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Ce que nos enfants ressentent vraiment (et qu’on oublie d’entendre). Avec Virginie Hoziel, Thérapeute pour enfants et ados (#38) cover
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Les BienvAillantes

Ce que nos enfants ressentent vraiment (et qu’on oublie d’entendre). Avec Virginie Hoziel, Thérapeute pour enfants et ados (#38)

Ce que nos enfants ressentent vraiment (et qu’on oublie d’entendre). Avec Virginie Hoziel, Thérapeute pour enfants et ados (#38)

27min |05/02/2025
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Description

On parle beaucoup des enfants, mais les écoutons-nous vraiment ?
Leur stress, leurs émotions, leurs besoins… sont-ils si différents de ceux des générations passées ? Ou bien notre monde hyperconnecté et ultra-exigeant a-t-il tout changé ?

Dans cet épisode, je reçois Virginie Hoziel, thérapeute pour enfants et adolescents, qui accompagne les jeunes dans leurs tempêtes émotionnelles grâce à l’hypnose, la PNL et le coaching.

Avec son regard bienveillant et éclairé, elle nous aide à mieux comprendre :

🔹 Ce que les enfants et les ados vivent réellement aujourd’hui (et qu’on ne perçoit pas toujours)
🔹 L’impact du stress parental sur eux et comment éviter de leur transmettre nos angoisses
🔹 Pourquoi nos ados nous disent "Lâchez-moi la grappe"… mais ont toujours besoin de nous
🔹 L’effet des écrans et des réseaux sociaux sur leur perception du monde et d’eux-mêmes
🔹 La pression scolaire et sociale : vrai enjeu ou inquiétude de parent ?
🔹 Comment leur faire confiance sans perdre le lien avec eux


Un échange puissant et déculpabilisant, qui nous aide à mieux comprendre ce que nos enfants ressentent… et comment être des parents plus à l’écoute.

🎧 Écoute l’épisode dès maintenant et partage-le avec d’autres parents qui en ont besoin !


📲 Pour retrouver Virginie Hoziel
➡️http://www.espacemouvance.fr/ ou sur Facebook espace Mouvance


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🎵 Musique : A Thoughtful Journey - Irina Kakhiani - Lynne Publishing (PRS) - LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les enfants d'aujourd'hui sont-ils vraiment plus anxieux que ceux d'hier ? Et nous, en tant que parents, sommes-nous à la hauteur du monde dans lequel ils grandissent ? Dans cet épisode, je reçois Virginie Hoziel, thérapeute pour enfants et adolescents qui accompagne nos jeunes dans leur tempête émotionnelle, avec des outils puissants comme l'hypnose, la PNL et le coaching. Alors on parle stress, écran, pression scolaire, charge émotionnelle des parents et surtout, on répond à cette grande question, comment accompagner nos enfants dans un monde en perpétuel mouvement? Virginie Louis a un regard précieux nourri de son travail au cœur du quotidien des enfants et des ados. Et tu risques d'être surprise par ce qu'elle observe. Prête à poser un regard plus juste et apaisé sur la parentalité ? C'est parti pour une conversation aussi éclairante que déculpabilisante. Virginie, merci d'être là, de me faire l'honneur de venir parler à ce micro.

  • Speaker #1

    Merci de m'avoir invitée, Rozenn, c'est avec plaisir.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu veux bien déjà nous rappeler ce que tu fais avec les enfants et les ados ? Quels sont tous tes outils que tu utilises ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis donc thérapeute pour enfants et adolescents. Et j'ai plusieurs outils, effectivement, pour travailler en séance. Je travaille avec l'hypnose, la PNL et le coaching. Ce sont mes trois outils que j'adapte selon l'enfant, selon la problématique.

  • Speaker #0

    Alors ma première question, comme tu sais que le podcast s'appelle Les Bienveillantes, quand je te dis les bienveillantes, à quoi ou à qui ça te fait penser ?

  • Speaker #1

    Aux mamans. Aux mamans courageuses qui s'intéressent au monde des enfants, à leurs enfants, à leur monde.

  • Speaker #0

    Tu les rencontres à travers les enfants et donc c'est aussi ce que tu perçois.

  • Speaker #1

    Les mamans, oui, bienveillantes, courageuses. intéressés justement par ce qui se passe chez leurs enfants. Parce que c'est tout un univers, les enfants.

  • Speaker #0

    Et oui, et ça bouge.

  • Speaker #1

    Et ça bouge.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a donné envie ou qu'est-ce qui t'a naturellement guidé vers les enfants et les adolescents ?

  • Speaker #1

    Depuis toute jeune, j'avais envie de travailler avec les enfants et les adolescents. Je pense que c'est une forme de résilience pour moi. C'est ma résilience, vraiment. On n'arrive pas dans le monde des enfants, je pense, pour rien. Et j'ai commencé par des formations pour adultes. Et à chaque fois, en pensant que ça serait chouette d'adapter ça aux enfants, parce que l'hypnose est super adaptée pour les enfants, mais le coaching aussi peut être très bien adapté pour les enfants, ainsi que la PNL. Donc, ça partait de là, en fait, d'accompagner les enfants, les adolescents à traverser certaines périodes qui peuvent être difficiles pour eux parfois.

  • Speaker #0

    Oui, tu as accompagné mon fiston. Et c'est vrai que ce qui m'a marquée chez toi, c'est ce... cette fluidité, ce naturel que tu as avec eux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment… Alors, parfois, je leur dis en début de séance que je travaille avec les enfants. Je ne travaille qu'avec les enfants, les adolescents. Et je n'arrive pas à dire ce mot « travail » , en fait. Je n'ai pas l'impression de faire un travail. Moi, je suis passionnée par ce que je fais. J'adore le monde des enfants. Les tout-petits, les un tout-petit peu plus grands, les ados, les jeunes adultes. Ce sont des mondes, je trouve, que nous, adultes… on a parfois oublié. Et quand tu te replonges dans ces âges-là, il y a plein de choses qu'on a oubliées. On a oublié notre insouciance, on a oublié notre créativité, on a oublié énormément de choses. En fait, le fait de travailler avec des enfants, ça te reconnecte aussi à tout ça. Moi, ça me remplit et ça me nourrit énormément.

  • Speaker #0

    Moi, je travaille beaucoup avec les mamans. C'est aussi pour ça que je me suis dit que c'était super de t'inviter. Parce que je pense que... Tu as plein de choses à nous dire sur ce que tu constates. Est-ce que nos enfants et nos ados, déjà, sont si différents des générations d'avant ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est forcément différent parce que tout est en mouvance, finalement. Tout bouge, mais la construction d'un enfant restera la même, le développement du cerveau d'un enfant restera le même, leurs besoins seront toujours les mêmes. Mais ils grandissent évidemment dans un environnement , le notre et des générations précédentes.

  • Speaker #0

    Est-ce que d'un point de vue de parents, en fait, on n'entend que des injonctions, des atrocités ? Tous les deux jours, il y a une nouvelle... étude de neurosciences qui apparaît. On vit quand même dans un monde qui va vite déjà, où il y a beaucoup de culpabilisation des parents. Donc, on a l'impression qu'on gâche nos enfants, que nos enfants vont mal. Est-ce que tu aurais quelque chose à dire là-dessus, sur l'angoisse des parents ? Des parents qui ont peur de mal faire avec leurs enfants.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien dire qu'il y a ... l'intuition. Il n'y a pas de règles, pas de mode d'emploi. Chaque enfant est unique, même si on peut... On peut avoir dix enfants dans une fratrie, aucun enfant ne se ressemblera. On ne les aura pas eu, nous, en tant que parents, au même moment. On ne sera pas le même adulte. On a un enfant à 30 ans, à 35, à 40. Ce n'est pas la même chose que de l'avoir à 20, 22 ans, 23 ans. À chaque âge, on est différent. Donc forcément, ce sera différent.

  • Speaker #0

    Mais tu perçois cette angoisse, en tout cas, des enfants que tu accompagnes. C'est leur angoisse ? Ou tu as l'impression que c'est l'angoisse du monde qui s'invite chez eux et qu'ils ne vont pas si mal que ça en vrai ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    C'est vrai, ce que tu dis, c'est qu'il y a de plus en plus, je trouve, de stress et d'anxiété chez les enfants. Je pense qu'ils écoutent beaucoup ce qui se passe autour d'eux. Et je pense que nous, adultes, on est quand même assez stressants. Je pense qu'on est tous des adultes un peu stressés, il faut se le dire. Parce qu'on parle des mamans. En tant que maman, on a énormément de stress, on a énormément de vie aussi, on a une vie de maman, on a une vie de femme, on a une vie au boulot, il faut arriver à tout ça. Donc déjà, je pense que nous, en tant que parents, on a déjà de l'anxiété, du stress, et forcément, on va transmettre ça à nos enfants. Et nos enfants nous imitent. Qu'ils aient un an, deux ans, trois ans, quinze ans, ils vont encore prendre exemple sur nous. Si on leur montre comment gérer l'anxiété et le stress, Ça sera peut-être plus facile pour eux pour le gérer plus tard. Et puis, ils ont une pression scolaire et ça, c'est indéniable. Pour les enfants qui sont plus sensibles que d'autres, il y a une vraie pression scolaire qu'ils trouvent entre le brevet, le résultat, le bac. En fin,tout ça, c'est vraiment une grosse pression que l'adulte met aussi aux enfants. Il ne faut pas oublier qu'ils ont une vie à côté de la maison et qu'aussi dans leur vie sociale. Il y a aussi du stress. Donc, oui, je pense qu'ils sont pas mal stressés,

  • Speaker #0

    nos enfants. Oui, quand tu dis leur vie sociale ?

  • Speaker #1

    Eh bien, comme nous, ils ont des groupes d'amis dans lesquels il se passe beaucoup de choses. Et dans lesquels ils peuvent vivre, effectivement, de l'angoisse, de l'anxiété, du rejet. Il y a tellement de choses qui peuvent se passer aussi dans ce cosmos de nos enfants, qu'ils soient à l'école primaire, qu'ils soient à l'école maternelle, qu'ils soient au collège, au lycée. Ils ont une vraie vie, avec des vraies histoires qui sont importantes.

  • Speaker #0

    Comment ils te parlent des écrans, des réseaux ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sont nés dedans. Il ne faut jamais oublier ça. Eux, ils sont nés dedans. Il n'y a rien de plus naturel et de normal que les réseaux. Nous, on arrive à faire l'avant, l'après. Eux, ils ne savent pas ce que c'était sans les réseaux. Donc, tout est naturel pour eux. Il y en a qui les utilisent à bon escient quand même. Et puis, le seul truc que je trouve vraiment dommage là, pour l'instant, dans les réseaux, c'est cette idée de se comparer. Et c'est ça qui est..., je trouve qui met pas mal de dégâts, c'est qu'il regarde ce qui se passe chez les autres. Parfois, ils voudraient être pareils, mais ils ne savent pas ce qu'il y a de dernière, de l'envers du décor, et qu'on montre ce qu'on a envie de montrer sur les réseaux. Ce n'est pas la vraie vie, ce n'est pas la réalité. C'est juste de pouvoir leur expliquer que ce n'est pas vrai. Ce n'est pas forcément vrai ce qu'on voit sur les réseaux. Il faut les amener dans notre vie de... La réalité, c'est ce qu'on vit au quotidien. Mais parfois, certains enfants, certains ados ont du mal à vivre dans cette réalité, dans notre réalité. Ça va être une fuite, finalement, et ça va être un refuge. Comme ça, je ne pense pas à ce qui se passe pour moi, et je vais regarder ce qui se passe chez les autres. Et finalement, pour certains, ça leur permet de vivre un peu par occupation aussi, ce qu'ils n'arrivent pas, eux, à voir dans leur propre vie.

  • Speaker #0

    Oui, je crois que dans ces cas-là, le rôle de parent, il est très important. Tu parlais de l'exemplarité pour la gestion des émotions, mais je crois aussi, c'est qu'est-ce qu'on donne à voir, qu'est-ce qu'on montre à nos enfants, dans quelle mesure... On leur donne envie de rentrer dans notre monde ? Dans quelle mesure on les intègre aussi, tels qu'ils sont ? Voilà, c'est ça aussi qui leur donnera envie et qui les raccrochera au monde réel.

  • Speaker #1

    Complètement! C'est de leur montrer que le monde des adultes, il est sympa. J'ai une petite anecdote à te raconter. J'étais en séance il y a quelques jours et la jeune fille me disait, on parlait des peurs. Il y a un protocole qui est sympa à faire avec les peurs. C'est de pouvoir lister toutes ces peurs. au moins 5, enfin 5 on va dire, et de pouvoir dire en face de chaque peur ce que je veux à la place. Et en fait, elle me disait, j'ai peur de devenir adulte. Waouh ! Ouais,

  • Speaker #0

    normalement,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de raison d'avoir peur de devenir adulte. Et en face de ça, je lui dis, mais qu'est-ce que tu veux ? J'ai peur de devenir adulte. Je veux être libre, épanouie, heureuse. Ça veut donc dire que quand on est adulte, on n'est pas libre, épanouie et heureux. Eh bien, pour elles, non. C'est fou. Alors, je lui ai expliqué, mais en fait, si, chouette. C'est-à-dire que cette liberté que tu as l'impression d'avoir à 16 ans, tu l'auras aussi avec une carte bleue en plus. Donc, ça va être génial. Donc, ils ont effectivement assez peur de rentrer dans notre monde.

  • Speaker #0

    C'est dingue. Et c'est vrai que moi, en accompagnant les mamans, je me rends compte du stress, de l'envie de bien faire, d'être complètement omnibulé par justement le faire et l'action et d'avoir tout, le goûter dans le sac à dos avant de partir à l'école, de bien faire les devoirs. Et puis finalement, cette difficulté à rentrer dans cet essentiel qui les construit vraiment, le fait d'être. être. Et puis aussi, le fait de, ça c'est quelque chose qui me vient de plus en plus, le fait d'être soi-même. Parce qu'il y a tellement d'injonctions sur la parentalité, où il faudrait être calme, à l'écoute, bienveillante, tout le temps. C'est tellement difficile.

  • Speaker #1

    Et puis c'est pas vrai. Et puis ça voudrait dire qu'on montre ça à nos enfants, pour leur montrer que tout doit être parfait. Non, il n'y a rien qui est parfait. L'imperfection, c'est sympa aussi. C'est ça, c'est cette pression aussi que nous, on leur met où tout doit être bien. et qui doivent être heureux en fait je pense que c'est les peurs nous maman je pense qu'on a peur on a peur qu'ils ne soient pas heureux plus tard on a peur qu'ils n'aient pas un bon job on a peur qu'ils fassent des mauvaises rencontres on a plein de peurs mais ce sont nos peurs et du coup on va leur filer ces peurs là qui peut-être eux n'ont pas et qui ne rencontreront pas peut-être qu'eux finalement vont être super confiants sur leur avenir mais nous en tant qu'on m'en et je pense que c'est normal, on a peur on veut le meilleur pour eux et inconsciemment On va donc être dans ces injonctions dont tu parles, de tout bien faire. Mais la vie, ce n'est pas tout bien faire, c'est se planter aussi. Et c'est parce qu'on se plante que parfois on réussit. Moi, c'est ce que je leur explique souvent. Ceux qui réussissent, c'est ceux qui n'abandonnent jamais. C'est parce que je me suis trompée, j'ai recommencé, j'ai appris de mes erreurs et je suis retombée, j'ai recommencé, etc. C'est le chemin qui est intéressant. Ce n'est pas le but. Donc, montrons-leur déjà le chemin avant de leur exiger un but.

  • Speaker #0

    c'était le porte-parole de tous les ados qu'est-ce qu'ils diraient à leurs parents ?

  • Speaker #1

    qu'est-ce qu'ils diraient aux parents ? lâchez-moi la grappe, faites-moi confiance je pense que la base c'est de faire confiance à nos ados de leur montrer qu'effectivement on a confiance en eux en fait c'est de trouver la bonne distance je pense que l'adolescent il a ce besoin de liberté l'adolescent il a besoin de liberté il a besoin d'avoir sa meute et c'est plus les parents ça va être les potes, ils sont hyper créatifs donc ils ont besoin de développer de la créativité et souvent c'est dans les bêtises parfois, c'est développer leur créativité et en fait nous parents c'est de trouver cette bonne distance entre fous-moi la paix mais j'ai encore besoin je pense qu'il faut les écouter et s'intéresser à ce qu'ils font à leur vie parce que c'est clair que parfois ça nous passe un peu au-dessus que la copine elle ait dit que l'autre copine avait dit que ... Mais pour eux, c'est important. Je pense que de s'intéresser à leur monde, de s'intéresser à ce qu'ils vivent, sans les juger. Ne portons pas de jugement sur les amis de nos enfants, sur ce qu'ils font. Parce que dès qu'on porte un jugement sur leurs amis ou sur leur amoureux ou quoi que ce soit, c'est comme si ça les touchait eux. C'est comme si c'était la réflexion ou la remarque était pour eux. Donc, écoutons-les, respectons ceux qui ils sont et continuons à partager des choses avec eux, des activités, des délires. des trucs qu'ils aiment faire. J'ai envie de dire, allons vers eux et ne demandons pas à ce qu'ils viennent vers nous, parce qu'ils n'ont pas encore cette capacité-là.

  • Speaker #0

    Finalement, quand je t'entends, je me dis, peut-être, oui, il y a les écrans qui se rajoutent, mais rien n'a vraiment changé dans l'enfance, dans l'adolescence, à part peut-être, nous, effectivement, notre hyper-stress qui est là, qui est omnibiant , qui est palpable, notre hyper-connexion à nous aussi. qui nous stressent également. Et je trouve que tout ça, ça invite à travailler davantage, à résister finalement davantage, à se développer soi.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et à résister, à se dire, ce monde-là, il vient trop s'inviter dans notre famille, et c'est à nous de résister et de favoriser d'autres choses, d'autres échanges, d'autres types d'activités. C'est difficile.

  • Speaker #1

    C'est difficile, surtout à l'adolescence, ils n'ont plus trop envie de parler. partager des choses avec nous non plus, mais on peut continuer à faire des choses qui les intéressent et rentrer dans leur monde. Souvent, quand je vois des enfants qui sont effectivement comme ce que vous dites, très anxieux, Parfois, je propose aux parents, allez-y, allez jouer un petit peu avec lui. Montrez-lui que vous vous intéressez. Allez voir ce qu'il y a dans leur jeu. Qu'est-ce qui leur plaît, en fait, dans ces jeux-là ? Où ils trouvent ce plaisir-là ? Et je suis sûre qu'à côté de ça, on peut leur proposer un peu ce plaisir-là sans écran. Regarde, moi, je viens dans ton monde. Je fais une petite partie avec toi. Ça te dit après si on va faire, je ne sais pas, ce qu'il vous plaît? à vous de faire. Je pense que nos enfants, même s'ils ne veulent pas nous le montrer, ils adorent qu'on s'intéresse à eux. Ils ont besoin de ça. S'ils nous voient... Sans être non plus trop intrusif.

  • Speaker #0

    Je suis toujours épatée. Mes enfants ont 13 et 11 ans. Et ils me scotchent d'un certain recul, d'une certaine sagesse sur le monde que je n'avais absolument pas à leur âge.

  • Speaker #1

    Oui, ils sont plus matures. Mais en même temps, ils ont plus d'infos que nous. C'est facile d'avoir des infos aujourd'hui avec YouTube, avec un tas de choses. Nous, on n'avait pas cet accès-là. Je ne sais pas quel âge ont les mamans qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    On avait l'encyclopédie universaliste.

  • Speaker #1

    À la bibliothèque.

  • Speaker #0

    Je suis même allée voir des micro-fiches, moi, pour mes exposés. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais on n'avait pas accès à toutes ces informations.

  • Speaker #0

    Je trouve qu'ils en font une belle synthèse, en fait, quand on s'intéresse.

  • Speaker #1

    Non, mais vraiment, ils sont passionnants. Ils sont hyper intéressants. Ils ont aussi une certaine philosophie sur certaines choses. Moi, ça m'épate. comment ils voient la vie, comment ils nous voient nous, d'ailleurs les adultes, ils sont super intéressants, ils ont plein de connaissances, et même dans leurs relations, je trouve que leurs relations ne sont pas les mêmes, l'amitié prend vraiment une place hyper importante, je trouve, et ils sont toujours, toujours bien. Nous, on avait cette faculté-là quand on arrivait le vendredi avant les vacances, il y avait 15 jours de vacances, on pouvait très bien s'oublier pendant 15 jours, on n'avait pas plus de lien. On partait en vacances avec les parents, on allait en colo ou peu importe. Mais là, aujourd'hui, ils sont hyper connectés, tout le temps connectés. Donc, leurs amitiés les entretiennent très fort.

  • Speaker #0

    Oui, c'est marrant que tu dises ça parce que je n'avais pas forcément cette vision-là, notamment avant que mes enfants soient au collège. Et quand je passais en voiture devant le collège, je voyais tous ces ados. Ils étaient les uns à côté des autres, mais chacun devant son écran. Et puis moi, tu vois, en vieille bique que je faisais de temps en temps, je me disais… regarde si c'est pas triste ils sont les uns à côté des autres ils ne se parlent même pas mais en fait ce que tu nous dis là c'est que c'est juste un autre mode de fonctionnement mais en fait ils sont hyper liés ensemble et puis tu regardes aussi, nous en tant qu'adultes sur nos écrans c'est

  • Speaker #1

    sûr je ne sais pas si tu observes tu vas au restaurant la plupart des gens ont leur téléphone sur la table et même parfois certains couples en face à face mais de beaucoup oui donc Qu'est-ce qu'on leur montre aussi comme exemple ?

  • Speaker #0

    Ah ben, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Moi, ça me fait doucement rire. On est comme eux. Alors, peut-être moins dans l'excès, mais on est comme eux. Je suis sûre qu'il y a des tas de parents qui, avant de se coucher, scrollent.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et qui demandent à leurs enfants de ne pas scroller. Oui. Finalement.

  • Speaker #0

    C'est le travail d'une famille, là.

  • Speaker #1

    Après, c'est de poser des règles. Les enfants n'aiment pas les limites. Parce que dans le mot limite, il y a toujours je veux dépasser ou je veux pousser les limites. Mais ils aiment bien le mot « règle » , parce que les règles, dans les jeux, il y en a, donc on respecte les règles, que ce soit petit, grand, c'est pareil. Les règles, on les respecte. Donc, c'est juste de mettre des règles par rapport à cet outil et de se dire, OK, parce que tout enlevé, je ne suis pas OK avec ça non plus, de les priver de jeux, de les priver d'écrans.

  • Speaker #0

    Notre rôle, c'est aussi de les préparer au monde, et le monde, c'est un monde qui est connecté. Et puis après, c'est aussi le fait qu'on est tous des victimes de ça. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les algorithmes fonctionnent, qu'ils payent des pubs pour notre attention. Donc, ils vont tout faire pour gagner notre attention. Si demain, le système change et que demain, on paye notre abonnement, là, ils vont changer le principe. Ils vont faire en sorte qu'on soit satisfait, pas qu'on soit connecté 24-24. Donc, de toute façon, on sait qu'on est complètement tous. On est tous dedans. Ça, c'est une évidence.

  • Speaker #1

    C'est quoi en faire maintenant ? Oui. Comment on peut l'utiliser de la meilleure façon ? Et je parle de la prévention dès le plus jeune âge. C'est dommage de mettre nos plus petits devant des écrans. Ils n'en ont pas besoin. Il y a tellement d'autres choses à faire. Les petits-enfants, que de mettre devant un écran. À la rigueur, un dessin animé devant la télé quelques instants, c'est OK. Mais ne mettons pas nos tout-petits déjà devant des jeux, même s'il y a plein de jeux pour les 2-3 ans déjà. sur les téléphones.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un business.

  • Speaker #1

    S'il vous plaît, ne les mettons pas devant, parce que la lumière bleue, ce n'est pas la lumière de la télévision.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on sait qu'ils n'apprennent pas autant.

  • Speaker #1

    La concentration, etc. On se rend compte qu'on a des enfants qui ne peuvent plus être concentrés aujourd'hui. Ils ont trop l'habitude. Ça va très vite sur les écrans, finalement. Tu regardes des shorts, tu regardes des stories. Ça va très vite, donc ça demande à l'enfant d'avoir très peu d'attention sur un sujet pendant quelques instants, finalement. Et le cerveau va se développer comme ça. Il va apprendre qu'on ne peut se concentrer que quelques instants sur un sujet, alors qu'à l'école, on en demande beaucoup plus longtemps de concentration. Le cerveau ne va pas être habitué à ça. S'il vous plaît, attention aux écrans, vraiment. Et je vous assure que vos enfants vous remercieront plus tard. Parce que souvent, je dis aux parents, on n'est pas là pour leur faire plaisir, on est là pour les éduquer.

  • Speaker #0

    C'est marrant, je leur dis la même chose. Mais c'est un grand pas, c'est une grande rééducation aussi ça. C'est vrai qu'on aimerait faire plaisir tout le temps.

  • Speaker #1

    À nos enfants. Et puis c'est tellement satisfaisant de faire plaisir à nos enfants, de voir un sourire, de les voir contents. C'est super, effectivement, mais il y a aussi un rôle éducatif. On doit transmettre quelque chose à nos enfants, on leur montre le chemin.

  • Speaker #0

    Je pose toujours ça comme dernière question. C'est quoi pour toi le plus grand défi des femmes aujourd'hui et leur plus grande force pour le surmonter ?

  • Speaker #1

    Notre plus grand défi, je pense... Ça peut être long, ce que j'ai envie de te dire. Je trouve qu'on n'a pas encore assez pris notre place dans ce monde d'hommes. Il est temps qu'on ait un peu plus de place dans un monde qui est quand même très masculin. Il manque encore des femmes à certains postes. Ça serait bien de voir un peu un monde où les femmes aient un peu plus de responsabilité, à qui on donne un peu plus de responsabilité dans ce monde, pour voir comment il tournerait. Et notre force, on est des warriors. Non, mais il n'y a rien qui nous abat, je trouve. On se relève tout le temps. On se relève tout le temps et je trouve qu'entre nous, on s'aide énormément, entre femmes.

  • Speaker #0

    C'est un truc, tu vois, finalement, ça ne sera pas la dernière question puisque ça me donne envie de rebondir. C'est un peu nouveau parce que ça n'a pas toujours, en tout cas, c'est ce que je vois, ça n'a pas toujours été le cas. Il n'y a pas toujours eu que des générations d'entraide de femmes. Mais il y a ça aussi. Et c'est à créer, c'est à découvrir, et c'est à instaurer dans nos vies. C'est vrai. Oui. Et cette vraie solidarité, cette vraie... J'aime bien aussi cette idée de compagnonnage, d'être ensemble et de... Oui, je suis d'accord avec toi, que c'est une vraie force.

  • Speaker #1

    Je pense que nous, les femmes, on peut s'entraider vraiment, se donner la main et avancer ensemble. Je pense que c'est important, effectivement, qu'on... qu'on puisse compter les unes sur les autres et de partager, justement, comme tu fais, nos expériences, qu'on puisse effectivement s'entraider entre nous et se soutenir. Je trouve que quand une femme ne va pas bien, il y en a toujours une pour la relever, puis il y en aura toujours une autre pour la relever. On a quand même cette force-là, on est moins individualiste, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    En tout cas, quand on se crée ces environnements-là, c'est non seulement facile pour nous d'être dans ce rôle, mais c'est aussi très nourrissant. Moi, je coache principalement en groupe. Et pour ça. Parce que le groupe fait des merveilles. Mais complètement. Parfois, j'ai l'impression que ce n'est même pas moi qui coache, que c'est le groupe qui se coache tout seul.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on se rend compte qu'effectivement, on n'est pas tout seul.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Face à nos problématiques.

  • Speaker #0

    Il y a ça. Et tu disais, on est des warriors. Je suis d'accord avec toi qu'il y a cette résilience, le fait d'être tellement engagé. Et en même temps, on est obligé de mettre un en même temps avec "warriors". On se constate. tellement de burn-out, qu'il y a quand même une limite à se mettre et peut-être d'autres ressorts à ajouter dans notre manière de nous battre, qui est souvent avec une forme de don de soi. C'est ça,

  • Speaker #1

    on est des warriors, et à côté de ça, on a besoin de se ressourcer quelque part. Que ce soit au boulot, que ce soit à la maison, que ce soit avec les enfants, dans leur amitié, on donne, on donne, on donne, et notre problème, C'est qu'on n'arrive pas à trouver de la ressource et qu'on n'arrive pas à se dire à un moment donné, moi, j'ai besoin aussi d'être vachement bien pour pouvoir aller aider les autres et pouvoir continuer à avancer. Il y a ce que je donne aussi souvent en exemple avec les ados qui sont beaucoup dans ça, je trouve, les ados d'aller. Ils s'aident beaucoup entre copains, ils peuvent tout donner, ils prennent les problèmes des autres comme c'était les leurs. Et il y a cet exemple que j'aime bien quand on est dans un avion ou l'hôtesse de l'air en cas de dépression. le masque tombe, d'abord on le met sur soi pour pouvoir aider les autres. Cette image, je l'aime bien, effectivement. Il faut qu'on puisse, nous, se ressourcer aussi, trouver... trouver de la force pour pouvoir en donner aux autres. Et en faisant ce que tu fais, finalement, ça aide. De faire ces groupes de paroles entre femmes, de faire ces coachings entre femmes. C'est génial.

  • Speaker #0

    De remettre le projecteur sur soi, de se redire, je suis importante, je suis même essentielle. Oui,

  • Speaker #1

    c'est la personne la plus importante.

  • Speaker #0

    Oui, parce que sans cette ressource-là, nos enfants, notre famille ne va pas bien, en fait. On a besoin, et puis on en a parlé, on a tellement besoin d'être solide. Or, nous ne sommes qu'humaines. On n'est pas des machines. Donc, c'est ce regard qui est parfois difficile de se dire, tiens, je fais attention à moi, je pose aussi mes limites pour pouvoir développer la vie qui est importante pour moi, m'occuper des miens.

  • Speaker #1

    On commence par une pause de temps en temps et c'est dire, quels sont mes besoins ? Où sont mes limites ? Qu'est-ce que je veux pour moi ? Comment je veux le faire ? Et pas toujours avancer finalement, sans vraiment voir où on va. Il est important de pouvoir se poser un week-end entre copines. C'est chouette aussi de pouvoir se dire, on laisse les enfants, on laisse le mari, et on part un peu entre copines, se ressourcer, lâcher prise cinq minutes, ou même avec soi-même. De pouvoir un peu penser à soi, c'est hyper important de penser à soi.

  • Speaker #0

    Et puis on reboucle avec les enfants de toute façon c'est quand même un modèle à apporter à nos enfants le modèle qui est l'oubli de soi je ne sais pas comment sont les petites filles maintenant aujourd'hui mais il faut quand même qu'on arrive à s'en sortir de ça, de cette vision là qu'on est tous égaux bon merci. Avec grand plaisir Rozenn,

  • Speaker #1

    c'était vraiment un plaisir de partager ce moment avec toi et bravo pour tout ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Et voilà j'espère que cet épisode t'a plu et t'as vraiment invité à encore plus d'authenticité de partage avec tes enfants ou tes ados moi j'ai adoré partager ce moment avec Virginie n'hésite pas à venir sur Instagram partager tes questions je lui transmettrai tu trouveras toutes les informations pour la suivre dans les notes de cet épisode. N'hésite pas à partager autour de toi, bien évidemment, à me laisser une note 5 étoiles sur Apple Podcast, à me mettre un petit pouce si tu me suis sur YouTube. C'est un petit geste, mais c'est très important pour mon travail. Je t'embrasse bien fort et je te dis à la semaine prochaine. Ciao !

Description

On parle beaucoup des enfants, mais les écoutons-nous vraiment ?
Leur stress, leurs émotions, leurs besoins… sont-ils si différents de ceux des générations passées ? Ou bien notre monde hyperconnecté et ultra-exigeant a-t-il tout changé ?

Dans cet épisode, je reçois Virginie Hoziel, thérapeute pour enfants et adolescents, qui accompagne les jeunes dans leurs tempêtes émotionnelles grâce à l’hypnose, la PNL et le coaching.

Avec son regard bienveillant et éclairé, elle nous aide à mieux comprendre :

🔹 Ce que les enfants et les ados vivent réellement aujourd’hui (et qu’on ne perçoit pas toujours)
🔹 L’impact du stress parental sur eux et comment éviter de leur transmettre nos angoisses
🔹 Pourquoi nos ados nous disent "Lâchez-moi la grappe"… mais ont toujours besoin de nous
🔹 L’effet des écrans et des réseaux sociaux sur leur perception du monde et d’eux-mêmes
🔹 La pression scolaire et sociale : vrai enjeu ou inquiétude de parent ?
🔹 Comment leur faire confiance sans perdre le lien avec eux


Un échange puissant et déculpabilisant, qui nous aide à mieux comprendre ce que nos enfants ressentent… et comment être des parents plus à l’écoute.

🎧 Écoute l’épisode dès maintenant et partage-le avec d’autres parents qui en ont besoin !


📲 Pour retrouver Virginie Hoziel
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🎵 Musique : A Thoughtful Journey - Irina Kakhiani - Lynne Publishing (PRS) - LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les enfants d'aujourd'hui sont-ils vraiment plus anxieux que ceux d'hier ? Et nous, en tant que parents, sommes-nous à la hauteur du monde dans lequel ils grandissent ? Dans cet épisode, je reçois Virginie Hoziel, thérapeute pour enfants et adolescents qui accompagne nos jeunes dans leur tempête émotionnelle, avec des outils puissants comme l'hypnose, la PNL et le coaching. Alors on parle stress, écran, pression scolaire, charge émotionnelle des parents et surtout, on répond à cette grande question, comment accompagner nos enfants dans un monde en perpétuel mouvement? Virginie Louis a un regard précieux nourri de son travail au cœur du quotidien des enfants et des ados. Et tu risques d'être surprise par ce qu'elle observe. Prête à poser un regard plus juste et apaisé sur la parentalité ? C'est parti pour une conversation aussi éclairante que déculpabilisante. Virginie, merci d'être là, de me faire l'honneur de venir parler à ce micro.

  • Speaker #1

    Merci de m'avoir invitée, Rozenn, c'est avec plaisir.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu veux bien déjà nous rappeler ce que tu fais avec les enfants et les ados ? Quels sont tous tes outils que tu utilises ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis donc thérapeute pour enfants et adolescents. Et j'ai plusieurs outils, effectivement, pour travailler en séance. Je travaille avec l'hypnose, la PNL et le coaching. Ce sont mes trois outils que j'adapte selon l'enfant, selon la problématique.

  • Speaker #0

    Alors ma première question, comme tu sais que le podcast s'appelle Les Bienveillantes, quand je te dis les bienveillantes, à quoi ou à qui ça te fait penser ?

  • Speaker #1

    Aux mamans. Aux mamans courageuses qui s'intéressent au monde des enfants, à leurs enfants, à leur monde.

  • Speaker #0

    Tu les rencontres à travers les enfants et donc c'est aussi ce que tu perçois.

  • Speaker #1

    Les mamans, oui, bienveillantes, courageuses. intéressés justement par ce qui se passe chez leurs enfants. Parce que c'est tout un univers, les enfants.

  • Speaker #0

    Et oui, et ça bouge.

  • Speaker #1

    Et ça bouge.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a donné envie ou qu'est-ce qui t'a naturellement guidé vers les enfants et les adolescents ?

  • Speaker #1

    Depuis toute jeune, j'avais envie de travailler avec les enfants et les adolescents. Je pense que c'est une forme de résilience pour moi. C'est ma résilience, vraiment. On n'arrive pas dans le monde des enfants, je pense, pour rien. Et j'ai commencé par des formations pour adultes. Et à chaque fois, en pensant que ça serait chouette d'adapter ça aux enfants, parce que l'hypnose est super adaptée pour les enfants, mais le coaching aussi peut être très bien adapté pour les enfants, ainsi que la PNL. Donc, ça partait de là, en fait, d'accompagner les enfants, les adolescents à traverser certaines périodes qui peuvent être difficiles pour eux parfois.

  • Speaker #0

    Oui, tu as accompagné mon fiston. Et c'est vrai que ce qui m'a marquée chez toi, c'est ce... cette fluidité, ce naturel que tu as avec eux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment… Alors, parfois, je leur dis en début de séance que je travaille avec les enfants. Je ne travaille qu'avec les enfants, les adolescents. Et je n'arrive pas à dire ce mot « travail » , en fait. Je n'ai pas l'impression de faire un travail. Moi, je suis passionnée par ce que je fais. J'adore le monde des enfants. Les tout-petits, les un tout-petit peu plus grands, les ados, les jeunes adultes. Ce sont des mondes, je trouve, que nous, adultes… on a parfois oublié. Et quand tu te replonges dans ces âges-là, il y a plein de choses qu'on a oubliées. On a oublié notre insouciance, on a oublié notre créativité, on a oublié énormément de choses. En fait, le fait de travailler avec des enfants, ça te reconnecte aussi à tout ça. Moi, ça me remplit et ça me nourrit énormément.

  • Speaker #0

    Moi, je travaille beaucoup avec les mamans. C'est aussi pour ça que je me suis dit que c'était super de t'inviter. Parce que je pense que... Tu as plein de choses à nous dire sur ce que tu constates. Est-ce que nos enfants et nos ados, déjà, sont si différents des générations d'avant ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est forcément différent parce que tout est en mouvance, finalement. Tout bouge, mais la construction d'un enfant restera la même, le développement du cerveau d'un enfant restera le même, leurs besoins seront toujours les mêmes. Mais ils grandissent évidemment dans un environnement , le notre et des générations précédentes.

  • Speaker #0

    Est-ce que d'un point de vue de parents, en fait, on n'entend que des injonctions, des atrocités ? Tous les deux jours, il y a une nouvelle... étude de neurosciences qui apparaît. On vit quand même dans un monde qui va vite déjà, où il y a beaucoup de culpabilisation des parents. Donc, on a l'impression qu'on gâche nos enfants, que nos enfants vont mal. Est-ce que tu aurais quelque chose à dire là-dessus, sur l'angoisse des parents ? Des parents qui ont peur de mal faire avec leurs enfants.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien dire qu'il y a ... l'intuition. Il n'y a pas de règles, pas de mode d'emploi. Chaque enfant est unique, même si on peut... On peut avoir dix enfants dans une fratrie, aucun enfant ne se ressemblera. On ne les aura pas eu, nous, en tant que parents, au même moment. On ne sera pas le même adulte. On a un enfant à 30 ans, à 35, à 40. Ce n'est pas la même chose que de l'avoir à 20, 22 ans, 23 ans. À chaque âge, on est différent. Donc forcément, ce sera différent.

  • Speaker #0

    Mais tu perçois cette angoisse, en tout cas, des enfants que tu accompagnes. C'est leur angoisse ? Ou tu as l'impression que c'est l'angoisse du monde qui s'invite chez eux et qu'ils ne vont pas si mal que ça en vrai ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    C'est vrai, ce que tu dis, c'est qu'il y a de plus en plus, je trouve, de stress et d'anxiété chez les enfants. Je pense qu'ils écoutent beaucoup ce qui se passe autour d'eux. Et je pense que nous, adultes, on est quand même assez stressants. Je pense qu'on est tous des adultes un peu stressés, il faut se le dire. Parce qu'on parle des mamans. En tant que maman, on a énormément de stress, on a énormément de vie aussi, on a une vie de maman, on a une vie de femme, on a une vie au boulot, il faut arriver à tout ça. Donc déjà, je pense que nous, en tant que parents, on a déjà de l'anxiété, du stress, et forcément, on va transmettre ça à nos enfants. Et nos enfants nous imitent. Qu'ils aient un an, deux ans, trois ans, quinze ans, ils vont encore prendre exemple sur nous. Si on leur montre comment gérer l'anxiété et le stress, Ça sera peut-être plus facile pour eux pour le gérer plus tard. Et puis, ils ont une pression scolaire et ça, c'est indéniable. Pour les enfants qui sont plus sensibles que d'autres, il y a une vraie pression scolaire qu'ils trouvent entre le brevet, le résultat, le bac. En fin,tout ça, c'est vraiment une grosse pression que l'adulte met aussi aux enfants. Il ne faut pas oublier qu'ils ont une vie à côté de la maison et qu'aussi dans leur vie sociale. Il y a aussi du stress. Donc, oui, je pense qu'ils sont pas mal stressés,

  • Speaker #0

    nos enfants. Oui, quand tu dis leur vie sociale ?

  • Speaker #1

    Eh bien, comme nous, ils ont des groupes d'amis dans lesquels il se passe beaucoup de choses. Et dans lesquels ils peuvent vivre, effectivement, de l'angoisse, de l'anxiété, du rejet. Il y a tellement de choses qui peuvent se passer aussi dans ce cosmos de nos enfants, qu'ils soient à l'école primaire, qu'ils soient à l'école maternelle, qu'ils soient au collège, au lycée. Ils ont une vraie vie, avec des vraies histoires qui sont importantes.

  • Speaker #0

    Comment ils te parlent des écrans, des réseaux ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sont nés dedans. Il ne faut jamais oublier ça. Eux, ils sont nés dedans. Il n'y a rien de plus naturel et de normal que les réseaux. Nous, on arrive à faire l'avant, l'après. Eux, ils ne savent pas ce que c'était sans les réseaux. Donc, tout est naturel pour eux. Il y en a qui les utilisent à bon escient quand même. Et puis, le seul truc que je trouve vraiment dommage là, pour l'instant, dans les réseaux, c'est cette idée de se comparer. Et c'est ça qui est..., je trouve qui met pas mal de dégâts, c'est qu'il regarde ce qui se passe chez les autres. Parfois, ils voudraient être pareils, mais ils ne savent pas ce qu'il y a de dernière, de l'envers du décor, et qu'on montre ce qu'on a envie de montrer sur les réseaux. Ce n'est pas la vraie vie, ce n'est pas la réalité. C'est juste de pouvoir leur expliquer que ce n'est pas vrai. Ce n'est pas forcément vrai ce qu'on voit sur les réseaux. Il faut les amener dans notre vie de... La réalité, c'est ce qu'on vit au quotidien. Mais parfois, certains enfants, certains ados ont du mal à vivre dans cette réalité, dans notre réalité. Ça va être une fuite, finalement, et ça va être un refuge. Comme ça, je ne pense pas à ce qui se passe pour moi, et je vais regarder ce qui se passe chez les autres. Et finalement, pour certains, ça leur permet de vivre un peu par occupation aussi, ce qu'ils n'arrivent pas, eux, à voir dans leur propre vie.

  • Speaker #0

    Oui, je crois que dans ces cas-là, le rôle de parent, il est très important. Tu parlais de l'exemplarité pour la gestion des émotions, mais je crois aussi, c'est qu'est-ce qu'on donne à voir, qu'est-ce qu'on montre à nos enfants, dans quelle mesure... On leur donne envie de rentrer dans notre monde ? Dans quelle mesure on les intègre aussi, tels qu'ils sont ? Voilà, c'est ça aussi qui leur donnera envie et qui les raccrochera au monde réel.

  • Speaker #1

    Complètement! C'est de leur montrer que le monde des adultes, il est sympa. J'ai une petite anecdote à te raconter. J'étais en séance il y a quelques jours et la jeune fille me disait, on parlait des peurs. Il y a un protocole qui est sympa à faire avec les peurs. C'est de pouvoir lister toutes ces peurs. au moins 5, enfin 5 on va dire, et de pouvoir dire en face de chaque peur ce que je veux à la place. Et en fait, elle me disait, j'ai peur de devenir adulte. Waouh ! Ouais,

  • Speaker #0

    normalement,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de raison d'avoir peur de devenir adulte. Et en face de ça, je lui dis, mais qu'est-ce que tu veux ? J'ai peur de devenir adulte. Je veux être libre, épanouie, heureuse. Ça veut donc dire que quand on est adulte, on n'est pas libre, épanouie et heureux. Eh bien, pour elles, non. C'est fou. Alors, je lui ai expliqué, mais en fait, si, chouette. C'est-à-dire que cette liberté que tu as l'impression d'avoir à 16 ans, tu l'auras aussi avec une carte bleue en plus. Donc, ça va être génial. Donc, ils ont effectivement assez peur de rentrer dans notre monde.

  • Speaker #0

    C'est dingue. Et c'est vrai que moi, en accompagnant les mamans, je me rends compte du stress, de l'envie de bien faire, d'être complètement omnibulé par justement le faire et l'action et d'avoir tout, le goûter dans le sac à dos avant de partir à l'école, de bien faire les devoirs. Et puis finalement, cette difficulté à rentrer dans cet essentiel qui les construit vraiment, le fait d'être. être. Et puis aussi, le fait de, ça c'est quelque chose qui me vient de plus en plus, le fait d'être soi-même. Parce qu'il y a tellement d'injonctions sur la parentalité, où il faudrait être calme, à l'écoute, bienveillante, tout le temps. C'est tellement difficile.

  • Speaker #1

    Et puis c'est pas vrai. Et puis ça voudrait dire qu'on montre ça à nos enfants, pour leur montrer que tout doit être parfait. Non, il n'y a rien qui est parfait. L'imperfection, c'est sympa aussi. C'est ça, c'est cette pression aussi que nous, on leur met où tout doit être bien. et qui doivent être heureux en fait je pense que c'est les peurs nous maman je pense qu'on a peur on a peur qu'ils ne soient pas heureux plus tard on a peur qu'ils n'aient pas un bon job on a peur qu'ils fassent des mauvaises rencontres on a plein de peurs mais ce sont nos peurs et du coup on va leur filer ces peurs là qui peut-être eux n'ont pas et qui ne rencontreront pas peut-être qu'eux finalement vont être super confiants sur leur avenir mais nous en tant qu'on m'en et je pense que c'est normal, on a peur on veut le meilleur pour eux et inconsciemment On va donc être dans ces injonctions dont tu parles, de tout bien faire. Mais la vie, ce n'est pas tout bien faire, c'est se planter aussi. Et c'est parce qu'on se plante que parfois on réussit. Moi, c'est ce que je leur explique souvent. Ceux qui réussissent, c'est ceux qui n'abandonnent jamais. C'est parce que je me suis trompée, j'ai recommencé, j'ai appris de mes erreurs et je suis retombée, j'ai recommencé, etc. C'est le chemin qui est intéressant. Ce n'est pas le but. Donc, montrons-leur déjà le chemin avant de leur exiger un but.

  • Speaker #0

    c'était le porte-parole de tous les ados qu'est-ce qu'ils diraient à leurs parents ?

  • Speaker #1

    qu'est-ce qu'ils diraient aux parents ? lâchez-moi la grappe, faites-moi confiance je pense que la base c'est de faire confiance à nos ados de leur montrer qu'effectivement on a confiance en eux en fait c'est de trouver la bonne distance je pense que l'adolescent il a ce besoin de liberté l'adolescent il a besoin de liberté il a besoin d'avoir sa meute et c'est plus les parents ça va être les potes, ils sont hyper créatifs donc ils ont besoin de développer de la créativité et souvent c'est dans les bêtises parfois, c'est développer leur créativité et en fait nous parents c'est de trouver cette bonne distance entre fous-moi la paix mais j'ai encore besoin je pense qu'il faut les écouter et s'intéresser à ce qu'ils font à leur vie parce que c'est clair que parfois ça nous passe un peu au-dessus que la copine elle ait dit que l'autre copine avait dit que ... Mais pour eux, c'est important. Je pense que de s'intéresser à leur monde, de s'intéresser à ce qu'ils vivent, sans les juger. Ne portons pas de jugement sur les amis de nos enfants, sur ce qu'ils font. Parce que dès qu'on porte un jugement sur leurs amis ou sur leur amoureux ou quoi que ce soit, c'est comme si ça les touchait eux. C'est comme si c'était la réflexion ou la remarque était pour eux. Donc, écoutons-les, respectons ceux qui ils sont et continuons à partager des choses avec eux, des activités, des délires. des trucs qu'ils aiment faire. J'ai envie de dire, allons vers eux et ne demandons pas à ce qu'ils viennent vers nous, parce qu'ils n'ont pas encore cette capacité-là.

  • Speaker #0

    Finalement, quand je t'entends, je me dis, peut-être, oui, il y a les écrans qui se rajoutent, mais rien n'a vraiment changé dans l'enfance, dans l'adolescence, à part peut-être, nous, effectivement, notre hyper-stress qui est là, qui est omnibiant , qui est palpable, notre hyper-connexion à nous aussi. qui nous stressent également. Et je trouve que tout ça, ça invite à travailler davantage, à résister finalement davantage, à se développer soi.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et à résister, à se dire, ce monde-là, il vient trop s'inviter dans notre famille, et c'est à nous de résister et de favoriser d'autres choses, d'autres échanges, d'autres types d'activités. C'est difficile.

  • Speaker #1

    C'est difficile, surtout à l'adolescence, ils n'ont plus trop envie de parler. partager des choses avec nous non plus, mais on peut continuer à faire des choses qui les intéressent et rentrer dans leur monde. Souvent, quand je vois des enfants qui sont effectivement comme ce que vous dites, très anxieux, Parfois, je propose aux parents, allez-y, allez jouer un petit peu avec lui. Montrez-lui que vous vous intéressez. Allez voir ce qu'il y a dans leur jeu. Qu'est-ce qui leur plaît, en fait, dans ces jeux-là ? Où ils trouvent ce plaisir-là ? Et je suis sûre qu'à côté de ça, on peut leur proposer un peu ce plaisir-là sans écran. Regarde, moi, je viens dans ton monde. Je fais une petite partie avec toi. Ça te dit après si on va faire, je ne sais pas, ce qu'il vous plaît? à vous de faire. Je pense que nos enfants, même s'ils ne veulent pas nous le montrer, ils adorent qu'on s'intéresse à eux. Ils ont besoin de ça. S'ils nous voient... Sans être non plus trop intrusif.

  • Speaker #0

    Je suis toujours épatée. Mes enfants ont 13 et 11 ans. Et ils me scotchent d'un certain recul, d'une certaine sagesse sur le monde que je n'avais absolument pas à leur âge.

  • Speaker #1

    Oui, ils sont plus matures. Mais en même temps, ils ont plus d'infos que nous. C'est facile d'avoir des infos aujourd'hui avec YouTube, avec un tas de choses. Nous, on n'avait pas cet accès-là. Je ne sais pas quel âge ont les mamans qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    On avait l'encyclopédie universaliste.

  • Speaker #1

    À la bibliothèque.

  • Speaker #0

    Je suis même allée voir des micro-fiches, moi, pour mes exposés. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais on n'avait pas accès à toutes ces informations.

  • Speaker #0

    Je trouve qu'ils en font une belle synthèse, en fait, quand on s'intéresse.

  • Speaker #1

    Non, mais vraiment, ils sont passionnants. Ils sont hyper intéressants. Ils ont aussi une certaine philosophie sur certaines choses. Moi, ça m'épate. comment ils voient la vie, comment ils nous voient nous, d'ailleurs les adultes, ils sont super intéressants, ils ont plein de connaissances, et même dans leurs relations, je trouve que leurs relations ne sont pas les mêmes, l'amitié prend vraiment une place hyper importante, je trouve, et ils sont toujours, toujours bien. Nous, on avait cette faculté-là quand on arrivait le vendredi avant les vacances, il y avait 15 jours de vacances, on pouvait très bien s'oublier pendant 15 jours, on n'avait pas plus de lien. On partait en vacances avec les parents, on allait en colo ou peu importe. Mais là, aujourd'hui, ils sont hyper connectés, tout le temps connectés. Donc, leurs amitiés les entretiennent très fort.

  • Speaker #0

    Oui, c'est marrant que tu dises ça parce que je n'avais pas forcément cette vision-là, notamment avant que mes enfants soient au collège. Et quand je passais en voiture devant le collège, je voyais tous ces ados. Ils étaient les uns à côté des autres, mais chacun devant son écran. Et puis moi, tu vois, en vieille bique que je faisais de temps en temps, je me disais… regarde si c'est pas triste ils sont les uns à côté des autres ils ne se parlent même pas mais en fait ce que tu nous dis là c'est que c'est juste un autre mode de fonctionnement mais en fait ils sont hyper liés ensemble et puis tu regardes aussi, nous en tant qu'adultes sur nos écrans c'est

  • Speaker #1

    sûr je ne sais pas si tu observes tu vas au restaurant la plupart des gens ont leur téléphone sur la table et même parfois certains couples en face à face mais de beaucoup oui donc Qu'est-ce qu'on leur montre aussi comme exemple ?

  • Speaker #0

    Ah ben, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Moi, ça me fait doucement rire. On est comme eux. Alors, peut-être moins dans l'excès, mais on est comme eux. Je suis sûre qu'il y a des tas de parents qui, avant de se coucher, scrollent.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et qui demandent à leurs enfants de ne pas scroller. Oui. Finalement.

  • Speaker #0

    C'est le travail d'une famille, là.

  • Speaker #1

    Après, c'est de poser des règles. Les enfants n'aiment pas les limites. Parce que dans le mot limite, il y a toujours je veux dépasser ou je veux pousser les limites. Mais ils aiment bien le mot « règle » , parce que les règles, dans les jeux, il y en a, donc on respecte les règles, que ce soit petit, grand, c'est pareil. Les règles, on les respecte. Donc, c'est juste de mettre des règles par rapport à cet outil et de se dire, OK, parce que tout enlevé, je ne suis pas OK avec ça non plus, de les priver de jeux, de les priver d'écrans.

  • Speaker #0

    Notre rôle, c'est aussi de les préparer au monde, et le monde, c'est un monde qui est connecté. Et puis après, c'est aussi le fait qu'on est tous des victimes de ça. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les algorithmes fonctionnent, qu'ils payent des pubs pour notre attention. Donc, ils vont tout faire pour gagner notre attention. Si demain, le système change et que demain, on paye notre abonnement, là, ils vont changer le principe. Ils vont faire en sorte qu'on soit satisfait, pas qu'on soit connecté 24-24. Donc, de toute façon, on sait qu'on est complètement tous. On est tous dedans. Ça, c'est une évidence.

  • Speaker #1

    C'est quoi en faire maintenant ? Oui. Comment on peut l'utiliser de la meilleure façon ? Et je parle de la prévention dès le plus jeune âge. C'est dommage de mettre nos plus petits devant des écrans. Ils n'en ont pas besoin. Il y a tellement d'autres choses à faire. Les petits-enfants, que de mettre devant un écran. À la rigueur, un dessin animé devant la télé quelques instants, c'est OK. Mais ne mettons pas nos tout-petits déjà devant des jeux, même s'il y a plein de jeux pour les 2-3 ans déjà. sur les téléphones.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un business.

  • Speaker #1

    S'il vous plaît, ne les mettons pas devant, parce que la lumière bleue, ce n'est pas la lumière de la télévision.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on sait qu'ils n'apprennent pas autant.

  • Speaker #1

    La concentration, etc. On se rend compte qu'on a des enfants qui ne peuvent plus être concentrés aujourd'hui. Ils ont trop l'habitude. Ça va très vite sur les écrans, finalement. Tu regardes des shorts, tu regardes des stories. Ça va très vite, donc ça demande à l'enfant d'avoir très peu d'attention sur un sujet pendant quelques instants, finalement. Et le cerveau va se développer comme ça. Il va apprendre qu'on ne peut se concentrer que quelques instants sur un sujet, alors qu'à l'école, on en demande beaucoup plus longtemps de concentration. Le cerveau ne va pas être habitué à ça. S'il vous plaît, attention aux écrans, vraiment. Et je vous assure que vos enfants vous remercieront plus tard. Parce que souvent, je dis aux parents, on n'est pas là pour leur faire plaisir, on est là pour les éduquer.

  • Speaker #0

    C'est marrant, je leur dis la même chose. Mais c'est un grand pas, c'est une grande rééducation aussi ça. C'est vrai qu'on aimerait faire plaisir tout le temps.

  • Speaker #1

    À nos enfants. Et puis c'est tellement satisfaisant de faire plaisir à nos enfants, de voir un sourire, de les voir contents. C'est super, effectivement, mais il y a aussi un rôle éducatif. On doit transmettre quelque chose à nos enfants, on leur montre le chemin.

  • Speaker #0

    Je pose toujours ça comme dernière question. C'est quoi pour toi le plus grand défi des femmes aujourd'hui et leur plus grande force pour le surmonter ?

  • Speaker #1

    Notre plus grand défi, je pense... Ça peut être long, ce que j'ai envie de te dire. Je trouve qu'on n'a pas encore assez pris notre place dans ce monde d'hommes. Il est temps qu'on ait un peu plus de place dans un monde qui est quand même très masculin. Il manque encore des femmes à certains postes. Ça serait bien de voir un peu un monde où les femmes aient un peu plus de responsabilité, à qui on donne un peu plus de responsabilité dans ce monde, pour voir comment il tournerait. Et notre force, on est des warriors. Non, mais il n'y a rien qui nous abat, je trouve. On se relève tout le temps. On se relève tout le temps et je trouve qu'entre nous, on s'aide énormément, entre femmes.

  • Speaker #0

    C'est un truc, tu vois, finalement, ça ne sera pas la dernière question puisque ça me donne envie de rebondir. C'est un peu nouveau parce que ça n'a pas toujours, en tout cas, c'est ce que je vois, ça n'a pas toujours été le cas. Il n'y a pas toujours eu que des générations d'entraide de femmes. Mais il y a ça aussi. Et c'est à créer, c'est à découvrir, et c'est à instaurer dans nos vies. C'est vrai. Oui. Et cette vraie solidarité, cette vraie... J'aime bien aussi cette idée de compagnonnage, d'être ensemble et de... Oui, je suis d'accord avec toi, que c'est une vraie force.

  • Speaker #1

    Je pense que nous, les femmes, on peut s'entraider vraiment, se donner la main et avancer ensemble. Je pense que c'est important, effectivement, qu'on... qu'on puisse compter les unes sur les autres et de partager, justement, comme tu fais, nos expériences, qu'on puisse effectivement s'entraider entre nous et se soutenir. Je trouve que quand une femme ne va pas bien, il y en a toujours une pour la relever, puis il y en aura toujours une autre pour la relever. On a quand même cette force-là, on est moins individualiste, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    En tout cas, quand on se crée ces environnements-là, c'est non seulement facile pour nous d'être dans ce rôle, mais c'est aussi très nourrissant. Moi, je coache principalement en groupe. Et pour ça. Parce que le groupe fait des merveilles. Mais complètement. Parfois, j'ai l'impression que ce n'est même pas moi qui coache, que c'est le groupe qui se coache tout seul.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on se rend compte qu'effectivement, on n'est pas tout seul.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Face à nos problématiques.

  • Speaker #0

    Il y a ça. Et tu disais, on est des warriors. Je suis d'accord avec toi qu'il y a cette résilience, le fait d'être tellement engagé. Et en même temps, on est obligé de mettre un en même temps avec "warriors". On se constate. tellement de burn-out, qu'il y a quand même une limite à se mettre et peut-être d'autres ressorts à ajouter dans notre manière de nous battre, qui est souvent avec une forme de don de soi. C'est ça,

  • Speaker #1

    on est des warriors, et à côté de ça, on a besoin de se ressourcer quelque part. Que ce soit au boulot, que ce soit à la maison, que ce soit avec les enfants, dans leur amitié, on donne, on donne, on donne, et notre problème, C'est qu'on n'arrive pas à trouver de la ressource et qu'on n'arrive pas à se dire à un moment donné, moi, j'ai besoin aussi d'être vachement bien pour pouvoir aller aider les autres et pouvoir continuer à avancer. Il y a ce que je donne aussi souvent en exemple avec les ados qui sont beaucoup dans ça, je trouve, les ados d'aller. Ils s'aident beaucoup entre copains, ils peuvent tout donner, ils prennent les problèmes des autres comme c'était les leurs. Et il y a cet exemple que j'aime bien quand on est dans un avion ou l'hôtesse de l'air en cas de dépression. le masque tombe, d'abord on le met sur soi pour pouvoir aider les autres. Cette image, je l'aime bien, effectivement. Il faut qu'on puisse, nous, se ressourcer aussi, trouver... trouver de la force pour pouvoir en donner aux autres. Et en faisant ce que tu fais, finalement, ça aide. De faire ces groupes de paroles entre femmes, de faire ces coachings entre femmes. C'est génial.

  • Speaker #0

    De remettre le projecteur sur soi, de se redire, je suis importante, je suis même essentielle. Oui,

  • Speaker #1

    c'est la personne la plus importante.

  • Speaker #0

    Oui, parce que sans cette ressource-là, nos enfants, notre famille ne va pas bien, en fait. On a besoin, et puis on en a parlé, on a tellement besoin d'être solide. Or, nous ne sommes qu'humaines. On n'est pas des machines. Donc, c'est ce regard qui est parfois difficile de se dire, tiens, je fais attention à moi, je pose aussi mes limites pour pouvoir développer la vie qui est importante pour moi, m'occuper des miens.

  • Speaker #1

    On commence par une pause de temps en temps et c'est dire, quels sont mes besoins ? Où sont mes limites ? Qu'est-ce que je veux pour moi ? Comment je veux le faire ? Et pas toujours avancer finalement, sans vraiment voir où on va. Il est important de pouvoir se poser un week-end entre copines. C'est chouette aussi de pouvoir se dire, on laisse les enfants, on laisse le mari, et on part un peu entre copines, se ressourcer, lâcher prise cinq minutes, ou même avec soi-même. De pouvoir un peu penser à soi, c'est hyper important de penser à soi.

  • Speaker #0

    Et puis on reboucle avec les enfants de toute façon c'est quand même un modèle à apporter à nos enfants le modèle qui est l'oubli de soi je ne sais pas comment sont les petites filles maintenant aujourd'hui mais il faut quand même qu'on arrive à s'en sortir de ça, de cette vision là qu'on est tous égaux bon merci. Avec grand plaisir Rozenn,

  • Speaker #1

    c'était vraiment un plaisir de partager ce moment avec toi et bravo pour tout ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Et voilà j'espère que cet épisode t'a plu et t'as vraiment invité à encore plus d'authenticité de partage avec tes enfants ou tes ados moi j'ai adoré partager ce moment avec Virginie n'hésite pas à venir sur Instagram partager tes questions je lui transmettrai tu trouveras toutes les informations pour la suivre dans les notes de cet épisode. N'hésite pas à partager autour de toi, bien évidemment, à me laisser une note 5 étoiles sur Apple Podcast, à me mettre un petit pouce si tu me suis sur YouTube. C'est un petit geste, mais c'est très important pour mon travail. Je t'embrasse bien fort et je te dis à la semaine prochaine. Ciao !

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Description

On parle beaucoup des enfants, mais les écoutons-nous vraiment ?
Leur stress, leurs émotions, leurs besoins… sont-ils si différents de ceux des générations passées ? Ou bien notre monde hyperconnecté et ultra-exigeant a-t-il tout changé ?

Dans cet épisode, je reçois Virginie Hoziel, thérapeute pour enfants et adolescents, qui accompagne les jeunes dans leurs tempêtes émotionnelles grâce à l’hypnose, la PNL et le coaching.

Avec son regard bienveillant et éclairé, elle nous aide à mieux comprendre :

🔹 Ce que les enfants et les ados vivent réellement aujourd’hui (et qu’on ne perçoit pas toujours)
🔹 L’impact du stress parental sur eux et comment éviter de leur transmettre nos angoisses
🔹 Pourquoi nos ados nous disent "Lâchez-moi la grappe"… mais ont toujours besoin de nous
🔹 L’effet des écrans et des réseaux sociaux sur leur perception du monde et d’eux-mêmes
🔹 La pression scolaire et sociale : vrai enjeu ou inquiétude de parent ?
🔹 Comment leur faire confiance sans perdre le lien avec eux


Un échange puissant et déculpabilisant, qui nous aide à mieux comprendre ce que nos enfants ressentent… et comment être des parents plus à l’écoute.

🎧 Écoute l’épisode dès maintenant et partage-le avec d’autres parents qui en ont besoin !


📲 Pour retrouver Virginie Hoziel
➡️http://www.espacemouvance.fr/ ou sur Facebook espace Mouvance


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🎵 Musique : A Thoughtful Journey - Irina Kakhiani - Lynne Publishing (PRS) - LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les enfants d'aujourd'hui sont-ils vraiment plus anxieux que ceux d'hier ? Et nous, en tant que parents, sommes-nous à la hauteur du monde dans lequel ils grandissent ? Dans cet épisode, je reçois Virginie Hoziel, thérapeute pour enfants et adolescents qui accompagne nos jeunes dans leur tempête émotionnelle, avec des outils puissants comme l'hypnose, la PNL et le coaching. Alors on parle stress, écran, pression scolaire, charge émotionnelle des parents et surtout, on répond à cette grande question, comment accompagner nos enfants dans un monde en perpétuel mouvement? Virginie Louis a un regard précieux nourri de son travail au cœur du quotidien des enfants et des ados. Et tu risques d'être surprise par ce qu'elle observe. Prête à poser un regard plus juste et apaisé sur la parentalité ? C'est parti pour une conversation aussi éclairante que déculpabilisante. Virginie, merci d'être là, de me faire l'honneur de venir parler à ce micro.

  • Speaker #1

    Merci de m'avoir invitée, Rozenn, c'est avec plaisir.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu veux bien déjà nous rappeler ce que tu fais avec les enfants et les ados ? Quels sont tous tes outils que tu utilises ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis donc thérapeute pour enfants et adolescents. Et j'ai plusieurs outils, effectivement, pour travailler en séance. Je travaille avec l'hypnose, la PNL et le coaching. Ce sont mes trois outils que j'adapte selon l'enfant, selon la problématique.

  • Speaker #0

    Alors ma première question, comme tu sais que le podcast s'appelle Les Bienveillantes, quand je te dis les bienveillantes, à quoi ou à qui ça te fait penser ?

  • Speaker #1

    Aux mamans. Aux mamans courageuses qui s'intéressent au monde des enfants, à leurs enfants, à leur monde.

  • Speaker #0

    Tu les rencontres à travers les enfants et donc c'est aussi ce que tu perçois.

  • Speaker #1

    Les mamans, oui, bienveillantes, courageuses. intéressés justement par ce qui se passe chez leurs enfants. Parce que c'est tout un univers, les enfants.

  • Speaker #0

    Et oui, et ça bouge.

  • Speaker #1

    Et ça bouge.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a donné envie ou qu'est-ce qui t'a naturellement guidé vers les enfants et les adolescents ?

  • Speaker #1

    Depuis toute jeune, j'avais envie de travailler avec les enfants et les adolescents. Je pense que c'est une forme de résilience pour moi. C'est ma résilience, vraiment. On n'arrive pas dans le monde des enfants, je pense, pour rien. Et j'ai commencé par des formations pour adultes. Et à chaque fois, en pensant que ça serait chouette d'adapter ça aux enfants, parce que l'hypnose est super adaptée pour les enfants, mais le coaching aussi peut être très bien adapté pour les enfants, ainsi que la PNL. Donc, ça partait de là, en fait, d'accompagner les enfants, les adolescents à traverser certaines périodes qui peuvent être difficiles pour eux parfois.

  • Speaker #0

    Oui, tu as accompagné mon fiston. Et c'est vrai que ce qui m'a marquée chez toi, c'est ce... cette fluidité, ce naturel que tu as avec eux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment… Alors, parfois, je leur dis en début de séance que je travaille avec les enfants. Je ne travaille qu'avec les enfants, les adolescents. Et je n'arrive pas à dire ce mot « travail » , en fait. Je n'ai pas l'impression de faire un travail. Moi, je suis passionnée par ce que je fais. J'adore le monde des enfants. Les tout-petits, les un tout-petit peu plus grands, les ados, les jeunes adultes. Ce sont des mondes, je trouve, que nous, adultes… on a parfois oublié. Et quand tu te replonges dans ces âges-là, il y a plein de choses qu'on a oubliées. On a oublié notre insouciance, on a oublié notre créativité, on a oublié énormément de choses. En fait, le fait de travailler avec des enfants, ça te reconnecte aussi à tout ça. Moi, ça me remplit et ça me nourrit énormément.

  • Speaker #0

    Moi, je travaille beaucoup avec les mamans. C'est aussi pour ça que je me suis dit que c'était super de t'inviter. Parce que je pense que... Tu as plein de choses à nous dire sur ce que tu constates. Est-ce que nos enfants et nos ados, déjà, sont si différents des générations d'avant ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est forcément différent parce que tout est en mouvance, finalement. Tout bouge, mais la construction d'un enfant restera la même, le développement du cerveau d'un enfant restera le même, leurs besoins seront toujours les mêmes. Mais ils grandissent évidemment dans un environnement , le notre et des générations précédentes.

  • Speaker #0

    Est-ce que d'un point de vue de parents, en fait, on n'entend que des injonctions, des atrocités ? Tous les deux jours, il y a une nouvelle... étude de neurosciences qui apparaît. On vit quand même dans un monde qui va vite déjà, où il y a beaucoup de culpabilisation des parents. Donc, on a l'impression qu'on gâche nos enfants, que nos enfants vont mal. Est-ce que tu aurais quelque chose à dire là-dessus, sur l'angoisse des parents ? Des parents qui ont peur de mal faire avec leurs enfants.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien dire qu'il y a ... l'intuition. Il n'y a pas de règles, pas de mode d'emploi. Chaque enfant est unique, même si on peut... On peut avoir dix enfants dans une fratrie, aucun enfant ne se ressemblera. On ne les aura pas eu, nous, en tant que parents, au même moment. On ne sera pas le même adulte. On a un enfant à 30 ans, à 35, à 40. Ce n'est pas la même chose que de l'avoir à 20, 22 ans, 23 ans. À chaque âge, on est différent. Donc forcément, ce sera différent.

  • Speaker #0

    Mais tu perçois cette angoisse, en tout cas, des enfants que tu accompagnes. C'est leur angoisse ? Ou tu as l'impression que c'est l'angoisse du monde qui s'invite chez eux et qu'ils ne vont pas si mal que ça en vrai ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    C'est vrai, ce que tu dis, c'est qu'il y a de plus en plus, je trouve, de stress et d'anxiété chez les enfants. Je pense qu'ils écoutent beaucoup ce qui se passe autour d'eux. Et je pense que nous, adultes, on est quand même assez stressants. Je pense qu'on est tous des adultes un peu stressés, il faut se le dire. Parce qu'on parle des mamans. En tant que maman, on a énormément de stress, on a énormément de vie aussi, on a une vie de maman, on a une vie de femme, on a une vie au boulot, il faut arriver à tout ça. Donc déjà, je pense que nous, en tant que parents, on a déjà de l'anxiété, du stress, et forcément, on va transmettre ça à nos enfants. Et nos enfants nous imitent. Qu'ils aient un an, deux ans, trois ans, quinze ans, ils vont encore prendre exemple sur nous. Si on leur montre comment gérer l'anxiété et le stress, Ça sera peut-être plus facile pour eux pour le gérer plus tard. Et puis, ils ont une pression scolaire et ça, c'est indéniable. Pour les enfants qui sont plus sensibles que d'autres, il y a une vraie pression scolaire qu'ils trouvent entre le brevet, le résultat, le bac. En fin,tout ça, c'est vraiment une grosse pression que l'adulte met aussi aux enfants. Il ne faut pas oublier qu'ils ont une vie à côté de la maison et qu'aussi dans leur vie sociale. Il y a aussi du stress. Donc, oui, je pense qu'ils sont pas mal stressés,

  • Speaker #0

    nos enfants. Oui, quand tu dis leur vie sociale ?

  • Speaker #1

    Eh bien, comme nous, ils ont des groupes d'amis dans lesquels il se passe beaucoup de choses. Et dans lesquels ils peuvent vivre, effectivement, de l'angoisse, de l'anxiété, du rejet. Il y a tellement de choses qui peuvent se passer aussi dans ce cosmos de nos enfants, qu'ils soient à l'école primaire, qu'ils soient à l'école maternelle, qu'ils soient au collège, au lycée. Ils ont une vraie vie, avec des vraies histoires qui sont importantes.

  • Speaker #0

    Comment ils te parlent des écrans, des réseaux ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sont nés dedans. Il ne faut jamais oublier ça. Eux, ils sont nés dedans. Il n'y a rien de plus naturel et de normal que les réseaux. Nous, on arrive à faire l'avant, l'après. Eux, ils ne savent pas ce que c'était sans les réseaux. Donc, tout est naturel pour eux. Il y en a qui les utilisent à bon escient quand même. Et puis, le seul truc que je trouve vraiment dommage là, pour l'instant, dans les réseaux, c'est cette idée de se comparer. Et c'est ça qui est..., je trouve qui met pas mal de dégâts, c'est qu'il regarde ce qui se passe chez les autres. Parfois, ils voudraient être pareils, mais ils ne savent pas ce qu'il y a de dernière, de l'envers du décor, et qu'on montre ce qu'on a envie de montrer sur les réseaux. Ce n'est pas la vraie vie, ce n'est pas la réalité. C'est juste de pouvoir leur expliquer que ce n'est pas vrai. Ce n'est pas forcément vrai ce qu'on voit sur les réseaux. Il faut les amener dans notre vie de... La réalité, c'est ce qu'on vit au quotidien. Mais parfois, certains enfants, certains ados ont du mal à vivre dans cette réalité, dans notre réalité. Ça va être une fuite, finalement, et ça va être un refuge. Comme ça, je ne pense pas à ce qui se passe pour moi, et je vais regarder ce qui se passe chez les autres. Et finalement, pour certains, ça leur permet de vivre un peu par occupation aussi, ce qu'ils n'arrivent pas, eux, à voir dans leur propre vie.

  • Speaker #0

    Oui, je crois que dans ces cas-là, le rôle de parent, il est très important. Tu parlais de l'exemplarité pour la gestion des émotions, mais je crois aussi, c'est qu'est-ce qu'on donne à voir, qu'est-ce qu'on montre à nos enfants, dans quelle mesure... On leur donne envie de rentrer dans notre monde ? Dans quelle mesure on les intègre aussi, tels qu'ils sont ? Voilà, c'est ça aussi qui leur donnera envie et qui les raccrochera au monde réel.

  • Speaker #1

    Complètement! C'est de leur montrer que le monde des adultes, il est sympa. J'ai une petite anecdote à te raconter. J'étais en séance il y a quelques jours et la jeune fille me disait, on parlait des peurs. Il y a un protocole qui est sympa à faire avec les peurs. C'est de pouvoir lister toutes ces peurs. au moins 5, enfin 5 on va dire, et de pouvoir dire en face de chaque peur ce que je veux à la place. Et en fait, elle me disait, j'ai peur de devenir adulte. Waouh ! Ouais,

  • Speaker #0

    normalement,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de raison d'avoir peur de devenir adulte. Et en face de ça, je lui dis, mais qu'est-ce que tu veux ? J'ai peur de devenir adulte. Je veux être libre, épanouie, heureuse. Ça veut donc dire que quand on est adulte, on n'est pas libre, épanouie et heureux. Eh bien, pour elles, non. C'est fou. Alors, je lui ai expliqué, mais en fait, si, chouette. C'est-à-dire que cette liberté que tu as l'impression d'avoir à 16 ans, tu l'auras aussi avec une carte bleue en plus. Donc, ça va être génial. Donc, ils ont effectivement assez peur de rentrer dans notre monde.

  • Speaker #0

    C'est dingue. Et c'est vrai que moi, en accompagnant les mamans, je me rends compte du stress, de l'envie de bien faire, d'être complètement omnibulé par justement le faire et l'action et d'avoir tout, le goûter dans le sac à dos avant de partir à l'école, de bien faire les devoirs. Et puis finalement, cette difficulté à rentrer dans cet essentiel qui les construit vraiment, le fait d'être. être. Et puis aussi, le fait de, ça c'est quelque chose qui me vient de plus en plus, le fait d'être soi-même. Parce qu'il y a tellement d'injonctions sur la parentalité, où il faudrait être calme, à l'écoute, bienveillante, tout le temps. C'est tellement difficile.

  • Speaker #1

    Et puis c'est pas vrai. Et puis ça voudrait dire qu'on montre ça à nos enfants, pour leur montrer que tout doit être parfait. Non, il n'y a rien qui est parfait. L'imperfection, c'est sympa aussi. C'est ça, c'est cette pression aussi que nous, on leur met où tout doit être bien. et qui doivent être heureux en fait je pense que c'est les peurs nous maman je pense qu'on a peur on a peur qu'ils ne soient pas heureux plus tard on a peur qu'ils n'aient pas un bon job on a peur qu'ils fassent des mauvaises rencontres on a plein de peurs mais ce sont nos peurs et du coup on va leur filer ces peurs là qui peut-être eux n'ont pas et qui ne rencontreront pas peut-être qu'eux finalement vont être super confiants sur leur avenir mais nous en tant qu'on m'en et je pense que c'est normal, on a peur on veut le meilleur pour eux et inconsciemment On va donc être dans ces injonctions dont tu parles, de tout bien faire. Mais la vie, ce n'est pas tout bien faire, c'est se planter aussi. Et c'est parce qu'on se plante que parfois on réussit. Moi, c'est ce que je leur explique souvent. Ceux qui réussissent, c'est ceux qui n'abandonnent jamais. C'est parce que je me suis trompée, j'ai recommencé, j'ai appris de mes erreurs et je suis retombée, j'ai recommencé, etc. C'est le chemin qui est intéressant. Ce n'est pas le but. Donc, montrons-leur déjà le chemin avant de leur exiger un but.

  • Speaker #0

    c'était le porte-parole de tous les ados qu'est-ce qu'ils diraient à leurs parents ?

  • Speaker #1

    qu'est-ce qu'ils diraient aux parents ? lâchez-moi la grappe, faites-moi confiance je pense que la base c'est de faire confiance à nos ados de leur montrer qu'effectivement on a confiance en eux en fait c'est de trouver la bonne distance je pense que l'adolescent il a ce besoin de liberté l'adolescent il a besoin de liberté il a besoin d'avoir sa meute et c'est plus les parents ça va être les potes, ils sont hyper créatifs donc ils ont besoin de développer de la créativité et souvent c'est dans les bêtises parfois, c'est développer leur créativité et en fait nous parents c'est de trouver cette bonne distance entre fous-moi la paix mais j'ai encore besoin je pense qu'il faut les écouter et s'intéresser à ce qu'ils font à leur vie parce que c'est clair que parfois ça nous passe un peu au-dessus que la copine elle ait dit que l'autre copine avait dit que ... Mais pour eux, c'est important. Je pense que de s'intéresser à leur monde, de s'intéresser à ce qu'ils vivent, sans les juger. Ne portons pas de jugement sur les amis de nos enfants, sur ce qu'ils font. Parce que dès qu'on porte un jugement sur leurs amis ou sur leur amoureux ou quoi que ce soit, c'est comme si ça les touchait eux. C'est comme si c'était la réflexion ou la remarque était pour eux. Donc, écoutons-les, respectons ceux qui ils sont et continuons à partager des choses avec eux, des activités, des délires. des trucs qu'ils aiment faire. J'ai envie de dire, allons vers eux et ne demandons pas à ce qu'ils viennent vers nous, parce qu'ils n'ont pas encore cette capacité-là.

  • Speaker #0

    Finalement, quand je t'entends, je me dis, peut-être, oui, il y a les écrans qui se rajoutent, mais rien n'a vraiment changé dans l'enfance, dans l'adolescence, à part peut-être, nous, effectivement, notre hyper-stress qui est là, qui est omnibiant , qui est palpable, notre hyper-connexion à nous aussi. qui nous stressent également. Et je trouve que tout ça, ça invite à travailler davantage, à résister finalement davantage, à se développer soi.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et à résister, à se dire, ce monde-là, il vient trop s'inviter dans notre famille, et c'est à nous de résister et de favoriser d'autres choses, d'autres échanges, d'autres types d'activités. C'est difficile.

  • Speaker #1

    C'est difficile, surtout à l'adolescence, ils n'ont plus trop envie de parler. partager des choses avec nous non plus, mais on peut continuer à faire des choses qui les intéressent et rentrer dans leur monde. Souvent, quand je vois des enfants qui sont effectivement comme ce que vous dites, très anxieux, Parfois, je propose aux parents, allez-y, allez jouer un petit peu avec lui. Montrez-lui que vous vous intéressez. Allez voir ce qu'il y a dans leur jeu. Qu'est-ce qui leur plaît, en fait, dans ces jeux-là ? Où ils trouvent ce plaisir-là ? Et je suis sûre qu'à côté de ça, on peut leur proposer un peu ce plaisir-là sans écran. Regarde, moi, je viens dans ton monde. Je fais une petite partie avec toi. Ça te dit après si on va faire, je ne sais pas, ce qu'il vous plaît? à vous de faire. Je pense que nos enfants, même s'ils ne veulent pas nous le montrer, ils adorent qu'on s'intéresse à eux. Ils ont besoin de ça. S'ils nous voient... Sans être non plus trop intrusif.

  • Speaker #0

    Je suis toujours épatée. Mes enfants ont 13 et 11 ans. Et ils me scotchent d'un certain recul, d'une certaine sagesse sur le monde que je n'avais absolument pas à leur âge.

  • Speaker #1

    Oui, ils sont plus matures. Mais en même temps, ils ont plus d'infos que nous. C'est facile d'avoir des infos aujourd'hui avec YouTube, avec un tas de choses. Nous, on n'avait pas cet accès-là. Je ne sais pas quel âge ont les mamans qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    On avait l'encyclopédie universaliste.

  • Speaker #1

    À la bibliothèque.

  • Speaker #0

    Je suis même allée voir des micro-fiches, moi, pour mes exposés. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais on n'avait pas accès à toutes ces informations.

  • Speaker #0

    Je trouve qu'ils en font une belle synthèse, en fait, quand on s'intéresse.

  • Speaker #1

    Non, mais vraiment, ils sont passionnants. Ils sont hyper intéressants. Ils ont aussi une certaine philosophie sur certaines choses. Moi, ça m'épate. comment ils voient la vie, comment ils nous voient nous, d'ailleurs les adultes, ils sont super intéressants, ils ont plein de connaissances, et même dans leurs relations, je trouve que leurs relations ne sont pas les mêmes, l'amitié prend vraiment une place hyper importante, je trouve, et ils sont toujours, toujours bien. Nous, on avait cette faculté-là quand on arrivait le vendredi avant les vacances, il y avait 15 jours de vacances, on pouvait très bien s'oublier pendant 15 jours, on n'avait pas plus de lien. On partait en vacances avec les parents, on allait en colo ou peu importe. Mais là, aujourd'hui, ils sont hyper connectés, tout le temps connectés. Donc, leurs amitiés les entretiennent très fort.

  • Speaker #0

    Oui, c'est marrant que tu dises ça parce que je n'avais pas forcément cette vision-là, notamment avant que mes enfants soient au collège. Et quand je passais en voiture devant le collège, je voyais tous ces ados. Ils étaient les uns à côté des autres, mais chacun devant son écran. Et puis moi, tu vois, en vieille bique que je faisais de temps en temps, je me disais… regarde si c'est pas triste ils sont les uns à côté des autres ils ne se parlent même pas mais en fait ce que tu nous dis là c'est que c'est juste un autre mode de fonctionnement mais en fait ils sont hyper liés ensemble et puis tu regardes aussi, nous en tant qu'adultes sur nos écrans c'est

  • Speaker #1

    sûr je ne sais pas si tu observes tu vas au restaurant la plupart des gens ont leur téléphone sur la table et même parfois certains couples en face à face mais de beaucoup oui donc Qu'est-ce qu'on leur montre aussi comme exemple ?

  • Speaker #0

    Ah ben, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Moi, ça me fait doucement rire. On est comme eux. Alors, peut-être moins dans l'excès, mais on est comme eux. Je suis sûre qu'il y a des tas de parents qui, avant de se coucher, scrollent.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et qui demandent à leurs enfants de ne pas scroller. Oui. Finalement.

  • Speaker #0

    C'est le travail d'une famille, là.

  • Speaker #1

    Après, c'est de poser des règles. Les enfants n'aiment pas les limites. Parce que dans le mot limite, il y a toujours je veux dépasser ou je veux pousser les limites. Mais ils aiment bien le mot « règle » , parce que les règles, dans les jeux, il y en a, donc on respecte les règles, que ce soit petit, grand, c'est pareil. Les règles, on les respecte. Donc, c'est juste de mettre des règles par rapport à cet outil et de se dire, OK, parce que tout enlevé, je ne suis pas OK avec ça non plus, de les priver de jeux, de les priver d'écrans.

  • Speaker #0

    Notre rôle, c'est aussi de les préparer au monde, et le monde, c'est un monde qui est connecté. Et puis après, c'est aussi le fait qu'on est tous des victimes de ça. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les algorithmes fonctionnent, qu'ils payent des pubs pour notre attention. Donc, ils vont tout faire pour gagner notre attention. Si demain, le système change et que demain, on paye notre abonnement, là, ils vont changer le principe. Ils vont faire en sorte qu'on soit satisfait, pas qu'on soit connecté 24-24. Donc, de toute façon, on sait qu'on est complètement tous. On est tous dedans. Ça, c'est une évidence.

  • Speaker #1

    C'est quoi en faire maintenant ? Oui. Comment on peut l'utiliser de la meilleure façon ? Et je parle de la prévention dès le plus jeune âge. C'est dommage de mettre nos plus petits devant des écrans. Ils n'en ont pas besoin. Il y a tellement d'autres choses à faire. Les petits-enfants, que de mettre devant un écran. À la rigueur, un dessin animé devant la télé quelques instants, c'est OK. Mais ne mettons pas nos tout-petits déjà devant des jeux, même s'il y a plein de jeux pour les 2-3 ans déjà. sur les téléphones.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un business.

  • Speaker #1

    S'il vous plaît, ne les mettons pas devant, parce que la lumière bleue, ce n'est pas la lumière de la télévision.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on sait qu'ils n'apprennent pas autant.

  • Speaker #1

    La concentration, etc. On se rend compte qu'on a des enfants qui ne peuvent plus être concentrés aujourd'hui. Ils ont trop l'habitude. Ça va très vite sur les écrans, finalement. Tu regardes des shorts, tu regardes des stories. Ça va très vite, donc ça demande à l'enfant d'avoir très peu d'attention sur un sujet pendant quelques instants, finalement. Et le cerveau va se développer comme ça. Il va apprendre qu'on ne peut se concentrer que quelques instants sur un sujet, alors qu'à l'école, on en demande beaucoup plus longtemps de concentration. Le cerveau ne va pas être habitué à ça. S'il vous plaît, attention aux écrans, vraiment. Et je vous assure que vos enfants vous remercieront plus tard. Parce que souvent, je dis aux parents, on n'est pas là pour leur faire plaisir, on est là pour les éduquer.

  • Speaker #0

    C'est marrant, je leur dis la même chose. Mais c'est un grand pas, c'est une grande rééducation aussi ça. C'est vrai qu'on aimerait faire plaisir tout le temps.

  • Speaker #1

    À nos enfants. Et puis c'est tellement satisfaisant de faire plaisir à nos enfants, de voir un sourire, de les voir contents. C'est super, effectivement, mais il y a aussi un rôle éducatif. On doit transmettre quelque chose à nos enfants, on leur montre le chemin.

  • Speaker #0

    Je pose toujours ça comme dernière question. C'est quoi pour toi le plus grand défi des femmes aujourd'hui et leur plus grande force pour le surmonter ?

  • Speaker #1

    Notre plus grand défi, je pense... Ça peut être long, ce que j'ai envie de te dire. Je trouve qu'on n'a pas encore assez pris notre place dans ce monde d'hommes. Il est temps qu'on ait un peu plus de place dans un monde qui est quand même très masculin. Il manque encore des femmes à certains postes. Ça serait bien de voir un peu un monde où les femmes aient un peu plus de responsabilité, à qui on donne un peu plus de responsabilité dans ce monde, pour voir comment il tournerait. Et notre force, on est des warriors. Non, mais il n'y a rien qui nous abat, je trouve. On se relève tout le temps. On se relève tout le temps et je trouve qu'entre nous, on s'aide énormément, entre femmes.

  • Speaker #0

    C'est un truc, tu vois, finalement, ça ne sera pas la dernière question puisque ça me donne envie de rebondir. C'est un peu nouveau parce que ça n'a pas toujours, en tout cas, c'est ce que je vois, ça n'a pas toujours été le cas. Il n'y a pas toujours eu que des générations d'entraide de femmes. Mais il y a ça aussi. Et c'est à créer, c'est à découvrir, et c'est à instaurer dans nos vies. C'est vrai. Oui. Et cette vraie solidarité, cette vraie... J'aime bien aussi cette idée de compagnonnage, d'être ensemble et de... Oui, je suis d'accord avec toi, que c'est une vraie force.

  • Speaker #1

    Je pense que nous, les femmes, on peut s'entraider vraiment, se donner la main et avancer ensemble. Je pense que c'est important, effectivement, qu'on... qu'on puisse compter les unes sur les autres et de partager, justement, comme tu fais, nos expériences, qu'on puisse effectivement s'entraider entre nous et se soutenir. Je trouve que quand une femme ne va pas bien, il y en a toujours une pour la relever, puis il y en aura toujours une autre pour la relever. On a quand même cette force-là, on est moins individualiste, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    En tout cas, quand on se crée ces environnements-là, c'est non seulement facile pour nous d'être dans ce rôle, mais c'est aussi très nourrissant. Moi, je coache principalement en groupe. Et pour ça. Parce que le groupe fait des merveilles. Mais complètement. Parfois, j'ai l'impression que ce n'est même pas moi qui coache, que c'est le groupe qui se coache tout seul.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on se rend compte qu'effectivement, on n'est pas tout seul.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Face à nos problématiques.

  • Speaker #0

    Il y a ça. Et tu disais, on est des warriors. Je suis d'accord avec toi qu'il y a cette résilience, le fait d'être tellement engagé. Et en même temps, on est obligé de mettre un en même temps avec "warriors". On se constate. tellement de burn-out, qu'il y a quand même une limite à se mettre et peut-être d'autres ressorts à ajouter dans notre manière de nous battre, qui est souvent avec une forme de don de soi. C'est ça,

  • Speaker #1

    on est des warriors, et à côté de ça, on a besoin de se ressourcer quelque part. Que ce soit au boulot, que ce soit à la maison, que ce soit avec les enfants, dans leur amitié, on donne, on donne, on donne, et notre problème, C'est qu'on n'arrive pas à trouver de la ressource et qu'on n'arrive pas à se dire à un moment donné, moi, j'ai besoin aussi d'être vachement bien pour pouvoir aller aider les autres et pouvoir continuer à avancer. Il y a ce que je donne aussi souvent en exemple avec les ados qui sont beaucoup dans ça, je trouve, les ados d'aller. Ils s'aident beaucoup entre copains, ils peuvent tout donner, ils prennent les problèmes des autres comme c'était les leurs. Et il y a cet exemple que j'aime bien quand on est dans un avion ou l'hôtesse de l'air en cas de dépression. le masque tombe, d'abord on le met sur soi pour pouvoir aider les autres. Cette image, je l'aime bien, effectivement. Il faut qu'on puisse, nous, se ressourcer aussi, trouver... trouver de la force pour pouvoir en donner aux autres. Et en faisant ce que tu fais, finalement, ça aide. De faire ces groupes de paroles entre femmes, de faire ces coachings entre femmes. C'est génial.

  • Speaker #0

    De remettre le projecteur sur soi, de se redire, je suis importante, je suis même essentielle. Oui,

  • Speaker #1

    c'est la personne la plus importante.

  • Speaker #0

    Oui, parce que sans cette ressource-là, nos enfants, notre famille ne va pas bien, en fait. On a besoin, et puis on en a parlé, on a tellement besoin d'être solide. Or, nous ne sommes qu'humaines. On n'est pas des machines. Donc, c'est ce regard qui est parfois difficile de se dire, tiens, je fais attention à moi, je pose aussi mes limites pour pouvoir développer la vie qui est importante pour moi, m'occuper des miens.

  • Speaker #1

    On commence par une pause de temps en temps et c'est dire, quels sont mes besoins ? Où sont mes limites ? Qu'est-ce que je veux pour moi ? Comment je veux le faire ? Et pas toujours avancer finalement, sans vraiment voir où on va. Il est important de pouvoir se poser un week-end entre copines. C'est chouette aussi de pouvoir se dire, on laisse les enfants, on laisse le mari, et on part un peu entre copines, se ressourcer, lâcher prise cinq minutes, ou même avec soi-même. De pouvoir un peu penser à soi, c'est hyper important de penser à soi.

  • Speaker #0

    Et puis on reboucle avec les enfants de toute façon c'est quand même un modèle à apporter à nos enfants le modèle qui est l'oubli de soi je ne sais pas comment sont les petites filles maintenant aujourd'hui mais il faut quand même qu'on arrive à s'en sortir de ça, de cette vision là qu'on est tous égaux bon merci. Avec grand plaisir Rozenn,

  • Speaker #1

    c'était vraiment un plaisir de partager ce moment avec toi et bravo pour tout ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Et voilà j'espère que cet épisode t'a plu et t'as vraiment invité à encore plus d'authenticité de partage avec tes enfants ou tes ados moi j'ai adoré partager ce moment avec Virginie n'hésite pas à venir sur Instagram partager tes questions je lui transmettrai tu trouveras toutes les informations pour la suivre dans les notes de cet épisode. N'hésite pas à partager autour de toi, bien évidemment, à me laisser une note 5 étoiles sur Apple Podcast, à me mettre un petit pouce si tu me suis sur YouTube. C'est un petit geste, mais c'est très important pour mon travail. Je t'embrasse bien fort et je te dis à la semaine prochaine. Ciao !

Description

On parle beaucoup des enfants, mais les écoutons-nous vraiment ?
Leur stress, leurs émotions, leurs besoins… sont-ils si différents de ceux des générations passées ? Ou bien notre monde hyperconnecté et ultra-exigeant a-t-il tout changé ?

Dans cet épisode, je reçois Virginie Hoziel, thérapeute pour enfants et adolescents, qui accompagne les jeunes dans leurs tempêtes émotionnelles grâce à l’hypnose, la PNL et le coaching.

Avec son regard bienveillant et éclairé, elle nous aide à mieux comprendre :

🔹 Ce que les enfants et les ados vivent réellement aujourd’hui (et qu’on ne perçoit pas toujours)
🔹 L’impact du stress parental sur eux et comment éviter de leur transmettre nos angoisses
🔹 Pourquoi nos ados nous disent "Lâchez-moi la grappe"… mais ont toujours besoin de nous
🔹 L’effet des écrans et des réseaux sociaux sur leur perception du monde et d’eux-mêmes
🔹 La pression scolaire et sociale : vrai enjeu ou inquiétude de parent ?
🔹 Comment leur faire confiance sans perdre le lien avec eux


Un échange puissant et déculpabilisant, qui nous aide à mieux comprendre ce que nos enfants ressentent… et comment être des parents plus à l’écoute.

🎧 Écoute l’épisode dès maintenant et partage-le avec d’autres parents qui en ont besoin !


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🎵 Musique : A Thoughtful Journey - Irina Kakhiani - Lynne Publishing (PRS) - LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les enfants d'aujourd'hui sont-ils vraiment plus anxieux que ceux d'hier ? Et nous, en tant que parents, sommes-nous à la hauteur du monde dans lequel ils grandissent ? Dans cet épisode, je reçois Virginie Hoziel, thérapeute pour enfants et adolescents qui accompagne nos jeunes dans leur tempête émotionnelle, avec des outils puissants comme l'hypnose, la PNL et le coaching. Alors on parle stress, écran, pression scolaire, charge émotionnelle des parents et surtout, on répond à cette grande question, comment accompagner nos enfants dans un monde en perpétuel mouvement? Virginie Louis a un regard précieux nourri de son travail au cœur du quotidien des enfants et des ados. Et tu risques d'être surprise par ce qu'elle observe. Prête à poser un regard plus juste et apaisé sur la parentalité ? C'est parti pour une conversation aussi éclairante que déculpabilisante. Virginie, merci d'être là, de me faire l'honneur de venir parler à ce micro.

  • Speaker #1

    Merci de m'avoir invitée, Rozenn, c'est avec plaisir.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu veux bien déjà nous rappeler ce que tu fais avec les enfants et les ados ? Quels sont tous tes outils que tu utilises ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis donc thérapeute pour enfants et adolescents. Et j'ai plusieurs outils, effectivement, pour travailler en séance. Je travaille avec l'hypnose, la PNL et le coaching. Ce sont mes trois outils que j'adapte selon l'enfant, selon la problématique.

  • Speaker #0

    Alors ma première question, comme tu sais que le podcast s'appelle Les Bienveillantes, quand je te dis les bienveillantes, à quoi ou à qui ça te fait penser ?

  • Speaker #1

    Aux mamans. Aux mamans courageuses qui s'intéressent au monde des enfants, à leurs enfants, à leur monde.

  • Speaker #0

    Tu les rencontres à travers les enfants et donc c'est aussi ce que tu perçois.

  • Speaker #1

    Les mamans, oui, bienveillantes, courageuses. intéressés justement par ce qui se passe chez leurs enfants. Parce que c'est tout un univers, les enfants.

  • Speaker #0

    Et oui, et ça bouge.

  • Speaker #1

    Et ça bouge.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a donné envie ou qu'est-ce qui t'a naturellement guidé vers les enfants et les adolescents ?

  • Speaker #1

    Depuis toute jeune, j'avais envie de travailler avec les enfants et les adolescents. Je pense que c'est une forme de résilience pour moi. C'est ma résilience, vraiment. On n'arrive pas dans le monde des enfants, je pense, pour rien. Et j'ai commencé par des formations pour adultes. Et à chaque fois, en pensant que ça serait chouette d'adapter ça aux enfants, parce que l'hypnose est super adaptée pour les enfants, mais le coaching aussi peut être très bien adapté pour les enfants, ainsi que la PNL. Donc, ça partait de là, en fait, d'accompagner les enfants, les adolescents à traverser certaines périodes qui peuvent être difficiles pour eux parfois.

  • Speaker #0

    Oui, tu as accompagné mon fiston. Et c'est vrai que ce qui m'a marquée chez toi, c'est ce... cette fluidité, ce naturel que tu as avec eux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment… Alors, parfois, je leur dis en début de séance que je travaille avec les enfants. Je ne travaille qu'avec les enfants, les adolescents. Et je n'arrive pas à dire ce mot « travail » , en fait. Je n'ai pas l'impression de faire un travail. Moi, je suis passionnée par ce que je fais. J'adore le monde des enfants. Les tout-petits, les un tout-petit peu plus grands, les ados, les jeunes adultes. Ce sont des mondes, je trouve, que nous, adultes… on a parfois oublié. Et quand tu te replonges dans ces âges-là, il y a plein de choses qu'on a oubliées. On a oublié notre insouciance, on a oublié notre créativité, on a oublié énormément de choses. En fait, le fait de travailler avec des enfants, ça te reconnecte aussi à tout ça. Moi, ça me remplit et ça me nourrit énormément.

  • Speaker #0

    Moi, je travaille beaucoup avec les mamans. C'est aussi pour ça que je me suis dit que c'était super de t'inviter. Parce que je pense que... Tu as plein de choses à nous dire sur ce que tu constates. Est-ce que nos enfants et nos ados, déjà, sont si différents des générations d'avant ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est forcément différent parce que tout est en mouvance, finalement. Tout bouge, mais la construction d'un enfant restera la même, le développement du cerveau d'un enfant restera le même, leurs besoins seront toujours les mêmes. Mais ils grandissent évidemment dans un environnement , le notre et des générations précédentes.

  • Speaker #0

    Est-ce que d'un point de vue de parents, en fait, on n'entend que des injonctions, des atrocités ? Tous les deux jours, il y a une nouvelle... étude de neurosciences qui apparaît. On vit quand même dans un monde qui va vite déjà, où il y a beaucoup de culpabilisation des parents. Donc, on a l'impression qu'on gâche nos enfants, que nos enfants vont mal. Est-ce que tu aurais quelque chose à dire là-dessus, sur l'angoisse des parents ? Des parents qui ont peur de mal faire avec leurs enfants.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien dire qu'il y a ... l'intuition. Il n'y a pas de règles, pas de mode d'emploi. Chaque enfant est unique, même si on peut... On peut avoir dix enfants dans une fratrie, aucun enfant ne se ressemblera. On ne les aura pas eu, nous, en tant que parents, au même moment. On ne sera pas le même adulte. On a un enfant à 30 ans, à 35, à 40. Ce n'est pas la même chose que de l'avoir à 20, 22 ans, 23 ans. À chaque âge, on est différent. Donc forcément, ce sera différent.

  • Speaker #0

    Mais tu perçois cette angoisse, en tout cas, des enfants que tu accompagnes. C'est leur angoisse ? Ou tu as l'impression que c'est l'angoisse du monde qui s'invite chez eux et qu'ils ne vont pas si mal que ça en vrai ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    C'est vrai, ce que tu dis, c'est qu'il y a de plus en plus, je trouve, de stress et d'anxiété chez les enfants. Je pense qu'ils écoutent beaucoup ce qui se passe autour d'eux. Et je pense que nous, adultes, on est quand même assez stressants. Je pense qu'on est tous des adultes un peu stressés, il faut se le dire. Parce qu'on parle des mamans. En tant que maman, on a énormément de stress, on a énormément de vie aussi, on a une vie de maman, on a une vie de femme, on a une vie au boulot, il faut arriver à tout ça. Donc déjà, je pense que nous, en tant que parents, on a déjà de l'anxiété, du stress, et forcément, on va transmettre ça à nos enfants. Et nos enfants nous imitent. Qu'ils aient un an, deux ans, trois ans, quinze ans, ils vont encore prendre exemple sur nous. Si on leur montre comment gérer l'anxiété et le stress, Ça sera peut-être plus facile pour eux pour le gérer plus tard. Et puis, ils ont une pression scolaire et ça, c'est indéniable. Pour les enfants qui sont plus sensibles que d'autres, il y a une vraie pression scolaire qu'ils trouvent entre le brevet, le résultat, le bac. En fin,tout ça, c'est vraiment une grosse pression que l'adulte met aussi aux enfants. Il ne faut pas oublier qu'ils ont une vie à côté de la maison et qu'aussi dans leur vie sociale. Il y a aussi du stress. Donc, oui, je pense qu'ils sont pas mal stressés,

  • Speaker #0

    nos enfants. Oui, quand tu dis leur vie sociale ?

  • Speaker #1

    Eh bien, comme nous, ils ont des groupes d'amis dans lesquels il se passe beaucoup de choses. Et dans lesquels ils peuvent vivre, effectivement, de l'angoisse, de l'anxiété, du rejet. Il y a tellement de choses qui peuvent se passer aussi dans ce cosmos de nos enfants, qu'ils soient à l'école primaire, qu'ils soient à l'école maternelle, qu'ils soient au collège, au lycée. Ils ont une vraie vie, avec des vraies histoires qui sont importantes.

  • Speaker #0

    Comment ils te parlent des écrans, des réseaux ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sont nés dedans. Il ne faut jamais oublier ça. Eux, ils sont nés dedans. Il n'y a rien de plus naturel et de normal que les réseaux. Nous, on arrive à faire l'avant, l'après. Eux, ils ne savent pas ce que c'était sans les réseaux. Donc, tout est naturel pour eux. Il y en a qui les utilisent à bon escient quand même. Et puis, le seul truc que je trouve vraiment dommage là, pour l'instant, dans les réseaux, c'est cette idée de se comparer. Et c'est ça qui est..., je trouve qui met pas mal de dégâts, c'est qu'il regarde ce qui se passe chez les autres. Parfois, ils voudraient être pareils, mais ils ne savent pas ce qu'il y a de dernière, de l'envers du décor, et qu'on montre ce qu'on a envie de montrer sur les réseaux. Ce n'est pas la vraie vie, ce n'est pas la réalité. C'est juste de pouvoir leur expliquer que ce n'est pas vrai. Ce n'est pas forcément vrai ce qu'on voit sur les réseaux. Il faut les amener dans notre vie de... La réalité, c'est ce qu'on vit au quotidien. Mais parfois, certains enfants, certains ados ont du mal à vivre dans cette réalité, dans notre réalité. Ça va être une fuite, finalement, et ça va être un refuge. Comme ça, je ne pense pas à ce qui se passe pour moi, et je vais regarder ce qui se passe chez les autres. Et finalement, pour certains, ça leur permet de vivre un peu par occupation aussi, ce qu'ils n'arrivent pas, eux, à voir dans leur propre vie.

  • Speaker #0

    Oui, je crois que dans ces cas-là, le rôle de parent, il est très important. Tu parlais de l'exemplarité pour la gestion des émotions, mais je crois aussi, c'est qu'est-ce qu'on donne à voir, qu'est-ce qu'on montre à nos enfants, dans quelle mesure... On leur donne envie de rentrer dans notre monde ? Dans quelle mesure on les intègre aussi, tels qu'ils sont ? Voilà, c'est ça aussi qui leur donnera envie et qui les raccrochera au monde réel.

  • Speaker #1

    Complètement! C'est de leur montrer que le monde des adultes, il est sympa. J'ai une petite anecdote à te raconter. J'étais en séance il y a quelques jours et la jeune fille me disait, on parlait des peurs. Il y a un protocole qui est sympa à faire avec les peurs. C'est de pouvoir lister toutes ces peurs. au moins 5, enfin 5 on va dire, et de pouvoir dire en face de chaque peur ce que je veux à la place. Et en fait, elle me disait, j'ai peur de devenir adulte. Waouh ! Ouais,

  • Speaker #0

    normalement,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de raison d'avoir peur de devenir adulte. Et en face de ça, je lui dis, mais qu'est-ce que tu veux ? J'ai peur de devenir adulte. Je veux être libre, épanouie, heureuse. Ça veut donc dire que quand on est adulte, on n'est pas libre, épanouie et heureux. Eh bien, pour elles, non. C'est fou. Alors, je lui ai expliqué, mais en fait, si, chouette. C'est-à-dire que cette liberté que tu as l'impression d'avoir à 16 ans, tu l'auras aussi avec une carte bleue en plus. Donc, ça va être génial. Donc, ils ont effectivement assez peur de rentrer dans notre monde.

  • Speaker #0

    C'est dingue. Et c'est vrai que moi, en accompagnant les mamans, je me rends compte du stress, de l'envie de bien faire, d'être complètement omnibulé par justement le faire et l'action et d'avoir tout, le goûter dans le sac à dos avant de partir à l'école, de bien faire les devoirs. Et puis finalement, cette difficulté à rentrer dans cet essentiel qui les construit vraiment, le fait d'être. être. Et puis aussi, le fait de, ça c'est quelque chose qui me vient de plus en plus, le fait d'être soi-même. Parce qu'il y a tellement d'injonctions sur la parentalité, où il faudrait être calme, à l'écoute, bienveillante, tout le temps. C'est tellement difficile.

  • Speaker #1

    Et puis c'est pas vrai. Et puis ça voudrait dire qu'on montre ça à nos enfants, pour leur montrer que tout doit être parfait. Non, il n'y a rien qui est parfait. L'imperfection, c'est sympa aussi. C'est ça, c'est cette pression aussi que nous, on leur met où tout doit être bien. et qui doivent être heureux en fait je pense que c'est les peurs nous maman je pense qu'on a peur on a peur qu'ils ne soient pas heureux plus tard on a peur qu'ils n'aient pas un bon job on a peur qu'ils fassent des mauvaises rencontres on a plein de peurs mais ce sont nos peurs et du coup on va leur filer ces peurs là qui peut-être eux n'ont pas et qui ne rencontreront pas peut-être qu'eux finalement vont être super confiants sur leur avenir mais nous en tant qu'on m'en et je pense que c'est normal, on a peur on veut le meilleur pour eux et inconsciemment On va donc être dans ces injonctions dont tu parles, de tout bien faire. Mais la vie, ce n'est pas tout bien faire, c'est se planter aussi. Et c'est parce qu'on se plante que parfois on réussit. Moi, c'est ce que je leur explique souvent. Ceux qui réussissent, c'est ceux qui n'abandonnent jamais. C'est parce que je me suis trompée, j'ai recommencé, j'ai appris de mes erreurs et je suis retombée, j'ai recommencé, etc. C'est le chemin qui est intéressant. Ce n'est pas le but. Donc, montrons-leur déjà le chemin avant de leur exiger un but.

  • Speaker #0

    c'était le porte-parole de tous les ados qu'est-ce qu'ils diraient à leurs parents ?

  • Speaker #1

    qu'est-ce qu'ils diraient aux parents ? lâchez-moi la grappe, faites-moi confiance je pense que la base c'est de faire confiance à nos ados de leur montrer qu'effectivement on a confiance en eux en fait c'est de trouver la bonne distance je pense que l'adolescent il a ce besoin de liberté l'adolescent il a besoin de liberté il a besoin d'avoir sa meute et c'est plus les parents ça va être les potes, ils sont hyper créatifs donc ils ont besoin de développer de la créativité et souvent c'est dans les bêtises parfois, c'est développer leur créativité et en fait nous parents c'est de trouver cette bonne distance entre fous-moi la paix mais j'ai encore besoin je pense qu'il faut les écouter et s'intéresser à ce qu'ils font à leur vie parce que c'est clair que parfois ça nous passe un peu au-dessus que la copine elle ait dit que l'autre copine avait dit que ... Mais pour eux, c'est important. Je pense que de s'intéresser à leur monde, de s'intéresser à ce qu'ils vivent, sans les juger. Ne portons pas de jugement sur les amis de nos enfants, sur ce qu'ils font. Parce que dès qu'on porte un jugement sur leurs amis ou sur leur amoureux ou quoi que ce soit, c'est comme si ça les touchait eux. C'est comme si c'était la réflexion ou la remarque était pour eux. Donc, écoutons-les, respectons ceux qui ils sont et continuons à partager des choses avec eux, des activités, des délires. des trucs qu'ils aiment faire. J'ai envie de dire, allons vers eux et ne demandons pas à ce qu'ils viennent vers nous, parce qu'ils n'ont pas encore cette capacité-là.

  • Speaker #0

    Finalement, quand je t'entends, je me dis, peut-être, oui, il y a les écrans qui se rajoutent, mais rien n'a vraiment changé dans l'enfance, dans l'adolescence, à part peut-être, nous, effectivement, notre hyper-stress qui est là, qui est omnibiant , qui est palpable, notre hyper-connexion à nous aussi. qui nous stressent également. Et je trouve que tout ça, ça invite à travailler davantage, à résister finalement davantage, à se développer soi.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et à résister, à se dire, ce monde-là, il vient trop s'inviter dans notre famille, et c'est à nous de résister et de favoriser d'autres choses, d'autres échanges, d'autres types d'activités. C'est difficile.

  • Speaker #1

    C'est difficile, surtout à l'adolescence, ils n'ont plus trop envie de parler. partager des choses avec nous non plus, mais on peut continuer à faire des choses qui les intéressent et rentrer dans leur monde. Souvent, quand je vois des enfants qui sont effectivement comme ce que vous dites, très anxieux, Parfois, je propose aux parents, allez-y, allez jouer un petit peu avec lui. Montrez-lui que vous vous intéressez. Allez voir ce qu'il y a dans leur jeu. Qu'est-ce qui leur plaît, en fait, dans ces jeux-là ? Où ils trouvent ce plaisir-là ? Et je suis sûre qu'à côté de ça, on peut leur proposer un peu ce plaisir-là sans écran. Regarde, moi, je viens dans ton monde. Je fais une petite partie avec toi. Ça te dit après si on va faire, je ne sais pas, ce qu'il vous plaît? à vous de faire. Je pense que nos enfants, même s'ils ne veulent pas nous le montrer, ils adorent qu'on s'intéresse à eux. Ils ont besoin de ça. S'ils nous voient... Sans être non plus trop intrusif.

  • Speaker #0

    Je suis toujours épatée. Mes enfants ont 13 et 11 ans. Et ils me scotchent d'un certain recul, d'une certaine sagesse sur le monde que je n'avais absolument pas à leur âge.

  • Speaker #1

    Oui, ils sont plus matures. Mais en même temps, ils ont plus d'infos que nous. C'est facile d'avoir des infos aujourd'hui avec YouTube, avec un tas de choses. Nous, on n'avait pas cet accès-là. Je ne sais pas quel âge ont les mamans qui nous écoutent.

  • Speaker #0

    On avait l'encyclopédie universaliste.

  • Speaker #1

    À la bibliothèque.

  • Speaker #0

    Je suis même allée voir des micro-fiches, moi, pour mes exposés. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais on n'avait pas accès à toutes ces informations.

  • Speaker #0

    Je trouve qu'ils en font une belle synthèse, en fait, quand on s'intéresse.

  • Speaker #1

    Non, mais vraiment, ils sont passionnants. Ils sont hyper intéressants. Ils ont aussi une certaine philosophie sur certaines choses. Moi, ça m'épate. comment ils voient la vie, comment ils nous voient nous, d'ailleurs les adultes, ils sont super intéressants, ils ont plein de connaissances, et même dans leurs relations, je trouve que leurs relations ne sont pas les mêmes, l'amitié prend vraiment une place hyper importante, je trouve, et ils sont toujours, toujours bien. Nous, on avait cette faculté-là quand on arrivait le vendredi avant les vacances, il y avait 15 jours de vacances, on pouvait très bien s'oublier pendant 15 jours, on n'avait pas plus de lien. On partait en vacances avec les parents, on allait en colo ou peu importe. Mais là, aujourd'hui, ils sont hyper connectés, tout le temps connectés. Donc, leurs amitiés les entretiennent très fort.

  • Speaker #0

    Oui, c'est marrant que tu dises ça parce que je n'avais pas forcément cette vision-là, notamment avant que mes enfants soient au collège. Et quand je passais en voiture devant le collège, je voyais tous ces ados. Ils étaient les uns à côté des autres, mais chacun devant son écran. Et puis moi, tu vois, en vieille bique que je faisais de temps en temps, je me disais… regarde si c'est pas triste ils sont les uns à côté des autres ils ne se parlent même pas mais en fait ce que tu nous dis là c'est que c'est juste un autre mode de fonctionnement mais en fait ils sont hyper liés ensemble et puis tu regardes aussi, nous en tant qu'adultes sur nos écrans c'est

  • Speaker #1

    sûr je ne sais pas si tu observes tu vas au restaurant la plupart des gens ont leur téléphone sur la table et même parfois certains couples en face à face mais de beaucoup oui donc Qu'est-ce qu'on leur montre aussi comme exemple ?

  • Speaker #0

    Ah ben, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Moi, ça me fait doucement rire. On est comme eux. Alors, peut-être moins dans l'excès, mais on est comme eux. Je suis sûre qu'il y a des tas de parents qui, avant de se coucher, scrollent.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et qui demandent à leurs enfants de ne pas scroller. Oui. Finalement.

  • Speaker #0

    C'est le travail d'une famille, là.

  • Speaker #1

    Après, c'est de poser des règles. Les enfants n'aiment pas les limites. Parce que dans le mot limite, il y a toujours je veux dépasser ou je veux pousser les limites. Mais ils aiment bien le mot « règle » , parce que les règles, dans les jeux, il y en a, donc on respecte les règles, que ce soit petit, grand, c'est pareil. Les règles, on les respecte. Donc, c'est juste de mettre des règles par rapport à cet outil et de se dire, OK, parce que tout enlevé, je ne suis pas OK avec ça non plus, de les priver de jeux, de les priver d'écrans.

  • Speaker #0

    Notre rôle, c'est aussi de les préparer au monde, et le monde, c'est un monde qui est connecté. Et puis après, c'est aussi le fait qu'on est tous des victimes de ça. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les algorithmes fonctionnent, qu'ils payent des pubs pour notre attention. Donc, ils vont tout faire pour gagner notre attention. Si demain, le système change et que demain, on paye notre abonnement, là, ils vont changer le principe. Ils vont faire en sorte qu'on soit satisfait, pas qu'on soit connecté 24-24. Donc, de toute façon, on sait qu'on est complètement tous. On est tous dedans. Ça, c'est une évidence.

  • Speaker #1

    C'est quoi en faire maintenant ? Oui. Comment on peut l'utiliser de la meilleure façon ? Et je parle de la prévention dès le plus jeune âge. C'est dommage de mettre nos plus petits devant des écrans. Ils n'en ont pas besoin. Il y a tellement d'autres choses à faire. Les petits-enfants, que de mettre devant un écran. À la rigueur, un dessin animé devant la télé quelques instants, c'est OK. Mais ne mettons pas nos tout-petits déjà devant des jeux, même s'il y a plein de jeux pour les 2-3 ans déjà. sur les téléphones.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un business.

  • Speaker #1

    S'il vous plaît, ne les mettons pas devant, parce que la lumière bleue, ce n'est pas la lumière de la télévision.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on sait qu'ils n'apprennent pas autant.

  • Speaker #1

    La concentration, etc. On se rend compte qu'on a des enfants qui ne peuvent plus être concentrés aujourd'hui. Ils ont trop l'habitude. Ça va très vite sur les écrans, finalement. Tu regardes des shorts, tu regardes des stories. Ça va très vite, donc ça demande à l'enfant d'avoir très peu d'attention sur un sujet pendant quelques instants, finalement. Et le cerveau va se développer comme ça. Il va apprendre qu'on ne peut se concentrer que quelques instants sur un sujet, alors qu'à l'école, on en demande beaucoup plus longtemps de concentration. Le cerveau ne va pas être habitué à ça. S'il vous plaît, attention aux écrans, vraiment. Et je vous assure que vos enfants vous remercieront plus tard. Parce que souvent, je dis aux parents, on n'est pas là pour leur faire plaisir, on est là pour les éduquer.

  • Speaker #0

    C'est marrant, je leur dis la même chose. Mais c'est un grand pas, c'est une grande rééducation aussi ça. C'est vrai qu'on aimerait faire plaisir tout le temps.

  • Speaker #1

    À nos enfants. Et puis c'est tellement satisfaisant de faire plaisir à nos enfants, de voir un sourire, de les voir contents. C'est super, effectivement, mais il y a aussi un rôle éducatif. On doit transmettre quelque chose à nos enfants, on leur montre le chemin.

  • Speaker #0

    Je pose toujours ça comme dernière question. C'est quoi pour toi le plus grand défi des femmes aujourd'hui et leur plus grande force pour le surmonter ?

  • Speaker #1

    Notre plus grand défi, je pense... Ça peut être long, ce que j'ai envie de te dire. Je trouve qu'on n'a pas encore assez pris notre place dans ce monde d'hommes. Il est temps qu'on ait un peu plus de place dans un monde qui est quand même très masculin. Il manque encore des femmes à certains postes. Ça serait bien de voir un peu un monde où les femmes aient un peu plus de responsabilité, à qui on donne un peu plus de responsabilité dans ce monde, pour voir comment il tournerait. Et notre force, on est des warriors. Non, mais il n'y a rien qui nous abat, je trouve. On se relève tout le temps. On se relève tout le temps et je trouve qu'entre nous, on s'aide énormément, entre femmes.

  • Speaker #0

    C'est un truc, tu vois, finalement, ça ne sera pas la dernière question puisque ça me donne envie de rebondir. C'est un peu nouveau parce que ça n'a pas toujours, en tout cas, c'est ce que je vois, ça n'a pas toujours été le cas. Il n'y a pas toujours eu que des générations d'entraide de femmes. Mais il y a ça aussi. Et c'est à créer, c'est à découvrir, et c'est à instaurer dans nos vies. C'est vrai. Oui. Et cette vraie solidarité, cette vraie... J'aime bien aussi cette idée de compagnonnage, d'être ensemble et de... Oui, je suis d'accord avec toi, que c'est une vraie force.

  • Speaker #1

    Je pense que nous, les femmes, on peut s'entraider vraiment, se donner la main et avancer ensemble. Je pense que c'est important, effectivement, qu'on... qu'on puisse compter les unes sur les autres et de partager, justement, comme tu fais, nos expériences, qu'on puisse effectivement s'entraider entre nous et se soutenir. Je trouve que quand une femme ne va pas bien, il y en a toujours une pour la relever, puis il y en aura toujours une autre pour la relever. On a quand même cette force-là, on est moins individualiste, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    En tout cas, quand on se crée ces environnements-là, c'est non seulement facile pour nous d'être dans ce rôle, mais c'est aussi très nourrissant. Moi, je coache principalement en groupe. Et pour ça. Parce que le groupe fait des merveilles. Mais complètement. Parfois, j'ai l'impression que ce n'est même pas moi qui coache, que c'est le groupe qui se coache tout seul.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on se rend compte qu'effectivement, on n'est pas tout seul.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Face à nos problématiques.

  • Speaker #0

    Il y a ça. Et tu disais, on est des warriors. Je suis d'accord avec toi qu'il y a cette résilience, le fait d'être tellement engagé. Et en même temps, on est obligé de mettre un en même temps avec "warriors". On se constate. tellement de burn-out, qu'il y a quand même une limite à se mettre et peut-être d'autres ressorts à ajouter dans notre manière de nous battre, qui est souvent avec une forme de don de soi. C'est ça,

  • Speaker #1

    on est des warriors, et à côté de ça, on a besoin de se ressourcer quelque part. Que ce soit au boulot, que ce soit à la maison, que ce soit avec les enfants, dans leur amitié, on donne, on donne, on donne, et notre problème, C'est qu'on n'arrive pas à trouver de la ressource et qu'on n'arrive pas à se dire à un moment donné, moi, j'ai besoin aussi d'être vachement bien pour pouvoir aller aider les autres et pouvoir continuer à avancer. Il y a ce que je donne aussi souvent en exemple avec les ados qui sont beaucoup dans ça, je trouve, les ados d'aller. Ils s'aident beaucoup entre copains, ils peuvent tout donner, ils prennent les problèmes des autres comme c'était les leurs. Et il y a cet exemple que j'aime bien quand on est dans un avion ou l'hôtesse de l'air en cas de dépression. le masque tombe, d'abord on le met sur soi pour pouvoir aider les autres. Cette image, je l'aime bien, effectivement. Il faut qu'on puisse, nous, se ressourcer aussi, trouver... trouver de la force pour pouvoir en donner aux autres. Et en faisant ce que tu fais, finalement, ça aide. De faire ces groupes de paroles entre femmes, de faire ces coachings entre femmes. C'est génial.

  • Speaker #0

    De remettre le projecteur sur soi, de se redire, je suis importante, je suis même essentielle. Oui,

  • Speaker #1

    c'est la personne la plus importante.

  • Speaker #0

    Oui, parce que sans cette ressource-là, nos enfants, notre famille ne va pas bien, en fait. On a besoin, et puis on en a parlé, on a tellement besoin d'être solide. Or, nous ne sommes qu'humaines. On n'est pas des machines. Donc, c'est ce regard qui est parfois difficile de se dire, tiens, je fais attention à moi, je pose aussi mes limites pour pouvoir développer la vie qui est importante pour moi, m'occuper des miens.

  • Speaker #1

    On commence par une pause de temps en temps et c'est dire, quels sont mes besoins ? Où sont mes limites ? Qu'est-ce que je veux pour moi ? Comment je veux le faire ? Et pas toujours avancer finalement, sans vraiment voir où on va. Il est important de pouvoir se poser un week-end entre copines. C'est chouette aussi de pouvoir se dire, on laisse les enfants, on laisse le mari, et on part un peu entre copines, se ressourcer, lâcher prise cinq minutes, ou même avec soi-même. De pouvoir un peu penser à soi, c'est hyper important de penser à soi.

  • Speaker #0

    Et puis on reboucle avec les enfants de toute façon c'est quand même un modèle à apporter à nos enfants le modèle qui est l'oubli de soi je ne sais pas comment sont les petites filles maintenant aujourd'hui mais il faut quand même qu'on arrive à s'en sortir de ça, de cette vision là qu'on est tous égaux bon merci. Avec grand plaisir Rozenn,

  • Speaker #1

    c'était vraiment un plaisir de partager ce moment avec toi et bravo pour tout ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Et voilà j'espère que cet épisode t'a plu et t'as vraiment invité à encore plus d'authenticité de partage avec tes enfants ou tes ados moi j'ai adoré partager ce moment avec Virginie n'hésite pas à venir sur Instagram partager tes questions je lui transmettrai tu trouveras toutes les informations pour la suivre dans les notes de cet épisode. N'hésite pas à partager autour de toi, bien évidemment, à me laisser une note 5 étoiles sur Apple Podcast, à me mettre un petit pouce si tu me suis sur YouTube. C'est un petit geste, mais c'est très important pour mon travail. Je t'embrasse bien fort et je te dis à la semaine prochaine. Ciao !

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