Speaker #1Coucou, je suis hyper contente de te retrouver. Tu as vu, je prends beaucoup de plaisir à faire des épisodes de dialogue. J'espère que ça te plaît autant. Je trouve ça super de pouvoir mettre en lumière des parcours de femmes ou d'hommes. d'ailleurs qui nous enseignent sur la manière dont on peut développer notre bienveillance au quotidien. Autre information, j'ai décidé de ne plus publier absolument toutes les semaines. Je pense que notre rendez-vous, ça sera tous les 15 jours parce que j'ai beaucoup d'autres engagements et je veux continuer de te donner un contenu hyper qualitatif. Mais revenons à nos moutons et revenons à cet épisode du jour. Cet épisode que j'aurais été absolument incapable d'écrire plus tôt, incapable de toucher la dimension que je vais aborder. Alors on est toujours sur le sujet du temps et on est toujours dans mon objectif de t'apporter une vision sur le temps qui est différente et qui va te permettre d'intégrer différemment cette dimension ô combien importante dans nos vies. Donc pour rappel, les deux autres épisodes sur le temps, c'était le numéro 39 sur le débordement et le numéro 40 sur deux manières d'aborder le temps, une qui t'épuise et une qui te donne de l'énergie. Alors aujourd'hui, on va parler... de patience. Et très honnêtement, ce mot, il m'a toujours irritée. D'abord, parce qu'il me rappelait mon incapacité à en faire preuve, et puis aussi parce que je pense que pendant très longtemps, le tout, tout de suite, ça m'est allé carrément bien dans ma vie. Et je suis sûre qu'à ce titre, je ne suis pas la seule. Particulièrement aujourd'hui, où tout va vite, tout nous précipite dans une urgence constante, que ce soit bien évidemment tout ce qui est nouvelles technologies, web où tout doit aller extrêmement vite. Je me souviens avec beaucoup de tendresse cette époque où Internet arrivait et on branchait. C'était AOL à l'époque et il y avait un petit bonhomme jaune et on attendait que la page s'ouvre. Mais aujourd'hui, ce n'est pas possible. Dès qu'une page prend plus d'une seconde à se charger, on est déjà énervé. Et puis, c'est aussi toutes ces nouvelles consommations où quand on commande un article par le net, on l'a dans la boîte aux lettres dès le lendemain. Là encore, moment nostalgie, si vous vous souvenez. Moi, quand j'étais petite, on commandait par correspondance à la Redoute, Vertbaudet, etc., des articles. On remplissait un petit bon et puis alors on recevait une information comme quoi l'article, il était différé et qu'on le recevrait parfois,trois mois plus tard. C'était ça. Et donc, on s'adaptait à ça, ce qui n'existe absolument plus. Tout ce qui prend plus de trois jours nous semble absolument inacceptable. Et puis, il y a aussi tout ce qui est consommation frénétiques d'informations où déjà on est submergé d'informations mais en plus de ça on les consomme extrêmement vite on scrolle tellement vite que tout ce qui n'est pas assez intéressant au bout de 3 secondes on le passe je dois confesser que même moi quand j'écoute des podcasts par exemple des contenus des vidéos YouTube souvent j'accélère la lecture je les regarde en 1,25 parfois 1,50 j'ai trop peur de ce moment où quand on arrivera à la caisse d'un cinéma on nous demandera comment on va « Oui, vous voulez le voir en vitesse normale ou en vitesse accélérée ? » Et on répondra « Ah non, en vitesse accélérée pour mon film, parce que je n'ai pas trop le temps aujourd'hui. » Voilà, voilà. Donc, je ne dis pas grand-chose que tu ne sais pas, juste que tout va trop vite, mais c'est toujours hyper important de se rendre compte que c'est le contexte. Et ce n'est pas parce que c'est notre contexte que c'est bien, ce n'est pas parce que c'est notre contexte que ça nous fait du bien. Donc, je vais juste rappeler quand même des chiffres assez accablants qu'aujourd'hui, notre capacité d'attention est de 8 secondes, ce qui est moins qu'un poisson pour lequel la capacité d'attention est de 9 secondes. Donc, je pourrais parler de tous les inconvénients que cette impatience a sur le stress, bien évidemment, sur la profondeur que l'on met dans ce que l'on fait, sur la profondeur que l'on met aussi dans nos échanges et nos relations avec les autres. Bref, tout ce que ça peut engendrer. Mais vraiment, en fait, pas mon propos, parce qu'on ne parle pas d'impatience. Aujourd'hui, on va parler de patience. Et avant... que je t'en parle un petit peu plus, et pour illustrer mon propos, je voudrais surtout te lire un petit texte. Quand j'étais petite, nous allions un week-end par mois chez ma grand-mère Nelly dans la Somme. Je ne m'en souviens pas comme si c'était hier, ce serait mentir, mais je me souviens très bien de comment ça se passait, ce qui me marquait déjà à l'époque. Nous arrivions après un trajet qui me semblait interminable dans la 505 break familiale chargée, à une heure pas toujours certaine, car on attendait que papa rentre du travail. Nous, la smalade quatre enfants, surexcités et habitués aux querelles ininterrompues, la tempête, que dis-je, l'ouragan qui arrivait en mer calme. Ma grand-mère, sereine, heureuse, sans l'ombre d'une contrariété qui nous attendait sans impatience, sans agitation. dans un bonheur osé. Une odeur de plamier jeté nous accueillait, toujours. Des briques chaudes posées au fond de nos lits et des draps bien serrés, magnifiquement mis en place pour réchauffer nos petons et nos cœurs dans un grenier vétuste pas très bien isolé. Une brioche gonflée déjà en attendant de passer au four le moment venu pour nous régaler dès notre réveil dans cette campagne qui nous offrait décidément tant de souvenirs délicieux dont on ne se séparerait jamais. Ce qui restait pour toujours en moi, c'est cette attitude. la sérénité et disponibilité de ma grand-mère qui avait tout mis en œuvre pour profiter de ce week-end. Ce contraste dont elle était devenue maîtresse et emblème, entre tranquillité, capacité à accueillir le moment et orchestration incroyablement menée pour faire face au joyeux bazar que nous imposions avec notre nombre, notre jeunesse et l'énergie qui va avec. Dans ce monde survolté, impatient, régi par le « toujours plus » . Il me semble que nous sommes bien loin de cette douce quiétude possible grâce à l'anticipation, au choix à discerner d'un plat mijoté plutôt que d'un rôti à surveiller, et à la confiance. Confiance en quoi ? Confiance que ce bœuf bourguignon immanquablement cuira, et même rendra sa meilleure saveur avec le temps. Confiance que la précipitation et la volonté ne sont pas des réponses à tout. Confiance que nous avons fait ce qu'il fallait. au moment où il fallait et se poser en fait partie. Indéniablement, il y a des moments de sprint et des moments pour s'asseoir dans un canapé en cuir, se laisser bercer par une horloge comptoise et servir un plat fait avec amour et mijoter avec bonheur. J'ai écrit ce texte et sur ce sujet il y a quelques semaines, à un moment où j'ai vraiment été inspirée parce que j'avais découvert cette vertu, découvert ce que la... patience pouvait nous apporter dans notre vie où j'avais touché du doigt vraiment en quoi cette patience elle était bonne pour moi et aussi pour mon business. Intégrer ce processus, intégrer ce temps lent, se remplir de cette confiance du travail accompli qui peut alors prospérer et porter ses fruits. Confiance sur le temps qui fera son œuvre, confiance que l'herbe n'a jamais poussé plus vite en tirant dessus. Et donc intégrer une forme de nouvelle dimension dans son planning, une profondeur en fait, mais aussi une quiétude, celle du boulanger qui sait que pendant que le pain est en train de gonfler, alors il peut se concentrer sur autre chose. Alors je voudrais que tu penses finalement à tous les domaines de vie dans lesquels cela peut s'appliquer. Bien évidemment au travail, sortir de cette surexcitation constante à faire, faire, faire, non, et particulièrement si tu es entrepreneuse. Avoir confiance sur les actions que tu as menées, avoir confiance sur ce que tu as mis en place et qui va te permettre de grandir et de capitaliser. Mais aussi, tout ça peut s'appliquer avec nos enfants. Prendre conscience de toutes les graines que l'on plante et qui pousseront inexorablement. On n'a pas nécessairement besoin de répéter, répéter encore inlassablement jusqu'à nous rendre complètement folles. Et puis aussi, sur toi et ton développement personnel. Voilà, j'espère t'avoir donné envie d'explorer cette autre ligne du temps qui est dans ta vie. N'oublie pas que tout ce qui est important dans la vie prend du temps. Je te laisse avec cette réflexion. Si tu as aimé cet épisode, n'oublie pas de liker, de t'abonner. Si tu m'écoutes sur Youtube, de me mettre un petit pouce. Et surtout, de parler de mon travail autour de toi. Tu trouveras également dans les notes de cet épisode le lien pour intégrer le groupe WhatsApp qui s'appelle... les confidentielles, des bienveillantes. C'est là où on échange, où on discute, où on prolonge les discussions après les épisodes. Je t'embrase bien fort. Je te dis à la semaine prochaine pour un super épisode dans le cadre du podcaston où j'accueillerai une association extraordinaire, le réseau Loisirs Pluriels. Mais je t'en parlerai plus la semaine prochaine. À très bientôt. Bonne semaine à tous.