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Le journal d’une agoraphobe

Pourquoi consolider sa guérison n'est pas négociable ?

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08min |06/10/2025
Play
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08min |06/10/2025
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Description

Guérir, ce n’est pas un sprint. C’est apprendre à marcher sur un sol qu’on croyait instable — encore et encore, jusqu’à ce qu’il devienne solide. En d’autres termes, aller mieux, c’est bien. Consolider ce mieux, c’est vital.

Sujet de l’épisode

Dans cet épisode du Journal d’une agoraphobe, je reviens sur un moment clé de ma reconstruction : celui où, sans même m’en rendre compte, j’ai remis en place les vieux mécanismes d’évitement qui m’avaient menée à l’agoraphobie.
Et le plus fou, c’est que tout ça s’est passé alors que j’étais suivie par un psy et un psychiatre, que je continuais mon traitement, et que tout semblait aller parfaitement bien. Spoiler : c’était le cas, mais ce n’était aussi pas le cas.

Pourquoi c’est important ?

Parce que parfois, on croit être sortis d’affaire. On avance, on rit, on profite, et on oublie de voir les petits signaux qui reviennent en douce.
Mais retomber dans ses travers, ce n’est pas “échouer”. C’est juste une façon de revisiter une leçon qu’on croyait acquise.
Et surtout, ce n’est jamais un retour à la case départ. Quand on a déjà traversé l’agoraphobie, on sait la reconnaître, on sait comment réagir. Cette conscience, c’est notre force.

Ressources mentionnées

Soutenir le podcast

Si mon histoire vous parle, dites-le-moi 💬
Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous — ça m’aide énormément et ça fait vivre ce podcast.
Et vous, avez-vous déjà eu l’impression d’aller bien… jusqu’à réaliser que vous retombiez doucement dans vos anciens schémas ? Racontez-moi tout en commentaire !
🎧 Et si vous avez manqué l’épisode précédent sur le déménagement tant attendu (et un peu redouté), je vous recommande de l’écouter juste avant celui-ci : https://smartlink.ausha.co/lejournalduneagoraphobe/guerison-et-rechute-l-autre-realite-de-l-agoraphobie-2



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobie. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobie. Je ne suis ni médecin ni thérapeute, mais si mon humble expérience peut ouvrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien, mission accomplie ! La semaine dernière, j'ai abordé avec vous ce déménagement tant attendu et tant redouté. Dans les faits, tout s'est plutôt bien passé. Il y a eu un contre-temps, la pluie, qui a fait prendre un mois et demi de retard sur le chantier. Donc, durant un mois et demi, nous avons vécu chez mes parents, qui sont quasiment mes voisins. La préparation du déménagement s'est déroulée dans la sérénité, pas à l'ombre d'une crise d'angoisse ou d'une attaque de panique. Le déménagement s'est également déroulé sans accroc. peine de quitter cet endroit où j'avais vécu plus de dix ans, où j'avais mes marques, des voisins qui étaient pour certains devenus des amis. Mais rien qui ne ressemble à de l'angoisse ou à de la panique. Un séjour d'un mois et demi chez mes parents durant lequel je n'ai pas vu l'ombre d'une crise d'angoisse ou d'une attaque de panique. Enfin, un emménagement dans notre propre maison qui s'est déroulé dans la joie et dans la bonne humeur. Nous étions trop contents d'enfin investir cette maison. Cela a duré des mois comme ça, une impression d'insouciance. Mais je ne m'étais pas rendue compte de quelque chose. Mes parents étant nos voisins, et gérant à la base les trajets scolaires de ma fille, j'ai fait partie du lot. J'avais donc un chauffeur matin et soir pour m'accompagner au travail. Puis, au départ, je me dis que je m'occupe de ma nouvelle maison, de la décorer, d'organiser, de ranger. Puis, ensuite, je me dis que je profite de ma nouvelle maison. lecture sur la terrasse au soleil, un peu de jardinage. Je ne me rends absolument pas compte que je ne sors pas de chez moi. J'ai remis en place exactement le système qui m'avait conduite à l'agoraphobie sans m'en rendre compte. Il y a quelque chose que j'ai oublié de vous dire dans mon dernier épisode et qui me semble assez important. C'est pour cette raison que j'y reviens. J'ai remis en place ces mécanismes de manière inconsciente. Soit, mais en cachant bien mon jeu également, j'avais espacé les rendez-vous avec le psy, une fois par mois, une fois tous les mois et demi. Mais si je ne l'avais pas vu venir, mon psy non plus ne l'avait pas vu venir. Ni le psy, ni le psychiatre d'ailleurs, que je voyais, lui, tous les trois mois, mais uniquement dans le but de renouveler mon ordonnance de sertraline. C'est donc quand même sous le contrôle d'un psychologue et d'un psychiatre que j'ai remis en place mes vieux... mécanisme d'évitement. Je rentrais dans le cabinet du psychologue en lui disant que tout allait bien, que je n'avais aucun signe d'angoisse ou d'attaque de panique. J'y allais de moins en moins souvent car j'avais l'impression que tout allait bien et dans ce cadre, je n'avais pas grand-chose à lui dire. Je dirais même plus. J'y allais à contre-coeur. Je n'avais pas envie d'y aller. Je n'avais pas envie de lui parler plus que ça. Durant les séances, je lui disais assez peu de choses. Je pensais à arrêter la thérapie, mais je procrastinais l'arrêt de la thérapie, le passage à l'AC. En ce qui concerne le psychiatre, idem. J'y allais en lui disant que tout allait bien. Nous avons même parlé ensemble de l'arrêt du traitement. Il me renouvelait mon ordonnance, mais si dans trois mois, tout continue à aller comme ça, nous avons parlé de l'arrêt progressif du traitement. Il m'avait expliqué le protocole. L'arrêt se faisait sur plusieurs mois. par une diminution progressive des doses. Cela m'a même fait l'objet d'une discussion entre lui et moi. Je pensais prendre un traitement léger et je ne comprenais pas pourquoi il fallait être aussi prudent dans l'arrêt de ce traitement. Il m'avait expliqué et confirmé que mon traitement était léger, mais a quand même pointé du doigt la nécessité de suivre un protocole en ce qui concerne l'arrêt du traitement. Je n'ai pas pu se relever que ça, mais heureusement que je n'avais pas... entamer l'arrêt du traitement. Sinon, c'est l'arrêt du traitement que j'aurais accusé de cette rechute. Mais là, non. Je poursuivais mes séances chez le psy, je continuais à prendre mon traitement et j'ai quand même effectué cette rechute en passant sous les radars de ce qui aurait pu alerter mon psy ou mon psychiatre. Est-ce que j'ai consciemment caché mon jeu à mon psychiatre et à mon psy ? Franchement, je pense que non. Je commençais une nouvelle vie dans une nouvelle maison. J'avais envie que tout aille bien. Donc, je faisais comme si... Tout allait bien. Quand je dis ça, je me rends compte que ce n'est pas exactement que je faisais comme si tout allait bien. Parce que j'avais vraiment l'impression que tout allait bien. J'avais beaucoup de chance d'aménager dans cette maison et j'en étais très heureuse. Mais pour pouvoir déménager, j'ai dû accélérer le processus de guérison, mettre plusieurs choses sur le tapis, histoire d'aller de l'avant. de pouvoir assumer mes responsabilités, quitter mon appartement, gérer le déménagement, les derniers travaux comme la peinture de la maison et la mise en place de ma nouvelle cuisine. Je ne regrette pas d'avoir totalement assumé mes responsabilités. C'était nécessaire. Mais je n'ai pas vu qu'en fonçant, tête baissée, qu'en voulant passer à autre chose, j'anesthésiais délibérément mes émotions dans le but d'aller de l'avant. N'est-ce pas ce que j'ai fait toute ma vie ? Alors oui, je me suis voilé la face. En me voilant la face, je me suis arrangée pour que mon psychiatre et mon psychologue ne voient rien non plus. Est-ce que cela veut dire que c'est un retour à la case départ ? Eh bien, rassurez-vous, il est impossible de retourner à la case départ. Les premiers signes, la première attaque de panique, on est totalement ignorant, on ne comprend pas ce qui nous arrive. Donc, sans aide, nous sommes bien incapables de faire face. Là, c'est différent. C'est décevant, soit, de voir à quel point on peut retomber dans ces travers. Cela fait même un peu peur. Mais quand on a été suivi par un bon thérapeute, on est préparé. Tous ces mécanismes, on en a discuté des centaines de fois ensemble. Soit, je n'avais rien vu revenir, mais une fois que j'ai compris la situation, il était dix fois plus facile qu'il y a quelques années d'y faire face. Je ne vous le cache pas, sur le coup c'est très frustrant. Mais on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. Aujourd'hui, des années après, je sais que c'est là. J'ai donc appris à me connaître. Il est peu probable que je tombe une nouvelle fois aussi grossièrement dans le panneau. Mais je sais qu'il faut que je sois vigilant. Est-ce que c'est un problème d'avoir ce type d'épée de Damoclès au-dessus de la tête ? Eh bien non. Je considère cela plutôt comme une force. Aujourd'hui, je me connais. Je sais que souvent cette douleur au banc droit à la tête veut dire quelque chose. Je me pose alors et j'effectue une introspection. Ce n'est plus mon inconscient qui est au volant, c'est moi. Sur ces quelques mots, je vous laisse et je vous remercie pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnus, même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous ! Ça m'aide énormément et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast qui est aussi le vôtre. Vos retours, vos messages, vos histoires me nourrissent et me donnent envie de continuer à partager avec vous. À très vite pour la suite du journal du Nagorafob.

Description

Guérir, ce n’est pas un sprint. C’est apprendre à marcher sur un sol qu’on croyait instable — encore et encore, jusqu’à ce qu’il devienne solide. En d’autres termes, aller mieux, c’est bien. Consolider ce mieux, c’est vital.

Sujet de l’épisode

Dans cet épisode du Journal d’une agoraphobe, je reviens sur un moment clé de ma reconstruction : celui où, sans même m’en rendre compte, j’ai remis en place les vieux mécanismes d’évitement qui m’avaient menée à l’agoraphobie.
Et le plus fou, c’est que tout ça s’est passé alors que j’étais suivie par un psy et un psychiatre, que je continuais mon traitement, et que tout semblait aller parfaitement bien. Spoiler : c’était le cas, mais ce n’était aussi pas le cas.

Pourquoi c’est important ?

Parce que parfois, on croit être sortis d’affaire. On avance, on rit, on profite, et on oublie de voir les petits signaux qui reviennent en douce.
Mais retomber dans ses travers, ce n’est pas “échouer”. C’est juste une façon de revisiter une leçon qu’on croyait acquise.
Et surtout, ce n’est jamais un retour à la case départ. Quand on a déjà traversé l’agoraphobie, on sait la reconnaître, on sait comment réagir. Cette conscience, c’est notre force.

Ressources mentionnées

Soutenir le podcast

Si mon histoire vous parle, dites-le-moi 💬
Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous — ça m’aide énormément et ça fait vivre ce podcast.
Et vous, avez-vous déjà eu l’impression d’aller bien… jusqu’à réaliser que vous retombiez doucement dans vos anciens schémas ? Racontez-moi tout en commentaire !
🎧 Et si vous avez manqué l’épisode précédent sur le déménagement tant attendu (et un peu redouté), je vous recommande de l’écouter juste avant celui-ci : https://smartlink.ausha.co/lejournalduneagoraphobe/guerison-et-rechute-l-autre-realite-de-l-agoraphobie-2



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobie. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobie. Je ne suis ni médecin ni thérapeute, mais si mon humble expérience peut ouvrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien, mission accomplie ! La semaine dernière, j'ai abordé avec vous ce déménagement tant attendu et tant redouté. Dans les faits, tout s'est plutôt bien passé. Il y a eu un contre-temps, la pluie, qui a fait prendre un mois et demi de retard sur le chantier. Donc, durant un mois et demi, nous avons vécu chez mes parents, qui sont quasiment mes voisins. La préparation du déménagement s'est déroulée dans la sérénité, pas à l'ombre d'une crise d'angoisse ou d'une attaque de panique. Le déménagement s'est également déroulé sans accroc. peine de quitter cet endroit où j'avais vécu plus de dix ans, où j'avais mes marques, des voisins qui étaient pour certains devenus des amis. Mais rien qui ne ressemble à de l'angoisse ou à de la panique. Un séjour d'un mois et demi chez mes parents durant lequel je n'ai pas vu l'ombre d'une crise d'angoisse ou d'une attaque de panique. Enfin, un emménagement dans notre propre maison qui s'est déroulé dans la joie et dans la bonne humeur. Nous étions trop contents d'enfin investir cette maison. Cela a duré des mois comme ça, une impression d'insouciance. Mais je ne m'étais pas rendue compte de quelque chose. Mes parents étant nos voisins, et gérant à la base les trajets scolaires de ma fille, j'ai fait partie du lot. J'avais donc un chauffeur matin et soir pour m'accompagner au travail. Puis, au départ, je me dis que je m'occupe de ma nouvelle maison, de la décorer, d'organiser, de ranger. Puis, ensuite, je me dis que je profite de ma nouvelle maison. lecture sur la terrasse au soleil, un peu de jardinage. Je ne me rends absolument pas compte que je ne sors pas de chez moi. J'ai remis en place exactement le système qui m'avait conduite à l'agoraphobie sans m'en rendre compte. Il y a quelque chose que j'ai oublié de vous dire dans mon dernier épisode et qui me semble assez important. C'est pour cette raison que j'y reviens. J'ai remis en place ces mécanismes de manière inconsciente. Soit, mais en cachant bien mon jeu également, j'avais espacé les rendez-vous avec le psy, une fois par mois, une fois tous les mois et demi. Mais si je ne l'avais pas vu venir, mon psy non plus ne l'avait pas vu venir. Ni le psy, ni le psychiatre d'ailleurs, que je voyais, lui, tous les trois mois, mais uniquement dans le but de renouveler mon ordonnance de sertraline. C'est donc quand même sous le contrôle d'un psychologue et d'un psychiatre que j'ai remis en place mes vieux... mécanisme d'évitement. Je rentrais dans le cabinet du psychologue en lui disant que tout allait bien, que je n'avais aucun signe d'angoisse ou d'attaque de panique. J'y allais de moins en moins souvent car j'avais l'impression que tout allait bien et dans ce cadre, je n'avais pas grand-chose à lui dire. Je dirais même plus. J'y allais à contre-coeur. Je n'avais pas envie d'y aller. Je n'avais pas envie de lui parler plus que ça. Durant les séances, je lui disais assez peu de choses. Je pensais à arrêter la thérapie, mais je procrastinais l'arrêt de la thérapie, le passage à l'AC. En ce qui concerne le psychiatre, idem. J'y allais en lui disant que tout allait bien. Nous avons même parlé ensemble de l'arrêt du traitement. Il me renouvelait mon ordonnance, mais si dans trois mois, tout continue à aller comme ça, nous avons parlé de l'arrêt progressif du traitement. Il m'avait expliqué le protocole. L'arrêt se faisait sur plusieurs mois. par une diminution progressive des doses. Cela m'a même fait l'objet d'une discussion entre lui et moi. Je pensais prendre un traitement léger et je ne comprenais pas pourquoi il fallait être aussi prudent dans l'arrêt de ce traitement. Il m'avait expliqué et confirmé que mon traitement était léger, mais a quand même pointé du doigt la nécessité de suivre un protocole en ce qui concerne l'arrêt du traitement. Je n'ai pas pu se relever que ça, mais heureusement que je n'avais pas... entamer l'arrêt du traitement. Sinon, c'est l'arrêt du traitement que j'aurais accusé de cette rechute. Mais là, non. Je poursuivais mes séances chez le psy, je continuais à prendre mon traitement et j'ai quand même effectué cette rechute en passant sous les radars de ce qui aurait pu alerter mon psy ou mon psychiatre. Est-ce que j'ai consciemment caché mon jeu à mon psychiatre et à mon psy ? Franchement, je pense que non. Je commençais une nouvelle vie dans une nouvelle maison. J'avais envie que tout aille bien. Donc, je faisais comme si... Tout allait bien. Quand je dis ça, je me rends compte que ce n'est pas exactement que je faisais comme si tout allait bien. Parce que j'avais vraiment l'impression que tout allait bien. J'avais beaucoup de chance d'aménager dans cette maison et j'en étais très heureuse. Mais pour pouvoir déménager, j'ai dû accélérer le processus de guérison, mettre plusieurs choses sur le tapis, histoire d'aller de l'avant. de pouvoir assumer mes responsabilités, quitter mon appartement, gérer le déménagement, les derniers travaux comme la peinture de la maison et la mise en place de ma nouvelle cuisine. Je ne regrette pas d'avoir totalement assumé mes responsabilités. C'était nécessaire. Mais je n'ai pas vu qu'en fonçant, tête baissée, qu'en voulant passer à autre chose, j'anesthésiais délibérément mes émotions dans le but d'aller de l'avant. N'est-ce pas ce que j'ai fait toute ma vie ? Alors oui, je me suis voilé la face. En me voilant la face, je me suis arrangée pour que mon psychiatre et mon psychologue ne voient rien non plus. Est-ce que cela veut dire que c'est un retour à la case départ ? Eh bien, rassurez-vous, il est impossible de retourner à la case départ. Les premiers signes, la première attaque de panique, on est totalement ignorant, on ne comprend pas ce qui nous arrive. Donc, sans aide, nous sommes bien incapables de faire face. Là, c'est différent. C'est décevant, soit, de voir à quel point on peut retomber dans ces travers. Cela fait même un peu peur. Mais quand on a été suivi par un bon thérapeute, on est préparé. Tous ces mécanismes, on en a discuté des centaines de fois ensemble. Soit, je n'avais rien vu revenir, mais une fois que j'ai compris la situation, il était dix fois plus facile qu'il y a quelques années d'y faire face. Je ne vous le cache pas, sur le coup c'est très frustrant. Mais on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. Aujourd'hui, des années après, je sais que c'est là. J'ai donc appris à me connaître. Il est peu probable que je tombe une nouvelle fois aussi grossièrement dans le panneau. Mais je sais qu'il faut que je sois vigilant. Est-ce que c'est un problème d'avoir ce type d'épée de Damoclès au-dessus de la tête ? Eh bien non. Je considère cela plutôt comme une force. Aujourd'hui, je me connais. Je sais que souvent cette douleur au banc droit à la tête veut dire quelque chose. Je me pose alors et j'effectue une introspection. Ce n'est plus mon inconscient qui est au volant, c'est moi. Sur ces quelques mots, je vous laisse et je vous remercie pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnus, même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous ! Ça m'aide énormément et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast qui est aussi le vôtre. Vos retours, vos messages, vos histoires me nourrissent et me donnent envie de continuer à partager avec vous. À très vite pour la suite du journal du Nagorafob.

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Guérir, ce n’est pas un sprint. C’est apprendre à marcher sur un sol qu’on croyait instable — encore et encore, jusqu’à ce qu’il devienne solide. En d’autres termes, aller mieux, c’est bien. Consolider ce mieux, c’est vital.

Sujet de l’épisode

Dans cet épisode du Journal d’une agoraphobe, je reviens sur un moment clé de ma reconstruction : celui où, sans même m’en rendre compte, j’ai remis en place les vieux mécanismes d’évitement qui m’avaient menée à l’agoraphobie.
Et le plus fou, c’est que tout ça s’est passé alors que j’étais suivie par un psy et un psychiatre, que je continuais mon traitement, et que tout semblait aller parfaitement bien. Spoiler : c’était le cas, mais ce n’était aussi pas le cas.

Pourquoi c’est important ?

Parce que parfois, on croit être sortis d’affaire. On avance, on rit, on profite, et on oublie de voir les petits signaux qui reviennent en douce.
Mais retomber dans ses travers, ce n’est pas “échouer”. C’est juste une façon de revisiter une leçon qu’on croyait acquise.
Et surtout, ce n’est jamais un retour à la case départ. Quand on a déjà traversé l’agoraphobie, on sait la reconnaître, on sait comment réagir. Cette conscience, c’est notre force.

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Si mon histoire vous parle, dites-le-moi 💬
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Et vous, avez-vous déjà eu l’impression d’aller bien… jusqu’à réaliser que vous retombiez doucement dans vos anciens schémas ? Racontez-moi tout en commentaire !
🎧 Et si vous avez manqué l’épisode précédent sur le déménagement tant attendu (et un peu redouté), je vous recommande de l’écouter juste avant celui-ci : https://smartlink.ausha.co/lejournalduneagoraphobe/guerison-et-rechute-l-autre-realite-de-l-agoraphobie-2



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobie. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobie. Je ne suis ni médecin ni thérapeute, mais si mon humble expérience peut ouvrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien, mission accomplie ! La semaine dernière, j'ai abordé avec vous ce déménagement tant attendu et tant redouté. Dans les faits, tout s'est plutôt bien passé. Il y a eu un contre-temps, la pluie, qui a fait prendre un mois et demi de retard sur le chantier. Donc, durant un mois et demi, nous avons vécu chez mes parents, qui sont quasiment mes voisins. La préparation du déménagement s'est déroulée dans la sérénité, pas à l'ombre d'une crise d'angoisse ou d'une attaque de panique. Le déménagement s'est également déroulé sans accroc. peine de quitter cet endroit où j'avais vécu plus de dix ans, où j'avais mes marques, des voisins qui étaient pour certains devenus des amis. Mais rien qui ne ressemble à de l'angoisse ou à de la panique. Un séjour d'un mois et demi chez mes parents durant lequel je n'ai pas vu l'ombre d'une crise d'angoisse ou d'une attaque de panique. Enfin, un emménagement dans notre propre maison qui s'est déroulé dans la joie et dans la bonne humeur. Nous étions trop contents d'enfin investir cette maison. Cela a duré des mois comme ça, une impression d'insouciance. Mais je ne m'étais pas rendue compte de quelque chose. Mes parents étant nos voisins, et gérant à la base les trajets scolaires de ma fille, j'ai fait partie du lot. J'avais donc un chauffeur matin et soir pour m'accompagner au travail. Puis, au départ, je me dis que je m'occupe de ma nouvelle maison, de la décorer, d'organiser, de ranger. Puis, ensuite, je me dis que je profite de ma nouvelle maison. lecture sur la terrasse au soleil, un peu de jardinage. Je ne me rends absolument pas compte que je ne sors pas de chez moi. J'ai remis en place exactement le système qui m'avait conduite à l'agoraphobie sans m'en rendre compte. Il y a quelque chose que j'ai oublié de vous dire dans mon dernier épisode et qui me semble assez important. C'est pour cette raison que j'y reviens. J'ai remis en place ces mécanismes de manière inconsciente. Soit, mais en cachant bien mon jeu également, j'avais espacé les rendez-vous avec le psy, une fois par mois, une fois tous les mois et demi. Mais si je ne l'avais pas vu venir, mon psy non plus ne l'avait pas vu venir. Ni le psy, ni le psychiatre d'ailleurs, que je voyais, lui, tous les trois mois, mais uniquement dans le but de renouveler mon ordonnance de sertraline. C'est donc quand même sous le contrôle d'un psychologue et d'un psychiatre que j'ai remis en place mes vieux... mécanisme d'évitement. Je rentrais dans le cabinet du psychologue en lui disant que tout allait bien, que je n'avais aucun signe d'angoisse ou d'attaque de panique. J'y allais de moins en moins souvent car j'avais l'impression que tout allait bien et dans ce cadre, je n'avais pas grand-chose à lui dire. Je dirais même plus. J'y allais à contre-coeur. Je n'avais pas envie d'y aller. Je n'avais pas envie de lui parler plus que ça. Durant les séances, je lui disais assez peu de choses. Je pensais à arrêter la thérapie, mais je procrastinais l'arrêt de la thérapie, le passage à l'AC. En ce qui concerne le psychiatre, idem. J'y allais en lui disant que tout allait bien. Nous avons même parlé ensemble de l'arrêt du traitement. Il me renouvelait mon ordonnance, mais si dans trois mois, tout continue à aller comme ça, nous avons parlé de l'arrêt progressif du traitement. Il m'avait expliqué le protocole. L'arrêt se faisait sur plusieurs mois. par une diminution progressive des doses. Cela m'a même fait l'objet d'une discussion entre lui et moi. Je pensais prendre un traitement léger et je ne comprenais pas pourquoi il fallait être aussi prudent dans l'arrêt de ce traitement. Il m'avait expliqué et confirmé que mon traitement était léger, mais a quand même pointé du doigt la nécessité de suivre un protocole en ce qui concerne l'arrêt du traitement. Je n'ai pas pu se relever que ça, mais heureusement que je n'avais pas... entamer l'arrêt du traitement. Sinon, c'est l'arrêt du traitement que j'aurais accusé de cette rechute. Mais là, non. Je poursuivais mes séances chez le psy, je continuais à prendre mon traitement et j'ai quand même effectué cette rechute en passant sous les radars de ce qui aurait pu alerter mon psy ou mon psychiatre. Est-ce que j'ai consciemment caché mon jeu à mon psychiatre et à mon psy ? Franchement, je pense que non. Je commençais une nouvelle vie dans une nouvelle maison. J'avais envie que tout aille bien. Donc, je faisais comme si... Tout allait bien. Quand je dis ça, je me rends compte que ce n'est pas exactement que je faisais comme si tout allait bien. Parce que j'avais vraiment l'impression que tout allait bien. J'avais beaucoup de chance d'aménager dans cette maison et j'en étais très heureuse. Mais pour pouvoir déménager, j'ai dû accélérer le processus de guérison, mettre plusieurs choses sur le tapis, histoire d'aller de l'avant. de pouvoir assumer mes responsabilités, quitter mon appartement, gérer le déménagement, les derniers travaux comme la peinture de la maison et la mise en place de ma nouvelle cuisine. Je ne regrette pas d'avoir totalement assumé mes responsabilités. C'était nécessaire. Mais je n'ai pas vu qu'en fonçant, tête baissée, qu'en voulant passer à autre chose, j'anesthésiais délibérément mes émotions dans le but d'aller de l'avant. N'est-ce pas ce que j'ai fait toute ma vie ? Alors oui, je me suis voilé la face. En me voilant la face, je me suis arrangée pour que mon psychiatre et mon psychologue ne voient rien non plus. Est-ce que cela veut dire que c'est un retour à la case départ ? Eh bien, rassurez-vous, il est impossible de retourner à la case départ. Les premiers signes, la première attaque de panique, on est totalement ignorant, on ne comprend pas ce qui nous arrive. Donc, sans aide, nous sommes bien incapables de faire face. Là, c'est différent. C'est décevant, soit, de voir à quel point on peut retomber dans ces travers. Cela fait même un peu peur. Mais quand on a été suivi par un bon thérapeute, on est préparé. Tous ces mécanismes, on en a discuté des centaines de fois ensemble. Soit, je n'avais rien vu revenir, mais une fois que j'ai compris la situation, il était dix fois plus facile qu'il y a quelques années d'y faire face. Je ne vous le cache pas, sur le coup c'est très frustrant. Mais on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. Aujourd'hui, des années après, je sais que c'est là. J'ai donc appris à me connaître. Il est peu probable que je tombe une nouvelle fois aussi grossièrement dans le panneau. Mais je sais qu'il faut que je sois vigilant. Est-ce que c'est un problème d'avoir ce type d'épée de Damoclès au-dessus de la tête ? Eh bien non. Je considère cela plutôt comme une force. Aujourd'hui, je me connais. Je sais que souvent cette douleur au banc droit à la tête veut dire quelque chose. Je me pose alors et j'effectue une introspection. Ce n'est plus mon inconscient qui est au volant, c'est moi. Sur ces quelques mots, je vous laisse et je vous remercie pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnus, même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous ! Ça m'aide énormément et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast qui est aussi le vôtre. Vos retours, vos messages, vos histoires me nourrissent et me donnent envie de continuer à partager avec vous. À très vite pour la suite du journal du Nagorafob.

Description

Guérir, ce n’est pas un sprint. C’est apprendre à marcher sur un sol qu’on croyait instable — encore et encore, jusqu’à ce qu’il devienne solide. En d’autres termes, aller mieux, c’est bien. Consolider ce mieux, c’est vital.

Sujet de l’épisode

Dans cet épisode du Journal d’une agoraphobe, je reviens sur un moment clé de ma reconstruction : celui où, sans même m’en rendre compte, j’ai remis en place les vieux mécanismes d’évitement qui m’avaient menée à l’agoraphobie.
Et le plus fou, c’est que tout ça s’est passé alors que j’étais suivie par un psy et un psychiatre, que je continuais mon traitement, et que tout semblait aller parfaitement bien. Spoiler : c’était le cas, mais ce n’était aussi pas le cas.

Pourquoi c’est important ?

Parce que parfois, on croit être sortis d’affaire. On avance, on rit, on profite, et on oublie de voir les petits signaux qui reviennent en douce.
Mais retomber dans ses travers, ce n’est pas “échouer”. C’est juste une façon de revisiter une leçon qu’on croyait acquise.
Et surtout, ce n’est jamais un retour à la case départ. Quand on a déjà traversé l’agoraphobie, on sait la reconnaître, on sait comment réagir. Cette conscience, c’est notre force.

Ressources mentionnées

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🎧 Et si vous avez manqué l’épisode précédent sur le déménagement tant attendu (et un peu redouté), je vous recommande de l’écouter juste avant celui-ci : https://smartlink.ausha.co/lejournalduneagoraphobe/guerison-et-rechute-l-autre-realite-de-l-agoraphobie-2



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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du Journal d'une agoraphobie. Dans ce podcast, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobie. Je ne suis ni médecin ni thérapeute, mais si mon humble expérience peut ouvrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, eh bien, mission accomplie ! La semaine dernière, j'ai abordé avec vous ce déménagement tant attendu et tant redouté. Dans les faits, tout s'est plutôt bien passé. Il y a eu un contre-temps, la pluie, qui a fait prendre un mois et demi de retard sur le chantier. Donc, durant un mois et demi, nous avons vécu chez mes parents, qui sont quasiment mes voisins. La préparation du déménagement s'est déroulée dans la sérénité, pas à l'ombre d'une crise d'angoisse ou d'une attaque de panique. Le déménagement s'est également déroulé sans accroc. peine de quitter cet endroit où j'avais vécu plus de dix ans, où j'avais mes marques, des voisins qui étaient pour certains devenus des amis. Mais rien qui ne ressemble à de l'angoisse ou à de la panique. Un séjour d'un mois et demi chez mes parents durant lequel je n'ai pas vu l'ombre d'une crise d'angoisse ou d'une attaque de panique. Enfin, un emménagement dans notre propre maison qui s'est déroulé dans la joie et dans la bonne humeur. Nous étions trop contents d'enfin investir cette maison. Cela a duré des mois comme ça, une impression d'insouciance. Mais je ne m'étais pas rendue compte de quelque chose. Mes parents étant nos voisins, et gérant à la base les trajets scolaires de ma fille, j'ai fait partie du lot. J'avais donc un chauffeur matin et soir pour m'accompagner au travail. Puis, au départ, je me dis que je m'occupe de ma nouvelle maison, de la décorer, d'organiser, de ranger. Puis, ensuite, je me dis que je profite de ma nouvelle maison. lecture sur la terrasse au soleil, un peu de jardinage. Je ne me rends absolument pas compte que je ne sors pas de chez moi. J'ai remis en place exactement le système qui m'avait conduite à l'agoraphobie sans m'en rendre compte. Il y a quelque chose que j'ai oublié de vous dire dans mon dernier épisode et qui me semble assez important. C'est pour cette raison que j'y reviens. J'ai remis en place ces mécanismes de manière inconsciente. Soit, mais en cachant bien mon jeu également, j'avais espacé les rendez-vous avec le psy, une fois par mois, une fois tous les mois et demi. Mais si je ne l'avais pas vu venir, mon psy non plus ne l'avait pas vu venir. Ni le psy, ni le psychiatre d'ailleurs, que je voyais, lui, tous les trois mois, mais uniquement dans le but de renouveler mon ordonnance de sertraline. C'est donc quand même sous le contrôle d'un psychologue et d'un psychiatre que j'ai remis en place mes vieux... mécanisme d'évitement. Je rentrais dans le cabinet du psychologue en lui disant que tout allait bien, que je n'avais aucun signe d'angoisse ou d'attaque de panique. J'y allais de moins en moins souvent car j'avais l'impression que tout allait bien et dans ce cadre, je n'avais pas grand-chose à lui dire. Je dirais même plus. J'y allais à contre-coeur. Je n'avais pas envie d'y aller. Je n'avais pas envie de lui parler plus que ça. Durant les séances, je lui disais assez peu de choses. Je pensais à arrêter la thérapie, mais je procrastinais l'arrêt de la thérapie, le passage à l'AC. En ce qui concerne le psychiatre, idem. J'y allais en lui disant que tout allait bien. Nous avons même parlé ensemble de l'arrêt du traitement. Il me renouvelait mon ordonnance, mais si dans trois mois, tout continue à aller comme ça, nous avons parlé de l'arrêt progressif du traitement. Il m'avait expliqué le protocole. L'arrêt se faisait sur plusieurs mois. par une diminution progressive des doses. Cela m'a même fait l'objet d'une discussion entre lui et moi. Je pensais prendre un traitement léger et je ne comprenais pas pourquoi il fallait être aussi prudent dans l'arrêt de ce traitement. Il m'avait expliqué et confirmé que mon traitement était léger, mais a quand même pointé du doigt la nécessité de suivre un protocole en ce qui concerne l'arrêt du traitement. Je n'ai pas pu se relever que ça, mais heureusement que je n'avais pas... entamer l'arrêt du traitement. Sinon, c'est l'arrêt du traitement que j'aurais accusé de cette rechute. Mais là, non. Je poursuivais mes séances chez le psy, je continuais à prendre mon traitement et j'ai quand même effectué cette rechute en passant sous les radars de ce qui aurait pu alerter mon psy ou mon psychiatre. Est-ce que j'ai consciemment caché mon jeu à mon psychiatre et à mon psy ? Franchement, je pense que non. Je commençais une nouvelle vie dans une nouvelle maison. J'avais envie que tout aille bien. Donc, je faisais comme si... Tout allait bien. Quand je dis ça, je me rends compte que ce n'est pas exactement que je faisais comme si tout allait bien. Parce que j'avais vraiment l'impression que tout allait bien. J'avais beaucoup de chance d'aménager dans cette maison et j'en étais très heureuse. Mais pour pouvoir déménager, j'ai dû accélérer le processus de guérison, mettre plusieurs choses sur le tapis, histoire d'aller de l'avant. de pouvoir assumer mes responsabilités, quitter mon appartement, gérer le déménagement, les derniers travaux comme la peinture de la maison et la mise en place de ma nouvelle cuisine. Je ne regrette pas d'avoir totalement assumé mes responsabilités. C'était nécessaire. Mais je n'ai pas vu qu'en fonçant, tête baissée, qu'en voulant passer à autre chose, j'anesthésiais délibérément mes émotions dans le but d'aller de l'avant. N'est-ce pas ce que j'ai fait toute ma vie ? Alors oui, je me suis voilé la face. En me voilant la face, je me suis arrangée pour que mon psychiatre et mon psychologue ne voient rien non plus. Est-ce que cela veut dire que c'est un retour à la case départ ? Eh bien, rassurez-vous, il est impossible de retourner à la case départ. Les premiers signes, la première attaque de panique, on est totalement ignorant, on ne comprend pas ce qui nous arrive. Donc, sans aide, nous sommes bien incapables de faire face. Là, c'est différent. C'est décevant, soit, de voir à quel point on peut retomber dans ces travers. Cela fait même un peu peur. Mais quand on a été suivi par un bon thérapeute, on est préparé. Tous ces mécanismes, on en a discuté des centaines de fois ensemble. Soit, je n'avais rien vu revenir, mais une fois que j'ai compris la situation, il était dix fois plus facile qu'il y a quelques années d'y faire face. Je ne vous le cache pas, sur le coup c'est très frustrant. Mais on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. Aujourd'hui, des années après, je sais que c'est là. J'ai donc appris à me connaître. Il est peu probable que je tombe une nouvelle fois aussi grossièrement dans le panneau. Mais je sais qu'il faut que je sois vigilant. Est-ce que c'est un problème d'avoir ce type d'épée de Damoclès au-dessus de la tête ? Eh bien non. Je considère cela plutôt comme une force. Aujourd'hui, je me connais. Je sais que souvent cette douleur au banc droit à la tête veut dire quelque chose. Je me pose alors et j'effectue une introspection. Ce n'est plus mon inconscient qui est au volant, c'est moi. Sur ces quelques mots, je vous laisse et je vous remercie pour votre écoute. Si mon histoire vous parle, si vous vous êtes reconnus, même un tout petit peu, dites-le moi. Laissez un commentaire, une évaluation, abonnez-vous ! Ça m'aide énormément et ça donne vie à ce podcast. Ce podcast qui est aussi le vôtre. Vos retours, vos messages, vos histoires me nourrissent et me donnent envie de continuer à partager avec vous. À très vite pour la suite du journal du Nagorafob.

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