- Speaker #0
Il y a quelques temps, j'ai assisté à un événement sur le sujet de l'entreprise régénérative. Cette entreprise au service du vivant, qui s'efforce non pas de compenser ses actions, mais bien d'œuvrer positivement sur le monde. C'était sacrément inspirant. Et Stéphanie Léonore n'était pas pour rien dans ce boost d'inspiration. Elle partageait avec nous la manière dont elle a conduit ce sujet chez GreenWiz, le leader du e-commerce bio et éco-responsable maintenant bien connu. Son enthousiasme et son pragmatisme combinés m'ont donné envie de l'interviewer et je n'ai pas été déçue. Avec Stéphanie, on a parlé de l'importance de l'alignement avec son entreprise, de savoir mener ses missions vers ce qui nous fait vibrer et du besoin de sécurité. Si je te dis qu'elle a osé écrire au président de la République pour décrocher son premier stage, je suis certaine que cet épisode attirer dès maintenant dans ta liste d'écoute. Place à ce nouvel épisode des Alignés ! Bonjour Stéphanie !
- Speaker #1
Bonjour !
- Speaker #0
Comment vas-tu ?
- Speaker #1
Ça va très bien, merci.
- Speaker #0
Écoute, je vais très très bien. J'ai fait mon petit tour au lac il y a deux minutes, pour prendre un peu l'air avant qu'on se parle en face à face. Je suis vraiment super contente que tu aies accepté cette invitation à mon micro. Les personnes qui écoutent vont se rendre compte de pourquoi. En fait, dans ce podcast, je ne présente jamais mes invités. J'ai toujours une toute première question qui semble simple, mais qui en réalité est assez complexe. La toute première question pour toi, Stéphanie Léonore, qui es-tu ?
- Speaker #1
Vaste question, effectivement. Je suis une jeune femme de 36 ans. Je suis originaire de Franche-Comté, du Doubs plus particulièrement. Et je suis née de parents immigrés portugais qui sont venus s'installer en France dans les années 70 avec mes grands-parents. A peu près la même année d'ailleurs, pour les deux. Et j'ai fait mes études ensuite à Strasbourg. Je voulais être prof d'anglais. Parce qu'on m'avait dit que j'étais douée dans les langues étrangères, je pense justement du fait d'avoir une double nationalité depuis l'enfance. Et une professeure d'anglais tyrannique m'a donné envie de faire ce métier, m'avait poussée à fond et je me suis dit pourquoi pas partir sur cette voie-là. Et au fur et à mesure du temps, je me suis dit que j'avais envie de faire des choses peut-être un petit peu plus pratiques où je voyais un effet immédiat. Je me suis orientée plutôt sur la partie communication, relations publiques et événementielles. Ensuite, j'ai changé d'étude. Je suis partie en master relations publiques et événementielles. J'ai fini à Paris. Ensuite, j'ai travaillé en communication politique. Ensuite, dans une agence conseil en innovation. Et maintenant, chez Greenways. Et je vis à Annecy avec mon conjoint.
- Speaker #0
Oh là là ! En fait, tu as dit plein de choses. On se dit, on a envie de savoir ce qui s'est passé à tous ces grands moments pour que tu perdes du doux. que tu arrives à Paris et là qu'on se retrouve toutes les deux au bord du lac d'Annecy, avec toi qui travailles sur un sujet très important pour GreenWiz. Alors, dans ce podcast, en fait, pour réussir à un peu capter l'essence de ton parcours, j'ai inventé un process qui est le suivant. En fait, on a tous des grands moments d'alignement, des grands moments où on a souhaité aligner la tête, le cœur, le corps. Et en général, quand je parle de ça, il y a un tout premier moment qui devient en tête. Et donc, j'ai envie de te poser la question pour toi. Quel a été ce tout, tout premier moment d'alignement ?
- Speaker #1
Le tout premier d'un point de vue chronologique, parce qu'on pourrait avoir la réponse de façon différente, de façon chronologique ou le plus important. Je ne sais pas trop comment je pourrais... Je vais peut-être te dire les deux, du coup. Donc, effectivement, le tout premier moment d'alignement, ça a été ce changement de parcours pour moi. Peut-être qu'on aura l'occasion de le discuter un peu plus tard, mais j'ai construit mon parcours en fonction de mes envies. Il n'y a absolument rien de... cohérent si on regarde juste des lignes sur un CV. Par contre, il y a une démarche derrière qui, elle, l'est. C'est un parcours pas classique, mais que moi, j'aime beaucoup et qui s'est construit en fonction des envies que moi, j'avais envie de pousser à ce moment-là. Le premier moment d'alignement, ça a été de sortir du schéma classique du conseiller principal d'orientation qui va te dire, en fait, oui, t'es bonne en langue, donc déjà, tu vas faire L. Ensuite, une fois que t'auras fait L, tu vas partir en licence d'anglais. Moi, j'ai un peu suivi ce truc-là avec ce syndrome de l'imposteur et de l'immigré qui fait front dans ma famille, en disant qu'il faut que j'y arrive, il faut que je réussisse, je suis la première à faire des études dans la famille. Donc, je suis bonne quelque part, il faut que je pousse ce curseur à fond. Donc, j'ai suivi un tracé qui a été un peu préfabriqué pour moi, dans lequel ça devait fonctionner. Et effectivement, j'aime bien les langues étrangères, j'avais des facilités pour l'apprendre. Mais au fond, quand je suis arrivée à la fac, et en plus, c'était assez dur. À Strasbourg, l'école est quand même, l'université est assez bien cotée sur la partie langue étrangère, du fait d'être proche aussi du Parlement européen. Moi, qui étais très bonne au lycée, je me suis retrouvée à ne pas être une des meilleures là-bas. J'avais beaucoup de mal à travailler. Le système universitaire n'était pas fait pour moi parce que trop autonome, trop théorique, en fait. Et je me suis rendu compte que si je devenais prof d'anglais... J'allais faire que ça. J'allais répéter tout le temps la même chose à des gens qui, peut-être, n'avaient pas envie de m'écouter et que ça allait être un cycle permanent, une redite tous les ans avec des nouveaux élèves. Alors que oui, tu peux dire que tu vas les accompagner, etc. Mais moi, je n'arrivais pas à percevoir ça et j'avais juste l'impression que pour moi, j'allais être un disque rayé. Et qu'en plus, je n'allais pas vraiment parler anglais. J'avais juste répété des mots dans un manuel scolaire et suivre un programme sans qu'il y ait forcément quelque chose qui m'anime derrière. Donc c'est pour ça que je me suis réorientée à ce moment-là en me disant qu'est-ce que j'aime faire dans la vie ? Qu'est-ce qui m'anime ? Où est-ce que je me sens le plus heureuse ? C'est quand je vais à des festivals de musique, que je suis entourée de gens et que ça grouille d'énergie. Et je suis assez organisée dans ma vie. Et je me suis dit, autant faire de ces skills un boulot. Et pourquoi pas le faire dans la musique ou en tout cas aller côté communication et événementiel. Parce que c'est là qu'il y aurait le plus d'énergie pour moi. Donc, je me suis réalignée avec qu'est-ce que j'aime au quotidien et comment je peux en faire un job.
- Speaker #0
Je répète ce que tu as dit plusieurs fois parce que tu l'as dit plusieurs fois. C'est pour ça que je me permets d'appuyer là-dessus. Quand tu dis à tes parents, en fait, je me suis plantée de voix, que tu étais la première, du coup, à avoir fait le grand saut des études supérieures, d'après ce que je comprends. Là, comme ça, tu me dis ça, moi, j'entends ça, je me dis, ouais, OK. Enfin, oui, effectivement, le processus me paraît logique. C'était facile de parler de ça à tes parents, de leur dire, bon, les gars, je me suis trompée. Comment ça s'est passé ?
- Speaker #1
Ce n'était pas facile du tout. Le souvenir que j'en ai, c'est la question mais t'es sûre ? T'es sûre que tu veux faire ça ? Parce qu'ils voyaient que je galérais quand même. Ils voyaient que c'était dur pour moi de voir tout apprendre par cœur, d'avoir ces rythmes de cours qui ne me plaisaient pas forcément, que je galérais ne serait-ce qu'à avoir la moyenne. En fait, le système n'était pas compatible avec ma façon de travailler et de réfléchir. Et donc, ils voyaient que je galérais, mais en même temps, ils avaient aussi sacrifié une partie pour pouvoir me payer mes études. Le fait de devoir me loger à Strasbourg parce que je n'avais pas décidé d'aller dans la ville qui était la plus proche de chez moi pour faire mes études, mais d'aller un petit peu plus loin parce que l'école, l'université était mieux. Et donc, oui, il y a eu une partie sacrificielle de leur part et de peur. Mais du coup, si tu ne fais pas ça... Qu'est-ce qui te dit que tu n'auras pas un job dans ce que tu cherches ? Parce qu'il y avait aussi le côté très fonctionnaire derrière le fait de devenir prof. Et qu'est-ce que tu vas faire, en fait, si ce n'est pas ça ? Et du coup,
- Speaker #0
comment on répond à ses parents ?
- Speaker #1
On répond, j'ai déjà trouvé une école, les concours, c'est à telle date. Je sais comment payer cette partie-là, je vais bosser tous les étés. Parce qu'en fait, oui, l'ISCOM est une école privée, donc il fallait payer. Donc je sais, je vais travailler à l'usine de tel mois à tel mois l'été pour pouvoir payer cette partie-là. On répond avec du pratique à des parents qui sont flippés et aussi en leur disant faites-moi confiance, mais de toute façon, ça mènera à rien ce qui se passe là. Je ne suis pas sûre d'arriver à avoir mon master là-dedans parce que déjà, je n'ai plus envie, ça ne me parle pas. Et si c'est pour que ce soit aussi dur que pour la licence, je n'ai pas envie d'y aller dans la peine non plus. Et donc, c'était un peu changer aussi de typologie d'enseignement, avoir une vraie classe avec une trentaine de personnes et pas un amphi. bondée, où en fait c'est hyper descendant, de pouvoir avoir des ateliers pratiques, en fait ça me parlait beaucoup plus, et je pense que quand ils m'ont entendu parler, ils ont fini par se dire, bon bah ok, il y a un plan. C'est pas juste une lubie, au début il y a eu un petit peu ce côté caprice de, bon bah t'y arrives pas, donc tu cherches une échappatoire, mais en fait c'est dur pour tout le monde, et en fait non, c'était pas ça, c'était une vraie bifurcation, et ils ont fini par l'entendre et par me soutenir, comme dans la plupart des choix que j'ai pu faire après, où leur côté déclenche, sécurité va passer en premier lieu avec l'analyse du pire des scénarios pour enfin comprendre ce que je dis.
- Speaker #0
Et tu vois, c'est vrai que le côté très organisé que tu as ressort tout de suite avec le plan d'attaque. Effectivement, et je trouve que tu vois, c'est intéressant parce que dans les alignés, il y a eu plusieurs profils qui, effectivement, ont parlé de leur entourage et des freins que ça pouvait engendrer au départ quand on leur explique qu'on veut changer de voie ou qu'on n'a pas forcément été sérieux. tout de suite au bon endroit. Et ce que je trouve intéressant dans ta manière de faire, c'est même pour toi, finalement, de savoir quel est le plan, pourquoi tu le fais et comment est-ce que tu vas réussir de manière très pragmatique à arriver à tes fins. Et je trouve que c'est une manière assez intéressante de voir les choses. Et pour les personnes qui sont en plein doute actuellement, je trouve que c'est chouette aussi de voir que tu avais pensé tout ton plan de A à Z et que les choses étaient pragmatiques, posées sur le papier. Et que c'est possible de faire ça aussi dans un moment où on est en plein doute. Donc, merci beaucoup de partager ça. C'est très chouette.
- Speaker #1
Mais c'est hyper rassurant, en fait, de le faire comme ça. Pour ma personnalité, je ne dis pas que c'est ce qu'il faut faire pour tout le monde. Mais c'est vrai que ce côté, j'arrive à créer un cheminement de pensée. On se dit, OK, je peux faire fonctionner par étapes et déjà faire ça, ça, ça, ça. Et au fur et à mesure, on complète, on croise d'autres personnes. On renchérit un petit peu sur les sujets qui nous posent problème. On peut rencontrer des personnes, on peut interviewer, on peut faire plein de choses. Et je trouve que c'est très rassurant de découper en étapes, même si ce n'est peut-être pas exactement ce qui va se passer. Juste en amont, de redécouper. Ce n'est pas si énorme que ça si je le vois petit bout par petit bout.
- Speaker #0
Tu sais, les Américains disent quand tu as un énorme éléphant devant toi, tu dois le manger. The elephant should be eaten in pieces tu le dois manger en pièces. Et je pense que quand tu es en sortie d'école et que tu es en train de te dire que l'endroit où tu es n'est pas le bon, c'est vrai que l'éléphant paraît tellement gros que le fait de le manger petit par petit, c'est intéressant de voir les choses comme ça.
- Speaker #1
C'est surtout que c'est des sujets qui sont très compliqués, l'orientation, je trouve, à ces âges-là. En fait, la première chose qu'on te demande quand tu arrives en matériel, c'est tu veux être quoi quand tu seras plus grand ? Donc, la plupart des jobs qui sortent, c'est ce qu'on connaît. Donc, c'est prof, astronaute, pompier, médecin, danseuse. En tout cas, ce que tu as déjà vu par rapport à les multiples métiers que tu peux avoir aujourd'hui, qui peuvent même être différents d'une entreprise à l'autre avec le même nom intitulé de job. C'est énormissime et je comprends qu'aujourd'hui, il y ait des étudiants qui soient complètement perdus.
- Speaker #0
Complètement. Et en revanche, ce que je trouve intéressant dans ton histoire, c'est le fait que tout de suite, tu es misé sur tes forces. C'est intéressant parce que dans certains parcours, ce n'est pas le cas. On va aller plutôt miser sur ce qu'il faut faire. Bon, après, il y avait un côté ce qu'il faut faire aussi pour être sur le côté fonctionnaire, sécurité, qui a l'air quand même un driver hyper important pour tes parents. Mais bon, donc là, on te quitte. Tu as pris ta décision, tu as ton plan. Te voilà en école. Ça y est, t'es alignée ? Tu te trouves ?
- Speaker #1
Oui, je me trouve. Je trouve aussi une des bases de mon groupe de potes d'aujourd'hui. Donc, deux personnes que je rencontre à ce moment-là qui ont transformé aussi ma façon d'être. Moi, j'étais plutôt quelqu'un de très peu tactile, qui ne montre pas forcément trop ses émotions, d'assez renfermée, même si sociable, tu vois. Pas trop. J'avais déjà un petit groupe de potes, ça me suffisait. Je m'étais toujours dit que je n'avais pas besoin d'en avoir plus. Et je maîtrisais, en fait. Je contrôlais vraiment qui m'entourait. Et je me retrouve face à deux bisounours à la rentrée qui m'ont un peu embarquée avec elles, qui sont devenues mes colocs après quand on est partis à Paris, qui font partie de mes meilleurs amis aujourd'hui. Pour le coup, oui, ça a été une transformation, ne serait-ce que par la typologie d'apprentissage, où je me suis rendu compte que j'avais besoin de pouvoir mettre en pratique ce qu'on apprenait, qui n'était pas juste, on va à des cours et après on a des tests. Là, il y avait vraiment ce côté petit atelier, où ils nous avaient demandé de créer des espèces de micro-agences, donc on fonctionnait comme ça, on avait créé des petites agences dans la classe, où on travaillait sur des projets comme si on était des vraies agences pro. Il y avait un lien avec le professionnel, d'ailleurs les intervenants sont des pros. Ce n'est pas uniquement des enseignants, ça change tout. Et ça me parlait beaucoup plus en termes d'émancipation, de ce que moi j'apprenais. J'intégrais aussi beaucoup plus ce que j'apprenais parce que je le pratiquais. Et oui, d'un point de vue perso, je me suis cotée à d'autres personnes. Le fait d'être en classe, ça permet aussi de créer des vrais liens. Chose que tu fais peut-être un peu moins quand tu es à la fac. Ou moi, je me disais que j'avais déjà mes pods, donc je ne m'étais pas forcément créée des vrais liens avec les personnes de ma promo. Là, ce n'était pas le cas. Il s'est déjà mis que j'ai toujours aujourd'hui, qu'elle m'a fait rencontrer d'autres personnes, etc. Donc oui, ça a été un gros changement. C'était un bel alignement. C'était le move à faire, je pense, à l'époque.
- Speaker #0
Et donc, tout à l'heure, tu nous as parlé de ces fameux festivals dans lesquels tu aimais être. Et là, du coup, on t'imagine responsable comme événementiel pour des festivals. C'est ce que tu as commencé à faire, du coup ?
- Speaker #1
Pas du tout. Du coup, non, je suis rentrée, j'étais très intéressée par l'aspect com culturel. Donc, quand j'étais encore à Strasbourg, j'ai travaillé pour un magazine, justement, qui référençait un petit peu ce qui se passait sur Strasbourg et alentour. Donc ça, c'était mon premier stage. J'avais beaucoup aimé cette partie-là, plutôt presse, plutôt médias. Et donc ça, c'était en 2011-2012. Donc ça en est suivi après les élections. Et donc pendant les élections, moi j'ai toujours été, de part ma famille, immigrée fortement de gauche, donc très intéressée, très mobilisée d'un point de vue social. Donc quand il y a eu les élections, je me suis beaucoup intéressée à ce qui se passait. Et c'était la deuxième fois que je votais, donc j'étais vraiment beaucoup plus embarquée que la première fois que j'ai voté, où j'ai voté comme mes parents, là j'étais un petit peu plus... J'avais envie de comprendre les programmes, de m'investir un petit peu plus. Donc il y a eu ce côté politique qui est rentré un petit peu. J'ai fait un stage dans un label de musique en me disant je vais aller quand même tester ce côté-là parce que ça m'intéresse. J'ai été un petit peu dégoûtée du milieu que je trouvais très arriviste. Ça ne m'a pas forcément fait vibrer et je me suis dit que finalement, peut-être qu'il fallait, pour garder les paillettes sur ce secteur-là, il ne valait peut-être pas que j'y aille. il faut continuer à profiter de la grouperie au premier rang qui danse et qui profite peut-être il vaut mieux garder une partie peut-être pas déni mais en tout cas de ne pas tout savoir sur tous les secteurs et que ça me parlait moins quand je travaillais pour ce label là un label de musique indépendant à ce moment là en fait l'école l'ISCOM n'avait pas l'espace pour accueillir les masters dans le bâtiment à Strasbourg donc en fait on était envoyé d'office à Paris Donc là, on décide avec mes copines de Strasbourg de venir à Paris. Moi, je voulais absolument aller à Lyon. Enfin, je ne voulais pas aller à Paris. J'étais bien à Strasbourg. Je ne comprenais pas pourquoi on allait à la capitale. Ça me paraissait trop grand, trop démesuré. Je m'étais dit, bon, ce n'est pas grave. Je vais à Paris. Je finis mon master là-bas. Et après, je pars.
- Speaker #0
Mais je ne sais pas pourquoi. J'imagine que tu es deux copines bisounours qui devaient te dire miss.
- Speaker #1
Ça va être trop bien. C'est exactement ce qui s'est passé. Je ne sais pas pourquoi j'imagine ça. Allez, ça va être trop bien. Puis on fait une colloque, ça va être encore mieux. Oui, allez, OK. Allez, je vous suis, quoi. Et donc, j'arrive à Paris, je fais ce stage, on trouve un appart tout ensemble. Et oui, en fait, le milieu me correspondait un petit peu moins. On commence, ça, c'était fin d'année scolaire. On reprend la rentrée à Paris. Et là, je prends une option comme politique dans le master. Donc, ça a coûté... Juste pour essayer de comprendre comment ça fonctionne derrière, j'étais hyper intéressée par ça. Et au moment de trouver un stage de fin d'études, je me mets à envoyer des candidatures spontanées aux partis qui m'intéressaient et aux institutions, en allant sur les sites des institutions dans la rubrique contact. À l'époque, il y avait un peu moins de job boards pour aller travailler dans les institutions. Et je me retrouve à aller sur le site de l'Élysée. et à cliquer sur le petit onglet Écrire au président de la République et à envoyer ma candidature à l'Élysée.
- Speaker #0
Et en même temps, pourquoi prendre des chemins détournés ? C'est d'écriture à ce moment-là ?
- Speaker #1
C'était François Hollande.
- Speaker #0
Ah bah donc voilà, en plus François Hollande de gauche, nickel !
- Speaker #1
Moi je me dis, au mieux, le mail part à la bonne personne. au pire il finit la poubelle avec tous les autres et je me revois en pyjama sur mon canapé avec mes collègues qui faisaient pareil qui envoyaient des candidatures à côté à me dire c'est bon allez j'envoie et je bombarde tous les trucs qui m'intéressent mais d'un point de vue politique et je me revois recevoir un appel du service communication de l'Elysée entre deux partiels, qui me dit, oui, donc on a bien reçu votre candidature, super, on aimerait beaucoup vous rencontrer. Donc là, moi, j'étais complètement abasourdie de l'autre côté. Et je me revois en fait leur dire, parce qu'ils me disent, bon, ok, venez à telle date, à telle heure, et en fait, j'aurais demandé l'adresse. J'étais tellement à côté de mes pompes, je ne comprenais tellement pas ce qui m'arrivait. Du coup, en fait, c'est où l'entretien ? Parce qu'eux n'ont pas pensé, bien sûr, à préciser que c'était au Palais de l'Elysée. Moi, je me suis dit, non, mais ce n'est pas possible que ce soit à cet endroit-là. Il y a forcément un bâtiment annexe ailleurs dans Paris où il y a ça. Et donc, ils me disent, 55 rue du Faubourg Saint-Honoré, mesdames.
- Speaker #0
Enfin, tu dis, mais oui, effectivement, c'est vrai que c'est tous les jours qu'on me propose ce genre d'adresse. Donc,
- Speaker #1
je passe par le grand portillon là. OK, très bien, pas de souci, j'arrive. Donc, je passe mon entretien là-bas avec la responsable du service de presse et de communication. Et du coup, gros feeling, plein de points communs.
- Speaker #0
elle était strasbourgeoise et elle avait un parcours assez incroyable et je me retrouve à faire mon stage de fin d'études au service de presse de l'Elysée pendant les 6 mois d'après et tu vois j'ai envie de rebondir là-dessus parce que dans les personnes qui écoutent ce podcast je pense qu'il y a des gens qui sont dans des phases justement où elles se questionnent et elles se demandent si elles sont au bon endroit et en fait quand je pense à toi qui me dit j'étais en pijou avec mon ordi sur les genoux j'ai cliqué sur écrire au président de la République que c'est arrivé et c'était pas il y a si longtemps que ça tu vois, et bien je me dis en fait finalement, bah t'as osé le faire et c'est ça que je vois en moi c'est la capacité à se dire mais je voulais faire ce type de job Après, bon, là, il se trouve que ça a fonctionné, que t'as eu le feeling, que plein de choses. Mais en fait, moi, ce que je retiens, c'est, il faut cliquer sur écrire au président de la République. C'est incroyable.
- Speaker #1
Il y a autant de raisons que ça se fasse que le contraire, en fait. Donc, pourquoi pas y aller ?
- Speaker #0
Oui, mais pour celles qui doutent, toutes les candidatures envoyées qui finissent dans la boîte à poubelle ou sur une IA, je me dis qu'il y a quand même un espoir dans la vie. Et donc, merci beaucoup de partager cette anecdote qui est juste excellente. Donc, te voilà au service presse de l'Élysée. La politique, la com politique, ça te plaît ?
- Speaker #1
Oui, ça me plaît. En plus, j'y arrive trois semaines avant l'affaire Cahuzac. Donc, j'ai eu juste le temps de m'imprégner un petit peu et d'être formée sur ce job. C'était branle-bas de combat. J'ai vite compris après que c'était branle-bas de combat très régulièrement et que ce n'était pas une affaire isolée, qu'il y avait d'autres sujets pour lesquels il fallait se mobiliser assez rapidement. Et j'ai pu... En fait, le boulot servait aussi à... à capter la différence des messages qui étaient repris par les médias versus ce que toi, tu donnais. Donc, il y avait des communiqués de presse qui partaient très régulièrement, voire quotidiennement, en fait, du service de presse. Du coup, l'objectif, c'était, par exemple, moi, je vais regarder les chaînes d'infos en continu et regarder, en fait, sur les rubriques politiques. Comment était traité le message ? Comment est-ce qu'il pouvait varier aussi dans la journée ? Est-ce qu'il y avait une différence entre les deux gros chaînes qu'on connaît ? Et comment est-ce que c'était traité ? Quel fil ils allaient le plus tirer que l'autre ? Il y avait aussi toute la partie post-Conseil des ministres les mercredis. Donc j'assistais au Conseil des ministres, je regardais quelles questions étaient posées. Ça permettait de voir par quel angle ça allait être attaqué ou promu. Et donc ça, c'était hyper intéressant de se rendre compte qu'entre le message qui part d'une neutralité absolue, versus l'essence même. Il y a beaucoup d'historique aussi derrière. Le message qui part du service de presse est effectivement assez neutre, mais derrière, il ne prend pas en compte tout ce qui s'est passé avant. Donc, en fonction de qui a été le président, qu'est-ce qui s'est passé les derniers mois, il va toujours y avoir un lien qui va être fait par ces médias. Et moi, j'ai adoré ça. Je trouvais ça... Ça m'aide à comprendre encore plein de choses aujourd'hui, sur des ficelles de ces métiers-là. Et j'ai adoré, je me suis dit que là, en fait, si je ne comprenais pas comment était faite la communication politique, je trouverais cette réponse nulle part. Donc, j'étais au bon endroit pour essayer de comprendre ça. Puis en plus, j'allais à l'Élysée tous les jours, c'était quand même hallucinant pour mon âge. J'avais ce côté aussi très papa-maman, regardez, je bosse à l'Élysée.
- Speaker #0
tu sais quoi j'étais en train de penser à tes parents je me disais mais en fait il y a quelques années plus tôt tu leur disais bon prof d'anglais c'est pas pour moi et là ils étaient en mode donc ma fille a trouvé un stage à l'Élysée tout va bien ah oui ils étaient très très contents et je pense que
- Speaker #1
c'est à partir de là aussi en plus j'étais à Paris je rentrais un peu moins souvent qu'à l'époque je pense que là ils se sont dit bon bah je fous de confiance quoi Il y a un instinct derrière, on peut lui faire confiance, elle retombe sur ses pattes, ça va.
- Speaker #0
Et alors, franchement, quand je t'entends, je me dis, bon, ok, là, on est en face l'une de l'autre, on est chez GreenWiz. Donc, rien à voir avec de la com politique. J'ai envie de savoir ce qui s'est passé entre ce moment où tu as commencé à travailler sur ce sujet et aujourd'hui.
- Speaker #1
Entre temps, à la fin de ce stage, ma maître de stage me met en contact avec une personne qui travaillait dans une association qui organise des prix littéraires politiques pour les institutions. Donc toujours avec ce volet très politique et toujours comme presse. Donc c'était un CDD d'un an. Je fais ce CDD-là, donc bosser avec l'Assemblée nationale, le ministère d'économie en grande majorité. C'était intéressant. Mais je n'étais pas alignée avec la présidente de l'association. Il y avait des choses qui me gênaient. Donc je me suis dit, c'est qu'un CDD, c'est le début. Je ne suis pas obligée de rester coincée. Je peux essayer de trouver autre chose. On est à Paris, il y a des opportunités. Et là, j'ai commencé à chercher du travail dans la com, un milieu hyper concurrentiel. J'avais très peu de réseau, parce que comme tu le sais, candidature spontanée, moi je fonctionne plutôt avec ça. C'est très cool pour les anecdotes, c'est un peu moins cool pour se faire du réseau. J'essaye de trouver un job dans la com, j'ai un petit peu de mal, mais il faut quand même payer les factures. Je me retrouve à faire un job d'hôtesse d'accueil que je fais chez Rothschild quand même à l'époque. C'était cool et je me suis rapprochée des services généraux à ce moment-là pour les aider sur certaines missions. Et je me suis rendue compte que je trouvais leur job hyper cool, ce côté très résolution de problèmes, comme interne. Je trouvais ça trop bien, parce que j'ai toujours aimé cette partie comme interne, même dans mes cours. Et je me rends compte que ça existe, en fait, sur des structures plus petites. Parce que l'institutionnel, ce qui me perturbait un peu, c'était l'inertie qu'il y avait. Dès que tu voulais lancer, être un peu créatif, lancer un projet et essayer de faire bouger un petit peu les lignes, sans que ce soit non plus phénoménal et spectaculaire, c'était très lent à chaque fois. Donc, je me suis dit, si je vais dans des startups, ça ira beaucoup plus vite. Et je me suis rendu compte qu'il y avait un job qui s'appelait office manager, qui correspondait un petit peu à tout ça, ce côté com interne, très polyvalent, mais dans des espaces un petit peu plus innovants et dynamiques. Je suis rentrée dans une agence conseil qui s'appelle Faber-Novell et qui m'a un peu tout appris sur cette partie polyvalence. Et je suis montée très rapidement en responsabilité là-bas. parce que j'en avais l'opportunité, qu'on me laissait le faire, mais aussi parce que j'avais une envie à ce moment-là qui était assez dingue. Et les sujets RSE sont arrivés au fur et à mesure là-bas. Je pense que ce n'était pas le lieu, ce n'était pas l'endroit, le moment pour l'entreprise de mettre autant d'énergie et autant de temps sur des sujets RSE à l'époque. Je commençais à être désalignée avec ce côté innovation San Francisco, recherche de l'innovation technologique à tout va. ou en tout cas la promotion d'un espèce de système américain Google, GAFA en permanence. Moi, je ne comprenais pas pourquoi on se donnait autant de peine là-dessus. Je ne trouvais pas que c'était révolutionnaire.
- Speaker #0
Je ne comprenais pas que ça devienne un modèle. Je ne comprenais pas pourquoi on parlait d'aller dans l'espace. Cette promotion permanente de l'innovation via ça, ça me gênait. Et donc, j'ai fait un burn-out à ce moment-là. Et je me suis dit, il faut que je fasse autre chose. Et à ce moment-là, mon copain aussi trouve un boulot sur Annecy. On se dit, vas-y, tu pars en éclaireur. Et si c'est cool, j'arrive. Forcément, c'était cool.
- Speaker #1
Ce serait difficile de dire le contraire, effectivement.
- Speaker #0
Il a bien aimé. Et quatre mois plus tard, je suis partie en rupture conventionnelle et je suis venue ici m'installer à Annecy en me disant qu'il fallait que je prenne le temps déjà de me retaper, de se débarrasser des vieux démons, parce que l'objectif n'était pas de reprendre un boulot avec les mêmes réflexes qui font que je me suis cramée. Et du coup, je me suis mise en bénévole pour le Startup Weekend d'Annecy pour essayer de comprendre un petit peu comment fonctionnait l'écosystème, rencontrer les gens. Et l'année où j'y étais, Romain, le dirigeant de GreenWiz, était jury pour le Startup Weekend. Donc moi, je me fais la petite liste. Donc il y a telle, telle boîte et tout sur Annecy. Ils font ci, ils font ça. J'envoie une candidature spontanée chez GreenWiz.
- Speaker #1
En pyjama.
- Speaker #0
Certainement en pyjama. Certainement d'ailleurs. Et du coup, Romain me répond en me disant, tu tombes bien. On se pose la question d'avoir une personne. Parce que j'avais été formée sur créer une stratégie de développement RSE quand j'étais chez Faber-Noël. Il commençait à parler de certification Bicorp, donc j'avais bossé sur le questionnaire Bicorp. Donc Romain, c'est des choses qu'il lui parlait. Et à la base, je suis arrivée en tant qu'assistante de direction ici pour remplir plusieurs petites fonctions. Et au fur et à mesure, le poste s'est transformé à ce qu'il est aujourd'hui, qui est responsable d'impact RSE.
- Speaker #1
Et tu vois, par rapport à ça, je fais le parallèle avec Faber-Novell, où ce que je vois aussi, c'est que tu as la capacité à te dire, ok, je vais devenir office manager. où je vais devenir assistante de direction, ce qui peut parfois freiner certaines personnes de dire est-ce que vraiment, après avoir fait tout ce que j'ai fait avant, je vais devenir assistante de direction ? Et je trouve ça super intéressant parce que finalement, l'alignement passe par la capacité à rebondir en transverse, rebondir au niveau des échelons dans l'entreprise, mais finalement, tu arrives toujours à tes fins, d'après ce que j'entends.
- Speaker #0
Exactement. Mais parce que je pense que je me suis un peu construite autour de, comme tu l'as dit tout à l'heure, de ce que j'aimais faire et ce que je savais faire. Et après, la question n'est pas tant l'intitulé du job, finalement, et plus c'est quoi ma mission ? Qu'est-ce que je vais faire de ma journée ? Autour de quoi je vais l'orienter ? Et peut-être qu'il y a des jours qui ne se ressemblent pas. Et moi, j'aime beaucoup la polyvalence dans les postes. Le fait de pouvoir passer d'une tâche à l'autre, qu'ils ne peuvent avoir aucun lien entre elles. Là, aujourd'hui, je fais encore un petit peu d'office management. J'aide aussi sur la partie RH. Donc, je peux passer de la lecture du bilan carbone à appeler le prestataire de la chaudière, comme faire rajouter du café dans la machine à café ou faire passer un entretien pour un stage. Donc, moi, ça me plaît, ça, ce côté. Tout est possible et en fait, on apprend un petit peu de partout, peu importe l'intitulé. Donc oui, je suis arrivée en tant qu'assistante de direction, mais derrière, il y avait quand même le fait de travailler sur la stratégie d'impact de GreenWiz, la structurer. Ce qui était à l'époque peut-être 10-20% du poste, ça a complètement évolué aujourd'hui parce que j'ai été en demande de ça, mais qu'on m'a laissé l'espace pour le faire. Donc ça dépend aussi de l'alignement qu'on peut avoir à ce moment-là avec l'entreprise, avec le fait qu'il y avait un besoin perçu qui s'est ensuite... créer au fur et à mesure du temps parce que moi j'en faisais la demande et que ça paraissait cohérent par rapport au développement de l'entreprise.
- Speaker #1
Mais n'empêche que j'ai quand même envie de souligner ce point-là parce que je trouve que dans l'alignement, parfois ça passe par des virages à sur des sujets et pour des personnes qui ont eu certains postes, ça peut être difficile pour certaines typologies de personnes de se dire en fait, moi je cherche que le fond, je ne cherche pas le statut. Et du coup, j'aime bien souligner ce point-là qui est vraiment super important. Autre chose que tu soulignes très bien, c'est aussi la capacité à échanger et être alignée avec le dirigeant ou la dirigeante pour réussir à se trouver et à construire un projet qui est viable pour les deux parties. Je trouve que c'est vraiment super de partager ça ici. Là maintenant, tu travailles sur la RSE de Greenways. Tout à fait. Je t'ai connue. lors d'une présentation où tu présentais justement tout ce que vous mettez en place. Et je serais vraiment très intéressée que tu puisses parler un petit peu de ce sujet-là, de comment vous avez traité le sujet ici pour que des personnes qui ne connaissent pas tellement cette thématique-là, ou en tout cas qui la touchent du doigt, puissent savoir un peu comment orienter Ça a donc vaste sujet.
- Speaker #0
Oui. Je pense que le poste de responsable RSE, il dépend de la personne qui le porte. Je peux avoir plein d'homologues, ça ne veut pas dire qu'on fait le même job. Donc, vu qu'ici, j'ai eu la chance de construire le poste autour de mes appétences, la façon dont je vais le raconter, ça ne crée pas une fiche de poste généraliste. Ce qui s'est passé ici, c'est que c'est une entreprise qui est quand même nativement RSE, parce qu'en fait, on vend des produits bio et éco-responsables. Avant que j'arrive, il y avait des initiatives qui étaient portées par les salariés, mais qui étaient très souvent dirigées uniquement sur l'interne, ou des petites choses à la marge, ou alors qui n'allaient pas jusqu'au bout parce que ça manquait de structure. Donc, le fait d'avoir une personne qui centralisait un petit peu tout ça. Ça a permis déjà d'avoir une vision un petit peu plus globale. On n'est pas assez société à mission, finalement on n'a pas fait Bicorp, on n'est pas assez société à mission. Et donc le statut permet d'avoir un comité de parties prenantes externes à l'entreprise qui vient challenger la stratégie d'entreprise. Et ça permet aussi de se doter d'objectifs que tu viens suivre et t'es audité tous les deux ans par un organisme tiers indépendant externe. qui vient regarder si tu avances bien et si les enjeux et les objectifs que tu t'es donné sont cohérents par rapport au secteur d'activité. Donc c'est un peu deux niveaux d'exigence en plus de ce que toi tu pourrais faire dans une stratégie RSE classique où il n'y a personne qui vient regarder ce que tu fais. Et donc moi je suis en charge de la mission aujourd'hui de GreenWiz, la cohérence de ces indicateurs-là, du fait qu'ils avancent et de les travailler avec chacun des chefs de projet qu'on peut avoir en interne. Il n'y a pas d'équipe RSE dédiée chez GreenWiz, parce que moi, je pense que si on était plusieurs à travailler en RSE, finalement, ce serait un side project, ce ne serait pas un projet structurant d'entreprise. Donc, le but est plutôt de faire en sorte que tout le monde soit sensibilisé aux différents niveaux, dans les différents départements de l'entreprise, parce que chacun peut agir à son échelle. Et moi, je ne suis pas experte. Je ne suis pas experte Ausha, je ne suis pas experte en marketing, je ne suis pas experte en design ou en code. Je ne sais pas faire ça. Par contre, chacun à son échelle est capable d'avoir un impact. Donc je viens plutôt en chef d'orchestre ou en phase de vérification de ok, c'est cohérent par rapport à la feuille de route générale de l'entreprise ou pas Ce côté un peu garde-fou, moi c'est quelque chose que j'aime bien parce que ça vient un peu challenger et je vois aussi que... Il y a une partie pédagogique que j'ai pu faire chez Greenways. On s'intéresse beaucoup à l'économie régénérative ici. Donc, comment est-ce qu'on fait en sorte que les équipes s'approprient également ce sujet ? Qu'est-ce que ça voudrait dire à leur échelle ? Et d'essayer d'inculquer des petits réflexes de là, on pense à faire ça. Qu'est-ce que tu en penses ? Si on contactait tel fournisseur, qu'est-ce qui pourrait se passer ? Et donc, c'est hyper intéressant de voir que c'est vivant. En fait, ce n'est pas uniquement en silo. Et je trouve ça dommage, d'ailleurs, dans les entreprises où c'est en silo, parce que ce n'est pas structurant. C'est juste faire de la RSE pour répondre à des rapports d'impact tous les ans. Ici, ce n'est pas l'objectif. Et je trouve que c'est d'autant plus efficace que ce soit porté par les salariés en direct.
- Speaker #1
Et tu vois, tu parles d'un mot qui est beaucoup utilisé en ce moment, c'est le mot régénératif, qui, pour le coup, parle de comment les entreprises participent aux vivants de manière positive. Et du coup, c'est intéressant ce que tu dis, parce que pour le coup, c'est vraiment voir l'entreprise comme un organisme vivant où chaque partie de cet organisme serait vecteur de régénération. Et du coup, merci beaucoup de partager ça, parce que c'est une manière de voir l'organisation de manière différente. Et je pense que les personnes qui vont écouter ce podcast, qui sont peut-être dans des structures plus hiérarchiques ou autres, qui voient le sujet RSE comme un gros éléphant, comme on disait tout à l'heure, peut-être le sujet est porté de manière un peu plus diffuse. ça peut être intéressant avec un garde-fou comme toi donc c'est une manière de voir le sujet je trouve de manière assez différente par rapport aux structures que moi par exemple je peux connaître donc merci beaucoup de partager ça par rapport au régénératif, par rapport à GreenWiz, je me pose quand même une question, tout à l'heure tu as parlé du fait d'être alignée Tu as parlé de mission aussi. Comment, quand on vend des produits, j'ai pas mal de personnes qui me disent Oui, mais tu vois, moi, je veux travailler dans un secteur qui est hyper vertueux, donc après, pour le bien commun. Donc, comment est-ce que tu te positionnes, toi, par rapport à ces questions, pour toujours être alignée avec ta mission ? Là, vous vendez des produits. Du coup, comment est-ce que tu te positionnes par rapport à ça ?
- Speaker #0
Le fait d'être à ce niveau aujourd'hui qui m'a été permis par les dirigeants de GreenWiz m'a permis aussi de... prendre en compte les aspects business. Il ne faut pas non plus vivre dans le monde des licornes et des bisounours. Et je pense que la réalité se situe dans le compromis, en fait. Parce qu'effectivement, il va y avoir de l'inertie sur ces sujets-là. La question est plus de est-ce que tu acceptes cette frustration ou pas ? Parce que si c'était facile, tout le monde l'aurait déjà fait. Et il y a tellement de choses à casser pour pouvoir les reconstruire, ce n'est pas forcément évident. Il y a des sujets sur lesquels j'aimerais bien évidemment que ça aille plus vite, mais en fait je comprends aussi la réalité économique d'une entreprise du fait d'être en contact avec le Codire et que chacun a ses marqueurs. Chacun porte aussi un projet à l'intérieur du projet d'entreprise. Pour l'instant, on vit dans un monde économique avec des attentes particulières et c'est peut-être plus facile aujourd'hui de se construire directement comme ça sur un modèle d'entreprise régénérative et encore. je mets des gros bémols là-dessus des gros guillemets mais je pense qu'il y a aussi plein de choses à casser, des réflexes de pensée, comment est-ce que tu rapportes aujourd'hui à tes actionnaires comment est-ce que tu rapportes à une banque un fonds d'investissement, peu importe mais quels sont les drivers d'une entreprise et aujourd'hui le système n'est pas fait pour rentrer complètement dans une entreprise qui contribue à la régénération du vivant. Après il y a la FNOR qui bosse sur une spec là-dessus et ça va changer. Mais le problème quand tu es pionnier, c'est que tu n'as aussi pas de référentiel et que tu y vas un petit peu à ta temps. Donc, il faut accepter d'y aller à ta temps. Il faut accepter l'inertie. Il faut accepter le côté je teste des trucs, potentiellement, ça ne va pas marcher. Donc, c'est quoi la perte maximale acceptable que je suis prêt à faire en termes d'investissement, même si peut-être il n'y aura pas de retour. On a fait un test là il y a quelques mois, enfin bientôt, oui, même années. sur un modèle locatif de jouets pour enfants et de matériel de puériculture, en se disant qu'on va passer sur l'usage avant le fait de posséder les objets. En plus, pour des enfants, ça a vachement de sens parce qu'il y a quelques mois d'utilisation. Et même si, au fond, le projet a une vraie cohérence et que beaucoup de personnes qu'on a interviewées, à qui on a demandé, nous ont dit que c'était une bonne idée, on était trop en frontal par rapport à la seconde main. Ce n'est pas rentré dans les habitudes de consommation, mais peut-être que ça se trouve dans 4-5 ans, ce sera beaucoup plus. normaliser de louer plutôt que d'acheter. C'est juste être en phase aussi avec ça, avec le fait qu'on n'a pas les réponses tout le temps, que c'est dur, qu'il y a un peu d'acharnement. De temps en temps, oui, je peux me sentir désalignée parce que j'ai envie que ça aille plus vite, parce que je suis frustrée de me confronter au business as usual et de voir que ça ne bouge pas. Mais après, je rencontre aussi tellement de gens qui font en sorte que ça bouge, même s'ils sont minoritaires aujourd'hui. visage économique qu'on peut avoir, mais il reste tellement inspirant que je préfère me focaliser là-dessus plutôt que sur ce qui m'empêche d'avancer.
- Speaker #1
Et du coup, ça me mène... Alors déjà, j'ai une petite question que je mettrais entre parenthèses si tu as déjà répondu. Tout à l'heure, quand je t'ai posé la question de l'alignement, du coup, j'y reviens, désolée, après tout ça, tu me dis, non mais en fait, je peux te parler du premier, mais je peux te parler du plus grand. Tu m'en as parlé ?
- Speaker #0
Oui, c'était plus la partie je quitte. de Paris, je viens à Annecy, donc je quitte mon job, ma ville, où je ne voulais pas rester, mais finalement, j'y suis restée six ans. La grosse partie d'alignement, ça a été ce côté, cette prise, en fait, de conscience de l'innovation, c'est pas la Silicon Valley. Il y a plein de choses bien à faire avant de... Enfin, maintenant, c'est bon, on a compris, il y a les GAFA, etc. C'est génial. Venez, on passe à autre chose. et ça a été plutôt ça. C'est pas si cool. D'une, c'est pas si cool et deux, ça sert pas franchement à grand-chose. Donc, il y avait ce côté... En fait, j'ai plus envie de me cramer le cerveau parce que je cherchais à rendre l'entreprise la façon dont moi, je voyais qu'elle pouvait être utile et en fait, ce qu'elle, elle voulait faire. Moi, là, j'étais en désalignement complet parce que je forçais quelque chose et je me cramais la tête à forcer quelque chose qui n'allait jamais arriver. parce que ce n'était pas la volonté première de l'entreprise. Aujourd'hui, en fait, avec du recul, ça me fait sourire parce que je sais qu'ils ont pris ce pivot-là et qu'aujourd'hui, ils font de l'accompagnement d'entreprises en transition. environnementales et écologiques. Et je trouve ça génial. Je pourrais te dire que ça m'énerve parce que c'est ce que je poussais à l'époque. Mais en fait, c'était juste pas le bon moment. Et c'est pas grave, en fait. J'ai été désalignée avec eux, avec moi-même aussi, parce que j'ai forcé quelque chose. Je me suis aussi rendue compte à ce moment-là que comme tu fais pas changer une personne, tu fais pas non plus changer une boîte pour qu'elle se façonne à ce que toi, t'as envie. Donc, soit tu trouves une mission ou un projet dans lequel tu te sens bien, il ne faut pas forcer le destin non plus à essayer de caricaturer quelque chose.
- Speaker #1
Et tu vois, ça, je le prends comme un vraiment très grand enseignement parce que dans ce podcast, j'aime bien faire un moment où on parle des grands enseignements du parcours et je trouve qu'aller dans un système qui te correspond ou en tout cas où tu sens qu'il peut aller dans des chemins qui te correspondent, je trouve que vraiment... t'as pas l'aide burnout mais sans forcément aller jusque là déjà ça compte en fait de sentir qu'on est au bon endroit avec les bonnes personnes tu parlais de tes copines bisounours avoir les bonnes personnes autour de soi ça compte énormément et aussi dans le monde pro donc je prendrais comme un premier enseignement si t'es d'accord et puis j'avais envie de te demander du coup quels sont les grands enseignements ou conseils il y en a qui me disent non je veux pas donner de conseils j'en ai pas à donner mais que toi tu as pour aller sur ton chemin d'alignement quelqu'un qui est complètement... désaligné que tu rencontres, qu'est-ce que tu lui dis ?
- Speaker #0
Je lui dis de prendre le temps de respirer un coup. Déjà, c'est pas très grave de ne pas être désaligné. En fait, tu peux être très aligné à un moment de ta vie sur un sujet et être complètement désaligné sur le même sujet deux, trois ans plus tard ou même plus vite ou plus loin. Je pense que l'humain change. On est amené à changer de nos enseignements, de nos expériences, des gens qu'on croise, de ce qu'on apprend. Il ne faut pas prendre pour acquis ce qu'on est et qu'on a le droit de changer aussi. Donc déjà, ne pas se mettre la pression, premier renseignement. Et de deux, je pense que quand il y a un doute, il n'y a pas de doute. Donc il faut aussi être capable de parfois remettre en question sans trop se triturer le cerveau. Je n'ai jamais fait de bilan de compétences, mais je pense que si j'avais été dans une situation typiquement de remise en question trop forte où j'avais du mal à trouver les réponses par moi-même. Bon, tu as compris, finalement, j'essaye toujours de tirer un fil différemment. Donc, je m'en suis sortie comme ça. Mais peut-être que le bilan de compétences, c'est aussi quelque chose que j'aurais fait parce que je crois beaucoup en cet outil. Il y a plein de façons de le faire. Il y a des organismes qui adoptent des méthodes un petit peu différentes. Il faut trouver celle qui correspond mieux à sa personnalité. Mais je crois beaucoup à ça parce que... Je pense qu'une compétence n'est pas forcément un métier. On peut aussi trouver plusieurs métiers qui pourraient nous correspondre ou un métier avec plusieurs compétences et que la réponse n'est pas forcément évidente. Je suis assez admiratrice des personnes qui font de l'entrepreneuriat. Je ne suis pas du tout là-dedans. C'est quelque chose que je n'arriverai jamais à être assez sereine dans ma vie pour faire ça.
- Speaker #1
Peut-être qu'on va se retrouver dans quelques années et que comme tu le dis si bien, on ne jamais le dira jamais.
- Speaker #0
Peut-être, mais je sais que j'ai trop besoin de stabilité pour accepter cette part d'incertitude liée à l'entreprenariat. Et aussi parce que, comme je te l'ai dit, le côté je me suis déjà cramée une fois fait que mon job doit m'animer, mais je ne veux pas non plus que ça prenne trop d'espace dans ma tête, surtout. Parce qu'après, que ça prenne de l'espace dans des horaires, en fonction des moments, il n'y a pas de problème. Mais c'est dans ce que tu ramènes chez toi. Et moi, j'aime bien couper. j'aime bien me dire que une fois que je suis chez moi j'ai coupé et je pense que quand tu as ta boîte c'est très difficile de le faire donc je suis assez admiratrice de ça et tu vois je te dirai jamais si tu trouves pas un truc qui te plaît, un job qui te plaît t'inquiète de le créer parce que moi si on me dit ça je pars en courant vraiment ça me correspondrait pas du tout.
- Speaker #1
Et tu vois je suis super contente que tu dis ça parce que dans le podcast initialement j'ai beaucoup interviewé d'entrepreneurs il se trouve que c'est un hasard et Et que là, je me suis forcée de trouver des profils aussi qui semblaient alignés en entreprise. Parce que je suis une ancienne salariée. Fondamentalement, le sujet de la sécurité. Puis aussi, tu parlais de rendre cool la Silicon Valley. Mais c'est pareil, rendre cool l'entrepreneuriat, c'est très cool. En effet, je suis d'accord avec toi qu'il faut quand même tout relativiser le sujet de l'entrepreneuriat. Bon, j'ai des chiffres que je pourrais te partager sur... Le fait que les femmes entrepreneurs pour 65% en France, elles gagnent moins de 1 500 euros par mois. Donc tout ça. Ça fait que, OK, l'entrepreneuriat sur Internet, sur les réseaux, c'est très cool. Mais tout ce que tu dis là, je trouve que c'est hyper intéressant parce qu'en fait, c'est aussi un axe qui n'a pas été beaucoup développé dans ce podcast et je trouve très juste. Et en particulier pour les femmes, pour les femmes qui sont avec des familles, enfin bref, avec toutes leurs responsabilités. Donc, merci beaucoup de dire ça. C'est vrai, il faut envisager les choses aussi comme ça.
- Speaker #0
Et on a besoin de personnes, de femmes, de personnes alignées en entreprise aussi. Et si tout le monde prend la voie de l'entrepreneuriat, il ne va rester que des personnes qui vont venir en mode job alimentaire dans les boîtes, alors que tu peux trouver un alignement aussi en entreprise. Ce n'est pas incompatible et je sais que ces dernières années ont été très start-up nation parce que c'est ce qui a été en promotion permanente dans les différents gouvernements qu'on a eus et même la façon dont on envisage l'entreprise aujourd'hui en France. Mais... Il y a tellement de choses bien à faire en entreprise pour peu qu'on nous laisse l'espace de le faire. Donc, ça dépend aussi des dirigeants de l'entreprise, des personnes avec qui on va bosser. Mais je pense qu'il y a un vrai besoin en entreprise aujourd'hui de personnes qui ont envie de faire bouger ces lignes et au contraire, justement, de venir avec les expériences du passé dans d'autres boîtes en se réalignant ailleurs. Ça a autant d'intérêt que le faire par soi-même.
- Speaker #1
Et écoute, complètement pour le coup d'accord avec toi. Alors, en fait, là, on te retrouve chez GreenWiz. C'est, j'allais dire, pionnière sur les sujets de régénération, en tout cas d'entreprise régénérative, parce que, comme tu dis, c'est un test. C'est work in progress. Là, je te regarde, tu as bossé à l'Élysée. Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter ?
- Speaker #0
Une vie heureuse.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Je pense que c'est déjà bien. Oui. Une vie heureuse et en bonne santé. Parce que moi, je pense que c'est ce qui m'inquiète le plus dans les années qui viennent. J'essaie de faire ma part en bossant chez Greenways, en amenant des sujets et en essayant moi-même aussi d'incarner les changements que je prône et dans lesquels je crois. Ce n'est pas facile de plus tous les jours. Mais je pense que l'aspect santé est hyper important. On va vivre des choses qui ne sont pas forcément simples. Pour pouvoir aider les autres, il faut être soi-même en bonne santé. Donc voilà, il faut déjà commencer par soi, être capable de prendre soin de soi et on sera d'autant plus apte à prendre soin des autres au moment voulu.
- Speaker #1
Merci. Une question que les alignés adorent, les auditeurs et les auditrices adorent, c'est quels sont les médias, podcasts qui t'inspirent ? Parce que j'ai l'impression qu'il y a plein de choses qui t'inspirent, donc on a envie d'aller sur ton chemin.
- Speaker #0
Moi, j'aime beaucoup... Le média vert, qui est un média indépendant, qui traite des sujets écologiques, environnementaux et sociétaux. J'invite particulièrement des auditeurs et auditrices à aller regarder. En plus, ils font vraiment partie de cette nouvelle presse indépendante, assez engagée. Et je pense que, ne serait-ce que pour faire de la veille, pour moi, c'est un des leviers que je peux avoir. il faut les financer un maximum. Donc voilà, n'hésitez pas à prendre des abonnements. Ça ne coûte pas hyper cher. Par rapport à la qualité du travail qui est fourni, je trouve que c'est hallucinant. J'écoute beaucoup, forcément, France Inter. Ça fait partie des petits rituels dans la journée. Et sinon, Swan Périssé et son podcast, il y a plus de 16 ans. Ou même ses spectacles de façon très générale, mais qui permet justement de dédramatiser un petit peu et de... de rire de sujets pas faciles, comme la transition écologique. Et dans ce podcast, elle a interviewé des personnes qui sont hyper inspirantes, avec un ton qui, moi,
- Speaker #1
me permet de...
- Speaker #0
D'un coup, tout s'allège. C'est vraiment génial.
- Speaker #1
Mais en fait, pour donner un petit exemple, elle a interviewé Jean-Marc Jancovici, qui est quand même le pape des sujets carbone. Et elle a cette capacité à décrire ses invités avec une espèce d'authenticité marrante. Et en même temps, elle y va frangeux. Vraiment, c'est un régal. Je suis d'accord avec toi. Ce podcast est un régal.
- Speaker #0
Celui avec Cyril Dion est vraiment cool aussi. Après, côté alignement intérieur, presque poétique. Et même, elle est parfois déstabilisée justement dans cet exercice-là. Mais à écouter. Très bien.
- Speaker #1
Écoute, merci beaucoup pour ça. Comment on peut te suivre ?
- Speaker #0
sur LinkedIn, après je ne suis pas la personne la plus active c'est vrai que peut-être il faudrait que je me force un petit peu plus à partager c'est pas dans ma façon d'être forcément de mettre trop en avant disons quand on m'invite je réponds oui mais de moi-même j'y vais pas quoi, toujours ce petit syndrome de l'imposteur je pense mais oui sur LinkedIn au maximum et après dans les actualités de GreenWiz on a aussi un... Un blog sur lequel parfois je participe sur des articles ou dans des newsletters. Donc, n'hésitez pas à suivre les actualités de GreenWiz. Globalement, ça peut être des sujets sur lesquels je travaille.
- Speaker #1
Génial. Eh bien, écoute, j'ai envie de te remercier, Stéphanie, pour cette conversation.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #1
Et j'ai envie de te dire à très bientôt.
- Speaker #0
À très bientôt.