Speaker #0Et si les émotions que tu fuis étaient en réalité la clé de ton bien-être ? Tu admettras qu'on passe un temps considérable à éviter d'être triste, en colère, malheureux, etc. Mais si au lieu de les fuir et de les éviter, ces émotions, on apprenait à les accueillir et surtout à apprendre d'elles. Que deviendrait ta vie ? C'est ce que je te propose d'explorer dans cet épisode, en commençant par une émotion qu'on déteste tous, la frustration. Et avant de commencer, je voulais te rappeler qu'il y a un truc qui ne te coûte rien du tout et qui est très utile pour m'aider, c'est de t'abonner. Donc si ce n'est pas encore fait, c'est le bon moment pour t'abonner à mon podcast. Welcome dans les BienvAillantes, ce petit coin du monde qui est le nôtre, un endroit où nous, femmes pleines d'ambition et mamans au grand cœur, venons échanger, s'inspirer et grandir ensemble. Moi, c'est Rozenn, coach certifiée spécialisée dans l'accompagnement de l'équilibre de vie des femmes. Je suis ta compagne de route sur ce chemin, parfois chaotique, mais ô combien enrichissant, quand on veut marier nos rêves professionnels, personnels et nos joies familiales. Alors, nous avons vu dans l'épisode 11 que tout ce que nous faisions dans notre vie était drivé par nos émotions, c'est-à-dire par ce besoin, cette envie, enfin ce réflexe de fuir les émotions désagréables et d'aller rechercher les émotions agréables. Si tu n'as pas écouté cet épisode, je regarde en profondeur tout ce que ça impacte. Et en fait, c'est un sujet tel que j'ai voulu l'explorer encore davantage avec toi et voir l'impact qu'ont la fuite de certaines émotions concrètement dans ta vie, en prenant bien évidemment les plus mordantes, les plus désagréables. Donc le problème avec ce réflexe que nous avons, si on n'y fait pas attention, de driver notre vie en fonction de ces émotions qu'on veut fuir et ces émotions qu'on veut aller chercher, c'est que nos décisions deviennent irrationnelles et qu'on s'éloigne de la vie. telle qu'on veut la vivre. Et puis en plus de ça, ça nous impose une relation qui est très tordue avec les émotions au quotidien parce qu'on ressent des émotions quotidiennement. Et si le but du jeu, c'est de fuir celles qui ne nous plaisent pas et de ne chercher que celles qui vont bien à tout prix, eh bien ça va façonner beaucoup trop notre quotidien. Imaginez quelqu'un qui ne veut être que heureux. et qui se mettrait à éviter absolument tous les problèmes, tous les conflits, toutes les situations délicates. En fait, ça induirait et ça impacterait beaucoup trop sa vie. Donc, c'est finalement la première chose à intégrer, c'est que les émotions font absolument partie de notre expérience humaine. Alors, je sais qu'on est dans l'ère du "sur-développement personnel", où on devrait être capable d'être zen et heureux tout le temps. En tout cas, on nous fait croire qu'en apprenant les bonnes clés, on pourrait être comme ça, mais c'est complètement faux. Parce que, être humain, c'est éprouver des émotions. Ça fait complètement partie de notre fonctionnement physiologique. Si je prenais une image, c'est comme si on voulait aller se baigner sans vouloir être mouillé. C'est pareil. On veut être humain, mais éviter les émotions qui ne nous arrangent pas. Ça me rappelle d'ailleurs une de mes coachées qui m'a expliqué que son fils voulait aller sur la plage, mais il ne voulait pas sentir le sable. Donc, il fallait mettre des chaussettes, un body, etc. Bon, ben voilà, c'est un petit peu la même chose. Vous imaginez toutes les contorsions qu'on fait dans notre vie pour être dans le sable mais pas sentir le sable ; de la même manière pour être humain mais pas sentir les émotions. Donc il ya un vrai enjeu à rentrer en amitié avec ce qu'on ressent, à rentrer dans ce monde là, à l'accepter plutôt que de lutter. Et d'ailleurs pour tout ce qui est émotions, on connaît bien le phénomène. Tu le connais sous le nom de l'effet cocotte minute. Plus tu vas éviter de ressentir quelque chose, plus tu vas éviter la colère et plus tu vas pouvoir exploser, plus tu vas éviter la tristesse et plus ça va être là lancinant dans ta vie. Donc il y a déjà vraiment ce premier bienfait de rentrer en contact, en curiosité, en amitié avec ces émotions, avec aussi ce constat qu'une émotion ne va pas nous tuer. Je ne veux pas minimiser la portée et la puissance de certaines émotions, dans des cas notamment tragiques, mais physiologiquement ça ne peut pas te tuer. Tu peux la traverser avec cette certitude que tu vas le faire. Yu vas la traverser. Et puis bien évidemment, l'autre intérêt de ne pas éviter ou fuir les émotions dites désagréables, c'est d'avancer vers là où on veut vraiment. Il faut t'imaginer naviguer sur un bateau et de ne prendre que les vents qui te poussent agréablement. Non, si tu veux aller à un endroit, par moment, il y aura des vents contraires, des vents qui ne te sont pas, on va dire, favorables immédiatement sur le papier. Mais comme un navigateur, tu vas barrer, mener ta navigation, ta voile pour aller là où tu veux sans avoir peur de ces vents-là. Et enfin, toutes les émotions ont une vertu. Elles sont là comme un signal d'alerte, comme un message qui t'est envoyé et qui est là pour t'aider à comprendre ce qui se passe en toi. Et donc, dans les prochains épisodes, je voudrais faire un focus sur des émotions qu'on a souvent l'habitude de fuir. Et je voudrais commencer aujourd'hui par cette terrible émotion qu'est la frustration. Comme tout le monde, c'est une émotion que je déteste traverser. Quand je n'ai pas ce que je veux, quand je ne suis pas là où je veux être. Et je crois que je ne suis pas la seule. Et c'est bien une émotion qu'on évite d'avoir, déjà sur tout ce qui est achat, avoir. Pour éviter d'être frustrée, eh bien, on va immédiatement aller commander sur Amazon le dernier bouquin qu'on veut lire, etc. Donc, il y a déjà dans notre environnement cette ambiance globale où on n'aime pas trop être frustrée. On veut tout, tout de suite. C'est d'ailleurs un souci. Il y a beaucoup de pédopsychiatres qui parlent de ça, qui parlent du fait que beaucoup d'enfants ne sont pas habitués à être frustrés. Et c'est vrai que je ne sais pas pour toi, mais moi, avec mes enfants, quand ils réclament des choses, je n'ai plus cette excuse de dire "non, je ne peux pas me permettre d'acheter la glace" ou "non, je ne peux pas me permettre de leur acheter tel manga". Et finalement, à force de vouloir faire plaisir, eh bien, on leur évite ces émotions, on leur évite la frustration. Il paraît que c'est un vrai problème actuellement. Et pendant longtemps, j'ai vu la frustration comme une forme de signe, une forme de caprice. Vous savez, comme dans les dessins animés, le petit bonhomme qui croise les bras, qui fait "Non !" Il n'est pas content parce qu'il n'a pas ce qu'il veut. Donc, je voyais la frustration comme ça. Donc, je me disais Non, mais il faut être frustrée. Accepte, accueille, on ne peut pas tout avoir, etc. Donc, c'était ma manière de gérer avec la frustration, même si parfois, elle pouvait être bouillonnante en moi particulièrement quand j'ai lancé ma boîte et que je n'étais pas aussi efficace, queje n'obtenais pas les résultats immédiatement que je voulais. Et je m'arrêtais à peu près là, à me dire, la frustration fait partie de la vie. On ne peut pas tout avoir, il ne faut pas fuir cette émotion. Et c'était déjà pas mal d'ailleurs. Et puis j'ai écouté un podcast excellent de Mel Robbins, si tu parles américain, je te le conseille vivement. Et elle m'a donné une vision très, très, très différente de la frustration. Donc si on est bien d'accord que la frustration, c'est ce que l'on ressent quand on se trouve dans une situation où on n'a pas ce qu'on veut. Elle, elle dit même qu'on est dans une situation ou un système qui ne nous convient pas ou qui ne nous convient plus. Et elle dit clairement, c'est une bonne chose. C'est une bonne chose parce que ça montre que quelque chose doit changer. Et elle dit donc que la frustration, ça te montre que tu es en train de grandir. Ça te montre que la situation ou ton environnement aujourd'hui n'est pas suffisant pour toi parce, que tu as besoin d'autre chose et que tu as besoin de grandir et d'évoluer. Très clairement, le premier exemple qui me vient en tête, c'est la frustration de l'enfant quand il est autour d'un an et qu'il a envie de marcher et qu'inlassablement, par frustration, il va se lever encore et encore et encore jusqu'à pouvoir marcher. Ce sentiment de frustration, il est là pour dire "oui, j'ai envie de marcher", "non, je ne suis pas encore capable" et de lui donner la motivation pour le faire. L'autre image qu'on peut appliquer, c'est l'image du Bernard l'ermite, qui effectivement, régulièrement dans sa vie, va grandir dans sa coquille, et va avoir une coquille qui va devenir trop petite. Et donc, c'est cette frustration d'être dans une coquille trop petite, qui va faire qu'il va se mettre à la recherche d'une coquille plus grande. Si tout allait bien et qu'il était cool Raoul le Bernard l'ermite, probablement qu'il n'irait jamais chercher une autre coquille. C'est pour ça que j'aime bien cette vision de Mel Robbins. De dire que la frustration, c'est un signe de croissance. Et donc, c'est une émotion qui va nous aider à prendre du recul sur ce qui est, à prendre du recul sur ce qui est important pour nous et à mettre en œuvre des stratégies pour accueillir cette croissance. Cette vision, elle m'a beaucoup aidée dans mon parcours d'entrepreneuse parce qu'en comprenant que cette frustration de ne pas être assez habile ou rapide quand je fais mes reels sur Instagram, etc., j'ai compris que cette frustration, elle accompagnait nécessairement ma croissance en tant qu'entrepreneuse, toutes les aptitudes que je devais acquérir. Donc oui, j'avais envie d'aller plus vite. Oui, j'avais envie d'avoir une plus grande coquille. Mais pour l'instant, je n'y étais pas. Dans ta vie à toi, ça peut être aussi, par exemple, tu es frustrée parce que tu t'ennuies dans ton travail. Eh bien, ça te montre juste que tu attends plus, tu as envie de grandir, tu as encore envie de croissance et d'apprendre et d'atteindre des nouveaux objectifs. Tu es frustrée parce que tu as des enfants en bas âge et que tu ne voyages pas ? Plutôt que de mettre ça sous le tapis et de te dire que c'est un caprice, de te dire ce besoin d'exploration, de curiosité, comment je peux l'atteindre et comment je peux continuer de le développer même en ayant des enfants en bas âge? Voilà, j'espère que ce petit épisode t'aura permis de refaire la paix avec ce sentiment de frustration qui peut nous accaparer tellement de fois. Si cet épisode t'a plu, partage-le, bien évidemment. Abonne-toi si ce n'est pas fait. N'oublie pas non plus de me laisser un avis 5 étoiles, par exemple, et un petit témoignage. La semaine prochaine, sous le même format, nous allons aborder l'émotion de la colère et pourquoi il faudrait absolument arrêter de la fuir. Je t'embrasse et je te dis à mercredi prochain. Merci.