Speaker #0Bienvenue dans le podcast de La Psy en ligne, un podcast pour femmes débordées et exténuées qui souhaitent alléger leur charge mentale pour mieux profiter de la vie au quotidien. Je suis Christine Pagé, docteure en psychologie et psychologue en pratique privée depuis plus de 20 ans et spécialisée sur la thématique de la charge mentale. Dans ce podcast, nous allons discuter ensemble des différentes facettes de la psychologie et découvrir comment elles peuvent s'appliquer à notre vie quotidienne tout en mettant l'accent sur une thématique chère à mon cœur dans les dernières années. La charge mentale. Nous allons explorer ensemble cette notion de plus en plus présente dans nos vies qui peut peser sur notre bien-être psychologique. À travers des réflexions, des discussions et des conseils pratiques, je vous guiderai pour mieux comprendre et gérer votre charge mentale, que ce soit à la maison, au travail ou dans vos relations familiales et personnelles. Je vous partagerai également des astuces et stratégies pour améliorer votre résilience et votre capacité à faire face aux défis du quotidien. Chaque épisode sera une opportunité d'en apprendre davantage sur vous-même et de découvrir des outils concrets pour améliorer votre bien-être mental et émotionnel. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à découvrir des moyens pratiques pour alléger votre charge mentale et améliorer votre qualité de vie grâce, je l'espère, à mes conseils inspirants. Voici le dernier épisode de la série spéciale sur la santé mentale des jeunes. Le podcast de La Psy en ligne prendra ensuite une pause de quelques semaines pour des vacances estivales que j'espère bien reposantes et ressourçantes. Bonne rentrée qui arrive bien trop rapidement et à bientôt ! Aujourd'hui, nous allons parler des fameux réseaux sociaux et de tout ce que ça a changé dans la vie de nos jeunes et des adultes aussi, pas juste des ados et des jeunes adultes, dans la vie de tous. Surtout quand, malheureusement, on développe une dépendance. Donc, c'est plus de ça que je vais parler aujourd'hui, tout ce qui concerne les réseaux sociaux et la dépendance qu'on peut développer. Donc, c'est quoi la cause de ça ? Qu'est-ce qui amène les gens, les jeunes à être autant sur les réseaux sociaux ? C'est sûr que toujours cette pression sociale et ce besoin de se comparer aux autres, de voir ce que les autres ont fait. Comment ils l'ont fait ? Est-ce qu'on va être meilleur qu'eux ? Est-ce qu'on est capable ? Alors, vraiment, c'est cette pression-là au niveau social qui amène à être beaucoup sur les réseaux sociaux. Ça amène aussi quand même une certaine déconnexion de la réalité. Alors, c'est sûr qu'un jeune qui est plus ou moins heureux dans sa vie en général, il va se réfugier dans les réseaux sociaux, dans un monde qui est plus virtuel, de moins en moins dans la réalité. Ça amène vraiment un évitement, une fuite dans quelque chose de plus virtuel. C'est sûr que ça peut amener tout ça à une exposition à des contenus plus ou moins appropriés, qui peuvent être même nocifs pour la santé mentale des jeunes. On le voit entre autres avec la cyberintimidation. Ça peut amener toutes sortes de problématiques chez les jeunes, des photos nues qui sont envoyées et qui sont distribuées après ça à des grosses gangs. Ça amène vraiment beaucoup de problèmes. C'est sûr que ça amène, comme je disais, une certaine dépendance dans une utilisation vraiment excessive des médias sociaux. Puis, il y a une autre cause aussi, plus chez les adolescents qui habitent encore avec leurs parents, mais ça peut être le manque de supervision parentale, même chez des pré-adolescents, chez des enfants plus jeunes. S'il y a un manque d'encadrement à ce niveau-là, c'est facile pour le jeune qui est tout le temps dans sa chambre ou presque un peu isolé de passer énormément de temps sur les réseaux sociaux. Puis on sait aussi que les algorithmes n'y sont pas pour rien. Tout ce qui est algorithme et marketing va vraiment venir influencer les jeunes à faire certains achats, par exemple, à avoir certains comportements qu'ils n'auraient pas eu sans ce type de marketing-là et sans les algorithmes qui amènent à ça. Donc, ça peut amener le fameux FOMO, Fear of Missing Out, la peur de manquer quelque chose, de rater quelque chose de vraiment important. qui fait qu'on se retrouve constamment à vérifier sur nos réseaux sociaux, sur notre téléphone ou notre tablette, par exemple. Évidemment, ça peut amener de la dépression, parce que le jeune qui passe énormément de temps sur les écrans, isolé dans sa chambre ou au sous-sol, par exemple, qui voit de moins en moins d'amis à l'extérieur de la maison, qui refuse d'aller dans les soupers de famille, il s'isole et il peut finir par vivre des symptômes dépressifs. Et bien sûr, comme je viens de le dire, l'isolement social, refuser les sorties, les parties, les soupers. Donc, ça peut amener jusque-là. Donc, tout à l'heure, j'ai effleuré le cyber harcèlement, mais on sait que ça peut vraiment devenir problématique, là, l'harcèlement sur les réseaux sociaux chez les jeunes en particulier. Puis, on sait aussi que… Des adultes qui ont des faux comptes, qui vont essayer de séduire des jeunes filles, par exemple, leur demander des photos d'elles en petite tenue. Ça peut aller très, très loin. Ça peut être très grave. Les conséquences peuvent être très graves. Parce qu'on sait qu'avant l'âge de 18 ans, tout ce qui est matériel pornographique juvénile, c'est vraiment illégal. C'est punissable par la loi. Ça peut aller très loin. Souvent, les policiers vont prendre le téléphone du jeune. Ça peut prendre énormément de temps avant de revoir le téléphone. Donc ça peut aller très loin au niveau du cyberharcèlement. C'est sûr que ça peut amener une faible estime de soi, qui était peut-être déjà fragile, ou qui peut le devenir, parce qu'à force de se comparer aux autres et à ceux qui réussissent, on se dit que nous on n'est pas aussi bons, on n'a pas le même type de performance, ça peut entrer dans l'anxiété de performance aussi. Donc ça amène différentes problématiques à ce niveau-là. La dépendance numérique, j'en parlais un peu tout à l'heure, on sait très bien que ça peut amener des symptômes au niveau de la dépendance, puis je vais y revenir tout à l'heure de ce que sont les symptômes de cette dépendance-là. L'impact sur l'image corporelle, on le sait très bien, les jeunes sont très sensibles et influençables, et à force de voir des influenceurs, par exemple des jeunes filles qui ont déjà subi de la chirurgie esthétique, etc., Ça peut vraiment amener des difficultés au niveau de l'image corporelle, que ce soit pour la jeune fille qui veut être mince ou le jeune homme qui veut être très musclé. On sait que ça peut aller jusqu'à des graves problèmes au niveau de troubles alimentaires. Puis, évidemment, des difficultés relationnelles. Si on s'isole de plus en plus, qu'on refuse les invitations, qu'on voit de moins en moins d'amis, qu'on ne veut pas sortir, c'est sûr que ça peut amener des difficultés au niveau des relations interpersonnelles. Alors, qu'est-ce que c'est, qu'est-ce qu'on observe chez un jeune qui a vraiment développé une dépendance aux médias sociaux ? Donc, on va voir souvent une envie, là, vraiment, qui est impossible à arrêter pratiquement, de toujours aller vérifier sur notre téléphone, d'être constamment, même si on est en pleine discussion avec quelqu'un, en train de regarder un film en famille, à jouer à un jeu, toujours cette envie répressible. d'aller vérifier au niveau de nos réseaux sociaux. Ça devient une préoccupation constante aussi. Ça peut être presque une obsession des fixations, de vouloir toujours aller vérifier, voir si on a un message de quelqu'un, les fameux messages qu'on peut recevoir, toujours vérifier. Je ne sais pas moi si on est intéressé à quelqu'un au niveau d'une relation amoureuse, de toujours aller voir ce qu'il nous a écrit, ce qu'il nous a écrit, aller voir certaines applications. Snapchat, où on peut suivre la personne, on peut savoir où elle est, toujours aller vérifier ça. Ce qui peut évidemment amener de la jalousie et d'autres difficultés dans la relation à ce moment-là. On va avoir une tolérance de plus en plus croissante aussi. C'est-à-dire qu'au début, peut-être que le jeune passait juste une heure sur les réseaux sociaux. Puis au fil du temps, l'heure devient deux, trois, des fois une grande partie de la journée. Et le jeune, on sait qu'il va souvent prendre ce temps-là qu'il aurait pu prendre pour étudier, faire ses travaux scolaires, peut-être travailler, si c'est un jeune adulte, au niveau de son emploi, qu'il va passer même au travail de plus en plus de temps. Et comme il y a beaucoup plus de télétravail dans les dernières années, c'est très facile de quitter son ordinateur, ce qu'on est en train de faire en télétravail, pour aller vérifier sur notre téléphone si on a eu un message ou quelque chose. de spécial qu'on ne voulait pas manquer. Donc, on en vient vraiment à négliger nos obligations, que ce soit scolaire, que ce soit professionnel, ou bien sûr, des tâches domestiques à la maison. On en vient à négliger ça de plus en plus. Et malgré toutes les conséquences que je viens de nommer, parce qu'évidemment, ça peut amener des conséquences sur nos résultats scolaires, sur notre efficacité au travail, mais malgré ça, on continue quand même à utiliser... de façon grandissante les réseaux sociaux, malgré tout ce que ça peut amener de nocif pour la personne. Alors, ce serait quoi les stratégies pour arriver à diminuer notre utilisation des réseaux sociaux ? Je dirais qu'au niveau scolaire, même dès le primaire, d'avoir de l'éducation, d'être sensibilisé à tout ça, à ce que ça peut apporter les réseaux sociaux, la cyberintimidation, le cyberharcèlement. Je sais qu'au secondaire, de plus en plus... Il y a des conférences qui se donnent avec des policiers, entre autres, pour expliquer ce que je vous disais tout à l'heure. Donc, vraiment, l'éducation, la sensibilisation, c'est extrêmement important dès l'âge du primaire. Dans la famille ou avec les amis, d'encourager la communication, une discussion ouverte. Quand on sent que notre jeune a peut-être développé une dépendance, lui en parler, ou même s'intéresser peut-être à ce qu'il regarde pour relativiser les choses avec lui, ça peut être une façon d'aider. Promouvoir évidemment une utilisation mais consciente, de se donner des barèmes, des limites de temps, peut-être même se mettre un chronomètre s'il faut, une alarme pour dire ok, je me limite dans le temps 30 minutes sur les réseaux sociaux puis après je passe à autre chose, je fais quelque chose qui est dans la réalité, une activité de l'art, du sport, peu importe la lecture, mais on fait autre chose que ça Si avec l'aide, le soutien de la famille, des proches, on arrive… pas à se défaire de cette dépendance. Évidemment, on peut aller chercher un soutien psychologique avec un professionnel de la santé mentale pour en discuter et trouver des stratégies pour diminuer notre utilisation des réseaux sociaux au quotidien. Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère que cela vous inspire autant que cela me fait plaisir de partager mes connaissances avec vous. Vous pouvez vous abonner au podcast pour être avisé des... nouveaux épisodes. Je vous invite aussi à télécharger mes fiches pratiques, les neufs outils allègementales que vous trouverez dans la description en dessous, ainsi que toutes les façons de me rejoindre par les réseaux sociaux. Prenez note que le contenu de ce podcast est de nature éducative, vulgarisée et générale. Il ne doit pas être confondu avec une psychothérapie. Un relevé exhaustif du champ de la connaissance ou une intervention personnalisée. Si vous vivez de la détresse ou pour plus d'assistance, veuillez contacter un professionnel de la santé ou appeler au 811. Je vous dis au revoir et surtout, prenez bien soin de vous, avec bienveillance.