j'ai parlé, je fais quoi ? J'avais pas d'outils, j'avais pas de méthode qui me permettrait de sortir un peu de mon anxiété, de ma dépression. donc je comprenais en fait c'était compliqué ouais Jusqu'au jour où j'ai eu quelqu'un qui a vécu ça et qui m'a dit non mais c'est normal Morgane, t'as le droit de ressentir ça, c'est légitime parce que moi je comprenais pas. Et oui c'est hyper puissant parce que du coup aujourd'hui je pense que c'est ça qui fait ma force dans mes accompagnements. Le fait d'avoir vécu, le fait d'avoir ces choses en commun avec d'autres personnes, ça permet de se sentir rassurée. Et moi j'aurais rêvé à un moment donné même dans mon adolescence d'avoir quelqu'un qui me dise mais t'es pas seul, j'ai vécu ce que toi tu vis. Et ça va aller, garde de l'espoir, continue de chercher, te perds pas. ça va aller, tu vas trouver je te promets j'aurais aimé, complètement donc aujourd'hui je suis un peu devenue le parent que j'aurais aimé avoir je suis devenue la mentor que j'aurais aimé avoir dans ma vie je suis devenue l'enfant aussi que j'aurais aimé être et profiter de la vie de cette manière là donc je suis devenue la personne que j'aurais aimé avoir dans ma vie à un moment donné quand j'étais perdue super intéressant on

  • Speaker #1

    demande à chaque invité de ramener un objet qui est important pour eux que ce soit professionnel ou personnel Voilà. Du coup, qu'est-ce que t'as ramené ? On m'a soufflé un petit peu, mais explique-nous un petit peu.

  • Speaker #0

    Alors, ce que j'ai ramené, c'est déjà sur moi. Il s'agit de mon tatouage. Mon petit tatouage papillon.

  • Speaker #1

    Qui est très fort symboliquement, du coup,

  • Speaker #0

    pour toi. Oui, c'est très, très symbolique, en fait. Qui est très bien fait,

  • Speaker #1

    d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Il est très beau. Très beau, oui, oui. Il est tout nouveau. Franchement, ça fait six mois que je l'ai.

  • Speaker #1

    Il est super beau. Les ombrages et tout, il est très sympa.

  • Speaker #0

    Oui, il est super beau. Je l'ai fait tatouer à Montréal avant de repartir en France. La signification derrière, évidemment, la métamorphose, donc c'est la renaissance, c'est la transformation, et je pense que ça me définit énormément, évidemment. En plus, mon programme s'appelle Métamorphose, c'est pas pour rien, et en fait, même à travers la découverte de mon identité, de qui je suis, etc., ça me correspondait énormément, parce que je sais que je vis... beaucoup de mort intérieure, beaucoup de deuil intérieur pour renaître à chaque fois. Actuellement, j'ai vécu dernièrement une mort intérieure symbolique pour faire renaître une version de moi que j'ai trop longtemps mis sous le tapis ou des choses comme ça. Je sais que je suis faite pour ça, je sais que je suis faite pour me transformer encore et encore et pour incarner en fait ma puissance et en fait j'aime bien cette symbolique de métamorphose parce que en fait au départ on est une petite chenille et puis on sait pas trop où on va et puis on se laisse un petit peu Le cocon dans lequel on se met, c'est un peu toutes les injonctions, tous les conditionnements, toutes les croyances qu'on nous met, où on a l'impression, mon Dieu, qu'on est dans une cage, mais à la fois, on se cherche, on se cherche, jusqu'au jour où on décide de voler de nos propres ailes et d'incarner qui on est réellement. Et c'est vraiment très très symbolique et je pense que c'est vraiment le totem qui me représente aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et symboliquement, tu es devenue papillon il y a combien de temps ? Pour toi c'est assez récent.

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que ma première métamorphose, oui, elle date de 2023, juste après le Mexique. Quand j'ai compris, je me souviens encore avoir fait un vocal à mes amis en disant, parce qu'ils ne savaient pas trop ce que je foutais au Mexique non plus. Je leur ai dit, faites-moi confiance, j'ai besoin d'un peu de temps et je vous assure, je vais revenir et ça va aller. Et je me souviens leur avoir fait un vocal en disant, bon ça y est, je vous préviens, je suis une nouvelle moi et je vais tout vous expliquer. Et je leur ai dit, j'ai besoin qu'on se voit, j'ai besoin de tout vous expliquer, etc. Et je suis rentrée en France et là, je leur ai expliqué en fait tout ce qui s'était passé avec ma santé mentale, mais toute ma vie, tout ce qu'ils ne savaient pas.

  • Speaker #1

    Ils n'étaient pas au courant ? Personne dans ton entourage ?

  • Speaker #0

    J'avais une personne à qui, si, mais on va dire qu'elle, elle ne connaisse pas mon groupe d'amis, etc. Ok, donc elle était très extérieure. Ouais,

  • Speaker #1

    voilà. Ça a dû se faire du bien, du coup, d'en parler autour de toi,

  • Speaker #0

    non ? Ah ouais, ça a été, franchement, je pense que... En fait, je me suis rendu compte qu'à partir du moment où on en parle, ça éveille aussi les gens en face et ça permet aux autres de se sentir en sécurité pour en parler. Et en fait, on s'est rendu compte que chacun avait vécu des choses un peu traumatisantes et que c'était important qu'on en parle. Et en fait, à partir de là, ça m'a donné une force de dingue pour me dire... je veux pas m'arrêter là, je veux aussi en parler sur les réseaux et quelques mois après j'ai dit ok,

  • Speaker #1

    1er juin je crois c'était ça 1er juin 2023 donc c'est là vraiment que sur les réseaux parce que juste pour parler un petit peu de ça, à la base tu faisais des vidéos Youtube plus sur le sur le voyage,

  • Speaker #0

    sur la skin care j'étais comme team manager pour des marques dans le bien-être et tout ça, dans les cosmétiques j'avais vraiment aucun je veux dire aucun ... pied dans la santé mentale et c'était pas du tout prévu au programme d'ailleurs même quand j'ai commencé à publier je ne faisais pas dans un but de un jour faire ce métier là je le faisais juste parce que moi c'était devenu comme mon journal intime de me dire j'avais besoin de me libérer et de parler de ma santé mentale à voix haute c'était un grand tournant et ça m'a permis de me libérer du regard des autres parce que quand on s'affiche avec des parts de soi où on chiale à 2h du matin et qu'on est vraiment horrible bah en fait je me suis dit je m'en fous aujourd'hui Et en fait, ça a permis d'aider tellement de personnes, tellement de femmes et tellement d'hommes aussi qui se sont sentis vus et reconnus. C'est là que je me suis dit, OK, il y a quelque chose là. Il y a quelque chose de profond. Je ne suis pas seule. Moi aussi, ça m'a permis de me sentir entourée.

  • Speaker #1

    Parce que du coup, toi, tu as fait une grosse dépression pendant trois ans. On va en parler après, mais c'est ça. C'était de quelle année à quelle année, rappelle-moi ?

  • Speaker #0

    2020-2023. Ça a un peu commencé avant, mais je n'en avais pas conscience du tout. En fait, 2020, quand il y a eu le Covid, de... J'ai pris conscience de l'anxiété par une naturopathe qui avait compris qu'il y avait quelque chose qui était en chemin chez moi. Mais si je regarde bien, ça faisait des années que j'étais en survie. J'ai été en survie toute ma vie. Là, je parle vraiment de dépression quand j'ai été quelques mois après diagnostiquée avec un trouble anxieux, avec la dépression et tout ça. Mais je me suis rendue compte que ça faisait des années que j'étais comme ça. C'est juste que c'était pas... pas encore voyant. Ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    Ok, je te laisse cliquer sur le... On va rentrer en mode deep dive. Je te laisse cliquer sur la petite flèche, là. Donc tu cliques dessus quand tu veux.

  • Speaker #0

    Ah, sur la flèche ou sur le pingouin ? Sur la flèche. Ok.

  • Speaker #1

    Bienvenue en mode deep dive, Morgane.

  • Speaker #0

    J'adore l'ambiance. T'aimes bien ? Ouais, c'est trop stylé. C'est trop bien.

  • Speaker #1

    Du coup, on passe sous l'iceberg. Je te laisse choisir un nouveau badge.

  • Speaker #0

    Ok. Allez, on va prendre...

  • Speaker #1

    Et tu cliques deux fois dessus.

  • Speaker #0

    Ok, Salut Morgane, j'ai une petite question à te poser. Peut-on transformer une relation toxique en une relation plus saine ou est-ce qu'il faut s'en éloigner ? Ça c'est une bonne question, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Parce que la relation toxique, t'as vécu ça toi personnellement ?

  • Speaker #0

    Oui, on va dire que ma plus longue relation qui a duré 4 ans, elle a été très très toxique. Alors il n'y a pas eu de violence physique ou quoi mais... Il y a eu une absence émotionnelle face à moi, il y a eu quelqu'un de très fuyant, etc., quelqu'un de très évitant. Alors, est-ce qu'on peut transformer une relation toxique en relation saine ? En fait, ça ne va pas dépendre que de toi, et il faut comprendre une chose, dans une relation on est deux, et que si en face de toi, la personne n'est pas prête à se remettre en question, à peut-être se faire suivre, se faire accompagner, pour comprendre un petit peu ses traumas, parce qu'en réalité... Aujourd'hui, si les relations ne fonctionnent pas ou sont toxiques, c'est parce qu'il y a des traumas d'enfance, il y a des choses de l'enfance qui remontent. Et donc forcément, ça crée des attachements qui sont un peu toxiques et on l'est, nous aussi. Dans une relation, on est deux. Alors, ce qui est important de comprendre, c'est soi-même se remettre en question, de comprendre son rôle dans la relation et pourquoi on en est là. Et ensuite, ça se discute. Il faut énormément de communication. Moi, je crois que oui, une relation toxique. peut devenir saine, mais attention c'est pas une seule des deux personnes qui doit faire le travail, c'est les deux et que non, quand une relation est toxique, c'est pas la faute de l'un ou de l'autre, c'est les deux, à la même manière, alors moi si je prends l'exemple de ma relation je prends énormément ma responsabilité parce que j'ai eu tendance à beaucoup blâmer, bien qu'on va avoir le schéma, mais mon ex était quelqu'un d'évitant, était quelqu'un qui ne parlait pas de ses émotions, qui n'allait jamais dans le deep justement ... Et moi, j'étais en train de vivre une dépression, j'étais en train de vivre des relations toxiques autour de moi, dans ma famille, etc., qui étaient très compliquées à gérer, j'avais mes traumas d'enfance qui remontaient, et il était incapable de m'écouter, il minimisait énormément ce que je ressentais, je venais de vivre un deuil d'une personne très chère, il n'a pas été présent pendant toute la période, on va dire, de l'enterrement, de toutes ces choses-là, et même les mois d'après, on faisait semblant que ça n'existait pas. Et moi, en fait, je me suis raccrochée à ça, et je suis devenue complètement dépendante, en fait, dans le sens où... Je m'étais dit, pour qu'il me voie, il faut que je crise, il faut que je parle, il faut que je m'exprime, sauf qu'il n'était pas prêt à écouter. Il n'était pas prêt à être là, à être présent avec moi. Et c'est horrible, mais en fait cette personne n'était pas disponible émotionnellement. Et moi je m'accrochais à quelqu'un qui n'était pas, et en pensant que si je change, si je fais quelque chose encore plus et plus fort, il va finir par voir ma valeur. Et en fait c'est un peu le schéma du dépendant et de l'évitant.

  • Speaker #1

    C'est ça la toxicité vraiment ? Ouais,

  • Speaker #0

    moi c'est ce que je vois dans la plupart des relations aujourd'hui. Et en fait, le problème là-dedans, c'est que quand on est dépendant, on a du mal à se remettre en question. Et on a du mal à se dire, en fait, on pense qu'on va changer l'autre, qu'on va réveiller l'autre.

  • Speaker #1

    Tu étais très dépendante, du coup, de ton ex.

  • Speaker #0

    Émotionnellement, ouais, carrément. Je savais que ma relation était toxique et je l'abordais très peu, d'ailleurs, avec mes psys. Mais une de mes psys m'avait dit, il va falloir que tu expliques ça. Il va falloir que tu m'expliques ta relation parce qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Et en fait, j'étais vraiment, j'avais honte. parce qu'au fond moi je savais que je faisais pas Je prenais pas les bonnes décisions. Et quand j'ai compris qu'à un moment donné, ça allait trop loin dans notre relation, et je m'étais dit, ok, là on va bientôt rompre. Mais en fait, je savais que j'allais rompre, mais j'attendais qu'il le fasse, parce que j'étais incapable de prendre cette décision. Et c'est pour ça que je dis qu'une relation toxique peut devenir saine à partir du moment où les deux font le taf. Mais quand moi j'étais la seule à aller chez la psy, à voir mes problèmes, et en fait, il me blâmait moins, il me disait que c'était moi le problème dans la relation. Donc je me sentais coupable. sauf que après quand je suis sortie de là je me suis Non, on était deux ans dans un couple et donc oui, on est deux à se remettre en question là-dessus. Et non, ça ne peut pas fonctionner. Et c'est important quand on est dépendant de comprendre qu'on ne peut pas sauver la personne en face. Quand on décide de se transformer, de faire un chemin, on le fait pour soi, on ne le fait pas pour l'autre. Et on ne sauve pas l'autre, on se sauve soi-même. C'est hyper important de comprendre ça. Et la plupart des relations restent toxiques parce que les personnes pensent qu'on peut changer les autres. Alors non, pas du tout. Hum Quand la personne ne veut pas changer, il vaut mieux partir. C'est tout ça, c'est clair et net. Mais quand il y a, clairement, et attention aux paroles du coup, parce que moi aussi j'ai eu le droit, oui c'est vrai je vais me faire accompagner, oui mais t'as raison, je suis peut-être allée voir quelqu'un, etc. Et finalement au bout de quelques mois c'était toujours pas fait, tandis que moi je faisais le taf et voilà. Donc à un moment donné, moi j'évoluais, j'évoluais, sans vouloir être arrogante, mais j'évoluais et lui restait là. Et je me suis dit, là on n'évolue plus ensemble.

  • Speaker #1

    Ouais c'est sûr.

  • Speaker #0

    Soit on grandit ensemble, soit on ne grandit pas ensemble. mais donc nos chemins s'écartent. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Je te laisse choisir un deuxième badge ?

  • Speaker #0

    Oui, allez, la méduse. Salut Morgane, c'est Iris, j'ai une petite question pour toi. Qu'est-ce que ta dépression t'a appris sur toi que tu n'aurais pas appris autrement ? Ouh, qu'est-ce que ma dépression m'a appris sur moi ? Elle m'a appris que finalement j'étais plus forte que je le pensais et que je suis capable de vraiment tout affronter dans ma vie avec beaucoup de lumière au lieu de beaucoup d'obscurité. Que je suis capable d'affronter en fait les choses. La résilience,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. clairement de la résilience, je suis capable d'affronter toutes les tempêtes qui arrivent et de l'affronter pas en refoulant, pas en étant l'indépendante et la forte en mode je ressens rien, en mode je suis là je me pose avec moi-même et on ressent les choses. Tu l'acceptes Ouais, elle m'a prise ma profondeur, mon hypersensibilité qui est juste merveilleuse, qui me permet aujourd'hui d'avoir des relations hyper authentiques hyper profondes incroyables, la dépression m'a apprise tellement de... Ouais, elle m'a appris la résilience, elle m'a appris à accepter tellement de choses à l'intérieur de moi, et aujourd'hui avoir des relations juste extraordinaires.

  • Speaker #1

    Alors du coup, par rapport à cette dépression, est-ce que tu peux nous parler plus en détail, comment ça t'est arrivé, comment t'as su que t'étais en dépression, parle-moi un petit peu de tout ça.

  • Speaker #0

    Je pense que, comme je disais tout à l'heure, ça a commencé, enfin, ça a commencé. depuis très longtemps, sauf que j'en avais pas du tout conscience mon corps me parlait depuis des années déjà mais j'ai énormément refoulé et j'ai beaucoup fui, c'est pour ça que je parle de voyage aussi c'est que le voyage a été un échappatoire pour moi pendant des années parce que dès que j'avais un problème que ce soit à la maison, etc je partais, je prenais une valise tous mes amis, tous mes proches m'ont toujours connu avec une valise et encore aujourd'hui c'est très dur pour moi de me stabiliser Je prenais un billet.

  • Speaker #1

    Pour toi, c'est une vraie fuite ? Ah ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais. Ouais,

  • Speaker #1

    mais ça t'a fait du bien, du coup, c'est une fuite positive, quoi.

  • Speaker #0

    Bah, c'était un échappatoire jusqu'au jour où ça ne marchait plus. C'est qu'à un moment donné, mon corps me dit, mais en fait, tu ne peux plus fuir longtemps, en fait, parce que t'as beau voyager partout, tes bagages émotionnels te suivent avec toi.

  • Speaker #1

    Et tu sais ce que tu fuyais plus ou pas ? Est-ce que tu fuyais les gens ?

  • Speaker #0

    Oh, je fuyais ma famille, je fuyais les problèmes de manière générale. Ouais, mes traumas. Ouais. Mes traumas, mes gros traumas qui étaient là et qui m'attendaient. Puis un jour... J'ai ouvert la porte et j'ai vraiment cette image de le jour où j'ai commencé à voir à l'intérieur de moi, j'ai ouvert une porte et il y avait tous mes traumas face à moi, tout le monde parlait en même temps, tout le monde était réveillé en même temps, et en fait j'ai essayé de fermer la porte et je pouvais plus la fermer, il n'y avait plus de porte. Et là en fait j'avais plus le choix que d'affronter. Et c'est à partir de là que j'ai essayé de combattre en fait, j'ai essayé de me dire non non non non je veux pas, je veux pas, je veux pas, je veux pas, et me dire que je me suis beaucoup rabaissée, je me suis beaucoup critiquée je me suis beaucoup... Du coup, j'ai toujours essayé de trouver des choses encore plus extrêmes pour refouler. Et à un moment donné, le corps ne suit plus. Donc, début 2020 avec le Covid, ça a été un peu l'électrochoc. Parce qu'à partir du moment où tu ne peux plus fuir en soirée, où tu ne peux plus voyager, tu es face à toi-même et là, tu fais quoi ? Ça a été l'enfer. Ça a été l'enfer. Là, tout s'est réveillé petit à petit. Et je pense que l'élément le plus déclencheur, ça a été un an après, quand j'ai perdu mon grand-père. d'être face à la mort brutale et franchement là ça m'a fait sombrer à partir de là.

  • Speaker #1

    Et par rapport à la dépression, raconte-moi un petit peu les symptômes, comment est-ce que t'es arrivée plus, je sais pas, t'as pu être levée du lit, c'était quoi toi pour toi, et pour comprendre un peu pour ceux qui connaissent pas le sujet, est-ce que c'est vraiment qu'une dépression, ce qu'on ressent, etc.

  • Speaker #0

    La dépression, alors oui c'est vrai qu'on a un peu cette image de on se lève pas de son lit, alors oui il y a tous les symptômes un peu comme ça, mais moi je l'ai vraiment vécu comme un... Un passage à vide, un vide intérieur qui est inexplicable, c'est du noirceur, en fait on ne ressent plus de joie.

  • Speaker #1

    Ah vraiment ?

  • Speaker #0

    Ouais, et je m'en suis voulue et j'ai beaucoup culpabilisé parce qu'en fait j'arrivais plus à rien ressentir de manière générale. J'avais l'impression d'être anesthésiée et bien que j'ai été sous traitement etc, j'ai pris des anxiolytiques ou des antidépresseurs aussi à certaines périodes et en fait même sans ça, je veux dire, je ne ressentais plus rien. Et il y avait des choses qui m'avaient marqué quand même, c'est par exemple la naissance de mon neveu, des choses qui sont hyper positives dans ma vie, des mariages, des choses comme ça. Et je me souviens m'être écartée pour aller pleurer en silence dans les toilettes parce que je culpabilisais de ne pas être heureuse, de ne pas me réjouir de ces moments forts, de ne pas profiter de ma famille ou de mes amis, d'être vraiment dans un état d'esprit très négatif. en fait même quand il y a des choses positives j'arrivais pas à le voir et je pense que c'est ça qui m'a qui a été le plus dur c'est de plus rien ressentir et d'être dans Dans ce vide, vraiment ce vide. Après oui, il y a tous les symptômes du style, parfois juste se lever et aller prendre une douche, c'était devenu un calvaire. J'arrivais pas à l'hygiène de vie, elle en prend un coup et on n'arrive plus. On n'arrive plus à se lever, on n'arrive plus à produire. J'ai aussi, alors moi je suis une personne très créative, je suis quelqu'un qui a baigné dans des études d'art, etc. Donc j'ai toujours su que j'étais très créative. Et en fait là, j'étais éteinte. J'avais plus aucune créativité, alors que j'étais community manager, je devais créer du contenu sur les réseaux, j'avais plus rien. Mon corps était, enfin tout, mon mental, mon esprit, tout était anesthésié et je me reconnaissais plus. C'est surtout que quand je me regardais dans un miroir, je me regardais, je me disais mais je suis qui en fait ? Enfin j'étais... Ouais, c'était ça en fait un peu le symptôme.

  • Speaker #1

    Ah tu te reconnaissais vraiment pas ? Ouais, c'est comme...

  • Speaker #0

    Je me demandais qui j'étais et pourquoi j'étais là. J'avais des questions existentielles. Et je me suis beaucoup renfermée sur moi. Moi, de base, qui étais plutôt extravertie, je suis devenue renfermée. Je n'arrivais plus du tout à parler de quoi que ce soit, mais même à tenir une conversation lambda. Tout était décuplé, en fait. J'ai l'impression qu'on me bouffait tout le temps mon énergie. Donc la moindre chose dans ma journée, c'était vraiment une... Je n'y arrivais plus. Ce n'était plus d'énergie, plus rien.

  • Speaker #1

    juste le chien qui aboyait ça me faisait péter un câble vraiment c'est ça un peu et le plus compliqué pour toi c'est vraiment cette difficulté de faire des petites choses du quotidien simple qui sont vraiment des des obs ouais bien sûr et juste de te dire tu vas voir tes amis tu vas passer un bon moment et en fait tu te rends compte que t'arrives pas à lâcher prise sur ton mental t'arrives pas à lâcher prise sur tout t'es

  • Speaker #0

    là tu te dis ah je vais pas bien qu'est-ce qu'il se passe pourquoi je suis encore comme ça ah mais je devrais aller bien dans ces moments là Donc tu culpabilises énormément et t'es là, tu te dis mais c'est pas possible. Et puis je me souviens d'un soir, justement c'était en 2021, et fin 2021 on fait un repas Noël avec tous mes amis, et bref on boit un coup tous ensemble, etc. Et pour la première fois l'alcool me met une claque en mode j'ai pleuré. J'ai pleuré ce soir-là parce que je me sentais seule, parce que je me sentais incomprise, parce que j'avais l'impression de... Ouais, que j'arrivais pas à profiter du moment, alors que c'était un moment heureux, mais j'y arrivais pas, parce que je vivais un deuil, parce que je vivais... Enfin, ma relation, c'était de pire en pire. J'avais des conflits autour de moi, du chaos de tous les côtés, et je perdais pied. Et je pense que là, mes amis ont eu la sonnette d'alarme ce soir-là, et m'ont dit « Morgane, t'as besoin d'aide » . Et j'y arrivais pas. J'étais là, je savais pas quoi faire, et après, ils ont été là pour m'accompagner aussi, pour me dire « Ok, on sait pas ce que t'as vécu, on sait pas comment tu l'as vécu » . mais voilà moi aussi j'ai été voir un psy ça va mieux et en fait une personne a suffit aussi à me dire ok j'ai peut-être besoin d'aide donc ouais et du coup quand est-ce que t'as su toi que t'étais en dépression comment t'as pu mettre un mot sur ce que tu ressentais c'est un

  • Speaker #1

    psy qui te l'a dit du coup ?

  • Speaker #0

    Je suis allée voir un psychiatre. J'avais d'abord été voir mon médecin traitant pour expliquer, c'était en 2020, ce que je vivais, etc.

  • Speaker #1

    Et lui a su dire déjà que tu étais sûrement en dépression ?

  • Speaker #0

    Il m'a parlé d'anxiété d'abord. Il m'a beaucoup parlé d'anxiété parce que de par le mental qui était très on fire, il m'a envoyé d'abord chez un psychologue et ensuite un psychiatre. Et donc le psychiatre, on a fait 4 ou 5 séances, je pense.

  • Speaker #1

    Tu peux peut-être expliquer ce que c'est que la différence pour ceux qui savent ? pas entre un psychologue et un psychiatre. Moi, de ce que je sais, juste un psychiatre, il est médecin. Il peut prescrire des médicaments,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Un psychiatre est médecin, et donc c'est lui qui va plutôt diagnostiquer, donner des étiquettes et du coup prescrire un traitement que ce soit des anxiolytiques, des antidépresseurs, des choses comme ça, selon le trouble, selon la maladie, selon ces choses-là. Tandis qu'un psychologue ne diagnostique pas, bien qu'il est là aussi pour avertir et on va dire te dire, ok, là, t'es Merci. Je ne sais pas, il doit y avoir un trouble anxieux ou il y a un épisode dépressif, etc. Mais il n'est pas là pour donner des traitements médicamenteux. Et puis, le psychologue, c'est plus aussi surtout pour aller parler, pour aller échanger, pour vider son sac aussi. Beaucoup plus, quoi. Donc, c'est un peu différent.

  • Speaker #1

    Et donc, toi, tu as vu les deux. Tu as commencé par un psychologue.

  • Speaker #0

    Oui, tout de suite. Et ensuite, le psychiatre dans la foulée, en vrai.

  • Speaker #1

    Et c'est le psychologue qui t'a dit d'aller voir un psychiatre, du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Et donc, le psychiatre que j'avais vu, on a dû faire... 4 ou 5 séances pour définir le trouble anxieux et la dépression du coup et ça a été lourd pour moi de me dire moi je suis en dépression je l'acceptais pas j'ai vraiment eu du mal je me suis rentrée dans ma voiture en me disant c'est pas possible parce que j'étais tellement dans un déni De ce que j'y vais, je me dis que ce n'est pas possible. Genre moi, parce que j'ai toujours paru comme la fille qui est méga indépendante, qui est hyper forte, qui ne montre jamais rien, qui fait tout toute seule, qui se débrouille à l'autre bout de la planète, etc. Et là, on me sort, t'es en dépression.

  • Speaker #1

    Donc là, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    C'est l'ego qui a parlé du coup ? Ouais, bien sûr. Là, l'ego,

  • Speaker #1

    il prend un coup.

  • Speaker #0

    Ah ouais, là, l'ego, il prend un coup. Et franchement, c'est un peu comme si mon monde s'était écroulé à cette époque. parce que... J'arrivais pas à l'accepter, j'arrivais même pas à le dire autour de moi. Ouais,

  • Speaker #1

    tu voulais pas le dire,

  • Speaker #0

    ouais. Ah non, non, personne... J'avais mes amis proches qui le savaient, ma sœur aussi, mais sinon, non, j'arrivais pas à le dire.

  • Speaker #1

    Et le moment où tu l'as accepté, du coup, ça t'a fait du bien, ouais, c'est important l'acceptation de...

  • Speaker #0

    L'acceptation, c'est un long chemin. Ouais, j'imagine, ouais. C'est un très très long chemin et l'accepter, je pense que j'ai commencé à... En fait, c'est quand j'ai commencé à accepter ce qui m'arrivait. à reconnaître ce que j'avais vécu aussi parce que moi en fait ma problématique aussi quand je suis arrivée chez les psy c'est que j'avais des gros passages de ma vie en amnésie totalement je me souvenais plus de l'adolescence surtout de l'adolescence tu te rappelles vraiment ? ouais et donc en fait ça a commencé à se réveiller par des cauchemars par des choses en fait je savais plus si j'avais vraiment vécu ça ou pas Et en fait, on a fait le point avec l'hypnose.

  • Speaker #1

    Justement ce que j'allais dire, c'est l'hypnose qui t'a permis de...

  • Speaker #0

    Ouais, on a fait le point plus tard avec l'hypnose. Et puis, il y a des choses qui sont revenues au fur et à mesure que j'allais aussi gratter dans les profondeurs de mon âme. Et en fait, à chaque fois, c'était un peu des mauvaises surprises que tu découvres, et encore aujourd'hui. C'est le temps, en fait. Le cerveau, il a un incroyable pouvoir de ranger, on va dire, des dossiers qui sont très traumatisants et très violents pour... te dire ok ça je veux pas, il est en alerte d'urgence quoi, il y a un stade vraiment extrême et donc c'est pour ça qu'on voit souvent qu'il y a des victimes qui se réveillent 20 ans après et qui vont porter plainte contre un agresseur ou quoi parce qu'elles n'avaient pas le souvenir et d'un seul coup ça se réveille parce qu'on n'oublie pas vraiment, ça va se montrer dans nos comportements ça va se montrer dans des cauchemars, ça va se montrer dans des petites réactions par rapport à une situation et en fait c'est ce qui m'est arrivé et moi je pensais pas que c'était possible ça je me dis mais non j'ai pas vécu ça et donc t'as des vrais moments de ton adolescence que t'as totalement occulté de ton cerveau sauf qu'à un moment donné ça a disjoncté et ça a été je pense l'élément déclencheur la mort de mon grand-père ça a réveillé mes plus grandes peurs et c'est à partir de là que j'ai commencé à avoir des cauchemars des choses en mode des flashs dans ma journée en mode wow je crois que j'ai vécu quelque chose de bizarre et c'est pour ça aussi que j'ai fait ce travail avec les psys Et eux m'ont recommandé d'aller plutôt voir des hypnotiseurs et tout ça, faire de l'hypnose. Effectivement, il y a des choses qui se sont réveillées à partir de là. Et en fait, il a fallu accepter, faire face à ça.

  • Speaker #1

    C'est très intéressant l'hypnose d'ailleurs, pour ceux qui ne connaissent pas. Parce qu'on peut croire tout de suite, on parle d'hypnose, on imagine Mesmer dans un spectacle. Alors qu'en vrai, l'hypnose thérapeutique, on rappelle qu'il y a des gens qui se font opérer maintenant grâce à ça. Il y a même plusieurs d'anesthésie générale. Et pour... Ouais, je crois que c'est... Moi j'ai eu la chance de faire aussi quelques séances d'hypnose, c'est vraiment super intéressant. Ouais c'est génial. Toi ça t'a fait beaucoup de bien l'hypnose ?

  • Speaker #0

    Franchement ouais, parce qu'en fait on vient chercher dans le subconscient, donc en fait c'est là mais pas là en même temps, c'est que ça agit dans l'ombre. Et en fait c'est même tout mon travail aujourd'hui d'aller piocher un petit peu dans le subconscient parce que notre subconscient c'est 95% de notre système en fait. Ouais bien sûr. on est à 5% à peu près conscient de ce qui se passe, donc c'est fou quand on se dit ça Donc évidemment qu'on agit avec beaucoup de choses qu'on ne sait pas et en fait on se dit mais est-ce que j'agis vraiment comme je voudrais agir ou est-ce que c'est vraiment moi qui parle, est-ce que c'est vraiment moi qui réagis, enfin bref. Et l'hypnose m'a permis effectivement d'aller chercher énormément de réponses dans mon subconscient et ah non moi c'est une pratique qui fait intégralement partie de mon chemin et de ma thérapie.

  • Speaker #1

    Et tu me disais que ça avait réveillé tes plus grandes peurs, tu peux en parler du coup ?

  • Speaker #0

    premièrement peur de l'abandon Je pense que ça, c'est une des plus grosses peurs qui s'est réveillée, où je me suis rendue compte après, du coup, dans ma relation, que j'étais dépendante de mon ex.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est grâce à ton travail thérapeutique où tu t'es rendue compte que tu avais peur de l'abandon ?

  • Speaker #0

    Mais je n'aurais jamais pu voir ça toute seule, ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que c'est intéressant, si les psys permettent vraiment de se rendre compte de plein de choses. Tu me disais du coup, tout à l'heure, avant qu'on commence, qu'en France, on était assez... Assez réticents sur la santé mentale, pas du tout, contrairement à d'autres pays.

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, en ayant voyagé un peu partout et en ayant vu comment la santé mentale est prise dans chaque pays, surtout par exemple quand je parle du Canada, du Mexique, des États-Unis, tout ça, en fait, toutes les personnes que j'ai rencontrées là-bas... Tout le monde se fait accompagner, c'est même pas une question de « Ah, je sais pas, moi j'ai pas de trauma, j'ai pas vécu de choses violentes. » T'as pas besoin d'avoir vécu des choses violentes pour aller chez le psy, en fait. Non, tout le monde devrait y aller. Mais complètement. Et c'est vraiment ton ego, là. Et en fait, je me suis rendu compte que là-bas, tout le monde est accompagné. C'est incroyable comment la mentalité est différente par rapport à l'Europe parce que tout le monde est...

  • Speaker #1

    Aux US aussi je crois, je crois qu'aux US ils voient pas mal de thérapeutes.

  • Speaker #0

    Ah oui oui oui, ben justement je suis allée aux US là au mois de mai et j'ai rencontré des américaines et je leur ai tout de suite parlé de ça. Et pour elles, elles ont toutes des coachs ou des psy etc. C'est normal. En fait tu vois qu'ils sont calibrés sur le succès, sur la réussite, ils sont pas dans la jalousie, pas dans la négativité. Alors bien sûr qu'ils ont des moments comme ça aussi comme tout le monde. Mais ce que je veux dire, c'est que la santé mentale là-bas n'est pas taboue et est vraiment prise au sérieux. Chose qu'en Europe, c'est encore très compliqué.

  • Speaker #1

    Ça commence à bouger là, chez la Gen Z, chez les plus jeunes.

  • Speaker #0

    On est une génération qui bouge, ça c'est génial. Mais c'est aussi mon rôle aujourd'hui d'éduquer, de montrer.

  • Speaker #1

    Comment t'expliques-toi qu'en France, on soit moins sensibilisés sur la santé mentale ou que ce soit plus tabou ? C'est l'ego des Français, c'est quoi ? Comment t'expliquerais ?

  • Speaker #0

    C'est culturel, mais... Il faudrait qu'on remonte un petit peu dans nos histoires, etc. Pourquoi est-ce qu'il y a des pays qui bougent plus que d'autres en termes de mindset, etc. Ça, je ne pourrais pas forcément l'expliquer. Mais disons que quand on regarde nos parents, quand on regarde nos grands-parents, etc., il y a juste à regarder un peu le transgénérationnel et comprendre la culture aussi de... On ne parle pas de ses sentiments, on ne parle pas des mauvaises choses, on fait semblant de rien. Et la culture du silence, moi j'aime bien dire ça, c'est qu'on garde tout sous... Sous un petit coffre comme ça, on n'en parle pas. Et pourtant, quand on fait... Moi, j'ai fait un peu mon travail sur le transgénérationnel pour essayer de comprendre les bagages émotionnels, traumatiques qu'on porte aussi. Et en fait, il s'est passé des choses de malades dans ma famille et personne n'en a parlé. Et on pense que... En fait, on a cette culture en France et je pense en Europe aussi, mais si on n'en parle pas, ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et en fait, ça fait trop longtemps que ça dure. Et en fait, à un moment donné, il y a quelqu'un de la lignée. qui va se réveiller et qui va devoir du coup faire le taf pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis en plus c'est intéressant de comprendre, de savoir pour comprendre, parce qu'en plus par rapport au trauma, je crois qu'on dit qu'un traumatiste, tu vois, c'est fou ça d'ailleurs, ça peut passer genre 5 ou 6 générations, 7 générations.

  • Speaker #0

    On dit à peu près 7 générations. C'est fou ça.

  • Speaker #1

    Tu te rends compte que ton arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père a fait la guerre, a été traumatisé, toi dans ton ADN, tu peux avoir un traumatisme sans savoir que c'est lié à tes 7 générations. Ouais,

  • Speaker #0

    alors moi je prends ça comme quelque chose de fabuleux parce que j'ai tellement découvert de choses sur ma famille, sur ma lignée, mais bien évidemment qu'il y a des trucs, c'est moins drôle. C'est moins drôle parce que quand il y a des histoires d'inceste, quand il y a des histoires de mort aussi d'enfants, quand il y a des histoires d'attouchements sexuels, de tous ces trucs-là qui sont... Et pourtant, c'est présent, c'est bien là. Et on se demande pourquoi une femme dans sa sexualité, elle n'arrive pas du tout à s'ouvrir, etc. On se demande pourquoi une femme n'arrive pas à... à faire confiance à un homme, etc. Remontez un peu dans le transgénérationnel, vous allez comprendre. Regardez vos parents, regardez vos grands-parents, regardez les oncles et tantes. Je ne dis pas qu'il y a toutes les réponses là-dedans, mais disons qu'on comprend déjà un peu plus. Le transgénérationnel, c'est un travail qu'on fait, je pense, pas au début, quand on se lance dans la psychologie, etc. Mais ça vient pendant son processus. Et moi, perso, c'est un truc, quand j'ai commencé à faire des constellations familiales, tout ça, c'était... J'ai découvert des choses. Et puis, posez des questions à vos parents, à vos grands-parents.

  • Speaker #1

    ouais bien sûr

  • Speaker #0

    essayer d'ouvrir la parole là-dessus parce que c'est important et en fait on se rend compte que quand on ouvre la parole ça libère énormément de choses et le fait de savoir un petit peu des traumas passés dans ta famille etc ça t'a aidé à la reconstruction ? énormément et à la fois ça m'a fait beaucoup de mal et beaucoup en fait de savoir que j'ai des personnes chères à mon coeur qui ont souffert comme ça ça m'a fait beaucoup de mal à accepter aussi Merci. mais de me dire que oui, en fait, ça faisait partie de mon identité. Et c'est pourquoi, c'est ce pourquoi il y a ça en moi aujourd'hui. Il y a encore des choses que j'explore aujourd'hui. Je sais que j'ai très peur de la mort, par exemple. C'est quelque chose encore que... En fait, depuis la mort de mon grand-père, ça a énormément réveillé de choses. Et je me dis, mais pourtant, je suis assez convaincue qu'on ait une vie après la mort et tout ça. Mais c'est plus la perte, ce truc-là, où je sens que je suis encore en... Les maladies aussi, je suis très... J'ai très peur des maladies, j'ai très peur des choses.

  • Speaker #1

    Du coup de la perte toi de partir de ce monde ou de la perte de quelqu'un de proche ?

  • Speaker #0

    De la perte de quelqu'un de proche en fait aujourd'hui et les maladies aussi. Alors peut-être parce que j'ai eu une grosse maladie quand j'avais 19 ans, mais ouais tout ce qui va être lié de près ou de loin à la mort, c'est un truc encore qui me trigger. Et j'ai découvert des choses avec mon transgénérationnel dernièrement aussi. Il y a beaucoup de maladies dans ma lignée, il y a beaucoup de choses qui arrivent. Tu te dis wow c'est lourd quand même.

  • Speaker #1

    T'as eu une grosse maladie à 19 ans, je sais pas si tu peux en parler. Comment ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. T'as eu quoi ? Quand j'ai eu 19 ans, bah 3 jours avant mes 19 ans, j'ai perdu la vue. Totalement, vraiment, je me suis réveillée un matin et je voyais plus.

  • Speaker #1

    Ah vraiment ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, totalement. Et ça a mis des mois à comprendre déjà ce que j'avais parce que... Je suis arrivée à l'hôpital de Lille, à l'hôpital Claude-Hurillet, et puis en urgence ophtalmique, et il n'y avait plus rien dans les yeux.

  • Speaker #1

    Tu voyais 0% ?

  • Speaker #0

    Oui, la pire angoisse, je pense que quand j'en parle comme ça, après j'en parle avec le sourire, mais c'était pas drôle, c'était vraiment pas drôle.

  • Speaker #1

    Et ça durait combien de temps ?

  • Speaker #0

    Ça durait un an et demi.

  • Speaker #1

    Où tu avais des vrais problèmes,

  • Speaker #0

    où tu voyais rien du tout ? J'ai commencé à revoir au bout d'un an et quelques, et petit à petit... C'est revenu, on sait pas trop comment. Alors déjà le diagnostic, on a attendu à peu près 4 mois et demi, 5 mois je crois.

  • Speaker #1

    Et c'était quoi du coup ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle rétinopathie maculaire aiguë et c'est une maladie très rare qui touche 3% de la population, qui est due à un virus comme un peu on aurait dit le Covid mais c'est un peu un virus qui était lié à la grippe que j'avais eue.

  • Speaker #1

    3% c'est beaucoup quand même.

  • Speaker #0

    Comment ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça énorme moi 3%.

  • Speaker #0

    Sur la planète ouais quand même. En fait souvent elle vient de la méningite. ça peut venir de la méningite mais en fait elle est moins grave avec la méningite mais plus grave avec la grippe et plus rare donc je crois que c'est 1%

  • Speaker #1

    avec la grippe donc c'est pas quelque chose d'héréditaire c'est vraiment un virus ?

  • Speaker #0

    non ouais c'est un virus et ça a touché le nerf optique et à partir de là en 24 heures ça a été compliqué donc t'étais non voyante pendant un an dans ta vie ?

  • Speaker #1

    ouais j'ai dû réapprendre la vie genre tu voyais rien du tout ?

  • Speaker #0

    ouais ça paraît choquant mais oui c'était une vie particulière à ce moment là non mais juste ce que je...

  • Speaker #1

    pour que je comprenne, c'est genre, tu voyais quoi du coup ? T'étais dans le noir total ou c'est même pas du noir ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est comme si d'un seul coup tu regardais le soleil. Tu sais, après quand tu fermes les yeux, après tu vois tout, des taches un peu fluorescentes, noires, etc. Bah c'était ça. Et là encore aujourd'hui, j'ai des petites séquelles dans ma vue où j'ai des toutes petites taches noires comme ça qui sont toujours présentes. Et d'ailleurs je suis allée chez l'Oftalmo cette semaine parce que je fais un check-up tous les deux ans maintenant parce que ça va. Et elle m'a dit, ah bah c'est cool, je vois que ton œil droit, la petite âge de la voix et elle est beaucoup plus petite qu'avant Par contre, la gauche avait un peu baissé. Et en fait, depuis ce temps-là, j'ai très peur de retomber malade parce que dès que je suis malade, ma vue baisse. Ça recommence. Donc j'ai très peur de devenir aveugle. Ce qui était fou, c'est que moi, je me rappelle, mon corps, en fait, il a très vite pris le relais avec mon sixième sens. Vraiment, c'était fou. J'arrivais à savoir que là, il y avait des gens à côté de moi. J'arrivais à comprendre que là, il y avait un poteau. C'est fou, le cerveau, en fait, à quel point il est capable de... En fait, il y a un sens qui ne fonctionne pas, il va travailler avec l'ouïe, il va travailler avec le sens de « tu sens » . Et en fait, je pense que j'ai développé énormément mon intuition en ce moment-là, j'ai énormément développé de choses. Il y a des choses qui se... Enfin, même moi, je me disais « je vous jure, vous me prenez pour une folle » , mais je sais, je sais qu'il y a quelque chose là. C'était fou.

  • Speaker #1

    Et tu as vécu à l'hôpital pendant un an ? Tu as fait comment ? Non,

  • Speaker #0

    alors oui, j'ai été à l'hôpital hospitalisé pendant des mois et des mois, on faisait des allers-retours. On a fait beaucoup d'aller-retour et on a été voir beaucoup de spécialistes, avec des spécialistes qui venaient aussi d'Amérique pour venir comprendre mon cas, parce que je n'avais pas de diagnostic. Au départ, on m'a annoncé des tumeurs, des trucs comme ça, des cancers, des trucs qui me faisaient... Et à chaque fois que j'avais un diagnostic, je me disais « enfin ! » Et deux jours après, « non, désolé, ce n'est pas ça » . Je pense que c'était ça la pire période de ne pas savoir ce que j'avais. C'était horrible, parce que là, pas de traitement, pas d'opération, rien, tu restes comme ça à attendre. Et franchement pendant 5 mois vraiment ça a été l'enfer. Et puis un jour j'avais rendez-vous au 15-20 ici à Paris. J'ai été voir un professeur. C'est quoi le 15-20 ? C'est tout ce qui est ophtalmique. C'est un hôpital.

  • Speaker #1

    C'est un hôpital qui s'appelle le 15-20 ?

  • Speaker #0

    Oui, je crois que c'est derrière l'opéra. Et donc un professeur qui venait de Boston qui est venu étudier mon cas. Et puis lui il a mis le dernier diagnostic. Et malheureusement il m'a dit bon voilà il n'y a pas de traitement. Il n'y a pas d'opération. Maintenant, il n'y a plus qu'à prier et à espérer que ta vue revienne.

  • Speaker #1

    Et c'est revenu au bout d'un an, du coup ?

  • Speaker #0

    Ça a commencé à revenir progressivement. Au bout d'entre 8 et 12 mois, j'ai commencé à... En fait, d'abord, les extrémités. Ça a commencé à revenir sur les extrémités de mes yeux. Donc, quand on regarde tout droit, c'est comme si d'un coup, ça venait là. Puis, petit à petit, ça a commencé à... Les scotums ont commencé à disparaître, à rétrécir. Et donc, j'ai eu toute une rééducation aussi à l'orthopsie. Pour réapprendre à lire, parce que maintenant que j'avais des tâches, je ne savais plus lire correctement, c'était horrible. En plus, je n'ai pas voulu arrêter mes études. Moi, à l'époque, j'étais photographe. Génial. Je perds la vue, je suis photographe. Mais j'étais en études de communication et je passais mon BTS un an après. Et hors de question, je ne voulais pas redoubler. Et en fait, c'est là que franchement, j'étais très bien entourée. Je n'ai pas eu de canne, je n'ai pas eu de chien guide, mais j'ai eu mes amis. Et ils sont venus me chercher tous les matins. j'avais mon appart, j'ai continué ma vie

  • Speaker #1

    Et comment tu fais ? Du jour au lendemain, tu perds la vue ?

  • Speaker #0

    Tu ne te donnes pas le choix, en fait. Tu n'as pas le choix. Tu es allée en cours ? Oui, oui.

  • Speaker #1

    Donc, c'est les gens qui t'accompagnaient à chaque fois ? Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Comment tu prenais tes notes ? Je ne sais pas, des trucs...

  • Speaker #0

    Même la CPE venait me chercher. La CPE, elle était... Enfin, toute l'école s'est mise à... Enfin, mon cas était tellement fou que vraiment tout le monde s'est mis à réellement m'aider. Et clairement, mes professeurs se sont battus pour ne pas que je redouble auprès du rectorat et tout ça. fin parce que j'avais pas validé mon stage tout ça c'était pas possible mais j'avais dit dès que ça ira mieux je referai mon stage sans problème je veux pas arrêter j'étais vraiment motivée comme pas possible et en vrai moi qui ai une mémoire photographique en plus du coup j'ai dû me faire l'écoute énormément aujourd'hui je suis capable d'écouter 3 conversations en même temps parce qu'à cette époque là mon nuit s'est surdéveloppée énormément, l'odorat le cerveau Fou. tellement puissant c'est de la folie vraiment c'est difficile à croire mais ouais c'est de la folie après ça a été dur parce qu'au moment où je pense que ça a été le plus dur c'est quand j'ai commencé mon cerveau a commencé à oublier des détails sur les visages de mes proches ça

  • Speaker #1

    ça a été dur parce que du coup t'étais dans l'imaginaire pendant un an ouais ouais totalement et t'arrivais T'avais l'impression un peu de voir en imaginant des choses ou pas ? Je sais pas si tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Ouais, mon cerveau il visualise énormément. Je pense que quelqu'un qui naît aveugle, je ne sais pas comment il peut s'imaginer des choses, mais moi en ayant vécu et en ayant vu, forcément je sais à quoi le rouge ressemble, je sais à quoi le bleu ressemble, mais en fait c'est juste qu'au bout d'un moment forcément ton cerveau commence à oublier des détails de la vie, de te dire ok, le visage de ta sœur... Son nez, est-ce qu'il est comme ça ou comme ça ? Et ça, j'en ai pas trop parlé, mais ça m'avait... Je commence à oublier le visage de mes proches. La musique m'a énormément aidée,

  • Speaker #1

    d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'est à partir de là que j'ai vraiment...

  • Speaker #1

    De jouer ou d'écouter ? D'écouter.

  • Speaker #0

    C'est là que la musique est devenue vraiment un repère dans ma vie, parce que j'avais plus que ça, finalement. J'ai fêté mes 19 ans sur mon lit d'hôpital. Ça faisait trois jours que j'avais perdu la vue. On comprenait rien. ça a été une sacrée histoire, une sacrée partie de ma vie et en fait à partir de là je pense que J'ai compris que j'avais qu'une vie. Quand j'ai commencé à revoir, déjà c'était inespéré. Et franchement, mes professeurs se sont dit « Waouh, c'est incroyable, c'est trop bien. » Et mon cas est étudié aujourd'hui encore. Ils m'envoient des nouvelles une fois par an pour me dire « Nos recherches ont amené ça aujourd'hui. » Il n'y a pas encore de traitement, pas encore d'opération.

  • Speaker #1

    Comment tu fais pour parler de résilience, mais pour accepter ça ? Imagine si par malheur, tu n'avais pas retrouvé la vue. Est-ce que tu aurais été heureuse ?

  • Speaker #0

    En fait, au fond de moi,

  • Speaker #1

    On accepte ce qui nous arrive ? Comment on fait ?

  • Speaker #0

    C'est dur. Franchement, je sais pas si je l'avais accepté parce qu'au fond de moi, vraiment, j'ai envoyé un message tous les jours à mon cerveau de dire c'est hors de question qu'on reste comme ça. Je vais retrouver la vue. Mais vraiment, j'ai envoyé un message, message, message tous les jours à mon cerveau. On va guérir, on va guérir. Je vais retrouver la vue. Je vais retrouver la vue. Et moi, je suis persuadée que c'est la force de mon esprit qui a permis à mon corps de se régénérer.

  • Speaker #1

    J'ai pas ce ta vie de documentaire, Heal, sur Netflix, il est incroyable.

  • Speaker #0

    la force de l'esprit on connait rien encore la force de l'esprit exactement et je pense que j'ai énormément j'ai beaucoup visualisé cette guérison j'ai beaucoup manifesté à l'époque alors que je connaissais rien à ça c'est juste que en fait je l'ai pas accepté justement j'ai pas voulu dire à mon corps bon c'est bon alors on se laisse avec ça et on finit notre vie aveugle non non j'ai dit non hors de question moi j'ai une vie à faire j'ai envie de créer des choses j'ai envie de voir le monde surtout que moi qui voulais voyager je me souviens être sur mon lit d'hôpital et de me dire en fait j'ai rien fait j'ai rien fait de ma vie, j'ai 19 ans, j'avais plein de rêves en tête maintenant tout est écroulé, je peux plus rien faire C'était horrible. Ce regret-là, sur ton lit d'hôpital, moi, je le souhaitais à personne, même pas à mon pire ennemi. Il n'y a rien de pire, en fait, de se réveiller un jour et de se dire, ma vie est foutue, j'ai 19 ans, ma vie s'arrête là.

  • Speaker #1

    Et tu penses vraiment qu'elle se serait arrêtée là ? Après, tu aurais trouvé de la force ailleurs ? En tout cas,

  • Speaker #0

    il n'y a pas eu ce scénario-là. Et je pense que c'est la force de mon esprit qui a permis que. Parce que non, peut-être qu'à cette époque-là, maintenant, je comprends plus de choses sur le corps et l'esprit. et pourquoi j'ai perdu la vue. J'ai compris beaucoup de choses. Je pense qu'il voulait m'éviter de voir certaines choses dans ma vie. C'était moi aussi qui refoulais beaucoup. Mais là, franchement, pour moi, c'était inconcevable. Et c'est pour ça qu'à partir du moment où j'ai commencé à revoir, moi je me souviens, un an et demi après, quand le professeur m'a dit « Bon, je crois que vous allez pouvoir reconduire la journée. » C'est là que j'ai compris que je guérissais. parce que c'était tellement lent

  • Speaker #1

    que moi je le voyais pas forcément c'était quand on avait mes rendez-vous tous les mois la progressivité ouais parce qu'en fait tellement lent si j'essaie de bien comprendre t'étais dans le noir total pendant un an ouais ouais ouais et après t'as eu de la lumière ouais qui a commencé à revenir juste sur les côtés bah oui voilà et puis après et quand c'est revenu t'as dû être bah écoute en fait je l'ai même pas compris enfin je sais même pas comment expliquer c'est vraiment quand il m'a dit je

  • Speaker #0

    vous autorise à reconduire uniquement la journée pas le soir pas la nuit je veux dire et là j'ai dit putain je suis en train de guérir là Je suis sortie de là, je me suis dit je suis en train de guérir. Et en fait, je me suis dit à partir de maintenant, je vais vivre ma vie, mais alors c'est même pas la peine. Et donc je suis partie réaliser tous mes rêves et j'ai commencé à voyager, je commençais à faire tous les festivals que je voulais parce que du coup la musique m'avait tellement aidée à tenir le coup pendant cette période. Là, je me suis dit je me reconnectais à la musique en réel. Et ça a été...

  • Speaker #1

    T'écoutais quoi d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    La techno principalement. La techno, mais comme du classique quoi, mais c'était vraiment la techno qui m'a permis de bouger mon corps, de libérer.

  • Speaker #1

    C'était quoi juste ta vie ? Est-ce que tu as retrouvé d'autres plaisirs ? Du coup tu dansais un peu quand tu étais non-voyant pendant un an ? Ouais,

  • Speaker #0

    toute seule évidemment dans mon appartement. Mais en fait la techno m'a tellement aidée à tenir le coup et j'ai découvert un artiste à cette époque-là qui est Joseph Capriati, un artiste italien. Et il se trouve que des années après je l'ai aussi manifesté, c'est devenu un ami. J'ai travaillé avec lui et j'ai voyagé avec lui dans toute la planète.

  • Speaker #1

    C'est avec lui que j'ai vu que tu étais community manager pour un artiste ? Oui. Ah c'est lui du coup ? Ouais ouais je l'ai aidé pour les réseaux Et tu l'as expliqué un petit peu ? Bah du coup ce qui était fou Je sais pas si je te coupe mais ça me fait penser au film que j'ai vu récemment Alors j'ai un trou Dans le titre du film il y a Sylvie Vartan à la fin Je sais pas si t'as... C'est un garçon qui est... J'ai été le voir au cinéma je crois Tu l'as vu au cinéma qui a un problème au pied ?

  • Speaker #0

    Et du coup c'est en trop de grâce à

  • Speaker #1

    Sylvie Vartan Où il était passionné Moi ma mère et Sylvie Vartan Ouais c'est ça Et du coup, c'est un peu toi avec l'artiste.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est incroyable.

  • Speaker #0

    Franchement, j'ai trop manifesté. Très bon film d'ailleurs. Oui, trop bien. J'ai été le voir au ciné aussi, c'était génial. Je crois que j'ai manifesté énormément dans ma vie. Et cet artiste-là qui ne me connaissait pas du tout, j'ai commencé à aller voir ce qu'il donnait en réel dans les festivals, etc. Et je l'ai suivi un peu partout. Puis un jour, il a commencé à me reconnaître. J'étais toujours au Front Row, toujours devant à Supportaito. Il m'avait reconnu. J'étais avec mes meilleurs amis et il m'a dit, ok, viens dans les backstage, viens et tout, tu vas voir aussi l'autre côté. Et de là, je l'ai rencontré et à partir de là, une amitié s'est créée. J'ai rencontré mon ex comme ça parce qu'il bossait déjà avec. Et à partir de là, ça a été des années de fou parce que je les suis partout. Puis de fil en aiguille, je commençais à bosser aussi avec eux et dans tout l'organe des events et tout ça. Et puis, ça m'a en partie, ça a été, je pense, les plus belles années de ma vie. Après, ça a été un peu moins drôle.

  • Speaker #1

    Après le problème de la vue. donc ça a été les plus belles années où j'ai été dans une renaissance aussi une légèreté de la vie où je pensais à rien tu penses que t'as eu un down et un up tellement élevé que c'est là que t'es venue la dépression du coup je sais pas comment t'expliques la dépression juste pour contextualiser c'est venu combien de temps après que t'es redécouvert la vue genre 4-5 ans après donc j'ai perdu la vue en 2016 vers 2018 ça a commencé à aller mieux 2018-2019 ça a été deux années incroyables

  • Speaker #0

    vraiment extraordinaire où j'ai vraiment profité de la vie de chaque instant et puis après la réalité m'a rattrapé en 2020 après quand il y a eu le covid et que j'ai été renfermée ça m'a rattrapé voilà mais quand je regarde ma vie oui j'allais très bien mais en surface mais dans le fond il y avait beaucoup de choses qu'elle n'y avait pas que je voyais pas à l'époque mais disons que quand même j'ai voyagé énormément j'ai profité de la vie pour moi le futur n'existait pas j'étais pleinement dans le présent le passé n'existait pas non plus et j'étais juste là et c'était ça suffisait quoi

  • Speaker #1

    Du coup, pour revenir à la dépression, qu'est-ce que tu peux recommander à quelqu'un qui vit ça ? C'est quoi un petit peu les choses à voir, les symptômes ou autre ? Quel type de professionnel il faut aller voir ? Est-ce que tu as des recours un petit peu par rapport à tout ça ?

  • Speaker #0

    Je pense que la première des choses à comprendre, moi, si je devrais me donner un conseil à la version de moi qui était seule dans son coin, déjà d'en parler. Je sais que c'est dur de parler de ce qu'on vit, surtout peut-être si tu as un masque un peu de l'hyperindépendante comme moi, de la personne un peu trop forte et tout ça. Tu as le droit d'avoir tes failles, tu as le droit d'être vulnérable. Et si tu as au moins une personne de ton entourage en qui tu as vraiment confiance, essaye vraiment d'exprimer quelque chose. Et si vraiment tu n'as personne, tu prends un carnet et tu écris. Vraiment, il y a quelque chose qui m'a énormément aidée quand j'étais très seule, c'était de m'exprimer à travers la voix surtout, mais de tenir un carnet de journaling ou plutôt du vlogging. Moi, je prenais mon téléphone, je m'enregistrais. En fait, c'était mon truc à moi. Et l'expression, c'est clairement le contraire de dépression. Pour sortir d'une dépression, il faut s'exprimer. Donc, de chercher de l'aide, c'est important. Alors, vers quel professionnel se tourner ? Ça dépend de ce que toi tu veux, ça dépend des besoins de chacun, ça dépend de tellement de choses. Mais commence quelque part, si tu veux commencer doucement, va voir une psychologue, un psychologue, va voir, si tu veux peut-être avoir de l'aide avec des médicaments, va voir un psychiatre, si tu veux aller un peu plus loin, va avec un thérapeute, va voir coach, mentor comme moi, en fait on est tous complémentaires et selon ce que toi... Tu as besoin, écoute ton cœur, ce qui vibre avec toi, dans quel type d'accompagnement, et ton cœur saura. Et vraiment, il faut commencer quelque part. Mais surtout, moi je dirais, oui, écrire, parler, c'est ce qui aide.

  • Speaker #1

    L'écriture, on a fait un podcast avec Baptiste Mullier, ancien expert, addictologue, ancien alcoolique, qui nous disait effectivement que l'écriture, c'était un moment très fort dans sa vie aussi. Toi, ça t'a fait beaucoup de bien ?

  • Speaker #0

    Ah oui, moi j'écris beaucoup. J'écris beaucoup, après je parle beaucoup. Pour ça qu'aujourd'hui j'ai un podcast qui s'appelle aussi A Voix Haute.

  • Speaker #1

    Ouais bah raconte-moi un petit peu alors ton podcast.

  • Speaker #0

    Ouais j'ai lancé le podcast cette année, janvier. Il y a combien de temps ? Janvier. Ok. Ouais janvier 2025 et j'ai galéré à trouver le nom et en fait ça m'a sauté aux yeux à un moment donné, je dis bah oui en fait c'est tout moi A Voix Haute pour dire tout ce que les autres ressentent tout bas et c'est un peu ça, c'est vraiment moi j'ai besoin de m'exprimer, j'ai besoin de parler, j'ai besoin de... c'est ça qui me permet de libérer, c'est ça qui me permet de reconnaître, d'incarner. Et donc, du coup, au lieu de le faire chez moi dans ma chambre à m'enregistrer de base, maintenant c'est en public et en fait c'est de la même manière, c'est ce que je fais. Et en fait ça inspire d'autres personnes aussi à le faire. Donc c'est mon conseil, parler et écrire.

  • Speaker #1

    Ok, on va rentrer dans le dernier mode, dans les abysses. 4 badges, je te laisse choisir un des badges.

  • Speaker #0

    Dans les abysses, je vais choisir les orques.

  • Speaker #1

    Je te laisse cliquer dessus.

  • Speaker #0

    Coucou Vivi,

  • Speaker #2

    je suis super contente de participer un petit peu avec toi durant ce podcast et j'ai quelques petites questions à te poser aujourd'hui. Du coup, ce serait quelle est la plus grande leçon que tu as apprise durant ces presque 7 ans d'entrepreneuriat ? Quelles sont les choses qui t'ont le plus bousculé, que ce soit professionnellement mais aussi mentalement je dirais ? Est-ce qu'il y a des choses qui sont passées, qui t'ont vraiment fait switch un peu dans ta carrière ? et qui ont fait le fait que Evazia est devenue Evazia d'aujourd'hui. Donc ça, c'est ma première question.

  • Speaker #0

    Ok, waouh, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Donc du coup, juste pour contextualiser, c'est qui ? C'est une pote à toi, j'imagine ?

  • Speaker #0

    C'est ma meilleure amie, Emma. C'est ta meilleure amie, ok. Comment elle s'appelle, Emma ? Emma. C'est une personne qui m'a tellement aidée aussi, qui m'a aidée à avoir beaucoup de douceur dans ma vie et qui m'a écoutée. parler des heures et des heures de mes problèmes et tout ça, ça a été la première personne en qui je me suis confiée sur mes traumas, sur ce que j'ai vécu et qui m'a écoutée et qui m'a dit en fait je t'aime comme tu es, t'as pas besoin de te montrer toujours forte et aujourd'hui c'est quelqu'un de très cher à mon coeur je la vois bientôt en fait On ne se voit pas beaucoup parce qu'elle, elle vit sur l'île Maurice, moi je vis un peu partout et donc on se voit une fois par an en général, on essaye de se caler et là je la rends visite à l'île Maurice pendant un mois donc je suis très contente de l'avoir. Donc ça me touche beaucoup de l'avoir aussi participante au podcast. Alors ma plus grande leçon aujourd'hui, alors que ce soit dans l'entrepreneuriat et de manière générale, c'est qu'en fait toutes mes plus grandes failles, tout ce que je pensais être quelque chose de négatif dans ma vie, c'est en fait mes plus grandes forces aujourd'hui, que je suis capable de tout transformer. que tout ce que je peux toucher, aujourd'hui, je peux le faire, je peux rendre quelque chose d'horrible en quelque chose de merveilleux. Et je pense que c'est ça mon pouvoir aujourd'hui, c'est aussi de mettre ce qui est invisible au visible. Et je dirais que ouais, c'est ça, c'est que mes plus grandes failles sont en fait mes plus grandes forces et que tout ce que j'ai toujours redouté m'a permis d'incarner et de devenir Morgane Evasiad aujourd'hui. Et puis elle parlait de... Je crois que c'est tout, les leçons, c'était ça, c'était surtout ça sa question. Ouais.

  • Speaker #1

    Sur l'entrepreneuriat pendant tes 7 ans d'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Ça fait pas 7 ans que je suis entrepreneur mais ouais ça fait 7 ans que je voyage mais ouais je crois que c'est un peu ça et que ah oui je dirais qu'aussi une de mes plus grandes leçons si on parle de failles moi je pensais que mes émotions étaient des failles et que je devais pas les ressentir.

  • Speaker #1

    Ouais mais justement c'est quelque chose alors je vais genrer ça se fait pas mais d'assez masculin comment j'ai l'impression que tu ressentais en mode ouais je dis pas ce que je ressens j'ai pas de négatif etc.

  • Speaker #0

    Alors qu'en fait les émotions il n'y a pas de polarité positive ou négative, elles sont là pour être vécues, pour être ressenties.

  • Speaker #1

    Tu voulais vraiment pas montrer, ça c'est quelque chose de familial ou on montre pas du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais, famille très pudique sur les émotions, on reste dans le silence, peu importe ce qui arrive, on prétend que tout va bien. Et puis je pense que de part aussi parce que j'ai été très jeune, j'ai eu beaucoup de responsabilités en fait. Donc j'ai dû prendre aussi le rôle d'un parent. et donc je pense qu'à partir de là ça m'a mis beaucoup de responsabilités à mon plus jeune âge et j'ai dû en fait j'ai dû survivre dans ce monde là donc ouais j'ai dû paraître forte et avoir cette étiquette là au quotidien mais disons qu'aujourd'hui j'ai un peu laissé tomber ce masque là j'ai pris soin de moi j'ai arrêté de vouloir sauver les gens j'ai arrêté de vouloir prendre soin de tout le monde avant de prendre soin de moi c'est d'abord moi mais ensuite j'arrive à prendre soin des gens

  • Speaker #1

    Soin des autres, il faut prendre soin de soi avant.

  • Speaker #0

    C'est aussi une de mes plus grandes leçons, me choisir moi, de devenir un peu entre guillemets égoïste, mais en fait une égoïste qui arrive à finalement si je prends soin de moi...

  • Speaker #1

    C'est pas de l'égoïsme pour moi.

  • Speaker #0

    C'est de l'égoïsme mais positif disons.

  • Speaker #1

    En méditation, moi j'avais une prof de méditation qui disait que on pourrait croire que la méditation c'est un acte égoïste, mais c'est un acte altruisme. Parce qu'en prenant soin de soi seul, c'est là où on peut être à l'écoute des autres, prendre soin des autres, etc.

  • Speaker #0

    c'est vraiment ça ma vision aujourd'hui et ouais quand je prends soin de moi tout va bien en fait à l'extérieur et quand tout va mal à l'extérieur il faut que je revienne à l'intérieur toujours, on a tendance à quand ça va pas bien à se dire ah il faut peut-être que je change de job il faut peut-être que je change de mec, il faut peut-être que je change ci que je mette ça de côté,

  • Speaker #1

    non va voir là reviens dans ton intérieur t'as arrêté la fuite de Morgane d'avant qui voyageait tout le temps en fuyant je suis plus que...

  • Speaker #0

    Après, je fuis encore certaines choses. Mais disons qu'aujourd'hui, je sens dans mon corps que j'ai besoin de m'ancrer, que j'ai besoin de stabiliser quelque chose. Et en fait, je ne suis plus la Morgane qui, dès que ça ne va pas, prend un billet et part. Je reste avec moi.

  • Speaker #1

    Tu affrontes et tu acceptes aussi. Donc l'acceptation et le fait d'en parler aussi. Justement, ta meilleure pote, du coup, on revient à ce qu'on disait tout à l'heure. Le fait de... de discuter, de parler de ses émotions, notamment les plus jeunes, les jeunes ados, etc., qui gardent les choses pour eux, que ce soit des pensées noires ou du harcèlement, etc. Pour toi, la guérison, c'est vraiment d'en parler un maximum autour de soi ?

  • Speaker #0

    En fait, je m'en rends compte, moi, parfois, quand je fais des vocaux à mes meilleurs potes, qu'on parle de trauma et tout, par exemple, au mois d'août, j'étais pas bien, j'arrivais pas à comprendre pourquoi, ça me tourmentait, c'était là, mais je comprenais pas, je le voyais pas. Et en fait, le simple fait de parler, d'un seul coup, d'exprimer là, parce que j'ai pris l'habitude de m'exprimer, mais il faut commencer quelque part, et de faire un vocal, parfois je prends conscience en direct que je suis en train de faire le vocal. Et en fait, au moment où je dis, « Ah, mais peut-être que j'ai pas besoin d'aller voyager, mais que j'ai besoin de rester là et de me réconcilier avec une partie de moi qui est ici en France. » Et en fait, le fait d'en prendre conscience et de le verbaliser, en fait, je l'accepte. En fait, c'est libérateur l'expression, c'est pour ça que je dis ça. et donc oui, d'en parler, d'essayer de... Voilà, de s'ouvrir. Et s'il n'y a personne autour de soi, eh bien, il faut aller voir un professionnel, tout simplement.

  • Speaker #1

    Et justement, ce que j'allais dire, pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir forcément beaucoup d'amis, ou pas forcément d'être proche de ses parents, et pas non plus, tu vois, d'argent pour aller voir un psy, il y a toujours des numéros, je pense, j'imagine, tu vois, de numéros gratuits pour parler, pour discuter, pour toi.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il y a des numéros gratuits, effectivement. Je ne les connais pas. en toute honnêteté on les mettra sur le podcast par contre il y a un dispositif qui a été mis en place déjà depuis quelques années moi j'en avais profité aussi c'était le dispositif mon psy alors à l'époque je crois que c'était 6 séances offertes ça c'est génial par an t'as 6 séances remboursées je crois qu'aujourd'hui ils en ont à 8 ça c'est incroyable c'est une chance et ça je conseille à tout le monde d'utiliser ces 6 ou 8 séances complètement moi je l'ai fait en 2021 en 2022 j'ai J'ai pris ce dispositif-là aussi, c'est déjà une belle économie.

  • Speaker #1

    Déjà en 6-8 séances, on peut faire un gros travail. Et c'est gratuit, donc on a de la chance d'être en France, d'avoir beaucoup quand même de remboursements.

  • Speaker #0

    Oui, et il y a des mutuelles. Moi, personnellement, ma mutuelle prend en charge... J'ai pris une mutuelle qui prend en charge beaucoup de soins holistiques aussi, tout ce qui va être magnétisme, hypnose, etc. Donc du coup, aujourd'hui, j'ai mis ma santé mentale en priorité dans ma vie. Donc aussi, tout ce qui va être assurance, ça va être là-dessus aussi. Donc j'ai quand même pas mal de choses qui sont prises en charge en France avec ça. Et pour le reste, après j'investis aussi de mon côté sur mes coachs, mes mentors, qui sont eux pas agréés à tout ça, mais c'est step by step et c'est souvent ce que chacun veut. Mais ouais, après quand on a vraiment personne, etc. Enfin moi j'avais vraiment personne au départ et j'avais vraiment pas non plus le budget et tout ça. Bah juste le simple fait de se record avec le téléphone ou d'écrire sur un carnet, ça fait déjà le travail. Parce qu'en fait le but aussi c'est de comprendre que... On peut se valider soi, on peut se reconnaître soi, on peut devenir indépendant, mais pas indépendant pour faire genre je suis forte, etc. Indépendant pour comprendre mieux ses émotions et de revenir quand ton corps te demande de revenir en fait avec toi. Et que t'as pas toujours besoin d'avoir quelqu'un toujours toujours avec toi pour te dire oui c'est valide ce que tu ressens, oui c'est ok, t'en as besoin au début. Puis après tu vas prendre en indépendance avec tes émotions. Donc quand on a vraiment personne ou quoi, bah juste un carnet ou ton téléphone pour t'enregistrer, tu gardes ça pour toi, c'est ton journal intime et puis voilà.

  • Speaker #1

    Et j'imagine qu'il y a d'autres supports. Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont inspiré, que ce soit des documentaires, des films, des bouquins ?

  • Speaker #0

    Des podcasts, principalement. Des vidéos YouTube, effectivement. Alors, je tapais mes problématiques sur YouTube et effectivement, je les écoutais, bien que ça faisait un peu mal de temps en temps. Après, il y a un peu de tout sur les réseaux sociaux, donc il faut savoir filtrer aussi, je comprends. Les ressources gratuites, déjà avec YouTube, moi j'ai beaucoup appris, mine de rien, mais moi j'aime beaucoup Chloé Blum. Chloé Blum qui est dans le développement personnel, qui s'adresse beaucoup aux femmes comme aux hommes aussi. Et je sais que ça m'a beaucoup aidée à avoir plus de douceur avec moi, à accepter certaines parts sombres de moi. Et oui, il y a David Laroche aussi, dans l'esprit un peu plus masculin, mais disons punch, mindset, etc. qui m'a beaucoup aidée autant dans l'entrepreneuriat que dans le def perso. Et puis, il y en a plein d'autres aujourd'hui, mais c'est un peu ça qui me vient en tête quand j'ai commencé à regarder. Tout ça, ouais.

  • Speaker #1

    Ok. Je te laisse choisir un deuxième badge. Ah.

  • Speaker #2

    Après cette question un peu pro, une question un peu plus intime cette fois-ci. Et pour la dernière question, ce serait, quelle est la chose la plus simple que tu fais et qui te rend profondément heureuse ? Voilà, j'ai hâte de découvrir tes réponses et je t'embrasse et je suis très fière de toi.

  • Speaker #1

    Bisous !

  • Speaker #0

    J'adore ! Ça c'est moi. J'adore, non c'est trop bien. Quelle est la chose la plus simple qui me rend heureuse chaque jour ? Je pense que... Je pense qu'en fait, j'ai une petite photo de moi, petite, que j'ai un peu partout avec moi, soit sur mon ordinateur, soit ça peut être sur mon téléphone, dans mon porte-monnaie. J'ai aussi mon petit sanctuaire à la maison, elle est là, etc. Et en fait, le simple fait de prendre juste 30 secondes pour la regarder et lui dire « Regarde où est-ce qu'on est arrivé aujourd'hui, regarde ce qu'on a fait, regarde qui on est devenu. » Une reconnexion instantanée à la petite fille que j'étais.

  • Speaker #1

    Et donc c'est important, tu parles beaucoup à la petite fille que t'étais, à la Morgane.

  • Speaker #0

    Ouais, ça m'émeut. Rien que là, d'en parler, je sens qu'elle est là aussi avec moi tous les jours. Et en fait, c'est un truc qui me procure beaucoup de joie parce qu'elle, elle était spontanée, elle était pleine de joie, elle était pleine de créativité. Puis un jour, ça s'est éteint. Et moi je lui ai permis de retrouver cette lumière et de la faire revivre avec tout ce que je fais aujourd'hui, avec ce que j'incarne aussi. Donc c'est quelque chose qui me donne beaucoup de force, qui me donne beaucoup de joie, la petite fille que j'étais.

  • Speaker #1

    À quel âge surtout ?

  • Speaker #0

    Je crois qu'elle avait, là sur la photo, enfin j'en ai deux, elle avait 7-8 ans.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que t'aimerais lui dire du coup, si tu pouvais lui parler ?

  • Speaker #0

    On se parle beaucoup elle et moi en plus, on a des grandes conversations. Mais je lui dirais que ce qu'elle ressent, c'est OK. Que OK, son chemin ne sera pas facile, mais qu'elle a beaucoup de lumière à l'intérieur d'elle et qu'il faut qu'elle se fasse confiance, qu'elle fasse confiance à son cœur, à son intuition, qu'elle n'est pas folle. Et qu'il faut toujours qu'elle y croit, même si ça va être très compliqué, même si personne ne la croira. Un jour, la vérité sera, et elle sera reconnue pour ce qu'elle ressent, et qu'on a tout en soi. Et on n'a pas besoin d'aller chercher plus loin, c'est déjà à l'intérieur de soi. Et que surtout, je l'aime très fort et que je suis très fière d'elle.

  • Speaker #1

    C'est mignon. Quel a été l'obstacle, le chemin qui t'a le plus aidé, qui t'a le plus fait grandir ? Est-ce que c'est le fait d'avoir une relation toxique, c'est la dépression, c'est le fait d'avoir perdu la vue, c'est ton anxiété ?

  • Speaker #0

    C'est un mélange de tout, parce que là, on est sur des plans différents, disons. Et en fait, mis bout à bout, toutes ces choses qui me sont arrivées, ça fait justement le déclic de me dire que ok non je peux pas continuer à avoir cette malchance, à avoir ce mal-être à tout le temps me sentir comme un chat noir qui lui arrive que des merdes dans sa vie viens on change de mindset, viens on va voir autre chose parce que là c'est bon quoi, stop donc c'est difficile de choisir entre guillemets je pense qu'il y a vraiment des choses terribles qui me sont arrivées comme des choses moins terribles, moins violentes mais qui m'ont tout autant appris Merci. Et c'est tout en fait, c'est mis bout à bout, toutes ces choses-là. En fait, aujourd'hui, je suis méga reconnaissante de cette vie-là, de ce qui m'est arrivé finalement, parce que ça ne ferait pas qui je suis. Et en fait, j'ai revu mon ex au mois de janvier, on s'est recroisés au Mexique, par hasard. Ah ouais ? C'est fou. On s'est quittés là et on s'est retrouvés là deux ans après.

  • Speaker #1

    Parce qu'il vit au Mexique ?

  • Speaker #0

    Non, mais il était de passage avec le DJ. C'est incroyable. C'est fou. Et moi, j'avais fait mon deuil lui aussi. Et donc, on a pu beaucoup discuter. Et en fait, je me suis rendu compte que moi, qui étais très rancunière avec la plupart de mes ex, j'étais là en mode, vous avez vu ce que vous m'avez fait ? Plus jamais, je vous parlerai. Et en fait, là, j'ai vraiment été dans une posture de... En fait, je sens que j'ai pardonné. Et je sens que je lui ai dit, franchement, je te remercie. Je te remercie parce que sans toi... J'aurais pas eu le déclic de repartir au Mexique, d'entamer la thérapie, de faire ce gros travail sur moi, de voir toutes ces choses de moi. Et aujourd'hui, je suis trop fière de moi, j'aime trop qui je suis. Et heureusement qu'on est plus ensemble. Parce que maintenant, avec la version évoluée de moi, non, jamais de la vie, je me remettrai avec toi, c'est pas possible. Mais voilà, j'accepte qui tu es, y'a pas de soucis, c'est pas un problème. Mais j'ai été grave reconnaissante. En fait, je suis vraiment reconnaissante de chaque épreuve qui sont arrivées dans ma vie.

  • Speaker #1

    Parce que tu es dreadful de tout ce qui t'est arrivé.

  • Speaker #0

    Mais vraiment, je pense que quand on arrive à cette résilience-là, c'est pour ça que je disais, je suis capable de tout affronter dans ma vie. Parce que là, avec tout ce que j'ai eu et tout ce que j'ai...

  • Speaker #1

    Tu as pris une confiance en toi de fou.

  • Speaker #0

    J'avais fait une méditation, il y a un an de ça à Montréal, j'avais fait un brise-voir avec une méditation guidée. Et en fait, je me suis vraiment vue. C'est là que j'ai compris qu'il n'y a plus rien qui pourra m'écraser comme j'ai pu être écrasée. Je me suis vue vraiment, en fait, j'étais sur une île, alors j'ai la phobie des îles, j'ai la phobie des catastrophes.

  • Speaker #1

    naturel.

  • Speaker #0

    Tu as une morice,

  • Speaker #1

    après t'as moins de catastrophes naturelles.

  • Speaker #0

    Il y en a quand même, mais disons que j'ai la phobie des catastrophes naturelles, c'est juste ça. Donc c'est un peu compliqué pour moi d'aller sur une île. Donc là en fait je me suis vue sur une île dans ma méditation, et tout de suite mon réflexe a été de vouloir me cacher dans une grotte, parce que j'ai vu une grande tempête arriver. Et je me suis dit, non non non, je vais mourir là, il y a un tsunami qui arrive, etc. Et en fait tout de suite mon réflexe a été ça. Puis en fait au bout de quelques minutes dans la méditation, il pleuvait des cordes, C'était vraiment très intense. Je me suis dit, je ne peux pas rester comme ça, non. Je dois protéger mon île. Et en fait, je me suis vue reprendre ma force et me dire, non, tu vas, tu descends. J'étais dans une grotte perchée comme ça, dans une montagne. Je suis descendue sur la plage et vraiment, je me suis ancrée dans la plage. Il y avait une énorme tempête avec une énorme vague qui arrivait dans moi. J'ai dit non, stop, je resterai là. Vraiment, cette méditation m'a marquée parce que je me suis vue en fait plus forte que quelque chose qui était plus grand que moi pourtant. Et je suis restée là et en fait, j'ai senti tout. toutes mes jambes me picotaient, mais j'étais ancrée, j'avais l'impression de devenir qu'un, vraiment de m'ancrer dans le truc. Et en fait, la tempête n'est jamais arrivée jusqu'à l'île, elle est repartie comme elle est arrivée. Et juste après, j'ai vu toutes les facettes de moi arriver. C'est la première fois que je rencontrais toutes les facettes que je connais déjà de moi, l'enfant intérieur, l'adolescente intérieure, mon potentiel, la coach, tout ça, toutes réunies, en cercle, et vraiment de se dire, ensemble, on est plus fortes. Et c'est là que j'ai compris que j'étais capable. je suis capable de tout affronter c'est une belle méditation un beau message intérieur du coup le prochain tatouage c'est une île dans une sphère qui entoure l'île ça va être un peu ça symboliquement je pense que ouais et

  • Speaker #1

    juste t'as vécu un burn out aussi ?

  • Speaker #0

    professionnel ouais j'ai frôlé aussi les burn out dans l'entrepreneuriat ouais J'ai été me foutre à beau aussi là-dessus parce que le problème étant, quand on est un peu l'hyper indépendante, on est aussi dans il faut que je fasse toujours plus pour être accepté, pour être aimé. Donc j'avais l'impression de oui, dans l'entrepreneuriat, de part, je suis passionnée par ce que je fais. Donc ça veut dire que je dois toujours travailler, que j'adore faire ce que je fais. Sauf que je ne me reposais plus et ce n'est pas un peu le cas aujourd'hui. j'ai du mal encore à trouver l'équilibre mais j'ai mis l'intention cette année, on va trouver l'équilibre et c'est déjà mieux que l'année dernière.

  • Speaker #1

    Je pense que du coup t'as un peu ton côté fuite voyage, tu l'aimes un peu dans le taf.

  • Speaker #0

    Ouais bah en fait c'est comme l'anxiété en fait elle disparaît pas, elle trouve juste des autres échappatoires et du coup bah elle a trouvé ça donc maintenant elle s'est dit bon bah Morgane tu vas bosser 15h par jour, tu vas bosser les week-ends, tu vas voir c'est trop cool, t'adores faire ce que tu fais donc pourquoi pas. Sauf que bah du coup je me rends compte au bout de quelques mois je me dis Tu sais ça fait longtemps que j'ai pas pleuré c'est bizarre Ralentis tu vas voir je ralentis, mental breakdown j'ai frôlé les burn-out dans l'entrepreneuriat mais j'en ai fait un surtout pendant mes dépressions j'étais à mi-temps dans une boîte et ça se passait très mal j'étais harcelée par un gars aussi là-bas ça n'a pas arrangé les choses j'ai démissionné au bout de 6 mois c'était fou la maltraitance c'était pas possible mais c'était une sorte de burn-out parce que c'est ça qui m'a amenée vers me dire Je veux être freelance, je ne veux plus jamais avoir de patron, je ne veux plus laisser moi faire mes idées, je ne veux plus avoir de limites, je veux créer, je veux aller là dedans quoi. Et donc ouais disons ça, mais ça m'arrive parfois. Donc pareil,

  • Speaker #1

    un mal pour un bien quoi. Grâce à ça tu es freelance.

  • Speaker #0

    Voilà, complément. C'est pour ça que je dis que les failles c'est nos plus grandes forces parce qu'à chaque fois que j'ai traversé des choses compliquées, bah j'ai transformé ça pour que ça fasse quelque chose de plus grand et d'incroyable pour créer.

  • Speaker #1

    Et par rapport justement à... A quelqu'un qui peut traverser, pas qu'une dépression, mais du coup une anxiété forte, un burn-out ou autre, qu'est-ce que tu lui dirais, toi qui as vécu un peu tout ça ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais de ralentir, et je lui dirais qu'elle n'a pas besoin d'en faire plus, pour prouver, pour être aimée. Parce que je sais que derrière le fait de se donner à fond dans un travail, mais dans le sens où... On oublie nos limites, on compte pas nos heures, on fait plaisir à tout le monde, on dit oui, enfin à tous ces trucs-là. En fait, derrière, il y a un besoin de reconnaissance énorme. Et c'est souvent parce que papa et maman n'ont pas reconnu qui tu étais, n'ont pas reconnu ta valeur, ne t'ont pas vu que tu veux le faire dans ton travail. Et en fait, c'est pas sain. Ralentis et toi, reconnais ta valeur. Va voir l'intérieur de toi. Connecte avec ton enfant intérieur, demande lui ce qu'elle a besoin, ce qu'elle a besoin d'exprimer et en fait apporte lui comme tu apporterais pour un enfant toute la reconnaissance qu'elle a besoin tout simplement. Voilà, donc ralentis.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est mon message.

  • Speaker #1

    Donc là, si on t'enlevait ton coaching, les réseaux, etc., tu sais ce que tu ferais ou pas ? Est-ce que tu as un autre axe de vie et tu y penses de temps en temps ou pas ?

  • Speaker #0

    Non. J'ai pas de plan B. J'en ai jamais eu, je crois. J'ai pas de plan B. En fait, je sais que là, je suis là pour... J'ai une mission intérieure qui est très forte avec le fait de... d'impacter la vie des femmes, de leur permettre de mettre visible ce qui est encore inconscient, ce qui est invisible, etc. De voir une autre issue, d'avoir vraiment cette métamorphose comme moi j'ai vécu. Pour l'instant, je suis là. Après, ça se peut que dans 5 ans, ce soit plus ça. Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai vraiment un mantra dans ma vie, c'est de suivre mon cœur. Et je fais vraiment confiance à ce qui se passe à l'intérieur de moi. Et si mon corps ou mon cœur me dit... ok on va prendre cette direction là, là en ce moment je sens que je prends une autre direction encore mais toujours dans la santé mentale et je sens qu'on va appuyer encore plus loin dans les choses ça me fait très peur je sors énormément de ma zone de confort mais j'y vais parce que je sens que c'est ça en fait c'est plus fort que moi donc pas de plan b on est juste là on suit son coeur quoi faut pas croire j'ai l'air très confiante comme ça mais en mois d'août j'étais au bout de ma vie et je me disais tout va s'effondrer j'arriverai pas et c'est parce que parce que c'est ça aussi la vie non j'ai pas toujours confiance en moi mais en fait quand je me connecte à mon là c'est mes peurs qui parlaient 1 c'est mon ego c'est mes croyances et mon trauma c'est ces choses là mais quand je me connecte à mon potentiel mais et mon coeur là je sais que tout arrive pour une bonne raison et que ça viendra aussi au bon moment dans ma vie. Et donc, j'ai appris à être beaucoup plus patiente qu'avant. Donc, franchement, j'ai grave confiance en toutes les rencontres que je vais faire, même l'avenir pro. Quand je regarde avec mon cœur, ouais, 100%.

  • Speaker #1

    Et en tout cas, ce qui est intéressant de ce que tu as dit, c'est que le fait d'aller mieux, là, du coup, tu es sortie de ta dépression. Est-ce que d'ailleurs, on peut vraiment sortir d'une dépression ? C'est quelque chose qui peut... On a toujours un pied dedans ?

  • Speaker #0

    Alors ? C'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui pensent que guérir ça veut dire ça y est les traumas ils n'existent plus, on n'a plus ça, c'est loin derrière nous. Alors que non, ça fait partie de soi. Moi la dépression fait partie de moi. Je l'ai vu, elle est venue toquer à la porte au mois d'août, elle est venue dire je suis là, t'as vu ? Je dis oh non, pas encore, non non non j'ai peur, j'ai évidemment que j'ai peur. Quand ça arrive, quand j'ai un épisode dépressif et que je reponge bien down dans mes émotions, j'ai très peur de retomber. Je l'accueille autrement aujourd'hui et je ne les vois plus comme des ennemis. Mes émotions, mon anxiété, ma dépression, je les prends comme des facettes de moi et des facettes qui ont besoin d'être reconnues et d'être accueillies de temps en temps pour se libérer. Et en fait, le fait de ne plus les voir comme des ennemis, ça ne change pas. Donc non, ça ne disparaît pas, nos traumas, parce qu'on va se faire soigner, parce qu'on va faire le travail intérieur. C'est toujours là, c'est juste qu'on change de perception sur eux et qu'on se réconcilie. On fait la paix. Voilà, on fait la paix.

  • Speaker #1

    Avec soi, son entourage.

  • Speaker #0

    Voilà. ouais 100%

  • Speaker #1

    c'est ça ok bon bah on finit sur ça alors sur la paix, génial bon Morgane c'était trop cool,

  • Speaker #0

    bravo encore merci beaucoup pour l'invitation j'étais trop contente de parler de tout ça et j'espère que ça puisse inspirer d'autres personnes là dedans mais merci beaucoup pour cette conversation avec plaisir,

  • Speaker #1

    super inspirant et puis quelle résilience et j'étais pas au courant pour le quand t'avais perdu la vue t'as vécu quand même des choses, c'est super inspirant, bravo merci beaucoup, très belle résilience Merci beaucoup, Morgane. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Salut, ciao. Au revoir. Ciao. Ciao, ciao.

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. Retrouvez le Deep Dive sur notre chaîne YouTube et sur les plateformes d'écoute Spotify, Deezer, Apple Podcasts et Amazon Music. Pensez à vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes. D'ici là, prenez soin de vous et à la prochaine !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Explication du concept

    08:49

  • 1er Badge : Photo de Morgane "J'ai ignoré les signes et j'ai sombré"

    09:22

  • 2eme Badge : Photo annonce de son évènement

    11:49

  • Objet de l'invité

    18:37

  • Mode Deep Dive : l’immersion

    23:37

  • 1er badge : "Peut-on transformer une relation toxique en relation plus saine ou faut t'il s'en éloigner ?"

    23:56

  • 2ᵉ badge : "Qu'est-ce que ta dépression t'a appris sur toi que tu n'aurais pas découvert autrement ?"

    28:48

  • Les abysses : 1er badge : "Quelle est la plus grande leçon que tu as apprise durant ces presque 7 ans d’entrepreneuriat ?"

    01:04:13

  • Les abysses : 2ᵉ badge : "Quelle est la chose la plus simple que tu fais et qui te rend profondément heureuse ?"

    01:13:38

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Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode du Deep Dive, où l’on plonge avec Morgane Hevasia, coach en développement personnel et voix engagée pour la santé mentale. Son parcours est marqué par une résilience hors du commun : une perte de la vue pendant un an suite à une rétinopathie aiguë, une relation toxique, puis une dépression de 3 ans. Ces épreuves l’ont forgée et lui ont permis de transformer sa douleur en force et en chemin de vie. Aujourd’hui, elle accompagne les femmes en pleine survie intérieure à se reconnecter à elles-mêmes et à transformer leurs blessures en force. Dans cet épisode, elle nous parle sans filtre de son histoire, de ses combats intérieurs, de son chemin de guérison et de la puissance de la résilience. Un témoignage inspirant et profondément humain.


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Youtube : https://www.youtube.com/@MorganeHevasia/videos

Son podcast “À Voix Haute” : https://smartlink.ausha.co/a-voix-haute-morgane-hevasia

Son site : https://www.hevasia.fr


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3114 : numéro national de prévention du suicide (gratuit, disponible 24h/24, 7j/7).

SOS Amitié : 09 72 39 40 50 (écoute et soutien émotionnel, gratuit).

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Transcription

  • Speaker #0

    Quand j'ai eu 19 ans, 3 jours avant mes 19 ans, j'ai perdu la vue, totalement. Vraiment, je me suis réveillée un matin et je ne voyais plus.

  • Speaker #1

    Vraiment ?

  • Speaker #0

    Oui, totalement. Et ça a mis des mois à comprendre déjà ce que j'avais, parce que je suis arrivée à l'hôpital de Lille, à l'hôpital Claude-Hurier, et puis en urgence ophtalmique, il n'y avait plus rien dans les yeux.

  • Speaker #1

    Tu voyais 0% ? On la voit parler d'anxiété, de dépression, d'hypersensibilité et de relations toxiques. On ressent sa force, mais connaît-on vraiment la femme derrière la résilience ? Aujourd'hui, dans un nouvel épisode du Deep Dive, on plonge avec Morgane Evazia, coach et mentor en développement personnel, experte en gestion émotionnelle. Elle a traversé trois années de dépression et en a fait un chemin de reconstruction. Bienvenue dans le Deep Dive, Morgane, je suis ravi de t'accueillir.

  • Speaker #0

    Bonjour Etienne. Je suis ravie d'être ici, merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Est-ce que tu pourrais te présenter rapidement, pour ceux qui ne te connaîtraient pas ?

  • Speaker #0

    Oui, je m'appelle Morgane, j'ai 28 ans, je suis originaire du nord de la France, à côté de Lille. Je suis coach et mentor en développement personnel, et effectivement je suis experte en gestion émotionnelle. Et au quotidien, j'accompagne des femmes qui ont vécu des lourds traumas, qui ont de l'anxiété, qui sont hypersensibles et qui ne savent pas comment accepter tout ça et comment gérer leurs émotions au quotidien. Je les aide à rayonner, je les aide à s'accepter et à découvrir leur vraie identité. Et sinon, en dehors de ça, je voyage beaucoup. Je suis digital nomade depuis 6 ans. Je voyage à travers le monde, je découvre d'autres cultures. Ouais, je voyage et c'est vraiment incroyable.

  • Speaker #1

    C'est quoi les principaux voyages que t'as fait du coup ?

  • Speaker #0

    Là, je reviens tout juste du Canada. Ça faisait un an que j'étais là-bas.

  • Speaker #1

    Juste, excuse-moi, pour clarifier un petit peu le digital nomade pour ceux qui ne connaissent pas. Comment tu peux résumer du coup ? C'est juste travailler à distance ?

  • Speaker #0

    Ouais, alors je travaille que en ligne. et c'est ce qui fait que j'ai la liberté de pouvoir voyager et être à un endroit précis bien évidemment je m'adapte avec le fuseau horaire français ou plutôt européen parce que la majorité de mes clients sont en Europe mais du coup oui ça me donne la liberté de pouvoir voyager et travailler en même temps c'est incroyable de faire ça c'est le goal d'une vie et je pense que dès la fin de mes études j'ai eu envie de trouver un métier qui me donne cette liberté là parce que Merci. J'ai toujours voulu voyager, j'ai toujours voulu découvrir le monde, donc ça c'était très très important. Et donc oui, je reviens du Canada, ça faisait un an que j'étais là-bas. Et sinon, gros coup de cœur, ça a été vraiment le Mexique depuis quelques années aussi, où je passe mes hivers là-bas.

  • Speaker #1

    T'as fait combien de temps en Mexique du coup ?

  • Speaker #0

    En tout, j'ai dû faire 5-6 mois. À chaque fois, j'y vais les hivers, je reste 2-3 mois, ça dépend.

  • Speaker #1

    Tu voyages toute seule ou pas ?

  • Speaker #0

    Ouais. Ok, très sympa. Ouais, je voyage la plupart du temps en solo. Après, j'ai un peu des amis maintenant partout dans le monde, donc c'est génial. À chaque fois, on m'invite à venir dans tel pays. OK, bon, j'arrive à demain. Et là, je m'apprête à partir à l'île Maurice et puis ensuite le Pérou aussi.

  • Speaker #1

    OK, trop chouette. Parle-moi un petit peu du Mexique, du coup.

  • Speaker #0

    Le Mexique, ça a été, je pense, une bouée de sauvetage à un moment donné dans ma vie où c'était vraiment très sombre. À l'époque, j'étais encore avec mon ex et on avait planifié des vacances au Mexique. et... Parce qu'à l'époque, on travaillait pour un DJ, lui et moi, à l'international. Et donc forcément, on s'est dit, OK, on va aller au Mexique. On en profitera pour prendre quelques vacances. Donc, on est fin 2022, début 2023. Et moi, j'étais en foule de ma dépression. J'étais au plus bas. J'allais vraiment très, très mal. Je survivais dans un monde. Vraiment, je ne profitais pas de la vie. Bien qu'on pourrait croire en apparence que je profitais de la vie. Parce que j'étais tout le temps dans la fête. J'étais tout le temps dans les events et tout ça. c'était Très compliqué à gérer sur le côté. Et en fait, je sais pas, j'arrive au Mexique. Pourtant, j'avais l'habitude de voyager. Mais dès que j'atterris, j'ai ressenti quelque chose. J'ai ressenti comme un appel. J'ai ressenti quelque chose qui a été, je sais pas, une petite lumière. Vraiment une brèche de lumière dans cette obscurité. Et j'arrivais pas encore à l'expliquer. Et finalement, pendant ce voyage, mon ex et moi, on s'est quittés. Il m'a quitté. Je sentais que c'était la dernière fois clairement qu'on se voyait. Je suis rentrée en France et lui en Italie. Et de là, on s'est quittés. et en fait j'ai senti que je devais revenir au Mexique. Et ni une ni deux, j'avais pris mon billet avant qu'il me quitte d'ailleurs pour revenir au Mexique sans le dire. Je le savais qu'on allait... Voilà, c'est tout. Je suis revenue au Mexique et c'est là que je me suis dit mais qu'est-ce que je fous là ? Pourquoi je suis revenue ici ? Je connais personne. C'est la première fois que je partais solo à l'autre bout de la planète.

  • Speaker #1

    Tu es restée combien de temps du coup au total au Mexique ?

  • Speaker #0

    Deux mois. Je devais partir... Je m'étais dit que j'allais partir deux semaines et finalement je pris un aller sans retour mais je suis restée deux mois. Et en fait, le jour où je suis arrivée, je suis arrivée en pleine nuit, je me suis assise sur mon lit, je me suis dit mais qu'est-ce que je fous là, c'est pas possible, qu'est-ce que j'ai fait, je suis loin de tout, je suis en post-structure, je suis en dépression, il n'y a rien qui va dans ma vie, ça va pas le faire. Et le lendemain matin, je me réveille et je me pose sur un transat au soleil, je me dis bon je vais prendre un peu de soleil quand même en Omexique, c'est cool. Et il y a une femme qui arrive et qui me demande si elle peut se mettre à côté de moi parce qu'il y avait les deux transats au soleil et les autres étaient à l'ombre. Et en fait, c'était la rencontre de ma vie. Elle s'appelle Mariana. Et en fait, on a commencé à discuter, elle et moi. Et elle m'a posé la question tout simplement, mais qu'est-ce que t'es venue faire ici ? Et dans ma tête, j'étais là en mode, c'est vrai, je sais pas pourquoi je suis venue ici, mais j'ai senti qu'il y avait quelque chose. Et je lui ai dit ouvertement, je sais pas ce que je suis venue ici, mais j'ai l'impression que j'ai besoin de me trouver. Je suis perdue dans ma vie, je sais pas, ça fait trois ans que ça va pas. et c'est comme si à l'intérieur de moi Je sentais qu'il fallait que j'en parle à quelqu'un, et j'en avais jamais parlé. J'avais jamais parlé de ma dépression, j'avais jamais parlé de mes traumas, etc., à qui que ce soit, à part les psychologues, mais encore, je n'avais pas tout raconté. J'avais trop peur, j'étais en combat avec ma vulnérabilité et ma sensibilité. Je ne l'acceptais pas, et là, pour la première fois, j'ai senti une sécurité face à moi.

  • Speaker #1

    Avec elle, hein ? Ouais.

  • Speaker #0

    C'était vraiment une connexion que je n'arrivais pas à expliquer. Et en fait, là, je lui ai déballé ma vie. J'ai déballé ma vie de A à Z sur mon enfant, sur mon adolescence qui était violente, sur toutes les choses qui me sont arrivées et qui ont fait que j'en suis là aujourd'hui. Et en fait, face à moi, j'avais enfin une humaine qui me comprenait, qui m'écoutait, qui comprenait vraiment ce que j'étais en train de raconter. Elle a fait des points de repère avec sa propre vie. Et en fait, à un moment donné, elle m'a dit « Écoute, aujourd'hui, moi, c'est mon métier. J'accompagne aussi les femmes, dans ton cas, à retrouver la lumière parce que je l'ai fait pour moi. » Et en fait, moi, j'avais déjà investi un peu dans ma santé mentale. Ça fait des années que j'étais suivie par des psys et des psychiatres, mais je n'avais pas forcément évolué. Justement, au contraire, ça avait appuyé encore plus en profondeur et je n'arrivais pas à trouver les portes de sortie. Et là, je me suis dit, bon, OK, je suis à un tournant. Et cette rencontre, elle n'était pas faite par hasard. Je pense que là, ce n'était pas possible autrement. Je n'avais jamais rencontré une personne comme ça. et puis je suis allée full dans ma...

  • Speaker #1

    Elle t'accompagnait du coup beaucoup ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Elle faisait quoi comme boulot ? Est-ce qu'il y a un titre au Mexique ?

  • Speaker #0

    Coach holistique, mentor. On n'est pas sur du conventionnel, mais on va suivre des livres, la théorie. On est surtout dans le ressenti corporel, on va être dans la reconnexion au corps, dans l'émotionnel, vraiment comprendre comment fonctionne ton système nerveux. Dans l'hypnose aussi. Il y avait vraiment pas mal de choses un peu plus holistiques. Et dès la première séance, j'avais sorti plus de choses en une séance qu'en deux ans et demi de suivi psy. Et c'est là que je me suis dit, wow, ok, on y va. Et je suis prête et je veux y aller. Et je sais que ça va faire mal, mais je veux y aller. Et en fait, ça m'a sauvé la vie.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est grâce à elle que tu as choisi ce chemin-là. Déjà de reconstruction, c'est elle qui t'a vraiment aidé. Et ensuite, c'est grâce à elle que tu as voulu aider aussi des femmes. Pourquoi que des femmes, si ce n'est pas indiscret ?

  • Speaker #0

    Pourquoi que des femmes ? J'ai beaucoup cette question. J'imagine, oui. J'ai des hommes qui me posent la question la plupart du temps. En fait, je suis mentor avant d'être coach, donc en étant mentor, c'est que je me base aussi sur moi, ce que je vis, ce que je ressens, etc. Donc je suis moins dans l'aspect coaching, bien que je coache énormément, mais j'accompagne en fait à travers moi ce que je ressens. Et à travers ton passé,

  • Speaker #1

    de ce que tu as vécu.

  • Speaker #0

    Et en fait, les hommes et les femmes, on fonctionne très différemment d'un point de vue émotionnel, d'un point de vue... Bien que les hommes aussi ont une sensibilité, une hypersensibilité. Mais je pense que, j'ai peut-être une croyance limitante là-dessus, mais je pense que si j'accompagne des hommes aujourd'hui, je les mettrais trop dans une énergie trop féminine. Et je pense que ce ne serait pas forcément bénéfique. J'y arriverais à un stade, mais je pense qu'il y a certaines choses où je ne suis pas assez formée du côté énergie masculine. C'est ma réponse à ça. Mais peut-être un jour. Peut-être un jour. C'est juste qu'aujourd'hui, mon focus est sur les femmes.

  • Speaker #1

    Mais très cool, aucun jugement. Avant d'entrer dans le vif du sujet, le Deep Dive est un podcast bienveillant où l'on va à la rencontre d'invités au parcours inspirant. Chaque semaine, je vous emmène avec moi pour explorer la partie immergée de l'iceberg. Le concept est simple, un invité, trois niveaux de discussion. A chaque niveau, l'invité choisit un ou deux badges parmi quatre animaux polaires directement sur la tablette. On commence en surface avec la partie émergée de l'iceberg, des questions plus légères pour apprendre à mieux connaître l'invité. Ensuite, on passe en mode Deep Dive, direction la partie immergée de l'iceberg, puis dans les abysses pour des échanges de plus en plus deep. On vous laisse découvrir, c'est parti, l'exploration commence ici. Ok trop chouette, je vais te laisser choisir un des premiers badges au-dessus de l'iceberg, donc je te laisse choisir. Je te laisse cliquer sur le badge que tu veux.

  • Speaker #0

    Allez, le petit loup.

  • Speaker #1

    Donc là on a un post Insta.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Je te laisse du coup peut-être, pour ceux qui n'ont pas le retour vidéo, dire ce que c'est, expliquer l'image et la caption.

  • Speaker #0

    C'est un petit carousel où j'explique que j'ai ignoré les signes et j'ai sombré. Ouais.

  • Speaker #1

    Donc ça, du coup, c'était à quel moment ? Tu étais en pleine dépression ?

  • Speaker #0

    C'était en gros... Là, je parle effectivement des signaux d'alerte que m'envoyait mon corps, qui étaient là, mais que je ne voyais pas, et que j'avais banalisé, que j'avais normalisé. En fait, quand on vit un burn-out, qu'on vit une dépression, qu'on vit de l'anxiété, moi, ce que je remarque aussi, c'est qu'on normalise, on banalise énormément ce qu'on vit au quotidien, alors que notre corps... Il envoie beaucoup de signes.

  • Speaker #1

    Qu'on n'écoute pas forcément.

  • Speaker #0

    Non, exactement. Et en fait, je dirais que la dernière sonnette d'alarme, c'est les signaux physiques et c'est les plus voyants. C'est le fait d'avoir, je ne sais pas, mais d'avoir des problèmes urinaires, d'avoir des problèmes de digestion, d'avoir tout le temps mal au cervical, d'avoir des migraines, tout ça. En fait, là, c'est déjà le dernier signal d'alerte. Avant ça, il y a des signaux qui sont émotionnels, il y a des signaux qui sont mentaux. Et il faut réussir à avoir ces signaux d'alerte là et moi j'ai fait ce poste pour justement déjà sensibiliser là-dessus pour éviter qu'on normalise parce que non ton mal de ventre il est pas là juste parce que t'as mal digéré quelque chose, je crois pas vraiment à ça, je suis aujourd'hui convaincue du rapport entre le corps et l'esprit et ouais notre corps nous parle tous les jours.

  • Speaker #1

    Et tu penses que si t'avais écouté les signaux plus rapidement t'aurais pu moins sombrer entre guillemets ou ça aurait pu être différemment ?

  • Speaker #0

    Bah complètement, parce qu'aujourd'hui j'écoute les signaux et c'est ce qui fait que je sombre plus. Je dis pas que j'ai plus d'épisodes qui sont compliqués, bien évidemment, j'ai toujours des hauts et des bas, mais disons que je les vis plus de la même manière. Et j'ai appris à accepter, j'ai appris à ressentir au quotidien, et donc je remarque ces signaux-là, et quand j'ai des signaux du type « je suis un peu plus fatiguée que d'habitude » , « je scrolle un peu plus sur les réseaux le soir » , « j'ai des insomnies ou plutôt des troubles du sommeil » , « j'ai un peu moins d'appétit » , Mais... Là, je me dis, OK, Morgane, il faut que tu ralentisses, même si je sais que tu dois faire beaucoup de choses. Mais là, c'est le moment pour ton corps qui te dit stop. Voilà. Donc là, à partir de là, je sais et je prends d'autres décisions par rapport à avant. Donc, ma vie, elle est différente aussi.

  • Speaker #1

    OK. Je te laisse choisir un deuxième badge.

  • Speaker #0

    Une petite ours. Ah, mon premier event à Paris.

  • Speaker #1

    Il y a 4-5 jours ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était le 13 septembre.

  • Speaker #1

    Parle-nous un peu de l'event du coup.

  • Speaker #0

    Waouh, c'était pas du tout prévu au programme que je fasse un event physique à Paris. Disons que quand je suis rentrée en France, je discutais avec toutes les personnes que j'accompagnais et elles se disaient, bon maintenant que t'es en France, est-ce qu'on va pouvoir se rencontrer ? Est-ce qu'on va pouvoir se voir ? Et j'étais là, bon, oui. Et elle voulait tout simplement aller peut-être se rejoindre à Paris et boire un café. Moi, je me suis dit non, non, si on se rencontre à Paris, moi, je vais faire un vrai event parce que j'ai déjà quelque chose en tête. Et ils me font alors vas-y, go, organise. Et moi, je me dis ah ouais, on est mi-juillet. Je me dis bon, est-ce que je vais trouver un lieu, tout ça ? Et en réalité, j'avais déjà tout le programme dans ma tête. Je savais exactement ce que je voulais faire, qui je voulais inviter. Maintenant, il fallait contacter les personnes. Et en réalité, au bout d'une semaine, j'avais tout booké, tout était déjà prêt. J'avais mis les places en vente, etc. Et donc j'ai organisé mon premier événement.

  • Speaker #1

    Raconte-nous un petit peu où est-ce que c'était.

  • Speaker #0

    Ouais, où vraiment très intimiste, une vingtaine de femmes. Donc c'était vraiment, j'ai une intention sur cette journée-là, c'était d'incarner la femme puissante qu'on est à l'intérieur de soi. Et j'ai fait venir des personnes, des intervenantes d'un peu partout en France et même en Suisse, etc. pour intervenir. On a eu une cérémonie de cacao le matin, c'est un rituel qui vient du Mexique, même du Pérou, mais c'est une... comment le rituel de cacao, c'est un cacao sacré qui vient ouvrir le cœur, ouvrir aux émotions. C'était vraiment incroyable de faire découvrir cette pratique que moi, j'ai découvert au Mexique. Du coup,

  • Speaker #1

    avec Mariana, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Non, avec

  • Speaker #1

    Claudia. Elle s'appelait Mariana ?

  • Speaker #0

    Ma coach mentor, oui. J'ai découvert ça avec elle. Et du coup, ça me faisait vraiment... Ça me tenait à cœur de faire découvrir ça aussi en France, parce qu'on en trouve beaucoup moins des rituels comme ça. On a eu ça, donc, rituel de cacao sacré. Ensuite, j'ai donné une séance de coaching. donc ça Je suis tombée pile poil après l'ouverture du cœur, donc j'ai un peu fait pleurer tout le monde, mais c'était le but de venir piquer là où ça faisait un peu mal pour comprendre que ce qu'on pense de nos faiblesses, c'est en fait nos forces. Et mon intention, c'était vraiment de leur faire comprendre que ce que vous pensez être une faiblesse, une faille chez vous, c'est en réalité votre plus grande force. Et donc j'ai donné une séance de coaching. Ensuite, il y a eu un énorme buffet qui était vraiment génial par des traiteurs vraiment incroyables. d'écho de ouf et tout. Et l'après-midi, on a eu une astrologue qui était là pour parler du thème astral de chacune, de comprendre... en fait dans son signe comment réveiller les forces qu'on a et c'était vraiment génial ça a apporté plein de billes et puis on a eu un shooting photo avec une photographe pour chacune pour apprendre à révéler sa puissance aussi à travers la photo et enfin une cérémonie de clôture avec une autre coach qui fait partie de mon programme aussi qui accompagne les personnes pour clôturer la journée c'était vraiment sympa ça t'a plu ouais c'était

  • Speaker #1

    très émouvant La dernière fois que tu organisais vraiment un event,

  • Speaker #0

    c'était hyper émouvant j'ai su profiter de l'instant j'ai profité aussi de chacune des personnes qui étaient là et tout le monde est ressorti là j'ai encore des messages qui me disent je suis encore sur mon petit nuage c'est la première fois que je ressentais de la paix je me suis sentie tellement en sécurité ça m'a fait du bien c'était très puissant donc je me suis dit wow on est passé au réel maintenant et tu sens vraiment que c'est ta mission un peu de vie d'aider les

  • Speaker #1

    gens maintenant les accompagner c'est plus fort ces...

  • Speaker #0

    Ça résonne, ça vibre dans mon cœur et je pense que je ne peux pas abandonner ça. Je suis allée trop loin maintenant et aujourd'hui, c'est une mission de vie complètement.

  • Speaker #1

    Et raconte-moi, comment tu te définirais ? Coach ?

  • Speaker #0

    Je dirais beaucoup plus mentor que coach. C'est vraiment ce qui résonne plus avec moi de par le fait que je parle beaucoup de ce que moi j'ai transcendé. En fait, je peux accompagner. les choses que moi-même j'ai compris intérieurement, ressenties et intégrées, incarnées, qui font que derrière, je sais que je peux appuyer aussi sur des choses en face de moi.

  • Speaker #1

    C'est vraiment par rapport aux choses que tu as vécues personnellement, donc un peu comme ce qu'on disait, un patient expert.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un peu ça. Je suis un peu mon patient zéro. Je me base là-dessus. Après, évidemment que j'ai beaucoup de connaissances aussi sur la psycho et que j'ai étudié beaucoup de livres et que je suis des choses aussi très conventionnelles. En fait, c'est aussi un équilibre à trouver là-dedans. Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il n'y a rien de plus fort et de plus puissant de ton parcours et de ton vécu, peu importe à quel point ça a été violent, toxique, etc. Finalement, c'est ça qui va parler. Et moi, c'est ça qui me fait parler aussi à voix haute, sans filtre, là-dessus.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve, pour une personne, par exemple, qui vit une dépression, ça doit être exceptionnel de se faire accompagner par une personne qui connaît vraiment le sujet. Parce que même un psy, par exemple, qui est spécialisé sur la dépression, et s'il n'a pas connu la dépression juste par rapport à la théorie, etc., c'est quand même différent, tu vois. Donc, c'est sûr que...

  • Speaker #0

    Je l'ai vu dans mon propre parcours, en fait. Le fait de... Alors, je veux pas cracher sur les psychologues et tout, et bien sûr, heureusement qu'ils sont là. Je veux dire, c'est très complémentaire à ce que je fais. Mais c'est vrai que moi, dans ma manière d'être, ça a été très dur, en fait, de me sentir comprise par les psys. Et par les thérapeutes que j'ai pu voir, bien que j'en ai vu beaucoup franchement, avant de rencontrer du coup ma...

  • Speaker #1

    T'as fait un gros travail thérapeutique, ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais, bien sûr. Et en fait, il y avait toujours cette histoire de je me sentais un peu comme un dossier de plus dans leur journée, comme une étiquette ou je sais pas trop. Et du coup, on n'allait pas plus... En fait, je rentrais chez moi et j'attendais. J'étais en mode, bon bah c'est bien, maintenant que j'ai parlé, je fais quoi ? J'avais pas d'outils, j'avais pas de méthode qui me permettrait de sortir un peu de mon anxiété, de ma dépression. donc je comprenais en fait c'était compliqué ouais Jusqu'au jour où j'ai eu quelqu'un qui a vécu ça et qui m'a dit non mais c'est normal Morgane, t'as le droit de ressentir ça, c'est légitime parce que moi je comprenais pas. Et oui c'est hyper puissant parce que du coup aujourd'hui je pense que c'est ça qui fait ma force dans mes accompagnements. Le fait d'avoir vécu, le fait d'avoir ces choses en commun avec d'autres personnes, ça permet de se sentir rassurée. Et moi j'aurais rêvé à un moment donné même dans mon adolescence d'avoir quelqu'un qui me dise mais t'es pas seul, j'ai vécu ce que toi tu vis. Et ça va aller, garde de l'espoir, continue de chercher, te perds pas. ça va aller, tu vas trouver je te promets j'aurais aimé, complètement donc aujourd'hui je suis un peu devenue le parent que j'aurais aimé avoir je suis devenue la mentor que j'aurais aimé avoir dans ma vie je suis devenue l'enfant aussi que j'aurais aimé être et profiter de la vie de cette manière là donc je suis devenue la personne que j'aurais aimé avoir dans ma vie à un moment donné quand j'étais perdue super intéressant on

  • Speaker #1

    demande à chaque invité de ramener un objet qui est important pour eux que ce soit professionnel ou personnel Voilà. Du coup, qu'est-ce que t'as ramené ? On m'a soufflé un petit peu, mais explique-nous un petit peu.

  • Speaker #0

    Alors, ce que j'ai ramené, c'est déjà sur moi. Il s'agit de mon tatouage. Mon petit tatouage papillon.

  • Speaker #1

    Qui est très fort symboliquement, du coup,

  • Speaker #0

    pour toi. Oui, c'est très, très symbolique, en fait. Qui est très bien fait,

  • Speaker #1

    d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Il est très beau. Très beau, oui, oui. Il est tout nouveau. Franchement, ça fait six mois que je l'ai.

  • Speaker #1

    Il est super beau. Les ombrages et tout, il est très sympa.

  • Speaker #0

    Oui, il est super beau. Je l'ai fait tatouer à Montréal avant de repartir en France. La signification derrière, évidemment, la métamorphose, donc c'est la renaissance, c'est la transformation, et je pense que ça me définit énormément, évidemment. En plus, mon programme s'appelle Métamorphose, c'est pas pour rien, et en fait, même à travers la découverte de mon identité, de qui je suis, etc., ça me correspondait énormément, parce que je sais que je vis... beaucoup de mort intérieure, beaucoup de deuil intérieur pour renaître à chaque fois. Actuellement, j'ai vécu dernièrement une mort intérieure symbolique pour faire renaître une version de moi que j'ai trop longtemps mis sous le tapis ou des choses comme ça. Je sais que je suis faite pour ça, je sais que je suis faite pour me transformer encore et encore et pour incarner en fait ma puissance et en fait j'aime bien cette symbolique de métamorphose parce que en fait au départ on est une petite chenille et puis on sait pas trop où on va et puis on se laisse un petit peu Le cocon dans lequel on se met, c'est un peu toutes les injonctions, tous les conditionnements, toutes les croyances qu'on nous met, où on a l'impression, mon Dieu, qu'on est dans une cage, mais à la fois, on se cherche, on se cherche, jusqu'au jour où on décide de voler de nos propres ailes et d'incarner qui on est réellement. Et c'est vraiment très très symbolique et je pense que c'est vraiment le totem qui me représente aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et symboliquement, tu es devenue papillon il y a combien de temps ? Pour toi c'est assez récent.

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que ma première métamorphose, oui, elle date de 2023, juste après le Mexique. Quand j'ai compris, je me souviens encore avoir fait un vocal à mes amis en disant, parce qu'ils ne savaient pas trop ce que je foutais au Mexique non plus. Je leur ai dit, faites-moi confiance, j'ai besoin d'un peu de temps et je vous assure, je vais revenir et ça va aller. Et je me souviens leur avoir fait un vocal en disant, bon ça y est, je vous préviens, je suis une nouvelle moi et je vais tout vous expliquer. Et je leur ai dit, j'ai besoin qu'on se voit, j'ai besoin de tout vous expliquer, etc. Et je suis rentrée en France et là, je leur ai expliqué en fait tout ce qui s'était passé avec ma santé mentale, mais toute ma vie, tout ce qu'ils ne savaient pas.

  • Speaker #1

    Ils n'étaient pas au courant ? Personne dans ton entourage ?

  • Speaker #0

    J'avais une personne à qui, si, mais on va dire qu'elle, elle ne connaisse pas mon groupe d'amis, etc. Ok, donc elle était très extérieure. Ouais,

  • Speaker #1

    voilà. Ça a dû se faire du bien, du coup, d'en parler autour de toi,

  • Speaker #0

    non ? Ah ouais, ça a été, franchement, je pense que... En fait, je me suis rendu compte qu'à partir du moment où on en parle, ça éveille aussi les gens en face et ça permet aux autres de se sentir en sécurité pour en parler. Et en fait, on s'est rendu compte que chacun avait vécu des choses un peu traumatisantes et que c'était important qu'on en parle. Et en fait, à partir de là, ça m'a donné une force de dingue pour me dire... je veux pas m'arrêter là, je veux aussi en parler sur les réseaux et quelques mois après j'ai dit ok,

  • Speaker #1

    1er juin je crois c'était ça 1er juin 2023 donc c'est là vraiment que sur les réseaux parce que juste pour parler un petit peu de ça, à la base tu faisais des vidéos Youtube plus sur le sur le voyage,

  • Speaker #0

    sur la skin care j'étais comme team manager pour des marques dans le bien-être et tout ça, dans les cosmétiques j'avais vraiment aucun je veux dire aucun ... pied dans la santé mentale et c'était pas du tout prévu au programme d'ailleurs même quand j'ai commencé à publier je ne faisais pas dans un but de un jour faire ce métier là je le faisais juste parce que moi c'était devenu comme mon journal intime de me dire j'avais besoin de me libérer et de parler de ma santé mentale à voix haute c'était un grand tournant et ça m'a permis de me libérer du regard des autres parce que quand on s'affiche avec des parts de soi où on chiale à 2h du matin et qu'on est vraiment horrible bah en fait je me suis dit je m'en fous aujourd'hui Et en fait, ça a permis d'aider tellement de personnes, tellement de femmes et tellement d'hommes aussi qui se sont sentis vus et reconnus. C'est là que je me suis dit, OK, il y a quelque chose là. Il y a quelque chose de profond. Je ne suis pas seule. Moi aussi, ça m'a permis de me sentir entourée.

  • Speaker #1

    Parce que du coup, toi, tu as fait une grosse dépression pendant trois ans. On va en parler après, mais c'est ça. C'était de quelle année à quelle année, rappelle-moi ?

  • Speaker #0

    2020-2023. Ça a un peu commencé avant, mais je n'en avais pas conscience du tout. En fait, 2020, quand il y a eu le Covid, de... J'ai pris conscience de l'anxiété par une naturopathe qui avait compris qu'il y avait quelque chose qui était en chemin chez moi. Mais si je regarde bien, ça faisait des années que j'étais en survie. J'ai été en survie toute ma vie. Là, je parle vraiment de dépression quand j'ai été quelques mois après diagnostiquée avec un trouble anxieux, avec la dépression et tout ça. Mais je me suis rendue compte que ça faisait des années que j'étais comme ça. C'est juste que c'était pas... pas encore voyant. Ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    Ok, je te laisse cliquer sur le... On va rentrer en mode deep dive. Je te laisse cliquer sur la petite flèche, là. Donc tu cliques dessus quand tu veux.

  • Speaker #0

    Ah, sur la flèche ou sur le pingouin ? Sur la flèche. Ok.

  • Speaker #1

    Bienvenue en mode deep dive, Morgane.

  • Speaker #0

    J'adore l'ambiance. T'aimes bien ? Ouais, c'est trop stylé. C'est trop bien.

  • Speaker #1

    Du coup, on passe sous l'iceberg. Je te laisse choisir un nouveau badge.

  • Speaker #0

    Ok. Allez, on va prendre...

  • Speaker #1

    Et tu cliques deux fois dessus.

  • Speaker #0

    Ok, Salut Morgane, j'ai une petite question à te poser. Peut-on transformer une relation toxique en une relation plus saine ou est-ce qu'il faut s'en éloigner ? Ça c'est une bonne question, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Parce que la relation toxique, t'as vécu ça toi personnellement ?

  • Speaker #0

    Oui, on va dire que ma plus longue relation qui a duré 4 ans, elle a été très très toxique. Alors il n'y a pas eu de violence physique ou quoi mais... Il y a eu une absence émotionnelle face à moi, il y a eu quelqu'un de très fuyant, etc., quelqu'un de très évitant. Alors, est-ce qu'on peut transformer une relation toxique en relation saine ? En fait, ça ne va pas dépendre que de toi, et il faut comprendre une chose, dans une relation on est deux, et que si en face de toi, la personne n'est pas prête à se remettre en question, à peut-être se faire suivre, se faire accompagner, pour comprendre un petit peu ses traumas, parce qu'en réalité... Aujourd'hui, si les relations ne fonctionnent pas ou sont toxiques, c'est parce qu'il y a des traumas d'enfance, il y a des choses de l'enfance qui remontent. Et donc forcément, ça crée des attachements qui sont un peu toxiques et on l'est, nous aussi. Dans une relation, on est deux. Alors, ce qui est important de comprendre, c'est soi-même se remettre en question, de comprendre son rôle dans la relation et pourquoi on en est là. Et ensuite, ça se discute. Il faut énormément de communication. Moi, je crois que oui, une relation toxique. peut devenir saine, mais attention c'est pas une seule des deux personnes qui doit faire le travail, c'est les deux et que non, quand une relation est toxique, c'est pas la faute de l'un ou de l'autre, c'est les deux, à la même manière, alors moi si je prends l'exemple de ma relation je prends énormément ma responsabilité parce que j'ai eu tendance à beaucoup blâmer, bien qu'on va avoir le schéma, mais mon ex était quelqu'un d'évitant, était quelqu'un qui ne parlait pas de ses émotions, qui n'allait jamais dans le deep justement ... Et moi, j'étais en train de vivre une dépression, j'étais en train de vivre des relations toxiques autour de moi, dans ma famille, etc., qui étaient très compliquées à gérer, j'avais mes traumas d'enfance qui remontaient, et il était incapable de m'écouter, il minimisait énormément ce que je ressentais, je venais de vivre un deuil d'une personne très chère, il n'a pas été présent pendant toute la période, on va dire, de l'enterrement, de toutes ces choses-là, et même les mois d'après, on faisait semblant que ça n'existait pas. Et moi, en fait, je me suis raccrochée à ça, et je suis devenue complètement dépendante, en fait, dans le sens où... Je m'étais dit, pour qu'il me voie, il faut que je crise, il faut que je parle, il faut que je m'exprime, sauf qu'il n'était pas prêt à écouter. Il n'était pas prêt à être là, à être présent avec moi. Et c'est horrible, mais en fait cette personne n'était pas disponible émotionnellement. Et moi je m'accrochais à quelqu'un qui n'était pas, et en pensant que si je change, si je fais quelque chose encore plus et plus fort, il va finir par voir ma valeur. Et en fait c'est un peu le schéma du dépendant et de l'évitant.

  • Speaker #1

    C'est ça la toxicité vraiment ? Ouais,

  • Speaker #0

    moi c'est ce que je vois dans la plupart des relations aujourd'hui. Et en fait, le problème là-dedans, c'est que quand on est dépendant, on a du mal à se remettre en question. Et on a du mal à se dire, en fait, on pense qu'on va changer l'autre, qu'on va réveiller l'autre.

  • Speaker #1

    Tu étais très dépendante, du coup, de ton ex.

  • Speaker #0

    Émotionnellement, ouais, carrément. Je savais que ma relation était toxique et je l'abordais très peu, d'ailleurs, avec mes psys. Mais une de mes psys m'avait dit, il va falloir que tu expliques ça. Il va falloir que tu m'expliques ta relation parce qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Et en fait, j'étais vraiment, j'avais honte. parce qu'au fond moi je savais que je faisais pas Je prenais pas les bonnes décisions. Et quand j'ai compris qu'à un moment donné, ça allait trop loin dans notre relation, et je m'étais dit, ok, là on va bientôt rompre. Mais en fait, je savais que j'allais rompre, mais j'attendais qu'il le fasse, parce que j'étais incapable de prendre cette décision. Et c'est pour ça que je dis qu'une relation toxique peut devenir saine à partir du moment où les deux font le taf. Mais quand moi j'étais la seule à aller chez la psy, à voir mes problèmes, et en fait, il me blâmait moins, il me disait que c'était moi le problème dans la relation. Donc je me sentais coupable. sauf que après quand je suis sortie de là je me suis Non, on était deux ans dans un couple et donc oui, on est deux à se remettre en question là-dessus. Et non, ça ne peut pas fonctionner. Et c'est important quand on est dépendant de comprendre qu'on ne peut pas sauver la personne en face. Quand on décide de se transformer, de faire un chemin, on le fait pour soi, on ne le fait pas pour l'autre. Et on ne sauve pas l'autre, on se sauve soi-même. C'est hyper important de comprendre ça. Et la plupart des relations restent toxiques parce que les personnes pensent qu'on peut changer les autres. Alors non, pas du tout. Hum Quand la personne ne veut pas changer, il vaut mieux partir. C'est tout ça, c'est clair et net. Mais quand il y a, clairement, et attention aux paroles du coup, parce que moi aussi j'ai eu le droit, oui c'est vrai je vais me faire accompagner, oui mais t'as raison, je suis peut-être allée voir quelqu'un, etc. Et finalement au bout de quelques mois c'était toujours pas fait, tandis que moi je faisais le taf et voilà. Donc à un moment donné, moi j'évoluais, j'évoluais, sans vouloir être arrogante, mais j'évoluais et lui restait là. Et je me suis dit, là on n'évolue plus ensemble.

  • Speaker #1

    Ouais c'est sûr.

  • Speaker #0

    Soit on grandit ensemble, soit on ne grandit pas ensemble. mais donc nos chemins s'écartent. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Je te laisse choisir un deuxième badge ?

  • Speaker #0

    Oui, allez, la méduse. Salut Morgane, c'est Iris, j'ai une petite question pour toi. Qu'est-ce que ta dépression t'a appris sur toi que tu n'aurais pas appris autrement ? Ouh, qu'est-ce que ma dépression m'a appris sur moi ? Elle m'a appris que finalement j'étais plus forte que je le pensais et que je suis capable de vraiment tout affronter dans ma vie avec beaucoup de lumière au lieu de beaucoup d'obscurité. Que je suis capable d'affronter en fait les choses. La résilience,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. clairement de la résilience, je suis capable d'affronter toutes les tempêtes qui arrivent et de l'affronter pas en refoulant, pas en étant l'indépendante et la forte en mode je ressens rien, en mode je suis là je me pose avec moi-même et on ressent les choses. Tu l'acceptes Ouais, elle m'a prise ma profondeur, mon hypersensibilité qui est juste merveilleuse, qui me permet aujourd'hui d'avoir des relations hyper authentiques hyper profondes incroyables, la dépression m'a apprise tellement de... Ouais, elle m'a appris la résilience, elle m'a appris à accepter tellement de choses à l'intérieur de moi, et aujourd'hui avoir des relations juste extraordinaires.

  • Speaker #1

    Alors du coup, par rapport à cette dépression, est-ce que tu peux nous parler plus en détail, comment ça t'est arrivé, comment t'as su que t'étais en dépression, parle-moi un petit peu de tout ça.

  • Speaker #0

    Je pense que, comme je disais tout à l'heure, ça a commencé, enfin, ça a commencé. depuis très longtemps, sauf que j'en avais pas du tout conscience mon corps me parlait depuis des années déjà mais j'ai énormément refoulé et j'ai beaucoup fui, c'est pour ça que je parle de voyage aussi c'est que le voyage a été un échappatoire pour moi pendant des années parce que dès que j'avais un problème que ce soit à la maison, etc je partais, je prenais une valise tous mes amis, tous mes proches m'ont toujours connu avec une valise et encore aujourd'hui c'est très dur pour moi de me stabiliser Je prenais un billet.

  • Speaker #1

    Pour toi, c'est une vraie fuite ? Ah ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais. Ouais,

  • Speaker #1

    mais ça t'a fait du bien, du coup, c'est une fuite positive, quoi.

  • Speaker #0

    Bah, c'était un échappatoire jusqu'au jour où ça ne marchait plus. C'est qu'à un moment donné, mon corps me dit, mais en fait, tu ne peux plus fuir longtemps, en fait, parce que t'as beau voyager partout, tes bagages émotionnels te suivent avec toi.

  • Speaker #1

    Et tu sais ce que tu fuyais plus ou pas ? Est-ce que tu fuyais les gens ?

  • Speaker #0

    Oh, je fuyais ma famille, je fuyais les problèmes de manière générale. Ouais, mes traumas. Ouais. Mes traumas, mes gros traumas qui étaient là et qui m'attendaient. Puis un jour... J'ai ouvert la porte et j'ai vraiment cette image de le jour où j'ai commencé à voir à l'intérieur de moi, j'ai ouvert une porte et il y avait tous mes traumas face à moi, tout le monde parlait en même temps, tout le monde était réveillé en même temps, et en fait j'ai essayé de fermer la porte et je pouvais plus la fermer, il n'y avait plus de porte. Et là en fait j'avais plus le choix que d'affronter. Et c'est à partir de là que j'ai essayé de combattre en fait, j'ai essayé de me dire non non non non je veux pas, je veux pas, je veux pas, je veux pas, et me dire que je me suis beaucoup rabaissée, je me suis beaucoup critiquée je me suis beaucoup... Du coup, j'ai toujours essayé de trouver des choses encore plus extrêmes pour refouler. Et à un moment donné, le corps ne suit plus. Donc, début 2020 avec le Covid, ça a été un peu l'électrochoc. Parce qu'à partir du moment où tu ne peux plus fuir en soirée, où tu ne peux plus voyager, tu es face à toi-même et là, tu fais quoi ? Ça a été l'enfer. Ça a été l'enfer. Là, tout s'est réveillé petit à petit. Et je pense que l'élément le plus déclencheur, ça a été un an après, quand j'ai perdu mon grand-père. d'être face à la mort brutale et franchement là ça m'a fait sombrer à partir de là.

  • Speaker #1

    Et par rapport à la dépression, raconte-moi un petit peu les symptômes, comment est-ce que t'es arrivée plus, je sais pas, t'as pu être levée du lit, c'était quoi toi pour toi, et pour comprendre un peu pour ceux qui connaissent pas le sujet, est-ce que c'est vraiment qu'une dépression, ce qu'on ressent, etc.

  • Speaker #0

    La dépression, alors oui c'est vrai qu'on a un peu cette image de on se lève pas de son lit, alors oui il y a tous les symptômes un peu comme ça, mais moi je l'ai vraiment vécu comme un... Un passage à vide, un vide intérieur qui est inexplicable, c'est du noirceur, en fait on ne ressent plus de joie.

  • Speaker #1

    Ah vraiment ?

  • Speaker #0

    Ouais, et je m'en suis voulue et j'ai beaucoup culpabilisé parce qu'en fait j'arrivais plus à rien ressentir de manière générale. J'avais l'impression d'être anesthésiée et bien que j'ai été sous traitement etc, j'ai pris des anxiolytiques ou des antidépresseurs aussi à certaines périodes et en fait même sans ça, je veux dire, je ne ressentais plus rien. Et il y avait des choses qui m'avaient marqué quand même, c'est par exemple la naissance de mon neveu, des choses qui sont hyper positives dans ma vie, des mariages, des choses comme ça. Et je me souviens m'être écartée pour aller pleurer en silence dans les toilettes parce que je culpabilisais de ne pas être heureuse, de ne pas me réjouir de ces moments forts, de ne pas profiter de ma famille ou de mes amis, d'être vraiment dans un état d'esprit très négatif. en fait même quand il y a des choses positives j'arrivais pas à le voir et je pense que c'est ça qui m'a qui a été le plus dur c'est de plus rien ressentir et d'être dans Dans ce vide, vraiment ce vide. Après oui, il y a tous les symptômes du style, parfois juste se lever et aller prendre une douche, c'était devenu un calvaire. J'arrivais pas à l'hygiène de vie, elle en prend un coup et on n'arrive plus. On n'arrive plus à se lever, on n'arrive plus à produire. J'ai aussi, alors moi je suis une personne très créative, je suis quelqu'un qui a baigné dans des études d'art, etc. Donc j'ai toujours su que j'étais très créative. Et en fait là, j'étais éteinte. J'avais plus aucune créativité, alors que j'étais community manager, je devais créer du contenu sur les réseaux, j'avais plus rien. Mon corps était, enfin tout, mon mental, mon esprit, tout était anesthésié et je me reconnaissais plus. C'est surtout que quand je me regardais dans un miroir, je me regardais, je me disais mais je suis qui en fait ? Enfin j'étais... Ouais, c'était ça en fait un peu le symptôme.

  • Speaker #1

    Ah tu te reconnaissais vraiment pas ? Ouais, c'est comme...

  • Speaker #0

    Je me demandais qui j'étais et pourquoi j'étais là. J'avais des questions existentielles. Et je me suis beaucoup renfermée sur moi. Moi, de base, qui étais plutôt extravertie, je suis devenue renfermée. Je n'arrivais plus du tout à parler de quoi que ce soit, mais même à tenir une conversation lambda. Tout était décuplé, en fait. J'ai l'impression qu'on me bouffait tout le temps mon énergie. Donc la moindre chose dans ma journée, c'était vraiment une... Je n'y arrivais plus. Ce n'était plus d'énergie, plus rien.

  • Speaker #1

    juste le chien qui aboyait ça me faisait péter un câble vraiment c'est ça un peu et le plus compliqué pour toi c'est vraiment cette difficulté de faire des petites choses du quotidien simple qui sont vraiment des des obs ouais bien sûr et juste de te dire tu vas voir tes amis tu vas passer un bon moment et en fait tu te rends compte que t'arrives pas à lâcher prise sur ton mental t'arrives pas à lâcher prise sur tout t'es

  • Speaker #0

    là tu te dis ah je vais pas bien qu'est-ce qu'il se passe pourquoi je suis encore comme ça ah mais je devrais aller bien dans ces moments là Donc tu culpabilises énormément et t'es là, tu te dis mais c'est pas possible. Et puis je me souviens d'un soir, justement c'était en 2021, et fin 2021 on fait un repas Noël avec tous mes amis, et bref on boit un coup tous ensemble, etc. Et pour la première fois l'alcool me met une claque en mode j'ai pleuré. J'ai pleuré ce soir-là parce que je me sentais seule, parce que je me sentais incomprise, parce que j'avais l'impression de... Ouais, que j'arrivais pas à profiter du moment, alors que c'était un moment heureux, mais j'y arrivais pas, parce que je vivais un deuil, parce que je vivais... Enfin, ma relation, c'était de pire en pire. J'avais des conflits autour de moi, du chaos de tous les côtés, et je perdais pied. Et je pense que là, mes amis ont eu la sonnette d'alarme ce soir-là, et m'ont dit « Morgane, t'as besoin d'aide » . Et j'y arrivais pas. J'étais là, je savais pas quoi faire, et après, ils ont été là pour m'accompagner aussi, pour me dire « Ok, on sait pas ce que t'as vécu, on sait pas comment tu l'as vécu » . mais voilà moi aussi j'ai été voir un psy ça va mieux et en fait une personne a suffit aussi à me dire ok j'ai peut-être besoin d'aide donc ouais et du coup quand est-ce que t'as su toi que t'étais en dépression comment t'as pu mettre un mot sur ce que tu ressentais c'est un

  • Speaker #1

    psy qui te l'a dit du coup ?

  • Speaker #0

    Je suis allée voir un psychiatre. J'avais d'abord été voir mon médecin traitant pour expliquer, c'était en 2020, ce que je vivais, etc.

  • Speaker #1

    Et lui a su dire déjà que tu étais sûrement en dépression ?

  • Speaker #0

    Il m'a parlé d'anxiété d'abord. Il m'a beaucoup parlé d'anxiété parce que de par le mental qui était très on fire, il m'a envoyé d'abord chez un psychologue et ensuite un psychiatre. Et donc le psychiatre, on a fait 4 ou 5 séances, je pense.

  • Speaker #1

    Tu peux peut-être expliquer ce que c'est que la différence pour ceux qui savent ? pas entre un psychologue et un psychiatre. Moi, de ce que je sais, juste un psychiatre, il est médecin. Il peut prescrire des médicaments,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Un psychiatre est médecin, et donc c'est lui qui va plutôt diagnostiquer, donner des étiquettes et du coup prescrire un traitement que ce soit des anxiolytiques, des antidépresseurs, des choses comme ça, selon le trouble, selon la maladie, selon ces choses-là. Tandis qu'un psychologue ne diagnostique pas, bien qu'il est là aussi pour avertir et on va dire te dire, ok, là, t'es Merci. Je ne sais pas, il doit y avoir un trouble anxieux ou il y a un épisode dépressif, etc. Mais il n'est pas là pour donner des traitements médicamenteux. Et puis, le psychologue, c'est plus aussi surtout pour aller parler, pour aller échanger, pour vider son sac aussi. Beaucoup plus, quoi. Donc, c'est un peu différent.

  • Speaker #1

    Et donc, toi, tu as vu les deux. Tu as commencé par un psychologue.

  • Speaker #0

    Oui, tout de suite. Et ensuite, le psychiatre dans la foulée, en vrai.

  • Speaker #1

    Et c'est le psychologue qui t'a dit d'aller voir un psychiatre, du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Et donc, le psychiatre que j'avais vu, on a dû faire... 4 ou 5 séances pour définir le trouble anxieux et la dépression du coup et ça a été lourd pour moi de me dire moi je suis en dépression je l'acceptais pas j'ai vraiment eu du mal je me suis rentrée dans ma voiture en me disant c'est pas possible parce que j'étais tellement dans un déni De ce que j'y vais, je me dis que ce n'est pas possible. Genre moi, parce que j'ai toujours paru comme la fille qui est méga indépendante, qui est hyper forte, qui ne montre jamais rien, qui fait tout toute seule, qui se débrouille à l'autre bout de la planète, etc. Et là, on me sort, t'es en dépression.

  • Speaker #1

    Donc là, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    C'est l'ego qui a parlé du coup ? Ouais, bien sûr. Là, l'ego,

  • Speaker #1

    il prend un coup.

  • Speaker #0

    Ah ouais, là, l'ego, il prend un coup. Et franchement, c'est un peu comme si mon monde s'était écroulé à cette époque. parce que... J'arrivais pas à l'accepter, j'arrivais même pas à le dire autour de moi. Ouais,

  • Speaker #1

    tu voulais pas le dire,

  • Speaker #0

    ouais. Ah non, non, personne... J'avais mes amis proches qui le savaient, ma sœur aussi, mais sinon, non, j'arrivais pas à le dire.

  • Speaker #1

    Et le moment où tu l'as accepté, du coup, ça t'a fait du bien, ouais, c'est important l'acceptation de...

  • Speaker #0

    L'acceptation, c'est un long chemin. Ouais, j'imagine, ouais. C'est un très très long chemin et l'accepter, je pense que j'ai commencé à... En fait, c'est quand j'ai commencé à accepter ce qui m'arrivait. à reconnaître ce que j'avais vécu aussi parce que moi en fait ma problématique aussi quand je suis arrivée chez les psy c'est que j'avais des gros passages de ma vie en amnésie totalement je me souvenais plus de l'adolescence surtout de l'adolescence tu te rappelles vraiment ? ouais et donc en fait ça a commencé à se réveiller par des cauchemars par des choses en fait je savais plus si j'avais vraiment vécu ça ou pas Et en fait, on a fait le point avec l'hypnose.

  • Speaker #1

    Justement ce que j'allais dire, c'est l'hypnose qui t'a permis de...

  • Speaker #0

    Ouais, on a fait le point plus tard avec l'hypnose. Et puis, il y a des choses qui sont revenues au fur et à mesure que j'allais aussi gratter dans les profondeurs de mon âme. Et en fait, à chaque fois, c'était un peu des mauvaises surprises que tu découvres, et encore aujourd'hui. C'est le temps, en fait. Le cerveau, il a un incroyable pouvoir de ranger, on va dire, des dossiers qui sont très traumatisants et très violents pour... te dire ok ça je veux pas, il est en alerte d'urgence quoi, il y a un stade vraiment extrême et donc c'est pour ça qu'on voit souvent qu'il y a des victimes qui se réveillent 20 ans après et qui vont porter plainte contre un agresseur ou quoi parce qu'elles n'avaient pas le souvenir et d'un seul coup ça se réveille parce qu'on n'oublie pas vraiment, ça va se montrer dans nos comportements ça va se montrer dans des cauchemars, ça va se montrer dans des petites réactions par rapport à une situation et en fait c'est ce qui m'est arrivé et moi je pensais pas que c'était possible ça je me dis mais non j'ai pas vécu ça et donc t'as des vrais moments de ton adolescence que t'as totalement occulté de ton cerveau sauf qu'à un moment donné ça a disjoncté et ça a été je pense l'élément déclencheur la mort de mon grand-père ça a réveillé mes plus grandes peurs et c'est à partir de là que j'ai commencé à avoir des cauchemars des choses en mode des flashs dans ma journée en mode wow je crois que j'ai vécu quelque chose de bizarre et c'est pour ça aussi que j'ai fait ce travail avec les psys Et eux m'ont recommandé d'aller plutôt voir des hypnotiseurs et tout ça, faire de l'hypnose. Effectivement, il y a des choses qui se sont réveillées à partir de là. Et en fait, il a fallu accepter, faire face à ça.

  • Speaker #1

    C'est très intéressant l'hypnose d'ailleurs, pour ceux qui ne connaissent pas. Parce qu'on peut croire tout de suite, on parle d'hypnose, on imagine Mesmer dans un spectacle. Alors qu'en vrai, l'hypnose thérapeutique, on rappelle qu'il y a des gens qui se font opérer maintenant grâce à ça. Il y a même plusieurs d'anesthésie générale. Et pour... Ouais, je crois que c'est... Moi j'ai eu la chance de faire aussi quelques séances d'hypnose, c'est vraiment super intéressant. Ouais c'est génial. Toi ça t'a fait beaucoup de bien l'hypnose ?

  • Speaker #0

    Franchement ouais, parce qu'en fait on vient chercher dans le subconscient, donc en fait c'est là mais pas là en même temps, c'est que ça agit dans l'ombre. Et en fait c'est même tout mon travail aujourd'hui d'aller piocher un petit peu dans le subconscient parce que notre subconscient c'est 95% de notre système en fait. Ouais bien sûr. on est à 5% à peu près conscient de ce qui se passe, donc c'est fou quand on se dit ça Donc évidemment qu'on agit avec beaucoup de choses qu'on ne sait pas et en fait on se dit mais est-ce que j'agis vraiment comme je voudrais agir ou est-ce que c'est vraiment moi qui parle, est-ce que c'est vraiment moi qui réagis, enfin bref. Et l'hypnose m'a permis effectivement d'aller chercher énormément de réponses dans mon subconscient et ah non moi c'est une pratique qui fait intégralement partie de mon chemin et de ma thérapie.

  • Speaker #1

    Et tu me disais que ça avait réveillé tes plus grandes peurs, tu peux en parler du coup ?

  • Speaker #0

    premièrement peur de l'abandon Je pense que ça, c'est une des plus grosses peurs qui s'est réveillée, où je me suis rendue compte après, du coup, dans ma relation, que j'étais dépendante de mon ex.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est grâce à ton travail thérapeutique où tu t'es rendue compte que tu avais peur de l'abandon ?

  • Speaker #0

    Mais je n'aurais jamais pu voir ça toute seule, ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que c'est intéressant, si les psys permettent vraiment de se rendre compte de plein de choses. Tu me disais du coup, tout à l'heure, avant qu'on commence, qu'en France, on était assez... Assez réticents sur la santé mentale, pas du tout, contrairement à d'autres pays.

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, en ayant voyagé un peu partout et en ayant vu comment la santé mentale est prise dans chaque pays, surtout par exemple quand je parle du Canada, du Mexique, des États-Unis, tout ça, en fait, toutes les personnes que j'ai rencontrées là-bas... Tout le monde se fait accompagner, c'est même pas une question de « Ah, je sais pas, moi j'ai pas de trauma, j'ai pas vécu de choses violentes. » T'as pas besoin d'avoir vécu des choses violentes pour aller chez le psy, en fait. Non, tout le monde devrait y aller. Mais complètement. Et c'est vraiment ton ego, là. Et en fait, je me suis rendu compte que là-bas, tout le monde est accompagné. C'est incroyable comment la mentalité est différente par rapport à l'Europe parce que tout le monde est...

  • Speaker #1

    Aux US aussi je crois, je crois qu'aux US ils voient pas mal de thérapeutes.

  • Speaker #0

    Ah oui oui oui, ben justement je suis allée aux US là au mois de mai et j'ai rencontré des américaines et je leur ai tout de suite parlé de ça. Et pour elles, elles ont toutes des coachs ou des psy etc. C'est normal. En fait tu vois qu'ils sont calibrés sur le succès, sur la réussite, ils sont pas dans la jalousie, pas dans la négativité. Alors bien sûr qu'ils ont des moments comme ça aussi comme tout le monde. Mais ce que je veux dire, c'est que la santé mentale là-bas n'est pas taboue et est vraiment prise au sérieux. Chose qu'en Europe, c'est encore très compliqué.

  • Speaker #1

    Ça commence à bouger là, chez la Gen Z, chez les plus jeunes.

  • Speaker #0

    On est une génération qui bouge, ça c'est génial. Mais c'est aussi mon rôle aujourd'hui d'éduquer, de montrer.

  • Speaker #1

    Comment t'expliques-toi qu'en France, on soit moins sensibilisés sur la santé mentale ou que ce soit plus tabou ? C'est l'ego des Français, c'est quoi ? Comment t'expliquerais ?

  • Speaker #0

    C'est culturel, mais... Il faudrait qu'on remonte un petit peu dans nos histoires, etc. Pourquoi est-ce qu'il y a des pays qui bougent plus que d'autres en termes de mindset, etc. Ça, je ne pourrais pas forcément l'expliquer. Mais disons que quand on regarde nos parents, quand on regarde nos grands-parents, etc., il y a juste à regarder un peu le transgénérationnel et comprendre la culture aussi de... On ne parle pas de ses sentiments, on ne parle pas des mauvaises choses, on fait semblant de rien. Et la culture du silence, moi j'aime bien dire ça, c'est qu'on garde tout sous... Sous un petit coffre comme ça, on n'en parle pas. Et pourtant, quand on fait... Moi, j'ai fait un peu mon travail sur le transgénérationnel pour essayer de comprendre les bagages émotionnels, traumatiques qu'on porte aussi. Et en fait, il s'est passé des choses de malades dans ma famille et personne n'en a parlé. Et on pense que... En fait, on a cette culture en France et je pense en Europe aussi, mais si on n'en parle pas, ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et en fait, ça fait trop longtemps que ça dure. Et en fait, à un moment donné, il y a quelqu'un de la lignée. qui va se réveiller et qui va devoir du coup faire le taf pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis en plus c'est intéressant de comprendre, de savoir pour comprendre, parce qu'en plus par rapport au trauma, je crois qu'on dit qu'un traumatiste, tu vois, c'est fou ça d'ailleurs, ça peut passer genre 5 ou 6 générations, 7 générations.

  • Speaker #0

    On dit à peu près 7 générations. C'est fou ça.

  • Speaker #1

    Tu te rends compte que ton arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père a fait la guerre, a été traumatisé, toi dans ton ADN, tu peux avoir un traumatisme sans savoir que c'est lié à tes 7 générations. Ouais,

  • Speaker #0

    alors moi je prends ça comme quelque chose de fabuleux parce que j'ai tellement découvert de choses sur ma famille, sur ma lignée, mais bien évidemment qu'il y a des trucs, c'est moins drôle. C'est moins drôle parce que quand il y a des histoires d'inceste, quand il y a des histoires de mort aussi d'enfants, quand il y a des histoires d'attouchements sexuels, de tous ces trucs-là qui sont... Et pourtant, c'est présent, c'est bien là. Et on se demande pourquoi une femme dans sa sexualité, elle n'arrive pas du tout à s'ouvrir, etc. On se demande pourquoi une femme n'arrive pas à... à faire confiance à un homme, etc. Remontez un peu dans le transgénérationnel, vous allez comprendre. Regardez vos parents, regardez vos grands-parents, regardez les oncles et tantes. Je ne dis pas qu'il y a toutes les réponses là-dedans, mais disons qu'on comprend déjà un peu plus. Le transgénérationnel, c'est un travail qu'on fait, je pense, pas au début, quand on se lance dans la psychologie, etc. Mais ça vient pendant son processus. Et moi, perso, c'est un truc, quand j'ai commencé à faire des constellations familiales, tout ça, c'était... J'ai découvert des choses. Et puis, posez des questions à vos parents, à vos grands-parents.

  • Speaker #1

    ouais bien sûr

  • Speaker #0

    essayer d'ouvrir la parole là-dessus parce que c'est important et en fait on se rend compte que quand on ouvre la parole ça libère énormément de choses et le fait de savoir un petit peu des traumas passés dans ta famille etc ça t'a aidé à la reconstruction ? énormément et à la fois ça m'a fait beaucoup de mal et beaucoup en fait de savoir que j'ai des personnes chères à mon coeur qui ont souffert comme ça ça m'a fait beaucoup de mal à accepter aussi Merci. mais de me dire que oui, en fait, ça faisait partie de mon identité. Et c'est pourquoi, c'est ce pourquoi il y a ça en moi aujourd'hui. Il y a encore des choses que j'explore aujourd'hui. Je sais que j'ai très peur de la mort, par exemple. C'est quelque chose encore que... En fait, depuis la mort de mon grand-père, ça a énormément réveillé de choses. Et je me dis, mais pourtant, je suis assez convaincue qu'on ait une vie après la mort et tout ça. Mais c'est plus la perte, ce truc-là, où je sens que je suis encore en... Les maladies aussi, je suis très... J'ai très peur des maladies, j'ai très peur des choses.

  • Speaker #1

    Du coup de la perte toi de partir de ce monde ou de la perte de quelqu'un de proche ?

  • Speaker #0

    De la perte de quelqu'un de proche en fait aujourd'hui et les maladies aussi. Alors peut-être parce que j'ai eu une grosse maladie quand j'avais 19 ans, mais ouais tout ce qui va être lié de près ou de loin à la mort, c'est un truc encore qui me trigger. Et j'ai découvert des choses avec mon transgénérationnel dernièrement aussi. Il y a beaucoup de maladies dans ma lignée, il y a beaucoup de choses qui arrivent. Tu te dis wow c'est lourd quand même.

  • Speaker #1

    T'as eu une grosse maladie à 19 ans, je sais pas si tu peux en parler. Comment ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. T'as eu quoi ? Quand j'ai eu 19 ans, bah 3 jours avant mes 19 ans, j'ai perdu la vue. Totalement, vraiment, je me suis réveillée un matin et je voyais plus.

  • Speaker #1

    Ah vraiment ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, totalement. Et ça a mis des mois à comprendre déjà ce que j'avais parce que... Je suis arrivée à l'hôpital de Lille, à l'hôpital Claude-Hurillet, et puis en urgence ophtalmique, et il n'y avait plus rien dans les yeux.

  • Speaker #1

    Tu voyais 0% ?

  • Speaker #0

    Oui, la pire angoisse, je pense que quand j'en parle comme ça, après j'en parle avec le sourire, mais c'était pas drôle, c'était vraiment pas drôle.

  • Speaker #1

    Et ça durait combien de temps ?

  • Speaker #0

    Ça durait un an et demi.

  • Speaker #1

    Où tu avais des vrais problèmes,

  • Speaker #0

    où tu voyais rien du tout ? J'ai commencé à revoir au bout d'un an et quelques, et petit à petit... C'est revenu, on sait pas trop comment. Alors déjà le diagnostic, on a attendu à peu près 4 mois et demi, 5 mois je crois.

  • Speaker #1

    Et c'était quoi du coup ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle rétinopathie maculaire aiguë et c'est une maladie très rare qui touche 3% de la population, qui est due à un virus comme un peu on aurait dit le Covid mais c'est un peu un virus qui était lié à la grippe que j'avais eue.

  • Speaker #1

    3% c'est beaucoup quand même.

  • Speaker #0

    Comment ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça énorme moi 3%.

  • Speaker #0

    Sur la planète ouais quand même. En fait souvent elle vient de la méningite. ça peut venir de la méningite mais en fait elle est moins grave avec la méningite mais plus grave avec la grippe et plus rare donc je crois que c'est 1%

  • Speaker #1

    avec la grippe donc c'est pas quelque chose d'héréditaire c'est vraiment un virus ?

  • Speaker #0

    non ouais c'est un virus et ça a touché le nerf optique et à partir de là en 24 heures ça a été compliqué donc t'étais non voyante pendant un an dans ta vie ?

  • Speaker #1

    ouais j'ai dû réapprendre la vie genre tu voyais rien du tout ?

  • Speaker #0

    ouais ça paraît choquant mais oui c'était une vie particulière à ce moment là non mais juste ce que je...

  • Speaker #1

    pour que je comprenne, c'est genre, tu voyais quoi du coup ? T'étais dans le noir total ou c'est même pas du noir ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est comme si d'un seul coup tu regardais le soleil. Tu sais, après quand tu fermes les yeux, après tu vois tout, des taches un peu fluorescentes, noires, etc. Bah c'était ça. Et là encore aujourd'hui, j'ai des petites séquelles dans ma vue où j'ai des toutes petites taches noires comme ça qui sont toujours présentes. Et d'ailleurs je suis allée chez l'Oftalmo cette semaine parce que je fais un check-up tous les deux ans maintenant parce que ça va. Et elle m'a dit, ah bah c'est cool, je vois que ton œil droit, la petite âge de la voix et elle est beaucoup plus petite qu'avant Par contre, la gauche avait un peu baissé. Et en fait, depuis ce temps-là, j'ai très peur de retomber malade parce que dès que je suis malade, ma vue baisse. Ça recommence. Donc j'ai très peur de devenir aveugle. Ce qui était fou, c'est que moi, je me rappelle, mon corps, en fait, il a très vite pris le relais avec mon sixième sens. Vraiment, c'était fou. J'arrivais à savoir que là, il y avait des gens à côté de moi. J'arrivais à comprendre que là, il y avait un poteau. C'est fou, le cerveau, en fait, à quel point il est capable de... En fait, il y a un sens qui ne fonctionne pas, il va travailler avec l'ouïe, il va travailler avec le sens de « tu sens » . Et en fait, je pense que j'ai développé énormément mon intuition en ce moment-là, j'ai énormément développé de choses. Il y a des choses qui se... Enfin, même moi, je me disais « je vous jure, vous me prenez pour une folle » , mais je sais, je sais qu'il y a quelque chose là. C'était fou.

  • Speaker #1

    Et tu as vécu à l'hôpital pendant un an ? Tu as fait comment ? Non,

  • Speaker #0

    alors oui, j'ai été à l'hôpital hospitalisé pendant des mois et des mois, on faisait des allers-retours. On a fait beaucoup d'aller-retour et on a été voir beaucoup de spécialistes, avec des spécialistes qui venaient aussi d'Amérique pour venir comprendre mon cas, parce que je n'avais pas de diagnostic. Au départ, on m'a annoncé des tumeurs, des trucs comme ça, des cancers, des trucs qui me faisaient... Et à chaque fois que j'avais un diagnostic, je me disais « enfin ! » Et deux jours après, « non, désolé, ce n'est pas ça » . Je pense que c'était ça la pire période de ne pas savoir ce que j'avais. C'était horrible, parce que là, pas de traitement, pas d'opération, rien, tu restes comme ça à attendre. Et franchement pendant 5 mois vraiment ça a été l'enfer. Et puis un jour j'avais rendez-vous au 15-20 ici à Paris. J'ai été voir un professeur. C'est quoi le 15-20 ? C'est tout ce qui est ophtalmique. C'est un hôpital.

  • Speaker #1

    C'est un hôpital qui s'appelle le 15-20 ?

  • Speaker #0

    Oui, je crois que c'est derrière l'opéra. Et donc un professeur qui venait de Boston qui est venu étudier mon cas. Et puis lui il a mis le dernier diagnostic. Et malheureusement il m'a dit bon voilà il n'y a pas de traitement. Il n'y a pas d'opération. Maintenant, il n'y a plus qu'à prier et à espérer que ta vue revienne.

  • Speaker #1

    Et c'est revenu au bout d'un an, du coup ?

  • Speaker #0

    Ça a commencé à revenir progressivement. Au bout d'entre 8 et 12 mois, j'ai commencé à... En fait, d'abord, les extrémités. Ça a commencé à revenir sur les extrémités de mes yeux. Donc, quand on regarde tout droit, c'est comme si d'un coup, ça venait là. Puis, petit à petit, ça a commencé à... Les scotums ont commencé à disparaître, à rétrécir. Et donc, j'ai eu toute une rééducation aussi à l'orthopsie. Pour réapprendre à lire, parce que maintenant que j'avais des tâches, je ne savais plus lire correctement, c'était horrible. En plus, je n'ai pas voulu arrêter mes études. Moi, à l'époque, j'étais photographe. Génial. Je perds la vue, je suis photographe. Mais j'étais en études de communication et je passais mon BTS un an après. Et hors de question, je ne voulais pas redoubler. Et en fait, c'est là que franchement, j'étais très bien entourée. Je n'ai pas eu de canne, je n'ai pas eu de chien guide, mais j'ai eu mes amis. Et ils sont venus me chercher tous les matins. j'avais mon appart, j'ai continué ma vie

  • Speaker #1

    Et comment tu fais ? Du jour au lendemain, tu perds la vue ?

  • Speaker #0

    Tu ne te donnes pas le choix, en fait. Tu n'as pas le choix. Tu es allée en cours ? Oui, oui.

  • Speaker #1

    Donc, c'est les gens qui t'accompagnaient à chaque fois ? Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Comment tu prenais tes notes ? Je ne sais pas, des trucs...

  • Speaker #0

    Même la CPE venait me chercher. La CPE, elle était... Enfin, toute l'école s'est mise à... Enfin, mon cas était tellement fou que vraiment tout le monde s'est mis à réellement m'aider. Et clairement, mes professeurs se sont battus pour ne pas que je redouble auprès du rectorat et tout ça. fin parce que j'avais pas validé mon stage tout ça c'était pas possible mais j'avais dit dès que ça ira mieux je referai mon stage sans problème je veux pas arrêter j'étais vraiment motivée comme pas possible et en vrai moi qui ai une mémoire photographique en plus du coup j'ai dû me faire l'écoute énormément aujourd'hui je suis capable d'écouter 3 conversations en même temps parce qu'à cette époque là mon nuit s'est surdéveloppée énormément, l'odorat le cerveau Fou. tellement puissant c'est de la folie vraiment c'est difficile à croire mais ouais c'est de la folie après ça a été dur parce qu'au moment où je pense que ça a été le plus dur c'est quand j'ai commencé mon cerveau a commencé à oublier des détails sur les visages de mes proches ça

  • Speaker #1

    ça a été dur parce que du coup t'étais dans l'imaginaire pendant un an ouais ouais totalement et t'arrivais T'avais l'impression un peu de voir en imaginant des choses ou pas ? Je sais pas si tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Ouais, mon cerveau il visualise énormément. Je pense que quelqu'un qui naît aveugle, je ne sais pas comment il peut s'imaginer des choses, mais moi en ayant vécu et en ayant vu, forcément je sais à quoi le rouge ressemble, je sais à quoi le bleu ressemble, mais en fait c'est juste qu'au bout d'un moment forcément ton cerveau commence à oublier des détails de la vie, de te dire ok, le visage de ta sœur... Son nez, est-ce qu'il est comme ça ou comme ça ? Et ça, j'en ai pas trop parlé, mais ça m'avait... Je commence à oublier le visage de mes proches. La musique m'a énormément aidée,

  • Speaker #1

    d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'est à partir de là que j'ai vraiment...

  • Speaker #1

    De jouer ou d'écouter ? D'écouter.

  • Speaker #0

    C'est là que la musique est devenue vraiment un repère dans ma vie, parce que j'avais plus que ça, finalement. J'ai fêté mes 19 ans sur mon lit d'hôpital. Ça faisait trois jours que j'avais perdu la vue. On comprenait rien. ça a été une sacrée histoire, une sacrée partie de ma vie et en fait à partir de là je pense que J'ai compris que j'avais qu'une vie. Quand j'ai commencé à revoir, déjà c'était inespéré. Et franchement, mes professeurs se sont dit « Waouh, c'est incroyable, c'est trop bien. » Et mon cas est étudié aujourd'hui encore. Ils m'envoient des nouvelles une fois par an pour me dire « Nos recherches ont amené ça aujourd'hui. » Il n'y a pas encore de traitement, pas encore d'opération.

  • Speaker #1

    Comment tu fais pour parler de résilience, mais pour accepter ça ? Imagine si par malheur, tu n'avais pas retrouvé la vue. Est-ce que tu aurais été heureuse ?

  • Speaker #0

    En fait, au fond de moi,

  • Speaker #1

    On accepte ce qui nous arrive ? Comment on fait ?

  • Speaker #0

    C'est dur. Franchement, je sais pas si je l'avais accepté parce qu'au fond de moi, vraiment, j'ai envoyé un message tous les jours à mon cerveau de dire c'est hors de question qu'on reste comme ça. Je vais retrouver la vue. Mais vraiment, j'ai envoyé un message, message, message tous les jours à mon cerveau. On va guérir, on va guérir. Je vais retrouver la vue. Je vais retrouver la vue. Et moi, je suis persuadée que c'est la force de mon esprit qui a permis à mon corps de se régénérer.

  • Speaker #1

    J'ai pas ce ta vie de documentaire, Heal, sur Netflix, il est incroyable.

  • Speaker #0

    la force de l'esprit on connait rien encore la force de l'esprit exactement et je pense que j'ai énormément j'ai beaucoup visualisé cette guérison j'ai beaucoup manifesté à l'époque alors que je connaissais rien à ça c'est juste que en fait je l'ai pas accepté justement j'ai pas voulu dire à mon corps bon c'est bon alors on se laisse avec ça et on finit notre vie aveugle non non j'ai dit non hors de question moi j'ai une vie à faire j'ai envie de créer des choses j'ai envie de voir le monde surtout que moi qui voulais voyager je me souviens être sur mon lit d'hôpital et de me dire en fait j'ai rien fait j'ai rien fait de ma vie, j'ai 19 ans, j'avais plein de rêves en tête maintenant tout est écroulé, je peux plus rien faire C'était horrible. Ce regret-là, sur ton lit d'hôpital, moi, je le souhaitais à personne, même pas à mon pire ennemi. Il n'y a rien de pire, en fait, de se réveiller un jour et de se dire, ma vie est foutue, j'ai 19 ans, ma vie s'arrête là.

  • Speaker #1

    Et tu penses vraiment qu'elle se serait arrêtée là ? Après, tu aurais trouvé de la force ailleurs ? En tout cas,

  • Speaker #0

    il n'y a pas eu ce scénario-là. Et je pense que c'est la force de mon esprit qui a permis que. Parce que non, peut-être qu'à cette époque-là, maintenant, je comprends plus de choses sur le corps et l'esprit. et pourquoi j'ai perdu la vue. J'ai compris beaucoup de choses. Je pense qu'il voulait m'éviter de voir certaines choses dans ma vie. C'était moi aussi qui refoulais beaucoup. Mais là, franchement, pour moi, c'était inconcevable. Et c'est pour ça qu'à partir du moment où j'ai commencé à revoir, moi je me souviens, un an et demi après, quand le professeur m'a dit « Bon, je crois que vous allez pouvoir reconduire la journée. » C'est là que j'ai compris que je guérissais. parce que c'était tellement lent

  • Speaker #1

    que moi je le voyais pas forcément c'était quand on avait mes rendez-vous tous les mois la progressivité ouais parce qu'en fait tellement lent si j'essaie de bien comprendre t'étais dans le noir total pendant un an ouais ouais ouais et après t'as eu de la lumière ouais qui a commencé à revenir juste sur les côtés bah oui voilà et puis après et quand c'est revenu t'as dû être bah écoute en fait je l'ai même pas compris enfin je sais même pas comment expliquer c'est vraiment quand il m'a dit je

  • Speaker #0

    vous autorise à reconduire uniquement la journée pas le soir pas la nuit je veux dire et là j'ai dit putain je suis en train de guérir là Je suis sortie de là, je me suis dit je suis en train de guérir. Et en fait, je me suis dit à partir de maintenant, je vais vivre ma vie, mais alors c'est même pas la peine. Et donc je suis partie réaliser tous mes rêves et j'ai commencé à voyager, je commençais à faire tous les festivals que je voulais parce que du coup la musique m'avait tellement aidée à tenir le coup pendant cette période. Là, je me suis dit je me reconnectais à la musique en réel. Et ça a été...

  • Speaker #1

    T'écoutais quoi d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    La techno principalement. La techno, mais comme du classique quoi, mais c'était vraiment la techno qui m'a permis de bouger mon corps, de libérer.

  • Speaker #1

    C'était quoi juste ta vie ? Est-ce que tu as retrouvé d'autres plaisirs ? Du coup tu dansais un peu quand tu étais non-voyant pendant un an ? Ouais,

  • Speaker #0

    toute seule évidemment dans mon appartement. Mais en fait la techno m'a tellement aidée à tenir le coup et j'ai découvert un artiste à cette époque-là qui est Joseph Capriati, un artiste italien. Et il se trouve que des années après je l'ai aussi manifesté, c'est devenu un ami. J'ai travaillé avec lui et j'ai voyagé avec lui dans toute la planète.

  • Speaker #1

    C'est avec lui que j'ai vu que tu étais community manager pour un artiste ? Oui. Ah c'est lui du coup ? Ouais ouais je l'ai aidé pour les réseaux Et tu l'as expliqué un petit peu ? Bah du coup ce qui était fou Je sais pas si je te coupe mais ça me fait penser au film que j'ai vu récemment Alors j'ai un trou Dans le titre du film il y a Sylvie Vartan à la fin Je sais pas si t'as... C'est un garçon qui est... J'ai été le voir au cinéma je crois Tu l'as vu au cinéma qui a un problème au pied ?

  • Speaker #0

    Et du coup c'est en trop de grâce à

  • Speaker #1

    Sylvie Vartan Où il était passionné Moi ma mère et Sylvie Vartan Ouais c'est ça Et du coup, c'est un peu toi avec l'artiste.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est incroyable.

  • Speaker #0

    Franchement, j'ai trop manifesté. Très bon film d'ailleurs. Oui, trop bien. J'ai été le voir au ciné aussi, c'était génial. Je crois que j'ai manifesté énormément dans ma vie. Et cet artiste-là qui ne me connaissait pas du tout, j'ai commencé à aller voir ce qu'il donnait en réel dans les festivals, etc. Et je l'ai suivi un peu partout. Puis un jour, il a commencé à me reconnaître. J'étais toujours au Front Row, toujours devant à Supportaito. Il m'avait reconnu. J'étais avec mes meilleurs amis et il m'a dit, ok, viens dans les backstage, viens et tout, tu vas voir aussi l'autre côté. Et de là, je l'ai rencontré et à partir de là, une amitié s'est créée. J'ai rencontré mon ex comme ça parce qu'il bossait déjà avec. Et à partir de là, ça a été des années de fou parce que je les suis partout. Puis de fil en aiguille, je commençais à bosser aussi avec eux et dans tout l'organe des events et tout ça. Et puis, ça m'a en partie, ça a été, je pense, les plus belles années de ma vie. Après, ça a été un peu moins drôle.

  • Speaker #1

    Après le problème de la vue. donc ça a été les plus belles années où j'ai été dans une renaissance aussi une légèreté de la vie où je pensais à rien tu penses que t'as eu un down et un up tellement élevé que c'est là que t'es venue la dépression du coup je sais pas comment t'expliques la dépression juste pour contextualiser c'est venu combien de temps après que t'es redécouvert la vue genre 4-5 ans après donc j'ai perdu la vue en 2016 vers 2018 ça a commencé à aller mieux 2018-2019 ça a été deux années incroyables

  • Speaker #0

    vraiment extraordinaire où j'ai vraiment profité de la vie de chaque instant et puis après la réalité m'a rattrapé en 2020 après quand il y a eu le covid et que j'ai été renfermée ça m'a rattrapé voilà mais quand je regarde ma vie oui j'allais très bien mais en surface mais dans le fond il y avait beaucoup de choses qu'elle n'y avait pas que je voyais pas à l'époque mais disons que quand même j'ai voyagé énormément j'ai profité de la vie pour moi le futur n'existait pas j'étais pleinement dans le présent le passé n'existait pas non plus et j'étais juste là et c'était ça suffisait quoi

  • Speaker #1

    Du coup, pour revenir à la dépression, qu'est-ce que tu peux recommander à quelqu'un qui vit ça ? C'est quoi un petit peu les choses à voir, les symptômes ou autre ? Quel type de professionnel il faut aller voir ? Est-ce que tu as des recours un petit peu par rapport à tout ça ?

  • Speaker #0

    Je pense que la première des choses à comprendre, moi, si je devrais me donner un conseil à la version de moi qui était seule dans son coin, déjà d'en parler. Je sais que c'est dur de parler de ce qu'on vit, surtout peut-être si tu as un masque un peu de l'hyperindépendante comme moi, de la personne un peu trop forte et tout ça. Tu as le droit d'avoir tes failles, tu as le droit d'être vulnérable. Et si tu as au moins une personne de ton entourage en qui tu as vraiment confiance, essaye vraiment d'exprimer quelque chose. Et si vraiment tu n'as personne, tu prends un carnet et tu écris. Vraiment, il y a quelque chose qui m'a énormément aidée quand j'étais très seule, c'était de m'exprimer à travers la voix surtout, mais de tenir un carnet de journaling ou plutôt du vlogging. Moi, je prenais mon téléphone, je m'enregistrais. En fait, c'était mon truc à moi. Et l'expression, c'est clairement le contraire de dépression. Pour sortir d'une dépression, il faut s'exprimer. Donc, de chercher de l'aide, c'est important. Alors, vers quel professionnel se tourner ? Ça dépend de ce que toi tu veux, ça dépend des besoins de chacun, ça dépend de tellement de choses. Mais commence quelque part, si tu veux commencer doucement, va voir une psychologue, un psychologue, va voir, si tu veux peut-être avoir de l'aide avec des médicaments, va voir un psychiatre, si tu veux aller un peu plus loin, va avec un thérapeute, va voir coach, mentor comme moi, en fait on est tous complémentaires et selon ce que toi... Tu as besoin, écoute ton cœur, ce qui vibre avec toi, dans quel type d'accompagnement, et ton cœur saura. Et vraiment, il faut commencer quelque part. Mais surtout, moi je dirais, oui, écrire, parler, c'est ce qui aide.

  • Speaker #1

    L'écriture, on a fait un podcast avec Baptiste Mullier, ancien expert, addictologue, ancien alcoolique, qui nous disait effectivement que l'écriture, c'était un moment très fort dans sa vie aussi. Toi, ça t'a fait beaucoup de bien ?

  • Speaker #0

    Ah oui, moi j'écris beaucoup. J'écris beaucoup, après je parle beaucoup. Pour ça qu'aujourd'hui j'ai un podcast qui s'appelle aussi A Voix Haute.

  • Speaker #1

    Ouais bah raconte-moi un petit peu alors ton podcast.

  • Speaker #0

    Ouais j'ai lancé le podcast cette année, janvier. Il y a combien de temps ? Janvier. Ok. Ouais janvier 2025 et j'ai galéré à trouver le nom et en fait ça m'a sauté aux yeux à un moment donné, je dis bah oui en fait c'est tout moi A Voix Haute pour dire tout ce que les autres ressentent tout bas et c'est un peu ça, c'est vraiment moi j'ai besoin de m'exprimer, j'ai besoin de parler, j'ai besoin de... c'est ça qui me permet de libérer, c'est ça qui me permet de reconnaître, d'incarner. Et donc, du coup, au lieu de le faire chez moi dans ma chambre à m'enregistrer de base, maintenant c'est en public et en fait c'est de la même manière, c'est ce que je fais. Et en fait ça inspire d'autres personnes aussi à le faire. Donc c'est mon conseil, parler et écrire.

  • Speaker #1

    Ok, on va rentrer dans le dernier mode, dans les abysses. 4 badges, je te laisse choisir un des badges.

  • Speaker #0

    Dans les abysses, je vais choisir les orques.

  • Speaker #1

    Je te laisse cliquer dessus.

  • Speaker #0

    Coucou Vivi,

  • Speaker #2

    je suis super contente de participer un petit peu avec toi durant ce podcast et j'ai quelques petites questions à te poser aujourd'hui. Du coup, ce serait quelle est la plus grande leçon que tu as apprise durant ces presque 7 ans d'entrepreneuriat ? Quelles sont les choses qui t'ont le plus bousculé, que ce soit professionnellement mais aussi mentalement je dirais ? Est-ce qu'il y a des choses qui sont passées, qui t'ont vraiment fait switch un peu dans ta carrière ? et qui ont fait le fait que Evazia est devenue Evazia d'aujourd'hui. Donc ça, c'est ma première question.

  • Speaker #0

    Ok, waouh, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Donc du coup, juste pour contextualiser, c'est qui ? C'est une pote à toi, j'imagine ?

  • Speaker #0

    C'est ma meilleure amie, Emma. C'est ta meilleure amie, ok. Comment elle s'appelle, Emma ? Emma. C'est une personne qui m'a tellement aidée aussi, qui m'a aidée à avoir beaucoup de douceur dans ma vie et qui m'a écoutée. parler des heures et des heures de mes problèmes et tout ça, ça a été la première personne en qui je me suis confiée sur mes traumas, sur ce que j'ai vécu et qui m'a écoutée et qui m'a dit en fait je t'aime comme tu es, t'as pas besoin de te montrer toujours forte et aujourd'hui c'est quelqu'un de très cher à mon coeur je la vois bientôt en fait On ne se voit pas beaucoup parce qu'elle, elle vit sur l'île Maurice, moi je vis un peu partout et donc on se voit une fois par an en général, on essaye de se caler et là je la rends visite à l'île Maurice pendant un mois donc je suis très contente de l'avoir. Donc ça me touche beaucoup de l'avoir aussi participante au podcast. Alors ma plus grande leçon aujourd'hui, alors que ce soit dans l'entrepreneuriat et de manière générale, c'est qu'en fait toutes mes plus grandes failles, tout ce que je pensais être quelque chose de négatif dans ma vie, c'est en fait mes plus grandes forces aujourd'hui, que je suis capable de tout transformer. que tout ce que je peux toucher, aujourd'hui, je peux le faire, je peux rendre quelque chose d'horrible en quelque chose de merveilleux. Et je pense que c'est ça mon pouvoir aujourd'hui, c'est aussi de mettre ce qui est invisible au visible. Et je dirais que ouais, c'est ça, c'est que mes plus grandes failles sont en fait mes plus grandes forces et que tout ce que j'ai toujours redouté m'a permis d'incarner et de devenir Morgane Evasiad aujourd'hui. Et puis elle parlait de... Je crois que c'est tout, les leçons, c'était ça, c'était surtout ça sa question. Ouais.

  • Speaker #1

    Sur l'entrepreneuriat pendant tes 7 ans d'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Ça fait pas 7 ans que je suis entrepreneur mais ouais ça fait 7 ans que je voyage mais ouais je crois que c'est un peu ça et que ah oui je dirais qu'aussi une de mes plus grandes leçons si on parle de failles moi je pensais que mes émotions étaient des failles et que je devais pas les ressentir.

  • Speaker #1

    Ouais mais justement c'est quelque chose alors je vais genrer ça se fait pas mais d'assez masculin comment j'ai l'impression que tu ressentais en mode ouais je dis pas ce que je ressens j'ai pas de négatif etc.

  • Speaker #0

    Alors qu'en fait les émotions il n'y a pas de polarité positive ou négative, elles sont là pour être vécues, pour être ressenties.

  • Speaker #1

    Tu voulais vraiment pas montrer, ça c'est quelque chose de familial ou on montre pas du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais, famille très pudique sur les émotions, on reste dans le silence, peu importe ce qui arrive, on prétend que tout va bien. Et puis je pense que de part aussi parce que j'ai été très jeune, j'ai eu beaucoup de responsabilités en fait. Donc j'ai dû prendre aussi le rôle d'un parent. et donc je pense qu'à partir de là ça m'a mis beaucoup de responsabilités à mon plus jeune âge et j'ai dû en fait j'ai dû survivre dans ce monde là donc ouais j'ai dû paraître forte et avoir cette étiquette là au quotidien mais disons qu'aujourd'hui j'ai un peu laissé tomber ce masque là j'ai pris soin de moi j'ai arrêté de vouloir sauver les gens j'ai arrêté de vouloir prendre soin de tout le monde avant de prendre soin de moi c'est d'abord moi mais ensuite j'arrive à prendre soin des gens

  • Speaker #1

    Soin des autres, il faut prendre soin de soi avant.

  • Speaker #0

    C'est aussi une de mes plus grandes leçons, me choisir moi, de devenir un peu entre guillemets égoïste, mais en fait une égoïste qui arrive à finalement si je prends soin de moi...

  • Speaker #1

    C'est pas de l'égoïsme pour moi.

  • Speaker #0

    C'est de l'égoïsme mais positif disons.

  • Speaker #1

    En méditation, moi j'avais une prof de méditation qui disait que on pourrait croire que la méditation c'est un acte égoïste, mais c'est un acte altruisme. Parce qu'en prenant soin de soi seul, c'est là où on peut être à l'écoute des autres, prendre soin des autres, etc.

  • Speaker #0

    c'est vraiment ça ma vision aujourd'hui et ouais quand je prends soin de moi tout va bien en fait à l'extérieur et quand tout va mal à l'extérieur il faut que je revienne à l'intérieur toujours, on a tendance à quand ça va pas bien à se dire ah il faut peut-être que je change de job il faut peut-être que je change de mec, il faut peut-être que je change ci que je mette ça de côté,

  • Speaker #1

    non va voir là reviens dans ton intérieur t'as arrêté la fuite de Morgane d'avant qui voyageait tout le temps en fuyant je suis plus que...

  • Speaker #0

    Après, je fuis encore certaines choses. Mais disons qu'aujourd'hui, je sens dans mon corps que j'ai besoin de m'ancrer, que j'ai besoin de stabiliser quelque chose. Et en fait, je ne suis plus la Morgane qui, dès que ça ne va pas, prend un billet et part. Je reste avec moi.

  • Speaker #1

    Tu affrontes et tu acceptes aussi. Donc l'acceptation et le fait d'en parler aussi. Justement, ta meilleure pote, du coup, on revient à ce qu'on disait tout à l'heure. Le fait de... de discuter, de parler de ses émotions, notamment les plus jeunes, les jeunes ados, etc., qui gardent les choses pour eux, que ce soit des pensées noires ou du harcèlement, etc. Pour toi, la guérison, c'est vraiment d'en parler un maximum autour de soi ?

  • Speaker #0

    En fait, je m'en rends compte, moi, parfois, quand je fais des vocaux à mes meilleurs potes, qu'on parle de trauma et tout, par exemple, au mois d'août, j'étais pas bien, j'arrivais pas à comprendre pourquoi, ça me tourmentait, c'était là, mais je comprenais pas, je le voyais pas. Et en fait, le simple fait de parler, d'un seul coup, d'exprimer là, parce que j'ai pris l'habitude de m'exprimer, mais il faut commencer quelque part, et de faire un vocal, parfois je prends conscience en direct que je suis en train de faire le vocal. Et en fait, au moment où je dis, « Ah, mais peut-être que j'ai pas besoin d'aller voyager, mais que j'ai besoin de rester là et de me réconcilier avec une partie de moi qui est ici en France. » Et en fait, le fait d'en prendre conscience et de le verbaliser, en fait, je l'accepte. En fait, c'est libérateur l'expression, c'est pour ça que je dis ça. et donc oui, d'en parler, d'essayer de... Voilà, de s'ouvrir. Et s'il n'y a personne autour de soi, eh bien, il faut aller voir un professionnel, tout simplement.

  • Speaker #1

    Et justement, ce que j'allais dire, pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir forcément beaucoup d'amis, ou pas forcément d'être proche de ses parents, et pas non plus, tu vois, d'argent pour aller voir un psy, il y a toujours des numéros, je pense, j'imagine, tu vois, de numéros gratuits pour parler, pour discuter, pour toi.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il y a des numéros gratuits, effectivement. Je ne les connais pas. en toute honnêteté on les mettra sur le podcast par contre il y a un dispositif qui a été mis en place déjà depuis quelques années moi j'en avais profité aussi c'était le dispositif mon psy alors à l'époque je crois que c'était 6 séances offertes ça c'est génial par an t'as 6 séances remboursées je crois qu'aujourd'hui ils en ont à 8 ça c'est incroyable c'est une chance et ça je conseille à tout le monde d'utiliser ces 6 ou 8 séances complètement moi je l'ai fait en 2021 en 2022 j'ai J'ai pris ce dispositif-là aussi, c'est déjà une belle économie.

  • Speaker #1

    Déjà en 6-8 séances, on peut faire un gros travail. Et c'est gratuit, donc on a de la chance d'être en France, d'avoir beaucoup quand même de remboursements.

  • Speaker #0

    Oui, et il y a des mutuelles. Moi, personnellement, ma mutuelle prend en charge... J'ai pris une mutuelle qui prend en charge beaucoup de soins holistiques aussi, tout ce qui va être magnétisme, hypnose, etc. Donc du coup, aujourd'hui, j'ai mis ma santé mentale en priorité dans ma vie. Donc aussi, tout ce qui va être assurance, ça va être là-dessus aussi. Donc j'ai quand même pas mal de choses qui sont prises en charge en France avec ça. Et pour le reste, après j'investis aussi de mon côté sur mes coachs, mes mentors, qui sont eux pas agréés à tout ça, mais c'est step by step et c'est souvent ce que chacun veut. Mais ouais, après quand on a vraiment personne, etc. Enfin moi j'avais vraiment personne au départ et j'avais vraiment pas non plus le budget et tout ça. Bah juste le simple fait de se record avec le téléphone ou d'écrire sur un carnet, ça fait déjà le travail. Parce qu'en fait le but aussi c'est de comprendre que... On peut se valider soi, on peut se reconnaître soi, on peut devenir indépendant, mais pas indépendant pour faire genre je suis forte, etc. Indépendant pour comprendre mieux ses émotions et de revenir quand ton corps te demande de revenir en fait avec toi. Et que t'as pas toujours besoin d'avoir quelqu'un toujours toujours avec toi pour te dire oui c'est valide ce que tu ressens, oui c'est ok, t'en as besoin au début. Puis après tu vas prendre en indépendance avec tes émotions. Donc quand on a vraiment personne ou quoi, bah juste un carnet ou ton téléphone pour t'enregistrer, tu gardes ça pour toi, c'est ton journal intime et puis voilà.

  • Speaker #1

    Et j'imagine qu'il y a d'autres supports. Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont inspiré, que ce soit des documentaires, des films, des bouquins ?

  • Speaker #0

    Des podcasts, principalement. Des vidéos YouTube, effectivement. Alors, je tapais mes problématiques sur YouTube et effectivement, je les écoutais, bien que ça faisait un peu mal de temps en temps. Après, il y a un peu de tout sur les réseaux sociaux, donc il faut savoir filtrer aussi, je comprends. Les ressources gratuites, déjà avec YouTube, moi j'ai beaucoup appris, mine de rien, mais moi j'aime beaucoup Chloé Blum. Chloé Blum qui est dans le développement personnel, qui s'adresse beaucoup aux femmes comme aux hommes aussi. Et je sais que ça m'a beaucoup aidée à avoir plus de douceur avec moi, à accepter certaines parts sombres de moi. Et oui, il y a David Laroche aussi, dans l'esprit un peu plus masculin, mais disons punch, mindset, etc. qui m'a beaucoup aidée autant dans l'entrepreneuriat que dans le def perso. Et puis, il y en a plein d'autres aujourd'hui, mais c'est un peu ça qui me vient en tête quand j'ai commencé à regarder. Tout ça, ouais.

  • Speaker #1

    Ok. Je te laisse choisir un deuxième badge. Ah.

  • Speaker #2

    Après cette question un peu pro, une question un peu plus intime cette fois-ci. Et pour la dernière question, ce serait, quelle est la chose la plus simple que tu fais et qui te rend profondément heureuse ? Voilà, j'ai hâte de découvrir tes réponses et je t'embrasse et je suis très fière de toi.

  • Speaker #1

    Bisous !

  • Speaker #0

    J'adore ! Ça c'est moi. J'adore, non c'est trop bien. Quelle est la chose la plus simple qui me rend heureuse chaque jour ? Je pense que... Je pense qu'en fait, j'ai une petite photo de moi, petite, que j'ai un peu partout avec moi, soit sur mon ordinateur, soit ça peut être sur mon téléphone, dans mon porte-monnaie. J'ai aussi mon petit sanctuaire à la maison, elle est là, etc. Et en fait, le simple fait de prendre juste 30 secondes pour la regarder et lui dire « Regarde où est-ce qu'on est arrivé aujourd'hui, regarde ce qu'on a fait, regarde qui on est devenu. » Une reconnexion instantanée à la petite fille que j'étais.

  • Speaker #1

    Et donc c'est important, tu parles beaucoup à la petite fille que t'étais, à la Morgane.

  • Speaker #0

    Ouais, ça m'émeut. Rien que là, d'en parler, je sens qu'elle est là aussi avec moi tous les jours. Et en fait, c'est un truc qui me procure beaucoup de joie parce qu'elle, elle était spontanée, elle était pleine de joie, elle était pleine de créativité. Puis un jour, ça s'est éteint. Et moi je lui ai permis de retrouver cette lumière et de la faire revivre avec tout ce que je fais aujourd'hui, avec ce que j'incarne aussi. Donc c'est quelque chose qui me donne beaucoup de force, qui me donne beaucoup de joie, la petite fille que j'étais.

  • Speaker #1

    À quel âge surtout ?

  • Speaker #0

    Je crois qu'elle avait, là sur la photo, enfin j'en ai deux, elle avait 7-8 ans.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que t'aimerais lui dire du coup, si tu pouvais lui parler ?

  • Speaker #0

    On se parle beaucoup elle et moi en plus, on a des grandes conversations. Mais je lui dirais que ce qu'elle ressent, c'est OK. Que OK, son chemin ne sera pas facile, mais qu'elle a beaucoup de lumière à l'intérieur d'elle et qu'il faut qu'elle se fasse confiance, qu'elle fasse confiance à son cœur, à son intuition, qu'elle n'est pas folle. Et qu'il faut toujours qu'elle y croit, même si ça va être très compliqué, même si personne ne la croira. Un jour, la vérité sera, et elle sera reconnue pour ce qu'elle ressent, et qu'on a tout en soi. Et on n'a pas besoin d'aller chercher plus loin, c'est déjà à l'intérieur de soi. Et que surtout, je l'aime très fort et que je suis très fière d'elle.

  • Speaker #1

    C'est mignon. Quel a été l'obstacle, le chemin qui t'a le plus aidé, qui t'a le plus fait grandir ? Est-ce que c'est le fait d'avoir une relation toxique, c'est la dépression, c'est le fait d'avoir perdu la vue, c'est ton anxiété ?

  • Speaker #0

    C'est un mélange de tout, parce que là, on est sur des plans différents, disons. Et en fait, mis bout à bout, toutes ces choses qui me sont arrivées, ça fait justement le déclic de me dire que ok non je peux pas continuer à avoir cette malchance, à avoir ce mal-être à tout le temps me sentir comme un chat noir qui lui arrive que des merdes dans sa vie viens on change de mindset, viens on va voir autre chose parce que là c'est bon quoi, stop donc c'est difficile de choisir entre guillemets je pense qu'il y a vraiment des choses terribles qui me sont arrivées comme des choses moins terribles, moins violentes mais qui m'ont tout autant appris Merci. Et c'est tout en fait, c'est mis bout à bout, toutes ces choses-là. En fait, aujourd'hui, je suis méga reconnaissante de cette vie-là, de ce qui m'est arrivé finalement, parce que ça ne ferait pas qui je suis. Et en fait, j'ai revu mon ex au mois de janvier, on s'est recroisés au Mexique, par hasard. Ah ouais ? C'est fou. On s'est quittés là et on s'est retrouvés là deux ans après.

  • Speaker #1

    Parce qu'il vit au Mexique ?

  • Speaker #0

    Non, mais il était de passage avec le DJ. C'est incroyable. C'est fou. Et moi, j'avais fait mon deuil lui aussi. Et donc, on a pu beaucoup discuter. Et en fait, je me suis rendu compte que moi, qui étais très rancunière avec la plupart de mes ex, j'étais là en mode, vous avez vu ce que vous m'avez fait ? Plus jamais, je vous parlerai. Et en fait, là, j'ai vraiment été dans une posture de... En fait, je sens que j'ai pardonné. Et je sens que je lui ai dit, franchement, je te remercie. Je te remercie parce que sans toi... J'aurais pas eu le déclic de repartir au Mexique, d'entamer la thérapie, de faire ce gros travail sur moi, de voir toutes ces choses de moi. Et aujourd'hui, je suis trop fière de moi, j'aime trop qui je suis. Et heureusement qu'on est plus ensemble. Parce que maintenant, avec la version évoluée de moi, non, jamais de la vie, je me remettrai avec toi, c'est pas possible. Mais voilà, j'accepte qui tu es, y'a pas de soucis, c'est pas un problème. Mais j'ai été grave reconnaissante. En fait, je suis vraiment reconnaissante de chaque épreuve qui sont arrivées dans ma vie.

  • Speaker #1

    Parce que tu es dreadful de tout ce qui t'est arrivé.

  • Speaker #0

    Mais vraiment, je pense que quand on arrive à cette résilience-là, c'est pour ça que je disais, je suis capable de tout affronter dans ma vie. Parce que là, avec tout ce que j'ai eu et tout ce que j'ai...

  • Speaker #1

    Tu as pris une confiance en toi de fou.

  • Speaker #0

    J'avais fait une méditation, il y a un an de ça à Montréal, j'avais fait un brise-voir avec une méditation guidée. Et en fait, je me suis vraiment vue. C'est là que j'ai compris qu'il n'y a plus rien qui pourra m'écraser comme j'ai pu être écrasée. Je me suis vue vraiment, en fait, j'étais sur une île, alors j'ai la phobie des îles, j'ai la phobie des catastrophes.

  • Speaker #1

    naturel.

  • Speaker #0

    Tu as une morice,

  • Speaker #1

    après t'as moins de catastrophes naturelles.

  • Speaker #0

    Il y en a quand même, mais disons que j'ai la phobie des catastrophes naturelles, c'est juste ça. Donc c'est un peu compliqué pour moi d'aller sur une île. Donc là en fait je me suis vue sur une île dans ma méditation, et tout de suite mon réflexe a été de vouloir me cacher dans une grotte, parce que j'ai vu une grande tempête arriver. Et je me suis dit, non non non, je vais mourir là, il y a un tsunami qui arrive, etc. Et en fait tout de suite mon réflexe a été ça. Puis en fait au bout de quelques minutes dans la méditation, il pleuvait des cordes, C'était vraiment très intense. Je me suis dit, je ne peux pas rester comme ça, non. Je dois protéger mon île. Et en fait, je me suis vue reprendre ma force et me dire, non, tu vas, tu descends. J'étais dans une grotte perchée comme ça, dans une montagne. Je suis descendue sur la plage et vraiment, je me suis ancrée dans la plage. Il y avait une énorme tempête avec une énorme vague qui arrivait dans moi. J'ai dit non, stop, je resterai là. Vraiment, cette méditation m'a marquée parce que je me suis vue en fait plus forte que quelque chose qui était plus grand que moi pourtant. Et je suis restée là et en fait, j'ai senti tout. toutes mes jambes me picotaient, mais j'étais ancrée, j'avais l'impression de devenir qu'un, vraiment de m'ancrer dans le truc. Et en fait, la tempête n'est jamais arrivée jusqu'à l'île, elle est repartie comme elle est arrivée. Et juste après, j'ai vu toutes les facettes de moi arriver. C'est la première fois que je rencontrais toutes les facettes que je connais déjà de moi, l'enfant intérieur, l'adolescente intérieure, mon potentiel, la coach, tout ça, toutes réunies, en cercle, et vraiment de se dire, ensemble, on est plus fortes. Et c'est là que j'ai compris que j'étais capable. je suis capable de tout affronter c'est une belle méditation un beau message intérieur du coup le prochain tatouage c'est une île dans une sphère qui entoure l'île ça va être un peu ça symboliquement je pense que ouais et

  • Speaker #1

    juste t'as vécu un burn out aussi ?

  • Speaker #0

    professionnel ouais j'ai frôlé aussi les burn out dans l'entrepreneuriat ouais J'ai été me foutre à beau aussi là-dessus parce que le problème étant, quand on est un peu l'hyper indépendante, on est aussi dans il faut que je fasse toujours plus pour être accepté, pour être aimé. Donc j'avais l'impression de oui, dans l'entrepreneuriat, de part, je suis passionnée par ce que je fais. Donc ça veut dire que je dois toujours travailler, que j'adore faire ce que je fais. Sauf que je ne me reposais plus et ce n'est pas un peu le cas aujourd'hui. j'ai du mal encore à trouver l'équilibre mais j'ai mis l'intention cette année, on va trouver l'équilibre et c'est déjà mieux que l'année dernière.

  • Speaker #1

    Je pense que du coup t'as un peu ton côté fuite voyage, tu l'aimes un peu dans le taf.

  • Speaker #0

    Ouais bah en fait c'est comme l'anxiété en fait elle disparaît pas, elle trouve juste des autres échappatoires et du coup bah elle a trouvé ça donc maintenant elle s'est dit bon bah Morgane tu vas bosser 15h par jour, tu vas bosser les week-ends, tu vas voir c'est trop cool, t'adores faire ce que tu fais donc pourquoi pas. Sauf que bah du coup je me rends compte au bout de quelques mois je me dis Tu sais ça fait longtemps que j'ai pas pleuré c'est bizarre Ralentis tu vas voir je ralentis, mental breakdown j'ai frôlé les burn-out dans l'entrepreneuriat mais j'en ai fait un surtout pendant mes dépressions j'étais à mi-temps dans une boîte et ça se passait très mal j'étais harcelée par un gars aussi là-bas ça n'a pas arrangé les choses j'ai démissionné au bout de 6 mois c'était fou la maltraitance c'était pas possible mais c'était une sorte de burn-out parce que c'est ça qui m'a amenée vers me dire Je veux être freelance, je ne veux plus jamais avoir de patron, je ne veux plus laisser moi faire mes idées, je ne veux plus avoir de limites, je veux créer, je veux aller là dedans quoi. Et donc ouais disons ça, mais ça m'arrive parfois. Donc pareil,

  • Speaker #1

    un mal pour un bien quoi. Grâce à ça tu es freelance.

  • Speaker #0

    Voilà, complément. C'est pour ça que je dis que les failles c'est nos plus grandes forces parce qu'à chaque fois que j'ai traversé des choses compliquées, bah j'ai transformé ça pour que ça fasse quelque chose de plus grand et d'incroyable pour créer.

  • Speaker #1

    Et par rapport justement à... A quelqu'un qui peut traverser, pas qu'une dépression, mais du coup une anxiété forte, un burn-out ou autre, qu'est-ce que tu lui dirais, toi qui as vécu un peu tout ça ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais de ralentir, et je lui dirais qu'elle n'a pas besoin d'en faire plus, pour prouver, pour être aimée. Parce que je sais que derrière le fait de se donner à fond dans un travail, mais dans le sens où... On oublie nos limites, on compte pas nos heures, on fait plaisir à tout le monde, on dit oui, enfin à tous ces trucs-là. En fait, derrière, il y a un besoin de reconnaissance énorme. Et c'est souvent parce que papa et maman n'ont pas reconnu qui tu étais, n'ont pas reconnu ta valeur, ne t'ont pas vu que tu veux le faire dans ton travail. Et en fait, c'est pas sain. Ralentis et toi, reconnais ta valeur. Va voir l'intérieur de toi. Connecte avec ton enfant intérieur, demande lui ce qu'elle a besoin, ce qu'elle a besoin d'exprimer et en fait apporte lui comme tu apporterais pour un enfant toute la reconnaissance qu'elle a besoin tout simplement. Voilà, donc ralentis.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est mon message.

  • Speaker #1

    Donc là, si on t'enlevait ton coaching, les réseaux, etc., tu sais ce que tu ferais ou pas ? Est-ce que tu as un autre axe de vie et tu y penses de temps en temps ou pas ?

  • Speaker #0

    Non. J'ai pas de plan B. J'en ai jamais eu, je crois. J'ai pas de plan B. En fait, je sais que là, je suis là pour... J'ai une mission intérieure qui est très forte avec le fait de... d'impacter la vie des femmes, de leur permettre de mettre visible ce qui est encore inconscient, ce qui est invisible, etc. De voir une autre issue, d'avoir vraiment cette métamorphose comme moi j'ai vécu. Pour l'instant, je suis là. Après, ça se peut que dans 5 ans, ce soit plus ça. Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai vraiment un mantra dans ma vie, c'est de suivre mon cœur. Et je fais vraiment confiance à ce qui se passe à l'intérieur de moi. Et si mon corps ou mon cœur me dit... ok on va prendre cette direction là, là en ce moment je sens que je prends une autre direction encore mais toujours dans la santé mentale et je sens qu'on va appuyer encore plus loin dans les choses ça me fait très peur je sors énormément de ma zone de confort mais j'y vais parce que je sens que c'est ça en fait c'est plus fort que moi donc pas de plan b on est juste là on suit son coeur quoi faut pas croire j'ai l'air très confiante comme ça mais en mois d'août j'étais au bout de ma vie et je me disais tout va s'effondrer j'arriverai pas et c'est parce que parce que c'est ça aussi la vie non j'ai pas toujours confiance en moi mais en fait quand je me connecte à mon là c'est mes peurs qui parlaient 1 c'est mon ego c'est mes croyances et mon trauma c'est ces choses là mais quand je me connecte à mon potentiel mais et mon coeur là je sais que tout arrive pour une bonne raison et que ça viendra aussi au bon moment dans ma vie. Et donc, j'ai appris à être beaucoup plus patiente qu'avant. Donc, franchement, j'ai grave confiance en toutes les rencontres que je vais faire, même l'avenir pro. Quand je regarde avec mon cœur, ouais, 100%.

  • Speaker #1

    Et en tout cas, ce qui est intéressant de ce que tu as dit, c'est que le fait d'aller mieux, là, du coup, tu es sortie de ta dépression. Est-ce que d'ailleurs, on peut vraiment sortir d'une dépression ? C'est quelque chose qui peut... On a toujours un pied dedans ?

  • Speaker #0

    Alors ? C'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui pensent que guérir ça veut dire ça y est les traumas ils n'existent plus, on n'a plus ça, c'est loin derrière nous. Alors que non, ça fait partie de soi. Moi la dépression fait partie de moi. Je l'ai vu, elle est venue toquer à la porte au mois d'août, elle est venue dire je suis là, t'as vu ? Je dis oh non, pas encore, non non non j'ai peur, j'ai évidemment que j'ai peur. Quand ça arrive, quand j'ai un épisode dépressif et que je reponge bien down dans mes émotions, j'ai très peur de retomber. Je l'accueille autrement aujourd'hui et je ne les vois plus comme des ennemis. Mes émotions, mon anxiété, ma dépression, je les prends comme des facettes de moi et des facettes qui ont besoin d'être reconnues et d'être accueillies de temps en temps pour se libérer. Et en fait, le fait de ne plus les voir comme des ennemis, ça ne change pas. Donc non, ça ne disparaît pas, nos traumas, parce qu'on va se faire soigner, parce qu'on va faire le travail intérieur. C'est toujours là, c'est juste qu'on change de perception sur eux et qu'on se réconcilie. On fait la paix. Voilà, on fait la paix.

  • Speaker #1

    Avec soi, son entourage.

  • Speaker #0

    Voilà. ouais 100%

  • Speaker #1

    c'est ça ok bon bah on finit sur ça alors sur la paix, génial bon Morgane c'était trop cool,

  • Speaker #0

    bravo encore merci beaucoup pour l'invitation j'étais trop contente de parler de tout ça et j'espère que ça puisse inspirer d'autres personnes là dedans mais merci beaucoup pour cette conversation avec plaisir,

  • Speaker #1

    super inspirant et puis quelle résilience et j'étais pas au courant pour le quand t'avais perdu la vue t'as vécu quand même des choses, c'est super inspirant, bravo merci beaucoup, très belle résilience Merci beaucoup, Morgane. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Salut, ciao. Au revoir. Ciao. Ciao, ciao.

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. Retrouvez le Deep Dive sur notre chaîne YouTube et sur les plateformes d'écoute Spotify, Deezer, Apple Podcasts et Amazon Music. Pensez à vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes. D'ici là, prenez soin de vous et à la prochaine !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Explication du concept

    08:49

  • 1er Badge : Photo de Morgane "J'ai ignoré les signes et j'ai sombré"

    09:22

  • 2eme Badge : Photo annonce de son évènement

    11:49

  • Objet de l'invité

    18:37

  • Mode Deep Dive : l’immersion

    23:37

  • 1er badge : "Peut-on transformer une relation toxique en relation plus saine ou faut t'il s'en éloigner ?"

    23:56

  • 2ᵉ badge : "Qu'est-ce que ta dépression t'a appris sur toi que tu n'aurais pas découvert autrement ?"

    28:48

  • Les abysses : 1er badge : "Quelle est la plus grande leçon que tu as apprise durant ces presque 7 ans d’entrepreneuriat ?"

    01:04:13

  • Les abysses : 2ᵉ badge : "Quelle est la chose la plus simple que tu fais et qui te rend profondément heureuse ?"

    01:13:38

Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode du Deep Dive, où l’on plonge avec Morgane Hevasia, coach en développement personnel et voix engagée pour la santé mentale. Son parcours est marqué par une résilience hors du commun : une perte de la vue pendant un an suite à une rétinopathie aiguë, une relation toxique, puis une dépression de 3 ans. Ces épreuves l’ont forgée et lui ont permis de transformer sa douleur en force et en chemin de vie. Aujourd’hui, elle accompagne les femmes en pleine survie intérieure à se reconnecter à elles-mêmes et à transformer leurs blessures en force. Dans cet épisode, elle nous parle sans filtre de son histoire, de ses combats intérieurs, de son chemin de guérison et de la puissance de la résilience. Un témoignage inspirant et profondément humain.


Merci Morgane ✨

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Transcription

  • Speaker #0

    Quand j'ai eu 19 ans, 3 jours avant mes 19 ans, j'ai perdu la vue, totalement. Vraiment, je me suis réveillée un matin et je ne voyais plus.

  • Speaker #1

    Vraiment ?

  • Speaker #0

    Oui, totalement. Et ça a mis des mois à comprendre déjà ce que j'avais, parce que je suis arrivée à l'hôpital de Lille, à l'hôpital Claude-Hurier, et puis en urgence ophtalmique, il n'y avait plus rien dans les yeux.

  • Speaker #1

    Tu voyais 0% ? On la voit parler d'anxiété, de dépression, d'hypersensibilité et de relations toxiques. On ressent sa force, mais connaît-on vraiment la femme derrière la résilience ? Aujourd'hui, dans un nouvel épisode du Deep Dive, on plonge avec Morgane Evazia, coach et mentor en développement personnel, experte en gestion émotionnelle. Elle a traversé trois années de dépression et en a fait un chemin de reconstruction. Bienvenue dans le Deep Dive, Morgane, je suis ravi de t'accueillir.

  • Speaker #0

    Bonjour Etienne. Je suis ravie d'être ici, merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Est-ce que tu pourrais te présenter rapidement, pour ceux qui ne te connaîtraient pas ?

  • Speaker #0

    Oui, je m'appelle Morgane, j'ai 28 ans, je suis originaire du nord de la France, à côté de Lille. Je suis coach et mentor en développement personnel, et effectivement je suis experte en gestion émotionnelle. Et au quotidien, j'accompagne des femmes qui ont vécu des lourds traumas, qui ont de l'anxiété, qui sont hypersensibles et qui ne savent pas comment accepter tout ça et comment gérer leurs émotions au quotidien. Je les aide à rayonner, je les aide à s'accepter et à découvrir leur vraie identité. Et sinon, en dehors de ça, je voyage beaucoup. Je suis digital nomade depuis 6 ans. Je voyage à travers le monde, je découvre d'autres cultures. Ouais, je voyage et c'est vraiment incroyable.

  • Speaker #1

    C'est quoi les principaux voyages que t'as fait du coup ?

  • Speaker #0

    Là, je reviens tout juste du Canada. Ça faisait un an que j'étais là-bas.

  • Speaker #1

    Juste, excuse-moi, pour clarifier un petit peu le digital nomade pour ceux qui ne connaissent pas. Comment tu peux résumer du coup ? C'est juste travailler à distance ?

  • Speaker #0

    Ouais, alors je travaille que en ligne. et c'est ce qui fait que j'ai la liberté de pouvoir voyager et être à un endroit précis bien évidemment je m'adapte avec le fuseau horaire français ou plutôt européen parce que la majorité de mes clients sont en Europe mais du coup oui ça me donne la liberté de pouvoir voyager et travailler en même temps c'est incroyable de faire ça c'est le goal d'une vie et je pense que dès la fin de mes études j'ai eu envie de trouver un métier qui me donne cette liberté là parce que Merci. J'ai toujours voulu voyager, j'ai toujours voulu découvrir le monde, donc ça c'était très très important. Et donc oui, je reviens du Canada, ça faisait un an que j'étais là-bas. Et sinon, gros coup de cœur, ça a été vraiment le Mexique depuis quelques années aussi, où je passe mes hivers là-bas.

  • Speaker #1

    T'as fait combien de temps en Mexique du coup ?

  • Speaker #0

    En tout, j'ai dû faire 5-6 mois. À chaque fois, j'y vais les hivers, je reste 2-3 mois, ça dépend.

  • Speaker #1

    Tu voyages toute seule ou pas ?

  • Speaker #0

    Ouais. Ok, très sympa. Ouais, je voyage la plupart du temps en solo. Après, j'ai un peu des amis maintenant partout dans le monde, donc c'est génial. À chaque fois, on m'invite à venir dans tel pays. OK, bon, j'arrive à demain. Et là, je m'apprête à partir à l'île Maurice et puis ensuite le Pérou aussi.

  • Speaker #1

    OK, trop chouette. Parle-moi un petit peu du Mexique, du coup.

  • Speaker #0

    Le Mexique, ça a été, je pense, une bouée de sauvetage à un moment donné dans ma vie où c'était vraiment très sombre. À l'époque, j'étais encore avec mon ex et on avait planifié des vacances au Mexique. et... Parce qu'à l'époque, on travaillait pour un DJ, lui et moi, à l'international. Et donc forcément, on s'est dit, OK, on va aller au Mexique. On en profitera pour prendre quelques vacances. Donc, on est fin 2022, début 2023. Et moi, j'étais en foule de ma dépression. J'étais au plus bas. J'allais vraiment très, très mal. Je survivais dans un monde. Vraiment, je ne profitais pas de la vie. Bien qu'on pourrait croire en apparence que je profitais de la vie. Parce que j'étais tout le temps dans la fête. J'étais tout le temps dans les events et tout ça. c'était Très compliqué à gérer sur le côté. Et en fait, je sais pas, j'arrive au Mexique. Pourtant, j'avais l'habitude de voyager. Mais dès que j'atterris, j'ai ressenti quelque chose. J'ai ressenti comme un appel. J'ai ressenti quelque chose qui a été, je sais pas, une petite lumière. Vraiment une brèche de lumière dans cette obscurité. Et j'arrivais pas encore à l'expliquer. Et finalement, pendant ce voyage, mon ex et moi, on s'est quittés. Il m'a quitté. Je sentais que c'était la dernière fois clairement qu'on se voyait. Je suis rentrée en France et lui en Italie. Et de là, on s'est quittés. et en fait j'ai senti que je devais revenir au Mexique. Et ni une ni deux, j'avais pris mon billet avant qu'il me quitte d'ailleurs pour revenir au Mexique sans le dire. Je le savais qu'on allait... Voilà, c'est tout. Je suis revenue au Mexique et c'est là que je me suis dit mais qu'est-ce que je fous là ? Pourquoi je suis revenue ici ? Je connais personne. C'est la première fois que je partais solo à l'autre bout de la planète.

  • Speaker #1

    Tu es restée combien de temps du coup au total au Mexique ?

  • Speaker #0

    Deux mois. Je devais partir... Je m'étais dit que j'allais partir deux semaines et finalement je pris un aller sans retour mais je suis restée deux mois. Et en fait, le jour où je suis arrivée, je suis arrivée en pleine nuit, je me suis assise sur mon lit, je me suis dit mais qu'est-ce que je fous là, c'est pas possible, qu'est-ce que j'ai fait, je suis loin de tout, je suis en post-structure, je suis en dépression, il n'y a rien qui va dans ma vie, ça va pas le faire. Et le lendemain matin, je me réveille et je me pose sur un transat au soleil, je me dis bon je vais prendre un peu de soleil quand même en Omexique, c'est cool. Et il y a une femme qui arrive et qui me demande si elle peut se mettre à côté de moi parce qu'il y avait les deux transats au soleil et les autres étaient à l'ombre. Et en fait, c'était la rencontre de ma vie. Elle s'appelle Mariana. Et en fait, on a commencé à discuter, elle et moi. Et elle m'a posé la question tout simplement, mais qu'est-ce que t'es venue faire ici ? Et dans ma tête, j'étais là en mode, c'est vrai, je sais pas pourquoi je suis venue ici, mais j'ai senti qu'il y avait quelque chose. Et je lui ai dit ouvertement, je sais pas ce que je suis venue ici, mais j'ai l'impression que j'ai besoin de me trouver. Je suis perdue dans ma vie, je sais pas, ça fait trois ans que ça va pas. et c'est comme si à l'intérieur de moi Je sentais qu'il fallait que j'en parle à quelqu'un, et j'en avais jamais parlé. J'avais jamais parlé de ma dépression, j'avais jamais parlé de mes traumas, etc., à qui que ce soit, à part les psychologues, mais encore, je n'avais pas tout raconté. J'avais trop peur, j'étais en combat avec ma vulnérabilité et ma sensibilité. Je ne l'acceptais pas, et là, pour la première fois, j'ai senti une sécurité face à moi.

  • Speaker #1

    Avec elle, hein ? Ouais.

  • Speaker #0

    C'était vraiment une connexion que je n'arrivais pas à expliquer. Et en fait, là, je lui ai déballé ma vie. J'ai déballé ma vie de A à Z sur mon enfant, sur mon adolescence qui était violente, sur toutes les choses qui me sont arrivées et qui ont fait que j'en suis là aujourd'hui. Et en fait, face à moi, j'avais enfin une humaine qui me comprenait, qui m'écoutait, qui comprenait vraiment ce que j'étais en train de raconter. Elle a fait des points de repère avec sa propre vie. Et en fait, à un moment donné, elle m'a dit « Écoute, aujourd'hui, moi, c'est mon métier. J'accompagne aussi les femmes, dans ton cas, à retrouver la lumière parce que je l'ai fait pour moi. » Et en fait, moi, j'avais déjà investi un peu dans ma santé mentale. Ça fait des années que j'étais suivie par des psys et des psychiatres, mais je n'avais pas forcément évolué. Justement, au contraire, ça avait appuyé encore plus en profondeur et je n'arrivais pas à trouver les portes de sortie. Et là, je me suis dit, bon, OK, je suis à un tournant. Et cette rencontre, elle n'était pas faite par hasard. Je pense que là, ce n'était pas possible autrement. Je n'avais jamais rencontré une personne comme ça. et puis je suis allée full dans ma...

  • Speaker #1

    Elle t'accompagnait du coup beaucoup ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Elle faisait quoi comme boulot ? Est-ce qu'il y a un titre au Mexique ?

  • Speaker #0

    Coach holistique, mentor. On n'est pas sur du conventionnel, mais on va suivre des livres, la théorie. On est surtout dans le ressenti corporel, on va être dans la reconnexion au corps, dans l'émotionnel, vraiment comprendre comment fonctionne ton système nerveux. Dans l'hypnose aussi. Il y avait vraiment pas mal de choses un peu plus holistiques. Et dès la première séance, j'avais sorti plus de choses en une séance qu'en deux ans et demi de suivi psy. Et c'est là que je me suis dit, wow, ok, on y va. Et je suis prête et je veux y aller. Et je sais que ça va faire mal, mais je veux y aller. Et en fait, ça m'a sauvé la vie.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est grâce à elle que tu as choisi ce chemin-là. Déjà de reconstruction, c'est elle qui t'a vraiment aidé. Et ensuite, c'est grâce à elle que tu as voulu aider aussi des femmes. Pourquoi que des femmes, si ce n'est pas indiscret ?

  • Speaker #0

    Pourquoi que des femmes ? J'ai beaucoup cette question. J'imagine, oui. J'ai des hommes qui me posent la question la plupart du temps. En fait, je suis mentor avant d'être coach, donc en étant mentor, c'est que je me base aussi sur moi, ce que je vis, ce que je ressens, etc. Donc je suis moins dans l'aspect coaching, bien que je coache énormément, mais j'accompagne en fait à travers moi ce que je ressens. Et à travers ton passé,

  • Speaker #1

    de ce que tu as vécu.

  • Speaker #0

    Et en fait, les hommes et les femmes, on fonctionne très différemment d'un point de vue émotionnel, d'un point de vue... Bien que les hommes aussi ont une sensibilité, une hypersensibilité. Mais je pense que, j'ai peut-être une croyance limitante là-dessus, mais je pense que si j'accompagne des hommes aujourd'hui, je les mettrais trop dans une énergie trop féminine. Et je pense que ce ne serait pas forcément bénéfique. J'y arriverais à un stade, mais je pense qu'il y a certaines choses où je ne suis pas assez formée du côté énergie masculine. C'est ma réponse à ça. Mais peut-être un jour. Peut-être un jour. C'est juste qu'aujourd'hui, mon focus est sur les femmes.

  • Speaker #1

    Mais très cool, aucun jugement. Avant d'entrer dans le vif du sujet, le Deep Dive est un podcast bienveillant où l'on va à la rencontre d'invités au parcours inspirant. Chaque semaine, je vous emmène avec moi pour explorer la partie immergée de l'iceberg. Le concept est simple, un invité, trois niveaux de discussion. A chaque niveau, l'invité choisit un ou deux badges parmi quatre animaux polaires directement sur la tablette. On commence en surface avec la partie émergée de l'iceberg, des questions plus légères pour apprendre à mieux connaître l'invité. Ensuite, on passe en mode Deep Dive, direction la partie immergée de l'iceberg, puis dans les abysses pour des échanges de plus en plus deep. On vous laisse découvrir, c'est parti, l'exploration commence ici. Ok trop chouette, je vais te laisser choisir un des premiers badges au-dessus de l'iceberg, donc je te laisse choisir. Je te laisse cliquer sur le badge que tu veux.

  • Speaker #0

    Allez, le petit loup.

  • Speaker #1

    Donc là on a un post Insta.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Je te laisse du coup peut-être, pour ceux qui n'ont pas le retour vidéo, dire ce que c'est, expliquer l'image et la caption.

  • Speaker #0

    C'est un petit carousel où j'explique que j'ai ignoré les signes et j'ai sombré. Ouais.

  • Speaker #1

    Donc ça, du coup, c'était à quel moment ? Tu étais en pleine dépression ?

  • Speaker #0

    C'était en gros... Là, je parle effectivement des signaux d'alerte que m'envoyait mon corps, qui étaient là, mais que je ne voyais pas, et que j'avais banalisé, que j'avais normalisé. En fait, quand on vit un burn-out, qu'on vit une dépression, qu'on vit de l'anxiété, moi, ce que je remarque aussi, c'est qu'on normalise, on banalise énormément ce qu'on vit au quotidien, alors que notre corps... Il envoie beaucoup de signes.

  • Speaker #1

    Qu'on n'écoute pas forcément.

  • Speaker #0

    Non, exactement. Et en fait, je dirais que la dernière sonnette d'alarme, c'est les signaux physiques et c'est les plus voyants. C'est le fait d'avoir, je ne sais pas, mais d'avoir des problèmes urinaires, d'avoir des problèmes de digestion, d'avoir tout le temps mal au cervical, d'avoir des migraines, tout ça. En fait, là, c'est déjà le dernier signal d'alerte. Avant ça, il y a des signaux qui sont émotionnels, il y a des signaux qui sont mentaux. Et il faut réussir à avoir ces signaux d'alerte là et moi j'ai fait ce poste pour justement déjà sensibiliser là-dessus pour éviter qu'on normalise parce que non ton mal de ventre il est pas là juste parce que t'as mal digéré quelque chose, je crois pas vraiment à ça, je suis aujourd'hui convaincue du rapport entre le corps et l'esprit et ouais notre corps nous parle tous les jours.

  • Speaker #1

    Et tu penses que si t'avais écouté les signaux plus rapidement t'aurais pu moins sombrer entre guillemets ou ça aurait pu être différemment ?

  • Speaker #0

    Bah complètement, parce qu'aujourd'hui j'écoute les signaux et c'est ce qui fait que je sombre plus. Je dis pas que j'ai plus d'épisodes qui sont compliqués, bien évidemment, j'ai toujours des hauts et des bas, mais disons que je les vis plus de la même manière. Et j'ai appris à accepter, j'ai appris à ressentir au quotidien, et donc je remarque ces signaux-là, et quand j'ai des signaux du type « je suis un peu plus fatiguée que d'habitude » , « je scrolle un peu plus sur les réseaux le soir » , « j'ai des insomnies ou plutôt des troubles du sommeil » , « j'ai un peu moins d'appétit » , Mais... Là, je me dis, OK, Morgane, il faut que tu ralentisses, même si je sais que tu dois faire beaucoup de choses. Mais là, c'est le moment pour ton corps qui te dit stop. Voilà. Donc là, à partir de là, je sais et je prends d'autres décisions par rapport à avant. Donc, ma vie, elle est différente aussi.

  • Speaker #1

    OK. Je te laisse choisir un deuxième badge.

  • Speaker #0

    Une petite ours. Ah, mon premier event à Paris.

  • Speaker #1

    Il y a 4-5 jours ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était le 13 septembre.

  • Speaker #1

    Parle-nous un peu de l'event du coup.

  • Speaker #0

    Waouh, c'était pas du tout prévu au programme que je fasse un event physique à Paris. Disons que quand je suis rentrée en France, je discutais avec toutes les personnes que j'accompagnais et elles se disaient, bon maintenant que t'es en France, est-ce qu'on va pouvoir se rencontrer ? Est-ce qu'on va pouvoir se voir ? Et j'étais là, bon, oui. Et elle voulait tout simplement aller peut-être se rejoindre à Paris et boire un café. Moi, je me suis dit non, non, si on se rencontre à Paris, moi, je vais faire un vrai event parce que j'ai déjà quelque chose en tête. Et ils me font alors vas-y, go, organise. Et moi, je me dis ah ouais, on est mi-juillet. Je me dis bon, est-ce que je vais trouver un lieu, tout ça ? Et en réalité, j'avais déjà tout le programme dans ma tête. Je savais exactement ce que je voulais faire, qui je voulais inviter. Maintenant, il fallait contacter les personnes. Et en réalité, au bout d'une semaine, j'avais tout booké, tout était déjà prêt. J'avais mis les places en vente, etc. Et donc j'ai organisé mon premier événement.

  • Speaker #1

    Raconte-nous un petit peu où est-ce que c'était.

  • Speaker #0

    Ouais, où vraiment très intimiste, une vingtaine de femmes. Donc c'était vraiment, j'ai une intention sur cette journée-là, c'était d'incarner la femme puissante qu'on est à l'intérieur de soi. Et j'ai fait venir des personnes, des intervenantes d'un peu partout en France et même en Suisse, etc. pour intervenir. On a eu une cérémonie de cacao le matin, c'est un rituel qui vient du Mexique, même du Pérou, mais c'est une... comment le rituel de cacao, c'est un cacao sacré qui vient ouvrir le cœur, ouvrir aux émotions. C'était vraiment incroyable de faire découvrir cette pratique que moi, j'ai découvert au Mexique. Du coup,

  • Speaker #1

    avec Mariana, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Non, avec

  • Speaker #1

    Claudia. Elle s'appelait Mariana ?

  • Speaker #0

    Ma coach mentor, oui. J'ai découvert ça avec elle. Et du coup, ça me faisait vraiment... Ça me tenait à cœur de faire découvrir ça aussi en France, parce qu'on en trouve beaucoup moins des rituels comme ça. On a eu ça, donc, rituel de cacao sacré. Ensuite, j'ai donné une séance de coaching. donc ça Je suis tombée pile poil après l'ouverture du cœur, donc j'ai un peu fait pleurer tout le monde, mais c'était le but de venir piquer là où ça faisait un peu mal pour comprendre que ce qu'on pense de nos faiblesses, c'est en fait nos forces. Et mon intention, c'était vraiment de leur faire comprendre que ce que vous pensez être une faiblesse, une faille chez vous, c'est en réalité votre plus grande force. Et donc j'ai donné une séance de coaching. Ensuite, il y a eu un énorme buffet qui était vraiment génial par des traiteurs vraiment incroyables. d'écho de ouf et tout. Et l'après-midi, on a eu une astrologue qui était là pour parler du thème astral de chacune, de comprendre... en fait dans son signe comment réveiller les forces qu'on a et c'était vraiment génial ça a apporté plein de billes et puis on a eu un shooting photo avec une photographe pour chacune pour apprendre à révéler sa puissance aussi à travers la photo et enfin une cérémonie de clôture avec une autre coach qui fait partie de mon programme aussi qui accompagne les personnes pour clôturer la journée c'était vraiment sympa ça t'a plu ouais c'était

  • Speaker #1

    très émouvant La dernière fois que tu organisais vraiment un event,

  • Speaker #0

    c'était hyper émouvant j'ai su profiter de l'instant j'ai profité aussi de chacune des personnes qui étaient là et tout le monde est ressorti là j'ai encore des messages qui me disent je suis encore sur mon petit nuage c'est la première fois que je ressentais de la paix je me suis sentie tellement en sécurité ça m'a fait du bien c'était très puissant donc je me suis dit wow on est passé au réel maintenant et tu sens vraiment que c'est ta mission un peu de vie d'aider les

  • Speaker #1

    gens maintenant les accompagner c'est plus fort ces...

  • Speaker #0

    Ça résonne, ça vibre dans mon cœur et je pense que je ne peux pas abandonner ça. Je suis allée trop loin maintenant et aujourd'hui, c'est une mission de vie complètement.

  • Speaker #1

    Et raconte-moi, comment tu te définirais ? Coach ?

  • Speaker #0

    Je dirais beaucoup plus mentor que coach. C'est vraiment ce qui résonne plus avec moi de par le fait que je parle beaucoup de ce que moi j'ai transcendé. En fait, je peux accompagner. les choses que moi-même j'ai compris intérieurement, ressenties et intégrées, incarnées, qui font que derrière, je sais que je peux appuyer aussi sur des choses en face de moi.

  • Speaker #1

    C'est vraiment par rapport aux choses que tu as vécues personnellement, donc un peu comme ce qu'on disait, un patient expert.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un peu ça. Je suis un peu mon patient zéro. Je me base là-dessus. Après, évidemment que j'ai beaucoup de connaissances aussi sur la psycho et que j'ai étudié beaucoup de livres et que je suis des choses aussi très conventionnelles. En fait, c'est aussi un équilibre à trouver là-dedans. Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il n'y a rien de plus fort et de plus puissant de ton parcours et de ton vécu, peu importe à quel point ça a été violent, toxique, etc. Finalement, c'est ça qui va parler. Et moi, c'est ça qui me fait parler aussi à voix haute, sans filtre, là-dessus.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve, pour une personne, par exemple, qui vit une dépression, ça doit être exceptionnel de se faire accompagner par une personne qui connaît vraiment le sujet. Parce que même un psy, par exemple, qui est spécialisé sur la dépression, et s'il n'a pas connu la dépression juste par rapport à la théorie, etc., c'est quand même différent, tu vois. Donc, c'est sûr que...

  • Speaker #0

    Je l'ai vu dans mon propre parcours, en fait. Le fait de... Alors, je veux pas cracher sur les psychologues et tout, et bien sûr, heureusement qu'ils sont là. Je veux dire, c'est très complémentaire à ce que je fais. Mais c'est vrai que moi, dans ma manière d'être, ça a été très dur, en fait, de me sentir comprise par les psys. Et par les thérapeutes que j'ai pu voir, bien que j'en ai vu beaucoup franchement, avant de rencontrer du coup ma...

  • Speaker #1

    T'as fait un gros travail thérapeutique, ouais ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais, bien sûr. Et en fait, il y avait toujours cette histoire de je me sentais un peu comme un dossier de plus dans leur journée, comme une étiquette ou je sais pas trop. Et du coup, on n'allait pas plus... En fait, je rentrais chez moi et j'attendais. J'étais en mode, bon bah c'est bien, maintenant que j'ai parlé, je fais quoi ? J'avais pas d'outils, j'avais pas de méthode qui me permettrait de sortir un peu de mon anxiété, de ma dépression. donc je comprenais en fait c'était compliqué ouais Jusqu'au jour où j'ai eu quelqu'un qui a vécu ça et qui m'a dit non mais c'est normal Morgane, t'as le droit de ressentir ça, c'est légitime parce que moi je comprenais pas. Et oui c'est hyper puissant parce que du coup aujourd'hui je pense que c'est ça qui fait ma force dans mes accompagnements. Le fait d'avoir vécu, le fait d'avoir ces choses en commun avec d'autres personnes, ça permet de se sentir rassurée. Et moi j'aurais rêvé à un moment donné même dans mon adolescence d'avoir quelqu'un qui me dise mais t'es pas seul, j'ai vécu ce que toi tu vis. Et ça va aller, garde de l'espoir, continue de chercher, te perds pas. ça va aller, tu vas trouver je te promets j'aurais aimé, complètement donc aujourd'hui je suis un peu devenue le parent que j'aurais aimé avoir je suis devenue la mentor que j'aurais aimé avoir dans ma vie je suis devenue l'enfant aussi que j'aurais aimé être et profiter de la vie de cette manière là donc je suis devenue la personne que j'aurais aimé avoir dans ma vie à un moment donné quand j'étais perdue super intéressant on

  • Speaker #1

    demande à chaque invité de ramener un objet qui est important pour eux que ce soit professionnel ou personnel Voilà. Du coup, qu'est-ce que t'as ramené ? On m'a soufflé un petit peu, mais explique-nous un petit peu.

  • Speaker #0

    Alors, ce que j'ai ramené, c'est déjà sur moi. Il s'agit de mon tatouage. Mon petit tatouage papillon.

  • Speaker #1

    Qui est très fort symboliquement, du coup,

  • Speaker #0

    pour toi. Oui, c'est très, très symbolique, en fait. Qui est très bien fait,

  • Speaker #1

    d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Il est très beau. Très beau, oui, oui. Il est tout nouveau. Franchement, ça fait six mois que je l'ai.

  • Speaker #1

    Il est super beau. Les ombrages et tout, il est très sympa.

  • Speaker #0

    Oui, il est super beau. Je l'ai fait tatouer à Montréal avant de repartir en France. La signification derrière, évidemment, la métamorphose, donc c'est la renaissance, c'est la transformation, et je pense que ça me définit énormément, évidemment. En plus, mon programme s'appelle Métamorphose, c'est pas pour rien, et en fait, même à travers la découverte de mon identité, de qui je suis, etc., ça me correspondait énormément, parce que je sais que je vis... beaucoup de mort intérieure, beaucoup de deuil intérieur pour renaître à chaque fois. Actuellement, j'ai vécu dernièrement une mort intérieure symbolique pour faire renaître une version de moi que j'ai trop longtemps mis sous le tapis ou des choses comme ça. Je sais que je suis faite pour ça, je sais que je suis faite pour me transformer encore et encore et pour incarner en fait ma puissance et en fait j'aime bien cette symbolique de métamorphose parce que en fait au départ on est une petite chenille et puis on sait pas trop où on va et puis on se laisse un petit peu Le cocon dans lequel on se met, c'est un peu toutes les injonctions, tous les conditionnements, toutes les croyances qu'on nous met, où on a l'impression, mon Dieu, qu'on est dans une cage, mais à la fois, on se cherche, on se cherche, jusqu'au jour où on décide de voler de nos propres ailes et d'incarner qui on est réellement. Et c'est vraiment très très symbolique et je pense que c'est vraiment le totem qui me représente aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et symboliquement, tu es devenue papillon il y a combien de temps ? Pour toi c'est assez récent.

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que ma première métamorphose, oui, elle date de 2023, juste après le Mexique. Quand j'ai compris, je me souviens encore avoir fait un vocal à mes amis en disant, parce qu'ils ne savaient pas trop ce que je foutais au Mexique non plus. Je leur ai dit, faites-moi confiance, j'ai besoin d'un peu de temps et je vous assure, je vais revenir et ça va aller. Et je me souviens leur avoir fait un vocal en disant, bon ça y est, je vous préviens, je suis une nouvelle moi et je vais tout vous expliquer. Et je leur ai dit, j'ai besoin qu'on se voit, j'ai besoin de tout vous expliquer, etc. Et je suis rentrée en France et là, je leur ai expliqué en fait tout ce qui s'était passé avec ma santé mentale, mais toute ma vie, tout ce qu'ils ne savaient pas.

  • Speaker #1

    Ils n'étaient pas au courant ? Personne dans ton entourage ?

  • Speaker #0

    J'avais une personne à qui, si, mais on va dire qu'elle, elle ne connaisse pas mon groupe d'amis, etc. Ok, donc elle était très extérieure. Ouais,

  • Speaker #1

    voilà. Ça a dû se faire du bien, du coup, d'en parler autour de toi,

  • Speaker #0

    non ? Ah ouais, ça a été, franchement, je pense que... En fait, je me suis rendu compte qu'à partir du moment où on en parle, ça éveille aussi les gens en face et ça permet aux autres de se sentir en sécurité pour en parler. Et en fait, on s'est rendu compte que chacun avait vécu des choses un peu traumatisantes et que c'était important qu'on en parle. Et en fait, à partir de là, ça m'a donné une force de dingue pour me dire... je veux pas m'arrêter là, je veux aussi en parler sur les réseaux et quelques mois après j'ai dit ok,

  • Speaker #1

    1er juin je crois c'était ça 1er juin 2023 donc c'est là vraiment que sur les réseaux parce que juste pour parler un petit peu de ça, à la base tu faisais des vidéos Youtube plus sur le sur le voyage,

  • Speaker #0

    sur la skin care j'étais comme team manager pour des marques dans le bien-être et tout ça, dans les cosmétiques j'avais vraiment aucun je veux dire aucun ... pied dans la santé mentale et c'était pas du tout prévu au programme d'ailleurs même quand j'ai commencé à publier je ne faisais pas dans un but de un jour faire ce métier là je le faisais juste parce que moi c'était devenu comme mon journal intime de me dire j'avais besoin de me libérer et de parler de ma santé mentale à voix haute c'était un grand tournant et ça m'a permis de me libérer du regard des autres parce que quand on s'affiche avec des parts de soi où on chiale à 2h du matin et qu'on est vraiment horrible bah en fait je me suis dit je m'en fous aujourd'hui Et en fait, ça a permis d'aider tellement de personnes, tellement de femmes et tellement d'hommes aussi qui se sont sentis vus et reconnus. C'est là que je me suis dit, OK, il y a quelque chose là. Il y a quelque chose de profond. Je ne suis pas seule. Moi aussi, ça m'a permis de me sentir entourée.

  • Speaker #1

    Parce que du coup, toi, tu as fait une grosse dépression pendant trois ans. On va en parler après, mais c'est ça. C'était de quelle année à quelle année, rappelle-moi ?

  • Speaker #0

    2020-2023. Ça a un peu commencé avant, mais je n'en avais pas conscience du tout. En fait, 2020, quand il y a eu le Covid, de... J'ai pris conscience de l'anxiété par une naturopathe qui avait compris qu'il y avait quelque chose qui était en chemin chez moi. Mais si je regarde bien, ça faisait des années que j'étais en survie. J'ai été en survie toute ma vie. Là, je parle vraiment de dépression quand j'ai été quelques mois après diagnostiquée avec un trouble anxieux, avec la dépression et tout ça. Mais je me suis rendue compte que ça faisait des années que j'étais comme ça. C'est juste que c'était pas... pas encore voyant. Ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    Ok, je te laisse cliquer sur le... On va rentrer en mode deep dive. Je te laisse cliquer sur la petite flèche, là. Donc tu cliques dessus quand tu veux.

  • Speaker #0

    Ah, sur la flèche ou sur le pingouin ? Sur la flèche. Ok.

  • Speaker #1

    Bienvenue en mode deep dive, Morgane.

  • Speaker #0

    J'adore l'ambiance. T'aimes bien ? Ouais, c'est trop stylé. C'est trop bien.

  • Speaker #1

    Du coup, on passe sous l'iceberg. Je te laisse choisir un nouveau badge.

  • Speaker #0

    Ok. Allez, on va prendre...

  • Speaker #1

    Et tu cliques deux fois dessus.

  • Speaker #0

    Ok, Salut Morgane, j'ai une petite question à te poser. Peut-on transformer une relation toxique en une relation plus saine ou est-ce qu'il faut s'en éloigner ? Ça c'est une bonne question, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Parce que la relation toxique, t'as vécu ça toi personnellement ?

  • Speaker #0

    Oui, on va dire que ma plus longue relation qui a duré 4 ans, elle a été très très toxique. Alors il n'y a pas eu de violence physique ou quoi mais... Il y a eu une absence émotionnelle face à moi, il y a eu quelqu'un de très fuyant, etc., quelqu'un de très évitant. Alors, est-ce qu'on peut transformer une relation toxique en relation saine ? En fait, ça ne va pas dépendre que de toi, et il faut comprendre une chose, dans une relation on est deux, et que si en face de toi, la personne n'est pas prête à se remettre en question, à peut-être se faire suivre, se faire accompagner, pour comprendre un petit peu ses traumas, parce qu'en réalité... Aujourd'hui, si les relations ne fonctionnent pas ou sont toxiques, c'est parce qu'il y a des traumas d'enfance, il y a des choses de l'enfance qui remontent. Et donc forcément, ça crée des attachements qui sont un peu toxiques et on l'est, nous aussi. Dans une relation, on est deux. Alors, ce qui est important de comprendre, c'est soi-même se remettre en question, de comprendre son rôle dans la relation et pourquoi on en est là. Et ensuite, ça se discute. Il faut énormément de communication. Moi, je crois que oui, une relation toxique. peut devenir saine, mais attention c'est pas une seule des deux personnes qui doit faire le travail, c'est les deux et que non, quand une relation est toxique, c'est pas la faute de l'un ou de l'autre, c'est les deux, à la même manière, alors moi si je prends l'exemple de ma relation je prends énormément ma responsabilité parce que j'ai eu tendance à beaucoup blâmer, bien qu'on va avoir le schéma, mais mon ex était quelqu'un d'évitant, était quelqu'un qui ne parlait pas de ses émotions, qui n'allait jamais dans le deep justement ... Et moi, j'étais en train de vivre une dépression, j'étais en train de vivre des relations toxiques autour de moi, dans ma famille, etc., qui étaient très compliquées à gérer, j'avais mes traumas d'enfance qui remontaient, et il était incapable de m'écouter, il minimisait énormément ce que je ressentais, je venais de vivre un deuil d'une personne très chère, il n'a pas été présent pendant toute la période, on va dire, de l'enterrement, de toutes ces choses-là, et même les mois d'après, on faisait semblant que ça n'existait pas. Et moi, en fait, je me suis raccrochée à ça, et je suis devenue complètement dépendante, en fait, dans le sens où... Je m'étais dit, pour qu'il me voie, il faut que je crise, il faut que je parle, il faut que je m'exprime, sauf qu'il n'était pas prêt à écouter. Il n'était pas prêt à être là, à être présent avec moi. Et c'est horrible, mais en fait cette personne n'était pas disponible émotionnellement. Et moi je m'accrochais à quelqu'un qui n'était pas, et en pensant que si je change, si je fais quelque chose encore plus et plus fort, il va finir par voir ma valeur. Et en fait c'est un peu le schéma du dépendant et de l'évitant.

  • Speaker #1

    C'est ça la toxicité vraiment ? Ouais,

  • Speaker #0

    moi c'est ce que je vois dans la plupart des relations aujourd'hui. Et en fait, le problème là-dedans, c'est que quand on est dépendant, on a du mal à se remettre en question. Et on a du mal à se dire, en fait, on pense qu'on va changer l'autre, qu'on va réveiller l'autre.

  • Speaker #1

    Tu étais très dépendante, du coup, de ton ex.

  • Speaker #0

    Émotionnellement, ouais, carrément. Je savais que ma relation était toxique et je l'abordais très peu, d'ailleurs, avec mes psys. Mais une de mes psys m'avait dit, il va falloir que tu expliques ça. Il va falloir que tu m'expliques ta relation parce qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Et en fait, j'étais vraiment, j'avais honte. parce qu'au fond moi je savais que je faisais pas Je prenais pas les bonnes décisions. Et quand j'ai compris qu'à un moment donné, ça allait trop loin dans notre relation, et je m'étais dit, ok, là on va bientôt rompre. Mais en fait, je savais que j'allais rompre, mais j'attendais qu'il le fasse, parce que j'étais incapable de prendre cette décision. Et c'est pour ça que je dis qu'une relation toxique peut devenir saine à partir du moment où les deux font le taf. Mais quand moi j'étais la seule à aller chez la psy, à voir mes problèmes, et en fait, il me blâmait moins, il me disait que c'était moi le problème dans la relation. Donc je me sentais coupable. sauf que après quand je suis sortie de là je me suis Non, on était deux ans dans un couple et donc oui, on est deux à se remettre en question là-dessus. Et non, ça ne peut pas fonctionner. Et c'est important quand on est dépendant de comprendre qu'on ne peut pas sauver la personne en face. Quand on décide de se transformer, de faire un chemin, on le fait pour soi, on ne le fait pas pour l'autre. Et on ne sauve pas l'autre, on se sauve soi-même. C'est hyper important de comprendre ça. Et la plupart des relations restent toxiques parce que les personnes pensent qu'on peut changer les autres. Alors non, pas du tout. Hum Quand la personne ne veut pas changer, il vaut mieux partir. C'est tout ça, c'est clair et net. Mais quand il y a, clairement, et attention aux paroles du coup, parce que moi aussi j'ai eu le droit, oui c'est vrai je vais me faire accompagner, oui mais t'as raison, je suis peut-être allée voir quelqu'un, etc. Et finalement au bout de quelques mois c'était toujours pas fait, tandis que moi je faisais le taf et voilà. Donc à un moment donné, moi j'évoluais, j'évoluais, sans vouloir être arrogante, mais j'évoluais et lui restait là. Et je me suis dit, là on n'évolue plus ensemble.

  • Speaker #1

    Ouais c'est sûr.

  • Speaker #0

    Soit on grandit ensemble, soit on ne grandit pas ensemble. mais donc nos chemins s'écartent. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Je te laisse choisir un deuxième badge ?

  • Speaker #0

    Oui, allez, la méduse. Salut Morgane, c'est Iris, j'ai une petite question pour toi. Qu'est-ce que ta dépression t'a appris sur toi que tu n'aurais pas appris autrement ? Ouh, qu'est-ce que ma dépression m'a appris sur moi ? Elle m'a appris que finalement j'étais plus forte que je le pensais et que je suis capable de vraiment tout affronter dans ma vie avec beaucoup de lumière au lieu de beaucoup d'obscurité. Que je suis capable d'affronter en fait les choses. La résilience,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. clairement de la résilience, je suis capable d'affronter toutes les tempêtes qui arrivent et de l'affronter pas en refoulant, pas en étant l'indépendante et la forte en mode je ressens rien, en mode je suis là je me pose avec moi-même et on ressent les choses. Tu l'acceptes Ouais, elle m'a prise ma profondeur, mon hypersensibilité qui est juste merveilleuse, qui me permet aujourd'hui d'avoir des relations hyper authentiques hyper profondes incroyables, la dépression m'a apprise tellement de... Ouais, elle m'a appris la résilience, elle m'a appris à accepter tellement de choses à l'intérieur de moi, et aujourd'hui avoir des relations juste extraordinaires.

  • Speaker #1

    Alors du coup, par rapport à cette dépression, est-ce que tu peux nous parler plus en détail, comment ça t'est arrivé, comment t'as su que t'étais en dépression, parle-moi un petit peu de tout ça.

  • Speaker #0

    Je pense que, comme je disais tout à l'heure, ça a commencé, enfin, ça a commencé. depuis très longtemps, sauf que j'en avais pas du tout conscience mon corps me parlait depuis des années déjà mais j'ai énormément refoulé et j'ai beaucoup fui, c'est pour ça que je parle de voyage aussi c'est que le voyage a été un échappatoire pour moi pendant des années parce que dès que j'avais un problème que ce soit à la maison, etc je partais, je prenais une valise tous mes amis, tous mes proches m'ont toujours connu avec une valise et encore aujourd'hui c'est très dur pour moi de me stabiliser Je prenais un billet.

  • Speaker #1

    Pour toi, c'est une vraie fuite ? Ah ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais. Ouais,

  • Speaker #1

    mais ça t'a fait du bien, du coup, c'est une fuite positive, quoi.

  • Speaker #0

    Bah, c'était un échappatoire jusqu'au jour où ça ne marchait plus. C'est qu'à un moment donné, mon corps me dit, mais en fait, tu ne peux plus fuir longtemps, en fait, parce que t'as beau voyager partout, tes bagages émotionnels te suivent avec toi.

  • Speaker #1

    Et tu sais ce que tu fuyais plus ou pas ? Est-ce que tu fuyais les gens ?

  • Speaker #0

    Oh, je fuyais ma famille, je fuyais les problèmes de manière générale. Ouais, mes traumas. Ouais. Mes traumas, mes gros traumas qui étaient là et qui m'attendaient. Puis un jour... J'ai ouvert la porte et j'ai vraiment cette image de le jour où j'ai commencé à voir à l'intérieur de moi, j'ai ouvert une porte et il y avait tous mes traumas face à moi, tout le monde parlait en même temps, tout le monde était réveillé en même temps, et en fait j'ai essayé de fermer la porte et je pouvais plus la fermer, il n'y avait plus de porte. Et là en fait j'avais plus le choix que d'affronter. Et c'est à partir de là que j'ai essayé de combattre en fait, j'ai essayé de me dire non non non non je veux pas, je veux pas, je veux pas, je veux pas, et me dire que je me suis beaucoup rabaissée, je me suis beaucoup critiquée je me suis beaucoup... Du coup, j'ai toujours essayé de trouver des choses encore plus extrêmes pour refouler. Et à un moment donné, le corps ne suit plus. Donc, début 2020 avec le Covid, ça a été un peu l'électrochoc. Parce qu'à partir du moment où tu ne peux plus fuir en soirée, où tu ne peux plus voyager, tu es face à toi-même et là, tu fais quoi ? Ça a été l'enfer. Ça a été l'enfer. Là, tout s'est réveillé petit à petit. Et je pense que l'élément le plus déclencheur, ça a été un an après, quand j'ai perdu mon grand-père. d'être face à la mort brutale et franchement là ça m'a fait sombrer à partir de là.

  • Speaker #1

    Et par rapport à la dépression, raconte-moi un petit peu les symptômes, comment est-ce que t'es arrivée plus, je sais pas, t'as pu être levée du lit, c'était quoi toi pour toi, et pour comprendre un peu pour ceux qui connaissent pas le sujet, est-ce que c'est vraiment qu'une dépression, ce qu'on ressent, etc.

  • Speaker #0

    La dépression, alors oui c'est vrai qu'on a un peu cette image de on se lève pas de son lit, alors oui il y a tous les symptômes un peu comme ça, mais moi je l'ai vraiment vécu comme un... Un passage à vide, un vide intérieur qui est inexplicable, c'est du noirceur, en fait on ne ressent plus de joie.

  • Speaker #1

    Ah vraiment ?

  • Speaker #0

    Ouais, et je m'en suis voulue et j'ai beaucoup culpabilisé parce qu'en fait j'arrivais plus à rien ressentir de manière générale. J'avais l'impression d'être anesthésiée et bien que j'ai été sous traitement etc, j'ai pris des anxiolytiques ou des antidépresseurs aussi à certaines périodes et en fait même sans ça, je veux dire, je ne ressentais plus rien. Et il y avait des choses qui m'avaient marqué quand même, c'est par exemple la naissance de mon neveu, des choses qui sont hyper positives dans ma vie, des mariages, des choses comme ça. Et je me souviens m'être écartée pour aller pleurer en silence dans les toilettes parce que je culpabilisais de ne pas être heureuse, de ne pas me réjouir de ces moments forts, de ne pas profiter de ma famille ou de mes amis, d'être vraiment dans un état d'esprit très négatif. en fait même quand il y a des choses positives j'arrivais pas à le voir et je pense que c'est ça qui m'a qui a été le plus dur c'est de plus rien ressentir et d'être dans Dans ce vide, vraiment ce vide. Après oui, il y a tous les symptômes du style, parfois juste se lever et aller prendre une douche, c'était devenu un calvaire. J'arrivais pas à l'hygiène de vie, elle en prend un coup et on n'arrive plus. On n'arrive plus à se lever, on n'arrive plus à produire. J'ai aussi, alors moi je suis une personne très créative, je suis quelqu'un qui a baigné dans des études d'art, etc. Donc j'ai toujours su que j'étais très créative. Et en fait là, j'étais éteinte. J'avais plus aucune créativité, alors que j'étais community manager, je devais créer du contenu sur les réseaux, j'avais plus rien. Mon corps était, enfin tout, mon mental, mon esprit, tout était anesthésié et je me reconnaissais plus. C'est surtout que quand je me regardais dans un miroir, je me regardais, je me disais mais je suis qui en fait ? Enfin j'étais... Ouais, c'était ça en fait un peu le symptôme.

  • Speaker #1

    Ah tu te reconnaissais vraiment pas ? Ouais, c'est comme...

  • Speaker #0

    Je me demandais qui j'étais et pourquoi j'étais là. J'avais des questions existentielles. Et je me suis beaucoup renfermée sur moi. Moi, de base, qui étais plutôt extravertie, je suis devenue renfermée. Je n'arrivais plus du tout à parler de quoi que ce soit, mais même à tenir une conversation lambda. Tout était décuplé, en fait. J'ai l'impression qu'on me bouffait tout le temps mon énergie. Donc la moindre chose dans ma journée, c'était vraiment une... Je n'y arrivais plus. Ce n'était plus d'énergie, plus rien.

  • Speaker #1

    juste le chien qui aboyait ça me faisait péter un câble vraiment c'est ça un peu et le plus compliqué pour toi c'est vraiment cette difficulté de faire des petites choses du quotidien simple qui sont vraiment des des obs ouais bien sûr et juste de te dire tu vas voir tes amis tu vas passer un bon moment et en fait tu te rends compte que t'arrives pas à lâcher prise sur ton mental t'arrives pas à lâcher prise sur tout t'es

  • Speaker #0

    là tu te dis ah je vais pas bien qu'est-ce qu'il se passe pourquoi je suis encore comme ça ah mais je devrais aller bien dans ces moments là Donc tu culpabilises énormément et t'es là, tu te dis mais c'est pas possible. Et puis je me souviens d'un soir, justement c'était en 2021, et fin 2021 on fait un repas Noël avec tous mes amis, et bref on boit un coup tous ensemble, etc. Et pour la première fois l'alcool me met une claque en mode j'ai pleuré. J'ai pleuré ce soir-là parce que je me sentais seule, parce que je me sentais incomprise, parce que j'avais l'impression de... Ouais, que j'arrivais pas à profiter du moment, alors que c'était un moment heureux, mais j'y arrivais pas, parce que je vivais un deuil, parce que je vivais... Enfin, ma relation, c'était de pire en pire. J'avais des conflits autour de moi, du chaos de tous les côtés, et je perdais pied. Et je pense que là, mes amis ont eu la sonnette d'alarme ce soir-là, et m'ont dit « Morgane, t'as besoin d'aide » . Et j'y arrivais pas. J'étais là, je savais pas quoi faire, et après, ils ont été là pour m'accompagner aussi, pour me dire « Ok, on sait pas ce que t'as vécu, on sait pas comment tu l'as vécu » . mais voilà moi aussi j'ai été voir un psy ça va mieux et en fait une personne a suffit aussi à me dire ok j'ai peut-être besoin d'aide donc ouais et du coup quand est-ce que t'as su toi que t'étais en dépression comment t'as pu mettre un mot sur ce que tu ressentais c'est un

  • Speaker #1

    psy qui te l'a dit du coup ?

  • Speaker #0

    Je suis allée voir un psychiatre. J'avais d'abord été voir mon médecin traitant pour expliquer, c'était en 2020, ce que je vivais, etc.

  • Speaker #1

    Et lui a su dire déjà que tu étais sûrement en dépression ?

  • Speaker #0

    Il m'a parlé d'anxiété d'abord. Il m'a beaucoup parlé d'anxiété parce que de par le mental qui était très on fire, il m'a envoyé d'abord chez un psychologue et ensuite un psychiatre. Et donc le psychiatre, on a fait 4 ou 5 séances, je pense.

  • Speaker #1

    Tu peux peut-être expliquer ce que c'est que la différence pour ceux qui savent ? pas entre un psychologue et un psychiatre. Moi, de ce que je sais, juste un psychiatre, il est médecin. Il peut prescrire des médicaments,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Un psychiatre est médecin, et donc c'est lui qui va plutôt diagnostiquer, donner des étiquettes et du coup prescrire un traitement que ce soit des anxiolytiques, des antidépresseurs, des choses comme ça, selon le trouble, selon la maladie, selon ces choses-là. Tandis qu'un psychologue ne diagnostique pas, bien qu'il est là aussi pour avertir et on va dire te dire, ok, là, t'es Merci. Je ne sais pas, il doit y avoir un trouble anxieux ou il y a un épisode dépressif, etc. Mais il n'est pas là pour donner des traitements médicamenteux. Et puis, le psychologue, c'est plus aussi surtout pour aller parler, pour aller échanger, pour vider son sac aussi. Beaucoup plus, quoi. Donc, c'est un peu différent.

  • Speaker #1

    Et donc, toi, tu as vu les deux. Tu as commencé par un psychologue.

  • Speaker #0

    Oui, tout de suite. Et ensuite, le psychiatre dans la foulée, en vrai.

  • Speaker #1

    Et c'est le psychologue qui t'a dit d'aller voir un psychiatre, du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Et donc, le psychiatre que j'avais vu, on a dû faire... 4 ou 5 séances pour définir le trouble anxieux et la dépression du coup et ça a été lourd pour moi de me dire moi je suis en dépression je l'acceptais pas j'ai vraiment eu du mal je me suis rentrée dans ma voiture en me disant c'est pas possible parce que j'étais tellement dans un déni De ce que j'y vais, je me dis que ce n'est pas possible. Genre moi, parce que j'ai toujours paru comme la fille qui est méga indépendante, qui est hyper forte, qui ne montre jamais rien, qui fait tout toute seule, qui se débrouille à l'autre bout de la planète, etc. Et là, on me sort, t'es en dépression.

  • Speaker #1

    Donc là, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    C'est l'ego qui a parlé du coup ? Ouais, bien sûr. Là, l'ego,

  • Speaker #1

    il prend un coup.

  • Speaker #0

    Ah ouais, là, l'ego, il prend un coup. Et franchement, c'est un peu comme si mon monde s'était écroulé à cette époque. parce que... J'arrivais pas à l'accepter, j'arrivais même pas à le dire autour de moi. Ouais,

  • Speaker #1

    tu voulais pas le dire,

  • Speaker #0

    ouais. Ah non, non, personne... J'avais mes amis proches qui le savaient, ma sœur aussi, mais sinon, non, j'arrivais pas à le dire.

  • Speaker #1

    Et le moment où tu l'as accepté, du coup, ça t'a fait du bien, ouais, c'est important l'acceptation de...

  • Speaker #0

    L'acceptation, c'est un long chemin. Ouais, j'imagine, ouais. C'est un très très long chemin et l'accepter, je pense que j'ai commencé à... En fait, c'est quand j'ai commencé à accepter ce qui m'arrivait. à reconnaître ce que j'avais vécu aussi parce que moi en fait ma problématique aussi quand je suis arrivée chez les psy c'est que j'avais des gros passages de ma vie en amnésie totalement je me souvenais plus de l'adolescence surtout de l'adolescence tu te rappelles vraiment ? ouais et donc en fait ça a commencé à se réveiller par des cauchemars par des choses en fait je savais plus si j'avais vraiment vécu ça ou pas Et en fait, on a fait le point avec l'hypnose.

  • Speaker #1

    Justement ce que j'allais dire, c'est l'hypnose qui t'a permis de...

  • Speaker #0

    Ouais, on a fait le point plus tard avec l'hypnose. Et puis, il y a des choses qui sont revenues au fur et à mesure que j'allais aussi gratter dans les profondeurs de mon âme. Et en fait, à chaque fois, c'était un peu des mauvaises surprises que tu découvres, et encore aujourd'hui. C'est le temps, en fait. Le cerveau, il a un incroyable pouvoir de ranger, on va dire, des dossiers qui sont très traumatisants et très violents pour... te dire ok ça je veux pas, il est en alerte d'urgence quoi, il y a un stade vraiment extrême et donc c'est pour ça qu'on voit souvent qu'il y a des victimes qui se réveillent 20 ans après et qui vont porter plainte contre un agresseur ou quoi parce qu'elles n'avaient pas le souvenir et d'un seul coup ça se réveille parce qu'on n'oublie pas vraiment, ça va se montrer dans nos comportements ça va se montrer dans des cauchemars, ça va se montrer dans des petites réactions par rapport à une situation et en fait c'est ce qui m'est arrivé et moi je pensais pas que c'était possible ça je me dis mais non j'ai pas vécu ça et donc t'as des vrais moments de ton adolescence que t'as totalement occulté de ton cerveau sauf qu'à un moment donné ça a disjoncté et ça a été je pense l'élément déclencheur la mort de mon grand-père ça a réveillé mes plus grandes peurs et c'est à partir de là que j'ai commencé à avoir des cauchemars des choses en mode des flashs dans ma journée en mode wow je crois que j'ai vécu quelque chose de bizarre et c'est pour ça aussi que j'ai fait ce travail avec les psys Et eux m'ont recommandé d'aller plutôt voir des hypnotiseurs et tout ça, faire de l'hypnose. Effectivement, il y a des choses qui se sont réveillées à partir de là. Et en fait, il a fallu accepter, faire face à ça.

  • Speaker #1

    C'est très intéressant l'hypnose d'ailleurs, pour ceux qui ne connaissent pas. Parce qu'on peut croire tout de suite, on parle d'hypnose, on imagine Mesmer dans un spectacle. Alors qu'en vrai, l'hypnose thérapeutique, on rappelle qu'il y a des gens qui se font opérer maintenant grâce à ça. Il y a même plusieurs d'anesthésie générale. Et pour... Ouais, je crois que c'est... Moi j'ai eu la chance de faire aussi quelques séances d'hypnose, c'est vraiment super intéressant. Ouais c'est génial. Toi ça t'a fait beaucoup de bien l'hypnose ?

  • Speaker #0

    Franchement ouais, parce qu'en fait on vient chercher dans le subconscient, donc en fait c'est là mais pas là en même temps, c'est que ça agit dans l'ombre. Et en fait c'est même tout mon travail aujourd'hui d'aller piocher un petit peu dans le subconscient parce que notre subconscient c'est 95% de notre système en fait. Ouais bien sûr. on est à 5% à peu près conscient de ce qui se passe, donc c'est fou quand on se dit ça Donc évidemment qu'on agit avec beaucoup de choses qu'on ne sait pas et en fait on se dit mais est-ce que j'agis vraiment comme je voudrais agir ou est-ce que c'est vraiment moi qui parle, est-ce que c'est vraiment moi qui réagis, enfin bref. Et l'hypnose m'a permis effectivement d'aller chercher énormément de réponses dans mon subconscient et ah non moi c'est une pratique qui fait intégralement partie de mon chemin et de ma thérapie.

  • Speaker #1

    Et tu me disais que ça avait réveillé tes plus grandes peurs, tu peux en parler du coup ?

  • Speaker #0

    premièrement peur de l'abandon Je pense que ça, c'est une des plus grosses peurs qui s'est réveillée, où je me suis rendue compte après, du coup, dans ma relation, que j'étais dépendante de mon ex.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est grâce à ton travail thérapeutique où tu t'es rendue compte que tu avais peur de l'abandon ?

  • Speaker #0

    Mais je n'aurais jamais pu voir ça toute seule, ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que c'est intéressant, si les psys permettent vraiment de se rendre compte de plein de choses. Tu me disais du coup, tout à l'heure, avant qu'on commence, qu'en France, on était assez... Assez réticents sur la santé mentale, pas du tout, contrairement à d'autres pays.

  • Speaker #0

    Ouais, en fait, en ayant voyagé un peu partout et en ayant vu comment la santé mentale est prise dans chaque pays, surtout par exemple quand je parle du Canada, du Mexique, des États-Unis, tout ça, en fait, toutes les personnes que j'ai rencontrées là-bas... Tout le monde se fait accompagner, c'est même pas une question de « Ah, je sais pas, moi j'ai pas de trauma, j'ai pas vécu de choses violentes. » T'as pas besoin d'avoir vécu des choses violentes pour aller chez le psy, en fait. Non, tout le monde devrait y aller. Mais complètement. Et c'est vraiment ton ego, là. Et en fait, je me suis rendu compte que là-bas, tout le monde est accompagné. C'est incroyable comment la mentalité est différente par rapport à l'Europe parce que tout le monde est...

  • Speaker #1

    Aux US aussi je crois, je crois qu'aux US ils voient pas mal de thérapeutes.

  • Speaker #0

    Ah oui oui oui, ben justement je suis allée aux US là au mois de mai et j'ai rencontré des américaines et je leur ai tout de suite parlé de ça. Et pour elles, elles ont toutes des coachs ou des psy etc. C'est normal. En fait tu vois qu'ils sont calibrés sur le succès, sur la réussite, ils sont pas dans la jalousie, pas dans la négativité. Alors bien sûr qu'ils ont des moments comme ça aussi comme tout le monde. Mais ce que je veux dire, c'est que la santé mentale là-bas n'est pas taboue et est vraiment prise au sérieux. Chose qu'en Europe, c'est encore très compliqué.

  • Speaker #1

    Ça commence à bouger là, chez la Gen Z, chez les plus jeunes.

  • Speaker #0

    On est une génération qui bouge, ça c'est génial. Mais c'est aussi mon rôle aujourd'hui d'éduquer, de montrer.

  • Speaker #1

    Comment t'expliques-toi qu'en France, on soit moins sensibilisés sur la santé mentale ou que ce soit plus tabou ? C'est l'ego des Français, c'est quoi ? Comment t'expliquerais ?

  • Speaker #0

    C'est culturel, mais... Il faudrait qu'on remonte un petit peu dans nos histoires, etc. Pourquoi est-ce qu'il y a des pays qui bougent plus que d'autres en termes de mindset, etc. Ça, je ne pourrais pas forcément l'expliquer. Mais disons que quand on regarde nos parents, quand on regarde nos grands-parents, etc., il y a juste à regarder un peu le transgénérationnel et comprendre la culture aussi de... On ne parle pas de ses sentiments, on ne parle pas des mauvaises choses, on fait semblant de rien. Et la culture du silence, moi j'aime bien dire ça, c'est qu'on garde tout sous... Sous un petit coffre comme ça, on n'en parle pas. Et pourtant, quand on fait... Moi, j'ai fait un peu mon travail sur le transgénérationnel pour essayer de comprendre les bagages émotionnels, traumatiques qu'on porte aussi. Et en fait, il s'est passé des choses de malades dans ma famille et personne n'en a parlé. Et on pense que... En fait, on a cette culture en France et je pense en Europe aussi, mais si on n'en parle pas, ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et en fait, ça fait trop longtemps que ça dure. Et en fait, à un moment donné, il y a quelqu'un de la lignée. qui va se réveiller et qui va devoir du coup faire le taf pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis en plus c'est intéressant de comprendre, de savoir pour comprendre, parce qu'en plus par rapport au trauma, je crois qu'on dit qu'un traumatiste, tu vois, c'est fou ça d'ailleurs, ça peut passer genre 5 ou 6 générations, 7 générations.

  • Speaker #0

    On dit à peu près 7 générations. C'est fou ça.

  • Speaker #1

    Tu te rends compte que ton arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père a fait la guerre, a été traumatisé, toi dans ton ADN, tu peux avoir un traumatisme sans savoir que c'est lié à tes 7 générations. Ouais,

  • Speaker #0

    alors moi je prends ça comme quelque chose de fabuleux parce que j'ai tellement découvert de choses sur ma famille, sur ma lignée, mais bien évidemment qu'il y a des trucs, c'est moins drôle. C'est moins drôle parce que quand il y a des histoires d'inceste, quand il y a des histoires de mort aussi d'enfants, quand il y a des histoires d'attouchements sexuels, de tous ces trucs-là qui sont... Et pourtant, c'est présent, c'est bien là. Et on se demande pourquoi une femme dans sa sexualité, elle n'arrive pas du tout à s'ouvrir, etc. On se demande pourquoi une femme n'arrive pas à... à faire confiance à un homme, etc. Remontez un peu dans le transgénérationnel, vous allez comprendre. Regardez vos parents, regardez vos grands-parents, regardez les oncles et tantes. Je ne dis pas qu'il y a toutes les réponses là-dedans, mais disons qu'on comprend déjà un peu plus. Le transgénérationnel, c'est un travail qu'on fait, je pense, pas au début, quand on se lance dans la psychologie, etc. Mais ça vient pendant son processus. Et moi, perso, c'est un truc, quand j'ai commencé à faire des constellations familiales, tout ça, c'était... J'ai découvert des choses. Et puis, posez des questions à vos parents, à vos grands-parents.

  • Speaker #1

    ouais bien sûr

  • Speaker #0

    essayer d'ouvrir la parole là-dessus parce que c'est important et en fait on se rend compte que quand on ouvre la parole ça libère énormément de choses et le fait de savoir un petit peu des traumas passés dans ta famille etc ça t'a aidé à la reconstruction ? énormément et à la fois ça m'a fait beaucoup de mal et beaucoup en fait de savoir que j'ai des personnes chères à mon coeur qui ont souffert comme ça ça m'a fait beaucoup de mal à accepter aussi Merci. mais de me dire que oui, en fait, ça faisait partie de mon identité. Et c'est pourquoi, c'est ce pourquoi il y a ça en moi aujourd'hui. Il y a encore des choses que j'explore aujourd'hui. Je sais que j'ai très peur de la mort, par exemple. C'est quelque chose encore que... En fait, depuis la mort de mon grand-père, ça a énormément réveillé de choses. Et je me dis, mais pourtant, je suis assez convaincue qu'on ait une vie après la mort et tout ça. Mais c'est plus la perte, ce truc-là, où je sens que je suis encore en... Les maladies aussi, je suis très... J'ai très peur des maladies, j'ai très peur des choses.

  • Speaker #1

    Du coup de la perte toi de partir de ce monde ou de la perte de quelqu'un de proche ?

  • Speaker #0

    De la perte de quelqu'un de proche en fait aujourd'hui et les maladies aussi. Alors peut-être parce que j'ai eu une grosse maladie quand j'avais 19 ans, mais ouais tout ce qui va être lié de près ou de loin à la mort, c'est un truc encore qui me trigger. Et j'ai découvert des choses avec mon transgénérationnel dernièrement aussi. Il y a beaucoup de maladies dans ma lignée, il y a beaucoup de choses qui arrivent. Tu te dis wow c'est lourd quand même.

  • Speaker #1

    T'as eu une grosse maladie à 19 ans, je sais pas si tu peux en parler. Comment ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. T'as eu quoi ? Quand j'ai eu 19 ans, bah 3 jours avant mes 19 ans, j'ai perdu la vue. Totalement, vraiment, je me suis réveillée un matin et je voyais plus.

  • Speaker #1

    Ah vraiment ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, totalement. Et ça a mis des mois à comprendre déjà ce que j'avais parce que... Je suis arrivée à l'hôpital de Lille, à l'hôpital Claude-Hurillet, et puis en urgence ophtalmique, et il n'y avait plus rien dans les yeux.

  • Speaker #1

    Tu voyais 0% ?

  • Speaker #0

    Oui, la pire angoisse, je pense que quand j'en parle comme ça, après j'en parle avec le sourire, mais c'était pas drôle, c'était vraiment pas drôle.

  • Speaker #1

    Et ça durait combien de temps ?

  • Speaker #0

    Ça durait un an et demi.

  • Speaker #1

    Où tu avais des vrais problèmes,

  • Speaker #0

    où tu voyais rien du tout ? J'ai commencé à revoir au bout d'un an et quelques, et petit à petit... C'est revenu, on sait pas trop comment. Alors déjà le diagnostic, on a attendu à peu près 4 mois et demi, 5 mois je crois.

  • Speaker #1

    Et c'était quoi du coup ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle rétinopathie maculaire aiguë et c'est une maladie très rare qui touche 3% de la population, qui est due à un virus comme un peu on aurait dit le Covid mais c'est un peu un virus qui était lié à la grippe que j'avais eue.

  • Speaker #1

    3% c'est beaucoup quand même.

  • Speaker #0

    Comment ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça énorme moi 3%.

  • Speaker #0

    Sur la planète ouais quand même. En fait souvent elle vient de la méningite. ça peut venir de la méningite mais en fait elle est moins grave avec la méningite mais plus grave avec la grippe et plus rare donc je crois que c'est 1%

  • Speaker #1

    avec la grippe donc c'est pas quelque chose d'héréditaire c'est vraiment un virus ?

  • Speaker #0

    non ouais c'est un virus et ça a touché le nerf optique et à partir de là en 24 heures ça a été compliqué donc t'étais non voyante pendant un an dans ta vie ?

  • Speaker #1

    ouais j'ai dû réapprendre la vie genre tu voyais rien du tout ?

  • Speaker #0

    ouais ça paraît choquant mais oui c'était une vie particulière à ce moment là non mais juste ce que je...

  • Speaker #1

    pour que je comprenne, c'est genre, tu voyais quoi du coup ? T'étais dans le noir total ou c'est même pas du noir ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est comme si d'un seul coup tu regardais le soleil. Tu sais, après quand tu fermes les yeux, après tu vois tout, des taches un peu fluorescentes, noires, etc. Bah c'était ça. Et là encore aujourd'hui, j'ai des petites séquelles dans ma vue où j'ai des toutes petites taches noires comme ça qui sont toujours présentes. Et d'ailleurs je suis allée chez l'Oftalmo cette semaine parce que je fais un check-up tous les deux ans maintenant parce que ça va. Et elle m'a dit, ah bah c'est cool, je vois que ton œil droit, la petite âge de la voix et elle est beaucoup plus petite qu'avant Par contre, la gauche avait un peu baissé. Et en fait, depuis ce temps-là, j'ai très peur de retomber malade parce que dès que je suis malade, ma vue baisse. Ça recommence. Donc j'ai très peur de devenir aveugle. Ce qui était fou, c'est que moi, je me rappelle, mon corps, en fait, il a très vite pris le relais avec mon sixième sens. Vraiment, c'était fou. J'arrivais à savoir que là, il y avait des gens à côté de moi. J'arrivais à comprendre que là, il y avait un poteau. C'est fou, le cerveau, en fait, à quel point il est capable de... En fait, il y a un sens qui ne fonctionne pas, il va travailler avec l'ouïe, il va travailler avec le sens de « tu sens » . Et en fait, je pense que j'ai développé énormément mon intuition en ce moment-là, j'ai énormément développé de choses. Il y a des choses qui se... Enfin, même moi, je me disais « je vous jure, vous me prenez pour une folle » , mais je sais, je sais qu'il y a quelque chose là. C'était fou.

  • Speaker #1

    Et tu as vécu à l'hôpital pendant un an ? Tu as fait comment ? Non,

  • Speaker #0

    alors oui, j'ai été à l'hôpital hospitalisé pendant des mois et des mois, on faisait des allers-retours. On a fait beaucoup d'aller-retour et on a été voir beaucoup de spécialistes, avec des spécialistes qui venaient aussi d'Amérique pour venir comprendre mon cas, parce que je n'avais pas de diagnostic. Au départ, on m'a annoncé des tumeurs, des trucs comme ça, des cancers, des trucs qui me faisaient... Et à chaque fois que j'avais un diagnostic, je me disais « enfin ! » Et deux jours après, « non, désolé, ce n'est pas ça » . Je pense que c'était ça la pire période de ne pas savoir ce que j'avais. C'était horrible, parce que là, pas de traitement, pas d'opération, rien, tu restes comme ça à attendre. Et franchement pendant 5 mois vraiment ça a été l'enfer. Et puis un jour j'avais rendez-vous au 15-20 ici à Paris. J'ai été voir un professeur. C'est quoi le 15-20 ? C'est tout ce qui est ophtalmique. C'est un hôpital.

  • Speaker #1

    C'est un hôpital qui s'appelle le 15-20 ?

  • Speaker #0

    Oui, je crois que c'est derrière l'opéra. Et donc un professeur qui venait de Boston qui est venu étudier mon cas. Et puis lui il a mis le dernier diagnostic. Et malheureusement il m'a dit bon voilà il n'y a pas de traitement. Il n'y a pas d'opération. Maintenant, il n'y a plus qu'à prier et à espérer que ta vue revienne.

  • Speaker #1

    Et c'est revenu au bout d'un an, du coup ?

  • Speaker #0

    Ça a commencé à revenir progressivement. Au bout d'entre 8 et 12 mois, j'ai commencé à... En fait, d'abord, les extrémités. Ça a commencé à revenir sur les extrémités de mes yeux. Donc, quand on regarde tout droit, c'est comme si d'un coup, ça venait là. Puis, petit à petit, ça a commencé à... Les scotums ont commencé à disparaître, à rétrécir. Et donc, j'ai eu toute une rééducation aussi à l'orthopsie. Pour réapprendre à lire, parce que maintenant que j'avais des tâches, je ne savais plus lire correctement, c'était horrible. En plus, je n'ai pas voulu arrêter mes études. Moi, à l'époque, j'étais photographe. Génial. Je perds la vue, je suis photographe. Mais j'étais en études de communication et je passais mon BTS un an après. Et hors de question, je ne voulais pas redoubler. Et en fait, c'est là que franchement, j'étais très bien entourée. Je n'ai pas eu de canne, je n'ai pas eu de chien guide, mais j'ai eu mes amis. Et ils sont venus me chercher tous les matins. j'avais mon appart, j'ai continué ma vie

  • Speaker #1

    Et comment tu fais ? Du jour au lendemain, tu perds la vue ?

  • Speaker #0

    Tu ne te donnes pas le choix, en fait. Tu n'as pas le choix. Tu es allée en cours ? Oui, oui.

  • Speaker #1

    Donc, c'est les gens qui t'accompagnaient à chaque fois ? Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Comment tu prenais tes notes ? Je ne sais pas, des trucs...

  • Speaker #0

    Même la CPE venait me chercher. La CPE, elle était... Enfin, toute l'école s'est mise à... Enfin, mon cas était tellement fou que vraiment tout le monde s'est mis à réellement m'aider. Et clairement, mes professeurs se sont battus pour ne pas que je redouble auprès du rectorat et tout ça. fin parce que j'avais pas validé mon stage tout ça c'était pas possible mais j'avais dit dès que ça ira mieux je referai mon stage sans problème je veux pas arrêter j'étais vraiment motivée comme pas possible et en vrai moi qui ai une mémoire photographique en plus du coup j'ai dû me faire l'écoute énormément aujourd'hui je suis capable d'écouter 3 conversations en même temps parce qu'à cette époque là mon nuit s'est surdéveloppée énormément, l'odorat le cerveau Fou. tellement puissant c'est de la folie vraiment c'est difficile à croire mais ouais c'est de la folie après ça a été dur parce qu'au moment où je pense que ça a été le plus dur c'est quand j'ai commencé mon cerveau a commencé à oublier des détails sur les visages de mes proches ça

  • Speaker #1

    ça a été dur parce que du coup t'étais dans l'imaginaire pendant un an ouais ouais totalement et t'arrivais T'avais l'impression un peu de voir en imaginant des choses ou pas ? Je sais pas si tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Ouais, mon cerveau il visualise énormément. Je pense que quelqu'un qui naît aveugle, je ne sais pas comment il peut s'imaginer des choses, mais moi en ayant vécu et en ayant vu, forcément je sais à quoi le rouge ressemble, je sais à quoi le bleu ressemble, mais en fait c'est juste qu'au bout d'un moment forcément ton cerveau commence à oublier des détails de la vie, de te dire ok, le visage de ta sœur... Son nez, est-ce qu'il est comme ça ou comme ça ? Et ça, j'en ai pas trop parlé, mais ça m'avait... Je commence à oublier le visage de mes proches. La musique m'a énormément aidée,

  • Speaker #1

    d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'est à partir de là que j'ai vraiment...

  • Speaker #1

    De jouer ou d'écouter ? D'écouter.

  • Speaker #0

    C'est là que la musique est devenue vraiment un repère dans ma vie, parce que j'avais plus que ça, finalement. J'ai fêté mes 19 ans sur mon lit d'hôpital. Ça faisait trois jours que j'avais perdu la vue. On comprenait rien. ça a été une sacrée histoire, une sacrée partie de ma vie et en fait à partir de là je pense que J'ai compris que j'avais qu'une vie. Quand j'ai commencé à revoir, déjà c'était inespéré. Et franchement, mes professeurs se sont dit « Waouh, c'est incroyable, c'est trop bien. » Et mon cas est étudié aujourd'hui encore. Ils m'envoient des nouvelles une fois par an pour me dire « Nos recherches ont amené ça aujourd'hui. » Il n'y a pas encore de traitement, pas encore d'opération.

  • Speaker #1

    Comment tu fais pour parler de résilience, mais pour accepter ça ? Imagine si par malheur, tu n'avais pas retrouvé la vue. Est-ce que tu aurais été heureuse ?

  • Speaker #0

    En fait, au fond de moi,

  • Speaker #1

    On accepte ce qui nous arrive ? Comment on fait ?

  • Speaker #0

    C'est dur. Franchement, je sais pas si je l'avais accepté parce qu'au fond de moi, vraiment, j'ai envoyé un message tous les jours à mon cerveau de dire c'est hors de question qu'on reste comme ça. Je vais retrouver la vue. Mais vraiment, j'ai envoyé un message, message, message tous les jours à mon cerveau. On va guérir, on va guérir. Je vais retrouver la vue. Je vais retrouver la vue. Et moi, je suis persuadée que c'est la force de mon esprit qui a permis à mon corps de se régénérer.

  • Speaker #1

    J'ai pas ce ta vie de documentaire, Heal, sur Netflix, il est incroyable.

  • Speaker #0

    la force de l'esprit on connait rien encore la force de l'esprit exactement et je pense que j'ai énormément j'ai beaucoup visualisé cette guérison j'ai beaucoup manifesté à l'époque alors que je connaissais rien à ça c'est juste que en fait je l'ai pas accepté justement j'ai pas voulu dire à mon corps bon c'est bon alors on se laisse avec ça et on finit notre vie aveugle non non j'ai dit non hors de question moi j'ai une vie à faire j'ai envie de créer des choses j'ai envie de voir le monde surtout que moi qui voulais voyager je me souviens être sur mon lit d'hôpital et de me dire en fait j'ai rien fait j'ai rien fait de ma vie, j'ai 19 ans, j'avais plein de rêves en tête maintenant tout est écroulé, je peux plus rien faire C'était horrible. Ce regret-là, sur ton lit d'hôpital, moi, je le souhaitais à personne, même pas à mon pire ennemi. Il n'y a rien de pire, en fait, de se réveiller un jour et de se dire, ma vie est foutue, j'ai 19 ans, ma vie s'arrête là.

  • Speaker #1

    Et tu penses vraiment qu'elle se serait arrêtée là ? Après, tu aurais trouvé de la force ailleurs ? En tout cas,

  • Speaker #0

    il n'y a pas eu ce scénario-là. Et je pense que c'est la force de mon esprit qui a permis que. Parce que non, peut-être qu'à cette époque-là, maintenant, je comprends plus de choses sur le corps et l'esprit. et pourquoi j'ai perdu la vue. J'ai compris beaucoup de choses. Je pense qu'il voulait m'éviter de voir certaines choses dans ma vie. C'était moi aussi qui refoulais beaucoup. Mais là, franchement, pour moi, c'était inconcevable. Et c'est pour ça qu'à partir du moment où j'ai commencé à revoir, moi je me souviens, un an et demi après, quand le professeur m'a dit « Bon, je crois que vous allez pouvoir reconduire la journée. » C'est là que j'ai compris que je guérissais. parce que c'était tellement lent

  • Speaker #1

    que moi je le voyais pas forcément c'était quand on avait mes rendez-vous tous les mois la progressivité ouais parce qu'en fait tellement lent si j'essaie de bien comprendre t'étais dans le noir total pendant un an ouais ouais ouais et après t'as eu de la lumière ouais qui a commencé à revenir juste sur les côtés bah oui voilà et puis après et quand c'est revenu t'as dû être bah écoute en fait je l'ai même pas compris enfin je sais même pas comment expliquer c'est vraiment quand il m'a dit je

  • Speaker #0

    vous autorise à reconduire uniquement la journée pas le soir pas la nuit je veux dire et là j'ai dit putain je suis en train de guérir là Je suis sortie de là, je me suis dit je suis en train de guérir. Et en fait, je me suis dit à partir de maintenant, je vais vivre ma vie, mais alors c'est même pas la peine. Et donc je suis partie réaliser tous mes rêves et j'ai commencé à voyager, je commençais à faire tous les festivals que je voulais parce que du coup la musique m'avait tellement aidée à tenir le coup pendant cette période. Là, je me suis dit je me reconnectais à la musique en réel. Et ça a été...

  • Speaker #1

    T'écoutais quoi d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    La techno principalement. La techno, mais comme du classique quoi, mais c'était vraiment la techno qui m'a permis de bouger mon corps, de libérer.

  • Speaker #1

    C'était quoi juste ta vie ? Est-ce que tu as retrouvé d'autres plaisirs ? Du coup tu dansais un peu quand tu étais non-voyant pendant un an ? Ouais,

  • Speaker #0

    toute seule évidemment dans mon appartement. Mais en fait la techno m'a tellement aidée à tenir le coup et j'ai découvert un artiste à cette époque-là qui est Joseph Capriati, un artiste italien. Et il se trouve que des années après je l'ai aussi manifesté, c'est devenu un ami. J'ai travaillé avec lui et j'ai voyagé avec lui dans toute la planète.

  • Speaker #1

    C'est avec lui que j'ai vu que tu étais community manager pour un artiste ? Oui. Ah c'est lui du coup ? Ouais ouais je l'ai aidé pour les réseaux Et tu l'as expliqué un petit peu ? Bah du coup ce qui était fou Je sais pas si je te coupe mais ça me fait penser au film que j'ai vu récemment Alors j'ai un trou Dans le titre du film il y a Sylvie Vartan à la fin Je sais pas si t'as... C'est un garçon qui est... J'ai été le voir au cinéma je crois Tu l'as vu au cinéma qui a un problème au pied ?

  • Speaker #0

    Et du coup c'est en trop de grâce à

  • Speaker #1

    Sylvie Vartan Où il était passionné Moi ma mère et Sylvie Vartan Ouais c'est ça Et du coup, c'est un peu toi avec l'artiste.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est incroyable.

  • Speaker #0

    Franchement, j'ai trop manifesté. Très bon film d'ailleurs. Oui, trop bien. J'ai été le voir au ciné aussi, c'était génial. Je crois que j'ai manifesté énormément dans ma vie. Et cet artiste-là qui ne me connaissait pas du tout, j'ai commencé à aller voir ce qu'il donnait en réel dans les festivals, etc. Et je l'ai suivi un peu partout. Puis un jour, il a commencé à me reconnaître. J'étais toujours au Front Row, toujours devant à Supportaito. Il m'avait reconnu. J'étais avec mes meilleurs amis et il m'a dit, ok, viens dans les backstage, viens et tout, tu vas voir aussi l'autre côté. Et de là, je l'ai rencontré et à partir de là, une amitié s'est créée. J'ai rencontré mon ex comme ça parce qu'il bossait déjà avec. Et à partir de là, ça a été des années de fou parce que je les suis partout. Puis de fil en aiguille, je commençais à bosser aussi avec eux et dans tout l'organe des events et tout ça. Et puis, ça m'a en partie, ça a été, je pense, les plus belles années de ma vie. Après, ça a été un peu moins drôle.

  • Speaker #1

    Après le problème de la vue. donc ça a été les plus belles années où j'ai été dans une renaissance aussi une légèreté de la vie où je pensais à rien tu penses que t'as eu un down et un up tellement élevé que c'est là que t'es venue la dépression du coup je sais pas comment t'expliques la dépression juste pour contextualiser c'est venu combien de temps après que t'es redécouvert la vue genre 4-5 ans après donc j'ai perdu la vue en 2016 vers 2018 ça a commencé à aller mieux 2018-2019 ça a été deux années incroyables

  • Speaker #0

    vraiment extraordinaire où j'ai vraiment profité de la vie de chaque instant et puis après la réalité m'a rattrapé en 2020 après quand il y a eu le covid et que j'ai été renfermée ça m'a rattrapé voilà mais quand je regarde ma vie oui j'allais très bien mais en surface mais dans le fond il y avait beaucoup de choses qu'elle n'y avait pas que je voyais pas à l'époque mais disons que quand même j'ai voyagé énormément j'ai profité de la vie pour moi le futur n'existait pas j'étais pleinement dans le présent le passé n'existait pas non plus et j'étais juste là et c'était ça suffisait quoi

  • Speaker #1

    Du coup, pour revenir à la dépression, qu'est-ce que tu peux recommander à quelqu'un qui vit ça ? C'est quoi un petit peu les choses à voir, les symptômes ou autre ? Quel type de professionnel il faut aller voir ? Est-ce que tu as des recours un petit peu par rapport à tout ça ?

  • Speaker #0

    Je pense que la première des choses à comprendre, moi, si je devrais me donner un conseil à la version de moi qui était seule dans son coin, déjà d'en parler. Je sais que c'est dur de parler de ce qu'on vit, surtout peut-être si tu as un masque un peu de l'hyperindépendante comme moi, de la personne un peu trop forte et tout ça. Tu as le droit d'avoir tes failles, tu as le droit d'être vulnérable. Et si tu as au moins une personne de ton entourage en qui tu as vraiment confiance, essaye vraiment d'exprimer quelque chose. Et si vraiment tu n'as personne, tu prends un carnet et tu écris. Vraiment, il y a quelque chose qui m'a énormément aidée quand j'étais très seule, c'était de m'exprimer à travers la voix surtout, mais de tenir un carnet de journaling ou plutôt du vlogging. Moi, je prenais mon téléphone, je m'enregistrais. En fait, c'était mon truc à moi. Et l'expression, c'est clairement le contraire de dépression. Pour sortir d'une dépression, il faut s'exprimer. Donc, de chercher de l'aide, c'est important. Alors, vers quel professionnel se tourner ? Ça dépend de ce que toi tu veux, ça dépend des besoins de chacun, ça dépend de tellement de choses. Mais commence quelque part, si tu veux commencer doucement, va voir une psychologue, un psychologue, va voir, si tu veux peut-être avoir de l'aide avec des médicaments, va voir un psychiatre, si tu veux aller un peu plus loin, va avec un thérapeute, va voir coach, mentor comme moi, en fait on est tous complémentaires et selon ce que toi... Tu as besoin, écoute ton cœur, ce qui vibre avec toi, dans quel type d'accompagnement, et ton cœur saura. Et vraiment, il faut commencer quelque part. Mais surtout, moi je dirais, oui, écrire, parler, c'est ce qui aide.

  • Speaker #1

    L'écriture, on a fait un podcast avec Baptiste Mullier, ancien expert, addictologue, ancien alcoolique, qui nous disait effectivement que l'écriture, c'était un moment très fort dans sa vie aussi. Toi, ça t'a fait beaucoup de bien ?

  • Speaker #0

    Ah oui, moi j'écris beaucoup. J'écris beaucoup, après je parle beaucoup. Pour ça qu'aujourd'hui j'ai un podcast qui s'appelle aussi A Voix Haute.

  • Speaker #1

    Ouais bah raconte-moi un petit peu alors ton podcast.

  • Speaker #0

    Ouais j'ai lancé le podcast cette année, janvier. Il y a combien de temps ? Janvier. Ok. Ouais janvier 2025 et j'ai galéré à trouver le nom et en fait ça m'a sauté aux yeux à un moment donné, je dis bah oui en fait c'est tout moi A Voix Haute pour dire tout ce que les autres ressentent tout bas et c'est un peu ça, c'est vraiment moi j'ai besoin de m'exprimer, j'ai besoin de parler, j'ai besoin de... c'est ça qui me permet de libérer, c'est ça qui me permet de reconnaître, d'incarner. Et donc, du coup, au lieu de le faire chez moi dans ma chambre à m'enregistrer de base, maintenant c'est en public et en fait c'est de la même manière, c'est ce que je fais. Et en fait ça inspire d'autres personnes aussi à le faire. Donc c'est mon conseil, parler et écrire.

  • Speaker #1

    Ok, on va rentrer dans le dernier mode, dans les abysses. 4 badges, je te laisse choisir un des badges.

  • Speaker #0

    Dans les abysses, je vais choisir les orques.

  • Speaker #1

    Je te laisse cliquer dessus.

  • Speaker #0

    Coucou Vivi,

  • Speaker #2

    je suis super contente de participer un petit peu avec toi durant ce podcast et j'ai quelques petites questions à te poser aujourd'hui. Du coup, ce serait quelle est la plus grande leçon que tu as apprise durant ces presque 7 ans d'entrepreneuriat ? Quelles sont les choses qui t'ont le plus bousculé, que ce soit professionnellement mais aussi mentalement je dirais ? Est-ce qu'il y a des choses qui sont passées, qui t'ont vraiment fait switch un peu dans ta carrière ? et qui ont fait le fait que Evazia est devenue Evazia d'aujourd'hui. Donc ça, c'est ma première question.

  • Speaker #0

    Ok, waouh, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Donc du coup, juste pour contextualiser, c'est qui ? C'est une pote à toi, j'imagine ?

  • Speaker #0

    C'est ma meilleure amie, Emma. C'est ta meilleure amie, ok. Comment elle s'appelle, Emma ? Emma. C'est une personne qui m'a tellement aidée aussi, qui m'a aidée à avoir beaucoup de douceur dans ma vie et qui m'a écoutée. parler des heures et des heures de mes problèmes et tout ça, ça a été la première personne en qui je me suis confiée sur mes traumas, sur ce que j'ai vécu et qui m'a écoutée et qui m'a dit en fait je t'aime comme tu es, t'as pas besoin de te montrer toujours forte et aujourd'hui c'est quelqu'un de très cher à mon coeur je la vois bientôt en fait On ne se voit pas beaucoup parce qu'elle, elle vit sur l'île Maurice, moi je vis un peu partout et donc on se voit une fois par an en général, on essaye de se caler et là je la rends visite à l'île Maurice pendant un mois donc je suis très contente de l'avoir. Donc ça me touche beaucoup de l'avoir aussi participante au podcast. Alors ma plus grande leçon aujourd'hui, alors que ce soit dans l'entrepreneuriat et de manière générale, c'est qu'en fait toutes mes plus grandes failles, tout ce que je pensais être quelque chose de négatif dans ma vie, c'est en fait mes plus grandes forces aujourd'hui, que je suis capable de tout transformer. que tout ce que je peux toucher, aujourd'hui, je peux le faire, je peux rendre quelque chose d'horrible en quelque chose de merveilleux. Et je pense que c'est ça mon pouvoir aujourd'hui, c'est aussi de mettre ce qui est invisible au visible. Et je dirais que ouais, c'est ça, c'est que mes plus grandes failles sont en fait mes plus grandes forces et que tout ce que j'ai toujours redouté m'a permis d'incarner et de devenir Morgane Evasiad aujourd'hui. Et puis elle parlait de... Je crois que c'est tout, les leçons, c'était ça, c'était surtout ça sa question. Ouais.

  • Speaker #1

    Sur l'entrepreneuriat pendant tes 7 ans d'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Ça fait pas 7 ans que je suis entrepreneur mais ouais ça fait 7 ans que je voyage mais ouais je crois que c'est un peu ça et que ah oui je dirais qu'aussi une de mes plus grandes leçons si on parle de failles moi je pensais que mes émotions étaient des failles et que je devais pas les ressentir.

  • Speaker #1

    Ouais mais justement c'est quelque chose alors je vais genrer ça se fait pas mais d'assez masculin comment j'ai l'impression que tu ressentais en mode ouais je dis pas ce que je ressens j'ai pas de négatif etc.

  • Speaker #0

    Alors qu'en fait les émotions il n'y a pas de polarité positive ou négative, elles sont là pour être vécues, pour être ressenties.

  • Speaker #1

    Tu voulais vraiment pas montrer, ça c'est quelque chose de familial ou on montre pas du coup ?

  • Speaker #0

    Ouais, famille très pudique sur les émotions, on reste dans le silence, peu importe ce qui arrive, on prétend que tout va bien. Et puis je pense que de part aussi parce que j'ai été très jeune, j'ai eu beaucoup de responsabilités en fait. Donc j'ai dû prendre aussi le rôle d'un parent. et donc je pense qu'à partir de là ça m'a mis beaucoup de responsabilités à mon plus jeune âge et j'ai dû en fait j'ai dû survivre dans ce monde là donc ouais j'ai dû paraître forte et avoir cette étiquette là au quotidien mais disons qu'aujourd'hui j'ai un peu laissé tomber ce masque là j'ai pris soin de moi j'ai arrêté de vouloir sauver les gens j'ai arrêté de vouloir prendre soin de tout le monde avant de prendre soin de moi c'est d'abord moi mais ensuite j'arrive à prendre soin des gens

  • Speaker #1

    Soin des autres, il faut prendre soin de soi avant.

  • Speaker #0

    C'est aussi une de mes plus grandes leçons, me choisir moi, de devenir un peu entre guillemets égoïste, mais en fait une égoïste qui arrive à finalement si je prends soin de moi...

  • Speaker #1

    C'est pas de l'égoïsme pour moi.

  • Speaker #0

    C'est de l'égoïsme mais positif disons.

  • Speaker #1

    En méditation, moi j'avais une prof de méditation qui disait que on pourrait croire que la méditation c'est un acte égoïste, mais c'est un acte altruisme. Parce qu'en prenant soin de soi seul, c'est là où on peut être à l'écoute des autres, prendre soin des autres, etc.

  • Speaker #0

    c'est vraiment ça ma vision aujourd'hui et ouais quand je prends soin de moi tout va bien en fait à l'extérieur et quand tout va mal à l'extérieur il faut que je revienne à l'intérieur toujours, on a tendance à quand ça va pas bien à se dire ah il faut peut-être que je change de job il faut peut-être que je change de mec, il faut peut-être que je change ci que je mette ça de côté,

  • Speaker #1

    non va voir là reviens dans ton intérieur t'as arrêté la fuite de Morgane d'avant qui voyageait tout le temps en fuyant je suis plus que...

  • Speaker #0

    Après, je fuis encore certaines choses. Mais disons qu'aujourd'hui, je sens dans mon corps que j'ai besoin de m'ancrer, que j'ai besoin de stabiliser quelque chose. Et en fait, je ne suis plus la Morgane qui, dès que ça ne va pas, prend un billet et part. Je reste avec moi.

  • Speaker #1

    Tu affrontes et tu acceptes aussi. Donc l'acceptation et le fait d'en parler aussi. Justement, ta meilleure pote, du coup, on revient à ce qu'on disait tout à l'heure. Le fait de... de discuter, de parler de ses émotions, notamment les plus jeunes, les jeunes ados, etc., qui gardent les choses pour eux, que ce soit des pensées noires ou du harcèlement, etc. Pour toi, la guérison, c'est vraiment d'en parler un maximum autour de soi ?

  • Speaker #0

    En fait, je m'en rends compte, moi, parfois, quand je fais des vocaux à mes meilleurs potes, qu'on parle de trauma et tout, par exemple, au mois d'août, j'étais pas bien, j'arrivais pas à comprendre pourquoi, ça me tourmentait, c'était là, mais je comprenais pas, je le voyais pas. Et en fait, le simple fait de parler, d'un seul coup, d'exprimer là, parce que j'ai pris l'habitude de m'exprimer, mais il faut commencer quelque part, et de faire un vocal, parfois je prends conscience en direct que je suis en train de faire le vocal. Et en fait, au moment où je dis, « Ah, mais peut-être que j'ai pas besoin d'aller voyager, mais que j'ai besoin de rester là et de me réconcilier avec une partie de moi qui est ici en France. » Et en fait, le fait d'en prendre conscience et de le verbaliser, en fait, je l'accepte. En fait, c'est libérateur l'expression, c'est pour ça que je dis ça. et donc oui, d'en parler, d'essayer de... Voilà, de s'ouvrir. Et s'il n'y a personne autour de soi, eh bien, il faut aller voir un professionnel, tout simplement.

  • Speaker #1

    Et justement, ce que j'allais dire, pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir forcément beaucoup d'amis, ou pas forcément d'être proche de ses parents, et pas non plus, tu vois, d'argent pour aller voir un psy, il y a toujours des numéros, je pense, j'imagine, tu vois, de numéros gratuits pour parler, pour discuter, pour toi.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il y a des numéros gratuits, effectivement. Je ne les connais pas. en toute honnêteté on les mettra sur le podcast par contre il y a un dispositif qui a été mis en place déjà depuis quelques années moi j'en avais profité aussi c'était le dispositif mon psy alors à l'époque je crois que c'était 6 séances offertes ça c'est génial par an t'as 6 séances remboursées je crois qu'aujourd'hui ils en ont à 8 ça c'est incroyable c'est une chance et ça je conseille à tout le monde d'utiliser ces 6 ou 8 séances complètement moi je l'ai fait en 2021 en 2022 j'ai J'ai pris ce dispositif-là aussi, c'est déjà une belle économie.

  • Speaker #1

    Déjà en 6-8 séances, on peut faire un gros travail. Et c'est gratuit, donc on a de la chance d'être en France, d'avoir beaucoup quand même de remboursements.

  • Speaker #0

    Oui, et il y a des mutuelles. Moi, personnellement, ma mutuelle prend en charge... J'ai pris une mutuelle qui prend en charge beaucoup de soins holistiques aussi, tout ce qui va être magnétisme, hypnose, etc. Donc du coup, aujourd'hui, j'ai mis ma santé mentale en priorité dans ma vie. Donc aussi, tout ce qui va être assurance, ça va être là-dessus aussi. Donc j'ai quand même pas mal de choses qui sont prises en charge en France avec ça. Et pour le reste, après j'investis aussi de mon côté sur mes coachs, mes mentors, qui sont eux pas agréés à tout ça, mais c'est step by step et c'est souvent ce que chacun veut. Mais ouais, après quand on a vraiment personne, etc. Enfin moi j'avais vraiment personne au départ et j'avais vraiment pas non plus le budget et tout ça. Bah juste le simple fait de se record avec le téléphone ou d'écrire sur un carnet, ça fait déjà le travail. Parce qu'en fait le but aussi c'est de comprendre que... On peut se valider soi, on peut se reconnaître soi, on peut devenir indépendant, mais pas indépendant pour faire genre je suis forte, etc. Indépendant pour comprendre mieux ses émotions et de revenir quand ton corps te demande de revenir en fait avec toi. Et que t'as pas toujours besoin d'avoir quelqu'un toujours toujours avec toi pour te dire oui c'est valide ce que tu ressens, oui c'est ok, t'en as besoin au début. Puis après tu vas prendre en indépendance avec tes émotions. Donc quand on a vraiment personne ou quoi, bah juste un carnet ou ton téléphone pour t'enregistrer, tu gardes ça pour toi, c'est ton journal intime et puis voilà.

  • Speaker #1

    Et j'imagine qu'il y a d'autres supports. Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont inspiré, que ce soit des documentaires, des films, des bouquins ?

  • Speaker #0

    Des podcasts, principalement. Des vidéos YouTube, effectivement. Alors, je tapais mes problématiques sur YouTube et effectivement, je les écoutais, bien que ça faisait un peu mal de temps en temps. Après, il y a un peu de tout sur les réseaux sociaux, donc il faut savoir filtrer aussi, je comprends. Les ressources gratuites, déjà avec YouTube, moi j'ai beaucoup appris, mine de rien, mais moi j'aime beaucoup Chloé Blum. Chloé Blum qui est dans le développement personnel, qui s'adresse beaucoup aux femmes comme aux hommes aussi. Et je sais que ça m'a beaucoup aidée à avoir plus de douceur avec moi, à accepter certaines parts sombres de moi. Et oui, il y a David Laroche aussi, dans l'esprit un peu plus masculin, mais disons punch, mindset, etc. qui m'a beaucoup aidée autant dans l'entrepreneuriat que dans le def perso. Et puis, il y en a plein d'autres aujourd'hui, mais c'est un peu ça qui me vient en tête quand j'ai commencé à regarder. Tout ça, ouais.

  • Speaker #1

    Ok. Je te laisse choisir un deuxième badge. Ah.

  • Speaker #2

    Après cette question un peu pro, une question un peu plus intime cette fois-ci. Et pour la dernière question, ce serait, quelle est la chose la plus simple que tu fais et qui te rend profondément heureuse ? Voilà, j'ai hâte de découvrir tes réponses et je t'embrasse et je suis très fière de toi.

  • Speaker #1

    Bisous !

  • Speaker #0

    J'adore ! Ça c'est moi. J'adore, non c'est trop bien. Quelle est la chose la plus simple qui me rend heureuse chaque jour ? Je pense que... Je pense qu'en fait, j'ai une petite photo de moi, petite, que j'ai un peu partout avec moi, soit sur mon ordinateur, soit ça peut être sur mon téléphone, dans mon porte-monnaie. J'ai aussi mon petit sanctuaire à la maison, elle est là, etc. Et en fait, le simple fait de prendre juste 30 secondes pour la regarder et lui dire « Regarde où est-ce qu'on est arrivé aujourd'hui, regarde ce qu'on a fait, regarde qui on est devenu. » Une reconnexion instantanée à la petite fille que j'étais.

  • Speaker #1

    Et donc c'est important, tu parles beaucoup à la petite fille que t'étais, à la Morgane.

  • Speaker #0

    Ouais, ça m'émeut. Rien que là, d'en parler, je sens qu'elle est là aussi avec moi tous les jours. Et en fait, c'est un truc qui me procure beaucoup de joie parce qu'elle, elle était spontanée, elle était pleine de joie, elle était pleine de créativité. Puis un jour, ça s'est éteint. Et moi je lui ai permis de retrouver cette lumière et de la faire revivre avec tout ce que je fais aujourd'hui, avec ce que j'incarne aussi. Donc c'est quelque chose qui me donne beaucoup de force, qui me donne beaucoup de joie, la petite fille que j'étais.

  • Speaker #1

    À quel âge surtout ?

  • Speaker #0

    Je crois qu'elle avait, là sur la photo, enfin j'en ai deux, elle avait 7-8 ans.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que t'aimerais lui dire du coup, si tu pouvais lui parler ?

  • Speaker #0

    On se parle beaucoup elle et moi en plus, on a des grandes conversations. Mais je lui dirais que ce qu'elle ressent, c'est OK. Que OK, son chemin ne sera pas facile, mais qu'elle a beaucoup de lumière à l'intérieur d'elle et qu'il faut qu'elle se fasse confiance, qu'elle fasse confiance à son cœur, à son intuition, qu'elle n'est pas folle. Et qu'il faut toujours qu'elle y croit, même si ça va être très compliqué, même si personne ne la croira. Un jour, la vérité sera, et elle sera reconnue pour ce qu'elle ressent, et qu'on a tout en soi. Et on n'a pas besoin d'aller chercher plus loin, c'est déjà à l'intérieur de soi. Et que surtout, je l'aime très fort et que je suis très fière d'elle.

  • Speaker #1

    C'est mignon. Quel a été l'obstacle, le chemin qui t'a le plus aidé, qui t'a le plus fait grandir ? Est-ce que c'est le fait d'avoir une relation toxique, c'est la dépression, c'est le fait d'avoir perdu la vue, c'est ton anxiété ?

  • Speaker #0

    C'est un mélange de tout, parce que là, on est sur des plans différents, disons. Et en fait, mis bout à bout, toutes ces choses qui me sont arrivées, ça fait justement le déclic de me dire que ok non je peux pas continuer à avoir cette malchance, à avoir ce mal-être à tout le temps me sentir comme un chat noir qui lui arrive que des merdes dans sa vie viens on change de mindset, viens on va voir autre chose parce que là c'est bon quoi, stop donc c'est difficile de choisir entre guillemets je pense qu'il y a vraiment des choses terribles qui me sont arrivées comme des choses moins terribles, moins violentes mais qui m'ont tout autant appris Merci. Et c'est tout en fait, c'est mis bout à bout, toutes ces choses-là. En fait, aujourd'hui, je suis méga reconnaissante de cette vie-là, de ce qui m'est arrivé finalement, parce que ça ne ferait pas qui je suis. Et en fait, j'ai revu mon ex au mois de janvier, on s'est recroisés au Mexique, par hasard. Ah ouais ? C'est fou. On s'est quittés là et on s'est retrouvés là deux ans après.

  • Speaker #1

    Parce qu'il vit au Mexique ?

  • Speaker #0

    Non, mais il était de passage avec le DJ. C'est incroyable. C'est fou. Et moi, j'avais fait mon deuil lui aussi. Et donc, on a pu beaucoup discuter. Et en fait, je me suis rendu compte que moi, qui étais très rancunière avec la plupart de mes ex, j'étais là en mode, vous avez vu ce que vous m'avez fait ? Plus jamais, je vous parlerai. Et en fait, là, j'ai vraiment été dans une posture de... En fait, je sens que j'ai pardonné. Et je sens que je lui ai dit, franchement, je te remercie. Je te remercie parce que sans toi... J'aurais pas eu le déclic de repartir au Mexique, d'entamer la thérapie, de faire ce gros travail sur moi, de voir toutes ces choses de moi. Et aujourd'hui, je suis trop fière de moi, j'aime trop qui je suis. Et heureusement qu'on est plus ensemble. Parce que maintenant, avec la version évoluée de moi, non, jamais de la vie, je me remettrai avec toi, c'est pas possible. Mais voilà, j'accepte qui tu es, y'a pas de soucis, c'est pas un problème. Mais j'ai été grave reconnaissante. En fait, je suis vraiment reconnaissante de chaque épreuve qui sont arrivées dans ma vie.

  • Speaker #1

    Parce que tu es dreadful de tout ce qui t'est arrivé.

  • Speaker #0

    Mais vraiment, je pense que quand on arrive à cette résilience-là, c'est pour ça que je disais, je suis capable de tout affronter dans ma vie. Parce que là, avec tout ce que j'ai eu et tout ce que j'ai...

  • Speaker #1

    Tu as pris une confiance en toi de fou.

  • Speaker #0

    J'avais fait une méditation, il y a un an de ça à Montréal, j'avais fait un brise-voir avec une méditation guidée. Et en fait, je me suis vraiment vue. C'est là que j'ai compris qu'il n'y a plus rien qui pourra m'écraser comme j'ai pu être écrasée. Je me suis vue vraiment, en fait, j'étais sur une île, alors j'ai la phobie des îles, j'ai la phobie des catastrophes.

  • Speaker #1

    naturel.

  • Speaker #0

    Tu as une morice,

  • Speaker #1

    après t'as moins de catastrophes naturelles.

  • Speaker #0

    Il y en a quand même, mais disons que j'ai la phobie des catastrophes naturelles, c'est juste ça. Donc c'est un peu compliqué pour moi d'aller sur une île. Donc là en fait je me suis vue sur une île dans ma méditation, et tout de suite mon réflexe a été de vouloir me cacher dans une grotte, parce que j'ai vu une grande tempête arriver. Et je me suis dit, non non non, je vais mourir là, il y a un tsunami qui arrive, etc. Et en fait tout de suite mon réflexe a été ça. Puis en fait au bout de quelques minutes dans la méditation, il pleuvait des cordes, C'était vraiment très intense. Je me suis dit, je ne peux pas rester comme ça, non. Je dois protéger mon île. Et en fait, je me suis vue reprendre ma force et me dire, non, tu vas, tu descends. J'étais dans une grotte perchée comme ça, dans une montagne. Je suis descendue sur la plage et vraiment, je me suis ancrée dans la plage. Il y avait une énorme tempête avec une énorme vague qui arrivait dans moi. J'ai dit non, stop, je resterai là. Vraiment, cette méditation m'a marquée parce que je me suis vue en fait plus forte que quelque chose qui était plus grand que moi pourtant. Et je suis restée là et en fait, j'ai senti tout. toutes mes jambes me picotaient, mais j'étais ancrée, j'avais l'impression de devenir qu'un, vraiment de m'ancrer dans le truc. Et en fait, la tempête n'est jamais arrivée jusqu'à l'île, elle est repartie comme elle est arrivée. Et juste après, j'ai vu toutes les facettes de moi arriver. C'est la première fois que je rencontrais toutes les facettes que je connais déjà de moi, l'enfant intérieur, l'adolescente intérieure, mon potentiel, la coach, tout ça, toutes réunies, en cercle, et vraiment de se dire, ensemble, on est plus fortes. Et c'est là que j'ai compris que j'étais capable. je suis capable de tout affronter c'est une belle méditation un beau message intérieur du coup le prochain tatouage c'est une île dans une sphère qui entoure l'île ça va être un peu ça symboliquement je pense que ouais et

  • Speaker #1

    juste t'as vécu un burn out aussi ?

  • Speaker #0

    professionnel ouais j'ai frôlé aussi les burn out dans l'entrepreneuriat ouais J'ai été me foutre à beau aussi là-dessus parce que le problème étant, quand on est un peu l'hyper indépendante, on est aussi dans il faut que je fasse toujours plus pour être accepté, pour être aimé. Donc j'avais l'impression de oui, dans l'entrepreneuriat, de part, je suis passionnée par ce que je fais. Donc ça veut dire que je dois toujours travailler, que j'adore faire ce que je fais. Sauf que je ne me reposais plus et ce n'est pas un peu le cas aujourd'hui. j'ai du mal encore à trouver l'équilibre mais j'ai mis l'intention cette année, on va trouver l'équilibre et c'est déjà mieux que l'année dernière.

  • Speaker #1

    Je pense que du coup t'as un peu ton côté fuite voyage, tu l'aimes un peu dans le taf.

  • Speaker #0

    Ouais bah en fait c'est comme l'anxiété en fait elle disparaît pas, elle trouve juste des autres échappatoires et du coup bah elle a trouvé ça donc maintenant elle s'est dit bon bah Morgane tu vas bosser 15h par jour, tu vas bosser les week-ends, tu vas voir c'est trop cool, t'adores faire ce que tu fais donc pourquoi pas. Sauf que bah du coup je me rends compte au bout de quelques mois je me dis Tu sais ça fait longtemps que j'ai pas pleuré c'est bizarre Ralentis tu vas voir je ralentis, mental breakdown j'ai frôlé les burn-out dans l'entrepreneuriat mais j'en ai fait un surtout pendant mes dépressions j'étais à mi-temps dans une boîte et ça se passait très mal j'étais harcelée par un gars aussi là-bas ça n'a pas arrangé les choses j'ai démissionné au bout de 6 mois c'était fou la maltraitance c'était pas possible mais c'était une sorte de burn-out parce que c'est ça qui m'a amenée vers me dire Je veux être freelance, je ne veux plus jamais avoir de patron, je ne veux plus laisser moi faire mes idées, je ne veux plus avoir de limites, je veux créer, je veux aller là dedans quoi. Et donc ouais disons ça, mais ça m'arrive parfois. Donc pareil,

  • Speaker #1

    un mal pour un bien quoi. Grâce à ça tu es freelance.

  • Speaker #0

    Voilà, complément. C'est pour ça que je dis que les failles c'est nos plus grandes forces parce qu'à chaque fois que j'ai traversé des choses compliquées, bah j'ai transformé ça pour que ça fasse quelque chose de plus grand et d'incroyable pour créer.

  • Speaker #1

    Et par rapport justement à... A quelqu'un qui peut traverser, pas qu'une dépression, mais du coup une anxiété forte, un burn-out ou autre, qu'est-ce que tu lui dirais, toi qui as vécu un peu tout ça ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais de ralentir, et je lui dirais qu'elle n'a pas besoin d'en faire plus, pour prouver, pour être aimée. Parce que je sais que derrière le fait de se donner à fond dans un travail, mais dans le sens où... On oublie nos limites, on compte pas nos heures, on fait plaisir à tout le monde, on dit oui, enfin à tous ces trucs-là. En fait, derrière, il y a un besoin de reconnaissance énorme. Et c'est souvent parce que papa et maman n'ont pas reconnu qui tu étais, n'ont pas reconnu ta valeur, ne t'ont pas vu que tu veux le faire dans ton travail. Et en fait, c'est pas sain. Ralentis et toi, reconnais ta valeur. Va voir l'intérieur de toi. Connecte avec ton enfant intérieur, demande lui ce qu'elle a besoin, ce qu'elle a besoin d'exprimer et en fait apporte lui comme tu apporterais pour un enfant toute la reconnaissance qu'elle a besoin tout simplement. Voilà, donc ralentis.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est mon message.

  • Speaker #1

    Donc là, si on t'enlevait ton coaching, les réseaux, etc., tu sais ce que tu ferais ou pas ? Est-ce que tu as un autre axe de vie et tu y penses de temps en temps ou pas ?

  • Speaker #0

    Non. J'ai pas de plan B. J'en ai jamais eu, je crois. J'ai pas de plan B. En fait, je sais que là, je suis là pour... J'ai une mission intérieure qui est très forte avec le fait de... d'impacter la vie des femmes, de leur permettre de mettre visible ce qui est encore inconscient, ce qui est invisible, etc. De voir une autre issue, d'avoir vraiment cette métamorphose comme moi j'ai vécu. Pour l'instant, je suis là. Après, ça se peut que dans 5 ans, ce soit plus ça. Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'ai vraiment un mantra dans ma vie, c'est de suivre mon cœur. Et je fais vraiment confiance à ce qui se passe à l'intérieur de moi. Et si mon corps ou mon cœur me dit... ok on va prendre cette direction là, là en ce moment je sens que je prends une autre direction encore mais toujours dans la santé mentale et je sens qu'on va appuyer encore plus loin dans les choses ça me fait très peur je sors énormément de ma zone de confort mais j'y vais parce que je sens que c'est ça en fait c'est plus fort que moi donc pas de plan b on est juste là on suit son coeur quoi faut pas croire j'ai l'air très confiante comme ça mais en mois d'août j'étais au bout de ma vie et je me disais tout va s'effondrer j'arriverai pas et c'est parce que parce que c'est ça aussi la vie non j'ai pas toujours confiance en moi mais en fait quand je me connecte à mon là c'est mes peurs qui parlaient 1 c'est mon ego c'est mes croyances et mon trauma c'est ces choses là mais quand je me connecte à mon potentiel mais et mon coeur là je sais que tout arrive pour une bonne raison et que ça viendra aussi au bon moment dans ma vie. Et donc, j'ai appris à être beaucoup plus patiente qu'avant. Donc, franchement, j'ai grave confiance en toutes les rencontres que je vais faire, même l'avenir pro. Quand je regarde avec mon cœur, ouais, 100%.

  • Speaker #1

    Et en tout cas, ce qui est intéressant de ce que tu as dit, c'est que le fait d'aller mieux, là, du coup, tu es sortie de ta dépression. Est-ce que d'ailleurs, on peut vraiment sortir d'une dépression ? C'est quelque chose qui peut... On a toujours un pied dedans ?

  • Speaker #0

    Alors ? C'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui pensent que guérir ça veut dire ça y est les traumas ils n'existent plus, on n'a plus ça, c'est loin derrière nous. Alors que non, ça fait partie de soi. Moi la dépression fait partie de moi. Je l'ai vu, elle est venue toquer à la porte au mois d'août, elle est venue dire je suis là, t'as vu ? Je dis oh non, pas encore, non non non j'ai peur, j'ai évidemment que j'ai peur. Quand ça arrive, quand j'ai un épisode dépressif et que je reponge bien down dans mes émotions, j'ai très peur de retomber. Je l'accueille autrement aujourd'hui et je ne les vois plus comme des ennemis. Mes émotions, mon anxiété, ma dépression, je les prends comme des facettes de moi et des facettes qui ont besoin d'être reconnues et d'être accueillies de temps en temps pour se libérer. Et en fait, le fait de ne plus les voir comme des ennemis, ça ne change pas. Donc non, ça ne disparaît pas, nos traumas, parce qu'on va se faire soigner, parce qu'on va faire le travail intérieur. C'est toujours là, c'est juste qu'on change de perception sur eux et qu'on se réconcilie. On fait la paix. Voilà, on fait la paix.

  • Speaker #1

    Avec soi, son entourage.

  • Speaker #0

    Voilà. ouais 100%

  • Speaker #1

    c'est ça ok bon bah on finit sur ça alors sur la paix, génial bon Morgane c'était trop cool,

  • Speaker #0

    bravo encore merci beaucoup pour l'invitation j'étais trop contente de parler de tout ça et j'espère que ça puisse inspirer d'autres personnes là dedans mais merci beaucoup pour cette conversation avec plaisir,

  • Speaker #1

    super inspirant et puis quelle résilience et j'étais pas au courant pour le quand t'avais perdu la vue t'as vécu quand même des choses, c'est super inspirant, bravo merci beaucoup, très belle résilience Merci beaucoup, Morgane. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Salut, ciao. Au revoir. Ciao. Ciao, ciao.

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. Retrouvez le Deep Dive sur notre chaîne YouTube et sur les plateformes d'écoute Spotify, Deezer, Apple Podcasts et Amazon Music. Pensez à vous abonner pour ne rien manquer des prochains épisodes. D'ici là, prenez soin de vous et à la prochaine !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Explication du concept

    08:49

  • 1er Badge : Photo de Morgane "J'ai ignoré les signes et j'ai sombré"

    09:22

  • 2eme Badge : Photo annonce de son évènement

    11:49

  • Objet de l'invité

    18:37

  • Mode Deep Dive : l’immersion

    23:37

  • 1er badge : "Peut-on transformer une relation toxique en relation plus saine ou faut t'il s'en éloigner ?"

    23:56

  • 2ᵉ badge : "Qu'est-ce que ta dépression t'a appris sur toi que tu n'aurais pas découvert autrement ?"

    28:48

  • Les abysses : 1er badge : "Quelle est la plus grande leçon que tu as apprise durant ces presque 7 ans d’entrepreneuriat ?"

    01:04:13

  • Les abysses : 2ᵉ badge : "Quelle est la chose la plus simple que tu fais et qui te rend profondément heureuse ?"

    01:13:38

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