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Les BienvAillantes

Episode anniversaire : Courage, limites, équilibre… ma vérité de femme & maman (#49)

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33min |04/06/2025
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Episode anniversaire : Courage, limites, équilibre… ma vérité de femme & maman (#49)

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33min |04/06/2025
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Description

🎉 1 an de podcast… et cette fois, c’est moi qui me livre


Quand mon amie Erika m’a lancé : « Et si je t’interviewais pour fêter les 1 an de ton podcast ? », j’ai ri, un peu gênée… puis j’ai dit oui.
Sans filet. Sans connaître ses questions. Avec un brin d’appréhension… et beaucoup de curiosité.


C’était étrange de changer d’exercice, de passer de celle qui guide à celle qui se confie.


Mais Erika m’a emmenée là où je n’avais pas forcément prévu d’aller… avec douceur, curiosité, et une vraie envie de faire émerger ce qui m’anime profondément.


💬 Ce que tu vas découvrir dans cet épisode :

  • D’où est né Les BienVaillantes, et ce que j’y mets, chaque semaine, de moi.

  • Mes engagements de coach et de femme : entre courage, vulnérabilité et écoute de soi.

  • Ma vision de l’équilibre : entre le tabouret qui soutient et le champ de fleurs qui évolue.

  • Pourquoi j’ai créé mon programme Nest et ce que ça change concrètement dans la vie des femmes que j’accompagne.

  • Mon histoire de maman, d’entrepreneuse… et la perte fondatrice qui m’a fait grandir.


Cet épisode, c’est un moment de vérité. Brut, sincère, vivant.


Et j’espère qu’en le découvrant, tu sentiras à quel point ce podcast est un espace pour toi aussi.


🌟 Toutes mes actualités sont ici 👉 https://linktr.ee/rozenn_lebloa

Retrouve-moi :
📲 Sur Instagram Rozenn | Coach pour Mamans Modernes & Débordées
💼 Sur Linkedin www.linkedin.com/in/rozennlebloa
🧠 Fais LE QUIZ pour découvrir ce qui te fait VRAIMENT perdre du temps dans ta vie de maman 👉 https://www.tryinteract.com/share/quiz/6491931019337d00149cb016

🎵 Musique : A Thoughtful Journey – Irina Kakhiani – Lynne Publishing (PRS) – LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Quand mon ami Érika m'a lancé « Et si je t'interviewais pour fêter les un an de ton podcast ? » j'ai ri, un peu gênée, puis j'ai dit oui. Sans fier, sans connaître ses questions, et puis bien sûr avec un brin d'appréhension et un peu de curiosité. Parce que c'est assez étrange de changer d'exercice, de passer de celle qui guide à celle qui se livre. Et Érika m'a menée là où je n'avais pas forcément prévu d'aller. Alors je te laisse découvrir cet échange, brut, sincère, parfois un peu inconfortable pour moi, mais profondément aligné avec ce que je veux. continuer à construire ici un espace vrai, vivant, imparfait et vibrant. Un épisode qui, tu vas le voir, en dit long, sur ma vie, mes valeurs, ma philosophie et l'élan qui porte les bienveillantes depuis un an. Alors, bonne écoute et surtout, merci d'être là, si précieuse, depuis le début.

  • Speaker #1

    Comment tu me sens là tout de suite ?

  • Speaker #0

    Je sais pas. Ouais.

  • Speaker #1

    Tu sais pas comment tu te sens ? Non, non,

  • Speaker #0

    non, là je suis un peu fébrile. On va faire comme s'il n'y avait que toi et moi, ça va être facile

  • Speaker #1

    La proposition, c'était que tu puisses parler de toi, parler de tes accompagnements. Et tu as une façon bien à toi de lancer tes podcasts avec une question centrale. Quand je te dis bienveillante, Rozenn, à quoi ou à qui ça te fait penser ?

  • Speaker #0

    C'est marrant. C'est marrant d'être à cette place-là, en fait. Je me suis vraiment laissée bercer par la question. Et donc, ce qui me vient en premier... Bienveillante, c'est un mot que j'ai composé, enfin qui s'est de fait imposé. Et donc la première chose qui me vient, c'est ce projet-là que j'ai à cœur et que je vois partout maintenant. Je vois tellement de bienveillance partout. Et pas que chez les femmes. Non. Je vois aussi beaucoup d'hommes faire preuve de cette bienveillance. Mon mari qui est plein de bienveillance avec nos enfants. C'est un mot qui devrait absolument exister dans le dictionnaire. Donc la première chose qui me vient, c'est ça, c'est mon attachement à ce projet, mon attachement à donner vraiment toutes ces lettres de noblesse à ces valeurs-là. Parce que je crois que le monde en a terriblement besoin. Et à qui ça le fait penser ? Là, si je retourne avant-avant, et à l'idée même, en fait, de ce podcast, et des bienveillantes, c'est... toutes les femmes avant moi. Je pense à mes grand-mères, je pense à ma mère, je pense à toutes ces femmes ordinaires qui étaient vraiment dans ce courage et cette générosité. Et ça paraît presque normal. Ça semble faire partie du quotidien. Et pour autant, c'est beaucoup d'attention, c'est beaucoup d'effort, c'est beaucoup de dévotion. Et voilà, j'ai envie qu'on se dise que ce n'est pas normal d'être à ce point dans la gentillesse, dans la générosité, dans le courage. C'est une forme de don qu'on fait aux autres et au monde et j'ai vraiment envie qu'on salue ça. Je pense surtout à elles, qui le faisaient de manière complètement normale et qui pour autant ont porté leur famille.

  • Speaker #1

    Cette notion de normalité, finalement. Tu parles du courage. C'est un mot qui m'interpelle. Je me demande les limites aussi de ce courage. Comment tu les établirais, ces limites ? Est-ce qu'il faut être si courageuse ? Est-ce qu'on a le droit parfois de manquer de courage ? C'est quoi ton point de vue par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    On doit manquer de courage parfois. En fait, on ne doit rien. C'est une phrase affreuse. Je déteste commencer ma phrase comme ça. Mais merci pour ta question, parce que je vois aussi beaucoup de femmes dans mon quotidien de coach pour femmes , qui sont épuisées à force d'être courageuses. C'est vrai. Mais le problème, ce n'est pas le courage. Le problème, c'est notre limite. C'est d'être nous, d'avoir notre place. C'est-à-dire que souvent, ces femmes, et ça m'est arrivé aussi à certains moments dans ma vie, on s'oublie. Donc à partir du moment où on s'oublie, on n'a qu'une limite et c'est là qu'arrivent les excès. Moi je ne pense pas qu'une femme ça doit être fort. Par exemple, je pense qu'une femme, ça doit être fort quand elle veut et faible quand elle veut ou quand elle peut. Je ne sais pas, c'est comme une relation, on a le droit d'être tout. Et il y a des moments où on sera forte et il y a des moments où on sera faible. Et il y a des moments où on aura le courage, il y a des moments où on n'aura pas le courage et puis on fera des choses, on restera dans un canapé à regarder la télé, on n'aura pas le courage de répéter pour la dixième, onzième, douzième fois la même chose à ses enfants. Et c'est OK. Voilà, je ne sais pas si j'ai répondu à ta question, mais en tout cas, pour moi, le courage est nécessaire pour déplacer des montagnes. Et je pense que les femmes déplacent des montagnes tous les jours sans s'en rendre compte. Et en même temps, ce n'est pas une fin en soi. Je pense qu'il y a cette notion d'écoute de soi qui prévaut à tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, ça me parle. Je te remercie pour ta réponse et ce côté on doit, parce que... Les injonctions, je trouve que c'est un poids de plus sur les épaules des femmes. Des fois, c'est très lourd. Je te remercie d'avoir clarifié ça pour moi. Tu parles des limites associées à cette notion de courage. Comment, toi, tu fais pour identifier finalement les limites de ce qui est OK, de ce qui ne l'est plus ? Comment tu as cheminé au travers de ça ?

  • Speaker #0

    Yes, c'est chouette de ne pas connaître les questions en avance. Oui, parce que ça me fait voyager, en fait. Ça me fait vraiment voyager dans le temps. Je crois qu'il y a eu toute une période de ma vie, jusqu'à il n'y a pas si longtemps que ça, jusqu'à ce que je devienne entrepreneuse, où c'est autant de questions que je ne me posais pas. C'est-à-dire que, comme beaucoup, j'étais dans une forme d'habitude, de routine, de je dois, même si je me sentais libre dans plein d'endroits de ma vie. Et depuis que je suis entrepreneuse, preneuse depuis que je suis je ne sais pas comment on dirait ça, mon véhicule. En tout cas, j'ai besoin de prendre soin de moi, de mon énergie parce que je coach, je fais des formations, je fais des contenus comme les podcasts, etc. Donc, j'ai besoin d'être très en énergie. Et depuis que ça, c'est devenu central et depuis que je regarde ça, je me rends compte que j'ai beaucoup plus de limites que je ne m'imaginais. Je me rends compte, par exemple, que je ne suis pas du tout du matin. Ça semble bête ! Mais quand je regarde ma vie,

  • Speaker #1

    je me dis le nombre de fois où je me suis levée tôt,

  • Speaker #0

    et dès le matin, à fond, allez, on y va, les enfants, la voiture, il faut partir en déplacement, et je l'ai fait sans même m'écouter. Et voilà, c'est un exemple. Mais je sens aussi que dans certaines journées, j'ai tel programme, telle chose à faire, et je sens que non, là, ce n'est pas juste pour moi, et donc j'écoute ces limites-là, que je n'ai pas du tout le plaisir et le loisir de couper avant. Donc je pense que c'est un vrai chemin. C'est pas un jour, tu découvres et tu as tes limites, et particulièrement les femmes pour le coup, alors parce que je ne sais pas ce que c'est que d'être dans la peau d'un homme, donc je vais parler dans la peau des femmes. On est souvent tellement orienté vers les autres qu'on a du mal à regarder en soi et à se dire mais qu'est-ce qui est juste pour moi ? Et donc à regarder ses limites. Mais cette notion de limite, c'est quelque chose que je travaille beaucoup dans mes programmes notamment, parce que certes... C'est un chemin de tous les jours. Certes, ça évolue tout le temps, mais c'est absolument central.

  • Speaker #1

    OK. Oui, et puis tu dis, tu as l'écoute de ces limites en toi. C'est quoi les indicateurs ? Enfin, tu vois, il n'y a pas une petite voix à l'intérieur de toi, ou peut-être, je ne sais pas, qui dit qu'il y a une limite pour moi. C'est quoi écouter ces limites ?

  • Speaker #0

    Eh bien, là, spontanément, quand tu dis ça, je pense à deux. Le premier, c'est quand même le niveau de fatigue et d'envie. C'est dommage, parce que souvent, quand on parle de fatigue, c'est très, très mal vu. Oh là là, ça m'a pris soin, je suis fatiguée, on va tout faire, se bourrer de vitamines, etc. pour aller bien. Mais non, c'est déjà un signe que notre corps ou notre tête nous dit des choses. Donc, il y a déjà ce premier signe. Et pour moi, je sais que je fonctionne comme ça. Tous ceux qui font... Le human design, c'est suite à une séance en human design, on lit ça. Je ne saurais plus l'expliquer parce que je ne suis pas du tout spécialiste là-dedans. Mais moi, quand j'écoute mon intuition dans mon ventre, ça fait oui ou ça fait non.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc ça, apprendre à écouter ça. Par exemple, si tu me proposes, ça peut être, tiens, demain soir, je fais une soirée chez moi, tu viens. Je dois sentir, ça fait oui ou ça fait non. Ok. En moi, c'est très… cette intuition, en fait. et de reprendre à chaque fois la boussole de dire est-ce que c'est ok pour moi ? Et peut-être accepter qu'il n'y a pas de raison plus particulière que ça. Il ne faut pas une raison suprême pour se dire ça, je n'ai pas envie de faire ça, non, ça ne sonne pas juste pour moi.

  • Speaker #1

    Il y a comme une sorte d'intuition, un ressenti corporel peut-être ?

  • Speaker #0

    Oui, pour moi.

  • Speaker #1

    C'est comme ça que ça marche aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas forcément corporel. C'est marrant. Je ne sais pas comment ça va être transcrit ça pour tous ceux qui m'écoutent. C'est vraiment, je me pose la question et je sens si la réponse c'est oui ou c'est non. Tiens, on ira chez Erika demain.

  • Speaker #1

    Tu vas me donner envie de faire une soirée film.

  • Speaker #0

    Soirée film demain, c'est plutôt oui ou c'est plutôt non. Pour moi, c'est comme ça. et après je te parlais de moi, mon expérience par rapport aux limites je pense qu'il y a aussi des choses qu'on peut et qu'il est bien de créer dans des formes de routine par exemple ça paraît classique mais c'est tellement important pas de téléphone à table quand on est en famille pour préserver ces moments là, des moments où dans ma vie j'ai par exemple décidé bon ben je ne sors plus l'ordi le week-end pour préserver des moments en famille. Eh bien, je prends du temps pour moi. Tout mon temps n'est pas pour les enfants. Donc, je me planifie un temps de sport le mardi et le samedi matin, par exemple. Il y a aussi d'emblée se poser ces limites-là, parce qu'on sait que le naturel, le quotidien et tout son débordement va probablement nous challenger. Donc, je trouve que c'est... Très bien aussi de réfléchir à ces limites en termes de règles, pas qu'on s'impose d'une manière radicale, mais comme des jalons que l'on pose et qui vont nous aider à préserver les choses qui sont importantes pour nous.

  • Speaker #1

    Donc il y a des limites de toi à toi, des limites dans les relations aux autres et puis dans la vie de famille, c'est un élément important pour toi. Et puis peut-être l'autorisation à les réinventer. Finalement, tu disais tout à l'heure, des fois tu écoutes ton... Alors, pas ton ressenti, mais l'intuition, ce que ça te dit à l'intérieur. Et peut-être tu remanies certains cadres que tu as fixés, par exemple. Imaginons, pour la famille, tu es capable de peut-être changer les rails du jeu. Un jour, on a le droit au téléphone ou comment ça fonctionne. C'est quoi la flexibilité que tu t'accordes ?

  • Speaker #0

    Alors là, il y a différents sujets. Déjà, est-ce qu'on revisite nos limites et nos règles ? Mais tout le temps. tout le temps. On se rend compte qu'on évolue tout le temps. Il faut s'autoriser à se dire ce qui était vrai pour moi et juste pour moi avant bouge après, même dans nos valeurs. Quand on regarde des valeurs, elles ont tendance à évoluer avec le temps. C'est merveilleux parce que ça veut dire que la connaissance de soi et le plaisir de vivre avec soi-même est finalement inépuisable. Donc ça, c'est un premier point. Et j'aime bien cette règle qu'on dit souvent. Souvent, ça me varie et ça m'énervait beaucoup. et en fait maintenant je le prends comme un tu vois un droit que je m'octroie, souvent ça me varie c'est comme ça, j'ai le droit de changer d'avis et voilà et pour les enfants, nos enfants sont nos maîtres là-dessus, c'est-à-dire que de toute façon ils évoluent ils bougent la relation avec elles change une relation qui est très comment dire ça hiérarchique presque quand ils sont tous tout petit. Là, mes enfants, ils ont 13 et 11 ans. On dit évidemment que leur personnalité se développe davantage, leur besoin d'affirmation. Donc, oui, on change les règles. Hier encore, on changeait les règles à la maison sur les tâches.

  • Speaker #1

    Peut-être t'écoutes aussi les besoins de tes enfants, leurs propres limites, ce qui est OK ou ce qui ne l'est pas.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour eux,

  • Speaker #0

    exactement. C'est grandir ensemble, en fait. Et eux nous font grandir parce que... Je partage souvent ça avec mes coachées. Nos enfants, souvent, n'ont pas de mal à grandir. Ils avancent, ils passent d'étape en étape, sans trop se poser de questions, même l'adolescence. On dit tout le temps que c'est une période terrible. Moi, je crois que mes enfants, pré-ado, ado, ils vivent ça très bien. C'est parfois plus une difficulté de parent qu'une difficulté d'enfant. Et je dis souvent, aux coachées aussi, il n'y a pas de mise à jour maman. C'est-à-dire que nos enfants ont passé leurs différentes phases, et nous quelquefois, on a du mal à les voir grandir ou on a du mal à voir notre rôle changer. Le besoin de l'enfant change, évolue et nous, je rêve de câliner mon petit garçon de 11 ans quand je veux, comme avant. Mais aujourd'hui, lui, son kiff, c'est de faire du vélo avec ses copains. Donc, je vais réajuster ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu proposes un peu des mises d'un jour pour maman dans les temps d'échange entre femmes ? Est-ce que justement c'est ça l'invitation ? de... se remettre un petit peu en question et de faire bouger les lignes ?

  • Speaker #0

    Il y a différents cas. Il y a des cas de coaching individuel qui sont plus des mises à jour. C'est à un moment donné, tiens, il y a un challenge, il y a quelque chose qui est plus juste dans ma vie. Hop, on a besoin d'un coach pour nous faire regarder et puis se mettre en action. d'une manière différente qui nous est juste et très personnelle. Dans mon programme principal qui est NEST, je dirais pas que c'est une mise à jour. D'ailleurs, le programme s'appelle Nouvelle Base pour une vie épanouie. C'est-à-dire que souvent, les femmes qui arrivent dans Nes se sont perdues. Elles ont tellement donné pour les autres, elles ont tellement voulu tout bien faire. C'est que des femmes très, très bien dans mes programmes. Parce qu'elles ont tout voulu faire bien pour les autres. Et puis, un jour, elles sont épuisées. Alors, soit vraiment épuisées, c'est-à-dire qu'elles ont été arrêtées pour burn-out, elles sont suivies médicalement, mais il n'y a pas forcément ce « comment je réorganise et je vis ma vie d'après ? » Soit, ce n'est pas aussi critique, mais elles sentent qu'il y a un truc qui s'est perdu. Typiquement, là, dans le dernier programme, il y avait encore deux mamans qui ont été des mamans parfaites, vraiment, cochées plein de cases. Et puis, un jour, elles se lèvent et il n'y a plus… L'agnac, la vitalité, il y a plein de choses qui leur pèsent, etc. Elles ne savent pas expliquer pourquoi. Et en fait, on reprend ce que j'appelle les nouvelles bases pour une vie épanouie parce qu'on revoit les règles du jeu. Parce que les règles du jeu des femmes et des mamans en particulier en ce moment, c'est fortement basé sur, alors ça va jusqu'au sacrifice, mais en tout cas, se dévouer, donner à l'autre, gérer parfaitement. Donc on revoit ces règles-là. et souvent Ça fait un effet assez libérateur parce qu'elles se rendent compte qu'elles peuvent vivre une vie de femme tout à fait équilibrée, avec des lunettes différentes, en voyant les choses différemment, et que c'est salvateur aussi pour toute la famille. Que tout le monde va reprendre sa place, elle est beaucoup plus équilibrée, beaucoup moins centrée sur la femme qui est centrale et qui gère tout. Et après, ce n'est que des chemins personnels, puisque les familles sont différentes, et que les femmes ont des envies différentes, et donc il n'y a pas un seul chemin qui se ressemble.

  • Speaker #1

    Alors, tu parles de chemin personnel. Ça me donne envie de te questionner sur, finalement, comment les choses ont évolué pour toi. Et quels ont été les défis sur ton chemin ? Peut-être aussi les aides que tu as reçues sur ce chemin personnel qui est le tien.

  • Speaker #0

    Yes, en tant que maman, plutôt, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Écoute, peut-être on peut faire quelque chose qui fait le lien entre toi en tant que maman et femme, et puis ce que tu proposes maintenant.

  • Speaker #0

    Je vais plus faire le lien sur mon parcours de maman, pour faire le lien avec là où j'accompagne beaucoup de femmes aujourd'hui. Je dirais que ça commence par le fait que j'ai mes enfants assez tard, à 36 et 37 ans, pour Isée après un parcours de PMA. Donc tu vois, il y a cette forme d'attente, de ce moment où enfin je vais être maman, comme un graal que tu obtiens. Et cette attente, et puis le fait de se dire « je vais être une maman absolument partout » . faite ou idéale dans ces conditions-là. Donc, je crois que ça commence avec cette pression que je me suis mise toute seule, de manière assez logique et qui est très sociétale aussi, parce que j'en compte beaucoup de mamans qui traversent ça. Et puis, assez vite, il y a un élément fondateur dans mon histoire et qu'au moment où j'essaye de tomber enceinte, puis je tombe enceinte, c'est un moment où ma maman tombe malade. une maladie incurable et dont elle va décéder un an et demi après. Donc, je deviens maman et au même moment, je perds ma maman. Et ça, je crois que ça a été fondateur pour vraiment deux raisons. La première raison, c'est toutes les difficultés que j'ai eues en tant que mère après et toutes les difficultés que j'ai eues à profiter de ma maman. C'était une souffrance inacceptable. Je ne pouvais pas envisager de ne pas profiter de mes enfants en étant maman. Parce que quand ma fille était toute petite et que je la tenais dans mes bras, je pleurais en me disant « je ne sais pas combien de temps j'ai avec elle » . Donc il y a ça, comme obsession, pour trouver des solutions pour bien vivre ma vie de maman. Et puis l'autre chose, c'est, tu sais, en tant que coach, on dit souvent que dans toutes les épreuves, il y a un cadeau caché. Et je sais que dans le départ de maman, le cadeau caché, maman était quelqu'un de tellement... présente, tellement... Voilà, elle s'est arrêtée de travailler pour nous, elle avait des idées fortes, etc. J'ai dû inventer mon chemin, moi, sans son regard. Et ça, c'est le cadeau caché, parce que forcément, je suis devenue la maman que je voulais, pas la maman qui aurait fait plaisir à ma maman. Voilà, donc je pense à ça. Donc il y a eu ça. Après, il y a eu bien évidemment mon travail, puisque j'avais un travail que j'adorai s, il y avait des moments oû j'étais en déplacement. Donc, l'enjeu est très vite devenu comment je reste une professionnelle exemplaire et une maman au top qui profite de... ses enfants parce que, voilà, comme je te l'ai expliqué, c'était devenu super important. Voilà, donc ce challenge-là, comment je réussis ce challenge, ça m'a beaucoup, beaucoup inspirée, ça m'a beaucoup fait travailler. J'ai beaucoup appris sur moi et sur comment on pouvait gagner en présence, en efficacité, autant pour ses enfants qu'au travail. Et la suite du parcours, c'est quand je deviens entrepreneuse, ça vient moins me toucher en tant que maman. cette partie-là. Peut-être parce que mes enfants sont plus grands aussi et ce parcours d'entrepreneuse, il vient aussi à un moment donné où ça envole et où j'ai pu se loisir de m'investir pleinement sur un autre projet.

  • Speaker #1

    Oui. On reviendra sur ce côté de l'entrepreneuriat. Peut-être en lien avec ce que tu nous partages et merci de nous partager ces événements marquants et notamment le décès de ta maman. par rapport à ces défis, qu'est-ce qui t'a aidée finalement ? Comment tu t'es fait accompagner toi-même ? Quelles ont été les rencontres, le soutien dont tu as bénéficié sur ce chemin ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'ai fait beaucoup, beaucoup de choses. Je crois que la première chose, c'est que je n'ai jamais été seule. C'est-à-dire que même maman partie, il y a des tentes qui sont... une cousine qui est extraordinaire, j'ai des soeurs, même si j'étais loin parce que j'habitais à Avignon et je suis originaire de Lille et que ma famille était dans le nord, j'ai jamais été seule. Voilà, après c'est bizarre de dire ça comme ça mais ce qui ne m'a jamais lâchée, ce qui était vraiment très très important, c'est que j'ai une curiosité et un besoin d'apprendre qui sont inébranlables. Donc c'est vraiment une, j'allais dire force, mais c'est pas une force, c'est que... C'est non négociable chez moi. J'ai besoin de ça pour être bien. Et d'ailleurs, dans les premières années de mes enfants, il faut quand même imaginer que je tombe enceinte, pendant la maladie de maman, je perds maman, je retombe enceinte, donc tout ça avec des allaitements. J'ai quand même quasiment cinq ans où j'ai l'impression de passer à la moulinette. Et ce qui me fait ressortir de cette moulinette-là, c'est ce besoin d'apprendre. où je retourne faire ce que j'avais oublié parce que voilà, il y avait une nécessité à m'occuper de mes enfants. Voilà, je retourne faire des ateliers. Un atelier que tu connais qui était un atelier sur l'enneagramme. Je pousse la porte et là, je reconnais ce besoin d'apprendre une grande vie. Donc, il y a ça. Et donc, après ça, il n'y a eu que des ateliers, des formations, des formations en PNL, des podcasts, des livres que j'ai lus. Voilà, coaching à deux ans et demi avec un psy, des ateliers, des ateliers d'éducation. Qu'est-ce que je dis ? Encore des stages de développement personnel, mon école de coaching. J'y suis souvent. J'aurais pu partir faire un safari avec mes enfants pendant 15 jours, ça m'aurait été de même. Mais bon, aujourd'hui, je suis riche de tout ça. Et non seulement je vis de ma passion, mais je peux en plus le transmettre à toutes ces femmes. Donc, c'est merveilleux. Et puis, il y a eu, pareil, à ce moment-là, je me suis dit, je reconnecte avec mon besoin d'apprendre et je reconnecte avec des femmes, deux femmes. Elles écoutent merveilleusement. Et je les vois, donc des amis. Et ça a été mon moyen de me réécouter. c'est-à-dire,

  • Speaker #1

    tout simplement,

  • Speaker #0

    des déjeuners entre amis qui m'ont permis d'exprimer ce qui se passait en moi, comment c'était, et donc de réouvrir la porte d'écoute à moi-même. C'est pour ça que j'attache énormément d'importance. Mes programmes sont principalement en groupe, parce que pour moi, le groupe et ses mains tendues d'une femme à l'autre, ces capacités que l'on a à ouvrir des espaces d'écoute, ça nous aide à nous reconnecter à nous-mêmes d'une manière hyper... naturel et agréable.

  • Speaker #1

    Donc, être entourée, être écoutée. Et cette soif que tu décrivais, la curiosité, cette soif d'apprendre, d'être dans l'ouverture d'une certaine façon vers des choses nouvelles. Et tu parlais aussi de ce qui t'a animée, des éléments de moteur. Tu parlais tout à l'heure des femmes qui un jour n'ont plus les langues. C'est comme si d'un coup le moteur s'était été. complètement calé et puis il n'arrive plus à redémarrer. Peut-être que tu as connu des moments où ce moteur est à plat ou jamais finalement grâce à ce soutien dont tu as bénéficié.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas ressenti exactement ça. J'ai ressenti ce moment où, comme je te dis, j'avais l'impression d'être dans une machine à laver parce que mes enfants étaient tout petits et que je m'éloignais trop de moi, trop de ce dont j'avais besoin.

  • Speaker #1

    Et là, il y a eu l'impulsion d'aller te nourrir de quelque chose qui t'était cher. Et c'est ça qui a alimenté ton moteur, peut-être ?

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, l'impulsion, elle est venue d'une séance que j'avais, je faisais à ce moment-là un bilan de... Un bilan de compétence, d'ailleurs, c'est très rigolo parce qu'effectivement, je m'éloignais de moi à cette période-là. Et donc, comme je m'éloignais de moi, je ne me sentais plus aussi bien que ce que j'avais été. Donc, je me suis dit, il y a quelque chose qui ne va pas chez moi. Cette capacité qu'on a, nous, en tant que femmes, de toujours se remettre en question et de se dire que c'est forcément nous, plutôt que le contexte ou la situation qui ne va pas, c'est nous qui n'allons pas. Et donc, j'avais fait un bilan de compétence à ce moment-là. et le coach qui faisait mon bilan de compétences me fait faire un truc de coach là où tu places ces différents domaines de vie Et c'est à ce moment-là que je me suis rendue compte de ça. Donc, il a fallu effectivement une impulsion, ce questionnement, pour que je me rende compte que le problème, ce n'était pas moi en tant que telle. C'était la manière dont je dirigeais ma vie ou ma vie se dirigeait toute seule, j'en sais rien. Et il faisait qu'il y avait quand même là-dedans une grande oubliée qui était moi-même et ce qui mettait de l'énergie dans mon moteur si je reprends l'image.

  • Speaker #1

    C'est intéressant ce que tu dis à propos du fait que ça ne remet pas en question ta valeur en tant que personne, en tant que femme, mais c'est juste les choix que tu fais à un moment parce qu'il y a telle ou telle impulsion de l'extérieur et que tu manques peut-être de discernement et qu'on a besoin de cette prise de conscience. C'est peut-être ce qui se joue au niveau des groupes que tu accompagnes, ces prises de conscience, ces espèces de déclics qui font que derrière, il y a une envie d'aller vers autre chose.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ai le mot qui me vient, c'est terrible. Attention, sortez vos bouchoirs. Mais ouais, c'est une tragédie en fait, ce qu'on vit en ce moment pour les femmes. C'est cette croyance qui est encore tellement tenace qu'elles vont pouvoir faire tourner les familles, les ménages, leur boulot, tout ça, en s'oubliant. C'est terrible, cette croyance qui est tenace. Et en même temps, pour celles qui font le pas et qui viennent en coaching, Il y a tellement un cri du cœur qui les a amenés là, que très vite, on retrouve de la place pour soi. Et à travers des choses simples. Il ne faut pas changer sa vie, se trouver trois heures par jour, partir quinze jours en retraite méditative. Non, ce n'est pas ça les actions. C'est des choses stressantes. C'est s'autoriser à lire quelques quinzaines de minutes par jour, se remettre à faire un petit... de piano. J'ai une jeune femme, là c'était hyper touchant, elle s'entruit qu'elle a reconnecté avec le fait de faire du crochet. Elle faisait ça quand elle était jeune, ado. Et elle a ressorti son matériel et maintenant, elle crochette, elle adore. Et ça, ça redonne toute l'énergie qu'il faut.

  • Speaker #1

    Tu parles souvent de ce chemin de chacune et il y a une métaphore que tu utilises aussi beaucoup par rapport à l'équilibre c'est celle du tabouret. Alors, je t'avoue qu'elle est venue me questionner. Elle est venue questionner aussi d'autres personnes. Et j'aimerais avoir ton point de vue là-dessus. Je suis sûre que ça a évolué. Tu vois, à propos de l'équilibre, des fois, en tant que femme, je trouve que c'est aussi beaucoup de pression qu'on se met dans cette quête d'équilibre. Tu crois que c'est possible, vraiment, cet équilibre ? Est-ce qu'on vend pas un peu du rêve ?

  • Speaker #0

    En fait, tout est une question de définition et de qu'est-ce qui va te satisfaire. Si effectivement, pour... toi, ton idée d'équilibre, c'est quelque chose de stable, parfait, qui n'évolue pas ? Oui, bien sûr, c'est une quête impossible. C'est marrant que tu me dises ça parce qu'il n'y a pas longtemps, j'ai enregistré un podcast avec Nadia Alami qui disait « Moi, je n'aime pas le mot équilibre, je préfère le mot harmonie. » Alors, tu es questionnée. Est-ce que les choses s'harmonisent ensemble ? Et en fait, non, moi, je m'y viens, le mot équilibre. Parce que le mot équilibre, au moins dans l'équilibre, je ne vois pas forcément un truc stable, en fait. Au contraire, et on voit ce truc et c'est comme les mobiles qu'on met au-dessus des... on met au-dessus des enfants et ça bouge et puis ça varie et c'est ok un équilibre c'est quelque chose qui peut être fragile en fait dans ce sens où oui c'est remis en question après un moment, donc moi j'ai pas de soucis avec ce mot équilibre Et bien sûr qu'on ne peut pas tout avoir en même temps, et de manière pérenne, tout bouge. On parlait au tout début de soi, des enfants qui évoluent, notre conjoint peut aussi évoluer, nous-mêmes on évolue, donc on est constamment, et là je ne vais même pas encore rentrer là-dedans, la famille proche, le boulot, les événements qui nous comprennent tous. Non, pour moi l'équilibre c'est fondamentalement quelque chose qui bouge, et en ça, c'est hyper bien, c'est hyper positif. puisque ça nous aide nous-mêmes à être challengés et à nous découvrir et à continuer de grandir. Et c'est marrant qu'on parle de ça parce que ce matin, j'avais un coaching avec une coachée. Alors, j'espère qu'elle ne voudra pas partager ce qui a abouti de sa réflexion. Elle était arrivée à redessiner l'équilibre de sa vie en dessinant plusieurs flores et en disant, finalement, l'équilibre, c'est ça. c'est que quelquefois c'est telle fleur qui va pousser à tel moment, parfois c'est une autre, et c'est OK parce que c'est vivant, et elle était complètement connectée, et cette connexion à cette image avait été hyper puissante, parce qu'elle acceptait fondamentalement le côté naturel des choses et des relations, et effectivement, on le travaille, on rentre dans des boîtes, on adore, et puis les choses bougent, et puis soit on reste, soit on part, et il n'y a rien de dramatique là-dedans, tu vois, c'est fait clic. Et je trouve que quand tu vois l'équilibre comme ça, c'est même quelque chose d'assez vivant.

  • Speaker #1

    J'aime bien cette idée, finalement, de la vie au travers du champ de fleurs ou même du mobile, tu vois, presque. Ça me parle un peu plus, alors peut-être que ça parlera aussi à d'autres femmes. Parce que le tabouret, tu vois, il y a quelque chose d'un peu flippant dans le côté figé, tu vois. Et je me dis...

  • Speaker #0

    Je veux revenir sur le tabouret. Le tabouret, il est très utile à certains moments. En fait, le tabouret, c'est... C'est plus le symbole qu'il y aura toujours des choses dans notre vie, des domaines de vie où, j'en sais rien, ça va être plus difficile avec le conjoint, où nous, on va traverser une phase où on n'est pas bien, ou au boulot, restructuration, il y a quelque chose qui ne va pas. Et le tabouret, ça dit quoi ? Ça dit que souvent, ça peut exister, mais tout ne s'effondre pas en même temps. C'est-à-dire que peut-être qu'au travail, tout d'un coup, c'est une grosse galère, mais... t'as construit dans ta famille, t'as construit avec tes amis, t'as construit avec ton conjoint. Il y a plein d'autres endroits dans ta vie que t'as pu construire. Et donc, le fait d'avoir construit et d'avoir semé dans plein d'endroits différents, te permet de, si quelque chose s'effondre, tu peux garder une stabilité. Et ça, c'est vrai, par exemple, je sais que pour certaines femmes que j'accompagne, ce qui va être difficile, c'est, à un moment donné, la vie de famille qui est épuisante, etc. Par exemple... Le fait d'avoir un travail, et pas forcément le travail de leur rêve, mais un travail où elles peuvent trouver des collègues sympas, etc. C'est très important, ça devient une ressource très importante dans sa vie. Donc, ça permet d'avoir un regard beaucoup plus 360 sur sa vie. On se dit non, mais tiens, ça, ça ne va pas trop en ce moment. Mais où est-ce que ça va bien ? Où est-ce que j'arrive à avoir quand même une partie de mes besoins nourris ? Où est-ce que j'ai des ressources ? Et sur quoi je peux m'appuyer aussi pour continuer d'avancer ?

  • Speaker #1

    Oui. Ok, bon, merci pour cette clarification. Tu vois, ça m'aide à comprendre ta métaphore.

  • Speaker #2

    Voilà pour cette première partie. C'est étrange de se livrer comme ça, mais c'est aussi libérateur. Alors, j'espère que tu y as trouvé des échos, des pistes ou simplement un petit moment de vérité partagé. La suite arrive très vite dans la deuxième partie et on ira encore plus profondément sur d'autres sujets que je te laisserai découvrir. Et en attendant, si cet épisode t'a parlé, n'hésite pas à me le dire déjà, à me laisser un commentaire. à t'abonner et à le partager. C'est important pour moi, pour mon travail et peut-être aussi pour d'autres femmes qui ont besoin d'entendre ces mots. À dans 15 jours pour la suite. Et merci d'être là. Au revoir.

Description

🎉 1 an de podcast… et cette fois, c’est moi qui me livre


Quand mon amie Erika m’a lancé : « Et si je t’interviewais pour fêter les 1 an de ton podcast ? », j’ai ri, un peu gênée… puis j’ai dit oui.
Sans filet. Sans connaître ses questions. Avec un brin d’appréhension… et beaucoup de curiosité.


C’était étrange de changer d’exercice, de passer de celle qui guide à celle qui se confie.


Mais Erika m’a emmenée là où je n’avais pas forcément prévu d’aller… avec douceur, curiosité, et une vraie envie de faire émerger ce qui m’anime profondément.


💬 Ce que tu vas découvrir dans cet épisode :

  • D’où est né Les BienVaillantes, et ce que j’y mets, chaque semaine, de moi.

  • Mes engagements de coach et de femme : entre courage, vulnérabilité et écoute de soi.

  • Ma vision de l’équilibre : entre le tabouret qui soutient et le champ de fleurs qui évolue.

  • Pourquoi j’ai créé mon programme Nest et ce que ça change concrètement dans la vie des femmes que j’accompagne.

  • Mon histoire de maman, d’entrepreneuse… et la perte fondatrice qui m’a fait grandir.


Cet épisode, c’est un moment de vérité. Brut, sincère, vivant.


Et j’espère qu’en le découvrant, tu sentiras à quel point ce podcast est un espace pour toi aussi.


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🎵 Musique : A Thoughtful Journey – Irina Kakhiani – Lynne Publishing (PRS) – LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Quand mon ami Érika m'a lancé « Et si je t'interviewais pour fêter les un an de ton podcast ? » j'ai ri, un peu gênée, puis j'ai dit oui. Sans fier, sans connaître ses questions, et puis bien sûr avec un brin d'appréhension et un peu de curiosité. Parce que c'est assez étrange de changer d'exercice, de passer de celle qui guide à celle qui se livre. Et Érika m'a menée là où je n'avais pas forcément prévu d'aller. Alors je te laisse découvrir cet échange, brut, sincère, parfois un peu inconfortable pour moi, mais profondément aligné avec ce que je veux. continuer à construire ici un espace vrai, vivant, imparfait et vibrant. Un épisode qui, tu vas le voir, en dit long, sur ma vie, mes valeurs, ma philosophie et l'élan qui porte les bienveillantes depuis un an. Alors, bonne écoute et surtout, merci d'être là, si précieuse, depuis le début.

  • Speaker #1

    Comment tu me sens là tout de suite ?

  • Speaker #0

    Je sais pas. Ouais.

  • Speaker #1

    Tu sais pas comment tu te sens ? Non, non,

  • Speaker #0

    non, là je suis un peu fébrile. On va faire comme s'il n'y avait que toi et moi, ça va être facile

  • Speaker #1

    La proposition, c'était que tu puisses parler de toi, parler de tes accompagnements. Et tu as une façon bien à toi de lancer tes podcasts avec une question centrale. Quand je te dis bienveillante, Rozenn, à quoi ou à qui ça te fait penser ?

  • Speaker #0

    C'est marrant. C'est marrant d'être à cette place-là, en fait. Je me suis vraiment laissée bercer par la question. Et donc, ce qui me vient en premier... Bienveillante, c'est un mot que j'ai composé, enfin qui s'est de fait imposé. Et donc la première chose qui me vient, c'est ce projet-là que j'ai à cœur et que je vois partout maintenant. Je vois tellement de bienveillance partout. Et pas que chez les femmes. Non. Je vois aussi beaucoup d'hommes faire preuve de cette bienveillance. Mon mari qui est plein de bienveillance avec nos enfants. C'est un mot qui devrait absolument exister dans le dictionnaire. Donc la première chose qui me vient, c'est ça, c'est mon attachement à ce projet, mon attachement à donner vraiment toutes ces lettres de noblesse à ces valeurs-là. Parce que je crois que le monde en a terriblement besoin. Et à qui ça le fait penser ? Là, si je retourne avant-avant, et à l'idée même, en fait, de ce podcast, et des bienveillantes, c'est... toutes les femmes avant moi. Je pense à mes grand-mères, je pense à ma mère, je pense à toutes ces femmes ordinaires qui étaient vraiment dans ce courage et cette générosité. Et ça paraît presque normal. Ça semble faire partie du quotidien. Et pour autant, c'est beaucoup d'attention, c'est beaucoup d'effort, c'est beaucoup de dévotion. Et voilà, j'ai envie qu'on se dise que ce n'est pas normal d'être à ce point dans la gentillesse, dans la générosité, dans le courage. C'est une forme de don qu'on fait aux autres et au monde et j'ai vraiment envie qu'on salue ça. Je pense surtout à elles, qui le faisaient de manière complètement normale et qui pour autant ont porté leur famille.

  • Speaker #1

    Cette notion de normalité, finalement. Tu parles du courage. C'est un mot qui m'interpelle. Je me demande les limites aussi de ce courage. Comment tu les établirais, ces limites ? Est-ce qu'il faut être si courageuse ? Est-ce qu'on a le droit parfois de manquer de courage ? C'est quoi ton point de vue par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    On doit manquer de courage parfois. En fait, on ne doit rien. C'est une phrase affreuse. Je déteste commencer ma phrase comme ça. Mais merci pour ta question, parce que je vois aussi beaucoup de femmes dans mon quotidien de coach pour femmes , qui sont épuisées à force d'être courageuses. C'est vrai. Mais le problème, ce n'est pas le courage. Le problème, c'est notre limite. C'est d'être nous, d'avoir notre place. C'est-à-dire que souvent, ces femmes, et ça m'est arrivé aussi à certains moments dans ma vie, on s'oublie. Donc à partir du moment où on s'oublie, on n'a qu'une limite et c'est là qu'arrivent les excès. Moi je ne pense pas qu'une femme ça doit être fort. Par exemple, je pense qu'une femme, ça doit être fort quand elle veut et faible quand elle veut ou quand elle peut. Je ne sais pas, c'est comme une relation, on a le droit d'être tout. Et il y a des moments où on sera forte et il y a des moments où on sera faible. Et il y a des moments où on aura le courage, il y a des moments où on n'aura pas le courage et puis on fera des choses, on restera dans un canapé à regarder la télé, on n'aura pas le courage de répéter pour la dixième, onzième, douzième fois la même chose à ses enfants. Et c'est OK. Voilà, je ne sais pas si j'ai répondu à ta question, mais en tout cas, pour moi, le courage est nécessaire pour déplacer des montagnes. Et je pense que les femmes déplacent des montagnes tous les jours sans s'en rendre compte. Et en même temps, ce n'est pas une fin en soi. Je pense qu'il y a cette notion d'écoute de soi qui prévaut à tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, ça me parle. Je te remercie pour ta réponse et ce côté on doit, parce que... Les injonctions, je trouve que c'est un poids de plus sur les épaules des femmes. Des fois, c'est très lourd. Je te remercie d'avoir clarifié ça pour moi. Tu parles des limites associées à cette notion de courage. Comment, toi, tu fais pour identifier finalement les limites de ce qui est OK, de ce qui ne l'est plus ? Comment tu as cheminé au travers de ça ?

  • Speaker #0

    Yes, c'est chouette de ne pas connaître les questions en avance. Oui, parce que ça me fait voyager, en fait. Ça me fait vraiment voyager dans le temps. Je crois qu'il y a eu toute une période de ma vie, jusqu'à il n'y a pas si longtemps que ça, jusqu'à ce que je devienne entrepreneuse, où c'est autant de questions que je ne me posais pas. C'est-à-dire que, comme beaucoup, j'étais dans une forme d'habitude, de routine, de je dois, même si je me sentais libre dans plein d'endroits de ma vie. Et depuis que je suis entrepreneuse, preneuse depuis que je suis je ne sais pas comment on dirait ça, mon véhicule. En tout cas, j'ai besoin de prendre soin de moi, de mon énergie parce que je coach, je fais des formations, je fais des contenus comme les podcasts, etc. Donc, j'ai besoin d'être très en énergie. Et depuis que ça, c'est devenu central et depuis que je regarde ça, je me rends compte que j'ai beaucoup plus de limites que je ne m'imaginais. Je me rends compte, par exemple, que je ne suis pas du tout du matin. Ça semble bête ! Mais quand je regarde ma vie,

  • Speaker #1

    je me dis le nombre de fois où je me suis levée tôt,

  • Speaker #0

    et dès le matin, à fond, allez, on y va, les enfants, la voiture, il faut partir en déplacement, et je l'ai fait sans même m'écouter. Et voilà, c'est un exemple. Mais je sens aussi que dans certaines journées, j'ai tel programme, telle chose à faire, et je sens que non, là, ce n'est pas juste pour moi, et donc j'écoute ces limites-là, que je n'ai pas du tout le plaisir et le loisir de couper avant. Donc je pense que c'est un vrai chemin. C'est pas un jour, tu découvres et tu as tes limites, et particulièrement les femmes pour le coup, alors parce que je ne sais pas ce que c'est que d'être dans la peau d'un homme, donc je vais parler dans la peau des femmes. On est souvent tellement orienté vers les autres qu'on a du mal à regarder en soi et à se dire mais qu'est-ce qui est juste pour moi ? Et donc à regarder ses limites. Mais cette notion de limite, c'est quelque chose que je travaille beaucoup dans mes programmes notamment, parce que certes... C'est un chemin de tous les jours. Certes, ça évolue tout le temps, mais c'est absolument central.

  • Speaker #1

    OK. Oui, et puis tu dis, tu as l'écoute de ces limites en toi. C'est quoi les indicateurs ? Enfin, tu vois, il n'y a pas une petite voix à l'intérieur de toi, ou peut-être, je ne sais pas, qui dit qu'il y a une limite pour moi. C'est quoi écouter ces limites ?

  • Speaker #0

    Eh bien, là, spontanément, quand tu dis ça, je pense à deux. Le premier, c'est quand même le niveau de fatigue et d'envie. C'est dommage, parce que souvent, quand on parle de fatigue, c'est très, très mal vu. Oh là là, ça m'a pris soin, je suis fatiguée, on va tout faire, se bourrer de vitamines, etc. pour aller bien. Mais non, c'est déjà un signe que notre corps ou notre tête nous dit des choses. Donc, il y a déjà ce premier signe. Et pour moi, je sais que je fonctionne comme ça. Tous ceux qui font... Le human design, c'est suite à une séance en human design, on lit ça. Je ne saurais plus l'expliquer parce que je ne suis pas du tout spécialiste là-dedans. Mais moi, quand j'écoute mon intuition dans mon ventre, ça fait oui ou ça fait non.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc ça, apprendre à écouter ça. Par exemple, si tu me proposes, ça peut être, tiens, demain soir, je fais une soirée chez moi, tu viens. Je dois sentir, ça fait oui ou ça fait non. Ok. En moi, c'est très… cette intuition, en fait. et de reprendre à chaque fois la boussole de dire est-ce que c'est ok pour moi ? Et peut-être accepter qu'il n'y a pas de raison plus particulière que ça. Il ne faut pas une raison suprême pour se dire ça, je n'ai pas envie de faire ça, non, ça ne sonne pas juste pour moi.

  • Speaker #1

    Il y a comme une sorte d'intuition, un ressenti corporel peut-être ?

  • Speaker #0

    Oui, pour moi.

  • Speaker #1

    C'est comme ça que ça marche aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas forcément corporel. C'est marrant. Je ne sais pas comment ça va être transcrit ça pour tous ceux qui m'écoutent. C'est vraiment, je me pose la question et je sens si la réponse c'est oui ou c'est non. Tiens, on ira chez Erika demain.

  • Speaker #1

    Tu vas me donner envie de faire une soirée film.

  • Speaker #0

    Soirée film demain, c'est plutôt oui ou c'est plutôt non. Pour moi, c'est comme ça. et après je te parlais de moi, mon expérience par rapport aux limites je pense qu'il y a aussi des choses qu'on peut et qu'il est bien de créer dans des formes de routine par exemple ça paraît classique mais c'est tellement important pas de téléphone à table quand on est en famille pour préserver ces moments là, des moments où dans ma vie j'ai par exemple décidé bon ben je ne sors plus l'ordi le week-end pour préserver des moments en famille. Eh bien, je prends du temps pour moi. Tout mon temps n'est pas pour les enfants. Donc, je me planifie un temps de sport le mardi et le samedi matin, par exemple. Il y a aussi d'emblée se poser ces limites-là, parce qu'on sait que le naturel, le quotidien et tout son débordement va probablement nous challenger. Donc, je trouve que c'est... Très bien aussi de réfléchir à ces limites en termes de règles, pas qu'on s'impose d'une manière radicale, mais comme des jalons que l'on pose et qui vont nous aider à préserver les choses qui sont importantes pour nous.

  • Speaker #1

    Donc il y a des limites de toi à toi, des limites dans les relations aux autres et puis dans la vie de famille, c'est un élément important pour toi. Et puis peut-être l'autorisation à les réinventer. Finalement, tu disais tout à l'heure, des fois tu écoutes ton... Alors, pas ton ressenti, mais l'intuition, ce que ça te dit à l'intérieur. Et peut-être tu remanies certains cadres que tu as fixés, par exemple. Imaginons, pour la famille, tu es capable de peut-être changer les rails du jeu. Un jour, on a le droit au téléphone ou comment ça fonctionne. C'est quoi la flexibilité que tu t'accordes ?

  • Speaker #0

    Alors là, il y a différents sujets. Déjà, est-ce qu'on revisite nos limites et nos règles ? Mais tout le temps. tout le temps. On se rend compte qu'on évolue tout le temps. Il faut s'autoriser à se dire ce qui était vrai pour moi et juste pour moi avant bouge après, même dans nos valeurs. Quand on regarde des valeurs, elles ont tendance à évoluer avec le temps. C'est merveilleux parce que ça veut dire que la connaissance de soi et le plaisir de vivre avec soi-même est finalement inépuisable. Donc ça, c'est un premier point. Et j'aime bien cette règle qu'on dit souvent. Souvent, ça me varie et ça m'énervait beaucoup. et en fait maintenant je le prends comme un tu vois un droit que je m'octroie, souvent ça me varie c'est comme ça, j'ai le droit de changer d'avis et voilà et pour les enfants, nos enfants sont nos maîtres là-dessus, c'est-à-dire que de toute façon ils évoluent ils bougent la relation avec elles change une relation qui est très comment dire ça hiérarchique presque quand ils sont tous tout petit. Là, mes enfants, ils ont 13 et 11 ans. On dit évidemment que leur personnalité se développe davantage, leur besoin d'affirmation. Donc, oui, on change les règles. Hier encore, on changeait les règles à la maison sur les tâches.

  • Speaker #1

    Peut-être t'écoutes aussi les besoins de tes enfants, leurs propres limites, ce qui est OK ou ce qui ne l'est pas.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour eux,

  • Speaker #0

    exactement. C'est grandir ensemble, en fait. Et eux nous font grandir parce que... Je partage souvent ça avec mes coachées. Nos enfants, souvent, n'ont pas de mal à grandir. Ils avancent, ils passent d'étape en étape, sans trop se poser de questions, même l'adolescence. On dit tout le temps que c'est une période terrible. Moi, je crois que mes enfants, pré-ado, ado, ils vivent ça très bien. C'est parfois plus une difficulté de parent qu'une difficulté d'enfant. Et je dis souvent, aux coachées aussi, il n'y a pas de mise à jour maman. C'est-à-dire que nos enfants ont passé leurs différentes phases, et nous quelquefois, on a du mal à les voir grandir ou on a du mal à voir notre rôle changer. Le besoin de l'enfant change, évolue et nous, je rêve de câliner mon petit garçon de 11 ans quand je veux, comme avant. Mais aujourd'hui, lui, son kiff, c'est de faire du vélo avec ses copains. Donc, je vais réajuster ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu proposes un peu des mises d'un jour pour maman dans les temps d'échange entre femmes ? Est-ce que justement c'est ça l'invitation ? de... se remettre un petit peu en question et de faire bouger les lignes ?

  • Speaker #0

    Il y a différents cas. Il y a des cas de coaching individuel qui sont plus des mises à jour. C'est à un moment donné, tiens, il y a un challenge, il y a quelque chose qui est plus juste dans ma vie. Hop, on a besoin d'un coach pour nous faire regarder et puis se mettre en action. d'une manière différente qui nous est juste et très personnelle. Dans mon programme principal qui est NEST, je dirais pas que c'est une mise à jour. D'ailleurs, le programme s'appelle Nouvelle Base pour une vie épanouie. C'est-à-dire que souvent, les femmes qui arrivent dans Nes se sont perdues. Elles ont tellement donné pour les autres, elles ont tellement voulu tout bien faire. C'est que des femmes très, très bien dans mes programmes. Parce qu'elles ont tout voulu faire bien pour les autres. Et puis, un jour, elles sont épuisées. Alors, soit vraiment épuisées, c'est-à-dire qu'elles ont été arrêtées pour burn-out, elles sont suivies médicalement, mais il n'y a pas forcément ce « comment je réorganise et je vis ma vie d'après ? » Soit, ce n'est pas aussi critique, mais elles sentent qu'il y a un truc qui s'est perdu. Typiquement, là, dans le dernier programme, il y avait encore deux mamans qui ont été des mamans parfaites, vraiment, cochées plein de cases. Et puis, un jour, elles se lèvent et il n'y a plus… L'agnac, la vitalité, il y a plein de choses qui leur pèsent, etc. Elles ne savent pas expliquer pourquoi. Et en fait, on reprend ce que j'appelle les nouvelles bases pour une vie épanouie parce qu'on revoit les règles du jeu. Parce que les règles du jeu des femmes et des mamans en particulier en ce moment, c'est fortement basé sur, alors ça va jusqu'au sacrifice, mais en tout cas, se dévouer, donner à l'autre, gérer parfaitement. Donc on revoit ces règles-là. et souvent Ça fait un effet assez libérateur parce qu'elles se rendent compte qu'elles peuvent vivre une vie de femme tout à fait équilibrée, avec des lunettes différentes, en voyant les choses différemment, et que c'est salvateur aussi pour toute la famille. Que tout le monde va reprendre sa place, elle est beaucoup plus équilibrée, beaucoup moins centrée sur la femme qui est centrale et qui gère tout. Et après, ce n'est que des chemins personnels, puisque les familles sont différentes, et que les femmes ont des envies différentes, et donc il n'y a pas un seul chemin qui se ressemble.

  • Speaker #1

    Alors, tu parles de chemin personnel. Ça me donne envie de te questionner sur, finalement, comment les choses ont évolué pour toi. Et quels ont été les défis sur ton chemin ? Peut-être aussi les aides que tu as reçues sur ce chemin personnel qui est le tien.

  • Speaker #0

    Yes, en tant que maman, plutôt, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Écoute, peut-être on peut faire quelque chose qui fait le lien entre toi en tant que maman et femme, et puis ce que tu proposes maintenant.

  • Speaker #0

    Je vais plus faire le lien sur mon parcours de maman, pour faire le lien avec là où j'accompagne beaucoup de femmes aujourd'hui. Je dirais que ça commence par le fait que j'ai mes enfants assez tard, à 36 et 37 ans, pour Isée après un parcours de PMA. Donc tu vois, il y a cette forme d'attente, de ce moment où enfin je vais être maman, comme un graal que tu obtiens. Et cette attente, et puis le fait de se dire « je vais être une maman absolument partout » . faite ou idéale dans ces conditions-là. Donc, je crois que ça commence avec cette pression que je me suis mise toute seule, de manière assez logique et qui est très sociétale aussi, parce que j'en compte beaucoup de mamans qui traversent ça. Et puis, assez vite, il y a un élément fondateur dans mon histoire et qu'au moment où j'essaye de tomber enceinte, puis je tombe enceinte, c'est un moment où ma maman tombe malade. une maladie incurable et dont elle va décéder un an et demi après. Donc, je deviens maman et au même moment, je perds ma maman. Et ça, je crois que ça a été fondateur pour vraiment deux raisons. La première raison, c'est toutes les difficultés que j'ai eues en tant que mère après et toutes les difficultés que j'ai eues à profiter de ma maman. C'était une souffrance inacceptable. Je ne pouvais pas envisager de ne pas profiter de mes enfants en étant maman. Parce que quand ma fille était toute petite et que je la tenais dans mes bras, je pleurais en me disant « je ne sais pas combien de temps j'ai avec elle » . Donc il y a ça, comme obsession, pour trouver des solutions pour bien vivre ma vie de maman. Et puis l'autre chose, c'est, tu sais, en tant que coach, on dit souvent que dans toutes les épreuves, il y a un cadeau caché. Et je sais que dans le départ de maman, le cadeau caché, maman était quelqu'un de tellement... présente, tellement... Voilà, elle s'est arrêtée de travailler pour nous, elle avait des idées fortes, etc. J'ai dû inventer mon chemin, moi, sans son regard. Et ça, c'est le cadeau caché, parce que forcément, je suis devenue la maman que je voulais, pas la maman qui aurait fait plaisir à ma maman. Voilà, donc je pense à ça. Donc il y a eu ça. Après, il y a eu bien évidemment mon travail, puisque j'avais un travail que j'adorai s, il y avait des moments oû j'étais en déplacement. Donc, l'enjeu est très vite devenu comment je reste une professionnelle exemplaire et une maman au top qui profite de... ses enfants parce que, voilà, comme je te l'ai expliqué, c'était devenu super important. Voilà, donc ce challenge-là, comment je réussis ce challenge, ça m'a beaucoup, beaucoup inspirée, ça m'a beaucoup fait travailler. J'ai beaucoup appris sur moi et sur comment on pouvait gagner en présence, en efficacité, autant pour ses enfants qu'au travail. Et la suite du parcours, c'est quand je deviens entrepreneuse, ça vient moins me toucher en tant que maman. cette partie-là. Peut-être parce que mes enfants sont plus grands aussi et ce parcours d'entrepreneuse, il vient aussi à un moment donné où ça envole et où j'ai pu se loisir de m'investir pleinement sur un autre projet.

  • Speaker #1

    Oui. On reviendra sur ce côté de l'entrepreneuriat. Peut-être en lien avec ce que tu nous partages et merci de nous partager ces événements marquants et notamment le décès de ta maman. par rapport à ces défis, qu'est-ce qui t'a aidée finalement ? Comment tu t'es fait accompagner toi-même ? Quelles ont été les rencontres, le soutien dont tu as bénéficié sur ce chemin ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'ai fait beaucoup, beaucoup de choses. Je crois que la première chose, c'est que je n'ai jamais été seule. C'est-à-dire que même maman partie, il y a des tentes qui sont... une cousine qui est extraordinaire, j'ai des soeurs, même si j'étais loin parce que j'habitais à Avignon et je suis originaire de Lille et que ma famille était dans le nord, j'ai jamais été seule. Voilà, après c'est bizarre de dire ça comme ça mais ce qui ne m'a jamais lâchée, ce qui était vraiment très très important, c'est que j'ai une curiosité et un besoin d'apprendre qui sont inébranlables. Donc c'est vraiment une, j'allais dire force, mais c'est pas une force, c'est que... C'est non négociable chez moi. J'ai besoin de ça pour être bien. Et d'ailleurs, dans les premières années de mes enfants, il faut quand même imaginer que je tombe enceinte, pendant la maladie de maman, je perds maman, je retombe enceinte, donc tout ça avec des allaitements. J'ai quand même quasiment cinq ans où j'ai l'impression de passer à la moulinette. Et ce qui me fait ressortir de cette moulinette-là, c'est ce besoin d'apprendre. où je retourne faire ce que j'avais oublié parce que voilà, il y avait une nécessité à m'occuper de mes enfants. Voilà, je retourne faire des ateliers. Un atelier que tu connais qui était un atelier sur l'enneagramme. Je pousse la porte et là, je reconnais ce besoin d'apprendre une grande vie. Donc, il y a ça. Et donc, après ça, il n'y a eu que des ateliers, des formations, des formations en PNL, des podcasts, des livres que j'ai lus. Voilà, coaching à deux ans et demi avec un psy, des ateliers, des ateliers d'éducation. Qu'est-ce que je dis ? Encore des stages de développement personnel, mon école de coaching. J'y suis souvent. J'aurais pu partir faire un safari avec mes enfants pendant 15 jours, ça m'aurait été de même. Mais bon, aujourd'hui, je suis riche de tout ça. Et non seulement je vis de ma passion, mais je peux en plus le transmettre à toutes ces femmes. Donc, c'est merveilleux. Et puis, il y a eu, pareil, à ce moment-là, je me suis dit, je reconnecte avec mon besoin d'apprendre et je reconnecte avec des femmes, deux femmes. Elles écoutent merveilleusement. Et je les vois, donc des amis. Et ça a été mon moyen de me réécouter. c'est-à-dire,

  • Speaker #1

    tout simplement,

  • Speaker #0

    des déjeuners entre amis qui m'ont permis d'exprimer ce qui se passait en moi, comment c'était, et donc de réouvrir la porte d'écoute à moi-même. C'est pour ça que j'attache énormément d'importance. Mes programmes sont principalement en groupe, parce que pour moi, le groupe et ses mains tendues d'une femme à l'autre, ces capacités que l'on a à ouvrir des espaces d'écoute, ça nous aide à nous reconnecter à nous-mêmes d'une manière hyper... naturel et agréable.

  • Speaker #1

    Donc, être entourée, être écoutée. Et cette soif que tu décrivais, la curiosité, cette soif d'apprendre, d'être dans l'ouverture d'une certaine façon vers des choses nouvelles. Et tu parlais aussi de ce qui t'a animée, des éléments de moteur. Tu parlais tout à l'heure des femmes qui un jour n'ont plus les langues. C'est comme si d'un coup le moteur s'était été. complètement calé et puis il n'arrive plus à redémarrer. Peut-être que tu as connu des moments où ce moteur est à plat ou jamais finalement grâce à ce soutien dont tu as bénéficié.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas ressenti exactement ça. J'ai ressenti ce moment où, comme je te dis, j'avais l'impression d'être dans une machine à laver parce que mes enfants étaient tout petits et que je m'éloignais trop de moi, trop de ce dont j'avais besoin.

  • Speaker #1

    Et là, il y a eu l'impulsion d'aller te nourrir de quelque chose qui t'était cher. Et c'est ça qui a alimenté ton moteur, peut-être ?

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, l'impulsion, elle est venue d'une séance que j'avais, je faisais à ce moment-là un bilan de... Un bilan de compétence, d'ailleurs, c'est très rigolo parce qu'effectivement, je m'éloignais de moi à cette période-là. Et donc, comme je m'éloignais de moi, je ne me sentais plus aussi bien que ce que j'avais été. Donc, je me suis dit, il y a quelque chose qui ne va pas chez moi. Cette capacité qu'on a, nous, en tant que femmes, de toujours se remettre en question et de se dire que c'est forcément nous, plutôt que le contexte ou la situation qui ne va pas, c'est nous qui n'allons pas. Et donc, j'avais fait un bilan de compétence à ce moment-là. et le coach qui faisait mon bilan de compétences me fait faire un truc de coach là où tu places ces différents domaines de vie Et c'est à ce moment-là que je me suis rendue compte de ça. Donc, il a fallu effectivement une impulsion, ce questionnement, pour que je me rende compte que le problème, ce n'était pas moi en tant que telle. C'était la manière dont je dirigeais ma vie ou ma vie se dirigeait toute seule, j'en sais rien. Et il faisait qu'il y avait quand même là-dedans une grande oubliée qui était moi-même et ce qui mettait de l'énergie dans mon moteur si je reprends l'image.

  • Speaker #1

    C'est intéressant ce que tu dis à propos du fait que ça ne remet pas en question ta valeur en tant que personne, en tant que femme, mais c'est juste les choix que tu fais à un moment parce qu'il y a telle ou telle impulsion de l'extérieur et que tu manques peut-être de discernement et qu'on a besoin de cette prise de conscience. C'est peut-être ce qui se joue au niveau des groupes que tu accompagnes, ces prises de conscience, ces espèces de déclics qui font que derrière, il y a une envie d'aller vers autre chose.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ai le mot qui me vient, c'est terrible. Attention, sortez vos bouchoirs. Mais ouais, c'est une tragédie en fait, ce qu'on vit en ce moment pour les femmes. C'est cette croyance qui est encore tellement tenace qu'elles vont pouvoir faire tourner les familles, les ménages, leur boulot, tout ça, en s'oubliant. C'est terrible, cette croyance qui est tenace. Et en même temps, pour celles qui font le pas et qui viennent en coaching, Il y a tellement un cri du cœur qui les a amenés là, que très vite, on retrouve de la place pour soi. Et à travers des choses simples. Il ne faut pas changer sa vie, se trouver trois heures par jour, partir quinze jours en retraite méditative. Non, ce n'est pas ça les actions. C'est des choses stressantes. C'est s'autoriser à lire quelques quinzaines de minutes par jour, se remettre à faire un petit... de piano. J'ai une jeune femme, là c'était hyper touchant, elle s'entruit qu'elle a reconnecté avec le fait de faire du crochet. Elle faisait ça quand elle était jeune, ado. Et elle a ressorti son matériel et maintenant, elle crochette, elle adore. Et ça, ça redonne toute l'énergie qu'il faut.

  • Speaker #1

    Tu parles souvent de ce chemin de chacune et il y a une métaphore que tu utilises aussi beaucoup par rapport à l'équilibre c'est celle du tabouret. Alors, je t'avoue qu'elle est venue me questionner. Elle est venue questionner aussi d'autres personnes. Et j'aimerais avoir ton point de vue là-dessus. Je suis sûre que ça a évolué. Tu vois, à propos de l'équilibre, des fois, en tant que femme, je trouve que c'est aussi beaucoup de pression qu'on se met dans cette quête d'équilibre. Tu crois que c'est possible, vraiment, cet équilibre ? Est-ce qu'on vend pas un peu du rêve ?

  • Speaker #0

    En fait, tout est une question de définition et de qu'est-ce qui va te satisfaire. Si effectivement, pour... toi, ton idée d'équilibre, c'est quelque chose de stable, parfait, qui n'évolue pas ? Oui, bien sûr, c'est une quête impossible. C'est marrant que tu me dises ça parce qu'il n'y a pas longtemps, j'ai enregistré un podcast avec Nadia Alami qui disait « Moi, je n'aime pas le mot équilibre, je préfère le mot harmonie. » Alors, tu es questionnée. Est-ce que les choses s'harmonisent ensemble ? Et en fait, non, moi, je m'y viens, le mot équilibre. Parce que le mot équilibre, au moins dans l'équilibre, je ne vois pas forcément un truc stable, en fait. Au contraire, et on voit ce truc et c'est comme les mobiles qu'on met au-dessus des... on met au-dessus des enfants et ça bouge et puis ça varie et c'est ok un équilibre c'est quelque chose qui peut être fragile en fait dans ce sens où oui c'est remis en question après un moment, donc moi j'ai pas de soucis avec ce mot équilibre Et bien sûr qu'on ne peut pas tout avoir en même temps, et de manière pérenne, tout bouge. On parlait au tout début de soi, des enfants qui évoluent, notre conjoint peut aussi évoluer, nous-mêmes on évolue, donc on est constamment, et là je ne vais même pas encore rentrer là-dedans, la famille proche, le boulot, les événements qui nous comprennent tous. Non, pour moi l'équilibre c'est fondamentalement quelque chose qui bouge, et en ça, c'est hyper bien, c'est hyper positif. puisque ça nous aide nous-mêmes à être challengés et à nous découvrir et à continuer de grandir. Et c'est marrant qu'on parle de ça parce que ce matin, j'avais un coaching avec une coachée. Alors, j'espère qu'elle ne voudra pas partager ce qui a abouti de sa réflexion. Elle était arrivée à redessiner l'équilibre de sa vie en dessinant plusieurs flores et en disant, finalement, l'équilibre, c'est ça. c'est que quelquefois c'est telle fleur qui va pousser à tel moment, parfois c'est une autre, et c'est OK parce que c'est vivant, et elle était complètement connectée, et cette connexion à cette image avait été hyper puissante, parce qu'elle acceptait fondamentalement le côté naturel des choses et des relations, et effectivement, on le travaille, on rentre dans des boîtes, on adore, et puis les choses bougent, et puis soit on reste, soit on part, et il n'y a rien de dramatique là-dedans, tu vois, c'est fait clic. Et je trouve que quand tu vois l'équilibre comme ça, c'est même quelque chose d'assez vivant.

  • Speaker #1

    J'aime bien cette idée, finalement, de la vie au travers du champ de fleurs ou même du mobile, tu vois, presque. Ça me parle un peu plus, alors peut-être que ça parlera aussi à d'autres femmes. Parce que le tabouret, tu vois, il y a quelque chose d'un peu flippant dans le côté figé, tu vois. Et je me dis...

  • Speaker #0

    Je veux revenir sur le tabouret. Le tabouret, il est très utile à certains moments. En fait, le tabouret, c'est... C'est plus le symbole qu'il y aura toujours des choses dans notre vie, des domaines de vie où, j'en sais rien, ça va être plus difficile avec le conjoint, où nous, on va traverser une phase où on n'est pas bien, ou au boulot, restructuration, il y a quelque chose qui ne va pas. Et le tabouret, ça dit quoi ? Ça dit que souvent, ça peut exister, mais tout ne s'effondre pas en même temps. C'est-à-dire que peut-être qu'au travail, tout d'un coup, c'est une grosse galère, mais... t'as construit dans ta famille, t'as construit avec tes amis, t'as construit avec ton conjoint. Il y a plein d'autres endroits dans ta vie que t'as pu construire. Et donc, le fait d'avoir construit et d'avoir semé dans plein d'endroits différents, te permet de, si quelque chose s'effondre, tu peux garder une stabilité. Et ça, c'est vrai, par exemple, je sais que pour certaines femmes que j'accompagne, ce qui va être difficile, c'est, à un moment donné, la vie de famille qui est épuisante, etc. Par exemple... Le fait d'avoir un travail, et pas forcément le travail de leur rêve, mais un travail où elles peuvent trouver des collègues sympas, etc. C'est très important, ça devient une ressource très importante dans sa vie. Donc, ça permet d'avoir un regard beaucoup plus 360 sur sa vie. On se dit non, mais tiens, ça, ça ne va pas trop en ce moment. Mais où est-ce que ça va bien ? Où est-ce que j'arrive à avoir quand même une partie de mes besoins nourris ? Où est-ce que j'ai des ressources ? Et sur quoi je peux m'appuyer aussi pour continuer d'avancer ?

  • Speaker #1

    Oui. Ok, bon, merci pour cette clarification. Tu vois, ça m'aide à comprendre ta métaphore.

  • Speaker #2

    Voilà pour cette première partie. C'est étrange de se livrer comme ça, mais c'est aussi libérateur. Alors, j'espère que tu y as trouvé des échos, des pistes ou simplement un petit moment de vérité partagé. La suite arrive très vite dans la deuxième partie et on ira encore plus profondément sur d'autres sujets que je te laisserai découvrir. Et en attendant, si cet épisode t'a parlé, n'hésite pas à me le dire déjà, à me laisser un commentaire. à t'abonner et à le partager. C'est important pour moi, pour mon travail et peut-être aussi pour d'autres femmes qui ont besoin d'entendre ces mots. À dans 15 jours pour la suite. Et merci d'être là. Au revoir.

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Description

🎉 1 an de podcast… et cette fois, c’est moi qui me livre


Quand mon amie Erika m’a lancé : « Et si je t’interviewais pour fêter les 1 an de ton podcast ? », j’ai ri, un peu gênée… puis j’ai dit oui.
Sans filet. Sans connaître ses questions. Avec un brin d’appréhension… et beaucoup de curiosité.


C’était étrange de changer d’exercice, de passer de celle qui guide à celle qui se confie.


Mais Erika m’a emmenée là où je n’avais pas forcément prévu d’aller… avec douceur, curiosité, et une vraie envie de faire émerger ce qui m’anime profondément.


💬 Ce que tu vas découvrir dans cet épisode :

  • D’où est né Les BienVaillantes, et ce que j’y mets, chaque semaine, de moi.

  • Mes engagements de coach et de femme : entre courage, vulnérabilité et écoute de soi.

  • Ma vision de l’équilibre : entre le tabouret qui soutient et le champ de fleurs qui évolue.

  • Pourquoi j’ai créé mon programme Nest et ce que ça change concrètement dans la vie des femmes que j’accompagne.

  • Mon histoire de maman, d’entrepreneuse… et la perte fondatrice qui m’a fait grandir.


Cet épisode, c’est un moment de vérité. Brut, sincère, vivant.


Et j’espère qu’en le découvrant, tu sentiras à quel point ce podcast est un espace pour toi aussi.


🌟 Toutes mes actualités sont ici 👉 https://linktr.ee/rozenn_lebloa

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🎵 Musique : A Thoughtful Journey – Irina Kakhiani – Lynne Publishing (PRS) – LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Quand mon ami Érika m'a lancé « Et si je t'interviewais pour fêter les un an de ton podcast ? » j'ai ri, un peu gênée, puis j'ai dit oui. Sans fier, sans connaître ses questions, et puis bien sûr avec un brin d'appréhension et un peu de curiosité. Parce que c'est assez étrange de changer d'exercice, de passer de celle qui guide à celle qui se livre. Et Érika m'a menée là où je n'avais pas forcément prévu d'aller. Alors je te laisse découvrir cet échange, brut, sincère, parfois un peu inconfortable pour moi, mais profondément aligné avec ce que je veux. continuer à construire ici un espace vrai, vivant, imparfait et vibrant. Un épisode qui, tu vas le voir, en dit long, sur ma vie, mes valeurs, ma philosophie et l'élan qui porte les bienveillantes depuis un an. Alors, bonne écoute et surtout, merci d'être là, si précieuse, depuis le début.

  • Speaker #1

    Comment tu me sens là tout de suite ?

  • Speaker #0

    Je sais pas. Ouais.

  • Speaker #1

    Tu sais pas comment tu te sens ? Non, non,

  • Speaker #0

    non, là je suis un peu fébrile. On va faire comme s'il n'y avait que toi et moi, ça va être facile

  • Speaker #1

    La proposition, c'était que tu puisses parler de toi, parler de tes accompagnements. Et tu as une façon bien à toi de lancer tes podcasts avec une question centrale. Quand je te dis bienveillante, Rozenn, à quoi ou à qui ça te fait penser ?

  • Speaker #0

    C'est marrant. C'est marrant d'être à cette place-là, en fait. Je me suis vraiment laissée bercer par la question. Et donc, ce qui me vient en premier... Bienveillante, c'est un mot que j'ai composé, enfin qui s'est de fait imposé. Et donc la première chose qui me vient, c'est ce projet-là que j'ai à cœur et que je vois partout maintenant. Je vois tellement de bienveillance partout. Et pas que chez les femmes. Non. Je vois aussi beaucoup d'hommes faire preuve de cette bienveillance. Mon mari qui est plein de bienveillance avec nos enfants. C'est un mot qui devrait absolument exister dans le dictionnaire. Donc la première chose qui me vient, c'est ça, c'est mon attachement à ce projet, mon attachement à donner vraiment toutes ces lettres de noblesse à ces valeurs-là. Parce que je crois que le monde en a terriblement besoin. Et à qui ça le fait penser ? Là, si je retourne avant-avant, et à l'idée même, en fait, de ce podcast, et des bienveillantes, c'est... toutes les femmes avant moi. Je pense à mes grand-mères, je pense à ma mère, je pense à toutes ces femmes ordinaires qui étaient vraiment dans ce courage et cette générosité. Et ça paraît presque normal. Ça semble faire partie du quotidien. Et pour autant, c'est beaucoup d'attention, c'est beaucoup d'effort, c'est beaucoup de dévotion. Et voilà, j'ai envie qu'on se dise que ce n'est pas normal d'être à ce point dans la gentillesse, dans la générosité, dans le courage. C'est une forme de don qu'on fait aux autres et au monde et j'ai vraiment envie qu'on salue ça. Je pense surtout à elles, qui le faisaient de manière complètement normale et qui pour autant ont porté leur famille.

  • Speaker #1

    Cette notion de normalité, finalement. Tu parles du courage. C'est un mot qui m'interpelle. Je me demande les limites aussi de ce courage. Comment tu les établirais, ces limites ? Est-ce qu'il faut être si courageuse ? Est-ce qu'on a le droit parfois de manquer de courage ? C'est quoi ton point de vue par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    On doit manquer de courage parfois. En fait, on ne doit rien. C'est une phrase affreuse. Je déteste commencer ma phrase comme ça. Mais merci pour ta question, parce que je vois aussi beaucoup de femmes dans mon quotidien de coach pour femmes , qui sont épuisées à force d'être courageuses. C'est vrai. Mais le problème, ce n'est pas le courage. Le problème, c'est notre limite. C'est d'être nous, d'avoir notre place. C'est-à-dire que souvent, ces femmes, et ça m'est arrivé aussi à certains moments dans ma vie, on s'oublie. Donc à partir du moment où on s'oublie, on n'a qu'une limite et c'est là qu'arrivent les excès. Moi je ne pense pas qu'une femme ça doit être fort. Par exemple, je pense qu'une femme, ça doit être fort quand elle veut et faible quand elle veut ou quand elle peut. Je ne sais pas, c'est comme une relation, on a le droit d'être tout. Et il y a des moments où on sera forte et il y a des moments où on sera faible. Et il y a des moments où on aura le courage, il y a des moments où on n'aura pas le courage et puis on fera des choses, on restera dans un canapé à regarder la télé, on n'aura pas le courage de répéter pour la dixième, onzième, douzième fois la même chose à ses enfants. Et c'est OK. Voilà, je ne sais pas si j'ai répondu à ta question, mais en tout cas, pour moi, le courage est nécessaire pour déplacer des montagnes. Et je pense que les femmes déplacent des montagnes tous les jours sans s'en rendre compte. Et en même temps, ce n'est pas une fin en soi. Je pense qu'il y a cette notion d'écoute de soi qui prévaut à tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, ça me parle. Je te remercie pour ta réponse et ce côté on doit, parce que... Les injonctions, je trouve que c'est un poids de plus sur les épaules des femmes. Des fois, c'est très lourd. Je te remercie d'avoir clarifié ça pour moi. Tu parles des limites associées à cette notion de courage. Comment, toi, tu fais pour identifier finalement les limites de ce qui est OK, de ce qui ne l'est plus ? Comment tu as cheminé au travers de ça ?

  • Speaker #0

    Yes, c'est chouette de ne pas connaître les questions en avance. Oui, parce que ça me fait voyager, en fait. Ça me fait vraiment voyager dans le temps. Je crois qu'il y a eu toute une période de ma vie, jusqu'à il n'y a pas si longtemps que ça, jusqu'à ce que je devienne entrepreneuse, où c'est autant de questions que je ne me posais pas. C'est-à-dire que, comme beaucoup, j'étais dans une forme d'habitude, de routine, de je dois, même si je me sentais libre dans plein d'endroits de ma vie. Et depuis que je suis entrepreneuse, preneuse depuis que je suis je ne sais pas comment on dirait ça, mon véhicule. En tout cas, j'ai besoin de prendre soin de moi, de mon énergie parce que je coach, je fais des formations, je fais des contenus comme les podcasts, etc. Donc, j'ai besoin d'être très en énergie. Et depuis que ça, c'est devenu central et depuis que je regarde ça, je me rends compte que j'ai beaucoup plus de limites que je ne m'imaginais. Je me rends compte, par exemple, que je ne suis pas du tout du matin. Ça semble bête ! Mais quand je regarde ma vie,

  • Speaker #1

    je me dis le nombre de fois où je me suis levée tôt,

  • Speaker #0

    et dès le matin, à fond, allez, on y va, les enfants, la voiture, il faut partir en déplacement, et je l'ai fait sans même m'écouter. Et voilà, c'est un exemple. Mais je sens aussi que dans certaines journées, j'ai tel programme, telle chose à faire, et je sens que non, là, ce n'est pas juste pour moi, et donc j'écoute ces limites-là, que je n'ai pas du tout le plaisir et le loisir de couper avant. Donc je pense que c'est un vrai chemin. C'est pas un jour, tu découvres et tu as tes limites, et particulièrement les femmes pour le coup, alors parce que je ne sais pas ce que c'est que d'être dans la peau d'un homme, donc je vais parler dans la peau des femmes. On est souvent tellement orienté vers les autres qu'on a du mal à regarder en soi et à se dire mais qu'est-ce qui est juste pour moi ? Et donc à regarder ses limites. Mais cette notion de limite, c'est quelque chose que je travaille beaucoup dans mes programmes notamment, parce que certes... C'est un chemin de tous les jours. Certes, ça évolue tout le temps, mais c'est absolument central.

  • Speaker #1

    OK. Oui, et puis tu dis, tu as l'écoute de ces limites en toi. C'est quoi les indicateurs ? Enfin, tu vois, il n'y a pas une petite voix à l'intérieur de toi, ou peut-être, je ne sais pas, qui dit qu'il y a une limite pour moi. C'est quoi écouter ces limites ?

  • Speaker #0

    Eh bien, là, spontanément, quand tu dis ça, je pense à deux. Le premier, c'est quand même le niveau de fatigue et d'envie. C'est dommage, parce que souvent, quand on parle de fatigue, c'est très, très mal vu. Oh là là, ça m'a pris soin, je suis fatiguée, on va tout faire, se bourrer de vitamines, etc. pour aller bien. Mais non, c'est déjà un signe que notre corps ou notre tête nous dit des choses. Donc, il y a déjà ce premier signe. Et pour moi, je sais que je fonctionne comme ça. Tous ceux qui font... Le human design, c'est suite à une séance en human design, on lit ça. Je ne saurais plus l'expliquer parce que je ne suis pas du tout spécialiste là-dedans. Mais moi, quand j'écoute mon intuition dans mon ventre, ça fait oui ou ça fait non.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc ça, apprendre à écouter ça. Par exemple, si tu me proposes, ça peut être, tiens, demain soir, je fais une soirée chez moi, tu viens. Je dois sentir, ça fait oui ou ça fait non. Ok. En moi, c'est très… cette intuition, en fait. et de reprendre à chaque fois la boussole de dire est-ce que c'est ok pour moi ? Et peut-être accepter qu'il n'y a pas de raison plus particulière que ça. Il ne faut pas une raison suprême pour se dire ça, je n'ai pas envie de faire ça, non, ça ne sonne pas juste pour moi.

  • Speaker #1

    Il y a comme une sorte d'intuition, un ressenti corporel peut-être ?

  • Speaker #0

    Oui, pour moi.

  • Speaker #1

    C'est comme ça que ça marche aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas forcément corporel. C'est marrant. Je ne sais pas comment ça va être transcrit ça pour tous ceux qui m'écoutent. C'est vraiment, je me pose la question et je sens si la réponse c'est oui ou c'est non. Tiens, on ira chez Erika demain.

  • Speaker #1

    Tu vas me donner envie de faire une soirée film.

  • Speaker #0

    Soirée film demain, c'est plutôt oui ou c'est plutôt non. Pour moi, c'est comme ça. et après je te parlais de moi, mon expérience par rapport aux limites je pense qu'il y a aussi des choses qu'on peut et qu'il est bien de créer dans des formes de routine par exemple ça paraît classique mais c'est tellement important pas de téléphone à table quand on est en famille pour préserver ces moments là, des moments où dans ma vie j'ai par exemple décidé bon ben je ne sors plus l'ordi le week-end pour préserver des moments en famille. Eh bien, je prends du temps pour moi. Tout mon temps n'est pas pour les enfants. Donc, je me planifie un temps de sport le mardi et le samedi matin, par exemple. Il y a aussi d'emblée se poser ces limites-là, parce qu'on sait que le naturel, le quotidien et tout son débordement va probablement nous challenger. Donc, je trouve que c'est... Très bien aussi de réfléchir à ces limites en termes de règles, pas qu'on s'impose d'une manière radicale, mais comme des jalons que l'on pose et qui vont nous aider à préserver les choses qui sont importantes pour nous.

  • Speaker #1

    Donc il y a des limites de toi à toi, des limites dans les relations aux autres et puis dans la vie de famille, c'est un élément important pour toi. Et puis peut-être l'autorisation à les réinventer. Finalement, tu disais tout à l'heure, des fois tu écoutes ton... Alors, pas ton ressenti, mais l'intuition, ce que ça te dit à l'intérieur. Et peut-être tu remanies certains cadres que tu as fixés, par exemple. Imaginons, pour la famille, tu es capable de peut-être changer les rails du jeu. Un jour, on a le droit au téléphone ou comment ça fonctionne. C'est quoi la flexibilité que tu t'accordes ?

  • Speaker #0

    Alors là, il y a différents sujets. Déjà, est-ce qu'on revisite nos limites et nos règles ? Mais tout le temps. tout le temps. On se rend compte qu'on évolue tout le temps. Il faut s'autoriser à se dire ce qui était vrai pour moi et juste pour moi avant bouge après, même dans nos valeurs. Quand on regarde des valeurs, elles ont tendance à évoluer avec le temps. C'est merveilleux parce que ça veut dire que la connaissance de soi et le plaisir de vivre avec soi-même est finalement inépuisable. Donc ça, c'est un premier point. Et j'aime bien cette règle qu'on dit souvent. Souvent, ça me varie et ça m'énervait beaucoup. et en fait maintenant je le prends comme un tu vois un droit que je m'octroie, souvent ça me varie c'est comme ça, j'ai le droit de changer d'avis et voilà et pour les enfants, nos enfants sont nos maîtres là-dessus, c'est-à-dire que de toute façon ils évoluent ils bougent la relation avec elles change une relation qui est très comment dire ça hiérarchique presque quand ils sont tous tout petit. Là, mes enfants, ils ont 13 et 11 ans. On dit évidemment que leur personnalité se développe davantage, leur besoin d'affirmation. Donc, oui, on change les règles. Hier encore, on changeait les règles à la maison sur les tâches.

  • Speaker #1

    Peut-être t'écoutes aussi les besoins de tes enfants, leurs propres limites, ce qui est OK ou ce qui ne l'est pas.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour eux,

  • Speaker #0

    exactement. C'est grandir ensemble, en fait. Et eux nous font grandir parce que... Je partage souvent ça avec mes coachées. Nos enfants, souvent, n'ont pas de mal à grandir. Ils avancent, ils passent d'étape en étape, sans trop se poser de questions, même l'adolescence. On dit tout le temps que c'est une période terrible. Moi, je crois que mes enfants, pré-ado, ado, ils vivent ça très bien. C'est parfois plus une difficulté de parent qu'une difficulté d'enfant. Et je dis souvent, aux coachées aussi, il n'y a pas de mise à jour maman. C'est-à-dire que nos enfants ont passé leurs différentes phases, et nous quelquefois, on a du mal à les voir grandir ou on a du mal à voir notre rôle changer. Le besoin de l'enfant change, évolue et nous, je rêve de câliner mon petit garçon de 11 ans quand je veux, comme avant. Mais aujourd'hui, lui, son kiff, c'est de faire du vélo avec ses copains. Donc, je vais réajuster ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu proposes un peu des mises d'un jour pour maman dans les temps d'échange entre femmes ? Est-ce que justement c'est ça l'invitation ? de... se remettre un petit peu en question et de faire bouger les lignes ?

  • Speaker #0

    Il y a différents cas. Il y a des cas de coaching individuel qui sont plus des mises à jour. C'est à un moment donné, tiens, il y a un challenge, il y a quelque chose qui est plus juste dans ma vie. Hop, on a besoin d'un coach pour nous faire regarder et puis se mettre en action. d'une manière différente qui nous est juste et très personnelle. Dans mon programme principal qui est NEST, je dirais pas que c'est une mise à jour. D'ailleurs, le programme s'appelle Nouvelle Base pour une vie épanouie. C'est-à-dire que souvent, les femmes qui arrivent dans Nes se sont perdues. Elles ont tellement donné pour les autres, elles ont tellement voulu tout bien faire. C'est que des femmes très, très bien dans mes programmes. Parce qu'elles ont tout voulu faire bien pour les autres. Et puis, un jour, elles sont épuisées. Alors, soit vraiment épuisées, c'est-à-dire qu'elles ont été arrêtées pour burn-out, elles sont suivies médicalement, mais il n'y a pas forcément ce « comment je réorganise et je vis ma vie d'après ? » Soit, ce n'est pas aussi critique, mais elles sentent qu'il y a un truc qui s'est perdu. Typiquement, là, dans le dernier programme, il y avait encore deux mamans qui ont été des mamans parfaites, vraiment, cochées plein de cases. Et puis, un jour, elles se lèvent et il n'y a plus… L'agnac, la vitalité, il y a plein de choses qui leur pèsent, etc. Elles ne savent pas expliquer pourquoi. Et en fait, on reprend ce que j'appelle les nouvelles bases pour une vie épanouie parce qu'on revoit les règles du jeu. Parce que les règles du jeu des femmes et des mamans en particulier en ce moment, c'est fortement basé sur, alors ça va jusqu'au sacrifice, mais en tout cas, se dévouer, donner à l'autre, gérer parfaitement. Donc on revoit ces règles-là. et souvent Ça fait un effet assez libérateur parce qu'elles se rendent compte qu'elles peuvent vivre une vie de femme tout à fait équilibrée, avec des lunettes différentes, en voyant les choses différemment, et que c'est salvateur aussi pour toute la famille. Que tout le monde va reprendre sa place, elle est beaucoup plus équilibrée, beaucoup moins centrée sur la femme qui est centrale et qui gère tout. Et après, ce n'est que des chemins personnels, puisque les familles sont différentes, et que les femmes ont des envies différentes, et donc il n'y a pas un seul chemin qui se ressemble.

  • Speaker #1

    Alors, tu parles de chemin personnel. Ça me donne envie de te questionner sur, finalement, comment les choses ont évolué pour toi. Et quels ont été les défis sur ton chemin ? Peut-être aussi les aides que tu as reçues sur ce chemin personnel qui est le tien.

  • Speaker #0

    Yes, en tant que maman, plutôt, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Écoute, peut-être on peut faire quelque chose qui fait le lien entre toi en tant que maman et femme, et puis ce que tu proposes maintenant.

  • Speaker #0

    Je vais plus faire le lien sur mon parcours de maman, pour faire le lien avec là où j'accompagne beaucoup de femmes aujourd'hui. Je dirais que ça commence par le fait que j'ai mes enfants assez tard, à 36 et 37 ans, pour Isée après un parcours de PMA. Donc tu vois, il y a cette forme d'attente, de ce moment où enfin je vais être maman, comme un graal que tu obtiens. Et cette attente, et puis le fait de se dire « je vais être une maman absolument partout » . faite ou idéale dans ces conditions-là. Donc, je crois que ça commence avec cette pression que je me suis mise toute seule, de manière assez logique et qui est très sociétale aussi, parce que j'en compte beaucoup de mamans qui traversent ça. Et puis, assez vite, il y a un élément fondateur dans mon histoire et qu'au moment où j'essaye de tomber enceinte, puis je tombe enceinte, c'est un moment où ma maman tombe malade. une maladie incurable et dont elle va décéder un an et demi après. Donc, je deviens maman et au même moment, je perds ma maman. Et ça, je crois que ça a été fondateur pour vraiment deux raisons. La première raison, c'est toutes les difficultés que j'ai eues en tant que mère après et toutes les difficultés que j'ai eues à profiter de ma maman. C'était une souffrance inacceptable. Je ne pouvais pas envisager de ne pas profiter de mes enfants en étant maman. Parce que quand ma fille était toute petite et que je la tenais dans mes bras, je pleurais en me disant « je ne sais pas combien de temps j'ai avec elle » . Donc il y a ça, comme obsession, pour trouver des solutions pour bien vivre ma vie de maman. Et puis l'autre chose, c'est, tu sais, en tant que coach, on dit souvent que dans toutes les épreuves, il y a un cadeau caché. Et je sais que dans le départ de maman, le cadeau caché, maman était quelqu'un de tellement... présente, tellement... Voilà, elle s'est arrêtée de travailler pour nous, elle avait des idées fortes, etc. J'ai dû inventer mon chemin, moi, sans son regard. Et ça, c'est le cadeau caché, parce que forcément, je suis devenue la maman que je voulais, pas la maman qui aurait fait plaisir à ma maman. Voilà, donc je pense à ça. Donc il y a eu ça. Après, il y a eu bien évidemment mon travail, puisque j'avais un travail que j'adorai s, il y avait des moments oû j'étais en déplacement. Donc, l'enjeu est très vite devenu comment je reste une professionnelle exemplaire et une maman au top qui profite de... ses enfants parce que, voilà, comme je te l'ai expliqué, c'était devenu super important. Voilà, donc ce challenge-là, comment je réussis ce challenge, ça m'a beaucoup, beaucoup inspirée, ça m'a beaucoup fait travailler. J'ai beaucoup appris sur moi et sur comment on pouvait gagner en présence, en efficacité, autant pour ses enfants qu'au travail. Et la suite du parcours, c'est quand je deviens entrepreneuse, ça vient moins me toucher en tant que maman. cette partie-là. Peut-être parce que mes enfants sont plus grands aussi et ce parcours d'entrepreneuse, il vient aussi à un moment donné où ça envole et où j'ai pu se loisir de m'investir pleinement sur un autre projet.

  • Speaker #1

    Oui. On reviendra sur ce côté de l'entrepreneuriat. Peut-être en lien avec ce que tu nous partages et merci de nous partager ces événements marquants et notamment le décès de ta maman. par rapport à ces défis, qu'est-ce qui t'a aidée finalement ? Comment tu t'es fait accompagner toi-même ? Quelles ont été les rencontres, le soutien dont tu as bénéficié sur ce chemin ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'ai fait beaucoup, beaucoup de choses. Je crois que la première chose, c'est que je n'ai jamais été seule. C'est-à-dire que même maman partie, il y a des tentes qui sont... une cousine qui est extraordinaire, j'ai des soeurs, même si j'étais loin parce que j'habitais à Avignon et je suis originaire de Lille et que ma famille était dans le nord, j'ai jamais été seule. Voilà, après c'est bizarre de dire ça comme ça mais ce qui ne m'a jamais lâchée, ce qui était vraiment très très important, c'est que j'ai une curiosité et un besoin d'apprendre qui sont inébranlables. Donc c'est vraiment une, j'allais dire force, mais c'est pas une force, c'est que... C'est non négociable chez moi. J'ai besoin de ça pour être bien. Et d'ailleurs, dans les premières années de mes enfants, il faut quand même imaginer que je tombe enceinte, pendant la maladie de maman, je perds maman, je retombe enceinte, donc tout ça avec des allaitements. J'ai quand même quasiment cinq ans où j'ai l'impression de passer à la moulinette. Et ce qui me fait ressortir de cette moulinette-là, c'est ce besoin d'apprendre. où je retourne faire ce que j'avais oublié parce que voilà, il y avait une nécessité à m'occuper de mes enfants. Voilà, je retourne faire des ateliers. Un atelier que tu connais qui était un atelier sur l'enneagramme. Je pousse la porte et là, je reconnais ce besoin d'apprendre une grande vie. Donc, il y a ça. Et donc, après ça, il n'y a eu que des ateliers, des formations, des formations en PNL, des podcasts, des livres que j'ai lus. Voilà, coaching à deux ans et demi avec un psy, des ateliers, des ateliers d'éducation. Qu'est-ce que je dis ? Encore des stages de développement personnel, mon école de coaching. J'y suis souvent. J'aurais pu partir faire un safari avec mes enfants pendant 15 jours, ça m'aurait été de même. Mais bon, aujourd'hui, je suis riche de tout ça. Et non seulement je vis de ma passion, mais je peux en plus le transmettre à toutes ces femmes. Donc, c'est merveilleux. Et puis, il y a eu, pareil, à ce moment-là, je me suis dit, je reconnecte avec mon besoin d'apprendre et je reconnecte avec des femmes, deux femmes. Elles écoutent merveilleusement. Et je les vois, donc des amis. Et ça a été mon moyen de me réécouter. c'est-à-dire,

  • Speaker #1

    tout simplement,

  • Speaker #0

    des déjeuners entre amis qui m'ont permis d'exprimer ce qui se passait en moi, comment c'était, et donc de réouvrir la porte d'écoute à moi-même. C'est pour ça que j'attache énormément d'importance. Mes programmes sont principalement en groupe, parce que pour moi, le groupe et ses mains tendues d'une femme à l'autre, ces capacités que l'on a à ouvrir des espaces d'écoute, ça nous aide à nous reconnecter à nous-mêmes d'une manière hyper... naturel et agréable.

  • Speaker #1

    Donc, être entourée, être écoutée. Et cette soif que tu décrivais, la curiosité, cette soif d'apprendre, d'être dans l'ouverture d'une certaine façon vers des choses nouvelles. Et tu parlais aussi de ce qui t'a animée, des éléments de moteur. Tu parlais tout à l'heure des femmes qui un jour n'ont plus les langues. C'est comme si d'un coup le moteur s'était été. complètement calé et puis il n'arrive plus à redémarrer. Peut-être que tu as connu des moments où ce moteur est à plat ou jamais finalement grâce à ce soutien dont tu as bénéficié.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas ressenti exactement ça. J'ai ressenti ce moment où, comme je te dis, j'avais l'impression d'être dans une machine à laver parce que mes enfants étaient tout petits et que je m'éloignais trop de moi, trop de ce dont j'avais besoin.

  • Speaker #1

    Et là, il y a eu l'impulsion d'aller te nourrir de quelque chose qui t'était cher. Et c'est ça qui a alimenté ton moteur, peut-être ?

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, l'impulsion, elle est venue d'une séance que j'avais, je faisais à ce moment-là un bilan de... Un bilan de compétence, d'ailleurs, c'est très rigolo parce qu'effectivement, je m'éloignais de moi à cette période-là. Et donc, comme je m'éloignais de moi, je ne me sentais plus aussi bien que ce que j'avais été. Donc, je me suis dit, il y a quelque chose qui ne va pas chez moi. Cette capacité qu'on a, nous, en tant que femmes, de toujours se remettre en question et de se dire que c'est forcément nous, plutôt que le contexte ou la situation qui ne va pas, c'est nous qui n'allons pas. Et donc, j'avais fait un bilan de compétence à ce moment-là. et le coach qui faisait mon bilan de compétences me fait faire un truc de coach là où tu places ces différents domaines de vie Et c'est à ce moment-là que je me suis rendue compte de ça. Donc, il a fallu effectivement une impulsion, ce questionnement, pour que je me rende compte que le problème, ce n'était pas moi en tant que telle. C'était la manière dont je dirigeais ma vie ou ma vie se dirigeait toute seule, j'en sais rien. Et il faisait qu'il y avait quand même là-dedans une grande oubliée qui était moi-même et ce qui mettait de l'énergie dans mon moteur si je reprends l'image.

  • Speaker #1

    C'est intéressant ce que tu dis à propos du fait que ça ne remet pas en question ta valeur en tant que personne, en tant que femme, mais c'est juste les choix que tu fais à un moment parce qu'il y a telle ou telle impulsion de l'extérieur et que tu manques peut-être de discernement et qu'on a besoin de cette prise de conscience. C'est peut-être ce qui se joue au niveau des groupes que tu accompagnes, ces prises de conscience, ces espèces de déclics qui font que derrière, il y a une envie d'aller vers autre chose.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ai le mot qui me vient, c'est terrible. Attention, sortez vos bouchoirs. Mais ouais, c'est une tragédie en fait, ce qu'on vit en ce moment pour les femmes. C'est cette croyance qui est encore tellement tenace qu'elles vont pouvoir faire tourner les familles, les ménages, leur boulot, tout ça, en s'oubliant. C'est terrible, cette croyance qui est tenace. Et en même temps, pour celles qui font le pas et qui viennent en coaching, Il y a tellement un cri du cœur qui les a amenés là, que très vite, on retrouve de la place pour soi. Et à travers des choses simples. Il ne faut pas changer sa vie, se trouver trois heures par jour, partir quinze jours en retraite méditative. Non, ce n'est pas ça les actions. C'est des choses stressantes. C'est s'autoriser à lire quelques quinzaines de minutes par jour, se remettre à faire un petit... de piano. J'ai une jeune femme, là c'était hyper touchant, elle s'entruit qu'elle a reconnecté avec le fait de faire du crochet. Elle faisait ça quand elle était jeune, ado. Et elle a ressorti son matériel et maintenant, elle crochette, elle adore. Et ça, ça redonne toute l'énergie qu'il faut.

  • Speaker #1

    Tu parles souvent de ce chemin de chacune et il y a une métaphore que tu utilises aussi beaucoup par rapport à l'équilibre c'est celle du tabouret. Alors, je t'avoue qu'elle est venue me questionner. Elle est venue questionner aussi d'autres personnes. Et j'aimerais avoir ton point de vue là-dessus. Je suis sûre que ça a évolué. Tu vois, à propos de l'équilibre, des fois, en tant que femme, je trouve que c'est aussi beaucoup de pression qu'on se met dans cette quête d'équilibre. Tu crois que c'est possible, vraiment, cet équilibre ? Est-ce qu'on vend pas un peu du rêve ?

  • Speaker #0

    En fait, tout est une question de définition et de qu'est-ce qui va te satisfaire. Si effectivement, pour... toi, ton idée d'équilibre, c'est quelque chose de stable, parfait, qui n'évolue pas ? Oui, bien sûr, c'est une quête impossible. C'est marrant que tu me dises ça parce qu'il n'y a pas longtemps, j'ai enregistré un podcast avec Nadia Alami qui disait « Moi, je n'aime pas le mot équilibre, je préfère le mot harmonie. » Alors, tu es questionnée. Est-ce que les choses s'harmonisent ensemble ? Et en fait, non, moi, je m'y viens, le mot équilibre. Parce que le mot équilibre, au moins dans l'équilibre, je ne vois pas forcément un truc stable, en fait. Au contraire, et on voit ce truc et c'est comme les mobiles qu'on met au-dessus des... on met au-dessus des enfants et ça bouge et puis ça varie et c'est ok un équilibre c'est quelque chose qui peut être fragile en fait dans ce sens où oui c'est remis en question après un moment, donc moi j'ai pas de soucis avec ce mot équilibre Et bien sûr qu'on ne peut pas tout avoir en même temps, et de manière pérenne, tout bouge. On parlait au tout début de soi, des enfants qui évoluent, notre conjoint peut aussi évoluer, nous-mêmes on évolue, donc on est constamment, et là je ne vais même pas encore rentrer là-dedans, la famille proche, le boulot, les événements qui nous comprennent tous. Non, pour moi l'équilibre c'est fondamentalement quelque chose qui bouge, et en ça, c'est hyper bien, c'est hyper positif. puisque ça nous aide nous-mêmes à être challengés et à nous découvrir et à continuer de grandir. Et c'est marrant qu'on parle de ça parce que ce matin, j'avais un coaching avec une coachée. Alors, j'espère qu'elle ne voudra pas partager ce qui a abouti de sa réflexion. Elle était arrivée à redessiner l'équilibre de sa vie en dessinant plusieurs flores et en disant, finalement, l'équilibre, c'est ça. c'est que quelquefois c'est telle fleur qui va pousser à tel moment, parfois c'est une autre, et c'est OK parce que c'est vivant, et elle était complètement connectée, et cette connexion à cette image avait été hyper puissante, parce qu'elle acceptait fondamentalement le côté naturel des choses et des relations, et effectivement, on le travaille, on rentre dans des boîtes, on adore, et puis les choses bougent, et puis soit on reste, soit on part, et il n'y a rien de dramatique là-dedans, tu vois, c'est fait clic. Et je trouve que quand tu vois l'équilibre comme ça, c'est même quelque chose d'assez vivant.

  • Speaker #1

    J'aime bien cette idée, finalement, de la vie au travers du champ de fleurs ou même du mobile, tu vois, presque. Ça me parle un peu plus, alors peut-être que ça parlera aussi à d'autres femmes. Parce que le tabouret, tu vois, il y a quelque chose d'un peu flippant dans le côté figé, tu vois. Et je me dis...

  • Speaker #0

    Je veux revenir sur le tabouret. Le tabouret, il est très utile à certains moments. En fait, le tabouret, c'est... C'est plus le symbole qu'il y aura toujours des choses dans notre vie, des domaines de vie où, j'en sais rien, ça va être plus difficile avec le conjoint, où nous, on va traverser une phase où on n'est pas bien, ou au boulot, restructuration, il y a quelque chose qui ne va pas. Et le tabouret, ça dit quoi ? Ça dit que souvent, ça peut exister, mais tout ne s'effondre pas en même temps. C'est-à-dire que peut-être qu'au travail, tout d'un coup, c'est une grosse galère, mais... t'as construit dans ta famille, t'as construit avec tes amis, t'as construit avec ton conjoint. Il y a plein d'autres endroits dans ta vie que t'as pu construire. Et donc, le fait d'avoir construit et d'avoir semé dans plein d'endroits différents, te permet de, si quelque chose s'effondre, tu peux garder une stabilité. Et ça, c'est vrai, par exemple, je sais que pour certaines femmes que j'accompagne, ce qui va être difficile, c'est, à un moment donné, la vie de famille qui est épuisante, etc. Par exemple... Le fait d'avoir un travail, et pas forcément le travail de leur rêve, mais un travail où elles peuvent trouver des collègues sympas, etc. C'est très important, ça devient une ressource très importante dans sa vie. Donc, ça permet d'avoir un regard beaucoup plus 360 sur sa vie. On se dit non, mais tiens, ça, ça ne va pas trop en ce moment. Mais où est-ce que ça va bien ? Où est-ce que j'arrive à avoir quand même une partie de mes besoins nourris ? Où est-ce que j'ai des ressources ? Et sur quoi je peux m'appuyer aussi pour continuer d'avancer ?

  • Speaker #1

    Oui. Ok, bon, merci pour cette clarification. Tu vois, ça m'aide à comprendre ta métaphore.

  • Speaker #2

    Voilà pour cette première partie. C'est étrange de se livrer comme ça, mais c'est aussi libérateur. Alors, j'espère que tu y as trouvé des échos, des pistes ou simplement un petit moment de vérité partagé. La suite arrive très vite dans la deuxième partie et on ira encore plus profondément sur d'autres sujets que je te laisserai découvrir. Et en attendant, si cet épisode t'a parlé, n'hésite pas à me le dire déjà, à me laisser un commentaire. à t'abonner et à le partager. C'est important pour moi, pour mon travail et peut-être aussi pour d'autres femmes qui ont besoin d'entendre ces mots. À dans 15 jours pour la suite. Et merci d'être là. Au revoir.

Description

🎉 1 an de podcast… et cette fois, c’est moi qui me livre


Quand mon amie Erika m’a lancé : « Et si je t’interviewais pour fêter les 1 an de ton podcast ? », j’ai ri, un peu gênée… puis j’ai dit oui.
Sans filet. Sans connaître ses questions. Avec un brin d’appréhension… et beaucoup de curiosité.


C’était étrange de changer d’exercice, de passer de celle qui guide à celle qui se confie.


Mais Erika m’a emmenée là où je n’avais pas forcément prévu d’aller… avec douceur, curiosité, et une vraie envie de faire émerger ce qui m’anime profondément.


💬 Ce que tu vas découvrir dans cet épisode :

  • D’où est né Les BienVaillantes, et ce que j’y mets, chaque semaine, de moi.

  • Mes engagements de coach et de femme : entre courage, vulnérabilité et écoute de soi.

  • Ma vision de l’équilibre : entre le tabouret qui soutient et le champ de fleurs qui évolue.

  • Pourquoi j’ai créé mon programme Nest et ce que ça change concrètement dans la vie des femmes que j’accompagne.

  • Mon histoire de maman, d’entrepreneuse… et la perte fondatrice qui m’a fait grandir.


Cet épisode, c’est un moment de vérité. Brut, sincère, vivant.


Et j’espère qu’en le découvrant, tu sentiras à quel point ce podcast est un espace pour toi aussi.


🌟 Toutes mes actualités sont ici 👉 https://linktr.ee/rozenn_lebloa

Retrouve-moi :
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🧠 Fais LE QUIZ pour découvrir ce qui te fait VRAIMENT perdre du temps dans ta vie de maman 👉 https://www.tryinteract.com/share/quiz/6491931019337d00149cb016

🎵 Musique : A Thoughtful Journey – Irina Kakhiani – Lynne Publishing (PRS) – LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Quand mon ami Érika m'a lancé « Et si je t'interviewais pour fêter les un an de ton podcast ? » j'ai ri, un peu gênée, puis j'ai dit oui. Sans fier, sans connaître ses questions, et puis bien sûr avec un brin d'appréhension et un peu de curiosité. Parce que c'est assez étrange de changer d'exercice, de passer de celle qui guide à celle qui se livre. Et Érika m'a menée là où je n'avais pas forcément prévu d'aller. Alors je te laisse découvrir cet échange, brut, sincère, parfois un peu inconfortable pour moi, mais profondément aligné avec ce que je veux. continuer à construire ici un espace vrai, vivant, imparfait et vibrant. Un épisode qui, tu vas le voir, en dit long, sur ma vie, mes valeurs, ma philosophie et l'élan qui porte les bienveillantes depuis un an. Alors, bonne écoute et surtout, merci d'être là, si précieuse, depuis le début.

  • Speaker #1

    Comment tu me sens là tout de suite ?

  • Speaker #0

    Je sais pas. Ouais.

  • Speaker #1

    Tu sais pas comment tu te sens ? Non, non,

  • Speaker #0

    non, là je suis un peu fébrile. On va faire comme s'il n'y avait que toi et moi, ça va être facile

  • Speaker #1

    La proposition, c'était que tu puisses parler de toi, parler de tes accompagnements. Et tu as une façon bien à toi de lancer tes podcasts avec une question centrale. Quand je te dis bienveillante, Rozenn, à quoi ou à qui ça te fait penser ?

  • Speaker #0

    C'est marrant. C'est marrant d'être à cette place-là, en fait. Je me suis vraiment laissée bercer par la question. Et donc, ce qui me vient en premier... Bienveillante, c'est un mot que j'ai composé, enfin qui s'est de fait imposé. Et donc la première chose qui me vient, c'est ce projet-là que j'ai à cœur et que je vois partout maintenant. Je vois tellement de bienveillance partout. Et pas que chez les femmes. Non. Je vois aussi beaucoup d'hommes faire preuve de cette bienveillance. Mon mari qui est plein de bienveillance avec nos enfants. C'est un mot qui devrait absolument exister dans le dictionnaire. Donc la première chose qui me vient, c'est ça, c'est mon attachement à ce projet, mon attachement à donner vraiment toutes ces lettres de noblesse à ces valeurs-là. Parce que je crois que le monde en a terriblement besoin. Et à qui ça le fait penser ? Là, si je retourne avant-avant, et à l'idée même, en fait, de ce podcast, et des bienveillantes, c'est... toutes les femmes avant moi. Je pense à mes grand-mères, je pense à ma mère, je pense à toutes ces femmes ordinaires qui étaient vraiment dans ce courage et cette générosité. Et ça paraît presque normal. Ça semble faire partie du quotidien. Et pour autant, c'est beaucoup d'attention, c'est beaucoup d'effort, c'est beaucoup de dévotion. Et voilà, j'ai envie qu'on se dise que ce n'est pas normal d'être à ce point dans la gentillesse, dans la générosité, dans le courage. C'est une forme de don qu'on fait aux autres et au monde et j'ai vraiment envie qu'on salue ça. Je pense surtout à elles, qui le faisaient de manière complètement normale et qui pour autant ont porté leur famille.

  • Speaker #1

    Cette notion de normalité, finalement. Tu parles du courage. C'est un mot qui m'interpelle. Je me demande les limites aussi de ce courage. Comment tu les établirais, ces limites ? Est-ce qu'il faut être si courageuse ? Est-ce qu'on a le droit parfois de manquer de courage ? C'est quoi ton point de vue par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    On doit manquer de courage parfois. En fait, on ne doit rien. C'est une phrase affreuse. Je déteste commencer ma phrase comme ça. Mais merci pour ta question, parce que je vois aussi beaucoup de femmes dans mon quotidien de coach pour femmes , qui sont épuisées à force d'être courageuses. C'est vrai. Mais le problème, ce n'est pas le courage. Le problème, c'est notre limite. C'est d'être nous, d'avoir notre place. C'est-à-dire que souvent, ces femmes, et ça m'est arrivé aussi à certains moments dans ma vie, on s'oublie. Donc à partir du moment où on s'oublie, on n'a qu'une limite et c'est là qu'arrivent les excès. Moi je ne pense pas qu'une femme ça doit être fort. Par exemple, je pense qu'une femme, ça doit être fort quand elle veut et faible quand elle veut ou quand elle peut. Je ne sais pas, c'est comme une relation, on a le droit d'être tout. Et il y a des moments où on sera forte et il y a des moments où on sera faible. Et il y a des moments où on aura le courage, il y a des moments où on n'aura pas le courage et puis on fera des choses, on restera dans un canapé à regarder la télé, on n'aura pas le courage de répéter pour la dixième, onzième, douzième fois la même chose à ses enfants. Et c'est OK. Voilà, je ne sais pas si j'ai répondu à ta question, mais en tout cas, pour moi, le courage est nécessaire pour déplacer des montagnes. Et je pense que les femmes déplacent des montagnes tous les jours sans s'en rendre compte. Et en même temps, ce n'est pas une fin en soi. Je pense qu'il y a cette notion d'écoute de soi qui prévaut à tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, ça me parle. Je te remercie pour ta réponse et ce côté on doit, parce que... Les injonctions, je trouve que c'est un poids de plus sur les épaules des femmes. Des fois, c'est très lourd. Je te remercie d'avoir clarifié ça pour moi. Tu parles des limites associées à cette notion de courage. Comment, toi, tu fais pour identifier finalement les limites de ce qui est OK, de ce qui ne l'est plus ? Comment tu as cheminé au travers de ça ?

  • Speaker #0

    Yes, c'est chouette de ne pas connaître les questions en avance. Oui, parce que ça me fait voyager, en fait. Ça me fait vraiment voyager dans le temps. Je crois qu'il y a eu toute une période de ma vie, jusqu'à il n'y a pas si longtemps que ça, jusqu'à ce que je devienne entrepreneuse, où c'est autant de questions que je ne me posais pas. C'est-à-dire que, comme beaucoup, j'étais dans une forme d'habitude, de routine, de je dois, même si je me sentais libre dans plein d'endroits de ma vie. Et depuis que je suis entrepreneuse, preneuse depuis que je suis je ne sais pas comment on dirait ça, mon véhicule. En tout cas, j'ai besoin de prendre soin de moi, de mon énergie parce que je coach, je fais des formations, je fais des contenus comme les podcasts, etc. Donc, j'ai besoin d'être très en énergie. Et depuis que ça, c'est devenu central et depuis que je regarde ça, je me rends compte que j'ai beaucoup plus de limites que je ne m'imaginais. Je me rends compte, par exemple, que je ne suis pas du tout du matin. Ça semble bête ! Mais quand je regarde ma vie,

  • Speaker #1

    je me dis le nombre de fois où je me suis levée tôt,

  • Speaker #0

    et dès le matin, à fond, allez, on y va, les enfants, la voiture, il faut partir en déplacement, et je l'ai fait sans même m'écouter. Et voilà, c'est un exemple. Mais je sens aussi que dans certaines journées, j'ai tel programme, telle chose à faire, et je sens que non, là, ce n'est pas juste pour moi, et donc j'écoute ces limites-là, que je n'ai pas du tout le plaisir et le loisir de couper avant. Donc je pense que c'est un vrai chemin. C'est pas un jour, tu découvres et tu as tes limites, et particulièrement les femmes pour le coup, alors parce que je ne sais pas ce que c'est que d'être dans la peau d'un homme, donc je vais parler dans la peau des femmes. On est souvent tellement orienté vers les autres qu'on a du mal à regarder en soi et à se dire mais qu'est-ce qui est juste pour moi ? Et donc à regarder ses limites. Mais cette notion de limite, c'est quelque chose que je travaille beaucoup dans mes programmes notamment, parce que certes... C'est un chemin de tous les jours. Certes, ça évolue tout le temps, mais c'est absolument central.

  • Speaker #1

    OK. Oui, et puis tu dis, tu as l'écoute de ces limites en toi. C'est quoi les indicateurs ? Enfin, tu vois, il n'y a pas une petite voix à l'intérieur de toi, ou peut-être, je ne sais pas, qui dit qu'il y a une limite pour moi. C'est quoi écouter ces limites ?

  • Speaker #0

    Eh bien, là, spontanément, quand tu dis ça, je pense à deux. Le premier, c'est quand même le niveau de fatigue et d'envie. C'est dommage, parce que souvent, quand on parle de fatigue, c'est très, très mal vu. Oh là là, ça m'a pris soin, je suis fatiguée, on va tout faire, se bourrer de vitamines, etc. pour aller bien. Mais non, c'est déjà un signe que notre corps ou notre tête nous dit des choses. Donc, il y a déjà ce premier signe. Et pour moi, je sais que je fonctionne comme ça. Tous ceux qui font... Le human design, c'est suite à une séance en human design, on lit ça. Je ne saurais plus l'expliquer parce que je ne suis pas du tout spécialiste là-dedans. Mais moi, quand j'écoute mon intuition dans mon ventre, ça fait oui ou ça fait non.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Voilà. Donc ça, apprendre à écouter ça. Par exemple, si tu me proposes, ça peut être, tiens, demain soir, je fais une soirée chez moi, tu viens. Je dois sentir, ça fait oui ou ça fait non. Ok. En moi, c'est très… cette intuition, en fait. et de reprendre à chaque fois la boussole de dire est-ce que c'est ok pour moi ? Et peut-être accepter qu'il n'y a pas de raison plus particulière que ça. Il ne faut pas une raison suprême pour se dire ça, je n'ai pas envie de faire ça, non, ça ne sonne pas juste pour moi.

  • Speaker #1

    Il y a comme une sorte d'intuition, un ressenti corporel peut-être ?

  • Speaker #0

    Oui, pour moi.

  • Speaker #1

    C'est comme ça que ça marche aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas forcément corporel. C'est marrant. Je ne sais pas comment ça va être transcrit ça pour tous ceux qui m'écoutent. C'est vraiment, je me pose la question et je sens si la réponse c'est oui ou c'est non. Tiens, on ira chez Erika demain.

  • Speaker #1

    Tu vas me donner envie de faire une soirée film.

  • Speaker #0

    Soirée film demain, c'est plutôt oui ou c'est plutôt non. Pour moi, c'est comme ça. et après je te parlais de moi, mon expérience par rapport aux limites je pense qu'il y a aussi des choses qu'on peut et qu'il est bien de créer dans des formes de routine par exemple ça paraît classique mais c'est tellement important pas de téléphone à table quand on est en famille pour préserver ces moments là, des moments où dans ma vie j'ai par exemple décidé bon ben je ne sors plus l'ordi le week-end pour préserver des moments en famille. Eh bien, je prends du temps pour moi. Tout mon temps n'est pas pour les enfants. Donc, je me planifie un temps de sport le mardi et le samedi matin, par exemple. Il y a aussi d'emblée se poser ces limites-là, parce qu'on sait que le naturel, le quotidien et tout son débordement va probablement nous challenger. Donc, je trouve que c'est... Très bien aussi de réfléchir à ces limites en termes de règles, pas qu'on s'impose d'une manière radicale, mais comme des jalons que l'on pose et qui vont nous aider à préserver les choses qui sont importantes pour nous.

  • Speaker #1

    Donc il y a des limites de toi à toi, des limites dans les relations aux autres et puis dans la vie de famille, c'est un élément important pour toi. Et puis peut-être l'autorisation à les réinventer. Finalement, tu disais tout à l'heure, des fois tu écoutes ton... Alors, pas ton ressenti, mais l'intuition, ce que ça te dit à l'intérieur. Et peut-être tu remanies certains cadres que tu as fixés, par exemple. Imaginons, pour la famille, tu es capable de peut-être changer les rails du jeu. Un jour, on a le droit au téléphone ou comment ça fonctionne. C'est quoi la flexibilité que tu t'accordes ?

  • Speaker #0

    Alors là, il y a différents sujets. Déjà, est-ce qu'on revisite nos limites et nos règles ? Mais tout le temps. tout le temps. On se rend compte qu'on évolue tout le temps. Il faut s'autoriser à se dire ce qui était vrai pour moi et juste pour moi avant bouge après, même dans nos valeurs. Quand on regarde des valeurs, elles ont tendance à évoluer avec le temps. C'est merveilleux parce que ça veut dire que la connaissance de soi et le plaisir de vivre avec soi-même est finalement inépuisable. Donc ça, c'est un premier point. Et j'aime bien cette règle qu'on dit souvent. Souvent, ça me varie et ça m'énervait beaucoup. et en fait maintenant je le prends comme un tu vois un droit que je m'octroie, souvent ça me varie c'est comme ça, j'ai le droit de changer d'avis et voilà et pour les enfants, nos enfants sont nos maîtres là-dessus, c'est-à-dire que de toute façon ils évoluent ils bougent la relation avec elles change une relation qui est très comment dire ça hiérarchique presque quand ils sont tous tout petit. Là, mes enfants, ils ont 13 et 11 ans. On dit évidemment que leur personnalité se développe davantage, leur besoin d'affirmation. Donc, oui, on change les règles. Hier encore, on changeait les règles à la maison sur les tâches.

  • Speaker #1

    Peut-être t'écoutes aussi les besoins de tes enfants, leurs propres limites, ce qui est OK ou ce qui ne l'est pas.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Pour eux,

  • Speaker #0

    exactement. C'est grandir ensemble, en fait. Et eux nous font grandir parce que... Je partage souvent ça avec mes coachées. Nos enfants, souvent, n'ont pas de mal à grandir. Ils avancent, ils passent d'étape en étape, sans trop se poser de questions, même l'adolescence. On dit tout le temps que c'est une période terrible. Moi, je crois que mes enfants, pré-ado, ado, ils vivent ça très bien. C'est parfois plus une difficulté de parent qu'une difficulté d'enfant. Et je dis souvent, aux coachées aussi, il n'y a pas de mise à jour maman. C'est-à-dire que nos enfants ont passé leurs différentes phases, et nous quelquefois, on a du mal à les voir grandir ou on a du mal à voir notre rôle changer. Le besoin de l'enfant change, évolue et nous, je rêve de câliner mon petit garçon de 11 ans quand je veux, comme avant. Mais aujourd'hui, lui, son kiff, c'est de faire du vélo avec ses copains. Donc, je vais réajuster ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu proposes un peu des mises d'un jour pour maman dans les temps d'échange entre femmes ? Est-ce que justement c'est ça l'invitation ? de... se remettre un petit peu en question et de faire bouger les lignes ?

  • Speaker #0

    Il y a différents cas. Il y a des cas de coaching individuel qui sont plus des mises à jour. C'est à un moment donné, tiens, il y a un challenge, il y a quelque chose qui est plus juste dans ma vie. Hop, on a besoin d'un coach pour nous faire regarder et puis se mettre en action. d'une manière différente qui nous est juste et très personnelle. Dans mon programme principal qui est NEST, je dirais pas que c'est une mise à jour. D'ailleurs, le programme s'appelle Nouvelle Base pour une vie épanouie. C'est-à-dire que souvent, les femmes qui arrivent dans Nes se sont perdues. Elles ont tellement donné pour les autres, elles ont tellement voulu tout bien faire. C'est que des femmes très, très bien dans mes programmes. Parce qu'elles ont tout voulu faire bien pour les autres. Et puis, un jour, elles sont épuisées. Alors, soit vraiment épuisées, c'est-à-dire qu'elles ont été arrêtées pour burn-out, elles sont suivies médicalement, mais il n'y a pas forcément ce « comment je réorganise et je vis ma vie d'après ? » Soit, ce n'est pas aussi critique, mais elles sentent qu'il y a un truc qui s'est perdu. Typiquement, là, dans le dernier programme, il y avait encore deux mamans qui ont été des mamans parfaites, vraiment, cochées plein de cases. Et puis, un jour, elles se lèvent et il n'y a plus… L'agnac, la vitalité, il y a plein de choses qui leur pèsent, etc. Elles ne savent pas expliquer pourquoi. Et en fait, on reprend ce que j'appelle les nouvelles bases pour une vie épanouie parce qu'on revoit les règles du jeu. Parce que les règles du jeu des femmes et des mamans en particulier en ce moment, c'est fortement basé sur, alors ça va jusqu'au sacrifice, mais en tout cas, se dévouer, donner à l'autre, gérer parfaitement. Donc on revoit ces règles-là. et souvent Ça fait un effet assez libérateur parce qu'elles se rendent compte qu'elles peuvent vivre une vie de femme tout à fait équilibrée, avec des lunettes différentes, en voyant les choses différemment, et que c'est salvateur aussi pour toute la famille. Que tout le monde va reprendre sa place, elle est beaucoup plus équilibrée, beaucoup moins centrée sur la femme qui est centrale et qui gère tout. Et après, ce n'est que des chemins personnels, puisque les familles sont différentes, et que les femmes ont des envies différentes, et donc il n'y a pas un seul chemin qui se ressemble.

  • Speaker #1

    Alors, tu parles de chemin personnel. Ça me donne envie de te questionner sur, finalement, comment les choses ont évolué pour toi. Et quels ont été les défis sur ton chemin ? Peut-être aussi les aides que tu as reçues sur ce chemin personnel qui est le tien.

  • Speaker #0

    Yes, en tant que maman, plutôt, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Écoute, peut-être on peut faire quelque chose qui fait le lien entre toi en tant que maman et femme, et puis ce que tu proposes maintenant.

  • Speaker #0

    Je vais plus faire le lien sur mon parcours de maman, pour faire le lien avec là où j'accompagne beaucoup de femmes aujourd'hui. Je dirais que ça commence par le fait que j'ai mes enfants assez tard, à 36 et 37 ans, pour Isée après un parcours de PMA. Donc tu vois, il y a cette forme d'attente, de ce moment où enfin je vais être maman, comme un graal que tu obtiens. Et cette attente, et puis le fait de se dire « je vais être une maman absolument partout » . faite ou idéale dans ces conditions-là. Donc, je crois que ça commence avec cette pression que je me suis mise toute seule, de manière assez logique et qui est très sociétale aussi, parce que j'en compte beaucoup de mamans qui traversent ça. Et puis, assez vite, il y a un élément fondateur dans mon histoire et qu'au moment où j'essaye de tomber enceinte, puis je tombe enceinte, c'est un moment où ma maman tombe malade. une maladie incurable et dont elle va décéder un an et demi après. Donc, je deviens maman et au même moment, je perds ma maman. Et ça, je crois que ça a été fondateur pour vraiment deux raisons. La première raison, c'est toutes les difficultés que j'ai eues en tant que mère après et toutes les difficultés que j'ai eues à profiter de ma maman. C'était une souffrance inacceptable. Je ne pouvais pas envisager de ne pas profiter de mes enfants en étant maman. Parce que quand ma fille était toute petite et que je la tenais dans mes bras, je pleurais en me disant « je ne sais pas combien de temps j'ai avec elle » . Donc il y a ça, comme obsession, pour trouver des solutions pour bien vivre ma vie de maman. Et puis l'autre chose, c'est, tu sais, en tant que coach, on dit souvent que dans toutes les épreuves, il y a un cadeau caché. Et je sais que dans le départ de maman, le cadeau caché, maman était quelqu'un de tellement... présente, tellement... Voilà, elle s'est arrêtée de travailler pour nous, elle avait des idées fortes, etc. J'ai dû inventer mon chemin, moi, sans son regard. Et ça, c'est le cadeau caché, parce que forcément, je suis devenue la maman que je voulais, pas la maman qui aurait fait plaisir à ma maman. Voilà, donc je pense à ça. Donc il y a eu ça. Après, il y a eu bien évidemment mon travail, puisque j'avais un travail que j'adorai s, il y avait des moments oû j'étais en déplacement. Donc, l'enjeu est très vite devenu comment je reste une professionnelle exemplaire et une maman au top qui profite de... ses enfants parce que, voilà, comme je te l'ai expliqué, c'était devenu super important. Voilà, donc ce challenge-là, comment je réussis ce challenge, ça m'a beaucoup, beaucoup inspirée, ça m'a beaucoup fait travailler. J'ai beaucoup appris sur moi et sur comment on pouvait gagner en présence, en efficacité, autant pour ses enfants qu'au travail. Et la suite du parcours, c'est quand je deviens entrepreneuse, ça vient moins me toucher en tant que maman. cette partie-là. Peut-être parce que mes enfants sont plus grands aussi et ce parcours d'entrepreneuse, il vient aussi à un moment donné où ça envole et où j'ai pu se loisir de m'investir pleinement sur un autre projet.

  • Speaker #1

    Oui. On reviendra sur ce côté de l'entrepreneuriat. Peut-être en lien avec ce que tu nous partages et merci de nous partager ces événements marquants et notamment le décès de ta maman. par rapport à ces défis, qu'est-ce qui t'a aidée finalement ? Comment tu t'es fait accompagner toi-même ? Quelles ont été les rencontres, le soutien dont tu as bénéficié sur ce chemin ?

  • Speaker #0

    Écoute, j'ai fait beaucoup, beaucoup de choses. Je crois que la première chose, c'est que je n'ai jamais été seule. C'est-à-dire que même maman partie, il y a des tentes qui sont... une cousine qui est extraordinaire, j'ai des soeurs, même si j'étais loin parce que j'habitais à Avignon et je suis originaire de Lille et que ma famille était dans le nord, j'ai jamais été seule. Voilà, après c'est bizarre de dire ça comme ça mais ce qui ne m'a jamais lâchée, ce qui était vraiment très très important, c'est que j'ai une curiosité et un besoin d'apprendre qui sont inébranlables. Donc c'est vraiment une, j'allais dire force, mais c'est pas une force, c'est que... C'est non négociable chez moi. J'ai besoin de ça pour être bien. Et d'ailleurs, dans les premières années de mes enfants, il faut quand même imaginer que je tombe enceinte, pendant la maladie de maman, je perds maman, je retombe enceinte, donc tout ça avec des allaitements. J'ai quand même quasiment cinq ans où j'ai l'impression de passer à la moulinette. Et ce qui me fait ressortir de cette moulinette-là, c'est ce besoin d'apprendre. où je retourne faire ce que j'avais oublié parce que voilà, il y avait une nécessité à m'occuper de mes enfants. Voilà, je retourne faire des ateliers. Un atelier que tu connais qui était un atelier sur l'enneagramme. Je pousse la porte et là, je reconnais ce besoin d'apprendre une grande vie. Donc, il y a ça. Et donc, après ça, il n'y a eu que des ateliers, des formations, des formations en PNL, des podcasts, des livres que j'ai lus. Voilà, coaching à deux ans et demi avec un psy, des ateliers, des ateliers d'éducation. Qu'est-ce que je dis ? Encore des stages de développement personnel, mon école de coaching. J'y suis souvent. J'aurais pu partir faire un safari avec mes enfants pendant 15 jours, ça m'aurait été de même. Mais bon, aujourd'hui, je suis riche de tout ça. Et non seulement je vis de ma passion, mais je peux en plus le transmettre à toutes ces femmes. Donc, c'est merveilleux. Et puis, il y a eu, pareil, à ce moment-là, je me suis dit, je reconnecte avec mon besoin d'apprendre et je reconnecte avec des femmes, deux femmes. Elles écoutent merveilleusement. Et je les vois, donc des amis. Et ça a été mon moyen de me réécouter. c'est-à-dire,

  • Speaker #1

    tout simplement,

  • Speaker #0

    des déjeuners entre amis qui m'ont permis d'exprimer ce qui se passait en moi, comment c'était, et donc de réouvrir la porte d'écoute à moi-même. C'est pour ça que j'attache énormément d'importance. Mes programmes sont principalement en groupe, parce que pour moi, le groupe et ses mains tendues d'une femme à l'autre, ces capacités que l'on a à ouvrir des espaces d'écoute, ça nous aide à nous reconnecter à nous-mêmes d'une manière hyper... naturel et agréable.

  • Speaker #1

    Donc, être entourée, être écoutée. Et cette soif que tu décrivais, la curiosité, cette soif d'apprendre, d'être dans l'ouverture d'une certaine façon vers des choses nouvelles. Et tu parlais aussi de ce qui t'a animée, des éléments de moteur. Tu parlais tout à l'heure des femmes qui un jour n'ont plus les langues. C'est comme si d'un coup le moteur s'était été. complètement calé et puis il n'arrive plus à redémarrer. Peut-être que tu as connu des moments où ce moteur est à plat ou jamais finalement grâce à ce soutien dont tu as bénéficié.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas ressenti exactement ça. J'ai ressenti ce moment où, comme je te dis, j'avais l'impression d'être dans une machine à laver parce que mes enfants étaient tout petits et que je m'éloignais trop de moi, trop de ce dont j'avais besoin.

  • Speaker #1

    Et là, il y a eu l'impulsion d'aller te nourrir de quelque chose qui t'était cher. Et c'est ça qui a alimenté ton moteur, peut-être ?

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, l'impulsion, elle est venue d'une séance que j'avais, je faisais à ce moment-là un bilan de... Un bilan de compétence, d'ailleurs, c'est très rigolo parce qu'effectivement, je m'éloignais de moi à cette période-là. Et donc, comme je m'éloignais de moi, je ne me sentais plus aussi bien que ce que j'avais été. Donc, je me suis dit, il y a quelque chose qui ne va pas chez moi. Cette capacité qu'on a, nous, en tant que femmes, de toujours se remettre en question et de se dire que c'est forcément nous, plutôt que le contexte ou la situation qui ne va pas, c'est nous qui n'allons pas. Et donc, j'avais fait un bilan de compétence à ce moment-là. et le coach qui faisait mon bilan de compétences me fait faire un truc de coach là où tu places ces différents domaines de vie Et c'est à ce moment-là que je me suis rendue compte de ça. Donc, il a fallu effectivement une impulsion, ce questionnement, pour que je me rende compte que le problème, ce n'était pas moi en tant que telle. C'était la manière dont je dirigeais ma vie ou ma vie se dirigeait toute seule, j'en sais rien. Et il faisait qu'il y avait quand même là-dedans une grande oubliée qui était moi-même et ce qui mettait de l'énergie dans mon moteur si je reprends l'image.

  • Speaker #1

    C'est intéressant ce que tu dis à propos du fait que ça ne remet pas en question ta valeur en tant que personne, en tant que femme, mais c'est juste les choix que tu fais à un moment parce qu'il y a telle ou telle impulsion de l'extérieur et que tu manques peut-être de discernement et qu'on a besoin de cette prise de conscience. C'est peut-être ce qui se joue au niveau des groupes que tu accompagnes, ces prises de conscience, ces espèces de déclics qui font que derrière, il y a une envie d'aller vers autre chose.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ai le mot qui me vient, c'est terrible. Attention, sortez vos bouchoirs. Mais ouais, c'est une tragédie en fait, ce qu'on vit en ce moment pour les femmes. C'est cette croyance qui est encore tellement tenace qu'elles vont pouvoir faire tourner les familles, les ménages, leur boulot, tout ça, en s'oubliant. C'est terrible, cette croyance qui est tenace. Et en même temps, pour celles qui font le pas et qui viennent en coaching, Il y a tellement un cri du cœur qui les a amenés là, que très vite, on retrouve de la place pour soi. Et à travers des choses simples. Il ne faut pas changer sa vie, se trouver trois heures par jour, partir quinze jours en retraite méditative. Non, ce n'est pas ça les actions. C'est des choses stressantes. C'est s'autoriser à lire quelques quinzaines de minutes par jour, se remettre à faire un petit... de piano. J'ai une jeune femme, là c'était hyper touchant, elle s'entruit qu'elle a reconnecté avec le fait de faire du crochet. Elle faisait ça quand elle était jeune, ado. Et elle a ressorti son matériel et maintenant, elle crochette, elle adore. Et ça, ça redonne toute l'énergie qu'il faut.

  • Speaker #1

    Tu parles souvent de ce chemin de chacune et il y a une métaphore que tu utilises aussi beaucoup par rapport à l'équilibre c'est celle du tabouret. Alors, je t'avoue qu'elle est venue me questionner. Elle est venue questionner aussi d'autres personnes. Et j'aimerais avoir ton point de vue là-dessus. Je suis sûre que ça a évolué. Tu vois, à propos de l'équilibre, des fois, en tant que femme, je trouve que c'est aussi beaucoup de pression qu'on se met dans cette quête d'équilibre. Tu crois que c'est possible, vraiment, cet équilibre ? Est-ce qu'on vend pas un peu du rêve ?

  • Speaker #0

    En fait, tout est une question de définition et de qu'est-ce qui va te satisfaire. Si effectivement, pour... toi, ton idée d'équilibre, c'est quelque chose de stable, parfait, qui n'évolue pas ? Oui, bien sûr, c'est une quête impossible. C'est marrant que tu me dises ça parce qu'il n'y a pas longtemps, j'ai enregistré un podcast avec Nadia Alami qui disait « Moi, je n'aime pas le mot équilibre, je préfère le mot harmonie. » Alors, tu es questionnée. Est-ce que les choses s'harmonisent ensemble ? Et en fait, non, moi, je m'y viens, le mot équilibre. Parce que le mot équilibre, au moins dans l'équilibre, je ne vois pas forcément un truc stable, en fait. Au contraire, et on voit ce truc et c'est comme les mobiles qu'on met au-dessus des... on met au-dessus des enfants et ça bouge et puis ça varie et c'est ok un équilibre c'est quelque chose qui peut être fragile en fait dans ce sens où oui c'est remis en question après un moment, donc moi j'ai pas de soucis avec ce mot équilibre Et bien sûr qu'on ne peut pas tout avoir en même temps, et de manière pérenne, tout bouge. On parlait au tout début de soi, des enfants qui évoluent, notre conjoint peut aussi évoluer, nous-mêmes on évolue, donc on est constamment, et là je ne vais même pas encore rentrer là-dedans, la famille proche, le boulot, les événements qui nous comprennent tous. Non, pour moi l'équilibre c'est fondamentalement quelque chose qui bouge, et en ça, c'est hyper bien, c'est hyper positif. puisque ça nous aide nous-mêmes à être challengés et à nous découvrir et à continuer de grandir. Et c'est marrant qu'on parle de ça parce que ce matin, j'avais un coaching avec une coachée. Alors, j'espère qu'elle ne voudra pas partager ce qui a abouti de sa réflexion. Elle était arrivée à redessiner l'équilibre de sa vie en dessinant plusieurs flores et en disant, finalement, l'équilibre, c'est ça. c'est que quelquefois c'est telle fleur qui va pousser à tel moment, parfois c'est une autre, et c'est OK parce que c'est vivant, et elle était complètement connectée, et cette connexion à cette image avait été hyper puissante, parce qu'elle acceptait fondamentalement le côté naturel des choses et des relations, et effectivement, on le travaille, on rentre dans des boîtes, on adore, et puis les choses bougent, et puis soit on reste, soit on part, et il n'y a rien de dramatique là-dedans, tu vois, c'est fait clic. Et je trouve que quand tu vois l'équilibre comme ça, c'est même quelque chose d'assez vivant.

  • Speaker #1

    J'aime bien cette idée, finalement, de la vie au travers du champ de fleurs ou même du mobile, tu vois, presque. Ça me parle un peu plus, alors peut-être que ça parlera aussi à d'autres femmes. Parce que le tabouret, tu vois, il y a quelque chose d'un peu flippant dans le côté figé, tu vois. Et je me dis...

  • Speaker #0

    Je veux revenir sur le tabouret. Le tabouret, il est très utile à certains moments. En fait, le tabouret, c'est... C'est plus le symbole qu'il y aura toujours des choses dans notre vie, des domaines de vie où, j'en sais rien, ça va être plus difficile avec le conjoint, où nous, on va traverser une phase où on n'est pas bien, ou au boulot, restructuration, il y a quelque chose qui ne va pas. Et le tabouret, ça dit quoi ? Ça dit que souvent, ça peut exister, mais tout ne s'effondre pas en même temps. C'est-à-dire que peut-être qu'au travail, tout d'un coup, c'est une grosse galère, mais... t'as construit dans ta famille, t'as construit avec tes amis, t'as construit avec ton conjoint. Il y a plein d'autres endroits dans ta vie que t'as pu construire. Et donc, le fait d'avoir construit et d'avoir semé dans plein d'endroits différents, te permet de, si quelque chose s'effondre, tu peux garder une stabilité. Et ça, c'est vrai, par exemple, je sais que pour certaines femmes que j'accompagne, ce qui va être difficile, c'est, à un moment donné, la vie de famille qui est épuisante, etc. Par exemple... Le fait d'avoir un travail, et pas forcément le travail de leur rêve, mais un travail où elles peuvent trouver des collègues sympas, etc. C'est très important, ça devient une ressource très importante dans sa vie. Donc, ça permet d'avoir un regard beaucoup plus 360 sur sa vie. On se dit non, mais tiens, ça, ça ne va pas trop en ce moment. Mais où est-ce que ça va bien ? Où est-ce que j'arrive à avoir quand même une partie de mes besoins nourris ? Où est-ce que j'ai des ressources ? Et sur quoi je peux m'appuyer aussi pour continuer d'avancer ?

  • Speaker #1

    Oui. Ok, bon, merci pour cette clarification. Tu vois, ça m'aide à comprendre ta métaphore.

  • Speaker #2

    Voilà pour cette première partie. C'est étrange de se livrer comme ça, mais c'est aussi libérateur. Alors, j'espère que tu y as trouvé des échos, des pistes ou simplement un petit moment de vérité partagé. La suite arrive très vite dans la deuxième partie et on ira encore plus profondément sur d'autres sujets que je te laisserai découvrir. Et en attendant, si cet épisode t'a parlé, n'hésite pas à me le dire déjà, à me laisser un commentaire. à t'abonner et à le partager. C'est important pour moi, pour mon travail et peut-être aussi pour d'autres femmes qui ont besoin d'entendre ces mots. À dans 15 jours pour la suite. Et merci d'être là. Au revoir.

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