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Les Athlètes de l'Entreprise

Transmettre son expérience pour mieux accompagner : la passe décisive d'Antoine Rigaudeau #6

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1h05 |16/06/2025|

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Description

Antoine Rigaudeau, Joueur professionnel de basketball - Les Athlètes de l'Entreprise


Êtes-vous prêt à découvrir comment les valeurs du sport peuvent transformer le monde de l'entreprise ? Dans cet épisode captivant de "Les Athlètes de l'Entreprise", Gwénaël Sinquin reçoit Antoine Rigaudeau, une légende du basketball français, dont le parcours impressionnant nous inspire tous. Ancien joueur de haut niveau, Antoine a brillé sur les parquets de Cholet Basket et a fait vibrer les foules en Italie, aux USA ou encore en Espagne. Aujourd'hui, il partage avec nous les leçons qu'il a apprises tout au long de sa carrière.


Antoine nous plonge dans ses débuts à Cholet, évoquant les défis et les triomphes qui ont jalonné son parcours. Avec une médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000 et des succès en Euroleague, il incarne l'excellence sportive. Mais au-delà de ses réalisations, il nous parle de l'importance cruciale de la formation des jeunes basketteurs. En tant qu'ambassadeur de la LNB, Antoine s'investit pour transmettre son expérience aux nouvelles générations, convaincu que chaque jeune talent mérite d'être accompagné et soutenu dans son développement.


Au fil de cette conversation enrichissante, Antoine aborde les valeurs fondamentales du sport : le travail, l'humilité et l'ambition. Ces principes, il les applique non seulement sur le terrain, mais également dans le monde de l'entreprise. Il nous montre comment la compétition, le dépassement de soi et la résilience sont des atouts précieux dans le milieu professionnel. Ce podcast met en lumière les parallèles fascinants entre le sport de haut niveau et le monde de l'entreprise, démontrant que les leçons apprises sur le terrain peuvent être des leviers puissants pour réussir dans sa carrière.


Rejoignez-nous pour un épisode qui promet de vous inspirer et de vous motiver à dépasser vos limites. Que vous soyez passionné de sport ou entrepreneur en quête de succès, les conseils d'Antoine Rigaudeau résonneront avec force. Ne manquez pas cette opportunité unique d'apprendre des meilleurs et de découvrir comment les valeurs du sport peuvent transformer votre approche professionnelle. Écoutez maintenant "Les Athlètes de l'Entreprise" et laissez-vous inspirer par les valeurs d'esprit d'équipe, de détermination et de passion qui animent Antoine et tant d'autres athlètes d'exception.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, je suis ravi aujourd'hui de vous accueillir pour le podcast Les athlètes de l'entreprise. Je suis Gwenaël Saka, dirigeant de l'ODL Conseil Formation et créateur du concept Campus Club Formation, qui est un programme de formation et d'accompagnement des entreprises sur les domaines des activités mentales, cérébrales et des activités physiques au service de l'entreprise. Alors le Campus sponsorise le podcast avec déjà 5 épisodes qui sont sortis. Et donc je vous invite à vous abonner à la newsletter et à aller sur vos plateformes préférées pour écouter ce podcast et mettre des bonnes étoiles si le podcast vous plaît. Alors j'ai l'énorme plaisir aujourd'hui, pour plein de raisons, et on va le découvrir au fil du podcast, d'accueillir Antoine Rigaudeau, un ancien joueur français de très haut niveau, évidemment à l'équipe de Cholet et de Pau. à l'international, on va revenir là-dessus. Bonjour Antoine.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Ravi de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Merci à vous de m'accueillir surtout. Heureux de pouvoir échanger avec vous autour de thèmes très intenses.

  • Speaker #0

    Super. Tu es où alors ? Tu nous parles d'où ?

  • Speaker #1

    Alors là, je suis chez moi. Je suis président espagnol depuis une vingtaine d'années à Valencia. Je viens régulièrement sur la France. parce qu'il y a encore de la famille sur la France et des amis, surtout dans la région de Cholet. Et puis pour des activités auprès de la formation du jeune joueur, je pense qu'on en reparlera plus en avant dans ce podcast.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr. On va parler de tout ça et des jeunes, les forces vives du basket, et aussi des entreprises. On parlera aussi de ça, bien sûr. Alors, en quelques lignes, on a... On va préparer une bio ensemble pour te présenter au mieux. Tu es né le 17 décembre 1971 à Cholet. Tu es un ancien joueur international français de basket, évoluant en poste d'arrière-meneur, qui était ton double poste de prédilection. Considéré comme l'un des meilleurs joueurs français de l'histoire, tu es intronisé à l'Académie de Basketball français en 2010 et au FIBA Hall of Fame en 2015. avec cette notion internationale pour le coup. Tu as donc, comme tu le précises d'ailleurs, commencé ta carrière à Cholet. Déjà, tu es né à Cholet et tu as démarré tes premières armes à Cholet Basket où tu as joué de 87 à 95 et tu as remporté d'ailleurs 4 titres de MVP français. Tu as été dans les clubs 5. Oh là là ! 5 ! Il y en a un qui a été oublié. Et donc, tu as rejoint l'eau. Un des autres clubs phares à l'époque, pour Hortese, je ne sais pas si ça s'appelait déjà les Nambé-Arnay, mais c'était déjà le cas, où tu remportes le titre de championnat de France en 1996. C'est le cas, c'est le cas, ouais. Et là, tu as changé de pays pour le coup, pour aller au Virtus Bologne, qui s'appelait, si je ne dis pas de bêtises, le Kinder Bologne encore à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est ça, en Italie, et en France aussi d'ailleurs. Ça commence à être le cas d'avoir des noms de partenaires, de sponsors dans le nom du club. Et donc, à Bologne, en effet, c'était le sponsor principal du groupe Ferrero, et donc Kinder, et on s'appelle la Virtus Kinder Bologne.

  • Speaker #0

    Virtus Kinder Bologne. Et donc, tu avais démarré par Pitch Le Cholet, tu étais dans les petits plaisirs sucrés, on va dire ça comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, on était toujours un peu dans l'alimentaire. Pour en revenir à Pitch, même si on commence un petit peu déjà, et on va coter sur la vidéo, c'est Jean-Paul, un des premiers clubs qui a utilisé le naming au niveau de basket, en associant la marque Pitch du groupe Pasky.

  • Speaker #0

    Tout à fait, à ma connaissance, je pense que dans le basket, c'était le premier à le faire. Et d'ailleurs, Louis-Marie, on parle, comme tu fréquentes aussi Louis-Marie Pasky, bien sûr, il y avait eu de la réticence, beaucoup des médias à l'époque. parce que le naming ce n'était pas quelque chose du tout d'habituel dans les clubs de basket et voilà alors je me suis toujours dit dans un petit coin de ma tête que Brioche-Pasquier avait peut-être copié un petit peu Kinder voilà qui était avant eux ça s'appelait Kinder Bologne mais voilà en tout cas c'était une belle initiative ouais ouais il y avait peut-être on est réfléchi sur peut-être le racine Club de France avec Adia je

  • Speaker #1

    ne suis pas sûr mais en tout cas c'est sûr que sur les baskets quand tu es arrivé sur les baskets au haut niveau ça peut bien pitch sur les baskets.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Pour poursuivre ta carrière, tu as remporté l'Euroleague en 1998 et 2001. à Bologne, et plusieurs titres nationaux. Et donc, tu as fait un passage aussi en NBA, dans les premiers joueurs français à avoir tenté cette aventure-là NBA pendant quelques mois, au Mavericks de Dallas. Et tu es revenu après en France, terminer ta carrière à Valence, où tu résides aujourd'hui, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    Alors, en Espagne.

  • Speaker #0

    En Espagne,

  • Speaker #1

    oui. En Espagne, pardon. J'avais la possibilité de rester sur... En NBA, j'étais sous contrat, sauf que je ne prenais pas le plaisir et je ne m'épanouissais pas comme je souhaitais m'épanouir au sein du club où j'étais. Donc, j'ai décidé de venir en Europe pour avoir le rôle que je voulais et que j'ai toujours voulu avoir dans mes différents projets, c'est-à-dire avoir un peu de leadership, beaucoup de leadership dans un projet et dans une équipe, ce qui était beaucoup plus facile pour moi sur le sol européen plutôt que sur le pays.

  • Speaker #0

    Donc, on y reviendra aussi, évidemment, toute cette belle expérience internationale et qui t'a amené à rester à l'international. Il n'y a pas très longtemps, et j'invite les auditeurs d'ailleurs à écouter le podcast que j'ai réalisé avec Jamil Malheran, qui est proviseur de lycée, avec lequel on avait fait plein de choses à l'époque, au lycée de Chmié et dans les lycées Schulte, qui est lui aussi à l'international. Donc, ça y est, le podcast, on franchit des étapes avec toi et Jamil, il y a 15 jours. Évidemment, on a parlé des clubs, mais un point essentiel aussi, c'est l'équipe de France. C'est l'équipe de France avec sa participation à plusieurs compétitions internationales, avec en particulier ce qui est très célèbre et qui était quand même un des titres majeurs des sports collectifs français, et en particulier du basket, c'est la médaille d'argent à Sydney en 2000.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ça faisait un certain nombre d'années que le basketball français n'était pas représenté à Sydney. Et en 2000, il y avait non seulement l'équipe... masculin, également l'équipe féminine. Et voilà, on a eu la chance de pouvoir aller assez loin dans les compétitions puisqu'on a ramené la médaille d'argent.

  • Speaker #0

    Et ça a lancé quand même quelque part des belles années, enfin quelques dizaines d'années un peu belles quand même du basket français.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était un peu aussi le début d'une révolution du monde du sport en Europe et puis du basketball. Le basketball en impropité avec l'arrêt Bosman, la possibilité d'aller jouer en Europe, donc d'acquérir. beaucoup plus d'expérience, de jouer dans des grosses équipes où il y a une certaine concurrence, où l'aspect compétitif est très important. Parce que, pour moi par exemple, quand je suis arrivé en Italie, la chose la plus importante qu'attendait surtout les supporters, c'était de gagner. Donc il fallait tout mettre en œuvre pour gagner. Ce qui fait que l'équipe de France en a profité. On avait des joueurs qui étaient habitués à être devant des sommets à atteindre assez élevés. Cette expérience-là fait que... Ça nous a permis d'aller chercher cette médaille et de lancer un petit peu ce qui allait venir après avec les générations qu'on a connues et qui vont en plus encore continuer à mondialiser le basketball français en avançant la lignée.

  • Speaker #0

    Oui, en poursuivant ce développement à l'international. Il y a eu aussi une médaille de bronze au championnat d'Europe en 2005 avec l'équipe de France dans la continuité. Et là, on remonte un peu dans le temps, mais tu as été champion du monde militaire aussi. Alors là, parce que tu as fait ton service militaire, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    Oui, super, super. Parce qu'en général, on oublie toujours ce titre. Mais voilà, je le rappelle toujours. Donc, j'ai fait mon service militaire. Et puis, c'est une vraie super belle expérience. Parce qu'on est encore dans des tournois où on rencontre toutes sortes de personnes du monde entier. Et puis là, pour le coup, on sort un petit peu du cadre sportif. parce qu'on joue comme... de temps en temps, certaines équipes sont vraiment des bas militaires. Donc il y a un aspect un peu différent et l'approche du résultat qui est un peu différent. Alors que nous, on était tous des joueurs professionnels, on était en activité et on était le bataillon de joueurs mobiles, comme c'était l'habitude à cette époque-là.

  • Speaker #0

    Oui, à l'époque. Et ce n'était pas le cas forcément de tous les pays, pour le coup, d'avoir des autres gros qui le faisaient.

  • Speaker #1

    Non, non, non, il y avait vraiment des équipes qui étaient vraiment des militaires. Et nous on restait concentrés sur notre compétition et c'est toujours très intéressant, ça nous permet de jouer sur des nations qu'on ne rencontre jamais dans des championnats mondiaux, que ce soit les Jeux Olympiques ou du monde. On avait joué contre le Big Bang, les Émirats Arabes, des équipes qui ne se qualifient jamais en général pour ce style.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    pour les concétitions. Et donc c'était intéressant aussi de voir comment tout... Toutes les actions évoluent avec les différences et en même temps, tout le monde est dans les mêmes règles sur un terrain en train de vouloir gagner le match.

  • Speaker #0

    Moi aussi je garde un bon souvenir dans le service militaire où j'ai eu la chance d'être embarqué sur une frégate anti-sous-marine et de voyager j'ai goûté à la mer donc je suis revenu dans le golfe du Morbihan pour poursuivre la mentir on va dire ça comme ça ce qu'on peut dire quand même c'est que ton héritage dans le basket français et international reste marqué par des performances exceptionnelles, les titres et ton leadership évidemment sur le terrain Et puis, si on revient, Maillard, après ta carrière, tu as eu quelques missions dans le basket en France. Et finalement, assez vite, tu as voulu plutôt te concentrer auprès de jeunes basketteurs. C'est vraiment ta priorité. Et donc, tu joues aujourd'hui un rôle d'ambassadeur de la LNB Légende. On dit quoi en fait ? C'est ambassadeur, c'est LNB Légende ?

  • Speaker #1

    C'est la Ligue Nationale de Basket qui veut mettre en avant... l'histoire du basketball et à créer un programme de LNB légende, donc des joueurs avec cercles de critères pour pouvoir rentrer dans ce programme là qui ont marqué un peu beaucoup la Ligue Nationale de Basket. Et à travers ce programme là, il y a différents événements, les interventions et en particulier on va à la rencontre des futurs jeunes joueurs, jeunes talents du basketball français pour partager, transmettre. et démontrer sur le terrain, il y a certains LNB Legend qui vont sur le terrain pour démontrer ou montrer via des sessions d'entraînement leur vision, et moi j'en fais partie, de ce que doit être l'approche du terrain, c'est-à-dire technique, tactique, comportementale, d'attitude, lors d'entraînement. Et donc ces entraînements-là permettront de répéter ces gestes-là pendant les matchs.

  • Speaker #0

    Ce que tu dis d'ailleurs, l'importance, tu parles à la fois du technique et à la fois du comportement. On y reviendra, mais dans les parallèles qu'on peut faire, un joueur de haut niveau aussi, c'est cette double facette. On en parlera aussi dans l'entreprise, évidemment. Dans ce cadre-là, tu participes au Young Star Game, où tu coaches une équipe ou général manager d'une équipe de jeunes. Dans cette compétition, dans des initiatives qui sont innovantes. contribue, comme tu viens de le dire, à mettre en avant les jeunes talent. La formation, c'est important et d'ailleurs, ça va engager ma première question. On a parlé déjà de Cholet, qui est ta ville de naissance et probablement de cœur. Avec le recul de ta belle carrière depuis des années, pourquoi cette ville ? Cette ville de Pro 1, 50 000 habitants et aussi portée sur le basket.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est... Historiquement, le basket-ball a été très présent dans les Moches et il y a toujours eu un terrain de basket-ball présent dans les villages aux alentours de Cholet et sur Cholet. Et à partir de là, il y a une émulation qui s'est faite autour du basket-ball et tous les clubs dans les années... 70-80 jouaient à un certain niveau, c'est-à-dire en deuxième ou troisième division française. Et il y avait une émulation entre les différents clubs et entre, je pense, et quelque chose de très important, une identité très forte de chaque cloché. Donc un certain esprit compétitif pour pouvoir être plus important que le village d'à côté. Je caricature un petit peu, j'essaie de vulgariser le plus facilement possible. Et ce qui fait que ça fait une émulation. Tout le monde restait à un certain niveau et quand les jeunes voyaient ça, tout le monde voulait reléger au basket et défendre un petit peu les couleurs de chaque son. Puis il arrivait un moment où il y a eu une scission au niveau de la Jeune France de Cholet, où la Jeune France de Cholet était en deuxième division nationale. Et il y a un club de Cholet Basket qui a été créé. Et là, le club de Cholet Basket qui a émergé, a grandi les échelons. Et arrivé au très haut niveau. Et quand il est arrivé au très haut niveau, il n'est jamais redescendu. C'est un des seuls clubs en France, dans les sports majeurs, qui n'est jamais redescendu de catégorie.

  • Speaker #0

    La division.

  • Speaker #1

    Et là, la division. Depuis 35 ans, je crois. 86,

  • Speaker #0

    87, je crois.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais,

  • Speaker #0

    ouais. C'est ça.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. C'est ça, quoi. Et ça, ça fait une simulation qui fait qu'il reste ce côté identité de club autour de Charest Basket des Mauges. Et puis, Cholet Basket est un peu la locomotive de cette région. Et donc, tout le monde est attiré et tout le monde est plutôt motivé pour pouvoir faire en sorte que le basketball perdure et continue à un certain niveau.

  • Speaker #0

    à se développer. Et d'ailleurs, c'est l'objet de ma deuxième question, c'est, alors ok, il y a une région basket, mais ce qui est assez incroyable, c'est qu'on regarde, si on regarde le basket français en général, il y a beaucoup d'entraîneurs qui sont de très bon niveau, qui ont été, voilà, des Laurent Buffard, des Eric Girard, voilà, des gens qui ont, qui se sont investis beaucoup, beaucoup dans le basket français, qui sont devenus des entraîneurs connus. Il y a eu, évidemment, des joueurs qui ont été le premier, certainement, au niveau auquel tu vois Tu as pu jouer. Alors pourquoi justement l'extrême haut niveau, au-delà du basket ?

  • Speaker #1

    C'est sûr qu'on peut toujours sentir 2, 3 joueurs, 4 joueurs, 5 joueurs, 2, 3 joueurs, 4 joueurs, 4 entraîneurs. Mais si tu fais le décompte réel, par exemple du Menelhoa et tout ça, sur la somme totale sur les 30 ou 40 dernières années de personnes qui ont pratiqué le basketball ou qui ont entraîné le basketball, ça fait très peu. Et c'est ce qui fait la beauté du très haut niveau. En fait, il y a très peu d'élus qui arrivent à arriver tout en haut de la pyramide. Moi, je crois que ce qui est plus intéressant, surtout à évaluer, c'est le nombre de personnes impliquées autour du monde du basketball. Parce que le basketball est le sport majeur dans les MAUSES. Donc, comme c'est le sport majeur, il y a beaucoup de monde qui est intéressé, donc beaucoup de monde qui vient. au basketball. Et à partir de là, il y a des joueurs ou des entraîneurs ou des personnalités qui font que un, ils sont performants dans leur mission et ils arrivent à émerger. Je pense que c'est une émulation entre tout le monde pour qu'il y ait après, à un moment donné, une personne qui arrive ou plusieurs personnes évidemment, qui arrivent à sortir un petit peu du lot et qui représentent la région des Mauges et la région de Cholet au très haut niveau. La grande force de la région de Cholet, c'est surtout le nombre de passionnés, de personnes qui poussent et qui font en sorte que le niveau moyen, c'est pareil de mettre des guillemets sur le niveau moyen, est assez élevé, ce qui fait que pour pouvoir sortir de ce niveau moyen, c'est d'arriver au plus haut niveau.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. Moi, quand je suis arrivé à Cholet dans les années 91-92, on va venir d'ailleurs à ce qui m'a amené à Cholet, qui est Brioche Pasquillipitch, mais... Je lui ai dit, tu plonges dans le basket. Cette ville-là, elle est tournée vers le basket. Je me rappelle toujours, mon épouse que j'ai rencontrée à Chauvet, elle disait, dans mon BTS, si tu n'étais pas intéressé au basket, il fallait changer de BTS, ou changer de ville. Parce que tout le monde parle basket.

  • Speaker #1

    Oui, tout le monde parle basket. 60 000 habitants, c'est très peu. Et puis, il y a une vraie identité. Je pense que chez les Moches, Nord-Vendée, Sud-Atlantique, c'est quand même des pays de... de terriens, voilà, on va dire ça. Donc, c'est des gens qui aiment le travail et on sait très bien que sans le travail, il est très difficile d'arriver à quelque part, que ce soit dans le monde de l'entreprise ou dans le monde du sport de ligne. Et les gens apprécient les gens qui travaillent et quand on arrive au club de chevasquette, moi, j'ai grandi avec ça. Donc, j'ai ça en moi, c'est dans mon ADN, mais les personnes qui arrivent dans le club de chevasquette, si elles veulent exister dans le club de chevasquette, elles doivent se mettre au... pas du travail, elles doivent montrer qu'elles ont une certaine humilité dans le travail. Que ce soit les entraîneurs ou les joueurs qui réussissent, même si aujourd'hui on est dans une conception un peu différente du travail, peut-être qu'on en reviendra, on en reparlera, ça va beaucoup plus vite et qu'il y a beaucoup de changements surtout au niveau du basketball, les règles et dans le sport en général, tout va très vite. A mon époque, c'était vraiment cette sensation et cette volonté de travail qui était primordiale. pour pouvoir avoir une osmose avec le public qui comprend cette valeur-là du travail.

  • Speaker #0

    C'est les valeurs aussi industrielles, on va dire, très fortes, parce qu'il y a eu tout un tissu industriel qui est encore présent, qui a évolué, l'industrie de la chaussure avant, puis des industries agroalimentaires aujourd'hui et d'autres, l'industrie du bâtiment aussi avec des fleurons. Et d'ailleurs, tu fais la transition avec la question suivante, puisqu'on va venir au domaine de l'entreprise. On a parlé de Pitch tout à l'heure. Évidemment, tu connais Pitch, mais c'est... C'est quoi ton histoire avec cette marque ? Toi, tu étais côté joueur. Évidemment, pour mémoire, le marquage pitch sur le maillot date de 1986-1987, c'est-à-dire l'année de l'arrivée au niveau de Cholet. Le pitch s'est mis sur les maillots. Toi, comment s'est faite cette rencontre avec cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais joueur. Ma priorité était de faire... d'être performant sur le terrain et de prendre du plaisir. J'avais 16-17 ans quand Pitch est arrivé dans le club de Cholibasket. Ce sont les 50 ans de Cholibasket, je crois, cette année. Oui. Il y a des... Je crois que j'ai déjà commencé dans la presse pour dire les cinq personnes qui ont fait le plein. Je pense que Michel Léger va être le numéro un, qui est le groupe de fondateurs. Je mettrais en numéro deux Louis-Marie Paquet et le groupe Pitch, le groupe passier. Parce que je pense que cette entreprise-là, qui a surfé sur la vague de Chevalier Basket aussi pour se faire un petit peu plus connaître sur le plan national. même si je ne suis pas dans le fin fond des secrets de la société de pitch, je suppose que tu peux pouvoir dire plus que moi par rapport à ce côté-là. Et Louis-Marie Biatto ? Et Louis-Marie Biatto, je pense que ce sera très bien pour lui poser la question. Je pense que sans ces entreprises-là, je ne suis pas sûr que Cherevra Skate aurait pu avoir cette assise de club, cette structure, cette fondation pour pouvoir continuer au haut niveau. Et dans le sport de haut niveau, on sait très bien qu'il est important d'avoir une certaine structure. Et puis un certain confort entre guillemets financier. Alors ça ne veut pas dire que Cholet Basket à cette époque-là roulait sur l'or, et encore moins aujourd'hui. Mais il n'empêche qu'il était important d'avoir du sponsoring. Et un sponsor comme le groupe Paquet et Pitch était plutôt bienvenu pour Cholet Basket. Alors, par rapport à pitch, moi, je trouvais ça super intéressant parce que je trouvais justement, j'étais plutôt dans cette dynamique-là de naming, d'avoir un peu plus de modernité dans le monde du sport. Et moi, je m'intéressais un peu. Donc, je trouvais intéressant aussi de poser pourquoi le groupe Pascal voulait sponsoriser. Donc, je pense qu'il y a le côté géographique. Il y avait le côté, évidemment, business, donc se faire connaître sur le territoire français et à l'étranger. Je pense qu'il y a cette rurale. Et puis, il y avait un truc qui m'avait intéressé, que j'avais entendu, c'est que le basketball était un sport très intéressant par rapport au développement de la marque Peach, puisque ce sont des petites brioches fourrées au chocolat à l'époque. mais il y a peut-être aussi des gènes à confiture, je ne sais plus. Et c'était les femmes en général qui allaient acheter, qui allaient au magasin. Acheter les produits, les paquets. Et le basketball est un des sports où il y a le plus de... public féminin puisqu'il est couvert, ça joue en salle, c'est plutôt agréable, c'est plutôt intéressant, il y a un spectacle et c'est pareil. Donc il y avait une vraie recherche aussi derrière de développement de produits pour toucher un certain public, ce qui est, je pense, à mon avis, tout à fait logique au principe, mais moi à 16-17 ans, j'avais pas ces notions-là et c'est pas intéressant d'avoir, ouais, c'est intéressant de voir ça.

  • Speaker #0

    On a eu l'occasion de faire ensemble, d'ailleurs, des séances de dédicaces. Et j'en ai une en tête. Alors, je ne sais pas si tu t'en rappelles, mais on a fait quelques grandes surfaces. On allait à la rencontre des supporters de Cholet. Et il y en a eu, en particulier, qu'on a fait à Nantes, au Leclerc Atlantique, qui était d'ailleurs le plus gros Leclerc de France à l'époque. Je ne sais pas ce que c'est aujourd'hui. Il y avait un acheteur qui était M. Kobelski, qui était de petite taille. On a eu l'occasion de lui faire un mètre. couloirs où il y avait tous les bureaux vitrés de chaque côté avec toi. Donc, M. Kowalski, qui était un acheteur intraitable, mais que je respectais beaucoup. Et il tapait dans les carreaux comme ça, à chaque fois, il passait. Il y avait 50 centimètres d'écart entre lui et il l'avait pris sur le ton de l'humour. Et c'est des moments un peu sympathiques. Et c'est vrai que c'est des moments aussi où les entreprises rencontrent les sportifs. Enfin, voilà, il y a des choses qui se font. Et moi, j'ai souvenir de belles rencontres avec les basketteurs, avec... le grand public au travers des grandes surfaces à l'époque, et des dégustations qu'on faisait en même temps de pitch.

  • Speaker #1

    Oui, tout ça, je n'ai pas plus de souvenirs que ça. Moi, j'étais plutôt vraiment très orienté. Autant que j'étais curieux de savoir comment ça fonctionnait et tout. Après, tout ce qui s'est fait là, un petit peu plus commercial, un petit peu plus vente, un peu plus publicitaire, ça faisait partie du travail de basketeur.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'était dans la mission. Oui, c'était dans la mission. Maintenant, j'étais quand même beaucoup plus intéressé. J'ai toujours été le cas dans ma carrière. Et plus j'avançais, plus je me renfermais dans ma bulle pour pouvoir me protéger de tout le monde extérieur, pour pouvoir avoir un seul objectif de la performance et de la réussite du résultat.

  • Speaker #0

    Pour conclure, première partie sur les entreprises, si on y reviendra tout à l'heure. Quel conseil tu donnerais à un entrepreneur, que ce soit une petite entreprise, une moyenne ou une grande entreprise ? De s'investir dans le sport, comme l'a fait cette excellente réussite qu'on a vu avec Pitch et Briage Basketball, mais il y en a plein d'autres. Quels conseils tu donnerais à des entrepreneurs qui disent d'aller dans des sports sponsorisés ?

  • Speaker #1

    C'est difficile de donner des conseils parce que je ne suis pas un entrepreneur en tant que tel. Maintenant, je pense qu'il y a deux ou trois angles différents d'approcher la... le sponsoring ou le partenariat dans un club. Alors, il y a le premier rang qui est, quelque part, on est une entreprise locale et on a envie de profiter d'événements récurrents sur le territoire. Et donc, on participe au bien d'un club sportif. Et ça nous permet d'aller échanger avec du monde et puis surtout de passer du bon temps nous-mêmes personnellement pendant une soirée ou pendant un match de basket ou après. Il y a une autre vision qui est plus celle de pitch et groupe passé à mon avis, même si je pense que ça rentre dans le fait de pouvoir passer du bon temps et quand même important parce que je pense que c'est pas là pour s'autotageler quand on fait des choses. C'est plutôt une vision vraiment très business, dire moi je vais m'associer à ce sport-là, à ce club-là, il est de la région ou pas, parce que je sais qu'il va me donner... tant de visibilité sur un niveau régional, niveau national, où là, le côté festif est peut-être moins présent, mais vraiment... Et puis, un troisième point, et c'est peut-être le plus important d'ailleurs, à mon avis, c'est que je suis entrepreneur et je suis en face avec les valeurs que le club porte. Voilà, j'ai reçu un mot, merci. Et ces valeurs-là me correspondent. Il faut comprendre, ça m'intéresse. de m'associer à ce sport-là, à ce groupe-là, à ces personnes-là qui ont les mêmes valeurs que moi ou que mon groupe, que ma marque, qui fait qu'on peut aller ensemble loin dans le temps. Parce que comme on est en train d'avoir les mêmes valeurs, on peut vraiment réfléchir à une vision très longue sur le temps et on va faire en sorte de grandir ensemble. Moi, c'est trois points un peu que... que je vois, après il y en a peut-être d'autres, mais le côté des valeurs est à mon avis très très très très important.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est d'ailleurs le premier point, c'est-à-dire, avant d'aller, si j'ai un entrepreneur et qu'il me demande de le conseiller, c'est de dire identifie déjà un club ou un sportif, peu importe, mais avec lequel tu as des valeurs communes, et après, construis là-dessus ta communication, soit de relations publiques ou d'exposition, mais en tout cas, la première pierre à l'édifice, c'est Il faut qu'on soit sur les mêmes bases, sur les mêmes valeurs.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Maintenant, je pense qu'il y a aussi des entrepreneurs qui… C'est d'être intéressé des personnes qui disent « Nous, on va aller là parce que ça nous permet de passer des moments agréables et tout. » Et puis, on verra ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Ce qui se passe. Et finalement, il y a de l'adéquation ou pas. Il y a des allers-retours.

  • Speaker #1

    Mais je suis d'accord avec toi que les valeurs… Le terme de valeur, on va sûrement en parler beaucoup. Moi, je suis… très attaché par rapport à ça et quand on reviendra par rapport à des comportements et choses comme ça, c'est des choses qui sont, à mon avis, primordiales et qui pourraient être dans le monde du sport de haut niveau, mais encore plus dans le monde du sport de formation de jeunes, être encore plus importantes à mettre en oeuvre.

  • Speaker #0

    Mettre en oeuvre. Alors, si on regarde maintenant dans le rétroviseur, on est à peu près dans les mêmes âges, mais si tu regardes ta vie de joueur, ta carrière depuis, quels sont les points saillants justement que tu as pu... voire en commun entre le domaine de l'entreprise et le sport ? Est-ce qu'il y a vraiment des choses concrètes, des valeurs, que tu parlais de valeurs là tout de suite, ou des qualités qui sont communes, qu'on peut comparer entre les deux ?

  • Speaker #1

    Alors, nous dans le monde du sport, on est dans un cadre plutôt rigide. C'est-à-dire qu'on a un règlement, vraiment un règlement très précis, et on a des arbitres pour nous dire. et nous taper sur les doigts en France, en règlement. Donc, on est obligé de s'y tenir. Même si on essaie de jouer avec, on est obligé de s'y tenir. On a un espace-temps, parce que quand on joue un match au basketball, c'est 4 fois 10 minutes. Donc, on a vraiment un temps très bien défini. Et on doit être performant pendant 40 minutes. Et puis, on a un espace physique. Donc, on a un terrain. Dès qu'on sort de ce terrain-là... on est sanctionné, on perd la balle ou quoi que ce soit. Donc, on a des règles qui sont plutôt précises. Donc, c'est plutôt bien. Et en même temps, ça met une pression en plus parce qu'il y a besoin d'être très performant dans ce cadre qui est plutôt assez contraignant. L'espace de l'entreprise a ses règles, ça c'est sûr, dans le monde du business aussi. Mais à mon avis, beaucoup plus mouvant parce qu'on peut beaucoup plus bouger le temps, on peut faire des stratégies qui peuvent être sur... 3 mois, sur 6 mois, voire sur plus. Donc on a beaucoup de temps qui peuvent... qui permettent de pouvoir aussi aller dans une direction, puis éventuellement changer. Et puis après, il faut retrouver. Dans le sport de haut niveau, c'est très difficile de changer de direction. C'est-à-dire qu'on a besoin d'être prêt tout de suite, savoir notre façon de jouer, notre vision. Nous, notre identité, c'est celle-là et on s'y tient. Quand on commence à vouloir changer, ça veut dire...

  • Speaker #0

    il y a déjà des problèmes. Donc, il arrive souvent que c'est ce cas où il y a des changements d'entraîneur, où il y a des changements de joueur, où il y a des changements de projet. Dans l'entreprise, c'est un petit peu plus difficile, à mon avis, de changer les équipes par rapport à... Après, au niveau du règlement, l'entreprise aussi s'est tenue à des règlements, mais quelque part, même comme dans le sport de haut niveau, l'entreprise essaie de, entre guillemets, tricher ou de trouver des meilleures solutions. C'est pour ça qu'il y a des avocats, d'ailleurs. Les avocats évitent grâce à ça. Donc, voilà. Et puis après, l'espace physique, c'est l'entreprise qui se le met elle-même. On peut dire, moi, mon marché, il est autour de ma pile, il va là, celui-là, il va international. Il n'y a pas vraiment d'espace physique. Donc, c'est des notions qui sont un petit peu différentes. Pour moi, c'est difficile de dire s'il y a vraiment des liens entre le sport de haut niveau et l'entreprise. Alors oui, il y a des liens sur les valeurs, sur la façon de se comporter, sur le comportement, sur les attitudes, sur le savoir-être dans un... dans une équipe, pour le savoir être dans une entreprise. Sur la volonté d'aller tous ensemble au même endroit. Ça aussi, ça me paraît plus qu'important. Il y a une équipe de haut niveau, et les équipes qui réussissent, que ce soit dans n'importe quel sport, s'il y a un mouton noir ou un groupe de joueurs ou un groupe qui n'est pas en phase avec le projet d'aller tous ensemble au même endroit, l'équipe, elle ne gagne jamais. Et dans n'importe quel sport. Et je pense que l'entreprise, c'est pareil. C'est-à-dire qu'à l'intérieur d'une entreprise, en fonction des différentes équilibres, des différents départements, si la notion de vouloir aller tous au même endroit, avec des objectifs qui sont plutôt bien mis en place et bien structurés, c'est une entreprise qui va, s'il n'y a pas ça, elle va mal vivre. Il y aura du mal-être dans l'entreprise. Et ça, c'est des freins qui sont très forts, que ce soit dans une entreprise ou dans le monde du sport de haut niveau, qu'il y ait du mal-être à l'intérieur des équipes.

  • Speaker #1

    Il faut fixer un cap. C'est ce que tu signifies. Il faut avoir que tout le monde regarde dans le même sens. Plus facile à dire qu'à faire, mais en tout cas, c'est avoir un objectif commun. Tu avais vécu avec Jean-François Martin et moi des ateliers sur le terrain où là, on mettait justement des entrepreneurs à aller faire des jeux autour du basket, avec le fil rouge du basket. Question qu'on avait retenue d'ailleurs de ces activités physiques, parce que régulièrement, il y a des interventions sur dire, tiens, on voit à la télé des émissions qui disent encourager les gens à faire du sport, etc. Mais voilà, c'est quoi ton feedback sur ce que tu avais vécu et comment on peut le mettre en perspective en entreprise ? Oui,

  • Speaker #0

    on avait vraiment, moi, j'ai vraiment beauté, beaucoup de plaisir. Puis il y avait, je trouve qu'on avait aussi ce côté, parce que comme il y avait, c'était des jeux avec des objectifs, Merci à tous. un petit peu, voire beaucoup, un aspect compétitif, même si ça dépend aussi des personnalités. Mais moi, je suis un compétiteur, donc dès qu'on me met dans une situation où il faut gagner, j'essaye de faire en sorte et d'attirer le plus possible mes coéquipiers pour pouvoir gagner. C'était d'ailleurs une de mes missions que je me mettais tous les jours de dire, de faire en sorte, de savoir comment j'allais faire pour que mes coéquipiers coéquipiers soient les meilleurs possibles, que ce soit à l'entraînement ou en match. Et en plus, je me mettais la mission de dire comment je fais moi pour être meilleur que mes coéquipiers. Voilà, donc j'avais deux objectifs précis tous les jours. Et pour en revenir à ces interventions avec Jean-François et avec Victor Hulme, c'était vraiment très intéressant parce qu'il y avait un côté très compétiteur et en même temps, une certaine convivialité et certaines… Des liens qui se créaient entre les personnes qui, moi, je ne connaissais personne, et même d'ailleurs, ils ne se connaissaient pas obligatoirement. Les participants, oui. Mais le fait d'arriver à un objectif commun, on revient à cet objectif commun, et la volonté d'y arriver faisait qu'il y avait quelque chose qui se créait, et je trouvais ça plutôt intéressant et grâce à des activités physiques plutôt aussi pas toujours très faciles, d'ailleurs, et et... plutôt divers, qui était divertissante, je trouve, parfois je mets mes mots en français et espagnol, donc désolé, et il y avait quelque chose qui faisait, quand on est ressorti de là, moi j'étais plutôt satisfait et heureux d'avoir vécu ce moment-là.

  • Speaker #1

    On avait la chance d'avoir plusieurs basketteurs en plus, et ce qui était surprenant pour moi et Jean-François d'observer ce qui se passait, c'est que tout de suite, il y avait Cyril Apoméla aussi qui était là, qui était dans l'autre équipe. Et tout de suite, tous les deux, on a vu qu'il y avait compète. Vous vous êtes regardé, vous avez coaché les gens avec vous. C'était très chouette. C'était une très belle expérience toujours.

  • Speaker #0

    Oui, mais je pense que c'était aussi un petit peu ce qu'on nous demandait, entre guillemets, c'est-à-dire qu'en tant que basketeur et en tant que anciens sportifs de haut niveau, c'est apporter ce côté compétition, ce côté, voilà, envie de gagner, envie de se surpasser pour aller plus loin, pour repousser un petit peu plus de...

  • Speaker #1

    Alors si on vient au sport de haut niveau, qu'est-ce qui a fait la réussite pour toi d'un champion tel que tu l'as été, d'autres champions ? C'est quoi les 4-5 premières... qualités qu'il faut mettre en oeuvre quand on veut devenir un champion de haut niveau comme tu l'as été ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, la première des choses, c'est être capable de respecter les autres, de se respecter soi-même, mais de respecter aussi les autres. Et d'abord, une grande humilité. Voilà, moi, j'ai un mantra qui me suit tous les jours. J'en ai un deuxième, mais on le dira peut-être à la fin, parce que ce sera peut-être un mantra anglais, c'est la conclusion. En fait, j'ai deux mantras. J'ai un mantra, et c'est la phrase de Socrate qui dit Je sais que je ne sais pas. Tous les jours, le sportif de haut niveau, pour moi, doit être en capacité de se remettre en question. Et donc de faire en sorte d'être au maximum de son potentiel à chaque instant qu'il est dans son domaine de compétences. Et dans sa volonté de vouloir apprendre et de vouloir progresser tout le temps. On sait très bien qu'aujourd'hui, encore plus aujourd'hui peut-être qu'à mon époque, Le sportif de haut niveau, s'il ne progresse pas, s'il stagne simplement, il sera dépassé par les autres. Or, quand on est dépassé par les autres, on n'existe plus en tant que sportif de haut niveau. Donc, toujours un besoin de se remettre en question. Et ça, cette unité-là fait qu'on aura cette notion, et on en parle toujours tout le monde, de petit travail. Voilà. Et il est plus qu'important d'être en capacité d'avoir... la volonté de travailler, de s'entraîner et je dirais d'aimer de travailler prendre du plaisir, c'est prendre du plaisir c'est pour moi une des bases, moi j'ai toujours aimé faire du sport, j'ai fait du sport depuis deux ans trois ans mais on m'emmenait en randonnée en montagne, faire le tour du mont blanc, le tour de la valloise, du haïki trekking et depuis cet âge là je fais du sport tous les jours, enfin j'essaie de faire du sport tous les jours un petit peu moi maintenant et ça me met des défis à moi mais j'aime faire du sport donc il y a l'humilité le travail prendre du plaisir aimer ce qu'on fait et puis je pense qu'il y a une part de talent aussi pour certains voilà alors le talent pour le travail c'est inné, je pense qu'il y a un peu de tout là dedans et puis il y a deux aspects qui sont Pour moi, en tout cas, un aspect qui est plus important, les deux sont liés, c'est-à-dire être ambitieux, donc être capable de dire et d'analyser où est-ce que je veux aller, où est-ce que je peux aller. Et pour moi, j'appelle ça d'aller au maximum de mon potentiel, que ce soit pour le sportif de haut niveau ou pour le débutant. C'est-à-dire que moi, je vais entraîner un sportif de haut niveau comme un débutant en lui demandant d'aller au maximum de son potentiel. Voilà, le potentiel d'un va être en haut et le potentiel de l'autre va être ici. Mais peut-être qu'au bout d'un an, le potentiel d'un va être celui-là, va augmenter un tout petit peu et il va arriver ici. Cette personne-là qui sera débutante aura plus de mérite que celui-là parce qu'elle aura progressé plus en un an. Et donc cette ambition, elle se génère aussi pour pouvoir y arriver avec l'aspect compétitif. On a besoin pour être dans le sportif de haut niveau d'être compétiteur. Et ça c'est... peut-être nous en France, un des problèmes majeurs qu'on a, c'est qu'on a de la difficulté à comprendre ce qu'est la compétition. Et dans un premier temps, pour moi, la compétition, c'est la compétition envers soi-même. Donc, j'ai mes limites, j'ai mon cadre, et je fais tout ce qu'il faut pour que mon cadre moi-même s'agrandisse. Pas la compétition envers l'autre ou envers quoi que ce soit, même si de fait, après, dans la vie de tous les jours, c'est ce qui existe, parce qu'il y a la compétition dans les différents domaines. et nous le terme compétition parfois dans le sport, même dans le sport de base,

  • Speaker #1

    il est mal vécu il est mal ressenti c'est parfois un gros mot or je pense que c'est important d'inculquer cette notion de compétition ce que j'entends aussi dans ce que tu dis c'est qu'on commence par soi-même quand même c'est-à-dire c'est soi alors on parle beaucoup de tout ce qui est méthode interpersonnelle pour le développement personnel etc mais c'est C'est vrai qu'il faut quand même commencer par soi avant de se développer en équipe. Mais ça démarre par soi.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que c'est des choses qu'on a en nous. Soit on va le travailler pour le mettre en nous, la mobilité, l'ambition, l'aspect compétition, ce sont des choses qui sont en nous pour pouvoir après commencer à s'ouvrir vers l'extérieur et à comprendre ce qu'est l'extérieur, puis à communiquer, parce que si on ne comprend pas ce qu'est l'extérieur, c'est de se déplorer. Après, quand on aura passé tout ça, on sera en capacité de pouvoir avoir... et d'affirmer vraiment notre personnalité autour en étant une sorte de guide, donc avoir du leadership.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, un autre sujet aussi sur ta carrière sportive. Tu as joué en France, en Italie, en Espagne, en NBA également. Donc, tu as appris plein de choses, j'imagine, liées à ce parcours-là international. Les mentalités sont différentes. Qu'est-ce que tu auras à dire de la diversité en général ? La diversité... de nationalité, diversité. Il y a les anglo-saxons, les européens, il y a les hommes, les femmes, les... Voilà. Qu'est-ce que tu aurais à dire de tout ça,

  • Speaker #0

    de cette diversité ? C'est un sujet difficile et complexe, mais je pense que la diversité fait la force, si on est tous en capacité de nous comprendre nous-mêmes déjà. Et je trouve que l'identité est plutôt quelque chose de... qui est aussi un peu difficile sur le sol français. Dès qu'on parle d'identité ou d'aspect identitaire, on se met souvent parfois en porte-à-faux. Moi, je pense que c'est plutôt une grande force. Parce que si je suis capable de comprendre mon identité, qui je suis, d'où je viens, je serai beaucoup plus en facilité de comprendre l'identité des autres. Et à partir de là, d'être beaucoup plus ouvert envers les autres. Et donc, d'accepter l'identité des autres. Et ces différentes identités sont capables... On est capable de former une société, une entreprise ou un projet sportif. Quand je suis arrivé en Italie, l'équipe était refaite à 80%. Il y avait 8 joueurs qui venaient, plus un nouveau staff technique. Et dans l'équipe, il y avait 6 ou 7 identités, 6 ou 7 nationalités, 6 ou 7 cultures, 6 ou 7 visions différentes de la vie. Et ce n'est pas pour ça que ces visions différentes de la vie nous empêchaient. d'avoir le même objectif commun. Puisque les règles étaient bien précises, c'était bien mis en clair, et où on allait, de toute façon, en jouant dans l'une des meilleures équipes européennes, de fait, c'était à les gagner. Surtout en Italie, si on revient par rapport à l'Italie, l'Italie, moi je suis armé, c'est la seule chose qui compte, c'est gagner. Voilà. C'est pas jouer bien, jouer correctement, tout ça. L'Italie, c'est gagner. Et ça, c'était plutôt intéressant, et moi c'est ce que je recherchais. En France, on va être plus dans la façon de... être bien tous ensemble. Et moi, je ressens ça au niveau de la formation des jeunes joueurs. Quand je vois voir des entraîneurs de jeunes, on voit souvent un besoin de complicité entre les coachs, entre les joueurs, pour que chacun se sente à l'aise. Alors que je vais voir des entraînements en Espagne, par exemple, ou en Serbie, où le joueur, il sait qu'il vient pour être entraîné par un coach qui va entraîner le joueur. Il n'y a pas besoin de cette complicité. Ils ont une vision qui est la même d'aller vers un objectif de performance et à l'intérieur d'un espace de temps précis de une heure et demie d'entraînement où chacun a son rôle. Je suis joueur, tu m'entraînes. Donc, je prends tout ce que tu me donnes pour performer. Je suis entraîneur, je vous entraîne. Et on va faire en sorte d'aller vers un objectif. Je vois en France plutôt des complexités et des envies plutôt de... de passer du bon temps, entre guillemets, je caricature encore une nouvelle fois, pour passer une heure et demie et que tout se passe bien pendant l'heure et demie. Voilà. Donc ça, c'est des choses que je vois qui sont un peu différentes. Après, alors les États-Unis, c'est une société très compétitive, à tous les niveaux. De toute façon, on ne peut pas ne pas être compétiteur. et réussir aux Etats-Unis, c'est compliqué, même si ça change un petit peu encore aujourd'hui, parce que c'est presque des courants politiques qui rentrent en jeu. Et puis, les Etats-Unis sont aussi très, très, très carrés, très rigoureux, très structurés, très disciplinés. Et puis, il y a une grande force que nous, on n'a pas en Europe. Alors, si on parle du basketball, je pense que dans la globalité des domaines, c'est les infrastructures. les moyens mis en place pour pouvoir être performant sont différents, c'est exceptionnel. Je pourrais faire un lien par rapport aux différentes nationalités. Je parlerais même presque, pour rebondir sur ta question, sur les différentes générations. Parce que c'est un truc qui est intéressant et que j'ai remarqué en discutant un petit peu avec certaines personnes, la notion ou la vision des différentes générations par rapport à ce qu'est la vie en général. Mes parents, moi, je pense, et encore aujourd'hui, quand je lui ai dit « Allez voir » , il me demande « Comment tu fais pour gagner ta vie ? » Donc eux, ils avaient vraiment une… Je ne sais pas si vous allez vous reconnaître, c'est des gens qui ont été… Ils avaient vraiment une vision et un objectif, c'était de faire en sorte de ramener un pécule d'argent, un salaire ou quoi que ce soit, pour faire vivre la famille. C'était vraiment une vision tournée vers l'économie. C'était vraiment « Je vais travailler, comme je travaille, j'ai un salaire et je… »

  • Speaker #1

    Et je fais vivre la famille.

  • Speaker #0

    Je ferme. Je ferme la famille. Notre génération, je pense que c'est une génération du bien-être. Il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées dans leur structuration, même au niveau des entreprises, pour faire en sorte de profiter au maximum de la vie, donc d'avoir du bien-être dans la vie. La génération de mes enfants, moi, ce que je ressens, c'est que c'est une génération du temps. Donc, ils ont besoin du temps. Ils ont besoin de beaucoup de temps. Passer trois heures à table, pour eux, c'est impossible. pratiquement. Il faut manger plutôt rapidement, c'est la société d'aujourd'hui, ça va vite et tout. Donc ils ont besoin du temps et d'organiser leur temps. Et ça c'est intéressant parce que je pense que les nouvelles générations dans le monde de l'entreprise, ils ont besoin de comprendre et d'assimiler ou au moins qu'on leur fasse comprendre qu'ils vont avoir du temps non seulement dans leur entreprise mais aussi au sein de l'entreprise pour pouvoir vivre ce qu'ils veulent vivre. D'où le besoin de structurer vraiment très très bien les... les compartiments et le temps, le panning du travail et journaliste.

  • Speaker #1

    C'est un des points essentiels, je pense, chez les jeunes qui ont besoin, effectivement, finalement, d'un cadre très précis, mais avec quelque chose de finalement assez organisé aussi, tout en laissant de l'initiative. C'est ça qui est d'ailleurs compliqué peut-être à faire, parce qu'il faut aussi lisser l'initiative, mais il faut au moins un cadre précis. Et je pense que c'est ce que tu exprimes.

  • Speaker #0

    Oui, oui, non, c'est... Ils ont besoin de sentir qu'ils ont du... Du temps, oui. Mais le cœur précis, la structure, moi, je l'ai vécu aussi en tant que basketeur. Plus je suis avancé dans ma carrière, plus j'arrivais dans des endroits et des équipes qui étaient structurés. OK. Et plus il y avait de la structure, plus il y avait une ligne de conduite qu'on respectait et qui nous permettait d'aller gagner.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #0

    je ne suis pas structuré, moi, personnellement. Je ne suis pas structuré, moi, naturellement. Il est bien d'avoir... On est corse.

  • Speaker #1

    Il ne faisait pas pour s'engager.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Sa personnalité. Et si on a un mot pour répondre à la question suivante, tu as gagné des titres au Rolig, la médaille d'argent au JO, les titres de champion de France, les titres de champion d'Italie aussi. La recette, s'il n'y en avait qu'une recette, pour le titre, on a parlé de... Être un champion de haut niveau, mais pour gagner des titres. Est-ce qu'il y a une recette particulière ? Alors Didier Deschamps, il disait que ce n'est pas parce qu'on s'entend bien qu'on va gagner des titres. On va peut-être éviter d'en perdre, mais on ne va peut-être pas gagner des titres. Je trouve que cette formule est assez sympa. Qu'est-ce qui permet justement de gagner des titres ?

  • Speaker #0

    Savoir faire les choses juste au moment juste. Le bon timing. Oui, le bon timing. Souvent, on pose la question, quelle est la différence entre le basketball d'aujourd'hui et le basketball d'hier ? Il y a différents points qui sont plutôt liés à l'évolution athlétique et physique des joueurs. Il n'empêche qu'il y a 30 ans, 10 ans, 5 ans ou aujourd'hui, la même chose, c'est que c'est toujours intense. En fonction de la qualité physique ou athlétique des joueurs, l'intensité est d'un niveau différent. Mais 100% d'intensité, il y avait à quel moment. Et puis, dans les deux ou trois dernières minutes, C'est les équipes qui faisaient les choses justes, qui font les choses justes au moment juste, qui gagnent les matchs. Voilà, c'est ça. Je pense que c'est ça qui fait gagner les matchs. Donc, trouver les joueurs ou les personnes qui sont capables de faire ou de prendre les décisions juste au moment juste. Être ACDC, en fait. C'est un peu le résumé de ACDC, le groupe de Robote. ACDC, c'est... Aimer, donc l'amour, on revient à l'amour. Et donc aimer et être présent dans ce moment-là du monétaire, aimer là. Donc je pense que le genre, il a besoin de vouloir être là. Faire les choses avec conviction. Donc c'est décision, pour ça il faut avoir du caractère et dans le sigle ACDC il y a un petit éclair et ça c'est l'intensité. Et en réunissant tout ça, on arrive à gagner des titres. C'est presque une philosophie de vie en général.

  • Speaker #1

    C'est une belle image en tout cas que je ne connaissais pas. Je connais le groupe ACDC, je le mets des fois en formation pour réveiller un peu les troupes. C'était mon époque, mais voilà, c'est plutôt sympa. Donc tu t'engages ton quotidien et aujourd'hui aussi tourner vers les jeunes au travers de ta mission LNB Légende. Ça occupe combien de ton temps ? C'est quoi ton quotidien aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors moi je s'occupe 95% de mon temps dans le monde du basketball.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Non seulement la LNB Légende, mais aussi aller vers tout le basket de la base. Ce qui m'intéresse beaucoup c'est le basket de la base. parce que ah Il y a beaucoup de monde déjà, donc c'est intéressant. Et puis, il y a beaucoup de personnes différentes. On parlait d'identité, d'identité différente. Donc, c'est plutôt épanouissant de rencontrer ces personnes-là. En plus, je me rends compte que le basket de la base, ils ne croient pas qu'un ancien joueur de très haut niveau soit capable de venir vers eux et de parler, de transmettre et de partager. parce qu'ils pensent qu'on vit en haut de la pyramide et qu'on ne descend jamais. Et moi, ça ne m'intéresse pas trop d'être en haut de la pyramide, en fait, parce que j'ai connu, je sais ce que c'est, et ça m'intéresse beaucoup plus de venir au basket de la Réglas pour transmettre, partager. Les centres de formation, ça en fait partie, mais même plus bas, c'est-à-dire même les débutants, même des catégories U13, U15, je vais sur le terrain avec eux, et non seulement je fais des choses avec les joueurs, mais ce qui m'intéresse aussi, c'est de parler éventuellement aux dirigeants et parler aussi surtout aux coachs. qui vont être avec ces jeunes joueurs pendant toute une année. Et d'apporter ma vision de ce que ça doit être l'approche du terrain. En sachant que je considère que la priorité sur l'entraînement des jeunes, ce n'est pas de trouver le futur Victor Wendt-Bagnama, d'entraîner le futur Victor Wendt-Bagnama, mais c'est de considérer tout le monde de la même façon, avec un esprit de justice, et de faire en sorte, on en parlait tout à l'heure avant, et en faire en sorte que chaque jeune arrive au maximum de ce potentiel. À mon avis, il y a des façons d'entraîner pour arriver à ça. Et en particulier, en faisant des choses très simples, donc un basketball très simple, pas des grandes théories, et en accentuant le tout, plus sur des attitudes et sur des comportements que sur des techniques. Aujourd'hui, Gwenaëlle, je peux te demander, quand tu viens à mon entraînement, de plonger sur un ballon. sera capable de le faire, mais je ne suis pas sûr qu'il soit capable de le faire travailler à trois coups. Et donc, quand je parle d'attitude, c'est des choses très simples que tout le monde peut faire et qui met aussi de la justice dans l'équipe parce que si Michael Jordan est dans notre équipe et Michael Jordan ne plonge pas sur le ballon, toi, Gwenaëlle, tu peux aider un Michael Jordan. Michael, tu n'as pas plongé sur le ballon alors que c'est une des règles de notre équipe que tout le monde doit plonger sur les ballons quand ils sont au sol. Alors que... C'est difficile de dire à Michael Jordan, écoute, tu as une petite poignée à trois points, alors que moi, personnellement, je ne suis pas capable de le mettre une poignée à trois points. Donc, c'est des choses où moi, ça m'intéresse d'aller et de mettre en place ce... Vous me recevez, vous me voyez aussi ? Oui, oui. C'est bon, pardon, parce que j'ai eu un truc. Et c'est ça, moi, qui m'intéresse, de pouvoir exprimer au plus grand nombre.

  • Speaker #1

    OK. C'est un parallèle complet. Tu sais que j'anime, comme tu as participé avec Jean-François, mais je sens des valeurs complètement communes avec Jean-François. Vous étiez amis de jeunesse en plus. Donc là, je retrouve quand même les deux choletés sur le même registre de faire progresser aussi les jeunes, mais de manière générale. Le haut niveau, OK, mais il y a tout le reste. Et surtout aussi l'épanouissement des jeunes. Jean-François le dit, quand il a eu des jeunes au centre de formation, c'était d'en faire des hommes à la fois, des athlètes de haut niveau, bien sûr, mais aussi des hommes. Et je pense que c'est un petit peu ce que tu expliques là.

  • Speaker #0

    Exactement, je pense que c'est la responsabilité du coach formateur, c'est de faire en sorte que les jeunes s'épanouissent dans leurs projets sportifs et que ça leur sert dans leur épanouissement de vie de tous les jours. Il faut savoir qu'on a très peu de chance quand on est un coach de jeunes d'entraîner un futur joueur de très haut niveau. Il y a très peu de joueurs qui arrivent au très haut niveau.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est sûr. Allez, on arrive à la fin, avant le portrait pile ou face d'une dernière question. Enfin, pas une dernière question, mais tu as parlé tout à l'heure, j'avais un mot de la fin, mais ton mot de la fin, tu nous as fait un peu de teasing tout à l'heure, parce que tu as parlé de ton premier mantra, la phrase de Socrate. Voilà, je sais que je ne sais pas, je ne sais plus exactement comment elle est formulée, mais c'est une phrase qui me paraît tellement belle, tellement réelle, et qui est, on va dire, chaînée à ce que tu as dit tout à l'heure, qui est un grand principe, c'est l'humilité. C'est la base de tout, parce que si on est humble, on comprend qu'on ne sait pas et que tous les jours on apprend. Et je veux bien connaître ton deuxième mantra avant les questions pile ou face.

  • Speaker #0

    Alors, mon deuxième mantra, c'est un vers d'un poème, le poème Inditus, c'est un des poèmes préférés de Nelson Mandela, c'était un des poèmes préférés de Nelson Mandela, et c'est « Je suis maître de mon destin » . Donc, je sais, je ne sais pas, donc je fais tout ce qu'il faut pour apprendre le plus de choses possibles, et je fais tout ce qu'il faut pour être maître de mon destin et ne dépendre qu'à ça. Voilà, ok. Et ça résume un petit peu aussi, moi, ma vie aujourd'hui. Donc, je considère que je suis maître de mon destin. Et le fait d'être maître de mon destin, ça me permet d'être ouvert et puis de comprendre les autres et puis d'aller vers les autres et que les autres viennent vers moi et d'être en capacité d'être libre mentalement et dans ma façon.

  • Speaker #1

    Très belle phrase également et d'un personnage incroyable. évidemment Nelson Mandela. Allez, on termine donc par quelques questions pile ou face. Alors, je crois avoir la réponse, mais je te demande quand même, c'est talent ou entraînement ?

  • Speaker #0

    Entraînement.

  • Speaker #1

    Entraînement. Ok. Alors, pourquoi entraînement ? Tu l'as un peu dit au démarrage, mais...

  • Speaker #0

    Non, mais je pense que, je te pense qu'il est sûr que le talent permet de passer des caps que certaines personnes n'arriveront jamais à avoir, mais l'entraînement permet à une plus grande masse de pouvoir arriver.

  • Speaker #1

    et puis de pouvoir progresser sans entraînement on n'y arrive pas tu as droit un joker un des fois sur certaines questions à un seul mais voilà comme dans l'émission et très longtemps alors activités campus web on va parler c'est les activités mentales et physiques mais toi si tu avais à choisir activités mentales ou physiques moi physique et je m'en doutais un peu mais mais Mais sauf que...

  • Speaker #0

    C'est une question intéressante, mais il me semble que l'activité physique entraîne ton activité mentale, quand l'activité mentale n'est pas sûre d'entraîner ton activité physique.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    En fonction de l'activité physique que tu... Non, non, mais si tu te dis une activité physique que je dois courir pendant 10 minutes, 10 kilomètres, c'est irréel. Tu dois préparer ton mental à... Et tu accords parce que ça va être assez compliqué, assez difficile.

  • Speaker #1

    Donc, il y a un lien quand même. Alors, si on vient un peu dans le basket, il y a quelques questions aussi. Temps mort ou vidéo ?

  • Speaker #0

    Comment ?

  • Speaker #1

    Temps mort ou vidéo ? Les séquences vidéo en préparation ou plutôt le temps mort du match ?

  • Speaker #0

    Temps mort. Temps mort. C'est plus vivant, c'est plus intéressant, il se passe plus de choses, c'est des émotions. Et puis, le temps mort, il y a besoin d'être concis. pour pouvoir donner une consigne. La vidéo, c'est quelque chose qui m'a un peu plus... Alors après, ce qui est intéressant, c'est la vidéo d'après aussi, pour comprendre les erreurs qui ont été faites et pour travailler dessus. Tant mieux. Ok.

  • Speaker #1

    Allez, je reste, je vais aller sur le basket américain, même si tu as sans doute préféré le basket européen, mais Michael Jordan ou Michael Johnson ?

  • Speaker #0

    Michael Jordan. Michael Jordan. Oui. Tu parlais de Magic Johnson, non ?

  • Speaker #1

    Madjieck Johnson,

  • Speaker #0

    oui. Michael Jordan. Michael Jordan, c'est le joueur qui a mis le basketball tout en haut.

  • Speaker #1

    Tout en haut. Et il est resté tout en haut. Alors, équipe de France ou sur les baskets ?

  • Speaker #0

    Oh là, ça c'est compliqué ça. Je dirais sur les baskets. Je dirais sur les baskets, c'est mon club, c'est là où j'ai grandi. Le club, l'équipe de France, c'est quelque chose de très particulier. Sur une... un lâche de temps très court. Le club, c'est une saison où on vit des choses beaucoup plus intenses avec le club qu'avec l'équipe de France.

  • Speaker #1

    Sur les titres, toujours autour du sport et du basket, tu as eu une médaille d'argent en Jion et tu as eu des titres en Euroleague. Qu'est-ce qui t'a... Si tu en retenais, tu as le droit au joker, tu n'oublies pas.

  • Speaker #0

    Je reviens sur ce que j'ai dit juste avant. Évidemment, la médaille d'argent olympique, c'est quelque chose d'incroyable parce que c'est extrêmement difficile à avoir. Déjà, c'est tous les quatre ans, c'est difficile de se qualifier, puis il y a une compétition qui est dure. Il n'empêche que je retiens le titre de Euroleague. Une médaille d'argent, oui, mais un titre, c'est plus dur que d'avoir une médaille d'argent. Un titre, c'est une équipe. La médaille d'argent aussi, c'est une équipe, mais en plus, tu finis sur une défaite. Je retiendrai le Roli pour aussi l'intensité et les moments vécus. Et l'Osmo, c'est la plusieurs qui entre sur une ville, dans un club, les supporters. Et puis, l'équipe de France, c'est un mois, un mois de... de travail, d'entraînement, de vie ensemble. Les clubs, c'est des années, des saisons, au minimum dix mois ensemble, organisés à un titre.

  • Speaker #1

    Ça marque les esprits. Et d'ailleurs, dans ce registre-là, c'est un peu un détail, mais collaboration ou coopération ?

  • Speaker #0

    Je n'arrive pas à faire une séance entre les deux.

  • Speaker #1

    Ok. Moi, pas bien non plus, c'est pour ça que je te demande. J'interroge souvent avec une collègue aussi qui fait de la formation avec moi. Parce que là, ils ont collaboré, coopéré, c'est assez ténu on va dire. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais, c'est plutôt coopération. Ouais. Ouais, mais voilà, je pourrais utiliser mon joker, mais je me lance quand même, donc... Ouais, plutôt coopérer, je suis aussi plus coopéré à quelque chose d'ensemble, de groupe. Voilà, alors que la collaboration, c'est plutôt des individus, les uns à côté des autres qui... qui font les choses pour arriver ensemble. Coopérer, je ressens plus le côté collectif.

  • Speaker #1

    Oui, collectif.

  • Speaker #0

    Coopération. Mais peut-être, je me trompe peut-être, j'aurais besoin de mon bonheur.

  • Speaker #1

    On ira regarder dans le petit Robert après, mais voilà, c'est un âge. Si on revient juste entre parallèles, c'est l'an dernier, entre la collaboration d'entreprises auprès du sport. On est soit sponsor ou partenaire, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. On est sponsor d'un club ou on est partenaire, tu dirais plutôt quoi ? Sponsor ou partenaire ?

  • Speaker #0

    Ça dépend du club surtout. Oui. Ça va dépendre de ce que le club te permet d'être, de faire. Si il veut seulement un sponsor qui lui donne X millions, X argent, X euros, tu t'avoues. Tu peux vouloir être partenaire et participer à la vie du club d'une façon différente si ton club ne te laisse pas le faire. Et puis ça dépend, on revient au tout début. Qu'est-ce que je veux faire de mon coopération ou collaboration avec le club ?

  • Speaker #1

    C'était les trois options que tu disais d'ailleurs. Oui, oui, tout à l'heure, on avait parlé des valeurs, on avait parlé d'un sponsoring un peu général, plutôt d'un partenaire, et puis tu avais parlé des valeurs communes, ça revient un peu à ça. Oui, je veux dire que c'est un peu...

  • Speaker #0

    Ou un sponsoring festif, c'est-à-dire se profiter d'être un sponsor pour pouvoir, voilà, passer du bon temps, entre guillemets, à certains événements. Moi, je serais plus, si j'étais moi, dans la position d'investir dans un club en tant que sponsor.

  • Speaker #1

    partenaires je préfère être partenaire aider à la mission aux différentes missions du club et au développement du club allez j'en ai une dernière et c'est un coup c'est un triple choix je fais jamais ça mais avec toi je suis obligé donc c'est soit soit pitch soit kinder soit une banane pour recharger les accus alors c'est plutôt un fruit ou un pitch ou à kinder je dirais un fruit voilà à la GIF,

  • Speaker #0

    oui. Ça, je vais... Comment ça ? Ça me permet, là, je suis sur le côté neutre. Je ne prends pas de position par rapport à... Voilà,

  • Speaker #1

    à ta carrière. À ta carrière.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #1

    Bon, Antoine, je vais vraiment te dire un grand merci. Je sais que tu prends un avion bientôt. En plus, il faut qu'on termine l'entretien. J'espère que ça va rentrer dans ton timing. Et je te remercie vraiment au nom des auditeurs, des athlètes de l'entreprise qu'on mettra dans les prochaines semaines en ligne. Et puis, on se croisera bientôt, j'espère bien, à Cholet, comme tu es rendu assez souvent à Cholet, comme c'est mon cas aussi.

  • Speaker #0

    Merci à toi pour l'invitation. Et puis, bonne continuation et bon courage à tous. Et puis, on est sûr de se voir autour d'un terrain de basketball ou dans le monde de l'entreprise, où que ce soit, pour continuer ces discussions et ces débats qui me paraissent vraiment très intéressants.

  • Speaker #1

    Oui, très passionnant. Merci encore Antoine. Je vous invite tous les auditeurs à vous abonner à la newsletter, comme je l'ai dit en introduction, les athlètes de l'entreprise. Vous tapez ça sur vos moteurs de recherche, sur les différentes applis de podcast, Spotify, Deezer, Apple Podcast et vous trouverez évidemment tous les podcasts qu'on réalise régulièrement. donner aussi votre avis, à interagir bien sûr sur tout ce qu'on peut échanger et surtout quand on a de la matière comme à chaque fois bien sûr et en plus avec le plaisir de tout ce qu'on a pu échanger avec Antoine et je vous dis à bientôt

Description

Antoine Rigaudeau, Joueur professionnel de basketball - Les Athlètes de l'Entreprise


Êtes-vous prêt à découvrir comment les valeurs du sport peuvent transformer le monde de l'entreprise ? Dans cet épisode captivant de "Les Athlètes de l'Entreprise", Gwénaël Sinquin reçoit Antoine Rigaudeau, une légende du basketball français, dont le parcours impressionnant nous inspire tous. Ancien joueur de haut niveau, Antoine a brillé sur les parquets de Cholet Basket et a fait vibrer les foules en Italie, aux USA ou encore en Espagne. Aujourd'hui, il partage avec nous les leçons qu'il a apprises tout au long de sa carrière.


Antoine nous plonge dans ses débuts à Cholet, évoquant les défis et les triomphes qui ont jalonné son parcours. Avec une médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000 et des succès en Euroleague, il incarne l'excellence sportive. Mais au-delà de ses réalisations, il nous parle de l'importance cruciale de la formation des jeunes basketteurs. En tant qu'ambassadeur de la LNB, Antoine s'investit pour transmettre son expérience aux nouvelles générations, convaincu que chaque jeune talent mérite d'être accompagné et soutenu dans son développement.


Au fil de cette conversation enrichissante, Antoine aborde les valeurs fondamentales du sport : le travail, l'humilité et l'ambition. Ces principes, il les applique non seulement sur le terrain, mais également dans le monde de l'entreprise. Il nous montre comment la compétition, le dépassement de soi et la résilience sont des atouts précieux dans le milieu professionnel. Ce podcast met en lumière les parallèles fascinants entre le sport de haut niveau et le monde de l'entreprise, démontrant que les leçons apprises sur le terrain peuvent être des leviers puissants pour réussir dans sa carrière.


Rejoignez-nous pour un épisode qui promet de vous inspirer et de vous motiver à dépasser vos limites. Que vous soyez passionné de sport ou entrepreneur en quête de succès, les conseils d'Antoine Rigaudeau résonneront avec force. Ne manquez pas cette opportunité unique d'apprendre des meilleurs et de découvrir comment les valeurs du sport peuvent transformer votre approche professionnelle. Écoutez maintenant "Les Athlètes de l'Entreprise" et laissez-vous inspirer par les valeurs d'esprit d'équipe, de détermination et de passion qui animent Antoine et tant d'autres athlètes d'exception.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, je suis ravi aujourd'hui de vous accueillir pour le podcast Les athlètes de l'entreprise. Je suis Gwenaël Saka, dirigeant de l'ODL Conseil Formation et créateur du concept Campus Club Formation, qui est un programme de formation et d'accompagnement des entreprises sur les domaines des activités mentales, cérébrales et des activités physiques au service de l'entreprise. Alors le Campus sponsorise le podcast avec déjà 5 épisodes qui sont sortis. Et donc je vous invite à vous abonner à la newsletter et à aller sur vos plateformes préférées pour écouter ce podcast et mettre des bonnes étoiles si le podcast vous plaît. Alors j'ai l'énorme plaisir aujourd'hui, pour plein de raisons, et on va le découvrir au fil du podcast, d'accueillir Antoine Rigaudeau, un ancien joueur français de très haut niveau, évidemment à l'équipe de Cholet et de Pau. à l'international, on va revenir là-dessus. Bonjour Antoine.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Ravi de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Merci à vous de m'accueillir surtout. Heureux de pouvoir échanger avec vous autour de thèmes très intenses.

  • Speaker #0

    Super. Tu es où alors ? Tu nous parles d'où ?

  • Speaker #1

    Alors là, je suis chez moi. Je suis président espagnol depuis une vingtaine d'années à Valencia. Je viens régulièrement sur la France. parce qu'il y a encore de la famille sur la France et des amis, surtout dans la région de Cholet. Et puis pour des activités auprès de la formation du jeune joueur, je pense qu'on en reparlera plus en avant dans ce podcast.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr. On va parler de tout ça et des jeunes, les forces vives du basket, et aussi des entreprises. On parlera aussi de ça, bien sûr. Alors, en quelques lignes, on a... On va préparer une bio ensemble pour te présenter au mieux. Tu es né le 17 décembre 1971 à Cholet. Tu es un ancien joueur international français de basket, évoluant en poste d'arrière-meneur, qui était ton double poste de prédilection. Considéré comme l'un des meilleurs joueurs français de l'histoire, tu es intronisé à l'Académie de Basketball français en 2010 et au FIBA Hall of Fame en 2015. avec cette notion internationale pour le coup. Tu as donc, comme tu le précises d'ailleurs, commencé ta carrière à Cholet. Déjà, tu es né à Cholet et tu as démarré tes premières armes à Cholet Basket où tu as joué de 87 à 95 et tu as remporté d'ailleurs 4 titres de MVP français. Tu as été dans les clubs 5. Oh là là ! 5 ! Il y en a un qui a été oublié. Et donc, tu as rejoint l'eau. Un des autres clubs phares à l'époque, pour Hortese, je ne sais pas si ça s'appelait déjà les Nambé-Arnay, mais c'était déjà le cas, où tu remportes le titre de championnat de France en 1996. C'est le cas, c'est le cas, ouais. Et là, tu as changé de pays pour le coup, pour aller au Virtus Bologne, qui s'appelait, si je ne dis pas de bêtises, le Kinder Bologne encore à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est ça, en Italie, et en France aussi d'ailleurs. Ça commence à être le cas d'avoir des noms de partenaires, de sponsors dans le nom du club. Et donc, à Bologne, en effet, c'était le sponsor principal du groupe Ferrero, et donc Kinder, et on s'appelle la Virtus Kinder Bologne.

  • Speaker #0

    Virtus Kinder Bologne. Et donc, tu avais démarré par Pitch Le Cholet, tu étais dans les petits plaisirs sucrés, on va dire ça comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, on était toujours un peu dans l'alimentaire. Pour en revenir à Pitch, même si on commence un petit peu déjà, et on va coter sur la vidéo, c'est Jean-Paul, un des premiers clubs qui a utilisé le naming au niveau de basket, en associant la marque Pitch du groupe Pasky.

  • Speaker #0

    Tout à fait, à ma connaissance, je pense que dans le basket, c'était le premier à le faire. Et d'ailleurs, Louis-Marie, on parle, comme tu fréquentes aussi Louis-Marie Pasky, bien sûr, il y avait eu de la réticence, beaucoup des médias à l'époque. parce que le naming ce n'était pas quelque chose du tout d'habituel dans les clubs de basket et voilà alors je me suis toujours dit dans un petit coin de ma tête que Brioche-Pasquier avait peut-être copié un petit peu Kinder voilà qui était avant eux ça s'appelait Kinder Bologne mais voilà en tout cas c'était une belle initiative ouais ouais il y avait peut-être on est réfléchi sur peut-être le racine Club de France avec Adia je

  • Speaker #1

    ne suis pas sûr mais en tout cas c'est sûr que sur les baskets quand tu es arrivé sur les baskets au haut niveau ça peut bien pitch sur les baskets.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Pour poursuivre ta carrière, tu as remporté l'Euroleague en 1998 et 2001. à Bologne, et plusieurs titres nationaux. Et donc, tu as fait un passage aussi en NBA, dans les premiers joueurs français à avoir tenté cette aventure-là NBA pendant quelques mois, au Mavericks de Dallas. Et tu es revenu après en France, terminer ta carrière à Valence, où tu résides aujourd'hui, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    Alors, en Espagne.

  • Speaker #0

    En Espagne,

  • Speaker #1

    oui. En Espagne, pardon. J'avais la possibilité de rester sur... En NBA, j'étais sous contrat, sauf que je ne prenais pas le plaisir et je ne m'épanouissais pas comme je souhaitais m'épanouir au sein du club où j'étais. Donc, j'ai décidé de venir en Europe pour avoir le rôle que je voulais et que j'ai toujours voulu avoir dans mes différents projets, c'est-à-dire avoir un peu de leadership, beaucoup de leadership dans un projet et dans une équipe, ce qui était beaucoup plus facile pour moi sur le sol européen plutôt que sur le pays.

  • Speaker #0

    Donc, on y reviendra aussi, évidemment, toute cette belle expérience internationale et qui t'a amené à rester à l'international. Il n'y a pas très longtemps, et j'invite les auditeurs d'ailleurs à écouter le podcast que j'ai réalisé avec Jamil Malheran, qui est proviseur de lycée, avec lequel on avait fait plein de choses à l'époque, au lycée de Chmié et dans les lycées Schulte, qui est lui aussi à l'international. Donc, ça y est, le podcast, on franchit des étapes avec toi et Jamil, il y a 15 jours. Évidemment, on a parlé des clubs, mais un point essentiel aussi, c'est l'équipe de France. C'est l'équipe de France avec sa participation à plusieurs compétitions internationales, avec en particulier ce qui est très célèbre et qui était quand même un des titres majeurs des sports collectifs français, et en particulier du basket, c'est la médaille d'argent à Sydney en 2000.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ça faisait un certain nombre d'années que le basketball français n'était pas représenté à Sydney. Et en 2000, il y avait non seulement l'équipe... masculin, également l'équipe féminine. Et voilà, on a eu la chance de pouvoir aller assez loin dans les compétitions puisqu'on a ramené la médaille d'argent.

  • Speaker #0

    Et ça a lancé quand même quelque part des belles années, enfin quelques dizaines d'années un peu belles quand même du basket français.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était un peu aussi le début d'une révolution du monde du sport en Europe et puis du basketball. Le basketball en impropité avec l'arrêt Bosman, la possibilité d'aller jouer en Europe, donc d'acquérir. beaucoup plus d'expérience, de jouer dans des grosses équipes où il y a une certaine concurrence, où l'aspect compétitif est très important. Parce que, pour moi par exemple, quand je suis arrivé en Italie, la chose la plus importante qu'attendait surtout les supporters, c'était de gagner. Donc il fallait tout mettre en œuvre pour gagner. Ce qui fait que l'équipe de France en a profité. On avait des joueurs qui étaient habitués à être devant des sommets à atteindre assez élevés. Cette expérience-là fait que... Ça nous a permis d'aller chercher cette médaille et de lancer un petit peu ce qui allait venir après avec les générations qu'on a connues et qui vont en plus encore continuer à mondialiser le basketball français en avançant la lignée.

  • Speaker #0

    Oui, en poursuivant ce développement à l'international. Il y a eu aussi une médaille de bronze au championnat d'Europe en 2005 avec l'équipe de France dans la continuité. Et là, on remonte un peu dans le temps, mais tu as été champion du monde militaire aussi. Alors là, parce que tu as fait ton service militaire, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    Oui, super, super. Parce qu'en général, on oublie toujours ce titre. Mais voilà, je le rappelle toujours. Donc, j'ai fait mon service militaire. Et puis, c'est une vraie super belle expérience. Parce qu'on est encore dans des tournois où on rencontre toutes sortes de personnes du monde entier. Et puis là, pour le coup, on sort un petit peu du cadre sportif. parce qu'on joue comme... de temps en temps, certaines équipes sont vraiment des bas militaires. Donc il y a un aspect un peu différent et l'approche du résultat qui est un peu différent. Alors que nous, on était tous des joueurs professionnels, on était en activité et on était le bataillon de joueurs mobiles, comme c'était l'habitude à cette époque-là.

  • Speaker #0

    Oui, à l'époque. Et ce n'était pas le cas forcément de tous les pays, pour le coup, d'avoir des autres gros qui le faisaient.

  • Speaker #1

    Non, non, non, il y avait vraiment des équipes qui étaient vraiment des militaires. Et nous on restait concentrés sur notre compétition et c'est toujours très intéressant, ça nous permet de jouer sur des nations qu'on ne rencontre jamais dans des championnats mondiaux, que ce soit les Jeux Olympiques ou du monde. On avait joué contre le Big Bang, les Émirats Arabes, des équipes qui ne se qualifient jamais en général pour ce style.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    pour les concétitions. Et donc c'était intéressant aussi de voir comment tout... Toutes les actions évoluent avec les différences et en même temps, tout le monde est dans les mêmes règles sur un terrain en train de vouloir gagner le match.

  • Speaker #0

    Moi aussi je garde un bon souvenir dans le service militaire où j'ai eu la chance d'être embarqué sur une frégate anti-sous-marine et de voyager j'ai goûté à la mer donc je suis revenu dans le golfe du Morbihan pour poursuivre la mentir on va dire ça comme ça ce qu'on peut dire quand même c'est que ton héritage dans le basket français et international reste marqué par des performances exceptionnelles, les titres et ton leadership évidemment sur le terrain Et puis, si on revient, Maillard, après ta carrière, tu as eu quelques missions dans le basket en France. Et finalement, assez vite, tu as voulu plutôt te concentrer auprès de jeunes basketteurs. C'est vraiment ta priorité. Et donc, tu joues aujourd'hui un rôle d'ambassadeur de la LNB Légende. On dit quoi en fait ? C'est ambassadeur, c'est LNB Légende ?

  • Speaker #1

    C'est la Ligue Nationale de Basket qui veut mettre en avant... l'histoire du basketball et à créer un programme de LNB légende, donc des joueurs avec cercles de critères pour pouvoir rentrer dans ce programme là qui ont marqué un peu beaucoup la Ligue Nationale de Basket. Et à travers ce programme là, il y a différents événements, les interventions et en particulier on va à la rencontre des futurs jeunes joueurs, jeunes talents du basketball français pour partager, transmettre. et démontrer sur le terrain, il y a certains LNB Legend qui vont sur le terrain pour démontrer ou montrer via des sessions d'entraînement leur vision, et moi j'en fais partie, de ce que doit être l'approche du terrain, c'est-à-dire technique, tactique, comportementale, d'attitude, lors d'entraînement. Et donc ces entraînements-là permettront de répéter ces gestes-là pendant les matchs.

  • Speaker #0

    Ce que tu dis d'ailleurs, l'importance, tu parles à la fois du technique et à la fois du comportement. On y reviendra, mais dans les parallèles qu'on peut faire, un joueur de haut niveau aussi, c'est cette double facette. On en parlera aussi dans l'entreprise, évidemment. Dans ce cadre-là, tu participes au Young Star Game, où tu coaches une équipe ou général manager d'une équipe de jeunes. Dans cette compétition, dans des initiatives qui sont innovantes. contribue, comme tu viens de le dire, à mettre en avant les jeunes talent. La formation, c'est important et d'ailleurs, ça va engager ma première question. On a parlé déjà de Cholet, qui est ta ville de naissance et probablement de cœur. Avec le recul de ta belle carrière depuis des années, pourquoi cette ville ? Cette ville de Pro 1, 50 000 habitants et aussi portée sur le basket.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est... Historiquement, le basket-ball a été très présent dans les Moches et il y a toujours eu un terrain de basket-ball présent dans les villages aux alentours de Cholet et sur Cholet. Et à partir de là, il y a une émulation qui s'est faite autour du basket-ball et tous les clubs dans les années... 70-80 jouaient à un certain niveau, c'est-à-dire en deuxième ou troisième division française. Et il y avait une émulation entre les différents clubs et entre, je pense, et quelque chose de très important, une identité très forte de chaque cloché. Donc un certain esprit compétitif pour pouvoir être plus important que le village d'à côté. Je caricature un petit peu, j'essaie de vulgariser le plus facilement possible. Et ce qui fait que ça fait une émulation. Tout le monde restait à un certain niveau et quand les jeunes voyaient ça, tout le monde voulait reléger au basket et défendre un petit peu les couleurs de chaque son. Puis il arrivait un moment où il y a eu une scission au niveau de la Jeune France de Cholet, où la Jeune France de Cholet était en deuxième division nationale. Et il y a un club de Cholet Basket qui a été créé. Et là, le club de Cholet Basket qui a émergé, a grandi les échelons. Et arrivé au très haut niveau. Et quand il est arrivé au très haut niveau, il n'est jamais redescendu. C'est un des seuls clubs en France, dans les sports majeurs, qui n'est jamais redescendu de catégorie.

  • Speaker #0

    La division.

  • Speaker #1

    Et là, la division. Depuis 35 ans, je crois. 86,

  • Speaker #0

    87, je crois.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais,

  • Speaker #0

    ouais. C'est ça.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. C'est ça, quoi. Et ça, ça fait une simulation qui fait qu'il reste ce côté identité de club autour de Charest Basket des Mauges. Et puis, Cholet Basket est un peu la locomotive de cette région. Et donc, tout le monde est attiré et tout le monde est plutôt motivé pour pouvoir faire en sorte que le basketball perdure et continue à un certain niveau.

  • Speaker #0

    à se développer. Et d'ailleurs, c'est l'objet de ma deuxième question, c'est, alors ok, il y a une région basket, mais ce qui est assez incroyable, c'est qu'on regarde, si on regarde le basket français en général, il y a beaucoup d'entraîneurs qui sont de très bon niveau, qui ont été, voilà, des Laurent Buffard, des Eric Girard, voilà, des gens qui ont, qui se sont investis beaucoup, beaucoup dans le basket français, qui sont devenus des entraîneurs connus. Il y a eu, évidemment, des joueurs qui ont été le premier, certainement, au niveau auquel tu vois Tu as pu jouer. Alors pourquoi justement l'extrême haut niveau, au-delà du basket ?

  • Speaker #1

    C'est sûr qu'on peut toujours sentir 2, 3 joueurs, 4 joueurs, 5 joueurs, 2, 3 joueurs, 4 joueurs, 4 entraîneurs. Mais si tu fais le décompte réel, par exemple du Menelhoa et tout ça, sur la somme totale sur les 30 ou 40 dernières années de personnes qui ont pratiqué le basketball ou qui ont entraîné le basketball, ça fait très peu. Et c'est ce qui fait la beauté du très haut niveau. En fait, il y a très peu d'élus qui arrivent à arriver tout en haut de la pyramide. Moi, je crois que ce qui est plus intéressant, surtout à évaluer, c'est le nombre de personnes impliquées autour du monde du basketball. Parce que le basketball est le sport majeur dans les MAUSES. Donc, comme c'est le sport majeur, il y a beaucoup de monde qui est intéressé, donc beaucoup de monde qui vient. au basketball. Et à partir de là, il y a des joueurs ou des entraîneurs ou des personnalités qui font que un, ils sont performants dans leur mission et ils arrivent à émerger. Je pense que c'est une émulation entre tout le monde pour qu'il y ait après, à un moment donné, une personne qui arrive ou plusieurs personnes évidemment, qui arrivent à sortir un petit peu du lot et qui représentent la région des Mauges et la région de Cholet au très haut niveau. La grande force de la région de Cholet, c'est surtout le nombre de passionnés, de personnes qui poussent et qui font en sorte que le niveau moyen, c'est pareil de mettre des guillemets sur le niveau moyen, est assez élevé, ce qui fait que pour pouvoir sortir de ce niveau moyen, c'est d'arriver au plus haut niveau.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. Moi, quand je suis arrivé à Cholet dans les années 91-92, on va venir d'ailleurs à ce qui m'a amené à Cholet, qui est Brioche Pasquillipitch, mais... Je lui ai dit, tu plonges dans le basket. Cette ville-là, elle est tournée vers le basket. Je me rappelle toujours, mon épouse que j'ai rencontrée à Chauvet, elle disait, dans mon BTS, si tu n'étais pas intéressé au basket, il fallait changer de BTS, ou changer de ville. Parce que tout le monde parle basket.

  • Speaker #1

    Oui, tout le monde parle basket. 60 000 habitants, c'est très peu. Et puis, il y a une vraie identité. Je pense que chez les Moches, Nord-Vendée, Sud-Atlantique, c'est quand même des pays de... de terriens, voilà, on va dire ça. Donc, c'est des gens qui aiment le travail et on sait très bien que sans le travail, il est très difficile d'arriver à quelque part, que ce soit dans le monde de l'entreprise ou dans le monde du sport de ligne. Et les gens apprécient les gens qui travaillent et quand on arrive au club de chevasquette, moi, j'ai grandi avec ça. Donc, j'ai ça en moi, c'est dans mon ADN, mais les personnes qui arrivent dans le club de chevasquette, si elles veulent exister dans le club de chevasquette, elles doivent se mettre au... pas du travail, elles doivent montrer qu'elles ont une certaine humilité dans le travail. Que ce soit les entraîneurs ou les joueurs qui réussissent, même si aujourd'hui on est dans une conception un peu différente du travail, peut-être qu'on en reviendra, on en reparlera, ça va beaucoup plus vite et qu'il y a beaucoup de changements surtout au niveau du basketball, les règles et dans le sport en général, tout va très vite. A mon époque, c'était vraiment cette sensation et cette volonté de travail qui était primordiale. pour pouvoir avoir une osmose avec le public qui comprend cette valeur-là du travail.

  • Speaker #0

    C'est les valeurs aussi industrielles, on va dire, très fortes, parce qu'il y a eu tout un tissu industriel qui est encore présent, qui a évolué, l'industrie de la chaussure avant, puis des industries agroalimentaires aujourd'hui et d'autres, l'industrie du bâtiment aussi avec des fleurons. Et d'ailleurs, tu fais la transition avec la question suivante, puisqu'on va venir au domaine de l'entreprise. On a parlé de Pitch tout à l'heure. Évidemment, tu connais Pitch, mais c'est... C'est quoi ton histoire avec cette marque ? Toi, tu étais côté joueur. Évidemment, pour mémoire, le marquage pitch sur le maillot date de 1986-1987, c'est-à-dire l'année de l'arrivée au niveau de Cholet. Le pitch s'est mis sur les maillots. Toi, comment s'est faite cette rencontre avec cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais joueur. Ma priorité était de faire... d'être performant sur le terrain et de prendre du plaisir. J'avais 16-17 ans quand Pitch est arrivé dans le club de Cholibasket. Ce sont les 50 ans de Cholibasket, je crois, cette année. Oui. Il y a des... Je crois que j'ai déjà commencé dans la presse pour dire les cinq personnes qui ont fait le plein. Je pense que Michel Léger va être le numéro un, qui est le groupe de fondateurs. Je mettrais en numéro deux Louis-Marie Paquet et le groupe Pitch, le groupe passier. Parce que je pense que cette entreprise-là, qui a surfé sur la vague de Chevalier Basket aussi pour se faire un petit peu plus connaître sur le plan national. même si je ne suis pas dans le fin fond des secrets de la société de pitch, je suppose que tu peux pouvoir dire plus que moi par rapport à ce côté-là. Et Louis-Marie Biatto ? Et Louis-Marie Biatto, je pense que ce sera très bien pour lui poser la question. Je pense que sans ces entreprises-là, je ne suis pas sûr que Cherevra Skate aurait pu avoir cette assise de club, cette structure, cette fondation pour pouvoir continuer au haut niveau. Et dans le sport de haut niveau, on sait très bien qu'il est important d'avoir une certaine structure. Et puis un certain confort entre guillemets financier. Alors ça ne veut pas dire que Cholet Basket à cette époque-là roulait sur l'or, et encore moins aujourd'hui. Mais il n'empêche qu'il était important d'avoir du sponsoring. Et un sponsor comme le groupe Paquet et Pitch était plutôt bienvenu pour Cholet Basket. Alors, par rapport à pitch, moi, je trouvais ça super intéressant parce que je trouvais justement, j'étais plutôt dans cette dynamique-là de naming, d'avoir un peu plus de modernité dans le monde du sport. Et moi, je m'intéressais un peu. Donc, je trouvais intéressant aussi de poser pourquoi le groupe Pascal voulait sponsoriser. Donc, je pense qu'il y a le côté géographique. Il y avait le côté, évidemment, business, donc se faire connaître sur le territoire français et à l'étranger. Je pense qu'il y a cette rurale. Et puis, il y avait un truc qui m'avait intéressé, que j'avais entendu, c'est que le basketball était un sport très intéressant par rapport au développement de la marque Peach, puisque ce sont des petites brioches fourrées au chocolat à l'époque. mais il y a peut-être aussi des gènes à confiture, je ne sais plus. Et c'était les femmes en général qui allaient acheter, qui allaient au magasin. Acheter les produits, les paquets. Et le basketball est un des sports où il y a le plus de... public féminin puisqu'il est couvert, ça joue en salle, c'est plutôt agréable, c'est plutôt intéressant, il y a un spectacle et c'est pareil. Donc il y avait une vraie recherche aussi derrière de développement de produits pour toucher un certain public, ce qui est, je pense, à mon avis, tout à fait logique au principe, mais moi à 16-17 ans, j'avais pas ces notions-là et c'est pas intéressant d'avoir, ouais, c'est intéressant de voir ça.

  • Speaker #0

    On a eu l'occasion de faire ensemble, d'ailleurs, des séances de dédicaces. Et j'en ai une en tête. Alors, je ne sais pas si tu t'en rappelles, mais on a fait quelques grandes surfaces. On allait à la rencontre des supporters de Cholet. Et il y en a eu, en particulier, qu'on a fait à Nantes, au Leclerc Atlantique, qui était d'ailleurs le plus gros Leclerc de France à l'époque. Je ne sais pas ce que c'est aujourd'hui. Il y avait un acheteur qui était M. Kobelski, qui était de petite taille. On a eu l'occasion de lui faire un mètre. couloirs où il y avait tous les bureaux vitrés de chaque côté avec toi. Donc, M. Kowalski, qui était un acheteur intraitable, mais que je respectais beaucoup. Et il tapait dans les carreaux comme ça, à chaque fois, il passait. Il y avait 50 centimètres d'écart entre lui et il l'avait pris sur le ton de l'humour. Et c'est des moments un peu sympathiques. Et c'est vrai que c'est des moments aussi où les entreprises rencontrent les sportifs. Enfin, voilà, il y a des choses qui se font. Et moi, j'ai souvenir de belles rencontres avec les basketteurs, avec... le grand public au travers des grandes surfaces à l'époque, et des dégustations qu'on faisait en même temps de pitch.

  • Speaker #1

    Oui, tout ça, je n'ai pas plus de souvenirs que ça. Moi, j'étais plutôt vraiment très orienté. Autant que j'étais curieux de savoir comment ça fonctionnait et tout. Après, tout ce qui s'est fait là, un petit peu plus commercial, un petit peu plus vente, un peu plus publicitaire, ça faisait partie du travail de basketeur.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'était dans la mission. Oui, c'était dans la mission. Maintenant, j'étais quand même beaucoup plus intéressé. J'ai toujours été le cas dans ma carrière. Et plus j'avançais, plus je me renfermais dans ma bulle pour pouvoir me protéger de tout le monde extérieur, pour pouvoir avoir un seul objectif de la performance et de la réussite du résultat.

  • Speaker #0

    Pour conclure, première partie sur les entreprises, si on y reviendra tout à l'heure. Quel conseil tu donnerais à un entrepreneur, que ce soit une petite entreprise, une moyenne ou une grande entreprise ? De s'investir dans le sport, comme l'a fait cette excellente réussite qu'on a vu avec Pitch et Briage Basketball, mais il y en a plein d'autres. Quels conseils tu donnerais à des entrepreneurs qui disent d'aller dans des sports sponsorisés ?

  • Speaker #1

    C'est difficile de donner des conseils parce que je ne suis pas un entrepreneur en tant que tel. Maintenant, je pense qu'il y a deux ou trois angles différents d'approcher la... le sponsoring ou le partenariat dans un club. Alors, il y a le premier rang qui est, quelque part, on est une entreprise locale et on a envie de profiter d'événements récurrents sur le territoire. Et donc, on participe au bien d'un club sportif. Et ça nous permet d'aller échanger avec du monde et puis surtout de passer du bon temps nous-mêmes personnellement pendant une soirée ou pendant un match de basket ou après. Il y a une autre vision qui est plus celle de pitch et groupe passé à mon avis, même si je pense que ça rentre dans le fait de pouvoir passer du bon temps et quand même important parce que je pense que c'est pas là pour s'autotageler quand on fait des choses. C'est plutôt une vision vraiment très business, dire moi je vais m'associer à ce sport-là, à ce club-là, il est de la région ou pas, parce que je sais qu'il va me donner... tant de visibilité sur un niveau régional, niveau national, où là, le côté festif est peut-être moins présent, mais vraiment... Et puis, un troisième point, et c'est peut-être le plus important d'ailleurs, à mon avis, c'est que je suis entrepreneur et je suis en face avec les valeurs que le club porte. Voilà, j'ai reçu un mot, merci. Et ces valeurs-là me correspondent. Il faut comprendre, ça m'intéresse. de m'associer à ce sport-là, à ce groupe-là, à ces personnes-là qui ont les mêmes valeurs que moi ou que mon groupe, que ma marque, qui fait qu'on peut aller ensemble loin dans le temps. Parce que comme on est en train d'avoir les mêmes valeurs, on peut vraiment réfléchir à une vision très longue sur le temps et on va faire en sorte de grandir ensemble. Moi, c'est trois points un peu que... que je vois, après il y en a peut-être d'autres, mais le côté des valeurs est à mon avis très très très très important.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est d'ailleurs le premier point, c'est-à-dire, avant d'aller, si j'ai un entrepreneur et qu'il me demande de le conseiller, c'est de dire identifie déjà un club ou un sportif, peu importe, mais avec lequel tu as des valeurs communes, et après, construis là-dessus ta communication, soit de relations publiques ou d'exposition, mais en tout cas, la première pierre à l'édifice, c'est Il faut qu'on soit sur les mêmes bases, sur les mêmes valeurs.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Maintenant, je pense qu'il y a aussi des entrepreneurs qui… C'est d'être intéressé des personnes qui disent « Nous, on va aller là parce que ça nous permet de passer des moments agréables et tout. » Et puis, on verra ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Ce qui se passe. Et finalement, il y a de l'adéquation ou pas. Il y a des allers-retours.

  • Speaker #1

    Mais je suis d'accord avec toi que les valeurs… Le terme de valeur, on va sûrement en parler beaucoup. Moi, je suis… très attaché par rapport à ça et quand on reviendra par rapport à des comportements et choses comme ça, c'est des choses qui sont, à mon avis, primordiales et qui pourraient être dans le monde du sport de haut niveau, mais encore plus dans le monde du sport de formation de jeunes, être encore plus importantes à mettre en oeuvre.

  • Speaker #0

    Mettre en oeuvre. Alors, si on regarde maintenant dans le rétroviseur, on est à peu près dans les mêmes âges, mais si tu regardes ta vie de joueur, ta carrière depuis, quels sont les points saillants justement que tu as pu... voire en commun entre le domaine de l'entreprise et le sport ? Est-ce qu'il y a vraiment des choses concrètes, des valeurs, que tu parlais de valeurs là tout de suite, ou des qualités qui sont communes, qu'on peut comparer entre les deux ?

  • Speaker #1

    Alors, nous dans le monde du sport, on est dans un cadre plutôt rigide. C'est-à-dire qu'on a un règlement, vraiment un règlement très précis, et on a des arbitres pour nous dire. et nous taper sur les doigts en France, en règlement. Donc, on est obligé de s'y tenir. Même si on essaie de jouer avec, on est obligé de s'y tenir. On a un espace-temps, parce que quand on joue un match au basketball, c'est 4 fois 10 minutes. Donc, on a vraiment un temps très bien défini. Et on doit être performant pendant 40 minutes. Et puis, on a un espace physique. Donc, on a un terrain. Dès qu'on sort de ce terrain-là... on est sanctionné, on perd la balle ou quoi que ce soit. Donc, on a des règles qui sont plutôt précises. Donc, c'est plutôt bien. Et en même temps, ça met une pression en plus parce qu'il y a besoin d'être très performant dans ce cadre qui est plutôt assez contraignant. L'espace de l'entreprise a ses règles, ça c'est sûr, dans le monde du business aussi. Mais à mon avis, beaucoup plus mouvant parce qu'on peut beaucoup plus bouger le temps, on peut faire des stratégies qui peuvent être sur... 3 mois, sur 6 mois, voire sur plus. Donc on a beaucoup de temps qui peuvent... qui permettent de pouvoir aussi aller dans une direction, puis éventuellement changer. Et puis après, il faut retrouver. Dans le sport de haut niveau, c'est très difficile de changer de direction. C'est-à-dire qu'on a besoin d'être prêt tout de suite, savoir notre façon de jouer, notre vision. Nous, notre identité, c'est celle-là et on s'y tient. Quand on commence à vouloir changer, ça veut dire...

  • Speaker #0

    il y a déjà des problèmes. Donc, il arrive souvent que c'est ce cas où il y a des changements d'entraîneur, où il y a des changements de joueur, où il y a des changements de projet. Dans l'entreprise, c'est un petit peu plus difficile, à mon avis, de changer les équipes par rapport à... Après, au niveau du règlement, l'entreprise aussi s'est tenue à des règlements, mais quelque part, même comme dans le sport de haut niveau, l'entreprise essaie de, entre guillemets, tricher ou de trouver des meilleures solutions. C'est pour ça qu'il y a des avocats, d'ailleurs. Les avocats évitent grâce à ça. Donc, voilà. Et puis après, l'espace physique, c'est l'entreprise qui se le met elle-même. On peut dire, moi, mon marché, il est autour de ma pile, il va là, celui-là, il va international. Il n'y a pas vraiment d'espace physique. Donc, c'est des notions qui sont un petit peu différentes. Pour moi, c'est difficile de dire s'il y a vraiment des liens entre le sport de haut niveau et l'entreprise. Alors oui, il y a des liens sur les valeurs, sur la façon de se comporter, sur le comportement, sur les attitudes, sur le savoir-être dans un... dans une équipe, pour le savoir être dans une entreprise. Sur la volonté d'aller tous ensemble au même endroit. Ça aussi, ça me paraît plus qu'important. Il y a une équipe de haut niveau, et les équipes qui réussissent, que ce soit dans n'importe quel sport, s'il y a un mouton noir ou un groupe de joueurs ou un groupe qui n'est pas en phase avec le projet d'aller tous ensemble au même endroit, l'équipe, elle ne gagne jamais. Et dans n'importe quel sport. Et je pense que l'entreprise, c'est pareil. C'est-à-dire qu'à l'intérieur d'une entreprise, en fonction des différentes équilibres, des différents départements, si la notion de vouloir aller tous au même endroit, avec des objectifs qui sont plutôt bien mis en place et bien structurés, c'est une entreprise qui va, s'il n'y a pas ça, elle va mal vivre. Il y aura du mal-être dans l'entreprise. Et ça, c'est des freins qui sont très forts, que ce soit dans une entreprise ou dans le monde du sport de haut niveau, qu'il y ait du mal-être à l'intérieur des équipes.

  • Speaker #1

    Il faut fixer un cap. C'est ce que tu signifies. Il faut avoir que tout le monde regarde dans le même sens. Plus facile à dire qu'à faire, mais en tout cas, c'est avoir un objectif commun. Tu avais vécu avec Jean-François Martin et moi des ateliers sur le terrain où là, on mettait justement des entrepreneurs à aller faire des jeux autour du basket, avec le fil rouge du basket. Question qu'on avait retenue d'ailleurs de ces activités physiques, parce que régulièrement, il y a des interventions sur dire, tiens, on voit à la télé des émissions qui disent encourager les gens à faire du sport, etc. Mais voilà, c'est quoi ton feedback sur ce que tu avais vécu et comment on peut le mettre en perspective en entreprise ? Oui,

  • Speaker #0

    on avait vraiment, moi, j'ai vraiment beauté, beaucoup de plaisir. Puis il y avait, je trouve qu'on avait aussi ce côté, parce que comme il y avait, c'était des jeux avec des objectifs, Merci à tous. un petit peu, voire beaucoup, un aspect compétitif, même si ça dépend aussi des personnalités. Mais moi, je suis un compétiteur, donc dès qu'on me met dans une situation où il faut gagner, j'essaye de faire en sorte et d'attirer le plus possible mes coéquipiers pour pouvoir gagner. C'était d'ailleurs une de mes missions que je me mettais tous les jours de dire, de faire en sorte, de savoir comment j'allais faire pour que mes coéquipiers coéquipiers soient les meilleurs possibles, que ce soit à l'entraînement ou en match. Et en plus, je me mettais la mission de dire comment je fais moi pour être meilleur que mes coéquipiers. Voilà, donc j'avais deux objectifs précis tous les jours. Et pour en revenir à ces interventions avec Jean-François et avec Victor Hulme, c'était vraiment très intéressant parce qu'il y avait un côté très compétiteur et en même temps, une certaine convivialité et certaines… Des liens qui se créaient entre les personnes qui, moi, je ne connaissais personne, et même d'ailleurs, ils ne se connaissaient pas obligatoirement. Les participants, oui. Mais le fait d'arriver à un objectif commun, on revient à cet objectif commun, et la volonté d'y arriver faisait qu'il y avait quelque chose qui se créait, et je trouvais ça plutôt intéressant et grâce à des activités physiques plutôt aussi pas toujours très faciles, d'ailleurs, et et... plutôt divers, qui était divertissante, je trouve, parfois je mets mes mots en français et espagnol, donc désolé, et il y avait quelque chose qui faisait, quand on est ressorti de là, moi j'étais plutôt satisfait et heureux d'avoir vécu ce moment-là.

  • Speaker #1

    On avait la chance d'avoir plusieurs basketteurs en plus, et ce qui était surprenant pour moi et Jean-François d'observer ce qui se passait, c'est que tout de suite, il y avait Cyril Apoméla aussi qui était là, qui était dans l'autre équipe. Et tout de suite, tous les deux, on a vu qu'il y avait compète. Vous vous êtes regardé, vous avez coaché les gens avec vous. C'était très chouette. C'était une très belle expérience toujours.

  • Speaker #0

    Oui, mais je pense que c'était aussi un petit peu ce qu'on nous demandait, entre guillemets, c'est-à-dire qu'en tant que basketeur et en tant que anciens sportifs de haut niveau, c'est apporter ce côté compétition, ce côté, voilà, envie de gagner, envie de se surpasser pour aller plus loin, pour repousser un petit peu plus de...

  • Speaker #1

    Alors si on vient au sport de haut niveau, qu'est-ce qui a fait la réussite pour toi d'un champion tel que tu l'as été, d'autres champions ? C'est quoi les 4-5 premières... qualités qu'il faut mettre en oeuvre quand on veut devenir un champion de haut niveau comme tu l'as été ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, la première des choses, c'est être capable de respecter les autres, de se respecter soi-même, mais de respecter aussi les autres. Et d'abord, une grande humilité. Voilà, moi, j'ai un mantra qui me suit tous les jours. J'en ai un deuxième, mais on le dira peut-être à la fin, parce que ce sera peut-être un mantra anglais, c'est la conclusion. En fait, j'ai deux mantras. J'ai un mantra, et c'est la phrase de Socrate qui dit Je sais que je ne sais pas. Tous les jours, le sportif de haut niveau, pour moi, doit être en capacité de se remettre en question. Et donc de faire en sorte d'être au maximum de son potentiel à chaque instant qu'il est dans son domaine de compétences. Et dans sa volonté de vouloir apprendre et de vouloir progresser tout le temps. On sait très bien qu'aujourd'hui, encore plus aujourd'hui peut-être qu'à mon époque, Le sportif de haut niveau, s'il ne progresse pas, s'il stagne simplement, il sera dépassé par les autres. Or, quand on est dépassé par les autres, on n'existe plus en tant que sportif de haut niveau. Donc, toujours un besoin de se remettre en question. Et ça, cette unité-là fait qu'on aura cette notion, et on en parle toujours tout le monde, de petit travail. Voilà. Et il est plus qu'important d'être en capacité d'avoir... la volonté de travailler, de s'entraîner et je dirais d'aimer de travailler prendre du plaisir, c'est prendre du plaisir c'est pour moi une des bases, moi j'ai toujours aimé faire du sport, j'ai fait du sport depuis deux ans trois ans mais on m'emmenait en randonnée en montagne, faire le tour du mont blanc, le tour de la valloise, du haïki trekking et depuis cet âge là je fais du sport tous les jours, enfin j'essaie de faire du sport tous les jours un petit peu moi maintenant et ça me met des défis à moi mais j'aime faire du sport donc il y a l'humilité le travail prendre du plaisir aimer ce qu'on fait et puis je pense qu'il y a une part de talent aussi pour certains voilà alors le talent pour le travail c'est inné, je pense qu'il y a un peu de tout là dedans et puis il y a deux aspects qui sont Pour moi, en tout cas, un aspect qui est plus important, les deux sont liés, c'est-à-dire être ambitieux, donc être capable de dire et d'analyser où est-ce que je veux aller, où est-ce que je peux aller. Et pour moi, j'appelle ça d'aller au maximum de mon potentiel, que ce soit pour le sportif de haut niveau ou pour le débutant. C'est-à-dire que moi, je vais entraîner un sportif de haut niveau comme un débutant en lui demandant d'aller au maximum de son potentiel. Voilà, le potentiel d'un va être en haut et le potentiel de l'autre va être ici. Mais peut-être qu'au bout d'un an, le potentiel d'un va être celui-là, va augmenter un tout petit peu et il va arriver ici. Cette personne-là qui sera débutante aura plus de mérite que celui-là parce qu'elle aura progressé plus en un an. Et donc cette ambition, elle se génère aussi pour pouvoir y arriver avec l'aspect compétitif. On a besoin pour être dans le sportif de haut niveau d'être compétiteur. Et ça c'est... peut-être nous en France, un des problèmes majeurs qu'on a, c'est qu'on a de la difficulté à comprendre ce qu'est la compétition. Et dans un premier temps, pour moi, la compétition, c'est la compétition envers soi-même. Donc, j'ai mes limites, j'ai mon cadre, et je fais tout ce qu'il faut pour que mon cadre moi-même s'agrandisse. Pas la compétition envers l'autre ou envers quoi que ce soit, même si de fait, après, dans la vie de tous les jours, c'est ce qui existe, parce qu'il y a la compétition dans les différents domaines. et nous le terme compétition parfois dans le sport, même dans le sport de base,

  • Speaker #1

    il est mal vécu il est mal ressenti c'est parfois un gros mot or je pense que c'est important d'inculquer cette notion de compétition ce que j'entends aussi dans ce que tu dis c'est qu'on commence par soi-même quand même c'est-à-dire c'est soi alors on parle beaucoup de tout ce qui est méthode interpersonnelle pour le développement personnel etc mais c'est C'est vrai qu'il faut quand même commencer par soi avant de se développer en équipe. Mais ça démarre par soi.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que c'est des choses qu'on a en nous. Soit on va le travailler pour le mettre en nous, la mobilité, l'ambition, l'aspect compétition, ce sont des choses qui sont en nous pour pouvoir après commencer à s'ouvrir vers l'extérieur et à comprendre ce qu'est l'extérieur, puis à communiquer, parce que si on ne comprend pas ce qu'est l'extérieur, c'est de se déplorer. Après, quand on aura passé tout ça, on sera en capacité de pouvoir avoir... et d'affirmer vraiment notre personnalité autour en étant une sorte de guide, donc avoir du leadership.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, un autre sujet aussi sur ta carrière sportive. Tu as joué en France, en Italie, en Espagne, en NBA également. Donc, tu as appris plein de choses, j'imagine, liées à ce parcours-là international. Les mentalités sont différentes. Qu'est-ce que tu auras à dire de la diversité en général ? La diversité... de nationalité, diversité. Il y a les anglo-saxons, les européens, il y a les hommes, les femmes, les... Voilà. Qu'est-ce que tu aurais à dire de tout ça,

  • Speaker #0

    de cette diversité ? C'est un sujet difficile et complexe, mais je pense que la diversité fait la force, si on est tous en capacité de nous comprendre nous-mêmes déjà. Et je trouve que l'identité est plutôt quelque chose de... qui est aussi un peu difficile sur le sol français. Dès qu'on parle d'identité ou d'aspect identitaire, on se met souvent parfois en porte-à-faux. Moi, je pense que c'est plutôt une grande force. Parce que si je suis capable de comprendre mon identité, qui je suis, d'où je viens, je serai beaucoup plus en facilité de comprendre l'identité des autres. Et à partir de là, d'être beaucoup plus ouvert envers les autres. Et donc, d'accepter l'identité des autres. Et ces différentes identités sont capables... On est capable de former une société, une entreprise ou un projet sportif. Quand je suis arrivé en Italie, l'équipe était refaite à 80%. Il y avait 8 joueurs qui venaient, plus un nouveau staff technique. Et dans l'équipe, il y avait 6 ou 7 identités, 6 ou 7 nationalités, 6 ou 7 cultures, 6 ou 7 visions différentes de la vie. Et ce n'est pas pour ça que ces visions différentes de la vie nous empêchaient. d'avoir le même objectif commun. Puisque les règles étaient bien précises, c'était bien mis en clair, et où on allait, de toute façon, en jouant dans l'une des meilleures équipes européennes, de fait, c'était à les gagner. Surtout en Italie, si on revient par rapport à l'Italie, l'Italie, moi je suis armé, c'est la seule chose qui compte, c'est gagner. Voilà. C'est pas jouer bien, jouer correctement, tout ça. L'Italie, c'est gagner. Et ça, c'était plutôt intéressant, et moi c'est ce que je recherchais. En France, on va être plus dans la façon de... être bien tous ensemble. Et moi, je ressens ça au niveau de la formation des jeunes joueurs. Quand je vois voir des entraîneurs de jeunes, on voit souvent un besoin de complicité entre les coachs, entre les joueurs, pour que chacun se sente à l'aise. Alors que je vais voir des entraînements en Espagne, par exemple, ou en Serbie, où le joueur, il sait qu'il vient pour être entraîné par un coach qui va entraîner le joueur. Il n'y a pas besoin de cette complicité. Ils ont une vision qui est la même d'aller vers un objectif de performance et à l'intérieur d'un espace de temps précis de une heure et demie d'entraînement où chacun a son rôle. Je suis joueur, tu m'entraînes. Donc, je prends tout ce que tu me donnes pour performer. Je suis entraîneur, je vous entraîne. Et on va faire en sorte d'aller vers un objectif. Je vois en France plutôt des complexités et des envies plutôt de... de passer du bon temps, entre guillemets, je caricature encore une nouvelle fois, pour passer une heure et demie et que tout se passe bien pendant l'heure et demie. Voilà. Donc ça, c'est des choses que je vois qui sont un peu différentes. Après, alors les États-Unis, c'est une société très compétitive, à tous les niveaux. De toute façon, on ne peut pas ne pas être compétiteur. et réussir aux Etats-Unis, c'est compliqué, même si ça change un petit peu encore aujourd'hui, parce que c'est presque des courants politiques qui rentrent en jeu. Et puis, les Etats-Unis sont aussi très, très, très carrés, très rigoureux, très structurés, très disciplinés. Et puis, il y a une grande force que nous, on n'a pas en Europe. Alors, si on parle du basketball, je pense que dans la globalité des domaines, c'est les infrastructures. les moyens mis en place pour pouvoir être performant sont différents, c'est exceptionnel. Je pourrais faire un lien par rapport aux différentes nationalités. Je parlerais même presque, pour rebondir sur ta question, sur les différentes générations. Parce que c'est un truc qui est intéressant et que j'ai remarqué en discutant un petit peu avec certaines personnes, la notion ou la vision des différentes générations par rapport à ce qu'est la vie en général. Mes parents, moi, je pense, et encore aujourd'hui, quand je lui ai dit « Allez voir » , il me demande « Comment tu fais pour gagner ta vie ? » Donc eux, ils avaient vraiment une… Je ne sais pas si vous allez vous reconnaître, c'est des gens qui ont été… Ils avaient vraiment une vision et un objectif, c'était de faire en sorte de ramener un pécule d'argent, un salaire ou quoi que ce soit, pour faire vivre la famille. C'était vraiment une vision tournée vers l'économie. C'était vraiment « Je vais travailler, comme je travaille, j'ai un salaire et je… »

  • Speaker #1

    Et je fais vivre la famille.

  • Speaker #0

    Je ferme. Je ferme la famille. Notre génération, je pense que c'est une génération du bien-être. Il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées dans leur structuration, même au niveau des entreprises, pour faire en sorte de profiter au maximum de la vie, donc d'avoir du bien-être dans la vie. La génération de mes enfants, moi, ce que je ressens, c'est que c'est une génération du temps. Donc, ils ont besoin du temps. Ils ont besoin de beaucoup de temps. Passer trois heures à table, pour eux, c'est impossible. pratiquement. Il faut manger plutôt rapidement, c'est la société d'aujourd'hui, ça va vite et tout. Donc ils ont besoin du temps et d'organiser leur temps. Et ça c'est intéressant parce que je pense que les nouvelles générations dans le monde de l'entreprise, ils ont besoin de comprendre et d'assimiler ou au moins qu'on leur fasse comprendre qu'ils vont avoir du temps non seulement dans leur entreprise mais aussi au sein de l'entreprise pour pouvoir vivre ce qu'ils veulent vivre. D'où le besoin de structurer vraiment très très bien les... les compartiments et le temps, le panning du travail et journaliste.

  • Speaker #1

    C'est un des points essentiels, je pense, chez les jeunes qui ont besoin, effectivement, finalement, d'un cadre très précis, mais avec quelque chose de finalement assez organisé aussi, tout en laissant de l'initiative. C'est ça qui est d'ailleurs compliqué peut-être à faire, parce qu'il faut aussi lisser l'initiative, mais il faut au moins un cadre précis. Et je pense que c'est ce que tu exprimes.

  • Speaker #0

    Oui, oui, non, c'est... Ils ont besoin de sentir qu'ils ont du... Du temps, oui. Mais le cœur précis, la structure, moi, je l'ai vécu aussi en tant que basketeur. Plus je suis avancé dans ma carrière, plus j'arrivais dans des endroits et des équipes qui étaient structurés. OK. Et plus il y avait de la structure, plus il y avait une ligne de conduite qu'on respectait et qui nous permettait d'aller gagner.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #0

    je ne suis pas structuré, moi, personnellement. Je ne suis pas structuré, moi, naturellement. Il est bien d'avoir... On est corse.

  • Speaker #1

    Il ne faisait pas pour s'engager.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Sa personnalité. Et si on a un mot pour répondre à la question suivante, tu as gagné des titres au Rolig, la médaille d'argent au JO, les titres de champion de France, les titres de champion d'Italie aussi. La recette, s'il n'y en avait qu'une recette, pour le titre, on a parlé de... Être un champion de haut niveau, mais pour gagner des titres. Est-ce qu'il y a une recette particulière ? Alors Didier Deschamps, il disait que ce n'est pas parce qu'on s'entend bien qu'on va gagner des titres. On va peut-être éviter d'en perdre, mais on ne va peut-être pas gagner des titres. Je trouve que cette formule est assez sympa. Qu'est-ce qui permet justement de gagner des titres ?

  • Speaker #0

    Savoir faire les choses juste au moment juste. Le bon timing. Oui, le bon timing. Souvent, on pose la question, quelle est la différence entre le basketball d'aujourd'hui et le basketball d'hier ? Il y a différents points qui sont plutôt liés à l'évolution athlétique et physique des joueurs. Il n'empêche qu'il y a 30 ans, 10 ans, 5 ans ou aujourd'hui, la même chose, c'est que c'est toujours intense. En fonction de la qualité physique ou athlétique des joueurs, l'intensité est d'un niveau différent. Mais 100% d'intensité, il y avait à quel moment. Et puis, dans les deux ou trois dernières minutes, C'est les équipes qui faisaient les choses justes, qui font les choses justes au moment juste, qui gagnent les matchs. Voilà, c'est ça. Je pense que c'est ça qui fait gagner les matchs. Donc, trouver les joueurs ou les personnes qui sont capables de faire ou de prendre les décisions juste au moment juste. Être ACDC, en fait. C'est un peu le résumé de ACDC, le groupe de Robote. ACDC, c'est... Aimer, donc l'amour, on revient à l'amour. Et donc aimer et être présent dans ce moment-là du monétaire, aimer là. Donc je pense que le genre, il a besoin de vouloir être là. Faire les choses avec conviction. Donc c'est décision, pour ça il faut avoir du caractère et dans le sigle ACDC il y a un petit éclair et ça c'est l'intensité. Et en réunissant tout ça, on arrive à gagner des titres. C'est presque une philosophie de vie en général.

  • Speaker #1

    C'est une belle image en tout cas que je ne connaissais pas. Je connais le groupe ACDC, je le mets des fois en formation pour réveiller un peu les troupes. C'était mon époque, mais voilà, c'est plutôt sympa. Donc tu t'engages ton quotidien et aujourd'hui aussi tourner vers les jeunes au travers de ta mission LNB Légende. Ça occupe combien de ton temps ? C'est quoi ton quotidien aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors moi je s'occupe 95% de mon temps dans le monde du basketball.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Non seulement la LNB Légende, mais aussi aller vers tout le basket de la base. Ce qui m'intéresse beaucoup c'est le basket de la base. parce que ah Il y a beaucoup de monde déjà, donc c'est intéressant. Et puis, il y a beaucoup de personnes différentes. On parlait d'identité, d'identité différente. Donc, c'est plutôt épanouissant de rencontrer ces personnes-là. En plus, je me rends compte que le basket de la base, ils ne croient pas qu'un ancien joueur de très haut niveau soit capable de venir vers eux et de parler, de transmettre et de partager. parce qu'ils pensent qu'on vit en haut de la pyramide et qu'on ne descend jamais. Et moi, ça ne m'intéresse pas trop d'être en haut de la pyramide, en fait, parce que j'ai connu, je sais ce que c'est, et ça m'intéresse beaucoup plus de venir au basket de la Réglas pour transmettre, partager. Les centres de formation, ça en fait partie, mais même plus bas, c'est-à-dire même les débutants, même des catégories U13, U15, je vais sur le terrain avec eux, et non seulement je fais des choses avec les joueurs, mais ce qui m'intéresse aussi, c'est de parler éventuellement aux dirigeants et parler aussi surtout aux coachs. qui vont être avec ces jeunes joueurs pendant toute une année. Et d'apporter ma vision de ce que ça doit être l'approche du terrain. En sachant que je considère que la priorité sur l'entraînement des jeunes, ce n'est pas de trouver le futur Victor Wendt-Bagnama, d'entraîner le futur Victor Wendt-Bagnama, mais c'est de considérer tout le monde de la même façon, avec un esprit de justice, et de faire en sorte, on en parlait tout à l'heure avant, et en faire en sorte que chaque jeune arrive au maximum de ce potentiel. À mon avis, il y a des façons d'entraîner pour arriver à ça. Et en particulier, en faisant des choses très simples, donc un basketball très simple, pas des grandes théories, et en accentuant le tout, plus sur des attitudes et sur des comportements que sur des techniques. Aujourd'hui, Gwenaëlle, je peux te demander, quand tu viens à mon entraînement, de plonger sur un ballon. sera capable de le faire, mais je ne suis pas sûr qu'il soit capable de le faire travailler à trois coups. Et donc, quand je parle d'attitude, c'est des choses très simples que tout le monde peut faire et qui met aussi de la justice dans l'équipe parce que si Michael Jordan est dans notre équipe et Michael Jordan ne plonge pas sur le ballon, toi, Gwenaëlle, tu peux aider un Michael Jordan. Michael, tu n'as pas plongé sur le ballon alors que c'est une des règles de notre équipe que tout le monde doit plonger sur les ballons quand ils sont au sol. Alors que... C'est difficile de dire à Michael Jordan, écoute, tu as une petite poignée à trois points, alors que moi, personnellement, je ne suis pas capable de le mettre une poignée à trois points. Donc, c'est des choses où moi, ça m'intéresse d'aller et de mettre en place ce... Vous me recevez, vous me voyez aussi ? Oui, oui. C'est bon, pardon, parce que j'ai eu un truc. Et c'est ça, moi, qui m'intéresse, de pouvoir exprimer au plus grand nombre.

  • Speaker #1

    OK. C'est un parallèle complet. Tu sais que j'anime, comme tu as participé avec Jean-François, mais je sens des valeurs complètement communes avec Jean-François. Vous étiez amis de jeunesse en plus. Donc là, je retrouve quand même les deux choletés sur le même registre de faire progresser aussi les jeunes, mais de manière générale. Le haut niveau, OK, mais il y a tout le reste. Et surtout aussi l'épanouissement des jeunes. Jean-François le dit, quand il a eu des jeunes au centre de formation, c'était d'en faire des hommes à la fois, des athlètes de haut niveau, bien sûr, mais aussi des hommes. Et je pense que c'est un petit peu ce que tu expliques là.

  • Speaker #0

    Exactement, je pense que c'est la responsabilité du coach formateur, c'est de faire en sorte que les jeunes s'épanouissent dans leurs projets sportifs et que ça leur sert dans leur épanouissement de vie de tous les jours. Il faut savoir qu'on a très peu de chance quand on est un coach de jeunes d'entraîner un futur joueur de très haut niveau. Il y a très peu de joueurs qui arrivent au très haut niveau.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est sûr. Allez, on arrive à la fin, avant le portrait pile ou face d'une dernière question. Enfin, pas une dernière question, mais tu as parlé tout à l'heure, j'avais un mot de la fin, mais ton mot de la fin, tu nous as fait un peu de teasing tout à l'heure, parce que tu as parlé de ton premier mantra, la phrase de Socrate. Voilà, je sais que je ne sais pas, je ne sais plus exactement comment elle est formulée, mais c'est une phrase qui me paraît tellement belle, tellement réelle, et qui est, on va dire, chaînée à ce que tu as dit tout à l'heure, qui est un grand principe, c'est l'humilité. C'est la base de tout, parce que si on est humble, on comprend qu'on ne sait pas et que tous les jours on apprend. Et je veux bien connaître ton deuxième mantra avant les questions pile ou face.

  • Speaker #0

    Alors, mon deuxième mantra, c'est un vers d'un poème, le poème Inditus, c'est un des poèmes préférés de Nelson Mandela, c'était un des poèmes préférés de Nelson Mandela, et c'est « Je suis maître de mon destin » . Donc, je sais, je ne sais pas, donc je fais tout ce qu'il faut pour apprendre le plus de choses possibles, et je fais tout ce qu'il faut pour être maître de mon destin et ne dépendre qu'à ça. Voilà, ok. Et ça résume un petit peu aussi, moi, ma vie aujourd'hui. Donc, je considère que je suis maître de mon destin. Et le fait d'être maître de mon destin, ça me permet d'être ouvert et puis de comprendre les autres et puis d'aller vers les autres et que les autres viennent vers moi et d'être en capacité d'être libre mentalement et dans ma façon.

  • Speaker #1

    Très belle phrase également et d'un personnage incroyable. évidemment Nelson Mandela. Allez, on termine donc par quelques questions pile ou face. Alors, je crois avoir la réponse, mais je te demande quand même, c'est talent ou entraînement ?

  • Speaker #0

    Entraînement.

  • Speaker #1

    Entraînement. Ok. Alors, pourquoi entraînement ? Tu l'as un peu dit au démarrage, mais...

  • Speaker #0

    Non, mais je pense que, je te pense qu'il est sûr que le talent permet de passer des caps que certaines personnes n'arriveront jamais à avoir, mais l'entraînement permet à une plus grande masse de pouvoir arriver.

  • Speaker #1

    et puis de pouvoir progresser sans entraînement on n'y arrive pas tu as droit un joker un des fois sur certaines questions à un seul mais voilà comme dans l'émission et très longtemps alors activités campus web on va parler c'est les activités mentales et physiques mais toi si tu avais à choisir activités mentales ou physiques moi physique et je m'en doutais un peu mais mais Mais sauf que...

  • Speaker #0

    C'est une question intéressante, mais il me semble que l'activité physique entraîne ton activité mentale, quand l'activité mentale n'est pas sûre d'entraîner ton activité physique.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    En fonction de l'activité physique que tu... Non, non, mais si tu te dis une activité physique que je dois courir pendant 10 minutes, 10 kilomètres, c'est irréel. Tu dois préparer ton mental à... Et tu accords parce que ça va être assez compliqué, assez difficile.

  • Speaker #1

    Donc, il y a un lien quand même. Alors, si on vient un peu dans le basket, il y a quelques questions aussi. Temps mort ou vidéo ?

  • Speaker #0

    Comment ?

  • Speaker #1

    Temps mort ou vidéo ? Les séquences vidéo en préparation ou plutôt le temps mort du match ?

  • Speaker #0

    Temps mort. Temps mort. C'est plus vivant, c'est plus intéressant, il se passe plus de choses, c'est des émotions. Et puis, le temps mort, il y a besoin d'être concis. pour pouvoir donner une consigne. La vidéo, c'est quelque chose qui m'a un peu plus... Alors après, ce qui est intéressant, c'est la vidéo d'après aussi, pour comprendre les erreurs qui ont été faites et pour travailler dessus. Tant mieux. Ok.

  • Speaker #1

    Allez, je reste, je vais aller sur le basket américain, même si tu as sans doute préféré le basket européen, mais Michael Jordan ou Michael Johnson ?

  • Speaker #0

    Michael Jordan. Michael Jordan. Oui. Tu parlais de Magic Johnson, non ?

  • Speaker #1

    Madjieck Johnson,

  • Speaker #0

    oui. Michael Jordan. Michael Jordan, c'est le joueur qui a mis le basketball tout en haut.

  • Speaker #1

    Tout en haut. Et il est resté tout en haut. Alors, équipe de France ou sur les baskets ?

  • Speaker #0

    Oh là, ça c'est compliqué ça. Je dirais sur les baskets. Je dirais sur les baskets, c'est mon club, c'est là où j'ai grandi. Le club, l'équipe de France, c'est quelque chose de très particulier. Sur une... un lâche de temps très court. Le club, c'est une saison où on vit des choses beaucoup plus intenses avec le club qu'avec l'équipe de France.

  • Speaker #1

    Sur les titres, toujours autour du sport et du basket, tu as eu une médaille d'argent en Jion et tu as eu des titres en Euroleague. Qu'est-ce qui t'a... Si tu en retenais, tu as le droit au joker, tu n'oublies pas.

  • Speaker #0

    Je reviens sur ce que j'ai dit juste avant. Évidemment, la médaille d'argent olympique, c'est quelque chose d'incroyable parce que c'est extrêmement difficile à avoir. Déjà, c'est tous les quatre ans, c'est difficile de se qualifier, puis il y a une compétition qui est dure. Il n'empêche que je retiens le titre de Euroleague. Une médaille d'argent, oui, mais un titre, c'est plus dur que d'avoir une médaille d'argent. Un titre, c'est une équipe. La médaille d'argent aussi, c'est une équipe, mais en plus, tu finis sur une défaite. Je retiendrai le Roli pour aussi l'intensité et les moments vécus. Et l'Osmo, c'est la plusieurs qui entre sur une ville, dans un club, les supporters. Et puis, l'équipe de France, c'est un mois, un mois de... de travail, d'entraînement, de vie ensemble. Les clubs, c'est des années, des saisons, au minimum dix mois ensemble, organisés à un titre.

  • Speaker #1

    Ça marque les esprits. Et d'ailleurs, dans ce registre-là, c'est un peu un détail, mais collaboration ou coopération ?

  • Speaker #0

    Je n'arrive pas à faire une séance entre les deux.

  • Speaker #1

    Ok. Moi, pas bien non plus, c'est pour ça que je te demande. J'interroge souvent avec une collègue aussi qui fait de la formation avec moi. Parce que là, ils ont collaboré, coopéré, c'est assez ténu on va dire. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais, c'est plutôt coopération. Ouais. Ouais, mais voilà, je pourrais utiliser mon joker, mais je me lance quand même, donc... Ouais, plutôt coopérer, je suis aussi plus coopéré à quelque chose d'ensemble, de groupe. Voilà, alors que la collaboration, c'est plutôt des individus, les uns à côté des autres qui... qui font les choses pour arriver ensemble. Coopérer, je ressens plus le côté collectif.

  • Speaker #1

    Oui, collectif.

  • Speaker #0

    Coopération. Mais peut-être, je me trompe peut-être, j'aurais besoin de mon bonheur.

  • Speaker #1

    On ira regarder dans le petit Robert après, mais voilà, c'est un âge. Si on revient juste entre parallèles, c'est l'an dernier, entre la collaboration d'entreprises auprès du sport. On est soit sponsor ou partenaire, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. On est sponsor d'un club ou on est partenaire, tu dirais plutôt quoi ? Sponsor ou partenaire ?

  • Speaker #0

    Ça dépend du club surtout. Oui. Ça va dépendre de ce que le club te permet d'être, de faire. Si il veut seulement un sponsor qui lui donne X millions, X argent, X euros, tu t'avoues. Tu peux vouloir être partenaire et participer à la vie du club d'une façon différente si ton club ne te laisse pas le faire. Et puis ça dépend, on revient au tout début. Qu'est-ce que je veux faire de mon coopération ou collaboration avec le club ?

  • Speaker #1

    C'était les trois options que tu disais d'ailleurs. Oui, oui, tout à l'heure, on avait parlé des valeurs, on avait parlé d'un sponsoring un peu général, plutôt d'un partenaire, et puis tu avais parlé des valeurs communes, ça revient un peu à ça. Oui, je veux dire que c'est un peu...

  • Speaker #0

    Ou un sponsoring festif, c'est-à-dire se profiter d'être un sponsor pour pouvoir, voilà, passer du bon temps, entre guillemets, à certains événements. Moi, je serais plus, si j'étais moi, dans la position d'investir dans un club en tant que sponsor.

  • Speaker #1

    partenaires je préfère être partenaire aider à la mission aux différentes missions du club et au développement du club allez j'en ai une dernière et c'est un coup c'est un triple choix je fais jamais ça mais avec toi je suis obligé donc c'est soit soit pitch soit kinder soit une banane pour recharger les accus alors c'est plutôt un fruit ou un pitch ou à kinder je dirais un fruit voilà à la GIF,

  • Speaker #0

    oui. Ça, je vais... Comment ça ? Ça me permet, là, je suis sur le côté neutre. Je ne prends pas de position par rapport à... Voilà,

  • Speaker #1

    à ta carrière. À ta carrière.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #1

    Bon, Antoine, je vais vraiment te dire un grand merci. Je sais que tu prends un avion bientôt. En plus, il faut qu'on termine l'entretien. J'espère que ça va rentrer dans ton timing. Et je te remercie vraiment au nom des auditeurs, des athlètes de l'entreprise qu'on mettra dans les prochaines semaines en ligne. Et puis, on se croisera bientôt, j'espère bien, à Cholet, comme tu es rendu assez souvent à Cholet, comme c'est mon cas aussi.

  • Speaker #0

    Merci à toi pour l'invitation. Et puis, bonne continuation et bon courage à tous. Et puis, on est sûr de se voir autour d'un terrain de basketball ou dans le monde de l'entreprise, où que ce soit, pour continuer ces discussions et ces débats qui me paraissent vraiment très intéressants.

  • Speaker #1

    Oui, très passionnant. Merci encore Antoine. Je vous invite tous les auditeurs à vous abonner à la newsletter, comme je l'ai dit en introduction, les athlètes de l'entreprise. Vous tapez ça sur vos moteurs de recherche, sur les différentes applis de podcast, Spotify, Deezer, Apple Podcast et vous trouverez évidemment tous les podcasts qu'on réalise régulièrement. donner aussi votre avis, à interagir bien sûr sur tout ce qu'on peut échanger et surtout quand on a de la matière comme à chaque fois bien sûr et en plus avec le plaisir de tout ce qu'on a pu échanger avec Antoine et je vous dis à bientôt

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Description

Antoine Rigaudeau, Joueur professionnel de basketball - Les Athlètes de l'Entreprise


Êtes-vous prêt à découvrir comment les valeurs du sport peuvent transformer le monde de l'entreprise ? Dans cet épisode captivant de "Les Athlètes de l'Entreprise", Gwénaël Sinquin reçoit Antoine Rigaudeau, une légende du basketball français, dont le parcours impressionnant nous inspire tous. Ancien joueur de haut niveau, Antoine a brillé sur les parquets de Cholet Basket et a fait vibrer les foules en Italie, aux USA ou encore en Espagne. Aujourd'hui, il partage avec nous les leçons qu'il a apprises tout au long de sa carrière.


Antoine nous plonge dans ses débuts à Cholet, évoquant les défis et les triomphes qui ont jalonné son parcours. Avec une médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000 et des succès en Euroleague, il incarne l'excellence sportive. Mais au-delà de ses réalisations, il nous parle de l'importance cruciale de la formation des jeunes basketteurs. En tant qu'ambassadeur de la LNB, Antoine s'investit pour transmettre son expérience aux nouvelles générations, convaincu que chaque jeune talent mérite d'être accompagné et soutenu dans son développement.


Au fil de cette conversation enrichissante, Antoine aborde les valeurs fondamentales du sport : le travail, l'humilité et l'ambition. Ces principes, il les applique non seulement sur le terrain, mais également dans le monde de l'entreprise. Il nous montre comment la compétition, le dépassement de soi et la résilience sont des atouts précieux dans le milieu professionnel. Ce podcast met en lumière les parallèles fascinants entre le sport de haut niveau et le monde de l'entreprise, démontrant que les leçons apprises sur le terrain peuvent être des leviers puissants pour réussir dans sa carrière.


Rejoignez-nous pour un épisode qui promet de vous inspirer et de vous motiver à dépasser vos limites. Que vous soyez passionné de sport ou entrepreneur en quête de succès, les conseils d'Antoine Rigaudeau résonneront avec force. Ne manquez pas cette opportunité unique d'apprendre des meilleurs et de découvrir comment les valeurs du sport peuvent transformer votre approche professionnelle. Écoutez maintenant "Les Athlètes de l'Entreprise" et laissez-vous inspirer par les valeurs d'esprit d'équipe, de détermination et de passion qui animent Antoine et tant d'autres athlètes d'exception.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, je suis ravi aujourd'hui de vous accueillir pour le podcast Les athlètes de l'entreprise. Je suis Gwenaël Saka, dirigeant de l'ODL Conseil Formation et créateur du concept Campus Club Formation, qui est un programme de formation et d'accompagnement des entreprises sur les domaines des activités mentales, cérébrales et des activités physiques au service de l'entreprise. Alors le Campus sponsorise le podcast avec déjà 5 épisodes qui sont sortis. Et donc je vous invite à vous abonner à la newsletter et à aller sur vos plateformes préférées pour écouter ce podcast et mettre des bonnes étoiles si le podcast vous plaît. Alors j'ai l'énorme plaisir aujourd'hui, pour plein de raisons, et on va le découvrir au fil du podcast, d'accueillir Antoine Rigaudeau, un ancien joueur français de très haut niveau, évidemment à l'équipe de Cholet et de Pau. à l'international, on va revenir là-dessus. Bonjour Antoine.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Ravi de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Merci à vous de m'accueillir surtout. Heureux de pouvoir échanger avec vous autour de thèmes très intenses.

  • Speaker #0

    Super. Tu es où alors ? Tu nous parles d'où ?

  • Speaker #1

    Alors là, je suis chez moi. Je suis président espagnol depuis une vingtaine d'années à Valencia. Je viens régulièrement sur la France. parce qu'il y a encore de la famille sur la France et des amis, surtout dans la région de Cholet. Et puis pour des activités auprès de la formation du jeune joueur, je pense qu'on en reparlera plus en avant dans ce podcast.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr. On va parler de tout ça et des jeunes, les forces vives du basket, et aussi des entreprises. On parlera aussi de ça, bien sûr. Alors, en quelques lignes, on a... On va préparer une bio ensemble pour te présenter au mieux. Tu es né le 17 décembre 1971 à Cholet. Tu es un ancien joueur international français de basket, évoluant en poste d'arrière-meneur, qui était ton double poste de prédilection. Considéré comme l'un des meilleurs joueurs français de l'histoire, tu es intronisé à l'Académie de Basketball français en 2010 et au FIBA Hall of Fame en 2015. avec cette notion internationale pour le coup. Tu as donc, comme tu le précises d'ailleurs, commencé ta carrière à Cholet. Déjà, tu es né à Cholet et tu as démarré tes premières armes à Cholet Basket où tu as joué de 87 à 95 et tu as remporté d'ailleurs 4 titres de MVP français. Tu as été dans les clubs 5. Oh là là ! 5 ! Il y en a un qui a été oublié. Et donc, tu as rejoint l'eau. Un des autres clubs phares à l'époque, pour Hortese, je ne sais pas si ça s'appelait déjà les Nambé-Arnay, mais c'était déjà le cas, où tu remportes le titre de championnat de France en 1996. C'est le cas, c'est le cas, ouais. Et là, tu as changé de pays pour le coup, pour aller au Virtus Bologne, qui s'appelait, si je ne dis pas de bêtises, le Kinder Bologne encore à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est ça, en Italie, et en France aussi d'ailleurs. Ça commence à être le cas d'avoir des noms de partenaires, de sponsors dans le nom du club. Et donc, à Bologne, en effet, c'était le sponsor principal du groupe Ferrero, et donc Kinder, et on s'appelle la Virtus Kinder Bologne.

  • Speaker #0

    Virtus Kinder Bologne. Et donc, tu avais démarré par Pitch Le Cholet, tu étais dans les petits plaisirs sucrés, on va dire ça comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, on était toujours un peu dans l'alimentaire. Pour en revenir à Pitch, même si on commence un petit peu déjà, et on va coter sur la vidéo, c'est Jean-Paul, un des premiers clubs qui a utilisé le naming au niveau de basket, en associant la marque Pitch du groupe Pasky.

  • Speaker #0

    Tout à fait, à ma connaissance, je pense que dans le basket, c'était le premier à le faire. Et d'ailleurs, Louis-Marie, on parle, comme tu fréquentes aussi Louis-Marie Pasky, bien sûr, il y avait eu de la réticence, beaucoup des médias à l'époque. parce que le naming ce n'était pas quelque chose du tout d'habituel dans les clubs de basket et voilà alors je me suis toujours dit dans un petit coin de ma tête que Brioche-Pasquier avait peut-être copié un petit peu Kinder voilà qui était avant eux ça s'appelait Kinder Bologne mais voilà en tout cas c'était une belle initiative ouais ouais il y avait peut-être on est réfléchi sur peut-être le racine Club de France avec Adia je

  • Speaker #1

    ne suis pas sûr mais en tout cas c'est sûr que sur les baskets quand tu es arrivé sur les baskets au haut niveau ça peut bien pitch sur les baskets.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Pour poursuivre ta carrière, tu as remporté l'Euroleague en 1998 et 2001. à Bologne, et plusieurs titres nationaux. Et donc, tu as fait un passage aussi en NBA, dans les premiers joueurs français à avoir tenté cette aventure-là NBA pendant quelques mois, au Mavericks de Dallas. Et tu es revenu après en France, terminer ta carrière à Valence, où tu résides aujourd'hui, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    Alors, en Espagne.

  • Speaker #0

    En Espagne,

  • Speaker #1

    oui. En Espagne, pardon. J'avais la possibilité de rester sur... En NBA, j'étais sous contrat, sauf que je ne prenais pas le plaisir et je ne m'épanouissais pas comme je souhaitais m'épanouir au sein du club où j'étais. Donc, j'ai décidé de venir en Europe pour avoir le rôle que je voulais et que j'ai toujours voulu avoir dans mes différents projets, c'est-à-dire avoir un peu de leadership, beaucoup de leadership dans un projet et dans une équipe, ce qui était beaucoup plus facile pour moi sur le sol européen plutôt que sur le pays.

  • Speaker #0

    Donc, on y reviendra aussi, évidemment, toute cette belle expérience internationale et qui t'a amené à rester à l'international. Il n'y a pas très longtemps, et j'invite les auditeurs d'ailleurs à écouter le podcast que j'ai réalisé avec Jamil Malheran, qui est proviseur de lycée, avec lequel on avait fait plein de choses à l'époque, au lycée de Chmié et dans les lycées Schulte, qui est lui aussi à l'international. Donc, ça y est, le podcast, on franchit des étapes avec toi et Jamil, il y a 15 jours. Évidemment, on a parlé des clubs, mais un point essentiel aussi, c'est l'équipe de France. C'est l'équipe de France avec sa participation à plusieurs compétitions internationales, avec en particulier ce qui est très célèbre et qui était quand même un des titres majeurs des sports collectifs français, et en particulier du basket, c'est la médaille d'argent à Sydney en 2000.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ça faisait un certain nombre d'années que le basketball français n'était pas représenté à Sydney. Et en 2000, il y avait non seulement l'équipe... masculin, également l'équipe féminine. Et voilà, on a eu la chance de pouvoir aller assez loin dans les compétitions puisqu'on a ramené la médaille d'argent.

  • Speaker #0

    Et ça a lancé quand même quelque part des belles années, enfin quelques dizaines d'années un peu belles quand même du basket français.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était un peu aussi le début d'une révolution du monde du sport en Europe et puis du basketball. Le basketball en impropité avec l'arrêt Bosman, la possibilité d'aller jouer en Europe, donc d'acquérir. beaucoup plus d'expérience, de jouer dans des grosses équipes où il y a une certaine concurrence, où l'aspect compétitif est très important. Parce que, pour moi par exemple, quand je suis arrivé en Italie, la chose la plus importante qu'attendait surtout les supporters, c'était de gagner. Donc il fallait tout mettre en œuvre pour gagner. Ce qui fait que l'équipe de France en a profité. On avait des joueurs qui étaient habitués à être devant des sommets à atteindre assez élevés. Cette expérience-là fait que... Ça nous a permis d'aller chercher cette médaille et de lancer un petit peu ce qui allait venir après avec les générations qu'on a connues et qui vont en plus encore continuer à mondialiser le basketball français en avançant la lignée.

  • Speaker #0

    Oui, en poursuivant ce développement à l'international. Il y a eu aussi une médaille de bronze au championnat d'Europe en 2005 avec l'équipe de France dans la continuité. Et là, on remonte un peu dans le temps, mais tu as été champion du monde militaire aussi. Alors là, parce que tu as fait ton service militaire, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    Oui, super, super. Parce qu'en général, on oublie toujours ce titre. Mais voilà, je le rappelle toujours. Donc, j'ai fait mon service militaire. Et puis, c'est une vraie super belle expérience. Parce qu'on est encore dans des tournois où on rencontre toutes sortes de personnes du monde entier. Et puis là, pour le coup, on sort un petit peu du cadre sportif. parce qu'on joue comme... de temps en temps, certaines équipes sont vraiment des bas militaires. Donc il y a un aspect un peu différent et l'approche du résultat qui est un peu différent. Alors que nous, on était tous des joueurs professionnels, on était en activité et on était le bataillon de joueurs mobiles, comme c'était l'habitude à cette époque-là.

  • Speaker #0

    Oui, à l'époque. Et ce n'était pas le cas forcément de tous les pays, pour le coup, d'avoir des autres gros qui le faisaient.

  • Speaker #1

    Non, non, non, il y avait vraiment des équipes qui étaient vraiment des militaires. Et nous on restait concentrés sur notre compétition et c'est toujours très intéressant, ça nous permet de jouer sur des nations qu'on ne rencontre jamais dans des championnats mondiaux, que ce soit les Jeux Olympiques ou du monde. On avait joué contre le Big Bang, les Émirats Arabes, des équipes qui ne se qualifient jamais en général pour ce style.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    pour les concétitions. Et donc c'était intéressant aussi de voir comment tout... Toutes les actions évoluent avec les différences et en même temps, tout le monde est dans les mêmes règles sur un terrain en train de vouloir gagner le match.

  • Speaker #0

    Moi aussi je garde un bon souvenir dans le service militaire où j'ai eu la chance d'être embarqué sur une frégate anti-sous-marine et de voyager j'ai goûté à la mer donc je suis revenu dans le golfe du Morbihan pour poursuivre la mentir on va dire ça comme ça ce qu'on peut dire quand même c'est que ton héritage dans le basket français et international reste marqué par des performances exceptionnelles, les titres et ton leadership évidemment sur le terrain Et puis, si on revient, Maillard, après ta carrière, tu as eu quelques missions dans le basket en France. Et finalement, assez vite, tu as voulu plutôt te concentrer auprès de jeunes basketteurs. C'est vraiment ta priorité. Et donc, tu joues aujourd'hui un rôle d'ambassadeur de la LNB Légende. On dit quoi en fait ? C'est ambassadeur, c'est LNB Légende ?

  • Speaker #1

    C'est la Ligue Nationale de Basket qui veut mettre en avant... l'histoire du basketball et à créer un programme de LNB légende, donc des joueurs avec cercles de critères pour pouvoir rentrer dans ce programme là qui ont marqué un peu beaucoup la Ligue Nationale de Basket. Et à travers ce programme là, il y a différents événements, les interventions et en particulier on va à la rencontre des futurs jeunes joueurs, jeunes talents du basketball français pour partager, transmettre. et démontrer sur le terrain, il y a certains LNB Legend qui vont sur le terrain pour démontrer ou montrer via des sessions d'entraînement leur vision, et moi j'en fais partie, de ce que doit être l'approche du terrain, c'est-à-dire technique, tactique, comportementale, d'attitude, lors d'entraînement. Et donc ces entraînements-là permettront de répéter ces gestes-là pendant les matchs.

  • Speaker #0

    Ce que tu dis d'ailleurs, l'importance, tu parles à la fois du technique et à la fois du comportement. On y reviendra, mais dans les parallèles qu'on peut faire, un joueur de haut niveau aussi, c'est cette double facette. On en parlera aussi dans l'entreprise, évidemment. Dans ce cadre-là, tu participes au Young Star Game, où tu coaches une équipe ou général manager d'une équipe de jeunes. Dans cette compétition, dans des initiatives qui sont innovantes. contribue, comme tu viens de le dire, à mettre en avant les jeunes talent. La formation, c'est important et d'ailleurs, ça va engager ma première question. On a parlé déjà de Cholet, qui est ta ville de naissance et probablement de cœur. Avec le recul de ta belle carrière depuis des années, pourquoi cette ville ? Cette ville de Pro 1, 50 000 habitants et aussi portée sur le basket.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est... Historiquement, le basket-ball a été très présent dans les Moches et il y a toujours eu un terrain de basket-ball présent dans les villages aux alentours de Cholet et sur Cholet. Et à partir de là, il y a une émulation qui s'est faite autour du basket-ball et tous les clubs dans les années... 70-80 jouaient à un certain niveau, c'est-à-dire en deuxième ou troisième division française. Et il y avait une émulation entre les différents clubs et entre, je pense, et quelque chose de très important, une identité très forte de chaque cloché. Donc un certain esprit compétitif pour pouvoir être plus important que le village d'à côté. Je caricature un petit peu, j'essaie de vulgariser le plus facilement possible. Et ce qui fait que ça fait une émulation. Tout le monde restait à un certain niveau et quand les jeunes voyaient ça, tout le monde voulait reléger au basket et défendre un petit peu les couleurs de chaque son. Puis il arrivait un moment où il y a eu une scission au niveau de la Jeune France de Cholet, où la Jeune France de Cholet était en deuxième division nationale. Et il y a un club de Cholet Basket qui a été créé. Et là, le club de Cholet Basket qui a émergé, a grandi les échelons. Et arrivé au très haut niveau. Et quand il est arrivé au très haut niveau, il n'est jamais redescendu. C'est un des seuls clubs en France, dans les sports majeurs, qui n'est jamais redescendu de catégorie.

  • Speaker #0

    La division.

  • Speaker #1

    Et là, la division. Depuis 35 ans, je crois. 86,

  • Speaker #0

    87, je crois.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais,

  • Speaker #0

    ouais. C'est ça.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. C'est ça, quoi. Et ça, ça fait une simulation qui fait qu'il reste ce côté identité de club autour de Charest Basket des Mauges. Et puis, Cholet Basket est un peu la locomotive de cette région. Et donc, tout le monde est attiré et tout le monde est plutôt motivé pour pouvoir faire en sorte que le basketball perdure et continue à un certain niveau.

  • Speaker #0

    à se développer. Et d'ailleurs, c'est l'objet de ma deuxième question, c'est, alors ok, il y a une région basket, mais ce qui est assez incroyable, c'est qu'on regarde, si on regarde le basket français en général, il y a beaucoup d'entraîneurs qui sont de très bon niveau, qui ont été, voilà, des Laurent Buffard, des Eric Girard, voilà, des gens qui ont, qui se sont investis beaucoup, beaucoup dans le basket français, qui sont devenus des entraîneurs connus. Il y a eu, évidemment, des joueurs qui ont été le premier, certainement, au niveau auquel tu vois Tu as pu jouer. Alors pourquoi justement l'extrême haut niveau, au-delà du basket ?

  • Speaker #1

    C'est sûr qu'on peut toujours sentir 2, 3 joueurs, 4 joueurs, 5 joueurs, 2, 3 joueurs, 4 joueurs, 4 entraîneurs. Mais si tu fais le décompte réel, par exemple du Menelhoa et tout ça, sur la somme totale sur les 30 ou 40 dernières années de personnes qui ont pratiqué le basketball ou qui ont entraîné le basketball, ça fait très peu. Et c'est ce qui fait la beauté du très haut niveau. En fait, il y a très peu d'élus qui arrivent à arriver tout en haut de la pyramide. Moi, je crois que ce qui est plus intéressant, surtout à évaluer, c'est le nombre de personnes impliquées autour du monde du basketball. Parce que le basketball est le sport majeur dans les MAUSES. Donc, comme c'est le sport majeur, il y a beaucoup de monde qui est intéressé, donc beaucoup de monde qui vient. au basketball. Et à partir de là, il y a des joueurs ou des entraîneurs ou des personnalités qui font que un, ils sont performants dans leur mission et ils arrivent à émerger. Je pense que c'est une émulation entre tout le monde pour qu'il y ait après, à un moment donné, une personne qui arrive ou plusieurs personnes évidemment, qui arrivent à sortir un petit peu du lot et qui représentent la région des Mauges et la région de Cholet au très haut niveau. La grande force de la région de Cholet, c'est surtout le nombre de passionnés, de personnes qui poussent et qui font en sorte que le niveau moyen, c'est pareil de mettre des guillemets sur le niveau moyen, est assez élevé, ce qui fait que pour pouvoir sortir de ce niveau moyen, c'est d'arriver au plus haut niveau.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. Moi, quand je suis arrivé à Cholet dans les années 91-92, on va venir d'ailleurs à ce qui m'a amené à Cholet, qui est Brioche Pasquillipitch, mais... Je lui ai dit, tu plonges dans le basket. Cette ville-là, elle est tournée vers le basket. Je me rappelle toujours, mon épouse que j'ai rencontrée à Chauvet, elle disait, dans mon BTS, si tu n'étais pas intéressé au basket, il fallait changer de BTS, ou changer de ville. Parce que tout le monde parle basket.

  • Speaker #1

    Oui, tout le monde parle basket. 60 000 habitants, c'est très peu. Et puis, il y a une vraie identité. Je pense que chez les Moches, Nord-Vendée, Sud-Atlantique, c'est quand même des pays de... de terriens, voilà, on va dire ça. Donc, c'est des gens qui aiment le travail et on sait très bien que sans le travail, il est très difficile d'arriver à quelque part, que ce soit dans le monde de l'entreprise ou dans le monde du sport de ligne. Et les gens apprécient les gens qui travaillent et quand on arrive au club de chevasquette, moi, j'ai grandi avec ça. Donc, j'ai ça en moi, c'est dans mon ADN, mais les personnes qui arrivent dans le club de chevasquette, si elles veulent exister dans le club de chevasquette, elles doivent se mettre au... pas du travail, elles doivent montrer qu'elles ont une certaine humilité dans le travail. Que ce soit les entraîneurs ou les joueurs qui réussissent, même si aujourd'hui on est dans une conception un peu différente du travail, peut-être qu'on en reviendra, on en reparlera, ça va beaucoup plus vite et qu'il y a beaucoup de changements surtout au niveau du basketball, les règles et dans le sport en général, tout va très vite. A mon époque, c'était vraiment cette sensation et cette volonté de travail qui était primordiale. pour pouvoir avoir une osmose avec le public qui comprend cette valeur-là du travail.

  • Speaker #0

    C'est les valeurs aussi industrielles, on va dire, très fortes, parce qu'il y a eu tout un tissu industriel qui est encore présent, qui a évolué, l'industrie de la chaussure avant, puis des industries agroalimentaires aujourd'hui et d'autres, l'industrie du bâtiment aussi avec des fleurons. Et d'ailleurs, tu fais la transition avec la question suivante, puisqu'on va venir au domaine de l'entreprise. On a parlé de Pitch tout à l'heure. Évidemment, tu connais Pitch, mais c'est... C'est quoi ton histoire avec cette marque ? Toi, tu étais côté joueur. Évidemment, pour mémoire, le marquage pitch sur le maillot date de 1986-1987, c'est-à-dire l'année de l'arrivée au niveau de Cholet. Le pitch s'est mis sur les maillots. Toi, comment s'est faite cette rencontre avec cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais joueur. Ma priorité était de faire... d'être performant sur le terrain et de prendre du plaisir. J'avais 16-17 ans quand Pitch est arrivé dans le club de Cholibasket. Ce sont les 50 ans de Cholibasket, je crois, cette année. Oui. Il y a des... Je crois que j'ai déjà commencé dans la presse pour dire les cinq personnes qui ont fait le plein. Je pense que Michel Léger va être le numéro un, qui est le groupe de fondateurs. Je mettrais en numéro deux Louis-Marie Paquet et le groupe Pitch, le groupe passier. Parce que je pense que cette entreprise-là, qui a surfé sur la vague de Chevalier Basket aussi pour se faire un petit peu plus connaître sur le plan national. même si je ne suis pas dans le fin fond des secrets de la société de pitch, je suppose que tu peux pouvoir dire plus que moi par rapport à ce côté-là. Et Louis-Marie Biatto ? Et Louis-Marie Biatto, je pense que ce sera très bien pour lui poser la question. Je pense que sans ces entreprises-là, je ne suis pas sûr que Cherevra Skate aurait pu avoir cette assise de club, cette structure, cette fondation pour pouvoir continuer au haut niveau. Et dans le sport de haut niveau, on sait très bien qu'il est important d'avoir une certaine structure. Et puis un certain confort entre guillemets financier. Alors ça ne veut pas dire que Cholet Basket à cette époque-là roulait sur l'or, et encore moins aujourd'hui. Mais il n'empêche qu'il était important d'avoir du sponsoring. Et un sponsor comme le groupe Paquet et Pitch était plutôt bienvenu pour Cholet Basket. Alors, par rapport à pitch, moi, je trouvais ça super intéressant parce que je trouvais justement, j'étais plutôt dans cette dynamique-là de naming, d'avoir un peu plus de modernité dans le monde du sport. Et moi, je m'intéressais un peu. Donc, je trouvais intéressant aussi de poser pourquoi le groupe Pascal voulait sponsoriser. Donc, je pense qu'il y a le côté géographique. Il y avait le côté, évidemment, business, donc se faire connaître sur le territoire français et à l'étranger. Je pense qu'il y a cette rurale. Et puis, il y avait un truc qui m'avait intéressé, que j'avais entendu, c'est que le basketball était un sport très intéressant par rapport au développement de la marque Peach, puisque ce sont des petites brioches fourrées au chocolat à l'époque. mais il y a peut-être aussi des gènes à confiture, je ne sais plus. Et c'était les femmes en général qui allaient acheter, qui allaient au magasin. Acheter les produits, les paquets. Et le basketball est un des sports où il y a le plus de... public féminin puisqu'il est couvert, ça joue en salle, c'est plutôt agréable, c'est plutôt intéressant, il y a un spectacle et c'est pareil. Donc il y avait une vraie recherche aussi derrière de développement de produits pour toucher un certain public, ce qui est, je pense, à mon avis, tout à fait logique au principe, mais moi à 16-17 ans, j'avais pas ces notions-là et c'est pas intéressant d'avoir, ouais, c'est intéressant de voir ça.

  • Speaker #0

    On a eu l'occasion de faire ensemble, d'ailleurs, des séances de dédicaces. Et j'en ai une en tête. Alors, je ne sais pas si tu t'en rappelles, mais on a fait quelques grandes surfaces. On allait à la rencontre des supporters de Cholet. Et il y en a eu, en particulier, qu'on a fait à Nantes, au Leclerc Atlantique, qui était d'ailleurs le plus gros Leclerc de France à l'époque. Je ne sais pas ce que c'est aujourd'hui. Il y avait un acheteur qui était M. Kobelski, qui était de petite taille. On a eu l'occasion de lui faire un mètre. couloirs où il y avait tous les bureaux vitrés de chaque côté avec toi. Donc, M. Kowalski, qui était un acheteur intraitable, mais que je respectais beaucoup. Et il tapait dans les carreaux comme ça, à chaque fois, il passait. Il y avait 50 centimètres d'écart entre lui et il l'avait pris sur le ton de l'humour. Et c'est des moments un peu sympathiques. Et c'est vrai que c'est des moments aussi où les entreprises rencontrent les sportifs. Enfin, voilà, il y a des choses qui se font. Et moi, j'ai souvenir de belles rencontres avec les basketteurs, avec... le grand public au travers des grandes surfaces à l'époque, et des dégustations qu'on faisait en même temps de pitch.

  • Speaker #1

    Oui, tout ça, je n'ai pas plus de souvenirs que ça. Moi, j'étais plutôt vraiment très orienté. Autant que j'étais curieux de savoir comment ça fonctionnait et tout. Après, tout ce qui s'est fait là, un petit peu plus commercial, un petit peu plus vente, un peu plus publicitaire, ça faisait partie du travail de basketeur.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'était dans la mission. Oui, c'était dans la mission. Maintenant, j'étais quand même beaucoup plus intéressé. J'ai toujours été le cas dans ma carrière. Et plus j'avançais, plus je me renfermais dans ma bulle pour pouvoir me protéger de tout le monde extérieur, pour pouvoir avoir un seul objectif de la performance et de la réussite du résultat.

  • Speaker #0

    Pour conclure, première partie sur les entreprises, si on y reviendra tout à l'heure. Quel conseil tu donnerais à un entrepreneur, que ce soit une petite entreprise, une moyenne ou une grande entreprise ? De s'investir dans le sport, comme l'a fait cette excellente réussite qu'on a vu avec Pitch et Briage Basketball, mais il y en a plein d'autres. Quels conseils tu donnerais à des entrepreneurs qui disent d'aller dans des sports sponsorisés ?

  • Speaker #1

    C'est difficile de donner des conseils parce que je ne suis pas un entrepreneur en tant que tel. Maintenant, je pense qu'il y a deux ou trois angles différents d'approcher la... le sponsoring ou le partenariat dans un club. Alors, il y a le premier rang qui est, quelque part, on est une entreprise locale et on a envie de profiter d'événements récurrents sur le territoire. Et donc, on participe au bien d'un club sportif. Et ça nous permet d'aller échanger avec du monde et puis surtout de passer du bon temps nous-mêmes personnellement pendant une soirée ou pendant un match de basket ou après. Il y a une autre vision qui est plus celle de pitch et groupe passé à mon avis, même si je pense que ça rentre dans le fait de pouvoir passer du bon temps et quand même important parce que je pense que c'est pas là pour s'autotageler quand on fait des choses. C'est plutôt une vision vraiment très business, dire moi je vais m'associer à ce sport-là, à ce club-là, il est de la région ou pas, parce que je sais qu'il va me donner... tant de visibilité sur un niveau régional, niveau national, où là, le côté festif est peut-être moins présent, mais vraiment... Et puis, un troisième point, et c'est peut-être le plus important d'ailleurs, à mon avis, c'est que je suis entrepreneur et je suis en face avec les valeurs que le club porte. Voilà, j'ai reçu un mot, merci. Et ces valeurs-là me correspondent. Il faut comprendre, ça m'intéresse. de m'associer à ce sport-là, à ce groupe-là, à ces personnes-là qui ont les mêmes valeurs que moi ou que mon groupe, que ma marque, qui fait qu'on peut aller ensemble loin dans le temps. Parce que comme on est en train d'avoir les mêmes valeurs, on peut vraiment réfléchir à une vision très longue sur le temps et on va faire en sorte de grandir ensemble. Moi, c'est trois points un peu que... que je vois, après il y en a peut-être d'autres, mais le côté des valeurs est à mon avis très très très très important.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est d'ailleurs le premier point, c'est-à-dire, avant d'aller, si j'ai un entrepreneur et qu'il me demande de le conseiller, c'est de dire identifie déjà un club ou un sportif, peu importe, mais avec lequel tu as des valeurs communes, et après, construis là-dessus ta communication, soit de relations publiques ou d'exposition, mais en tout cas, la première pierre à l'édifice, c'est Il faut qu'on soit sur les mêmes bases, sur les mêmes valeurs.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Maintenant, je pense qu'il y a aussi des entrepreneurs qui… C'est d'être intéressé des personnes qui disent « Nous, on va aller là parce que ça nous permet de passer des moments agréables et tout. » Et puis, on verra ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Ce qui se passe. Et finalement, il y a de l'adéquation ou pas. Il y a des allers-retours.

  • Speaker #1

    Mais je suis d'accord avec toi que les valeurs… Le terme de valeur, on va sûrement en parler beaucoup. Moi, je suis… très attaché par rapport à ça et quand on reviendra par rapport à des comportements et choses comme ça, c'est des choses qui sont, à mon avis, primordiales et qui pourraient être dans le monde du sport de haut niveau, mais encore plus dans le monde du sport de formation de jeunes, être encore plus importantes à mettre en oeuvre.

  • Speaker #0

    Mettre en oeuvre. Alors, si on regarde maintenant dans le rétroviseur, on est à peu près dans les mêmes âges, mais si tu regardes ta vie de joueur, ta carrière depuis, quels sont les points saillants justement que tu as pu... voire en commun entre le domaine de l'entreprise et le sport ? Est-ce qu'il y a vraiment des choses concrètes, des valeurs, que tu parlais de valeurs là tout de suite, ou des qualités qui sont communes, qu'on peut comparer entre les deux ?

  • Speaker #1

    Alors, nous dans le monde du sport, on est dans un cadre plutôt rigide. C'est-à-dire qu'on a un règlement, vraiment un règlement très précis, et on a des arbitres pour nous dire. et nous taper sur les doigts en France, en règlement. Donc, on est obligé de s'y tenir. Même si on essaie de jouer avec, on est obligé de s'y tenir. On a un espace-temps, parce que quand on joue un match au basketball, c'est 4 fois 10 minutes. Donc, on a vraiment un temps très bien défini. Et on doit être performant pendant 40 minutes. Et puis, on a un espace physique. Donc, on a un terrain. Dès qu'on sort de ce terrain-là... on est sanctionné, on perd la balle ou quoi que ce soit. Donc, on a des règles qui sont plutôt précises. Donc, c'est plutôt bien. Et en même temps, ça met une pression en plus parce qu'il y a besoin d'être très performant dans ce cadre qui est plutôt assez contraignant. L'espace de l'entreprise a ses règles, ça c'est sûr, dans le monde du business aussi. Mais à mon avis, beaucoup plus mouvant parce qu'on peut beaucoup plus bouger le temps, on peut faire des stratégies qui peuvent être sur... 3 mois, sur 6 mois, voire sur plus. Donc on a beaucoup de temps qui peuvent... qui permettent de pouvoir aussi aller dans une direction, puis éventuellement changer. Et puis après, il faut retrouver. Dans le sport de haut niveau, c'est très difficile de changer de direction. C'est-à-dire qu'on a besoin d'être prêt tout de suite, savoir notre façon de jouer, notre vision. Nous, notre identité, c'est celle-là et on s'y tient. Quand on commence à vouloir changer, ça veut dire...

  • Speaker #0

    il y a déjà des problèmes. Donc, il arrive souvent que c'est ce cas où il y a des changements d'entraîneur, où il y a des changements de joueur, où il y a des changements de projet. Dans l'entreprise, c'est un petit peu plus difficile, à mon avis, de changer les équipes par rapport à... Après, au niveau du règlement, l'entreprise aussi s'est tenue à des règlements, mais quelque part, même comme dans le sport de haut niveau, l'entreprise essaie de, entre guillemets, tricher ou de trouver des meilleures solutions. C'est pour ça qu'il y a des avocats, d'ailleurs. Les avocats évitent grâce à ça. Donc, voilà. Et puis après, l'espace physique, c'est l'entreprise qui se le met elle-même. On peut dire, moi, mon marché, il est autour de ma pile, il va là, celui-là, il va international. Il n'y a pas vraiment d'espace physique. Donc, c'est des notions qui sont un petit peu différentes. Pour moi, c'est difficile de dire s'il y a vraiment des liens entre le sport de haut niveau et l'entreprise. Alors oui, il y a des liens sur les valeurs, sur la façon de se comporter, sur le comportement, sur les attitudes, sur le savoir-être dans un... dans une équipe, pour le savoir être dans une entreprise. Sur la volonté d'aller tous ensemble au même endroit. Ça aussi, ça me paraît plus qu'important. Il y a une équipe de haut niveau, et les équipes qui réussissent, que ce soit dans n'importe quel sport, s'il y a un mouton noir ou un groupe de joueurs ou un groupe qui n'est pas en phase avec le projet d'aller tous ensemble au même endroit, l'équipe, elle ne gagne jamais. Et dans n'importe quel sport. Et je pense que l'entreprise, c'est pareil. C'est-à-dire qu'à l'intérieur d'une entreprise, en fonction des différentes équilibres, des différents départements, si la notion de vouloir aller tous au même endroit, avec des objectifs qui sont plutôt bien mis en place et bien structurés, c'est une entreprise qui va, s'il n'y a pas ça, elle va mal vivre. Il y aura du mal-être dans l'entreprise. Et ça, c'est des freins qui sont très forts, que ce soit dans une entreprise ou dans le monde du sport de haut niveau, qu'il y ait du mal-être à l'intérieur des équipes.

  • Speaker #1

    Il faut fixer un cap. C'est ce que tu signifies. Il faut avoir que tout le monde regarde dans le même sens. Plus facile à dire qu'à faire, mais en tout cas, c'est avoir un objectif commun. Tu avais vécu avec Jean-François Martin et moi des ateliers sur le terrain où là, on mettait justement des entrepreneurs à aller faire des jeux autour du basket, avec le fil rouge du basket. Question qu'on avait retenue d'ailleurs de ces activités physiques, parce que régulièrement, il y a des interventions sur dire, tiens, on voit à la télé des émissions qui disent encourager les gens à faire du sport, etc. Mais voilà, c'est quoi ton feedback sur ce que tu avais vécu et comment on peut le mettre en perspective en entreprise ? Oui,

  • Speaker #0

    on avait vraiment, moi, j'ai vraiment beauté, beaucoup de plaisir. Puis il y avait, je trouve qu'on avait aussi ce côté, parce que comme il y avait, c'était des jeux avec des objectifs, Merci à tous. un petit peu, voire beaucoup, un aspect compétitif, même si ça dépend aussi des personnalités. Mais moi, je suis un compétiteur, donc dès qu'on me met dans une situation où il faut gagner, j'essaye de faire en sorte et d'attirer le plus possible mes coéquipiers pour pouvoir gagner. C'était d'ailleurs une de mes missions que je me mettais tous les jours de dire, de faire en sorte, de savoir comment j'allais faire pour que mes coéquipiers coéquipiers soient les meilleurs possibles, que ce soit à l'entraînement ou en match. Et en plus, je me mettais la mission de dire comment je fais moi pour être meilleur que mes coéquipiers. Voilà, donc j'avais deux objectifs précis tous les jours. Et pour en revenir à ces interventions avec Jean-François et avec Victor Hulme, c'était vraiment très intéressant parce qu'il y avait un côté très compétiteur et en même temps, une certaine convivialité et certaines… Des liens qui se créaient entre les personnes qui, moi, je ne connaissais personne, et même d'ailleurs, ils ne se connaissaient pas obligatoirement. Les participants, oui. Mais le fait d'arriver à un objectif commun, on revient à cet objectif commun, et la volonté d'y arriver faisait qu'il y avait quelque chose qui se créait, et je trouvais ça plutôt intéressant et grâce à des activités physiques plutôt aussi pas toujours très faciles, d'ailleurs, et et... plutôt divers, qui était divertissante, je trouve, parfois je mets mes mots en français et espagnol, donc désolé, et il y avait quelque chose qui faisait, quand on est ressorti de là, moi j'étais plutôt satisfait et heureux d'avoir vécu ce moment-là.

  • Speaker #1

    On avait la chance d'avoir plusieurs basketteurs en plus, et ce qui était surprenant pour moi et Jean-François d'observer ce qui se passait, c'est que tout de suite, il y avait Cyril Apoméla aussi qui était là, qui était dans l'autre équipe. Et tout de suite, tous les deux, on a vu qu'il y avait compète. Vous vous êtes regardé, vous avez coaché les gens avec vous. C'était très chouette. C'était une très belle expérience toujours.

  • Speaker #0

    Oui, mais je pense que c'était aussi un petit peu ce qu'on nous demandait, entre guillemets, c'est-à-dire qu'en tant que basketeur et en tant que anciens sportifs de haut niveau, c'est apporter ce côté compétition, ce côté, voilà, envie de gagner, envie de se surpasser pour aller plus loin, pour repousser un petit peu plus de...

  • Speaker #1

    Alors si on vient au sport de haut niveau, qu'est-ce qui a fait la réussite pour toi d'un champion tel que tu l'as été, d'autres champions ? C'est quoi les 4-5 premières... qualités qu'il faut mettre en oeuvre quand on veut devenir un champion de haut niveau comme tu l'as été ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, la première des choses, c'est être capable de respecter les autres, de se respecter soi-même, mais de respecter aussi les autres. Et d'abord, une grande humilité. Voilà, moi, j'ai un mantra qui me suit tous les jours. J'en ai un deuxième, mais on le dira peut-être à la fin, parce que ce sera peut-être un mantra anglais, c'est la conclusion. En fait, j'ai deux mantras. J'ai un mantra, et c'est la phrase de Socrate qui dit Je sais que je ne sais pas. Tous les jours, le sportif de haut niveau, pour moi, doit être en capacité de se remettre en question. Et donc de faire en sorte d'être au maximum de son potentiel à chaque instant qu'il est dans son domaine de compétences. Et dans sa volonté de vouloir apprendre et de vouloir progresser tout le temps. On sait très bien qu'aujourd'hui, encore plus aujourd'hui peut-être qu'à mon époque, Le sportif de haut niveau, s'il ne progresse pas, s'il stagne simplement, il sera dépassé par les autres. Or, quand on est dépassé par les autres, on n'existe plus en tant que sportif de haut niveau. Donc, toujours un besoin de se remettre en question. Et ça, cette unité-là fait qu'on aura cette notion, et on en parle toujours tout le monde, de petit travail. Voilà. Et il est plus qu'important d'être en capacité d'avoir... la volonté de travailler, de s'entraîner et je dirais d'aimer de travailler prendre du plaisir, c'est prendre du plaisir c'est pour moi une des bases, moi j'ai toujours aimé faire du sport, j'ai fait du sport depuis deux ans trois ans mais on m'emmenait en randonnée en montagne, faire le tour du mont blanc, le tour de la valloise, du haïki trekking et depuis cet âge là je fais du sport tous les jours, enfin j'essaie de faire du sport tous les jours un petit peu moi maintenant et ça me met des défis à moi mais j'aime faire du sport donc il y a l'humilité le travail prendre du plaisir aimer ce qu'on fait et puis je pense qu'il y a une part de talent aussi pour certains voilà alors le talent pour le travail c'est inné, je pense qu'il y a un peu de tout là dedans et puis il y a deux aspects qui sont Pour moi, en tout cas, un aspect qui est plus important, les deux sont liés, c'est-à-dire être ambitieux, donc être capable de dire et d'analyser où est-ce que je veux aller, où est-ce que je peux aller. Et pour moi, j'appelle ça d'aller au maximum de mon potentiel, que ce soit pour le sportif de haut niveau ou pour le débutant. C'est-à-dire que moi, je vais entraîner un sportif de haut niveau comme un débutant en lui demandant d'aller au maximum de son potentiel. Voilà, le potentiel d'un va être en haut et le potentiel de l'autre va être ici. Mais peut-être qu'au bout d'un an, le potentiel d'un va être celui-là, va augmenter un tout petit peu et il va arriver ici. Cette personne-là qui sera débutante aura plus de mérite que celui-là parce qu'elle aura progressé plus en un an. Et donc cette ambition, elle se génère aussi pour pouvoir y arriver avec l'aspect compétitif. On a besoin pour être dans le sportif de haut niveau d'être compétiteur. Et ça c'est... peut-être nous en France, un des problèmes majeurs qu'on a, c'est qu'on a de la difficulté à comprendre ce qu'est la compétition. Et dans un premier temps, pour moi, la compétition, c'est la compétition envers soi-même. Donc, j'ai mes limites, j'ai mon cadre, et je fais tout ce qu'il faut pour que mon cadre moi-même s'agrandisse. Pas la compétition envers l'autre ou envers quoi que ce soit, même si de fait, après, dans la vie de tous les jours, c'est ce qui existe, parce qu'il y a la compétition dans les différents domaines. et nous le terme compétition parfois dans le sport, même dans le sport de base,

  • Speaker #1

    il est mal vécu il est mal ressenti c'est parfois un gros mot or je pense que c'est important d'inculquer cette notion de compétition ce que j'entends aussi dans ce que tu dis c'est qu'on commence par soi-même quand même c'est-à-dire c'est soi alors on parle beaucoup de tout ce qui est méthode interpersonnelle pour le développement personnel etc mais c'est C'est vrai qu'il faut quand même commencer par soi avant de se développer en équipe. Mais ça démarre par soi.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que c'est des choses qu'on a en nous. Soit on va le travailler pour le mettre en nous, la mobilité, l'ambition, l'aspect compétition, ce sont des choses qui sont en nous pour pouvoir après commencer à s'ouvrir vers l'extérieur et à comprendre ce qu'est l'extérieur, puis à communiquer, parce que si on ne comprend pas ce qu'est l'extérieur, c'est de se déplorer. Après, quand on aura passé tout ça, on sera en capacité de pouvoir avoir... et d'affirmer vraiment notre personnalité autour en étant une sorte de guide, donc avoir du leadership.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, un autre sujet aussi sur ta carrière sportive. Tu as joué en France, en Italie, en Espagne, en NBA également. Donc, tu as appris plein de choses, j'imagine, liées à ce parcours-là international. Les mentalités sont différentes. Qu'est-ce que tu auras à dire de la diversité en général ? La diversité... de nationalité, diversité. Il y a les anglo-saxons, les européens, il y a les hommes, les femmes, les... Voilà. Qu'est-ce que tu aurais à dire de tout ça,

  • Speaker #0

    de cette diversité ? C'est un sujet difficile et complexe, mais je pense que la diversité fait la force, si on est tous en capacité de nous comprendre nous-mêmes déjà. Et je trouve que l'identité est plutôt quelque chose de... qui est aussi un peu difficile sur le sol français. Dès qu'on parle d'identité ou d'aspect identitaire, on se met souvent parfois en porte-à-faux. Moi, je pense que c'est plutôt une grande force. Parce que si je suis capable de comprendre mon identité, qui je suis, d'où je viens, je serai beaucoup plus en facilité de comprendre l'identité des autres. Et à partir de là, d'être beaucoup plus ouvert envers les autres. Et donc, d'accepter l'identité des autres. Et ces différentes identités sont capables... On est capable de former une société, une entreprise ou un projet sportif. Quand je suis arrivé en Italie, l'équipe était refaite à 80%. Il y avait 8 joueurs qui venaient, plus un nouveau staff technique. Et dans l'équipe, il y avait 6 ou 7 identités, 6 ou 7 nationalités, 6 ou 7 cultures, 6 ou 7 visions différentes de la vie. Et ce n'est pas pour ça que ces visions différentes de la vie nous empêchaient. d'avoir le même objectif commun. Puisque les règles étaient bien précises, c'était bien mis en clair, et où on allait, de toute façon, en jouant dans l'une des meilleures équipes européennes, de fait, c'était à les gagner. Surtout en Italie, si on revient par rapport à l'Italie, l'Italie, moi je suis armé, c'est la seule chose qui compte, c'est gagner. Voilà. C'est pas jouer bien, jouer correctement, tout ça. L'Italie, c'est gagner. Et ça, c'était plutôt intéressant, et moi c'est ce que je recherchais. En France, on va être plus dans la façon de... être bien tous ensemble. Et moi, je ressens ça au niveau de la formation des jeunes joueurs. Quand je vois voir des entraîneurs de jeunes, on voit souvent un besoin de complicité entre les coachs, entre les joueurs, pour que chacun se sente à l'aise. Alors que je vais voir des entraînements en Espagne, par exemple, ou en Serbie, où le joueur, il sait qu'il vient pour être entraîné par un coach qui va entraîner le joueur. Il n'y a pas besoin de cette complicité. Ils ont une vision qui est la même d'aller vers un objectif de performance et à l'intérieur d'un espace de temps précis de une heure et demie d'entraînement où chacun a son rôle. Je suis joueur, tu m'entraînes. Donc, je prends tout ce que tu me donnes pour performer. Je suis entraîneur, je vous entraîne. Et on va faire en sorte d'aller vers un objectif. Je vois en France plutôt des complexités et des envies plutôt de... de passer du bon temps, entre guillemets, je caricature encore une nouvelle fois, pour passer une heure et demie et que tout se passe bien pendant l'heure et demie. Voilà. Donc ça, c'est des choses que je vois qui sont un peu différentes. Après, alors les États-Unis, c'est une société très compétitive, à tous les niveaux. De toute façon, on ne peut pas ne pas être compétiteur. et réussir aux Etats-Unis, c'est compliqué, même si ça change un petit peu encore aujourd'hui, parce que c'est presque des courants politiques qui rentrent en jeu. Et puis, les Etats-Unis sont aussi très, très, très carrés, très rigoureux, très structurés, très disciplinés. Et puis, il y a une grande force que nous, on n'a pas en Europe. Alors, si on parle du basketball, je pense que dans la globalité des domaines, c'est les infrastructures. les moyens mis en place pour pouvoir être performant sont différents, c'est exceptionnel. Je pourrais faire un lien par rapport aux différentes nationalités. Je parlerais même presque, pour rebondir sur ta question, sur les différentes générations. Parce que c'est un truc qui est intéressant et que j'ai remarqué en discutant un petit peu avec certaines personnes, la notion ou la vision des différentes générations par rapport à ce qu'est la vie en général. Mes parents, moi, je pense, et encore aujourd'hui, quand je lui ai dit « Allez voir » , il me demande « Comment tu fais pour gagner ta vie ? » Donc eux, ils avaient vraiment une… Je ne sais pas si vous allez vous reconnaître, c'est des gens qui ont été… Ils avaient vraiment une vision et un objectif, c'était de faire en sorte de ramener un pécule d'argent, un salaire ou quoi que ce soit, pour faire vivre la famille. C'était vraiment une vision tournée vers l'économie. C'était vraiment « Je vais travailler, comme je travaille, j'ai un salaire et je… »

  • Speaker #1

    Et je fais vivre la famille.

  • Speaker #0

    Je ferme. Je ferme la famille. Notre génération, je pense que c'est une génération du bien-être. Il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées dans leur structuration, même au niveau des entreprises, pour faire en sorte de profiter au maximum de la vie, donc d'avoir du bien-être dans la vie. La génération de mes enfants, moi, ce que je ressens, c'est que c'est une génération du temps. Donc, ils ont besoin du temps. Ils ont besoin de beaucoup de temps. Passer trois heures à table, pour eux, c'est impossible. pratiquement. Il faut manger plutôt rapidement, c'est la société d'aujourd'hui, ça va vite et tout. Donc ils ont besoin du temps et d'organiser leur temps. Et ça c'est intéressant parce que je pense que les nouvelles générations dans le monde de l'entreprise, ils ont besoin de comprendre et d'assimiler ou au moins qu'on leur fasse comprendre qu'ils vont avoir du temps non seulement dans leur entreprise mais aussi au sein de l'entreprise pour pouvoir vivre ce qu'ils veulent vivre. D'où le besoin de structurer vraiment très très bien les... les compartiments et le temps, le panning du travail et journaliste.

  • Speaker #1

    C'est un des points essentiels, je pense, chez les jeunes qui ont besoin, effectivement, finalement, d'un cadre très précis, mais avec quelque chose de finalement assez organisé aussi, tout en laissant de l'initiative. C'est ça qui est d'ailleurs compliqué peut-être à faire, parce qu'il faut aussi lisser l'initiative, mais il faut au moins un cadre précis. Et je pense que c'est ce que tu exprimes.

  • Speaker #0

    Oui, oui, non, c'est... Ils ont besoin de sentir qu'ils ont du... Du temps, oui. Mais le cœur précis, la structure, moi, je l'ai vécu aussi en tant que basketeur. Plus je suis avancé dans ma carrière, plus j'arrivais dans des endroits et des équipes qui étaient structurés. OK. Et plus il y avait de la structure, plus il y avait une ligne de conduite qu'on respectait et qui nous permettait d'aller gagner.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #0

    je ne suis pas structuré, moi, personnellement. Je ne suis pas structuré, moi, naturellement. Il est bien d'avoir... On est corse.

  • Speaker #1

    Il ne faisait pas pour s'engager.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Sa personnalité. Et si on a un mot pour répondre à la question suivante, tu as gagné des titres au Rolig, la médaille d'argent au JO, les titres de champion de France, les titres de champion d'Italie aussi. La recette, s'il n'y en avait qu'une recette, pour le titre, on a parlé de... Être un champion de haut niveau, mais pour gagner des titres. Est-ce qu'il y a une recette particulière ? Alors Didier Deschamps, il disait que ce n'est pas parce qu'on s'entend bien qu'on va gagner des titres. On va peut-être éviter d'en perdre, mais on ne va peut-être pas gagner des titres. Je trouve que cette formule est assez sympa. Qu'est-ce qui permet justement de gagner des titres ?

  • Speaker #0

    Savoir faire les choses juste au moment juste. Le bon timing. Oui, le bon timing. Souvent, on pose la question, quelle est la différence entre le basketball d'aujourd'hui et le basketball d'hier ? Il y a différents points qui sont plutôt liés à l'évolution athlétique et physique des joueurs. Il n'empêche qu'il y a 30 ans, 10 ans, 5 ans ou aujourd'hui, la même chose, c'est que c'est toujours intense. En fonction de la qualité physique ou athlétique des joueurs, l'intensité est d'un niveau différent. Mais 100% d'intensité, il y avait à quel moment. Et puis, dans les deux ou trois dernières minutes, C'est les équipes qui faisaient les choses justes, qui font les choses justes au moment juste, qui gagnent les matchs. Voilà, c'est ça. Je pense que c'est ça qui fait gagner les matchs. Donc, trouver les joueurs ou les personnes qui sont capables de faire ou de prendre les décisions juste au moment juste. Être ACDC, en fait. C'est un peu le résumé de ACDC, le groupe de Robote. ACDC, c'est... Aimer, donc l'amour, on revient à l'amour. Et donc aimer et être présent dans ce moment-là du monétaire, aimer là. Donc je pense que le genre, il a besoin de vouloir être là. Faire les choses avec conviction. Donc c'est décision, pour ça il faut avoir du caractère et dans le sigle ACDC il y a un petit éclair et ça c'est l'intensité. Et en réunissant tout ça, on arrive à gagner des titres. C'est presque une philosophie de vie en général.

  • Speaker #1

    C'est une belle image en tout cas que je ne connaissais pas. Je connais le groupe ACDC, je le mets des fois en formation pour réveiller un peu les troupes. C'était mon époque, mais voilà, c'est plutôt sympa. Donc tu t'engages ton quotidien et aujourd'hui aussi tourner vers les jeunes au travers de ta mission LNB Légende. Ça occupe combien de ton temps ? C'est quoi ton quotidien aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors moi je s'occupe 95% de mon temps dans le monde du basketball.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Non seulement la LNB Légende, mais aussi aller vers tout le basket de la base. Ce qui m'intéresse beaucoup c'est le basket de la base. parce que ah Il y a beaucoup de monde déjà, donc c'est intéressant. Et puis, il y a beaucoup de personnes différentes. On parlait d'identité, d'identité différente. Donc, c'est plutôt épanouissant de rencontrer ces personnes-là. En plus, je me rends compte que le basket de la base, ils ne croient pas qu'un ancien joueur de très haut niveau soit capable de venir vers eux et de parler, de transmettre et de partager. parce qu'ils pensent qu'on vit en haut de la pyramide et qu'on ne descend jamais. Et moi, ça ne m'intéresse pas trop d'être en haut de la pyramide, en fait, parce que j'ai connu, je sais ce que c'est, et ça m'intéresse beaucoup plus de venir au basket de la Réglas pour transmettre, partager. Les centres de formation, ça en fait partie, mais même plus bas, c'est-à-dire même les débutants, même des catégories U13, U15, je vais sur le terrain avec eux, et non seulement je fais des choses avec les joueurs, mais ce qui m'intéresse aussi, c'est de parler éventuellement aux dirigeants et parler aussi surtout aux coachs. qui vont être avec ces jeunes joueurs pendant toute une année. Et d'apporter ma vision de ce que ça doit être l'approche du terrain. En sachant que je considère que la priorité sur l'entraînement des jeunes, ce n'est pas de trouver le futur Victor Wendt-Bagnama, d'entraîner le futur Victor Wendt-Bagnama, mais c'est de considérer tout le monde de la même façon, avec un esprit de justice, et de faire en sorte, on en parlait tout à l'heure avant, et en faire en sorte que chaque jeune arrive au maximum de ce potentiel. À mon avis, il y a des façons d'entraîner pour arriver à ça. Et en particulier, en faisant des choses très simples, donc un basketball très simple, pas des grandes théories, et en accentuant le tout, plus sur des attitudes et sur des comportements que sur des techniques. Aujourd'hui, Gwenaëlle, je peux te demander, quand tu viens à mon entraînement, de plonger sur un ballon. sera capable de le faire, mais je ne suis pas sûr qu'il soit capable de le faire travailler à trois coups. Et donc, quand je parle d'attitude, c'est des choses très simples que tout le monde peut faire et qui met aussi de la justice dans l'équipe parce que si Michael Jordan est dans notre équipe et Michael Jordan ne plonge pas sur le ballon, toi, Gwenaëlle, tu peux aider un Michael Jordan. Michael, tu n'as pas plongé sur le ballon alors que c'est une des règles de notre équipe que tout le monde doit plonger sur les ballons quand ils sont au sol. Alors que... C'est difficile de dire à Michael Jordan, écoute, tu as une petite poignée à trois points, alors que moi, personnellement, je ne suis pas capable de le mettre une poignée à trois points. Donc, c'est des choses où moi, ça m'intéresse d'aller et de mettre en place ce... Vous me recevez, vous me voyez aussi ? Oui, oui. C'est bon, pardon, parce que j'ai eu un truc. Et c'est ça, moi, qui m'intéresse, de pouvoir exprimer au plus grand nombre.

  • Speaker #1

    OK. C'est un parallèle complet. Tu sais que j'anime, comme tu as participé avec Jean-François, mais je sens des valeurs complètement communes avec Jean-François. Vous étiez amis de jeunesse en plus. Donc là, je retrouve quand même les deux choletés sur le même registre de faire progresser aussi les jeunes, mais de manière générale. Le haut niveau, OK, mais il y a tout le reste. Et surtout aussi l'épanouissement des jeunes. Jean-François le dit, quand il a eu des jeunes au centre de formation, c'était d'en faire des hommes à la fois, des athlètes de haut niveau, bien sûr, mais aussi des hommes. Et je pense que c'est un petit peu ce que tu expliques là.

  • Speaker #0

    Exactement, je pense que c'est la responsabilité du coach formateur, c'est de faire en sorte que les jeunes s'épanouissent dans leurs projets sportifs et que ça leur sert dans leur épanouissement de vie de tous les jours. Il faut savoir qu'on a très peu de chance quand on est un coach de jeunes d'entraîner un futur joueur de très haut niveau. Il y a très peu de joueurs qui arrivent au très haut niveau.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est sûr. Allez, on arrive à la fin, avant le portrait pile ou face d'une dernière question. Enfin, pas une dernière question, mais tu as parlé tout à l'heure, j'avais un mot de la fin, mais ton mot de la fin, tu nous as fait un peu de teasing tout à l'heure, parce que tu as parlé de ton premier mantra, la phrase de Socrate. Voilà, je sais que je ne sais pas, je ne sais plus exactement comment elle est formulée, mais c'est une phrase qui me paraît tellement belle, tellement réelle, et qui est, on va dire, chaînée à ce que tu as dit tout à l'heure, qui est un grand principe, c'est l'humilité. C'est la base de tout, parce que si on est humble, on comprend qu'on ne sait pas et que tous les jours on apprend. Et je veux bien connaître ton deuxième mantra avant les questions pile ou face.

  • Speaker #0

    Alors, mon deuxième mantra, c'est un vers d'un poème, le poème Inditus, c'est un des poèmes préférés de Nelson Mandela, c'était un des poèmes préférés de Nelson Mandela, et c'est « Je suis maître de mon destin » . Donc, je sais, je ne sais pas, donc je fais tout ce qu'il faut pour apprendre le plus de choses possibles, et je fais tout ce qu'il faut pour être maître de mon destin et ne dépendre qu'à ça. Voilà, ok. Et ça résume un petit peu aussi, moi, ma vie aujourd'hui. Donc, je considère que je suis maître de mon destin. Et le fait d'être maître de mon destin, ça me permet d'être ouvert et puis de comprendre les autres et puis d'aller vers les autres et que les autres viennent vers moi et d'être en capacité d'être libre mentalement et dans ma façon.

  • Speaker #1

    Très belle phrase également et d'un personnage incroyable. évidemment Nelson Mandela. Allez, on termine donc par quelques questions pile ou face. Alors, je crois avoir la réponse, mais je te demande quand même, c'est talent ou entraînement ?

  • Speaker #0

    Entraînement.

  • Speaker #1

    Entraînement. Ok. Alors, pourquoi entraînement ? Tu l'as un peu dit au démarrage, mais...

  • Speaker #0

    Non, mais je pense que, je te pense qu'il est sûr que le talent permet de passer des caps que certaines personnes n'arriveront jamais à avoir, mais l'entraînement permet à une plus grande masse de pouvoir arriver.

  • Speaker #1

    et puis de pouvoir progresser sans entraînement on n'y arrive pas tu as droit un joker un des fois sur certaines questions à un seul mais voilà comme dans l'émission et très longtemps alors activités campus web on va parler c'est les activités mentales et physiques mais toi si tu avais à choisir activités mentales ou physiques moi physique et je m'en doutais un peu mais mais Mais sauf que...

  • Speaker #0

    C'est une question intéressante, mais il me semble que l'activité physique entraîne ton activité mentale, quand l'activité mentale n'est pas sûre d'entraîner ton activité physique.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    En fonction de l'activité physique que tu... Non, non, mais si tu te dis une activité physique que je dois courir pendant 10 minutes, 10 kilomètres, c'est irréel. Tu dois préparer ton mental à... Et tu accords parce que ça va être assez compliqué, assez difficile.

  • Speaker #1

    Donc, il y a un lien quand même. Alors, si on vient un peu dans le basket, il y a quelques questions aussi. Temps mort ou vidéo ?

  • Speaker #0

    Comment ?

  • Speaker #1

    Temps mort ou vidéo ? Les séquences vidéo en préparation ou plutôt le temps mort du match ?

  • Speaker #0

    Temps mort. Temps mort. C'est plus vivant, c'est plus intéressant, il se passe plus de choses, c'est des émotions. Et puis, le temps mort, il y a besoin d'être concis. pour pouvoir donner une consigne. La vidéo, c'est quelque chose qui m'a un peu plus... Alors après, ce qui est intéressant, c'est la vidéo d'après aussi, pour comprendre les erreurs qui ont été faites et pour travailler dessus. Tant mieux. Ok.

  • Speaker #1

    Allez, je reste, je vais aller sur le basket américain, même si tu as sans doute préféré le basket européen, mais Michael Jordan ou Michael Johnson ?

  • Speaker #0

    Michael Jordan. Michael Jordan. Oui. Tu parlais de Magic Johnson, non ?

  • Speaker #1

    Madjieck Johnson,

  • Speaker #0

    oui. Michael Jordan. Michael Jordan, c'est le joueur qui a mis le basketball tout en haut.

  • Speaker #1

    Tout en haut. Et il est resté tout en haut. Alors, équipe de France ou sur les baskets ?

  • Speaker #0

    Oh là, ça c'est compliqué ça. Je dirais sur les baskets. Je dirais sur les baskets, c'est mon club, c'est là où j'ai grandi. Le club, l'équipe de France, c'est quelque chose de très particulier. Sur une... un lâche de temps très court. Le club, c'est une saison où on vit des choses beaucoup plus intenses avec le club qu'avec l'équipe de France.

  • Speaker #1

    Sur les titres, toujours autour du sport et du basket, tu as eu une médaille d'argent en Jion et tu as eu des titres en Euroleague. Qu'est-ce qui t'a... Si tu en retenais, tu as le droit au joker, tu n'oublies pas.

  • Speaker #0

    Je reviens sur ce que j'ai dit juste avant. Évidemment, la médaille d'argent olympique, c'est quelque chose d'incroyable parce que c'est extrêmement difficile à avoir. Déjà, c'est tous les quatre ans, c'est difficile de se qualifier, puis il y a une compétition qui est dure. Il n'empêche que je retiens le titre de Euroleague. Une médaille d'argent, oui, mais un titre, c'est plus dur que d'avoir une médaille d'argent. Un titre, c'est une équipe. La médaille d'argent aussi, c'est une équipe, mais en plus, tu finis sur une défaite. Je retiendrai le Roli pour aussi l'intensité et les moments vécus. Et l'Osmo, c'est la plusieurs qui entre sur une ville, dans un club, les supporters. Et puis, l'équipe de France, c'est un mois, un mois de... de travail, d'entraînement, de vie ensemble. Les clubs, c'est des années, des saisons, au minimum dix mois ensemble, organisés à un titre.

  • Speaker #1

    Ça marque les esprits. Et d'ailleurs, dans ce registre-là, c'est un peu un détail, mais collaboration ou coopération ?

  • Speaker #0

    Je n'arrive pas à faire une séance entre les deux.

  • Speaker #1

    Ok. Moi, pas bien non plus, c'est pour ça que je te demande. J'interroge souvent avec une collègue aussi qui fait de la formation avec moi. Parce que là, ils ont collaboré, coopéré, c'est assez ténu on va dire. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais, c'est plutôt coopération. Ouais. Ouais, mais voilà, je pourrais utiliser mon joker, mais je me lance quand même, donc... Ouais, plutôt coopérer, je suis aussi plus coopéré à quelque chose d'ensemble, de groupe. Voilà, alors que la collaboration, c'est plutôt des individus, les uns à côté des autres qui... qui font les choses pour arriver ensemble. Coopérer, je ressens plus le côté collectif.

  • Speaker #1

    Oui, collectif.

  • Speaker #0

    Coopération. Mais peut-être, je me trompe peut-être, j'aurais besoin de mon bonheur.

  • Speaker #1

    On ira regarder dans le petit Robert après, mais voilà, c'est un âge. Si on revient juste entre parallèles, c'est l'an dernier, entre la collaboration d'entreprises auprès du sport. On est soit sponsor ou partenaire, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. On est sponsor d'un club ou on est partenaire, tu dirais plutôt quoi ? Sponsor ou partenaire ?

  • Speaker #0

    Ça dépend du club surtout. Oui. Ça va dépendre de ce que le club te permet d'être, de faire. Si il veut seulement un sponsor qui lui donne X millions, X argent, X euros, tu t'avoues. Tu peux vouloir être partenaire et participer à la vie du club d'une façon différente si ton club ne te laisse pas le faire. Et puis ça dépend, on revient au tout début. Qu'est-ce que je veux faire de mon coopération ou collaboration avec le club ?

  • Speaker #1

    C'était les trois options que tu disais d'ailleurs. Oui, oui, tout à l'heure, on avait parlé des valeurs, on avait parlé d'un sponsoring un peu général, plutôt d'un partenaire, et puis tu avais parlé des valeurs communes, ça revient un peu à ça. Oui, je veux dire que c'est un peu...

  • Speaker #0

    Ou un sponsoring festif, c'est-à-dire se profiter d'être un sponsor pour pouvoir, voilà, passer du bon temps, entre guillemets, à certains événements. Moi, je serais plus, si j'étais moi, dans la position d'investir dans un club en tant que sponsor.

  • Speaker #1

    partenaires je préfère être partenaire aider à la mission aux différentes missions du club et au développement du club allez j'en ai une dernière et c'est un coup c'est un triple choix je fais jamais ça mais avec toi je suis obligé donc c'est soit soit pitch soit kinder soit une banane pour recharger les accus alors c'est plutôt un fruit ou un pitch ou à kinder je dirais un fruit voilà à la GIF,

  • Speaker #0

    oui. Ça, je vais... Comment ça ? Ça me permet, là, je suis sur le côté neutre. Je ne prends pas de position par rapport à... Voilà,

  • Speaker #1

    à ta carrière. À ta carrière.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #1

    Bon, Antoine, je vais vraiment te dire un grand merci. Je sais que tu prends un avion bientôt. En plus, il faut qu'on termine l'entretien. J'espère que ça va rentrer dans ton timing. Et je te remercie vraiment au nom des auditeurs, des athlètes de l'entreprise qu'on mettra dans les prochaines semaines en ligne. Et puis, on se croisera bientôt, j'espère bien, à Cholet, comme tu es rendu assez souvent à Cholet, comme c'est mon cas aussi.

  • Speaker #0

    Merci à toi pour l'invitation. Et puis, bonne continuation et bon courage à tous. Et puis, on est sûr de se voir autour d'un terrain de basketball ou dans le monde de l'entreprise, où que ce soit, pour continuer ces discussions et ces débats qui me paraissent vraiment très intéressants.

  • Speaker #1

    Oui, très passionnant. Merci encore Antoine. Je vous invite tous les auditeurs à vous abonner à la newsletter, comme je l'ai dit en introduction, les athlètes de l'entreprise. Vous tapez ça sur vos moteurs de recherche, sur les différentes applis de podcast, Spotify, Deezer, Apple Podcast et vous trouverez évidemment tous les podcasts qu'on réalise régulièrement. donner aussi votre avis, à interagir bien sûr sur tout ce qu'on peut échanger et surtout quand on a de la matière comme à chaque fois bien sûr et en plus avec le plaisir de tout ce qu'on a pu échanger avec Antoine et je vous dis à bientôt

Description

Antoine Rigaudeau, Joueur professionnel de basketball - Les Athlètes de l'Entreprise


Êtes-vous prêt à découvrir comment les valeurs du sport peuvent transformer le monde de l'entreprise ? Dans cet épisode captivant de "Les Athlètes de l'Entreprise", Gwénaël Sinquin reçoit Antoine Rigaudeau, une légende du basketball français, dont le parcours impressionnant nous inspire tous. Ancien joueur de haut niveau, Antoine a brillé sur les parquets de Cholet Basket et a fait vibrer les foules en Italie, aux USA ou encore en Espagne. Aujourd'hui, il partage avec nous les leçons qu'il a apprises tout au long de sa carrière.


Antoine nous plonge dans ses débuts à Cholet, évoquant les défis et les triomphes qui ont jalonné son parcours. Avec une médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000 et des succès en Euroleague, il incarne l'excellence sportive. Mais au-delà de ses réalisations, il nous parle de l'importance cruciale de la formation des jeunes basketteurs. En tant qu'ambassadeur de la LNB, Antoine s'investit pour transmettre son expérience aux nouvelles générations, convaincu que chaque jeune talent mérite d'être accompagné et soutenu dans son développement.


Au fil de cette conversation enrichissante, Antoine aborde les valeurs fondamentales du sport : le travail, l'humilité et l'ambition. Ces principes, il les applique non seulement sur le terrain, mais également dans le monde de l'entreprise. Il nous montre comment la compétition, le dépassement de soi et la résilience sont des atouts précieux dans le milieu professionnel. Ce podcast met en lumière les parallèles fascinants entre le sport de haut niveau et le monde de l'entreprise, démontrant que les leçons apprises sur le terrain peuvent être des leviers puissants pour réussir dans sa carrière.


Rejoignez-nous pour un épisode qui promet de vous inspirer et de vous motiver à dépasser vos limites. Que vous soyez passionné de sport ou entrepreneur en quête de succès, les conseils d'Antoine Rigaudeau résonneront avec force. Ne manquez pas cette opportunité unique d'apprendre des meilleurs et de découvrir comment les valeurs du sport peuvent transformer votre approche professionnelle. Écoutez maintenant "Les Athlètes de l'Entreprise" et laissez-vous inspirer par les valeurs d'esprit d'équipe, de détermination et de passion qui animent Antoine et tant d'autres athlètes d'exception.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, je suis ravi aujourd'hui de vous accueillir pour le podcast Les athlètes de l'entreprise. Je suis Gwenaël Saka, dirigeant de l'ODL Conseil Formation et créateur du concept Campus Club Formation, qui est un programme de formation et d'accompagnement des entreprises sur les domaines des activités mentales, cérébrales et des activités physiques au service de l'entreprise. Alors le Campus sponsorise le podcast avec déjà 5 épisodes qui sont sortis. Et donc je vous invite à vous abonner à la newsletter et à aller sur vos plateformes préférées pour écouter ce podcast et mettre des bonnes étoiles si le podcast vous plaît. Alors j'ai l'énorme plaisir aujourd'hui, pour plein de raisons, et on va le découvrir au fil du podcast, d'accueillir Antoine Rigaudeau, un ancien joueur français de très haut niveau, évidemment à l'équipe de Cholet et de Pau. à l'international, on va revenir là-dessus. Bonjour Antoine.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Ravi de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Merci à vous de m'accueillir surtout. Heureux de pouvoir échanger avec vous autour de thèmes très intenses.

  • Speaker #0

    Super. Tu es où alors ? Tu nous parles d'où ?

  • Speaker #1

    Alors là, je suis chez moi. Je suis président espagnol depuis une vingtaine d'années à Valencia. Je viens régulièrement sur la France. parce qu'il y a encore de la famille sur la France et des amis, surtout dans la région de Cholet. Et puis pour des activités auprès de la formation du jeune joueur, je pense qu'on en reparlera plus en avant dans ce podcast.

  • Speaker #0

    Bien sûr, bien sûr. On va parler de tout ça et des jeunes, les forces vives du basket, et aussi des entreprises. On parlera aussi de ça, bien sûr. Alors, en quelques lignes, on a... On va préparer une bio ensemble pour te présenter au mieux. Tu es né le 17 décembre 1971 à Cholet. Tu es un ancien joueur international français de basket, évoluant en poste d'arrière-meneur, qui était ton double poste de prédilection. Considéré comme l'un des meilleurs joueurs français de l'histoire, tu es intronisé à l'Académie de Basketball français en 2010 et au FIBA Hall of Fame en 2015. avec cette notion internationale pour le coup. Tu as donc, comme tu le précises d'ailleurs, commencé ta carrière à Cholet. Déjà, tu es né à Cholet et tu as démarré tes premières armes à Cholet Basket où tu as joué de 87 à 95 et tu as remporté d'ailleurs 4 titres de MVP français. Tu as été dans les clubs 5. Oh là là ! 5 ! Il y en a un qui a été oublié. Et donc, tu as rejoint l'eau. Un des autres clubs phares à l'époque, pour Hortese, je ne sais pas si ça s'appelait déjà les Nambé-Arnay, mais c'était déjà le cas, où tu remportes le titre de championnat de France en 1996. C'est le cas, c'est le cas, ouais. Et là, tu as changé de pays pour le coup, pour aller au Virtus Bologne, qui s'appelait, si je ne dis pas de bêtises, le Kinder Bologne encore à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est ça, en Italie, et en France aussi d'ailleurs. Ça commence à être le cas d'avoir des noms de partenaires, de sponsors dans le nom du club. Et donc, à Bologne, en effet, c'était le sponsor principal du groupe Ferrero, et donc Kinder, et on s'appelle la Virtus Kinder Bologne.

  • Speaker #0

    Virtus Kinder Bologne. Et donc, tu avais démarré par Pitch Le Cholet, tu étais dans les petits plaisirs sucrés, on va dire ça comme ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, on était toujours un peu dans l'alimentaire. Pour en revenir à Pitch, même si on commence un petit peu déjà, et on va coter sur la vidéo, c'est Jean-Paul, un des premiers clubs qui a utilisé le naming au niveau de basket, en associant la marque Pitch du groupe Pasky.

  • Speaker #0

    Tout à fait, à ma connaissance, je pense que dans le basket, c'était le premier à le faire. Et d'ailleurs, Louis-Marie, on parle, comme tu fréquentes aussi Louis-Marie Pasky, bien sûr, il y avait eu de la réticence, beaucoup des médias à l'époque. parce que le naming ce n'était pas quelque chose du tout d'habituel dans les clubs de basket et voilà alors je me suis toujours dit dans un petit coin de ma tête que Brioche-Pasquier avait peut-être copié un petit peu Kinder voilà qui était avant eux ça s'appelait Kinder Bologne mais voilà en tout cas c'était une belle initiative ouais ouais il y avait peut-être on est réfléchi sur peut-être le racine Club de France avec Adia je

  • Speaker #1

    ne suis pas sûr mais en tout cas c'est sûr que sur les baskets quand tu es arrivé sur les baskets au haut niveau ça peut bien pitch sur les baskets.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Pour poursuivre ta carrière, tu as remporté l'Euroleague en 1998 et 2001. à Bologne, et plusieurs titres nationaux. Et donc, tu as fait un passage aussi en NBA, dans les premiers joueurs français à avoir tenté cette aventure-là NBA pendant quelques mois, au Mavericks de Dallas. Et tu es revenu après en France, terminer ta carrière à Valence, où tu résides aujourd'hui, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    Alors, en Espagne.

  • Speaker #0

    En Espagne,

  • Speaker #1

    oui. En Espagne, pardon. J'avais la possibilité de rester sur... En NBA, j'étais sous contrat, sauf que je ne prenais pas le plaisir et je ne m'épanouissais pas comme je souhaitais m'épanouir au sein du club où j'étais. Donc, j'ai décidé de venir en Europe pour avoir le rôle que je voulais et que j'ai toujours voulu avoir dans mes différents projets, c'est-à-dire avoir un peu de leadership, beaucoup de leadership dans un projet et dans une équipe, ce qui était beaucoup plus facile pour moi sur le sol européen plutôt que sur le pays.

  • Speaker #0

    Donc, on y reviendra aussi, évidemment, toute cette belle expérience internationale et qui t'a amené à rester à l'international. Il n'y a pas très longtemps, et j'invite les auditeurs d'ailleurs à écouter le podcast que j'ai réalisé avec Jamil Malheran, qui est proviseur de lycée, avec lequel on avait fait plein de choses à l'époque, au lycée de Chmié et dans les lycées Schulte, qui est lui aussi à l'international. Donc, ça y est, le podcast, on franchit des étapes avec toi et Jamil, il y a 15 jours. Évidemment, on a parlé des clubs, mais un point essentiel aussi, c'est l'équipe de France. C'est l'équipe de France avec sa participation à plusieurs compétitions internationales, avec en particulier ce qui est très célèbre et qui était quand même un des titres majeurs des sports collectifs français, et en particulier du basket, c'est la médaille d'argent à Sydney en 2000.

  • Speaker #1

    C'est ça. Ça faisait un certain nombre d'années que le basketball français n'était pas représenté à Sydney. Et en 2000, il y avait non seulement l'équipe... masculin, également l'équipe féminine. Et voilà, on a eu la chance de pouvoir aller assez loin dans les compétitions puisqu'on a ramené la médaille d'argent.

  • Speaker #0

    Et ça a lancé quand même quelque part des belles années, enfin quelques dizaines d'années un peu belles quand même du basket français.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était un peu aussi le début d'une révolution du monde du sport en Europe et puis du basketball. Le basketball en impropité avec l'arrêt Bosman, la possibilité d'aller jouer en Europe, donc d'acquérir. beaucoup plus d'expérience, de jouer dans des grosses équipes où il y a une certaine concurrence, où l'aspect compétitif est très important. Parce que, pour moi par exemple, quand je suis arrivé en Italie, la chose la plus importante qu'attendait surtout les supporters, c'était de gagner. Donc il fallait tout mettre en œuvre pour gagner. Ce qui fait que l'équipe de France en a profité. On avait des joueurs qui étaient habitués à être devant des sommets à atteindre assez élevés. Cette expérience-là fait que... Ça nous a permis d'aller chercher cette médaille et de lancer un petit peu ce qui allait venir après avec les générations qu'on a connues et qui vont en plus encore continuer à mondialiser le basketball français en avançant la lignée.

  • Speaker #0

    Oui, en poursuivant ce développement à l'international. Il y a eu aussi une médaille de bronze au championnat d'Europe en 2005 avec l'équipe de France dans la continuité. Et là, on remonte un peu dans le temps, mais tu as été champion du monde militaire aussi. Alors là, parce que tu as fait ton service militaire, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    Oui, super, super. Parce qu'en général, on oublie toujours ce titre. Mais voilà, je le rappelle toujours. Donc, j'ai fait mon service militaire. Et puis, c'est une vraie super belle expérience. Parce qu'on est encore dans des tournois où on rencontre toutes sortes de personnes du monde entier. Et puis là, pour le coup, on sort un petit peu du cadre sportif. parce qu'on joue comme... de temps en temps, certaines équipes sont vraiment des bas militaires. Donc il y a un aspect un peu différent et l'approche du résultat qui est un peu différent. Alors que nous, on était tous des joueurs professionnels, on était en activité et on était le bataillon de joueurs mobiles, comme c'était l'habitude à cette époque-là.

  • Speaker #0

    Oui, à l'époque. Et ce n'était pas le cas forcément de tous les pays, pour le coup, d'avoir des autres gros qui le faisaient.

  • Speaker #1

    Non, non, non, il y avait vraiment des équipes qui étaient vraiment des militaires. Et nous on restait concentrés sur notre compétition et c'est toujours très intéressant, ça nous permet de jouer sur des nations qu'on ne rencontre jamais dans des championnats mondiaux, que ce soit les Jeux Olympiques ou du monde. On avait joué contre le Big Bang, les Émirats Arabes, des équipes qui ne se qualifient jamais en général pour ce style.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    pour les concétitions. Et donc c'était intéressant aussi de voir comment tout... Toutes les actions évoluent avec les différences et en même temps, tout le monde est dans les mêmes règles sur un terrain en train de vouloir gagner le match.

  • Speaker #0

    Moi aussi je garde un bon souvenir dans le service militaire où j'ai eu la chance d'être embarqué sur une frégate anti-sous-marine et de voyager j'ai goûté à la mer donc je suis revenu dans le golfe du Morbihan pour poursuivre la mentir on va dire ça comme ça ce qu'on peut dire quand même c'est que ton héritage dans le basket français et international reste marqué par des performances exceptionnelles, les titres et ton leadership évidemment sur le terrain Et puis, si on revient, Maillard, après ta carrière, tu as eu quelques missions dans le basket en France. Et finalement, assez vite, tu as voulu plutôt te concentrer auprès de jeunes basketteurs. C'est vraiment ta priorité. Et donc, tu joues aujourd'hui un rôle d'ambassadeur de la LNB Légende. On dit quoi en fait ? C'est ambassadeur, c'est LNB Légende ?

  • Speaker #1

    C'est la Ligue Nationale de Basket qui veut mettre en avant... l'histoire du basketball et à créer un programme de LNB légende, donc des joueurs avec cercles de critères pour pouvoir rentrer dans ce programme là qui ont marqué un peu beaucoup la Ligue Nationale de Basket. Et à travers ce programme là, il y a différents événements, les interventions et en particulier on va à la rencontre des futurs jeunes joueurs, jeunes talents du basketball français pour partager, transmettre. et démontrer sur le terrain, il y a certains LNB Legend qui vont sur le terrain pour démontrer ou montrer via des sessions d'entraînement leur vision, et moi j'en fais partie, de ce que doit être l'approche du terrain, c'est-à-dire technique, tactique, comportementale, d'attitude, lors d'entraînement. Et donc ces entraînements-là permettront de répéter ces gestes-là pendant les matchs.

  • Speaker #0

    Ce que tu dis d'ailleurs, l'importance, tu parles à la fois du technique et à la fois du comportement. On y reviendra, mais dans les parallèles qu'on peut faire, un joueur de haut niveau aussi, c'est cette double facette. On en parlera aussi dans l'entreprise, évidemment. Dans ce cadre-là, tu participes au Young Star Game, où tu coaches une équipe ou général manager d'une équipe de jeunes. Dans cette compétition, dans des initiatives qui sont innovantes. contribue, comme tu viens de le dire, à mettre en avant les jeunes talent. La formation, c'est important et d'ailleurs, ça va engager ma première question. On a parlé déjà de Cholet, qui est ta ville de naissance et probablement de cœur. Avec le recul de ta belle carrière depuis des années, pourquoi cette ville ? Cette ville de Pro 1, 50 000 habitants et aussi portée sur le basket.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est... Historiquement, le basket-ball a été très présent dans les Moches et il y a toujours eu un terrain de basket-ball présent dans les villages aux alentours de Cholet et sur Cholet. Et à partir de là, il y a une émulation qui s'est faite autour du basket-ball et tous les clubs dans les années... 70-80 jouaient à un certain niveau, c'est-à-dire en deuxième ou troisième division française. Et il y avait une émulation entre les différents clubs et entre, je pense, et quelque chose de très important, une identité très forte de chaque cloché. Donc un certain esprit compétitif pour pouvoir être plus important que le village d'à côté. Je caricature un petit peu, j'essaie de vulgariser le plus facilement possible. Et ce qui fait que ça fait une émulation. Tout le monde restait à un certain niveau et quand les jeunes voyaient ça, tout le monde voulait reléger au basket et défendre un petit peu les couleurs de chaque son. Puis il arrivait un moment où il y a eu une scission au niveau de la Jeune France de Cholet, où la Jeune France de Cholet était en deuxième division nationale. Et il y a un club de Cholet Basket qui a été créé. Et là, le club de Cholet Basket qui a émergé, a grandi les échelons. Et arrivé au très haut niveau. Et quand il est arrivé au très haut niveau, il n'est jamais redescendu. C'est un des seuls clubs en France, dans les sports majeurs, qui n'est jamais redescendu de catégorie.

  • Speaker #0

    La division.

  • Speaker #1

    Et là, la division. Depuis 35 ans, je crois. 86,

  • Speaker #0

    87, je crois.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais,

  • Speaker #0

    ouais. C'est ça.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. C'est ça, quoi. Et ça, ça fait une simulation qui fait qu'il reste ce côté identité de club autour de Charest Basket des Mauges. Et puis, Cholet Basket est un peu la locomotive de cette région. Et donc, tout le monde est attiré et tout le monde est plutôt motivé pour pouvoir faire en sorte que le basketball perdure et continue à un certain niveau.

  • Speaker #0

    à se développer. Et d'ailleurs, c'est l'objet de ma deuxième question, c'est, alors ok, il y a une région basket, mais ce qui est assez incroyable, c'est qu'on regarde, si on regarde le basket français en général, il y a beaucoup d'entraîneurs qui sont de très bon niveau, qui ont été, voilà, des Laurent Buffard, des Eric Girard, voilà, des gens qui ont, qui se sont investis beaucoup, beaucoup dans le basket français, qui sont devenus des entraîneurs connus. Il y a eu, évidemment, des joueurs qui ont été le premier, certainement, au niveau auquel tu vois Tu as pu jouer. Alors pourquoi justement l'extrême haut niveau, au-delà du basket ?

  • Speaker #1

    C'est sûr qu'on peut toujours sentir 2, 3 joueurs, 4 joueurs, 5 joueurs, 2, 3 joueurs, 4 joueurs, 4 entraîneurs. Mais si tu fais le décompte réel, par exemple du Menelhoa et tout ça, sur la somme totale sur les 30 ou 40 dernières années de personnes qui ont pratiqué le basketball ou qui ont entraîné le basketball, ça fait très peu. Et c'est ce qui fait la beauté du très haut niveau. En fait, il y a très peu d'élus qui arrivent à arriver tout en haut de la pyramide. Moi, je crois que ce qui est plus intéressant, surtout à évaluer, c'est le nombre de personnes impliquées autour du monde du basketball. Parce que le basketball est le sport majeur dans les MAUSES. Donc, comme c'est le sport majeur, il y a beaucoup de monde qui est intéressé, donc beaucoup de monde qui vient. au basketball. Et à partir de là, il y a des joueurs ou des entraîneurs ou des personnalités qui font que un, ils sont performants dans leur mission et ils arrivent à émerger. Je pense que c'est une émulation entre tout le monde pour qu'il y ait après, à un moment donné, une personne qui arrive ou plusieurs personnes évidemment, qui arrivent à sortir un petit peu du lot et qui représentent la région des Mauges et la région de Cholet au très haut niveau. La grande force de la région de Cholet, c'est surtout le nombre de passionnés, de personnes qui poussent et qui font en sorte que le niveau moyen, c'est pareil de mettre des guillemets sur le niveau moyen, est assez élevé, ce qui fait que pour pouvoir sortir de ce niveau moyen, c'est d'arriver au plus haut niveau.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. Moi, quand je suis arrivé à Cholet dans les années 91-92, on va venir d'ailleurs à ce qui m'a amené à Cholet, qui est Brioche Pasquillipitch, mais... Je lui ai dit, tu plonges dans le basket. Cette ville-là, elle est tournée vers le basket. Je me rappelle toujours, mon épouse que j'ai rencontrée à Chauvet, elle disait, dans mon BTS, si tu n'étais pas intéressé au basket, il fallait changer de BTS, ou changer de ville. Parce que tout le monde parle basket.

  • Speaker #1

    Oui, tout le monde parle basket. 60 000 habitants, c'est très peu. Et puis, il y a une vraie identité. Je pense que chez les Moches, Nord-Vendée, Sud-Atlantique, c'est quand même des pays de... de terriens, voilà, on va dire ça. Donc, c'est des gens qui aiment le travail et on sait très bien que sans le travail, il est très difficile d'arriver à quelque part, que ce soit dans le monde de l'entreprise ou dans le monde du sport de ligne. Et les gens apprécient les gens qui travaillent et quand on arrive au club de chevasquette, moi, j'ai grandi avec ça. Donc, j'ai ça en moi, c'est dans mon ADN, mais les personnes qui arrivent dans le club de chevasquette, si elles veulent exister dans le club de chevasquette, elles doivent se mettre au... pas du travail, elles doivent montrer qu'elles ont une certaine humilité dans le travail. Que ce soit les entraîneurs ou les joueurs qui réussissent, même si aujourd'hui on est dans une conception un peu différente du travail, peut-être qu'on en reviendra, on en reparlera, ça va beaucoup plus vite et qu'il y a beaucoup de changements surtout au niveau du basketball, les règles et dans le sport en général, tout va très vite. A mon époque, c'était vraiment cette sensation et cette volonté de travail qui était primordiale. pour pouvoir avoir une osmose avec le public qui comprend cette valeur-là du travail.

  • Speaker #0

    C'est les valeurs aussi industrielles, on va dire, très fortes, parce qu'il y a eu tout un tissu industriel qui est encore présent, qui a évolué, l'industrie de la chaussure avant, puis des industries agroalimentaires aujourd'hui et d'autres, l'industrie du bâtiment aussi avec des fleurons. Et d'ailleurs, tu fais la transition avec la question suivante, puisqu'on va venir au domaine de l'entreprise. On a parlé de Pitch tout à l'heure. Évidemment, tu connais Pitch, mais c'est... C'est quoi ton histoire avec cette marque ? Toi, tu étais côté joueur. Évidemment, pour mémoire, le marquage pitch sur le maillot date de 1986-1987, c'est-à-dire l'année de l'arrivée au niveau de Cholet. Le pitch s'est mis sur les maillots. Toi, comment s'est faite cette rencontre avec cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Moi, j'étais joueur. Ma priorité était de faire... d'être performant sur le terrain et de prendre du plaisir. J'avais 16-17 ans quand Pitch est arrivé dans le club de Cholibasket. Ce sont les 50 ans de Cholibasket, je crois, cette année. Oui. Il y a des... Je crois que j'ai déjà commencé dans la presse pour dire les cinq personnes qui ont fait le plein. Je pense que Michel Léger va être le numéro un, qui est le groupe de fondateurs. Je mettrais en numéro deux Louis-Marie Paquet et le groupe Pitch, le groupe passier. Parce que je pense que cette entreprise-là, qui a surfé sur la vague de Chevalier Basket aussi pour se faire un petit peu plus connaître sur le plan national. même si je ne suis pas dans le fin fond des secrets de la société de pitch, je suppose que tu peux pouvoir dire plus que moi par rapport à ce côté-là. Et Louis-Marie Biatto ? Et Louis-Marie Biatto, je pense que ce sera très bien pour lui poser la question. Je pense que sans ces entreprises-là, je ne suis pas sûr que Cherevra Skate aurait pu avoir cette assise de club, cette structure, cette fondation pour pouvoir continuer au haut niveau. Et dans le sport de haut niveau, on sait très bien qu'il est important d'avoir une certaine structure. Et puis un certain confort entre guillemets financier. Alors ça ne veut pas dire que Cholet Basket à cette époque-là roulait sur l'or, et encore moins aujourd'hui. Mais il n'empêche qu'il était important d'avoir du sponsoring. Et un sponsor comme le groupe Paquet et Pitch était plutôt bienvenu pour Cholet Basket. Alors, par rapport à pitch, moi, je trouvais ça super intéressant parce que je trouvais justement, j'étais plutôt dans cette dynamique-là de naming, d'avoir un peu plus de modernité dans le monde du sport. Et moi, je m'intéressais un peu. Donc, je trouvais intéressant aussi de poser pourquoi le groupe Pascal voulait sponsoriser. Donc, je pense qu'il y a le côté géographique. Il y avait le côté, évidemment, business, donc se faire connaître sur le territoire français et à l'étranger. Je pense qu'il y a cette rurale. Et puis, il y avait un truc qui m'avait intéressé, que j'avais entendu, c'est que le basketball était un sport très intéressant par rapport au développement de la marque Peach, puisque ce sont des petites brioches fourrées au chocolat à l'époque. mais il y a peut-être aussi des gènes à confiture, je ne sais plus. Et c'était les femmes en général qui allaient acheter, qui allaient au magasin. Acheter les produits, les paquets. Et le basketball est un des sports où il y a le plus de... public féminin puisqu'il est couvert, ça joue en salle, c'est plutôt agréable, c'est plutôt intéressant, il y a un spectacle et c'est pareil. Donc il y avait une vraie recherche aussi derrière de développement de produits pour toucher un certain public, ce qui est, je pense, à mon avis, tout à fait logique au principe, mais moi à 16-17 ans, j'avais pas ces notions-là et c'est pas intéressant d'avoir, ouais, c'est intéressant de voir ça.

  • Speaker #0

    On a eu l'occasion de faire ensemble, d'ailleurs, des séances de dédicaces. Et j'en ai une en tête. Alors, je ne sais pas si tu t'en rappelles, mais on a fait quelques grandes surfaces. On allait à la rencontre des supporters de Cholet. Et il y en a eu, en particulier, qu'on a fait à Nantes, au Leclerc Atlantique, qui était d'ailleurs le plus gros Leclerc de France à l'époque. Je ne sais pas ce que c'est aujourd'hui. Il y avait un acheteur qui était M. Kobelski, qui était de petite taille. On a eu l'occasion de lui faire un mètre. couloirs où il y avait tous les bureaux vitrés de chaque côté avec toi. Donc, M. Kowalski, qui était un acheteur intraitable, mais que je respectais beaucoup. Et il tapait dans les carreaux comme ça, à chaque fois, il passait. Il y avait 50 centimètres d'écart entre lui et il l'avait pris sur le ton de l'humour. Et c'est des moments un peu sympathiques. Et c'est vrai que c'est des moments aussi où les entreprises rencontrent les sportifs. Enfin, voilà, il y a des choses qui se font. Et moi, j'ai souvenir de belles rencontres avec les basketteurs, avec... le grand public au travers des grandes surfaces à l'époque, et des dégustations qu'on faisait en même temps de pitch.

  • Speaker #1

    Oui, tout ça, je n'ai pas plus de souvenirs que ça. Moi, j'étais plutôt vraiment très orienté. Autant que j'étais curieux de savoir comment ça fonctionnait et tout. Après, tout ce qui s'est fait là, un petit peu plus commercial, un petit peu plus vente, un peu plus publicitaire, ça faisait partie du travail de basketeur.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'était dans la mission. Oui, c'était dans la mission. Maintenant, j'étais quand même beaucoup plus intéressé. J'ai toujours été le cas dans ma carrière. Et plus j'avançais, plus je me renfermais dans ma bulle pour pouvoir me protéger de tout le monde extérieur, pour pouvoir avoir un seul objectif de la performance et de la réussite du résultat.

  • Speaker #0

    Pour conclure, première partie sur les entreprises, si on y reviendra tout à l'heure. Quel conseil tu donnerais à un entrepreneur, que ce soit une petite entreprise, une moyenne ou une grande entreprise ? De s'investir dans le sport, comme l'a fait cette excellente réussite qu'on a vu avec Pitch et Briage Basketball, mais il y en a plein d'autres. Quels conseils tu donnerais à des entrepreneurs qui disent d'aller dans des sports sponsorisés ?

  • Speaker #1

    C'est difficile de donner des conseils parce que je ne suis pas un entrepreneur en tant que tel. Maintenant, je pense qu'il y a deux ou trois angles différents d'approcher la... le sponsoring ou le partenariat dans un club. Alors, il y a le premier rang qui est, quelque part, on est une entreprise locale et on a envie de profiter d'événements récurrents sur le territoire. Et donc, on participe au bien d'un club sportif. Et ça nous permet d'aller échanger avec du monde et puis surtout de passer du bon temps nous-mêmes personnellement pendant une soirée ou pendant un match de basket ou après. Il y a une autre vision qui est plus celle de pitch et groupe passé à mon avis, même si je pense que ça rentre dans le fait de pouvoir passer du bon temps et quand même important parce que je pense que c'est pas là pour s'autotageler quand on fait des choses. C'est plutôt une vision vraiment très business, dire moi je vais m'associer à ce sport-là, à ce club-là, il est de la région ou pas, parce que je sais qu'il va me donner... tant de visibilité sur un niveau régional, niveau national, où là, le côté festif est peut-être moins présent, mais vraiment... Et puis, un troisième point, et c'est peut-être le plus important d'ailleurs, à mon avis, c'est que je suis entrepreneur et je suis en face avec les valeurs que le club porte. Voilà, j'ai reçu un mot, merci. Et ces valeurs-là me correspondent. Il faut comprendre, ça m'intéresse. de m'associer à ce sport-là, à ce groupe-là, à ces personnes-là qui ont les mêmes valeurs que moi ou que mon groupe, que ma marque, qui fait qu'on peut aller ensemble loin dans le temps. Parce que comme on est en train d'avoir les mêmes valeurs, on peut vraiment réfléchir à une vision très longue sur le temps et on va faire en sorte de grandir ensemble. Moi, c'est trois points un peu que... que je vois, après il y en a peut-être d'autres, mais le côté des valeurs est à mon avis très très très très important.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est d'ailleurs le premier point, c'est-à-dire, avant d'aller, si j'ai un entrepreneur et qu'il me demande de le conseiller, c'est de dire identifie déjà un club ou un sportif, peu importe, mais avec lequel tu as des valeurs communes, et après, construis là-dessus ta communication, soit de relations publiques ou d'exposition, mais en tout cas, la première pierre à l'édifice, c'est Il faut qu'on soit sur les mêmes bases, sur les mêmes valeurs.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Maintenant, je pense qu'il y a aussi des entrepreneurs qui… C'est d'être intéressé des personnes qui disent « Nous, on va aller là parce que ça nous permet de passer des moments agréables et tout. » Et puis, on verra ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Ce qui se passe. Et finalement, il y a de l'adéquation ou pas. Il y a des allers-retours.

  • Speaker #1

    Mais je suis d'accord avec toi que les valeurs… Le terme de valeur, on va sûrement en parler beaucoup. Moi, je suis… très attaché par rapport à ça et quand on reviendra par rapport à des comportements et choses comme ça, c'est des choses qui sont, à mon avis, primordiales et qui pourraient être dans le monde du sport de haut niveau, mais encore plus dans le monde du sport de formation de jeunes, être encore plus importantes à mettre en oeuvre.

  • Speaker #0

    Mettre en oeuvre. Alors, si on regarde maintenant dans le rétroviseur, on est à peu près dans les mêmes âges, mais si tu regardes ta vie de joueur, ta carrière depuis, quels sont les points saillants justement que tu as pu... voire en commun entre le domaine de l'entreprise et le sport ? Est-ce qu'il y a vraiment des choses concrètes, des valeurs, que tu parlais de valeurs là tout de suite, ou des qualités qui sont communes, qu'on peut comparer entre les deux ?

  • Speaker #1

    Alors, nous dans le monde du sport, on est dans un cadre plutôt rigide. C'est-à-dire qu'on a un règlement, vraiment un règlement très précis, et on a des arbitres pour nous dire. et nous taper sur les doigts en France, en règlement. Donc, on est obligé de s'y tenir. Même si on essaie de jouer avec, on est obligé de s'y tenir. On a un espace-temps, parce que quand on joue un match au basketball, c'est 4 fois 10 minutes. Donc, on a vraiment un temps très bien défini. Et on doit être performant pendant 40 minutes. Et puis, on a un espace physique. Donc, on a un terrain. Dès qu'on sort de ce terrain-là... on est sanctionné, on perd la balle ou quoi que ce soit. Donc, on a des règles qui sont plutôt précises. Donc, c'est plutôt bien. Et en même temps, ça met une pression en plus parce qu'il y a besoin d'être très performant dans ce cadre qui est plutôt assez contraignant. L'espace de l'entreprise a ses règles, ça c'est sûr, dans le monde du business aussi. Mais à mon avis, beaucoup plus mouvant parce qu'on peut beaucoup plus bouger le temps, on peut faire des stratégies qui peuvent être sur... 3 mois, sur 6 mois, voire sur plus. Donc on a beaucoup de temps qui peuvent... qui permettent de pouvoir aussi aller dans une direction, puis éventuellement changer. Et puis après, il faut retrouver. Dans le sport de haut niveau, c'est très difficile de changer de direction. C'est-à-dire qu'on a besoin d'être prêt tout de suite, savoir notre façon de jouer, notre vision. Nous, notre identité, c'est celle-là et on s'y tient. Quand on commence à vouloir changer, ça veut dire...

  • Speaker #0

    il y a déjà des problèmes. Donc, il arrive souvent que c'est ce cas où il y a des changements d'entraîneur, où il y a des changements de joueur, où il y a des changements de projet. Dans l'entreprise, c'est un petit peu plus difficile, à mon avis, de changer les équipes par rapport à... Après, au niveau du règlement, l'entreprise aussi s'est tenue à des règlements, mais quelque part, même comme dans le sport de haut niveau, l'entreprise essaie de, entre guillemets, tricher ou de trouver des meilleures solutions. C'est pour ça qu'il y a des avocats, d'ailleurs. Les avocats évitent grâce à ça. Donc, voilà. Et puis après, l'espace physique, c'est l'entreprise qui se le met elle-même. On peut dire, moi, mon marché, il est autour de ma pile, il va là, celui-là, il va international. Il n'y a pas vraiment d'espace physique. Donc, c'est des notions qui sont un petit peu différentes. Pour moi, c'est difficile de dire s'il y a vraiment des liens entre le sport de haut niveau et l'entreprise. Alors oui, il y a des liens sur les valeurs, sur la façon de se comporter, sur le comportement, sur les attitudes, sur le savoir-être dans un... dans une équipe, pour le savoir être dans une entreprise. Sur la volonté d'aller tous ensemble au même endroit. Ça aussi, ça me paraît plus qu'important. Il y a une équipe de haut niveau, et les équipes qui réussissent, que ce soit dans n'importe quel sport, s'il y a un mouton noir ou un groupe de joueurs ou un groupe qui n'est pas en phase avec le projet d'aller tous ensemble au même endroit, l'équipe, elle ne gagne jamais. Et dans n'importe quel sport. Et je pense que l'entreprise, c'est pareil. C'est-à-dire qu'à l'intérieur d'une entreprise, en fonction des différentes équilibres, des différents départements, si la notion de vouloir aller tous au même endroit, avec des objectifs qui sont plutôt bien mis en place et bien structurés, c'est une entreprise qui va, s'il n'y a pas ça, elle va mal vivre. Il y aura du mal-être dans l'entreprise. Et ça, c'est des freins qui sont très forts, que ce soit dans une entreprise ou dans le monde du sport de haut niveau, qu'il y ait du mal-être à l'intérieur des équipes.

  • Speaker #1

    Il faut fixer un cap. C'est ce que tu signifies. Il faut avoir que tout le monde regarde dans le même sens. Plus facile à dire qu'à faire, mais en tout cas, c'est avoir un objectif commun. Tu avais vécu avec Jean-François Martin et moi des ateliers sur le terrain où là, on mettait justement des entrepreneurs à aller faire des jeux autour du basket, avec le fil rouge du basket. Question qu'on avait retenue d'ailleurs de ces activités physiques, parce que régulièrement, il y a des interventions sur dire, tiens, on voit à la télé des émissions qui disent encourager les gens à faire du sport, etc. Mais voilà, c'est quoi ton feedback sur ce que tu avais vécu et comment on peut le mettre en perspective en entreprise ? Oui,

  • Speaker #0

    on avait vraiment, moi, j'ai vraiment beauté, beaucoup de plaisir. Puis il y avait, je trouve qu'on avait aussi ce côté, parce que comme il y avait, c'était des jeux avec des objectifs, Merci à tous. un petit peu, voire beaucoup, un aspect compétitif, même si ça dépend aussi des personnalités. Mais moi, je suis un compétiteur, donc dès qu'on me met dans une situation où il faut gagner, j'essaye de faire en sorte et d'attirer le plus possible mes coéquipiers pour pouvoir gagner. C'était d'ailleurs une de mes missions que je me mettais tous les jours de dire, de faire en sorte, de savoir comment j'allais faire pour que mes coéquipiers coéquipiers soient les meilleurs possibles, que ce soit à l'entraînement ou en match. Et en plus, je me mettais la mission de dire comment je fais moi pour être meilleur que mes coéquipiers. Voilà, donc j'avais deux objectifs précis tous les jours. Et pour en revenir à ces interventions avec Jean-François et avec Victor Hulme, c'était vraiment très intéressant parce qu'il y avait un côté très compétiteur et en même temps, une certaine convivialité et certaines… Des liens qui se créaient entre les personnes qui, moi, je ne connaissais personne, et même d'ailleurs, ils ne se connaissaient pas obligatoirement. Les participants, oui. Mais le fait d'arriver à un objectif commun, on revient à cet objectif commun, et la volonté d'y arriver faisait qu'il y avait quelque chose qui se créait, et je trouvais ça plutôt intéressant et grâce à des activités physiques plutôt aussi pas toujours très faciles, d'ailleurs, et et... plutôt divers, qui était divertissante, je trouve, parfois je mets mes mots en français et espagnol, donc désolé, et il y avait quelque chose qui faisait, quand on est ressorti de là, moi j'étais plutôt satisfait et heureux d'avoir vécu ce moment-là.

  • Speaker #1

    On avait la chance d'avoir plusieurs basketteurs en plus, et ce qui était surprenant pour moi et Jean-François d'observer ce qui se passait, c'est que tout de suite, il y avait Cyril Apoméla aussi qui était là, qui était dans l'autre équipe. Et tout de suite, tous les deux, on a vu qu'il y avait compète. Vous vous êtes regardé, vous avez coaché les gens avec vous. C'était très chouette. C'était une très belle expérience toujours.

  • Speaker #0

    Oui, mais je pense que c'était aussi un petit peu ce qu'on nous demandait, entre guillemets, c'est-à-dire qu'en tant que basketeur et en tant que anciens sportifs de haut niveau, c'est apporter ce côté compétition, ce côté, voilà, envie de gagner, envie de se surpasser pour aller plus loin, pour repousser un petit peu plus de...

  • Speaker #1

    Alors si on vient au sport de haut niveau, qu'est-ce qui a fait la réussite pour toi d'un champion tel que tu l'as été, d'autres champions ? C'est quoi les 4-5 premières... qualités qu'il faut mettre en oeuvre quand on veut devenir un champion de haut niveau comme tu l'as été ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, la première des choses, c'est être capable de respecter les autres, de se respecter soi-même, mais de respecter aussi les autres. Et d'abord, une grande humilité. Voilà, moi, j'ai un mantra qui me suit tous les jours. J'en ai un deuxième, mais on le dira peut-être à la fin, parce que ce sera peut-être un mantra anglais, c'est la conclusion. En fait, j'ai deux mantras. J'ai un mantra, et c'est la phrase de Socrate qui dit Je sais que je ne sais pas. Tous les jours, le sportif de haut niveau, pour moi, doit être en capacité de se remettre en question. Et donc de faire en sorte d'être au maximum de son potentiel à chaque instant qu'il est dans son domaine de compétences. Et dans sa volonté de vouloir apprendre et de vouloir progresser tout le temps. On sait très bien qu'aujourd'hui, encore plus aujourd'hui peut-être qu'à mon époque, Le sportif de haut niveau, s'il ne progresse pas, s'il stagne simplement, il sera dépassé par les autres. Or, quand on est dépassé par les autres, on n'existe plus en tant que sportif de haut niveau. Donc, toujours un besoin de se remettre en question. Et ça, cette unité-là fait qu'on aura cette notion, et on en parle toujours tout le monde, de petit travail. Voilà. Et il est plus qu'important d'être en capacité d'avoir... la volonté de travailler, de s'entraîner et je dirais d'aimer de travailler prendre du plaisir, c'est prendre du plaisir c'est pour moi une des bases, moi j'ai toujours aimé faire du sport, j'ai fait du sport depuis deux ans trois ans mais on m'emmenait en randonnée en montagne, faire le tour du mont blanc, le tour de la valloise, du haïki trekking et depuis cet âge là je fais du sport tous les jours, enfin j'essaie de faire du sport tous les jours un petit peu moi maintenant et ça me met des défis à moi mais j'aime faire du sport donc il y a l'humilité le travail prendre du plaisir aimer ce qu'on fait et puis je pense qu'il y a une part de talent aussi pour certains voilà alors le talent pour le travail c'est inné, je pense qu'il y a un peu de tout là dedans et puis il y a deux aspects qui sont Pour moi, en tout cas, un aspect qui est plus important, les deux sont liés, c'est-à-dire être ambitieux, donc être capable de dire et d'analyser où est-ce que je veux aller, où est-ce que je peux aller. Et pour moi, j'appelle ça d'aller au maximum de mon potentiel, que ce soit pour le sportif de haut niveau ou pour le débutant. C'est-à-dire que moi, je vais entraîner un sportif de haut niveau comme un débutant en lui demandant d'aller au maximum de son potentiel. Voilà, le potentiel d'un va être en haut et le potentiel de l'autre va être ici. Mais peut-être qu'au bout d'un an, le potentiel d'un va être celui-là, va augmenter un tout petit peu et il va arriver ici. Cette personne-là qui sera débutante aura plus de mérite que celui-là parce qu'elle aura progressé plus en un an. Et donc cette ambition, elle se génère aussi pour pouvoir y arriver avec l'aspect compétitif. On a besoin pour être dans le sportif de haut niveau d'être compétiteur. Et ça c'est... peut-être nous en France, un des problèmes majeurs qu'on a, c'est qu'on a de la difficulté à comprendre ce qu'est la compétition. Et dans un premier temps, pour moi, la compétition, c'est la compétition envers soi-même. Donc, j'ai mes limites, j'ai mon cadre, et je fais tout ce qu'il faut pour que mon cadre moi-même s'agrandisse. Pas la compétition envers l'autre ou envers quoi que ce soit, même si de fait, après, dans la vie de tous les jours, c'est ce qui existe, parce qu'il y a la compétition dans les différents domaines. et nous le terme compétition parfois dans le sport, même dans le sport de base,

  • Speaker #1

    il est mal vécu il est mal ressenti c'est parfois un gros mot or je pense que c'est important d'inculquer cette notion de compétition ce que j'entends aussi dans ce que tu dis c'est qu'on commence par soi-même quand même c'est-à-dire c'est soi alors on parle beaucoup de tout ce qui est méthode interpersonnelle pour le développement personnel etc mais c'est C'est vrai qu'il faut quand même commencer par soi avant de se développer en équipe. Mais ça démarre par soi.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que c'est des choses qu'on a en nous. Soit on va le travailler pour le mettre en nous, la mobilité, l'ambition, l'aspect compétition, ce sont des choses qui sont en nous pour pouvoir après commencer à s'ouvrir vers l'extérieur et à comprendre ce qu'est l'extérieur, puis à communiquer, parce que si on ne comprend pas ce qu'est l'extérieur, c'est de se déplorer. Après, quand on aura passé tout ça, on sera en capacité de pouvoir avoir... et d'affirmer vraiment notre personnalité autour en étant une sorte de guide, donc avoir du leadership.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, un autre sujet aussi sur ta carrière sportive. Tu as joué en France, en Italie, en Espagne, en NBA également. Donc, tu as appris plein de choses, j'imagine, liées à ce parcours-là international. Les mentalités sont différentes. Qu'est-ce que tu auras à dire de la diversité en général ? La diversité... de nationalité, diversité. Il y a les anglo-saxons, les européens, il y a les hommes, les femmes, les... Voilà. Qu'est-ce que tu aurais à dire de tout ça,

  • Speaker #0

    de cette diversité ? C'est un sujet difficile et complexe, mais je pense que la diversité fait la force, si on est tous en capacité de nous comprendre nous-mêmes déjà. Et je trouve que l'identité est plutôt quelque chose de... qui est aussi un peu difficile sur le sol français. Dès qu'on parle d'identité ou d'aspect identitaire, on se met souvent parfois en porte-à-faux. Moi, je pense que c'est plutôt une grande force. Parce que si je suis capable de comprendre mon identité, qui je suis, d'où je viens, je serai beaucoup plus en facilité de comprendre l'identité des autres. Et à partir de là, d'être beaucoup plus ouvert envers les autres. Et donc, d'accepter l'identité des autres. Et ces différentes identités sont capables... On est capable de former une société, une entreprise ou un projet sportif. Quand je suis arrivé en Italie, l'équipe était refaite à 80%. Il y avait 8 joueurs qui venaient, plus un nouveau staff technique. Et dans l'équipe, il y avait 6 ou 7 identités, 6 ou 7 nationalités, 6 ou 7 cultures, 6 ou 7 visions différentes de la vie. Et ce n'est pas pour ça que ces visions différentes de la vie nous empêchaient. d'avoir le même objectif commun. Puisque les règles étaient bien précises, c'était bien mis en clair, et où on allait, de toute façon, en jouant dans l'une des meilleures équipes européennes, de fait, c'était à les gagner. Surtout en Italie, si on revient par rapport à l'Italie, l'Italie, moi je suis armé, c'est la seule chose qui compte, c'est gagner. Voilà. C'est pas jouer bien, jouer correctement, tout ça. L'Italie, c'est gagner. Et ça, c'était plutôt intéressant, et moi c'est ce que je recherchais. En France, on va être plus dans la façon de... être bien tous ensemble. Et moi, je ressens ça au niveau de la formation des jeunes joueurs. Quand je vois voir des entraîneurs de jeunes, on voit souvent un besoin de complicité entre les coachs, entre les joueurs, pour que chacun se sente à l'aise. Alors que je vais voir des entraînements en Espagne, par exemple, ou en Serbie, où le joueur, il sait qu'il vient pour être entraîné par un coach qui va entraîner le joueur. Il n'y a pas besoin de cette complicité. Ils ont une vision qui est la même d'aller vers un objectif de performance et à l'intérieur d'un espace de temps précis de une heure et demie d'entraînement où chacun a son rôle. Je suis joueur, tu m'entraînes. Donc, je prends tout ce que tu me donnes pour performer. Je suis entraîneur, je vous entraîne. Et on va faire en sorte d'aller vers un objectif. Je vois en France plutôt des complexités et des envies plutôt de... de passer du bon temps, entre guillemets, je caricature encore une nouvelle fois, pour passer une heure et demie et que tout se passe bien pendant l'heure et demie. Voilà. Donc ça, c'est des choses que je vois qui sont un peu différentes. Après, alors les États-Unis, c'est une société très compétitive, à tous les niveaux. De toute façon, on ne peut pas ne pas être compétiteur. et réussir aux Etats-Unis, c'est compliqué, même si ça change un petit peu encore aujourd'hui, parce que c'est presque des courants politiques qui rentrent en jeu. Et puis, les Etats-Unis sont aussi très, très, très carrés, très rigoureux, très structurés, très disciplinés. Et puis, il y a une grande force que nous, on n'a pas en Europe. Alors, si on parle du basketball, je pense que dans la globalité des domaines, c'est les infrastructures. les moyens mis en place pour pouvoir être performant sont différents, c'est exceptionnel. Je pourrais faire un lien par rapport aux différentes nationalités. Je parlerais même presque, pour rebondir sur ta question, sur les différentes générations. Parce que c'est un truc qui est intéressant et que j'ai remarqué en discutant un petit peu avec certaines personnes, la notion ou la vision des différentes générations par rapport à ce qu'est la vie en général. Mes parents, moi, je pense, et encore aujourd'hui, quand je lui ai dit « Allez voir » , il me demande « Comment tu fais pour gagner ta vie ? » Donc eux, ils avaient vraiment une… Je ne sais pas si vous allez vous reconnaître, c'est des gens qui ont été… Ils avaient vraiment une vision et un objectif, c'était de faire en sorte de ramener un pécule d'argent, un salaire ou quoi que ce soit, pour faire vivre la famille. C'était vraiment une vision tournée vers l'économie. C'était vraiment « Je vais travailler, comme je travaille, j'ai un salaire et je… »

  • Speaker #1

    Et je fais vivre la famille.

  • Speaker #0

    Je ferme. Je ferme la famille. Notre génération, je pense que c'est une génération du bien-être. Il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées dans leur structuration, même au niveau des entreprises, pour faire en sorte de profiter au maximum de la vie, donc d'avoir du bien-être dans la vie. La génération de mes enfants, moi, ce que je ressens, c'est que c'est une génération du temps. Donc, ils ont besoin du temps. Ils ont besoin de beaucoup de temps. Passer trois heures à table, pour eux, c'est impossible. pratiquement. Il faut manger plutôt rapidement, c'est la société d'aujourd'hui, ça va vite et tout. Donc ils ont besoin du temps et d'organiser leur temps. Et ça c'est intéressant parce que je pense que les nouvelles générations dans le monde de l'entreprise, ils ont besoin de comprendre et d'assimiler ou au moins qu'on leur fasse comprendre qu'ils vont avoir du temps non seulement dans leur entreprise mais aussi au sein de l'entreprise pour pouvoir vivre ce qu'ils veulent vivre. D'où le besoin de structurer vraiment très très bien les... les compartiments et le temps, le panning du travail et journaliste.

  • Speaker #1

    C'est un des points essentiels, je pense, chez les jeunes qui ont besoin, effectivement, finalement, d'un cadre très précis, mais avec quelque chose de finalement assez organisé aussi, tout en laissant de l'initiative. C'est ça qui est d'ailleurs compliqué peut-être à faire, parce qu'il faut aussi lisser l'initiative, mais il faut au moins un cadre précis. Et je pense que c'est ce que tu exprimes.

  • Speaker #0

    Oui, oui, non, c'est... Ils ont besoin de sentir qu'ils ont du... Du temps, oui. Mais le cœur précis, la structure, moi, je l'ai vécu aussi en tant que basketeur. Plus je suis avancé dans ma carrière, plus j'arrivais dans des endroits et des équipes qui étaient structurés. OK. Et plus il y avait de la structure, plus il y avait une ligne de conduite qu'on respectait et qui nous permettait d'aller gagner.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #0

    je ne suis pas structuré, moi, personnellement. Je ne suis pas structuré, moi, naturellement. Il est bien d'avoir... On est corse.

  • Speaker #1

    Il ne faisait pas pour s'engager.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Sa personnalité. Et si on a un mot pour répondre à la question suivante, tu as gagné des titres au Rolig, la médaille d'argent au JO, les titres de champion de France, les titres de champion d'Italie aussi. La recette, s'il n'y en avait qu'une recette, pour le titre, on a parlé de... Être un champion de haut niveau, mais pour gagner des titres. Est-ce qu'il y a une recette particulière ? Alors Didier Deschamps, il disait que ce n'est pas parce qu'on s'entend bien qu'on va gagner des titres. On va peut-être éviter d'en perdre, mais on ne va peut-être pas gagner des titres. Je trouve que cette formule est assez sympa. Qu'est-ce qui permet justement de gagner des titres ?

  • Speaker #0

    Savoir faire les choses juste au moment juste. Le bon timing. Oui, le bon timing. Souvent, on pose la question, quelle est la différence entre le basketball d'aujourd'hui et le basketball d'hier ? Il y a différents points qui sont plutôt liés à l'évolution athlétique et physique des joueurs. Il n'empêche qu'il y a 30 ans, 10 ans, 5 ans ou aujourd'hui, la même chose, c'est que c'est toujours intense. En fonction de la qualité physique ou athlétique des joueurs, l'intensité est d'un niveau différent. Mais 100% d'intensité, il y avait à quel moment. Et puis, dans les deux ou trois dernières minutes, C'est les équipes qui faisaient les choses justes, qui font les choses justes au moment juste, qui gagnent les matchs. Voilà, c'est ça. Je pense que c'est ça qui fait gagner les matchs. Donc, trouver les joueurs ou les personnes qui sont capables de faire ou de prendre les décisions juste au moment juste. Être ACDC, en fait. C'est un peu le résumé de ACDC, le groupe de Robote. ACDC, c'est... Aimer, donc l'amour, on revient à l'amour. Et donc aimer et être présent dans ce moment-là du monétaire, aimer là. Donc je pense que le genre, il a besoin de vouloir être là. Faire les choses avec conviction. Donc c'est décision, pour ça il faut avoir du caractère et dans le sigle ACDC il y a un petit éclair et ça c'est l'intensité. Et en réunissant tout ça, on arrive à gagner des titres. C'est presque une philosophie de vie en général.

  • Speaker #1

    C'est une belle image en tout cas que je ne connaissais pas. Je connais le groupe ACDC, je le mets des fois en formation pour réveiller un peu les troupes. C'était mon époque, mais voilà, c'est plutôt sympa. Donc tu t'engages ton quotidien et aujourd'hui aussi tourner vers les jeunes au travers de ta mission LNB Légende. Ça occupe combien de ton temps ? C'est quoi ton quotidien aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors moi je s'occupe 95% de mon temps dans le monde du basketball.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Non seulement la LNB Légende, mais aussi aller vers tout le basket de la base. Ce qui m'intéresse beaucoup c'est le basket de la base. parce que ah Il y a beaucoup de monde déjà, donc c'est intéressant. Et puis, il y a beaucoup de personnes différentes. On parlait d'identité, d'identité différente. Donc, c'est plutôt épanouissant de rencontrer ces personnes-là. En plus, je me rends compte que le basket de la base, ils ne croient pas qu'un ancien joueur de très haut niveau soit capable de venir vers eux et de parler, de transmettre et de partager. parce qu'ils pensent qu'on vit en haut de la pyramide et qu'on ne descend jamais. Et moi, ça ne m'intéresse pas trop d'être en haut de la pyramide, en fait, parce que j'ai connu, je sais ce que c'est, et ça m'intéresse beaucoup plus de venir au basket de la Réglas pour transmettre, partager. Les centres de formation, ça en fait partie, mais même plus bas, c'est-à-dire même les débutants, même des catégories U13, U15, je vais sur le terrain avec eux, et non seulement je fais des choses avec les joueurs, mais ce qui m'intéresse aussi, c'est de parler éventuellement aux dirigeants et parler aussi surtout aux coachs. qui vont être avec ces jeunes joueurs pendant toute une année. Et d'apporter ma vision de ce que ça doit être l'approche du terrain. En sachant que je considère que la priorité sur l'entraînement des jeunes, ce n'est pas de trouver le futur Victor Wendt-Bagnama, d'entraîner le futur Victor Wendt-Bagnama, mais c'est de considérer tout le monde de la même façon, avec un esprit de justice, et de faire en sorte, on en parlait tout à l'heure avant, et en faire en sorte que chaque jeune arrive au maximum de ce potentiel. À mon avis, il y a des façons d'entraîner pour arriver à ça. Et en particulier, en faisant des choses très simples, donc un basketball très simple, pas des grandes théories, et en accentuant le tout, plus sur des attitudes et sur des comportements que sur des techniques. Aujourd'hui, Gwenaëlle, je peux te demander, quand tu viens à mon entraînement, de plonger sur un ballon. sera capable de le faire, mais je ne suis pas sûr qu'il soit capable de le faire travailler à trois coups. Et donc, quand je parle d'attitude, c'est des choses très simples que tout le monde peut faire et qui met aussi de la justice dans l'équipe parce que si Michael Jordan est dans notre équipe et Michael Jordan ne plonge pas sur le ballon, toi, Gwenaëlle, tu peux aider un Michael Jordan. Michael, tu n'as pas plongé sur le ballon alors que c'est une des règles de notre équipe que tout le monde doit plonger sur les ballons quand ils sont au sol. Alors que... C'est difficile de dire à Michael Jordan, écoute, tu as une petite poignée à trois points, alors que moi, personnellement, je ne suis pas capable de le mettre une poignée à trois points. Donc, c'est des choses où moi, ça m'intéresse d'aller et de mettre en place ce... Vous me recevez, vous me voyez aussi ? Oui, oui. C'est bon, pardon, parce que j'ai eu un truc. Et c'est ça, moi, qui m'intéresse, de pouvoir exprimer au plus grand nombre.

  • Speaker #1

    OK. C'est un parallèle complet. Tu sais que j'anime, comme tu as participé avec Jean-François, mais je sens des valeurs complètement communes avec Jean-François. Vous étiez amis de jeunesse en plus. Donc là, je retrouve quand même les deux choletés sur le même registre de faire progresser aussi les jeunes, mais de manière générale. Le haut niveau, OK, mais il y a tout le reste. Et surtout aussi l'épanouissement des jeunes. Jean-François le dit, quand il a eu des jeunes au centre de formation, c'était d'en faire des hommes à la fois, des athlètes de haut niveau, bien sûr, mais aussi des hommes. Et je pense que c'est un petit peu ce que tu expliques là.

  • Speaker #0

    Exactement, je pense que c'est la responsabilité du coach formateur, c'est de faire en sorte que les jeunes s'épanouissent dans leurs projets sportifs et que ça leur sert dans leur épanouissement de vie de tous les jours. Il faut savoir qu'on a très peu de chance quand on est un coach de jeunes d'entraîner un futur joueur de très haut niveau. Il y a très peu de joueurs qui arrivent au très haut niveau.

  • Speaker #1

    C'est sûr, c'est sûr. Allez, on arrive à la fin, avant le portrait pile ou face d'une dernière question. Enfin, pas une dernière question, mais tu as parlé tout à l'heure, j'avais un mot de la fin, mais ton mot de la fin, tu nous as fait un peu de teasing tout à l'heure, parce que tu as parlé de ton premier mantra, la phrase de Socrate. Voilà, je sais que je ne sais pas, je ne sais plus exactement comment elle est formulée, mais c'est une phrase qui me paraît tellement belle, tellement réelle, et qui est, on va dire, chaînée à ce que tu as dit tout à l'heure, qui est un grand principe, c'est l'humilité. C'est la base de tout, parce que si on est humble, on comprend qu'on ne sait pas et que tous les jours on apprend. Et je veux bien connaître ton deuxième mantra avant les questions pile ou face.

  • Speaker #0

    Alors, mon deuxième mantra, c'est un vers d'un poème, le poème Inditus, c'est un des poèmes préférés de Nelson Mandela, c'était un des poèmes préférés de Nelson Mandela, et c'est « Je suis maître de mon destin » . Donc, je sais, je ne sais pas, donc je fais tout ce qu'il faut pour apprendre le plus de choses possibles, et je fais tout ce qu'il faut pour être maître de mon destin et ne dépendre qu'à ça. Voilà, ok. Et ça résume un petit peu aussi, moi, ma vie aujourd'hui. Donc, je considère que je suis maître de mon destin. Et le fait d'être maître de mon destin, ça me permet d'être ouvert et puis de comprendre les autres et puis d'aller vers les autres et que les autres viennent vers moi et d'être en capacité d'être libre mentalement et dans ma façon.

  • Speaker #1

    Très belle phrase également et d'un personnage incroyable. évidemment Nelson Mandela. Allez, on termine donc par quelques questions pile ou face. Alors, je crois avoir la réponse, mais je te demande quand même, c'est talent ou entraînement ?

  • Speaker #0

    Entraînement.

  • Speaker #1

    Entraînement. Ok. Alors, pourquoi entraînement ? Tu l'as un peu dit au démarrage, mais...

  • Speaker #0

    Non, mais je pense que, je te pense qu'il est sûr que le talent permet de passer des caps que certaines personnes n'arriveront jamais à avoir, mais l'entraînement permet à une plus grande masse de pouvoir arriver.

  • Speaker #1

    et puis de pouvoir progresser sans entraînement on n'y arrive pas tu as droit un joker un des fois sur certaines questions à un seul mais voilà comme dans l'émission et très longtemps alors activités campus web on va parler c'est les activités mentales et physiques mais toi si tu avais à choisir activités mentales ou physiques moi physique et je m'en doutais un peu mais mais Mais sauf que...

  • Speaker #0

    C'est une question intéressante, mais il me semble que l'activité physique entraîne ton activité mentale, quand l'activité mentale n'est pas sûre d'entraîner ton activité physique.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    En fonction de l'activité physique que tu... Non, non, mais si tu te dis une activité physique que je dois courir pendant 10 minutes, 10 kilomètres, c'est irréel. Tu dois préparer ton mental à... Et tu accords parce que ça va être assez compliqué, assez difficile.

  • Speaker #1

    Donc, il y a un lien quand même. Alors, si on vient un peu dans le basket, il y a quelques questions aussi. Temps mort ou vidéo ?

  • Speaker #0

    Comment ?

  • Speaker #1

    Temps mort ou vidéo ? Les séquences vidéo en préparation ou plutôt le temps mort du match ?

  • Speaker #0

    Temps mort. Temps mort. C'est plus vivant, c'est plus intéressant, il se passe plus de choses, c'est des émotions. Et puis, le temps mort, il y a besoin d'être concis. pour pouvoir donner une consigne. La vidéo, c'est quelque chose qui m'a un peu plus... Alors après, ce qui est intéressant, c'est la vidéo d'après aussi, pour comprendre les erreurs qui ont été faites et pour travailler dessus. Tant mieux. Ok.

  • Speaker #1

    Allez, je reste, je vais aller sur le basket américain, même si tu as sans doute préféré le basket européen, mais Michael Jordan ou Michael Johnson ?

  • Speaker #0

    Michael Jordan. Michael Jordan. Oui. Tu parlais de Magic Johnson, non ?

  • Speaker #1

    Madjieck Johnson,

  • Speaker #0

    oui. Michael Jordan. Michael Jordan, c'est le joueur qui a mis le basketball tout en haut.

  • Speaker #1

    Tout en haut. Et il est resté tout en haut. Alors, équipe de France ou sur les baskets ?

  • Speaker #0

    Oh là, ça c'est compliqué ça. Je dirais sur les baskets. Je dirais sur les baskets, c'est mon club, c'est là où j'ai grandi. Le club, l'équipe de France, c'est quelque chose de très particulier. Sur une... un lâche de temps très court. Le club, c'est une saison où on vit des choses beaucoup plus intenses avec le club qu'avec l'équipe de France.

  • Speaker #1

    Sur les titres, toujours autour du sport et du basket, tu as eu une médaille d'argent en Jion et tu as eu des titres en Euroleague. Qu'est-ce qui t'a... Si tu en retenais, tu as le droit au joker, tu n'oublies pas.

  • Speaker #0

    Je reviens sur ce que j'ai dit juste avant. Évidemment, la médaille d'argent olympique, c'est quelque chose d'incroyable parce que c'est extrêmement difficile à avoir. Déjà, c'est tous les quatre ans, c'est difficile de se qualifier, puis il y a une compétition qui est dure. Il n'empêche que je retiens le titre de Euroleague. Une médaille d'argent, oui, mais un titre, c'est plus dur que d'avoir une médaille d'argent. Un titre, c'est une équipe. La médaille d'argent aussi, c'est une équipe, mais en plus, tu finis sur une défaite. Je retiendrai le Roli pour aussi l'intensité et les moments vécus. Et l'Osmo, c'est la plusieurs qui entre sur une ville, dans un club, les supporters. Et puis, l'équipe de France, c'est un mois, un mois de... de travail, d'entraînement, de vie ensemble. Les clubs, c'est des années, des saisons, au minimum dix mois ensemble, organisés à un titre.

  • Speaker #1

    Ça marque les esprits. Et d'ailleurs, dans ce registre-là, c'est un peu un détail, mais collaboration ou coopération ?

  • Speaker #0

    Je n'arrive pas à faire une séance entre les deux.

  • Speaker #1

    Ok. Moi, pas bien non plus, c'est pour ça que je te demande. J'interroge souvent avec une collègue aussi qui fait de la formation avec moi. Parce que là, ils ont collaboré, coopéré, c'est assez ténu on va dire. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais, c'est plutôt coopération. Ouais. Ouais, mais voilà, je pourrais utiliser mon joker, mais je me lance quand même, donc... Ouais, plutôt coopérer, je suis aussi plus coopéré à quelque chose d'ensemble, de groupe. Voilà, alors que la collaboration, c'est plutôt des individus, les uns à côté des autres qui... qui font les choses pour arriver ensemble. Coopérer, je ressens plus le côté collectif.

  • Speaker #1

    Oui, collectif.

  • Speaker #0

    Coopération. Mais peut-être, je me trompe peut-être, j'aurais besoin de mon bonheur.

  • Speaker #1

    On ira regarder dans le petit Robert après, mais voilà, c'est un âge. Si on revient juste entre parallèles, c'est l'an dernier, entre la collaboration d'entreprises auprès du sport. On est soit sponsor ou partenaire, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. On est sponsor d'un club ou on est partenaire, tu dirais plutôt quoi ? Sponsor ou partenaire ?

  • Speaker #0

    Ça dépend du club surtout. Oui. Ça va dépendre de ce que le club te permet d'être, de faire. Si il veut seulement un sponsor qui lui donne X millions, X argent, X euros, tu t'avoues. Tu peux vouloir être partenaire et participer à la vie du club d'une façon différente si ton club ne te laisse pas le faire. Et puis ça dépend, on revient au tout début. Qu'est-ce que je veux faire de mon coopération ou collaboration avec le club ?

  • Speaker #1

    C'était les trois options que tu disais d'ailleurs. Oui, oui, tout à l'heure, on avait parlé des valeurs, on avait parlé d'un sponsoring un peu général, plutôt d'un partenaire, et puis tu avais parlé des valeurs communes, ça revient un peu à ça. Oui, je veux dire que c'est un peu...

  • Speaker #0

    Ou un sponsoring festif, c'est-à-dire se profiter d'être un sponsor pour pouvoir, voilà, passer du bon temps, entre guillemets, à certains événements. Moi, je serais plus, si j'étais moi, dans la position d'investir dans un club en tant que sponsor.

  • Speaker #1

    partenaires je préfère être partenaire aider à la mission aux différentes missions du club et au développement du club allez j'en ai une dernière et c'est un coup c'est un triple choix je fais jamais ça mais avec toi je suis obligé donc c'est soit soit pitch soit kinder soit une banane pour recharger les accus alors c'est plutôt un fruit ou un pitch ou à kinder je dirais un fruit voilà à la GIF,

  • Speaker #0

    oui. Ça, je vais... Comment ça ? Ça me permet, là, je suis sur le côté neutre. Je ne prends pas de position par rapport à... Voilà,

  • Speaker #1

    à ta carrière. À ta carrière.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #1

    Bon, Antoine, je vais vraiment te dire un grand merci. Je sais que tu prends un avion bientôt. En plus, il faut qu'on termine l'entretien. J'espère que ça va rentrer dans ton timing. Et je te remercie vraiment au nom des auditeurs, des athlètes de l'entreprise qu'on mettra dans les prochaines semaines en ligne. Et puis, on se croisera bientôt, j'espère bien, à Cholet, comme tu es rendu assez souvent à Cholet, comme c'est mon cas aussi.

  • Speaker #0

    Merci à toi pour l'invitation. Et puis, bonne continuation et bon courage à tous. Et puis, on est sûr de se voir autour d'un terrain de basketball ou dans le monde de l'entreprise, où que ce soit, pour continuer ces discussions et ces débats qui me paraissent vraiment très intéressants.

  • Speaker #1

    Oui, très passionnant. Merci encore Antoine. Je vous invite tous les auditeurs à vous abonner à la newsletter, comme je l'ai dit en introduction, les athlètes de l'entreprise. Vous tapez ça sur vos moteurs de recherche, sur les différentes applis de podcast, Spotify, Deezer, Apple Podcast et vous trouverez évidemment tous les podcasts qu'on réalise régulièrement. donner aussi votre avis, à interagir bien sûr sur tout ce qu'on peut échanger et surtout quand on a de la matière comme à chaque fois bien sûr et en plus avec le plaisir de tout ce qu'on a pu échanger avec Antoine et je vous dis à bientôt

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