Speaker #0Si tu fais partie de celles dont le cœur se sert à l'évocation de cette phrase "ça passe trop vite", cet épisode est pour toi. Nous allons démonter cette croyance répandue. Welcome dans les bienveillantes, ce petit coin du monde qui est le nôtre, un endroit où nous, femmes pleines d'ambition et mamans au grand cœur, venons échanger, s'inspirer et grandir ensemble. Moi c'est Rozenn, coach certifiée spécialisée dans l'accompagnement de l'équilibre de vie des femmes. Je suis ta compagne de route sur ce chemin, parfois chaotique, mais ô combien enrichissant, quand on veut marier nos rêves professionnels, personnels et nos joies familiales. Hello, aujourd'hui je te propose un épisode de podcast un petit peu différent. J'ai eu envie entre chaque thème de te proposer un format qui s'appelle "Oui mais non". "Oui mais non" ça consiste en reprendre une croyance ou une phrase que l'on entend souvent et en la regardant d'une autre manière pour voir si on la prend comme ça, si elle est si vraie, si elle nous aide. Et aujourd'hui, je te propose qu'on regarde la fameuse phrase "Ça passe trop vite". Je sais pas pour toi, mais moi, cette phrase, elle me fait horreur. Elle me met directement dans l'angoisse. L'angoisse de ne pas profiter assez, de ne pas avoir les yeux assez grands sur tout ce que la vie m'offre avec mes enfants, de ne pas être assez disponible. Donc aujourd'hui, je voulais remettre en cause cette phrase qui, enrobée de bienveillance, finalement, nous tyrannise et, peut-être, est assez contestable. La première chose que je vois qui ne va pas avec cette phrase, c'est que c'est une injonction sans mode d'emploi. Donc, c'est déjà pas facile de profiter. quand on a la pression tout le temps, qu'on est constamment en train de courir, mais là, cette injonction, sans mode d'emploi, c'est juste cruel. C'est un petit peu comme le fameux "mais lâche prise", où on nous assène des vérités que l'on connaît très bien, mais on ne nous apporte pas la solution. Parce que la vérité, c'est qu'on a absolument toutes envie de profiter! On sait toutes que les années avec nos enfants sont comptées. On sait parfaitement que les âges vont s'enchaîner, qu'ils vont grandir tous les jours. Donc, Cette phrase, finalement, elle ne nous apporte rien. A part, et c'est le deuxième point, vraiment un poison. Parce qu'elle génère tellement d'émotions négatives. Culpabilité, l'angoisse de ne pas profiter assez, la peur de ne pas être assez attentive ou disponible, et puis aussi... ça rend nostalgique. Et la nostalgie, c'est terrible, parce que ça empêche d'être présent avec nos enfants, en fait. Parce que la nostalgie, ça nous pousse dans le passé, qu'on ne peut plus avoir, ce moment où ils étaient tellement petits et mignons. Et on passe à côté du temps actuel avec nos enfants. On arrête d'être les parents dont nos enfants d'aujourd'hui ont besoin. Et puis... Il y a un troisième problème avec cette phrase. C'est qu'en entendant ça, moi, ça me donne l'impression que mes objectifs personnels, ils sont secondaires. Pourtant, pour moi, le temps passe aussi! Mais entendre que le temps avec mes enfants passe trop vite, ça me donne l'impression que tout le reste, ça doit être mis en pause. Ça doit être mis en veille. pour laisser cet espace avec mes enfants, avec ce temps qui passe trop vite. Et ça, ça peut créer des vrais conflits internes et des sentiments tout aussi négatifs que le ressentiment ou le regret. Mais finalement, est-ce qu'elle est si vraie cette phrase ? Est-ce que c'est si vrai que ça passe trop vite ? J'ai déjà envie de dire que non, "ça passe" comme tout. Tout est cycle, tout passe, toutes les périodes de nos vies. Pourquoi se tyranniser à dire que ça passe trop vite ? Non, c'est un début, un milieu. une fin comme tout. Je vais même jusqu'à dire qu'il y a certaines phases avec nos enfants qui ne passent pas vite du tout. Les nuits sans sommeil, les crises d'adolescence, les devoirs, ça, ça ne passe absolument pas vite. En fait, Si on y regarde bien, il y a vraiment autant de responsabilités que de plaisir dans le temps que nous avons avec nos enfants. C'est pour ça que je trouve que cette phrase, au final, elle est hyper contre-productive. Et que si on arrête vraiment d'idéaliser pour vivre en temps réel le temps présent avec beaucoup moins de pression, bien en fait, on profite mieux. Par exemple, si j'ai des devoirs à faire avec mes enfants et que la séance avec mes enfants se passe comme une séance avec des enfants, c'est-à-dire... ça finit par de la torture réciproque. Eh bien, je peux m'en vouloir en me disant "Ah là là, le temps passe tellement vite et je n'en profite pas assez". Ben non, je fais des devoirs et ça ne se passe pas très bien. Mais si je suis réaliste et que je sais que dans le temps avec mes enfants, il n'y aura pas que du kiff, il n'y aura pas que du bonheur, je peux laisser la place au fait d'être satisfaite d'avoir été présente, aidante pour mes enfants à ces moments-là et d'avoir autant été présente pour les responsabilités que les joies et les plaisirs. En fait, je trouve que c'est hyper important de vivre sans idéaliser, ni se mettre la pression pour pouvoir mieux vivre le présent. Et puis, quand on y regarde bien, c'est quoi l'alternative ? C'est vrai ! On dit que ça passe trop vite, on est quand même 20 ans avec nos enfants. Donc, vous vous imaginez, vous, être dans les couches pendant 6 ans avec chaque enfant ? Ou vivre pendant 40 ans avec vos enfants, chacun de vos enfants ? Ou avoir 6 ans de crise d'adolescence ? Combien d'années à répéter la même chose ? Combien d'années à se battre pour que la table soit mise ? Non, la vérité, c'est que c'est impossible. Et d'ailleurs, certaines familles qui ont des enfants handicapés se retrouvent dans ce cas-là et savent à quel point c'est difficile, à quel point cette vie de parent, à ce moment-là, prend le pas sur tout le reste. Donc, 20 ans... ça ne passe pas trop vite, c'est juste un temps raisonnable à l'échelle de nos vies, à l'échelle de notre capacité, notre énergie, notre épanouissement global. 20 ans, c'est tout à fait raisonnable. Alors, je préfère me dire qu'il y a des phrases qui peuvent nous aider, des phrases alternatives qui seront bien plus douces, qui vont davantage guider notre quotidien avec sagesse. Je t'en propose 3. La première pourrait être, "je célèbre chaque étape, chaque changement". La deuxième pourrait être, "je suis présente dans nos moments partagés". Et la troisième que j'aime beaucoup, "nos rires d'aujourd'hui sont les souvenirs de demain". Voilà, j'espère que tu as apprécié ce petit épisode, qu'il t'a donné le courage de bannir cette phrase qui crée beaucoup trop de stress, beaucoup trop de pression, beaucoup trop d'anxiété et à adopter une vie avec plus d'équilibre. Si tu as aimé cet épisode, n'oublie pas de t'abonner, d'en parler autour de toi, de me laisser un commentaire, ça me ferait super plaisir de te lire et de mettre, bien évidemment, un avis 5 étoiles sur Apple Podcast. Ca serait, super sympa, le meilleur moyen de soutenir mon travail. Je te souhaite une excellente semaine et je de dis "A la prochaine". Ciao.