Speaker #0Au moment de regarder la question de comment gagner en sérénité, il y a bien sûr un sujet central qui arrive, c'est le sujet de nos pensées. Et celui-là, il me tient particulièrement à cœur, parce que j'ai toujours été dans mon mental. On a toujours salué mon intelligence, une bonne petite fille au pays de Descartes. Et j'ai toujours aimé ça, réfléchir, me poser des questions, et je croyais que c'était normal. D'ailleurs, quand on a 7 ans, à l'âge de raison, on nous parle de ça, de rentrer dans le monde adulte. Et moi, je me disais, c'est ça la voie. Et j'étais fière d'avoir un cerveau qui carbure jusqu'à ce que je comprenne le véritable impact de mes pensées. Donc, nous avons déjà eu deux épisodes sur les principes essentiels pour gagner en sérénité. Aujourd'hui, nous allons nous attarder sur la torture de nos pensées. Avant de commencer, je voudrais saluer Sam Benke qui m'a laissé un avis sur Apple Podcast et qui dit : "une petite pause hors du temps. pistes de réflexion et prises de recul. Merci. La vie est un potager!" Je crois que Sam Benke fait un clin d'œil à mon épisode numéro 3: "Trois principales clés pour atteindre un véritable équilibre de vie." Merci pour ce témoignage! J'aime effectivement apporter cette idée d'une pause hors du temps pour aider toutes les femmes multicasquettes que nous sommes à lever le nez du guidon, à voir ce qui est beau et puis à considérer nos manières de faire pour mieux construire notre bonheur. Welcome dans Les BienvAillantes, ce petit coin du monde qui est le nôtre, un endroit où nous, femmes pleines d'ambition et mamans au grand cœur, venons échanger, s'inspirer et grandir ensemble. Moi, c'est Rozenn, coach certifiée spécialisée dans l'accompagnement de l'équilibre de vie des femmes. Je suis ta compagne de route sur ce chemin, parfois chaotique, mais ô combien enrichissant, quand on veut marier nos rêves professionnels, personnels et nos joies familiales. Dans ma vie, j'ai toujours été une cérébrale, une tête qui fonctionne bien, comme on dit. J'avais l'impression qu'en réfléchissant bien, j'avais une longueur d'avance, que je pouvais mieux comprendre, anticiper et donc éviter les problèmes, que tout se passerait bien. Mais ce que je ne réalisais pas, c'est que mes pensées étaient souvent la source même de mon stress et de mes angoisses et donc de mes problèmes. En fait, j'ai fini par comprendre que mon meilleur allié, je pensais, était aussi mon pire ennemi. Tu sais comme dans les films d'horreur où on s'enferme à double tour, mais le tueur il est dans la maison. C'est un peu pareil pour notre cerveau et nos pensées. Et je vais tenter de t'expliquer la torture du cerveau, et en fait plutôt même les tortures du cerveau, car il y en a plusieurs. La première torture du cerveau, c'est que nos pensées nous harcèlent. Alors je ne sais pas pour toi, mais moi j'ai toujours cru qu'on avait un intellect logique, raisonné, élaboré. Et j'ai appris que pas du tout. On a des pensées qui sont largement automatiques, massives et négatives pour la plupart du temps. Alors les chiffres varient, on parle, on va dire, en moyenne de 60 000 pensées par jour, répétitives dans 95% du temps et négatives dans 80%. Autant dire que ce flux de pensées incessant qu'on traîne tout le temps, il nous maltraite la plupart du temps. de son côté incontrôlable, incessant, et c'est déjà un problème en soi. Parce que les pensées ne nous laissent pas de répit et que c'est très, très, très difficile d'appuyer sur le bouton pause qui, tu l'as remarqué, n'existe pas. Alors, il y a des techniques que, peut-être, tu connais, comme la méditation, la pleine conscience. Mais globalement, c'est quand même le travail d'une vie d'arriver à faire front contre ces pensées qui noous harcèlent. La deuxième torture de nos pensées, c'est que nos pensées nous enferment. On peut voir ça un petit peu comme, ouais, vraiment une boîte qui s'est construite petit à petit. La plupart de nos pensées ne viennent pas de nous. Elles nous ont été transmises insidieusement par notre société, par notre culture, par les médias. Et puis on pense en fait que c'est nos pensées à nous, mais non, elles sont venues, on les a adoptées. Moi j'aime bien voir nos pensées comme des vêtements, c'est-à-dire que ça ne nous appartient pas, c'est pas nous en tant que telles, mais on les met. Et elles nous vont d'ailleurs plus ou moins bien. Mais le problème des pensées... C'est qu'à force d'avoir été adoptées comme ça, par héritage, parce que ça paraît normal, d'abord, à force d'être répétées, ça devient des croyances. Et à force d'être répétées même ces croyances, ça devient des systèmes de croyances, des cartes du monde. Et ça, ça devient au fur et à mesure de plus en plus difficile à remettre en cause, à remettre en question. On pense que c'est la vérité, on pense que c'est comme ça, on pense que c'est la réalité. Et donc, on fonctionne, on vit nos vies enfermées dans ces systèmes de pensées qu'on pense "normales", qu'on pense être les nôtres, sans jamais les reconsidérer, ça peut être un problème. Par exemple, si j'ai un système de pensées qui dit "le monde du travail est plus dur pour les femmes" eh bien je vais tout voir avec ce prisme-là. Peut-être que c'est vrai, peut-être que ce n'est pas vrai. En tout cas, c'est une pensée que je choisis de prendre comme un habit que je choisis de mettre à ce moment-là et qui va conditionner ma manière de regarder les choses. Mais ça peut être aussi des pensées automatiques, comme j'ai un enfant qui pleure et hop, c'est que quelque chose de grave est arrivé. Mais en fait, ce n'est pas toujours le cas. C'est juste que j'ai été habituée à assimiler le pleur à une catastrophe ou quelque chose de grave. En fait, on a tout ce système de pensées qui est un peu obligatoire. C'est une habitude et on a besoin des habitudes et des réflexes du cerveau pour fonctionner. Mais le problème, c'est que ça nous enferme et ça nous empêche de réfléchir différemment. Et le différemment, c'est que ça nous empêche de réfléchir à notre manière. C'est ce qu'on appelle souvent les pensées limitantes. Et je te rassure, il y a aussi des pensées aidantes. Mais très souvent, ce qu'on travaille en coaching, c'est les pensées limitantes et ce qu'elles nous empêchent de faire pour aller vers notre bonheur et un chemin qui nous est beaucoup plus personnel, beaucoup plus choisi. Donc ces pensées qui nous enferment, elles peuvent nous empêcher d'accéder à plus de sérénité dans nos vies. Par exemple, si ton système de pensées, il t'a dit que pour être une bonne maman, il fallait être disponible pour ses enfants et que toi, en parallèle, tu as un métier qui te passionne et que tu ne rentres pas très tôt chez toi, que tu les récupères très tard après la garderie ou que quelqu'un s'en occupe, pour accéder à une sérénité et être en phase dans ta vie, il va certainement falloir que tu arrives à sortir de cette "boîte" et à remettre en cause ta manière de penser qui t'a été transmise. La troisième torture de nos pensées, c'est que nos pensées nous embrument. Tu peux voir nos pensées comme une sorte de gros brouillard épais. De deux manières d'ailleurs. La première, c'est que quelquefois, on est tellement pris dedans qu'on est perdu en fait. Qui n'a pas déjà vécu un enfant qui veut te montrer quelque chose ? "Eh maman, regarde mon dessin, regarde mon dessin !" Et toi, en fait, t'es tellement dans des pensées anxieuses du travail, par exemple, que t'as même pas remarqué que ton enfant, il était à côté de toi. Elles peuvent nous mettre dans un monde parallèle qui est déconnecté de la réalité. Et c'est aussi un brouillard parce qu'on le sait aujourd'hui, alors il y en a des tonnes, donc je ne vais pas rentrer dans le détail, mais notre cerveau est sujet à beaucoup de distorsions cognitives. C'est des sortes d'erreurs systématiques de pensée. Par exemple, le fait de réfléchir en "tout ou rien", le fait de faire des généralisations. Tout ça, ce sont des erreurs dans lesquelles fonctionne notre cerveau. Et tout ça, ça crée ce brouillard, parce qu'on ne peut plus voir la réalité exactement comme elle est. Un exemple de généralisation, c'est que votre enfant fait une crise et puis vous dites, "mes enfants se comportent toujours mal en public". Autre exemple du "tout ou rien", ça serait d'imaginer qu'on ne peut pas être une bonne professionnelle et une bonne maman. Donc toutes ces déformations obligatoires du cerveau, ça nous empêche de voir les choses clairement, ça nous enferme dans ce brouillard. Puis la dernière torture, c'est que nos pensées nous font souffrir. Et en fait, très souvent, ce n'est pas la réalité. qui nous fait souffrir mais ce sont nos pensées. Parce que, comme j'ai essayé de te le montrer, on va avoir tendance à calquer une pensée sur chaque chose qui arrive dans la vie. Ces pensées, elles arrivent automatiquement. Et le plus souvent, ce qui va nous faire souffrir, c'est cette pensée automatique qui vient plutôt que ce qui se passe en vrai. Par exemple, si je reprends des enfants qui se disputent, tes enfants se disputent. Eh bien, la pensée qui peut venir automatiquement, qui est "Ah, ils n'arrêtent pas de se disputer, vraiment, je n'y arrive pas avec les miens" ça, ça fait souffrir. Alors que les enfants qui se disputent en tant que tels n'est pas forcément d'une souffrance extrême. Mais la pensée que tu t'appliques à ce moment-là peut l'être. En fait, dans toutes ces pensées, il y a "comment devraient être les choses", "comment on pense que devrait être la réalité", "comment devraient se comporter nos enfants", "comment devraient se comporter nos collègues", "comment devraient se comporter surtout notre conjoint", bien évidemment. Et en fait, comme dans la réalité, les choses ne se passent pas comme ça. Eh bien, on a beaucoup de mal et ça, ça nous fait souffrir énormément. J'aime beaucoup le travail de Byron Katie, qui est une coach américaine, et qui dit "Quand on se bat contre la réalité, on perd, mais seulement dans 100% des cas." Et je trouve que cette phrase, il faut se la rappeler, parce qu'il peut y avoir une réalité qui peut être difficile et puis souvent, on observe qu'il y a ces pensées qui viennent rajouter une deuxième couches. Et avec mes coachées, souvent ce qu'on fait, c'est qu'on travaille déjà sur le système de pensées, sur qu'est-ce qui, au niveau des pensées, fait souffrir. Et ça aide beaucoup à gagner en sérénité parce qu'on arrête enfin de se battre contre ce qui est. On regarde les choses comme elles sont et plutôt comme on pense qu'elles devraient être. Et ça, ça amène énormément de lâcher prise. Voilà ce que je voulais t'apporter aujourd'hui, t'aider à ne plus te laisser submerger par tes pensées, qui créent beaucoup de problèmes, pour gagner en sérénité, en voyant bien que nos pensées nous harcèlent. Nos pensées nous enferment. Nos pensées nous embrument et nos pensées nous font souffrir. Je voudrais finir par une petite anecdote qu'on m'a racontée. Carl Jung, qui était un psychanalyste de grande renommée, qui a beaucoup, beaucoup œuvré, a aussi étudié dans d'autres pays. Et il avait un ami qui était chef indien. Et un jour où ils discutaient, son ami lui a demandé "Mais pourquoi est-ce que tu t'intéresses autant au mental ?" Et Carl Jung lui a dit "Parce que c'est là que réside notre intelligence". Et son ami indien lui a répondu "Oui, enfin. Pas que." Effectivement, on sait qu'il y a d'autres types d'intelligence, notamment l'intelligence du cœur, l'intelligence du corps. Donc Carl Jung lui dit, "parce que c'est là que réside notre intelligence" et son ami indien lui a répondu, "c'est vrai, mais pas que. Et en tout cas, ce n'est pas la plus intelligente!" Voilà, je voulais clôturer là-dessus. Si tu as aimé cet épisode, n'oublie pas, surtout, c'est très important, de t'abonner, de partager autour de toi. C'est super important pour faire connaître mon travail. L'autre chose qui est très, très importante, si tu veux m'aider, c'est de me laisser une note 5 étoiles, par exemple, sur Apple Podcast ou de me laisser un avis. La semaine prochaine, nous allons clôturer le thème des quatre principes essentiels pour gagner en sérénité et nous parlerons de la puissance de l'instant présent. Je te partagerai toutes les difficultés que j'ai eues à intégrer ce principe dans ma vie. Je te souhaite une excellente semaine et je te dis à la semaine prochaine. prochaine, ciao !