Speaker #0Aujourd'hui, nous parlons d'inconfort et de la manière dont nous le fuyons dans nos quotidiens. Trop habituées à nos vies hyper confortables, hyper privilégiées, où tout peut nous arriver tout cru en un clic sur une application Uber Eats, mais aussi trop habituées à rester dans nos routines peu satisfaisantes, mais qui ne nous demandent pas de sortir de notre zone de confort. Est-ce un choix judicieux ou devons-nous refaire la paix avec cette sensation d'inconfort ? On en parle maintenant ! Welcome dans les BienvAillantes, ce petit coin du monde qui est le nôtre, un endroit où nous, femmes pleines d'ambition et mamans au grand cœur, venons échanger, s'inspirer et grandir ensemble. Moi c'est Rozenn, coach certifiée spécialisée dans l'accompagnement de l'équilibre de vie des femmes. Je suis ta compagne de route sur ce chemin parfois chaotique mais ô combien enrichissant quand on veut marier nos rêves professionnels, personnels et nos joies familiales. Le quatrième épisode que je décerne a des émotions qui sont bien présentes dans nos vies, qui sont bien utiles et malheureusement qui sont bien trop souvent fuies dans nos quotidiens, alors qu'elles pourraient tellement nous aider. On a vu la frustration dans l'épisode 16, la colère dans l'épisode 17, et la semaine dernière, la tristesse, c'était l'épisode 18. Et aujourd'hui, je m'attaque à l'inconfort. Alors, je ne sais pas si l'inconfort est en tant que tel une émotion. Néanmoins, je l'ai mise dans ce thème parce qu'elle rentre parfaitement dans la catégorie des choses que nous fuyons et pour lesquelles cette fuite a des vraies conséquences négatives. Et en plus, c'est un merveilleux thème pour les BienvAillantes, ces femmes courageuses, généreuses que nous voulons être dans nos vies. Alors reprenons à la base, l'inconfort c'est quoi ? Eh bien, c'est la sensation que tu vis quand tu sors. de ta zone de confort, qu'elle soit physique, comme par exemple quand tu prends un bain froid, ou quand tu vas sous la pluie, quand tu fais un sport qui est difficile, ou quand tu traverses une maladie. Qu'elle soit émotionnelle, par exemple la honte, la gêne, la culpabilité, la solitude, ou qu'elle soit mentale, quand tu traverses le doute ou quand tu dois gérer des conflits. Alors on le sait, l'être humain, naturellement, va éviter l'inconfort pour la simple et bonne raison que notre cerveau primaire, celui qui est là pour assurer notre survie, va tout faire pour nous éviter la douleur, va constamment nous rappeler "non, non, non, reste là, on va rester bien tranquillement dans la grotte parce que là, au moins, on connaît." Donc ce petit langage interne qui va nous donner la flemme et nous faire éviter de faire des choses qui sont de l'ordre de l'inconnu ou de l'inconfortable, c'est complètement normal. Et la conséquence de ça, c'est que dans nos vies, on va souvent préférer des situations familières, connues, même si elles ne sont pas satisfaisantes, plutôt que de risquer de traverser l'inconnu ou l'inconfort transitoire. Par exemple, on va préférer rester dans un travail qui ne nous apprend plus rien, ne nous plaît plus, plutôt que de revivre une recherche d'emploi et des entretiens de recrutement. Ou bien on va répéter le même quotidien qui nous étouffe de plus en plus, plutôt que de se faire coacher. Ou bien, on va passer du temps, en s'en voulant d'ailleurs, dans le canapé à regarder une série Netflix, plutôt que d'aller s'inscrire et d'aller faire du volley une fois par semaine. Ou bien, on préfère aller tous les dimanches chez maman, plutôt que de lui dire que, bien, y aller toutes les semaines, ça ne nous convient plus. Et si ce phénomène-là est vrai pour tout être humain, je crois que pour les femmes et les mamans en pleine fleur de l'âge, c'est encore plus vrai. Pour différentes raisons. La première que je vois, c'est que c'est des périodes où on a tellement de responsabilités entre le travail, les enfants qui demandent beaucoup d'attention, la maison, le conjoint quand on en a, etc. Eh bien, il nous reste finalement assez peu d'énergie et de bande passante pour gérer le changement et l'inconfort. Parce que c'est vrai que dès qu'il y a changement et inconfort, eh bien, ça nécessite une forme de mobilisation, une forme de volonté. Par exemple, si vous voulez redéfinir la répartition des tâches chez vous, Fort probablement que ça va vous demander une certaine volonté, le fait d'aller au conflit, d'être pugnace. Et ça, il faut de l'énergie, il faut de la bande passante pour ça. La deuxième raison, c'est que sur ces périodes-là, on est souvent en pilotage automatique. On ne pense même plus qu'il y a d'autres options que de faire ce qu'on fait habituellement, tout ce qui rentre dans nos habitudes et routines. Et pourtant, il y en a plein des options. Et donc, on ne voit plus le changement, on ne voit plus qu'on pourrait faire les choses différemment et donc qu'on pourrait rentrer dans cet inconfort transitoire pour passer à autre chose. Puis la troisième raison que je vois, ça concerne surtout les femmes. Souvent, on a tellement envie d'être la gentille fille, d'être celle sur qui on peut s'appuyer, d'être la plus parfaite, qu'on continue à jouer ce rôle-là et qu'on évite le changement de peur d'être jugée, de peur de décevoir, de peur d'échouer. Donc souvent, on choisit l'option de garder tout pareil pour éviter toutes ces peurs-là. Donc, il me semble que sur cette période de notre vie, le "tout pareil" semble la meilleure option pour rester à flot et survivre à nos vies. Et pourtant, et pourtant, je le vois tous les jours avec mes coachées, à quel prix!! Parce que ce qui ne nous convient pas dans nos vies et qu'on devrait changer, eh bien, ça nous épuise à petit feu. Que ce soit, par exemple, des relations déséquilibrées, que ce soit des emplois du temps sans qu'on ait posé les bonnes limites. Que ce soit tous les conflits d'intérêts, les priorités contradictoires qui se sont installées dans nos vies et qui nous déchirent, travail ou famille, être disponible ou se ressourcer, etc. Tout ça, ça nous épuise et ça nous étouffe à petit feu. Donc pourquoi éviter l'inconfort est un problème ? Eh bien, je viens de le dire, parce que si on évite l'inconfort, on va se complaire ou faire avec des situations peu satisfaisantes. Et tout ça, ça va nous mener à l'épuisement. et l'insatisfaction. Mais il y a d'autres raisons. La deuxième raison, c'est qu'on se limite nous-mêmes. L'être humain a un besoin fondamental qui est un besoin de développement. Or, il n'y a pas d'apprentissage, il n'y a pas de développement sans inconfort. Ce n'est pas confortable de redevenir débutant dans quelque chose. Ce n'est pas confortable de se remettre en question. Ce n'est pas confortable d'aller fouler des terres inconnues. Mais tant qu'on ne rentre pas dans l'inconfort, eh bien, on stagne. et donc on ne peut pas progresser et satisfaire ce besoin de développement. On reste comme un bateau au port qui ne verra jamais la mer. Et pourtant, avec tous les changements contextuels que nous avons dans nos vies, ces changements familiaux, professionnels, identitaires, nous vivons une période de profonde mutation. Donc refuser d'évoluer, refuser de se remettre en question, refuser de changer de fonctionnement, de se réinventer, de se développer, et finalement, complètement contre nature. Et puis, il y a un troisième problème encore plus insidieux, celui-là, c'est qu'au final, à force de refuser l'inconfort, on va finir par perdre confiance en nous. À chaque fois que tu fuis le changement, à chaque fois que tu refuses de faire quelque chose qui serait meilleur pour toi, tu sais, comme le cheval devant l'obstacle qui refuse de sauter. Mais à chaque fois que tu te vois encore et encore choisir le confort, entre guillemets, de la situation, plutôt que l'inconfort du changement, à chaque fois que tu choisis ton insatisfaction plutôt que ton évolution, que tu choisis de te taire plutôt que de te choisir, ça creuse inexorablement comme une faille en toi. Et cela, ça accroît la perte de confiance en toi, en ta capacité de faire des choses audacieuses, en ta capacité de te défendre, en ta capacité de faire des choses pour toi. Et la confiance en soi, c'est le carburant essentiel pour aller vers une vie heureuse. Alors tu vas me dire comment on fait ? Et bien la première chose c'est qu'on écoute ce podcast une fois, deux fois, trois fois et on prend conscience des choses, de l'impact de notre fainéantise ou lâcheté ordinaire du quotidien si on pouvait appeler ça comme ça. La deuxième chose c'est qu'on regarde l'inconfort comme notre allié, c'est notre allié pour grandir et refuser des situations qui ne nous conviennent pas ou qui ne nous conviennent plus, c'est un mal pour un bien, on pourrait dire comme ça. Et puis, on s'entraîne, on s'entraîne un peu, on se donne des petits défis. On voit en fait tout ça comme un muscle de l'inconfort. Tu peux par exemple commencer par dire non à une de tes collègues qui veut te refourguer un dossier ou à poser une limite au moment d'aller se coucher avec un de tes enfants. Ou bien tu fais une activité qui va te challenger, un sport que tu n'as pas fait depuis longtemps et qui va te demander de remettre le pied à l'étrier. Et puis, tu observes ça. Et tu te félicites de ça. Ce que tu peux faire aussi, c'est de t'entourer, de t'entourer pour traverser cet inconfort avec un entourage, attention, c'est très important, bienveillant qui va te soutenir, un ou une coach, ou de choisir un accompagnement qui permet ça. Et enfin, la dernière chose, c'est d'absolument pratiquer l'autocompassion. On ne peut pas déplacer des montagnes, même petites, et se martyriser, se parler mal ou se rabaisser. Il faut toujours être doux avec nous-mêmes. Quand tu choisis le connu dans ta vie, c'est ok. C'est comme ça aujourd'hui, pas pour toujours. Et c'est vraiment ok. On ne peut pas tout faire, tout bouger en même temps. L'important, c'est que petit à petit dans ta vie, tu développes ce muscle de l'inconfort. C'est ça qui compte. Donc en conclusion, l'inconfort n'est pas ton ennemi. C'est un mal pour un bien. C'est le chemin vers une meilleure situation pour toi. L'inconfort, c'est aussi un muscle entraîné pour être capable de faire des choses de plus en plus challengeantes ou de plus en plus difficiles et de développer ta confiance en toi. Et enfin, rester dans le statu quo insatisfaisant a un coût parfois très lourd, en frustration, en culpabilité, en épuisement, en perte de confiance, en non-évolution. Donc petit à petit, invite juste l'inconfort dans ta vie et tout ça avec curiosité, audace et amusement. Voilà, j'étais très contente de partager ce thème avec toi, je serais très curieuse d'avoir tes réactions et ce que tu en retiens. Si tu as aimé cet épisode, je t'invite à me mettre une petite note, 5 étoiles, un commentaire. et surtout à le partager avec tes proches. C'est hyper important pour que mon travail soit connu. Je t'embrasse fort et je te dis à la semaine prochaine. Ciao !