undefined cover
undefined cover
Légendes cavalières #50 : Rembobinez quarante-neuf épisodes en un! cover
Légendes cavalières #50 : Rembobinez quarante-neuf épisodes en un! cover
Légendes cavalières

Légendes cavalières #50 : Rembobinez quarante-neuf épisodes en un!

Légendes cavalières #50 : Rembobinez quarante-neuf épisodes en un!

51min |25/05/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Légendes cavalières #50 : Rembobinez quarante-neuf épisodes en un! cover
Légendes cavalières #50 : Rembobinez quarante-neuf épisodes en un! cover
Légendes cavalières

Légendes cavalières #50 : Rembobinez quarante-neuf épisodes en un!

Légendes cavalières #50 : Rembobinez quarante-neuf épisodes en un!

51min |25/05/2025
Play

Description

Cinquante! Légendes cavalières fête son cinquantième numéro. Depuis plus de quatre ans, votre podcast vous (re)plonge dans l’histoire des sports équestres. Pour se souvenir et s’émouvoir à nouveau. Des champions olympiques, des champions du monde, des champions d’Europe, des cavaliers vainqueurs des plus grandes épreuves, en saut d’obstacles, mais aussi en concours complet, en dressage ou encore chez les poneys. Légendes cavalières va à la rencontre de toutes celles et tous ceux qui ont fait vibrer plusieurs générations par leurs exploits mais aussi par leur personnalité. Pascal Boutreau vous propose un best-of des quarante-neuf premiers épisodes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    champion pour la deuxième fois Bravo, monsieur. Ça fait formidable. Quel champion. La France, championne, championne, défilé sans prothésisme dans 20 années. La France, championne du monde, pour la France, Éric Mavet. Bienvenue dans Légende Cavalière, le podcast de Grand Prix qui vous replonge dans l'histoire des sports équestres. Je suis Pascal Boutreau, journaliste passionné par l'histoire du sport. 50. Légende Cavalière fête son 50e numéro. Depuis plus de 4 ans désormais, votre podcast vous emmène dans l'histoire des sports équestres. Pour se souvenir et s'émouvoir à nouveau. Des champions olympiques, des champions du monde, des champions d'Europe, des cavaliers vainqueurs des plus grandes épreuves en saut d'obstacle, mais aussi en concours complet, en dressage ou encore chez les poneys. Depuis plus de 4 ans, Légende Cavalière va à la rencontre de toutes celles et de tous ceux qui ont écrit les plus belles pages de l'histoire de l'équitation. Tous ceux qui, depuis plusieurs décennies, ont fait vibrer plusieurs générations. Par leurs exploits, mais aussi par leur personnalité. Pour ce numéro très spécial, je vous propose un best-of de tous ces moments. N'oubliez pas de vous abonner à Légende Cavalière, c'est gratuit sur toutes les plateformes. Le titre olympique est sans aucun doute le plus prestigieux, le Graal. Celui qui ouvre à un cavalier et à un cheval les portes du panthéon du sport. Les Jeux Olympiques ont été un des fils rouges de votre podcast depuis sa création. Dès le premier numéro, Sébastien Roulier avait évoqué l'or ramené de Montréal en 1976 par Marcel Rosier, Marc Roguet, Hubert Parot et Michel Roche. Ce 1er août 1976, dans le stade olympique de Montréal, et devant 68 000 personnes, l'équipe de France, emmenée par Jean d'Orgex, avait décroché sa première médaille d'or par équipe aux Jeux Olympiques, quelques heures seulement avant la cérémonie de clôture. Montréal, la médaille qu'on n'attendait plus la fête s'est terminée en apothéose pour les français qui ont poussé, si on peut dire un hennissement de victoire à la dernière minute dans l'ultime épreuve en France on n'a pas de pétrole mais on a de sacrés cavaliers Marcel Rosier se souvient de son entrée en piste dans ce stade de Montréal je suis grand, je sens qu'il ne sait pas où mettre les pieds, de ce coup il découvre l'herbe l'herbe, c'est pas fait pour le concours hippique c'est fait pour le jaune-le-haut, c'est fait pour tous les sports, mais pas le nôtre On a eu la malchance qu'il n'avait plus de la veille. Le terrain était un peu collant. Il est parfait pour le concours épique, il n'est pas drainé pour le concours. Il y a un parcours qui est installé qu'on n'a jamais vu. Des obstacles qu'on n'a jamais vus, qui n'ont rien à voir avec ce qu'on avait sauté trois jours avant. C'est ça qui était extraordinaire. Bien sûr, il y avait des écarts de performance incroyables. Certains chevaux qu'on attendait... qui ne passait pas. La suite est racontée par Sébastien Roulier. Quand Marcel Rosier entre en piste avec Bayard de Maupas, les Bleus sont bien partis pour terminer sur le podium. Le francilien sait que la couleur de la médaille dépendra en grande partie de son score. Pour assurer non pas un sans faute, mais un parcours à quatre points, un coup de poker qui serait invraisemblable aujourd'hui, il décide de sacrifier délibérément la rivière pour mieux aborder le double de verticaux qui est disposé juste après. Et ça marche. Bayard répond à toutes ses demandes, à la perfection et en termine avec 4 points. Évidemment, la pression s'accroît sur les épaules d'Alwin Schöck-Hemmell, le dernier équipier allemand. Et le sol semble collé au sabot de Varvik Rex, visiblement fatigué. Le couple faute d'abord sur les barres de Spa placées en numéro 11. S'il en reste là, France et Allemagne barreront pour l'or, mais il n'en sera rien. À l'abord du double final, le cheval repasse quasiment au trop, franchit difficilement le vertical d'entrée, mais explose l'auxerre de sortie. Et les Bleus sont donc sacrés champions olympiques. Il faudra attendre 40 ans pour que les 4 mousquetaires de 1976 aient enfin leur successeur. A Rio, Roger Yves Bost avec Sidney Hunprince, Kevin Stott et Pénélope Leprévost avec les regrettés rêveurs de Hurtubise HDC et Flora de Mariposa et bien sûr Philippe Rosier avec Raoultep de Toscane. se pardonne. Récit dans l'épisode 9 de Légende Cavalière. Aux commentaires sur Equidia, Kamel Boudra, Rodrigo Pessoa et Michel Roubert sur le parcours décisif de Bosti. Avance, avance maintenant, avance, avance. Le Pertaline. Je crois qu'il avait prévu de faire 4, mais bon, on ne sait jamais avec Bosti s'il va faire. Non, il va faire 5, il va être piché. Elle est là, oui, on se parle. Continue, avance, avance, avance, s'il te plaît. Mais il est très en retard. Oui, il est en retard. Allez, maintenant, c'est là qu'il faut donner. Vas-y, Mors, je te défile. C'est rejeté. allez il est très en retard non on va décider sans pote ici sur vallée réservé aux équipes qui vit n'en finit plus de Tout le monde se prend dans les bras. Intenses émotions d'un moment gravé à jamais dans l'histoire. Au micro de Légende Cavalière, Philippe Garda, sélectionneur des Bleus, se souvenait. Quand il y a une deuxième manche comme ça, c'est mieux d'être... il ne faut pas être loin. mais si on est tout près peut-être juste derrière si on enclenche les zéros alors bien sûr il faut faire des zéros mais si on enclenche des parcours sans faute déjà que la pression est très grande elle vient de plus en plus grande pour ceux qui sont derrière nous parce qu'ils savent qu'à la moindre erreur ils vont passer derrière nous et c'est ce qui est arrivé on avait bien parlé mais on s'est pas focalisé quand même c'était pas une obsession je crois pas qu'on ait plus de pression que ça nous on est resté à l'intérieur de notre on espérait faire une médaille après Après, que ce soit à l'or, il faut une partie. de chance qu'on a eu il faut un peu de malchance pour les autres qu'ils ont eu c'est la loi du sport on voit ça toutes les semaines donc aux jeux olympiques c'est bien sûr multiplié par mille mais c'est quand même la même chose on n'a même pas vraiment eu besoin de pénélope vu que posty nous a fait un parcours pénalisé juste du temps et que ça nous assurait déjà la médaille d'or alors que l'épreuve n'était pas fini les 4e cavalier n'avait pas commencé de rotation on était déjà champion olympique, on était tellement pris dans l'euphorie, qu'on n'a même pas vu la fin, on ne savait pas qu'il y avait un barrage, après on a vu le barrage, on était déjà à la presse, c'était un petit peu irréel, carrément irréel, ce moment-là qui a duré 20 minutes ou une demi-heure, mais je n'avais pas l'impression d'être aux Jeux Olympiques et de vivre la finale, vu que nous on l'avait fini avant les autres. Quelques jours plus tôt, au cœur du complexe d'Eodoro, où se déroulaient toutes les épreuves d'équitation, L'équipe de France de concours complet avait déjà écrit un grand moment de son histoire. Derrière un staff guidé par Thierry Toussaint, Karim Lagouag sur Antep de Hus, le lieutenant-colonel Thibaut Vallette sur King du Brio IFCE, Astier Nicolas sur Piaf de Beneville et Mathieu Lemoyne sur Barthel avaient fait retentir une première marseillaise évoquée dans l'épisode 8. On se souvient notamment du cross dessiné par Pierre Michelet et de cet obstacle numéro 6, une double pointe, grosse incertitude du parcours, avec Astier Nicolas en ouvreur. Kamel Boudra, Nicolas Canteloup et Jean-Luc Force sont derrière le micro. Ça fait 4 jours qu'on en parle, on va avoir l'image qu'on attend depuis 4 jours. 2, 3, 4, 4 ! Oui, c'est pas mal ! Il l'a pris ! Il l'a pris ! Vous avez vu la difficulté ? Ça sent le brûlé quand même. Il doit arriver dans le dernier dé. Je suis pas démouillé. Je m'en fous parce qu'il ne me montre pas. 1, 2, 3, le premier poisson. Il est derrière. Il est dedans. Il est dedans. Il reste un saut. Il est à 10,04. sur Ops Security. Dernier saut, il a encore du gaz. 10, 13, 10, 14, 10, 15, 10, 13, 18, ça fait 10, 14. Il est maxi dans le temps. Grand moment également, toujours avec Astier au moment du saut d'obstacle. Sans faute, la France est alors assurée d'une médaille. Les commentateurs d'Equidia se lâchent. Ah, c'est la vie, c'est la vie. Les fautes du Néo-Zélandais Mark Todd puis de l'Australien Christopher... Burton les propulseront en or. Jean-Luc Force y perdra sa moustache. Karim était notre invité pour revenir sur ce jour de gloire. La raison pour laquelle on pleure, moi en tout cas, c'est surtout moi qui ai pleuré, alors que je ne me rappelle pas, même gamin, avoir pleuré, c'est qu'en fait, vous avez tout, vous avez des émotions colossales, vous avez... aussi garder en vous beaucoup de choses bien sûr pour rester concentré pour pas être envahi par ses émotions de gérer là vous craquez vous voulez vous lâchez totalement et vous avez aussi enfin moi personnellement c'est toutes ces choses qui m'ont permis de devenir champion olympique donc je réalise pas vraiment mais je Commence à prendre conscience de cette médaille et de me dire mais je le dois acquis quoi à qui je dois je sais pas pourquoi moi je vois ma vie défiler En disant, voilà, quand j'étais gamin, j'ai été accidenté, j'étais sur un lit pendant trois ans. Je ne sais pas, vous voyez, en une fraction de seconde, vous avez toutes ces choses qui arrivent et vous ne pouvez pas tenir vos émotions. C'est trop d'échecs, de réussites, un savant mélange de vie qui fait que vous vous retrouvez là et que ça marche. C'est un truc de fou, c'est dingue. Je n'ai pas besoin de voir grand-chose. Je me replonge en une fraction de seconde là-bas, même une photo parfois. J'ai la photo où je revois encore avec eux. Je pleure, évidemment, parce que j'étais la pleureuse du lot, moi, c'est un truc de fou. Mais inconsolable, j'ai pleuré, pleuré, pleuré, de joie, bien sûr. Et je pleurais, je pleurais, je n'arrivais plus à m'arrêter, donc j'ai fini par partir quand même. Au bout d'une demi-heure, je suis parti, j'ai dit, mais putain, en sanglots, tellement j'étais content. Je courais partout, ma sœur était là, ma femme, mon truc. C'était délirant. Donc je suis parti pour dire, bon, à un moment donné, il faut se ressaisir. j'ai réussi et j'avais pas vu jean-luc encore et là je te dis pas deuxième couche La tronche que j'ai, c'est un truc de dingue. Karim monte à nouveau sur le podium à Versailles, associé à Nicolas Toussaint et Stéphane Landoy. Avec l'argent, cette fois, sa troisième médaille, après l'or de 2004 et le bronze de 2021. Probablement un futur numéro de Légende Cavalier. Des titres olympiques par équipe, mais aussi des titres individuels. Dans le 37e épisode, Légende Cavalier a retracé l'histoire du seul double champion olympique individuel de saut d'obstacle. Le français Pierre-Jean-Caire d'Oriola, en or en 1952 à Helsinki avec Alibaba, puis 12 ans plus tard à Tokyo avec Luther Bay. Dans la rétrospective de l'année, un jeune journaliste, Thierry Roland, racontait cet exploit. La seule médaille d'or obtenue par la France à Tokyo, il a fallu attendre la toute dernière minute pour la recevoir devant la grande poule, il est vrai, quelques minutes avant la cérémonie de clôture des Jeux de la 18e Olympia. Plus en plus tôt, Pierre Jonquère d'Oriola, en selle sur l'Utter Bay, enlevait magistralement le Grand Prix de saut d'obstacle. Après un premier parcours prudent, il était le seul parmi tous les concurrents à effectuer son second parcours sans la plus petite erreur, un parcours qu'on ne peut s'empêcher d'applaudir, même trois mois après, tant il est à la fois sûr, souple et brillant. En ce 24 octobre, grâce à un Catalan de 44 ans et un Ombre de 9 ans, Le drapeau tricolore montait enfin au plus haut des trois mains olympiques, tandis que retentissait la Marseillaise, mais il était temps. 24 ans plus tard, Pierre Durand lui a succédé avec le mythique Japlou. L'épisode 35 de Légende Cavalière évoquait ce moment de l'histoire, avec Alain Teller puis Léon Zitrone, pour nous replonger dans l'atmosphère de ces Jeux de 1988 à Séoul. Sans faute dans la première manche, Pierre Durand et Japlou sont pénalisés. par un petit dépassement de temps, un quart de point seulement. Dans ce deuxième tour, ils n'ont droit à aucune erreur. On a le sentiment que Japlou le sait, le sent. En tout cas, il l'a compris, c'est certain. Et nouveau petit miracle, le parcours est négocié dans la mousse. Tout roule comme dans un rêve, comme dans le rêve d'enfant de Pierre Durand. Celui qu'il paie depuis 24 ans, depuis la médaille d'or, depuis Rojonquière-Boriola à Tokyo, et nouveau sans faute, Durand a déjà assuré la médaille d'argent. L'or dépend d'une seule barre de l'Allemande, Carsten Huck. L'Allemand se fera surprendre et Durand et Japlou écriront la plus belle page de leur légende. Durand saute de soi, il a gagné et le reste ne se commence pas trop. Durand va accrocher la médaille à Japlou après avoir embrassé sa femme, Japlou le plus petit des grands chevaux et c'est ainsi qu'ils feront leur tour d'honneur. Durand est un amateur type, il exerce une profession où il gagne sa vie, il fait de l'équitation pour son plaisir. pour notre plaisir, pour notre joie. Merci Durand. Dans un entretien passionnant, Pierre expliquait les raisons de la trace laissée par Japlot dans l'histoire. Par les émotions que nous avons, vous voyez, que Pierre a pris particulièrement à ses livres. Il peut faire beaucoup de belles choses dans sa vie, on peut tenir des... intéressant mais on retient pas grand chose et tout ça. Ce qu'on retient c'est les émotions que vous avez saisi. Et Tapleau quand il est rentré sur une piste, il vous transportait littéralement, il transportait le public. Parce que même jusqu'à la fin, quand il rentrait sur une piste, vu la hauteur des obstacles qu'il avait à franchir, il y avait toujours une inquiétude de se dire à ce pauvre chauviniste, il ne va pas y arriver. Donc vous voyez, il y avait une crainte, une peur pour lui. Merci. Et puis au bout d'une heure à mesure qu'il s'engageait sur le parcours et qu'il commençait à franchir les obstacles avec la virtualité comme c'est le cas, il faisait passer à un autre stade où les gens étaient surpris, après admiratifs, et à la fin ils se délivraient tout à fait. En l'espace de moins d'une minute, il vous faisait connaître un fort village d'émotions et ça, tout il est passé. D'autres grands noms ont marqué l'histoire des Jeux Olympiques. En 2012, Steve Gerda s'était imposé avec Nino Desbuissonnais. Quatre ans plus tard, Nick Skelton, propulsé par Big Star, est reparti de Rio avec l'or. Deux sacres retracés dans Légende Cavalière lors des épisodes 17 et 38. Steve Gerda nous a raconté son titre. C'est quand après l'épreuve par équipe, Bon Cavalier m'a dit que l'individuel avait déjà joué. Et je me suis dit comment ça a joué depuis longtemps. Big Star et Nick, c'est la médaille d'or. Et ça m'a un peu énervé. Je me suis dit, moi, mon cheval sautait en tout cas aussi bien que Big Star. Quand je lui ai dit ça, je me suis dit, il n'a pas dû voir mon cheval sauter. Après c'est vrai que quand Nick est entré en piste, il a vraiment une chance de faire son pote. Quand il a passé le triple, je n'ai même plus regardé, j'ai commencé à détendre mon cheval pour le barrage parce que je m'attendais vraiment au barrage. Et même pour aller plus loin, si je pouvais être... Le Suisse a également évoqué pour les gens de Cavalière sa saine rivalité avec le Britannique. Presque injustement, Nick a fini 4e avec Big Star à Londres où j'ai eu la chance de gagner. Il s'est bien repris 4 ans plus tard puisque c'est lui qui a ramené la médaille d'or à Rio où j'ai moins terminé 4e avec Nino. Oui, je crois qu'à la différence des autres titres, on est champion olympique à vie. On est champion du monde pendant 4 ans, on est vainqueur de la finale coupe du monde pendant une année ou champion de Rome pendant 2 ans. mais les championnes olympiques, on le reste à vie. On me l'avait dit, et même si moi, ça change pas mal de vie tous les jours, c'est vrai que c'est quelque chose que les gens se rappellent ou me rappellent très régulièrement. J'ai adoré monter Big Star. C'est vraiment un des cheval qui m'a donné le plus envie de m'asseoir une fois dessus pour sentir ce galop et cette force dans le galop et une élasticité dans le corps qui était assez exceptionnelle. Et c'est vrai qu'en regardant ses parcours, j'adorais regarder ses parcours et je me dis toujours que ça doit être chouette d'être... l'Atsé. Et en même temps j'ai toujours beaucoup apprécié Nick, donc de pouvoir être une fois dans leur repos, c'est vrai que ça aurait été plaisant. Quelques années plus tôt, en 2008 à Hong Kong, un autre couple a émerveillé le monde, le Canadien Eric Lamaze et Eksted. A l'occasion des 10 ans de la disparition tragique de l'étalon, votre podcast était revenu sur l'histoire de ce couple mythique, vainqueur à Hong Kong mais aussi à la Baule lors d'un barrage mémorable. Il gagnera aussi à Genève-Calgary ou encore avec la Chapelle ou à Rome. Tu te mets dans une épouse en disant, c'est trop si, c'est trop ça, c'est trop chaud, c'est trop froid, il est guéri, il fait chaud, il fait froid. Que ce soit double de vertigo, double d'accès, il n'y a rien, tu marches, tu t'inquiètes. La chance que j'ai eu dans ma vie d'avoir un cheval comme ça, je ne serais même pas au même niveau sans lui. J'avais des bons chevaux avant, mais des chevaux... C'est des bons chevaux, mais pas... Lui, c'est un extantesque. C'est un cheval qui peut voyager super. Quand on voyage, j'ai eu une chance énorme d'être dedans. Il m'a donné une grande confiance. Et avec lui, j'ai connu que c'est pas un vrai bon cheval. Pour tout le monde, c'est un champion. Il adorait sauter pour le public. Il a tout fait pour moi, pour ma carrière. Mais pour nous, c'était un ami. C'était... C'était plus Xtead qui sautait des parcours sans faute, le gagneur, c'était vraiment un ami. Le Belge Philippe Lejeune, champion du monde avec Vigo Darsouille en 2010, soirée retracée dans l'épisode 18, avait eu la gentillesse de nous parler d'Xtead dans cet épisode 11. Dans la série des couples mythiques, impossible de ne pas évoquer Rodrigo Pessoa et Baloubet Durouet, champions olympiques en 2004 et vainqueurs à trois reprises de la finale de la Coupe du Monde. Un couple à redécouvrir dans l'épisode 12. avec une interview du Brésilien réalisée par Sébastien Roulier. Ça a été un moment de ma vie qui a été spécial, ça a été 10 ans. C'est un cheval qui nous a apporté beaucoup de satisfaction, d'énorme satisfaction, mais aussi des déconvenues assez importantes. Mais bon, je crois que ça fait partie du jeu. C'est un cheval qui a vraiment marqué l'histoire du sport. il est arrivé à l'âge de 5 ans c'était un C'était comme un enfant vraiment tumultueux. C'était un cheval qui avait une très grosse personnalité, qui était très fougueux. Moi, au début, ce n'est pas moi qui l'ai monté beaucoup, c'est mon père qui l'a monté, Jus Kums, notre écuyer. Moi, je ne l'ai monté que plus tard, mais oui, c'était un cheval qui avait beaucoup d'énergie, beaucoup de volonté, beaucoup de caractère, très intelligent. Oui, il a donné du fil à retordre, mais il a toujours eu la qualité et la volonté. C'est un cheval qui était très réactif, qui avait énormément de puissance. Donc, il pouvait vraiment tourner à la bord n'importe quel obstacle vraiment court, enlever des foulées. Il avait une grande foulée, il pouvait ajouter des foulées. Il avait une palette technique très large, mais il était toujours plus concentré à l'intérieur. Il était moins distrait et ça, ça fait que... Il a été vraiment bon à l'intérieur. C'est un cheval qui avait beaucoup de qualité, mais il avait un peu de caractère aussi. Donc il fallait faire avec. C'était un cheval qui était délicat, mais avec tellement de qualité. Et cette qualité, parfois, elle est à la limite un petit peu du comportement. Donc il faut savoir gérer. C'est un cheval qui avait une santé incroyable, la mentale très forte. et du caractère, donc parfois c'était bien, mais parfois ça nous a joué des tours un petit peu. C'est un cheval qui avait une aura vraiment spéciale, un cheval qui était vraiment spectaculaire à voir, qui donnait toujours beaucoup de marge, la crinière à l'air, parce qu'on ne le tressait jamais. C'est un cheval qui a impressionné, parce qu'il faisait ses grands prix avec une telle aisance. Toujours au micro de Sébastien, L'Allemand de Meredith Michaels-Berbaum était également revenu sur ses heures de gloire avec Shutterfly. Épisode 22. Vous avez gagné un nombre incalculable de grandes épreuves avec ce cheval extraordinaire. Mais parmi les choses qu'on retient, il y a ces trois victoires en finale de la Coupe du Monde. Trois victoires avec le même cheval. Il n'y a que Rodrigo Pessoa et Baloube Durwe qui réussissent une telle performance. Qu'est-ce que ça représente pour vous ? Une des grandes forces de Shutterfly était sa régularité. Gagner trois finales de coupe du monde est extraordinaire. Mais il a gagné partout, en indoor, en extérieur, sur des petites comme des grandes pistes. Il se moquait que ce soit sur herbe ou sur sable. Cela montre qu'il est vraiment l'un des plus grands chevaux de l'histoire. Le concours complet a également trouvé sa place dans les jantes cavalières. Seul cavalier à avoir décroché trois titres olympiques individuels, l'allemand Michael Jung a marqué l'histoire avec notamment Sam, son partenaire des sacres de 2012 et 2016. Dans l'épisode 40, Jean-Luc Force, actuel sélectionneur de l'équipe de France, évoque ce couple d'anthologie. avec le plomb arabe, il prend ce cheval. en numéro 2, et monsieur est en emplacement. Et oui, monsieur est double champion olympique. C'était un couple mythique dans le fait qu'il était capable de reproduire les mêmes performances successivement sur différents événements, avec un cheval qui paraissait au premier abord assez normal, on ne peut pas dire que c'était un extraterrestre, qui n'avait pas des allures extraordinaires, mais très très... très cadré, très organisé, très disponible. Une véritable entente, une alchimie entre les deux, qui faisait que du dressage jusqu'au saut d'obstacle, on avait une vraie véritable écoute, un Sam qui était toujours très à l'écoute et un Michael Young qui lui est d'une précision énorme. Ce qui faisait que ce couple de, quelque part, de petits personnages, parce qu'on a un cheval qui n'est pas très grand, un cavalier qui n'est pas grand, et qui alignait des résultats incroyables. Dans l'épisode 36, le Néo-Zélandais Mark Todd, élu cavalier du XXe siècle, avait répondu aux questions de Timothée Pékenio au sujet de son association avec Charisma, ombre qui lui a offert deux titres olympiques individuels en 1984 et 1988. Les complétistes tricolores sont également à l'honneur avec Gwendoline Fer et Romantic Love dans l'acte 31. Ou encore le couple champion olympique par équipe et vice-champion olympique individuel de Rio, Astier Nicolas et Piaf de Beneville, surnommé Ben. Épisode 14 avec Sébastien au micro. Ben, le soldat au service absolu, toujours, qu'est-ce que je peux faire pour toi ? C'est ce qui reste le plus de lui.

  • Speaker #1

    Un bon pote ?

  • Speaker #0

    Un super pote. Et quand je dis soldat, il ne faudrait pas que ça fasse. Ça indique qu'il n'était pas un pote, bien sûr, qui était parti de ma ville, il l'est encore. Je vais régulièrement le voir dans sa retraite.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous vous rappelez votre toute première rencontre avec lui ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'était au Poney Club de la Ceyonne, là où j'ai débuté, chez Marie-Hélène Perrier. C'était du coup l'achat prospect, on va dire, d'un jeune du Poney Club. Son cheval était blessé, du coup il avait... Il s'est orienté sur Piaf et ça ne lui correspondait pas parfaitement. C'était un cuisinier qui apprenait à monter à cheval, qui montait le cheval quand le petit gamin venait le monter une fois ou deux par semaine. Donc un mec d'un niveau assez modeste. Et le cheval m'a tout de suite beaucoup plu. Je le voyais galoper calmement en cercle autour de Marie-Renne. Et je me suis dit, c'est ce galop-là qu'il me faut. J'avais un galop très difficile avec Jacques-Tilly Jean-Ly, qui était mon premier cheval après les poneys. Passer du karting à la boîte manuelle, mais la boîte manuelle sur des rapports longs, 1m76, embrayage difficile, c'est sûr que le galop facile de Piaf m'a séduit assez rapidement. Ce soldat-là, il est parti avec... il était plutôt P4. Il aurait dû te recaler au service. Et donc, on n'a pas eu que des joies, on a eu des moments difficiles. C'est un cheval qui avait beaucoup de cœur et qui souhaitait faire ce sport-là avec nous, malgré ses difficultés physiques. Je rassure tout le monde, il n'y avait rien de catastrophique, mais ça ne rendait pas toujours les choses simples.

  • Speaker #1

    Et bien évidemment Nicolas Toussaint, avec son fabuleux gris galant de Sauvagère, son champion olympique par équipe d'Athènes en 2004 et double champion d'Europe. L'occasion d'entendre à nouveau Jean Rochefort. Oui,

  • Speaker #3

    ça passe bien.

  • Speaker #4

    Le plus difficile,

  • Speaker #0

    l'option rapide. Oh,

  • Speaker #5

    c'est pas une histoire.

  • Speaker #0

    Regardez le studio public en plus et ils caressent tous.

  • Speaker #5

    Le cheval,

  • Speaker #4

    oh,

  • Speaker #3

    c'est le Gérard Philippe, un canton complet d'Arkos.

  • Speaker #1

    Le triple médaillé olympique par équipe se souvient de Galland.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas dire que c'est le cheval de ma vie parce que j'en ai d'autres, qui ont eu beaucoup d'importance pour moi, mais c'est mon premier, comme on dit, mon premier crack. Donc c'est vrai que c'est un cheval qui m'a apporté énormément sportivement, affectueusement aussi. C'est toute une histoire parce que c'était la propriété de Mme Gérard Clodon, qui était la propriétaire de mon père il y a de nombreuses années. Elle avait repris les choses avec moi et on a connu plein de belles choses avec ce cheval. Donc oui, c'est sûr que pour moi, c'est vraiment un cheval très particulier.

  • Speaker #1

    Vous vous souvenez de votre première rencontre avec lui ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #2

    Il a fait partie des chevaux à l'époque où mon...

  • Speaker #0

    Mon père faisait beaucoup de commerce de chevaux qui passaient beaucoup aux écuries et il les passait parmi tant d'autres. Et je me souviens très bien, voilà, dans l'écurie dans laquelle il était. C'est un cheval, il avait 5 ans, il n'avait strictement rien fait, il était juste débourré. Donc, je vous dis, on en passait pas mal à cette époque-là du même style. Mais celui-là avait quand même quelque chose de plus dans la prestance,

  • Speaker #2

    dans les allures et tout ça.

  • Speaker #0

    Et puis, du coup, c'est un moment où Mme Gérard-Claudon souhaitait... acheter un nouveau cheval et du coup on a essayé avec celui-là. Comme on a essayé avec plein d'autres, mais évidemment ils n'ont pas tous la même évolution et la même carrière.

  • Speaker #1

    Eric Navet, un cavalier dont le simple nom réveille des souvenirs émerveillés pour tous les fans d'équitation. Dans l'épisode 45, consacré à son duo avec Kito de Bossy, le Normand, champion du monde, individuel et par équipe en 1990, s'est longuement confié à Sébastien Roulier. Un entretien passionnant. à réécouter dans son intégralité. Petit extrait.

  • Speaker #5

    C'est un peu comme les enfants, vous voyez, ceux qui sont timides et puis ceux qui sont... Alors dans les chevaux, évidemment, il y a les leaders et puis il y a les followers. Et il y a des chevaux qui ont du charisme de par leur comportement. Ça a toujours été le cas de Kito. On voyait que lui, dans le milieu d'un troupeau de poulains, beaucoup de classe, beaucoup de présence. Et en même temps... Ça a toujours été un cheval, et quand je dis toujours, déjà quand il était poulain, attiré par l'homme et très communiquant. Kito aimait beaucoup les gens et ça a toujours été un cheval super sympa et très attachant. Seulement voilà, Kito a fait cinq années à très haut niveau avec deux championnats du monde, deux championnats d'Europe, les Jeux Olympiques. Cinq grands championnats, six médailles. Je ne sais pas s'il y a d'autres chevaux qui ont remporté six médailles en cinq années de suite en faisant tous les grands championnats. Il a quand même marqué son époque. Il a été un grand serviteur de l'équipe de France.

  • Speaker #1

    Eric Navey évoque aussi la finale à quatre. de 1990.

  • Speaker #5

    Ça, c'est le meilleur souvenir de ma vie. C'est le meilleur souvenir de ma vie parce que j'ai abordé cette finale en souhaitant et en réussissant à minimiser l'importance de l'enjeu. Pour moi, l'enjeu était moins important que cet immense privilège de monter ces chevaux mythiques le même jour, le même après-midi. Je me suis tellement fait plaisir sur ces chevaux-là. Sur Milton, sur Jim Twist et même sur Morga. Parce que Morga, c'était mon dernier cheval. Et Morga, pour moi, c'était un poney. Et moi, j'avais l'habitude quand même de chevaux plus importants, surtout à l'époque. Après mon sans faute avec Milton, où j'étais sur un nuage, et avec Jim Twist, où je me suis fait un plaisir fou. Je me suis dit maintenant, quatrième, il me reste le poney, il me reste Morga. Est-ce que je vais être capable de monter ce cheval qui est tellement différent ?

  • Speaker #3

    Cuberbourg dit nous pardonne de là où il nous entend.

  • Speaker #5

    Voilà. J'avais peur de tout faire tomber avec mon regard. C'était vraiment ma hantise. Et puis sur le mortgage, je me suis fait un plaisir formidable. Le cheval était tellement au point, il était tellement agréable à monter. Hubert était un cavalier remarquable, non seulement sur la piste, mais au niveau du travail, de la mise au point de ses chevaux, etc. Ses chevaux étaient remarquablement dressés, remarquablement au point. Je me suis senti très bien tout de suite sur Morga. Là, du coup, avec très gros enjeux, parce que c'était mon dernier parcours. Je savais qu'au bout du parcours, à la ligne d'arrivée, il y avait peut-être un titre de champion du monde individuel qui tombait deux jours après mon titre de champion du monde par équipe. Mais j'ai quand même réussi à prendre du plaisir. Et c'est parce que j'ai pris du plaisir que j'ai bien monté. C'était quelque chose de très, très spécial. Et ce qui était surtout stressant, c'était le risque. Le risque, il arrive quelque chose avec un cheval des autres.

  • Speaker #3

    Oui, de mal faire.

  • Speaker #5

    Le risque, imaginez, un accident arrive avec le cheval d'un autre, vous lui cassez sa carrière. Mais la pression est énorme, énorme. Imaginez, je fais une erreur avec Milton, la carrière de Milton est finie. Vous vous rendez compte ? C'est ça la pression. Ce n'est pas le résultat, c'est ça la pression.

  • Speaker #1

    Roger Yves Bost. est aussi un des plus grands cavaliers français de ces dernières décennies. Sa présence dans les gens de Cavalière était donc une évidence. Pour le plaisir, réécoutons Kamel et Rodrigo Pessoa sur la dernière ligne de Bosti au championnat d'Europe de Herning en 2013 avec Merti Ippolua.

  • Speaker #0

    Kamel est le seul sur les 78 à s'être élancé sur ces championnats à ne pas avoir touché une seule barre. Et pourquoi ça changerait ? Bon,

  • Speaker #5

    c'est un bon parcours pour lui,

  • Speaker #0

    c'est aéré. Il a dit mes mains tout à l'heure, il ne veut pas mettre la jugement dans le rouge au début.

  • Speaker #5

    Le milieu du triple est l'obstacle le plus délicat pour lui,

  • Speaker #0

    parce qu'il doit vraiment pouvoir monter le milieu de triple. On est à

  • Speaker #5

    60 secondes de la vérité. Il doit construire obstacle par obstacle.

  • Speaker #4

    Attention,

  • Speaker #5

    doucement, bien calmé.

  • Speaker #0

    Ça va, ça va.

  • Speaker #5

    Ça va. Bravo.

  • Speaker #1

    Bosti, avec lequel nous avons aussi parlé, de Norton de Ruys, dans l'épisode 34, nous avait reçu dans le club house de ses écuries à Barbizon. Pour revenir sur ce titre continental, épisode 6.

  • Speaker #3

    Je rentrais Rannelong, Pénard, et en fin de compte, elle est rentrée, elle était fraîche, elle était contente. Souvent, des fois, on rentre un peu en se disant, allez, attaque. Et elle, qui était très nerveuse, ça lui gardait de l'influx pour les deux derniers obstacles du parcours. Et là, on a eu un parcours vraiment difficile où il y a eu le triple. Ça n'arrive jamais dans un championnat. Normalement, on n'a jamais un triple en dernier. Et elle met le triple à main droite, que j'avais toujours du mal à tourner à droite, et le dernier en plus. J'ai dû vraiment me concentrer. C'était le jour où il ne fallait pas toucher de barre, mais j'avais quand même de la place. Et la jument était disponible. Tout s'est enchaîné. Elle n'en a pas beaucoup touché. À voir, je ne sais pas. Mais en tout cas, dessus, je me suis régalé. Tout ce que je faisais répondait présent. Et des fois, tu fais la même chose, tu vas toucher une petite barre

  • Speaker #1

    Et sur cette dernière ligne, est-ce que pendant quelques dixièmes de seconde, on se dit j'ai ce triple à passer, je suis champion d'Europe, où on est tellement focus,

  • Speaker #3

    tellement concentré ? On se dit il n'en reste plus que le triple, maintenant ce n'est pas possible, il faut aller jusqu'au bout. C'est vrai que quand je suis rentré en piste, je lui ai montré le triple et je lui ai parlé, je lui ai dit toi tu es gros, tu lui as fait attention. Je suis allé lui montrer l'oxyère où tout le monde avait du mal. Et en fin de compte, la jument était calme. Et je suis rentré dans le triple. J'ai pu lui demander plus que j'avais... En fin de compte, j'ai réussi à... Pour une fois, j'ai vraiment monté en prenant obstacle par obstacle. Et je lui ai demandé plus dans le triple parce que je savais que l'oxyère était difficile pour elle. Et elle a répondu présent parce que je ne l'avais pas tiré dessus avant. Et j'avais encore un peu de réserve à ce moment-là. Et c'était ça qui était incroyable. C'est qu'elle a fini le dé à le triple. elle aurait pu en sauter encore 4-5, elle était pareille Il y a des jours comme ça, on est sur un nuage. Je me suis redressé sur le dernier, j'ai ouvert les doigts, je l'ai tout de suite caressé pour la ligne d'arrivée en me penchant, mais c'était le relâchement total. Et quand je suis descendu, je n'avais plus de jambes. Mais on est fier d'avoir fait quelque chose. On dit, merde, on l'a fait, ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Et les minutes qui suivent ? C'est un peu,

  • Speaker #3

    c'est un tournage. Là, j'ai fait deux tours en galopant avec la bombe en l'air. Tu te dis, ça y est, c'est bon, je l'ai fait. C'est pas possible de regarder le tableau deux fois pour être sûr.

  • Speaker #1

    Kevin Stott ? est lui aussi souvent monté au sommet. Ce fut le cas pour la première fois en 2009, à Windsor, en Angleterre. Avec Crackboom, cheval acheté par son grand-père, il était devenu champion d'Europe, à la surprise générale, y compris la sienne. Le récit dans l'épisode 4 de Légende Cavalière. Ça peut être une médaille d'or pour la France ou pour Albert Zour.

  • Speaker #5

    Foot !

  • Speaker #0

    Kevin Stock champion d'Europe !

  • Speaker #1

    Kevin Stock champion d'Europe !

  • Speaker #2

    Souvenir de Kevin Comme tous les autres jours du championnat, j'étais content d'une par rapport à ce qui s'était passé à la warm-up, de pouvoir encore être dans le coup. Et surtout parce que j'avais aucun recul, on commence à avoir la stratégie des positions d'attente et tout ça quand on fait son dixième championnat et quand on en a gagné cinq. Moi j'en avais fait juste un et j'étais loin de pouvoir participer à la finale individuelle, donc là oui. Il n'y avait pas cette pression justement de l'habitude de ces derniers jours, cette ambiance particulière. Il n'y avait absolument pas ça. Et je pense que c'est ce qui m'a aidé aussi. J'étais tellement outsider. Je me souviens même quand on discutait avec Hank et tout ça. Hank, c'est bien le boulot que vous avez fait, les gars. Maintenant, il ne faut pas rêver. En individuel, vous allez prendre de l'expérience aussi. Accrocher un podium, il faut être réaliste.

  • Speaker #1

    La médaille d'argent est assurée.

  • Speaker #2

    Moi j'étais comme un fou, j'étais trop content, je m'en fichais. En plus, il y a un truc très bizarre, c'est que depuis que je suis gamin, ce titre de vice-champion, ça me plaît. Je me suis dit, je suis vice-champion, je suis vice-champion. Je n'ai même pas regardé. On avait quelques écrans à la détente et tout ça. Normal, pour ne regarder pas. Je n'ai même pas regardé le parcours d'Alberzer. Ça me paraissait déjà impossible, avec l'état de forme du couple, qu'il puisse faire une faute. Et en plus, je n'étais pas dans les calculs. Je ne savais même pas si en faisant une faute... il passerait derrière ou pas. Donc je n'étais pas dans le calcul, j'étais tellement content. Moi ça me suffisait, je me disais je suis vice-champion d'Europe, j'étais heureux avec ça. Et bon il faut dire que ça s'est passé assez rapidement parce qu'il fait faute sur le numéro 1 et je n'avais pas regardé, c'est tout le monde qui arrive en courant, je me dis mais mince, le parcours d'Albert n'est pas terminé, qu'est-ce qui se passe ? Et voilà, ils m'ont dit ben non, tu as gagné.

  • Speaker #1

    Nouvelle championne de France, numéro 1 mondial des moins de 25 ans, Nina Malvette est notre grand témoin de l'épisode 42 pour revenir sur les 10 ans du titre européen de l'équipe de France Poney d'Olivier Bost à Mill Street avec Thomas Calabre, Nino Castex et Victoria Taché. Nina s'était souvenue avec bonheur de ses jeunes années avec Rominey Debruse. Une période encore très récente, mais qui résonne encore aujourd'hui avec la nouvelle génération tricolore.

  • Speaker #6

    C'est énormément de souvenirs, forcément, c'était une année incroyable. Ça évoque beaucoup de bons souvenirs, des belles années de poney, des belles années d'amitié qu'on a créées tous ensemble. Et bien sûr, la victoire à Mill Street, c'était juste incroyable. Je pense que l'image qui reste, c'est l'image qu'on a faite à la fin du concours, tous les Français sur le podium. C'est une image qui est vraiment chouette. Je l'ai même imprimée, encadrée dans mon appartement. C'est un bon souvenir. Après tous les titres que la France avait eu pendant ses championnats d'Europe, à la fin du concours, on est tous montés, tous ensemble, les parents, les coachs. les cavaliers, le staff fédéral, tous ensemble sur le podium, on a fait une belle photo et je pense que ça représente bien notre semaine là-bas et c'est vraiment un bon souvenir. Il y a eu de belles rencontres parce que, du coup, j'ai monté Rominey un peu moins d'un an, il me semble, ou un an, quelque chose comme ça, jusqu'aux Chambéas d'Europe. Et c'est là que la famille Sadran l'a acheté. Et c'est comme ça que moi, je les ai connus. Et c'est comme ça que derrière, je me suis tissée d'amitié avec Jeanne. Et mon papa a aussi développé une belle amitié avec Olivier Sadran et avec Sophie Sadran, Louise, etc. Et c'est comme ça que derrière, je suis allée monter chez eux pendant trois ans. Donc oui, Mill Street et Romine, ça a été une belle aventure. pour moi dans les années après aussi.

  • Speaker #1

    Souvenir poney aussi, avec récemment l'histoire de Dexter Limpondi et auparavant celle de Boston Duverdon, avec pour invité la famille Rinaldi, Cabard Desmonceaux avec Ninon Castex ou encore Jimmerdor de Floris avec Mégane Moissonnier. On réécoute Mégane.

  • Speaker #6

    Ça m'évoque une très belle période. Et puis surtout, le choc quand on m'a annoncé que j'allais potentiellement pouvoir monter Jimmerdor. Un moment incroyable puisque je le suivais depuis de nombreuses années sur les championnats de France à la mode bevon. Je me disais, oh là là, ce poney, vraiment, ce serait... J'aimerais dans une vie peut-être pouvoir le monter. Il était incroyable. Donc, c'était un moment fantastique. Il était vraiment petit, mais quand je suis montée dessus, c'était fantastique déjà. C'était un rêve qui se réalisait finalement. Une boule d'énergie avec un cœur plus gros que lui. Il avait vraiment juste envie de bien faire et de donner pour son cavalier. Et bah oui, le poney d'une vie. D'ailleurs, quand j'ai arrêté les poneys et que je suis allée totalement vers les chevaux, j'ai toujours dit j'aimerais retrouver le même en cheval.

  • Speaker #1

    Au fil des autres épisodes de Légendes Cavalières, Patrick Caron nous a parlé d'Alexandra Lederman et Roche M, médaillée de bronze aux Jeux d'Atlanta en 1996 et champion d'Europe en 1999. Ludger Berbaum a évoqué l'histoire du top 10 de Genève. Eugénie Angot est revenue sur son association avec Sigal Dutahi. Bruno Bruxot s'est souvenu de sa victoire en finale de la Coupe du Monde en 2004 avec Dilemme Decef. La seule victoire tricolore jusqu'en avril dernier est le triomphe de Julien Epayard. Lors de l'acte XXIII, Camille Condé-Ferreira a retracé ses années avec Pirol de Lachatre. Plus tard, Frédéric Cotillet nous a aussi reçus pour parler de Flambeau C. Hervé Gaudignon nous a accueillis pour se souvenir de la Belle-Thière. Pénélope Leprévot et Geneviève Maigret ont évoqué Flora de Mariposa. Michel Robert a plongé dans ses souvenirs du titre mondial par équipe de 1982 avec Patrick Caron, Gilles de Ballanda et Frédéric Cotillet. Plus récemment, Simon de Lestre nous a servi de guide au Grand Palais. Théâtre de ses exploits avec Hermès, Ryan et Hayet. Patrice Delaveau s'est confié sur ses deux médailles d'argent, en individuel et par équipe, lors des Jeux équestres mondiaux 2014 en Normandie avec Orient Express HDC et la dernière finale tournante de l'histoire.

  • Speaker #0

    Allez petit, allez Orient. Orient, vas-y.

  • Speaker #4

    Orient, vas-y. Donne-lui.

  • Speaker #0

    Donne-lui le sans faute. Oui ! Alors ça,

  • Speaker #5

    c'est un peu...

  • Speaker #4

    On tient, on tient.

  • Speaker #1

    Patrice est revenu pour nous sur cette finale tournante.

  • Speaker #3

    C'est une expérience incroyable. On est sur le bord de la piste et on voit son cheval qui est monté par... par les meilleurs cavaliers du monde du moment. Donc c'est quelque chose de très intéressant et aussi de pouvoir monter les chevaux des autres. C'était quatre chevaux exceptionnels. On se dit, je vais monter ce cheval. Et ce qui est drôle, c'est que... La veille au soir, on était à un dîner avec Philippe Gardat, Sabrine et Armand Emmanuel. Et je leur disais, il faut absolument que je regarde toutes les vidéos des chevaux. Il faut que je travaille sur comment les monter et tout ça. Et Philippe m'a dit, oh, calme, calme, tu vas monter comme tu le sens et tu ne te mets pas la pression avec ça. Tu vas les monter comme tu montes tes autres chevaux. C'est vrai, j'ai un peu d'instinct. Il me dit, fais-toi confiance, ne te prends pas la tête avec ça et tu verras bien demain. et voilà, c'est des petites indications.

  • Speaker #1

    qui sont qui me reste bien sûr dans la tête question qui fâche entre guillemets un patrice si je vous dis 43 oui voilà

  • Speaker #3

    43 centièmes de retard oui bien sûr voilà un petit peu de temps dépassé tout le monde souvent on m'a dit ah tu as perdu la médaille parce que tu as fait du temps dépassé mais non parce que si j'avais pas fait de temps dépassé j'aurais dû faire un barrage aussi avec hier une qui était double dame qui était aussi tout sans faute donc ok peut-être j'aurais gagné au barrage mais j'aurais aussi peut-être perdu donc nous voilà c'est comme ça maintenant on peut plus Merci. refaire le machine en arrière voilà mais ce qui est drôle c'est que je suis pas le seul cavalier français je crois qu'il ya michel robert qui est dans mon cas et thierry pommel aussi qui est dans mon cas vice champion du monde avec du temps dépassé aussi voilà c'est quelque chose voilà c'est quand même une un très très bon résultat même si c'est que deuxième c'est sûr c'est pas très agréable mais bon c'est après c'est le sport si j'avais fait ce temps dépassé me retrouver 4ème, là j'en aurais été malade, je pense. mais là en étant vice-champion du monde, c'est quelque part une petite défaite, mais c'est aussi une grande victoire et beaucoup de satisfaction.

  • Speaker #1

    Du dressage aussi dans l'épisode 7 avec la juge Isabelle Judet, témoin des performances du légendaire Totilas, alors monté par le néerlandais Édouard Gall, et tant d'autres témoignages et souvenirs de ces dernières années. Mais pour conclure cette sélection, un dernier extrait en forme d'hommage. Une pensée pour Jean-Maurice Bonneau, qui nous a quittés bien trop tôt. Dans le numéro 2 de Légende Cavalière, il évoquait le titre mondial des Bleus conquis sous sa direction, à Reres de la Frontera, Avec Gilles Bertrand de Ballanda sur Crocus Graverie, Éric Levallois avec Diamant de Sémilly, Reynald Angot avec Dollard de la Pierre, plus tard rebaptisé Tlaloc M, et Éric Navet avec Dollard du Murier. À Jean-Maurice, les derniers mots de ce best-of.

  • Speaker #4

    Et là, il y a Gilles qui rentre. Là, Gilles, s'il n'a pas trouvé la clé entre le matin et l'après-midi, adieu, va se cocher en poulet, on rentre chez nous, on n'est plus rien. Et ça, à ce moment-là, et à un moment donné, j'ai eu... J'ai eu, je le savais, parce que j'avais mes scores, je le savais bien, on en était. Et j'ai pensé à ça, au pas d'ordre, je me suis dit, ben voilà, ça c'est le tournant du complet d'art finalement. Et là, Gilles nous fait un parcours extraordinaire, il y a eu une petite faute à la rivière qui faisait beaucoup de fautes. Et lorsqu'Éric rentre, on fait la détente, un trou plus haut, deux trous plus bas, trois trous plus hauts, ça c'est millimétré. Et je me souviens très bien comme si c'était hier, Éric... Lorette passe la serviette sur Delard, il me regarde et me dit à quoi j'ai droit. Je lui réponds, tu fais quatre points, il faut que Maligne fasse quatre points. T'es sans faute, on est champion du monde. Et là il ne me répond pas, il part et je le revois dans la rampe d'accès avec l'or et l'isque qui courent derrière, il part au trot et je vois la veste bleue s'éloigner et le parcours que vous avez dû voir où, à un fait parcours incroyable, il saute ce trip qui était insautable pour nos grands chevaux tellement il était court, 10m40 pour deux foulées. Il y avait un virage à gauche, vous avez sûrement vu avec la valise bleue, et il passait devant nous, devant la tribune des cavaliers, enfin devant les marches où on était installés. Et là, il avait tellement fait un effort son cheval, il a pris les rênes dans la main droite, il a caressé de la main gauche, il a remis les deux mains sur les rênes, il a continué le parcours, il restait un, deux, trois, quatre, cinq obstacles dont un double a sauté.

  • Speaker #1

    Voilà. Et quand il franchit la ligne, sans faute, vous êtes champion du monde,

  • Speaker #4

    il passe quoi dans la tête à ce moment-là ? C'est très étrange. Parce que là, bien sûr, c'est l'explosion. Et je revois une image où il y avait Gilles qui était en bord de piste. Je descends les quelques marches et on est face à face. Il y a une photo. Je l'ai vue dans une vidéo qu'il y avait dans un reportage télé où on se regarde et il me dit « on l'a fait, on l'a fait » . Il est, je crois, moitié en larmes, moi pas loin. Et puis Éric sort, mais il est accaparé. Je ne le vois pas, tout le monde me saute dessus. Et c'est un moment très étrange parce que... il est vraiment très surpiste finalement, où on le savoure beaucoup plus tard. Après, tout s'enchaîne, la cérémonie du protocole, la conférence de presse, le fan club, la soirée, nanana... C'est dans ma matin que j'ai réalisé, surtout en me chondrant d'ailleurs. J'avais l'impression d'être en haut d'une falaise inouïe et que j'avais un vertige de Choli.

  • Speaker #1

    C'était un podcast de grand prix. Un très, très, très, très grand merci à tous les invités de ces 50 premiers numéros de Légende Cavalière. Merci à Sébastien Roulier pour son précieux soutien éditorial et à Swan Decam, notre fidèle monteur et mixeur. Merci à vous d'avoir écouté ce podcast que vous pouvez bien évidemment partager sur les réseaux sociaux. N'hésitez pas à vous abonner et à nous soutenir par vos votes et vos commentaires sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez... évidemment y réécouter tous les épisodes précédents. Et surtout, rendez-vous au prochain épisode de Légendes Cavalières.

Description

Cinquante! Légendes cavalières fête son cinquantième numéro. Depuis plus de quatre ans, votre podcast vous (re)plonge dans l’histoire des sports équestres. Pour se souvenir et s’émouvoir à nouveau. Des champions olympiques, des champions du monde, des champions d’Europe, des cavaliers vainqueurs des plus grandes épreuves, en saut d’obstacles, mais aussi en concours complet, en dressage ou encore chez les poneys. Légendes cavalières va à la rencontre de toutes celles et tous ceux qui ont fait vibrer plusieurs générations par leurs exploits mais aussi par leur personnalité. Pascal Boutreau vous propose un best-of des quarante-neuf premiers épisodes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    champion pour la deuxième fois Bravo, monsieur. Ça fait formidable. Quel champion. La France, championne, championne, défilé sans prothésisme dans 20 années. La France, championne du monde, pour la France, Éric Mavet. Bienvenue dans Légende Cavalière, le podcast de Grand Prix qui vous replonge dans l'histoire des sports équestres. Je suis Pascal Boutreau, journaliste passionné par l'histoire du sport. 50. Légende Cavalière fête son 50e numéro. Depuis plus de 4 ans désormais, votre podcast vous emmène dans l'histoire des sports équestres. Pour se souvenir et s'émouvoir à nouveau. Des champions olympiques, des champions du monde, des champions d'Europe, des cavaliers vainqueurs des plus grandes épreuves en saut d'obstacle, mais aussi en concours complet, en dressage ou encore chez les poneys. Depuis plus de 4 ans, Légende Cavalière va à la rencontre de toutes celles et de tous ceux qui ont écrit les plus belles pages de l'histoire de l'équitation. Tous ceux qui, depuis plusieurs décennies, ont fait vibrer plusieurs générations. Par leurs exploits, mais aussi par leur personnalité. Pour ce numéro très spécial, je vous propose un best-of de tous ces moments. N'oubliez pas de vous abonner à Légende Cavalière, c'est gratuit sur toutes les plateformes. Le titre olympique est sans aucun doute le plus prestigieux, le Graal. Celui qui ouvre à un cavalier et à un cheval les portes du panthéon du sport. Les Jeux Olympiques ont été un des fils rouges de votre podcast depuis sa création. Dès le premier numéro, Sébastien Roulier avait évoqué l'or ramené de Montréal en 1976 par Marcel Rosier, Marc Roguet, Hubert Parot et Michel Roche. Ce 1er août 1976, dans le stade olympique de Montréal, et devant 68 000 personnes, l'équipe de France, emmenée par Jean d'Orgex, avait décroché sa première médaille d'or par équipe aux Jeux Olympiques, quelques heures seulement avant la cérémonie de clôture. Montréal, la médaille qu'on n'attendait plus la fête s'est terminée en apothéose pour les français qui ont poussé, si on peut dire un hennissement de victoire à la dernière minute dans l'ultime épreuve en France on n'a pas de pétrole mais on a de sacrés cavaliers Marcel Rosier se souvient de son entrée en piste dans ce stade de Montréal je suis grand, je sens qu'il ne sait pas où mettre les pieds, de ce coup il découvre l'herbe l'herbe, c'est pas fait pour le concours hippique c'est fait pour le jaune-le-haut, c'est fait pour tous les sports, mais pas le nôtre On a eu la malchance qu'il n'avait plus de la veille. Le terrain était un peu collant. Il est parfait pour le concours épique, il n'est pas drainé pour le concours. Il y a un parcours qui est installé qu'on n'a jamais vu. Des obstacles qu'on n'a jamais vus, qui n'ont rien à voir avec ce qu'on avait sauté trois jours avant. C'est ça qui était extraordinaire. Bien sûr, il y avait des écarts de performance incroyables. Certains chevaux qu'on attendait... qui ne passait pas. La suite est racontée par Sébastien Roulier. Quand Marcel Rosier entre en piste avec Bayard de Maupas, les Bleus sont bien partis pour terminer sur le podium. Le francilien sait que la couleur de la médaille dépendra en grande partie de son score. Pour assurer non pas un sans faute, mais un parcours à quatre points, un coup de poker qui serait invraisemblable aujourd'hui, il décide de sacrifier délibérément la rivière pour mieux aborder le double de verticaux qui est disposé juste après. Et ça marche. Bayard répond à toutes ses demandes, à la perfection et en termine avec 4 points. Évidemment, la pression s'accroît sur les épaules d'Alwin Schöck-Hemmell, le dernier équipier allemand. Et le sol semble collé au sabot de Varvik Rex, visiblement fatigué. Le couple faute d'abord sur les barres de Spa placées en numéro 11. S'il en reste là, France et Allemagne barreront pour l'or, mais il n'en sera rien. À l'abord du double final, le cheval repasse quasiment au trop, franchit difficilement le vertical d'entrée, mais explose l'auxerre de sortie. Et les Bleus sont donc sacrés champions olympiques. Il faudra attendre 40 ans pour que les 4 mousquetaires de 1976 aient enfin leur successeur. A Rio, Roger Yves Bost avec Sidney Hunprince, Kevin Stott et Pénélope Leprévost avec les regrettés rêveurs de Hurtubise HDC et Flora de Mariposa et bien sûr Philippe Rosier avec Raoultep de Toscane. se pardonne. Récit dans l'épisode 9 de Légende Cavalière. Aux commentaires sur Equidia, Kamel Boudra, Rodrigo Pessoa et Michel Roubert sur le parcours décisif de Bosti. Avance, avance maintenant, avance, avance. Le Pertaline. Je crois qu'il avait prévu de faire 4, mais bon, on ne sait jamais avec Bosti s'il va faire. Non, il va faire 5, il va être piché. Elle est là, oui, on se parle. Continue, avance, avance, avance, s'il te plaît. Mais il est très en retard. Oui, il est en retard. Allez, maintenant, c'est là qu'il faut donner. Vas-y, Mors, je te défile. C'est rejeté. allez il est très en retard non on va décider sans pote ici sur vallée réservé aux équipes qui vit n'en finit plus de Tout le monde se prend dans les bras. Intenses émotions d'un moment gravé à jamais dans l'histoire. Au micro de Légende Cavalière, Philippe Garda, sélectionneur des Bleus, se souvenait. Quand il y a une deuxième manche comme ça, c'est mieux d'être... il ne faut pas être loin. mais si on est tout près peut-être juste derrière si on enclenche les zéros alors bien sûr il faut faire des zéros mais si on enclenche des parcours sans faute déjà que la pression est très grande elle vient de plus en plus grande pour ceux qui sont derrière nous parce qu'ils savent qu'à la moindre erreur ils vont passer derrière nous et c'est ce qui est arrivé on avait bien parlé mais on s'est pas focalisé quand même c'était pas une obsession je crois pas qu'on ait plus de pression que ça nous on est resté à l'intérieur de notre on espérait faire une médaille après Après, que ce soit à l'or, il faut une partie. de chance qu'on a eu il faut un peu de malchance pour les autres qu'ils ont eu c'est la loi du sport on voit ça toutes les semaines donc aux jeux olympiques c'est bien sûr multiplié par mille mais c'est quand même la même chose on n'a même pas vraiment eu besoin de pénélope vu que posty nous a fait un parcours pénalisé juste du temps et que ça nous assurait déjà la médaille d'or alors que l'épreuve n'était pas fini les 4e cavalier n'avait pas commencé de rotation on était déjà champion olympique, on était tellement pris dans l'euphorie, qu'on n'a même pas vu la fin, on ne savait pas qu'il y avait un barrage, après on a vu le barrage, on était déjà à la presse, c'était un petit peu irréel, carrément irréel, ce moment-là qui a duré 20 minutes ou une demi-heure, mais je n'avais pas l'impression d'être aux Jeux Olympiques et de vivre la finale, vu que nous on l'avait fini avant les autres. Quelques jours plus tôt, au cœur du complexe d'Eodoro, où se déroulaient toutes les épreuves d'équitation, L'équipe de France de concours complet avait déjà écrit un grand moment de son histoire. Derrière un staff guidé par Thierry Toussaint, Karim Lagouag sur Antep de Hus, le lieutenant-colonel Thibaut Vallette sur King du Brio IFCE, Astier Nicolas sur Piaf de Beneville et Mathieu Lemoyne sur Barthel avaient fait retentir une première marseillaise évoquée dans l'épisode 8. On se souvient notamment du cross dessiné par Pierre Michelet et de cet obstacle numéro 6, une double pointe, grosse incertitude du parcours, avec Astier Nicolas en ouvreur. Kamel Boudra, Nicolas Canteloup et Jean-Luc Force sont derrière le micro. Ça fait 4 jours qu'on en parle, on va avoir l'image qu'on attend depuis 4 jours. 2, 3, 4, 4 ! Oui, c'est pas mal ! Il l'a pris ! Il l'a pris ! Vous avez vu la difficulté ? Ça sent le brûlé quand même. Il doit arriver dans le dernier dé. Je suis pas démouillé. Je m'en fous parce qu'il ne me montre pas. 1, 2, 3, le premier poisson. Il est derrière. Il est dedans. Il est dedans. Il reste un saut. Il est à 10,04. sur Ops Security. Dernier saut, il a encore du gaz. 10, 13, 10, 14, 10, 15, 10, 13, 18, ça fait 10, 14. Il est maxi dans le temps. Grand moment également, toujours avec Astier au moment du saut d'obstacle. Sans faute, la France est alors assurée d'une médaille. Les commentateurs d'Equidia se lâchent. Ah, c'est la vie, c'est la vie. Les fautes du Néo-Zélandais Mark Todd puis de l'Australien Christopher... Burton les propulseront en or. Jean-Luc Force y perdra sa moustache. Karim était notre invité pour revenir sur ce jour de gloire. La raison pour laquelle on pleure, moi en tout cas, c'est surtout moi qui ai pleuré, alors que je ne me rappelle pas, même gamin, avoir pleuré, c'est qu'en fait, vous avez tout, vous avez des émotions colossales, vous avez... aussi garder en vous beaucoup de choses bien sûr pour rester concentré pour pas être envahi par ses émotions de gérer là vous craquez vous voulez vous lâchez totalement et vous avez aussi enfin moi personnellement c'est toutes ces choses qui m'ont permis de devenir champion olympique donc je réalise pas vraiment mais je Commence à prendre conscience de cette médaille et de me dire mais je le dois acquis quoi à qui je dois je sais pas pourquoi moi je vois ma vie défiler En disant, voilà, quand j'étais gamin, j'ai été accidenté, j'étais sur un lit pendant trois ans. Je ne sais pas, vous voyez, en une fraction de seconde, vous avez toutes ces choses qui arrivent et vous ne pouvez pas tenir vos émotions. C'est trop d'échecs, de réussites, un savant mélange de vie qui fait que vous vous retrouvez là et que ça marche. C'est un truc de fou, c'est dingue. Je n'ai pas besoin de voir grand-chose. Je me replonge en une fraction de seconde là-bas, même une photo parfois. J'ai la photo où je revois encore avec eux. Je pleure, évidemment, parce que j'étais la pleureuse du lot, moi, c'est un truc de fou. Mais inconsolable, j'ai pleuré, pleuré, pleuré, de joie, bien sûr. Et je pleurais, je pleurais, je n'arrivais plus à m'arrêter, donc j'ai fini par partir quand même. Au bout d'une demi-heure, je suis parti, j'ai dit, mais putain, en sanglots, tellement j'étais content. Je courais partout, ma sœur était là, ma femme, mon truc. C'était délirant. Donc je suis parti pour dire, bon, à un moment donné, il faut se ressaisir. j'ai réussi et j'avais pas vu jean-luc encore et là je te dis pas deuxième couche La tronche que j'ai, c'est un truc de dingue. Karim monte à nouveau sur le podium à Versailles, associé à Nicolas Toussaint et Stéphane Landoy. Avec l'argent, cette fois, sa troisième médaille, après l'or de 2004 et le bronze de 2021. Probablement un futur numéro de Légende Cavalier. Des titres olympiques par équipe, mais aussi des titres individuels. Dans le 37e épisode, Légende Cavalier a retracé l'histoire du seul double champion olympique individuel de saut d'obstacle. Le français Pierre-Jean-Caire d'Oriola, en or en 1952 à Helsinki avec Alibaba, puis 12 ans plus tard à Tokyo avec Luther Bay. Dans la rétrospective de l'année, un jeune journaliste, Thierry Roland, racontait cet exploit. La seule médaille d'or obtenue par la France à Tokyo, il a fallu attendre la toute dernière minute pour la recevoir devant la grande poule, il est vrai, quelques minutes avant la cérémonie de clôture des Jeux de la 18e Olympia. Plus en plus tôt, Pierre Jonquère d'Oriola, en selle sur l'Utter Bay, enlevait magistralement le Grand Prix de saut d'obstacle. Après un premier parcours prudent, il était le seul parmi tous les concurrents à effectuer son second parcours sans la plus petite erreur, un parcours qu'on ne peut s'empêcher d'applaudir, même trois mois après, tant il est à la fois sûr, souple et brillant. En ce 24 octobre, grâce à un Catalan de 44 ans et un Ombre de 9 ans, Le drapeau tricolore montait enfin au plus haut des trois mains olympiques, tandis que retentissait la Marseillaise, mais il était temps. 24 ans plus tard, Pierre Durand lui a succédé avec le mythique Japlou. L'épisode 35 de Légende Cavalière évoquait ce moment de l'histoire, avec Alain Teller puis Léon Zitrone, pour nous replonger dans l'atmosphère de ces Jeux de 1988 à Séoul. Sans faute dans la première manche, Pierre Durand et Japlou sont pénalisés. par un petit dépassement de temps, un quart de point seulement. Dans ce deuxième tour, ils n'ont droit à aucune erreur. On a le sentiment que Japlou le sait, le sent. En tout cas, il l'a compris, c'est certain. Et nouveau petit miracle, le parcours est négocié dans la mousse. Tout roule comme dans un rêve, comme dans le rêve d'enfant de Pierre Durand. Celui qu'il paie depuis 24 ans, depuis la médaille d'or, depuis Rojonquière-Boriola à Tokyo, et nouveau sans faute, Durand a déjà assuré la médaille d'argent. L'or dépend d'une seule barre de l'Allemande, Carsten Huck. L'Allemand se fera surprendre et Durand et Japlou écriront la plus belle page de leur légende. Durand saute de soi, il a gagné et le reste ne se commence pas trop. Durand va accrocher la médaille à Japlou après avoir embrassé sa femme, Japlou le plus petit des grands chevaux et c'est ainsi qu'ils feront leur tour d'honneur. Durand est un amateur type, il exerce une profession où il gagne sa vie, il fait de l'équitation pour son plaisir. pour notre plaisir, pour notre joie. Merci Durand. Dans un entretien passionnant, Pierre expliquait les raisons de la trace laissée par Japlot dans l'histoire. Par les émotions que nous avons, vous voyez, que Pierre a pris particulièrement à ses livres. Il peut faire beaucoup de belles choses dans sa vie, on peut tenir des... intéressant mais on retient pas grand chose et tout ça. Ce qu'on retient c'est les émotions que vous avez saisi. Et Tapleau quand il est rentré sur une piste, il vous transportait littéralement, il transportait le public. Parce que même jusqu'à la fin, quand il rentrait sur une piste, vu la hauteur des obstacles qu'il avait à franchir, il y avait toujours une inquiétude de se dire à ce pauvre chauviniste, il ne va pas y arriver. Donc vous voyez, il y avait une crainte, une peur pour lui. Merci. Et puis au bout d'une heure à mesure qu'il s'engageait sur le parcours et qu'il commençait à franchir les obstacles avec la virtualité comme c'est le cas, il faisait passer à un autre stade où les gens étaient surpris, après admiratifs, et à la fin ils se délivraient tout à fait. En l'espace de moins d'une minute, il vous faisait connaître un fort village d'émotions et ça, tout il est passé. D'autres grands noms ont marqué l'histoire des Jeux Olympiques. En 2012, Steve Gerda s'était imposé avec Nino Desbuissonnais. Quatre ans plus tard, Nick Skelton, propulsé par Big Star, est reparti de Rio avec l'or. Deux sacres retracés dans Légende Cavalière lors des épisodes 17 et 38. Steve Gerda nous a raconté son titre. C'est quand après l'épreuve par équipe, Bon Cavalier m'a dit que l'individuel avait déjà joué. Et je me suis dit comment ça a joué depuis longtemps. Big Star et Nick, c'est la médaille d'or. Et ça m'a un peu énervé. Je me suis dit, moi, mon cheval sautait en tout cas aussi bien que Big Star. Quand je lui ai dit ça, je me suis dit, il n'a pas dû voir mon cheval sauter. Après c'est vrai que quand Nick est entré en piste, il a vraiment une chance de faire son pote. Quand il a passé le triple, je n'ai même plus regardé, j'ai commencé à détendre mon cheval pour le barrage parce que je m'attendais vraiment au barrage. Et même pour aller plus loin, si je pouvais être... Le Suisse a également évoqué pour les gens de Cavalière sa saine rivalité avec le Britannique. Presque injustement, Nick a fini 4e avec Big Star à Londres où j'ai eu la chance de gagner. Il s'est bien repris 4 ans plus tard puisque c'est lui qui a ramené la médaille d'or à Rio où j'ai moins terminé 4e avec Nino. Oui, je crois qu'à la différence des autres titres, on est champion olympique à vie. On est champion du monde pendant 4 ans, on est vainqueur de la finale coupe du monde pendant une année ou champion de Rome pendant 2 ans. mais les championnes olympiques, on le reste à vie. On me l'avait dit, et même si moi, ça change pas mal de vie tous les jours, c'est vrai que c'est quelque chose que les gens se rappellent ou me rappellent très régulièrement. J'ai adoré monter Big Star. C'est vraiment un des cheval qui m'a donné le plus envie de m'asseoir une fois dessus pour sentir ce galop et cette force dans le galop et une élasticité dans le corps qui était assez exceptionnelle. Et c'est vrai qu'en regardant ses parcours, j'adorais regarder ses parcours et je me dis toujours que ça doit être chouette d'être... l'Atsé. Et en même temps j'ai toujours beaucoup apprécié Nick, donc de pouvoir être une fois dans leur repos, c'est vrai que ça aurait été plaisant. Quelques années plus tôt, en 2008 à Hong Kong, un autre couple a émerveillé le monde, le Canadien Eric Lamaze et Eksted. A l'occasion des 10 ans de la disparition tragique de l'étalon, votre podcast était revenu sur l'histoire de ce couple mythique, vainqueur à Hong Kong mais aussi à la Baule lors d'un barrage mémorable. Il gagnera aussi à Genève-Calgary ou encore avec la Chapelle ou à Rome. Tu te mets dans une épouse en disant, c'est trop si, c'est trop ça, c'est trop chaud, c'est trop froid, il est guéri, il fait chaud, il fait froid. Que ce soit double de vertigo, double d'accès, il n'y a rien, tu marches, tu t'inquiètes. La chance que j'ai eu dans ma vie d'avoir un cheval comme ça, je ne serais même pas au même niveau sans lui. J'avais des bons chevaux avant, mais des chevaux... C'est des bons chevaux, mais pas... Lui, c'est un extantesque. C'est un cheval qui peut voyager super. Quand on voyage, j'ai eu une chance énorme d'être dedans. Il m'a donné une grande confiance. Et avec lui, j'ai connu que c'est pas un vrai bon cheval. Pour tout le monde, c'est un champion. Il adorait sauter pour le public. Il a tout fait pour moi, pour ma carrière. Mais pour nous, c'était un ami. C'était... C'était plus Xtead qui sautait des parcours sans faute, le gagneur, c'était vraiment un ami. Le Belge Philippe Lejeune, champion du monde avec Vigo Darsouille en 2010, soirée retracée dans l'épisode 18, avait eu la gentillesse de nous parler d'Xtead dans cet épisode 11. Dans la série des couples mythiques, impossible de ne pas évoquer Rodrigo Pessoa et Baloubet Durouet, champions olympiques en 2004 et vainqueurs à trois reprises de la finale de la Coupe du Monde. Un couple à redécouvrir dans l'épisode 12. avec une interview du Brésilien réalisée par Sébastien Roulier. Ça a été un moment de ma vie qui a été spécial, ça a été 10 ans. C'est un cheval qui nous a apporté beaucoup de satisfaction, d'énorme satisfaction, mais aussi des déconvenues assez importantes. Mais bon, je crois que ça fait partie du jeu. C'est un cheval qui a vraiment marqué l'histoire du sport. il est arrivé à l'âge de 5 ans c'était un C'était comme un enfant vraiment tumultueux. C'était un cheval qui avait une très grosse personnalité, qui était très fougueux. Moi, au début, ce n'est pas moi qui l'ai monté beaucoup, c'est mon père qui l'a monté, Jus Kums, notre écuyer. Moi, je ne l'ai monté que plus tard, mais oui, c'était un cheval qui avait beaucoup d'énergie, beaucoup de volonté, beaucoup de caractère, très intelligent. Oui, il a donné du fil à retordre, mais il a toujours eu la qualité et la volonté. C'est un cheval qui était très réactif, qui avait énormément de puissance. Donc, il pouvait vraiment tourner à la bord n'importe quel obstacle vraiment court, enlever des foulées. Il avait une grande foulée, il pouvait ajouter des foulées. Il avait une palette technique très large, mais il était toujours plus concentré à l'intérieur. Il était moins distrait et ça, ça fait que... Il a été vraiment bon à l'intérieur. C'est un cheval qui avait beaucoup de qualité, mais il avait un peu de caractère aussi. Donc il fallait faire avec. C'était un cheval qui était délicat, mais avec tellement de qualité. Et cette qualité, parfois, elle est à la limite un petit peu du comportement. Donc il faut savoir gérer. C'est un cheval qui avait une santé incroyable, la mentale très forte. et du caractère, donc parfois c'était bien, mais parfois ça nous a joué des tours un petit peu. C'est un cheval qui avait une aura vraiment spéciale, un cheval qui était vraiment spectaculaire à voir, qui donnait toujours beaucoup de marge, la crinière à l'air, parce qu'on ne le tressait jamais. C'est un cheval qui a impressionné, parce qu'il faisait ses grands prix avec une telle aisance. Toujours au micro de Sébastien, L'Allemand de Meredith Michaels-Berbaum était également revenu sur ses heures de gloire avec Shutterfly. Épisode 22. Vous avez gagné un nombre incalculable de grandes épreuves avec ce cheval extraordinaire. Mais parmi les choses qu'on retient, il y a ces trois victoires en finale de la Coupe du Monde. Trois victoires avec le même cheval. Il n'y a que Rodrigo Pessoa et Baloube Durwe qui réussissent une telle performance. Qu'est-ce que ça représente pour vous ? Une des grandes forces de Shutterfly était sa régularité. Gagner trois finales de coupe du monde est extraordinaire. Mais il a gagné partout, en indoor, en extérieur, sur des petites comme des grandes pistes. Il se moquait que ce soit sur herbe ou sur sable. Cela montre qu'il est vraiment l'un des plus grands chevaux de l'histoire. Le concours complet a également trouvé sa place dans les jantes cavalières. Seul cavalier à avoir décroché trois titres olympiques individuels, l'allemand Michael Jung a marqué l'histoire avec notamment Sam, son partenaire des sacres de 2012 et 2016. Dans l'épisode 40, Jean-Luc Force, actuel sélectionneur de l'équipe de France, évoque ce couple d'anthologie. avec le plomb arabe, il prend ce cheval. en numéro 2, et monsieur est en emplacement. Et oui, monsieur est double champion olympique. C'était un couple mythique dans le fait qu'il était capable de reproduire les mêmes performances successivement sur différents événements, avec un cheval qui paraissait au premier abord assez normal, on ne peut pas dire que c'était un extraterrestre, qui n'avait pas des allures extraordinaires, mais très très... très cadré, très organisé, très disponible. Une véritable entente, une alchimie entre les deux, qui faisait que du dressage jusqu'au saut d'obstacle, on avait une vraie véritable écoute, un Sam qui était toujours très à l'écoute et un Michael Young qui lui est d'une précision énorme. Ce qui faisait que ce couple de, quelque part, de petits personnages, parce qu'on a un cheval qui n'est pas très grand, un cavalier qui n'est pas grand, et qui alignait des résultats incroyables. Dans l'épisode 36, le Néo-Zélandais Mark Todd, élu cavalier du XXe siècle, avait répondu aux questions de Timothée Pékenio au sujet de son association avec Charisma, ombre qui lui a offert deux titres olympiques individuels en 1984 et 1988. Les complétistes tricolores sont également à l'honneur avec Gwendoline Fer et Romantic Love dans l'acte 31. Ou encore le couple champion olympique par équipe et vice-champion olympique individuel de Rio, Astier Nicolas et Piaf de Beneville, surnommé Ben. Épisode 14 avec Sébastien au micro. Ben, le soldat au service absolu, toujours, qu'est-ce que je peux faire pour toi ? C'est ce qui reste le plus de lui.

  • Speaker #1

    Un bon pote ?

  • Speaker #0

    Un super pote. Et quand je dis soldat, il ne faudrait pas que ça fasse. Ça indique qu'il n'était pas un pote, bien sûr, qui était parti de ma ville, il l'est encore. Je vais régulièrement le voir dans sa retraite.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous vous rappelez votre toute première rencontre avec lui ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'était au Poney Club de la Ceyonne, là où j'ai débuté, chez Marie-Hélène Perrier. C'était du coup l'achat prospect, on va dire, d'un jeune du Poney Club. Son cheval était blessé, du coup il avait... Il s'est orienté sur Piaf et ça ne lui correspondait pas parfaitement. C'était un cuisinier qui apprenait à monter à cheval, qui montait le cheval quand le petit gamin venait le monter une fois ou deux par semaine. Donc un mec d'un niveau assez modeste. Et le cheval m'a tout de suite beaucoup plu. Je le voyais galoper calmement en cercle autour de Marie-Renne. Et je me suis dit, c'est ce galop-là qu'il me faut. J'avais un galop très difficile avec Jacques-Tilly Jean-Ly, qui était mon premier cheval après les poneys. Passer du karting à la boîte manuelle, mais la boîte manuelle sur des rapports longs, 1m76, embrayage difficile, c'est sûr que le galop facile de Piaf m'a séduit assez rapidement. Ce soldat-là, il est parti avec... il était plutôt P4. Il aurait dû te recaler au service. Et donc, on n'a pas eu que des joies, on a eu des moments difficiles. C'est un cheval qui avait beaucoup de cœur et qui souhaitait faire ce sport-là avec nous, malgré ses difficultés physiques. Je rassure tout le monde, il n'y avait rien de catastrophique, mais ça ne rendait pas toujours les choses simples.

  • Speaker #1

    Et bien évidemment Nicolas Toussaint, avec son fabuleux gris galant de Sauvagère, son champion olympique par équipe d'Athènes en 2004 et double champion d'Europe. L'occasion d'entendre à nouveau Jean Rochefort. Oui,

  • Speaker #3

    ça passe bien.

  • Speaker #4

    Le plus difficile,

  • Speaker #0

    l'option rapide. Oh,

  • Speaker #5

    c'est pas une histoire.

  • Speaker #0

    Regardez le studio public en plus et ils caressent tous.

  • Speaker #5

    Le cheval,

  • Speaker #4

    oh,

  • Speaker #3

    c'est le Gérard Philippe, un canton complet d'Arkos.

  • Speaker #1

    Le triple médaillé olympique par équipe se souvient de Galland.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas dire que c'est le cheval de ma vie parce que j'en ai d'autres, qui ont eu beaucoup d'importance pour moi, mais c'est mon premier, comme on dit, mon premier crack. Donc c'est vrai que c'est un cheval qui m'a apporté énormément sportivement, affectueusement aussi. C'est toute une histoire parce que c'était la propriété de Mme Gérard Clodon, qui était la propriétaire de mon père il y a de nombreuses années. Elle avait repris les choses avec moi et on a connu plein de belles choses avec ce cheval. Donc oui, c'est sûr que pour moi, c'est vraiment un cheval très particulier.

  • Speaker #1

    Vous vous souvenez de votre première rencontre avec lui ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #2

    Il a fait partie des chevaux à l'époque où mon...

  • Speaker #0

    Mon père faisait beaucoup de commerce de chevaux qui passaient beaucoup aux écuries et il les passait parmi tant d'autres. Et je me souviens très bien, voilà, dans l'écurie dans laquelle il était. C'est un cheval, il avait 5 ans, il n'avait strictement rien fait, il était juste débourré. Donc, je vous dis, on en passait pas mal à cette époque-là du même style. Mais celui-là avait quand même quelque chose de plus dans la prestance,

  • Speaker #2

    dans les allures et tout ça.

  • Speaker #0

    Et puis, du coup, c'est un moment où Mme Gérard-Claudon souhaitait... acheter un nouveau cheval et du coup on a essayé avec celui-là. Comme on a essayé avec plein d'autres, mais évidemment ils n'ont pas tous la même évolution et la même carrière.

  • Speaker #1

    Eric Navet, un cavalier dont le simple nom réveille des souvenirs émerveillés pour tous les fans d'équitation. Dans l'épisode 45, consacré à son duo avec Kito de Bossy, le Normand, champion du monde, individuel et par équipe en 1990, s'est longuement confié à Sébastien Roulier. Un entretien passionnant. à réécouter dans son intégralité. Petit extrait.

  • Speaker #5

    C'est un peu comme les enfants, vous voyez, ceux qui sont timides et puis ceux qui sont... Alors dans les chevaux, évidemment, il y a les leaders et puis il y a les followers. Et il y a des chevaux qui ont du charisme de par leur comportement. Ça a toujours été le cas de Kito. On voyait que lui, dans le milieu d'un troupeau de poulains, beaucoup de classe, beaucoup de présence. Et en même temps... Ça a toujours été un cheval, et quand je dis toujours, déjà quand il était poulain, attiré par l'homme et très communiquant. Kito aimait beaucoup les gens et ça a toujours été un cheval super sympa et très attachant. Seulement voilà, Kito a fait cinq années à très haut niveau avec deux championnats du monde, deux championnats d'Europe, les Jeux Olympiques. Cinq grands championnats, six médailles. Je ne sais pas s'il y a d'autres chevaux qui ont remporté six médailles en cinq années de suite en faisant tous les grands championnats. Il a quand même marqué son époque. Il a été un grand serviteur de l'équipe de France.

  • Speaker #1

    Eric Navey évoque aussi la finale à quatre. de 1990.

  • Speaker #5

    Ça, c'est le meilleur souvenir de ma vie. C'est le meilleur souvenir de ma vie parce que j'ai abordé cette finale en souhaitant et en réussissant à minimiser l'importance de l'enjeu. Pour moi, l'enjeu était moins important que cet immense privilège de monter ces chevaux mythiques le même jour, le même après-midi. Je me suis tellement fait plaisir sur ces chevaux-là. Sur Milton, sur Jim Twist et même sur Morga. Parce que Morga, c'était mon dernier cheval. Et Morga, pour moi, c'était un poney. Et moi, j'avais l'habitude quand même de chevaux plus importants, surtout à l'époque. Après mon sans faute avec Milton, où j'étais sur un nuage, et avec Jim Twist, où je me suis fait un plaisir fou. Je me suis dit maintenant, quatrième, il me reste le poney, il me reste Morga. Est-ce que je vais être capable de monter ce cheval qui est tellement différent ?

  • Speaker #3

    Cuberbourg dit nous pardonne de là où il nous entend.

  • Speaker #5

    Voilà. J'avais peur de tout faire tomber avec mon regard. C'était vraiment ma hantise. Et puis sur le mortgage, je me suis fait un plaisir formidable. Le cheval était tellement au point, il était tellement agréable à monter. Hubert était un cavalier remarquable, non seulement sur la piste, mais au niveau du travail, de la mise au point de ses chevaux, etc. Ses chevaux étaient remarquablement dressés, remarquablement au point. Je me suis senti très bien tout de suite sur Morga. Là, du coup, avec très gros enjeux, parce que c'était mon dernier parcours. Je savais qu'au bout du parcours, à la ligne d'arrivée, il y avait peut-être un titre de champion du monde individuel qui tombait deux jours après mon titre de champion du monde par équipe. Mais j'ai quand même réussi à prendre du plaisir. Et c'est parce que j'ai pris du plaisir que j'ai bien monté. C'était quelque chose de très, très spécial. Et ce qui était surtout stressant, c'était le risque. Le risque, il arrive quelque chose avec un cheval des autres.

  • Speaker #3

    Oui, de mal faire.

  • Speaker #5

    Le risque, imaginez, un accident arrive avec le cheval d'un autre, vous lui cassez sa carrière. Mais la pression est énorme, énorme. Imaginez, je fais une erreur avec Milton, la carrière de Milton est finie. Vous vous rendez compte ? C'est ça la pression. Ce n'est pas le résultat, c'est ça la pression.

  • Speaker #1

    Roger Yves Bost. est aussi un des plus grands cavaliers français de ces dernières décennies. Sa présence dans les gens de Cavalière était donc une évidence. Pour le plaisir, réécoutons Kamel et Rodrigo Pessoa sur la dernière ligne de Bosti au championnat d'Europe de Herning en 2013 avec Merti Ippolua.

  • Speaker #0

    Kamel est le seul sur les 78 à s'être élancé sur ces championnats à ne pas avoir touché une seule barre. Et pourquoi ça changerait ? Bon,

  • Speaker #5

    c'est un bon parcours pour lui,

  • Speaker #0

    c'est aéré. Il a dit mes mains tout à l'heure, il ne veut pas mettre la jugement dans le rouge au début.

  • Speaker #5

    Le milieu du triple est l'obstacle le plus délicat pour lui,

  • Speaker #0

    parce qu'il doit vraiment pouvoir monter le milieu de triple. On est à

  • Speaker #5

    60 secondes de la vérité. Il doit construire obstacle par obstacle.

  • Speaker #4

    Attention,

  • Speaker #5

    doucement, bien calmé.

  • Speaker #0

    Ça va, ça va.

  • Speaker #5

    Ça va. Bravo.

  • Speaker #1

    Bosti, avec lequel nous avons aussi parlé, de Norton de Ruys, dans l'épisode 34, nous avait reçu dans le club house de ses écuries à Barbizon. Pour revenir sur ce titre continental, épisode 6.

  • Speaker #3

    Je rentrais Rannelong, Pénard, et en fin de compte, elle est rentrée, elle était fraîche, elle était contente. Souvent, des fois, on rentre un peu en se disant, allez, attaque. Et elle, qui était très nerveuse, ça lui gardait de l'influx pour les deux derniers obstacles du parcours. Et là, on a eu un parcours vraiment difficile où il y a eu le triple. Ça n'arrive jamais dans un championnat. Normalement, on n'a jamais un triple en dernier. Et elle met le triple à main droite, que j'avais toujours du mal à tourner à droite, et le dernier en plus. J'ai dû vraiment me concentrer. C'était le jour où il ne fallait pas toucher de barre, mais j'avais quand même de la place. Et la jument était disponible. Tout s'est enchaîné. Elle n'en a pas beaucoup touché. À voir, je ne sais pas. Mais en tout cas, dessus, je me suis régalé. Tout ce que je faisais répondait présent. Et des fois, tu fais la même chose, tu vas toucher une petite barre

  • Speaker #1

    Et sur cette dernière ligne, est-ce que pendant quelques dixièmes de seconde, on se dit j'ai ce triple à passer, je suis champion d'Europe, où on est tellement focus,

  • Speaker #3

    tellement concentré ? On se dit il n'en reste plus que le triple, maintenant ce n'est pas possible, il faut aller jusqu'au bout. C'est vrai que quand je suis rentré en piste, je lui ai montré le triple et je lui ai parlé, je lui ai dit toi tu es gros, tu lui as fait attention. Je suis allé lui montrer l'oxyère où tout le monde avait du mal. Et en fin de compte, la jument était calme. Et je suis rentré dans le triple. J'ai pu lui demander plus que j'avais... En fin de compte, j'ai réussi à... Pour une fois, j'ai vraiment monté en prenant obstacle par obstacle. Et je lui ai demandé plus dans le triple parce que je savais que l'oxyère était difficile pour elle. Et elle a répondu présent parce que je ne l'avais pas tiré dessus avant. Et j'avais encore un peu de réserve à ce moment-là. Et c'était ça qui était incroyable. C'est qu'elle a fini le dé à le triple. elle aurait pu en sauter encore 4-5, elle était pareille Il y a des jours comme ça, on est sur un nuage. Je me suis redressé sur le dernier, j'ai ouvert les doigts, je l'ai tout de suite caressé pour la ligne d'arrivée en me penchant, mais c'était le relâchement total. Et quand je suis descendu, je n'avais plus de jambes. Mais on est fier d'avoir fait quelque chose. On dit, merde, on l'a fait, ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Et les minutes qui suivent ? C'est un peu,

  • Speaker #3

    c'est un tournage. Là, j'ai fait deux tours en galopant avec la bombe en l'air. Tu te dis, ça y est, c'est bon, je l'ai fait. C'est pas possible de regarder le tableau deux fois pour être sûr.

  • Speaker #1

    Kevin Stott ? est lui aussi souvent monté au sommet. Ce fut le cas pour la première fois en 2009, à Windsor, en Angleterre. Avec Crackboom, cheval acheté par son grand-père, il était devenu champion d'Europe, à la surprise générale, y compris la sienne. Le récit dans l'épisode 4 de Légende Cavalière. Ça peut être une médaille d'or pour la France ou pour Albert Zour.

  • Speaker #5

    Foot !

  • Speaker #0

    Kevin Stock champion d'Europe !

  • Speaker #1

    Kevin Stock champion d'Europe !

  • Speaker #2

    Souvenir de Kevin Comme tous les autres jours du championnat, j'étais content d'une par rapport à ce qui s'était passé à la warm-up, de pouvoir encore être dans le coup. Et surtout parce que j'avais aucun recul, on commence à avoir la stratégie des positions d'attente et tout ça quand on fait son dixième championnat et quand on en a gagné cinq. Moi j'en avais fait juste un et j'étais loin de pouvoir participer à la finale individuelle, donc là oui. Il n'y avait pas cette pression justement de l'habitude de ces derniers jours, cette ambiance particulière. Il n'y avait absolument pas ça. Et je pense que c'est ce qui m'a aidé aussi. J'étais tellement outsider. Je me souviens même quand on discutait avec Hank et tout ça. Hank, c'est bien le boulot que vous avez fait, les gars. Maintenant, il ne faut pas rêver. En individuel, vous allez prendre de l'expérience aussi. Accrocher un podium, il faut être réaliste.

  • Speaker #1

    La médaille d'argent est assurée.

  • Speaker #2

    Moi j'étais comme un fou, j'étais trop content, je m'en fichais. En plus, il y a un truc très bizarre, c'est que depuis que je suis gamin, ce titre de vice-champion, ça me plaît. Je me suis dit, je suis vice-champion, je suis vice-champion. Je n'ai même pas regardé. On avait quelques écrans à la détente et tout ça. Normal, pour ne regarder pas. Je n'ai même pas regardé le parcours d'Alberzer. Ça me paraissait déjà impossible, avec l'état de forme du couple, qu'il puisse faire une faute. Et en plus, je n'étais pas dans les calculs. Je ne savais même pas si en faisant une faute... il passerait derrière ou pas. Donc je n'étais pas dans le calcul, j'étais tellement content. Moi ça me suffisait, je me disais je suis vice-champion d'Europe, j'étais heureux avec ça. Et bon il faut dire que ça s'est passé assez rapidement parce qu'il fait faute sur le numéro 1 et je n'avais pas regardé, c'est tout le monde qui arrive en courant, je me dis mais mince, le parcours d'Albert n'est pas terminé, qu'est-ce qui se passe ? Et voilà, ils m'ont dit ben non, tu as gagné.

  • Speaker #1

    Nouvelle championne de France, numéro 1 mondial des moins de 25 ans, Nina Malvette est notre grand témoin de l'épisode 42 pour revenir sur les 10 ans du titre européen de l'équipe de France Poney d'Olivier Bost à Mill Street avec Thomas Calabre, Nino Castex et Victoria Taché. Nina s'était souvenue avec bonheur de ses jeunes années avec Rominey Debruse. Une période encore très récente, mais qui résonne encore aujourd'hui avec la nouvelle génération tricolore.

  • Speaker #6

    C'est énormément de souvenirs, forcément, c'était une année incroyable. Ça évoque beaucoup de bons souvenirs, des belles années de poney, des belles années d'amitié qu'on a créées tous ensemble. Et bien sûr, la victoire à Mill Street, c'était juste incroyable. Je pense que l'image qui reste, c'est l'image qu'on a faite à la fin du concours, tous les Français sur le podium. C'est une image qui est vraiment chouette. Je l'ai même imprimée, encadrée dans mon appartement. C'est un bon souvenir. Après tous les titres que la France avait eu pendant ses championnats d'Europe, à la fin du concours, on est tous montés, tous ensemble, les parents, les coachs. les cavaliers, le staff fédéral, tous ensemble sur le podium, on a fait une belle photo et je pense que ça représente bien notre semaine là-bas et c'est vraiment un bon souvenir. Il y a eu de belles rencontres parce que, du coup, j'ai monté Rominey un peu moins d'un an, il me semble, ou un an, quelque chose comme ça, jusqu'aux Chambéas d'Europe. Et c'est là que la famille Sadran l'a acheté. Et c'est comme ça que moi, je les ai connus. Et c'est comme ça que derrière, je me suis tissée d'amitié avec Jeanne. Et mon papa a aussi développé une belle amitié avec Olivier Sadran et avec Sophie Sadran, Louise, etc. Et c'est comme ça que derrière, je suis allée monter chez eux pendant trois ans. Donc oui, Mill Street et Romine, ça a été une belle aventure. pour moi dans les années après aussi.

  • Speaker #1

    Souvenir poney aussi, avec récemment l'histoire de Dexter Limpondi et auparavant celle de Boston Duverdon, avec pour invité la famille Rinaldi, Cabard Desmonceaux avec Ninon Castex ou encore Jimmerdor de Floris avec Mégane Moissonnier. On réécoute Mégane.

  • Speaker #6

    Ça m'évoque une très belle période. Et puis surtout, le choc quand on m'a annoncé que j'allais potentiellement pouvoir monter Jimmerdor. Un moment incroyable puisque je le suivais depuis de nombreuses années sur les championnats de France à la mode bevon. Je me disais, oh là là, ce poney, vraiment, ce serait... J'aimerais dans une vie peut-être pouvoir le monter. Il était incroyable. Donc, c'était un moment fantastique. Il était vraiment petit, mais quand je suis montée dessus, c'était fantastique déjà. C'était un rêve qui se réalisait finalement. Une boule d'énergie avec un cœur plus gros que lui. Il avait vraiment juste envie de bien faire et de donner pour son cavalier. Et bah oui, le poney d'une vie. D'ailleurs, quand j'ai arrêté les poneys et que je suis allée totalement vers les chevaux, j'ai toujours dit j'aimerais retrouver le même en cheval.

  • Speaker #1

    Au fil des autres épisodes de Légendes Cavalières, Patrick Caron nous a parlé d'Alexandra Lederman et Roche M, médaillée de bronze aux Jeux d'Atlanta en 1996 et champion d'Europe en 1999. Ludger Berbaum a évoqué l'histoire du top 10 de Genève. Eugénie Angot est revenue sur son association avec Sigal Dutahi. Bruno Bruxot s'est souvenu de sa victoire en finale de la Coupe du Monde en 2004 avec Dilemme Decef. La seule victoire tricolore jusqu'en avril dernier est le triomphe de Julien Epayard. Lors de l'acte XXIII, Camille Condé-Ferreira a retracé ses années avec Pirol de Lachatre. Plus tard, Frédéric Cotillet nous a aussi reçus pour parler de Flambeau C. Hervé Gaudignon nous a accueillis pour se souvenir de la Belle-Thière. Pénélope Leprévot et Geneviève Maigret ont évoqué Flora de Mariposa. Michel Robert a plongé dans ses souvenirs du titre mondial par équipe de 1982 avec Patrick Caron, Gilles de Ballanda et Frédéric Cotillet. Plus récemment, Simon de Lestre nous a servi de guide au Grand Palais. Théâtre de ses exploits avec Hermès, Ryan et Hayet. Patrice Delaveau s'est confié sur ses deux médailles d'argent, en individuel et par équipe, lors des Jeux équestres mondiaux 2014 en Normandie avec Orient Express HDC et la dernière finale tournante de l'histoire.

  • Speaker #0

    Allez petit, allez Orient. Orient, vas-y.

  • Speaker #4

    Orient, vas-y. Donne-lui.

  • Speaker #0

    Donne-lui le sans faute. Oui ! Alors ça,

  • Speaker #5

    c'est un peu...

  • Speaker #4

    On tient, on tient.

  • Speaker #1

    Patrice est revenu pour nous sur cette finale tournante.

  • Speaker #3

    C'est une expérience incroyable. On est sur le bord de la piste et on voit son cheval qui est monté par... par les meilleurs cavaliers du monde du moment. Donc c'est quelque chose de très intéressant et aussi de pouvoir monter les chevaux des autres. C'était quatre chevaux exceptionnels. On se dit, je vais monter ce cheval. Et ce qui est drôle, c'est que... La veille au soir, on était à un dîner avec Philippe Gardat, Sabrine et Armand Emmanuel. Et je leur disais, il faut absolument que je regarde toutes les vidéos des chevaux. Il faut que je travaille sur comment les monter et tout ça. Et Philippe m'a dit, oh, calme, calme, tu vas monter comme tu le sens et tu ne te mets pas la pression avec ça. Tu vas les monter comme tu montes tes autres chevaux. C'est vrai, j'ai un peu d'instinct. Il me dit, fais-toi confiance, ne te prends pas la tête avec ça et tu verras bien demain. et voilà, c'est des petites indications.

  • Speaker #1

    qui sont qui me reste bien sûr dans la tête question qui fâche entre guillemets un patrice si je vous dis 43 oui voilà

  • Speaker #3

    43 centièmes de retard oui bien sûr voilà un petit peu de temps dépassé tout le monde souvent on m'a dit ah tu as perdu la médaille parce que tu as fait du temps dépassé mais non parce que si j'avais pas fait de temps dépassé j'aurais dû faire un barrage aussi avec hier une qui était double dame qui était aussi tout sans faute donc ok peut-être j'aurais gagné au barrage mais j'aurais aussi peut-être perdu donc nous voilà c'est comme ça maintenant on peut plus Merci. refaire le machine en arrière voilà mais ce qui est drôle c'est que je suis pas le seul cavalier français je crois qu'il ya michel robert qui est dans mon cas et thierry pommel aussi qui est dans mon cas vice champion du monde avec du temps dépassé aussi voilà c'est quelque chose voilà c'est quand même une un très très bon résultat même si c'est que deuxième c'est sûr c'est pas très agréable mais bon c'est après c'est le sport si j'avais fait ce temps dépassé me retrouver 4ème, là j'en aurais été malade, je pense. mais là en étant vice-champion du monde, c'est quelque part une petite défaite, mais c'est aussi une grande victoire et beaucoup de satisfaction.

  • Speaker #1

    Du dressage aussi dans l'épisode 7 avec la juge Isabelle Judet, témoin des performances du légendaire Totilas, alors monté par le néerlandais Édouard Gall, et tant d'autres témoignages et souvenirs de ces dernières années. Mais pour conclure cette sélection, un dernier extrait en forme d'hommage. Une pensée pour Jean-Maurice Bonneau, qui nous a quittés bien trop tôt. Dans le numéro 2 de Légende Cavalière, il évoquait le titre mondial des Bleus conquis sous sa direction, à Reres de la Frontera, Avec Gilles Bertrand de Ballanda sur Crocus Graverie, Éric Levallois avec Diamant de Sémilly, Reynald Angot avec Dollard de la Pierre, plus tard rebaptisé Tlaloc M, et Éric Navet avec Dollard du Murier. À Jean-Maurice, les derniers mots de ce best-of.

  • Speaker #4

    Et là, il y a Gilles qui rentre. Là, Gilles, s'il n'a pas trouvé la clé entre le matin et l'après-midi, adieu, va se cocher en poulet, on rentre chez nous, on n'est plus rien. Et ça, à ce moment-là, et à un moment donné, j'ai eu... J'ai eu, je le savais, parce que j'avais mes scores, je le savais bien, on en était. Et j'ai pensé à ça, au pas d'ordre, je me suis dit, ben voilà, ça c'est le tournant du complet d'art finalement. Et là, Gilles nous fait un parcours extraordinaire, il y a eu une petite faute à la rivière qui faisait beaucoup de fautes. Et lorsqu'Éric rentre, on fait la détente, un trou plus haut, deux trous plus bas, trois trous plus hauts, ça c'est millimétré. Et je me souviens très bien comme si c'était hier, Éric... Lorette passe la serviette sur Delard, il me regarde et me dit à quoi j'ai droit. Je lui réponds, tu fais quatre points, il faut que Maligne fasse quatre points. T'es sans faute, on est champion du monde. Et là il ne me répond pas, il part et je le revois dans la rampe d'accès avec l'or et l'isque qui courent derrière, il part au trot et je vois la veste bleue s'éloigner et le parcours que vous avez dû voir où, à un fait parcours incroyable, il saute ce trip qui était insautable pour nos grands chevaux tellement il était court, 10m40 pour deux foulées. Il y avait un virage à gauche, vous avez sûrement vu avec la valise bleue, et il passait devant nous, devant la tribune des cavaliers, enfin devant les marches où on était installés. Et là, il avait tellement fait un effort son cheval, il a pris les rênes dans la main droite, il a caressé de la main gauche, il a remis les deux mains sur les rênes, il a continué le parcours, il restait un, deux, trois, quatre, cinq obstacles dont un double a sauté.

  • Speaker #1

    Voilà. Et quand il franchit la ligne, sans faute, vous êtes champion du monde,

  • Speaker #4

    il passe quoi dans la tête à ce moment-là ? C'est très étrange. Parce que là, bien sûr, c'est l'explosion. Et je revois une image où il y avait Gilles qui était en bord de piste. Je descends les quelques marches et on est face à face. Il y a une photo. Je l'ai vue dans une vidéo qu'il y avait dans un reportage télé où on se regarde et il me dit « on l'a fait, on l'a fait » . Il est, je crois, moitié en larmes, moi pas loin. Et puis Éric sort, mais il est accaparé. Je ne le vois pas, tout le monde me saute dessus. Et c'est un moment très étrange parce que... il est vraiment très surpiste finalement, où on le savoure beaucoup plus tard. Après, tout s'enchaîne, la cérémonie du protocole, la conférence de presse, le fan club, la soirée, nanana... C'est dans ma matin que j'ai réalisé, surtout en me chondrant d'ailleurs. J'avais l'impression d'être en haut d'une falaise inouïe et que j'avais un vertige de Choli.

  • Speaker #1

    C'était un podcast de grand prix. Un très, très, très, très grand merci à tous les invités de ces 50 premiers numéros de Légende Cavalière. Merci à Sébastien Roulier pour son précieux soutien éditorial et à Swan Decam, notre fidèle monteur et mixeur. Merci à vous d'avoir écouté ce podcast que vous pouvez bien évidemment partager sur les réseaux sociaux. N'hésitez pas à vous abonner et à nous soutenir par vos votes et vos commentaires sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez... évidemment y réécouter tous les épisodes précédents. Et surtout, rendez-vous au prochain épisode de Légendes Cavalières.

Share

Embed

You may also like

Description

Cinquante! Légendes cavalières fête son cinquantième numéro. Depuis plus de quatre ans, votre podcast vous (re)plonge dans l’histoire des sports équestres. Pour se souvenir et s’émouvoir à nouveau. Des champions olympiques, des champions du monde, des champions d’Europe, des cavaliers vainqueurs des plus grandes épreuves, en saut d’obstacles, mais aussi en concours complet, en dressage ou encore chez les poneys. Légendes cavalières va à la rencontre de toutes celles et tous ceux qui ont fait vibrer plusieurs générations par leurs exploits mais aussi par leur personnalité. Pascal Boutreau vous propose un best-of des quarante-neuf premiers épisodes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    champion pour la deuxième fois Bravo, monsieur. Ça fait formidable. Quel champion. La France, championne, championne, défilé sans prothésisme dans 20 années. La France, championne du monde, pour la France, Éric Mavet. Bienvenue dans Légende Cavalière, le podcast de Grand Prix qui vous replonge dans l'histoire des sports équestres. Je suis Pascal Boutreau, journaliste passionné par l'histoire du sport. 50. Légende Cavalière fête son 50e numéro. Depuis plus de 4 ans désormais, votre podcast vous emmène dans l'histoire des sports équestres. Pour se souvenir et s'émouvoir à nouveau. Des champions olympiques, des champions du monde, des champions d'Europe, des cavaliers vainqueurs des plus grandes épreuves en saut d'obstacle, mais aussi en concours complet, en dressage ou encore chez les poneys. Depuis plus de 4 ans, Légende Cavalière va à la rencontre de toutes celles et de tous ceux qui ont écrit les plus belles pages de l'histoire de l'équitation. Tous ceux qui, depuis plusieurs décennies, ont fait vibrer plusieurs générations. Par leurs exploits, mais aussi par leur personnalité. Pour ce numéro très spécial, je vous propose un best-of de tous ces moments. N'oubliez pas de vous abonner à Légende Cavalière, c'est gratuit sur toutes les plateformes. Le titre olympique est sans aucun doute le plus prestigieux, le Graal. Celui qui ouvre à un cavalier et à un cheval les portes du panthéon du sport. Les Jeux Olympiques ont été un des fils rouges de votre podcast depuis sa création. Dès le premier numéro, Sébastien Roulier avait évoqué l'or ramené de Montréal en 1976 par Marcel Rosier, Marc Roguet, Hubert Parot et Michel Roche. Ce 1er août 1976, dans le stade olympique de Montréal, et devant 68 000 personnes, l'équipe de France, emmenée par Jean d'Orgex, avait décroché sa première médaille d'or par équipe aux Jeux Olympiques, quelques heures seulement avant la cérémonie de clôture. Montréal, la médaille qu'on n'attendait plus la fête s'est terminée en apothéose pour les français qui ont poussé, si on peut dire un hennissement de victoire à la dernière minute dans l'ultime épreuve en France on n'a pas de pétrole mais on a de sacrés cavaliers Marcel Rosier se souvient de son entrée en piste dans ce stade de Montréal je suis grand, je sens qu'il ne sait pas où mettre les pieds, de ce coup il découvre l'herbe l'herbe, c'est pas fait pour le concours hippique c'est fait pour le jaune-le-haut, c'est fait pour tous les sports, mais pas le nôtre On a eu la malchance qu'il n'avait plus de la veille. Le terrain était un peu collant. Il est parfait pour le concours épique, il n'est pas drainé pour le concours. Il y a un parcours qui est installé qu'on n'a jamais vu. Des obstacles qu'on n'a jamais vus, qui n'ont rien à voir avec ce qu'on avait sauté trois jours avant. C'est ça qui était extraordinaire. Bien sûr, il y avait des écarts de performance incroyables. Certains chevaux qu'on attendait... qui ne passait pas. La suite est racontée par Sébastien Roulier. Quand Marcel Rosier entre en piste avec Bayard de Maupas, les Bleus sont bien partis pour terminer sur le podium. Le francilien sait que la couleur de la médaille dépendra en grande partie de son score. Pour assurer non pas un sans faute, mais un parcours à quatre points, un coup de poker qui serait invraisemblable aujourd'hui, il décide de sacrifier délibérément la rivière pour mieux aborder le double de verticaux qui est disposé juste après. Et ça marche. Bayard répond à toutes ses demandes, à la perfection et en termine avec 4 points. Évidemment, la pression s'accroît sur les épaules d'Alwin Schöck-Hemmell, le dernier équipier allemand. Et le sol semble collé au sabot de Varvik Rex, visiblement fatigué. Le couple faute d'abord sur les barres de Spa placées en numéro 11. S'il en reste là, France et Allemagne barreront pour l'or, mais il n'en sera rien. À l'abord du double final, le cheval repasse quasiment au trop, franchit difficilement le vertical d'entrée, mais explose l'auxerre de sortie. Et les Bleus sont donc sacrés champions olympiques. Il faudra attendre 40 ans pour que les 4 mousquetaires de 1976 aient enfin leur successeur. A Rio, Roger Yves Bost avec Sidney Hunprince, Kevin Stott et Pénélope Leprévost avec les regrettés rêveurs de Hurtubise HDC et Flora de Mariposa et bien sûr Philippe Rosier avec Raoultep de Toscane. se pardonne. Récit dans l'épisode 9 de Légende Cavalière. Aux commentaires sur Equidia, Kamel Boudra, Rodrigo Pessoa et Michel Roubert sur le parcours décisif de Bosti. Avance, avance maintenant, avance, avance. Le Pertaline. Je crois qu'il avait prévu de faire 4, mais bon, on ne sait jamais avec Bosti s'il va faire. Non, il va faire 5, il va être piché. Elle est là, oui, on se parle. Continue, avance, avance, avance, s'il te plaît. Mais il est très en retard. Oui, il est en retard. Allez, maintenant, c'est là qu'il faut donner. Vas-y, Mors, je te défile. C'est rejeté. allez il est très en retard non on va décider sans pote ici sur vallée réservé aux équipes qui vit n'en finit plus de Tout le monde se prend dans les bras. Intenses émotions d'un moment gravé à jamais dans l'histoire. Au micro de Légende Cavalière, Philippe Garda, sélectionneur des Bleus, se souvenait. Quand il y a une deuxième manche comme ça, c'est mieux d'être... il ne faut pas être loin. mais si on est tout près peut-être juste derrière si on enclenche les zéros alors bien sûr il faut faire des zéros mais si on enclenche des parcours sans faute déjà que la pression est très grande elle vient de plus en plus grande pour ceux qui sont derrière nous parce qu'ils savent qu'à la moindre erreur ils vont passer derrière nous et c'est ce qui est arrivé on avait bien parlé mais on s'est pas focalisé quand même c'était pas une obsession je crois pas qu'on ait plus de pression que ça nous on est resté à l'intérieur de notre on espérait faire une médaille après Après, que ce soit à l'or, il faut une partie. de chance qu'on a eu il faut un peu de malchance pour les autres qu'ils ont eu c'est la loi du sport on voit ça toutes les semaines donc aux jeux olympiques c'est bien sûr multiplié par mille mais c'est quand même la même chose on n'a même pas vraiment eu besoin de pénélope vu que posty nous a fait un parcours pénalisé juste du temps et que ça nous assurait déjà la médaille d'or alors que l'épreuve n'était pas fini les 4e cavalier n'avait pas commencé de rotation on était déjà champion olympique, on était tellement pris dans l'euphorie, qu'on n'a même pas vu la fin, on ne savait pas qu'il y avait un barrage, après on a vu le barrage, on était déjà à la presse, c'était un petit peu irréel, carrément irréel, ce moment-là qui a duré 20 minutes ou une demi-heure, mais je n'avais pas l'impression d'être aux Jeux Olympiques et de vivre la finale, vu que nous on l'avait fini avant les autres. Quelques jours plus tôt, au cœur du complexe d'Eodoro, où se déroulaient toutes les épreuves d'équitation, L'équipe de France de concours complet avait déjà écrit un grand moment de son histoire. Derrière un staff guidé par Thierry Toussaint, Karim Lagouag sur Antep de Hus, le lieutenant-colonel Thibaut Vallette sur King du Brio IFCE, Astier Nicolas sur Piaf de Beneville et Mathieu Lemoyne sur Barthel avaient fait retentir une première marseillaise évoquée dans l'épisode 8. On se souvient notamment du cross dessiné par Pierre Michelet et de cet obstacle numéro 6, une double pointe, grosse incertitude du parcours, avec Astier Nicolas en ouvreur. Kamel Boudra, Nicolas Canteloup et Jean-Luc Force sont derrière le micro. Ça fait 4 jours qu'on en parle, on va avoir l'image qu'on attend depuis 4 jours. 2, 3, 4, 4 ! Oui, c'est pas mal ! Il l'a pris ! Il l'a pris ! Vous avez vu la difficulté ? Ça sent le brûlé quand même. Il doit arriver dans le dernier dé. Je suis pas démouillé. Je m'en fous parce qu'il ne me montre pas. 1, 2, 3, le premier poisson. Il est derrière. Il est dedans. Il est dedans. Il reste un saut. Il est à 10,04. sur Ops Security. Dernier saut, il a encore du gaz. 10, 13, 10, 14, 10, 15, 10, 13, 18, ça fait 10, 14. Il est maxi dans le temps. Grand moment également, toujours avec Astier au moment du saut d'obstacle. Sans faute, la France est alors assurée d'une médaille. Les commentateurs d'Equidia se lâchent. Ah, c'est la vie, c'est la vie. Les fautes du Néo-Zélandais Mark Todd puis de l'Australien Christopher... Burton les propulseront en or. Jean-Luc Force y perdra sa moustache. Karim était notre invité pour revenir sur ce jour de gloire. La raison pour laquelle on pleure, moi en tout cas, c'est surtout moi qui ai pleuré, alors que je ne me rappelle pas, même gamin, avoir pleuré, c'est qu'en fait, vous avez tout, vous avez des émotions colossales, vous avez... aussi garder en vous beaucoup de choses bien sûr pour rester concentré pour pas être envahi par ses émotions de gérer là vous craquez vous voulez vous lâchez totalement et vous avez aussi enfin moi personnellement c'est toutes ces choses qui m'ont permis de devenir champion olympique donc je réalise pas vraiment mais je Commence à prendre conscience de cette médaille et de me dire mais je le dois acquis quoi à qui je dois je sais pas pourquoi moi je vois ma vie défiler En disant, voilà, quand j'étais gamin, j'ai été accidenté, j'étais sur un lit pendant trois ans. Je ne sais pas, vous voyez, en une fraction de seconde, vous avez toutes ces choses qui arrivent et vous ne pouvez pas tenir vos émotions. C'est trop d'échecs, de réussites, un savant mélange de vie qui fait que vous vous retrouvez là et que ça marche. C'est un truc de fou, c'est dingue. Je n'ai pas besoin de voir grand-chose. Je me replonge en une fraction de seconde là-bas, même une photo parfois. J'ai la photo où je revois encore avec eux. Je pleure, évidemment, parce que j'étais la pleureuse du lot, moi, c'est un truc de fou. Mais inconsolable, j'ai pleuré, pleuré, pleuré, de joie, bien sûr. Et je pleurais, je pleurais, je n'arrivais plus à m'arrêter, donc j'ai fini par partir quand même. Au bout d'une demi-heure, je suis parti, j'ai dit, mais putain, en sanglots, tellement j'étais content. Je courais partout, ma sœur était là, ma femme, mon truc. C'était délirant. Donc je suis parti pour dire, bon, à un moment donné, il faut se ressaisir. j'ai réussi et j'avais pas vu jean-luc encore et là je te dis pas deuxième couche La tronche que j'ai, c'est un truc de dingue. Karim monte à nouveau sur le podium à Versailles, associé à Nicolas Toussaint et Stéphane Landoy. Avec l'argent, cette fois, sa troisième médaille, après l'or de 2004 et le bronze de 2021. Probablement un futur numéro de Légende Cavalier. Des titres olympiques par équipe, mais aussi des titres individuels. Dans le 37e épisode, Légende Cavalier a retracé l'histoire du seul double champion olympique individuel de saut d'obstacle. Le français Pierre-Jean-Caire d'Oriola, en or en 1952 à Helsinki avec Alibaba, puis 12 ans plus tard à Tokyo avec Luther Bay. Dans la rétrospective de l'année, un jeune journaliste, Thierry Roland, racontait cet exploit. La seule médaille d'or obtenue par la France à Tokyo, il a fallu attendre la toute dernière minute pour la recevoir devant la grande poule, il est vrai, quelques minutes avant la cérémonie de clôture des Jeux de la 18e Olympia. Plus en plus tôt, Pierre Jonquère d'Oriola, en selle sur l'Utter Bay, enlevait magistralement le Grand Prix de saut d'obstacle. Après un premier parcours prudent, il était le seul parmi tous les concurrents à effectuer son second parcours sans la plus petite erreur, un parcours qu'on ne peut s'empêcher d'applaudir, même trois mois après, tant il est à la fois sûr, souple et brillant. En ce 24 octobre, grâce à un Catalan de 44 ans et un Ombre de 9 ans, Le drapeau tricolore montait enfin au plus haut des trois mains olympiques, tandis que retentissait la Marseillaise, mais il était temps. 24 ans plus tard, Pierre Durand lui a succédé avec le mythique Japlou. L'épisode 35 de Légende Cavalière évoquait ce moment de l'histoire, avec Alain Teller puis Léon Zitrone, pour nous replonger dans l'atmosphère de ces Jeux de 1988 à Séoul. Sans faute dans la première manche, Pierre Durand et Japlou sont pénalisés. par un petit dépassement de temps, un quart de point seulement. Dans ce deuxième tour, ils n'ont droit à aucune erreur. On a le sentiment que Japlou le sait, le sent. En tout cas, il l'a compris, c'est certain. Et nouveau petit miracle, le parcours est négocié dans la mousse. Tout roule comme dans un rêve, comme dans le rêve d'enfant de Pierre Durand. Celui qu'il paie depuis 24 ans, depuis la médaille d'or, depuis Rojonquière-Boriola à Tokyo, et nouveau sans faute, Durand a déjà assuré la médaille d'argent. L'or dépend d'une seule barre de l'Allemande, Carsten Huck. L'Allemand se fera surprendre et Durand et Japlou écriront la plus belle page de leur légende. Durand saute de soi, il a gagné et le reste ne se commence pas trop. Durand va accrocher la médaille à Japlou après avoir embrassé sa femme, Japlou le plus petit des grands chevaux et c'est ainsi qu'ils feront leur tour d'honneur. Durand est un amateur type, il exerce une profession où il gagne sa vie, il fait de l'équitation pour son plaisir. pour notre plaisir, pour notre joie. Merci Durand. Dans un entretien passionnant, Pierre expliquait les raisons de la trace laissée par Japlot dans l'histoire. Par les émotions que nous avons, vous voyez, que Pierre a pris particulièrement à ses livres. Il peut faire beaucoup de belles choses dans sa vie, on peut tenir des... intéressant mais on retient pas grand chose et tout ça. Ce qu'on retient c'est les émotions que vous avez saisi. Et Tapleau quand il est rentré sur une piste, il vous transportait littéralement, il transportait le public. Parce que même jusqu'à la fin, quand il rentrait sur une piste, vu la hauteur des obstacles qu'il avait à franchir, il y avait toujours une inquiétude de se dire à ce pauvre chauviniste, il ne va pas y arriver. Donc vous voyez, il y avait une crainte, une peur pour lui. Merci. Et puis au bout d'une heure à mesure qu'il s'engageait sur le parcours et qu'il commençait à franchir les obstacles avec la virtualité comme c'est le cas, il faisait passer à un autre stade où les gens étaient surpris, après admiratifs, et à la fin ils se délivraient tout à fait. En l'espace de moins d'une minute, il vous faisait connaître un fort village d'émotions et ça, tout il est passé. D'autres grands noms ont marqué l'histoire des Jeux Olympiques. En 2012, Steve Gerda s'était imposé avec Nino Desbuissonnais. Quatre ans plus tard, Nick Skelton, propulsé par Big Star, est reparti de Rio avec l'or. Deux sacres retracés dans Légende Cavalière lors des épisodes 17 et 38. Steve Gerda nous a raconté son titre. C'est quand après l'épreuve par équipe, Bon Cavalier m'a dit que l'individuel avait déjà joué. Et je me suis dit comment ça a joué depuis longtemps. Big Star et Nick, c'est la médaille d'or. Et ça m'a un peu énervé. Je me suis dit, moi, mon cheval sautait en tout cas aussi bien que Big Star. Quand je lui ai dit ça, je me suis dit, il n'a pas dû voir mon cheval sauter. Après c'est vrai que quand Nick est entré en piste, il a vraiment une chance de faire son pote. Quand il a passé le triple, je n'ai même plus regardé, j'ai commencé à détendre mon cheval pour le barrage parce que je m'attendais vraiment au barrage. Et même pour aller plus loin, si je pouvais être... Le Suisse a également évoqué pour les gens de Cavalière sa saine rivalité avec le Britannique. Presque injustement, Nick a fini 4e avec Big Star à Londres où j'ai eu la chance de gagner. Il s'est bien repris 4 ans plus tard puisque c'est lui qui a ramené la médaille d'or à Rio où j'ai moins terminé 4e avec Nino. Oui, je crois qu'à la différence des autres titres, on est champion olympique à vie. On est champion du monde pendant 4 ans, on est vainqueur de la finale coupe du monde pendant une année ou champion de Rome pendant 2 ans. mais les championnes olympiques, on le reste à vie. On me l'avait dit, et même si moi, ça change pas mal de vie tous les jours, c'est vrai que c'est quelque chose que les gens se rappellent ou me rappellent très régulièrement. J'ai adoré monter Big Star. C'est vraiment un des cheval qui m'a donné le plus envie de m'asseoir une fois dessus pour sentir ce galop et cette force dans le galop et une élasticité dans le corps qui était assez exceptionnelle. Et c'est vrai qu'en regardant ses parcours, j'adorais regarder ses parcours et je me dis toujours que ça doit être chouette d'être... l'Atsé. Et en même temps j'ai toujours beaucoup apprécié Nick, donc de pouvoir être une fois dans leur repos, c'est vrai que ça aurait été plaisant. Quelques années plus tôt, en 2008 à Hong Kong, un autre couple a émerveillé le monde, le Canadien Eric Lamaze et Eksted. A l'occasion des 10 ans de la disparition tragique de l'étalon, votre podcast était revenu sur l'histoire de ce couple mythique, vainqueur à Hong Kong mais aussi à la Baule lors d'un barrage mémorable. Il gagnera aussi à Genève-Calgary ou encore avec la Chapelle ou à Rome. Tu te mets dans une épouse en disant, c'est trop si, c'est trop ça, c'est trop chaud, c'est trop froid, il est guéri, il fait chaud, il fait froid. Que ce soit double de vertigo, double d'accès, il n'y a rien, tu marches, tu t'inquiètes. La chance que j'ai eu dans ma vie d'avoir un cheval comme ça, je ne serais même pas au même niveau sans lui. J'avais des bons chevaux avant, mais des chevaux... C'est des bons chevaux, mais pas... Lui, c'est un extantesque. C'est un cheval qui peut voyager super. Quand on voyage, j'ai eu une chance énorme d'être dedans. Il m'a donné une grande confiance. Et avec lui, j'ai connu que c'est pas un vrai bon cheval. Pour tout le monde, c'est un champion. Il adorait sauter pour le public. Il a tout fait pour moi, pour ma carrière. Mais pour nous, c'était un ami. C'était... C'était plus Xtead qui sautait des parcours sans faute, le gagneur, c'était vraiment un ami. Le Belge Philippe Lejeune, champion du monde avec Vigo Darsouille en 2010, soirée retracée dans l'épisode 18, avait eu la gentillesse de nous parler d'Xtead dans cet épisode 11. Dans la série des couples mythiques, impossible de ne pas évoquer Rodrigo Pessoa et Baloubet Durouet, champions olympiques en 2004 et vainqueurs à trois reprises de la finale de la Coupe du Monde. Un couple à redécouvrir dans l'épisode 12. avec une interview du Brésilien réalisée par Sébastien Roulier. Ça a été un moment de ma vie qui a été spécial, ça a été 10 ans. C'est un cheval qui nous a apporté beaucoup de satisfaction, d'énorme satisfaction, mais aussi des déconvenues assez importantes. Mais bon, je crois que ça fait partie du jeu. C'est un cheval qui a vraiment marqué l'histoire du sport. il est arrivé à l'âge de 5 ans c'était un C'était comme un enfant vraiment tumultueux. C'était un cheval qui avait une très grosse personnalité, qui était très fougueux. Moi, au début, ce n'est pas moi qui l'ai monté beaucoup, c'est mon père qui l'a monté, Jus Kums, notre écuyer. Moi, je ne l'ai monté que plus tard, mais oui, c'était un cheval qui avait beaucoup d'énergie, beaucoup de volonté, beaucoup de caractère, très intelligent. Oui, il a donné du fil à retordre, mais il a toujours eu la qualité et la volonté. C'est un cheval qui était très réactif, qui avait énormément de puissance. Donc, il pouvait vraiment tourner à la bord n'importe quel obstacle vraiment court, enlever des foulées. Il avait une grande foulée, il pouvait ajouter des foulées. Il avait une palette technique très large, mais il était toujours plus concentré à l'intérieur. Il était moins distrait et ça, ça fait que... Il a été vraiment bon à l'intérieur. C'est un cheval qui avait beaucoup de qualité, mais il avait un peu de caractère aussi. Donc il fallait faire avec. C'était un cheval qui était délicat, mais avec tellement de qualité. Et cette qualité, parfois, elle est à la limite un petit peu du comportement. Donc il faut savoir gérer. C'est un cheval qui avait une santé incroyable, la mentale très forte. et du caractère, donc parfois c'était bien, mais parfois ça nous a joué des tours un petit peu. C'est un cheval qui avait une aura vraiment spéciale, un cheval qui était vraiment spectaculaire à voir, qui donnait toujours beaucoup de marge, la crinière à l'air, parce qu'on ne le tressait jamais. C'est un cheval qui a impressionné, parce qu'il faisait ses grands prix avec une telle aisance. Toujours au micro de Sébastien, L'Allemand de Meredith Michaels-Berbaum était également revenu sur ses heures de gloire avec Shutterfly. Épisode 22. Vous avez gagné un nombre incalculable de grandes épreuves avec ce cheval extraordinaire. Mais parmi les choses qu'on retient, il y a ces trois victoires en finale de la Coupe du Monde. Trois victoires avec le même cheval. Il n'y a que Rodrigo Pessoa et Baloube Durwe qui réussissent une telle performance. Qu'est-ce que ça représente pour vous ? Une des grandes forces de Shutterfly était sa régularité. Gagner trois finales de coupe du monde est extraordinaire. Mais il a gagné partout, en indoor, en extérieur, sur des petites comme des grandes pistes. Il se moquait que ce soit sur herbe ou sur sable. Cela montre qu'il est vraiment l'un des plus grands chevaux de l'histoire. Le concours complet a également trouvé sa place dans les jantes cavalières. Seul cavalier à avoir décroché trois titres olympiques individuels, l'allemand Michael Jung a marqué l'histoire avec notamment Sam, son partenaire des sacres de 2012 et 2016. Dans l'épisode 40, Jean-Luc Force, actuel sélectionneur de l'équipe de France, évoque ce couple d'anthologie. avec le plomb arabe, il prend ce cheval. en numéro 2, et monsieur est en emplacement. Et oui, monsieur est double champion olympique. C'était un couple mythique dans le fait qu'il était capable de reproduire les mêmes performances successivement sur différents événements, avec un cheval qui paraissait au premier abord assez normal, on ne peut pas dire que c'était un extraterrestre, qui n'avait pas des allures extraordinaires, mais très très... très cadré, très organisé, très disponible. Une véritable entente, une alchimie entre les deux, qui faisait que du dressage jusqu'au saut d'obstacle, on avait une vraie véritable écoute, un Sam qui était toujours très à l'écoute et un Michael Young qui lui est d'une précision énorme. Ce qui faisait que ce couple de, quelque part, de petits personnages, parce qu'on a un cheval qui n'est pas très grand, un cavalier qui n'est pas grand, et qui alignait des résultats incroyables. Dans l'épisode 36, le Néo-Zélandais Mark Todd, élu cavalier du XXe siècle, avait répondu aux questions de Timothée Pékenio au sujet de son association avec Charisma, ombre qui lui a offert deux titres olympiques individuels en 1984 et 1988. Les complétistes tricolores sont également à l'honneur avec Gwendoline Fer et Romantic Love dans l'acte 31. Ou encore le couple champion olympique par équipe et vice-champion olympique individuel de Rio, Astier Nicolas et Piaf de Beneville, surnommé Ben. Épisode 14 avec Sébastien au micro. Ben, le soldat au service absolu, toujours, qu'est-ce que je peux faire pour toi ? C'est ce qui reste le plus de lui.

  • Speaker #1

    Un bon pote ?

  • Speaker #0

    Un super pote. Et quand je dis soldat, il ne faudrait pas que ça fasse. Ça indique qu'il n'était pas un pote, bien sûr, qui était parti de ma ville, il l'est encore. Je vais régulièrement le voir dans sa retraite.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous vous rappelez votre toute première rencontre avec lui ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'était au Poney Club de la Ceyonne, là où j'ai débuté, chez Marie-Hélène Perrier. C'était du coup l'achat prospect, on va dire, d'un jeune du Poney Club. Son cheval était blessé, du coup il avait... Il s'est orienté sur Piaf et ça ne lui correspondait pas parfaitement. C'était un cuisinier qui apprenait à monter à cheval, qui montait le cheval quand le petit gamin venait le monter une fois ou deux par semaine. Donc un mec d'un niveau assez modeste. Et le cheval m'a tout de suite beaucoup plu. Je le voyais galoper calmement en cercle autour de Marie-Renne. Et je me suis dit, c'est ce galop-là qu'il me faut. J'avais un galop très difficile avec Jacques-Tilly Jean-Ly, qui était mon premier cheval après les poneys. Passer du karting à la boîte manuelle, mais la boîte manuelle sur des rapports longs, 1m76, embrayage difficile, c'est sûr que le galop facile de Piaf m'a séduit assez rapidement. Ce soldat-là, il est parti avec... il était plutôt P4. Il aurait dû te recaler au service. Et donc, on n'a pas eu que des joies, on a eu des moments difficiles. C'est un cheval qui avait beaucoup de cœur et qui souhaitait faire ce sport-là avec nous, malgré ses difficultés physiques. Je rassure tout le monde, il n'y avait rien de catastrophique, mais ça ne rendait pas toujours les choses simples.

  • Speaker #1

    Et bien évidemment Nicolas Toussaint, avec son fabuleux gris galant de Sauvagère, son champion olympique par équipe d'Athènes en 2004 et double champion d'Europe. L'occasion d'entendre à nouveau Jean Rochefort. Oui,

  • Speaker #3

    ça passe bien.

  • Speaker #4

    Le plus difficile,

  • Speaker #0

    l'option rapide. Oh,

  • Speaker #5

    c'est pas une histoire.

  • Speaker #0

    Regardez le studio public en plus et ils caressent tous.

  • Speaker #5

    Le cheval,

  • Speaker #4

    oh,

  • Speaker #3

    c'est le Gérard Philippe, un canton complet d'Arkos.

  • Speaker #1

    Le triple médaillé olympique par équipe se souvient de Galland.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas dire que c'est le cheval de ma vie parce que j'en ai d'autres, qui ont eu beaucoup d'importance pour moi, mais c'est mon premier, comme on dit, mon premier crack. Donc c'est vrai que c'est un cheval qui m'a apporté énormément sportivement, affectueusement aussi. C'est toute une histoire parce que c'était la propriété de Mme Gérard Clodon, qui était la propriétaire de mon père il y a de nombreuses années. Elle avait repris les choses avec moi et on a connu plein de belles choses avec ce cheval. Donc oui, c'est sûr que pour moi, c'est vraiment un cheval très particulier.

  • Speaker #1

    Vous vous souvenez de votre première rencontre avec lui ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #2

    Il a fait partie des chevaux à l'époque où mon...

  • Speaker #0

    Mon père faisait beaucoup de commerce de chevaux qui passaient beaucoup aux écuries et il les passait parmi tant d'autres. Et je me souviens très bien, voilà, dans l'écurie dans laquelle il était. C'est un cheval, il avait 5 ans, il n'avait strictement rien fait, il était juste débourré. Donc, je vous dis, on en passait pas mal à cette époque-là du même style. Mais celui-là avait quand même quelque chose de plus dans la prestance,

  • Speaker #2

    dans les allures et tout ça.

  • Speaker #0

    Et puis, du coup, c'est un moment où Mme Gérard-Claudon souhaitait... acheter un nouveau cheval et du coup on a essayé avec celui-là. Comme on a essayé avec plein d'autres, mais évidemment ils n'ont pas tous la même évolution et la même carrière.

  • Speaker #1

    Eric Navet, un cavalier dont le simple nom réveille des souvenirs émerveillés pour tous les fans d'équitation. Dans l'épisode 45, consacré à son duo avec Kito de Bossy, le Normand, champion du monde, individuel et par équipe en 1990, s'est longuement confié à Sébastien Roulier. Un entretien passionnant. à réécouter dans son intégralité. Petit extrait.

  • Speaker #5

    C'est un peu comme les enfants, vous voyez, ceux qui sont timides et puis ceux qui sont... Alors dans les chevaux, évidemment, il y a les leaders et puis il y a les followers. Et il y a des chevaux qui ont du charisme de par leur comportement. Ça a toujours été le cas de Kito. On voyait que lui, dans le milieu d'un troupeau de poulains, beaucoup de classe, beaucoup de présence. Et en même temps... Ça a toujours été un cheval, et quand je dis toujours, déjà quand il était poulain, attiré par l'homme et très communiquant. Kito aimait beaucoup les gens et ça a toujours été un cheval super sympa et très attachant. Seulement voilà, Kito a fait cinq années à très haut niveau avec deux championnats du monde, deux championnats d'Europe, les Jeux Olympiques. Cinq grands championnats, six médailles. Je ne sais pas s'il y a d'autres chevaux qui ont remporté six médailles en cinq années de suite en faisant tous les grands championnats. Il a quand même marqué son époque. Il a été un grand serviteur de l'équipe de France.

  • Speaker #1

    Eric Navey évoque aussi la finale à quatre. de 1990.

  • Speaker #5

    Ça, c'est le meilleur souvenir de ma vie. C'est le meilleur souvenir de ma vie parce que j'ai abordé cette finale en souhaitant et en réussissant à minimiser l'importance de l'enjeu. Pour moi, l'enjeu était moins important que cet immense privilège de monter ces chevaux mythiques le même jour, le même après-midi. Je me suis tellement fait plaisir sur ces chevaux-là. Sur Milton, sur Jim Twist et même sur Morga. Parce que Morga, c'était mon dernier cheval. Et Morga, pour moi, c'était un poney. Et moi, j'avais l'habitude quand même de chevaux plus importants, surtout à l'époque. Après mon sans faute avec Milton, où j'étais sur un nuage, et avec Jim Twist, où je me suis fait un plaisir fou. Je me suis dit maintenant, quatrième, il me reste le poney, il me reste Morga. Est-ce que je vais être capable de monter ce cheval qui est tellement différent ?

  • Speaker #3

    Cuberbourg dit nous pardonne de là où il nous entend.

  • Speaker #5

    Voilà. J'avais peur de tout faire tomber avec mon regard. C'était vraiment ma hantise. Et puis sur le mortgage, je me suis fait un plaisir formidable. Le cheval était tellement au point, il était tellement agréable à monter. Hubert était un cavalier remarquable, non seulement sur la piste, mais au niveau du travail, de la mise au point de ses chevaux, etc. Ses chevaux étaient remarquablement dressés, remarquablement au point. Je me suis senti très bien tout de suite sur Morga. Là, du coup, avec très gros enjeux, parce que c'était mon dernier parcours. Je savais qu'au bout du parcours, à la ligne d'arrivée, il y avait peut-être un titre de champion du monde individuel qui tombait deux jours après mon titre de champion du monde par équipe. Mais j'ai quand même réussi à prendre du plaisir. Et c'est parce que j'ai pris du plaisir que j'ai bien monté. C'était quelque chose de très, très spécial. Et ce qui était surtout stressant, c'était le risque. Le risque, il arrive quelque chose avec un cheval des autres.

  • Speaker #3

    Oui, de mal faire.

  • Speaker #5

    Le risque, imaginez, un accident arrive avec le cheval d'un autre, vous lui cassez sa carrière. Mais la pression est énorme, énorme. Imaginez, je fais une erreur avec Milton, la carrière de Milton est finie. Vous vous rendez compte ? C'est ça la pression. Ce n'est pas le résultat, c'est ça la pression.

  • Speaker #1

    Roger Yves Bost. est aussi un des plus grands cavaliers français de ces dernières décennies. Sa présence dans les gens de Cavalière était donc une évidence. Pour le plaisir, réécoutons Kamel et Rodrigo Pessoa sur la dernière ligne de Bosti au championnat d'Europe de Herning en 2013 avec Merti Ippolua.

  • Speaker #0

    Kamel est le seul sur les 78 à s'être élancé sur ces championnats à ne pas avoir touché une seule barre. Et pourquoi ça changerait ? Bon,

  • Speaker #5

    c'est un bon parcours pour lui,

  • Speaker #0

    c'est aéré. Il a dit mes mains tout à l'heure, il ne veut pas mettre la jugement dans le rouge au début.

  • Speaker #5

    Le milieu du triple est l'obstacle le plus délicat pour lui,

  • Speaker #0

    parce qu'il doit vraiment pouvoir monter le milieu de triple. On est à

  • Speaker #5

    60 secondes de la vérité. Il doit construire obstacle par obstacle.

  • Speaker #4

    Attention,

  • Speaker #5

    doucement, bien calmé.

  • Speaker #0

    Ça va, ça va.

  • Speaker #5

    Ça va. Bravo.

  • Speaker #1

    Bosti, avec lequel nous avons aussi parlé, de Norton de Ruys, dans l'épisode 34, nous avait reçu dans le club house de ses écuries à Barbizon. Pour revenir sur ce titre continental, épisode 6.

  • Speaker #3

    Je rentrais Rannelong, Pénard, et en fin de compte, elle est rentrée, elle était fraîche, elle était contente. Souvent, des fois, on rentre un peu en se disant, allez, attaque. Et elle, qui était très nerveuse, ça lui gardait de l'influx pour les deux derniers obstacles du parcours. Et là, on a eu un parcours vraiment difficile où il y a eu le triple. Ça n'arrive jamais dans un championnat. Normalement, on n'a jamais un triple en dernier. Et elle met le triple à main droite, que j'avais toujours du mal à tourner à droite, et le dernier en plus. J'ai dû vraiment me concentrer. C'était le jour où il ne fallait pas toucher de barre, mais j'avais quand même de la place. Et la jument était disponible. Tout s'est enchaîné. Elle n'en a pas beaucoup touché. À voir, je ne sais pas. Mais en tout cas, dessus, je me suis régalé. Tout ce que je faisais répondait présent. Et des fois, tu fais la même chose, tu vas toucher une petite barre

  • Speaker #1

    Et sur cette dernière ligne, est-ce que pendant quelques dixièmes de seconde, on se dit j'ai ce triple à passer, je suis champion d'Europe, où on est tellement focus,

  • Speaker #3

    tellement concentré ? On se dit il n'en reste plus que le triple, maintenant ce n'est pas possible, il faut aller jusqu'au bout. C'est vrai que quand je suis rentré en piste, je lui ai montré le triple et je lui ai parlé, je lui ai dit toi tu es gros, tu lui as fait attention. Je suis allé lui montrer l'oxyère où tout le monde avait du mal. Et en fin de compte, la jument était calme. Et je suis rentré dans le triple. J'ai pu lui demander plus que j'avais... En fin de compte, j'ai réussi à... Pour une fois, j'ai vraiment monté en prenant obstacle par obstacle. Et je lui ai demandé plus dans le triple parce que je savais que l'oxyère était difficile pour elle. Et elle a répondu présent parce que je ne l'avais pas tiré dessus avant. Et j'avais encore un peu de réserve à ce moment-là. Et c'était ça qui était incroyable. C'est qu'elle a fini le dé à le triple. elle aurait pu en sauter encore 4-5, elle était pareille Il y a des jours comme ça, on est sur un nuage. Je me suis redressé sur le dernier, j'ai ouvert les doigts, je l'ai tout de suite caressé pour la ligne d'arrivée en me penchant, mais c'était le relâchement total. Et quand je suis descendu, je n'avais plus de jambes. Mais on est fier d'avoir fait quelque chose. On dit, merde, on l'a fait, ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Et les minutes qui suivent ? C'est un peu,

  • Speaker #3

    c'est un tournage. Là, j'ai fait deux tours en galopant avec la bombe en l'air. Tu te dis, ça y est, c'est bon, je l'ai fait. C'est pas possible de regarder le tableau deux fois pour être sûr.

  • Speaker #1

    Kevin Stott ? est lui aussi souvent monté au sommet. Ce fut le cas pour la première fois en 2009, à Windsor, en Angleterre. Avec Crackboom, cheval acheté par son grand-père, il était devenu champion d'Europe, à la surprise générale, y compris la sienne. Le récit dans l'épisode 4 de Légende Cavalière. Ça peut être une médaille d'or pour la France ou pour Albert Zour.

  • Speaker #5

    Foot !

  • Speaker #0

    Kevin Stock champion d'Europe !

  • Speaker #1

    Kevin Stock champion d'Europe !

  • Speaker #2

    Souvenir de Kevin Comme tous les autres jours du championnat, j'étais content d'une par rapport à ce qui s'était passé à la warm-up, de pouvoir encore être dans le coup. Et surtout parce que j'avais aucun recul, on commence à avoir la stratégie des positions d'attente et tout ça quand on fait son dixième championnat et quand on en a gagné cinq. Moi j'en avais fait juste un et j'étais loin de pouvoir participer à la finale individuelle, donc là oui. Il n'y avait pas cette pression justement de l'habitude de ces derniers jours, cette ambiance particulière. Il n'y avait absolument pas ça. Et je pense que c'est ce qui m'a aidé aussi. J'étais tellement outsider. Je me souviens même quand on discutait avec Hank et tout ça. Hank, c'est bien le boulot que vous avez fait, les gars. Maintenant, il ne faut pas rêver. En individuel, vous allez prendre de l'expérience aussi. Accrocher un podium, il faut être réaliste.

  • Speaker #1

    La médaille d'argent est assurée.

  • Speaker #2

    Moi j'étais comme un fou, j'étais trop content, je m'en fichais. En plus, il y a un truc très bizarre, c'est que depuis que je suis gamin, ce titre de vice-champion, ça me plaît. Je me suis dit, je suis vice-champion, je suis vice-champion. Je n'ai même pas regardé. On avait quelques écrans à la détente et tout ça. Normal, pour ne regarder pas. Je n'ai même pas regardé le parcours d'Alberzer. Ça me paraissait déjà impossible, avec l'état de forme du couple, qu'il puisse faire une faute. Et en plus, je n'étais pas dans les calculs. Je ne savais même pas si en faisant une faute... il passerait derrière ou pas. Donc je n'étais pas dans le calcul, j'étais tellement content. Moi ça me suffisait, je me disais je suis vice-champion d'Europe, j'étais heureux avec ça. Et bon il faut dire que ça s'est passé assez rapidement parce qu'il fait faute sur le numéro 1 et je n'avais pas regardé, c'est tout le monde qui arrive en courant, je me dis mais mince, le parcours d'Albert n'est pas terminé, qu'est-ce qui se passe ? Et voilà, ils m'ont dit ben non, tu as gagné.

  • Speaker #1

    Nouvelle championne de France, numéro 1 mondial des moins de 25 ans, Nina Malvette est notre grand témoin de l'épisode 42 pour revenir sur les 10 ans du titre européen de l'équipe de France Poney d'Olivier Bost à Mill Street avec Thomas Calabre, Nino Castex et Victoria Taché. Nina s'était souvenue avec bonheur de ses jeunes années avec Rominey Debruse. Une période encore très récente, mais qui résonne encore aujourd'hui avec la nouvelle génération tricolore.

  • Speaker #6

    C'est énormément de souvenirs, forcément, c'était une année incroyable. Ça évoque beaucoup de bons souvenirs, des belles années de poney, des belles années d'amitié qu'on a créées tous ensemble. Et bien sûr, la victoire à Mill Street, c'était juste incroyable. Je pense que l'image qui reste, c'est l'image qu'on a faite à la fin du concours, tous les Français sur le podium. C'est une image qui est vraiment chouette. Je l'ai même imprimée, encadrée dans mon appartement. C'est un bon souvenir. Après tous les titres que la France avait eu pendant ses championnats d'Europe, à la fin du concours, on est tous montés, tous ensemble, les parents, les coachs. les cavaliers, le staff fédéral, tous ensemble sur le podium, on a fait une belle photo et je pense que ça représente bien notre semaine là-bas et c'est vraiment un bon souvenir. Il y a eu de belles rencontres parce que, du coup, j'ai monté Rominey un peu moins d'un an, il me semble, ou un an, quelque chose comme ça, jusqu'aux Chambéas d'Europe. Et c'est là que la famille Sadran l'a acheté. Et c'est comme ça que moi, je les ai connus. Et c'est comme ça que derrière, je me suis tissée d'amitié avec Jeanne. Et mon papa a aussi développé une belle amitié avec Olivier Sadran et avec Sophie Sadran, Louise, etc. Et c'est comme ça que derrière, je suis allée monter chez eux pendant trois ans. Donc oui, Mill Street et Romine, ça a été une belle aventure. pour moi dans les années après aussi.

  • Speaker #1

    Souvenir poney aussi, avec récemment l'histoire de Dexter Limpondi et auparavant celle de Boston Duverdon, avec pour invité la famille Rinaldi, Cabard Desmonceaux avec Ninon Castex ou encore Jimmerdor de Floris avec Mégane Moissonnier. On réécoute Mégane.

  • Speaker #6

    Ça m'évoque une très belle période. Et puis surtout, le choc quand on m'a annoncé que j'allais potentiellement pouvoir monter Jimmerdor. Un moment incroyable puisque je le suivais depuis de nombreuses années sur les championnats de France à la mode bevon. Je me disais, oh là là, ce poney, vraiment, ce serait... J'aimerais dans une vie peut-être pouvoir le monter. Il était incroyable. Donc, c'était un moment fantastique. Il était vraiment petit, mais quand je suis montée dessus, c'était fantastique déjà. C'était un rêve qui se réalisait finalement. Une boule d'énergie avec un cœur plus gros que lui. Il avait vraiment juste envie de bien faire et de donner pour son cavalier. Et bah oui, le poney d'une vie. D'ailleurs, quand j'ai arrêté les poneys et que je suis allée totalement vers les chevaux, j'ai toujours dit j'aimerais retrouver le même en cheval.

  • Speaker #1

    Au fil des autres épisodes de Légendes Cavalières, Patrick Caron nous a parlé d'Alexandra Lederman et Roche M, médaillée de bronze aux Jeux d'Atlanta en 1996 et champion d'Europe en 1999. Ludger Berbaum a évoqué l'histoire du top 10 de Genève. Eugénie Angot est revenue sur son association avec Sigal Dutahi. Bruno Bruxot s'est souvenu de sa victoire en finale de la Coupe du Monde en 2004 avec Dilemme Decef. La seule victoire tricolore jusqu'en avril dernier est le triomphe de Julien Epayard. Lors de l'acte XXIII, Camille Condé-Ferreira a retracé ses années avec Pirol de Lachatre. Plus tard, Frédéric Cotillet nous a aussi reçus pour parler de Flambeau C. Hervé Gaudignon nous a accueillis pour se souvenir de la Belle-Thière. Pénélope Leprévot et Geneviève Maigret ont évoqué Flora de Mariposa. Michel Robert a plongé dans ses souvenirs du titre mondial par équipe de 1982 avec Patrick Caron, Gilles de Ballanda et Frédéric Cotillet. Plus récemment, Simon de Lestre nous a servi de guide au Grand Palais. Théâtre de ses exploits avec Hermès, Ryan et Hayet. Patrice Delaveau s'est confié sur ses deux médailles d'argent, en individuel et par équipe, lors des Jeux équestres mondiaux 2014 en Normandie avec Orient Express HDC et la dernière finale tournante de l'histoire.

  • Speaker #0

    Allez petit, allez Orient. Orient, vas-y.

  • Speaker #4

    Orient, vas-y. Donne-lui.

  • Speaker #0

    Donne-lui le sans faute. Oui ! Alors ça,

  • Speaker #5

    c'est un peu...

  • Speaker #4

    On tient, on tient.

  • Speaker #1

    Patrice est revenu pour nous sur cette finale tournante.

  • Speaker #3

    C'est une expérience incroyable. On est sur le bord de la piste et on voit son cheval qui est monté par... par les meilleurs cavaliers du monde du moment. Donc c'est quelque chose de très intéressant et aussi de pouvoir monter les chevaux des autres. C'était quatre chevaux exceptionnels. On se dit, je vais monter ce cheval. Et ce qui est drôle, c'est que... La veille au soir, on était à un dîner avec Philippe Gardat, Sabrine et Armand Emmanuel. Et je leur disais, il faut absolument que je regarde toutes les vidéos des chevaux. Il faut que je travaille sur comment les monter et tout ça. Et Philippe m'a dit, oh, calme, calme, tu vas monter comme tu le sens et tu ne te mets pas la pression avec ça. Tu vas les monter comme tu montes tes autres chevaux. C'est vrai, j'ai un peu d'instinct. Il me dit, fais-toi confiance, ne te prends pas la tête avec ça et tu verras bien demain. et voilà, c'est des petites indications.

  • Speaker #1

    qui sont qui me reste bien sûr dans la tête question qui fâche entre guillemets un patrice si je vous dis 43 oui voilà

  • Speaker #3

    43 centièmes de retard oui bien sûr voilà un petit peu de temps dépassé tout le monde souvent on m'a dit ah tu as perdu la médaille parce que tu as fait du temps dépassé mais non parce que si j'avais pas fait de temps dépassé j'aurais dû faire un barrage aussi avec hier une qui était double dame qui était aussi tout sans faute donc ok peut-être j'aurais gagné au barrage mais j'aurais aussi peut-être perdu donc nous voilà c'est comme ça maintenant on peut plus Merci. refaire le machine en arrière voilà mais ce qui est drôle c'est que je suis pas le seul cavalier français je crois qu'il ya michel robert qui est dans mon cas et thierry pommel aussi qui est dans mon cas vice champion du monde avec du temps dépassé aussi voilà c'est quelque chose voilà c'est quand même une un très très bon résultat même si c'est que deuxième c'est sûr c'est pas très agréable mais bon c'est après c'est le sport si j'avais fait ce temps dépassé me retrouver 4ème, là j'en aurais été malade, je pense. mais là en étant vice-champion du monde, c'est quelque part une petite défaite, mais c'est aussi une grande victoire et beaucoup de satisfaction.

  • Speaker #1

    Du dressage aussi dans l'épisode 7 avec la juge Isabelle Judet, témoin des performances du légendaire Totilas, alors monté par le néerlandais Édouard Gall, et tant d'autres témoignages et souvenirs de ces dernières années. Mais pour conclure cette sélection, un dernier extrait en forme d'hommage. Une pensée pour Jean-Maurice Bonneau, qui nous a quittés bien trop tôt. Dans le numéro 2 de Légende Cavalière, il évoquait le titre mondial des Bleus conquis sous sa direction, à Reres de la Frontera, Avec Gilles Bertrand de Ballanda sur Crocus Graverie, Éric Levallois avec Diamant de Sémilly, Reynald Angot avec Dollard de la Pierre, plus tard rebaptisé Tlaloc M, et Éric Navet avec Dollard du Murier. À Jean-Maurice, les derniers mots de ce best-of.

  • Speaker #4

    Et là, il y a Gilles qui rentre. Là, Gilles, s'il n'a pas trouvé la clé entre le matin et l'après-midi, adieu, va se cocher en poulet, on rentre chez nous, on n'est plus rien. Et ça, à ce moment-là, et à un moment donné, j'ai eu... J'ai eu, je le savais, parce que j'avais mes scores, je le savais bien, on en était. Et j'ai pensé à ça, au pas d'ordre, je me suis dit, ben voilà, ça c'est le tournant du complet d'art finalement. Et là, Gilles nous fait un parcours extraordinaire, il y a eu une petite faute à la rivière qui faisait beaucoup de fautes. Et lorsqu'Éric rentre, on fait la détente, un trou plus haut, deux trous plus bas, trois trous plus hauts, ça c'est millimétré. Et je me souviens très bien comme si c'était hier, Éric... Lorette passe la serviette sur Delard, il me regarde et me dit à quoi j'ai droit. Je lui réponds, tu fais quatre points, il faut que Maligne fasse quatre points. T'es sans faute, on est champion du monde. Et là il ne me répond pas, il part et je le revois dans la rampe d'accès avec l'or et l'isque qui courent derrière, il part au trot et je vois la veste bleue s'éloigner et le parcours que vous avez dû voir où, à un fait parcours incroyable, il saute ce trip qui était insautable pour nos grands chevaux tellement il était court, 10m40 pour deux foulées. Il y avait un virage à gauche, vous avez sûrement vu avec la valise bleue, et il passait devant nous, devant la tribune des cavaliers, enfin devant les marches où on était installés. Et là, il avait tellement fait un effort son cheval, il a pris les rênes dans la main droite, il a caressé de la main gauche, il a remis les deux mains sur les rênes, il a continué le parcours, il restait un, deux, trois, quatre, cinq obstacles dont un double a sauté.

  • Speaker #1

    Voilà. Et quand il franchit la ligne, sans faute, vous êtes champion du monde,

  • Speaker #4

    il passe quoi dans la tête à ce moment-là ? C'est très étrange. Parce que là, bien sûr, c'est l'explosion. Et je revois une image où il y avait Gilles qui était en bord de piste. Je descends les quelques marches et on est face à face. Il y a une photo. Je l'ai vue dans une vidéo qu'il y avait dans un reportage télé où on se regarde et il me dit « on l'a fait, on l'a fait » . Il est, je crois, moitié en larmes, moi pas loin. Et puis Éric sort, mais il est accaparé. Je ne le vois pas, tout le monde me saute dessus. Et c'est un moment très étrange parce que... il est vraiment très surpiste finalement, où on le savoure beaucoup plus tard. Après, tout s'enchaîne, la cérémonie du protocole, la conférence de presse, le fan club, la soirée, nanana... C'est dans ma matin que j'ai réalisé, surtout en me chondrant d'ailleurs. J'avais l'impression d'être en haut d'une falaise inouïe et que j'avais un vertige de Choli.

  • Speaker #1

    C'était un podcast de grand prix. Un très, très, très, très grand merci à tous les invités de ces 50 premiers numéros de Légende Cavalière. Merci à Sébastien Roulier pour son précieux soutien éditorial et à Swan Decam, notre fidèle monteur et mixeur. Merci à vous d'avoir écouté ce podcast que vous pouvez bien évidemment partager sur les réseaux sociaux. N'hésitez pas à vous abonner et à nous soutenir par vos votes et vos commentaires sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez... évidemment y réécouter tous les épisodes précédents. Et surtout, rendez-vous au prochain épisode de Légendes Cavalières.

Description

Cinquante! Légendes cavalières fête son cinquantième numéro. Depuis plus de quatre ans, votre podcast vous (re)plonge dans l’histoire des sports équestres. Pour se souvenir et s’émouvoir à nouveau. Des champions olympiques, des champions du monde, des champions d’Europe, des cavaliers vainqueurs des plus grandes épreuves, en saut d’obstacles, mais aussi en concours complet, en dressage ou encore chez les poneys. Légendes cavalières va à la rencontre de toutes celles et tous ceux qui ont fait vibrer plusieurs générations par leurs exploits mais aussi par leur personnalité. Pascal Boutreau vous propose un best-of des quarante-neuf premiers épisodes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    champion pour la deuxième fois Bravo, monsieur. Ça fait formidable. Quel champion. La France, championne, championne, défilé sans prothésisme dans 20 années. La France, championne du monde, pour la France, Éric Mavet. Bienvenue dans Légende Cavalière, le podcast de Grand Prix qui vous replonge dans l'histoire des sports équestres. Je suis Pascal Boutreau, journaliste passionné par l'histoire du sport. 50. Légende Cavalière fête son 50e numéro. Depuis plus de 4 ans désormais, votre podcast vous emmène dans l'histoire des sports équestres. Pour se souvenir et s'émouvoir à nouveau. Des champions olympiques, des champions du monde, des champions d'Europe, des cavaliers vainqueurs des plus grandes épreuves en saut d'obstacle, mais aussi en concours complet, en dressage ou encore chez les poneys. Depuis plus de 4 ans, Légende Cavalière va à la rencontre de toutes celles et de tous ceux qui ont écrit les plus belles pages de l'histoire de l'équitation. Tous ceux qui, depuis plusieurs décennies, ont fait vibrer plusieurs générations. Par leurs exploits, mais aussi par leur personnalité. Pour ce numéro très spécial, je vous propose un best-of de tous ces moments. N'oubliez pas de vous abonner à Légende Cavalière, c'est gratuit sur toutes les plateformes. Le titre olympique est sans aucun doute le plus prestigieux, le Graal. Celui qui ouvre à un cavalier et à un cheval les portes du panthéon du sport. Les Jeux Olympiques ont été un des fils rouges de votre podcast depuis sa création. Dès le premier numéro, Sébastien Roulier avait évoqué l'or ramené de Montréal en 1976 par Marcel Rosier, Marc Roguet, Hubert Parot et Michel Roche. Ce 1er août 1976, dans le stade olympique de Montréal, et devant 68 000 personnes, l'équipe de France, emmenée par Jean d'Orgex, avait décroché sa première médaille d'or par équipe aux Jeux Olympiques, quelques heures seulement avant la cérémonie de clôture. Montréal, la médaille qu'on n'attendait plus la fête s'est terminée en apothéose pour les français qui ont poussé, si on peut dire un hennissement de victoire à la dernière minute dans l'ultime épreuve en France on n'a pas de pétrole mais on a de sacrés cavaliers Marcel Rosier se souvient de son entrée en piste dans ce stade de Montréal je suis grand, je sens qu'il ne sait pas où mettre les pieds, de ce coup il découvre l'herbe l'herbe, c'est pas fait pour le concours hippique c'est fait pour le jaune-le-haut, c'est fait pour tous les sports, mais pas le nôtre On a eu la malchance qu'il n'avait plus de la veille. Le terrain était un peu collant. Il est parfait pour le concours épique, il n'est pas drainé pour le concours. Il y a un parcours qui est installé qu'on n'a jamais vu. Des obstacles qu'on n'a jamais vus, qui n'ont rien à voir avec ce qu'on avait sauté trois jours avant. C'est ça qui était extraordinaire. Bien sûr, il y avait des écarts de performance incroyables. Certains chevaux qu'on attendait... qui ne passait pas. La suite est racontée par Sébastien Roulier. Quand Marcel Rosier entre en piste avec Bayard de Maupas, les Bleus sont bien partis pour terminer sur le podium. Le francilien sait que la couleur de la médaille dépendra en grande partie de son score. Pour assurer non pas un sans faute, mais un parcours à quatre points, un coup de poker qui serait invraisemblable aujourd'hui, il décide de sacrifier délibérément la rivière pour mieux aborder le double de verticaux qui est disposé juste après. Et ça marche. Bayard répond à toutes ses demandes, à la perfection et en termine avec 4 points. Évidemment, la pression s'accroît sur les épaules d'Alwin Schöck-Hemmell, le dernier équipier allemand. Et le sol semble collé au sabot de Varvik Rex, visiblement fatigué. Le couple faute d'abord sur les barres de Spa placées en numéro 11. S'il en reste là, France et Allemagne barreront pour l'or, mais il n'en sera rien. À l'abord du double final, le cheval repasse quasiment au trop, franchit difficilement le vertical d'entrée, mais explose l'auxerre de sortie. Et les Bleus sont donc sacrés champions olympiques. Il faudra attendre 40 ans pour que les 4 mousquetaires de 1976 aient enfin leur successeur. A Rio, Roger Yves Bost avec Sidney Hunprince, Kevin Stott et Pénélope Leprévost avec les regrettés rêveurs de Hurtubise HDC et Flora de Mariposa et bien sûr Philippe Rosier avec Raoultep de Toscane. se pardonne. Récit dans l'épisode 9 de Légende Cavalière. Aux commentaires sur Equidia, Kamel Boudra, Rodrigo Pessoa et Michel Roubert sur le parcours décisif de Bosti. Avance, avance maintenant, avance, avance. Le Pertaline. Je crois qu'il avait prévu de faire 4, mais bon, on ne sait jamais avec Bosti s'il va faire. Non, il va faire 5, il va être piché. Elle est là, oui, on se parle. Continue, avance, avance, avance, s'il te plaît. Mais il est très en retard. Oui, il est en retard. Allez, maintenant, c'est là qu'il faut donner. Vas-y, Mors, je te défile. C'est rejeté. allez il est très en retard non on va décider sans pote ici sur vallée réservé aux équipes qui vit n'en finit plus de Tout le monde se prend dans les bras. Intenses émotions d'un moment gravé à jamais dans l'histoire. Au micro de Légende Cavalière, Philippe Garda, sélectionneur des Bleus, se souvenait. Quand il y a une deuxième manche comme ça, c'est mieux d'être... il ne faut pas être loin. mais si on est tout près peut-être juste derrière si on enclenche les zéros alors bien sûr il faut faire des zéros mais si on enclenche des parcours sans faute déjà que la pression est très grande elle vient de plus en plus grande pour ceux qui sont derrière nous parce qu'ils savent qu'à la moindre erreur ils vont passer derrière nous et c'est ce qui est arrivé on avait bien parlé mais on s'est pas focalisé quand même c'était pas une obsession je crois pas qu'on ait plus de pression que ça nous on est resté à l'intérieur de notre on espérait faire une médaille après Après, que ce soit à l'or, il faut une partie. de chance qu'on a eu il faut un peu de malchance pour les autres qu'ils ont eu c'est la loi du sport on voit ça toutes les semaines donc aux jeux olympiques c'est bien sûr multiplié par mille mais c'est quand même la même chose on n'a même pas vraiment eu besoin de pénélope vu que posty nous a fait un parcours pénalisé juste du temps et que ça nous assurait déjà la médaille d'or alors que l'épreuve n'était pas fini les 4e cavalier n'avait pas commencé de rotation on était déjà champion olympique, on était tellement pris dans l'euphorie, qu'on n'a même pas vu la fin, on ne savait pas qu'il y avait un barrage, après on a vu le barrage, on était déjà à la presse, c'était un petit peu irréel, carrément irréel, ce moment-là qui a duré 20 minutes ou une demi-heure, mais je n'avais pas l'impression d'être aux Jeux Olympiques et de vivre la finale, vu que nous on l'avait fini avant les autres. Quelques jours plus tôt, au cœur du complexe d'Eodoro, où se déroulaient toutes les épreuves d'équitation, L'équipe de France de concours complet avait déjà écrit un grand moment de son histoire. Derrière un staff guidé par Thierry Toussaint, Karim Lagouag sur Antep de Hus, le lieutenant-colonel Thibaut Vallette sur King du Brio IFCE, Astier Nicolas sur Piaf de Beneville et Mathieu Lemoyne sur Barthel avaient fait retentir une première marseillaise évoquée dans l'épisode 8. On se souvient notamment du cross dessiné par Pierre Michelet et de cet obstacle numéro 6, une double pointe, grosse incertitude du parcours, avec Astier Nicolas en ouvreur. Kamel Boudra, Nicolas Canteloup et Jean-Luc Force sont derrière le micro. Ça fait 4 jours qu'on en parle, on va avoir l'image qu'on attend depuis 4 jours. 2, 3, 4, 4 ! Oui, c'est pas mal ! Il l'a pris ! Il l'a pris ! Vous avez vu la difficulté ? Ça sent le brûlé quand même. Il doit arriver dans le dernier dé. Je suis pas démouillé. Je m'en fous parce qu'il ne me montre pas. 1, 2, 3, le premier poisson. Il est derrière. Il est dedans. Il est dedans. Il reste un saut. Il est à 10,04. sur Ops Security. Dernier saut, il a encore du gaz. 10, 13, 10, 14, 10, 15, 10, 13, 18, ça fait 10, 14. Il est maxi dans le temps. Grand moment également, toujours avec Astier au moment du saut d'obstacle. Sans faute, la France est alors assurée d'une médaille. Les commentateurs d'Equidia se lâchent. Ah, c'est la vie, c'est la vie. Les fautes du Néo-Zélandais Mark Todd puis de l'Australien Christopher... Burton les propulseront en or. Jean-Luc Force y perdra sa moustache. Karim était notre invité pour revenir sur ce jour de gloire. La raison pour laquelle on pleure, moi en tout cas, c'est surtout moi qui ai pleuré, alors que je ne me rappelle pas, même gamin, avoir pleuré, c'est qu'en fait, vous avez tout, vous avez des émotions colossales, vous avez... aussi garder en vous beaucoup de choses bien sûr pour rester concentré pour pas être envahi par ses émotions de gérer là vous craquez vous voulez vous lâchez totalement et vous avez aussi enfin moi personnellement c'est toutes ces choses qui m'ont permis de devenir champion olympique donc je réalise pas vraiment mais je Commence à prendre conscience de cette médaille et de me dire mais je le dois acquis quoi à qui je dois je sais pas pourquoi moi je vois ma vie défiler En disant, voilà, quand j'étais gamin, j'ai été accidenté, j'étais sur un lit pendant trois ans. Je ne sais pas, vous voyez, en une fraction de seconde, vous avez toutes ces choses qui arrivent et vous ne pouvez pas tenir vos émotions. C'est trop d'échecs, de réussites, un savant mélange de vie qui fait que vous vous retrouvez là et que ça marche. C'est un truc de fou, c'est dingue. Je n'ai pas besoin de voir grand-chose. Je me replonge en une fraction de seconde là-bas, même une photo parfois. J'ai la photo où je revois encore avec eux. Je pleure, évidemment, parce que j'étais la pleureuse du lot, moi, c'est un truc de fou. Mais inconsolable, j'ai pleuré, pleuré, pleuré, de joie, bien sûr. Et je pleurais, je pleurais, je n'arrivais plus à m'arrêter, donc j'ai fini par partir quand même. Au bout d'une demi-heure, je suis parti, j'ai dit, mais putain, en sanglots, tellement j'étais content. Je courais partout, ma sœur était là, ma femme, mon truc. C'était délirant. Donc je suis parti pour dire, bon, à un moment donné, il faut se ressaisir. j'ai réussi et j'avais pas vu jean-luc encore et là je te dis pas deuxième couche La tronche que j'ai, c'est un truc de dingue. Karim monte à nouveau sur le podium à Versailles, associé à Nicolas Toussaint et Stéphane Landoy. Avec l'argent, cette fois, sa troisième médaille, après l'or de 2004 et le bronze de 2021. Probablement un futur numéro de Légende Cavalier. Des titres olympiques par équipe, mais aussi des titres individuels. Dans le 37e épisode, Légende Cavalier a retracé l'histoire du seul double champion olympique individuel de saut d'obstacle. Le français Pierre-Jean-Caire d'Oriola, en or en 1952 à Helsinki avec Alibaba, puis 12 ans plus tard à Tokyo avec Luther Bay. Dans la rétrospective de l'année, un jeune journaliste, Thierry Roland, racontait cet exploit. La seule médaille d'or obtenue par la France à Tokyo, il a fallu attendre la toute dernière minute pour la recevoir devant la grande poule, il est vrai, quelques minutes avant la cérémonie de clôture des Jeux de la 18e Olympia. Plus en plus tôt, Pierre Jonquère d'Oriola, en selle sur l'Utter Bay, enlevait magistralement le Grand Prix de saut d'obstacle. Après un premier parcours prudent, il était le seul parmi tous les concurrents à effectuer son second parcours sans la plus petite erreur, un parcours qu'on ne peut s'empêcher d'applaudir, même trois mois après, tant il est à la fois sûr, souple et brillant. En ce 24 octobre, grâce à un Catalan de 44 ans et un Ombre de 9 ans, Le drapeau tricolore montait enfin au plus haut des trois mains olympiques, tandis que retentissait la Marseillaise, mais il était temps. 24 ans plus tard, Pierre Durand lui a succédé avec le mythique Japlou. L'épisode 35 de Légende Cavalière évoquait ce moment de l'histoire, avec Alain Teller puis Léon Zitrone, pour nous replonger dans l'atmosphère de ces Jeux de 1988 à Séoul. Sans faute dans la première manche, Pierre Durand et Japlou sont pénalisés. par un petit dépassement de temps, un quart de point seulement. Dans ce deuxième tour, ils n'ont droit à aucune erreur. On a le sentiment que Japlou le sait, le sent. En tout cas, il l'a compris, c'est certain. Et nouveau petit miracle, le parcours est négocié dans la mousse. Tout roule comme dans un rêve, comme dans le rêve d'enfant de Pierre Durand. Celui qu'il paie depuis 24 ans, depuis la médaille d'or, depuis Rojonquière-Boriola à Tokyo, et nouveau sans faute, Durand a déjà assuré la médaille d'argent. L'or dépend d'une seule barre de l'Allemande, Carsten Huck. L'Allemand se fera surprendre et Durand et Japlou écriront la plus belle page de leur légende. Durand saute de soi, il a gagné et le reste ne se commence pas trop. Durand va accrocher la médaille à Japlou après avoir embrassé sa femme, Japlou le plus petit des grands chevaux et c'est ainsi qu'ils feront leur tour d'honneur. Durand est un amateur type, il exerce une profession où il gagne sa vie, il fait de l'équitation pour son plaisir. pour notre plaisir, pour notre joie. Merci Durand. Dans un entretien passionnant, Pierre expliquait les raisons de la trace laissée par Japlot dans l'histoire. Par les émotions que nous avons, vous voyez, que Pierre a pris particulièrement à ses livres. Il peut faire beaucoup de belles choses dans sa vie, on peut tenir des... intéressant mais on retient pas grand chose et tout ça. Ce qu'on retient c'est les émotions que vous avez saisi. Et Tapleau quand il est rentré sur une piste, il vous transportait littéralement, il transportait le public. Parce que même jusqu'à la fin, quand il rentrait sur une piste, vu la hauteur des obstacles qu'il avait à franchir, il y avait toujours une inquiétude de se dire à ce pauvre chauviniste, il ne va pas y arriver. Donc vous voyez, il y avait une crainte, une peur pour lui. Merci. Et puis au bout d'une heure à mesure qu'il s'engageait sur le parcours et qu'il commençait à franchir les obstacles avec la virtualité comme c'est le cas, il faisait passer à un autre stade où les gens étaient surpris, après admiratifs, et à la fin ils se délivraient tout à fait. En l'espace de moins d'une minute, il vous faisait connaître un fort village d'émotions et ça, tout il est passé. D'autres grands noms ont marqué l'histoire des Jeux Olympiques. En 2012, Steve Gerda s'était imposé avec Nino Desbuissonnais. Quatre ans plus tard, Nick Skelton, propulsé par Big Star, est reparti de Rio avec l'or. Deux sacres retracés dans Légende Cavalière lors des épisodes 17 et 38. Steve Gerda nous a raconté son titre. C'est quand après l'épreuve par équipe, Bon Cavalier m'a dit que l'individuel avait déjà joué. Et je me suis dit comment ça a joué depuis longtemps. Big Star et Nick, c'est la médaille d'or. Et ça m'a un peu énervé. Je me suis dit, moi, mon cheval sautait en tout cas aussi bien que Big Star. Quand je lui ai dit ça, je me suis dit, il n'a pas dû voir mon cheval sauter. Après c'est vrai que quand Nick est entré en piste, il a vraiment une chance de faire son pote. Quand il a passé le triple, je n'ai même plus regardé, j'ai commencé à détendre mon cheval pour le barrage parce que je m'attendais vraiment au barrage. Et même pour aller plus loin, si je pouvais être... Le Suisse a également évoqué pour les gens de Cavalière sa saine rivalité avec le Britannique. Presque injustement, Nick a fini 4e avec Big Star à Londres où j'ai eu la chance de gagner. Il s'est bien repris 4 ans plus tard puisque c'est lui qui a ramené la médaille d'or à Rio où j'ai moins terminé 4e avec Nino. Oui, je crois qu'à la différence des autres titres, on est champion olympique à vie. On est champion du monde pendant 4 ans, on est vainqueur de la finale coupe du monde pendant une année ou champion de Rome pendant 2 ans. mais les championnes olympiques, on le reste à vie. On me l'avait dit, et même si moi, ça change pas mal de vie tous les jours, c'est vrai que c'est quelque chose que les gens se rappellent ou me rappellent très régulièrement. J'ai adoré monter Big Star. C'est vraiment un des cheval qui m'a donné le plus envie de m'asseoir une fois dessus pour sentir ce galop et cette force dans le galop et une élasticité dans le corps qui était assez exceptionnelle. Et c'est vrai qu'en regardant ses parcours, j'adorais regarder ses parcours et je me dis toujours que ça doit être chouette d'être... l'Atsé. Et en même temps j'ai toujours beaucoup apprécié Nick, donc de pouvoir être une fois dans leur repos, c'est vrai que ça aurait été plaisant. Quelques années plus tôt, en 2008 à Hong Kong, un autre couple a émerveillé le monde, le Canadien Eric Lamaze et Eksted. A l'occasion des 10 ans de la disparition tragique de l'étalon, votre podcast était revenu sur l'histoire de ce couple mythique, vainqueur à Hong Kong mais aussi à la Baule lors d'un barrage mémorable. Il gagnera aussi à Genève-Calgary ou encore avec la Chapelle ou à Rome. Tu te mets dans une épouse en disant, c'est trop si, c'est trop ça, c'est trop chaud, c'est trop froid, il est guéri, il fait chaud, il fait froid. Que ce soit double de vertigo, double d'accès, il n'y a rien, tu marches, tu t'inquiètes. La chance que j'ai eu dans ma vie d'avoir un cheval comme ça, je ne serais même pas au même niveau sans lui. J'avais des bons chevaux avant, mais des chevaux... C'est des bons chevaux, mais pas... Lui, c'est un extantesque. C'est un cheval qui peut voyager super. Quand on voyage, j'ai eu une chance énorme d'être dedans. Il m'a donné une grande confiance. Et avec lui, j'ai connu que c'est pas un vrai bon cheval. Pour tout le monde, c'est un champion. Il adorait sauter pour le public. Il a tout fait pour moi, pour ma carrière. Mais pour nous, c'était un ami. C'était... C'était plus Xtead qui sautait des parcours sans faute, le gagneur, c'était vraiment un ami. Le Belge Philippe Lejeune, champion du monde avec Vigo Darsouille en 2010, soirée retracée dans l'épisode 18, avait eu la gentillesse de nous parler d'Xtead dans cet épisode 11. Dans la série des couples mythiques, impossible de ne pas évoquer Rodrigo Pessoa et Baloubet Durouet, champions olympiques en 2004 et vainqueurs à trois reprises de la finale de la Coupe du Monde. Un couple à redécouvrir dans l'épisode 12. avec une interview du Brésilien réalisée par Sébastien Roulier. Ça a été un moment de ma vie qui a été spécial, ça a été 10 ans. C'est un cheval qui nous a apporté beaucoup de satisfaction, d'énorme satisfaction, mais aussi des déconvenues assez importantes. Mais bon, je crois que ça fait partie du jeu. C'est un cheval qui a vraiment marqué l'histoire du sport. il est arrivé à l'âge de 5 ans c'était un C'était comme un enfant vraiment tumultueux. C'était un cheval qui avait une très grosse personnalité, qui était très fougueux. Moi, au début, ce n'est pas moi qui l'ai monté beaucoup, c'est mon père qui l'a monté, Jus Kums, notre écuyer. Moi, je ne l'ai monté que plus tard, mais oui, c'était un cheval qui avait beaucoup d'énergie, beaucoup de volonté, beaucoup de caractère, très intelligent. Oui, il a donné du fil à retordre, mais il a toujours eu la qualité et la volonté. C'est un cheval qui était très réactif, qui avait énormément de puissance. Donc, il pouvait vraiment tourner à la bord n'importe quel obstacle vraiment court, enlever des foulées. Il avait une grande foulée, il pouvait ajouter des foulées. Il avait une palette technique très large, mais il était toujours plus concentré à l'intérieur. Il était moins distrait et ça, ça fait que... Il a été vraiment bon à l'intérieur. C'est un cheval qui avait beaucoup de qualité, mais il avait un peu de caractère aussi. Donc il fallait faire avec. C'était un cheval qui était délicat, mais avec tellement de qualité. Et cette qualité, parfois, elle est à la limite un petit peu du comportement. Donc il faut savoir gérer. C'est un cheval qui avait une santé incroyable, la mentale très forte. et du caractère, donc parfois c'était bien, mais parfois ça nous a joué des tours un petit peu. C'est un cheval qui avait une aura vraiment spéciale, un cheval qui était vraiment spectaculaire à voir, qui donnait toujours beaucoup de marge, la crinière à l'air, parce qu'on ne le tressait jamais. C'est un cheval qui a impressionné, parce qu'il faisait ses grands prix avec une telle aisance. Toujours au micro de Sébastien, L'Allemand de Meredith Michaels-Berbaum était également revenu sur ses heures de gloire avec Shutterfly. Épisode 22. Vous avez gagné un nombre incalculable de grandes épreuves avec ce cheval extraordinaire. Mais parmi les choses qu'on retient, il y a ces trois victoires en finale de la Coupe du Monde. Trois victoires avec le même cheval. Il n'y a que Rodrigo Pessoa et Baloube Durwe qui réussissent une telle performance. Qu'est-ce que ça représente pour vous ? Une des grandes forces de Shutterfly était sa régularité. Gagner trois finales de coupe du monde est extraordinaire. Mais il a gagné partout, en indoor, en extérieur, sur des petites comme des grandes pistes. Il se moquait que ce soit sur herbe ou sur sable. Cela montre qu'il est vraiment l'un des plus grands chevaux de l'histoire. Le concours complet a également trouvé sa place dans les jantes cavalières. Seul cavalier à avoir décroché trois titres olympiques individuels, l'allemand Michael Jung a marqué l'histoire avec notamment Sam, son partenaire des sacres de 2012 et 2016. Dans l'épisode 40, Jean-Luc Force, actuel sélectionneur de l'équipe de France, évoque ce couple d'anthologie. avec le plomb arabe, il prend ce cheval. en numéro 2, et monsieur est en emplacement. Et oui, monsieur est double champion olympique. C'était un couple mythique dans le fait qu'il était capable de reproduire les mêmes performances successivement sur différents événements, avec un cheval qui paraissait au premier abord assez normal, on ne peut pas dire que c'était un extraterrestre, qui n'avait pas des allures extraordinaires, mais très très... très cadré, très organisé, très disponible. Une véritable entente, une alchimie entre les deux, qui faisait que du dressage jusqu'au saut d'obstacle, on avait une vraie véritable écoute, un Sam qui était toujours très à l'écoute et un Michael Young qui lui est d'une précision énorme. Ce qui faisait que ce couple de, quelque part, de petits personnages, parce qu'on a un cheval qui n'est pas très grand, un cavalier qui n'est pas grand, et qui alignait des résultats incroyables. Dans l'épisode 36, le Néo-Zélandais Mark Todd, élu cavalier du XXe siècle, avait répondu aux questions de Timothée Pékenio au sujet de son association avec Charisma, ombre qui lui a offert deux titres olympiques individuels en 1984 et 1988. Les complétistes tricolores sont également à l'honneur avec Gwendoline Fer et Romantic Love dans l'acte 31. Ou encore le couple champion olympique par équipe et vice-champion olympique individuel de Rio, Astier Nicolas et Piaf de Beneville, surnommé Ben. Épisode 14 avec Sébastien au micro. Ben, le soldat au service absolu, toujours, qu'est-ce que je peux faire pour toi ? C'est ce qui reste le plus de lui.

  • Speaker #1

    Un bon pote ?

  • Speaker #0

    Un super pote. Et quand je dis soldat, il ne faudrait pas que ça fasse. Ça indique qu'il n'était pas un pote, bien sûr, qui était parti de ma ville, il l'est encore. Je vais régulièrement le voir dans sa retraite.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous vous rappelez votre toute première rencontre avec lui ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'était au Poney Club de la Ceyonne, là où j'ai débuté, chez Marie-Hélène Perrier. C'était du coup l'achat prospect, on va dire, d'un jeune du Poney Club. Son cheval était blessé, du coup il avait... Il s'est orienté sur Piaf et ça ne lui correspondait pas parfaitement. C'était un cuisinier qui apprenait à monter à cheval, qui montait le cheval quand le petit gamin venait le monter une fois ou deux par semaine. Donc un mec d'un niveau assez modeste. Et le cheval m'a tout de suite beaucoup plu. Je le voyais galoper calmement en cercle autour de Marie-Renne. Et je me suis dit, c'est ce galop-là qu'il me faut. J'avais un galop très difficile avec Jacques-Tilly Jean-Ly, qui était mon premier cheval après les poneys. Passer du karting à la boîte manuelle, mais la boîte manuelle sur des rapports longs, 1m76, embrayage difficile, c'est sûr que le galop facile de Piaf m'a séduit assez rapidement. Ce soldat-là, il est parti avec... il était plutôt P4. Il aurait dû te recaler au service. Et donc, on n'a pas eu que des joies, on a eu des moments difficiles. C'est un cheval qui avait beaucoup de cœur et qui souhaitait faire ce sport-là avec nous, malgré ses difficultés physiques. Je rassure tout le monde, il n'y avait rien de catastrophique, mais ça ne rendait pas toujours les choses simples.

  • Speaker #1

    Et bien évidemment Nicolas Toussaint, avec son fabuleux gris galant de Sauvagère, son champion olympique par équipe d'Athènes en 2004 et double champion d'Europe. L'occasion d'entendre à nouveau Jean Rochefort. Oui,

  • Speaker #3

    ça passe bien.

  • Speaker #4

    Le plus difficile,

  • Speaker #0

    l'option rapide. Oh,

  • Speaker #5

    c'est pas une histoire.

  • Speaker #0

    Regardez le studio public en plus et ils caressent tous.

  • Speaker #5

    Le cheval,

  • Speaker #4

    oh,

  • Speaker #3

    c'est le Gérard Philippe, un canton complet d'Arkos.

  • Speaker #1

    Le triple médaillé olympique par équipe se souvient de Galland.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas dire que c'est le cheval de ma vie parce que j'en ai d'autres, qui ont eu beaucoup d'importance pour moi, mais c'est mon premier, comme on dit, mon premier crack. Donc c'est vrai que c'est un cheval qui m'a apporté énormément sportivement, affectueusement aussi. C'est toute une histoire parce que c'était la propriété de Mme Gérard Clodon, qui était la propriétaire de mon père il y a de nombreuses années. Elle avait repris les choses avec moi et on a connu plein de belles choses avec ce cheval. Donc oui, c'est sûr que pour moi, c'est vraiment un cheval très particulier.

  • Speaker #1

    Vous vous souvenez de votre première rencontre avec lui ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #2

    Il a fait partie des chevaux à l'époque où mon...

  • Speaker #0

    Mon père faisait beaucoup de commerce de chevaux qui passaient beaucoup aux écuries et il les passait parmi tant d'autres. Et je me souviens très bien, voilà, dans l'écurie dans laquelle il était. C'est un cheval, il avait 5 ans, il n'avait strictement rien fait, il était juste débourré. Donc, je vous dis, on en passait pas mal à cette époque-là du même style. Mais celui-là avait quand même quelque chose de plus dans la prestance,

  • Speaker #2

    dans les allures et tout ça.

  • Speaker #0

    Et puis, du coup, c'est un moment où Mme Gérard-Claudon souhaitait... acheter un nouveau cheval et du coup on a essayé avec celui-là. Comme on a essayé avec plein d'autres, mais évidemment ils n'ont pas tous la même évolution et la même carrière.

  • Speaker #1

    Eric Navet, un cavalier dont le simple nom réveille des souvenirs émerveillés pour tous les fans d'équitation. Dans l'épisode 45, consacré à son duo avec Kito de Bossy, le Normand, champion du monde, individuel et par équipe en 1990, s'est longuement confié à Sébastien Roulier. Un entretien passionnant. à réécouter dans son intégralité. Petit extrait.

  • Speaker #5

    C'est un peu comme les enfants, vous voyez, ceux qui sont timides et puis ceux qui sont... Alors dans les chevaux, évidemment, il y a les leaders et puis il y a les followers. Et il y a des chevaux qui ont du charisme de par leur comportement. Ça a toujours été le cas de Kito. On voyait que lui, dans le milieu d'un troupeau de poulains, beaucoup de classe, beaucoup de présence. Et en même temps... Ça a toujours été un cheval, et quand je dis toujours, déjà quand il était poulain, attiré par l'homme et très communiquant. Kito aimait beaucoup les gens et ça a toujours été un cheval super sympa et très attachant. Seulement voilà, Kito a fait cinq années à très haut niveau avec deux championnats du monde, deux championnats d'Europe, les Jeux Olympiques. Cinq grands championnats, six médailles. Je ne sais pas s'il y a d'autres chevaux qui ont remporté six médailles en cinq années de suite en faisant tous les grands championnats. Il a quand même marqué son époque. Il a été un grand serviteur de l'équipe de France.

  • Speaker #1

    Eric Navey évoque aussi la finale à quatre. de 1990.

  • Speaker #5

    Ça, c'est le meilleur souvenir de ma vie. C'est le meilleur souvenir de ma vie parce que j'ai abordé cette finale en souhaitant et en réussissant à minimiser l'importance de l'enjeu. Pour moi, l'enjeu était moins important que cet immense privilège de monter ces chevaux mythiques le même jour, le même après-midi. Je me suis tellement fait plaisir sur ces chevaux-là. Sur Milton, sur Jim Twist et même sur Morga. Parce que Morga, c'était mon dernier cheval. Et Morga, pour moi, c'était un poney. Et moi, j'avais l'habitude quand même de chevaux plus importants, surtout à l'époque. Après mon sans faute avec Milton, où j'étais sur un nuage, et avec Jim Twist, où je me suis fait un plaisir fou. Je me suis dit maintenant, quatrième, il me reste le poney, il me reste Morga. Est-ce que je vais être capable de monter ce cheval qui est tellement différent ?

  • Speaker #3

    Cuberbourg dit nous pardonne de là où il nous entend.

  • Speaker #5

    Voilà. J'avais peur de tout faire tomber avec mon regard. C'était vraiment ma hantise. Et puis sur le mortgage, je me suis fait un plaisir formidable. Le cheval était tellement au point, il était tellement agréable à monter. Hubert était un cavalier remarquable, non seulement sur la piste, mais au niveau du travail, de la mise au point de ses chevaux, etc. Ses chevaux étaient remarquablement dressés, remarquablement au point. Je me suis senti très bien tout de suite sur Morga. Là, du coup, avec très gros enjeux, parce que c'était mon dernier parcours. Je savais qu'au bout du parcours, à la ligne d'arrivée, il y avait peut-être un titre de champion du monde individuel qui tombait deux jours après mon titre de champion du monde par équipe. Mais j'ai quand même réussi à prendre du plaisir. Et c'est parce que j'ai pris du plaisir que j'ai bien monté. C'était quelque chose de très, très spécial. Et ce qui était surtout stressant, c'était le risque. Le risque, il arrive quelque chose avec un cheval des autres.

  • Speaker #3

    Oui, de mal faire.

  • Speaker #5

    Le risque, imaginez, un accident arrive avec le cheval d'un autre, vous lui cassez sa carrière. Mais la pression est énorme, énorme. Imaginez, je fais une erreur avec Milton, la carrière de Milton est finie. Vous vous rendez compte ? C'est ça la pression. Ce n'est pas le résultat, c'est ça la pression.

  • Speaker #1

    Roger Yves Bost. est aussi un des plus grands cavaliers français de ces dernières décennies. Sa présence dans les gens de Cavalière était donc une évidence. Pour le plaisir, réécoutons Kamel et Rodrigo Pessoa sur la dernière ligne de Bosti au championnat d'Europe de Herning en 2013 avec Merti Ippolua.

  • Speaker #0

    Kamel est le seul sur les 78 à s'être élancé sur ces championnats à ne pas avoir touché une seule barre. Et pourquoi ça changerait ? Bon,

  • Speaker #5

    c'est un bon parcours pour lui,

  • Speaker #0

    c'est aéré. Il a dit mes mains tout à l'heure, il ne veut pas mettre la jugement dans le rouge au début.

  • Speaker #5

    Le milieu du triple est l'obstacle le plus délicat pour lui,

  • Speaker #0

    parce qu'il doit vraiment pouvoir monter le milieu de triple. On est à

  • Speaker #5

    60 secondes de la vérité. Il doit construire obstacle par obstacle.

  • Speaker #4

    Attention,

  • Speaker #5

    doucement, bien calmé.

  • Speaker #0

    Ça va, ça va.

  • Speaker #5

    Ça va. Bravo.

  • Speaker #1

    Bosti, avec lequel nous avons aussi parlé, de Norton de Ruys, dans l'épisode 34, nous avait reçu dans le club house de ses écuries à Barbizon. Pour revenir sur ce titre continental, épisode 6.

  • Speaker #3

    Je rentrais Rannelong, Pénard, et en fin de compte, elle est rentrée, elle était fraîche, elle était contente. Souvent, des fois, on rentre un peu en se disant, allez, attaque. Et elle, qui était très nerveuse, ça lui gardait de l'influx pour les deux derniers obstacles du parcours. Et là, on a eu un parcours vraiment difficile où il y a eu le triple. Ça n'arrive jamais dans un championnat. Normalement, on n'a jamais un triple en dernier. Et elle met le triple à main droite, que j'avais toujours du mal à tourner à droite, et le dernier en plus. J'ai dû vraiment me concentrer. C'était le jour où il ne fallait pas toucher de barre, mais j'avais quand même de la place. Et la jument était disponible. Tout s'est enchaîné. Elle n'en a pas beaucoup touché. À voir, je ne sais pas. Mais en tout cas, dessus, je me suis régalé. Tout ce que je faisais répondait présent. Et des fois, tu fais la même chose, tu vas toucher une petite barre

  • Speaker #1

    Et sur cette dernière ligne, est-ce que pendant quelques dixièmes de seconde, on se dit j'ai ce triple à passer, je suis champion d'Europe, où on est tellement focus,

  • Speaker #3

    tellement concentré ? On se dit il n'en reste plus que le triple, maintenant ce n'est pas possible, il faut aller jusqu'au bout. C'est vrai que quand je suis rentré en piste, je lui ai montré le triple et je lui ai parlé, je lui ai dit toi tu es gros, tu lui as fait attention. Je suis allé lui montrer l'oxyère où tout le monde avait du mal. Et en fin de compte, la jument était calme. Et je suis rentré dans le triple. J'ai pu lui demander plus que j'avais... En fin de compte, j'ai réussi à... Pour une fois, j'ai vraiment monté en prenant obstacle par obstacle. Et je lui ai demandé plus dans le triple parce que je savais que l'oxyère était difficile pour elle. Et elle a répondu présent parce que je ne l'avais pas tiré dessus avant. Et j'avais encore un peu de réserve à ce moment-là. Et c'était ça qui était incroyable. C'est qu'elle a fini le dé à le triple. elle aurait pu en sauter encore 4-5, elle était pareille Il y a des jours comme ça, on est sur un nuage. Je me suis redressé sur le dernier, j'ai ouvert les doigts, je l'ai tout de suite caressé pour la ligne d'arrivée en me penchant, mais c'était le relâchement total. Et quand je suis descendu, je n'avais plus de jambes. Mais on est fier d'avoir fait quelque chose. On dit, merde, on l'a fait, ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Et les minutes qui suivent ? C'est un peu,

  • Speaker #3

    c'est un tournage. Là, j'ai fait deux tours en galopant avec la bombe en l'air. Tu te dis, ça y est, c'est bon, je l'ai fait. C'est pas possible de regarder le tableau deux fois pour être sûr.

  • Speaker #1

    Kevin Stott ? est lui aussi souvent monté au sommet. Ce fut le cas pour la première fois en 2009, à Windsor, en Angleterre. Avec Crackboom, cheval acheté par son grand-père, il était devenu champion d'Europe, à la surprise générale, y compris la sienne. Le récit dans l'épisode 4 de Légende Cavalière. Ça peut être une médaille d'or pour la France ou pour Albert Zour.

  • Speaker #5

    Foot !

  • Speaker #0

    Kevin Stock champion d'Europe !

  • Speaker #1

    Kevin Stock champion d'Europe !

  • Speaker #2

    Souvenir de Kevin Comme tous les autres jours du championnat, j'étais content d'une par rapport à ce qui s'était passé à la warm-up, de pouvoir encore être dans le coup. Et surtout parce que j'avais aucun recul, on commence à avoir la stratégie des positions d'attente et tout ça quand on fait son dixième championnat et quand on en a gagné cinq. Moi j'en avais fait juste un et j'étais loin de pouvoir participer à la finale individuelle, donc là oui. Il n'y avait pas cette pression justement de l'habitude de ces derniers jours, cette ambiance particulière. Il n'y avait absolument pas ça. Et je pense que c'est ce qui m'a aidé aussi. J'étais tellement outsider. Je me souviens même quand on discutait avec Hank et tout ça. Hank, c'est bien le boulot que vous avez fait, les gars. Maintenant, il ne faut pas rêver. En individuel, vous allez prendre de l'expérience aussi. Accrocher un podium, il faut être réaliste.

  • Speaker #1

    La médaille d'argent est assurée.

  • Speaker #2

    Moi j'étais comme un fou, j'étais trop content, je m'en fichais. En plus, il y a un truc très bizarre, c'est que depuis que je suis gamin, ce titre de vice-champion, ça me plaît. Je me suis dit, je suis vice-champion, je suis vice-champion. Je n'ai même pas regardé. On avait quelques écrans à la détente et tout ça. Normal, pour ne regarder pas. Je n'ai même pas regardé le parcours d'Alberzer. Ça me paraissait déjà impossible, avec l'état de forme du couple, qu'il puisse faire une faute. Et en plus, je n'étais pas dans les calculs. Je ne savais même pas si en faisant une faute... il passerait derrière ou pas. Donc je n'étais pas dans le calcul, j'étais tellement content. Moi ça me suffisait, je me disais je suis vice-champion d'Europe, j'étais heureux avec ça. Et bon il faut dire que ça s'est passé assez rapidement parce qu'il fait faute sur le numéro 1 et je n'avais pas regardé, c'est tout le monde qui arrive en courant, je me dis mais mince, le parcours d'Albert n'est pas terminé, qu'est-ce qui se passe ? Et voilà, ils m'ont dit ben non, tu as gagné.

  • Speaker #1

    Nouvelle championne de France, numéro 1 mondial des moins de 25 ans, Nina Malvette est notre grand témoin de l'épisode 42 pour revenir sur les 10 ans du titre européen de l'équipe de France Poney d'Olivier Bost à Mill Street avec Thomas Calabre, Nino Castex et Victoria Taché. Nina s'était souvenue avec bonheur de ses jeunes années avec Rominey Debruse. Une période encore très récente, mais qui résonne encore aujourd'hui avec la nouvelle génération tricolore.

  • Speaker #6

    C'est énormément de souvenirs, forcément, c'était une année incroyable. Ça évoque beaucoup de bons souvenirs, des belles années de poney, des belles années d'amitié qu'on a créées tous ensemble. Et bien sûr, la victoire à Mill Street, c'était juste incroyable. Je pense que l'image qui reste, c'est l'image qu'on a faite à la fin du concours, tous les Français sur le podium. C'est une image qui est vraiment chouette. Je l'ai même imprimée, encadrée dans mon appartement. C'est un bon souvenir. Après tous les titres que la France avait eu pendant ses championnats d'Europe, à la fin du concours, on est tous montés, tous ensemble, les parents, les coachs. les cavaliers, le staff fédéral, tous ensemble sur le podium, on a fait une belle photo et je pense que ça représente bien notre semaine là-bas et c'est vraiment un bon souvenir. Il y a eu de belles rencontres parce que, du coup, j'ai monté Rominey un peu moins d'un an, il me semble, ou un an, quelque chose comme ça, jusqu'aux Chambéas d'Europe. Et c'est là que la famille Sadran l'a acheté. Et c'est comme ça que moi, je les ai connus. Et c'est comme ça que derrière, je me suis tissée d'amitié avec Jeanne. Et mon papa a aussi développé une belle amitié avec Olivier Sadran et avec Sophie Sadran, Louise, etc. Et c'est comme ça que derrière, je suis allée monter chez eux pendant trois ans. Donc oui, Mill Street et Romine, ça a été une belle aventure. pour moi dans les années après aussi.

  • Speaker #1

    Souvenir poney aussi, avec récemment l'histoire de Dexter Limpondi et auparavant celle de Boston Duverdon, avec pour invité la famille Rinaldi, Cabard Desmonceaux avec Ninon Castex ou encore Jimmerdor de Floris avec Mégane Moissonnier. On réécoute Mégane.

  • Speaker #6

    Ça m'évoque une très belle période. Et puis surtout, le choc quand on m'a annoncé que j'allais potentiellement pouvoir monter Jimmerdor. Un moment incroyable puisque je le suivais depuis de nombreuses années sur les championnats de France à la mode bevon. Je me disais, oh là là, ce poney, vraiment, ce serait... J'aimerais dans une vie peut-être pouvoir le monter. Il était incroyable. Donc, c'était un moment fantastique. Il était vraiment petit, mais quand je suis montée dessus, c'était fantastique déjà. C'était un rêve qui se réalisait finalement. Une boule d'énergie avec un cœur plus gros que lui. Il avait vraiment juste envie de bien faire et de donner pour son cavalier. Et bah oui, le poney d'une vie. D'ailleurs, quand j'ai arrêté les poneys et que je suis allée totalement vers les chevaux, j'ai toujours dit j'aimerais retrouver le même en cheval.

  • Speaker #1

    Au fil des autres épisodes de Légendes Cavalières, Patrick Caron nous a parlé d'Alexandra Lederman et Roche M, médaillée de bronze aux Jeux d'Atlanta en 1996 et champion d'Europe en 1999. Ludger Berbaum a évoqué l'histoire du top 10 de Genève. Eugénie Angot est revenue sur son association avec Sigal Dutahi. Bruno Bruxot s'est souvenu de sa victoire en finale de la Coupe du Monde en 2004 avec Dilemme Decef. La seule victoire tricolore jusqu'en avril dernier est le triomphe de Julien Epayard. Lors de l'acte XXIII, Camille Condé-Ferreira a retracé ses années avec Pirol de Lachatre. Plus tard, Frédéric Cotillet nous a aussi reçus pour parler de Flambeau C. Hervé Gaudignon nous a accueillis pour se souvenir de la Belle-Thière. Pénélope Leprévot et Geneviève Maigret ont évoqué Flora de Mariposa. Michel Robert a plongé dans ses souvenirs du titre mondial par équipe de 1982 avec Patrick Caron, Gilles de Ballanda et Frédéric Cotillet. Plus récemment, Simon de Lestre nous a servi de guide au Grand Palais. Théâtre de ses exploits avec Hermès, Ryan et Hayet. Patrice Delaveau s'est confié sur ses deux médailles d'argent, en individuel et par équipe, lors des Jeux équestres mondiaux 2014 en Normandie avec Orient Express HDC et la dernière finale tournante de l'histoire.

  • Speaker #0

    Allez petit, allez Orient. Orient, vas-y.

  • Speaker #4

    Orient, vas-y. Donne-lui.

  • Speaker #0

    Donne-lui le sans faute. Oui ! Alors ça,

  • Speaker #5

    c'est un peu...

  • Speaker #4

    On tient, on tient.

  • Speaker #1

    Patrice est revenu pour nous sur cette finale tournante.

  • Speaker #3

    C'est une expérience incroyable. On est sur le bord de la piste et on voit son cheval qui est monté par... par les meilleurs cavaliers du monde du moment. Donc c'est quelque chose de très intéressant et aussi de pouvoir monter les chevaux des autres. C'était quatre chevaux exceptionnels. On se dit, je vais monter ce cheval. Et ce qui est drôle, c'est que... La veille au soir, on était à un dîner avec Philippe Gardat, Sabrine et Armand Emmanuel. Et je leur disais, il faut absolument que je regarde toutes les vidéos des chevaux. Il faut que je travaille sur comment les monter et tout ça. Et Philippe m'a dit, oh, calme, calme, tu vas monter comme tu le sens et tu ne te mets pas la pression avec ça. Tu vas les monter comme tu montes tes autres chevaux. C'est vrai, j'ai un peu d'instinct. Il me dit, fais-toi confiance, ne te prends pas la tête avec ça et tu verras bien demain. et voilà, c'est des petites indications.

  • Speaker #1

    qui sont qui me reste bien sûr dans la tête question qui fâche entre guillemets un patrice si je vous dis 43 oui voilà

  • Speaker #3

    43 centièmes de retard oui bien sûr voilà un petit peu de temps dépassé tout le monde souvent on m'a dit ah tu as perdu la médaille parce que tu as fait du temps dépassé mais non parce que si j'avais pas fait de temps dépassé j'aurais dû faire un barrage aussi avec hier une qui était double dame qui était aussi tout sans faute donc ok peut-être j'aurais gagné au barrage mais j'aurais aussi peut-être perdu donc nous voilà c'est comme ça maintenant on peut plus Merci. refaire le machine en arrière voilà mais ce qui est drôle c'est que je suis pas le seul cavalier français je crois qu'il ya michel robert qui est dans mon cas et thierry pommel aussi qui est dans mon cas vice champion du monde avec du temps dépassé aussi voilà c'est quelque chose voilà c'est quand même une un très très bon résultat même si c'est que deuxième c'est sûr c'est pas très agréable mais bon c'est après c'est le sport si j'avais fait ce temps dépassé me retrouver 4ème, là j'en aurais été malade, je pense. mais là en étant vice-champion du monde, c'est quelque part une petite défaite, mais c'est aussi une grande victoire et beaucoup de satisfaction.

  • Speaker #1

    Du dressage aussi dans l'épisode 7 avec la juge Isabelle Judet, témoin des performances du légendaire Totilas, alors monté par le néerlandais Édouard Gall, et tant d'autres témoignages et souvenirs de ces dernières années. Mais pour conclure cette sélection, un dernier extrait en forme d'hommage. Une pensée pour Jean-Maurice Bonneau, qui nous a quittés bien trop tôt. Dans le numéro 2 de Légende Cavalière, il évoquait le titre mondial des Bleus conquis sous sa direction, à Reres de la Frontera, Avec Gilles Bertrand de Ballanda sur Crocus Graverie, Éric Levallois avec Diamant de Sémilly, Reynald Angot avec Dollard de la Pierre, plus tard rebaptisé Tlaloc M, et Éric Navet avec Dollard du Murier. À Jean-Maurice, les derniers mots de ce best-of.

  • Speaker #4

    Et là, il y a Gilles qui rentre. Là, Gilles, s'il n'a pas trouvé la clé entre le matin et l'après-midi, adieu, va se cocher en poulet, on rentre chez nous, on n'est plus rien. Et ça, à ce moment-là, et à un moment donné, j'ai eu... J'ai eu, je le savais, parce que j'avais mes scores, je le savais bien, on en était. Et j'ai pensé à ça, au pas d'ordre, je me suis dit, ben voilà, ça c'est le tournant du complet d'art finalement. Et là, Gilles nous fait un parcours extraordinaire, il y a eu une petite faute à la rivière qui faisait beaucoup de fautes. Et lorsqu'Éric rentre, on fait la détente, un trou plus haut, deux trous plus bas, trois trous plus hauts, ça c'est millimétré. Et je me souviens très bien comme si c'était hier, Éric... Lorette passe la serviette sur Delard, il me regarde et me dit à quoi j'ai droit. Je lui réponds, tu fais quatre points, il faut que Maligne fasse quatre points. T'es sans faute, on est champion du monde. Et là il ne me répond pas, il part et je le revois dans la rampe d'accès avec l'or et l'isque qui courent derrière, il part au trot et je vois la veste bleue s'éloigner et le parcours que vous avez dû voir où, à un fait parcours incroyable, il saute ce trip qui était insautable pour nos grands chevaux tellement il était court, 10m40 pour deux foulées. Il y avait un virage à gauche, vous avez sûrement vu avec la valise bleue, et il passait devant nous, devant la tribune des cavaliers, enfin devant les marches où on était installés. Et là, il avait tellement fait un effort son cheval, il a pris les rênes dans la main droite, il a caressé de la main gauche, il a remis les deux mains sur les rênes, il a continué le parcours, il restait un, deux, trois, quatre, cinq obstacles dont un double a sauté.

  • Speaker #1

    Voilà. Et quand il franchit la ligne, sans faute, vous êtes champion du monde,

  • Speaker #4

    il passe quoi dans la tête à ce moment-là ? C'est très étrange. Parce que là, bien sûr, c'est l'explosion. Et je revois une image où il y avait Gilles qui était en bord de piste. Je descends les quelques marches et on est face à face. Il y a une photo. Je l'ai vue dans une vidéo qu'il y avait dans un reportage télé où on se regarde et il me dit « on l'a fait, on l'a fait » . Il est, je crois, moitié en larmes, moi pas loin. Et puis Éric sort, mais il est accaparé. Je ne le vois pas, tout le monde me saute dessus. Et c'est un moment très étrange parce que... il est vraiment très surpiste finalement, où on le savoure beaucoup plus tard. Après, tout s'enchaîne, la cérémonie du protocole, la conférence de presse, le fan club, la soirée, nanana... C'est dans ma matin que j'ai réalisé, surtout en me chondrant d'ailleurs. J'avais l'impression d'être en haut d'une falaise inouïe et que j'avais un vertige de Choli.

  • Speaker #1

    C'était un podcast de grand prix. Un très, très, très, très grand merci à tous les invités de ces 50 premiers numéros de Légende Cavalière. Merci à Sébastien Roulier pour son précieux soutien éditorial et à Swan Decam, notre fidèle monteur et mixeur. Merci à vous d'avoir écouté ce podcast que vous pouvez bien évidemment partager sur les réseaux sociaux. N'hésitez pas à vous abonner et à nous soutenir par vos votes et vos commentaires sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez... évidemment y réécouter tous les épisodes précédents. Et surtout, rendez-vous au prochain épisode de Légendes Cavalières.

Share

Embed

You may also like