- Speaker #0
Et attention, cette dernière ligne droite, 4 efforts. Et c'est la médaille qui est au bout pour l'équipe de France. Allez Kevin, allez Kevin.
- Speaker #1
Au but que les jumeaux ne s'échappent pas à la réception. Elle avait fait cette faute, non, elle avait fait le dernier, le 1, il a fait le dernier,
- Speaker #0
il l'a fait tomber hier, il l'a fait tomber hier, la médaille est sortie,
- Speaker #1
il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber,
- Speaker #0
et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber,
- Speaker #2
et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber, et il l'a fait tomber, et il l En ce mois de juillet, la Corogne a accueilli les championnats d'Europe, la troisième fois que l'Espagne recevait le rendez-vous continental. La première, c'était à Riron en 1993. En individuel, le Suisse Willy Meliguer avait été sacré sur Quintassé devant Michel Robert, sur Sissi de la Lande III et Michael Whittaker avec Midnight Madness. Par équipe, la Suisse s'était également imposée devant la Grande-Bretagne et la France, avec, aux côtés de Michel Robert, Hubert Bourdi, Hervé Gaudignon et Éric Navet. Les deuxièmes Européens et Espagnols ont eu lieu à Madrid en 2011. Dans ce numéro 52 de votre podcast, je vous propose justement de rejoindre la capitale espagnole. Dans la seconde partie de cet épisode de Légende Cavalière, Michel Robert, qui a également vécu cette aventure avec sa veste bleue, se souviendra de cette belle semaine de sport. N'oubliez pas de vous abonner à Légende Cavalière Fin d'été 2011. L'Europe du saut d'obstacles s'est donné rendez-vous au Club Campo de Villa, sur les hauteurs de la capitale espagnole. A quelques mètres de la piste dédiée aux sports équestres, réensablés pour l'occasion, les amateurs de sport peuvent apprécier des compétitions de golf, de foot, de tennis et même de hockey sur gazon. Un an plus tôt, à Lexington, dans le Kentucky, le Belge Philippe Lejeune avait conquis le monde avec son fabuleux Vigo d'Arsouille au terme d'une finale à quatre face au Saoudien Abdullah Al-Sharbatli, deuxième avec Seldana Di Campalto, Eric Lamaze sur XTED, troisième, et Rodrigo Pessoa sur Rebozo. Le Belge évoque d'ailleurs cet exploit dans l'épisode 11 de Légende Cavalière consacré à XTED. Par équipe, derrière l'Allemagne et devant la Belgique, la France avait remporté l'argent. Et c'était du même coup qualifié pour les Jeux Olympiques de Londres. Avec dans ses rangs Olivier Guillon sur Lorde Thésée, Kevin Stott avec Silvana, Pénélope Leprévost avec Mylord Cartago et enfin Patrice Delaveau sur Kachina Mail. Trois des quatre argentés de Lexington sont de nouveau conviés à Madrid. Seul Patrice Delaveau, qui estime alors qu'Orient Express, son nouveau partenaire, est encore trop jeune à 9 ans, laisse sa place au doyen Michel Robert. 63 ans ! venu avec Kelemoa de Pepita, qui lui a déjà offert, depuis le début de la saison, de nombreuses victoires. Simon Delestre et Napoli Duri sont réservistes. Dans la soirée du mardi 13 septembre, à l'issue de la familiarisation, le sélectionneur Henk Noren annonce l'ordre de départ des tricolores. Fort de son expérience, Michel Robert partira en ouvreur. Il sera suivi de Pénélope Leprévost, puis de Kevin Stott. Avec l'ordre de Thésée, propriété d'Edith Mézard, Olivier Guillon aura la lourde tâche de conclure. Le tirage au sort a plutôt été clément avec les Bleus, 13e à partir sur les 16 nations engagées. Mercredi 14 septembre. Comme il est de tradition, les championnats commencent par le parcours de vitesse, la fameuse chasse. La chaleur est écrasante, le thermomètre indique 34 degrés. Sur le parcours, dessiné par le chef de piste espagnol Santiago Varela, Huy Astresse, le même qui a officié en binôme avec Grégory Baudot l'an dernier aux Jeux Olympiques de Paris 2024, Olivier Guillon remporte l'épreuve avec l'ordre. Ce couple, vous pouvez d'ailleurs en revivre l'histoire dans l'épisode 21. Allez, on se replonge dans l'ambiance madrilène. Il est parti vite, là, ça se voit d'entrée.
- Speaker #1
Il n'est pas parti, je vous dis, pour enfiler des perles. Il est parti pour gagner l'épreuve.
- Speaker #2
Là, il est parti pour nous faire un truc.
- Speaker #1
Il avance doucement, Olivier.
- Speaker #2
Parfait. Parfait.
- Speaker #1
Super, et tourne, on tourne maintenant, on avance, attention, le mur fatidique, c'est bon,
- Speaker #2
il n'y a que trois obstacles, à peu près,
- Speaker #0
ça passe, il est dans un très très très bon temps,
- Speaker #1
c'est sans doute même le plus rapide, il est en train de les atomiser, plus qu'un seul obstacle,
- Speaker #0
il est en train de les atomiser,
- Speaker #2
Allez,
- Speaker #0
le dernier, le dernier. Prendre la tête, c'est fait, c'est fait. C'est fait, c'est fait. Olivier Guillaume. Olivier Guillaume. Et on est approprié de l'air. Une seconde 26, et bah écoutez, quel parcours, quel régal Olivier Guillaume avec l'ordre de Thésée.
- Speaker #2
Sans faute, comme Kevin Stott et Michel Robert, avec en plus le meilleur chrono devant le Suisse Beat Mendeley et l'Allemand Carsten Otto Nagel. Le français a même le droit à une petite news dans tout le sport sur France 3. L'équipe de France,
- Speaker #3
vice-championne du monde, est bien partie au championnat d'Europe de saut d'obstacle à Madrid avec la victoire d'Olivier Guillon sur l'ordre de Thèse dans la chasse, une épreuve de vitesse qui ouvre traditionnellement les championnats.
- Speaker #2
Avec 300 fautes et un parcours fautif mais rapide de Pénélope Le Prévost, les tricolores sont en tête par équipe. C'est une belle entame de compétition, estime Kevin. L'équipe est en ordre de marche, nous allons nous retrouver tous ensemble ce soir pour maintenir notre cohésion et garder l'esprit sur l'objectif final. Jeudi 15 septembre, première manche de la Coupe des Nations. Irréprochable lors de la chasse, les tricolores sont cette fois moins performants. Avec 4 points pour Pénélope Leprévost et Olivier Guillon, piégés tous les deux sur le mur à Troué qui précède l'imposant triple. 5 points pour Michel Robert, fautif à la rivière et 8 points de Kevin Stott. Lui aussi les pieds dans l'eau avant de faire tomber le dernier obstacle. La France rétrograde en troisième position derrière les Pays-Bas, auteur de 300 fautes grâce à Eric Van Der Vleuten sur Utacha, Gercou Schroeder sur New Orleans et Jeroen Double Dame sur Simon. Et l'Allemagne qui profite des deux clairs-rondes de Carsten Otto Nagel sur Corradina et de Yann et Frédéric Émeilleur sur l'Ambrasco. L'heure est au débriefing, confie Pascal Dubois, alors directeur technique national de la Fédération française d'équitation. Nous reviendrons demain soudés et motivés, bien décidés à faire basculer le sort de notre côté. Vendredi 16 septembre, la seconde manche de la Coupe des Nations débute idéalement pour la France. Michel Robert est le premier à s'y lancer. On se retrouve en direct sur Equidia avec Jean-Marc Nicolas comme consultant. Allez Michel !
- Speaker #1
Annoncé un champion du monde, Michel Robert.
- Speaker #2
Vainqueur du top 10, vainqueur du final du global champion du tour.
- Speaker #1
là je vous dis il faut pas faire tomber de bar il faut rester collé déjà aux anglais remonter les allemands et néerlandais bientôt 63 ans michel il est fait par un bail est loin de l'aider à fond il est loin de les faire qu'elle cavalier en attaque la rivière c'est pas notre tasse de thé à la barre de spa à les michel la barre de sport les franchis
- Speaker #3
Attention,
- Speaker #1
super. Le 1 est franchi, le 2 est franchi, plus qu'un seul obstacle. Allez,
- Speaker #2
le dernier,
- Speaker #0
cette fois-ci, il est dans le temps.
- Speaker #1
Il est dans le temps, allez, allez, allez,
- Speaker #2
passez !
- Speaker #0
Michel Robert, son joueur. Sans faute pour Michel Robert.
- Speaker #2
Sans faute, au tour de Pénélope et de Maillol Cartago.
- Speaker #1
Impeccable, pour l'instant, ça a l'air de bien partir. Ce mur qui est toujours difficile à aborder, elle a fait faute sur le mur. Il y a un torse qui défend un peu. Elle a rectifié de loin pour trouver de la place. Qu'elle n'ait pas fait hier.
- Speaker #2
Ça,
- Speaker #0
c'est fait.
- Speaker #1
oh là là ça c'était juste c'était juste aller le 1 bien franchi bonne touchette le 2 allez aller faut tout demander la sortie super petit parcours là on a déjà passé une petite partie alors là il faut pas qu'ils prennent voilà donc il faut arriver à couvrir tout de suite récupérer bien éloigné de l'entrée ce qu'elle fait le 1 est franchi le 2 est franchi à l'effet On est longtemps insuffisants,
- Speaker #0
faute le deuxième échec. Magnifique ! Magnifique Pénélope Le Prévost !
- Speaker #2
Deuxième sans faute. L'affaire se présente très très bien. Pour les Pays-Bas, en revanche, les espoirs de titre se dissipent après les 8 et 12 points d'Eric et Michael Van Der Vleuten. L'Allemagne et la Grande-Bretagne se montrent irréprochables. Kevin est en piste. Avec un sans faute, la France serait assurée d'une médaille.
- Speaker #0
Allez Kevin, un petit sans faute et la France sera sur le podium tout à l'heure. Avant même le passage de l'Univier Guillon. Allez, qui suivent l'exemple de Pénélope Le Prévost, Michel Robert, sans faute tout à l'heure.
- Speaker #1
Le 1 est bien passé.
- Speaker #2
Allez,
- Speaker #3
le 2.
- Speaker #1
Les Scenewazers, parité numéro 1 mondial pendant 10 mois pour rien. Senti l'ajoutement qui baissait un petit peu de pied.
- Speaker #0
hier donc il a vraiment vraiment se racheter elle est passée cette fois et quatre foulées face à la hausse a été dur c'est passé à l'état sur cette dernière ligne droite 4 efforts et c'est la médaille qui est au bout pour l'équipe de france et
- Speaker #1
déjà Au but que la jugement ne s'échappe pas à la réception. Elle avait fait cette faute. Non, elle avait fait le dernier.
- Speaker #0
Le dernier est facile.
- Speaker #1
Il l'a fait tomber.
- Speaker #0
La médaille est sur le but. Et on se met sur le point.
- Speaker #2
Avant même le passage d'Olivier Guillon, les Bleus s'installent à coup sûr sur le podium. En sortie de piste, Kevin lâche son émotion à Kamel Boudra.
- Speaker #0
C'est magnifique ce que vous avez fait. Là, on est sûr d'avoir une médaille.
- Speaker #3
Vous avez gagné une médaille. Normalement,
- Speaker #4
il n'y a pas à calculer, on a une médaille.
- Speaker #0
Bien joué.
- Speaker #2
Reste à connaître la couleur de cette médaille. Ce ne sera pas l'or. Yann Frédéric Meilleur est en piste avec l'Ambrasco, qui lui a permis de remporter le mythique Grand Prix d'Aix-la-Chapelle quelques semaines plus tôt.
- Speaker #0
La ligne droite et au bout, la médaille d'or pour les champions du monde.
- Speaker #1
Grand moment.
- Speaker #0
Ils vont attendre avec le club européen. Ça passe. Le même point. 4 points, mais attention, c'est encore bon. Si ça passe, c'est un obstacle. L'Allemagne est championne d'Europe. Et voilà, c'est fait. 4 points pour Fédéric Meilleur. L'Allemagne, championne d'Europe. Une fois qu'il arrive, l'Allemagne est championne d'Europe.
- Speaker #2
Avec seulement 4 points, l'Allemande assure le titre à la Mannschaft. Restent les Pays-Bas. Après un nouveau sans faute de Schroeder, autour de Yerron Double Dame, sacré champion olympique en
- Speaker #0
2000. comme il y a un an au championnat du monde de Lexington.
- Speaker #1
Attention, il en parle droit de deuxième faute.
- Speaker #2
Il attend de deuxième faute et c'est la Grande-Bretagne.
- Speaker #1
Attention, ça défend un peu.
- Speaker #0
Voilà, elle est tombée. La Grande-Bretagne complète le podium.
- Speaker #2
Les huit points du futur champion du monde, titre qu'il obtiendra en 2014, offrent l'argent à la France. Malgré une barre de Ben Maher sur Triple X et huit points de John Whittaker sur Paper Mill, les Britanniques se rendent en bronze. Toujours avec Kamel, les Bleus peuvent se réjouir.
- Speaker #0
Ça y est, c'est une médaille Michel, médaille d'argent, c'est formidable quand même.
- Speaker #3
Oui, on méritait l'or, mais bon,
- Speaker #0
tant pis.
- Speaker #3
Ça fait après vice-champion du monde, Kevin champion d'Europe,
- Speaker #0
vice-champion d'Europe par équipe. C'est formidable, les derniers mois, tout ce qui vous arrive.
- Speaker #4
Oui, on est une belle équipe, on a connu un bon creux en début de saison. Et puis là, c'est reparti pourvu que dans 11-12 mois, on soit dans le même état de forme pour Londres.
- Speaker #2
Satisfaction aussi pour Pascal Dubois, le DTN. Cette médaille vient récompenser tous ceux qui ont participé aux Coupes des Nations ainsi que les propriétaires, explique-t-il. Il poursuit. Nous sommes dans la bonne direction. Il nous reste un an pour travailler avec tout le groupe France en vue de nos principaux objectifs qui restent les JO de Londres l'an prochain et les Jeux équestres mondiaux de Normandie en 2014. Dernier à entrer en piste, déchargé de la pression collective, Olivier Guillon a encore une belle carte à jouer en individuel.
- Speaker #1
allez et puis pour le panache 400 foot français ça c'est quand même un c'est sûr sûr allez olivier bon pour l'instant ça se passe bien maintenant sur le mur qu'il a fait tomber hier garantie claive en trouver de la place voyez il prend son temps voilà il éloigne à la faute c'est bon ça va compliquer la tâche des bons et vrais c'est pas vrai ce mur quand même pourtant il est vraiment tout fait pour On peut faire de front.
- Speaker #2
Cette touchette sur le très fautif mur fait reculer Olivier à la 9e place du provisoire. Mais les 4 bleus sont qualifiés pour la finale. Pénélope, Michel, Olivier et Kevin sont respectivement 6e, 8e, 9e. et 11e. Sacré deux ans avant, avec Kragboom, ce que retrace l'épisode 4 de Légende Cavalière, Kevin Stott affiche ses ambitions.
- Speaker #4
Je pense que c'est un tout autre championnat qu'il y a deux ans. Il s'en est passé des choses depuis. C'est vrai que, bon, déjà, je remets mon titre en jeu, mais avec un autre cheval. C'était Kragboom il y a deux ans. Maintenant, c'est Sylvainin. Et voilà, les choses ont évolué. On a accroché une médaille d'argent hier dans le paréquipe. Donc, déjà, ça a mis du baume au cœur. Et voilà, c'est une toute autre journée demain, un championnat assez long. Ici, les conditions climatiques, à mon avis, vont jouer sur l'endurance et la condition des chevaux demain. Donc je suis motivé, je vais essayer de monter mon épreuve sans penser à il y a deux ans. Si on peut récidiver une médaille encore demain, ça sera tant mieux. Mais je pars vraiment dans un état d'esprit d'essayer de faire de bons parcours et si possible de sans faute.
- Speaker #2
Avec un double sans faute dans l'épreuve par équipe, l'allemand Carsten Ottenagel est en tête avec un total de 0,69 points. Deux autres cavaliers sont dans la même barre. Le Britannique Nick Skelton avec Carlo, crédité de 1. 0,04 points et Gerko Schroder avec 1,54 points. Dimanche 18 septembre. A l'issue de la première manche de la finale individuelle, 8 des 22 concurrents à ces longues-ci ont réussi un sans faute, dont un seul Français, Michel Robert, qui se retrouve 5e au classement provisoire. Un tour à 4 points place Pénélope Leprévost au 11e rang, 2 places devant Kevin Stott. Deux fautes malheureusement, dont une nouvelle sur le maudit mur, repoussent Olivier et Lorde à la 13e place. Avec plus d'une barre d'avance, Gerco Schroder semble filer vers le titre. Mais comme souvent, la seconde manche va réserver bien des rebondissements. Côté français, Pénélope Leprévot réussit un très beau sans faute, qui lui permet d'accrocher la 7e place à moins de 4 points du titre. Kélémois et Michel sont pénalisés de deux fautes, la première sur l'Auxerre n°5 et la seconde sur le dernier saut. Il terminera 13e. Ils ne sont plus que 4. En embuscade, le Suédois Rolf-Göran Benston prend la tête grâce à un sans-faute aux obstacles seulement pénalisé d'un point de temps sur le superbe ninja Lassila. Il reste 3 chevaux. Nix Kelton se fait surprendre, 4 points. Même sanction pour Carsten Otto Nagel, qui reste lui aussi derrière le Suédois. Autour de Gerko Schroeder, qui n'a pas fait tomber la moindre barre depuis le début de la semaine. Il a le droit à une faute et même un peu de temps.
- Speaker #0
Est-ce que c'est son jour aujourd'hui avec New Orleans, son Hallsteiner de 12 ans par Colbert et Cartago ?
- Speaker #2
Dans 70 secondes,
- Speaker #3
nous aurons la réponse.
- Speaker #1
On est parti. on l'a vu tellement serein dans la coordination.
- Speaker #2
La pression, c'est qu'on bouille à la médaille d'or.
- Speaker #1
Il est concentré, il a droit à une faute. Donc ce n'est pas pareil que si vous êtes à zéro. Mais hier, il était à zéro, zéro, zéro.
- Speaker #0
Il n'a pas fait tomber une seule barre. Et bien voilà, il suffisait de dire attention. Et là, on voit tout de suite mettre un peu plus de rythme.
- Speaker #1
Là, on voit que ce n'est plus pareil.
- Speaker #0
Attention, la moindre faute maintenant. Et c'est Rolf-Goran Bengtsson, le champion d'Europe.
- Speaker #1
et le plus dur n'est pas passé le plus dur n'est pas passé le trip magie mais tout ce que son entourage le délit donne doivent bien franchi le 2 vient franchi le 3 vient franchi attention bien franchi et dernier effort un petit peu et
- Speaker #0
attendait c'est incroyable c'est C'est Rolf-Ferrand Bengston qui est champion d'Europe avec Ninja Lassila. Incroyable, dernier obstacle, tout s'est joué, 5 parcours depuis mercredi, ils ont fait des défauts. Et le titre européen se joue sur le dernier obstacle. Jean-Marc,
- Speaker #2
c'est incroyable.
- Speaker #1
Je le dis, rien n'est joué jusqu'au dernier obstacle. Regardez, alors qu'il a fait que des sans-faute. Et Benson, champion d'Europe, deuxième Nagel, Corradina, troisième,
- Speaker #0
l'influence.
- Speaker #2
Schroeder a tout perdu. Il échoue même au pied du podium, quatrième. Rolf-Göran Benston devient le premier Suédois champion d'Europe. Deux semaines après l'argent des complétistes à Lomulen en Allemagne, grâce à Donatien Choli sur Ocarina du Chanois, Nicolas Toussaint sur Neptune de Sartène, Stanislas de Zucowicz sur Kirinal de la Bastide et Pascal Leroy sur Minos de Petra, la France du CSO repart de Madrid avec également la médaille d'argent. De quoi se montrer optimiste à moins d'un an des Jeux Olympiques de Londres. Hélas, ce sera une toute autre histoire. Il est désormais temps de retrouver notre grand témoin Michel Robert, 76 ans, et toujours aussi passionné. Michel Robert, merci beaucoup de nous consacrer quelques minutes. Je vous propose un petit voyage en arrière. Vous allez me dire avec vous, le choix est vaste avec votre carrière. On pourrait remonter sur beaucoup d'événements. On va parler du championnat d'Europe 2011 du côté de Madrid. Quels souvenirs vous en gardez ?
- Speaker #3
Des bons souvenirs puisque de toute façon, ça a été une ambiance en équipe qui était formidable parce qu'on était déjà avec Penelope, Kevin et Olivier Guillon. Donc c'était une équipe déjà sympathique et de cavaliers avec de l'expérience. Qu'est-ce que j'ai gardé ? J'ai gardé bien sûr la médaille, la médaille d'argent par équipe. Donc ça, c'était un beau succès. C'est toujours agréable de monter sur le podium, surtout après toutes les sélections, les efforts qu'on fait avec nos chevaux, etc., les préparations, etc. Je trouve qu'on ne parle pas souvent assez du travail qui est en amont avec les chevaux, avec la confiance qu'on peut avoir avec ces chevaux, etc. C'est un concours qui est fait. fantastique. Et la chose qu'ils avaient fait à l'époque, c'était de remettre le terrain en sable, alors que le terrain de Madrid était en herbe au départ. Mais sinon, on a quand même gardé des bons souvenirs. J'ai des très bons souvenirs de ce concours.
- Speaker #2
Alors, vous étiez avec Kélémois de Pépita. Parlez-moi un petit peu de Kélémois.
- Speaker #3
Kélémois, oui, c'est une jumeau. Comme souvent avec mes chevaux, au début, j'ai eu six mois ou un an à mettre en route. Et puis après, ça part. Bien sûr, Kélémois, à gagner le... La finale du top 10 à Bruxelles, la finale du global à Doha aussi. Donc c'était quand même des belles victoires avec cette jument qui se donnait beaucoup. Et que bon, c'est vrai qu'on s'entendait bien et que ça a bien marché tout le long de sa carrière avec moi en tout cas.
- Speaker #2
À l'époque de Madrid, vous aviez déjà passé la soixantaine, Michel. On garde toujours la même motivation. ce rôle de doyen Vous l'abordiez comment ?
- Speaker #3
Il y a déjà un moment que je l'avais. Il y avait déjà quelques années que j'avais ce rôle de doyen. Et là, c'est vrai que cette sélection au championnat d'Europe, ça ne m'avait pas étonné. Mais bon, je trouvais sympathique de faire ce championnat d'Europe encore une fois et puis d'avoir cette réussite, cette confiance du sélectionneur. Donc, c'était assez émouvant pour moi et de courir surtout avec Pénélope et Kevin et Olivier, qui sont des cavaliers. Impressionnant aussi.
- Speaker #2
Alors si on parle un petit peu de la compétition par équipe, la chasse se passe plutôt bien pour tout le monde. La première manche par équipe, vous êtes en embuscade. Et puis la deuxième manche, vous multipliez les 100 fautes. D'ailleurs, vous étiez ouvreur, Michel. Ce rôle d'ouvreur, il est important, il est vraiment stratégique.
- Speaker #3
Il est stratégique, oui, parce qu'on a très peu de connaissances du parcours. Donc il faut faire vraiment avec la reconnaissance. que l'on a fait à pied. Après, on n'a pas le retour d'une dizaine ou vingtaine ou trentaine de cavaliers qui ont fait des erreurs à droite et à gauche pour savoir où sont les pièges et les difficultés. Donc non, là, c'était ouvreur. Je l'avais été, mais c'est vrai que dans les derniers championnats du monde aux Jeux Olympiques, j'étais plus souvent en quatrième qu'en ouvreur, c'est vrai.
- Speaker #2
Vous faites sans faute. Pénélope fait sans faute après vous et arrive Kevin. Si Kevin fait sans faute, vous avez une médaille assurée. Vous en avez vécu beaucoup des championnats d'Europe, du monde, des Jeux olympiques, etc. Mais comment on vit encore, malgré toute votre expérience, le dernier parcours de Kevin quand on sait qu'il y a la médaille au bout ?
- Speaker #3
C'est beaucoup de suspense, beaucoup d'attention, d'émotion. Et c'est vrai que ça tient parfois à peu de choses. Aussi bien dans notre équipe que dans les autres équipes. On a vu aussi des équipes qui étaient en tête et qui s'effondraient dans le dernier parcours. Le scénario est chaque fois nouveau, mais chaque fois intense. C'est des moments où je ne suis plus acteur, je suis spectateur. Malgré en étant dans l'équipe, on n'a plus qu'à subir ce qui va arriver en serrant les dents et en croisant les droits pour espérer que tout se passe bien. Mais je préfère être acteur que spectateur quand même.
- Speaker #2
Et quand Kevin franchit le dernier obstacle, la médaille est dans la poche, vous vous dites, allez, une de plus ?
- Speaker #3
Ah oui, une de plus. Et puis, c'est vrai que dans tous les championnats d'Europe, les Jeux Olympiques, les championnats du monde, etc., j'ai la plupart du temps ramené des médailles. Donc, pour moi, c'était important de ramener encore une médaille, quelle qu'elle soit la médaille. Mais bon, bien sûr qu'on préfère la médaille d'or. Mais en tout cas, on est quand même très, très satisfait d'être sur le podium à la fin. Ça, c'est important.
- Speaker #2
Alors, c'est une question traditionnelle, mais est-ce que... On dit souvent qu'une médaille par équipe a une saveur particulière. Vous partagez cette philosophie ?
- Speaker #3
Oui, bien sûr. D'autant plus que là, cette équipe-là était vraiment sympa. Vraiment une bonne équipe. Cette ambiance-là à vivre est formidable. J'en ai vécu beaucoup, des épreuves par équipe, etc. Mais là, ça avait une saveur un peu différente, je reconnais.
- Speaker #2
Alors la question est aussi traditionnelle sur la deuxième place, donc sur la médaille d'argent du paréquipe. Quand on est deuxième, honnêtement, on est déçu de ne pas être premier ou on est déjà content d'être deuxième ?
- Speaker #3
Ça dépend des personnes. Moi, j'ai la satisfaction. En général, j'essaye de faire au mieux que je peux. Et puis si j'ai cette récompense-là, j'ai toujours une récompense et je suis toujours assez optimiste. Je suis déçu. Je suis rarement déçu. Je pense que... Non, je crois qu'on était contents d'avoir cette médaille d'argent. Et moi, avant de partir sur des compétitions comme ça, j'ai les deux scénarios. C'est-à-dire que je programme bien sûr le scénario de gagner, d'être médaille d'or, etc. Mais aussi, je programme en second si ça se passe mal ou pas très bien ou qu'on n'a pas de médaille. Écoute, ce n'est pas trop grave, la vie continue quand même. Mais le fait d'avoir... Non, non, ce n'est pas une déception du tout. Non, non, je pense que ça se tient tellement à peu de choses que ce n'est pas... À la limite, ce n'est pas dépendant de notre personnalité.
- Speaker #2
Vous avez même failli un moment, vous avez cru en tout cas peut-être à la médaille individuelle parce qu'après la première manche de l'individuel, vous faites sans faute à nouveau. Vous êtes plutôt bien placé, cinquième. Comment on aborde avec l'expérience ?
- Speaker #3
La différence avec les Jeux Olympiques, vous savez, c'est... Les championnats du monde et les championnats d'Europe, c'est vraiment qu'il faut être là, présent tous les parcours pour arriver à avoir une médaille individuelle. Ce n'est pas les preuves d'un jour. Donc chaque parcours compte. C'est vrai que quand on se donne ou quand on a un cheval qui se donne beaucoup, on essaye de faire le maximum, bien sûr, dans la Coupe des Nations. Après, il faut aller faire la finale en deux manches. La première manche, on s'applique encore en pensant à la deuxième manche. Chaque fois, on tire un peu les cartouches, on essaie de faire au mieux chaque fois, mais tout en tirant un peu sur le potentiel du cheval et garder des réserves pour la dernière manche, c'est aussi une stratégie importante. Après, ça dépend du cheval, ça dépend des conditions, etc. Donc oui, effectivement, ça aurait pu être une médaille individuelle aussi.
- Speaker #2
La médaille individuelle a été remportée, l'or en tout cas, par le Suédois Benson. Je ne sais pas si vous vous souvenez de l'épilogue de la fin, mais Jerko Schroder fait faute sur le dernier obstacle de sa finale. Ça résume un petit peu tout ce que peut être le saut d'obstacle ?
- Speaker #3
Oui, c'est jamais fini. On a vu ça aussi depuis la médaille d'or de Pierre Durand à Séoul. L'Allemand face Karsanouk face la faute sur le dernier obstacle. Il faut vraiment attendre le dernier moment, le dernier obstacle pour avoir la finale. C'est là les scénarios qui sont extraordinaires. C'est un peu comme dans les films, quand on attend la dernière image, pour savoir écrire l'histoire.
- Speaker #2
C'était votre dernier grand championnat. Quel regard vous portez sur votre carrière en championnat ?
- Speaker #3
Il y a eu beaucoup, ce n'est peut-être pas une question de sens, je ne sais pas, mais il faudrait que je fasse le compte. Je crois que de tous les championnats d'Europe du monde de Jeux Olympiques que j'ai courus, je crois qu'à 90%, j'ai ramené des médailles. Donc ça, c'est assez formidable parce que c'est vraiment des récompenses énormes. Alors, je n'ai pas été médaille d'or olympique individuelle, ok, mais bon. Pareil, comme tout à l'heure je le disais, ma satisfaction est déjà bien assez grande comme ça, parce que quand j'étais tout jeune, je ne savais pas ce que j'allais faire. D'être champion, pour moi, ce n'était pas très important. Mais je dois dire que la satisfaction sur tout ce bilan de ces championnats, c'est vraiment d'avoir presque chaque fois réussi.
- Speaker #0
ramener des médailles quoi ça c'était c'était quand même quelque chose c'est pas rentrer brodeau et à la maison quoi ça montre aussi michel la constance de l'équipe de france sur plusieurs décennies parce que dès qu'on est deux championnats sans médaille on tire le signal d'alarme mais si on a un regard un petit peu plus plus grand sur plusieurs décennies la france a toujours été là finalement oui oui oui on a toujours eu des bons résultats toujours on
- Speaker #1
On a loupé quelques championnats, bien sûr, quelques Jeux. L'équipe de France a toujours bien marché dans des grands rendez-vous, en équitation. Ça a été un sport qui ramène des médailles, on le sait bien.
- Speaker #0
Je profite de vous avoir. Comment vous voyez le saut d'obstacle d'aujourd'hui ?
- Speaker #2
Tout dépend comment on l'appréhende. Il y en a qui le font pour le plaisir, il y en a qui le font pour le sport, il y en a qui le font pour l'argent, il y en a que chacun l'aborde comme il veut. Moi, je l'ai toujours fait par ma passion et pour ma progression personnelle. Et après... pour aussi le plaisir que j'en retire. D'amener... Moi, mon truc, ça a toujours été de prendre un cheval et puis de l'amener au plus haut niveau et d'aller, si possible, faire des championnats, des médailles, etc. Et après, de reprendre un autre et de recommencer. Ça a toujours été mon challenge personnel. Et là, je continue encore. Le sport a changé. Oui, il a changé. Les obstacles sont moins gros, moins larges. Les parcours sont plus délicats, plus difficiles. Les terrains sont bien meilleurs qu'avant. Pour le bien-être du cheval, c'est formidable. Il y a beaucoup plus d'attention et de soins, etc. Apr��s, toujours cette course d'être dans les meilleurs mondiaux, pour être dans les 15 meilleurs mondiaux ou les 30 meilleurs mondiaux, c'est vraiment la course, la course, la course. Ça devient difficile pour les cavaliers parce qu'ils ont une vie vraiment... particulière à cause justement cette liste mondiale quoi mais bon chacun le fait comme il l'entend le sport a évolué il y a beaucoup plus de très bons cavaliers on le voit dans les différents concours en europe et dans le monde il y a beaucoup plus de très bons chevaux qualité des chevaux qualité des cavaliers ça s'est développé énormément oui
- Speaker #0
Justement, pour finir, vous avez parlé d'avenir, parce que vous continuez toujours. Oui, Michel, parce qu'à 76 ans, vous avez encore gagné un Grand Prix 3 étoiles il y a peu cet été au Pint-Ouara. Vous allez continuer jusque quand,
- Speaker #3
comme ça ?
- Speaker #2
Ce n'est pas moi qui décide. Ce n'est pas moi qui décide, c'est la vie qui décide pour moi. Je suis accompagné très bien par ma femme qui me soutient, etc. et qui joue le jeu avec moi. Mes chevaux... Vont bien, j'ai des chevaux qui sont, je fais une sélection de 3-4 chevaux comme ça que j'aime beaucoup et qui sont capables de sauter des grosses épreuves. Donc pour l'instant, je n'ai toujours pas de limite. Me faire plaisir, faire des belles compétitions, avoir des résultats pour essayer de progresser encore. C'est ma passion, l'amour du cheval et de la compétition.
- Speaker #0
C'est une belle conclusion. Merci beaucoup Michel.
- Speaker #2
Allez, merci et à bientôt.
- Speaker #3
C'était un podcast de grand prix. Un très grand merci à Michel Robert. Merci à Sébastien Roulier pour son précieux soutien éditorial et à Swan Decam, notre fidèle monteur et mixeur. Merci à vous d'avoir écouté ce podcast que vous pouvez bien évidemment partager sur les réseaux sociaux. N'hésitez pas à vous abonner et à nous soutenir par vos votes et vos commentaires sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez Merci. évidemment y réécouter tous les épisodes précédents. Et surtout, rendez-vous au prochain épisode de Légendes Cavalières.