Speaker #0Bienvenue dans le podcast de La Psy en ligne, un podcast pour femmes débordées et exténuées qui souhaitent alléger leur charge mentale pour mieux profiter de la vie au quotidien. Je suis Christine Pagé, docteure en psychologie et psychologue en pratique privée depuis plus de 20 ans et spécialisée sur la thématique de la charge mentale. Dans ce podcast, nous allons discuter ensemble des différentes facettes de la psychologie et découvrir comment elles peuvent s'appliquer à notre vie quotidienne tout en mettant l'accent sur une thématique chère à mon cœur dans les dernières années, la charge mentale. Nous allons explorer ensemble cette notion de plus en plus présente dans nos vies, qui peut peser sur notre bien-être psychologique. À travers des réflexions, des discussions et des conseils pratiques, je vous guiderai pour mieux comprendre et gérer votre charge mentale, que ce soit à la maison, au travail ou dans vos relations familiales et personnelles. Je vous partagerai également des astuces et stratégies pour améliorer votre résilience et votre capacité à faire face aux défis du quotidien. Chaque épisode sera une opportunité d'en apprendre davantage sur vous-même et de découvrir des outils concrets pour améliorer votre bien-être mental et émotionnel. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à découvrir des moyens pratiques pour alléger votre charge mentale et améliorer votre qualité de vie grâce, je l'espère, à mes conseils inspirants. Bonjour, alors je tiens à vous informer que l'épisode d'aujourd'hui fait partie d'une série spéciale sur la santé mentale des jeunes de 15 à 30 ans qui a été enregistrée dans le cadre de ma participation comme psychologue à un documentaire en 8 épisodes sur la santé mentale des jeunes pour TV Laval. Donc, je vous invite à écouter les 8 épisodes qui seront publiés d'ici mes vacances d'été qui auront lieu en août pendant lesquelles je vais prendre une pause de quelques semaines du podcast de la psy en ligne. Alors... Je vous invite à écouter ces huit épisodes de Spéciale santé mentale des jeunes. Bonne écoute ! Donc aujourd'hui, dans le monde dans lequel on vit, où tout doit être très rapide, un monde de performance, de productivité, où tout va extrêmement vite, surtout depuis l'avènement des réseaux sociaux, de l'intelligence artificielle et tout ça, il y a énormément de gens et de jeunes en particulier qui souffrent d'anxiété à plus ou moins… de gré, de niveau, de léger à très sévère. Et c'est sûr que les dernières années ont fait exploser encore plus, je dirais, l'anxiété chez les jeunes. On parle même d'à peu près 50 des jeunes qui auraient souffert à un moment ou à un autre de problèmes d'anxiété. Mais quelles sont les caractéristiques de l'anxiété chez les jeunes ? Alors, souvent, on va voir beaucoup de... de rumination ou d'anticipation négative, de se faire des scénarios catastrophes, de toujours imaginer le pire, ou il y en a qui vont imaginer à peu près tous les plans qui existent, du plan A au plan Z, pour être certain d'avoir un certain contrôle sur ce qui va se passer dans leur vie. On va voir des jeunes qui sont très sensibles, hyper sensibles aux critiques. Dès qu'on les confronte, même doucement, qu'on leur fait une certaine critique, ils vont être très irritables ou impatients. Ils vont s'énerver rapidement, facilement. Souvent, on va avoir énormément d'évitements. Donc, plus on voit chez un jeune qui va éviter certaines situations, plus il y a des chances qu'il souffre d'anxiété. Donc, l'évitement social, par exemple, on voit beaucoup de jeunes qui font de l'anxiété sociale. Donc, évitement des situations sociales, ils sont invités chez des amis, à des parties, ils refusent d'y aller. On va voir beaucoup d'isolement, des jeunes qui se retrouvent beaucoup dans leur chambre, avec de moins en moins de relations sociales, même au niveau des relations familiales, il y en a de moins en moins. On peut voir aussi de la procrastination. Souvent, la procrastination, elle vient avec la peur de l'échec. Donc, on a peur, avec l'anxiété de performance, on craint l'échec, on craint de ne pas réussir. Alors, plutôt que de vivre un échec, on ne veut juste pas le faire. Donc, on procrastine, on remet toujours à plus tard. Mais comme ça, on ne peut pas dire qu'on a eu un échec, on ne l'a pas fait tout simplement. Évidemment, on va avoir beaucoup de symptômes physiques qu'on appelle symptômes psychosomatiques dans l'anxiété, puisque il y a l'anxiété, c'est sûr qu'il y a l'anxiété émotionnelle, quand on parle de boules au plexus solaire, dans le ventre ou dans la gorge, parfois où on ressent vraiment une forte anxiété, c'est plus émotionnel. Il y a l'anxiété cognitive dont je parlais tout à l'heure avec les ruminations, les anticipations, les scénarios catastrophes, etc. Mais il y a aussi l'anxiété qu'on peut vivre de façon psychosomatique, puis parfois on ne la ressent pas de façon émotionnelle. Donc, ça va être par des maux de ventre souvent, des nausées, des problèmes gastro-intestinaux, des maux de tête, alors de l'insomnie bien sûr, des problèmes de sommeil, des problèmes d'appétit, souvent on a l'appétit coupé. Donc ça, on va vraiment… On va voir ça chez les gens qui souffrent d'anxiété importante au quotidien. On va voir aussi beaucoup d'hypervigilance. Les jeunes vont être aux aguets à tout surveiller, à tout observer, être constamment sur le qui-vive. J'ai parlé d'irritabilité tantôt, donc on voit vraiment au niveau émotionnel beaucoup d'irritabilité. On a l'impression que l'autre nous répond toujours un peu avec un air bête, alors que ça, ça peut cacher vraiment de l'anxiété. De l'auto-dévalorisation, bien sûr, des jeunes qui vont se dénigrer, se dévaloriser, avoir peu d'estime de soi, de confiance en soi. Grande sensibilité au stress, alors qu'une personne qui vit peu d'anxiété va réagir assez facilement devant un stress, va trouver des solutions. La personne qui vit beaucoup d'anxiété va être très réactive, moins de petits changements, moins de petites perturbations dans sa journée. Et bien sûr, des difficultés à se détendre. C'est certain, j'ai les gens qui sont très anxieux. Même aller faire de la méditation ou du yoga, ça peut être très difficile parce qu'ils sont trop nerveux. À ce moment-là, peut-être que l'exercice physique serait une meilleure solution pour arriver à se détendre. Donc, c'est important de pouvoir reconnaître un peu toutes ces caractéristiques, ces symptômes-là de l'anxiété pour pouvoir amener le jeune éventuellement à obtenir du soutien par rapport à ça. Mais c'est quoi les causes ? C'est quoi les causes de l'anxiété chez les jeunes ? Il y a différentes causes. J'en ai parlé au tout début, la pression sociale, tout ce qu'on peut voir sur les médias sociaux, la pression de performer, vouloir atteindre certains objectifs, par exemple, comme les influenceurs sur TikTok et tout ça. Les jeunes voudraient atteindre ce type d'objectif-là, mais bien sûr, ce n'est pas tout le monde qui peut y arriver. Donc, la pression sociale, ça peut être la pression sociale du groupe d'amis aussi, bien sûr. Ça, c'est très, très fort. Les causes aussi, ça peut être l'incertitude face à l'avenir. C'est sûr que les dernières années au niveau mondial n'ont pas été très joyeuses et heureuses, alors ça peut amener beaucoup d'anxiété, d'incertitude face à l'avenir, face à l'intolérance aussi qu'on appelle. Donc ça, c'est sûr que c'est une des causes de l'anxiété chez les jeunes. Évidemment, l'environnement familial. Si on a grandi dans un environnement où... Les parents ou un des parents est très anxieux, a un trouble anxieux, surprotège, est toujours en train de vérifier tout ce qui se passe, bien c'est sûr que ça risque de causer. de l'anxiété aussi chez les jeunes. Évidemment, on grandit dans ce milieu-là anxiogène, alors on développe aussi de l'anxiété. Puis d'autre part, parfois, il y a une partie héréditaire là-dedans, c'est-à-dire la regarde grand-mère, la grand-mère, la mère et la fille, tout le monde est ambitieux, donc on se le transmet d'une génération à l'autre, autant de façon relationnelle que de façon aussi génétique héréditaire. La surcharge d'informations avec Internet aujourd'hui, avec l'intelligence artificielle, avec tout ce qui va vite, on a accès à peu près à toutes les informations, à tout ce qui se passe dans le monde, ça peut amener, évidemment, aussi, augmenter beaucoup l'anxiété parce qu'à un moment donné, notre cerveau en peut plus de toute cette surcharge d'informations. C'est quoi les conséquences de l'anxiété chez les jeunes ? Parce que oui, tout le monde vit à plus ou moins de degrés, un peu d'anxiété à certains moments de notre vie. Mais c'est quoi la conséquence chez les jeunes d'avoir trop d'anxiété ou un trouble anxieux carrément ? C'est sûr qu'il y a un impact évidemment sur la santé mentale. Ça peut mener soit vers un vrai trouble anxieux ou même de la dépression majeure, par exemple. Au niveau des relations aussi, ça peut avoir une incidence. Je parlais d'isolement social tout à l'heure. Donc, le jeune qui est vraiment très, très anxieux, qui va arrêter d'accepter les invitations à sortir avec les amis et tout ça, qui va se refermer un peu sur lui-même, ça peut amener à ça. Au niveau des performances académiques, évidemment, quand on est très anxieux, ça affecte beaucoup notre concentration, notre attention, notre mémoire aussi, de mémoriser toute l'information. qu'on doit ramener dans un examen, par exemple. Donc, c'est sûr que ça a un impact sur les résultats scolaires. Et j'en parlais tout à l'heure des effets physiques, psychosomatiques aussi. C'est vraiment une des conséquences de l'anxiété chez les jeunes au niveau de la santé, comme on le disait tout à l'heure. Donc, peut-être en terminant, je peux vous nommer quelques troubles d'anxiété. J'ai parlé tout à l'heure du trouble d'anxiété généralisée. C'est un trouble qu'on vit évidemment au quotidien. L'anxiété, à ce moment-là, elle est portée sur différents aspects de la vie. Ça peut être l'aspect scolaire, l'aspect des relations amoureuses, par exemple, l'aspect financier, l'aspect de la santé pour les gens qui ont très peur d'être malades, par exemple. Donc, le trouble d'anxiété généralisée qu'on voit souvent, très souvent chez les jeunes. J'ai parlé un petit peu du trouble d'anxiété sociale. Ça aussi, on le voit beaucoup. Dernièrement, peut-être encore plus suite à ce qu'on a vécu dans les dernières années avec les confinements et tout ça, il y a des jeunes qui ne sont presque pas sortis de leur confinement parce qu'ils continuent à s'enfermer dans leur chambre, à ne pas avoir envie de sortir à l'extérieur et tout ça. Donc, c'est des jeunes qui ont très peur du jugement des autres. d'être confronté aux autres, des jeunes qui détestent les exposés oraux, par exemple, parce qu'on leur fait faire des crises de panique et tout ça. Donc, ce type-là de troubles anxieux. Il y a bien sûr des phobies spécifiques. On peut tout à peu... On va voir la phobie de parler en public. C'en est une qui est très, très populaire, je pourrais dire. La phobie de vomir qu'on retrouve souvent, la phobie de prendre l'avion, la phobie des araignées. Il y a différentes sortes de phobies plus spécifiques. On retrouve quand même aussi une bonne partie de troubles obsessionnels compulsifs, donc les fameux TOC où la personne est un peu obsédée ou elle a une fixation sur quelque chose puis sa façon d'alléger, d'apaiser cette obsession, ça va être d'avoir une compulsion. On connaît les compulsions de lavage de mains parce qu'on a peur d'attraper des virus, des microbes, des bactéries, la compulsion de vérifier si on a bien barré la maladie. la porte ou la voiture, toutes sortes de compulsions. Ça fait partie un peu des troubles généraux qu'on retrouve chez les jeunes au niveau de l'anxiété. Donc, j'aimerais vous proposer quand même quelques stratégies pour arriver à diminuer ou même peut-être éliminer le plus possible l'anxiété dans votre vie ou vraiment diminuer le niveau, l'intensité d'anxiété que vous ressentez. Il y a la pleine conscience. qui existe depuis plusieurs années, dont on parle, qui est vraiment de vivre le moment ici et maintenant, comme on dit, de se concentrer sur ce qu'on fait sans avoir la tête ailleurs à penser à mille autres choses. Donc ça, ça peut vraiment aider à diminuer l'anxiété, la pleine conscience. Vous pourrez aller vous informer là-dessus. D'avoir un équilibre de vie, bien sûr. Si on travaille 60 heures semaine, ça peut vraiment amener... beaucoup d'anxiété parce qu'il y a un manque d'équilibre. Donc, d'avoir un équilibre entre sa vie personnelle, sa vie académique ou professionnelle, et ou professionnelle, je pense que ça, c'est vraiment important. De demander du soutien quand on ne va pas bien. Allez demander du soutien, que ce soit à votre famille, à vos amis ou, bien sûr, à des professionnels en santé mentale. C'est important de demander l'aide dont vous avez besoin. L'activité physique, c'est sûr que c'est quelque chose qu'on répète, puisque vous l'entendez depuis le primaire probablement, mais c'est vrai que l'activité physique, ça procure de l'endorphine, la sérotonine, ça procure des hormones qui vont vous aider à vraiment diminuer toute cette anxiété. Puis, comme je disais tantôt, la psychothérapie, évidemment, si les autres moyens n'ont pas fonctionné, bon, j'ai parlé de yoga aussi, de faire de la méditation, mais si tout ça, ça ne fonctionne pas. Vous pouvez aussi consulter, peut-être consulter votre médecin en premier lieu, mais consulter un professionnel de la santé mentale, un psychologue, psychothérapeute, pour aller creuser un peu plus, comprendre qu'est-ce qui cause cette anxiété-là dans votre vie. Donc, le but, c'est vraiment de vous aider à aller de mieux en mieux et à vous sentir bien au quotidien pour faire face à tous les défis de votre vie. Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère que cela vous inspire autant que cela me fait plaisir de partager mes connaissances avec vous. Vous pouvez vous abonner au podcast pour être avisé des nouveaux épisodes. Je vous invite aussi à télécharger mes fiches pratiques, les neuf outils allègementales que vous trouverez dans la description en dessous, ainsi que toutes les façons de me rejoindre par les réseaux sociaux. Prenez note que le contenu de ce podcast est de nature éducative, vulgarisée et générale. Il ne doit pas être confondu avec une psychothérapie, un relevé exhaustif du champ de la connaissance ou une intervention personnalisée. Si vous vivez de la détresse ou pour plus d'assistance, veuillez contacter un professionnel de la santé ou appeler au 811. Je vous dis au revoir et surtout, prenez bien soin de vous, avec bienveillance.