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Légitimes

As-tu été parent à la place de tes parents ?

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33min |15/05/2025
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Description

Et si tu n’avais jamais eu le droit d’être juste une enfant ? Dans cet épisode de Légitimes, on parle d’un sujet profondément marquant : la parentification. Tu sais, cette situation où, enfant, tu as dû prendre soin émotionnellement ou physiquement de tes parents, t’adapter à leurs humeurs, gérer leurs crises… au lieu de recevoir ce soutien toi-même.


Sans blâmer les parents, ici on va voir l’impact que cela peut avoir aujourd’hui sur ta vie d’adulte : hyper-indépendance, difficulté à demander de l’aide, surcharge mentale, syndrome du sauveur, culpabilité à penser à toi, etc.


Le but ? T'aider à comprendre que non, ce n’est pas ta personnalité d’être “trop forte” ou “trop autonome”, c’est souvent un mécanisme de survie que tu as intégré très tôt.


💬 Dans cet épisode, tu vas découvrir :

  • Ce qu’est la parentification (émotionnelle, pratique) et comment elle se manifeste

  • Comment repérer les traces qu’elle laisse dans ta vie aujourd’hui

  • Pourquoi tu culpabilises de poser des limites ou de penser à toi

  • Le lien entre estime de soi, régulation émotionnelle et besoin de reconnaissance


🎯 Un épisode profond, sincère, qui met des mots sur des blessures silencieuses – et t’aide à enfin te donner la permission d’exister pleinement.


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Si Légitimes te plaît et te permet de mieux te connaître, te comprendre et d'améliorer ton estime de toi pour oser être toi même, je t'invite à laisser un avis et/ou une note pour le faire découvrir autour de toi 🌟



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https://www.instagram.com/clementine.brgt/



Dans ce podcast on parle de :

Confiance en soi, estime de soi, amour de soi, développement personnel, connaitre ses émotions, bien se connaitre, réflexion personnelle, d'oser être soi-même, de légitimité, de se valoriser, de ses valeurs, de connaissance de soi, de discours intérieur, de croyances limitantes, peur du regard de l'autre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ? Aujourd'hui sur légitime, j'avais absolument envie de faire cet épisode, ça fait un moment que j'ai envie de le faire parce que pour moi c'est important de conscientiser ça, si c'est pas déjà fait. Mais je préviens tout de suite, l'idée c'est pas de blâmer les parents, c'est pas de dire bouh, les méchants parents, etc. C'est juste de prendre conscience de l'impact que certains comportements, conscients ou pas, et très souvent ça ne l'est pas, a eu sur toi aujourd'hui, sur tes comportements et sur la manière de te percevoir. Et tu vas voir qu'il y a sûrement pas mal de points de ce qui te semblait être de ta personnalité qui en fait ne le sont pas, et sont juste des mécanismes d'adaptation de cette époque-là finalement. D'où le titre de l'épisode, Est-ce que t'as été parent ? à la place de tes parents ou parents pour tes parents. Et donc, on va voir ça tout de suite. Je te rappelle évidemment que si ce n'est pas déjà fait, ça me fera très plaisir que tu mettes un avis ou une note sur ta plateforme préférée. Ça aide à faire connaître le podcast et surtout, ça aide à faire des femmes beaucoup plus libérées, beaucoup plus assumées et qui osent s'exprimer telles qu'elles sont. Alors, je pense que c'est plutôt une bonne chose. Je ne sais pas si tu as déjà entendu ça à ton sujet, mais moi, personnellement... On m'a très souvent dit, j'ai très souvent entendu que j'étais une enfant qui était très indépendante, qui n'avait jamais besoin d'aide pour ses devoirs, je ne demandais jamais d'aide, je me débrouillais toute seule, vraiment très très indépendante, très mature pour mon âge. Et vraiment, moi à l'époque, je prenais ça comme un compliment, parce que j'ai besoin de personne, je me débrouille toute seule, c'est super. En plus, c'est vrai que mes parents m'avaient aussi éduquée de ce côté-là, d'être autonome. Donc pour moi, c'était une bonne chose. Et dans ma vie d'adulte, je trouve aussi que c'est une bonne chose de ne pas dépendre des autres, de ne pas dépendre des gens. Parce que ça, vraiment, je les remercie. Mais le nombre de fois, ils m'ont dit, n'attends pas les autres, une amie, une copine, pour faire une activité si toi, tu as envie de la faire. Dans le sens où peut-être que si elle, elle n'est pas sûre et qu'elle change d'avis, en fait, il ne faut pas que tu t'empêches d'y aller parce qu'elle, elle change d'avis. Fais ce qui, toi, te fait plaisir. Et ça, en vrai, ça m'a beaucoup aidée dans ma vie. tous les jours pour justement ne pas me bloquer, ne pas attendre que les autres m'accompagnent pour vivre des expériences qui me font kiffer. Le truc, c'est qu'en fait, cette indépendance, je ne m'en suis pas rendue compte, mais ça s'est transformé en hyper indépendance. C'est-à-dire que j'ai fini par toujours quasiment tout vouloir faire toute seule, ou en tout cas, je voulais vraiment pas dépendre des autres. C'est-à-dire que moi, je peux m'en sortir, je vais pas embêter les autres avec ça, je vais trouver des solutions. Quand je suis triste ou quoi que ce soit, je le garde pour moi. Je vais trouver, ce n'est pas aux autres de gérer ça. De toute façon, ils ne sauront sûrement pas le gérer et tout. Je ne veux pas être un fardeau. Je me débrouillerai par moi-même. Et puis, en vrai, je pense que je n'avais vraiment pas envie de montrer de la vulnérabilité. J'avais un peu honte de me dire, si je dois demander de l'aide, en fait, pour moi, c'était un petit peu la honte. Et ça, c'était un peu un signe précurseur. En tout cas, un signe qu'il y a quelque chose qui n'était pas au... clair avec cette indépendance-là, et cette maturité dont je faisais preuve depuis mon enfance. Peut-être que toi, t'as entendu aussi des choses, si t'avais des frères et sœurs, « Ah oui, elle m'a beaucoup aidée à gérer ses frères et sœurs, à m'occuper d'eux, parce que moi, quand je travaillais, etc. Elle m'a beaucoup aidée, elle a été d'une grande aide et tout. Vraiment, qu'est-ce que je ferais sans elle ? » Ou alors, « Ah bah c'est super, toi, on n'a jamais eu besoin de s'inquiéter pour toi, parce que tu gères tout, tu t'en sors très bien, etc. » Je pense que tu as déjà eu ce genre de discours. En tout cas, tu feras forcément le lien avec certains discours que tu as eu de tes parents. Et en soi, quand on écoute ça comme ça, ça paraît être des compliments. C'est bien. Quand tes parents disent ça, généralement, c'est qu'ils sont fiers de toi. Tu vois, c'est qu'ils sont contents. Ah, on a réussi à rendre notre enfant autonome ou toute autre chose. Mon enfant, il m'a aidé. C'est super. Il est bien élevé. Ça part d'un compliment et d'une bonne intention. On est bien d'accord. Le problème, c'est que quand on est... enfant, on n'a pas toutes les ressources, on n'a pas tout le recul, on ne comprend pas forcément tout ce qui se passe et tous les enjeux. Nous, quand on est enfant, on reste des éponges, on apprend à travers ce que nous prodiguent nos parents, on apprend à travers leur comportement aussi, ce qu'on voit d'eux, et on s'ajuste là-dessus. Parce qu'un enfant, ça crée son image de soi à travers le regard de ses parents, et à travers l'exemple qui est montré par les parents. C'est évident, il faut bien apprendre de quelque chose en fait. Comme nous, des fois, on regarde des tutos YouTube pour savoir faire une pâte à crêpes. c'est exactement la même chose pour savoir comment se comporter dans la vie. Et comme nos parents c'est le premier lien qu'on a avec le monde et qu'on a besoin en tant qu'être humain d'être aimé, d'aimer et d'être aimé, c'est vrai qu'on va avoir tendance à s'adapter au comportement des parents. Quand ils sont contents, on va essayer de reproduire ce qu'on a fait pour qu'ils soient heureux. Quand ils ne sont pas contents, on va essayer d'éviter de reproduire ce schéma. Et c'est à ce moment-là, souvent, que tu vas prendre des responsabilités. une charge sur tes épaules qui normalement n'est pas la tienne. Je te donne des exemples pour que tu comprennes concrètement de quoi je parle quand je parle de parentification. Il se peut que tu aies eu un parent, voire les deux, qui soit assez instable émotionnellement, qui puisse être super mignon à un moment donné, mais le moindre grain de sel qui sort dans la machine, d'un coup il pète un câble. Et à ce moment-là, toi ça t'a sûrement fait peur, Et t'as compris que, attention, quand il se passe ça ou ça, papa ou maman, ils s'énervent. Et ça, ça me fait peur, ça, ça me met dans l'inconfort. Donc du coup, si je capte les moments qui le déclenchent, eh bien je vais pouvoir agir dessus en amont pour que papa ou maman se sentent bien. Et là, tu vas te retrouver, toi en tant qu'enfant, à essayer de comprendre et de gérer les émotions de tes parents. Parce qu'essayer de les comprendre, pourquoi pas ? Mais là, tu vas te donner la responsabilité de gérer l'émotion de ton parent. Tu vas te donner la responsabilité de calmer ton parent. Tu vas te donner la responsabilité peut-être de consoler ton parent. Parce que là, je parle de colère, mais ça peut être de la tristesse aussi. Tu peux voir ton parent super triste, déprimé, etc. Et évidemment, pour un enfant, c'est pas confortable de voir son parent qui pleure, par exemple. Et tu vas peut-être là, encore une fois, prendre cette responsabilité d'aller consoler ton parent. d'aller le rassurer. Et en soi, oui, c'est mignon. Mais encore une fois, ce n'est pas le rôle d'un enfant. Parce que pendant que toi, tu es en train de gérer, de réguler les émotions de tes parents, tu ne t'occupes pas des tiennes. Tu occultes complètement les tiennes. Alors évidemment, c'est inconscient, encore une fois, quand on est enfant, on ne se rend pas compte qu'on fait ça. Mais là, je t'explique un petit peu ce qui se passe. Tu occultes complètement tes émotions à toi. Tu les mets complètement de côté. Peut-être que toi t'es triste ou quoi que ce soit, mais en fait tu vas t'occuper de la tristesse de tes parents, de la colère de tes parents. C'est toi qui va devenir en fait la médiatrice de ta famille. Et tout ça, on est bien d'accord, c'est aussi pour te permettre de te créer un semblant de sécurité, de confort, de réconfort pour toi aussi. Parce que de voir tes parents énervés, tristes ou stressés, bah oui, toi aussi ça te crée un inconfort. Donc l'idée c'est que si toi tu gères, si toi tu rétablis la p... paix en fait dans la maison, du coup ça va aussi te permettre d'être plus à l'aise, plus tranquille, plus sécurisé dans ton environnement. Mais est-ce que tu te rends compte quand même de la charge mentale que ça te met sur les épaules, encore une fois en tant qu'enfant, de devoir gérer ça ? Surtout que les parents, généralement quand ils s'engueulent, c'est pas juste une fois tous les 25 du mois. Je veux dire, si t'as un parent qui est assez instable émotionnellement, il y a de fortes chances qu'il pète un plomb assez régulièrement. Du coup, toi, en fait, tu vas être tout le temps dans la vigilance. Et c'est ce qu'il crée derrière, je vais en parler un peu plus précisément, mais l'hypervigilance, parce que tu es constamment aux aguets. Donc ça te crée un confort de limiter ces crises, mais au final, ça te crée un tout autre inconfort et qui, lui, va s'ancrer dans tes comportements. Donc ça, c'est plutôt la parentification, genre tu deviens parent pour tes parents, mais tu peux aussi être parent... à la place de tes parents. Parce que je discutais l'autre fois justement avec une personne qui me disait « moi j'ai un parent qui a été malade, qui a une maladie, et qui du coup n'était pas très présent, était fatigué, enfin normal, qui se préoccupait de sa santé. Sauf que du coup c'est elle qui s'est occupée de ses frères et sœurs pendant très très longtemps, pendant plusieurs années. Et sa mère, qui elle n'était pas malade, elle était triste, un petit peu dévastée par cette maladie, et donc beaucoup moins disponible émotionnellement. et physiquement on va dire même présente. Ce qui fait que cette personne avec qui j'ai changé, elle a dû s'occuper de ses frères et sœurs, et se prendre cette responsabilité sur ses épaules. de gérer toute sa famille, de elle devoir être forte pour gérer les frères et sœurs. Elle, elle n'avait pas le droit, entre guillemets, personne ne lui a dit ne ressent rien. Mais elle, elle s'est dit, je n'ai pas le droit d'être faible, je n'ai pas le droit d'être triste, je n'ai pas le droit d'être vulnérable parce que là, je dois porter ma famille sur les épaules en fait. Et ça, ajouté au fait que déjà dans l'adolescence, on est vraiment en train de se chercher, de chercher notre identité, qui on est, qu'est-ce qu'on aime. Il y a les hormones qui commencent à jouer, etc. Ça fait beaucoup, beaucoup à reposer sur les épaules, beaucoup à gérer pour une ado qui apprend à traverser cet environnement hostile qu'est l'adolescence. Enfin voilà, on connaît tous, c'est challengeant quand même l'adolescence. Donc ça faisait énorme pour elle. Et bien sûr qu'elle ne reproche pas à ses parents d'avoir été malade ou quoi que ce soit. Mais le fait est qu'elle a pris cette responsabilité à l'époque. Et ça a eu un impact énorme sur elle plus tard. Parce qu'à partir du moment où ses parents ont repris, entre guillemets, leur rôle de parents, elle, elle a complètement pété un plomb. Elle a complètement pété un plomb parce que là, en fait, elle ne savait plus gérer ses émotions. Elle ne savait pas de quoi elle avait besoin. Elle est partie en dépression. Mais tout simplement parce qu'elle avait tellement mis de côté, elle, ses besoins, ses ressentis, ses émotions, que là, ça a fini par exploser. Et ça a été très, très violent. Tout ça parce qu'en fait, là, la parentification, ça a été de, c'est elle qui s'est occupée des tâches du quotidien. Alors voilà, faire les courses, gérer les frères et sœurs, gérer pour les devoirs aussi, pour les aider. Elle a eu des responsabilités qui n'étaient pas des responsabilités d'ado. C'est des responsabilités d'adulte, ça, normalement. Et qu'elle a eu aucun espace pour, elle, exprimer ses émotions, pour que quelqu'un vienne la sécuriser, la rassurer. elle de son côté. Et attention, encore une fois, on n'est pas là pour jeter la pierre aux parents, parce que bien sûr qu'on ne va pas jeter la pierre sur les personnes qui sont malades, qui sont en dépression, bien sûr qu'ils ne l'ont pas choisi, on est bien d'accord. Pareil, ça peut arriver sur des familles monoparentales, une mère seule qui doit élever plusieurs enfants, et j'en parlais avec une amie il n'y a pas longtemps, elle me dit, c'est vrai que la sécurité émotionnelle, ce n'était pas sa priorité. Elle, tout ce qu'elle voulait, c'était pouvoir nous mettre un toit sur la tête, pouvoir nous nourrir. Ça, c'était la priorité. Et le reste, malheureusement, c'est passé à côté. Et en soi, on peut le comprendre. En fait, l'idée ici, ce que j'essaie de te communiquer, ce n'est pas de refaire le passé. Ce n'est pas de faire et de trouver un coupable. Pas du tout. C'est juste de comprendre l'impact. Vraiment, je le répète, mais c'est important. L'impact que tout ça, ça a eu sur toi aujourd'hui. Donc oui, on comprend bien qu'une famille monoparentale, que ce soit une maman toute seule, un papa tout seul. ça a peut-être poussé l'enfant à apprendre à se gérer seul parce que de toute façon, le parent n'était pas disponible, n'était pas capable d'assurer sur tous les fronts, ce qui est normal, en tout cas compréhensible. Ça peut, comme je disais aussi tout à l'heure, être parce que tu étais dans une famille avec des parents qui manquaient de maturité émotionnelle ou d'un environnement familial où ça créait pas mal de conflits ou alors il y avait des violences, etc. Mais ça peut être aussi une transmission de génération en génération. Si tes parents, on leur a appris qu'il faut grandir vite, qu'il faut être une adulte vite, qu'il faut apprendre à gérer la maison vite, c'est une transmission, c'est une éducation qui a été choisie. Et donc tu l'as appris comme ça. Tu as appris que peut-être tes émotions, tes besoins, on s'en foutait un petit peu. Juste il faut gérer dans la vie, il faut survivre dans la vie, il faut travailler dans la vie, ou peu importe ce qui t'a été transmis. Et donc derrière, l'impact c'est quoi ? Parce que finalement, c'est ça qui est intéressant de comprendre. J'arrête pas de te bassiner avec le fait que ce qu'on cherche c'est l'impact. Alors l'impact c'est quoi ? L'impact c'est qu'aujourd'hui, sûrement, t'as certains de ces critères-là dans ta vie, dans ton caractère entre gros guillemets. Il est fort possible que tu sois dans cette hyper indépendance, dans cette hyper responsabilité, où t'as l'impression que c'est toi qui dois tout gérer. que si tu ne contrôles pas tout Alors le monde va s'écrouler, alors il va se passer des catastrophes, et j'ai envie de dire qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Ce qui peut créer ce côté un petit peu, tu sais, parfois psycho-rigide, où tu peux le retrouver en couple, parfois, où tu sais, tu vas demander à ton conjoint de faire quelque chose, le ménage, par exemple, il va le faire, et tu vas repasser derrière. Parce que, ouais, non mais en fait, non non, mais si c'est ça, si c'est pour faire ça, ben moi je vais le faire moi-même. Tu sais vraiment cette idée de en fait il faut que je contrôle tout, il faut que je fasse tout parce que au moins là je suis sûre ça sera bien fait, je suis sûre il n'y aura pas de problème. Tu te sens du coup aussi sûrement responsable d'absolument tout ce qui se passe de toute façon autour de toi. Donc les émotions des autres, les réactions des autres, tu considères que tu es responsable de ce qui se passe. Donc si quelqu'un est en colère, tu vas te dire soit c'est forcément ma faute, j'ai fait quelque chose de mal, c'est sûr j'ai dit quelque chose. Ou en tout cas, même si tu sais que tu n'as rien fait, ou en tout cas tu as l'impression que tu n'as rien fait, tu n'as rien dit, etc. Tu vas quand même prendre la responsabilité, tu vas dire c'est à moi de gérer la situation, c'est à moi de sauver la situation, c'est à moi de trouver une solution, c'est à moi d'apaiser la situation, c'est encore à moi de faire la médiatrice. Tu vois d'où ça vient, tu vois le rapport, tu vois le lien qui est fait. Alors évidemment ça peut être plein de situations différentes, tout dépend du contexte etc. Mais c'est fort probable que si tu as déjà dû faire la médiatrice dans ton enfance, bah aujourd'hui tu l'es gardé comme c'est à moi. de gérer quand quelqu'un est en colère, quand quelqu'un a une émotion, enfin quelque chose qui se passe et je vois que ça va pas, c'est à moi de gérer ça et de trouver une solution. Peu importe que je sois impliquée en fait ou pas dans l'histoire, il faut absolument que je trouve une solution. Pourquoi ? Parce qu'en fait, l'inconfort de l'autre, ça te met toi aussi dans l'inconfort et t'as besoin d'apaiser ça pour toi et pour l'autre. Parce qu'en fait t'as l'impression que c'est une mission sacrée quoi, t'as l'impression que c'est ta mission, y'a pas d'autres possibilités. personne ne peut gérer ça à part toi. En fait dans ta tête à aucun moment l'autre peut être aussi responsable de ses émotions, de ses comportements, de ce qu'il dit ou de ce qu'il ne dit pas en fait. Toi tu sais ancrer au fond de toi depuis des années que si quelqu'un va pas bien c'est à moi de régler la situation. C'est aussi simple que ça. Et comme je t'en parlais rapidement c'est aussi pour ça que si tu as été dans une famille un petit peu instable émotionnellement ça t'a créé de l'hyper vigilance. C'est pour ça que Souvent, tu vas te dire, ah bah oui, moi je remarque vachement les gens qui, d'un coup, il y a un clignement d'œil un peu bizarre, ou d'un coup, il y a un petit mouvement, un petit froncement de sourcils, je vois qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Si tu repères tous ces changements, c'est probablement parce que plus jeune, tu as été habitué à repérer ces changements pour éviter les crises de colère, de stress ou quoi que ce soit de tes parents ou de ton entourage, enfin peu importe la personne avec qui tu t'es adapté. Mais voilà, ça te crée une hyper vigilance où tu es constamment dans l'observation de ce qui se passe pour pouvoir gérer et réagir. Quel autre impact ça a sur toi aujourd'hui ? C'est probablement, comme je le disais un peu tout à l'heure, tu dois avoir beaucoup de mal à accepter l'aide des autres. Si tu es dans cette hyper indépendance, tu te dis, j'ai pas envie d'être un fardeau pour les autres. Je peux gérer par moi-même. Parce qu'en plus, si je ne gère pas par moi-même, ça veut dire que je suis faible. Et j'ai une personne en plus qui m'a dit ça il n'y a pas très très longtemps, que justement sa mère avait vécu une dépression et qu'elle avait dû porter ses frères et soeurs pendant très longtemps et sa mère aussi. Et que du coup elle sait ce que ça représente de subir les émotions des autres, de porter les émotions des autres très très fortes. Et elle me disait du coup, ben j'ai pas envie d'exprimer mes émotions, mes besoins à mon conjoint notamment, parce que j'ai pas envie d'être ce fardeau là. pour lui. Et c'est terrible, tu vois, à quel point ce qui s'est passé dans son enfance, ça a un impact aujourd'hui dans sa relation, et à quel point ça l'a conditionné de se dire, non mais moi mes émotions, il faut pas que j'en parle, je dois pas en parler, il faut que je les garde pour moi, c'est pas qu'elles ont pas d'importance, mais ça sera juste un fardeau pour les autres. Donc vaut mieux que je le garde pour moi, tant pis, vaut mieux que je serre les dents et que je souffre en silence. Parce que je ne veux pas être un fardeau pour les autres parce que moi j'en ai souffert. Et c'est terrible parce que rejeter ces émotions comme ça, et les intérioriser en plus, c'est complètement contre-productif et c'est ça qui va faire qu'à un moment donné tu vas exploser, qu'à un moment donné tu vas pas être bien, que ton estime de toi elle va râler pas crête, parce qu'en fait tu rejettes une forte partie de ta personnalité. Mais ça se comprend aussi, quelle est cette réflexion-là. Évidemment que ça se comprend. Mais du coup derrière, tu vois l'impact énorme. Et tu vois qu'elle n'arrive pas à faire la différence entre communiquer, exprimer et demander le consentement finalement à la personne en face. Est-ce que tu es OK que je te partage mes ressentis ? Et subir une situation, en plus une maladie, une dépression qui lui est tombée dessus à une époque où elle n'avait aucune ressource. En tout cas pour gérer ça et que ce n'était pas à elle de faire ça. Un autre impact, évidemment, tu as peut-être, très probablement et sûrement si tu fais un métier... infirmière, dans l'aide, etc. T'as sûrement eu, et tu as sûrement encore, ce syndrome du sauveur. J'en ai déjà parlé, mais cette envie de sauver tout le monde. Comme je disais tout à l'heure, d'améliorer la situation, d'apaiser les autres. T'as envie d'aider tout le monde. Mais évidemment, sauf toi. Parce que, inconsciemment, cette aide-là, t'aurais sûrement aimé l'avoir à un moment donné. T'aurais sûrement aimé aussi que quelqu'un vienne t'aider, vienne t'apporter ce soutien. Mais comme tu l'as pas forcément eu, en tout cas de la manière dont t'en avais besoin, aujourd'hui tu vas chercher à le donner aux autres. Parce que tu sais que ça te ferait du bien à toi. Mais au lieu de te concentrer aussi un petit peu sur te donner ça à toi, t'apporter ce soutien et ce réconfort, tu donnes tout aux autres. Quel impact on a aussi ? Évidemment, la culpabilité, quand on pense à soi, quand tu penses à toi. Cette culpabilité de prendre du temps pour toi, de faire des choses pour toi, de vouloir exprimer qu'en fait, ça, je ne suis pas d'accord, ou j'aimerais bien faire autrement. Grosse culpabilité de penser à toi et de ne serait-ce imaginer qu'à un seul moment de te faire passer un tout petit peu en priorité. Culpabilité, bam ! Et ça, j'en parlais aussi avec quelqu'un d'autre, j'adore échanger avec vous. Une personne qui me disait, justement, j'ai dû porter un petit peu ma famille à bout de bras, en étant ado, là aussi. Elle me dit, puis bon, la vie a fait que, heureusement, j'ai pu m'en sortir. J'ai pu travailler sur moi, j'ai commencé le dev perso, je me suis libérée, je me suis déchargée de plein de choses et tout. J'ai commencé à être beaucoup plus ouverte, beaucoup plus positive, beaucoup plus heureuse, en fait, tout simplement. Et elle m'a dit un truc qui m'a brisé le cœur et en même temps, peut-être que ça t'est arrivé aussi. Et moi, ça m'est un peu arrivé aussi. Elle m'a dit, et à un moment donné, quand j'ai vu que j'étais plus heureuse que ma famille, eh bien, j'ai culpabilisé. Un petit peu comme si c'était trahir ma famille que d'être plus heureuse, plus épanouie. Un petit peu comme si, d'un coup, en fait, je me sentais supérieure à eux parce que moi, ça va en fait, maintenant, et qu'eux, ils n'ont pas bougé. Elle culpabilisait d'être mieux dans sa peau. Et je trouve ça terrible en fait, parce que si elle a réussi à en arriver là, c'est parce que bon ben déjà elle en a chié, mais que derrière elle a fait du travail sur elle. Qu'elle s'est confrontée à des vieilles blessures, qu'elle s'est confrontée à des comportements qu'elle appréciait pas, qu'elle s'est confrontée à plein de choses. Elle est passée à l'action, elle est sortie de sa zone de confort, elle a été dans l'inconfort. Et donc elle mérite ça. C'est génial de se pouvoir dire je suis mieux dans ma peau, je suis heureuse, je me sens bien, je me sens à l'aise. Mais encore une fois, comme elle se sentait un peu responsable aussi du bonheur de sa famille, elle ne se sentait pas limite légitime d'elle être heureuse si eux n'étaient pas encore heureux. Elle prenait encore une fois une responsabilité qui n'était pas la sienne. Parce que c'est aussi la responsabilité de sa famille de bouger ou pas. Et c'est aussi à eux de dire s'ils sont heureux ou pas. Ce n'est même pas à elles de décider s'ils sont bien ou pas. puis en fait elle a fini par comprendre et oui là encore ça demande un effort c'est pas évident, ça crée de l'inconfort surtout quand on a été habitué à toujours tout faire pour sa famille et à se négliger, mais elle a fini par comprendre que c'est pas parce qu'elle elle brille, parce qu'elle est heureuse parce qu'elle est plus épanouie que ça éteint les autres en fait au contraire limite ça ouvre la lumière, ça met en lumière le chemin pour potentiellement faire pareil si elles ont envie de suivre mais ça éteint pas les autres Et puis quand bien même éteindre sa propre lumière en se disant que du coup les autres vont pouvoir briller à leur tour, c'est foncer droit dans le mur parce qu'en fait, toi tu vas juste éteindre ta lumière et eux ils vont pas allumer la leur non plus. Ça va pas leur permettre de prendre plus de place si eux n'en ont pas envie. Pourquoi toi tu devrais éteindre ta lumière et pourquoi c'est pas eux qui devraient allumer la leur ? Tu vois ce que je veux dire ? Je pense que j'en avais déjà parlé dans un épisode mais moi ça me faisait ça à l'école, là où j'étais quand même. bonne élève et que j'avais des amis qui étaient un peu moins bons en tout cas dans certaines matières où je faisais exprès de cacher mes notes ou de pas dire mes notes parce que j'avais pas envie qu'ils se sentent inférieurs ou qu'ils pensent que je me sente supérieur mais en fait ça n'a pas de sens j'avais le droit d'être fier de mes notes j'avais le droit d'avoir des bonnes notes enfin je veux dire j'avais travaillé pour oui j'avais peut-être des facilités sur certains trucs mais c'est pas pour ça du coup qu'il fallait que je me minimise J'étais pas en train de me vanter et de me la péter dans tous les sens, il y a une différence là aussi. Mais j'avais le droit d'être fière et de me dire « bah ok, j'ai eu 18, c'est tout, fin, c'est cool, je suis contente » . Parce qu'en plus ces gens-là, s'ils avaient 18 aussi, ils seraient sûrement très contents. Donc c'est pas les aider de cacher ta note, de faire semblant que t'as pas eu une aussi bonne note, etc. En plus ça veut dire quoi de ? Ça veut dire que tu penses quoi de ? Quand j'y repense, tu vois, je me dis à cette époque-là, j'avais l'impression que c'était un petit peu de l'empathie envers eux. Mais finalement, je prends du recul, je me dis mais c'était aussi un peu une forme de mépris, tu vois, genre t'as pas envie qu'il se sente inférieur, mais finalement en faisant ça, est-ce que c'est pas le contraire qui se passe ? inconsciemment, t'es pas en train de dire bah oui, ils le sont, et ils vont se sentir mal, c'est sûr, en plus, avec leur note et moi, ma meilleure note. Quand j'y réfléchis, je me dis mais oh là là, t'étais loin ma pauvre, t'étais loin de la vérité. Mais bref, tu vois ce que je veux dire. La culpabilité de penser à soi. Un autre impact, bah évidemment, la difficulté à poser des limites, la difficulté à parler de ses besoins, la difficulté à dire non, puisque t'as toujours appris, encore une fois, à négliger tes besoins. à faire passer les besoins de tes parents avant, parce qu'eux, ils n'avaient pas la capacité de répondre à tes besoins en plus, peut-être. Donc tu t'es dit, mes besoins ne sont pas importants, je ne suis pas importante, il faut que je fasse pour les autres. Et du coup, aujourd'hui, et l'autre jour, c'est sur TikTok, une personne qui m'a dit ça, et ça aussi, ça m'a brisé le cœur, qui m'a dit, mais je ne savais même pas que j'avais le droit au respect. Non, mais moi, ça me bouleverse. Et en même temps, c'est normal. et je crois que j'étais peut-être pas aussi loin. Mais en tout cas, pendant très longtemps, je pense qu'inconsciemment, je me suis dit, mais pourquoi je mériterais qu'on s'occupe de moi ? Pourquoi je mériterais qu'on me donne toute cette attention ? Pourquoi je mériterais qu'on respecte mes limites, en fait ? Je suis qui pour ça ? Et tu vois, c'est terrible, c'est super dur, en fait, quand on y réfléchit, mais c'était ça, en fait, ce qui se passait en fond dans ma tête. Et pourtant, j'ai eu une famille qui était très présente, mais il y a peut-être certains besoins, tu vois, qui n'ont pas été comblés à l'époque. Et bref, tu l'auras compris, en fait, l'impact principal, c'est que tout simplement, t'as jamais appris à exister en tant que telle, en tant que personne, en tant qu'enfant, en tant que toi-même. T'as jamais appris à être toi, en fait, à te découvrir, à découvrir ton identité, découvrir tes émotions, c'est quoi tes besoins, c'est quoi que tu acceptes et que t'acceptes pas. T'as jamais appris à créer ton identité, à forger ton identité, parce qu'en fait, dès le départ... T'as dû t'occuper de quelqu'un d'autre. J'ai lu ça sur Instagram l'autre jour, une personne qui disait en fait j'ai dû apprendre à réguler le système nerveux de mes parents avant de réguler mon propre système nerveux. Et je trouve ça très fort et en même temps très vrai. Parce qu'en fait c'est ça, t'as juste appris à être adulte, à être parent avant toute chose. T'as juste appris à porter sur tes épaules tout le poids du monde, toute la responsabilité du monde. Et c'est terrible. Et j'en suis désolée. Et j'en suis navrée. Et je sais que ça a eu un impact énorme sur ta vie, sur tes relations, sur ton couple sûrement, où t'as subi peut-être, où tu subis encore peut-être une espèce de dépendance affective, ou en tout cas voilà, un besoin viscéral d'avoir quand même de la validation, que quelqu'un te montre quand même que tu mérites d'être aimé, qu'on t'écoute, qu'on te respecte. Mais en fait, ce que j'ai envie de te dire aujourd'hui à travers cet épisode, c'est que oui, tu as appris ce rôle-là de... d'ange gardien, de personne qui porte tout sur ses épaules, de la médiatrice ou appelle ça comme tu veux, de la sauveuse. T'as appris ce rôle et en soi, bien sûr qu'il peut t'aider aujourd'hui dans ton quotidien, parce que ça fait quand même de toi quelqu'un qui est empathique, qui se préoccupe des autres, qui comprend un peu les émotions de chacun, qui comprend la sensibilité de chacun, donc ça c'est génial. Bien sûr que c'est à conserver, mais par contre, t'as plus besoin de jouer ce rôle constamment. T'as plus besoin de porter le monde sur tes épaules constamment. Aujourd'hui, t'as le droit, et j'ai même envie de dire le devoir, de te choisir. T'as le droit de chercher ton identité, de libérer ton identité, d'aller à la rencontre de la vraie toi. Si je pouvais, je dirais tous vos prénoms, mais là, ça va être un petit peu complexe. Mais d'aller chercher la vraie toi, celle qui a envie d'exprimer que... Moi, j'adore ça. Par contre, je déteste ça. Ça, c'est OK pour moi. Ça, c'est pas OK. Celle qui est capable d'exprimer, ben, ouais, là, j'ai besoin d'aide. Et je vais aller te le demander parce qu'en fait, j'ai aucun souci avec ça. Celle qui est capable de dire non, de dire des noms qui sont francs, de dire des noms sans culpabiliser parce qu'en fait, elle sait que ses besoins sont légitimes, sont importants. Celle qui arrête de se contenter de la médiocrité ou du... ça va, c'est pas trop mal, c'est pas si pire, parce qu'elle a l'impression que pas si pire, c'est déjà mieux que rien et qu'une miette. Celle qui justement arrête de se contenter de miettes, d'affection, d'amour, de reconnaissance, et qui va chercher ce qu'elle mérite. Parce que oui, elle mérite d'être heureuse, oui, elle mérite le meilleur. Peu importe ce que tu penses aujourd'hui de toi, de ton couple, de ton taf, si... Au fond de toi, tu sais que t'es pas bien. Parce que ça, généralement, on le sait. On sait qu'il y a un truc qui convient pas, on sait qu'on aimerait mieux. Juste, on a l'impression qu'on mérite pas mieux. Mais si au fond de toi, là, il y a quelque chose, une situation, ton taf... ton couple, une amitié, peu importe, où tu sens que tu mériterais mieux ou que ça en fait, il y a des limites à poser aujourd'hui, ben en fait t'as le droit. T'as le droit, tu mérites et oui tu trouveras mieux. Parce qu'à partir du moment où tu te connais mieux, tu sais ce que tu veux, tu sais ce que tu vaux, tu sais ce que tu veux plus, derrière tes choix ils sont beaucoup plus alignés, ils sont beaucoup plus guidés par la connaissance de soi et ils sont beaucoup plus clairs, beaucoup plus simples, beaucoup plus faciles à prendre. et surtout tu les regrettes pas. Je prends l'exemple de cette cliente qui était venue juste pour apprendre à s'affirmer au travail et qui a fini par larguer son mec. Et un an après, elle me dit encore qu'elle a aucun regret là-dessus. Alors qu'avant, elle avait essayé de le quitter plusieurs fois, elle n'avait pas réussi. Pourquoi en fait là, elle a réussi et pourquoi elle ne regrette pas ? Tout simplement parce qu'elle a gagné en estime d'elle-même. Tout simplement parce qu'elle a appris à connaître ses besoins. Tout simplement parce qu'elle a compris que ses besoins étaient légitimes et tout simplement parce qu'elle s'est rendue compte que dans son couple aujourd'hui, ok, son mec n'était pas capable de combler un besoin vital pour elle, ok, c'est pas grave, c'est pas sa personnalité, c'est pas sa façon de faire à lui, mais elle, elle mérite mieux et elle veut chercher mieux. Elle veut chercher quelqu'un qui est capable de répondre à ce besoin. Et ouais, j'étais méga fière d'entendre ce discours de sa part parce que ça y est, elle s'autorisait à vouloir mieux. Elle s'autorisait... à vouloir, à exiger, entre guillemets, à mériter que ses besoins soient comblés et que c'est ok et qu'elle y a le droit. Et ça, je trouve ça super. Et c'est ce que je te souhaite à toi aussi. Donc aujourd'hui, je sais que ce n'est pas facile de sortir de ça. C'est surtout quand ça fait 20, 30, 40 ans que tu es conditionné comme ça. Mais je te le dis, aujourd'hui, tu n'as pas à tout porter sur tes épaules. Aujourd'hui, tu peux demander à ce que certaines épaules partagent le poids avec toi. Et il y en a qui seront vraiment ravis de le faire, je peux te l'assurer. Et clairement, ce n'est pas de l'égoïsme, c'est juste réparer ta petite fille intérieure, c'est juste lui donner l'amour qu'elle n'a pas eu, le respect qu'elle n'a pas eu. Et l'estime de soi, ça passe vraiment par ça, par s'accorder de l'importance. Même si c'est juste aller se faire tes ongles un petit peu, ou juste dire non à un café le matin, ça peut passer par ça. Et si tu as besoin d'aide pour sortir... de ces schémas-là, si tu as besoin d'aide pour découvrir qui tu es aujourd'hui et découvrir tes besoins, savoir qui tu as envie d'être, tout simplement, et libérer cette personne qui est là et qui bouillonne en toi, je t'invite vite à réserver un appel découverte dans la description du podcast. On parle ensemble de ta situation et on voit ce qu'on peut faire dans un coaching personnalisé. Sur ce, j'espère que l'épisode t'a plu, que tu as appris des choses. Encore une fois, tu peux venir m'en parler sur Instagram ou me laisser un avis pour voir ce qui ressort de tout ça. Et sinon, je te dis à la semaine prochaine sur Légitime.

  • Speaker #1

    Sous-tit

Description

Et si tu n’avais jamais eu le droit d’être juste une enfant ? Dans cet épisode de Légitimes, on parle d’un sujet profondément marquant : la parentification. Tu sais, cette situation où, enfant, tu as dû prendre soin émotionnellement ou physiquement de tes parents, t’adapter à leurs humeurs, gérer leurs crises… au lieu de recevoir ce soutien toi-même.


Sans blâmer les parents, ici on va voir l’impact que cela peut avoir aujourd’hui sur ta vie d’adulte : hyper-indépendance, difficulté à demander de l’aide, surcharge mentale, syndrome du sauveur, culpabilité à penser à toi, etc.


Le but ? T'aider à comprendre que non, ce n’est pas ta personnalité d’être “trop forte” ou “trop autonome”, c’est souvent un mécanisme de survie que tu as intégré très tôt.


💬 Dans cet épisode, tu vas découvrir :

  • Ce qu’est la parentification (émotionnelle, pratique) et comment elle se manifeste

  • Comment repérer les traces qu’elle laisse dans ta vie aujourd’hui

  • Pourquoi tu culpabilises de poser des limites ou de penser à toi

  • Le lien entre estime de soi, régulation émotionnelle et besoin de reconnaissance


🎯 Un épisode profond, sincère, qui met des mots sur des blessures silencieuses – et t’aide à enfin te donner la permission d’exister pleinement.


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Si Légitimes te plaît et te permet de mieux te connaître, te comprendre et d'améliorer ton estime de toi pour oser être toi même, je t'invite à laisser un avis et/ou une note pour le faire découvrir autour de toi 🌟



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Dans ce podcast on parle de :

Confiance en soi, estime de soi, amour de soi, développement personnel, connaitre ses émotions, bien se connaitre, réflexion personnelle, d'oser être soi-même, de légitimité, de se valoriser, de ses valeurs, de connaissance de soi, de discours intérieur, de croyances limitantes, peur du regard de l'autre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ? Aujourd'hui sur légitime, j'avais absolument envie de faire cet épisode, ça fait un moment que j'ai envie de le faire parce que pour moi c'est important de conscientiser ça, si c'est pas déjà fait. Mais je préviens tout de suite, l'idée c'est pas de blâmer les parents, c'est pas de dire bouh, les méchants parents, etc. C'est juste de prendre conscience de l'impact que certains comportements, conscients ou pas, et très souvent ça ne l'est pas, a eu sur toi aujourd'hui, sur tes comportements et sur la manière de te percevoir. Et tu vas voir qu'il y a sûrement pas mal de points de ce qui te semblait être de ta personnalité qui en fait ne le sont pas, et sont juste des mécanismes d'adaptation de cette époque-là finalement. D'où le titre de l'épisode, Est-ce que t'as été parent ? à la place de tes parents ou parents pour tes parents. Et donc, on va voir ça tout de suite. Je te rappelle évidemment que si ce n'est pas déjà fait, ça me fera très plaisir que tu mettes un avis ou une note sur ta plateforme préférée. Ça aide à faire connaître le podcast et surtout, ça aide à faire des femmes beaucoup plus libérées, beaucoup plus assumées et qui osent s'exprimer telles qu'elles sont. Alors, je pense que c'est plutôt une bonne chose. Je ne sais pas si tu as déjà entendu ça à ton sujet, mais moi, personnellement... On m'a très souvent dit, j'ai très souvent entendu que j'étais une enfant qui était très indépendante, qui n'avait jamais besoin d'aide pour ses devoirs, je ne demandais jamais d'aide, je me débrouillais toute seule, vraiment très très indépendante, très mature pour mon âge. Et vraiment, moi à l'époque, je prenais ça comme un compliment, parce que j'ai besoin de personne, je me débrouille toute seule, c'est super. En plus, c'est vrai que mes parents m'avaient aussi éduquée de ce côté-là, d'être autonome. Donc pour moi, c'était une bonne chose. Et dans ma vie d'adulte, je trouve aussi que c'est une bonne chose de ne pas dépendre des autres, de ne pas dépendre des gens. Parce que ça, vraiment, je les remercie. Mais le nombre de fois, ils m'ont dit, n'attends pas les autres, une amie, une copine, pour faire une activité si toi, tu as envie de la faire. Dans le sens où peut-être que si elle, elle n'est pas sûre et qu'elle change d'avis, en fait, il ne faut pas que tu t'empêches d'y aller parce qu'elle, elle change d'avis. Fais ce qui, toi, te fait plaisir. Et ça, en vrai, ça m'a beaucoup aidée dans ma vie. tous les jours pour justement ne pas me bloquer, ne pas attendre que les autres m'accompagnent pour vivre des expériences qui me font kiffer. Le truc, c'est qu'en fait, cette indépendance, je ne m'en suis pas rendue compte, mais ça s'est transformé en hyper indépendance. C'est-à-dire que j'ai fini par toujours quasiment tout vouloir faire toute seule, ou en tout cas, je voulais vraiment pas dépendre des autres. C'est-à-dire que moi, je peux m'en sortir, je vais pas embêter les autres avec ça, je vais trouver des solutions. Quand je suis triste ou quoi que ce soit, je le garde pour moi. Je vais trouver, ce n'est pas aux autres de gérer ça. De toute façon, ils ne sauront sûrement pas le gérer et tout. Je ne veux pas être un fardeau. Je me débrouillerai par moi-même. Et puis, en vrai, je pense que je n'avais vraiment pas envie de montrer de la vulnérabilité. J'avais un peu honte de me dire, si je dois demander de l'aide, en fait, pour moi, c'était un petit peu la honte. Et ça, c'était un peu un signe précurseur. En tout cas, un signe qu'il y a quelque chose qui n'était pas au... clair avec cette indépendance-là, et cette maturité dont je faisais preuve depuis mon enfance. Peut-être que toi, t'as entendu aussi des choses, si t'avais des frères et sœurs, « Ah oui, elle m'a beaucoup aidée à gérer ses frères et sœurs, à m'occuper d'eux, parce que moi, quand je travaillais, etc. Elle m'a beaucoup aidée, elle a été d'une grande aide et tout. Vraiment, qu'est-ce que je ferais sans elle ? » Ou alors, « Ah bah c'est super, toi, on n'a jamais eu besoin de s'inquiéter pour toi, parce que tu gères tout, tu t'en sors très bien, etc. » Je pense que tu as déjà eu ce genre de discours. En tout cas, tu feras forcément le lien avec certains discours que tu as eu de tes parents. Et en soi, quand on écoute ça comme ça, ça paraît être des compliments. C'est bien. Quand tes parents disent ça, généralement, c'est qu'ils sont fiers de toi. Tu vois, c'est qu'ils sont contents. Ah, on a réussi à rendre notre enfant autonome ou toute autre chose. Mon enfant, il m'a aidé. C'est super. Il est bien élevé. Ça part d'un compliment et d'une bonne intention. On est bien d'accord. Le problème, c'est que quand on est... enfant, on n'a pas toutes les ressources, on n'a pas tout le recul, on ne comprend pas forcément tout ce qui se passe et tous les enjeux. Nous, quand on est enfant, on reste des éponges, on apprend à travers ce que nous prodiguent nos parents, on apprend à travers leur comportement aussi, ce qu'on voit d'eux, et on s'ajuste là-dessus. Parce qu'un enfant, ça crée son image de soi à travers le regard de ses parents, et à travers l'exemple qui est montré par les parents. C'est évident, il faut bien apprendre de quelque chose en fait. Comme nous, des fois, on regarde des tutos YouTube pour savoir faire une pâte à crêpes. c'est exactement la même chose pour savoir comment se comporter dans la vie. Et comme nos parents c'est le premier lien qu'on a avec le monde et qu'on a besoin en tant qu'être humain d'être aimé, d'aimer et d'être aimé, c'est vrai qu'on va avoir tendance à s'adapter au comportement des parents. Quand ils sont contents, on va essayer de reproduire ce qu'on a fait pour qu'ils soient heureux. Quand ils ne sont pas contents, on va essayer d'éviter de reproduire ce schéma. Et c'est à ce moment-là, souvent, que tu vas prendre des responsabilités. une charge sur tes épaules qui normalement n'est pas la tienne. Je te donne des exemples pour que tu comprennes concrètement de quoi je parle quand je parle de parentification. Il se peut que tu aies eu un parent, voire les deux, qui soit assez instable émotionnellement, qui puisse être super mignon à un moment donné, mais le moindre grain de sel qui sort dans la machine, d'un coup il pète un câble. Et à ce moment-là, toi ça t'a sûrement fait peur, Et t'as compris que, attention, quand il se passe ça ou ça, papa ou maman, ils s'énervent. Et ça, ça me fait peur, ça, ça me met dans l'inconfort. Donc du coup, si je capte les moments qui le déclenchent, eh bien je vais pouvoir agir dessus en amont pour que papa ou maman se sentent bien. Et là, tu vas te retrouver, toi en tant qu'enfant, à essayer de comprendre et de gérer les émotions de tes parents. Parce qu'essayer de les comprendre, pourquoi pas ? Mais là, tu vas te donner la responsabilité de gérer l'émotion de ton parent. Tu vas te donner la responsabilité de calmer ton parent. Tu vas te donner la responsabilité peut-être de consoler ton parent. Parce que là, je parle de colère, mais ça peut être de la tristesse aussi. Tu peux voir ton parent super triste, déprimé, etc. Et évidemment, pour un enfant, c'est pas confortable de voir son parent qui pleure, par exemple. Et tu vas peut-être là, encore une fois, prendre cette responsabilité d'aller consoler ton parent. d'aller le rassurer. Et en soi, oui, c'est mignon. Mais encore une fois, ce n'est pas le rôle d'un enfant. Parce que pendant que toi, tu es en train de gérer, de réguler les émotions de tes parents, tu ne t'occupes pas des tiennes. Tu occultes complètement les tiennes. Alors évidemment, c'est inconscient, encore une fois, quand on est enfant, on ne se rend pas compte qu'on fait ça. Mais là, je t'explique un petit peu ce qui se passe. Tu occultes complètement tes émotions à toi. Tu les mets complètement de côté. Peut-être que toi t'es triste ou quoi que ce soit, mais en fait tu vas t'occuper de la tristesse de tes parents, de la colère de tes parents. C'est toi qui va devenir en fait la médiatrice de ta famille. Et tout ça, on est bien d'accord, c'est aussi pour te permettre de te créer un semblant de sécurité, de confort, de réconfort pour toi aussi. Parce que de voir tes parents énervés, tristes ou stressés, bah oui, toi aussi ça te crée un inconfort. Donc l'idée c'est que si toi tu gères, si toi tu rétablis la p... paix en fait dans la maison, du coup ça va aussi te permettre d'être plus à l'aise, plus tranquille, plus sécurisé dans ton environnement. Mais est-ce que tu te rends compte quand même de la charge mentale que ça te met sur les épaules, encore une fois en tant qu'enfant, de devoir gérer ça ? Surtout que les parents, généralement quand ils s'engueulent, c'est pas juste une fois tous les 25 du mois. Je veux dire, si t'as un parent qui est assez instable émotionnellement, il y a de fortes chances qu'il pète un plomb assez régulièrement. Du coup, toi, en fait, tu vas être tout le temps dans la vigilance. Et c'est ce qu'il crée derrière, je vais en parler un peu plus précisément, mais l'hypervigilance, parce que tu es constamment aux aguets. Donc ça te crée un confort de limiter ces crises, mais au final, ça te crée un tout autre inconfort et qui, lui, va s'ancrer dans tes comportements. Donc ça, c'est plutôt la parentification, genre tu deviens parent pour tes parents, mais tu peux aussi être parent... à la place de tes parents. Parce que je discutais l'autre fois justement avec une personne qui me disait « moi j'ai un parent qui a été malade, qui a une maladie, et qui du coup n'était pas très présent, était fatigué, enfin normal, qui se préoccupait de sa santé. Sauf que du coup c'est elle qui s'est occupée de ses frères et sœurs pendant très très longtemps, pendant plusieurs années. Et sa mère, qui elle n'était pas malade, elle était triste, un petit peu dévastée par cette maladie, et donc beaucoup moins disponible émotionnellement. et physiquement on va dire même présente. Ce qui fait que cette personne avec qui j'ai changé, elle a dû s'occuper de ses frères et sœurs, et se prendre cette responsabilité sur ses épaules. de gérer toute sa famille, de elle devoir être forte pour gérer les frères et sœurs. Elle, elle n'avait pas le droit, entre guillemets, personne ne lui a dit ne ressent rien. Mais elle, elle s'est dit, je n'ai pas le droit d'être faible, je n'ai pas le droit d'être triste, je n'ai pas le droit d'être vulnérable parce que là, je dois porter ma famille sur les épaules en fait. Et ça, ajouté au fait que déjà dans l'adolescence, on est vraiment en train de se chercher, de chercher notre identité, qui on est, qu'est-ce qu'on aime. Il y a les hormones qui commencent à jouer, etc. Ça fait beaucoup, beaucoup à reposer sur les épaules, beaucoup à gérer pour une ado qui apprend à traverser cet environnement hostile qu'est l'adolescence. Enfin voilà, on connaît tous, c'est challengeant quand même l'adolescence. Donc ça faisait énorme pour elle. Et bien sûr qu'elle ne reproche pas à ses parents d'avoir été malade ou quoi que ce soit. Mais le fait est qu'elle a pris cette responsabilité à l'époque. Et ça a eu un impact énorme sur elle plus tard. Parce qu'à partir du moment où ses parents ont repris, entre guillemets, leur rôle de parents, elle, elle a complètement pété un plomb. Elle a complètement pété un plomb parce que là, en fait, elle ne savait plus gérer ses émotions. Elle ne savait pas de quoi elle avait besoin. Elle est partie en dépression. Mais tout simplement parce qu'elle avait tellement mis de côté, elle, ses besoins, ses ressentis, ses émotions, que là, ça a fini par exploser. Et ça a été très, très violent. Tout ça parce qu'en fait, là, la parentification, ça a été de, c'est elle qui s'est occupée des tâches du quotidien. Alors voilà, faire les courses, gérer les frères et sœurs, gérer pour les devoirs aussi, pour les aider. Elle a eu des responsabilités qui n'étaient pas des responsabilités d'ado. C'est des responsabilités d'adulte, ça, normalement. Et qu'elle a eu aucun espace pour, elle, exprimer ses émotions, pour que quelqu'un vienne la sécuriser, la rassurer. elle de son côté. Et attention, encore une fois, on n'est pas là pour jeter la pierre aux parents, parce que bien sûr qu'on ne va pas jeter la pierre sur les personnes qui sont malades, qui sont en dépression, bien sûr qu'ils ne l'ont pas choisi, on est bien d'accord. Pareil, ça peut arriver sur des familles monoparentales, une mère seule qui doit élever plusieurs enfants, et j'en parlais avec une amie il n'y a pas longtemps, elle me dit, c'est vrai que la sécurité émotionnelle, ce n'était pas sa priorité. Elle, tout ce qu'elle voulait, c'était pouvoir nous mettre un toit sur la tête, pouvoir nous nourrir. Ça, c'était la priorité. Et le reste, malheureusement, c'est passé à côté. Et en soi, on peut le comprendre. En fait, l'idée ici, ce que j'essaie de te communiquer, ce n'est pas de refaire le passé. Ce n'est pas de faire et de trouver un coupable. Pas du tout. C'est juste de comprendre l'impact. Vraiment, je le répète, mais c'est important. L'impact que tout ça, ça a eu sur toi aujourd'hui. Donc oui, on comprend bien qu'une famille monoparentale, que ce soit une maman toute seule, un papa tout seul. ça a peut-être poussé l'enfant à apprendre à se gérer seul parce que de toute façon, le parent n'était pas disponible, n'était pas capable d'assurer sur tous les fronts, ce qui est normal, en tout cas compréhensible. Ça peut, comme je disais aussi tout à l'heure, être parce que tu étais dans une famille avec des parents qui manquaient de maturité émotionnelle ou d'un environnement familial où ça créait pas mal de conflits ou alors il y avait des violences, etc. Mais ça peut être aussi une transmission de génération en génération. Si tes parents, on leur a appris qu'il faut grandir vite, qu'il faut être une adulte vite, qu'il faut apprendre à gérer la maison vite, c'est une transmission, c'est une éducation qui a été choisie. Et donc tu l'as appris comme ça. Tu as appris que peut-être tes émotions, tes besoins, on s'en foutait un petit peu. Juste il faut gérer dans la vie, il faut survivre dans la vie, il faut travailler dans la vie, ou peu importe ce qui t'a été transmis. Et donc derrière, l'impact c'est quoi ? Parce que finalement, c'est ça qui est intéressant de comprendre. J'arrête pas de te bassiner avec le fait que ce qu'on cherche c'est l'impact. Alors l'impact c'est quoi ? L'impact c'est qu'aujourd'hui, sûrement, t'as certains de ces critères-là dans ta vie, dans ton caractère entre gros guillemets. Il est fort possible que tu sois dans cette hyper indépendance, dans cette hyper responsabilité, où t'as l'impression que c'est toi qui dois tout gérer. que si tu ne contrôles pas tout Alors le monde va s'écrouler, alors il va se passer des catastrophes, et j'ai envie de dire qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Ce qui peut créer ce côté un petit peu, tu sais, parfois psycho-rigide, où tu peux le retrouver en couple, parfois, où tu sais, tu vas demander à ton conjoint de faire quelque chose, le ménage, par exemple, il va le faire, et tu vas repasser derrière. Parce que, ouais, non mais en fait, non non, mais si c'est ça, si c'est pour faire ça, ben moi je vais le faire moi-même. Tu sais vraiment cette idée de en fait il faut que je contrôle tout, il faut que je fasse tout parce que au moins là je suis sûre ça sera bien fait, je suis sûre il n'y aura pas de problème. Tu te sens du coup aussi sûrement responsable d'absolument tout ce qui se passe de toute façon autour de toi. Donc les émotions des autres, les réactions des autres, tu considères que tu es responsable de ce qui se passe. Donc si quelqu'un est en colère, tu vas te dire soit c'est forcément ma faute, j'ai fait quelque chose de mal, c'est sûr j'ai dit quelque chose. Ou en tout cas, même si tu sais que tu n'as rien fait, ou en tout cas tu as l'impression que tu n'as rien fait, tu n'as rien dit, etc. Tu vas quand même prendre la responsabilité, tu vas dire c'est à moi de gérer la situation, c'est à moi de sauver la situation, c'est à moi de trouver une solution, c'est à moi d'apaiser la situation, c'est encore à moi de faire la médiatrice. Tu vois d'où ça vient, tu vois le rapport, tu vois le lien qui est fait. Alors évidemment ça peut être plein de situations différentes, tout dépend du contexte etc. Mais c'est fort probable que si tu as déjà dû faire la médiatrice dans ton enfance, bah aujourd'hui tu l'es gardé comme c'est à moi. de gérer quand quelqu'un est en colère, quand quelqu'un a une émotion, enfin quelque chose qui se passe et je vois que ça va pas, c'est à moi de gérer ça et de trouver une solution. Peu importe que je sois impliquée en fait ou pas dans l'histoire, il faut absolument que je trouve une solution. Pourquoi ? Parce qu'en fait, l'inconfort de l'autre, ça te met toi aussi dans l'inconfort et t'as besoin d'apaiser ça pour toi et pour l'autre. Parce qu'en fait t'as l'impression que c'est une mission sacrée quoi, t'as l'impression que c'est ta mission, y'a pas d'autres possibilités. personne ne peut gérer ça à part toi. En fait dans ta tête à aucun moment l'autre peut être aussi responsable de ses émotions, de ses comportements, de ce qu'il dit ou de ce qu'il ne dit pas en fait. Toi tu sais ancrer au fond de toi depuis des années que si quelqu'un va pas bien c'est à moi de régler la situation. C'est aussi simple que ça. Et comme je t'en parlais rapidement c'est aussi pour ça que si tu as été dans une famille un petit peu instable émotionnellement ça t'a créé de l'hyper vigilance. C'est pour ça que Souvent, tu vas te dire, ah bah oui, moi je remarque vachement les gens qui, d'un coup, il y a un clignement d'œil un peu bizarre, ou d'un coup, il y a un petit mouvement, un petit froncement de sourcils, je vois qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Si tu repères tous ces changements, c'est probablement parce que plus jeune, tu as été habitué à repérer ces changements pour éviter les crises de colère, de stress ou quoi que ce soit de tes parents ou de ton entourage, enfin peu importe la personne avec qui tu t'es adapté. Mais voilà, ça te crée une hyper vigilance où tu es constamment dans l'observation de ce qui se passe pour pouvoir gérer et réagir. Quel autre impact ça a sur toi aujourd'hui ? C'est probablement, comme je le disais un peu tout à l'heure, tu dois avoir beaucoup de mal à accepter l'aide des autres. Si tu es dans cette hyper indépendance, tu te dis, j'ai pas envie d'être un fardeau pour les autres. Je peux gérer par moi-même. Parce qu'en plus, si je ne gère pas par moi-même, ça veut dire que je suis faible. Et j'ai une personne en plus qui m'a dit ça il n'y a pas très très longtemps, que justement sa mère avait vécu une dépression et qu'elle avait dû porter ses frères et soeurs pendant très longtemps et sa mère aussi. Et que du coup elle sait ce que ça représente de subir les émotions des autres, de porter les émotions des autres très très fortes. Et elle me disait du coup, ben j'ai pas envie d'exprimer mes émotions, mes besoins à mon conjoint notamment, parce que j'ai pas envie d'être ce fardeau là. pour lui. Et c'est terrible, tu vois, à quel point ce qui s'est passé dans son enfance, ça a un impact aujourd'hui dans sa relation, et à quel point ça l'a conditionné de se dire, non mais moi mes émotions, il faut pas que j'en parle, je dois pas en parler, il faut que je les garde pour moi, c'est pas qu'elles ont pas d'importance, mais ça sera juste un fardeau pour les autres. Donc vaut mieux que je le garde pour moi, tant pis, vaut mieux que je serre les dents et que je souffre en silence. Parce que je ne veux pas être un fardeau pour les autres parce que moi j'en ai souffert. Et c'est terrible parce que rejeter ces émotions comme ça, et les intérioriser en plus, c'est complètement contre-productif et c'est ça qui va faire qu'à un moment donné tu vas exploser, qu'à un moment donné tu vas pas être bien, que ton estime de toi elle va râler pas crête, parce qu'en fait tu rejettes une forte partie de ta personnalité. Mais ça se comprend aussi, quelle est cette réflexion-là. Évidemment que ça se comprend. Mais du coup derrière, tu vois l'impact énorme. Et tu vois qu'elle n'arrive pas à faire la différence entre communiquer, exprimer et demander le consentement finalement à la personne en face. Est-ce que tu es OK que je te partage mes ressentis ? Et subir une situation, en plus une maladie, une dépression qui lui est tombée dessus à une époque où elle n'avait aucune ressource. En tout cas pour gérer ça et que ce n'était pas à elle de faire ça. Un autre impact, évidemment, tu as peut-être, très probablement et sûrement si tu fais un métier... infirmière, dans l'aide, etc. T'as sûrement eu, et tu as sûrement encore, ce syndrome du sauveur. J'en ai déjà parlé, mais cette envie de sauver tout le monde. Comme je disais tout à l'heure, d'améliorer la situation, d'apaiser les autres. T'as envie d'aider tout le monde. Mais évidemment, sauf toi. Parce que, inconsciemment, cette aide-là, t'aurais sûrement aimé l'avoir à un moment donné. T'aurais sûrement aimé aussi que quelqu'un vienne t'aider, vienne t'apporter ce soutien. Mais comme tu l'as pas forcément eu, en tout cas de la manière dont t'en avais besoin, aujourd'hui tu vas chercher à le donner aux autres. Parce que tu sais que ça te ferait du bien à toi. Mais au lieu de te concentrer aussi un petit peu sur te donner ça à toi, t'apporter ce soutien et ce réconfort, tu donnes tout aux autres. Quel impact on a aussi ? Évidemment, la culpabilité, quand on pense à soi, quand tu penses à toi. Cette culpabilité de prendre du temps pour toi, de faire des choses pour toi, de vouloir exprimer qu'en fait, ça, je ne suis pas d'accord, ou j'aimerais bien faire autrement. Grosse culpabilité de penser à toi et de ne serait-ce imaginer qu'à un seul moment de te faire passer un tout petit peu en priorité. Culpabilité, bam ! Et ça, j'en parlais aussi avec quelqu'un d'autre, j'adore échanger avec vous. Une personne qui me disait, justement, j'ai dû porter un petit peu ma famille à bout de bras, en étant ado, là aussi. Elle me dit, puis bon, la vie a fait que, heureusement, j'ai pu m'en sortir. J'ai pu travailler sur moi, j'ai commencé le dev perso, je me suis libérée, je me suis déchargée de plein de choses et tout. J'ai commencé à être beaucoup plus ouverte, beaucoup plus positive, beaucoup plus heureuse, en fait, tout simplement. Et elle m'a dit un truc qui m'a brisé le cœur et en même temps, peut-être que ça t'est arrivé aussi. Et moi, ça m'est un peu arrivé aussi. Elle m'a dit, et à un moment donné, quand j'ai vu que j'étais plus heureuse que ma famille, eh bien, j'ai culpabilisé. Un petit peu comme si c'était trahir ma famille que d'être plus heureuse, plus épanouie. Un petit peu comme si, d'un coup, en fait, je me sentais supérieure à eux parce que moi, ça va en fait, maintenant, et qu'eux, ils n'ont pas bougé. Elle culpabilisait d'être mieux dans sa peau. Et je trouve ça terrible en fait, parce que si elle a réussi à en arriver là, c'est parce que bon ben déjà elle en a chié, mais que derrière elle a fait du travail sur elle. Qu'elle s'est confrontée à des vieilles blessures, qu'elle s'est confrontée à des comportements qu'elle appréciait pas, qu'elle s'est confrontée à plein de choses. Elle est passée à l'action, elle est sortie de sa zone de confort, elle a été dans l'inconfort. Et donc elle mérite ça. C'est génial de se pouvoir dire je suis mieux dans ma peau, je suis heureuse, je me sens bien, je me sens à l'aise. Mais encore une fois, comme elle se sentait un peu responsable aussi du bonheur de sa famille, elle ne se sentait pas limite légitime d'elle être heureuse si eux n'étaient pas encore heureux. Elle prenait encore une fois une responsabilité qui n'était pas la sienne. Parce que c'est aussi la responsabilité de sa famille de bouger ou pas. Et c'est aussi à eux de dire s'ils sont heureux ou pas. Ce n'est même pas à elles de décider s'ils sont bien ou pas. puis en fait elle a fini par comprendre et oui là encore ça demande un effort c'est pas évident, ça crée de l'inconfort surtout quand on a été habitué à toujours tout faire pour sa famille et à se négliger, mais elle a fini par comprendre que c'est pas parce qu'elle elle brille, parce qu'elle est heureuse parce qu'elle est plus épanouie que ça éteint les autres en fait au contraire limite ça ouvre la lumière, ça met en lumière le chemin pour potentiellement faire pareil si elles ont envie de suivre mais ça éteint pas les autres Et puis quand bien même éteindre sa propre lumière en se disant que du coup les autres vont pouvoir briller à leur tour, c'est foncer droit dans le mur parce qu'en fait, toi tu vas juste éteindre ta lumière et eux ils vont pas allumer la leur non plus. Ça va pas leur permettre de prendre plus de place si eux n'en ont pas envie. Pourquoi toi tu devrais éteindre ta lumière et pourquoi c'est pas eux qui devraient allumer la leur ? Tu vois ce que je veux dire ? Je pense que j'en avais déjà parlé dans un épisode mais moi ça me faisait ça à l'école, là où j'étais quand même. bonne élève et que j'avais des amis qui étaient un peu moins bons en tout cas dans certaines matières où je faisais exprès de cacher mes notes ou de pas dire mes notes parce que j'avais pas envie qu'ils se sentent inférieurs ou qu'ils pensent que je me sente supérieur mais en fait ça n'a pas de sens j'avais le droit d'être fier de mes notes j'avais le droit d'avoir des bonnes notes enfin je veux dire j'avais travaillé pour oui j'avais peut-être des facilités sur certains trucs mais c'est pas pour ça du coup qu'il fallait que je me minimise J'étais pas en train de me vanter et de me la péter dans tous les sens, il y a une différence là aussi. Mais j'avais le droit d'être fière et de me dire « bah ok, j'ai eu 18, c'est tout, fin, c'est cool, je suis contente » . Parce qu'en plus ces gens-là, s'ils avaient 18 aussi, ils seraient sûrement très contents. Donc c'est pas les aider de cacher ta note, de faire semblant que t'as pas eu une aussi bonne note, etc. En plus ça veut dire quoi de ? Ça veut dire que tu penses quoi de ? Quand j'y repense, tu vois, je me dis à cette époque-là, j'avais l'impression que c'était un petit peu de l'empathie envers eux. Mais finalement, je prends du recul, je me dis mais c'était aussi un peu une forme de mépris, tu vois, genre t'as pas envie qu'il se sente inférieur, mais finalement en faisant ça, est-ce que c'est pas le contraire qui se passe ? inconsciemment, t'es pas en train de dire bah oui, ils le sont, et ils vont se sentir mal, c'est sûr, en plus, avec leur note et moi, ma meilleure note. Quand j'y réfléchis, je me dis mais oh là là, t'étais loin ma pauvre, t'étais loin de la vérité. Mais bref, tu vois ce que je veux dire. La culpabilité de penser à soi. Un autre impact, bah évidemment, la difficulté à poser des limites, la difficulté à parler de ses besoins, la difficulté à dire non, puisque t'as toujours appris, encore une fois, à négliger tes besoins. à faire passer les besoins de tes parents avant, parce qu'eux, ils n'avaient pas la capacité de répondre à tes besoins en plus, peut-être. Donc tu t'es dit, mes besoins ne sont pas importants, je ne suis pas importante, il faut que je fasse pour les autres. Et du coup, aujourd'hui, et l'autre jour, c'est sur TikTok, une personne qui m'a dit ça, et ça aussi, ça m'a brisé le cœur, qui m'a dit, mais je ne savais même pas que j'avais le droit au respect. Non, mais moi, ça me bouleverse. Et en même temps, c'est normal. et je crois que j'étais peut-être pas aussi loin. Mais en tout cas, pendant très longtemps, je pense qu'inconsciemment, je me suis dit, mais pourquoi je mériterais qu'on s'occupe de moi ? Pourquoi je mériterais qu'on me donne toute cette attention ? Pourquoi je mériterais qu'on respecte mes limites, en fait ? Je suis qui pour ça ? Et tu vois, c'est terrible, c'est super dur, en fait, quand on y réfléchit, mais c'était ça, en fait, ce qui se passait en fond dans ma tête. Et pourtant, j'ai eu une famille qui était très présente, mais il y a peut-être certains besoins, tu vois, qui n'ont pas été comblés à l'époque. Et bref, tu l'auras compris, en fait, l'impact principal, c'est que tout simplement, t'as jamais appris à exister en tant que telle, en tant que personne, en tant qu'enfant, en tant que toi-même. T'as jamais appris à être toi, en fait, à te découvrir, à découvrir ton identité, découvrir tes émotions, c'est quoi tes besoins, c'est quoi que tu acceptes et que t'acceptes pas. T'as jamais appris à créer ton identité, à forger ton identité, parce qu'en fait, dès le départ... T'as dû t'occuper de quelqu'un d'autre. J'ai lu ça sur Instagram l'autre jour, une personne qui disait en fait j'ai dû apprendre à réguler le système nerveux de mes parents avant de réguler mon propre système nerveux. Et je trouve ça très fort et en même temps très vrai. Parce qu'en fait c'est ça, t'as juste appris à être adulte, à être parent avant toute chose. T'as juste appris à porter sur tes épaules tout le poids du monde, toute la responsabilité du monde. Et c'est terrible. Et j'en suis désolée. Et j'en suis navrée. Et je sais que ça a eu un impact énorme sur ta vie, sur tes relations, sur ton couple sûrement, où t'as subi peut-être, où tu subis encore peut-être une espèce de dépendance affective, ou en tout cas voilà, un besoin viscéral d'avoir quand même de la validation, que quelqu'un te montre quand même que tu mérites d'être aimé, qu'on t'écoute, qu'on te respecte. Mais en fait, ce que j'ai envie de te dire aujourd'hui à travers cet épisode, c'est que oui, tu as appris ce rôle-là de... d'ange gardien, de personne qui porte tout sur ses épaules, de la médiatrice ou appelle ça comme tu veux, de la sauveuse. T'as appris ce rôle et en soi, bien sûr qu'il peut t'aider aujourd'hui dans ton quotidien, parce que ça fait quand même de toi quelqu'un qui est empathique, qui se préoccupe des autres, qui comprend un peu les émotions de chacun, qui comprend la sensibilité de chacun, donc ça c'est génial. Bien sûr que c'est à conserver, mais par contre, t'as plus besoin de jouer ce rôle constamment. T'as plus besoin de porter le monde sur tes épaules constamment. Aujourd'hui, t'as le droit, et j'ai même envie de dire le devoir, de te choisir. T'as le droit de chercher ton identité, de libérer ton identité, d'aller à la rencontre de la vraie toi. Si je pouvais, je dirais tous vos prénoms, mais là, ça va être un petit peu complexe. Mais d'aller chercher la vraie toi, celle qui a envie d'exprimer que... Moi, j'adore ça. Par contre, je déteste ça. Ça, c'est OK pour moi. Ça, c'est pas OK. Celle qui est capable d'exprimer, ben, ouais, là, j'ai besoin d'aide. Et je vais aller te le demander parce qu'en fait, j'ai aucun souci avec ça. Celle qui est capable de dire non, de dire des noms qui sont francs, de dire des noms sans culpabiliser parce qu'en fait, elle sait que ses besoins sont légitimes, sont importants. Celle qui arrête de se contenter de la médiocrité ou du... ça va, c'est pas trop mal, c'est pas si pire, parce qu'elle a l'impression que pas si pire, c'est déjà mieux que rien et qu'une miette. Celle qui justement arrête de se contenter de miettes, d'affection, d'amour, de reconnaissance, et qui va chercher ce qu'elle mérite. Parce que oui, elle mérite d'être heureuse, oui, elle mérite le meilleur. Peu importe ce que tu penses aujourd'hui de toi, de ton couple, de ton taf, si... Au fond de toi, tu sais que t'es pas bien. Parce que ça, généralement, on le sait. On sait qu'il y a un truc qui convient pas, on sait qu'on aimerait mieux. Juste, on a l'impression qu'on mérite pas mieux. Mais si au fond de toi, là, il y a quelque chose, une situation, ton taf... ton couple, une amitié, peu importe, où tu sens que tu mériterais mieux ou que ça en fait, il y a des limites à poser aujourd'hui, ben en fait t'as le droit. T'as le droit, tu mérites et oui tu trouveras mieux. Parce qu'à partir du moment où tu te connais mieux, tu sais ce que tu veux, tu sais ce que tu vaux, tu sais ce que tu veux plus, derrière tes choix ils sont beaucoup plus alignés, ils sont beaucoup plus guidés par la connaissance de soi et ils sont beaucoup plus clairs, beaucoup plus simples, beaucoup plus faciles à prendre. et surtout tu les regrettes pas. Je prends l'exemple de cette cliente qui était venue juste pour apprendre à s'affirmer au travail et qui a fini par larguer son mec. Et un an après, elle me dit encore qu'elle a aucun regret là-dessus. Alors qu'avant, elle avait essayé de le quitter plusieurs fois, elle n'avait pas réussi. Pourquoi en fait là, elle a réussi et pourquoi elle ne regrette pas ? Tout simplement parce qu'elle a gagné en estime d'elle-même. Tout simplement parce qu'elle a appris à connaître ses besoins. Tout simplement parce qu'elle a compris que ses besoins étaient légitimes et tout simplement parce qu'elle s'est rendue compte que dans son couple aujourd'hui, ok, son mec n'était pas capable de combler un besoin vital pour elle, ok, c'est pas grave, c'est pas sa personnalité, c'est pas sa façon de faire à lui, mais elle, elle mérite mieux et elle veut chercher mieux. Elle veut chercher quelqu'un qui est capable de répondre à ce besoin. Et ouais, j'étais méga fière d'entendre ce discours de sa part parce que ça y est, elle s'autorisait à vouloir mieux. Elle s'autorisait... à vouloir, à exiger, entre guillemets, à mériter que ses besoins soient comblés et que c'est ok et qu'elle y a le droit. Et ça, je trouve ça super. Et c'est ce que je te souhaite à toi aussi. Donc aujourd'hui, je sais que ce n'est pas facile de sortir de ça. C'est surtout quand ça fait 20, 30, 40 ans que tu es conditionné comme ça. Mais je te le dis, aujourd'hui, tu n'as pas à tout porter sur tes épaules. Aujourd'hui, tu peux demander à ce que certaines épaules partagent le poids avec toi. Et il y en a qui seront vraiment ravis de le faire, je peux te l'assurer. Et clairement, ce n'est pas de l'égoïsme, c'est juste réparer ta petite fille intérieure, c'est juste lui donner l'amour qu'elle n'a pas eu, le respect qu'elle n'a pas eu. Et l'estime de soi, ça passe vraiment par ça, par s'accorder de l'importance. Même si c'est juste aller se faire tes ongles un petit peu, ou juste dire non à un café le matin, ça peut passer par ça. Et si tu as besoin d'aide pour sortir... de ces schémas-là, si tu as besoin d'aide pour découvrir qui tu es aujourd'hui et découvrir tes besoins, savoir qui tu as envie d'être, tout simplement, et libérer cette personne qui est là et qui bouillonne en toi, je t'invite vite à réserver un appel découverte dans la description du podcast. On parle ensemble de ta situation et on voit ce qu'on peut faire dans un coaching personnalisé. Sur ce, j'espère que l'épisode t'a plu, que tu as appris des choses. Encore une fois, tu peux venir m'en parler sur Instagram ou me laisser un avis pour voir ce qui ressort de tout ça. Et sinon, je te dis à la semaine prochaine sur Légitime.

  • Speaker #1

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Description

Et si tu n’avais jamais eu le droit d’être juste une enfant ? Dans cet épisode de Légitimes, on parle d’un sujet profondément marquant : la parentification. Tu sais, cette situation où, enfant, tu as dû prendre soin émotionnellement ou physiquement de tes parents, t’adapter à leurs humeurs, gérer leurs crises… au lieu de recevoir ce soutien toi-même.


Sans blâmer les parents, ici on va voir l’impact que cela peut avoir aujourd’hui sur ta vie d’adulte : hyper-indépendance, difficulté à demander de l’aide, surcharge mentale, syndrome du sauveur, culpabilité à penser à toi, etc.


Le but ? T'aider à comprendre que non, ce n’est pas ta personnalité d’être “trop forte” ou “trop autonome”, c’est souvent un mécanisme de survie que tu as intégré très tôt.


💬 Dans cet épisode, tu vas découvrir :

  • Ce qu’est la parentification (émotionnelle, pratique) et comment elle se manifeste

  • Comment repérer les traces qu’elle laisse dans ta vie aujourd’hui

  • Pourquoi tu culpabilises de poser des limites ou de penser à toi

  • Le lien entre estime de soi, régulation émotionnelle et besoin de reconnaissance


🎯 Un épisode profond, sincère, qui met des mots sur des blessures silencieuses – et t’aide à enfin te donner la permission d’exister pleinement.


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Si Légitimes te plaît et te permet de mieux te connaître, te comprendre et d'améliorer ton estime de toi pour oser être toi même, je t'invite à laisser un avis et/ou une note pour le faire découvrir autour de toi 🌟



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Réserve ton café virtuel OFFERT : https://calendar.app.google/GnUJXVpAe1evjLoXA



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https://www.instagram.com/clementine.brgt/



Dans ce podcast on parle de :

Confiance en soi, estime de soi, amour de soi, développement personnel, connaitre ses émotions, bien se connaitre, réflexion personnelle, d'oser être soi-même, de légitimité, de se valoriser, de ses valeurs, de connaissance de soi, de discours intérieur, de croyances limitantes, peur du regard de l'autre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ? Aujourd'hui sur légitime, j'avais absolument envie de faire cet épisode, ça fait un moment que j'ai envie de le faire parce que pour moi c'est important de conscientiser ça, si c'est pas déjà fait. Mais je préviens tout de suite, l'idée c'est pas de blâmer les parents, c'est pas de dire bouh, les méchants parents, etc. C'est juste de prendre conscience de l'impact que certains comportements, conscients ou pas, et très souvent ça ne l'est pas, a eu sur toi aujourd'hui, sur tes comportements et sur la manière de te percevoir. Et tu vas voir qu'il y a sûrement pas mal de points de ce qui te semblait être de ta personnalité qui en fait ne le sont pas, et sont juste des mécanismes d'adaptation de cette époque-là finalement. D'où le titre de l'épisode, Est-ce que t'as été parent ? à la place de tes parents ou parents pour tes parents. Et donc, on va voir ça tout de suite. Je te rappelle évidemment que si ce n'est pas déjà fait, ça me fera très plaisir que tu mettes un avis ou une note sur ta plateforme préférée. Ça aide à faire connaître le podcast et surtout, ça aide à faire des femmes beaucoup plus libérées, beaucoup plus assumées et qui osent s'exprimer telles qu'elles sont. Alors, je pense que c'est plutôt une bonne chose. Je ne sais pas si tu as déjà entendu ça à ton sujet, mais moi, personnellement... On m'a très souvent dit, j'ai très souvent entendu que j'étais une enfant qui était très indépendante, qui n'avait jamais besoin d'aide pour ses devoirs, je ne demandais jamais d'aide, je me débrouillais toute seule, vraiment très très indépendante, très mature pour mon âge. Et vraiment, moi à l'époque, je prenais ça comme un compliment, parce que j'ai besoin de personne, je me débrouille toute seule, c'est super. En plus, c'est vrai que mes parents m'avaient aussi éduquée de ce côté-là, d'être autonome. Donc pour moi, c'était une bonne chose. Et dans ma vie d'adulte, je trouve aussi que c'est une bonne chose de ne pas dépendre des autres, de ne pas dépendre des gens. Parce que ça, vraiment, je les remercie. Mais le nombre de fois, ils m'ont dit, n'attends pas les autres, une amie, une copine, pour faire une activité si toi, tu as envie de la faire. Dans le sens où peut-être que si elle, elle n'est pas sûre et qu'elle change d'avis, en fait, il ne faut pas que tu t'empêches d'y aller parce qu'elle, elle change d'avis. Fais ce qui, toi, te fait plaisir. Et ça, en vrai, ça m'a beaucoup aidée dans ma vie. tous les jours pour justement ne pas me bloquer, ne pas attendre que les autres m'accompagnent pour vivre des expériences qui me font kiffer. Le truc, c'est qu'en fait, cette indépendance, je ne m'en suis pas rendue compte, mais ça s'est transformé en hyper indépendance. C'est-à-dire que j'ai fini par toujours quasiment tout vouloir faire toute seule, ou en tout cas, je voulais vraiment pas dépendre des autres. C'est-à-dire que moi, je peux m'en sortir, je vais pas embêter les autres avec ça, je vais trouver des solutions. Quand je suis triste ou quoi que ce soit, je le garde pour moi. Je vais trouver, ce n'est pas aux autres de gérer ça. De toute façon, ils ne sauront sûrement pas le gérer et tout. Je ne veux pas être un fardeau. Je me débrouillerai par moi-même. Et puis, en vrai, je pense que je n'avais vraiment pas envie de montrer de la vulnérabilité. J'avais un peu honte de me dire, si je dois demander de l'aide, en fait, pour moi, c'était un petit peu la honte. Et ça, c'était un peu un signe précurseur. En tout cas, un signe qu'il y a quelque chose qui n'était pas au... clair avec cette indépendance-là, et cette maturité dont je faisais preuve depuis mon enfance. Peut-être que toi, t'as entendu aussi des choses, si t'avais des frères et sœurs, « Ah oui, elle m'a beaucoup aidée à gérer ses frères et sœurs, à m'occuper d'eux, parce que moi, quand je travaillais, etc. Elle m'a beaucoup aidée, elle a été d'une grande aide et tout. Vraiment, qu'est-ce que je ferais sans elle ? » Ou alors, « Ah bah c'est super, toi, on n'a jamais eu besoin de s'inquiéter pour toi, parce que tu gères tout, tu t'en sors très bien, etc. » Je pense que tu as déjà eu ce genre de discours. En tout cas, tu feras forcément le lien avec certains discours que tu as eu de tes parents. Et en soi, quand on écoute ça comme ça, ça paraît être des compliments. C'est bien. Quand tes parents disent ça, généralement, c'est qu'ils sont fiers de toi. Tu vois, c'est qu'ils sont contents. Ah, on a réussi à rendre notre enfant autonome ou toute autre chose. Mon enfant, il m'a aidé. C'est super. Il est bien élevé. Ça part d'un compliment et d'une bonne intention. On est bien d'accord. Le problème, c'est que quand on est... enfant, on n'a pas toutes les ressources, on n'a pas tout le recul, on ne comprend pas forcément tout ce qui se passe et tous les enjeux. Nous, quand on est enfant, on reste des éponges, on apprend à travers ce que nous prodiguent nos parents, on apprend à travers leur comportement aussi, ce qu'on voit d'eux, et on s'ajuste là-dessus. Parce qu'un enfant, ça crée son image de soi à travers le regard de ses parents, et à travers l'exemple qui est montré par les parents. C'est évident, il faut bien apprendre de quelque chose en fait. Comme nous, des fois, on regarde des tutos YouTube pour savoir faire une pâte à crêpes. c'est exactement la même chose pour savoir comment se comporter dans la vie. Et comme nos parents c'est le premier lien qu'on a avec le monde et qu'on a besoin en tant qu'être humain d'être aimé, d'aimer et d'être aimé, c'est vrai qu'on va avoir tendance à s'adapter au comportement des parents. Quand ils sont contents, on va essayer de reproduire ce qu'on a fait pour qu'ils soient heureux. Quand ils ne sont pas contents, on va essayer d'éviter de reproduire ce schéma. Et c'est à ce moment-là, souvent, que tu vas prendre des responsabilités. une charge sur tes épaules qui normalement n'est pas la tienne. Je te donne des exemples pour que tu comprennes concrètement de quoi je parle quand je parle de parentification. Il se peut que tu aies eu un parent, voire les deux, qui soit assez instable émotionnellement, qui puisse être super mignon à un moment donné, mais le moindre grain de sel qui sort dans la machine, d'un coup il pète un câble. Et à ce moment-là, toi ça t'a sûrement fait peur, Et t'as compris que, attention, quand il se passe ça ou ça, papa ou maman, ils s'énervent. Et ça, ça me fait peur, ça, ça me met dans l'inconfort. Donc du coup, si je capte les moments qui le déclenchent, eh bien je vais pouvoir agir dessus en amont pour que papa ou maman se sentent bien. Et là, tu vas te retrouver, toi en tant qu'enfant, à essayer de comprendre et de gérer les émotions de tes parents. Parce qu'essayer de les comprendre, pourquoi pas ? Mais là, tu vas te donner la responsabilité de gérer l'émotion de ton parent. Tu vas te donner la responsabilité de calmer ton parent. Tu vas te donner la responsabilité peut-être de consoler ton parent. Parce que là, je parle de colère, mais ça peut être de la tristesse aussi. Tu peux voir ton parent super triste, déprimé, etc. Et évidemment, pour un enfant, c'est pas confortable de voir son parent qui pleure, par exemple. Et tu vas peut-être là, encore une fois, prendre cette responsabilité d'aller consoler ton parent. d'aller le rassurer. Et en soi, oui, c'est mignon. Mais encore une fois, ce n'est pas le rôle d'un enfant. Parce que pendant que toi, tu es en train de gérer, de réguler les émotions de tes parents, tu ne t'occupes pas des tiennes. Tu occultes complètement les tiennes. Alors évidemment, c'est inconscient, encore une fois, quand on est enfant, on ne se rend pas compte qu'on fait ça. Mais là, je t'explique un petit peu ce qui se passe. Tu occultes complètement tes émotions à toi. Tu les mets complètement de côté. Peut-être que toi t'es triste ou quoi que ce soit, mais en fait tu vas t'occuper de la tristesse de tes parents, de la colère de tes parents. C'est toi qui va devenir en fait la médiatrice de ta famille. Et tout ça, on est bien d'accord, c'est aussi pour te permettre de te créer un semblant de sécurité, de confort, de réconfort pour toi aussi. Parce que de voir tes parents énervés, tristes ou stressés, bah oui, toi aussi ça te crée un inconfort. Donc l'idée c'est que si toi tu gères, si toi tu rétablis la p... paix en fait dans la maison, du coup ça va aussi te permettre d'être plus à l'aise, plus tranquille, plus sécurisé dans ton environnement. Mais est-ce que tu te rends compte quand même de la charge mentale que ça te met sur les épaules, encore une fois en tant qu'enfant, de devoir gérer ça ? Surtout que les parents, généralement quand ils s'engueulent, c'est pas juste une fois tous les 25 du mois. Je veux dire, si t'as un parent qui est assez instable émotionnellement, il y a de fortes chances qu'il pète un plomb assez régulièrement. Du coup, toi, en fait, tu vas être tout le temps dans la vigilance. Et c'est ce qu'il crée derrière, je vais en parler un peu plus précisément, mais l'hypervigilance, parce que tu es constamment aux aguets. Donc ça te crée un confort de limiter ces crises, mais au final, ça te crée un tout autre inconfort et qui, lui, va s'ancrer dans tes comportements. Donc ça, c'est plutôt la parentification, genre tu deviens parent pour tes parents, mais tu peux aussi être parent... à la place de tes parents. Parce que je discutais l'autre fois justement avec une personne qui me disait « moi j'ai un parent qui a été malade, qui a une maladie, et qui du coup n'était pas très présent, était fatigué, enfin normal, qui se préoccupait de sa santé. Sauf que du coup c'est elle qui s'est occupée de ses frères et sœurs pendant très très longtemps, pendant plusieurs années. Et sa mère, qui elle n'était pas malade, elle était triste, un petit peu dévastée par cette maladie, et donc beaucoup moins disponible émotionnellement. et physiquement on va dire même présente. Ce qui fait que cette personne avec qui j'ai changé, elle a dû s'occuper de ses frères et sœurs, et se prendre cette responsabilité sur ses épaules. de gérer toute sa famille, de elle devoir être forte pour gérer les frères et sœurs. Elle, elle n'avait pas le droit, entre guillemets, personne ne lui a dit ne ressent rien. Mais elle, elle s'est dit, je n'ai pas le droit d'être faible, je n'ai pas le droit d'être triste, je n'ai pas le droit d'être vulnérable parce que là, je dois porter ma famille sur les épaules en fait. Et ça, ajouté au fait que déjà dans l'adolescence, on est vraiment en train de se chercher, de chercher notre identité, qui on est, qu'est-ce qu'on aime. Il y a les hormones qui commencent à jouer, etc. Ça fait beaucoup, beaucoup à reposer sur les épaules, beaucoup à gérer pour une ado qui apprend à traverser cet environnement hostile qu'est l'adolescence. Enfin voilà, on connaît tous, c'est challengeant quand même l'adolescence. Donc ça faisait énorme pour elle. Et bien sûr qu'elle ne reproche pas à ses parents d'avoir été malade ou quoi que ce soit. Mais le fait est qu'elle a pris cette responsabilité à l'époque. Et ça a eu un impact énorme sur elle plus tard. Parce qu'à partir du moment où ses parents ont repris, entre guillemets, leur rôle de parents, elle, elle a complètement pété un plomb. Elle a complètement pété un plomb parce que là, en fait, elle ne savait plus gérer ses émotions. Elle ne savait pas de quoi elle avait besoin. Elle est partie en dépression. Mais tout simplement parce qu'elle avait tellement mis de côté, elle, ses besoins, ses ressentis, ses émotions, que là, ça a fini par exploser. Et ça a été très, très violent. Tout ça parce qu'en fait, là, la parentification, ça a été de, c'est elle qui s'est occupée des tâches du quotidien. Alors voilà, faire les courses, gérer les frères et sœurs, gérer pour les devoirs aussi, pour les aider. Elle a eu des responsabilités qui n'étaient pas des responsabilités d'ado. C'est des responsabilités d'adulte, ça, normalement. Et qu'elle a eu aucun espace pour, elle, exprimer ses émotions, pour que quelqu'un vienne la sécuriser, la rassurer. elle de son côté. Et attention, encore une fois, on n'est pas là pour jeter la pierre aux parents, parce que bien sûr qu'on ne va pas jeter la pierre sur les personnes qui sont malades, qui sont en dépression, bien sûr qu'ils ne l'ont pas choisi, on est bien d'accord. Pareil, ça peut arriver sur des familles monoparentales, une mère seule qui doit élever plusieurs enfants, et j'en parlais avec une amie il n'y a pas longtemps, elle me dit, c'est vrai que la sécurité émotionnelle, ce n'était pas sa priorité. Elle, tout ce qu'elle voulait, c'était pouvoir nous mettre un toit sur la tête, pouvoir nous nourrir. Ça, c'était la priorité. Et le reste, malheureusement, c'est passé à côté. Et en soi, on peut le comprendre. En fait, l'idée ici, ce que j'essaie de te communiquer, ce n'est pas de refaire le passé. Ce n'est pas de faire et de trouver un coupable. Pas du tout. C'est juste de comprendre l'impact. Vraiment, je le répète, mais c'est important. L'impact que tout ça, ça a eu sur toi aujourd'hui. Donc oui, on comprend bien qu'une famille monoparentale, que ce soit une maman toute seule, un papa tout seul. ça a peut-être poussé l'enfant à apprendre à se gérer seul parce que de toute façon, le parent n'était pas disponible, n'était pas capable d'assurer sur tous les fronts, ce qui est normal, en tout cas compréhensible. Ça peut, comme je disais aussi tout à l'heure, être parce que tu étais dans une famille avec des parents qui manquaient de maturité émotionnelle ou d'un environnement familial où ça créait pas mal de conflits ou alors il y avait des violences, etc. Mais ça peut être aussi une transmission de génération en génération. Si tes parents, on leur a appris qu'il faut grandir vite, qu'il faut être une adulte vite, qu'il faut apprendre à gérer la maison vite, c'est une transmission, c'est une éducation qui a été choisie. Et donc tu l'as appris comme ça. Tu as appris que peut-être tes émotions, tes besoins, on s'en foutait un petit peu. Juste il faut gérer dans la vie, il faut survivre dans la vie, il faut travailler dans la vie, ou peu importe ce qui t'a été transmis. Et donc derrière, l'impact c'est quoi ? Parce que finalement, c'est ça qui est intéressant de comprendre. J'arrête pas de te bassiner avec le fait que ce qu'on cherche c'est l'impact. Alors l'impact c'est quoi ? L'impact c'est qu'aujourd'hui, sûrement, t'as certains de ces critères-là dans ta vie, dans ton caractère entre gros guillemets. Il est fort possible que tu sois dans cette hyper indépendance, dans cette hyper responsabilité, où t'as l'impression que c'est toi qui dois tout gérer. que si tu ne contrôles pas tout Alors le monde va s'écrouler, alors il va se passer des catastrophes, et j'ai envie de dire qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Ce qui peut créer ce côté un petit peu, tu sais, parfois psycho-rigide, où tu peux le retrouver en couple, parfois, où tu sais, tu vas demander à ton conjoint de faire quelque chose, le ménage, par exemple, il va le faire, et tu vas repasser derrière. Parce que, ouais, non mais en fait, non non, mais si c'est ça, si c'est pour faire ça, ben moi je vais le faire moi-même. Tu sais vraiment cette idée de en fait il faut que je contrôle tout, il faut que je fasse tout parce que au moins là je suis sûre ça sera bien fait, je suis sûre il n'y aura pas de problème. Tu te sens du coup aussi sûrement responsable d'absolument tout ce qui se passe de toute façon autour de toi. Donc les émotions des autres, les réactions des autres, tu considères que tu es responsable de ce qui se passe. Donc si quelqu'un est en colère, tu vas te dire soit c'est forcément ma faute, j'ai fait quelque chose de mal, c'est sûr j'ai dit quelque chose. Ou en tout cas, même si tu sais que tu n'as rien fait, ou en tout cas tu as l'impression que tu n'as rien fait, tu n'as rien dit, etc. Tu vas quand même prendre la responsabilité, tu vas dire c'est à moi de gérer la situation, c'est à moi de sauver la situation, c'est à moi de trouver une solution, c'est à moi d'apaiser la situation, c'est encore à moi de faire la médiatrice. Tu vois d'où ça vient, tu vois le rapport, tu vois le lien qui est fait. Alors évidemment ça peut être plein de situations différentes, tout dépend du contexte etc. Mais c'est fort probable que si tu as déjà dû faire la médiatrice dans ton enfance, bah aujourd'hui tu l'es gardé comme c'est à moi. de gérer quand quelqu'un est en colère, quand quelqu'un a une émotion, enfin quelque chose qui se passe et je vois que ça va pas, c'est à moi de gérer ça et de trouver une solution. Peu importe que je sois impliquée en fait ou pas dans l'histoire, il faut absolument que je trouve une solution. Pourquoi ? Parce qu'en fait, l'inconfort de l'autre, ça te met toi aussi dans l'inconfort et t'as besoin d'apaiser ça pour toi et pour l'autre. Parce qu'en fait t'as l'impression que c'est une mission sacrée quoi, t'as l'impression que c'est ta mission, y'a pas d'autres possibilités. personne ne peut gérer ça à part toi. En fait dans ta tête à aucun moment l'autre peut être aussi responsable de ses émotions, de ses comportements, de ce qu'il dit ou de ce qu'il ne dit pas en fait. Toi tu sais ancrer au fond de toi depuis des années que si quelqu'un va pas bien c'est à moi de régler la situation. C'est aussi simple que ça. Et comme je t'en parlais rapidement c'est aussi pour ça que si tu as été dans une famille un petit peu instable émotionnellement ça t'a créé de l'hyper vigilance. C'est pour ça que Souvent, tu vas te dire, ah bah oui, moi je remarque vachement les gens qui, d'un coup, il y a un clignement d'œil un peu bizarre, ou d'un coup, il y a un petit mouvement, un petit froncement de sourcils, je vois qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Si tu repères tous ces changements, c'est probablement parce que plus jeune, tu as été habitué à repérer ces changements pour éviter les crises de colère, de stress ou quoi que ce soit de tes parents ou de ton entourage, enfin peu importe la personne avec qui tu t'es adapté. Mais voilà, ça te crée une hyper vigilance où tu es constamment dans l'observation de ce qui se passe pour pouvoir gérer et réagir. Quel autre impact ça a sur toi aujourd'hui ? C'est probablement, comme je le disais un peu tout à l'heure, tu dois avoir beaucoup de mal à accepter l'aide des autres. Si tu es dans cette hyper indépendance, tu te dis, j'ai pas envie d'être un fardeau pour les autres. Je peux gérer par moi-même. Parce qu'en plus, si je ne gère pas par moi-même, ça veut dire que je suis faible. Et j'ai une personne en plus qui m'a dit ça il n'y a pas très très longtemps, que justement sa mère avait vécu une dépression et qu'elle avait dû porter ses frères et soeurs pendant très longtemps et sa mère aussi. Et que du coup elle sait ce que ça représente de subir les émotions des autres, de porter les émotions des autres très très fortes. Et elle me disait du coup, ben j'ai pas envie d'exprimer mes émotions, mes besoins à mon conjoint notamment, parce que j'ai pas envie d'être ce fardeau là. pour lui. Et c'est terrible, tu vois, à quel point ce qui s'est passé dans son enfance, ça a un impact aujourd'hui dans sa relation, et à quel point ça l'a conditionné de se dire, non mais moi mes émotions, il faut pas que j'en parle, je dois pas en parler, il faut que je les garde pour moi, c'est pas qu'elles ont pas d'importance, mais ça sera juste un fardeau pour les autres. Donc vaut mieux que je le garde pour moi, tant pis, vaut mieux que je serre les dents et que je souffre en silence. Parce que je ne veux pas être un fardeau pour les autres parce que moi j'en ai souffert. Et c'est terrible parce que rejeter ces émotions comme ça, et les intérioriser en plus, c'est complètement contre-productif et c'est ça qui va faire qu'à un moment donné tu vas exploser, qu'à un moment donné tu vas pas être bien, que ton estime de toi elle va râler pas crête, parce qu'en fait tu rejettes une forte partie de ta personnalité. Mais ça se comprend aussi, quelle est cette réflexion-là. Évidemment que ça se comprend. Mais du coup derrière, tu vois l'impact énorme. Et tu vois qu'elle n'arrive pas à faire la différence entre communiquer, exprimer et demander le consentement finalement à la personne en face. Est-ce que tu es OK que je te partage mes ressentis ? Et subir une situation, en plus une maladie, une dépression qui lui est tombée dessus à une époque où elle n'avait aucune ressource. En tout cas pour gérer ça et que ce n'était pas à elle de faire ça. Un autre impact, évidemment, tu as peut-être, très probablement et sûrement si tu fais un métier... infirmière, dans l'aide, etc. T'as sûrement eu, et tu as sûrement encore, ce syndrome du sauveur. J'en ai déjà parlé, mais cette envie de sauver tout le monde. Comme je disais tout à l'heure, d'améliorer la situation, d'apaiser les autres. T'as envie d'aider tout le monde. Mais évidemment, sauf toi. Parce que, inconsciemment, cette aide-là, t'aurais sûrement aimé l'avoir à un moment donné. T'aurais sûrement aimé aussi que quelqu'un vienne t'aider, vienne t'apporter ce soutien. Mais comme tu l'as pas forcément eu, en tout cas de la manière dont t'en avais besoin, aujourd'hui tu vas chercher à le donner aux autres. Parce que tu sais que ça te ferait du bien à toi. Mais au lieu de te concentrer aussi un petit peu sur te donner ça à toi, t'apporter ce soutien et ce réconfort, tu donnes tout aux autres. Quel impact on a aussi ? Évidemment, la culpabilité, quand on pense à soi, quand tu penses à toi. Cette culpabilité de prendre du temps pour toi, de faire des choses pour toi, de vouloir exprimer qu'en fait, ça, je ne suis pas d'accord, ou j'aimerais bien faire autrement. Grosse culpabilité de penser à toi et de ne serait-ce imaginer qu'à un seul moment de te faire passer un tout petit peu en priorité. Culpabilité, bam ! Et ça, j'en parlais aussi avec quelqu'un d'autre, j'adore échanger avec vous. Une personne qui me disait, justement, j'ai dû porter un petit peu ma famille à bout de bras, en étant ado, là aussi. Elle me dit, puis bon, la vie a fait que, heureusement, j'ai pu m'en sortir. J'ai pu travailler sur moi, j'ai commencé le dev perso, je me suis libérée, je me suis déchargée de plein de choses et tout. J'ai commencé à être beaucoup plus ouverte, beaucoup plus positive, beaucoup plus heureuse, en fait, tout simplement. Et elle m'a dit un truc qui m'a brisé le cœur et en même temps, peut-être que ça t'est arrivé aussi. Et moi, ça m'est un peu arrivé aussi. Elle m'a dit, et à un moment donné, quand j'ai vu que j'étais plus heureuse que ma famille, eh bien, j'ai culpabilisé. Un petit peu comme si c'était trahir ma famille que d'être plus heureuse, plus épanouie. Un petit peu comme si, d'un coup, en fait, je me sentais supérieure à eux parce que moi, ça va en fait, maintenant, et qu'eux, ils n'ont pas bougé. Elle culpabilisait d'être mieux dans sa peau. Et je trouve ça terrible en fait, parce que si elle a réussi à en arriver là, c'est parce que bon ben déjà elle en a chié, mais que derrière elle a fait du travail sur elle. Qu'elle s'est confrontée à des vieilles blessures, qu'elle s'est confrontée à des comportements qu'elle appréciait pas, qu'elle s'est confrontée à plein de choses. Elle est passée à l'action, elle est sortie de sa zone de confort, elle a été dans l'inconfort. Et donc elle mérite ça. C'est génial de se pouvoir dire je suis mieux dans ma peau, je suis heureuse, je me sens bien, je me sens à l'aise. Mais encore une fois, comme elle se sentait un peu responsable aussi du bonheur de sa famille, elle ne se sentait pas limite légitime d'elle être heureuse si eux n'étaient pas encore heureux. Elle prenait encore une fois une responsabilité qui n'était pas la sienne. Parce que c'est aussi la responsabilité de sa famille de bouger ou pas. Et c'est aussi à eux de dire s'ils sont heureux ou pas. Ce n'est même pas à elles de décider s'ils sont bien ou pas. puis en fait elle a fini par comprendre et oui là encore ça demande un effort c'est pas évident, ça crée de l'inconfort surtout quand on a été habitué à toujours tout faire pour sa famille et à se négliger, mais elle a fini par comprendre que c'est pas parce qu'elle elle brille, parce qu'elle est heureuse parce qu'elle est plus épanouie que ça éteint les autres en fait au contraire limite ça ouvre la lumière, ça met en lumière le chemin pour potentiellement faire pareil si elles ont envie de suivre mais ça éteint pas les autres Et puis quand bien même éteindre sa propre lumière en se disant que du coup les autres vont pouvoir briller à leur tour, c'est foncer droit dans le mur parce qu'en fait, toi tu vas juste éteindre ta lumière et eux ils vont pas allumer la leur non plus. Ça va pas leur permettre de prendre plus de place si eux n'en ont pas envie. Pourquoi toi tu devrais éteindre ta lumière et pourquoi c'est pas eux qui devraient allumer la leur ? Tu vois ce que je veux dire ? Je pense que j'en avais déjà parlé dans un épisode mais moi ça me faisait ça à l'école, là où j'étais quand même. bonne élève et que j'avais des amis qui étaient un peu moins bons en tout cas dans certaines matières où je faisais exprès de cacher mes notes ou de pas dire mes notes parce que j'avais pas envie qu'ils se sentent inférieurs ou qu'ils pensent que je me sente supérieur mais en fait ça n'a pas de sens j'avais le droit d'être fier de mes notes j'avais le droit d'avoir des bonnes notes enfin je veux dire j'avais travaillé pour oui j'avais peut-être des facilités sur certains trucs mais c'est pas pour ça du coup qu'il fallait que je me minimise J'étais pas en train de me vanter et de me la péter dans tous les sens, il y a une différence là aussi. Mais j'avais le droit d'être fière et de me dire « bah ok, j'ai eu 18, c'est tout, fin, c'est cool, je suis contente » . Parce qu'en plus ces gens-là, s'ils avaient 18 aussi, ils seraient sûrement très contents. Donc c'est pas les aider de cacher ta note, de faire semblant que t'as pas eu une aussi bonne note, etc. En plus ça veut dire quoi de ? Ça veut dire que tu penses quoi de ? Quand j'y repense, tu vois, je me dis à cette époque-là, j'avais l'impression que c'était un petit peu de l'empathie envers eux. Mais finalement, je prends du recul, je me dis mais c'était aussi un peu une forme de mépris, tu vois, genre t'as pas envie qu'il se sente inférieur, mais finalement en faisant ça, est-ce que c'est pas le contraire qui se passe ? inconsciemment, t'es pas en train de dire bah oui, ils le sont, et ils vont se sentir mal, c'est sûr, en plus, avec leur note et moi, ma meilleure note. Quand j'y réfléchis, je me dis mais oh là là, t'étais loin ma pauvre, t'étais loin de la vérité. Mais bref, tu vois ce que je veux dire. La culpabilité de penser à soi. Un autre impact, bah évidemment, la difficulté à poser des limites, la difficulté à parler de ses besoins, la difficulté à dire non, puisque t'as toujours appris, encore une fois, à négliger tes besoins. à faire passer les besoins de tes parents avant, parce qu'eux, ils n'avaient pas la capacité de répondre à tes besoins en plus, peut-être. Donc tu t'es dit, mes besoins ne sont pas importants, je ne suis pas importante, il faut que je fasse pour les autres. Et du coup, aujourd'hui, et l'autre jour, c'est sur TikTok, une personne qui m'a dit ça, et ça aussi, ça m'a brisé le cœur, qui m'a dit, mais je ne savais même pas que j'avais le droit au respect. Non, mais moi, ça me bouleverse. Et en même temps, c'est normal. et je crois que j'étais peut-être pas aussi loin. Mais en tout cas, pendant très longtemps, je pense qu'inconsciemment, je me suis dit, mais pourquoi je mériterais qu'on s'occupe de moi ? Pourquoi je mériterais qu'on me donne toute cette attention ? Pourquoi je mériterais qu'on respecte mes limites, en fait ? Je suis qui pour ça ? Et tu vois, c'est terrible, c'est super dur, en fait, quand on y réfléchit, mais c'était ça, en fait, ce qui se passait en fond dans ma tête. Et pourtant, j'ai eu une famille qui était très présente, mais il y a peut-être certains besoins, tu vois, qui n'ont pas été comblés à l'époque. Et bref, tu l'auras compris, en fait, l'impact principal, c'est que tout simplement, t'as jamais appris à exister en tant que telle, en tant que personne, en tant qu'enfant, en tant que toi-même. T'as jamais appris à être toi, en fait, à te découvrir, à découvrir ton identité, découvrir tes émotions, c'est quoi tes besoins, c'est quoi que tu acceptes et que t'acceptes pas. T'as jamais appris à créer ton identité, à forger ton identité, parce qu'en fait, dès le départ... T'as dû t'occuper de quelqu'un d'autre. J'ai lu ça sur Instagram l'autre jour, une personne qui disait en fait j'ai dû apprendre à réguler le système nerveux de mes parents avant de réguler mon propre système nerveux. Et je trouve ça très fort et en même temps très vrai. Parce qu'en fait c'est ça, t'as juste appris à être adulte, à être parent avant toute chose. T'as juste appris à porter sur tes épaules tout le poids du monde, toute la responsabilité du monde. Et c'est terrible. Et j'en suis désolée. Et j'en suis navrée. Et je sais que ça a eu un impact énorme sur ta vie, sur tes relations, sur ton couple sûrement, où t'as subi peut-être, où tu subis encore peut-être une espèce de dépendance affective, ou en tout cas voilà, un besoin viscéral d'avoir quand même de la validation, que quelqu'un te montre quand même que tu mérites d'être aimé, qu'on t'écoute, qu'on te respecte. Mais en fait, ce que j'ai envie de te dire aujourd'hui à travers cet épisode, c'est que oui, tu as appris ce rôle-là de... d'ange gardien, de personne qui porte tout sur ses épaules, de la médiatrice ou appelle ça comme tu veux, de la sauveuse. T'as appris ce rôle et en soi, bien sûr qu'il peut t'aider aujourd'hui dans ton quotidien, parce que ça fait quand même de toi quelqu'un qui est empathique, qui se préoccupe des autres, qui comprend un peu les émotions de chacun, qui comprend la sensibilité de chacun, donc ça c'est génial. Bien sûr que c'est à conserver, mais par contre, t'as plus besoin de jouer ce rôle constamment. T'as plus besoin de porter le monde sur tes épaules constamment. Aujourd'hui, t'as le droit, et j'ai même envie de dire le devoir, de te choisir. T'as le droit de chercher ton identité, de libérer ton identité, d'aller à la rencontre de la vraie toi. Si je pouvais, je dirais tous vos prénoms, mais là, ça va être un petit peu complexe. Mais d'aller chercher la vraie toi, celle qui a envie d'exprimer que... Moi, j'adore ça. Par contre, je déteste ça. Ça, c'est OK pour moi. Ça, c'est pas OK. Celle qui est capable d'exprimer, ben, ouais, là, j'ai besoin d'aide. Et je vais aller te le demander parce qu'en fait, j'ai aucun souci avec ça. Celle qui est capable de dire non, de dire des noms qui sont francs, de dire des noms sans culpabiliser parce qu'en fait, elle sait que ses besoins sont légitimes, sont importants. Celle qui arrête de se contenter de la médiocrité ou du... ça va, c'est pas trop mal, c'est pas si pire, parce qu'elle a l'impression que pas si pire, c'est déjà mieux que rien et qu'une miette. Celle qui justement arrête de se contenter de miettes, d'affection, d'amour, de reconnaissance, et qui va chercher ce qu'elle mérite. Parce que oui, elle mérite d'être heureuse, oui, elle mérite le meilleur. Peu importe ce que tu penses aujourd'hui de toi, de ton couple, de ton taf, si... Au fond de toi, tu sais que t'es pas bien. Parce que ça, généralement, on le sait. On sait qu'il y a un truc qui convient pas, on sait qu'on aimerait mieux. Juste, on a l'impression qu'on mérite pas mieux. Mais si au fond de toi, là, il y a quelque chose, une situation, ton taf... ton couple, une amitié, peu importe, où tu sens que tu mériterais mieux ou que ça en fait, il y a des limites à poser aujourd'hui, ben en fait t'as le droit. T'as le droit, tu mérites et oui tu trouveras mieux. Parce qu'à partir du moment où tu te connais mieux, tu sais ce que tu veux, tu sais ce que tu vaux, tu sais ce que tu veux plus, derrière tes choix ils sont beaucoup plus alignés, ils sont beaucoup plus guidés par la connaissance de soi et ils sont beaucoup plus clairs, beaucoup plus simples, beaucoup plus faciles à prendre. et surtout tu les regrettes pas. Je prends l'exemple de cette cliente qui était venue juste pour apprendre à s'affirmer au travail et qui a fini par larguer son mec. Et un an après, elle me dit encore qu'elle a aucun regret là-dessus. Alors qu'avant, elle avait essayé de le quitter plusieurs fois, elle n'avait pas réussi. Pourquoi en fait là, elle a réussi et pourquoi elle ne regrette pas ? Tout simplement parce qu'elle a gagné en estime d'elle-même. Tout simplement parce qu'elle a appris à connaître ses besoins. Tout simplement parce qu'elle a compris que ses besoins étaient légitimes et tout simplement parce qu'elle s'est rendue compte que dans son couple aujourd'hui, ok, son mec n'était pas capable de combler un besoin vital pour elle, ok, c'est pas grave, c'est pas sa personnalité, c'est pas sa façon de faire à lui, mais elle, elle mérite mieux et elle veut chercher mieux. Elle veut chercher quelqu'un qui est capable de répondre à ce besoin. Et ouais, j'étais méga fière d'entendre ce discours de sa part parce que ça y est, elle s'autorisait à vouloir mieux. Elle s'autorisait... à vouloir, à exiger, entre guillemets, à mériter que ses besoins soient comblés et que c'est ok et qu'elle y a le droit. Et ça, je trouve ça super. Et c'est ce que je te souhaite à toi aussi. Donc aujourd'hui, je sais que ce n'est pas facile de sortir de ça. C'est surtout quand ça fait 20, 30, 40 ans que tu es conditionné comme ça. Mais je te le dis, aujourd'hui, tu n'as pas à tout porter sur tes épaules. Aujourd'hui, tu peux demander à ce que certaines épaules partagent le poids avec toi. Et il y en a qui seront vraiment ravis de le faire, je peux te l'assurer. Et clairement, ce n'est pas de l'égoïsme, c'est juste réparer ta petite fille intérieure, c'est juste lui donner l'amour qu'elle n'a pas eu, le respect qu'elle n'a pas eu. Et l'estime de soi, ça passe vraiment par ça, par s'accorder de l'importance. Même si c'est juste aller se faire tes ongles un petit peu, ou juste dire non à un café le matin, ça peut passer par ça. Et si tu as besoin d'aide pour sortir... de ces schémas-là, si tu as besoin d'aide pour découvrir qui tu es aujourd'hui et découvrir tes besoins, savoir qui tu as envie d'être, tout simplement, et libérer cette personne qui est là et qui bouillonne en toi, je t'invite vite à réserver un appel découverte dans la description du podcast. On parle ensemble de ta situation et on voit ce qu'on peut faire dans un coaching personnalisé. Sur ce, j'espère que l'épisode t'a plu, que tu as appris des choses. Encore une fois, tu peux venir m'en parler sur Instagram ou me laisser un avis pour voir ce qui ressort de tout ça. Et sinon, je te dis à la semaine prochaine sur Légitime.

  • Speaker #1

    Sous-tit

Description

Et si tu n’avais jamais eu le droit d’être juste une enfant ? Dans cet épisode de Légitimes, on parle d’un sujet profondément marquant : la parentification. Tu sais, cette situation où, enfant, tu as dû prendre soin émotionnellement ou physiquement de tes parents, t’adapter à leurs humeurs, gérer leurs crises… au lieu de recevoir ce soutien toi-même.


Sans blâmer les parents, ici on va voir l’impact que cela peut avoir aujourd’hui sur ta vie d’adulte : hyper-indépendance, difficulté à demander de l’aide, surcharge mentale, syndrome du sauveur, culpabilité à penser à toi, etc.


Le but ? T'aider à comprendre que non, ce n’est pas ta personnalité d’être “trop forte” ou “trop autonome”, c’est souvent un mécanisme de survie que tu as intégré très tôt.


💬 Dans cet épisode, tu vas découvrir :

  • Ce qu’est la parentification (émotionnelle, pratique) et comment elle se manifeste

  • Comment repérer les traces qu’elle laisse dans ta vie aujourd’hui

  • Pourquoi tu culpabilises de poser des limites ou de penser à toi

  • Le lien entre estime de soi, régulation émotionnelle et besoin de reconnaissance


🎯 Un épisode profond, sincère, qui met des mots sur des blessures silencieuses – et t’aide à enfin te donner la permission d’exister pleinement.


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Si Légitimes te plaît et te permet de mieux te connaître, te comprendre et d'améliorer ton estime de toi pour oser être toi même, je t'invite à laisser un avis et/ou une note pour le faire découvrir autour de toi 🌟



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Dans ce podcast on parle de :

Confiance en soi, estime de soi, amour de soi, développement personnel, connaitre ses émotions, bien se connaitre, réflexion personnelle, d'oser être soi-même, de légitimité, de se valoriser, de ses valeurs, de connaissance de soi, de discours intérieur, de croyances limitantes, peur du regard de l'autre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast légitime, le podcast déculpabilisant pour toi qui t'es déjà senti trop ou pas assez. Moi c'est Clémentine, je suis coach confiance et estime de soi et je t'accompagne à reconnecter avec qui tu es, assumer ta personnalité et enfin te libérer du regard des autres. Mon objectif que tu fasses péter tous tes verrous, que tu oses être toi et que tu ailles à fond vers la vie de tes rêves. Retrouve chaque semaine des conseils, des clés, des retours d'expérience pour booster ta confiance et comprendre enfin que tu as de la valeur et que tu es légitime. Alors, tu es prête ? Aujourd'hui sur légitime, j'avais absolument envie de faire cet épisode, ça fait un moment que j'ai envie de le faire parce que pour moi c'est important de conscientiser ça, si c'est pas déjà fait. Mais je préviens tout de suite, l'idée c'est pas de blâmer les parents, c'est pas de dire bouh, les méchants parents, etc. C'est juste de prendre conscience de l'impact que certains comportements, conscients ou pas, et très souvent ça ne l'est pas, a eu sur toi aujourd'hui, sur tes comportements et sur la manière de te percevoir. Et tu vas voir qu'il y a sûrement pas mal de points de ce qui te semblait être de ta personnalité qui en fait ne le sont pas, et sont juste des mécanismes d'adaptation de cette époque-là finalement. D'où le titre de l'épisode, Est-ce que t'as été parent ? à la place de tes parents ou parents pour tes parents. Et donc, on va voir ça tout de suite. Je te rappelle évidemment que si ce n'est pas déjà fait, ça me fera très plaisir que tu mettes un avis ou une note sur ta plateforme préférée. Ça aide à faire connaître le podcast et surtout, ça aide à faire des femmes beaucoup plus libérées, beaucoup plus assumées et qui osent s'exprimer telles qu'elles sont. Alors, je pense que c'est plutôt une bonne chose. Je ne sais pas si tu as déjà entendu ça à ton sujet, mais moi, personnellement... On m'a très souvent dit, j'ai très souvent entendu que j'étais une enfant qui était très indépendante, qui n'avait jamais besoin d'aide pour ses devoirs, je ne demandais jamais d'aide, je me débrouillais toute seule, vraiment très très indépendante, très mature pour mon âge. Et vraiment, moi à l'époque, je prenais ça comme un compliment, parce que j'ai besoin de personne, je me débrouille toute seule, c'est super. En plus, c'est vrai que mes parents m'avaient aussi éduquée de ce côté-là, d'être autonome. Donc pour moi, c'était une bonne chose. Et dans ma vie d'adulte, je trouve aussi que c'est une bonne chose de ne pas dépendre des autres, de ne pas dépendre des gens. Parce que ça, vraiment, je les remercie. Mais le nombre de fois, ils m'ont dit, n'attends pas les autres, une amie, une copine, pour faire une activité si toi, tu as envie de la faire. Dans le sens où peut-être que si elle, elle n'est pas sûre et qu'elle change d'avis, en fait, il ne faut pas que tu t'empêches d'y aller parce qu'elle, elle change d'avis. Fais ce qui, toi, te fait plaisir. Et ça, en vrai, ça m'a beaucoup aidée dans ma vie. tous les jours pour justement ne pas me bloquer, ne pas attendre que les autres m'accompagnent pour vivre des expériences qui me font kiffer. Le truc, c'est qu'en fait, cette indépendance, je ne m'en suis pas rendue compte, mais ça s'est transformé en hyper indépendance. C'est-à-dire que j'ai fini par toujours quasiment tout vouloir faire toute seule, ou en tout cas, je voulais vraiment pas dépendre des autres. C'est-à-dire que moi, je peux m'en sortir, je vais pas embêter les autres avec ça, je vais trouver des solutions. Quand je suis triste ou quoi que ce soit, je le garde pour moi. Je vais trouver, ce n'est pas aux autres de gérer ça. De toute façon, ils ne sauront sûrement pas le gérer et tout. Je ne veux pas être un fardeau. Je me débrouillerai par moi-même. Et puis, en vrai, je pense que je n'avais vraiment pas envie de montrer de la vulnérabilité. J'avais un peu honte de me dire, si je dois demander de l'aide, en fait, pour moi, c'était un petit peu la honte. Et ça, c'était un peu un signe précurseur. En tout cas, un signe qu'il y a quelque chose qui n'était pas au... clair avec cette indépendance-là, et cette maturité dont je faisais preuve depuis mon enfance. Peut-être que toi, t'as entendu aussi des choses, si t'avais des frères et sœurs, « Ah oui, elle m'a beaucoup aidée à gérer ses frères et sœurs, à m'occuper d'eux, parce que moi, quand je travaillais, etc. Elle m'a beaucoup aidée, elle a été d'une grande aide et tout. Vraiment, qu'est-ce que je ferais sans elle ? » Ou alors, « Ah bah c'est super, toi, on n'a jamais eu besoin de s'inquiéter pour toi, parce que tu gères tout, tu t'en sors très bien, etc. » Je pense que tu as déjà eu ce genre de discours. En tout cas, tu feras forcément le lien avec certains discours que tu as eu de tes parents. Et en soi, quand on écoute ça comme ça, ça paraît être des compliments. C'est bien. Quand tes parents disent ça, généralement, c'est qu'ils sont fiers de toi. Tu vois, c'est qu'ils sont contents. Ah, on a réussi à rendre notre enfant autonome ou toute autre chose. Mon enfant, il m'a aidé. C'est super. Il est bien élevé. Ça part d'un compliment et d'une bonne intention. On est bien d'accord. Le problème, c'est que quand on est... enfant, on n'a pas toutes les ressources, on n'a pas tout le recul, on ne comprend pas forcément tout ce qui se passe et tous les enjeux. Nous, quand on est enfant, on reste des éponges, on apprend à travers ce que nous prodiguent nos parents, on apprend à travers leur comportement aussi, ce qu'on voit d'eux, et on s'ajuste là-dessus. Parce qu'un enfant, ça crée son image de soi à travers le regard de ses parents, et à travers l'exemple qui est montré par les parents. C'est évident, il faut bien apprendre de quelque chose en fait. Comme nous, des fois, on regarde des tutos YouTube pour savoir faire une pâte à crêpes. c'est exactement la même chose pour savoir comment se comporter dans la vie. Et comme nos parents c'est le premier lien qu'on a avec le monde et qu'on a besoin en tant qu'être humain d'être aimé, d'aimer et d'être aimé, c'est vrai qu'on va avoir tendance à s'adapter au comportement des parents. Quand ils sont contents, on va essayer de reproduire ce qu'on a fait pour qu'ils soient heureux. Quand ils ne sont pas contents, on va essayer d'éviter de reproduire ce schéma. Et c'est à ce moment-là, souvent, que tu vas prendre des responsabilités. une charge sur tes épaules qui normalement n'est pas la tienne. Je te donne des exemples pour que tu comprennes concrètement de quoi je parle quand je parle de parentification. Il se peut que tu aies eu un parent, voire les deux, qui soit assez instable émotionnellement, qui puisse être super mignon à un moment donné, mais le moindre grain de sel qui sort dans la machine, d'un coup il pète un câble. Et à ce moment-là, toi ça t'a sûrement fait peur, Et t'as compris que, attention, quand il se passe ça ou ça, papa ou maman, ils s'énervent. Et ça, ça me fait peur, ça, ça me met dans l'inconfort. Donc du coup, si je capte les moments qui le déclenchent, eh bien je vais pouvoir agir dessus en amont pour que papa ou maman se sentent bien. Et là, tu vas te retrouver, toi en tant qu'enfant, à essayer de comprendre et de gérer les émotions de tes parents. Parce qu'essayer de les comprendre, pourquoi pas ? Mais là, tu vas te donner la responsabilité de gérer l'émotion de ton parent. Tu vas te donner la responsabilité de calmer ton parent. Tu vas te donner la responsabilité peut-être de consoler ton parent. Parce que là, je parle de colère, mais ça peut être de la tristesse aussi. Tu peux voir ton parent super triste, déprimé, etc. Et évidemment, pour un enfant, c'est pas confortable de voir son parent qui pleure, par exemple. Et tu vas peut-être là, encore une fois, prendre cette responsabilité d'aller consoler ton parent. d'aller le rassurer. Et en soi, oui, c'est mignon. Mais encore une fois, ce n'est pas le rôle d'un enfant. Parce que pendant que toi, tu es en train de gérer, de réguler les émotions de tes parents, tu ne t'occupes pas des tiennes. Tu occultes complètement les tiennes. Alors évidemment, c'est inconscient, encore une fois, quand on est enfant, on ne se rend pas compte qu'on fait ça. Mais là, je t'explique un petit peu ce qui se passe. Tu occultes complètement tes émotions à toi. Tu les mets complètement de côté. Peut-être que toi t'es triste ou quoi que ce soit, mais en fait tu vas t'occuper de la tristesse de tes parents, de la colère de tes parents. C'est toi qui va devenir en fait la médiatrice de ta famille. Et tout ça, on est bien d'accord, c'est aussi pour te permettre de te créer un semblant de sécurité, de confort, de réconfort pour toi aussi. Parce que de voir tes parents énervés, tristes ou stressés, bah oui, toi aussi ça te crée un inconfort. Donc l'idée c'est que si toi tu gères, si toi tu rétablis la p... paix en fait dans la maison, du coup ça va aussi te permettre d'être plus à l'aise, plus tranquille, plus sécurisé dans ton environnement. Mais est-ce que tu te rends compte quand même de la charge mentale que ça te met sur les épaules, encore une fois en tant qu'enfant, de devoir gérer ça ? Surtout que les parents, généralement quand ils s'engueulent, c'est pas juste une fois tous les 25 du mois. Je veux dire, si t'as un parent qui est assez instable émotionnellement, il y a de fortes chances qu'il pète un plomb assez régulièrement. Du coup, toi, en fait, tu vas être tout le temps dans la vigilance. Et c'est ce qu'il crée derrière, je vais en parler un peu plus précisément, mais l'hypervigilance, parce que tu es constamment aux aguets. Donc ça te crée un confort de limiter ces crises, mais au final, ça te crée un tout autre inconfort et qui, lui, va s'ancrer dans tes comportements. Donc ça, c'est plutôt la parentification, genre tu deviens parent pour tes parents, mais tu peux aussi être parent... à la place de tes parents. Parce que je discutais l'autre fois justement avec une personne qui me disait « moi j'ai un parent qui a été malade, qui a une maladie, et qui du coup n'était pas très présent, était fatigué, enfin normal, qui se préoccupait de sa santé. Sauf que du coup c'est elle qui s'est occupée de ses frères et sœurs pendant très très longtemps, pendant plusieurs années. Et sa mère, qui elle n'était pas malade, elle était triste, un petit peu dévastée par cette maladie, et donc beaucoup moins disponible émotionnellement. et physiquement on va dire même présente. Ce qui fait que cette personne avec qui j'ai changé, elle a dû s'occuper de ses frères et sœurs, et se prendre cette responsabilité sur ses épaules. de gérer toute sa famille, de elle devoir être forte pour gérer les frères et sœurs. Elle, elle n'avait pas le droit, entre guillemets, personne ne lui a dit ne ressent rien. Mais elle, elle s'est dit, je n'ai pas le droit d'être faible, je n'ai pas le droit d'être triste, je n'ai pas le droit d'être vulnérable parce que là, je dois porter ma famille sur les épaules en fait. Et ça, ajouté au fait que déjà dans l'adolescence, on est vraiment en train de se chercher, de chercher notre identité, qui on est, qu'est-ce qu'on aime. Il y a les hormones qui commencent à jouer, etc. Ça fait beaucoup, beaucoup à reposer sur les épaules, beaucoup à gérer pour une ado qui apprend à traverser cet environnement hostile qu'est l'adolescence. Enfin voilà, on connaît tous, c'est challengeant quand même l'adolescence. Donc ça faisait énorme pour elle. Et bien sûr qu'elle ne reproche pas à ses parents d'avoir été malade ou quoi que ce soit. Mais le fait est qu'elle a pris cette responsabilité à l'époque. Et ça a eu un impact énorme sur elle plus tard. Parce qu'à partir du moment où ses parents ont repris, entre guillemets, leur rôle de parents, elle, elle a complètement pété un plomb. Elle a complètement pété un plomb parce que là, en fait, elle ne savait plus gérer ses émotions. Elle ne savait pas de quoi elle avait besoin. Elle est partie en dépression. Mais tout simplement parce qu'elle avait tellement mis de côté, elle, ses besoins, ses ressentis, ses émotions, que là, ça a fini par exploser. Et ça a été très, très violent. Tout ça parce qu'en fait, là, la parentification, ça a été de, c'est elle qui s'est occupée des tâches du quotidien. Alors voilà, faire les courses, gérer les frères et sœurs, gérer pour les devoirs aussi, pour les aider. Elle a eu des responsabilités qui n'étaient pas des responsabilités d'ado. C'est des responsabilités d'adulte, ça, normalement. Et qu'elle a eu aucun espace pour, elle, exprimer ses émotions, pour que quelqu'un vienne la sécuriser, la rassurer. elle de son côté. Et attention, encore une fois, on n'est pas là pour jeter la pierre aux parents, parce que bien sûr qu'on ne va pas jeter la pierre sur les personnes qui sont malades, qui sont en dépression, bien sûr qu'ils ne l'ont pas choisi, on est bien d'accord. Pareil, ça peut arriver sur des familles monoparentales, une mère seule qui doit élever plusieurs enfants, et j'en parlais avec une amie il n'y a pas longtemps, elle me dit, c'est vrai que la sécurité émotionnelle, ce n'était pas sa priorité. Elle, tout ce qu'elle voulait, c'était pouvoir nous mettre un toit sur la tête, pouvoir nous nourrir. Ça, c'était la priorité. Et le reste, malheureusement, c'est passé à côté. Et en soi, on peut le comprendre. En fait, l'idée ici, ce que j'essaie de te communiquer, ce n'est pas de refaire le passé. Ce n'est pas de faire et de trouver un coupable. Pas du tout. C'est juste de comprendre l'impact. Vraiment, je le répète, mais c'est important. L'impact que tout ça, ça a eu sur toi aujourd'hui. Donc oui, on comprend bien qu'une famille monoparentale, que ce soit une maman toute seule, un papa tout seul. ça a peut-être poussé l'enfant à apprendre à se gérer seul parce que de toute façon, le parent n'était pas disponible, n'était pas capable d'assurer sur tous les fronts, ce qui est normal, en tout cas compréhensible. Ça peut, comme je disais aussi tout à l'heure, être parce que tu étais dans une famille avec des parents qui manquaient de maturité émotionnelle ou d'un environnement familial où ça créait pas mal de conflits ou alors il y avait des violences, etc. Mais ça peut être aussi une transmission de génération en génération. Si tes parents, on leur a appris qu'il faut grandir vite, qu'il faut être une adulte vite, qu'il faut apprendre à gérer la maison vite, c'est une transmission, c'est une éducation qui a été choisie. Et donc tu l'as appris comme ça. Tu as appris que peut-être tes émotions, tes besoins, on s'en foutait un petit peu. Juste il faut gérer dans la vie, il faut survivre dans la vie, il faut travailler dans la vie, ou peu importe ce qui t'a été transmis. Et donc derrière, l'impact c'est quoi ? Parce que finalement, c'est ça qui est intéressant de comprendre. J'arrête pas de te bassiner avec le fait que ce qu'on cherche c'est l'impact. Alors l'impact c'est quoi ? L'impact c'est qu'aujourd'hui, sûrement, t'as certains de ces critères-là dans ta vie, dans ton caractère entre gros guillemets. Il est fort possible que tu sois dans cette hyper indépendance, dans cette hyper responsabilité, où t'as l'impression que c'est toi qui dois tout gérer. que si tu ne contrôles pas tout Alors le monde va s'écrouler, alors il va se passer des catastrophes, et j'ai envie de dire qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Ce qui peut créer ce côté un petit peu, tu sais, parfois psycho-rigide, où tu peux le retrouver en couple, parfois, où tu sais, tu vas demander à ton conjoint de faire quelque chose, le ménage, par exemple, il va le faire, et tu vas repasser derrière. Parce que, ouais, non mais en fait, non non, mais si c'est ça, si c'est pour faire ça, ben moi je vais le faire moi-même. Tu sais vraiment cette idée de en fait il faut que je contrôle tout, il faut que je fasse tout parce que au moins là je suis sûre ça sera bien fait, je suis sûre il n'y aura pas de problème. Tu te sens du coup aussi sûrement responsable d'absolument tout ce qui se passe de toute façon autour de toi. Donc les émotions des autres, les réactions des autres, tu considères que tu es responsable de ce qui se passe. Donc si quelqu'un est en colère, tu vas te dire soit c'est forcément ma faute, j'ai fait quelque chose de mal, c'est sûr j'ai dit quelque chose. Ou en tout cas, même si tu sais que tu n'as rien fait, ou en tout cas tu as l'impression que tu n'as rien fait, tu n'as rien dit, etc. Tu vas quand même prendre la responsabilité, tu vas dire c'est à moi de gérer la situation, c'est à moi de sauver la situation, c'est à moi de trouver une solution, c'est à moi d'apaiser la situation, c'est encore à moi de faire la médiatrice. Tu vois d'où ça vient, tu vois le rapport, tu vois le lien qui est fait. Alors évidemment ça peut être plein de situations différentes, tout dépend du contexte etc. Mais c'est fort probable que si tu as déjà dû faire la médiatrice dans ton enfance, bah aujourd'hui tu l'es gardé comme c'est à moi. de gérer quand quelqu'un est en colère, quand quelqu'un a une émotion, enfin quelque chose qui se passe et je vois que ça va pas, c'est à moi de gérer ça et de trouver une solution. Peu importe que je sois impliquée en fait ou pas dans l'histoire, il faut absolument que je trouve une solution. Pourquoi ? Parce qu'en fait, l'inconfort de l'autre, ça te met toi aussi dans l'inconfort et t'as besoin d'apaiser ça pour toi et pour l'autre. Parce qu'en fait t'as l'impression que c'est une mission sacrée quoi, t'as l'impression que c'est ta mission, y'a pas d'autres possibilités. personne ne peut gérer ça à part toi. En fait dans ta tête à aucun moment l'autre peut être aussi responsable de ses émotions, de ses comportements, de ce qu'il dit ou de ce qu'il ne dit pas en fait. Toi tu sais ancrer au fond de toi depuis des années que si quelqu'un va pas bien c'est à moi de régler la situation. C'est aussi simple que ça. Et comme je t'en parlais rapidement c'est aussi pour ça que si tu as été dans une famille un petit peu instable émotionnellement ça t'a créé de l'hyper vigilance. C'est pour ça que Souvent, tu vas te dire, ah bah oui, moi je remarque vachement les gens qui, d'un coup, il y a un clignement d'œil un peu bizarre, ou d'un coup, il y a un petit mouvement, un petit froncement de sourcils, je vois qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Si tu repères tous ces changements, c'est probablement parce que plus jeune, tu as été habitué à repérer ces changements pour éviter les crises de colère, de stress ou quoi que ce soit de tes parents ou de ton entourage, enfin peu importe la personne avec qui tu t'es adapté. Mais voilà, ça te crée une hyper vigilance où tu es constamment dans l'observation de ce qui se passe pour pouvoir gérer et réagir. Quel autre impact ça a sur toi aujourd'hui ? C'est probablement, comme je le disais un peu tout à l'heure, tu dois avoir beaucoup de mal à accepter l'aide des autres. Si tu es dans cette hyper indépendance, tu te dis, j'ai pas envie d'être un fardeau pour les autres. Je peux gérer par moi-même. Parce qu'en plus, si je ne gère pas par moi-même, ça veut dire que je suis faible. Et j'ai une personne en plus qui m'a dit ça il n'y a pas très très longtemps, que justement sa mère avait vécu une dépression et qu'elle avait dû porter ses frères et soeurs pendant très longtemps et sa mère aussi. Et que du coup elle sait ce que ça représente de subir les émotions des autres, de porter les émotions des autres très très fortes. Et elle me disait du coup, ben j'ai pas envie d'exprimer mes émotions, mes besoins à mon conjoint notamment, parce que j'ai pas envie d'être ce fardeau là. pour lui. Et c'est terrible, tu vois, à quel point ce qui s'est passé dans son enfance, ça a un impact aujourd'hui dans sa relation, et à quel point ça l'a conditionné de se dire, non mais moi mes émotions, il faut pas que j'en parle, je dois pas en parler, il faut que je les garde pour moi, c'est pas qu'elles ont pas d'importance, mais ça sera juste un fardeau pour les autres. Donc vaut mieux que je le garde pour moi, tant pis, vaut mieux que je serre les dents et que je souffre en silence. Parce que je ne veux pas être un fardeau pour les autres parce que moi j'en ai souffert. Et c'est terrible parce que rejeter ces émotions comme ça, et les intérioriser en plus, c'est complètement contre-productif et c'est ça qui va faire qu'à un moment donné tu vas exploser, qu'à un moment donné tu vas pas être bien, que ton estime de toi elle va râler pas crête, parce qu'en fait tu rejettes une forte partie de ta personnalité. Mais ça se comprend aussi, quelle est cette réflexion-là. Évidemment que ça se comprend. Mais du coup derrière, tu vois l'impact énorme. Et tu vois qu'elle n'arrive pas à faire la différence entre communiquer, exprimer et demander le consentement finalement à la personne en face. Est-ce que tu es OK que je te partage mes ressentis ? Et subir une situation, en plus une maladie, une dépression qui lui est tombée dessus à une époque où elle n'avait aucune ressource. En tout cas pour gérer ça et que ce n'était pas à elle de faire ça. Un autre impact, évidemment, tu as peut-être, très probablement et sûrement si tu fais un métier... infirmière, dans l'aide, etc. T'as sûrement eu, et tu as sûrement encore, ce syndrome du sauveur. J'en ai déjà parlé, mais cette envie de sauver tout le monde. Comme je disais tout à l'heure, d'améliorer la situation, d'apaiser les autres. T'as envie d'aider tout le monde. Mais évidemment, sauf toi. Parce que, inconsciemment, cette aide-là, t'aurais sûrement aimé l'avoir à un moment donné. T'aurais sûrement aimé aussi que quelqu'un vienne t'aider, vienne t'apporter ce soutien. Mais comme tu l'as pas forcément eu, en tout cas de la manière dont t'en avais besoin, aujourd'hui tu vas chercher à le donner aux autres. Parce que tu sais que ça te ferait du bien à toi. Mais au lieu de te concentrer aussi un petit peu sur te donner ça à toi, t'apporter ce soutien et ce réconfort, tu donnes tout aux autres. Quel impact on a aussi ? Évidemment, la culpabilité, quand on pense à soi, quand tu penses à toi. Cette culpabilité de prendre du temps pour toi, de faire des choses pour toi, de vouloir exprimer qu'en fait, ça, je ne suis pas d'accord, ou j'aimerais bien faire autrement. Grosse culpabilité de penser à toi et de ne serait-ce imaginer qu'à un seul moment de te faire passer un tout petit peu en priorité. Culpabilité, bam ! Et ça, j'en parlais aussi avec quelqu'un d'autre, j'adore échanger avec vous. Une personne qui me disait, justement, j'ai dû porter un petit peu ma famille à bout de bras, en étant ado, là aussi. Elle me dit, puis bon, la vie a fait que, heureusement, j'ai pu m'en sortir. J'ai pu travailler sur moi, j'ai commencé le dev perso, je me suis libérée, je me suis déchargée de plein de choses et tout. J'ai commencé à être beaucoup plus ouverte, beaucoup plus positive, beaucoup plus heureuse, en fait, tout simplement. Et elle m'a dit un truc qui m'a brisé le cœur et en même temps, peut-être que ça t'est arrivé aussi. Et moi, ça m'est un peu arrivé aussi. Elle m'a dit, et à un moment donné, quand j'ai vu que j'étais plus heureuse que ma famille, eh bien, j'ai culpabilisé. Un petit peu comme si c'était trahir ma famille que d'être plus heureuse, plus épanouie. Un petit peu comme si, d'un coup, en fait, je me sentais supérieure à eux parce que moi, ça va en fait, maintenant, et qu'eux, ils n'ont pas bougé. Elle culpabilisait d'être mieux dans sa peau. Et je trouve ça terrible en fait, parce que si elle a réussi à en arriver là, c'est parce que bon ben déjà elle en a chié, mais que derrière elle a fait du travail sur elle. Qu'elle s'est confrontée à des vieilles blessures, qu'elle s'est confrontée à des comportements qu'elle appréciait pas, qu'elle s'est confrontée à plein de choses. Elle est passée à l'action, elle est sortie de sa zone de confort, elle a été dans l'inconfort. Et donc elle mérite ça. C'est génial de se pouvoir dire je suis mieux dans ma peau, je suis heureuse, je me sens bien, je me sens à l'aise. Mais encore une fois, comme elle se sentait un peu responsable aussi du bonheur de sa famille, elle ne se sentait pas limite légitime d'elle être heureuse si eux n'étaient pas encore heureux. Elle prenait encore une fois une responsabilité qui n'était pas la sienne. Parce que c'est aussi la responsabilité de sa famille de bouger ou pas. Et c'est aussi à eux de dire s'ils sont heureux ou pas. Ce n'est même pas à elles de décider s'ils sont bien ou pas. puis en fait elle a fini par comprendre et oui là encore ça demande un effort c'est pas évident, ça crée de l'inconfort surtout quand on a été habitué à toujours tout faire pour sa famille et à se négliger, mais elle a fini par comprendre que c'est pas parce qu'elle elle brille, parce qu'elle est heureuse parce qu'elle est plus épanouie que ça éteint les autres en fait au contraire limite ça ouvre la lumière, ça met en lumière le chemin pour potentiellement faire pareil si elles ont envie de suivre mais ça éteint pas les autres Et puis quand bien même éteindre sa propre lumière en se disant que du coup les autres vont pouvoir briller à leur tour, c'est foncer droit dans le mur parce qu'en fait, toi tu vas juste éteindre ta lumière et eux ils vont pas allumer la leur non plus. Ça va pas leur permettre de prendre plus de place si eux n'en ont pas envie. Pourquoi toi tu devrais éteindre ta lumière et pourquoi c'est pas eux qui devraient allumer la leur ? Tu vois ce que je veux dire ? Je pense que j'en avais déjà parlé dans un épisode mais moi ça me faisait ça à l'école, là où j'étais quand même. bonne élève et que j'avais des amis qui étaient un peu moins bons en tout cas dans certaines matières où je faisais exprès de cacher mes notes ou de pas dire mes notes parce que j'avais pas envie qu'ils se sentent inférieurs ou qu'ils pensent que je me sente supérieur mais en fait ça n'a pas de sens j'avais le droit d'être fier de mes notes j'avais le droit d'avoir des bonnes notes enfin je veux dire j'avais travaillé pour oui j'avais peut-être des facilités sur certains trucs mais c'est pas pour ça du coup qu'il fallait que je me minimise J'étais pas en train de me vanter et de me la péter dans tous les sens, il y a une différence là aussi. Mais j'avais le droit d'être fière et de me dire « bah ok, j'ai eu 18, c'est tout, fin, c'est cool, je suis contente » . Parce qu'en plus ces gens-là, s'ils avaient 18 aussi, ils seraient sûrement très contents. Donc c'est pas les aider de cacher ta note, de faire semblant que t'as pas eu une aussi bonne note, etc. En plus ça veut dire quoi de ? Ça veut dire que tu penses quoi de ? Quand j'y repense, tu vois, je me dis à cette époque-là, j'avais l'impression que c'était un petit peu de l'empathie envers eux. Mais finalement, je prends du recul, je me dis mais c'était aussi un peu une forme de mépris, tu vois, genre t'as pas envie qu'il se sente inférieur, mais finalement en faisant ça, est-ce que c'est pas le contraire qui se passe ? inconsciemment, t'es pas en train de dire bah oui, ils le sont, et ils vont se sentir mal, c'est sûr, en plus, avec leur note et moi, ma meilleure note. Quand j'y réfléchis, je me dis mais oh là là, t'étais loin ma pauvre, t'étais loin de la vérité. Mais bref, tu vois ce que je veux dire. La culpabilité de penser à soi. Un autre impact, bah évidemment, la difficulté à poser des limites, la difficulté à parler de ses besoins, la difficulté à dire non, puisque t'as toujours appris, encore une fois, à négliger tes besoins. à faire passer les besoins de tes parents avant, parce qu'eux, ils n'avaient pas la capacité de répondre à tes besoins en plus, peut-être. Donc tu t'es dit, mes besoins ne sont pas importants, je ne suis pas importante, il faut que je fasse pour les autres. Et du coup, aujourd'hui, et l'autre jour, c'est sur TikTok, une personne qui m'a dit ça, et ça aussi, ça m'a brisé le cœur, qui m'a dit, mais je ne savais même pas que j'avais le droit au respect. Non, mais moi, ça me bouleverse. Et en même temps, c'est normal. et je crois que j'étais peut-être pas aussi loin. Mais en tout cas, pendant très longtemps, je pense qu'inconsciemment, je me suis dit, mais pourquoi je mériterais qu'on s'occupe de moi ? Pourquoi je mériterais qu'on me donne toute cette attention ? Pourquoi je mériterais qu'on respecte mes limites, en fait ? Je suis qui pour ça ? Et tu vois, c'est terrible, c'est super dur, en fait, quand on y réfléchit, mais c'était ça, en fait, ce qui se passait en fond dans ma tête. Et pourtant, j'ai eu une famille qui était très présente, mais il y a peut-être certains besoins, tu vois, qui n'ont pas été comblés à l'époque. Et bref, tu l'auras compris, en fait, l'impact principal, c'est que tout simplement, t'as jamais appris à exister en tant que telle, en tant que personne, en tant qu'enfant, en tant que toi-même. T'as jamais appris à être toi, en fait, à te découvrir, à découvrir ton identité, découvrir tes émotions, c'est quoi tes besoins, c'est quoi que tu acceptes et que t'acceptes pas. T'as jamais appris à créer ton identité, à forger ton identité, parce qu'en fait, dès le départ... T'as dû t'occuper de quelqu'un d'autre. J'ai lu ça sur Instagram l'autre jour, une personne qui disait en fait j'ai dû apprendre à réguler le système nerveux de mes parents avant de réguler mon propre système nerveux. Et je trouve ça très fort et en même temps très vrai. Parce qu'en fait c'est ça, t'as juste appris à être adulte, à être parent avant toute chose. T'as juste appris à porter sur tes épaules tout le poids du monde, toute la responsabilité du monde. Et c'est terrible. Et j'en suis désolée. Et j'en suis navrée. Et je sais que ça a eu un impact énorme sur ta vie, sur tes relations, sur ton couple sûrement, où t'as subi peut-être, où tu subis encore peut-être une espèce de dépendance affective, ou en tout cas voilà, un besoin viscéral d'avoir quand même de la validation, que quelqu'un te montre quand même que tu mérites d'être aimé, qu'on t'écoute, qu'on te respecte. Mais en fait, ce que j'ai envie de te dire aujourd'hui à travers cet épisode, c'est que oui, tu as appris ce rôle-là de... d'ange gardien, de personne qui porte tout sur ses épaules, de la médiatrice ou appelle ça comme tu veux, de la sauveuse. T'as appris ce rôle et en soi, bien sûr qu'il peut t'aider aujourd'hui dans ton quotidien, parce que ça fait quand même de toi quelqu'un qui est empathique, qui se préoccupe des autres, qui comprend un peu les émotions de chacun, qui comprend la sensibilité de chacun, donc ça c'est génial. Bien sûr que c'est à conserver, mais par contre, t'as plus besoin de jouer ce rôle constamment. T'as plus besoin de porter le monde sur tes épaules constamment. Aujourd'hui, t'as le droit, et j'ai même envie de dire le devoir, de te choisir. T'as le droit de chercher ton identité, de libérer ton identité, d'aller à la rencontre de la vraie toi. Si je pouvais, je dirais tous vos prénoms, mais là, ça va être un petit peu complexe. Mais d'aller chercher la vraie toi, celle qui a envie d'exprimer que... Moi, j'adore ça. Par contre, je déteste ça. Ça, c'est OK pour moi. Ça, c'est pas OK. Celle qui est capable d'exprimer, ben, ouais, là, j'ai besoin d'aide. Et je vais aller te le demander parce qu'en fait, j'ai aucun souci avec ça. Celle qui est capable de dire non, de dire des noms qui sont francs, de dire des noms sans culpabiliser parce qu'en fait, elle sait que ses besoins sont légitimes, sont importants. Celle qui arrête de se contenter de la médiocrité ou du... ça va, c'est pas trop mal, c'est pas si pire, parce qu'elle a l'impression que pas si pire, c'est déjà mieux que rien et qu'une miette. Celle qui justement arrête de se contenter de miettes, d'affection, d'amour, de reconnaissance, et qui va chercher ce qu'elle mérite. Parce que oui, elle mérite d'être heureuse, oui, elle mérite le meilleur. Peu importe ce que tu penses aujourd'hui de toi, de ton couple, de ton taf, si... Au fond de toi, tu sais que t'es pas bien. Parce que ça, généralement, on le sait. On sait qu'il y a un truc qui convient pas, on sait qu'on aimerait mieux. Juste, on a l'impression qu'on mérite pas mieux. Mais si au fond de toi, là, il y a quelque chose, une situation, ton taf... ton couple, une amitié, peu importe, où tu sens que tu mériterais mieux ou que ça en fait, il y a des limites à poser aujourd'hui, ben en fait t'as le droit. T'as le droit, tu mérites et oui tu trouveras mieux. Parce qu'à partir du moment où tu te connais mieux, tu sais ce que tu veux, tu sais ce que tu vaux, tu sais ce que tu veux plus, derrière tes choix ils sont beaucoup plus alignés, ils sont beaucoup plus guidés par la connaissance de soi et ils sont beaucoup plus clairs, beaucoup plus simples, beaucoup plus faciles à prendre. et surtout tu les regrettes pas. Je prends l'exemple de cette cliente qui était venue juste pour apprendre à s'affirmer au travail et qui a fini par larguer son mec. Et un an après, elle me dit encore qu'elle a aucun regret là-dessus. Alors qu'avant, elle avait essayé de le quitter plusieurs fois, elle n'avait pas réussi. Pourquoi en fait là, elle a réussi et pourquoi elle ne regrette pas ? Tout simplement parce qu'elle a gagné en estime d'elle-même. Tout simplement parce qu'elle a appris à connaître ses besoins. Tout simplement parce qu'elle a compris que ses besoins étaient légitimes et tout simplement parce qu'elle s'est rendue compte que dans son couple aujourd'hui, ok, son mec n'était pas capable de combler un besoin vital pour elle, ok, c'est pas grave, c'est pas sa personnalité, c'est pas sa façon de faire à lui, mais elle, elle mérite mieux et elle veut chercher mieux. Elle veut chercher quelqu'un qui est capable de répondre à ce besoin. Et ouais, j'étais méga fière d'entendre ce discours de sa part parce que ça y est, elle s'autorisait à vouloir mieux. Elle s'autorisait... à vouloir, à exiger, entre guillemets, à mériter que ses besoins soient comblés et que c'est ok et qu'elle y a le droit. Et ça, je trouve ça super. Et c'est ce que je te souhaite à toi aussi. Donc aujourd'hui, je sais que ce n'est pas facile de sortir de ça. C'est surtout quand ça fait 20, 30, 40 ans que tu es conditionné comme ça. Mais je te le dis, aujourd'hui, tu n'as pas à tout porter sur tes épaules. Aujourd'hui, tu peux demander à ce que certaines épaules partagent le poids avec toi. Et il y en a qui seront vraiment ravis de le faire, je peux te l'assurer. Et clairement, ce n'est pas de l'égoïsme, c'est juste réparer ta petite fille intérieure, c'est juste lui donner l'amour qu'elle n'a pas eu, le respect qu'elle n'a pas eu. Et l'estime de soi, ça passe vraiment par ça, par s'accorder de l'importance. Même si c'est juste aller se faire tes ongles un petit peu, ou juste dire non à un café le matin, ça peut passer par ça. Et si tu as besoin d'aide pour sortir... de ces schémas-là, si tu as besoin d'aide pour découvrir qui tu es aujourd'hui et découvrir tes besoins, savoir qui tu as envie d'être, tout simplement, et libérer cette personne qui est là et qui bouillonne en toi, je t'invite vite à réserver un appel découverte dans la description du podcast. On parle ensemble de ta situation et on voit ce qu'on peut faire dans un coaching personnalisé. Sur ce, j'espère que l'épisode t'a plu, que tu as appris des choses. Encore une fois, tu peux venir m'en parler sur Instagram ou me laisser un avis pour voir ce qui ressort de tout ça. Et sinon, je te dis à la semaine prochaine sur Légitime.

  • Speaker #1

    Sous-tit

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