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Les BienvAillantes

Audace et résilience : Nadia Alami, une femme qui avance quoi qu’il arrive (#44)

Audace et résilience : Nadia Alami, une femme qui avance quoi qu’il arrive (#44)

29min |02/04/2025
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Description

Aujourd’hui, je te propose de découvrir Nadia Alami, une femme que j’admire profondément. Maman solo, entrepreneuse, ex-salariée, autrice et experte du désencombrement, elle incarne cette force joyeuse et engagée qui fait du bien.


Dans cet épisode, Nadia partage avec générosité les tempêtes qu’elle a traversées, ses déclics puissants, et surtout, les choix courageux qu’elle a faits pour reprendre sa vie en main, un pas après l’autre.


Elle nous parle aussi de santé, de maternité, de solitude, d’accompagnement, et de cette fameuse injonction à “tenir bon toute seule” qu’elle a fini par remettre en question.

Dans cet épisode :

  • Son histoire de femme et de maman, entre responsabilités multiples et virage de vie radical.

  • Le désencombrement comme point de départ d’une renaissance.

  • Ce qui l’aide à tenir debout au quotidien : accompagnement, hygiène de vie, amour et humilité.

  • Sa façon de ne plus tout faire seule, et de créer un équilibre à sa manière.

  • Et surtout… comment transformer le chaos en force.

Une conversation profonde, vivante, touchante. À écouter absolument.


Retrouver Nadia:

Mon podcast s'écoute ici

Voici ma chaîne YouTube

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livre " de la place cheztoi, de la place en toi" disponible à la vente : http://www.amazon.fr/dp/2959753607

crédit photo @LeslieRosenzweig

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Musique : A Thoughtful Journey – Irina Kakhiani – Lynne Publishing (PRS) – LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu vas découvrir une femme extraordinaire, pleine d'énergie, d'humour, de lucidité et surtout d'authenticité. Je reçois aujourd'hui Nadia Alami, maman solo, entrepreneuse, experte du désencombrement et autrice du livre « De la place chez toi, de la place en toi » . Elle nous raconte son histoire, ses galères, ses déclics et surtout comment elle a transformé le chaos en moteur pour créer une vie plus libre, plus alignée, plus simple. Tu vas voir, c'est intense, ça va très vite et c'est rempli de pépites. Tu vas adorer. T'es-tu fâchée avec Wonder Woman? Je me suis fâchée avec Wonder Woman, ouais. Je ne voulais plus de Wonder Woman dans ma vie parce que Wonder Woman, en fait, c'était une guerrière. Ouais.

  • Speaker #1

    Elle a et l'arme pour chasser et le bouquet pour se défendre, si je ne me trompe pas.

  • Speaker #0

    Je crois qu'elle doit avoir toute la panoplie.

  • Speaker #1

    Elle a l'assaut, ouais, toute la panoplie. Bon, en tout cas, l'archétype de la guerrière ne m'habite plus. Plus du tout ? Ah, regarde ça. Un tout petit peu, mais je ne veux plus que ça soit le personnage principal de ma vie.

  • Speaker #0

    Moi, je suis super contente de t'avoir avec moi, Nadia, parce que... Je dois t'avouer que quand j'ai créé mon podcast qui s'appelle Les Bienveillantes et que j'ai commencé à imaginer qui pourraient être mes invités, tu es venue en tête de liste. Parce qu'on se connaît, on a eu des rencontres professionnelles dans le cadre de notre entrepreneuriat. Et pour moi, tu es vraiment cette femme hyper courageuse qui y va, qui se donne les moyens. Et aussi, j'ai toujours trouvé très remarquable pour ta générosité, les messages que tu peux envoyer, de courage, d'entrain. Tu fais partie de celle qui sait aussi donner de son temps, de l'élan, de l'impulsion, naturellement, généreusement, simplement. Et ça, ça m'a beaucoup touchée. Et donc, c'est cette authenticité-là aussi. Moi, je la connais, et donc je suis très contente de t'avoir et je voulais te partager ça.

  • Speaker #1

    Merci, Rozenn. J'ai bien fait de venir. Je me prends une boussée de gentillesse, de bienveillance, de plein de compliments. Mais dis donc, ça fait du bien. Je vais revenir plus souvent. Merci, Rozenn. Je suis très heureuse d'avoir répondu à ton appel. C'est un grand plaisir. J'aime beaucoup les podcasts parce que moi aussi, j'ai mon podcast « désencombre ta vie » . Et effectivement, on s'est croisés quelques fois à des événements professionnels et on a toujours été bien collé. C'est toujours une discussion sympa. Et je te remercie de souligner que je suis d'un bon soutien parce que c'est quelque chose que j'ai à cœur vraiment. La sororité et notamment soutenir les femmes entrepreneuses dans leur début parce que c'est des moments tellement bouleversants, on doute énormément et je suis passée par là et j'y suis encore, dans le doute et dans le démarrage et j'aime bien des fois je me dis parfois il me suffit d'un petit mot un petit encouragement d'une nana qui te dit c'est super ce que t'as fait continuer et tu te dis ça m'a fait ma journée donc j'apprécie de faire ces petits mots là je le fais même parfois à des gens que je connais pas dans la rue voilà et je suis contente si ça te parle, c'est ce qu'elles apprécient aussi mes clientes je crois, ça me fait plaisir! Bien sûr!

  • Speaker #0

    Alors, dans mon podcast, il y a toujours deux questions qui reviennent. La première est, quand je te dis bienveillante, à quoi ou à qui cela te fait-il penser ?

  • Speaker #1

    Moi, j'adore. J'ai adoré quand j'ai vu les bienveillantes. Il y a la bienveillance. Moi, j'aime énormément ce mot. Je cultive la bienveillance envers les autres et de plus en plus envers moi-même. Ça, c'est un point sur lequel je voudrais insister. Moi, je suis très adepte des quatre accords de Toltec. Et notamment d'avoir une parole impeccable, et on se dit toujours, il faut avoir une parole impeccable vis-à-vis des autres, ne pas médire, être bienveillante. Mais en fait, souvent, on ne se retourne pas le compliment envers soi. C'est-à-dire qu'on va dire à notre ami « Oh, t'es drôlement belle aujourd'hui ! » Et nous, quand on passe devant un miroir, on va dire « Oh là, j'ai un gros cul ! » Mais la bienveillance, si on l'applique envers les autres, il faut qu'on l'applique envers soi. Donc je dirais que c'est à ça que ça me fait penser, à la bienveillance envers soi. Je ne dirais pas avant tout, mais en tout cas sans la négliger. Et la vaillance, j'aime beaucoup. Être vaillante, c'est être courageuse, c'est être téméraire, qu'on en a besoin de toute façon en entrepreneuriat ou dans la vie perso. Il faut du courage parce que la vie n'est pas simple, mais elle est aussi ce que l'on en fait et comment on tourne les expériences. Donc voilà, bien vaillante. Alors à qui ça me ferait penser ? Moi, j'ai plein de femmes que j'admire, des grandes cheffes, des figures, des mentors. Je suis une fan de la chanteuse Pink. J'en parle souvent, elle est pour moi le modèle d'entrepreneuse. Un modèle d'entrepreneuse immense, et de femme, et de mère, et d'épouse. Parce qu'elle arrive à partir en tournée avec ses enfants. Elle a réussi à garder son couple depuis presque 25 ans, et Dieu sait que ça n'a pas dû être facile. Vraiment, je la salue parce que moi, en couple, ce n'est vraiment pas moi qu'il faut venir chercher pour des conseils. Même si je me soigne, c'est un an et demi que j'ai un nouveau couple. Et franchement, on bosse. Donc, je suis une grande fan de Pink pour tout ce qu'elle apporte au monde, pour sa générosité, pour sa créativité. Et voilà, et pour la femme qu'elle est à côté. Et après, voilà, toutes les femmes qui osent, qui ont été dans la difficulté. C'est vrai que ça me touche quand même un peu parce que ça a des résonances avec moi-même. Est-ce que je peux trouver une Française, des femmes françaises ? Il y a plein de nénettes super chouettes que je trouve sur les réseaux sociaux, notamment des jeunes, dans la trentaine, qui sont des sacrées niddeuses, des sacrées entrepreneuses, ... Ah ouais, qui m'impressionnent beaucoup. Et en même temps, je me dis, il ne faut pas qu'on ait un syndrome de on est moins, on est moins ceci, parce que je me dis aussi quand même, mes conditions ne sont pas les mêmes. Moi, j'ai deux mômes, je suis seule avec eux. Ça conditionne énormément ma posture d'entrepreneuse, mon emploi du temps, le fait que je vais. aussi moins vite que si j'avais eu 30 ans. Mais en tout cas, elles ont une intelligence et une visibilité de... Une intelligence de la vie que je n'avais pas du tout à leur âge. Oui,

  • Speaker #0

    c'est une intelligence, mais c'est aussi... Enfin, moi, ce que je trouve remarquable, c'est qu'elles nous démontrent que nos croyances... Bon, nous qui sommes d'une autre génération, il faut prouver, il faut apprendre, il faut monter les échelons une à une. Eux, ils se sont dit, bon, ben non, pourquoi en fait ? Ben non, on y va. Et ça remontre à quel point tout ce qu'on croit... et prophétiques, en fait, dans nos vies. Donc là-dessus, je trouve qu'elles sont hyper rafraîchissantes et elles sont... Et il y a des hommes aussi qui m'ont épaté, qui, malgré leur jeune âge, ont dit, ben non, on apprend aussi par nous-mêmes, et ça marche. Et ça, ça m'a toujours impressionnée. Bien que je suis complètement d'accord avec toi, je crois que être en lien avec ce qu'on vit et ce qui est important pour nous, et aussi comment on est construit, parce que, bon, on ne peut pas non plus se refaire. C'est essentiel, quoi. C'est essentiel.

  • Speaker #1

    Et Rozenn, je rajouterais, et la réalité du terrain. Aujourd'hui, 45 balais, des enfants de 6 ans et 8 ans, je ne peux pas travailler 12 heures par jour. En périméno-pause, si je peux rajouter, je ne peux pas faire du 8h à minuit comme je le faisais à 25 ou à 30 ans. Et en plus, je le faisais avec plaisir. C'est juste pas possible. Donc, de toute façon, il y a la réalité de la vie et la réalité du terrain. Je l'ai convoquée.

  • Speaker #0

    Tout ce travail intérieur. j'en dois faire, et de bienveillance, de dire, ok,

  • Speaker #1

    je fais de mon mieux,

  • Speaker #0

    je fais de mon mieux, qu'est-ce que je peux regarder aussi, qui marche bien, qui est bien, et ça, c'est super important. Est-ce que tu veux nous parler, parce que ces dernières années ont été extrêmement transformatrices pour toi, puisque tu viens de le dire, tu es maman solo, deux enfants, et en parallèle de ce changement de vie, dont j'aimerais bien que tu nous parles un petit peu, tu as aussi été salariée. avec un side project et une boîte que tu as commencé à développer avant de te lancer pied-de-monde ?

  • Speaker #1

    C'est quoi l'histoire ? Alors, je vais faire l'histoire rapide. Moi, de formation, je suis scientifique, donc je suis biologiste de formation. J'ai toujours travaillé dans le commerce et dans l'industrie, donc j'ai eu différents postes vraiment plutôt terrain et opérationnel. Et à un moment, j'étais avec le père de mes enfants. Moi, dans l'industrie, je travaillais dans les ascenseurs, notamment je conduisais des chantiers de travaux. Et donc, on a créé une boîte dans le BTP, dans le bâtiment. C'était le secteur d'où il venait. On a fait de la rénovation de celle de bas ensemble. Et donc, comme on a créé la boîte ensemble et que je ne suis pas trop bête, j'ai créé tout l'administratif et puis les RH dans la petite structure. On était cinq personnes. Donc, ça marchait plutôt bien. C'était confortable, agréable. Et puis, j'ai eu mon premier enfant et là, j'ai eu mon chamboulement psychologique immense. Sachant que ça faisait déjà 20 ans que j'avais commencé les thérapies. pile développement personnel, mais je me suis quand même pris une bonne claque. Et j'ai fait, je pense, une bonne dépression postpartum. Enfin, celle-ci, elle était petite parce que dans mon deuxième enfance, ça a été ou alors, je l'ai continuée. Et j'ai eu des gros chamboulements puisque j'ai quitté Paris, on est arrivés en banlieue, donc on bossait ensemble, j'ai quitté mes amis, moi j'étais comédienne, donc je faisais du one-woman show, donc j'ai quitté la Seine. J'ai quitté mes amis, j'ai quitté Paris, j'ai quitté la vie sociale, j'ai quitté Pompélope d'aller danser, de me faire belle. Je suis dans un petit pavillon en banlieue, je fais de la bouffe et je vais à la crèche et je travaille. Donc ça, moralement, ça a été un peu compliqué pour moi. Et surtout, je me suis rendu compte que j'étais encombrée dans ma vie entière. C'est-à-dire qu'il n'y a plus rien qui allait, je n'avais pas le moral, je n'avais pas de temps, c'était le bordel partout. Et je me suis mise à désencombrer ma maison. Ça, ça a été mon départ, c'était il y a sept ans. Je me suis dit j'étouffe, j'étouffe, j'étouffe, je voudrais partir à l'autre bout du monde, j'étouffe, j'ai envie de marcher, j'ai envie de retourner à Saint-Jacques-de-Compostelle, j'ai envie de marcher, mais tout ça n'était pas possible. Donc j'ai désencombré ma maison et quand je l'ai désencombré, je me suis dit mais il m'arrive quelque chose d'immense là. Là, ce que je suis en train de vivre, c'est une vraie expérience de vie que je n'avais pas envisagée avant de la commencer. je ne peux pas rester et garder tout ça pour moi. Il faut que j'aide d'autres femmes là-dedans, il faut que j'aide les mamans de la crèche qui pleurent en même temps que moi, on se serre dans les bras. Il faut que toutes les femmes qui sont débordées. Et donc, je me suis formée auprès de Marie Kondo pour devenir home organizer. Donc, c'est coach en rangement. Donc, je travaillais à plein temps en tant que responsable administratif et financier. Et un jour par mois, j'allais un samedi, un dimanche, désencombrer chez une dame, chez une maman débordée, chez une femme qui n'avait pas le moral. Je l'aidais à désencombrer sa maison, son dressing, sa cuisine. Et ça lui, je t'en viens la vie. Je recevais des messages, Nadia, il y a un nouveau départ, j'ai une nouvelle vie, mon mari est content, j'ai de nouveau pu dormir dans la chambre, j'ai pu de nouveau coudre. Je me suis dit, mais c'est quand même dingue la portée que ça a. Je m'en étais rendue compte sur moi. Oui, moi j'avais remis la lecture dans ma vie, par exemple, 10 minutes le soir. Des petites choses, je dis bien, quand on désencompte sa maison, il ne s'agit pas forcément après de faire comme moi, de se lancer dedans, de faire un podcast, une chaîne YouTube. Non, mais remettre la lecture dans sa vie, remettre le sport. Oui,

  • Speaker #0

    à travers la lecture ou des petites choses. ce n'est pas des petites choses parce qu'on remet du sens. On arrête d'être juste en train de faire pour les autres ou de faire ce qu'on doit faire et on remet de nous.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais l'impression d'être sur un quai de gare et je voyais un TGV qui passait. Et le TGV, c'était ma vie, c'était moi qui le pilotais, mais moi, j'étais sur le quai, tu vois. Je le voyais passer. Et en fait, à un moment, je suis rentrée dans le TGV. Alors certes, je suis une locomotive et je suis un TGV. Je ne changerai pas ça. Mais maintenant, je ne regarde pas du quai. Je le regarde de dedans, de la cabine de pilotage. Et donc après, comment ça s'est enchaîné ? Au fur et à mesure, j'ai diminué mon temps de travail salarié. Donc de plein temps, je suis passée à 80%. Après, je suis passée à mi-temps. Et en fait, il se trouve que badaboom, je me suis séparée. J'ai eu mon deuxième enfant. Alors là, dépression généralisée, catastrophique, quelques années de vie très, très, très compliquées au moment où j'étais en transition professionnelle. Et puis, ça ne m'a pas empêchée de m'accrocher avec toutes les difficultés que vous imaginez. Mais je ne vais pas faire pleurer dans les chaumières. C'est à ce moment-là qu'on s'est connus d'ailleurs, Rozenn. J'avais gagné un prix dans un programme d'entrepreneuriat parce que j'avais une telle miracle. Mais c'était très, très, très, très dur. Je faisais mes coachings, je m'arrêtais pour pleurer. Je tournais mes vidéos YouTube. Au tout début de ma chaîne, c'était il y a quatre ans. Je pleurais pendant, je me démaquillais, je me remaquillais. Je reprenais ma vidéo avec les yeux gonflés et tout. Je me disais, je dois y aller. Et ma motivation était importante. Et je dis souvent que quand on a une motivation très, très importante, on est obligé de fonctionner. Ma motivation, c'était, je dois faire bouffer les gosses. Rien d'autre. Je dois remplir le frigo. C'est complètement irrationnel. Parce que j'ai une famille qui aurait pu m'aider. C'est irrationnel. Mais j'avais ce, il faut que je fasse bouffer mes gosses. Je ne me disais pas, il faut que je paye mon crédit. Ou il faut que, je ne sais pas. Non, il faut que je fasse bouffer mes gosses. Et ce genre de motivation, c'est un objectif fort. Je ne t'apprends rien, tu connais mieux que moi. Tu es meilleur coach que moi. Quand on a un objectif très très très fort, je ne m'en écarte jamais. Je ne m'en écarte jamais. Et donc maintenant, je suis à plein temps sur ma société. Il faudra encore que je gagne plus de sous pour bien remplir le frigo. Mais je suis alignée, en paix, hyper organisée bien sûr. Et je viens chercher mes enfants à 16h30 tous les jours. Ça, ça faisait partie de mes objectifs. Ce n'est pas simple tout le temps, mais voilà, je passe du temps avec eux. J'ai repris les devoirs avec eux. Je fais mon sport tous les jours. Et j'ai un nouvel amoureux ! Donc que demander de plus à part du pognon ?

  • Speaker #0

    C'est marrant, mon avant-dernier épisode de podcast, il est sur la patience. Oui, c'est un mot qu'on déteste, parce que quand on est conductrice de TGV,

  • Speaker #1

    c'est ça,

  • Speaker #0

    tu sais ça, il faut que ça aille plus vite, et puis bon, la société est comme ça. Mais quand même, à un moment donné, on fait des choses, on pose des actes. Et on les pose d'une manière forte, en fait, pérenne, qui va faire que ça, ça va pousser. Ça, ça va arriver.

  • Speaker #1

    Et ça, ça ne va pas arriver. J'aime beaucoup, je rebondis sur ce que tu dis. Pour moi, c'est encore plus important. On pose des graines qui font que des choses vont arriver, mais j'adore ce que tu dis, mais on prend aussi des choix et on fait aussi des actions qui font que d'autres choses ne vont plus jamais arriver. Moi, je travaille beaucoup là-dessus.

  • Speaker #0

    Ah oui, alors raconte-moi ça.

  • Speaker #1

    Ah oui, parce que là, je rebondis, parce que je suis énormément là-dedans. En fait, aujourd'hui, je considère que, parce que moi, j'ai eu des très, très grosses difficultés pendant quelques années, c'est-à-dire et financières. Je vais faire très court, mais on a perdu la maison. La maison qu'on louait, elle a été mise en vente et on ne pouvait pas l'acheter. Et en fait, il se trouve que notre entreprise a été en redressement judiciaire. Donc, on était tous les deux dans une boîte qui est en redressement judiciaire. On n'avait plus de logement, en fait. Et on était avec trois mômes. Donc, ma grande, j'avais ma belle-fille aînée qui était en terminale, qui passait le bac. J'étais enceinte de huit mois et j'avais ma petite qui avait deux ans. Et donc, ça, plus du coup, on n'a pas passé Covid, séparation, pas de boulot, machin. Ça a été... très, très, très, très compliqué. Et en fait, j'ai créé ensuite mon chemin de vie en me disant les actions que je vais mettre en place et les choses que je vais faire vont être pour que cette situation-là ne m'arrive plus jamais. Parce que énergétiquement, moralement et physiquement, je ne serais plus capable de l'absorber de toute façon. Ça m'a coûté énormément. Moi, j'ai deux maladies chroniques, j'ai deux maladies auto-immunes. J'ai un problème de santé qui est assez compliqué à gérer. Qui fait qu'au niveau énergie, je ne suis pas au top comme d'autres personnes. Donc je me suis dit quelles sont les actions et les choix que je dois faire dans ma vie pour que ces situations-là ne m'arrivent plus. Ou alors que si ça m'arrive, c'est une par une. Je ne vais pas et perdre mon logement, et perdre mon boulot, et perdre mon couple. et perdre ma famille, et faire une dépression, et perdre ma santé. Parce que tout ça, à gérer en même temps, c'est trop complexe, pour tout le monde. J'en suis sortie.

  • Speaker #0

    Le stress, c'est énorme, tous ces événements cumulés.

  • Speaker #1

    C'est trop, tu vois, c'est trop pour une seule personne. Et donc aujourd'hui, j'ai mis en place des choses un peu plus sécurisées. Par exemple, aujourd'hui, si je perds mon boulot, si demain mon entreprise s'arrête, par exemple, j'ai un gros problème de santé. J'ai une lourde opération de chirurgie thoracique à subir cet été. Si je suis handicapée suite à cette opération, ce qui peut être possible, je devrais fermer ma société. Si je ferme ma société, je ne vais pas perdre mon couple, ma famille, mon appartement, mon moral. Un moral, ça sera compliqué, mais je devrais travailler sur comment je vais apporter de l'argent, comment je gère mes clients, uniquement. Si je perds mon mec aujourd'hui, ça ne me fait pas perdre ma maison, mon boulot, ma stabilité. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Oui, tu as travaillé sur un vrai équilibre de vie. Moi, ce que j'appelle les différents pieds du tabouret.

  • Speaker #1

    J'ai sécurisé chaque pilier de la manière que je peux et en étant consciente qu'elle n'est pas sécurisante pour beaucoup. Par exemple, une mère seule qui est entrepreneuse à plein temps avec deux gosses, certaines diraient « t'es folle » . Je l'entends. Et j'entends qu'effectivement, quand tu es fonctionnaire et qu'à la fin du mois, tu as ton salaire, fonctionnaire ou salarié dans une grosse boîte, c'est sûr que c'est beaucoup plus sécurisant pour certaines. Ça, je l'entends. Mais moi, c'est ma sécurité à moi et ça va sur mon autre pilier qui est ma famille, mes enfants, pouvoir être présente pour eux. Mon fils, il était malade, il a eu une petite grippe une semaine. Je ne me suis pas angoissée comme avant. Mon employeur, qu'est-ce qu'il va dire ? Comment je vais faire ? Je dois rendre mon dossier. Il est resté à la maison, il a eu un peu de dessin animé, je lui ai fait des nuggets, j'ai bossé un peu, mais j'étais même contente de le voir avec moi, en fait, tu vois.

  • Speaker #0

    Et puis d'être capable de te dire, bah tiens, ça, ça arrive, et les choix que j'ai faits, mes choix de vie permettent ça. Mais effectivement, c'est des choix, il n'y a pas de meilleur choix, il y a les choix alignés. On entend à travers ce que tu dis, à quel point toutes... tes phrases quasiment sont en preuve de tes valeurs que tu connais bien et qui t'ont aidé aussi avant ces lettres.

  • Speaker #1

    Je connais bien aujourd'hui. Je ne connaissais pas avant. J'incite toutes les femmes à essayer de se coacher ou de trouver de se faire un travail sur leurs valeurs et leurs besoins. Moi, à 40 ans, je me suis réveillée un matin et je me suis dit, je ne me connais pas. Mes valeurs, je ne les connaissais pas. Mes besoins, je ne les connaissais pas. Et au-delà de ça, je ne savais même pas qui j'étais moi, moi-même, indépendamment de toutes les étiquettes que je m'étais collée et qu'on m'a collée. Je ne savais pas qui j'étais.

  • Speaker #0

    Oui. Bon, mais ça, c'est l'avantage de vieillir aussi. On a des petites trompes. notre vie, des choses comme ça qui nous font avancer, c'est merveilleux. Et donc concrètement, comment tu fais ? Parce que ça n'empêche que certes, tu es une femme d'objectif. C'est quoi ton secret à toi ou comment tu t'y es prise pour faire à un moment donné, maman solo, un boulot, le side project ?

  • Speaker #1

    Moi, ce n'est pas un secret, je le dis vraiment. Moi, je me suis toujours fait accompagner. Ça fait 25 ans que j'ai psychiatre, psychologue. coach, tout ce qu'on veut, tout ce que vous voulez, qui vous plaît, kinésiologue, sophrologie, yoga, tout ce qui plaît, du moment que ça nous plaît, que ça nous fait du bien, moi, j'y vais. C'est-à-dire que je ne reste jamais seule. Ce n'est pas possible. On ne sort pas, moi je ne crois pas, qu'on puisse sortir de grosses difficultés seule. Donc déjà...

  • Speaker #0

    Et je te coupe, parce que c'est très intéressant, moi, avec les femmes avec qui je travaille, il y a quand même, pour certaines, pas tout le monde, mais une grosse croyance de « il faut que je réussisse seule» .

  • Speaker #1

    Je dois y arriver.

  • Speaker #0

    Autrement,

  • Speaker #1

    je ne suis pas une bonne mère,

  • Speaker #0

    une bonne...

  • Speaker #1

    Mais moi, je vais faire un parallèle. Je vais faire un parallèle hyper rigolo. Il trouve que j'ai une maladie des intestins, une maladie celiaque. Donc, je ne mange pas de gluten. Avant, je mangeais du gluten. Et j'étais une migraineuse constante, suivie à l'hôpital, etc. Et en fait, je m'en rappelle d'une discussion que j'avais eue avec mon médecin spécialisé en céphalée. Je lui disais, j'ai encore une migraine toute la semaine et tout, mais j'attends, je ne prends pas. Parce que j'avais des cachets très lourds. Et chaque fois, il me dit, je n'ai pas envie de prendre ça et tout. Je lui disais, je ne prends pas parce que j'attends que ça passe. Je me rappelle, une fois, il m'a dit, mais est-ce qu'une fois dans votre vie, c'est passé tout seul ? Alors, j'ai regardé mes chaussures, je lui ai dit, ben non. Il me dit, alors pourquoi vous ne les prenez pas dès que vous avez la crise de migraine ? Et je me suis dit, en fait, il a raison. J'essaye de faire ma fière et j'essaye de faire ma vaillante en me disant, je ne vais pas prendre le médicament parce que je suis plus forte que ma migraine, mais en vrai, je disais de la M-E-R-D-E parce que... Je me coupais. Je fais le parallèle avec le fait de ne pas voir une psychologue. Je vais te dire pourquoi. Pourquoi ? Parce que j'étais trois jours dans le noir. Je ne pouvais pas bosser. Je me flinguais le peu d'énergie que j'avais. Je me flinguais le moral, je me flinguais les signes de soi. Alors que si j'avais pris un peu sur moi, j'avais ravalé mon égo, clairement, en me disant « j'ai besoin d'une solution chimique, je prends le cachet » . Alors après, je n'allais pas être pomme-pélote non plus, mais j'allais être beaucoup mieux, j'allais pouvoir assumer un quotidien, le boulot. En fait, je pense que c'était juste une question d'égo, de me dire « je suis plus forte que le médicament » . Mais non, mon corps n'était pas si vaillant. Et aujourd'hui, moi qui ai différents problèmes de santé, je m'incline devant mon corps en lui disant Je connais mes limites. Alors, des fois, j'ai des petites frictions. Je ne suis pas Bouddha. Mais je m'incline devant mes limites. Et quand c'est que je dois prendre un médicament, je prends un médicament. Quand c'est que je dois aller me faire opérer, je vais aller me faire opérer. Et quand c'est que je ne maîtrise pas mes émotions, ça va trop loin et je n'y arrive pas, j'appelle ma psychologue. Et je pense que c'est de l'humilité. On devrait avoir un peu plus d'humilité et s'asseoir sur son égo. Mon secret, ce n'en est pas un, c'est que je me fais accompagner.

  • Speaker #0

    C'est un très très bon... conseil. Et ce qui est drôle, c'est que tu as aussi dit très vite, quand j'ai découvert le désencombrement, j'ai tout de suite voulu en faire profiter les autres. Comme toi, on peut être très convaincu que l'aide qu'on apporte, que les autres reçoivent, c'est hyper important. Et puis là, quand il s'agissait de toi, c'était très difficile à recevoir et à se donner ça en disant, ah ben tiens, si je le faisais avec d'autres plutôt que toute seule en mode guerrière, justement.

  • Speaker #1

    Mais c'est très intéressant ce que tu dis. Moi, je l'ai bossé, ça. C'est... C'est la différence entre donner et recevoir. Moi, donner, c'est très facile. Parce qu'en fait, donner... Mais moi, j'ai fait un épisode de podcast là-dessus. Il y a deux ans, mon fils? il a eu un gros problème. Il a été hospitalisé. Et donc, je suis seule avec deux enfants. Donc, tu as un fils de 4 ans qui doit être hospitalisé. Et tu as une fille de 6 ans à qui tu vis. Tu fais comment quand tu es une maman, tu vois ? Et donc là, je n'ai pas eu le choix, Rozenn. Il a fallu que je demande de l'aide. Et j'en ai fait un épisode de podcast parce que ça a été un vrai chemin. Au-delà du fait que tu es inquiète parce que ton fils est malade et tout. Ça a été la première fois de ma vie où vraiment, j'ai demandé de l'aide. En vrai, je n'ai même pas demandé. Tout le monde m'en a proposé. Et en fait, moi, ce que j'ai identifié à ce moment-là, c'est que pour moi, la posture de « j'aide tout le monde mais je ne veux pas aider » , c'était une posture de « je me la pète et je suis au-dessus de vous » . C'est comme ça que je me la suis analysée. Ça veut dire « moi, je n'ai pas besoin de vous, par contre, je trouve ça super chouette de vous aider » . J'ai trouvé que c'était une position de supériorité que je mettais et c'était un manque d'humilité de ma part. Et je me suis vraiment rendue compte de ça. C'est un peu dur dans ce que je dis. je ne suis pas une mégère. Mais en réalité, je me disais, mais t'es qui toi Nadia pour considérer que les autres, ils sont contents de recevoir ton aide et que tu ne leur ferais pas plaisir en acceptant la leur ? Parce qu'ils étaient heureux de m'aider. Et moi, quand quelqu'un me demande de l'aide, ça me fait hyper plaisir. J'ai l'impression que j'ai contribué. Tu vois ? Et bien, on aurait le droit de le laisser.

  • Speaker #0

    Mais il faut que ça circule.

  • Speaker #1

    Mais c'est exactement ça, c'est ce que je dis. Ça circule et pas forcément avec la même personne. Il ne faut pas être dans le donnant-donnant. Je t'ai prêté ça, tu me prêtes ça. Mais je suis tout à fait d'accord avec toi. Et depuis, j'aime... énormément cette énergie-là. Ça circule, là. Oui.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que quand, en tant que femme, je sais qu'ils travaillent en groupe, eux aussi, on se met dans cette énergie-là, on peut faire des choses hallucinantes. Quand on se met dans l'énergie, parce que toi, tu dis je me la pète, c'était pas ça. On hérite aussi de beaucoup de transgénérationnels qui nous ont dit attends, il faut être forte, il faut serrer les dents. Alors voilà, on le porte encore un petit peu, mais nos filles, de moins en moins. C'est vrai que cette énergie-là, de la sororité, de s'entraider, avec les hommes aussi, c'est quand même une ressource extraordinaire à laquelle on peut accéder finalement assez facilement parce qu'on est des êtres sociaux très puissants.

  • Speaker #1

    Je voudrais juste dire que je ne parle que des femmes parce que moi, c'est 100% de femmes. Et ce n'est pas parce que je voulais faire que les femmes. Au départ, j'étais ouverte à tout le monde. Mais les hommes ne sont pas intéressés par le désencombrement. C'est le sujet de mon livre. Mon livre s'appelle « De la place chez toi, de la place en toi » . Et en fait, je n'ai pas d'hommes. C'est-à-dire, j'ai fait tout un chapitre sur pourquoi, où sont les hommes, quoi. Donc, c'est culturel, c'est sociologique. J'en parle dans mon livre, mais voilà, c'est pour ça que je m'adresse qu'aux femmes, j'adore les hommes.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai pas mal, enfin, j'ai certains hommes,

  • Speaker #1

    toi, les hommes,

  • Speaker #0

    qui me disent à chaque fois, au tournoi podcast, qui me disent à chaque fois « Mais pourquoi tu parles qu'aux femmes ? Parce que moi, ça me parle vachement. » Tu l'exprimes bien,

  • Speaker #1

    hein. Moi, c'est très rare. Moi, je dis, tu dois être un mec bien, alors.

  • Speaker #0

    Donc, mon secret numéro un, c'était ça. Tu te fais encore aider aujourd'hui et ça t'a énormément aidé. Est-ce qu'il y a d'autres choses ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a d'autres choses. Je me fais accompagner par ceux qui savent plus que moi sur les domaines. C'est ça que je voudrais dire. Oui, dans tous les domaines, même en entrepreneuriat et tout, tu sais mieux que moi quel truc je dois. ça aussi, c'est de l'humilité. Mon deuxième secret, ça, ça fait quelques années que je l'ai mis en place. Je ne sais pas si c'est un secret. C'est que je suis prêt. Je dis militaire, allez, je vais le dire, je suis très militaire sur mon hygiène de vie. Et j'ai mes trois piliers, alimentation, mouvement et sommeil, et je suis... militaire dessus. Quand je dis militaire, l'autre fois, j'ai couché à 2h du matin, ça me dit dernier, ça m'a pas tué. Mais je suis obligée d'avoir une très bonne hygiène de vie parce que j'ai des problèmes de santé, parce que j'ai eu mes enfants tard et que je suis seule avec eux et qu'il va falloir que j'assure pendant longtemps pour m'occuper d'eux. Et ça, c'est à la fois une motivation, à la fois un stress. Oui. Je peux pas défaillir et en même temps, c'est quand même chouette de se dire je suis pas en trop mauvaise santé, je vais attaquer la ménopause avec du muscle parce que je fais de la musculation. J'arrive à courir, à taper des sprints avec mes enfants à 45 balais, avec tous les problèmes de santé que j'ai et que j'ai eus. C'est aussi une fierté de me dire, je fais ce qu'il faut pour moi et j'en récolte les fruits. J'arrive à les porter. Je peux maintenant porter les courses. Pour moi, c'est aussi des victoires. J'ai eu des périodes dans ma vie où j'étais très affaiblie. Mon deuxième secret, c'est l'hygiène de vie.

  • Speaker #0

    Ton sommeil,

  • Speaker #1

    ton alimentation et le mouvement. Et le mouvement. Oui, c'est ça. Obligatoire!

  • Speaker #0

    L'emporte, c'est hyper intéressant parce que souvent, les femmes que j'accompagne, c'est les premières choses qui sautent. C'est... On ne se bat pas parce qu'on n'a pas le temps, on n'a pas le temps de faire du sport. En plus, on est stressé, on prend du poids, et puis , ou on en perd.

  • Speaker #1

    On est stressé, on picole. Ça collise sur les femmes de nos âges et tout. Oui.

  • Speaker #0

    Et l'organisme est mis à mal par le stress, plus tous ces comportements. Le sommeil, on n'en parle même pas. Je suis fatiguée, mais je vais encore aller ranger. Donc, encore une fois, ce n'est pas si simple. C'est arriver à se convaincre que c'est la bonne voie et que c'est ça la priorité avant.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas simple, je vais te dire pourquoi. Parce que les femmes qui n'ont aucun problème de santé, elle est où leur motivation en fait ? À ne pas manger de sucre, à manger équilibré ? Je ne la vois pas. Parce que quand tu as 45 ans, tu n'es pas obèse, on va dire, tu n'es pas trop en surpoids, tu n'as pas trop de maladies. Moi, si je n'avais pas eu mes problèmes de santé, je serais encore à me bouffer des pâtisseries, à m'enchaîner des demi-baguettes au Nutella. Et je suis très honnête. Donc moi, j'ai encore eu la chance ou la malchance dans la vie d'avoir une motivation forte qui est j'ai une maladie des intestins, je n'ai pas le choix. Ce qui rentre dans ma bouche doit être contrôlé, su. Et voilà, sinon, je ne me lève pas. Donc et ça, c'était un cadeau de la vie finalement. C'est un cadeau mal emballé là.

  • Speaker #0

    Après, on en a souvent des signes, tu sais, quand tu es épuisé, quand tu es débordé. quand tu t'énerves facilement.

  • Speaker #1

    Mais elle va le renier, elle va le renier Rozenn de manière certaine à ton alimentation. Moi, je le sais, pour le dire. Moi, je prends du sucre. Après, j'ai le moral pendant deux heures, je déprime. C'est clair et net. Mais parce que j'en prends peu, que j'arrive à le visualiser. Si tu bouffes du sucre toute la journée et que tu es tout le temps en déprime, tu ne peux pas savoir que c'est ça. Peut-être d'ailleurs que chez toi, ça ne fait pas ça. Mais ça, ça demande une conscience du corps qui est grande.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a l'alimentation et le mouvement aussi. c'est plus répandu que bon ben voilà c'est un effet direct t'as un autre secret ?

  • Speaker #1

    ben là j'ai surtout une évolution que je dois faire, je dois ajouter un quatrième pilier qui serait la gestion du stress dans laquelle je bosse, je suis pas encore,... voilà je pense qu'il faut que j'explore un peu plus de pistes parce que si je fais les trois trucs principaux mais que je suis encore hyper anxieuse j'ai dit oui il y a une énormément de taux d'anxiété grâce à tout ça mais je le suis encore un peu . Et est-ce que j'ai un autre secret ? Peut-être l'amour. L'amour, aimer, être aimé, et avoir du bon sexe, corner le faim. Ça fait du bien au moral, ça fait du bien au corps, ça fait du bien à l'énergie, ça donne d'autres perspectives, ça produit des hormones de dingue. Peut-être ça, le troisième secret.

  • Speaker #0

    C'est hyper important, c'est évident.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas se couper de ça, c'est pas parce qu'on n'a pas le temps ou qu'on est séparés ou qu'il n'y a rien qui est fichu. On peut toujours faire de la place. Moi, j'encourage à faire de la place. De la place chez toi pour faire de la place en toi. C'est mon credo. Tu fais de la place, tu peux accueillir des nouveaux projets. Par contre, si tu veux accueillir un nouvel amour, un nouveau boulot, un nouveau projet même de loisirs créatifs dans ta vie, si tu n'as pas fait de la place, ça ne va pas rentrer. Tu es plein. Tu ne peux pas rentrer encore plus d'eau dans un brocadier à ras bord. Donc, faites bien la place, les filles. Et messieurs, si vous nous écoutez.

  • Speaker #0

    Alors, elle n'est pas géniale, Nadia ? Et le plus beau, c'est que tu n'as entendu que la partie 1. Je te réserve la fin de notre entretien pour la semaine prochaine. On parlera spécifiquement de l'entrepreneuriat et d'autres pépites qu'elle nous réserve, mais je ne t'en dis pas plus. Tu peux d'ores et déjà la retrouver. Toutes ces références sont dans les notes de cet épisode. Et si tu aimes mon travail, si tu as envie de me soutenir, n'oublie pas d'en parler autour de toi, de t'abonner, de me mettre un avis. des jolies étoiles ou un pouce si tu m'écoutes sur Youtube je t'embrasse bien fort et je te dis à la semaine prochaine pour la suite avec Nadia

Description

Aujourd’hui, je te propose de découvrir Nadia Alami, une femme que j’admire profondément. Maman solo, entrepreneuse, ex-salariée, autrice et experte du désencombrement, elle incarne cette force joyeuse et engagée qui fait du bien.


Dans cet épisode, Nadia partage avec générosité les tempêtes qu’elle a traversées, ses déclics puissants, et surtout, les choix courageux qu’elle a faits pour reprendre sa vie en main, un pas après l’autre.


Elle nous parle aussi de santé, de maternité, de solitude, d’accompagnement, et de cette fameuse injonction à “tenir bon toute seule” qu’elle a fini par remettre en question.

Dans cet épisode :

  • Son histoire de femme et de maman, entre responsabilités multiples et virage de vie radical.

  • Le désencombrement comme point de départ d’une renaissance.

  • Ce qui l’aide à tenir debout au quotidien : accompagnement, hygiène de vie, amour et humilité.

  • Sa façon de ne plus tout faire seule, et de créer un équilibre à sa manière.

  • Et surtout… comment transformer le chaos en force.

Une conversation profonde, vivante, touchante. À écouter absolument.


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livre " de la place cheztoi, de la place en toi" disponible à la vente : http://www.amazon.fr/dp/2959753607

crédit photo @LeslieRosenzweig

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Musique : A Thoughtful Journey – Irina Kakhiani – Lynne Publishing (PRS) – LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu vas découvrir une femme extraordinaire, pleine d'énergie, d'humour, de lucidité et surtout d'authenticité. Je reçois aujourd'hui Nadia Alami, maman solo, entrepreneuse, experte du désencombrement et autrice du livre « De la place chez toi, de la place en toi » . Elle nous raconte son histoire, ses galères, ses déclics et surtout comment elle a transformé le chaos en moteur pour créer une vie plus libre, plus alignée, plus simple. Tu vas voir, c'est intense, ça va très vite et c'est rempli de pépites. Tu vas adorer. T'es-tu fâchée avec Wonder Woman? Je me suis fâchée avec Wonder Woman, ouais. Je ne voulais plus de Wonder Woman dans ma vie parce que Wonder Woman, en fait, c'était une guerrière. Ouais.

  • Speaker #1

    Elle a et l'arme pour chasser et le bouquet pour se défendre, si je ne me trompe pas.

  • Speaker #0

    Je crois qu'elle doit avoir toute la panoplie.

  • Speaker #1

    Elle a l'assaut, ouais, toute la panoplie. Bon, en tout cas, l'archétype de la guerrière ne m'habite plus. Plus du tout ? Ah, regarde ça. Un tout petit peu, mais je ne veux plus que ça soit le personnage principal de ma vie.

  • Speaker #0

    Moi, je suis super contente de t'avoir avec moi, Nadia, parce que... Je dois t'avouer que quand j'ai créé mon podcast qui s'appelle Les Bienveillantes et que j'ai commencé à imaginer qui pourraient être mes invités, tu es venue en tête de liste. Parce qu'on se connaît, on a eu des rencontres professionnelles dans le cadre de notre entrepreneuriat. Et pour moi, tu es vraiment cette femme hyper courageuse qui y va, qui se donne les moyens. Et aussi, j'ai toujours trouvé très remarquable pour ta générosité, les messages que tu peux envoyer, de courage, d'entrain. Tu fais partie de celle qui sait aussi donner de son temps, de l'élan, de l'impulsion, naturellement, généreusement, simplement. Et ça, ça m'a beaucoup touchée. Et donc, c'est cette authenticité-là aussi. Moi, je la connais, et donc je suis très contente de t'avoir et je voulais te partager ça.

  • Speaker #1

    Merci, Rozenn. J'ai bien fait de venir. Je me prends une boussée de gentillesse, de bienveillance, de plein de compliments. Mais dis donc, ça fait du bien. Je vais revenir plus souvent. Merci, Rozenn. Je suis très heureuse d'avoir répondu à ton appel. C'est un grand plaisir. J'aime beaucoup les podcasts parce que moi aussi, j'ai mon podcast « désencombre ta vie » . Et effectivement, on s'est croisés quelques fois à des événements professionnels et on a toujours été bien collé. C'est toujours une discussion sympa. Et je te remercie de souligner que je suis d'un bon soutien parce que c'est quelque chose que j'ai à cœur vraiment. La sororité et notamment soutenir les femmes entrepreneuses dans leur début parce que c'est des moments tellement bouleversants, on doute énormément et je suis passée par là et j'y suis encore, dans le doute et dans le démarrage et j'aime bien des fois je me dis parfois il me suffit d'un petit mot un petit encouragement d'une nana qui te dit c'est super ce que t'as fait continuer et tu te dis ça m'a fait ma journée donc j'apprécie de faire ces petits mots là je le fais même parfois à des gens que je connais pas dans la rue voilà et je suis contente si ça te parle, c'est ce qu'elles apprécient aussi mes clientes je crois, ça me fait plaisir! Bien sûr!

  • Speaker #0

    Alors, dans mon podcast, il y a toujours deux questions qui reviennent. La première est, quand je te dis bienveillante, à quoi ou à qui cela te fait-il penser ?

  • Speaker #1

    Moi, j'adore. J'ai adoré quand j'ai vu les bienveillantes. Il y a la bienveillance. Moi, j'aime énormément ce mot. Je cultive la bienveillance envers les autres et de plus en plus envers moi-même. Ça, c'est un point sur lequel je voudrais insister. Moi, je suis très adepte des quatre accords de Toltec. Et notamment d'avoir une parole impeccable, et on se dit toujours, il faut avoir une parole impeccable vis-à-vis des autres, ne pas médire, être bienveillante. Mais en fait, souvent, on ne se retourne pas le compliment envers soi. C'est-à-dire qu'on va dire à notre ami « Oh, t'es drôlement belle aujourd'hui ! » Et nous, quand on passe devant un miroir, on va dire « Oh là, j'ai un gros cul ! » Mais la bienveillance, si on l'applique envers les autres, il faut qu'on l'applique envers soi. Donc je dirais que c'est à ça que ça me fait penser, à la bienveillance envers soi. Je ne dirais pas avant tout, mais en tout cas sans la négliger. Et la vaillance, j'aime beaucoup. Être vaillante, c'est être courageuse, c'est être téméraire, qu'on en a besoin de toute façon en entrepreneuriat ou dans la vie perso. Il faut du courage parce que la vie n'est pas simple, mais elle est aussi ce que l'on en fait et comment on tourne les expériences. Donc voilà, bien vaillante. Alors à qui ça me ferait penser ? Moi, j'ai plein de femmes que j'admire, des grandes cheffes, des figures, des mentors. Je suis une fan de la chanteuse Pink. J'en parle souvent, elle est pour moi le modèle d'entrepreneuse. Un modèle d'entrepreneuse immense, et de femme, et de mère, et d'épouse. Parce qu'elle arrive à partir en tournée avec ses enfants. Elle a réussi à garder son couple depuis presque 25 ans, et Dieu sait que ça n'a pas dû être facile. Vraiment, je la salue parce que moi, en couple, ce n'est vraiment pas moi qu'il faut venir chercher pour des conseils. Même si je me soigne, c'est un an et demi que j'ai un nouveau couple. Et franchement, on bosse. Donc, je suis une grande fan de Pink pour tout ce qu'elle apporte au monde, pour sa générosité, pour sa créativité. Et voilà, et pour la femme qu'elle est à côté. Et après, voilà, toutes les femmes qui osent, qui ont été dans la difficulté. C'est vrai que ça me touche quand même un peu parce que ça a des résonances avec moi-même. Est-ce que je peux trouver une Française, des femmes françaises ? Il y a plein de nénettes super chouettes que je trouve sur les réseaux sociaux, notamment des jeunes, dans la trentaine, qui sont des sacrées niddeuses, des sacrées entrepreneuses, ... Ah ouais, qui m'impressionnent beaucoup. Et en même temps, je me dis, il ne faut pas qu'on ait un syndrome de on est moins, on est moins ceci, parce que je me dis aussi quand même, mes conditions ne sont pas les mêmes. Moi, j'ai deux mômes, je suis seule avec eux. Ça conditionne énormément ma posture d'entrepreneuse, mon emploi du temps, le fait que je vais. aussi moins vite que si j'avais eu 30 ans. Mais en tout cas, elles ont une intelligence et une visibilité de... Une intelligence de la vie que je n'avais pas du tout à leur âge. Oui,

  • Speaker #0

    c'est une intelligence, mais c'est aussi... Enfin, moi, ce que je trouve remarquable, c'est qu'elles nous démontrent que nos croyances... Bon, nous qui sommes d'une autre génération, il faut prouver, il faut apprendre, il faut monter les échelons une à une. Eux, ils se sont dit, bon, ben non, pourquoi en fait ? Ben non, on y va. Et ça remontre à quel point tout ce qu'on croit... et prophétiques, en fait, dans nos vies. Donc là-dessus, je trouve qu'elles sont hyper rafraîchissantes et elles sont... Et il y a des hommes aussi qui m'ont épaté, qui, malgré leur jeune âge, ont dit, ben non, on apprend aussi par nous-mêmes, et ça marche. Et ça, ça m'a toujours impressionnée. Bien que je suis complètement d'accord avec toi, je crois que être en lien avec ce qu'on vit et ce qui est important pour nous, et aussi comment on est construit, parce que, bon, on ne peut pas non plus se refaire. C'est essentiel, quoi. C'est essentiel.

  • Speaker #1

    Et Rozenn, je rajouterais, et la réalité du terrain. Aujourd'hui, 45 balais, des enfants de 6 ans et 8 ans, je ne peux pas travailler 12 heures par jour. En périméno-pause, si je peux rajouter, je ne peux pas faire du 8h à minuit comme je le faisais à 25 ou à 30 ans. Et en plus, je le faisais avec plaisir. C'est juste pas possible. Donc, de toute façon, il y a la réalité de la vie et la réalité du terrain. Je l'ai convoquée.

  • Speaker #0

    Tout ce travail intérieur. j'en dois faire, et de bienveillance, de dire, ok,

  • Speaker #1

    je fais de mon mieux,

  • Speaker #0

    je fais de mon mieux, qu'est-ce que je peux regarder aussi, qui marche bien, qui est bien, et ça, c'est super important. Est-ce que tu veux nous parler, parce que ces dernières années ont été extrêmement transformatrices pour toi, puisque tu viens de le dire, tu es maman solo, deux enfants, et en parallèle de ce changement de vie, dont j'aimerais bien que tu nous parles un petit peu, tu as aussi été salariée. avec un side project et une boîte que tu as commencé à développer avant de te lancer pied-de-monde ?

  • Speaker #1

    C'est quoi l'histoire ? Alors, je vais faire l'histoire rapide. Moi, de formation, je suis scientifique, donc je suis biologiste de formation. J'ai toujours travaillé dans le commerce et dans l'industrie, donc j'ai eu différents postes vraiment plutôt terrain et opérationnel. Et à un moment, j'étais avec le père de mes enfants. Moi, dans l'industrie, je travaillais dans les ascenseurs, notamment je conduisais des chantiers de travaux. Et donc, on a créé une boîte dans le BTP, dans le bâtiment. C'était le secteur d'où il venait. On a fait de la rénovation de celle de bas ensemble. Et donc, comme on a créé la boîte ensemble et que je ne suis pas trop bête, j'ai créé tout l'administratif et puis les RH dans la petite structure. On était cinq personnes. Donc, ça marchait plutôt bien. C'était confortable, agréable. Et puis, j'ai eu mon premier enfant et là, j'ai eu mon chamboulement psychologique immense. Sachant que ça faisait déjà 20 ans que j'avais commencé les thérapies. pile développement personnel, mais je me suis quand même pris une bonne claque. Et j'ai fait, je pense, une bonne dépression postpartum. Enfin, celle-ci, elle était petite parce que dans mon deuxième enfance, ça a été ou alors, je l'ai continuée. Et j'ai eu des gros chamboulements puisque j'ai quitté Paris, on est arrivés en banlieue, donc on bossait ensemble, j'ai quitté mes amis, moi j'étais comédienne, donc je faisais du one-woman show, donc j'ai quitté la Seine. J'ai quitté mes amis, j'ai quitté Paris, j'ai quitté la vie sociale, j'ai quitté Pompélope d'aller danser, de me faire belle. Je suis dans un petit pavillon en banlieue, je fais de la bouffe et je vais à la crèche et je travaille. Donc ça, moralement, ça a été un peu compliqué pour moi. Et surtout, je me suis rendu compte que j'étais encombrée dans ma vie entière. C'est-à-dire qu'il n'y a plus rien qui allait, je n'avais pas le moral, je n'avais pas de temps, c'était le bordel partout. Et je me suis mise à désencombrer ma maison. Ça, ça a été mon départ, c'était il y a sept ans. Je me suis dit j'étouffe, j'étouffe, j'étouffe, je voudrais partir à l'autre bout du monde, j'étouffe, j'ai envie de marcher, j'ai envie de retourner à Saint-Jacques-de-Compostelle, j'ai envie de marcher, mais tout ça n'était pas possible. Donc j'ai désencombré ma maison et quand je l'ai désencombré, je me suis dit mais il m'arrive quelque chose d'immense là. Là, ce que je suis en train de vivre, c'est une vraie expérience de vie que je n'avais pas envisagée avant de la commencer. je ne peux pas rester et garder tout ça pour moi. Il faut que j'aide d'autres femmes là-dedans, il faut que j'aide les mamans de la crèche qui pleurent en même temps que moi, on se serre dans les bras. Il faut que toutes les femmes qui sont débordées. Et donc, je me suis formée auprès de Marie Kondo pour devenir home organizer. Donc, c'est coach en rangement. Donc, je travaillais à plein temps en tant que responsable administratif et financier. Et un jour par mois, j'allais un samedi, un dimanche, désencombrer chez une dame, chez une maman débordée, chez une femme qui n'avait pas le moral. Je l'aidais à désencombrer sa maison, son dressing, sa cuisine. Et ça lui, je t'en viens la vie. Je recevais des messages, Nadia, il y a un nouveau départ, j'ai une nouvelle vie, mon mari est content, j'ai de nouveau pu dormir dans la chambre, j'ai pu de nouveau coudre. Je me suis dit, mais c'est quand même dingue la portée que ça a. Je m'en étais rendue compte sur moi. Oui, moi j'avais remis la lecture dans ma vie, par exemple, 10 minutes le soir. Des petites choses, je dis bien, quand on désencompte sa maison, il ne s'agit pas forcément après de faire comme moi, de se lancer dedans, de faire un podcast, une chaîne YouTube. Non, mais remettre la lecture dans sa vie, remettre le sport. Oui,

  • Speaker #0

    à travers la lecture ou des petites choses. ce n'est pas des petites choses parce qu'on remet du sens. On arrête d'être juste en train de faire pour les autres ou de faire ce qu'on doit faire et on remet de nous.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais l'impression d'être sur un quai de gare et je voyais un TGV qui passait. Et le TGV, c'était ma vie, c'était moi qui le pilotais, mais moi, j'étais sur le quai, tu vois. Je le voyais passer. Et en fait, à un moment, je suis rentrée dans le TGV. Alors certes, je suis une locomotive et je suis un TGV. Je ne changerai pas ça. Mais maintenant, je ne regarde pas du quai. Je le regarde de dedans, de la cabine de pilotage. Et donc après, comment ça s'est enchaîné ? Au fur et à mesure, j'ai diminué mon temps de travail salarié. Donc de plein temps, je suis passée à 80%. Après, je suis passée à mi-temps. Et en fait, il se trouve que badaboom, je me suis séparée. J'ai eu mon deuxième enfant. Alors là, dépression généralisée, catastrophique, quelques années de vie très, très, très compliquées au moment où j'étais en transition professionnelle. Et puis, ça ne m'a pas empêchée de m'accrocher avec toutes les difficultés que vous imaginez. Mais je ne vais pas faire pleurer dans les chaumières. C'est à ce moment-là qu'on s'est connus d'ailleurs, Rozenn. J'avais gagné un prix dans un programme d'entrepreneuriat parce que j'avais une telle miracle. Mais c'était très, très, très, très dur. Je faisais mes coachings, je m'arrêtais pour pleurer. Je tournais mes vidéos YouTube. Au tout début de ma chaîne, c'était il y a quatre ans. Je pleurais pendant, je me démaquillais, je me remaquillais. Je reprenais ma vidéo avec les yeux gonflés et tout. Je me disais, je dois y aller. Et ma motivation était importante. Et je dis souvent que quand on a une motivation très, très importante, on est obligé de fonctionner. Ma motivation, c'était, je dois faire bouffer les gosses. Rien d'autre. Je dois remplir le frigo. C'est complètement irrationnel. Parce que j'ai une famille qui aurait pu m'aider. C'est irrationnel. Mais j'avais ce, il faut que je fasse bouffer mes gosses. Je ne me disais pas, il faut que je paye mon crédit. Ou il faut que, je ne sais pas. Non, il faut que je fasse bouffer mes gosses. Et ce genre de motivation, c'est un objectif fort. Je ne t'apprends rien, tu connais mieux que moi. Tu es meilleur coach que moi. Quand on a un objectif très très très fort, je ne m'en écarte jamais. Je ne m'en écarte jamais. Et donc maintenant, je suis à plein temps sur ma société. Il faudra encore que je gagne plus de sous pour bien remplir le frigo. Mais je suis alignée, en paix, hyper organisée bien sûr. Et je viens chercher mes enfants à 16h30 tous les jours. Ça, ça faisait partie de mes objectifs. Ce n'est pas simple tout le temps, mais voilà, je passe du temps avec eux. J'ai repris les devoirs avec eux. Je fais mon sport tous les jours. Et j'ai un nouvel amoureux ! Donc que demander de plus à part du pognon ?

  • Speaker #0

    C'est marrant, mon avant-dernier épisode de podcast, il est sur la patience. Oui, c'est un mot qu'on déteste, parce que quand on est conductrice de TGV,

  • Speaker #1

    c'est ça,

  • Speaker #0

    tu sais ça, il faut que ça aille plus vite, et puis bon, la société est comme ça. Mais quand même, à un moment donné, on fait des choses, on pose des actes. Et on les pose d'une manière forte, en fait, pérenne, qui va faire que ça, ça va pousser. Ça, ça va arriver.

  • Speaker #1

    Et ça, ça ne va pas arriver. J'aime beaucoup, je rebondis sur ce que tu dis. Pour moi, c'est encore plus important. On pose des graines qui font que des choses vont arriver, mais j'adore ce que tu dis, mais on prend aussi des choix et on fait aussi des actions qui font que d'autres choses ne vont plus jamais arriver. Moi, je travaille beaucoup là-dessus.

  • Speaker #0

    Ah oui, alors raconte-moi ça.

  • Speaker #1

    Ah oui, parce que là, je rebondis, parce que je suis énormément là-dedans. En fait, aujourd'hui, je considère que, parce que moi, j'ai eu des très, très grosses difficultés pendant quelques années, c'est-à-dire et financières. Je vais faire très court, mais on a perdu la maison. La maison qu'on louait, elle a été mise en vente et on ne pouvait pas l'acheter. Et en fait, il se trouve que notre entreprise a été en redressement judiciaire. Donc, on était tous les deux dans une boîte qui est en redressement judiciaire. On n'avait plus de logement, en fait. Et on était avec trois mômes. Donc, ma grande, j'avais ma belle-fille aînée qui était en terminale, qui passait le bac. J'étais enceinte de huit mois et j'avais ma petite qui avait deux ans. Et donc, ça, plus du coup, on n'a pas passé Covid, séparation, pas de boulot, machin. Ça a été... très, très, très, très compliqué. Et en fait, j'ai créé ensuite mon chemin de vie en me disant les actions que je vais mettre en place et les choses que je vais faire vont être pour que cette situation-là ne m'arrive plus jamais. Parce que énergétiquement, moralement et physiquement, je ne serais plus capable de l'absorber de toute façon. Ça m'a coûté énormément. Moi, j'ai deux maladies chroniques, j'ai deux maladies auto-immunes. J'ai un problème de santé qui est assez compliqué à gérer. Qui fait qu'au niveau énergie, je ne suis pas au top comme d'autres personnes. Donc je me suis dit quelles sont les actions et les choix que je dois faire dans ma vie pour que ces situations-là ne m'arrivent plus. Ou alors que si ça m'arrive, c'est une par une. Je ne vais pas et perdre mon logement, et perdre mon boulot, et perdre mon couple. et perdre ma famille, et faire une dépression, et perdre ma santé. Parce que tout ça, à gérer en même temps, c'est trop complexe, pour tout le monde. J'en suis sortie.

  • Speaker #0

    Le stress, c'est énorme, tous ces événements cumulés.

  • Speaker #1

    C'est trop, tu vois, c'est trop pour une seule personne. Et donc aujourd'hui, j'ai mis en place des choses un peu plus sécurisées. Par exemple, aujourd'hui, si je perds mon boulot, si demain mon entreprise s'arrête, par exemple, j'ai un gros problème de santé. J'ai une lourde opération de chirurgie thoracique à subir cet été. Si je suis handicapée suite à cette opération, ce qui peut être possible, je devrais fermer ma société. Si je ferme ma société, je ne vais pas perdre mon couple, ma famille, mon appartement, mon moral. Un moral, ça sera compliqué, mais je devrais travailler sur comment je vais apporter de l'argent, comment je gère mes clients, uniquement. Si je perds mon mec aujourd'hui, ça ne me fait pas perdre ma maison, mon boulot, ma stabilité. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Oui, tu as travaillé sur un vrai équilibre de vie. Moi, ce que j'appelle les différents pieds du tabouret.

  • Speaker #1

    J'ai sécurisé chaque pilier de la manière que je peux et en étant consciente qu'elle n'est pas sécurisante pour beaucoup. Par exemple, une mère seule qui est entrepreneuse à plein temps avec deux gosses, certaines diraient « t'es folle » . Je l'entends. Et j'entends qu'effectivement, quand tu es fonctionnaire et qu'à la fin du mois, tu as ton salaire, fonctionnaire ou salarié dans une grosse boîte, c'est sûr que c'est beaucoup plus sécurisant pour certaines. Ça, je l'entends. Mais moi, c'est ma sécurité à moi et ça va sur mon autre pilier qui est ma famille, mes enfants, pouvoir être présente pour eux. Mon fils, il était malade, il a eu une petite grippe une semaine. Je ne me suis pas angoissée comme avant. Mon employeur, qu'est-ce qu'il va dire ? Comment je vais faire ? Je dois rendre mon dossier. Il est resté à la maison, il a eu un peu de dessin animé, je lui ai fait des nuggets, j'ai bossé un peu, mais j'étais même contente de le voir avec moi, en fait, tu vois.

  • Speaker #0

    Et puis d'être capable de te dire, bah tiens, ça, ça arrive, et les choix que j'ai faits, mes choix de vie permettent ça. Mais effectivement, c'est des choix, il n'y a pas de meilleur choix, il y a les choix alignés. On entend à travers ce que tu dis, à quel point toutes... tes phrases quasiment sont en preuve de tes valeurs que tu connais bien et qui t'ont aidé aussi avant ces lettres.

  • Speaker #1

    Je connais bien aujourd'hui. Je ne connaissais pas avant. J'incite toutes les femmes à essayer de se coacher ou de trouver de se faire un travail sur leurs valeurs et leurs besoins. Moi, à 40 ans, je me suis réveillée un matin et je me suis dit, je ne me connais pas. Mes valeurs, je ne les connaissais pas. Mes besoins, je ne les connaissais pas. Et au-delà de ça, je ne savais même pas qui j'étais moi, moi-même, indépendamment de toutes les étiquettes que je m'étais collée et qu'on m'a collée. Je ne savais pas qui j'étais.

  • Speaker #0

    Oui. Bon, mais ça, c'est l'avantage de vieillir aussi. On a des petites trompes. notre vie, des choses comme ça qui nous font avancer, c'est merveilleux. Et donc concrètement, comment tu fais ? Parce que ça n'empêche que certes, tu es une femme d'objectif. C'est quoi ton secret à toi ou comment tu t'y es prise pour faire à un moment donné, maman solo, un boulot, le side project ?

  • Speaker #1

    Moi, ce n'est pas un secret, je le dis vraiment. Moi, je me suis toujours fait accompagner. Ça fait 25 ans que j'ai psychiatre, psychologue. coach, tout ce qu'on veut, tout ce que vous voulez, qui vous plaît, kinésiologue, sophrologie, yoga, tout ce qui plaît, du moment que ça nous plaît, que ça nous fait du bien, moi, j'y vais. C'est-à-dire que je ne reste jamais seule. Ce n'est pas possible. On ne sort pas, moi je ne crois pas, qu'on puisse sortir de grosses difficultés seule. Donc déjà...

  • Speaker #0

    Et je te coupe, parce que c'est très intéressant, moi, avec les femmes avec qui je travaille, il y a quand même, pour certaines, pas tout le monde, mais une grosse croyance de « il faut que je réussisse seule» .

  • Speaker #1

    Je dois y arriver.

  • Speaker #0

    Autrement,

  • Speaker #1

    je ne suis pas une bonne mère,

  • Speaker #0

    une bonne...

  • Speaker #1

    Mais moi, je vais faire un parallèle. Je vais faire un parallèle hyper rigolo. Il trouve que j'ai une maladie des intestins, une maladie celiaque. Donc, je ne mange pas de gluten. Avant, je mangeais du gluten. Et j'étais une migraineuse constante, suivie à l'hôpital, etc. Et en fait, je m'en rappelle d'une discussion que j'avais eue avec mon médecin spécialisé en céphalée. Je lui disais, j'ai encore une migraine toute la semaine et tout, mais j'attends, je ne prends pas. Parce que j'avais des cachets très lourds. Et chaque fois, il me dit, je n'ai pas envie de prendre ça et tout. Je lui disais, je ne prends pas parce que j'attends que ça passe. Je me rappelle, une fois, il m'a dit, mais est-ce qu'une fois dans votre vie, c'est passé tout seul ? Alors, j'ai regardé mes chaussures, je lui ai dit, ben non. Il me dit, alors pourquoi vous ne les prenez pas dès que vous avez la crise de migraine ? Et je me suis dit, en fait, il a raison. J'essaye de faire ma fière et j'essaye de faire ma vaillante en me disant, je ne vais pas prendre le médicament parce que je suis plus forte que ma migraine, mais en vrai, je disais de la M-E-R-D-E parce que... Je me coupais. Je fais le parallèle avec le fait de ne pas voir une psychologue. Je vais te dire pourquoi. Pourquoi ? Parce que j'étais trois jours dans le noir. Je ne pouvais pas bosser. Je me flinguais le peu d'énergie que j'avais. Je me flinguais le moral, je me flinguais les signes de soi. Alors que si j'avais pris un peu sur moi, j'avais ravalé mon égo, clairement, en me disant « j'ai besoin d'une solution chimique, je prends le cachet » . Alors après, je n'allais pas être pomme-pélote non plus, mais j'allais être beaucoup mieux, j'allais pouvoir assumer un quotidien, le boulot. En fait, je pense que c'était juste une question d'égo, de me dire « je suis plus forte que le médicament » . Mais non, mon corps n'était pas si vaillant. Et aujourd'hui, moi qui ai différents problèmes de santé, je m'incline devant mon corps en lui disant Je connais mes limites. Alors, des fois, j'ai des petites frictions. Je ne suis pas Bouddha. Mais je m'incline devant mes limites. Et quand c'est que je dois prendre un médicament, je prends un médicament. Quand c'est que je dois aller me faire opérer, je vais aller me faire opérer. Et quand c'est que je ne maîtrise pas mes émotions, ça va trop loin et je n'y arrive pas, j'appelle ma psychologue. Et je pense que c'est de l'humilité. On devrait avoir un peu plus d'humilité et s'asseoir sur son égo. Mon secret, ce n'en est pas un, c'est que je me fais accompagner.

  • Speaker #0

    C'est un très très bon... conseil. Et ce qui est drôle, c'est que tu as aussi dit très vite, quand j'ai découvert le désencombrement, j'ai tout de suite voulu en faire profiter les autres. Comme toi, on peut être très convaincu que l'aide qu'on apporte, que les autres reçoivent, c'est hyper important. Et puis là, quand il s'agissait de toi, c'était très difficile à recevoir et à se donner ça en disant, ah ben tiens, si je le faisais avec d'autres plutôt que toute seule en mode guerrière, justement.

  • Speaker #1

    Mais c'est très intéressant ce que tu dis. Moi, je l'ai bossé, ça. C'est... C'est la différence entre donner et recevoir. Moi, donner, c'est très facile. Parce qu'en fait, donner... Mais moi, j'ai fait un épisode de podcast là-dessus. Il y a deux ans, mon fils? il a eu un gros problème. Il a été hospitalisé. Et donc, je suis seule avec deux enfants. Donc, tu as un fils de 4 ans qui doit être hospitalisé. Et tu as une fille de 6 ans à qui tu vis. Tu fais comment quand tu es une maman, tu vois ? Et donc là, je n'ai pas eu le choix, Rozenn. Il a fallu que je demande de l'aide. Et j'en ai fait un épisode de podcast parce que ça a été un vrai chemin. Au-delà du fait que tu es inquiète parce que ton fils est malade et tout. Ça a été la première fois de ma vie où vraiment, j'ai demandé de l'aide. En vrai, je n'ai même pas demandé. Tout le monde m'en a proposé. Et en fait, moi, ce que j'ai identifié à ce moment-là, c'est que pour moi, la posture de « j'aide tout le monde mais je ne veux pas aider » , c'était une posture de « je me la pète et je suis au-dessus de vous » . C'est comme ça que je me la suis analysée. Ça veut dire « moi, je n'ai pas besoin de vous, par contre, je trouve ça super chouette de vous aider » . J'ai trouvé que c'était une position de supériorité que je mettais et c'était un manque d'humilité de ma part. Et je me suis vraiment rendue compte de ça. C'est un peu dur dans ce que je dis. je ne suis pas une mégère. Mais en réalité, je me disais, mais t'es qui toi Nadia pour considérer que les autres, ils sont contents de recevoir ton aide et que tu ne leur ferais pas plaisir en acceptant la leur ? Parce qu'ils étaient heureux de m'aider. Et moi, quand quelqu'un me demande de l'aide, ça me fait hyper plaisir. J'ai l'impression que j'ai contribué. Tu vois ? Et bien, on aurait le droit de le laisser.

  • Speaker #0

    Mais il faut que ça circule.

  • Speaker #1

    Mais c'est exactement ça, c'est ce que je dis. Ça circule et pas forcément avec la même personne. Il ne faut pas être dans le donnant-donnant. Je t'ai prêté ça, tu me prêtes ça. Mais je suis tout à fait d'accord avec toi. Et depuis, j'aime... énormément cette énergie-là. Ça circule, là. Oui.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que quand, en tant que femme, je sais qu'ils travaillent en groupe, eux aussi, on se met dans cette énergie-là, on peut faire des choses hallucinantes. Quand on se met dans l'énergie, parce que toi, tu dis je me la pète, c'était pas ça. On hérite aussi de beaucoup de transgénérationnels qui nous ont dit attends, il faut être forte, il faut serrer les dents. Alors voilà, on le porte encore un petit peu, mais nos filles, de moins en moins. C'est vrai que cette énergie-là, de la sororité, de s'entraider, avec les hommes aussi, c'est quand même une ressource extraordinaire à laquelle on peut accéder finalement assez facilement parce qu'on est des êtres sociaux très puissants.

  • Speaker #1

    Je voudrais juste dire que je ne parle que des femmes parce que moi, c'est 100% de femmes. Et ce n'est pas parce que je voulais faire que les femmes. Au départ, j'étais ouverte à tout le monde. Mais les hommes ne sont pas intéressés par le désencombrement. C'est le sujet de mon livre. Mon livre s'appelle « De la place chez toi, de la place en toi » . Et en fait, je n'ai pas d'hommes. C'est-à-dire, j'ai fait tout un chapitre sur pourquoi, où sont les hommes, quoi. Donc, c'est culturel, c'est sociologique. J'en parle dans mon livre, mais voilà, c'est pour ça que je m'adresse qu'aux femmes, j'adore les hommes.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai pas mal, enfin, j'ai certains hommes,

  • Speaker #1

    toi, les hommes,

  • Speaker #0

    qui me disent à chaque fois, au tournoi podcast, qui me disent à chaque fois « Mais pourquoi tu parles qu'aux femmes ? Parce que moi, ça me parle vachement. » Tu l'exprimes bien,

  • Speaker #1

    hein. Moi, c'est très rare. Moi, je dis, tu dois être un mec bien, alors.

  • Speaker #0

    Donc, mon secret numéro un, c'était ça. Tu te fais encore aider aujourd'hui et ça t'a énormément aidé. Est-ce qu'il y a d'autres choses ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a d'autres choses. Je me fais accompagner par ceux qui savent plus que moi sur les domaines. C'est ça que je voudrais dire. Oui, dans tous les domaines, même en entrepreneuriat et tout, tu sais mieux que moi quel truc je dois. ça aussi, c'est de l'humilité. Mon deuxième secret, ça, ça fait quelques années que je l'ai mis en place. Je ne sais pas si c'est un secret. C'est que je suis prêt. Je dis militaire, allez, je vais le dire, je suis très militaire sur mon hygiène de vie. Et j'ai mes trois piliers, alimentation, mouvement et sommeil, et je suis... militaire dessus. Quand je dis militaire, l'autre fois, j'ai couché à 2h du matin, ça me dit dernier, ça m'a pas tué. Mais je suis obligée d'avoir une très bonne hygiène de vie parce que j'ai des problèmes de santé, parce que j'ai eu mes enfants tard et que je suis seule avec eux et qu'il va falloir que j'assure pendant longtemps pour m'occuper d'eux. Et ça, c'est à la fois une motivation, à la fois un stress. Oui. Je peux pas défaillir et en même temps, c'est quand même chouette de se dire je suis pas en trop mauvaise santé, je vais attaquer la ménopause avec du muscle parce que je fais de la musculation. J'arrive à courir, à taper des sprints avec mes enfants à 45 balais, avec tous les problèmes de santé que j'ai et que j'ai eus. C'est aussi une fierté de me dire, je fais ce qu'il faut pour moi et j'en récolte les fruits. J'arrive à les porter. Je peux maintenant porter les courses. Pour moi, c'est aussi des victoires. J'ai eu des périodes dans ma vie où j'étais très affaiblie. Mon deuxième secret, c'est l'hygiène de vie.

  • Speaker #0

    Ton sommeil,

  • Speaker #1

    ton alimentation et le mouvement. Et le mouvement. Oui, c'est ça. Obligatoire!

  • Speaker #0

    L'emporte, c'est hyper intéressant parce que souvent, les femmes que j'accompagne, c'est les premières choses qui sautent. C'est... On ne se bat pas parce qu'on n'a pas le temps, on n'a pas le temps de faire du sport. En plus, on est stressé, on prend du poids, et puis , ou on en perd.

  • Speaker #1

    On est stressé, on picole. Ça collise sur les femmes de nos âges et tout. Oui.

  • Speaker #0

    Et l'organisme est mis à mal par le stress, plus tous ces comportements. Le sommeil, on n'en parle même pas. Je suis fatiguée, mais je vais encore aller ranger. Donc, encore une fois, ce n'est pas si simple. C'est arriver à se convaincre que c'est la bonne voie et que c'est ça la priorité avant.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas simple, je vais te dire pourquoi. Parce que les femmes qui n'ont aucun problème de santé, elle est où leur motivation en fait ? À ne pas manger de sucre, à manger équilibré ? Je ne la vois pas. Parce que quand tu as 45 ans, tu n'es pas obèse, on va dire, tu n'es pas trop en surpoids, tu n'as pas trop de maladies. Moi, si je n'avais pas eu mes problèmes de santé, je serais encore à me bouffer des pâtisseries, à m'enchaîner des demi-baguettes au Nutella. Et je suis très honnête. Donc moi, j'ai encore eu la chance ou la malchance dans la vie d'avoir une motivation forte qui est j'ai une maladie des intestins, je n'ai pas le choix. Ce qui rentre dans ma bouche doit être contrôlé, su. Et voilà, sinon, je ne me lève pas. Donc et ça, c'était un cadeau de la vie finalement. C'est un cadeau mal emballé là.

  • Speaker #0

    Après, on en a souvent des signes, tu sais, quand tu es épuisé, quand tu es débordé. quand tu t'énerves facilement.

  • Speaker #1

    Mais elle va le renier, elle va le renier Rozenn de manière certaine à ton alimentation. Moi, je le sais, pour le dire. Moi, je prends du sucre. Après, j'ai le moral pendant deux heures, je déprime. C'est clair et net. Mais parce que j'en prends peu, que j'arrive à le visualiser. Si tu bouffes du sucre toute la journée et que tu es tout le temps en déprime, tu ne peux pas savoir que c'est ça. Peut-être d'ailleurs que chez toi, ça ne fait pas ça. Mais ça, ça demande une conscience du corps qui est grande.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a l'alimentation et le mouvement aussi. c'est plus répandu que bon ben voilà c'est un effet direct t'as un autre secret ?

  • Speaker #1

    ben là j'ai surtout une évolution que je dois faire, je dois ajouter un quatrième pilier qui serait la gestion du stress dans laquelle je bosse, je suis pas encore,... voilà je pense qu'il faut que j'explore un peu plus de pistes parce que si je fais les trois trucs principaux mais que je suis encore hyper anxieuse j'ai dit oui il y a une énormément de taux d'anxiété grâce à tout ça mais je le suis encore un peu . Et est-ce que j'ai un autre secret ? Peut-être l'amour. L'amour, aimer, être aimé, et avoir du bon sexe, corner le faim. Ça fait du bien au moral, ça fait du bien au corps, ça fait du bien à l'énergie, ça donne d'autres perspectives, ça produit des hormones de dingue. Peut-être ça, le troisième secret.

  • Speaker #0

    C'est hyper important, c'est évident.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas se couper de ça, c'est pas parce qu'on n'a pas le temps ou qu'on est séparés ou qu'il n'y a rien qui est fichu. On peut toujours faire de la place. Moi, j'encourage à faire de la place. De la place chez toi pour faire de la place en toi. C'est mon credo. Tu fais de la place, tu peux accueillir des nouveaux projets. Par contre, si tu veux accueillir un nouvel amour, un nouveau boulot, un nouveau projet même de loisirs créatifs dans ta vie, si tu n'as pas fait de la place, ça ne va pas rentrer. Tu es plein. Tu ne peux pas rentrer encore plus d'eau dans un brocadier à ras bord. Donc, faites bien la place, les filles. Et messieurs, si vous nous écoutez.

  • Speaker #0

    Alors, elle n'est pas géniale, Nadia ? Et le plus beau, c'est que tu n'as entendu que la partie 1. Je te réserve la fin de notre entretien pour la semaine prochaine. On parlera spécifiquement de l'entrepreneuriat et d'autres pépites qu'elle nous réserve, mais je ne t'en dis pas plus. Tu peux d'ores et déjà la retrouver. Toutes ces références sont dans les notes de cet épisode. Et si tu aimes mon travail, si tu as envie de me soutenir, n'oublie pas d'en parler autour de toi, de t'abonner, de me mettre un avis. des jolies étoiles ou un pouce si tu m'écoutes sur Youtube je t'embrasse bien fort et je te dis à la semaine prochaine pour la suite avec Nadia

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Description

Aujourd’hui, je te propose de découvrir Nadia Alami, une femme que j’admire profondément. Maman solo, entrepreneuse, ex-salariée, autrice et experte du désencombrement, elle incarne cette force joyeuse et engagée qui fait du bien.


Dans cet épisode, Nadia partage avec générosité les tempêtes qu’elle a traversées, ses déclics puissants, et surtout, les choix courageux qu’elle a faits pour reprendre sa vie en main, un pas après l’autre.


Elle nous parle aussi de santé, de maternité, de solitude, d’accompagnement, et de cette fameuse injonction à “tenir bon toute seule” qu’elle a fini par remettre en question.

Dans cet épisode :

  • Son histoire de femme et de maman, entre responsabilités multiples et virage de vie radical.

  • Le désencombrement comme point de départ d’une renaissance.

  • Ce qui l’aide à tenir debout au quotidien : accompagnement, hygiène de vie, amour et humilité.

  • Sa façon de ne plus tout faire seule, et de créer un équilibre à sa manière.

  • Et surtout… comment transformer le chaos en force.

Une conversation profonde, vivante, touchante. À écouter absolument.


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livre " de la place cheztoi, de la place en toi" disponible à la vente : http://www.amazon.fr/dp/2959753607

crédit photo @LeslieRosenzweig

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Musique : A Thoughtful Journey – Irina Kakhiani – Lynne Publishing (PRS) – LynneMusic


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Transcription

  • Speaker #0

    Tu vas découvrir une femme extraordinaire, pleine d'énergie, d'humour, de lucidité et surtout d'authenticité. Je reçois aujourd'hui Nadia Alami, maman solo, entrepreneuse, experte du désencombrement et autrice du livre « De la place chez toi, de la place en toi » . Elle nous raconte son histoire, ses galères, ses déclics et surtout comment elle a transformé le chaos en moteur pour créer une vie plus libre, plus alignée, plus simple. Tu vas voir, c'est intense, ça va très vite et c'est rempli de pépites. Tu vas adorer. T'es-tu fâchée avec Wonder Woman? Je me suis fâchée avec Wonder Woman, ouais. Je ne voulais plus de Wonder Woman dans ma vie parce que Wonder Woman, en fait, c'était une guerrière. Ouais.

  • Speaker #1

    Elle a et l'arme pour chasser et le bouquet pour se défendre, si je ne me trompe pas.

  • Speaker #0

    Je crois qu'elle doit avoir toute la panoplie.

  • Speaker #1

    Elle a l'assaut, ouais, toute la panoplie. Bon, en tout cas, l'archétype de la guerrière ne m'habite plus. Plus du tout ? Ah, regarde ça. Un tout petit peu, mais je ne veux plus que ça soit le personnage principal de ma vie.

  • Speaker #0

    Moi, je suis super contente de t'avoir avec moi, Nadia, parce que... Je dois t'avouer que quand j'ai créé mon podcast qui s'appelle Les Bienveillantes et que j'ai commencé à imaginer qui pourraient être mes invités, tu es venue en tête de liste. Parce qu'on se connaît, on a eu des rencontres professionnelles dans le cadre de notre entrepreneuriat. Et pour moi, tu es vraiment cette femme hyper courageuse qui y va, qui se donne les moyens. Et aussi, j'ai toujours trouvé très remarquable pour ta générosité, les messages que tu peux envoyer, de courage, d'entrain. Tu fais partie de celle qui sait aussi donner de son temps, de l'élan, de l'impulsion, naturellement, généreusement, simplement. Et ça, ça m'a beaucoup touchée. Et donc, c'est cette authenticité-là aussi. Moi, je la connais, et donc je suis très contente de t'avoir et je voulais te partager ça.

  • Speaker #1

    Merci, Rozenn. J'ai bien fait de venir. Je me prends une boussée de gentillesse, de bienveillance, de plein de compliments. Mais dis donc, ça fait du bien. Je vais revenir plus souvent. Merci, Rozenn. Je suis très heureuse d'avoir répondu à ton appel. C'est un grand plaisir. J'aime beaucoup les podcasts parce que moi aussi, j'ai mon podcast « désencombre ta vie » . Et effectivement, on s'est croisés quelques fois à des événements professionnels et on a toujours été bien collé. C'est toujours une discussion sympa. Et je te remercie de souligner que je suis d'un bon soutien parce que c'est quelque chose que j'ai à cœur vraiment. La sororité et notamment soutenir les femmes entrepreneuses dans leur début parce que c'est des moments tellement bouleversants, on doute énormément et je suis passée par là et j'y suis encore, dans le doute et dans le démarrage et j'aime bien des fois je me dis parfois il me suffit d'un petit mot un petit encouragement d'une nana qui te dit c'est super ce que t'as fait continuer et tu te dis ça m'a fait ma journée donc j'apprécie de faire ces petits mots là je le fais même parfois à des gens que je connais pas dans la rue voilà et je suis contente si ça te parle, c'est ce qu'elles apprécient aussi mes clientes je crois, ça me fait plaisir! Bien sûr!

  • Speaker #0

    Alors, dans mon podcast, il y a toujours deux questions qui reviennent. La première est, quand je te dis bienveillante, à quoi ou à qui cela te fait-il penser ?

  • Speaker #1

    Moi, j'adore. J'ai adoré quand j'ai vu les bienveillantes. Il y a la bienveillance. Moi, j'aime énormément ce mot. Je cultive la bienveillance envers les autres et de plus en plus envers moi-même. Ça, c'est un point sur lequel je voudrais insister. Moi, je suis très adepte des quatre accords de Toltec. Et notamment d'avoir une parole impeccable, et on se dit toujours, il faut avoir une parole impeccable vis-à-vis des autres, ne pas médire, être bienveillante. Mais en fait, souvent, on ne se retourne pas le compliment envers soi. C'est-à-dire qu'on va dire à notre ami « Oh, t'es drôlement belle aujourd'hui ! » Et nous, quand on passe devant un miroir, on va dire « Oh là, j'ai un gros cul ! » Mais la bienveillance, si on l'applique envers les autres, il faut qu'on l'applique envers soi. Donc je dirais que c'est à ça que ça me fait penser, à la bienveillance envers soi. Je ne dirais pas avant tout, mais en tout cas sans la négliger. Et la vaillance, j'aime beaucoup. Être vaillante, c'est être courageuse, c'est être téméraire, qu'on en a besoin de toute façon en entrepreneuriat ou dans la vie perso. Il faut du courage parce que la vie n'est pas simple, mais elle est aussi ce que l'on en fait et comment on tourne les expériences. Donc voilà, bien vaillante. Alors à qui ça me ferait penser ? Moi, j'ai plein de femmes que j'admire, des grandes cheffes, des figures, des mentors. Je suis une fan de la chanteuse Pink. J'en parle souvent, elle est pour moi le modèle d'entrepreneuse. Un modèle d'entrepreneuse immense, et de femme, et de mère, et d'épouse. Parce qu'elle arrive à partir en tournée avec ses enfants. Elle a réussi à garder son couple depuis presque 25 ans, et Dieu sait que ça n'a pas dû être facile. Vraiment, je la salue parce que moi, en couple, ce n'est vraiment pas moi qu'il faut venir chercher pour des conseils. Même si je me soigne, c'est un an et demi que j'ai un nouveau couple. Et franchement, on bosse. Donc, je suis une grande fan de Pink pour tout ce qu'elle apporte au monde, pour sa générosité, pour sa créativité. Et voilà, et pour la femme qu'elle est à côté. Et après, voilà, toutes les femmes qui osent, qui ont été dans la difficulté. C'est vrai que ça me touche quand même un peu parce que ça a des résonances avec moi-même. Est-ce que je peux trouver une Française, des femmes françaises ? Il y a plein de nénettes super chouettes que je trouve sur les réseaux sociaux, notamment des jeunes, dans la trentaine, qui sont des sacrées niddeuses, des sacrées entrepreneuses, ... Ah ouais, qui m'impressionnent beaucoup. Et en même temps, je me dis, il ne faut pas qu'on ait un syndrome de on est moins, on est moins ceci, parce que je me dis aussi quand même, mes conditions ne sont pas les mêmes. Moi, j'ai deux mômes, je suis seule avec eux. Ça conditionne énormément ma posture d'entrepreneuse, mon emploi du temps, le fait que je vais. aussi moins vite que si j'avais eu 30 ans. Mais en tout cas, elles ont une intelligence et une visibilité de... Une intelligence de la vie que je n'avais pas du tout à leur âge. Oui,

  • Speaker #0

    c'est une intelligence, mais c'est aussi... Enfin, moi, ce que je trouve remarquable, c'est qu'elles nous démontrent que nos croyances... Bon, nous qui sommes d'une autre génération, il faut prouver, il faut apprendre, il faut monter les échelons une à une. Eux, ils se sont dit, bon, ben non, pourquoi en fait ? Ben non, on y va. Et ça remontre à quel point tout ce qu'on croit... et prophétiques, en fait, dans nos vies. Donc là-dessus, je trouve qu'elles sont hyper rafraîchissantes et elles sont... Et il y a des hommes aussi qui m'ont épaté, qui, malgré leur jeune âge, ont dit, ben non, on apprend aussi par nous-mêmes, et ça marche. Et ça, ça m'a toujours impressionnée. Bien que je suis complètement d'accord avec toi, je crois que être en lien avec ce qu'on vit et ce qui est important pour nous, et aussi comment on est construit, parce que, bon, on ne peut pas non plus se refaire. C'est essentiel, quoi. C'est essentiel.

  • Speaker #1

    Et Rozenn, je rajouterais, et la réalité du terrain. Aujourd'hui, 45 balais, des enfants de 6 ans et 8 ans, je ne peux pas travailler 12 heures par jour. En périméno-pause, si je peux rajouter, je ne peux pas faire du 8h à minuit comme je le faisais à 25 ou à 30 ans. Et en plus, je le faisais avec plaisir. C'est juste pas possible. Donc, de toute façon, il y a la réalité de la vie et la réalité du terrain. Je l'ai convoquée.

  • Speaker #0

    Tout ce travail intérieur. j'en dois faire, et de bienveillance, de dire, ok,

  • Speaker #1

    je fais de mon mieux,

  • Speaker #0

    je fais de mon mieux, qu'est-ce que je peux regarder aussi, qui marche bien, qui est bien, et ça, c'est super important. Est-ce que tu veux nous parler, parce que ces dernières années ont été extrêmement transformatrices pour toi, puisque tu viens de le dire, tu es maman solo, deux enfants, et en parallèle de ce changement de vie, dont j'aimerais bien que tu nous parles un petit peu, tu as aussi été salariée. avec un side project et une boîte que tu as commencé à développer avant de te lancer pied-de-monde ?

  • Speaker #1

    C'est quoi l'histoire ? Alors, je vais faire l'histoire rapide. Moi, de formation, je suis scientifique, donc je suis biologiste de formation. J'ai toujours travaillé dans le commerce et dans l'industrie, donc j'ai eu différents postes vraiment plutôt terrain et opérationnel. Et à un moment, j'étais avec le père de mes enfants. Moi, dans l'industrie, je travaillais dans les ascenseurs, notamment je conduisais des chantiers de travaux. Et donc, on a créé une boîte dans le BTP, dans le bâtiment. C'était le secteur d'où il venait. On a fait de la rénovation de celle de bas ensemble. Et donc, comme on a créé la boîte ensemble et que je ne suis pas trop bête, j'ai créé tout l'administratif et puis les RH dans la petite structure. On était cinq personnes. Donc, ça marchait plutôt bien. C'était confortable, agréable. Et puis, j'ai eu mon premier enfant et là, j'ai eu mon chamboulement psychologique immense. Sachant que ça faisait déjà 20 ans que j'avais commencé les thérapies. pile développement personnel, mais je me suis quand même pris une bonne claque. Et j'ai fait, je pense, une bonne dépression postpartum. Enfin, celle-ci, elle était petite parce que dans mon deuxième enfance, ça a été ou alors, je l'ai continuée. Et j'ai eu des gros chamboulements puisque j'ai quitté Paris, on est arrivés en banlieue, donc on bossait ensemble, j'ai quitté mes amis, moi j'étais comédienne, donc je faisais du one-woman show, donc j'ai quitté la Seine. J'ai quitté mes amis, j'ai quitté Paris, j'ai quitté la vie sociale, j'ai quitté Pompélope d'aller danser, de me faire belle. Je suis dans un petit pavillon en banlieue, je fais de la bouffe et je vais à la crèche et je travaille. Donc ça, moralement, ça a été un peu compliqué pour moi. Et surtout, je me suis rendu compte que j'étais encombrée dans ma vie entière. C'est-à-dire qu'il n'y a plus rien qui allait, je n'avais pas le moral, je n'avais pas de temps, c'était le bordel partout. Et je me suis mise à désencombrer ma maison. Ça, ça a été mon départ, c'était il y a sept ans. Je me suis dit j'étouffe, j'étouffe, j'étouffe, je voudrais partir à l'autre bout du monde, j'étouffe, j'ai envie de marcher, j'ai envie de retourner à Saint-Jacques-de-Compostelle, j'ai envie de marcher, mais tout ça n'était pas possible. Donc j'ai désencombré ma maison et quand je l'ai désencombré, je me suis dit mais il m'arrive quelque chose d'immense là. Là, ce que je suis en train de vivre, c'est une vraie expérience de vie que je n'avais pas envisagée avant de la commencer. je ne peux pas rester et garder tout ça pour moi. Il faut que j'aide d'autres femmes là-dedans, il faut que j'aide les mamans de la crèche qui pleurent en même temps que moi, on se serre dans les bras. Il faut que toutes les femmes qui sont débordées. Et donc, je me suis formée auprès de Marie Kondo pour devenir home organizer. Donc, c'est coach en rangement. Donc, je travaillais à plein temps en tant que responsable administratif et financier. Et un jour par mois, j'allais un samedi, un dimanche, désencombrer chez une dame, chez une maman débordée, chez une femme qui n'avait pas le moral. Je l'aidais à désencombrer sa maison, son dressing, sa cuisine. Et ça lui, je t'en viens la vie. Je recevais des messages, Nadia, il y a un nouveau départ, j'ai une nouvelle vie, mon mari est content, j'ai de nouveau pu dormir dans la chambre, j'ai pu de nouveau coudre. Je me suis dit, mais c'est quand même dingue la portée que ça a. Je m'en étais rendue compte sur moi. Oui, moi j'avais remis la lecture dans ma vie, par exemple, 10 minutes le soir. Des petites choses, je dis bien, quand on désencompte sa maison, il ne s'agit pas forcément après de faire comme moi, de se lancer dedans, de faire un podcast, une chaîne YouTube. Non, mais remettre la lecture dans sa vie, remettre le sport. Oui,

  • Speaker #0

    à travers la lecture ou des petites choses. ce n'est pas des petites choses parce qu'on remet du sens. On arrête d'être juste en train de faire pour les autres ou de faire ce qu'on doit faire et on remet de nous.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais l'impression d'être sur un quai de gare et je voyais un TGV qui passait. Et le TGV, c'était ma vie, c'était moi qui le pilotais, mais moi, j'étais sur le quai, tu vois. Je le voyais passer. Et en fait, à un moment, je suis rentrée dans le TGV. Alors certes, je suis une locomotive et je suis un TGV. Je ne changerai pas ça. Mais maintenant, je ne regarde pas du quai. Je le regarde de dedans, de la cabine de pilotage. Et donc après, comment ça s'est enchaîné ? Au fur et à mesure, j'ai diminué mon temps de travail salarié. Donc de plein temps, je suis passée à 80%. Après, je suis passée à mi-temps. Et en fait, il se trouve que badaboom, je me suis séparée. J'ai eu mon deuxième enfant. Alors là, dépression généralisée, catastrophique, quelques années de vie très, très, très compliquées au moment où j'étais en transition professionnelle. Et puis, ça ne m'a pas empêchée de m'accrocher avec toutes les difficultés que vous imaginez. Mais je ne vais pas faire pleurer dans les chaumières. C'est à ce moment-là qu'on s'est connus d'ailleurs, Rozenn. J'avais gagné un prix dans un programme d'entrepreneuriat parce que j'avais une telle miracle. Mais c'était très, très, très, très dur. Je faisais mes coachings, je m'arrêtais pour pleurer. Je tournais mes vidéos YouTube. Au tout début de ma chaîne, c'était il y a quatre ans. Je pleurais pendant, je me démaquillais, je me remaquillais. Je reprenais ma vidéo avec les yeux gonflés et tout. Je me disais, je dois y aller. Et ma motivation était importante. Et je dis souvent que quand on a une motivation très, très importante, on est obligé de fonctionner. Ma motivation, c'était, je dois faire bouffer les gosses. Rien d'autre. Je dois remplir le frigo. C'est complètement irrationnel. Parce que j'ai une famille qui aurait pu m'aider. C'est irrationnel. Mais j'avais ce, il faut que je fasse bouffer mes gosses. Je ne me disais pas, il faut que je paye mon crédit. Ou il faut que, je ne sais pas. Non, il faut que je fasse bouffer mes gosses. Et ce genre de motivation, c'est un objectif fort. Je ne t'apprends rien, tu connais mieux que moi. Tu es meilleur coach que moi. Quand on a un objectif très très très fort, je ne m'en écarte jamais. Je ne m'en écarte jamais. Et donc maintenant, je suis à plein temps sur ma société. Il faudra encore que je gagne plus de sous pour bien remplir le frigo. Mais je suis alignée, en paix, hyper organisée bien sûr. Et je viens chercher mes enfants à 16h30 tous les jours. Ça, ça faisait partie de mes objectifs. Ce n'est pas simple tout le temps, mais voilà, je passe du temps avec eux. J'ai repris les devoirs avec eux. Je fais mon sport tous les jours. Et j'ai un nouvel amoureux ! Donc que demander de plus à part du pognon ?

  • Speaker #0

    C'est marrant, mon avant-dernier épisode de podcast, il est sur la patience. Oui, c'est un mot qu'on déteste, parce que quand on est conductrice de TGV,

  • Speaker #1

    c'est ça,

  • Speaker #0

    tu sais ça, il faut que ça aille plus vite, et puis bon, la société est comme ça. Mais quand même, à un moment donné, on fait des choses, on pose des actes. Et on les pose d'une manière forte, en fait, pérenne, qui va faire que ça, ça va pousser. Ça, ça va arriver.

  • Speaker #1

    Et ça, ça ne va pas arriver. J'aime beaucoup, je rebondis sur ce que tu dis. Pour moi, c'est encore plus important. On pose des graines qui font que des choses vont arriver, mais j'adore ce que tu dis, mais on prend aussi des choix et on fait aussi des actions qui font que d'autres choses ne vont plus jamais arriver. Moi, je travaille beaucoup là-dessus.

  • Speaker #0

    Ah oui, alors raconte-moi ça.

  • Speaker #1

    Ah oui, parce que là, je rebondis, parce que je suis énormément là-dedans. En fait, aujourd'hui, je considère que, parce que moi, j'ai eu des très, très grosses difficultés pendant quelques années, c'est-à-dire et financières. Je vais faire très court, mais on a perdu la maison. La maison qu'on louait, elle a été mise en vente et on ne pouvait pas l'acheter. Et en fait, il se trouve que notre entreprise a été en redressement judiciaire. Donc, on était tous les deux dans une boîte qui est en redressement judiciaire. On n'avait plus de logement, en fait. Et on était avec trois mômes. Donc, ma grande, j'avais ma belle-fille aînée qui était en terminale, qui passait le bac. J'étais enceinte de huit mois et j'avais ma petite qui avait deux ans. Et donc, ça, plus du coup, on n'a pas passé Covid, séparation, pas de boulot, machin. Ça a été... très, très, très, très compliqué. Et en fait, j'ai créé ensuite mon chemin de vie en me disant les actions que je vais mettre en place et les choses que je vais faire vont être pour que cette situation-là ne m'arrive plus jamais. Parce que énergétiquement, moralement et physiquement, je ne serais plus capable de l'absorber de toute façon. Ça m'a coûté énormément. Moi, j'ai deux maladies chroniques, j'ai deux maladies auto-immunes. J'ai un problème de santé qui est assez compliqué à gérer. Qui fait qu'au niveau énergie, je ne suis pas au top comme d'autres personnes. Donc je me suis dit quelles sont les actions et les choix que je dois faire dans ma vie pour que ces situations-là ne m'arrivent plus. Ou alors que si ça m'arrive, c'est une par une. Je ne vais pas et perdre mon logement, et perdre mon boulot, et perdre mon couple. et perdre ma famille, et faire une dépression, et perdre ma santé. Parce que tout ça, à gérer en même temps, c'est trop complexe, pour tout le monde. J'en suis sortie.

  • Speaker #0

    Le stress, c'est énorme, tous ces événements cumulés.

  • Speaker #1

    C'est trop, tu vois, c'est trop pour une seule personne. Et donc aujourd'hui, j'ai mis en place des choses un peu plus sécurisées. Par exemple, aujourd'hui, si je perds mon boulot, si demain mon entreprise s'arrête, par exemple, j'ai un gros problème de santé. J'ai une lourde opération de chirurgie thoracique à subir cet été. Si je suis handicapée suite à cette opération, ce qui peut être possible, je devrais fermer ma société. Si je ferme ma société, je ne vais pas perdre mon couple, ma famille, mon appartement, mon moral. Un moral, ça sera compliqué, mais je devrais travailler sur comment je vais apporter de l'argent, comment je gère mes clients, uniquement. Si je perds mon mec aujourd'hui, ça ne me fait pas perdre ma maison, mon boulot, ma stabilité. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Oui, tu as travaillé sur un vrai équilibre de vie. Moi, ce que j'appelle les différents pieds du tabouret.

  • Speaker #1

    J'ai sécurisé chaque pilier de la manière que je peux et en étant consciente qu'elle n'est pas sécurisante pour beaucoup. Par exemple, une mère seule qui est entrepreneuse à plein temps avec deux gosses, certaines diraient « t'es folle » . Je l'entends. Et j'entends qu'effectivement, quand tu es fonctionnaire et qu'à la fin du mois, tu as ton salaire, fonctionnaire ou salarié dans une grosse boîte, c'est sûr que c'est beaucoup plus sécurisant pour certaines. Ça, je l'entends. Mais moi, c'est ma sécurité à moi et ça va sur mon autre pilier qui est ma famille, mes enfants, pouvoir être présente pour eux. Mon fils, il était malade, il a eu une petite grippe une semaine. Je ne me suis pas angoissée comme avant. Mon employeur, qu'est-ce qu'il va dire ? Comment je vais faire ? Je dois rendre mon dossier. Il est resté à la maison, il a eu un peu de dessin animé, je lui ai fait des nuggets, j'ai bossé un peu, mais j'étais même contente de le voir avec moi, en fait, tu vois.

  • Speaker #0

    Et puis d'être capable de te dire, bah tiens, ça, ça arrive, et les choix que j'ai faits, mes choix de vie permettent ça. Mais effectivement, c'est des choix, il n'y a pas de meilleur choix, il y a les choix alignés. On entend à travers ce que tu dis, à quel point toutes... tes phrases quasiment sont en preuve de tes valeurs que tu connais bien et qui t'ont aidé aussi avant ces lettres.

  • Speaker #1

    Je connais bien aujourd'hui. Je ne connaissais pas avant. J'incite toutes les femmes à essayer de se coacher ou de trouver de se faire un travail sur leurs valeurs et leurs besoins. Moi, à 40 ans, je me suis réveillée un matin et je me suis dit, je ne me connais pas. Mes valeurs, je ne les connaissais pas. Mes besoins, je ne les connaissais pas. Et au-delà de ça, je ne savais même pas qui j'étais moi, moi-même, indépendamment de toutes les étiquettes que je m'étais collée et qu'on m'a collée. Je ne savais pas qui j'étais.

  • Speaker #0

    Oui. Bon, mais ça, c'est l'avantage de vieillir aussi. On a des petites trompes. notre vie, des choses comme ça qui nous font avancer, c'est merveilleux. Et donc concrètement, comment tu fais ? Parce que ça n'empêche que certes, tu es une femme d'objectif. C'est quoi ton secret à toi ou comment tu t'y es prise pour faire à un moment donné, maman solo, un boulot, le side project ?

  • Speaker #1

    Moi, ce n'est pas un secret, je le dis vraiment. Moi, je me suis toujours fait accompagner. Ça fait 25 ans que j'ai psychiatre, psychologue. coach, tout ce qu'on veut, tout ce que vous voulez, qui vous plaît, kinésiologue, sophrologie, yoga, tout ce qui plaît, du moment que ça nous plaît, que ça nous fait du bien, moi, j'y vais. C'est-à-dire que je ne reste jamais seule. Ce n'est pas possible. On ne sort pas, moi je ne crois pas, qu'on puisse sortir de grosses difficultés seule. Donc déjà...

  • Speaker #0

    Et je te coupe, parce que c'est très intéressant, moi, avec les femmes avec qui je travaille, il y a quand même, pour certaines, pas tout le monde, mais une grosse croyance de « il faut que je réussisse seule» .

  • Speaker #1

    Je dois y arriver.

  • Speaker #0

    Autrement,

  • Speaker #1

    je ne suis pas une bonne mère,

  • Speaker #0

    une bonne...

  • Speaker #1

    Mais moi, je vais faire un parallèle. Je vais faire un parallèle hyper rigolo. Il trouve que j'ai une maladie des intestins, une maladie celiaque. Donc, je ne mange pas de gluten. Avant, je mangeais du gluten. Et j'étais une migraineuse constante, suivie à l'hôpital, etc. Et en fait, je m'en rappelle d'une discussion que j'avais eue avec mon médecin spécialisé en céphalée. Je lui disais, j'ai encore une migraine toute la semaine et tout, mais j'attends, je ne prends pas. Parce que j'avais des cachets très lourds. Et chaque fois, il me dit, je n'ai pas envie de prendre ça et tout. Je lui disais, je ne prends pas parce que j'attends que ça passe. Je me rappelle, une fois, il m'a dit, mais est-ce qu'une fois dans votre vie, c'est passé tout seul ? Alors, j'ai regardé mes chaussures, je lui ai dit, ben non. Il me dit, alors pourquoi vous ne les prenez pas dès que vous avez la crise de migraine ? Et je me suis dit, en fait, il a raison. J'essaye de faire ma fière et j'essaye de faire ma vaillante en me disant, je ne vais pas prendre le médicament parce que je suis plus forte que ma migraine, mais en vrai, je disais de la M-E-R-D-E parce que... Je me coupais. Je fais le parallèle avec le fait de ne pas voir une psychologue. Je vais te dire pourquoi. Pourquoi ? Parce que j'étais trois jours dans le noir. Je ne pouvais pas bosser. Je me flinguais le peu d'énergie que j'avais. Je me flinguais le moral, je me flinguais les signes de soi. Alors que si j'avais pris un peu sur moi, j'avais ravalé mon égo, clairement, en me disant « j'ai besoin d'une solution chimique, je prends le cachet » . Alors après, je n'allais pas être pomme-pélote non plus, mais j'allais être beaucoup mieux, j'allais pouvoir assumer un quotidien, le boulot. En fait, je pense que c'était juste une question d'égo, de me dire « je suis plus forte que le médicament » . Mais non, mon corps n'était pas si vaillant. Et aujourd'hui, moi qui ai différents problèmes de santé, je m'incline devant mon corps en lui disant Je connais mes limites. Alors, des fois, j'ai des petites frictions. Je ne suis pas Bouddha. Mais je m'incline devant mes limites. Et quand c'est que je dois prendre un médicament, je prends un médicament. Quand c'est que je dois aller me faire opérer, je vais aller me faire opérer. Et quand c'est que je ne maîtrise pas mes émotions, ça va trop loin et je n'y arrive pas, j'appelle ma psychologue. Et je pense que c'est de l'humilité. On devrait avoir un peu plus d'humilité et s'asseoir sur son égo. Mon secret, ce n'en est pas un, c'est que je me fais accompagner.

  • Speaker #0

    C'est un très très bon... conseil. Et ce qui est drôle, c'est que tu as aussi dit très vite, quand j'ai découvert le désencombrement, j'ai tout de suite voulu en faire profiter les autres. Comme toi, on peut être très convaincu que l'aide qu'on apporte, que les autres reçoivent, c'est hyper important. Et puis là, quand il s'agissait de toi, c'était très difficile à recevoir et à se donner ça en disant, ah ben tiens, si je le faisais avec d'autres plutôt que toute seule en mode guerrière, justement.

  • Speaker #1

    Mais c'est très intéressant ce que tu dis. Moi, je l'ai bossé, ça. C'est... C'est la différence entre donner et recevoir. Moi, donner, c'est très facile. Parce qu'en fait, donner... Mais moi, j'ai fait un épisode de podcast là-dessus. Il y a deux ans, mon fils? il a eu un gros problème. Il a été hospitalisé. Et donc, je suis seule avec deux enfants. Donc, tu as un fils de 4 ans qui doit être hospitalisé. Et tu as une fille de 6 ans à qui tu vis. Tu fais comment quand tu es une maman, tu vois ? Et donc là, je n'ai pas eu le choix, Rozenn. Il a fallu que je demande de l'aide. Et j'en ai fait un épisode de podcast parce que ça a été un vrai chemin. Au-delà du fait que tu es inquiète parce que ton fils est malade et tout. Ça a été la première fois de ma vie où vraiment, j'ai demandé de l'aide. En vrai, je n'ai même pas demandé. Tout le monde m'en a proposé. Et en fait, moi, ce que j'ai identifié à ce moment-là, c'est que pour moi, la posture de « j'aide tout le monde mais je ne veux pas aider » , c'était une posture de « je me la pète et je suis au-dessus de vous » . C'est comme ça que je me la suis analysée. Ça veut dire « moi, je n'ai pas besoin de vous, par contre, je trouve ça super chouette de vous aider » . J'ai trouvé que c'était une position de supériorité que je mettais et c'était un manque d'humilité de ma part. Et je me suis vraiment rendue compte de ça. C'est un peu dur dans ce que je dis. je ne suis pas une mégère. Mais en réalité, je me disais, mais t'es qui toi Nadia pour considérer que les autres, ils sont contents de recevoir ton aide et que tu ne leur ferais pas plaisir en acceptant la leur ? Parce qu'ils étaient heureux de m'aider. Et moi, quand quelqu'un me demande de l'aide, ça me fait hyper plaisir. J'ai l'impression que j'ai contribué. Tu vois ? Et bien, on aurait le droit de le laisser.

  • Speaker #0

    Mais il faut que ça circule.

  • Speaker #1

    Mais c'est exactement ça, c'est ce que je dis. Ça circule et pas forcément avec la même personne. Il ne faut pas être dans le donnant-donnant. Je t'ai prêté ça, tu me prêtes ça. Mais je suis tout à fait d'accord avec toi. Et depuis, j'aime... énormément cette énergie-là. Ça circule, là. Oui.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que quand, en tant que femme, je sais qu'ils travaillent en groupe, eux aussi, on se met dans cette énergie-là, on peut faire des choses hallucinantes. Quand on se met dans l'énergie, parce que toi, tu dis je me la pète, c'était pas ça. On hérite aussi de beaucoup de transgénérationnels qui nous ont dit attends, il faut être forte, il faut serrer les dents. Alors voilà, on le porte encore un petit peu, mais nos filles, de moins en moins. C'est vrai que cette énergie-là, de la sororité, de s'entraider, avec les hommes aussi, c'est quand même une ressource extraordinaire à laquelle on peut accéder finalement assez facilement parce qu'on est des êtres sociaux très puissants.

  • Speaker #1

    Je voudrais juste dire que je ne parle que des femmes parce que moi, c'est 100% de femmes. Et ce n'est pas parce que je voulais faire que les femmes. Au départ, j'étais ouverte à tout le monde. Mais les hommes ne sont pas intéressés par le désencombrement. C'est le sujet de mon livre. Mon livre s'appelle « De la place chez toi, de la place en toi » . Et en fait, je n'ai pas d'hommes. C'est-à-dire, j'ai fait tout un chapitre sur pourquoi, où sont les hommes, quoi. Donc, c'est culturel, c'est sociologique. J'en parle dans mon livre, mais voilà, c'est pour ça que je m'adresse qu'aux femmes, j'adore les hommes.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai pas mal, enfin, j'ai certains hommes,

  • Speaker #1

    toi, les hommes,

  • Speaker #0

    qui me disent à chaque fois, au tournoi podcast, qui me disent à chaque fois « Mais pourquoi tu parles qu'aux femmes ? Parce que moi, ça me parle vachement. » Tu l'exprimes bien,

  • Speaker #1

    hein. Moi, c'est très rare. Moi, je dis, tu dois être un mec bien, alors.

  • Speaker #0

    Donc, mon secret numéro un, c'était ça. Tu te fais encore aider aujourd'hui et ça t'a énormément aidé. Est-ce qu'il y a d'autres choses ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a d'autres choses. Je me fais accompagner par ceux qui savent plus que moi sur les domaines. C'est ça que je voudrais dire. Oui, dans tous les domaines, même en entrepreneuriat et tout, tu sais mieux que moi quel truc je dois. ça aussi, c'est de l'humilité. Mon deuxième secret, ça, ça fait quelques années que je l'ai mis en place. Je ne sais pas si c'est un secret. C'est que je suis prêt. Je dis militaire, allez, je vais le dire, je suis très militaire sur mon hygiène de vie. Et j'ai mes trois piliers, alimentation, mouvement et sommeil, et je suis... militaire dessus. Quand je dis militaire, l'autre fois, j'ai couché à 2h du matin, ça me dit dernier, ça m'a pas tué. Mais je suis obligée d'avoir une très bonne hygiène de vie parce que j'ai des problèmes de santé, parce que j'ai eu mes enfants tard et que je suis seule avec eux et qu'il va falloir que j'assure pendant longtemps pour m'occuper d'eux. Et ça, c'est à la fois une motivation, à la fois un stress. Oui. Je peux pas défaillir et en même temps, c'est quand même chouette de se dire je suis pas en trop mauvaise santé, je vais attaquer la ménopause avec du muscle parce que je fais de la musculation. J'arrive à courir, à taper des sprints avec mes enfants à 45 balais, avec tous les problèmes de santé que j'ai et que j'ai eus. C'est aussi une fierté de me dire, je fais ce qu'il faut pour moi et j'en récolte les fruits. J'arrive à les porter. Je peux maintenant porter les courses. Pour moi, c'est aussi des victoires. J'ai eu des périodes dans ma vie où j'étais très affaiblie. Mon deuxième secret, c'est l'hygiène de vie.

  • Speaker #0

    Ton sommeil,

  • Speaker #1

    ton alimentation et le mouvement. Et le mouvement. Oui, c'est ça. Obligatoire!

  • Speaker #0

    L'emporte, c'est hyper intéressant parce que souvent, les femmes que j'accompagne, c'est les premières choses qui sautent. C'est... On ne se bat pas parce qu'on n'a pas le temps, on n'a pas le temps de faire du sport. En plus, on est stressé, on prend du poids, et puis , ou on en perd.

  • Speaker #1

    On est stressé, on picole. Ça collise sur les femmes de nos âges et tout. Oui.

  • Speaker #0

    Et l'organisme est mis à mal par le stress, plus tous ces comportements. Le sommeil, on n'en parle même pas. Je suis fatiguée, mais je vais encore aller ranger. Donc, encore une fois, ce n'est pas si simple. C'est arriver à se convaincre que c'est la bonne voie et que c'est ça la priorité avant.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas simple, je vais te dire pourquoi. Parce que les femmes qui n'ont aucun problème de santé, elle est où leur motivation en fait ? À ne pas manger de sucre, à manger équilibré ? Je ne la vois pas. Parce que quand tu as 45 ans, tu n'es pas obèse, on va dire, tu n'es pas trop en surpoids, tu n'as pas trop de maladies. Moi, si je n'avais pas eu mes problèmes de santé, je serais encore à me bouffer des pâtisseries, à m'enchaîner des demi-baguettes au Nutella. Et je suis très honnête. Donc moi, j'ai encore eu la chance ou la malchance dans la vie d'avoir une motivation forte qui est j'ai une maladie des intestins, je n'ai pas le choix. Ce qui rentre dans ma bouche doit être contrôlé, su. Et voilà, sinon, je ne me lève pas. Donc et ça, c'était un cadeau de la vie finalement. C'est un cadeau mal emballé là.

  • Speaker #0

    Après, on en a souvent des signes, tu sais, quand tu es épuisé, quand tu es débordé. quand tu t'énerves facilement.

  • Speaker #1

    Mais elle va le renier, elle va le renier Rozenn de manière certaine à ton alimentation. Moi, je le sais, pour le dire. Moi, je prends du sucre. Après, j'ai le moral pendant deux heures, je déprime. C'est clair et net. Mais parce que j'en prends peu, que j'arrive à le visualiser. Si tu bouffes du sucre toute la journée et que tu es tout le temps en déprime, tu ne peux pas savoir que c'est ça. Peut-être d'ailleurs que chez toi, ça ne fait pas ça. Mais ça, ça demande une conscience du corps qui est grande.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a l'alimentation et le mouvement aussi. c'est plus répandu que bon ben voilà c'est un effet direct t'as un autre secret ?

  • Speaker #1

    ben là j'ai surtout une évolution que je dois faire, je dois ajouter un quatrième pilier qui serait la gestion du stress dans laquelle je bosse, je suis pas encore,... voilà je pense qu'il faut que j'explore un peu plus de pistes parce que si je fais les trois trucs principaux mais que je suis encore hyper anxieuse j'ai dit oui il y a une énormément de taux d'anxiété grâce à tout ça mais je le suis encore un peu . Et est-ce que j'ai un autre secret ? Peut-être l'amour. L'amour, aimer, être aimé, et avoir du bon sexe, corner le faim. Ça fait du bien au moral, ça fait du bien au corps, ça fait du bien à l'énergie, ça donne d'autres perspectives, ça produit des hormones de dingue. Peut-être ça, le troisième secret.

  • Speaker #0

    C'est hyper important, c'est évident.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas se couper de ça, c'est pas parce qu'on n'a pas le temps ou qu'on est séparés ou qu'il n'y a rien qui est fichu. On peut toujours faire de la place. Moi, j'encourage à faire de la place. De la place chez toi pour faire de la place en toi. C'est mon credo. Tu fais de la place, tu peux accueillir des nouveaux projets. Par contre, si tu veux accueillir un nouvel amour, un nouveau boulot, un nouveau projet même de loisirs créatifs dans ta vie, si tu n'as pas fait de la place, ça ne va pas rentrer. Tu es plein. Tu ne peux pas rentrer encore plus d'eau dans un brocadier à ras bord. Donc, faites bien la place, les filles. Et messieurs, si vous nous écoutez.

  • Speaker #0

    Alors, elle n'est pas géniale, Nadia ? Et le plus beau, c'est que tu n'as entendu que la partie 1. Je te réserve la fin de notre entretien pour la semaine prochaine. On parlera spécifiquement de l'entrepreneuriat et d'autres pépites qu'elle nous réserve, mais je ne t'en dis pas plus. Tu peux d'ores et déjà la retrouver. Toutes ces références sont dans les notes de cet épisode. Et si tu aimes mon travail, si tu as envie de me soutenir, n'oublie pas d'en parler autour de toi, de t'abonner, de me mettre un avis. des jolies étoiles ou un pouce si tu m'écoutes sur Youtube je t'embrasse bien fort et je te dis à la semaine prochaine pour la suite avec Nadia

Description

Aujourd’hui, je te propose de découvrir Nadia Alami, une femme que j’admire profondément. Maman solo, entrepreneuse, ex-salariée, autrice et experte du désencombrement, elle incarne cette force joyeuse et engagée qui fait du bien.


Dans cet épisode, Nadia partage avec générosité les tempêtes qu’elle a traversées, ses déclics puissants, et surtout, les choix courageux qu’elle a faits pour reprendre sa vie en main, un pas après l’autre.


Elle nous parle aussi de santé, de maternité, de solitude, d’accompagnement, et de cette fameuse injonction à “tenir bon toute seule” qu’elle a fini par remettre en question.

Dans cet épisode :

  • Son histoire de femme et de maman, entre responsabilités multiples et virage de vie radical.

  • Le désencombrement comme point de départ d’une renaissance.

  • Ce qui l’aide à tenir debout au quotidien : accompagnement, hygiène de vie, amour et humilité.

  • Sa façon de ne plus tout faire seule, et de créer un équilibre à sa manière.

  • Et surtout… comment transformer le chaos en force.

Une conversation profonde, vivante, touchante. À écouter absolument.


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livre " de la place cheztoi, de la place en toi" disponible à la vente : http://www.amazon.fr/dp/2959753607

crédit photo @LeslieRosenzweig

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Musique : A Thoughtful Journey – Irina Kakhiani – Lynne Publishing (PRS) – LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu vas découvrir une femme extraordinaire, pleine d'énergie, d'humour, de lucidité et surtout d'authenticité. Je reçois aujourd'hui Nadia Alami, maman solo, entrepreneuse, experte du désencombrement et autrice du livre « De la place chez toi, de la place en toi » . Elle nous raconte son histoire, ses galères, ses déclics et surtout comment elle a transformé le chaos en moteur pour créer une vie plus libre, plus alignée, plus simple. Tu vas voir, c'est intense, ça va très vite et c'est rempli de pépites. Tu vas adorer. T'es-tu fâchée avec Wonder Woman? Je me suis fâchée avec Wonder Woman, ouais. Je ne voulais plus de Wonder Woman dans ma vie parce que Wonder Woman, en fait, c'était une guerrière. Ouais.

  • Speaker #1

    Elle a et l'arme pour chasser et le bouquet pour se défendre, si je ne me trompe pas.

  • Speaker #0

    Je crois qu'elle doit avoir toute la panoplie.

  • Speaker #1

    Elle a l'assaut, ouais, toute la panoplie. Bon, en tout cas, l'archétype de la guerrière ne m'habite plus. Plus du tout ? Ah, regarde ça. Un tout petit peu, mais je ne veux plus que ça soit le personnage principal de ma vie.

  • Speaker #0

    Moi, je suis super contente de t'avoir avec moi, Nadia, parce que... Je dois t'avouer que quand j'ai créé mon podcast qui s'appelle Les Bienveillantes et que j'ai commencé à imaginer qui pourraient être mes invités, tu es venue en tête de liste. Parce qu'on se connaît, on a eu des rencontres professionnelles dans le cadre de notre entrepreneuriat. Et pour moi, tu es vraiment cette femme hyper courageuse qui y va, qui se donne les moyens. Et aussi, j'ai toujours trouvé très remarquable pour ta générosité, les messages que tu peux envoyer, de courage, d'entrain. Tu fais partie de celle qui sait aussi donner de son temps, de l'élan, de l'impulsion, naturellement, généreusement, simplement. Et ça, ça m'a beaucoup touchée. Et donc, c'est cette authenticité-là aussi. Moi, je la connais, et donc je suis très contente de t'avoir et je voulais te partager ça.

  • Speaker #1

    Merci, Rozenn. J'ai bien fait de venir. Je me prends une boussée de gentillesse, de bienveillance, de plein de compliments. Mais dis donc, ça fait du bien. Je vais revenir plus souvent. Merci, Rozenn. Je suis très heureuse d'avoir répondu à ton appel. C'est un grand plaisir. J'aime beaucoup les podcasts parce que moi aussi, j'ai mon podcast « désencombre ta vie » . Et effectivement, on s'est croisés quelques fois à des événements professionnels et on a toujours été bien collé. C'est toujours une discussion sympa. Et je te remercie de souligner que je suis d'un bon soutien parce que c'est quelque chose que j'ai à cœur vraiment. La sororité et notamment soutenir les femmes entrepreneuses dans leur début parce que c'est des moments tellement bouleversants, on doute énormément et je suis passée par là et j'y suis encore, dans le doute et dans le démarrage et j'aime bien des fois je me dis parfois il me suffit d'un petit mot un petit encouragement d'une nana qui te dit c'est super ce que t'as fait continuer et tu te dis ça m'a fait ma journée donc j'apprécie de faire ces petits mots là je le fais même parfois à des gens que je connais pas dans la rue voilà et je suis contente si ça te parle, c'est ce qu'elles apprécient aussi mes clientes je crois, ça me fait plaisir! Bien sûr!

  • Speaker #0

    Alors, dans mon podcast, il y a toujours deux questions qui reviennent. La première est, quand je te dis bienveillante, à quoi ou à qui cela te fait-il penser ?

  • Speaker #1

    Moi, j'adore. J'ai adoré quand j'ai vu les bienveillantes. Il y a la bienveillance. Moi, j'aime énormément ce mot. Je cultive la bienveillance envers les autres et de plus en plus envers moi-même. Ça, c'est un point sur lequel je voudrais insister. Moi, je suis très adepte des quatre accords de Toltec. Et notamment d'avoir une parole impeccable, et on se dit toujours, il faut avoir une parole impeccable vis-à-vis des autres, ne pas médire, être bienveillante. Mais en fait, souvent, on ne se retourne pas le compliment envers soi. C'est-à-dire qu'on va dire à notre ami « Oh, t'es drôlement belle aujourd'hui ! » Et nous, quand on passe devant un miroir, on va dire « Oh là, j'ai un gros cul ! » Mais la bienveillance, si on l'applique envers les autres, il faut qu'on l'applique envers soi. Donc je dirais que c'est à ça que ça me fait penser, à la bienveillance envers soi. Je ne dirais pas avant tout, mais en tout cas sans la négliger. Et la vaillance, j'aime beaucoup. Être vaillante, c'est être courageuse, c'est être téméraire, qu'on en a besoin de toute façon en entrepreneuriat ou dans la vie perso. Il faut du courage parce que la vie n'est pas simple, mais elle est aussi ce que l'on en fait et comment on tourne les expériences. Donc voilà, bien vaillante. Alors à qui ça me ferait penser ? Moi, j'ai plein de femmes que j'admire, des grandes cheffes, des figures, des mentors. Je suis une fan de la chanteuse Pink. J'en parle souvent, elle est pour moi le modèle d'entrepreneuse. Un modèle d'entrepreneuse immense, et de femme, et de mère, et d'épouse. Parce qu'elle arrive à partir en tournée avec ses enfants. Elle a réussi à garder son couple depuis presque 25 ans, et Dieu sait que ça n'a pas dû être facile. Vraiment, je la salue parce que moi, en couple, ce n'est vraiment pas moi qu'il faut venir chercher pour des conseils. Même si je me soigne, c'est un an et demi que j'ai un nouveau couple. Et franchement, on bosse. Donc, je suis une grande fan de Pink pour tout ce qu'elle apporte au monde, pour sa générosité, pour sa créativité. Et voilà, et pour la femme qu'elle est à côté. Et après, voilà, toutes les femmes qui osent, qui ont été dans la difficulté. C'est vrai que ça me touche quand même un peu parce que ça a des résonances avec moi-même. Est-ce que je peux trouver une Française, des femmes françaises ? Il y a plein de nénettes super chouettes que je trouve sur les réseaux sociaux, notamment des jeunes, dans la trentaine, qui sont des sacrées niddeuses, des sacrées entrepreneuses, ... Ah ouais, qui m'impressionnent beaucoup. Et en même temps, je me dis, il ne faut pas qu'on ait un syndrome de on est moins, on est moins ceci, parce que je me dis aussi quand même, mes conditions ne sont pas les mêmes. Moi, j'ai deux mômes, je suis seule avec eux. Ça conditionne énormément ma posture d'entrepreneuse, mon emploi du temps, le fait que je vais. aussi moins vite que si j'avais eu 30 ans. Mais en tout cas, elles ont une intelligence et une visibilité de... Une intelligence de la vie que je n'avais pas du tout à leur âge. Oui,

  • Speaker #0

    c'est une intelligence, mais c'est aussi... Enfin, moi, ce que je trouve remarquable, c'est qu'elles nous démontrent que nos croyances... Bon, nous qui sommes d'une autre génération, il faut prouver, il faut apprendre, il faut monter les échelons une à une. Eux, ils se sont dit, bon, ben non, pourquoi en fait ? Ben non, on y va. Et ça remontre à quel point tout ce qu'on croit... et prophétiques, en fait, dans nos vies. Donc là-dessus, je trouve qu'elles sont hyper rafraîchissantes et elles sont... Et il y a des hommes aussi qui m'ont épaté, qui, malgré leur jeune âge, ont dit, ben non, on apprend aussi par nous-mêmes, et ça marche. Et ça, ça m'a toujours impressionnée. Bien que je suis complètement d'accord avec toi, je crois que être en lien avec ce qu'on vit et ce qui est important pour nous, et aussi comment on est construit, parce que, bon, on ne peut pas non plus se refaire. C'est essentiel, quoi. C'est essentiel.

  • Speaker #1

    Et Rozenn, je rajouterais, et la réalité du terrain. Aujourd'hui, 45 balais, des enfants de 6 ans et 8 ans, je ne peux pas travailler 12 heures par jour. En périméno-pause, si je peux rajouter, je ne peux pas faire du 8h à minuit comme je le faisais à 25 ou à 30 ans. Et en plus, je le faisais avec plaisir. C'est juste pas possible. Donc, de toute façon, il y a la réalité de la vie et la réalité du terrain. Je l'ai convoquée.

  • Speaker #0

    Tout ce travail intérieur. j'en dois faire, et de bienveillance, de dire, ok,

  • Speaker #1

    je fais de mon mieux,

  • Speaker #0

    je fais de mon mieux, qu'est-ce que je peux regarder aussi, qui marche bien, qui est bien, et ça, c'est super important. Est-ce que tu veux nous parler, parce que ces dernières années ont été extrêmement transformatrices pour toi, puisque tu viens de le dire, tu es maman solo, deux enfants, et en parallèle de ce changement de vie, dont j'aimerais bien que tu nous parles un petit peu, tu as aussi été salariée. avec un side project et une boîte que tu as commencé à développer avant de te lancer pied-de-monde ?

  • Speaker #1

    C'est quoi l'histoire ? Alors, je vais faire l'histoire rapide. Moi, de formation, je suis scientifique, donc je suis biologiste de formation. J'ai toujours travaillé dans le commerce et dans l'industrie, donc j'ai eu différents postes vraiment plutôt terrain et opérationnel. Et à un moment, j'étais avec le père de mes enfants. Moi, dans l'industrie, je travaillais dans les ascenseurs, notamment je conduisais des chantiers de travaux. Et donc, on a créé une boîte dans le BTP, dans le bâtiment. C'était le secteur d'où il venait. On a fait de la rénovation de celle de bas ensemble. Et donc, comme on a créé la boîte ensemble et que je ne suis pas trop bête, j'ai créé tout l'administratif et puis les RH dans la petite structure. On était cinq personnes. Donc, ça marchait plutôt bien. C'était confortable, agréable. Et puis, j'ai eu mon premier enfant et là, j'ai eu mon chamboulement psychologique immense. Sachant que ça faisait déjà 20 ans que j'avais commencé les thérapies. pile développement personnel, mais je me suis quand même pris une bonne claque. Et j'ai fait, je pense, une bonne dépression postpartum. Enfin, celle-ci, elle était petite parce que dans mon deuxième enfance, ça a été ou alors, je l'ai continuée. Et j'ai eu des gros chamboulements puisque j'ai quitté Paris, on est arrivés en banlieue, donc on bossait ensemble, j'ai quitté mes amis, moi j'étais comédienne, donc je faisais du one-woman show, donc j'ai quitté la Seine. J'ai quitté mes amis, j'ai quitté Paris, j'ai quitté la vie sociale, j'ai quitté Pompélope d'aller danser, de me faire belle. Je suis dans un petit pavillon en banlieue, je fais de la bouffe et je vais à la crèche et je travaille. Donc ça, moralement, ça a été un peu compliqué pour moi. Et surtout, je me suis rendu compte que j'étais encombrée dans ma vie entière. C'est-à-dire qu'il n'y a plus rien qui allait, je n'avais pas le moral, je n'avais pas de temps, c'était le bordel partout. Et je me suis mise à désencombrer ma maison. Ça, ça a été mon départ, c'était il y a sept ans. Je me suis dit j'étouffe, j'étouffe, j'étouffe, je voudrais partir à l'autre bout du monde, j'étouffe, j'ai envie de marcher, j'ai envie de retourner à Saint-Jacques-de-Compostelle, j'ai envie de marcher, mais tout ça n'était pas possible. Donc j'ai désencombré ma maison et quand je l'ai désencombré, je me suis dit mais il m'arrive quelque chose d'immense là. Là, ce que je suis en train de vivre, c'est une vraie expérience de vie que je n'avais pas envisagée avant de la commencer. je ne peux pas rester et garder tout ça pour moi. Il faut que j'aide d'autres femmes là-dedans, il faut que j'aide les mamans de la crèche qui pleurent en même temps que moi, on se serre dans les bras. Il faut que toutes les femmes qui sont débordées. Et donc, je me suis formée auprès de Marie Kondo pour devenir home organizer. Donc, c'est coach en rangement. Donc, je travaillais à plein temps en tant que responsable administratif et financier. Et un jour par mois, j'allais un samedi, un dimanche, désencombrer chez une dame, chez une maman débordée, chez une femme qui n'avait pas le moral. Je l'aidais à désencombrer sa maison, son dressing, sa cuisine. Et ça lui, je t'en viens la vie. Je recevais des messages, Nadia, il y a un nouveau départ, j'ai une nouvelle vie, mon mari est content, j'ai de nouveau pu dormir dans la chambre, j'ai pu de nouveau coudre. Je me suis dit, mais c'est quand même dingue la portée que ça a. Je m'en étais rendue compte sur moi. Oui, moi j'avais remis la lecture dans ma vie, par exemple, 10 minutes le soir. Des petites choses, je dis bien, quand on désencompte sa maison, il ne s'agit pas forcément après de faire comme moi, de se lancer dedans, de faire un podcast, une chaîne YouTube. Non, mais remettre la lecture dans sa vie, remettre le sport. Oui,

  • Speaker #0

    à travers la lecture ou des petites choses. ce n'est pas des petites choses parce qu'on remet du sens. On arrête d'être juste en train de faire pour les autres ou de faire ce qu'on doit faire et on remet de nous.

  • Speaker #1

    Moi, j'avais l'impression d'être sur un quai de gare et je voyais un TGV qui passait. Et le TGV, c'était ma vie, c'était moi qui le pilotais, mais moi, j'étais sur le quai, tu vois. Je le voyais passer. Et en fait, à un moment, je suis rentrée dans le TGV. Alors certes, je suis une locomotive et je suis un TGV. Je ne changerai pas ça. Mais maintenant, je ne regarde pas du quai. Je le regarde de dedans, de la cabine de pilotage. Et donc après, comment ça s'est enchaîné ? Au fur et à mesure, j'ai diminué mon temps de travail salarié. Donc de plein temps, je suis passée à 80%. Après, je suis passée à mi-temps. Et en fait, il se trouve que badaboom, je me suis séparée. J'ai eu mon deuxième enfant. Alors là, dépression généralisée, catastrophique, quelques années de vie très, très, très compliquées au moment où j'étais en transition professionnelle. Et puis, ça ne m'a pas empêchée de m'accrocher avec toutes les difficultés que vous imaginez. Mais je ne vais pas faire pleurer dans les chaumières. C'est à ce moment-là qu'on s'est connus d'ailleurs, Rozenn. J'avais gagné un prix dans un programme d'entrepreneuriat parce que j'avais une telle miracle. Mais c'était très, très, très, très dur. Je faisais mes coachings, je m'arrêtais pour pleurer. Je tournais mes vidéos YouTube. Au tout début de ma chaîne, c'était il y a quatre ans. Je pleurais pendant, je me démaquillais, je me remaquillais. Je reprenais ma vidéo avec les yeux gonflés et tout. Je me disais, je dois y aller. Et ma motivation était importante. Et je dis souvent que quand on a une motivation très, très importante, on est obligé de fonctionner. Ma motivation, c'était, je dois faire bouffer les gosses. Rien d'autre. Je dois remplir le frigo. C'est complètement irrationnel. Parce que j'ai une famille qui aurait pu m'aider. C'est irrationnel. Mais j'avais ce, il faut que je fasse bouffer mes gosses. Je ne me disais pas, il faut que je paye mon crédit. Ou il faut que, je ne sais pas. Non, il faut que je fasse bouffer mes gosses. Et ce genre de motivation, c'est un objectif fort. Je ne t'apprends rien, tu connais mieux que moi. Tu es meilleur coach que moi. Quand on a un objectif très très très fort, je ne m'en écarte jamais. Je ne m'en écarte jamais. Et donc maintenant, je suis à plein temps sur ma société. Il faudra encore que je gagne plus de sous pour bien remplir le frigo. Mais je suis alignée, en paix, hyper organisée bien sûr. Et je viens chercher mes enfants à 16h30 tous les jours. Ça, ça faisait partie de mes objectifs. Ce n'est pas simple tout le temps, mais voilà, je passe du temps avec eux. J'ai repris les devoirs avec eux. Je fais mon sport tous les jours. Et j'ai un nouvel amoureux ! Donc que demander de plus à part du pognon ?

  • Speaker #0

    C'est marrant, mon avant-dernier épisode de podcast, il est sur la patience. Oui, c'est un mot qu'on déteste, parce que quand on est conductrice de TGV,

  • Speaker #1

    c'est ça,

  • Speaker #0

    tu sais ça, il faut que ça aille plus vite, et puis bon, la société est comme ça. Mais quand même, à un moment donné, on fait des choses, on pose des actes. Et on les pose d'une manière forte, en fait, pérenne, qui va faire que ça, ça va pousser. Ça, ça va arriver.

  • Speaker #1

    Et ça, ça ne va pas arriver. J'aime beaucoup, je rebondis sur ce que tu dis. Pour moi, c'est encore plus important. On pose des graines qui font que des choses vont arriver, mais j'adore ce que tu dis, mais on prend aussi des choix et on fait aussi des actions qui font que d'autres choses ne vont plus jamais arriver. Moi, je travaille beaucoup là-dessus.

  • Speaker #0

    Ah oui, alors raconte-moi ça.

  • Speaker #1

    Ah oui, parce que là, je rebondis, parce que je suis énormément là-dedans. En fait, aujourd'hui, je considère que, parce que moi, j'ai eu des très, très grosses difficultés pendant quelques années, c'est-à-dire et financières. Je vais faire très court, mais on a perdu la maison. La maison qu'on louait, elle a été mise en vente et on ne pouvait pas l'acheter. Et en fait, il se trouve que notre entreprise a été en redressement judiciaire. Donc, on était tous les deux dans une boîte qui est en redressement judiciaire. On n'avait plus de logement, en fait. Et on était avec trois mômes. Donc, ma grande, j'avais ma belle-fille aînée qui était en terminale, qui passait le bac. J'étais enceinte de huit mois et j'avais ma petite qui avait deux ans. Et donc, ça, plus du coup, on n'a pas passé Covid, séparation, pas de boulot, machin. Ça a été... très, très, très, très compliqué. Et en fait, j'ai créé ensuite mon chemin de vie en me disant les actions que je vais mettre en place et les choses que je vais faire vont être pour que cette situation-là ne m'arrive plus jamais. Parce que énergétiquement, moralement et physiquement, je ne serais plus capable de l'absorber de toute façon. Ça m'a coûté énormément. Moi, j'ai deux maladies chroniques, j'ai deux maladies auto-immunes. J'ai un problème de santé qui est assez compliqué à gérer. Qui fait qu'au niveau énergie, je ne suis pas au top comme d'autres personnes. Donc je me suis dit quelles sont les actions et les choix que je dois faire dans ma vie pour que ces situations-là ne m'arrivent plus. Ou alors que si ça m'arrive, c'est une par une. Je ne vais pas et perdre mon logement, et perdre mon boulot, et perdre mon couple. et perdre ma famille, et faire une dépression, et perdre ma santé. Parce que tout ça, à gérer en même temps, c'est trop complexe, pour tout le monde. J'en suis sortie.

  • Speaker #0

    Le stress, c'est énorme, tous ces événements cumulés.

  • Speaker #1

    C'est trop, tu vois, c'est trop pour une seule personne. Et donc aujourd'hui, j'ai mis en place des choses un peu plus sécurisées. Par exemple, aujourd'hui, si je perds mon boulot, si demain mon entreprise s'arrête, par exemple, j'ai un gros problème de santé. J'ai une lourde opération de chirurgie thoracique à subir cet été. Si je suis handicapée suite à cette opération, ce qui peut être possible, je devrais fermer ma société. Si je ferme ma société, je ne vais pas perdre mon couple, ma famille, mon appartement, mon moral. Un moral, ça sera compliqué, mais je devrais travailler sur comment je vais apporter de l'argent, comment je gère mes clients, uniquement. Si je perds mon mec aujourd'hui, ça ne me fait pas perdre ma maison, mon boulot, ma stabilité. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Oui, tu as travaillé sur un vrai équilibre de vie. Moi, ce que j'appelle les différents pieds du tabouret.

  • Speaker #1

    J'ai sécurisé chaque pilier de la manière que je peux et en étant consciente qu'elle n'est pas sécurisante pour beaucoup. Par exemple, une mère seule qui est entrepreneuse à plein temps avec deux gosses, certaines diraient « t'es folle » . Je l'entends. Et j'entends qu'effectivement, quand tu es fonctionnaire et qu'à la fin du mois, tu as ton salaire, fonctionnaire ou salarié dans une grosse boîte, c'est sûr que c'est beaucoup plus sécurisant pour certaines. Ça, je l'entends. Mais moi, c'est ma sécurité à moi et ça va sur mon autre pilier qui est ma famille, mes enfants, pouvoir être présente pour eux. Mon fils, il était malade, il a eu une petite grippe une semaine. Je ne me suis pas angoissée comme avant. Mon employeur, qu'est-ce qu'il va dire ? Comment je vais faire ? Je dois rendre mon dossier. Il est resté à la maison, il a eu un peu de dessin animé, je lui ai fait des nuggets, j'ai bossé un peu, mais j'étais même contente de le voir avec moi, en fait, tu vois.

  • Speaker #0

    Et puis d'être capable de te dire, bah tiens, ça, ça arrive, et les choix que j'ai faits, mes choix de vie permettent ça. Mais effectivement, c'est des choix, il n'y a pas de meilleur choix, il y a les choix alignés. On entend à travers ce que tu dis, à quel point toutes... tes phrases quasiment sont en preuve de tes valeurs que tu connais bien et qui t'ont aidé aussi avant ces lettres.

  • Speaker #1

    Je connais bien aujourd'hui. Je ne connaissais pas avant. J'incite toutes les femmes à essayer de se coacher ou de trouver de se faire un travail sur leurs valeurs et leurs besoins. Moi, à 40 ans, je me suis réveillée un matin et je me suis dit, je ne me connais pas. Mes valeurs, je ne les connaissais pas. Mes besoins, je ne les connaissais pas. Et au-delà de ça, je ne savais même pas qui j'étais moi, moi-même, indépendamment de toutes les étiquettes que je m'étais collée et qu'on m'a collée. Je ne savais pas qui j'étais.

  • Speaker #0

    Oui. Bon, mais ça, c'est l'avantage de vieillir aussi. On a des petites trompes. notre vie, des choses comme ça qui nous font avancer, c'est merveilleux. Et donc concrètement, comment tu fais ? Parce que ça n'empêche que certes, tu es une femme d'objectif. C'est quoi ton secret à toi ou comment tu t'y es prise pour faire à un moment donné, maman solo, un boulot, le side project ?

  • Speaker #1

    Moi, ce n'est pas un secret, je le dis vraiment. Moi, je me suis toujours fait accompagner. Ça fait 25 ans que j'ai psychiatre, psychologue. coach, tout ce qu'on veut, tout ce que vous voulez, qui vous plaît, kinésiologue, sophrologie, yoga, tout ce qui plaît, du moment que ça nous plaît, que ça nous fait du bien, moi, j'y vais. C'est-à-dire que je ne reste jamais seule. Ce n'est pas possible. On ne sort pas, moi je ne crois pas, qu'on puisse sortir de grosses difficultés seule. Donc déjà...

  • Speaker #0

    Et je te coupe, parce que c'est très intéressant, moi, avec les femmes avec qui je travaille, il y a quand même, pour certaines, pas tout le monde, mais une grosse croyance de « il faut que je réussisse seule» .

  • Speaker #1

    Je dois y arriver.

  • Speaker #0

    Autrement,

  • Speaker #1

    je ne suis pas une bonne mère,

  • Speaker #0

    une bonne...

  • Speaker #1

    Mais moi, je vais faire un parallèle. Je vais faire un parallèle hyper rigolo. Il trouve que j'ai une maladie des intestins, une maladie celiaque. Donc, je ne mange pas de gluten. Avant, je mangeais du gluten. Et j'étais une migraineuse constante, suivie à l'hôpital, etc. Et en fait, je m'en rappelle d'une discussion que j'avais eue avec mon médecin spécialisé en céphalée. Je lui disais, j'ai encore une migraine toute la semaine et tout, mais j'attends, je ne prends pas. Parce que j'avais des cachets très lourds. Et chaque fois, il me dit, je n'ai pas envie de prendre ça et tout. Je lui disais, je ne prends pas parce que j'attends que ça passe. Je me rappelle, une fois, il m'a dit, mais est-ce qu'une fois dans votre vie, c'est passé tout seul ? Alors, j'ai regardé mes chaussures, je lui ai dit, ben non. Il me dit, alors pourquoi vous ne les prenez pas dès que vous avez la crise de migraine ? Et je me suis dit, en fait, il a raison. J'essaye de faire ma fière et j'essaye de faire ma vaillante en me disant, je ne vais pas prendre le médicament parce que je suis plus forte que ma migraine, mais en vrai, je disais de la M-E-R-D-E parce que... Je me coupais. Je fais le parallèle avec le fait de ne pas voir une psychologue. Je vais te dire pourquoi. Pourquoi ? Parce que j'étais trois jours dans le noir. Je ne pouvais pas bosser. Je me flinguais le peu d'énergie que j'avais. Je me flinguais le moral, je me flinguais les signes de soi. Alors que si j'avais pris un peu sur moi, j'avais ravalé mon égo, clairement, en me disant « j'ai besoin d'une solution chimique, je prends le cachet » . Alors après, je n'allais pas être pomme-pélote non plus, mais j'allais être beaucoup mieux, j'allais pouvoir assumer un quotidien, le boulot. En fait, je pense que c'était juste une question d'égo, de me dire « je suis plus forte que le médicament » . Mais non, mon corps n'était pas si vaillant. Et aujourd'hui, moi qui ai différents problèmes de santé, je m'incline devant mon corps en lui disant Je connais mes limites. Alors, des fois, j'ai des petites frictions. Je ne suis pas Bouddha. Mais je m'incline devant mes limites. Et quand c'est que je dois prendre un médicament, je prends un médicament. Quand c'est que je dois aller me faire opérer, je vais aller me faire opérer. Et quand c'est que je ne maîtrise pas mes émotions, ça va trop loin et je n'y arrive pas, j'appelle ma psychologue. Et je pense que c'est de l'humilité. On devrait avoir un peu plus d'humilité et s'asseoir sur son égo. Mon secret, ce n'en est pas un, c'est que je me fais accompagner.

  • Speaker #0

    C'est un très très bon... conseil. Et ce qui est drôle, c'est que tu as aussi dit très vite, quand j'ai découvert le désencombrement, j'ai tout de suite voulu en faire profiter les autres. Comme toi, on peut être très convaincu que l'aide qu'on apporte, que les autres reçoivent, c'est hyper important. Et puis là, quand il s'agissait de toi, c'était très difficile à recevoir et à se donner ça en disant, ah ben tiens, si je le faisais avec d'autres plutôt que toute seule en mode guerrière, justement.

  • Speaker #1

    Mais c'est très intéressant ce que tu dis. Moi, je l'ai bossé, ça. C'est... C'est la différence entre donner et recevoir. Moi, donner, c'est très facile. Parce qu'en fait, donner... Mais moi, j'ai fait un épisode de podcast là-dessus. Il y a deux ans, mon fils? il a eu un gros problème. Il a été hospitalisé. Et donc, je suis seule avec deux enfants. Donc, tu as un fils de 4 ans qui doit être hospitalisé. Et tu as une fille de 6 ans à qui tu vis. Tu fais comment quand tu es une maman, tu vois ? Et donc là, je n'ai pas eu le choix, Rozenn. Il a fallu que je demande de l'aide. Et j'en ai fait un épisode de podcast parce que ça a été un vrai chemin. Au-delà du fait que tu es inquiète parce que ton fils est malade et tout. Ça a été la première fois de ma vie où vraiment, j'ai demandé de l'aide. En vrai, je n'ai même pas demandé. Tout le monde m'en a proposé. Et en fait, moi, ce que j'ai identifié à ce moment-là, c'est que pour moi, la posture de « j'aide tout le monde mais je ne veux pas aider » , c'était une posture de « je me la pète et je suis au-dessus de vous » . C'est comme ça que je me la suis analysée. Ça veut dire « moi, je n'ai pas besoin de vous, par contre, je trouve ça super chouette de vous aider » . J'ai trouvé que c'était une position de supériorité que je mettais et c'était un manque d'humilité de ma part. Et je me suis vraiment rendue compte de ça. C'est un peu dur dans ce que je dis. je ne suis pas une mégère. Mais en réalité, je me disais, mais t'es qui toi Nadia pour considérer que les autres, ils sont contents de recevoir ton aide et que tu ne leur ferais pas plaisir en acceptant la leur ? Parce qu'ils étaient heureux de m'aider. Et moi, quand quelqu'un me demande de l'aide, ça me fait hyper plaisir. J'ai l'impression que j'ai contribué. Tu vois ? Et bien, on aurait le droit de le laisser.

  • Speaker #0

    Mais il faut que ça circule.

  • Speaker #1

    Mais c'est exactement ça, c'est ce que je dis. Ça circule et pas forcément avec la même personne. Il ne faut pas être dans le donnant-donnant. Je t'ai prêté ça, tu me prêtes ça. Mais je suis tout à fait d'accord avec toi. Et depuis, j'aime... énormément cette énergie-là. Ça circule, là. Oui.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que quand, en tant que femme, je sais qu'ils travaillent en groupe, eux aussi, on se met dans cette énergie-là, on peut faire des choses hallucinantes. Quand on se met dans l'énergie, parce que toi, tu dis je me la pète, c'était pas ça. On hérite aussi de beaucoup de transgénérationnels qui nous ont dit attends, il faut être forte, il faut serrer les dents. Alors voilà, on le porte encore un petit peu, mais nos filles, de moins en moins. C'est vrai que cette énergie-là, de la sororité, de s'entraider, avec les hommes aussi, c'est quand même une ressource extraordinaire à laquelle on peut accéder finalement assez facilement parce qu'on est des êtres sociaux très puissants.

  • Speaker #1

    Je voudrais juste dire que je ne parle que des femmes parce que moi, c'est 100% de femmes. Et ce n'est pas parce que je voulais faire que les femmes. Au départ, j'étais ouverte à tout le monde. Mais les hommes ne sont pas intéressés par le désencombrement. C'est le sujet de mon livre. Mon livre s'appelle « De la place chez toi, de la place en toi » . Et en fait, je n'ai pas d'hommes. C'est-à-dire, j'ai fait tout un chapitre sur pourquoi, où sont les hommes, quoi. Donc, c'est culturel, c'est sociologique. J'en parle dans mon livre, mais voilà, c'est pour ça que je m'adresse qu'aux femmes, j'adore les hommes.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai pas mal, enfin, j'ai certains hommes,

  • Speaker #1

    toi, les hommes,

  • Speaker #0

    qui me disent à chaque fois, au tournoi podcast, qui me disent à chaque fois « Mais pourquoi tu parles qu'aux femmes ? Parce que moi, ça me parle vachement. » Tu l'exprimes bien,

  • Speaker #1

    hein. Moi, c'est très rare. Moi, je dis, tu dois être un mec bien, alors.

  • Speaker #0

    Donc, mon secret numéro un, c'était ça. Tu te fais encore aider aujourd'hui et ça t'a énormément aidé. Est-ce qu'il y a d'autres choses ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a d'autres choses. Je me fais accompagner par ceux qui savent plus que moi sur les domaines. C'est ça que je voudrais dire. Oui, dans tous les domaines, même en entrepreneuriat et tout, tu sais mieux que moi quel truc je dois. ça aussi, c'est de l'humilité. Mon deuxième secret, ça, ça fait quelques années que je l'ai mis en place. Je ne sais pas si c'est un secret. C'est que je suis prêt. Je dis militaire, allez, je vais le dire, je suis très militaire sur mon hygiène de vie. Et j'ai mes trois piliers, alimentation, mouvement et sommeil, et je suis... militaire dessus. Quand je dis militaire, l'autre fois, j'ai couché à 2h du matin, ça me dit dernier, ça m'a pas tué. Mais je suis obligée d'avoir une très bonne hygiène de vie parce que j'ai des problèmes de santé, parce que j'ai eu mes enfants tard et que je suis seule avec eux et qu'il va falloir que j'assure pendant longtemps pour m'occuper d'eux. Et ça, c'est à la fois une motivation, à la fois un stress. Oui. Je peux pas défaillir et en même temps, c'est quand même chouette de se dire je suis pas en trop mauvaise santé, je vais attaquer la ménopause avec du muscle parce que je fais de la musculation. J'arrive à courir, à taper des sprints avec mes enfants à 45 balais, avec tous les problèmes de santé que j'ai et que j'ai eus. C'est aussi une fierté de me dire, je fais ce qu'il faut pour moi et j'en récolte les fruits. J'arrive à les porter. Je peux maintenant porter les courses. Pour moi, c'est aussi des victoires. J'ai eu des périodes dans ma vie où j'étais très affaiblie. Mon deuxième secret, c'est l'hygiène de vie.

  • Speaker #0

    Ton sommeil,

  • Speaker #1

    ton alimentation et le mouvement. Et le mouvement. Oui, c'est ça. Obligatoire!

  • Speaker #0

    L'emporte, c'est hyper intéressant parce que souvent, les femmes que j'accompagne, c'est les premières choses qui sautent. C'est... On ne se bat pas parce qu'on n'a pas le temps, on n'a pas le temps de faire du sport. En plus, on est stressé, on prend du poids, et puis , ou on en perd.

  • Speaker #1

    On est stressé, on picole. Ça collise sur les femmes de nos âges et tout. Oui.

  • Speaker #0

    Et l'organisme est mis à mal par le stress, plus tous ces comportements. Le sommeil, on n'en parle même pas. Je suis fatiguée, mais je vais encore aller ranger. Donc, encore une fois, ce n'est pas si simple. C'est arriver à se convaincre que c'est la bonne voie et que c'est ça la priorité avant.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas simple, je vais te dire pourquoi. Parce que les femmes qui n'ont aucun problème de santé, elle est où leur motivation en fait ? À ne pas manger de sucre, à manger équilibré ? Je ne la vois pas. Parce que quand tu as 45 ans, tu n'es pas obèse, on va dire, tu n'es pas trop en surpoids, tu n'as pas trop de maladies. Moi, si je n'avais pas eu mes problèmes de santé, je serais encore à me bouffer des pâtisseries, à m'enchaîner des demi-baguettes au Nutella. Et je suis très honnête. Donc moi, j'ai encore eu la chance ou la malchance dans la vie d'avoir une motivation forte qui est j'ai une maladie des intestins, je n'ai pas le choix. Ce qui rentre dans ma bouche doit être contrôlé, su. Et voilà, sinon, je ne me lève pas. Donc et ça, c'était un cadeau de la vie finalement. C'est un cadeau mal emballé là.

  • Speaker #0

    Après, on en a souvent des signes, tu sais, quand tu es épuisé, quand tu es débordé. quand tu t'énerves facilement.

  • Speaker #1

    Mais elle va le renier, elle va le renier Rozenn de manière certaine à ton alimentation. Moi, je le sais, pour le dire. Moi, je prends du sucre. Après, j'ai le moral pendant deux heures, je déprime. C'est clair et net. Mais parce que j'en prends peu, que j'arrive à le visualiser. Si tu bouffes du sucre toute la journée et que tu es tout le temps en déprime, tu ne peux pas savoir que c'est ça. Peut-être d'ailleurs que chez toi, ça ne fait pas ça. Mais ça, ça demande une conscience du corps qui est grande.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a l'alimentation et le mouvement aussi. c'est plus répandu que bon ben voilà c'est un effet direct t'as un autre secret ?

  • Speaker #1

    ben là j'ai surtout une évolution que je dois faire, je dois ajouter un quatrième pilier qui serait la gestion du stress dans laquelle je bosse, je suis pas encore,... voilà je pense qu'il faut que j'explore un peu plus de pistes parce que si je fais les trois trucs principaux mais que je suis encore hyper anxieuse j'ai dit oui il y a une énormément de taux d'anxiété grâce à tout ça mais je le suis encore un peu . Et est-ce que j'ai un autre secret ? Peut-être l'amour. L'amour, aimer, être aimé, et avoir du bon sexe, corner le faim. Ça fait du bien au moral, ça fait du bien au corps, ça fait du bien à l'énergie, ça donne d'autres perspectives, ça produit des hormones de dingue. Peut-être ça, le troisième secret.

  • Speaker #0

    C'est hyper important, c'est évident.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas se couper de ça, c'est pas parce qu'on n'a pas le temps ou qu'on est séparés ou qu'il n'y a rien qui est fichu. On peut toujours faire de la place. Moi, j'encourage à faire de la place. De la place chez toi pour faire de la place en toi. C'est mon credo. Tu fais de la place, tu peux accueillir des nouveaux projets. Par contre, si tu veux accueillir un nouvel amour, un nouveau boulot, un nouveau projet même de loisirs créatifs dans ta vie, si tu n'as pas fait de la place, ça ne va pas rentrer. Tu es plein. Tu ne peux pas rentrer encore plus d'eau dans un brocadier à ras bord. Donc, faites bien la place, les filles. Et messieurs, si vous nous écoutez.

  • Speaker #0

    Alors, elle n'est pas géniale, Nadia ? Et le plus beau, c'est que tu n'as entendu que la partie 1. Je te réserve la fin de notre entretien pour la semaine prochaine. On parlera spécifiquement de l'entrepreneuriat et d'autres pépites qu'elle nous réserve, mais je ne t'en dis pas plus. Tu peux d'ores et déjà la retrouver. Toutes ces références sont dans les notes de cet épisode. Et si tu aimes mon travail, si tu as envie de me soutenir, n'oublie pas d'en parler autour de toi, de t'abonner, de me mettre un avis. des jolies étoiles ou un pouce si tu m'écoutes sur Youtube je t'embrasse bien fort et je te dis à la semaine prochaine pour la suite avec Nadia

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