- Speaker #0
L'industrie de la construction est en plein bouleversement. Nouvelles normes, utilisation des matériaux, consommation énergétique sont nos enjeux. Je m'appelle Richard Mita, je suis serial entrepreneur et CEO de Sinax. Chez Sinax, nous digitalisons l'industrie des matériaux de construction. Ma passion, le digital appliqué à des secteurs qui ne l'attendaient pas. Dans Les bâtisseurs, j'interview des visionnaires de l'industrie pour vous inspirer dans votre propre transformation environnementale, digitale. et managerie. Bienvenue dans Les bâtisseurs, le podcast, ceux qui bâtissent aujourd'hui pour demain. Bienvenue dans ce nouvel épisode des bâtisseurs. Aujourd'hui, je suis avec Charles Bignon, associé fondateur de BatiBig. Salut Charles.
- Speaker #1
Bonjour Richard.
- Speaker #0
Déjà, merci de me recevoir dans tes locaux. à Clichy, où on retrouve un grand panel de tes entreprises. Pour la petite histoire, Bitsy Big, franchement, je ne vous connaissais pas. Je suis tombé sur une nouvelle, je crois que c'était début 2025. où il y a quelques semaines ou quelques mois, où vous annonciez des rachats. Et là, je me suis dit, mais quel est ce groupe dans la construction qui annonce des rachats que je ne connais pas ? Et puis, je me suis rendu compte que vous étiez un groupe énorme. Aujourd'hui... Aujourd'hui, on parle de plus de 1200 collaborateurs. Peut-être un peu plus à l'heure où on se parle.
- Speaker #1
Sûrement, il y en a qui arrivent tous les jours.
- Speaker #0
Donc, s'il te plaît, si tu peux déjà te présenter et nous présenter BatiBing. Mais présente-toi dans un premier temps,
- Speaker #1
s'il te plaît Charles. Ben voilà, moi je suis un entrepreneur. C'est vraiment la définition la meilleure pour me qualifier. J'ai 51 ans, j'entreprends depuis que je suis petit. Je vendais des cookies sur les marchés. Je cueillais des bouquets de fleurs à la campagne pour les vendre aux passants. Et mon frère est un peu pareil, alors je ne sais pas, ça doit être dans nos gènes. Mon père m'a dit qu'il y avait des gens qui étaient dans le tissu autrefois et qui avaient apporté des machines qui venaient d'Angleterre et qu'ils ont développé des... Rien à voir avec le bâtiment, mais ça doit être dans nos gènes familiaux. En tout cas, on se sent commerçant avec mon frère. L'aventure commence il y a 20 ans, en 2005, où, un peu par hasard, on rachète une entreprise de plomberie. On n'était pas du tout... Voué à ça, puisque lui, il a fait une école de commerce, moi aussi. Il faisait du conseil en stratégie, mon frère. Et puis moi, je faisais de la grande distribution. Et pour des raisons diverses, on s'est retrouvés. Donc lui, il avait dans l'idée d'être entrepreneur. Donc c'est pour ça qu'il avait commencé par le conseil en stratégie. Et moi, j'étais un peu déçu par les grands groupes. Parce que les jeunes qui ont envie d'avoir de l'autonomie, des responsabilités, ce n'est pas forcément immédiat. donc J'ai essayé de réorienter ma carrière vers les PME, voire TPE, en me disant, voilà, j'aurais peut-être plus de responsabilités dans une plus petite entreprise. Et m'est arrivée l'opportunité de reprendre une entreprise traditionnelle, l'entreprise Chapeau, créée en 1961 de plomberie, qui faisait de la petite plomberie pour des syndic de copro et des particuliers. Et puis, je me suis dit, si on est deux, on ira peut-être un peu plus loin. On dit souvent, ça va plus vite, mais à deux, on va plus loin, ou à plusieurs, on va plus loin. Et donc, j'en ai parlé à mon frère. et... Et pour lui, ça a été aussi une espèce d'engagement. Mais d'ailleurs, quand on est entrepreneur, il y a un moment où il faut sauter le pas, il faut se lancer. Et il s'est dit, je ne suis pas fait pour faire des tableaux Excel et des PowerPoints toute la journée. Donc, je veux de l'opérationnel, je veux devenir commerçant et je m'embarque avec mon frère dans cette aventure de plomberie. Et donc, on rachète pour un euro symbolique, petite histoire, une entreprise un peu en difficulté qui vivotait parce qu'elle mérite. C'était une endormie en fait.
- Speaker #0
D'accord. Une belle endormie.
- Speaker #1
Une belle endormie, je ne sais pas. Elle a mis du temps à devenir belle, c'est ça ? C'est une société qui, dans les années 80, de ce qu'on m'a raconté, ce que je n'ai jamais rencontré les fondateurs, qui avait eu des belles heures de gloire, qui étaient plus grandes qu'en tout cas quand on l'a reprise.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et la plomberie, c'est un métier, donc il a fallu qu'on l'apprenne. Et donc, on est devenu assez rapidement chargé d'affaires sur le terrain.
- Speaker #0
Là, vous êtes deux, donc toi si je ne me trompe pas, tu as dû faire aussi des études de droit auparavant.
- Speaker #1
De droit et d'école de commerce.
- Speaker #0
Et d'école de commerce également. Ton frère, donc conseiller en stratégie. Et là, vous êtes en train de me dire que vous êtes allé sur le terrain faire les chargées d'affaires techniques, aller regarder les TIO,
- Speaker #1
c'est ça ? La raison est assez simple, c'est que l'entreprise, à l'époque on la reprend, elle faisait 600 000 euros de chiffre d'affaires. Ça ne permettait pas de nous payer.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Donc, il a fallu qu'on développe le chiffre d'affaires pour créer une marge suffisante pour pouvoir nous payer. Donc, on a mis en place un plan d'attaque, un business plan sur une toute petite boîte de tout le temps qu'on était, sur une toute petite boîte de bâtiments. Et puis, on a stick to the plan. On a mis en place des méthodes et on a dit qu'il faut qu'on arrive à 600 000, on passe à 2 millions de chiffre d'affaires. Donc, on a été voir les clients et les clients, si vous les bullshitez trop, si vous leur racontez trop de pipeau, ils ne vous croient pas. et donc nous On a dû apprendre le métier grâce à nos techniciens, à nos conducteurs de travaux. Au moins, le vocabulaire est suffisant pour avoir un vernis et essayer d'aller vendre des commandes. Et en fait, quand on a faim, vendre des commandes et vendre des affaires, c'est assez facile. Ce qui est compliqué derrière, c'est de les produire. Très rapidement, on s'est rendu compte que c'était encore plus important d'avoir des bons collaborateurs que des bons clients. Parce qu'en fait, un client tout seul, on ne peut rien faire. Alors qu'avec des bons collaborateurs, on est sûr de faire des bons chantiers, en tout cas dans le PTP. Et c'est vrai que... Le bâtiment est un milieu très technique. Les gens sont des gens techniques, ils sont issus de filières techniques. Et nous, on n'avait pas du tout ce background-là. On avait plutôt la gestion. Et on s'est rendu compte assez rapidement que quand on mélangeait gestion et technique, finalement, c'était peut-être un très bon cocktail et qu'on avait peut-être quelque chose entre les mains. Et donc, l'entreprise Chapeau s'est développée. On a amélioré la qualité du service. Il y avait toujours des vieux clichés dans le bâtiment, des délais non respectés, des prix trop chers, des arnaques, surtout dans la plomberie. et Nous, on a essayé justement de promettre à nos clients qu'on n'était pas du tout tout ça, qu'on était des gens sérieux. On a un peu modernisé l'entreprise. Il faut se rappeler, dans les années 2005, il n'y avait pas encore bien les emails partout. Il y avait encore des fax, il y avait encore du papier, il y avait encore des courriers papier. Et nous, on a mis en place des process, on a mis en place des tableaux, des bases de données access. Il faut se remettre un peu en perspective. L'IA, ce n'était pas encore du tout là.
- Speaker #0
C'est sûr. Donc 2005, c'était il y a 20 ans. Tu avais une trentaine, début de trentaine, fin de vingtaine, c'est ça ? C'est à ce moment-là que tu montes ça. 2005, on est encore au début, il n'y a même pas de smartphone. Non, pas du tout. Tu prenais des photos.
- Speaker #1
Pour la petite histoire, on avait un conducteur de travaux en juin. On reprend l'entreprise en janvier. En juin, notre conducteur de travaux, qui était notre caution technique, tombe d'un arbre parce que le week-end, il cueillit des cerises. et il nous dit « Je suis arrêté trois mois. » Et là, on s'est dit… comment on va faire ? Et on a foncé chez Darty acheter un appareil photo numérique pour pouvoir prendre des photos des chantiers, aller le voir à l'hôpital, lui dire on a vu ça, on a vu ça, combien ça... Et c'est pour ça qu'on a appris énormément. Et d'ailleurs, historiquement, quand on regarde le chiffre d'affaires à cette époque-là, la courbe, elle a énormément progressé parce que Justin et moi, on s'est mis à être sur le terrain au moins à mi-temps. Et en fait, c'est ce qui a été fondateur de notre aventure, c'est qu'on a appris le métier technique et on est devenu chargé d'affaires en plomberie. Ça a duré 15 ans puisque c'est en 2020 seulement qu'on a dû raccrocher notre casquette de conducteur de travaux et de chargé d'affaires parce que notre groupe étant devenu ce qu'il est devenu, c'était un peu trop compliqué. On n'arrivait pas à allier à la fois le fait de répondre à nos clients et en même temps de gérer le développement de BatiBig.
- Speaker #0
Ok, donc là, 2005, chapeau, première entreprise, ensuite ?
- Speaker #1
Donc on met quatre ans à peu près à la faire arriver à 2 millions d'euros de chiffre d'affaires, donc suffisamment pour nous rémunérer. On était très contents, ça se passait très bien. Et on passe à travers la crise de 2008 qui nous fait un peu pivoter. On abandonne un peu les clients particuliers. En plus, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais à l'époque, il y avait des directives opéraines qui permettaient aux plombiers, aux fameux plombiers polonais, qui arrivent avec des prix un peu cassés, très compliqués. Les particuliers nous disent, il faut faire moitié prix. Non, vous ne savez pas faire. Donc, on se réoriente vers le B2C, avec des syndicats de comorité, des institutionnels, des administrateurs de biens. et qui, eux, ont des parcs immobiliers, ils nous disent, on adore votre service en plomberie, pourquoi est-ce que vous ne faites pas de la couverture ? Pourquoi il ne se fait pas du chauffage ? Pourquoi il ne fait pas de l'électricité ? Nous, dans notre parc d'immeubles, on a toutes sortes de problèmes. Et nous, on se dit, ça a été dur d'apprendre la plomberie. Une autre manière, plutôt que de développer des nouveaux services ex nihilo, ça va être de se tourner vers le marché des croissances externes. Et le bâtiment, c'est composé de plein de PME, TPE qui sont à transmettre, puisque... les artisans qui les ont créés, qui les ont développés, les chefs d'entreprise qui les ont amenés à certains stades, arrivés au moment de leur retraite ou d'un changement de vie, parce que voilà, on ne sait pas de quoi demain est fait, et qui souhaitent céder, ils n'ont pas toujours la possibilité de céder à quelqu'un. C'est pas comme des voitures, il n'y a pas des marchés de l'occasion des entreprises. Il y a un réel besoin de trouver des gens qui peuvent reprendre, surtout que parfois, ces entreprises sont constituées par les grands-parents, par des ancêtres, etc., et elles se transmettent de génération en génération, et qu'il n'y a pas toujours... une solution de la nouvelle génération. Donc une solution pourrait être de transmettre aux employés, mais les employés n'ont pas forcément les moyens, ils n'ont pas forcément la concurrence, ils n'ont pas forcément envie, ils n'ont pas forcément le savoir faire. Et donc nous... On avait prouvé qu'on l'avait fait une fois et donc on a pu le faire une deuxième fois. Et donc, on s'est orienté vers le marché des croissances externes et on a trouvé une deuxième entreprise, donc en 2008, début 2009, qui est l'entreprise Sogecop, qui fait la couverture en plus de la plomberie. Et donc là, on se dit, on a un savoir-faire, on a une méthode où on mélange méthode de gestion et technique qui porte ses fruits. On a traversé la crise, ça se passe plutôt pas mal. Et on a la possibilité de faire de la couverture en plus. Et on a déjà les clients. Et à nos clients couverture, on va proposer de la plomberie. Et on se dit, on tient peut-être quelque chose. Donc, on reprend cette deuxième entreprise. Et en parallèle, on contacte notre cousin germain, Adrien Meulier, qui lui avait fait une école de commerce et qui, pareil que mon frère, s'ennuyait du conseil en stratégie. Pour la bonne, j'en ai marre, je veux de l'opérationnel, etc. Et on lui dit, écoute, fabuleux, tu vas reprendre l'entreprise Sogecop et tu ne vas pas être directeur salarié, mais tu vas être directeur associé. Comme ça, tu vas être associé à l'aventure. Et si ça se passe bien, tu vas t'enrichir. Si ça se passe mal, au moins, tu vas lutter pour que ça se passe bien. Et ça s'est très bien passé parce qu'en fait, nous, on avait déjà un savoir-faire. Et donc, très rapidement, on lui a appris ce qu'on savait.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et donc, l'entreprise Sogecop, on passe, BatiBig passe. Alors, BatiBig, ce n'était pas encore BatiBig à l'époque, mais le groupe passe de 2 millions à 4 millions d'euros de chiffre d'affaires. De 20, on passe à 40 personnes. Donc, en plus, on a des synergies et ça se passe très bien. Et puis en 2000... 13, donc encore 4 ans après, donc un démarrage de croissance assez lent, on a rebelote l'opportunité de reprendre une entreprise de chauffage et de climatisation, l'entreprise Porto. Et en même temps, on a quelqu'un de notre réseau d'amis, Benjamin Cléry, qui vient nous rejoindre et qui fait, pareil que ce qu'on a fait avec Adrien Mullier, il reprend une départ dans la société Porto et il devient directeur associé de l'entreprise Porto. Puis il bénéficie de notre savoir-faire,
- Speaker #0
de notre clientèle et du cross-sell.
- Speaker #1
Et on a reproduit le schéma... une dizaine de fois jusqu'en 2019, où là, on se trouve devant un problème, c'est-à-dire que nos assos... Enfin, un problème qui n'était pas vraiment un problème. On faisait 45 millions d'euros de chiffre d'affaires. On avait une douzaine d'entreprises. Huit personnes qui étaient venues nous rejoindre pour investir dans des filiales à nos côtés. Et ces gens-là, finalement, travaillaient un peu en silo. Ils étaient chacun dans leur filiale. Et donc, le côté groupe, le côté cohésion ensemble était un petit peu manquant.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Pour changer cette situation, on a décidé de faire... Une opération financière qui a permis de changer les parts de chacun des filiales contre les parts de la holding.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et donc, on a remonté tous nos associés qui s'appellent maintenant les associés historiques.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Et on a créé BatiBig à ce moment-là pour donner une cohésion, un objectif commun et donc une dynamique. Ok. Et à partir de là, on est rentré dans une dimension un peu nouvelle puisqu'il y a un fonds d'investissement qui est rentré à notre capital, le fonds d'investissement Siparex, comme minoritaire, qui nous a aidé à nous structurer.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Et donc, on a créé des fonctions supplémentaires. donc la fonction finance, la fonction commerce, la fonction ressources humaines, la fonction IT, services informatiques. Et on a commencé à transformer BatiBi comme une plateforme capable de recevoir des entreprises qui nous rejoignent et on continuait notre croissance externe, puisqu'on avait en plus levé une dette auprès d'un pool bancaire, c'est le principe du LDO.
- Speaker #0
Le principe, oui.
- Speaker #1
L'idée, c'est de financer immédiatement notre développement et notre croissance. Et donc, on avait initié plein de process et donc on a pu, avec l'argent frais qui était arrivé, les transformer en des reprises. Et donc, nos associés historiques se sont vus gérer une deuxième, une troisième entreprise. Et ça s'est très, très bien passé, sauf qu'au bout d'un moment, ils nous ont dit, nous, on n'est pas magicien, on ne peut pas tout faire. Il va falloir qu'on trouve un système parce que quand on reprend des entreprises, les gens qui nous les transmettent, chez Batibic, en tout cas à notre démarrage, ne restaient pas. Ils changeaient de vie ou ils partaient. à la retraite. Enfin, voilà, ils cédaient leur entreprise après une transmission. Transmission entre 4 à 8, 10 mois qui permet de mettre un peu, de raccorder les noms.
- Speaker #0
D'aller trier à la part. D'aller trier,
- Speaker #1
présenter la clientèle, présenter la manière de faire retenir la nouvelle entreprise. Et donc, comme ils disaient, nous, on ne peut pas tout faire, il va falloir qu'on trouve des relais de management. Et on a regardé en interne et là, on a trouvé, identifié pas mal de collaborateurs qui étaient susceptibles de reprendre des entreprises. Qui n'étaient pas venus rejoindre l'aventure Batibi. ou la filiale dans laquelle ils étaient pour ça. Mais quand on leur a proposé le projet, ils ont dit pourquoi pas ? Et en fait, ça s'est super bien passé parce qu'ils étaient formés à toujours notre méthode gestion slash technique. Ils connaissaient notre logiciel, ils connaissaient notre envie de dégager de la marge, ils connaissaient nos techniques commerciales. Et donc, ça s'est très bien passé au moment de reprendre les entreprises. Et ces entreprises, elles se sont très bien intégrées dans notre aventure. Le problème, c'est qu'on avait réussi à combler le manque de management du côté des nouvelles entreprises, mais qu'on avait dépouillé les entreprises dans lesquelles ces cadres qui sont devenus directeurs travaillaient. Et donc, c'est là qu'on s'est dit, comment on va faire ? On a décidé de créer un graduate programme en embauchant des jeunes diplômés qui souhaitent entreprendre, qui n'ont pas forcément ni les moyens, ni l'idée, mais on n'est pas toujours obligé d'être inventeur pour être entrepreneur. Je pense qu'on est dans la meilleure preuve. Le bâtiment est un secteur traditionnel, la plomberie c'est vieux comme le monde, et en fait je pense qu'on est un groupe d'entrepreneurs. Et donc ces jeunes diplômés sont venus... à la fois se former pour devenir des futurs chefs d'entreprise chez nous, et en même temps, ils produisent, puisqu'ils commencent toujours par... Ils rentrent par la petite porte chez BatiBig. BatiBig, c'est l'école de l'humilité, c'est l'école du travail, c'est l'école de l'exemplarité. Nous, on considère que pour être un manager, il faut être légitime. Et que pour être légitime, il faut avoir vécu les expériences. Un peu comme dans la grande distribution, qui était un des anciens métiers, où on commence chef de rayon avant d'aller au siège social.
- Speaker #0
Il est clair que dans la construction de manière générale dans le bâtiment, en fait, la matière nous façonne. C'est-à-dire que, alors, moi je connais moins le second œuvre et l'environnement dans lequel tu es, mais moi je connais plus l'environnement des matériaux de construction. Et il est clair que quand on travaille la matière, c'est elle à la fin qui nous façonne. Et donc, si on est un peu rugueux dans le bâtiment, c'est parce qu'on est face à des choses qu'on façonne, qui sont elles un peu dures également, et il est important de commencer et d'être humble. ça je suis entièrement d'accord et ça c'est une particularité du groupe BatiBig il est vrai que votre graduate programme aujourd'hui il est regardé et il est très apprécié moi j'ai des gens qui sont des amis de certains de mes collaborateurs qui ont fait des grandes écoles ou même qui ont pas forcément fait des grandes écoles mais qui ont vu et qui sont venus vers moi en disant mais est-ce que tu connais BatiBig et qu'est-ce que tu penses de ce graduate programme Moi, je trouve ça extrêmement malin de votre part d'avoir mis en place ça. Parce que ça vous permet effectivement d'avoir votre vivier qui vous permet de tourner. En même temps, ça vous permet aussi de voir éclore certains talents que vous n'aurez peut-être pas eu normalement. Et ça vous permet aussi de rayonner au sein des équipes en mode, regardez les gens qui viennent.
- Speaker #1
Exactement, et ça c'est le deuxième effet. C'est-à-dire qu'il y a des gens qui n'étaient pas prédestinés à devenir chef d'entreprise, qui rentrent chez Bati Big. pas du tout dans un gradué de programme et qui finalement, puisque nous, Sky is the limit chez BatiBiq. BatiBiq, c'est une méritocratie, tout le monde peut progresser.
- Speaker #0
Le ciel est la limite, juste pour traduire.
- Speaker #1
C'est-à-dire que chacun peut avoir une ambition dans la mesure où elle n'est pas dévorante, elle n'est pas malsaine. Chacun doit avoir de l'ambition et peut proposer un projet de carrière qui lui permet de progresser. Que ce soit l'apprenti qui arrive chez nous pour nous rejoindre, de manière simple, parce qu'il va commencer par le plus bas, Sur le terrain, il peut progresser pour devenir ouvrier, puis ouvrier spécialisé, puis chef de chantier, puis pourquoi pas conducteur de travaux, et même des directeurs. On a des directeurs qui sont des anciens apprentis.
- Speaker #0
On en voit souvent dans le bâtiment, ça. Il faut les accompagner. Et donc,
- Speaker #1
je trouve que le bâtiment est une école merveilleuse de la progression de carrière. Et c'est comme c'est une école de la transmission, transmission du savoir. Le fait de frotter ces jeunes diplômés, école d'ingénieur, école de commerce, à des gens qui viennent de milieux, d'origine, d'histoires différentes, on a le meilleur des deux mondes. Et moi, je dis aux jeunes qui viennent nous rejoindre, qui sont diplômés, soyez humbles, partagez votre savoir, parce que vous aurez en retour le partage des gens qui travaillent avec vous et vous allez apprendre énormément de choses et ça va complémenter ce que vous avez appris dans les écoles, dans les filières clartes. Et vous ferez des chefs d'entreprise qui seront plus polyvalents, universels, académiques, qui seront reconnus comme tels parce que légitimes.
- Speaker #0
Je vais revenir sur quelque chose. Aujourd'hui, c'est 64 entreprises.
- Speaker #1
C'est 64 entreprises reprises, mais aujourd'hui, pour des raisons un petit peu juridiques, parfois, c'est des fonds de commerce, des petites diffusions. On est plutôt à 55 entités juridiques.
- Speaker #0
55 entités juridiques, 64 reprises. Moi, la question que je me pose, c'est comment ça se passe concrètement ? Tu parlais de modernisation, tu parlais d'un pôle RH, un pôle support, un pôle informatique. Vous êtes présent à Paris, vous avez fait des acquisitions à Lyon et une à Nice, peut-être ailleurs à l'instant où on se parle, je ne sais pas, puisque si tu fais une dizaine d'acquisitions par an, on est le mois d'avril, tu as déjà dû en faire au moins deux ou trois. Ensuite, parle-nous un peu de comment ça se passe concrètement.
- Speaker #1
Avant tout, ce qu'il faut comprendre, c'est que c'est une histoire d'homme, ce n'est pas une histoire de chiffres. la finance, le... le M&A, comme on dit, les fusions acquisitions, ça n'est pas du tout une histoire de chiffres. Alors, l'argent intervient nécessairement, parce qu'il y a un moment, il y a un prix qui est lié, il faut que tout le monde soit content, ça c'est important. Mais avant tout, c'est une rencontre entre une histoire, souvent une histoire qui est longue, on a quand même 6 ou 7 entreprises qui datent du 19ème siècle chez BatiVie. Donc voilà, je dis souvent à mes collaborateurs, n'oubliez jamais, on n'est pas les propriétaires des entreprises, on n'est que les locataires. et que j'espère qu'elles seront là bien après nous. Et donc, c'est très important de respecter l'histoire des entreprises. C'est une partie de la culture. D'ailleurs, c'est pour ça que chez BatiBig, systématiquement, on garde le nom de l'entreprise, que ce soit un acronyme, que ce soit un nom de famille, que ce soit un nom classique. On le garde parce que ça correspond à une culture, ça correspond à une force de travail, ça correspond à une technicité, souvent très qualifiée d'ailleurs, et que c'est la fierté des cédants, c'est la fierté... des collaborateurs, c'est la fierté des clients d'ailleurs aussi, des fournisseurs qui connaissent telle ou telle entreprise pour son nom. Et donc c'est pour ça que pour nous c'est très important de garder l'entreprise. Donc c'est une histoire d'hommes, je vous le disais, parce qu'il faut qu'on puisse voir et expliquer aux cédants, ou à la famille du cédant, parce que parfois c'est une famille, que nous sommes les bonnes personnes pour reprendre la transmission de son entreprise. Parce qu'une reprise d'entreprise c'est une transmission d'un patrimoine.
- Speaker #0
Et à partir de là, si on donne les bons signaux en disant « Premièrement, vos clients sont respectés, vos collaborateurs sont respectés, le nom de votre entreprise sera respecté, et nous avons les moyens de la développer pour qu'elle perdure dans le temps et qu'au contraire, justement, elle grandisse. » Et la preuve, on l'a déjà fait 64 fois, et ça s'est bien passé les 64 fois. En général, c'est un discours qui plaît bien. Surtout que chez BatiBig, on a un vrai savoir-faire dans la reprise. C'est-à-dire que... reprendre une entreprise, ce n'est pas juste faire un chèque et puis au revoir monsieur. Il y a la raccorder, la développer, la transmission, qu'on appelle dans le jargon de la finance la post-merger integration, donc ça veut dire l'intégration post-fusion. Et comme nous, on ne les fusionne pas, elles restent un peu autonomes. Alors comme vous l'avez évoqué, on a des services support et qui donc en général sont ce que les patrons n'aiment pas trop faire. Les patrons d'entreprises qui s'aident, ils aiment bien faire la technique, comme je l'évoquais tout à l'heure, ils aiment bien faire des couvertures comme son couvreur. Ils aiment bien changer les fenêtres quand ils sont vitriers. Ils aiment bien l'étanchéité, etc. Ils aiment bien rencontrer leurs clients. Ils aiment bien éventuellement aller suivre les gars sur le chantier. En revanche, le côté administratif d'entreprise, ce n'est pas du tout ce qui les passionne. Alors que ce soit la tech, l'informatique, ou que ce soit la gestion du middle management ou de tout l'administratif, je parle du social, du rapport avec les services de l'État, etc. c'est quand même assez fastidieux. Et c'est vrai que c'est une jungle aujourd'hui. L'avantage chez BatiBix, c'est qu'on a spécialisé des services pour faire ça. Et en fait, on a même créé une société qui s'appelle BatiService pour vous dire que ces fonctions support sont au service de nos filiales. Et les filiales, effectivement, payent des frais, des gestions, mais c'est beaucoup moins cher que si elles avaient en interne, à l'intérieur des propres entreprises, des collaborateurs qui étaient dédiés pour ces services-là. Et d'ailleurs, souvent, quand on est dans des PME, on ne peut pas se payer une comptable à temps plein, ... une DRH à temps plein, une DSI à temps plein. Donc, on a un peu des profils hybrides, des tours de contrôle qui font un peu de tout et qui finalement sont débordés, sont fatigués. Et ce n'est pas la meilleure manière de pouvoir franchir un palier. Et donc, nous, on délègue ces services centraux, ces services un peu administratifs en centrale sur la plateforme BatiB. D'accord.
- Speaker #1
Et là, est-ce qu'il y a des choses particulières que tu mets en place ? Tu vois,
- Speaker #0
on peut beaucoup souvent parler ressources humaines parce qu'on a un très bon...
- Speaker #1
Pour partager un peu.
- Speaker #0
Alors pour parler tech un peu parce que ça te plaît, on est en partenariat avec Lucas qui est une super société, qui est un SIRH qui est génial, qui est plein de petites briques, qui nous permet de gérer les carrières des gens. Donc déjà, il y a, ne serait-ce que quand le personnel nouveau arrive, il y a une procédure d'accueil, d'onboarding, alors il y a du jargon anglais encore, d'accueil, où on va lui confier un leaflet, il va... avec les qu'est-ce que c'est que BatiBi, qui sont, comment ça se passe, la mutuelle, comment ça se passe pour une voiture.
- Speaker #1
Moi je l'appelais bien le patron de Lucas.
- Speaker #0
Alors nous on travaillait avec des entreprises françaises très intéressantes, Penny Lane en compta, on travaille avec Régicap aussi en réseau, on travaille avec Aircall, je ne sais pas si c'est français mais en tout cas en téléphonie, on aime bien avoir des stars de leur marché, des entreprises dynamiques et modernes qui nous permettent, qui comprennent bien les PME d'aujourd'hui. Donc ça, c'est très important. Et donc ça, c'est comme ça qu'on commence. Et en général, on embarque le personnel dans le SIRH. Et en fait, ça nous permet de faire des premières réunions de liaison où les équipes des RH viennent se présenter au personnel. Et en fait, le personnel des entreprises, des PME, il est super agréablement surpris. Il se dit mais dis donc, c'est génial parce que voilà, il y a un cadre, j'ai un logiciel, je peux déclarer mes congés payés dans une appli. c'est plus le côté un petit peu trop... crayon papier qu'on pouvait avoir dans la place dans laquelle j'étais. Et déjà, ça donne un signal de modernité et en fait de bienveillance. Et ça se passe très très bien. Et en fait, c'est comme ça qu'on commence. Et après, on parle de formation aussi parce que chez BatiBi, on aime beaucoup la formation. On a créé une école de formation qui s'appelle BatiSchool dont le slogan est « Apprendre ensemble » . Parce qu'on sait bien que nos collaborateurs techniques, on est obligé de les former. Donc on est obligé de les former d'un point de vue réglementaire. On est obligé de les former à des gestes techniques, à des gestes de sécurité. Et du coup, on s'est dit, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Et que comme chez nous, on a des très bons, autant que c'est très bon de transmettre leur savoir-faire aux plus jeunes et à ceux qui ont besoin de la forme. Et autant le faire nous-mêmes. Donc, on est qualifié, qualifié. Donc, on pourrait même le faire pour les autres. Sauf qu'on est égoïste, on n'a pas le temps et on le fait que pour nous. Mais on a une école de formation qui n'est pas le gradué de programme, qui est bâtie.
- Speaker #1
Qui est autre chose, bien sûr. Qui est bâtie. Pour le développement technique des gens ou des compétences des gens. et ensuite sur le métier en lui-même, tu vois ? Tu reprends une boîte d'étanchéité. Est-ce que...
- Speaker #0
Déjà, en général, on a déjà des gens qui font l'étanchéité chez Bati.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
On ne la fusionne pas. Elle va devenir une concurrente des autres. Mais on a des directeurs de pôle qui, eux, ont des intérêts de développement de leur pôle. Et donc, ils connaissent en général la technique, le métier de l'entreprise qui va rejoindre leur pôle. Et donc, à ce moment-là, on les greffe sur les achats. Parce que, par exemple, on parle de l'étanchéité. Peut-être que l'entreprise, elle achète... plus cher que ce que nous on achète compte tenu de l'effet masse. Et donc ça, ça va être une synergie aussi qui est très intéressante. Et après, on essaie de regarder comment est composée l'équipe, comment ça fonctionne. Et puis voilà, si ça se passe bien, on ne change rien. Il y a des corrections ou des méthodes qui sont peut-être plus pertinentes, on les met en place. Il ne faut pas oublier que nous, on est riche de l'histoire des 64 entreprises qui sont venues nous rejoindre. Donc tout ce qui marche moins bien... on l'a un peu écarté. Tout ce qui marche mieux, au contraire, on l'a mutualisé, on l'a développé.
- Speaker #1
Tu auras un exemple d'une méthode ou d'un process qui marchait bien quelque part, que vous avez répliqué ? Un exemple comme ça, tu vois ?
- Speaker #0
Je me souviens d'une entreprise qu'on a reprise, je ne vais pas...
- Speaker #1
Oui, sans dire les noms, comme tu veux.
- Speaker #0
Entre le moment où le client passait une commande et le technicien qui arrivait chez le client pour réaliser l'intervention, il y avait, je crois, 11 documents qui étaient produits.
- Speaker #1
Ah oui, c'est beaucoup pour nous autres.
- Speaker #0
Et entre le bon pour aller au magasin chercher des fournitures, le bon pour prendre la voiture, le bon pour valider que c'était bien la bonne équipe, etc. Le bon pour chercher les bons outils. Enfin, c'était un truc à dormir dehors. Et du coup, les gars faisaient la queue dès 6h30 du matin pour les tourner. Et il y avait les 11 actions qui étaient... Et donc, on est arrivé, on a dit, ben non, nous, on va simplifier. Parce que dans les entreprises qu'on a déjà, c'est pas du tout comme ça que ça se passe. Cool. On va arrêter d'avoir un magasin, on va aller plutôt chez les fournisseurs, on va donner des carnets de bande-commande aux gars, on va responsabiliser, on va autonomiser. Et finalement, de 11 actions, je pense qu'on est passé à 3 actions et on a gagné un temps infini. Et donc, une efficacité énorme. Nous, on est au service de nos clients et de nos collaborateurs. Encore une fois, je répète, nous, on a commencé par le développement de notre chiffre d'affaires parce qu'on en avait besoin pour grandir au départ. Mais on s'est très rapidement rendu compte qu'il faut aimer ses clients, certes, mais il faut aussi aimer ses collaborateurs. Et les collaborateurs heureux, j'ai déjà parlé de rentabilité heureuse, moi j'aime bien ce terme-là, parce que je pense qu'un collaborateur heureux, solaire, qui est bien dans sa voiture, avec des bons outils, avec un bon uniforme, et que la tournée est bien organisée, sera toujours plus productif et plus enclin à en donner plus qu'un collaborateur, ou au contraire, il n'a pas les bons outils, il fait 11 actions, ils savent bien, pas parce que c'est un technicien qu'il ne sait pas que c'est mal organisé. Les techniciens... Ils le savent tout de suite quand c'est mal organisé. Ils ne sont pas contents. Ils n'ont pas forcément la solution, mais ils le manifestent. Comme on a dit, c'est un milieu rugueux. Ils vont nous le dire. Nous, il faut faire en sorte que nos techniciens soient très heureux. D'ailleurs, on me dit souvent, vous êtes en tension. C'est vrai que c'est des métiers en tension. On cherche des techniciens. Nous, on les forme. On a énormément d'apprentis. Je crois qu'il y a 150 apprentis qui arrivent en septembre. Tous les mois de septembre. Tu as quoi ?
- Speaker #1
10% de ta masse salariale globale ?
- Speaker #0
On adore les jeunes. parce que les apprentis, ce sont nos futurs bébés bâtis, cadre de demain. Donc, c'est super important. Et malheureusement, on n'en a pas assez, on aimerait en avoir plus. C'est vrai ? Mais oui, on a des journées portes ouvertes. Par exemple, des couvreurs en apprentissage, on ne trouve pas. Alors que c'est un métier magnifique, surtout que maintenant, les toits de Paris sont devenus le patrimoine mondial UNESCO. Enfin, on travaille sur... C'est de l'orfèvrie. Quand on voit ce qui s'est passé à Notre-Dame, alors bon, l'incendie, c'était malheureux, mais derrière, ça a pu mettre en lumière cet artisanat merveilleux. et un poids d'un immeuble parisien, c'est pareil. Et puis moi, je ne sais pas si vous êtes déjà monté sur les toits, mais moi, j'ai eu la chance de le faire plusieurs fois. La claque qu'on prend à chaque fois qu'on monte sur un toit de Paris, c'est magnifique. Donc, je pense que c'est un super métier. Il faut que les jeunes viennent travailler, puis les couvreurs gagnent bien leur vie. Et ce n'est pas dangereux du tout. Il n'y a pas du tout d'accès au travail plus dans la couverture que dans la plomberie. Il y en a peut-être même plus dans la plomberie.
- Speaker #1
J'ai eu le patron d'une boîte de couverture dans les bâtisseurs. C'était le groupe d'Houmer
- Speaker #0
Ah oui, très bien Mon frère le connait mieux
- Speaker #1
Joseph c'est un très bon ami On lui passe le bonjour C'est un groupe qui grossit aussi pas mal Oui,
- Speaker #0
heureusement On ne peut pas tout faire Il y a beaucoup de toi à Paris Il y a beaucoup de toi en France
- Speaker #1
Et donc tu disais Rentabilité heureuse passe par L'attention aux collaborateurs
- Speaker #0
La formation L'organisation D'accord plus efficace. Il ne faut pas oublier qu'on est des vendeurs de temps, nous on n'est pas des vendeurs de matériaux. de collaborateurs, de la main d'oeuvre. Et donc, si on organise mal nos journées, déjà, les techniciens ne sont pas contents, les clients ne sont pas contents, les fournisseurs ne sont pas contents, personne n'est content. Alors qu'il vaut mieux réfléchir à ça. Et donc, ça, c'est un savoir-faire qu'on a, qu'on a pris en compte. Je ne dis pas que les entreprises qu'on reprend n'ont pas ce savoir-faire-là, mais elles n'ont en tout cas pas la structure qui leur permet d'aller un peu plus loin. Et chez BatiBig, nous, entre les cadres de management qui ne sont pas forcément issus du milieu technique, qui font la gestion, et entre nos moyens. IT, achats, gestion de la flotte auto, RH, comme je vous en ai parlé, les fonctions support, on permet à ces entreprises d'aller à l'étape d'après.
- Speaker #1
Et sur le métier, ou sur certains métiers, est-ce que vous avez des choses que vous avez mis en place, ou des méthodes, vraiment sur le côté un peu plus métier que tu pourrais nous partager, ou tu vois, ou tu as quelque chose que vous avez fait, tu vois, sur la plomberie, à un moment ou à un autre, vous avez dû, tu vois, tu disais sur la plomberie,
- Speaker #0
tu as pris des photos,
- Speaker #1
tu vois, quelque chose qui était nouveau.
- Speaker #0
Techniquement, on n'a pas révolutionné.
- Speaker #1
J'imagine, mais il y a peut-être des choses.
- Speaker #0
On a fait, nous, ce qui est assez particulier chez BatiBiz, c'est qu'on n'a pas de stock. On n'a pas de gestion de stock ici. Donc, on n'a pas de magasinier. mais on a considéré que les... techniciens étaient autonomes. Et donc, ça, c'est quand même un peu une révolution pour certaines sociétés, qu'ils étaient autonomes dans le sens où leur stock, c'est dans leur petit camion, dans leur petit kangoo, ou dans les magasins des villes dans lesquelles on intervient. D'ailleurs, on ne le sait pas forcément, mais il y a plein, plein de petits dépôts de tous les fournisseurs de plomberie qui ne sont pas forcément dans les rues principales, mais dans les rues un peu cachées. Et ce qui permet d'avoir, en fait, un stock décentralisé chez nos fournisseurs. Donc, on a plutôt négocié des bonnes conditions chez nos fournisseurs. On veille à ce que les produits qu'on doit aller chercher soient présents avant, toujours dans le...
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
...d'anticiper. Et en fait, ça, c'est un peu nouveau. Donc, on a... Ça évite les allers-retours parce qu'à Paris et en région parisienne, on a quand même des gros problèmes de trafic. D'ailleurs, c'est la même chose à Lyon ou à Nice. À Nice aussi ? Oui, il y a du problème de trafic. OK. Et du coup, plus le technicien... Moins le technicien fait des allers-retours avec le siège, plus il a du temps à passer chez son client à produire et à faire ce qu'il a à faire. D'accord. Ah si ! une évolution. Après, ce qu'on a mis en place, mais ça c'est normal, tout le monde le fait, c'est plutôt des échanges un peu digitaux avec nos techniciens, de manière à ce qu'ils puissent récolter l'information qu'on leur descend, et nous faire remonter des rapports d'intervention, des photos, des appréciations, même des paiements, parce qu'on est aussi... lié avec Stripe, qui nous permet de faire en sorte que les clients puissent payer avec une carte bleue.
- Speaker #1
C'est vrai, vous utilisez ? Donc, directement, les clients sur site peuvent payer en carte bleue ? Oui, sur Stripe, on les partit,
- Speaker #0
bien sûr. Oui, ils peuvent payer en carte bleue,
- Speaker #1
oui. Pour tout ce qui est, effectivement, les rapports et ainsi de suite, là, vous avez votre outil, vous avez développé en interne ? Exactement. Vous utilisez quelque chose ?
- Speaker #0
Non, non, non, c'est en interne.
- Speaker #1
C'est en interne ?
- Speaker #0
C'est en interne parce qu'on n'a jamais trouvé le produit sur étagère qui nous correspondait. D'accord. Donc, vous pouvez savoir, on a eu des milliers de commerciaux qui sont venus nous voir, nous présenter des trucs magnifiques.
- Speaker #1
Papa-maman.
- Speaker #0
Papa-maman, j'allais le dire exactement. Et c'est vrai que c'est très séduisant au moment où le commercial est dans la pièce, mais dès qu'on lui demande de faire un pas de côté, c'est très compliqué. Et donc nous, on ne veut pas dépendre d'une équipe d'intégrateurs. Donc on a des développeurs en interne qui font pour nous... Alors c'est assez classique, c'est une base SQL, donc une base de données. Oui. Et puis après c'est un ERP avec un planning, des factures.
- Speaker #1
Ok, donc vous avez fait votre propre ERP. On n'a pas inventé,
- Speaker #0
on n'a rien inventé, mais c'est notre ERP. Du coup, il y a des petites particularités d'ailleurs qui ne fonctionneraient pas chez les autres, mais qui fonctionnent bien chez nous et qui fonctionnent avec notre méthodologie.
- Speaker #1
Très bien. Et ça c'est typiquement quand vous achetez une boîte, vous la passez sous votre ERP systématiquement ?
- Speaker #0
Oui ou non.
- Speaker #1
Ça dépend du métier ?
- Speaker #0
Ce n'est pas obligatoire, on ne peut pas forcer les gens. mais quand notre RP RP est plus pertinent, on le présente aux collaborateurs et souvent, comme dans toute mise à jour, il y a un petit change management à faire où il faut montrer aux gens qu'ils ont intérêt à le faire. Et en général, ça se passe bien. Mais oui, on essaie de placer notre RP.
- Speaker #1
Très bien. Pour finir un peu sur ce côté un peu tech, ce qu'on se disait tout à l'heure, c'est qu'effectivement vous êtes, une partie de votre activité sur la partie d'épanage donc et une partie, bien évidemment, sur la partie rénovation. Et puis sur la partie construction neuve. Bon, en ce moment, vous ne faites pas de construction neuve, vous ne faites rien du tout dans la construction neuve.
- Speaker #0
C'est un savoir-faire qu'on a.
- Speaker #1
Ah super, pardon, excuse-moi. Et donc, en ce moment, les temps... Les temps sont un peu compliqués, mais c'est aussi des opportunités pour trouver, pour soit recruter, soit trouver des nouvelles pépites à racheter. Moi, ce qui m'intéresse dans cette partie un peu rénovation d'épanage, c'est qu'est-ce que tu vois arriver ? Est-ce que tu vois des choses arriver d'un point de vue ? d'un point de vue, tu vois, on parle beaucoup de BIM, de choses comme ça. Est-ce que c'est quelque chose qui peut arriver à ton niveau ou pas ? Moi, ça m'intéresse de dire parce que...
- Speaker #0
J'ai vécu le BIM. J'ai vécu le BIM à la chambre syndicale. Il y avait des réunions, des conférences sur le BIM, etc. Et j'ai vu énormément de patrons être très angoissés. Et moi, je disais, on verra quand on nous imposera de faire des schémas en 3D. Mais j'ai plutôt été attentiste. Et finalement, on n'a jamais été obligé de faire du BIM. En tout cas, dans notre... métier à nous et dans les petites entreprises artisanales qui sont celles que je connais personne n'en fait personne n'en fait laissons ça au grand major et au grand chantier mais voilà aujourd'hui on a le sujet de l'IA tout le monde a dit l'IA alors effectivement j'ai été contacté par moult acteurs que ce soit microsoft en premier puisque c'est notre partenaire sur la bureautique mais aussi d'autres partenaires qui sont venus m'expliquer qu'il fallait absolument faire de l'IA et je pense que si je regarde ma boîte mail j'ai quasiment un ou deux mails par un jour de gens qui m'expliquent que Je ne fais pas assez de SEO, d'IA, de web, etc. Nous, on est des entreprises artisanales, ça se passe sur le terrain. Oui, je ne suis pas non plus rétrograde et conservateur, j'adore discuter avec ChatGPT. D'ailleurs, c'est mes enfants qui m'ont dit « Mais pourquoi tu écris ? Il faut lui parler à ChatGPT, ça ne te sert à rien. » Ou GROK ou les autres. D'ailleurs, j'utilise souvent Mineral. Parce que ce qui est important dans l'IA, c'est de comparer les différents langages. Les différents langages LLM, pardon. Et on a monté un petit lab chez nous qui s'appelle le Batilab. Le lab ? Exactement. Parce qu'on a eu la chance d'avoir Loïc Berthelot qui nous a rejoint en nous cédant sur l'entreprise. Berthelot, il y a trois ans maintenant. Et que Loïc avait la particularité, la double particularité d'être à la fois un très très bon plombier et en même temps d'être geek. Et donc, lui, dès 2004 ou 2005, il avait déjà des palmes pilotes chez ses techniciens. Il a mis en place, il a fait tout un logiciel et tout.
- Speaker #1
Le nom qui revient de la préhistoire.
- Speaker #0
Exactement. Il a créé des outils de détection des fuites, etc. D'accord, génial. C'est Monsieur Gio de Couve-Tout. Et le problème, c'est qu'il a eu une crise de croissance. Ça arrive. Donc, il a grandi trop vite. Et quand on ne mélange pas technique et gestion, on ne prévoit pas. Et donc, on se prend une crise de croissance, défaut de trésorerie, etc. Et c'est à ce moment-là qu'il est venu nous rencontrer. Et on a dit, mais nous, Bertolo, c'est une belle marque, on la garde, on va l'exploiter. Toi, tu vas venir nous rejoindre et tu vas créer avec nous le BatiLab. Et puis, le BatiLab, qu'est-ce que c'est ? C'est justement un espèce de think tank, un laboratoire de réflexion pour parler français, qui nous permet d'essayer de réfléchir à qu'est-ce que c'est que le bâtiment de demain, comment on peut améliorer la relation client, comment on peut surprendre nos clients avec, j'appelle ça, j'ouvre les guillemets, une américanisation des process, parce que les Américains ont plein de défauts, mais ils sont quand même... très très fort dans le service client et on parle de l'utilisation des QR codes en fait on veut surprendre le client, on veut par exemple faire travailler le client par exemple je vous donne un exemple, Loïc a mis en place un système où quand on a un client qui nous appelle, un particulier qu'on connait pas et qu'il a un problème on lui envoie un lien et on lui demande de décrire son problème en prenant des photos et donc on fait une partie du le client est très content et il fait une partie de notre boulot et très souvent dans 80% des cas, on peut faire un devis derrière ... Parce qu'on a suffisamment d'informations sur le ballon d'eau chaude, la chasse d'eau, les vignettes ou la lampe qui déconne. Et à partir de là, en fait, on économise un aller-retour d'un chargé d'affaires.
- Speaker #1
Ah bah largement.
- Speaker #0
Et le client est super content parce qu'il est pris en charge. Et ce qui est important, c'est de maintenir une relation, la réactivité. On lui envoie un devis avec un lien de paiement. Il paye et on envoie un technicien. Et du coup, on a fait une vente qu'on n'aurait jamais fait si jamais ça avait été à l'ancienne. Un coup de fil, un rendez-vous, un devis, etc. Donc ça, c'est Loïc qui l'a mis en place. Et donc Loïc, il a aussi l'idée de mettre des QR codes dans les immeubles pour que les gens qui ont des problèmes descendent en bas. Et plutôt que de demander à la gardienne de joindre le syndic, flash le QR code et que là, ça arrive sur la liste des entreprises qui sont capables de répondre.
- Speaker #1
Je ne sais pas ce qui s'est passé. Est-ce que ça renvoie à une information ?
- Speaker #0
On a même mis en place des tests sur certaines entreprises de robots conversationnels qui ne sont pas des robots pour le coup. C'est des vraies voix.
- Speaker #1
Ça se passe très,
- Speaker #0
très bien. Et à la fin, ça encore envoie un lien SMS. Et ce lien SMS va pouvoir rentrer dans une relation commerciale. Et on va suivre le lead. Et ça se passe plutôt bien. On a des très bons retours des clients et toutes générations confondues. Parce que je crois qu'aujourd'hui, même nos aînés sont habitués au smartphone. Et donc, ça se passe plutôt pas mal. Donc ça, c'est très promoteur. Et on va doucement le déployer chez Matibik. Parce que l'avantage chez nous, c'est qu'on peut faire un test sur une filiale, deux filiales. Et puis si ça se passe bien, on le déploie à 4, 5, 6. Et puis après, si ça marche bien, on le déploie pour tout.
- Speaker #1
C'est incroyable.
- Speaker #0
Donc ça, c'est le BatiLab. Et alors le BatiLab, il y a aussi quelqu'un qui s'appelle Quentin qui est venu rejoindre, qui est un gars qui a fait des études d'école de commerce et de mathématiques et qui est très fort en IA et qui parle Python couramment. D'accord. Et en fait, il faut parler Python aux IA. Oui. C'est un langage de développement que d'ailleurs nos enfants apprennent à l'école. J'ai appris ça aussi grâce à mes filles. Le Python nous permet de faire ce que... Alors nous, on n'utilise pas l'IA pour dire on va développer, on va mettre copilote l'IA de Microsoft dans tous les postes. Nous, on ne veut pas... Parce que l'IA, c'est bien, mais il faut pouvoir l'utiliser à bon escient. C'est un peu comme le BIM à l'époque. Et donc, quand on voit qu'on va perdre du temps à trouver une solution dans une grande série de données, que ce soit pour la finance, que ce soit pour le commerce... Là, on se fait aider par l'IA et l'équipe du BatiLab nous aide. Mais on n'est pas à fond à dire l'IA va faire le travail de demain. Il ne faut pas oublier que le travail de demain, le bâtiment est un métier manuel qui va le rester pendant très longtemps. Oui,
- Speaker #1
mais ça, je pense que c'est le métier par excellence. Déjà, un, la productivité dans notre milieu n'a pas augmenté ou a très peu augmenté comparé aux autres secteurs. Premièrement, et donc c'est quand même un secteur qui reste. un peu conservateur sur beaucoup de choses. Deuxièmement, ce n'est pas une IA qui va aller regarder dans les caves ou qui va aller faire du dépannage. Ça, c'est 100% sûr. Et même avec tout ce qu'on veut...
- Speaker #0
D'ailleurs, même dans les CFA aujourd'hui, ils n'apprennent pas la technique des vieux immeubles parisiens. Je pense au plomb, par exemple, souder le plomb, des choses comme ça. Non, ce n'est pas appris parce que c'est interdit. Donc, ce n'est plus dans les nouveaux bâtiments. En revanche, Paris, il y a quand même du plomb, du zinc, du grès. Il y a des vieilles choses. Et ça restera vieux tout le temps. Et donc, il faut qu'on puisse savoir faire ça. Et ça, ça ne se transmet que de génération en génération. Et oralement ou en tout cas sur le terrain.
- Speaker #1
Avant de parler un peu de l'avenir, je voulais parler, on en a évoqué, et peut-être aller regarder ce que tu fais en plus, ou ce que BatiBig fait différemment. On a parlé de secteur en tension, tu nous as parlé effectivement du graduate program, tu nous as parlé de la BatiSchool, on a parlé du BatiLab, quelles sont les autres choses que vous mettez en place ? On a parlé aussi des apprentis, on a une centaine d'apprentis par an, c'est quoi les choses que tu mets en place pour... attirer effectivement ces jeunes ou attirer des gens pour venir travailler dans vos différentes entreprises est-ce qu'il y a d'autres choses que tu mets en place ? et en fait, moi ce que j'ai pu voir, on a certains groupes qui mettent en place une semaine de 4 jours on a vu des gens d'aller plutôt dans l'intrapreneuriat qu'est-ce que toi tu fais en plus ou au-delà de ce que tu nous as déjà partagé ?
- Speaker #0
Nous, chez BatiBig, encore une fois on essaye que les collaborateurs soient heureux mais il faut, moi je suis humble Je n'ai pas été à l'école des grands patrons des grands groupes. J'ai commencé en faisant BatiBig et plus grand que ce que j'aurais jamais imaginé que ça devienne il y a 15 ans. C'est clair, quand tu commences en 2008, tu n'es pas... Je ne suis pas tout seul. Je suis associé avec mon frère. J'ai un groupe d'associés historiques qui travaillent avec nous. Et puis, on a des générations futures qu'on voit déjà arriver, qui ont des très bonnes idées, des très bonnes volontés, des très bonnes dynamiques. Donc ça, c'est très agréable. On peut dire que l'avenir de BatiBig est assuré en interne. Ça, je suis très content. Moi, je passe beaucoup de temps à recruter les futurs managers. Donc, je pense qu'il y a une bonne filière chez nous. Du coup, je reste humble. Je n'ai pas la prétention de dire que c'est mieux chez moi qu'ailleurs. Nous, on essaye de faire en sorte que les collaborateurs soient formés. On a un département RSE aussi où on fait attention à l'accident du travail. on forme les gens aussi à la consommation des produits qu'ils consomment pro de ressources. sur la planète. Donc, on a formé, on a pris l'engagement de former tous nos collaborateurs à la fresque du climat. D'accord. On a des fresqueurs chez nous, ça s'appelle. Et donc, tous nos ouvriers, tous nos techniciens, tous les collaborateurs administratifs passent par session de 10-15 la fresque du climat. Et je peux vous dire que ça donne lieu à des séances assez marrantes quand on a des ouvriers d'origine africaine, portugaise qui sont mélangés avec des assistantes. Voilà. plus traditionnel et donc ça donne lieu à des collectifs assez amusants. Mais c'est ça qui est intéressant chez BatiBix, c'est qu'il y a vraiment un mélange des genres qui permet d'avoir une universalité assez productice. Qu'est-ce qu'on fait de spécial ? Non, je sais pas. Je pense que BatiBix est une aventure de croissance. Je pense que ça se sait. Je pense qu'il y a un vrai dynamisme, il y a une énergie, comme vous l'avez dit, il y a ce gradué de programme. Et je pense qu'au niveau des techniciens, ça se sait aussi parce qu'ils se rencontrent chez les fournisseurs, ils échangent Il y a souvent des familles de techniciens, il y a des gens qui viennent de la même région de France ou d'Europe. Et donc, ils parlent entre eux. Et je pense que c'est cette dynamique-là qui nous bénéficie aujourd'hui. Donc, tant qu'on restera un groupe qui va de l'avant, qui essaie de mettre en place des systèmes justes et des systèmes qui sont aussi en faveur des collaborateurs, sans tomber dans le pathos social où on veut absolument attirer pour attirer. Le pathos assistana. Je ne crois pas à l'assistana, je ne crois pas à la carotte et au bâton. Je suis méritocrate. Je pense que... D'ailleurs, on a eu le label Diversité et Égalité récemment. Et je pense qu'à travers ce label, on a décidé de... C'est quoi ce label ? C'est un label où il y a un audit qui est fait pour voir comment ça se passe, la diversité, l'égalité. Il n'y aurait tout un tas de questions. Il y a des gens de l'extérieur qui viennent et qui nous donnent ce label. Alors, ce n'est pas BatiBit qui l'a eu, c'est l'entreprise GEC qui doit répondre à des marchés publics. Et donc, ça permet de montrer pas de planche et d'avoir plus de points dans les appels. Mais en même temps, on rentre dans une... dans une obligation de résultats aussi, qui nous oblige et qui est du coup assez vertueuse. Et quand on m'a présenté les résultats de cette audit, je me suis dit, on le fait pour BatiB tout de suite. Et dans la chaire de BatiB, je veux qu'on inscrive un truc très important, c'est le droit à progresser. Je veux que chacun des collaborateurs de BatiBig puisse lever la main et dire, moi j'ai envie d'être formé sur ça, moi j'ai envie d'avancer vers là, j'ai envie d'exprimer lors de mon entretien annuel que je voudrais passer au stade du dessus. par exemple un chef de... de chantier voudraient devenir chargés d'affaires ou conducteurs de travaux, passer au bureau ou quelqu'un du bureau, au contraire, retourner sur le terrain. Enfin voilà, je veux que les gens puissent évoluer dans la direction qui leur plaît. Qu'on ne vienne pas chez nous et qu'on se dise ça y est, je suis enfermé dans ma boîte et puis jamais j'évoluerai. Et donc je pense que tous ces éléments véhiculés par la direction, mais par aussi notre comex, par nos directeurs de pôle, par tous nos managers, créent une ambiance qui fait que les gens restent chez nous et nous permettent de créer un collectif qui fonctionne qui fonctionne pas mal.
- Speaker #1
Le droit à progresser.
- Speaker #0
Le droit à progresser,
- Speaker #1
exactement. Hyper intéressant comme concept.
- Speaker #0
La rentabilité heureuse et le droit à progresser.
- Speaker #1
Hyper intéressant comme concept. parle-moi un peu de l'avenir parce que moi ce que ce que j'ai aimé dans ce que tu as dit un moment tu as dit nous ne sommes que les locataires des entreprises ouais alors toi en tant que locataire de bati big moi j'ai 51 ans à mumbai n'est pas terminée pour ah mais c'était pas ce que j'avais en tant que locataire de bataille alors comment tu vois un peu les choses
- Speaker #0
déjà moi je peux vous dire j'espère que ça se ressent quand je vous parle j'aime énormément ce que je fais c'est sûr qu'on l'entend c'est quand je vois quelqu'un à qui j'ai transmis quelque chose qui se dit c'est un bon système et qui va à son tour le transmettre à quelqu'un d'autre donc cette espèce de passation de passion elle est importante pour moi moi je suis convaincu aujourd'hui Richard que BatiBig on a dans les mains un outil incroyable qui va aller loin parce que j'ai de... Beaucoup d'intuition et je discute avec des gens, des avocats, des banquiers, des fonds d'investissement, des jeunes diplômés. Et je vois dans leurs yeux l'envie de venir nous rejoindre, de nous financer, d'être le fournisseur, d'être le prestataire de BatiBig. Parce qu'ils savent, et d'ailleurs, ils savent que BatiBig va aller plus loin. Donc plus loin, j'en sais rien, je ne voudrais pas être prétentieux et dire que c'est des chiffres de chiffre d'affaires, etc. Mais je pense que Batibic va être une grosse entreprise française de demain et peut-être européenne. Alors vous l'avez dit, on est déjà implanté à Lyon et puis à Nice. Donc ça nous a permis très récemment de créer un directeur régional. Donc on a un manager qui n'est plus mandataire, mais qui maintenant va superviser les différentes entreprises du quart sud-est. D'accord,
- Speaker #1
Lyon-Nice, c'est ça.
- Speaker #0
Lyon-Nice. Et comme vous l'avez dit, on est en train de discuter avec certains acteurs dans ce coin-là pour éventuellement nous rejoindre. Donc ça, c'est très intéressant. ce qui va prouver qu'on l'a fait qu'on peut le faire et du coup on va peut-être le faire dans d'autres quartiers de la France on discute actuellement avec d'autres entreprises en région et ça c'est très intéressant parce qu'il y a des très très belles entreprises qui sont très ressemblantes telles qu'on a en Ile-de-France en région et puis l'autre jour quand on discutait de ça avec des gens du COMEX il y en a un qui dit mais ce qu'il faudrait qu'on fasse c'est qu'on s'implante à Lille Donc voilà ce que pensent les jeunes chez BatiBig. BatiBig, je pense qu'il y a pas mal de gens qui ont entre... Alors je suis un des plus vieux associés, si ce n'est le plus vieux, je crois que je suis le plus vieux à 51 ans. Donc à mon avis, la moyenne des associés historiques, ça doit être 40 ans. Et dans mon graduate programme, on doit tourner autour de 26-27. Et en fait... Je pense qu'ils savent que BatiBiG va être un jour international. Donc voilà, je pense que l'aventure ne fait que commencer.
- Speaker #1
Et tu te vois aller sur d'autres métiers que les métiers que vous avez actuellement ? Tu te vois aller sur d'autres parties ?
- Speaker #0
On découvre. Effectivement.
- Speaker #1
Tu vois remonter la chaîne ? Parfait.
- Speaker #0
Chez nos clients, on est implanté, mais on ne fait pas tout. Cet été, on a racheté une boîte qui s'appelle Téléantenne, qui fait de l'antenne télé. Jamais j'aurais cru que l'antenne télé, c'était quelque chose d'avenir. En fait, figurez-vous que chaque copropriétaire, chaque habitant dans un immeuble, a le droit à l'antenne. C'est-à-dire qu'on n'est pas obligé de lui imposer de passer par une box télé. Et je peux vous dire que quelque chose de plus urgent qu'une fuite de plomberie, c'est quand il n'y a pas l'antenne télé qui a le match de foot ou qui a la série télé au milieu de l'après-midi. Et que là, il faut y aller en urgence pour remettre l'antenne. Et en fait, qu'il y ait un coup de vent, un orage de grêle comme on a eu ce week-end ou un prestataire qui passe, l'antenne va bouger, il faut intervenir très rapidement. Ça, c'est un métier auquel jamais j'avais pensé. Et en fait, on est antenniste. on est en tennis en Ile-de-France. Et il y a plein de petites niches comme ça, techniques, dont les gestionnaires de parcs immobiliers ont besoin, qu'on ne fait pas. Puis il y en a plein dans lesquels on peut encore se renforcer. Et puis après, si on va un peu plus loin, un peu plus large, Tibig est à la croisée des chemins. On n'est pas très loin des réparations après-sinistre des compagnies d'assurance. Bien sûr. On n'est pas très loin de métiers comme la propreté, le gardiennage, comme la sécurité. Voilà, autour de l'habitat de l'immeuble, peuvent se passer plein de choses. Pas un jour la livraison, j'en sais rien. Vous voyez, il y a plein d'idées qu'on peut... avoir. Alors, on n'y pense pas comme ça immédiatement, parce qu'on est très focus sur nos métiers, mais demain, voilà, on est à la croisée des chemins. Et à partir du moment où on a un collectif de managers, une aventure avec des collaborateurs qui veulent aller plus loin, qui sont open, qui sont ouverts à toute évolution, et que les gens s'éclatent professionnellement, pourquoi pas ?
- Speaker #1
Pourquoi pas ?
- Speaker #0
Il y a une volonté de s'étendre géographiquement sur vos métiers historiques, d'être resté opportuniste s'il y a des choses sur lesquelles, adjacentes sur lesquelles tu peux aller, ou que le collectif souhaite aller, toujours autour de l'immobilier, du parc immobilier déjà établi. Donc on reste, pour l'instant en tout cas, de ce que j'entends.
- Speaker #1
C'est-à-dire qu'on est un peu trop se décaler de critères à la fois. On ne va pas changer complètement notre clientèle, et puis changer complètement nos métiers. Et puis de même, ouvrir des restaurants.
- Speaker #0
C'est bien ça.
- Speaker #1
Je pense que ce n'est pas encore le besoin. Et puis, il y a un tel besoin. En fait, on a trouvé un secteur qui n'est pas délocalisable.
- Speaker #0
Et qui n'est pas remplissable.
- Speaker #1
Il y a un peu dont on n'a pas parlé, qui est très important, c'est la rénovation énergétique. Malheureusement, je crains que les prédictions sur le climat soient vraies et qu'il va falloir qu'on s'adapte. Et le bâtiment coûte beaucoup en énergie fossile. C'est un des... un des premiers points de consommation d'énergie fossile. Et nous, BatiBig, en fait, on isole, parce qu'on fait de l'isolation thermique par l'extérieur, mais ce n'est pas que ça. On fait des fenêtres, parce que les fenêtres, c'est aussi la dépannation de chaleur. Les toits, on isole aussi sous les toits en zinc, sous les toits en ardoise, il y a de l'isolant. Les terrasses, pour l'étanchéité. Et rien que quand on change une chaufferie, on la fait qui consomme moins de gaz ou qui va devenir une pompe à chaleur. Quand on change une ampoule, c'est une ampoule halogène, ça devient une ampoule à LED et on régule Un robinet, rien qu'un robinet. Quand on change un robinet, aujourd'hui, les robinets, ils ont des cliquets qui font que quand on a besoin juste de se rincer les doigts, on ouvre un petit peu. Et ce n'est pas la grande consommation d'eau. En fait, toutes nos actions, quand on est dans la rénovation, sont des actions qui économisent de l'énergie. Et donc aujourd'hui, malheureusement, la France, l'Europe, le monde est dans un état où on ne peut pas se permettre de... Enfin, on devrait se permettre de le faire. Mais ce n'est pas ce qui focalise nos hommes politiques actuellement. En revanche... BatiBig est l'acteur central idéal pour répondre à tous les besoins de rénovation énergétique des gens qui ont des parcs immobiliers. Et donc, on est idéalement placé pour faire de la rénovation énergétique. Et donc, quand ce marché, quand la maturité, quand ça sera obligé de le faire, et malheureusement, je crains qu'on soit obligé de rénover nos bâtiments d'un point de vue énergétique, eh bien, on sera présent pour le faire et pour l'après.
- Speaker #0
Sur cette partie rénovation énergétique, cette partie conscience du climat, du changement climatique, aujourd'hui, j'entends bien ta volonté. Est-ce que c'est quelque chose que tu as mis aussi dans le cadre BatiBig ? Oui, effectivement. Est-ce que c'est quelque chose sur chacun ? Oui, oui,
- Speaker #1
tout à fait. On parlait déjà.
- Speaker #0
Le droit à progresser, comme la rentrée féroce, est-ce que c'est à ce niveau-là ? Ou est-ce que le monde étant évolué ?
- Speaker #1
On a une directrice RSE, Charlotte Bush, qui est venue nous rejoindre il y a maintenant deux ans, qui a mis en place toute une... politique, une gouvernance RSE, ce qui est déjà un premier départ. On a fait un bilan carbone, donc on a fait un tas des lieux. On n'est pas très bons, je le cache pas. On n'est pas très bons parce qu'on consomme des matériaux qui sont lourds et qui sont même, qui ont des mauvais bilans carbone. Mais on étudie nos datas, on parlait de l'IA tout à l'heure, et Quentin et le BatiLab scannent nos factures pour nous donner justement une précision extrême sur la consommation de nos ressources et le coût carbone qu'elles ont, et on a des bilans. Et à partir de là, on s'engage à s'améliorer. Et donc, on a bien conscience qu'en tant qu'entreprise, peu importe qu'on soit dans le bâtiment, on consomme de l'énergie. Et nous, dans le bâtiment, on a un rôle à jouer à la fois commercial, parce qu'on va devoir expliquer et en même temps vendre des rénovations énergétiques. Donc, on ne va pas non plus se plaindre. Mais il va falloir qu'on évangélise nos clients en leur disant « Ce produit-là, il est peut-être un peu plus cher. En revanche, il est peut-être plus raisonnable. » Et donc ça, c'est très important. Et effectivement, nous, on a des engagements qui sont forts sur ce sujet-là, mais aussi d'un point de vue sociétal, parce que le RSE, ce n'est pas que l'environnement, sur l'accidentologie du travail dont je vous relais, sur la formation de nos collaborateurs à la consommation des ressources et sur ces bilans carbone. Alors, on s'est mis une trajectoire un peu sévère, qui est la même que les accords de Paris.
- Speaker #0
En 2030,
- Speaker #1
c'est ça ? Oui, qui est très compliqué à tenir en termes de...
- Speaker #0
C'est quoi,
- Speaker #1
c'est 0% ? Il faudrait qu'on change tout notre parc de voitures, mais les constructeurs automobiles ne sont pas prêts à nous fournir. Donc, je pense que la barre est un peu haute. Mais en tout cas, il y a une réelle prise de conscience à la fois dans notre politique, dans notre stratégie et dans la formation de nos collaborateurs sur le sujet de l'environnement et de l'RSE au plus large. C'est très important. D'ailleurs, ça attire beaucoup de candidats parce qu'ils savent que quand on est une entreprise responsable, les jeunes aujourd'hui sont sensibles à ça.
- Speaker #0
Effectivement, c'est un critère assez important. Nous, on a même passé le label numérique responsable. C'est des choses qu'on a faites. On a fait un très bon tour de BatiPig, entre cet historique, ce que vous faites aujourd'hui, votre manière d'accompagner les entreprises que vous récupérez, que vous reprenez, la manière dont vous occupez ou vous prenez soin de vos collaborateurs. Est-ce que tu veux nous partager un dernier message à notre antenne, à nos auditeurs ? Est-ce que tu veux nous partager un dernier message ?
- Speaker #1
Déjà, merci beaucoup d'être venu me rencontrer et de me faire partager. Je pense que ça s'est entendu. J'adore raconter mon aventure. Donc, moi, je dis aux gens qui nous écoutent, n'hésitez pas à me contacter, soit pour venir travailler chez nous, soit parce que vous avez une entreprise à transmettre, soit parce que vous avez des questions à me poser. Moi, je suis... toujours hyper content de partager mon aventure, d'expliquer à des gens ce qu'il faut faire. J'ai rencontré énormément de jeunes gens qui se posaient des questions sur leur carrière, sur leurs études, et des gens aussi qui, plutôt un peu plus âgés aussi, se posaient la question d'éventuellement reprendre une entreprise. Je pense que je suis un bon conseil, donc voilà, ma porte est ouverte, n'hésitez pas à me contacter, et puis pour tous mes collaborateurs, moi je les adore, et j'ai envie qu'ils continuent à travailler avec moi.
- Speaker #0
Très bien. Et on te contacte sur LinkedIn ? Oui, très bien.
- Speaker #1
Quand on veut me trouver, on arrive à me trouver en général.
- Speaker #0
Oui, ça c'est clair. Écoute, moi je te remercie pour ton temps. Moi je trouve que t'as une super énergie. On sent, tu incarnes. En fait, tu incarnes tout ce que tu dis. Et ça je pense que c'est ce que je trouve bien et c'est la raison pour laquelle je fais ce que je fais aujourd'hui avec les bâtisseurs et que je viens faire ces interviews en physique. C'est, on sent l'incarnation ... On sent l'envie, la passion. Et de toute façon, c'est ce qu'on aime dans le bâtiment, de manière générale. Donc, merci beaucoup, Charles, pour ton temps. Chers auditeurs, merci de nous avoir écoutés jusqu'à maintenant. Je vous le dis maintenant à chaque fois, mais si vous likez ou si vous laissez un commentaire, moi, ça m'aide beaucoup parce que ça me permet de remonter dans les classements. Donc, merci à vous de nous avoir écoutés. Puis, à très vite pour un prochain épisode des bâtisseurs. Et à bientôt, Charles.
- Speaker #1
À bientôt.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il vous a plu, n'oubliez pas de le noter et de le commenter sur Apple Podcasts ou Spotify et d'en parler autour de vous. C'est ce qui m'aide à le faire connaître et à motiver de nouveaux invités à partager leur vision. Et pour continuer cette conversation, retrouvez-moi sur LinkedIn.