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Les BienvAillantes

Maternité, Entrepreneuriat et Harmonie avec Melissa Osmani (#35)

Maternité, Entrepreneuriat et Harmonie avec Melissa Osmani (#35)

34min |15/01/2025
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Maternité, Entrepreneuriat et Harmonie avec Melissa Osmani (#35)

Maternité, Entrepreneuriat et Harmonie avec Melissa Osmani (#35)

34min |15/01/2025
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Description

Aujourd’hui, je reçois Melissa Osmani, une femme inspirante et multi-casquettes : entrepreneuse accomplie depuis 3 ans, fondatrice de l’agence de communication Solancia, spécialisée en stratégie et création de contenus, et maman d’un petit garçon de presque 5 ans.


Dans cet épisode convivial et authentique, nous avons parlé de maternité et entrepreneuriat, et de la quête d’une vie harmonieuse entre ces deux univers parfois si exigeants. Melissa partage avec beaucoup de sincérité :

  • Comment la maternité a été un déclic pour elle et l’a poussée à se lancer.

  • Les défis et solutions pour jongler entre liberté, organisation et imprévus.

  • Son approche décomplexée de la réussite et du lâcher-prise, pour être à la fois une maman épanouie et une cheffe d’entreprise accomplie.

✨ Si tu veux découvrir son parcours inspirant et ses clés pour gérer sa vie avec cœur et stratégie, cet épisode est fait pour toi !


👉 Connecte-toi avec Melissa Osmani, agence Solancia :


💛 Rejoins moi sur groupe Whatsapp les confidentielles des BienvAillantes 🪆✨💬. Un espace dédié à prolonger le partage au delà de chaque épisode de podcast 🎙


Toutes mes actualités 🌟 sont ici 👉 https://linktr.ee/rozenn_lebloa


Viens partager avec moi et me poser tes questions :

Fais le quiz pour découvrir ce qui te fait VRAIMENT perdre du temps dans ta vie de maman : Clique ici

Musique : A Thoughtful Journey - Irina Kakhiani - Lynne Publishing (PRS) - LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis super contente de t'avoir en interview. On se connaît depuis un petit moment par Internet. Je me suis rendue compte qu'on habitait tout près l'une de l'autre. C'est la magie de la distance aussi. Et puis, comme quoi, on peut mettre de l'humain partout, même dans nos vies virtuelles.

  • Speaker #1

    C'est vrai, très drôle de cette rencontre sur LinkedIn. Et finalement, d'habiter à quoi ? Un quart d'heure ?

  • Speaker #0

    Oui, un quart d'heure.

  • Speaker #1

    Voilà, génial. Ça nous permet d'être en présentiel aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Exactement. Et merci d'avoir accepté l'invitation pour mon podcast, qui est un petit peu particulier, qui te sort. un petit peu de ton domaine de prédilection qui est la com. Donc, tu sais que mon podcast s'appelle Les bienveillantes Et quand je te dis bienveillantes à quoi ou à qui ça te fait penser ? Euh...

  • Speaker #1

    Aux mamans, je pense. C'est la première chose qui me vient à l'idée. Les mamans parce qu'autant bienveillantes que vaillantes. En général. Oui, en général.

  • Speaker #0

    En tout cas, elles se donnent beaucoup de mal pour tenir, mais elles font tout ça,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Et toi, tu as déjà un grand parcours d'entrepreneuse derrière toi. Merci. Quel a été le déclic ou l'envie qui t'a poussé à te lancer dans l'entreprenariat ?

  • Speaker #1

    Écoute, tu vois, transition parfaite. On parlait des mamans, mais moi, mon déclic, ça a été mon fils. En fait, l'idée pour moi, ça a toujours été d'entreprendre en réalité, puisque j'ai fait un bac plus 5 en stratégie de com. Et ensuite, j'ai intégré une agence de com dans laquelle je suis devenue chef de projet. Et l'idée, c'était de me faire de l'expérience avant de me lancer. Voilà, je ne me suis pas sentie capable d'entreprendre tout de suite en sortant de l'école. Même avec un bac plus 5, j'avais envie, besoin de tester, d'appliquer sur le terrain avant d'y aller. Donc, c'est ce que j'ai fait en agence pendant trois ans, jusqu'à l'arrivée de mon fils. Où là, je me suis arrêtée pendant un an, un peu plus. Et au moment de retourner travailler, donc en tant que chef de projet salariée, je sentais qu'il s'était passé quelque chose. Tu vois, il s'était passé quelque chose dans ma confiance en moi. J'ai vécu vraiment un vrai tournant dans ma vie. Et je me suis dit que c'était le moment. Voilà, donc cette expérience que j'avais eu besoin d'acquérir avant d'entreprendre, ça a été trois ans de salariat plus un bébé.

  • Speaker #0

    Donc finalement, le fait de devenir maman t'a plutôt donné de l'élan. Et des ailes plutôt que donner des contraintes ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Je crois que ça m'a montré ce dont j'étais capable. Encore plus. Et en plus de ça, une aspiration à beaucoup plus de liberté aussi. C'est-à-dire que quand je vois mon rythme d'avant en tant que salariée en agence de com, je travaillais à une heure de chez moi, donc j'avais deux heures de route par jour, pour être au bureau à neuf heures. Donc voilà, ça voulait dire partir de la maison à huit heures, laisser le petit à la crèche à sept heures et demie. c'était beaucoup trop de contraintes ça ne matchait pas avec ma vision de maman. Et avec le rythme que j'avais envie d'avoir voilà, donc je me suis dit que c'était le bon moment pour me lancer, me faire confiance et en plus avoir plus de liberté dans mon quotidien dans mon organisation et c'est souvent une inspiration des membres preneuses c'est d'avoir plus de liberté pour autant je suppose que tu as pu faire l'expérience aussi que...

  • Speaker #0

    c'est quand même pas si simple parce qu'un enfant, c'est plein d'imprévus. Une organisation de la vie quotidienne, c'est plein d'imprévus. Lancer sa boîte, c'est aussi une pochette surprise. Oui,

  • Speaker #1

    il y a des challenges.

  • Speaker #0

    Comment tu as fait ça ? Comment tu as allié les deux ? Vraiment, parce qu'on n'est pas d'emblée libre quand on est entrepreneur.

  • Speaker #1

    Non, je ne sais même pas si on l'est tout à fait. Un jour, sinon. Je pense qu'on choisit ses contraintes, par contre. Ce qui n'est pas le cas avec le salariat, où c'est des contraintes qui te sont imposées par ta boîte. par la culture de l'entreprise, par des horaires, etc. Moi, aujourd'hui, j'ai évidemment plein de contraintes de chef d'entreprise, mais je les ai choisis. Je choisis mes contraintes et donc je choisis aussi mes horaires, ce qui me permet, tu vois, moi, j'amène mon fils à l'école à 9h le matin, je peux aller le chercher à 17h ou 18h. Je ne travaille pas le mercredi après-midi pour passer du temps avec lui, ce qui ne m'empêche pas d'avoir un planning chargé, parfois de rebosser un peu le soir ou de commencer tôt le matin avant qu'il se réveille. Mais j'ai ce luxe de pouvoir prendre le temps quand je veux le prendre. et rattraper quand je veux rattraper.

  • Speaker #0

    Et ça a toujours été facile pour toi, cette flexibilité que tu expliques ? Parce que ça peut aussi être la double contrainte, c'est-à-dire l'envie de réussir sa maternité, d'être présente pour son enfant, et en même temps l'envie de réussir son nouveau bébé qui est l'entreprise. Est-ce que ça a toujours été inné pour toi ? Ou qu'est-ce que tu as dû dépasser pour arriver à ce que tu expliques bien, à ce qui a l'air fluide aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui, je crois que ça a toujours été plus ou moins fluide parce que c'était dans mes aspirations profondes quand même d'entreprendre. Et parce que quand moi, je me suis lancée dans le business, j'avais quand même profité de mon fils pendant 18 mois.

  • Speaker #0

    Pendant un an et demi,

  • Speaker #1

    je n'ai pas travaillé, je suis restée avec lui, j'ai profité de lui. Jusqu'à ce que la flamme professionnelle revienne. Parce que tu sais, quand on a des enfants, souvent, je ne vais pas faire de grosses généralités, mais souvent quand même, on a envie, besoin de ce focus sur eux, sur notre maternité. Ça met aussi du temps à s'adapter, à réaliser tout ce qui se passe. C'est un gros, gros changement. J'ai eu besoin de ce temps-là, je l'ai pris. Et ensuite, la flamme de l'entreprenariat a émergé. Et donc, j'avais le sentiment d'avoir bien profité de mon fils. Tu vois, il était temps d'équilibrer.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Tu étais presque sevré déjà de ta maternité. Tu avais vécu ce qui était important pour toi. Et tu étais en capacité aussi, toi. en tant que maman, en tant que femme, de passer à autre chose. C'est quand c'était finalement d'une manière idéale pour toi à ce moment-là. Et donc, ça a créé moins de tensions dans les choix de vie. Parce que souvent, on parle de ça. On parle d'équilibre, on parle de difficulté à choisir ce qui est important, tirayer. Oui,

  • Speaker #1

    ça ne veut pas dire que c'est facile. Et tu vois, j'ai quand même... Je me suis quand même fait coacher sur pas mal de sujets. Et notamment, je me suis un peu... décorrélés de cette idée d'équilibre vie pro-perso où en fait aujourd'hui je pense que c'est surtout une harmonie plus qu'un équilibre, je pense que l'équilibre est utopiste et que quand on le cherche à tout prix on est frustré on est souvent contrarié parce qu'en fait on l'a jamais vraiment je pense qu'on est jamais au même niveau sur tous les sujets à mon avis c'est pas possible on peut tout faire mais pas tout en même temps donc je pense qu'il y a un temps pour tout. J'ai pris ce temps pour mon fils pendant 18 mois à temps plein. Puis, j'ai eu envie d'entreprendre. Donc, j'ai pris un peu moins de temps pour lui puisque du coup, je l'ai mis à la crèche. Voilà, donc je l'ai fait garder. Ce temps que j'ai pris pour moi et l'entrepreneuriat. Et puis, il y a des périodes et je trouve que, voilà, comme je te dis, ce qui compte pour moi, c'est l'harmonie. C'est le fait de se sentir harmonieusement bien dans son quotidien avec tout qui est plus ou moins équilibré, en tout cas un déséquilibre qui est plutôt bien géré. Et c'est des questions de période, parfois un peu plus de pro, parfois un peu plus de perso. Et tant que dans l'ensemble ça s'équilibre, je trouve que c'est plus important que de vouloir être à 50 partout. Et en fait, ça marche rarement.

  • Speaker #0

    Mais oui, j'ai fait des épisodes là-dessus où j'expliquais justement que dans l'équilibre, c'était vraiment comme un déséquilibre, comme en vélo où on pédale à droite, puis on pédale à gauche, puis à droite, puis à gauche. au final, s'équilibrer dans la vision, en fait, dans ce qu'on veut atteindre,...en harmonie, que j'aime aussi beaucoup.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup l'image du vélo parce qu'en fait, si on cherchait l'équilibre, ça voudrait dire qu'en permanence, on chercherait à pédaler à droite et à gauche, en même temps. Et en fait,

  • Speaker #0

    si ça n'était pas possible, ça ne marche pas. Et puis dans l'équilibre, quelquefois, on l'imagine, il y a un côté très statique. Il faudrait rester là et que ça ne bouge pas.

  • Speaker #1

    Or, c'est pas du tout comme ça que ça se passe. Non, non. Pour moi, le quotidien n'est qu'une gestion du déséquilibre. Et ça m'a demandé de me détacher de cette notion d'équilibre, de cette notion de perfection, de tout est aligné, tout est bien. Voilà, c'est de dire, OK, en fait, j'apprends à gérer le déséquilibre et donc les imprévus. Et puis voilà, je pense que quand on cherche un peu moins... La perfection et l'équilibre parfait, et qu'on se détache un peu de ça, on se détend un peu.

  • Speaker #0

    Ah ben carrément, de toute façon c'est ce chemin d'arriver à embrasser l'imperfection et le mouvement qui fait qu'on arrive à lâcher prise et aussi à en profiter. Est-ce que tu as un slogan qui t'aide à te maintenir ? Parce que bon ben là tu es toute souriante, tout va bien, on est tranquille avec notre café, mais pour autant on va faire aussi des coups de bourre, du stress dans ta vie. Est-ce que tu as un slogan qui t'aide à rester en harmonie ?

  • Speaker #1

    Je crois que j'en ai plein et que je les sors en fonction de la situation. Je pense que j'ai pas mal de mantras. Il y en a un que je dis assez souvent, ou en tout cas que j'ai souvent en tête, c'est qu'il faut se donner les moyens à la hauteur de ses ambitions. Et je pense qu'on ne peut pas atteindre des gros objectifs avec des petites actions. Et donc oui, ça demande de l'effort, oui, ça demande du stress, oui, ça demande de la fatigue souvent. N'empêche que... Si on a des gros objectifs, je pense que c'est difficile de faire autrement. Et qu'on ne peut pas vouloir voir grand et pour autant ne pas se mouiller. Il y a un moment où, voilà, si on a des gros objectifs, des grandes ambitions, il y a aussi le quotidien, les challenges qui vont avec.

  • Speaker #0

    Oui, il faut dimensionner en fonction de... de sa vie aussi. Si on a une vision d'harmonie et qu'en même temps, on se dit qu'il faut donner les moyens, ça veut dire constamment être en train de jauger et de se dire, tiens, alors à ce stade, dans ma vie telle qu'elle est là, c'est quoi ce que je veux réaliser ? Comment je me donne les moyens ? Et en même temps, est-ce que c'est en harmonie avec ce que j'ai envie de faire dans ma vie en général ?

  • Speaker #1

    Oui, et très souvent, ça c'est peut-être le côté stratège et la déformation professionnelle de la stratégie. Mais je me pose très souvent la question de quels sont mes objectifs, quelles sont mes priorités et quelles sont mes ressources pour pouvoir les atteindre. Et ça, je l'actualise très souvent, au quotidien même. Tu vois, avant, je voyais des objectifs plutôt à l'année. Et puis en fait, finalement, c'est des objectifs mensuels. Et aujourd'hui, je vais même à la semaine voir quelles sont mes ressources en termes d'énergie, de temps, quels sont les objectifs en face et du coup, comment on priorise. pour que ce soit possible. Et je pense qu'un des gros leviers, ça va être en effet la stratégie et l'organisation. L'organisation, c'est un essentiel. Et la productivité, l'efficacité, je pense qu'elle est importante, ne pas procrastiner. Tu vois, quand tu as des enfants, tu as un laps de temps pour travailler que tu ne peux pas dépasser. Tu commences à telle heure après l'école, tu finis à telle heure avant l'école, et c'est comme ça. Et dans cette fourchette, Tu essaies de faire un maximum de choses qui répondent à tes priorités. Donc je pense que ça fait enlever aussi beaucoup de tâches qui ne servent à rien.

  • Speaker #0

    Oui, et puis de perfectionnisme qui ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est une discipline, en fait, à appliquer, qui aide. En quoi cette façon de faire, en fait, change peut-être, ou à modeler la maman que tu es ?

  • Speaker #1

    je pense qu'elle m'a détendue sur plein de sujets justement comme tu dis on se détache du perfectionnisme parce qu'on n'a pas le temps pas le temps de tergiverser il faut agir j'ai un laps de temps, des objectifs il faut les atteindre il n'y a pas le temps de passer par 4 chemins, tu vois, ça va être un de mes mantras d'ailleurs je ne passe pas par 4 chemins je suis très orientée action et du coup dans ma vie de maman , je pense que l'entrepreneuriat m'a aussi énormément détachée du perfectionnisme. Tu sais, vouloir en permanence être la mère parfaite qui fait tout parfaitement.

  • Speaker #0

    Je ne vois pas de quoi tu parles. Non, mince. Je suis donc seule dans cette galère. Oui, oui, je n'en entends pas parler autour de moi du tout.

  • Speaker #1

    Voilà, il y a des injonctions qui sont énormes, que j'avais beaucoup avant d'être entrepreneuse. Tu vois, les 18 premiers mois avec mon fils avant d'entreprendre. J'étais la mère parfaite. En tout cas, je voulais tendre à être la mère parfaite. Donc absolument sur tout. Sur tous les plans, sur tous les fronts. Et en fait, avec l'entrepreneuriat, c'est plus possible. Et c'est une bonne nouvelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et en quoi le fait d'être maman a pu changer ou teinter ? Je comprends bien que les choses sont arrivées quasi en même temps, mais en quoi ça fait de toi une entrepreneuse peut-être différente ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça apporte beaucoup de bienveillance et d'écoute avec mes clients. Je ne dis pas qu'on ne l'est pas quand on n'est pas maman, tu vois, mais je pense qu'il y a un côté, ça apporte beaucoup d'humanité.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu parles de ton parcours à toi et de ce que ça t'a apporté à toi et comment tu es une professionnelle, différentes pour tes clients aussi, peut-être avec cette expérience-là, en plus.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que ça m'a apporté beaucoup de bienveillance, d'écoute, de tolérance aussi face aux imprévus. Et puis, une rigueur dans le travail que j'avais déjà, que j'ai déjà quand même, que j'ai toujours eue. Mais là, comme on dit, en fait, il n'y a pas de place pour le hasard. Il n'y a peu de place pour les imprévus. Le planning est millimétré, les choses doivent être faites. Et donc, ça va aussi très bien dans les projets clients, avec la gestion de projet, avec l'organisation, la livraison des rendus, etc. Je pense que les mamans sont d'excellentes entrepreneuses parce que très bien organisées à l'heure. Il n'y a pas de rendu en retard parce qu'une maman sait être ponctuelle puisqu'elle le fait au quotidien avec ses enfants.

  • Speaker #0

    Oui, elle a pré-géré beaucoup, beaucoup de tâches.

  • Speaker #1

    Oui, le côté multipotentiel aussi, une gestion d'énormément de tâches à la fois. Et je pense, je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle, mais je pense que ça donne aussi plus de place, plus d'espace mental, plus de capacité, de résilience. Tu vois, je pense que les mamans sont capables d'absorber plus de charges mentales que d'autres personnes.

  • Speaker #0

    Oui, quand elles font le travail, tu vois ce qui est intéressant quand je t'écoute, ce qui est super passionnant, c'est de voir comme tes deux parcours, le fait de devenir maman qui est déjà un énorme changement de vie et de devenir entrepreneuse qui est aussi un énorme changement de vie, comment ça s'est alimenté et comment tu as dépassé finalement plein de pièges. Tu parlais de ton perfectionnisme, du fait de dépasser la procrastination, d'être encore plus organisée, etc. Et se lâcher prise en fait. Et quelquefois, on reste dans certains pièges en tant que maman, parce que la vie est difficile en fait pour les parents actuellement, et parce qu'on est souvent très très seul, c'est-à-dire qu'on s'occupe, on parle beaucoup de la maternité tant qu'on est enceinte, on parle beaucoup de l'enfant, mais on ne parle peut-être pas assez du parcours, et de comme il y a des programmes à remettre à jour. Pour nous, personnellement, quand on vient m'entendre, parce que le travail n'est plus du tout le même, on n'est plus la même personne, on a beaucoup plus à gérer. C'est ça que je trouve intéressant dans ton parcours. C'est qu'on voit bien comme le challenge de devenir entrepreneuse t'a forcé à avancer et pas rester bloquée sur certains pièges que tu aurais pu avoir en tant que maman.

  • Speaker #1

    Oui, et tu vois, quand je t'entends, ça me fait penser vraiment à la confiance en soi. Je me rends compte que chez moi, ça a toujours été un peu un dents de scie. Et en fait, la parentalité me l'a beaucoup donné. Tu vois, je pense que vraiment, je me suis dit en fait, si j'ai été capable de faire un enfant, je peux monter un business. Parce que la parentalité, je trouve, est souvent sous... Pas sous-estimée, mais on va la dédramatiser, tu vois, on la banalise. Je trouve que la parentalité est souvent banalisée. Alors qu'en fait, comme tu dis, c'est un énorme changement dans la vie qui implique beaucoup plus de choses que ce qu'on imagine. ça va de la grossesse à l'accouchement et tout l'après ça c'est que le début ça remet en cause tellement de choses dans sa personnalité dans les profondeurs de ses valeurs de ses défauts, ses qualités il y a énormément de choses qui ressortent dans ses traumas je trouve que c'est vraiment un tsunami et je me suis dit ok si j'ai été capable de faire ça, pourquoi je pourrais pas entreprendre en fait

  • Speaker #0

    T'as raison. Et t'accompagnes des femmes aussi. Enfin, des femmes, des hommes, mais des femmes aussi. Et en accompagnant les femmes dans leur communication, est-ce que tu observes, en particulier, justement, des forces, des défis chez elles qui se dégagent ? Actuellement, je ne sais pas, on parle bien.

  • Speaker #1

    Oui, il y a très, très souvent dans la communication des entrepreneuses des sujets de confiance à soi. Avant de bosser leur com, on débloque beaucoup de choses. Parce que moi, je suis experte en stratégie de communication, donc je développe le plan d'action pour que les entrepreneuses puissent atteindre leurs objectifs grâce à la com. Mais en fait, souvent, le problème, ça ne va pas être de ne pas savoir quelles actions mettre en place. Ça va être le manque de légitimité pour les mettre en place, le manque de confiance. Et souvent, elles ont bien moins conscience que les hommes de leur zone de génie. C'est ça. Elles pensent que tout le monde est meilleur, qu'elles sont moins légitimes. Et donc, on va beaucoup travailler sur ça, sur leur zone de génie, leur axe de différenciation. Pourquoi elles sont autant légitimes que qui que ce soit pour prendre la parole ? Pourquoi elles sont à leur place pour prendre la parole sur tel sujet ? Même s'il y a plus d'experts que nous, il y a toujours meilleur que nous sur notre sujet, toujours. Mais pourquoi on a quand même notre place et pourquoi on devrait la prendre parce que personne ne la prendra à notre place, justement ? Donc, on travaille beaucoup sur ces sujets-là. D'oser, de crédibilité, légitimité, débloquer les croyances limitantes. Tu vois, j'ai un exemple d'une cliente. On a travaillé ensemble sur sa stratégie de com LinkedIn et son personal branding. Et avant de travailler ensemble sur son personal branding, sur LinkedIn, elle n'osait pas mettre de photos d'elle. Elle avait même mis un avatar en photo de profil. Par crainte de se montrer et pas assez à l'aise avec son image. et en fait on a beaucoup bossé sur le personal branding avant de bosser sur la création de contenu et sur la strat de com pour débloquer les croyances limitantes et l'aider à prendre sa place vraiment, à avoir une com avec laquelle elle est alignée passer au-dessus aussi du regard des autres,

  • Speaker #0

    parce qu'il y aura toujours quelqu'un pour dire quelque chose voilà c'est à quel point... plus elle prend sa place, plus il y a quelqu'un pour dire quelque chose d'accord Et c'est marrant, parce que moi, je ne suis pas du tout dans la com, je travaille avec des femmes, mais elles viennent pour un programme parce qu'elles sont débordées, et souvent, le premier pas, c'est dans leur vie de maman.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    ce qu'elles disent tout le temps, c'est Ah non, et moi, j'ai appris à reprendre ma place comme quoi, cette notion de se déployer, de prendre sa place légitime, celle qui est juste. Pour être maman, mais aussi pour entreprendre, c'est vraiment encore et toujours un sujet actuel. Donc, il y a encore du pain sur la planche en tant que femme et ensemble avancer sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, même chez des entrepreneuses qui sont très bien lancées. C'est-à-dire qu'on a tendance à penser que c'est un problème des débuts, de quand on se lance. En fait, pas du tout. Même chez des entrepreneuses qui sont très bien lancées, très bien avancées dans le business. qui sont déjà successful, qui ont déjà des business qui roulent. En fait, cette confiance en soi et cette légitimité est remise en cause à chaque tournant.

  • Speaker #0

    Chaque épreuve en fait. À chaque fois qu'il y a une barre à sauter. À chaque cap,

  • Speaker #1

    la confiance en soi se recasse la gueule. La légitimité est remise en question. Le syndrome de l'imposteur revient. Et j'accompagne des entrepreneuses qui… en apparence, sont successfull et qu'on pourrait admirer pour justement à quel point elles prennent la parole, à quel point elles osent. Et en fait, ça n'empêche pas qu'elles travaillent sur des choses à débloquer parce qu'il y a des choses qui sont remises en question à chaque cas pas passé.

  • Speaker #0

    Donc, c'est une excellente nouvelle pour toutes celles qui nous écoutent qui n'ont pas confiance en elles. C'est tout à fait normal.

  • Speaker #1

    Ne vous en faites pas, ça arrivera absolument à toutes les étapes. Ça peut arriver souvent. Et je pense que quand juste on met le doigt dessus et qu'on se fait accompagner sur le sujet, on permet de dépasser ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as remarqué des évolutions ou des nouvelles tendances dans la manière dont les femmes veulent se présenter ou communiquer ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que dans les tendances, on va avoir justement le fait de plus en plus, de vouloir de plus en plus s'affirmer. Et il y a de plus en plus de femmes que j'accompagne en tout cas. qui me disent dans ma com, en fait, j'en ai plus rien à foutre.

  • Speaker #0

    Oui. Tout âge confondu?

  • Speaker #1

    Oui, tout âge confondu.

  • Speaker #0

    C'est une question de génération. C'est une question...

  • Speaker #1

    Râle bol. Râle bol de me faire discrète. Râle bol de rester dans les cases, de respecter les codes, de ne pas oser vraiment être moi-même, de ne pas oser dire ce que je pense sur tel, tel, tel sujet. Râle bol. J'ai envie d'y aller. J'ai envie de m'affirmer, j'ai envie vraiment d'oser, de prendre la parole pour de vrai. Comment tu peux m'aider justement pour le faire de façon propre, alignée, professionnelle ? Parce que l'idée, ce n'est pas d'être clivante pour être clivante, mais d'être alignée avec sa com. Ça, je le remarque chez de plus en plus de femmes qui ont envie d'être vraiment elles-mêmes dans leur communication. Et voilà, d'arrêter de respecter la bonne élève et le politiquement correct.

  • Speaker #0

    Ah, mais c'est passionnant, tu vois. J'ai bien fait de te poser la question. Oui, oui. Je ne savais pas du tout, mais c'est..., parce que moi, j'avais l'impression que je rentrais dans ce salbol avec l'âge. Mais non, tu me dis qu'en fait, c'est vraiment dans l'air du temps et c'est peut-être quand même une tendance qu'on a toutes et d'avoir envie de… Oui, juste, on fait lien avec le fait de prendre sa place, mais de la prendre d'une manière simple, pas forcément avec revendications, mais avec peut-être ce besoin d'aide aussi que tu peux apporter. On peut avoir à plein de niveaux, mais tu peux apporter dans la com pour dire Ouais, il y a un moyen, on peut le faire de cette manière-là Et tu vois,

  • Speaker #1

    il y a un exemple, c'est le sujet de l'argent.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Je vois énormément de femmes aujourd'hui dans leur communication qui osent parler d'argent, alors que jusqu'à présent, c'était un peu mal vu. Quand on parlait de millions de chiffres d'affaires, c'était très souvent les hommes. Et moi, j'ai des clientes qui me disent, en fait, ras-le-bol que ce soit un problème de vouloir bien gagner sa vie et faire de l'argent quand on a un business, alors que c'est quand même le nerf de la guerre. Et être une femme, ce n'est pas juste être une bonne conseillère et bien conseiller ses clients. C'est aussi savoir mener un business de front et donc faire de l'argent et qui ont envie du coup d'être alignées avec ça et de le revendiquer.

  • Speaker #0

    C'est super parce que plus… C'est des banalités, mais c'est tellement vrai. Plus on s'approprie des sujets, plus une femme peut parler d'argent en n'étant nette complexée, et tous les autres sujets qu'elle veut, et plus ça vous déporte à tout, pour se dire bah oui, on peut, on peut, ça pourrait juste s'arrêter à ça Oui, c'est hyper important, toutes ces prises de parole individuelles, et le fait de sortir aussi de ces stéréotypes, de ces clivages, ça commence par nous, notre travail individuel, d'oser sortir de... d'une case ou d'une étiquette et de se libérer de ça. Je reviens à toi. Quelles sont les ressources ou les soutiens qui te permettent de rester inspirée, motivée, en énergie par rapport à tous tes défis et la charge de travail que tu as ?

  • Speaker #1

    Le premier auquel je pense, c'est l'entourage. Tu vois, ça résonne avec mon post de ce matin. Justement, je vais juste parler de mon entourage et à quel point, depuis que je suis et maman et entrepreneuse, je me suis rendu compte que c'était essentiel d'être bien entourée. J'ai été beaucoup plus drastique, tu vois, dans mon choix d'entourage. J'ai accepté de ne plus vouloir faire plaisir, mais surtout de m'écouter et de choisir des relations qui me faisaient du bien. Voilà, de ne pas me sentir obligée, tu vois, d'entretenir des relations avec Pierre-Paul-Jacques parce que c'est un tel et que je ne peux pas, voilà. Alors qu'en fait, non. Voilà, donc l'entourage vraiment fait partie de mes ressources précieuses du quotidien.

  • Speaker #0

    Oui, dans ton post, tu parlais de ton entourage et tu parlais aussi d'être vraiment accompagnée pour toi, pour continuer de grandir, de se développer. Et je réagis spontanément en disant, je veux bien qu'on en parle finalement. Je trouve ça génial parce que je trouve que ça dessine ce leadership féminin qu'on a tant de mal à trouver. Tu vois, quand tu te poses comme ça en disant, ben voilà, aujourd'hui, mon business se développe, je suis entourée, je fais en sorte d'être entourée, tout en étant posée, en pensant à toi, je trouve que c'est à... en opposition à, je le veux, tu vois, cette pugnacité qui peut être très masculine, et au côté, moi tout seule, qui peut parfois être, malheureusement, dans beaucoup de femmes que j'accompagne, il y a cette idée, non, non, je voudrais bien que j'y arrive, ce besoin de prouver, non, toi, il y a une sorte de manière décomplexée de dire, non, je sais où je veux aller, et je vais savoir m'entourer, savoir m'écouter pour y arriver, voilà, et j'ai trouvé ça fantastique de le poser comme ça.

  • Speaker #1

    Je te remercie, mais je pense que je l'ai appris aussi par la force des choses, tu vois. J'ai eu ce côté d'avoir besoin de me prouver à moi-même que j'étais capable.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Voilà, je sentais que je serais plus fière si j'étais capable de le faire toute seule. Et donc, j'ai été toute seule sur tous les fronts. J'ai été maman solo pendant un an et demi, en plus d'être entrepreneuse et de absolument tout gérer à tous les niveaux.

  • Speaker #0

    Ah oui, on comprend mieux quand tu disais, je me suis dit que si j'étais capable de faire ça, je pouvais être entrepreneuse.

  • Speaker #1

    Ouais, et du coup, je pense que je me suis prouvée. Et une fois que je me suis prouvée, je me suis dit, OK, mais en fait, à quoi bon ? Tu ne vas pas te prouver toute ta vie que tu es capable de faire ce que tu fais toute seule. C'est bien sympa, mais n'empêche que tu es toute seule. Tu es toute seule pour fêter les victoires. Tu es toute seule pour affronter les galères. Tu es toute seule pour surmonter les obstacles. Donc oui, tu t'es prouvée, mais maintenant, c'est bon. Maintenant, c'est bon, je pense que voilà.

  • Speaker #0

    Et ça, ça remplit la confiance en soi. Oui, et une fois que c'est rempli, donc on entretient. En tout cas, ça vient quand même combler certaines choses. Et après, c'est dessiner. Ou dessiner ce qui est vraiment important pour nous et comment on a envie de le faire.

  • Speaker #1

    Et l'étape d'après, ça a été maintenant que je me suis prouvée que je pouvais le faire toute seule. Comment je vais faire pour le faire de façon plus smart ? Pour le faire tout en me préservant. Parce que l'idée, ce n'est pas de se Ausha en permanence parce que je suis forte et je vais le faire toute seule. En fait, au bout d'un moment, stop. Et puis parce qu'on ne peut pas être experte en tout. On ne peut pas être bonne en tout. Tu vois, c'est souvent bon partout, bon à rien. Parce qu'en fait, ce n'est pas possible. On n'est pas surhumain. Quand tu es absolument sur tous les fronts, sur tous les sujets, il y a forcément des choses que tu vas moins bien faire, des erreurs que tu vas faire, des choses que tu vas rater, oublier, parce que tu es humaine. Donc, il y a un moment où je me suis dit, comment je peux faire en sorte... de continuer de faire, mais en gardant la qualité, faire plus en gardant la qualité. En fait, la seule façon de faire plus...

  • Speaker #0

    Et de faire mieux, pas faire plus mais moins bien, c'est de s'entourer et de faire appel à des experts de leur domaine, de faire appel à des gens qui ont plus de valeur ajoutée sur tel sujet que moi, qui moi me permet de rester dans ma zone de génie, dans ma valeur ajoutée. Et donc là, j'ai commencé vraiment à m'entourer autant au niveau du business qu'au niveau perso parce que je me suis aussi rendue compte qu'en tant qu'entrepreneuse, on est notre propre business. C'est-à-dire que demain, si on est malade, fatigué... sauf si on a une équipe de 10 personnes, mais au stade où on est encore solo plus ou moins, ou en tout cas, on porte le bateau sur nos épaules, notre business, c'est nous. Donc, comment est-ce qu'on peut se donner autant pour son travail et se négliger autant soi-même alors que notre travail, c'est nous ? Et là, j'ai commencé à comprendre ça. Et quand j'ai vu tout ce que les accompagnements pouvaient m'apporter, que ce soit les coachings, que ce soit les psys, que ce soit les cours, je me suis rendue compte de tout le bénéfice. Et maintenant, je cherche sur quel sujet je vais pouvoir me faire accompagner. Je me dis sur quel sujet je suis encore toute seule parce que si j'étais entourée, ce serait mieux. Voilà, donc aujourd'hui, je vois une psy tous les mois, un coach sportif toutes les semaines, un coach en développement perso toutes les semaines. Et ça depuis des années.

  • Speaker #1

    Petit aparté pour toutes les mamans qui ne sont pas entrepreneuses, ça s'applique complètement aux mamans. Parce qu'on porte, on porte, on porte. Et... Et finalement, tout ce que tu viens de dire peut s'appliquer pleinement aux mamans. C'est-à-dire, pourquoi devoir le faire seule alors que si on n'est pas là, si on n'est pas solide, si on tombe dans l'épuisement et on sait qu'il y a..., ou même dans un burn out parentaux, par exemple, on n'est plus bon à rien. Nos enfants ont besoin de parents heureux pour grandir avec sérénité. Voilà, tout ça te profite sur tous les fronts pour toi. Et montre bien que c'est la même logique.

  • Speaker #0

    Et ça profite aussi à nos enfants. Je me suis aussi rendue compte que le temps, ce n'était pas tant la quantité. C'était surtout la qualité. Quand mon fils est né, ce que je voulais, c'était absolument passer un maximum de temps avec lui. Je ne voulais rien rater. Je voulais être partout, je voulais tout voir, je ne voulais rien rater. Sauf que c'est épuisant. En fait, je prenais zéro temps pour moi.

  • Speaker #1

    Et aliénant.

  • Speaker #0

    Et aliénant, exact. Et finalement, ce n'était bénéfique ni pour lui, ni pour moi. Et en fait, je me suis rendue compte que la qualité du temps vaut bien mieux que la quantité. Et donc, c'est devenu OK de se faire accompagner, mais même à titre perso, de déléguer davantage à Papy, Mamie, d'avoir une aide ménagère. Moi, j'ai Stéphanie qui m'aide deux fois par semaine à la maison. Et je la remercie parce qu'elle m'enlève une épine du pied sur énormément de sujets. D'aller faire un drive plutôt que de se taper deux heures au centre commercial. C'est des... petites choses, mais en fait, c'est OK parfois de payer un peu plus en termes d'argent, mais d'y gagner en termes de temps et d'énergie.

  • Speaker #1

    Ça parle de disponibilité, la vraie disponibilité que tu travailles dans ton entreprise, mais ça parle aussi, quelque part, de la place de la mère, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est dans cette vision de l'hypermaternité, où la mère devrait pouvoir à tout pour son enfant. Et c'est aussi accepter que, ouais, on va être là sur des choses importantes et qu'il y a plein de personnes autour de nous, ressources, qui peuvent être là pour nous aider aussi dans ce métier-là, dans cette fonction-là, et qui vont nourrir aussi notre enfant et l'aider à s'ouvrir, à plein de choses. Donc oui, ça ouvre aussi à cette question-là, et ce refus d'être l'hyper-mère qui est là pour tout, qui gère tout, qui contrôle tout.

  • Speaker #0

    Je pense que vraiment ça se travaille et que c'est une fois qu'on a débloqué le fait de s'entourer que du coup ça devient ok. Voilà, il y a vraiment un truc à débloquer. Je pense qu'une fois qu'on se fait accompagner pour la première fois, c'est ok de se faire accompagner sur d'autres sujets. Tu vois, j'ai mis... j'ai inscrit mon fils au centre aéré l'année dernière pour la première fois. J'ai énormément culpabilisé. C'est ça. en me disant que je ne passais pas avec lui toutes ses vacances scolaires. Je me suis sentie..., j'ai culpabilisé, j'ai réfléchi longtemps et le centre aéré. Et en fait, j'en ai parlé autour de moi, parce que ça, c'est aussi une de mes ressources, c'est d'extérioriser et de prendre un peu des aides extérieures. Et en fait, je me suis rendue compte à quel point, voilà, c'était pas réaliste et que c'était pas constructif.

  • Speaker #1

    Oui, c'était quelque chose que tu te disais dans ta tête, quand on remettait en cause cette croyance. Cette pensée, c'est vraiment... Ça ne me mène pas là où je veux vraiment. Je suis sûre qu'il était super content de s'en sortir.

  • Speaker #0

    Il était super content. Évidemment. Ils ont fait les activités que je n'aurais pas faites et il était ravi.

  • Speaker #1

    Allez, petite dernière question. Pour toi, c'est quoi le plus grand défi des femmes modernes et quelle est leur force ultime qui va leur permettre de le surmonter ?

  • Speaker #0

    Je pense que le plus grand défi, on en a pas mal parlé, mais ça va être le fait de pouvoir tout faire, de ne renoncer à rien, de pouvoir être autant une maman géniale et disponible. qu'une femme active, ambitieuse et épanouie et déterminée. Donc, je pense que , voilà, c'est le fait de pouvoir tout être sans choisir.

  • Speaker #1

    Si elles le veulent.

  • Speaker #0

    Si elles le veulent, évidemment. Ça, je pense que c'est le plus gros challenge. Et je pense que leur plus grosse force qui va leur permettre de l'atteindre et de le réussir, c'est que justement, elles sont de plus en plus fortes que ce qu'elles imaginent. Je trouve qu'en tant que femme, on se sous-estime et on sous-estime nos capacités énormément. On se pose toujours la question est-ce que je vais être capable ? Est-ce que c'est pas trop ? Est-ce que je vais réussir ? Et si,

  • Speaker #1

    et si,

  • Speaker #0

    et si. Et en réalité, quand on fait, et parce qu'on veut faire ou parce qu'il faut faire, on se rend compte qu'en fait, ça le fait. Et on y arrive et on a, je crois, des ressources qui sont bien plus grandes que celles qu'on imagine. Voilà, donc je pense que... la force et ces ressources qu'on a déjà en nous et auxquelles il faut faire un petit peu confiance pour que ça le fasse.

  • Speaker #1

    Merci, je n'ai rien à rajouter. C'est tellement beau comme conclusion. Merci, Melissa. Merci à toi, Rozenn. C'était un échange passionnant.

  • Speaker #0

    Merci à toi pour l'invitation.

Description

Aujourd’hui, je reçois Melissa Osmani, une femme inspirante et multi-casquettes : entrepreneuse accomplie depuis 3 ans, fondatrice de l’agence de communication Solancia, spécialisée en stratégie et création de contenus, et maman d’un petit garçon de presque 5 ans.


Dans cet épisode convivial et authentique, nous avons parlé de maternité et entrepreneuriat, et de la quête d’une vie harmonieuse entre ces deux univers parfois si exigeants. Melissa partage avec beaucoup de sincérité :

  • Comment la maternité a été un déclic pour elle et l’a poussée à se lancer.

  • Les défis et solutions pour jongler entre liberté, organisation et imprévus.

  • Son approche décomplexée de la réussite et du lâcher-prise, pour être à la fois une maman épanouie et une cheffe d’entreprise accomplie.

✨ Si tu veux découvrir son parcours inspirant et ses clés pour gérer sa vie avec cœur et stratégie, cet épisode est fait pour toi !


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Musique : A Thoughtful Journey - Irina Kakhiani - Lynne Publishing (PRS) - LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis super contente de t'avoir en interview. On se connaît depuis un petit moment par Internet. Je me suis rendue compte qu'on habitait tout près l'une de l'autre. C'est la magie de la distance aussi. Et puis, comme quoi, on peut mettre de l'humain partout, même dans nos vies virtuelles.

  • Speaker #1

    C'est vrai, très drôle de cette rencontre sur LinkedIn. Et finalement, d'habiter à quoi ? Un quart d'heure ?

  • Speaker #0

    Oui, un quart d'heure.

  • Speaker #1

    Voilà, génial. Ça nous permet d'être en présentiel aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Exactement. Et merci d'avoir accepté l'invitation pour mon podcast, qui est un petit peu particulier, qui te sort. un petit peu de ton domaine de prédilection qui est la com. Donc, tu sais que mon podcast s'appelle Les bienveillantes Et quand je te dis bienveillantes à quoi ou à qui ça te fait penser ? Euh...

  • Speaker #1

    Aux mamans, je pense. C'est la première chose qui me vient à l'idée. Les mamans parce qu'autant bienveillantes que vaillantes. En général. Oui, en général.

  • Speaker #0

    En tout cas, elles se donnent beaucoup de mal pour tenir, mais elles font tout ça,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Et toi, tu as déjà un grand parcours d'entrepreneuse derrière toi. Merci. Quel a été le déclic ou l'envie qui t'a poussé à te lancer dans l'entreprenariat ?

  • Speaker #1

    Écoute, tu vois, transition parfaite. On parlait des mamans, mais moi, mon déclic, ça a été mon fils. En fait, l'idée pour moi, ça a toujours été d'entreprendre en réalité, puisque j'ai fait un bac plus 5 en stratégie de com. Et ensuite, j'ai intégré une agence de com dans laquelle je suis devenue chef de projet. Et l'idée, c'était de me faire de l'expérience avant de me lancer. Voilà, je ne me suis pas sentie capable d'entreprendre tout de suite en sortant de l'école. Même avec un bac plus 5, j'avais envie, besoin de tester, d'appliquer sur le terrain avant d'y aller. Donc, c'est ce que j'ai fait en agence pendant trois ans, jusqu'à l'arrivée de mon fils. Où là, je me suis arrêtée pendant un an, un peu plus. Et au moment de retourner travailler, donc en tant que chef de projet salariée, je sentais qu'il s'était passé quelque chose. Tu vois, il s'était passé quelque chose dans ma confiance en moi. J'ai vécu vraiment un vrai tournant dans ma vie. Et je me suis dit que c'était le moment. Voilà, donc cette expérience que j'avais eu besoin d'acquérir avant d'entreprendre, ça a été trois ans de salariat plus un bébé.

  • Speaker #0

    Donc finalement, le fait de devenir maman t'a plutôt donné de l'élan. Et des ailes plutôt que donner des contraintes ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Je crois que ça m'a montré ce dont j'étais capable. Encore plus. Et en plus de ça, une aspiration à beaucoup plus de liberté aussi. C'est-à-dire que quand je vois mon rythme d'avant en tant que salariée en agence de com, je travaillais à une heure de chez moi, donc j'avais deux heures de route par jour, pour être au bureau à neuf heures. Donc voilà, ça voulait dire partir de la maison à huit heures, laisser le petit à la crèche à sept heures et demie. c'était beaucoup trop de contraintes ça ne matchait pas avec ma vision de maman. Et avec le rythme que j'avais envie d'avoir voilà, donc je me suis dit que c'était le bon moment pour me lancer, me faire confiance et en plus avoir plus de liberté dans mon quotidien dans mon organisation et c'est souvent une inspiration des membres preneuses c'est d'avoir plus de liberté pour autant je suppose que tu as pu faire l'expérience aussi que...

  • Speaker #0

    c'est quand même pas si simple parce qu'un enfant, c'est plein d'imprévus. Une organisation de la vie quotidienne, c'est plein d'imprévus. Lancer sa boîte, c'est aussi une pochette surprise. Oui,

  • Speaker #1

    il y a des challenges.

  • Speaker #0

    Comment tu as fait ça ? Comment tu as allié les deux ? Vraiment, parce qu'on n'est pas d'emblée libre quand on est entrepreneur.

  • Speaker #1

    Non, je ne sais même pas si on l'est tout à fait. Un jour, sinon. Je pense qu'on choisit ses contraintes, par contre. Ce qui n'est pas le cas avec le salariat, où c'est des contraintes qui te sont imposées par ta boîte. par la culture de l'entreprise, par des horaires, etc. Moi, aujourd'hui, j'ai évidemment plein de contraintes de chef d'entreprise, mais je les ai choisis. Je choisis mes contraintes et donc je choisis aussi mes horaires, ce qui me permet, tu vois, moi, j'amène mon fils à l'école à 9h le matin, je peux aller le chercher à 17h ou 18h. Je ne travaille pas le mercredi après-midi pour passer du temps avec lui, ce qui ne m'empêche pas d'avoir un planning chargé, parfois de rebosser un peu le soir ou de commencer tôt le matin avant qu'il se réveille. Mais j'ai ce luxe de pouvoir prendre le temps quand je veux le prendre. et rattraper quand je veux rattraper.

  • Speaker #0

    Et ça a toujours été facile pour toi, cette flexibilité que tu expliques ? Parce que ça peut aussi être la double contrainte, c'est-à-dire l'envie de réussir sa maternité, d'être présente pour son enfant, et en même temps l'envie de réussir son nouveau bébé qui est l'entreprise. Est-ce que ça a toujours été inné pour toi ? Ou qu'est-ce que tu as dû dépasser pour arriver à ce que tu expliques bien, à ce qui a l'air fluide aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui, je crois que ça a toujours été plus ou moins fluide parce que c'était dans mes aspirations profondes quand même d'entreprendre. Et parce que quand moi, je me suis lancée dans le business, j'avais quand même profité de mon fils pendant 18 mois.

  • Speaker #0

    Pendant un an et demi,

  • Speaker #1

    je n'ai pas travaillé, je suis restée avec lui, j'ai profité de lui. Jusqu'à ce que la flamme professionnelle revienne. Parce que tu sais, quand on a des enfants, souvent, je ne vais pas faire de grosses généralités, mais souvent quand même, on a envie, besoin de ce focus sur eux, sur notre maternité. Ça met aussi du temps à s'adapter, à réaliser tout ce qui se passe. C'est un gros, gros changement. J'ai eu besoin de ce temps-là, je l'ai pris. Et ensuite, la flamme de l'entreprenariat a émergé. Et donc, j'avais le sentiment d'avoir bien profité de mon fils. Tu vois, il était temps d'équilibrer.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Tu étais presque sevré déjà de ta maternité. Tu avais vécu ce qui était important pour toi. Et tu étais en capacité aussi, toi. en tant que maman, en tant que femme, de passer à autre chose. C'est quand c'était finalement d'une manière idéale pour toi à ce moment-là. Et donc, ça a créé moins de tensions dans les choix de vie. Parce que souvent, on parle de ça. On parle d'équilibre, on parle de difficulté à choisir ce qui est important, tirayer. Oui,

  • Speaker #1

    ça ne veut pas dire que c'est facile. Et tu vois, j'ai quand même... Je me suis quand même fait coacher sur pas mal de sujets. Et notamment, je me suis un peu... décorrélés de cette idée d'équilibre vie pro-perso où en fait aujourd'hui je pense que c'est surtout une harmonie plus qu'un équilibre, je pense que l'équilibre est utopiste et que quand on le cherche à tout prix on est frustré on est souvent contrarié parce qu'en fait on l'a jamais vraiment je pense qu'on est jamais au même niveau sur tous les sujets à mon avis c'est pas possible on peut tout faire mais pas tout en même temps donc je pense qu'il y a un temps pour tout. J'ai pris ce temps pour mon fils pendant 18 mois à temps plein. Puis, j'ai eu envie d'entreprendre. Donc, j'ai pris un peu moins de temps pour lui puisque du coup, je l'ai mis à la crèche. Voilà, donc je l'ai fait garder. Ce temps que j'ai pris pour moi et l'entrepreneuriat. Et puis, il y a des périodes et je trouve que, voilà, comme je te dis, ce qui compte pour moi, c'est l'harmonie. C'est le fait de se sentir harmonieusement bien dans son quotidien avec tout qui est plus ou moins équilibré, en tout cas un déséquilibre qui est plutôt bien géré. Et c'est des questions de période, parfois un peu plus de pro, parfois un peu plus de perso. Et tant que dans l'ensemble ça s'équilibre, je trouve que c'est plus important que de vouloir être à 50 partout. Et en fait, ça marche rarement.

  • Speaker #0

    Mais oui, j'ai fait des épisodes là-dessus où j'expliquais justement que dans l'équilibre, c'était vraiment comme un déséquilibre, comme en vélo où on pédale à droite, puis on pédale à gauche, puis à droite, puis à gauche. au final, s'équilibrer dans la vision, en fait, dans ce qu'on veut atteindre,...en harmonie, que j'aime aussi beaucoup.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup l'image du vélo parce qu'en fait, si on cherchait l'équilibre, ça voudrait dire qu'en permanence, on chercherait à pédaler à droite et à gauche, en même temps. Et en fait,

  • Speaker #0

    si ça n'était pas possible, ça ne marche pas. Et puis dans l'équilibre, quelquefois, on l'imagine, il y a un côté très statique. Il faudrait rester là et que ça ne bouge pas.

  • Speaker #1

    Or, c'est pas du tout comme ça que ça se passe. Non, non. Pour moi, le quotidien n'est qu'une gestion du déséquilibre. Et ça m'a demandé de me détacher de cette notion d'équilibre, de cette notion de perfection, de tout est aligné, tout est bien. Voilà, c'est de dire, OK, en fait, j'apprends à gérer le déséquilibre et donc les imprévus. Et puis voilà, je pense que quand on cherche un peu moins... La perfection et l'équilibre parfait, et qu'on se détache un peu de ça, on se détend un peu.

  • Speaker #0

    Ah ben carrément, de toute façon c'est ce chemin d'arriver à embrasser l'imperfection et le mouvement qui fait qu'on arrive à lâcher prise et aussi à en profiter. Est-ce que tu as un slogan qui t'aide à te maintenir ? Parce que bon ben là tu es toute souriante, tout va bien, on est tranquille avec notre café, mais pour autant on va faire aussi des coups de bourre, du stress dans ta vie. Est-ce que tu as un slogan qui t'aide à rester en harmonie ?

  • Speaker #1

    Je crois que j'en ai plein et que je les sors en fonction de la situation. Je pense que j'ai pas mal de mantras. Il y en a un que je dis assez souvent, ou en tout cas que j'ai souvent en tête, c'est qu'il faut se donner les moyens à la hauteur de ses ambitions. Et je pense qu'on ne peut pas atteindre des gros objectifs avec des petites actions. Et donc oui, ça demande de l'effort, oui, ça demande du stress, oui, ça demande de la fatigue souvent. N'empêche que... Si on a des gros objectifs, je pense que c'est difficile de faire autrement. Et qu'on ne peut pas vouloir voir grand et pour autant ne pas se mouiller. Il y a un moment où, voilà, si on a des gros objectifs, des grandes ambitions, il y a aussi le quotidien, les challenges qui vont avec.

  • Speaker #0

    Oui, il faut dimensionner en fonction de... de sa vie aussi. Si on a une vision d'harmonie et qu'en même temps, on se dit qu'il faut donner les moyens, ça veut dire constamment être en train de jauger et de se dire, tiens, alors à ce stade, dans ma vie telle qu'elle est là, c'est quoi ce que je veux réaliser ? Comment je me donne les moyens ? Et en même temps, est-ce que c'est en harmonie avec ce que j'ai envie de faire dans ma vie en général ?

  • Speaker #1

    Oui, et très souvent, ça c'est peut-être le côté stratège et la déformation professionnelle de la stratégie. Mais je me pose très souvent la question de quels sont mes objectifs, quelles sont mes priorités et quelles sont mes ressources pour pouvoir les atteindre. Et ça, je l'actualise très souvent, au quotidien même. Tu vois, avant, je voyais des objectifs plutôt à l'année. Et puis en fait, finalement, c'est des objectifs mensuels. Et aujourd'hui, je vais même à la semaine voir quelles sont mes ressources en termes d'énergie, de temps, quels sont les objectifs en face et du coup, comment on priorise. pour que ce soit possible. Et je pense qu'un des gros leviers, ça va être en effet la stratégie et l'organisation. L'organisation, c'est un essentiel. Et la productivité, l'efficacité, je pense qu'elle est importante, ne pas procrastiner. Tu vois, quand tu as des enfants, tu as un laps de temps pour travailler que tu ne peux pas dépasser. Tu commences à telle heure après l'école, tu finis à telle heure avant l'école, et c'est comme ça. Et dans cette fourchette, Tu essaies de faire un maximum de choses qui répondent à tes priorités. Donc je pense que ça fait enlever aussi beaucoup de tâches qui ne servent à rien.

  • Speaker #0

    Oui, et puis de perfectionnisme qui ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est une discipline, en fait, à appliquer, qui aide. En quoi cette façon de faire, en fait, change peut-être, ou à modeler la maman que tu es ?

  • Speaker #1

    je pense qu'elle m'a détendue sur plein de sujets justement comme tu dis on se détache du perfectionnisme parce qu'on n'a pas le temps pas le temps de tergiverser il faut agir j'ai un laps de temps, des objectifs il faut les atteindre il n'y a pas le temps de passer par 4 chemins, tu vois, ça va être un de mes mantras d'ailleurs je ne passe pas par 4 chemins je suis très orientée action et du coup dans ma vie de maman , je pense que l'entrepreneuriat m'a aussi énormément détachée du perfectionnisme. Tu sais, vouloir en permanence être la mère parfaite qui fait tout parfaitement.

  • Speaker #0

    Je ne vois pas de quoi tu parles. Non, mince. Je suis donc seule dans cette galère. Oui, oui, je n'en entends pas parler autour de moi du tout.

  • Speaker #1

    Voilà, il y a des injonctions qui sont énormes, que j'avais beaucoup avant d'être entrepreneuse. Tu vois, les 18 premiers mois avec mon fils avant d'entreprendre. J'étais la mère parfaite. En tout cas, je voulais tendre à être la mère parfaite. Donc absolument sur tout. Sur tous les plans, sur tous les fronts. Et en fait, avec l'entrepreneuriat, c'est plus possible. Et c'est une bonne nouvelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et en quoi le fait d'être maman a pu changer ou teinter ? Je comprends bien que les choses sont arrivées quasi en même temps, mais en quoi ça fait de toi une entrepreneuse peut-être différente ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça apporte beaucoup de bienveillance et d'écoute avec mes clients. Je ne dis pas qu'on ne l'est pas quand on n'est pas maman, tu vois, mais je pense qu'il y a un côté, ça apporte beaucoup d'humanité.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu parles de ton parcours à toi et de ce que ça t'a apporté à toi et comment tu es une professionnelle, différentes pour tes clients aussi, peut-être avec cette expérience-là, en plus.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que ça m'a apporté beaucoup de bienveillance, d'écoute, de tolérance aussi face aux imprévus. Et puis, une rigueur dans le travail que j'avais déjà, que j'ai déjà quand même, que j'ai toujours eue. Mais là, comme on dit, en fait, il n'y a pas de place pour le hasard. Il n'y a peu de place pour les imprévus. Le planning est millimétré, les choses doivent être faites. Et donc, ça va aussi très bien dans les projets clients, avec la gestion de projet, avec l'organisation, la livraison des rendus, etc. Je pense que les mamans sont d'excellentes entrepreneuses parce que très bien organisées à l'heure. Il n'y a pas de rendu en retard parce qu'une maman sait être ponctuelle puisqu'elle le fait au quotidien avec ses enfants.

  • Speaker #0

    Oui, elle a pré-géré beaucoup, beaucoup de tâches.

  • Speaker #1

    Oui, le côté multipotentiel aussi, une gestion d'énormément de tâches à la fois. Et je pense, je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle, mais je pense que ça donne aussi plus de place, plus d'espace mental, plus de capacité, de résilience. Tu vois, je pense que les mamans sont capables d'absorber plus de charges mentales que d'autres personnes.

  • Speaker #0

    Oui, quand elles font le travail, tu vois ce qui est intéressant quand je t'écoute, ce qui est super passionnant, c'est de voir comme tes deux parcours, le fait de devenir maman qui est déjà un énorme changement de vie et de devenir entrepreneuse qui est aussi un énorme changement de vie, comment ça s'est alimenté et comment tu as dépassé finalement plein de pièges. Tu parlais de ton perfectionnisme, du fait de dépasser la procrastination, d'être encore plus organisée, etc. Et se lâcher prise en fait. Et quelquefois, on reste dans certains pièges en tant que maman, parce que la vie est difficile en fait pour les parents actuellement, et parce qu'on est souvent très très seul, c'est-à-dire qu'on s'occupe, on parle beaucoup de la maternité tant qu'on est enceinte, on parle beaucoup de l'enfant, mais on ne parle peut-être pas assez du parcours, et de comme il y a des programmes à remettre à jour. Pour nous, personnellement, quand on vient m'entendre, parce que le travail n'est plus du tout le même, on n'est plus la même personne, on a beaucoup plus à gérer. C'est ça que je trouve intéressant dans ton parcours. C'est qu'on voit bien comme le challenge de devenir entrepreneuse t'a forcé à avancer et pas rester bloquée sur certains pièges que tu aurais pu avoir en tant que maman.

  • Speaker #1

    Oui, et tu vois, quand je t'entends, ça me fait penser vraiment à la confiance en soi. Je me rends compte que chez moi, ça a toujours été un peu un dents de scie. Et en fait, la parentalité me l'a beaucoup donné. Tu vois, je pense que vraiment, je me suis dit en fait, si j'ai été capable de faire un enfant, je peux monter un business. Parce que la parentalité, je trouve, est souvent sous... Pas sous-estimée, mais on va la dédramatiser, tu vois, on la banalise. Je trouve que la parentalité est souvent banalisée. Alors qu'en fait, comme tu dis, c'est un énorme changement dans la vie qui implique beaucoup plus de choses que ce qu'on imagine. ça va de la grossesse à l'accouchement et tout l'après ça c'est que le début ça remet en cause tellement de choses dans sa personnalité dans les profondeurs de ses valeurs de ses défauts, ses qualités il y a énormément de choses qui ressortent dans ses traumas je trouve que c'est vraiment un tsunami et je me suis dit ok si j'ai été capable de faire ça, pourquoi je pourrais pas entreprendre en fait

  • Speaker #0

    T'as raison. Et t'accompagnes des femmes aussi. Enfin, des femmes, des hommes, mais des femmes aussi. Et en accompagnant les femmes dans leur communication, est-ce que tu observes, en particulier, justement, des forces, des défis chez elles qui se dégagent ? Actuellement, je ne sais pas, on parle bien.

  • Speaker #1

    Oui, il y a très, très souvent dans la communication des entrepreneuses des sujets de confiance à soi. Avant de bosser leur com, on débloque beaucoup de choses. Parce que moi, je suis experte en stratégie de communication, donc je développe le plan d'action pour que les entrepreneuses puissent atteindre leurs objectifs grâce à la com. Mais en fait, souvent, le problème, ça ne va pas être de ne pas savoir quelles actions mettre en place. Ça va être le manque de légitimité pour les mettre en place, le manque de confiance. Et souvent, elles ont bien moins conscience que les hommes de leur zone de génie. C'est ça. Elles pensent que tout le monde est meilleur, qu'elles sont moins légitimes. Et donc, on va beaucoup travailler sur ça, sur leur zone de génie, leur axe de différenciation. Pourquoi elles sont autant légitimes que qui que ce soit pour prendre la parole ? Pourquoi elles sont à leur place pour prendre la parole sur tel sujet ? Même s'il y a plus d'experts que nous, il y a toujours meilleur que nous sur notre sujet, toujours. Mais pourquoi on a quand même notre place et pourquoi on devrait la prendre parce que personne ne la prendra à notre place, justement ? Donc, on travaille beaucoup sur ces sujets-là. D'oser, de crédibilité, légitimité, débloquer les croyances limitantes. Tu vois, j'ai un exemple d'une cliente. On a travaillé ensemble sur sa stratégie de com LinkedIn et son personal branding. Et avant de travailler ensemble sur son personal branding, sur LinkedIn, elle n'osait pas mettre de photos d'elle. Elle avait même mis un avatar en photo de profil. Par crainte de se montrer et pas assez à l'aise avec son image. et en fait on a beaucoup bossé sur le personal branding avant de bosser sur la création de contenu et sur la strat de com pour débloquer les croyances limitantes et l'aider à prendre sa place vraiment, à avoir une com avec laquelle elle est alignée passer au-dessus aussi du regard des autres,

  • Speaker #0

    parce qu'il y aura toujours quelqu'un pour dire quelque chose voilà c'est à quel point... plus elle prend sa place, plus il y a quelqu'un pour dire quelque chose d'accord Et c'est marrant, parce que moi, je ne suis pas du tout dans la com, je travaille avec des femmes, mais elles viennent pour un programme parce qu'elles sont débordées, et souvent, le premier pas, c'est dans leur vie de maman.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    ce qu'elles disent tout le temps, c'est Ah non, et moi, j'ai appris à reprendre ma place comme quoi, cette notion de se déployer, de prendre sa place légitime, celle qui est juste. Pour être maman, mais aussi pour entreprendre, c'est vraiment encore et toujours un sujet actuel. Donc, il y a encore du pain sur la planche en tant que femme et ensemble avancer sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, même chez des entrepreneuses qui sont très bien lancées. C'est-à-dire qu'on a tendance à penser que c'est un problème des débuts, de quand on se lance. En fait, pas du tout. Même chez des entrepreneuses qui sont très bien lancées, très bien avancées dans le business. qui sont déjà successful, qui ont déjà des business qui roulent. En fait, cette confiance en soi et cette légitimité est remise en cause à chaque tournant.

  • Speaker #0

    Chaque épreuve en fait. À chaque fois qu'il y a une barre à sauter. À chaque cap,

  • Speaker #1

    la confiance en soi se recasse la gueule. La légitimité est remise en question. Le syndrome de l'imposteur revient. Et j'accompagne des entrepreneuses qui… en apparence, sont successfull et qu'on pourrait admirer pour justement à quel point elles prennent la parole, à quel point elles osent. Et en fait, ça n'empêche pas qu'elles travaillent sur des choses à débloquer parce qu'il y a des choses qui sont remises en question à chaque cas pas passé.

  • Speaker #0

    Donc, c'est une excellente nouvelle pour toutes celles qui nous écoutent qui n'ont pas confiance en elles. C'est tout à fait normal.

  • Speaker #1

    Ne vous en faites pas, ça arrivera absolument à toutes les étapes. Ça peut arriver souvent. Et je pense que quand juste on met le doigt dessus et qu'on se fait accompagner sur le sujet, on permet de dépasser ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as remarqué des évolutions ou des nouvelles tendances dans la manière dont les femmes veulent se présenter ou communiquer ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que dans les tendances, on va avoir justement le fait de plus en plus, de vouloir de plus en plus s'affirmer. Et il y a de plus en plus de femmes que j'accompagne en tout cas. qui me disent dans ma com, en fait, j'en ai plus rien à foutre.

  • Speaker #0

    Oui. Tout âge confondu?

  • Speaker #1

    Oui, tout âge confondu.

  • Speaker #0

    C'est une question de génération. C'est une question...

  • Speaker #1

    Râle bol. Râle bol de me faire discrète. Râle bol de rester dans les cases, de respecter les codes, de ne pas oser vraiment être moi-même, de ne pas oser dire ce que je pense sur tel, tel, tel sujet. Râle bol. J'ai envie d'y aller. J'ai envie de m'affirmer, j'ai envie vraiment d'oser, de prendre la parole pour de vrai. Comment tu peux m'aider justement pour le faire de façon propre, alignée, professionnelle ? Parce que l'idée, ce n'est pas d'être clivante pour être clivante, mais d'être alignée avec sa com. Ça, je le remarque chez de plus en plus de femmes qui ont envie d'être vraiment elles-mêmes dans leur communication. Et voilà, d'arrêter de respecter la bonne élève et le politiquement correct.

  • Speaker #0

    Ah, mais c'est passionnant, tu vois. J'ai bien fait de te poser la question. Oui, oui. Je ne savais pas du tout, mais c'est..., parce que moi, j'avais l'impression que je rentrais dans ce salbol avec l'âge. Mais non, tu me dis qu'en fait, c'est vraiment dans l'air du temps et c'est peut-être quand même une tendance qu'on a toutes et d'avoir envie de… Oui, juste, on fait lien avec le fait de prendre sa place, mais de la prendre d'une manière simple, pas forcément avec revendications, mais avec peut-être ce besoin d'aide aussi que tu peux apporter. On peut avoir à plein de niveaux, mais tu peux apporter dans la com pour dire Ouais, il y a un moyen, on peut le faire de cette manière-là Et tu vois,

  • Speaker #1

    il y a un exemple, c'est le sujet de l'argent.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Je vois énormément de femmes aujourd'hui dans leur communication qui osent parler d'argent, alors que jusqu'à présent, c'était un peu mal vu. Quand on parlait de millions de chiffres d'affaires, c'était très souvent les hommes. Et moi, j'ai des clientes qui me disent, en fait, ras-le-bol que ce soit un problème de vouloir bien gagner sa vie et faire de l'argent quand on a un business, alors que c'est quand même le nerf de la guerre. Et être une femme, ce n'est pas juste être une bonne conseillère et bien conseiller ses clients. C'est aussi savoir mener un business de front et donc faire de l'argent et qui ont envie du coup d'être alignées avec ça et de le revendiquer.

  • Speaker #0

    C'est super parce que plus… C'est des banalités, mais c'est tellement vrai. Plus on s'approprie des sujets, plus une femme peut parler d'argent en n'étant nette complexée, et tous les autres sujets qu'elle veut, et plus ça vous déporte à tout, pour se dire bah oui, on peut, on peut, ça pourrait juste s'arrêter à ça Oui, c'est hyper important, toutes ces prises de parole individuelles, et le fait de sortir aussi de ces stéréotypes, de ces clivages, ça commence par nous, notre travail individuel, d'oser sortir de... d'une case ou d'une étiquette et de se libérer de ça. Je reviens à toi. Quelles sont les ressources ou les soutiens qui te permettent de rester inspirée, motivée, en énergie par rapport à tous tes défis et la charge de travail que tu as ?

  • Speaker #1

    Le premier auquel je pense, c'est l'entourage. Tu vois, ça résonne avec mon post de ce matin. Justement, je vais juste parler de mon entourage et à quel point, depuis que je suis et maman et entrepreneuse, je me suis rendu compte que c'était essentiel d'être bien entourée. J'ai été beaucoup plus drastique, tu vois, dans mon choix d'entourage. J'ai accepté de ne plus vouloir faire plaisir, mais surtout de m'écouter et de choisir des relations qui me faisaient du bien. Voilà, de ne pas me sentir obligée, tu vois, d'entretenir des relations avec Pierre-Paul-Jacques parce que c'est un tel et que je ne peux pas, voilà. Alors qu'en fait, non. Voilà, donc l'entourage vraiment fait partie de mes ressources précieuses du quotidien.

  • Speaker #0

    Oui, dans ton post, tu parlais de ton entourage et tu parlais aussi d'être vraiment accompagnée pour toi, pour continuer de grandir, de se développer. Et je réagis spontanément en disant, je veux bien qu'on en parle finalement. Je trouve ça génial parce que je trouve que ça dessine ce leadership féminin qu'on a tant de mal à trouver. Tu vois, quand tu te poses comme ça en disant, ben voilà, aujourd'hui, mon business se développe, je suis entourée, je fais en sorte d'être entourée, tout en étant posée, en pensant à toi, je trouve que c'est à... en opposition à, je le veux, tu vois, cette pugnacité qui peut être très masculine, et au côté, moi tout seule, qui peut parfois être, malheureusement, dans beaucoup de femmes que j'accompagne, il y a cette idée, non, non, je voudrais bien que j'y arrive, ce besoin de prouver, non, toi, il y a une sorte de manière décomplexée de dire, non, je sais où je veux aller, et je vais savoir m'entourer, savoir m'écouter pour y arriver, voilà, et j'ai trouvé ça fantastique de le poser comme ça.

  • Speaker #1

    Je te remercie, mais je pense que je l'ai appris aussi par la force des choses, tu vois. J'ai eu ce côté d'avoir besoin de me prouver à moi-même que j'étais capable.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Voilà, je sentais que je serais plus fière si j'étais capable de le faire toute seule. Et donc, j'ai été toute seule sur tous les fronts. J'ai été maman solo pendant un an et demi, en plus d'être entrepreneuse et de absolument tout gérer à tous les niveaux.

  • Speaker #0

    Ah oui, on comprend mieux quand tu disais, je me suis dit que si j'étais capable de faire ça, je pouvais être entrepreneuse.

  • Speaker #1

    Ouais, et du coup, je pense que je me suis prouvée. Et une fois que je me suis prouvée, je me suis dit, OK, mais en fait, à quoi bon ? Tu ne vas pas te prouver toute ta vie que tu es capable de faire ce que tu fais toute seule. C'est bien sympa, mais n'empêche que tu es toute seule. Tu es toute seule pour fêter les victoires. Tu es toute seule pour affronter les galères. Tu es toute seule pour surmonter les obstacles. Donc oui, tu t'es prouvée, mais maintenant, c'est bon. Maintenant, c'est bon, je pense que voilà.

  • Speaker #0

    Et ça, ça remplit la confiance en soi. Oui, et une fois que c'est rempli, donc on entretient. En tout cas, ça vient quand même combler certaines choses. Et après, c'est dessiner. Ou dessiner ce qui est vraiment important pour nous et comment on a envie de le faire.

  • Speaker #1

    Et l'étape d'après, ça a été maintenant que je me suis prouvée que je pouvais le faire toute seule. Comment je vais faire pour le faire de façon plus smart ? Pour le faire tout en me préservant. Parce que l'idée, ce n'est pas de se Ausha en permanence parce que je suis forte et je vais le faire toute seule. En fait, au bout d'un moment, stop. Et puis parce qu'on ne peut pas être experte en tout. On ne peut pas être bonne en tout. Tu vois, c'est souvent bon partout, bon à rien. Parce qu'en fait, ce n'est pas possible. On n'est pas surhumain. Quand tu es absolument sur tous les fronts, sur tous les sujets, il y a forcément des choses que tu vas moins bien faire, des erreurs que tu vas faire, des choses que tu vas rater, oublier, parce que tu es humaine. Donc, il y a un moment où je me suis dit, comment je peux faire en sorte... de continuer de faire, mais en gardant la qualité, faire plus en gardant la qualité. En fait, la seule façon de faire plus...

  • Speaker #0

    Et de faire mieux, pas faire plus mais moins bien, c'est de s'entourer et de faire appel à des experts de leur domaine, de faire appel à des gens qui ont plus de valeur ajoutée sur tel sujet que moi, qui moi me permet de rester dans ma zone de génie, dans ma valeur ajoutée. Et donc là, j'ai commencé vraiment à m'entourer autant au niveau du business qu'au niveau perso parce que je me suis aussi rendue compte qu'en tant qu'entrepreneuse, on est notre propre business. C'est-à-dire que demain, si on est malade, fatigué... sauf si on a une équipe de 10 personnes, mais au stade où on est encore solo plus ou moins, ou en tout cas, on porte le bateau sur nos épaules, notre business, c'est nous. Donc, comment est-ce qu'on peut se donner autant pour son travail et se négliger autant soi-même alors que notre travail, c'est nous ? Et là, j'ai commencé à comprendre ça. Et quand j'ai vu tout ce que les accompagnements pouvaient m'apporter, que ce soit les coachings, que ce soit les psys, que ce soit les cours, je me suis rendue compte de tout le bénéfice. Et maintenant, je cherche sur quel sujet je vais pouvoir me faire accompagner. Je me dis sur quel sujet je suis encore toute seule parce que si j'étais entourée, ce serait mieux. Voilà, donc aujourd'hui, je vois une psy tous les mois, un coach sportif toutes les semaines, un coach en développement perso toutes les semaines. Et ça depuis des années.

  • Speaker #1

    Petit aparté pour toutes les mamans qui ne sont pas entrepreneuses, ça s'applique complètement aux mamans. Parce qu'on porte, on porte, on porte. Et... Et finalement, tout ce que tu viens de dire peut s'appliquer pleinement aux mamans. C'est-à-dire, pourquoi devoir le faire seule alors que si on n'est pas là, si on n'est pas solide, si on tombe dans l'épuisement et on sait qu'il y a..., ou même dans un burn out parentaux, par exemple, on n'est plus bon à rien. Nos enfants ont besoin de parents heureux pour grandir avec sérénité. Voilà, tout ça te profite sur tous les fronts pour toi. Et montre bien que c'est la même logique.

  • Speaker #0

    Et ça profite aussi à nos enfants. Je me suis aussi rendue compte que le temps, ce n'était pas tant la quantité. C'était surtout la qualité. Quand mon fils est né, ce que je voulais, c'était absolument passer un maximum de temps avec lui. Je ne voulais rien rater. Je voulais être partout, je voulais tout voir, je ne voulais rien rater. Sauf que c'est épuisant. En fait, je prenais zéro temps pour moi.

  • Speaker #1

    Et aliénant.

  • Speaker #0

    Et aliénant, exact. Et finalement, ce n'était bénéfique ni pour lui, ni pour moi. Et en fait, je me suis rendue compte que la qualité du temps vaut bien mieux que la quantité. Et donc, c'est devenu OK de se faire accompagner, mais même à titre perso, de déléguer davantage à Papy, Mamie, d'avoir une aide ménagère. Moi, j'ai Stéphanie qui m'aide deux fois par semaine à la maison. Et je la remercie parce qu'elle m'enlève une épine du pied sur énormément de sujets. D'aller faire un drive plutôt que de se taper deux heures au centre commercial. C'est des... petites choses, mais en fait, c'est OK parfois de payer un peu plus en termes d'argent, mais d'y gagner en termes de temps et d'énergie.

  • Speaker #1

    Ça parle de disponibilité, la vraie disponibilité que tu travailles dans ton entreprise, mais ça parle aussi, quelque part, de la place de la mère, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est dans cette vision de l'hypermaternité, où la mère devrait pouvoir à tout pour son enfant. Et c'est aussi accepter que, ouais, on va être là sur des choses importantes et qu'il y a plein de personnes autour de nous, ressources, qui peuvent être là pour nous aider aussi dans ce métier-là, dans cette fonction-là, et qui vont nourrir aussi notre enfant et l'aider à s'ouvrir, à plein de choses. Donc oui, ça ouvre aussi à cette question-là, et ce refus d'être l'hyper-mère qui est là pour tout, qui gère tout, qui contrôle tout.

  • Speaker #0

    Je pense que vraiment ça se travaille et que c'est une fois qu'on a débloqué le fait de s'entourer que du coup ça devient ok. Voilà, il y a vraiment un truc à débloquer. Je pense qu'une fois qu'on se fait accompagner pour la première fois, c'est ok de se faire accompagner sur d'autres sujets. Tu vois, j'ai mis... j'ai inscrit mon fils au centre aéré l'année dernière pour la première fois. J'ai énormément culpabilisé. C'est ça. en me disant que je ne passais pas avec lui toutes ses vacances scolaires. Je me suis sentie..., j'ai culpabilisé, j'ai réfléchi longtemps et le centre aéré. Et en fait, j'en ai parlé autour de moi, parce que ça, c'est aussi une de mes ressources, c'est d'extérioriser et de prendre un peu des aides extérieures. Et en fait, je me suis rendue compte à quel point, voilà, c'était pas réaliste et que c'était pas constructif.

  • Speaker #1

    Oui, c'était quelque chose que tu te disais dans ta tête, quand on remettait en cause cette croyance. Cette pensée, c'est vraiment... Ça ne me mène pas là où je veux vraiment. Je suis sûre qu'il était super content de s'en sortir.

  • Speaker #0

    Il était super content. Évidemment. Ils ont fait les activités que je n'aurais pas faites et il était ravi.

  • Speaker #1

    Allez, petite dernière question. Pour toi, c'est quoi le plus grand défi des femmes modernes et quelle est leur force ultime qui va leur permettre de le surmonter ?

  • Speaker #0

    Je pense que le plus grand défi, on en a pas mal parlé, mais ça va être le fait de pouvoir tout faire, de ne renoncer à rien, de pouvoir être autant une maman géniale et disponible. qu'une femme active, ambitieuse et épanouie et déterminée. Donc, je pense que , voilà, c'est le fait de pouvoir tout être sans choisir.

  • Speaker #1

    Si elles le veulent.

  • Speaker #0

    Si elles le veulent, évidemment. Ça, je pense que c'est le plus gros challenge. Et je pense que leur plus grosse force qui va leur permettre de l'atteindre et de le réussir, c'est que justement, elles sont de plus en plus fortes que ce qu'elles imaginent. Je trouve qu'en tant que femme, on se sous-estime et on sous-estime nos capacités énormément. On se pose toujours la question est-ce que je vais être capable ? Est-ce que c'est pas trop ? Est-ce que je vais réussir ? Et si,

  • Speaker #1

    et si,

  • Speaker #0

    et si. Et en réalité, quand on fait, et parce qu'on veut faire ou parce qu'il faut faire, on se rend compte qu'en fait, ça le fait. Et on y arrive et on a, je crois, des ressources qui sont bien plus grandes que celles qu'on imagine. Voilà, donc je pense que... la force et ces ressources qu'on a déjà en nous et auxquelles il faut faire un petit peu confiance pour que ça le fasse.

  • Speaker #1

    Merci, je n'ai rien à rajouter. C'est tellement beau comme conclusion. Merci, Melissa. Merci à toi, Rozenn. C'était un échange passionnant.

  • Speaker #0

    Merci à toi pour l'invitation.

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Description

Aujourd’hui, je reçois Melissa Osmani, une femme inspirante et multi-casquettes : entrepreneuse accomplie depuis 3 ans, fondatrice de l’agence de communication Solancia, spécialisée en stratégie et création de contenus, et maman d’un petit garçon de presque 5 ans.


Dans cet épisode convivial et authentique, nous avons parlé de maternité et entrepreneuriat, et de la quête d’une vie harmonieuse entre ces deux univers parfois si exigeants. Melissa partage avec beaucoup de sincérité :

  • Comment la maternité a été un déclic pour elle et l’a poussée à se lancer.

  • Les défis et solutions pour jongler entre liberté, organisation et imprévus.

  • Son approche décomplexée de la réussite et du lâcher-prise, pour être à la fois une maman épanouie et une cheffe d’entreprise accomplie.

✨ Si tu veux découvrir son parcours inspirant et ses clés pour gérer sa vie avec cœur et stratégie, cet épisode est fait pour toi !


👉 Connecte-toi avec Melissa Osmani, agence Solancia :


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Musique : A Thoughtful Journey - Irina Kakhiani - Lynne Publishing (PRS) - LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis super contente de t'avoir en interview. On se connaît depuis un petit moment par Internet. Je me suis rendue compte qu'on habitait tout près l'une de l'autre. C'est la magie de la distance aussi. Et puis, comme quoi, on peut mettre de l'humain partout, même dans nos vies virtuelles.

  • Speaker #1

    C'est vrai, très drôle de cette rencontre sur LinkedIn. Et finalement, d'habiter à quoi ? Un quart d'heure ?

  • Speaker #0

    Oui, un quart d'heure.

  • Speaker #1

    Voilà, génial. Ça nous permet d'être en présentiel aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Exactement. Et merci d'avoir accepté l'invitation pour mon podcast, qui est un petit peu particulier, qui te sort. un petit peu de ton domaine de prédilection qui est la com. Donc, tu sais que mon podcast s'appelle Les bienveillantes Et quand je te dis bienveillantes à quoi ou à qui ça te fait penser ? Euh...

  • Speaker #1

    Aux mamans, je pense. C'est la première chose qui me vient à l'idée. Les mamans parce qu'autant bienveillantes que vaillantes. En général. Oui, en général.

  • Speaker #0

    En tout cas, elles se donnent beaucoup de mal pour tenir, mais elles font tout ça,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Et toi, tu as déjà un grand parcours d'entrepreneuse derrière toi. Merci. Quel a été le déclic ou l'envie qui t'a poussé à te lancer dans l'entreprenariat ?

  • Speaker #1

    Écoute, tu vois, transition parfaite. On parlait des mamans, mais moi, mon déclic, ça a été mon fils. En fait, l'idée pour moi, ça a toujours été d'entreprendre en réalité, puisque j'ai fait un bac plus 5 en stratégie de com. Et ensuite, j'ai intégré une agence de com dans laquelle je suis devenue chef de projet. Et l'idée, c'était de me faire de l'expérience avant de me lancer. Voilà, je ne me suis pas sentie capable d'entreprendre tout de suite en sortant de l'école. Même avec un bac plus 5, j'avais envie, besoin de tester, d'appliquer sur le terrain avant d'y aller. Donc, c'est ce que j'ai fait en agence pendant trois ans, jusqu'à l'arrivée de mon fils. Où là, je me suis arrêtée pendant un an, un peu plus. Et au moment de retourner travailler, donc en tant que chef de projet salariée, je sentais qu'il s'était passé quelque chose. Tu vois, il s'était passé quelque chose dans ma confiance en moi. J'ai vécu vraiment un vrai tournant dans ma vie. Et je me suis dit que c'était le moment. Voilà, donc cette expérience que j'avais eu besoin d'acquérir avant d'entreprendre, ça a été trois ans de salariat plus un bébé.

  • Speaker #0

    Donc finalement, le fait de devenir maman t'a plutôt donné de l'élan. Et des ailes plutôt que donner des contraintes ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Je crois que ça m'a montré ce dont j'étais capable. Encore plus. Et en plus de ça, une aspiration à beaucoup plus de liberté aussi. C'est-à-dire que quand je vois mon rythme d'avant en tant que salariée en agence de com, je travaillais à une heure de chez moi, donc j'avais deux heures de route par jour, pour être au bureau à neuf heures. Donc voilà, ça voulait dire partir de la maison à huit heures, laisser le petit à la crèche à sept heures et demie. c'était beaucoup trop de contraintes ça ne matchait pas avec ma vision de maman. Et avec le rythme que j'avais envie d'avoir voilà, donc je me suis dit que c'était le bon moment pour me lancer, me faire confiance et en plus avoir plus de liberté dans mon quotidien dans mon organisation et c'est souvent une inspiration des membres preneuses c'est d'avoir plus de liberté pour autant je suppose que tu as pu faire l'expérience aussi que...

  • Speaker #0

    c'est quand même pas si simple parce qu'un enfant, c'est plein d'imprévus. Une organisation de la vie quotidienne, c'est plein d'imprévus. Lancer sa boîte, c'est aussi une pochette surprise. Oui,

  • Speaker #1

    il y a des challenges.

  • Speaker #0

    Comment tu as fait ça ? Comment tu as allié les deux ? Vraiment, parce qu'on n'est pas d'emblée libre quand on est entrepreneur.

  • Speaker #1

    Non, je ne sais même pas si on l'est tout à fait. Un jour, sinon. Je pense qu'on choisit ses contraintes, par contre. Ce qui n'est pas le cas avec le salariat, où c'est des contraintes qui te sont imposées par ta boîte. par la culture de l'entreprise, par des horaires, etc. Moi, aujourd'hui, j'ai évidemment plein de contraintes de chef d'entreprise, mais je les ai choisis. Je choisis mes contraintes et donc je choisis aussi mes horaires, ce qui me permet, tu vois, moi, j'amène mon fils à l'école à 9h le matin, je peux aller le chercher à 17h ou 18h. Je ne travaille pas le mercredi après-midi pour passer du temps avec lui, ce qui ne m'empêche pas d'avoir un planning chargé, parfois de rebosser un peu le soir ou de commencer tôt le matin avant qu'il se réveille. Mais j'ai ce luxe de pouvoir prendre le temps quand je veux le prendre. et rattraper quand je veux rattraper.

  • Speaker #0

    Et ça a toujours été facile pour toi, cette flexibilité que tu expliques ? Parce que ça peut aussi être la double contrainte, c'est-à-dire l'envie de réussir sa maternité, d'être présente pour son enfant, et en même temps l'envie de réussir son nouveau bébé qui est l'entreprise. Est-ce que ça a toujours été inné pour toi ? Ou qu'est-ce que tu as dû dépasser pour arriver à ce que tu expliques bien, à ce qui a l'air fluide aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui, je crois que ça a toujours été plus ou moins fluide parce que c'était dans mes aspirations profondes quand même d'entreprendre. Et parce que quand moi, je me suis lancée dans le business, j'avais quand même profité de mon fils pendant 18 mois.

  • Speaker #0

    Pendant un an et demi,

  • Speaker #1

    je n'ai pas travaillé, je suis restée avec lui, j'ai profité de lui. Jusqu'à ce que la flamme professionnelle revienne. Parce que tu sais, quand on a des enfants, souvent, je ne vais pas faire de grosses généralités, mais souvent quand même, on a envie, besoin de ce focus sur eux, sur notre maternité. Ça met aussi du temps à s'adapter, à réaliser tout ce qui se passe. C'est un gros, gros changement. J'ai eu besoin de ce temps-là, je l'ai pris. Et ensuite, la flamme de l'entreprenariat a émergé. Et donc, j'avais le sentiment d'avoir bien profité de mon fils. Tu vois, il était temps d'équilibrer.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Tu étais presque sevré déjà de ta maternité. Tu avais vécu ce qui était important pour toi. Et tu étais en capacité aussi, toi. en tant que maman, en tant que femme, de passer à autre chose. C'est quand c'était finalement d'une manière idéale pour toi à ce moment-là. Et donc, ça a créé moins de tensions dans les choix de vie. Parce que souvent, on parle de ça. On parle d'équilibre, on parle de difficulté à choisir ce qui est important, tirayer. Oui,

  • Speaker #1

    ça ne veut pas dire que c'est facile. Et tu vois, j'ai quand même... Je me suis quand même fait coacher sur pas mal de sujets. Et notamment, je me suis un peu... décorrélés de cette idée d'équilibre vie pro-perso où en fait aujourd'hui je pense que c'est surtout une harmonie plus qu'un équilibre, je pense que l'équilibre est utopiste et que quand on le cherche à tout prix on est frustré on est souvent contrarié parce qu'en fait on l'a jamais vraiment je pense qu'on est jamais au même niveau sur tous les sujets à mon avis c'est pas possible on peut tout faire mais pas tout en même temps donc je pense qu'il y a un temps pour tout. J'ai pris ce temps pour mon fils pendant 18 mois à temps plein. Puis, j'ai eu envie d'entreprendre. Donc, j'ai pris un peu moins de temps pour lui puisque du coup, je l'ai mis à la crèche. Voilà, donc je l'ai fait garder. Ce temps que j'ai pris pour moi et l'entrepreneuriat. Et puis, il y a des périodes et je trouve que, voilà, comme je te dis, ce qui compte pour moi, c'est l'harmonie. C'est le fait de se sentir harmonieusement bien dans son quotidien avec tout qui est plus ou moins équilibré, en tout cas un déséquilibre qui est plutôt bien géré. Et c'est des questions de période, parfois un peu plus de pro, parfois un peu plus de perso. Et tant que dans l'ensemble ça s'équilibre, je trouve que c'est plus important que de vouloir être à 50 partout. Et en fait, ça marche rarement.

  • Speaker #0

    Mais oui, j'ai fait des épisodes là-dessus où j'expliquais justement que dans l'équilibre, c'était vraiment comme un déséquilibre, comme en vélo où on pédale à droite, puis on pédale à gauche, puis à droite, puis à gauche. au final, s'équilibrer dans la vision, en fait, dans ce qu'on veut atteindre,...en harmonie, que j'aime aussi beaucoup.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup l'image du vélo parce qu'en fait, si on cherchait l'équilibre, ça voudrait dire qu'en permanence, on chercherait à pédaler à droite et à gauche, en même temps. Et en fait,

  • Speaker #0

    si ça n'était pas possible, ça ne marche pas. Et puis dans l'équilibre, quelquefois, on l'imagine, il y a un côté très statique. Il faudrait rester là et que ça ne bouge pas.

  • Speaker #1

    Or, c'est pas du tout comme ça que ça se passe. Non, non. Pour moi, le quotidien n'est qu'une gestion du déséquilibre. Et ça m'a demandé de me détacher de cette notion d'équilibre, de cette notion de perfection, de tout est aligné, tout est bien. Voilà, c'est de dire, OK, en fait, j'apprends à gérer le déséquilibre et donc les imprévus. Et puis voilà, je pense que quand on cherche un peu moins... La perfection et l'équilibre parfait, et qu'on se détache un peu de ça, on se détend un peu.

  • Speaker #0

    Ah ben carrément, de toute façon c'est ce chemin d'arriver à embrasser l'imperfection et le mouvement qui fait qu'on arrive à lâcher prise et aussi à en profiter. Est-ce que tu as un slogan qui t'aide à te maintenir ? Parce que bon ben là tu es toute souriante, tout va bien, on est tranquille avec notre café, mais pour autant on va faire aussi des coups de bourre, du stress dans ta vie. Est-ce que tu as un slogan qui t'aide à rester en harmonie ?

  • Speaker #1

    Je crois que j'en ai plein et que je les sors en fonction de la situation. Je pense que j'ai pas mal de mantras. Il y en a un que je dis assez souvent, ou en tout cas que j'ai souvent en tête, c'est qu'il faut se donner les moyens à la hauteur de ses ambitions. Et je pense qu'on ne peut pas atteindre des gros objectifs avec des petites actions. Et donc oui, ça demande de l'effort, oui, ça demande du stress, oui, ça demande de la fatigue souvent. N'empêche que... Si on a des gros objectifs, je pense que c'est difficile de faire autrement. Et qu'on ne peut pas vouloir voir grand et pour autant ne pas se mouiller. Il y a un moment où, voilà, si on a des gros objectifs, des grandes ambitions, il y a aussi le quotidien, les challenges qui vont avec.

  • Speaker #0

    Oui, il faut dimensionner en fonction de... de sa vie aussi. Si on a une vision d'harmonie et qu'en même temps, on se dit qu'il faut donner les moyens, ça veut dire constamment être en train de jauger et de se dire, tiens, alors à ce stade, dans ma vie telle qu'elle est là, c'est quoi ce que je veux réaliser ? Comment je me donne les moyens ? Et en même temps, est-ce que c'est en harmonie avec ce que j'ai envie de faire dans ma vie en général ?

  • Speaker #1

    Oui, et très souvent, ça c'est peut-être le côté stratège et la déformation professionnelle de la stratégie. Mais je me pose très souvent la question de quels sont mes objectifs, quelles sont mes priorités et quelles sont mes ressources pour pouvoir les atteindre. Et ça, je l'actualise très souvent, au quotidien même. Tu vois, avant, je voyais des objectifs plutôt à l'année. Et puis en fait, finalement, c'est des objectifs mensuels. Et aujourd'hui, je vais même à la semaine voir quelles sont mes ressources en termes d'énergie, de temps, quels sont les objectifs en face et du coup, comment on priorise. pour que ce soit possible. Et je pense qu'un des gros leviers, ça va être en effet la stratégie et l'organisation. L'organisation, c'est un essentiel. Et la productivité, l'efficacité, je pense qu'elle est importante, ne pas procrastiner. Tu vois, quand tu as des enfants, tu as un laps de temps pour travailler que tu ne peux pas dépasser. Tu commences à telle heure après l'école, tu finis à telle heure avant l'école, et c'est comme ça. Et dans cette fourchette, Tu essaies de faire un maximum de choses qui répondent à tes priorités. Donc je pense que ça fait enlever aussi beaucoup de tâches qui ne servent à rien.

  • Speaker #0

    Oui, et puis de perfectionnisme qui ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est une discipline, en fait, à appliquer, qui aide. En quoi cette façon de faire, en fait, change peut-être, ou à modeler la maman que tu es ?

  • Speaker #1

    je pense qu'elle m'a détendue sur plein de sujets justement comme tu dis on se détache du perfectionnisme parce qu'on n'a pas le temps pas le temps de tergiverser il faut agir j'ai un laps de temps, des objectifs il faut les atteindre il n'y a pas le temps de passer par 4 chemins, tu vois, ça va être un de mes mantras d'ailleurs je ne passe pas par 4 chemins je suis très orientée action et du coup dans ma vie de maman , je pense que l'entrepreneuriat m'a aussi énormément détachée du perfectionnisme. Tu sais, vouloir en permanence être la mère parfaite qui fait tout parfaitement.

  • Speaker #0

    Je ne vois pas de quoi tu parles. Non, mince. Je suis donc seule dans cette galère. Oui, oui, je n'en entends pas parler autour de moi du tout.

  • Speaker #1

    Voilà, il y a des injonctions qui sont énormes, que j'avais beaucoup avant d'être entrepreneuse. Tu vois, les 18 premiers mois avec mon fils avant d'entreprendre. J'étais la mère parfaite. En tout cas, je voulais tendre à être la mère parfaite. Donc absolument sur tout. Sur tous les plans, sur tous les fronts. Et en fait, avec l'entrepreneuriat, c'est plus possible. Et c'est une bonne nouvelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et en quoi le fait d'être maman a pu changer ou teinter ? Je comprends bien que les choses sont arrivées quasi en même temps, mais en quoi ça fait de toi une entrepreneuse peut-être différente ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça apporte beaucoup de bienveillance et d'écoute avec mes clients. Je ne dis pas qu'on ne l'est pas quand on n'est pas maman, tu vois, mais je pense qu'il y a un côté, ça apporte beaucoup d'humanité.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu parles de ton parcours à toi et de ce que ça t'a apporté à toi et comment tu es une professionnelle, différentes pour tes clients aussi, peut-être avec cette expérience-là, en plus.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que ça m'a apporté beaucoup de bienveillance, d'écoute, de tolérance aussi face aux imprévus. Et puis, une rigueur dans le travail que j'avais déjà, que j'ai déjà quand même, que j'ai toujours eue. Mais là, comme on dit, en fait, il n'y a pas de place pour le hasard. Il n'y a peu de place pour les imprévus. Le planning est millimétré, les choses doivent être faites. Et donc, ça va aussi très bien dans les projets clients, avec la gestion de projet, avec l'organisation, la livraison des rendus, etc. Je pense que les mamans sont d'excellentes entrepreneuses parce que très bien organisées à l'heure. Il n'y a pas de rendu en retard parce qu'une maman sait être ponctuelle puisqu'elle le fait au quotidien avec ses enfants.

  • Speaker #0

    Oui, elle a pré-géré beaucoup, beaucoup de tâches.

  • Speaker #1

    Oui, le côté multipotentiel aussi, une gestion d'énormément de tâches à la fois. Et je pense, je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle, mais je pense que ça donne aussi plus de place, plus d'espace mental, plus de capacité, de résilience. Tu vois, je pense que les mamans sont capables d'absorber plus de charges mentales que d'autres personnes.

  • Speaker #0

    Oui, quand elles font le travail, tu vois ce qui est intéressant quand je t'écoute, ce qui est super passionnant, c'est de voir comme tes deux parcours, le fait de devenir maman qui est déjà un énorme changement de vie et de devenir entrepreneuse qui est aussi un énorme changement de vie, comment ça s'est alimenté et comment tu as dépassé finalement plein de pièges. Tu parlais de ton perfectionnisme, du fait de dépasser la procrastination, d'être encore plus organisée, etc. Et se lâcher prise en fait. Et quelquefois, on reste dans certains pièges en tant que maman, parce que la vie est difficile en fait pour les parents actuellement, et parce qu'on est souvent très très seul, c'est-à-dire qu'on s'occupe, on parle beaucoup de la maternité tant qu'on est enceinte, on parle beaucoup de l'enfant, mais on ne parle peut-être pas assez du parcours, et de comme il y a des programmes à remettre à jour. Pour nous, personnellement, quand on vient m'entendre, parce que le travail n'est plus du tout le même, on n'est plus la même personne, on a beaucoup plus à gérer. C'est ça que je trouve intéressant dans ton parcours. C'est qu'on voit bien comme le challenge de devenir entrepreneuse t'a forcé à avancer et pas rester bloquée sur certains pièges que tu aurais pu avoir en tant que maman.

  • Speaker #1

    Oui, et tu vois, quand je t'entends, ça me fait penser vraiment à la confiance en soi. Je me rends compte que chez moi, ça a toujours été un peu un dents de scie. Et en fait, la parentalité me l'a beaucoup donné. Tu vois, je pense que vraiment, je me suis dit en fait, si j'ai été capable de faire un enfant, je peux monter un business. Parce que la parentalité, je trouve, est souvent sous... Pas sous-estimée, mais on va la dédramatiser, tu vois, on la banalise. Je trouve que la parentalité est souvent banalisée. Alors qu'en fait, comme tu dis, c'est un énorme changement dans la vie qui implique beaucoup plus de choses que ce qu'on imagine. ça va de la grossesse à l'accouchement et tout l'après ça c'est que le début ça remet en cause tellement de choses dans sa personnalité dans les profondeurs de ses valeurs de ses défauts, ses qualités il y a énormément de choses qui ressortent dans ses traumas je trouve que c'est vraiment un tsunami et je me suis dit ok si j'ai été capable de faire ça, pourquoi je pourrais pas entreprendre en fait

  • Speaker #0

    T'as raison. Et t'accompagnes des femmes aussi. Enfin, des femmes, des hommes, mais des femmes aussi. Et en accompagnant les femmes dans leur communication, est-ce que tu observes, en particulier, justement, des forces, des défis chez elles qui se dégagent ? Actuellement, je ne sais pas, on parle bien.

  • Speaker #1

    Oui, il y a très, très souvent dans la communication des entrepreneuses des sujets de confiance à soi. Avant de bosser leur com, on débloque beaucoup de choses. Parce que moi, je suis experte en stratégie de communication, donc je développe le plan d'action pour que les entrepreneuses puissent atteindre leurs objectifs grâce à la com. Mais en fait, souvent, le problème, ça ne va pas être de ne pas savoir quelles actions mettre en place. Ça va être le manque de légitimité pour les mettre en place, le manque de confiance. Et souvent, elles ont bien moins conscience que les hommes de leur zone de génie. C'est ça. Elles pensent que tout le monde est meilleur, qu'elles sont moins légitimes. Et donc, on va beaucoup travailler sur ça, sur leur zone de génie, leur axe de différenciation. Pourquoi elles sont autant légitimes que qui que ce soit pour prendre la parole ? Pourquoi elles sont à leur place pour prendre la parole sur tel sujet ? Même s'il y a plus d'experts que nous, il y a toujours meilleur que nous sur notre sujet, toujours. Mais pourquoi on a quand même notre place et pourquoi on devrait la prendre parce que personne ne la prendra à notre place, justement ? Donc, on travaille beaucoup sur ces sujets-là. D'oser, de crédibilité, légitimité, débloquer les croyances limitantes. Tu vois, j'ai un exemple d'une cliente. On a travaillé ensemble sur sa stratégie de com LinkedIn et son personal branding. Et avant de travailler ensemble sur son personal branding, sur LinkedIn, elle n'osait pas mettre de photos d'elle. Elle avait même mis un avatar en photo de profil. Par crainte de se montrer et pas assez à l'aise avec son image. et en fait on a beaucoup bossé sur le personal branding avant de bosser sur la création de contenu et sur la strat de com pour débloquer les croyances limitantes et l'aider à prendre sa place vraiment, à avoir une com avec laquelle elle est alignée passer au-dessus aussi du regard des autres,

  • Speaker #0

    parce qu'il y aura toujours quelqu'un pour dire quelque chose voilà c'est à quel point... plus elle prend sa place, plus il y a quelqu'un pour dire quelque chose d'accord Et c'est marrant, parce que moi, je ne suis pas du tout dans la com, je travaille avec des femmes, mais elles viennent pour un programme parce qu'elles sont débordées, et souvent, le premier pas, c'est dans leur vie de maman.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    ce qu'elles disent tout le temps, c'est Ah non, et moi, j'ai appris à reprendre ma place comme quoi, cette notion de se déployer, de prendre sa place légitime, celle qui est juste. Pour être maman, mais aussi pour entreprendre, c'est vraiment encore et toujours un sujet actuel. Donc, il y a encore du pain sur la planche en tant que femme et ensemble avancer sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, même chez des entrepreneuses qui sont très bien lancées. C'est-à-dire qu'on a tendance à penser que c'est un problème des débuts, de quand on se lance. En fait, pas du tout. Même chez des entrepreneuses qui sont très bien lancées, très bien avancées dans le business. qui sont déjà successful, qui ont déjà des business qui roulent. En fait, cette confiance en soi et cette légitimité est remise en cause à chaque tournant.

  • Speaker #0

    Chaque épreuve en fait. À chaque fois qu'il y a une barre à sauter. À chaque cap,

  • Speaker #1

    la confiance en soi se recasse la gueule. La légitimité est remise en question. Le syndrome de l'imposteur revient. Et j'accompagne des entrepreneuses qui… en apparence, sont successfull et qu'on pourrait admirer pour justement à quel point elles prennent la parole, à quel point elles osent. Et en fait, ça n'empêche pas qu'elles travaillent sur des choses à débloquer parce qu'il y a des choses qui sont remises en question à chaque cas pas passé.

  • Speaker #0

    Donc, c'est une excellente nouvelle pour toutes celles qui nous écoutent qui n'ont pas confiance en elles. C'est tout à fait normal.

  • Speaker #1

    Ne vous en faites pas, ça arrivera absolument à toutes les étapes. Ça peut arriver souvent. Et je pense que quand juste on met le doigt dessus et qu'on se fait accompagner sur le sujet, on permet de dépasser ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as remarqué des évolutions ou des nouvelles tendances dans la manière dont les femmes veulent se présenter ou communiquer ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que dans les tendances, on va avoir justement le fait de plus en plus, de vouloir de plus en plus s'affirmer. Et il y a de plus en plus de femmes que j'accompagne en tout cas. qui me disent dans ma com, en fait, j'en ai plus rien à foutre.

  • Speaker #0

    Oui. Tout âge confondu?

  • Speaker #1

    Oui, tout âge confondu.

  • Speaker #0

    C'est une question de génération. C'est une question...

  • Speaker #1

    Râle bol. Râle bol de me faire discrète. Râle bol de rester dans les cases, de respecter les codes, de ne pas oser vraiment être moi-même, de ne pas oser dire ce que je pense sur tel, tel, tel sujet. Râle bol. J'ai envie d'y aller. J'ai envie de m'affirmer, j'ai envie vraiment d'oser, de prendre la parole pour de vrai. Comment tu peux m'aider justement pour le faire de façon propre, alignée, professionnelle ? Parce que l'idée, ce n'est pas d'être clivante pour être clivante, mais d'être alignée avec sa com. Ça, je le remarque chez de plus en plus de femmes qui ont envie d'être vraiment elles-mêmes dans leur communication. Et voilà, d'arrêter de respecter la bonne élève et le politiquement correct.

  • Speaker #0

    Ah, mais c'est passionnant, tu vois. J'ai bien fait de te poser la question. Oui, oui. Je ne savais pas du tout, mais c'est..., parce que moi, j'avais l'impression que je rentrais dans ce salbol avec l'âge. Mais non, tu me dis qu'en fait, c'est vraiment dans l'air du temps et c'est peut-être quand même une tendance qu'on a toutes et d'avoir envie de… Oui, juste, on fait lien avec le fait de prendre sa place, mais de la prendre d'une manière simple, pas forcément avec revendications, mais avec peut-être ce besoin d'aide aussi que tu peux apporter. On peut avoir à plein de niveaux, mais tu peux apporter dans la com pour dire Ouais, il y a un moyen, on peut le faire de cette manière-là Et tu vois,

  • Speaker #1

    il y a un exemple, c'est le sujet de l'argent.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Je vois énormément de femmes aujourd'hui dans leur communication qui osent parler d'argent, alors que jusqu'à présent, c'était un peu mal vu. Quand on parlait de millions de chiffres d'affaires, c'était très souvent les hommes. Et moi, j'ai des clientes qui me disent, en fait, ras-le-bol que ce soit un problème de vouloir bien gagner sa vie et faire de l'argent quand on a un business, alors que c'est quand même le nerf de la guerre. Et être une femme, ce n'est pas juste être une bonne conseillère et bien conseiller ses clients. C'est aussi savoir mener un business de front et donc faire de l'argent et qui ont envie du coup d'être alignées avec ça et de le revendiquer.

  • Speaker #0

    C'est super parce que plus… C'est des banalités, mais c'est tellement vrai. Plus on s'approprie des sujets, plus une femme peut parler d'argent en n'étant nette complexée, et tous les autres sujets qu'elle veut, et plus ça vous déporte à tout, pour se dire bah oui, on peut, on peut, ça pourrait juste s'arrêter à ça Oui, c'est hyper important, toutes ces prises de parole individuelles, et le fait de sortir aussi de ces stéréotypes, de ces clivages, ça commence par nous, notre travail individuel, d'oser sortir de... d'une case ou d'une étiquette et de se libérer de ça. Je reviens à toi. Quelles sont les ressources ou les soutiens qui te permettent de rester inspirée, motivée, en énergie par rapport à tous tes défis et la charge de travail que tu as ?

  • Speaker #1

    Le premier auquel je pense, c'est l'entourage. Tu vois, ça résonne avec mon post de ce matin. Justement, je vais juste parler de mon entourage et à quel point, depuis que je suis et maman et entrepreneuse, je me suis rendu compte que c'était essentiel d'être bien entourée. J'ai été beaucoup plus drastique, tu vois, dans mon choix d'entourage. J'ai accepté de ne plus vouloir faire plaisir, mais surtout de m'écouter et de choisir des relations qui me faisaient du bien. Voilà, de ne pas me sentir obligée, tu vois, d'entretenir des relations avec Pierre-Paul-Jacques parce que c'est un tel et que je ne peux pas, voilà. Alors qu'en fait, non. Voilà, donc l'entourage vraiment fait partie de mes ressources précieuses du quotidien.

  • Speaker #0

    Oui, dans ton post, tu parlais de ton entourage et tu parlais aussi d'être vraiment accompagnée pour toi, pour continuer de grandir, de se développer. Et je réagis spontanément en disant, je veux bien qu'on en parle finalement. Je trouve ça génial parce que je trouve que ça dessine ce leadership féminin qu'on a tant de mal à trouver. Tu vois, quand tu te poses comme ça en disant, ben voilà, aujourd'hui, mon business se développe, je suis entourée, je fais en sorte d'être entourée, tout en étant posée, en pensant à toi, je trouve que c'est à... en opposition à, je le veux, tu vois, cette pugnacité qui peut être très masculine, et au côté, moi tout seule, qui peut parfois être, malheureusement, dans beaucoup de femmes que j'accompagne, il y a cette idée, non, non, je voudrais bien que j'y arrive, ce besoin de prouver, non, toi, il y a une sorte de manière décomplexée de dire, non, je sais où je veux aller, et je vais savoir m'entourer, savoir m'écouter pour y arriver, voilà, et j'ai trouvé ça fantastique de le poser comme ça.

  • Speaker #1

    Je te remercie, mais je pense que je l'ai appris aussi par la force des choses, tu vois. J'ai eu ce côté d'avoir besoin de me prouver à moi-même que j'étais capable.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Voilà, je sentais que je serais plus fière si j'étais capable de le faire toute seule. Et donc, j'ai été toute seule sur tous les fronts. J'ai été maman solo pendant un an et demi, en plus d'être entrepreneuse et de absolument tout gérer à tous les niveaux.

  • Speaker #0

    Ah oui, on comprend mieux quand tu disais, je me suis dit que si j'étais capable de faire ça, je pouvais être entrepreneuse.

  • Speaker #1

    Ouais, et du coup, je pense que je me suis prouvée. Et une fois que je me suis prouvée, je me suis dit, OK, mais en fait, à quoi bon ? Tu ne vas pas te prouver toute ta vie que tu es capable de faire ce que tu fais toute seule. C'est bien sympa, mais n'empêche que tu es toute seule. Tu es toute seule pour fêter les victoires. Tu es toute seule pour affronter les galères. Tu es toute seule pour surmonter les obstacles. Donc oui, tu t'es prouvée, mais maintenant, c'est bon. Maintenant, c'est bon, je pense que voilà.

  • Speaker #0

    Et ça, ça remplit la confiance en soi. Oui, et une fois que c'est rempli, donc on entretient. En tout cas, ça vient quand même combler certaines choses. Et après, c'est dessiner. Ou dessiner ce qui est vraiment important pour nous et comment on a envie de le faire.

  • Speaker #1

    Et l'étape d'après, ça a été maintenant que je me suis prouvée que je pouvais le faire toute seule. Comment je vais faire pour le faire de façon plus smart ? Pour le faire tout en me préservant. Parce que l'idée, ce n'est pas de se Ausha en permanence parce que je suis forte et je vais le faire toute seule. En fait, au bout d'un moment, stop. Et puis parce qu'on ne peut pas être experte en tout. On ne peut pas être bonne en tout. Tu vois, c'est souvent bon partout, bon à rien. Parce qu'en fait, ce n'est pas possible. On n'est pas surhumain. Quand tu es absolument sur tous les fronts, sur tous les sujets, il y a forcément des choses que tu vas moins bien faire, des erreurs que tu vas faire, des choses que tu vas rater, oublier, parce que tu es humaine. Donc, il y a un moment où je me suis dit, comment je peux faire en sorte... de continuer de faire, mais en gardant la qualité, faire plus en gardant la qualité. En fait, la seule façon de faire plus...

  • Speaker #0

    Et de faire mieux, pas faire plus mais moins bien, c'est de s'entourer et de faire appel à des experts de leur domaine, de faire appel à des gens qui ont plus de valeur ajoutée sur tel sujet que moi, qui moi me permet de rester dans ma zone de génie, dans ma valeur ajoutée. Et donc là, j'ai commencé vraiment à m'entourer autant au niveau du business qu'au niveau perso parce que je me suis aussi rendue compte qu'en tant qu'entrepreneuse, on est notre propre business. C'est-à-dire que demain, si on est malade, fatigué... sauf si on a une équipe de 10 personnes, mais au stade où on est encore solo plus ou moins, ou en tout cas, on porte le bateau sur nos épaules, notre business, c'est nous. Donc, comment est-ce qu'on peut se donner autant pour son travail et se négliger autant soi-même alors que notre travail, c'est nous ? Et là, j'ai commencé à comprendre ça. Et quand j'ai vu tout ce que les accompagnements pouvaient m'apporter, que ce soit les coachings, que ce soit les psys, que ce soit les cours, je me suis rendue compte de tout le bénéfice. Et maintenant, je cherche sur quel sujet je vais pouvoir me faire accompagner. Je me dis sur quel sujet je suis encore toute seule parce que si j'étais entourée, ce serait mieux. Voilà, donc aujourd'hui, je vois une psy tous les mois, un coach sportif toutes les semaines, un coach en développement perso toutes les semaines. Et ça depuis des années.

  • Speaker #1

    Petit aparté pour toutes les mamans qui ne sont pas entrepreneuses, ça s'applique complètement aux mamans. Parce qu'on porte, on porte, on porte. Et... Et finalement, tout ce que tu viens de dire peut s'appliquer pleinement aux mamans. C'est-à-dire, pourquoi devoir le faire seule alors que si on n'est pas là, si on n'est pas solide, si on tombe dans l'épuisement et on sait qu'il y a..., ou même dans un burn out parentaux, par exemple, on n'est plus bon à rien. Nos enfants ont besoin de parents heureux pour grandir avec sérénité. Voilà, tout ça te profite sur tous les fronts pour toi. Et montre bien que c'est la même logique.

  • Speaker #0

    Et ça profite aussi à nos enfants. Je me suis aussi rendue compte que le temps, ce n'était pas tant la quantité. C'était surtout la qualité. Quand mon fils est né, ce que je voulais, c'était absolument passer un maximum de temps avec lui. Je ne voulais rien rater. Je voulais être partout, je voulais tout voir, je ne voulais rien rater. Sauf que c'est épuisant. En fait, je prenais zéro temps pour moi.

  • Speaker #1

    Et aliénant.

  • Speaker #0

    Et aliénant, exact. Et finalement, ce n'était bénéfique ni pour lui, ni pour moi. Et en fait, je me suis rendue compte que la qualité du temps vaut bien mieux que la quantité. Et donc, c'est devenu OK de se faire accompagner, mais même à titre perso, de déléguer davantage à Papy, Mamie, d'avoir une aide ménagère. Moi, j'ai Stéphanie qui m'aide deux fois par semaine à la maison. Et je la remercie parce qu'elle m'enlève une épine du pied sur énormément de sujets. D'aller faire un drive plutôt que de se taper deux heures au centre commercial. C'est des... petites choses, mais en fait, c'est OK parfois de payer un peu plus en termes d'argent, mais d'y gagner en termes de temps et d'énergie.

  • Speaker #1

    Ça parle de disponibilité, la vraie disponibilité que tu travailles dans ton entreprise, mais ça parle aussi, quelque part, de la place de la mère, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est dans cette vision de l'hypermaternité, où la mère devrait pouvoir à tout pour son enfant. Et c'est aussi accepter que, ouais, on va être là sur des choses importantes et qu'il y a plein de personnes autour de nous, ressources, qui peuvent être là pour nous aider aussi dans ce métier-là, dans cette fonction-là, et qui vont nourrir aussi notre enfant et l'aider à s'ouvrir, à plein de choses. Donc oui, ça ouvre aussi à cette question-là, et ce refus d'être l'hyper-mère qui est là pour tout, qui gère tout, qui contrôle tout.

  • Speaker #0

    Je pense que vraiment ça se travaille et que c'est une fois qu'on a débloqué le fait de s'entourer que du coup ça devient ok. Voilà, il y a vraiment un truc à débloquer. Je pense qu'une fois qu'on se fait accompagner pour la première fois, c'est ok de se faire accompagner sur d'autres sujets. Tu vois, j'ai mis... j'ai inscrit mon fils au centre aéré l'année dernière pour la première fois. J'ai énormément culpabilisé. C'est ça. en me disant que je ne passais pas avec lui toutes ses vacances scolaires. Je me suis sentie..., j'ai culpabilisé, j'ai réfléchi longtemps et le centre aéré. Et en fait, j'en ai parlé autour de moi, parce que ça, c'est aussi une de mes ressources, c'est d'extérioriser et de prendre un peu des aides extérieures. Et en fait, je me suis rendue compte à quel point, voilà, c'était pas réaliste et que c'était pas constructif.

  • Speaker #1

    Oui, c'était quelque chose que tu te disais dans ta tête, quand on remettait en cause cette croyance. Cette pensée, c'est vraiment... Ça ne me mène pas là où je veux vraiment. Je suis sûre qu'il était super content de s'en sortir.

  • Speaker #0

    Il était super content. Évidemment. Ils ont fait les activités que je n'aurais pas faites et il était ravi.

  • Speaker #1

    Allez, petite dernière question. Pour toi, c'est quoi le plus grand défi des femmes modernes et quelle est leur force ultime qui va leur permettre de le surmonter ?

  • Speaker #0

    Je pense que le plus grand défi, on en a pas mal parlé, mais ça va être le fait de pouvoir tout faire, de ne renoncer à rien, de pouvoir être autant une maman géniale et disponible. qu'une femme active, ambitieuse et épanouie et déterminée. Donc, je pense que , voilà, c'est le fait de pouvoir tout être sans choisir.

  • Speaker #1

    Si elles le veulent.

  • Speaker #0

    Si elles le veulent, évidemment. Ça, je pense que c'est le plus gros challenge. Et je pense que leur plus grosse force qui va leur permettre de l'atteindre et de le réussir, c'est que justement, elles sont de plus en plus fortes que ce qu'elles imaginent. Je trouve qu'en tant que femme, on se sous-estime et on sous-estime nos capacités énormément. On se pose toujours la question est-ce que je vais être capable ? Est-ce que c'est pas trop ? Est-ce que je vais réussir ? Et si,

  • Speaker #1

    et si,

  • Speaker #0

    et si. Et en réalité, quand on fait, et parce qu'on veut faire ou parce qu'il faut faire, on se rend compte qu'en fait, ça le fait. Et on y arrive et on a, je crois, des ressources qui sont bien plus grandes que celles qu'on imagine. Voilà, donc je pense que... la force et ces ressources qu'on a déjà en nous et auxquelles il faut faire un petit peu confiance pour que ça le fasse.

  • Speaker #1

    Merci, je n'ai rien à rajouter. C'est tellement beau comme conclusion. Merci, Melissa. Merci à toi, Rozenn. C'était un échange passionnant.

  • Speaker #0

    Merci à toi pour l'invitation.

Description

Aujourd’hui, je reçois Melissa Osmani, une femme inspirante et multi-casquettes : entrepreneuse accomplie depuis 3 ans, fondatrice de l’agence de communication Solancia, spécialisée en stratégie et création de contenus, et maman d’un petit garçon de presque 5 ans.


Dans cet épisode convivial et authentique, nous avons parlé de maternité et entrepreneuriat, et de la quête d’une vie harmonieuse entre ces deux univers parfois si exigeants. Melissa partage avec beaucoup de sincérité :

  • Comment la maternité a été un déclic pour elle et l’a poussée à se lancer.

  • Les défis et solutions pour jongler entre liberté, organisation et imprévus.

  • Son approche décomplexée de la réussite et du lâcher-prise, pour être à la fois une maman épanouie et une cheffe d’entreprise accomplie.

✨ Si tu veux découvrir son parcours inspirant et ses clés pour gérer sa vie avec cœur et stratégie, cet épisode est fait pour toi !


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Musique : A Thoughtful Journey - Irina Kakhiani - Lynne Publishing (PRS) - LynneMusic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis super contente de t'avoir en interview. On se connaît depuis un petit moment par Internet. Je me suis rendue compte qu'on habitait tout près l'une de l'autre. C'est la magie de la distance aussi. Et puis, comme quoi, on peut mettre de l'humain partout, même dans nos vies virtuelles.

  • Speaker #1

    C'est vrai, très drôle de cette rencontre sur LinkedIn. Et finalement, d'habiter à quoi ? Un quart d'heure ?

  • Speaker #0

    Oui, un quart d'heure.

  • Speaker #1

    Voilà, génial. Ça nous permet d'être en présentiel aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Exactement. Et merci d'avoir accepté l'invitation pour mon podcast, qui est un petit peu particulier, qui te sort. un petit peu de ton domaine de prédilection qui est la com. Donc, tu sais que mon podcast s'appelle Les bienveillantes Et quand je te dis bienveillantes à quoi ou à qui ça te fait penser ? Euh...

  • Speaker #1

    Aux mamans, je pense. C'est la première chose qui me vient à l'idée. Les mamans parce qu'autant bienveillantes que vaillantes. En général. Oui, en général.

  • Speaker #0

    En tout cas, elles se donnent beaucoup de mal pour tenir, mais elles font tout ça,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Et toi, tu as déjà un grand parcours d'entrepreneuse derrière toi. Merci. Quel a été le déclic ou l'envie qui t'a poussé à te lancer dans l'entreprenariat ?

  • Speaker #1

    Écoute, tu vois, transition parfaite. On parlait des mamans, mais moi, mon déclic, ça a été mon fils. En fait, l'idée pour moi, ça a toujours été d'entreprendre en réalité, puisque j'ai fait un bac plus 5 en stratégie de com. Et ensuite, j'ai intégré une agence de com dans laquelle je suis devenue chef de projet. Et l'idée, c'était de me faire de l'expérience avant de me lancer. Voilà, je ne me suis pas sentie capable d'entreprendre tout de suite en sortant de l'école. Même avec un bac plus 5, j'avais envie, besoin de tester, d'appliquer sur le terrain avant d'y aller. Donc, c'est ce que j'ai fait en agence pendant trois ans, jusqu'à l'arrivée de mon fils. Où là, je me suis arrêtée pendant un an, un peu plus. Et au moment de retourner travailler, donc en tant que chef de projet salariée, je sentais qu'il s'était passé quelque chose. Tu vois, il s'était passé quelque chose dans ma confiance en moi. J'ai vécu vraiment un vrai tournant dans ma vie. Et je me suis dit que c'était le moment. Voilà, donc cette expérience que j'avais eu besoin d'acquérir avant d'entreprendre, ça a été trois ans de salariat plus un bébé.

  • Speaker #0

    Donc finalement, le fait de devenir maman t'a plutôt donné de l'élan. Et des ailes plutôt que donner des contraintes ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Je crois que ça m'a montré ce dont j'étais capable. Encore plus. Et en plus de ça, une aspiration à beaucoup plus de liberté aussi. C'est-à-dire que quand je vois mon rythme d'avant en tant que salariée en agence de com, je travaillais à une heure de chez moi, donc j'avais deux heures de route par jour, pour être au bureau à neuf heures. Donc voilà, ça voulait dire partir de la maison à huit heures, laisser le petit à la crèche à sept heures et demie. c'était beaucoup trop de contraintes ça ne matchait pas avec ma vision de maman. Et avec le rythme que j'avais envie d'avoir voilà, donc je me suis dit que c'était le bon moment pour me lancer, me faire confiance et en plus avoir plus de liberté dans mon quotidien dans mon organisation et c'est souvent une inspiration des membres preneuses c'est d'avoir plus de liberté pour autant je suppose que tu as pu faire l'expérience aussi que...

  • Speaker #0

    c'est quand même pas si simple parce qu'un enfant, c'est plein d'imprévus. Une organisation de la vie quotidienne, c'est plein d'imprévus. Lancer sa boîte, c'est aussi une pochette surprise. Oui,

  • Speaker #1

    il y a des challenges.

  • Speaker #0

    Comment tu as fait ça ? Comment tu as allié les deux ? Vraiment, parce qu'on n'est pas d'emblée libre quand on est entrepreneur.

  • Speaker #1

    Non, je ne sais même pas si on l'est tout à fait. Un jour, sinon. Je pense qu'on choisit ses contraintes, par contre. Ce qui n'est pas le cas avec le salariat, où c'est des contraintes qui te sont imposées par ta boîte. par la culture de l'entreprise, par des horaires, etc. Moi, aujourd'hui, j'ai évidemment plein de contraintes de chef d'entreprise, mais je les ai choisis. Je choisis mes contraintes et donc je choisis aussi mes horaires, ce qui me permet, tu vois, moi, j'amène mon fils à l'école à 9h le matin, je peux aller le chercher à 17h ou 18h. Je ne travaille pas le mercredi après-midi pour passer du temps avec lui, ce qui ne m'empêche pas d'avoir un planning chargé, parfois de rebosser un peu le soir ou de commencer tôt le matin avant qu'il se réveille. Mais j'ai ce luxe de pouvoir prendre le temps quand je veux le prendre. et rattraper quand je veux rattraper.

  • Speaker #0

    Et ça a toujours été facile pour toi, cette flexibilité que tu expliques ? Parce que ça peut aussi être la double contrainte, c'est-à-dire l'envie de réussir sa maternité, d'être présente pour son enfant, et en même temps l'envie de réussir son nouveau bébé qui est l'entreprise. Est-ce que ça a toujours été inné pour toi ? Ou qu'est-ce que tu as dû dépasser pour arriver à ce que tu expliques bien, à ce qui a l'air fluide aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui, je crois que ça a toujours été plus ou moins fluide parce que c'était dans mes aspirations profondes quand même d'entreprendre. Et parce que quand moi, je me suis lancée dans le business, j'avais quand même profité de mon fils pendant 18 mois.

  • Speaker #0

    Pendant un an et demi,

  • Speaker #1

    je n'ai pas travaillé, je suis restée avec lui, j'ai profité de lui. Jusqu'à ce que la flamme professionnelle revienne. Parce que tu sais, quand on a des enfants, souvent, je ne vais pas faire de grosses généralités, mais souvent quand même, on a envie, besoin de ce focus sur eux, sur notre maternité. Ça met aussi du temps à s'adapter, à réaliser tout ce qui se passe. C'est un gros, gros changement. J'ai eu besoin de ce temps-là, je l'ai pris. Et ensuite, la flamme de l'entreprenariat a émergé. Et donc, j'avais le sentiment d'avoir bien profité de mon fils. Tu vois, il était temps d'équilibrer.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Tu étais presque sevré déjà de ta maternité. Tu avais vécu ce qui était important pour toi. Et tu étais en capacité aussi, toi. en tant que maman, en tant que femme, de passer à autre chose. C'est quand c'était finalement d'une manière idéale pour toi à ce moment-là. Et donc, ça a créé moins de tensions dans les choix de vie. Parce que souvent, on parle de ça. On parle d'équilibre, on parle de difficulté à choisir ce qui est important, tirayer. Oui,

  • Speaker #1

    ça ne veut pas dire que c'est facile. Et tu vois, j'ai quand même... Je me suis quand même fait coacher sur pas mal de sujets. Et notamment, je me suis un peu... décorrélés de cette idée d'équilibre vie pro-perso où en fait aujourd'hui je pense que c'est surtout une harmonie plus qu'un équilibre, je pense que l'équilibre est utopiste et que quand on le cherche à tout prix on est frustré on est souvent contrarié parce qu'en fait on l'a jamais vraiment je pense qu'on est jamais au même niveau sur tous les sujets à mon avis c'est pas possible on peut tout faire mais pas tout en même temps donc je pense qu'il y a un temps pour tout. J'ai pris ce temps pour mon fils pendant 18 mois à temps plein. Puis, j'ai eu envie d'entreprendre. Donc, j'ai pris un peu moins de temps pour lui puisque du coup, je l'ai mis à la crèche. Voilà, donc je l'ai fait garder. Ce temps que j'ai pris pour moi et l'entrepreneuriat. Et puis, il y a des périodes et je trouve que, voilà, comme je te dis, ce qui compte pour moi, c'est l'harmonie. C'est le fait de se sentir harmonieusement bien dans son quotidien avec tout qui est plus ou moins équilibré, en tout cas un déséquilibre qui est plutôt bien géré. Et c'est des questions de période, parfois un peu plus de pro, parfois un peu plus de perso. Et tant que dans l'ensemble ça s'équilibre, je trouve que c'est plus important que de vouloir être à 50 partout. Et en fait, ça marche rarement.

  • Speaker #0

    Mais oui, j'ai fait des épisodes là-dessus où j'expliquais justement que dans l'équilibre, c'était vraiment comme un déséquilibre, comme en vélo où on pédale à droite, puis on pédale à gauche, puis à droite, puis à gauche. au final, s'équilibrer dans la vision, en fait, dans ce qu'on veut atteindre,...en harmonie, que j'aime aussi beaucoup.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup l'image du vélo parce qu'en fait, si on cherchait l'équilibre, ça voudrait dire qu'en permanence, on chercherait à pédaler à droite et à gauche, en même temps. Et en fait,

  • Speaker #0

    si ça n'était pas possible, ça ne marche pas. Et puis dans l'équilibre, quelquefois, on l'imagine, il y a un côté très statique. Il faudrait rester là et que ça ne bouge pas.

  • Speaker #1

    Or, c'est pas du tout comme ça que ça se passe. Non, non. Pour moi, le quotidien n'est qu'une gestion du déséquilibre. Et ça m'a demandé de me détacher de cette notion d'équilibre, de cette notion de perfection, de tout est aligné, tout est bien. Voilà, c'est de dire, OK, en fait, j'apprends à gérer le déséquilibre et donc les imprévus. Et puis voilà, je pense que quand on cherche un peu moins... La perfection et l'équilibre parfait, et qu'on se détache un peu de ça, on se détend un peu.

  • Speaker #0

    Ah ben carrément, de toute façon c'est ce chemin d'arriver à embrasser l'imperfection et le mouvement qui fait qu'on arrive à lâcher prise et aussi à en profiter. Est-ce que tu as un slogan qui t'aide à te maintenir ? Parce que bon ben là tu es toute souriante, tout va bien, on est tranquille avec notre café, mais pour autant on va faire aussi des coups de bourre, du stress dans ta vie. Est-ce que tu as un slogan qui t'aide à rester en harmonie ?

  • Speaker #1

    Je crois que j'en ai plein et que je les sors en fonction de la situation. Je pense que j'ai pas mal de mantras. Il y en a un que je dis assez souvent, ou en tout cas que j'ai souvent en tête, c'est qu'il faut se donner les moyens à la hauteur de ses ambitions. Et je pense qu'on ne peut pas atteindre des gros objectifs avec des petites actions. Et donc oui, ça demande de l'effort, oui, ça demande du stress, oui, ça demande de la fatigue souvent. N'empêche que... Si on a des gros objectifs, je pense que c'est difficile de faire autrement. Et qu'on ne peut pas vouloir voir grand et pour autant ne pas se mouiller. Il y a un moment où, voilà, si on a des gros objectifs, des grandes ambitions, il y a aussi le quotidien, les challenges qui vont avec.

  • Speaker #0

    Oui, il faut dimensionner en fonction de... de sa vie aussi. Si on a une vision d'harmonie et qu'en même temps, on se dit qu'il faut donner les moyens, ça veut dire constamment être en train de jauger et de se dire, tiens, alors à ce stade, dans ma vie telle qu'elle est là, c'est quoi ce que je veux réaliser ? Comment je me donne les moyens ? Et en même temps, est-ce que c'est en harmonie avec ce que j'ai envie de faire dans ma vie en général ?

  • Speaker #1

    Oui, et très souvent, ça c'est peut-être le côté stratège et la déformation professionnelle de la stratégie. Mais je me pose très souvent la question de quels sont mes objectifs, quelles sont mes priorités et quelles sont mes ressources pour pouvoir les atteindre. Et ça, je l'actualise très souvent, au quotidien même. Tu vois, avant, je voyais des objectifs plutôt à l'année. Et puis en fait, finalement, c'est des objectifs mensuels. Et aujourd'hui, je vais même à la semaine voir quelles sont mes ressources en termes d'énergie, de temps, quels sont les objectifs en face et du coup, comment on priorise. pour que ce soit possible. Et je pense qu'un des gros leviers, ça va être en effet la stratégie et l'organisation. L'organisation, c'est un essentiel. Et la productivité, l'efficacité, je pense qu'elle est importante, ne pas procrastiner. Tu vois, quand tu as des enfants, tu as un laps de temps pour travailler que tu ne peux pas dépasser. Tu commences à telle heure après l'école, tu finis à telle heure avant l'école, et c'est comme ça. Et dans cette fourchette, Tu essaies de faire un maximum de choses qui répondent à tes priorités. Donc je pense que ça fait enlever aussi beaucoup de tâches qui ne servent à rien.

  • Speaker #0

    Oui, et puis de perfectionnisme qui ne sert à rien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est une discipline, en fait, à appliquer, qui aide. En quoi cette façon de faire, en fait, change peut-être, ou à modeler la maman que tu es ?

  • Speaker #1

    je pense qu'elle m'a détendue sur plein de sujets justement comme tu dis on se détache du perfectionnisme parce qu'on n'a pas le temps pas le temps de tergiverser il faut agir j'ai un laps de temps, des objectifs il faut les atteindre il n'y a pas le temps de passer par 4 chemins, tu vois, ça va être un de mes mantras d'ailleurs je ne passe pas par 4 chemins je suis très orientée action et du coup dans ma vie de maman , je pense que l'entrepreneuriat m'a aussi énormément détachée du perfectionnisme. Tu sais, vouloir en permanence être la mère parfaite qui fait tout parfaitement.

  • Speaker #0

    Je ne vois pas de quoi tu parles. Non, mince. Je suis donc seule dans cette galère. Oui, oui, je n'en entends pas parler autour de moi du tout.

  • Speaker #1

    Voilà, il y a des injonctions qui sont énormes, que j'avais beaucoup avant d'être entrepreneuse. Tu vois, les 18 premiers mois avec mon fils avant d'entreprendre. J'étais la mère parfaite. En tout cas, je voulais tendre à être la mère parfaite. Donc absolument sur tout. Sur tous les plans, sur tous les fronts. Et en fait, avec l'entrepreneuriat, c'est plus possible. Et c'est une bonne nouvelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et en quoi le fait d'être maman a pu changer ou teinter ? Je comprends bien que les choses sont arrivées quasi en même temps, mais en quoi ça fait de toi une entrepreneuse peut-être différente ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça apporte beaucoup de bienveillance et d'écoute avec mes clients. Je ne dis pas qu'on ne l'est pas quand on n'est pas maman, tu vois, mais je pense qu'il y a un côté, ça apporte beaucoup d'humanité.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu parles de ton parcours à toi et de ce que ça t'a apporté à toi et comment tu es une professionnelle, différentes pour tes clients aussi, peut-être avec cette expérience-là, en plus.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que ça m'a apporté beaucoup de bienveillance, d'écoute, de tolérance aussi face aux imprévus. Et puis, une rigueur dans le travail que j'avais déjà, que j'ai déjà quand même, que j'ai toujours eue. Mais là, comme on dit, en fait, il n'y a pas de place pour le hasard. Il n'y a peu de place pour les imprévus. Le planning est millimétré, les choses doivent être faites. Et donc, ça va aussi très bien dans les projets clients, avec la gestion de projet, avec l'organisation, la livraison des rendus, etc. Je pense que les mamans sont d'excellentes entrepreneuses parce que très bien organisées à l'heure. Il n'y a pas de rendu en retard parce qu'une maman sait être ponctuelle puisqu'elle le fait au quotidien avec ses enfants.

  • Speaker #0

    Oui, elle a pré-géré beaucoup, beaucoup de tâches.

  • Speaker #1

    Oui, le côté multipotentiel aussi, une gestion d'énormément de tâches à la fois. Et je pense, je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle, mais je pense que ça donne aussi plus de place, plus d'espace mental, plus de capacité, de résilience. Tu vois, je pense que les mamans sont capables d'absorber plus de charges mentales que d'autres personnes.

  • Speaker #0

    Oui, quand elles font le travail, tu vois ce qui est intéressant quand je t'écoute, ce qui est super passionnant, c'est de voir comme tes deux parcours, le fait de devenir maman qui est déjà un énorme changement de vie et de devenir entrepreneuse qui est aussi un énorme changement de vie, comment ça s'est alimenté et comment tu as dépassé finalement plein de pièges. Tu parlais de ton perfectionnisme, du fait de dépasser la procrastination, d'être encore plus organisée, etc. Et se lâcher prise en fait. Et quelquefois, on reste dans certains pièges en tant que maman, parce que la vie est difficile en fait pour les parents actuellement, et parce qu'on est souvent très très seul, c'est-à-dire qu'on s'occupe, on parle beaucoup de la maternité tant qu'on est enceinte, on parle beaucoup de l'enfant, mais on ne parle peut-être pas assez du parcours, et de comme il y a des programmes à remettre à jour. Pour nous, personnellement, quand on vient m'entendre, parce que le travail n'est plus du tout le même, on n'est plus la même personne, on a beaucoup plus à gérer. C'est ça que je trouve intéressant dans ton parcours. C'est qu'on voit bien comme le challenge de devenir entrepreneuse t'a forcé à avancer et pas rester bloquée sur certains pièges que tu aurais pu avoir en tant que maman.

  • Speaker #1

    Oui, et tu vois, quand je t'entends, ça me fait penser vraiment à la confiance en soi. Je me rends compte que chez moi, ça a toujours été un peu un dents de scie. Et en fait, la parentalité me l'a beaucoup donné. Tu vois, je pense que vraiment, je me suis dit en fait, si j'ai été capable de faire un enfant, je peux monter un business. Parce que la parentalité, je trouve, est souvent sous... Pas sous-estimée, mais on va la dédramatiser, tu vois, on la banalise. Je trouve que la parentalité est souvent banalisée. Alors qu'en fait, comme tu dis, c'est un énorme changement dans la vie qui implique beaucoup plus de choses que ce qu'on imagine. ça va de la grossesse à l'accouchement et tout l'après ça c'est que le début ça remet en cause tellement de choses dans sa personnalité dans les profondeurs de ses valeurs de ses défauts, ses qualités il y a énormément de choses qui ressortent dans ses traumas je trouve que c'est vraiment un tsunami et je me suis dit ok si j'ai été capable de faire ça, pourquoi je pourrais pas entreprendre en fait

  • Speaker #0

    T'as raison. Et t'accompagnes des femmes aussi. Enfin, des femmes, des hommes, mais des femmes aussi. Et en accompagnant les femmes dans leur communication, est-ce que tu observes, en particulier, justement, des forces, des défis chez elles qui se dégagent ? Actuellement, je ne sais pas, on parle bien.

  • Speaker #1

    Oui, il y a très, très souvent dans la communication des entrepreneuses des sujets de confiance à soi. Avant de bosser leur com, on débloque beaucoup de choses. Parce que moi, je suis experte en stratégie de communication, donc je développe le plan d'action pour que les entrepreneuses puissent atteindre leurs objectifs grâce à la com. Mais en fait, souvent, le problème, ça ne va pas être de ne pas savoir quelles actions mettre en place. Ça va être le manque de légitimité pour les mettre en place, le manque de confiance. Et souvent, elles ont bien moins conscience que les hommes de leur zone de génie. C'est ça. Elles pensent que tout le monde est meilleur, qu'elles sont moins légitimes. Et donc, on va beaucoup travailler sur ça, sur leur zone de génie, leur axe de différenciation. Pourquoi elles sont autant légitimes que qui que ce soit pour prendre la parole ? Pourquoi elles sont à leur place pour prendre la parole sur tel sujet ? Même s'il y a plus d'experts que nous, il y a toujours meilleur que nous sur notre sujet, toujours. Mais pourquoi on a quand même notre place et pourquoi on devrait la prendre parce que personne ne la prendra à notre place, justement ? Donc, on travaille beaucoup sur ces sujets-là. D'oser, de crédibilité, légitimité, débloquer les croyances limitantes. Tu vois, j'ai un exemple d'une cliente. On a travaillé ensemble sur sa stratégie de com LinkedIn et son personal branding. Et avant de travailler ensemble sur son personal branding, sur LinkedIn, elle n'osait pas mettre de photos d'elle. Elle avait même mis un avatar en photo de profil. Par crainte de se montrer et pas assez à l'aise avec son image. et en fait on a beaucoup bossé sur le personal branding avant de bosser sur la création de contenu et sur la strat de com pour débloquer les croyances limitantes et l'aider à prendre sa place vraiment, à avoir une com avec laquelle elle est alignée passer au-dessus aussi du regard des autres,

  • Speaker #0

    parce qu'il y aura toujours quelqu'un pour dire quelque chose voilà c'est à quel point... plus elle prend sa place, plus il y a quelqu'un pour dire quelque chose d'accord Et c'est marrant, parce que moi, je ne suis pas du tout dans la com, je travaille avec des femmes, mais elles viennent pour un programme parce qu'elles sont débordées, et souvent, le premier pas, c'est dans leur vie de maman.

  • Speaker #1

    Et après,

  • Speaker #0

    ce qu'elles disent tout le temps, c'est Ah non, et moi, j'ai appris à reprendre ma place comme quoi, cette notion de se déployer, de prendre sa place légitime, celle qui est juste. Pour être maman, mais aussi pour entreprendre, c'est vraiment encore et toujours un sujet actuel. Donc, il y a encore du pain sur la planche en tant que femme et ensemble avancer sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, même chez des entrepreneuses qui sont très bien lancées. C'est-à-dire qu'on a tendance à penser que c'est un problème des débuts, de quand on se lance. En fait, pas du tout. Même chez des entrepreneuses qui sont très bien lancées, très bien avancées dans le business. qui sont déjà successful, qui ont déjà des business qui roulent. En fait, cette confiance en soi et cette légitimité est remise en cause à chaque tournant.

  • Speaker #0

    Chaque épreuve en fait. À chaque fois qu'il y a une barre à sauter. À chaque cap,

  • Speaker #1

    la confiance en soi se recasse la gueule. La légitimité est remise en question. Le syndrome de l'imposteur revient. Et j'accompagne des entrepreneuses qui… en apparence, sont successfull et qu'on pourrait admirer pour justement à quel point elles prennent la parole, à quel point elles osent. Et en fait, ça n'empêche pas qu'elles travaillent sur des choses à débloquer parce qu'il y a des choses qui sont remises en question à chaque cas pas passé.

  • Speaker #0

    Donc, c'est une excellente nouvelle pour toutes celles qui nous écoutent qui n'ont pas confiance en elles. C'est tout à fait normal.

  • Speaker #1

    Ne vous en faites pas, ça arrivera absolument à toutes les étapes. Ça peut arriver souvent. Et je pense que quand juste on met le doigt dessus et qu'on se fait accompagner sur le sujet, on permet de dépasser ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as remarqué des évolutions ou des nouvelles tendances dans la manière dont les femmes veulent se présenter ou communiquer ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que dans les tendances, on va avoir justement le fait de plus en plus, de vouloir de plus en plus s'affirmer. Et il y a de plus en plus de femmes que j'accompagne en tout cas. qui me disent dans ma com, en fait, j'en ai plus rien à foutre.

  • Speaker #0

    Oui. Tout âge confondu?

  • Speaker #1

    Oui, tout âge confondu.

  • Speaker #0

    C'est une question de génération. C'est une question...

  • Speaker #1

    Râle bol. Râle bol de me faire discrète. Râle bol de rester dans les cases, de respecter les codes, de ne pas oser vraiment être moi-même, de ne pas oser dire ce que je pense sur tel, tel, tel sujet. Râle bol. J'ai envie d'y aller. J'ai envie de m'affirmer, j'ai envie vraiment d'oser, de prendre la parole pour de vrai. Comment tu peux m'aider justement pour le faire de façon propre, alignée, professionnelle ? Parce que l'idée, ce n'est pas d'être clivante pour être clivante, mais d'être alignée avec sa com. Ça, je le remarque chez de plus en plus de femmes qui ont envie d'être vraiment elles-mêmes dans leur communication. Et voilà, d'arrêter de respecter la bonne élève et le politiquement correct.

  • Speaker #0

    Ah, mais c'est passionnant, tu vois. J'ai bien fait de te poser la question. Oui, oui. Je ne savais pas du tout, mais c'est..., parce que moi, j'avais l'impression que je rentrais dans ce salbol avec l'âge. Mais non, tu me dis qu'en fait, c'est vraiment dans l'air du temps et c'est peut-être quand même une tendance qu'on a toutes et d'avoir envie de… Oui, juste, on fait lien avec le fait de prendre sa place, mais de la prendre d'une manière simple, pas forcément avec revendications, mais avec peut-être ce besoin d'aide aussi que tu peux apporter. On peut avoir à plein de niveaux, mais tu peux apporter dans la com pour dire Ouais, il y a un moyen, on peut le faire de cette manière-là Et tu vois,

  • Speaker #1

    il y a un exemple, c'est le sujet de l'argent.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Je vois énormément de femmes aujourd'hui dans leur communication qui osent parler d'argent, alors que jusqu'à présent, c'était un peu mal vu. Quand on parlait de millions de chiffres d'affaires, c'était très souvent les hommes. Et moi, j'ai des clientes qui me disent, en fait, ras-le-bol que ce soit un problème de vouloir bien gagner sa vie et faire de l'argent quand on a un business, alors que c'est quand même le nerf de la guerre. Et être une femme, ce n'est pas juste être une bonne conseillère et bien conseiller ses clients. C'est aussi savoir mener un business de front et donc faire de l'argent et qui ont envie du coup d'être alignées avec ça et de le revendiquer.

  • Speaker #0

    C'est super parce que plus… C'est des banalités, mais c'est tellement vrai. Plus on s'approprie des sujets, plus une femme peut parler d'argent en n'étant nette complexée, et tous les autres sujets qu'elle veut, et plus ça vous déporte à tout, pour se dire bah oui, on peut, on peut, ça pourrait juste s'arrêter à ça Oui, c'est hyper important, toutes ces prises de parole individuelles, et le fait de sortir aussi de ces stéréotypes, de ces clivages, ça commence par nous, notre travail individuel, d'oser sortir de... d'une case ou d'une étiquette et de se libérer de ça. Je reviens à toi. Quelles sont les ressources ou les soutiens qui te permettent de rester inspirée, motivée, en énergie par rapport à tous tes défis et la charge de travail que tu as ?

  • Speaker #1

    Le premier auquel je pense, c'est l'entourage. Tu vois, ça résonne avec mon post de ce matin. Justement, je vais juste parler de mon entourage et à quel point, depuis que je suis et maman et entrepreneuse, je me suis rendu compte que c'était essentiel d'être bien entourée. J'ai été beaucoup plus drastique, tu vois, dans mon choix d'entourage. J'ai accepté de ne plus vouloir faire plaisir, mais surtout de m'écouter et de choisir des relations qui me faisaient du bien. Voilà, de ne pas me sentir obligée, tu vois, d'entretenir des relations avec Pierre-Paul-Jacques parce que c'est un tel et que je ne peux pas, voilà. Alors qu'en fait, non. Voilà, donc l'entourage vraiment fait partie de mes ressources précieuses du quotidien.

  • Speaker #0

    Oui, dans ton post, tu parlais de ton entourage et tu parlais aussi d'être vraiment accompagnée pour toi, pour continuer de grandir, de se développer. Et je réagis spontanément en disant, je veux bien qu'on en parle finalement. Je trouve ça génial parce que je trouve que ça dessine ce leadership féminin qu'on a tant de mal à trouver. Tu vois, quand tu te poses comme ça en disant, ben voilà, aujourd'hui, mon business se développe, je suis entourée, je fais en sorte d'être entourée, tout en étant posée, en pensant à toi, je trouve que c'est à... en opposition à, je le veux, tu vois, cette pugnacité qui peut être très masculine, et au côté, moi tout seule, qui peut parfois être, malheureusement, dans beaucoup de femmes que j'accompagne, il y a cette idée, non, non, je voudrais bien que j'y arrive, ce besoin de prouver, non, toi, il y a une sorte de manière décomplexée de dire, non, je sais où je veux aller, et je vais savoir m'entourer, savoir m'écouter pour y arriver, voilà, et j'ai trouvé ça fantastique de le poser comme ça.

  • Speaker #1

    Je te remercie, mais je pense que je l'ai appris aussi par la force des choses, tu vois. J'ai eu ce côté d'avoir besoin de me prouver à moi-même que j'étais capable.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Voilà, je sentais que je serais plus fière si j'étais capable de le faire toute seule. Et donc, j'ai été toute seule sur tous les fronts. J'ai été maman solo pendant un an et demi, en plus d'être entrepreneuse et de absolument tout gérer à tous les niveaux.

  • Speaker #0

    Ah oui, on comprend mieux quand tu disais, je me suis dit que si j'étais capable de faire ça, je pouvais être entrepreneuse.

  • Speaker #1

    Ouais, et du coup, je pense que je me suis prouvée. Et une fois que je me suis prouvée, je me suis dit, OK, mais en fait, à quoi bon ? Tu ne vas pas te prouver toute ta vie que tu es capable de faire ce que tu fais toute seule. C'est bien sympa, mais n'empêche que tu es toute seule. Tu es toute seule pour fêter les victoires. Tu es toute seule pour affronter les galères. Tu es toute seule pour surmonter les obstacles. Donc oui, tu t'es prouvée, mais maintenant, c'est bon. Maintenant, c'est bon, je pense que voilà.

  • Speaker #0

    Et ça, ça remplit la confiance en soi. Oui, et une fois que c'est rempli, donc on entretient. En tout cas, ça vient quand même combler certaines choses. Et après, c'est dessiner. Ou dessiner ce qui est vraiment important pour nous et comment on a envie de le faire.

  • Speaker #1

    Et l'étape d'après, ça a été maintenant que je me suis prouvée que je pouvais le faire toute seule. Comment je vais faire pour le faire de façon plus smart ? Pour le faire tout en me préservant. Parce que l'idée, ce n'est pas de se Ausha en permanence parce que je suis forte et je vais le faire toute seule. En fait, au bout d'un moment, stop. Et puis parce qu'on ne peut pas être experte en tout. On ne peut pas être bonne en tout. Tu vois, c'est souvent bon partout, bon à rien. Parce qu'en fait, ce n'est pas possible. On n'est pas surhumain. Quand tu es absolument sur tous les fronts, sur tous les sujets, il y a forcément des choses que tu vas moins bien faire, des erreurs que tu vas faire, des choses que tu vas rater, oublier, parce que tu es humaine. Donc, il y a un moment où je me suis dit, comment je peux faire en sorte... de continuer de faire, mais en gardant la qualité, faire plus en gardant la qualité. En fait, la seule façon de faire plus...

  • Speaker #0

    Et de faire mieux, pas faire plus mais moins bien, c'est de s'entourer et de faire appel à des experts de leur domaine, de faire appel à des gens qui ont plus de valeur ajoutée sur tel sujet que moi, qui moi me permet de rester dans ma zone de génie, dans ma valeur ajoutée. Et donc là, j'ai commencé vraiment à m'entourer autant au niveau du business qu'au niveau perso parce que je me suis aussi rendue compte qu'en tant qu'entrepreneuse, on est notre propre business. C'est-à-dire que demain, si on est malade, fatigué... sauf si on a une équipe de 10 personnes, mais au stade où on est encore solo plus ou moins, ou en tout cas, on porte le bateau sur nos épaules, notre business, c'est nous. Donc, comment est-ce qu'on peut se donner autant pour son travail et se négliger autant soi-même alors que notre travail, c'est nous ? Et là, j'ai commencé à comprendre ça. Et quand j'ai vu tout ce que les accompagnements pouvaient m'apporter, que ce soit les coachings, que ce soit les psys, que ce soit les cours, je me suis rendue compte de tout le bénéfice. Et maintenant, je cherche sur quel sujet je vais pouvoir me faire accompagner. Je me dis sur quel sujet je suis encore toute seule parce que si j'étais entourée, ce serait mieux. Voilà, donc aujourd'hui, je vois une psy tous les mois, un coach sportif toutes les semaines, un coach en développement perso toutes les semaines. Et ça depuis des années.

  • Speaker #1

    Petit aparté pour toutes les mamans qui ne sont pas entrepreneuses, ça s'applique complètement aux mamans. Parce qu'on porte, on porte, on porte. Et... Et finalement, tout ce que tu viens de dire peut s'appliquer pleinement aux mamans. C'est-à-dire, pourquoi devoir le faire seule alors que si on n'est pas là, si on n'est pas solide, si on tombe dans l'épuisement et on sait qu'il y a..., ou même dans un burn out parentaux, par exemple, on n'est plus bon à rien. Nos enfants ont besoin de parents heureux pour grandir avec sérénité. Voilà, tout ça te profite sur tous les fronts pour toi. Et montre bien que c'est la même logique.

  • Speaker #0

    Et ça profite aussi à nos enfants. Je me suis aussi rendue compte que le temps, ce n'était pas tant la quantité. C'était surtout la qualité. Quand mon fils est né, ce que je voulais, c'était absolument passer un maximum de temps avec lui. Je ne voulais rien rater. Je voulais être partout, je voulais tout voir, je ne voulais rien rater. Sauf que c'est épuisant. En fait, je prenais zéro temps pour moi.

  • Speaker #1

    Et aliénant.

  • Speaker #0

    Et aliénant, exact. Et finalement, ce n'était bénéfique ni pour lui, ni pour moi. Et en fait, je me suis rendue compte que la qualité du temps vaut bien mieux que la quantité. Et donc, c'est devenu OK de se faire accompagner, mais même à titre perso, de déléguer davantage à Papy, Mamie, d'avoir une aide ménagère. Moi, j'ai Stéphanie qui m'aide deux fois par semaine à la maison. Et je la remercie parce qu'elle m'enlève une épine du pied sur énormément de sujets. D'aller faire un drive plutôt que de se taper deux heures au centre commercial. C'est des... petites choses, mais en fait, c'est OK parfois de payer un peu plus en termes d'argent, mais d'y gagner en termes de temps et d'énergie.

  • Speaker #1

    Ça parle de disponibilité, la vraie disponibilité que tu travailles dans ton entreprise, mais ça parle aussi, quelque part, de la place de la mère, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est dans cette vision de l'hypermaternité, où la mère devrait pouvoir à tout pour son enfant. Et c'est aussi accepter que, ouais, on va être là sur des choses importantes et qu'il y a plein de personnes autour de nous, ressources, qui peuvent être là pour nous aider aussi dans ce métier-là, dans cette fonction-là, et qui vont nourrir aussi notre enfant et l'aider à s'ouvrir, à plein de choses. Donc oui, ça ouvre aussi à cette question-là, et ce refus d'être l'hyper-mère qui est là pour tout, qui gère tout, qui contrôle tout.

  • Speaker #0

    Je pense que vraiment ça se travaille et que c'est une fois qu'on a débloqué le fait de s'entourer que du coup ça devient ok. Voilà, il y a vraiment un truc à débloquer. Je pense qu'une fois qu'on se fait accompagner pour la première fois, c'est ok de se faire accompagner sur d'autres sujets. Tu vois, j'ai mis... j'ai inscrit mon fils au centre aéré l'année dernière pour la première fois. J'ai énormément culpabilisé. C'est ça. en me disant que je ne passais pas avec lui toutes ses vacances scolaires. Je me suis sentie..., j'ai culpabilisé, j'ai réfléchi longtemps et le centre aéré. Et en fait, j'en ai parlé autour de moi, parce que ça, c'est aussi une de mes ressources, c'est d'extérioriser et de prendre un peu des aides extérieures. Et en fait, je me suis rendue compte à quel point, voilà, c'était pas réaliste et que c'était pas constructif.

  • Speaker #1

    Oui, c'était quelque chose que tu te disais dans ta tête, quand on remettait en cause cette croyance. Cette pensée, c'est vraiment... Ça ne me mène pas là où je veux vraiment. Je suis sûre qu'il était super content de s'en sortir.

  • Speaker #0

    Il était super content. Évidemment. Ils ont fait les activités que je n'aurais pas faites et il était ravi.

  • Speaker #1

    Allez, petite dernière question. Pour toi, c'est quoi le plus grand défi des femmes modernes et quelle est leur force ultime qui va leur permettre de le surmonter ?

  • Speaker #0

    Je pense que le plus grand défi, on en a pas mal parlé, mais ça va être le fait de pouvoir tout faire, de ne renoncer à rien, de pouvoir être autant une maman géniale et disponible. qu'une femme active, ambitieuse et épanouie et déterminée. Donc, je pense que , voilà, c'est le fait de pouvoir tout être sans choisir.

  • Speaker #1

    Si elles le veulent.

  • Speaker #0

    Si elles le veulent, évidemment. Ça, je pense que c'est le plus gros challenge. Et je pense que leur plus grosse force qui va leur permettre de l'atteindre et de le réussir, c'est que justement, elles sont de plus en plus fortes que ce qu'elles imaginent. Je trouve qu'en tant que femme, on se sous-estime et on sous-estime nos capacités énormément. On se pose toujours la question est-ce que je vais être capable ? Est-ce que c'est pas trop ? Est-ce que je vais réussir ? Et si,

  • Speaker #1

    et si,

  • Speaker #0

    et si. Et en réalité, quand on fait, et parce qu'on veut faire ou parce qu'il faut faire, on se rend compte qu'en fait, ça le fait. Et on y arrive et on a, je crois, des ressources qui sont bien plus grandes que celles qu'on imagine. Voilà, donc je pense que... la force et ces ressources qu'on a déjà en nous et auxquelles il faut faire un petit peu confiance pour que ça le fasse.

  • Speaker #1

    Merci, je n'ai rien à rajouter. C'est tellement beau comme conclusion. Merci, Melissa. Merci à toi, Rozenn. C'était un échange passionnant.

  • Speaker #0

    Merci à toi pour l'invitation.

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